18
49me Année 31 Janvier 1930 ORII\11Jjl · DE. LA Soe .iêf.é valai,aQI]e d · êdu«afio.n. · L'ECOLE PRIMAIRE . paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel : Fr. 4.60 Les abonnements se règlent par . chèque postal lie 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qûi concerne la publication doit itre adressé directement à If, LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé· partement de l'Instruction publique à Sion. Les annonces sont reçues exclusivement par Société An.onyme Suisse de Publicité, Sion lt e de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

Ill

CHAMP ER-Y

:vr. M>ch elet .Jean J oseph , inst. __ ~~-a~~~~DS • Orgues VENTE - LOCATION • RÉPARATIONS

ACCORDAGE

VIOLONS · ETITIS . · .A.RCHETS CORDES

eondt'fions spéciales ,P'l fe _personneL enseignanf

C!hansonnier ,Valaisans ch·antons'~ Solfège =:: --~·-

~------==--~----=--- -- .. _-::....: - ·--· -..;;:..;--... ,-·--·.''\:r ... ;.~--~-·

CLAIRONS ET TAMBOU SCOLAIRES Tous instrumentsl et accessoires

Grand choix de

Gramophones et Disques

H. Hallenbarter S 1 0 N et Martigny-Ville Place Centrale.

49me Année 31 Janvier 1930

ORII\11Jjl· DE. LA

Soe.iêf.é valai,aQI]e ~ d · êdu«afio.n. ·

L'ECOLE PRIMAIRE. paraît 14 fois pendant le cours scolaire

Abonnement annuel : Fr. 4.60

Les abonnements se règlent par . chèque postal lie 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qûi concerne la publication doit itre adressé directement à If, LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé·

partement de l'Instruction publique à Sion.

Les annonces sont reçues exclusivement par ~HJ~VIILitt:ITAS. Société An.onyme Suisse de Publicité, Sion

lt e de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

LIBRAIRIE PAVOT Lausanne - Genève - Neuchâtel - Vevey - Montreux - Berne

Viennent de paraître:

LE CERISIER EN FLEURS par Paul U.ESSIHE, professeur

1 \'olumP in-Hi, brocht'• Fr. :3,50

L'ac-tion se pa. se eu Ajoi.E~ Pt .clans le Jura, en 179.2, au moment où cette r(•g-ion vient cl'ètre occupée 11a1' les sol.clats de la Révolution française.

Le oapit,aiue français Pén·ctieux ,s'éprend d'une jeune bourgeo1::;e, <l'une beauté exlceptüouneltle mais cruu carae<tère énigmatique. Trom­p<" pal' e1l.le, Ïll retrouvp .le goùt d-e la vie .dans l'amour ·Silencieux que lui a vou& une .pure et •!louce jeune fille.

L'nuteur a s.it•ué cette icly,lle pa.ssionuée ,dans un cadre fort ori­ginal. !Il éYoque, avec art. Pt poésie un pays et une petite viLle de la fiu du XVIIIe .sièc.le. Il en clécnit .le:-: tr.aclitions, .les coutumes, les fè­tes civique,s et ! l'eli~t.ien:-;els. Les évèneme.nts. toujout·s conformes à la véri.té historique. •Sont racontés 'RYE't vif' et ]Jitt.oresque·.

LA GUERRE AUX FRONTIÈRES DU JURA

rpar .Je Colonel .\. CERF

volume in-16. broch(•. illustré Fr. 4,;o

O.n 111:' saunait. •mietttx Jll'(~sPnter cet ouvrage au .public qu'eu ci-1.ant le pa:-!.sag··e .suivant. d.e ila 1préface du Co,lo.ne~l-div. G-uisan :

« Ce livre !apport.e unp hell!l'euse contrihut.ion à notre histoire mi­litail'e et. met la gue.JTe, qui f.ro.La. nos ,f,rontière, à la 1portée de .tous.

»L'auteur dépeint. avec une iml})artialité et un gra.ncl souci cl't>x­actit.ucl.e, les E':vénements qui :,:.e dél'·OUlèrent. à nos por.tes. n en ana­,ly.se .les C'R uses, .en 'cam1mente l·e•s cons(•quence:-: av·P<C· la c.lnï.rvoyance du so·lrclat et. ~a sagiac.itÉ' de 1l'histm1i•e.n.

»Je souhaite que 11'ouvr.age 1rlu Colonel üei'f pénètre clans tou· le.s .mi:lieux. Par •son fond e.t. •par sa. fo.rme. 11 ·mérite Ide l~et,enir rat­te.nûion ·de nombreux 1lecteUiiS. Quant à no~ sol,cllaJDS crtli ont vécu Je dra-me quï.l évoque, iJ.s 1Sa1Ul'Œlt a•ppréci·e.r CP cloou.ment hist.oirique, té­moig;nage de leur f•ilcloél.it·é .au drRù)eau. Pour ·eux 1ce rliivr.e consti.tue1~a

49me aunée No 2 31 Jauvier 1930

l~ÉCOlE PIUII~RlE Organe de la Société "alaisanne d'éducation ·

SOiVI.:M URE : Comité de la. .S.V.E. - ,8·olfè.ge .Pan illon. - hiJtPareil •pom· 1 '·ensei.gne,ment .du cal cul. - .Le S.ou de Géronde. - Le ll.ait •notre produirt na.tiona.l. - ·De la. .culture de l'orclr.e et cle l'es.thé­tique. - R ~marques SIUT l 'é.du.cation moTa.les. II. - Entre Jde.ux· ,feux. - Chronique <de l'Union. - Opinions. - R édaction. - En glàna.nt. - ·;·os PAGES. - Bibliogra:phie.

Comité de la S. V. E.

En séance du 16 janvier 1930, le Comibé a 1pds les décisions s tl!Î van tes:

L ' Assem·blée générale ·de la S. E. V. aura lieu à St-J:Maurioe, le mercredi 2 avril prochain.

PTo,iet de loi concernant les conditions elu pc;rsonnel ensei­gncmt.

Le :C011nité prie tM. le Ohef 1du Départem·ent, 1pr·és-ent à la séance, ide hien 'ouloir 'porter à h. 50, 80 ·et 100 1pour les insti­tuteurs et ·à fr. 50, 60 et 95 ·pour les institutrirces, les allo•cations pré' ues à 1l'artide 19, 1Jitt. A •et B, ·du ·proj·et de loi. ·Cette !propo­sition •sera aplpuyé e 1par le Dé'Part·em·ent.

Polé1niques. Après a voir 1pris connaissance de certains arüdes ·échang·és

entre ~àivers corre·spondants de l'Ecole priznail'eJ .1e co·mité char­ge son Bureau de se prononcer ·sur l'op1portunité de publier les articJ.es où les que tions personnelles jouent le rôle rprimord,:ia'l. On .peut utiliser son tem1ps et s·a plume à s'el"vir 1plus utilmnent la cause .d.e !-éducation et des é chliCateurs.

D'autre part, H dem.ande qu'à 1 a' enir les ·corre$pondanroe·s n'émanant pas •de la Réda,cti.on ·soient signées •par leurs .auteurs

Solfège Pantillon L~ .Dé'~rtem·ent de l Instruction pubüqe rappelle le contenu

de la circulaire du 15 courant concernant l'introduction ·de la méthode ·de solfège ~1~r J\IL P. Pantillon , com,positeur, à Neu­·châtel.

Nom.hre de cnm!munes ont déià trans·mis l1eurs •CO!m·mandes. rCelle.s m.m. n'ont ·_pas encore fait. le r1éce:ssaire 'à üet eJfifet, vou­dront bjen .s0 n1-eUre en règle san~, :~t8r·c1'. (Comm.)

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

- 34-

Appareil pratique pour l'enseignement du calcul

Un instituteur suisS!e a inventé un rup1paroei:~ 1breveté qui est wp.pelé là re111dre de 1préci:eux ser:vkes au Personn_eil ensei:gnant qt~i , ·souvent n '1a 1pas le t emps matériel .pour s'-o·cJCUQ)er de tous ses é:lèves . ·

Le r t~pPése'lüa-nt de la lVI-aison RenaUJd S.A·, à Neuchâtel, vi·ent de nous 1en faire une 1démo:nstration prati·que. La n1.eiUeur e et la P'lus claire des des'criptions v ous -donnera une idée m·ê1ne i·mparfaite d'e cet wppareil 'pourta.nt si sÎ!m1pie.

,D 'emblée H nous a 1ph1 parc-e que s:irmJplmnent nmnté, peu elllc-Otmibrant et s·e fixant facile11nent -à une iparoi. L1e 'prix est aus-5!Î" très aihordaible ; les Go1111.1J.nunes rpeuvel1't s·e le prO'curer au Dé­p~t ca11tonal ·du Maténiel s·c-olaire, au ~)rix d'e 60 frs. Un appa -= reil est rdrépos'é au Déparb~m,ent -de l'Instrurcti-on pulblique, où cha.cun peu l'exa·m-i·ner et recevoir les explÎ!cations sur son emp'l•oL

Le Sou de Céronde

N ou's pu'b,Ho.ns le résuiltat de la sonscrÎlptηon du Sou de Gé­ronde) dès le d ébut ·de l'a-nnée- s·co'lah··e 1929-30, jusqu'au 14 jan­vi•er.

A c~ tte occasion , n ·ous nous pennettons de prier le person­nel enseN~nant de bien vouloir rec·Œnn1.a111der cette œuvr e aux en-fants . L1e translert -d e 1'Tnsttitut .cantonal d'e Géronld'e, à Bou­v~r-et, a permis ·de r ec·evoir un p•lus grand namibre d'élèves . C'est chre qu 'Il est n' cessaire de pouvoir distribuer plus ~1aT-ge1nent des subsides. Si ha·que enlfant donnait au 1noins !deux ·sous , nous •pourrions r etm eHre plus ·de tPois mHŒ·e francs à la Direc­tion de l'In ·titut. Les élèw~ s de quel,ques cotms eom!pilém•entaires nous ont ·donné 1 an der-nier leur obole. Ne serruit-il •pas possib•l·e 1cl"obtenir aus·si cette année une petite aumône de nos jeunes gens.

Une école m'énagère -a envoyé une petite •s·omm€, que d'au ­tres suivent ·cet exem1ple.

Mer.ci cl'a.v·ance à tous les généreux do-nateurs. Cha·que peti·t sou est le bienvenu nnais aussi ·}e don -de crha·que sou sera ré ­comlpie.I1S·é largem-ent par l ' Aani des enf.a·nt·s , N . .S. J .-C.

Le Sou cle Géroncle.

35 -

Granbes, g., ,fr. 5,60 - H'liez, g. , 7,20 - Sa1-van-Gra·nges, M., 10,50 - Bouveret 1n., 2,90 - Laillden S.oh1.lile 5,_:_ - Salvan, In. , 11,- BeHwa1d Srcrhule, 6,- - Collo,mtbey-'l'e-Gr'a'llld, 5,- -Venbhône, g ., 6,50 - Bâtiaz, f. et 1n., 7,- - Saas-·Grund, filles, -!.50 - Ober:gest eln 6.50 - M-arbi,gny-Ravoire ,g. 9.- - Vionnaz r. 8 .05 - F tinJbaut, g. 8 .50 - T~aes·dh , -g. 3.50 - Eis'C~!ho•lrl, •ln. 4.-0rsières-JCümtm-aire, 3.25 - Ausserlberg, f. 4·- - St-,GingolJph, g. 7.- - - Saas -GTund , g. 5.- - Sai1Uon , g. 6.- - Trient-Jeurs ,

9.- - Sal·\ an-!Maré.cottes, 9.- Orsières-Issert, 10·- -Orsi.èlàres-•Chamrpex, o. 10 - 'Ürsiètes-·Sam la Proz, 7.50 - Vou ­vry 'f., 30,50 - Rie!d-'Bri.g, g. II 3,55 - Bovernier, f. 3,50 - St~ :\1auri.ce-.Eipinassey', f . 4.50 - Grône, g. 9.60 - Grône, f. 12.40 Stalld'en, 1'. 10. - - Zer>Inatt, f. 19.05 - CoU011nbey)UaPsaz, n1. 14.- - S t-'Maurioe-EJpli'na1ssey g . 6.85 :- . St --~1\fauüce rf. III. 11.05 -, II. 5.60 -, I. 1L60 - ,en;f . I. 4.05 - II . 4.50 - Bo­

' ernier, 1111.. 4.25 - 'Ür-sières -'Ghalm'O'i'Hes 3.- - Vérossaz , 5.50 Co1J,lamn)'ey, 9 .- - E"rolène-V-illaz, ·6.- - i.lVIartign.y-Bour.g, II. g . 3.- - J0 ba.mpér y , g. 22.50 - Cergneux-·Fontaine ·In. 4 .­Taes·ch, f . 5.- Trient, n1. , 21.5 0, Ventlhône 4.60, Agettes, g . 4.30 IR-m •ereulaz if . 10.- Gr3.dhen 28 .- ühippis .f. 16.25, Ful!ly-•EJglisle

g. 4.- üha~lais-Hécrhy 'g . 5.50 - Orsières-Ville f. 10.40 Illiez g. 10.50 - St-·Gingoll1Jh 1f. 14.- Basse -Ne111daz g. 10.40 - Mar­tign~r , éoo-le ,1néna1gèr e •J.ilbre 67.45 - Ay,er 1g. 4.- .St-Niklaus g 5.- {)hanrdolin , ·m . 3.- Oberwa~d 19.10 ühao.llJPréry f. 21.-, Ch~p1pis g. 14.- L·eukerbrud if. 5.- Vissoi·e 1f. 35.- Mex 111.1.. 4.­Co ntheyJElxle g. 4,50 - Ayer , tf. 3,20 - Colilomlbey-1Nfuraz, f. et e111L 7 50 - Vér-oss·az f . 5- - VouvTy, g. 4,55 - Vouvr) , é:lém. 1m . 8,- - Vionnaz , g. 8,- - Ried-Bri1g, .f . 10,20 - Mar­tigny-Bourg if. 17,45 - Saxon , écoles 30,25 - Conbhey-Pr-em.­ploz, 3,- - Gr anges 6,20 - Bourg 'St-Pierre, éco~e 12,- · G~is , f. 13,40 - 'Conbhey-Bourg, :é-c-o1e 6,- - Saa·s-Balen, 4,- -kogne, ·.m. , 10,- Oha•m•oso1n , éco-le1 28,- 1Mar titgn y -V:iJil..e, ·M'lie Puip:pe, 8,----,-- _j::\1un:d , tf. 2,65 - St-Jean-Mayoux, 9,- - Fin­haut-rOhâtelaTid, •m., 17,- - tSt-Nik•J,a u s, g. , 7,- - Sax-on, f.

IV. 6,- Fully-'Mazemibroz, tf ., 2,- - üonthey-Sensine, lf . 5,­F ully f. et entf. i7 ,40- Euse]gn e, 5,-- Fies-ch, 4,-- .Oha­moson, rf., 6,- ____jOha!la·Î'S, ·. 12,50 - Nen daz-Beusün , rf. 3,50 -

Ch<?rra t a 7- - Valettes enfa nts 2,- - ÜTs-ières--Ar1la·c-h es , :t (. , t')• '

3,60 - Vol'l0ges-Levron , ·6.-

Page 4: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-36-

Le laât notre grand prod it national 'Con11me o:n s '-e11 •SOU.V.ient, ,J. 'As,so•ciartio.n « S.~mEVil11e 81UÎ&S8 » a or­

g•ani~,é l'auto.mn·e derni·e·r, dans Jto,ute.s Je.s é:col es du 1pay.s, un grand <:'ŒJ.!~our,s td1e 'CŒTIJposdtion qui fut aJppa:.ouvé e't ·autori,s·é 1pa.r 'le,s di­rectwns ·can11to.naJJe,s :d.e l in~tn."'lwti.on 1puib.lique. Une :brochure i.1J.ustr-ée do.nnélin.t d.Bis r·enseignements .stu· 'l '.éc10noJnie ùaJi·t,ièr.e suis s.e et .sur l·; mr:se ~n v.c J.eur ·lu !lait, lfu.t distri1J:ruée ·cl ,ns toutes les é.col·e·S. Le Se­cr.etan,élit cl•e 11'1\Jssolcilaüon «Semaine •Sui.ss·e », à Sol,eure, nous ,prie cle ~·>E~!ppeù.er. que es . deux IIDeilileur,s 1:muv.a•ux de c-haque -alruss'e, <Cl·e,stinés a rr.ecevmr un I}Yl'lX, ·doliv.e,nt lui pmwe.nir jusqu'1au 31 janvie;r au plus t r~d. On ·peut rSe pr.orcU118'l' aujour1d'hui ffi11COJ',e là .lra même a,dre,s,s:e 1a' br.o.chure ex/p'l.itc·ative ,dont il e.st f1ait •menüon ci-.cle.ssus.

Une r6ctificcttion

Le Se,crétaŒ'ira!t génémail ode ·l'A&SOIC•ila.ti.on « 8.,enliaine Suis-s,e » à So­tleur~e, ·prie le ICO'l/}JS enJS<eignant de vot~1oir bi.en lJ'l'·elJldDe no•te q~e cl.eux erraur~s se 1sont ,gHrSIS•é.as relans la hT·orhure CŒ11S1a.m~èe à ,l 'ècbno.mie lai­ifJi è~··.e sui's~ re ~I~i fui . 11strihuée dans to:utas !l•es éoo,l,ets -elu ,pays. L'es cl11ff11~e.S '}JUrbhes 'df1Jl11S 1Ce,tte J::l!DOIChUr·e •a.U IS'Uje.t rcl.e oJ..a; riche.sse natio­nale ·et de la ,part de l'tagric·uHure clans ceUe-ci sont err.onés.

/

La :fortune totale du ·peuple stüssre pl·a·cée .clans l e pays s ·e monte non P'81S à 4,7 mil!l.i.and.s •n11ais bi1en à 47 mi'Hiawts. Qua.r1t à l·a. pélirt d·e l ' a~tritcUJlt,m e, e.l.lle ·e1st non pats ICle 1 tn11i•llim"'cl .mai,s d·e 10 mi.LliaTds. Ce dernier •chi1J1ftr·e ,re,pose sur une évJa,lu:a-tion du S.e•crétarri.at de l 'U­nion .sui:::,se d·es pa.yrs,ans (vair ~J:age 3 tde l1a ])trochure).

De la culture de l'ordre et de Pesthétique

.n Y a un .peu 1)1LI.5 <l''nne .année, nous étions un jour, en ex­cursKJ!Il 1clans une 'de ·nos régio•n s val,aisannes particuhèrernent ri­ches en panor~·1;1.as ·l:1agnilfiques et en sites ·enchanteurs. Arr~·vé sur ltl1le S01J~m1te d üU Je rega1id' s 'ét·end sur ·un paysage grandio­se, n;)us Y ~hmes l~ r~~-ncontr•e ,d'un touriste étranger ~qui, tout -en s~ ,pa-mant 1d 1a!d~nuatwn ·devant nos ~mer·vei!J'les alpestres , nous dit . (tout) sourdal'llem·ent, sad1anl qui nou·s étions et d'·où nous vem·ons : « V·ous autres, h.abHants 'de 'Ce 1pays si beau vous ·de­' ez sans nul 'doute, avoir le S!Emtiment reli.o'ieux et le ;P'oüt 1de l' es~hétitque très ldé:veloipJpés. » '"' "

En •Ce ·~rui 'C'onc-e.r~·e la relilgion , il ne se trornpait pas, ·quoi­que le se~tlllnent rehg1eux ne S'Oit 'pas l'efrfet ou la ,conséquence des beautes tde 'la ·nature ; sa·ns cela •l-es potpul.at.ions des r-écrions les ;plus lfa·:or.is·~re~, 1l•e · '!?lus ,bel'les seraie11t a us si les ·plus reli~ieu­ses ; ·ce qm 1par..rms est JUS ~e le 'Contraire.

-37-

Quant à -!'.esthétique, notre t:our1iste se :faisait quelque illu­s'ion ; mais, 1par tpatd·oti's1me, nous le laissâ1m·es !d'ans son erreur.

En eHet, ·sous c.e rarpport, nous s•onî1nY.es entcore 'bien en re­tand ·dans '11otre Va1ais. P ·our s 'en ·Convaincre, ·is surf1fit dJe ·par­courir hon no1n1bre ·de nos viHarges tde ']a 1plaine ou rde la 'l11·onta­gnr. Ce ne s·ont souvent •que 1des tfouillis 1de c-onstrutdions serrées,

·enta s s-L~es, aux rneHes .toTtueuses , 'couvertes .en temps de p 1luie d 'u n ::; 1 oue épaisse, et où 1du rpremier •coup ,d 'œil on est cfrai}_Y.pé de 'l ' ~a~hse·!11ce d',m4dre .et 1de sy,métrde.

On s'est ,déjà 'de1nandé •pourquoi le Valais, ~ce rpays de soleil, au dünat sain, •à .l'air ·pur ~et tonique, 'COimpte une ,forte !propor­tion de tuberculeux. Sans •doute, la tuber,culose a ,plus d'une :cau­s e, n1·ais i11 .est ·certain que l'hygiène 1de :nos ·halbita'l·ions y ·entre po ur une l·ar,ge ~)art. Il y a pourtant ,d'theureus·es eXJcetptions, ·et nous qui a·vons .par-couru toutes les lloc.al,ités valaisannes, sauf peut-être une ·douZ~aine, nous en 'cnnnaissons un bo•n no·m 'br·e qui, dept~is trente ou quararnte .ans, -ont rconsirdéra!ble:ment a'lnéllioré leurs conditions td sa.JubrHé. Il existe teles régions, l.a vallée de Co·nches et ,Je Val ·cl"Ililiez , 'S·ont ,de •ce nom'br·e, 1dont les hahi1Jants témoignent Ide bealllcOUJp tde goüt po·ur 1la rpropreM, l'ordre et l ' esthétique.

Ail.1eurs, il res~e encore bien tà ifaJire. 'Et H s'a,git d .e se ·met~ tre sérieusement là l'œuvre, 1car à notre élpoque rcle 'progrès, rde lut­te pour l aoquisiüon ·de plus 'de !hien-être, on ne :peut 1p.as conti­nuer, ne ser a it-,c.e que relans •certaines régions ·rnlêrn1e restreintes ü vi\ r·e 12n marge 1de l 'h y1giène la !plus télém·enta.ire. Des 1progrès doivent 'donc se r éaliser , et 1c'est surtout •par 1l'récnle 'qu'on arri­' era 1peu ù rpeu rà cette ·éd'ucatiom ·esthétique td,es ·m1iEeux ruraux dont la :beauté ne ser.a pas seull,e là profiter, 'mais aussi la 'mora­lit{: et ·le 1patriotisime. 1C'·est ·en renlda,nt au <ca,mpa!gnar1d son s•6 -

jour .plus a.gr·éatble 'que ll1'0'US tl 'attad11erons 'P'lus feN11en1en.t ~t son s-ol natal et que nous lutterons 1plus ebf~ca-ceJnent rcontr·e l'exode 'ers la ., i•Jle .

L',éc-ole a, 'dans ;c-e domaine, un rôle ICle ~)remier !p:J,an, et 'le maîtr·e 'doit le 1pre111dr·e au ·sérieux. N n 'a 1pas rempli tout son devoir quand il s',e:st 'C'o ntenbé td 'emmagas-iner 1dans le 'cerv·eau tde l'enl'ant un nO'lnhre ·,phts ou •rnojiJ.lS •c-onsidérable tde 'connaissan­ces qUJi, le tplus s·ouvent sont auss·i superificieHes que 1fugiüves. C'est l'réd'Urcabion •moTa'le, 'la •f,or1ce 1de rcara.ctère, l'a·m-our 1du tra­vail b 1persèvérance rdans 1l'eflfort, .Je 1goüt de ],a •pr01preté, Ide l 'or­dre et ·de ,J'esbh étique. qui ~comrpte encoT1e 'da,vanta,g.e ·que le sa,voir mê1 e ·entcyclopèdique. •Les tCJonna1i'ssa11.1ces 'set~les don:nen.t 1dets -prétentieux ; des incapathles ·et , en fin de ICOIJTII}Ybe, des ratés et (les rnécr~éants.

Page 5: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-38-

Dans la ·cu lture rd u goût de l'or.d're et ::.112 ll .esbhétique, l 6coie doiL comtme dans l'ensemble 1de 1'·éld ucaUon ·n1o ra·le, eni'\~isager un côté rH'égatirf et un rcôM posiüf.

Au :point td·e vue néga tif , ,le ·règlement 1de l '<élco1e ·i·nberrd1ira sévèrement .toute dégra-dation ,,oJ.o·ntaüe ·de la 1part 1des é lëves. Le maître v1eilllera donc à ce ·que iles enrfrRITts res1pectent les ·murs. du bâtirment rd''éc.nle, te rmo'bilier de 'Cla'SS·e, ~·eS efrfets dasSÎ'ques. tels ·que les .}i., r es, .les ·cahi·ers. Il ne torJ.érera ni •crayonnages, ni rayures , ni •entai.llles , ni rdédhirurres , rni ta1ches sur un objet quekon­que. Toute rfaute, atprès aVJertis·s·eJment préa·laihle, sera rJigüureu­sement r éipPÏ'll1fée, parfois n1è1ne rle rcoUipahle sera dénonoé :à l 'au ­torité rCOIITI'Pétente !pour T·éparatiron rdu tdomrmarge •Call'sré. Irl ·ex-i ­gera que les é'lè·ves aient oe r·espect des choses ~)m· tout , pras ·seule­ment ·à l'école. On sait rquelle tenldamoe nature@•e •eertah1s enifants ou jeunes 1ge.ns ·ont au van1dali's11TI'e, ·qui, 1prlus tartd , se 'manifeste d'une ·mranière ·plus violent·e par esprit !de ·v·eng.eance ou de re­présailles. rLes journau x nous Taipiportent de temrps en temps :dies faits qui sont ·loin ·de témoigrner en tfaveur de la tCIÏtV·ÎÜ's•ation ·et de la 1donrc·eur .dres !mœurs.

Le ·maîtr è sera réga1lem .. ent 1infûex·i.tble sur la q uestion rde la .propreté ld u 100q)S ·et ·des •v·êt ements d1 s 'élèves. ·ki, ,],1 ra aussi pour lui le règlement ·qui ·exige qhe les ·e111fa-nts arr.i:vent en 'Clas­se dans une tenue <COn\: ena'hle. Mais le règ•J.ement n'a de valeur que si l 'instituteur le f fljit o'b~1erver . On n 'o,btient que ·ce qu 'on veut obtenir, non pas une foi s ·ou l'autre, 111ais ·constmnment,. sans interruption .

Abm~dons ·maintenarnt Ue .côté 1positoirf.

Le goüt .de :}'or·dre, de rl'éléganrce o ü ·de 1'·esbh étique n'est pas· inné d ans l enfant , loin de là . C'est une rélchmation à faire, élduca­tion qui d1emande l'a!Ct1iOn incessante rdu m aîtne. Celui--ci rprêohe­r:a ·de 1parole et d'ex·1nple, mais d'exerruple a.va·nt tout, car l'enfa nt est naturellement in1ita teur.

En •conséquenc·e, ~'instituteur sera ÜTéprorCJllalble dans son a ttituàe, sa mise, sorn 'langag•e, S·es .faits et gestes . Rien 'llle de­vra , chez rlui , rchoqueT i}e ibon goùt. ll aura tde l 'ordr·e ldtans ses ef ­'f·ets rde dasse, :ne laiss·era rien traîner sur son pupitre ou sur quelque autre 'lneuUJle de la sal:le d 'écolre ; Jes rctdüers ou autres eflfets .des écolier s seront rangés à une place détrerrminée ; les ta ­·bles-bancs bi en a.lirgnés ; Œ'e p1an1Ciher net rde tout .débris ; le's car­tes géogrruprhiques, l es talbleaux ou i•n1ages a1ppendus aux 1nurs av·ec .go,ût re t .symétrie.

Nous nous rappelons avoir 'eu un jour l'ooca·sion tde visiter d eux. saHes de dasses ·contiguës, l'une de garçons ·et 'l'autre de

l - 39-

fi'lles . Da'lls cette tdernière, nous avons été agr-éabieunent 1mpres­s~onné par l ''Or·dre et ~11a .propreté qui y rrégrna·ient ; :l 'autre, ra u ·contra1ire, nous a pénibiJ.ement Sl.l'rpris et •llle nous a pas rfait ju· ·ger rfavoralble'lnent rdu rnaîtr·e. Prlus ta1id, en flfet , nous ,a,pprÎimes 'que ·ce 1maître n était pas un rp1hénix dans ·l'art de l'éducation.

Qu ·est-tee qm .emtpêche le rmaître , a u moins dans les loeta.Jités où l' école se tient en 1paTtie dams la bo·nne saison , rd'orner ·sa sa~­lre de d ·asse OU rla 'lllaison d 'éCIO}e 1de qu elques rplantes OU 1p0ts de Heurs? .C '·est •le •Inroyen id 'en r·end r.e le séj·our rplus Tiwnt et Jda ·donner en mème tem1ps à la pop ulla !lion l'idée d'orner aussi ses habitations.

Quanrd' l 'linstituteur donnera l'ex;errnple ·d'e 'l'ondre, de J1a (propreté et ldu rbon goût , irl IPOUl'Ta al'Ors avec rplus d 'autorité et d'erficad·bé, les exitgrer Ide s·es élèves . !Mais rcomment veut-on ·que ceux-ô s'th:ah ituent là l'·or·dre ·et au soin ·qu~Il!d Ï'ls ·constatent jour­nellement que 1eur ·lnaîtr·e en 1manque ; room:ment veut-'O'n qu'un e111fant ait .du g-oût <à consen er son rcah~er 1propre ·quand le ré­gent .lui-tmèm·e ·le sa'lit ·1par rdes rcrayo.nna.g·es 'qui rap.peJlilent ceux des chaT1pentiers :sur .Jres 1pièces de !bo·is , comllne nou·s en a•vons f:ait la rconstatation il n'y a .pas longtem1ps!

·Maris les r econ1lmanrdations ou les ·exhor·taüons rverhales ne Sll'ffisent rpas touj-ours, m•êm.e ·qua•Illd ·elles S'e joig·nent là U'·exelllllplre.

L'enfant a une ·volonté ·Cihan,cellarnte, 'fa·i1hle qui \deananlde ·à étre souternue de sanrctions, 1~écompenses ou .C1hât-im1ents.

Il faut , p:ar ·conSiéJquent, touj-ours le tenir ·en •ha·leine ·par une ·sLuv.eillance a'ct1v·e, n1ais non trarcassière; 1par la visite fréquente et r égulière rdes eflfets rd''.éJcole, ldu rmolbilier rde dass·e, ·des abords d'e la tmaison rd 'écoJ.e , ·spécialement des 1ieux d'aisanoes ; la re­vue de prorpreté •Cior·pore:Jille •quâ doi·t s·e fa ire au JdléJbut 'de 'chaque 'classe.

Con11me 1noyre.ns posiüfs, nous rercorm,lnanidons aussi tle des ­sin .décoratif , au r1no.ins •d'arns le degré su,pér-ieur ; la visite par les élèves en groupe, ide 1CibaiJ.ets , Ide 1111aÎ'SO'nS, 1de j.aridins , 1de rues 'bien •entretenues (il ·ne s' argit évildeillllment pas ·de rpé:nétr·er dans 'les intérieurs). Nous les rendrons att.emtirfs 'à la 1maniène 1dont on .a orné .telle ·mais·on , te!He fontaine, telŒ'e pro1pr\irété.

Cet ·enseignement revrêt une •illnlportanoe 1parHcuüère dans les ·6co1es de filles ; ·car la j·eune tfiHe d 'aujourd'hui sera la ofterm ­lne ·de n1énU~ge d 'e !demain. Et rc'est avant tout là la rmère de fra-1nil·le qu'·in.cœ111be rle 1ct:evoir Ide .Ja )On ne tenue d un intérieur. Or , ·on sait •co m·bien un intér-ieur 1Pr01pret, a.gréa.bk rexerce une arcfi.on h ienfa:isa·nte sur la vie rde 'f.rumHle ·et en aug'mente les rohar~mes.

Quand une rmère es t soigneuse, ·ses ·enrfants sont ·toujours

Page 6: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-40-

propres, m ême ·dans la ipauvr.eté ; ils ren1den l ainsi la tâd11e dLr m.aît re od 'éc )le plus aisée, s ur-tout :par 1 in1f.luence qu'ils exer•cenï ·sur leurs •oa•marades. Ces halbitmdes 1d ' m"~dre et 1de 1propreté, il les conse1went td 'or:dinaire et les trans111·ettent à 'leur tour à l1euTS enJfa·nts. Qui ne voit ici le rôle •et ]a r espons·alb ilité l{:l" une •mère de r[wmille.

Par son .goü l 'pour l'ordre et la 1) ropr·et:é, la 1nère fait que e quelque .chos·e q u on a•ppelle .l'art, ,d'accoDd a ' ec l 'hygiène .

etn hell1it le l·ogis, y ·ébarb lit à ·demeure une 1poésie ~Cl-ource et si•mple; qu' il s 'a·ssorde à nos mo·in,dres wctions, qu 'il •es t .l e :bO'n ·com·pa­gnon .de la vie rdOilnestiqu e.

E t, com11ne le d isait un h om11111e de ·gmn erne1n11ent : « un peuple, •qui a rd es p1 é'OOC U!pations artistiques •constantes s.e trans­'for·me et s'élè'i ·e. Un beso-in incmnpréJhensihle n aît en 1lui d'éviter la laideur, la vulgarité, la rméJ hanceté, I 'injus~i1ce .. . En ha1 mo­nisant ainsi 1a vision · 'd'es âJmes, l 'art rdé'i elOip!pe J.a plus saine d es fraternités » .

Si rdonrc rl'·éco.J. e ac•c011111pli t tout son od e~voir dans 1la question que nous v·enons 1de tra-iter sO'm:rnairem·ent -on verra un j-our se ·modifier •l'.état arctuel 1cle lb eaUlcoup rde nos locarlités; on verra les co,ns trurctions f utures se mettr'e en .ham11onie avec les r a•,ti·s.sants. paysages où ,elles s'élèveront ; on verra J.es autm·ités 'COin11muna­les toujours rplus nomlbreuses s''Oocuper ode 1'esthétique rd~ns ~~es plans d 'extens ion de leurs rl01oalités et 1dans la r eoonstruchon de villaO'es ·détrruits 1par queloque cataclys,me ; ·on verra· se .f.orm r

· cles ~ociété..; ,d 'utilité pub'Ji,que 1pour J'.embelilissement .des nuti­sons rd1c'S ·p'lwces publiques, du cimetière, 1de •l'églis·e, etc. Ces am,élio ralions, tindé.!penda1m1nent ·de ,l'.altra·ction qu'dies ex.er·c·e­ront sur l e..; étrangers, r endront rles r ela-tions social•es p lus amè­nes, corrigeron t ce que nos •mœurs .peuvent enc-ore avoir de rude ou de fruste et ·con tribueroont au bon 1~ e'n01n de notr·e pays.

Remarques sur l'éducation morale

II. « Pest-alozzi ra1con te .dans «Léonard et Gertrude », qu 'un vo­

leur , arni'é s·ous le gihiet auql}.·el il aHait ê'tre ·penldu, relisait rà son bourreau: « Hé las 1 si mon 1père ,m 'ava·it appris à pendre 'cha ­que soir mes vêtements au rdou, je ne sera·is 1pas ici ·~naintenantl »

TeH.e est l'anecdote -e t 'oki le rk'he •omntmen taire :

Un e longue et triste histoir e 1est 1contenue 1da·n s •ces sünples. mots. Oui, les 1plus grallldes ~ch oses ·et les 1pires awennent Q1eUr .sou.r ­ce ·dans l'oPàre et relans la 'niéghg-enlce, 1pa1"Ce que toute ha1bitude,. si rpetite soH-·elle, rest contagieuse en bien ou ·en n1al.. .

-41-

Voici co,m<Ine~I1t le voleur .a 1pu en an· i,ver au grbet :

D e l 'hahitu1de de jeter ses habits p'êle-'rnêlre, une étrange tma-1adie l'·a sa isi, rqni l 'a 1porté ·à en fa ire autant de tout -c-e qu'il touchait. :H jetait son saJc ·d 'écoli er ·dans la rc-orrbleiolle au x JChi·frfons , mettant ses bottines sur 1 a:ppui •d•e la fenêtre, -entortiJ.lajt son faux -rcol au tour de l' en crier , posa-i t ·ses 'bas sur rla talble ret Sles cahiers s ur le 1•aJvarbo, son li'' l"e Ide 10hant sur le •couvercle du !p'Oê-1e où il le r etrouvait le 1soi r tout 'brülé, etc., etc. Ri-en n 'était n1is à sa P'1arc;e, ·mais tout 1é tait ·dépos·é à l'aventure, 'là où se rencon ­trait une ·plruce vi,de.

Pe u à ipeu, ·Cette ln1a•lwdie s '·étellldit et T'Olllgea 'SO'll. âane et ·sa ·conscienrce . .S '1 i:l 'parloait od''ex·curs·ions ·CYu d'évè·nen1ren'ts sur ·lesquels ·on 1 interrogeait, il n ' w-~ r .... ·ortait aucune attention· à les exposer consciencietl.sement 1~t 'dans leur 'Otidr e vrai, ·Inais tout éta.it pèle­mêle ·clans son ·rélc·it 'counm.e dans sa ·chatmihr e, non par lâiCihe'té, n1-a is ,, aT nég'li,genlce.

H arri' ait trnp tard au x r end ez-'Vo ns; il ne tenait opas S·es pro­n1esses.

_ Si les parents ·lui ldonnaJient que~que ·COin1'mi•ssion à faire en Yil1e, il ouihliait ·d•e r e111dre l ai g·ent ou !bien se d isait : « Oh 1 pour q uelqu es sous, 'cela n 'en vaut 1p as la !peine » ...

Son père lui pa1Kl'ünnai t. .. 1mais au !dehors, en pleine vi·e, b Téali t-é est 'plus d ure. Le ù11û'nlde ne remet 1pa·s ~es 1chose-s e n orJdr.e, H n en lève 1par -Ires ba'C'l1es, il ne 'parldonne 1pas . Ainsi Œ1e oh'âtin1~nt est V·enu ».

Tel'J.e es t la leçon ou 1plutôt teHes ·sont les leçons 'données pO Ur IdeS jours OU. •l1lêllne td·es 'SeJll1a)ÎneS: l'•Ot~dll·e rdanS le 11a.Jn:gag.e et ]a r éflexion , 1l'•Orldre dans 11 S relations SOüÏraJ.es, !J'ordr.e dans les ch o-ses 1de ·]a justi·ce, ·e·Uc ., ebc.?

Si l 'on \eut êtr e rvrai1ment 'Plécis :et pratique, ks a1ctes d'une journ ée n e sero·nt pas tous 'contrôlés .au :po·int odïe vue de forldre ; le ·labeur sera-it ·ex,cessif. On v· eoill~er•a, :par ex•emplre, à étalhlir ·et à maintenir l'·or~dre ldans Iles objets !Classiques. A rCJhaque jour SUif ­fit sa :peine .et son eflf·àrt. iLe soir, au m-oment de Q''exwrnen de conscienc-e, H sera ldlit : (( AIV'Ü'l1S-nous fait ·efrf.ort !pOUr que nos livr es soient ra•ngés 'à te1 'lTIOilnent, .que toute souillur·e en ldis~pa­raisse, que rl 'écritur·e soit ICOlT·ecte ? » Bref, la tâlcJhe mora[e et re­ligieuse sera l dét.ei~minée olairemrent, onetteomen1t, ·et J,e oo-ntrôl·e ne se 'bornera 1pa.s •à un v•agŒe •et si souvent stérile : « Exam!Înons notre rcons·cience, ».

A 'Ce tte ~manière 1de rég11·er par le menu :l·es ldétaiŒs ·de fa -vie n1ora:le et reliog1i·euse, on voa sans doute ·o~pposer une douJb'1e ob-

Page 7: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

- 4.2-

jection. Une teH· minu'ti.e Pa1petisse [es horiz'Ons de la v.ie chré­tienne ; une telle r églem.entation tuera J,a liJ erté.

Nous croy·ons 1ces objections non foDidées.

Celui-là seul ·serait coupabQ,e Ide 1pédantisn1.e, de fQil··mal,isnl.e,. qui s''O CJcnpe •d'es 1petites 1choses :pour 1°Hes -Ln'lêm·es leur 1donnant une i11nportance qu1 eNes n 'ont pa•s, et qui ne sait pas les fair·e· pour les grandes et ,dans l'•es'prit .des grandes •choses.

Or , ce n 'est •point a·insi que nous enten1dons la r églem enta­tion .des .détails •dans la vi e r•v'lil~ieus e et 1ln orale: les 1déta.Jils n e sont •pas voulus pour eux-n""lêmes 1mais •cnmme 1moyen d 'atteindre· de ·profon1des r·éa1·ités . Ce n 'est 'point ainsi que l'enrterud 'le chris-ti a nis1ne.

Ce qui fait en eftfle t, .du ohpjs tianis·m e le plus grand évè­nement tde l'his toire ·de 1l'•éldu:ca tion , ,c'es t ·qUie, ,Je pr·emier , H a mis en rap1)ort •le 1fo111d 1de l'â!me •hmnaine avec toutes les sphères des .b esog nes et 'des travaux Iles !pl us nünimes Ide l'existence. Il a célébré •C'O'mme un '!n oyen .dJe s'·élever rà la :J.ilber'~é et à la gran ­deur n1.ême surnaturelle 1Ce ·qui jusqu 'ü'1.ors n'a·vait paru qu'es­clavage et qu'o,ppres·sion . Dans ·les t r avaux 1J.es · plus humlbles et les plus rehuta.nts , il a 1faü voir un 111'10Y'en 1de s ex·eT·cer à la vù·c­toire sur soi-•m'ême, 'à la p atien1ce, à ~a fidéli·M, à 'la r.essemhlan1ce aY•2{'. un Dleu-H omme. Il a wm ené 'l'hom·m e à 1pr·endre ICOnsdeTIJce de ~ce qu'ü y a tout au 1fomd Ide lui d 'aspirations élevées et lui a enstlÏ' le r-évélé, ~dans toutes 1}es 'lnisèr·es "et ,Jes ininuties Ide ce lnorn­de, ·des voies tpouT les s·at isl:faire.

Il importe 1donc •que les 111aîtr·es sa'ch ent •parler aux âanes s ils veuLen t que les énergies 1prafo:nd es d e l·a 1pers'OnnaŒi'fjé Ide leurs clisdples a'prmient l~eurs r ecan11n11anda tions 1parüculières. H ill1'l­porte qu ils sa1clh ent atta,cher au x b esognes 1les 1plus ing rates, 1l•es plus .diflfi.ciles, ·les .1plus 'b anales ·en a·p1) are111ce, les énergies Slf.>iri­tuelles profontdes aJins·i éveiHées.

D autre part, la f idélité aux 1p1etites >Ohos·es , à 1des rpr1att:i·ques de ld'étail , ·ne 1détr.ui l 1pas non 1plus ila 1J.i,berté.

Rru~pelons d'abcmd •ce que 1l'on do1it entendre 'PaT la l~berté , . par la ,pers'OnnaEté. •Ce sera 1J.e moyen ld'élcJ!air·er n-otre chemin.

« On 'confond continueUmnent l'inldi1vidru ·et la 1personnaUité, le m·oi 1des ·s·ens .et le 1noi 1de l'esrpr<Ït, Œ1'[indéplenldal1ice ·intérieure et la .Jiberté extérieure. Les aspirations à la :1ilbet··té, 1les ·dloctrines de la liberté •C·ess·ent ainsi ld '•avoir une si.gnirfiica:tion tprrécise. On ne­reconnaît pas ex..a1ctemen1: ce qui 1da1ns 1l'homune lào:it s'épanouir et s af,franoh~r ·et 'Cie qui doit être sm veiUé, retenu. On ne sait pas.

-- 43-

ce qu est la •personna11ité et la 'vraie ü1berté qui est intérieure, n1 comnnent on 1peut •aider à l·es ,ljhérer. Par •suite, on cu'lrti, ·e et émandpe ·otM -ent en aveugle, les ten1danices 'que !dans !l'intérêt de la réelle ifoDm'ation , .il 1fau1drait !entraver et .reJMguer 1à .l'arrière­plan. Bref, la confusion est fr·&quent•e el de d:'ol'lm·es .di,verses. »

Or, •ce ·qu'il i1n11porte 1d'exalter •ohez :l',enfa,n , ,c'est la [)i.lberté ültérieure. EN'e est ~la vr.aie liberté, ·et •c'est 1par 11-a doiJ.ninartion Ides ~dées ,morales tet des ll1'01bles as~)Ü"~RbÏons qu'.eUe se loonquiert. Cette liber bé vraie ne ·consiste 1pas •COJn1lme le rvulgail··e l'imagin'e ,dans l'affranchissement .j.ntelUeJctuel Ide tout prilllqÏQ)e, dt; tQrut 1dog,me, de toute aut01··ité directriJoe, ~ni rdans t'aftfra111chiss·eme.nt ·extéTi·eur de toute barrière, 1de 'touh entra1ve, tele toute déf.ense. ·la vraie li­berté est la •maîtrise Ide l'â11ne 1d~gagée des erreuPs .et des iHtus~ions qui l ·égarent, affram,hie de tl ' np})l'ess~on rdes 1puiss•ances inJfè·ieu­res 1de notr-e être. ComŒn.e ·le •dlit l'Evangile, 1l'e royaŒmle ld'e Dieu e t au-/dedans, il se rcnnquiert de haute lutte et ùoi't êtr.e 'cons­ta·Inment 'défendu.

Cel:te lilber·té 1de l'âtine, ·ce trion1.1phe Ide Ua volonté au-idedans postule un ordre étalbli, •Co,mme l'autori'té · d 'un chef 1de [aiini.J'le r-equiert une disci,pE•ne ;de ses su1bord'onnés. Il lf·aut un rè.g,le'menrt1

1nên~e un .r~g}en:e~1~ . tméti.Jculeux qui ü1bèi~·e. ·dies sa'?-tes ldu •capri1ce, des Instalbüües •ae l hum·eur, de .la lfanta·lSle ·broUJ.tHonne 1de notre vie sensible. ü e règilmnent que la vo1onté a •étabiJi eH.e-m!ême ou du moins ,a,ocep'bé lui est une ailde puissante ,pour éta'blir et lm·ain ­tenir son 'pouvoir.

~Ce qu'il faut 1don1c dans l'1éJclUicaüon m•ol"ale et reliaieuse .oe 0 ,

n \est pas de dédlaigner 'l'es tdétails, ~de laiss·er ù ICJha-cun de ldéter­mi,ner tous. Iles act~s .Ide sa 'cm~dui te , id 'abandoner le tpl'<inci!pe 1d ' une techmque rehg1euse et n1.orale !dont l'e111fant ~)arti.culière­ment ne saurait se 'passer ; i•l faut ·donner aux rf,aits l•es p~us sim~ pies .de l 'existence 1et les 'IlJ!ieux réglés, une valeur ·essentieHe ti ­rée des grandes réal·ités aux·que:U.es i·ls se ratta•ohent. J.-H

Entre deux feux

~our n~s je~nes entre 16 e~ 20 ·ans se. présentent quelques questions dune Importance capitale. Par·ml les tâches morales de ·oet â?•e, c'·est l éducation >de la pur·eté ·qui prime Jes ,autres. Pourqum? Paroe que l 'adolesc·ence est cette phase de la vie hu­maine où la nature enc01··e indéo.ise Ide l'errf·anl se transforme. Dans peu d'années, •Cie s•era l.e jeune ho·mn1.e, .Ja jeune rfille.

Page 8: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-44-

Parents et éducateurs r-edoutent ces a1nnées .de crise et dé­détournent sou\ ent les yeux ·du devoir urgent qui leur incombe­à l 'égard de leurs ·enfants et élèves à 'cette époque .di.ff.i'Cile.

.Mieux vaut l'l e'ga1~der 'les dangers ·en ·f·ace et ·prév-enir nos adolescents •COI1tre des déifaillances probables. Il faut surtout écarter }es causes 1d '-indisd1pline sexuelle: le libertina.ge des fré­quentations, la Hcence ·des spectades, la rpromiscuité ·d'auberges et .de carf.és rmal tenus et les excès de boissons alcooliques.

Ni les 1parents ni rbeaucoU!p ·d'éducateurs ne sem·blent soup­çonner les relations intimes enh··e l'aJcool et ·l'impureté.

Déjà ·chez les enfants, la vigilance s'impose .. Siegert écrit : «La ·COllSO:m.~mation rde boissons alr ooliques ne contribUie 1pa•s ·peu à la dHlfusion pre•sque ;incroyable relu vice solitaire ; .i ai consta té moi-mêml·e que les garçons atteüTbs •de .ce 'ice prenaient souvent du vin ou de la -bière. D 'a·près mon •ex•p-érience, il n 'y a rien qui attisC'I ·chez les enfants les instincts sensllle'ls ·conTn1e les boissons a·kooliques. »

A l épo·que de l 'éYolution juvénile, le da.nger s'aggrav-e rl'une façon alarmante ; c:1r ·c'est 1à •oe n1o·ment que l'adoles-cent est plus excitable et que ·con11me.nce 1cJhez d)eaucou~) 10ettle vie plus 1ihre qui ne 1peut •se .procurer aucun 'plaisir sans l'accon:llpagnement d-e boissons ·eni vr-an tes prises à l'lexcès. Avant que l'alcool ma-· n~f·este son action n'faste sur les organes 1de la vie végétative et sur la sensi1bilité ani11nale, il a d'éjlà troubl'é les .fonctions supérieu­res. Mène sou•s l'influe-nce :d 'un verre de 'in cwp1iteux, la résis­tance 1d'e la •conscientce peut · s'·wffai1blir ·dans une â·me juvénile au mD'ment où les exigenoes ·des sens se fo nt ·plus tforbes , p'lus im.p·é­r-ieuses et où il 'faudrait au 1contraü·,e toute la r-éser-ve d 'énergie morale ·pour soutenir 1lwnorable1nent le ·combat de la ·pureté. L·es ehütes qui ruinent l innocence, ·déshonorent l·es fam.illes et ré­pandent le s·canclale dans ·la jeunesse, ·peu\ ent le :plus souvent revendiquer la ·COI111ip'J,idté des boissons.

Dans .nos vil'la.ges 1plus que .dans les vi.Ues, on s.e ·plaint de l akoolisation ·croissante des jeunes, autour de 18 ans. La lu­xur•e et l'alcool se coa1i•sent pour atteindre les r·adnes de nos po;pulations .chrétiennes 1de Œa cam•pagne ·sur lesquelles ·d'oit repo­ser .l'esa)oir 1de la vitalité 1de 'la ra,ce. La •s1candaleus-e fadlibé avec laqueUe le poison s'of!fre partout, jointe rà l 'insoucianoe de la plurart rdes parents et de nomlbreux éducateurs, favoriÏS·e cet ' état lamentable.

1L'orgueiHeuse civillisation romai·ne a suocomhé dans le •plai­sir. Nou-s 111e !pouvons èom:pter s'ur la g.râce divine pour sauver

- 45-

·notr·e civi'lisation duétienne, que si ,nous ·consentons aux sacri­fices que dmnamdent la ra·ison ·et la foi.

La préservation an~,ia11coolique ·de nos ·enfants et de nos jeu­nes gens n 'est pas une IITI·esqtüne qu~stion ·de :pr01pagande •étroite ; iJ. S agit 1de sauve0ar J:er •des •valeurs •Vitales.

S. Jérô1ne ·disait aux parents ·de son temps : « Quelle fol~e nous ICŒnn1·ettons en ldonna·nt du vi111 •à nos entfants ! Ils •portent déj·à en eux le fe u de la jeuness·e. Qu'a·vons-nous hesoin d'em­braser le feu -de leur concupi·s·eence en leur donnant à rboire du vin!»

N'·est-ce pas cmnm·ettre une Ü111prudence et une cruauté ·que de 1pla·cer nos jeunes entre ·deux feux ? G.

En marrge de la loi sr oiaire

Durant ce tt ~ périude d'a;près-guerre, notre petit pays ne p,ouvait 1nanq·uer 1d'être Œui aussi entraîné ·d'ans ·cette violente totmmente de brusque évolution ·éiconOIIn·ique.

.L,es ef,fets •du ·catadys·m·e •s•angbnt qui b~ouleversa }e monde duTant qnta1tre l-ongues années n 'ép:arrg1nèrent aucune de nos ins­titutions sorc·ia·les , pr·ises a•u 1détpourvu tpar rce!f:te sulbi•te n11pture d' équilibre. L'augn1entarttion rrupilde rdu •coût Ide la v.ie opro'Voqua .du m-ême .cou1p une réa•ctinn rd'une exh:êJ1n·e vi:gueur 1dans les a:sso­ôations :de salar·i1és Ide toutes ~ cabégorires: rPartout à la ·fois, •on ré­clarnta •des traite.ments •p•lus équitab1J.es et 1plrus en ra1p1]_:rort ral\rec les besoins ·de l 'épüque. Et en pr•és·enc-e 1d'une rcoa\Htion si ·générale ·et si ,f.orte .les tpouvoirs puihlircs ·et les .institu~ions rprhnées se virent bon gré •mal ,gr·é, 1dans .J'ohliga ti on de satis1fra irre ,à. de justes re­vend.ï.cations. Et aujour1d''hui, 1de la .plUJpar-t teles orrg.anes •COI!pora­üfs -de press·e tra·nsa)ir·e cotrmne une sorte de sa.ti~s!flaJctilon à fen ... droit teles rconditiüns .matérieUes 1qt~i sont faites à l'em1ployé.

Nous restons, •nous, ;pall'vres 1maîtres et 'maîtresses ICl'élcdlle valaisans,. ·à peu 1près les •seuls •à rgeindr·e et à nous lamenter sur notr·e ·sort. Nous le rc1.:oyons 1d',ailleurs tpr-Oipr·e à ém1ouvoir J.e der­nier des bla.layeuns de rue 1de nos petites dtés va•J.aisannes. I:l faut bi.en l'a'Vouer, l'a:p1parition 1de la ·cris1e ne nous trouv·e potint aDn1és pour ~1a 1déifense rde nos in1térêts, et notne détpenlda•nce vis-à-rvis du V·ei1d[Ïict ·.populaire constitua à 1cette -oocasion une véritalble 1pierre: d',a,clhüip:}Jennent à leur .vér.ibalbŒ'e éc!J.osiün.

Page 9: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

·- 46-

Et aujotwd'Jhui enoore, notre lllOuvelle tentative va aUronter . les ;rnêlnr·es orbstad·es. Nous nous iTouvJer·ons en 1présence td'un nombre tde partisans dont le chilfrfr·e sera nous ·le ~croyons rque}que peu slllpérieur à ~celui de 1919, 'oeci en raison des disjpüsitions nouvel·les 'de la loi. Ma~s les ,a,dlversaires l'emtporteront Jelllcore si nous n 'agissons ~wom1ptement et v~g.our·eusement. Nous ne [)O'll­'"ons, il tfaut tb(ien le tdire, r&prirmer une sorte de rfrisson ·en ·co,ns­tatant ITe SÎ'Pence 1déoo.noer'twnt qui à cette 'heure elllcore, aloTs ·que 1'-~dlée Jd ' tN1 ren1a·niernent de la :l,oi est •lanlcée, r-tm11pÜt les ·colon­nes 1de 1a Jpr·esse. Il se.tlnij)le ·qu'une soTte rde •cr.a.inte lie les or'ga­nes de puh1ilcité, ·1es pouvoirs 'Pllibli.cs et... les ins•tituteurs eux­mêrnse. Nous r épétons stupiderrnelllt f.err·eur rd'iiJ' y a dix ans. On aUend jusqu'·à la ·veille -de l 'a•pp;el} aux urnes 'pour aJgir et a~lor,s til sera tr 01p tard . L O'pinion publl<que n.e se tfonge .point en un jour. Il f.aut lüngten11ps à l 'tatvanJc.e éolairer 'l'inteUigence pour é nlou­voir ·et rdrétenniner 1la volonté.

Nos a.divJersaires 1de ~ 'heure présent~e ne so111t ,point tous irré­chlictÏ'hles. L 'ig norance et 'les :pr,éjugés en ·cantonnent un bon n~mbr.e 'dams l :'orptpositi·on. H rup:paTtient ld01111c aux po•uvoirs pu­b~l1CS, '11 a;pip,artrent 'à la presse •qui !paraît- ill 1nène le •monde il appartient aussi à .nous-mèrnes d'œuvr·er •pour nous conciÙer leurs •vo•ix . Il faut td'onc agir, disons-nous, oui ·mais algir sans ta11der. Les ·discussions r·eoher,cihées le soir sur la :p1arce tdu villa­gte, ·le rditmanohe 'dans les catf·és aux jours 'de travail 1àe ré"linion publique, ·ÏSOll~men t e.n gr-ou~)e,' à to~tes les o·ocasior{s enlf~.n (doi­vent tf aire 'brüler ~part'Out 1ta tfiléoessité .cl'un tr.a v ail plus s•érieux et .plus 1wofonld 'd'ans l'·édu1cahon 1de la j-eunesse; car enŒin tl·es tdeux questions se tiennent «tant vaut ,Je ·maJtre, tant vaut Técol:e » .

Il ftaut aussi !prendre l 'o1Hensive pour ·ohliger nos adversai­r·es 1l·es 1plus irr·éldUJctirbles à .faire é ta.Jage ·de leurs übjerctions et leur ·1i·vrer assaut ensuite. Notre 'cause est tdéfendaibJie, l'attaquer de fa•ce , ·c'est se ·m'Outrer r étPogratde, c'est nrettre à nu 1des senti­·ments 1d'un égoïs1m e O'ntré. !tl nous ·est t.fta1ci'le 1de ·créer un ,nrouve­ment td',Oipi.nions tfa·voratble . .Sad1,ons 1prott'iûer :de tnotr-e tConta,ct utile a' ec le peUQ)le ·pour 1-'air·e œuvre uti·le. M.

Opinions Le surmenage scolaire

D.a1ns J.a •« Hev·ue td.~s D.eux~lVIŒ11de1s », M. Pm1l Hunzik·er tePmine une étuJd,e ·c1~s plus aK~tuellJl.e,s suœ l·e ,suT,men.a~g.e ·SICOtairte. v .o.k .i un clets r e1mède,s qu.'il •pr~o.pos.e à ·un état 1de 1chos.e.s ;Deg,re.ttJa.bJte :

Ce qui est en tout ·cas élviJdent, ·c',est tla nélc•es·sité de prendre en mains, .non le s·étcateur, n1a(is ll•a hatohe, et de taiM·er ,dans 'le

- 47

progratm,me des Stp élciahtés. On ne le fera 1peut-être que la rnort ·c~ans l frn~e, <Inais a;ux heures de péril il f.aut être prêt aux :Statcri­hces.. Il faut se ·dire .pour se consoJer que les notiO'ns si nam­breuses tdont on sulidharge actue!Uen1ent la mét1noire des 1erilfants n 'y restent pas ; que, s'~ls le désirent 1plus tal4d , ils 'l'es rupjpren­.dPont : que la grrunde arftfaiTe, 1c' est tpr,écisément de 'donner oe désir, et ,d''une m:anièr~e générale le goùt tde l 'étUJde et l·a curiosioté 1dte l' eS!pr1it, et que la sur·dhartg·e tdes connaissances a précisément pour eftf.et d'e tuer tcette ·curiosité et •ce goùt. En renonçant à une partie im1portante des progrrummes, les repr-ésentants des ·spé­ci:rulités au Conseil supérieur ne f·eront pas seulement une œuvr·e de salut putb1litc, Hs travail·leront 'encore à •prélparer de .i·eunes es­~)rits à abor>der pJns ta11d dans de honnes co·nJditi<ons ,la sden ce qu'i1Jis ont eux-•n1êrnes étudiée.

tCe qui 'ient d 'êtr e 1dit à pPOipos de l' ~emseignement secon­druir·e s'a'P'pliqne aussi bien à ·l 'enseignmnent pr~maü·.e: ici co·m'Ine }à, ce qu il imp-orte, c'to·st de fOI mer des 'ho11111111ès. Ensei1gner c'·es t dhois ir, 1nais aussi arpprendre ù 'chois-i r , et dans quelque situa­tion que ce soit tout homn1e doit sa.v9ir ·s·e ·décider, peser les ·mo ­tif:s et les rais-ons , 1distinguer l'essentiel ·de l' aiC!Ce'Ssoire. ·On volit quelll•e base profondément ihullnai'l11e on devrait donner . à 'Cette éco1le unitque dont on parle tant sans qu',on en aoit, semlbJe-t-1•1, dt ' g~gé le ·prin ·i,pe vital, et qu 'un h 01mm·e tau.quel on a fortem·ent a!ppris daJns se•s ·pr·emièr.es années, .a•vec les rudif111ents indis~)en­sab1es , à conuparer et à juger, à aUer aux ohoste•s plutôt que s'en tenir aux m·ots, 1à ro'ftléchir t})ar so~ -anê1me et non à écouter tout ·e qu'•on lui .etH, est ainsi m·is à m·ême d'aocéder aux étud'es plus 'l'mées, ·et de s ass·:ùmiler 1es •m·éthodes qui lui pern1ettront fa,c­cè·~ des carr-ières aux,quëltles il se sentira la for,ce d e •pl~étendre. La vigueur et la fin e se Ide l'esprit, tdév1elop~)ées par de f·ortes dis-·i•plines ; feront J.e res~e ; J,es notions et les ·connai ·sanc-es, en a•c­querDa 1plus t.artd qui pourra et voudra.

' Il existe oà BaDcelnne un n1onument étrange let décevant : l'ég:l•is·e de la SagraJda Fa11nilia, en construction ·d'epuis <Cinquante ans. E~'l e otfrfre le stpôctacle d'ume façade ad1evée, coLLverte d e scu']ptures, qui n 'est a1l::;1pnytée qu''à un pan de mur. L 'étdi[i1ce, qui pousse vers le ciel ·d '-orgueillieuses bours, ne 1peut ser·vir, et l'on 1doute qu'il le pui·sse ja1mais ; 1i1l n 'a-tteste que l'Ïlmportall}lce de l ' inutilliM 1des elflforts de oeux 'qui ont entrE'.lpri·s cette tâche nolble et décourag-ante. Tel im 'atp:paraît notre systè:me d 'enseign1nent dans sa magnilfïqŒe mais stéritl,e pr-étention. Au lieu d'y répandre ses ornmnents qui ne sont qu'un luxe vai;n, construisons une maison robus~e , tdont la beauté rés·~de dans la si,Iuplùtcité d'es pro­porti-ons. C'est 'là le 1princ~pa'l essenti·el tde ·l'e:s1Jhéüque. ar·dhit·e:c­tura~e et surtout de celle qui oonvient à une démocra•tie.

Page 10: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-48 -

Une déesse suspecte C'est la d éeSIS e rMnélmOJs yrne, firlQ e .cl '0uraa1·0s , lirSOTliS -inOus dans h­

«Temps» . E Ue n 'arvrarit que des aldoT.arteurns. On par,Lait elu don qu '·eltle a f R.it aux homme,s, 1Ja .m éimoirr.e, comrm.e cl unr\3 fJ.eu•r '1a plus préc.i-eu­&e, dd.sant cp.1'ri1l f>a!Ll>airt loa cruLtiv•er s aii1s •c e.s.sre, la nour.rü, la rr.af1r a îchir , J' ra.ppeil.aü1t «c·otns errvatrlic·e du s-a1voü·» ; et . lV!OintJa,irgne, rfraJmi.liè1~en1ent,

«étui cle s.cie111ce». lMa:Ls v.o.lilà eJ. core une dévrüt i.on qJUi s 'éteh1.t. Nous sommes en t r rain, vous rl e s1avez, id e «r.e•vri.s·e.r .l•81S v;a.lre·urrS». Les uns s•e clem~anrd•ent .soi , en f·orrti.'fri.ant l a .r.aâ.sŒ1, on n e rilsque point d 'rém.ous­Sel' ,ode faner .l a •s e.111s:ihih1lé. Ett le scl~UJpule e.Sit à peine mo:in.s bizar·l~e

de cers éidruc-a t eur,s q~i n e v·etüent p.1us frai.r.e ajp\pr.enrcùre a:ux err'1f•aa1,t,s lra liste, pourtrant éolai·l~oi e , clrers •S OUrS-JPI'é f ec.tu:l'le.S, de.s. 'ÏHJJ[res, de.s s:a· t iTes ou d·ets mornceauxJ d '·ona:ùso:ns funèbrpes , d e m1ai1nte d'e g âJter l'orli ­g~na,hté d e leul' .e.sa.1;l'it, de rlers f,aüg.u eœ, et d·e ne po·int 1l.eur l a irs.s.er a.s s ez ete tea111ps tpour l e StaUrt à la peiiC:h e.

A il1a ·co.n1[111ÏISrsiŒ1 relu s•uem•en ·a,g·e s co.1ari•Pe, un pr.ofe,s,s erur, M. All.ba, a priJs ,p.a1~ti co,ntr.e Je1s exe.r.circes de mémoiJre , •t a111di.s qu'un r.oma.n ­criel', M. Boibst , plaid ait po.ur .eux v•a.iJl.lra.mm.1.e111t. •as èerr.i•vi3Jins tcl '.ima­g inati·on s•ont .f01~t T éi!Î.SŒ1ii.Xvl~l·ers. Le.s uni·v,e:IîSit air.e•s l e sont moi.ns. ns se. dé goûternt, ·Cihaque jour lcla'\r,a.ntage, dre leur.s s a.ge,stse, ta•111t cétlélbrée.

J_;à -:de.S.SiUIS, e•Sic-aJ·mourches 1cùans l ers journaux. On éJcrhang.e quellque.s M~gument s , et be1MùcoUJp d'téùntalogi•8!S, c.OJlTIJPal~aJi.sm1s e·t sdmlil.ittuc1e,s. ·C·P.­lui qui iJn'1ag·i1ne lia 1mém•oirr e pa-r eti·llle à Ulne bêt.e d1e s omme annt0ll10e qu e, sunchaœrg·ée , •e.Lloe va s ',a:battre e.t cr·ev-er. Est-.ene un •v,ars•e? P.as une gout•te inuti:le, ou e.Ll·e d·éibm~de ! Urnre taib1e Jdre maTJ:>ire ? N'y gra­vez IPéi!S un mo

1t de trqp ! l\IIIa,irs rs·i , pa.r ha,sm·rcl , e!lJlre f.onJC'tio.nne à lia

ma,nièr.e ,d '.un musreil•e, n 'tay·ez pats petur d e l ' e.nbr.aînrer .pr.og.re;s•siv·e­m rent ; votw wuJ.·,ez HeT1crull·e. Et 1Si vtrra:Lment e<lll e c1e,sce!T1d d·u c·iel, ,d e quni s 'irDJquiéite.r ? ... Seule~metnrt, la ménwire n es·t ni dée,s·se, ni table , ni cuvettJe. E·1le e,st la métmo.i11~e. •C'·est un g11a.111c1 myrstèr·e, évi1demmenrt. O,n ne rS'rét'ait poUI'!téùntt pa1s ma1l trouvé , j-tlis.qu'k:i, de 1la ftaire tnc v.ai:l­lrel', et, en vi:eux styl e, d.e «:l10Jmeœ». N e cha.n1geo111s poitn.t de métJhod e.

Oh ! l'étrange aJS!céltism.e cl.e oeux Cl\Ui v.aUJclrrai.ea')lt ·q.ue tle.s rc-emvea.ux f<us srent nus , vi:dr8Js coil11Il1e des S'ail:Les de bains, 'POUr que ù.·a r.méùch:hl1 e inte:lJligel~C'e y ;f.oncti•o:nnât plUJs hhl'reiment! L 'orûg.inaliité d'un es,prH es:t fairtJe, en ,gr.a.l dre p.a,rtie, 1dets o.Tnem.ent.s, d:e.s S·OUIV'e.nirts, CJtU.i y res­tent arccro:ol1és. Les be1aux veTs, lers pernsèes iŒ~murléers ~av.elc d·édsion, l 8is }o:lrie.s hnaJg,els, v:oiJoà ce qui 1a,.ide à .r;ell1Jdll'e rclŒl·Îtl!l•e.tte, plrai,sarn:te, une «Vire •in1téa:irerUrre». On se sent bi'en cih1ez •Soi, paiTili lers v,ieuxl rtaJb.leaux héTités de frrurni/l[ e, :lers ruc!hra:ts n-o,u rv•e,aux, .le,s colJJ.ec.tio,:nrs d'oéta1ns, et toutes l.e.s frar.i!bo:l•e.s qu'o:n potSisèd·e, et que n \m11t p:rus lle:s ·élluü·,e:s. lil est bon d.e s '.en.rjrchdr tam:t qu 'rü.11 'peut. 0i11 1ne ga11de rpas t'out. 1l\1Jai1s ~ e qu 'on g•mrde -e,s.t p.PéJcis.élrnerut ce qtlli s '.arc.cŒiCle, à no.s ·i•nrstinc.ts pro-

-49-

fo 111cùs, r é!pm1id à n01s vra.irs •])'els-oins. Dre ce poirnt de vue, dol f•alUdll~ait

}1réf.ér,e.r l e brrk-•à-.bratc d'1un g-r e~nirer au d•éser.t d 'un aŒ~p·ar.te,meillJt à loue.r.

Urn e Tiche m éimü'i:J: e est un e comjp~gne c1éü-irci eus·e. Toni le mond·e n e p 8lut pas •8JWYÜ' h eléi!UJCOU!P v é cu, ni p ensé be,aUic.ouu1 pa11· tsoi-mèm·e. La. ,m émoi.r·e iCles livT.e.s y .sup,p.Me. L·oi.n ,cl '.af..f a~obl·ir tl'e.sprit, eUe lui iournit lia matière, ellll e muiltiJplie tl1eS aseorci1a:ti.or1s lcl ' itdoée1S.

éd action

Petites scénes du foyer et de l'école

I. - DEVOIR D'ELEVE

On fait la veillée en famille; à un certain moment vous jetez un regard autour de vous : montrez-nous cie que chaclln fait et quel est l'aspect de la pièce.

J?évelo ppeznent

C est ·d.itm·a nch1e, 'la ' eiUée est un 1peu 1plus longue ·que les autres jours . \l\llarm.an a m•is 1e tarpji·s et allnrmlé la gr-osse 1lmnpe de 'porcelaine. Au coin Ide 1la tabl·e, j·e lis un hvr.e 1de lb~bliothè­q ue •car mes de:voirs s·ont f inis. 'Mta petite sœur est tà rcôté ·de moi , Je nez dans un gTan\d livre •d''itnl.ages. EHe ne ·sait ·pas >lire, 'lnai·s elle •est JCOm'be·nt·e rde regal'der les 1belles im·a'ges. A lUl. 'ITlOim•ent, ·elle 1me tire par 'la 1111a•ndhe, püur •me 'Ill.ontrer •a' ec SŒ1 \doigt les «mes'sieurs » et les «rdaJmes ».

Je reg aride autour de ·mqi . En fa.ce rde n1.oj, j.e ""ois rrnaman dans son fauteuil 1d 'üsier en train ·de Telpris·er td'es lhas . .PaJpa, ap­'puyé sur 'la tab'lte, lit tà !haute ·voix le journal ·en fumrant sa ·p~pe , la ·vieille .p1pe rqu'il a rarpporMe tde t],a guerre . De ter1n!ps en tenn~)S il interrOimtpt ·ma·man de son oau·vra.ge, tpour lui expliquer 'les nou­velles. Mon grand ~père •est ~auprès dre ~I1a 'chem·inrée. Je ne ~e ·vois pas 1bien, sa tête ·est 'd'ans l'-on1.bre ; il a l e·s pincettes dans :les ma·ins, car til aim'e 'à remuer J.es büohes d·ans le rfeu ; 1mais il ne l)ouge pas ·en tCe 'lnoment, il d 'oit .f·aire urn 'Petit .S Qim:me.

T·out le ifond rde ·la ipièoe est '.sombre, •Inais je vois briHer les ·ca·sseroJ.es l'e 'lonrg relu mur, et Œes assiettes sur les étagères . J',en­tenrds •le 1feu qui pétiHe, l'hodoge qui fait son ~ tk -ta·c ; j'ent:encls, dehors, ,Je vent ·qui souf'~He. Je ·m·e n~plonge avec joie 1d'ans ·ma lectur·e. Oh l ·qu'on e'St lhien rà la veiUée l

Page 11: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

50 -

II. - ETUDE DU DEVOIR

1. Qualités ds fond. - Vo -re ,aaJmalra;de .a bi·én lüO,IDQJr.:its tcè qu'Œl tlui dema~1!d'a.it. 'l n '1a tpéùs raconJté rtowte ,la v·eiJlJùé.e ni dé1crit ·la 'Pièce en :d·éta.i.l. l1l a 11,e•tenu rce 'C{tUti l 'a frall~Pé à .l'instant précfs où rul a l e•v.é iles 3 eux Ide SŒl livre.

,D '.un re.g;and, il ta vu (e,t sans 1S'·oubU•e.r lui-m ê.m·e) chacune .cl!e's p e;DsŒlnes tpréts•ente's dams •S·on ta.ttirtucle, .son ge·ste, .son 0\C.O'U!p!a.tion üu 1mom·ent.

H ta vu, en Oflltre, .l 'ensemble qu'.elill•e's d:011ll1 e111t, co.n11me.n1t etlJ1es. sont grou11Jées : Ile .pèi'e, ·J,a mè'l'.e Bit 1L8is tdBJux •enfants, autour de l a l•a,mpe, .le gDand-père un ~peu plus , 01in, près id.u d'·eu ; •et q.ueù:que·s clé a il.s (oJJje-t1s oonfusé\llltell1!t 'ailJerç,u s, b:ruitts eU1t•e!l1lc~us) .a,cihèJv.enlt tele fi XJe1· Je ,Li·eu et ·l'lh..e·u.De ide /l1a 1sdme. L·e ·to,ut .l'ests•etmible à un tableau d '.i.nténieur tp e,int pa11· un m·.ti:ste, 'éùve1c td-e.s .p el'!Sülll1Jé\Jg•es et un tr,aidre.

ReconnaitssŒ1•S que la .cùescll'.Îiption était ,facile ; la scène BJS•t peu mouvem.entèe et e.lle e1s,t ibie:n too.nnue Ide J'elll'fant : >Cilia.que soir la famille, a·.~uni'e a u foy·er, g.oùte tail1lsi en commun 1l'heure 'par:itsiib}e ·et .retposm1te de la V181iltLée.

2. Qualités de forme. On trouve, 1dans i1a lcle-sm 'pti.on, td18is ·dé-ûéùiilis ·PI'ècis et rpitJtOJ'·eiSqu es : J•es <Qme.s:si.eurs e~t tl•eS dam81s» rcte ,1a p e-1tite fi:hle, la pitpe IClu tpajpa, ·le tpertit .sOiiDme cl•u gr.allidiP E::I'~e, t1ets ·.a·s­srieH·e:;, qu1 bn:ihlent à l'éimgèr.e.

Le cl e.v.oh· e1st é'orit .avec vivaiC·iM; :l ·élève a .eu 1a ·b onne ·iièl.ée .d·e cons.tru âr•e s•es vel~)es •c u tpJ ésent : le :tJaib'leau S1 ·mbl e être s·ous no•S yeui'l.

3. Défauts de fond. - lLa tde·scri!ption manque un •P u ,de 'se,nti­m,en t. 1La réfJex,io11 !Cle tla ün •8/Sit ia.11suif.f isante à nO;UJS fréùia·.e ISB.l1Jtir l1a rd.oucew· que trouve ;lia ,fél!millie à être réunile ile JS()Iir. L'·el1lfant ·pan:~e ·~1Jr.o;p fro~deme.nt lu vi,eux tgJ.'éùl1ldllJèœ.e qui dort .ou rêv.e, de ,lia m .a ­mao.1 qui , à .oe•ute heure ita.11c1iv·e, .tr>av~a.i l!l·e eJ.l!co.De pour l1es si ens, et à une tâJche 1})etU •a.ttmay.a;nte.

4. Défau-ts de forine. - L 'él ève a r.étp'té inutiJ.ement des: je vois, j'entends. Le Jpl.us 1Sü.Uv·ent, !ainsi qu 'ion ·v.ous !l'la ~~éj•à ,déu:nontré, r·e•s mots .pe'uvent êtr·e Blllp,pri•m é.s a1V6Jc •avanta@e.

Appuyé~ r.e/Sit,e v1a..gue : .c '·esrt .s·ans 1cùoute accoudé ,qu'on V·8iUt d·ir.e ; remuer les bûches dans le feu, c'e.st: tisonner.

III. - 'CONSEILS

1. Dans les devoirs précédents , vous vous êtes oc.cu1pés d'un· ·seu1 obj1et cihaque f ois, - ou td 'une ·s·eutl·e 1personne - deux au plus , .dans Ile ·djialogue. Vous 1décfi.vez à 1présent, 'd'es s•cènes où

- 51

, rous aLuez .pl~l~i~urs personnes - et plusieurs o1bjets - sous les yeux. La dllflhculbé est td'ob'serv>er tout en 1nênw temps cün1-Ine 1d' ·t~n seu:} re~al~d. Il 1faut voir, •à •la 1f.OÏS, qui SOnt les verson­nes tpr.esente~, ou 1e'lles so1nt et pourquoi eNes y sont, 1ce •qu'eNes Y _font ·et ·dJ·s·ent, ·quels mobiles ou ·que11~es préoccupations les a n.Lm•ent.

, 2. Pour CO'll1'!nencer, , a1h~ ·~e vous renldre la tâd1e P'lus ai­see, on ne vou: .'?onnera 1a tdecnre ·que rdes s·cènes sÜTIJples et qui vous s·ont tfmnl'heres- ·cel·les tdu foyt e.r 1et -de tl '•'colte - faciJ.es .à observer et là ICŒnprendre.

Vous n 'y trou' erez, ·à aa tfo.is. que 1peu rde 1personnes, qu~ toutes - parents, rcrumara1d'es, 'ms1ns, - ·vous seront bien <con­nues, ainsi que le ·caidre harbituel de •leur ·vie. Vous ·saupez, on ·pourraH d ire par a•vance, quel sentiment ccmmun les unit ou quelle cttfaire les réunit. L',attituJde, le geste, les paroles de ~lw­cune d'entre elles vous seront •eXJpliqu·és par tla na'ture 'de ses .goûts et ·de son 'Cara·ctère et par .Ja tpla,ce et 1]e râ'lte ·qu'eBe tient •dans le groupe.

Aussi 'ous sera-t-il ·pos sibl.e de nous :pei•nldre, avec ri.ntelli­gence et par.fois ém·otion, tdes tablecmX} 'précis .

1\. - RESUM1E A APPRENDRE PkR COEUR

A1près a voir ·obs·ervé, td''un regard ratp~de .mais att.en­t]f, les personnes qui SO'nt réunies, H faut , ,com-1ne ·dans uzl tableau :

1. Nou s .montfie·r le •groupe, ,J ensen1ble ~qu '•elles for ­iln·ent;

2. P.eintclre 'l'attitud·e et 'le rôle ·de chacune.

V. QUESTIONNAIRE

1. Notez, d:a.n s le tdevoill', 1l e.s <détai1s qui nous forn.t ,JJien voiT .l' attitude -et p.a,Dfoi.s rl.e.s se,ntd.ment's .de •cJlacun.e tdes .per.s.on!lle,s.

.2. - Cooriment tsont g.roupée's ces per.sonne.s ? En quo'i tfoa·ment­.e.Lles un ens emJJù.e ?

3. P our1C.[UO·i ·cet e .:,cèn e év·eüle-t -etll e ù.'klJée d '.un t'atble.au?

4. Pourquoi , ·en ICléJcriv,atn.t un e IS1cène, f;aut-:iJl ,co.nsrtnüre, d e ,pré­f érm1Jc·e, . il•es v-erJ).e,s a;u ,pTésent?

5. Rtrup(pe lez il.es •cons81Hs qui vou,s o0.nt ét-é td o,:n.nés 1po1U!r décri(r e une s.cène de [1a vie animaJ.e.

l .l '

1

: 1

Page 12: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-- ;::>2-

0. QueJ.]es •sont il·e•s IC1MrÏ cult6s qu ·on il'e'l1COil1~n.·e rclaJJ.1S rla des•cri·p­tiŒ1 d'un-e 8lcèrne .cl-e lia. Nie hUJmaine ?

7. Pou.1,quoi ne ,f,a ut-il rpa,s •orubrHer rcl 'e,squisser le .ca;cl.r~e .cl•e La .scène ?

8 . . Pourquoi, •pour rbi·8fn oJJrse1wer c.ha,cu.ne rde.s rpe.1·sou1:ners u~as ­

s,e·mblées, est-il aJ•rétc.ierUX ,clre il•eiS b.i•Bll C.Ol1l1iaΕtl'e 1paœ arv•all1C>e ?

9. Qu 'rEmte•D1d·ez-·vo.us p.ar place eit ·rôle tenus .paœ une ;peœ.sonne -cla.ns J.a 61cène ? Exermpl e.

VI. - EX·ERGJJCES DE PREPArRATION

A. - La maison. - 1. Où -e;s1 .sttuée v-otre mai•son ou votr.e aüJ­parte.me.nt ? (L'-exrpositrion, l e voisinage, rl.a vue qu'on a cl•es d'eJnê'Lre.s.)

2. Indiquez 1a rclirSJI)OISi:tion ;des 1piè1ces ; f.aite.s un p,La;n.

Quetlle est la ,pièce üù lra fatm.iJHe se tlient ld 'm1clünair•e '? ·M<O.nJtrez-y Ù.·a pl•ac.e cl•B>S n'1e.ubll·ers. Y a-t-il dia;ns la mai,so:n de.s rcoins, •poUT vous, un peu my.sté,rieux ( céw,e, gTe.nie~r)?

3. Quels IS•OJ1Jt rles obj<ets 8JUx!q.uels œ1 tienrt l-e rprlus? LeiS -uns paT­ce qu'ils .so.nrt très v.ieux, lers rruutrre.s ,pa;ree qu'.on .a dù rattBtndre .lo.ng­·temi}_J.s avm1t ·cle l.es arc.hete.r ; quer1s rsont ],e,s meuble qu'on IClétsir•e enc.o-l'e ?

4. Les ·a.ni.mamx rf"ami.Ji.e,rs: .a-t-on rohez vous un ohien, chat, oi­S·eaux? Qui ,s'en oc·cupe'? P.cnH~quoi rles aime-t-on?

5. Dites ·COJ.TIIIDel1lt rso.nt lra cow·, le jar,clinet (ou rles rpots ,de fleuPs de l·a f·enê,tr-e), 1l.a petite ùJaJSise-coUil'?

B. - Les travaux à la maison. - Enum&rez le,s o.crcurpartions .de La jtOUil'l1rée (dorut la lffillillllan ·a r1a ,oh.aJI g.e tpri•Crirpalle): ,toüe•t1e !dU rmarti.n, m ·énagre, 'Pl~épa·ration des J.'ellJas, I!Javage de l•a v·ai-Srs.8Jlle; •qui v>a à ·l a cave, s!Ci.e rle JO:irs '?

2. ImrcUqurez rC·e qu',on r:f1ait pour l 'hyg•iè.ne et la I}JTOtpl·.eté ; 1'alétna­tio.n, La chas·se raux 1torirlers rd m·,aignèe.s, rà J1a rpoUJSIS'ièr-e ; •le :rruocœnJillo­clrage .elu ,1]ng~e ·ert .d·81s vêt8imemts, ,].es gpan.JC'Ls .nettoy,a;ges IClu rsameJCl:i.

3. Montlrez 1l'e 'SOurcri que 1La lmarrnan ra ,de l-a cuisine ; .s:odn iCÙM1S l•es a;ch.ats ; mel1!us rhaùJ:itue:Ls, sirmpJ.es ~ et sUibrsrtan.ti<els ; pl•atrs que Ilia m 'a­rman tr éussi t tpa;rti·ourli è.r.e.mem.t.

4. L81s .i-aur,s Ide gramrd•e aati,vriM: .que!Js rsont-i•ls ? rl-e j<Ou:r· rcle wa lin­gèr•e, .clre ,La: · C.Orutm~ière, Ile j01.1:r rd.e r1a >lessive, ou il'e j-O.Ul' -où l 'DJ.'1 me•t le virn e.n JJou1e:iJ1l1ers, où l 'on faH d<8's ·confitU118JS,

53-

h. LJlte · q·uel es1t votre 'l'ale à 1a .. maison, ,l es s ·ervirce,s ·que vous. P~l11Cl•ez. (Jue ,peut rf·ruire un •p e.tit .g.a.rçon '? Une petit-e lfrilùe? ·Fraite.!5-

vous votœe olirt? rMetrtez-vo:us •le ~couv8Jrt? ·S.éùV•ez-v·ous ·couldiJ.·,e, .l'e.IJT.i·S'er'! Di.te. ·-nous co.n11ment v,ous f,eriez .1e ,pot-1au-d'eu, d<es pomm•es ,de, terr.e fri t s , un entr.eim •ets ?

ti. Dite·s quel1l es rcam.mi.ssions vous .sont confiées et .co!m ,me:nt V!Ours vous e11 .acqui1ttez : <chez le JJOitJl.a,nger, ll '·é!pioi,eu·, -le boucher, l·e ·pha.r­maci e·n, à il.a poste?

C. - Le senHmeni iamilial_ - 1. Que~ne.s p.er.son.ne.s vr:ilvent au foyer? T-om·mez-1le1s. rLa rframi1le .s•e ré;cluit-e·Ue aux Pe.J'rSOJ.1n<81S qui vi­v nt à l,a maison'? rDites l e rdeg1·é de 'PM'•e'nrté ,que nomment il-es mo:ts: aïetll , bislaïeul, -onc'L81S e.t .t r~uüers, ge'l11dll'•e ,et bru, c.o.usü1 g;e11main.

.2. Définü:.sez ,l es mots: amour fli·lia.l, ,maternel, paterne,], f ·.ate~r­

n e.l. ne que•l. iffial1liè.re .clid'rfétr.ente- rmontrez-.vous ll'réùff.e,ction q.ue vous a v ez pour vos parents, Vü.S ,gr.a.ncl.s -!pa.rents, v-os rfrère.s et sœur.s .aî ­nés, vo.::; frrè-1·.es et 1SŒUTS ,c:arcle~ts '? E·crriv•ez-vous rà v•o:s aut1~ers !Pa·rents? quand ? - Doit-<On olllblier .se.s \pall·-e.nts idisp.arus ? Oo:mmea1Jt coJ1&8JI'­ve-t-m1 leur souvernir? - rDoirt-on prier rpour .eux? - Qu'rentend-on pa<J: e.s,prit de la !fa,miUe, rhonneur .de la ifami-Ue ?

3 . . Les rpla.isirs .elu foye1·: sens propr·e .e,t ,s.ens rfi.guré ,elu rmort foyer. A queLles hem~es 1la ·fra:mine !Se tT.ouve-t-,erl•le .réJunh~ ? Queil ·est ù.e re.pas ·lJU'on -airme rà pr.alongrer? Quel.s pléùisü·s goûte-t-on '8<111S·ermJJlre l'hiveT? ([a v-eiJ. l.ée, •avec .se.s caus.e<r-:ies, 1eduTe-s, 'trava'llx, jeux), •l 'é­té'? (on pre.ncl ,le fr.a i,s l·e soi•r on ·~'e 'promène le cli.ma.ncrhe .dans les en v ü~ons).

4. Les é.vénerm-e.nts rcle rl,a .vie .cl f'a.mhlle ; Danwe:l•ez-e.n queiklue,s­uns: les _joies rcle la .Noël et ·clers .étr-eil1nes, les R.oi,s, .les œu.f,s de Pâ­ques ; les fête•s et l ers annivers-aires ·de maman, du •P81}Ja, ,e,tc., 1.e3· VÎSÜes ·des pall'eil1·tS ; les ·ll18Jl81éLies ' rl-ers VOY•éùgerS ; l-es. ·Cérélmoni•BtS (pr-emièr.e communion, maria;ges, décès aussi, hél18JS !)

D. - L'Ecole. - 1. Aimez-vous rà -alll·er à l 'Erc.ol.e ? Pü<UJTquoi ? Qu'est-ce que rf·aire l'école JJui-s•sonnièr·e? A queLles .concldtions ar­rive-t-on joyeux à l'Ercol.e ? (il·e·ç·o:nrs atppri.s·e:s, être propre, êt1~e à l 'heure ... ).

2. L·a IT11>ar1sron icl ',Ecoile. - Où ·est-e.vle situé-e ? Pa.r q.ue·lle1s rues y venez-Nous ? Fradtes •un !pLan .de l'·Eroo.le, de ù.1a rclruss·e . . EJn ·quoi .trüu­v·ez-vous la rsa11e :cl·e rcla.srs.e, J.a oour, •l·e tPl~éau, r8Jg1rélailJles ou 1non ?

3. La cJ.éù&Se : Inclique.z le•s leçons que rvro.us 1p.r<é.férez ; ·absea.w.ez l',as-pec,t de ·1a .. dlastse ailt 'moment ,d··une ex,péJrienrce ·curi·e.Us<B, _ d'une le·cture é.mo:uv:a.nte, - •C[U<a111rcl UJn él èv·e ne rs1a.it ,par s:a 1-eçcm. Ci,tez 1Uelq.ues incirde~nts tele r1a ,v,ie IStC Olra.ire .

Page 13: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-54-

4. Les ·r,écr éa.~iŒ1,s . - ·QueLs rs o.ut v.os j eu x ,p11é1rél'és ? Enumérez J.,es j·eu x en honneur 1suiv,amt 1ve,s sai1so,ns. Obse:J.w.ez tl a -rém~éati·on un jour td.e rpllüe, - de nelig·e, - :de fo.r.te 'C.haoleu:r ; ou pendait)Jt un' jo•u viol ent, - lor.srqu ·une 'diiS!p urte 1S8 1pro.d,ui.t. ·

~ . Le.s owma.ra,deiS : Qu e,ls sont 'V·OS c·a,mm ac1e,s cle j.eu, vos ému­iles ·en tüllas~se , vos ami.s ? Quei]Js 1sont .le.s éllèv.e:s les .plus ·e•stimés .cle l eu Ds ·oama,rardes, ert IPOUl'iCIUOi ?

VII. - ,SUJETS DE DEVOIR-S

A. - Dér.rire .cl ·a,boncl que1que,s ·8'Cèn e,s 1Cl 'ü11térnieur ld ',a,prè~. 1les ta­bleau~, ou 1deJs rep rorclucti.oll1JS d e twblewux.

B. - 1. Dites-nous coTnment vous appar.aît J,e .matin, il. votœe ·é­ve:Ll, ,la d1mll1b.re où vous oouoh e z ; l·e ,p}ai,sir que vous ,avez à re­voir Jes obje,ts .fa,mili er·s dans la llllmiè'l·,e dru matin, à ·&ntendre iles brui·ts 'cou.tumieo_·,s de .la mai.s.o,n ·et du de·ho11s.

2. On IS•e hMe Ide .clreiSSe.r Ilia t,ai})tl e ; ltout r}e ·IDŒ1jcle y IID.•elt wa ma.i,n . Peig n ez cette 'scène, ou to u te a'lli-r.e ,scèrr'1e 1de Jtra.vai,l en co.mm.un, à la maison 'e;t d u d ·ehor.s.

3. Les deœniel'.S 'PI'~éipanatifs IClu dép a r t, !Soit 1l,e m •atin po:ur le tra­v,a.il et l 'écol·e, .g,oi1t un j.ou1· dte fète ou ,de ·f.oüe , tde pro1menade ou de ·voy.age ; tfattes-nous v oi11' :1\a,ci:Jivi•té g.éné1 all.e, IC·afLme IC·h ez les w1.s, :agMe chez l es .autres.

4. Une petite 1Scè1.n.e de réj.ouiiS·sance à ,l,a ma.ison : .maman par­tag.e la galette des R·ois ; montr·ez .... nous le,s ·C<onvives autour de l-a ta­ble, tou s les yeux fixés sur 1a méùman, ·mais a·vec des exu)r.es.sions . cl1ifférentes. - Ou ·e·nror•e : On so.uJ1aitJe 1a rf ête de papa - chacun à sa 'manièTe. - Une pr e1mi èTe Cormnu.ni·on. - La rp1"1ière du ,soir en famille.

5. Tout le rmon cle gueüe rl 'aœ.rirvée du of.aoteUl', car o.n attend des nouv eUeiS du g·rancl f.rère : montr-ez comment se m a nifes1.e J 'im­patience ou l 'illlqui.étude .de cll rucun.

G. Une v-isite d'une ,f,a.mmlle .a.mie, .ou à un e ,f,a.mill.e ami·e. Peignez .l a. scèn e de 'l 'arrirv.ée ü u ,c,e,lle ,du iclélpcurt.

7. Un i.ntéûeur lffiÜ~Jé.Déùbl e ,1a ·pièce, 1l es -objelts, l·e·s .g.ens .sen-·t imen ts ' pr<Ouv és ( -ou ·encor.e un .intéri eur 'ai.rrirubl·e).

8. En f éùisaa1t une .co.mmi1Stsion .chez ll'élpiC'i er (ou tout autr•e com­m e.rç.ant 1clu vüi,siù11age), vous O'J serverez la 1bouti•qu·e, ole commerrç.an.t, les clients, et vot s no.u s dé.cr i1r.ez 1a .scèn e.

9. Une ,s.cène tele la. ·classe : rl '·entrée du r.e1Jaü'datair·e impénitent obE:~·ervez-ll·e ; roeg.a11dez aussi .le m·aîtl',e ; •VO•S voi.s'ns.

- 55

10. U n e scène 1de 1lJa 11é.cr.é, iti.on : une •chSipute étant 1S'l.Ù've11.1ue 'en­tr.e deux camarades, -le maîtœe intemr ient : pTèS·entez-nous, à ce room·ent-1là, l es deux rucl•v,er.s,a ires, rl·e maîirre, il e gTüUJp-e des srp e.c·ta­teurs.

q .. ·~. =~======~N~T==::==~J' G .... li& v

~ \7o~age à la lune ~-"l

Pour ar.riv·er jusqu 'à -la .lune, Quelle g1,ancle échel.l·e ti f.aUJcll~ait l Je voucl11ais bien e.n avo.ir une; Comme •cela .m 'rumu.s1e11ai.t !

Je partirai.E.; pou.r mon voyage Vers .l a nuit, même un peu plus tôt AlpJ.'èJs un b eaJU j·our sans nuages, E1t j e ,s.er.a-Ls vi-te rlà-haut.

Allors j ',i,r.ais visi,tel' rl'hommle Qui cùa111s ·l a lune est Bn pr.iso·~,

Püur rS'av oir ·cmnmen.t il .se no,mme Et ·J' il ~st bien dans ·s,a ~mai.son.

L. \ iV·u arin.

~ Le roi et le berger ~'-'i Un l'Oi) l'encontrant un berger) S'avisa de l'intel'l'oger :

- « Çà, con1bien. jg,agnes-tu ? - Mais autant que vous, Sire . - A utant ? reprit, et non sans rire, Lesouverain ; fais-moi ton con1pte. - Il est fort clair : Que m'importent les grosses somn1es ? J e cc111cluis ·de moutons, vous cozt duisez des hommes, Et nous gagnons tons deu x le ciel - ou bien l'enfer. »

J .-tM. \NILLEFRANCHE.

La quenouille et la poupée ~ L 'enfant voyant l'aïeule à filer occnpée, Vez.zt faire une qnenouille à sa grande poupée. L'aïeule s'assoupit nn peu : c'est le moment. L/'enfan.t vient par derrière et tire doucement Un brin cle la quenouille où le fnseau toul'noie·, Puis s'enfuit triomphante emportant avec joie La belle laine d'or que le safran jaunit, Autant qu'en pow·rait prendre nn ciseau pour son nid.

V. HUGO.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-56-

Ma mère

Il semJ)le qu''GIJU début eUe .n',ait été pour moi que .le r.ed'u.ge na­-turel, l ',as1Lle .contr·e tout~s le.s !frayeurs de l 'inconnu, eontr·e 1tou s [es chagrins noirs qui n'·avaie.nt ,pa·s rde tDa'use défini e.

Mais je crois que };a ·.plus lointaine fois où ·s·o.n image m '.wppa.raît bien r éeJl.e e•t vivante, da.n s u.n rayonne.m e.nt -de vr.aie et ineff able tendr·e•sse, c' est un ma. in d_.u :mois .d e m·ai, où elle entra dans ma rJ1a,mbre suivie d'un r.ayon de •sol.eil et :m ',aippor,tant un boucruet de jacinthes ros.es.

J e r ·ele1vais ld\me de .ce.s ,p etites 1m al·adies ICl'e,nifan t, - rouge-ole ou bien coqueQ'uDhe, je ne &ais _quoi .cl e ce g·eil1Te, - on m 'avait con­cl a;mné à l' e-s teil' couché pour .avoir ibien cha·u!Cl , et, •comme .i e d evi­nais, à des nay.ons qui flltmi·ent par m es fenê.tr.e.s fe1r:mée.s l·a •S!}Jilen­deur nouv,elle du soleil ·et de .r .air, j.e ane trouvais triste ent re ·les riclea•U:xl de mon lit hla;n c; je voulais me tlever, ·SŒ"~tiT; je voula ·i.s surtout voir m'a Tnè.r.e, ·ma tmè,re à tout prix ...

La por te s 'ouvrit et m a. mère ·entr.a, souriante. Oh ! j-e la revoi·s s i bien ·encore, .t.elle qu 'elil·e m 'atpparut 1là, dans l .e.m.bJ.·.asur.e de tcette porte, aT.riva111t >Ewcompa.g née d 'un peu d·e soleil et elu grand ai.r du dehor.s. Je r.etrouve tout l.'ex.pre.ssio.n de 'son re·@aTd r ·encontra.nt l e mien, le son de sa voix, mêm.e les déta1ls de 1s•a chère toilette, .qui paraîtrait si ,d:rôle .et •Si sura.nnée aujourd'hui. E·elJ.e .r·even.ailt cle fair e qu 8!lque •OOUTse. m a·tinal e en viLle.

Elle avait un cha1peau ·de 1paille •3Jv.e.c de.s roses j.a·u.n ef!. et un châle ·en barège l·i•ra.s (c'était l'époque du châle) se.mé de 1p e. its bou­quets d'un v·iül·et ,p1u·s fonc é. Se.s prupi1lotes 111oir-es qui n 'ont pt~Js

ch ang.é de for•me, m ais qui 'so.nt, hél as ! .é.cla ir.ri es et toute.s. J:üanches aujourd'hui - n 'étaien t 1alors mêM e·S cl'·aucun Hl .cr.a,rgent. Elle sen­tait une odeur de sol.eil et cl 'été .qu 'eUe avai.t pii•S·e dehors. ,s.a. figur.e de oe matin-lltà, ·encadrée dans son .c:h 31p eau à grand bave.lot, est en­core abs·ol-ument 1pré.se.n t·e à me·s y·eux.

Avec c.e bourquet ,de ja,cinthes. J'oses, e,He m '.a,p.po:rtait aussi un p-e it pot à eau e,t une petite ,cuvette ·d1e 'poupée, i1mités .en ·ex~rême

·miniature de ces ct'aï.enee ~ à fl eur.s .qu'ont ,l,e.s bonnes g·ens dans les villages.

EHe ·se ·pencha SUl' mon liit pour m'emJ)·na~sser e.t 1alor,s .i·e n '.eus plus e,nvi.e d·e rien, ni d·e 1pleure•r, ni de ·me .lev.er, ni de ·SOTti;r ; elle étai't ,là, et cela me .s:uJf.fisait ; ,je me .sentais :entièrement cons.ol.é, tr.anquiJi.sé, clHW1.gé, .par ·s,a biel1Jfai.sante ·pr.ésea1c·e.

Je devais -av.o:iT •un ipe,u p1JUs cle .tl~oi.s a.ns lor.sque c-e e~ S·e passait, et ma mère, en'v.ir.an quarante-deux. 'Lais j'•étais. 1saJ1s Q,a. moindre notion su:r l'&g.e rde .ma mèT·e ; l 'idée ne m e ·venait ~seul.ement jamais

-57-

Ide me ·demande.r •Si e.Ue ét·ait j.eune o·u vi eiUe ; c-e n 'est même qu'·un peu plus ta.rcl. 1qu e .i e me suis ·a:p erçu .qu 'elle étaàt ibi.en jolde. Non, 1en ce te illJ!)S-là, c'était elle, voHà t out ; a utant clir.e une figure tout à fait uniq1.1>e que .i e .n e song·ea is à compar·er à aucune 'au tr-e, d 'où rayonnait pour moi ,la joie, la .s:é·cm:M, La tendresse, d 'où émanait tout ce .qui était bon., y oompnis ;l,a ·foi n a.i.s..:.an :te e't l·a: pri èr e ...

J e n e .c·ompr.ends .pas .tr ès l}:)ien ·pourquoi •Cette .ap.parition de m.a mère auprès de ·mon peti1t lit d·e malade, •Ce matin, m'a tant fra ppé, puisqu'elle était !pre.sq.u e c'Os,tamme.nt av·e'c m,oi. Il y a là enc-ore ,des de·sso;us très 'mystérieux ; •c'est comme .si, à r·~ 1moment paTti.culie.r, e.lle m 'avait été r·év·élée .pour 1l•a 1prem·ièr e foi~. de ma cvie.

Et pom~quoi, ;parmi m es :jouets ,cl .enfant C·Onse:rvés, ce pot à eau de poupée a-t-il p~L'i s sruns q·u e je le ve"uiUe, tm.e valeur :PriviJ.ég.iée, un e imr o'Dtari1·Ce de relique '? T~lle·ment qu ,iJ. m '•es:t anriv é, 3JU loin sur mer, à le.s h eures de dan ger, d'y retpens·er av.ec attendrisse.ment et cl e le r-evoir, à •1a place qu'il occupe ·depu•is des ann~e·S, dans. une certain e ,petite •armoir·e jam ais ouveTte, p a.rmi .cl'autre·s débris ; teJ.le­m.ent qu e, .s ïl dt ~~pa,r,ai ss,ait, ·iJ. ,m.e ,m.a,nq.uerait un e amulette que rien n e me 1·empl a.oerai.t plus.

Et •ce pauvre .châle de il)arèg.e lila1s, J'·e.connu der.nièr·etmenlt parmi les vieilleries qu'·on .vou1ait idonn e.r à des m e.n cli.a nte·s, pouTqUoi l'ai~

.i e fait m ettr e cl e côté comme •un objet ·préoieux? ... D.ans sa ·eouleur, aujourd 'h ui fa,n 'e, cla n s ses .petits bouquet,s rococos d'un dess·in in­dien, je retrouve •encore ·oomm.e un e pro.tection ibieufa.•isa.nte et un sourire · je crois .mê.m e qu e j'y ù'etrouve ·du calme, .de t1a co.nfi,ance douce, pre.squ e ,de la foi ; il .s·,en éd1a1ppe .pour a:noi toute une éma~ nation de m a Qnère .enftin , ,mêJ..ée tpeut-être aussi à un :regroet m é. lanccUqu e 'POUl' ces .matinE< de m.ai cl 'autrefoi.s qui étaient plus lu mineux que ceux de nos j-ours ...

P i erre LOTI.

~\({@) ~ Nos Pages ~ COURRIER DES INSTITUTRICES

SO:VL\11 URE : 1Noces d '.a.r,gent. - .Le bonheur. - c'ommenrt obtenir l 'o·--1J éi s.~tanr e . - .La cba1~it é. - rLa ·montre. - A une jeune fH1e . -Pe.nsêe.

Noces d"argent

Un hasarcl fortuit nous appreneZ que - à hnstar cle feŒ Mlle Anna Ritlmer :

Madame En1ma Goillctrcl~Reuse, institutrice à Soxon et Mlle

Page 15: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

-58-

~Marie-Louise Pillet, institutrice à Martigny-Ville , ont aussi fêté il y a qzzelques nwis, leurs 25 années cl'enseigne1nent clans la même localité.

Les autorités des conununes respectives ont, en cette occa­sic n , offert aux « heureuses fu bilaircs » un bracelet-montre en or, (lUec dédicace.

Quoique tardifs - et pour cause - nos félicitations et nos vœux de persévérance aux deux vaillarlotes collègues encore sw· la brèche, n'en sont pas nwins bien sincères.

Nos respectueux hommages aussi aux autorités communa­.les des cc mm tm es précitées pour le «geste reconnaissant».

~ Le Bon'heur ~ Le bonheur, c' est l' oiseau vâage Qui plane parfois sur nos toits; Nous voudrions le mettre en cage, !V/ais il glisse à travers nos doigts.

Nous voudrions le tenir ferme Et le presser sur notre sein ·Mais quand notre main SE referme Le j'ugitif est déjà loin.

Son brusque départ nous attriste. Pc.ur le rame1~er panni nous, Nous cherchons vainement sa piste Et nous courons co1pme des fous

Et lorsque, las à perdre haleine, Nous rentrons brisés à la nuit, Ce n'est pas lui que l'on ramèn E, C'est une clonleur qui nous suit.

« Nos P a.g es ·> •

Comment obtenir l'obéissance Ne commandez rien ·de trop diffi.cile ou de presque impos.sih~e

à obs.erver. Vous gâteriez tout •PC\r ces •exigein.c e.s out·r ées. Les enfants sentent vivem ent de telles injustices, et ce sentiment 1eur -ins,pire­Tait nécessair·em ent de r ,a,n.imo·sité contre vous et ·contr.e vos ordres. Réfléchissez tou_ï.ours -avant d 'intim·eT un Ol'rclT.e ou une dé.f.ense, ,sur­tout aux plus oTands ; et eX\p.r1mez v.otl e volonté ·en termes .cl.a.irs et précis, ·d 'un air grav.e, sa.ns toute.foi être r ebutant, ·et dun ton tran­

·quill e, ·mais p ér.e:mptoï.re.

- 59-

Si vous av ez .comma ndé quelque cho·se, ri1a·inten ez vo.tr ·e .com­man dE'm ent ; exigez-1en •l 'obseTvation .aus•s·i longtemps qrue J.e dem·an­deront ,l•es cirr.conrs:tanc·es qui ,1'-ont motivé, c.ar si vous .cha.ngiez ai­sém ent 1cl e v otlonté S·éùns motif, .comment pourriez-v·ous at tend.r e de· vos 6lèves une obé.issaJl·Oe entièr e et •consrtiante ?

S·o. ez toujours, •m a is surtout .au comm enc·e.m ent , hien artt entif à ce qu 'on ·ex!écute vos ordres. Cette !pensée: <~Mon ma îur e .nre ,prend point ga·Dcle si j •exé cute ou mon •ses ordres», e~t ,dé jà une ,t entation cle clés.obéis&ané e.

Charité

La. ch a,r ité .n 'est pas l '•éùUIDÔJ1e.

'/\fous confon dons vol·ontier·s ·c•es ICl etux •mots 1p &T1üe qu e .nous te­nons à gagneT des titres ve;r.tueu x rà ùJon compte.

Fair·e .l ,a,umôn e, ·c e.st-à-di'J.·,e donner de l ',argent , c'·est ·p e1u ! Aippor-1 r une aide finan oièr e à .son 'Pr·ooh a in .p er.m et tele r es.te•r loi.n de 1l>U'Î é r anger à ses e.nnui s, indilfd'rér ent à son épr·euv·e ; une telle gé.néro­sité est ,pa.rti eJl.e, r estr einte froi.cl e.

La. ch arité, .c .es t ·l'a.mour, elLe n e .se r ésel'v e 1pas, n e se >limite pas, eJle .s,t ca1p.aJJle d e tous .les dons·.

Elle es t ingél1!ieu se, ·elle cl'ev.ine les b esoi111s qu'.on tlui 1tait et 1rouv·e le moyen ·de l es 'sati·sfaire ; elle n ,attend p as qu'on l'implore,

lle s'offre rcl',e•lJe-:m êm e, son a,ctivi té n e c-onnaît .pa.r de décour age­m ent ; elle n e r•éolatm e p éùs de gr a titmcl'e ; 1l a joi e qu ',eUe ·ress.ent à soulager le pr och ain h.ü sert de r écompen se.

:\Iai•s 'comment a1Tive.r· ·à aimeT d es êtr es qui .ne nous pro.cluisen t sou vent que de la r.épugnanoe ? Ev·idemm.e.nt , quand une !J)ersonne i.n sipre d e 1l. R. s ym!patllüe, l'·aftfection 1qui nous rporte v.er s eUe ·est na-1-u.relJe, par suite .f rucHe ; l'a d 1Jarité, elle, .nous tconvi.e à res-sentir une aff ection en quelque •Srürte si1lrna.tur-el11-e, . s·u~rb.rum•ain,e, qui fasse Ml he­soin violenc·e à nos goùts, ·à nos •préclil ed ·ions,, qui . n e se p:réoc.cupe pas de notr e sa,tirsfa.cti·On .pro·pre r8't n ',ait !POUr but 1que ll.a •SatJ:is:facrtion des au tr·es.

Cette disposition .altruiste, no·u s 'l'a cr.éerons, nous la .clévelo,p­peron.s en nous ·à for.ce de volonté e.t de volonté :r·ai,sonnée ; nous a:rriv.erons à ce r ésultrut par d·e.ux 1moyens qu'il e·st n écessaire d 'em­ploye.l' s imultan ém nt.

Le premie.r es1t cl ' oncll~e .phHosophique .gé.néra.l : il con iste à con­siclél~el· ,l 'hum.a,ni,té ,en masse ; à voir 1les .dure.s c-onditions da,ns les­qu elles eUe •se d ébat ; à voiT •Ses .a~pi.r.atio.ns, se-s chimèr es, ,s.es 'Cl.·é-

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

- 60-

·ceptions, se:s souftfr.ances, ses infimrllibés ·et ~.es a·utes, et à provoque11' ·en soi .lï.m,péri·eux !Clés!ir le ,la so·uil . .age.r. rCe·c'i, dèjà, e.s.t un glr&ncl tra­vail, il oc•cupe l 'esprit et 1e cœur ; il ne s'e.f,f,ectue •pa,s en un jour, il cl mande de la .persévèraiTlce et une ténéùcité r~so1ue.

Quand nou~, sommes ~wrivés à êtr·e ain.·i apitoyés ,par la .totalité .cl s humains, nou.s aNon.s léj à.prèpa•ré .un •bon tenr.ain, notre dispo­sition rf.o.nci ère est ,sahslf.aisante ; elù.e ne suffit •p éùs, tet ,c'esli ,ici que le seconcl !l'noyen dont i•e vous H•i par,lé ·e"t inclispens•atble : lu.i n·a pas le car.a.ctère génér-al, il est ,pa.rticulier ; •chsons mieux, il e•st indivi­du el. Qua111cl nous avons l'occasion, ·en ,e.ffet, cle manHe·ster notre bimw,eiU.ance à quelqu'un, nous ne rpou.vons plus dem.eurer clans des ~.entiments généraux d'·ensemble, une 1précision fatale s'.opère; nous consicléron~, à paTt, ce.llü auquel nuus allons •porter notre t ndTes·S·e, 1.1ous .le sortons de l.a .mas·se, nous l'·ex•a1minon.s .e.n lui-même et se~ car.a.ctèr-e.s spéciaux :atp.partaü;.sent; en t1ant cru·humain, il éta.it sùr .cle ·notre oha•ri,té; en tant que ty,pe défini, i.solé, ·en est-il .s ·'tr èncore? Ceci est ·un ,poi.nt très .çlé]Ji.c-éùt: il peut rf.Ol't bi·en se •produire 1pour un de nos frè:r es, vu 1de 1près, un e ·exce1ption fâcheillSe ; il pe·ut se ,fai .re qu'iJ nous c16plaise .quand nous .som.mes face à f.a.ce avec lui rulors que, plongé ,dans la foule, il n e nous in Sipirait que bonté? M·ai.s il 11ous .faut r .a im-er à tout prix, ce1pendant !. ... :alors, nous souvenant qu'' l' af,fec ion ne ,va pas .s·ans ·une cer.talne acùmk.ati o.n nou.s cher­·ch·erons , avec .minutie, ce qu'i.l y .R. de lou8ible !Cl&ns .. cet individu ; nous ,chercher-ons le point où .a.ocTocher no re estilme, .l e point ca.pa­bl.e de p.rovo.que•r notre .attention .complaisa.nte. Chez .cet ,infiirme, 1C

·sera sa .résignation dew1nt ·1a. dotlleur, ce ,se.ra son eSo})Oir ilüassahl'e clans ,la gué<rison ; chez ce•lui que ·1 s·o'rt a maHrai,té, ce ser.a 1'a1)­~.enc·e d'envie ,elevant la citwnce ·des .a.utres; ,chez ,celui .dont .l 'enfance aura été privée de toute direction •mor.ale, .ce sera l.a IP'l'·ésenoe d'une .cert,aine conscience, ·etc. ::--Jotre ibonne vülonté .arrive:r.a à ,m.ettre en JJu­mière le m oindr symptôme le vertu e,t à n e plus cons:icl·èl'er que kü.

Une ch-a-ri,té aussi sincèr·e .n'.a guère hesoin d'être guicMe clans son exercitce: ·elle aime que J1ui f•éùUt-i,l de plus 1pour .agiT et a.gir bie.n? Par.ce qu'·elle a.i1me, elle diéùgnosüquer·a aisément le ma,l (mème tenu secret) .d.e .ch.a.cun de nos ftrèr·e-s et tro·uveJ.·,a •Sians 1peine, .en elle-,mêm , toutes rl.es richesses né.ce&Séùires ,pour guérir o•u .au .moi,ns SOUlager -oe mal. Il ne .s'f! ,git rplus s-etllement Ide tdm1ner de son ,a;rgent, il faut donner de son temps., cle s:=t. gaieté, de ses ressour.ce's socia,les inrte·l­lectuelles et ·mo-rales, ICl01nneT d·e ses sourires, d·e sa 'syiDJpathie, elon-

11er de sa prése.nce. Et, en pro.cliguant ce.s ·dons inesti.ma.bles ll f·aut eh·e si·mpl.es

joyeux, avoir J',air ·de n 'y pas. attachel' dïmpo-rt.ance, avoü l'air cle le faire pour .so.n pl'o,pre plaisir.

\ oilà ce qu n01.1s inspil~e la vra,ie cha1·il é, ce.tte vertu g t·a ncle en-tre toutes les vertus, qui a.Trache nos éner.gie · : l'esclavage où l'·é­·-o·oïsme tente de 1les réduire, pour ,l es m ettr , IDiLl.gnanimen1ent, au

.service elu pro-chain.

- 61-

La montre

Elle est toute petite, ova.l1e montée 'Sur un ru'ban blanc et vert. Tu ne _la In.ets à to!1. poignet qu'aux jours ·de fête. Grâce à

He, tu as b1·e.n ~ Ite appns ~~ ·conna~tr.e l 'heure: lorsqu'on possède un~ . m~ntre, Il il a ut au 'Inmn.s s~:rmr s'.en se1~vir, .n 'est-,ce pas ? ... 0 fierte a•musa·nte !d'une 1petrbe lfllle ·qui, ,[! ·chaque instant ·veut savoir en quel1non1.ent de la journée .eUe vit!... '

Cepe111èianl, les aiguiUes in11passitbles vont traçant .leur paisi­ble ronde 1nuette, ·et 'chaque sulir , .d'un doigt prfcautionneux tu rends le 1nouve1nent et l 'existence à la roue tminus,cul·e .ca~hée sous le ca1dran rd'émail.

, Chérie, la .111.1.0ntre ~'a marqt~é ·pour toi, jusqu'là QWésent, que d heur·euses lTIJnutes. 'Des le tmatln , annonçant le ·soleil elle sait ~ue j~ v·ais venir 1poser sur ton rfront tiède le rbaiser qui ouvre la JOUrnee ; el1l1e 'COilnpte 111.1es rpa·s ; ·elle 'c-on11pte l·es seco,n:des bénies durant lesqueHes tes bras noués à mon ·cou et 1mes lè.vres sur ta tem·pe, nous ne sŒnn1es 1)lus, ·d'ans le ·courant .de l 'éternité que l'heureuse halte ·~:e ·deux. créatures. c011nrblées. Elle co·n1.pte les 11101nents Ide ta pnem~, ceux de ta tmlette, ~ et, seconde ·consdence elle -s~it tes distra'cbions qui t'ont parfois interromrpue, ainsi qu~ les ·n:-1n~Ites pendant tlesque1les tu ·as souri 'à ton i·mœg·e rose ldans le m1r01r bnllant...

Du tf'ond de son écrin, ·eUe sait .ce que tu lfaios et devine .ce que tu penses. Ses a~guiHes ~dorées •s' imag·inent -mê.m·e, sans dou­te, que ~e son~ elles, •qui, d ·e loin ,.dirigent t·es tpas: ne •marquent­elles pmnt una,fonnement J,e ryhhrme ·,de tes douces journées ? ... Ne ;elisent-eUes 1pas tour ù t~ur ·le travail et Je j1eu, la boisson rosee .dans l~ v·erre 1couvert ,de 'buée •et le 'fruit que tu savoures, les y·e~x bnHants? ... Ne ICI11a·ntent-eUes rpas l'Angélus avec toi lor-squ eHe sont •de'bout toutes les deux sur le -ohid-'rfn" XII et ·lors­qüe, •}Jour la ·seconde fois 1de la journée, ·eUes remont·ent vers ce 1"?ên1.e ?hiftfr·e, ne soupir.ent-elles 1pas la berceuse qu'rà ces h -eures­la tu 'Jens .cl n1.aD1dler là n1.·es genoux ? .. .

EU~·s conaissen_t le crépuscule, le 'doux 1Cr·ÉIPU'S•cule qui ra·mè­ne les ·mseaux au 11.1od et les 1petites tfüJ.es vers l·eur ,mèr·e. Et •qua.nd elles CQilUI)1.encent à :mesurer ]',agonie du beau soleil d'or .eUes savent qllle tu a~Jandm:~nes tes jeux, tes litvres, ·pour te ra']Ypi~octher de ·.ma rolbe. BUes .devinent ( ·car à for,ce ,de ·mesurer tde la vi.e les petites _mo!ü~·es sa vent t.out) , eUes devinent ·que je t·e prenlds ICOn­tr.e 1ma rpm~rme et que Je t1e tbe1;ce •COilnm·e au temps où tes pieds ne te .po:ta1ent 1pas ~en~ore. Ah! combien je vouldrais qu'alors el­les s arretent, ·ces m.gmlles dorées, et a' ec eUes le temps 1 ...

Page 17: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

- G2-

Il n 'y .a pas une n1ère au ·monlde qui n 'ait souhaité cela, mais ~e temtps n 'en a jamais exaucé ·aucune. Petjite rfiUe, tu ne sais pa'S cO'mbien sont précieuses ltes heures qui nous sont don­nées tous les soirs , 'et tu ne .cmn·prends pas potuquoi je ·les savou­re de toutes 11nes fot·,ces, car ta joie est cmnplète ·et sans inquiétu­de. La Ini,enne est trouhlée. Tu crois ·que tous 1e'S soirs s~eront ·pa­reils à .ces s·oirs. ·Moi, je me souviens .d'oavoü· rpossédé autr·efois une qtl)iétu:de seiTiiblalble: ·et elle fut ~b~en ·courbe, et je l'ai ~peDdue ... et j'en ai tJelle11nent souflf,ert 'que tcertains ~coins tde '1non 'cœur sont encore ù vif -oorwn1.e ces plaies qu'aucun r·emède ne üÎ'catr-i's'e ja,mais ...

La ,petite rrnontre qui cO'mpte et sait tant ·d'e ·choses , .nesure, au fond ·de son écrin, la ,croi·ssa:nce de ma .chère plante !humaine~ Dimanche, n 'a-t-il ·pas ,fallu tdesserJer un peu le rulban vert et blanc? ... Hj·er, n 'ai-}e pas dü allonger! encore oette rohe? ... N ' atteins-tu 1pas sans a~de les rayons .de ion étUtgère? ...

Bientôt, tu bra·,~eras sans a:Lde .la .mélanüolie ·du crélpus·cu,l·e! ... ... R-egarde l'heure, petite fille aux joues rde roses. A!p)puyant

lon oroeille ·Èl la montre, écoute-la vi' r·e. Etonne-toi , une fois ·de plus , ·de ce ,mystère ·heureux, de cette existenCi"' invisible si inti­meulent m·êlée à ·la tienne. Entre tes doigts, l.e üc ta·c !frêle réson­ne com·me battr3jit le cœur d 'un ois,eau ca1ptilf ; rrnais la 1m~nute qui fuit est un ·oiseau qui s'envole. La petibe montre 'Sait qu'un jour viendra où tu ne rii·aas plus en rega11dant ,l 'hetwe ... Ma·Î's en •ce tem·ps-là, eUe sera cassée!... Marie Barrère-Atfre ~

~·? La ieune fille ~~ Ne point faire cle bruit occuper peu cle place, Faire tout siznplement, mais avec bonne grâce, Montrer que rien en sâ n ' est vain ni tl'ivial, Quand on y 1net son âme et le grain cl'icléal A s' employer pour . te us,. tou}ours habile et leste Louer ce qui ua bien, se taire sur le reste; Savoir être où l'on est, sans ennui ni langueur , Et des lwuts et des bas préserver son 11UID€llr. D'un soufle délicat, écarter le nuage Qui s' en allait ri cler ce front ou ce visage ; .Jusque clans ses plaisirs, penser à son devoir, Et des yeux JTWternels faire saJ1 seul miroir. Essuyer en secret la larme qui se cache, Et tendre avec amour la nwin à qui se fâche ; A.uocat des fautifs, les défendre avec art; Doucement re1nonter la pendule en retw·cl. Rallumer avec soin le lwn~gnon qui fume,

- G3

Jlfanier tour à tour et l' aiguille et la plume: Sans croire déroger, veiller cm pot-ou-feu Dis posant sagen1ent elu beaucoup ou ch/ peu Accorder au Seigneur un mnozu· sans mesure ' Et quelque sy1npathie à toute créatuu ; 1 ivre clans le présent, l' avenir est à Dieu. Le 1noins souvent possible, avoir à dire Œclieu Au foyer domestique, au sein cle la famille . Oh 1 que ton hu.tnble tâche est grande, ô .feune fille!

Ros·emonde Gérar.d.

~ Pensée ~ Le.s grancl.s SJE\Icrifi.ces qui touchent à ce qu 'il y a dans le cœou'r de

})lus déli.cat, de plus tendre, de plus p.ro.fond et qui vont jusqu'aux di visions .de l'â:me, s·elon le mot de ,l .cr.i ture, ont de's r~igueur,s qui nre peuv.ent êtr.e cna.v.ance ni me,su '·ée.s, 111i s.o,upç·onnées. Il y a une ·étr.a.n­ge ·cLiffére.nce e.ntr.e v.ouloi;r un saorifice ·Bit l 'accomplitr. On a beau êtl~e prêt .e,t .réso·1u, tle ,ma:ment qui ,le eonsomme a touj.otms .q,uellque chose .de plus IPOi,g.n:a,nt qu 'on ne l'.av.ait peil1·&é ; le ,coup tqui trm1che l es d ernières attach es •a toujours des déchirements .inattendus ..

(Mgïr .Lagrange).

'Biblgographoe

1\Jmérlim~é ,ohaque 1année et soi.gmeu,sem•ant mi.s à jour cl·après le· .documents of.f.k,ie.1s l e;s plu.s :Déc.eJlt,s tl'e :

Petit Annuaire de la Confédération SÙisse 1930

·ocmtie,nt •tout ce qu ·.il f'aut tSiéWoir tde .la Su:1s ·e ·et .cle ses cantons : Géog,m1phi'e - I-Ust•OÜ"e - OrganiJsa:tion ·polirtique et a1clministrative _ L1ste icle,s \U.tori.tés .e~t de1s 1pr.inc.1p:a1l•es :i.D!s-titutions :de la ·Confédéra­tion - Ren.s.elignem,ent.s ·SUJr l1es ~régie~ 1'édér.all,e,s - Ell·eotrifica ion des tOhemins de ·f.er, · etc.

On ·tr.ouvena égïa,le.m ·ent darus 10e charlfi'1ant ·petH ,livre une carte g.énéra,le .de J•a Suis·se, une nothce ·sur cha1cun des 22 cantons aoTé­mentée d 'une :ca.l1te, elu C'·OSürme national ,e,t d-ets arme.s ~de ~ha~ru e ca,nton ari.ns,i que d'une vue idu ·Chef-1.i,eu ou d'un ,site céllèbr.e.

J . ..'Annuaire Su1Cih1aŒ1cl donne en .outre quantité .de rr.enseio·nements utitlB~s, Ust1e du Cm·ps tdi!JÛoO'maüque et ICOJ1tstùai.re S·ui,s,se ·et ~acCl~écli té

Page 18: L'Ecole primaire, 31 janvier 1930

- 6'4-

en SuiS>s•e, na1J.l.e.aù ,compa-r·ahf dt?'S poiiCls ·e·t me,sUDets, etes 1ffionnaies ,. (,arH ·pos.tal , .tJaxe.s Ml.égr,ruphiq u es et té.l.éphol1lique,s int·e·rne.s .e.t exter­ne·s, 1tar.if e•t •a1bonnerments de.s C.F.F., et1c.

Entièrement gratuit c-et A.nnu.aiœe est a.dre,ssé «FRANCO)) à toute per.son.ne qui e.n f•ait 11a lem,afJ.1Jcle à aa.: Fabrique de Chocolats Sn·· chard

9 Se;rvioe de Publicité, Usine de Serrières, ( euchâte;l).

ots pour rire Deux a,mis f,lânent sur 1l e ijJoulevmxl, ne rsacha1 t où rporter leur s

pas. L'un d'teux! -a ·une Ïiclée : _ Viens-tu, dit !l'un à ,son .c,am.aTa·d e, voir .le.s bêtes au Jardin

etes Pla.ntes ? _ Non, m e.nci, j'.aim.e .a ut a.nt Te.stel' aN.ec toi.

* * * Chez un bo.uiba111.ge:r : _ Di,s 'cl'ünc, Bapti1s1te, on c.o,m1ne:nc.e 1à .s·e p1a.i:l1.c1re ; il fauclrrait

songer à rcliminuel' ·l e 1prix du pa.ilr1, .lui ·cli.t ,SJ~ femme. _ P:rutJi.ence ! _ ~:o'Lùs di1minru.ons rclé.ià tle •pmK1s ; on n e .peut pas t?u t

f.ah··e en ·un .i ou1·.

- Eh bi·el1 ! votre ü1l e rfrai.t-el•le .d•eS ·PI'•Ogr è. •S•U.I' l e piano? _ J ',cl'Ois hien ; •sont 1maîtr.e qui, hi.e.r, jouait un morce~au avec

Bill e, lui rdi.sa.it : « VoUJs ètes d•e dix m e.sru.re1s ·en a.v.a.nce ! ))

Au 'Dribm11a1l :

* * * _ -:\'lon jug·e cht il vo.leUJr, jte ne .sui,s. tpa.s si mauvais ~rue vous .le

pensez ; donnez-moi . se~ul,ement du temtps ,pour 1111e a:epentu.

_ Eh bien, je vous clOinne quinze .ans.

Un maîtr·e d. ' col<e ·interrog;e sur :La géogra-phie :

Diie.s-moi ce que vous sa.vez •Sl1r l e Jura.

Sur le? ...

Sur le Jura . L'él ève, sa 1s &our.cilll er : « ... 1\IIais un peu ta.11cl, qu'on ne l'y p!l.·en-

clJrait lpl'U c .. ))

L'Ecole Pritm :=l·i l'e r en;cl .compte de tout ouvx.a.ge ou f\'ev.u'e

clànt il lui e.s•t .e,nvoyé deux. e:x.mp1aire.s .

r Banque Cantonale du Valais

SION

Capital et Réserves : Fr. 8.425.000 Frs

Bilans : 1917 : 25 millions ; 1920 : 38 millions ; 1925 : 51 millions ; 1928 : 58 millions.

Siège central : S~Q); ; Agences : Bi·igue, Viège, Sierre, :Jiarügny, St-Maurice, Monthey.

Cc;-mp.toirs à Salvan ·et à Champéry; Représentants à VLssot.e, Montana, Lens, Ayent, GI,1misu.at Evolène S.a- 1 vièse, St-Ma.rtin, Hérémence, V·ex, Conthey, Nendaz: Ar-don, Cha.~oson, L·eytro!l, Saxon, FuLiy, Bagnes, Orsil?res,

v .ernay:az, Trms.tori'ents, Vouvry, Chalais.

Correspondants dans tous 1es cantons suiss,es et. dans la • plupart <le~ pays étrangers.

L~--~- -~~~~~~_J ------ ---- ---------

voici le chaut pion (]es nla<· bines à éerire portatives

1-0~TISCH RER ES S. A.

ESSAYEZ!

Vous ne pouvez vo·ir une

,CORONA" sans éptouvet fe dész'r de

fa posséder

Démonstration sans engagement Facilités de paiement

Agent .. Corona" Savièse

CON VA 1 N QU EZ -VOUS!

1 ~~~~:!~E~:~-rO~D?s~ V~N~~V~~L~U~ ACCESSOIRS - TOUJOURS DE PREMIÈRE QUALITÉ.

à LAUSANNE, MONTREUX (Place de la Paix) et VE\'EY.