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L'Ecole primaire, 15 mars 1937

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1937

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mars 1937

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SION) 15 M,ars ' 1937. N,a 5. 56n1e Année.

l'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ËDUCATION

SOMMAIRE: PARTIE OFFI'CIEiLLE : Rapport de gestion et rapport financier de laCais·se de retraite du P. E. - Bibliothèque du P . E. - Cours de gymnastique de St-j~l\laU'l'ice et de Nendaz ... -P ARTIE Til-IElORIQUE : Un mot de pédagogie sexuelle. - ILa po ­litesse à récole. - Savoir souffrir. - La ,géographie par le ci­néma. - Protection de la nature. - Chronique de l'Union : l'Etat et le célibat. - Assurance-secours. - PARTIE PRATIQUE : Exer­cices de grammaire et de com'po,sition française. - .En glanant. - "Ca.userie mécli ca le. ---:- L es .i eux éducatifs.

PARTI.E· OFFICIELLE

Caisse de retraite du PersaneI enseignant Rapport de la Commission sur le 28me exercice

Mesdames) Messieurs)

Tenant là se ,conforTner ,aux dispositions du Règlenlent qui ré­git la ICaissede retraite, -la 'Col1'lmissiün' a l 'avantage '-dé ,,-ous Ipré­senter un pet~t exposé sur la Hlarche de 'cette institution pend'ant l'exercice 193,6.

La 'ColTunission a tenu deux séances pléniè'res et la sous­comllnÏ,ssion ,qui a principalement pour tâ'che de ,Hquider les, affaires courantes dont ,la ' solution ne peu t souHr jr de retard, s'est réunie trois fois .. La ,Coll11nission a enregistré une lourde perte, celle de 1~1 . ;Raoul de IRiedmatten, hanquier, là Sion, qui a fait partie .du cOlnité Id!epuis la fondation de la ICaiss'e . . Erudit et très versé -dans les questions fi nancièr es, le regretté défunt a ren­du d'appréciables services là 'notre institution de prévoyance.

L 'asseJ111'blée générale -annuelle ~'est tenue le 2 a ;ril, 'cmTl'me pa,r I.e passé, là 'trDis 'exüeptions .près, elle n 'a été fréquentée que par les -délégués -dfifkiels des distrids. Ces dernier s- se sont faits 'Un devoir d'adresser aux inspecteurs s,colaires respectifs un ex .. posé sur ,les questions- qui ont été traitées au c'Ûurr'S de cette ' réu­nion. Le 'Conlité a donné connaissance d'un rapport de M. le IDr Bays, professeur de .nlathém.atiques là l'Université de Fribpurg, sur les in!fluences qu"exercerait sur le Ibilan technique la rédUJCtion de 1 pour cent ,votée par le 'Grand ,Conseil sur la part des cotisa­tions; ,de .J'Etait. L'expert se I110ntre très pessinliste; si cette situa­tion devait durer, il proposerait -de porter la cotisation du Person-

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mars 1937

--,. 114-

nel ,enseign'ant de 5 là ,6 %. ,Gette pr0I?0si~ioI} ~a rencontré une vive 'Opposition; dans l'as.seluhlée aucune décision n'e~t interrvenue, on a 'estÏlué utile d'att~ndre les résultats de la proèhaineexpertise. II/asselnblée a manifesté se~ sentinlents de n~connaissance là l'èn~ \droit de M. )Lorétan IChef du Départeluent, et des membres de [a ICOlulluissioill ' pour ~ leur intervention auprès de la ICo.mlùission ties Finances conüe cette réd\uction des c-otis-ations.

!I\1jgr. 'Delaloye, 'Président de la C{)In1'lllission, a répondu là di­verses interpella,tions 'l'elatives au Juode de passer des éor1tures. (cOJl1ptes d'aHente), aux frais. généraux, là l'envoi des · rapports de. gestion -aux délégués de la partie allemande et enfin au remhour­'selnent des cotisations aux melu:br·es ,du Per.sonnel 'Enseignant qui quittent la prof'ession en rais-on du manque de places. ILes. ex­plications f-ournies Dnt donné .satisfaction aux r·equérants.

La 'caisse c O.l11Jp te acrue lle111le nt 4 luenlbres qui jouiss·ent .de la r·ente-invalidité et 58 qui sont au Ibénéfice de la pension de re­traite; dans ce nOlnbre sont Ico111:pris 3\6 orphelins. Le chiUre des pénsions augul.ente sensilbleJ.uent; de fI'. 22,9'4,6.- Iqu'il était en 1925, il a Ipas-s!é là ;fr. 2'5,4'91.- en 1936. Le !l11ontant des pensions annuelles ,luoyennes a fpoDesque aug,m·enté de 7 %, !bien que celles­Ci soient calculées sur les traiteluents nloyens. ,Les sociétaires qui \payent des coti,sations s'élèv,ent là 742.

Le taux lIuoyen des ,placements est encore descendu de quel­ques points, il ne dép,as5e .guère 4,10 %; pour le dernier place~ ment qui a étéeflfectué, il ne s·era servi Ique du 3 3,4 %, taux qUI correspond aux 'cours actuels. Il y a lieu de noter que le ,Cons-eil d'Eta.t a autorisé la Com'lnission là souscrir.e par fl': 1'0,000.- à l'eI11Iprunt en ;f,aveur de la d·Mense nationale.

Un point qui préoccUlpe aütuelleIl1enf, 'c "est la réassurance ide la iCaisse auprès d'une com.pagnie d'as·surances. Dilfiférentes sociétés sont aduellelnent occupées à faire des calculs leur per­'m'ettantde /faire des oftfres. fLa ICOlnnüssion a décidé de soum·et­'tr·e les offre~ Iqui nous parviendront là l'exlpert Dr Bays; au vu de Ison rappo,rt, elle prendra une décision après laIVoir deJuandé 1'avis Ide l'ass'eJnblée ·et une autorisation auprès du Département 'de l'Instruction publique, l'oI~gane de iSurveillance ·de l,a caiss·e de 'l~etraite.

Tels sont, Mesda'l11eS et Messieurs, les quesques points que nous avons cru devoir vous .sOUInettre avant Ja p,ro-chaine as­semblée Igénérale .de 1937; nous pensons p.ar 1àvous avoir in­téressés :à la marche de votre in s-titution de !prévoyance que vous tenez à voir pro Sip·ér er.

Sion, le 27 -février 1937. L.a Commission.

- .115-

Rapport financier Au 1er janvier 193'6, la fortune

B~nnel enseignant se montait à. \Elle s'est augmentée:

de la Caisse de Retraite du Per­Fr. 2,120,593.-

1. Cotisations et llart de l'Etat 2. Intérêts .....

Fr. 172,179.35 87,363.55 259,542.90

Fr. 2,380,136.90 Dont à déduire:

1. Paiement des Pensions: a) par cpte des IpEonS. b) par Fonds de rése:rve

2. Payement de frais généraux

25,491.-4,803.15

3. Impôt fédéral, droit de détachement. 4. Retrait des sortants (18)

Fr. 30,294.15 3,806.55 4,616.40

15,993.95 Fr. 54,711.05

Fortune nette au 31 décembre 1936. . Fr. 2,326,424.85

Cette valeur est 'représentée par le bilan suivant: ACTIF P ASISIF

.1 Obligation 4 74. % Bqe ,Canto 180,000.-1 4 74. % }) 40,000.-1 }) 4 74. % }) 40,000.-1 4 74. % }) 120,000.-1 4 74. % }) 50,000.-1 4 % 170,000.-1 4 % 250,000.-1 4 % 180,000.-1 4 % 190,000.-1 4 % 130,000.-1 4 % 100,000.-1 4 % 320,000.-1 }) 4 % 110,000.-

'203 4 % Valais lH31 203,000.-150 4 % Valais 1.934 150,000.-

,8 »3 % Défense nat. 9,-875.-

742 Assurés 62 Pensionn.

Fonds de Réserve

Cpte d'Ordre

1,680,784.80 215,631.15

344,444.85 84,564.05

Solde débiteur du cpte courant 82,549_.8_5 _ ___ ___ --=--=-=-= 2,325,424.85 2,325,424.85

Mouvement du compte Solde débiteur au 1er janvier 1936

courant

'Achat di'obligations . . . . '" ,. . ' . 'Payement des frais généraux . . . . Impôt fédéral, timbre S. titres e.t divers 'Retrait des sortants . . . . 'Cotisations et part de l'Etat . Intérêts . . . . . Solde débiteur a~ 31 décembre 1936

Fr. 172,376.55 » 87,363.55

Fr. 259,740.10

Fr. 2,407.-}) 119,875.-

3,806.55 }) 4,813.60 }) 15,993.95

» 82,549.85

Fr. 259,740.10

Page 4: L'Ecole primaire, 15 mars 1937

Mouvement du Compte des intérêts Intérêts encaissés durant l'année. . . Fr. Impôt sur ,coupons, timbres sur titres

et droit de détachement. Fr. 4,616.40 Intérêts dus aux assurée . Intérêts dus aux pensionnés Solde versé au fonds de réserve

65,222.-8,765.30 8,759.85

Fr. 87,363.55 Fr.

Mouvement du Compte des assurés Fortune nette des assurés au 1er jan-

vier 1936 .. .. . Versement des membres enseignant à

nouveau .......... . Extourne du Fonds de rés. p. ces memb. Cotisations et part de l'Etat . . . Tnt~érêts . . . . . . . . Extourne au compte dE'3 pensionnés Extourne au fonds de réserve Retrait des sortants . . . . Fortune nette au 31 décembre 1936

Mouvement du Compte Fortune nette au 1er janvier 1936 . . Extourne des assurés pour 6 membres . Intérêts . ...... . Payeme·nt des ,pensions . . . '<

Remboursement à un l11E'mbre sorti Extourne au fonds de réserve . Fortune nette au 31 décembre 1936

Fr.

Fr. 22,030.20 15,810.50

» 13,567.95 » 1,680,784.80

Fr. 1,732,193.45 Fr.

des pensions F,r.

Fr. 30,294.16 » 2,426.-» 7,169.40 )} 215,631.15

Fr. 255,520.70 Fr.

Mouvement du Fonds de réserve Cpte du fond dE' rés. au 1er janv. 1936 Fr. Extourne du Cpte des assur. (30 sorties) Extourne du Cpte des penss. 2 sorties) Extourne du ,Cpte courant pour une

versement erronné Intérêts Extourne aux membres pensionnés

n'ayant ,plus de fonds. Payement des frais généraux Extourne aux assurés pour membres

ayant repris l'enseignement ICpte du 'fonds de rés. au 31 déc. 1936

Fr. 4,803.15 3,806.55

1,654.15 )} 344,444.85

Fr. 354,708.70 ,Fr.

87,363.55

87,363.55

1,538,576.20

1,109.70 1,472.15

125,813.40 6'5,222.-

1,732,193.45

219,922.05 22,030.20 8,765.30

255,520.70

322,779.30 15,810.50 7,169.40

182.-8,767.50

354,708.70

- 1.17-

Détails du compte des frais généraux Frajs pour séances de commission. . .

)} sous ... commission assemblée générale vérification des comptes

de comptes et de correspondance . d'expertise par le Dr Bays, à Fribourg.

Traitement des secrétairE"s du caissier . . . . . . . .

Fr. 234.20 70.-

312.65 67.25 22.46

100.­)} 1,,200.­)} 1,800.-

Total Fr. 3,806.55

Mouvement du nombre des membres Assurés

Au 1er janvier 193'6, il y avait. . . . . . . . . . . 701 membres Il en est entré 65 membres nouveaux et membres ayant

repris l'enseignemE'nt, soit 68 --------

Total. 764 membres

Il en est sorti 6 membres pensionnés et 16 qui ont quitté l'enseignement, soit . . 22

--------Il rE'ste au 31 décembre 193'6 742 assurés

Pensionnés AU 1er janvier 1936, il Y avait . . . . . ,58 pensionnés Il en est entré ,6 et sorti 2, soit augmentation de . 4

Nombre de pensionnés au 31 décemlbre 1936 62 et 36 orphelins.

Observation spécial,e concernant le compte des pensionnés

Depuis la 'fondation de la Caisse de retraite, il a été ,prélevé au fonds de résE'rve le montant de Fr. 23,384.- pour payement des pen­,sions aux membres n'ayant ,plus de fonds mais, par contre, il a été reversé au fonds de réserve le montant de Fr. 36,580.- de la part de n1.embres dé,cédés ou démissionnake,s, sans avoir absorbé tout leur capital.

,Si on, le 1er février 10936. Le ,Caissier: S. Mey tain.

Bibliothèque à l'usage àu Personnel enseignant

(lSl1ite de la li 'iÎoe du No 3 de l' « Ecole iPrÎlnaire ») .

-24 L'enseignelnent de l'écriture, nouvelle méthode · de H. -Dot­trens.

25 . Le dessin libre, ,de H. ,Berger.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 mars 1937

~ 118-

26 'Didactique dU,'dlessin, de IR . . 'Berger. 27 La Suisse, géog. hUluaine, physique et ·économique, de G.

\Michel. 2~ Vocabulaire, cours ,moyen, ,H. ·Hattier. 29 Vocabulaire, COUTS supérieur, H. ,Hattier. 30 J'3jpPT·ends la ,grammaire (cours :moyen), AtzenwHer. 31 La Chansonnaie, ID'anuel 'genevois. 32 Grammaire Ifrançais'e, cours com,plet, ,A. Hattier. 33 'Cûm'merce et comptabilité, A. ·Hattier. 34 COTI'·espondance cOIffi'merciale, Bénédict. '

Rnx instituteurs du district de St .. rnaurice Le dernier cours de gylnnastique et chant pour les instituteurs

du district aura lieu à Vernayaz -sa,medi le 3 avril. Rendez-vous salle de gy,mnastique là 104 heur-es. tProgra·mme gymnastique. Dir. lM. rPignat. Tout ce qui con­

cerne la 12me année. Programlne chant. Dir. M. Hevaz. (Répétition de ce qui fut

étudié à Salvan et ·mise au point de~ chants dont les partitions ont été -envoyées par le directeur ·aux instituteurs pour étude.

De tout le district ,6 m·embres seulement 'manquaient 'au cours de Salvan; il faut qu!-à celui de V-ernayaz on ne puisse constater aucune abstention. Le ConlÏté.

nendaz. .. Cours de g~mnastique pour instituteurs du 4 mars 1937

,Ce fut un cours à rendement cent Ipour cent ,(100 %). Neux instituteurs d'lsérables n'ont craint ·ni la distance ni les intempé­ries .pour y assister. Ils espèr,ellt justement avoir la note 1, une 'pour l'exactitude et surtout l'inde-m_nité de route. 'Ces deux cour'a­geux! cr-oyez-le bien, seraient 'encore à Nendaz aujourd'hui, s'ils n'avaient pTis l'initiative d~e se congédier eux-mêmes de ce cours si hauteJnent rec-omJ.nandé, mais qui n'a existé que ·sur l'Ecole Primaire. Les deux gyms hors Co':Ilicours.

PARTIE THËORIQUE

Un mot -de pédagogie sexuelle De r ,exc-ellent ouvrage intitulé: Morale sexuelle et pédagogie

'sexuelle, par Fr. W. Fœrster (Librairi-e Bloud et Gay - 3 fRue Ga­rancière, IParis) nous extrayons quelques passages qui corr-obe­l'ont une des parties du rapport présenté à la r,éunion d'A,rdon,

- 119..:...,.

à c;avoir l'ÏrInportance et la nécessité de la fOl'lln.ation du ,caractère 'Ou de la volonté chez la jeunesse.

Laissons Ja parole à l'élninent professeur die .phi~osophie et de péda,gogie.

« Après avoir 'établi le point de vue Inoral général qui me paraît être d'une Ïmportane-e fondamentale pour la :pédagogie sexuelle. je voudrais Inaint-enant -exposer encore directement quel­ques points de vue pédagogiques en vue de l'édlucation c;exuell-e. Et tout d'abord je voudrais mettre en garde de la façon la plus instante contre la sUT·estin1.ation, dans ce .dom.aine, de ,l'ens-ei.gne­m.ent intell-octuel. ,C'est chos·e très Icaractéristique qu'à notre épo­que intellectualiste', tout le mouv-elnent die la pédagogie' s-exuelle ait comn1encé par ce qu'on appelle « l'initiation sexuelle », c'est­à-dÎTe par une pure inf,luence intell-ectuelle. J'ai déjà, dans la pré­face, signalé COùIlIn1e une dangereuse erreur de l'opinion publique en ces n1atièr·es, le fait que d'un con1!lnUn accord on s 'est arrêté à cette idée que la d~pravation et la surexcitation ,sexuell-e de la jeunesse n1odern-e seraient le ré suJ.tat d"une insuffisance d'en­seignement sur la question sexuelle, ta'Thdis que la vérita'ble cause doit 'être cher,ché-e uniquelnent dans l'·effray.ant ahais-seJnent de }' éducation du caractèl'e ·et dans le délire de jouissances. -g.énéral à notre époque. Dans un tel milieu, que signifie le seul enseigne­ment? [Si l"être !humain n'est pas éJevé avec un-e 'conception Iplus haute de la vie, l'enseigne.m·ent le rend tout ·au p\lus curieux de ce qu'on lui tait. 'Et !par dessus Je ,marché la pa,role qU'lÛvide met dans. la bouche de sa IM'é-dée, vaut encore pour· tous nos e'Ilthou­siastes de l'enseignement sexuel: « Vrdeo 'meliol'a prodoque -detel'ior-a sequol'.» « Je -vois le Ilnieux ·et l'a!PtProu~ ·e, et pourtant je suis attiré vers le tlnoins bien. » La ,s·eule initiation n 'apporte pa.s de secours quand la violence des. iU1pulsions inrférieures n'est pas contenue Ipar une fOf'lnation g·énérale -et luéthodique du ca­ractère, avant tout par une forte gymnastique de la volonté. -Que la volonté soit bien pr~parée à l'appToche de l'instinct sexuel, v-oHà qui 'est mille -fois plus important que la tpr·épa-ration de l'i!Il!teUigence. IMlême les connaissances d'hygiène les- plus vastes sur tous les dangers sexuels ne s·ervent là rien, si l'être hUlna-in n'a pas la force, au J110lnent ·de Ja tentation, -d'agir eontf-orJ11éJ.nent à ces connaissaIllCes. IC' est pourquoi .Ja meilleure protection contre le (péril sexuel consiste avant -tout à stimuler: toutes- les forces du caractère; c'est' ,de là sèulement que 'naît le véritable instinct de , 'préservation et l'énergie décidée de la !défense contre toutes les influences . engendré~s par la' .dépravation seX!ùe:Ile.-.:. La péd'ago­gie s·exuelle doit être -en pr·emière ligne une pédagogie de la vo­.Jonté. Nous. ne contestons pas par là la nécessité .de l'initi'ation; mais on ne dev:rait lui donner dans l'ensem1ble -de l'éducation se­xuelle qu~un rôle secondaire, alors que :beaucoup de pédagogues IIlodernes lui font jouer le rôle principal...

Page 6: L'Ecole primaire, 15 mars 1937

- 120-

Le pédagogue de la vie sexuelle ne doit !pas être un spécia­liste, .n~ais bien un ''pédagogue très universel qui, ·en cons-idération du danger sexuel, r·evise et approfondit toute la Ipédagogie et sait anetre au service de la Ipréservation sexuelle tous les n~oyens d"é ­iducation , C'est pourquoi je voudrais déclarer ici - et ,c'est 11'la conviction :fondanTentale ,en c-ette matière - :que la meilleure édu­cation slexuelle est une éducation générale . .T'insiste: Ulle vél'ita- , ble éducation générale. ;L'attitude s·exuelle d'un être jeune est le produit de toute une :édlucation; si celle-ci a été Jn-olle et super­ficielle, -ou uniquement intellectuelle, il sera, 111algré la plus par­faite initiation, la proie de la prenlière tentation... Ainsi ratti­tude sexue1le est .la ,pierre de touche ,de s·on éducati-on et relève si celle-'CÏ a ·été :fondée sur une vraie ,connaissance de la nature hUilnaine et de tous ses abÎill1 es , et si les ren~èdes ,correspondants ont été enlployés·. IDe ce point Idle vue, l'inconsistance sexuelle de la jeunesse ·moderne ·est un vTai « jugenl·ent dernier » de toute l'é,ducationmoderne qui absor'be à tel point, rpour l'acquisition Hu savoir, les forces lnentales de la jeunesse qu'il ne lui reste plus Tien pour dOlliliner ses in1jpulsions ...

Les conditions sexuelles de la jeunesse actuelle jettent un jour Ifâ,cheux nl·êi1ne sur l'éducation ;}1~oderne Idu caractère, ·a u sens le !plus étroit ,du ,n~ot.

Panni les ,propositions concrète~ qui Ipourraient préparer une transfornlation de notre éducation moderne, il Ifaut mettre au premier ;plan ,la pédagogie de .la vqlonté. Le pédagogue français Payot a r'0nlarqué avec rais'on, dans un livre .sur l'éducation de la volonté, que jusqu'au X'V1Ihne siède on avait rpar,lé à l' être humain surtout Id'e ses devoirs et, par là, adress·é là sa IV olonté de constantes exigences et incitations, nlais que .depuis on ne lui avait plus paŒ'lé que ,de ses droits et de s·a pTétendue autono­n~ie, et que ,du Inême coup avait cOlInlnencé l'ère du laisser-aller , de la faiblesse de v'olonté et de la dispersion .... Bien Iplus la veu­lerie Idle la volonté, la condes,cendance là tous les lattraits exté­rieurs ont extra-ordinaire.ment auglnenté; l'être hU111ai.n, pour em­Iployer lill ,lnot .de Fénelon, est üomnle un cierge qui brûle en plein vent. ICette faiblesse ilnoderne de la voJO'nté ·est ,c'Üll11lplice de la néfaste incapacité de r ésistance ,aux lattraits sexuels des noù~ velles générations. La grande ·eTreur 'Consiste ·en ceci, qu'on s·e re.présente la 'maîtris·e de soi, ,fondement de toute vraie Bberté

. hun~aine, comlll~e t,rop siInple et trop facile, et qu'on ne voit pas que ~a seule voie Ipour y atteil1ldlre se trouve dans un dur et sévère exercice. L'antique Eglise a toujours !plaidé cette cause, et le fait 'qu'aujourd'hui une série de psyd1iâtres, de neurologues ,et de péda,gogues lnédicaux rédam·ent la Inrême chose, devrait don­ner là penser à tous les adversaires ,de l'ascèse ... J.e S'outiens que oe que l'éduc:ation hellénique 1110H1lnait ascèse, et que L'Eglise, pour la forn~ati-on dlu caractère,. a tant déveloplpé, est une métho-

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de indispensable pour la conquête .de la liberté lnorale, et ce.la tout partkulièr€1lnent dans le dOlnaine de J.a vie sexuelle. ;Dans. tous l,es domaines nous 'croyons là la loi de l'exercice-:- dans la JOrInation de l'intelligence, dans l'enseignelnent de la g)'lmnasti­que -ou die la tlTlusique; ,ce n 'est que ,dans .le domaine de la volonté qu'on ,croit que les alouette'Si to,mbent toutes -rôties. John Stuart !lVlii ll, qui 'n' était Icertes Ipassuspect de tendances clérka.les a dit :

« 'Celui qui ne s'est jan~ais interdit quelque ,chose de pel'lnis, de celui-là i,l n "est pas sûr qu'il 5'interdis'e tout ,ce qui est d-éfendu. Nous ne doutons pas qu'on n'en revienne un jour systématique­n~entà exhorter la jeunesse à l'as'cèse, ·et qu'on ne lui apprenne à n-oUVeall)! C0111.11l·e 'dans ,l'antiquité, là vaincre ses désir,s , à braver les ,dan gers et \à supiporter des .souffrances volontaires. Et tout ,cela ,COm'l1le simtple exerci,ce éducaüf. »

lLO politesse à récole L'école est un petit Im'Ü'nde, la -classe un salon. Le maître est

un 'aîné, id10nt le travail passé et actuel, dont les expériences '111oé­

ritent le resped. Et, .surtout, ,le Jnaître n'est pas une ma'chine à enseigner,

un sÎl11'ple livre. 'C'est un ho,uune qui nlet tout son c'œur à faire cOJniprendre, retenir, à illustrer les élélnents d'une .sdence, par­fois de plusieurs;, qu'il a étudiées . Il s'efforce de les faire aÏ1ner par l'enfant, paT l'adolescent,et souvent la tâche ·est rude.

Le lnaître est aussi. et 'c',est là son iPrincipal nlérite, unédu .. cateur. ,JI Ifonne le cara,ctère de5 en:fants ipour les luttes de la vie. n cherche là leur donner la Iméthode et t'alnour Idlu travail, à dé­velopper leur patience et ,l'eur ,persév-érance. Il leur apprend là se tenir correctenlent et à corrÏJg'er, dans la lIIlesure des possibilités s'coJ.aires, tous [leurs défauts. De plus, toujour5 dans les 'mtêJlleS li­·mites, il s'efforüe de donner une in~pulsion à leurs qualit.éset de les projeter comnle une force vers l'avenir. Et, ,à cette tâche in­grate le Inaîtr·e donne non seuleInent son temps, lnais tout son ~œur' et toute sa puissanüe de vie.

Que l'élève et les parents y songent un peu, et 'ces lignes ne leUT ap,paraîtront pas COn1lllle un Iplaidloyer pro domo, n~ais CÜ1lnlme l'.expression ,de }a réalité.

rEvidenl!l1lent, dans la lutte que mène trolP souvent l':élève pour la note ou le rang au Heu de ,recher'cher la connaissance, il y a des déceptions. IEHes 'peUJyent lêtre le fait du lnaîtr·e, 'qui est un >être hUlnain, rien de plus. "Elles provi·ennent parfois de la ,m'alchance et, le plus souvent, des capacités et du ,ca'1'actèr,e de l'enfant. tC 'es-t un effort de üOlnrpréhension, et non la critique acerbe et l'injure, qui fera SUrInonter .les dilfficultés.

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L'enfant vit à récole avec de~ calnarades, les uns plùs âgés, 'd'autres de son âge, ou plus jeunes. 'C'·est une· société. Les CalTI'a­rades 'Ont des qualités ·et des défauts, comnle chacun dans la vie. Pour s'entendre avec eux, il faut se délbana.sser non d'e s·a pel~­sonnalité, au contraire, mais de son égoïs'llle. On d'Oit appr·endre ,la tolé~ .. ance et la bonté, - c'est-là-dire la !fraternité, - 'et vivre en bons tennes entre crurnarades, COùll'llle il faudra le /faire, :plus tard, bientôt, entre hommes.

iPour que les rapports< avec les Inaîtres ·et Jes camarades soient agréables, la politesse est le pren1Ïer élément indispensable.

.* * * !L'élève se 'présente à l'école, matin et après-midi, en V'ête­

m 'ents ,de travail, bien sür, nlais qu'ïJ nettoie régulièTenlent. Il est bien lavé ·et bien pei'gné.

lM\ênle s'j,J n'y a pa~ chez lui tout le confort, toute l'aisance nécessaires, il se baigne ·et change de linge une f.ois par senlaine en tout cas, si p'Ossi,ble deux fois, iParce qu'il sait que s'il ne le faisait !pas·, il négligerait sa santé et qu'on senti,rait près de lui une odeur forte qu'i,l po~rTait ne pas remarquer lui-Ilnêa.ne.

Il a fait aussi la toiI.ette de son hunleur, qu'il ne laisserait, pas ipJus que ses ongles, devenir noire.

IEn entrant dans le ibâtinlent, il essuie ~·es pieds pour que classes et cor-ridors restent propres et sains.

II salue ses caJ.1larades aimablem'ent, ~'enquiert de la santé de celui ,qui a été Inalad'e.

U évite de déranger ,ceux qui répètent leur leçon. Si le Ilnaîke est dans la classe a~ant lui, H le salue polünent;

si le l11aître entre après la sonnerie, les élèves s'Ont à leur !place, cau~·ent entre eux, sans tapage. Ils se lèvent et se rassoient sans bruit pour saluer le maîtr·e;l ainsi 'que toute grande personne qui 'entre ou sort pendant la leçon. IL'élève le 'Plus rapproché de la porte fera 'ahlllablement l'office d'huis.sier.

tUne dasse est un salon où l'on travaille. Tout travail sup­pose une discipline, un ordre. C'est pourquoi l'élève qui désire parler en delllande la pernlission en levant la .Dlain. Il évite de le ·faire 'à un :lnoment où cela dérangerait le travail.

,Pour !pa,rler à s·es maîtres, l'élève prend une attitude correcte, exempte de laisser-a1ler ou de négligence. 'C'est-là-dire que s'il a son ch~eau sur la tête, i,l doit l'ôter et il retire les mains< de ses poches.

Il dit: « Oui, Monsieur », « Bonjour, \Monsieur», et non pas « tÜui », « N'On » ou « :Bonjour » tout court. Ne pas ajouter le nom de famille.

Dans la lJ.'ue, l'élèv·e salue ses maîtres en ôtant s<on chapeau. Les jeunès ,filles [ont un signe de ête-, suf,fisanlment visible, et

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qu'elle.s s'apprend!ront là rendre gracieux. L'élève salue S'On maître dès qu'hl est près de lui. !Mais qu'il ne le fasse 'Pas si le J1laître ne peut l'apercevoi,r : ce serait la salut au chapeau de Gessler.

Toutefois<, il n'est pas nécessaire de saluer tpendant les ré­créations, Là où beaucoup d'élèves sont rasseJ.nlblés et jouent ou se !promènent. !Par contre, un élève iSülé doit toujours le sa1ut.

Celui qui ne porte pas de chapeau fait une jnolinaison de t.ête, les mains hors de~ poches.

Si l'on est appelé à rencontr·er la 1111ême personne plusieurs fois dans la Inatinée, ou au cours de l'a1près-ill1id'i, il serait ridicule de lui souhaiter chaque fois le :bonjour. Une suffit. !Mais< s'il y a doute, mieux vaut iparaître trop poli que pas assez.

Manifestez les m\êmes égards vis-à-vis de .toute personne at­tachée à votre école, n~ême si ·elle n'a aUCUn diplôlne.

Rapipelez-vous que ce n'est pas là vous de tendr·e la main le premier à une grande personne.

Vous seriez iIllgrat de ne pas saluer un lnaître qui ne vous donne plus ld'e leçons, nTêJ.lle depuis -plusieurs années.

Si un malentendu s'est élevé ·entre un maître ou un ca'llla­Ta·de et vou.,., pensez Ique 'Vous avez peut-être tort. ün croit tou­jours avoir raison, Inais ,c'est souvent une erreur. 'En s'mnportant, on embrouille encore le conflit -et on entasse Jes torts; toute chance de se fair·e donner raison disparaît. Au 'contraire, soyez patient ·et ·extrênlenlent poli, la IUlnière se fera.

Soyez prévenant, complaisant. Cherchez ,à rendre s·ervice à chacun, UlaÎtre ou écolier .

Faites l)asser ~'os aînés .devant vous. FerJ.1leZ la porte der­rièr·e eux, toujours sans bruit.

Ne :poussez ipas les portes violemment: il peut toujours .,.e trouv'er quelqu'un derrière, que vous blesseriez.

Avec tous Jes élèves, soyez !bon camarade, sans rfalllliliarité vulgaire.

Vou~ regretterez peut-~être un jour une attitude in1Jpolie vis­à-vis ,d'un écolier qui vous avait paru antÏiPathique au prmnier abord, et qui pourrait ,être votre ami.

·Considérez les élèves d'une autre classe COll1me s'ils faisaient partie de la vôtre. Ayez pour eux des .égards .semblahles. L'es­prit de clocher es<t ridicule, ·mais que sera l'esprit de classe d'éc'Ole!

Savoir souffrir

!N'ayez crainte, amis lecteurs, ce n'es-t pas un sermon de caI~ême (arrivant, du r·este, COIlljl1le « ·moutarde après dîner », ce sont de siulples réflexions d'un pauvre laïc 'sur la manière d'ac-

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ce;pter le 10t inévitable d'épreuves physiques et nlorales qui échoit à cha'cun de nous, lot Id"autant 'plus lourd que notre prindpale pui'Ssance de résistance, la foi, s 'anénlie.

De toutes parts, on n'entend parler que de « 'crise )} , « dureté des te111ps », « injustices sociales », qu'on ne sait plus supporter « en beauté », pour nous servir d'une express·ion ultra-1110derne, A qui la faute? Gardons-nous de trancher; soyons pratiques et denlando1ns-nous plutôt de quelle Inanière nous poun,ons Rchever le plus utilen1ent et le plus agréablelnent possible le reste de notre pèlerinage là travers les épines de cette vie.

Zénon et ses dis,ciples, quoique payens affe'cta ient, soutenus par on ne sait que.lle mystique, de il11épris·er la douleur et ils 'eurent de nombreux irnÏtateurs. Tel, par exe,mple, ·ce soldat 1'01118.in qui, pour punir sa 'l11ain J,naladroite, la t int sur Un brasier jusqu'là destruction par le ifeu; teUes encore ces tr.u])us indiennes, .men­tionnées dans des livres s,couts, 'chez les'quelles ,existe.,. entre autres, une ,épreuve q ui consiste à s·e plante-r une laine dan~· la d air, s~~s sourdller, le sourire à la bou-che,

Mais à quoi Ihon prolonger 'ces citations? Nm.Y avons vu nous-111'êmes des Inalades. qui sont de vrais 'martyrs et de vrais héros, tant est grande leur fürce 1110rale de résisian,ee ù. la dou­leur. Nous, chrétiens, ·nous avons surtout .la longue liste des üon­fess,eurs de la foi qui -chantaient au rnilieu I(les 'Plus affreux touNllents.

Au plus grand nombre -d 'entre n'ou~ seront pr-ohablenlent épargnées -ces heures tragiques et ces grandes douleurs physi­ques; i111ais se passe-t-il un seul jour au 'cours .duquel la sO'UfNrance nous soit 'épargnée? Je ne parle pas du travail quotid :en, qui est p lutât le bienvenu pour ,celui q'ui aiIne .le travail et n "est une souf.france 'que pour les paresseux; je veux surtout insister SUT

l'épreuve lTIOI'Clle, pre'Sque toujours plus dure que la douleur phy­sique: t'oun.Hents du 'Il1.agistrat qui ne peut pas toujours g-ouver­ier ,à son gré pour le Ibien du paY[3 , qui est souvent inc01;npris et 'Payé rdl'ingr atitucle. Tourments du père ,de Ifml1ille en souel ,pour I"avenir de ses ·enfants. TOUl'nlelltS. du jeune hom111e qui se de­Inande avec anxiété COn1ll11ent il va se ÏrayeT un ,chemin claIr' la vie et f.O'nder un [oyer . Toul'lnents de l''Ûuvrier sans travail. To1.11'-1nents d u p 'atron qui Id 'oit 'cong'édie-r une .partie .de son personnel, du co.nlmerçant dont les affaires péri-clitent. Tounnents enfin 'd'e -celui qui, prêtre ou ü1stituteur, a ,chal)ge ,d 'â'l11eS', qui doit en r épondr,e devant Vieu, q ui les voit souvent exposées là tant de périls. Je ne parlerai 'Pas Çles toumnents de nos écoliers.

Pratiquenlent, savoir souffrir et l'apprendre aux enfants, c'est 'être 'lnaître de ses nerfs, ,c 'est conserver sa c'onfia'nce en Dieu: c 'est garder une invariable sérénité, quoiqu 'il arrive, rP u :s-que tout 'dép end de la volonté de Dieu. ·Sa'voir souffrir, en un

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n10t -c 'est, selon l'ElVangile, le secret du vrai bonheur. « Bienheu­reux ceux qui souflfrent! » ISt-François d'Assises, que IMuss'olini appelait '« le plus saint de tous- les Italiens », énulnérant les hu­miliations et les épreuves les plus effrayantes, disait :à son ·con1-pagnon: « 10, 'Frère Léo'l1, 'écris que c'est là le bonheur pal,fait !» Un jour, parlant de J,nalades , j'entendis, d'une personne dont l'esprit de sacrifice et d 'apostolat est a'd'n1irahle, cette singulière réflexion: « Il Ille sen11hle que j'ai touJours de :la peine à priel' pour les n1a.lades, tant la Ibonne souffrance rapproche de lDieu ! »

[VIais, chut! tout ceci ne senlble-t-il pas tourner un peu au sermon. Revenons donc :à nos 111 ou tons·, c ' est-à-dir,e à notre école où nous devons enseigner à travailler, à ai'mer, 'à prier, à sou ffrir et lnêJ.11e à jouer et à 'goûter sainement aux ,plaisirs légitiu1es de la vie, cela avec une égale sérénité et, COn1l11e on ne 'Peut donner que ce qu 'on a.. . '''~., inst.

Emploi du cinéma pour renseignement de la géo~r~r~hîe

Toutes les personnes S'oocUipallt de l'enseignen1ent c-onstatent que ,celui de la Igéogra1phie, en particulier , s'adresse presqu e exclu­sivement au sens auditif. Les ,pédagogues- ont toherché là faire a~)pel au sens visuel ,par des .cartes, des \ues, etc., ln ais les· résultats ne sont .pas satisrfaisants ; 'pour l'enfant, toutes 1er;;. montagnes restent de petits triangles unÏ<forIl1es; les vallées, des lig'nes :bleues plu~ ou l1~oins tordues, les Incalités, de petits -cercles hlancs ou r-ougeç;· sans 'caractères particuliers. Les seules endroits vivants· sont les sites qu'il a visités .

Après a'voiT 'eJl1ployé les 1110yens orrd'inaires de persuasion, autre/fois, il ne restait 'au J.naîtr·e qu'à inviter l'élève à parocourir le pays pour Ico111pléter ses -connaissances ,géographiques . .Aduelle­nIent , il nous est pos-sible, IJ.nên1e en -classe, de d onner à l'enfant une image réelle du 'Pays., de la vallée qu 'il étudie, et ,cela Ipar fenlploi du

CINEMA

La question du ,cinén1a appliqué à l '·enseigne111ent est là l'or­dre du jour da'ils heaucoup de pays. iM. Jean iPainlev·éJ s'en est fait l'apôtre en France. « Le cinéma, déclare-t-il, ajoute un point de repère de plus; il crée pour la pensée de nouveaux carrefours ... Il est un n10yen d '·eX1press-ion conl'me ,le tableau noir. » En AlleIllagne, il est enllployé régulièreillent ,pour l'enseignem.ent de la géographie. Les salles de cinén1a ont l'obligation de projeter, à -chaque .séance, un filIn docUlnentaire. En S uisse nous n'avons pas heaucoup de filll11.s éducatifs , en Valai'5- encore tJ110ins.

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IMAIS

nous .avons ,à Sion . un hOlnll1e capable d'en produire, un hom·me du métier, M. iRaymond Schnlid, dont les filnlS sont -connus au­deDà de n-os frontièr·es : fi,lms sur le folklore valaisan, films tech­niques "j'ur les travaux .des vignes ,et du vin, filIns historiques sur les -châteaux valaisans. Cet été, ,M. Schmid filmera une de nos v'al1ées latérales, et l'hiver prochain il est d 'accord de ,présenter son fiLm gratuiteJnent :à quelques .écoJes qui lui en feront la de­,mande. ILe~ Inaîtres pourront Se Tendre 'Compte pratiqueinent .de la valeur de (:e nouvel instrument .d'éducation.

IRESTîE LA Q UEiSTrr 0 N F'1NANC,IÈ'RE

qui n'est Ipas insoluble. Un film .de ,30 mètres revient à peu près à 2.0 Ifr. Cependant il n'·est pas nécessair,e de l'aeheter, car lM. Schmid est Id"aücord d'e le renlettre en location. Il se -créerait ainsi ce qu'on lpourrait appeler une bibliothèque de filnls soit une filmothèque où le~ instituteurs auraient la possibilité .de s 'appro­visionner suivant leurs besoins du ,lnOlment. 'Chaque ü0l11'lnUne pourrait couvrir les fl"ais que cOllnporte l'achat d'un appareil de projection. (L'achat d'un 'appareil sans nloteur dOl1'nant un écran de un ·mètre revient à 39 Ifr.). L'élève connaîtrait n1Îeux son beau Valais. Il 'aJPipréderait davantage les autres parties du canton et ce terrible régionalislue dhninuerait 1)eut-être un peu. Un bond en avant 5·erait effectué dans notre systènle d'ens,eignement. L'ap­pareil servirait à projeter égalenlent .des filIns techniques. D 'un autre -côté, -certains films seraient certainenlent utilisés pour la propag.a'nde touristique.

L'IDÈE EST SÉDUISANTE, elle lnérite d'être ·étudiée. Malgré les diffkultés financières ,du 'moluent, il faut aLler de l'avant, il faut utiliser les découverte"i­ilnodernes. L'enjeu ,en vaut la peine. Pour ,Ina part, je cr-ois réa­lisable l'ad:option du cinéuna pour l'enselgnem.ent de la ,géogr~phie .d'abor,d, des autres branches d'enseignenlent par la suite.

Gas poz Jose ph .

Protection de la nature dans les ~istricts de Monthey et St~Maurice

ILes re~tes d'une andenne moraine passant par IMex V.é~o.ssaz Daviaz, Choex ·et allant se tenniner au-des"ius de 'Month~y-,C-ollOln~ bey, contiennent des bl-ocs erratiques très 'l1-ombreux. tOn y trouve toutes sortes de roches, en iparticulier des gneis5' \œillés ·et du gr-anit du nlassif Idlu M-ont-Blanc. Quelques gr-os blocs de granit

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sont protégés au-des9us de Monthey: Pierre des IMarmettes 'Pierte là 'Dzo, iPierr,e à IMuguet, Bloc Studer. '

-La flore rupine du (Bas-Valais est menacée par 'suite de cueil­lettes exagérées faites par les touristes, si nombreux, qui viennent ~ur.tout le sanledi et le dim,anche. Toutes les montagnes de Tannay et du Gramnlont, de Morrgins et die ,Cha'mpéry, de ISalanfe et du (massif des !Dents du IMidi sont 'parcourues en tous sens parce que Jeur accès est très facile. L'application du décret sur la protection de la flore e~t particulièrement Ïlnportante dans ces 'régions. L'édelweis,s est Hlenacée de disparition Idans le vallon de Cesanfe en particulier, si on continue à la cueillir COlllime on le ifait actuel­lement.

Parn1Ï les plantes Slpédalenlent protégées il yale ,chardon bleu, le fragon ou !petit houx, le houx, le cyclamen, l'ancolie des Alpes, la pri'l11evèr·e auricule, connue dans la vallée d 'nIiez sous le nom de « olive des r-ochers », certaines orchidées, en Iparticulier -les orphys ·et surtout le sabot de IV énus, le saxifrage cotyledon de Ja vallée de ISalvan. L'if devrait aussi être protégé.

ILe"1 dernières colonies de nivéoles et de narcisses 'en renlon­tant la vallée du Rhône se trouvent dans la région de IÜhoex, lMas­s-ongex, Daviaz. Elles sont cueillies si cOlnplèteilnent chaque année qu'elles risquent de s'éteindre, .car ,elles ont de la 'peine ,à se 'maintenir dans ces stations linlites, alors qu'elles sont très abon­dantes à l'aval dans la vallée.

Au sortir du Val d'Illiez, au Ibord de la route ,de 'Champéry, on peut alc1:mirer unépiüéa et un hêtre de grande taille, qu'un montagnard qui avait le s,ens de la beauté des arbres a donnés à la 'collunune pour être Iprotég.és. Bel exemple qui devrait susciter de"1 imitateurs.

Nous voudrions surtout attirer l'attention sur la Pl!.otection des châtai1gniers dans le Bas-Valais. Cet arbre nlagnifique donne au paysage un cachet spécial. Son tr-onc irrégulier, souvent cr·eux, si ,fa-vora'ble là la nidification des oi"ieaux, se divise en .grosses bran­ches .chaI~gées d'un feuHlage fin et élégant, s'étalant sous for'me de masses arrondies, très -originales. Sa flor·aison le tran"ifonne ,en belles touffes 'blanches; la cueillette et l'utilisation de ses fruits donne . lieu à toute une "i·érie de ,coutumes int,éressantes. Depuis quelques années on arrache cet arbre en masse parce que son bois se vend bien, p.ar'ce qu'on trouve que les terrains de châ­taigneraies sont d'un faible rap/port, Iparce que l'utilisation des 'Châtaignes pour l'alhnentation n'est plus .de nl-ode.

,Bas-Valaisan.s, vous qui êtes seuls ,en Valais là 'posséder ce bel arbre, Ifaites un grand e!fifort pour le conserver; ave-c lui ce serait un Ipeu du ipay~ ,qui .disparaîtrait; conservez les traditions des joyeuses « brisolées YI .

La 'fauneest très appauvrie par suite de la chass·e exagérée,

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Un chasseur de Chanlpéry, m.ort vers la Jin du c;;-iède passé, disait avec Ibeaucoup de joie et 'd'e fierté que, -durant sa ,vie de ,chasseur , il avait tué plus .de 600 chamois et dïnno111brables TIlarnl0ttes dans les Dents du Midi. IC'est à de pareil ,;;· destructeurs qu'on doit 'aujour,d"hui la 'pauvreté si r egTettable -de la faune allpine dans ce Ibeau nlassilf des D ents du l.Midi et -de la Tour Saillière, De p areils a,ctes ne .c;;eront jamais ass·ez 'flétris.

ILa plaine de ICollol1l'bey au Léman conserve encore un cer­tain n0l11'bre d 'oiseaux aquatiques, surtout au ·mollnent d es lni ~ grations.

·Les Ifor êts du Bouveret cachent une ,colonie Id'e sanglier 'S·; pourquoi s 'acharne-t-on là les détruire? Ils ne f ont p as -de Jnal, puisque., pendant plusieurs années, on n'avait pas remarqué leur pré'S·ence.

C0111Jmission cantonale pOUl' la pl'otectiO:11I d e la nature.

CH RONI QU E DE L'UNI ON

L'Etat et le célibat Le projet de l'Etat de Vaud d 'interdire à l'institutrice ma.riée

l'ex·er<:Î<Ce de sa profession suggère à INf. Pierre GTellet de la « Gazette de ILausanne » quelques l"éflexions qui ont été publiées en leur te,mps Id1ans· ce journaJ. Nous nous Ifaisüns un plaisir d 'en 'Publier queLques extraits. :La question poul'-rait !être . un jour d'a'c­tua lité ch ez nous et il est ;bon que cha·c I1n puisse ~ ' e n faü'e lUl è

exacte opinion. ( La IConstitl.ltion fédérale, dit-il, ' a pris süin de placer le

. mariage sons la haute protection de la Conffclération. Auclln em­pêchenlent au lnariage ne peut être fondé sur l'indigence de l'un ou l'autre époux: sur leur c-ouduite ou sur quelque autre motif de poEce que -c·e soit. »

« Ce droit est -reconnu aux assistés, aux gueux, aux repris d e justice. Il est pratiquelnent r·efusé à celles qui, par les soins nlèmes de l'Etat, s-ont prépar·ées à l'éducation des générations futures. Sans doute, la .loi n'interdit pas fonnellmnent le 'mariage aux institutrices. IEUe s'y prend ·d'une façon beaucoup plus hY'PÜ'crJt.E' en le rendant, dans la plupart d'es cas, hnpossible: elle prive de leur ,gagne-pain celles qui entendent renoncer au ,célibat ,pour fon­der un foyer) bas-é prédsènent sur leur gagne-pain.

'L'Etat en arrive à cette négati-on d'un droit pri,m-ordial dE' J'être humain, là cette entrave à la fonnation de la famHle, ibase et cellule .de la société, pour des ,raisons exclusiven1·ent éconoll1έques, -c'est-à-dire sans noblesse et sans élévation.

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Il est ,de plus en plus ad111is aujourd'hui qu'il est contraire à l'-ordr·e soôad que le illlari et la Ifelume ,exercent 'Cha'cun une profession. C'est du 1110ins la rè.g.le 'qui s'inlr-oduit dans les admi­nistrations 'publiques.

,Peut-ètre ne prend-on pas suffisa'I11.111ent ga.rde qu'en -ce faÏ .. s-ant, l'Etat .s'engag.e dans une voie dang,ereuse, qui aboutit à une des principales étapes de la sÜ'cialisation: celle où le gain de 'Chaque individu sera déternliné n-on plus par ISes possibilités et ses .capacités" lnais fixé par l'Etat lui-luèlue pour ehaque caté­g-orie l)rafessionneJle et Ipour chaque falniUe.

Jusqu'ici l'Etat exerçait son rôle réguJoateur par -des reprises fis'cales : le déhrouillard, l'intelligent, l'entreprenant qui valOl'i­sait se~ facuItés en était sévèrement puni ,par le fi se au pro"fit ·du lnakhanceux: du :nlédiÜ'cre, de J'inerte. A partir d'un certain 111.ontant, le gain provenant d 'une activité hU111aine est ünpitoya­blement décbm.é 'et lnêlne déjà , -d'ans ,certains cas, partagé en deux. m:oitiés, dont l'Etat prend la Ineilleure et laisse la plus ,faible à ·celui qui l'a -gag née. Mais e '·est un fait nouv,eau que cette inter­di,ction de gagner .sa .. de. .. En pratique, 1',Etat s,'arr-og·e un droit qui diminue en un p0int ess.entiel .la personne hm.naine et qui se retourne diredeul-ent contre lui, puisque aucune sÜ'ciété orga­nis·ée n"a intéTêt à augnl·enter le nOlllhre des céli'batair·es au dé­trÎ'lnent de celui ,d'es fondateurs de fan1Îlle.

Le Iprohlèm.e est de s·a voir de quel droit l'Etat :peut assunler la charge de diriger les c-ons'ciences et de r égler la 1110rale privée, par de tels dile1nnes. Il est passionnant, par'ce que son enjeu c '.est toute Joa Hberté. »

Nou~ souscrivons d 'autant plus volontiers III cette opinion, que nos institutrkes ne peuvent faire de 'l'enseignenlent une pro­fes-sion, ,E.lles ont dlonc plus que qui'c-on'que dr-oit au libre choix ·de leur statut pers-onnel. lM ...

R ssuranCt} .. secours Si Je reviens sur -ce secours au décès proposé à n-otre assenl­

blée génér'ale de 'Marügny, -c 'est pour lnontrer que cette proposi­.Lion n'a pas ,été faite à la légère ·et sans exall1en préalable; lnais c'est aussi et surtout pour édairer un Ipeu nlieux 1a question qui n'a Ipas été 'parfaite.Iuent ,c-onlprise.

J.e ~répète que le secours au décès ne doit pas avoir le ccu'ac­tère d)une assurance; ce sont là .des termes .qui, quoi qu'-on ,en dise, sont tel "une irIupo-rtance capita.le et sans lesquels une telle institution n'est pas viah1e. :Ce n'est pas Ipar hasard d'ailleurs que nous les avons 'fait ligurer dans les s-tatuts de la ICaisse de ISecours­Assu.rance-lResponsabilité dvile,

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Si l'on adln-et le principe de l'assurance, on ,est_ tenu d.e ver­ser, au .tem'ps indiqué .dans le contrlat, un nlontant nettement déter­miné, pour autant que rassuré a payé l'égulièr.enlent Ses prunes! Autr·ement dit, notr'e caisse devra payer à la mort d 'un ulenlbre de ,rUnion et là ses héritiers , le ,montant de 150 ou .2üO fI'.

Si un instituteur 'ou une institutrice entr'e dans notre associa­tion aujourd'hui, .~ l'âge de 20 ans, et s'il 'lneurt là 70 ans, cette garantie déploiera ses effets dans ,5'0 ans d'ici. VoHà 'ce que doit garantir une semblable institution si elle a le caradère d'une assurance. Or, nous ne pouvons assumer des ,prestations d'une Ipor.tée si lointaine; ce ne serait d'ailleurs guère recomnl'andé de le faire.

iPar contre, si l'œuvre que nous nous proposons de réaliser n'a pas le caradère d 'une assurance, nous versons à nos melnhres des secours suivant nos ,possibilités. IMais il ne sel~ait tout de lll,&me pas indiqué de nlodifier chaque année le montant du secours. Il y aurait lieu ,die le faire déterminer tous les quatre ans par l'as­senl'blée générale, puisque c 'est elle ,qui fixe les cotisations. Dans les circonstances actuelles 011 pourrait fort bien verser un Inon-tant de 150 fI'. '

Voilà le secours au décès tel que je l'ai toujours envisagé, et yoHà comment se révèle l'utilité incontestable de cette expression: N~a pas le cal'Œctèl'e d'une assurance.

Je répète d'ailleurs que je n'avais jaInais envisag·é l'introduc­tion de ce secours sous fopme d'une assurance auprès des Cünl­prugnies ; c',est trop onéreux .pour nous, car il y a en notre faveur, dans le jeu de notre association. bien des fa'cteurs qui échappent aux calculs des ICompagnies d'assurance.

Ün fait beaucoup état, en effet, des tables de Inorta.Iité. Celles­ci sont évidClnm·ent précieuses IPour les ,Compagnies, dans féta­tblissenlent du coût des assurances-vie, mais non Ipas pour nous, dans le cas qui nous intéresse. Car sur vingt melllbres du corps enseignant qui entrent dans la carriè.re, combien y en ,a-t-il qui continuent leur profession jusqu'au bout? Et co.mbien 'encore qui f.eront ;partie de l'Union dès qu'ils. auront pris leur retraite? ICes délnissionnaires sont autant d 'individus qui alhnentent la oaïsse de la 'comlpagnie pendant un certain temps, sans avoir droit à la Jn-oindre cOl1lpensa.tion. !Si l'on veut se rendre compte d'une partie seulement ,de ce déchet, il n'y 'a qu'à voir les retraits versés chaque année .par notre Caisse de 'Retraite aux membres démissionnaires.

J.e ne nlodifie donc en rien <filOn ,précédent article; j'ai sinl­plement ·voulu le con1Jpléter et j,e crois, aujourd'hui coml1le hier, que le secours au décès ·envisagé à Martigny n'·est pas une utopie.

Il est entendu que certaines ressources spéci1ales qui 'aIÎlnen­tent notre caisse pourraient tarir; mais il n'es-t pas impossible d'en trouver d'autres.

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Il convient aussi de faire ,remarquer que l'ex-ercice 1,93-6, malgré 'les frais considérables occasionnés par l'assemhlée géné­rale, n'·a pas du tout été déficitaire. En effet, !pour une raison d'ordre, on a d·écidé de porter sur lé compte de l'exercice 1937 un montant dû pour 193,6 ..

VoHà ce que j'avais ·encore à ajouter; m'aintenant, pour ma part, .le clos la discussion sur la question contrryv·ersée.

Cl. Bérard.

PARTIE PRATIQUE

La herse.

Un fennier de nos ,ca'mpagnes ·envoya deux de s·es fen.uiers enl!prunter une herse chez un ,de ses voisïns-, 'et leur donna ordre de l'apporter à eux deux sur leurs épaules. Quand il la virent, l'un d'eux, qui ne manquait pas d'esprit, dit: 1« A quoi pensait notre maître :de n'·envoyer que deux hümtllleS !pour [porter cette herse? Il n'y a pas sur lia :terre deux' hom'mes en état de 1a porter. - IBon, dit l'autr-e, qui était fier de sa ,force, que ,me parlez4 ous de ,deux honllnes ? un seul suffit; aidez-moi à la charg·er sur mes épaules, ·et vous v·errez. » Tandis qu:il marchait, chargé de son far­deau, .son ca'mara,de s'·écriait : « ,COlnl1le vous êtes fort 1 J.e ne l'au­rai~ jaanais cru 1 Vous lêtes un Sanîson ; il !n'y a p,as deux hOnlTIleS comme vous en A'lnérique; queUe force étonnante le ciel vous a donnée 1 M-ais vous vous tuerez 1 !Mettez la herse là terre et r·epo­sez-vous un lllü.lnell't, ou pennettez que .le vous aide. - Non, non, r·eprit l'autr'e plus 'encouragé par les <COl11'pIÎlnent-s que fatigué 'P,ar le !fardeau, vou:s 'VelT'ez que je suis -en état de la ,porter jusqu'à la maison. » Et il y réussit en ·effet. Franklin.

QUESTIONS ET EXPLICATIONS

Les ImoIlS. - Expliquez: la hetl'se, - un Sœnson, - en état, - que 'lne parlez-vous.

Les -z1dlées, - En quoi l'un des domestique.s ne ,manquait-il Ipas d'espJ'it ? - Conlment s'y prend-il pour aan-ener SOn cama­r.ade :à porter seul la herse? - Que faut-il pour la lui tair,e porter jusqu'au bout? - Que pensez-vous de la conduite de 'ces deux dom,estique~ ?

L'01~thographe. - ·Pourquoi ·écrit-on: leur d'onna, - de la port·er, - il 'D1archaft (Iau sing.), - Iquelle force, - donnée, -tuerez?

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EXERCICE ORAL

Dites là q.uel nlode sont les. verbes en italiques dans 'c,es IPhra­ses : Reposez-vous; vous êtes fatigués. - Souffler n'est pas jouer. _ Voilà des leçons bien apprises . - Resteriez -vous si l'on vous vous invitai'[ ? - Il est bon qu'on qu'on apprenne à cnm'pter 111en­ta1e111.ent.

ELOCUTION

,C{)ll1~)osez une phrase dont le verbe soit au 'l110de i'lllQ)ératif, au ulode conditionnel, - au mode indicatif, - au nwde infi­

nitif . VOCABULAIRE

ExpriJner à l aide d'un verbe l 'adion qu'on peut faire a've,c :

ILa h'erse, - la pioch e, - la ser~)e, - la pelle, - le 1110ulin, _ ' la oharrue, - le sécateur, - la ,cognée, - la ,charrette, - le sac, - le r:î.teau- , - la faux, - le sarcloir , - le van , - le plantoir .

Las lamIes de Gascogl1,e.

Des 'bois -de pins 'passent de droite et à gauche, silencieux et ternes. Chaque a·rbre porte au flanc la dcatr1ce des blessures par où. les hùcherons ont fait couler le sang résineu:.;: qui le g-orge; la puissante liqueur monte en.core dans. ses Jl1elubres ave'c la sève, transpire par ses flèches visqueuses ·et 'par ,sa peau fendue; une âpre odeur 8.·roll1atique enlplit l'air. ,Plus loin, la pl,aine 1110no­tone ,des fougères, s'étend à perte de vue, baignée ,de lumière. 'Leurs éventails verts s'ouvrent sous le soleil, qui les '0010re sans les flétrir. Quelques arbres, çà e t là, lèvent sur l'h-o'1'Ïzon leurs .colonnettes :gr:êles. De temps en ten1ps, on aperçoit la silhouette d'un pâtre sur ses échasses, inerte et debout co'm'll1e un ,1 'éron Inalade. De5 chevaux libres paissent à denli ca·chés dans les herbes. Au :passage ,du ,convoi Hs relèvent hrus-quel11ent leurs grands yeux et r estent illTIiTl1obiles, inquiets du bruit qui a h~oublé leur solitude. TCline (Voyage ClLlX Pyrénées.)

QUEST.IONS ET EX1.!;)l~ICATIONS

Les mots. - IExpliquez: ternes, - cicatrice, - (Jorge, -ses flè,~hes visqueuses, - une âpre odeur, - grêles, - inerte.

Les idées. - A quoi c0111pare-t-on chaque ,arbre, dans la 'deuxïèn1e :phrase? - En quoi la plaine des fougères est-elle Dlonotone ? - Quelle ·est l'hnpression qui se dégage de cette des­cription? - ICherchez les lUots qui aident ià la produire (silen­cieux, ternes, monotone, etc ... )

L'orthographe. - .pourquoi écrit-on: passent , - ·CCU flanc (sing.) - ont faN, - Ses membres, - baignée, - les colore, cachés?

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He·l11.arquez : pins, - cicatrice, - h orizon, - colonnettes, -si/lhouette.

VOCABU.LAIRE

Les synonyllnes. üher'çhez les UlOts qui s·e raPiPrÛ'chent, par le sens des eX'P'ression<.;< suivantes :

Des bois, - ,puissante, ~ l11.ü'ilotone, - grêles, - convoi, - .silencieux, - ses flèches, - lumière, - p âtre, - bruit, 'la cicatrice, ~ ,Yisqueuses, - éventails, inerte, - trouh lé, des blessures, - odeur, - Iflétrir, ~ l:i1bres, - solitude.

DépaP.'~ de la première cl'oisade.

Dès que le printe.nlps parut, rien ne put contenir l'ilIllpatience des :croisés; ils se m iTent en 111.arche pour se rell'd1re dans, les lieux où ils devaient se rasselnhler . La plupart allaient 'à ,pied; :quel­ques ,cavaliers paraiss.aiel11 au n1Ïlieu de la multitude; ~)lusieurç;, voyageaient sur des chars n10ntés par des bœufs ferrés; d 'autr·es côtoyaient la 111er, des'cendaient les .fleuves, dans des barques; ils étaient vêtus Id1iverselnent, annés de lances, d'épées, de javelots, de ·massues de .fer, ·et la foule des c rois·fs offraH un 'luélang·e bizarre e t 'confus de toute~· les ,conditions et de tous les rangs; des fC'l11lnleS paraissaient en armes ·au 1l11ilieu des guerriers; on voyait la vieilless e à ,côté de l'·enfance, l'opulence p'rès de l a ,misère; le casque était ·eonlfondu avec le frne, la luitre avec l'.épée, le seigneur avec le5 serfs, le 1l1aître avec ses sei'viteurs. l!1ichcLUd.

. QUESTIONS ET EXPLICATHJlNS

Le8 lTIOi'S. - Ex,priquez : contenir, - paraissaient, - ll1Lzl­titucle, - javelots, - l'opulence, - le froc , - la Inisère , - les serfs.

L'orthographe. - Pourquoi é,crit-on : put, - imprdience, -ils devaient, - voyageaient, - montés, - t1'nlnés, - offl'aH,

opulence, - froc.

C()j\!Î PCîSITIC 1\1 FR t\NÇ!~ ! s;-DESCRiPTION DE PERSONNES

Un mauvais élève.

Jean-Paul était par·esseux, .g-ourllland, insolent, taquin, ha·!' .. gneux, ,peureux, sournois . Je n 'en finirais pas si .le voulais don­ner la li"te 'COlllplète de tous les défauts qui le distinguaient. Ce­pendant, au fond du 'cœur, il n 'était pas a'bsolmnent n'léchant et, après avoir fait le n'laI, il était ·capatble ld:e cOl1.1rprendre qu'il avait fait ,mal, surtout quand on le ,corrigeait pour .lui mieux. ex'pliquer la -chose.

I~flais ,ce qui !faisait J ean-iPaul un ,el1lfant tout là ,fait m.aussa.de, c 'était saeonduite lualideuse envers ses call1ar.ades. Il ç;·elulblait

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n'avoir d'autre pl,aisir que le déplaisir des autres. Aux tours in­ventés -avant lui, il en .ajoutait de sa façon, lesquelçy prouvaient un esprit hien méchamllnent inventiJf. C'est ains-i qu'au 'collèg·e, il battait ,les ,plus petits pour lever sur eux .des iInpôts de ip01runes, de :poir-es, Ide cerise~, et 'lnêrne .de -luorrceaux .de !pain, si sa part de goûter ne lui sulflfisait pas. Il les contraignait à lui composer ses devoirs; aus~i était-il fort ignorant pour son âge. Paul DesnoyerS.

OBSERVATIONS

Ca1~actèl'e cie ce lTIOrCeau. - 'C'est le portr,ait d'un luauvais 'élève; par cons·équent on insiste surtout sur les d'éfaults. 'Si l'on faisait le portrait du bon élève, on insisterait sur les qualité~.

PldJ1 du morceau. - On peut distinguer deux parties dans ce portrait :

'Pren1Ïère partie: Les défauts de Jean-Paul. Deuxièn1..e p.artie: Sa conduite envers ses camarades. Danl;j les descriptions que vous ferez, vous ~pourrez suivr·e un

plan de ce genre et ajouter un troisièn1.e !paragraphe dans lequel tv ous apprécierez le personna:ge que vous décrivez.

SUJETS

L'élève distrait.

huaginez le ,portr-ait d'un élève distrait.

1. Il arrive en das'se; il s'est 'tronl'pé de Idevoir, .de leçon, de livre. IL P.endant l'a 'Classe: il n'écoute pas, un rien l'aJ,uus'e.

III. ,Conclusion~ : pas de progrès.

L'élève querelleur.

.1. Phil~ppe a 'lnauvais caradère, un rien le fâche. TI. En 'Classe, il fait des niches à ses voisins.

III. IEn récréation il se n1.ontre lnauvais joueur et ,cherche noise à tout le monde.

tV. Aussi personne ne veut plu,s jouer avec lui; cela le cürrigera peut-rêtre.

Le jeune ménagère.

C'était ,la fille aînée du père J érônle qui veillait là tout, ·sa mère étant morte d~puis plusieurs années. ICette jeune fille de seize à .dix-sept ans conld1uisait le ménage de son ,pè're 'lnieux qu'une f·emm.e .de trente -ans. Elle avait une figur-e ifraîcihe et riante. ,C'·était un ,petit être plein ·de courage, d'intelligence et de vivacité, ,allant, venant, trottant COOHlne une alouette, dressant la table, 'fais·ant la cuisine, v'eil1ant .sur ~·es petits frères ·et S'œurs, Tiant avec eux, les. eInhrassant et les corrigeant au !besoin.

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Faire ibeaucoup {~, ec peu .de chose, se tirer d'al:f!faire 10r's­qu'on n'a '!presque rien; apprêter un Ibon repas ·avec queLques /herbes, un peu de 5oel; trouver nloyen d'être toujours propr·e, aussi bien mise avoc une jupe de toile et un fichu d'il1ldienne que ,d'au1r·es avec ,des robes de soie, et !puis répondre là tout le monde avec esprit et ibon ·sens : voilà ce qu'on ne rencontre ;pras souvent. Erckmann-Chatrian.

Caractère de ce .morceau. - Nous 'voyons- id un portrait tout diflférent du 'précédent. \L'auteur 'nous montre une jeune fille a'ctiv.e, gaie, ayant toutes les qualités Id'une bonne ll1énagère. Il insis-te sur les détails qui font ressortir les qualités et qui peuvent 'produire sur nouc;y une agréable impression.

Plan du marceau. - Le portrait comprend deux ,pa,rties : Pr.emière partie: Le portrait de la jeune 'fine; ce qu'elle est,

ce qu'elle Ifait. Deuxièlne partie: Les réflexions sur sa conduite: on fait va­

loir ,ses actes (faire beaucoup avec peu de chose, etc.)

SUJETS

Un bon camarade.

Faites le !portrait monal ,de l'élève que vous considérez com­me votr-e meilleur calnar-ade.

1. Les -qualités qui le ,distinguent. II. ,Sa conduite envers ses canlarades, enl\ ers ses nlaîtres.

IH. Dites en ter·minant quelle est la qualité que vous ,aill1ez le mieux en lui.

L"élève obligeant.

Ce qui VOUIY plaît surtout .dans votre cama,rade André, c'est sa grande obligeance.

1. Il vous prête les objets dont vous pouvez avoir besoin: plunle, crayons, -etc.

II. Il vous renseigne sur les devoirs, les leçons; vous les C01U­

-luunique quand vous lavez été a:bsent (Ïlllaginez d'autres services) .

III. Aussi vous l'.aimez bien ·et vous auriez honte d'abuser .de son obligeance.

p ~ ~~ ~~~a~ EN GLANANT ll~

rnflRS Les rires du soleil et les pleurs de l'ave'J.'se Alternent clans un ciel tantôt clair puis obscur; J.11ê.me sous le baiser du rayon le plus pUf, ' L'on sent tO'UjOUfS la dent cie la bise qui perce.

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Pal' ce Inois incertain qui l'èc11Cluffe et qui gel'ce, Toute embellie est brève et nul décor n'est sûr; Lourds nua1ges luttant sans trève avec l'azur, Brumes dont le troupeau s'asse'lnble ou se disperse.

Quï'nlporte, si, clé/à dans les prés onduleux Pousses neuvés, l"CfJmeCC1..lX légers, chatons frileux , Au prirntemps ql.li renaît donnent ses premiers chCl11nes!

Plus d'un beau jour se lève en un lit de brouillards, Ei c'est, entre des cils encore-mouillés cle ICll'DleS, Que les yeLlx ont) parfoisl les plus cloux cles reg,ards.

Adolphe Hardy.

Croquis de ferme

Soir de mars, cl Ini-côte, une petite fel'D1e, S filenci e'l.lSe et lasse, enl fone[ du clos s'enfe1'1ne, Entre ses charmes b'Cls et ses vieux appentis. Après un jour très dur passé sous un ciel gris Là-bas, dans les labours foueNés pal' les averses, 011 Cl l'entré chevau;-c) bœufs, sacs, rOLl,le;etlux et herses, Et chc~cun, ayant pris sa place SUl' son banc, A'tten'Cl la soupe aux choux qui bout au feu flwnpant. Tandis qu'à coups de becs et d'ongles, brusque et drue, La grêle en vains assauts SUl' les vitres se rue.

Adolphe Hcwdy.

CAUSERIE MÉDICALE

De la santé lLa santé est la manière d être normale de l'économie vivante. Elle

.9, pour condition l'intégrité de tous les organE's et de toutes les fonc­tions, l 'accomplissement régulieT des phénomènes nutritifs qui en ­tretiennent cette intégrité, enfin l'exercice harmonieux de,s activités physiques, intellectuelles et morales, qui sont la ômanHestation et le but de la vie.

A la vérité, ce type idéal de la santé est rarE'ment réalisé chez l'homme, tant sont nombreuses les causes, originelles ou acqui,ses, qui sont capalb'.les de ·modifier. Nous apportons tous plus ou moins, en naissant, l'empreinte des qualités, bonnes ou mauvaises, que nous

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ont léguées nos ancêtres; dans la suite, le 'REmre de vie auquel nous sommes soumis et toutE'S les influences ,qui nous entOU'l'ent contri­buent, pOUl' une large part, à entretenir ou à modifier nos disposi­tions naturelles. Ainsi s'établit une manière d'être, particulière à cha'que individu, qui représente sa santé propre: l'un a une bonne santé, une santé solide, qui n'est jamais dérangée et qui est capable de résiste'!' à la plupart de.s cau,ses accidentE'lles de maladie, l'autre a une santé médiocre, une santé débile, qui ne se soutient qu 'à l'aide de mén3Jgements et qui E'St acce,ssible à toutes les agressions nuisibles; celui-ci a une constitution robuste, est bâti comme un athlète, celui­là a une constitution frêle et délicate, incapable de grands efforts et de travaux soutenus. Chacun a d'ailleurs son tempérament, c'est-à­dire ses aptitudes spéciales, en rapport avec les qualités propres de S€'s organes et avec leur valeur fonctionnelle. On voit donc qu'il n'e­xiste guère de santé absolue, et que, à vrai dire, chacun a sa manière de se portell' plus ou moins bien; d1él!CUn a sa santé ,per-sonnelle.

Puisqu'il en e·st ainsi, ,chaque individu c1·evrait avoir un genre dc' vie approJ)rié à sa: santé. L 'objet .de l 'hygiène individuelle est préci­sément -de tenir com,pte des dispositions particuli ère,s à chacun, (li'­façon à entretenir et à développer cellles qui sont favorables, à atté­nuer, au contraire, et tà r,edresser cE'l.les qui ,sont défectueuses. A côté des 'règles générales qui ,sont ap,pli cables à tous, il doit y avoir des règles particu.lières qui s adressent individuelle,ment ·il cha'cun sui­vant s.a, constitution, son tempérament et ses aptitudes.

Sans doute, dans l'éducation en commun, on e·st for.cé de prendre poU)' guide une sorte de ,moyenne: qu'il s'agisse des facu.ltés inte.llec­tuelles ou des facultés physiques, on ne peut r ecourir qu à des mé­thode,s qui conviennent à tous ou au plus grand nomhre; u11ais il serait bon que l'éducateur pût, en même tC111,PS, donner à chacun 13.. direction ,la plus avantageuse suivant ses dispositions particulières. Plus tard, dans .le -choix d une carrièrE', ,d 'une profession ou d'un mé­tiel', combien 11 ,serait utile qU'aD. tint compte des capacités et des aptitudes, au lieu de se guider, comme on le fait trop souvent, sur des raisons J)eu valables, teJ.s que le caprice ou l 'ml1bition. Quant à la santé, dont on n'a cur'e, e1le devrait souvent êtr,e ·le principal Imobile de ,la détermination: avant de .prendre un parti qui engage l'avenir, il serait prudent .de pesel' ce dont on est capable,

... Quid valeant humeri, ·quicl ferre recusent,

de ne pa,g prenclr·e une profession sédentaire, quand l'économie ré­clame une vie active au ,gtl''and air, ·de ne pas recherclH'r unE' carrière cérébrale, quand on est fait pour un travail manuel, ou inver,sement. Dans no,mibre de circonstances, pour la conduite de .la vie, on ne considère Ipas assez Iles exigences de la sen té: de l à tant .dE' dévoyés, de déclassés, ·de non-valleurs, tant de gens /qui ne donnent pas leur mesure. ,Les éducateurs, et aussi le,s ,médecins ,de famille auraient, en pareil cas, un rôle important à irE'll1iPli r, si on vou.lait bien les con-

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suIter; ils pourraient donner de précieux avis enconnaiseance d~

ca:us-e. Chacun a la santé qu'il mérite. Cette parole peut paraître un peu

dur,e à Iceux qui n'ont ,qu'une santé délicate et fragile; mais j'ai :hâte d!ajouter qu'elle est plutôt consolante, parce que la: santé n'est pas un état immuabl€', qu'il ·soit i'll1J)oSoSi'ble de modifier. Notre ol1ganislme se renouvelle sans cesse, et les infrluences du ,milieu, de genre de vi,e, de nourriture, contri·buent_ puissamment a en modi,fier Iles con­ditions. L'hygiène ne prétend pas seulement cons-erver .la santé quand ell~ est 'bonne, elle a le droit de prétendre aussi l'améliorer, ,la trans­fOTmer imême quand elle est défectueuse. Une santé débiJ.e, bien con­duite, peut acquérir de's quaJités de résistance qui ,la rendent stable et permettent une . ,longue vie: ,que de fois on rencontre des g,ens dé­licats qui, grâCE' aux soins qu'ils prennent et aux précautions qu'ils observent, voient leur santé se cons-olider et aTrivent à un grand âge, alo:rs -que de plus robustes, mais moin.s sages, abrèg,ent leur existence par leur négligence ou par leurs excès. Les tares héréditaire eHes­mêmes sont, prlussouvent qu'on ne croit, sus-ceptibIE's de s'atténuer et de di,spara,ître, quand .ceux qui en sont -atteints savent les com­battre par un genre de vie oPtPosé à celui -qui en avait été Il'origine chez leurs ascendants. Et c'est v,raLment par les- puissants modifica­teurs dont l'hygiène dis'pose qu'on peut le 'mieux atteindrE' ce ré-sul­tat. Par une aberration aussi commune qu'e.lle est étrange, on a une foi trop souvent aveugle dans l'usage de ·drogues dont l'effic8.lcité est douteuse et .l 'utilité éphémère, on n'est pas assez convaincu que ,c'est l'action constante et pE'rsévérante des moyens hygiéniques qui est, par dessus tout, capable de Jllodifier, de transfo,rmer notre être, de relever nos énergies.Ce,pendant n'est-il ,pas évident que c'est par J'ob­servance des règles de l'hygiène, par la manière de se nourrir et dE' vivre, par le conCOUiDS de toutes les influences extérieures Iqui nous entourent; que -c'est, dis-je, par l'action quotidienne ,et persévérante

. de ,ces puissants agents que nous pouvons reconstituer notre oorps, rendre à nos fonctions la p,lénitude de leur exer.cice, en un mot refaire notre santé. ,Courage donc aux débile-s, aux insuffisants, a:ux mal doués: la 'santé 'est rPro,mise, comme la paix sur la terre, aux hommes de ibonne volonté.

En somme, c'est de l'hygiène, partout et toujours, 'que dépend la s'a-nté: un~ manière de vivre bien ordonnée sous tous les rap,ports, jointe aux ,qualités essentielles de sobriété, de propreté, de régularité, de discipline tant morale que physique, voi1à les grands et vrais lllloyens ,de conserver la santé et, au besoin, de l'améliorer.

On dit que les Chinois ne paient leur médecin que quand ils Bont biE'n portants, et ne ,le paient pas quand ils sont malades. Si -cet usage implique l'idée Ique 1re médecin doit être ;le ,directeur, le directeur reStPonsable de la santé de ses client,s, qu'il a le devoir de les 'guider pour les maintenir en bonne s-anté et ,qu'il :commet une fautE' en tles laissant -deveni,r maJlades, je trouve qu'il a du bon ~t j'y souscrirais

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pour ·ma: ,part volonUere, à ,condition que .le Imédecin soit obéi. Car j'estime que le plus grand service que la médecine puisse .rendre est de sauvegardE'r la santé de ,chacun et de tous, et que là est ,sa plus haute mission envel~S rl'individu et ·envere la société.

J'ai ,entendu Idire .aus-si (était-ce une plaisanterie ?) 'que, dans cer­taines écoles enfantines, on -donnait un prix .de santé, comme ,fiche de consalation, aux enfants qui n'avaient pu cueiLlill" aucun autre laurier. Je souhaitE'rais que ce prix figurât honorablement ,à 'côté des autres: il aurait, ·à 'mon sens, une réelle valeur, si on l'attribuait, non aux Illlieux portants et encore moins aux fruits secs, mais rà ceux qui auraient le mieux observé toutes ,les règle.s de l'hygiène et qui _au­raient ainsi le Illlieux fait pour leur santé. Ne serait-cE' pas llà un bon moyen de faire ressortir toute l'importance de l'hygiène, et de pré­iPar,er ainsi une génération -bien portante et vaillante, ce qui est un des principaux objets de l'éducation? Dr Ch.F.

Les jeux éducatifs 1. Balle chasseur. Joueurs: 10 à 40.

Organisation. - ,Ce jeut, très animé, se Joue là la cour ou à la plaine des jeux. Dans ce ,cas, il ser8..it utile cl edélimiter l'espace ré­servé au jeu, soit ,a la craie, soit par des fanions ou des haltères.

[Les élèves se dis-pèrsent librement; un joueur, ,souvent désigné par le maître, remplit le rôle de chassE'ur; un mouchoir -:brassard le désigne très f.acilement; il ,poss.ède une -petite balle ordinaire, pas trop dure.

Dès 'que le jeu commence, le chasseur ,cherchera là toucher de la balle d'autres élèves, qui deviendront automatiquement SE'S aides pour la chass-e. Ils se noueront de suite un mou chair au bras. Les élèves-chasseurs doivent s'entr'aider en se ,passant la ,balle l'un à l'autre afin d 'atteindore plus facilement -des élèves encore lilbres.

On doit obs.erver les points suivants: 1. il est défendu aux chas­seurs de courir la balle en main; 2. les joueurs poursuivis peuvent so couvrir en arrêtant la balle à la main, sans cependant la retenir; ils ne peuvent SE' gareT hors du jeu; 3. l'équipe «chasseurs» ne peut pas prati,quer le jeu individuel, contraire au !but tPoursuivi.

Fautes. - Les chasseurs se déplacent tenant la ;balle en main -les pourBuivis quittent l'emplacement réservé au jeu (les chasseurs peuvent ,chercher la balle hors des limites prévues) - ils saisissent la ,balle et la lancent eux-mêmes. -

2. Balle en ool1cle. -Ce jeu se pratique dans une salle, .à la cour de récréation, ou

à la plaine des jeux.

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- 140-

Joueurs: 10 à 30. Organisation. - On fait usage, com.me au jeu précédent, d'une

petite balle légère; on peut prévoir de petites pierres en nombre égal a celui des joueurs.

Les élèves forment un grand cercle; si possiblE', on laissera au moins deux ou trois pas de distance entre deux joueurs. Ohaque place e,st désignée par nne pierre ou un trait à la craie sur le plan­cher,

Les joueurs se lancent la balle de l'un à l'autre sans suivre un o,rdre déterminé ; l'élève qui ne réussit pas à prendre la balle au vol doit entrer .clans le cercle. Ses compa.gnons essaient alors de le toucher, pendant ,qu'il s'efforce d'éviter la balle. S'il e,st atteint, les autres joueurs s'enfuient tandis que l'élève touché va chercher la balle. Dès ,qu'il la tient, il .crie (' HaltE' !» et tous les joueurs s'aTrêtent immédiatement. Il essaie alors de marquer l'élève le .plus près de lui. Œ.ous les joueurs reprennent leur. ancienne place, mais l'élève nouvellement touché s'adjoint à son camarade du milieu. Le jeu continue. Le nombre des joueurs à l'intérieur du cerclE' s'augmente progressivement, d'une part, 'de ceux des joueLlrs marqués, d'autre part .des joueurs placés en cercle ·qui, ayant voulu viser un joueur de l'intérifmr, l'ont manqué et de ce fait se voient obligés ·de rejoin­dre ·ceux du milieu.

Au moment où tous lE's joueurs, sauf un, seront à l'intérieur du 'cercle, ce dernier peut courir autour du .cercle et essayer de rnarquer un des joueurs qui, évidemment, cherchent à s'esquiver. L'élève tou­ché est « hors jeu». Chaque fois que le dernier joueur marque un élève, celui-ci abandonne là son tour. S'il manqUE' l'un d'eux, les « hors jeu» et lui-même ,prennent place :à l'intérieur et les autres se reforment en cercle. Le jeu reprend alors.

Fautes. - ,Crier « Halte!» avant .d'avoir !l'attrapé la balle. -Marquer les joueurs d'une façon non réglementaire.

3. Courses à clot'he-pied.

Il y a plusieurs façon de pratiquer la course à cloche-pied. Elle a lieu ~ans une salle ou en plein air.

Joueurs: 10 à 40.

Organisation. - 1. Sans pouvoir changer de pied, les élèves par­courent un espace désigné.

II. Les élèves parcourent une longueur déterminée, mais en fai­sant demi-tour, ils ,changent de pied.

HI. La .poursuitE' à cloche-pied: L'élève poursuivant est désigné la première fois par le maître. Il ,poursuit les élèves dispersés qui peuvent s'enfuir à cloche-pied. Un end,roit refuge est indiqué o'ù les :élèves peuvent se reposer. Celui ,qui est atteint devient à son tour poursuivant.

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IV. La course là cloche-pied avec objet tà ramasser. ILa courS6 SE' fait par -groupes de 4 à 6 élève.s-. La distance 'à par,courir varie d'e 15 ,à 30 mètres . A mi-chemin on a déposé un objet quelconque (cas­quette, béret, haltère, etc.) Idem à l'arrivée. Les élèves en course doi­vent ramasser les objets san s changer de pied, et" revenir à la ligne de départ.

4. R.elais.

Il y a quantité de variantes relatives aux courses ·de relais. Pra­tiquement, il faut un nombre pair d'élèves.

Joueurs : 20 à 40.

.organisation. - On peut divisE'r les joueurs en deux équipes égales en nomO)l'e; si possible, les distinguer par un brassard.

1. Cour,se en hgne droite. Les deux équipes sont placées chacune sur deux rangs espacés d 'au moins 15 à 20 mètres. Au milieu le directeur du jeu.

Le prE'mier joueur de cha:que équipe tient un petit bâton ou un autre objet en main.

Au signal donné, les numéros 1 ·de chaque équipe ,partent en cou­Tant et portent leurs bâtons aux numéros 2. Ceux-ci reportent vers les numéros 3, tandi,s que les numéros 1 pr.ennent leurs places. Le jeu ·continue .iu SlCfu"à ce que le dernier des 2 équipes ait apporté le bâton au dirE'cteur. Cette équipe gagne un point. On re,prend ensuite la course une seconde fois. Si chacune des équipes gagne à tour de rôle, il y aura une troi sième épreuve éliminatoire.

II. ,Course en zig-zag. Elle .a lieu à la cour ou à la ,plaine de jeux.

Joueurs: 20 à 40.

Organisation ::' On prévoit généralement ,deux équipes munies de signes distinctifs (brassards). ILes joueurs de cha1que équipE' se font face 'à une distance imposée et variable suivant le terrain {30 à 40 m.)

Au signal ·du chef, le.s numéros de chaque équipe partent à touve vitesse, remettent aux numéros 2 d'en face un ilâtonnet ou 'quelque autre objet; ceux-ci :l'E'partent à leur tour pOUr le remettre au numéro 3 et ainsi de suite; les ·deux équipes courant para'llèle­ment. 'L'équipe ga'gnant-e obtient un point. On fait un second essai.

Fautes. - ,Partir avant l'arrivée d'un coureur -- laisser tomber le bâtonnet en se relayant.

5. Lutte de pulsion.

Il Y' a: de nombreuses formes de luttes d€' pulsion et de traction. En général, les élèves y prennent ,goût; ces jeux exigent cependant une forte 'discipline .afin de ne pas dégénérer en désordre. Tout dépend de l'instituteur qui sait comment conduire ses enfants. Parmi Jes jeux de pulsion citons:

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1. Pulsion en position assise, dos à dos. - On place les enfants dos ·à dos et assis', sur deux rangs, en observant une distance entre "les élèves groupés.

Au signal, les élèves .poussent et essaient de se dépla:cer mu-tuellement. 1

Il. Pulsion face à face et en fente. - Les enfants se groupent par deux SŒr deux rangs, 'facE' à face, et -à la distance d'un bras, tandis que latéralement les élèves seront écartés de deux à trois ,pa:s.

Au signal, les mains se placent sur les épaules de l'élève d'en face. Au second ·command·ement, on exécute une fente en .arrière, d'abord à gauche, puis pour un second essai, à droite.

~ Eviter ' tout g€'ste et mouvement brusque pendant les pulsions. III. Pulsion à la chaîne. - Les élèves se trouvent faJce à face,

formant ainsi deux chaînes, en se donnant la main. Au signal, il s'.app;rochent de telle sorte qu'il y ait alternance de position. La pul­sion se fait surtout avec les bras.

IV. Lutte de pulsion avec la canne. - :Les joueurs sont groupés par cou,ples. Ils sont placés face à face, en position de fentE' avant. Ils tiennent en main une canne longue de 80 cm.; chacun s'efforce de faire céder ou reculer son partenaire en le poussant. On ne peut lâcher 'brusquement la canne; on provoquerait prur llà: des chutes dangereusE's.

6. Lutte de traction.

Ces luttes sont intéressantes et peuvent grouper un grand ou un petit nombre d'élèves. Si on peut dis.poser d'une corde spéciale, celle-ci 'doit mesurer 15 mètres de longueur avec une épaisseur de 30 mm. et dont les ·extrémités sont ;protégées- par un morCE'au de cuir. Peu d'écoles pourront l'avQir. Nous signalons toutefoi s quel­ques jeux de traction -à titre documentaire.

1. Lutte costale à une main. - 'Les joueurs, .par ,couples, se tour­nent de côté opposé en se plaçont côte là côte. Ils placent un pied contre .celui de leur ,partenairE'. JJuis, se donnant la main, l'autre bras étendu 'horizontalement, ils exécutent une fente latérale. IL'ac­tion ne peut être brusquée. Elle doit se faire alternativement à ga:uche et ià droite.

Cette lutte peut se varier en faisant saisir une canne, U11E' corde. II. Lutte à deux, en arrière. - Placés l'un en face de J'autre, un

pied en avant; les joueurs, par ,groupes 'de deux, se saisissent les poignets et se penchent en arrière en fléchissant l'autrE' genou. On essaie, par une traction lente et soutenue de tirer le camarade vers soi.

On peut varier en faisant croiser les .avants-bras pour effectuer )la traction.

III. Lutte en station ae'Croupie. - ~Les joueurs, groupés par deux, tiennent une canne ou une .corde d'un mètre de longueur. Si l'on ne

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dis,pose pas de canne, les deux joueurs se donneront les mains, essaieront de se tirer mutuellement et de se r·enVE·rser. On ne peut mettre une main à tel'lre en guise de soutien.

IV. Lutte en position assise avec une canne. - Les joueurs sont assis sur le sol, les jambes étendues, les plantes des pieds des deux jélèves se touchant. Les joueurs saisissent ' la canne pai" le milieu, des deux mains, les pouces l'un ·près de l'autre, et les mains du second étant placées de chaque côté de celles de son camarade.

ILa canne est donc horizontale entre les .dE'ux ;jûueurs,. 'Le' jeu consiste à se m'ettre debout en tirant.

Il y a deux ou trois épreuves, les joueul).'s, à tour de rôle, placent les mains au milieu.

V. Lutte de traction à la grosse corde (12 à 15 m.) - Il y a deux équipes de joueurs en nombre égal. Les joueur.s se placent dans cha­qu~ équipe alternativement à gauche et à droite de la corde. Au signal, le jeu comlnence.

Fautes. - Tirer ,par s ecousses - lâcher brusquement la cor.de.

7. Camp ruiné.

Joueurs: 12 à 4·0.

Organisation. - Un ballon de football, 8 fanion s, des brassards rougE's et blancs sont nécessaires au jeu.

On démrurque un grand rectangle de 12 m. sur ·25 m., en pla­çant 4 fanions aux angles; au milieu, on indique une zone neutre, ·de 4 à '5 m. de long et on délimite ainsi deux camps opposés. On peut en indi.quer les limites avec de la craie ou de toute autre façon.

Il y a deux équipes, égales en nombre, ayant chacune un chef. On tirE" au sort pour désigner l'équipe qui commence le jeu. Sup­posons que le chef rouge lance le ballon dans le camp ,blanc: si un blanc l'attrape au vol, il passe le ballon à un de ses coéquipiers et ,prend :place dans le camp rouge.

Si, au contraÎtTe, le ballon n'est pas saisi, le joueur blanc qui le rama·sse sur le sol, le renvoie dans l'autre camp, ou un joueur pourra l'attraper au vol et passer immédiatemE·nt clans le camp blanc, àprès avoir remis le ballon ·à un de ses compagnons d'équipe. Le j ~u continue jus·qu'.à ce que tous les joueurs d'une même équipe aiént passé dans l'autre camp. C'est cette équipe qui glllgne la partie.

On doit se soumettre à certaines règles du jE'U :

1) Le joueur ayant saisi le ballon au vol et changé de camp, y restera pendant toute la durée du jeu, Il aidera de Là ses cama­rades, par exemple,en essayant d'attraper le ballon et en le ren­voyant à ses coéquipiE'rs, de telle manière que ceux-<ci puissent fa­cilement le saisir. Ce , qui est un avantage.

Z) On ne peut Be déplacer le ballon en mains.

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3) S'il y a contestation, c'est le joueur ayant saisi le prpmier le

b[J.llon à deux m:üns Cfui a l'avantage 4) Le b a llon tombé dans la zone neutre doit être ran1assé par ur'

des joueurs de l'équipe à qui il était destiné. 5. L E''?' joueurs -d 'une même équipe peuvent se transmett]~e le

ballon aVé'ul1t de l'envoyer -dans le camp ,opposé. :E"autes à éviter: S'engager dans la zone neutl' ,e, même en y po­

sant un pip.cl seulement; - se pousser ou se bousculer; - se dépla­ca; lE' ballon en mains; - frappü s ur le ballon au moment ou un jou eur saisit l e ba llon. Toute f20ute donne clroÙ à un jE,tlibre p ar un joueur adversaire placé, ,si p03sible, clan s le même camp que

l élève en faute.

fiu bon vieux temps

Le « .char.ge-ayant » du hallleau de S. ,d'ans la vallée ~e ~., a-ceoste un « grand » qui va 'SarLr .de la « Grande Ecole » et .luI ,drt :

Il te Ifaut venir avec nous · (régent) l'année prÜ'chaine. , On va « aUGïuenter » on te Inet dix-.fran·cs ,pour la can1pagne! (3-4: mois.). l~' a'nnée .précédente, l'institutrice en touchait quinze. ·L'offre était aUèchante, n'est~,ce pas?

lVlalheureusement ,Dour le « ·char'ge-ayant [VI, ,~ ... », le j ~une b~nllne al' ; ait d'autTes âmbitions : il entra au ,Collëge, se fit .pr~tre et devint le bon et populaire curé de C. dont on vient ,(te ,célébrer le~ noces d'or sa,cerdatales et .ql,li, dans sa retraite, nouS a ,conté cc q ui précède. Un instituteur.

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