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aION, 16 Décembre 1937 No 66 nte Année -- --- Dt tA Soejété d · L'ECOLE PRIMAIRE . paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre rembourseme lt .. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé dire ctement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces Bont reçues ex' clusivement par PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion Aveonue de la Gare - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

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aION, 16 Décembre 1937 No I~ 66nte Année

~af~ -- ----?;I~

O~{{~~l~JI Dt tA

Soejété valai~aQf]e d · édu~·atior2

L'ECOLE PRIMAIRE . paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre rembourseme lt . .

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces Bont reçues ex'clusivement par PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

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caines du Ser en gh etti, s'est approché - ,s~ns arInes - d es fauves dont il a fi xé d' impressionnantes nuages dan s leur habita t naturel.

J.-E. Chable LA ROSE DES VENTS Un volume in-16 broché ' . ... " ' ,: Le lac, 'la vigne: des paysages E.~premt.s d u~1e ~oesie infinie,

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auquel on revient. dans les heures ,gales ,co·mme daThSr les heurels tristes.

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fresques lumineuses, de ses Vllle~ ·a ,ses Ahamea~x, d~ Stes forêtls à ses vignes et ,à ,ses lacs: c est ,son ame qm ·se Tevèle.

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SION, 15 Décembre 1937. No . 13. 56me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: Et toi Bethléem .. , - PARTIE OFFICIE.LLE: Cir,cu}.aire· au P. E. .- Maîtres de gymna.stique du Valai,s, romand, - Chroni­qU E' de l'Union. - PAHTIE THEORIQUE: Des courls com:plémen­taires. -- La mis'sion d'une école normale. - Les fiches ecolai,re,s. -- Manière.sele renelre la lecture ,pers onnelle profitabl,e. - La p 81l'·· ,eonnalité de l 'enfant. - Art national et charité. - En .g.lanant. -­NOS PAGES. - Bibliographie. - L es fêtes ele ' décembre.

~~~ Et toi, Bethléem... ~

... Et toi Bethléem, pet,it bourg de Juda, le plus petit des bourgs de Juda, le plus brillant des bourgs ,de Juda, tu brilleras éterneNement au-dessus de tous les bourgs de la chrétienté, éter­neUelnent, ilnlfin~m.ent CCLz-dessus de tous nos bourgs obs'curs, 'de nos petirtes pCl,I'oisses chrétiennes.

... les plus gl'andes de vous - paI'oisses chrétiennes - les plus « saintes » pm1mi vous, les plus pleines, n'ont rien eu qui approchât, mênœ cl"infim1ment loi'n, ce qui a été donné cl ce pe.Nt bourg perdu... .

Qu'est-ce que vous êtes, gl'Cmds ' diocèses, grandes vWes, grandes peu'oisses, qu'es t-ce que vous êtes eiLz-près de ce . petit bourg?

. ... Vous n 'êtes rien, villes elu-Miennes, grandes viNes, résiden­ces de chrétwnié, chaires, cathédrales, vous n'êtes l·ien. Cal' tout Cl été pris une fois pOUl' toutes et rien n'est plus à Pl·endre. ,Car je vous le dis en vérité, ce petit bourg perdu a tout pris, un jow', une fois dans le te1ln:ps: une fois clans réterni:fé, une fois POU'I' toutes, une fois pOUl' toutes les fois ...

...U a été donné aux plus grands pécheurs d'alo-rs et de là ce qui n':a pas été donné aux plus grands saints des plus grancls sièoles. Ce qui n'a paIS été donné depuis. Jamais. A personne .... Eux, ils ' l'ont vu. Tous ils .['ont vu, sans se déranger, ceux qui étaietntf là et ceux qui étclrÎent venus exprès et ceux qui n"étaient pas venus exprès: les bergel's, les ,mages, et ' l'âne et le bœuf qui soufflaient ,dessus pour Le l'échauffer. Il était à portée de la voix, Il était à la po.rtée de kl main, Il était à lia portée des yeux, du regeu-d des yeux, et cela ne reicolm .m'encerQJ point.

Une étable clans ce bourg perdu, une paz.zvl'e établie, dans ce pauvre petit bourg de Bethléerm, une étable a vu naître une

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1'oyau'fé qui ne pel'lra pas, une simple étab;le, une royau{é qui ne disparaî.tra point dans le.$ siècles des siècles,' jo!m'ais une étable Cl vu nalt1'e un l'ai qui 1'ègnel'a éternellement. .

... Une pal'ois'se s'étcnit levée de bonne hew'e. ENe s'était le­vée avant. tout le monde. Et elle avait produit le scciint qu'on ne l'etera pomt.,. Charles Péguy.

P-ARTIE OFFICIELLE

Circulaire au personnel enseignant Depuis l 'oUfV,er,ture .du 'CoOUTS sco}airre, il est parvenu au 'Dé­

part'en1'ent di.f,férel1'tes rrequ:êtes Idle 'l11'aîtries 'et de n1aîtr,es's<es, oc­cupant um. nouveau post,e, teIl/da nt à obtenir l'un. des 1I11anuds ci-après: IMJéthode de d'es,sin - !M1éthDldle de ,caku'l oral - IM'anuel . de ,Ireçons de IChoses - Manuel de gyntnlalstique ~ IManuel d'.en­seignement antialcoolique - L'E.colier poli - \Les 'Forêt.s. de 1110n Pays, ·etc.

Nous ne parlerons pa's des autres ouvrag.es qu~ n 'Dnt pas tfla~t ·dir·ectelnent à l'ens·eignement, sDit les œuvr,es de IVIlMl, 1'11-A~on,. Du~'uz, T,amin~, Glosuit, Grü'li's, BéTa'lid~, Jacquen1ret, .etc., qUI dOlv'ent aussi fairre paTtie de la bibliothèque sCDI'aire.

lA ce proipOS, nous rappelons' '1es cirrcullaliT,es qui ,ont été adTe~sées antér:ieur-en1,emit ram 1Personnelenseignant, ,l'avisant que le~ l:uvres, lnanfuels, hrÛ'chm.·'es, cartes ·et Ialutres objets, ne lui ont pas été r·enus là titT,e personnel, m1ais bien en faveur de la IBi­bliothèque de Yéc:ole.

A ra venir, à 'la fin de chaque 'cours sc 0 1Û'r,e , le PeTsonnel enseignant est prié de dresser l'inventair,e de tous ,Iles' livr,es et -opuscules. :appartenant à la bibliothèque et de le r€llnettTe où ~a Commission scoloaill"e,

Protection de la nature : TTès· p rochain€lm·ent il sera (aldlressé au 'Personnel ,ens'eiglnJa'n't; outT,e l"Annuahie du ·Départen1eni, une b~oc'?ur;e sur la tProtection de la Nature en VaJ.ais . ,Min qu'e les ~res InteT,ess·a'ntes données de 11Vr. le IDr IM'aTiétan ne deu1eurent pas Inconnues des élèv,es, n1aîkes ·et InJaîtr:ess,es 'sont invités. à C'Œl1-ln-enter les chapih'es les nüeux à la portée des écoliers. de leur 'région.

lVLessieurs les 1nspecteUT:s .s'co1Ja:ires s 'aSSUT'eI'ont, au cour'\! de leur 2()11Ie visif:.e, si cette orientation ,a: été réeHen1.ent d011lnée,

ISion, le -4 'dléüembr,e 1937.

Le Chef ·du Dépa1'lement de l'Instruction publique; IPITT,BDOUD,

- 381 -

Journée des Maîtres de Gymn astique du Valais Romand

vue par une participante

'C'est süus l' égide de St-jyI,artin que s'·est rdlèrourlée là \M,a'l~tigny la 1re journée de l 'Associ,ation des NI,aîtres de gyn1nasHque d'1l Va'lais romand.

35 J.l1elubres lavaient 'répondu à la ipTes'slante bnJvitation d u ConTi'bé. Nous 'avons noté ave·c Iplaisir la pl~ésence de 11 insti­'tuh·i:ces.

(L'a s·éance .administrative S 'üuvI~e ·à 10 heures pa,r la lecture du pro'tocole, r ap'PT<Ybation lèUes con1ptes , l'e l'Iaipport p'résidentiel 'su.r o}',a,ctirvHé du group'eln.ent dUlf'ani 'l'Ian'l1lée scolaiT'e 1936-37, lVn011'Sli'elU" ·Bertr.and, notre dévoué pTésideni, n'Ü'us.apporte aussi 1 assuralnCe .de 'la p 'ré ci-euse ,syn1.piath:Ïle -et ,de l'encour'a.geante Cün1-préhension de !M. le ConséHer d'Etat IPitteiloud. 1C',est poor nous uue occasion de nous ré jouir et id!'augU'l~er b'ea!U'0oup d-es pro­chaines i;n~tia.f:iv'es de notre nDuv-eau ,Chef.

Divers,es lpropDsitio'l1s sDnt ,ensuite ·exŒn1Înoos; j.e 're'tiens oeHe ayla:nt tpait aux journées Tégi'Üna-I'es d"étude, ,L',as'S'odation décide qu'en priill'cipe, un gr-oupelnent peut par -Iui-m:ême fix.er. le lieu e! la ·date d 'une journée uHéri:eure et d emander au IComIté de lUI procurer un di.recteur.

1~1ais le dou id!e ~la n1!artinée a été bien oe'rtainemeni lia ,leçon donnée piaT ':\1. 'Huibert rà 'Un groupe d'élèves! de 9-10 'ans.

Leçon de gy111inasnq.ue? Non, pas seulien1ent, Inai:s une leQ?'l1 directe, si'mp'le, 'profonde, « une leçon n1.odèle » ,sanS' s'On corol,lal'l':e ·de banalité. Le princip'e d ',a'ction, « -I,e f'ai'l'e 'agi.r » ne ln'a, pour ma paTt, ja'mai,s été aussi hriHan1,m·enrt délnontré que pendant Icett.e brève den1Î-heure. Tout Il'e parti pédlagogique qu'un lTI1aître ·adrolt doit ther de La: gyI11InastÏrque, nous le lisions su.r 'les ,,:isages de ces élèves inc·onnus .a v·ec l,esquels, dès la l1üs,e en· train, '}oe prof.esseuT avait étarb'1~ Il,e conta,ct. « L']nltè~êt » , Ce fadeur rétif ,se révél'aÎ't do-cHe ' et la leç011, elIJe-n1ê111e -combien ·s'Îll1iple.

Ve dîner, eXI()~l,lent , réunit 'les particip'an,ts à -l'Hôtel du Grd St-BernaT.ct. Je ;diois oConf.es,ser que la plus If:panche 'coT'di-a'lité spor­Hve l"assai'sonna. ,COll1:J.ue rl'ex'PTÎ'Inait une de nos. ·cha'lïnantles col­lègues : C'était sylnpathil<}ue.

IL 'a'Prè,s-midi était 'Col1's'a.cré au tna·vai.L C'est avec entrain, si'inplidté et bonne volonté, que nous suivÎlnes chaque p!ar.f:ie du­pl;ogI':auuue donnée stUlCoesisivem.eurt par nos 'C'Olnpétents .ctiTec­leurs, dont nous pûmes , pour nohle plus g-rand Ibi,en, apprécier les Inéthodes. Nous les Tel1JoerciOll11S tout :particulièrement.

'C"est une réelle jouisSiance ·de se « N~lnettr'e ·en f.ol"l11'es » la journée du 11 noven1hl~e nous en a fourni 'l''Ücoa'Sion~ Et con11ne

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le faisait judicieus0lnent pessortir M . Bertranld!, dans la di'\cuS'sion qui 'a ·suivi, nous avons nl.ai:nbenant du Ipain sur La ,planche, jus­qu'aux 'p'r-oc'hai'l1'es journées d 'é tuldJes . tA chacun de tir,er par s{)i~ mêlue le nl.eilleur parti d'un enseignement Ï1uplecca'h'le et d"en fair,e profiter sa cla'sse.

Et lU aintenalntt , je ln 'adT,esse rà tous ces nonl.hr,eux cû'Nègues si'l1cèrelnent acquis à la cause de l '.enseignem'ent, soucieux de pro­grès et je leur dis: Pourquoi n 'ê·tes-vous p'a-s des nôh'es? I!l est impos'sible qu'étant d'es é ducateurs cOIuplets vous ne cherchiez pas à ,développer hannonieusenl.ient vos enf!ants de fiaçon là l,es renâ1l'e aptes à prendre activement part à 'la YÏJe de leuT temps. 0 :1', vous ne pouvez ignorer 1'i'll.unense effort accO:lup'li partout aÎll.lteurs qu:e chez nous, dans .J'éducation physique. H ne s.'agit de rien de neuf, sa'Uif de T,elneUre ,en honneuT .Ile vieill adJag'e: Un esprit sain dans un COl'pS sain.

Ne pensez-vous pas que l'équilÏlhre idéal contenu Idlans oe cours pTogran1.1Ue 1l.l.érite un pJetit ,eff.ort et peut-'êtr,e u:n court exa'men de C'onsdenee professi.onnel'Le? Y. 'G.

flssociation des maîtres de g~mnastique

du Valais Romand

A. Cours

a) POUl' institutrices : '~1,artigny-Villle, nouveHe luaison d'é­cole, jeudi 2,3 décelubre, 13 h. 3'0. Dil'. : iVIaTce'l ,Hubert.

b) Institutl'l'ces et instituteurs 1. IVlernla:yaz, 1,8 décmuibre, 13 h. 30, nl.aison d 'école, lUir. tPignat. 2. V,étroz, 18 décembr,~, 13 h. 3-0, luaison d'école, Dir. !Hu'bert. 3. IGrône, 21 décenlbre, 13 h. 30, ,maison d',éüale, Di'r. Hubel'1t.

ILes institutrices et instituteur's de chacune Idle ces. régions (non pas se'Ullenl.ent ceux de la commun\e), 's'Ont iillstaIument priés d',assister à ces 'cours. Nous rappelons que le Département leur accorde le congé, i1 ne 1euT reste qu'à avÎ'sler 'le P.résident de la CO:m1lnissi.on s<colJa:iTle. Dans c-ertaines régions, ûes cours sont sui­vis par la Ipr,esque totaH-té du 'P,er,s'Ollinel, 'ai111eurrs, c "esrt une indif­f~~ence jnc'Ülupré~lensilble. A~tend-.on que ces COUTS soient abliga­t01T-eS pOlllr les SUIvre .ou se ]u,ge-t-OInl .as;s·ez If.oTt pour pouvoh' s"en ''Pu,ss,er ? '

Les participants sont priés -de se luunir d'habits. ]leur ipenll.et­tant .dle h'aVla:iUer, du nHtl1uel fédéral de ,gymnasHque ainsi que du « ValaiSians ,chantons » .

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B. Coup d'œil s'ur les c'Ours de nove.mbre

Les cours organisés -dans lie cour-ant ide nov,elnibTe au nOlnbre de 13 ont été suivis ave'c enthousi'aSll1'e par 77 insütutri<ces et 97 instituteurs. 'La nlüins jeune de ces danles avait 49 ans 'et le plus âgé de ces. !~1eS'sieuTs 53 et ce ne sont .pas ceux-là qui ont mis lll.oi:ns de cœur là l 'ouvrag,e. Qu'en! pensent l'es jeunes institut,eurs de ,Siavièse ?

C. Cours de skis

n sera org·amsedans le COUTant de .jan, ier 5 COUTS de skis dans les régions suivantes: Marécottes , Entremont, Hérens , An­niviers et ILens. Lieux e t dates S'eront 'com'lumüqués ultéri'eure-11l'ent.

Cotisations de 1938.

VieTsez votre cotisation au plus tôt au Compte de -chèques ŒJostaux nc 838 à Sion, ou flai,tes bon a,ccueil au rel11lbo-U'rs qui VallS ç;'er'a envoyé cl partir du 20 dé-cenlbre. Le Co'mité.

CHRONIQUE DE L'UNION

fI propos de notre chronique Certains de nos lecteurs habituels p euvent ù juste titre pa ­

raître surpris, cette année-c i. du retJ::rrd que nOU5 f-I.ppo-rton s :'t inaugurer cette chronique.

Eh bien! de ce petard, nous n e 'sommes pas entièremt'nt res­pons:able . .on n ',écrit pas cornml'e O'n veut, ni quand on vernt d i-lllS

notre jouTnaL Nous aVOllS jusqu'id ·envoyé deux articles pour leur insertion dans. les numéTos ,du 15 et du 30 n:ovlel1l.bre. Or, le pre ­mier ,a' subi une s-équestr·ation dans les dos'siers du 'Dépm'tement et le deuxième a pTovoqué une séance de conciHation devant le co­nl.ité de la S, V. E. , séanoe à laquelle on n'Ous a ipTié de cOHl.paraî­tr'e. En fin .de c-aus'e, de notre plein g'r é il faut l'e r-ec.onll'aîtT,e, nous {ivons reti'ré l'un et l 'autre.

De tous ces dé111êlés', il en est résulté :une mÏ'sle 'au -point que nous croyons ,dléfinitivre et qu'il faut résumer ici.

Tout d'abord, il n 'est pas question pour le mom,ent -de nous priver des quelques pag,es luises là notre disposition dans « l'Ecole PrinlaiTe » . Le comHé de la S. V . E. invite ,s.on rédacteur à ne plus nl.odifier un 'seul ,article sans ,enav~rtir l'auteuT et s"entendre avec lui - le fait s 'ét'alnt pToduit pOUl' le 'COl1l.lluu'lliqué du 15 ln.ai dernier. En cas ,de non conciliation, Iles nlla:nuscrits ne seront s'O'u­mis alors qu'à la seule censure du comité de Œa S. V. E. ou de son prés-ident.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

- 384 '-

En somllle, Tten de ·chang.é .dans t01.lte ,cette règlelnentation t::1. si l'on ne s'en é~ait pas dépaTti, i,l n'y aUl'lait probahle1l1ent pas cu de conflit. De no~r-e ,enté; nous avons été prié ,ct':a!bandonner aùtant que possible le ton ac-erhe de notT·e st)rle, Nous aurions ~vi, denunent m::m, a·ise grâce là ne pa's répondne favol"ablel11ent à ùn 1el ' .c~ési'r. Et nous ne doutons- pas que Tien ne !s·el"a négligé pour facIhter nos progrès dans c'ette voie, A .J'av,enÎl': noh'·e pr·emièr-e revendÏtcation revêtira donc J'.en1.preinbe de !oa douceur ou de 'la ,docilité , la seconde de, ienclra plus ins'is,tlante tandis 'Clue nous ne

. rÉpondons plus des sui, antes! !

Et c'est Iprécisémen;t à 'Cie st.ade àe la di!sl~ussion que nous at­tendons la l't'action de la cenSUT'e. Dans le f.ond de nous-même en ce l110lnent , nous lui faisons confiance. Nous T'e-eonnaiss·ons qu:ene doit s'exerceT en tout tenlps quand il s agit de bannir Les termes dis'courtois , 1 insulte , les vi'ol€nces irnll'tiles, les dénigTelnent'Y sys ­tématiques. \\lIais a101's nous insÎlstons viveJ.llent pour qu'elle ne nous dépossède pa 5 du dToit de c-ritique. 'L!es ,controverses cour­toises s-ont utiles toujoJUrs .et parf.ois indi-spens'3bles. EH es f.our ·, nissent aux uns roc-oasion de redres·s'er des opinions err-onées ·et aux autres elles rt'ldlonnent lia confi'ance let l'apai'sel11m1Ï nécessai­res.

C'es{ dans ce but que .nous :lvions .ayant tout Tédamé et oh~ te:>IlU notre ,ehroniqne, Dè-s l'instfll1t où eUe ne Tépondrrait -pIns au but que nou~ venons de détt'nninel' , lelle n-ous deviendrait en pnrtie i-nutile et il faudrait alO'l's cré-er lBle feuine indépend·ant'e 8 notre usage.

Nous d'j'SOllS bien une feuille ~l notre usage ,car rIOUS voulons reta.rder ù tout rprix un étalag'p Idle nos ,quereLles dans les journaux du canton. Aussi bien les aTücles pa'l'u dans le Nouvelliste durant ces dernières semaines 11 'ont pa.s servi 'beaucoup notr-e caUSe et nous n '·avons été 1l1'êJ.é ni de pr~s ni de loin 'à ces polèniques . T'Üubeo:y les dis'cussions .qui concernel1t le 'corps ,enSJeigna-nt senl­blent bie-n dépaysées dans un journal ét'l"anger là !ta profession et ne peuvent Ï'nrté,resser le gr:and public. Si par ha,sa'l'Id\ quelque lec­teur y pliêt,e 'attention: 'c'est surtout ·sans hienvei-Hance ,et pour in­tervenir sottelnent dans Je débat.

Nous -coJll'Pr,enons -cep-endant fort bien l'hésirt'ati-on des, ,cor­respondants 'à envoyer des cOllununiqués 'crihques là J'-Ecole pri­lnail'le IOl"sqiUe le rédadeuJ.· assume en 111.ênl·e tmnps les fonctions de chef de servj,ce là l'Instruction publique. (M'ais nous sonnnes en mes'ure aujourd'hui Id"-affinner que M. DelaIo) e ne voi-t aucun in­COIn élüent à .abandonner ses fonctions de réda'cteur. Dans ces conditions le 'c01l1ité de kt ~. V. E. 's!el'ait bi,en inspi-ré en lui trou-. vant un r.enl.plaçant choisi en dehoTS du 'Départennent.

Nous exprimons ici une opinion hien personnel.le ,:='ans en\'i­sager en aucune Jl1'anièr,e, ni mettr,e en. doute les qualités du , n;­

da-c-beur actuel. lllais Idlans le seul but de fI:l,ciliter unL' ,collabora-

, - 385-

üon qUI ,lUSqUI'Cl , au point de vue corporatif, n'a pas été bien acti,ve de la pa'rt du corps enSJeignant, Si les ,critiques qui paTlais­sent dan'!Y la pr·es·se ét-ai'ent le dünlaine exclusif 'de notre organe, s'On développement en d.eviendrait du coup plus intéressant, les txpEeations plus ;aisées et Iplus libres; et c'est avec inl-paüence mêlne que les m·embres ·d'u corps enseignant attendraient s>a pa-rution. M ...

Note de la rédaction. - 1\1f. CVlonnier. 1e dévoué corres­pondant de l'Union, nie doit ni exagérer, ni généTa1isle-r. Si une f-ois ou 1 autre, nous avons cru devoir remplacer l'un ou flauh'e tenne qui nous par'ais,slait un peu vi'Olent, nous avon':1 fird'èlement inséré ses cOIT·espondances toujours irntéresS'antes et si souvent lnarquées au -coin de l'-à-propros.

En ce qui concerne les deux cOlnnlJUrn,j.cation~ auxquelles il est {lait allusion plus haut, nous tenons .à PTécis·er que cel,le qu'il avait de,stinée au No du 30 avril, nous ,est parvle1niue un .peu après la date prévue; d'autre !part, nous ne pouvions lïnsérer dans sa forme, certaines lappr,éciation'!Y étant YT,aim.ent h:op a'cerbes là l'en­droit :dle '}'.ancien i(~hetf du Dépa-rtelneIllt et Slllll'tout qu'·eUes d.e­vaient p3.'l'aître le jour 'mêm.e où il aband'Onnait ses fonctions.

Quant à la s'e,conde, nous avons exposé au !Comité pour quel­les 1'I3isons eHe a été 'l1101nentanément retenue. Nous ne veITions lll.ainrtena1n!t aucun inconvénient là l'i-nsérer, mais M. 1\10nnier a préféré la reti'l'er.

Pour ,ce qui regard,e la rédaction de « l'\Ecole ' Prlml1ire \) que nous aSSllimon~ depuis 13 ans, nous rappelons qu'en 19,3.0 déjà nous avons demandé au ,C01nité de la S. V. E. de nous relnpla'cer, cela au vu de nos nombreuses et la'bsoTbantesl oücupations. Nous avons au reste r0Œouvelé cette demandle au cours de la dernièr.e séan"e du dit Comité,

PARTIE THËORIQUE

Des Gours complémentaires Les -cours cOInplémentaires, qu'O'Il la1ppeJle encore couram,

lll-ent COUTS de répétition, ont pour hut de fouTniT à ceux qui n'ont pu que .fréquenter récolle primaire Ipropi·e1n:enrt dite, les. moyens de perfectionner et d 'étendr,e !oeur-s connaissances. Ils sont la conti .. TIuation et loe compléll1ent de récole du jour. ID'institution rép-a­ratricè ~ ces 'COUTS se sont peu à peu transfor.nl-'5~s\ en COUTS dè p.etf,ec~ionnem,ent. · Et c'est h\ leur rôle définiHf. Il s·'agi-t dcmc

aJ

Il

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pal' l'iln'tél"êt et la variété des leçons Idle Tendre s·ervice à des jeu­nes g'ens qui veulent ,encare lalppT:endr,e, en I~aison llrêm.e de ' -ce qu'ils ont appr1s.

IMais il n'y 'aura de chance de Téu~Slite ,séTÏ'euse qu"autant que 1'0'1.1 ,évite d'éparpiller son temps et s'es for,ces 'au gl"é du ,ca­pric.e ou de la fantai'sie; du l~est.e, ce dJa'nger n'est rpas à crai'lld:re puisque 'le pragl~anllme ét'abli par l \ rut'Ûrité 'co111pétente préva1t ce qu'H faut ens.eigner. Quant à la réunion dans un m·êlue ,cours de ,foroes sen-s,ible.:m,ent différentes , il y a tout awuüag,e de grou­per les ·élèv·es s'elon leurs foroes en divis'Îo'l1's , trois au plus: élé­mentai'fe, moyenne, ·supérieure.

Gert'aines nlaüères , l'histoi.re, l,a g,éogl"aplüe, la civilque, les causeries a grÏ<Co les ou industrielles, pour lesquelles les élèves n ont qu'là écouter e t à voir, is,e prêtent {palif'a1te.ment là une l:eçon d "en selnble qui si,nlpHfie Jla' tâche ·et plaît toujour's , quand ,eUe ,est hien fal'te. A la class·e du jour, le ,maître a pour l:l'uxiliaires les livres; aux cours conlplé'l11,entaires, il ,est le seul livre. Il ne p.eut que COll1-pter SUT s'a parole pour ,enseigner; qu il parle. donc , qu'il 's'enhardisse 'Ù 'affrünter san ,aud'Î:t'oil~e, là parler à tous , à la fois , et non ,à l'oreille d 'un chacun. Hien ne pl'aH à un g.roupe die jeUlnles gens plus ou Inohl's nOlnbTeux , 001111ue une 'PaTü'le anün'ée et anücal,e. Il cOIl!Vilellt, i]Jar cons'équenr\:, de l'appTocher très sün­plenlent, ·s·ans Iprétention. l,es leçons. des 'caUTS Id:e perfectionne­m·enrt de cette fonne ,agr·éable d 'enseignement qu 'on appelle les conférences. l'YflalÎ:s il est de toute nécessité que ICe.SI causeries s-oient lwéa].ablem·ent préparées s-ous le rapp.ort -du Ifond et d ie la fonne; que trè~ peu de chos·e soit laissé à ·1 ' improvisa1ion, S1.rrtout quand le .nlaîtr·e ·est enCOl',e inexpérimenté. .

ILes jeunes gens, mêJ.ne très peu 'leth'és , Ise montren!t 'aussi .fort sensibl,es aux channes d'une lectur'e :jlntelligente et eX'Pl~es­siv,e. Il n e 'faut pas négliger oe l110yen 'fadle d 'intéres\ser ,et d e procurer Id,es clients à la bibliothèque Is,colaire au paroi'ssiaJe s ïl ,en existe une au lieu où !s,e trauve le COUTS.

D'une nlanièr-e générale, i'l ,est un peu diffidte d'observeT toujours une l11'arche r·égulière et précise dans J.asuite des le­çans.

On ,peut toujours, pal' de fr équentes l~evisions, ,les rattJalCll'Cr 1 une à l'autre, pour que l'intél~êt Ise soutienne, glisser ISlUr 'Les .pal"ties se.c-ondaÎir,es .ou arides, :appuye-r sur les faits dont lia C011-

naissalDice inlport'e le plus ,et s"appliquer à donner à ,cet ,enseig~ne­Inent le caTactère, la S·hllp li:ci té , l'utilÎ,té pratique qui lui ,convient et que recherchent ava'l1t tout les auditeurs auxque1s, on s'adl'ess,e. S-al1S aucun Id:Oute, les ,cours comp1énl,el1'taires, 's'Ont un gl~and sur­croît de travail 'pour les In-aîtres qui ont déjà l'école du jour. D 'la\utre paTt, l 'indelnnÏ'té qu'i:Js touchent (nous parlons de -celle des lnaîtres qui -ont ües c-ours avec la d 'a SlS'e ordinah~e) n'~st pas

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fon.nidable, Ipour nous servir d 'un teTlne. courant. ICependant, il y a là tant de bien à faire, du côté Idle l'éduc-ation InorlalJ.,e ,et ci­vique plus encare Ipeut-être qu'GU point de vue de l 'ill1lstrUICtio:tl proprelnent dite, que les bons Inaîtres n 'hésitent pas à donner ce témoignage de leur zèle et de leur inaltérable dévouenlent.

Après l 'énoncé de ces quelques considérations généT'alles, nous BOUS pennettons d 'exprnner ,encal~e notre senti'ment SUT ceTtains points :de détlai.l , <:i i détail il y a en nlatière d 'éducation, SUTtOllt au nloment où le jeune hom'lne se trouve ,à un tOU'l~n 'al1't ,diécisi:f de s'a vie.

·Pour la tenue de ,ces 'cours, nous IS'0'll1\nl·es d 'avis de ne l es oonfier aul'ant que po:ssible qu à des i'l1'stituteur's bien qualilfiés , c',est-à-diT,e qui pos-sèdent de l' expérience~ du ta'ct, un gTand as­cendant 'Par leur Idlignité de vie, leur instruction et leur situlaüon snc.Ïale 1) . ,Ce n'est pas slans déplaisir que ' nous voyons as'sez sou­v,ent des débutants, ou où peu près, dans l' enseign em ent, être cha-rgés de COUTS .que fréquentent .des adoles'cents guèr,e moins âgés qu'eux. Il es,! 1nê'lne an'ivé que tel instituteuT retrouvait I3.'U cours de répétition des élèves qui , quelques années aupar-av,ant , avaient été s,es 'condis'dples . Il 'en ,est r ésulté IpaTifois une fanlj}ia­riié nuisible au prestig,e du nllalître. En ce m 'Oluent d ie pléthore, il nous semble qu'il ne s'eTait pas difficile die t'rouveT pour les cour s 'COtll1plém,entaires un peTS'OUIl'el ens'eignant :à la hauteur ·de la tâche. IPuis , C011l1neilt veut-on ave'c succès, m·en er de frant des occupations nlll'ltiples? 'C}tasse du jour, cours du soir , etc ., etc. De deux choses 1 une, -ou l 'an nline sa s'anté, ou l'on ,n1églige son tl'la vail.

ILes üours ·cOlllpJé'lnentaü'es devant être, 'CO'111I111° nous le di ­sions plus haut, des espèces ,dé causeries ou de 'conférences sur des thèlnes de la vie pratique, de la vic so-ciale 'en paTti-culier, nous nous demandons si un j eune instituteur pos1sède l,a fonnàtion n é­cessaire; l 'expériellc·e requi~.e pour réus~Î'r dans (',e genT,e d e ,ll: a·· vail. Il faut, à -ce t effet, une dncUJ.nentation abondante, v?Tiée . une sÜTeté de jugel11elü ' et ,c1"appr éôation peu ordill1'aÎTe. Sans doute que ch ez quelques sujets, la valeur 'll'Ia'ttend pas le nombre d es annéE"s. :~1Iais cOlllbien en rencontre-t-on? A-t-on teçu une for­luation das<:iÎque, donc longue, pour avoir les 'qualités -requises d '8.ssinlilation e~ d 'adaptation que donne une 'culture ganér'a'le soignée?

Nous avons sous les ) eu x le pl'ogramul.e d es -cours 'compJé·­nlentaires. Eh bien 1 nons 'avouons 'que ,pOUT l'-expliCla'tion e t sur­tout le développenlC'nt d 'un bon n-0111.bre de questions c oncerllant les institutions , l'économi'e, les. T·elations snciales, 'etc., nous ne voud'rions plalS nous p rrésenter devant des élèves 'Slans une assez sérieuse pl',éparation, préparation éloignée et pTépaTation imJ11é­di'a1e. Il n 'y a que -ceux qui n e se doutent de rien qui sont ,c'aJpa ­ble~ de faire les -choses au pied levé.

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Nous revenons ici ,à une idée que nous' a vi,ons. déjù exprim.ée en son t.em:p 'S , ll11a1is dont la -réalisation 's,e heurt,er-ait ù plusi,e~ll's obs'~a-cles , In:ota'l1l1lnent ,celui de la dépense. Ce ser-ait .cl -organiser pour les 'cours de rép étition que l'on pourrai,t grouper 'à oûet ef.­fet , des 'conrfér,ences fait-es pa r des spéciaHs,tes. Le 110'mbr-e annuel de 'ces -conférences serait tel qu'a'près un -cy-cle de qUlatTe ans, les 'prinôp'al,es questions t;\ traiter auraient ét-é vues,.

Si -ce llloyen paraît peu prati'que , on pourrait fair,e donnet" ces 'confépences aux instituteurs 'chargés des écol,es ü01uplém,en­iai're~ . .on les a déjà f ait. bénéCder une fois ,ou l'autr,e de di­l',ectives générales; mais nous. v.oudrionsl qu'on tl"aitât avec eux. d 'une faç-on <complète les .diverses parties Ï1uportantes d 'une m.<ê.­lll,e branche du prog'l'aullue, spécialeill'ent 'ce qui regl1!l~de l ' é­ducation nationla'le, l'agriculture, l'hygiène, la 's'Û'ciologie, qu-oique üette dernière ne fi'gll'r·e pas au progl"alnnle. P.our l'agri'cll'ltur,e, les 'lleçons ne peuvent qu'être théoriques, puisqu',elles 'Sie donnent en hiver. Mah ne pouTrait-on pas .organiser des cours itinérants pen ~ dant l,a bonne saiso11, au printe111pS ,et en 'aut.o:mne, ,en -réservant quelques heures pour ces deux 'S'aisions üÙ se pTatiquent 1a t,aiUe de l'a vigne et Idies arhres fruitiers , les soins aux jardins, ·ek., 'et-c.

Puis , pour l'ens-eignen1ent de l'hygiène; où il est questi'on du ,corps -de l'homlne ~ de ses organes, des c-ertaines ln a l1adies' .ou a'cdd:en1s, .etc., pourquoi ne f01Unil"ait-on pas les -cou.rs de ta­hh:~a!ux intuHifs? lIen existe 'au:joU1'-d 'hu~ d 'ex·c,eHents et dont rachat ne ruinerait pas le'Y bours'es 'COIHl11.Ulllanes ou 1a caisse de l',Etat. Si -on veut la fi1n', 'il faut les 111oyens. ILes progr-all1'111eS, en général sont f.ort 1)eaux, -fort prarques'; ,m'ais il s'agit de les appli­quer.

Et en Inatière d 'hygiène, il en ,est une dite « morale » sur la­queUe le prograJl1m·e -est pTesque 'lnuet; n-ous dis'Ons pr·esque, oar on y f'ait bien -figurer la religion, qm ens-e1gne les règles ill1orales.

NéJamll1oins, nous estÎluŒlS qu'il lfaud:raii énumér·er d'une façon 'aJs,sez ,précise -certaines questions très importantes de :nos Jours, tell-es ique l'-akoolisule, les abus sportifs, 'les lll'aladies yé­nériennes, ,etc. Que d ignorance et 'de -préjugés- dans. ces -dom'aines! Et pourtant, le mal est innnemse, universel , et c'est un devoir pour Les éducJateurs de travailler à l 'enrayer dans la ,mesur·e du pos-sible.

Les cours conlplélnell't'aires p,euvent rendre d 'inappréciables servi'ces , à l,a condiHon qu'ils- soient bien donnés . ,c'es't le nlO111ent où l-es jeunes gens s,e fOl'i111ellt défi'llitiv·en1,ellt, où leur 111aturité in­tel10ctuel1e re'çoit les leçons 'av,e,c ;plus de rprofit.

IMais pour oela , il est nécessaire ,d'avoir un personnel en­seignant bien préparé. VoilJà pour'quoi nous estiluons néc,es's'aires, lalu nloi'n:s uHles , d-es cours -de perfectionneUl,ent donnés ass'cz fTé­quemment aux l11'aÎtres qui désîTent tenir des écoles· con1plémen-

taires. Pourquoi n'exigerait-on 'pas de leur part un cer tif icat d'ap­titude Ù oes fonctions , c-ertificat qu 'on leur déliv r,er ait après cru 'iJ.~ ·auraient suivi un ,cycle de leçons de penfecti-onnenlent et fouTni un sUage de pratique? Le traÏ1enlent Id:es CO UTS COll1plém en ­taiTes (400 francs par cours de cent ù. cent vingt heures) est assez ,encourageant pour 'exciter l'éll11.11ation ,et. exiger -certaines cowH­tions de s'Uc-cè,s. Nous livTo'lls Cres li gnes à ]a r éüex.ion de l'auto­rité o0111pétente, sans la llloindl"e Iprétention de nous ériger en consleiHer. N OlI'S IgJVon ~ si'lnpjelllent laissé trotter la i)1ll1ne, la bride 'sur le 'cou. .

1) D-u reste, l'all'ticle 62 cle 1:1 loi in-clique c1éjit que clans les COlll­

munes qui. ont plu, i.eurs éco les, le s co urs complémenta il'es ~'ont tenus de préférence p2ol' un maître spécial. Ma.is ce m,titre s:pécial a · L- j] toujour, les qua] ités requi ::f6 ? Voilà h vraie Iuestion pour no n ' .

La mission ()'u,ne Ecole llormale A l' occasion d e lcc célébration du centenaire de sa fondation ,

l'Ecole normale de Porrentruy ({ publié sous la plume' de son di­n~cteLl], actuel, 'Monsieur V irgile Moine) un rapport fort intéres­sant dont nous extr({yons les lignes sllivantes:

« Qu'exige l' E tat de l' Ecole 1l0Tlnal(' ? ». Qu'elle lui fonrni,;se des- tedllniidens de l'éducation ct de l'instruction , s ' en:gagel~mt :1 travailler au déveloP'Pclluent des enfants qui -leur , sont -2o nfiés. Et que désirent nos populations? De9 instit uteur,s zélés. d ,"'vou,~s:

ainlant l'enfIHlnce,' considér'ant leurs fondioi1s C0'l11111'e un sa,èer ­d'oce, à l'é-cole et hors de l'é-cole. E lles n'ont 'cure de savants a lgé­bri'stes, de doctes 'botanist~s, de pS'Y,chana'lys.tes ou de s-tatisticiens; eUes préfèrent 'un « n1laltre }) qui les C01l.1prenne ,et qui laisse un sjllnn spiTi1uel après lui. ICertai'n r~ Etats, eentralisés à l'extr'êm e, peuv'ent "traiter 1 in'sltitllteur ·en fonctionnaire qu 'on p el"l11'llt'e au gré des -capTices, d'ouest en est et du nord lalU sud. Trad~tionna1ist€~ le peu:pl'e bernois, qui ,cO'llsildlère la 'Conlnlune connue une l"épuhli­que quasi aut.onOlue, veut des r ég,ents de son choix. Il iUlporte que 1 e nseignelnent, service pru'blic, les ,lui f ourni'Sis'e et ceUe 1111 S­sion lllcolll:be' à 1 Ec01·e nOT1uale.

ILes exigenc'es Id1e Il'Etat et ,des C0ll1.mUneS ne s'exduent 'Pa~ ; r em'uter d'une part un p er sonnel enseig'l1'ant d'-éHte 'et v·eiHel~ d 'autre part, que vines 'et calnpagnes; r égions prot~s'tantes et Té­gions ca·tholiques , aient ·toujours des instÎltutmÜ's de. ]Jeur -choix. Il s'.ensuit IdlO'llC que l'adnüs'sion à l 'Ecole 110Tll11Wle :do-it s' insipjrer de 'ces deux 'consrt'antes et fonctionner cOlHme ' un td r égtilateur ~llors que le gyJnnase; paT ' dMinit~O'n, ,doH r,eclevoÎ1' tout ,'é'lè,re su s,. ceptjh'le de pou'l'suivr'e de" hautes ' études. :La tâch ë' est iâ:isée -mi" jourcl'hlli: -l'af flux '-y'ers ·l'Ecole nOr'll1!ale p erm-et ·üYl.·e·· sél\e·c.titni

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éneTgique, qui satisfait l'Etat. i~1ais les diversles- r,égions dlU p3ys n 'en sont pas moins représentées: sur 29 élèves! que cOlnpte l'Eco­le ,en 1937 , 5 seulellloent ,viennent d 'lalgglolJ.llé'rartions là ,cara'ctère UT­bain, 'ayant l)lus de 5000 habitants; 8 de villages ayant ,lnoins de 400 habitants; les ,autres sont domilCi1iés dans des' b'O"urgs ou des viHag,es d 'iil11portance n1à} enne. En sera-t-il toujour,s ainsi? Il le ,faut, si l'gcole normlaJle veut l'est,er fidèle à sa 111ission. Des cantons ur'bains , 'COlnn1e Bâle et IGenèvre, peuvent prétendre for­cruel' le ,corps enseignant au gyn1l1'aSe ,et là l'univel'lsité. Une 'con­trée, groupant 'à la fois de g'ros hOUT-gS industri'els', Idles vilLages agdcoles, des ham-eaux -perdus, I1Je pourrait le tenter, salnls 'l'is1quer a "enT0gisltrer de ,cuisants échecs. iLe déInontr'er senarit oiseux. Aussi r ,exis-bence nlême de l"Ecole nOTlll ale, insHtution chaTgéedie .for­mer le ,corps ens'eignant primaire, est-'e1'1e peu dlisputée 'et dis'cu­tée, surbout d1ez ]Ies instituteur,s,.

Un pToblèlne subsiste et qui vaut d'Iêtre édaird au seuil d 'un deuxiènle siède d',a'ctivité : quelle fonue donner ù l'gcole et queUes tendances doivlent la pénéh"er ? IL gcole nOl111a,le ne ~eut être un 'établi,ss'ement littéraire et sdentifique, au 'Siens que d au­cun9 donlnent à ües ,étiquettes,; .ell-e ne peut ,être 'qu'bu'm'aine ,et doit ,cher'cher 'à donneT là ,ceux qui la fI~équentent une éducatio'n intégrale, 'c est-à-dire physique, inteHe'chwllie, sÛ'ciale et ,mü'rale tout ~t la fois. On ,fut parfois t'ent,é de l'oublier.

Le XIX.l.ue siè,de s'est oalractéri's,é pal' un inrtel1ectuaüsul'e ex­tl'ênl'e, qui n 'a pas ,épa'l'.gné les écoles nOl~l11a~eSI ; on a voulu que le r-ég,ent-luarguillier devînt un « hOllnne Icultivé »; on en a )f,ait un magister. Un -s'eul ll1usde, l,e üerveau, a -été J'.olbjet -d'éduoa:tion, c0l11lme si .J'êh·,e ,entier eût été luépdsable. Une ré ad ionl s'est dessi­née de l'éducation nouvel'1e -doit s'ép'anouilr surtout là 'l'E,col,e nor­Inale. Une culture hUlmlaine - ,qUii vaut la 'cultuT,e « hUJ11Ia:niste »

- puisant son 'eslsence là la fois -dans l'éÛUld!e de l'hon1me, là tra­vers s,es 'œuvres in13.uortelles, et ,dans ceHe ,de la nature, là tmrvers ,s!es phénülllènes les plus typiques -doit pénétrer to~t 1'enseign~­TIlJeIllt. Et connue r'EcoLe nOTlnale ,est une .fin en SOI - contral­r,en1ent lau O·ynlIl1'as·e qui pl~épal~e là l'Univet'sirt-é - il ill11porte qu'eHe donne ava~t tout des techniques de traVla'Îl -et qU'leUe 'éveHle et mainti:enne des intérêts chez les élèv,es', Ipour que ceux-d, livrés 'à eux-luêlues, dans la solitude du village, puisls'ent, là leuTs heures Plel~dues, retrouv'eI' ces ü01upagnons i'ln'mortds que sont :Les gra:rud's ~classiques .ou dev,enir des hi;ytoriogl'aphes, des géographes, des' lbo­tanisltes ;et ,dies linguistes -végionaux ou 'l.ocaux, là moins' qu'i'ls ~e pl~éfèrelnJt, plrllosophes aux chanups, l'anl0Uil" des lfile'tl'rs, ,dies f'l'ults et des abeiLles.

Et pOUT qUJe l'œuvTe éducative soit cOluplète, l'homme étant un être 'sociable, l"EcoI.e nOTll1Ja:le doit . Ibénéficier d'un imIternat. Nous savons, oectes, combien ce système, honni Ipar ~es uns, vanté par 1es autres, 8'8't Id"une app'lication -délieate. Bi,en ICOll1!pTis, -

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et qu'on pense aux « IPubHos -S,chools » .des IAnglo-,S,axons - i,l es.t Îndénimlb1enlent le u1.oyen le 111,eiUeu'l' de for1uer l'-ado les'c·ent , s'Ous la c-ondition qu -on y ,cultiv,e l'esprit d'équipe, le sens cO'llectif, Salnls y étoulffer -les individus' dans une 'altnwsp'hèr,e daus~r:ale. 'Cha­cun d-oit se 'senti'!' l:Lbl~e en r,espectant lia iiibeTté du vmSIn; ,et ·des l'ègl,es comU1unes, ,d!i's,cutées, adrulisles par tous, doiv,ent préplaTer le nonnaüen à la vie sociale idéa'l,e, qui exige un ,code) des ,c01.11JU­:mes une constitution. T~ravaux iIJ.1idividue1,s ,et tTiavaux ooHectifs d'Oi­vent a~terneT.Les ,sports, le ,chant, la 'l11'usique (dis,ciplines so'CÎa­les 'au plus haut c1egTé), raIt du bri'Coleur ,et du relieuT, les Inenus tra,yaux quotidiens .la u1arche Tégwlièr.e -de !J'.établis'sJe'Inenrf: à la­quelle tous part kil;,e nt , constitueilt lèLe8 ,éMllnents' éduoatifs qu'une saine pédagogie, qui vis-e à former des' individus intégraux, ne I)eut néo'liO'er. Sans internat, la « République nonnali,enne » , Etat

o 0 . l' 't 111inus'cule où cha,cun s,ert ·en a}nant ses drOlts ,et 'e ,evoIT's" s'eraI impossible. »

Les fiches scolaires La 'Pédagogie luoderne paTle de fi,ches de récUJpération. Qu'en

est-il ? L'-exposé qui esrf: Ifait à 'Ce sujet dJalns les IInal1'uels 11'e nous ay1ant

pas convaincu) nous 'avOln)s tenu ,à assi,ster, à l'o:ücasion, ~, une 1·eç-on-type donnée palJ." inQ'ÎTe ,anli, IMi. DoUr en s, dwecteur ,d '~cole à IGenève, qui -a é-crit une trè,s intéresSla'11'te .étude sur recntu:r~ script.

,Tout d ' abord, l'enseigneluent par .fi:ches ne doit paS! ê~re, con: sidéré COlU111'e une 'l1'loéthode nl'ais bien conuue un PTocede q1m fixe la n1atièr'e -appris,e dans ,le TIlla'nuel, la Ifkhe vi,ent au s·ec-ours de l'élève qui a oublié telle règle d"aecollet.

Dans Yexpos'é qui va suivre, nous ne ferons qu'effLeuTer lia {Iue8ition des cm'tes-fiches utilis-ées laissez 'SOIUvent au mom,en~ des répétitions. Nous ne nous arrêterons p,as non (plus sur les (ft.ch~s c011ltena.11't des indicatio'l1:ssu:r ,le com'P'ortem'ent deS! élèv;es, rensel­gnemlents par;tilcuHers sur la disc~p'line~ l'app~lication, la te~ue, ek. ICes fiches peuvent T,endre de SIgnales serVIces dans, les v~lles où très ·souv'ent parents ,ct -é'lèv,es sont étrange1"!s pOUl' le lulaItre. C0111Jm;e 'l':éducateur doit oonnaître l'élèv,e, ,SIÎ possibLe s'a famille: les fiches lui seront d'un puissant concours.

-Deux mots s.eul'em,ent sur Jes fiches-l~é.pétÏltion - sy~èIne 'cartes .ae calcul - utilisées au mom·ent des r-épétitions du pro­gfia.mme. Lies -ayant ,expérimen~ées, nO'1l'S ~e pOll'von'Y q.u'e~, recom­mander 1"e1I1[>lloi Ces cartes-fIches conVIennent pall'bcuherffil1e~.t aux cours supéri\eurs, iles élèves y 'sont mieux à ~même d'aooO!Inphr avec f~it un travaill !Jloersonnel. ILa matière qu'elles peuvent conte-

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niT s 'étend 'Sur l'ense:mb}e Idlu programa11e d,e'!Y dilfférent'es bTan­ches.

.cet ,ensem.'hle est réip·œrti .sur 30 à 40 fiches , généra,l,enl'ent en autant de oartes que lIa cLasse conti.en1 d'élèves .

Voici le contenu d'une Icarrte portant SUT l'histoire, la géogra­phie let l 'inst,ruction civique.

1) ILe cl1nlat du V'alais . rPoU'l:quoi le canton est-H mal arrosé? C1Ültur'es !s"adaptarnt :\ ce clirmat.

2) Indiquez 'Les produits que la .suis·s·e impo-rte et dites d où ih vi€nnent?

- 3) BecheT<chez les résultats deS' guerres de .souabe. Qu'enten­Idez-vous par indépendance et neutl"alit,é de la SuistS'e?

4) 'De queNes nlanièr,es un citoyen p eut-i!l p-erdTe ses droits civiques '?

Une autre séTie (peut ,cOll1p'rendTe gra'mflll'aire, clalkul , 'caté­chi sil11e.

~lai~ ,tel n 'es t pas l'objet pTinôpal de notre 'cQmn1unication . Hevenons au sujet que nous nous s>ommes proposé ·d"es-quisser.

Des ·enquêtes auxquelles des pédagogues se s'Ont livrés, il r é­sulte que teUes fraut·es sont fm11Îlières à teJ.s élèves. 1l0ut nlaÎtrc qui a tenu là suivre le développen1eI1t d es écolier!s a pu fair,e ,ceUe cûniStatation. . .

POUT eorriger :cette habitu.de, on a imagin-é les fi.ches de récup-é­-ra tion. L'applioation de <ce IprocéJclié a donné ' d"exoellents l"ésul­tats. C'est l' écol,e active l)fônée da'ns Icel'tains lll'ilieux.

En quoi ' consistent ces ficheS ?

LVl~térieJ: U~l 'carton de la' grandeur ,et de lta· force d 'une 'carte postale.

Chaque fiche porte un No d 'ordr·e. ' . .. Comme il peut y avoir aurtant de s·éries qu 'il) 'a de bliarnches d '.enseignenlélt, la s,érie porte, outr'e le No td:'O'rdlre, la dés~gnatiol1 de la branche. Exemple: Série: IGraulnllaire 'No 5. Série: ü akul No 23, ,ek. -

Voici oe que porte Li ' fiche No i Idle la Série 'Granu11ai'l'e,' en usage dans les ,c1ass·es du Mlail ~ Genève, plaeées; s'Ûus la su)'-yeillaù'ce ·de · T''éülÏnent pédagogue 'qu'est LVr.. üottTens. .

Série Grammaire -- Fiche No 1

Pluriel des nOl11>S composés, 1. Dan':Y ·}.es plates-bandes d e n'as j~rd,ins on. voit des r eines

marguerites, des dahlias, .etc. ·2. ILes porte-uw'l1teaux du eorridor (ver'be .et n'Ü111) les g,atde­

fous ·.

3. Des arcs-en-eLel. Des 'tête-rà-ttêtJe. Des lailTièl'e-IU1agasins .

Série Grammaire - Fiche No 17 .ces, ,ses, 'c'est, s'est

1. Ces élèves soignent leur,;; oahiers .( ceux-l1à). 2. Cet enlfiant a ses ohjets en désol1dir·e(1es ·si'ens). 3. iMan voisin s'est ca,ssé un hras (le 'si,en, à lui). 4. C',est Iuon frère qui arriv·e (cella ·est) . 4'0 fiches suffisent pour l'ense111bl,e des principales ifègles de

gramil11air·e. Classement des fiches. - ,Chaque ,s-érie de filChes est ,classée

·dans des en."eloP'Pes de eoul,euT difi~érente. EUes sont toujours pla­cées dans lordre ,elle nunlérotation, M'in de permettre 'aux ·élèves de les retrouver rapidmnent ,en cas d ie y,echerehe.

Dans certaines classes·, l'élève possède lui-m'êm,e 'oes fiches. Un tableau affiché pl'ès du t1ableau noir ind~que Le contenu de "la série.

ExeI11pl,e, 'série: Grc~mnljail'e. - (Liste .des· fiches. 1. Pluriel.des noms compos-és. 2. ,Pluriel rdJes n0111S 'PlxYI)}~es-. 3. Genre et nomlbrede: 'anlour, délioe, orgue, gens, deI, etc.

* * * Emploi des fiches 'après la correction d'une dictée. La dictée a eu lieu suivant La ,m'éthod'e r,eCOi11Ull'andée. La correction faite, chaque élèv,e entr·e ,en posses1sion de son

ca'hi'er ·et corTig·e Les .IllotS Iual orthographiés. Si l'élève éprouve de.~ tdloutes, il consuHe l:al fiche 'Correspon­

dant,e au nlot mal ,é<:.'rit. Il Tlaio.sionne, cO'l11pa:re corrig,e. Si I.e luaître r exige, il devra trouv-er ,des phrases du ge~re die oeHes fi­.gurant sur lia' fiche.

Résultats. -:- lM. DoUrens nous 'a aff;j.nné qlUe de sédeux pro­:grès ont été ·réalis·és dans le.~ classes 'ayant introduit ce procédé, qu'il 'cher,che ·eneor·e à launéliO'l'eT.

Ob}ections. - On nous -di'ra: ,Ce ' IprocéJdlé -doit tf.ai:re perdre du temps et ooc'asionner de l'indisdpline chez Les élèv·es, au 1110-111ent où ils s·e rendent près du pupitre poU!r consullter la fiche. Pa~ ·du tout. Nous avons 'ass,isté là une leçon complète, tout s 'est passé dans l'ordre le plus parfait. ki com:me aTlleurs, l,e suc·cès dépend ,du maître.

Si nous avons entretenu nos },e<cteurs ode ce q-ui précède, ·C€ n'est pas pour les ,engageT à tenter un essai, 1111ais parce que nous ,estÎtmons utHe de les tenir au courant de ce qui se pl'laJtique .ailleurs a·ve'c ,succès. L. D.

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manières de rendre la lecture personnelle profitable )

De nos jours, plus que j,am_ais, la lecture, som"ce abondante de connai5'Slanc.es scientitfique-s et pl'latiques, joue un rôle impor­tant dans la société littérair,e 'et dans. les da-ss-es populaiTes où eUe e-ntr-etient un niveau inte}l]-eduel r éjouis'sant iL ':en1ployé, l'a1'­tis,an, le bourgeois cmnm'e l'émivlai'l1 et l'n.l'tiste y puisent -les no­tions néceslslaires à leuT profes'sion et à leur condition s'Û'ciale . Chacun y consaCTe ':îles llQisÏ1's, hooreux üelui :à qui la f.o.rtune per­met de s 'adonner à oe kavail intellectuel qui réjouit le cœ ur et développe -les Ifa1cultés en les dirigeant vers 1e hien , le benu -et l'idéal. C'est Ulnle 'noble pas-si,on qu'il s ',agit d',exdter, car , Idlirigéc par la raison, elle crée les ân1esl fortes et fonne les 'héTos .

Pour tirer de la 'lectuT'e tous c es- av'antages intellectuels et morâux, H faut , comIne conditi'ons tpl"é:alabl,es , Inettre nos f a'cul .. tés d an s 'l,es dispositions n écess,ailJ.'·es pour les rendre aptes ù re­c ueiUir et là conserv,er tous les- fTl.lÎ'tS d 'une lecture instruc6ve. lVlafgr é les quantités innoInhrables d 'œuvl'es liUél"ai-r-es, produites ce dernier siècle, malgré leur vari-été, leur unité et leur p,erfection, tant au point Idle vue du fond que de la fonne, on a 'constaté un re-cul angoissant d an s l 'a rt épi'stol<aill'e, dans la composition et surtout dan s- la ,col"rection du style. A part l'a .catégorie des gens lettrés let des écrivains, la :plupart des p er sonnes de la dasse nloyenne néglig,ent les règles -indi-sp en slables à une bonne diction e t à un style con veml'hle, sÏ1nple ,et 'correct. « IL e s tyle, ,à dit Buf­fon , n 'es t que l 'cmdl]:e et ,le mOUV,ell11ent que l'on lnet' dans ses pen­sées . Les idées s'Cules en fonnent -le fond , l'haTl11-onie n 'en est qne l'access-oire et n e dép end que de la sensibilité des oTganes . » C'est pr écisément l a p énil:rie des idées qui entrave p aThculièr ement b bo'nne 'cOInposiüon et lui enlè-ve la 'for'ce, J,a chaleur et le ,charme. Or, lia grand.e sOlir,ce de nos ,connaissances , n'est-ce pas la ledure? N'est-elle pas la ,condition sine qua non d'une bonne composition. Si la langue · subit actueHeI11<ent une cr-Î's e regrettable, il faut ·l'attri­buer à l'illcompét ehce de plusieurs qui n e savent, pas tir,er profit de la lecture, par'ce qu on ne leur ;a jal11ai,s' appris à liTe d 'une fa­çon intelligent'e et r aisonnée.

. La pren1Ïère condition d une bonne l,ectur-e est la r éflexion. La 'réflexion présuppose le h 'lavail de nos fa'cuItés , surtout de l'in­telligence ; rI le intervient avantageuse:ment -dans toutes nos con­naissances: La lechule la p erfectionne et assure à n0'S facultés- le maximum d e r endeInent. -Lire avec r éfl.exilQn, c ' ,es~ , par consé­quent, .g'ass in1Îlle'r facü ement les l1Q1tioD's , les IfHü'le lD'ôtres' et les­employer utilel1l.ent d1ans nos tr,avaux ultérieurs-. Notre esprit sera ainsi enri,chi d 'idées fondamental es et s bables qui servirünt de matériaux dans nos ·constructions futures. Pour que la ledure produise s'es fruits , eUe requiert deux qualités. n éc.essaires: l'at­Lenti-on et la lenteur qui aücompagn e l1Iatureltlenlf nL la r éfle xioll,

, t

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La premièr e fix e notre esprit, circonscrit l'obj<et à connaître, dé­limite exacten1ent et réduit le chanlop d.e notr,e activité n1entale; la deuxième aide la InémoiTe dans l'la:cquisitiO'I~ des eonnaiss;ailces. Ces raisons suffisent à expliquer l 'heur-euse mJluence de l atten· tion et de la lenteur dans la lecture sur l a'cquisition ·et la conser­vation de nos connaissances. _

Cette condition es-senÜelle étant rempEe, il .faut encore faire un choix judideux des livres et donner. ~ chacun 1~n1por-~~llce qu'il m érite. il e5 t évident que lon one chOIsI'ra que des 11 vr,es '~ ~lne parf:lite moralité, respectant la r.eligion et l 'ho?neur du -chretIen. P:uml ceux-ci, on donner-a la préféTence aux lIvr-e-s a~nant un ca­ractère instructif, oapabl,es d élaT,gir notre horizon intelle-ctuel _ e~ de form er le c œur e t la volonté. On aur-a soin de :regarder le cote p ratique 'afin de tir,er de la lecture le plus de fI,,?its pos1silble. gnfin 1111C des ,conditions acees-soires, mais non à TeJeter , 'est de mettre de la r égularit é dans la lecture ,et de l'ordre da~(;j, les idé es.

Ainsi ,entendue la lecture sera l)our nüu:s, outr-e un délasse­m ent un e oüca siol~ unique d 'enrichir et de développer nns fa ­culté~ . Peu à peu eHe m e-ttTa en nous }oe gOÎlt Ide l' é~u:le , .forti­fi el'ia nos connaiss'ances et s,era pour nous une sour·ce ll1.epUl5lable de joies et de bonheur . Nous nous attadlerons tà ,elle comme lc ]j erre au tronc de l'arbre ; elle agr l:'m entera avantag,eusenlent .nos loisirs et im ettra dans notre ,cœur altéTé, les douce50 'consolatIOns qu'elle r éserve à ceux, qui cons!a,cr ent le~r, ~en1~s à c,: tte besogne éloigna nt de nous trOIS grands Inaux : l oISIvete, le "l'Ce et l~ pa­r esse. Ce se ra runique Ino~ en de nous form,er à la la ngue fran-çaise, la plu50 belle de toutes les la ngu es . M . G.

ùa personnalité de · l'enfant On f ait des effort.s pour installer l 'intuition en maîtres1sle ~

1 école : on ne voit plus guèr e de -cJ.asse auJouTd'hui , lau village con1111e en \ ille, qui n ',ait son Inatériel di:d\a,ctique ,conyen~hle . C: om!ll1'ent s-e f ait-il , c-ependiamt, que l'intuition fonctionne SIuon n1al du n10ins 111édiocren1ent? ,C01111nent se fait-il que, de l'a,yis gén éral, ,elle ne produise pas tous les, ,effets qu '-on croyait pouvoir en attendre ?

C est l)ar,ce que l'intuition .suggér ée aTti'ficiel'len1 €'Ilt ,e~ltre quatre murs r estel ,a toujours inférieure à üel1e que 'fera nalh~e·, sur place, r adnliTation naïve ou 'raisonnée de ,lia grande œl.~V1 e divine : la b elle oTdonnance ,({l'un p'aySl~ge; les lIgnes, halllnnl1'IeU­ses des collinels en guiTlande aux côtés de la route; la courl?e fuyante de l'horizon; la fraî'cheur et la Iplalix rep0'sante des, 1b0;S ; le ,chant délicieux d 'une grive musidenne ou d 'une fauv,eHe la tete

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l,lOÏ1~e; le fri selis lumineux des feuilles ou l'a grâce souri'ante des fLeurs; l,~s arbres 'louTldis de fruits où vibrent des vols d 'abeilles : le vantaiil .des nl'aisons cha'mpêtr,e-; que l 'été .baigne de S'a lUt1.11ièr~ heureuse, >oent autr·es spectacles inlrpr-essi.onnants, humbles oH gf,~nd~oses , Iuais que l'école ne feTla bi'en comp'rendre ou sentir ·qu fin dehors de '3on local: « 'extra nluros »

, , .~ ' é~'ole a, jusqu"aujourd'hui , trop glalvé, trop p eu enseign~ 1 uhl~sahon de la nOUITiture cérébrale. ,Pourquoi d.onc, :à la ,pla,ce des hvres ,et, des d~lhiel~s habi~uels , n 'ouvr,e-t-'elœe pas , un peu plus .souv,ent ~ le lIvre vivant ,et frlaIs de la natur·e ? .

Instruire et édiuquer l'enfant, ce n ',eSlt pas '),eul,eluent lui in­'c,ulquer de~ ~mas de 1110ts, de phras'es , de sentences, d.e descrip­bons r,ocueühs dans les a'Ut,eurs de val,euf paTfoiçy douteuse ,c'est l'U~ o.~v1'iT l'·entendem:ent par l'IaJspect, la conl'pT,éhension et l'ad­nlll"ahon des nobles ,et pures réalit,és.

La curiosité bien oonnue ,d'es petits eSit un penchant inné qui va conl'nle au-devant m lème de l'instruction: le nlaître ne doit jal~'ai~ ~11'an~q~ler ,d e~ p!'ofiter. 'l\~ais c 'est en plein air que ,cette CUrIOsIte pl"eCIeUse s 'eveInel~a tOUjours avec le plus de vivacité et d' Olp/portun ité.

A la vue, par exenlp'le, d 'un nloulin, les enfants voudront connaîtr,e s a r'aison d"être... Eh bi'en, le mlaitre devra leur expli­qu~r 'Û01U;j,llent avec le blé m.Îlri dal1s la oa-'mp'agne~ ·on ·o'bHent la fann.e dont boulang,er 'fia'Ït 'd\u pain, 'Devant l,es' lalbour,eurs les

l ' ' sem'eurs, 'es ilUOlçyS0 llItœU'f'S , il f'audra ,aus si leur l110ntrer 'C0111-m ,ent On confie là la t·err,e nourricière 'I·e grain de seigle ou de from.~n~ , et COIum·en=t ce menu grain ,ob S'CUl- -g.enn:e, .g-r a ndit, es·t ~e~ue]lh , coml11ent il ,est sépaT·é de 'Sion épi, et 'ce que devient üet epI.

Il importe que j'aJ1lJais le maître ne s'e considèr,e C01111ne im­portuné 'P'ar les denl'andes, 111êl11e nTultiphées, des jeune,:; élèves: c~, sont des ouv'~rtures que lui f.ont les drconstances pour lui f'a­·'cIhter la plus VIvante et l'a plus .fructll'eus'e ,dies leçons , ,en l1liême tem'p~ que l'e ,choix le plus judideux des sujets de r édaction ù Î111-poser 'ens1uite.

Et surtout, dans ce que pévéJ.elia alors , et dans Ce qu 'eXip-rhnem l'-enf'alll't , 1e nlaîtr,e ne devra cesser d'avoir le souci ' de pes-pecter s-~ru'Pul:usenl.ent 'Ce . que . ,c-~t enfant ac-cus·era d 'original , quand bl~n .111leu~l,e 'Cette ongluahte et cette exubél'ance n e s·e présente­ra1oe.r:t pOInt ')ous une for,m e ahs'Olument C01T,ede. Certes , il 'est du deVOIr du l11'aître d"enseigneT à s·es élèves une langue 'confol'lne iaux règles de la gramlmah-,e; 11Tais, pour atteindre 'ce but, le 1l1:aître dev:pa re,courÎ'r à -des l11oye11'S qui agi'ss·ent, si j 'ose ainsi lu 'ex-pri­.111er, « du dedans au deh01~s- » : qu' il flas'ie pas's'er dans l'âme d e

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r enfant la m anièr e de sentir du poète, et le Sl ty le Id!e r enfant 'pren­dra tout naturellelnent , 'peu Ù 'Peu , l,a fon.l1e l,ittéraire ...

:La vie est, d 'la,iUeuts, un instrU111ent sur lequel , 'à! de très rares exceptions p rès , -on conllJ.n en ce pal' j-ouer m al: l'important esrt de ne point jouer faux , Un e image neu ve, ,trouvée pal' r enrf.ant , quand bien ,mêm e elle serait ex.prÎlllée en termes' imrpar f,a'it'i': doit être toujours bien accueillie et en couragée.

Art national et charité

C'est une œUVl'e vérilable c1' éd\ucatiÜ'll nationale que pOLlr­suit .Pro Juventut.e depuis 25 ans, en édit,:1rü des ·cartes · posta les en cou.t·eur de toiles de nos artis,tes contempor·ains ou du p as'ié suisse, avec u ne notic e hiogr aphrqu e 'en trois langues , ainsi que ses jolies üartes de V'ŒUX de nos lneil'leur <; gTaveurs. lyloyenl)JJant deux ou tr oi:s leçons des m aîtres de classe ou Idle dessin des E'cn· les p rim1a'Ïres et se'condaire':i , cct apport artist:que aidera la « d 6· fel}S,e de notre patTimoine spirituel national », tant au p ays suisse qu 'à l'étran ger pour la « IVln.e Suiss,e » , e 'es·t-à -dire nos ·cQIl1pa ­triütes diSiS'Érminés dan.ç;, le 'Blonde. Voillà u1ne ben e inspiration d 'é­,c:uc-abon ,civique, puisqu eUe sert aux deux -fins : kl~ eultil'r e a r­tî süque et l'-aide à l"enfance n é·cessit:euse !

ILes Il1'ignonnes 'cartes de vœux tirées ·des lithogra'phies du peintre b·ernoi':l F ranz-Niklaus Konig (17,65-1 83,2) , représenten t d'h eureu x paysans de l'Oberland. Il nous souvient que l .artiste fut u n des initia teurs des « Fêtes des ·b erg,er s » qu~ ell'r·ent li eu à UnbeTS'een , où -il tTla'V'a il1ait alors e01111ne peintre, en .1805 ,et 18-08, ,dont l'une 'a été Id!écrite va r (~l1me de .Stael (Chr e·stonlatie Vinet , 15m e édition r evue par Rambert) . Tous les aInis du f01k­lare goCtter·Qlnt ce'1 cinq vign ettes aux détails r éalis tes, dont l'ins­p ira tion est toute p oésie et rOll1!antisl11'e. L a sérénl3.d.e de musi­ô ens amhtilants aux notab les du vil1age; la fermière qU! conte une h i'stoire aux enfants, en 'fais:ant de k t' ·couture; la 'p'a};Sanlle qui bat le .beuTre à la bara'He, ses l11a1'111ot5 jouant près d 'elle sont aut.ant de ,charmlmlt tableautin'i', conl1ne ,celui IclIu r epas 'du so ir , sous l'a tonnelle ou le r etour du .p ê·cheul'. 'Üan s le 10 inl 'a i 11 ,

on reconnaît le lac de Thoune, la silhouette du Niesen ou ·du Be:a-tenber g.

Cette a'li'née , les bén éfirc·es . de la vente des· cartes et des tilll­b l"es d E: Pro Juvel1'tute sont destinés la'Vant tout aux 02uvl:es d t! l'âge pl:és,colaire (pouponnières et crè'ches, préventorÎ'a :dle b ébés, gouttes de lait , la) ettes , . ,consultations maternelles , etc .) . a insi ciu'aux œUVl'es d 'assista nce .'en · faveur des Inère.s (as·surance-nlla'­t ernité, va,canees de BIèr es fa tigu ée's, éducation de'), jeunes .. 111a-

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ma.ns ou fiancées en vue de leur Tôl'e 'futur d ',éleveuse et d'é dru­oa'trkes d ·enfants, grDupeluents ,elle mères , ,etc.) Et les heureuses bénéfi.daires d e cette aide inattendue devraient être rendues at­tentiv·es au fait que c'est indirectel11.'ent à l'-art national qu'elles en sont redevables et qu ',elles le feront ainler en retau'!' de leurs .enfants. 1\1. E.

Trouble) gâchis, tablea1u de ce Inonde actuel Ayant perdu le sens du vrai: du naturel. L' hOrriln1e s'est fait Dieu pour v'aincre sa n1isère, Se croyant InaUre seul, il croit tout pouvoir faire. Pour lui Dieu est devenu l' EtJ'(~ inutile et vain, Cal' Dieu c'est le progrès, c'est le savotr hUlmain. L' 11OiIll~ne gonflé d'orgueil dU,' Dieu c'est la machine, Appo,rtant du travail aux ouvrie,rs Id}e l'usine,' Et il ajoute encore, Dieu c'est aussi l'argent Qui taxe les ob jets et qui taxe les gens Leur donnant la valleur, le but à poursuivre,' Oui, vivre pour gagner et non gagner pOUl' vivre. Avec ce dieu ["argent, on fit fusNs, canons; Les hommes exaltés devzl111'ent des d~mo.ns. Ce fut le grand confli't, la guerre mondiale, La haine triomphante et une pClJix partiale. Fausse et troublante paix, l'éveillant les ran'c.œurs, Capables d'mnener de nouveaux grands maJlheurs . A ujourd' hui de l'argent, on a g'oâté l'ivresse Er le monde affolé hurle dans la détresse, L'univers désaxé, tourne, mais à l'envers; Le désordre est 'pourtant et tout vo de trœvers. Pi/us de gain, plus de pain, mais toujours plus ,de l'age, Abondance de biens, misère, stocks, chôm'age, Le désarroi cotrnplet! Au m.flieu de richards Afeurent les malheureux dans un jeu de milUm'ds. Le DlOnde est vraime,nt fou, cal' il court à sa ruine Lui-même s'enfonçant sa couronne d'épines. L'écrasé de ce jour a cherché son malheur Prétendant ignorer Son Souverain Créateur. Il râle et il se tord dans l'atroce agonie

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NJ drmt plus que le jouet de son ignOJmù~ie. L'égoïsnle l'a conduit à l'affreux désespoir; Il ne croit plus à rien et il voit tout en nOlr. Et pendant qu'il supplie, en train de se débattre, Les vautours en rôd'ant, SUI' lui vont s'abattre. Ces potentats de l'or n'ont pas de ,ch(U'ifé CClII' ils veulent régner po.!r la rapadté .

Le sileln'ce se fait, au loin tinte une cloche Et douze coups sonnent à l'église plus proche. Noël! N oël! lVlinuit chrétien, Il est né 'ton Sauveur. Là dans une crèche est le (Pivin Réde,m 'pteur. Bergers accourez tous et offrez vos hOlmmages A ce Jésus, Christ-Roi qu'adoreront les 1\1ages. Si pOUl' tous Il est né, pOUl' tous expirera ]Yi ais 11On1D1e, souviens-toi, Dieu seul honoreras. Oui peuples à genoux, dépouillés de la haine Acldrez l'Enfant qui fera tomber la chaîne De tous ces prisonniers cl' hOl1I1J.mes divinisés Ayant faU de chrétiens de vrais. pagaI!isés. L'univers insensé va-it-il donc ,c'hsparaztre ? ·N.on! Cal]' la loi suffit pour le faire renaître. Peuples r~linés, debout! pour cet alcte die foi. Qui seul vous sauvera, 1110is non.l'h~l'l11aine loi. En l'achetés fêtons cette grande vlctolre SUI' le Malin défait. " A Dieu honneur et glaire! Peuples tendez la 111ain, en signe ·d'union, Que soit scellée enfin la récondli~~~i~n '1 Pal' paix vérUable, condœm.nant .[ l11Justl(~e Paix d'écrasement pOUl' la haine destl'uctl'lce,' Paix entre les nations, paix dans la véâté, Paix de l'omoul' en Dieu, paix de sécurité. M,ais guerre à la guerre et DnJhl1maine et sauvage PeU' le droit Ic~es peuples instaurant .f'Cll·:bitl'age. Noël! Chrétien à genoux dev(mt "ton Rédempteu.r, Sois en tout et pm"taut son dévoué serviteur. Et vous cloches sonnez le pardon du coupable

" , bl Qui vient vers son Dieu couché dcms une eta e. Noël! C'est le J'epentir pOUl' le plus grand pécheur Cal' l'Enfant-Dieu lui dit.' Viens .ie t'ollvre .mon cœur!

Paul de Sury d'IAspremon1:.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

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L'Auloinne Les fl'uÎts d'ans les vergeI~s ont de Fol' SUl' leurs branches; Et d'autres ont reçu des baÎsers c~e carmin; Pommes, poires et noix font ployer bien des branches; Tout chante l'abondance en un parler divin.

C"est bien joli de vOÜ' ces trésors de l'automne, ,serNs dans l'énlerclLldé auprès de nos hmneal..zx, Rubis étincelants, déli,ces de Pa.znone, Suspendus sans nlesur1e aux festons des l'ClIIneWlx;

Et c'est joli d'entendre à travers les feuillages, CO'm~me un essaim vibrant les voix d'heureux entcmts, Qui bénissent le Ciel pal' (]l'ardents babirllages En jetant vers les fruits des regards trio'Inphants.

Là.-bas sur le coteau, les vendanges 'sont prêtes; Les grappes se sont Inis des tons d' or ou de jais. L e vigneron joyeux ne craint plus les terrLlpêtes; Le soleil de sepfe'Inbre ci béni ses projets.

Déjà le vin nOllveau coule dans les fl..l'tw/Iles)· On l'entend bOl..z.iNonner; ce sont ses chants lnoqueurs; Mats lorsqu'il sortira de leurs sOInbres etfl'trailles, Ce sera ROUI' jeter du soleil dons les cœurs.

Ahl oui rCf-ut~,~n~ 'es~' "beau~ Jusqu'aux ,e"uilles jauni~s Qui joncheront bientôt le sol de leu.l's tombeaux; . Jusql..z"aux souffles du nord) sinistres agonies Qui dispersent dans Fair les gl'Cmds vols d'é.foUl'neclLlx.

J usqU"·'à · ces c~el'niers bruits que la nature exilai e Dans les prés, dans les bois,. dans le fond des vallons, Et qu'enlporte à .famais CO,m fIlle un im!Dlense râle, A trav ers les brouzll'Clrds ['({Ne des aqz-lÎ'lons.

René ·JAIQ U E)~1ET.

lia mort des oiseaux L e soir~ au coin clii felJ., Fai pensé bien des fois

A la ,Inort d'un ois.eclLl) .quelque part) dCU1s les bois. Pendant ' l~s tristes .fopi·s d è F hiver nlOnotone, . Les pauvres I1l'ds déseÙs, les zû'ds qu' on aba11'c1Qnne~ Se bala/ncent Cil..( vent sul' le ' ciel gr.is de fer .. Oh 1 co'm lme les oisecll..lx doivent '1J11ou'rù' l"htver! Pourtant, .'lorsque ' viendra le ' temps des violettes, Nous :I1'e fI'Ol..werons pas ICl..zis délicats squelettes Dans le gaz on d'avrN) où nous ,irons courir. Est-ce qize les oiseaux se cochent poUl' Dl0l..l1·Ù'?

Franç-ois Coppée.

p

- . 401 -

Tristesse des choses

La piel're était tJ'.zste, en songeant au chê.ne Qui libI'e et puiss-ant croît au grCl'nd soleil, Du haut des rochers re1gCl'I'de l'Cl plaine, Et frissonne et rit quand l'ail' est vez~meil/.

Le chêne était triste, en songeant aux bêtes Qu' il voyaz1t COUTU' sous .f'o.mbre Jes b·ois, Aux cerfs bondissants et dressant leurs têtes, Et jetant ou ciel de's éclats de voix.

La bête était tl'iste, en songeant Clil..lx ailes De l'aigle qui monte à travers le bleu, BoÏl'e la ll..l'm'ière à pleines pruav.elles .... Et l' hOiillme était triste, en songeant à Dieu.

Henri ,CaZifdis.

~ O==N=O=§=JP=D .A=G=E=§=O~~ ~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~ o

SOMMAIRE: Chantons Noël. - Rap-pa.l"ts d'affection. d 'éducation. - Cadeau de Noël.

(3/f'anlofid XëI' '1i1i1i1i1i1i1i1i1i1i1i1li1i11I1I1IInlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllll1111

Questions

La neige, sul' 10 tene indigne, Etend une nappe d'autel, Pal' lu pllreté de leurs lignes Les hOl'lzons chantent 'N·oël !

Dans lln rosaire de lum'ières Les vitraux jettent vers le ciel LelLrs pins éclatantes prières. Les èUlises chantent Noël!

V oici qu!~ la crèche touchemte Rayonne un amour éternel. Sur notre humanité soul{l'Clntc, Les cœurs émus chan,fent Noël 1

Léa Coulon.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

- 402...:.-

Rapports d'affection Nos rapports avec ceux qui nous sont chers n'ont pa·s ht

douce sér~nité ,dont ils senlblent qu'ils devraient être elup'reints.

Nous accusol1'S f,a'cüenl'ent paTents et amis de nous eauseT des déceptions, de ne pas tentr leurs engageluents et de nous t'raiter avec une déconcertante désinvolture; nous les aücusons, lnais nüus négligeons lc1e convenir que, nous aus'Si, nous sümm,es, très souv'ent, coupabLes 'envers ,eux. Cependant, c"est surtout sur nO'S propres tOTtS 'qu'il convient de nous appesa1n1tiT Cial' c ',est seu'J.ell1ent de notre 'côté que nous pouvons a:ppoTter un rel11ède effÏ!caee aux dis'S,ensions que nous déplorons.

Nos relations a:ffectueuses sont troublées. par des orages, des quereHes que n'Ous a VOl1'S l 'inlopTudence de .provoquer ou de l'ais'ser s'enveniul,er; nou's nous lHOll'h'ons injustes av'ec laudaüe, par'ce que, cOlllptant sur une t,enid1re indulgence de nos, proches, nouS estünons 'pouvoir 'êtr,e nléchants 'sans do.nllluag1e; nous jouons coe' jeu avelc une inconcev,able témérité: COnl'lne si, ;va'ss,és. du lnerveill­leux trés'O'r que repr'ésente une 'alnÏté, nous prenions plaisir à l'-entalner, à ,la m'ettre ,en péril.

Au s,orür de ·ces l110uvements violents, nous lavO'll'S ,coll's,cience d 'avoir été odieux, d 'av,oiT peiné eeux que nous devions" luénager entre tous, et nous somnl,es saisis de 'regrets; ln ais, notTe Tepentir répar,e difficilenl'ent 'l,e Hlal 'COnl'I11i's ,et ne renoue que p'aTtielle­ment les li'ens brisés. Dès que nous, avons r.ecouvré l'totre sang­fr-oid, nous> nl-eSUrOll'S lia gTavité Ide notre Ifaute et nous prm1Û'ns la résolution d 'éviter 'les heurts qui risquenrt 'd 'ébranler les ten ­dr-esses que nous .pos'sédons; s'ouvent, avec J'ag,e, nous arrivons ;' 1

nous amendeT sur ce poi'l1t.

Inuüle d 'y ins'Î'ster longuenlent. Pal' contre, il y a lieu de signaler avec pTécisi'on un au tre

genTe d 'éclipse s,enthlnenta~le, g,e-nre sournois qu'un ol]).s ervateur superfi,cielJ ,arrive mal à r,elnarqueT: il arrive de tenlps à autre que, sans l'aisün :apparente, sa'ns nlotif p'Cl"c'elptible à notre obs,er­v a:tiron , ll ',aff.ection que nous podoln1s à des 'êtres chers üesse d'être attendrie; nous reg'ardons les 'personnes que nous aÎlnons avec une ~oUld'ai,ne s,évérité , une froideur inaücolltulnée; on dirait que, brus­quel11ent. nous nous éloignons d',eNes pour 'les cOl1'sidéTer, les ju­gel' , J.es blâuler, COlume si ·elles nous étal'ent indi'f,fére1ntes et J11êIne antipathiques. Est-'ce l'assitude? est-ce capriüe? est-ce le Téflexe produit pal' une vague lin1!pr,e>S'si'On désagréable que nous n'la­vons 111ème pas diS'c'ernée? On ne sait.

A ce 11l.0nlenrt, sans colèr,e, sans agit'ation intérieure, a vee un calme cruel, nous tr'a'Î'tons parents ,et anlÎs ,en étrangers, ils ces­sent d 'être des objet's de notre tendre paTtialité, nou's .les relé-

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guons au rang üOln~nun, nous ne faisal1!s plus de :dÛ!f:f.ére~ce -erit.r'e eux et ceux qui ne nous üennent pas au cœUT; -la surpnse qU'lIs en ress,entent s'aücoo1l.pagne d'une ;peine 'lwofonde et, souv-ent aussi, d'une bien légitlllle -indignation.

Certaines d ',entre nous cToient peu1~êtr,e l'e j'a.m'ais s êtr,e ren­dues coupables de üette vHaine faute ·contre 'l'al1l.itié; ,c'est sans dout.e p.aroe qu'-eUes n'ont (pas su s'en r·endre üOlnprt-e, car, en fouil.1ant 'avec nünutie nos souvenirs, toutes nous trouv,erons cer­tai'D'el11ent ·de ües heur'es [l1.'auvaises où nous' oon:s~dél"ons un 'père, une 111ère, une al11ie sans tenid~'es-se, -froidel11:ent av·ec une 'rigueur étI"ange, llOU'S détachant 'en quelque SO'l'te d'eux poU'r 1es. lui,eux toiser et }es mieux ,critiquer.

Cette 'attitude 'Cl"eU'sie entr-e eux et "n'Ous un foss,é beaucoup plus profond que nos ipir'es violel1loes n'·au'l'aient l?u 1ie f-aÏl',e; nous avons réaHsé, al'bitrair,enlent et sans aucune pal'son v a'J.able , un état de ruptu~"e sel1'tim,ental,e; nous nous 'SOTIU11eS désolidaTisés dü passé t'elldre, nous avons pT1s 'Postur~ d·,ennenl~. 11 semb~,e l11~m: 'que dans ,e,ette vériode notre 111::dveIl:lance soIt proportwnnee il

la ~haleu:r Id~es li,ens qui, en t.enlps no1"n1al, nOUS unissent a ceux. que nous jug,eons. ICOlll'lnel1't ne nous ,en youdraient-Hs pa's.? N'est­il pas natul"e1l qu'i'ls nous l'paiümt à leur tour avec ofrmdeur et presque avec aversion?

Nous devons de tout notr.e vouloir ,es'S'ayer d'éviter ces deu ,'( faute'i ,contre l'anütié: l'édat bruylant ,et l,a f.roideur s,c.eptique.

Nous ,le devons d"abO'rd parüe que nos amis on1 dToit à un traiteIll'ent privil'égié; ~l une gratitude Idlénlonstrative et tà une per-111'anente tendresse,

Nous 'I,e d.evo'lls auslsi paTeB que de teHes fautes risquent de nous priver du bien le plus précieux aücordé à un hUll1,ain : la ten-dress'e.

Si nous ne pouvons nous défendre de 1110uv,ements de ·colère ou de périodes d 'amnésie du ,cœur, 'au müins ·effoTço'ns-ln'ous de les 'ca,cher ,a:ux intéressés Bt -de conserver extéri,eurement une gpan­de douceur, une afifeotion souriall\te, en 'att,emlant ,}le Tetour Idlc rnotre état normat

Questions d' éducation Poar natur·e, les .en'fants sont optüuistes; ills ne connaissent, :\

l'aube de leur vie ni laideurs ni dang,eJ,''S et il f.aut les leur o3cher aussi longtemps qU'OH peut, S1ans ·cependant l,es leuT laisser ig)n~­rer cO'ffiplètement. C'est précisém-ent }la tâche des paren1s. de, 'saVOIr les guider ,avec assez id:e sollicitude inteUigente pOUl' en faIre des être~ ,: irils.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

- 404-

L 'enfant sain est vivant, exubérant; il ,lui flaut de l'espacE' pour s"ébattre, se dépenser, crier , s'autel', développer ses m_usdes , 's'a voix, son esrpri:t cl'initiativ,e et d" entr·,a·~d,e. C'est urne erreur gros­sière d'enlpêcher l'enflant de s'extérioriser avec bruit, de l'ohliger à jouer doucelnent, à ne pas dérang,er les granJd\e's pers'Ünnes , à ne pa~ lui pennettre un peu de désord-re., ù. ne v ,as excuser Œn aüc-roc au tablier ou au pantalon, une énalHure au -coude, au nez ou au genou, ou l,e bTis d 'une tas's'e ou d'une vitre.

Sans p'ÜŒsser oes théories à l'extr:ême, Ï'l faut con'lpr'endTe as­sez la jeunesse pour lui pardonner ces petits laücidents qui t-éInoi­gnent -d'une beHe ·et vigoureuse santé. Si l'on a à grondef, à f,e­fus·er une Isortie, un jouet, un plaisilf, qu'-on Ile fas·s.e g,ent.iment, sans brnta-Hs-er Il'âme 'si délic-3Ite d'un 'enlfant, slans la b1-eS's:er pour la vi.e entière.

Puisque l'-éducation d'un ,enflant se fait dans sa fmniHe, les parents qui ont -là une tâche n'lerveiUeuse à -re1npli-r, doiv'ent la concevoir oon1:n1e un 'privilège. En effet, est -il ri·en de pllus he-au aprè~ 'lui avoiT donné la vie et une belle slanié -du -corps , que de. forger une beHe ân'l,e -d'hOl11-me ou id,e fenllne , une â1ne compre­naJnlt Les beaU!tés -de la vi,e, une âilllie tre:n'lp'ée, -douée de di,sci­pline Ilno'l~alle? QueUe erreur de tOUjOUTS ·considérer les enfants comm,e trop petits pour aocomplir telle ou teUe a-ctiom' qu'ils brÎl­l-en t d'ac-cm.nplir; de les délklatiser, -Iles effém.iner au point que chaque ,camou du -chen'lin les bl,es·s,e, que ·chaqu.e 'c'ahot ·l,es abat et les rend incapables. ,du n'loindre cffopt.

L 'optÎlnisl1'le ju,;·énile est un capital d 'Iavenir peru1ettan-t à l'-enfant -de faÎl~e avec aSSUTanoe s-on chenlÎln, de sunn-onteT allè ­grem'ent 3,' ohsrtade, de s'y mesurer -l-e IIl1usde as-s-oupli; les nerfs treI'l'lip,és. ,Fo1llrniss'ez ·à votre HIs, à vOIT,e filNe Idle bautes « pot-en ­tilaÜ'tés » de quoi ,en f.aire un êfr'e d'élite. De tels ,enfants se ren­conh'ent paTtout, chez les pauvr,es COnl1'l'le 'chez les riches , mais davantag,e encor·e ,chez 'ceux qui .ont souffert de l'a vie ...

:La V'aileur -de ,cha'cUlH ·d ',eux Idépendde sa oapacit,é de faire faüe S'ans ,effort et rapide1u·ent à ·des situations différentes par s'es r 'éflex,es. L 'enJfant -est capable d 'a·c,cun'luler en lui de va'sltes tré­sors -de réiflex,es utilles. On peut l'entr,aîner à -courir s·ans .f.atigue~ à tOlllber connne un chat , à grü'l'l'per, nag·er, à se tenir ,et à 11'1'ar­cher ,de !façon blru1"Inoni,euSle, là observ,er, à 'Ste l"éV'eiU'eI' vite et con'lplètement, à parler plusi-eur's llang-ues , à obéiT, à att:aquer .et à s·e défendre, là s'e serv-ir adToit·em·ent de ses 1uains, etc .

Les habitudes mO'rales se -cTéent de façon identique. L hon­nê teté , la fr'anchis'e, le ,c-ouTtage, doiv'ent êtr-e -développés .et le mi­lieu famiJ-ial s·eul peut n'laTqu'er s'On -enlpr'eilnte dUTable sur 1'01'­

ganilslme ,et la 1nentalité de -l 'enf'ant. C'est laux édu'cateuTs et aux parents que revient l 'honneur et la lourde tâche Idle créer l 'élite de n-otre soci-été.

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CADEAU DE NOËL

Voici le jou,r où Noël passe, Sans bruit, dans toutes .les maisons, Déposcm.[ sa lourde besace J)cms nos sou1iers et nos chaussons!

j\1ois i1 IJCll'Clît qu' il ne visite Que les petits souliers d ' enfClnts; Aussi, je veux rest1cr petile POUl' qu' il me gâte bien lolngtemps.

Di>s que l' on est grande personne, L 'on n'a plus bonbons, ni joujoux; Papa chéri, 'D1Clm,an si bonne, fe le regrette bien pour VOl.lS.

Mais, pour consoler votre peine, .Je remplirCli ruos grands souliers EH y clé pos'ant pour étrennes M es vœux, mon CœLll' et mes b-aisers.

BIBLIOGRAPHIE

LE DESSUS DU P ANIER l

Poèmes pour les' j.eunes

Un recueil de poési e est ·souv ent le· livre préféré qu 'on aime -il ieuilleterdan s 1e,s momentiS de loi,sir et auquel on revient com'illie a Uiprès d'un am i, ela,ns les h eures gaiets , comme ctans les heures gri­ses.

Sous une couvertUl'e originale, le « DeS/sUiS du Panier » contient près de 200 pE·tits poème's- emptr'unt és aux auteurs fr ança ils et romands d'aut.refois et ·d 'aujourd 'hui, s oigneusement choi·sis dans le but ,de prbsrenter tou tes l es form es cle la poéSie fr anç.ai,se, cherchant là dé, e­lapper l'ima-gina·tion pal' l es vi,sions de beauté, cl e~s mu.siqu es et des ]'y-thmes; il ·contiel1't des joyaux de la poésie françai,s-e.

J.,'éducation ,de not.re imagination en VUE' d e nous ,procurer de' joui,sls·ances. ·sans nouiS entlliaîner -à de,s erreur,s fàcheuse-s, ,se fait avant tout 'par 'Ie,s a.rts, et la po ésie y cont-ribrle prüs-s'amment. Les l)eaux vers, les fabl es, les poèmes qu 'on m émorise au cours d~ l'e.n-

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- 406-':'"

fa.nce, alors qu'on n'en comprend pa.s tOUijours la valeur arti,stique, cultivent l'esprit et font ü'availler l'imagination d'une manière hE'U­

reus'e. ,Les écoles, les pen:sionnat,s, les familles Ul'iouveront dans' ce volume une ,source abondante de beaux vers qui feront leuT joie sans aucun doute et qui leur seront une resisource précieuse.

1) Gagnebin-iMau.rer (Mn18 ,M.) - LE' Dessus du Panier. Un volum e in-16 cartonné Fr. 3.- , ['iblmir.ie Payot.

Les fêtes ()e Oécem bre

Décembre 'est 'le mois folklorique par ,excellence. 'La nature se repose; le cuHivateur a des 1oisi'rs; ceTtains industriels 'slont condauluées à r inaction pa'r le froid ·et par ,La: ~)Tièveté des jours. Aus.si 'l·e paysan et -l'ouvrier r,echer·chem\t-üs }les occ:asions de s'a­nlus'er ,et idle faire ri'Paine .en 'c:e 'Illois où la g,elée invite à ... tuer le cochon!

Noëel est 'la del'l1'ièr,e fève d'li Inois; l11ais, faU point de vue l'eligi'eux, eUe üent, 'avec Pâques, la prenlière p,lac:e ,dans -l'an­née. Elle est précédée d 'un cortèg'e iml])OSlallt de s'aints et de saintes qUie ,chaque gToupem,ent fête ,avec ,entrain.

Dès .l'e 1er, void Saint Elloi. ,Ce célèbr'e évêque de Tournai et de Noyon fut d abord or.fèvr,e et ministre :diu roi Dagobert . .on voit sa srtatuette dans pr,esque toutes tes églises 'ruT,ales, où il s'e 're­connaît grâce au Iuarteau qu Î'l tient en n1.ain. Tl est 1,e iPatlJ.~on de tous c-eux qui 's'e s'ervent du marteau: nlaré,chaux-ferrla,nfbs, forge­rons , menui'Siers, poëliers, chaudronniers, étainiers ou potiJers d"é­tain, orfèvres, armuriers, horlogers, ferblanti,ers·, s,erruriers, char­rons.

1C',est aussi ,la fête des fern1.iers ,et de leurs dOluestiques. Ne 1allllaÎ't-i,1 pas ferrier les chevaux, 'a:iguis!er !le soc des. charrues? Au­t.refois, dans Iles .tennes ÎlnpÜ'liantes, on .voyait une piè'ce destinée à servir de forg·e.

'Sainte Barbe est 'rêtéie ·le 4 décemlbr·e .par les aliH~'eurs, 'les ,mineU'rs, les cal"riers, les l1laçOlnlS et ,J,es char'Pentiel"s, les sapeurs­:p-Olll.p'iŒ'S. EUe 'est invoquée cO'llltre la mort sulbile et contre ,le to'11-nen',e. E'l,~e fut enifernl·ée dans une tour parce .qu',eUe s'était con­vertie au christianis·m·e. Son pèr<e voUllurt: la Inettre llÜ-lll'êlne à la mort. ':Mais voiciqU'e, ,dlans !le ciel 1Se1~ein, éclate un coup ·de ton­nerre formidable. ,La foudre tOiJ.nbe et pulvérisle, avec Sainte -Bar­be, ,son père dénaturé. ICe fait s'e rpassa en ' 265, à Nicodèmie (As,~'e-

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Mineure). C 'est IJOurquoi nous voyons, dans Ib·eaucoup ld"églis·es , une statue de .IH sHinte t'elnnnt une tour s'Ur son Ibras droit.

Saint Nicolas, évêque de .Myr,e au IVIne 'sièol'e, ,est If~êté 'le 6 déceIn1br,e. C'est le saint ,le plus popu.I,aire CŒTIlm·e Iprot'ecteur ·et correcteur ·des enfants. Il en ressU'sdta trois" qu'un boucher a ,vait tués et nlis au saloiT . .Et C0'l11Ul,e on s'at'tache volontiers là ceux à qui nous ont renldiu -servj,ce, il ,est -devenu Il'Iami ·et le 'bi,enfia:iteur de tous 'les el1'fants. 'Des i'I11'ages naïv,es te l1lontrent, larpentant 'Les. toits couverts de nei-g'e, jetant dans Jes chelninées, jouets ·et bon­bons, dont un ân.e qui l'e suit oahirn-caha porl~e Idles !paniers 'bondés,

o.n écrirait .des volumes sur Noël ,en reproduisant tout ce qui a déjà été publié .sur ceUe fête '(nous n'en dirons rien Q)'Ô'Ur cette foils.).

Le 26 est ·conslacré là ,Saint-Etienne, qui furt lapidé. Le saint est invoqué contre toutes Les dOUl}eUlrs de tête ,et 'l'on ,place une cour,onne de fer sur la tête du suppliant.

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Page 17: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

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ILe 2ï on célèbre la Saint-Jea'n -cl hiver , ou fête de Saint J,ean' J' Evangéli.ste .

ILe jour ,dies lnnoc·ents est une t1ête "instituée, .Je 28, en souve­niT des petib enfants que le roi HéTüde fH égorger. E'He donnait lieu tà des ,cérémonies burlesques .dans les églises let, drunJs ,les, 'lnai­sons, là des Ip]lai':i'al1'teries où ,tes rôles étaient 'r,envlersés, I,es -enfants teTIlant .ceux de le'urs parents , l'es servantes 'ceux de leul's lnaÎtres­ses. ,Ces us'ages , qui étai-ent prébext,es ~l ,prés,ents et douceurs, doi-. v,ent avoir d ;ispi3.'l'u.

IL'e pape ,sa'Înt Sy,lv,estr,e, qui baptisa i(,.onslbantin-I,e-'Grantc1:, n 'est plus guère .connu que 'PaT la ,célébl1ation de :sa fêt'e, le :31 déceulhT'e dernier jour de l'-au'l1'ée :

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Page 18: L'Ecole primaire, 15 décembre 1937

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