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L'Ecole primaire, 30 avril 1952

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SION, 30 Avril 1952. No 14. 71ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTI: VALAISAN~JE O'f:DUCA TION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Br,elV€Jt de calPélJcité. Le nOUJveau président du GraIltd OonseiJl. - Notre j,ournée du. 17 avrill. - Institut pédalgog1que d'Rangsdall. - Lia 11èlme se­maine internattoné1J1e d 'aI"t be'lge. - Un gnaIlld ,concours polUc.ieil'. - RIGljplPort ,conoernant ,le pliogll"atmme .des ,cours \co~11érrnen­,taires. - Le coin de la gymnastique. - Le métier c'est ce qui unit. - PARTIE PEDAGOGIQUE: Du dEW'Ûtr professionnel. -La Il"adio à l'écoJe. - Le mOUJVement éduc:altif à <trav,ers le ;mon-' de. - PARTIE PRATIQUE: Orthographe €It grammaire . . ~ Bi:' ! bUo.graiphie.

~ - . - - - - - - - - ,

~ COMMUNICATIONS DIVERSES ft· ! DÉPARTEMENT © S.V.JE. @ S.I.V.Il UNION '2) ~

Brevet de capacité Les candidats et les 'oandidrates au Brevet de ca~alcité sont

convoqués à Sion, à l'Eco1e no:r:male deS' Instituteurs, pour le ,m'a:r:di 10 juin, à 8 heures. Ce jour-'Dà a-UIrOÏt lieu les exeme.n~ écrirts et les eXla'mens oraux. Pour Œes leço1l!s pratiques, ~es candi­dats recevront une convocation indivirdue~le. Prière de s'inscrire auprès du Département de l'Instruction publique !pour le 25 m'ai au plus tlaro, en indiquant si l'on est en règle pour les cinq t'ra­vaux manuels.

Département de 1'lnSotruction publique.

ùe nouveau président du Grand Conseil Mr FRANZ IMHOF

1'1 n'est pas dJarIliS' les habitudes de -l'Ecole Primaire de signa­ter 1'a,cces~sion d'un citoyen à [la pJJus haute m-agi'st-ratuTe du canton. Si noUts faisons ,eXlC'€lption ,cette f ,ois-d, C'.eSlt que le futur (p résident du Grand ·Cons,eil peut p'~éteI1Jdre à bien des titll~elS à Il'a 'reconnaissance du pel"'sorunel en.sei,gnant qu'i1 a 'servi dans main­tes ciJ'lconst.a'ilices avec SOill, ,cœur et !Son esprit.

450 -

Mil" l'mh'Olf est oriJgiil1ah~e de cette ha~,~e vallée de Conc?~s qui a foum ·à la Pa,trie va~laiS'anne une pleIade de personnalhtes qui se S'ont i3Jlusrtrées dans ,tOlILS les' domaines.

Né en Binn en 1891 aîné d'un·e .fa'mine de 7 enfants, le nouveau .président du GTa~:d Conseil a connu dans !sles jeunes an­nées 1a vi.e :dure des .m.ontagnaIflŒs.

AyalI1t perdu .sa mère à l'âg·e d~ 1.2 ~!llS, Mil' .J.mhof quitta son viUa'ge p'Our ISe rendre à Tournay ou 11 If lit die hnlUantes études au .gymnrus,e das,s!irque de ·cette vine.

Le eonwaste entre ,les 'p'laines de Belgi'que aux. vastes hori­zons et la nature rtoumnentée de la peHrte varIée de lia Binn a cer­'tainemenrt exer1cé une influence décisi've .Sur son esprit curieux qui lS'e,st ouvert sur le vaJSte monde.

GrâJc'e à l'a culit,uTe 'a'oquise à i)'étr.anger, MT Imhof fut re­iIl1a-vqué paIr ;le COOf de l'Instruction publi'que de l'~p.oque, Ml' Rungener, qui le nomma secrétaire ,~.1lemand de 'Son Depa:rtement. lVf'alherureusemœt, le nouveau titulaIre n'exerça ces fonotIons que pendant 7 ans, apprécié de ses ohefs. ·et aim~ ,du. pers.onnel en­'Soeignant qu'i~ !S'avait conseiUer avec lUne autÜll·iJ.'Îe blenveülante.

,C'est pendant 'cette périÜ!d~, c'e'st-à-dir~ en 1915, '<,Iu'i1 /~t nommé !memlb:œ de ta commission de la calSlse de retraIte ou 1,1 dépaoya jusqu'à l'année denlÎère une féconde ·activité en faveur de notre ins,titution de prévoyance.

Si une plume autorisée ne .l'avai~ dé j,à fait, ~'~ns "Je der­nier numérD de not!l~e revue, nous aurwns -retrace llCI-1neme les heureuSoœ initiartiv-es <Hctées par UJl1 espTit sodal des p'lus av.ancés.

AjOUtOfllS ,ce.pem.dant que les 15 ou 20 'an~ées que nous aV'O~s pass,é à la ,co'lllmilssion d,e Joa .'~aissle de retr.mte ,n?us ont pe~mls de ,connaître 'les gDand.es -quahrtes du nouve~u preslldent du G:rand ConSoeil. CouTtois aJvec tout le monde, d une hu~eur touJou~s égale, Mr Imhof foumissaH à ,cha,cun t?US .le~ :renseignements de­'sirés sur natTe i.nstitution dont il 'COIllJIl,aISlsalt a fond tous les Toua­ges.

D'une droMure ,s,crrupuleuse, d'un dévoue'lll'ent et d'un dés­intéressem'ent sans 'limite il a 'lutté jusqu'à l'ex,trêule l,imite de ses forces pour le dévell~'Ppenlent de ,cette caisse qui lui était chère.

C'est 'pouTlquoi, même s 'ÏIl nous es,t ar.rivé -de divell'ger parf.oi.1l d'op,inion .sur certains points ;p.artioculiers, noUl~ con.s·ervons ,d? pTésident de notre ,caisse de reh-aite un ·souveniT qUI ~e saurait s'effa'cer; 'et nOIl1S l'iassurons de noure profonde Ireconnalssance.

.MalÎ ,c'esrt ,eIlJcore en qualité de Direoteur de.s cours prof es­~ion[}els, où i1 s'est révé.1é p-édago'gue ,a'veTti,que Mir Imhof .a ru'oit à une m.e!l1Jtion dans cette revue.

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·Grâ,ce à son savoill'-faiTe et à sa fer!meté, il a relevé les cours profelSsionne'ls de Sion et les maître ,trouvent en 'lui un .consei:l ~ i~r 'et un 19u,i'de. écla,iDés; quant aux élèves, i'ILs s'avent qu'un aver­tIssemen.t du dl'recte'UT d·es 'cours n'est pas une sÎ'mplle formalité.

'Mr l'inhof a quiUé le Département de .l'Instruction publique -en 1920 pour entrer ·au service de la ,'Munidpa1Iité de Sion en quaHté de 'cailssier et de s:ecrétaiTe, poste ,qu'il QlcClUipe encore ac­tueUement avec une ,gnande dis1:,iTIlction.

Homme d:u:u,e rare volonté et d'une v,ive inte'lllige.nce, Ml' ImhOlfs'aura diTllger avec ta'ct et mesure 'les déHbérations de la Haute Ass.eJm~lée.

L'Ecole primaire présen1:eau futur ,prés,ident du Grand Con-seis \Ses Ico'rnp:IÎ'lnenrts et ses vœux. Cl. Bérard.

notre journée du 17 avril Dejpuis que!1ques j'ours une an'.Ïlrnatrion ius'oli,te emmplisisait

les deux mai,sons : ~a vieiillIe et 11a nouveUe.

Le glrellot strident du téléphone .aocéléDaitt le pas conventuel, au SOUSl-s'Ûl les ,cuivres et la pQ.l~celaine <maniés 'ruvec dextérité -vr­hTaient en une must.ilque _plro.m{~.t,teuse Ide Joies Igas1Jronom1que.s, :pen­dant ~u'au ,dehors, d.~ns, Ile jalfrdin Iprintanier, de,s mains expertes rr.tet~a'lent 'en coulpe reglee ]e,So parterr€iS de Ipensées eif: de tulipes. maTta/nt pl~ tard 'SUII' la nappe Ila douceur du velours à l,a sp!len­i(euTdes s,a-t'lns. La .cour e!liJe-'mlême s':appTêtait de q:a grâce fra ane de ses cerÏ!s'.ÏeI"S rev'êrtu:s de Œa l,ivrée hll'am.,che où lesl .abeilles ~pi­quent des dous d'or bruis:Slarut.

,Mlais la maŒson res!fJa,it iil1iquiHe. PJai'rait-elle et quel verdi:ct sortiTait de .ceUe .premièTe renoonrtre ?

Au Im.art'Ïn du 17, 'quand le Is,olleil jouant sur s!a façade, ,aÎ'm'an.ta Ses CiaJ'lreaUX, eN·e sut qu"eITle gagnerait 11a ,pa,rtie et généTeuse se d~~na to.ut ~ntière à l,a. réus,sit,e d'une beŒle journée. Pour la pre­mlere ,f01'S, 113. fut possllble a queLque deux centls camarades de :chanter 'et de faoire vibrer CÜ'Innle 1lJIl grand vais.sealU quJ va gagner Ja haut'e meT, au COUTS de l,a mes.se en cornlm'Un, le cœur de la nlaison et 'ceux qui, en ce rnom'ent, Se s'Ûuvenai'ent des figures amie.So endOlrrni'es dans la paix.

, Il y eut e~lslll.i,t; l'inévitable Iséanrce adminisilirlarti:ve qui fit dire a un Ide nos InvItes: QuefJ. do'm'ma/ge que !fant de vertu ' civique reste Slans .en1jpŒ'Oi. Ce ne fut qu'un nualge ! Déjà la voix d'uil ,con­férender qu'on nous 'présente alve,c raison 'co1mme favoTÎ- des dieux, nous con'Vi'ai,t à êllre les wlliées de la Terre quri ne doitt p1a-s, m,ourir, si le. ~ays ,reste fidèle à .Œui-'même, à son i!déaa démocratique, à s ers tT.ad.ItlOns, en lm ,rnüt SI le Pays veUit viwe.

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Le's :problèm,e.s que pOlsent la mécani,sation à outf'ance, le st.andand de vie élevé, une industri'alliSla.tion massive avec S'on cÜlrol1aire la dépendance écoHmnique, les moyen.s de lutter 'Po~r pernlettre l'écoulenlent des pTOIduirbs de i~a tenre .dans des condI­tions qu.i assurent ùa vie du paysan, 'le proib1lènle ,politique e~ so­cia:l né d'un proléta,riat gI~all1diISls'ant. dans l·a ,n~es-~re de la des-er­tion des CatillipatO'nes, tinrent en ha'leine un :audl10lre que toutc~a intéI'esse au pI'~m-i-er chef e t qui f'alÎllliirai't grandement ,à sa mIS-sion en les. méconnais san t.

Un Hlm .sur ({ L ',année vi1gneronne », un autre SUJ' « La vallée du Trient» :per.mirent d'échanger mai~~els impres-sions , gus tarti: v.es et Vlisue1les, pendall1lt que I.e menu Iill'J{)Ite un p-eu h~op au ~lre :des \c.Ol~dons bleus et des g-ouI'mets. L'heure d ·e la dégustation VInt cependant 0Tounlant da.ns un très joQi décor .le délégué du Dépar-

'0 It' . f" t l 1 cl tement, M-i, E'véquoz, ,les InspelcteuTs q.m nous lren -~ graI ' plais,ir et 1'hO.lltneUT d 'être des nôi:Jres: Mr le Doy~n. PI.t~eloud, '~11' Gay-Crolsi,er, MT Bé,rard, MT Mudr~, 'llotrr-e dllshngue ,con-1érencier Mr nalbbé Crert101, recteur de Cha,teauneurf, MT Br-essoud, du Dépa'l't'ement de l'Insrh1u:ClbÏon publique: La Révél:ende, ~ère Théop\hj~,e, Sr Angèle, direCJtrk-e, Mil!le ~authl'er; du ServIce med.I-co­pédalgogique v!altaisan et Qes COl1lgr~s;s;lJSt~s,. qu un menu succulent et le cadeau d'une journée de -conge maIJllIhrrrent dans une eupho-rie de bon aloi.

Par inrtèTÎtm : X. X.

Institut pédagogique d'Hangstdal près flimègue

Il a été fondé, il y a une vingtaine d'années, sur l'initia·tive d'une religieu.se -de Bois-le-Duc qui s'oCicupait d'enfants anor-

maux. L'institut est d'iriO'-é Ipar un nlédecin-psychiatre, avec .la co'l­

laboration d'as.sista'llt:s 'sociales ,spécialisées -pour le traIt~~ent et l'éducation des eruall'ts, d'un laumônier et de queLques relIgIeU-ses (qui s'occupent 'plus sipéciarlenlent du ménage). ~

.conçu s'Ous for.me d'internat,. il. ~ccueille. 70 enfant,s d'age seolaire, 'garçons et filles, en ma-jorIte ~athoh\Iues- . Ces enf~n~'i sont de ni'veau intellectuel normal, maiS m~l~lfestent ?-~s dlffl­.cuItés d'Iadaptaüon, souvent -dues à des 'Co~dItIons' .falmlhal~s o~ éducatives détf!avorables-, à des 'chocs alffechfs" '?-~s traumahs~les de guerre, etc., .ou bien ils présente?-rt -des .d~l'CI.~llc-es \SlcolaIT~s ,partielles dues à des troubles sensorIels, neurologIques, endQ{~fl-·niens ou autres.

,Ces enfants sont -de lnilieux Sooci_aux ·cariés, et viennent~e difrférentes localités de la -région. 50-% d'entre eux s.ont places

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aux rfT'~lis de l'Assistance. Quant aux antres, leur pension est payée par leurs parents, et le tarif varie sel~n les _ possibilités de ces derJ1Ïers. -

L'institut est situé sur une petite ,colline boisée, à 112. heure du centre de lIa ville de Nillnègue. Il -comprend plusieuTs- petits bâ­timents dispel"sés dans le bois, Ces ibâtünents sont très clairs , agréa1blem-ent anlél1Jalgés, selon des 'conce.pti'Ons modernes, et avec un matéTiel adalPté 'CülX enfants. Il y a beaucoup :d'espace et de lünlière, les mUTS sont décorés de des1sins aux teintes gaies et de grandes baies -vitrées donnent sur la -c'anrpagne.

Le nomlbre des deillandes d':admission dépas.sant de beau­coup les pos,silbilités de IÜlgelnent, 'l'institut pla'ce un celiain nom'bred '-en1fants daI1JS des ,famüleS' de !la ville, d'où Hs viennent chaque j'OUT suivre leur traitement. La durée de -,celui-'CÏ varie suivant 'les cas et peut alLler jusqu'à quatre, tCirnq ans, Pour ,ce qui est de l'obs:eflvation _Sleulenlent, elle varie entre une et six selllJain~s.

Le progralnIne de la journée chan.ge toutes les delui-heures et -consiste en des jeux, de 'la musi'que, du dessin, du nl.odelage, de la gymnastique, des chants, de I.a rythm'ique, des nlimes, des réocits d'histoires, et,c. Un matériel spécialement ~confectionné à l'institut est destiné à 1'éducation sel1soTieUe, la fix'ation de l'attention en pa rt'ilcuŒi-er , et ·consiste en jeux de lotos avec ima\ges, puzzles, etc.

ILes enfants sont _groupés par nombre de trois, quatre, et confiés ,à une ·assistante s'Qocila,te -qui s'en oocupe p-endant toute la dur.ée de leur séjour à l'institut, Icar on la pour principe, avant tout, d'établir un bon contact affectif avec chacun d'eux pour Je I~éintroduire, petit 'à petit, dans la vie normale. Ceci particulière­ruent ipour les 'en.f'ants qu'i ont sollifd'ert d'une séparation pro'lonrgée d'avec leur 'mère, de -conflits ,famili'uux, ou de èhO'cs de guene (car la Tégi'On a été violemment Ibombardée). A ·chacun de ces enfants, une assistante se 'CO,l1JS'alcre ,spécialement, tout -au moins au début. L'expérience a donné de bons résuHats chez certains qui s'étaient -comrplètement repliés sur eux-'mêmes, ne s'intéressaient plus à :aucun jeu et, parfois même, a'Vaient ·complètement cessé de panIer depuis des -années. Un gàrçon de 'cette 'catégorie a pu, au bout d'un ,certain teIIllps, être réintégré dans une cl\ass-e ordi­naire, et, plus tar.d, entrer à l'école -secondaire.

Les ,conflits psy,cho:lOtgiques des enfants s'eXiprime'l1t le plus souvent dans 1es jeux et Iles dessins. Il ne leur en est pas donné d'expllication -vel'lbale av,ant l'âge .de 1'2-13 ans. Jus·qu'alors le rôle de l'assistance consiste à adopter fattitude ou le cOlnportement le plus 3Jpte à fatCiliter 'la réadaptuion sociale de l'enfant. -

Des consultations médi,cales sont ouvertes au pu:blic quatre après-midis /paT ,semaine, à Il'institut. Le tarÎlf n'en est ,pas fix-é et vla'rie selon :les possibilités de chacun.

S. Girod) assistante sociale.

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La 11me semaine internationale d'art belge Sous les auslPi'ces du Ministère .de l'Instruction publique

et des IPrinlCÏ1paiLes autàr:ités bell,ges, 'la Fé·détraüon internationale des serna,i'Thes d'art a mené à bi,en, jusqu'à iprés,enrt, dix Semaines internationales d'a'flt belge. Ptrès de deux mi'1les personnes culti­v-ées - originaires de qua'rante-deux pays d~fférents - ont eu l'occa.sion de rpou:voÏtr admirer les ri,ches ,cités d'art de la Be·bgique. Renouvelant ües importaJIlt'es manIfestations 'culhurebles, une 11me Sellnaine internactionaille d'aJl't belge tse dér()(tller.a du 1er au 10 août prochain. Cet agréable sltage d'information <atrtistique perunettra ,aux lPa:rtilC'Îpants étrang.ers et be:1gets, .de s'e tl'endre ,compte du mer­vei!lleux épanouiss·em,ent des arts anciens et modernes en Beltgi­que, et de visiter, Ipar petits groupes C'onduits par des Con~er­vateurs de Musées ,et ,des professeurs ;lÏicenICiés en Histoire de l'a'Pt, unie séleotiolO des plus re.marquaibles 'monunlents et Musées de Bruxel~es, Anvers, Liège, Gand, Tournai, Bruges, Ma'lines, Léau, Audenarde; iLs prendront également ,part à queLques Sp'BC­tac:les ·et ,colfilcerts de haute valeur .arnstÎique. Plusieurs pays en­verront des délégués et .des gToupes de congressis,tes.

S'inspÎ'rant de 'cet ex em'pile , d"autres nations ont déjà organisé officielliement, depuis une diz·aine d'tannées, en éttroite 'coUabora­tion av'ec le Comité belge, v.ingt-deux Congu-ès d'am 3Jnalogues. Ainsi, tcet ,été, des groupes d'i'l1tel!lectuels bellg,es -et étr.angers prendront part à ,d'intéres.santes Semaines internaHonales d'art au Danemark et en Suède, en France ~Paris et rUe de France), lta'lie (Lomlbardie), Pays-Bas (de M.a1astricht en Frise), et en Suisse ('Dessin, Lkhtens;f:ein). .

'S'adresser dès iluaintenant au P.résident de la F. 1. S. A .. M. le Professeur PlauJl MonHort, 3100 Avenue de Tervueren à WOIluwé.

Un grand concours policier . Pour atteindre un public plus v.aste et intéresser plus particuliè.:.

rement les 'PaJrents à ses efforts, l'équipe rédactionneLle qui «sort» tous les jours de «L'Ecolier Romand et .GaJr.av,e11e » v.ient de mettre au point un g,ra,Iljd ,c,oncours policier.

«Halte-là, direz-vous, tpolider? Alor,s, chez nous aussi, les j.our­naux pour .erufants donnent maintenant dans Le genre mttraillettes et bandits! »

Qu'tOn se rassure! Tout d',abord, ce ,concoUlI'S a été 'conçu par ·M. H. Mutrux, Commandant de la Police lausannoise. C'est dil!'e' que la xéd8lction .de L'Eco11er Roma,n,d et de CaraVtel1e n'a pas cherché le ,sensationnel mais que, enlevam aux bandits l',auréole dont on les .p,cur.e dans :les mauvais journaJUx d',enfants, elle ten~e de mo~treT \Ce qu'est le trav.ail de la poUce, à queUes qualités d'observation, de

...

- 455-

déduct1on, dè flair il fait ap,p,el. L'intérêt de ce ,concours, c'est de dév,eilio!ppetI' tOlUt Ice qu'il y a de .po'S1tifi dans l'enfant, de même d'ail­leurs que 'c'est ,1à 'UiIle .constante préoccupation lors de ,l'élaboration de chaque numéfto.

Le t8lbleau des prix est fort alléchant et ce concours est ouvert à tous les enfants, qu'ns soient abonnés ou non à L'Ecolier Romand ·et à Caravel1e.

, Les enfants qui s'intéressent à ce tCOI1lCo,ur,s peuvent obtenil" les deux numér.os dans lesquels il PaI'lait, à la Réd8lction de l'Ecolier Romand,Catl"aveJle, rue de Bourg 8, Lausanne.

Rapport concernant le programme des cours complémentaires

On ,est bien oblig-é. de le reconnaître, dans l'ensemble les cours complém'entai:res ne donnent :pas les résultats que l'on serait en drÛ'Ît d'estcompter. Pourtant, ;},es je urnes gens âg.és de 16 à 19 ans auxquels Hs s'adressent 'possèdent unem.aturité qui .devrait leur permettre de profiter de oet ·errseÎignement.

Heoherchons d'Onc les ,causes de cette inswfitS'aflice, et voyons s'il y a pos!sibilité d'y :r:emédier.

Causes

1. Dans beaucoup de co.mmunC's, notamment dans les cen­tres iilllJPoT'tants, 'Les COUTS ,c'OIIIlIPlémentaires sont fréquentés· pail' une f:r:action seulement de 'la j-euness.e, 1/5 et moins ,encore. Un nombre ,cons~dér:aJble de jeunes ,gens poursuiv:ent 1eU'rs études dans les ,collèges ou s'liiv.en! les 'cours profes:s'Î'O.nne1s. Ceux qui fré­quentent les ·cour:s ,co.rnplém'entaires s'Ont .génér.atement les moins doués et la plup.art resteront toute leur 'Vie des m ,anœuvres .

D'autre part, durant cette période de haute condoncture que nous connaissons, ces jeunes· ,gens trouv,ent facilement une occupati'On hi,en rétribuée qu'ils doiv'ent quitter pendant 3 ou 4 semaines\; 'cette perte de gain se traduit par un état d'esprit défavorable à l'école.

2. A cette période de la vie, Je jeune hom'm,e devrait r-ecevoir une f01'TI1.atiolIl pratique, profegts,ionneUe si ,possible. Or, les ip'ro­grammes ne s'Ont !pas toujour.s suffisamm'ent ·adaptés aux néces­sités du miUeu, d'où ~le désillltéres!s'ement que l'.on consltate ,chez 'bien .des jeunes gens. Il est ,clair que les matières d'ens.eignement . ne devraient pas être les mêm,es là Evolène, à Fiul1y ou à M'9nthey.

3 .. Be.aUJcoup de m.aîtres ne sont pas' isuffis:am,ment préparés à leur tâ·che. Il ne ,f.aut :pas oublier que la l> s ycho 10 gie: des jeu-

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nes .gens de 15 à 20 ans n'esrt pas celle -des. élève:s prin1.airels. Cer­tains nraîtres n"eJlJs·eigll1enrt à ces ,cours qu'à titre pTÜ'virslÜÎ're; ils ne dirigent qu'un Ü'U deux -cours; on ne peut ,pas exig·eT d'eux une p'l~épalration poussée de l,a 'Classe et un Ico:IIlIp:let dévQue'll1ent à leur tâche.

4. L'impr'es1sion génér.alement a]dlnÎs,e que 'ces 'cours n'ont au­cune valeur pratique ,et qu'ün est obligé de les suivre, comme une ,simple formalitté que l'on subi1t, leur nuit ,considér.ablelnent.

Il y a aU's,si une tradition de ,l'esprit des cours complèInen­tair'es : on y a ·chahuté da'ns .Le passé, on ne s,aurait agir différen1-ment dans Je présent.

Pour .d',3Jutres rai'Slons 'encore, ,aux.quel,les nous ne nous arrê­t,erons /pas, Iles Tésu[tats obtenus ne s.ont ,pas en rapporrt avec l'effoTrt f'Ourni piaT les m:aîtres et l/els autoa-i,tés, et paT le temps qu'y 'consalcrent oles é~èves.

Les remèdes proposés

- Les pro.grammes des ,cours complémentaires' devraient être adap,tés au ,milieu -dans la m,esure du p'Ossible. ,Ce n"est pas tou­jour:s ,facile ,certes; mais si le "maîître est Icompétent, parce qu'il a été séri-eusem,ent f'Ormé, Is'il appoTlte de la bonne volonté à sa tâche, s'il s'y consacre et s'y prépar,e sérieus'ement, - et i,l le fera d'autant mieux s'il sait que Sion empl'Oi est ,sltable et bien rétribué -- s'iJl se J',end .co'lIljprte que Iles autorités sont <Xm1préhen­sives, il donne.na plus facHemenlt un enseignement pratique, en fonction de ,l',actualité et des réalités 'concrètes.

Le Département de l'Insltruc.tion pubHque pe:rmetttra, nous en S01nmes persuadé, unE' intenprétation large du pro-gTamme .des COUTS complémentaires, à .la condition, évidemment, qu'eUe s'Oit faite d'une façon inltelligelllte €ft r.rutiû\l1Jlelle.

Il procurera aussi, dans la mesure .du lPo.ssiihle, gratuiten1ell't ou moyennant rémunération, la documentation néces.saiTe pOUT ces c'Ours (formules des posJt,es, des 'chemius; de fer, etc.)

La pilupart des -dis'ciplines devraient être 'enseLgnées en fonc­tion de l'étude du milieu local surlout dans les localités où la grande ·mass.e d-as jeunes ,g·ellls ne s'OIC'cupe pas d'agriculture et ne saurailt de oe fam profiter pleinement du manuel -officiel.

PaIr l'étude du miilieu, le jeune homme :se retrouve· dans le cadre précis de !S'On existence de touS' les jours; tout -ce qui se fait ou :se cultive d/ans ISO[[1 vitlage eSit à s'On éc-he1J.e, à sa mesure. Il participe -déjà à la vie de centaines sociétés ou conponati'Ons; il est donc ,en !plein d.ans le concret et s'y intéresse d'-autant.

Or, ,ce milieu n'eslt 'pas le mêm'e dans les diveflses régions de no.tre canton si 'Particulier à tous les points deVllle. ,Pourtant,

. quelles ,que s'Oient les communes, une bonne partie de.la popula­ti'On s'occupe d'ag,rÏocul,ture. En fu.i1soanlt, dans l ',ens'eignement, à

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(~hacune des acüviltés lo'cales une pad pl'oportionne}l}e à son im­po'li!a31,ce, on -pourra intéresser à la vie ag-ricole de l'endroit, tous les jeunes g·ens, nllême ceux qui Il 'Out pas de campagne.

C'est diTe que le ll1:anuel d'agTiculture, qui reslte lia base de r enseignement dans les cours - cOluplèmenta.iTes, peut être u.tÎIlis~ uvec fruit da:11ts -toutes ou 'plI'es'que toutes les 10cabté,S' si le m,aîtTc suit faire le ,choix dels chapitres qui se l'apportent à la région et s'il sait se borner ·à l'essentiel.

D'ai]lleur.s, 'si l'enseignement eSlt ba'sé ,SiUr 1 étude du milieu, cela ne veut pas dire qu'il faine s'y cantonner; au contraire, les 111aîtres sauront en .so-rtir à ,chaque instant.

Un exenllple: L'élnde des céréales, teJ.le qu 'elle est prévue dans le manuel. s,ella une ooeasion tout a trouvée de fai're voyalger Ie.s jeunes @ell1Js à travers tous les conltlnents, de leur 's1gnaler les grandes voies InaTitimes et de ;les a'mener jusqu au port de Bâle. Le oalendrier des moissons dans le,s -divel'!S !pays inciil:,era ,Je Inaέhe à exp!liquer C0l11'me:nt la terre, en tournant ·sur ,son axe incliné, présente des 'sailsons si diverses, de 'S'orte que, lors'qu 'on fait les moissons dan certains pays, chez ·n'Ous La .can1p2Jgll1e est recou­verte de neige. On n1enrt:ionnera ausiS'Î Iles divers ·cli,maÎ's , les modes de culture, Jes 'courants m'aritÎ'mes, elÎ'c.

Si l'on ipra:cède de la sOlie et p.ar una,logie pOUl' le's divers pl'odu1ts de notre sol, on intél~es'sera certainement ,le's jeunes gens et on lieur -inculquer.a une fonnaJtion générale qui ouvrir,a leur espriteJt fODInera leur jt,gemenrt.

Dans les lo-ealités où eXls,tent certaines industries, on n'hé­.siter3. pas à eXtpJoiter 'sous ,toutes ses .t'laces ,ce thème ou ce centre n 'intérêt. 001 étudiera non euLelnenlt l''llsÏlne eHe-m,ême, et ce­qu'on y fabrique, m,ai's aUSisi la natulie des 'm,artièl"es preu1ières uti­lisées, leur trans[,ornlJaIUon, le travail des 'Ouvrier-s et leur condition sod·a.le, J'eXjpoTltation éventueUle, les divers modes ' d'e transport, etc.

La fO'l'c'e motrilce uti1ro.'s-é.e 'com/prenant l'étude d 'une centrale éleotrique avec ba'rr:alge, ha's'sin d'aocumtUllaItion, conduite f'Or,cée: turbine, dyna·mo, moteur, voilà une h'anche c'apa'ble d 'occuper utilement .et de passionner no-s jeunes gens pel1ldan:t des s,elnaÏ-nes; SUJ',tout si I}'on y ajoute, et poul~quoi pas? l'étude des mo'yens de .transport 'Par C'an1ion, par Chell1in de fer -et par avion.

n y a, 'CmTIiln.e on :le voit, une fou.le de cel1Jtr·es d'intérêt four­'llLss-anJt Hlaltière à de nombreux ,caLculs, à d-e ,la correspondance ­~pratique, à l'étude de la .géogralphie, etc.

Encar:e Ul1e fois, Iles 'maîtI~elS devraient ,avoir .aSls,ez Çl initiative, de llargeur d',esiprit ert: d'expéri,ence pDatique pour ne pas ·se 'confi­ner dans un ·cadre trop rigide.

L'enseignenlent occasionnel est ki tout indiqué auslSi; sou­vent il 's'identifie d',ailtleurs à J'étudie du uùlieu et peut s'a'PPUquer

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,aux div,ers-es disciplines. La presse Telate ceDtains événe'ments touchant à l'écofiiOIuie, à la géographie, à l'hi,sloire et ,au civ.isme : le nlalbre ISlaupa ex:ploiter intehligemmlent ce filon, car rien ne se ,grave aUlta:nt dans tLa mémoire 'CJlue les fa~ts vécus, ,les- réalités con­,crètes.

On ,construit urie route, une la1t'Ô1:e, un chalet d'alpage, une . .znaison d'école ou même un bâtim,ent PTivé; on assainit des ma­rails; ·on procède au 1 emaiüemelllt paflc'e;~1aire, on ·explloite des. boi 5,

:du sable, une carrière. Voilà des occasions toutes tll'ouvées d'in­téresser nos jeunes gens à ces diveflses oCJcup·afi.ons. Les entre­preneul\S, les architectes OIU. les ipro'Priétair,es prêteront peut-être vo]ontiel~s des plans, des profils, des devis que l'on diseutera lav,ec les élèves, que l'on fera T'eJpToduire p.artiel1em.etnt et desquels ·on th'er.a de nombreuses applilcrutions.

Peurt-êtl~e s'era-,t-il même possible de se Tendre sur pla,ce, ,puis de flalire ensemble d~ ca.Lcul;s se rapportant à la valeœr du iterrain, au Iprix du terralSlsem-enrt, de la Ina çonnerie, à ·certains mesuralgtes, etc.

-L"emepreneur bien dispos'é donnel1a ;1Jui aus'si, dans cer­tains cas, des ir:enseignements proatiques et ,conlplémentaÎ'l~es. Re­cOllnais,sÜ"ll's ,cependant que ,ces ·cours se donnent pendant :la m'Orte saison où IlIa pllUlpa'rt des ,chantiers sont femués.

LI faut artLssi savoir profiter des lassemblées primaÏ're.s bour­.ge.oi1silale:s, de IcofiisoTtage:s, de ;sodétés; on demandel'a ,aux jeunes ,gens d'y partÏtciper, Iquand cela ,est pos,siJbl.e ·et pe1~mis, de p;rend:r:e aes notes afin de réd"i'ger ,ensu·ÏJte de f.açon pratique et non seule-ment .théorique, le prÛ'cès-veIlbail de l'aSls'emblée. .

. En procédant de :1a .sorte on intéres,se les jeunes gens à la vie locale; on tait du dvis.m,e bi'en ·compris. IL 'enseignement est concr,et, pratique ·et vivlant. Si ;l'on fait des incursions ·sur la lég'is­J·ation afférente ·au 'centre -d'~ntérêt étudié, ·oe n"est en1core pa's tant pis, mails :tantmi,eux. Parrce qu'N a ·été étudié :s'ous tous ses a~­Ipeets, le thème auna-,t-il perdu de :son intérêt? Sans doute, une telle façon .de procéder exi.g.e du tI'3v,ail de la 'Part des Inaîtres. C'est .te propr.e de l'értude focillée, de tout 'centre d 'intéI'êt. Mais la ,docum'entation n'est pas perdue, elle s·ervira pour rIes' 'années futureS' et les maîtres 'se ,consütue.ront petirt à petit une iInportante ·eoUection qui leuT rendra de pré-deux servi1ces.

iMais, les pl'ogr,ammes rdh'a-t--on? Evidemment, i,l y a les p 'rogrammes. Or, 'avec ce systèn1e d'en­

iseignem·ent occasionnel -et par l'étude du miJieu, on ris'que d'inter­velilir J'oDdTe tracé -d'a,vanûe. M;a'Îs quel m·al y .a-t-il 'si en prÛ'cé­dant de '~,a ' sorte, -on a rendu l'enseignem.ent plus vi'vant, plus pra-: tique, SUTtOUt si l'on a rendu les Jeunes gens adifs pendant 'ces 120 heures que durera ,l,e cours ?

D'aiUeUl"s, il s',algit de s'ent'endre. Tout l'enseignmuent ne sera

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pas occasionneJ, ni même t~ré de l'éhl.de du mU.ieu. Le nlaîtr~ .. ' esil: h '3cé un plan qu' i.l su"lt dans les ~rande~ lIgnes. Av;c .s.~s élèves il parcourt grosso m'Ü:do. l'a ,tranche pr~'v~e 'p0.UT 1 ann~e .en ,cours ... mais enCOTe une fOlS, Il Il ,a pas des œllleres, Il so-rt haI ~ diment de:s chemins ,battus, il devance. le pro.grarrume lorsque le·s circonstances J'y engagent.

Et puis , ·qu'on se dise bien que l"ess~nü~l ~ ' es,t pas :dle tout apprendre, nl,ais de bien ,3.lprpirendre '~e 'qUI d.Olt etre appr'l's. Sans doute les maîtr,es établiront avec SOIn leur Journal de clas~e. Il~ .fournl.r'Ünt à l'inslpecteur avanil: 1e JOUT d.e la .c~ôhl"l'~, un reSUlue des matières Iparcourues.; Jes élèv.e.s ,s.eront questlOnnes sur le pro-0Tamnle étudié durant l'année. S'il y la des ch ange·m ents dans ~e '~ers'on'l1ell e.ns'eÎlgnant l'année suivante, le résumé sera tranStTl~ns ,au nouveau maîtlie.

Le personnel enseignant. Plus .encO're qu'à l'éeole p~rÎ'lnaiT~, le rôle du maître, est prépondérant da:ll1s ,les 'cours ~cOI~np.lem:e,ntai-, Tes. Voilà pour·quoi le personrn·el enseignant devrrut êtTe tr~e Sl~ le volet. On ne 'confierla ces üours qu'à des maîtres ayant -1 e~pe­riel10e vloulue pOUT donner un enseignenlent profitable, e~ ~ au­torité requise pour se ,faire C'r,ainc:lre -et ;ainlel: de Œ~~iI'S ~leves. Lpur va,leur m.orale doii êtr,e incontestée. A lllO'll1S ·qu Il SOIt tout à -f,ait im1pO'ssibie d.e f,aire autrelnent, on ne .confieT.a p~s ,les cours comp-1ém.elltaires ,à des instituteurs débu~ants 'qUI g~~eralem:n~ ne s'auraient exer,cer une illifluence s·alUItaI'fle sur des eleve.s guerc moins âgés qu'eux.

Afin ,que celt enseignenlent Icons,Î'ÎtJue réell~nl;ent un~ pro~es­sion et .que les nlaî-tfies s'y intéres:slent, on confIeTa au ~em~ Ins­tituteur autant que possible la direotion de ~ cours repartIs en 4 mois 'savoir du 15 novenID're ,au 15 m~rS .ou fIn mars, e,t ~end-ant ces qdatre In'Üis, Ices maî~es, des sp'éc:ialistes ~yant falt leurs preuves, entendons-nous ,bIen,. rec~evrru,ent . un traltte'l11-ent presq~e É'O'al à cehü >des instituteurs plf1'lTIJaIres ense1Jgnant pendant 6 m?ls.

t:> Le Départem.enrt de 11'Instru;CJt:io:n iPubüque pourrait alors . t:.r.iger que ces 'm,aîtTes ·se réunissent en eonfe~'·ence annuelle, ~?

,~ours ,de perfectionnement; Ichacun prr~sentel'lal,t d·es t~avau~ d e­lèves, eX'poser,ait ,s.esprOtcédé~, ses tl:eichIDques. On ,conshtueralt u~e dOCUInentation' .an préparaIt les ,cour:s pOUl' la nouvleHe annee scol,a.ir,e. De cet éohange d·e vues il résu1terait ,certains avan!a.ges m,aTqués et une énlulaÜon de .bon . .aloi '~avO'r~h~e .~ ·ce~ ens·elgne­ment Ipos,t-'slcolaiJ.'e qui serait com1:nen utIle ,s'Il etaIt mIeux 'conçu et sur,tout aoce'Pté avec joie.

Les autorités s 'ef.fnr:ceront dOTIIC de ,f'DrIller des maî-tr~s ,ca­pables et .spécialisés et. d'·asis'lH,er la ~tabilité de leur ,enlp IOl: 'C~r ce n'es,t pas en 4 s'emalues que lell! Influence peUrt '~e~erce.I uti­.len1.ent en profondeuT. Il ne .f,au~ra1t pa;s '~on plu:s.' aInSI que c.el~ s'est p.résenté souv'ent, qu'un instItuteur 'qUI a pratiJquenlent qUItte

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l'~n~ejg~.'lem.e~t primaire, p-aTce qu'il a trouvé un poste mieux Te!nbue, dlnge un cours cOluplélnentaire 'pendant 'ses loisirs afIn de ne pas ;perdre ses ,droits à ,la Cai'S'se de retra'Îte .

. Si la .I~omination de ges lnaîtres in~combait à Il'Etat, la si­-t~ahon -S~I ,alt 'beaUlcoup plus nette et la refornle p:lus facHe à réa-11ser .. ,M.~s ,en_ fait, si la direction des CÜUTS complémentaires est o('.onfI..ee la quelque 30 iffiaîtTes spé6alisé:s et formés à cette fin, les conununes étant obligées de ,choiStÎT -dans -ce nombre tous les cours 's'eTont finallement pourvus d'un personnel -qualifié. '

D'ailleurs, nous ,croyons savoir qu en dT a i,t ,la nomination du personnel ffil'sei'g.nant a;plPartient à l'Etat les -auturités mu­nic.i:p~les . bénéfiJciant 'seulement d'un drüi,t d~ dévolution (voir à ce sUjet Jugem'ent du T.F., inst. P. ·cüntre 'co.mmune de V.)

1:1 s"agi~ enCOl'e de donneT aux élèves et -à la 'Population ['im­presSzon . qUI, 'S.e tran,sformera ,bientôt en certitude; 'que ces cours( ont une IndenI~ble valooT !pTatique.

. On Y 'Parviendra, nous l'avons dit, pal' .le TeCirutement et l'a for-hon ~des lnaîtres quall,iIfiés; pair la 'Volla,boration si pos'sibl,e, de confé­ren:cler.s sachant -Soe mett're à la portée de ces jeunes O'ens pour traIter des ques,tions praHques ayant trait à ce-rta'ines

5 bT:aniches

du prognl!m!me; p:a<r la swppress'Îon des 'manuels et du matériel ]:-~ppelant h'Olp l'école ,pri~l1aire, et :leur :remiplacement par des ofI.ches et :des doeuments sOlgne:usement ordonnés. H y a donc lieu de StUppnmeT tous les cahiers -et ,de les remplacer par des feuiLles volantes paginées ·et' classées.

On ne s'aul"ait nun pius -conserver aux examens de sortie des Cours c~mplém.entail'es la fonnule a'ct'llel!le. Le contrôle ne portera 'pas unIquement -sur les branches primlaÎ,res; il ne constituera donc ~as une simple répétiti~on de l'examen d'émanci.pation, a.vec m~D?-es :cartes de oalcul, meme ,genre ,de lecture, mêmes ques­h~ns d hIstOIre et de géo.gr.aphi'e; mais il portera surtout sur l'a­gncu1ture, l'écono.mie nation3Jl,e le fr.ançais la comp,tabilité et 1 th' t' 1 f ' .. es .ma ema l'ques. 1 .aut dO!ll~er à 'ce~ examen qui f.ait passer le ,~eu~e homiffi~ du sltade s'colaure au .tItre de citoyen, un relief qu Il n a pas aUJOltrd'hui.

A Si 1l'i~'slJ?ection des ·cours ,compLémentaires était loonfiée à un nuut;-e s'P:clale:me~~t versé dans les questi,onsagricoles et d'éco­nomIe nahonale, 'lIHllPofitance de -cet eTI'Seignement en serait éga­lement ac-crue.

Réorganisation complète. des cours complémentaires sur de nouvelles bases

Par s;uÎte ·des résultats totalement iusuf:fi'sants obtenus dans nom·bI~e de cours -colJ~plémentakes, on s'est demandé dans cer­tains -milieux s'il n'y aurai,t pas Heu de les .organiser sur de nou­v~Hes bas'es; par exemp.le ,d'appliquer le système -en us-age pour

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la fOTl11ation professionne.lle, où le~ C0urs sont spédalisés et cen­tralisés ?

Il est 'possible que, si l'on Iplatiquait de la sorte, les résuLt3Jts en soient ffie;il1leurs. Mais ce n'est pas s.ûr. Qu'on n'oublie p'as en effet qu'il existe une diIffère.l1'ce fondameilitaje ffiltre les participants aux deux -'SOTtes :de 'cours.

Les uns ont déjà 'choisi une pl~ofes'sion bien détefiminée; iJs s'efforcent d'en connaître tous les secr-ets. Les 'cours ,constituent une partie i'mpoTtante de ,cette 'Prépal1a.tion à :la vie. Les élèves le savent bien et ils trav.aillient de Jeur mieux afin d'acquérir le diplôrp:e consacrant Jeur s-avoi'r et de bien 'C'()1]1naîl're ce 'métier qui doit as:surer J-eur aveni,r.

Il n'y a donc p-a~ (lieu de s'étonner si ces jeunes gens, pour ·autant qu'Hs jouissent d'UlIl équili'bre mental normal, donnent sa­tisfa,ction .aux -'maîtn~s chargés de 'Ieur form'ation théorique indis­pensa'ale - et encore y a-t-il rpa'.S ll11al d'ex'oeptiüIl!s !

La ,si,tuation de ceux qui nous intére:s.sent est souv-ent toute différente. Nous l'avons déjà dit, une sélection .a été faite, de sorte 'que 'la rpIupa'rt .de ,ceux ,qui .fréquentent :les 1('.'011'rs complémen­tairas Testeront des manœuvr,es.

Or, 1) ·quel est l'enseignement qui convient à des ,manœuvres? 2) Comment ,délnO'llih'er à ces jeunes gens que l'enseignem'ent qu'on leur donne est en I~ap'P0rt direct avec lIeurs besoins pl'O­

fe.s:sionnef.1s, Ipuisqu'Hs n'üTht 'choisi ,a!ll!oun ,métier? 3) Et si cela n'-est .pas pos.sibl,e, corn,ment leur faire tCompTeJlJdTe ,la nécessité de -ces ,cour:s qu',aUlClID dipJôm-e ne SlanctilOnne e1f: dont la valeur p.ra:tique s-e justifie diffilcÏle:ruent ·si l''Ün ,se Ip!La'ceau :seul Ipoint de vue lltiHrt:aire.

On voit, dans oes condi,tions., ,qu'on :ne Ipeut établir un ra.ppoTt d'anallogie ;sûr entre ,les résultats obtenus aux -COUTS profes'sionne1s

. et ceux .que l'on obtiendrai aux cours ,com:pLémentair-es, même s'Us étaient 'réorg,anisés sur des bases tou.te:s diffé,J:oentes et si l'ensei­gnement y était donné paT des nl'aîtr.es Icoul,pétents -et dév'Ouésl.

,Mai,s lIa ,centTalilS,a.tÏon de ces c'Ü'llrs, si on la ,pousse .aus:si l'Üin que pour les ,app'rentis, ri'S!que fort d'ètTe di1ffkilement .réalisable.

Les apprentis pasSieut 3 OIU 4 ,ans 'chez un patron qui lOTS de l'eng1agement, ,aSlS'llllUe l'ûlblilg,aHon stdcte de l,eur ,faire suivre les COUTS -d'une durée de 8 mois 'par -an en ,général et aussi S01Uv'ent que 'cel;a est néces!saire, dans lIa 'règle une fois par semaine.

Il est exlClu d'astreindre les jeunes gens des ,cour.s 'cümp,lé­HI-entai'reiS' ,à suivre oeet ens!eignement 120 ou 150 heures à raison de 6 heures poar jour s.emaine pendant 6 mois,; beaucoup ont une occu,pa.tion d3Jns leur commune oU! hors de la localité sur des chantiers: tMauvoisin, Dixence, SaJenfe, et'c.; il ne saurait être

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question de ,leur fai'rè perdre cet emplloi ou un autre gagne,-pain pendant une période ,aus'si longue.

On Ipouîl'ait peut-être concenhe.r tout renseignement dans l'~.sp.a~ce de 4 .s~'aines; ,mais., dans ces ·conditions, on Iserait oObli.gé d avou' reCOurs a un na.mbre de lllaîtres ,p'! esque aussi 'collIslidé­l'able ·qu'{lujourd'hui et il1 faudrait multiplier les lo'ca,lirtés où .se donner;ait ·cet enseignement si !l'on veut que tous l.esco'lll"S 'soient clôturés à la fin de J.a nlÜirte S-aÎ-SOll.

Et puis, les élèves des· villag·es isolés des vallées de Vièo'e d'Hérens, d'Entremont, ont-iiLs la possi'bi1i,té <lll,atérieŒlle de faire d~ longs déplacements., en hiver, lOTS des chutes de neilge ou des dan­gers d'.8.valanches· ?

·Cette façon de ,procéder pos'e .aussi des problèlnes d'olf:dr.e fi­nancierqui méritent un s,érie'llx ·ex'amen :

,a) QueSIt,j'on ,des .locaux. Peut-'On obli,ger les 'ca.mmunes à fournI,r les [ocaux, }e Ina,térie:l d'en:s,e,i,gneInent et le· ,chauffa,ge pour 1€S jeunes' g.ens venant d'aiHeuI~s ?

. :b) Qui doit payer les d1éplacem'ents ? les élèves, la .con1!Il1une ou le canton? .

,Cette quèstion Ile se spO'se p.as :pour les !COUTS .pro.fess,ionne:l,s eLle est fixée pa'r la lég'islartion cantonale et fédér,ale. H :n'en v.~ pas de ·mê-me pour les' ,cours 'complémentaires; de sorte qu'aucun texte ,légal ne .s·aUlI"ait forcer !les élèves àse dép.la'eer hors de leu.r domicile, ee qui leur ooca~s ,ionne des fr.ais, ni ·l'es commune:s ft payer le dépil,acem·ent. La législation actuelle pernlet-eUe d'.as.simi-1er ces 'cours à des cours professionnels, avec toutes les 'consé­quences que cela impl~que? Nous ne le ,pe.nso.ns pais. . Ev·idemment, la Ilégislation sCOllaÎ!re cantonale e.slt sus,ceptibJ'e de modifications'; TIlai.s est-il bien indiqué d'en pJ'O'po.S'erI' la ré-rision en ·ce" nl0m'ent-~ci? Ne r~squ~·-t-on "pas de désalgr:éahles surprises, s,ans etre pmfaItement 'Sur Id olbtenllf le:s T'ésu1tats es,comptés ..

, , L'·idée eerp~:n?~~t n,e doit paS' êt're l'ej,mée d'emblée: partout ou lQ y a pOSSIbIlIte d entente ·entT.e communes rapprochées et po.ur auta~t 'que ,les .Jeunes gens ne fassent pas opposition, on pour­raIt fmi bIen or.g.anlser des 'C'our:s COTI11l11Uns,s'ur;f:out si I.e nomhre d'·étlèv·es d'une ·commune est in:sruffi.s·ant Ipour ·créer un ·cours nor­mal. Dans ;b~u,s les 'cas, si un ham'~au ·est Iplus rappTO;ché de .Ja COIIhlllune VOIlSlne que de sIOn chef-l'I'eu, les Jeunes gens auroIlIl: la f.aculté d.e fréquent eT l'éco·l,e de leur ohoix. (Le ·cas d',aia,l'eurs .est déjà prévu).

Nous pensons que dans les circonstances présentes, il f,aut se ~orner aux 'COUIf'S souS' :la fornle 'actuelle en s'efforçant d'en amé­lIorer .Je pTogT.amme et l "enseignem.ent arfi'n qu.e le"s éllèves en t.i­rent a·e maxim·mn de profit. On pour:rait !porter l·a .durée de la scol.alrité à 4s.em.aines au Heu de 3 et C'Üiffilnencer touS' ·le.s cours Je 1er ou ~e 15 de ,c'haque mois.

l - 463-

Les diverses matières d'enseignement

L,es explÏications d 'o'l'dre g.énérall que nOlus venons de donner nous dislPensent de nous ,é.tendre longuement sur J·es diverses dis­ciplines qui figurent au pro.gramme· des Icüours complérnentai'r,es, Précisons ·eUiCÜllie une fois que ·ces ,COUT.S ne slOnt pas ,de:SCOUl~S de répétirtion 'comme 'On Œes .aalPpelés lP'eIlJd:ant l.olllgtem.p.s. Si le ·maέtre doit 'revenir 'sur !}es Üonnailsls,ances étudiées :au .degré prima'ÏTie, il ~'e fera sous de nouvelles formes ·et de ,façon occasionnelle, afin que Les élèves n'.aien.t Ipas l'impression .du réchauffé.

1. Religion

L'enseigneluent . >de l,a rel1igion est d'une imp'Ortanc'e Iprim.ur­dialle aux cours co,m:p.lémentaires. EntJre 16 et 20 ans, ,l'e jeune hom,me tr.averse ,une période ,critique. lC'est IPourquoi un guide édad'Té, ,cofilnaissanrt les lois de 1a pS)'lchologie humaine, peut lui fair,e beaUCOlltp .de bien, s'il s·ai.t pailler à son ,cœur et à 'Sa raison,

Ces COUT'S ne ISier.üont ni une I~é!pétiition du rcatéchiSim.e .3JpprÎ's à l'éca.le .prinlaiTe, ni une réédiHon du Slermon ip,ron.oTIlcé le di­manche à !l'égl,ise, ni un quelconque 'P'I'êchi-prêcha. Le catéchis­te 1eur paJr\lera .ouvertement des ;proiblèmes de 'lIa vie, il ls'erfforce.ra de diss~per les doutes ·qui peuvent 'Surg.ir dans leur es:pil'!Ît.

J.l traitE'll'a .av.an! tout de ·ques,tioflls pratilques, ins,istant SUif la pureté, l·es foréquentta,tion.s, la préJp.araion .au Im,ariage, Ile ·devoir du ,chef de famille, la conscience professionnelle, le Ires·pecl de ta .pro­priété sous tout·es ;ses fOl·mes., ,la droiture dans ,les rellati.ons d'af­faires; il leur 1P3iTlera .aussi de ·queSttions so'ciales, des relations en­tre emlplloyeurs et employés.

Il ·s'efcfoflcer.a sufltout de :r.éfuter Iles obJections 'courantes con­tre iJ.a reIi.gi.on et ses miIl1ÎlSltres.

.L'ens,eignement s,era donné pa,r ,le 'curé de !la parolÎsse ou son ' remplaçanrt:, Pour -qu'elle.s .soient p:floBtables, ,ces leçons sieront préparées av'ec ;S.o,in. C'est pouDquoi on s'e borner·a à deux ins­tructions par sem.a'Ï.ne; nomibre de révérends ·curés pour:raient diffici'le,m,ent cortsacrel' tous ~es jOUir.S une heure à 'Ûet .ens!eigne·­ment.

La rép'a'l'ltitron annuelle ·du ·pra.g-raI11Jlne, s'il y a 1ieu de ie fai­re, seDa déteI~minée par l'autiori·tJé reLigieuse.

2. Agriculture - Langue maternelle - Mathématiques

L'·ens'eilgl1Jemen.t .de 1'.agrÎlculture esrt: basé sur le manue~ édiIté par lJ..e Département de l'Instruotion ,pllJbLiJque, ChaJcune des diver­ses matièTes ,constitue un ·oeI1tI~e d'inltérêt autour duquel glravHè aussi .J'enseignement ,du français, -des nl'athématiques et ·souvent de ~'économie -et .de ,La géographie. 'C'-eslt aillisi que l'éltude de ~'a ' vi­ticu1ture ,en géné.r.al, de l'rindust·rie Ilaitière, des amélioraitions fon-

- ' 464 -

cièr·es, des cu'ltUf'eis nl.a;f\aî,chères, de 'la syJv,i'cullture qui, dans l'an­eien ·progJfi3.nl·me figuraient sOUS' ·La rubrilque géog'r,aphie, ser,a donné en n]êm'e rtemlps que da 't'ranche cOTlrespondante de l',agri­culture.

Les exeTic~ces de cakul et .de cO'lTesipo'l1dance qui fi­gurent après chacune des matières d'enseignelnent, sont là à titre d'inmoa,tion et le ,maître aur.a toute :latitude pourr en composer d~aut'res mieux adruptés à la force de ses é!J.ève.s et surtout à leurs besoins.

·.c'est tPoutflquoi, IPou:r Ile .fr.anç.a,is d . les nlathém,atiques nouS jugeoll1ls i!I1utile d'i.nd1quer une répartition par tr,anches; eHe se fer~ d'eHe-m.ême .pratiquem·ent. Les .nl·aîtres veiLleront à la correcti'on de 'la phras'e, rendront le.s élèves .art1:enttif.s à 'certaines formes v~­deuses ou .d'une ,construtio:n dilffidle: ·emploi du ·gérondif, 'du tpart:1cipe présent. Ils exig:eront une bonne .présentation avec jndication de TOUS les éléments: adreslse de l' expéd,itteur~ntête 'formule de po'litess.e, ,salutations, s,~gnabure. ' . ,

3. Education nationale: histoire, civisme, économie et géographie

Ainsi que Il'éC!ritt avec raison Mr OhantreI1Js dans un des ses T3jpports : « L'éduc'atÏ:on .naltionale a pour but de pr6parer la jeu­nesse à la vie .civique, s:oClÏaJle et écononüque de la nation». Qu' est-ce à dlire .sin.on 'qu'irI ·s'·a!git .de parler à sa raison et à son cœur pour lui fwe .~p.précier la va!leu:r de no!s libertés et la nécessi,té du travail bien .flalÏrt:.

.Les ll1aî·tres s'-efforc·eront sans .doute de faiTe 'connaître aux futl!rs :c.itoyens Iles. d~'vers rouages de notre organisation politique; marrs 1.18 ne consIdereront !palS ·cette tâche ,co m'me ·essentieIJe; leur œuv.reaur:a été superf'lcieIa'e et stérile .s·'11s n'ont pa,s réussi à .persuader et àconvailIlcre. Car on !peut être un excellent ci.toyen et même un magisttTat 1n;tègre tout en ignorant quel'ques-unes des attributions du juge de ,cO'm'lllIUne, queLques ,co'UIipétences du juge­instructoor ou 'la f.açon dont ·s'opère Ile dépou~llem'ent ,d'une élec­Hon au .système Iproportionnel.

Faireconnaî,tre le pay.s s,ans doute, 'm.ais [e falÏ.:re ai:me:r par cel" jeunes gens afin qu'ils soient disposés à bien 'le s'e;rvir. :Montrel' la qua'Hté des pr:oduittS 'suisses par la pLace de choJx qu'ils OIClClU­

pent -sur les maT,chés mondiaux, Ipar ILa préférence dont Hs sont l'objet; d'où la nécessMé qui découle pour tous !lJes travailleull's de l'usine ou de la ,terre de 1i'VTer des marchandises de quaUté.

L'his,1:nire, eHe aussi concourra à ffclJÏTe aimer ùe pays; on pourra .JaICÎ1~~~! avec "ces jeunes gen~ tirer des leçons. du passé, ~.eu,r faITe saIJs1JT. il enchalnemeJ1J1: des faIts, et Jeur monlJrer que [es evenement,s nationaux ont presque toujours été en reŒatio!IlS avec 1a -grande hLs.toire d'Europe ou du moin.s des Illations vOlÎsines.

- 465-

A l'école .pl'irnai:re, .i histoire fait surtourt aJPpel aux sentimell'bs; aux COUI1S \complérnentaÏ:J:es elle s'-adres'se en pŒlUs à la raison.

Nous VCll'rLOnS avec :pllaisirr dans- tOUIS ~les cours com.p[érmen­ta;Îrles en-s-c.igner Il'éducation nationale ·selon les principes en usa­ge aux 'examen!s 'péda'gogiques des recrues. Peu.t-mTte serait-il in­(liqué ].a première lliThnée de rép.éter Il'es .granJ~s fai,ts de notre his­toire en Wl. tableau chronologique très succin:cit; puis, cela ét'ant :.1.cquis, 'on étudiera les principaux événements en les g-roupaTI!t :1ubour d'une idée piv.ot: guerres d'indépendance; guerres de conquêtes; guerres civilles; guerres 'mevClenaires; 'et formation -des patriciats; formation de la Suisse moderne, ·eif:c.

Pour l'insÎlrUJotion civique, on éviteTa d'entrer dans trop de détaiJ.s" on se hornera à fa.ÎJ'e saisir l'essenÜel : les .droits des ci­toyens, (}Jes trois pouvoirs ,dans 1a ·commune, le 'canton et la Con­fé:déraition, les i,mpôts, etc.

En géographie et éco:non1.Ïoe, étude des 'c1Lrmats, doe lia réparti­~ti.on des produits dans Ile nlO'ude, des v.oies 'llwTitÏlIu5So, .avanta:ges et inconvénients de la si,tua'tion .géographiqUle de lIa Suisse, etc.

Après cette brève Tév~sion, enseignement de ces diverselS dils­ci.pJines 'Sous f'oiDffi·e de thèmes .cnmlprenant cha!cun, hi stoü':e , tÏns­truction ,civique, économie et ,géo.grlllphie à Irex'emple des examens pédaigolgi'ques .des recrues.

Il ·conviendr.ait pour cela d"en préparer une dizaine, 3 pal' an, ·qui fer.M'eut une su~te aussi bien pOUl' l'hi\s1oi:re que .pour la géographi:e, l 'éoonoulie et l'instruc.tion civi1que, afin que le pro­graiffiil11e so.it !co,mjp1lètemen!t ipaJI100Uru durall1t Cles trois ans .

Nous -pensons que .l'élabo:ra,tion d'une te.1Jle suiJte de thèm·es es.t Ipa'ffaitelnent pé,a1isahle et .qu'un t'el 'enseigneITIlen\l: !Inès'entant nos ,instiltu1Jions jpoüt.i1ques ,en action finirait :par emporter fadhé­sion de noS! jeunes gens. Pour les 'cours ,d'éducai'Ün 'civique pius enc.olfle qUJe ,pour tout au.tre ens'eig11'ement i'l oonvient 'de partir 'du con'cret.

Dessin

La leçon de dessin seI'a essentiellJ.ement (pratique; nous SUlp­pri,mons 'donc l'étude du développeullent du pTisnte et du \Cylindre. l.le croqui,s côté fo-rmer.a la baise de eet ens'eignemenlt : ·croquis du tab[eau llloiT, de la ,porte, de la t.a'ble, d 'un baIllc, d 'un vo~ct, .d'un ('.ha'r, d'une Iluge, d 'une ,brouet,te, d'une fos:s·e à purin, etc. On pour­ra égalelnent faire dresser des tp1ans ·à .l'échelme : plan de situation d'nn venger, d'un jtm1din, d'une vigne, .avec il1!èLi1ca.tÎ'on des plants : phm d'une étable, d'une grange, d'un a:ppartement, avec ,mo.di\fica­tions éventue:Lles à y appoT,tel'.

Chant

Rien de 'particulier à signaller.

- 466-

Gymnastique

Les j.eunes gens des couros 'cotII1plémenltaires suivelllt Iles cours dll, P. Les t'rois heul~es prévu.es à l"ancÎren progTa'mme suffisent . . EU,es peuvent être rempla,cées, dans lcertaine,s· IOtcaHtés par des leçons de ski.

Dl'oit rural et organisations sociales et professionnelles

Aujourd'hui que les .Qillgan~salti:olllS ,professionneŒJes et social,es foisonnent, il -est bon que les jeunes gens cornna[ISlSenit au moins les principes 'qui r.égissent ,ces aSlslO:ciatÏons et l.a façon dont elles t'o llict'Ï onnent.

Il serait ég,allem,ent indœqué de i1euT faiI~e 'connaître quelques dispos'Nions esseultie:Jles du C. C. S., de 1a loi vaJlaisanne d'appHc'a­tionet du C. O. Cinq 'Ou six heures !par année Iconsacrées à cet ense~gnement Jeur ser,ai,ent d'·un ,graIl1Jd ipTof.i,t.

Conclusions

1. Les jeunes gens des cours cOlnpilénlentaÏ!I'les ne doiveIllt pas être tra,:iJtés comme des ·élèves Ip'li,m,aires. Les maîtr.es soigneu­Sement préparés à leur tâche,aJSsurés de la stabilité de 'leur 'ffiIlJPJloi, convenalble'ffi1ent rémunérés, .feTonlt l',effort d'adapta­tion requis .pOUtr ,comprendre la :mentatli,té et les bes.oins de ces jeunes gens et ms les. 'traÏ>t'eTont en cO'séquence.

2. T'Out :l'-ensei,gnement aux 'Cours cormplérmentaires doit être avant tout prati'que, ,con:cret et h3!sé au.tant que flaire se peut, sur l'ac.tualité.

3. Les maîtres n',aipphl'queront !D,aS le prolgramme d'une façon rigide, mais i1s l'adapteront au lnilieru lo'ca'l, Les matières d'ensei­gnement ne seront donc pas l,es mêmes à EvoŒène, à Fuilly et. à Sion.

4. La pllurp·alrt des dis'cirplines seront groupées autour d'un cenltre d'intérê1, d'une idée pi.vot, cmnmJe le pTévoit le manue-l ·d'agl'icUl1ture.

5. C'·eSit l-e milieu Joc.aJl .qui déteTlllliner,a 'quel~les s.ont 1€':~ matièr:es du progra'mm,e ou \l'es .,centres d'intérêt qui convien­nent à chaque régi'on en ,parHcuJi.er.

6. L'édu.cation 11laJtionaJ.e et la .gBographie .seront elIlsei­. gnéesseil.on ùe iPl"incilpe aJp,pùi:qué '3JUX exam·ens rpéda'gogiques des reC:l'ues.

7. Les 'corurs CO'lIli1:nenceront 1'e 1 el' ou l'e 15 de chaque mois et auront une durée de 4 ·s'e;maÎtIles dès que Ile programme senl définitivement mis au rpoint e1 adopté.

8. L'lexarrnen ,de s.m'He des Ic'OuriS 'complémentaires sera basé sur Le programme pa,T'COU'l'U dur.ant !les 4 ,années d'enseignement.

9. Tous 1'es .m·an'llels en usa.g·e à l'écolle pr,imaire ,seront abandonnés.

- 467

Seront rendus ohHgato~res : ·a) le manuell d',a:gl'i1cultur.e; . b) le manuel d'insltructÎ'on civique; c) Les cartes du Vallais et de la Suis'se ; d) le manuel de ,comptabHiM enHèrem-enlt remanié et suivi

1. d'un 'cahi.er de fOI~mulle-s (post'e -et ',chemin de feT) ; 2. de no­tions êléulentaJrres de .droi:t usue(l. (C.C.S.; L, A.; c.a.) ; 3. de notions ·élémentaires ·concernant ie.s oI"g,anisaltions profession­neBes (tpaysannes et ·artis,anales,) coopéJ.~a'tives, svndicats, etc. ;

e) manuel d'hygiène SOUIS ' fonne de Cl1assiEmr (c·elu'Î fournit gratui'temenlt par lIa lll'aison "Vander peut être avant~geuseInent utilisé) ;

.f) Le oûl:ass'eur à dOicu:ments -suplprÏ:mant tous [,es cahiers. 10. On -pourra se prOicul~er '3JU Dépal'tem-ent de Q'Instr~l,ction

pub1iique ou au Dépô,t du matéri,el sicolai'l'e !'a doc·unlenba!lOu et les fonnules nécessaires 'P'Our donneT un ,ensergne'mernt p'rahqu-e et adapté au 'llülieu, Cl. Bérard.

Comité de la S. 1. \7. R. En datp. de .la réunion générat]Je du 17 avril le comité a été

constitué ,comme 'suilt : ,M'mes Yvonne GroiS's., présidente,

AllJgelline AribellI.ay, 'm,embl~es

Jeanne Bes'son ivI1athi!1de RouHler 'Malrie Giroud Berthe D ay,er Cha'liloitte De.légl,ise »

Chevrier

Quelle est celle d'entre nous qui s'~ intéresse ~ Mme GLrard à St-Gingolphe-Sui'sse .aÎllnel~ait confier ses deux

junleaux de 14 Inohs, sartanlt .de !la rpoup'Ünruère, à une per~onne de confiance - une insit'Îitu,tdce - ,peifldaJnt les V,aCI3l.lIces. EXlceUoot traitement et gage intéTes's'anrt. POlUr plus ·de l'ensei.gnem·ent,s. s'a-dressler di'l'C'ct,emloot. Y. G.

iŒcoKN DE ]LA GYMN§TK~

flssociation bes maîtres de QNmnastique du \7alais romand

Une bonn:e nouvelle

NoUJS arpprenons avec beaUicoup d'intérêt et de .p1aiLSiT que notr,e .sympathique Icollaboll'a,teur Paul Gll3Js'sey, instituteur à ·M,a­fo3Jgnéna'z (Sion)', 'memhre de notTe a!slso,ciation, vient de pas's,er avec 's:uocès 1.es exrumens du brevet d'instirturtellIT suisse ,de ski.

Bravo GIlas'sey, . ,et bonne cha.nioe dans ton a,ctivi,té future d ' instTUioteuf .

Résultats sportifs

COlTIlm'e annoncé da:ns. Je dernier .l1illllné11o de }' Ecole primaire, le tournoi .de Bas·ket-balla. de l'AMGVR eut lieu à !la s'allIe de gym d e M,artÎlgny, le dim,aI1!che 20 avril.

Trois équÏjpes Soe trouvaient 'en p'Désel1Joe: VouvJry, Saxon et GrÔne. La coupe - c:a'r l'enjeu du tournoi était une coupe -serait pOrUr une ,année la propTiété de .l'équÏjpe 'ayant ma-rqué le Iplus de points.

Après l,e rappell des pr,ÏInC'Ïp.ales règles du jeu et une sérieus·e mise en g!aJI'de die l'arbitTe, E . . Bovier, les matches débutèrent et donnèrent: les résulltats suiViants :

Vo'Uvry Saxon Grône

52 Ipoints, 51 . »

26 Vou!V'ry fut donc ,pl~0lclan1é ,gnand vainqueur de ,la journée et

]"eçurt lia coupe avec Ile cé,rém'Üifloiad d'usage.

Si « E'coles et Sports» pendit aux p.mints, s'On équipe l'emporta ,par le chaTlIle et lia grâc.e ... de 'seLS, JO,ueuses.

Un critique spor,tif insiste'Iia.ït cer;f!a!Î.nem,ent sur le manque de cohésion ·entre jüueups. de 11a même équriJpe et sur le travail technique de lia balLe qui IPOU'lTa~t être p1us développé, n1"ais il relèvenait avee pIT,ais,ill' le pari':aIÎ,t eSlP'rit de oarn.araderie qui régna t'Out ,au 10nlg de Ice tournoi et du:ran;t 1' ,3Jpérit~f offwt, co:mme il se doit, par l'équipe vÎlûtoriell's'e. P. G.

PAR.TIE PEDAGOGJIQUE

Du devoir professionnel D'une fOli ÎntéTessiante conférence qui a été faite par Ml'

Alfred Ol'ois'et, doyen de la Fa'culté des LeUres de 'l'Université de PaTis, là des Instituteurs , nous extrayons une 'Page où H est prin­cipaleluent question du devoÏT prof,ess,ionnel. Le personnel ensei­gnant y touvera des idées très justes et très i 'mpOl~tantes.

« Au suJet de.s devoirrs prof€s.sionnels, dit .le ,conférel1cier, permettez-n10i -de vous l':appeler d'·abord certaines idées qui, pour être :s'Ü'uvent pas1s'ées sous silence, n 'en ont pasilloins une im­,portance capitale.

Nous sommees ,char.g'és par l'Etat de 1a fonction d 'ensei­gner et ,d'élever la jeune-s1se. En ,d'autr'es te1'111eS, nous sotnlnes d',abord des fonctionnaires, ,c'est-à-dire des serviteurs du pubLk. Noh'e premier devoi,r, var ,conséquemt, !c'est de nous dévouer au bien public. C'est non s'eulement notre devo.i'l', mais aussi notr'e honneur ·et notre nobles·se. L'hoilnane privé, dans ses oocupations habituel1 es, songe surtout à ,son inœ'rêt partÎlculier, même quand ses o.ccup ations , 'comme.il arrive d'or:dinai're, 'sont plus ou Imoins utües au bien de tous, directement ou .indiTecten~ent. Rien de plus 'légitin1e. L 'industriel, ~e 'comm,erç-ant, l'ouvrier, se préoc­cupent d'abord de 'leur intérêt pffi'sonnel et de ,celui de :leur fa­mine. Leur h~av,ai;l, S!ans doute, est utile ·à tous, lnais par S11r­

'f'l'oît, !pour ainsi dire, ,et par l'effet de '1a soli-darité nature}ll'e qui Tattache iles uns aux ·autres tous les melnhres de la co'1lectivité. Mais Dg peuvent -faire bien leur tâche et jouer lem' rôle honnê­tement sans que Icette pensée leur soit familière. Pour le fonc­tionnaire, l'o~dre naturel des préoccupations est inverse: le bien publk d"abord, ,ensuit.e son intérêt partkulier. Le souci du hien-être personnel et fa'miliaJ, celui de l'avancement ,Légitime, sont assurément pour ilui ,choses peTunis-es et honorables, mais qui doivent 'rester :au s'econd p'lan et se -subordonner habituelle­m-eut au désir de remplir ses fonctions :au mieux de l'intérêt ipuhlk. Et il est très nécessaire Iqu'il en ait pleinelnent ,consdenoe; car Ic'est s,eulelJ11ent 'ainsi qu'·i~ 'l'emplira vraiment 'sa tâche. Sans dévouement ,à son devoir pro.fessionnel, il sera fonctionnaiI~e n1'é­diocre; mal soutenu par Il'intérêt individuel, il fe'ra ,Sla besogne sans ,goût, par ,acquit de conscience. Pénétrré de fin1pOliance de son rôle, 'si modesrte en apparence que s'Oit son ·Larbeur, il . s'y donnera -avec joi'e, par.cequ'il en -sentira 'la vraie nob'less,e ...

- 470

Fonct.ionnaires, nous avons powr tâche spéciaLe d'élever la jeunesse, et de là résultent pour nous 'de nOllv,eaux devoirs, d'un ordre très élevé et très délicat. Si 'l'institut.eur n'av.ait qu'~ enseigner à ses élèves la lecture, J'écrituTe, les éléments du ·cal­cul sa tàche s-erait relativem·ent fadle. MaÎ's i,l doit ,élever les en­fants, c'·est-à-dire les cultiver, intelilectueLlement et moralement. C'est .Là une part de Te:sponsabi.lité bien lourde, surtout dans renseignement primaire, où 'l'on a :affaire à .des enfants, à des inteUigences et à des âllues qui ont tout à acquérir, qui sont ·ac­-~,'es'silbles à toutes les suggestions et qu'il Ifaut . préparer, dans un temps relativement court, aux multiples ,exig,ences de la vie)}.

De ·ce qui précède nous pouvons tirer phrs1ieurs conclu­:sions.

D'.abord que l'instituteur doit à s·a classe ou à -son école tout !le temp.s 'que réc:lam,e la justice. Se Hv:rer donc S'ans un motif pres:s'ant, s'érieux, mais rare, à des occupations au ,dét-rÎ'ment du temps néces'saire à :la bonne préparation des leçons, .au choix ra­tionnel des exerdces d'.application ·et à la ·correction soi,gnée des tâches écrites, ,c'est être injuslte et demande réparation ou compensation. Il ne faut pas qu'un seul élève pui.s.se reprocher à son maître d'êtr,e ,la ·cause d'un insuccès à l'examen, de la non­obtention d'une pLace avantageus'e ou l'eng.agem·ent dans une fauss,e 'car:rière.

Ensuite, que pour donner une vraie éducation, il doit pour­,suivre s'es études et l'amélio-ration de .s,a méthode ou de ses pro­,cédés d'·ensei.gnement, se conv.aincre que dans 'la formation mo­rale de ,ceux qui lui s-ont confiés, le bon -exemple en tout et par-tout est le ,moraHste le plus efficace. J.

ua radio à l'école (Suite et fin)

La conférence, Considérant que la classe pays-anne costitue dans les di verS

'pays un réservoir de santé phys,ique et un ,élément de for,c~ mo­rale dont .il es,t nécessaire de sauvegarder partout l'intégrl,té en luttant, là 0Ù ils séviss-ent, contre l'-ex,ode rural -et la dépopula­tion des -campa~nes.

Que les ·conditions de la ci'Vilis,ation ·moderne et de l'agro­nomie permettent d'or.ganiser à la ,campagne une vie à la fois plus confortable et plus ais,ée.

Que, si le développe'ment de l'instruction n'·a pas sans doute contribué autant que -certains l''Ünt prétendu à détourner de la terre les jeunes gens des campagnes, ce grief a pu quelque­fois être ,adressé justement à .l'école.

l - 471-

Que l'école rural'e, au ·contraire, sans viser à donner un enseignement propfiement agricole, peut et doit m·eUre les en­fants des campagnes en état de com:prendTe 'l'importance de la dignité sociale et intellectuelle de lia vie paysanne, et ,leur don­ner les connais's'ances scientifiques de base ,que suppose au­joufid'hui l'exeJ'!c'Îoce inteHig,ent des professions rural-es.

Considérant qu'au total, et pour des raisons qui peuvent être différentes , le problème de l'.école rurale· ,se pose aujour­d'hui presque dans tous ,1es pays.

Recommande ,aux Mini'stères de l'Eduoation publique des divers pays.

Que l'action de l'éco.Je l'm'ale proprement dite soit complé­tée ou facilitée .par l'or.ganisa1tion ,d'œuvres. péris-colaires et posts'colair'es teUes que lies ~cerdes de jeunes fermiers ou de jeunes fermières, les bibliothèques itinél'antes, les séances de radio rurale, ou de cinématographe éducatif, J.es lnissions pé­dagogi'ques etcultur,eUes, l'enseignem,erl,t par .corres;pondanee, etc.

Une relnarque encore à propo·s de l'enseignement rural: On a pu dire avec raison que la terIie est un désert traversé

par queJques voies le long desquelles s'a,gglomère 1'hum,anité. Cette vérité démo.gI"aphioque pourrait 's'appUquer aussi au domaine de l'éducation, c'est dans les rés·eaux d'agglomér-ations urbai­nes que l'éc:o.Je s'est épanouie. AUSisi le ·m.o'Uvenlent en fav,eur de récoLe rur.a1e ,prend donc, da.ns beaucoup de pays, l'aspect d'une question de justice pédagogique.

Chez nous, pays qui a atteint le « degré optimum de s'atura­tion s-colaire», il obéit -à des lnotifs d'UJ."J. tout autre ordre. La ditifusion des méthodes pédagolgiques fondées sur l'activité de l'élève et la conuaÎ:s's,ance directe de la nature a pernlis de cons­tater que 'du !point de vue didactique, ·c'est maintenant l'école urbaine qui risque de ;se trouver handi,capée à son tour. Faire profiter l'écoLe ru.ra,le du trésor didactique ,qu'elle ,possédait sans l'e savoir, tel est le second fadeur auquel ·sembLe due la mise en vedette de l'enseignement rural.

Finnlement, le mouvem,ent en fav-cw' de l'école rurale re­cèle en dernier resls'Üli un problème social, un progralnme d'é- . quilibre dénl'ogl~aphique. On exige de l'école -rurale réhabilitée qu'elle .lutte contre le mirag.e ·des grandes villes, qu'el.le ·aide à enraciner l'enf'ant dans le sol natal où ont vécu .ses parents. Les progrès teohni'ques (radio, dnéma, tourisnle, -moyens rapi­des de comillunieation enh~e la ville et -La ,camp.agne, et,c.), qui atteignent jusqu'aux zones l'uralies les .plus. re cu.l'ées , s.ont deve­nus auJourd'hui }es meilleurs alliés du 'll1.aÎtre rural à cet égard.

L'éducation patriotique est intiulement liée à l'éducation ru­Tale dont rai parlé p.lus haut. Nous. devons cher,cher à faire dè

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l'école tout entière une influence patriotique. Il faut saturer d'esprit national chaque bran~he enseignée. Il faut en saturer les récréations et les prom-enades, il faut ·que tous les devoirs, tous les ·ex-empJes, tous les -modèles -contrihuent à éveiUer l'idée 11a- ' tionale. Il n'est pas question -de charger encore les pro.granunes scolaipes, Inais de stimuler un aITl.OuI", une foi, une mystique. Dans s'a remarquable étude sur l'éducation du patriotis·me, M. G. Chevallaz, dit: « Il est une vérité indéniabl.e aujourd'hui, c'est que le sentiment .patriotique, comm.e le -s,entinlent religieux, com:m-e l'alnour filial, C0111nle tant d'autres, ne 's.e développe que par une éducati'On appropriée, il est non 'moins évident qu'il disparaît quand il n'-est pas entretenu et qu'il est capable de dé­form.ations et de -malformations. Nous attribuons. au patriotism.e une valeur qui .l'élève bien au··des·sus des querelles de partis, des ambitions patrioti-ques, des craintes. de pel'dre une situation ou une .fortune, bien au-·dessus des 'luttes S'Ü'CÎ'ales. Et -pourtant nous esthnons qu'il ne peut pa-s. régner solitairement au-dessus des intérêts particuliers, qu'il doit ·au -contraire !pénéh'er dans la vie de -chacun, inte-t1echlelle -et pratique. Nous en ,faisons un s-enti­ment du même ordre que le -Sien.ti.m-ent religieux, capable, comlne celui-ci, d'inspirer la vie individuelle et de l'élev:er au-dessus des ambitions égoïstes». J.e n'indique qu'en pass-ant trois fossés à combler pour l'éducati'On patriotique : 1. Antagonism.e entre Suisses -al1emands et Suisses romands. 2. Lubte des classes pro­létaires et soi-disant -capitalistes. 3. Inc.o-ITl'préhension, nléfiance entre les 'gens de pensée, de s-cience et d'aTt et la nation. On ~T arrivera en insistant que par un courage patient et joyeux dans notre tâ·che de chaque jour, nous travaillons :pour la Patrie et sa défense .spiritueHe. Ains.i, tous, nous tiendrons comm-e nos ancêtres si, devant Dieu 'S,eul, nous- fléchis-sonsl les .genoux.

Ayons une pensée aus!Si pour nos .frèves à .l'étranger, j'ai eu roccasion de dis'cuter avec beaucoup de ceux-,ci, on les repère pour le payement de .J'hnpôt mi.litaire, lll'ais on ne leur donne rien en échange. Plusieurs renoncer-aient facilement à leur na­tionalité. Offrons-leur dans les énüs!Sions .à leur intention ·autre chose que de la 1111l.Lsique de jazz. Nou3 perdons ·chaque année un peu .plus de ce capital Inoral ,et lnatériel d'une valeur inap:pré­dabl,e que constituent pour un pays ses res.sOliis'slants à l'étran­ger.

Pour ceux qui nous a-ocus!eraient d'idéalis-me romantique M. ,Chevallaz écrit cette réflexion :

«Mais 'aux !positifs qui nous accusent d'idéalism-e romanti-. que, voire de mystic.isme, nous tenons à répondre en ·citant cette

belle pag,e des Tharaud: « La mystique c'est le jai.llissement, la fraîcheur, la nouveauté, 'la jeuness-e, la sincécérité, l'espérance. tout Le nleilleur d'une ihne ou d 'une idée, qui s'oppose au cal­cul, aux sagesses fanées, ù l'économie sordide, il la prévoyance

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vaine. ù l 'expérience qui gâc.he t'Out, à la vieiUess-e qui jette sur toute chose son regard désenchanté, aux s-entim·ents tout faits, R la rais'on s-oi-di.Slant raisonnable, à la rouerie, à la fineS'se, 'à la conlhinai;s,-on, à la Ipolitique -enfin» ·et 'cel1le-.c.i: « Il -est -plus diffi­cile ·et cO'rnbien plus noble de faire un -citoyen .Jibre, consdent et r.ompréhens.if, un homme qui, :sans l}églig-er ses intérêts, pense à ceux de ses -concitoyens et de la collectivité, un Sui,ss-e qui se :JOuvienI1e que réa1is~er ce qu'il y a de meilleur en lui c'est s-ervir en même temps Dieu et la P'atrie » .

J.l est difficile d 'ajouteT quel'que -cho.se à ces décI.arations si franches et si pleines de <bon sens sans en ternir la brillante clarté. Je n'ai pas besoin de souligner l'i'mportanee que peut avoir la radio scolaire dans ce dom.aine. Un des élélnents de l'é­ducation rurale est l'étude du folklore qui s'adresse à l'âme, au cœur, à la conscience ·et stÏll1ule un amour, une foi, une mystique, l'amour de la ,Patrie. Il y aurait possibilité de trouver dans ce c!omaine une quantité de sujets pour les èn:ÎssiÛll1!s radio s-cotaires.

Education • .n.orale

Etes- vous indifférents -à la sou~fr·ance qui nous entoure? Trouvez-vous normal qu il y -ait en Suis's-e un divofice toutes les trois heuI'e-s? Avez-vous consulté les statistiques des suicides, des ,crünes, -des enfants illégitim.es? Le 'monde Iprés-ente-t-il un spectacle harmonieux? Ecoutez -ce que dit 1e Dr Alexis Carrel: « Dans l'Etat de New-York, une personne sur vingt-deux, à un moment quekonque de sa vie, doit entrer, d'après C.-Vv. Beers, (lan:s un hospice d 'aliénés. Dans l'ens;embJ.e des Etats-Unis chaque année environ 68'000 nouv·eaux cas 'sont admis dans les ÎnstituÜons où l'on soigne les fous . Si l'es admissions continuent à ceHe vites-se, près .d'un million des enfants et -des jeunes gens qui sc trouvent aujoUl'd'hui dans les écoles -Sieront, à un monllent don­né, placés dans un hôpital' pour nl-aladies luentales. En 1932, les hôpitaux dépendant -des Etats , contenaient 340'000 fous_ On cÜ'mp­tait égalenlent 81 '289 idiots et .épil,eptique.s hospitalisés et 10'951 en l,iberté. 400'000 enfant.s sont trO!p peu intelligents pour suivre uLilem-ent les classes. Plusieurs -centail1Jes de nül1e individu.s non hospitalisés sont -atteints de ps'yc.honeuros-es. Il y ·a aussi unt' quanti1té de 'criminels) ceux qui ·se laissent prendr€ par la Poli'oe sont les défi,cients, la pLus grande partie échappe. On ne paye pa s 'les fournisseurs mais on dépense 50.0 Inillions de livres ster-1ing ;par an pour les matches de football.

Pourquoi t'Out cel'a? Parce que notre civilisation n 'a pas réas-si jus'qu'à prés·ent ,à c!'éet" un milieu ·convenable pour uÜ's. activités m'entaJes. La faible valeur intellectuel·le et morale de la plU.p.a11t des hOllnnles 'modernes doit être 'attribu·ée. en grand-e partie, à l'insuffis'ance et ,à la l11auvais.e 'cOlnposition de leur at­mos'phère psychologique. La primauté dt' la matière , rutilitaris·-

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lue, qui sont ,les dogmes de La r.eli-gi'Ün industrielle, ont conduit à la sup!press.ion de la -culture intel1ectueUe, de la beauté et de la mm'ale, telles qu'elles étaient comprises par :les nations ,chrétien­nes, mè:res de la sdence moderne. En mème temps, les change­ments dans la mode de 'l'existence ont 'anH~né la dissolution des grOlllpes f.amiliaux :et s'ociaux qui possédaient leur individualité, leurs traditions ipropves. La 'culture ne :s'·est maintenue nulle part. L'énorme diffusi'Ün des journaux, -de la radiophonie et du ·cinéma a nivelé les d 'als's_es inteUectuelle.s -de la société au point le . .plu~ bas. La radiophonie surtout porte dans le domicile de ,chacun, La vlùgarité qui p~aît à la foule}). ·CalTel n'est pas tendre pOUl' Joa radiophonie qui a un Tô1e immense à jouer non p.as dans, un sens négatif, m·ais ·posi.tif p'OUT 1e redressement .du monde en édu­quant. Carl~II dit sCeci d.e ,la manière actuelle de juger: «Oeux qui distinguent le bien et le .m·al, qui tr:avail1ent, -qui s·ont 'pré­voyants., restent pauvres et sont considérés comme de·s êtTes in­férieurs.

Souvent on les elllpêche d'exprimer leurs idées, ils sont sou­vent .séJ'i.eusement puni.s, la f.emlne ·qai 'a des enfants, et s'occmtpe de leur -éducation ' au lieu de ·s·a propTe carriène acquier.t la répu­ta1ion d'êtr.e faible d'esprit. Si un homme a ,é,conomi'sé un peu d'argent pour 's'a .fem·me -et l',éduc.ation de ses en.fants, cet argent. lui est volé par des financiers entreprenants. Ou bien il 1ui est enlevé par le ,gouvernement, et est distri,bué à ceux que leur im­prévoyance, celle des industriels, des banqui,ers et des économis­tes 'Ont rédui.ts ,à la luisère}). Il semble nécessaire d'insister sur ~e point: le sens moral es1 beaucoup !plus important que .J'intel­ligence. Or Carrel dit encore: « La plup'al't des ho'mmes ,civilisés ne m-anife:st.ent ,qu'une forme rudimentaire de conscience. Ils sont capables du travail facile -qui, dans la sÜ'CÎ'été Inoderne, as'Sure la survie de l'individu. Ils produisent, i'~s cOns.omnTent, Hs, saüs­font leuTs appétits physi'Ologiques. Ils prennent également plaisir à ·assister 'en grandes fouJ.es aux spectacLes s'pmiifs, à contemple.r des films dnématographi,ques gros'SieTs et puédLs, à sie ·mouvoir rapidement et s,ans .effort, ou à .:t'egarder un objet ,qui ·s·e nlent rapidement. Us sont ·m·ous, émotifs, lâ'ches, lasdfs et violents. Ils n 'ont ni sens nloral, ni ,sens ·es'théti,que, ni .s·eus r,eligieux. Leur nombre ,est très 'considérable. Ils ont ,engendré un va,s,te troupeau d 'enfants dont l'intellig,ence reste rudimentai:r.e. Us fournis's,ent une partie de la populati'On de 3 millions de crimineLs qui vivent librement dans ce pays (Etats-Unis) »). Un mot enCOTe Sur l'in­tellectuel. « L'intellectuel pur est un êtr'e incomplet, m'alheur.eux. car il est incapable d'atteindre ~e qu'il .compT'end ». Avez-vous pensé. éducateurs, conducteurs spirituels, à vos responsabilités? QueUe doit être notre attitude devant ce monde qui s'écroule? Il faut. que notre ouriosité prenne une autre route qu.e celle où eUe est engagée aujourd'hui. Elle doit s'e diriger du physique et du

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physiologique vers le 111 enta 1 .et le spirituel. IL 'éducation donnée dans les écoles et les universités, qui ·consiste surtout dans la culture de ·1a -lnémoire, des mustCl,es et de cefltaines habitudes lnondaines, s'adres·s'e-t-.elle vraiment aux hommes lnodernes qui doivent 'être pourvus d'équilibl~e 'm·ental, de solidité nerveu:se, de jugement, de courage m'Oral et de résistance 'à la faügue, le j,eune homme qui a terminé lie ·cycle de ses éhldes est trop souvent « l'hom·m·e qui a perdu son moi» dont p.arle André Beaunier; il a perdu son moi soda.l, en 'aJbandonnant la profeS'sion de Sles .pères, son moi local, en s'expatriant, son moi mOTal, en deve-nant avide de jouiss-anee ·et d'arg.ent, son moi dvique, en 'Oubliant le sens de ·ses ·atavis·m·es, de s,es destins hi,storiques, s'On 'moi pa-

. triotique et l~eligieux en devenant indiff.érent à toutes I,es grandes causes.

,Lisez aus·si à ce sujet le livre de Jules Payot, «La faillite de l'enseignem.ent ». n est nécess·aire de reconstruire. Avons-nou6 agi ? A Vons- nous entr,eprÏs la -reconstruction de chacun de nous?

'-Car pour avoir une . influence sur autrui, ·s·ur l,es enfants à nous confiés, sur la ,s,odété, le pay.s, le Inonde, il est nécess'aiTe de se reeonstruir,e soi-même. Où puiserons-nous les dhiectives? Sou·· v'enons··nous que «Quand l'honLllle écoute, Dieu parle. Quand l'hom'me obéit, Dieu a,git. Compren.ons aussi com1ue Nic. Tom­masero que ~( l'école , si ·eUe n'est pas un temple devi,ent une ta­nière ». Quand la formation littéraire, la formation sociale ou do m·esti que , ou :œligieus:e, ne sont pas en parfai1 a·c'cord, l'hnm­me est sans bonheur et sans force. Au ,c'Ongrès de la société péda­gogi,que de la Suisse r.omande à La Chaux-de-Fonds en 1936, j'ai développé diverses thèses ayant trait à l'éducation morale patrioUque, etc. Dans une conclusion No 5 Je dis1ais -ceci qui fut approuvé par environ 200 congres,sj'srtes sur 600 :

L'enfant appartient à s.a fami.Ue ; -celle-ci .est ,aidée dans sa mis·sion éducative par l'Ecol,e, l'Etat et .J'Eglise qui conaborent. Les hommes sont créés .par Dieu, premier principe et fin dernière de tout l'univ,ers. Il s'est révéLé dans s'On Fils qui est la Voie, .]u V érité ,et ,la Vie. D'Onc, il ne peut y avoir d'·éducation ·complète et parfaHe ·en deh'OTis de J'éducation chrétienne.

L'école .d'ins!pÏ\r:ation ·chréti'enne m'ar.que la prédominance dè l'ordre nloral et satisfait à ·1a fois la raison et le cœur, aussi seule est-ene civilisatrice ·et tend cà créer un ordre social bi>en­fais·ant ·et durable en formant des :sujets pris d'un idéal de jus­lÎtce et de charité.

Le conseiUer d'Etat Bor,el écrivait à un de mes .a·mis (le 11. mai 1936) «A nlün avis, tous ,J·es pToblèmes pleuv,ent et d'Oivent

"êh'e ram'enés :au prO'blèmemor:al ,et .],e problème moral est à son tour un problème dépendant .de notre conoeption du divin. Si le m'Onde voulait bien s.e souvenir -que les deux paroles: «Tu

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élimera' le Seicrneur ton Dieu et tu ailneras ton p'fochain comme loi-mêm,e », sgnt des commanclell1ents au:x.quels la vie actueH.e et l'organisation ·sociale devrai,ent ·être subordonnés sans réserve, il 'V aurait de .J'.har'J.llonie ,partout.

. L'éducation morale et religieuse ne dépend pas tant de ,]'eçon.s au proO'l"'aInnle ou de m.anuels que de l'esprit qui anime

o . , d' . h' 'le m1aître. Quand tous 1es Inaîtres -:,eront .an:mes · U? e~pTlt.c re,-tien vivant, il n'y aura pas besOIn de pr~c~er, nI d ,e?Selgner. ils feront rayonner 'autour d'eux, sur 1eurs eleves, leur rIche per-'S'an n alité.

P.ar des émissions confiées à des 110nunes divinement inspirés, la radio scolaire ne ,pouTr·ait-.eUe pas porter des mes·s·ages pour lutter ,contre ce dépéri.3s'enH~nt spirituel?

Je ne paderai pas ici de l'éduc~tion pel'Îgieusl~. Pou,!' qu'el'~e :soit plus forte, il faut qu'elle devl'enne ,conf~S'slOnnene; In.aIs alors 'cela est uniquement du Tes'Sort de la ·famIlle et de 1 Eghs~. .T',~ti estimé de mon devoir d'insisteT particulièrement sur l~s troIS facteurs à nlon avis trop négligés chez nous de l'éducatIOn r~­raIe, l'éducation morale et l'éduc'atïon patri'Otique. Ces trOIS questÎ'ons <sont liées enb'e eUes" eUes fOl:nrent un tout. .

Je ne voudrais pas .conclure sans e~l1ettre quelques .IeI~lar­ques au sujet de 'La radio-S'col;aiTe en SUl~~e l'oma~de et .1e tIens à 'signaler les ar'tiloles Tem.aTqualbles pubhes rpar l AnnuaI7'e de IInstru'Ction publique en Suisse en 19~4 et 1937. Je, renVOIe mes aimahles lecteur,g aux ex-ceUents ,exposes de M. J. Bnelmann.

'Chez n'OuS' de nOm'br-eux éducateurs ·critiquent les émis'sions Tadio-S'coJ.ailies ' Je l':ai déjà dit, plus .par principe que pal' esprit objectif, je suis certain .que beaucoup d'Ientl"e eux, l?l:'S,qu'il s'agit de répondre à des questionnaiT.es, én}.~na?t des 'comItes respons.a­hIes (ou Dèpartmnents') sont tout a faIt d '3'ocord 'avec ~es con)-l11lS­sions or.ganis·a,tI'kes. Il y a là un m'anque de

A

fral1chI:s·e. regDetta­hl'e qui ernrpêche ,le progrès. Il y .a ~-es !:na Itres, SIU1 Jugent les

émis'siÜll1ls d''3Ipl''ès eux et non d aopres 'les ·eleves. La com­mis'sion de radio à !J'école nous a cependant suggéré, à .l'usa,ge de~ élèves, le questionna,ire suivant qui pourrait être soumis à ceUX-Cl tous les trilmestres :

Emissions radio-sco~aires

Votre i'IllJp'res'sion, compa,r:aison. enh:e ~es sujets, ~:OlliS OJ;t-i'ls intéressés? pOU'11quoi? LIes ,causenes eta~el1't-elles bIeJ?- p.res.e~­tées ? L'·émis.sion était-eUe Ibonne ? Les sUJet,s vous ont-Ils InCItes .1 des réflexions et à de's recheDches Ipersonne~'les? Avez-vol~S compris ces causeries ? Etaient-elles à votrepOirtée ? Vœux. De-.. iTS '" . n est de toute évidel1ce qu'i'l faut. s'en remettre au jugelnent des élèves que nDUS comprenons p'::vrfois s i 111lal. J'en donn;'rai un seul exemple. Je sai,s ,p·ar des anlIS que beaucoup de !maItres se

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sont élevés ,contre l'évooation -radiophonique certainement renlar­quable de M'me Berthe VuiUemin, « 1914 }) « Souvenirs de la mo­hilbition HH4· J91~ :.) et j'enseigne à des éi(~Ve3 en nlajo'r!l~ socia· listes ,qui ont é,té 'Enanimes à trouver cette énlis'sion excellente, pour ne pa~ dire la meilleure que nous 'ayons entendue. Je ne vois pas Icomment on pourraH dégoûter les j(~ llneS de ln guerre sans il1~.ister un peu sUlr les horreurs de celle-do Je 'me plais à recon­naître que 'la radio s'c01aire a fait de grands progrès chez nous tant dans 'la plrépar;ation technique -des énüssions, choix des sujets, feuiHets de dO'cunlentati'O<ll, conseil1s' aux TIlaîtres·, ·etc.

Je ,crois que le s,alut du pays 'l'éside dans UtIle Suisse chrétien­ne, f.édér;a1is,te et corporative. Je viens d'étudier .ceT,tains .p·rincirpes que j'aimerais voi,r adInis dans 'lla radio S'colaire. J'estiule que c'est une gTo<sse erreur d "3'voiT des émissions pour !La Suisse Ro­TIlande. Quand Oill 'corustruilt une maison, l'on ne 'com,menlce .pas par le toit, auss'i beau soit-il, que Yon :pose à terre en attendant d 'avoiT édifié ,les fondations et les nlUTS. En vertu de ·ce que j'ai :pu analyser 1P1IUS h 'aut, il f!aUJt qi..le les émissions \Soient d"abO'rd (, locales», disons différenciées pour Ila villIe ·et la 'calnpagne sur le Iplan cantonal, .puis Suisse Romamd éventuellement et mieux ~ lu.sse tout ·court. On me répondra d "a'oc'Ord, mais. il y a lia ques.tion financière, peut-être, mais qu'y a-t-il de pans important, il'éduca­tion morale, SlpioritueUe en .général de notre .peruJple ou l 'entretien des r'Outes, les subsides sj nomlbTeux et ·si wlriés. qui n'ont sou­'Vent ·èomme rai,son d'être que des 'molÎiof:s, d 'ordre politÏique. Non , il faut ,comUlellicer !paf rre cOtlumencement, on ne changera la Suisse qu'en 1:r.aJlJSfOl'mant les inrdrvidus de nohye -république en perso:nnes chrétiennes, puis les 'COilumunes urtbaines ou rurales, puis les cantons puis notre patrie, l,a Suis1se, confédér,ation des 22 Etats.

Part'Out on s'éJlève contre le déca:lage entre la vitesse de la nlar,che du Inonde et celle des 'progrès s·colailres, d,ans tous les pays, du plus humb'le des il1'.stituteu~s jus.qu'aux autorités s'co}ai­ftes Iles :plus haurt p}acées, on s'e.f.forlce de remédier 'à ·cet état de c.hoses beaucoup trop lentement ühez nous,. j'avoue que c'est dif­ficile ·ca'!' l'éduoation est en ef;fet, une traite à longue échéance tirée ,sur l'lavenÏ'r. Les slPéci'ali'stes. des ·questions pédagogiques et d'autres hommeS' c}a~f'voyan.ts qui, à la suite du Dr Alexis Carrel, jettent un appell à ~a Suisse et au monde pour que l'école soit plus près cie la vie, qu'elle .s'31d3!pte 'mieux 'aux circons­tance,s ... 'ces prophètes de l'écol,e future .préconisent un -renfOTce­ment ,de l'éducation 1nora:le, de ~'éduoation rp;atriotique et rurale, allégeons les pro:grramllles si c'est néces,saÎTe et ·allons de l'avant com·me le prodaluait M'onsieur Ba:rraud, ancien recteur de l'Uni­yersité, ne nous \amusons plus à déJpla'cer des vi r·guil es. ou à rem!pqlQ'cer te!l mot par son synonyme dans les nouveaux !pro­grammes. Pas tant de mots mais .des actes, on paTle tant de

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. défense ispirirtueHe de la Suis'se, Otr il nous faut 'avan~ t'Out des ho.mmes forts pour p.ouvoir ,co1mpter 'SUlr desca'Dai('jteres. forts. Il y a partout un dèp'lace!lnen~ de l'éd.ucati~~ 'intel!ectuelile en, fa­veur de ce que l'on pourl:alt 'appeler 1.e~uca~lOn « phYSICO­mora1.e », tandis qu'aupara'van-t on chefichaIt a f!~lre des l hOUl'mes . sains pour avoir des "cerveaux sains (IJ.nens s'ana ln cOTipore sano) ,

Les réfonnes S'colaires se multip!lient. Peu de pays échappent à cette fièvre de t'Danslformati.on de leur ens.e~gnement, globale ou par étapes, En Suisse, Il'école primaire '~oit encore mieux, pou~'­suivre son efifoift en vue d"adatpter touJours davanba'ge l enseI­gnement aux 'conceptions fonctionnelles de l'~ducat.ion . e.t ~ux principes d'adivité. On y trouve une t,endance a 'la sHI~ph.fl:catlO'n des programme intellectuels ,au héné~llce de l~ ~"or~ah?n, du ca­ractère et des valeurs spirituelles qUI ?OiUrrmt e.tre 'mIe,ux co,m­pri~e, Pourquoi l'ex-a.men 'psych?technl'que (graphologIe, .te~ts nombreux) n'a-t-il .pasautant d'IIIIlfT)01J.,tance que ,1 ex'amen dIt Hl­tellecluel sur le ,ch.oix des futurs péda~olgues ·chargés de formeT à leur tour des âmes des cara,ctères? TOiut ·ceLa est une autre histoi're ... Sur 1·e plan ,~O'ral, .on Ipeut change: i~stantan.ément dè~ . que .J'on é·coute Dieu et faire de pécheuTs Oivdnlmres des 'Personnes extraordinaires i,l riaut un veu plus de temps .pour change:' la routine des maîtres et de .l'école, mais .le ·crois 'au mira'C'le et J'es­time que -la radio S1colah'e, ·dans des dOinTaines d'une im;portance vitale ·doit. ouvrir de!s « fenêt,res », .S'uggérer l'étude de nmnbreux prob1lèmes .et orienter, diriger 1es ühe'fl?~eUTS vers les -rép~~s.es justes. N'oublions ~pas que deux forces reglslS,ent Ile moud; et 1 hI,S­toire: la cÜillLservation et le renouveHerrnent. La synthese entre ces deux tendances doit toujours être maintenue, san.s ·elle, on tombe dans 'l'i:InmobiHtoé, 'l'utopie et :la désintégration sociale.

Conclusions 1. Rôle de la Radiodiffusion. La ,m'ajorit.~ od~s éd.ucateurs es­

timent que, de ,par sa nature même, .la 'l'Iad~Ü'~I~fUislOn ~e peut constituer qu'un .moyen d'enseignement subsl'dl'alT~ .et d un eiln­.ploi li.mité. Son rôle doit d'Ünc être purement .srupp1ehf et, n,e con­siste pas à oC'omp!léter par un e~sei~gnemen~ tll?~veau !l:s .eleme~~s ou sav.oi'r ·appris en cl:alSse, malS bleaJ. 'plu!o! a Illusrtr~l ,cet. enseI­gnement à l'errrÎlchir par -des .aperçus oriigmaux et a eveIl.ler la ~U'riosHé' intellectuelle des élèves. .

2. Matières de ces transmissions. ~ous croy,oll\S t'~mlplOl de la -radio SlcÛ'laire dans les 'disdpUnes sUl'vantes : edu~cahon. Inora­le, éducation patriotique (pail' rétude du ~01k.110re),. e~uc-atlOn ru­rale, pui!S dans l'enseignement de : la muslJ.'que, la h~teratuTe (na-, tionale et étrangère), l'enseilgmement de~ 'l\a~g?-es. vl'vante,s (\pOUl les sec'Ündaires), l'his,toire, !la tg.éogIia:p~le, "1 h~StOlif~ ~e 1 art, .l~s sciences Illaturelles et l'hyrgiène, à ,qUOl Il conVIent d a}outer,m~ls .ceci ne se rapporte Ipas à fensei1gnement p-rOlpr~~enlt. dlot, "les ,r~dlOs reportages et les commentai'res sur 'les gra,uds evenements du JOur.

T

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Modes de présentation

3) La valeur pédagogique des émissio.ns dépend en grafl.,de . ,p.artie de ,leur ll10de de prés'elJltation.

a) La leçon ordinaire, maître et ·élèves devant le mkro, pré-· sente un caractère ar.;tiIicieI. Cette Iméthode sera utile pOUT le-s . cours lP'r:at1ques de 'convers'ation et ·pour l'ensej·gnem.ent des lan­gues ·étrangères.

lb) La confé.rence. Ce .pro'cédé ,convient surtout pOUrr les émis~ isio'llls éducaHves des·tinéesaux adultes; chez :]es écÜ'liers, ils engen­drent fla.dlemeilllt l'eJ1lnui, lIa fatigue, la ip·assivité. (DuTée 15 à 20 minutes). Emploi surtout pour les dasses supérieures., Ce mode peut 'convenÏT pOUT l'enseignement de l'h~,toiTe en emlp'run­tant de préférence la forme du ·récit dramatisé. La conférence présente une valeur qui lui est propre, eUe apprend aux élèves à s~! i.sir 'les grandes Hognes d'un sujet, à faiTe un t'ravai! de synthèse (ex,cellente gYlmnasti'que pour l'esip-rirt. Le 'conférencieT devpa se mettre à la portée des élèves.

IC) La causerie ou exposé, p1111S fa'milier que ~a 'Conférence, peut ·convenir pour :la géographie, fhistoi're, la IHtérature, on pourra y illlbro~uire des auditions musicales, des 'l~écitations de vers ou de paLS.slages en prose, etfc.

d) Le dialogue :présente les idées et les faits d'une façon vi­vante et CÛlI1stitue de ce fait un mode de p-résentartion de prenlier ordre à condition que le dialogue ne soit pas un simple chassé­-croisé de queLStions et de réponses. Il pourra prendre la forme ' d 'une discussion didactique (savant et interlocuteur qui repré­sente ,les auditeurs) , d 'un échange de vues au cours duquel cha­CUTI des interlocuteurs fait apparaître des .aspects nouveaux qui aplP'l~of.ondissent 'le sujet. Dans le dialogue genre débat., on tendra :) oppÜiser divers points de vue d'où jaililira la vérité.

e) La présentation dramatisée (ou dra'lllatis.ation). Ce lnode· n e constitue à vrai dire qu'une application plus complète du -principe ·généra.J. qui doit régir 'ces d1fférentes mévhodes, à savoir: CJue Ile sujet doit être p résenté d'une façon impressionnante, qui 'p a'de ·à fLm:agination de ,l 'auditeur et éveiller son ~a.clivité créatri­ce. ·Ce pro-cédé 'co'I1sis,te essentie:Ilellllent dans l'évocation, 'Sous une fOIme i.magée et vivante, de certains épis'O'des,ce seTa une ma­n~ère de radiudra'lne. Pal' ce moyen on pOUifTa ,failre assister les élève,s à une eXlploration ,Pôle Nord, à 1.a découve-rte des rayons X p'ar Roentgen , aux grandes luanilfestatÏ.ons qui se déroulent dans la nature, etc.

f) Le mode narratif. Le speaker, dans une irit'roduction créera « le ·cadre » puis relatera les anecdotes sur la vie d 'hoHHlles {'é'lèbres , ·par exemple.

g. Le reportage éducatif constitue un ,stimu:lan.t inteHectuel de premier Old're pOUir les écoles isolées de la campagne p a rti-

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culièrement. Ce mode permet de mettre les élèves pour ainsi dire en 'contact direct ave'c les g,rands événelllents du jour, de les faire aSlsister aux diverses nlanifestations de lia vie écono!l1üque, s'Ocia'le ct pOllitique 'ln'Û'derne. Le reporter veHlera à rend-re vivante, à faire vivre cette « tranche » de vie. C'est à mon avis le lne'illeur mode de présentation.

4) Adaptation de ces cours aux progl'ammes et à. renseigne­ment dans la classe.

Choix des sujets

a) H ~ppartiendra au Inaître de choisir dans les progralnmes d'émissions ,les sujets qui lui paraissent ,convenir le mieux à ses élèves. On aura soin 'POUT cela de lui ,COillIUul1Ù'quer longte.mps :1 l'av/ance ,le programIJ.11e des trans'll1issions et tOfUte La docul11.enta ­tion y -relative.

lb) Causeries suivies ou détachées. Les 'll1mtres préfèrent en général 'les caus.eries déta,chées, une ex,ception p eut être faite pour l'histoire (série de 2 à 3 ·causeries).

,c) Heures et durées des transmissions, Dans la plupar t des pays on estÎtme que l'élnission devrait êt r e p eu fréquente (une par s-elllaine) et de courte durée 30 à 40 l11inutes . On préfère, gé­néralement que ces tpans'll1issions "tient lieu à la fin de la classe. dans la maHnée ou de préférence à la fin de la journée s'cnlaire.

d) Choix et préparation des conférences. On ne fera appel qu',à -des éduc.ateurs fa'mHiaris,és avec la technique de la radiodif­fusion . n ser~ait bon ,d'avoir un groupe de spécialistes en préfé­'rant .Je ,coIlJférenci~r qui sait faire vi'brer son a uditoire et lui COll1-muni'quer son 'enthousiaslne, 'a u s'avant préci s et méthodique; l'a­njmateur qui [aH surgir des aperçus nouveaux et pose des pro­blèmes, à l'érudit et au pédago,gue qui cherchent à les résoudre cl 'une f,açon ilninutieuse.

e) Collaboration du conférencier avec le maître. Le confé­l'encier et le rrnaître -doivent se pénétrer de l'idée que 'la leçon l'HdiodiJfusée 'constitue essentiellement une œuvre C0'l11lmune qui nécessite \leur ,colLaboration ilJlotÎlne et 'constante, notallll11ent dan s ,la prépalJ.iation des élèves pour les bien disposer à suivre l'éI~.1ission. Le .JIlJaît·re éveillera -la ·curiosité en montrant des cal~tes, Illustra­tions vues films, etc., destinés à .suppléer par la vue à .l'insuffi­:5anc~ d'un' mode de présentation purem.ent auditif. IPour faciliter la tâ,che ,du maître, on donnera dans le buLletin toutes les indi­cations néces1sakes, nature .de la caus,erie, son but, catégorie des élèves lauxquels eHe s'adresse, sug/gestions pour cette préparation , etc.

f) Pendant ['émision : le maître secondera le conférencier en encourageant les éilèves il répondre d 'nne faço n p eTsonnelle aux

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questions que ce dernier posera, à p-rendre part aux chants, à répéter certains mots, certaines ·phrases. Il en donneroa lui~mên1e ·l'exmnp'le. Il aur,a soin d 'écrire les nl0ts diffidles, certaines phr·a­,s,es même au t'ahleau si .J'a 'causerie le comporte, i[ leur fera suivre l'exposé SUT la 'car,te, présentera les Îlna.ges, diapositives, etc:, qui s'y napportent. On enverra aux écoles qui possèdent un cinéma­tographe, les filnls illustrant certaine.s causeries. Le 111aître ne sera pas 'passif, mais aura une autorité très diverse et soutenue. (Les experts en !fi1,atière radio s'col.aire déconseilllent de faire pren­dre des notes pendant les én1Ïssions. Cette a<eotivité pounait ·créer ehez rélève une inhibition qui lui ferait pel,d're :la suite des 'idées . et rislquerait ,d'immobiliser son 'attention sur des points a·cces-soires) . '

g) Utilisation des causeries. Le maît ~e sera amené à donner des ex'plications complémentaires, à en faii-e la synthèse, à sou­ligner tes tDaitS caractéristiques, à répondre aux questions posées par le conférenciell', etc. La répétition est d'une importanlce oapi~ tale. Si le ID'aÎotre a des critiques ft faire au conférencier, il rendra servi1ce à ,la 'cause de la radio s,colaire en les !présentant.

5. H es1 de toute importance de créer des centres d 'études et de rechel~ches char'gés d 'élaborer les progra'm.mes , d 'en assurer Ja préparation, d'éditer les bulletins, etc.

6. Il est nécessaire d 'avoir de bons appareils récepteurs. En AUem.aJgne, Australie, Danem,ark, Finlande, AIlIglleterre, Palestine, Roumanie, Suède, Y ougos'lavie, une ta..."ie (contribution obligatoire fixe) est perçue, (payée par -les élèves ou les 'COlD'mUneS faisant uS'age de la l~a,dio s,colaire).

7, D<ans Iles villa.ges pauvres, il serait intéress'ant, Cnm'lll'e dans beaucoup de !pays, de sug,gérer l,a création de « groupes dirigés d'écouteurs. » n serait indi'qué de f'alCÎliter oà nos écoles primaires rachat de postes- récepteurs.

8. Dans les pays où la télévision est utilisée, on constate des rés.ultats 'catastrophi,ques, l[ est UT/gent d ·apprendre ·aux enfants à user de la radio avec dis'cernement, ne s,erait-'ce que pour les ,prépa'rer à la ,télévision, Les autorités doivoot d 'ores et déjà pré­voiT des ·me.sure,s pour 'l'emploi de ~la télévision et pouvoir parer à temps aux dangers qu'elle va f,aire surgir.

9. Notre société, notre civi'lisation ne sera sauvée que par le retour aux p-rincilPes du 'christianisnle qui ensei,gne 'l'anlour du prochain et .Joa ,charité. Tenons bien baut le flamlbeau de l'idéal chrétien! Les s'Üciétés mat-éria1istes dis'paraîtront; seulement trio.mpheTont de la crise aoctu eUe , ·celles qui reviendront à la foi ,chrétienne. L'écolle elle-lll'ême ne s·a1crifiera ,pas tout au but utili­..taire, eUe 'reviendra à :la .foi par l'éducation m'Orale et religieuse. 'MettolJl:S tous les moyens mis ~ notre disposition 'au service de l'é-

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ducation, ,pénétrons·-nous de nos TesponsaibiEtés·, de nos devoirs. puissiez-vous, diffuseurs de .ce pays, émettre toujours nlieux, tou­jours plus haut sous .l'inspiTation divine, pour le !plus gpand bien de notre Patrie. A. S.

QU!e1qU!es ll".enseignementJs .co'mmuniqués par: Boceau Inte:rna-tionail d'EdU!cait1on, messieurs M. Dovaz ode Il'Union imternaitionaJe de Radiodiffus:ion et H. Mohr, de ,l'Institut Intemnationall de coopération

inte11lectUJ€{Ne.

UI3 mouvement éducàtif à travers le monde provient du B. I. E.

BRESIL

Enseignement du second degré.

Selon les déclarations faites par le Ministr.e de l'Education . à la Commission de l'Education et de la Culture .des Chambres fédérales, un grand effort doit être entrepris pour augmenter le nombre des établis'semenfs secondaires à l'intérieur du pays. On prévoit ·que 50,000 élèves des écoles second·aires bénéfkieront de bourses d'études. Ces bourses seront ·distribuées non seulement aux élèves des .gymnas.es des .grandes vines, mais ·aUSSl a ceux .des établissements secondaires disséminés dans c.e vaste 'pays.

ETATS-UNIS

Education pacifiste. Un don anonyme de 500,000 dollars a été fait à l'Université

de Yal,e pour promouvoir des études fondamentales dans le do­lnaine de la paix ·mondiale et des causes de ,la guerre. Ce don ~ servi à .créer une fondation .qui purter-a le nom de Henry L. Stimson, qui fut . Secrétaire ,d'Etat sous le JPr-ésident Hoover et Secrétaire de la Guerre ,pendant la seconde guerre mondiale. Le but de cette fondation est de développer ({ les recherches fon­damentales dans tous les domaines du. savoir et de la conduite en rapport avec la paix mondiale et avec les 'problèmes humains fondamentaux' qui peuvent être une cause de guerre, problè­.nles ,pour la solution desquels les Nations Unies, l'Unes'co et ,d'autres organismes internationaux similaires ont été fondés, et pour La solution desquel,s Henry L. Sti,mson ,consacra une

grande partie de sa vie .. Etudes internationales. Les bour.ses d'études offertes par l'intermédiaire de l'Institut

.de l'Education internationale fondé en 1919 Ipermettent chaque année à 3000 personnes étrangères de faire des études spécia­lisées aux Etats-Unis. La valeur totale de ces bourses est- esti-

mée à 6 millions de dollars.

Orthographe et grammaire Clément Sans-Soucis

. ~'es.t -le gentil garçon par excellence' Tout' r '1 val'UaIt qu 'en s'. Il''' eco 1er, 1 ne tra-. . ,amus:ant. . SOUrJ.aJlt devant tous les p tits

rI~ns ~e la Journe~. S'I'1 recevait ,quelque remontrance, il esq~i.s­~~1~ .~ne m~ue grImace et rentrait ·chez lui content et O'uilleret ~ ~n ~:~ant Il a gr~ndi ~t s~n heureux cara'ctère n'a pas

o changé:

. .~c q~ 1 ~eman~e. a -la Vl-e ·c e<;t la joie. Ou !plutôt, il ne delnande ' nen, m·3.l~. la JOIe est quand même dan.s son exi.stence. Qu'il pleuve, ·qu 111 vente, peu 1Tnrnorte 1 Il s:"f'lot'e a' l " d • ~A",t" . ' ill.'. !1Ja manlere u pInson dans !e verger. Des soucis pour l'avenir''1' , . Il V aura vo dit '1 d 1 n en a cure . . ' , . . uJours.' · _.I1, 1 li pai? et .du ,coton pour tout 'le monde . Que les Jours SOIent enconlbres -de difficultés '1 t leurs charmes A .f d Cl'. '. 1 S on encore savoir. . u on, em,ent est un phhlo'S·o,phe sans .Je

Le Prabé

'~ette montagule 9ui 'sem~le une taupinière en faoe des géants ~es ~iipes, es1 ~ncore ImpT~sSTOnnante par ra!pportaux ondu'lations

u ateau. C est u~'e a'flete rocheuse qui s'élève assez ra ide-me~t a~-de",:ll's des v>l'1a~~ de Savièse et se prolonge le long ~e la Morge Jusque dans lIa reO'lon du Sanets1ch 'Son ~ Ilt't d d' 1 t)A • œJ: 1 U e epas.se q~l'e que ~eu les deuxmill1.e mètres. Son versant oocidental ui est dune ed'f;ayante ~eauté, tombe presque à pic dans 'la ~or e, laquel1e .s est ·creuse .des gorges qu'on Ipourrait dasser armi Tes pl,:,s beNes de, ~ ,SUlsse, Des 'lambeaux de fOl'êts accTo~hés avec ~el.n~ ~ux ,aSip~I'lt'es du rocher, donnent id ·et ~à un semblant de '\ eI-dul e. C est a tr:a,vers' ·ce f!1anc ,quasi dénu'de' que '1 . b' dl' .' , e Vl,eux Isse un es p UIS aUd~\CleUX du pays, fut taiUé j.adisavec des mo en~ et un ,courage qw n'Üus surprennent . y r GRAND CHOIX

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- 484-

Du haut du Prabé on jouit d'une vue admira'ble sur une bon­ne partie de 1a valllée du Rhône.

Le p.anora,ma des Alpes val,ais'annes est de.s plus s'aÏ'sissants. On reconnaît ·certaines localités qui se des'sinent ·au 'l'Üin parmi les veDgeTs et :l'es vignes. On ·es'saie de n'Om·me.r 'les som'lnités qui s'élèvent toutes b'1anches v'ers 'le ciel e!l on redescend de llà-haut l'âme ptie.Ïne d',ench.antements.

Enigme

Notre Ipatrie est assez Join d'id, dallis les régions les plu5 chaudes de la terre. -Nous .connai's,s'Ons de très belles forêts, des fleuves !linlpides .eI\: paTeslseux, une vi'e pleine d"enchantements. Notre costume est -généra!lement vert avec des reflets d'oT vif. La nature nous ·a dotés d'un nez fortement aquilin et d.e doigts .excessivement pointus. Com'me .grimpeur.s nous 'Sommes supé­rieurs aux alpini'stes du ,Cervin ou du Mont-Blanc. Nous avons, héla.s! des ennelnis qui ,cher.chent à nous ',ravir J·a liberté. C'est ainsi que beaucoup des nôtres vivent dans Ile monde ILiés par une ,chaîne fixée à !l'un de leurs pi'eds. ·Ce qui fait ifi'Qtre parti­cularité .c' .est d·e tallent exceptionnel que nous a vous de répéter les bruits et ,les dils1cours que nous .entendons, jeu innocent de notre part. Nous Tes,s'emblolllS Ipar cela, ,à de nombreux écoliers. Nous ··SOIIllIles .Les peT,roquets.

Enigme

Ce sont les :meiNeurs f'Oslsoyeurs de la 'planète. La nature lle.~ .a ·char.gées d'une besogne qui reste invariablement la InêIne : ,creus'el' des tunnels. Leurs delmeuTes sont 'Souterraines. Grâce à l,eurs ,mains vigoureuses et résistantes, elles peuvent exercer ;leur métier avec un p 'lein succès. ENes ont un sens 'Olfactif très développé. Par .contre leuTs yeux minus'cules, ca·chés s'Üus des touU'es de polls, se contentent des ténèbres épais's,es auxquelles Hs .(sont habitués. Com'me nourriture, ceUe .qui 'leur convient le mieux, ·c'est Ila -chair fraîche de bestioles .qu'elles découvrent en travaiUant. Enes Tendent de grands 's'ervices à l'agriculture. ~éanmoins l'homme fait une guerre acharnée à l'·aide de poi­sons et d'engins meurtrier·s. Pauvres taupes, cherchez un asile dans :les forêts; 1à 'seulement vous s'erez m'Oins exposées au dan-ger.

'Victime de la guerre

Les victimes de la guerre ce . ,sont Iles Inihli'ers ou mê·me les millions de .morts qui ont été entassés d:~[lIs des ,charniers épou, vantab'les Ipar la fureur des bataiHes. Ce sont les innombrables bless'é.s ou ·muthlés ,qui ont TetThpli les Ilazarets et 'les hôpitaux: 'aveugles, boiteux, ma'llichots, estropiés de toutes s'Ûrtes. Ce sont les veu v'es et les orphelins qui ont vevsé toutes les 'larmes de leurs yeux en apprenant la Ul0rt de 'leur mari et père bien aimé.

- 485. -

~e :sont les l~aY'S'ans dont ,}es troupeaux ont été séquestrés et les erre.; .r~vagees. Ce S'ont les .citadins dont les demeures ont .été

pulvensees par les bombardements Fanûne, 'souffrances, abandons cruaute's 'h ., a.boln.·-f . d ";1 " 011 eurs,

na IOns ln escnph!oles: VoiLà ce 'qn 'est la guerre.

Ail neuf

Nous void au début d'une année nouve!Ne. Elle nous est arrivée tranquHilement de sa maliche lente et réguliè 'e T ' ses p~s 'sont égaux. E~le e? a . fait trois cent soixante-c~n·q. ~~! en ,fe.la un .de plus,.} annee p~ochaine. Nous l'avons a1ccueillie av~c. ,de vague~ esperanc.f's. Nous désiron.s qu'eUe soit gaie, P~lsIble, prnspere. Nous vouddons 'qu'elle sème des fleurs -et rep31lde ~~~s parf~l~s agré2ble~. Et .p.ourtant nous savons qu'eUe aura auù~'l des epmes. Parnu la Jale de vivre il se trou vera des ~hagnns, des épreuves. Nous enregistrerons' tour à tour des succes et des éche?s, des chances et des infortunes · d·es avan­tage~ et des ·calamItés. Quoi qu'il advienne, nous ta~herons ' de SOUTIre au lo?~ ,coura,n~ des jours et de .supporter 'les peines avec une chrehenne res1gnation.

'La commune de Savièse

L~ COlunlune ,?e . Savièse alpp,artient au disükt de Sion. '~ ~st une des pnl1'cllp.aJles COlumunes du Valilais. ENe s'étend de

la r,~lg1'on bassie du vi,gnoble jusqu'à l'exh'émité ocddentale du g]a.~~.e:r.,de Z~TI~le~lTon .. Son territoire !comprend un p'latea.u mabnlfI.que, sltt;e a enVIron neuf cents mètres .d'altitude, les 'P~n~es du PIia'~e. et les alentours du Sanetsc'h. Ses villa.ges sont I~lesque tous ibatIs .sUT le pa:ateau, dans la région des arbres frui­~.I:rs. Nou~ nommons: Saint-Getl1main,:le ·chef-lieu, qui pos­~ede la ~aIson com.munale et l'église paroj'ssiaJe, Ormon~z, Rou­maz, D.r0ne, GTanOls, Chandolin, Vu~s.se. Hs ont ensemb'le une pop~Jahon de ,quelque trois mi'lle hahitants. La com'mune de SavIes'e estconn~e au loin pour le soin 'qu"el'le met à Q'aI~der d~s 'mu:uI:s rustIqu~s et des traditions anciennes. Son 1:) vieux bls~e .faI1le tout entier dans fIe roc était autrefois une curiosité natIonale.

Mes livres

. . Je dois ~,:oir le plus gra.nd s'Oin de mes livres d'école. Hs s()nt ~r0I;> precIeux po'~r 'que je me pemnette de les salir ou de ~es .d~chire~, I~ ont ~gajlement ooûté trop ·d'efforts pour que .le m .aut?Tlse a l~s laIsser traîner dans la ,poussière. Un livre se~ conh~nt des Journées de réflexion, de patience 'et de tra­,:aIl. ~l a fallu un al:lt~ur intelligent p'Our en faire le plan et pour ~n d.evelopper :les Idees au ·cours des soirées laborieuses. Un l'mpr.Imeur a reçu 'le Inau'llscrit de J'ouvrage. Aidé de p,lusieurs ouvners typo.graphes, il ra mis sous presse avec beaucoup de

_ 486

dextérité. Finai}.ement, le livre en plusieuns centaines d exem­,plaires a été confié " un relieur qui l'a orné de deux salide"

Gràce à Ines Evres d'école, j'acquerrai une ins1xllction au:s,si couvertures.

néces'saire que profitable. Enigme

Je suis le plus petit d'une fam.ille de douz'e enfants. Chose drange, la faute en retombe sur un empereur mort depuis deux mitlle ans. La m.édiÛ'crité dont j-e suis affligé lu'a valu un tempérament maussade. Je suis grincheux, agaçant, qu.ereHeu

r.

Mes regards n'ont que de faibles rayoI16 de soleil. Au long de Jua courte existence, .le lll' amuse ,à paralyser les paysans dans les travaux. Je cherch-e même chicane aux torrents en affaiblis­,sant leuns murmures. Je fustige les arbres de mon souffle fron­deu}' ; je pourch»sse ~es in~ectes qui essayent leurs aï1es. Quand par hasard., las·sé de mes impertinences, je m'exerce à la dou­ceur, tout s'anime, tout -chante, tout fleurit, la neige disparait, les prairies se revêtent d'un h»bit neuf, la vie éclate, la joie

s'épanouit. Je suis le IllOis de février. (Dictées ob~igea,m,ment communiquées par un coil.lègue.)

BIBLIOGRAPHIE: -ECOLIER ROMAND - CARAVELLE

Les filles, autant que les .garçons, sont l"laJV1eS de recerv.oir « L'E­colier Romand» et « Car;Cl-velle ». Elle,s parUdpe:p.rt nombreuses auX concours. Combien y a-t-il d':albonnés dans vo.tr,e classe?

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sous la direction du Département de l'Instruction publique du canton du Valais

Un volume de 216 pages, avec 264 photographies, dessins et cartes, relié fr. 10.-

Ce nouveau manuel de géog,raphÏle est destiné à .l'ènseigne­ment primair.e, mais il ,est également utilisable dans les écoles secondatres, la matière s'·adressant à des élèves de développe­ment diif-éIient.

Tout le début de l'ouvrage est consacré à la partie cantonale va­.J.a,isanne, qui présente, sous une forme à ,la fois précise et 1itté­r.aire, les diverses régions du Val:ais, plaine, ooteau, v.allées, montagnes, pOur traiter ensuite de l'hy.dr,o,gTa.phie, du !Climat, Ide la proŒuction et de l'indhs,trie, cie .1a population et du g.ou­v.er.nement. La partie g.énér,ale .oomp~end la description des 22 Icantons, suivie d'un aperçu de géographie physÏJque et économi-que. Une large part a été f.aite par les 'auteULrs au falclt,eiUr hu­main, à la vie des habitants.

Grâoe .au tour vivant et ,concret du texte, heureusement combiné avec l'image, ,aux nombr,euses l,ectures, questionnaires ,et exercices Istimulant l'espT~t d'olbs~lr.vati,on et l'intellig,ence des élè\-es, grâce encone à la qualité de J.'illustration, entièrement

. or.iginale, au soin 'élJppo-rté à .l'exécution des ,oartes, ,cet ouvrage constitue un insUrument de tr,éwail de /premier or,dr,e. L.es élèves y nrouv:er.ont leur plaistr ,ert les maîtr.es de ,précieuses suggcestions pour le uni leçons.

ÉDITIONS PAYOT, LAUSANNE