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SION, 30 Novembre 1936 No 12 64 me Année L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant 'le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.- Les abonnements se règ1ent par chèque postal II c 56 Sion, ou il ce défaut contre remboursement. •• _.t concerna la PUblication doit être adressé __ Dl6..8DlI.t LOUIS DGLALOYG, Secrétaire au da l'lnSUUCUOD pubUqua à Sion. sont reçues paT Suisse da Publicité, Sion - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

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:Mkhelet Jean-.Joseph, inst. IÜhampéry

petite ou grande,

noire ou de couleur, vous avez droit à un découpage gratuit pour la construction d'une maison. La série comprend 8 modèles diffé­rents, qui permettent le montage d'une petite ville argovienne.

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SION, 30 Novembre 1936 No 12 64me Année

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant 'le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.-

Les abonnements se règ1ent par chèque postal II c 56 Sion, ou il ce défaut contre remboursement. •• _.t concerna la PUblication doit être adressé

, ;w~. __ Dl6..8DlI.t LOUIS DGLALOYG, Secrétaire au da l'lnSUUCUOD pubUqua à Sion.

sont reçues e~cl'Usivemenrt paT

Suisse da Publicité, Sion - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

Mais rhuile de foie de morue présente un grand désavantage: celui de ne pas pouvoir être prise précisé­ment par les enfants qui en ont le plus be.soin. Or, c'est précisément pour ceux-ci que nous avons créé le Jemalt, produit composé d'extrait de malt Wander et de !JO % d'huile de foie de morue norvégienne désodo­risée et solidifiée. C"est une poudre granuleuse, dé­pourvue du goût de l'huile de loie de morue. On le prend très 'Jolontiers; il stimule l'appétit, augmente le bien-être général et permet à l'enfant de résister plus facilement aux maladies infectieuses.

Le Jemalt est en vente dans toutes les pharmacies et drogueries en boîtes à 2 fr. 25 et ,f. fr. 50.

Dr A. W lNDER S. A., BERNE

SION) 30 NoVe1nlbl'e 1935 No 12. 54·me Année

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: PARTIE OFFICIEILLE: CirculairE' du Département. ~ Annuaire du Département. - ·Conférences d'institutrices. -Souscription. - PrograIume des ouvrage.:; Imanuels. - ChroniquE' de l'Union. - PARTIE THEORIQUE: Le bon et le mauvais es­·prit. - D'.abord l'essentiel! - Lettres de mon école. - Uamol.ll' du pay·s. - Hygiène morale. - Protection de la nature. - Les origines du calendrier. - Nourrissage des oiseaux pendant l'hi­vel'o - PARTIE PRATIQUE: Langue française. - NOS PAGES. - Bibliographie.

PARTIE OFFICIELLE

Département de l'Instruction P ublique du Canton du Valais

Sion, le novembTe 193. .

Aux Adnlinistrations comlllunales, Aux ,Comlllissions scolaires, Aux Inspecteurs, aux Médecins scolaires, Au ·Personnel enseignant,

.~1essieurs -et chers collaborateurs,

Guidé par un ardent désir -de voir nos écoles populaires 1113rcher dans la voie du progrès et des bes-oins actuels, conlnle aussi de veiller là une éducation toujours plus solide de' nO'tre jeu­nesse, nous croyons de notre devoir -d'attirer votre attention sur les points suivants. Bien que l'un ou l'autre aient étéexposlés dans nos précédentes circulaires, nous estÏln,ons utile d'y revenir, nos VlŒUX n'ayant pas Tenc-ontré partout l'écho désiré.

ÉDUCATION

1. Le· PerBonnel enseignant inculquera aux élèves des prin­cipes d'ordre. n donnera le bon exelllple dans ·sa tenue 'COlllll1e dall~ le ·servi-c-e intérieur de la c.Jasse.

2. Le nlaîtr·e surveillera son langage, ilexig·era une bonne pr-ononciation et des réponses conçues ·en phrases COll1plètes.

3. Il arrive fréquenl'ment que des parents· se ;plaignent du Voç~buJ air·~ un peu libr~ dqnt ~e .~ervent 0eTtain~ maîtr·e~ à 'l'é~ar.q

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de leurs élèves. Il y a lieu de s,e surveiller à cet endroit comllle aussi de sévir -conh'e les pTOpOS peu -charitables 'et grossiers qu',eu1-ploient ,souvent les écoliers dans leurs rappoTts. \

Nous insistons encor,e sur :la né-ces.s.ité impérieuse de foru1er la volonté de l'enfant ,et de l'habituer à .J'effort. Tout 'ce qui doit être fait mérite d'êh'e bien fait. Il nous a été donné de constater des -exercices d'écTiture où ,la dernièr·e ,ligne d'une page était llloins bien écrite que la pTen1ière et des cahiers de titches 1110ins à la fin qu'au COll"1111enCelnent. Tolérer un tel laisser-aller, ,ce n"est certes pas habituer l'enfant à l',effort indispens.able dans la vie.

·5. Les ten1ps partkulièTement diffidles que nous traversons doivent indter ,tous eeux qui s'occupent d'éducation à ·eng·ao'er

• b Vlven1ent par l'exeluple ,et la parole, à acquéTir de sérieuses. habi-tudes d'épargne et de revenir à la vie simple. Au risque d'aller au-devant de graves n1écOln:ptes, il faut absolu111ent -restreindre les dépenses que les -années d'abondance et les telups nouveaux ont occasionnées.

ENSEIGNEMENT

1. MM.. les. Inspecteurs scolaires nous on t ,signalé 'que le contrôle des titches des. élèves ne ·se fait pas tOUjOUTS avec l'at­tention voulue et que, par ailleürs, les corrections ·effeduées 111U­tuellen1:ent par les é-coliers ne s,ont pas ,suffisaJ.11n1ent -contrôlées. Il ·est superflu d'indiquer les inconvénients qu'oHe ce laisseJ'- cnllel' -con1111e aussi -celui qui 'consiste à noter dans la 111arge des. appré­ciations et reu1arques que l'élève ne cOluprend pas.

2. D'une m.anière générale, les dktées oocupent une trop grande place dans les horair-es journaliers, il en -résulte une perte de ·telups; en ,effet, les élèves doivent souvent écrire des pages sous dictées let où beaucoup d'enh',e eux font peu de fautes, il faut concentrer ces difficultés ,en quelques lignes. et fair·e ·ensuite raisonner 'et relever les 1110ts n1al orthographiés.

3. !L'.« ,gcole ·Pri111aire» du 30 avril dernier a -exposé les conclusions des IConfér,ences de 19'34 .et donne des directives en ce qui 'Conoerl1e 1'enseigneu1ent de l'hi.stoire l1ational,e; nous vous prions de vous y confonner.

4. jPlusieurs n1éthodes sont en usage dans nos dasses pour l'-ens,eignelllent de l'analyse. INllNl'. les IInspecteurs ,scolaires nous ont prié d'introduir,e un systèule uniforme. Le dernier nuuléro de l' « E-cole pri111aire» vous a donné celui qui devra être utilisé à l'exclusion de tout autœ.

5. L',enseignement du de·ssin souffrait d'un 111anque de ,suite et d'ho1l10génité. 'La n1éthode que nous aHons vous adresser paTera à ües lacunes. Elle entre i'JnJ,mécliatement en vigueur. Le Personnel ens,eignant ,est invité à graduer les difficultés ,et à imposer des exerdces en rapport aVle'c ,chaque degré. Ce luanuel fera partie Çle la B['bliotl1~que scolaire.

• - 341-

rogramme de chant et de solfège (Cours 1935-36)

Après a voir r,equis le préavis de 11\11. Haenni, professeur, le Départe111ent donne d-après les nunléros panni lesquels doivent être choisis les chants. qu'il y a lieu d'apprendre penda'nt le pré­sent ,c-ours s-c-oJajr,e.

Cours él~l11entaire. - No 11, 13, 16, 118, 2,2, 213, 25, 49, 55. Cours moyen. - 43, 45, 46, 51, 76, 54, 57, 59, 1.06, 60, 64,

67, &8, 80, 5'8, 69, 72, 73, 104. Cours supérieur. - 79, 81, 82, 83, 85, 95, 99, 1'01, 108, 1,19. Les élèv'es de chaque degré doivent apprendre au 'luoins sept

chansons à choisir .dans la liste ci-dessus. INIlM. le.s Inspecteurs s'assureront que les écoliers, soient en l1lteSUre de -chanter toutes les strophes sans l'aide du luanuel.

Solfège Cours éléimentaire et moyen. - Tl1éorie. - Portée, dés,

ljgnes suppléIllentaires, silences, pauses, 1/2 pause, soupirs, 111e­sur,e, 2/4, 3/4, C.

Chaque élève doit battre la n1esur,e. Pour les plus avancés, ganulle de do, 1/2 tons, solfège No 64

à 92. Cours supérieul'. - Revision du progralnllle précédent. Clé

de fa, Dièse, piano, bécare. Interva.ues. 4 ganunes diézées. 4 g,a'l11-mes hécardisées. 'Solfége No 90 à 170.

P our les plus avancés, 29,3 à 31,6.

~iANUELS SCOLAIRES Il se tr-ouve en-core l'une ou l'autre localités qui utilisent .des

l11anuels non -offieiels. Le Départe111ent devra sévir si üeux-d ne sont pas introduits. IMlM. les Inspedeur,s sont priés de nous. faire rapport à ce sujet.

Les éditions « Arithn1étique c-ours nloyen et supérieur» et « Histoire de la Suisse par lM. Zehner» v-ont être épuisés. Le Départeluent ne n1anquera pas de tTanS111,ettre là la ,COlll111ission spéciale de réin1pression les renw.rques que le Personnel ensei­gnant lui con11nuniquera à üe sujet.

COURS D'ÉTÉ Le Hèglel11ent de 192.s concernant ,les ,cour,s, d'été vient d'ètrc

lnodifié par le rConseil d 'Etat. Le dernier nlllnéro de l' «gcole Prin1aire » porte à la connaissance des intér'0ssés les nouv,elles dis-positions sur la 111 atière. i

COURS COMPLÉMENTAIRES Sur la pr-oposition de 1aCon1n1ission ,cantonale de l'1Ensei­

gnelnent prÎluaire, le Départeluent a apporté quelques n10difi.ca­tions de détail 'au progral11111e des dits cours, üelles-d -ont été publiées dans. le nUluéro du 31 Ü'ctobre de l'organe du ,p .E.

Page 4: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 348 ~

Au .~ours de 'Ia présente année scolaire, il ,sera p'arcourù la prenlIere tranche du programnle nlodîfié -en 19-35.

;.. . Le progr?nunese~t . SUI:toUt à poser les _ jalons; il peut donc y 'etre ~~porte _les nlochfI.catwris de détaa -exigées par les nlilieux et les CITconstances.

DIVERS \ -

Colportage dans les écoles.

~e Dép~rt~ment a été, infonné que des personnes se pré­s~ntalent .pa~fols dans les ecoles pour vendre diverses Illarchan­dIses, en IndIquant avoir été autorisées par nous.

Il es~ rappelé que, ;sauf perm.ission spéciale du <Départenlent, ~oute .0ffI e ou vente 'Cl un produIt quekonque lest formellelllent Interdrte dans 'les écoles.

~n ~ons~q~ence les, personnes qui ne peuvent produire une autOI:satlO;n ecnt.e du Depadelnent de l'Instruction publique doi­vent etr.e econd.u~tes. lCenes qui f.eront état de prétendues, reC0111-m andatlOns offIcIelles devront nous être -dénoncées. Protection de la nature et des animaux.

. Lps co~clusions. arrêtées au cours des ,conférences du prin­tenlps dermer ne dOIvent pas r-est.er vaines. ILe IPer'sonnel ,ens.ei­gnant s'-eHorcera d'-amener les ·enfants à r·especter Iles créatur-es dont la Providence nous a dotés.

II. faudra ~ussi anlener les ·enfants à -soigner les objets qui a:I~partIennent a la ,colLectivité. De ce 'côté, il l'-este beaucoup à faIre. ,C'est par l'école que l'on arrivera à un résultat. Il)-ernière­ment le Départelnent a été nanti d'une adion intentée à des écol~er..s qui avaient hrisé des isolateurs ,sur une .Jigne à haute tens'lOn.

A titre. d'essai, le ,P,ersonnel ens'eignant est invité à donner c,haque 15 IOw'.S, ;rne caus-eri~ de quelques nlinutes sur de,s ques­bons 'ayant tTaIt la la ,ProtectIon de la nature ,et des aniInaux. Le progranl1n~ des leçons ~)araît dans l' « Ecole IPrimaire » . CV oir dans le present nunléro « Nourris,sage des oiseaux 'en hiver » .

Dépôt cantonal du matériel scolaire.

~~ réorganisation des ~erviees. amninistratifs de l'Etat a pla,cé le Depot cantonal du Inaténel scolaire sous la juridiction de 'l'Eco­n?lnat de l'?tat atta~hé lui-lnên1.e au Départenlent des Finances. C -est donc la 'C·e serVIce que .Je P.E. s'adTessera pOUl' tout ce qui conc.erne ~'a?hat; la confection pédagogique des Inanuels scolaires -contInue a etre assunlé:e par notre Départen1.ent.

Matériel.

Les fornlulaires «Rapport d'inspection» ont été adressés -en n0I11.oJ~r-e 'Suffisant aux Conullissions scolair'es, y cOInpris le cours s-colalre 19316/1937.

• - 349-

Le Journal de .classe -et le l'egis-tre pour finsCl'tptiO'n des notes mél'itées pal' les élèves' ont été remis aux ,ComlnissionsscolaiTes dans le mênTe laps de telnps.

Prièr-e de den1.ander oes forn1.ulaires ,et registres là qui de droit. Remplacements.

Il se trouve -encore des Inembres du IPersonnel enseignant qui ,désignent 'eux-In!ênTes leurs remrplaçants 10rsqu'i1s, doiv-ent interrompr,e momentanément 'la classe. ,Ce Inüde de faire ne doit pas être toléré. Toute nonünation, de queHe durée 'qu'-eHe -soit, 'est de la con1pétence de l'Adm"inistration communale.

,Au moment où des changem-ents inteTviennent, les tCom~11.unes doivent aviser imn1.édiatelnent le 'Départem-ent. S'il s'agit de rem­plaü€r un maîtTe malade, une dédaTation médica-le devra être pr'oduite en Inêm·e temps que la date d',enh1 ée du Tenlplaçant. Radio scolaire.

lP.endant le cours scolaire '1934-3:5, un certain nOInbre de dalsses Ise sont intéress.ées aux émissions radios-colaires. Les rap­ports qui nous sont parv,enus là ce IsuJet, soit par les \Comn1.is­s.ions 'ScolaiTes, soit pal' les -mem:bres du (P.E. reconnaissent les avantages qu'offre ce supplélnentif de J'.enseignenTent. Cette sour­ce de renseignements év-eille 'la curiosité des 'enf'ants par des .fi1.oyens inaccoutumés. Le Bulletin des émi,ssions de novmnbre à février sera rem"is à tout le p.ersonnel enseignant. Semaine suisse.

Le SecTétariat central de la Semaine ISlUisse a adressé der­l1ièrenlent une circulaire au ,P. E. par ,laquel1e elle lui propose c.ette année de donner une nouvelle forn1,e au concours .de ·cmn­position scolaire, Nous engageons ,encore les lnaître-s et maîtr-esses oÙ s'int~resser -à üeHe institution nationale. 11 importe d'indiquer aux élèves 'les ,efforts qu'il y a lieu de conjuguer pour ,soutenir éconolnie dans les ten1.ps critiques que nous traversons.

Nous ne doutons pas que COlnnle pal' le pa-ssé, les nl'e111.bres du ICorps -enseignant r,edoubleront de zèle -et de savoir-faire :pour Inener à bien -leur tâche d'éducateur. NOlls cOInptons aussi sur la collaboration étroite de tous ceux qui 011lt à oœur la bonne fOT­mation de notr-e jeunesse -écolière.

Avec nos sentÎI11'ents. Ide gratitude, nous vous prés,entons notre salut patriotique. Dr R. Loretan.

Société valaisanne d'Education Séance du -Comité du 21 novembre 1935

Après avoir liquidé c-ertaines questions administrativ-es, le conlité ,décide que l'Assemb1lée générale de 19'36 aura J"ieu dans unelocalHé du lC,entre, qui sera désignée ultérieurelnent.

Page 5: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 350-

·Pour tenir -compte de l'état des finances de bien de nos C.oIn­munes, 'il prie le pers.onnel ,enseignant de n'indisposer personne par de,s exigences déplacées, ·et de [air·e pr·euv.e de .heaucoup de bonne volonté envers aes autorités .et la population.

. . Le IPrés,ident : P. Thomas.

Annuaire du .Département Pour des raisons d'économie, l'annuaire du Dépa'liement ne

sera pas réÎlnprüné cette année. A titre de docmnentation, nous donnons ci-aprè.s les -quel­

ques Inodifications qui 'sont intervenues dans les nominations : AlY)EH. - {Mf. 'M\aître Jean est -r·emplacé à Zinal, cl. temp., par

!Mlle Vianin lM. CHERlVUGNON. - (M. iBan'as ;Léon quitte rens., rempl. lM. Duc René.

GRUNE. ~ !MUle 'Vallott.on Fernande quitte l'·ens:., reInpl. par . I~le INIayor Yvonne.

LENS. - 'La dasse telnporaire devi·ent pennanente. CHA\LAItS ,(:V erc.orin) . - La classe temporair.e devient pennanente. ,MONTANA. - il\1Ue Honvin ,Gennaine, de Sion, r·elnplace IMlle

Rey Antoinette qui quitte o}'.enseignenlent. Mlle -Rey Julie ,est remplacee par iMille FIOl'eyMarie.

HE1REjMfEtNCiE. - lM. SePP'ey quitte l'ens .. , il .est I~emplacé par :l\tIUe 'Gauge Alex.

NAJX. - Mt Rossier IPierre quitte l'ens., il ·est reInplacé par ,MUe -Balet IMarthe.

SAVrE'SIE. - lM. 'Héritier (Marc, n.onlnlé à l'arsenal, est l'emplacé - . par !M. Mariéthoz Lucien, de N e!IlJdaz.

,Mlle Gobelet est renlplacée par 'MlIle 'Luyet Sylvie. CHA!MOStON. ~ . Mlle ICarrupt Agnès r·emplace IMI. !Maye (Maurice. CÜ'NTHEY. - !Mlne Grenat ,Marie succède à IMad. JPuttalaz ,Cécile. NElNfDAZ. - lM:. ,Bornet ,Dionys ['mnplace lM,. ,F.ournier M,ce à

Bieudron. BOVERNIEiR. - (Mlle Bourgeois ,succède à IMlle Vaudan Valentine

·et ,M. :Elnonet Louis là ,Mllle Gard 'Marie. CHAlRlRkT. - iM111e Delaloye Ida ·est remplaeée par !Mad. iDécail­

let {Marthe.

FULLY. - lM. IM'aistre J.ean est nonuné à la nouvelle classe de 'Chiboz.

LEY.'DRON. - IEn lieu et place de !Mad. :Bonvin-,Michellod ,et de ·M. 'Gaudard J.os·eph, dén1issionnair,es, la conlmune nOm'l11e MJles -Besse iLouisa et Roduit 'Cécile.

'MARTI'GNY-VI'LVE. - lM. IPralong J'ean abandonne récole, il .est remplacé par lM. ,Gay-Crü.s.ier Ch., de l1rient.

TRIENT. - ,MUe Lug.on Léa relnplace iM. ,G. -GaY-ICrüsier.

• - 351-

SkXON. - (MlM. Claret Ulysse et Vouilloz Adrien succè~ent à IMM. 'Coquoz et Bornet et !Mlle Brunner est remplacee par IMlIle Vernay Œnna. . ,

BAlGNES. - ,M. Bes·se ,Géra:d ,faIt pla'~e a lMlad. IMay Jos. et lM. Felley SigérÏoc à lM. IMlchaud CamIlle. , , ,

ORSIERES.--< ;M. IMurisier iM\aT~ remplace ",M. , ;Y'ernay decede et ;Mlle IGabioud .M.-Lse iM . IMaIllard? empec~e. , .

VOLILEGE. - ,MUe Mathilde !M,ouhn succede 'a ·!Mad. IMouhn

Thérèse. . bd' l' s est COLLOMiBEY. - lM Ile Oberhauser, qUI a :a' an .onne . en ., . remplacée par lM. Saillen ,Edmond.

Conférences des institutrices !M,esdam·es les instituh'Ïc-es du I?istr~ct d'~ntT.e~ont .~on:

conv.oquées 'en conférenc.e anueUe, le JeudI" 12 dece~nble 1935, 9 h. 30, à ISembrancher. .

Ordre du Jour: ILecture des ·sujets ünposés : E-nseignem.ent de la ledur,e. -Divers - ,Propositions individuelles.

. L'lnspeoteur.

District d'Hérens

IM,esdames 'les instiiutrkes du -District, ~'I-~é~:ens sont ~ll'fo~­mées que la !Conférence annuelle aur-a Heu a Herem·enc-e le JeudI, 19 décembre, à 10 heures. .

Ordre du Jour: 1. 'Probocole -de la lGonféTence d~ Vex: .' " . ' , ' 2. Lecture des travaux 's?r le SU]etmis a .} etU'~,e . ,La lec:u:i~

,à l'école primaire (vOlr No 10, 193'5, 'Page 303, Ecole .P maire).

3. lRègleInent de ,la Conférence. 4. Propositions individuelles. ,Midi: üîner ·en commun. . . ,

V. Pirtteloud, Inspecteur scolane.

SOUSCRIPTION Pour la famille d'un instituteur décédé:

IMM. L. Delaloye, à Saxon Fr. 10.---' Anonym'e, à Evolène » 5.----< Anonyme 5.-:P'llippe, prof., Brigue » 5.-'Buttet Gh., inst., 'ÜO'llombey 5.-

La souscriptionn reste ouver e. om e t 'C pt de chèques II c. 56.

Page 6: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 352-

Programme des ouvrages manuels élaboré par le Département de l'Instruction publique avec le concours

des Inspecteurs et des Conférences régionales d'Institutrices

Ecolles enf.c:nHnes mi~tes .et ?utl'es,' Rerrl'p'lacer le tricot par la brodene S~'l' dessIns pIques, - modelage, - pliag.e, - décou­page, ~ bssag-e, etc. Trico.tin,' Les petits garçons travailleront comme les fiHettes..

iJ>remier degré, 7 à 8 anS,' Tricotage,' Etude de la Inaille sur toile blanche, (lav-ette).

Veuxiè~(e !~eg~'é, 8 à 10 (ms,' Tricotfa:le ,'Répét-er ,la InaiHe à l'en­drOlt, ~ l -envers. - Etude desl côtes et des diminutions, -adaptatIOn d 'e la côte sur quatre aiguilles: lnancheUes, sac, etc: Dans l,es dass-es dont la durée dépasse six n'lois: une paIre de chaussettes. Co.utul'e " ~-evision des points appris, - suite de l'étude des p~Ints: 'POInt arrière, piqûre, point de 1:ige chaînette ~ur tOIle hlan:he, ~ui devi,endra une pnchette, ~ Inontag-e ,~h:~ la pochette la surjet. Con~ection.,' Taie~'oreiller ,et, dans 'les classes ayant plus. de SIX InOIs : Chen'lISe d'-enfant fonne bébe' a~cec bI'a' lure. ,v' IS enco-

'TrO'isièI!te degré, 10 à 12 tns,' 1'ricotag-e: Théorie du has une ~~H,e de. bas de fillette, - [av-eUe pour préliminai~-e de 1 etude du raccomInodage là la Inaille à J',endroit. RaccoimJmadage,' Une pièce là coin sur toile blanche. Cout~re " Pochette avec étude odes dif,férentes coutures, bou­tonnIeres, ,gans-es. COl1ifec~i~n: Chemise de jeune fille boutonnée ,sur l'épaule avec bIaIS encolure.

Quatrième d:gré, 1: ~ 13 ans: Trfcotage,' Bas long, - Etude du r-emaII.lageal .endroitetàl.-env.er.s. RaccoJm?Ra~age : .E~erdce -sur bande de pièce à quatre coins et apphcahon pratIque sur vêt.em·ent,s. usagés. - 'Connais­sanee du sens de l'étoffe. ~onfection: lPantalon avec ceintu'l'e ou pantalon , avec élas­tIque -et ln anches d'école -en toile ,blanche ·avec 'gorges -Chemisett~ avec n'lanches 'l'apportées et taille de bébé. .

Cinquièr:'-~ degré, 13 à.15 ans: Trkotag-e: 'Brassièr-e, pullover. --RevIsI.on. de. 'l'emalllage à ,l',endroit et à l'enver,s,. '- Etudes des drmlnutIOns.

Baccommodage. : Reprise. - 'Exerdce ,et application. -Chan­g-el' col et pOIgnets de chemise ·d"holnme. - Pièces :sur

• - 353-

vêtelnents. - IPochette (extérieur zéphire, intérieur blanc pour ,exercioes de pièces) montée à 'surjet, fennée ganses. --..:. Exercices de jours, festons, point de marque. Confeotion : IPantalon américain et l'une des pièces 'Suivantes: con'lisole, cOlnbinaison, chemis-e de nuit, pièce de ling.erie

. du costume national. N.-B. ~ Tous les travaux doivent être exécutés sur ode la

toile hlanche. Dans chaque classe l'enfant relè~ ;era le patron des piè,ces conf.ectionnées.

Pas de travaux d'agrément ni de peinture. Seules, ' les très bonnes élèves peuv,ent, -en supplément, réunir sur un 'Petit tapis les différents points de broderie.

Autant 'que possible, les dentelles doivent être faites par les élèves 'en classe ou là la n'laison. La laîtr,es'se doit Tefuser de coudre les pièces qui ont été ,coupées hors de l'école. ,La lnaîtr,esse doit fournir tout le matériel, - qu'-elle achètera de 'Préférence au Dépôt du matériel scolaiTe, - tenir la cOluptabilité de chaque élève -et remettre à la ,con'lmune les notes ·en s'Ûuffranoe. (IATt. 55 €t 5,6 de la Loi sur l'Enseignelnent pTÎ'n'laire de 1907).

Economie domestique, 4-me et 5me degrés

Hygiène de l'habitation. ~ ,Procédés pour enlever les taches. Blanchissage du linge. - Hygiène de l'alhn-entation. - IHygiène corpoTelle. -i Soins de toilette -et hygiène ·des s.ens. - Hygiène des boissons. - IMédecine usuelle. - 'Soins hygiéniques aux malades. - IPrincipaux cas où il faut appeler le l1'lédecin. -Renseignelnents ·au Inédecin. - 'Hygiène de l'enfanoe. - Term-es de médecine. - 'Plantes médicales. - COIup'tabilité. - Inventair-e. _ 'Budget. - Livr,e de Cai,ss,e. - Note ,et n'lanière de l'a,cquitter.

Chronique de l'Union du Pm E. Réforme

Nous avons 'Souvent récla11'lé dans cette revue des Inesures contre l'enco.mbrem,ent de notr-e carrière. Hélas! -nos suggestions n'ont pas -eu le-n'loindr-e écho. Les équipes aduelles de rE,cole nor­male ressemblent comm-e des sœurs à celles d'autrefois. C'est pourquoi lJ'.effectif de nos 'chôIneurs s'an'lplifie chaque année; et, 'aujourd'hui, autour des ifar.espostes vacants, ce sont de véritables ruées. lB en résulte des interyentions, de~ -conoessions., des prOlnes­'ses, et ,enfin par dessus. tous ces impondérables, émergent les conflits -qui se répercutent jusqu'au département, à .J'Etat et aux Tribunaux Inême. [)e tant' d'agitation il ne peut 'se distiller que de .J'aigreur ,et du ll.'léCO'l1'telltem-ent. .cela deIn-ande réf.orme.

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A l'üccasion des eongrès qui s-e préparent, notre insistance' trouv'era des .for·mules propœlS à pr.ovoquer des réponses daires ,et nettes .. Nous nous permettrons de solliciter -la faveur aücordée aux avücats.

P.uisque les pouvoirs publics semblent manifester aujourd'hui Due ~I g.rande 'répulsion à réduire pur·mnent ,et simplement les autonsahons d'-enseigner, nous nous inclinerons pOUl' un teInps encore, Inais alors que ron 'reparle de lIa 'prülongation de 'l'école' normale et qu'on -la réalise. Que les futurs candidats à l'·enseigne-­m.,ent s.oient .astreints -à un appr·entissag'e de quatr·e ans ·au lnini­nlum, sans 'exception pour les latinistes, sans augm·ent'ation du nOInbre d'élèves. Cette réfonne entraînerait néces·sair·ement une année h'ansHoil'·e ; et une vingtaine de brevets ,en moins . c"eS:t tout de m 'rune un dégorgement. Notre sugg'estion a par ailieurs l'inl­Inens~ -:1.nérit-e de servir les intérêts supérieurs du pays. Avec quatre

·~ns d'.étude, le üorps ,enseignant valaisan n'.aurait p1us. grand chose a enVl'er, quant à sa formation, :à celui de Œa plupart des cantons de -la ,Suisse. L'.enseignement de nos Inaîtres deviendrait du coup plus large et plus profond ,et les 'œuvr-es ,müHipl-es auxquelles nous cona:b~'~on~ d'une manièr,e si active recevraient une impulsion des plus re]OUlssantes. Et peut-être là 'n'est pas 'encore J·e plus 'arand avantage de la réfo-rm'e. Avouons que nous sonlme·s tous ~ntrés bien jeunes dans l'enseigneluent. Cela nous a va-lu bien des hunli­liati0I?s, bieI?- des déboir-es. 1.1. nous- .semble que nulle part l'on ne ~evralt ü~nfI,er. l~ ,re~ponsabIlIté d'une gr.ande dass,e à -des Jeunes s.ens ~:le dI.X-hult a dIx-neuf ans. 'Or, en maintenant l'âge d'adlnis­SIOn .a qUlll'Ze ans Irévolus, en augm-entant 'encore la' s-évérité de .J'.exaIn-en d'entrée -et -en portant ,la -durée de l'Ecole nornlale à quatre ans, 'la plupart des futurs maîtres n'obtiendraient l'auto­,risation d'-enseigner que dans le courant de leur vingtiè-Ine année. Vo,ilà le ·but à aUeindr-e.

C'est pour toutes-ces raisons -et -pour d'autr·es encüre que nous aurüns l'ücca'Sion de développer que -nous demandüns au Conseil d'~tat d'intrüd1!ire la réform,e des quatre ans. Nous g.ardons l',es­~Olr que ües .hg~nes. tomb~ront sous ses yeux, 'et nous en 'pro­.fItons pour ~UI temOlgner 1 assurance de notre respectueuse consi-dération. lM.

P.ARTIE THÉORIQUE

Le bon et le mauvais esprit 'Le bon esprit, dans une classe ou dans une école se re­

connaît à l'obéi.s.sance volontair-e aux ordres donnés ou a~x pres­cript,ions du règl'enlent, au désir de s'a,cquitter pour le mieux de ses tâches ' orales ou écrites, ·au soin qu'on met à ménag-er la

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bonne réputation du nlaître, au ,silenc,e qu'on sait, à l 'occasion, ÏJuposer aux cdtiques, soit pal' la parole, soit par 'l'altitude. Le mauvais esprit, au cüntrair-e, c'est l',esprit de révolte contre l'or­ganisation de -l'école, c'est le sem·eur d'anar,chie ·et de nihilism-e. 11 trouve le règlement ill-esquin, tracassier, opposé là toute liberté; le ll1aître est un gêneur, un ,ennen1Ï, qu'on regarodie d'un œil dé­fiant ct ·effarouché, qu'on -s'ef.für,ce, en tout ~et partout, de tenir en éche·c, contre 'lequel on essayera d'ameuter s,es camarades; à qui on ne pardonnera rien, et dont les nloindres -erreurs s-eront laT­genlent -et indlgnenlent ,exploitées.

L'école ,sera, non pas une autre maison familiale, .mais une prison, une de ces g.eôles dont parlait dejà 'Montaigne, où, de parti pris, sans renlords, le plus -souYent en cachette, on ne se per­nloCttra toutes sortes de dégradations, sans oublier les inscriptions saugrenues.

Le Inauvais esprit s'étu~iera là éluder de toute façon l'acconl­plisseJnent de80n devoir. Il -sera presque constamnlent en lutte ouverte ou dissimulée cüntre son maître dont,. de ce fait, l'action éducative sera singulièreluent contrariée.

Quelles sont maintenant -les causes de c.es deux états d'·es­prit si odia'lnétrale111ent opposés ?

Il en est qui sont évidemm·ent indépendantes du maître; qui tiennent du cara,ctère de certains élèv,es, de leur première éduca-· tion, du mili,eu où ils ont p-eut-être vécu pIus -ou llloins long­temps, de cer~ail1es tares ln orales , d'exenlples funestes qu'ils ont eus ou ont encDre parfois sous Les yeux, à la m'aison ou ailleurs .

.'Mais iIest certain que souvent l'état d'esprit d'une classe ou d'une école dépend du maître.

Si cdui-ci s'efforce, Ipar son ta,ct, de fair-e naître ·et -de main­tenir parmi ,les élèves une certaine confianee, de créer autour de lui une chaude, sincère et saine affection, üette affection établira une douce haTlTIoni'e entre l'affabilité, la dignité, la loyauté -et la ferm.eté d'un côté, le respect -et la soumission de l'autre; elle rap­prochera 'les distances 'et pTovoquera un contact plus étroit des intelligences, des cœurs et odes volontés, d'où naîtra la .force d'at­teindre plus f&cileluent le but principal de l'école, c'est-à-dire l'é­ducation Inorale.

.si, au lieu de cette tcndr·esse virile, le luaîtr·e laisse l'iInpres­sion d'un ~goïst.e mercenaire, à l'attitude froide -et indifférente; si, comnle un ·sergent chargé d'une consigne, il réprime avec sé­vérité les moindr,es infractions à la dis,cipline ou si, par une lâ­cheté conlplaisante, il laisse le désordre s'introduir·e à .l'école et qu'il veuilÏe ensuite le refréner trop brusquement -et à coups de punition" exagérées, il risquera de cOluprOluettre son autprité -et de voir les (Ustances se .produire, se maintenir ou .s'etendr-e. Dans ces conditions, son rôle se réduira aux affaires courantes de la

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classe, c"est-à-dire à ~a -distdbution quotidienne de quelques tran-· ches de connaissances ·et à l'observation plus ou nloins rigoureuse du règlement ·disciplinaire, au grand -détrÏInent de 'l'éducation 1no­raIe pour laquelle il faut la collaboration volontair'e -de l'enfant.

Quel triste souvenir certains maîtres laissent ainsi aux élè­ves qu'il., 011t eus entre leurs 1nains !

IM:Olltaigne Cl plus -d'une diatribe contre ,quelque-s régents -de' Son temps; La Fontaine use aussi -d'ironie à l'-égard de ces 111a­

gisters .ui effrayent les enfants; ·et les sarcaS1nes -de Victor -Hugo! Par contre d'autr·es maîtres, ·et nous voulons croire qu'ils' sont les plus nomhreux, sont r,estés en vénération dans la Inémoire de' ceux qu'ils out formés. Legrand Carnot, l'organisateur de la vic­toire au temps de la \Révolution française, se détourna un jour de son chenlin pour 'rendr!e visite à un ancien ,et vieil instituteur de' village.

Lamartine nous parle ,avec attendris·s.enlent de ses anciens nlaîtres du collège de IBelley, les (Pères de la Foi (Jésuites) : '« J'é-· tais aigri et ,endurci (il vencltt d'un établissement d'linstl'll'ction tenu par des maîtres qui n"étaient pas religieux et qui i['.avaient, paraît­il, durement traité; je me laissai attendrir et séduire; je Ine pliai de moi-même à un joug que d'exüellents Inaîtres -savaient rendre doux 'et léger. Tout leur art c-onsistait là 'IlIOUS conduire par notre' propre volonté et par notre 'Propre ,enthousiasnl·e. Un ,esprit divin semblait aniIner du mê.me souffle les maîtr'es Jet les élèves. Toutes nos âm,es .avaient r·etrouvé leurs· ailes ·et volai'ent d'un élan natu­l'el vers 'le bien et vers le beau, Les plus r,ebelleseux-mêmes étai,ent soulevés ,et ,entraînés dans le Inouve1nent général »

La confiance, facteur de premier -ordre en éducation, comlne en toute -chose, ·exig.e que, d'une m:anière habituelle, on croie aux bonnes intentions de l'enfant. Le bien, -dit-on, doit être supposé; 'Ie 1nal, prouvé. Croire facilem,ent au mal, c'·est provoquer ,à le' faire: « J.e nle .sentais disposé, dit Chateaubriand, à faire tout le mal qu'on semblait attendre de moi. »

IMéfions-nous d-onc d'une certaine défiance, que plusieurs ont tendance à érig,er ,en principe pédagogique. La nleilleure façon d'être adroit, c'est ,encore d'être dr-oit, Supposer volontiers 'I,e mal, c'est odieux pour celui qui ,est la victhne de ces suppositions. ,Con­tentons-nous d'une surveillance,activ,e sans dout'e, 'I.nais loyale,

II faut égalen1Jent croire à la parole de l'enfant, n n'est pas question, évidemlnent, de tOlnber dans une naïve crédulité; m;ais on ne doit pourtant pas se laisser guider pal' l'idée que l'enfant, étant natureUelnent porté au ITIensong.e, ment à propos de tout ,et de rien. Du rest'e, ,son m-ensonge, qui n',est jamais entièrem·ent ,excusable, n'a souvent pour caus·e que le manque de confiance. Si le maître est un homme d'une sévérité .outrée; si ses foudres par,tent ,à la moindre incartade; si, contrair,em·ent au 11lédecin .uÏ. tient à connaître le mal pour le guérir, il se fait un justicier impla~

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·c able , .J'enfant intimidé trahira la vérité instinctiv,mnent, sans lll'alice aucune.

Enfin, évitons les change111ents d'hul1leur, la versatilité dans notre conduite à l'égard' des élèves. N'inflig,eons pas des punitions imlnéritées ou 'exagérées. Et, sous ce 'rapport, ,gardons-nous des jugenlents ou appréciations défavorables. à portée générale. C'est s.ouvent une injustice, car tous les élèves. 'ne méritent pas' :le reproche -ou la punition a.dr-essés à la collectivité; pu~s, les ,méri­teraient-ils, qu'il y aurait des nuances à observer, des cn'constanceS atténuantes au Inoins pour certains.

Par ce procédé, les vrais coupables ou ceux qui le sont le plus se trouvent noyés dans 1~ Inass~ et ·se cons01ent à .la pensée que les autres ne valent pas l1ueux qu ·eux. Les bons, les Inn-ocents, ,eux, se sentent humiliés inutilement, Ce qui est loin de ,Les encou­Tag'er ,et les fait douler de l'équite~' du Inaî.tr.e. En pri~~~pe d?n?, nous ·disons en principe, on ne doIt recouru' aux punItIOns gene­l'ales que dans .des cas très rares. !Mieux. vaut, pour d~'Oouvrir.Ie ou les coupables, attendre une autr·e CIrconstance ou la claIIJ.·­voyance du maîtr,e aura plus de succès,

Il existe certainenlent encore d'autres lTIoyens d'·el1lpêcher le Inauvais ·esprit de s'introduire dans une école ou, s'il y est déjà, de l'en extirper, mais nous ne voulons pas abuser davantage de la patience du lecteur. Son ,expérience et oSlon savair-fair.e ~U1p­pléeront aux lacunes ou aux inexa,ctitudes qui ont pu se glIsser dans un -artic1e écrit à la .hâte.

D 'abord l'essentiel! L'arb,re de -la connaissance est fOl~mé de branches multiples.

Sieliles offraient toutes le même degré de développemBnt, plu.s encore si les branches secondaires devenaient énormes au détrl­ment .des «'maîtresses brCUlches », l'arbre serait ridiculle et mons-trueux.

Ridicule et 'm'onstrueux tel est l'enseignement qui renverse la hiérarchie naturelle des dïfférentes branches, ou discipllnes, .com\m.e on "dit aujourd'hui.

Un arbre doÏ't s"enraciner puissamment 'et s'élancer ,d'un no-ble jet: l'enseignement doit êtr'e pratique, tenir fer!meme~t au sol, et hausser les ~ntelligences vers Dieu. Toutes les partles de l'arbre doivent s'or;donner haIlDldnieusemerrt, tous les rC1Jmeaux doiv'ent s'étager, dominés pal' une cime en plein a~ur. A~nsi, en m.aUère d'enseignement, ;toutes les branches seconda~re~ d~,lVent se .subordonner à l'hanmonie de l'ens~mble et concourtr a 1 elan des âmes vers ,le .ciel. . . . Ce tronc pui'ssant qui s'~panouU en 'urie dme en plern cletl,

c'est 'l'enseigne,ment religieux; les d'eux maîtresses branches sont

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le français, puz1s l'cU'ith,métique. La langue materneNe avant lB calcul: .[e qualitatif au-dessus du quantitatif. POUl' d'aulfres rai-· sons encore, le cours de f1'C~n'çais requiel"t plus de te'mps que 'le calcul: faisons l"~marquer seu1lement que la prupart des élèves,­après les années de scolal'ité, auront quotMiennement l'occasion de se perfectionner en caz.cu'l, mais que beaucoup, surtout nos villageois, ,laisseront chaque jour un peu de leur orthographe· « 'aux buisons de la .route ».

Hiérarchie essentielle, nous l'av,ons dN. COlnlnent la respec­tel' ? Deux demi-heures de catéchisme pal' jour ne suffisent pas; n faut, en outre, si aUCUIfli élève d 'est (dispensé du cours de reli­gion, que ,['c~~mosphère de la classe soit religieuse, Formule l'abat­tue: que signifie-t-elle? Que la plupw~t des -textes de lecture, des· exemples ,de grc~mmaire, des dictées élèvent l'âme vers Dieu. Les données de 'maints problèmes devraient être puisées dans la sta­tistique des pays de mission. Le cours de sciences nCfJtul'elles doit Inontl'e]', derrière les splendeurs de la création, la foule puissoJnce. de la bonté du Créateur.

Paruni tes leçcns de géogl'aphie, plusieUl's fel'ont connaîtl'e d'une façon appl'ofondie et vivante lia Palestine, ,téimoin de la vie et des mil'acles ,du Sauveur. Des détails 'intéressants et pittoresques· accompagneront l'indication des .grands pèlel'inages en Suisse et à l'étranger. Le rôle civi'lisateur de l'EgUse aux tournants de l'his­l'oire sera mis en l'elief.

Quant au cours .de fl'ançais, il pl'endra com'me point de dé­pal't de beaux, ,de très beaux textes, qui serviront. .de centres 'd"in­térêt à des exel'cices de lecture, de vocabulaire, ,d'ooalyse, de con­jugaisons et de style. J c~mais nous 'flle choisü'ons COII11JlTIe textes de lecture des notions d'hygiène, de sciences natUl'elles, d'agl'icultu­re: ce serait suboJiClonn-er Il'essentiel à l'accessoil'e. Al.l contrail'e, les observations occasionnerNes ou systématiques sur des êtres· vivanlts (le vol des oiseaux, pal' exe,mple) foul'niront des :lnaté­riallx en vue d!exercices de composition françazse: l'accessoire ~Cl'Cl ainsi subordonné au pl'incipal.

A notre époque de contusion dans les idées, au miilieu du tourbillon pédagogique créé par la rencontl'e de tant de courants· opposés, il est essent!e,z d~ pm'Hr ,dJu;te haute p~il~sophie, ,d:enl­bra8sel' les ,choses d ensezgnem·ent d un coup d œzl synthetlque, de tout mettre à la pience mériJtée et... de souriie de 'ceJ'tains em-· ballements. A. F.

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·de la· carte ·

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Lettres de mon école ,(Sous cette rubrique paraîtront dans 1'« Ecole Primaire» quelques causeries dont le :but est d'intéresser, de guider et de fortifier nos

maîtres d'école.)

·Première lettre.

La nuit ,est tOlllbée très -tôt; ,elle a r,ecouveTt de ses voiles funè­.bres les f.euilles luortes qui jonchent le sol, les formes .squelettiques .des atbres, la chevelure tourmentée des derniers chrysanthèllles, ·suprênle s-ourire de cette terre qui achève de lllourir. Au dehor~, une bise âpr,e court sur les h O'lll'Ill es et 'sur 'les ,choses, proférant des nlena-ces s-ourdes. IElle fait grincer les ,ais distjoints et ver­nloulus de 'la vieille lllaison d 'école, -où j'.ex,erce là la f-ois nles talents >de rég.ent, de cuisinier et de chef de luénag,e.

La journée a ·été pénible; il a -fallu cOTrigeT de tous côtés, reprendre, ,enseigner, éduquer, pflê,cher ,en par-ol,eset ,en exelllrple~, nl·ettr,e tout üe petit Illon de espiègle 'et remuant dans le drOIt chemin, rele-v·er les courages abattus, féliciter, réc-olllpenser ou punir. JPuis, quand 1a volièr,e s',est ouverte ·enfin 'et que ses· occu­pants se sont dispersés dans t-outes 'le~ dir.ection,s, force a. été de Illettre la lllain aux chefs-d',œuvr,e écnts, de prepaT'er le Journal du lendelllain les leçons, les tableaux noirs et de faiT,e son 'eXalllen de conscience'. C'es1 au sortir d'un de c-es moments -de réflexion que j'ai pensé -aux autr,es régents ,qui ·accOlllp'l,issent aus~i leur dur labeur quotidien sous le regard du :MaîtT·e ; la ces ouvner,s, de grand-œuvre, dont la tâche écrase parfois les épaules ou ébranle les courages les lllieux a,ssis. Et ma pensée soudain a trotté par l110ntset .par vaux, à ·travers vallées ,et rplaines, des flots bleus du Lélllan aux s-ourc-es ·du fleuve; elle a visité tOUs 'les hameaux perdus de la lllontagne, les bourgs agr,estes -ou les petites villes, .afin de découvrir au milieu de tous ces toits, joints comme -des lllains en pTière, une mai,son qui, plus. que tout autr,e, parle ~e sa,crifice. M-a pensée donc est venue jusqu'à vous, cher,s anus ·connus ou inconnus ; elle voudrait pous parler -ce -langage nl.ysté­,deux qui fait s-ourire les petits· anges dans leurs bereeaux ; qu'il lui suffise de vous dire: « Bon début, bon -esprit, hon courage! »

Bon début! ca-r rdu premier contact du maîtr,e avec ses élèves dépend une bonne partie de la nlarche heur·euse d'une class~ pendant toute l'année scolaire. Soyez bons, n~a~s s.~ns faibless·e ; feTlThes, luais sans entêtement; que votr·e autonte SOIt douce, sage, prévenante, sans !autorita'l·isme. Des ,cJœurs ·et des âmes vous ~ont ·confiés.· -f-ortifiez-Ies · dans le bien, donnez-leur eette emrpliemte s::;tC'rée 'qui guide un homlne dans toutes 'les décision~ de la vie. Ecoutez hattl~e ces petits Clœurs, lisez au ,fond de ces prunelles timides, -obseTvez, pour savoir si la f.erveur dilate ·et fait rayonner les trésors d'amour que vous y avez semés.

l

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iBon esprit 1 pour ne pas sortir du chemin de vos bonnes résolutions, pas d'aigreur, de jalousie, d'orgueil ou de pédanterie. L'orgueil perd les âmes mJêlUe bien nées, la pédanterie conduit à l'orgueil, l'aigr,eur vous transforme en hérissons et fait s'éloi­gner de vous tout le monde, jusqu"à vos ,m·eilleurs amis.

Bon courag,e surtout 1 lP·ens'ez ,à la somm,e de bien qui se fait dans le monde chaque jour pour contrebalanc,er les funestes eff.ets du lnal ; COlnme 'ces pauvres fileuses qui, de leurs doigts rendus gourds par le travail, ont contribué quand lnême là élev,er ~es chefs-d'tQ:mvre des cathédrales du moyen âg,e, apportez votr,e pierr.e à 'la construction de cet édifice, cathédrale impérissable, qu'est · ,l'Eglise du IChrist. Et alors, joyeux, conquérants, plus près du. bonheur 'que oeux qui le cherchent dans la boue du cheIn in ou au milieu des trésors 'rongés par les vers ,et la rouille, vous ,sen­tirez monter en vous un souffle de vie, une flanl'lll,e .généreuse qui fait trouver douûe la .souffrance et mieux aimer :sa vocation.

,Chers amis, il se fait tard, je vous dis au revoir dans une nouvelle ~ettre. Hon.

l.'amour du pays Résumé de la 'Conférence donnée par fM. le (Professeur Dr IC. ,Grand

au ,c'ours de perfectionneIuent des Instituteurs des. cours complém,entair,es.

La causerie sur le patriotisim'e, tout éomaillée de cf.tations ti­rées des m.e~lleurs écrivains hébreux, grecs, latins, français et suisses, cOfInjI1lM'ça par pl'ouver l'existence de ce senti1ment dans toutes les livfératures et par en 'marquer les nuances. Chez ,les anciens, l'amour de la patrie se trouve inUmement ,lié au senti­ment religieux. Les Juifs les confondent l'un et ['autre. Chez les Grecs, on célèbre très souvent ensemb.le la patrie et ile's dieux, cdmim,e dans le chœur d'Oedipe à Colone, où les vieiollards chan­tent Athènes, la vnle câmée des dieux, et son lerretoire embelli de tous les dons .des Immortels. A Rome, quand la menace gronde sur la cité, on invi,te le peuple à combattre pour Iles « autels et les foyers l). A ce sentiment, s'en ajoute de bonne heure un autre: la passion de la liberté.

Chez les peuples modernes, les conditions de vie politiques:. changent et ,les mona,rchies re,mplacent généralement les institu­tions républicaines du monde ancien: Cette circonstance n'altère poiIit l'amour de la patrie et de la liber<té. Mais, sous .la monar­chie, rattach~ment au pays se m ,antfe&te sous une autre forme:­le dévouement au souverain et à la famille régnante, qui incarnent l'idée de patrie.

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Aux origines de lct' Confédération suisse) nous trouvons des lw·mmes pl'ofond6m'eTIt attachés à leur foi, qui s'unissent pour la sauvegarde. de leur Uberté.

A partir de 'la Révolution) ce sentiment se co.mplique et faci­lement ill devient 'agressif, chauvin. Il suffit pour s'en rendre compte de lire le « Rhin allemand» et la réplique de Musset: t: Nous l'avons eu votre Rhin all~mand l), et... de lirecerlains jour­naux d'aujourd'hui.

De l'universalité de ·ce sentiment, il paraît assez aisé d'en déduire la nature, d'en déterminer les éléments, d'en établir la légitimité. Ce fu,t la se'conde partie de la causerie.

Puz's) pal' manière de corollaire, il fut indiqué comment l'ins­tituteur peut s'y prendre pour développer chez ses élèves un sain patriotisme. C'est la troisième pal'tie de la causerie que nous publions ci-après.

Ainsi donc, l'amour de la patrie que nous avons vu se déve­lopper chez tous les peuples les plus connus de l'histoire, cet ,amour où ,se mêle à la fois l'amour de Dieu et de la r ,eligion, l'attachement à la terre natale, au pays des aïeux, ,le respect des institutions nationales, la Teconn:aissanüe pour les bienfaits maté­riels, intellectuels et moraux T,eçus de la patrie, ,est chose légi­time, est chose, disons-le haut,ement, voulue et commandée !par Dieu, relevant du préüepte ,de la charité. Il est néüess,ah'e de la prodamer en ces temps où, là travers 'le .münde, un doub1e cou­'rant outrancier circule, l'un acoentuant trop ridée de nation, basée sur la race, ,et l'autr,e voulant utopiquement supprimer =toutes les frontièr'es. Nous, IM;M., COlnment travailleTons-nous à conserver ,et à développer un ,s.aint :amour de la IPatrie?

1. Pour y réussir, i,l faut d'abord que l'institufeur se pénètre lui-nlêJne de cet amour. Ici, comme dans d'autres dO'main1es, vaut -la parole d"Horace: «ISi tu veux parvenir à m'émouvoir, com­m,enœ par être élnu toi Inême. » Je le sais, - et .le vous ,en féli­cite vivement, - votre corps 'enseignant ,est là citeTen lllodèle pour son amour patriotique. Bon nombr,e d'entre vous se font gloire d'·avoir conquis un gTade élevé dans l'armée. ICe n'est pas chez vous que trouveront résonnanüe ces théories, absurdes et funestes répandues 'si largenlent chez les. instituteurs d'une grande nation vüisine ,et amie, la France, qui senrtent leur ,Ciœur fondre d'attendrissement quand il s'agit de 'l'étranger qui ne demanderait pas mieux qu'à les gober, mais qui pensent que l'on f.erait œuvre humanitaire et méritoir,e en tournant les canons des fusils contre -les officiers qui déf.endent le sol de laI 'Patrie,

MM., vous ,apprendrez aux enfants à cOfllnaîtl'e ce qu'est la patrie. La petite patrie d',abord, la famine, le villag'e l ~·e canto~, · et puis notre Suisse chérie tout ,entière. Vous leur appr,endr~z a saisir la majesté de nos montagnes, l,e mystère de nos glaCIers, la beauté de nO's lacs alpins, Vous leur ferez sentir les char m,es

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-de la -rivière qui gronde au fond de la vallée, lIa voix -des torrents qui ·~l!giss.ent ·en cascades; v?~s leur interpréterez le langag·e Illysteneux du vent -dans les l1lelezes ·et les grondelnents terribles de l'avalanche. Vous leur direz que notre pays 'est un des plus beaux du Inonde et que, pour lJ'.adnliTer, pour jouir de s·es chaT­Ines,. l'on vierut chaque année, par lllilliers, des quatr:e bouts de .J'honzon. Vous. leur Tépéterez avec ,Juste 'Olivier:

« Qu'uI1: gél}ie est caché dans tous ces lieux que j'aflme.» et avec Vulhell~In, vous leur apprendr-ez à chanter cet hyIllne jus­tement populall~e :

« La connais-tu ceUe heureuse patrie Où la natw'e a son telnple et son fort? Ricmte ainsi que le ciel ,d'Italie, Sévèl'e ainsi que les glaces du NOl,d .... »

3. Vous ispirerez à vos -enfants l'alllour de la patrie, ,en l,eur enseigna~t là 'miel.~x connaître l' histoil'e de notr,e pays, du Valais, de la SUIsse. Qum de plus élnouvant que les récits de la fonda­tion de la !Gonfédér.ation ? Ah! je le sais, ill y en a qui .ont pré­:tendu que beaucoup de ces récits n'étaient que des légendes. Lé­g·ende! '« Légende, ,si vous voulez, Ina légende In'·est chère! » 'répondrai-Je avec le poète. (Ges soi-disant ,critiques m'ont :tou­j.ours f.ait l'effet de :Inisérables. sacrilèges, quand je pens'e ·avec quel ·enth.ousiasme nous récitions ces belles ipages à l'école pri­nlaire. 'Depuis que j'aiquiUé les hancs de l'école de Illon viUag'e, j'ai dû lire et étudier bien des. livres d'histoire. -Laissez-Inoi vous dire Iqu'aucun ne nl'a autant iInpressionné ,et m'·est l'esté si pro­fondéluent gravé dans Ina mémoire que notr,e pertHe IHistoire Sui&se. Que de fois des passages entiers nle reviennent maintenant encore à la mélnoire ?

Oui, IMM., ens.eignez bien l'hi'stoire à vos élèves . . tAppr·enez­leur non seulement ,les guerres, n1.aisenc.ore et :surtout le déve­loppement de la civilisation, les institutions -de bienfaisance les. progrès matérïels, Inor aux , ·religieux, intellectuels: tout ce' qui constitue l'esprit suisse. Nouv,eaux Nicolas de IFlue, faiteSi voir, à la lunlièr,e de l'histoire, ce qui unit, -et pleurez sur ce qui désunit. iMlÜntrez que lIa lSuisse n'a pas été une !œuvre de conquête ,et d'op­pression, mais de libre alliance ,et de choix Téfléchi. Elle a Inis 524 ans à se fOflner telle qu'.elle se :trouv·e aujourd'hui.

{Montrez à vos élèves que la Suisse ,est un petit monde ,en Ininiature, que Dieu a rplacé là, au centre de l'Europe, pour servir de l1lodèle .à l'univ,eTs ·entier. nans ce pays de 41000 km2 et de 4,000,000 d'habitants, vous rencontr-erez div,ers·es races, diverses langues., diverses religions, qui s 'unis-s·entet se fondent haTIDo­nieusem1ent dans la paix, ·tout en 'g:ardant chacune ses particu­larités propr;es. Vous avez là un petit peuple qui aime -et respect.e ,ses voisins, qui n'.ambitionne rien du lieur, mais qui sait aussi inspirer le respect de 'soi et qui, à l'oücasion, ose se faire, dans

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les d ~SSet~bléQes, led

J.l0I!te-parole de la justice, du dToit, de la mo era IOn. - nan Je pense à tout cela, je sens 'illOn c1œur tres­saillir d'amour -et de fierté!

. 4. Vous. surtout, MIM. les instituteurs des COUTS ' complémen­tau·es, vous. f.erez lœuvre d'éducation patriotique en ·ens-eÎ'anant av,ec ,le plus :grandsoirr Flnst1'l.zction civique . . IPour moi, j'atta'che une enorme Importance 'a ce cours, car chaque rpage 'constitue une le~on ?-'amour patr.iotique. Comment nos jeunes goos ne 'S,enti­ralent.-Ils pa.s gr-andlr en eux l'aInouT pour leur patrie en prenant conSClence de ce qu'elle 'est, de ce qu'-elle fait pour ·eux? C',est Ilà qu'ils apprendront ce qu'est le citoy,en, avec :s,es devoirse1 ses dr-oits, dans son village, dans ·son dis trict, dans s:on canton ·et dans la 'C~nf~dératio~: Ils se rendront oonlpte qu'ils ne :sont pas des oppnm,es -~t q,? Ils. peuvent, ·eux, tout petits calnpagilliards d'un de nos petIts VIllages de montagne, faire ,entendTe leur v'Üix dans tles conseils de -la nation. IChacun d"eux :saura que si certaines lois lui déplaisent, il rpeut ,en ·dem.ander l'abrogation oU! la n1.odifi­cation par le droit d'initiative, -et que Tien d'nnportant ne peut se faire sans qu'il l'ait sanctionné par son droit de referendunl. Il -est vr-aim-ent, avec ·ses frères, le véritable souv,eTain. Il -appren­dra, chnse infinin~.ent précieuse, qu'il Joui·r.a de tous les -avantages ~e la g~'a~de. patne~ 'sans -en 'I?erdre un 'seul de son canton, grâce a un federalIsm-e bIen conlpns. Il saura cette chose meTveilleuse que le puissant canton de Berne, ave·c s·es 60'0,00.0 habitants dis­cute sur pied de parfaite ég.alité au ICons-eil des IEtats av~c le Valais, 'qui n'en a que 140,-000 et avec Zoug qui n 'en a q~e 30,000. Alors, .vraiInent, il 'sentira qu'il n',est pas un opprinléet qu'il ne peut l'len attendr-e de tel d'un vaste pays unifié 'et 'c·entralisé où il lui faudrait abandonner tout es :ses prérDgatives et plier l'échine d~evant un dictateur omnipotent. Alors, il se rendpa CO'l.1lpte que c -es1 la plus absurde des stupildités que de :souhaiter une in ter­nationale qui le priverait de ,tous ses .droits, rpour le TéduiTe au rô~e de simple numéro. - Oui, !~l1M., vous dir,ez à vos élèves qu'ils do~Yent s~ Iserr,er _autour de leurs institutions dénlocratiques, qu'ils dOlv-ent auner et r,especter les autorités qu'ils se sont .Iihr.ement données 'eux-m.êunes. Vous leur répéterez que le jour où nous. n~ r ·especterons plus nos autorités, ce jour-là nous .sommes mûrs pour la dictatur-e, dictature de droite 'Ou de .gauche, peu ÎlnpoT:te, ca'r de la liüence .est sortie la tyrannie.

. 5, Non" IM,essieurs, nous ne vo~lons , n'·est-il pas vrai? ni li-cence., ni tyrannie; nous 7JOzl'lons ln liberté, la Hberté si s-ouv,eht cé­lébrée dans nos chants patriotiques! Ah! Ic·es chants, où rrésonne ce doux nOI~l de 'liberté, enseignez-.J.es à vo.s, chers élèves :appr:p..ez­leur que ,la seule raison d'êtr-e de 11a ISuJ.ss:e, c'·est la liberté! Le,s étrangers le savent V. Hugo l'avouait, .quand il disait, irrévér-eh--' cieusem-ent il est vrai:. «La Suisse ,trait sJes vaches et vit èn li­bel'té ! » NouS! ne rougissons pas de traire nos vaches, · .et nous

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SOnl,lUeS fiers d 'acüonîplir beaucoup .d'autres belles besognes ,et de vivre en liberté. Aujourd'hui conîlne autrefois s'e réalise ces beaux v,ers de ,Caroline 'Ûlivier :

« Qu'aujourd'hui l'on Ite voie encore, pieuse et fière, A genoux devant Dieu, debout devant les l'ois! »

Nos adversaires ,le savent aussi, ,eux qui ,cherchent à nous mn­puter petit là 'Petit de nos Ebertés, dans l'espéranoe bien arrêtée de nous faire sombr,er avec eUes.

Oui, la liberté a présidé à la naissance de la Suisse et les Suisses ,?nt toujour,s été grands quand ils ont combattu po~r ,eUe; grands, rIs le seront ,eneore! Ecoutez ce qu'écrit 'à ,ce 'suje't, Eugène Ranîbeli, ,dans ,ses « Etudes historiques ,et nationales » :

« La Suisse n'est pas z.zn de ces pays qui existent nécessaire­ment, comlme l'Espagne ou l'Angleterre. Elle n'est pas non plus z.zne de ces n ations qui, forte de 'l' unité du sang et de la l'ace as­pirent fatale;ment à devenir u<n tout, com'me l'Af.lemagne ou l'l'talle . La Suisse n 'existe que pa'l'ce que :les Suisses ~e veule'nt; les Suisses ne 'le voudront qu'autant qu'ils auront inthêt à le 'Vouloir' ils n.'aur~'nt intérêt à le vouloir que pal' la liberté. Tou,te questi'o; de llbel'te touche pour nous une qUe'stion d'existence. La nature nous Cl octroyé ce :dangereux privilège de ne pouvoir être que s1' nous sa.vons être libres. Blle .a préparé SUI' notre sol le plus beau des tnomphes de la liberté ou la plus sensible des défaites . »

6. Et puis, ù\1es'sieuns, voulez-vous dé'velopper chez vos en­f.ants le véritable esprit patriotique, développez chez eux .z'espdt chr~tien. Notre Seignreur a 'aimé c-ertes l'hmnanité, mais ses prédi­lecho.ns fur~~t !pour son pays. Il 'a tout fait pour ,le préserver de la 'rUIne, et 1] a pleuré sur la perte de Jérusalem infidèle. Vous sa­v.ez; vous, q?e d'affr;eux préjugés n 'aveuglent pas, que ceux qui crment en ,DI,eu sont ceux qui servent le mi'eux .Jeur patrie ,et :avec le plus d'abné~:ation. Qu'il en soit toujours ainsi! Je citerai, à ce propos, un: lIvre: 1« La chaîne d'or de l"Helvéüe », écrit par un protestant, lM\. /J.ean HUlniHy, 'auteur dont l'ambition a été de .dire c,e que nous devons à nos origines chrétiennes 'et de proclalner les raisons d'êt-r.e de noh~e pat'riotisme. » IL'ouvrag,e qu'il vient de com­pos:er,ocrit-il dans son prologue, «est la tentati've d"'Un Su1'sse pro­test?nt de p!'ouver l'unifé helvétique en montrant que l'espl'vt naflOnClJI est l'denHque' à l'es'prit de .fa Suisse p1'Ïmitive Idont l'égrde fut l'Eglise ,cathalîque », ,et il ajoute dans un ,autre passage: « Nous d,evons à notre foi :dans la destinée d'une pcrtrie physique et spi­l'lfueUe, vassale du Christ, les plus beaux traits Ide notre histoire. »

Eh bien ! ce que l'esprit chrétien a fait, il peut le 'refaire ,encore. S.achons nous en :bien pénHrer ,et travaiUer da'l1/s ce Siens.

. Ainsi, IM,essi'eurs, je rejoins le début de ma causerie . .et je ter­mIne en ' vous citant une parole de !M. (G. de iReynold: «Notre peuple ne sera sauvé, ou plutôt ne Sel'Q en mesure de se sauver soi-,même, que s'il abandonne les religions ilaïques pour la religion

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~e ,ses pèl'e~, que s'il restitue aux Vale;ll'S spiz:itueNes leur place emlnente, blen. .au-dessu~ des valeurs e,conolmlques et politiques sur .lesqueUes ri a .trop vecu - leul' place 'de névés édaiJ'és par le sol eil. POUl' cela, qu'il l'epl'enne conscience de soi-1lTl.ême s'etTI!l'acine dans son histoire 'mieux co.m'prise et mieux étudiée. ' » '

Hygiène morale Il y a des aentiments qui entretiennent la ,jeunesse, la joie, l'opti­

misme, qui font de celui qui les possède, pour ainsi dire a l'état perman~nt, un être fort, un être dont la Isociété est recherchée par tous, tE'llement sa capacité d'irradiation est grande!

Il est, au contraire, d'autres sentiments qui paralysent toute éner­gie, toute activité, qui font l'effet de toxines sur notre organisme; et l'homme qui Imanifeste ce ,sentiments-là ne ,rencontre pas sur sa route beaucoup de sympathisants, écrit le IDr V. Panchet.

J'ai nommé les premiers lE's sentiments bleus, les 3econds les sentiments noirs -ou rouges. Si vous voulez bien, nous laisserons de côté ces derniers qui se nomment: haine, envie, jalousie, colère, an­goisse, pour ne 'parler ,que de ,ceux qui entretiennent en nous le vrai plaisir de vivre e.t nous font une âme claire et un corps vi­goureux. Ila sont, ces sentiments bleus, couleur de la joie de vivre. Ils répandent en nous leurs ondes bienfaisantes, ils maintiennent notre humeur égale, notre foi en la beauté de l'existence. Ceux qui les 'possèdent et les cultivent - et tout le ,monde, aveo un peu de vo­lonté ou d'autosuggestion, peut arriver à remplacer un mauvais sen­timent par un bon - ceux qui portent sa'ns cesse en eux la bonté, la générosité, la bienveillance, la confiance en eux-mêmes, la g aieté, l'enthousiasme, ceux-là sont certains, par le jeu même de ces sen­timents, de maintenir leurs organE's en 'Parfait état et de les faire fonctionner normalement.

En effet, si la peur, la colère, l'envie, la jalousie créent en notre corps des foyers malsains et lentement l'intoxiquent, au contraire, les sentiments bleus augmentent en nous le rythme vital; ils con­tribuent a'u fonotionnemE'nt normal des glandes en leur procurant cet influx nerveux qui leur est nécessaire et ,qui, de la sorte, e3t assuré, réglé, selon la loi normale de l'orgaI;üsme humain.

Si la crainte vous étreint, si la haine vous étouffe, si l'envie vous dessèche, au ,contraire la joie de .faire le bien, de rendre ser­vice, de voir lE's autres heureux, fa'it s'épanouir en vous toutes vos forces physiques et spirituE·lles; les sentiments 'bleus dilatent vos vaisseaux, régularisent la circulation, imprègnent votre corps, entier d'allégresse.

On a eu raison de parler du ({ poids de la tristesse», car c'est bien oette sensation qui nous accable dès que nous nous sentons atteints de CE' que tout le monde connaît SOU3 le nom de cafard ! ... Eh bien,

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lecteurs, le cafard, le noir cafard, 'c'est avec les ·sentiments 'bleus qu'on le chasse, qu'on le détruit, qu'on l'empêche de renaître. Aus­sitôt que vous le voyez poindre, .faites appel à ce qu'il y a de Imeilleur en vous, pensez à tout le bien que vous pouvez faire autour de vous ·pour voir renaÎltre les sourires, cherchez le3 phrases qui font plaisir à ceux qui vous écoutent. Vous pouvez, connaissant la sensibilité des personnes qui sont vous familiers, trouver le mot heureux, le mot vraiment bon 'qui fera battre leur cœur.

Vous savez 'que la vie morale, étant intimement liée à la vie physique, a besoin, comme cette dernière, d'être alimentée. Il faut lui inject€'l' un sérum d'.allégreBse, et à cela, ·ces sentiments bleus pour­voiront.

Oui, jamais on ne dira assez à chacun de vous: soyez optimiste, soyez enthousiaste, ayez un idéal, aimez le bien, aimez' la beauté, atta­chez-vous à une belle œuvre sociale .qui doit amener plus de ibien­être et plus de joie chez ceux qui n'ont pas le nécessaire. Cela revient à dire: cultivE'z dana votre jardin tous les ,sentiments bleus qui feront de votre âme une âme lUlm·ineuse et rayonna'nte, de votre corps une source irradiante de vie.

Et de là vous viendra cet équilibre merveilleux qui nous fait dire: La vie est une belle chose!

Protection de la nature :j)ans . les conférences régionales de 19-35, IMM. les Institu­

teurs ont traité l'intéressante question de la protection de la natur·e. NOlnbr·e d'idées pratiques y ont été émises, et M. le Pro­fesseur Mariétan, invité à ces Téunions '·.pour faire pr.ofiter les paTticipants de ses connaissances pr.of.ondes et vaTiées. sur le thème discuté, :a f.ouTni des renseignements trè·s intéressants ·sur la Bore, la ,faune ·et les curiosités archéologiques de notre canton. Dans des causeries channantes, il a comblé les lacunes que pTé­sentaient les rapports des instituteurs. Ces lacunes -étaient excu­sables: les régent ne sont pas des :spécialistes ni des érudits dans n'iInporte quel d on l ,ai ne , ,et il y ·a des gens qui 's'imaginent à tort qu'un maîtTe d'.école doit ,êtr,e un homnle universel, à qui on peut tout demander. [Mais laiss.ons ces c.onsidérations pOUl' dire un mot du but de notre article.

Pour que les c.onférences de 1935 portent Téellement quel­que fruit, la bonne v.ol.onté du personnel enseignant ne suffit pas; puis, cOlnbien se souviennent ·encore de ce qu'ils ont entendu au cou;rs des réunions de printemps?

Afin de réaliser, au moins dans une certaine mesure, ,le~ conclusions qui se ,sont dégagées des discus-sions ,et de m.ettre en pratique les .cons·eils donnés par ,les hommes c.ompétents, nous­avions exprimé le V!œu que M. le Professeur MClriétan v.oulût bien

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honorer de telnps ·en tenlps l' «' Ecole primaine » d'un arHcle sur la rprotection de nos sites ·et de ce qui ·en fait le chaTme particulier.

Nous .ne savons ,si on donnera suite ,à ce dpsir. lDans tous les cas, nous nous permettons -d'y revenir auj.ourd'hui et de faire part enc.ore de l'une ou l'autre suggestion.

Ne poun-ait-on p'as doter nos ·écoles d'une borchur,e, si Inince soit-'elle, .qui contiendTait pour chaque district l'énumération ou ,la descripti.on sOlnmaire des plantes, des animaux .et des curio­sUés -archéol.ogiques dignes d'être préservés de la destruction? Cette brochure pourrait êh'e illustrée de gravur·es ou de photo­graphies indiquant les fOTmes, les signes caractéristiques de ce qui 111érite notre protection.

U ne carte du ,district pennettrait de faire c-onnaître par des Isignes con" entionnels les elnplacelnentsdes objets aTchéologi­ques, l'habitat principal -des plantes ,et des aninlaux ·en ques-tion.

Si la réalisati-on de cette .sugg·estion s'avère impossible ou se heurte à de gTosses diffi·cultés, nous voudrions 'au moins, voir par.aître dans l'Ecole p-dm'ail'e la liste par districts .ou ,en bloc des êtres qui méritent les honneurs d'une protection spécial,e.

N.ous eroyons que la plupart des instituteurs -et des institu­trices s·e serviraient utilement de ces indications. La brochure dont nous ven.ons de parler 's·eTait l'enlise au pers.onnel ·enseignant à titre gracieux .ou à un pTix nlodique. 'Elle pourrait se vendre aux élèves qui désireraient l'acheter. IC'est une question que n.ous slÛum·eUons à -l'appréciation de qui de dr-oit.

Les origines du calendrier .M. Paul Girardin, profe.3sE·ur à l'université de Fribourg, a recher­

ché les origines du calendrier, qui remontent au 'plus lointain passé de l'humanité. Le problème consiste à mettre ·d'accord l'année civile avec l'année astronomique, dite l'année iropique, la terre exécutant sa révolution autour du soleil non en 365 jours exactement, mais en '365 jours et un quart, et même un ·peu moins (exactement: 365 jours 5 h. 48 min. 46 sec. ou 365 jours 242216).

Parmi lE's nombreuses manières de compter le temps (année, -d'«annum», signifie un cercle, anneau), le jour solaire ·prévalut d'a­bord, puis ce <fut le mois, d'origine lunaire, la lune suggérant en outre, par ses phases, la division du mois en quatre semaines. La lune fut pour les peuples pasteurs, pour les nomades de la steppe, une divinité, au même titre 'que le soleil pour les agriculteurs sédE'n­taires. La plupart des peuples anciens, ceux de l'Asie antérieure en particulier, eurent un calendrier lunaire. L'année solaire, calquéE' sur l'année agricole et sur le cycle annuel des occupations rurales, devait

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naître chez un peuple de cultivateurs, les Egyptiens, et ce sont les trois phases de la crue et de la décrue du Nil, scandant les occupa­tinns du fellah, qui devaiE'nt leur inspirer, avant les a'utres peuples, de prendre comme unité de division du temps l'année solaire et ,sa division en ,quatre saisons.

LeB Egyptiens ont été le plus ancien peuple à posséder un calen­drier, avant les Babyloniens et les 'Cha'ldéens, qui ont plutôt des devins, des astrologues, et leur calE'ndrier reproduit les phases de lit pensée et de la science antique.

, ~'année de 365 jours, ·qui suppose une connaissance déjà très preCIse de la marche annuelle du soleil, de sa culmination au solstice d'été, de son minimum au solstice d'hiver, maximums très difficile .'i à déterminer alors 'que le soleil paraît presque immobile (solstice de sol stare), est fort ancienne, puisqu'elle remonte, selon la chronolo­gie ,adoptée, à 2800 ans ou à 4300 ans avait Jésus-'Chirst.

- L'année de 365 jours et un quart, exacte à 'quelques minutes près fut. adoptée sous ptolémée Evergète (247-222) par le déc-ret de 'Canope~ Mals, nous cavons, par les auteurs grecs, que les prêtres égyptiens, fort Jaloux du secret de leurs connaissances astronomi'ques la con-naissaient depuis fort longtemps. '

Le calendrier julien, ainsi nommé de Jules César, qui le donna aux Ro'mains 45 ans avant Jésus-Christ, n'est que l'a'daptation -aux usages latins du calendrier égyptien de 365 jours et un quart en « ,bi.ssant.» un jo~r ~e ~évrier (bis sexto calendas, d'où ( 1 bissextiie »), mOlS qUI gardait amsl, par ce « truc», ses 28 jours a'uxquels on n'osait toucher.

. Si l'année de 365 jours était trop courte, presque d'un 'quart de Jour, celle de 36, jours et un quart était trop longue de quelques minutes (0 j. 007736), lesquelles en s'ajoutant à elles-mêmes consti­t~aient un jour en 129 a'IliS. D'où la nécessité de la réforme grégo­rIenne, par le pape Grégoire XVI, en 1582, qui fut peu là peu ,adoptée dans toute la chrétienté, et qui rétablit la concordance entre le soleil et le calendrier. Parmi les années dites séculaires, 1700, 1800, 1900, 2000, celles dont le nombre formé par les deux premier.s chiffres n'est pas divisible par quatre ne restaient pas bissextiles, par exemple 1700, 1800 et 1900, tandis que 1600 et 2000 lE' demeurent.

Le calendrier républicain essaya en vain de remplacer la semaine chrétienne par la décade, et la célébration du_ dima'l1rche par le culte décadaire.

Nourrissage des oiseaux pendant l'hiver , Bien des personnes encore n'ont 'pas l'idée qu'Eln hiver, lorsqu'il

gele et que le sol est recouvert de nei.ge, certains oiseaux ne ,savent pas où trouver à manger. Si nous ne mettons 'Pas de la nourriture'

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il leur portée un bon nombre sont menacés de pern' de faim, car' les oisE'aux ne résistent pas longtemps au jeûne. En reconnaissance' pour tous les ·services qu'ils nous rendent en détruisant les ehenilles et les in3ectes nuisibles pensons à leur venir en aide. Nous serons: récompensés par le spE'ctacle charmant ,qui s'offrira à 'nous, car les oiseaux deviennent vite confiants envers ceux qui les aiment et les protègent, et puis nous les retiendrons ainsi dans notre voisinage pendant l'été.

Distributeurs de nourriture: On peut placer la nourriture sur les rebords des fenêtres, sur des balcons, sur des galeries ou 'danB des abris disposés en plein air. On peut très bien les arranger soi-même, l'esaentiel est ,que la nourriture soit à l'abri de la pluie et de; la neige· rufin ,qu'elle ne se gâte pas. (Les personnes qui désireraient SE' pro­curer des appareils spéciaux pour mettre la nourriture pourraient s'adresser à Ph. Wasserfallen, là Neuchâtel).

Epoque: Il ne -faut pas co·mmencer trop tard, ni ce.sser trop tôt ;. suivant les hivers, ce sera de novembre en mars.

Choix des aliments: On peut donner aux oiseaux des miettes de· pain, même des restes de viande et de légumes, pourvu qu'ils ne' soient paB gâtés et trop sales. Il faut surtout leur donner des graines: gra'ines mélwl1Igées, chanvre, tournesol, ete., et aussi des noix ouvertes. On trOUVE' ces graines dans les magasins. La graisse leur est très utile, on peut suspendre des morceaux de laTd ou bien faire fondre de la graisse dans la·quelle on mélange des graines, des miettes de pain. On coule cette masse dans un pot ou un moule, on la laisse se· refroidir et durcir.

Pour éviter le gaspillage par les moineaux, on peut mettre les grain:es dans de petits récipients suspendus à des ficelles; les noix ouvertes peuvent être placées dans de petits sacs crochetés et sus­pendus. On peut aussi suspendre le mélange de graisBe et de graines. Ainsi les moineaux n'oseront pas ·s'y aventurer.

Pour les merles on mettra par terre, dans les jardins, à l'abri de la neige, des poires ou des pommes blettes. On peut mettre aussi dans les mêmes endroits du marc de raisin, car avec. ses nombreux pépins il attire bE'aucoup des oiseaux pendant l'hiver.

N'oublions pas que les oiseaux ont besoin d'eau, en hiver comme­en été, ils boivent beaucoup -et Bouvent. ,Si la fontaine est gelée, cassons la glace afin de leur ménager un espace libre ou mettons une soucoupe sur la fenêtre, quitte a en renouveler l'eau fréquem­ment s'il gèlE>,

Espèces d'oiseaux: Il y a les moineaux, toujours les plus nom­breux, puis le3 pinsons, en hiver les mâles seuls restent chez nous, les femelles émigrent vers le sud. On les reconnaît aux taches blanches, des 'ailes; les verdiers au plumage vert et jaune, et par lEtS grands', froids le pinson des Ardennei3, si beau par son plumage orange. Il y aura le merle, connu de chacun, puis le groupe des mésanges; la; grande charbonnière avec la tête noire, deux taehesblruTIiches de ·cha- .

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-que côté et les flancs jaunes; la mésange nonnette avec le dessus de la t.ête noire et les côtés blanchâtres, le corps gris. Les autres mésanges sont plus craintives et ne viennent que rarement; la mé­'sange bleue, toute petite, au plumage bleu clair, blanc et jaune, puis .13, petite charbonnière OLt mésange noire, dont la tête est noirE' avec une tache blanche sur la nuque et deu},. taches blanches de chaque côté; la: mésangE' huppée avec. des plumes dres3ées sur la tête.

Un oiseau très familier aussi est sitelle, reconnaissable aux teintes .glÏs-,bleu sur la têtE· et le dos, tandis que le deasous du corps est jaunâ.tre. EllH grimpe ]l' long des .11'bres souvent en descendant.

D'autres oiseaux com'me le gros-bec, le pic épeiche, noir et bla'nc, un peu l'OUg3 Stlr ia tête, viendront parfois, mais plus rarement.

En se donnant un peu de peine pour nourrir les oi3eaux on Et

l'occasion d'observer une faillE' de choses intéressantes et on apprend. à les connaître et à les aimE-l'. Nous recommandons vivement au personnel ensE-ignant d'intéresaer les enfants au nourrissage das .clÎsea:ux.

Commission cantonale pour la protection de la natur-e.

PARTIE PRATIQUE

Langue française Le mensonge

·Le Inensong.e n'est pas notr-e défaut national. Gependant~ par com'bien de v'Oies indirectes ou détournées, -le Inensonge ne s':est­il pas pr·opagé dans nos m 'œurs ! Le mensong,e <s:e gHsse partout, ,se m.lêle à tout, ,corr01npt t'Out. Ici, c'est le mensong,e -en pa'roles; .là, ' c'est le Inensong,e ,en action, c',est--à-dire ,la tromperie, Vendr,e de fausses denTées, de faus,ses liqueurs, de fausses étof.f.es, de fausse pierreries, se seTvir de faux poids, payer avec de la fausse m'Onnaie, c'Ontr,efaire une éCTitur,e, autant de trompeT1es, de m:en-,songes en action. .

Dans votr,e petit Inonde ,scolaire, nlenteur l'enfant qui lit ,sa leçon au lieu ne la réciter; m,enteur e:elui qui fait faire son devoir par un autre; menteur celui qui, ,en Ic'omp'Osition, copie sur son voisin; menteurs les a1spirants aux -examens de tout genT:e ,qui app'Ortent des dev'Oirs tout faits ou qui 'm-eUent à contribution les a,spirants s,erviaibles. VessioJ(.

Questions sur. les texte. - !Expliquez: voies directes - voies détournées - propagé - aspirant - sel'viaMe.

Que signifie: m .ensonge en paroles, nlensonge en action -mettent à contribution - ',COffi'lnent l'auteur définit-il la tro"m­perie? Que pensez-v'Ous de cette définiti'On? - !MJontrez quelle . gra>dation il y a dans la phrase: le -mensonge se glisse pcwtout...

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- Les eXlelnples 'que cit~ l'auteur &ont-ils des tr'Om.peries ? - Que pensez-vous d'un élèv,e qui 'agit comme celui dont parle l'auteur?'

Exercice oral. - Quelle est la fonction des m'Ots mensonge et :Jnenteur dans le texte ?

. .conjuguez aux temps sim.ples les verbes du texte ,à infinitif en re.

,M,eUez la phTase: Vendre de fausses denrées, ,et,c., à la 3Ine personne sing. de l'indicatif passé simple, de l'indicatif futur -du ,subj'Onctif présent - du subjonctif ÏInparfait.

Exercice ecrit - E'criveZ le texte comlne dictée, len .soulignant d'un trait I.es sujets, de 2 traits les cOlnplénlents. d'objet. - IM!et­tez une croix sous les verbes intransitifs.

,Mettez les verbes au tenlps indi.qué. L'olivier ne (croître, ind .. prés.) que dans les pays chauds; les saules (croUle, iud. prés.) ,surtout dans les lieux hunüdes. - 'Vi'Ctor Hugo (naître, ind,. plllssé 'sinlple), 'à Besanç'On, ,en 1802, et (imou1'Ïr, ind. passé .simple), à ,Paris, ,en 18'85; il (v~vre, ind. passé s.hnp'le) d'Onc 85 'ans. - Vo­tre sœur (coudre, ind. prés.) ,et (peindre, ~nd. pTés.) .avec l~ne grande habileté; nl-es sœurs (coudre ,et pezndre) m'OIns ble?-' qu'elle. - Le café ne (paraître, ind. !passé S ÏIn pIe) pas bon; .Il était (moudre, part. pas,sé) depuis trop long-telnps. - lDuguescbn (m'Durir, ind. passé üOlnposé) au sièg:e de IChâteauneuf-de-Ran­d'On; il (naître, ind. plus,-que-parfait) près de ,Dinan;.

Vocabulaire. - Dites c'Onrrnent on appelle l'acti'On de: croître, connaître, naître, T.econnaître, apparaîtr,e, disparaître,

cO'mparaîh"e, T-eparaître, craindre, 'atteindre, feindr,e, 'Plaindre, peindre, coudr,e, moudre, teindre, résoudre, a1bsoudre, >dlssüudre, joindre.

La herse

Un fermier de nos .campagnes -envoya deux de ses domes­tiques ·emprunter une herse chez un de ses ~oisins, ,et leur d.onna: 'Ordre de l'appurter .à eux deux sur ·leurs ep'au~es. 9uand Ils 1~ v'irent, l'un d',eux, qui Ille :manquait pas >d',espnt, dIt: « A qU'OI pensait notre maître de ni' envoyer que deux hom-mes pou~' por­rter cette herse? III n'y a pas sur 'la terre deux homnles ,en etat de la porter. - Bon, dit l'autre, ,qui était ,fier d~ ,sa ,!OTCe, q.u'~ Ine· parlez-vous de deux hOl1unes? un seul suffIt~ ald~z-mOl a ~a cha'rger SUT mes épaules, et vous verrez. : , T~n.dI's qu Il marchaIt, chargé de ,s'On fardeau, son camarade s ecnalt: « Com,me . v'O~s, êtes f'Ort ! ,Je ne ,l'aurais janlais cru! IVOUS ,êtes un ISams'On; I~ n y a pas ,deux hon1111es cümme vous !~n Amérique, quelle f.orce et'O~­nânte ;le ciel vous a donnée! IMals yous vous rtq,eTez! 'M,eHez :~a hers,e à terre et r,eposez-vous un m'Om,ent, ou permett:z que Je' vous aide. - \N'On, n'On, repTit l'autre plus encourage p.ar l~s c'Omplim,ents que fatigué par le f:ardeau, v~us v~Tl'e~ .'que Je SUIS. en état de la porter jusqu'à 'la maIson. » Et Il Y Teusslt, en effet .

Page 16: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 372-

Questions et expli'catz'd.n's. - Expliquez: la hez'se, - un Sa1m­.son, - en état, - que me parlez-vous.

En quoi l'un des donlestiques ne n1anquait-U pas d'esprit? COllunent s'y pr,end-il pour alllener 'son camarade à porter seul la herse? Que fait-il pour la lui faiT,e porter jusqu'au bout? -Que pens'ez-vous de la üonduite de ces deux d01nestiques ?

Exercice oral. - Lis,ez le texte. nites ,si les verbes 'sont à un lnode personnel ou inlpersonnel, .s'ils ,exprÏlnent un 'PTésent, un passé ou un futur.

Dites à quel 1110de s'Ont les verbes 'en italique dans 'ces phra­',ses: EUe était faite à nloi. - On y voyait, tracés ,en larges raies., les services r-endus. ---j Quel que soit le lieu où ils se 'trouvent, ces :gens parLent d'eux. - .où courir? - Et le fanfaron d'esquiver - je .supplie que l'on nle dl~se des nouv.elles de InOn voleur. -Enseigne-ll10i la maison de Illon voleur - Montrez-'moi un asile -qui lne puisse sauver.

Exercice écrit. - Ecrivez tous les verJJes du texte qui sont à un Inode personnel : 1) ,c'eux dont le isujet -est un nOll1; 2) ceux dont le ,sujet es.t un pronom.

Ecrivez tous les verbes du texte qui sont: 1) à 'l'infinitif; 2) :au paTticipe. Dites leur fonction?

DHes la farIne et la fonctiop. des InotSi suÏYantsen italique fTiexte: la herse) : Nos campagnes - leur donna - l'apporter - la virent - qui - A quoi ? ~ deux honlmes - l'autre -,quelle force - repos'ez-vous - il y réussit.

Savoir dire non.

IC'est un vrai devoir d'être bon, aimable, de l',êh',e là tous tes lnOn1.ents de la journée. Üfi fait ainsi beaucoup, beaucoup de bien: ,on établit autour de 'soi COmIne une atmosphère 'suave 'et douce, ,qui attir,e tout le monde ,et dans laquelle [tout le monde aim,e à .se trouver.

Il y a pourtant un 'autre conseil que je veux ,te donner ·en mêlne telnps, mOlI lenfant,et qui selnble contraire à celui-là. Il faut savoir refuser 'aux g-ens, même aux gens qu'on: aime, 'les -choses qu'il serait déraisonnable de leur accorder, qui Iseraient mauvaises -en elles-mêmes ou injustes, ou nuisibl,es pour eux ou pour d'autres. Ce ·serait channant de n'avoir jamais qu'à êtr,e bon et aimable, qu'à dire oui. Il faut savoir dire non ,et le dire tTès décidém,ent. ,J'ai vu bien du mal produit dans le mond·e ·et dans l"intérieur de la 'famiUe, parce qu'on ne :savait pas dire non, parce qu'on cédait, avec une m-olle complaisance, là des exigenc,es, à des désirs que pourtant on blâmait. Tu aura,s à apprendre c,eUe vertu-là, Ina chère fille. L'ambition du 'bien 'est la 'seule qui doive êtr,e illimitée. Guizot.

Questions sur le texte. - Expliquez: atm'osphère - très dé­cidément - 'malle complai'sance - ' illimitée.

• - 373-

Pourquoi ,serait-il channant de pouvoir toujours dire oui '! _ ·Pour·quoi faut-il savoir dire non? Pourquoi l'auteur appelle­t-il savoir dire non, une vertu? - Est-elle diffidle' là acquérir? - p.ourquoi? - Que signifie l'ombition du bien? - JPourquoi doit-elle ·êh·e Nlimitée ?

Exerdce oral. ---1 Lisez le texte; analysez le pronom N. Helevez les v,erbes à présent ,en s; conjuguez-en le prés.ent

et le passé sinlp'le de l'indicatif. Exercice écrit. - Relevez les verbes impersonnels. ISoulignez

d'un trait le sujet réel; m -ettez une croix sous le sujet apparent. Ecrivez les phrases suivantes; lnettez une croix sous le ,sujet

appaTent, ,soulignez le sujet réel. II est arrivé une caisse à votre adresse. - Il pass'e beaucoup

de voitures dans notre rue. - 'Il convient de r·endre à chacun ce qui lui est dû. - II -est honteux de mentir. - Il ,est avanta·geux de pr,endre un billet d'aller ·et retour. - n lue ,manque deux dents.

Employez la tournUTe impersonnelle dans les phra,ses ,sui-vantes: Une cinquantaine de soldats arrivèrent là 'Ûe Inoment. Un grand silence ce fit. - Aucune voix ne s',éleva pout protester. _ Beaucoup de voyageurs s'Ont partis par ce train.

Vocabu'IClire. - Elnployez da'l1's une phrase les v,erbes iIIljper-, personnels suivants à des modes ,et à des temps variés. il y a, il fait, il s'ens.uit, i~ arrive, . il faut, il ,est temps, H Ïlnporte, Il ,est certaIn, il suffit il 'se trouve, il convient, il s'agit, il vaut a~1Ïeux, il y 'a lieu, il lest bon, il résulte, il -est juste, il doit, il ,est vrai, il est.

01=========================0 NOS PAG ES

COURRIER DES INSTITUTRICES

01=========================0 SOMMAIRE: La colombe de Jésus. - De l'énergie. - Formation so­

ciale de l'enfant. - Sur le vif. - Conseils pratiques.

La Colombe de Jésus

Le peUt Jésus dort. Sur 1 Cl pl Cline lointarne Le doux soir d' 0 rieiJ1lf all'ume l'horizon.

, Et du grClnd cypz'ès noir, ClUPI'ès de la fOl1tai'ne, Une colombe vient, volant vers -le gazon.

Page 17: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

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C'est l'oiseau de Jésus. Ses ailes effilées Effleurent, en passant, la Mère, puis l'Enfant.

Et la Vierge sourit ... Sur ,la laine fnée, Le rouge du couchant resplendit ,iri'o.mphant.

Ouvran't les yeux, Jésus voilla colo;mbe blanche. J 0'Yeux, il ,tend la main; elle aocourt s'y po·ser, POUl' s'envoler après, allant de branche en branche, Bt revenil' encore, en cherchant U!n bai'ser ...

Reste près de Jésus, douce et pure coloimbe, Crai'ns le filet crue'! du pfrfide oiseleur; Dans le aeux du rocher, va, lorsque la nuit tombe, Soustraire ta blancheur aux serres du vo,le'Ur!

Com,tesse de Villers.

De l'énergie

II fazzt à ['abeille du pollen pOUl faire SOIl (miel .: cm tisserand ,de la laine, à l'industriel des capUcmx. Mais, en auraient-ils à pro­fusion, ils ne feraient rien sans la volonté.

L)éneJ'gie est nécessain; à la vie; il faut vouloir pour penser, pOZZI' oH ir, donc pour être vraiment un êtrc llUIlwin. 01' l'énergi~ ·est en nous; de la vol'onté tout le monde en a: c'est 'le fonds quz mon que le moins.

1'tlais que de fois on ne sait pas l'employer,. souvent elle som­meille inactive, et nous perdons ainsi un don précieux .. SOllvent elle se disperse, s'applique à des futilités, elle n'est qu:entêten1C'nt, elle n'est plus volonté,. parfois même, et c'est plus grave, on en fait mauvais usage: c'est l'application d'e l'énergie à une fin mauvaise.

Lc t01lt est donc de savoir user de cette force vive qui est en nous. Nous avons pour nous guider dcms cette tâche le selnUment ·et la T'ais on. L'un nous fait concevoir le but à a.tfeindre, ['autrp. le juge,. il faut que l'idéal vaille la peine d'être poursuivi,. qz:'il soit grand et noble, tout est là. Reste à l"atteîndre; pour ce fmre, il faut déployer l'énergie qui est en nous,. la vie dépend de son

. emploi. . Il n'y a d'ailleurs que ,le prelnier pas qui' coûte; un prelInzcr

acte de volonté est un commencem'ent d'hc~bitude .. en voulant on apprend à vouloir. Vouloir, c'est se soumettre de son plein

-gré à la volonté suprême, c'est ne céder à une auitre volonté ~ue pour la cause de la charité et .de la justîce, et avec l'approbatLOn

·de la raison. _ Vouloir c'est sur.tout ne se céder jamois à soi-rIllêrme, à ses

passions, à ;es faiblesses " c'esl suivre jusqu'au bout la voie qu'on . s'est tracée.

• - 375-

Ainsi, si le succès ne vient pas toujours couronner les effol'ts, du moins acquiert-on la beau~é d'une vie unifiée pair une grande' idée, la satisfaction de n'être pour rien dans l'échec, si' échec if y 'Cl, et surtout :le mérite de s'être fait une âme dont ,fa séJoénité\ ne-le cède en rien à la fel"mefé. Ay.

ùa formation sociale de l'enfant Il s'agit avant tout, de créer entre nos toutpe.titsi aij le vast.e ·

mond0 ce gr.aI~d courant de bienveillance, qui est la première atti­tude de l'esprit social.

Cette bienveillance est naturelle à l'enfant, grâce ,à l'influence con-­juguée de ce qu'il sait et de ce qu'il ne sait ·pas.

Un E'nfant défiant est une monstruosité. Pour la plupart de nos tout petits, le monde est peuplé de génies

biel1Jfaisants qui n'ont d'autres raisons d'exister ·que de veiller SUl"

eux et de les 'servir. D'autre part, leur manque de pénétration, leur absence de calcul '

les tiennent dans l'ignorance de notrE' misère. De là cette sympathie ' universelle pour tout ce qui vit, cette attitude naïvement confiante envers les grandœ ·personnes, qui eat un des charmes de l'enfance et que connaissent tous ceux ,qui ont eu l'inoubliable bonheur dE' sentir ' l'émouvant contact d'une main d'enfant s'attachant à la leur.

Cette projection de l'être vers le dehors, cette sympathie, cet aban­don à l'égard d'autrui, dispositions infiniment précieuses, point de départ de la formation social.e, il s'agira ava'ut tout de les maintenir' clans toute leur heureus0 spontanéité.

Pour cela, l'enfant doit s'épanouir dans une atmosphère sereine, faite d'optimis'me, de droiture, de généreuse confiance.

Je n'ai pas besoin de décrire les 'méfaits de l'injustice; bien rares sont, hélas! ·CE·UX qui ne gardent .pas au fond d'eux-mêmes l'amer souvenir d'une punition ou d'un affront immérité, d'une antipathie · sans cause, dont ils furent l'objet, et ·qui les replia sur eux-mêmes en un ;sentiment instinctif de défense contre une humanité ,qui se révé­lait à eux incompréhensiblement méchante: -premières expériences, douloureuses, point de départ qUE·lque .fois de défiances orgueilleuses, de duplicités habiles, ou de réserves égoïste3, sources de tant d'incom­préhensions et de souffrances.

Pas de rebuffades non plus, bien .qu'il ne ,faille pas éviter à l'en­fant d'entendre dire 'des vérité.::;. Mais il y a la manière. La brusquerie · comme l'indilfférence tuent l'élan spontané de la confiance.

Sachons perdre du temps -si l'on peut dire! - à écouter notre ' enfant se raconter et raconter les autres, si puériles 'que nous parais­sent ses jeunes ·confidences. Que nous n'ayons 'pas là nous reprocher' un jour, devant son â'me fermée, d'avoir tué en lui la' joie très hu-­majnE' de se répandre en autrui.

Page 18: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 376-

Les autres existent, mais ils existent pour eux-mêmes, en dehors ,de nous; notre notion: est souvennt le fruit de douloureuses expérien­·ces. Il faut critiquer l'attitude de ces éducateurs qui, par une ten­·dresse mal placée se plient, en esclaves, aux moindres caprices de leurs enfants. Bébé pleure, on accourt ,à ses cris. Bébé s'est fait mal: battons la méchante table. Bébé veut jouer: laissons là notre ouvrage et servons-lui de jouet. Bébé veut la lune: évertuons-nous à la' lui donner!

Comment l'enfant ainsi élevé ne resterait-il ' pas ;persuadé qu'il 'est le centre du 'monde, et que rien n'ég.aleen importance l'accolffi­plissement de ses désirs.

Sans que nous ayons la lui faire un cours sur le droit des gens, 'notre attitude devrait lui apprendre, dès le très jeune âge, ,que l'ex­pansion de notre personnalité a des limites et doit compter avec celle ·des autres.

Se préoccuper des autres 'S'apprend d'abord aux tout petits par l'indication d'une l1'mltitude de prévenances Ique la: complicité de ses besoins d'activité plhysique l'aidera à accomplir dans la joie: apporter 1e cendrier de papa, le tabouret de grand"mère, le jouet de la petite sœur, un bonbon pour le ,petit voisin . .ces petites missions très con­'crètes et toujours positives seront suivies de réa:lisations plus diffi­ciles: se tenir tranquille quand papa travaille, quand maman a 'lnal ·à la tête, respecter le sommeil du 'petit frère, la conversation de.s grandes personnes. Ne pas toucher aux objets ,qui ne nous appartien­nent pas, ne pas gâter le travail d'autrui.

Ici l'enfant commencera à « sentir}), avant même d'en connaÎtTe la portée, .les impr,escriptibles exigences de la vie sociale, qui limitent nos droits là CE'UX d.u voiain, qui subordonnent notre plaisir à la peine des .autres, qui départagent le ·mien et ,le tien, qui établissent entre les hommes une hiérarchie fondée sur la valeur sociale.

Et c'est ici que notre mission d'éducateur revêt une gravité par­ticulière, car il ne s'agit de rien moins que d'éta'blir, sans phrases, dans une ame qui s'ouvre à la vie, les principes fondamentaux de l'ordre social. Où est la justice? où sont n08 droits? comment s'éta­blit la hiérarchie entre les hommes? sur quoi se fonde la discipline? jusqu'où va notre obliga:tion de Tespecter autrui, de lui rendre ser­vice, voire de nous .sacrifier pour lui?

Sans ~ que nous en ayons conscience, ce sont ' nos propres idées concernant ces problèmes ,qui conditionneront les habitudes que nous inculquerons à l'enfant. Celles-ci orienteront ses modes de penser et nous les retrouveront souvent, à plusieurs années de distance, dans le fond de sa personnnalité. Responsabilité lourde.

Nécessité pour nous de remettre en question nos principes, si nous en avons, ou d'en acquérir, si jusqu'aujourd'hui notre existence n'a eu d'autre guide que le caprice ou les préoccupations utilitaires.

Les autres existent. . Les autres ont des droits comme toi.

• - 377-

Les autres me sont· utiles et agréables. Je dois aussi, moi 'petit enfant, à ma manière, faire quelque chose

pour eux. Etape nouvelle qui mènera l'enfant 'au «sens de la coopération}). Certa'ines ,dispositions enfantine.s nous Ipermettront d'utiliser,

pour éveiller en lui cette forme déjà élevée de l'esprit social qu'est le sens de la coopération, toute la gamme des gentillesses dont un enfant est capable:

(,1 Je 'suis bien petit «.Mais je sais dire merci. })

Les idées ,enfantines ne! sont que les ré3ultats d'expériences vécues. L'enfant ,apprend en agissant. De 'même, il vit 'Bes idées, c'est­à-dire qu'il les exprime en actions.

Depuis les premières ma:rques de politesse et d'affection dont il est prodigue, quand on ne le rebute pas -par de maladroites insis­tances, jUBqu'aux traits d'ex,quise bonté venant des âmes les plus déli­cates, en passant par cette joie de donner, ce plaisir de faire plaisir, ce besoin «d'être gentil}) qui sE" manifestent chez la plupart, tout ce qui est gùste de sympathie doit être encouragé chez les petits.

Mais pas pOUl" le seul plaisir, il est bon que l'enfant y sente une manière de « coopérer}) à la bienveillance générale, de donner sa part aux trésors accumulés par la bonté collective où il puise lui ·pour une si la-rge part.

«Dis ,bonjour à Ninette, ·qui .est si mignonne; dis merci à madame qui est si généreuse, à. Jeanne, la bonne, qui t'apporte une bonne tas.-3e de chocolat. Dérange-toi pour -ce travailleur, qui est un homme utile; n'abîme pas cettt~ chaise que quelqu'un s'est donné la peine de fabri­quer. Donnne U~1 de tes ,trésors à grand'mère, qui t'a'Îme tant; à cette p!3.uvre femmE' qui élève ::li péniblement son enfant. Sois doux avec cc petit garçon qu~ a bl?soin comme toi d'être heureux.})

* * *\ Il y aurait encore bien à dire dans ce domaine si vaste de l'édu­

cati')n sociaJe, nUtls nous devuns nous limiter. Répétons seulement que ce qui importe dans ce trava:il de for­

mation, c'est avmlt tout 'de poursuivre une œuvre de 'fond, .une édu­cation de la consciE'nce, la création d'une ·mentalité, l'éveil d'une conviction, qui permettront à l'.enfant ·de .faire ( 1 lui-même }), lorsqu'il en sera capable, l'effort nécessaire là l'établis3ement en lui de l'·es­prit social, dans le ,sens le plus conforme là la vérité, ià la justi'ce et à h charité. Aurèle de Loneux.

Sur le vif ... IlYladeleine ·est ùne enfant ·de douze ans, d'une intelligence

moyenne, un peu 111.0Ue ·et nonchalante. N'ayant pas su ses leçons, elle ·est grondée ...

Page 19: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 378-

A h dérobée, je coule .un regard vers sa jeunne s,œur Jeanne, .enfant de dix ans ·à peine, vive, ,turbulente, Inais très. intellli­gente. Que vois-Je? Deux poings t'endus, deux p'0uües bien ali­gnés, le tout ac.coll~pagné d'une mimique ·expressive des y.eux, de la bouche, du ,geste ...

J'en suis sidérée ... Trois Jours se passent. J.eanne, à son tour, ,se voit punie.

Pendant que, c.onfus'e, .elle baiss.e .la têt,e, j'observe la grande slœur ... Elle pleur,e ...

Conclusions: Les enfants les mieux doués, les plus intelli­genh, ne sont 'pas toujours ceux qui ont le pIus .de c,œnr ...

Miss TerI'.

Conseils pratiques Si vous aveZ1 fait une tadhe de graisse sur unne robe légère,.

voici un moyen pratique de la détachE'r : ' enduisez de talc sec la tache,. du côté intérieur du tissu.

Laissez-le pendannt vingt-'quatre heures, brossez et recommen­cez 'à enduire jusqb"à ce que la tache ait complètement disparu.

***1 Votre crer à repasser vous s8'illble rugueux. Ce n'est peut-être rpas un.e erreur. ,Souvent les novices dans l',art

du repassage compliquent leur besogne en se servant de 'fers ma-l entretenus.

Pour rendre vos fers doux et lisses, mettez du sel sur un gros, papier, recouvrez d'une mousseline E·t ~frottez vos fers dessus.

* ** La suie mélangée à de l'huile d'olive fait une excellente pâte·

pour dérouiller :les objets en Lfer ou ·en acier.

*** Usez de la formule simple et économique que VOICI: les feuilles.

et les qUE'ues d'oseille nettoyent admirablement le cuivre et blan­chissent les couverts d'argent noircis par les œufs.

* * *", Brossez régulièrement vos cheveux avec unne broBse très dure~

Faites, tous les huit jours, un shampoing sec que vous. brosserez ensuite ·avec un .soin tout ,particulier. Ne vous lavez la tête qu'une fois par Imois . .c'est très ,suffisant et, de plus .fréquentes ,ablutions risqueraiennt dE' vous affaiblir la chevelure.

Quand vous avez trop travaillé, ou trop veillé et que vos yeux picotent ou vous cuisent, n'hésitez pas 'a les baigner avec du thé très, fort et chaud, dont vous avez im,bibé un peu de coton hydrophile~ Cela repose. .

• - 379-

BIBLIOCRAPHIE ANNUAIRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE SUISSE

. L'ANNl!AIRE ·de J'Instruction publique 1935, le 26e depuis ·sa créa .. tIon, se .presente sous la [orme ,d'un volume de 270 p.ages, composé de quatre parties. .

Le prem.ière ,comprend des études de !portée générale: un .3ujet dr, brûlante .actualité « Démocr.atie ,et ensei.gnement supérieur », traité ,par M. Arnold RE'ymond, professeur à l'Université de Lausa'nne . « Les -écoles du 'Moyen âge », par Mgr Besson, évêque de Lausanne, Genève .et Fribourg; ~un travail de :M. lE' proJesseur Be3sire de PorJ"entruy, « L 'Histoire et .son enseignement » et, enfin, « La chan~on populaire .et l'école », par M. G. Haenni, professeur-organiste à Sion.

DE'UX articles, l'un sur « IL'enseignement post-scolaire », l'autre passant en revue ('.1 L'Instruction ,pu1blique secondaire des jeunes fil­les à Lausanne ,au cours de ce dernier siècle» dû là la .plume de M. île Directeur :Meylan, cOlnp03ent la seconde partie réservée à des sujets d'intérêt ,plus spécial.

Les chroniques scolaires de la Suisse romande E·t d'outre-Sarine constituent la troisième partie, la ,quatrième étant réservée, comme d'habitude, ,aux étudea ·bibliographiques.

CHANTS DE NOEL

Bien des maîtres et maîtresses sont aujourd'hui en quête de chants, monologues et saynètes pour Noël. Or l'on 'l1" ,a 'Pas toujoU'rs la main heureuse et il est combien dE' :pièces injouables que l'on relègue au .fond d'un tiroir rpour ne plua y 'songer.

Nous croyons aujourd'hui être utile à tous ces organisateurs de séances récréatives en leur signalant un cahier de chants, poés.ies et saynètes pour Noël, œuvre de deux de nos collègues vaudois, MM. GessenE'y et Ecoffey.

Ces deux artistes ont associé leurs talents de musicien ·et de poètes pour la cO'mposition de jolis rpetits chants pleins .de chaJlme et de fantaisie. « M'Usique ·et texte, .dit à ,ce sujet la rédaction du « Bulletin .corporatif» s',associe dans une concordance intime rpour chanter Noël sous une forme neuve .et avec un réel bonheur.»

Et puis, con1il11.e pour enchasser leur œuvre dans un bel écrin les auteur.3 ·se ·sont ·plu à donner à l'ouvrage une présentation artistique ,assur,ant ainsi le plaisir des yeux à celui de l'oreille et de l'esprit.

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ALMANACH PESTALOZZI 1936 Ce compagnon précieux de la jeunesse ,se présente cette année

aous de nouvelles ·couvertures: pour les jeunes filles c'est une gra.­'cteuse vendang.euse et pour les ,garçons, un berger. QUE·l cadeau fera plus plaisir aux enfants? L'Almanach Pestalozzi est instructif, récréa­tif, il contient tout ce ,qui, actuellement, peut intéresser la jeunesse

Page 20: L'Ecole primaire, 30 novembre 1935

- 380---,.

Chaque année, il est impatiemment attendu par les écoliera et écolières .de la ,Suisse rOtrrl.ande, non seulem€·nt 'parce qu'il contient la liste des heureux gagnants aux Concour·s de dessin, de découpage et d'énigme, .mais surtout .parce qu'il les renseigne sur une foule de sujets et qu'il .eat .adapté à leurs goûts a:ctuels. - Payot, Lausanne.

~ Pensées ~ On n'est curieux qu'à proportion qu'on ,est instruit.

J.-J. Rousseau.)

* * * Les paysans ne sont pas assez Isavants pour raisonner de

travers. (Montesquieux.)

*** Un peuple sans for-êts ·est un peuple qui Ineurt. (A. Theul'ielt.)

*** Le grand eaquet vient nécessair,enlent ou de la pTétention

à l'esprit ou du prix qu'on donne à des bagatelles dont OnJ crl}!t sottenlent que les autres font autant de cas que nous.

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