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SION, 30 Avril 1949. No 14. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION 68ème Année. AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue d la Gare T' léQhone 2 12 36

L'Ecole primaire, 30 avril 1949

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

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SION, 30 Avril 1949. No 14.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC1J:T~ VALAISANNE

D'EDUCATION

68ème Année.

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclusivement par -­PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue d la Gare T' léQhone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

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SION, 80 Avril 1949. No 14·. 68ème Annép. .

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOClâ~ VALAISANNE D·~DUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Patrimoine natio­nal. - Cours de gymnastique scolaire. - L'Ecole valaisanne de 1830 à 1910. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Le texte libre: -Un mot sur l'orientation p'l'ofessionnelle. - GaspiUage d'argent et de substance humaine. - PARTIE PRATIQUE-: Examen oral. - Examens des recrues. - Promenade à t'l'avers la lan­gue française.

,PATRIMOINE NATIONAL

Le 8 mai prochain on mettra en vente pour lIa 4ème fois la médaille en ohocolat du H eim,ats'chutz. Le produit de !ceUe vente est réservé à des ·entreprises de s-auvega:pde de noh'e patrimoine national. La s-ecti'On du Va'lais reçoit une part du hén éfke réaUs.é, au prOl'at a des ventes 'effeotué-es dans le Ica:n1!on. La tâche ·aooom­pUe en Va1uis dans ce dom-aine est importante, 'ma,is il T,est'e encope beaucoup à faire.

C'est pourquoi nous delnandons 'au p ersonnel enseignant de bien vouJ,oiT s'occuper activement de loertte œ uvre émine,mment utHe pour le Pays.

Sion , .Je 21 avri'l 1949.

Le Chef du Dép'U'rtem'ent de l'Inst'l'·uction , Publique : Pitteloud.

Cours de Q-smnastiq'ue seo,Jaire " .....

L~ Soci~té s111sse des ·maîtrles d~ gymnastJÏique oTlganise, en été 1949, sorus ~.,es aUispic'es du Dépar tem'ent 'lnilitaiTe f èdér.aJ,. iL~~ cours suivants destiné s au 'cor ps ens·ei,gnaIllt d e la Suisse l'o[JIl'and~ .

Gymnastique garçons:

'Cour s 2e/3e/4e dtegrésp01H' instituteurs, ,biillinlgue; d ru 18 au, 27 juilli1cl à ROglgwil. . ' .

Page 3: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

,"

. C<:u~s .d'eXIC'~~~i~~s, ' gy/mnasti~ue et jeux, pour instituteurs et mstlttutnœs, hi:bngue, du & 'au 12 'aoùt' iJ. M'oDat.

. CÜ'~rs de rPe~f'ectionneinènt pOUT', [a nafation ,'et les Jeux, bi-l-lngue, du 8 ,au 12, ,~oût là Zuri/ch. '

Gymnastique filles:

,Cours 2e/3e ,degrés, du 18 'au 3'0 juùhlet, là Fribourg. Cours 3e/4e deg1'és, bi[ing'ue, du 2,5 , juill1et au 6 'août à Ber-

thoud. '

Gymnastique spéciale:

COUl'S pOUl' gymnastique dans les écoles de montagne du 18 au 2.0 'août, à Château d'Oex. '

. . Remarques pOUl' tous les COUl'S : ües cours S'ont réservés aux Instituteurs et irnstifutrices dip~ômés. 1

L'es 'me~hres du ,corps enseignant qui demandent là suivre un 'OOUTS dOIvent ,se f,ah-e un devolil" d'y partirciper.

. Indelnnités: ,Indemnité journalière de fr. 8.40, irndmnnité de nUIt fr. 4.80 et 18 l~mboursenlent des frails de voyruge aller et re-tour lUe ,cLasse, traJet '1e plus direct. '

Inscl'ipti~n .': Les ins'Oriptions f:rites s'Ur feuiililes ' .format nol'-1niUll d.evront Indiquer: ,'le ,nmn, ITe. pI~énoon, la 'profession, l'année de n.aIssance, le lileu ou l'On enseligne, l'âge de ses élèves et l'a­dress'e exacte.

, .Les inscriptions sont à envoyer jusqu'au 15 juiU,et ',au vice­preSIdent de l'aCom'ffii'S'Sion te~hn~que H. Brand~,b-erg'er, M thensvra'Sse 4, St. 'GaJJ1. ' yr-

,(lEcole vçJlaisanne de 1830, à, 1910 HISTOIRE ET ORÇ}ANISATION

Thèse de doctorat du R. P. Maxence Farquet, O. F. M. capucin,

, publiée , pal' la . revue Vallésiana.

Les insfituteurs qui ont fait leurs délNCfJs de la thèse d~ ~r le Dr Bouoald « L'Ecole primruJre v'al,aisanrne de 1798 à 1830 YI

apprendront avec. plaisir que le R. P. Maxence Farquet vient à soOn tour d~ publ'ler une thèse « L'EJCoIle 'Va'I,aiS'anne de 1830 à 1910 » conhnuant heureusement l'hiistoOire de 'l'ensei'gnement dans notre canton.

.par la tab~e des matièl~es que nous publioOns ci-'aIprès on p.olura se . .convamcre d:e Ja m1ln.e de rensei,gnements qu'11 est pos­SIble de tIrer de ,cette Importante étude :

- 4,19-

1ère pal'tie: Histoire de /' Ecole valaisanne de 1830 à .1910 Cha.p. 1 - L'E-eole valaisarule sous 'la Régénération (1830-1848). Chap. II. - La régénération de 'l'E'cole v,alaisrànne (1848-187(}). , Cha.p. III. - E-cole val,aisanne ou EcoJe fédérale (1870-1890) ? Chalp. V. - L'E'coJe vahüsanne et les progrès te'chniques (1890-

1910) .

2ème partie.' Organisation de l'Ecole valaisannl! Chap. 1. - L'organisatli'Oifl 'adnünist'l'ati'V<e de l'Ecole valaisanne. Chap. II. - L'organisation financière de l'Ecole vaJ'aisanne. ' Ch3Jp. III. - L'organisation scolair:e : 1) nensei.gJllelllent primaire. Chap. IV. - L'organisation scolaire: 2) 'le personnel enseignant

~des écoles prÏ'luaires. Chap. V" - L 'organisation s'c0'1a!Îre: 3) l'enseignenlent s·eoon­

daire.

Conclusion .' Annexe 1 : L'Ecole opriulaiTe vallaisau'l1le de 1910 à 1948. Annexe II: Statistiques.

.L'ouvrage du R. P. Maxence ne s'era pas vendu 'en rlilbrairie'; il ,en sera simplement f.aH un nombre restreint de tirages à part à, l'usage , de l'auteur. Toutefois, la thèse sera publiée d'ans le volume IV de. l'e{(<cellente ,revue Varlesia que di'riige a:vec beau­coup ' de talent et de goût Ml' !le Dr Dommet, notre distingué bi­bliothécai.re cantona,l.

Nous consei.Jlons donc vivenlent ·aux instÏtureuTs de Slouslcrire à ce volmne <le p.}Urs de 250 pruges (do~t, 200 environ. ~ons,acrées à la thèse du R. P. MaX!enc,e) au prix de faveur de fI'. 10.-. Ils n 'ont qu 'à verser s'ans autre ce 'montant au com.pte de chèque IIc 2732 jusqu'au 25 luai 1949.

Ils po.sséderont ,ainsi une abondante do'Cuifilentation concer­nant ~,e ' développement de l'E>cQl1e valaisanne de 1830 il. 1947.

Le prÛ'chain volulne de Vallesiana, buMetin 'annuel de la Bi­bliothèque et -des a~chives cantoll'al'es 'co1lllprendra en ouh'e les Inémoill'es suivants :

L. Blondel, Le Baptistère et les anciens édifices conventuels de l'Abbaye d'Agaune.

L. Blondel, Le château de ' Bt~gnon, val de Nendaz. , G. Ghika, L"auteur des articles de Naters, un document iné­

dit' de 1448. L. Gar~ely: 'Di'e Pfarrl~irche von Münster (Goms):. COIIlJffie on peut s'en rendre compte, le modeste. versement

(l e 10 fI'. ,çonstitue , um platC'eUllentà recoalllnandeT. Cl. BéI'al'd.

Page 4: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

rp ARl'lIlE PlEDAGOGlIQUlE§

ue texte libre (Suite et fin)

Ce qu'en pensent les élèves ~ans une sui.te d'!a.'dides nous avo'l1!s entfletenu nos 'l'0ct-eurs .au

sUJe'~ du t,ex·te Imre à l'école. Nolis en avons nl'Ûntré J',appli:cartion pratuque dans Hotr,e olalsse et nous nous SŒ.nînes effoflcé de faire TeSISQil-ti'l' l,es ,a'Vantages "qu'on peut tireT de 'ee prorcédé d'enslej,gnre­melnt.

n n'est pas mauvais, pensons-nous, . de donner maintenant la :par:o]e aux é!lèves pour savoiT ·cO'lnment ills jugent ,eette no'U­veUe technique.

SaJns aJv,o~r .e~ le Inoins du Inon~de Il'intention de üre'r parti de leurs appreclatIons, pour I,es beSOIns de ·la caus'e, nous avons donné -cOilTI!l11e Icomposition de fin de m'Ois, le .sujet 'suivant : La cOlnposition libre: comment nous procédons dans notl'e classe.

Presque tous les élèves ont fait suivre leur expos·é de 'concùu­sions favorables à ce procédé; or nous ne Ileur avions denlandé aucune l1éfI.exion à ce sujet.

, . Beaucoup .sont enchantés, 'connne on le vlerra, de p:ouvoir l'edlger :quand 111-s veulent, s'ans être brimés par ,lemaî1Jre 'Ou pal' les p:a;rents. Ayant la possihiUté de rédiger qu.and ils ne savent que faÎ'l'e, iJls prennent hmr temps et le travai'l esrt mi,eux fait.

« Le systèmle adopté 'ceUe 'année est « ;chic» ,ait J'un d 'eux, pall'Coe que, Icommle ce.la, on peut' f:ah'e le travai'l quand on la le temps; :alors, si J',on veut .al1er rfai'l"e du .ski un jour on est l~bre ».

« Quand }.a rédaction n'est pa's -libre on doit soU'vlent la faire ~ ~a hâte, dif u:n ~utre, 'P~l'ce -que ,le j,eudi nos parenrt·s nous [ont faIre les ICOmU1:1SSmnS; aJors on est fatIgué, 'On ,bâcle le 1Jl~avail et le tll1:aître ;n"est pas 'content »,

. . « Des fois, ,quand il fait nl!auvais teIllpS, on ne s·ait pas que fatre ,et l'.on s'·ennuj,e ; allors c'est srin1.plle, on s'atteUe à sa l~éda:c­ti,on et ,c'o8s1: autaJOit de ,g.a·gné pour un 'autr:e jour ».

« J',a'ime 'ce tr,avai~ et Je ·cr.ois que j'ai fait de bons progrès ,car de la 'SOl'oo quand l'a rédaction ,est oc.rit,e lau .tahleau on 'Voit mieux le~ fautes td'orthog,r:a,phe ·et de style ·et fon ,se 'cordge; puis .on r,3;lS0nne ,mieux. Nous S'ÛllnmeS arrivés à de 'bons Tésült'ats 'et je suis

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sùr que Monsieur le rég·en1: 'est' 'cont,e.nt. Si je compaDe ,ma réda-c- ' tian à cellLe'S du début, Je vois que rai fait de bons pTugrèsl ».

« Pou,r mon 'Dompte j,e trouve ,ce système très instructif; 'fat appris beaucoup de tournures nouvel1les et de 1TIotS justes _,~~~ ._: je 'sais 'employer. Et puis De systèlne 'apporte un nou'V'ell laUraIf à l'école ».

« Grâce à la cÜ'lnposHion Libre, notre ,classe ·a fat de bons pi:o­urès en peu 'de tenllps. Les 'élèves sav'ffilt maintenant 'cO'l1istruil~e des l~hras,es ·cürredes ·et r.endre lieur style Jégm' (?). Moi je pense que ee système ,est très intér:eslslant et instructif. On apprend beau­coup d'expl~es<si'QIl1ls nouVleliIres: « :pesler '.l,e pour et Ile ,oontr,e porter un jugelluent de NOlimand - être foier :COil1lme Artaban -'lui rendre '~3J monnaie de la pièce - ,êh~ ,au .pa!foxySlHl!e de Œ-a colère - j:e d'Ois m 'e rendre là J'.é v ildenC8 , 'etc. »

« Cette .r,oTnle d',ensei,gnelTIent nous développe inleHectuell-e­ment 'car nous s o:m'mes oibl,i'gés .de r.ffi.1écihir, 'de ,cher·cheT et dec.or­dger ' .J'es Ino.ts ,et .J,es phfl3Jses. Nous somInes rec'Û.r~naissants à notremaîh'e de nous avoir donné une si bonne ta'chque de h~a­vaiil » .

Et pour finir, v.oid une ,cr itique, la seu'le, « qui, 'peconnais­sons-Ile, est ·assez p ,ertinBnte ».

« Mes cam'ar,ades donnent l'a pl~éfér,ence .au dialo.gue cl à 103. narration. Hs 'choisiss.ent b'op souvent les Téda,ctions dans les­queUes il y ·a du langage dhect : i'ls ,aiment' ,ce qui f.ait rir,e ».

Arrêtons ~à les ,citations. En résumé et comme Iconclusion nous pouvons dh'e que I,e texte Hbre ·a obtenu Iles .f,aveurs de" élèves; Hs 'en · I~econl1'ais·sent l,es InultiJpl.es ,a'Vantages, C'est déjà quelque 'chose.

Et ,m,aintenant nous ne :saurio'l1:s l11ieux ,clore ,ceUe série d',ar­Heles Iqu"en publiant ~a réda,etion Isuivante, résultat I?-'un :concours entre .Jes 'élèves; nous lIa d.onnons sans I3.Uicune 'adJonctIon, sans­correction de style, pl~esque S'ans retouches'.

Sierre, le 25 mars 1949.

COMMENT TOM PARVINT A CRISTALLINE

De la fenêtre de .sa chambre, Tom admirait les étoiles. Parmi elles il y en avait une que le garçonnet aimait beaucoup, et de­puis quelque temps il nourrissait le secret désir d,·'aUer lui rendre visite.

Un beau jour, mettant son projet à exécution, il s'enfuit de la maison et marcha vers l'étoile. LI rencontra bientôt un escargot qui portait fièrement sa maison. Tom monta sur La .coquille. Mai~ apr~s un court trajet il s'écria: «Sire escargot, ne soyez .pas fâche, malS je dois vous quittèr .pavce que vous n'allez /pas assez vite ». A p.eine

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i

était-il descendu de son attelage quelque peu ' humoristique qu'il entendit le murmure d'un ruisseau. D'un bond Tom ,s'assit sur l'onde tranparente qui .l'emporta dans sa' ~ourse. Mais il fut bien vite déçu et dit: « Petit' ruisseau, je te quitte car ton humidité me donne de~ frissons; et de plus tu ,perds ton tern·ps à bavarder.

:,' De son souffle léger le vent caressait ~es épis de blé et berçait langoureusement les 'Cimes des sapins. «Monsieur le vent, dit Tom, prenez-moi avec vous, je ne suis pas si lourd }). Et d'un bond il s'assit con!orlablement sur les , ailes de son nouveau coursier. Quelle vi­tesse! ,comparée à celle de l'escargot, ,pensa Tom. Tout à coup, à sa grande fra~eur, il vit un immense o1seau qui fonçait ,sur lui. 1.1 se rassura bien vite en ' se rendant compte que c'était un avion. L'a­viateur tourna autour de Tom et 'lui cr~a: «Où vas-tu ainsi petit garçon?

- Vers' .l'étoile Cristalline, dit Tom.

- Je t'y . emmènerai si tu le veux. Vent, laisse-moi cueillir le petit bonhomme, au passage», s'écria le pilote. Puis il donna la main à Tom .pour l'aider et lui dit: «Compt~ jusqu'à trois et saute». «Un ... , deux ... , trois ... et hop!}) l'enfant se trouva assis aux côté~ de l'aviateur. «Regarde , au-dessous de toi,» lui d:it ce dernier. Et Tom vit son village, le petit "ruisseau qui bavardait encore et même l'escargot qui lui faisait signe avec ses .comes!

La nuit étant tombée, les étoiles se ·mirent à scintiller. « Je vois Cdstalline, s'écria Tom tout heureux, "c'est celle-d, il te faut atter­rir »'.

- Atterrir, dit l'aviateur en riant, cela ne me re~arde plus, rejoins ton ~toile ,par ' tes propres moyens; saute vite, la voilà. «Et Tom sauta. Tout tremblant, tl 'arrive ,sur son étoile .èhérie. Là, une belle jeune fille aux cheveux dorés, lui murmura à l'oreille: «Sois le bienvenu sur Cristalline. Je ,vais te conduire chez notre reine et si tu lui plais, elle te permettra de visiter son royaume fleuri; c'est le plus beau de l'univers céleste!}) Ils se mirent en route et au bout d'un instant la jeune fille ,dit: «Nous sommes arrivés. Revêts -cet habit de soie blanche et pose cette .couronne de ,roses sur ta tête}). Pu~s la belle jeune fille prit Tom par la main et le , conduisit vers la reine des étoiles, ,assise dans un soleil , resplen­èissant.. -Au dessus de sa tête, des globes de feu dansaient des ron­des aux sons d'une musique très douce. «Tu veux visiter mes par­terres fleuris, dit la reine d'une voix harmonieuse? Eh bien! soit, mais je dois d'abord te poser deux questions: N'as-tu jamais menti ?

Oui, mais je ne le ferai plus.

N'as-tu jamais battu un plus faible que toi?

Si, si, dit Tom vivement, Bouboule mon ~tit frère. , • <J'

Je vois ,par là que tu as oouvent mal ,agj. Mais pùisque

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tu n'a .pas cherché à nier, je te pé'rmets de visiter mon ro,yaume .».

Et la jeune fille ,prit Tom ' par la ' main et l'y conduisit.

'( " Il 'y ~vait des parterres ~emés de fie Urs magnifiqües; de gigan­tesques papillons aux ailes d'azur de pourpre ou d'émeraude, ve­naient leur donner Un baiser .puis l'epartaient insouciants et volages. Tout était si beau que Tom en fut ébloui.

Mais soudain, au millieu de -ce féerique royaume, il sentit son petit ·cœur se serrer. li .pensa à sa famille, à son villa·ge, à l'escargot et même au petit ruisseau qui bavardait toujours.« Je voudrais prendre congé de la reine et revoir mes parents, supplia­t-il». Alors la belle jeune fille le ramena devant la reine qui lui demanda: «Etait-ce beau? n Oh! magnifique! mais je crois ... qu'ils doivent s'inquiéter à la maison.

- Il y a longtemps que j'ai envoyé une hirondelle pour les rassurer, m'ais, si tu veux me quitter, un carrosse d'étoiles te ra,mènera sur la terre. - Oh! mer.ci, oui je veux aLler revoir mon père et ma inère n. Alors " un .carrosse traîné par quatre petites étoiles arriva. 'La jeune fine aida Tom à y monter. L'enfant partit et fit enco're pendant longtemps des signes d'adieu. A mensure qu'il avançait, il sentait des larmes de regret monter à ses yeùx~ Alors que la nuit avait jeté son voile ,sur notre ,planète, 1a fille du ciel pleura l'enfant de la terre qui lui avait volé son 'cœur. Ses larmes tombèrent comme une pl~ie d'escarboucles sur les prés, les champs et les bois. Et le matin, lorsque le soh~il darda ses chauds rayons sur la terre, on vit d'innomb~ables gouttelettes qui scintillaient comme des pierres précieuses. C'était la rosée, qui dès lors con­tinue à brilier sur la terre comme,: une parure, magnifique.

Après un long voyage, les petites étoiles déposèrent Tom sur une -colline. «Je vous remer.cie infiniment, c'était si beau. Au re­voir », leur dit-il en les quittant. Les petites étoiles sourirent et disparurent dans l'immensité de la nuit.

Tom garqe encore dans son CŒur le lumineux souvenir de son séjour chez son amie Cristalline. Souvent le soir il s'a'Ccoude à sa fenêtre et -contemple le ciel étoilé. Parfois il -croit apercevoir le visage de la jeune fille aux cheveux d'or qui lui fait signe de re,ve-nir auprès d'elle. M. Morier.

Expériences pédagogiques Dur.ant le 'prés~nt cours scolaire nous avons eu l'occas.io~

de consigner ' ici même les expériences que nous avons faItes druns notre clas1sea vec ~a oompositio.ri libre.

Nous osons espérer que ,l',année prochaine nombreux seront !tes maîtres et Inaîtresses qui utiliseront les colonnes de l'Ecole

Page 6: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

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pl'Îmaire pour comnluruquer à leurs .coHègues leurs réalis'ations dans les dive.rses discipLines ~col~iT'es·.

Plusieurs nous ont fait part v.erhaJement de p!"o.cédés' d'en­seignement qui ne .lnanquent pas d'intérêt. Hs feraient œuvre mé­ritoire ,en 'les publiant dans notre jOUTll·a>l. Ce n'est que par un tel échange ,d',idées que notre revu·e deviendra intéress'ante.

L'Ecole pl'imail'e se fera. un devoir, nous n'en doutons pal;j, d'enco.urager dorénavant par une lnodeste rémunération, tous ceux ,qui voudront' bien lui prête!" un tel appui.

A l'année .prochaine donc :pour tUne coUa'boration fructueus·e. Clément Béra,rd.

il n mot sur l'orientation professionnelle L'oTiientation p;rofess,ionnelll'e 'esf un sulj.et à déveloPlpement

si considér:able que la p'}aCJe ferait défaut dans notte lnodes,te l~vue Ipé1da,gogilque. Du reste, ill nous s!em.b1e qu'à l'école primaire prOpl'lffinent dite, il serait prématll'l~é d'en . ·parler à fond ou de modilfi,er sen!sihlmnent le pr'ogrtamm:e ainsi que la Inéthod'e d'en­sei'gnemoot. Ge n"est guère qu'là la fin de la sCQilarité qu'on peut s'en o:ocuper 'séri'fmse,ment; c',est ,ce qu'on a ,compris en haut lieu en ,étabhssant de,s cours d'ürient'at'Î'Ol1 professionneNe 'po.Ul' 'les futurs artl!sans.

Dans ,cet .aolii,c1e nous nOU's pro.posons si'mplem'ent d',attirer l'attention du personnel enseignant sur un point éducatif assez Îllllpor1)ant : le choix d'une profes'siolJ.1 ou plutôt d'un état de vie. Les maîtres et m·aîtresses se contentent ,généfla~ement d'enseigner Jes 'CÛ'lH1.arisS'ances mscTit'es au plan d'études et de donner . les règ1e!s d"éducat:ion morale oTdinaire. 11s ne cro!Ïent 'pas devoÏ'r s'oocuper d'orienter déjà un p:eu 'leuns élèves vers ,l"avenir. Ils s'imaginent d'abord que cette question regaT'de exdusi'vemient les parents, .et ensu!Îlte que :les ,éllèv,es n'oot Ipas encore la 'm:atudté d'esp,rH pour savoir .assez ,exactement ce qu'Hs pensent devenir. Il nous . sembJ.e qu'il y 'a là une omission -vegreUable et .qu'au con­tr,aire, les éduoateurs poulTaient rendTe d'ex:cellent,s services; d'l3.lbord paree ·qru'iiJ.:s 1c011!nais'~enrt souvent 'l1.lioox Iles enf.ants que ne ,les 'corrlrÎl'ai'Ssent llieurs parents, parce qu'ils sont InoÏns 'aVleuglés par une affectio.n ,exagérée, famour-pil'Opl~e, ou un intél,êt maf en­tendu; ensuite p'a'l~ce qu'Hs .peuvent oOThsfater davantag·e le ca­,ract ère , 'j':aptitude aux études, 'laf'adHté dans 'telle ou tclle branche.

Puis .H ne .faut pas croire que quelques dirtectives d'orienta­Honpl'ofessionneHes soient ,au-dessus de l,a portée d'élèves de

- 425-

moilJlJs de ·quinze .ans. Une idée suggérée ,par ,le IRaître, une ex­p1i:catÏion donnée à Ipl~OpOS, :La citlation ou 'le cOlnm·entaÏTe d'un fait peut parfois produire une impression ineffaçable, êtve un germe qui ,se développera, grandira et p'Doduira ullie plante avec fleur et fl'uit. n n'lest ,pas nécessaire de suivre un COUTS propre­mlent dit d'orientation professi'Ü'mlel~e. n .suffit de temps en t,emps de profiter d'une oocasion l~encontrée au 'cours d'une Ilec~'u;e, de l'explication d'un terlll'e, d'un .fait arrÎ'vé dans la locahte, etc.

On se fait ainsi un ·éveilleur de vo'cation. Et pui1sque nouS ,parlons ·de va,cation, -di'sons qu'il y en a deux. qui deln~~,ent da. vanta.ge lia ,coHabO'ration du personnel eus-elgnant 'chrehen.l, dévoué aux intérêts de !l'Eglise et de la Patrie: lIa voeation saceT­dotalle et la vocation religileuse. Sans doute, -chaque profession, chaque métier est beau; néanmoins i'l ,est ·certaines f'Onctions qui dépassent de beaucoup Iles ·auh'e's :p.aT ileur sublimité; 'Oe sont ceHes qui 'ont pour but 1a salJ.1tctifi,cation personne,He et le salut des âmes. Aussi 'sünt-el~-es réservées aux âm.es d'élite, aux âmes généreuses et ·courag,euses. Et de 'ces ihll'es H ,en faut beaucoup ,au­jourd'hui, alors que 'l'es moyens de 'co'rJ'lUpti'OH sont si 'l1'ombTeux. Aujourd'hui p'lus ·que j'amuis le Christ a besoin d'ouV'I'iers aHant tra vailI,er dans sa v-Î'gne.

Eh bi,en, est-'oe qu'un i'l1lstituteur ·qui aime ré-ellement son divin Maître· ne fera pas ·quë1ques -efforts pour trouver des apô­tres, des mi'ssiO'nrmÏ'res. N'·entI'etiendra-t-H pas de temps en temps ses élèves de la beauté de J'a!po.stol,at ,chrétien et ,rellligieux. Ne distinguera-t-il pas 'pall''lni s'es é'lèves, 'S'ouv,ent no.mbreux, .J'~ne ou l'autre natUl~e à .qui l,a dignité de prêtre 'Ou de l'eligi.,eux pour­rait sourire et ne l'encouragera-t-ill ,pas à donner 'suit,c .à 'So.n idée '! Sans doute, i1 faut de la prudence, m·ais un ex·cès de pTlldence peut quelquef'ÜÎ's fair·e avorter un 'ex'ceUlent fruit. Dans tous les ca s, si ,les résultats 'esoonlptés ne s'obHennent p,as; on n 'aura au moins pas à se reprocher de J.a négltilgence -ou de l'indifférence.

GRAND CHOIX

RM IUM neufs et occasions.

VENTE ~ ÉCHANGE ~ LOCATIONS ~ RÉPARATIONS ~ REVISIONS Devis ' san8 engagement.

PIANOS et

Instruments de musique.

Page 7: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

- 426-

Q~ on n 'oublie pas, non plus, de faire resso'nir les beautés (,le la VI'e agricol,e, d~ ceUe vie ',si saine .a.ux points d.e vue rphysique ci W~lal, :,?e Ip,rev;'}1JIr C'ontre . .les .dangers .de Ila Ni1::le .et d .e l'usine, les . ~ec/ePr~lOns qu y ren~ontr;e'nt tant ,de : gens. qui s'y précipitent aVel~g.1ement, mus sinlp~ement p:;tT l"appât d'un .ga.in i'm'mécHat et . remu'lléra~eUl·. J:

'. \.

Ga.spiIIage. ·d'àrgent. et- de substanc.e hùmaine (~o:ctoibre . 1948. Les gramophones ou hauts-paT'leurs hurl,ent

au Ip.ll~eu de la Planta. Les engins se ba:lancent les m·achines roül~l1el~~, la foule de·s hadauds suit 'mécani'quem'ent l'e rythmè de la fete. . .

L"a·bm.osphè:-e en·traînante de la foipe s'est répandue à une ou deux h:eues a h :l ronde; ·comm·e l'oderar de 'cef'tain€s plantes e.He a ·eu le don d 'attir er les p.apillons humains qui sembl'aient s'en­Iluyer dans les vi'lilages.

. Sur un banc de r avenue de la Gare, deux petits ruraux de "11 et de 12 an s 'attendent le mom'ent d'aller s'e mêler à la foule. Ils p.alpent des pièces rondes au fond de ,leurs porches. Combi'en ? Quelqu.'es sous? Six francs cha'cun, six francs dont chacun est lnaître et dont il s'oag'it de tirer 'le plus de 'plaisi:r possibl1e.

r « ~t VOl1~ mettez aussi quelque chose dans votre tire-lire? .. \" nus econormlsez ?... Vous songez cl plus ta;rd? ..

Ces ·mots ne selUlbilent pas leuT être f<armiIriers. Ils ont tra­\~aillé toute l,a se'lllaine, et mruntenant, i'l faut s'amuser un brirn. (, est sans doute ]·a .conception de la viè qu'ils ont entendu rabâ­cher sur tous les tons.

, Le déclin de l'épal I?ne est un signfe des t,emps. Celui qui son­ge a plrus taTd et restremt ses dépens·es dans une ·mesu;re raison­n~ble se sént respons'a'hle de son avenir. Ln vertu d'éconÜ'mÏ'<' di stinguait surtout les Cllasses .m.oyennes dont le maintien et la solidité reposa1ient "Sur une s'age limHation -des besoins.

A~ début d,e ~~ ·ca~ière s'col~iTe, j~ai été frappé de vOÎT que les e~nants de fami!ll.es al's'ées ne dISpOS'ID.,ent presque pas d'.argent, t~ndls que -de plus P?uvres e~ 3rvaient habitueHement en pOrche. C est pour .~r?curer .a ~~U:'~'Cl. ~Ies avantages de l'éparlgne qu'un de mes 'confreres p'r~t '1 'lllitIatl've de créer des carnets de dépôt dans -lesquels Œes petIts sous éconornisés s,e muaient en timbres­poste.

Depuis environ dix ·ans, la 111unie des dépenses foUes et mê­ll1·e nuisibles est deVienue ·manifeste. A [' AssÛ'CÎtation suisse des banquiers le 3 O'ctOrbre 1948, MT Sar.rasin fit la oonstalation sui­\'ante: « Il faut reconnaître Inalheureusement que le nombre des

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épargnants diminue. L'épargne est en recul.» Est-ce que, pen­dant ce temps, La forhme privée ·a -diminué? Bien .au 'contr,aire, eHe a subi une. h~usse -considérable, ·mais en même temps un déplace­rn·ent ,consI-derable de va1eurs ,en faveur des grandes fortunes.

Cette évolution dépensière s'est particulièrement accentuée ft la 'calnpagne où les années grasses ont ébr:a.nté fortement l'es­prit d'économie. C'est évidem'ment heureux que certaines fa­lU i Iles Inal 10gées aient pu 'cong,truiife une demeure saine et commode. D'autre part, bien des ménages, au lieu d'employer ~eurs ressoupces a1ccrues à des .amélliimattions sérieuse Si ont d , , d ' epense es .sounnes élevées en meubles InaJl adaptés, en ()Ibjets d~ luxe .peu en harmonie arvec leur genre de vie, en modes et en blbelots, voiTe en jouets très ,cheps et peu durables.

Il y a d"au.h'es ogres in:SJatiables d'aT.gent et de sulDsltance hu­m'aine: Slucreries 'ohez -Jes enf·ants et rIes fiUes, dgarettes chez les garçons de tout âge, bientôt 'l'arlcool s'Ous !les fonnes les plus im­prévues, la somptuosité dig,propo'rtionnée des dim'anches voués aux diverses idol-es .des s·ens et de Ila vanité.

On serait très nlaI v,enu de critiquer rIes loisirs sains et re­posants de ceux ,qu'un dur ,laheur a's1:reint pendant 'Cinq ou six jours aux efforts lnonotones, ce serait ,ma.! rCOlnprendre l'a nature hUllnaine que de ne voir que le strict nécess,aiTe ,chez les gens de condition ·modeste. Il faut à ·chacun un surplus, quelque chose en dehors du -cepCile de feT des nécesS'ités -économiques.

Est-ce que 'le .gaspirlliage d'arg,ent et .de ressour.ces dont nouS parloIlis, est composé p.a:r un ,accl'oÎ'ssement vital? M. R. Leyvraz écrit à ·ce propos .dans ,le « Courrier de Genève : « Ils sont devenus les jouets de l'heure, de la tentation qui passe, et ce n'est pas seulement leur argent,c'est eux-mên1es qu'ils dépensent, qu'ils gaspillent, parce que "plus rien ne' les fixe, parce qu'ils ne voient plus de raison de préparer un avenir auquel ils ne croient plus » .

Les UlOuvem.ents .d'action ca.tholique ont entrepris des efforts: inteHigents et louables pour assainir les loisirs des jeunes. Il est pour bl€'l1 . des gens plus diffircille de se réjouir honnêtement que de travai.!Her 'COrlume hl faut. Tant qu'ils "Sont Tirvés à leur labeur habituel, ils sont en quekfue sorte iPl~i,s dans l'engrenage dés &;estes qui s'ilnposent, sous peine de subir i'lnmédilateméllt . les sanctions naturelles de leurs n1.aJl:queinents; pa-r -contre, aux heu­res de leur « rdol'ce farnient,e » . 'le sentÎiIuent de leuT r~sponsabilité est trop souvent estmnpé ·-et obnubilé.

Qu'Oli ne pense pas que nous préconisons l'~pargi.le au détri­n'lent de v'aleurs plus hautes. L'argfent n'a de v al e lU' qu'au service de la vie. ·C'est ce qu'exprime exceHem·ment M. R. LeyvI~az quand il écrit: .

Page 8: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

- 428-

« L'esprit d'économie est réellement unie vertu) non pas tant par la -manie de thésauriser, d'entasser coûte que coûte des écus, que pal' les sacrifices qu'il inspire pour assurer, élargir, embel­lil' la vie qui monte. C'est épargner, au meilleur sens du tenne) que de bien élever, de bien nourrir, de bien habiller des enfants,: c'est épargner pour le pays) pOUl' ses métiers, pOUl' sa vitalité flour sa défense. Et bien des foyers suisses le font vaillamment/ peu importe, pour ceux-là, qu'ils ne contribuent guère à la ré­serve-argent! Leur effort est bien plus rude et leur apport bien plus précieux!

Ne nous laissons pas gagner f){1J" la /l'énésie de dilapidation qui souffle sur notre temps. Il n e faut pas chercher à se calfeu­trer à l'excès contre les risqueS' de la vie. lYais il est une juste pré­voyance qui fait la vraie richesse des nations et dont il ne faut jamais se départir. L'économip nourrit l'(wenir. Le fjuspilla ge le débilite et le tue. »

Ayons I.e courage de rappeler à ]a jeunesse une des 'Conclirtiol1-; pJ"atiques 'du renouveau chrétien: -

« Vivl'e simplement et sobrement ».

L'idée que l es ühoses iront d 'autant mieux que l argent rou.]e V/us vit e et que les affalÎ.res atteignent des no·mbres astronOlIni­ques dégag e Iles relents d 'un ·matéri.alislue 8 pejne voHé. C. (;.

Examen oral MT le coilonel lVl~ll~ceJ ChaThtrens vient ,d 'adressel' Ù J'Ecole

priInaire à l'intention des Iuaîtres des ,cours ·co mp'lémen ta Ïl'e 5 ,

ce thème d'examen o]'al dont ils pDuITont fa,ire profiter leurs élè­ves.

THE111E: « Le 14- janvier dernier (1949), les joul'nalistes ac­Cl'édités au Palais fédéral ont appris que ' ['afl'êté du 1 el' octobl'e 1940 concernant la culture des cha,mps était rapporté }) . (Com­muniqué des jom'naux.)

CIVISME

Cette déci'Sion 1S '.applique à toute la Suisse: quelile est ·}'au­tOTité -qui peut ainsi d{mner des ardresà t'oute ,lia Su~sse?

- Co F.

--:-' 4·29 _ --:-

Le Conseil fédéral :a donc tenu séance pour -exa,miner cette question: avai,t-Ï'l besoin pour üela d'un grand local, d 'un moyen ou d 'un petit 100call ?

La séance était présidée par le Président de ,la Confédéra­tion : qui étaIt-'ce donc?

Poul'quoi connaît-on général,ement m:al -le nÛ'ID du Président ch_~ la CÛ'l1iféclér.a1:<i'oIIli suisse ?

- Elu pour un an.

Pourquoi n'a-t-on pas voulu qu'il reste président ·plus d'une alll1.ée ?

- Crainte pouvoir pe-rsonnel. Connaisslez-v'Ûus des pays d'Out le ,président ·est nonuné pour

pills d'une année? . - France, E. U.

Oui , M. TrUlll'a'l1n vient d 'êtr·e élu président des E. U. pour 4. ans . Les AIll'éTi1cailIls ·expliquent oela en disant qu'i'l ·est bon que le chef :alÎt du ten'1ps devant lui pour Téa'IlÎser s'es pTojets. Chez nOlis .aussi on pense que ·c'est bon ... alors? ... Comllnent aJ-t-on arl'wngé les· ohos·es ?

- Chez nous, Ile prés'iodent est élu pOUT 1 an, mais. les mi­nistres :pour 4 ans. - Aux E. V. le président est élu IPOUl' 4 ans, mais l-es nünistres révo:cahles ·en tout tren'1ps.

Oui , aux E. V .. COIllIne en France et en AngletelTe et dans la p]llp:lrl des pays du monde, .le dlef peut renvoyer ,J'es n'1inistres qu.and ill veut, ~~ peut co-mIne on dit « remani:eT s'On 'cabinet ». Chez nous, donc, nos conse1Hers fédél~aux sont a.ssurés d'être pendant 4 ·ans au ln'O.ins :1 la tête de Il,eur Départe-Inent: qu'en pensez-vous ?

- continuité, -esprit de suite dans les: .entrepl-::Ïses; - cOl1na,i'ssance ·arpprofondi-e des affaires.

:Vlais ,r eV0110nS Ù notre séance du ·Con:Slehlfédéral du 3 janvier. Le président a d'a'bord donné la parole auconseiUer fédéral que l' affaire de !la culture des .chmnp,s ,concerne plus particulière­ment et qui dirige quel Départelnent ?

Puis ·H a sans doute donné l'a palo~e aux 'autres conseillers fédéraux que ]a question de notrle ravitalÎl,1e'ffilent en produits agri­co'].e's intéresse aussi· : le chef de quel Dépaliement :par -ex,eanple ?

- IVlilitai're (t.rop tôt...) Aux E. V ., en Angleterre, en FTance même une tehle décision

a urail été prise par le chef du Départe·menrt' intéressé seul: quel avantage y a-t-,ill peut-être ·à oette r-espoQsabiHté indilviduel'le?

Page 9: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

- 430-

Chez nous, l'art. 103 de :la 'Constitution ohl~ge les 7 conseil­lers fédéraux à prendre les décisdons ensemble, et c'est pourquoi Î<ls ont discuté ensen.lble la question de la foin du pJ.an Wahlen : qu'en ·pensez-vous ?

Une fois la décision prise .de mettre fin à l'obligation des emblavures, on l'a affiché 'au Pal'ais fédéral pour J,es journa:liste'\, qui ont ainsi renseigné le public. IVI,alÎ-s l.es autorités 'cantonales ont été i'l1fo-r1nées officiellem-ent d'a'voir à supprimer leur office cantonall de -la culture des CJhamps : qnel:le est cette autorité de vot.re 'canton, oÙ vous taus l,es cinq ?

Et' de mêlue le ConseÏ'l d'Etat de votre c.anton a avisé officiel­lenl\€nt l'autorité communale d'avoïr à supprimer son off~'ce com­munal de la culture des Chall1ps: queHe est cette autorité chez vous, dans ,chacune de vos loca.lités de domiclÎl.e ?

Pa-rmi les journa~listes qui ont trans-mis la nouvel'le à leurs journaux, l'un d',eux a vivelnent critiqué cette mesure, disant que notre 'Conseil fédéTal s'y prenait trop tôt et que c'était mal gou­verner l,e -pays: pens'ez-vous que le Conseil fédérall va faire punir ce joururuUste qai se permet de .le Icritiquer? ou, sÜlon Je punir, du ,moins Ilui envoyer une remontrance?

QueUe est en · effet cette ppécieuse lliherté inscrite dans notre . Constitution et donc g.aranHe par ·eHe ?

- P.ensée, ÛlPi'l1ion, expression, o.ppos,ition, presse. Connaissez-vous le cas d'un ,candidat à la prés~dence d'un

pays européen qui a rcilié sa -ca.ndidature au _ dernier mOlllent parce qu'il n'a pas pu obtenir la garantile qu'ill pourrait mener sa

'e~m'Pagne électÛ'rale en toute liberté? - Portugal ...

ECONOMIE Si l'ohligation d'enlh1av,er a nlaintenant disparu, on prépare

cependant une loi agTaire qui garanth~a aux paysans la prise -en chaI'g.e par -la Confédération des produits de 300,000 ha. de terres ouvertes qui donneront quelile culture en particulier?

- Blé. Et pourtant la Confédération fait un nlHuvais marché puis­

qu'elle pourr.ait iIuporter .du blé éh~anger qui lui 'coûterait lTIoins que ce qu'eLle paye -aux paysans suisses: pourquoi tient-elle à ces 300,900 p.a. de terres ouv~l'tes ?

- Précaution .pour cas ·de guen,e et suppression des im­portations.

- 431-

Pourquoi la culture du blé, qui était rentable, jus'qu'ill y a une ,centaine -d~années' , est-eiI!1.'e de.puis lors' devenue onéreuse?

'. -'.' -. ' Müyen~ ':de transport, b1é~ l:mp~.rté.s: conc~rrence ... ,PourquoI l'a ,clùttu~e du blé n;ous relVient-eHe s1 ,'cher en Suiss·e '?

- Dom.aines morcelés, . . - t,e:rrains. dé~jrvés, - terrains ,chers, .

. - peu de main-d'œuvre agr'Îlco[e . . " l1eprenons vos raisons. DO'lnaines 1110 rcelés, avez~vou.s dit:

quelTe répeTcuS'sionceJa a-t-i'l 'sur Ile prix de revient du hLé ? '- M·a1chines difncÎ'leIuent · rentables - p.erte de temps. '

T'errains déctlvés, a CJci d entés , avez-vous dit ensuite: et alors? - Diffi.cultés d'uttilis-er Iles ma,chines, - souve.p.t doubler ou triJp[·er les atrte,l,ages aux ,labours et aux récoltes.

Tel'rains ,chers, avez-vous d'Ï1 enoore: qu'est-ce qui a con­tri'bué à 'l'enchérir les ten~es, en pa,rtkuHer pendant les deux der­nières guerre?

Loi otffre, dmnande, - spéclüation sur les terr,es, - la terr·e : plaooment de refug'e.

Peu de nlain-d'œuvre agrkole-6uv\l'ière, avez-vous dit en­fin: c'est-à-dire quehles ,conséquences pour ,le S'alaire de l'ouvrier?

- Toujours la 'l'Q.i de l'offre 'et de 'la demande, - l'ouvrier tient le couteau par le ·manche .

Donc la culture du blé nous revient très cher. Raison de plus pour nos agricu1teurs de .fai.re de la culture intensive, de façon que ,chaque pouce de t'er-r-e à blé ... qui v-eut continuer ma réflexion?

- Rendre l,e plus poS'sible à l'ha, - rendre un blé de quaHté pour [e producteur, pour le meunier, pour le boulanger -et pour le cons on1ll1 ateur , - Tendre un hlé qui résiste aux intenl.péries et surtout . à ,La verse.

Augmenter l,e rende:m,ent à l'ha, oui, et on y parvi.ent: de quel~e façon ?

- Par 'la sélection, par Il' améliora1ion d.e l'espèœ exis­tante, - par hybridation pour 'créer de nouvelles espèces.

Un bité d,e qua;lité POUl" le nl,el:l-nier : quelle sorte de blé vos lTIeuniers vous demantderont-iWs ?

- Blé dUlr, s'ec, f,acHermel1Jt 'meu:1ab[e. Et le boul,an,ger, qu'eHe farine demande-t-Î<l à son m'eunier ?

- Qui donne une pâte consistante,

Page 10: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

- 432

-- qui donne une pâte résistante à 1a cuisson, . -- qui donne une pâte qui ,lève bien.

. Un blé qui résiste à la verse, ,a'vec-vou:s dit encore? pour­quoi est-ce là une ·quaUté particulièrement recherchée?

-- ILe blé sur pied .. mûrit hien, à l'air et 'au s'O'leH, -- le blB couché donne des grains ,chétifs, qui mûrissent

Inal, qui ,germ·ent, - la tig.e r:ésistante à }la verse donne une paUle appré­ciée pal'ce qu'eUe ne se bl-Ïs'e ni ne s'émiette com'me li­tière, - la tige résistante d'Onne une paille très recherchée pour le tressage -de la paine.

L'origine de nos bl'és actuels allléliorés est presque toujours étrangère, par ex:em'ple ,les Huron 'et Iles Manitoba: -de quels pays viennent-ils, d 'après leurs no·ms ?

- Le Huron du Canada, - le M·anitoba des Etats- Unis.

Le blé du Canada pousg'e jusque tout près du ·cel'cle polaire où i,l f.ait poudant fr.oid : 'Co:Illment expUquez-vous cela?

-- Journée ·du court été plus Ilongues. COlnment cela, .froid?

- Rayons obliques. On reçoit ·aussi du blé -des Indes .qui ont pourtant une popu­

lation très dense. Si on c01nprend bien que le Canada peu peuplé puisse nous v,endre du blé, on le ·comprend ·moins bien de la part des Indes?

- M,j;ll1et, riz conune rnourrihll'e de base, - blé pour ol'exportation.

Que}s sont les -riches pays à blB .d'Europe ? - Hongrioe, Ukr.aine.

Oui., ,ce sont ce qu'on aJppeUe « des terres à blé », aux champs à perte de vue dans des ·pays plats à 1 infini; à quoi voyez-vous sur la carte que lia Hongrie est un pays plat?

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........ 433

HISTOIRE

VoiJ,à des ·paysans heureux, n'est-ce pas, puisqu.e d 'une part on Iles .lais'se libres de icultiver ~euTS champs à ,leur gré et que d'autre ;part, on leur p,romet de prendre leUT hlé en charge à un prix rémunérateur. Il n'en a pas toujours été .ainsi. Pendant des siècles ,les paysans furent ·aussi Ima!lheurt}'Ux: quelle était leur situation au Moyen-Ag'e vi's-'à-vis des seigneurs?

- Cond.itions de serfs, - attachés oÙ l'a glèbe, -- a.chetés et vendus 'a vec 'Ia .glèbe COlllme du bétail.

De bonne heure -cep endal1Jt , les paysans montagnards d'une partie de notre pays s'émancipèrent: de qU-el1Le 'région?

Ça -leur était plus facile de Is"énl'anciper -dans cette ;région qu'ailleurs: pourquoi? Trouvez-en lia raison en regal~dant La carte.

Monde à part, diffk:Î'loement Ia!ccessiblle, maÎüe à bord ·après Dieu.

Cette situation privilégiée les 'rendit forts et Jeur valut bien­tôt des alnis parn1Ï 'Ieurs voisins : quels amis?

-- Lucerne, Zurich, BeTue ... Ma'lheuf'eusement pour :Les paysans, bi'entôt se fonnèrent dans

ces nouv,eaux can1:ons des -oastes -de ,gens un peu plus instruits qu'eux et qui pl~étendirent gouverner sans eux: cÜ'~ment ap­pelle-t-on 'ces castes ou ces faaniHes toutes-puissantes?

-- Noble, praticien. Cependant les pays'ans étaient beaucoup nl'oins malheureux

.qu'au Moyen-Age, leur so'rt s'amélio.rait lmê~e chaque A année da­vantage , lorsqu'une 1re guerre européenne Vl'nt tou.1: gater : quel­lp- fut cette 1 re et très lointaine guerre européenne?

-- Trente lans. P,endant 'cette guerre qui ens,angllanta toute l'Europe et lai~­

sa la Suisse en paix, les prix des .produits du 'sol oI110ntèrent beau­coup: c.ol11Jment expliquez-vous cela?

-- Offre --denliande. Les paysans s'enrichi.rent, lnais em.ployèrent leur argent de

de f.açon i mprudente: COUlIlllent d'OlliC ? - Achat de do:maines au pr1ix fort, - elll'prunts sur hypothèques nu'·ales.

J e dis qu'ils furent il}11!pru.dents pal'!Ce qu'i'l était à p'l'évoir -que la guerre de Trente ans une fois .terminée ... quoi? qu'au­Tai,ent-i1s dû prevoir ?

-- Baiss-e des prix produits afgr~coles,

Page 11: L'Ecole primaire, 30 avril 1949

f

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- haisse des prix .dOlna.ines, - poids des hypolh~qlies.

Ce fui alors }a cri ,s~ et les gouvernements d'alors ne soutin­rent -pas l'a,gricll Irtell r comme de n'Os jours: Comment cella s-e tern~i:1;la-t-i) ?

~ Guerre des paysans. Et voib\ nos pauvres paysans redevenus malheureux pour de

nouvelles longuf's années, jusqu'à un müment où une fonnidable révolution proclmna que Iles paysans étai.ent les égaux de tous, ~' com.pris les l1obl,es: Quelle révO')uti-on et . quand? .

Pu is vint la période des lemlps modernes, lé début du XIXe si ècle qui ,oit les paysans ' pruduire beaucoup de hlé et le ven­dre ù bon ('omple sans] aide de la Confédération: poUrquoi v-ers 1830 lIa cull-ure du blé était-E"lle cl un hon l"appürt pour les pays'an s suisses?

- Pas elncore .de concurrence étrangère. Lorsctlle les blés étran g,ers furent mnenés fadlem.ent par les

nouveaux batea'llX :l. vapeur et les nouveaux cheulins de fer il ,apeur, H y eut de nOlIvea u une courte période de cri,sl€ que les puys:ans résolurent en se tournant dès 10'1.'s v-ers queille culture de pr(>férence au bM .?

- FoulT'agère, lait '" Les pavsans -d"a]ors COIJllmencent à aecéder aux charges pu­

))liques cornme tout Ile Inonde, et notre bonne vieilJe Constitution 'con sa'cre cet état de fait en décidan.t qu'il n'y a en Suisse ni su­je ts, ni pdvilégiés de 'li·eu et de naiss1anoe de personne O'li de L. milles. De quan1d date cette Constitutkin ?

Et ce 'n 'es t pas un vain mot . Vous connaissez certainement des pays·ans devenus députés au Grand Conseil, comme des avo­cats et des ingénieurs , ou COlnnle des patriciens d'autrefois?

Et des conseiillers nationaux? Et fédéraux? Et même prési­dent de ln Confédération?

Plelt rl8 -1 Cia S(C)N - Av. du Midi

FERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - Fourneaux-Potagers ARTICLES DE SPORT

- 435-

Examens des ' recrues '1er arrondissement

Exemple d'interprétation d'un même sujet d'examen oral pour

des g'roupes de valeurs différentes.

SUJET:

. .« Le 21 février dernier (1949), le maréchal Montgomery ]?ronon-çait à Zurich un dicours dont voi'ci le passage essentiel: « Si la Suisse abandonnait sa neutralité, elle courrait le risque de devenir le champ de bataille de l'Europe et d'être détruite ».

GROUPE FORT

Notre neutl'a.Jité! Voyons 'Un 'peu comment 't'idée s'en est déve­lnppée à travers notre hi:srtoire.

HISTOIRE

(Causes et con9équences de notre neutralité)

On .peut dire que La 'Confédération des 3, puis des 8, cOil~me celde des 13 cantons fut une ·entreprise de sécurité collechv~. Et c'est :miracle qu'el,le ait tenu tant bien que mal de ... quand a quand?

Miracle, dis-je, par,ce que, déjà avant i,e n1Ïllieu du XVIe siè­cle, les cantons de la Confédération manquai,enrt d'unité g.éogra-phique, par exenl-p-Ie ? . '

- ILes " T 3.lldstaeUen .d·ans les A,lp'Bs, Fnbolug, Zunch, .lJuJcepne ·en plaine, Bâle et Schafrf.house isolés sur le Rhin.

Il n'y avait pas non plus unité de vue so~s Ile ra~p~rt" expan­sion terriforia!le. Pair ex ffinple , Berne voyaIt sou mteret dans ~1l1e direoNon 'l,es "vValdstaetten, Luc eT ne , Zurich .dans une au-

. , ' . ' l ? tl'e; voyez -VOliS de quelle dIvergence Je veux par el' . . - Expansion bel'uO'is'e vers J'ouest, ceille des ' ,Valdstaet-ten vers l,e sud. .

De bonne heure, ·enfin, des ,clÏ'vergenoes se 'manifestèrent en-tre deux groupes ,de cantons: l,esi(}'uels ? .

- Cant'Ons-·v.iHes ·et ,cantons-'caInpagna1rcls. Aussi les 'esprits clairvoyants se rendirent-rIs ·compte que si,

par surcroît, la Confédér.atio~ s,e Inêlait aux qureHes '~'~ r~r~UlJgef'" c"en serait vite fait de s'On eXlsf.enoe; quel homme palt'lcuhele~ent­c1airvoyal1t rendit les Suisses attentifs à 'ce danger au cours dune diète fani.euse ?

- Ni:cOllas de Flue.

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Et puis dès 'le début dru XVI,e siècle, un autre d,anger de dis­solution de l'entrep,rise apparut: lequel?

- La Réforme.

Une longue guerre européenne du 17e s. (laqueHe? ... ) au­ndt en effet pu avoir de graves conséquences 'pour l'exis1:ence de -},a Confédération. dù faH de hl Réforme pl'édsément : corn-ment cel'a?

- En cédant aux sollli'citations des belligérants catholi­ques et protestants.

Il est vrai d 'ajouter que d eux fameùx ministr,es du roi de Frnnce cl alors (lesquels? ... IUcheHeu, J\t[-azarin) s'employèrent ~ I ce que la Suisse l'estât -neutre clans cette cÎl-,constance. Ils y <l, aient 111l douhle intérêt, cl'aiUew's : Cfue1s intérêts?

- Hecruler des :mercena'Îres. - Un Suisse neutr,e = une ga'ranti'e sur un flanc de· 1'at mée ou du pays.

El IlOU S voici :\ l'idée de 1 irnportance s.traté.g~que de notre pays ù laquell e Montgomery fai'sait aJilusion dans son discours: pou-rquoi la Suiss-e a-t-eHe une telll'e Îilllportance stratégique. p'ourquoi -a-t-on pu dire que, qui se rendrait maître de -la Suisse sérait maître de l'Europe?

- Les cols, transports rapides. - p1laque tournante.

LH preuve, c est que, à l'époque ne la République française ... qui VCllt a'chever nl'a pensée?

- Invasion de J'a Suisse par les années étrangères.

Une 6l'C0il1stance .de cette guerre franco-aHiés montre bien r'importance stratégique de not.re pays: alors qu.e Masséna occu­pait ln région de Zurich, l"archiduc ,d'Autriche refoulant une ar­niée françai'Se d'est à ouest, 1e Ilong de notre frontièTe nord, n osa pas pousser trop ù 1 ouest pour rejeter 'les vaincus dans :le RhÎn : pourquoi pas?

- Masséna aurait pu lui t0111ber dans le Hanc ou lui' eoupeJ' ses COl11llllmÎICations.

Et voillà pÜlp:quoi le Congrès qui rnH fin aux guerres rra-po:léo­niennes (.lequel et quand?) eut à s'e prononcer sur la question de notre nel.ltr81ité : dans quel sens se prononça-t-H ?

- La neutralité de la Suisse est dans les véritables « in­térêts ·de ~l'Eur0'Pe}).

On peut l(}i1verger d'o:pinion 'au sujet de notre neutralité. Je crois que nnrnhre de Jeunes estim'ent que nous aurions l'e de­voir moral de prendre position dans um n()uveau conflit mondial ~vehhl€11 : qu'en dHes-vous ?

- 437-

La question est, au fond, .de savoiT si la SlÙSS-e servirait mieux I-es intérêts de l'Europe en interdisant l'aocès de sa «plaque toUl'­nante » qu'en ,la mettant an servi1ce d'une ,cause esti'.luée juste: ([u'en pens·ez-vous ?

CIVISME

(Le Conseil fédéral et la neutralité)

Il -e?t beauc.oup question de neuh,:alité dans les disooufls do­mincnux d e no.s -conseillers fédéraux, depu!is quelque temps. Et !'tm -d'eux affi'l~rn.e notre volonté de .c1emeu,peT neutr-e avec -d'au­tant plus de conviction que cette question est du ressort parti­eulier de son Dépaliement: quel cOll1's-eH1,er fédélal et qùffi Dé­partement ?

L.es dis'cours des 'cons-eiUel"s .fédéraux sur la neutralité se ]' e~:s em.hlent beaucoup, ce' qui Ilnontre qu'j[ y a ,entente, comme leur en fait d'::üHeurs une obligation l'arr'i. 103 de la .constitution fédérale qui dit: « Les décisions 'sont prises par 1e Conseil fédé­ral COH1m·e autorité» : Que pensez-vous de cette précaution de nos Co-nstituants de 48 ?

Esprit d'équipe. - unité de vue = renforcem,ent d'influence, - cl'ainte du pouvoir personnet

Oui, les 'constHuants de 48 ont eu ia hantise du pouvoir 'per­~;onnetl , -de la dictature: ils -l'ont Inaniifestée dans une autre dis­position de lIa 'ConstÎttutio'J1, l~e]ative à la présid,ence de la Confé­dération: Voyez-vous la.queHe ?

- Pour un an seulem-en.t. Cette phobie du pouvoir p ersonne,l est pal'iagée p'ar un grand

:11111 des étudiants all11'érÏ'cains, le ,généflall E-isenhower, qui, dans WH; lettre ouverte, leur a aclr-ess.é le messag,e suivant: « Même renthousias:m-e que peuvent épouver de jeunes cœurs a-rdents pOUl' l'autorité ;d'un seul ho'mm'e peut être une m,enaice pour la ,libelié » : qu'entendait-il par là ?

- Le cli'ct.ateul' ne peut régner que par la lhnitation des . libertés.

Pouvez-vous citer - en deçà du rideau de fer - des Etats J b' :1 1"1-. ' d' ('uropéens ou 'mnéTi1cains où i,l 'sernb'le 1 Hm que 'la lJJterte oppO-

",ition soit con.sidérablement !}imitée? _. Espagne, PortUJgal, Argentine.

:\:J.ais je In'éga}',e. Re:venons .à M01IlJsi'eur Petitpierre, inspira~ tc·Ul' du maiI1üen de notr-e nelltrali,té. C'est s·ans ,doute par souel de neu tra lité que le Conseil fèdèral a réceul'lnent dé·cidé q~e M:'" Petitp-ierre ne retou.rnerait plus à Paris représenter la Smsse :\

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- 438-

quelle organisation écollmnique europ.éenne? Savez-vous peut­être?

- O. E. C. E. (Organis'ation européenne construction éconnmi'que) .

Le Conseil fédéra'l a décidé qu'aux p'rochaiiJ1.eg séances de l'O. E. C. E. la Suisse serait représentée 'par qui, pensez-vous?

- Notre ministre M. Burckhardt.

Une po,lémique s'est élevée à ,ce sujet, pour et contr.e la parti,cipation perS'ŒmeHe d'un conseilHer fédéral à une confél~en­ce en terre étorangèJ~, .mêm·e économi,que. Il Scelnb1e qu'il y ·ava,it quelques bonnes raisons à ,la participation directe d'un con-eiller fédéral: lesqueUes ?

- P,lus de poids, d"auto.rité.

(évent.) La ·présente d'un ,conseiHer fédérall ·en personne ,à une 'Conférence économique internationale se justifiait peut-être 'moins au.trefois qu'aujoul~d'hui: pourquoi donc? Quelle· est 1a tendance actueHe de l'éconOlnie d'un pays? - Dirigisill'e ... par l'Etat. - interdépendance actuelole de !l'économie européenne.

QueUes ralisons p.euv ent àvanrcer cependant Iles adversaires de 'la participation directe de Ml' Petitpierre à la suite des négo­ciations de l'O. E. C. E. ?

- L'économie et la politique sont étroitement liées de no's jours, donc risque de vok la discus'sion glisser SUT

le terorain politique où il convient que nous soyons neu-tres, . ~ question de tradition.

H est probable que l'e Conseil fédér.al expliquer'a son attitude lors de :1a réunion de l'autorité devant olaquel'le il est' respons'able : quelle autorité?

~ Les Chanlbres .fédérales, soit ...

Qui vivra v,erra ... Mais on péut d'ores et déjà prédil):e que l'une .qU lTIoins de nos deux Chalnbres - 'lia plus traditiona'Liste - approuvera l"attitude de neutraHté abs'O'lue du Conse'Î'l fédéral: laquelle?

S'i:l y a votation, 011 peut prévoir que 1e Conseil des Etat. approuvera à la qruasi unani,mité, soit ·ù cmnbien de vOÛ'ix ' ?

On peut différer d'opinion sur le rôle -de n10dél~a1:eur qu'on .. altribue à notre Cons·eH des Etats: avez-vous une idée à ce sujet?

- .439 -

ECONOMIE (La neutralité ·favorable · il: -l'industrie hôteliè:ré)'

Il est en tout '~as un aspect de no'tre économie nationale qui justifi.e de notre part une stri·ete neutI~a,lité : de quel aspe.ct v,eux-je parleT' ? ..

....:.......... T()IUT'isme, « industrie des étrang-ers ».

Bon nombre d'étrangers viennent chez nous attirés par le spectade de nos beautés narureHes : nos ,lacs, nos Ailpes, entre au­tres .. On a ,pourtant été ass·ez longtelnps indifférent à la nature . Ce n'esf guère qu';3'U milieu du XVIIIe siècle qu'on y .a été ·sen­sible, grâce à quels ,chantres, entre autres? ,'

- Rousseau (Nouvel"l,e Hélo.ise), - Ruskin (lettres de Sui1sse), - de HaNer (die Alpen) , ~ Byron (Chi'Ide H,arolld).

Il Y a peut-être une autre raison qui explique qu 'on était beaucoup moins nombreux, jusque vers Ile miHeu ,du XD)..'e siècl e, ù admirer les spectades incÜ'rnparables 'CoOmme les .glaciers du Gornergr·at ou le panorama du Righi : laquel!le ?

- Absence de ,chemins de f.er de 1110ntagne. D'auües raisons encore expJi.quent qu 'nn fréquentait lnoins

nos Alpes en général autrefois qu"aujourd'hui : lesquelles? - On ne connaisS'ait pas l'effet tonique de Il'ah' d'aiJtitu ­de sur les Inalades de la po'itrine, - on ne connaissait 'pas les sports d'hiver. .

Les étrangers viennent aussi ,chez nous pour noOS eaux ther­males dont 011 ne trouve guère de sources en pays plat C0l1111H'

·Ja Hollande ou la Russ.ie centrale, bien que ·le sous-sol de ces pays recèle oertainement aussi des eaux chaudes: Co:Il1ment ex­pliquez-vous qu'ill soit polus faei~e de les ·c.aptoeT chei nous qU E

dans ·ces pays? - d'autant plus ·chaudes et « minérales » qu'elles ont traversé une couche plus épaisse de l'éco'rce -=terrestre.

Et: void pourquoi nos stations thermales les plus i1l11portan­tes se trouvent au pied de nos Alpes, par exemp~e ?

- Lavey, Loèche, Raglatz. Les bénéfices laissés par le tourJosrme contribuent à combler

le déficit de notre bwlance commel~ciale avec quels autres élé­ments?

- Intél,êts des capitaux suisses à l'étranger. - Primes d'assurance v.ersées par 'l'éh'anger à des COln-pagnies suisses, - cO'mmissions prises par les maisons suisses transi­taires, --"--- prodwt de l'exportation d'énergie éleetdque.

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Pourquoi ta balance com.merciale de notre pays est-elle s'ans cesse défidtah'e ?

- On importe plus qu'on ex.porte. Quels genres de pays ont nécess·air.ement une balance COln-

Jnel~cia:le active? - Pays 'riches ·en l1îatières prenîières et denrées ali­·mentaires. - pay's là niveau de vie has et pr.oduction é~evée.

Quels pays pouvez-vous désigner cOilnme n'ayant pas be­soin d·e faÎ're appel au tourislme pour équH~brer leur balan'ce COU1-luerciale?

Colonies d'Indonésie, Républiques d'Amédque centr'ale,

En fa'ce :de ,ces républiques amérkai1llies se fi'ouvent 'l,es An­tiHes 'Où Culouib :abnl,da .en 1492 : p'Oul~quoi prit-ill le ·chemin du sud à ;t'.ailler ef celui du nord .au retour?

- les .alizés d'·est à oues1 à l'a:l~er, - le v·el1't d'ouest 'Clmls 'le Gulf Sh~ea1ll ·au retour.

Promenade à tra\1ers .la langue française De quelques fonctions. Dans l'expression: Compère le r e­

nard; ·etc., cO'mpèr·e est l'apposition de r,enar.d; nous, président de cette COUUllune, etc., président: 'apposition de nous.

*** Je porte un habit marron, 111([l'l'On est le complément du nom

cou}eur sous-entendu . * :1: :1:

Vous Ille devez cinq cents francs, laquelle somme vous nle r elnbourse'l'ez le 10 courant. Laquelle est adjectif relatif et déter­.lnine SaHune.

* * * Dans : Voilà. qui est Inal, voüà équivaut ù: jl~ vois là ct

loute l'expression se remplace par: je vois là ·ce qui est ,m·al.

* * ;1:

Dans: qui est-ce qlÙ? qu'est-ce que VOlIS voulez? Qu'est-ce ·qll·e la patrie? les mo1.s qui, que sont des prOI1Ol1î'S Interrogatif" renforcés. On pourrait dire aussi: qui? que voulez -vous? qu' est la patrie?

~ 441-

Du temps q.ue II·es bêtes parlaient, 'etc. (La Fontaine), que signifie où, qui est prono'ln et relnp]ac-e temps.

* * * Ils se battent l'un l'autre, ,slignifie :l'un. hat l 'autre.

* :i: * Dans: J'en reçois tl'Op, trop est cOlnpl. dil"ect de reçois. Cela

e."t bien, bien est l'attribut de ce}a.

Dans: Qui que vous soyez; signifie: qui vous soyez. Quoi que vous disiez équivaut à : quelle: chose que vous disiez.

* * * 4) Les prono.ms personnel,s -de la 1ère et de la 2e personne s·è

répètent {)rdinaireIne~1t dans lieS courtes Pl'opositions; tandis que la 3e se supprime ·à nloins qu'on ne veuille m'afiquer 'l'insi'stance. Ex. Je sonne, j'entre 'et je rencontre ,celui là qui j'ai affaiTe. -Il s'Ünne, entI'Ie 'et rencontre :s'Ün mni.

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