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SION, 28 Février 1937 No 4 66 me Année DE; t.A Soeiété d -édu(tafion L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues ex'Clusiv-ement Dar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion A Vll'DUe de la Gare - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 28 février 1937

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1937

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Tirage 15 mars 1937 au plus tard EMISSION: 50,000 BILLETS SEULEMENT

Commandez vos billets au bureau de la loterie de l'Hôpital de Monthey à Monthey, par versement au compte de chèque postal No II c. 695, ou contre remboursement. Les expéditions sont assurées de façon discrète, sous pli recommandé et sans frais. '

Billets en vente également dans de nombreux dépôts. ATTENTION 1 Carcuiez et appréciez vos chances d'après le nombre restreint des billets émis.

SION, 28 Février 1937 No 4 66me Année

~tmalve \Q}~{~J\l~ll

DE; t.A

Soeiété valal~af)Qe d -édu(tafion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues ex'Clusiv-ement Dar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

A Vll'DUe de la Gare - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1937

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L'ÉCOLE PRIMAIR E

Régie des a·nnonces:

PVBLICITAS, SI()N 1

SION, 28 Févl'Ï'er 1937. No 4. 56m'e Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE , D'ÉDUCATION

SOlVmVnAI,RE: PARTIIE OFFI'CIE'LiLE: Ci'l'tculaire du Département. Cours pratique d'arboricultupe. - ·PART.IE THEORIQUE: Une suggestion ut~le. - tCml1.ul e,t chômage. - Lels mai.sons du Valais. - Concours des patois. - Chrionique de l'Union. - PARTIE PRATIQUE: L,angue d'ran'çaise. - Leçons de' choses. NOS PAGES.

PARTIE OFFICIELLE

Tit:,

Circulaire CLUX Adiministl1ations cOlIIVD1!un'Qlles,

aux CO'm)lTI'issions scolaires,

cnz Personnel 'enseignant,

-Bien qu'.en -19·3,6, ,le Valais ait enr.egistré une sensible alne­lioration dans les résultats ,deS! eXa111el1S physiques 'lors du Irecru-' tentent, il ne delneure 'Pas 1110ins dans ce ' d0111aine presque au bas de J'écheJle des Etats confédérés.

Il y a lieu de' IPOUTsuiw'·e avec une '11tOuv,elle vig'ueur l'adion entreprise ;ces année~ dernières; les Aldill1inistrations cOllullunales continueront ,à vouea' toute leur solüdtude aux 'cours de g~~nnas­tiql),e postscolaires. , 'Ces cours destinés aux jeunes g.ens de 16 à 20 ans 'Ont une >durée de 6.0 heur'es; i'ls !peuvent ètre -organisé':)'­ip1artout où i'l y a au nloins 8 élèves inscrits, ILa direction des dits cOlirs ·est confiée "9-e ' pl~éféren()e à un nlaître ou là Un moniteur d e gynl'llas1ti,que; , à un instituteur, à un -offkierou là un sous-Oififi'Cier ..

A l'intention 'des dir'ecteurs de üeS! cours, hl s'era or.gani~·é Ù Sion, un 'cours de cadres les 13 et 14 mars procha'Ïns. iNous vous prions in staill1\l.nent d 'y délégüer une personne qualifiée à la-, queUe vous confierez ensuite la di.rection du üours de gyn1nasti­que , préparatoire dont il eSlt fiait Inention ci-dessus. ILes inscrip­tions au c'Ûurs de .c~dr·e.s sont reçues jusqu'au 8 Inars· par ~1 . Er­nest IR,entsch, là ISaxon.

ILes 111oni,teuTs seront 'ÏnJdeI11nis-és, Iconùlle par 'le passé, tant pour la partidpation lau coure; ·de cadres Ique pour .la dir,ection du cours organisé dans les com~munes.

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- 90 -

Nous invitons ,chaleureuse'ment tous <ceux qui s'intéressent à la sanlté physique et mora'le de notre jeunes~·e là coJla!bo,rer avec nous dans Ile ,sens indiqué plu~ haut.

,Dans üet ·espoir, nous vous présentons, Tit., notre sialut pa-triotique. _

Le Chef du Départelnent de l'Instruction publique: R. [JORtETv\JN.

Remlarque. - .Le Départenlent de l'Instruotiol1J publique 'l.'e­cOI11jmande vive.ll1ent au Personnel ens.eignant de s'intéress·er aux cours dont 1'1 e~t ,fait 111·ention ci-dessus.

Les ipaliioipants au ,cours ·de cadres ·alu'ont ,congé le 13 111lars . En relnplace.Inent, ils devront ,t,enir dass·e dans l'après-midi du jeudi suivant. Ce cOlligé sera pris ·en accor-d avec la COlntl11'Îs-sion scoI1air,e,

47me cours normal suisse de travaux manuels et de l'école active à \Je\7e~

lLa Sodété suisse de travail il1anuel e.t de réfm'me s,colaire or,ganise avec l'appui . iinancier de la ,Col1lfédération et sous le haut 'patronagede La dkedion de l'instruction publique du can­ton de Vaud, du 12 juinet au 7 aoüt 1937 là 'Vevey, le 47.e ICours norllnal suis-se pour l'enseignement du travail 111anual et rintro­duction à Il'école adive. Les ·cours suivants y seront donnés:

A. Cours techniques,' ,enseignenlent du travail 'll1lanuel. 1) lGours techniques pour illlaîtres ·et 'll1aîtr,ess·es du degré inlfé­'rieur, 1r·e là ,6me an'l1o~es scolaires , ·du 19 juillet au 7 août. 2) ICar­tonnage, 41ne là 6lne années scolaires. 3) Travail sur bois, 7lne à 9111e lannées scolaires·, 4) Travail sur nl étaux , 7ule là 9lne années sco'lair,es. - 2), 3) ·et 4) du 12, jui'llet au 7 août ~ 5) Ttravail 'l11a­nuel libre, 5lne 'à Sorne ·années scolaires, <du 26 juinet au 7 août..

lB. COUl'S didactiques,' introduction à l'école acrthre. 1) Ecole active du degré inférieur, lr'e à 3:m·e années s<colaires. 2) Ecole 3dive du degré anoyen, 4me à 6:lne années s<colaires; chaque 'cours· du 19 juillet au 7 aoùt. 3) 'Eocüle adive, degré sU!périeur, 71111e à 9il.ne années .scoJair,es : :a. IPhysique, chilnie, travaÏtl là 'l'étahli, du 19 juÏJllet au 7 août; lb. IBiologie, du 26 juillet au 7 aoüt. 4)Cullture de la 'musique populaire, 1re là 91ne années soColaires, du 12 au 17 juillet. 5) iRludio scolai['e, du 2 au 7 :août.

Le progranlnle -complet du -cours, de 1l1iêIne que le fO.rlnu'laire nécessair·e là 'l'inscription, peuvent être obtenus auprès des dire·c­tions cantonaJes de l'instruction publique, des expostiti011s s,co­lair,es là Hâle, IF dbourg , ILausanne, ILO'carno, Neuchâtel, Zurich et là ~a :Schulwarte 'Berne, ainsi qu'auprès du dir·e'Ûteur du cours, :M. Hurlinllann, Dir·ectetU' des E-coles, Vevey.

- 91 -

\L es inscriptions doivent être envoyées au plus rtard jusqu'au 1er avril 1937 au DéparteJ.nent de l'insr\:ruction pulb'Lique. Pour tout autre renseignenlent, priètf.e de s'adr·esser au 'Directeur du 'COU['S.

Instituteurs et ins.tÏtutri'ces SOIllt cordialell1ent invités là par­tÎocÏJler au 47'lne cours là IVevey; ils y trouveront un bon. :accueil.

Gours pratique d'arboriculture à l'intention du Personnel enseignant

Nous av{)ns le plaisir ·de porter là la connaissance du Per­sonnel enseignant qu'un ,cours. pratique d'arboriculture (2 jours') seDa donné là Châteauneuf, ces prochains jours .

IConlllne il .n"est pas possil)l'e, pour üette raison, cl'eil faire -béné­ficier tous 'les nlaîtr·e~· , le cours sera r éservé là Mt.l\1. :les instituteurs des cours conlplélnentai.res et Idu degré Iprimaire supérieur qui enseignent dans les localités arborkoles.

'Les in~.criptions' dev.r{)nt parvenir au Départelnent soussigné pour le 5 nlars; les partkipants auront à ,supporte.r les frais de '\oyage et de pension (fI'. 1.50 pour le repas de midi).

Sion, le 25 février 1937. Le Dépal'telnenl de l'lrllstl'uction publique.

PARTIE THËORIQUE

Une suggestion utile

Lors de la ca.11Iférence de MM. les Instituteurs de Conthey cl Clzcnmoson, le 17 févl'ier dernier, un nwgistrat, Ill. le Président Giroud, expâlna le vœu qu'on fît un peu Dlieux connaître le pays local aux enfants de nos écoles. Puisque « l'école est pour la vie »,

que .['i~n\Jnense maiorii/:é des enfcal!ts lJ.ClJlazisans doit l'ester au:r champs ou à .fa montagne, il est donc tout indiqué de leur faire connaîtl'e et ailner cette terre qu'ils devront plus tard travailler de leurs luains) Cll'l'OSeJ' de leul' sueur.

C'est à cette fin qu'i.[ demanda d'organisel' d1ans le courant de f année scolaire l'une ou l'autre sortie où l'instituteul' Inettl'az't ses élèves en contact direct Clvec la belle nature) leul' montl'el"ait les richesses que la Providence a Inises à notre disposztion et leur parlerait du bonheul' de la vie chanlpêtre.

C'est pour donneZ' suite à cette idée intéressante et stimuler le zèle du personnel enseignant que nous écrivons les lignes su;-

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vantes dont une pw.'tie était déjà prête en vue des promenades de printelnps pal' lesquelles on clôt d'ordinaire l'année scolail'e.

-Des prO:lnenades 'Ünt-elles t'Üujours un certain oea,radère édu- . catilf, ou ne sont-eUes le plus souvent qu'une banale -récompense ou une sÏlnple diversion à la l1~onotonie de la vie scol,aire? Puisqu'on c'Ünduit les enfants. 'ÜU les jeunes gens dans un site généralen~ent intéressant, souvent n~epveilleux de notre beau pay'5-, en profite-rt-on p'Üurélever 'leur cœur à Dieu, l'auteur de toutes les n~agnificenoes, pour leur faire voir, adn1Ïreret aùner ,la nature. ~ont-ce des leç'Üns à la f.ois Igéog,raphiques, historiques, patrio­tIques, n~'Ürales, 'Üu sin~plelnent, plateluent un ·exercice de n~ar­,che, une vaine '5·atisfaoetion aocoTdée là la curiosité et dont ill ne resrte qu'un s'Üuv·enir vague, -sans pro\fondeul'?

Qu'on nous permette à ,ce sujet de citer un passage du compte­rendu paru dans un de nos journaux, il y ,a quelque tenlps, de la traversée de notre pays par un. gr'Üupe de 1·500 ouvriers catholi­ques belges. qui se rendaient là :Rome aux pieds du ,Souverain Pontife. On pourra ·en extraÎ're plus d'une sage r éflexion et pren­dre pIus d 'une rétsolution utile p'Üur l'avenir.

« T.oultes les étapes du grand voyage BruxeUes HO/me reste­ront gravées à janlais dans ces jeunes â,m·es. 'CO'I,~~ln·e des tableaux 1ll1erveijUeux. .. INotr·e ISuisse les a partkulièf'ementl J« , emlballésl ». Voici ce qu'ils nous disent dans leur .exoeellent illustré:

« Lucerne ! ... Trente Ininutes auparavant Ie réveil ,avait été ·donné dans. toutes les voitures des trains spéciaux ... ILe jour poin­tait tinüdelnent sur la ville t~nt ahnée des heur-eux de la fortune ... Puis l'.on sortit en rangs de quatr·e :pour la 11er là 1a messe. ILes r-ega-rds nlontèrent imilnédiatemenl1: sur les anonts encerdant la ,,'ille. Malgr:é la :pénomlhre traînant ·encore dans ,les rues, il'S- étaient déjà baignés de lumière, tant .est vl'>aie la parole ·du poète:

C'est aux cimes à recevoir le jour.

La ~ren1Ïèr nlesse du pèlerinatge fut suivie avec ferveur, puis après l'actlOn de grâce, l'on s'e rendit à PHôtel Flora, où un petit dé­jeuner ·ex'quis fut servi dans les luxueuses saEes de cet établisse­ment. Quel cha'leur·eux café que ce 'café-là ... Et la vaisselle? Nous portions ave·c un ,respect infini nos taç;.ses à .nos lèvres tellement nos g,ros doigts rudes étaient trenlblants là la cr,ainte Id~ possibles -d·égâts. » Nous trouvons -ce dernier détail si joli; ces 'braves petilt'5' ouv.riers aux Imains durcies étaient un peu dépaysés dans nos hôtels de Lucerne ; nlais. c01nbien nlieux que tant de rkhes blasés leurs 'belles âllues savaient vÏh,rer devant les beautés de la nature, sur les flots bleu':1 du la,c 1 E,coutez plutôt:

«ILe lac des Quatre-Canton.s! T.raversée inoubliable! Il tfai­sai't un matin ma'gnifique. ILe 'bateau voguait 'lentement sur les eaux ,cahnes.

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ILes yeux de nos jeunes ouvriers. - dit notre g'ran'd ami S. G. qui Ill'ont -souvent rpour spectacle que les ténèbres de la mine,

que -les murailles souiHées des 'forges, les. lueurs infernales des aciéries et des verreries, les tas de ,charbon ou ,de 'fer'raille où ne passe ni Ibri<:;·e, ni gaieté, ni s·oleil, ouvrent toutes 'grandes leurs prunelles à ces visions neuves, grandioses, magnifiques elt l'·en­thousias:me est dans tous les rangs; l'on comprend qu'entre ces ,r·oches et que de ces ·eaux nlonte tout là ,coup 'la voix chaude et forte d'un nlineur jociste lançant à tous les échos le « Credo du paysan )). Oui , Seigneur, Je crois ,en ta beauté, je ürois en ta g-randeur, et l'as~e.mblée de r épéter le fervent cantique de foi de­vant ~es 'l1~onta>gnes dont l,es cinles s'al"gentent de neiges éter­nelles.! lNous ·enlipOrtons 1'Îl11'périssahle s'ouvenir du IPilate, du Righi, .du lac d 'ène.raude où passe l'Olnbre héroïque de Guillaul11e Tell. ))

ILes pèlerins se taisaient, ravis d'élblouiss·mn.ent. L'aunlônier monte sur une banquette, les bérets sont en\levés, 'l'on se signe et l'on écoute la :méditation.

« IMon 'Dieu, vous êtes le Créateur de tout 'Ce que je vois ici autour ,de :J.1loi. A idez-nloi à penser souvent à vous, à 'vous louer, à V.ous relmercier d'avoir créé et de conserver tant de grandes et belles choses pour nos frères et pour moi. ..

Et voici qu'au flanc d 'un coteau boisé, sous les rayolls du soleil, un ,g-rand Christ de cuivre apparaît. La triple acdamation « Vive le 'Christ :Roi! )) retenttit et selnhle anlp'lirfiée par ~'écho ... Minute suhlirrue ... :L e'Y pèlerins se tendirent vers le ,christ. ))

Nous s·onlnles heur·eux pour ces 'che,rs jocistes bel'ges que la vue ,de nos ,splen1dides Hlontagnes ,leur ait f,gjt tant de bien. Mais nous demandons là nos 'collèguec; si dans leurs promenades en cOlnpagnie de leurs élèves ils ont susdté de ces mouvements de foi 'et d 'enthousiaslne ; s'ils ont ·eu quelquefois l'idée de fai,r·e éle­ver la /pensée vers Dieu, la patrie. Les occasions n'en ont certaine­,11lent pas ·manqué. M,ais, ...

IPuis il n'y a pas que le côté esthétique ou r·eligieux là prendre en considération dans ces excursions.

Pourquoi n'en profiterait-on pas pour donner en mêl11e tenlps une leçon de géographie éconOlnique, et une leçon de culture du s'en'Y social; d'hisltoÎJ'e, et,c.?

p.ourquoi ne conduirait-on ,pas les élèves, une rfois ou l'autre, ,au printemrps ou -en autollnne, ,sur quelque hauteur -d'où leur vue embrasserait l'ense'Inble de la région qu'ils habitent? .on leur en :ferait voir les dive.rse~ cultures, les améliorations fondères . déjà réalisées, celles ,qui sont encore possi'bles; on attirerait leur ~tten­tion sur les ressources. du s.ol, qu'elles soient d'ordre minéral ou végétal, on louerait teHe propriété hien tenue 'et rationnellement ,exploitée, teI procédé de culture particulièlr·mn.ent pratique et

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rénlunérateur; on les ,rendrait attentifs aux conséquences de la ,rou­tine, de l 'enlpirisule. Et pourquoi ne pas aussi profiter de l'oc­casion pour leur faire ,admirer des. 111aisons, des fer.Ines propre­lnent tenues, parf'Üis luênle ornées d'arhres ou d 'autres plantes, un certain gOÎllt dans la ,construction et l'aügnelnent des diverses parties..

ILe ,choix lnêllle des matériaux enlployés peut donner Heu à d 'intéressantes suggestions.

Le sens sodal trouve lui auss-i dans ces sorties une oücasion de se développer, de s'atffimller. Les devoirs de charité, de jus­Hce, de soIidaTité peuvent s'exercer à tout nloment dans une jour­née pa s·sée 'ense'lnhle.

Ajoutons-y encore des aperçus , des rélf,lexions ,à awopos de la rencontre de tel :m·onwllent ou souvenir historique, de tel tra­vail ünportant exécuté par nos anoêtres et nous avon.s 1à une Ilnine abondante d'instructions utiles et a1gréahles.

Nous travaillerons ainsi là mieux fai,re connaître natre pays, là le nlieux ,faire aimer de nos élèves qui lauront ainsi nloins la pel1-s;ée ou' le désir de le quitter 'Pour cheroher un eldorado problé­Inatique ou ünaginai.re.

Seulmnent, pour que ces sorties. atteignent leur !but, il faut les préparer 111 inultieus'eJ.llent, n'Üter d'avance les points, des dé­t,ails ,sur lesquels on attirera l'attenti'Ün des enfants.. Il s'a>gira d'y [mettre un certain ordre ,et de ne point se laisser aller à des digres.­sions 'qui pourraient friser 'les divagations. Une üarte s,chéInatique sur laquelle seraie~;f: fixées. les -choses dont 'On aura là parler ren­drait de grands s·ervices.

fi propos de cumul et .de chômage Nous avons ·touj'Üurs admiré le courag·e du ,COlnité de l'Union,

et, là :maintes 'Üccasi'Üns, nous lui laIVons -rendu hOlnlll age. Nous ne pouvons nous. rallier, cependant, aux décisions qu'il a prises dans sa s·éance du 12,4 ,écoulé, ·et que le dernier nUIuéro de l'Ecole P'ri­Inaire a publiées.

-Selon le 1C000nité, les maîtres qui dirigent trois, quatre, voire cinq cours complémentaires clunulent; aussi va-It-il denlanc,ler au Département de sévir cantre cet abus! ! 1

,Cumul .de cours; oui, mais cumul de traitenlents ? Non! ". ILes ~naître's qui ont l'avantage de didger quatre cours (ils sont rares, on peut ;presque les com,pter sur les cinq doigts) gagnent 1600 fr: ; pendant que leurs collègues « no.n cumulards», qui ens.eign~nt . pendant 'huit .ou neuf mois recevront plus de 3~500 ,f'r. de slalaIre.

'Ün va nous répondre: c'est bien nla,is, pendant tro~s 'In.qis', vous gagnez -1500 Ifr., tandis que n01]S, noussO'Il1lmes sui' là tbtêclhe

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pendant toute l 'année; il vous est loisible à vous, de vous procurer un autre ,enlploi pour le Il'·este du tenllps.

Alors quoi, il n'y aurait plus de odhôlnage ? Nous serions.lbien ,aise -que vous nous passiez des adresses; une ,fois nos cours. ternli­nés nous a11nerions avoir un poste fixe. Allez-vous peut--être nous prqi)oser de ,faire un échange arvec nos collègues qui enseigne~t pendant presque toute l'année? Vous ne voulez pas? Vous oral­gIiez le oumul? Alors, cons·ervons le statu quo) n?us cunluler:H1s les. cours pendant que d'autres cU111ulent les traItem~nts! ,~est 'Plus humain. Un des cours cOIInplementCllI'es.

Les maisons du \Jalais E,u Valais, les n'lais·ons de lia plaine et des. coteaux inférieu1r?

sont généralement construites en pierre. Dans la In~n1tagne, o.u les forrêts sont plus abondantes, ,ce sont les co-,?-struchons en bOlS

qui do:n1Ïnent; elles sont 111ênle à peu près exclusives dans beau­coup de villalge.

Au point de vue des dififérents systèlmes de -c~?s,truction, le Valais est, ,à lui seul, un 'petit monde, tant la van ete ,des types de ,construction est grande. On distingue les ll1ais'Üns du Bas­Valai9, -fol'lnées pail: un Inélange ·d'élélnents burg~ndes, ,c?[n:me la grande ,cheminée en p'lal1'ches, :avec un type an..CIen speCIal au pays. lA l'al11ont ,de CVflartigny, ce type s'accentue de plus en plus.

nans la vallée d'IlIiez, le mênle toit abrite le plus . souvent la 111lai,son d'habitation, l'·écurie, la grange ,et 'le Igrenier. Dans le Valais central et le Haut-Valais, la maison d'habitation, 'le rac­oard qui s-ert de gr·enier ou de Igerbier, et la grange-écurie for­Ilnent des cons,tructions séparées.

Les bâtinl;ents ,en bois: sont toujours cons.truits lavec des 'madriers équarris, superposés ct .assemlblésen coches.

ILes. raccards sont en général soutenus 'par de petits piliers surmontés de larges pierres plates pour .emôpêcih.er les 'l'o~geurs d'atteindre les provisions de blé ou d'autres ahments 'qu on y conserve. , .

ILes toit 'Y sont couverts avec des tarviHons, des bardeaux, des ardoises ou des dalles plus ou moins grossières.

,En Inontagne sUirtout) les pièces sont ~as-ses, les portes et les fenêtn:~s petites, a'fin d.e lutter plus eiffIcacenl,ent cont~e le froid., ,' . - , , ', t .

. Les niaisons du Valais, telles qu'on, les construIsaIt · au re-fois sont rt:rès belles' elles oadrent .fort bien avec le paysage;. el1e~ s~nt hien adaptées. au .genre de vie des h~lbit,ants. s~us . l'ac­tion. prolongée d'u.ri ,.so'leil' ar,?t::nt, ~es tConstruct}ons_.en bOlS pren­nent une têinte 'bronzée du plus (bel effet.

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A notre époque, bien des Valaisans désireux d'attirer l'atten­tion, de par:aîtremodernes, sont tenté~ d'imiter les constructions ,des villes, lTIlême les plus extravagantes. -On !peut voir actuelle­ment des bâtiments 'en béton ou ·en maigres plots de ciment, à

. toit plat, ,balcons en caisse de béton, ~'élever au beau lnilieu des maisons en !bois, dans tel ou tel vinage, jusque dans la n1on­tagne.

Nous prion~ les Inemlbres du personnel enseignant de dire et de Tedire, à 1-oute occasion, aux ·en'fants des écoles, que ces cons,truc1ions sont 'laides partout, ilnais plus ·encore dans un vn­lage Vlalaisan .

.on -object,era peut-êtr,e que les ll1ais-ons anciennes du Valais Inanquent de 'confOirt et ne répondent plus aux besoins de l'hy­giène et de la vie moderne. La réponse ·est fa'cile : on peut par­faitement cons,erver le type des 1naisons d'autrefois. et les rendre plus hygiéniques, (plus 'conformes aux progrès réalisés dans l'art de bâtir. Ainsi, rien n'empêche d'aUig.m-enter ,la hauteur des- pièces les dhnensions des portes et des fenêtres, 'pour mieux utiliser l'iair et la lUllnière. L'aménag.em,ent intérieur le plus pratique et du tl11eil­lem: goût peut s'adapt,er parfaitement aux Inais-ons du Valais.

Nous voudrions insist,er sur la façon de couvrir les toits. I.Jaffreuse tôle ond'ulée pénètre partout, jusque dans les Mayens 'les plus retirés, à cause des Igrands avantages économiques qu 'elle présente. Il Îlnporte de montrer à nos !populations c.ombien elle défiguil,',e l'aspect de nos villages, et de les engager avec beaucoup d'insistance et de persévérance, à faire les slacri.fi.ces voulus pOl.ir continuer à couvrir leurs toits avec des dalles des. ardoises . ,des tavillons, des hardeaux ou Inên1e avec des tuil~es brunes do~t 'la teinte s'harmonise bien avec cene du vieux :bois. ' .

Si on tient à décorer certaines parties de la 'maison par de 0;;,

couleurs artificielles, COlnme les portes et les volets, que ce soit avec des couleurs qui s'hannonisent avec la teinte générale et non avec des ,couleurs. ,criardes.

Que les ~fleurs -ornent les \feruêtres de nos ilnaisons COlnlne un sourire joyeux jl1u:mine un visage. Que l'ordre et la propreté règnent à l'intérieur com:me à l'extérieur. Veillons à protéger les construction~ contI.',e les intelnpéries par l',entretien bien a1:tentif des toits .

_ Valaisans, restons attachés à nos maisons, incU'lquons cet atta­chem·ent à no.s enfants, apprenons-leur là chanter avec beaucoup de ûœu,r et de conviction:

LA CHÈRE MAISON

o nla chère maison, . Si vieiUe, si vfeille, o ,toi qui Sdmmeilles,

- 97 ...,-

Si vieille -dans le vert gazon. Maison d'autrefois, témoin d'un autre âge, Portant enfouie 'au fond du feuillage,

-~----

Tant de chers souvenirs des anciennes saisons. o ma chère maison, 1110n nid, mon gîte, Le passé t' habite, o m,a chère nl,aison. E.-J. Dalcroze.

Commission cantonale pour la Protection de la nature.

Concours des patois

IDéjlà que1ques travaux sont parvenus à la direction du Con­COl1l'-S -des Ipatois. Le jury les ·exa'mine au fur et à n1esure des arri­vée'1. Le dernier délai pour l'envoi des- manuscrits étant le 15 Ulars, c'est le In10n1ent, ,en oes jours de Ifin -d'hiver, Ide se hâter. L'intérêt du « Cahier » qui publiera les travaux choisis sel"lait con­sidéra'blem'ent ac-cru si tous le~ patois du pays y sont repTésentés, chaque vaUée ayant son parler carractéristique.

·CHRONIQUE DE L'UNION

notre chronique

Un article a enfin pa-ru, écrit spontanément, en dehors du ·{:Ü'mité, pour traiter d 'une question corporativ,e.

VoiLà iprès de dix ans que j'as.sume :la réda-ction de notre chro­nique, c'est l,a p:ren1ièfle fois, sauf 'ero1'eur, que je suis aJ111ené à faire cette constatation. rCe fait l11érite d 'être relevé. J'ai appelé de tous temps -et j'appeUe encore de tou'Y Ines vœux une s,emiblable colla­boration_ Allons, IMesdames 'et IMessieurs, un bon n10uvernl·ent. Faites que -cette hisrtoire ne soit pas .sans lendemain. Eocrivez, ICri­tiquez s'il ,le [,aut, en trois, quatre, cinq, dix, cent lirgnes, peu im­_porte. rSongez un peu, je vous prie, à l'intérêt 'que ,prendrait ·du 'l11Jême cOUJp n-otre trilbune, à la s·ource rféconde d'i-dées qui jailli­rait Id 'un ,croisen1ent de Iplumes. objectif et couTtois. ILe con1Îté qui a la charge des destinées' de not-r'e ass'ociartion trouverait par là mê'lne le 1110yen de .sonder les. courants -d'opinion; il pourrait les cümparer, les confronter et :par suite agir ,en lConnaiss·ance de cause. J'e suis convaincu, et vous devez r être aussi, qu'un tel état d'esprit se t,raduirait ,en ·définitive par une splenJdfide activité et par des découvertes pTopres à résoudre bien des prohlèn1es qui 110US préoc-cupent tant aujourd'hui. Monnier.

Page 7: L'Ecole primaire, 28 février 1937

- 98 -

Secours au décès ou assurance Le .point de vue de IMonsieur Béra.rd Idans le dernier numéro

là propos de secours ,au dé,cès est une ,rép.1ique 'à ce que nous écri­vions nous-11111ême 'fin janvier. 'Ceci doit être dit pour éclairer la dis-cu5s'ion et éviter des répétitions inutiles.

0.1\ nous nous trOlllpons fort ; ou 1e secours au décès en'; isagé par M . . Bérard n'est ni plus ni moins qu'une as'surance au Idécès. Les ter·mes ne -changent Tien ,à la question.

Dans 'Ces conditions nous ne changeons rien non plus. à ,ce que nous lavons dit déjà. Nous q)arlions de 200 tfran-cs , il s 'agit 111ainlenant de 1-50 fr., c'est tout.

Nous devrions donc prendre l 'engagement de v'erser ce n10n­tant au décès Ide tous nos !lnembl"'es sans exception, sans tenir c'Û-nlpte de leur âge et sans aug;ment'er le Imontant des ,cotisartion s. · - temps d'épidémie excepté.

Eh bien! nous persistons 'encore là a,f1firmer que dans la si­tuation actueHe nous ne pouvons. a SS1..llner une telle charge.

Il iUljporte peu que le nonl'bre de nos décès durant dix ans ait été ·de 20 ou Ide 25. Ces données sont nettement insulffisant es . Il nous faut calculer sur des. taibles de :mortalité 1)ien ,plus Ü11-portantes, depuis 50 ans en alTière au moins, ou alors nous servir de celles en usage dans. les 'C-ampagnies d'assurance. D'ailleurs si nous avions là verser en Inoyenne 300 ou 450 fI'. pour l'assuran-ce au décès s'eule, où irions-nous? Il convient de s'e rappeler que l'e­xer-cke de 193'6 a été déficitaire. Et le ,bu'dget de 19,37 prévoit un sülde actilf ,de 200 fr. seulement. IS'i! nous ,faut en1allner le capital, l 'institution a vécu.

Il convient ,aussi de ne pas oublier que le l1l0ntant à notre disposition ft ,ce jour a été 'contitllé pa.r des ressources spéciales dont nous n'avons pas la garantie et elles peuvent fort bien tarir un jour ou l'autre. Par aiHeurs , l'èr·e des revendications va pren­dr,e cette ,année-ci Idéjà. Nous aurons probable.ment des frais plus importants :à supporter à l'av'enir .

Nous ne SOnlmes. pas non plus -de l'avis d'établir ou d 'arrê ter à 5'000 ·fr. le plafond -de notre capital Cette somme pour une association de près de 400 'l11.emhres n'est pas -encore suffisante·. Il ne serait -pas. raisonna:ble de fair·e 'converger toutes les ress.our­ces de nos rentes l'vers cette s'eule assurance au décès. Il y a Idiau­tres œuv·res inlportantes dont nous. devons poursuivre ,la réalis'a­tion. Il nous faut -dans la m·esure du possible tendre à offrir :\ nos In-enlbres quelques-uns des. av,antages à peu près semblables à ceux dont jouissent nos c-ollèges des cantons voisins. Mais· pour cela l'argent, le ca1pital est nécessaire.

-Est-üe là dire que nous. allons aban'donner l'étude de l'assll --l'8nüe au décès. P,as ,le Œllüins du :Inonde. Nous poss,édons dé:ji\ à

,",

~ 99 -

cc sujet les reris·eignelnents complets de deux com.pa1gnies et nous nous ferons un .plaisir de les publier en temps opportun. IMais à prelnière vue, il sem'ble bien que nous ne pourrons. nous rallier pour le monlent ,à le'urs propositions.

IEn attendant cette possibilité ,de l 'assurance 'paT l'apport d'autres re-v ·enus, l'institution d'un vers'ement au décès est tout Ide 1nême 'possîble; nl,ais sans garantie. 'Chaque année, le comité pour­rait prélever au budget un certain montant qui serait réparti à 'PaTts égales entre l,es parents des défunts. Nous aurions ainsi le contrôle constant de nos fonds, Slans !prendre d'enga'genlents au-dessus de nos possibilités. lM.

. PARTIE PRATIQUE

LANGUE FRANÇAISE

CHEZ LES PETITS

,C0'l11'binaison -des ,exercices d'Qibservation et des ex,er,ci'ces de langag-e. Observons 'les moU'velnents de quelques anÎlnaux et cher­chons à les exprinler par le iIl10t propre et par des. cœnparaisons avec d'autres mouvements.

,Par ,ex€'lnple, parlons avec les enlfants de ce que le chat peut fai1'e. - Il nlarche à pas de velour~ (lnontrons les pelotes sous les pattes, les .gritf1fes renb,ées) ; il se <coule par la Ifente de la pO'r,te, -il se flanfile dans un passage étroit. - IColnllnent guettet-t-il les süuris? Il ~ ' apla1it par terre, il se pelotonne, - 'Puis il 'bondi{ tCom:me InÎl par un ressort. ICom'lnent se pla'ce-t-il pour dorllür.? Que ["ait-il ·en se l'·éveillant? Il baille, il s'étire, puis il se lèche. Com:rnent Igril1lpe-t-il à un al~bre? 'En s'y cramponnant par ses griffes (nous nlontrOns. un petit 'Crampon). - 'Les nl0UVen1.ents du chat sont souples, gr:acieux. - IComparons-'les là cèux d 'un gros ohien, dont la l1larche est fer:nle, assurée, l'élan brusque, la course rapide et directe, qui s,e heurte 'brutalenl,ent aux obstades. Nous opposerons le force du chien là la souplesse du chat.

ICmnment exprim.er les nlouvenl,ents du -cheval? Il l1larche, il trotte, il gialope, Î'1 s'.emlbaUe, il saute par dessus. Tes fossés. Nous voyons un Icheval attelé là une lourde !Voi1ure : il al vance lentement, pesamment, il tire pour faire dérnarrer la voitur.e, 'la tête et l~ cou penchés ,en avant. - Comparrons avec le cih·eval de selle SI obéisSlant à son cava'lier: quel trot léger - cadencé, hondissant, puis 'quelles lal'lges foulées pour le ,galop ! IParfois le clheval .mal dirigé s-ell1ble se révolter: il se cabre~. il lan-ce des ruad'es dange­r,eus-es, il Tue.

Page 8: L'Ecole primaire, 28 février 1937

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'Un oiseau de plein vo'l Cü:1ll'll1€ l'hirondelle n'a pas les lnouve-111ents paifeils à ceux d'une poule ou d'uI).e oie qui vivent surtout là terre et :ne volep.t que si on les poursuit: l'oie se soulèv-e, l'hi­rondelle prend son es-sor; elle bat des lail-es, l'hirondeUe p'lane; l'oie r,etombe là terre, l'hirondeUe se pose sur le fil ,télégraphique, toujours pr;ête à s'el1lfuir à tire-d'ailes. Toutes ces expr,essions ne pour~'aient 'être -défi'l1ie~ en paroles; .lnais les enfants ,en prennent une ldée exacte -en regardant 'les êtres 'vivants; il suffit de leur dire: c'es,t cela qu'on appelle s',envoler. IMontrDl1s-leur un papil­lon : ils slauront 'que voltiger ICDffime un papillon et voler CŒnlne un 'Oiseau ne sont pas :m'ênl,e chDs-e.

Dans :son bocal, 'le !poisson rouge obstiné là tourner donne ·une leçon de choses à laquelle nous ajoutons de~ expressions pré­cises : tantôt U raIne avec ses nageoires latérales, il godille avec sa queue, il s'ens-ert conlme d'un gouverl1lail, ou Ibien il se laisse couler, pour renlonter ensuite; H file cOlnnl-eentr-e deux eaux il flotte près de la sUlifice, il se pose _sur la paroi; il senlble dor:n;ir, ou il Ifrétine; essaye-t-on de le sais-ir? il glisse, il échappe, il tDurne, il vire, i'l vilJ:evolte.

Cours élémentaire

L'arbre; la forêt pendant la belle saison.

EXERCICE DE LANGAGE

Dans la forêt.

(Faire cette leçon après une promenade dans la forêt) .

Etes-vous déjà allés vous prünlener d:ans la ,forêt, cette an­il1ée? Quand? Avec qui?

RaJcontez-nous votre pTonl-enade? Avez-vous- vu des oiseaux? Lesquels? /Alvez-vous vu des nids sur les arbres? Qu'avez-vous 'l'apporté de la forêt? Quels arbr-es- pouss-ent dans la forêt? ·Conl­ment appelle-t-on le :fruit du chêne? (le ,gland), du hêtre? (lia faîne). Quels sont les arbres qui l'-estent verts toute l'année? (le (pin, le sapin). Quels animaux vivent dans la fopêt? Quels fruits ·trüuve-t-on dans la {orêt, -en été? (des. .fraises -des bois, des franl­boises , des 'l11ÜreS, des -myrtilles ,dlans ,certaines rôgiüns de nos forêts valaisannes). ,ces -fruits sont-ils parftllnés? Y a-t-il aussi des ·fleurs dans la forêt? ,En -connaissez-vous'? (.des violettes, des pensées sauvages, des -digitales, des hruyère;:;, etc.) Fait-il bon 111'ard~'er sur lia Inousse ? Et sur les aiguilles de sapin? Quels hOl111l1les peut-on renconbrer dans la -forêt? (,des prol11'eneurs, des gardes forestiers , des -chasseurs, des -cher,cheurs de ,chaanpign ons, des bû-cherons· , et, en hiver, des pauvres ramassant le 'bois JHort).

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VOCABULAIRE

. (Ecrire au tableau les nlots dont l'olfthogliaphe présente quel- ' que difficulté) .

a) Les noms. - Un ar'br,e, un arbuste, un arbrisseau; les ra­.dnes, le tronc, les hranches, les .feuil1e~, le feuillage - le pied de far:bre, sa cime ou sa couronne; l'écorce, 'La_ sève. ILe bois, la forêt; la futaie, le taillis, la clairière, le sB,n'tier, la -lisière de la 'forêt; le ibuoheron, sa cognlée; l'aJbatage des lal'br,es. ILe fagot. Le cl-élboi­s-elnent, le rebois-muent.

b) Les adjectifs. - \L'arbre vigoureux, ·majestueux. Les ra­cines sont fortes, tortueuses; le tronc droit, noueux; l'écorce lisse, rugueuse; le fût svelte, élancé, le 'brancha'ge sombre des- sapins; le feuillage mobile du peuplier; la s-enteur pénétl'cnnte de la forêt; rom!br-e ép.aisse de la :forêt.

:Le calme profond, reposant de 'la tforèt; le fourré épais, im­pénét~'(lble; le taillis touffu) giboyeux. ILes ,feuilles sont d'un vert tendJre ou foncé suivant les eS'pèces; en autoll1ne, elles sont jau­nes, l'ousses, dorées, l'ouges.

ORTHOGRAPHE

Dictée: La forêt au matin.

Je nl 'éveillais lau chant du ,coq, arvant le jour, 'et j'admirais les 'gŒ'ands hois noyés dans. l'azur du vaHon; j'écoutais les ~l11erles, les grives, les chardonnerets s'égosiller dans 'les cerisiers en fleur 5-,

dans les grands pOlll'lniers blanc,,", dans la voùte des chênes et le branchage sOlnbre des sapins. Erckmann-Chatl'icm.

Questions . . - l.!De quelle fürêt s'agit-il? (ID 'une 'forêt valai­sanne üÙ les cerisier50 et les pornnliers .des vergers s'ont tout pro­ches des chênes et .des sapins de la ;fOl'lêt). - 2. ExpUquer s"éveil-1er cm chant du coq. - 3. :SouHgner les verbes du texte, indiquer à quel temps ils sont -et à quel /groupe ils appmrtiennent.

Dictée: Les bruits de la forêt.

(La -feuille inquiète ,frissonne et frémit Cü.l11'l11e une robe ,de soie; une eau invisible lllurnlUl'e sous l'herhe; une branche fati­guée de son aHitude se redresse -et. s'étire en faisant craquer seS jointures . Un 'caillou pordant l'é:qLülilbre, roule sur une pente, en­traînant avec lui quekIues .grains de sabl e. Théophile Gautier.

Questions. - 1. nonner le 'contI~aire de invisible, dOllner de llIême le c-ontraire de actif, lisible, réÇ/ulier, ~111obile. - 2. IConju­guer le verbe perdre aux trois tem,ps principaux en ajoutant un co.mplénlent di'ffér-enlt ù chaque temps. - 3. 'D onner quatre Ill0ts ,de la ,famille de herbe.

./

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REDACTION DE LA SEMAINE

Une promenade en forêt.

1. Dimanche dernier, en cOlnpagnie de mes parents, j'a.i fiait une prO'luenade dans la .forèt.

2. J 'ai vu des chênes, des hêtres, des sapins, de~ bouleaux. 3. J'ai entendu le chant 111onotone du coucou, le toc-toc du

tpivert, le sifflement dlu m·erle. . . ., ., . 4. J'ai cueilli des fl,eurs dans une cIan·.Iè.re, ·malS, helas! J al

-déchiré Ina culotte ·en voulant travers-er un ' fourré.

Une promenade scolaire en forêt.

Votre n1aÎ'tr·e vous a conduits en promenade. Où et quand? .ce que ·vous avez vu, ce que vous avez entendu) c-e que vous avez senti, ce que vous avez fait. IConcIusion.

DEVELOPPEMENT

1. Vendredi mlatin, notre maître nous a dit: « Si vous tra­vaillez ibien) nous irons demain en excursion dans la forêt ». Tous. nous nous S01llJlneS bien appliqués.

2. Dès le lendemain n1atin, ·à huit heures, nous étions tous prés-ents, Ibien équipés et munis d 'un petit sac contenant nos pro­visions. Nous voilà partis , en bon ordre, et après une heure de !l11arche, nous arrivons dans l!a fOI'êt.

3. ILe teIl1pS ,est superbe. ISuivant les recolnn1andations de notr:e Inaître nous ne nous- 'éloignons pas. 'La forêt, en ce InOilnent est très bel'I~: les Igrands arbres donnent t]eur frais om~)rage; l~ sol est tapissé Ide n10usse verte , de fleurs de toute~ couleurs qru sentent si bon! IPlal]" endroits , il y a des fraises qui rougîs·sent. Un écureuil nous a !bien amusés, il sÇl.utait de branche en branche, d'un arlbre à l'autre et sem:blait se lnoquer de nous.

4. tEt le~ ois·eaux, cœn'lne ils . nous paraissaient gais! Ils fiai­saient entendre leur plus Ibelles chan.sons) sans do:ute 'en notI~e honneur. lA n1idi, dans une dailrière nous avons prIS notre petrt repas froid .

05. IEnfin, après avoir bien couru, tg'amibade, cueilli deo;;. fleurs, fait des bouquets, recueilli des ins·ectes dans de petites boîtes, nous pr·enons le chen1in du retour, cwr il est déjà trois heures . Que le 't.emps a pass'é vite!

Cours moyen et supérieur

La forêt. VOCABULAIRE

Les vel·bes. ~ Abattre; ébrancher, élaguer, émonder, écorcer , équarl]:ir, débiter, sd·er.

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E x pressions courantes. - Un laf'bre de Noël; un arbre généa,­logique; ne pas :mettre 'le .doigt entre l'arbre et l'écorce (ne pas .se TI1êlel]: à une a,:Dfaire délicate); Ifaire iflèche de tous bois (em-. ployer tous les lnoyens })ossi.bles pour r·éussir, s-e débrouiller) .

FOll,I11ation des 1110tS. - :SuNixe aie: une chênaie, une hê­traie, une oseraie. Suffixe cultul'e: sylviculture , ar:bo'ricultur.e, vi­ticultur·e. '.

FC/mille du mot bois. - 'Boiser, boiserie, déboiser, délboise­lnent, Teboiser, re'hoiseJ11ent, Ibnca.ge, 'bosquet, bouquet, !bûche, hûcher, bûcheron, büchette, !buisson, Ibuissonnière (école); débu­cher (sortir du bois, en parlant d 'une hête fauve); embus;cade.

ORTHOGRAPHE

Dictée: Iri'abatage du hêtre.

Joson lVleunier souffla, cracha dalH ses lnains, et, repreIiant le lnanche de sa ha'che, il :attaql1a à nou ve~u le grand hêtre, qui depuis trois quarts d'heull.'e lui résistait.

Il résistait , le bel arbre à l'écorce lisse, et chaque coup le i'aisait frissonner depuis ses racines jusqu'à sa cÎlne.

Joson s'encolél'Cl ... .Il tendait 'les ilnusdes, précipitai.t ses coups. Il regarda l'aI~hre) et la cognée s 'albattH une dernière fois. ,Le hêtre osdIla, parcouru d'un ,fr&miss·ement d'agonie , et, après une hésitation) il s'abattit. Emile Moselly.

Questions. - 1. Ecri,re la 1,re phrus-e de la dictée ·en mettant les verlbes Ù l'imparfait de l'indicatif. 2. Expliquffi' : Joson s'enco­léra, 'le hêtre oscilla, agonie. 3. Enumérer les geljtes , les l11ouve-· ments du bûcheron.

Dictée: Utilité des arbres.

Voyez-vous ces vastes f.orêts qui pal'laissent aussi anciennes que le 1110nde? ILeurs ra-cine~ les défendent contre les vents, et vont chercher comme pail' de petits tuyaux souterrains tous les sucs destinés à la nourriture de leur tige. La tig·e elle-lTI'êm·e se re­vêt d'un.e dureécoree qui ,met le bois tendre à l'abri des injures de l'air. Les. branches distribuent en divers icanaux la sève que les rlacines avaient réunies dans le tronc. En été, les arbres nous protègent de 'leur 0l111bre contre les rayons du saleil; en hiv·er ils· nourll'issent la flamn1e du foyer. fLeur bois n'es-t pas seulement utile pour le Ifeu, c'est une ,matière douce .quoique solide ·et -dura~. hIe, à laquelle .la n1ain de l'hom'll1e donne sans peine toutes les formes qu'il lui plaît pour 'les plus grands ouvra'ges de l'!architec-:. ture et -de la navigation. Fénelon.

Questions . ~ 1. Expliquez: les z'njul'es de ,['laÎl' t(oc'e sont les in­tempéries : la pluie, le gel) la grêle) -et donnez un synonyme de :

. 1

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ils noul'1'issent 'la Iflam,me (ils ctlinlentent la flal1Hlle). 2. lA quels ouvl~a,ges de l'archNectureet de la navigation le !bois est-il mu­ployé? (Avec le Ibois on Ifait les charpentes, les :planchers-, les por­tes et les .fenêtr-es des maisons, les barques et certains hateaux, les lUârt:S-). 3. Conjuguez: se revêtir au présent du n10de indicatif (je lne revêts .. ,,)

COMPOSITION FRANÇAISE

Plan

Introduction. - J 'ai fl'evu au 'Illois de juin la forêt ou le bois de X ... que faV1ais visité au 'l11ois d 'octo1bre.

a) Le bois au ,mois d'octobre. 1 ° IPlus de verdure. ILes al,bres se dépouillent. 2° 'Plus de 'fleurs. Quelque'). chan1pig.nons attardés . .Les feuil­

l,es luortes jonchent le sol. 3° ILa vie s'est enfuie. Quelques cOl'lbeaux seulement dont la

voix ne faH qu'ajouter à la tristesse généTale. b) Le bois au m'Ois de juin. 1 ° Tout e'5-t .y,ert: les feuilles frakhes, l'herbe drue. 2° 1'1 Y a des fleurs partout, dans les herbes et dans les buis­

sons. 3° La vie hat son plein: les insectes, le"io ois,eaux a"Q.iment la

rforêt. Conclusion. - J'aime le spectac.le de la jeunesse et ,de la vie;

je préfère les tableaux que nous OIHre le printemps, aux trisol-es aspect~ de la ,for,êt surtout là la Jin de l'aut{)111ne.

La forêt.

Plan. - 1. .où y a-t-Î'l des J{)rêts. - 2. Essences . - 3. !La vie à lia forêt. - 4. L'hOlnme dans la forêt. - 5. Aspects divers. -6. Utilité.

DEVELOPPEMENT

1. - 0.1'1 r,encontre des ,forêts un Ipeu partout: dans le "i> pays de n10ntagnes, au flanc des coteaux, sur les plateaux, dans les du­nes, ']à {)ù 'la cu'ltur,e n'O'Hr'e aucune r:eSSOUT'ce au h1avail de l'h01n­me.

2. - On trouve, danes. certaines (régions n10ntagneuses, des for;êts entièr,es de pins et de sapins aux tiges élancées et ,flexibles , aux branches pendantes, recouvertes ,de fÎ11es aiguilles toujours ver,te,;'. Dans ,d'autres dÜ'l11inent le Ibouleau, l'aulne, l',énl'ble , le hêtre, 'mais ,c'est le chêne qui ,est le géant et le roi de lia forêt.

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. 3:'- !La vie. ne · s'y . nlani.feste pas se?le;ment, pao: une végéta-. hon rIohe, 'luxunan'te. S l nous regardons la nos pieds, nous voyons des mOUI;),ses, des hruyères, des fougères, toutes sortes de char­auantes fleurettes, sans 'Üu'blier les 'Champignons. IPuis, c"est le' bruissement des insedes ,danes. l'herbe; le chant des oiseaux; la

, vue d'un écureuil, d 'un lièvil'e ; l 'effarement d'un cel~f ou d'un iChe­vr,eui.l surpris dans une clairière; le départ furtif d'un renard; un sanglier ,et une laie qui délog'ent Ibruyamanent, escortés de toute 'leur (bande de 111 all'cas sin 'Si: la rfotêt a ses hôtes conuue lia cité.

4. - rOu 'bien ,encüre, c'el;)-! le 'Chasseur, ave,c 'sa m,eute; c'est _ le bü'Cheron dont la 'Cognée retentit au loin; c'est le charbonnier o,ecupé là ses fourneaux; le garde forestier flaisant .sa tournée, ou enfin, le braconnier s'e glissant sOUirnoiselllent dans les taillis.

·5. - ILa :forèt a également ses aspeds divers, qui tous ont leurs attraits: le réveil de la narture lau printeInps , 'le chant du coucou, le gazouillcluent des oise,aux. En été, ,eHe ,est dans toute ~a s'plendeur, le rossignol a repris ,ses chants du soir, chail',mant ,de ses aoücents l1Télodieux le prOl11-eneUr attardé. Qu'elle es't :belle en auton1ne, la forêt aux teintes roussâtres. En hiver, la fopê,t aux arhres dénudés, au front neigeux, au taillis étincelant de ~ivre, à la grande voix 'géauiss'ante, a quelque cl101;)·e de lugubre peut-être, mais aussi d'i111pr-essionnant.

G. ~ ILes t'orêts nous t'ournissent le bois de chauffage et de charbon, le boi~ d'œuvre. Les bois ,entretiennent la fraîcheur et la sa'lulbrité de rail'; ils donnent naiss'ance aux S{)UIl';ceS qui alimen­tent les cours d'eau; ils chanuent les regards par la beauté et la splendeur de leur végétation; ils I;)·ont une source de richesse et de plaisir.

LEÇONS DE CHOSES

LE PIN. LES CONIFÈRES

1. Le pin, plante du terrain aride.

1 ° La l'Clcine. - 100bserv'etr si possible des pins croisslant SUI" le Ibord de.s chemin~ creux die montagne; "les radnes sont souvent mis'es à nu par Je ravinement des ,eaux. rLa racine principale, en­foncée profond.élnent, ancre l'arhe au sol; Iles racines llalf:érales, très nombr,euses, ,for,ment ave'c leurs radic,elles une large et épai"iose chevelure, qui pénètre ipar,tout dans la mince couche de ter'f,e. Observer comment certaines racines se glissent dans les fis-sures du roc et le f-endent ,en grossissant, pour se nourriil' ensui;f:,e Ide", débris végétaux amassés .çlans les intervalles. rExpliquer comment des plantations de pins peuvent fixer les sables mouvants des', dunes au hord des mers.

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2° Le tronc. - 30 à 40 ,In. de hauteur pal'fois. Il s 'élance dIroit vers la lum.ière et pousse chaque année un nouvel ,étage de bran­ches. Les plus âg1ées étant les :plu~ 'longues, l'arbre pend la fonne de pyranlide. Mais dans les forêts épaisses, où la lum.ière ne peut pénétrer, 'les branches inférieure~ déipérissent 'e,t to:mlbent. Quelle Tonne prend le pin qui, croissant au bord de la fOl~êt, ne reç·oit les rayons de .soleil que d 'un 'côté? Les plantes ont besoin cie lu­mière pOUl' vivre. - IL 'écorce est 'brune, crevassée; une épaisse couche de liège l'eCOUVl'e le bois. lm.perméable, ce liège em})êche la perte, par évaporation, de l'eau qui ,n10nte dans les canaux sous l'écorce. - Faire av'ec un couteau une entaiUe dans Un rameau: il ,en sm:t de 'la résine, une lnasse gluante, qui s,e dessèehe cl l'air. Rappeler le latex des Euphol~bes; cOlnparer ·à notre sang , qui se ,coagule 'à l'air. 'La résine ferme les :blessures :faites 'à l'arbre ,et empêche la pourriture du iboi s-.

3° Les feuilles. - ,n,e longues aiguilles, g;roupées par deux, Elles ,durent deux à trois ans. L'arbre l11'en perd qu'une petite . partie en auton1ne; s.es feuilles sont !persistantes,. IUn tel feuillage convient bien à un arbre de terrain sec: Surface pell- étendue (cOlnparer le n1a;JTOnnier) ; :épidern1e épais; donc évaporation fa i­ble.

Par ,ses radnes , par son tronc Ibien isolé, par des aiguille '5-, Je pin est ~)iel1 un halbitant des terrains secs et pauvr,es.

Les aiguilles t-ombée~ se déco:n1posent lenten18'nt; la résine les conserve. ILa couche d'aiguilles et l'absence de lun1ière 'empêchent la végétation, Aspect désert et 'monotone dies_-fOl'êts de pins.

II. Les fleurs.

Jusqu'ici, nous avons trouvé toujours réunies clans la même fleur les par,ties 'essentieUes pour la rfor,martion des fruits. Ici, nou­veauté : deux sortes cle fleul's; fleur~ .à étamines et fleurs 'à pistils , donc à graines.

Fleurs cl étamines.' en bouquets 3.llongés . 'SnI' l'axe, de nom­breuses anthères en forme d·écailles. ühacune porte sur 1a face 'inférieure deux '5-acs ren11plis de pollen. ISecouons : un épais nuage -en sort, une « pluie Ide soufre » .

Fleurs à gl'aines.' De petits cônes (,Conifères) à l'extrémité des l'am,eaux. Chaque fleur a la fonne d'écaille. Détachons-en les IJarties, ,examinons en mJême t~ln;ps une pOIll'lne de pin~ dévelop­!p6e et mûre. ISur chaque ,écaiUe, 2 ' ovules à découvert: sans en­veloppe, .sans stig·mate. Le$ graines ne sont. pas . enrfer::rnée'Y, dans .un fruit; l'œaille rel1).place ce dernie!. . .

Fécondation: iLe ;yent emporte le pollèn, qui est seé· et léger. ·(L'examiner a'll lnicroscope : chaque ' Ig,rain . porte -detlx 'l11ih'us.cules

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ballonnets ren1!plh d 'air). rLes écaiUes Ides fleurs à ~raines s'é­cartent un 'peu pour recevoir le pollen. 'Elles se refennent ensuite, et les graines se développent.

III. Le fruit •.

Son déveloPPeJ.nent dure deux années. -Fendant la p:ren1ière, il ne grandit guère et reste ferùl1é. Dressé d'abord, il s'incline peu à peu ,et devient pendant Au <cours de la ,dieuxièn1e année, la 13on11111e de pin grandit; s·es 'écailles deviennent ligneuses; dessé­chées, elles brûlent c-on1/lne du bois. 'Par les temps s·ecs, elles s'é­cartent, ,et laissent s ortir 'les g.raines·, qui sont garnies d'une aile large. :A quoi s'ert-elle ? Mais si le tel11pS est hUl1lide, la p0111;Jne de pin se refenne. Utilité? .Exp·éTience: 'Humecter une pomme de phl ouverte; puis la ,faire sécher. Expliquer pourquoi on :S'e '5-e1't parfois de la p0'l11.l11e de pin con1'lne de baroln1ètre. - Après la ILbération des graines, 'les p0111[meS se dessèchent et tQ.ln'bent.

IV. Distinguons les conifères .

Le pin: ,AiguHles longues·, à deux -dans une gaîne. L'épicéa: Aiguilles plus <courtes, disséIninées autour des ra­

Jneaux; leur coupe transversale en :forme de losange. Cônes pen­dants.

Le sapin blanc.' Aiguilles a~ignées 'sur deux rangs en if-onne de 'double peigne; courtes, aplaties, bla'l1Jchâtres à la ,supface infé­rieure.

Le nlélèze: Aiguilles r-éunies en pinceaux, n1011es, d 'un vert tendre, 'caduques.

0===========================0 NOS ]PAGES

COURRIER DES INSTITUTRICES

01==========================0 :SO,M1VfAIRE : Vivre. - On ne voit pas le cœur. - Avis im.portant. -

L'insuffisance du masque. - Pensée sur la souffrance.

Vivre Ne jamais' souhai:tel' la fuite des semaines Ni désirer mourir: tant qu'il reste des peines Que l'on puiss~ ado.ucir, et- des pleurs, qu"un seul mot,

,. 'Qu'un .1·egard séc/:;Jeraient. Lutter conke le flot · .

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Qui voudrait sans scrupule alléger l'existence: Le flot de l'égolsme ou flot d'indifférence. Croire, aimer, éloigner le souvenir ameir. Si dans l'â,me demeure un éternel hiver, Espérer, malgré tout) qu)un beau joUJ.' l'hu'mble feuUle Du pdn!temps verdHra. Qu'and !la l'ose s)effeuille) Au lieu de s)attristel') ne songer qu)à la fleur Qui fleurira demain. Et quand vient la douleur Oh! 'l'accueillir) l'miner d'un cœur toujow's fidèle) Presque comlme une amie. Et l'ester auprès d'eUe De longs jours s'il le faut ... l11ême jusqu'à la mOTt ... Enfin) les yeux levés et l'esprit assez fort POUl' dominer, chasse1', vainae l'inquiétude) Sans hésitation) sans peu.l') s·ans lassitude) MeUant Dieu chaque fois entre l)épreuve et soi, S'en aller dans la vie appuyé sur la foi!

On ne voit pas le cœur L·e üœur, qui est tout, 011 ne le voit pas. Il est bien caché.

G.de la B.

On l'entend qui !bat. ou n e bat pIns, ,qui tbat vite , 011 qui bat lentelnent.

Beaucoup des grandes' choses de la vie coulent de lui et s·e jettent ,en lui. Il est à la fois lia source ,d'où le fleuve Ides·cend, et l'océan où le Neuve se perd.

Et on ne le voit pas. Ün voit les lèvres avec leur sourire, leur dureté, leur inso­

lence, leur ricanement. On voit les yeux avec leur bonté et leur détresse, leur flamlme et leurs ,la,rnl·es.

IMais le cœur, lui, on ne le voit 'pas-.

·Que se passe-t-i1 dedans? Quel Inystère s'y r€llnue? Quel dram'e s'y déroule? Quelle blessure y saigne?

Et quels péchés s'y com;Inettent ? Quelle p'l,a'ce Dieu y a-t-il ? 'Est-ce un c!œur de pierre? Es-t-ce: « Un C1œur gonflé qui bat avec le cœur du ,Inonde » ? Est-il cette chose dont quelqu'un disait: « IMon oœur est un

étang marécageux et mort » ? Le cœur de Voltaire? ou le cœur de saint François d'Assise?'

-109 -

Un cœur qui s'ouvre 'COUH11·e unè fleur le matin vers la vie qui l'appelle? ou un oœur qui .se ref.erme 'devant 1; vie qui l"a desséché?

On ne ,le voit pas.

* * * .on ne voit pas le <CIœur des autres. Ün ne voit pas son propre cœur. 'La poitrine, où il est, n'est

pas transparente. Et le secret où il dellleure, le vrai cœur av·ec le­quel on aime, n'est pas transrparent, lui non plus,.

IPadois on est content de ne pas 'Voir le >CIœur marce 'qu'ainsi " d ' 'Y k on Si epaligne . es déceptions, des idéillusions, des désespoirs. . M~is pa.rlfois, conune on est triste de ne pas le 'voir! ,Car on

aIm,eraIt y lIre, 'en une éhlouissante évidenoe que c'est bien vrai 'C'e qu'on espèr.e, et Ique c'est hi en sincèl"e ce q~i nous est dit.

. .on ne voit pas le Œ:eur. IÛn ,le pres!s'ent, on le devine, on l'illlla­gIlle , on le suppose, on le rève ... On ne le voit pas.

* * :1:

Nous ne voyons pas le cœur des autres, J.es autil'·es ne voient pas notre ciœur.

,Et pourtant, c',est par le Clœur surtout qulün est ce qu'on est. E.t c'·est sur le c.œur surtout qu'on sera jugé. Et c'e~t le c.œur qui fera de nous Ides élus ou des réprouvés.

Abbé Loutil.

Elvis important

Les cüllègues qui cherchent une situation sont priées .de s'in'3crir·e auprès Ide IMUe ICan'aux, institutrice, là IM:onrthey.

. ~~us!eul'3 offr.es,.de pl~ces ont ·été f,aHes ces derniers t~Jnps, ce qUI l! etaIt pas arnve depllls des années. e.spérons que ,c:ette chance contInuera. On denul.nde des institutri.ceç;. pour pensions d'en­fants, pensionnat: fan1Ïlle. etc .

Veuillez prévenir le:1 inté,ressés qui n 'ont 'Pas « rEcole pri­lnaire »; il ,est très ,difficile de les aUei'ndre.

ù'insuffisance du masque Ce,r<taines âme,s, qui subissent avec impatie.nce la loi morale, ont

trouvé une- 'sorte de conlpromis ingénieux afin de diminuer et loca­liser la contrainte qu'(üles doivent s'imposer pour rem.plir leurs de­voirs à l'égard du prochain.

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Voi ci leur raisonnE'ment :

« o.n n'est pas maître de ses pensées ni de s e.s sentiments, on n 'est . pas maHl~e de ses actions; si je fais JJien, si j'éligis selon les préce.pte,$. de la loi morale, qu'importe ce que je peux penser ou éprouver? On n'a, à me demander compte qUE' de mes actes, non ·de mes opinions. ni de mes ,sentiments, Je n'aime pas ma famille, je n'aime pas mes jntimes, mais je ne le leur montre pas; ,quels que soient mes dés,irs, mes rancunes, mes antipathies, je 'suis aus,si dévouée et empressée à -leur égard Ique si j'étais mûe !par la tendresse. Je n'aime pas mon tra­vail, je hais ceux qui m'emploient, je méprise ceux qui sont sous mes o,rdres ... Qu'est-ce que cela fait, puisque je m'arrange pour qu'on ne s'en a-perçoive pas? Je fais ma besogne avec application, je suis écrui­table envers mes .subordonné.s, on ne peut rien me réclamer d'autrE' ? »

Cette affirmation est plus que contestable. D'rubord, il n'est pas prouvé qu 'on pui'sse agir vraiment bien tout

en .pensant ou sentant mal. Ce que nous faisons contrairement à nos goûts, à nos pencQ1'ants, ne · saurait être aussi parfait que si nous le fELÎ'sions sous l'impulsion d'une préférence, d'une élection.

ISi nous aimons nos proches, tout ce ·que nous accomplirons en leu:r -faveur laissera ,percer et deviner cet amour: un geste - moins encore: une intonation ,un regard - traduiront notr~ attachement et ;es attendriront. Si notlie devoir est accompli froide,ment, il ne pourra jamais l'échauMer le cœur de ceux qui sont l'objet de notrE' effort.

Et, 's,i nous remplissons avec z'èle nos obligations d'état, notre tra­vail aura un fini 'que ne saurait lui donner la seule « crainte de per­dre sa; place ». Nos s ubordonnés, tTlaités avec. la plus stricte justice, sentiront vite si nous sommels justes ,pour ne pas « avoir d'ennuis» ou par Ile souci charitable de nE' leur causer aucun préjudice.

\*:1: *

,Mais, alor,s même ,que nous pourrions réussir là donner complètc­Inel1t le change à nos sembl&blels, nous n'aurions pas le clœloit de nOUR contenter d'agir bien sans amour du bien. Car nos devoirs e:nver s nos s emblables ne se bornent ,pas 'à leur rendre service, à le s. traiter avec équité, nous avons aussi le devoir de les aimer, elussent-ils ne jamais s'en apercevoi'II ni nous en savoir gré. Ce sont nos frèr e-s, nous n'ob éi­rions 'pas entièrement là la 'loi morale si nous demeurions insensibles à leur égard.

D'ailleurs, le mas que avec lequel nous pétendons jouer un ràlc et s,imuler un état cl 'àme .que nous n'avons pas est toujours fragile: devant une émotion intense, une situation tragique, devant l'imprévu, chaJque fois 'que nous n'alNiOnS ni assez de .sang-froid ni assez de temps pour .préparer notre personnage, le masque tombera de lui ­même et révé'lera notre indifférence., notre aigreur, notre haine.

- 111-

Efforçol1is-nous de cultiver -dans nos. âmels 'une charité, une équité sincère$; o'est à ce 'prix seulement que notre conduite sera toujours, et clans toutes le,s circonstances, humaine, .noble et généreuse .

Liselotte.

Pensée sur la souffrance

Que je comprends bien ce que vous me dites au sujet de votre travail et de cette création douloureuse propre à toute grande chose. Il ya longtemps que je suis 'pNlsuadée que rien de grand et de beau ne S0 fait que danS' la douleur et ,crue nous· vivons 'pws les larme.s et les souffrances de ceux 'qui nous ont précédés .. Il les ont laissées partout, dans les pierres des cathédrales, sur les toiles qu e vous aimez, entre les lignels des écrits sU'bllimes qui font encore paLpiter nos Ig'énérations, et je or.ois fermement ,qu~, ,même pour les plus humbles d'entre nous,

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Page 14: L'Ecole primaire, 28 février 1937

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cette admira.ble communion existe. Nous se.mons nos efforts et nos souffrances sans s'avoir ce ,qu ' elle~ deviennent, et elle vont germer dans quelJque cœur ami et inconnu. Dès lors la sOUJffrance est saine et bonne, puisqu'eUe nous crée" puisqu 'elle es,t le meilleur de nous­mên1ee -et ce qui restera; de nous ,pour les autres. Dans bien des an ""' nées, quand nous serrons plus- haut que la souffrance, nos 'pauvres maux ne seron t Iplus connus que de Dieu qui les aura comptés et con­.solés, mais Iquellque belle œuvre de v~p~' parlera de beauté à d'autres êtres, et peut-être, je l'espère fermel~1 ént, le ,peu ,que j'au'rai déposé d'amour et de lumière en ce monde".l.1grandira, t rm1soll1is par d'autres âmes plus hautes que la mienne. j~r' Elisabeth Leseur.

Par erreur . Une leçon de géographie sur le district de Monthey

Les élèves :sont int'l''Ïgués de vOÎl~ la gro,sse ({ Pierre des Mar­mettes}) posée l'à, au milieu des vignes. C'est un bloc erratique, dit le maître. Qui sait m'e'xpliquer ce qu'est un bloc erratiquE'?

Une main se lève: M'sieu, un bloc erratique, c',est un bloc qui a été placé par erreur.

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