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SION, 3' Mars 1937 No 6 56 me Année Vtmalve DE tA Soejété d idu<t:atiorl L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département' de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exlClusivement Da·r PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Av€tnue de la GaTe - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 30 mars 1937

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 mars 1937

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SION, 3' Mars 1937 No 6 56me Année

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L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département' de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues exlClusivement Da·r PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

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Page 2: L'Ecole primaire, 30 mars 1937

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sions 128 sur 102 cm., montée sur toile et baguettes. . .Fr. 30.­Carte murale du Pays de Genève. E,chelle 1 :50.000. Dimen-

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SION) .31 Mars 1937. No 6. 56me Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOll\ŒMAIR,E: P AJRTIE OFFICIEiLLE: La voix de la reconnaissance . - Une vie au .service .de l 'école. - Conférences pédagogiques. -Instituteurs -députés. - Abonnem·ent -à: l' « Ecole Primaire ». -

Elèves placés dans d'autres cantons. - PARTIE THEORIQUE: La viE:' chrétienne. - Des 'contes pour enfants. - .ce qu'enseigne la monta,gne. - . Protection de la n ature. Educateurs absti­nen1os. - ChrollÎlque de l'Union. - PAIRTIIE PRATIQUE : ,Langue française. - Centre d 'intér,êt : Les métiers. - En glanant. « NOS PAGES ». - Nécrologie. - Bibliog raphi e.

PARTIE OFFICIELLE

La voix de fa J~econnaissance

.La r econnaissance h onore autant ·celui qui la pratique que­celui qui en est ;J'objet, dit un proverbe. 'Elle est ·en tout ,cas un 'C!.evoir. Et c'est nlû par cette ·considération que les auteurs de la présente prient le dévoué IChef du népartenlent de l'Instruc­tion publique, M. le :Dr . .Ray:mond Lorét'an, de trouver ici l'ex­pression de leur profonde gratitude ,pour tout ce qu 'il a fait ·en faveur de l'instruction populaire ·et du .Corps .enseignant, pendant son trop ·court pass·age à la dir,ection de ce -dicastère.

Th ut maître loyal estÏlnera avec nous que lM . le Dr !Lo­l'étan n 'a ·en r ien dém.érité du pays. Au cours de la cmnpagne qui a précédé les élections administratives du 7 et d u · 14 nlars, il a été répandu d'ans nos bourgs et villag.es. des fI'ads énlanant de soit-d.isant instituteurs adversaires du ,Chef-du DéparteInent. La vérité est que ces écrits venaient directenlent de üertaines of­ficines qui ont usé ·et abusé de tous les 1110yens pour faire é·chec à un ennenli politique.

C'est un motif de plus (pour ne .poÏllt laisser ,partir .M. le Dr Lorétan sans lui r edir'e nos sentÏments -de viv·e re·connaissance et tout le regr·et que nous éprouvons d 'un départ qui ne se justifiait à aucun titre.

Des instituteul'S du 'district de Conthey.

Une vie au service de l'école Ce n 'est pas sans une peine profonde que le Inonde 'Pédagogi­

. que valaisan apprendra que ,-Mgr Delaloye, Rme Vicair-e général

Page 3: L'Ecole primaire, 30 mars 1937

a donné s'a démission de membre de la Conullission ,cant()lnale de l'Enseignement primaire.

lyI,gr De1aloye a fait partie de ,cette ICOlllmi';osion depuis 1907 date ,de sa création, en qualité de Vice-'Président; il a lété la che· ville ouvrière des laméliorations apportées tant là l'enseignement proprèment dit qu'aux aug'mentations successives de traitement du ,Personnel ·ense1gnant. , '

,Col11!me inspecteur scolaire du district de iNIlOnthey de 1903 à .1920, il a 'été le gulide et, on peut le -dire, Je père de la ian1i'Ile pé­dagogique de oet 'arrondissement.

IPrél)iident de la Société va'laislanne d'Education de 1903 ·à 192'0, il a activement icontri'bu1é aux al11éliorations progressives des traitements .du IPersonnel ensei,gnant. La pl'emière étape fut m'ar­quée, en 1909, .par une m1ajoration de près du 1'00 % des rhensuà­Iités; les ' débutants ont ·en effet vU pas·ser leurs revenus iete 55 à 1'Û5 11'. et les porteurs du brevet de capacité :de 70 là 1t20 fI'. La Loi de 1919: au succès de laquelle 'M. l'Inspecteur de Monthey s':était dépensé sans 'ÜOlllpter, -est encore venue anlléliorer d'une nlanièr·e sensible le~ haitenlents. Nul n'Ï!gnore qu'il s'·est laussi eillployé énergiquenlent au succès de la loi de 193'0, à laquelle le de~g'é avait donné un large et fécond . wppui. '

On peut dire ,S'ans froisser la modestie de !Mgr !l).eJlaloye que le Personnel enseignant lui est redeViaible de la ,Caisse de retraite fondée én 1906. IPrésident de la IC0l11l1uission, du dléibut là ,ce jour, il a fiait apporter à ,e-ette institution ·de Iprévoyance les a'l11é1iorations que l'on sait: rentes des veuves et des orphelins, rente-invalidité , etc. Il a -été l-e col1lahorateur lactif et intelligent des chefs qui se sont suc-cédé au IDélpartelllent de l'In'Ytruction pu!blique. La loi d 'e 1.907 sur J'.enseignem'ent prinlaire est ·en cpartie son œuv-re, il .s'est partkulièreillent !a!ppliqué -à rendre son Tèglenlent d'application clair ·et complet. ' ,

III seriait long d'énul11érer les IŒuvres scolair·e~ auxquelles I~fgr Delaloye a apporté sa grande influence ·et son C1œ llH; nous n'oo citerons qu'une seule: Pl'O Juventute. \Comme rprés-ident de la section valaisanne de cette Œuvre philantropi:que, il a tfait va­loir là notre canton des secours qui ont été les bienvlenus de nom­lbre d,e ;pauvr·es f-oyers.

'L~ réputation de 'M.gr IDelaloye a dépassé nos frontières. A l'üccaslon de 11laints cong'rès pédagogiques, ill a ipré~e'l1té des tra­vaux Iqui ont ·été fort aJppr1éciés, -citons seulement le thènle « l'iE­cole et La Fanlille )} qui a été unanÏIllC'll1ent applaudi au ,Congrès de Fribourg. _ '

La 'fanlÎlle pédagogique va'l'ais·anne se souviendra toujours de l'infatigalble zèle et de l'inlassable -dévouenlent que IMgr 'Dela­loye a déployés au service de l'éducation et de l'instruction popu­Il'alÏre, et eHe 'croit de son devoir de lui exprÏlner ici s:a profond'e "reconnaissance. Le~ luenlbres du Corps enseignant espèrent bien Ique leur alJltcien 'PI"esident ne sie retir·era pas tout là fait , nl.ais qu'il continuera à leur vouer une fidèle sollicitude. Un vétéran.

~ 147 ~

CONFÉRENCES PÉDAGOGIQUES

District d'Entremont rrvfessieurs les. institut'eu-rs du, district d''Entr em ont , sont , .. priés

d'assister à 'la conférence annuelle qli.i se ÜendTa le'· jeudi, 8 :'avril 'pI;ochain, à 10 heures, à, la Maison d .' école de ~ollèges.

Sujet à -trarter: voir les conl'mlin~cations :<lui ont yaru dails l' « Ecole Primaire ».

L' ]nsp'ectelll' s'colaire.

", District de ' martign-s ' " 'Les instituteurs du district de '~{artigny sont convo.ques .~â··

la conférence animelle qui aura lieu à T1RIEN\T le 14 '.avrIl 19'3~ avec \l 'ordr·e du jour suivant:

1. Alflfaires administratives et com'munkations diverses. 2. ILecture -des travaux des instituteurs sur le sujet mis à

l'étude: « l'Ecole pour la vie ». . 3. iDis'cus,sion et résolution. 4. Propositions ,diverses. Dîner.

N:OTES: 1. 'Ras'senlblement à lMart1gny-'Gare 'à 8 h. 06 et départ par le M)C.

2. Les 111enlbres de la Chorale devront apporter leur- livre de chant.

Instituteurs~députés OU suppléants A, la suite ,des dernières élections ·au Grand . .co?seil, no~s

nous Ifaisons un 'Plaisir de publier ci-après et par dISh·.lct.S: le~ de­'putés ·et les suppléants qui ont été ou sont encore ln~htuteurs· .

(ILes noms des suppléants sont conlposés en italique.) Conches: Thenen L., Lagger E. - Ande.l'eggen O. Viège: Supers-axo G., Venetz O. , Kenzehllann J. - Wil-;

liner L. Rarogne occidental: LeJmel' J., A.macker H. Loèche: IMathieu O. - ~fathieH A., Bregy V. Sierl'e: Jacquod R., Barras A. - Pl'ap.[an ilf. Hél'ens: Bourdin E., Pralon:g \L., Hudaz E. - Pitteloud Jean~

Joseph, Rong P. " Sion: .Fragnières. H·., ' ~1lathis ,ch. - Mayol' R., Bonvin C. Co.nithey: IP.apilloud .c. , Michelet C. - Biollaz A'J Udry FI'.

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~148 -

Martigny: -Carl'on H., Thomas P., 'Maye Ü. - Luisiel' J-. Entremont -: IMoulin J., Darhellay -Fr., DarheUay P.- Ge-

noul~ J. St-M.aurirce : Hevaz lM. -1 Coutaz A., Eggs 0/. Monthey: :Curdy 'G. - Défago Ad., Pal'chet H. ·Comnle on 'le voit, le. nonlbre des députés et des suppléants

est de 41, dont 23· députés et 18 suppléants. 23 député~ .sur 119, c'est ·environ· le 1/5. _

Le corps ense1gnant primaire du Valais eJSt donc l-epré­senté au Grand IConseil par un groupe important qui saura, à l'occasion, défendre les intérêts de 'l'instruction et de l'institu­-teur.

NOU9 faisons confiance à ce groupe et conlptons sur son ac­tivité hienfaisante.

flbonnement à l'Ecole Primaire A -par·tir du 10 al\ril, les relnboU'rsemenh seront adl~eslSés aux

abonnés de l'Ecole Pl'l'mail'e qui n'auraient pas payé leur abonne­ment pour le cours scolaire 1936-3'7.

1'1 va SRns dir,e que les frais seront ajoutés. iRaison de plus pour le'Y 'régler avant cette date, sans .frais, en utilisant 'le compte de chèques Ile. 056, 'sion.

Elèves pIacès dans d'autres cantons iLes commissions scolaires, les membres du -corps enseignant et

le,s parent.s sont rendus attentifs au fait que, dans plusieurs -cantons, la: s:colarité obltgatoire se prolonge jusqu'à 15 ou 16 ans, soit que la loi fixe l 'âJge d'entrée à l'école à 7 ans, soit qu'elle fixe la durée de la scolarité -à 9 ans; dans certains cas, l'ense;·jJgnement ménager est aussi obligatoire.

Il est arrivé que des élèves placés dans d'autres cantons ont reçu de l'-autorité scolaire l'ordre de fréquenter l'école, ou de rentrer chez eux.

En conséquence, nous prions les autorités scolaires et les mem­bres du -corps enseignant de conseiller aux (parE.nts des élèves qui auraient l 'intention de placer leurs enfants . hors du canton de s'in-fermer. .

-.149 ~

Association des Maîtres de: Gymnastique COURS DE GYMNASTIQUE

NENDkZ

Après deux essais infructueux, le IComité a décidé .d'organi­sel' un troisièlne cour~, à la deillande du personnel enseJJgnant de la COn1ll11Une. Nous voulons 'cr~ire qu'!Îl ' ne sera pas saboté par personne ...

Au sujet du cours qui n'a pas puavüi'r llieu .le 4 mars der­nier, voici quelques mots d'explication: le directeur de ce cours a reçu la veille à ,6 heures-, Ipar l'intermédiaire du. Départem~nt, l'ordre de -ne pas 'illonter à Nendaz. Il n'a pu ohtenlr des eXlphca­tions que le lendemain; le con t're-ordre ·émanait du :président de la ICommission scolaire de Nendaz. Nous regrettons beaucoup que deux institll'teurlY d'Isérables aient fait l'inutile déplacement. Nous nous excusons 'auprès d'eux -et soulignons le rfait Ique ni le direc­teur du cours ni Te ,Comité Id'e l'Association n'-en sont responsa­bles.

N-OUIY nous perillettons encore d'insister sur les points suivants:

1. Ces cours ne dépendent que du Départemen~ de. l'Instruc­tion publique. - 2. Celui-ci accorde le cong.é -~ux lnshh~teurs .~t aux institutrices qui y participent. Les ICommissIOns sco'lalf·es dOI­vent simplem.ent <être avi~ées de leur absence en classe.

1. ürsières, lllardi 6, -à 14 h., ,direction PaulI Da'rbellay. 2. IChâbles-, vendr-edi 9, !à. 1'4 h., J11.aison d'école, dir. \Hubert. 4. Vernamiège, vendredi 9, là 14 h., maison d"école, dir. Delaloye. 4. IV,étroz, vendredi 9, à 14 h., maison -d'école, tdir . 'Bohler. 5. Nendaz, sam·edi 10, à 13 h. 30, -maison d'école, dir. Hubert. 6. ·GrÔne, samedi 10, à 13 h. 3-0, maison d'école, dir. lDelaloye. 7. tRiddes, v-enldr,edi 9, là 13 h. 30, l1laison d'é·cole, dir. IGross. 8. -Youvry, vendredi 9, à 14 h., maison d'école, .~ir. :'ernay. 9. Saviès'e, vendredi 9, là 14 h., IChâteau de la 'SOle, du' .. Hu:~ert.

10. Sion, S'a.nled~i 10, 'Ecole -des Garçons, excl. pour InstItutnces.

\Directrice: IMille A. Uéfabiani, Sion. -11. V:el~nay:az, Jsa'illedi 3 avril, (voir E. IP, du 1'5 mars.), dir. P1gnat.

-Que tous les instituteurs fass-ent un effort. La /fréquentation d-es -derniers cours fut excellente; il faut persévérer.

:Les participants doivent prendre avec eu::,- le IM,annel ~éd~Tal de gymnastique et, là où le travail peut s·e ~alre eTh salle, ra ISlon, par exem;ple, il est indispensable de se lllunlr -de pantoufles.

Le Cornl{tf!é.

Page 5: L'Ecole primaire, 30 mars 1937

~ 150. -,- -

La vie .chrétienne ~ :r:Lq ptésell'tafjon 'de , son. :modèle ,divin d.ans l'EvânglIe

(; I/hOlll'rne, dIt 'Pas'cal, est' visiblerrient fàit pour p 'enser; c'est toute s'a dignité et tout son mérite; et tout son devoir est de 'pen­,sel' :comme il f'aut; "et Tordre ' dt; la · pensée ·est de comnlencer par soi; par son auteur et sa fip ... :») ', . '

, ': • «' 'Nous SOmŒJloeS pènsée. 'Là p'ensée nous nlène. Le se,cret' ~de. nt?tre ' ~~stiné'e es't ' donc là: régler nos- ,pensées, donner force en ll.oUS là des représentations qui ' rép'ondent à notre natur,è \ éri­table et à notre fin; identifier notre âhie avec ce qu'il y a en elle de ' meille~r et eri exclure ce qui l'abaisse. » (,Sertillanges.)

L'horrilne est faIt pour penser. Il porte son esprit sur tout ave,e l"ardeui' qU'e l'on sait. !GomIne une soif, :sa cluiosfté le tenaille; il faut qu.'il marche. Partout, c'est le lnênle pas ,pressé, ,enfiévré. qui lnène à la lumière ou aux lnirages vains. Et le rythrn.e bat sans c(;'~se, 'correct ou faussé, joyeux ou triste,

, nes diver<!Y domaines du savoir, celui de l'histoire 'est ' peut-, être celui qui ravit le n1Îeux l'ensemble- des esprits, Il est du fait bien des raisons; , nous ne retenons que 'celles-ci: dans l'histoir'e la p-oésie du passé et des lointains coule à pleins' bords; comme ' ,en un miroir , le lecteur s'y regarde lui-mênl·e en contemplant les autres hOlnnl'es; elle recèle de précieuses et discrètes leçons.

-C'·est paflf-ois au fin bout Ides horizons du temps et de' l'es­pace que se passent les faits historiques. Or qu'il est aO'réable de ), , v s echapper de~ rudesses du présent, de s'en aller au herceau des peuI;les, à ~a prelnière pousse de leur civilisation! \COmUle les ges­t~s ~bauches des, enfants, on peut encourag'er l!eurs efforts, applau-d,Ir a leurs SUlCces, déplorer leurs maladresses. .

, . .Quelle f1ête, ,pour l'inlagination, pour le cœur, 'pou~ la raison aUSSI, que ce deroulelnent des années et des siè-cles ce film ,O'ran-dios'e où passe t'ant de lunlières ,et auss-i tant d'onlb~'es ! 0

, . Et 'COlnme on chelnine daus le temps, on peut s'ébattre dans } ·~spal~e. Des glaces du pôle aux tropiques, un peu partout, les hlstonens ont tra'cé des chemins. Leurs synthèses sont corn.lne' des haut,eurs d'où le regard el11brassede ,grandes étendues' leurs 'ana­lyses délaiNent quelques ' croquis s~ÙlOuettant un fait 'hulnain. Chacun, selon . se~ goûts, ,peut prom,ener sa curiosité. . . '~'histoire ,est !nystérieuse conn11e la poésie. Pourtant, à l'ins­tar presque des SClenc'es naturelles, elle sait devenir concrète pré-cise, COln.me intuitive. '

- 16.1 -

,C'est que d'abord pour ,Tegarder,elle possède deux bons yeux: la chronologie et la géographie.

,La chronologie a 'Parfois, chez oe-ertains maîtres, fort maucai<!Ye réputation: les jeunes ,esprits, dit-on, sont ,en brouille avec elle; ils ne pouvent avoir une notion claire ,du tem,ps.

Mais en quoi l'hon1!l11e possède-t-il dès. l'abord, une pleine lumière? L'éducation ne tient-elle pas préciséInent à s',enrichir, à délimiter niîeux aussi, les prelnièr-es éhauches ?

L'e long des routes, les. poteaux indicateurs marquent les dis­tances. Qui peut Se /flatter, panni les adultes m'êmes, de réaliser parfaitel11ent en soi la longueur et les r,epères -du chemin? (Pour­tant, les indications ne s-ont pas inutiles puisqu'elles rythu1-ent la pensée ,et les g·estes du voyageur.

Aux nlains d'un éducateur -de -droite raison, c'est-là-dire de Inesure, la chr-onologie est précieuse pour l'étude du p 'ass-é.

Plus précieuse, sans doute, ,est la géographiè, avec les auti'es Inoyens d 'intuition. Ils s-ont heureux les enfants de nos écoles qui lisent les a'ctes de leurs aïeux en ode commodes voyages, en de beaux 'atlas, en des gravures parlantes, dans la vie, la mus-ique ou le langage -du cinélna ou de la radio. (Les anciens, en leur jeune templS, n'ont pas vu défiler -devant leurs regarfds ravis, les ga!lères romaines avec leursesclav'es enchaînés; ~ils ne l~s' ont pas' entendues, se heurter en de terribles combats. Le « iparlant » ne !eur a pas transnlis tou~ les rires ·el tous les ,p'}eurs d:e Ia natur,e et de l'honlrne.

Et puis, aux tableaux 'grandioses et charmants, l'histoire ·ajoute -de ·discrètes leçons.

On cornnaît l'art d,e La IFontaine, son talent de donner aux animaux lnandat pour instruire les hOlnm·es. lChez lui, -indirecte, dis'crète, lnoralisante comm,e à la dérobée, la leçon de l'apologue ne risque .guère de blesser. IMais aussi touche-t-elle beaucoup? Si volontiers l'homme ferme l'oreille à toute remontrance! Un lan­gage plus -direct, quoique 111esuré, est parfois néc'essaire pour redress'er les travers.

,Ce lang-age, l'histoire le met dans la bouche des hOlnm,es d'au­trefois. <Elle charge ces frères ,en humaniM de nous exhorter avec le ton apaisé ·et apaisant des choses lointaines-. Or, au fond, ce qui nous élneut, Ic'est une voix s\œur de la Inôtr,e, 'C'est le spedacle de verhl et ,de faiblesse que nous sentons tressaillir en nous.

IDan~ les ,disciplines de l'écol-e, l'histoire, ·encore que branche sec-ondaire, dit-on, tient une pla,ce de ch-oix. Elle ,est un merveil­leux moyen 'de formation humaine.

Il est pourtant, hélas! des ,cours d'histoire rebutants; il est des maîtl"es qui savent anémiel'" sa vie, qui la rende sèche, aride, bonne aux pensunlS ou aux épreuves d'exalnen; il est 'de mauvais professeurs d'histoire.

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- 152 ~

·L'a vie chrétienne, la vie du :Christ, son fondateur, est, elle aussi, d'a.bord une histoire. Et 'quelle histoire?

. Le Verbe de Dieu s'unit là' la nature humaine à iBethléen1, sous le règne de 'Cés'ar-Auguste. Durant trente années, il vit dans l'obs­curité, ipuis, le temps de s a mission ,pu:blique ,;'enu, il .se révèle au n10nde .et atteste sa divinité p'ar des n1iracles sans nomlhr'e. Il s 'ünpose aux force,; physiques qu'il ploie .à son gré. Il parle là la tempête avec l'accent du lnaître qui se sent sûr d'rêtre obéi. « Et i] conunande aux vents, ,et il dit à -la mer: Silence, tiens,toi tran­quille et le vent ,cessa et il se fit un grand calme. » Un geste, un mot lui suf.fisent pour rendre la liberté aux rpossédés, la santé aux malades, la vie aux lnorts . En sa personne, les tprophéties se réali­sent. Trois fois il annonce que le Fils de l'homme l:iouflfrira cruel­lem,ent, qu'il sera rejeté.

A'vant de relnonter à son Père, il étaiblit une Eglise chargée de perpétuer son Œuvre et assure ainsi là toutes les générations les bienfaits qu'il est v'enu apporter.

En son histoire, que de prO'fonds mystères, que de poés·ie divine, dite merveilleuselnent ! Que de leçons admirables aussi! Pour des üœurs d'hon1'l11es, .pour des C'œur~ ,chrétiens surtout, quel trésor!

Et ,pourtant, qui se nourrit encore de l'Evangile? Qui, des enfarnts chrétiens, au cours de ses ICÎnq ou six an­

n ées de cla'Sse, a lu, une seule Jois, l'Evangile en son êntier ? 'Cependant, nllême au point de vue sin1plement hUlnain, l'E.­

vangile .n'est-il tpas le 'plus :beau des liv l'es? Les éducateurs chrétiens, les parents ,et les n1aîh'e~ possèdent

le livre sacré; nous aimons à le ,croire. Leur âme en est-elle remplie? 'Distribuent-ils la 111anne qu'il

cootient ave,c les sentiment,; qui 'conviennent, avec la téna'cité hum1ble et fidèle qui appelle la lun1ière et l'amour? « ILe Verbe fait Evangile, dit saint Augustin, a droit ,à la lll'ême vénération que If. V,erlbe -fait chair et Eucharistie .. . L'Evangile, comn1e l'Eucharis­tie, c 'est le Verhe de Dieu 'avec nous. » IPour rêtre principe de vie: la 'lecture des p'ELge~ inspirées rédam,e des dispositions analogues là celles qu'une ân1e chrétienne apporte à la Truble sainte.

Nos familles et nos écoles disposent-elle~ de lnanuels pal~faits : plus beaux, plus captivants que les n1anuels profanes? A ce pro­pos, nos éditeur~ catholiques devraient s,e tpiquer d'une sainte ému­lation.

,PO~Ir suivr'e avec intér:êt le :Nlaître en ses pérégrinations, il ,est nécessaIre de c{)nnaître en détail la géographie de la rPalestine. de se faire une idée exacte de la topographie de la 'ville de Jéru­s'alem et de l'aspect de son Temple.

Il importe que les éducateurs ,chrétiens se familiarisent avec les lieux bénis justen1ent appelés les ,saints Lieux, .marqués des ,pas

-- lfY3 ~

du Sauveur, téInoins de se~ fatigues, O)aignés de ,ses sueurs et de son sang. Il f'aut qu'avec leurs disCiples, au récit de chaque m.ys­tère, de chaque pré1dication, de 'chaque souffrance, ils 'Puiss·ent se dire et leur dire : \e' était ]à.

Avec le d'il conducteur d 'une chronologie assez précise, ils sui­vront alors le wfaître par les montagnes et les vallées, de ville en ville, de bourgade en bourgade, nTêlés aux multitude,; fidèles. Les grands jours venus, avec lui, ils graviront le ,Calvaire; avec Marie , J.ean le' bien-'aÏlné, IMadeleine, ils seront aux pieds de -la 'Croix, le cœur ,et la pensée ·entièrell1ent cDnquis.

lUn récit cOl11rplet, bref ou long, fera ,d'abord embrasser d'un coup d~œil la vie du Sauveur.

Dans le Inystère du Fih de Dieu vhant au lnilieu des hOln­nies tout se suit tout s'enchaîne en une belle un1té. 'Une étude frag~entaire iSDI~ les faits, sépare -les ,ensei.gnernents, !Ile donne qu'une connai'S,sance inCOll1plète. Elle ne saisit point révolution graduelle de la pensée de Jésus, les 111anifestations progressives de sa divinité; surtout, elle ne pénètre pas en son intin1e charité.

Ensuite -viendraient les études de détail. Il fut un tem,ps, dit­on, un heureux temps, où la Bible, l'Evangile s,ervaient de 'livre de lecture. Avec leur C1œur, leuT zè'le, leur savoir longuement, amoureusen1ent a'ccun1ulé, l,e lnaître et la n1aîtresse éclairaient les lieux, leS! ni\~urs, les coutun1es, les habitaüons, les institutions re­ligieuses DU politiques du peuple Juif.

Les regards des ,enfants s'allumaient la:vec leur an10ur à des récÎtSl qu'ils attendaient pour ainsi dire depuis -leur lbaptêil1e.

D'ailleurs, relnarque-t-on, le labeur n'allait point sans quel­que profit pour les éducateurs ,eux-:lnêlnes.

A propos id:u texte sacré, on 'Créait des s'enes> d'exerdces: d'analyseSl, de ·devoirs où pouvait s'engager l'âlne tout entière.

-Dans ..les jeunes 'esprits entraient - et c'était pour la vie -les belles hist{)ir,es de l'enfant prodigue, de la Samaritaine, de la fille de J aïre, de ILazare, 'etc.

Aux distributions de prix, les plus âgéS! en1portaient 'Pour eux-luêmes et leurs fan1Îlles quelque Ev'angile ,de hel aspect.

~Mais ù rappeler ces antiques tpratiques av·cc quelque regret , ne risque-t-on pas de paraître par trop ,dén1{)dé ?

En ,contact intime avec J'lEvangile ,et la vie du Sauveur en 'Ses premièÎ'es anurées, l'enfant le den1eur'era, Jeune hOlnme, dalls les cercles d'·études et les mouvements spécialisés.

Aux prelniers convertis , les ApôtreS! racontaien.t l'Evangile: la Ib'elle histoire de Jésus, avec l'émotion pénétrante et la sÏlnplkité de télnoins qui ont vu et compris. Ils donnaient de la sorte la do:ctrine et l'esprit de leur JMaître. IAvec des -chrétiens d' élite, ils

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formaient le levain ,qui bientôt allait :pénétrer Joa masse judaïque et ,païenne et la soulever jusqu'à l'intelligence et l'anlour vrais.

La leçon des Apôtres nlérite d"être cDnservée. IC'est le spec­tacle du ISauveur divinement beau, généreux, puis,;,ant, aÎlnant, qui doit ravir les âm·es des humbles, surtDul celles des 'enfantset des jeunes gens chrétiens.

,Le fait historique de Jé<;us, de l'insertion du divin en l'homIile par la Rédenlption, est-il toujours présenté par les éducateurs avec la vertu pénétrante qui ,conviendrait?

Des contes pour les Jeunes enfants

II en faut, c'est certain, 'Inais desquels? J 'ai sous les yeux quelque~ spécimens très populaires de IPerrauIt: 'Petit Poueet iPeau d'âne, le IChaperDn rDuge, et,c, , et je me deJnand:e, rèveur: s'il, ne 'Va~drait pas mieux réserv'er 'ce ,genre non pour les· tout petIts, malS !pour leurs frères 'aînés que cela amuse ,parce qu'Hs s0I?-t déj'à capables de dégag,er le ,fktif du réel. iPour les tout petit,;, qUI conlilnencent là lire et qui essaient un 'premier contact avec l~s réalités de la vie, ne vaudrait-il ,pas n1Ïeux choisir ,des sujets slmple~ dans le Inonde du vraisenl'blalble ou du r,éel ? Les contes de Schnüd, par exem'ple, que ,chacun 'c-on naît , paraissent réaliser l'idéal du ,genr,e, et ils sont suivis de près par une foule d ',éerits destinés là divertir les jeune~ enfants tout en leur apprenant la langue.

'De bonne heur,e, il i'mporte non d 'exciter Illais de Ibriod'er l'Îlllaginati?n, toujours portée ,à s'évader au iP'~YS des l~êves. 'Ce n'est d'aHleurs pa,s tout à fait à tort (pl'obablelnent par,ce qu\ Jlc est souvent faussée) qu "on .l'a surnonlmée « 1a folle du logis ».

:Conter d 'une façDn attrayante, 'con1lue savent faire toutes les grand'lnalnans, ou faire lir,e des contes sensés ,est une ex'cel­lente, agréable et utile chose pour les- enfants (qui sont toujours friands d'histoire~ ou d"aventures) à condition de ne 'Pas s'èxpo­ser à fausser les ima.ginations frakhes-édos·es. L'enfance est un dépôt sacré 'cDnfié aux parents et aux lllaîtres qui lui doh.ent la vérité a'Vec le respect de l'anlour.

Quand nous ·étions tout petits, nous rentriDns le soir de honne­heure, par,~e ,que « on ~llait délier les loups » sitôt 'après. l'!i\nge­lus. Les 'bebes, on 'allalt les ,chercher à la ch~pelle de X. 1P0ur­qUDi ces léIgendes et quelle idée_ plus tard pouvaient avoir l,es ~nfant~ du respect qu'on. doit là la vérité? Donc', pas ·de contes fant~stlques aux tout petIts et plus de ces « 'bDnnes blalgues » qui seraIent un -outrage à la 'confiance dont ils nous entourent.

P., inst.

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. Ce qu'-ense,igne. la. ' q19nrO·gne ·'. 'Pendant lqngtemps la nlonta.gne 'fit veuT là l'hOln·me. IPuis ' virit

un InOilllent 'Où il~ apPTirent là se connaître ,et voilià q'ue 'Inaintenarit entre les .générations présentes' ·et les' ·cirries a été conclu ' un ·'pacte 'Cl 'ami,tié, un 'contrat d'épousailles presque, dont 'l'amour dicte les dauses. .'

PDur tout jeune, vraÎlnent jeuné, c'est-là-diTe ''P0ur qui "la . vie est une gra,nde pTOl1leSS,e, l'effort une règle, le devoir un service libreJ.nent 'accepté, la 'lnDntalgne 'fait entendre un ·meS/sa.ge qu'il aim·e.

La .mDntagne exalte ses éner,gies, ·eile est le champ d'applica­tion de ses 'vêves et de ses désirs in srtinctifs, ,el'le ,satisfait ses aspi­rati'Üns, celle de son telnps, de ses ,frères - amis ou ennemis- ,-dans le rude labeur de loa vie quotidienne. - .

'Si ,vous voulez compTend~'e la jeunesse de' 193'6, si VDUS vou­lez découvrir se'Y défauts et .ses 'quaJi.tés, CDUTez les sentiers :de la iJ1lontagne, les pistes qui seppentent au flanc des pics et des mont~, les cheInins -qui conduisent ver,s les haut';o SDmmets.

VDUS y trouverez une jeunesse qui veut faire de grandes choses, une jeunesse ar'diente qui fera de grandes ,cho,;,es.

IMarxistes et cathD'liques s'y côtoieront, nationalistes et mem;­bres du ,Front populaiT,e s'y croiserDnt, non pa~ ceux que l'on raî­ne, ou ceux qui sDnt aprivés, nlais ceux qui cherchent patielnment l,eur voie, et de l'un là l'autre n'édatera nulle insulte; la lIllontagn~ sait unir ·et pacifier.

o nlDntagne, 'quel s,ecret abrites-tu donc pour fasciner ainsi toute une g énération, pour attirer là toi tant de üeux que le. l'!l0nd·e considère 'CDmme étant parmi les plus. Vlaleureux de tes fils?

Tu ne 'Ieur chantes aucun air troublant, tu ne ,les 'ber'ces d 'aucune facilité paresseuse, mais tu réponds là leur désir, tu exiges d',eux l'effort, tu ne te laisses. vainc'!'e que. [>'ar droit Idle 'con­qu'ête, tu satisfais leur soif d'indépendance, de si.nlplicité, de beau­té, ,d'inlfini.

(* * * Tu es pour eux une école, une école COŒlune ils l'aiment, une

école 'Où personne ne fait de flhétorique, ,mais où à chaque instant on apprend. Le corps, l'âme, le ,cœur, l'intelligence y sontensei­gnés S'ans eesse et tu ne tD'lères pas que ton enseignement vDisine avec ce qui trouble, ce qui di nlÎ-nue , 1u veux la virilité, tu veux la continence, tu veux le 'respect de sDi chez ceux qui t'approchent.

Ton enseignem,ent est lnultiple : il IYe ,donne à fm'ée des bois qui COUV1'ent les premières pentes de ton royaume; il se donne sur les pentes herbues où fulgurent les myriades Ide fleùrs sauIY co-m­plexité qui te .font une parure sans riva'le, tellement leur 'hu.milité est en'richie de couleu'!'s uniques, il ,s:e donne dans 'Yes cailloutis

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'déS'espéranh où pourtant la ,fleur perce ·encore, 'Ûù (l'eau coule, -où ne se trouvent que grandeur et eflfToi; il 'se d'Ûnne sur les pentes neigeuselY où l',hO'l1lme se :sent si petit et si ,grand, sur les glaciers où écla1:e la 'g'loiTe de Dieu, SUT les arêtes et les .:fines pointes où se_ .profile J-a gloire voisine d'e la ·mort.

'Partout, ô monta'gne, tu enseignes tes féaux admil"ateurlôj., ffi,ême s'ils n'écoutent 'Pa's ta (,,"'Ûix, mème s'ils n'entendent pas dès l'abord tout 10n -message.

* * * Tu elY école d '·effort. Tu ne saLs admettre que les énergiques. Il va ralloir pour te donliner, pour atteindroe le lac qui ré­

sume tant de ·beautés ou 'le 's-ommet qui permet d'en découvrir plus encore, ofilarcher des heures ·et d'es heures. !La ~ueur c-oulera, le solei,l !brûlera la peau, la SON desséchera les -lèvres, les rude'Y vêtem·ents s,eront salis, le s'ac qui porte nourriture -et haJbitat rom­pra les épaule~, mais il faudra llnaroher, côtoyer Ides abînîes, arvan­cel' dans 'la brume peut-'être... tout ,ce}a pour conquérir un arrêt d'une heure sur un sonlnl·et aride où s'afifronterent les vents, 'Ûù peùt-ètre n'existe pas IInênîe une goutte d'eau.

IMais 'cet arrêt est une telle joi,e, il apprend tant de chos·e~, il découvre tant d'e heautés Ique les if'atigues d'antan sont vite ou­bliées; la conquête d'une telle vision valait bien un tel effort.

De nous faire tant peiner pour un tel résultat, nous conduit, ô 'montagn~, à te proclalner reine parmi le~éco'les d'éner!)ie.

Et parce qu.e }a générati'Ûn qui a 20 ans aujourd'hui a le culte de 1'e,ffort, de l'énergie, ne t 'étonne pas de te sentir tant ai· luée par ses l1H'm.hres.

* * :!:

'ru es école de prudence,. Inonta.gne, et ces a'moureux de l 'a­venture que sont les jeunes d 'aujour>d' hui t'en sont r·econnai,,'sants. '

Tu n'aimes 'pas les fous, ni les irréfléchis, ni les impré.voyants. Tu exige"i de tes féaux la préparation, le Cihoix de 'l'éqllipelment, l 'allure qu'il sied, l'observation, le souci constant de savo;}' où l'on s'engage, où l'on pose les pieds.

Tu n'aunes pas les gen~· pres'sés, ni les curieux, ni les étour, dis; tu es bénigne -aux réfléchis; tu es luéchante aux impatients, aux soucieux de vaines glorio'les, et tes vengeanûe~ sont terribles

Aussi rte craignant, l'homnîe de ,lnontagne est prudent. Tu lui ·enseignes la réflexion, et de cela nous avons tant

bes'Ûin 1

'* * * Tu elY école de silence.

Quel trésoT qu'un tel enseignement en un siècle üomm.e .le nôtre 1

-1'57 -

Tu n"admets pas la nîarche par deux de front, tu ne <Veux ,pas non plus que l'on cause, tout le sou;f1f'le de l'homme est accaparé par tes exigences.

Auç;.si ceux qui rte conquièrent a'v:ancent-ils l'un :derrière l'autre, ne 'pouvant causer qu"avec eux-:même.s -et sans utiliser la voix.

Tu les fais -méditer, et C01nme -ton visage change :à chaque instant, et comm-e chaque heur·e du jour modifie par le jeu de la. lumière tes as'pects, tu fai~ réfléchir dans le silence de l'admira­tion.

Et celui qui te fréquente, nîontagne, a~prend lia joie du si­lence dans la compagnie des autres.

IC'est une g'rande raison d'affection dans un teIIllPs où le bavardage est roi.

* * * Et tu apporte"Y aussi la notion du bien commun à ceux qui

veulent te conquérir. Tu n'es pas hospitalière au 's'Ûlitaire, le.s grandes c-onquêtes

veuJent l'équipe. Et l'équipe, ,c'est la coordination, c'est l'Qbéis­s·anûe au chef, c'est l'entr'aide fraternelle, c'e~t 'le pOTt en com­mun du ravitaillement, c '·est la solidarité ,qui réunit tous les COln­paJgnons d'une nîêane cordée, d 'une m:ême -expédition.

ôDès lors, celui qui te gravit ne s'aippartien.t plus t·out :à f~it, il marche 'avec les autre~·, là l'aIJuTe du chef, mais pas p'ius VIte, à la plaûe qui lui a été assignée, il s'arrêtera à l'ordre du chef -qui n'est qu'un .guide - il repartira avec tous, il lad~nirera :ave~ tous, il n 'est plus un i'solé, il est de 'l'équÏipe, iJ ne dIt plus nî01, nlai';! nous ...

Vrahnent, nîOlüagne, tu enseignes 'aux jeunes ce qu'ils dé­sirent.

*** Tu :leur apportes, là ces jeunes , le sens social, !Tnais au"si tu

leur app·O'rtes la !paix ... Près '-de toi, ils oublient que la vie ·est méchante, que le C'Ü'In­

hat ,quotidien est rude, que ,les 'honl,mes se haïssent. Tu -leur apprends la solidarité, la .fraternité. Quand l'un d'·eux a succombé ,à tes défenses·, tous vont le

secourir et sans souci de ses pensées, de ses Imisère"· ... Ta 'Pacifies les hO:lnlne~. LOTSqU'i1S arTivent sur la cl'ête d'où n~il ·embrasse les ho­

rizons quasi infinis, les homnles ont dan"io leur prunelle J'éclat d'un triomiphe 'pacificateur. Ils ont conquis l'a paix, en se Inesu­rant avec toi.

.C'·est que tu 'leur apprends Dieu Id'une certaine nîanière. Le silence et la 'beauté, l'efifort et la solidarité, le renonceilnent et la

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prudence 'font croître dans le ,oœur de .1'hp'llllne C0111nJ.e · Ja <;;-oif de l'înfini, comme une n'Üstalgie du divin ...

,De cela, montagne, nous ne te r.;erons jamais assez reeonnais_­sants.

En notre siè,cle de dureté -et de mollesse, de 'lâcheté et 'd'e 'Vio­lence, tu 're:Iuplis un :grand 'rôle, montagne; ne soyoris pas surpris. de voir les jeunes t'aimer, de voir les ,éducateurs t'e111ployer pour seconder leurs efforts.

Toi qui es de tous le'Y tem.ps, tu es singulièrement du nôtre.

Protection de' la nature dans les districts de martignN et d'Entremont

Signalons en premier lieu l'intérêt tout à fait làarticulier que présente la région Id:es Follaterres. Le triangle fonné par lDorl2naz­BranSJon, d\epuis le niveau de la! vallée jusqu'iau s'Üm!m'etl du Six-Carroz, ,à 'près de 2000 nl., est 1"un des plus cara'ctéristiques du Valais-, 'pour ;la répartition des végétaux ligneux. Les dh-erses eXlp'Üsitions N.-:vV. et S. -:E. se prtêtent adlnirablement là cette Tépa'r­tition. D,ans tout ce lnassif, .on peut rencontrer 'plus de 70 espèces

- ligneuses, dont 'presque la Inoitié sont des arbreS' r-emarquables. Sur les premières pent'es, jusqu'là 8'50 mètres envi'ron, on

rencontr,e spéciale'lnent les taillis Id'e chênes varié5-, au p'Ürt sou­vent rabougri, avec eux, on trouve les fourrés très denses du c'Ürnouiller 'lnâle, puis des végétaux, tels .que 'l'éphèdr,e, le houx, l',éra:ble obier, le p'Üirier à feuilles de sauge; par-d par-là, le ch1â­tailgnier vient encore nlettre sa note méridionale. De 850 là 1300 lnèlores, .on a le _s.pectacle du 'mélange des Ipins sNvestres étalés en parasol, des bouleaux et des -hlêtr,es auxquels viennent s.'ajou­ter les espèces du bas, jusqu'à une granlde ,altitude.

ILa région supérieur,e, de 1300 nlètres au sonlnl'et, est un par-c naturel qui ravit le'Y anlÎs de la f'Ürêt. Epic.eas, nlélèzes, s-apins blancs, cytises, ormes, tilleuls, érables variés, et nlaints aukes végétaux alpestres ln'Üntent en Igr'Üupes r-ejoindre la fOr'êt supé­rieure où trônent les aroles' . .on n'oublie plus ,cette région dès qu'on l'a une f'Üis par,courue, parce que, dans üe par,c naturel, les plant-es les plus rares se donnent r,endez-vous et surgissent de partout.

Très c'Ünnue5 ,et très visitées 'par -les naturalistes, les F'Ülla­terres deviennent actuellement un but de promenade et Id'excur­sion pour t'Üut le m'Ünde. La flore en subit les conséquences, car chaque ,excursi'Ünniste emp'Ürte des fleurs ,et s{)uvent -en quan­tHé ex agé'l'Iée, m'êlne les enfants des. oc{)les reviennent des Fol-

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laterres avec -de gros 'boU'quets. Un exemple s'uffira à montrer ~es inconvénients de cette manière- de faire: l'adonis, autrefois répandue aux Follaferres, y a Id'isparu à peu ,près cOllliplètem-ent. Ainsi donc, sans 11l1êm_e qu'on :arrache les r aci'n es , les plantes peu­vent disparaître, lorsqu'on cueille leurs 'fleurs année après année.

Le5dOlnnlages sont aussi causés là la végétation des Folla­terres par le ifeu que l'on 'Illet si souvent aux hel'ibes sèches. Beau­coup ne se r-endent pas cOlnpte de tels actes.

N'Üus 'Prions instamlnent les autorités, scolaires et nlunicipales de Fully et de 'Martigny, de prendre des Iuesures pour 'conserver le cachet de la flore ,et du paysage des 'Follaterres : nlesur-es d'édu­cation de la jeuness'e et nlesures de surveillance selon l"arrlêté du 3 avril 1'91316 sur la 'protection des plantes sauvages. -

La régiO'n Idu IMont d'Ottan, depuis la 'Bâtiaz là IGueuroz est aussi très .favorisée, sous le pa!piport de la riochesse forestière et florale; c "est ~à que le houx a l'une de ses stations les plus puis­s.antes du Valais inférieur. N{)us espérons que la défense portée -en 193'6 par le service forestier cantonal de cueiHir le houx proté­O'era ce -bel arhuste, dans les environs de Martigny. La belle .pri-n . . mevère rouge des 'rochers de 'Gueuroz risque de subIr un amom-drisselnent par le fait de la route qui la lnet tr'Üp là la portée des cueillettes. inc'Ünsidérées.

Sur les pentes sè,ches, entre ICharrat -et ,Saxon, se trouve une Ibelle station -d'adonis, la seule Îlllportante 'en ISuisse, avec celle de Tourtenlagne. Quoi qu'elle soit encore abondante dans ces deux stations, l'adonis est l'une de nos plantes valaisannes les plus nl'enacées, ,à coause de la Ibeauté de ses fleurs et de son feuil­lag'e . .Il !faut 'à ,tout prix arrêter lIa cueillette en grand de cette fleur; les 'commlunes de ISaxon et de ICharrat sont les ,premières inté­ressées -à sa conservation.

A -Ravoire on peut adn1Ïorel' une grande 'abondanc.e de blocs erratiques, forn"lés par du granit du IM'ont Blanc. Ils disparaissent peu à peu sous le ciseau des tailleurs de pierre. IHeureuse~nent que trois d 'entre eux s'Ünt protégés par la commune de M'a'rhgny­(onIDe : la pierre là ,Corhi , la pjerre du Pekkâ ,et la pierre de la Banne.

Au IPas du Lens, sur le Levr'Ün, ill y a des .blocs, sur lesquels des honllnes d 'autrefois ont creusés de petites cupules. .on ' ne connaît 'ni l'époque, ni la destination de ces cupules; on en es~ réduit là des suppositions . ICes !blocs sont donc des luonuments préhistoriques trés intéressants et méritent d'Iêtre ' conservés; l'un d'entr-e 'eux a été détruit récemnlent pal' ignorance, lors de l'éta­blissement d 'un- éhenlÎn. 'C'est puur éviter là l"avenir des faits aussi regrettables· que nous attir'Üns l'attention sur les pierres à écuelles.. .

La flore des vallées de Ferret, d ~Entr-elnont et de IBagneS'

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est très intéressant'eet très riche, \La grande affluence ,de touristes au ,Grand ,St-IBernard ne lTI'anque pas d 'oücasionner des domlnages dan~ le voisinage de l'Hospice. Dans la région de lFionnay, la cueillette de l'édelweiss, en particulier, ,prend ,dies proportions tout là Ifait exagérées.

Pour la faune, ces vallées ont 'le grand avantage d'avoir les districts francs !fédéraux de Ferr'et ,et du Pleuœur. La 'f'aune alpine s'y développe t'l'ès hien, et la réintr'Ûduction du cerf, ldu bouquetin et du grand coq de Bruyère donne aux vallées de Bagne9 ,et d 'Entre.Illont un intériêt tout particulier. L'aigle royal et le grand duc y nkhent encore, grâ'ce là la protection dont ils sont l'ohjet. ,

Sur Il'alpa.ge ,de Ballavaux, -au-dessus d 'Iséralbles, il y a une grande quantité de vieux mélèzes de !<l'ès grande taille et d 'une beauté sans pareille. Il importe de les conserver avec le plus grand soin, d'autant plus que les jeunes arbres s'ont très Tares sur le tpâturalge; si les 'Vieux lnélèz.es étaient 'coupés, tout fait pré­voir qu'ils ne seraient pas remplacés.

Com:rriÎssion cantonale pOUl' .fa Protection de la nature.

Société valaisanne d'éducation abstinente Nous 'avons le plaàsir ;d'annoncer ù tous les éducateurs de la

jeunesse valaisanne que gràce au dévouenlent inlassable et à l'heureuse initiati've de I~if,. le proies-seur ,Gribling ,et de Mademoi­selle lOarraux, la distinguée présidente de la société valaisanne des institutrices, notre soc:iété a repris un nouvel es-sor. Son conlité a été légèrenlent nlodifié : Madenloiselle 'Carraux en assum'era la présidence; -elle ,est assistée Id.e lM. IGribling et de M. IBérard -Ga­bri'el qui renlplira les fonctions de secrétaire-caissier.

Une journée d'étude a ,été organisée ,à Sion le 2,4 janvier. Notre présidente tl"aita 'a'Vec compétence le sujet suivant: Quel­les sont les ressources particulières de l'institutri'ce pour influen­cer ses -élèves en Ifaveur de l'abstinence _pendant l'â,ge s-colaire et en faveur de la sobriété au 'foyer plus tard? Profitant -de sa g'l'ande ,expérience, iMlaid'emoisdle iCarraux nous déulontra par de9 exen1.ples COl11'ment. à l'école, dans les relations avec les parents, à l'occaSlÎon des ,rêtes s'colaires, de5 prOl11'enades, on 'peut [ 'aire p1énétrer la pratique de l'abstinence.

lM. le professeur Grilbling nous ,exposa hè ln'éthode d'-ensei­gnement antialcoolique. Cet -enseignement -est actuellement néces­saire pour ébranler les préjug'és et donner une !base s.olide là Ia pratique de l"abstinence et de la sobriété. Il sera en .génél;al occa­sionnel, excepté vers la fin du cours scolaire, où quelques leçons synthétiques s'im,posent. Nous avons le choix ,entre deux m'étho-

1

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des: la nléthode objective ,des soCÏel1'c-es (naturelles) -et la lnéthode subjective de la causerie morale. La- première s':adresse surtout là .la raison, ,cher.che 'à convaincre et trouve son application dans l'hygiène, le~ s'CÏrooces naturelles, le 'calcul. L'autre vise tout ,parti­,culièl'lement le .cœur, elle éveille les sentinlents de pitié, de charoité, de justice et de solidarité. Nous avons-conclu que les deux nlétho­des -se COlllplètent heureuselne.nt s'elon l'âge, le tempérrunent et les .dispositions actuelles des 'élèves.

'Les .participants là cette journée ont s,enti revivre en eux la volonté d"agir et l'anl0ur pour cette jeunesse là laqueUe la pra­tique de l'abstinence doit aider à devenir ,plus forte et lneilleure.

En ternlinant, nous invitons tous nos ,collègues ahs.tinents ou amis de l'abstinen.ce là venir grossir les rangs de notre société pour le plus grand bien de notre chère jeunesse valaisanne.

G. B.

CHRONIQUE DE L'UNION

Réforme ()e l'enseignement Une nouvel'le ' lrégislature vient de s 'ouvrir . IDes honllues nou­

veaux vont ,assumer les respons'abihltés du pouvoir. 'Le nloment est venu Ide se pencher sur le iproblème de l'Ecole populaire pour envisager certaines; réf.onnes. Il senlb1e en effet qu'elle ne remplit Iqu'imparrfaitement son but aujourd'hui. Le niv,eau intellectuel de nos 'populations ne correspond plus aux exigences de la vie nlO­derne. L'esprit et le clamr d'un trop grand nombre présentent des « -déficiences » auxquelles, senlble-t-il, il es.t urgent de porter Ifemède.

ILes événenlents, en effet, ont '11larché depuis quelques 'années. La manière de penser -et de vivre ,en 1937 n'rest plus celle de 1890. ILes conditions d'existence sont plus difficiles, les ohligations 'con­tractées 'par les particulierS et l'Etat inlfinÏ1nent iplus 10urdes. Il faut ,que le 'Valaisan ,exploite son sol d'une nl'anièr,e pluSi ration­nelle en fais'a'nt 'produire davantag-e et 'à lneilleur 'cOlupte. Et plus, il y a surtout les 'Valeurs spirituelles à ''5-auv'egarder ,et à ,f'aire éclore 'pour opposer un barrage ef.fica.ce aux théories sub­versh 'e9 modernes qui s'attaquent à la religiqnet àla ian1Ïlle.

IL"écol'e avec son statut actuel est 'impuissante à accomplir une telle œuvre. La durée de la scolarité est infinim-ent trop

, 'courte. ISix mois de d'asse pour révéler à nos ,enfants toutes les rich;esses de notr,e bonne ter.re valaisanne, ,pour r-elnplir tout le programme 'P·révu dans le plan d'étude, pour faire véritablement

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!Œuvre d'éducation; c"est une ,g'ageure. Il faut prolonger le telnps -des études. Il ne '!l'agit pas d'envisager }a scolarité' annuelle du jour :au lend'elnain, nl.ais tout · au moins 'pourrait-on la prolonger pour les enfants jusqu'à l'âge ,de 10, 11 ans, en l'entremêlant d',interruptions, selon les !besoins du nl..oment, en ne prévoyant qu'une .demi dasse par jour. Les procédés ne font pas défaut. iDe telles Inesures produiraient sans ·doute les. ef,fets les plüs pré­deux, étant d.onné resprit magnifiquement studieux des en­Jants de nos ,villages. Les notions appris,es n'auraient tout au nl.oims pas le temps de s'obnubiler entiè·r.ement, et le temps gagné Sour les branches principales ·du pr.ogram'me pourrait :être utilisé par la suite là l'enseigneul.ent agri,cole appliqué.

,C'est pourquoi cette réforIne de l'enseignenl.ent doit être re­cherchée .sans retard. Si l'on attend la Igrande prospérité chez nous pour entreprendre une adion 'constructive dans ce dOlnai ll'e, jamais den ne s·e .fera. L'opinion publique doit être Ipénétrée de ridée que de nouveaux sacrif,ices en faveur d'e l'Ec.ole s.ont né­üessaires.

Nous attendons vi-velnent de notre nouveau chef qu'il s'at­tache à ce travail ,de prop,agande, qu'il s'oppos-e 'avec la dernière énergie là toute tentative nouvelle de réduction de la scolarité, de suppression de classes. Il trouvera p.our le sec.onder dans cette ,v.oie et sortir de l'ornière notre Ecole 'populaire, le corps ensei-gnant tout entier. lM.

LANGUE FRANÇAISE

PARTIE PRATIQUE

DICTÉE

Le printemps

.an voyait par les croisées de la classe le ,ciell 'bleu, les arbres du jardin tout couverts de bourgeons, et les fenêtres de'!l 'l1l.aisons grandes ouv·ertes avec leurs pots de ifleurs déjà verdissants. Le nl.,aître était de ~onne hunl.eur là ce ,point qU'Dn n'apercevait pres­que ph~'!I cette rId~ 'pr~f~nde Iqui creuse .son front; on voyait qu'il respuaIt avec plaISIr l'aIr ,embaumé de terre hUlnid'e et de feuil­les 'fraîches, qui arrivait ·en bouffées par les fenêtres oU'vertes. PenJdant que le Inaître ·e~p'liquait le prob1ème, on entendait un for'geron qui hattait l'enchl'nl.e dans une :mais.on voisine et de la

, ma~on d'en face, arrivaient .les chants. d'une Inère q~i endor­maIt son poupon. A un certaIn nlOlnent le forgeron frappa plus

~ ',163 '~

,f,o:t,e~ l.a. ~enun~ ,~han.ta plus ' haut. . Le ·'m·aîh'e s'interrom.:pit et pl~eta J. <?l gIlle. IPUIS Il dIt lentelnent en regardant par la fenêtre ,: « Le ciel sourit, une Inèr·e 'Clhante, un brave ' homme travaille des -e:)Ulfantsétudient? VDi1à certes de helles ,chDse'!l r1éunies ,»:

'RÉDACTION

A l'épicerie

Vous ,êtes certainenl.ent allé à l'épicerie faire une commis­sion pour votre 'manl.an.

Vous racontere·z 'ce què ' vous avez vu : l'épicerie, l 'épicier ou l'épicière, les clients. Vous rapporterez votre conversation avec 'le ,comnl.,erçant, ·et vous indiquerez la façon ' dont vous avez ·été servi.

CALCUL

l. Un nl.aflchand achète 65 nl.. d'étof.fe -qu'il renvend en deux d'ois. Il ·en Iv,end '1,5 m. 5 pour 2'59 fI'. 20, puis le r,este l8 fI'. 40 le 'lll.etre. Il oalcule que ,son gain nl.oyen est de 1 Ifr. 50 par mètre. Trouvez le prix ·d'a:chat du nl.ètre. Rép. 116 fT. ,5.0.

2. Un ouvrier agri,cole a fait pour un f.ermier, pendant l'année 300 jours ,de travail à '9 fr. 2'5 la journée. Le ,fermier a fourni du lait à la fanl.Ïlle de 'l'{)uvrier tous les jours de l'année; l'ouvrier reçoit 4911 fI'. 2,5. Quelle est la 'quantité de lait d'ournie ,chaque jour, saohant que le lih'e de lait est vendu .0.35 ?

DICTÉE

Le départ du paysan

A midi, tout le foin était rentré. Michel s'essuya la figure et les bras, chausç;·a ses souliers, pass:a s'a 'blouse, ·et) !pour ne .pas perdre de temps, 'glissa une croûte de pain dans sa puche. Il prit ensuite son !bâton et partit. lLa campagne déserte So',étendait de tDUS côtés, sans l~n arbre. L'angélus sonnait. Aucun sDuffle ne relnuait r air dans Iles 'blés immobiles, les coquelic{)ts brillaient comme des !flammes. La terre altérée s·e 'lézardait. Une épaisse 'oouche de poussière ,couvrait la route; là chaque pas de ,Mi,chel un 'petit nuag,e iblanc sortait .du s~l. IL'homme marehait vite et, de temps là autr'e, fourrait les doigts -dans ç;,a poche, cass'ait un mDrc.ean de croùte et l'avalait. Hubert [(retins.

RÉDACTION

L ''une des 'Plus belles poules ' du poulailler a diS/paru. ~Recher­- ches, _ suppositions, ,regrets. Quatre senl.aines Ip'lU~ tal~d: la poule

reparaît caquetant, gaîment accompagn.ée d'une douzaine de poussins. Explication, joie générale.

CALCUL

.1. iUne V1ache donne par an 2'200 1. ,de .lait; ellviron 1/'6 de cè lait est oO'llsa,crê. là la nourriture de son veau. Sachant que le

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lait fournit 1/10 de 'son :poids de ,fromage, quelle quantité de froma.ge d'ournirait annueUement un troupeau de 30 vaches? La Idensité du lait ,est 1,03.

2. On ,a aClheté un terrain de form,e carrée. On l'a entouré d 'une haie. La dépense tota.Ie a été de 77040 fI': La haie seule a coûté 21520 fr., à raison de 3 fI'. 50 le mètre courant. :On de­mande le prix d 'un mètre carré de terrain.

DICTÉE

Peau-de-Pêche découvre la ferme.

Tous les soirs, ,en rentrant à seiz.e h-eures, je pr,enais l1lon goûter ·et, incapa'ble de delneurer ,en Iplace, je 'me munissais d'un sac qui lIlle servait de capuchon et je ,continuais mon voyage d'-ex­rploration tout seul, cherchant .Je ,mot de Jnille énigmes qui se pr,ésentaient à TIloi, le 'secr,et de la hatteuse avec Soes courroie.s et ses engrenages, du Inystérieux tarare que je faisais tourner tout doucem,ent, des machines cO'nlpliquée.s peintes en !bleu cru et en roug.e vilf ,et dont je ne s·avais pas 'l'us'a1ge, carelles étaient au repos .sO'us .Je hangar. On n 'imagine pas c-e qu'on peut découvrir dans une Iferme. J'étais llà depuis quinze jO'urs que je rencon-trais sans cesse du nouveau. G. 'Alawrièl'e.

RÉDACTION

Votre Inais·on. Décrivez-là. Dites pourquoi elle vous plaît. y a-t-il des amélioratiO'ns :que vous voudriez y voir apporter pour qu'elle ,soit plus là votre 'goût?

CALCUL

La ~uperficie des terre labO'urahles d 'une COm'l1lUneest d e 174'0 ha. ' Les deux tiers seulenlelü de 'ces terres sont cultivées, dont la .moitié en blé, la quart en avoine, le reste en pommes de terre. La statistique conl.munale indIque un ,rendelnent de 12 qx à .J'hec­tare pour le blé, 7 qx pour l'avoine, 3ü qx pO'ur les ponllnes de terre. Calculer la quantité de blé, d"avoine et de /pO'mmes de terr·e que peut produire cette comllnune ?

2. Je pO'ssède un chalnp triangulaire de 28>0 ln. de /base et de 86 ill. de hauteur, qui vaut 8'5 fr. l'are. Je désire l"échanger contre un ter,rain rectanguITaire de nlênle prix total, mais valant 1 .fr. 50 le mètr'e caTré. \Ce dernier ayant 100 ln. de large, quelle sera la IO'n­gueur qui me sera attribuée?

DICTÉE

Noël

,Cha'que province a, pour la Noël, ses coutulnes et ses tradi­tions. , L'.AIsaceest fidèle au jeu~e sapin ~rillant de givre, qui p.orte la chaque branche des bougIes aUulll'ées et des Ibonhons des jouets, des- Dranges pour Œes enfants. En !Bretagne, on laisse ~ette

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nuit-là, sur la 1ahle, la ipart des morts. En ,Provence, soosistent en­cO're des usages, des sentiments qui semblent antiques et païens. C'est ainsi 'que, sur les lbords- de la ~ner 'bleue, le villageois met dans le foyer u.n vieux tronc d'OI1ivier séohé avec soin, le couronne de laurier et lui verse une libatiO'n de vin cuit. Le fO'yer crépite et une odeur aromatique se répand dans la salle enfum.ée.

RÉDACTION

VO'us avez ass,isté ou peut-être pris part aux travaux de la fenaisDn. Décrivez ce que vous avez vu et ce que vous avez fait.

CALCUL

1. Une s'atlle de classe à 7 Ill . 50 de .Jong, 7 TIl. 2-0 die large et 3 m. 90 de haut. On peut peindre Je bas des murs jusqu'au tiers de la hauteur. Le reste ,des murs et le plafond seront blanchis à la chaux. La peinture reviendra à 1 Ifr. 20 le nlètre .carré, le blanchî­ment se paie O. fr. 3-0 le 'mètre carré. Quelle sera la dépense? (On n'en ·déduira pas les ouvertur,es).

Hép.: 85 fr. 2. Un.de Illes voisins a ,placé un 'capital de 70,66\2' [r. 50 à 4 %.

Il voudrait, par un 'nouveau 'p\lacement de 5 %, ajouter un nou­veau revenu au pren1Îer, .de nlanière là disposer en tout de 14 fI'. 50 par jour. Quelle somIne -devra-t-il placer là 5 % ?

Rép.: 49,400 fr.

DICTÉE

Nuit de départ

La nuit qui précéda le départ, IMarthe ne se cO'ucha pas-. Elle rangea fiévreusement ,et astiqua sa chamlJ:H,e à tel point que les voi­sins protestèrent. ,Au petit jO'ur, le sDm'meil la pTit assise sur la 'maille et la tête ballante. ,Dans une suite .de êauche1llarS, elle rêva de trains 111anqués, de hagages perdus et dedéraillenlent. Un déchirant cO'up de sifflet la fit surs,auter; c' était le réveil qui caril­lonnait 'six heures. ,Elle 'fit sa toilette, la ·gürge sèche et le Clœur serré, aussi joyeuse de s'envoleT vers l'inconnu que mélanco\lique de s'arra.cher à cette pais-ible l11'anSal'd'e, ,posée COlnme un nid au bord du toit, et DÙ tant de souvenirs dellleuraient arrachés, sus­'pendus.

RÉDACTION

Vous avez déjà assisté là la fête nationale du 1er 'Août. Fai-1es-en le rlécit et dites le5 souvenirs qui vous Dnt le plus frappé.

PROBLÈME

Un fût ,y.ide pèse 112 }{Ig. et plein d'huile 107 k'g; ISachant qu'un double décilitre pèse 190 .gr. ,et que le double da\!. coûte 82 francs, queUe est la valeur de Il'huile ?

HléIp. : 4'10 ·francs

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Centre d'intérêt : "Les Métiers" (Matière des leçons à donner au degré moyen.)

Le forgeron.

1. Observation directe,' VisUe à .l'atelier du forgeron.

Observation du fopgeron au travail:

a) le maréchal ferre un chE'val; b) le forgeron trempe un ,ciseau;

c) le forgeron au repos.

2. Acquisition du vO'cabLl'lc~ire,'

A. 'Les outils du forgeron et les objet..s fabriqués: .poinçon, .foreuse. socle de l'enclume', 'ciseau .à froid, travail, tréfileur, mèche, tranchet: r~pe, vilebrequin, tournevis, charnière, cheville, scie, ·crampon, piton, rIvet,. cro'chet, clavE·tte, charTue, so.c, coutre, étançon, écrou, ustensile, goupIHe, pelle, pince. Choses: Iblocs, limaille, mâchefer.

B. Les actions: écrouir, corroyer, tremper, acérer, ferrer, ·ce1'cler une roue, écra..ser, tourneT, chauffer, -découper, plOlnber.

C. Les oqualificatHs: aigu, pesant, lourd, ductile, maliéable, con­ducteur, tenaice, cassant.

3. Phraséologie. 'Exercices. 1. Avec lE's tenailles on ,peut pincer, serrer, soulever, a1'1'élicher,

tordre, détordre, maintenir ...

2. Avec le vile'brequin, l'ouvrier pla·ce la pointe de la mèche au centre du trou tà forer, tourne le vilebrequin, maintient la mèche ve1'­ti,cale, appuie; la mèche tourne, creuse, vibre, mord, soulève les éclats de fer, les entraîne, les pousse, les rejette.

4-. Entre'tiens sm' les obse,l"vations recueillies à la forge,' . a) On j'erre un cheval: Le maréchal présente l,e fer rouge, l'ap­

phque sur le sabot du cheval; la corne grésille, répand une odeur ~ort~. 'Le forgeron plonge le fer dans l'eau ,pour le refroidir. Ensuite, Il aJ.uste le fer, le doue, rabat les pointes dE's clous, lime le sabot, pare le pIed du Icheval et se redre.sse, satisfait.

b) La trempe d'un ciseau: Le forgeron fait rougir le ciseau, il ch811che à o'btenir un rouge bien précis, il tourne, retourne le ciseau dans le !brasier, le survE'ille. Il trempe l'extrémité dans l'eau douce­ment, ?ar petits coups, l'eau bouillonne, la ,pointe du cisea~ pre.nd 'une temte bleutée.

5. Lecture et récitation.

Le forgeron.

Dès l'aube, ia forge s 'allume; Le fer rougit dans le foyer ... \Le forgE·ron bat sur l'enclume ILe fer dur .qu'il for·ce à ployer.

Son bras se relève, s'abaisse, .Monte, remonte et redescend .sur le fer rouge qui s'éliffaisse A tout coup du marteau pesant!

(Pan! pan! puis un petit silence: Pan! pan toujours ! ,pan, pan, pan encor! Le marteau remonte et s'élance; Le fer en feu 'créliche de l'or! (J. Aicard.)

Explication du texte, résumé, étude .dE:· mémoire.

Seconde lecture.

{( A force de forger, on devient forgeron.»

« JeunE:' ap.prenti, as-tu allumé le feu? As-tu préparé le marteau et l'enclume? As-tu plongé la barre de fer dans le brasier? As-tu manœuvré le lourd soufflet? - Oui, j'ai fait tout cela.

La barre rougit-elle peu là peu? .Est-elle l.umineuse et presque transparente? - Oui. ,Pose-la ..sur l 'enclume, et forge le ·soc de la char­rue qui rE,muera la terre nourricière. - C'est fait. - Mais qu'as-tu? iPOlll'CIUoi regardes-tu tristement ton œuvre informe? Est-ce que tu te décourages? Apprend.s donc qu'on ne réussit ,pas du premier coup. Remets le ,fer au feu et re.commence. Est-ce mieux cette fois? -Je le crois, mais ·ce n'est pas encore bien. TravaillE' et espère: à forc e d e forg el', on devient forgeron.» (d'après 'Me ,Colomb.)

6. Gl'ctJn'J.TIcLÏl'e,' 1. Les complén1ents du verbe. Conjugaison. - 2. Les formes interrogatives, affirma.tive.

3. Revision du mode impératif. 4. Permutation au passé indéfini, forme affirmative.

Orthographe. - Dictée du texte au passé indéfini; justification de l'orthographe des participE·3passés.

7. Rédaction,' 1. Vous avez observé le .forgeron occupé à cer'cler des roues;

dites ce que vous avez vu, senti, entendu, avant et pendant que les ouvriers exécutaient le travail!

2. Vous avez observé le maréchol se préparant à ferrer un chevaL Racontez vos o:bservations.

8. Modelage,' Un fer ·à chE'val, un outil; découpage sur carton.

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9. Dessins et croquis: Un fer à ,cheval, le soufflet du forgeron, le travail, le brasier,

attitude du forgeron.

10. Calcul et système métrique: 1. Connaissant le prix d'un quintal de fer, calculez la valeur d'une

tonne de ce ,métal.

IN.-B. - Les élèves auront .à comp06er de petits problèmes, à l'aide des données recueillies au cours des o'bservations, ,par unE' docu­mentation personnelle (prix de la main-d'œuvre, outils, ferrage d'un ,cheval, etc .... )

Pesées de diverses . barres de .fer, me,surage en m., dm., en cm. Evaluation du poids en kgs, contrôle .des E'stimations. Problèmes usuels de la vie pratique.

1. Sciences: Le fer. Ses propriétés. (Expériences et constatations.)

1. Jeter des limailles de fer dans l 'eau: elles vont . au fond. 2. Peser, a volume égal, du fer et de l'eau: com.parer.

Première conclusion: le fE'r est plus lour.d que l'eau.

1. Observation de vieux clous. 2. ,Plonger des clous .neufs dans l'eau; ils sont Touillés après

quelques jours.

Deuxième conclusion: sous l'action de l'eau ou ·de l'air bumide, lE: fer rouille.

1. Plélicer le t~sonnier clans le feu (idem avec des pincettes, un fil de fer), après un moment, on ne peut plus les tenir en main.

Troisième. conclu/sion: le Jer est bon concluC;teur de la chaleur. 1. Rappel des constatations et o·bservations faites chez le forgeron.

Quatrième conclusion: le fer rhauffé au rouge est malléable; ,chauffé ·à Iblanc, il se soude là lui-même quand on le martèie.

1. Expérience avec annE'au et boule non chauffée, la b.oule passl~ <facilement à travers l'anne.au; chauf'fée, elle ne peut plus pas-sel'.

Cinquième conclusion: le fer se dilate à la ,chaleur.

1. Un long fil de .fer déroulé dans la cour; si on gratte à l'un2 des extTémités, on perçoit le grattement en appliquant l'oreillE' il l'autre bout.

Sixième conclusion: le fer est bon conducteur des sons. Application: Rechercher les divers usages du fer.

12. Association dC{JTIIs le temps: Lecture historique: (' Les armes et les outils à travers les âges v

13. Association dans l'espace: 1. Etude des régions minières et métalliquE'S. 2. Visites (excursion) d'un laminoir, d'une fonderie; d'une manll

la.cture ... , etc.

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FleUl's, jeunesse éternelle et gaîté de .fa terre, ! Que vos parfums sont -.doux et IVOS airs guillerets. Pal' ces matins d'avril[ pleins de l'éveils Isecrets, De la plaine en rumeur au bosquet solitaire!

Et vous que la !sClison cl'autOimne avait fait taire Ou déserter nos toits, nos champs et nos forêts, Hirondelles, bouvreuils, gl'ives, chcwdonnerets, Que tenxl'iJ'es sont vos Ivoix, vos nids et leurs ·my.stères!

Partout SUI' le tapis des gazons éclatants, ComilTl:e un Ctu e!u (c['cnmour aux lèvres du printe'mps, Rayonne votre fin sourire, ô pâ'querettes!

Et, ,(jans le ciel sonore à force ,d'être pur, Vos trillBs épel'Clus, ô folles alouettes, Semblent les battements du cœur fraIÎS de l'azur.

AâO'lphe Hardy.

GIBOULÉES Dès la pre.mière averse dé gl'ésil, Cambré, ,le coq se dit: mais qu'y a-t-il ?

Cocorico! Ce clairon vibre, éclate, Rouge, pcu'eil à la crête écarlate.

Dès la prel11ière averse de grêlons, Les oies groupées tendent ,leurs cous, très longs.

Coin coin! coin co~n! Le cortège des canes Le bec levé, semble brandir des cannes.

« Que vous prend-il? Et d'où vient ,cet émoi? 11 oici blcmchil' les corniches dz.z toit ?

Plaisanterie! gazoufHe l'hÎ'rorrdeNe, Flocon .d' (llvril est-ce ,neige éternelle?

Répondez-moli!» .... Mystère, au fond Du taiz,zis proche) une horloge répond:

« Coucou! 111 on 'vieil hiver, tu déraisonnes. 'Coucou! cOU'cou! Dz.z printemps,' ,f'heul'e sanne ».

Auguste Fl'érotte.

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Les hirondelles

Pour 12. première f.ois de l'année, j'a,i vu ce matin ]es hiron­delles. Le deI 2.V2.it son grand mante2.u d€< pluie, à capuchon, Cl' -

pendant elles y traçaient leurs ronds com.me en plein azur d'été. Il st'mblait qu'il fît déjà plus ·chaud. Les lilas lie de vin du jardin d'en face avaient pou·ssé double' cette nuit. Et les 'hirondelles volaient: volaient... COIT1me elles paraissaient contentes de monter, . dE' des­cendre, de pi.quel', retomber, maîtresses de leur chute! Retrouverajent­elles le mystérieux tracé, visible pour elles ,seulès, de leur par­cours de l'an' dE·rnier? On eût juré qu'elles faisaient une . rapide 'visitede leurs chan1Jps aériens, une promenade d'inventaire pour observer si toutes choses étaient en placè, telles ·qu'elles les avaient luissées au départ de l'automne, si leur paysage de toits n'avait pas changé. EUes reprenaient posses.sion de lE'ur nid:

ILe vol des hirondelles éveilJe vraiment des impressions d'une délicatesse et d'une douceur singulière clans le -cœur de l'homme. Au 'oours d€< son existence, -ces oiseaux jouent un rôle particulier dt! mélancolie, parce qu'on ne le,s voit .que lorsqu'on lève les yeux, et encore seulement durant les ' beaux jours. Ils ne .laiss-ent rien de douloureux dans le sillage. Ils sont pris là témoin par les poètes et les prisonniers. C'est eux -qui suivent, si différents, les regards de l'enfance et de la vieillesse. Que d 'irréalisables rêves ne ,portent­ils pas sur la croix minuscule de leurs ailes? Inaccessibles, loin­taines, planant à ·des distances où s'élance en vain Je désir, les hi­rondelles nE' sont point terrestres et n'ont même rien de laïque. Elles semblent, pal'lni les autres oiseaux, une ·confrérie bien heu­reuse, une séraphique phalaIlJge de ' contemplatives célestes, des es­pèces de sœurs.-de-l'air, 'quêteuses de l'espace, dont les ,clochers et les toum de cathédrales seraient les m2.i5!ons-mères. Elles ont fait vœu de molbilité, de déplacement et de vertige. Il y a dans leurs courses et leurs .pour,suites une ivresse sacrée, de la foi dans leur élan, une secrète -extase dans la béatitude de leur vol incessant, éternel. .. Leurs cir-cuits éperdus ne sont peut-êtrE' que des cantiques en mouve­ment et elle,s ont vraiment l'air de louer le -Seigneur, - a u plus haut des cieux.

Il entre également une charmante et naïve part de piété dans le spécial am:our que le populaire a pour cette petite bête en1lbéguinée de noir. On dirait l'âme d 'une religieuse. Sa présence, à la fois inquiète et confiante, passe pour apporter le bon:heur, et ,c'est pour­quoi, sans doute, la plupart du temps, elle qui sait là ,quoi s'en tenir, ne -ohoisit prudemment que les mais.ons désertes pour y bâ­tir -son nid, toute contre la gouttière branlantE' où sous les lames des persiennes closes depuis des années.

-Ou alors, les humbles logis l'attirent, de préférence les écuries de campagne, les granges. on ne la voit qu 'en peinture au plafond des

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palais. Elle se plaît . che~ les pauvres. A BethléeTn',. malgré l'hiver ,: ùne hirondelle devait sûrenient 'entrer et ' sortir .à toute minute dans: l'étalble. Je la vois, .le l'entends filer en si'fflant .entre les cOl;nes du' bœuf ,ou les oreilles du petit âne. Et la Vierge 'pense: « Bon présage ... Allol16! mon fils sera .heureux ! »

. Henri LAVEDAN, de l'Académie Française.

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-- NOS ]PAGES COURRIER DES INSTITUTRICES

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SOMMAIRE: Ceux -qui vivent. - 'La patience. - Nous n'avons pas le temiPs . .

~~ Ceux qui vivent ~m Ceux qui vivent, ce sont ceux qui . luttent; ce sont Ceux !d,ont uln dessein feN:ne emplit l'âme et le front, Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre dm!e, Ceux quoi mar-chent pensifs, épris d'un but sublime, Ayooi' devant -les yeux, seUlS cesse, nuil et jour, Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour. C'est le pro'phète saint prosterné devant l'aT'che; C'est le :tl'Cl'vaiUeur, pl'êtl'e, o lW1'Î el , patriarche, Ceux donf' ,le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins; Ceux-là vivent, Seigneur; les eN-lifres je les plains, CClI' -de' son v'ague ennui le néant les enivre; Cal' le plus loureZ fefll'cleau c'est d'exister sans vivre.

Victor Hugo.

Patience Le ,mot suggère la passivité, 'l'attente Isans 'réaction et pres­

que sans -espoir. IMais il faut lui rendre ':ion sens: la Ipatience, ·c'est la science

de souflfrirr. Patienter, c'est ,sal\oir 'pâ-tir. . Et peut-on dire !aloTs qu'il s'agisse d'une vertu passive? ILia

s.cience de la sourfif'rance, n'est-ce pas la ~cience de la vi,e? Qui ne sait paiS souffrir est d'avance un vaincu, et la patience est la clef du triomphe.

La patience ne jette iplus sur l'ennemi ·des sorties inuti1le':i-;

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elle a rengaîné J'épée de ses révoltes. Elle ·est une ,endurance déten­due, parce que non plus défensive. Elle est camp retranché qui ne craint plUlS l'attaque. A l'abri de se~ murs, les ' passions s'apài-sent et ,Ja vie rep1rend. . .

(Mais ces murs, i'ls se sont construits avec les 'Pierres ihrisée~ de nos- résistances et de nos renoncements. Ils se sont élevés len­tem·ent,et leuTs fondations reposent !Sur nos clŒurs 'meurtris.

Il 'faut donner à ceux qui sowffrent le temps de ces recons-tructions. Saz'anne Fouché.

nous n'auons pas le temps

Le temps n'est à personne. Et c'est une évidente vérité .de dire: (1 Je n'ai p.as le temps. » Dieu nous lE' prête, nous demandant en retour de le ,bien employer. Mais il ne nous ]e donne pas et nous ne pou­vons en faire ce ·que nous voulons.

Il nous semble long, remlpli de promesses et d'avenir. Nous le peuplons de . projets ·à longue échéance comme si nous devions tou­jours durer, ·ou commE' si nous 'Pouvions disposer par avance du temps que nous :n'avons pas ·encore.

Non, nous n e pouvons pas employer le temps à notre guise . .ce serait trop commode, et' nous en serions trop souvent déçus .

. 11 n'y a .qu'une chose absolum.ent ,certaine: le .passé. Quant au présent, :il nous échappe Ipar bribes, et l'avenir n'existe pa.s. Pour nous, peut-être, n'existera-t-il jam·ais.

Et nous voHà tout dE' suite en face ·de deux importants devoirs. Le premier nous obl1ge à bien e·mployer le temps. Le deuxième à n'en pas escompter trop facilement la durée.

Le bien employer est relativement f.acile. Il suffit de n 'en rien laisser lPerdre. Or, nous pel'dons aisément notrE' temps, en le donnant à ·ce qui n'en vaut pas la peine et, par une ·conséquence rigoureuse, en en privant ce 'qui le réclamerait tout entier.

[Malheureusement, perdu ou non, le temps s 'en va. Il ne revient plus; et ce sE'rait folie -que de vouloir le r a ttraper. Rien, ni Ipersonne, ne peut nous le rendre et Dieu lui-même ne saurait faire ·que le passé redevienne le présent ou soit l'avenir.

Le temps s'en va. Mais où va-t-il? Nulle lPart. Il n'existe plus, tout, simplement. Derrièr e lui, il ne laisse même pas une pincéE' de cendres, et si des souvenirs lui survivent, ils ne lui sont rien et ne lui appartiennent pas.

IMais, en réalité, le te.mps peut être notre ac~usateur ou notre avocat.

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Au grand jour du jugement, quand les comptes seront apurés et IE-S mérites pesés, le temips parlera. Les années' ou les mois ou les jours de mérites plaideront pour nous. Les longues heures de souf­frances ·chrétiennement supportées auront leur mot là dire.

Le diTont.elle~ ?

Il n'est Ipas inutile de se le demander au début de cette année. En nous en ouvrant la porte, Dieu n'a pas promis de nous pn 'faire voir le bout. IMais il nous permet de la commencer, s'il ne nous assure pas que nous pourrons la finir.

Que sera-t-elle?

Ce' ,que nous la ferons!

Il est des hommes qui n'en feront rien. D'autres . en feront peu d.e chose. A nous d'E-n faire un grand travail 'Préparant un gros sa­l.aire, une belle journée amenant un joyeux repos.

A nous d'en apprendre, si déj1à: nous ne la savons. l'inestimable valeur.

, '.' . . ,~.. ,,:. '. . ' . -'. . :

NÉCROLOGIE

ILe COlipS enseignant a été frappé, en l'espace d 'un Iuois·, 'par un double deuil. ,Ce fut 'd"ahord le départ I])our la demeure du Père de notre collègue fl,fichel GUloz, d'Isérables, ·enlevé après deux ans seuleluent d'enseignement. ,Puis celui, tout là :fait inopiné: de Paul Hugo'n) de Martigny-'Comlbe, qui eut une féconde activité de 18 ans.

Nous attendons qu'une phune autorisée d'amis Id'es défunts veuille bien retra,cer là l'intention de 1" « Ecole IPrinlaire » la carrière de ,ces deux regrettés collègues, prém:aturéIuent ravis à r école et ià leur fanlille. Que la charité de 110S prières' daigne se manifester pour le repos de leur âme.

Notons que le IP. E. du district de Martigny, aücomp'agné du ,Président et du drapeau ·de la S. V. lE. tint ave.c une ~)elle l..lll'ani­:mité à prouver là ·cette Ü'ceasion son attachement aux -deux dis'­parus. lM:. le Chef :du Dép:artelll'ent .}ui-'lnlê1ne assista là la sépulture du 16 m·ars là 'M'artligny.

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Ce petit l.ivre s'adresse aux élèves des écoles primaires ·su;pé­rieures, des écoles secondaires; des ,collèges,' .des écoles normaleS, des écoles de commerce, des gymnases, etc. Il rendra ég'.alement de grands services aux 'maîtres et maître&ses de nos écoles !primaires et secone daires et plus généralement à tous ceux ·qui, journellement, doivent calculer Imentalement.

,La partie théorique est très concise; elle tr~sume,. en une qua­rantaine de pages, les règles fondamentales et les procédés ,particu­liers les plus i,mportants du calcul ·mental. . L'auteur s'est contenté de · donner Ices règlès sans lE'S démontrer, partant de ridée .que « le/g exemples instruisent mieux que les préceptes» et que les élèves avan-· cés trouveraient plaisir et profit à en cherc.her et découvrir eux-mê­mes la justification.

Les règles sont en général . classées (par ordre d'im/portance pra­tique. ,Si beaucoup d'entre ellës sont nouvelles et dif.férentes de cel,les admises ha.bituellement dans nos écoles, 'c'est que l'auteur est parti du ,point du vue des calculateurs dé m.étier et non de ,celui des pé- ' ~lagogues. Que ,ces derniers aient raison dans les débuts, tout le monde l'admet! tMais il arrive à un moment donné que l~s 'procédés appris ,à l'écolE' primaire se révèlent tro,p lourrds et trop lents pour les besoins de la vie courante. Il faut alors ,compléter ces prooédés ou Les rem!placer .par d'autres plus souples et ,plus rapides.

.L'O'uvrage est divisé en 27 leçons pOTtant sur les 4 opérations fon-

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La partie ,pratique ,comprend de nombreux exerci.ces varIes et gradués, exercicespuremE'nt techniques, classés ,pour 'cha'que leçon.

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