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L'Ecole primaire, 15 mars 1949

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

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SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Ecole normale des·, institutrices. _ 58me cours normal ,suisse de travaux manuels et d'école a,ctive. '- Pro infirmis. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Le texte libre. _ Des bonnes habitudes. - Un peu de savoir, beaucoup de bon sens et infiniment de dévouement. - « FrancS · regards ». _ PARTIE . PRATIQUE : Centre d'intérêt'. - Fiches

scolaires. - Thème d'examen oral.

ECOLE NORMALE DES INSTITUTRICES

L'exanlen d'admission au cours préparatoire est fixé au lundi 18 avril, à 14 heuTes.

58me cours normal suisse de travaux manuels et d'école acti \7e

Le 58m,e Cour's nonna:1 suisse de perfectionnenlen~ pout in stituteUl'ls , organisé par la Société suis,se de travail manuel et' de Téforme 'Scolair,e aura Heu à Wintel't11OUl' du 11 juillet au, 6 ClOÛ,t et du 10 cnl 22 octobre 1949. Ce ,cours est placé sous les a~lspices de la Dir,ection de l'Instruction publique du canton de

Zurich. LISTE DES COURS

EN ETE. A. Cours de tl'avaux manuels: 1. Cours préparatoire, 2. cartonnage,

3. Cartonnage, cours de perfectionnement, 4. Travail sur bois, 5. Travail sur bois, cours de perfectionnement, 6. Sculpture" .7. Travail sur métaux, 8. Modelage.

B. Cours didactique: 9. Ecole active, degré inférieur, 10. Ecole active, degré moyen, 12. Ecole active, degré supérieur, 13. Etude du milieu local, 15. Biologie: 7e à ge années, 16. Physique-chi­mie: 7e à ge années, 17. Musique populaire: tous degrés, 18. Dessin technique: école primaire· et primaire supérieure, 19 ~ 'Dessin au tableau noir: tous degrés.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

- 322-

Oours pour maîtres de classes de campagne. A. Cours de travaux manuels: 20. Cartonnage, 4e à 6e année~, 2 fois

2 semaines, 21. Travail sur bois, 7e à ge années, 2 fois 2 semai­nes, 22. Menuiserie élémeJ;1taire, 23. Sculpture.

B. Cours didactiques: 26. Physique-chimie, 28. Dessin au tableaù noir. Demander le programme détaillé du cours et le bulletin d'ins­

cription aux secrétariats des Départements Icantonaux de l'Instruc­tion publique, ou au directeur du cours (F. Graf, Wielandstrasse 5, Winterthour, tél. (052) 2 25 18). Les inscl'Ïptions (pour n'importe lequel de ces cours) doivent parvenir à la Direction de l'Instruction publique du ,canton où le participant a son domicile, au plus tard le 14 avril 1949.

Pro Infirmis Cette année, Pro lufh"mis édite de nouveau une brochure

à l'Ü'ocasion de sa vente de ·cartes. EUe bros-se un tableau de l'activité des services sociaux qui s'occupent des aveugles, sourds­muets, -durs d'orei.lle, déficients du .langage estroniés arriérés et enfants difficiles. Vous la trouverez .enca~'té,e d~ns ie "'prés-ent numéro.

Les éducateurs sont de pre-CIeux ,coHaborateurs de notre œuv.re par la ICOI~naissance qu'Hs ont de chaque élève et de sa fallllHe. Ainsi l,eur est-il 'souvent possible de dépister des · cas d'infirmité., de ·convaincre les parents de demander conseil à un service .social et de les aInen·er à accepter une séparati.on, sa eUe est néces·saire pour le bien de .Jeur ·enfant. Ils peuv-ent aussi ,aplanir les difficultés p-sY'chologiques qui surgissent fréquem­ment ·entre le petit infirm·e et son entourag·e ,et ens-eigner à ses camarades à le cOlnprenclre -et à l'aider.

Du bénéfi,ee T,etiré de _sa v-ente de cartes annuelles dép-end l'envergure de l'aide que peut apporter Pro lnfirmis. Un cha­leureux merci à ceux d'·entre vous qui la l'ecOlnulanderont au­tour. '?~eux ,et qui su~géreront ,à Il,eurs élèves de f.aire un petit SaCrIfICe en faveur d autres -enfants à Tendre heur-eux.

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Le texte libre Avant de ,connaître Freinet et ses procédés, p enflant de l~n­

(Sues années nous avons enseigné le fTançais par les ocntres d ln­iérêt· nous n'avons d'aiH,eUDs par l'-intention d'abandonner ee ITI'old~ :de faire qui nÜ'us paraît le plus prÜ'pre à e~TÎ'ehir le vo:ca­bUilair,e de l'enfant et à 'lui ·permettr.e de s'exprimer corl'ectenlent.

Or, ,en appliquant -ce procédé, nous ·donnions deux ré~a,ctiOl~s pal' s·emaine, l'une im.pÜ'sée et l'autre q~~ l'enfant pouvaIt -chO'l­.sir Iuais ·en l'estant dans le centre étudl'e. Nous avon~ pu cons­tater que Cie genre de rédaction libre donne de bons resrultats.

DUTant le dernier cours de perfeûtionnem·ent, nous avons appris que de no-mbreux maîtres pratiquent, -à l'oecasion, un système .ana'logue.

La cO'mposition libre a auj'O-Ul'd'hui cause g~gnée; elle est o-fficieHem.oot r ,ecoffi'll1.andée en Fl'ance où eltl.e fI.gure dans ,les prograuunes. Tout le monde s'aocorde pour ·vanter s.es ~avantag-es, pour louer ['originallité et l,a f'rakheur des œuvr.es aInSI o-btenues.

. A-t-on assez paTté du respect de la person~1..alité de y.en~~nt; on en a souvent fait un thème -sacro-saInt ,et a fo-ree d exa~era­tion on est tvmbé .clans le Tilclillmüe, -rur,rivant moême à ISlUppnmer l'autorité du Inaître à 'l'éco.le.

Or i.e texte Jibre pennef mieux qu'aucun autr8 prqcédé pé­dagogique de respecter cette p~rsonnalité, de la, développe~ h~r­monieusement 'Sans porter atteInte pour autant a aucun pIlnclpoe

re-~.pectabrr-e. .' ,C'est dans Ice g·enre de Ïl"avail ,que l'-enfant ,se h-vre tout enher,

se l'év,éllalIlt là nous tel qu'i'l est. Nous parlons' d'e~périelllc~ : nouS n'avons bien connu 'les qualités de style et dIsons In~me .l-es qualités -de ,cœur de -certains de nÜ's élèves que par la redachon libre.

Si l'on n 'y prend garde, r école, avec, ses prohibitions, ses sanctions brÎlne Iconstamment l'enfant qu eHe r~s-que d'inhiber; alors so-~cal'la'ctère généra1ement si slpontané et. natureUement OU'Vle'rt se f.er,m,e. Cel'ltaiIlls p_rÛ'cédés pédagogiques lmprudemme,nt employés: fautes, notes, T-ang, ·etc. peuvent aussi l'inciter à dIS­simuler, à mentir. .

Rappelons-nous que ·cette nature en formation présente, à ,côté

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d'élans ulerveiUeux, des chut.es non moins verticalles. La mapche de l'enfant est -incertaine. Ce petit êtr-e a besoin qu'on 'lui tende la Inain pour l'engager à fr.anchir les obstades. Se sentant sou­tenu, il Ile fera avec un .élan spont~né qui nous' ;:réjouira. Le texte libre pourrait bien être cette perche de salut que nous lui tendons pOUl' l',elnpêcher de se noyer ,et qui :lui pey,mettra, peu à peu, une Inarc.he süre à travers les écueils de La 'langue françai'se.

Mais, allez-vous vous écrier, avec cette façon de procéder yous ne pouv,ez pas enseigner d'une façon systématique et dans un ordre rigoureux et logique d',abord la narration, puis la des­cription, le genre épistnlaire et enfin la dig:seliatioll.

, La belle affaire! Et pui,s après? - Le ,but de l'école primaire consiste-t-H à fab .. e rédiger aux

élèves de ipOlnpeuses cOiffiipositiorrs dans IlersqueUes ,leur part est plus petite que eeUe du 'maître, et que nous leur faisons soigneu­s'ement étiqueter: narration, description, ou bden de leUJr 'aJPlPren­rire à écrire correctement?

Quand ce résultat sera atteint, le T'este viendra tout s'eul. Non, nous ne voyons pas la néoes'sité de compartim,enter ain­

si les différents genres et de Iles traiter séparément. D'aiHeurs, -soyez persuadés qu'avec le texte libre. des narra­

tions nos élèves en feront et mê'me beaucoup. Il ,l~ur arrivera aussi parfo-is d'aborder la descr.ïption; et certains sujets par les­quels l'élève donne ~a réplique à un ca-mar.ade res'semblent fort à des leUres : il suffirait de dater et d.e tenniner pal' des saluta­tions. Quant aux dis-s'ertatioll's, - on 'en renoontre parfois --:­il faut avouer qu'elles ne sont pa's destinées au degré supédeur de nos écoles primaires qui ne sont plus guère que des écoles élé­luentaires. ILes sujets d'imagin:ation ne ulanquent pas non p'lus.

L'école pri'maire, nous ne saurions assez le répéter, doit av~nt tout apprendre à l'enfant à penser juste, à trouver des idées, à les exposer dans un ordre logique et à 'les exprimer corre'cte­nlent. Et oela s'applique à tous -les genres littéraires dans les-(fuels il peut ,être appelé à écrire. '

" Or, nos élèves ne s'expriment ai'sément que sur ce qu'Hs con-naissent. Et i,ls ne 'connaiss,ent bien que oe ,qu'ils ont' réeUement vécu. Les textes libres se rapportent presque toujours à des faits alJ~queJ.s· l'enfant a pris part ou à des Slcènes qu'il ,a vues.

, A l'école primaire peu hnporte donc en sÛ'l11'me -ce -que l'en-f:f:lnt écrit, .. pourvu que son texte présente des idée~ convenables è~, justes, clairem·ent exprimées.

. o.n sait aussi que :l'on fait bien ce que 'l'on aime; c'est la rai­~C?n pour la'queUe il faut -s'efforoer de donner à l'élève -i,e goût de la oom'position française. Quelle chanoe si on pouvait -l'amener

Q

325 ~

.à rédiger avec pl.aisir ! Si cela est poss!ble nous ne pensons pas (rue ce soit 'autrement que par le texte 'libre.

.< Car pour que l'enfant s'ex.pr~m'e réeUeIne.n~ · avec aisance, i,l .est néoessaire de lui laisser -choiSIT sa .compOSItIon. Alors spon­taném,ent il raconte sa vie de tOUiS l,es jours. Voici pris entre cent, quelque,s travaux d'élèves.

/'

UN COMBAT SINGULIER

Maman arrive et me dit: «Dépêche-toi; Bernard t'attend pour défaire le maïs. » Je courus rejoindre mon frère qui était , déjà au

il'avail. La moitié de la besogne était faite lorsque Bernard voulut aller

.s'amuser. «Veux-tu - venir travailler? » lui criai-je. Il fit la sourde

.~reille. Auprès de moi se trouvaient des .pommes. Quelques-unes

.étaient pourries. Je m'empare de la première venue et pan! E~le éclabousse la nuque de Bernard qui, furieux, ,s'élance vers les frUlts et commence résolum'ent le combat. Zim! V'lan! les projectiles sif­flent aux oreilles. Les murs sont crépis de pourriture. Les pivots entrent aussi en jeu. Malgré la violence de la lutte, la partie con­tinue de plus belle. Avec un œil poché mon frère se retire dans un coin du galetas. «Attends m-a revanche», me crie-t-il furieux. Pa­tatras, une pile de cartons tombent, le combat devient acharné.

Tout à 'coup un cri de douleur se fait entendre: Irène a reçu un projectile en pleine figure.

Alors que la lutte est à son paroxysme, maman fait irruption ,sur le champ de bataille. «Quel est ce vacarme? dit-elle. Attendez, je vais vous apprendre à vous conduire de la sorte ». Et saisissant ,un osier qui se trouvait à portée de sa main, elle en administre une volée à chacun. Aïe! Aïe! l'osier ne fait pas de bien, je vous as­,sure. Aussi nous reprîmes notre travail et nous nous tînmes tran- ' ,quilles, de peur de faire de nouveau connaissance avec ce calmant, que maman administre si bien. Bernard me dit en conclusion: « Mal­:gré tout, nous avons bien ri, mais ne re,commençons pas pour ne pas déplaire à maman ». Caloz M.

UN JEU DANGEREUX

« Quelle espèce d'engin manipules-tu là, René? _ Ça? tu vas voir! c'est un pétard». René dévisse fécrou et

'mettant le soufre de plusieurs allumettes entre les deux boulons, il s-er.re la vis. Quand il juge qu'il a assez tourné il crie: « Attention, 'n va y avoir de la 'casse; ça va péter fort». li lance sa' bombe en l'air. A son grand étonnement elle retombe sans produire la moindre .explosion. « Oh! quelle « poisse! », dit-il. Et René dévisse son engin.

« Ah! je vois, il n'y a pas assez .de poudre. Regarde la charge

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que je vais mettre cette fois ». Quand l 'opération fut achevée MarC' lui dit: « Atta'che ton mouchoir à l'un des bouts et le pétard tom­bera sur l'autre.

« - Tu n 'es pas fou par hasard? Cel,a ne tomberait pas assez vite ». René se plaça en face d 'un bâtiment; il lança le projectile qui toucha le mur mais n'eX!plosa pas.

« Nom d'une pipe, nous allons bien voir », dit-il dépité. Il atta-. cha son mouchoir à l'extrémité du pétard qu'il lança en l'air de' toutes ses forces. Le projectile décrivit une courbe et fit explosion en touchant la terre.

« Quel coup! » dit René.

Il recommença son manège jusqu'à épuisement de sa boîte­à' allumettes.

Ce jeu fort pratiqué dernièrement par les élèves des classes de" Sierre, n'est pas sans dangers. Aussi notre m,aître noug l'interdit-iL le matin même et quelques instants après Mr le président de la commune nous intima l'ordre de ne plus nous y livrer.

Amoos J.

E.nfin, vo~JCi deux tTa"T:aUX d 'élèves a'Van~és. On ipourr,a se convaIllicre ,que la seconde co-mposition qui est une réplique à ,la première, pourra it fOli bien être classée d an s 'l e genre épistolaire.

UN FAMEUX BRICOLEUR

Jeudi après-midi je me suis rendu ,chez mon ami Michel pour' jouer avec lui.

Je sonne. Point de réponse. J'appelle: « Michel, es-tu là ? Oui, viens à l'atelier. »

Je descends les escaliers et je ,"ois mon camarade penché sur l 'établi, martelant du plomb.

« Bonjour Michel, que fais-tu? - Je fabrique un accumulateur. - Oh! un accumulateur, Pourquoi? pour avoir une provi-.

sion d'eau pendant l'hiver? - Mais non pour charger du courant électrique. - Hum! laisse-moi rire, toi fabriquer un « accu » ? tu ferais '

tout au pJus une cage à lapins. - Ne 'm'ennuie pas, tu ne veux jamais rien croire, tu verras

samedi. - Bon, admettons que tu aies raison. - Je pourrais même produire du comant de 500 volts. - Farceur, va ! pour qui me prends-tu? si tu arrives à obtenir-

une telle force, je m'approvisionnerai_ en électricité chez toi pour tout notre bâtiment.

- Tu verl"as: rira bien qui rira. le dernier.

327 -:-

Oui, mais viens jouer pour l 'instant je t'en prie. Non, non, aujourd'hui je ne joue pas, je travaille. Voyons, tu t'escrimes pour rien, ton travail prendra quand

m ême le chemin des balayures. - C'est à voir et si tu veux me faire plaisir, 'laisse-moi la paix.

Merci, Monsieur le .génie de l'accumulateur. - Pas de quoi , Monsieur le malin des malins. - Pauvre Morier, vouloir fabriquer du 500 volts avec les mor-

'ceaux d 'une vieille cuvette en plomb, séparés par des bouts de bois paraffinés, assemblés par des élastiques et le tout mis dans un bocal. il. confitures. Quelle salade russe?

~ Tais-toi maintenant; n'en parlons plus et en attendant viens avec moi cherchér de l 'acide nitrique.

~ De l'acide? et pourquoi? pour le donner boire à tes lapins sûrement.

- Mais pour mon accumulateur, imbécile: ne dirait-on pas que tu as perdu la tête aujourd'hui?

- Merci du compliment, mais trève de bavardage: crois à la r éussite de ton invention; quant à moi je ne crois pas à ton succès ».

Sur ce nous nous rendons à la pharmacie, et nous parlons d'au-1re chose. Zuf.ferey Bertrand.

REPONSE A MON AMI BERTRAND

Cher Bertrand,

Il y a quelque temps tu as eu l'amabilité de faire part à mes camarades ici présents de la construction que j'entreprenais. Si j'ai bonne mémoire, tu étais très sceptique au sujet de mon accumula- ' teur. Ah! j'oubliais, tu dois me remercier: je t 'ai fourni le sujet d'une rédaction qui figure sur le cahier d'honneur. Mais continuons; donc tu ne croyais pas que mon accumulateur pût fournir de l'énergie, pas de l'énergie atomique, non, mais simplement de l'électricité. Eh ! bien, détrompe-toi, j'ai réussi à obtenir 4 volts bien mesurés. « Et les 500 volts? » t'écrieras-tu. Minute, calme-toi. Je ne t'avais pas encore parlé de la bobine d'induction qui peut transformer une pe­t ite énergie en une grande. « Mais comment cela? }) t 'exclameras-tu à nouveau. Tu sais aussi bien que moi qu'avec un transformateur l lOrmal on arrive à abaisser ou à élever le voltage d'un courant. Pourquoi donc ne pourrais-je pas obtenir avec mon accumulateur du courant de 4 à 500 volts? Tu n'en es pas sûr? demande-le à M.onsieur le régent ou à Monsieur Piccard, ils pourront mieux que moi t'expliquer tout cela.

Mais je veux bien admettre que je n'arrive pas avec mon « ac­cu » seul à te fabriquer du 500 volts, par conséquent ne chkanQns plus et restons am.is. Morier Mkhel.

Dans un prochain article, nous exposerons de queUe façon

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. - · 328-

nous pro·cédons dans notre dasse pour l 'utilisation du texte libre. Nous nous sépaTons nettenlent de Freinet' paTtout où nous trou­vons que 1',appU,cation de ses techniques est h'op c01npliquée, trop diffic.üe pour nos <Olasses ou trop .hardie. Une adaptation est d'ail­leurs nécessaire, ' ,car à vouloir trop enlbrasser... on risque de manquer 'le .. . départ. Cl. Bérard.

Des bonnes habitudes Les habitudes s'ont le résuUat de ,la TépétHion fréquente des

Iuêmes a des , répétition qui produit une sorte d 'innervation, d'autom'amslne et rend l'aocomplissement des actes plus facile, pariois lnême incons·cient. L'·acquisition de bonnes habitudes, exigeant des exercices fréquent,s ,et cqnt'radant a'ssez souvent cer­taines tendances natureIJes, dem,ande de réner.gie ·et de la -persé­yéranoe, c'est-à-dire du couTage. Aussi faut-H ,s'en occuper dès f,es jeunes années. C'est quand l-es ,a:rbr€.S s'Ont enoore petits qu'·Hs sont flexibles et prennent 'les fonnes qu'on veut leuT donner. pfiendre de bonne-s habitudes est un ,exoeUent seTvice de volonté,. de fonnation du caractère, une préparation efficace ft la vie, où il y ,a tant de difHcultés à vail1tcve, d'oibsrtadles à écarter. Si des hommes sont parvenus à une haute situation, ils ne l'ont dû le . plus souvent qu'à leur ténacité.

L'école doit donc s'effor'cer de faire contra,cter aux élèves un üel1ain nOlJ.11bre au llloins de bonnes habitudes; car püur aT­river à un résultat :satisfaisant, il faut savoir ,s'e liI11itel. « Qui trop cI11brasse, n121 étreant » .

Pour êtr·e précis, pas'Süns en revue quatre ou cinq habitudes dont la culture demJande une :atlentioiIl spéciale de la paTt de l'instituteur. Nous dirons donc un Inot de l'exactitudp et de ,la régularité, de la propreté ,et de l'ordre, ,enfin de la polH,esse.

1. Exactitude et régularité. La régularité et l'exactitude sont exigées .dans un grand nonl'bre de foncti'Ons : ,aux chel11~ns de fer,. aux po·stes,au serVli,oe militaire, dans les bureaux des différentes 2d'l11ini.strations, dans :les usines, sur les -chantier,s de travai~l, etc. Nous a·vons -connu un jeune hülnme qui a dû ahandonner une ex­ceH.ent'e place ·en raison de 'Son Î1i régularité. L 'instituteur doit donc veiller à l'exactitude des élèves pour 'l'entrée en ,cI.as~e, leur ren­trée à -l'a InaÎ!son après l'écule, l'exécution de l€urs devoirs écrits ou tâches, le com·m,encement O,u la cessation d"un exercice quel­conque en clas·s-e.

. Propreté et or'c!re: La propreté -est un facteur de santé. Il l~npoTte donc d'y tenir, de voir tous les jours s,i elle règne sur la flgur,e, },es mains, les habHs, de la recom'l11ander fréqueln:ment~

329' -

de louer ceux qui ,la pratiquent, il fauf ég,almnent ve111er là son '111la'Lentien dans [a saHe de cI,asse len défendant sévèrement de ,sallir Je plancher, les tahles, les I11urs, et'c., par des -crayonl1aJges 'Ou de l'encre.

L'ordre, lui aussi, doit régner dans les eff,ets; qU'lIs soient sur ou sous les tables ou, oe qui est I11ieux, dans des pupitres. L,es en­fants habitués à l'ordre en aUI'ont plus tard dans 'leurs eHaires, ce qui n'est pas un mince avantage, car il fera écollÛ'miser du teInps et de fargeent.

Politesse: De nos jours, les relatioll.s s'Ü'ciales sont extTê'l11e­Tflient nonlihreuses; l,es l',app'Orts d'affaÎTes se tl11uiltipltient, devien­nent de plus ,en plus difficile s 'et délicats. Aussi .est-il nécess·aire -de niettr,e dans -ces Touages -cmnpliqués 'l'huile de :]a polite~se. t> n'est donc pas une chose de luxe, un usage aristocratique de pratiquer au moins un minilffilUIn d'uI,banité. Le sav'oÏ'r-vivTe ap': partient un peu .au savoir-faire. .

Le maître dOlit obtenir que ses élèves l,e saluent en l 'abordant -et en le quittant, ·qu'ils sa'luent de I11ênle l,es autorités Te1igieuses el civiles, si ües dernières leur sont .connues, l,es personnes âgées; 'qu'ilsévi1:,ent entre eux les procédés grossiers, ,les termes 111alson-1umts, les actes de violence;: qu'ils 'sachent Ise rendre aiInablement ~ervice .

Bref, nous ne voulons pas entI~er dans plus de détails ; un Instituteur doit savoli,r oe qu'H faut xecom-mander et ce qu'il faut proscrire.

Mais nous nous perm.eHons néanI110ins une 'rel11arque. 'Dans les écoles tenues pal' un seul lnaître, il est certainement plus fa.­dIe d'arriver ,en peu de temps à des résultats appréciables parce qu'il y a de -l'unité dans l'importance donnée à teUe ou tel,l,e ha­hitude ·et dans les moyens ,enlplloyés pour la faire acquérir; ce qui n 'est pas toujours le oas dans les écoles .où pratiquent p'lu~ sieurs maîtres, ·car tous n'ont' pas l,es 'I11êInes vues~ les mêmes ' ,exi­gences. Et il peul alors . arriver que les élèv,es s'Ont ' déToutés, ne :savent plus . qui a raison, qui a tOTt. De plus, les changements Ide procédés qui Se répètent et varient en ,se suC'cédant fatiguent opar la nlÏs,e ,en train, Ile ehangenl!ent d'attitude qu'iLs impos·ent.

Il serait désiTable qu'au début de l'année 'Scolaire, sur1put 'S'il y a quelque 111aître nouveau dans 1'éco.h~, les institut-eul'.:i se Téundss·ent pour s'enten.dre et prend~'e des décis~on~, des pTédsions ,àuxqueHees ils se conforrneraiept au 'Gours de -l'année ep ~e prê-

. tant un Inutuel appui, qui am,aH sans .aucun doute un résult~t 'très effica'ce, car l'union fait :la force. Et i,es élèves ne seraient p~s portés à ta:~·er les exigenoes de tel ·maîfTe de falüaisies, "d'es­-clarv,ag,e; :les latitùdés l~is,sées pa~ t.el aut'l',e de. faibless,~ ou de bon­hOIJIl!ie dangereus'e pour la- disdpline . en gél1lér.a~; pas de disci;p'liné

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à hue ,et -à dia. Un del'nier Inat encore. Puisque ,. nou~ ven.ons de àarler de bonnes habitude,s à donner à nos élèves, nous nous en voudrions si nous ne disions pas qu'il faut ,leur recOlnn1ander sou­vent ,et instmnment de prendre une habitude chrétienne s'ils ne l'ont pas .ou ,d'y ;rester fidèle -s'ils -l'opt déjà: celle de faire réguliè­TeI11ent au 1noins une petite pdère le Inatin en se 'levnnt, le soir en se ,couchant, aViant et .après chaque repas. C'e.st là un acte de. -politesse et de reconnaissance envers Dieu. Quand quelqu'tu1-nous rend -le plus petit service, nous -accorde :}.e nloindre bienfait, nous lui disons n1erd, et nous n'aurüons pas autant de palitess'e d de 'gratitude pour l'auteur det ous iles biens dont nous jouis-sons? J.

Un peu de savoir, beaucoup de bon sens et. ... infiniment de dévouement

Elle n'était pas briUante élève, Inais -l'élève appliquée, cons­ciencieuse dans son travail, paHente à la recherche et d'une' !{:nacité rare. EUe n'était pas original.e dans ses Tédadions, rien de In arquant dans ses études. Dans la discussion, la lUlmière qu'elle apportait n'en éclipsait aucune autre, elle n'éblouissait pel"sonne, In a i's -eUe pénétrait doucelnent, suavement et finis­sait par éclaÎTer bien des ques,uons.

Ses ,études tenninées, ,eUe quittait l'école normale en1por­tant un peu de sa voir: assez de seience re'ligieusl3 pour se con­duire eUe-m_êm,e en bonne ·chI~étienne et' pour éclairer les jeunes conseiences qui ne tardèr,ent pas à lui être 'Confiée3 Elle avouait 1uodesteInent que les subtilités de 1a gram'lnaire, les finesses- de la littérature avaientencor·e bien des secrets pour elle. Les m-athéInatiques n'étaient pas non plus 'sans Iny3tères, malgré cinq années d'un travail -a'charné. La psycho.Jogie l'avait part.i­culièrement intéressée, et là où son Taisonnement restait court une intuition sûre la guidait. EUe discernait ce qu'i'l faut dire y

-c.e ,qu'il faut taire, et la manière de dire et :la !manière de se taire. EUe avait un peu de savoir qu',el'le accrut d'année en année par 'S·a propre expérience et par toutes les oc.casions qui lui furent données de s'instruire.

Elle avait un 'peu de savoiT. Acquis par un travail person-· nel, réfléchi, üe peu n'était point connaissance superficielle des choses, ,mais base·s solides en toutes matièr·es.

EHê .avait un p ·eu de savoir et elle en tira le meilleur pro­. fit -ear elle avait beaucoup de bon -sens. Sans s'arrêter aux sub-1ilités, êlle f.aisait saisir l'essentiel et · enTi-chi'ssait se3 élèves d'une

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'Somnle de connaissances que certaines pourraient leur envier. M,ais surtout eUe donna<it à leur esprit ,cette habitude de travail réfléchi. ·ceUe l~eldtitU!de de jugermmt qui est intelligence.

Parce qu'elle avait un peu de savoir et beaùcoup de bon 'sens, elle réussit dans l'·enseignelnent et pal~ce qu'eUe a, de plus infiniment de dévouement, eHe y fait InerveiUe. La elas·se est toute sa vie. EUe n'éprouve pas le besoin des plaisirs tapageurs; quelques beaux spectacles, des rencontres -amicale·s, surtout, ·où elle se I~etrempe et se délasse lui suffisent.

La joie, .elle ila trouve dans Isa ",ie de tous Iles jours, 'sa vie d'institutrice. Les devoirs qu'elle con1porte, fastidieux pour qui n'aÎlne pas, sont, pour eUe, SOUI~oe de bonheur. A travers les fautes qu'elle souligne, eUe revoit chacune de ses élèves: l,eur bonne volonté évidente, leur intelligence qui s'essaie à con1-Iwendreet leur espièglerie quiex,cuse tant .de .choses.

La prépaTation de .sa classe la trouve aTdente et ingénieuse. Elle qui n'a jaIllais hrHlé par une imagination très vive fait deJ trouvailles si heureuses quand il s'·agit d'intéresser ses enfants. Elle les découvre tout natùreUement dans son cœur. L'amour n'est-il pas inventif? Cha,cune ' de 'ses élèves est un être aÎllné à qui elle s'e donne partkulièr,en1ent et à qui ,eUe donne ce dont il a besoin. L'·enfant qui ·se sent aimé pour lui-luêm'e, bien per.­sonnelleill'ent, et n ·on pas en groupe, trouve, lui aussi, une force Inerveilleuse pOlUr 111letitre ,en .val1eur toutes ses reSls'ou r ces·. Et c',est bien là qu'il faut chercher la def ,du succès de c·ette exceHente institutdce; là, et dans sa foi Iprofonde aus.si. NatureHeInent dé­vouée pourrait-on dir.e, ,eUe l',est encore surnatürellelnent. DÇl.n's chaque âlue ·cl'.enfant, elle voit un autre ChrÎ'st. La, parole du lVlaître sans cesse ,la stÎlnule et la I~conforte: «, Ce que vous aurez fait au plus petit (rentre les miens, ,c'est à MOr que vous l'aurez fait.»· ·S. A.

"Francs regardsll

pour les enfants .valaisans.

Que iisent les jeùnes? Quels, iUustrés feU'i~lettent-ils ? Beau­coup de parents ignOl'eùt 'ces questia,ns. Ils p~ns,ent que tout ,ra hien si ,le garçon ne joue pas de mauvais tours et si la fj,11e pà­

']'aît bien sa'g,e. Us ne soupçonnent mêIne pas · que leurs ·enfants .'s'eraient üapablles de s'aI'rHer à des le:cturès dal1ig:eI~eus·es.

Il y .a une trentaine d'années, fai sUTp'ris un garçon de Hl ails ~ 1a ,lecture d'une feuilHe ramassée dans :1a poussière, · mà-i:s ~urtout sale "dàns 'SOl1 ,contenu. Quand fen ai parlé au pèré de

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l 'hnprudent .1ecteuT, j'en ai reçu .la réponse cout'umière: « Que pensez-vous? Mon garçon n 'est pas capable de faire par~iJ1e <.-hose ».

Récelnment, 'l:a pl~êsse To:m:ande, en paTticulier « Le Cour­rier », a Inené une ,cam/pagne vi,goureuse contre 'la p-resse enfan­tine ' -corruptrice Îlnportée ·en majo:rité de .l'étranger. Des Dépar­telnents de Police, nO'lumément aus'si ·celui du Valais, sont inter­venus -avec le balai de fŒ'. On ne peut que Les en féHciter.

Ce travail de débarras était très nécess·aire et urgent. Il ne suffit pas. iPuisque l-es ,enfants veulent de ,la nourriture pour 'leur curiosité légitim.e, hl faut [euro prolcurer des Inets ·convenables. H existe h eureus·ement en Suisse ronlande des journaux pour enfants .qui peuvent donne'r sati1sfaetion ·aux jeunes et ·aux pa­rents. Outre « Entr,e-nous », o:J~gane des éclaireurs ,catholiques, il y a « Francs-Regards », ex.ceH·ent iHustré -catholique paraissant d~ux fois p.ar nl0is.

« Francs-Reg.ards » est un petit journai attrayant. Les en­fants l'ahneront ,pa'l'oce qu'il aJPporte aux j.eunes âmes une jo'Ïe saine. Les rédacteurs connaissent la prétéreuce du IPrinfemp·s de la vie pour Ile ,sourire et ~mê.me !le ri'l~e. Ce JOUl'nal appOlie régu­ilièrelnent des histoires qui sU!s'CÏtent un intérêt sout·enu. Il sert aux inl-aginations voyageuses des -ré·cits comiques qui les trans­portent dans le ,pays des rêves sans les détra-quer. .

A 'cet âge, on arime ,au s'si l'activité des nlusdes, des mains , de la voix. Sous 'ee rapport, « Francs-Regards » n'est pas en 're­tard. Il faitconnaîh'e des jeux de mouvement -et des tours de bri­eo:lage aux ·garçons, jette des coups d 'œil investigateurs dans -la cui.sine enfantine ·et Idans l'ateHer decoruture. Co.mme nous vi-· vons -à une éipüque -très t:echnique, les ;petits ,curieux trouveront dans [eur journal toutes ,sortes de faits attray,an1:s tirés du do­Inaine des sciences, biell/-entendu :s·ans formules, ·mais avec foree­figures, que[que -chose ,coro,lne de la science amusante.

Ajoutons -que « Francs-Regards » a aussi l'a'V'antage non né­glig~able d'être un journal rom·and qui reflète la ·mentaJité de chez nous et ne m,et pas les esprits ,encore insuf.fisamment infor-· més en f.ace de situations et de faits qui 11eur sont inconnus.

Des pubHcatiorus uniquement mises au service du -capital se· contentent en génér al- d'a.muser Œe.s l:ecteurs inexpérimentés et culHvent ainsi .la Œégèreté de .J'esprit:.

Comme journal chrétien, « Franes-RegaI~ds yi a. ·le souci d'ins-· truire et d'éduquer, d'.ai1J.eurs ·s'ans devenir pour ,autant ennuyeux .. Dans ses pages. :cent~ales, il présente à l'a bonne vo~onté des en­f~nts ,d(1s traits de loyauté, de courtoisie, de vaiUance et de cha. rhé. Les ,famiN.Ies ne peuvent ·que favoriser des ffectures où l'auto-

rité des parents, le res:pect du ,père et la vénération pour le dé­vouement m'aternel se trouvent à 1,a pllalce d 'honneur.

Enfin, « Francs-Regar.ds» s'inspir·e d'un tchris1:janisl11e cJaÎr -et net, de dO'ctrine,s qui, sans être présentés sous un jour abs­trait, familiarisent les jeunes iecteurs avec les trésors vivants de notre foi et les entourent d'une atmosphère saine et l"écon­fortante.

Après ce qui vient d'être dit, il est à peine utile de l'épéter que « Francs-Regards » est une Irevue ju Viéni[e richem.enet: il'lu s­trée, tout en évlÎtant les inlages ,grotesques quri ne fon1: que défor­mer le goût encore ince1'11:ain des -enfants.

-Nous -avons ici un journal très recOlnmandable, non pas parce qu'il Iprétend être pa-rfait, 'lnais parce qu'il -constitue une aide précieuse lpour la fa'milJle et l'école. Dans « Le Courrier ~ ~ E. Ganter écrit: « Il est captivant et bien prés-enté et porte inté­rêt à ce qui passionne [es enfants d'aujourd'hui. Il leur donne de multiples exemples de réflexes chrétiens authentiques. Il les engage à ·s,e meUr-e 'au Iservke de .J.eul'S frèl~es » .

Le tirage de « Francs-Regards » a ,passé de 2000 à 8000 exem­plaires, dont 1400 dans le V a.1ais rOlllland.

L.es ooucatoeuTs -et éduoatrices du Vaiais feront une bonne action en recommand.ant ce journal à leurs élèves et aux famil-les. ·C. G.

PARTIE PJRATJ[QUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: A LA -FERME ET DANS LES CHAMPS 1. RECITATION

Petits paysans

Petits paysans à la -mine l"Ose, Eveillée ·ainsi .. qu'une Heur éclose, Vos rêves sont pur,s, vos -cœurs innocent-s; Restez dans vos champs, petits paysans !

Petits paysans à « robuste haleine· lt .

Libres, vous courez du mont à ~a plaine :

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La franchise en vous !luet :ses vrais accents, Gardez bi'en vos ,chmups, petits paysaus !

Petifs :paysans du pays de France, Soyez notre .fm'ce ,et notre espérance; Che.rs 'enfants, joy,eux ,d',être obéissants, VeiHez 'sur vos champis, petits paysans!

Fils de paysans, Ja 'loi vous appelle; Qu'au drapeau Ichacun .de vous soit fidèle. L'honneur vous Iiépète ,en 1.ll0tS fTéIllissants : « Mourez pour vos ,champs, peUts paysan::> ! »

Frédéric Bataille.

La ferme Les mains rudes

1. On aperçoit sur la route Je chante les mains rudes: La ferme au pied du coteau, Mains rudes qui toujours La vache ,se penche et broute Font jaillir des labours L'herbe haute au bord de l'eau. Le pain des multitudes;

2. Sous un noyer centenaire, Au front richement peuplé, Dans la 'Cour 'Ûn voit une aire, Une aire à battre le blé.

3. Les canards fouillent la vase, / L'étable beugle et mugit,

Le raisin foulé s'écrase Sous le pressoir qu'il rougit.

4. Aux environs de~ l'étable,

Le ,coq, de son bec pointu, Sondant et triant le sable, Pique un grain sous un fétu.

5. Comme une verte corbeille, Tout autour de la maison, Montent les bras d'up.e treille, C'est un nid dans la maison.

Aurélien Scholl.

Mains rudes sur les plaines Qui tressaillent en'-cor Sous la poussière d'or Frémissante des graines.

Mains de tout payS::ln Que j'appelle «mon frère » Car de la glèbe austère Je suis un humble enfant,

Et parce que, mains rudes, Je vous vois tous le~ jours T~rer des durs labours Le pain des multitudes.

Eléonor Daubrée.

II, VOCABULAIRE

NOMS. - La ferme, ses -habit.ants : fermier, fermièr,e Illé­tayel', faucheur, faneur, ,cu'ltivateur, laboureur, valet d'é~uri,e, pâtre, bouvier, y:a'cher, berger, vigneron, nioissollJIleur; le jour­nalier, 'la sexvante, 'l,e voituTier, Ile dOlnesüque; ses parties s-es divisions: écurie, étable, l'âtelier, Inangeoire, beflgeTie, pO;'ch~­l'je, grange, hangar, buanderie, cave, grenier, poulaHler, pi-

(

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g,eonnier, clapier, :laiteTie. Dans la grange on Illet de la paUle, du blé, du sei'g'le, .de l'orge, du foin, du regain, de l'herbe; dans la cave des pomlues de terre, des fruits, du vin de la boisson. Les in struments que l'on voit ,sont la Icharrue, la herse, la faucheuse, la llloissonneuse, la 'lieuse, ,Je rou'leau; les outils sont oJa bêche, 1a houe, Ile râteau, la faux, 'la faucille, la four­che, la hoUe, 1a brouette, :Je tombereau, les engrHis, le fUfi1ier. Dans la basse-'cour on voit des poulies, des coqs, des canards, des dindons, des oies" des paons, des pig.eons" des tourterelles.

ADJECTIFS. - La terre noire, blanche, froide, sèche, hu­mide, boueuse, caillouteuse, glaise, riche, 'pauvre, inculte, grasse maigre, sablonneuse. La ferme grande, petite, propre, 'modèJ.~, moderne, ancienne, rustique, éloilgnée, isoI.ée, -renon1u1ée, habi­tée, picaI'de, normande, alsadenne, bretonne. Le fennier Inatέnal, travailleur, actif, vieux, jeune, fort, robuste: vigoureux, in­téressé, éconon1e, 'a vare, l'usé, malin, habile, adroit; le coq gaulois, fieT, beau, hardi, 'les pigeons faibles, peureux, crain­tifs, tiIni.des.

La fenuière g'aie, ,aierte, joyeuse, labû:rieus,e, inrtellî1gente, ordOIlnée, :soigneuse" sévère. La grange haut:eJ, vaste, IT-arge, vide, pleine, Ten1plie, garnie, neuve, .antique; les outils nom­breux:, variés, util,es. Le paon sot, orgueiUeux, vaniteux.

VERBES. ~ Labourer, sem-er, faucher, bêcher, nloi'~son­ner, sarder, bineT, soigl1er le hétaH, traire ,l,es vaches, le coq ,chante, les poules oaquettent, gloussent, l'âne br-ait. Le chevàl hennit, le ,cochon, grogne, le taureau mugit, l:üteler, défeller, ven-danger, pr'esser, battre le blé.

III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation .. s'en référel' au nUlnéTo 1.

Mon premier sillon

Je me souviens de mon pl'emier 'S_iHOl~. J'avais, tes premim'iS jours, les p'Oi,gnets brisés, mais j'étais fier de moi. Je marchais lOurdement et je cri'ais: Hue! Ho! dans la plaine. Je faisais c],aquer mon fouet dans le brouillard du matin et je ressentais une -grande joi.e. D'après G. l1Iaul'ièl'e.

Sauterelles et g'rillons

Ailes vibrantes, elles l'eInpliss,ent 'les champs aux chaudes journées d'été. ,La sauterel:le 'bondit plutôt qu'el:le ne vole. Ses

-,aile-s, doublées de satin rouge, pToduisent un long cri -monotone. Ne la confondez pas av-ec le vora'ce criquet. Gelui~cl dévore les IJ.'élcoltes. 11 Tuine - toute une ·contrée. L'humble -grillon chant~, loi aussi, au seuil de sa maison qui ,est un trou dans l'herbe épaisse.

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Quand s es ailes 's',entre-choquent, 'les enfants viennent !Surpren­dre l'imprudent chanteur qui 'cheliche alors un ,refugle en son t~rrier.

Dans les champs

Maître Léo voulait voir ,ce que prOluettaient deux cha'lnps qu'il :avait, le long de 'la Toute, J'un de froment, l'autre d 'avoine.

Il s 'avança de quelques pas dans une rigole tÏ'acée par la ,charrue, 'et les tiges, écartées ·en gerbes par le gros corps de 'l'homm,e, faisaient, 'autour de lui, un munnure de moisson fI'ois­sée. Belle espéranoe à perte ·de vue: pas une Inauvaise hel,'be, .pas de rOlùlle sur ,les feuiHes, pas un arpent de blé p'lus maigre que l'autre ou versé pal' le vent! Léo pdt un des épis, le pesa dans sa main épaisse et savante, l'égrena, et, ayant cO'lnpté les gr,ains, les lnit dans la poche de sa veste. Un peu plus loin, il pr:t de lnêlne un épi d'avoine, à 'la lisière, et, tenant entre deux doigts ~'e petit ,arbre tout épanoui, dont chaque branche fine portait un lourd pendentif et pliait sous Ile poids, il sourit à 'la prom'esse déjà sûre. ·CaT la tig.e était blonde, et les écailles des grains Icom,mençaient de s'entr'·ouvrir. René Bazin.

Dans les sillons

Des hochequeues valetaient d'un siUon à l'autr·e; les plus proches mllaient l'air de p.etites personnes nlàniérées et co­quettes; les ·autres n'étaient que des flocons de bruln.e très ins­tab:l,es : on ne '}es voyait guère, mais on les devinait nOlnbreu­ses et fort occupées à chasser les besHoles lnaladroltes et lentes, effarées d'être au jour. Dans le haut du champ, une pie se dé­tachait nettmnent', raide et sérieuse COlnlne un beau gendaTnle. Au-dessus de ,la ,brunl,e, la hnnière régnait, nlerveÏ'lleusenlent >blonde. E. Pél'·ochon.

Les tl'avaux des champs

Les trava ux de l'ouvrier des chalnps sont ' rud.es, lnais ils sont variés; ils cOlnpoTtent nlille app'lications divel~ses de la pensée, IniUe a ttitudes différentes du corps: bêcher, labourer, seIner, sarcler, faucher; pla~ter des haies, bâtirr des murs, éle­ver, soigner, nourriT, traire .des animaux dom·estiQues; Inois-

"'sonner, battre des g,erbes, vanner :le blé; énl0nder,- ve'1~dang'er ~es vignes, pressurer 'le Taisin; récolter les fruits du noyer ou . '~:u châtaignieT, sécher des récoltes, l.es préserver pOli' l'hiver; ~ à,t,telel', détèler 'les bœufs, tondre les moutons; ,ce sont là autant ;'d'occupations qui, en diversifiant le travaH de l'ouvrier de Ja calnpagne, ;le l ui font aim·er. Lamal'tine.

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Les foins en Pologne

Les plaines vertes, pelucheuses, founniHaient de gens. Ce n'était que ,cU,quetis et bruits de voix, chatoienlent des panla­-lons à raies. Les 'cottes roug,es nallnboyaient au soleil comm·c des fleurs de pavots; des petites ehansons montaient son'Ores, ' les faux tintaient, les l'ires joyeux éclataient et partout on' tra­vaillait de bon 'cœur, éperdument. ,Chaque so.ir~ qUa11Jd le 's'Oleil éc1,~tant se penchait :au-dessus des grands bois et que l'air bouil­lonnait du cri des oils,eaux, qu.and tous les blés, toutes les herbes senlblaient 'quasiment secoués des chants du grillon et que le~ marécag'es l:etentissaient du chant des gr,en'Ouilleç;, quand les senteups montaient en bouffées COlnUle si l.a terre n'eût été qu'un encensoir, les ·chars de foin, lourds, énol'mes, roulaient sur toutes l,es rout'es et les faucheurs rentraient en 'chantant.

Louis Reymont.

Le. chant du laboureur

Les notes 's'envolaient puissantes av,ec des fioritures d 'un air ancien 'COnl'llle le 'lab.our mêlne. Elles soutenaient le pas des bêtes; elles aüconlpagnaient :la plainte des l'oues sur le,s lnoyeux; eUes s'en allaient ,au loin, par-deslsus les haies, appTendre ., à oeux de la paroisse qui travaillaient .aehoTs que la charrue sou­.levait enfin Ila j'ruchèl~e... EUe'S l~éjouissaienit aussi le ·cœur du l~éfayer. . René Bazin.

ExerCÏ'oes d'application: S'en référer au nUlnéro 1.

VI. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le parag-raphe - La rédaction

1. Fornlez des phrases avec les nlots du vocabulaire. 2. 'Conjuguez -les ve-rbes du vocabulaiTe. 3. En un paragraphe. 4. Rédaction:

Une cJwl'l'l.ze raconte son histoire. , Plan. De~'cription de la charrue. Elle a été un grand ' pro-

gres sur .les lusb'uments 'prÎlmitifs : pic, 'crochet romain, aTaire. JLe travaIl de la -charrue: défrichage, déchaumage, :lab.our de binage ,et d'ensem,encement. EUe est devenue vieiHe et a été rmnplacée par une ,charrue aufOlnobi:le. .

~ Décrivez la prairie telle qu'elle vous est appm'ue ClU

'!!lament de la fenaison. Ex·emple: Le dernier jour de l'herbe s,e leva. L'aùbe était

claire. La longue PTairie ICO'lumlençait à trente mètres du cnàteau, Inontait doucenlent, suivait la courbe de la forêt , dévalait la

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pente de .J'autre côté de la coUine, au delà d 'un alézier, découpé­en plein ciel Aucun rayon ne touchait encore .l'alézier, ni les chênes qui veinaient à 1a lisière du bois,. Mais l 'herbe avait senti le jour; une vie ,pl~odilgieus:e -et Ilnuette l,a souilevaitt; 'lels bou-

- tons d'or, -groupés en larges ta'ches, ,étendaient }.eur's péta1les que l'om-bre avait r edressés ; les pissenlits épanouissaiell"t' le fais'ceau de -leurs .épées jaunes; les rrnaI' guerites, que la nuit ne ferme point, tournaient toutes 1a tête vers le solei'l qui aHait venir; un souffle chaud -exaHait dans ,les graines innm_nbrab'les" dans ,les: épis, dans .les grappes et le -: héUces, dans l,es ombeHes et dans les cosses, l'huile parfullllée qui enveloppe le germe. Le vent lég-er courant par risées 'C01ume une 1ner cal,m-e, 3e poudrait de pollen, et s 'imprégnait du goût de la sève. La 10ngue nappe ondulait; pas une tige n'était froissée , pas une Iseule n'était Dlorte, nlais la couleur des vagues disait la l11oisson mûre. ElLes étaient brunes, eUes étaient gdses, elle.) luisaient C0l1l111e (le l'ru:g.ent, -et des reflets 'cQlfilleur de sang s'y nlêlaient à la rouille des -choses qui ont duré. René Bazin.

2. Vous vous pl'OlTIeneZ à tl'Qvers [a campagne. Votre jeune­.~œul', pour cueillir des bleuets et des coquelie-ots; piétine ave c­lnsouciance les épis de blé. Vous lui expliquez pow'quoi 011

doit respecter le blé.

4. Racontez une visite que vous avez faite à une fame. Recherche des idées. - Rappelez-vous cette ferme que vous avez visitée; à quel nl01nent de -l'année était-ce? Etait-ce le matin, le Imidi, .l,e soir? QueUes pI'ffiIlières choses ont frappé vos _ regards? (La cour? les bâtiments, ,le seuiL) Qui vous a. 3ccueilli! Où vous a-t-on fait entrer? ' Avez-vous Tegardé au­tour de 'Vous? Qu'av'ez-vous vu de 'curi.eux? de jo'li? de laid? Qiu'est-ce qu'on vous a offert? Où vOUJS :a-t'-on conduirt? Avez­vous visité les étables, l'écurie, la ~aiterie? Vous a-l'-on nlontré les champis ,autour de Œ'a feJ.U"ne? Torut loela donnait-Ï'l une im­pression d'aisance ou de pauvreté? Avez-vous trouvé la ferme bien située? Auriez-vous aimé y vivre?

5. Faites 1e portrait d'une pays'anne se rendant au marché -du bourg voisin pour y vendre les produÎ,ts de sa ferme. Vous la montrer.ez aux prises avec une cliente difficile.

.. -. En .vous inspirant de 'J.a fable « La laitière et' le pot au l:ut », ImagInez les aventures de 'Co:las, voh-e voisin, qui, parti pour la ville ,avec un petit -pécùJ.e, comptait y faire fortune.

- Vous- avez passé plusi'eurs semaines à la campa'gne 'e! Yous avez pris paTt à quelques travaux villageois. Les-quels 2 Quel était votre rô-le? Quel souvenir avez-vous gardé de œ séjour?

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FICHE DE VOCABULAIRE No 43

21. Le petit malade

Lecture

Troit a la rougeole. Trott a :1a Tüug,eolle; il 'lui senl'ble 'qu'il a été piqué par -des milliers de puoes. Il tousse, ii} pleure, il a la fièvre. Sa !lI1aUlap. inquiète a appelé -l,e médecim Le docteur est v,enu, il a pris J:a te:m.jpératur,e, a tâté le pouJs et ,a au "cua-té le /petit 'lll'aiade. TroU sera à la diète, ill boira des infusions de ,tilleu~, pren­dra les rremèdes inslcrits sur Il'Ol-donnance, ,restera bien ,au ,chaud et ,dans quel/que temps ill sera guéri, Icar sa lll1.ère le lSoignera bien et il pourra cornm·e :aupa:ravant faire [a ;chass-e aux écureuills dans la forêt et :ûourir ,dal1Js iles /p'rés après les 'P~piU'Ons -et ,le s ins'eJct-es.

D',après E . Lavlsse.

Préparation à la rédaction

QuenLe -est :la il11.allaJdie d'Ont souffre Pau1? ,COlllllnent l':e'conlll'aît­on qu'il a la rougeole. Quels autres signes 'montrent qu'il est ,ma­hlde ?CoI1JUais-tu d'autre's u1.aladies que la rouge-oie? Pourquoi la malllan de TiJ.'ott est-elle inquiète? Qu'a fait :le docteur? Avec quoi a -t-il pris -la teInpérature ? Qu'-a-t-iQ dit à lIa mère? Que. de­vra faire 'le peUt T.roU ? Où ira-t-on acheter l,es r emèdes ? Qu'est-ee que cela veut dir,e : TroU sera tà la diète ? .

Vocabulaire

Faisons la chasse aux lTIOtS. Construis de petites phrase;sa,rec -les mots sui'vants : Le doc-teur, le Inédecin, un nl,alade, :la l11.aladie bénigne, grave, douloureuse; l'opé-ration ,difficile, cmnpliquée; lia teInpérature-, la fièvre, le pouls-, 'la diète, l'ordonnance, le ipharIll.acien, ,les rel11.èdes effi'caces, souverains, la poti'On, ,l'in~ fusion, la convales,cenoe, la guérirson, <l'hôpital, le sanatoriuUl, la tllbel'cu]Üse, le rhum-e, '}a grippe, la IJ.néningite, Iconsulte r un In-é­,a'ecin; -conseil[e'l', oI,donner rul TeInède, prescrire le repos, pédiger l:lne ordonnance, soigner un rhume, opérer une tunTeur.

Ol'thographe. Les sons.

Copie les lll'Üt'S 'suivant.s 'et

Rougeole bourgeon plongeon badigeon

berger verger potager Roger

construils ode

changeant obligeant dirigeant exigeant

petite-oS phrases :

argent inte1:lig.enrt uI1gent. négligent

Page 12: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

. - 340-

FICHE DE VOCABULAIRE

Le petit malade (suite)

Re·mpla,ce l,es points par les mnts suivants: ventol1!sere~ remèdes médecin ausculté hospitalisati.on appendicite fièvre infiT'IIlières hôpital alité tempérafur,e br-onchite convalescence con1pHcati'Ü!lls docleur-s opér.ation

No f~

Ce malade a été transporté d'urgence à ,l' ... ; on a dû lui faire' une ... ; il avait l' ... ; heureuselnent, il n'y a pas eu de ... ; ill a eu un peu de '" 'les prenüers jOUI's; Inai,s ,grâce à la science des ... et aux bons S'oins des ... ila pu rentrer chez lui après 2 semaines d' ... Encol'e queilques jours de ". et il reprendra · son tr.avail. Louis' 'est ... ; le médecin 'mandé d'urgence 'a pris la ... ; il l'a soigneuse-· Inent '" « Votre e~fant a une forte ... , a-t'-Ï'l dit à la mère; il de-· vra g.apder le lit; v.ous le ... ; faites pr,endre ces '" à la pharmade.~ . .r e Tepass'erai dans deux jours. »

Conjugaison Copie: Présent du conditionnel: l'ester - finir,

Si j'étais malade je resterais au lit Si tu .. . tu resterais au lit s'il ... resterait 'au lit \S'il ... nous resterions au Et' si vous ... vous resteriez au Ht s'ils '" ils resteraient au lit

Conjugue : Si je travaiHais si tu ...

.le finirais oetie potion si tu '" tu finirais cette potion s'il ... il finirait ceUe potion si noUiS ... nous finiTions ·ceHe·

lPoHon si v.ous ... vous finiriez cette

poti.on s'i[s ... ils finir'aient cette

ip'Oition bien, je réussirais lnes exan:iens';

Mets le texte suivant auconditi.onnel : 'Si mon frère était ni'a­lade, Je le 'S'Oigner ... bien, je lui donner ... les remèdes, je lui ra­conter ... des histoires, je pr,end ... soin de 'lui'.

Grammaire

Les compléments. Les verbes peuvent avoir des complément~. Ex.: Maman soigne Trott. Trott est le complément du verbe soigner. Le docteur donne une ord'onnance à la mire. Donne ,a deux ·compléments : ordonnance et mère.

Copie l'exercice SUlvant et mets le chiffre 3 ~:ur les· complé­ments : J.e fais 'mon devoir et m ,a !Sœur lit un roman. Le maître raconte une histoire à ses ·élèv'es. Le médecin soigne ,ses m,a~a· des. Le pharmacien prépare la p.otion pour Tr.ott. L'ambulance· a ' transporté ,le b'lessé à :l'hôpital. Le 'Chirurgien a fait une opéra­tion difficile. TroU reviendra à l'école dem·ain.

. - 341 -

FICHE DE VOCABULAIRE No f5

22. La g'lissoire ·

Lecture

La glissoire. Bl'l'! Ce nlatin, co'mIlle 'le froid r:,ique ! . Toinil s'en va, le cache-nez 'SUT la bouche, et, ~ur les .oreilles,

la ~asquette bien enfoncée; les bras sont croisés sous sa grosse v,este. Il se lance tant qu'il peut sur le chemin gelé. Les clous de ses \sabo1:s rÜinHenf sur aa gla:ce, comm'e le J:abot du ,menuisieJ.' sur une planche de bois dur.

Une, deux, dnq, dix fois, Toini! recom'mence. Maintenant le cherüin est fait; sans le Ill'OIindtJ:e éŒ'an, on coule SUT Ja glissoire, d'une allure égale, tantôt debout', les pieds joints, tantôt assis. à croupeton. Le tenlps passe ·vite. Toinil oublie tout. Il n'a plus froid. De 11'0ln'breux calnaTades l'ont rejoint et prennent 'part à ses éJ:>atJs passionnants.

D 'après Jean Nesmy. Prépal'ation à la l'édaction

En quelle saison se passe cette scène? Pourquoi Toini! a-t­il nus le ICaJche-nez 'S'ur !la bouch.e ,et a-t-il bien enfoncé la catS­quette sur ses .oreilles? Pourquoi à la fin n'a-t-il plus froid? Où Toinil fait-il sa glissade' ? Pour qui ,ce qu'il fait là est-il dange­l'eux?

Qui, pourtant sera 'content du travai'l de Toini'} ? A quoi com­pare-t-on les sabots du garçon? Lorsque la glissoire est faite, qu~He 'attitude prend Toin1 pour gilisselT?

Vocabulaire

Faisons la chasse aux mots. Construis des phrases avec les lilOts suivants: L'hiveT, les flocons de neige, la g'lace, le verglas, le fToid, les sports, les patineurs, les skieurs, un concours de ski, -les boules de neige, ,les ava'lanches, les habits chauds, gr el ottel'0 avoir les mai:qs g-ourdes, un hiver précoce, tardif, rigoureux, une glace lisse, unie, polie, perfid~; une neige poudreuse, molle, ]0111'­

de, fine, seITée; la campagne nue', déseIie, triste; le froid piqueo

pénètre" saisit. La neige tQlm~e, tourbi~l()nne, s'am~sse; aes cnfants s'ébattent.

Orthographe. Les sons.

Construis de petites phrases a'vec ,les mots l'hiver ,le verre la soupière le fel' 1a terre la cafetière la mer llfl serre la théière l'éther Je ton~erl'e la .souridère

suivants: le père le frère la mère la vipère

Page 13: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

- 342-

FICHE DE VOCABULAIRE

La glissoire (suite)

Rmnplace Iles points par :les Inots suivants:

lugent flocons hiver iroid chaudem·ent houles .neige verglas

glace :laine

saisO'l1 bonhonlnle

patineurs skieurs gel

No 46

C'·est l'hiver; le ... pique, la ". est tombée ,à gros ... ; les laç,s et 'les étangs sont l~ecouv,eTts de '" Void des' ·enfants qui se battent à ". de neige; d':autres ont fait un ... et nlaintenant Hs le détruisent à 'coups de pied. L'étang gelé appartient -aux '" Les ... . descend·ent les p·entes dans des tourbiLlons de neige . Des bambins se ... dans un pI,é. Les rues sont -recouvertes de ... On rs'habi:~le ... ; les vêtenlent:s de ... ont remplaeé üeux de coton ·que 1'o·n pOl'tait en été. Les pauvres n'ainl.ent pas l' ... ; ·c'est UILe Inauvais'e ... pour eux; les petits oiseaux non plus! beaucoup d'entr·e eux nleu­rent sur la neige durcie paT ,le '" N'oublions ni les pauvres, ni :1es ·oiseaux.

Conjug'aison Présent du conditionnel des veTbes avoir et être.

avo~ êhe Copie: Si l'hiv.er éta~t ngouTeux

j'aurais froid, tu aurais froid, il aurait froid, nousaurÎ'ohs froid, vous auriez froid, ils auraient froid,

Conjugue de mên1e :

.le serais nlalade, tu 'serais malade, il serait Inalade, nous serions 'Inalades, vous 'seriez malades, iJ,g seraient malades.

Si je sortais, j'aurais un rhume; si tu ." Si j'.avais une luge, je serai's ,content; Isi tu '" Si je travaiHais bien, j'aurais de bonnes notes ·et je sel'ais ,le

.pl'emieT. Grammaire

La .terminaison du veI~be varie avec le te1.nps, la personne et te nomhre. Fais donc ,arccorder ,les verbes de l'.exercice suivant:

Les :enfant:s ·'s'élanc ... sur :la ,piste; ils .g:liss ... à toute viotesse sur la 'Surfa'oe gelée de l'étang. Vous In'apporter ... ces 'livres ·et je vous [es donner . ~ . quand vous ·en am' .... bes'Oin. Si tu n'écout ... pas 'les explications du m·aître, tu n'apprendr ... rien et tout Ile monde se .moquer '" de toi. Ahne ... -tu 'les animaux? Alors je p'ens ". que tu ne les mal,trait ... pas. Nous ramasse1.· ... des fleuTs et nous Jes donner ... à 'Celui · qui nous ile·s demander... Si tu ·me ,donnai.. cette image, je te prêter ... mon livre.

'- - 343 -

PREPARATJON A .LA REDACTION

La neige

Elle Tesselllbie ... El.l·e nous faiï pens,er 'à .. . . Quand eHe tÜ'lnbe .on dirait Ce qu 'eHe fait: SUT le jeune blé vert,

pour ,les petites ,graines, ·].es seInences, de l,a Toute, du viil1age entier, des bruit,s (pense au « s'On des cloches »), Inais pour toi c'est ...

VOCUBULAIRE

Les noms: les p .apillons, un vol d'oi'seaux blancs, de 'la cen- · dre blanche, de l'écume, des brins de .!raine, des fileurs du deI , du' SUCTeen poudre, la fou.rrure, un bruit d'eau ...

Let verbes: réchauff,e1.', protéger, InobHis·er, étouffer, amor-­tir, f.l.eu ri.r , fTôler, touI~bilHonner, tourner.

Expressions: on dit un froid de canard, de loup ... , geler à· pierre fendTe. . M. Y.

LECTURE SILENCIEUSE

J'aime l'hiver

· .. J'aime l'hiver à l,a 'c·ampagne, quand -i'l f'ait. froid dehors et­que nous nous réchauffons ,les pi'eds au f.eu de hais.

Quûnd, sur l'a ·route durcie,' Je :reg,agne notre In.aison, 'en tré- · buchant dans Œles ornières du ·chaTToi.

Quand ,le jardin se l'ecouvre de neilge ·et que }.e·s l'oses de Noël n'osent pas 'lnêlne :enoore f'leurÏT.

Quand smis ,la ,capote qui me protège, je tr,efJ.~ble un Ipeu et · lutte contre ~re vent qui 'sembl,e avec 'Ia pluie s'unir.

Henriette Cbarasson.

Explique: Iles ornières du ,oharroi... J'a capote ·qui me p'rotège ... en frébuchant.·.

Cherche pourquoi toi-nl,ême tu ainle.s Il'hiver. Ecris-le dans ' une phrase. 'lM. Y.

PREPARATION A LA REDACTION

Llsons: Pour la gazelle

Pauvre gazelle prisonnière, petite fiHe du désert~ niche ton

Page 14: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

344-

museau tiède dans ,le creux de '11l;a 111ain; tu sens le lait, tu ·sens 'le foin.

Pour la ??? Je voudr.ais une '" aussi haut'e que lIa . maison, av'ec. deux p'e-

tites cOl~nes et des sabots bien 'CÏpés. J.l1. Ley.

Chel'che de quel ariimal on parle. Qua-t-on dit pour te le fake reconnaîtr-e ? Tu as été au cirque: quel anÎ'lnal as-tu :le plus admiré?

Qu'.a-t-il de tout à fait particulier? Que lui dkas-t u ?

Ou bièn tu as vu l,e$ anilnaux en ü'berté dans la forêt, des perruches, des canaris en cage.

Choisis bien l'animal ,que tu ' vas prés'enter. Les D10tS: derrière les barreaux, ,la jungle, la fnrêt vierge,

:les lia,nes, faire Ile guet, ,la s1.este de digestion, la chasse du gi­}>Î'er, ,le 'grand faùve, la chasse à l'homnle, Iles ,grands esp,aces, 'le ,regret de la liberté, nüauler, le félin, s'étirer, aiguiser !ses griffes, ies Hm,cr, rugk, bâiLler en ,m'Ontrant ses Icrocs, bondir. M. Y.

VOCUBULAIRE

Le pelage des animaux

Les raies du '" Les pastiUes de ... Les taches de _ . Les zébru­Tes du '" Les nlouchetures du ... Le·s -oceHes du .. Les moirures de ". Les p,ai:LleUes d,e '" Les big1a.r.rl.lreS, du ...

On dit : La peau du ... Le nlanteau '" La robe ." Le poil ." Les soies '" L'a laine ... La houppelande ." La toison '" La four­rure ...

Fais 'ensuite 5 phr,ases dont tu prendras ~,es mob dans le vo­cabulaire pl,écédent :

Ex. : La fourrllre ,argentée du renard est touffue. 111. Y.

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. - 345, -

Thème d'examen oral L'EOS construit à Cleuson, sur la :Pri'11tze, com·mune de Nen­

daz, un barrage à évidenlent. Le GouveTnement valaisan l'y a autorisé, lnais en faisant -des réserves. Berne, pour des raisons de sécurité milit1aire a fait -arrêter les travaux. Il y a là un confllit de compétence entre les autorités fédé-ra1les et cantonales. Le ' \Ta­,lais a recouru au Tl"1.bun:a:l fédéTal qui ne s'est p~s enCOTe pro­noncé.

CIVISME

1. Qui était popriHaire des eaux de la Printze ? Commune de Nendaz.

2. La com'mune de Nendaz, qui est-ce pratiquenTent ? L'es citoyens réuni's en Assemblée Primaire.

3. Est-il juste que le Conseil -COnl1TIUnal soit linlité dans ses compétences?

Oui: rai'son ,constitutionnelle: Conseil comnlunal pouvoir 'exécutif; lLe vrarl. souverain = :peup~-e.

raison de circonstance: intérêt personnel de tel conseiller

4. L'asseu1blée primaire n'est pas au sens strict un pouvoir législatif. Elle ne vote pas le budget. Et il pourrait se faire que le Conseil ,communal passe outre aux désirs de l'Assemblée Pri­maire. Mais que risquerait a/lors le Conseil comnlunal ?

CréeT lUl maLaise. - Compronlettre sa rééll.ection. -- Hecours au Conseil d 'Etat.

5. La loi prévoit que l'Assemblée Prim-aire peut être rempla­cée par?... Dans quell cas ?

Cons·eil général dans cO'mm'llnes populeuses.

G. De,rJ1l1èr,eluent, Sion ,et Sierre mlt refusé la ·création du Con­seil Général. Voyez-vous ,les Taisons probahle·s ?

LÎill1it.ation 'du pouvoir personne:l des électeurs. Nouvel1le charge pour la COl11111une.

1. Si la Printze avait appartenu à plusieurs communes, qu'aurait fait l'EOS ?

Delnander l'autorisation de toutes. Exeinp1e: Grande Dixea1l<:e: 17 COolnmunes intéressées.

8. L 'assentianent des citoyens de Nendaz obtenu, l'EOS s'est alors adressée au Conseil d'Etat du Val'ais pour lui demander l'autorisation des travaux. N'était-'ce pas plus simpl:e de s'adres­ser directell1ent à Œui sans passer par la COlnmune ?

Et :l'autonomie cnlnmunale, uniqu€ au nlonde ...

Page 15: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

- 346-

9. Tout proJet de -construction doit être adressé au Conseil ;d'Etat (quel Départenlent?) N'est-ce pas là une atteinte à la li­.berté individudle?

r

hygiène : eau, égouts, exposition .~on, un~ SI~- police du feu: luatériaux, espac.em ent, toitures ,gesse : ~ Etat , esthétique: hauteur,couleuT, ahg'nement, p~ut eX1gel' 'C~'l'- \ type d 'habitation, -rapport avelC le t,unes gar:anhes : ,plan d 'extension, .le l'éseau routier, l 'entourage

10. La Confédération a :le droit d'intervenir dans le ca~ de grands travaux CO'lUIUe eNe ,l'a fait à Nendaz. Pour quels m,ohfs ?

Haute survéÎ.J.lanoe de·s eaux. . sécupité miHtalÎ.re.

11. Qui tranche-ra 'ce conflit de 'COlnpétence entre Berne et le Valais ?

Le Tribunal fédéral.

12. Si le Valais refusait de se soumettre 'aux décisions F., le Cons'eil fédéral pourrait-il l'y contraindre? Par 'nl0yens?

Suppl~ess,ion des subventions! Contrainte luitlitaire en cas ext-rêlne ,

HISTOIRE

du T. quels

1. Les 'COlllJmUneS suisses peuvent donc être propriétaires de biens fonciers. Cella date de longtemps. C'est pour la gestion et la défense de ,oes biens que les preluiers Suisses se réunissaient de 'temps en temps dans des sortes d' « ,assen1blée,s prÎlnaires ». Quels premiers Sui,sse's ? COIlnment s'appelaient ces assemblée's ?

vValdstaetten - Landsgemeinde.

2. La poUtique est liée à l'économie. (Quand on n'a rien, on est ass·ez indiffél'ent au régime 'Politique!) Peu à peu les Wald­,staetten ,a'spirèrent -à pllus de Hbertés politiques. Contre quels oppresseurs çlurent-i~s lutter? Où? '

Autriche: IVlorgarten, Senlpach, Naefels.

3. On a dit que ce goût leur était venu des cités lombardes. (LesqueHes?) qui s'élnancipèrent à cette époque. Pourquoi l'in­fluence ~01ubar-de se fit-elle davantage sentir 'chez les \Valdstaet­ten que chez ' les Va:laisans ou ~es Vaüdois ?

, A cause du Gothard et par le trafic avec la Lombardie.

4. Les lWaldstaetten furent en génBral heureux dans leurs luttes pour la liberté. ,Pour quelles causes?

- Mœurs simples, courageuses - rôl,e 'lnontagnes -et lac - protection de l'emper'eur (immédiateté inl,périatle.)

.- 347 .-

5. Le VaJ-ai,s était lui aussi un pays facÎtle à défendre contre' l'oppresseur. Mais il présentait cependant des désavant.ages, com­paré aux ,WaldstaeUen. Lesquels?

- Vallées fermées - Seigneurs à demeuTe - prince-é vêque, seigneur à la f.o-i,s temporeil ·et s,piiri-

fueQ : on hésite !

6. Dans certains 'cantons de Suisse centrale ou orientale (Un-_ terwa'1d, Glaris, Appenzell) , 1e droit pour chaque citoyen « d'avoir' sont 'mot à dire » dans la gestion des a ffaiTes, est plus « vi,sible » qu'en Valais ou ·en Suisse -rolluande. Qui peut lne dire comment' ?'

Déluocratie directe par Landsgem,einde. Pas de Grand. Conseil.

7. En une circonstanoe de notre histoire, alors que l'Etran­ger envahissait l'a Suisse, les Waldstaetten furent le « dernier­calTé » . à se rendTe. Quel étrang'er? Quand?

1798, Révo\lution française.

8. Notre autononlie com'lnunaleet cantonaile a été aussi bien réduite en Valais à ,cette époque. Co,manent cela?

Valais rattaché à la République 1 les 2 .aussi Helvétique ou rattaché à la France centralisatrices

9. Nos libertés ,comnluna'les ,sont-eUes 'aussi 111-el1'acées au­jourd'hui ? Par quoi ?

Centpalisation à outrance 110tre f-édéraaisnle = 111eillleure sauveg.arde de l'autono­

Inie CŒll-n1unale.

GEOGRAPHIE - ECONOMIE

1. On a dit que l'eau était la nlatière première la plus im.por­tante de la Suisse. Est-·ce exact?

Ni fer, ni IchaT'bon, ni pétTo-le : Imœ.s houille 'blanche! 2. Si la Suisse est si riche en houille blanche, d 'où vient-il

que nous Inanquons d 'électricité? Nous !sommes Juin d"avoiT exploité toutes no,s poS'sihi­

-lités! 10 mi1Jtial~ds de Kwh sur 21 lniltlia;rds pOSisibles. 3. Pourquoi est-ce surtout en hiver que nous manquons d'é-

lectricité ? Nuits plus longues : plus de 'COUTant lumiert. nuits 'plus froides: plus de courant chauffage tempér ature basse : 11110[-nS d'eau dans 'les ri.vières.

4 .. En11Ploie-t-on indiffér'emment en toute saison l'eau accu-· 111ulée d errière les balTa1g'es'.

Réserve pour l'hiv,er.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

348 '-

. -5 . Nous a vons en Suisse que'lque 600 usines électriques, soit au fi.i de l'eau, soit à haute pression. Pouvez~vous montrer la différence?

6. Montrez sur la carte l'elnplaceUlent de quelques grands barrages de Inontagne ou de rivières. Pourquoi spécialement là ?

T,errarin inculte. Cuvette naturel,l,e, 'VaHée étroite facile à barrer.

7. Phlsiurs projets de barrages établis ces dernières anné-es (Sils, Greina , Urseren, etc.) n 'ont pas abouti. D'autres ont été décidés, nIais leur 'réalisation traîne en ,longueur (Sa!lanfe, Cl.eu­son, Grande Dixénce). Pourquoi?

Opposition lTlOntagnarde: Urseren oppÜ'sIlion du Heimatschuaz : Sils opposition entre cantons: Greina (Grisons-Tessin); Hon­

grin (Vaud-Fribourg) opposition Canton-Confédération: Cleuson oPipositions des trusts entre eux: Glian~e Dixence.

8. Au point de vue écononlique, la construction d'un bar­rage présente des avantages et ,d€s inconvénients pour la ~égion. Quels avantages ? Quels inconvénients?

avmlt'ages : -él€ctricité bon nlarché redevances au canton et aux ,communes Ü'ccasion de tra vaÎ'l alné.lioration du réseau routier

inconvénients: désert>ion de [a terre vie en chantier facile; occ'asion de

dépense danger en cas de bombardelnent.

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- 349-

9. La ,construction de nouveUes 'oentral'es hydro-,é)lectl"i,ques n"t~SJt pas 'le seul 'moyen de JuHel' .contre la pénur.ie d'électricité. Quels autres moyen?

a) r€stÎJ.'ictions aux usagers b) conshiUJctions de 'c.entrales thermiques

10. Quel inconvénient présenteraient les centrales thermi­ques ?

Dépendanoe de l'étranger : 'chaa~bon, mazout.

11. L'eau en temps que Inatière première de l'électricité est ~n mains de cÜ'mpagnies privées. Est-ce un bien? Pourquoi?

Oui (déoentralisafion, iniHativ.e .privée) et non (lenteur, rivalités, 'manque de capitaux).

12. L'électricité a certainement contribué à c·réer de nouvel­les industries chez nous. Lesquelles? EUe a élevé aussi le stan­~ard de vie de l'habitant. Com'lnent ?

a) aluminium, industrie chiInique b) propl~eté, Tapidité, commodité dans l'éclairage, chauf-

fage, cuisine. '

13. Le Valais vient en tête des cantons suisses pour la pro­duction de l'électricité. -Pourquoi? Mais Argovie o.ccupe le se­cond rang. Pourquoi?

VaLais : il110ntagnes ,et l:iv ières (barra:ges facirles à cons­truiTe) .

Argovie: point de jonction de nombreuses rivières.

14. Vu la pénurie d'électricité, il faut limiter la consomma­tion. Chez qui? Dans quel ordre?

industrie et artisanat 50 % industrie artisanale 50 %

Dans l'Ol'dre de la -consom.mation ménages 12 % CFF. 10 % Expoliation . 28 %

·e~ ipertes

15. Dans le Inonde, c'est le Canada qui 'Vient ·en tête des pays producteurs d'é)lectdcité. Pourquoi?

gl~ands ['aes . grands n euves avec rapides (Ni,aga,ra).

AVIS

Pour toute réclamation -concernant l'adlninistration ou l'ex­pédition de la revue, on est prié de s'adr·ess·er directement à l'im­primerie Beeger.

Page 17: L'Ecole primaire, 15 mars 1949

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