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SION, 16 Novembre 1936 No 10 84 me Année L'ECOLE PRIMAIRE parait 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. '101lt ce qui CODceme la pabUcaHoD doit être adressé dlrect .... nt A 14. LOUIS DELALOYE. Secrétaire au Départament de l'InstrucUon pubUque à Sion. sont reçues '00:1' Soctété Anonyme Salase de Publicité, Sion lie la GOEl'e - Téléphone 2.36 J

L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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SION, 16 Novembre 1936 No 10 84me Année

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ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

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Page 2: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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lsnt accueil à cet ouvrage qui ne met pas seulement dans un vivant relief la personnalité -d'une haute valeur intellectuelle et morale de Charles Monnard, mais aussi une période trop peu connue encore de l'histoire du canton de Vaud, de 1820-1850.

SION, 15 Nove.mbre 1935 No 11. 54J1ne Année.,

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: PARTIE OFFICIELLE: Conférence des instituteurs du distriüt de Sion. - Au musée pédagogique. - L'esprit de corps. chez le P. E. - Pour les écoles de montagne. - Chronique de l'Union. - PARTIE THÉORIQUE: De certaines sanctions. - [La;.

correction des travaux d'élèvE'S. - lL,'instituteur, mission d'apos­tolat. - Pour les débutants. ,- Amour du travail. - PARTIE PRATIQUE: Langue française. - Un 'Peu · de grammaire. Poésie. - Leçon de choses. - (' NOS PAGES ». - Bibliographie.

PARTIE OFFICIELLE

Conférence des Institutrices du District de Sion

'lVUesdall1.esr les Institutrices du district de Sion sont convo­quées. à ,la conférence Tégionale qui aura lieu à ,sion, là l'Ecole nor-male des élèves-institutrice,;;" le ,lundi, 25 novembre courant, dès 9 heures ,et denli du nlatin, ,et qui sera suivie à nlidi d'un repas en ûonlnlun .

Sujet à traiter: ,« La ledure là l'école prÎlnaire » '(voir les détails dans « Nos pageS' » , No 10 de l'Ecole pTÏ'mairedu 1er no­ven1ibre 1935).

La présence à la conférence et la préparation du lSujet 'S,ont obligatoir,es.

L'Ecole nornla.Jeet .Je soussigT1é souhaitent à toutes les par­ticipantes, et à chacune, la Iplus corrdiale bienvenue.

Sion, le 6 novenl:bre 1935. L'Inspecteul' scolaire .du district de Sion: Dl' 1I1ANGISCH ..

Au ~usée pédagogique Le Départeluent :de .J'Instruction pùblique vient d 'entrepre11-

c1re la réorganis'ation du nlusée 'Pédagogique. Cette ,exposition scolaire aéLé transférée dans les locaux de

l'ancienne Ecole Nonnale des filles (bâtin1ent entre le Palais du gouvernenlent et l'église de St-:Théodule).

Les 'collections. sont encore 'bien nlodestes, n'empê,ehe que le Personnel enseignant ainsi que tous ceux qui .s'intéressent à l'é­cole y trouveront une docWllentation très, utile.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

- 314-

'Le Musée ,est ouvert .le 31ue .J·eudl· qe chaque . l6 heures. IllOIS, de 14 à

, Une qu~s.tiO'n. - Qui pourrrait fournir à la IDirection du mu-~.ee les ancIens ,manuels scolaires: histoire suisse ' o'éoo'!'a h' lIyre de lect.ure, Ami de l'enfance, gra'mmaire du ,V ~lais ' ? 0 p ~e,

L'esprit de corps chez le Personnel enseignant En 1927, la fanlille du Personnel ,ensei,gnant avait la dl'

de perdre l'un des s' e . l' . ou eUI . t ft f ' 1 ns, qUI aIssaIt une veuve dans -la ,o'ène et sep pe 1. s ,en ants, dont l'aîné avait à peine 12 ans. ' 0

, l''' :-ro~s ~gs apr~s, ~'était ,encor,e un !autre instituteur fauché ~es~l~ge l' e 1 ans a peIne et .laissant une gI,ande famille dans le

d ~ IOnO fe p us pressant avec, comme ressour-ce une petite -retraite

e ,) rancs par an. '

, A t lad vue de ces souffrances, le ,Personnel enseignant s'est emu.e, an~ .~n g,este qui ~ui fait honneur, ;a pu relnettre à ces fanlllles affllgees 1 obole qUI met un ·peu d J ' 1 l' 1 p . N "1 d e Jaum'e sur a p alP' e . renlIer ·1 oe es Ol~phelins fut nloins amer et le' prelnier hi'v~;'

mOlll15 r?de, ~'râ'~e aux collègues du disparu qui se sont souvenus ... ':.> ' J~uJourd ~Ul, cher.s collègues, un des nôtr-es s'en est allé

bt It~! ,JeUJ:e, laIssant dans le plus grand dénuelnent une veuve et

l'OIS petIts ,enfants âgés de 5 6 et 8 an", Nous. auron . , , .,.. . s pour ceux. qUi s~nt restes au foyer vide du chef le creste que ,ron att d des freres. _ 0 en

L 'E'cole PrÎlnaire ouvre une souscri:ption en leur fa . V sez sur 1 t d h' veu!. er-, ". e comp e e c eque'i de l'Ecole Primaire No 56 . d' quant au dos du 'l11andat : Pour la fmnille d'un collègu~ e~é~~d~~

Pour les écoles de montagne Les. h~bitants des villages de montagne, séparé.:; du reste du a s

sont prIves, sur~o~t pendant les soirées d'hiver, dEt jouissances fnt~l~ lectu,elle,s et 'artIstIq~es, de saines distractions, de nouvelles récentes ... Les JOUI s de mauval·S temps sont nombreux et les veillée b' l gues. SIen 011-

, Pour les. enfants, si avides de nouveauté, les rayons de la biblio­t~eque scolaIre, les mode'stes collections de la: classe sont vite ép .. BIen souvent, l'instituteur aimerait enrichir ou me 'me e lUIses. docu t t' ,.,. l' nouve el' sa

men a Ion, qu Il s agIsse de géographie d'h 'st . d ' natur Il Il ' 1 aIre, ou e SCIences

t. ~ es. en est généralement empêché 'par des raisons d'ordre

ma enel. -

Pour les adultes eux-mêmes les moyens d'instruction et de dis-traction sont bien limités. '

• - 315-

Mais une magnifique invention permet de tirer ces groupes hu­mains de lem;. isolement et de les faire participer aux joies de l'esprit, à la vie du pays, aux . préoccupations et aux distractions de leurs concitoyens. La l~adio peut accomplir dans ces régions deshéritées unE' très belle œuvre. Se représente-t-on ce .que peut of,frir aux habitants des villages reculés cette voix qui, soudain, rompt la barrière de neige, perce l'obscurité et s'élève belle et pure dans le silence de la nuit?

Encore faut-il disposE·r de postes récepteurs suffisants. Or, beau­coup de communes se trouvent dans des conditions matérielles pré­caires; elles ,sont dépourvues d"appareils et ne peuvent espérer en acheter par lIeurs 'propres moyens.

Un Co'mité s'est constitué afin de venir en aide à nos concitoyens peu favorisés . Il se pro'pose de 'facilitE'r là ces villages l'acquisition de bons postes qui serviront toutd'abord .à l'Ecole et ensuite la l'ensemble de la population. Les enfants pourront entendre les émis·sions qui sont spécialement préparées à l'intention des classes. Les 'adultes choiaÏ­l'ont des prograullnes à leur goût.

Ce Comité ouvre donc une ,souscription 'Pour · 'l'achat dE' récep­tem's destinés aux écolea et aux communes de la montagne. Il adresse' un chaleureux appel à tous ceux 'qui ont le privilège de jouir de la radio et .à tous les amis de }a montagne; qu'ils per,mettentà leurs concitoyens isolés d'entendre battre le cœur ·du pays et ,qu'ils appor­tE'nt leur contribution à cette œuvre de solidarité.

Compte de chèques postaux II. 7000 Action pour -l a r a dio à la Montagne, Lausanne.

Chronique de l'Union

A propos d'un règlement L e « Bulletin Officiel » du 20 septelllbre 1935 publie un rè­

gleIllent relatH à l'exalnen des aspirants au ,barreau. « 'Considérant ol'enüOlnbrelnent qui existe dans .la caTrière

d'avocat; con'3-idérant la nécessité ·de m.eUre les ex'anlens ,d 'avoC'at en harnlonie ave-c les exigences de cette profession, le Conseil d'Etat du -canton arrête: etc., etc. »

Il est vrainlent -touchant de constater avec quelle paternelle sollicitude le IHaut 'Conseil d'Etat de notre canton s'occupe de cette élninente corporation pOUl' veiIrler à s'On constant 'bien-'être et à son indi<s:pensable dignité! Ainsi l'an dernier, on portait en s'a faveur l'une ,des seules pres·criptions interdisant le cum:ul aux notaires fonctionnaires. Et cette année-ci encore on s'occupe des avocats en règlementant l'accession à leur honorable profession sans tenir cOlllpte l11ê.me des intérêts des anciens stagiaires.

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..:....... 316-

, Le,s a~pi~'ant.s au. J?arrea,u doivent à l'avenir avoir SUlVI s:ix s. elneshes a l UnIversIte au heu de quatre conlnle }'u5qu'id "t,

t d , d' lAd d ., e 1 e l?~r eurs ' un , l'P' Olne e , -acteuT ou de ücendé en droit, avoir faIt un st~,~e, ct: deu~ ,ans chez. un av-ocat. patenté, eÏ>C.

En velIte, llen n e~t plus raIsonnable, nen n'est plus prudent. 1'!0us S0l11'mes enchante de üonstater que le 'Con5eil d'Etat a cons­c]~nce des' fu~'estes effets de la pléthore et cherche à y porter re­n:ede. N-ous h ouvons cependant que ces IMessieurs les "avocats ont hien de la chanee. A peine en conta'ct aVec le'50 diffkultés pré­sentes~ ?11 vole à leuT secours, on les pr-otèo'e conlme si de leui~ pr-ospenté dép.endait l'avenir du pays! Il f~u't évidenll11ent l11et­tr,e la prof.essIOn du !droit en harnlonie avec les ,exigences a'c­tuell~~, p.ourtant ,ce n'est ,?,a~de la pénurie de diplôl11es dont SOUPI e. le ~l~s cette 'as-sociatWI~. Que les avocats soient plus ou nlOlns InsÎl Ult~, ,les '.pauvres plaIdeurs n'en seront pas moins t-on­d~~ -et les affaIres n'Iront guère 111ieux dans le pays. Qu'a-t-on fait d aIlleurs ch:z n~us j'l~5qu'à ce jour pour -les agents d 'affaires. ~'ette pr-ofesslOn n est nI -organis.ée,. ni règlell1entée -et se peuple de 1.J !us ,en plus de charlat'a?s. PUIS. Il Y .a les ar1chitectes, les ingé­~~'eUl s, ~-o~l~e~ les p~of.es,slOns enfm qlU sont !enc-om~)rées 'et dans lnnposs,ihlhte !de faue f~ce aux exigences a'ctue'lles.

~t a not~'e tour aUSSI, quand aur-ons-nous le plaisir, l'ao'réable surpnse de lIre dans le « Bulletin üffidel » : 0

« -R~gle~11ent 'concernant l'ex'anl'en des a 5'pirants ,à l'ensei crne-nlent prll11alre. 0

, ~onsidérant l'enconlbrenlent 'qui existe dans la carrière de l enseIgnement;

" Considérant la. nécessité de nlettre les exalnens de nlaÎtres d E'>c,oleen ,harn?-onie avec les exigences présentes de cette pro­feSSIOn le {,onsell d'Etat du Canton ldu Valais 'arrête, eÏ>C. »

, ~ar 10s te~lps qui 'courent nous avons plus que quj,conqui~, ~ esl-Il Eas yrm, le droit d'être mieux préparés à remplir notre tache d ed~l-cateurs. Nous avons b responsabilité de l'éducation et HOUS eshmon~ tout de nlênle qu'un apprentissao'e de trois ans pour une telle tfkhe est ridicule. h

. C'es~ par notre réfor-111e que le Conseil d 'Etat aurait dû COnt­

l11enceI: Il noys semble. Nous en reparlerons d'ailleurs ,dans un proch:un 8rllcle. M ..

PARTIE THÉORIQUE

De certaines sanctions Dès la rentrée, le Inaître soucieux de -ses devoirs- profession­

n.els. se m,~te~ m.esur~ d'assurer dans sa classe ou son école la dis­clplme, c est-'a-dJre l ,ordre et le travail. A cette fin, il tiend'ra à

• - 317 - ,

l'observation exacte du règlelllent et établira un han systè,me de s-anctions. Dans ,l'arsenal des sanctions, il y a des arnles à deux tranchants, surtout !quand il s'agit -de penSU111S ou de'Y punitions.­Celles-d ne doivent être employées que quand les autres 1110yens n 'ont pas réussi.

Les éloges, l"é111ulation, les récOlnpenses, quelle que soit leur fOl"111e, ont une valeur éducative autrenl'ent plus ,elfficaice que les punitions . .on peut comparer leur eN,et à celui que produisent sur le 'corps le bon air, l'ex-el"cice '1110déré, une alimentation ra­tionnelle, qui d-onnent de la vigueur, :du bien-être -et une plus gran­de aptitude au tr,avaj.] L ',encouragenlent fortifie la volonté, exdte l'ardeur, l'enthous-ias1he au travail.

Les punitions, au contraire, découra,gent, .débilitent la vo­Jonté; -elles l'usent conl'me 'certains relnèdes usent le corps. IEn général, les sanction5 pénales arrêtent sünp1eInent les chutes -ou les glissenlents l' ; ers le nlal par la crainte qu'elles inspirent; Inais .elles n"ex'ercent -guère d 'action bienfaisante, nloralis'atrice s-ur la volonté, La crainte ,du gell'danne arrête certains !J.nalfaiteurs, 'mais ne les anlende pas. Il faut donc tâ'cher d'en user le Inoins possible et on y arrive pal~ Ile tad pédagogique, la cOlnpréhension de l 'enfant ou du jeune honlme, la préparation soigneuse de sa clas,se, l'étrubli.ssement d'un .bon horaire, l'alternance des leçons orales et ,des travaux écrits, des lllatières faciles ,et des matières. diffidles, enfin par une surveillance 'a,ctive, luai'Y dis'crète, qui a pour but de prévenir les J'autes et non de le5 découvrir pour les ' punir.

,Ce qui est curieux, c ',est que des lnaîtres ohtiennent de >leursélèv-es 'l'ordre et le travail 'presque sans punitions, d 'au­tres font t-olnber sur ,eux des pluies de pensunlS et n'obtiennent pas de résultat satisfaisant.

Aujourd.'hui, nous voudrions dans ces .lignes nlettre :les 11laέtres en garde ·contre quelques punitions antipédagogiques" ou con­tre les abus auxquels donne facilenlent lieu une certaine sanc­tion .

Un '1110t d'ahord de la 'lnise à la porte. Dans une école priInaire, 'cette punition idoit être rare­

l11ent el11ployée, et pour des Inotifs tout là fait graves, com'me une résistance ,ouverte à un ordr,e donné, la pers-is.tance à trou1bler 1'01'­

'c11"e de la ,dass'e ilnalgré des ,avertissements réitérés, ou une puni­tion déjà hnposéeet qui :doit se faire pendant la dass.e.

,Ce genre de punition présente des inconvénients sérieux. Que devi-ent l'enfant Ilnis dehors? 'Doit-il rester devant ,la porte ou s'en aller ailleurs? Que fera-t-il pendant ,ce tenlpS ? Et si ,la saison est rigoureuse, cOlnbien de telnps le laissera-t-on dehors? Et pourquoi lui inlposer cette perte de ten1Jp~ et l'eln'P'êcher de pro: fiter d'explications dont il aura besoin pour une tâche qu'on hu rédamera plus tard.

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Ici, disons que certains 'Iuaîtresmettent des enfants à là porte pour une 'vétille, paree qu'un tel 'n'-a pas suivi, que tel autre a ri ou ..s'est amusé, ou encore que le maître ne !Sait Ipas nlaîtriser seg. nerfs ou sa mauVlaise humeur. -

La mis,e 'à la porte -expose ,celui qui en -est 'l'àbjet à de la honte ce qui hnplique une faute s'érieuse. .

Par~ons l1lainte~ant des retenues. Des retenues, ii en faut et nous y avons recouru nous-nl'ê1mes plus que nous n'aurions voulu. IMais ·dIes ne seront effü~aces qu'à trois coniditions : 10 qu'él­Jes ne soient pas trop nonl'br,euses ; 2° qu'eUes ne reviennent Ipas trop fréquen11uent pour les nlèmes élèves; . 30 'qu'on ne les pro-Jonge 'Pas trop. .

10

Pas trop nombreuses. Si Un trop grand nombre d'élèves doiv,ent rester après la dasse, ils n'·en éprouveront 'guère de honte; au contraire, Hs se se~tiront comnlle encouragés; chacun se conso­lera à ,l~ façon des daIilnés, ,« je ne suis p'as .seul ». Pour éviter cet inconvénient, il suffit d'tabord de prendre quelques-uns des plus coupables qui 'Payeront un peu pour les autres, surtout -quand il ~"agit de nlwnqueIuents 'à la discipline propr-eluent dite, Pour ce qui concerne les leçons non sues, Jes . tâches Inal faites et à refaire, on . peut attendre au 'lendemain -et laiss.er ,les négligents repasser leur.s leçons ,et relfair·e leur travail écrit à la ;Iuaison.

E'videmUl,ent quë-- si tel ou tél élève etait sujet à caution à propos de sa fidélité à s'acquitter de son travail à la maison, il faudrait le retenir à .récole.

20

Pas trop fréquentes pour les mêomes élèves. ,Cm.nnle nous le disions ,plus haut, les punitions sont con11ne ,la pIupart :des reIuèdes .qui ne sont pas lagréables à prendr,e ,et qui, ,si on ,en abuse, fjnissent par ruiner l'organis'Ine ou par devenir tout à fait ineffi­oeaces. Certain roi de l'·antiquité prenait régulièren1;ent ·et fréquem­nIent une petite dose de poison, afin de devenir ins·ensilble à une dose pIus for,te qu'une Ill'ain criminelle pourrait un jour 'lui faire avaIer.

Un -enfant qu'on punit très souv,ent, presque tous ,les. jours , s'endurcit Icontre oes ipunitions-; il y devient ,en peu ide tenlps- conl­plèteluent insensible. 'Ces sanctions répétées sont comlUe ces. coups ou cés frotteIuents nlultiplié~ qui durcissent la peau et y fonuent des callosités.

Dans bien des cas, afin de dhuinuer Je noiu~Jre des pénalités, il faut fer'mer les yeux sur cer,tains Iuanquem,ent'Y 'Peu graves, et chercher laussi les causes de 'ces reoehutes continuelles,. rSouvent il y a lieu de ,les attribuer à tout autre chose qu'à la pares-se et à la 'illauvaise volonté. ,chacun sait que l'état de santé, le iten1:péra­ment, l'alhnentation, les ,tares héréditaiI~es, .les conditions au n1Ïlieu desquelles ,l'enfant vit à la maison, peuvent influer grandeinent Sour sa conduite et son travail. Et c'es.t une injustice que de n 'en pas tenir conlpte :dans une certaine mesure.

• - 319 ---'

3" Pas -.trop longues. IPour .les enfants 'du degré irrférieur, -que1ques iJ.11.inutes (5 à - 10) de Tetenue suff~sent; pour üeux du degré Iuoyen, illle ,faudriait -guère-dépasser vingt Iuinutes, et pour le degré supérieuf une demi heure. .

N'è)UblioÎl~ pas que les élèves ont déjà environ -six heur,es de -classe par jour, dont trois le matin et trois le ~oir. Si, penda,nt la classe on ,les a ' occupés convenablement, il~ sont fatigués ,et ont besui~ ,d'une détente Puh, hien des parents les attendent fi la iJlmison pour quelque occupation, parfois urgente. Si on les con­trarié trop souvent de ce côté, si on les ,fait attendr·e trop !~ongu~­nlent, ils. s'i'mpatientent et se répandent en murmUl~es, en InvectI­ves contre le maître, parfois mêIue devant leurs- ,enfants. Et alors, quel profit pour ,le maître ,et ,le~ élèves ainsi punis ? rC' ,es~ la perte de J'.estime, de la confiance dont l'éduüateur a tant beSOIn.

Ajoutons encore 'que les retenues trop Jongues prennent au nlaître un teIup~ ,qu'il pourrait utiliser pour récupérer ses .forces, corriger s·es . devoirs et préparer sa classe,

Bref, saoehons en toute chose, observer le juste milieu. _

La correction des travaux d'élèves Il 'est superflu de discutel' -de la nécessité -de corriger l:s, toâ­

ehes des élèves. Leçon, devoir et .;correction for'ment une entIte. Si l'on veut que l'élève retire un profit de ,la itâche qui lui a été

inlposée, ceHe-ci doit être corrigée. L'élève trav~il1era d'Iautant In~,eux s'il sait que ses travaux passent par ,le cnble de Ia cor­re,ction. Celle-ci le ,met en garde contre ses faiblesses; :d'autre part le maître se rend compte en quoi son enseignem-enta pu ip'êcher en IuêIue telnps qu'il est r,enseigné sur les 'aptitudes des ,élèves.

GomInent les corrections doivent être faites.? La clarté -est la première condition . .JI nous a été donné de .parc.ourir des ca­hiers d'éIèiVes, ne pouvant deviner ce que certaIns SIgnes se trou­vant ·en Iuarge pouvaient bien signifier, nous nous. S01unl-es ha­sardés d'·en deIuan:der la raison à ,l'élève qui a répondu par un hausseIuent d'épaule suivi d'un « je ne sais pas! »

Vous' déduirez avec 'moi que c'est du travail pour la galerie. L'appréciation doit être donnée au 1nonyen de signes connuS.

Lia correction sera concise, -elle ne ,?evra pas. recti~ier. le ~r~­vail à tel point que l'élève ne s'y reconnaIsse plus; .11 -est ludIque de conserver le ca·chetet 'l'originalité. qu'il a voulu lUI :donner. Boule­verser totalenllent le travail d'un élève c'-est amener l',enfant au décourageIuent. Il sie croira un bon à rien 'et bientôt r-ebe1le au travail.

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- 320-

Si l'enfant sent que le luaître corrige conseiencieusement son devoir, il ,le soignera, il éyitera les fautes. Voilà rpourquoi n1ieux .l'on <:on'ige, moins on devra corriger. Notons aussi que n1Ïeux la tâche aura été expliquée, nloins -elle nécessitera de correction. Je vous laisse tirer l,a cO'nc1usion.

Il va de soi que l'on ne peut raisonnalblement delnander au 111 aître de corriger journellenlent toutes :les tâches à tous ,les élè­ve~- : c~kuls, dictées, cOlupositions'. III devra faire appel à la col­~a~orahon des enfants, ~dan.s ce cas il sera obligé par ci par ~à de faIre des sondages, ,la nlanle de laisser passer -les fautes, est con­nue. En ,cas de tricherie, réprinler énerogiquelllent.

De .t~m(ps à au~re si le nlaître a un In01nent pour corriger la conlpO~lboI1 franç~lse en classe, il ferait ,bien d'appeler l'élève vers ,lm et de proceder sous ses yeux là l'exam,en de -s-on travail.

Il se peut que les heures que le régent a consacrées à la cor­rection slÛient stériles s'il ne se donne pas :la rpeine d'intéresser les ,élèves. ILe nlaître rend compte à la classe d'un ou deux devoirs tout 'en évitant les appréciations blessantes. Après leur avoir relnis les cahie~'s, le5 élèves reliront leur travail corrigé, demanderont Iles ren~elgne~n~nts, relèveront ,les nlots nlal orthographiés, les­expressIOns Vl'Cleuses" etc.

Une pratique qui Ipr-oduit ses fruits est la suivante. Le devoir d'un élè've (ne rpas indiquer le nOlu) ,est ins,crit au tableau 'l1oir: les -maîtres. avec le ,concours des élèves corrio'ent et relèvent en face le travai'} corrigé. t>

_ ~l ne faut pas seuleinent s-e nlontrer impitoyable pour les, fau­tes d orthographe que l'on rencontre dans les dictées et les com­positions et de lais-sel' passer le~ fautes qu'on pourrait rencontrer rd?ns les solutions, de calculs, ,les 'brouillons , etc. Il faut du soin, reprouver toutes les négligence~-, 'c'est le meilleur nloyen de lnettre l'orthographe en honneur. L. D.

, _L'instituteur, mission d'apostolat - Avant d'essayer lui-lnêIne la valeur de son 'b8.D'a,o'e intellce­

luel, l'instituteur Teçoit une formation pn~ttÎque à "l'Ecole Nor-­Ina~e. 'Le débutant, avec toute l'ardeur d 'e son jeune âge prend enfIn contact avec le -milieu qui doit subir ,son influence. A ce nIO­lllre~t, il r est très peu pratique d'ouvrir le livre de pédagogie et de debIter eloquemlmént devant des visag.es ser,eins et naïfs les nrin­cipes de l'enseignenlent. Il faut se lnettre ,à la portée d~s enfants et esslayer de pénétrer toute Il'impecf,ection -de l-eur -esprit. On de­Inandait un jour il un enfant pourquoi certains soirs le ciel était renlpli d'étoiles 1 L'enfant de répondr'e: ce sont des trous dans le ciel pour lais-sel' passer la pluie quand il pleut. .ce qui fait la

.. -0 321 -

valeur d'un instituteur au point de vue péd'agoO'ique c'est son f

" b , ll:l1~ur pour sa pro eSSwn. All11er .~es -enfants, ,c'est avoir du plai-SIr oU se trouver -en leur cOlnpagnle, leur pader COlnme ils par­lent, persuadé qu'un petit ,esprit a de petites pensées. et que d'au-tre part lIn esprit plus grand la ~des horizons plus grands. -

On juge bien .souvent un nlaître ou une Inaîtr,esse d'après son' ,.entrain, d'a'Près ses capa,cités int'ellectuelles. Quant à Inoi je nl'in­dinerai pro'fondélllent devant l'instituteur qui, au début de ,l'an­née établit un enlploi du tem1ps bien précis et s'effor'c-e de le suivre lavec tout le ,slcrupule de sa cons.cience.

La jüurnée éducative ne cOlnpr,end que douze denli-heur-es. Faire travailler les enfants pendant ;douze demiJheures par jour, voilà la Inission apostolique de tout instituteur ,et de toute ins.­titutrioe. J.e ,cher,che depuis plusieurs années des Imoyens de faire travailler les élèves tout seuls; je n',en ai découv,ert qu'un seul vr,ainlent effica'ce : 'c',est de ne pas donnir Soi-ll1ênle durant les heures de dasseen attendant la 111ensualité. L'Ecole IPrimaire porte COnl'llleemb1ême sur la prem:ière page 'ces '1110ts .}mnineux : Heligion, dévoue111ent, s'CÏence. Voilà un ll1agnifique sujet pour nos confér-ences régionales, tout en -essayant Ide voir si dans les hautes, conl111e dans les basses sphères. du milieu éducatif) on est vraiment esclave de ,ces religieux rprincipes d'éducation. 111. M.

Pour les débutants Le principall -ef.f.ort, presque l'unique ,effort, qu'on impose à

nos élèves de preInière année dans l'étude de 'la langue 1111ater­llélle peut se résulner ,en deux miots : lire et écrire. La le'Ctun~ e~t trop fréquenlnlent un pur exerdce lnécanique; 'le sens des 1110tS est 'laissé ,dans il' onlbre. On oublie la for:m:ation du vocabulaire qui doit COlUITlenCer avec la süolarité ,et 'l'on perd un tel11lps pré­cieux à cette insipide -et seu'le copie qui !doit singulièrement en-' iluyer l'enfant et qui n'est pas étrangère à la passivité que culti" yent ,encore un trop grand no'mibre d'élèves des ,c-ours 'supérieurg-:

A la ün de la prelnière année, il'enfant 'lit, i'l est vrai; il co-' pie, 'nlais rarenlent juste et il n'a appris à ce travail ni -vb'cabu~ laire ni orthographe. ,-" -

Pour préparer 'les élèves du cours éléIneniaiTe là suivre avec fruit ,l'enseignenlent qui leur 'sera donné dans ,les divers cours successifs de nos classes, a'e HI;aîtr-e actif n'aura guère l"ecours à la copie. Il avancera lentement dans -l'élude du syalabaire; il -étu..:­diera 'le sen~ ide Il'orthographe des 'l11ütS ,et, dès le ,début, ,les en­f'ants apprendront à utilliser Iles tenues étudiés en fornlant des Iphrases. ,Ce travail se fait d'abord oralement; 11 ,est ensuite didé, et l'élève est appelé là reconstruire le tout à ;l'aide de quelques ja!lons que 'le ilnaître place au tableau noir. -

Page 7: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

Amour: du travail Notre école n'est pas une école au sens propre du '11lot, c'est

admis enfin; les ·enfants .n'y viennent pas seulement pour -s'ins­truire, mais pour y a'cquérir de bonnes · habitudes. Pourquoi pas celle du travail? Au sortir de l'école ·enfantine rr·e travail tes guette, à Il'école pdmaire d'abord, puig. à J'atelier. N'est-ce pas leur rendre un ser'vice que de 'leur ·en faire contracter fbabitude presque à [eur insu.

Un de leurs besoins les plus impérieux ·est le besoin d'ac­tivité; si nous savons nous y prendre, nous le transfonner·ons- en arnjour du travail Gardons-nous, tout d'abord, de Ine janlais consi­dérer ,le travail comme une corvée; . Ile traVlai'l est un honneur; à 'lui toutes nos louanges.

({ J'ai vu hier petit IPierre qui revenait de Ua lfontaine avec un broc plein d'eau. J'ai pensé que sa maman devait être heu­reuse d'lavoir un petit garçon travailleur, capable de lui éviter du mal; y en a-t-ill p'arn1Ï vous qui aident lIeur ·maman au mé­nage, leur papa au jardin? » Les réponses sont-elles nonlhreu­s·es? EHorçons-nous de .mettre de 'l'ordre dans Œ·eur représ-enta­tion; puis félicitons :les petits travlailleurs, ils sont, ·en gé-néral,. très sensibles à ces .éloges.

({ Aujourd'hui, le dessÎn Iva 'être un peu dif,fidle, je vous en prévien"Y; Iceux qui trouvent qu'il faudrait se donner trop de marI pour le faire, peuvent ne pas ·essayer, je ne ileur en voudrais pa-s. »

Gageons que tous ou presque tous ·essaieront, et que peut­être beaucoup réussiront.

Encore ·moins qu'une corvée, le travail ne devra être consi­déré c·omlne un châtinlent. Un enfant n'a pas- fait -sa tâche; c'est peut-être qu'·elle était trôp difficile pour lui; a'lors à qui :la faute? Ou bien, et c'est le pl1us souvent, c'est qu'il était mail disposé; 1(" ferons-nous recomjmencer? Il ,est plus que probabJe qu'ii ne fera pas mieux. Faisons-le venir prè·s de nous-: ({ Ce n'est guère joli ce que tu las [ait là; peut-être ne t'es-tu pas· appliqué? iDe­main, tu f'eras -attention, n'est-ce pas, et .le suis -sûre que ton tra­vaH sera Inieux réuss-i. » 'Petit Iblâme indirect qui -sera sans doute plus efificalCe qu'un reproche, ,et surtout 'que l'Iantique ({ pensunl i>

consistant à refaire le travau manqué, Aujourd'hui l'école a été active; la leçon a paru intéresser

les enfants, les résultats ont été 'satis.fais'ants; manifestons notre joie. ({ Je suis contente, ,nous avons tous si bien travaillé; et vous, n'êtes-vous pa5 joyeux 'aussi?» Certainement nous aurons de l'écho.

Ne perdons par; de t,'ue que l'activité ;doit s'exercer ·au jeu COlll'1ne au tra·vail; l'enuant paresseux au jeu est peut-être un

-matlade; s'il ·en ·est 'ainsi, notre devoir est de le signaler au nlé­decin.

• - 3"23-

PARTIE PRATIQUE

Cours préparatOire

Les combustibles : Le charbon, le coke, la briquette.

Ex. d'ob. M.atériel : Se procurer des échantillons de chaque conltbusti'ble -et du bois. .

Observation du charbon de bois, du fer. IlJnage montrant une n1Îne. 1

Le charbon ou la houiNe: 1. Couleur. Tl est notr, brzWant. 2. FOl'm'e : 'Il y a de gros nlorceaux irréguliers et de petits de

h.l gros,s,eur d'une noix. 3. Cons[s,fclrnce : La houille ·est dur,e; on ne peut pas lia briser

dans la nlain, mais elle se casse avec un 'lnarteau; TIlontrer sur .la cassure les. différente5 couches dont un nlorceau est. formé.

4. Surf.ace: Les cassures sont rugueuses, entre ,les cassur-es Je chal~bones:t uni et lisse.

5 . .JI n'est pas tI'ClJnspare1nJt, conl1ne le bois . 6. Poids: Irlest plus lourd que le bois, 'ln'Oins :loubd que le fer. Compal'aison entl'e la houille et le bois: Le charbon -est noir,

le bois est jaune ou blanc. ILe charbon est liss·e, ,le 'hois ·est rugueux. Le ,charbon se brise en petits l110rceaux irréguliers-, il fau't couJ?er le bois en bùches ou le scier en planches. Le charbon a là ,surface unie' d 'un nlor'ceau de bois on peut détacher des fibl'es. ILe char­hon 'est brillant, le :bois ,est terne. Le bois provient de l'al'bl':e; Ile charbon dort ·en hloc dam~ la profondeur de la terre. Le bois n'est pas seuleÙlent bon pour être brÎllé, il sèrt à la fabrication. de 111eubles. Le charbon n 'est qu'un CÜ'lllbusti'ble.

Récitation: Le charbon.

Explication: La nline ,et l~s nlineurs. ,Montr-er sur une iu-:age, le puits de descente, la cage -en fer, retenue par un gros cable, qu'une roue énonne enroule ·et déroule, les galeries qui sont de5 rues étroites et noires; les.· nlineurs y trav,aiUent demi-nus, .'cour­bés, à la lueur de leur la'lnpe ; ils détachent avec leurs pics d'·énor-mes blocs de houille. (iDes dangers les nlenacent). '.

2 L'uti'l'i'té cleo Ilâ houille: Elle récbauffe le logis, permlCt de )faire ~uire les. aliInents', 'fait nlaTcher 'la loc01notive du train, "les Inachines ,dans les usines, le vais~eau sur la haute nler.

Nos . s,ens. ,

T ouche]", Reconnaître les rdifféTents cÜ'mhustible~ .oSuiVlant lem .. for·me. 2. suivant leur sur'faüe. Soupesel' et comparer charh?n de bois et houille, houiHeet·coke) .houille et briquette, ,coke et bOlS.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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Voir les couleurs: noir, 'blan·c, gris. Les m êmes couleurs. brillante~ et ternes.

Travail manuel.

1. Dessin,' un train avec une locon1otive. Un grand vapeur avec un panache de fun1ée. ILe pic du Inineur, le wagonnet.

2. Couture,' ,Confedionner avec de lia grosse toile O'rise des petits SRCS .pour les con1bustibles. b

Lecture.

ILe son «on» dans «charbon, honbon, menton ». Le k .et le c dan~ «coke, café, ,cacao, kilo ». '.Maman a,chète du coke et du charbon.

Calcul.

Le nombre et le chiffre 7. COlllpter 7 doigts, 7 fillettes., 7 ·livres. Exerciües de groupement avec confettis ou jetons: 7 = 4 + '3. 7 = 3 + 3 +. 1, etc.

Cours élémentaire

EXERCICE DE LANGAGE

La famille.

Les parents. - 'COlll111ent s 'ap~pelle votre papa? votre n1a­n1an? Que fait votre papa? Que lui ,direz-vous le soir quand il rentre:!.'a du travail? Et votre nlalllan, que fait-elle? Aimez-vous vos parents? Pourquoi? C0111'bien de frère", et de .sœurs avez­vous? ,Sont-ils plus âgés ou plus jeunes que vous? Avez-vous soin de votre petit ,frère? de votre petite sœur? 'Gon1bien de personn~. ête":),-vous à table? Qui? Où 'êtes-v.ous placé à table? Connaissez-vous des orphelins? Sont-ils à plaindr,e ? IPourquoi ?

Les grands-parents. - Avez-vous encore vos .grallids-parenh ? Quel âge a votre grand-père? Votre grand'mère? Où demeurent­ils? Les voyez-vous souvent? Sont-ils encore en J)onne santé? Travaillent-ils encore? Que fait le grand-père? La gran:d'u1ère ? Les lain1ez-vou'Y bien? Que faites-vous pour ,leur faire 'plaisir ? Quels petits services leur rendez-vous '?

Les oncles, les temtes. - Avez-vou.s des .oncles? des tantes? des Icousins ? des cousines? con'lbien? Con1Iuent ":),'appellent-ils ? Où habitent-ils? Les voyez-vous .souvent?

VOCABULAIRE

a) Les noms.

La fami1le se compose du père, de la mère, des elnlfants 'et quelquefoi"l des grcmds-pClrents. Le n1ari, la fenl111e, le fils, la fille ..

.. - 325-

le frère, la s.œur, le grand-père, ,la grancl'mère, l'oncle, la tante, le COUSÜ1, la cous ine. 'Le petit-Jils, la petite-fille. Une ,fête de fa­'mil,le, une réunion de :famille, un anniversaire, un ba'Ptênle, un m,ariage. :Le festin, ,les invités.

b) Les adjecUfs.

L 'amour D1atel'nel. L'amour fUial. L'a'ffection fraternelle. Le respe,ct filial. Le fils Inajeur, mineur, aîné, cadet. 'La 111ère indul­gente; le père sévère. Un han fils ,est poli, obéissalIVt, l'e,connais­sant. Un enfant choyé, une n1ère inquiète, un père fatigué, n1ais courageux. ILe grand-père est vieux, il a :le fr.ont ridé, .Ja taille voûtée, les nlains t1'emblantes, la délnarche chancelaIlte. Il est ex­pél'i,menté. La grand'nlère , quoique vieitle, ,est encore eûerte. L 'orphelin malheul'eux. Une 'fête inUme, fmniliole.

c) Les verbes.

Le 'Père est ,le chef de :la famille; il tl'avaNle, il c01lll,memcle, il enCOUl'a((e il l'éprzlmel11cle, il gronde, il pl'otège, il dirige. La n1ère soz'gne l~e~'fant, elle le vezNe, le console, ,elle berce .Je bébé, ell.e le presse sur SaDi oœur, elle l'em:brasse; ,la Inère fait aussi la CUI­sine, le Inlénage, prépal'e les repas, l'ClCCOlnn1ocle ks vêten1ents. Le~ bons enfants ed'ment leurs parents, ils les ceU'ressellt, ne leur cau­sent pa~ de peine, leur obéissent, t1'avecillent bien ,en dasse pour leur faire iplaisir. ILe frère laîné protège le petit frère. '~e .gran~­père fume sa pipe au coin du feu, il marcHe lenten1ent, 1.1 s:appl.~le ~ur .s a 'canne. La grand''ll1ère tricote, elle l'ClConte de Jalles 111s­toires à ses petits enlfants, ,elle .Jeur donne des ,con~eils.

ORTHOGRAPHE

Papa et maman.

Papa se lève de bon 111latÎn pour aller à son travail. Nous ne l'entendons pas partir. Quand il rentre, nous lui saut?ns au cou pour 1. en1bra'3ser, et il est bien content. \Man'lan t~'avaIlle toute.la journée; elle ne se repose jan1lais. La euis.ine, le hng~, les hab.Ils, les chaussure.s., tout lui passe par les 'l11aIns. Elle ~'aIt tout faIre. Elle pense à tout. IGràlce là ,elle, 'la n1aison est toujours propre, et ne n'lanquo~ls de rien.

Mon grand-père.

'~1',on grand-père était un 'vieillard, .légèren1el1t ~01~H~, .n~a~s solide et nerveux. !Ses cheveux hlonds qlU ne se sont J lan1a~s, .decI­dés à blanchir, toniliaient ,en boucles sur le CO~l et .encadraIent un visage très fier, aux yeux bleus, aux dent~ pUIssantes, au men,ton carré. Son col rabattu et ouvert en toute saIson, sans cTlavate, l11:on­trait le,:;, veines, les musdes. et les tendons d'un cou noueux.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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, Questions. - 1. Expliquer les expr-essions : 'légèrement voû­té) dents ,.pu~ssar:tes. - 2. Conjuguer le verbe montrer au pré­sent de Ilndlcahf en employant un -c01np~élnent différent à cha­que personne. - 3. !Donner le féIninin de grand-père, ' homme, oncle, cousin, parrain.

REDACTION. - Votre grand-père.

Plafll. - 1. :Entrée -en 'Inatière. - 2. IPortrait phY'Yique. - 3. Ses occupations. - 4. Conclusion.

DEVELOPPEMENT

1. Grand-père a soixante-cinq ans. C'est un beau vieillard ,encore vigoureux pour son âlge.

, 2. Sa taille est nloyenne, ses épaules sont larges, sa tête chau-ve -et sa face -entièrenl-ent rasée. -

3. Toujours très ladi'f, levé :le pr-enüer, il prépar-e et allulne -,le feu, travaille -au jardin, s'oücupe de la basse-cour, 'visite s·es cha-ffi'Ps par les jours -ensoleillés, donne un conseil à l'un, ba­varde avec un autre. L'hiv-er, il re"te au ,coin de l'âtre à funler sa pipe, son chienentr-e les janlbes. Il nlle ra'conte des histoires et me questionne sur ce 'que j'lai appTis à récole.

4. Nous l'ainlons beaucoup, ,ce grand-père. :Maman cherche à 'lui fair~ une 'vieiLlesse douce oCt heur·euse. 1Pa'Pa n'entr-eprend rien sans. lui deulander 'conseil. Quant à l1l0i, je le t,aquine bien un peu, uéannloins je ,suis .s:on préféré, ·et Jaulais je ne s uis si heureux que .IOl;sque je J'.entends 'Ille djre: «-Hobert, tu es un bon petit garçon; tapproche, que je t'enTbrasse. »

Cours moyen et supérieur

ORTHOGRAPHE

Dictée 1: Mes bons parents.

Une des choses qui 'In'aient :fait le plus ·de plaisir, ·c'est le propos boul'ru 'que me tint un pl'ovincial, quelques années aJprès :la Inort de nlon pèTe. Je trav~rsais une des rues de -la ville; il lll'arrète par le bra~ et Ille dit: « (Monsieur, vous ·êtes !bon,' -nlais .si vous- croyez que vous 'Vaudrez jlanlais votre père·, vou~ vons trompez » . Je ne sais ' pas. si les pères sont contents -d'avoir des enfants qui valent nlieux qu',eux; nlais ''lnoi je le fus d'entendre dire que lllon père va-lait 'lllieux : que. , nlOi. J.~ .crois -et je cI:oirai l~nt que je vivrai .que ce 'Pr~vinçal 111.'a dit vrai. Quelle tâ·che -Iuon père 11l'a i'mposée, s.i je ' veux jla_mais :mériter les h011llllages qu'on rend à E!a lnéJnoire ! '. ' . - ' ,. .

. Ql.lesUoJ~s. - , 1. Expliquer: , uri Pl'OPOS' bou)·l'u~· u~ p;'ovin-.czal. - 2. Donner deux ,dérivés et deux COl11'pOSeS de bras (bi'as-

. 1 - 327-

sée, brassard; embl'asser" enlbl'assade). - 3. !Souligner le nOln propre du texte.

Dictée II: Le nom de fa,mille.

IMon grand-père appart,enait 'à une Ifamille établie dans le pays de temps im,mêtmol'iol, et estinlée dans un rayon d,e trois ou quatre lieues" 'et il 'portait fièr·ement un nOll1. 'qui représentait à .s,es yeux, plusieurS' siècles de travail et de bonne conduite. C~ 11011), 11l0deste -et banal ,entre tous, il ne l'eût 'pas changé contre ceux de Turenne et ;die ICondé Téunis. n gardait une profonde re­connaissance aux braves gens qui le lui avaient transmis d'âge en âge si net et si pur. n _se faisait un devoir sacré de :le garder exelnpt de blânle 'et 'H voulait 'que ses ·enfants en prissent bien soin commie lui. BdJ,mond Abol.lt.

QuestionS. - 1. 'Expliquer: temps imJm~morial; nOln banal, exe"mpt de blâ.;me. -< \2. 1D0nner le synonyme de .J·econnaissance (gratitude) et son contraire t(ingTatitude). - 3. Que .faut-il faire pour garder son nom 'exempt Ide blâ'm-e? - 4. ISouligner d'un trait les noms communs et de deux traits les noms !propres..

COMPOSITION FRANÇAISE

1. ,Grand-père I( ou grand'lnère) ,entouré de ses petits-enfants" raconte une histoire.

2. Votre grand-père se repose, près de :l'âtre, assis dans son fauteuil. Décrivez-,le, somnolant à .Ja lueur du foyer. Son por~ trait physique. A quoi sonrge-t-il ?

3. Portrait de votre ,grand-père fumant sa ·pipe, de votre gran:d'·mère tricotant, 'de votre petit frère donnant dans son 'ber­ceau.

4. (POUl' le C. supérieur). On vante les charn1.es du foyer. Que faut-il entendr-e par ce dernier 'mot? Dites ce qu'il évoque pour vous.

5. ,Certains moments de la journée sont, à la 'lnaison, parti­culièrement agréables. Essayez de préciser .Je char,me d'un de ces· -lnom-ents ·en -esquissant un tableau du Heu, des êtres qui vous en­tourent et de leurs occu'Pations. ,Donnez vos impr,essions !person­nelles.

Sujet traité: La fête de votre père.

Plan. 1. IC'-est aujourd'hui la Ifête de papa. Les prépara-tifs. 3. Avant le repas, les compliments, les surprises. : 4. A table,. pendant le r·epas. 5. Conclusion.

DÉVELOPPEMENT

1. Voici le grand jour arrivé: c'·est aujourd'hui la fête de papa; je m'en réjouiS' depuis longtemps.

2. Depuis quelques jours, IM,aman fait les préparatifs néces-saires. Elle vient de rentrer; -elle étale ses -emplettes sur .la table;

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- 328 .:.-

.,ce sont de Is,uperbes Ifleurs. : (œillets de toutes -couleurs a'vec des l'oses fraî'ches 'C01wme au printel11ps, un 111anteau de pluie 'Pour papa, 'et un énor'lne gâteau portant l'ins-cription: Vive la St. ,Charles. IM1aintenant, ell~ prépare un ,eX'cellent dîner; je l'aide à ~nett1~,e l~s ;:ouverts,a. dIspose:' tout ,en ordr,e, ,et en nlême tenlpS, Je .faIs repeter un petIt -complHnent !a Inon petit ifrère.

3. Sept heureS' sonnent à la pendule, trois 'coup.s_ de sonnette à la po'rte, Ic'est papa, ,le voilà! J.e nle précipite, petit !Rohert l11'a -devancé. Nous lui ;disons :bon soir; nous ,entrons dans la salle à I1Jtanger où se t.rouve nlaman. Aussitôt petit frère 'COll1inlen-ce son c,Ol.npliI11ent: « IMon .c.her ~ap,~, je te !Souhaite une Ibonne fête, je t ~Al1ne ,encore plus aUJourd I~UI que .I~5 autres jours, je te promets ,d -etr.~ sage 'e.~ de ne pl~s faIre .de 1?,e1ne à ,maman. » IN.I1oi, je viens tdernere, un bouquet a :la 'nlam; .J adresse à papa l11es l11eiHeurs vœux de. bon~l-e fête, je lui souhaite bonne santé, beaucoup de bon-11eur et Je !tu promets d'êtr-e un garçon raisonnable, de :bien trla­vailleT ,en classe, afin de réussir I11es examens. IPapa souriant nous ,el11brasse tous les ideux; il embr.alsse aussi nLaIll an , qui lui re~ 111 et. u~ gros paq~let :]?ien f~celé. « Quelle surprise, dit-il; qu'y a-t-Il la-dedans? Je SUIS CUrIeux de le ,savoir ». Il ouvre .c'est le 111anteau, il l',essaye, il lui va bi'en. Papa est -content il n'e sera plu~ mouillé par la pluie ou la neige -en se rendant à ,~on travail.

4. '~ite à table, ,di~ mU111an. Nous lnangeOTIts ide bon appétit. Papa fait honneur a l 'ex'cellent nlenu qu'a préparé l11a'l11an. Des -exdal11ations de joie lacueiHent le fam,eux gâteau. Nous bavar­dons gaînl'ent non sans que palpa nous donne, surtout à 'Inoi d',ex'cellents 'cOllseHs. « llu te fais grand -l11e dit-il il faut avoi1: bonne -cOl~duite, bien travailler et penser déjà à 'ton avenir». Quelles mInutes agréables et en 111ênle temps sérieuses! iChacun s'apeTço~t qu'il y a .dans ,la nlaison un je ne sais quoi d'étrange et de tres doux qUI trans·fonne les -choses et les. personnes. Ce sont pourtant les 'mlê'l11eS figures, les I11'ênles nleu})les la nlênle chmllbre, 'l11ais on les 'Voit sous un autr,e jour. '

5. Il se .fIait tard; denlain il faut aller à Il'école. Petit frère et 'l11oi souhaitons le bonsoir à papa et à 111aman et les einbrassons un pieu plus' fort que d'habitude. .Je Ille 'Couche joyeux de cette lwnne soirée, .content de voir 111es parents heurel~x.

Un peu de grammaire De l'étude des mots invariables.

Dans n'im'Por~e quel manue~ de gra1um,aire un peu cOlnplet, on donne au chapItre des IIll0tS Invariable~ d'intef'Illinables Estes d'adv~Tbe.s, ,~e ~r~pÛ'siti.ons, de ?~njonctions -et d'interjections. Faut-Il fmre etudIer -ces lIstes aux eleves ? Nous ne le pensons pa~;

j . - 329-

<car c'est d'abord un travlail très fatigant et rsurtout très ingrat pour la 111éluoire';' puis, ,il y a des termes qui 'Sont tantôt d'une nature, tantôt d 'une autre, suivant leur 'j'onction ,dans l,a phrase ou la proposition. oN ous conseillons aux nlaîtres de bien flair·e -COIl1-prendre ,et retenir la fonction ou le rôle de -cha.cune des espèces de Inot~ invaria'hles.

Ainsi, l'a1clverbe se rapporte à un mot ou là une locution (nO!ll1, fldjedif, verbe, participe, adverbe) pour indiquer une précision ou ,pour y apporter quelque changement - de sens. IL'adverbe est ,donc une s,orte de cOiJ.l1[J'lément.

Drans les expressions: .cet honTnle-là, très laborieux, -courir vit.e, aperçu :distinctelnellt, ,chanter trè~ dou-cenlent, là, très, vite, distinctel11ent, très doucenl'ent sont des adverbes et ,sont ajoutés à hOllnue, laborieux, -courir, aperçu, chanter très, dont ils ,complè-tent le sens.

La préposition se nlet ,entre deux '1110t..,. pour indiquer que ,l'un se rap'P'orteà l'autre. Elle n'en 1110difie donc pas le sens . Dans ville de Sion, descendre avant lui, voyager en Italie, les nlots de, l.lVCmt, en, sont des prépositions faislant rapporter Sion èL vNte, l/.li .à descendre, Itct1ie à voyager. On peut dire que la préposition relie {'n quelque sorte un Ill0t à un autre. '

La conjonction unit deux propositions ,et Ill',appartient à au­

cune des deux. :Nüus savons qu"à peu près toutes :les granl!J.llaires ren donnent 'cette définition: ,la .conjonction ,est un 1110t invariable qui unit ,deux propo':lüions ou deux parties sel11blables d'une pro-

position. Nous affirnlons néamnoins qu'elle unit exdusivem1ent deux

propositions. Dans les exenlples suivants: Paul e.t Louis chantent, prêtez-

moi une plume et un cahier, le sen~ indique c1aire111ent 'que 'Paul chante et que Louis. .chante aussi; que vous ,êtes Iprié de l111e prêter une plul11e et de oIlle prêter aussi Uili cahier.

L'interjeQtion est facile à reconnaître et ne donne guère lieu

à :des confusions. Nous estim.on~ donc que -c',est pas la recherche de la Jonction

,d'un 1110t invariable qu'on peut aisé1nent ,en trouver la nature, SHns qu'il soit besoin de charger la r111énl0ir,e de listes très longues de nlots et de !locutions.

Soit .la phrase ",uivante dont il faut analys·er les 1110tS inva­riables: Le vignoble valaisan est d'une très grande ét~nidLle et s'étage en n01mbreuses terrasses sur les hauteurs.

Très se rap'porte à ,gI~ande dont il 1110difie le sens, :donc c'·est

un adverbe. d' (mis pour de) indique que le ,mot étend'ue se rapporte à

.vignoble (vignoble d'étendue) - en : relie :le vel'be étager à ter-

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J'asses - SUl'.' unit étage à hauteur; ce sont lautant de prépo­sitions.

et.' unit lia propo'Yition :le vignoble valaiSctJni est .d"une très grande étendue à la proposition: (z11) s'étage en nombreuses ter­rasses SUl' les hauteurs.

A force de rencontrer les' .adverbe~· , les prépositions et les conjonctions Iles plue;. souvent ellliployés dans les phrases, les. élèveçy :finissent bien par en retenir l'orthographe et constater que ce sont des ,nlots invariables.

Quant aux nlots inViariables dont J'emploi est rare et qui, néanllloins, aUol1gent les listes de~ manuels, on fera bien de ne s'en occuper 'que quand c'est nécessaire.

Ajoutons, en finissant, qu'en rai~on de l,a fonction des nlots. invariables, il ne faut pas reléguer leur étude à lia fin, quand on a :déjà parcouru les autres parties du discours: le nom, l'adjectif,. le yerbe, etc. L'adverbe s'étudie dè'Y qu'on anive 'au ,nom" à l'ad­jectif ,et au verbe; de Inème la préposition. Pour la conjopction" on peut attendr,e que l'on aborde l'étude des diverses .espèces, de propositions; c'est auss,t à oe nlonlent qu'il convient de s'occu­per du pronom r,elatif ou éon jonc tif.

~ Poésie ~

La vache

La vache est notre bienfaitrice Tous, citadins et paysans, Nous la prenons comme noufl'ice Déjà dès nos jeunes 'Ons,

Outre son .lait qui sur la table, Sans plaisir ne se boit jamais, Nous m'angeons sa chail' délectable, Dê.Uce de tous les gouI1mets.

De sa peau t'on fait des chaussures Et d'autres, ob jets précieux.' Harnais, fauteurls, sachets, cei'ntures Bt serviettes pour messieurs.

C'est pour cela qu'à la compagne, La vache avec ses grands yeux noirs, Est 'mieux qu'une simple compagne: On Ime.t en elle tant d'espoirs! .

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On la cajole et plus, on l'aume; On lui l'end bienfaits pour bienfaits Et l'on goûte un plaisir extrême A lui servir du bon foin frais.

0, lorsque errant d'ans les prail'ies Ou dcms Il'o-mbre des frais vallons, Vous entendez des métairies Sortir de joyeux carillons, . Songez à celle dont la vie ', Pour vous se consu:me en ces .fieux, Et saluez votr'e humble amie.' D'un simple cri faute de mieux! R. Jaquemet.

Leçons de choses Le sol et les terrains. Les roches.

1. Les terrains.

a) La terre végétale est la (~-ouche supérieure du sol, celle qui sert aux végétaux de swpportet de garde~·lnang.er. L',h,01~lnl: 1~'la: vaille la t-err,e végétale, la ,creuse, la retourn~, la nlodlfle, ,celt::nns nnim.aux s'y ,cachent ou y passent leur eXlste~.ce~ les plan!,~s. y développent leurs radnelY ·et y cherchent la pl'l'nclpale parth~, ~e leur nourriture. La couche toùt à fait supérieur·e de la tel:re vege­ta.le est la terre arable, celle que renluent souvent la beche, la charrue .et les antres ins'irmnents aratoires.. .

b) Le sons-sol est 1'-ensemble des. ,c·ouches qui supp.ortent la terre véo-étalc. Les couches -du sous-sol sont plus ou InOlns n0111-

1)reuses,o plus ou 1110ins hOI11.ogènes ou disparates, .d'une grande variété de conlposition.

Il. Les principales roches.

,Présenter différents échantillons .de dive;s.es. roc?~s; faire faire des constatations -d'ordr·e usuel et .de pehteseXipenenC-es. au ,sujet Ide cbacune d'elles:

a) Roches calcaires.' peuvent être rayées ave~ le couteau, f~nt 'effervescence au ,conta'ct de r-ac~de; .les un~ fnabl~s ,~t ten~dl,~s (craie), d'autres .dul;es· ,e~ ,suscept.lbles ~de ~oh (marbl.e~), l~ pzell e .cl bâtir a .des aspects vanes'; ,la plene Cl plâtre ·et la-pleu e a chaux ,se ,calcinent dans. des fours s~edaux. . ,

b) Rocll.'es argileuses' .' happeùt à ' la langue lorsqu elles sont -sèches fonnent iavec l'eau une pâte liante ·et souple, n:e font pas

, -'. ' " 'd l' - T 'è,che se Taye facIlem:ent au .eff.ervescence a've,cles a'çl es; argl e ~ , . .' . . ' ( . -couteau. L'argile ordinaire ' ou terre glcase ·est · tIes 1 epandue s.es

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usages en poterie, ,faïencerie, briqueteries); le lawlin, argile bllan­che très pur·e pour la porcelaine; le schiste al'gvleux qui se f,end en feuillets (ardoises); la marne 'mélangée d'argile et de cakaire fournit la chaux hydraulique. De plu,;·, on extrait de .J'argile un n1.étal léger et pratique: l'alu;miniu'Dl.

c) Roches stlicieus.es : 'ne sont pas rayées. par l'acier , ne font pas efferves-cence ave'c les acides, produis.ent, sous un >choc, des étincelles: le silex ou pierre à fusil , la m.eulièl'e et le gl'ès. C0111-lue le calcaire, la sili'ce forn1.e des .galets, ,du gravier et du sable.

-ct) Roches salines: solubles dans l'eau, ne font 'pasefferves­cence avec les a,cides, peuvent être Tayées !par l'ongle. 'La princi­pale ,est le sel genl)lle.

e) Roches cristcûines : ,forn1.ées d'une agglon1.ération de petits cristaux enchevêtré~ ou réunis entre eux par un cin1.ent. On n 'y trouve jan1.ais d'elnpreintes ou -de fossiles, car elles proviennent de nlatièr,es' en fusion qui se sonrt solidifiée-s.

Le quarz ou -cristal de roche, est dur et transparent; le 'mica peut se sépar,er ·en lalnelles n1.inces ; le gl'anit, agglomération des 'cristaux très fins; le porphyre, très dur, ,la lave 'et le basalte.

III. ObscrvaUons locales du sol de la COInlnune.

Donner Ides indkations précises sur l'épaiss·eur, l'aspect, la nature de la terre végétale ·en 'dHférents {points du territoire COll1-

·m.unaI. - Expliquer la 'fonnation de la terre végét'ale par l'action lente et continue de la plui,e, de la gelée, de tous les agents abuo­&phériques. - Indiquer quelle est dans la localité la superpos-ition la plus COn1.111.Une des roches du sous-sol. - Appeler l'attention sur les ex'caVlations des -carrières, sur -les tranchées d'une route, d'une voi,e ferrée, :d 'un puits. Montrer que la nature du sous.-sol influe sur la cOl1.1.>position de la terre végétale.

Faire distinguer les différents terrains: 1) 'Par les 1)lantes spontanées qu'on y trouv'e ; 2) par l'as'Pect .de la ,consistance du sol; 3) par ,l~, .constatations chiu1.iques oles ,plus siInples. - ~10n­trer quelques-uns des plantes caractéristiques: pour les ter.tes calcaires: le ,coquelicot, le bleuet la nielle, le chardon, ,la 'lnoutarde, ,le pied d'alouette, le n1.élan1.pyre; pour les terres al'gileuses: le pas d 'âne ou tussilage, la prêle ou queue de renard, les carex; pour les tel'res stlicieuses : l,e genet, la fougère, la bruyère.

Aspect et 'consistance des terrains: calcaire, 'en .général légers et secs, conviennent au 'blé, vigne, légun1.es; argileux (terre grasse) con1.'Pacts ,et hWlüdes, difficiles à cultiv,er; sUi'Cieux, 'légers, s·e,cs )

. sol par ,excellenoe de l>a végétation forestière. - Indiquer la pla.c€ des te1'l'es- légères et des tel'l'es fortes de 1a localité; des terl'es chcmdes et de~ terres froi'cles,

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IV. L'humus.

Partie oro'anique de la terre végétale: il provient de la dé·con1.­position des ;lantes, des :dé'b~'is d'aniIn~ux vivants ou morts.', d,e détritus de toute sor te. C'est 1 hum:us qUl donne au sol sa fertIhte. Le terre1au des jardiniers ,est ,fonné pr,esque ·en entier d 'humus. (Conllpar er un échantillon de terre 6che en hlunus et u~ autre de terre pauvre; délayer l'un ·et l'autr·e dans . un v,erre. d ·eau et ,décanter. Expliquer l'origine ;de l'humus dans les ,lardlns et les labours.)

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• NOS PAGES · COURRIER DES INSTITUTRICES

0======================0 SO:MMAIRE: Une maîtresse d 'école. - Un excellent moyen c1'éc1u-­

cation. - Education de la m6moire. -- Le secret d 'être h eureux,

QJ~ Une nlaÎtresse d'école ~-B>

Elle ai-JllClit entre ,tous, de son amoul' de 1nère, Ceux dont ,l'âme innocente attend une hz:mière, Les petits l'évo'Més, les rôdeurs de buissons Pl'éfèrent cl lieurs jeux ses dWl ,mcmtes leço~s. Les 111w11nots hérissés Clycmt horreur du lzvre, Quand elle ouvrait le sien, quittaient -toz.z,t pO~II' le suivre. Dans nos l'u,cles hc~meaux faits pOUl' la 1zberte, Où jcgmais ID1agistel' ne s' était i~pla:lté, Son foyer souricmt fui: la pl'emzere ecole; Elle y pl'enCLU l'enfance au. .miel de sa parole; Et pal' elle, auJourd'hui, du 'InaUre à l'?uvrier, J

Tous, en ces chaùnps heureux, savent lzl'e et pner.

Elle exci-tait cl'un D10t chez ses petits convives Les curiosités de leurs âmes naïves ... C"était près d'elle cl qui se fer~tit écol~e1';, TOllt enfant chérissait son tozt hospzta1zel'. Plus de grossiers ébats, de rix'es, de D1Cl1·~LUde. Oh! les bons jours d'hiver, dans la salle bzen chaude, A chanter douceDunt les antiques Noëls, A se faire conter des contes éternels,

A s'eDlpresser autour du vieux livre cl'~11lClges, A chcmger, ,mille fois de p'laisirs. et d'ouvrage, A 'mêler la prière entre les Jeux dzvers ! Et '11lême cl réciter des fables et des vers!

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Puis on posait ,cahier, tricot, livre, au plus vite: Les châtaignes fu~maieI1Jt dans l'immense Imamnite, Les brarvclies de raisins s'abaissaient du. plafond, La corbeille Ide Inoix se vi'dait jusqu'au fond, Et les pd.mmes ,d'api, fraîches comme ,z'aurore, Sautaient et bondissaient SUI' la table sonore,

V. de Laprade.

Un exceIIent mo~en d'éducation

Nous voulons parler de la croisade eucharistique qui groupe ·de.E. nlilliers d"ell'fants de tous 'Pays, de toutes couleur,s. ,Croisade! le 1110t est chevaler,esque, synthèse ·et syn1bole, tout à la fois, d'ar­de~r, d',enthousia~me, de bravoure. Et ce sont 'Prédsé111'ent ces sen­timents que la croisade dont nous parlons doit susdter dans l'ân1e de l"enfant, ,c"est un esprit de ,conquête, celui de .J'apôtr,e, qui v,eut étendre le règne du Christ, qu',elle doit év'eiller ,et entretenir.

Les an11es du croi'sé sünt sa devise: ,Prie, conllnunie, Isa'crifie­loi, sois apôtre! Quand une fois renfant les a aüceptées, ces 'ar­Ines de la paix ont une .force 'extraordinail"e pour le décider à travailler à sa fonnation personnelle, pour créer .J'ahnosphèr·e scolaire la plus favorable à l'é'Panouissen1,ent de,s intelligences et des âmes. La croisade est réelleI11'ent un mouvement hasé SUl' la plsychologie ,enfantine, sur ,le ,S'eTIS :surnaturel ides petits, plus aigu parce que tout proche ·encore de -la 'Sour,ee: le baptêlne, la 'PreInièI~e üOlIununion, sur leur générüsité instinctive {autant que l'ég.oïsme) si on sait l'éveiHer, la cultiver. Enfin, par J'.enseI11ble de :son adion, la croisade grave profondélnent dans le camI' de l'enfant le but Ide la vie : AÏIner J.ésus, le fair'e connaître ,et aÏIner. Elle l'e fal11iliarise av,ec la vie surnatur,elle : Prie, cünllnunie ! Elle l'exer,ce ,à l'esprit de sa1crific,e, condition ,essentielle· de vie: Sa'cri­fie-toi! En .un 1110t, le nlaître possède dans la ,croisade un ,excellent l110yen d'élever renfant, d'élev'er tout le milieu :scolail',e :le croisé est un lapôtre : ISois un apôtr,e !

Nous ne pouvons pa:s faire ici l'histOl;îque de ,ce n10ùvelnent ni en expliquer le , fonctionnelnent, d'ailleurs, la plupart le con­naissent, c',est l'apostolat de la ,prière adopté ,à l'enfance. On peut trouver toute la do~unlentation sur l'org.anisati~n de la cl'oisaJde at~ ce.ntre diocés~in de ;;ioI). (IM ~ le Prof. Dr Schn~rder, Grand Sé-'nllnall'e) . . ' . .

De !plus, depui,s septelnlbre, nous avons 'Pu lire sur -la pre­m.ière page du . Jeune 'Catholique : , JouTnal 'mensuel pour la jeur

~lesse des éeoles -dans l'esprit de la croisade eucharistique. Les .lluniél'os précédent,s avaient · déjà la -page du !Croisé; Inais nous :sbmu1es hèllrèilx dti .. prog:res-- que' n'là'rque .Ie-, nouvel. 'en -tête: -.1]) 'une

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pierre on fait deux coups: 'le- Jeune Catholique devient spéciale-· ment le journal des écoles et N est rédigé dans l'esprit de la croi-­sade, donc chez nous l'école ,et la croisade ont un journal là ,elles.-

IMesdan1es, \Mes-demoi,sélles, je n'ose pas dire: IMessieurs ... en écriv'ant ce petit article je voudrais aussi d'une pierre avoir fait deux coups: Pour rendre notre tâche éducatriee plus facile, 'Plus féconde, ·essayons de fOrIner dans nos classes un groupe de' croisés: c'est Ie premier coup. Le -deuxièlne? Il faudrait que .Je ' Jeune ,Catholique, fondé par i~I. Pignat, de vénérée ménloire,-trouve parnli nos élèves de nOlnbreux abonnés. ~f~ B.

Education de la mémoire

Que de parents se plaignent du peu de mémoire de leurs enfants,. reprochent parfois même amèrement cette infirmHé ,à ceux-ci et n'ont jamais songé un seul instant à fortifier ces mémoire rebelles! Ils se­contentenrt de geindre et de gronder, de décourager ou d'aigrir l'en­fant. « Ce qu'on lui dit entre 'par une oreille et sort par l'autre! -:-­Il ne retiE'nt rien! Il n'a donc pas de mémoire!» Heureul( encore­l'enfant ,qui n'est pas puni pour n'avoir 'Pas de mémoire.

Ce n'est pas ainsi qu'il ,faut comprendre et réaliser l'éducation. La: mémoire e3it une faculté 'que l'on peut développer par des exer­

cices appropriés. On a souvent médit d'elle, la considérant comme une faculté de­

raTIlg inférieur, et l'on connaît la remarqu~ très fine de La Rochefou­cauld: « Tout lE' monde se plaint de sa mémoire et 'Personne de SOI1.­jugement.» C'est qu'on se fait une idée complètement fausse de l'im­portance du rôle de la mémoire. Elle est la condition de toute ins­truction et de tout progrès. Sana elle, nous demeurerions ignorants et inaptes comme le jeune enfant; nous. serions voués à de continuels essais malhabiles E·t à de perpétuels recommencements.

Les parents doivent donc s'efforcer de do/ter leurs enfan t.3, autant qu'il est en leur pouvoir, d'une bonne mémoire.

10 L'état phYSiologique influe sur la mém,oire. - Ainsi, nous ou­blions plus facilement ce Iqui s'eat passé, ce que nous avons appriS quand nous étions affaiblis par la maladie; un sang riche et une,: bonne circulation favorisent lE' bon exercice de la mémoire; le temps:­de la jeunesse est donc plus favorable à la: mémoire que l'âge adulte; la mémoire est moins bonne ,chez les adoleacel1lts ,qui grandissent trop ' et souffrent de troubles circulatoires.

Tout ce qui débilite l'organisme (fatigue extrême, maladie, atmo­sphère malsaine) affaiblit la mémoire.

20 La mémoire est d'autant meilleure que les choses à retenir ont été plus nettement vues, senties, entendues, ont causé une plus vive,

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impression. - Donc l'attention qui contribue à la vivacité et à la netteté des impressions, aide à leur conservation et facilite leur rap­liél. On oublie plus vite les choses indifférentes, on retient plus fa ci­lemE'nt et plu3 longtem,ps ce qui intéresse et émeut. C'est pourquoi les enfants ont, d'ordinaire, la mémoire si tenace (toüt est nouveau pour eux et les frappe vivement) et pourquoi les vieillards perdent aisé­ment le souvenir des choses récentes (qui ne leur offrent plus guère d'intérêt) et gardent, très clair eft très vivant, cE·lui deo faits de leur

, enfance.

3° La mémoire est d'autant meilleure que les idées à retenir ont ét.é plus souv·ent répétées. - On s'expose donc à oublier rapidement ce que l'on a bien appris, si on néglige de le répéter de temps en temps. La mémoire garde le souvenir, mais lEt tem,ps efface ce .sou­venü', cette empreilnte si l'on veut; il faut done le renouveler de temps en temps, le remettre à neuf.

4° La mémoire est d'autant meilleure que les idées à retenir s'en. cbaînent mieux les unes aux autres. - Lorsque deux idées sont a3SO­ciées dans l'esprit, soit par exemple que les deux se soient présentées pour la première fois à l'esprit, l'une tout de auite après l'autre, le souvenir . de la première éveille naturelleTilent le souvenir de la secondE' et vice-versa. ,Cela est vrai, quel que soit le lien qui unit 1 es deux idées, mais surtout si ce lien est un lien logique.

Education de la mémoire. - Que peuvent donc faire les parents, guidé.s par ces principes, pour cultiver la mémoire chez leurs enfants? Beaucoup. Tout d'abord, qu 'ils recherchent quelle espèce de mémoire est prédominam.te ou défaillante ChE'Z ces enfants. Car il y a diverses espèces de mémoires inégalement développées chez le même individu. Les uns retiennent mieux les idées, les a'utreè les images; les uns les dates, lE'a autres les mélodies; les uns les lignes et les couleurs, les physionomies, les autres les .saveurs. Nous avons, entre autres, autant do mémoires que nous a.vons de sens. Et selon l'espèce de mémoire qui prédo'minent, les un3 sont des auditifs, les autres des visuels, E.tC.

· Tâ-chons donc de bien connaître d'abord la mémoire d'un enfant fi éduquer afitl1! de ne pas exiger de lui des efforolts exagérés et de l'le lui proposer que des exercices les plus utiles.

Ainsi, exiger d'un .enfant là mémoire auditive très développéE' et à mémoire visuelle faible, l'étude d'un texte sans qu'il puiose le lire

· et le répéter à haute voix, Gst une grave faute pédagogique.

Les exercices d'éducation sensorielle, de culture de l'attention, ' sE'rvent très bien ·pour la: culture de la mémoire. (V. 1° et 29 ci-dessus).

On peut créer particulièrement pour la mémoire des exercices · similaires: prononcer ou faire lire mentalement, ou faire prononcer une auite de syllabes 3, 4, 5, 7 ... , 10, etc., n'ayant aucun sens, ou une suite de nombres pris au hasard et les faire répéter par l'enfant. Aug­menter progressivE'mellt le nombre des syllabes à retenir.

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Dans l'étude des leçons, on suivra avec l'enfant une étude ration­nelle : on ne lui proposera que des chose3 à sa portée, auxquelles donc il s'intéresse (V. 2° ci-dessus); il comprendra ce ,qu'il doit retenir il verra les rapports qui unissent les diverses parties de la leçon, Ol~ fera apPE·l à 3es souvenirs antérieurs, à des fai,ts semblables ou con­traires qui ont un lien quelconque avec ceux qui doivent fixer son attentian présente (V. 4° ci-dessus) ; oi1 le mettra dans une situation telle que son attention ne soit pas distraite du travail qu'il fournit (V. 2° ci-dessus) ; ainsi l'enfant verra:, lira, entendra, prononcera, écrira ce ,qu'il ·doit retenir. On lui fera établir des record3 (V. 29 ci-dessus), comparer le temps consacré à tE·lles leçons de mémoire, de difficulté sensiblement égale. On lui proposera de retenir à simple audition ou lecture des proposi;tions et des phrases de plus en plus 10ngue3 ; par­des interrogations à brûle-pourpoint, on exercera utilement la faculté de longue conservation et de prompt rappel des souvenirs. -On fera de fréquentes répétitions. Enfin, on veillera à ne point détruire incon-3idérément la sympaJthie -que l'enfant éprouve ·pour ceux qui l'instrui­sent: on retient mieux (V. 29 ci-dessus) ce qui est enseigné par une' personne aimable. Jacques Herbé.

Le secret d'être heureux Dans un village chrétien, je rencontrai un jour lIn vieillard qui,

ayanlt lutté sans cesse contre le malheur, n'avait jamai.s perdu sa séré­nité. Je lui demandai s'il avait un secret pour vivre ainsi toujours satisfait:

Oui, mE:' répondit le vieillard, je fais un bon usage de mes yeux, voilà tout.

Je cherchai en vain le mot de cette énigme, Gt je priai le vieillard de me l 'expliquer.

- Avec plaisir, dit celui-ci en riant, écoutez-moi. D'abord, dans quelque siltuation que je me trouve, .ie regarde le ciel: sa vue m8' l'appelle que ma principalE' affaire ici-ba.s est de mériter une place là-haut... Ensuite, je regarde la terre, et je songe à l'étroit espac8' au' elle me réserve ... Enfin, je regarde le 'monde, et j'observe ... qu'il y ~ beaucoup de gens .qui ont plus de raisons que moi dE~ s'estimer mal­heureux. C'est ailnlsi que je n'oublie jamais ni où eat le séjour des consolations et de la vraie félicité, ni la ftombe qui dévore les soucis, ni l'absurdité que je commettrais en m'abandonnant à la tristesse et aux plaintes, tandis qu"une foule de mes semblablea endurent des: maux beaucoup plus cruE-Is que les 11.1iens.

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de la carte.

Page 15: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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Le Catéchisme en mots très simples

. 'C'est le titre, le titre justifié, d'ù~ acfimirable opuscu)e ~fe 108 p~lq('S, paru tout l'écemlment à l'excellente Maison Spes de Paris .(4. lrancs J'rançais), ( Le petit livre a été pCl1:lé plusieurs fois CllJCmt ·d'être l'édiqé, Il est l'œuvre d'une de ces 'Inamans qui ne veulent pas sc priver des joies que lelll' réserve le très doux devoir de donner elles-mêm'es cl leurs enfants Fenseigne..ment religieux Pli'­lTItJntaire requis pOllr fadlnission cl la Sainte Table . » - Quelle leçon pOUl' les professionnels · du catéd1isme! Cal' mieux qll' eux, une maman révèle COln'ment on paI1le des choses de la r'efigion ·dans la langue des petits. Il est vrai que c'est le bon Dieu qui a fait le cœur d'es mères. Non,. nous n'avons sc~n!s doute jamais trouvé une lurmzzle aussi bien adaptée aux possibzifi.tés ·des enfants , Puissent beaucoup de 111ères de famiUe s'en inspirer; et aLlssi beaucoup .. beaucoup de maîtresses des écoles enfantines ou -en· COff? du premier degré de renseignemnt pr~maire. Sans doute, aux enfants ,des deux pre,nlières années sont déjà .confiées quelqlles le­çons :de catéchis,me diocésain. Cambien le texte serait plus lumi­neux, plus vivant, si les instituteurs et Iles ÎJflIstitutrices imitaient dans lcur exposé la stmplicité merveWeuse de fauteur du « Caté­chisme ell mots très st.m·ples», Mime F. lsambel't. Qu'on juge plutôt pal' quelques extraits.

SEPTIRME LEÇON

L'homme peut-il espérer plusieurs fois le pardon de péchés mor­tels? - Oui, Dieu est .si bon qu'Il pardonne toujours quand on le Lui demande.

Le péché mortel est-il une chose horrible? - Oui, le péché Inortel ·est si grave qu 'il faut essayer de passer toute sa vie vie sans en faire' Lm seul.

Où va l'âme de celui qui est mort en état de péché mortel? -'Son âme va en enfer où elle sera toujours malheureu3e, bien ennuyée ·et toujours souffrante.

y a-t-il d'autres péchés que les péchés mortels? - Oui, de·s pé­chés moins graves, qui s'appellent des péchés véniels.

Pourquoi faut-il fair.e le moins possible de péchés véniels? - Il faut faire le moins possible de péchés véniels parce qu'ils salissent llOtre âme et lui donnent l'habitude de pécher . .

Beaucoup de péchés véniels font-ils un péché mortel? - Non, beaucoup dê péchés véniels ne feront jrumais un péché morte·l.

.. - 300, -

Quand on se confesse faut-il dire tous ses péchés véniels? - On n'est pas obligé de confesser tous ses péchés véniels mais leur con­fession aidera à se corriger et à mieux aimer le Bon Dieu.

VINGT-SIXIEME LEÇON

Quelle est la chose nouvelle que Jésus est venu surtout nous ap­prendre? - Jésus e'st surtout venu nous apprendre la Charité.

Qu'est-'ce que la Charité? - Avoir 'i~ 'Charité c'est aimer le bon Dieu plus que tout le reste et les autres homm.es comme soi-même.

A quoi faut-il toujours être prêt pour le bon Dieu? - Il faut tou­jours être prêt à donner au bon Dieu tout ce qu''n nou.s demande, même notre vie.

Comment appelle-t-on ceux qui sont morts pour Dieu? - On le's·. a.ppelle des martyrs. .

Que disaient les hommes avant Jésus-Christ? - Ils ' disaient: ( Œil pour œil, dent pour dent», ce qui voulait 'cUre: quand on VOU3 fait du mal, faites-en autant.

Et que nous dit Jésus? - Jésus dit .qu'il ,faut pardonner avec tout son ·cœur là ses ennemis.

Comment devons-nous appeler dans notre cœur les autres hom­mes? - Nous devons les appeler clans notre cœur « nos frère's » puis­que nous sommes tous les enfants de Dieu et que nous avons tous le· même frère, Jésus.

Comment J.'Eglise appelle-t-elle nos frères? - L'Eglise appelle nos frères notre prochain.

Que devons-nous fair,e pour notre prochain? - Nous devons l'ai­mer et l'aider chaque' fois qu'il en a lbesoin.

Faites un acte de Charité: - Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur et par-dessu.3 tout, parce que Vous êtes infiniment bon et infi­niment aimable, et j'aime ~llon prochain comme moi-même pour l'a­mour de VOU.3.

L'Almanach du Valais

L'Almanach du Valais pour l'année 1936 est sorti de presse. Livre du foyer, ami de la famille, il vous parle de tout ce qui intéresse le canton, des événements importants de l'année éco~lée',. des h?mmes qui ont travaillé là: la prospérité du pays, de ceux q!-ll }UI ont faIt hon­neur et de ceux qui nous ont ma1heureusement qUIttes.

L'Almanach du Valais 'consacre quelques pages à des écrivains valaisans ou habitant le Valais. MM. Buzzini, Pierre Courthion et A. Duruz.

Et, pour ne pas oublier les agriculteurs, l'Almanach à l.'intentio~l de publier chaque année un article sur les diHére·nts domames agn· coles du pays. Cette année, une page est consacrée à La Sarvaz.

Page 16: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

- ,340 -

Enfin, l'inauguration de l'aéroport de Sion a mis en relief sa qua­-lité de place d'armes.

~~I Pensées ~

« Pour élever un enfant, il faut tous les jours soi-même s'élever

un peu plus devant lui. » (René Benjamin.)

(1 Pour créer chez l'enfant des habitudes morales ne Ifaut-il pas

donner l'exemple, donc réformer ou améliorer sa conduite? C'est

cela qui fait dire que l'enrfant est l'éducateur de son éducatE·ur.»

« Le but de toute éducation est donc de faire désirer et vouloir

par l'enfant le résultat que l'on désire obtenir. Tant que l'enfant

subit, il est passif sinon hostile,. Ce n 'est que le jour où il veut par Jui-même qu'il s'élève. }) (J. Viollet.)

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Page 17: L'Ecole primaire, 15 novembre 1935

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