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L'Ecole primaire, 15 avril 1944

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

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Chabbey Casimir; Bagnes: Mr Vaudan~Carl'on Alfred; Bouve­ret : Mr Clerc Germain; Chalais: Mr Martin Camille; Chamo­son: Mr Biollaz Albert; Conthey : Mr Papilloud Albert; Evo­lène : Ml' Anzévui Marius; Fui y : Ml' DOl'saz Henri; Crimlsuat: Ml' Balet· Alphonse; Crône : Mr Gillioz Alfred; Hérémence: Ml' Bourdin Emi le; Lens: Mr Lamon Pierre; Leytron: Ml' Gau­dard Joseph; Liddes: Mi Lattion Ephyse; Nenda~: Ml' Glas­sey Mat'cellin; Ors~ères: Mr Pouget René; Riddes;, Ml' Dela­loye Gustave; Savlese : MI" Varone Cyprien; Saxon: Ml' Vernay i Albert; St-Martin: Ml' Beytrison Joseph; Troistorrents: Ml' Rossier Eugène; Val d'illiez : Ml' Défago Adolphe; Vernaya-z: Ml' Coquoz Jean; Vétroz : Mr Coudray Elie; vex: Ml' Pitteloud David; Vissole : Mr Solioz Denis; Vouvry : Ml' Curdy Gratien.

OO·~~~~----_ .... _-----OO

};]ON .. 15 Avril 1944. No 13. 63ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~Ë VALAISANNE D'I:DUCA nON

'SOMlMlAIRE1: Examens d'émancipation, - ,Soucis de promenade s·co­'laire. - PARTIE ' PEDAGOGIQUE: Du respe,r.t de la Iparole. -Lels eXaJffiens pédagogiques des 'l'ecrues. - PARTIE PHATIQUE: Langue française, centre d~intérèt. - Sciences. - Fkhes ' scolai­res. - INFORMATIONS PEDAGOGIQUES. - BIbliographie.

,rcooMUN][CA T][ONS D][VERSES ~ , DÉJPARTEMENT © S.V.JE. @ S.I.V.H. UNION êD ~

. ,

EXAMENS D'EMANCIPATION DE L'ECOLE PRIMAIRE

Le 4 mai, à Sierre, salle bourgeoisiale, à 8 h. : (pour les élèves de Han­dOlgne, MOtlle.nB, Lo,c, Venthône, Veyra.s et Miège.

.Le 12 mai, à Vaas.Lens, à 8 h. : Ipour 'les élèves de Lens, CheTllügnon, lcogne, Montana-Village, Corin, St-Léonard. Les élève,s de Si'eTre elt ·Montana-Station Ise-rOlnt ,convoqués là ~Tl.e

date ultérieure, ;:fixée en juin . . Le 1er mai, à 8 h. ~, à Vex: IpOUll' les èlJèves d~lrérémenc€', Evolène, , A,gettes. Le 2 mai, à 8 h., à Ayent ; pour les ,é'lèves d'Ayelllt, Le 3 mai, à 8 h. ~, à Vex: pour les élèves de ,St.,Malrtin, .Mase, Ve'l'na­

miège,' Nax et Vex. Le 29 avril, dès 9 h. ~, à l'école de St·Germain : vour l,es élèves de la

,commune de Savièse. Le 5 mai, dès 8 heures ~, à la maison d'école des garçons. à Sion:

'pour 1es élève.s d'Arbaz, Grimisuat et Bramü i s,, Le 6 mai, dès 8 h. ~, à la maison d'école des garçons, à Sion: !pour

'le'sélèves de Salins, Veysonnaz et . lia banlieue de Siou. Le 31 mai, dès 8 h. ~, à la maiso'n d l'école des garçons, à Sion: IPour

les élèves de l.a ville d'e Sion. Le 27 avril,. à 8 h. ~, à Martigny.Ville: '(pour Iles ,él'èves de .Charrat;

Bovernier, M.ia:rtigny-ComJbe" Trient. Le 28 avril, à 9 h .. ~, à Riddes : 'pour les élèVies dE' Ridd·es, Isérrub'les. Le 29 avril, à 8 h. ~, à Fully : Ipour -letS élèves de Fully. Le 13 mai, à 8 h. ~, à Leytro'D : :pO'U'l' ·les élèves de Leytron ert rSaiNlOn. Le 15 mai, à 8 h. ~, à Saxon: lPour les éJèves de S'axoifi. Le 22 mai, à 8 h. ~, à Martigny-Ville: .pour 1esé'lèves de t'Mar'tigny­

Vine, Martigny-Bour.g et La Bâüaz, Le 23 mai, à 8 h. ~, à Mar:tigny-Ville: Ipour les élèves dels ,éco-les li­

bres: C-ollège Ste..,Marie, écoles Iprotestantes, Le 1er mai, à 9 h., à Orsières: :pour l.els éJIève.s d'Orsières et Liddes.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

Le,·2 mai, à S h. %, à Bagnes-Le Châble: pour :l'es élèves de 'Bagnes e:t VOllègQs. . ,.:

. ,pour les autres r.om·munels du district d'Entre:mont, . sellon avis de ,Monsieur l'Ins·pecteur. ' : Le i3 ' mai, à 'S h., à Troistorrents: pour -les élèves de Vial d'IlliE'z,

ChamaH~ry, Troistorrents. ' . . Le tel,1 juin, à Sh., au Bouveret: -pOUT Iles é'l:ève,s 'd·a lCo'Ho:rlllbey-Muraz,

Vionnaz, Revereupai, p.ort-Vo3Jl.ais. Le 22: 'juin, à Monthey: pour les ,élèvI8's de St-'GingolllPh, Vouvry, Mon­

they.

:Le .ohef d·u Département de l'Instruction ipublique : Cyr. Pitteloud.

SOUCÎS de promenade scolaire A wH ' est là, et mai ,suivra bientôt. Les écO.les vO.nt f,eTlffier

leurs vO.lets les unes après .les autres. PO.ur finir en jO.ie et en beauté les mO.is de labeur, tO.ute 1a famiBe s.cO.laire ira en prO.­menade. PO.ur ce jO.ur-là on vO.udra du sO.leil au .ciel et dans les â,mes.

L'exubérance insO.uciante est pO.ur les jeunes excursiO.nnis­tes. En fO.ocurrence les maîtres et les instituh'ices O.nt leurs pré­O.ccupatiO.ns.

Où aller? Prelnière IquestiO.n. Le plus IO.in pO.ssible, disent Jes jeunes et quelquefO.is les autres. Il faut du nouveau, une su!­!prise. M,ais qui paye les frais? Il faudrait cO.nsulter les parents, les premiers intéressés. Faute d'une pareille vO.tatiO.n, la prudence et la 'discrétion nous invitent instamment à tenir compte de la situation des familles nombreuses et modestes. En visant trO.p lO.in, O.n écarte injustement les enfants pauvres o.u O.n impO.se une trO.p grande ·dépense à ceux qui O.nt plusieurs des leurs à r écO.le. Les parents aisés 'Ou peu chargés O.nt le mO.yen de satisfaire en d'autres circO.nstances les appétits de leur garçO.n o.u de leur fille.' .

Le jO.ur tant désiré est là. Comment laisser la joie s'épanouir sans fouler ~es prés en fleurs? Et sans transfO.rmer 'ces heures de

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libre O.bservatiO.n en leçO.ns ,cO.mpassées, cO.mment graver dans les âmes neuves quelques traits du « pays merveilleux que }e ché­ris, où je suis né », cnmme dit la chant patriO.tique ?

Il y ,a le souci le plus .élémentaire, c.elui de la sécurité, du bon renom de l'école, de la responsabilité. NO.us savO.ns ce qui cO.mprO.met ces exigences élémentaires: l'imprévO.y,an~ du per­sO.nnel les escapades de quelques lurO.ns, les bO.issO.ns enivran­tes, le~ cigarettes et chO.ses seInblables qui, ~~serv~~t des s~ll?rises désagréables et même des embarras: yn re~ent d aIlleurs etaIt ve­nu enseigner dans une cO.mmune vIhcO.J.e; IgnO.rant les cO.utumes du lieu il dut cO.nstater à 'la 'première halte .en prO.menade sco­laire q~e ses écO.liers, même des peti~s, avaie~t .em,?O.rté du ~in, s'en payaient un peu 'cO.mme des v~eux et finIssaIent p~r etre

. . éméchés et même en partie 'saO.ûls. Triste pré1ude d'une eXIstence O.ù J'O.n crO.it que, s'ans c.ela, il n'y a pas de plaisir 'cOlnm~ il fau~. On est 'CO.nfus de devO.ir dire que les prO.nlenades SlcO.laIr~s dOI­vent s'O.rganiser sans alcO.O.l, sans nicO.tine. Des ;nar~hands de vin et des aubergistes eux-mênles trouv,ent cela tres raIsO.nnabl~.

• Aux ex,ercices et .aux examens d'aptitude physique, les eXCI­tants sO.nt interdits. AvO.ns-nO.us lbesO.in d'un lbaiUi pO.ur impO.ser cette lO.i du simple bO.n sens ?

Notre tâche de chef de promenade est d'autant plus facile que nous nous plions de bon cœur à ce que nous d~~ons deman­der aux jeunes. Si d'autres adultes accO.mpagnent 1 ecO.le en prO.­menade nO.us pO.uvons attendre d'eux que leur ,cO.mpO.rtenlent res­te dans' les limites de la dis'crétiO.n.

TO.ut est bien qui finit bien. Que le souvenir t<les prO.menades scO.laires sO.it sans mélange trO.ublant pO.ur les enfants et pO.ur nO.us sans regrets, sans remO.rds !

Un . pOUl' tous.

A VI S

Le prO.chain numéro sera .le dernier du cO.urs s,cO.laire 1943-1944.

Le Jo rnal de classe. de l'insoecteur scolaire Ernst Kasser a fait ses ' preuves comme excelle~t moyen d'enseignement ,de l'~n~t~tut~ur ~epuis 4,0 a,n?; Actuellement, il en est à sa 17eme edttion: Pnx de IIbralrte (taxe inclue)' Fr. 2.91.

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Page 4: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

1 PARTIE PEDAGOGIQUE

La vitalité de l'école populail·e.

Du respect de la parole La parole est le plus actif trait d'union de la vie slcolaire.

Depuis Œe pre,mier mot de bienvenue que le maître adresse au timide nouveau jusqu'à la phrase d'adieu que l'élève émancipé dit sur le seuil de la porte, un courant alternatif de signes ,arti­culés oscille entre les deux.

Aü début de la scolarité, nos jeunes ruraux de la plaine et de la montagne opposent souvent une grande résistance à -ce cou­rant. Ils pal'lent peu et difficilement. Est-ce par timidité, par pau­vreté intelleetuelle ou par maladresse verbale? Les InaÎtres ex­périnl.entés savent qu'il n'y a pas lieu de s'alaI'm,er. Presque tous finiront par se laisser ébranler et par entrer dans le rythme des demandes et des réponses, dans le va-et-vient d~·s leçons. Ils arri­veront à exprimer ce qu'ils ont à dire d'une façon claire et assez correcte.

A l'opposé des terriens un peu taciturnes, mais non mauro­ses, se tiennent certains petits citadins au babil inépuisable. Ils se livrent à une véritable prestidigitation avec la langue. C'est pro­bablement la 111ère qui ;parle dans Je petit rhéteur qui se paye d'audace, inconscieml11'ent ou même le sachant. Il y 'a des maître-s assez naïfs pour adnl.irer cette faconde qui est d'ordinaire un ins­tinct de perroquet. Voyez à travers les l'edites du bavard la sil-houette de la famille. -

Les petits prodiges de loquacité mettent à l'aise les ,gens d'é­cole qui sont des partisans du genre épatant. Sous l'influence de théories qui ont poussé loin des champs, des prés et des bois, on rêve pour nos Jeunes ruraux d'un genre semblable. La pléthore' des productions journalistiques exerce une fascination puissante. Est-ce que l'é·cole pOipulaire gagnerait à se laisser entraîn~r dans' ce flux sonore ?

Le remue-ménage pédagogique ne favorise nullement la for­mation d'esprits solides qui réclame du calme et de la réflexion. Dans les écoles supérieures où rivalisent des élèves d'origine dif­férente, 'l'élément réfléchi et pondéré de la campagne, quoique moins primesautier, finit 'Souvent par imposer sa supériorité; car la lente -et tranquille ,maturation des facultés développées plus' harmonieusement constitue une base sur laquelle peut se poser un édifice plus élevé.

Qu'y a-t-il derrière la loquacité à jet fréquent qu'on a nom­mée la logorrhée? E. Ntarmy dit: « Les psychologues mo:,-trent comlnent la logorrhée est un automatisme nerveux soustrazt aux facultés 'inhibitrices, et comment la manie de la ·parole est souvent une sorte d'hystérie qui cherche dans l'agitation or?~oire une compensation au vide extérieur, en voilant sous le fzlzgrane du verbe la face étique de l'idée. »

Le même auteur pense que toutes les époques de dé~ade~c.e ont connu cette entérite verbale. Le maître qui en est atteInt .flnIt par se régaler compl.ai,samme~t ~e Il'éch<:> de ses paroles; l~ sIlen­ce ~ui p~se et produIt chez . lUI, 1 ImpreS;lOn . du v~51e .. A peIne une atmosphere de calme relatIf S est-ell~ eta~he qu Il VIent la tr?u­hIer par ses interventions intempestIves, Ignorant que la graIne ne peut germer. dans une terre sans cesse remuée. Si les têtes de linotte aiment cette agitation indiscrète, les au~res ·en souffrent.

L'expérience inspire de la méfiance ~ l'ég~rd des loquaces qui gaspillent leurs paroles. comm~ le prodIgue .lette s.es sous. Le vrai langage est un acte qUI eng-age l~ personne humame, comme le geste du semeur. N'est-ce pas la r~aIson pour laquelle les gra~ds réalisateurs en sont économes et menl.e avares, tels Thomas d ~­quin après Aristote, pour ne parler que de génies qui ont enseh gné?

Toute leçon doit être un effort de réfle:x:ion pour v.oi:' clair et ,pour préciser le contenu de l'esprit. Les notIons et les Idees ?e se transposent pas dans la nl.énloire COlunle des nl.eubles acl~et.es au magasin. Elles se conçoivent, ~erment, se ?éveloppent. et fInISSent .par devenir des forces directrIces et motnces cl~ l?- VIe. Il en est .ainsi des réalités familiales et sociales, des convlctI<:n~ ~ora:e~ et nationalees, des connaissancs sur la nature et des ventes rehgIe~­ses. L'éducateur doit ·à l'élève une aide. intelligente; m~~s. le travaIl de la croissance spirituelle s'acconlpht au fond de 1 ame et de­mande le sîlence respectueux.

L'effort de clarté et de précision impose au ~laî~re lui-mêr;te ce travail intérieur sans 'lequel 'la leçon reste hvree aux aleas d'une improvis-ation hasardeuse; au Heu d'aller droit a~ but, on ,s'abandonne à des divagations ruineuses. J.e ipasse sous SIlence les cerveaux ,qui, faute de discipline intellect~lelle, plaquent sur leurs ,phrases des termes tels que 'chose, Iuachlne, truc, type et autres tout aussi vides. .

E . . Marilly considère l'abus de la parole comme un mal socl~l ,auquel il faut appliquer une double thérapeutique : u~e 'CUI"e de­purative, Ja discipline du silence et :une -cure reconstItuante, un ,travail de méditation et d'approfondIssement.

L'école populaire s'.rupplique à ,cultiver chez l.es enfa~ts 'la f!­'cuIté de ,comprendre et celle de s'exprimer, -ce ,qu~ est le fond ~~-: .me de l'humaIlisme primaire. Mais loin de faVOrIser la 10q,U~Cl~e, .elle dévelop-pera la conviction que la parole, organe de 1 espnt, ,mérite un grand respect. C .. G.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

- 390-

Les examens pédagogiques des · recrues . Nous pensons intéresser le personnel enseignant, et plus spi-

claiement les maîtres des COurs complémentaires, en publiant ci­après quelques notes tirées du rapport de 1942 de Mr Bürki ex pert en chef, ,puis quelques ·considérations et un thèlne d'exa~en présentés pal' Je colonel Chantr,ens, instituteuT à Montreux, ex­pert du 1 er arrondissement.

Les collègues qui le désirent auront ainsi la possibilité d'a­près ces données, d'orienter -leur enseignement dans le sens' pré­vu par la nouvelle organisation des examens. L'école sera plus active, plus ·vivante et l'enseignement plus intéressant et plus profitable. .

Nous aurons l'occasion de revenir plus tard d'ailleurs, et plus longuement, sur les innovations apportées en Inatière d'en­seignement post-scolaire; nous nous proposons aussi de publier l'an prochain dans l'Ecole pâmaire, l'un ou l'autre thème d'e­xamen. Comme leurs collègues, les maîtres des cours cOlnplé­I"?entaires ont bien ,droit à ,quelques lignes dans la «partie pra­tIque» de notre revue.

Les examens pédagogiques des recrues ont été rétablis en vue de permettre la réforme de l'enseignement. Il est donc né­cessaire que ceux qui ont pour nlission de former la jeunesse sachent quel est l'esprit qui PTéside à leur organisation et quels sont les résultats enregistrés jusqu'ici.

C'est la raison pour laquelle le Département de l'Instruction publique du canton du Valais a communiqué, ces années derniè­res, aux autorités scolaires de 'chaque comnlune les feuilles d'e- ' xamen de leurs recrues. Ainsi on a pu faire d'intéressantes cons­tatations. Pour notre part nous avons estinlé alors que les ex­perts ne s'étaient pas montrés sévères dans leur taxation à l'égard des élèves faibles, à qui on n'avait jamais collé une note plus mauvaise que 3. Aujourd'hui nous SOlnines obligé de reviser no­tre jugement.

, En effet, jusqu'en 1942 l'échelle des notes variait de 1 à 3 : 1 équivalant à bien; 2 à suffisant, 3. à faible qui ·constituait la plus mauvaise note.

Cette échelle, ainsi que l'écrit Ml' Bürki dans son rapport, avait été choisie en partant de l'idée que pour les épreuves ver­bales la note était plutôt le reflet d'une impression générale qu' autre chose. Mais la critique se fit entendre dès le -début. De nombreux examinateurs se sentaient trop à l'étroit avec ces' trois notes. Théoriquement on aurait dû donner la note 3 à tous · les travaux insuffisants. Mais il était tentant pour les experts d'attri­buer un trois .aux plus m~uvais travaux et de taxe:r ensuite com­me suffisants' des travaux qui e'n réalité" ne l'ét'~ient pas. ' D'où

\ ... , . - 391 , -

le grand nombre de n,otes 2. Pour l'appréciàtion des travaux écrits,., qui peut se faire à tête reposée, on introduisit par la suite les notes ~ntermédiaires p.e t1J2 à ~V2 . . La, taxation devint tout de

, suite pius uniforme. Mais on demanda également à plusieurs re .. pris'es' une échelle plus ,étendpe pour les exainens ora'ux. On se rendit bientÔt. ·cÜ'lnpte cjue, tant pour les épreuves orales que pour les examet;ls . écrits, îl manquait une note, 'Pour les travaux très faible's. C'e'~t 'pourquoi on a introduit une nouvelle note 4. en plus des trois notes déjà existantes. La note 1 . sert à apprécier les bons résultats et la note 4 les nlauvais. Les notes 2 et 3 sont des appréciations intermédiaires, sans ·désignations spéciales: La nouvelle échelle des notes est aussi appliquée pour les_ travaux écrits. Les demi-notes ne sont 'plus admises. On s'est ainsi arrêté à une solution nette et pratique, qui permettra de taxer les re­crues d'une manière plus exacte. La statistique atteindra égale ment mieux son but.

Voici maintenant la note moyenne .pour 1943, la première année où l'on a tenu compte de la nouvelle échelle des notes .' . Eléves "des écoles prim,aires sans cours post-scolaires' 2.98

)) )) avec ')) . 2.68 Elèves des écoles secondaires sans 2.68

avec 2.27 des écoles professionnelles (commerc. ou art.) 1.66 des Universités 1.25

Remal'que. La moyenne des pTimaires et secondaires sans COUTS est voisine de 3; avec COUl's' elle est bien près de 2; d'où l'utilité des cours post-scolaires.

On ,conviendra par l'examen de ce petit tableau que les ex­perts se montrent plutôt sévères dans leurs appréciation.

L'exemple d'examen ·qui suit, accompagné de remaJ.'ques 11lé.­thodologiques, a pour auteur M. 111. Chantl'ens, expert d'arrondis­senlent. Cet exemple montre d'une manière très habile la ' façon de procéder à l'examen d'un groupe. Il va de soi que dan~, cha­cune des ,tlisdpliIies de la connaIssance du pays, la matIere a forcément dû être 1il1utée, le temps restreint à disposition pour l'examen ne permettant pas d'ônbrasser trop de questions. L'au­teur a surtout voulu indiquer clairement aux maîtres des écoles conlplémentaires comment îlest possible de d~velopper .c~nlme centre d'intérêt un thème actuel, tiré des connaIssances CIVIques. Si la géographie n'est pas spécialement mentio~n~e dans ~~t exemple, cela provient du fait qu'elle est souvent Intnnement lIee aux questions de géographie économique et d'histoire.

Par cet exemple, nous tenons à montrer que, tant p~mr ' l'en~ seignement ' que pour l'exa:men

1. la inatière doit être tirée de l'actualité; ,2. ' .se,ules .des quest~ons iin,portantes .doivent être mises en

discllssion;

Page 6: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

3. les quatre disdplines de la co~naissance du pays se sni­vent dans un ordre quelconque, issu du thème initial , tout en formant une construction logique;

4. les questions posées doivent surtout faire appel à · la ré­flexion, bien .plus qu'à la mémoire;

5. les questions de civisme proprement dit doivent s'atta­cher à montrer le sens et la valeur de nos institutions dé­lnocratiques, plutôt que de se contenter de la description formelle de nos autorités ou de leur énumération.

Exemple de préparation d'un thème d'examen.

Soit l'idée-pivot,' Mme Jaquenlet, épouse d'un mitrailleur mobilisé.; a ret.iré de la Caisse de cOInpensation la somme de Fr. 119.50, ·a valOIr pour la première quinzaine de janvier.

Idée contenue dans ce fait divers et que ;e choisis comme cel!tre d'intérêt: La sollicitude du pays à l'égard des personnes qUI tombent dans le dénuement ou le Inarasme par suite de cir­constances indépendantes de leur volonté.

Parties de l'éducation civique, de l'économie nationale et de l' histoires choisies pour illustrer cette idée:

Education civique: élaboration de la loi fédérale du 12 avril 190~, ql!! institue le pr~~1:ci.pe du secours aux militaires; (cette loi parhcuhere, non pas n Importe quelle loi).

Economie nationale: aide de la Confédération à l'horloge­rie; l'horlogerie seulement).

Histoire: l'absence de législation sociale en la matière dont témoignent les paroles de .vVinkeIried à Sempach: « Prenez soin de ma femme et de mes enfants» (les guerres de Sempach et des débuts de la Confédération, seulement).

1. Civisme.

(Inutile de demander préalablelnent si quelqu'un sait . de quand date la loi qui institue le principe du secours aux fa­milles des soldat~. Il est probable qu'on l'ignore générale­ment, et ce ·seraIt perdre du temps que d'interroger à ce propos. C'est d'ailleurs là un cas. typique où il con~ient que l'expert affirme le fait précis qui servira de base de réfle­xion) .

D. - C'est en 1907 qu'une loi fédérale a décidé que les fa­milles de soldats . mobilisés seraient secourues. (Non pas: « a ins­titué ce principe )), dont les termes sont trop abstraits). Qui peut dire par quelles autorités cette loi a été votée?

(Laisser réfléchir, voir deux, trois ... mains se lever' puis . l' l' ' . Interroger une ou autre des recrues; si la réponse n'est pas suffisante, stimuler la réflexion par une question inter-

- 393 -'-"

médiaire: « Qui peut dire plus exactement?» « Qui peut préciser ?» « Mieux encore? » A remarquer que la notion de Conseil national ·et de Conseil des Etats doit faire partie du bagage de ·connaissances civiques d'un jeune homnle « norm·alenlent doué» et ayant fréquenté normalement l'é-cole .primaire ou les cours post-scolaires. Au besoin, cepen­dant affirmer cette notion dont les termes exacts peuvent prêter à confusion).

D. - Oui, nos lois fédérales sont discutées par deux Con­seils, le Conseil national et le Conseil des Etats: quels' avantages y a-t-il à cela? (non pas « à cette procédure»).

(Non pas d'abor:d: «:Pourquoi deux Conseils? », question qui fait appel à une autre motion, objet de la question suivante)'.

D. - Si vous -pensez que cette loi de 1907 allait ·coûter très cher ·à certains cantons (non pas: «allait leur imposer de lour­des charges»), dans lequel des >deux Conseils pensez-vous qu'il y eut le plus d' op.position, et pourquoi ?

(notion de la représentation des intérêts cantonaux).

D. - Pourquoi eût-il été plus facile aux opposants de l'eln-porter au Conseil. des Etats qu'au Conseil national?

(notion du mode de représentation dans les deux Conseils ; c'est là une façon concrète de poser les questions, qui vaut mieux que la ·question générale: «Pourquoi avons-nous deux Conseils ? ))).

D . - L a loi de 1907 (toujours le cas concret, réel, . vécu) fut finalement votée par les deux Chambres. Mais il se trouva alors de simples 'citoyens qui ·estimèrent que cette loi n'était .pas bon­ne : que firent-ils dans l'espoir de l'annuler?

(encore et toujours un cas concret de referendum, et non pas le droit de referendum en général).

D. - Ces mécontents re·cueillirent environ 90,000 signatures: était-ce suffisant. pour que la loi fût sounlise à la votation popu­laire ?

(question à poser à des groupes intelligents ou ... instruits, dont on peut corser l'examen par de semblables considéra­tions de précision).

D. - Avant la votation populaire, il y eut naturellement des ' conférences pour ou contre la loi. Des conseillers nationaux et des conseillers fédéraux prirent la porale pour. Un journal d'alors prétendit que les conseillers fédéraux la défendirent plus énergi­quement que les conseillers nationaux: pourquoi pensez-vous que les conseillers ,fédéraux y allèrent plus « franc jeu)) que certains conseillers .nationaux ? .

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"

- ~94-

.. (upe faço~ .concr~te . de ff\ire t),'ouver. q;ue les conseillèl:s fé­déraux ne sont pas nOInmés directen1ent par, .le': peuple, qui vaut nlieux que la qU,estiQ.n directe: « Par. qui ,est: ~ élu le

. Conseil fédéral ? »). ' , '.' . .'

D. - Finalement, la loi fut adoptée par le peuple par 330,000 oui 'contre 265,000 non. Que pensez-vous de -ce droit de referen­dum suisse, cOlllparativément à ce qui se pass·erait en pareil cas ù l'étranger?

(Il est bon de comparer parfois nos droits populaires avec ceux de l'étranger: C'est une façon de se rendre compte si nos jeunes gens ont conscience de la valeur de ces privilè­ges exclusivement suisses. On remarquera aussi que ce ques­tionnaire est conçu de façon que les jeunes gens puissent ad­dinistrer la preuve ' qu'ils ont conscience de la sagesse de nos institutions; autrel11ent -dit, il convient de bannir de :qos questionnaires des questions vagues comme celles-ci: « Pourquoi avons-nous deux Chalnbres?», ou: «Quel avantage y a-t-il à ce que le Conseil fédéral soit élu par les Chambres et non par le peuple? »; autrement dit encore, raisonnons toujours. sur des cas concrets, précis, vécus).

2. Economie nationale.

(Ramenons d'abord le groupe à nos lnoutons, en affinnant d'emblée que la Confédération est venue en aide à l'horlo­gerie. Inutile en effet de faire énumérer les diverses bran­ches de notre économie nationale secourues par la Confédé­ration) .

D. - Mais la Confédération ne vient pas en aide seulement aux particuliers, elle a donné également des subsides à notre in­dustrie horlogère, par exemple, qui a vu ses comqlandes de l'é­tranger diminuer considérablelnent après la pren1Ïère guerre mondiale: pourquoi l'étranger nous achetait-il moins d'e mon­tres, alors ?

(Il y a à cela plusieurs raisons; donc laissons venir, stimu­lons la 'pensée par des « Ecore une autre raison? », « Une meilleure cause encore», etc., sans reposer la question, qui est libellée en termes simples).

D. - Dans quelles régions de la Suisse l'industrie horlogère est-elle la plus répandue? Citez quelques localités du Jura bien connues pour leurs fabriques d'horlogerie? (caTte)

(A propos de géographie, faire réfléchir également quand le cas s'y prête. Par exemple: « Pourquoi y ,a-t-il de l'indus­trie chimique justement à Bâle? », «Pourquoi celle de l'alu­minium précisément à Neuhausen? », «Pourquoi le Valais produit-il des fruits du midi? », « Pourquoi l'Australie nourrit-elle beaucoup de moutons? », etc.)

. D. - Pourquoi l'industrie horlogère est-elle pratiquée sur tout dans le Jura?

(Il y a à cela également plusieurs raisons : l'agriculture n'y nourrit pas ses hommes, le Jurassien est de tempérament plus ,calme, plus patient, .. etc. Donc laisser le temps de ,la réflexion, ne pas interrompre le cours de ·cette réflexion par la répétition de la question, mais l'aiguillonner, au be­soin, par des encouragements : « Encore? ... Et vous? »).

D. - La montre suisse de marque est très demandée par les aviateurs, en particulier, qui accomplissent des :performances. C'est ainsi que Lindbergh utilisa une Longines pour sa traversée d,e fAtlantique, des Etats-Unis à Paris, en passant par l'Idande : qui pourrait décrire son voyage à la carte ?

(Une ren1arque de détail: en géographie, poser la question en deux temps : « Qui sait? », et: « Qui peut montrer? »)

D. - (évent.) Qui saurait calculer la largeur de l'Atlantique entre les Etats-Unis et l'Irlande?

(Ici également une remarque de détail :' éviter d 'enseigner le moyen de ce calcul à l'aide de l'échelle; par exemple: « Que représente 'l'échelle au 1 : ... ?, « Un cn1. représente donc com'bien de km. ? » L'·expert constate que l'école a en­seigné, ou non, -oe genre de calcul).

D· - Qu,eHes matières premières précieuses sont utilisées dans l'industrie horlqgère de luxe? Quels pays sont réputés pour leurs riches nünes d'or? (calie).

D. - Le prix de l'or que notre industrie horlogère importe a beaucoup renchéri depuis la guerre : pourquoi cela ?

D. - Pourquoi l'industrie de l'horlogerie et de la bijouterie suisses travaille-t-elle volontiers les matières précieuses?

(Voilà une question de bon sens qui appelle souvent un as­sez long temps de réflexion: assez rares sont les recrues qui pensent à ,cette première raison qu'est la petite quantité qu'H en faut, et à cette autre cause qu'est le petit volUllle des mont~es ou objets fabriqués et par 'conséquent la dimi~u­tion des frais de tI"ansport. Il conviendra donc, au beSOIn, de mettre sur la voie par des questions « de secours ») .

D. - ' Malgré le renchédssement de nos montres finies, l'é-tranger nous en achète encore beaucoup : pourquoi ?

(Il peut paraître oiseux de poser souvent cette question re­lative à la qualité ,du produit suisse en général. Ce n'est poudant pas inutile. Si l'école, par l'influence 'des examens

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

des recrues, se met peu à peu à exalter dav'antage la fierté du travail suisse honnête et du commerce suis-se probe, ce sera tant mieux ,pour l'éducation nationale et la défense spi­rituelle du pays. Tant il est vrai que la culture de la cons­cience nationale 'co'mporte non seulem_ent le ,développement du sens civique, ,mais aussi 'celui du sens écononüque: tra­vailler et COlllmelcer honnêtelllent, c'est égalell1ent une .façon de bien servir son pays) ,

3. Histoire.

D - Mais revenons, une fois de plus, à l'a~de de la Confé­dérafi~n à ceux qui en ont besoin. Revenons en particulier à Mime Jaquelllet qui touche chaque quinzaine Fr. 119.50. Il n'en a pas toujours été ainsi au 'cours de notre histoire: quelles 'Paroles prononcées par un de nos héros nationaux le prouvent?

(Il est probable que Ja réponse précisera qu'il s'agit de \W~n­kelried à Sempach, 'ce qui m'épargne une nouvelle question au sujet du lieu de la bataille).

D. - Sempa'ch fait partie d'une série de batailles des .\tVald­staetten livrées contre le mêllle eruiellli et à peu près à la 'Il1ême époque: de quelles autres batailles veux-je parler, de quel ennemi et de quelle époque?

(Remarques) : 1-. On pourrait évideIllnlent poser ces trois questions successivement; c'est 'selon la valeur des groupes, selon l'atmoSlphèr,e; mais si l'ambiance est bonne, il est 'Pré­férable de réunir ces trois questions en une seule: c'est au­tant de 'secondes de gagnées. 2. Si la mémoire des connaiss1ances précises à moins d'hu­portance en histoire qu'en civisme, il n'est cependant pas indifferent que le souvenir des grandes -lignes soit ou non effacé parce que c'est des grandes lignes précisément qu'on peut faire dégag~r des ~es d'enseI?-ble ~',?ù dé~oulent ~~s leçons pour le present qUI sont la raIson d etre meme de 1 e­tude de l'histoiTe, M. Burki le dit fort pertinemnlent dans ses « Quelques propos sur l'exaIl1en d'histoire» : « L'ex~­men d'histoire ne doit p'a-s avoir pour objet le passé en SOl) il doit tendre à développer et à rendre vivante une idée es­. sentielle qui Cl une répercussion :'ml' le pl'é~ent». ~< ~ur. ]e présent », insist~ns-y:. nos ~estlOns. essenhen~s d ~~st01~e doivent avoir traIt au heu qu Il est tOU.lOUI~S pOSSIble d elabhr entre le passé et le présent, et à la ,leçon qu'il est également souvent possible de tirer d'un événement),

D. - Pour quelles raisons les Confédérés de Morgarten, ~e Sempach, de Naefels ont-ils remporté la victOIre sur les AutrI­chiens superieurs en nombre?

(Si l'enseignement de l'l~ïstoire a été d?nné confon;rément aux principes rappelés Cl-dessus, on obtIendra des reponse-s

- .397-

-variées, telles que : leur 'esprit d'indépendan'ce, leurs habitu­des -d'indépendance, leur volonté d'indépendance, leur union fraternelle, leur préparation systérn_atique à la g'uerre, etc. Si ces réponses ne viennent pas, il y a naturellement lieu de les provoquer 'Par des questions secondaires: « Pour­quoi étaient-ils aussi indépendants de caractère?» «Pour­quoi étaient-ils des hommes vigoureux? » -et'c., etc.)

D. - A l\10rgarten et à Naefels, les Confédérés battirent les Autrichiens plus facilell1ent qu'à Smupa-ch : pourquoi?

(au besoin en suggérer la raison par l'examen de la -carte).

D. - Aujourd'hui encore, si nous avions à nous défendre, nous tiendrions compte de cette leçon de Sempach: où notre ar­mée se 'battrait-elle à outrance?

(idée du «Rédu~t national»).

D. - Mais pourquoi donc les Habsbourg-Autriche tenaient­ils tant à posséder les pauvres vallées des \Waldstaetten ?

(question du Goth~rd ... )

D. - La possession du Gothard, -du L'œtschberg et du Sinl­plon serait certainenlent la raison qui pousserait encore au­jourd'hui l'un ou l'autre de nos voisins à nous déclarer la guerre: pourquoi cela ?

(notion de la -Suisse « plaque tournante» de l'Europe) (notion égaleln-ent de la v~gilan,ce qui s'impose ... ).

Remarques générales

1. Il n'est évidemment pas tou.-Îours possible de suivre le cours d'une idée (constante) à travers le civislue, l'économie et l'histoire. J'ai cependant tenu à en montrer la possibilité, ne fût­ce qu'à titre indicatif 'Pour ceux des experts qui donnent des cours d'éducation civique postsc-olaires et qui tenteraient d'employer la nléthode des centres d'intérêt: avec un tel thème, il y a matière à discuss~on et à développements (dans ce cas, l'ense,ignenlent se justifie, naturellement) pour une durée de une heure et quart à une heure et demie .

2. Il est non moins évident qu'il n'est pas possible de n'in­terroger qu'en fonction de l'idée-piVOt.. Cette idée ,Îl'est que .le fi,l conducteur qui permet de ,passer loglquenlent d un domaIne a l'autre, Une fois qu'on a ainsi pénétré dans l'un ou l'autre de ces domaines, on traite chacun -d'eux pour soi, souvent nlêlne de façon étrangère à l'idée centrale. L'essentiel est alors en effet de donner l'oc~asion de faire jouer l'aptitude à réfléchir, à appré­der, à juger, à déduire, à conclure.

Vins du Valais ORSAT bonnes bouteilles.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

- 398-

3 . .on l'a vu: dans chaque domaine il n"a été posé ,qu'un nombre restreint de questions essentielles. Ce sont ces questions-, là qu'il convient de mûrir (dans leur fond et leur forme) et de rédiger préalablement. Ce sont des points de repère, auxquels il faut revenir coûte que coûte, même si on s'en laisse momentané­ment détourner par une remarque intéressante, lnais imprévue, pa:r.ce qu'elles sont la tranl.e du tout. Ces questions-là, il ne faut pas craindre de les lire textuellement, parce que les termes en ont été pesés à la mesure de la valeur du groupe. Ma.is il reste entendu qu'il ne fau~ pas rester le nez coUé sur son texte, et qu'il y a lieu d'intervenir dans le cours de hl. discussion par d'autres questions secondaires improvisées suivant la tournure des ré­ponses.

4. Il est important, du point de vue de la technique de l'exa­men, de ne poser autant que possible que des questions lourdes de sens, appelant plusieurs réponses, de la part de plusieurs re­crues. Eviter les questions ne portant que sur un seul mot (oui ou 110n), un seul fait, un seul nom. Au besoin, affirmer les dé­tails dont on a besoin, dans la question même,

5. En civisme, on s'est efforcé de rester concret, c'est-à-dire de n'interroger sur nos autorités fédérales qu'en fonetion d'un cas particulier, réel, vécu.

6. En écononlÏe, on a évité les énumérations de matières pre­Inières, d'industries, d'exportations et d'importaHons. On s'en est tenu à la seule industrie de l'horlogerie, à la seule lnatière pre­lll.ière de l'or, et aux considérations éeononliques touchant 'c.eUe seule branche de notre activité nationale.

7. ,Même remarque limitative en histoire. De plus, on n'est pas entré ici dans les déta.ils. On n 'a interrogé ni sur l'acte d'hé­roÏsnl.e de r\Vinkelried, ni sur l'avalanche de rochers et de troncs d'arbres :de Morgarten, ni sur la série des onze assauts ' de Nae- , fels. On s'est efforcé, au 'contraire, de faire porter la discussion sur la « philosophie» de l'histoire, pour autant que faire se peut avec des « primaires », c'est-à-dire, pour parler comme M. Bnrlü, sur ce pTincipe qu' « un fait historique n'a de valeur qu'en fonc­tion de la vie de nos jours ».

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PARTIE PRATJIQUE

, "

LA'NGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LE CHIEN ET LE CHAT

Nous sommes heure~x de publier encore ce .toli centre d'in­térêt qu'une ailnable participante au cours de Sion a bien voulu nous cOlnmuniquer. Pour le traiter, notre collègue s'est inspi- ' rée de la méthode préconisée par MM. Aubert et Viret dans l'ou­vrage que « L'Ecole primaire» a signalé l'année dernière: « L'E­cole vivante par les centres d'intéJ'êt».

Eveillons l'intérêt de nos élèves.

Chien ou Clhat?

Ecoutez bien ceci "

Il ,est un domestique infidèle qu'on ne garde que par néces­sité pour l'oppos,er à un autre ennemi domestique encore plus incommode et qu'on ne peut chasser. Quoique cet animal, sur­tout quand ,il est jeune, est gentil, il a en mêlne temps une ma­lice innée, un ·caractère faux, un naturel pervers que l'âge aug­mente encore et que l'éducation ne fait que masquer.

A quel animal avez-vous pensé en écoutant ces quelques phrases? Expliquez pourquoi!

Ecoutez encore ceci :

Partout où l'homme habite, il y a un animal qui lui tient compagnie. C'est l'ami d'e l'homme; il se dévoue pour lui. Il lui est attaché. Pour lui montrer s'a joie, il saute, il danse, il court, il tourne précipitamment autour de lui: il s'arrête tout à coup,

. le regarde, l'approche, le caresse puis il disparaît. C'est un ani­mal indispensable.

De quel animal venons-nous de parler?

Ecozztez maintenant encore ceci: s'agit-il d'un chien de ber­ger ou d'un !Chien de garde?

Fox est gros comme un mout.on. Il a des poils frisés ; de lar­ges pattes, de grands-yeux. n aboie rarement. Le jour, il se tient dans sa niche. No-qs lui donnons les restes du repas: de la vian­de, du pain, des légumes, de la soupe.

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- 400-

1) Sou1ignez les mots qui vous permettent de dire que c'est un chien ou bien que c'est un chaf.

2) Dites ce que fait votre chien ou votre chat, sans le nom­Iner, et laissez découvrir à votre camarade s'il s'agit de l'un ou de l'autre ..

3) Quelles actions peuvent être accomplies aussi bien par le' chien que par le chat? .

4) Quelles actions sont propres à chacun d'eux? 5) Cherchez un texte qui ne laisse aucun doute: c'est bien

le chat, ou c'est bien le 'chien!

Observations préalables des élèves

Distribuons notre travail d'observation à trois équipes d'é­lèves.

1) L'équipe des « futurs chasseurs ». Cherchez dans la neige (ou sur le sable) les traces de votre

chien, de votre chat. Cherchez à répondre à ces deux questions. Qui a pa'ssé par

là? Dans quelle direction? Mesurez la longueur des pas quand votre chien ou votre chat m 'arche, quand il trotte, quand il s'en­fuit; mesurez ses plus grands bonds.

Peut-on voir à ses traces qu'un chien ,est boUeux ?

2) L'équipe des f< fines oreilles». Essayez de reconnaître et -d'imiter les miaulements du chat

quand il a faim, quand il souffre, quand il est en colère, le ron­ronnement du chat qui ,se frott-e à nos jambes, du chat qui dort sur vos genoux . Imitez les divers aboiements du chien: aboie­ment de menaces, de combat, de joie.

3) L'équipe des « ob.servateurs ».

Faites un croquis du ,chien qui ronge un os et du chien qui sommeille ou qui guette, du ,chien qui veille ou qui dort, du chien qui ,s'étire, du -chat dans la prairie, du 'chat qui guette la souris.

Observez les ,pattes, les doigts, les griffes du ,chi,en et du chat. Prenez la mesure de votre chi-en, de votre chat. Quelle est sa plus grande longueur du museau à la queue? Quelle est la longueur de ses jambes? Quelle est ..sa hauteur au garrot? etc .... Quel est son poids? sa nourriture ,quotidienne? Quand dort-il? Quand' chasse-t-il ?

Leçons de choses: Le chat

L'un des élèves apporte un ,chat. Les enfants sont groupés rautoUl'de ,Jui, Hs l'examin'ent en silence. Nous .observons ses pat­tes ses griffes ses oreilles,ses dents.

, 'Obs~rvon~ sa denture: une canine, une molaire, une inCÏ'- ' sive.

- 401 -:-'

Comparons celles du chat avec l-es nôtres. Quelle ' est la fonction de ces diverses 'sortes de dents? Nous terminons notre leçon et nous disons que le chat est.

un carnivore, c'est-à-dire un ,mangeur de chair.

Notre ,chat fait la patte de velours: ses griffes sont :t;entrées mais en pressant doucement sur et sous ,ses doigts on fait sortir toutes ses griffes .sans ·que notre chat se fâche.

Classons les qualités du chat

1. 'Pour découvrir s'a proie: 1) ouïe très fine, 2) marche silen­cieuse.

II. Pour prendre sa ,proie: 1) colonne vertébrale élastique, 2) griffes acérées et tranchantes.

Ill. Pour dépecer sa proie: 3) mâchoires courtes et fortes, 2) canines servant à -déchirer la chair, 3) molaires servant à broyer la chair.

Texte de lecture:

La souplesse du chat

D'où qu'il tombe, il se trouve toujours sur ses pattes touchant le sol: .le n'ai jamais réussi à faire to'mber sur le dos un chat, même en le tenant ventre en l'air à une très faible hauteur au­dessus d'une table ou d'une chaise.

Dès qu'on l'abandonne, il se retourne avec -la plus grande rapidité et il se retrouve tout naturellement sur ses quatre pattes.

Tschudi. L'ouïe du chat

Elle est excellente. Observons ses yeux en plein jour: la pu-· pille se contracte et ne laisse plus voir qu'une mince fente verti· cale; observons-les le soir: la pupille ,se dilate et laisse pénétrer dans l'œil suffisamment de rayons lumineux pour que le chat voie fort bien dans -des demi-ténèbres.

Tableau résumé

Têt; : a) courte, ronde, expressive - b) deux oreilles poin­tues, sensibles - c) moustaches raides, sensibles - h) yeux phos­phorescents, en amandes - e) pupilles très variables - f) nari-· nes petites, humides.

Tronc: a) souple, ·colonne vertébrale élastique ~ b) poils, soyeux, brillants, tactiles.

Queue: longue, harmonieuse et touffue. klembres: a) pattes antérieures à cinq doigts - b) pattes.

postérieures à quatre doitgs - 'cl griffes rétractiles et acérées -d) pelotes ou coussinets.

Page 11: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

- 402 , -

Sens: a) ouïe trè fine -b) excellente vue s'.adaptant là la demi-obscurité - c) sait s'orienter - d) odorat s~btil, surtout pour la chair.

Instincts: a) .jnstinet du bon chasseur - b) amour mater­nel admirable -- c) s'attache aux personnes qui l'aiment et à la maison qu'il habite - d) aime la propreté.

Le chien

Un élève amène avec lui le chien de son oncle. Pour les ob­serv\ations. Nous suivons le même ordre que pour le chat.

VOCABULAIRE

Parlons des chatons, de ces gracieux petits animaux, de ces créatures gentilles et caressantes, de ces êtres relTIUants -et vifs, de leurs jeux capricieux, etc.

A vec quoi jouent-ils? Avec les plulues d'un oreiller percé, avec un tricot et des aiguilles, une pelote, un bout de ficelle, une bobine, un chiffon de papier, une balle de caoutchouc, une om­bre fugitive, un brin de paille, la queue de leur ~ère, leur propre queue, etc., etc.

Que font-ils? Ils courent, ils s'autent, ils jouent, ils folâ­trent, ils ' se poursuivent, se guettent, se Toulent, font des sauts étonnants, s'arrêtent brusquement, se tapissent sur le sol, se dé· tendent COlTIlne des ressorts, etc.

Un ennemi arrive; que font-ils? Ils l'observent, .se fâchent, font le gros dos, soufflent, grondent, s'excitent, attaquent, grif­fent, etc.

Expressions,' Cherchons des proverbes où des expressions où l'on parle du chat.

Expliquons-les:

N'éveillons pas le chat qui dort! Il n'y a pas de quoi fouetter un chat! Vous passez là-dessus com.me chat sur braise! Vous ,me faites payer ce travail le lard du chat! Quand le chat est :parti, les souris dansent ! A bon chal, bon rat ! Chat ·échaudé craint l'eau froide' Retomber sur ·ses pattes comme un. chat! Il n'y a pas de chat ici ! . Vous écrivez com'me un -chat. Et vous comme un chat et demI. Ils s'entendent comme chien et chat!

Cherchons la qualité du chien-loup, du saint-Bernard, du chien de chasse.

Faisons un tableau des qualités et des défauts du chien. Faisons un tableau des qualités et des défauts du chat.

- 403-

Ecrivons dix qualités d'un très bon chien. Ecrivons dix défauts qu'un bon chien ne doit pas avoir.

ORTHOGRAPHE

Une di.ctée pour la revision de l'imparfait.

'Miraut est malade

Miraut nlaigriss'ait, souffrait, parais-sait de plus en plus triste et lent. Son museau toujours si frais devenait chaud, sa langue était sèche; il respirait 'comlue un soufflet violenlment pressé. Et il avait toujours froid. De temps en tenlps, il se levait dou­loureusement de son sac de toile, venait passer ses pattes sur la platine du fourneau. Le poitrail devant le feu et là, triste COlnme un petit enfant malade il laissait sa pauvre tête dolente pencher de côté, tandis que ses yeux rouges, troubles et per­dus, vaguaient dans le vide ou fixaient des choses sans les voir.

Le chat

Appelons notre chat! Pourquoi l'appelez-vous?

L. Pergaud.

Pour le regarder, pour vnir sa physionomie, son expression, pour lui offrir une caresse, pour lui donner une chose qu'il aime, pour observer ses réactions, pour mesurer son obéissance (ou sa désobéissance). Pour mesurer son autorité sur lui, par simple amitié, etc.... Comm.ent l'appelez-vous?

Non par un ordre bref, impératif qui l'effraierait, lTIais p::.u lun bruit de lèvres pincées, un nliaul,ement 1égeT de petit chat; vous essayez instinctivenlent de parler son langage. Vous vou­lez chasser la crainte ou l'hésitation de l'animal par votre ton engageant, persuasif et par votre attitudeanlicale.

. Que fait le -chal? Ou bien il vous regarde, miaule à votre appel, s'approc1~e,

vous présente son fIaIic, s'appuie contre vous, contre votre mam pour mieux sentir la care~seet f.ait entendre son chant de con ­tenteillent, un ronron soutenu!

Ou .bien il ouvre, puis referme les yeux. Si vous ne renou­velez pas votre appel, il reste couché, l'œil mi-clos, ~ais l'oreil­le tendue' si vous insistez encore, il se lève ets'élOlgne lente­;ment. Ou' bien à votre appel, le .chat se tapit, méfiant, prêt à fuir. Il ne croit pas à votre magninimité ou à votre gentIllesse. Si vous faites un mouvem.ent d'approche, il saute à bas du mur let s'enfuit, vif, souple, volontaire, opiniâtre, rapide; vous ne le voyez plus'

Pourquoi ces différentes façon de cOlll'prendre votre appel? Cela dépend de son éducation et de 'ses expérienc~~. Il a de la mémoire, un seul souvenir peut engendrer la meflance!

Page 12: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

- 404.~

Choisissez le sujet que vous voulez traiter : 1. Il s'est enfui \à mon appel' 2. Il s'est approché sans hésiter' 3. Ah! tu te décides enfin, Noiraud!

Le vieux chien

Autrefois, enivré de ses nlembres robustes, Il sautait dans la haie et griffait les arbustes, Et ses bonds ·chaleureux nous fêtaient; aujourd'hui Son âme humble et déjà recouverte de nuit, Il somnole; le feu lui souffle sa fUInée, Mais, quand nous approchons, sa' pruneUe embrumée S'ouvre, il lève vers nous la tête avec effort En cherche dans nos y.eux si nous J'aÏlnons encor.

Abel Bonnard.

Deux c'hats se battent

J'entends des cris! Qu'esLce que 'c'est? Je vais voir! C'est deux chats qui se battent en duel. Ils se jettent l'un sur l'autre, se mordent, se griffent, se blessent pour une raison que je ne connais pas. J.e les sépare en criant « Ah, Ah!)} Le plus gros s'enfuit, le poil hérissé! Je réussis à m'approcher du plus petit. Je le prends dans Ines bras et je vois qu'il saigne à l.a paUe. Je lui lave la plaie. Est-ce que .le lui fait mal? Il ne fait pas son ronron!

P. M., 10 ans.

D'un ' autre élève nous 'lirons ce joli croquis:

Broussaille, le chat roux a sauté sur le petit chat noir du jardin. On se griffe, on se mord. On ne voit plus qu'une boule noire mélangée de roux. C'est affreux !

Le chien et le chat

Le chien et le chat vinrent un jour ·s'accuser à grands cris devant leur nlaÎtre.

« Le chien nl'a mordu 'à l'or eille)}, disait le chat. « Le chat m'a griffé le Inuseau )}, répondi t le chien. « Le chien a volé du rôti à la cuisine)}. « Le chat a bu la ·crème à la laiterie)}.

Le maître prit un' 'bâton et leur dit: « Vous êtes des · vo­leurs et des nléchants, voilà pourquoi vous êtes toujours en dés­accord. Si .vous ne vous ·corrigez pas, je vous donnerai la bas­tonnade que vous mérite.z tous les deux )}.

O'n dit des personnes qui se fâchent et se haïssent:

« Elles vivent comU1.e chiens et chats)}.

- ·~05 -:-

SCIENCES

Un chien Matériel. - Si possible, un chien non méchant. Des gravures

représentant des chiens de races différentes. Une tête de chien. De l'eau. V,iande et os.

1. Médor, Cthien de chasse

Il .est nécessaire de faire appel aux souvenirs 'des enfants, de confronter }eurs observations antérieures, de les préciser et les cOlnpléter s'il est nécessaire.

:M:ais, quant ce sera possible, on pourra leur montrer un chien viv'ant, non méchant, en prenant toutes précautions pour éviter un accident.

Voici Médor, chien de 'cha1sse. Examinons son pelage (variable); notons-en les particula­

rités; COlnparons àvec celui des autres cbiens que nous connais­sons.

La peau est très mobile, peut être saisie entre }es doigts. Toujours sèche, car les anÏlnaux conlme le chien ne suent pas. (Pas de glandes sudoripares).

Sa tête allongée, terminée en avant par un museau de co­loration variable, toujours humide et froid si l'animal est bien ·portant.

Les yeux ne sont pas logés aussi profondément dans la tête que les nôtres; dirigés tous les deux vers l'avant.

Oreilles tombantes, très souples. (Droites chez quelques es­-pèces.)

Mâchoires allongées. Je soulève les lèvres supérieures de Mé­dol' et nous voyons .ses dent s très blanches.

Ce qui nous frappe d'abord: quatre dents très longues et crochues (deux en bas, deux en haut) : les canines ou crocs.

A ehaque mâchoire, entre les deux crocs, dents très p e­tites : les incisives.

P.uis, à partir des crocs et en allant de l'avant vers l'ar­rière, des dents plus grosses, dont la couronne est hérissée de parties coupantes. Celles du fond sont les plus grosses, bosselées.

Si l'on a un crâne ,de chien, on peut encor e mieux Inontrer la denture. Cette deuxième observation co'mplète la première,

Médor tire toujours la langue, une longue langue rose, pen­dante, très souple et non rugueuse comme celle de notre chatte Miquette.

Corps allongé. Remarquer l'épaisseur de la poitrine compa­rée à celle du ventre (animaux carnivores). On sent facilement, on distingue même sous },a peau les côtes formant la cage tho­radque.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

----' 406-

. 'Queue très mobile. Agitée pour montrer sa satisfaction. Bas­se, entre les pattes de derrière, quand Médor éprouve quelque crainte. .

Pattes fortes. Griffes cornées dont l'extrénlité pose sur le sol el, par cela même, peu acérées. (On les entend quand Mé­dol' court sur le ciment ou le ,plancher.) Petites boules de chair.

II. Comment boit Médor

Médor a soHo Donnons-lui à boire de l'eau ou du lait. Exa­minons-le ensuite.

Tout d'abord, il flaire le liquide, puis se décide à le boire. Ouvrant brusquement la bouche, il projette sa langue dans

le liquide, puis la retire vivement en ferm,ant ses Inâchoires. Soyons silencieux, et nous entendrons bien le bruit carac­

téristique du chien qui boit. On dit qu'il lape. Petit à petit, le Equide diminue dans ,le récipient et, sans que

Médor ait levé la tête, il disparaît bientôt. Encore quelques coups de langue et le plat est bien net.

Ainsi, Médor a pu faire 'monter le liquide dans son estomac.

HI. Comment Médor mange

Donnons, maintenant, un peu de viande à M-édor. Il la saisit vivement entre ses crocs. Puis, tout de suite, il incline la tête et mâche la viande avec ses Illolaires; quelques coups de dents pour la couper et il avale le tout.

Remarquons que les incisives n'ont pas servi. Donnons-lui maintenant un os de poulet. Médor le brise

entre ses molaires, puis l'avale, sans paraître se trouver gêné: quel estomac !

Puis un os plus gros. Médor se couche, pla'ce l'os entre ses pattes, puis, inclinant sa tête, il essaie de le briser entre les gros­ses molaires du fond de la Inâchoire que nous avons r emarquées tout à l'heure. Il ronge l'os, mai,s ne l'avale pas tout entier.

Médor aime surtout la viande: c'est un animal carnivore. Mais il mange aussi de la soupe, des léglunes cuits et 11lême .des végétaux crus (prunes, tcertaines herbes, etc.)

IV. Le flair de MédoiC

Tous les chien's et plus spécialement les chiens de chasse ont un flair très développé, c'est-à-dire qu'ils peuvent distinguer les odeurs, aussi légères soient-elles. .

Avez-vous déjà vu un chien, le nez au sol, retrouvant "la tra­ce laissée par une pièce de gibier, grâce à l'odeur particulière laitssée par celui-ci. De mêmé, le chien peut retrouver son maî­tre, même à une distance assez grande.

~ 407-" " " , -

SERIE... FiçJ1e '. No ... Emploi du mot .propre ; ,

Rempl;ice le verbe mettre par lin autre plus précis' qq.e ll!, trouveras a la fin de l'exercice. Efforce-toi de con}uguel' les phrases à une personne différente du plus-que-parfait et .' ç1u passé 1ère forme. Exemple: Si je, si tu. Si cè maître ... Att'enUôn à l'emploi du conditionnel! . '

.~~ j'av?ir ~is en .pièces ce vase, j'avoir été grondë. S~ avo~r 'm~s en l~berté ce prisonnier, avoir été poursuivi. SI aVOIr mIS en lIberté 'cet esclave avoir fait une bonne ac-

tion. ' Si avoir nlis ·en prison ce malfaiteur, avoir bient fait. S~ avoir ~i~ d'acco~d ce~ plaideurs, le procès n'avoir pas lieu. SI les offIcleTs aVOIr mIS les troupes en bataille Hs n'avoir

pas .été battus. ' , ~i je n'~voir pas mis en désac'Cord ,ces personnes, le pro'cès

11 avoll' pas heu. Si tu avoir mis en présence 'ces deux télnoÏns, tu avoir 'connu

la vérité. S'il avoir fait plus chaud, cette source avoir été mise à sec.

. Si nous avoir mis les 'marchandises à la vitrine, nous les aVOIr vendues.

Si vous avoir mis ces fleurs dans tce vase,' vous avoir été . complinlentés,

Si ces contrebandiers avoir mis le :garde-chasse en joue, Hs avoir été plus sévèrement punis.

"Atlots à choisir: Coucher en joue, disposer, ranger, exposer, concilier, tarir, confronter des témoins, divisel', libérer, affran­chir, incarcérer, briser.

SERIE... Fiche No Voici des problèmes qui ne se trouvent pas dans ton livre

d'arithmétique,. quelques,uns sont très difficiles à résoudre,. es­saye si tu peux. Note bien qu'il n'y a aucun truc là-dedans.

Problème de l'escargot: Un ·es·cargot gTimpe tle long d'un ,mur de 10 mètres de haut.

Combien de jours restera-t-il aVtant d'atteindre le sommet, sa­chant qu'il monte tous les jours de 5 mètres, màis qu'il redes­cend tous .les soirs de 4 m. ?

Problème du loup, de la chèvre et du chou: Un homlne se trouve au bOl'd d'une rivière qu'il doit traver­

ser. Il a avec lui une chèvre, un chou et un loup. Le pont est si étroit et si peu rés,istant tqu'il ne peut passer 'qu'un animal ou une chose à la fois. L'homme est découragé, il ne sait que faire; car s'il emporte d'abord le chou, le loup pendant ce temps Illange la chèvre; .par contre s'U emulène d'abord le loup, la chèvre mange le chou. Tu vas lui dire comment il doit s'y prendre pour passer : sans risque, le loup, la chèvre et le ,chou.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

--.408 -

SERIE ... Fiche No ...

Emploi du mot propre

Remplace les points par un des mots ci-après qui rend mieux l'idée.

Ex. :Ne pas manger de la viande le vendredi c'est s'en ... abstenir.

Ne pas observer le règlement c'est y ... Ne pas accepter le combat, c'est l' .. . Ne pas réussir les examens c'est les .. . Rendre moins sensible la faim, c'est la Rendre un récit plus court c'est l' .... Rendre une lame plus tranchante c'est l' Ouvrir librement 'son cœur, c'est l' ... Désobéir gravement à la loi, ,c'est ,la ... Eviter adroitement un 'coup ,c'est l' ... Détruire complètement des fortifi-cations, c'est les ... Inonder entièrement des rives, c'est les ... Toucher légèrement, Ic'est ... Regarder attentivement l'horizon, -c'est ...

111 ots à choisir: scruter, submez-ger, frôler, raser, contreve­nir" refuser, l'ép an ch el'l, effiler, violer, l'abréger, tromper, ,es­quivel', échouer.

Fais entrer ces expressions dans des phrases.

SERIE ... Fiche No

P J'oblème de l'enfant qui doit a ller chercher de l'eau à la rivière.

Voici un problème très difficile. Tu ne sauras probablement pas le résoudre. Si tu es très malin tu peux toujours essayer.

N° 1. - Une mère envoie son enfant à la rivière et lui dit de rappolier 7 litres d'eau. EUe .lui donne un bidon de 3 litres, et un autre de 5 litres. Dis-moi COlnment le garçon peut m.esurer exactement 7 litres en ne se servant que de ces récipients, et sans, évaluer la quantité voulue en devinant par à ,peu près. Il doit COInmencer par remplir le récipient de 5 litres. Souviens-toi qu'il a un bidon de 5 litres et un ,de 3 litres, et qu'il doit rapporter exactement 7 litres bien nlesurés.

N° 2. - Et comment un autre g;arçon rapportera-t-it 8 litres, sachant qu'il a un bidon de 5 litres ,et un autre de 7 "litres. Il doit commencer par remplir Ile récipient de "5 litres.

N° 3. - Et comment un troisième garçon pourra-t-il rappor­ter 7 litres, sachant qu'il a un seau de 4 litres et un autre de 9> litres. Il doit remplir d'abord le bidon de 4 litres.

(Test de Termann pour adulte supérieur.)

- 409-

SERIE ... Fiche No ... Emploi du mot proplIe

Remplace le verbe dire par un autre plus précis que tu choi­sil'as à la fin de cet exercice.

Dire quelques mots de remerciement à ceux qui nous ont reçus.

Dire quelques mots à voix basse à l'oreille de quelqu'un. Dire que l'on s'est trompé. Je vous dis que je suis innocent. Je vous dis de mémoire toute la péroraison de cet orateur. Dites-lui ,charitablement cet avertissement à l'oreilile. Ce rédacteur dit de fausses nouvelles dans s'On journal. Ma 'petite sœur a dit une charmante poésie le jour de la

distribution des prix. Dire à son patron les détournements d'un employé. Je m'en vais dire clairement toute Icette affaire à mon di­

recteur. Est-ce que je puis dire mon opinion sur la question qui vous

intéresse. Cet inlpie dit des blasphèmes épouvantables. Ce bavard dit des histoires au premier venu disposé à l'é­

couter. Mots à choisir: proférer, raconter, adresser, murmurer, ex­

poser, émettre, dénoncer, publier, citer, reconnaître, déclmner, glisser, reconnaître, clamer son.

SERIE ... Fiche No Voici des questions plus faciles auxquelles peut répondre un

enfant de 11 ou 12 ans. N° 1. - Une personne qui se promenait dans la forêt s'est

arrêtée tout à coup très effrayée et a couru chez le gendarme ou le juge pour l'avertir qu'elle venait de voir à une branche d'arbre un ... Un quoi ?

N° 2. - Mon voisin vient de recevoir de singulières visites . Il a reçu d'abord un docteur, puis un notaire, puis un rprêtre. Que se passe-t-il chez moi voisin?

N° 3. - Un indien qui était venu dans une Jville pour la pre­mière fois de sa vie vit un blanc dans la nie et s'écria: « Il est bien paresseux, il marche assis», Sur quoi était assis le b~anc pour que l'Indien ait pu dire il m'arche assis ?

N° 4. - Supposons qu'il soit 6 h. 22, c'est-à-dire 22 minutes après 6 heures, Peux-tu inlaginer où sont Sur le 'cadran d.'une montre la grande aiguille et la petite. Eh bien suppose ma'lnte:.. ' nant que les deux aiguilles de la pendule changent de place: ,que la grande prenne la place de la petite et la Ipetite celle de la grande. Quelle heure ser.a-t-il alors.

. (Test de Termann pour enfants de 12 ans.)

Page 15: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

i : XNlF'O RlMLA .. 1fX 0 N § -',' ~ '. JPJEDAGOGJIQUES, ~-- -Q-~

Vaud

AUo'catioI1s de renchèrisseme'nt v,e'rsés 'wu personne'l de l'JEtat pOUT' ·pOUl' l"année 1<944.

1 Art. 2. - Les mariés receVl'ont une ,a:Ho·cation ,oalculée comme H suit :

tra.itements jusqu':à ,Fr. 3,'500.- Fr. 100.- 'pa.r 'mois » de 3,501 :à Fr. 4,000.~ Fr. 95.- » » de 4,,001 à Fr. 4,'500.- Fr. 90.- » » de 4,501 :à Fr. :5,00o:- Fr. 85.- » » de 5,-001 à Fr. '5,500.- Fr. 80.- » » dE,5,6CH là Fr. 6,-000.- Fr. 7'5.- » » de 6,00'1 :à Fr. 6,500.- Fr. 70..- » » de 6,501 ·à Fr. 7,000.- Fr. 65.- »

» ,de 7,001 à FT. 7,.500.- F·r. 60.- » » de 7,501 à F:r. 8,000.- Fr. 55.-.-!.. »

» de 8,0.01 à Fr. 18,500.- Fr. 150.- '»

» de 8,501 .à Fr. 9~00O.- ,Fr. 45.- » » • de 9,001 à Fr. 9,500.- F.r. 40.- »

» de :9,501 à Fr. 10,'Ü-00.- Fr. 03'5.- »

» à ,partir cle Fr. 10,001 Fr. 25.- »

Les célibatair€>S faisant m,énagecom'mun lavec ,des .personnes vis­à-vis, des'queHes ils relmpli1ss'E'nt des olbligations d',assistance au sen s d,e l'articI.e 3.28 C. C. S. tbénéfkient des :allo'oations ci-des'sus.

Ar.t. 3. - Les célibataires 're·cevmmt UiIle aUo,cationeal'Cuil-ée com-me il suit:

tr.ai tem'en ts j-usqu'à Fr. 3,500.- F'r. 50.:- ,pail' fInois » .ct,e 3,t5<U à Fr. '4,1500.- iFr . 46.- »

» dE' 4,601 à Fr. 5',500.- Fr. 35.- »

» de· 5;501 là Fr. 6,000.- . Fr. 26,.- »

» ,de 6,001 à Fr. 6,500.- 'Fr. .15.- »

)~ à 'partir de Fr. 6,'501.- Fr. 10.- »

Art. 4. - 'vout :le lPe'l'S'onnel aya:nt des enfants de moins ,de 18' ans­bénéficiera ,en iplus de ·l'a:Uocation :fam~lia}e d'une H,lilocation m 'Nl­Isuelle de 5 francs pour chaque enfaJJ(t

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Une intéressante tentative d'orientation professionnelle

Dans la Neue AaI'gaueI' Zeitung du 22 septembre 1943, un instituteur commente une intéressant tentative d'orientation pro­fessionnelle.

« Lees autorités scolaires de la COll1mune de Niederlenz (Ar~ govie) ont deluandé .aux artisans, commerçants et producteurs agricoles du village de bien vouloir se tenir à leur disposition une fois par semaine, pour initier les élèves de la classe supérieures de l'~cole prinlaire à leur profession, 31 personnes, représentant 19 professions, acceptèrent cette invitation.

Pal~allèlement, les autorités scolaires demandèrent aux pa­rents d'autoriser leurs fils à travailler successivell1ent, une fois par semaine, pendant l'après-midi de congé, chez ces maîtres d'état. Chaque écolier fait un stage de deux après-midi chez 1e même employeur. Lorsqu'un métier pl·aît particulièrement à l'en­iant, celui-ci peut fréquenter l'atelier du lnaître d'état autant qu'il en a envie, mais seulement après qu'il a achevé son stage chez tous les maîtres d'état des professions désignées.

Chaque employeur reçoit des autorités scolaires des directi­ves. Il doit montrer à l'enfant non seulement les côtés- agréables du métier, luais aussi l'initier aux travaux les moins agréables. Il doit le rendre attentif aux inconvénients de la profession, aux possibilités de g,ain, à la durée de l'apprent~ssage et du travail, au capital né-cessaire pour s'établir, le mettre au cour.ant des con­ditions de travail et de salaire .

En même temps, le maître' d'état observe l'habileté et les dons de l'écolier; il note sur le questionnaire remis par les auto_­rités .s·colaires ses observations relatives à l'attention, à l'initiati­ve, au sens de l'ordre, au comportement, au caractère, à la ponc­tualité, à la volonté, à la persévérance, etc.; si l'enfant lui sell1-ble propre à embrasser ou non la profession. De son côté, celui­ci doit remplir un questionnaire sur cha-cune des professions qu'il a essayées et indiquer ,s'il désire s'y consacrer ou non. A la fin de l'.année scolaire, les élèves sont soumis ~ un examen psychotech­-nique.

Sur les 11 écoliers de la 6e classe, 2 seulement avaient déjà choisi une profession. Quelques-uns d'entre eux ont fl'équenté 16 ateliers, sacrifiant ainsi 32 après-midi de congé. Sur les 19 -professions, 9 ont été retenues par les écoliers.

Il ne 'faut 'p,as s'e prête!!' aux 'ohoses qui ,plaisent. Dès qu'on .s'y

donne, on se ·prépare des regrE'ts. ~me de Lambert

Page 16: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

BIBLIOGRAPHIE

OEUVRE SUISSE DES LECTURES POUR LA JEUNESSE (OSL)

No 15'7. Gédéo'n, le sin.ge terrible et autres histoires, série ,pour les petits depuis huit ans, .iUustr. de I~.r.. Gonthie'r.

Choix de contes parmi lE's ,med.lleur,s: Gédéon, le ,singe aux mé­chants tours; Iles trois !petits 'cochons; .le renard qui denlande l'hospi­talité; Poucette, d'après Ande'rsen; le lièvre et .l8lS hérissons m·alins r

des ,f;rère·s Grimiln; la noble l'égende Ipa:hli du ilièvre en effigie sur la lune; le tout entre·coupé de ·c,harmantspoème.s d e L. De-llarue-LMar­drus et de Vio ,Martin.

No 1'58. C. F. Landry: La 'lanterne d'Or, série littéraire, dE'puis 10 ans, Iùlustr. ·de P. 'Monnerat.

'Cinq jeunes garçons vont explore'r -les ruines du château du Pont­de-l'Arc, e,sipérant y découvrir un trésor. Souterrain, trappe qui les· .f.ait prisonnie-rs, issue... mais ,s'Ur .le vide, squelette, 'plan, lac in­térieur. Comment, par l,e 'courage de ,Pierre et le .sens ,pratique de. Louis, nos bOl1shomnles s'en tirent, vous le saurE'Z en lisant ce récit d'un écrivain qui est Iparvenu, - et ·ce n'est pas un ·minr.e mérite!

à intéress'er, a/près les adultes, de 'plus jeunes lecteurs.

No 159: H. Mortimer Battt~n: Cloche-PaHe, scènes de la vie sau­vage, trad. de l'anglais 'par lE. -lVLurisi eiI'. Illustr. de R Rainard. Série littéraire, de'puis 1:0 ans.

Histoire d'un jeune coyote do,nt ~e ,chasseur Lôme a tué la ·mère. Cloche-'patte, - o'est son nom, - e,st .pris en a,mitié ,par la chienne Quinie pour l'11mour ,de qui il mourra dans un ·co·n1lbat contre le jgrand loU/p. ,Ce récit des Montagne,s Rorheuses connaîtra le succès, Id',autant ,plus R. Ratnard a grruvé une ·couver.turE' et des deJssins ad m,irab l es.

No 160. M. L. Reymond: Les Ailes d'Or. ISérie IHtéraire, dès 12 ans. Ulustr. de J. L€'yViNLZ.

Rirhard, jeune inv'enteur de quinze ans, VEtUt ·créer une bicy­·clette volante à ailes extensibles dont !les courants ,ascendants' seraient le soutien. Son ,oamarade Phi.li1p,pe est d'ans le se,cret; mais, jaloux de Richard - surtout de·puis ·que Solange, la petiteeousine de Pa­,ri,s, témoilgne là: 'ee dernie,r de l'af,fedJion, - il monte une farce 'dont le résultat sera un .ac'cident, [mis une maladie grave de l'inventeur. Da"antage: il dépossède Rioha~d d'un triomphe mérité, cela grâce au conrours d'un oncle dont la bonne tfoi ,est sur'Prise. Mais So­l,ange veille. Philippe est .pris de remords, avoue, et justice est ren­due ,au jeune héros quJ guérit.

- 413-

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Page 17: L'Ecole primaire, 15 avril 1944

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