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L'Ecole primaire, 15 décembre 1931

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1931

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Les saints ont tous aÏJné d'une particulière tendresse les Inys­tères de Jésus-Enfant. Quand venaient les douces fêtes de Noël, le séraphique Saint François cf Assise,inondé de joie et pris d'un Clrdent enthousWslne, s'en allait, disant à tous: « AÏJnons, aÏ1nons l'Enfant de Bethléeln! }) La fête de Noël est, en effet, la fête de la divine naissance cm 111ilieu des silences de la nuit, Ah! qu'il est beau sous le ciel étoilé f Enfant-Dieu couché dans une crèche! Quels cJwrl11eS pour la foi et famour que l'imlnensité rapetissée dans le corps d'un noz.zveau-né, et la splendel.zr qui éblouit les anges, enveloppée d' humbles langes! « Chantez l'EmIncl11uel ! nous dit l'Eglise; c'est le Dieu qui nous sourit dans la faiblesse et la grâce de l'enfcmce; le Dieu qui s'est fait tout petit pOUl' se faire plus aimable. AiInez donc celui qui descend poui' vous relever, qui s'humilie pOUl' vous glorifier, qui devient pauvre pour vous donner ses trésors, qui prend notre mortalité pOUl' nous donne1' sa vie. })

o Messie! que vous fûtes 10ngteInps pl'01nis et al'del111nent attendu! Dès l'aurore du 1110nde, vous étiez l'espoir des hOInl11eS exilés dans cette vallée de lal'lnes. Et voilà que vous êtes enfin venu! Les cieux ont versé leur délicieuse l'osée. Gloire à Dieu dans les cieux et paix sur la terre aux honlInes de bonne volonté!

o Saint Enfant de la Crèche, quel beau cantique vous chantez à Dieu dans votre lwl'lnonieux silence et votre petitesse! Mieux que les anges, 111ieux que les astres du ciel, Inieux que le concert de tous les Inondes ense111ble, vous rendez gloire au Père Céleste.

Fête de Noël, vous êtes la fête de la paix; car pal' sa nais­semee, le Sauveur a réconcilié le ciel et la terre .

Soyez donc la lz.Z1nière et la paix de l'Eglise; illuminez les âmes, enfla111111ez les cœurs, renouvelez le monde. Que l'anniver­saire de la naissance du « Dieu avec nous}) soit l'heureuse aurore d'une èI'e de paix féconde et de triomphe glorieux dans l'amour de la vérité.

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- 2GG -

Subvention fédérale à l'Ecole Prima ire Voici quelques r enseignem ents très succincts concenla'nt la

subvention que la IConfédération accorde à l'·école Primaire. C'est par une ,loi qui date du 2·5 juin 1903 que la Conféd ération vient en aide aux cantons pour les d ép enses que leur occasionn e l'en seigne­Inent primaire.

Cette a ide comportait jusqu'en 1930 le versem ent d e ()ü ce n­times p ar t êt e d' habitant à tous les cantons, avec une au gm cnta ­tion de 20 centimes par t ête d e population a ux r égions lllonta­gneu srs d 'Uri , d e Schwyz, d 'Unterwaïd , des Grisons , du T essin , du Va lais et des Rhod·_s Intérieures . e) En 1930, cette subvention a passé de f)() centimes ù 1 franc par an et par t ête d 'habita nt. Les cantons qui profitaient d 'un supplém ent de 20 centimes ont vu ce supplém ent triplé. Ce qui fait que le Va lais avec les 130.000 habi­tants (chiffre rond) que donne le dernier r ecensem ent, touch e ac­tuellement plu s d e 200.000 francs par an (assez exactelnent l.oO X 136.000 = 217.000 fr.) S i nous ajoutons les 30.000 francs qu 'on lui verse encore, sauf erreur, pour ,les cours cOlnplélnentaires trans­f9rl11'és parti ellem ent en cours professionnels ou agricoles, nous arrivons à près d e 200 ~ OOO francs , c 'est-à-dire ù plus -du double d e ce que notre canton r ecevait avant 1930. .

,Cette augulentation est arriv,ée au nlomen.t opportun, au 1l10lnent IHêm e où s 'a gitait en Va lais l 'épineuse ques tion du r elè­vem e nt d es traitem ents du p er sonnel enseignant.

Comme la plupart le savent d éjà, la subvention féd ér a le n au­tOl'ise nullelnent ,les cantons à dÏIninuer d 'une façon notable leurs d épen ses ordinaires en n~atière d 'instruction primaire, et elle doit ser vir aux buts suiva n t::.; : création de nouvelles classes , con struc­tion et transformation de maison s d 'école, installations et engins pour g) m'l1as tique, formation du corps enseignant, augmentation d(' traitem ent des instituteurs, création ou am·élioration des p en­sions de r etraite, -nlobilier et matériel scolaires, fourniture gratuite ou à prix r éduit d e lnatériel et lnanuels scolaires aux élèves se­cours en aliInents et vêtelnents aux 'élèves pauvres , -éducation des 'enfants faibl es d 'esprit pendant la période d e scolarité obligatoire.

Annuaire suisse de 1931 Nous venons d e parcourir 'l'Annu({ire de l'Instruction publique

en Suisse, d e 1931 et nous ne pouvons r ésister au d ésilJ.' de le r e­conunander là tout le personnel enseignant , instituteurs et insti­tutrices , car il renferme des études d 'u n très grand intérêt. Tous ses articles sont instructifs et de plus , -écrits dans un e lan gue claire et élégante.

(1) IDe-puis 1930, les Hhocl es Exté ri eul'es jouissen t des m êm es R. va 11 -

tag es que ,les Rhoc1rs III té l'icul·(,s.

- 2ü7 -

. E:l voici les titres : Subvention d e la Conf.éd ération à l' école pnmmre ( E. Ch,~al'd), la coopérat~on intellectuelle internation ale (H . DLlchosal!~ 1 ecol.e communa uta Ire (E. D éu({ud), le facteur p er­~on,r:el dans 1 -edu?ahon (G . Ch euallaz), l'enseign em ent du francais a. ~ e'C~o'le secondaIre (DI' H. 1 iaUe), l'ernseign em ent de la coml)o­sItlOn fran çaise il ] ' école primaire (H . .] erl11renaud ) la Inéthode d es centres d 'intérê t (J. Margot) . "\ quoi il fa ut ajou ter la C'hroniqu e de chacun d es can.tons roma'ncl s, sp'écialem e11l" le très beau r apport dc ~VL le Dr IMangIsch concern ant le Valais .

P anlli les thèm es -éIuunér·és ci-dessus, nous avons lu avec un intér êt tout particulier ceu x d e .:VEVI. Du ch osa l, Dè ;aud Ch e~ \~~llaz et ùVla r got. '

. On y trou ve bOIl nombre de rem arques judicieu ses , de d irec-tIves do nt le p er sonnel enseignant pourra it fa ire SO Il profit.

Si nous n ',étions .p as r etenu par les droits d'auteur nous do nnerions là J. 'occasion , ici mêm e, de la rges ex traits d e c~s a rti­cles si subs tantiels et s ~ p ratiques .

n n e nou s es t possible que d e r ecommander l 'ach a t du volume ê't tous ceu x qui n 'ont pas encore renoncé au d ésir de s' instruire e t d e se p erfectionner dan s l' art s i difficile de ,l' éducation.

Ils trouveront l'ouvrage en qu esti on a u lD'épartem ent 'd e l' Ins­truc tion , au prix de 3 fI'. au li eu d e G.

Nou s pouvons leur donn er l'assurance qu'ils ne r egre tteront pas cette p etite d épense. A. J.

Des liaisons dans la lecture et la conversation

On reI~C?ntre be~l~coup d e m aUres qui attachent une impor­tance exager ee aux haIsons dans les t extes que lisent les élèves . Ils font a insi p erdre un temps qui pourrait ë tre employé plus uti ­lem ellt ù la bonne articulation , au x pauses r éclalll'ées par l e sens , a ux inflexiO'ns d e voix et à l'attention aux idées en vue du compte r enùu . De plus, le souci d es .Jiaisons en engendrer a souvent d e maladroites, d e risibles luêm e.

Aujourd'hui , à l' encontre des primaires ou des prétentieux qui multiplient les ,liaisons <ù l'excès, on a plutM la tendance à l c~ r éduire au strict n écessaire.

Il y a des liaisons qui sont simplem ent conseillées; d'autres, au contraire, s 'imposent si on n e veut pas choquer ,l'oreille des auditeurs. ,C est ainsi que certains mots se lient pour éviter un h.ia tus , c 'est-là-dire la r encontre, d ésagr-éable pour l'ouïe, de plu ­SIeurs voyelles, comme dans: il ua à. Arras

Fatigant pour qui l'exécute et d ésagr-éable pour qui l' entend , l'hi atus doit, r ègle gén érale, ê tre proscrit. IL es poètes , en prin·: ipe,

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l'ont banni de leur domaine; les prosateurs ont là cœur d'en diTni­nuer la fréquence; du reste, ,l'instinct du 1110indre effort porte le ' parleur rà le supprimer. IC'est pour cette raison qu'on ajoute cl certains nlots une lettre qui pen11et de les Ilier aux nlots suivants. conU11e dans vas-y, donnes-en.

Qu'on nous permette donc de donner quelques directions très générwles et très son1tlnaires sur l'observation des 'liaisons soit dans la leüture, soit dans la conversation; car en poésie, dans les discours d'apparat ou 'la déc.lal11ation, on f.ait des .liaisons qu'on néglige en prose ou da'lls les circonstances ordinaires.

Quatre cas ou contacts (rencontres de 1110tS), peuvent se pro­duire. 1) Une voyelle et une consonne (Exemple: tété splendide); 2) consonne et con'sorme (Ex. : toit plat); 3) voyelle et voyelle (Ex. : a ,été, perdu ,à jaInais); 4) consonne et voyelle (Ex. : ciel inclénlent) .

Les deux prenliers cas n 'offrent rien de déplaisant pour l'm'eille, nous en faisons donc abstraction. Le troisième es t déjù réglé, puisque, en principe, on doit éviter l hiatus. n ne nous reste qu'à 'nous occuper du quatrièl11e.

Quand la consonne finale d un nlot se rencontre avec la voyelle initiale du Inot suivant, il convient de s'en tenir , pour la liai~on, aux deux règles générales que voici :

1. Si la consonne finale d'un 1110t est ,SONORE, la liaison se fait habitudlenlellt avec ,le 1110t suivant.

Exelnpl~s : un ü:is-en fleur; un grog-amer; une soif-ardente. 2. ,Si la consonne finale d'un mot est 'MUETT,E, on évite orcli­

nairenlent la liaison , ou on la fait avec une autre consonne qui ppécçde la pluette.

Ainsi on ne dira pas: un corps s)entier, nlais un cor'entier; toujours en l'air se prononcera: toujour 'en l'air;

un cerf , aux abois: un cer'aux abois; dans: un dainl avec un faon on ne fait la liaison qu 'entre avec et un (avec'un), etc.

Une rel11arque encore, avant de finir, là propos du d qui ter­mine l'adjectif grand.

Quand cet adjectif est inl1uédiateInent suivi d'un substantif qui conllnence par une voyelle ou une h luuette, on observe la liaison, 111'ais SeUlell1ent dans ce cas.

.on dira donc: un grand homme (grantho'llllne) un grand ami grantauli) ; tandis que dans grand et fort) la liaison sera évitée.

Da'ns tous les cas,. 'l'obligation d 'observer .les liaisons n 'est pas aussi fréquente qu'on se l'imagine trop souvent.

ICe qui, pépétons-Ie, inlporte le plus dans une lecture intel­ligible, c'est une articulation fenne) nette et , correcte) avec les pauses vo~'lues pour obtenir un groupement sensé des nlots.

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Bagatelle Le dernier nUl11éro de no:tre journal publie un intéressa nt ré­

,quisitoire contre 'notre poussée ù la transformation de l'Ecole F\imaire. .

On nous objecte en particulier que... « fournir dans les r e·· vues des Inatériaux de leçons aux instituteurs, c'est rendre ù ces

, derni~rs un très mauvais service en ,les dispensant de bien pré­parer leurs classes e t d adapter les exercices d'application :\ la force des élèves. »

Cette affinnation, quoique patronnée par M. Payot, ne 'nOll,) a jamais convaincus et ne nous convaincra jamais.

Dans la corporation des maîtres et l11aîtresses d'.école, il existe à l'heure présente encore un -certain nombre d 'affairés et d 'affairées auxquels nous ajoutons une bonne poignée de routiniers. Dans la question en suspens aujourd'hui, seul le résultat qu'i1s obtiennent dans l' enseignelnent 'nous occupe. lC'est pourquoi nous ne uai· gnons pas d 'aHirmer qu e la publication dans le journ~ll d,~ 'maté­riaux de leçons ne constitue pas pour eux un grand danger, ~)u une invite à la paresse; car ils n en pourraient nloins fairf~. Ces ... 11;t­tériaux seraient au contraire de nature à les tirer de l'ornière 'Jans laquelle ils croupissent et de leur dOl1l~er enfin le goût 'd 'un ensei-gnement plus i\ntéressant et 11lieux fouillé. ,

Nous songeons aussi par ailleurs aux Inaîtres cOllscien'~leux ct travailleurs. Les leçons toutes ÏJréparées leur seraient·ell,~-; <; i né­fa tes? Nous. n e le pensons pas non plus. Que l''auteur du dernier article veuille bien se raSS UTer. Lorsqu on poursuit l'id(~al , un idl'è;] aussi élevé que celui de l' enseigneulent, et lorsqu'on réussit d::l.lls sa profession , on veut être soi-lnêIne. L 'esprit d'indépendallce se dé­'veloppe avec le succès. {'.' est pourquoi les données fourllles par le journal ne Inanqueraient point d'être par tous trituré~s, étudiées, agencées sous des form es nouvelles et parfaiten1ent adaptées il la force des élèves . D 'ailleurs, là ce point de yue qu'on pui'~e le., ma­tériaux dans les livre~ , ou qu'on les puise dans le joul"ll'll, :lllcile différence y a-t-il, nous nous le demandoils.

Et les débutants; si peu que ce soit , pourquoi ks laÎssrr tfl.tll l1.

ner ? Il faut dès ,le début, au contraire, leur fournir des lT odNes pour leur faire acquérir l'habitude de l'ordre et de la Iné thoclr.:~ dans les leçons.

Des raisons qui étayent l 'opposition ù la publicaLioll d\.Ulè 'partie pratique dans le journal, Inous relevons en outrt~ cette aH il:­ulation: « les 111anuels scolaires sont suffisamment non l hl eux ct 'bien faits pour fournir une anlple matière d 'exercices d 'd lJplic,, · 1jon. » Nous nous inscrivons en faux contre cette idée. Le, l~vrl' :) dont nous disposons sont nOlllbreux peut-être , mais ne ... ' )11t P,I S

tous bien faits. La grmnlnaire, en particulier , ne donne pas du tout 'satisfaction à la plupart des Inaîtres d 'école; et l'atlas est un \ '0 -

lume cher et insignifiant, Par ailleurs , nous 'ne disposons ni de

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- 270 -

l~lanll ei de v?cabulaire, ni de leçons de choses . E t que p enser des lI vres. vol.u.l1lmeux dont on s'es t servi pour ses études . La plupart sont ll1utIhsables - voyez les livres des scien ces ph) siques et n a ­l'urel1es de Leda).

E nfin , quand bi en I1llêm e disposerions-nous des m eilleurs Ou\ rages, il n e seraH pas possible d 'y trouver des r enseignem en ts. sur ~out.es les questions; le journa l seul p eut y suppMer p a r la. publIcatIOn de complém ents n écessaires et in tér essants. n exem ­ple entre mil'le pour illustrer notre p ensée. ILe maître désire expli ­quer là ses éllèves les procédés de fahrica~'ion de .}a bièr e : o ù pui­sera -t -il les renseignem ents? Ils ne figurent nulle p art dans nos livr es (l'étude.

Nous r épondron s encore là un e dernièr e objection , celle qui a tra it ù la durée variable de n os classes . L es I1muéros de l' h;co!e

- Primaire s' ill~ r enfennent des leçons intér essantes, n e sont p as fa iL'5 pour disp araître après lecture dans la caisse ù papier. Soigneu sf>:­m ent conser vés, le 111aître pourra en tirer profit en temps LI tile. soit dans le cours Inêm e, soit dans l'a nnëe suÎvante.

Nous terminons en disant que nous 'nous trou~ons enfin plei­nem ent d accord avec l'auteur du dernier a rticle lorsqu 'il propose la r,éduction n 2 francs de l'E cole Primaire r éduite là sa plus sim­ple expression , afin de p ermettre aux ins tituteurs de s'abonneT lihreInent ù une r evue étra'ngèr es .

Cette solution , nous n 'en doutons pas, ,le plus grand nombre des m altres l a d'ésire si notre organ e ne devait p as être appelé il des jours meil~eurs. . ,:vL

En passant r ectifions. - Doan s 'n otre derni cr iuti.cle, nou s 11'8.Vo n.:; pat: é Tit « nou s a,cqu él'crions », m a is bien « '(1,cqu él'ions »,

,De mème 1101J1S 'cJi, 'on « et .les annonces, n e pou rrai.ent-ell es PD'"

fig urc}' o(l an s un eS1Jace spécia l r og né à tou te,' ,lcs mar'ges ... ct ohte llu PQl ' ,la 'COmll)l'cssion o(~ cs LcxLcs, »

Remarques orthographiques 1, :\-011 .' nou s permcHons ,cle .fa ire rema rq u el' q u e les expres.'ions :

le (lit, dudit" susdit et autres' ,sem)Jlab les s 'é,crivent en un seul mot et nOll cn deu x comme n ous ,le voyons ,.'ou vent..

C9U X qui doutel',aien t de l' ex.actitude ode 'n otre ,aUiJ1m:'ltion n 'a u­raien t qn '!à consu lter le chctionnaire Littré.

2. Dans les c'x1pressions : ce ,fu t une soir6e des mieux réu ssies, un con cer t des plus a-pplauclis, lcs Ipartid p es ou les adlj ectiJs ,a,ccomrHlg né.' cl'u n aclverbe de compar aison, se m et tent au Iplur iel, I])a'l'ce q u 'ils iÙ\ C­

corden L avec un nom ,pl'..1rieJ sous-en ten d u , La con na issa n ce cl'un :pcu cI.'an a,] y,s'e renJcl,]'.ait pa11fois service, même à ,ceux qui s' ima,g;i n el1it pou ­voir s'en lPa ,sse~' et se ]',é.gler sur un celrtain u :-;~3ge,

271 -

Langue française Ce qu 'on peut a pprendre à 4-5 ans.

, ... , On apprend à être poli avec sa ll11a îtressc et ses pebi,ts cama­

rades .. :'On salue- la m aîtresse en arrivant en classe et en sortant en lui disant bonjour et au r evoir avec un gentil sourire. Certa ins p etits garçons n e savent p as qu'.on re tir~ s~n h éret pour .saluer , ou hien ils oublient ce geste traditIOnnel: Il faut leur e ~lselgner . . ~ vec patience cette marque de r esp ect et d égards; un s ~ g'n e su~ht le plus souvent pour avertir les oublieux: , n'autres enfants baIssent la t ête et m-anl110ttent un bonjour san s accent en r ega'l'darnt leurs souliers. Dem a ndons-'leur doucem ent de nous r egarder et de n10 n­trer sur leur fi gure qu'ils sont co'ntents de nous voir. Expliquon s ces simples m ots : bonfour) ({u r evoir ) ~)o~r qu'ils pI;ennent -leur se ns véritable dans l esprit de ceux , qUI les prononcent. Que les ;mots 1:\1adan1e ou ,~1ademoiselle n e soient p as escamotés ou défi­gurés COlnme si l'on avait h âte de finir,

Da ns quelques -écoles maternelles, on fait ~ire ~n ,chœl~r bo n­jour , ~1adame, a u revoir , '~1adan1e . :Ce tte pe tIte Cer e'll10me rap­p elle p eut-être ù toute la das ,~e qu'i,l faut . s.aihleI: 'la J~laHre~'Se . ~/Iais elle devient vite une l'OutIll e, .Elle n e faIt guere l educatlOn de la politesse p er sonnelle. IC 'est en r ecevant les enfa nts les uns après les autres à leur arri\ ée à l' école qu'on p eut leur donner de bonl1es m anières . '

,Certai I1 S en fa n ts tendrem en t élevés en famiUé ch er ch eraient des baisers, des car esses; il est impossible de traiter de cette Ina~ nière une b ande d 'enfants et il ne fau t p as faire de jaloux. AUSSI on h abitue les p etits ' à trou ver le b on accueil dont ils o nt en vie da ns le sourire et le regard bienveilla nt de la m aîtresse dans la douceur de sa voix.

La Inaîtresse qui ne r épon d pas au salut de ses élèves les di s­pose Ù croire que lla politesse ne convient qu'aux petits. Soyons p olies avec nos jeunes enfants, notre salut leur donner a un m o-111Cl1t de fi erté.

La politesse avec les pe tits .calnarades es t ~)lus difficile oÙ éta­blir. E lle suppose que la brutalüé, la brusquen e sont combattues, que les sentiments d 'mniti'é sont culti\nés, que la n:aîtres.se obser ve de près la conduit d es enfants pendant leurs Jeux lIbres 1)our réprüner les i'n ~artades des Inal ,élevés, pour e~l1pêcher .les> bous­cula des . Tâc1hons que nos éloges pour les enfants polIs fassent souhaiter aux autres de le devenir.

Exer cice de langage. - Cen1TC c1ïntél'èt. de la :-;Cffi8Ü1C: l es outi ls (l e J' écolier,

1. Ohser vation et descrip tion son1ll1aire du porte-plunle, Ceux qu e J" école di stribue sont identiques, luais ceux que les enfants

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apportent de la nlaison sont différents, de sorte que chacun en cherchant à décrire son porte-prlunle, emploie des nlots et' d s expressions qui lui sont propres. IConl111ent est. le porte-plunle '? _ Mon porte-plume est en bois rouge, avec une nlonture de fer une plmne neuve bien pointue; nlon porte-plUll11e est en os avec' une lnol~ture argenté.e, etc. - Où rangez-vous votre porte-plmne ? _. Je. range nl0n porte-p~ume dans un plumier en bois; je range le mIen dans une boîte en cartoll, da'ns une pochette, etc.

2. tÜbsèrvation et description d 'un cahier neuf; on parlera d~s p~ges b,lanches , des r~yures , ~es n1arges , de la couverture. C est l o.ccaslOn pour le nlaltre de du'e comlllent on prend soin de ~on cah~.r, et de faire couvrir le cahier, au moins avec du papier Journal , faute de papier uni.

.3. Observation et description d 'un livre, par exemple le syl­labmre. - Nouveaux conseils sur la tenue du livre, sur la manière de tourner les pages sa'ns nlouiller son doigt de salive et sans lais­ser de cornes.

Cours élémentaire EXERCICES DE LANGAGE

Dans quelle saison SOl11nles-nous? Combien y a-t··il de sai­~ons dans l'année? Nonllllez-les. Quels sont les C mois de l'au ­tOlll'ne? Après queUe s(lison vient l'autom.ne? Avant ·quelle sa i­s,on? , A, qU2~le. h~ure fait-il jour, fait-il nuit à cette période de l annee ? FaIt-Il Jour quand vous vous levez , quand vous vous

. :~ouchez? Les jours sont-ils aussi lougs qu'en été? Le soleil se . (" lllontre-t-il tous les jours? COnll11ent est le ciel? (tantôt bJ.:m

COlnme e~l ,été, tantôt nuageux, souven t hrullleux) . Fait-il beau ~elnps aUJourd 'hui? 'Comment est le temps en autOll1ne ? (variable, IJ. change souvent). Voyez les arbres de la cour COln111ent sont ,leurs feuilles? Pourquoi les feuilles sèches se détachent-elles de l 'arbre ? Que form en t-elles sur le sol? (uu 'épais tapis).

, En octobre, le jardin a -t-il le nl'ême aspect qu'en ,été? Quels legulTWS votre père a-t-il r écoltés? Quels fruits a-t-il cueillis? Y a-t-i~ encore des fleurs -dans votre jardin ? (des chrysantèiJ.11es, des dahlIas, des nlarguerites cl ' al~tomne). Dans les vignobles, que fait le vendangeur? Et dans les chaulps, que fait Ile laboureur? Avez­vo~s ~ait une. prol11ena~e da-ns les champs, dans les prairies, da'ns la f?ret, ces Jours deflllers ? Qu'avez-vous renlarqué ? Est-il plus agr·eable de se prOlnener en autOl11ne qu'en été ?

. Dessin.:- Faire dessiner des 111arrons, des champignons, des fcmlles de dIverses teintes. .

Dessin libre,' Un chasseur dans la campagne ('ne pas oublier le chich et le lièvre) .

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ORTHOGRAPHE

Dictée I. - Les feuilles tombe.nt.

'Voici ll'autOl11'l1e. -Le vent qui souffle dans les bois fait tour­noyer les feuilles nlortes. Les châtaigniers sont déjlà dépouillés et dressent dans !J'air leur noir squelette. Voici que tonlbent les feuil­les -des h'êtres et ,des channes. ILes ])ouleaux et les trenlbles sont devenus des aTbTes d'or, et seul un gral1d ch'êne garde encore sa verte couronne.

Questions, - 1. Souligner ,les nom.s de la dictée. 2. Expliquer: toul'noyer, dépouillés. 3. -Pourquoi les bouleaux et les trenlbles sont-ils devenus des arbres d'or? Conjuguer 'le verbe garder 'à la deuxièn1e personne du singuller et du pluriel du présent et du futur ; en ajoutant un COl11pl'~'l11el1t au verbe (attirer ,J'attention des élèves sur ;1' s de la deuxiènle personne) .

Dictée II. - Les enfants ra.massent des feuilles mortes.

Voici l'autOlnne, la I11atinée est fraîche; Pierre et Jean vont ranlas'Ser des feuiNes I110rtes qui serviront de Ilitière à la chèvre et à la vache. Pierre a pris son sac et .Jean Ile suit avec sa brouette. Ils ont descendu la côte en courant et se sopt n1Îs au travail. Voilà les enfa'nts à J'œuvre.

REDACTION ,..-

A. Cours élén1entaire, 1re année . (Initiation là lIa rédaction) " ~.,..,

Compléter les phrases suivantes:

L 'automne vient après (l'·été) et avant -(l'hiver). L 'autOlnne . COlnmence (le 21 septenlbre) et finit (le 21 décembre). Il dure (rtrois mois). A ce l1'lOn1.entl:, il fait jour à (6 h. 1/2), il fait nuit (à 5 heures du soir ou là 17 heures). ,En autmp:ne, le ciel est sou­vent (gris et 'nuageux). Le vent t( souffle) et fait t0111ber (les feuiNes des arbres).

B. Cours éléJnentaire, 2nle année: Une prOl11enade dans la forêt en automne.

Développemen t.

1. C'est aujourd'hui dinlanche. L 'air est vif, le ciel brunleux. En compagnie de 111es parents, je vais faire une promenade dans la forêt . .

2. Le bois est là tout proche; nous y arrivons bientôt. Nous marchons sur un tapis de feuilles 1110rtes et de brindilles cra­quantes. iPar endroits, des chanlpignons ont percé l',épaisse couche d'hul11us. oN ous en ren1plissons notre panier; papa connaît bien ceux qui sont conlestibles. Nous bourrons nos poches de noisettes et nous goùtons aux dernières mùres.

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3. Nous admirons ·le feuillage teinté de d iverses couleurs, que quelques arbres ont encore gardé. Tout -à coup , un écureuil apeuré bondit ; en quelques sauts, il atteint les plus hautes branch es d 'un arbre ; j'agite rIe bras, il disparaît. Plus loin , c'est un chasseur ac­cOlnpagl1'é . de son chien. 'Bientôt un lièvre sort d 'un buisson et détale, il file tout droit, le chien se met à sa poursuite. Le chas­seur épaule et tire. 'Pan 1 Le p au vre lièvre tOlnbe foudroyé.

4. Vraiment , une promenade dan s ,la forêt en autonlne est agTéable et nous r éserve bien des surprises !

Cours moyen et supérieur

ORTHO G'RAPHE

Dictée J. - Le labour.

IPartout brêtes et gens sont là l'œu vre, la vie rustiqu c est en plein r éveil. Ici on h erse un champ; là un paysan nlarch e lente­inent, un sac de toile blanche sur la pointrine; sa Blain y plonge en nleSW'e et , d 'un geste circulaire, il r épand dans rIes sillons la­bOllr,és, des 'poign ées d 'orge ou d 'avoine, dont les grairns s'éparpil­lent sur la glèbe en r endant un son lll'étallique. Un p eu plus loin , le soc d 'une ch arrue ' comnlence 'Ià soulever des nlottes luisantes. Les b êtes tirent le cou tendu ; les fouets olaquent ; les cr is r etentis­sent n ettelllent dans rl'air sonore.

André Tileurict (1'883- 1907 ).

Questions.' ,Mettez un trait sous les mots ' variables et deux sous les n10ts invariables ,de la première phrase. 2. E xpliquez : la vie l'utique; sa m ain y plonge en m esure)' la- glèbe)' l'air sonore. 3. A quelle époque de l'année se passe la scène décrite dans ce texte?

Dictée Il. - Les bruits de l'automne à la cam pagne.

L es bruits d e fautolnn e à la campagne.

C'es t le tenlps des bruits insolites et mystérieux dans la cam­pagn e. Les grues è nigra'ntes passent dans des r'~gions où , en plein jour, l'œil l'es distingue là p eine. L a .nuit, on les entend seulenlent ;

1 et ces' vo ix rauqLùs et géJnissantes) perdues da ns les n~lages, sem-ble~lt l'appel et l'adieu cfâm es tOul'1nentées ....

Il y a d 'autres brui.ts encore qui sont propres à ce 11l0l11ent de l'année, et qui se passent pdncipalem ent dans les vergers. -La cueil­lette des fÏ'uits n 'est pas' encore fa ite et nülle crépitations inusitées font ressenlblel~ les arbres là d es êtres animés. Une branch e grince en se courbant, sou.s 'un poids arrivé toùt là coup à son d ernier degré <;le développenlent, ou bien , une pomll1e se détache et tombe ft vos pieds avec un 'son 'lnat sur la terre humide. Alors, vous ,en-

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, t endez fuir , en frôlant les br a nch es et les her bes , un être que vous ne voyez p as; c'est le chien du p aysan , qui se glisse partout, qui ne dort ja1);ais.

George San el .' L a At/ar e au Diable (1 804- 187G) .

Qu estions.' Expliquez : des bruits insolites et mystérieux; ces voix rauques et gémissantes ) 1 adieu cf âm es tOLlrmen tées; un son m ai. 2. Analyser les n0111S de la deuxièm e phrase du texte et don­ner leur fonction. 3. R'ésumez en quelques lign es les bruits décrits par l'au teur.

COMPOS-ITION

L'a utomne.

Développem ent.

l. Nous VOlCI en automne. Le soleil perce difficilem ent la brume épaisse d u m atin ; les feuilles jaunies tourbillonnent et tom ­bent sur le O'azon. ILes fleurs de l'arrièr e-saison , à la tige frêle, sc pench ent ~n exhalant leur dernier parfum. 'Déjà , d epu~s quel­q ues jour s, l es gell1tiJl.les hirondeilles ont Lenu, sur les tOIts, des conciHabules annonçant leur proch ain départ.

2. F inis les beaux jours ! L 'eau ruisselle dans les fossés ct sur les Ch a'lllpS détrenlpés. Tout devient Inorne sous le ciel gris. Des corbeaux, en qUlête de proie, font entendre leurs croassem ents lu gubres .

::L Que d 'occupations en aut0ll1!1e ! Aujou,rd'hu! , ~'est l~ cue~l­le tte des ponlInes : corbeilles et palmers vont s emplIr JusqU? plelll hord. Den1ain, c'est la vendange : hommes, femm es et enfants se r endront rà la vigne pOUl' cueirllir ces beaux raisi~l s ~vec lesq::lels ~n fera le vin généreux qui donner a à tous force et VIgueur. t A pUlS, c es t l' arrachage des ponlules de terre ; les gros sacs r ebon dIS de ces pr,écieux tubercules vont rem plir l,e cel~i er . D~ns ;les ch amps fraich enl ent labour'és, le sem eur Jette a p le1nes pOlgnees la 11101S­son futur e aux sillons.

4. ILa fOl,êt a ch angé de parure. Elle est si,lencièuse; elle .ne r eLentira plus que du bruit de la cogn ée d~s bùch erons ~t d~s plam­tes des nialheureux là la r ech erche du bOlS mort. Une epmsse COll ­

ch e de feuilles jaunes gît au pied des grands arbres. Un vent frais souffle là travers les bran ch es dénudées.

5. Triste saison pour les pauvres, pour les m alades ! COIn ­hien ont vu les feuilles jaunir et ne verront pas r everdir! Cepen ­da nt j'aime à conteulpler ce deui'l de l~ natur~ . ICes b?is d'~~lU~és Ille r enlplisse'nt d 'une douce mrélal~~ohe . Et . Je m e ~I S qu Il. ~.aut savoi.r supporter les Illauvais j.ours pour aVOIr le drOlt de profIter des bons.

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Histoire Les Persécutions

On peut les partager en deux séries ..

La preluière comprend les quatre prenlÎè'res persécutions de­Néron là Septil1l.e-·Sévère.

La cause de ces pers·écutions doit être cherchée dans 'l 'hostilité des Juifs et des païens contre les chrétiens.

Pour les Juifs, les chrétiens sont des apostats. L 'hostilité des, païens s'explique par -le large foss·é qui s·épare les deux sociétés au point de vue religieux et social. La doctrine chrétienne était le renversement des idées courantes. 'Le fait que les chl"étiens ne s'as­sociaient pas aux cérémonies de -la religion païenne, les fait passer pour des iIupies, dE's contempteurs des divinités, responsables dès. lors des 11l.alheurs pub'lics. Il faut ajouter que cette haine du peu­ple rOluain fut entretenue par les philosophes païens, la ja,lousie des prHres et des commerçants qui tiraient du culte des idoles de larges profits.

.Les raisons qui d'étermi'l1èrent les dernières pers'écutions eu­rent un caractère politique et doivent -être attribuées à l'hostilité des elupereurs, qui regar,daient le christianisl1l.e C01nme une m e­nace pour l'Etat. /Leurs édits tenaient lieu de lois, Ia profession dLt christianisme était défendue, il faUait donc choisir entre l'apos­tasie et la condalunation. ILes peines variaient, pour les gens de qualité, c"était tantôt la décapitation, tantôt le bannissement et toujours la confiscation des biens. Pour les gens .de condition infé­rieure, pour les esclaves, c',était ou la croix ou le bûcher, ou Il'expo­sition aux hêtes féroces.

Les principales .persécutions

Auteurs:

1. Néron.

,2. Domi­tien.

3. Trajan.

il incendie la ville de Rome, par lâcheté, il accuse les c.br,étiens. Ceux-ci sont luartyrisés avec des raffineluents i'ncroyables de cruauté.

Principales victimes:'

saint ,Pierre et saint ·Paul.

fils de Vespasien et frère de Ti- l'a/pâtre saint Jean. tus.

un des llleilleurs ell1pereUrs, .111ais incapable de c.omprendre le christianislue qu'il considèr,e COll1 Hl e incolllpatible avec J'existence de .J'elupire.

sault Ignace d',Antlo­che.

4. J.1arc­Aurèle.

). Septime­Sévère.

G. Dèce.

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philosophe stoïcien, personnelle-111ent favorable là la nouvelle doctrine; nlais il n'ose pas ré­sister là la pression du peuple, qui rend les chr,étiens respon­sables des l11.aHleUrs publics (tremblement de terre, inonda­tion du Tibre, invasion des Barbares), il applique rigou­reu ~.,ement lle rescrit de Trajan.

d abord tolérant, Septime-Sévère s' e f f r a y e de l'influence que prend le christianisme, i:J pro­nlulgue alors un édit de pers'é" cution.

sainte ,Blandine à Lyon, .le pilüloS'ophe saint Justin à Ro­me', 'e1t iproha,ble­ment sainte Cécile, dont :le mar,tyre e.st re'porté pa·r quel ­Iques .histori ens sous l'e m 'p e r e.- u J'

Al ex1anclre'-Sévère.

saiJnte Félici.té et sainte Per,pétue à Cal'tlhage; saint Ir,énée, évêque de ,Lyon.

publie un édit de persécution , saint Fa?i,en à Ro-me, sall1te Aga-the

l)arce qu'il croit le christianis- l Il t' à Ca tane, , e ,so .( a ' llle hostile à l'unité nationalle, 1 ,Polyeucte en !\r-nécessaire pour sauver l'empire ,ménie. de la ruine qui Ile menace de partout.

]. 1 nlérien. d 'abord bienveillant; n1.ais , pous- saint Laurent à Bo­sé I)ar un favori , Nacrien , il ,me, le jeune Tal~ci­

siuS', s'aint 'Cyprien publie deux 'édits contre les à ICarthage. chrétiens.

.8. Dioclé­tien.

pouss'é pa:r Galère, son gendre, de connivence avec ilVlaxÎluien, il publie les plus terribles ,édits de persécution.

la 1 ég ion thébaine, ,saint Sébastien et sainte Agnès ,à ,R'o­me, sainte Catheri­ne à Alexandri e, Ur,s et Vicio,r à ISO­,leure, F,éIix et Ré­gula à Zurk'h ....

L'édit de ·Milan de JConstanün le Grand met fin aux persécu­tions; il accorde aux ,chrétiens le .Jibre exercice du culte et ordonne la restitution des biens confisqués.

Julien l'Apostat essaye de ressusciter le paganisme en rempla­çant la vieille luythologie par le néo-platonisme, m'élange de phi­losophie grecque et de cro~rances chrétiennes, ses efforts sO'nt vains , il le reconnaît lui-nlême quand, blessé à mort dans une guerre 'contre les Parthes , il expire en s'écriant: « Galiléen, tu as v~incu » .

Sous J ell1pereUr Théodose, le christianisll1e remplace définitive­Jnent le paganisme et devient la religion de l'Etat.

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Les Croisade s

Causes et but

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ILes Turcs se r enden t maîtres de J érusalem e t de la Palestine e!l 1076. Ils prennent lIa place des Arabes qui , quoique musulmans , sont tolérants et pacifiques . Il n 'en est pas de 111'ênle d es nouveaux , conquérants , enfants du Tom'an, encore à demi­sauvages, ils sont <cruels , p ersécutent les chrétien s empêchent les pèlerinages aux Lieux Saints et ll1e­nacent d 'envahir l'Europe par 'la conquête de· Constantinople et de la presqu 'île balkanique.

IL es papes et l'Europe occidentale croient que e m eilleur moyen de les arrêter est d 'aller les at­

taquer en Syrie, centre de .leur puissance. De là ,. les ICroisades. Elles ont un triple but:

1. Reconquérir les Lieux Saint's ; 2. Protéger l'Europe contre une invasion mu­

sulmane; 3 . .Réunir les Gr ecs à l' ensemble de l'Eglise.

On compte en gén éral huit Croisades : la premièr e et les deu x.. dernièr es Croisades ont le mieux r épondu au but que se sont pro­posé leurs prOllloteurs. (Voir l e développelllent dans 'l'histoire gé-­n érale.)

Dans la troisièm e et la quatrib n e, la politique et les , n es hu­m :ünes ont joué un trop grand rôle, la brouirlle entre les rO,is de F rance et d ',Anglet erre 'était néfaste aux. intérêts de la chrétienté, la fondation de l'empire latin de IConstantinople détournait les cr oisés de Jér usalenl pour sa tisfaire la cup iÇl it é et l'mnbition des. Vénitien s.

La sixiènle croisade n e fut qu'une prÛ'menade Inilitaire entre­prise par un empereur excomnllulÎé.,.

Si les croisades n 'eurent pas le r-ésultat qu'on en esp érait, elles ne furent cependant pas inutÏtles . Sans doute, des principaux huts poursuivis dans les Croisades, aucun n e fut attei'nt d 'une nlanière' com.plè te et définitive. L es Lieu x ,Saints r estèr ent aux mains des Tur'cs jusqu'en 1918, où ils furent attribués COlllnle m.andat a ux Anglais par lIa Socié té des Nations; les Turcs restèr ent posses­selU'S de la ,NJ,éditerranée orientale, lnais les Croisades arrêtèr ent p endant plusieurs siècles leur Inaroh e en avant du côté de ,CO'ns­t alltÎ'nople qui , ù cette époque, eùt -ét é incapable de leur r ésister. Constantinople n e tOlllbera qu'en 1453.

Les ICroisades eurent d 'autres l'ésultats h eureux: dans ['ordre politique (affaiblissem.ent de la f éodalité, afft'a n­

chj ssenlent d 'un grand 'nonlbre de serfs, création du 'fier s-Etat . formation des communes .. ,) ;

1 ~

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dans l'ordre économique: développem ent du commerce et de l'industrie ; la civilisation de 'l'Orien 'était ' alors beaucoup plus avancée que la n ôtre; les Croisés imp ortèr ent en E uro.pe des pTO­duits industriels, t els que d es tapis, des ,étoffes précieuses, des aTllleS magnifiquell1ernt décorées,. ils appriret . à é[ever le ver ù soie ...

L a religion elle-ll1êm e y gagna en prestige, l'Idée de la p a ­pauté se fortifi a, de nouveau ordres r eligieux virent le jour , .les uns pour foupnir des Inissionnaires , 'les ordres ch evalier s pour <J,é­fendre et soigner les pèlerins ... ('Ch evaliers de Saint-Jean de .T éru­salem les T enlplier s, les 'Ch evaliers teutoniques ... )

01===========================0

~ NOS PAGES COURRIER' DES INSTITUTRIC.ES

01===========================0 SCLVLMAIRE : IVoi ci l e ,soir . - n l'es Ler ma.î tre de soi. - lLe JémüüStm e

pt la fam ille. - L'.::l.umôn e de Noël. - Pensées. - Ou vr ages m anuels.

~ Voici le soir ~? 'oi ci le soir / ... V oici le soir / ... Qu'as --tu fait d e cette fournée? La forc e qui te fut donnée, L 'as-tu consacrée ml ,d evoir ?

As-tu 111arch é droit sur la route ? .. ACC0111pli tout ce qu'il fallait ? .. Ou, comme un forçat son boulet, A u long du four traîné .le cloute ?

De tous les gestes que tu fis , . N'en est-il pas que tu regrettes ? As-tu bien l'âlne et .les lnains n ettes? .. . Pour ta vie, enfin, quel profit ?

En toi-111ê111e, il te faut descendre. Ta journée était un trésor, En as-tu retiré de l'or

Ou d e la cendre ? .. P. Galland.

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Rester maÎtre de soi Buffon disait du génie que c'est une ilonguepati ence;on ,p011rrait

en dire auta'nt de l 'éducation. Non seulement elle n 'a rrivf3 à son. but qu'après de l,ong,s ,et Ipers8vér,a.nts eofforts, mais eUe ,exige une ,perpé­tuelle rési,s~ance de il'éducateur à toutes Jes causes capa,bles d'excitee S'a sen.sibiUi.té et sIOn ,ém,otivité. Lesi occa,stons n e manquent 'PaJs" et sO;nt a us1si variées que ,les défauts ,des élèv es; ,tantôt c'est une pares,se et une a,pabhie qu e rien ne peut ébranler et dont il faut cependmlt rtriom,pher; tantôt c'est le m ensonge, ou l'orgueil, qui porLent l'enfant à .des révo.ltes qu 'il faut briser sains violence; ta.ntôt lü bonne vo.lonté est ,entière , mais l'éléve es t peu doué, ,comprend di,ffi.cilement, et il faut répéter 'dix fois la m ême ,leçon, en s'ingéniant 'à varier ,les termes. Que de tenta tions de s'imlpatienter, ,par.f'Ûi,g mêlme de s' irrite,r, et ,auxque.lles on n e saurait s 'abandonner: r es Ler maîtres de soi, c'est. le seul moyen d'être maîtres des autres. Et, en matière d'édu oation , être m aîtr e des au tre::; , c'est ,marcher au succès.

Le féminisme et la famille (Extrait d ',une ,confér'ence de 'M. VetHard.)

« I )a fenl1J11e à son luénage, à son foyer », dit-on; rien de plus juste, Inais on ne songe pas que pour défendre ce foyer, la feuune , doit voir ce qui se passe au dehors et s'y intéresser. Elle doit regarder au-de~à de sa vie personnelle, pour prendre conscience, dans la 'l11.esure du possible, de la vie 'collective de tous; surtout lorsque, de fait , la vie personnel,le de chacun se trouve dépendre si largelll.ent de la vie comnlune. 'L 'air de la place publique pénètre nécessairement; qu'elle le veuille ou non, jusque dans son foyer, elle est oblig'ée de le respirer plus ou 111.oins conl11le son Inari , comm e ses enfants. La santé physique et Hloralle de toute la fmnille en dépend. 'Comm.ent pourrait-on, au non1 I11.'êlne de la sollicitude et des soins qu'elle leur doit , lui contester le droit de chercher là sa voir s'il est salubre ou 111alsai'n , celui de vouloir l'assainir quand il ne vaut rien? La femn1.e doit avoir plus de droits pour mieux r-elnplir ses devoirs. lDans la société, la femlll.e peut rendre des services pl"écieux : Une fenlIne dans la comInission scolaire exigerait plus d 'hygiène à l',école et prendrait plus de mesures contre les nlaladies contagieuses, toujours si préjudicia­bles ,à la saonté de l'enfant qui souvent souffre toute sa vie des suites de la rougeole ou de la coqueluche. Une fen1.me dans le comité d 'hygiène lnettrait plus de soin à dépister la tuberculose qui fait tant de ravages c:hez nous. lLa fenll11.e qui souffre le plus de l'alcoolisme, surtout dans ses enfants, PTendrait des Inesures plus énergiques pour le combattre. Elle supprÏInerait le taudis qui est, avee l 'alcool , le grand pourvoyeur de la tuberculose et des cimetières .

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Dans la protection de l'enfance n1.alheureuse, dans l'assistance 'aux vieillards, en un n1.ot, pour panser toutes les plaies sociales, la femIll.e, là qui ,Dieu a donné un cœur de nl.ère, peut faire un bien imnl,ense. X.

~ L'aumône de noël ~ La messe 110cturne est dite Que d'étoiles dans le ciel! Comme Ll ,gèle ! rentrons vite, La rude nuit de Noël!

Oha!cun du ,froid se protège En fermant ,portes et ri'deaux; Sous leur ,ca:puchon de neige, Les m aison font ,loe .gros doS',

Tout dort! Qu'il est solHail'e Le hameau s ilendeux! Les astres avec mystère Ont ,l ·air de cli gn er des yeux.

NIais .chut! J'Ange via de,scendre Des ,profond eurs ,du ciel noir; Tous les e'nfa.nts d,ans ,l,a cendre, ·Ont mis leur,' souliers,ce ,soir.

,Comme les a.u tres années, 1.1 vien t, l umineux et doux, J eter par ,les 'chelminées Cadea u x, bonbons et ,joujoux.

-:\11 ai:' , ayant fait son ID'eoSsage, Tout à cou,p i,l aperç,oit Là-bas, au bout du viH8Jg,e, Sous la neige, un humble to it.

Ce Heu désert., ,c'est l'müque Où ,l'Ange ·n 'a point Ip.La.n é, Et plus rien dans sa tunique, Le prodigue ,a tout donné.

Préci::;'ément une ,aïeule, 8' il euse aux mai'gres Iprofi ts, Elèv e ici, pauvre et seu.le, Son a.rrière ,petit-fils.

,Leur indigen ce es,t 8x1tr ême; ,Rien clans :l 'm'moir,e en noyer; IlvIai,s l'enfant a m 1s quand même Ses ,sabots dans le foyer.

(Les 'anges - quelle disgrâce! N'ont jamaiS' cl',argent sur eux. IFaut-iJ 'que Icelui-ci ,passe S.ans aider Jes m:alheureux ?

Se peut-il qu e nieu le veui.lle? Non, .le .soér a,phin ch arm ant Relprend son essor et ,cueille Une étoile a.u .firmament.

En l,a touchant, il .la ,change En un ,lallge ,écu {rOT fin,

, Qu'il va ipOil'ter, Je bon Ange, Au foyer de l'or,p:hehn.

Au ·paradis, s,a Ipa tri'e, Il retourne un peu confus, iDevant la Vierge M,ari e Qui porte ,l 'Enfan t , Jésus.

::VI,ais J ésus {lui le l'as'sul'(!, Levant son ,iQli bras rond , IPren cl l'doUe la ,plus ,pure Que ,sa m èr e ait s ur Je .front ;

Et ,la donnant ,avec g,ràce, Dans un doux ;geste enflR,ntill : « Va, {lit-il , ,la m ettr e en pl ace, A v'ant l e ,petit mat in ».

... 01', pal' les nuits sans voile, De:pui,s, l e !monde savant, .s'étonne que ,cette étoi,le Brille plu.S' qu'aupal'avan 1. .

Fr.ançois COP/PEE.

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282 -

Travaux manuels

Petit Bonnet (Modèle Gaby)

n .':ie .f,~it génél'a lement en la ine fant.aisi e 4 hls, garn i d'un petit hor,cl. en la ll1 e 'angor,a (poi.l .de lapin ) ou entièirem ent en dain e allRora .. On ,peut ·auSlsi employer d e la l a ine Baby, 4 ou ô fils (15 à 20 g r.). ~

,~!fonter 60 ma.iHe·s .pour le d evant du J)onnet et tr icoter tout à l' endroi't 2.2 to urs (44 aig.).

T,i'éw 8jlllŒ' mai.ntenant pour ila I}n.rüe der ri èr.e l,a tête en Ifaislant cle {liminu tion.'.

45me a ig . : ,trkote,r 4 m., 1 clim.; 8 m. , 1 dim.; 8 m., 1 ·cl]m.~ 8 m. , 1 C]im.; 8 m., 1 cliln.; 8 m., 1 clim.; 4 m.

4Gm e a ig.: 'ans diminutions.

4·7me aig. : 4 m. , 1 clirp.; 7 m., 1 ,clim.; 7 m., 1 clbm.; 7 m., 1 clim. ; 7 m. , 1 clim.; 7 m., 1 chm.; 3 m.

lt.sme ai,g. : sans diminutions.

q.g aig-. : 3 m., 1 dim . (j m 1 c1im . G 1 l' G . ., ., - ., 'm., c lm.; . m., 1 clim. ; ·6 rn., clirrn .; (j m., 1 {lim; 3 m .

SOm e aig. : sa ns diminutions.

51me · aîg. : 3 m. 1 dim . 5 m 1 clim.; 6 1111 ., 1 dim.; ;) m., 1 clim.; 5 m ., 1 clim.; ;) m., l' cUm.; ,2' m. .,

5..2m e a i,g. : .sans diminut ions.

33m e aig. : 2 m., 1 chm.; 4 m., 1 dim.; 4 m., 1 .clhlYt.; 4 m. , 1 clim.; 4, m., 1 dim,; il m ., 1 chm.; 2 cUm.

ô4me a ig-. : sa ns ·climinutions.

5'ome ,a tg-. : 2 m., 1 icHm.; 3 m ., 1 ,(lYm.; 3 m., Il dim.; 3 m ., 1 ,c1im.; 3 m., 1 dim.; 3 m., 1 c1i111.; 1 m.

o6mo aig. : smlS diminution ..

57me ai;g.: 1 m., 1 dim.; .2 m., 1 dim.; 2 :m., 1 dim.; ·2 m. , 1 cLim.; 2 m ., 1 c1im.; 2 m., 1 (Hm.; 1 m.

~8me a i,g. : ·s'ans diminutions.

59me a ig. : 1 m., 1 clim.; 1 m., 1 d im. ; 1 m., · l clim.; 1 m., 1 dim.; 1 m., .1 iClim .; l. m., 1 dim.

(-iOme aig. : s,ans diminutions.

1 , ~.a '~)~l'~i ~ d errière 'est t.erminée.; .la f erm er c'est-à-clire pli er et cou­Cl e . . êl. l '3lg Ulll e les 12 maIlles 'qUI res{ent en .faisant le .point de lIa ma~lle. Pour .le petit 'hord sur la nuque et Il es côtés, relever toutes .les' mal,Il e:' a u 'has du :bonne{, so.i GO m -a m es et tri,coteil' tou t à l" endroit :

h 'e a ig. : ,23 m., 1 eUm:; 2 m ., - dim.; 2 m., l. l' 9 1 l' et 23 m. e lm. ", m., e nn .

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2m e ·a ïg. sans diminution. 3me aig. : 1 clim. au Imilieu., ll·m e ·aig. san s dim i n l1 tion. ~ me aig-. : (lim. au milieu. (jme 'a ïg. sans diminution. 7me aig. 1 clim. au milieu . 8me -a ïg-. san s clim in u t ion. Om e aig . : 1 elim. a u milieu.

10m e -aig- . ,'an s climinution. l1me a ig-. : 1 dim. au milieu. 12me -aig-. : san s diminution. L Gi.ch e]' les l118.i1.1es.

POUl' le r evers, relever les maill es a u devan t. Avec Ja lain e angora tr icoter tout à J' endro it 19 tours (24 aig.) .

L e l)eLit bonnet est terminé; ,cou cl r e dechalqu e càté un ruhan et pose l' à volonLé (les ,petites f,leurs .

~ Pensées ~ L:J, vie, ]e m a,lheur, ln pauvreté, sont des IcihamlPs de ba-ta ilJl e qui

ont leurs h éros ; h éros O]J,s,CUl'S pnns gr ands Ipanfois\ que 'les héros .il -.1uslt r es. Vi,ctor Hugo.

1'\'e mérr)),1se pas ia situ ation; ·c·est là q u 'i1 fau,t ag ir, souftfrir et va inŒ'e. A.miell.

Si un h OJlllnie m éJprise .les aut~ls, lIa dé,cence, Jo, Il l'obi té, e't S"écri.c : « Patri'e ! PMu'ie ! » l1'.nyez Ipas confiance e'n lui. C'e,st un llylpocl'ite; un faux ·pa tr10t e; 'c'est un mauvai,s d \toye'l1. L e s·eul bon pa,triote est l'hommo ,vertu eux, -l'homme 'qui 'co1m\prend et qui ai.me tous ses cle-voirs ct .&e f,aH une étUide Ide 1el3 reJmll~üir. .8 ilv·io Pelli co.

Un g'l'é1'll.d obstac.le ·au bon h eur, c'est d.e "'aHendre à un tr>üa) gran.cL b01111 lU' . FontenellJe ..

L e sGil eill n',atltenld (pas 'qu 'on le :prie pOlH' 'fa i,[\epa rt de s,a lumi ère et de sa c.:halleur. ·F"ais de même tout le J)i eill 'qui clétpend de toi, sans attedre ICJU'O'll t e ]e demande. Epilctète ..

Il 'm e s'emhle que l'esprit de paütesse e.s-t Ulle ,certaine ,3Jt tenlÜon à faire que, :pal' nos ;pa.ro~es et Ipar ·no \ manières, ,les .autpes, soient contents de nou s et cl' eux-'mêmes. La ,Bruyère.

Le Registre du commerce Définition. - Le regis tre du C0l11111.erce est un en seluble de

livres destinés ,à r ecevoir principalel11.ent les inscriptions des indi ­vidus et des sociét és se livrant ù un e activité commerciale ou ind ustrielle.

But. - ILe COl11lnerçant (ou l industriel) est en relations d 'af­faires avec un grand 'nOln'bre de personnes: fournisseurs, clients, correspondants, etc. Il a besoin de faire sans cesse appel au crédit ; il a des cpéanciers qui lui consentent des avances sa ns poss'éder

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de garanties spéciales , parce qu'ils con1.ptent sur l'ensemble de son actif pour se faire rembourser. Ne faut-il pas,dès lors, que ,le public soit là 1l1.'ênle de se renseig1ner le plus exactement possible sur les personnes qui sont à la tête d 'un commerce, sur celles qui ont pouvoir de repr-ésenter une nlaison, ou qui ont part dans une société avec responsabilité liallitée ou irlJimiMe, sur Il'iil1lportance du capital d'une société anonylne, sur l'orga'nisation d 'une telle so­ciété sur celle d 'une société coopérative, sur les administrateurs, gérants ou directeurs de ces entreprises, elc., etc. ILe registre du comnlerce fournira toutes ces indications et leur donnera toute la publicité désirable.

Historique. - Déjà dans l'ancienne ROIne, les commerçants se faisaient officiellelnent inscrire comme tels. Au lnoyen âge, et jusqu'à la fin du 181ne siècle, ils fornlaient, conune les autres corps de luétiers, des corporations possédant leurs registres ma­tricules. En 1698, nous trouvons -à Genève, cette intéressante dispo­sition: « Que tous les négociants qui sont pl"ésentement en cette ville ou qui s'y 'établirO'nt par la suite, seront tenus de se faire inscrire ou immatriculer sur un livre qui sera tenu dans la susdite

. chambre (chancellerie) dans lequel on inscrira leurs noms et sur­noms , ainsi que tous ceux qui auront part dans un e société, etc. » .

Ce registre tomba en désuétude depuis 1805. Un registre existait à Bâle depuis 1719; là St--GaN, à .schaffhouse, à 1,ucel'ne depuis 1832 et à Zurich depui'S 1835. Ern VaI.ais , le registre du com'lnerce fut inhoduit , COlnlne pour l'ensen1.l:)!le de ,la Suisse, par le Code f.édéral des- Obligations entré en vigueur le -l eI' janvier 1883.

AJ'J'ondissements . - 'Le r egistre du commerce est une insti­tution fédérale dont l'organisation territoiriale est laiss-ée aux cantons qui peuvent ou bien instituer un seul registre, ou bien ·des registres par districts ou arrondissements. En Valais, il y a trois bureaux du registre du conlmerce : celui de Brigue pour Je Haut-Va,lais (de Conches à Loèche inclusivelnent); celui de Sion pour le ICentre (Sierre Hérens, 'Si-on, Conthey); celui de St-iMau­rice pour le Bas-Valais. 'Le registre est tenu en langue allelnande à Brigue, et en langue française à Sion et là St-lNlaurice. A la tête de chaque bureau se trouve un préposé, nonllné par le -Conseil d 'Etat dO'nt le IDépartement de Justice et Police fonctionne comm e autorité cantonale de surveillance, la haute surveillance incon1.bant

,à l'autorité fédérale. Publicité. - ILe registre du commer-ce est essentiellenlellt un

-registre public: 1) tout intéress-é a le droit de le consulter; 2) de 'se fair e -délivrer contre én1.01uments fixes des extraits ainsi que d es déclarations constatant que tel fait n 'est pas inscrit; 3) ,les i'nscrip ­ptions faites au registre, ainsi que les lnodifications et les radia­tions, sont publiées dans la Feuille officielle suisse du comnlerce, et dans le Bulletin officiel cantonal , et deviennent ainsi opposables ' (valables, ayant force de droit) à -l'-égard de tout le nlo'nde.

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InscJ'iption obligatoiJ'e. - Quiconque fait le COlnmerce exrploite une fabIique ou exerce en la fornle cOllunercia'le une in~ dustrie quelconque, est tenu de se faire inscrire au registre du COlunlerce du lieu où il a son principal établisse'l11ent. S'il a une succursale dans un autre lieu, l'inscription doit aussi y être faite. Ainsi celui dO'nt l'-établissement principal est à Sierre, doit se faire· inscrire au bureau de Sion; s il ouvre ensuite une succursale à Saxon, celle-ci doit être inscrite au bureau de St-,Maurice.

Cette obligation ne concerne pas selliement les commerçants individuels , mais aussi les sociétés eonln1.erciales (sociétés en nom. collectif" en cOInmandite, anonylnes, coopératives, m 'ème les asso­ciations qui ont un but idéal si elles exploitent une activité COIU­Inerciale Cex. Oeuvre pour la bonne presse, exploitant une impri­Juerie, ou une librairie). '

Ne sont toutefois pas astreints ù 1 inscription les petits conl­m erçants ou industriels , pourvu que la valeur des luarchandises en n1.agasin n 'atteigne pas 2000 francs, ou que leur vente annuelle (recette brute -de l 'ann ée) n 'atteigne pas 10.000 francs .

Explications . - 1) par expression: quiconque fait le con1.­lnerce on entend les entreprises cOInll1erciales proprelnent dites, soit le COll1111.erCe de gros, de nü-gros et de détail; les entremet­teurs professionnels, tels que les courtiers , agents et commission­naires; les banques, les établissements de pr1êt sur gages, les bour­ses, les bureaux de change, d 'encaissen1.ent, de placement, etc.; les transports de p ersonnes, de lnarchandises , de nouvelles , agences de journaux et de télégran1.IUeS , etc. ; 'les assura'nces de tout genre;

2) par l' expression: quiconque exploite une fabrique, on en­tend toutes les entreprises industrielles proprement dites, c'est-'à­dire l'industrie 'lnanufacturière, qu'elle transfonne les luatières prenlières en produits achevés ou non , peu iInporte (fabriques , ateliers de teinturerie, d'apppêtage, etc);

3) par l 'expression: quiconque exerce en la form e comn1.er­ciale une industrie quelconque, on entend tous les autres nlétiers ou industries exercés de la 11.1lênle Inanière qu'un comlnerce, par exelnple les industries extractives (nlÎnes, puits, tourbières, carriè­res , etc), ,les -établisselnents d'horticulture, laiteries , frOInageries; les entreprises exigeant des connaissances spéciales ou sciemtifi­ques (phannacies, établissem.ents curatifs, laboratoires de chinlÎe, iInprimeries , nlaisons d 'éditions, etc .); les entreprises d'artisans qui ont un n1.agasin de vente ou qui exploitent leur industrie ' en grand, de telle sorte qu'une tenue de livres régulière leur soit né­cessaire (entrepreneurs de construction, ll1enuiseries, etc.); enfin les hôtels , pensions: restaurants , auberges, etc.

Inscription d'office. - 'Si une personne astreinte à l'inscrip- ­tion ne se somnet pas à cette formalité, Ile pl'éposé au registre du COIumerce procédera d'office Il son inscription, suivant le Inode-

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déterminé par le drait, et saus r éserve des recaurs -éventuellem ent prévus.

Inscription lacu!t([tiue. - Non seulement l 'i'nscriptian est fa­cultative paul' les petits calIunerçants qui n 'ant pas le chiffre d 'af­faires vaulu , mais, dans natre pays, taute p ersanne capable de s abliger par cantrat a le drait de se faire inscrire au registre du ,commerce, quaDd bien llllênle eUe n'exercera~t aucune actiyité commerciale. If suffit paul' abtenir san i'nscriptian d'être nlajeur , capable de discernenlent et nan interdit. Il va de sai que ces ins­cril)tians de nan-COlll'I'nerçants sant très rares , vaire inexistat:tcs ·dans la plupart des bureaux.

i

]',If ode crinscription. - Abstractian faite des inscriptions d ',af-fice, lïnscriptian d 'un canlDlerçant au registre a lieu sur décla­ratian faite verbalement et signée par devant le prépasé, au sur ml'e déclaratiai1 écrite et légalis'ée (par nataire). La IO'i fix e les modalités de l'inscriptian ,des saeiéMs. 'Larsqu'il s 'agit de saci,~tés en nam collechf et en canll11andite, taus les assaciés dO'ivent signer la demande d 'inscriptian. Paul' les saciétés ananynles, cette obli­gation incambe aux administrateurs.

111 oclitications) radiations. - Taut changement survenant dans .une maison de canl111erce et de nature ù madifier les inscriptions faites, dait aussi 'être inscrit (par ex. changement de siège d 'une .entreprise individuelle, au vice-versa, entrée de nauveaux associés dans u.ne saciété en Inam Ical'lectif, etc.). Si une nl-aisan ces'se d 'exis­ter par suite de décès , de renanciatian , de départ du titulaire, etc.

.la radiation de cette Inaison dait avair lieu.

ConséqLlerices cie l'inscription. - ILes cO'nséquences légales de l inscription au recristre du canlmerce, sant: 1) le commerçant inscrit a sa raisan de °COnll11erCe (nam cammercial) pratégée. Ainsi

. Jean .MillIer, épicier là -Sian, inscrit au registre, paurra s 'app~ser à l 'usage du méme nan1 par un 'nauvel épicier de la place de SIOn, même si ce dernier s'appelait l"éeHement et personnellenlelü .Jean Müller. Le dernier venu devra faire à san Danl une adjanction qui le distingue nettenlent de la raisa'n déjà inscrite (par e: .. s'il est marié en ajautant à son nam celui de sa femnle : Jean 'Muller­AndC-llluatten)'; 2) i,l est tenu d 'avair une camptabilit'é r'égulière; .:3) il .est sujet là la paursuite par vaie de faillite qui est la liquida­tian g~abale de taut 'l"actif d'un débiteur, tandis que la paursuite par voie de saisie est beaucaup mailns rigaureuse (an ne saisit des b~ens qu'~utant que cela est nécessaire paul' payer les créanciers poursuivants); 4) il est sujet là la poursuite accélérée paul' effet~ de change, qui peut abautir à la fajllite dans . un tr~s bref. d'élal (éventu~llement après 5 jours dès le ,camnlandement de payer) , s'il lÜ~ paye pas un effet de change (can~nle tireur, accepteur, çn­dasseur ' d'une lettre au canlme sauscripteur d'un billet de change, nu 'émetteur ' d'un chèqu~; 5) il est à nater que certaines sociétés

. ,

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(ananylne's, caapératives) n 'existent conuue telles et n acquièrent la . p er sannaliM 'lnarale que par ,l'inscriptian au i'egistre du COlnmerce~

H) l'inscriptian d 'une 111aisan au registre du camnlerc.e est aussi n écessaire paul' qu'elle puisse abtenir une carte de légitiInatian paul' ses vayageurs de canlnlerce. Il est , clair qu 'un comnlerçant assujetti aux règles rigaureuses de la tenue des livres , de la fail­lite, inspirera plus de canfiance et abtiendra en générale plus de cr,édit ,qu'un cOlnmerçant nan inscrit , et l~béré d 'une tell e di sci­rline .

Subcliui::;ion clu registre du commerce. ---;- ·Camme naus l'avans di t dans la définitiarn, le registre du cammerce n 'est ,pas un regis­tre unique, Inais bien un ensemble de livres au de registres com-portant quatre grandes divisians essentielles : .

1) le r egistre pl~icipal A ,destiné spécialeInent aux inscriptians abligataires des cOlnmerçants , des sociétés cOlnmerciales, des sa­ciétés ananymes, caopératives, des fandés de pracuratian cam-11lerciaux. Y sont inscrites de nlême les fandatians , les associations (saôétés à but idéal, sait sociétés artistiq~es, littéraires, scientifi­ques , r eligieuses, philanthrapiques, ctc.; - inscriptian à titre fa­cultatif aussi langtelnps qu'elles 'ne déplaient pas une activité conl-lilerciale; .

2 le registre B destiné aux nan-cammerçants sait aux per­san nes capables de s 'abliger par cantrat, voulant faire usage de l'inscriptian facultative. A 'Lausanne, après 40 ans, ce r.egistre ne comptait qu 'une inscriptian.

3) Le regi s tre 'C au odes pracuratians nan cammerciales. 011'

e ntend par là des pracuratians (pauvair de r.epr'ésentatian) dan­nées par des nan-canllnerçants au lll'ênle par des cammerçants Inais paul' des affaires nan cammerciales, des affaires privées (ainsi des fandés de pauvairs de grands prapriétaires , de grands rentiers charg.és de -les représenter dans l'administratian de leurs biens e t de leurs intérêts).

4) Le registre D au des représentants d 'indivision. On entend pal' indivisian un patrhnaÎ'ne nan partagé entre les ayants-drait , par ex. une grande explaitatian agricalelaissée en héritage .p'ai' un père à ses trais fils, qui pr'éfèrent la canstituer en indivision, plu­trit ·que de la déprécier par uri partage. Taus les indivis ant le droit d 'admÏ1lÏstrer l'indivisian, 111ais au cas aù ils ' lwéféreraient cansti­tuer un représentant unique, ce fandé de procuratian' devrait être inscrit, aiüsi que l'indivisian elle-l1l'êlne,. aH ,registre du camnierce.

. Les piè~es appartenant au registre du cammerce (annexes) . peuvent être détruites après 30 ans depuis la radiat.ian de la rai­; san de cainlilerce là laquelle elles se rappartèn,t. Les registres eux-

l J11~meS ne daivent jalnais êtrè détruit~. :Qr. I~.

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Le Registre foncier Le Hegi,stre foncier donne l'état des droits sur ,les immeubles. U

comlprend .li:l « ·Grmld ,Livre», Ies documenrs com,p,l'émentaires (pla.ns, pièces ,justificatives, état desctl'ilptif, etc.), et le journaJ. IJ flSt régi, IPOUl' ce ,qui concerne l 'organisahon, ,par les ,a'rtkles 942 à 977 du Code CivH Suisse.

Ce court ,expos'é n'a qu'un lbut: mettl"e cette insütution, ses rouages, ,son fonctionnement, à ila porté,e de tous; il ,donnera la char­pente du système:

Le Valais est divis·é en cinq arrondiss'emenis du .Registre fonci er :

1er AlT. ,formé ,lles communes des dis'brids de IConcihes, Rarogne­Oriental, Brig ue et Viège, avec bureau là Brigue.

IIme Arr. formé des commun.es des districts de tLoèche e't R,arogne­Occidenta.l, ,ave,o ilnlreau à Loèche.

lUme Arr. ,formé ·des communes des distr1ct? de Sie,rre, H él' ens, Sion et IConthey, ,avec bureau à Sion.

rVme Arr. J·ormé des communes des distl'i:cts de Marti,g.ny et c1 'En­tre,mont, ·plus Vernayaz, SaI van elt Finhaut, ·avec bureau à MarUgn y-Bourg.

Vme Arr. Iformé des autres ,co.mmune du distri·ct de ISt-Ma_urice et de c'e,11es du diS'tri'ct de .l\IIontihey, ave,c bureau à Monthey.

rA vant 191fZ, ces !bureaux .port,aient une autre dénomination, et, pour be-aucoup de nos braves terr1.ens, en ,quête d 'un renseignemen t, c'est encore au « Bureau des Hy;pothè,ques» ,qu'ils iront demander ce::; p.récieuses dédarations qui rassurent. ou inquiètent, suivant que le « fonds» ,se trouve « grevé» ou « franc et libre». L'Ordonnance canto­nale du 17 avril 1920 .a supprimé définitivement !l'es Bureaux des Hy­pothèques et les a remplacés Ipar ,les Bureaux du Regi,stre foncier.

Le chef du ,Bureau a ,le titre de « Conservateur du R. F. »; il ,lui est adjoint ,un substHut et des employ.és, suivant les J)eSOüls'. Ces bureaux sont pla,oés sous l,a ,surveillance ,de Il'Etat, soit ~pédalement du Dé,partement de Justice et PoUce; ;1,e Dpt de Justice ,et. .Police fédé­ral exerce .la haute ,s'urveiLlance SUl' le 'h'egistre foncier, par .l'organe du Bureau fédéral du Hegistre foncier.

But de cette institution: Pour répéJter ù' ,article 94,2 du IC.CS., disons, en ,d'autres termes, q u e 1''On tl'Ouve au R. ,F. des indkations ·précises e-t certaines sur nos ohp.m.ps, 'Vignes, prés, forêts, bâ.'tim'entS', toutes· choses dési.gnées .par le terme généra.l « d'immeubles ».

En 'Premier ,lieu; voici l'état des'cr1ptltf où ,l'on voit en 'quelque sorte· 1 ima!ge de .l,a Ipropriété, soit son :lie:u de situation, s'a nature, sa· ,sur­face, etc., avec, très souvent, un ôpla,n qui situe exacte,ment la ,pal~ceHe .

Ensuite, .le « Gr,and ,LivJ.'e », (Registre principal, tous les autres, documerits étant ,coll1\pMm.entaires) où sont inscrits:

1. les 'nom, ,prénom et .f11iatio,n du ou deS' "pro.priétaires : Droits de propriété. Da:ns le cas ,de ·propriété co,1!led,ive (une ,parcel.le a.p-

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IPart81:~~t à rllusieurs) le Grand Livre indique ·s ïl s·,a,git d 'ull o prolpl'lete commune, ou ,d 'une ,colprolpriété;

2. l es l})él..sS3Jges, droits de vile, ,d ',a.breuvage de il)ri,se d'eau etc 't l' " ., e' ab IS en ,faveur ou à ooarge de l 'immeuble et ins'crits sur 10 « Ifonds. serva'l~,t» et sur .Ile « ;fonds dominant» (s'ervitudes); les uS'l'Cf,rUlt;s, ,drOIts -cl 'b abitation, ,et.c ., à d'lange Il·e l'imm1eulble et e11

fa:reur .de tie'rs; .1 'obliga tion IP OUl' une ,prop.riété de f'ournir du laIt ou ,des fruilts à un ,particulier (charges fonci ère.s) : Servitudes et ch.arges foncières;

3. les, 'l~y'Pothèque~ ,constituées en garantie d 'un .prêt crargent, ,crun crecllt ouve.rt, ,d'lm ,cautionnement ou de tout autre enga,o'ement grevant la pro'priét,é; le,S' cédules hYlpothécaires et les ]e~tres c1 ~ l'en tes délivrée's: Droits de gages immobiliers. '

. L,a .loi prévoyal1 t J'inscription ,a u R. F . . pour .1 es droits réels sous chIffres 1, p. et 3 ci-dessus, 'ceux-ci n 'existel'on t que dès leur ins'criiption a u Grand Livre, ceT on ne peut acquérir ,un droit r.éel sur un immeuble sans que ce, droit ~oii ï~lSCi'it au Registre foncier. Il imlporte dOtll,c que les actes SOIent presen~es .l e pluS' vite Ipos,sible ,au R. F .

A côté des droits réeùs, le Grémd Livre reçoit éo·a lement. clall;o; une c?lonne améll agée là ,cet etffe't, d 'autres inscri'Ptionso a 'PQ)elée~ « élnnot:J­tJ,on~ »,: Peuve~lt être annotés; droits d 'em,ption, de ,préemption, de ~~emere, b e.a u~ a loyers, r estriction ,du droit d 'a,héner (saisie), etc. Sans etl:e ~l es drOl ts r ee.ls, ces droits pill'tidpeœol1't cepend.a nt à l'un des prmCll)aux e,Ïfets de ceuxLçi: ils deviendront oPPosélJbles ,à toute p~]'s~nne a·cquér,ant Ipostérieurement ,d',autres ,droits sur l 'immeubl e. All1S1, 1810eR taire qui ,fait annoter ,son b:ül verra ,celui~ci œ8s'pec'té pal' tout acqlléreur éve·n tue.l.

On dit cl'un immeuble inscrit au IGrancl Livre qu·il es't immatriculé ~l u He.gistre tfollciel' . Peuvent aussi être ~mma tr' culés au H. F. ,comme lmmeubles, SUl' demande écrite de J'ayant-droit :

a) les ,droits distinct .. et pe,rmanents !:iur des immeub]e~: Ex.: sOUirce', 'bâtilmel1lt,s 'cons-truits SUl' ,te d'oncls cl 'a utrui .

b) les min e' et les 'concessions hyd1'8uJi,qll'es. '

I~ est prévu auss i un .Re.gistre foncier des Alpages et des Bisses; ot meme un R. F . ,des Bateaux, ave·c .les ports cl 'atta,cn.e du Bouveret et ete ::st-:Gingo.lp.h. Ces Reg isLre,s spéciaux sont étahli s et tenus à jOUl ' comme le H. F. des immeuble '.

Au ({ Journal» sont inscrites, au fUl' et à 'm e.sUl'e de leur H,l'l'lVee toute.' les réquisitions (actes, etc.) présentés ·au ,f-\". F ., ,avec mel1tiOl~ du joul' et de l'heure exacte de la l'éceptio'l1. Ensuite, l e ,Conserva tOLl!' accepte ou r efuse ces ,pi èces en incliquan tau «J ourn al» l'a.cce1p 'U-\üon ou le refus et le ,motH de cehli-<CÏ. ,

, Tenue à jo.ur des documets du R. F.: Le gr.aIlicl prinlcipe {lu sys­temc est ·qu e rIen :ne Ipeut être moc1ifi·é ·clans ,les .clo'culm ellt., S llllS un e r équis ition écr ite, formu.lée selon .les règles .pres'cl'it es, et a,ccompa'g né e ~l e toutes Ipièce,' eügées '})81' .la l.oi.

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Ainsi on ll e changer,a, .)e pJ'opri,étail'e d'un immeuble qu e S UL' pre­se nt'HUon (!'un ac!.e authenti'que cl · v ente, d e donation, cl'un :pa,rtagc rD IJonn e et due form e, (l'un Le .. tamcnt, d'un certHicat cl'héréclit é (cl é­vOlution), si'gué pal' l e Juge 'cle Co,mmu'l1e, cl'un jugenpnt ou en c-or o d 'ull ])l'ocè -v l'bal cl'expropriation l' égUJli èl' emen~ éta,bli , etc.

S'agit-il d e ,1::1. con s lituLÏon ·d ·un ,droi t d e :gage, «l'un cl L'Oit cll:.,;t.incl et permanent, cl'un droiL cl'h abitation, cl 'un u s ufruit, (10 ·chGrges ,fon­cic\ r e,. , il faudra égal em ent .l'acte a uth entiqu e.

Pou]' ,18 Iplu·p a r t cl es serviLu les ,fonci èr e .. , l'act e sous seing l)l']V

~ llffit, ,ainsi que pour la ra ·c1i~ltiùn d'une h,rlpoll1 èque. Toutefo i " n e ,pas omettl'p. ,cle faire l èg.a lise l· leS' s i,gnatul'es IJîar le prés icl ent cl e l a com­mune ou ,pal' un notai1"e,

A noter qu e, dans l é\, l'èg l e, l es actes COn Ceil'l181lt cl es immeubl es cloivnt êtr e ba. és SUl' 1'« Extrait du Registre foncier '» clél1Vl'é Ip~W l e Conservateur. Cet extra it ,porte tout ce qui est iDs'crit a u R. F. S Ul' l e ou l es immeubl es pour ,les'quelS' le dit extra it est clema'ndé.

INTRODUCTION DU REGISTRE FONCIER

SOII'U clu n éant en 1912, avec le ,Cod e Civil Suisse, il va san' cliro qltû le Hegi ' ire fonci ,er ,i a ètre introcluit cla n .. toute .l a IS1)isse . La fin cIe ce travail gi,q'a'ntesq u e est 'lJ]'évue v er s cl'a1111ée 1873.

POUl' le \ alais, lo R. F. est int1·0.c1uit pal' commune, simulta n ém ent clan :J les ,S 8 lTonc1i s ·ement. . iDans Ja règle, .1a première o,p ér.atiol1 C011-"iste à UmiLm' ,chaque parcelle, ,pui à« ,lev er » l e .. bornes, établir l e llan, soit en un mot, pro céder à la mensuration cadastrale de tout lo territoire ·co.mmuna.l. Ce travail, f a it 'par 'un géomètre offi'cie.l, SO LI , la s urv eilla11ce du Service t chniqu e ·cantona i du R egi.' t1' 0 fonci er , ,clonne, un' foi ,s terminé, l'étalt ide,sui'Ptif cl es ilmme u·b.l es\ ([ e \C:t'cbstr c) .

Il reste en.' uite ·à établir le Gr and Li\ re cn J reportant les droits réel~. in scrits cl an s .le.' a nci en s R egis Ll'es (Burca u cl eS' hypoth è.q1.i es), et en le!" 1'ais9. nt r econna Î'fl'epa r tou s ,l es int.él'essés. F ina le'm en t, a,pl' è:-> U11 moi::; cie mise à l'enquête ,publi<que, ]e R. F. cl e la ICon1lmune. ,d e X ... P.'t d écrété en viogu eur Ipar le 1C:'onseil cl 'Eta t.

POlll' fin 1931, 20 ,communes (sur 170 au tot.al) a lu'ont le f\'. F. te l'­miné eL en vigueul' : l a moitié, SUI' la ba se ,cle m en ::;uration ' cadastra,l es ct 1'::nlt1'O moiti é avec plan provi so i,re. En outre, ,1.a mensuration ,clu so l est terminée cl a n .. plu 'i em'S' communes: ,-:\'Iartigny-Ville, ·~vl a rtio·n y­

Bourg, :Vlonth ey, V éro, 'az, ,e t,c. tLos ,commun es d e Sion, Siene, ,saxon. Loèche, ·etc, ont commencé ,le travai,l. IPartout où ,f-aire se peut, la men­suration 'cacla::;tl'a l e e·st ,préc' clé e cl'Lm r em n.ni em ent pall'cehla ire, œu V1' e èminament utile, et largem en t su])sicli ée a u ssi p ar ,la Confédération ct pa l' l ,Conton .

ANCIENS REGISTRES (Bureau des Hypothèques)

H y a. clonc 8111001'e ·chez nous 1- 0 ·camnnl11 0'.-; sm' 170 pOUl' leslCf u cllJl es la c011::;el'v a tion ,cl os droits réels n "est ,assur-éc que Ipa)' l es anciens re-

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gisll'es (lu BUl'OHU ct e·~ TT y:poth èoq u e::;, devenu BUl'eau du TI e,gistre ifon ­cie l', )'c·gis:lr es ·qui onL .'ubi ,cle ci d e ,lià,queJ.ques Jé.gè)'es mocli,fications el; améliorations ,pOUl' répondre ,aux exi gencos de la ,loi , et auss i IPOU>l' sc l' è,p~JJ'O h el' un Ip eu du systèm e c1u R. F . Pour ces ,communes, l' étai (!e.' imm euhles (ca.clas tl' e) e t les plans I('quand ils ex1istent) sont t enu.' pa l' 1Ft, ·commune. L e T cn eur c1u Caclastre -doit op ér er les muLDÜo n s unc foi s l'an , e11 janvi er g.én éral em 8'l1't; i\l dé.livre sur cl em a n (le cl · ::; « Extraits du ,Ca cla stre » 'contenant seule,m ent ,l a ,d escription ' fl e la propri ét 6 . S i l'on v · ut connaîtr·e le' 'chal'Iges qui la grèvent, il faul présntel' ,cet exLn1.it au BUl 'eau clu R. F, en inc'[i.quRl1l les prépo 'sesseurs jU.'CJu·en 1882 (30 ans avant 1912) pou,r Ip erm ettr e cl e chercher, all cltallitre respectif cl e ceux-ci, les 'h ypoth èquE", e tc. , ins,crit es à leur lI om , e l. non .' ur lïmm eub.le co,mme ,c'e::;L le ,cas au nov ea u R, IF . Tou­tefoi , ni l' ex'trait cl e ,caclastre ém a nFln t de la commune, ni ]a «décla ­ra Lion cl e fran chise» d èlivréo Ipal' le R. F. n e garantiront une sécurit é a ns:'i comlplète 'que 1'« ExLrait clu Hegis tl' e fonci er }) 01)]igatoire pOUl' tous acLos s i tôt le -R. F. en vigueur.

Caisses de Crédit mutuel POUL' faciliter ,l'É'lpaJ'gne cl a n " l e p eupl e, i.l faut qu e cehü -ci ait à.

sa. (li s'posi t ion, soit à s a port,ée, un é ta bJissem ent de créclit qui r cçoiv e far'gen t cU 'ponible et le fa se ft'uc t ifi er . L es ba nque ' puhUques l',éali ­~'ent p al't ieIJ em ent cette exigence. ),Ifa is 'ce sont .les Cai ses d e Créclit ;\lfutuel clitos 'Cai '.'es RaiHeison qui s'y lwètent l e plu .. avantageuse­m ent. L es :nlranLies s lll' es 'qu 'e ll es offrent et leur.' possibi.lité .. (l' exis­tence cl'a n s chaque commune :leUl' ,confèrent une réelle ::;upériol'Ît('.

L a. Cais.'e c1 e Cl'édit -:\'lutu el es<t un é t,abli .. sem~nt fondé , Ul' le })l'inci,pe de ln mutualité et cle -la l'C. ponsabilité so lidaire d e tous ses m em bres. mIe l·e·çoit le.' fon 1s .disponible.' de toute l·a popul3tion ct le .. ,fait fructifi.ol' en a ccordant ,d e.3 cr éclit ~; moy ennant cles o'êuanties s u.ffi 'antes, à ,ceux de ses membres qui e ]~ ont' b esoin. ,L es ~rinciP c~ essc ntie,ls d 'un e ca.isse rle ·Crédit ,),rJutu el sont le S' suivants :

1. Elle n' oxe l"c .'on ,a-CtiviP que sur un territoirc r es treint ·n ette-m ent délimité: l a. ,COiInmune ou J'a paToisse,

2. Tous ses m embres 'cloivent habiter ·ce territoirc.

::3. Elle n ·accorcl·e cl es prêts qu à .ges m embres.

I~. L c. fonds de J' és·er iVe qu'eHao .'e ·c]'·ée est i.n alli én.9·bl e et imll)<tl'h­geaI le.

3. L es fon ctions cles aclmini 'Ü'a (cul's ::;ont gî'atuites . ;). Elle s-a ffi.li e à un organi~me ce ntral qui sert ,cie chambre cl o

ccmp on sahon, clî.n s ta nce de surveillance ot d e l',évision.

Oeuvl'e' soclale ,précieu ses et exc ell entes, l e' Cai · .. es cl e Crédit .VIutn el ex,i,stent maintenant .cl an S" \la p~lupart ,cl e nOls 'comm'un e' V-3-

Jai.·anncs. IJ y en ~ 330 dan s ,20 Icantons ,d e lIa Suiss·e. A . P .

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LE CAUTIONNEMENT

La cauttion s"enga ,ge pal' ,contrat à payer une cleHe contra,ctée ,par un Liers si cc dernier ne ,paye Ipas,

Lorsque la caution tiilJpo.se siil11.plom·:>nt son nom SUlVI du mot « c'aution», ceLle-ci esLdite s i.mrp le. iÜans ce cas, le oréancier ne peut l)oursuivre .l,a cautiO'n que lsoi l e débiteur ne peut payer.

nans lIa caution solidaire, .le créancier Ipeut 'poUl\'uivl'o .la 'oaution. aVlamt Ile ,débi,teul' ou l'e,s -deux en m,ème telml})'S. Le Icont.l'Ht doit ,al1ors ,por.Le1' 'que ,la ,cauti,o'l1 s'.(:)'l1tgage IC0111,me caution solidaire, '

ILa ·caution est Igarall1ite du 111'ontant ,de la dette, ,clCIS fr,ais éveniucl1.. de ,poursuite et des intél'Ms ,échuS' d'une année, Elle n 'est l'espon­sahle des d'rais de 'p.rocès intenté ,au ·débiteur 'que ,si ell e a été avisée du procès et mise là même de l'éviter en pay·ant ] e c1ébitem·.

Si un e caution ])'aye au li.eu {lu .clé~)iLeur, l e ,créancier doit lui remettre 1es 'titres qu'il /possécla.it contre '.le .clé:biteur. EUe l)'eut l'é'cla­mer là ce ,dernier le ~J3.yemen.t des v,a leur,S' qu'elle .a versées pou,r son lCOlTIlpte.

le Crédit hypothécaire On ne pJ\ète 'qu'aux riches! A ce.lui ,qui n'a rien on ne donne rien

du moins clans ,l'e système bancaire. ,C'elui donc qui veut emprunte): de .l 'argnt -doit fournir des .g,ar,anties,tlonner un J)ien e~1 o:ao'e S'i l

. 0 0 ,

n en 'a pas, il devra f8.1re appel à :ses ,semblable, qui lui serviront de 'caution . .La ,caution ' 'met en quel,que sorte ,so n Il ien, 'son polentie-l de crédit ,au 'el'vice de son obligé.

POUl' les ,in'Ms d 'une ,certaine importance et à long terme, IF\, g'R­

Tantie u 'uelIe ·et normale e. t .l'hy;pothèque. Par l 'hYlpothèque, l'elm-1)l'unteur ,se ,c1essaisi't ·mol',a.leme'l1t ,cl'un imm eub le, bâtiment ou p'l'o­priété foncière, en g,airantie de sa dette, donc en faveur de son créRn­'Ciel' quJ a'oquiert de ce fait droit de .g'age ,s nI' ·cet immeuble,

I.l y a cl es hy'potihèques de 1er 1'8,11°', de \2.me rang et cie 3me rang' . Mieux Iqu"un e définition, un exem,ple j},lllstl'era ces d.iHérents degré~.

Bernard a ,acheie une maison valant 30.000 francs. Pour la payer, il a besoin d'une somme de 15.GOO .francs. La. bancIue ou la Caisse cIe CréclÏ't Mutuel ,qui .les lui ,pr-êtera, ,prendr.a sa maison en hypothèque de leI' rang ,avec laquell e l'al)'ipoint d'une c,aution ne sera pa,S' né.ces­saire; .l,a m'a ison ayant besoin de répar,a,tion ou tra.nsformation, Be,r­nard em.prunte de nouveau 5000 franc' et donne encore sa maison en hypothè.que tPuisque sa va,leur dèpasse de b au coup le montant du pr,eimiel' emprunt; ce sera un e hy'pothèque de 2me rang ave,c :laquelle le ·prêteur demander,a Q)'eut-êt,re une garantie supplémentaire soit unQ caution. Bernard ,a -t-il encore J)esoin .de 500 fr,ancS' Ipour quelqu 'hutrC' motif, il :peut ,do.nner une troisiè:me fois sa maison en hY110thèque, ,ce1.le-ci sera {le 3m.e rang, ,avec l'alPpoint indispensable d·autre.' gA.-

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ranties, ca)' .le crétancier voucka 'se mettre à couvert cOll!tr,e un e {lèpré-­ciation ou baisse éventueUe de l,a valeur vénale de J '.immeub1e.

Le ,crédit hy,po hécaire est fortement répa,ndu dans J.e monde éco­nomique moderne. IDa'llS le.s villes, la ,plupart ·des 'bâtiments ,sont grevés d 'hylpot'hèques, cause de la chel~té des J.oyers. A la oampagne, .la. ,pro­priété foncière est aussi considértélblement hypothéquée, signe de l'en­cletitement ,du IpaySJa.n et J'une des caus'es de sa gêne,

A . P.

Si cet immeuble est mis: en vente 'pa,r l'Of,fi,ce des ,Poursui,tes, .l'hy· pothèque de prelm.ier r-ang est d 'abord désintéressée, :puis ·ce,lle du second et enfin l,a troisième. Le so.lde éventuel est remis au débiteur, ;s 'il n'y a pa.s ,cl 'autre oharge sur .l'imm'euhl e.

L::I, -dette hY'pothécaire .peut être défalqu,ée pour le paiement de · l 'impôt cantonal à condition que J.'a dM:=! IGation soit demandée dans ,1'a .forme relquise par.la Joi et raUJip e1lée .sur Ile d'onmulaire de lClédar.a,tion d'impôt.

Les hy·pothèques sont ins'cri tes a u registre foncier.

Les arüslans e,t entrep.reneurs e·l11.ployés là des bâtiments pour 1es­qu el,s i.ls ont .fourni des ,matériaux ou du trtavail Ip euv ent r equérir ' ilïl1iStcr·ilpJtion 'd'un hy:pot:hèque .légaile en g.8,rantie ,de 'l'eur ,üréance.

ILe vendeur l'un i'mmeubJe peut éO'al ement sn réserver un droit rl'hYrpothèqu e.

Nantissement: Lorsqu'un débiteur reimet un ohjet en nantis,sement ou ,comme ,gage à ~on 'cr,éancier, il s 'en dessaisitt; tandis' ,que le pro­

'priétaire ,quj a. remis un immeuble en hy.pothèque continue àen jouir. Pratiquement, une ,pièce de hétail ne peut être donnée en nantiss-ement. Si une pièce de bètail est donnée en gage, Je ·droit doit ' être inscrit

et a vis donné à l'OHic'e des Pours.ui tes.

L'Epargne L'épangne a une 1e1.1e importa.nce ,clans .la vie normale et Imaté.rie,lle

des indiv idus, des .fa,miLles et de l,a société, qu'on lpourrait l'au)"peJer la cinquième vertu ,c·arclinale.

Sans es/prit d'éipargne, .la société ré.giresse vers 1'e désordre, le vice ' l et la harba:cie, mais ,avec un esprirt d'épargne, eUe monte VAre les Isommets de la proslpérité, de ,1 'ordre, du progrès et de ,la civilisation.

C'est tà la ,lumière de .la iffioraloe Ichr·étienne que l 'homme ,saisit l e­sens veritable et ,profond de J'épargne.

CeLte mor,ale lui apiprend que, devm1t tD.ieu, ,l'homme n'est que le cléposüai,re, ,le gérant ,des biens maJj;ériel s au même t itre que de la vie, de la lS'anté et -du temps, et qu'il n'a, ·par conséquent, .pas le droit ni de 1es ga,spi.ller, ni de ,les ,e:mOJloy'e:r.à des buts ,contraires tà ,ceux voulus ' pa.l' la Providence. « PerSO'l1J1e n 'a de dr.oH absolu sur ce qui luï :=ttppairtient; 'ce droit n'appa.rtient qu'à Dieu qui deimander,a compte aux~

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h omme {lu J)on emploi de leurs b i en s », T11ma nn Pesch S. J. L a. P lli­losophie d e l a. Vie. « Tr·a iiez a v ec r esp e·ct, comme un VRse sacr é ele l' au tel , ,ce qui vouS' .a.p:paltien t », 1D0m E u g:. V·ancl eu r O. S. B .. P our r efa ir e ·chrétienn.e l a fa miJJ e.

L a, v ie est ,le ,seul bi en v éri tJahle ; tou tes l es m erv eiUes de la cl' éa­ttion n e v.a lent p a.s un e seul e ,de humaine: t ous les bien s doiv en t cl on c ~lr e a u servi ce d e la vi c.

E,p ar,gn er c'est pl' é1ev e,1' un e par ti e d e son gain en 'V u e (le ,con s ti t uer un e réserv·e pOUl' assurer l"-a v enir, le" ch arges de fa mil,le et .l es v ieux jours . Cest s u\p'prim er ,les ·d é.p enses inutil es ·ou m oins n é.cessaires, .8h n de mi eux .pouvoir fa ire fa,ce a ux besoins d e la v ie.

Puis'Ciu e J' ép arg.n e est un e v edu, il sen ,'uit ·qu ·ell e G.:lt es·se'nticl­l em cnt un e a Ha itr e ,cl',éclu ca tion 8't Iqu e, pa r cons·eqnen t, l' enf an t doit ~­ê tre fo r m é d ès J'e ha , âge. Dès .que .l a r a ison s 'év eiLle, il fa u t lui a'1) ­prendre à r es:p ect 8l', là pre ndre soin de ·ce qui ,l' entoure et d e ce qui e:·t là son u S8.ge : .les a limen ts, se' h abits, ,s'es ,jouets, se. eU ets scola ires. IL ,fa ut surve ill e]' l' emploi des ,p r emi Er s sou qu'il aura clans l es m a in. ' et ne pa s pelim ettr e 'qu'il ,l eS' emp.loi e ,pour sat isf a ire sa gourm a nd ise ou se.s ,capri ces . I.l f'uu t lui ,a p pr endre à m et tr e d e cô té, soi t sur un carnet d'é'p ar g n e, l' a r,gen t don t. il Ip eu t disposer , t ou t e·n évita n t ·d· en f.a ire un égoïste ou un a va r e. P our ,ce\la il f 8. u t aussi lui a·p pren c1 l' c à fa.ire 'qu elqu es ·ch::ui té·s et à 3lPpoir te l" sa 'conÙ'ibut ibri 'a ux œ uvl' es r eli g ieuses et ,socia l es .

L e g oût de ,l' épa r,gn e ,ch ez l' en fa nt doit ètr ,pl' otéo'é con tre .l es cl a nger s qui le m enacen t : ,comme il a, un pench a n t n a ture,l v e rs les fri andises, les ,douceu rs, cell e -ci n e doiven t p a :' ,lui Mr e .3 ) stem a ti­CIu em ent ·enl evées, mais c'est là. ln tabl e l e fami.ll e qu'il do i t les tr ouv er , .principa,l em en t les dim.anch es et jours d e fète, sou s fon Tle

d e d esse,l't , et c.

n fa ut h abituel' J'enIant à t enir un compte ex·ad de ses ·dép en ses; cc-lLe ha.bitude sel'a ,pour lui, ,qu elq ues années p lus t a r d, un p uissa n t obstacle a ux cl é.p en ses la,busiv es et cou{pables. Qui n e voi t qu"à ce point de vu e .l' esprit d 'épar gn e Jorm e l' enfa n t là l,a sobri-ét,é, au r enoncem en t, a u sH crifi,c e. C' est un e écol e d e vol on té et .d e ,car.a,ctèr·e dont l"heul'eu se infJuen ce S'Ul' tou te sa vi e ser,a a u-'des·s us -de t oute a·pl}wécia ti on.

L J, J ami.lJ e r es te l a 'p,remièr e édu ca tri ce d e l' enfa nt d an ' ce do­m '3.ine tomme da,n s .cl ·au tr es, m ais J' école Ip eult a ussi b eau coup et e:·t im êm e ,l' a uxili,a ire indispe'nsable d es par en ts.

L e lJlus - g r a nd enn emi d e l' ép a rg n e d an s no tr e p eu,ple éta n t l' a.lcool , il f audr,ait qu e tous nos enfants fussent élev és clan s J' ab s ti­n enc e totale d es bo Lssons ,a lcooliques jus'qu 'à 15 a n s ,au moins et, vi poss i,ble, jusqu 'à 118 ou 20 a·n s . IL 'h Ylgièn e ,ph ysi'qu e et intel1 ectu elle r éc.lam e a.ussi c-e·tte m esure contre' l'a.qu ell e a u cun édu,cateuI' n e 'peut .a vancer un a r gumen t cle v a,l eu r . A. ,P.

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Les Sarrasins en Va la is et dans les Alpes L e souv enü' .des invasion ' des Sarra 'in s - sous ,ce Inom, .l es chr o-

. n iqu "urs ,du m oyen âlg·e n e ,désign a ient ,p as un ,peuple détermin é, mais des hordes a r·a'bes v enues ,d'Esp agn e et du nor d de l'iA,fri,qu e - la m ar­qu é pr ofondém en.t dan s l1magina:iio n p opula ire d e la ISui .. se r oman de. On re t,l'ouv e, .en eE,Ie t, les tnvces Iplus ou moins n ettes c1 e leur /pa·ssage. ,dan .. m a il1t's end roi ts .de nos montagn es elt dans plus'ie urs loca'llt é de l a plaine va udoi se, écrit :vr. Frie:dri ch cla ns lia « :l\a tion ar a] e »,

Us éta ien t venus de ,leur fort1'e·sse de F r axinet {auj ollr<d'hui Ga rcl0-F r eyn et, -da n s le d épart'em en t lu Var ), ,qu'ils o>c<culPaient. depuis l' a n 88. Il s r ayonn a ien t de là dans -des ex·p é.clitions d e ,piHage ve,r,s le nor d et l'ouest. En 9 (H:i , Us fr an chirent l es AJp es occiden tales et rp i,lll èl' en t le COUNen.t d e :l\,o'Va.H:,se, /près Ide Suz·e ; en 913; 1:1 8 e'n fir,e·n t de m êm e d 'Aquo a.el Bormic1 a m (Accrui , en Pi·émont) . ,E n 9.20, il s occupa ien t J.es Ip ass a.ges Ides A~p es, et F,loeloaNl {1e R eim r a\p,po-rte qu 'il s ImalS'sacr è­r en t, au Gr.a n d-Saint-Bernar c1, d es .pèlerins an güais se r en dan t à R om e.

E n ~i3(:i , ,l es Sa,r r as in,3 'passaient les AJlp es rhéüqu es, 'poussan t ju , -qu 'à Coire, don t ils p ill èr en t l' évêchr ; ils se mblai en t êtr e pa r tis el 'A,c'qui pal' '\Ïercelli et le pied du Saint-illernarclin ou du 'Selp t imer.

E'l1 940, i,ls O CfCUtlY:tiE~nt. Saint-.:VI,a uri ce, qu e ll' évècvue Ul r iüh cr Au g.s­bou.rg v enu IPour ch el' C'D.el' d a,TIts l e 'céll èbl'e mon.astèr e .cl Aga un e de,s r e.Ji.ques èle l a L égion théb éenne, t r ouva complètem en t dé.ser t. E n .941 l e roi Hug u es d'HaJi e, a,près avoir réu ssi ,à fa ire cfl·pituler . .les IS'an 'a­s ins à F,r a xin et, ava it so'n gé à. utiliser l e urs services ela,n s sa lutte co n tr e Bél'eng8l', m aDCfui-s ,(l'l'née. Il IleUl' confi a la gard e du pass a g(~

d·es ,Alp es contre s on en.n emi. /P a rv enus 'ain s i au .faîte d e Ja puis,'ance, m a î·tres absolus d a ns

leurs monta,gn es, ,les Sarrasins ,prél ev a ien t d es dr oits de' .p éage SLlJ'

les ~pé~l e l'in:s ,qui ,pa-ssI3ienrt. S uiwll1.t lI a traiClition , i hs alltra ien t IPou ':"é' l eu rs exp édition s .iu~qu e da ns le ,P ays ·de Vau d, l e Jura n eu,ch âte,lois e t le P ay· ' d e Gex et ' ten té mêm e de s urprendre .le ,couve nt de Sa in t-

Gall. U n e inscl'ilp t ion, a ujollrel'Ihui di s paru e, .d e l 'ég.lise de Bour.g-Sa i.n t-

Pj erre, com;p osé.e e-ntre 1019 et 1033, 'témoi gn a lt de leurs incursions ver s l'ouest. ,Celles ,qu 'ils elirigèr en t ver s Ile nord-est n e ,son t connues qu e p a r la chronifJu e cl' Elkk eh al'{l IV ·don t la v.al eur s,cienrtifi'qu e est a u­jou l'Cl'hui conte,s tée. ,Ce .qu e ,dit 'ce derni er a u suj et cr un té tabHssem en l durabl e cl p-s env ahis 'eurs clans .l a l' é.~:dOl1 d e.' Allp es n··est p as 'plu ' ·CeL'­

ta in. L es seul s J a its étabbs s·on t l es s uiv ants : 'en l~fo2, p a E/sn.n t le Septi­m er av ec .~; on épouse, Adél a ï.cl e, Othon '1er trouv a l' év ècilé de .coire

d évas té p M le .. S arras ins . L 8 'cl e1'11'i.e1' ,m éfait cl-e ·ces Id er11i 8<rs .clan s Il es AI(pes fu,t .l a ,c.alp tu re,

10 k\2 juillet 073, de Sa int M,ay·eul , abbé de Cluny et de RO'll1 a inmôtiel'. r L· évén e·m en t eut ,li eu près .cl 'un « pons Ursarii », qu'iJ .f a u t identifi er .

a v ec Orsièr es en Vala i,s . L es hordes descen du es du Grand-Saint-Ber­n ard gu etta ien t de là les lPè,leri11 s cl ans une ip ~,siüon tù'ès aV é\ ntageu se; ,Ol's ièr üs, en eff et , ,se trouv e à la ~) i,ful'.ca tion cle d eu x rout es conduisant

Page 18: L'Ecole primaire, 15 décembre 1931

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à Aoste, 'celle du Gl'and-Saint~Bernard et ceJ.le de Courmayeur Œlar le' col .de Ferret.

Saint IlVlayeuJ fu t reIâ~hé ,aJpl'ès avoir 'pa.yé rançon, mais l '.aJ)'bé cIe' Cluny était un Jort grand perSonnéùge et l'éligressi.on eut un profond retentissement dans toute ,la ·chrétienté. Plusieur.s ,s'ouver,alns, les. sei­O'neur,s du pays unirent -leur~ armées et les envahisseurs furent bien­tôt expulsés -des passlages de.g 1A,1pes ,qu 'ils avaient tenus Bi longtemps, et du 'Midi de .l,a Fù'ance . .c'est alà t·out Ice qu 'on sait de certain ,sur le­séjoul' des Am·bes en Suisse.

Le céJèbre géogmlphe Edrisi, qui vivait au XUme siècle, a laissé SUl' notre pa ye de ·curieux :rens'eignements: « LéJsina (,Lausanne), ville très peup.lée, a un ,commerce très ·étendu. ·De nombreux étrangers y ré­sident parce que la villè est très bien Ibâtie .SUit' les ~)ord,s ,d'un grand lac qu'Ï reçoit toutes .les eaux du Mont njous (Mont Jovis, ,saint-Ber­nard), 1

Jarmi lesquelJes le Nehr radum (Rhône), ,fleuve considér,a.bJe.

Le .bord du la,c est 'couver't de Iplanta,tions de vignes et de viJla.s. La di,stance .de ,Lasina à Besinsun (Besançon) est de 60 miJles (90 kilomè­tre) . » On dit qu'jI ,a, IPuisé ces renseignements dans des auteurs anté­rieurs ·au Xme siècle, ce 'qui ,démontrerait 'que les Arabes' conna.-iss'aient bien le ipay,s. M,ais, ,comme 'Ül1 sait d 'autre ·part qu'Edri,si a vtsité la France avant, de se fixer en Ita.lie, il est ,fort IPossibl'e qU'jI ait poussé .iusqu'en ,Suisse et que ce récit ne 's'oit Ile ,fruit lCJue de ,ses constata­tions.

Les Ipreuves matérielles du s·éjour des 'Ara,bes dans nos .contrées sont souvent ·discut'ablelS. On a parlé d'une ,colonisation ,pa,r eux de la va,llée de Saas, en Val,a.is, -de 940 à 960, ,ain.si que ,d'un ,établissement à Pontresi.na .. .La. ,chose est contestée ca.r la Iprétendue origine arabe de certains 'noms de Ilocalités de la vaJlée de 8'aa,s 'n 'a pas' résisté à l.a cri,tique (Allalin, Eien, Almagel, Mis,cha/bel, Ba.frin, .M'onte IMoro) . Il est exact, :par contre, 'que ,le tYlpe actuel des montagnard,s d'lséra'bles et clu. Val d 'L1hez, en ~aI,ais, se l',appra.che ,du tYlpe a.ra.be et 11 a pas de ,ra'pport avec celui des .autres U1abitants du IpaYB.

Le nom des Sarra!sins a 'profondément imlpressionné nos po,pula­tions et s"es·t ·conservé en 1Jlusieurs endroits. A Av el1iClh e.s, en 1386, on avait une « mur,aille des tSarr·asins» qui dési,gna:it un .mur sis entre le théâtre romain et ,l'église de Saint-'lVJ.artin. Un ,autre au Pra,z-Vert est le rempart romain. Au XVlme ,siècle, ,leS' ;armes ,de ,la vHle d',Avenches portaient une Mte de Maure; en 161}0, un acte ·qualifie de ISarraStÜ1s ,les pêcheurs de VaHamand . . En 1>572 exi,stait Iprès de l'.église Iparoissiale d'Yvel~don un mul' des Sarr,asins. La Tour des Sarrasins, 'près de Ve­vey, est aujourd'hui .la Tour de Gourze.

Peut-être d,es ouvra,ges ,portèrent-ils ,leur nom Iparce 'qu'i.ls 'av'aient été étquipés et aména1gés contre eux . .La question reste, pat Icontre, ouverte ·en 'ce qui concerne le .lVIur des Sarrasins, sur ,le so:mmet du Petit Salève, en Haute-'Savoie, à :l,a fron.tière du c.al1'ton de Genève, 'et le .clMiM dénommé les '1?ortes ,SarDasines, I}Jrès de ,Gex!, dans le dépar­tement de l'Ain.

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