22
SION, 31 Janviel' 1944 -- .-.. - ... . ... " ... ....... -." PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION A 80 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 , ' 63ème Àdnée. e règlent par chèque postal" c 56 Sion, ou à ce défaut contre oul ce (fui cogcerne a publlc:atlon doit être adressé directement à tv'l CI BÉRARD l' . .. , nstltuteu r, Slerr :) l sont reçues exclusivement par __ Soc:leté Anonyme Suisse de Publicité, SION r T éléohone 2 12 36

L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

M. :Michelet Jean-.Jose~ht inst. O\~ .. ,

Répertoire des Bon nes Adresses

.;;.,

-----===--~--------------~----~------~------------

d'école et de ureau Ma t ériel d 'ens eignement Tableau x noirs

SE & Ce, S.l~ Berne

Les grands magasins

Louîs Tonossi-Zufferey S IERRE

VOUS offrent toujours rie la qualité

ri ces 9 Nct!"c !l1 até riel 111 Il de reforme

scolaire vous entbousiasme velu s-mêmes et vos élèves! Matériel pOUl' ;

l'Ecole d'activ ité - Le calcul - L es t1'uvaux

manuels - Les COUTS de ca'rtonna.ge. Demandez notre catalogue gratuit !

s- SCHUBIGER WINTERTHUR

L'instituteur, après le dur labeur de la journée sera heur~ux de

jouir des plaisirs de la famille et de se délasser dans des meu­

bles de la

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Représentant: M. OTTO GERTSCHEN - SIERRE.

-------------------------~------~------------------I

Essayer les bonnes pâtes

['est les adopter.

MAISON de CONFECTION pour Oamès et Messieurs

UeREY FRÈRES MARTIGNY

Exigez de vos fôurnisseurs les ca.fés torr~fiés

PElUSSIER & Gie S. AI dont les diverses qualités toujours soigneusement 'pré­parées peuvent satisfaire tous les goüts.

LlBR A IKIE

Â. MON TFORT MARTIGNY -VILLE

Tél. 6 11 19

Toutes Fournilmes pour Ecoles.

SION, 31 Janviel' 1944 -- .-.. - ~ ... '~w~ .... " ... ~ ....... -."

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORCANE DE LA SOC1~TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

A 80 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

, ' 63ème Àdnée.

e règlent par chèque postal" c 56 Sion, ou à ce défaut contre re~boursemen t oul ce (fui cogcerne a publlc:atlon doit être adressé directement à tv'l CI BÉRARD l' .

.. , nstltuteu r, Slerr:) l annon~es sont reçues exclusivement par __

PUJiUCITA~. Soc:leté Anonyme Suisse de Publicité, SION r T éléohone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

~"""""""""'~""'~"""'~

Banque Cantonale ' du Va~ais ÉTABLISSElUEN'I' OFFICIEL GARANT~ PAR L'ETAT

Capital et Réserves: Fr. 12,908,500.--Prêts de tous genres - Conditicms favcrables et stables.

Dépôts et gérances de fonds - Discrétion et sécurltA absolues.

Siège Central à Sion AGENCES à Brigue, Martigny, Monthey, St~Maurice, Sierre. Viège. COlUPTOlltS à Champéry, Montana, Salvan. REPRÉSENTANTS: Ardon: Mr Lampert Marius; Ayent: Mr

Chabbey Casimir; Bagnes: Ml' Vaudan~Carron Alft'ed; Bouve­ret : Mr Clerc Germain; Chalais: Ml' Martin Camille; Chamo­son: Mr Biollaz Albert; Conthey: Mt' Papilloud Albt>rt; Evo­lène : Ml' Anzévui Marius; Fui y : Ml' Dorsaz Henri; Cr!mlsuat: Mr Balet Alphonse; Crône: Mt' Glllioz Alfl'ed; Hérémence:

. Ml' Bourdin Emile; Lens: Mt' Larnon Pierre; Leytron: Mr Gau~ dard Joseph; Liddes: Ml' Lattion Ephyse; Nenda-z:: Ml' Glas~ sey Marcellin; Orsière's: MI" Pouget Re.né; Riddes: Mt' Dela­loye Gustave ; Savièse: Ml' Val'one CyprIen; Saxon : Mr~Vernay Albert; St-Martin: Ml' Beytl'ison Joseph; Troistorrents: Ml' Rossier Euaène; Val d'illiez : Ml' Défago Adolphe; Vernaya-z: Mr CoquozbJean; Vétroz : Mr Coudray Elie; Vex : Ml' Pitteloud David; Vissoie : Mt' Solioz Denis; Vouvry : Ml' Curdy Gl'atien.

~ 00

.sION) 31 Janvier 1944. No 8 . 63ème i:\nné~ .

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA sooa~ VALAISANNE D't:DUCATION '

.~o.MINkAIHE: COJ\.1Th1JUNJCATIONS DIVEHSEJS: Exa,mens c1~ clàture des ·cours cOll1pl ~me ntairc::;. - L'éducation antia.lcoo·lique de 110-

tl"o jeunesse .. ~ L'institut.eur e t. lH l1sy~hologie. - Va.c8nc-es en Suisse aléma.nique. - Bl'uits cl'Orsièl'c·.:: . - .Progl·a.m.me· pour un eours de gymna,siique en skis. - 1I1St.ruct.eu~' cie ski. - PAR/l'LE PEDAGOGIQUE: Jalousie f"l'enfant. - ILa vitl3lité de ré co,lE' ,pri­maire. - Les c.n:fants clif,ficile's. - pl'(~senc(t d 'Hll ·peuple. - A. p1'o'pot:; ch' la. Ribliothèque canton a le. - Plajdoy er pOUl' ua :.tllè­gûment. - ' PARTIE 'PTIATIQUE: L3ngue français e, centre -dïn­téret. - Leçon de choses . - Histoire. - Fiches scolail'cs. -NECROLOGIE.

Examens de clôture des cours complémentaires

Les ex .men .. de -clôture -de·s, cour, ' complémen U·lires sont. tfixé~ ",-ommo il suit:

L {lo mar.di éZi2 Ifévrier, Ù 8 heure s, il. Sie1'l'e, maison bourgeoisiale,pour 1e·s élèves .cIe SielTc. Ve~rl'as, iVfiè.g;e, Vcnthàne, MolJ]ens, Randog·ne, 'Mon ta,n 2,- S'ta ti 0 n.

Le .1eulCli 24 février, Ù 8 lleUl' eb , il. Vaas-Lens, pou l' les élèves ,de St. · Léonard, Lens, Chermignon, lcogne, :Montana-Village.

LE' marc1i 8 fé'vriel', à. 8 heures, h Ayent, '}Jour les élèves d 'Ayent. 'Le lundi 6 mars, ol:'l 8 heures, il Vex, ipOU,l" les élève' {l 'Hérémence-E, {)­

lèno. "Le m'arcl~ 7 :mars, il, 8 'heul"e_'i, ct'; Vex, :p-om" les élèves de ISt-J\lLartiu, ,Ma.­

se Vernamiège, Nax, Vex, Agettes. :Lemarcli 22 Ifévrier, il. 8 heures ri Nendaz, rpOUI' le,,; élèvr-. de INerr­

daz. LB sa m ed i es février, .a. 8 h eures ;·W, il Sion, Ecole des gal'çon-s., pOU.!"

la banli eue {le SiDn et. le,;-; COITl. .. 'îlUf1.e.S de Bra.mois, Salins, Versoll­l1az, Gri,mi8'Utü, AT'b.az.

'Le mercTedi 1er- mars, à. 9 heures 30, à Mar1i.gny-Vwe., pOUl' les élè­v es .clo ,U1arrat, ,Martigt1y .. Combe, La. Bàtiaz, Trient, Bove·mief.

l~e Jeudi 12 mars, à 9 heures .'50, il. Ridd~ pOUl' les élève. de Hidd~ et d"lsérables . .

!Le vendredi 3 mars, à 9 heure.s 30, à Leytron, Il' a Ul' lE'B élève.1i! {:ftl

~ytTon M. ,de SaiUon.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

- 2.Z6 -

Le samedi 4 mars, ·à 8 heures 30,.. il, Saxon, pOUl' les élèves do .sax()n~ Le lundi 6 ma.:t:\S. :à 9 heures 3D" là. \ Fuilly,· rpOUl" le,Cj élèves d e Fully. Le .tn?-.r.cli 7 mars, ,fL ,9 Iheures 30, à Martigny-Ville, pOUl' les élève, ' de·'

'Martigny-Ville et 'Mal'tÎlgny -Bour.g. Le jeudi 10 fén'ier , à 8 \heures, ' ,f,i, Monthey, pOUl' Jes élève.6 dE'

M-onLhey, Collolll!bey-.1VIuraz, Vi o.nn8Z'. Le jeudi 16 rfév.rier, à S -heures, 'au Bouveret, pour ] e.s é lèves ,do Vou­

vry, Port-VaJlais, St-Gingolph. Le jeudi .16 '111 ars, ,à 8 :heures, à Val d1'IlUez, l)OUr les élè, es d e IC11 <lm­

ipéry, Val iCl 'llliez, Troistorrents. Da.ns 'les "autres localités .selon les indica1ioJ1s ,de 'Ifvlessieul's les­

iT1Spe-ctE·ur.s .s·colaires. Ces examens sont obligatoires IpOU1' les élèves nés en 1,9:25 qui ont suivi ]&<5 ·cours ,complément<lires.

Le, éilève.s apporteront leur livret srolaire. .Sion , le 2.7 ja.nviel' 1944.

.Le Chef du Dél.M1l'Lelll ent. de l'Instruction !puJ l1.que : Cyr. Pittelolld.

L'éducation antialcoolique de notre jeunesse Il est hors de doute que l'abus de l'alcool continue, Inalgré

les. efforts déployés, ft exercer ses ravages panni la ,population de notre pays. Dans la lutte entreprise en faveur de la sobIiété dans la boisson, il s'agit avant tout d(" former l'enfance et ta jeunesse. Pour atteindre les résultats vivement clésiraJ)les, il est de . toute pre·mière importance de recolll1nander aux jeunes en i\ ge de croissance, et oà plus forte rai son aux enfants l'absNnenc (? totale de toute bois.;:on alcoolique, parce que, de l 'avis UJlHllinlt des .médecins, 1 alcool leur est d e toute lnanière , nuisihle,

: Dès lors, nous reco·mm.andons instamment aux nlcmbrl· .'i 'LIu personnel enseignant de porter leur attention ,et leurs soins vigi­lants ù -cette partie très iInportante de 1 éducation et ,de recourir à tous les Illoyens efficaces de ·collaborer .aux œuvrescle préser­vation .de J'enfance et de la jeunesse sous ce rapport, en prenant contact avec la famille et les sociétéS ·de bienfaisance qui militent rlans les organisations antialcooliques de la jeunesse. .

Bulletin pédagogique de Frihourg .. Communiqué off ici c- !

L'instituteur et la ps~chologie

Conférence de Ml' le Dr Rey, professeur à l'Université de Genève,.. au 'Casino d e Sion, samedi 12. févrieJ'. 1~ lB 'h eures :50.

1. l 8yül101ogue-instl tut.eur ou Ïl'15t i (,utelll' psycllOJ()~·ue.

-2. Que peut demandel' l'ins tituteur ·à la. p-sychologi.e scientifiqu e'. 3. La psy,c-holo.gie peut donne.]" un e méthocl e (le pensée et cI ' :1Jlalyn e'~

mais non des rece-ttes t.outes rpl'ètes.

- 221 -

:l,. Exempl es (l'<:.IXplic:ltion~; uül e' c:iii n s 1.05 .clom"line, · scolaiI'e:-> ct éducatifs.

:). Erreurs commis;:; par Jes ' :ps8u{lo-1psycholog·ucs. ifi. La c.olla,horation ènÜ'e Tné,dedn" p .. s ychOlo:gue et éducatpul'!'j', . . '1'. (L'éte.nc1ue ct les limite-s 'de la ·psychologie. à l'é'Cole, ' :8. L 'e r1!:'oignement .clr ln .p's}~ cho].o.gie aux fLlturs institut euI'R.

\7acances en Suisse alémanique NOlnbreux sont les jeunes Suisses allemands qui se sont déjà

-annoncés au « Service de vacances pour la jeunesse » de PI'U

,Juventute, désireux. qu'ils sont de pouvoir, grüce il notre systèule d'échange, faire un séj{)ur d'une année en Suisse romande.

Les Romands qui voudraient bénéficier de cet éch~nge pour apprendre l'allemand ou perfectionner lèùrs connaissan~es dans .cette languè s'adresseront sans tarder à Pro Juvcntllte, « Sel'vice' ,de vacances' poür la jeunesse)} Stampfenbachstrasse 2, Zurich.

Bruits d'Orsières L e lendemain de N-oë l, une belle phalange de skieurs des­

'cenc1aient en gare ct Orsières pour assister au cours de ski org~:t'l. uisé par l'As~ociation d es Maîtres de gymnastique du Val~\Î~ l'Olnancl. Le -cours .de SaI van étant renvoyé, lm bon nombre «te s kieurs ülscrits ù ce cours vinrent grossir lcs rangs des paliici­pants.

Tout de suite, l'atmosphère se révéla joyeuse et ·cordiale. 'Sous la direction de I\Il'vI. Darbellay, '\ auclall et Vouilloz, les 2H 'Participants se l'ép ... J'tirent en trois g~·onpes . Celui des «déhutants », confié an patient et infatigable Candide, comprenait des collègues qui chaussaient des skis pour la première fois et qui, pour ne "pas être devenus des skieurs accomplis, ne se tiraient déjà pas mal d 'affaires . Combien en e.st-il panni Je personnel enseignant ,du Bas-Valais qui auraient pu faire la mê.111e chose et mieux -peu t-être ?

Les « lnoyenS » SOLIS la dil'ectlon de ;\'1. '\ ouil1üz ne se don­Dèrent pas moins de peine. Les prenliel's au travail, ils ne crai ­gnaient pas l'effort , ni les chutes pt ne rcntraient hien SOllvent 'que lapd après les autres .

. Ml' Vaudan, instructeur suisse, se chargea des « as », qu on :ne voyait que voler sur les pentes en virevoletant Ol.~ cOlll'ir dnns la plaine en longues foulées, tel& des géants ci e la neIge .

Si les journées étaient bi€n remplies, ks soirées ne le furent pas moin's . Après lu théorie de Ilot~'e instructeur, il restait un ;moment de récréation. C'est alors que l'on vit avec quel brioMr

Ternay savait luener an fou-ri.re l'a.5sistance entière.

Page 4: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

- .'l?,"-

POlir tout Je monde, le cours fut on ne peut plus intéres­sant et notls sommes p:-.rsuad~s -que -ceux qui y ont participé n s'en repentent pas, qU'lIs l'evlendront , au prochain et que l, ces. trois j<>urs .(le grand air et de sport dans Hne franche camarade-' rie Jeur auront. procuré une amp~e provision de gaîté, d'entrain" et d'enthousiasme pour toute une année. '

Il ne faudrait pas oublier de signaler la forle participation de nos collègues d'Orsières" ni de l'emercier le O'esle de la COlll'­

mune et de ses autorités qui nous ont offert le ~Terre ·de l'amitié'· et de ]a bienvenue.

Nous n'ouhlierons pas non plus Ip Chef du Départc'ment ,Ml" PiUeloud et 'Marcel Hubert, qui ont créé ces cours et qui en toutes occasions font tout leur possible pour le hien ph) sique, i11-teHeduel et nlO1'al du personnel en~eignant el de tous les en-, Ïants de notre beau Valais.

Le CŒur un peu serré, luais contents tout de mê'me, 'le ; participants, peut-être un peu courbaturés, se senèrent la Inain

. à l'heure de la séparation en sc ,disant: « Au revoir! » .. et en sou­haitant que le cours ·de ' l'an prochain dure une seluaine ,en,­tière.

,A tous les Ol'ganisateurs, 111erei En Avant"

Programme pour un cours de g'S'mnastique en skis

Nombre d 'instituteurs et d 'institutrices sont ·clésin'llX d C" donner lu gymnastique en skis durant l'hiver. Nous voulons 1('111"'

(1onner un pe tit cours qu'il .se ra facill d'appliqu er cl a ns [()llt ('~,' les classes:

1. Mise en train: (3 min utes sur une leçon de lA~ heure).­,Marcher en cercle puis courir. Au signal , conversion à droite 't;~ -tour) ou à gauche. Saut sur place en hautcur .

JI. Exercices préliminaires: (7 minules ,) 1) L vcr les bras en avant et ù la flexion pousser les ge­

nouX. en ava.nt (Ienl rapide). , :2) De la position écartée: Lever les bras de côté en tournant

·Ie torse à droite puis à gauche (lent et rapide). ;'3) De ]a position écartée, bras en haut: toucher de la main'

droite le pied gauche, revenir après flexion (inver·séulent) ·. 4) Sautiller sur place et sauter en position ,oe stem des~

deux janù)es (chasse-neige) , flexion et revenir.

. lU. Exercices pratiques daIls le tenain. (En un Olt plu­Sleurs groupes sniyant la foree). Technique dll ski :, descente .. , freinage, virage (12 11).).

IV. Jeux (8 m.). Comlne sans .'iki :. L'HOlnn'te-Noir. Nous espéJ~ons l'endre service à nos collègue,~ , à ceux surtout

qlü suivent .les directives de l'A. M. G. ·V. R. et ;font du ski avec leurs élè, es. L. V.

Instructeur de ski

Nous. apI l'enons ave-c une vive satisfaction que notre col­lègue Blanc Raymond, d'Ayenl, vient de réussir brillamment son examen d'instructeur suisse de ski. Nous lui adressons nos féli­citations pow· ce succès qui réconlpense justelnent son excellent travail. Il est le troisiènle instituteur ,du Valais romand à o~)tellir de diplôme, après André Pont et Louis Val1dan. Nous pourrons hientôt en saluer d 'autres. LJ/nspectnzl' de gymnastique.

JI? ARTIE PEDAGOGIQUE 1 10 aaIousie d'enfant

Le Larousse nous donne sur la jalousie, diverses ddiniLiollS dont la plus sjmple est: Chagrin de voir ipossé-([er pal' lln autre un bien qu'on voudrait pour soi. Cela sembl·e bien inoffensif et l'est dans bien des cas. A quel moment la jalousie devient-elle patho­togiqll e et source ri e sOllffranee ex agérée pour l 'intéressé ct son entourage?

Penll.ettcz-nlOi Ide vous raconter une histoire vécue clenliè­relnent par un petit garçon.

'Georgi a 10 ans, c est un garçon hltelligent et ~ensib]e. Jus­qu'à l'âge -de 9 ans, il a été ce que sont les fils uniques, le point

"Central des préoccupations de ses parents. Bien Sotn ent. ent.re 5 et 6 ans, il deJnande à sa nl.aman 'un

frère ou une sœur pour jou er avec lui; depuis longtemps, il ne le demandait plus , quand ceUedernière lui annonç:a la prochaine arrivée 'Cl un -bébé. C'est sans grand enthousiasme que Georgi lui ~}ccol"Cla une petite place au foyer.

Le bébé aniva, c'était un garçon, la maman lui consacra beaucoup de telnps, un héhé en demande, et lui trouva les noms res plus doux: « brin d ' amour, nlon soleil, etc. »

Georgi vit et entendit, rien n'était perdu pOUl' lui il compara pesa les nlOts, le ton, les nuances, et Georgi jaloux devint plus que jamais: nerveux, -désobéissant et paresseux, 'termes qu 90n ne h11 Inénagea pas.

Page 5: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

- 2;30 ~

Comme je fréquenta.is le ·milieu, j 'eus SDuvent l'occasion de hure ·des :reIllRrques là la maman, lui parlant de -la jalol1sie ent.re . enfants et <CIe ses conséquences, mais sans succès. Un jour la m;'l--: ' man' ln'ailnonça triomphalenlent que Gebrg}" lui avait dit, ' que 1

quand il serait gl~and il ne se marierait pas afin de pouvoir . nlieu x: s'occuper de son petit frère. « Vous serez vieux papa et. toi, dit-il, 11"1Oi j'aurai 20 ans quand !bébé n'en aura que 10, . il faudra que .le prenne soin ne lui et que .le gagne pour lui , je ne pourrai pas IU'occuper d 'une famille.

La maman toute élnue en{'ore lne montra cOInbien Georgi ai­mait son frère et COlume je me trompais dans nles constatations Mais elle se lTIontrait cn même telnps inquiète ·du changelnent de caractère de Georgi qui devenait .irritable et très nerveux. Cette décision subite de mon petit ami de 10 ans,' me seJni])la suspecte; pourquoi ce renoncement ·com.plet, vis-à-vis d'un petit frère , qui avait plis tant -de place . à la maison? Je décidai ·d 'en avoir le cœur net et racontai JUne histoire à Georgi, qui sous une forme quelque peu déguisée était la sienne. Il se reconnut assez vite d'ailleurs et au ITIOment où j'abordai dans lnon histoire 1::t na.is­sance du petit frère , Georgi In'interrOInpit et me dit : « Si une fois on entrait dans ila chalTIbre du petit frère et ·qu'on le trouve pendu au tuyau, man'lan serait triste, mais 'lnoi .le rigolerais bien. » Je fis comprendre --à Georgi, quî lui aussi serait triste car quelque part dans son ,cœur il aimait bien son petit frère . Georgi m'inter­Tompit de nouveau pour lue dire : « s'il tom1bait du lit et se cassait les reins » ....

J 'expliquai ;\ Georgi que cela n e le rendrait pas h eureux. Ce jour là au dîner, il ·déclara à sa nlanlan: « Je n'aime pas Jean., 'p arce que tu t'occupes tout le temps de lui et /que tu l 'aÎlnes mieux que moi. »

Cette fois la Inaman ICOlnprÏt et changea un peu sa manière d e faire vis-à-vis de ses deux enfants.

Essayons de cOlnprendre -ce qui s' est p<-1'isé dans le cœur 'd e ce petit garçon et les ' 1110tifs qui l'ont .poussé à ce- changement rl'attitude. Qu cl fnt notre rôle dans c ,-- changem enl et ù quoi nous avons abouti.

Georgi qui vivait comlne enfant unique -clans une sécurité complète éprouva des sentiments de jalousie bien naturels à la naissance ,de son frère. Ces sentim.ents t'urent renforcés .et ten­dirent à devenir pathologiques dès l'instant où les parents tém.oi­gnèrent au bébé trop Id 'affection en délaissanl l'aîné. Cet abandon Téel au ,profit d 'un autre fut vécu trop vivement par l'enfant . éveilla sou agressivité ; il désira se débarrasser de ce petit frère ' d'une lnanière ou d'une autre, lnais ces désirs firent naître en lui des s entiments dB ,culpabilité en nlême temps que la peur de perdre l'amour de sa ·maman. C'est alors qu'il se montra prêt ù renoncer pOUl' ce frère au mariage e-t à une flmülle quand il serait

- ~31 - '

(~rànd afin -de pos.;;é-der -dans le pré sent l'affe<;.tjon complète de sa ~lamar1. Tout. cc t.ravail se fit à l'insu de l 'enfant, nlais. lui -coût~ de gros efforts , sa nervosité augmenta ainsi que l'indiscipline . .

Dès l'instant où sous l effet de notre histoire Georgi .prit 'Cons­cience de ses sentiments , il fit à SaJ luaman le reproche de l'aimer. moins que le petit Jean' la lnanlan changea son ~ttitude et l,!i . montra, qu'elle l'aimait quand 'lnêlne autant, nlal'gre s~~ l~aUVaIS sentiments ; du Inêu1e coup la peur -d'être abandonne dlspar,ut, chose iInportante, et J'enfant assuré de 1 frffection de sa luer e eut des senthnents de jalousie d e 1110ins en moins viDlents et ac­cepta son petit frère au foyer.

Quand nous Tevîn1.e s Georgi quelques semaines après cette scène il était plus détendu et moins nerveux, .te le vis se lever le: prelnier le luatin pour chauffer ]a bouteille de lai~ Ide so~ ·frèr~, l a lui donner lui-même en 'lnontrant beaucoup de sOJn et cl affection.

Il -faut parfois p eu d e chose 1P0ur rendre la joie à un en~ant ; un regard, un 1110t, une caresse donnée au bon mon:ent suffIront à diminuer ses sentiulel1ts -de jalousie qui sont l'p arfOIS trop lour·ds pour ses p etites épaules.

Service Méclico Péda.gogiqu e Valaisan: Eel. H.

L a vitalité d e l'école populaire.

ùes deux ailes des ieunes âmes Cba-cun de nOll S a r c;-;senti L'enwarr3s (lu n1aUre qui doit

marquer -des noles. Passe pour. les -leçons et. J ~: dev~~rs où l' on lH'end une nlOyenne COn'll1îC p01nt. -d~ C~)lnpaI al son. N[en'l·e qllan~l il s'agit d e l'applicatiOI;tet d e la dIS~Iphne, nou: nOll ~ e n rappOI­lons à -des données où les ' convenhon"s ont necessalrem ent lUne p a rt. l\.fais allez coter la va leur p ersonne1le , la moralité, la piété j

En quoi consiste cette valeur? Il y a des gens d 'école qui l~e se le denlandent pas. L 'ordre apparent les contente; ur: cedaut confonnisnle social et scolaire est leur ligne de conduIte ' c'est lù qu'ils cherchent le succès. Pourvu qu e tont In~H'chc sans la'Ccroc, ~lns histoires !

. Je m e garderai de m.édil'e cle la disciplin e bien{Cliscm!e et- 11l~­l11e nécessaire qui Inate le caprice des élèves et. -du maItr~, ~ree les conditions extérieures d 'une croissance contInue et dOIt etre consciencieusem ent sauvegardée clans la Inesure où elle est ' au service de la vie. .

.Mais le I110UVen'lent vient du -dedans. Les ail es de l'oiseau . sont il .la· surface; la source de l'énergie nlotrice e~t cachée. Ch~z r enfant les ail es spirituelles sont tont à fait intérieures ; elles .sont

Page 6: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

-désignées par le verset de l'Imitation de Jésus-Christ: « L' hom­me Cl deux ailes pOUl' s'élever ml-dessus des choses de la. ' terre: la siJnplicité et la pureté du cœur ».

Simple et sans détour, l'enfant l'est généralement par pri­vilège de naissance; naïf, sans artifice, il croit naturellement que. ce qu'on lui dit est vrai. !Son esprit de droitUl'e le conduit vers la vérité, et c'est l'insuffisance de ses propres 1110yens qui l'eIll­pêche d'y aboutir tout seul; il y remédie en se confiant aux pa­rents, aux 111aîtres, aux adultes en général.

Pourquoi enseignons-nous? Pour aider le jewle esplit (Jans la recherche de la vérité. Notre aide n'est que subsid.iaire. L'es.­sentiel est l'activité personnelle ,de l'âme enseignée, n'en déplaise à notre suffisance. Resté dr-oit, l'enfant tend d'instinct ft décou­vrir ce qui est, comine son corps ne cesse cie se développer par l'exercice de ses fonctions physiques,

Dans -cet esprit ·droit, la parole du maître rencontre un écho fidèle. Quelle responsabilité, non seulelnent pour ne pas senler dans ce terrain neuf l'ivraie ou une semence médiocre, mais aus.si pour ne pas l~ laisser en friche par la négligence ou ,des occupa­tions futiles! C'est surtout par l'aJ)US de confiance, en induisant les enfants en erreur, qu'on fausse l'organe clélicat de la vérité qzz,est ICl d1'oiture de l'esprit. Ne résulte-t-il pas de là le devoir de nous attacher nous-Inênles à la vérité, de la rechercher sans l'e­}tl.che, de n'enseigner que ce que nous savons pertinemment, de nous renouveler spirituellement et de ne pas esquiver l'étude né­cessaire ?

L'enfant à l' esprit ~hoit n'a pas toujours la vie facile. D-es parents frustes le découragent en répondant à ses questions pa.' le mutisme ou la brusquerie, Dans les nlilieux Illonclains les -conventions '111ensongères, les cOlupromis, les indiscrétions et les jugements injustes faussent la jeune ânle presque inémédiablc­ment. Beaucoup d'enfants apprennent à envisager les choses, les personnes et la vie sous l'angle de l'argent, du succès, du plaisir et de l'honneul" conventionnel; ce qu'ils appOlient à l'école, c'est tiU l'este d'aptitudes intellectuelles qui leur penn.ettent d'arriver.

David adressait à Dieu cette prière: «Renouvelez en moi l~esprit de droiture ». Nous pouvons faire pour la plupart de nc)s élèves la même demande et y aJoute]' cette autre du roi-prophète: <~ Crée:: en moi un cœul' pur ».

La pUl'eté du cœul' est la condition de la liberté chrétienne.; elle est innocence chez l'enfant qui n'a !pas encore l'expérience du mal. Sa volonté, quoique faible et blessée, tend vers le bien.

La droiture de · l'esprit et la. pureté du cœur ~ont deux ailes indissolubLement unies: « Bienheureux les ·cœurs purs paree qu'iL\) veTront Dieu »., la vérité substantielle.

- 233 -

L'innocence n'est pas mieux protégée que la l1ct"Ï.veté. La plupart des enfants finissent ,par dépister trop tôt ce qui 111eut les hommes d'ordinaire: Trimer pour te morceau de pain, gagner de l'argent, s'a~Illuser, jouer du coude, paraîtTe, garder la façade. On admire presque les petits roublards, les âmes prématurées; on oU'blie que les fruits véreux prennent l'aspect jaune de la lna­turité avant les fruits sains,

Un jeune cœur qui s'est enlisé ,dans le mal n'est pas seule~ ment blessé, il est infirme, incapable de goûte!' et d'aimer ce qui . est bien. Il lllène une existence à double face: par intérêt il .se plie aux nécessités sociales, fa.mil~ale~ et ,scolair~s qui su~P?sent la pratique de la vertu; par Inch~atlOn et .:ch,OIX,. ~l sacn,f1.e au fond de son être à l'idole: veau dol', ol'gl..leIl famihal, plaIsIr 'Ou Jatalislne du travail inéluctable.

C'est la J'urne précoce de la chasteté qui brise pl'obablenlen~ ' le plus de jeunes ailes. Elle cause dans les âmes un désordre qUI tTouble profondément la vie de l'âme et quelquefois celle du c-orps. Il arrive que ce mal envahit les jeunes d'une classe ou ~'~ne pa­roisse et étouffe, t.elle la cuscute dans un champ de trefle, tout élan vers -le Ibien.

La pédagogie Inoderne multiplie se~ procédés, ses ind~stries et ses interventions. Fière de ses trouvaIlles, elle annonce a tout instant une renaissance retentissante.

Ce qui doit nous tenir bien plus cà cœur que -cl ÏlU1.over toute ,cette œuvre hUlnaine, c'est de préserver l'œuvre divine 'Clans les jeunes âmes, Aucune subtilit~ hum~i~1e ne pe~t r~mpl.a<:er par Ides organes ·équivalents les alles spllituelles, 1 esprIt dlOlt et le 'cœur pur.

Sauvegarde!' les énergies saines est la tâche éducative la plus impérieuse', let. plus urgente, . la plus féconde , C. G.

Les enfants difficiles dI"fficile. Pierre a sept ans. C'est un enfant paIiicu!!èrem~nt, "

La n1aman, en nous ramenant pour la premlere fOlS a 1 ecole, nous a prévenus.

Au magasin, assez éloigné de la maison~ où i.l déje~ne seul à midi, avec sa sœur aînée, il fait le désespOIr des fac~rIces tant il est insupportable, au point .que trois de ces deln~lseIles, au cours de l'année, ont quitté successivement leur emplOI, de guer· re lasse à cause de hli,

Da~s la famille, le jeudi et le dimanche en particulier, il est la ,terreur de tous : les grands·,parents, lesdeu~ sœurs, u,f}-e plus àgée et une plus jeune, la bonne, jusqu'aux . anImaux, C{U Il In~r~ ·tyrise. 1 1 ;

Page 7: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

Nous essayons de rasstuer la lnaman: « 'lVladalne, ne dé­sespérez .pas; il' n'est pas, à l'âge de Pien-e, d'incldnations mau­vaises qu'on lie puisse atténuer. Comptez sur nous. '»'

Le lendemain, . nous C0111mençOns l'expérience. "

Par grand bonheur, la maîtresse ·' .du cours préparatoire esl une personne expérimentée, dévouée et tenace. El'le a failli dés­espérer, pourtant. Pierre es t bien le .petit être rétif par natUre que nous a décrit sa lnère. Durant deux mois, en dasse, impos­sible de l'astreindre au plus Ininime effort: « Il me donne à ' 11-1i seul, me confie 1\1me X ... , plus de travail que tous les autres . .Te ne hli passe et ne lui pardonne rieu, Inais n'ai pu obtenir le .:rnoindre résultat. Vl'aiInent nous .avons -fait un bel héritage 1 »

J'encourage la n1aîtress-e à persévérer. « Vous avez apprü-; à lire, à écrire et cmnpter ~t un -pur idiot, madame: je crois que votre tâche présente sera n10ins diffic.i1e. » AlI fond, j-e n'en suis pas bien sîtr.

Avec ses calnarades, Pierre essaie quelquefois les petites JllL~­chancetés qui lui ont si bien réussi avec ses sœurs. ,Mais les gars de « La Prison » (c'est le n0111 du quartier) · sont des lurons qui ne se laissent point faire, et ils répondent invariab-1ement par des argum-ents frappants que, tou t ù t'ait exceptionnellement, nOW:i

feignons de ne pas apercevo.ir. Il a l'invariable habitude d'arriver il récole matin et soir,

avec un quart d'heure de retard, a'lors que ses parents 'le ,dépo­sent réguljèr-enlent tout: près avec dix grandes minutes d'avance'. Il musarde une bonne demi-heure ,avant d'entrer et, ensuite, n 'esi jamais à , .court d'excuses mensongères: « C'est: In.aman qui. .. c'est grand'mère ... C'est.. . » Il est roué. Parfois, il pleure ft chaudes larmes à la porte ·de l'école. Deux dames compatissantes aCCOIll­

pagnent le « pauV1'e petit ». Tl a deviné que la punition ,serait ·amortie. Ou bien c'est le cantonnier qui le pOliSS-e dans la cour, et sa felnll1e le conduit à sa classe. « Aussi ... Mme X ... va ml' punir... _. Tu lui prolnettras de ne plus recomn~encer. :) L(~ marche ralentit à ll1esure qu'on approche. <4 AUSSI, aussI.., SI

vous disiez, vous, madalne, de ne 'pas lue punir. »

J'ai toues les soirs la surveillance de Pierre à l'élude. J'en profite pour essayer de lui -faire apprendre sa ~able par 2. ~'est une petite scène inénarrable l «Récite. - 2 .fOlS 1, 2; 2 ~OlS ~, 4; 2 fois 3, 6; 2 fois 4, 8. » Arrêt conlplet. « Appr~nds. » DIX m.I­nutes après il ne 'sait plus rien du tout: « 2 fOlS 1, 2; 2 fOl~ 3, 8; 2 fois 2, 6. - Viens ·avec moi à côté du bureau. » Il 111e faut huit jours de ténacité indomptable pour aboutir.

Brusquement, vers le troisième ou quatrième Inois. d'effort~, et au llloment précis, je crois, où sans doute nous alllOlls capl­Mer, notre ténacité porte ses .fruits. La victoire est rée'llel,?ent à cflui qui sait tenir un quart d'heure de plus. Il y :.::1 un eHort

-:235 -

sérieux, un résultat. ' PierTe porte trion1phalement. à, ses parents l'image-récompense et le mot ode compliments. La cause est ga­gnée. L'enfant ,a nor-maleluent marché depuis lors . .

Ce qui est vrainlent touchant, c'est 1',aHectioll qu'il. porte depuis à ses bourreaux. J'ai quitté Pierre pour une autre école de la nlênl-e ville. Certain jour, son père ayant affaire clans mon nouveau quartier, Pierre a tenu à l'aecompagner pour venir me dire bonjour et lne prouver son attachelnent. - ,: Ses parent~' --~le so~t- pas revenus e't ne J;,eVi~l~'dr'~pt 'sans 'doute

jamais de la cOIl1.plète lnétam-orphose de leur Pierrot, tant ' à récole qu'a la maison. _ « Nous ne le reconnaissons plus, lTIOU­sieur. Comment, comUlent avez-vous fait? »

Du JOllrnal des lnstitutew's.

Présence d'un peuple Un peuple est. présent là où il peine. Etre prés-ent, c 'est s'af­

finner, c'est prouver sa vitalité; c'est aimer et souffrir, mais à -la place qui est indiquée pour aim'er et souffrir. Un homme est pré­yu depuis l'origine du ll1.onde pour occuper une place, sur la tene. Qu'il déroge à cette loi, lqu'il change.de place par lLli-m'ême sans être intérieurement appelé à , -ce' changement, et déjà il n'est plus présent. Qu'il obéiss-e à ses pensées vagabondes et la fê­lure apparaît dans l'ordre établi depuis toujours. Qu'il s'écarte de la 'mission pour laquelle il a reçu du sang dans les veines, un cœur et une pensée, pour laquelle il a reçu la vic., et aussitôt il y a déséquilibre. Qu'il c.herche ailleurs que là où il est des 1110tifs d'espérer, et la vie ne possède plus la stabilité indispensable.

On n 'est jamais bien qu'ailleurs, mais pas }à où il faudrait vivre, être présent. Mais pas }Ià où le destin, qui a son mot à dire dans l'existence de chacun, nous a placés. Trop de désirs impos­sibles corrompent l-es lois '.du monde. Qui est encore présent, qui est encore à la juste place, qui trouve en lui assez ,de force pour ne pas se plaindre ?

Parce que 'quelque -chose -de bien précis ratta:che, ,GU ,qevrait rattacher l'homnle à l'existence, il demeurera toujours un 'peu esclave. Esclave -du but qu'il doit latteindre, esclave de son 1110tif

' d'être esclave -de toutes ces choses sans nom, sans forme, qui COI1stÙuent cependant la vie. Mais-est-ce que cela Ïlnporte, d'être esclave ou non? Les chaînes sont douces pour les uns, pour ceux qui 'Connaissent encore la douceur d'être contents; pour

, ceux-là,, '1esch.ain~ de la ,destinée ne"pèsent pas. , La destinée :de ce -peuple est fajte sunq,ut de beaucoup de

misère, qui n 'est -pas la misère ho~~e si l'on veut, mais la misère ,de toujours recommencer, Ide n'avoir jamais' rien 'fini ; la nusère

Page 8: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

Q6 falloir touJours se tenir à la surface de l'eau, à Toree d~eff'orts, mais de ne .iamais pouvoir atteindre le rivage, ni s'étendre sur I.e sable pour Tegarder le ciel, pour regarder la couleur des choses autour de soi. C'est toujours tout il recommencer, d'une am~ée tà l'autre, d'un jour à l'autre. JaInais rien qui soit définitif. L'an­née a fini son cours, a-t-on pour autant le droit de s'arrêter et de regarder en arrière? L'année est achevée mais la nouvelle vous attend déjà, avec ses Inêmes ·exigences, sans cesse renouve­fées, jamais Inoins âpres. l\1ais la nouvelle vous guette, si vous perdez confiance, et s i vous pel'dez 'confiance, alors, la vraje 111i-sère n e tardera pas. . .

C'est toujours à reprendre les nlêlues 'geste~ et on les re­prend toujours, puisque ce perpétuel reconunencement est néces­saire ù l 'entretien de la vie. La vie rnarche vers la Inori.,· chaque .lour un peu plus, mais soi vers quel but aVHnce-t-on qui soit précis, vers quelle trêve? Depuis que les bras ont cOlllulencé de s'user, a-t-on fait un seul pas en avant? Ce qu'on fait aujourd'hui est nécessaire aujourd'hui. Quand l'automne ferme ses portes et que vient l'hiver, 01 se croit riche, parce qu'on a du vin dans le tonneau, des pommes ,de terre , du fromage , un peu de .viande et: du foin pour les bêtes. NIais attendons que cette moitié de fannée s'écoule, durant laquelle la terre, sous la neige,demeure térile cornIfie une pierre. Le printemps ne vient pas trop tôt

Jnalgré les réserve qu on avait faites. Il est temps que IH terre se réveille, que revivent les semences enfouies, que. se prépan~ut les moissons futures.

Et alors, c~est à recomJllenCer ,depuis le C01111nenCe1nent, par­e qu'ou se trouve dépouillé de tout, n II comme li n ver, avec sell­

'tement une grande close de courage. Ainsi chaque année, par-ce que dans chaque' nnée, il y a ull e

f in d 'automne où vous vous croyez riche, ·un lüver de six mois 'duI'ant lequel se vident caves et greniers, un printemps pour re­prendre les geste:s an'êtés. A quoi serviraient l'aJnelimne dans le cœur, les nIots de révolte sur les .lèvi-es? Que peut-on demander encore, puisqu on vit tous les jours ? Quel autre droit vous esl échu, sinon celui de vivre, Inais de vivre de son labeur quotidien ? Vous avez hérité des parcelles, des prés. des chaIups, des vignes, qu'importe si vous ne pouvez pas en tranSlllettre une de plus ~'t vos enfants? Qu'est-ce qui compte, en définitive, s'enrichir ,ou vivre tous les jours? Vous avez hérité des parcelles, 1nais avant tout un sang, toujours neuf 'Parce qu'il est ·sans cesse renouvelé, à la mesure génératrice du travaiI.Cela, en prenlÎer, il faudra, le laisser à <ceux qui viendront après; cela est encore plus important que les choses Inatérielles, parce que cela est la véritable richesse de l'homme.

La vie passe .,ave un.e ahuI-lssanle rapidité. Bien sîtr que le cœur, qu.and. il e:t jeune, porte beau.-coup de ·pl'ojeL<; . Mais le cœu!"

- 2.JÎ ~

~apprend aussi â .se sOluneUre au destin, chaque ,jour un peu plus ,soumis à l 'unique nécessité de vivre. Et chaque jour on arrive à .accepter sans révolte ce perpétuel recommencelnent. Le cœur est jeune, alors, on se dit : -- Il fant que .le gagne beaucoup; .je ven­drai ici et j'achèterai ailleurs. Il faut que Ina vieiHesse soit exel~l;p­te de soucis.

Ainsi le cœur. C'est un langage jeulle, le langage de ceux qui -on1 encore tout ù apprendre. Et ]a vie se c1üu'ge de donner sa 1eçon, de la Inélanger au sang, de l'unir à vous pour toujours.

. Ainsi le cœut, 1nais pour quelque tel.lUpS seulelnent, pour quand il est jeune. Après, ces pensées ne trouvent plus de sons . Pe11 à

. ·peu on entre dans la lutte .lainais finie, toujours au même point ; pen à peu, on se voit obligé, comnle tous les autres avant soi ,de

. faire les gestes qui vous lnaintiennent- :'t la surface de l 'eau sans désirer en atteindre le rivage ..

Le repos , -saura-t-on jamais le goùt qu'll possèd e, puisqu'on n 'est pa ' créé pour le repos ? Ceux qui sont morts vous ont laiss(~ quelques morceaux de la vallée, mais cela, ce n 'es t pas pour qu 'on se repose. La sécheresse lllOnterait bien vite autour d t' soi , et hl misère, et la nuit, si on. se laissait aller. Ces pal'celles qLLÎ SDnt à soi ne sont rien si on ne les couve de son an1.OUl'. L ' intérêt qlli vous ardve à la fin d e J'année çle ce capital est un fruit chaque .jour mocle ll' de vos m.ains, chaque jour préparé. Le repo>s es l 'ynonyme (le mort. Et puisqlH' la vie VOllS a élé transmise , a-L­on le droil de la perdre avant l'heure?

Alors, on se l'ésigne à tou.iours tout reCOJllnlleHCel'. Le l't'po·s , ·on le trouvera !bien un jour, :derrière r église, dan.s la lerre où donnen t les nlorts. NIais pendant que le cœur b'ü, on a une mission Ù l'emplir, il faut être fidèle. \ os cheveux blanchissenl , 'est-ce une raison 'pmu aJ)andonncr sa place ?

C'esl runsi, clans ce haut pays, qu 'il faut :\ chaque printemps revenir à son pein'! d e départ, sans ja.mais entrevoir une aube p lus calme. L'outil t0l111be d e vos Inains parce que vous êtes d(~­couragé lnais alors aussitôt, vous n'êtes plu.s tout fi fait un homl~e: vous n 'êtes plus suftïsaullnent tCligne Ide la vie, et la vie pe venge. Parce que la vie, .c'est un point bien déterminé de la tene qll'on occupe, qu'il ùmt. occuper jusqu'au dernier ;moment , que -d'autres occuperoul après et tOl,ljours, jusqu'à la fin du monde. La vie, ce n'est pas A la richesse qu'elle. doit tendre, mais simplenlenl à la continuation: occuper ce coin de terre avec 'tout ce qu 'on possède ,de fidélité et aussi Ide dignité. C'est al?l's que la vie acquerra la perfection intérieure, 1a seulè nécessa1re , 1a seule qüi nous fut demandée dès Iqtle nous l'avons reçu e .

C'est ainsii, dan.s ce haut pays, qu'il faut toujours être .présent. Jean .Follonier.

Vins du Valais ORSAT dissipent la tristesse.

Page 9: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

', ":. '. 1 . ' : '. • *

,'Er ,propos" de la' 'Bibliothèque ,Cantonale; : . La Bibliothèque. C~ntOI~ale n 'a pas encore, dans , la vie va­l;:l~sanne, la place -qUI.lUI reVIent. Ce!a tient à ,des causes que [lOUS, av.ons essaye de decnre dans un recent article des Annales 1'a­lalsapnes (septembre 1943; pp . 91-112), auquel nous nous per-Inettons de renvoyer le lecteur.. ' .

, ,Dès l'ét~ 1?42" nous avons entrepris ,de ,tranSfOrlller profon­dément la BIbhotheque Cantonale, .en introduisant une nouvelle­organisation .q~~ entend tenir meilleur compte en toutes choses , loca~x, acqlllsIhons, -catalogues, des intérêts et deS besoins du: :pU:bhc, en un mot, une organisation qui entend « rendre la Bi1blio-'Iheque plus accueillante, plus utile, plus vivante ». '

, . ~n effet, si le but premier de notre Bibliothèque est de re­,cueIllIr les V all~sianCl) c'est-à-d~re toutes les publications qui con­cernent le ValaIs, et celles qUI ont pour auteurs des Valaisans l~ conséque,nce logiq~e de ,son développement, c'est qu'elle de~ VIenne peu a peu un Instrument de travail à l'usa:o'e de n'inlpolie'

,quel lecteur, qu 'elle devienne réellement une bibliothèque publi­que . . ' Une bi}~lj?thèql1e püjbli~ue a pour rôie, -, il n 'est pas inUtile

de rappeler ICI les parOlles memes de Charles Sustrac - Ide «'COln­pIéter l'école ou l'éducation post-s~olaii·e. El1e doit ~ncore li tous. égards, ~tre un outil , de Nie. 'On a besoin du livre pour cOl~-pléter rafraîchIr les ,'connaissances acqüises à l'école; on en a besoin mê­me pour les exigences de la vie quotidienne. Il est nécessaire en­. core pour élargir les horizons et donner des satisfactions à ceux-1à 'mêlnes, c'est-à-dire à pl'esque tous, qui sont courbés sur ua labeur quotidien limité et précis ...

« .Qu'il s'agisse d'un des mille renseig11ements nécessaires à notre activité journalière, ou de l'exercice de notre profession. ou des problèmes politiques, éconmuiques, sociaux de l'heur~­présente, ou des éternels problèmes humains; qu 'on veuille aO'ir. sav~ir, s 'infOITIler, le livre et l,a bibliothèque demeurent 'Cl iu~ appréciables instruments, trop peu estinlés jusqu'ici. » -

. ." D,ans le ' but de: r.er:dl~e cet instrument plus accessible au pu­h lIc, nous avons declde de reclasser tous ' les volll'l1l.es -de la Bi­bliothèque (40,000), travail énornle qui durera plusieurs années. Nous avons donc cOlnluencé de nouveaux catalogues sur fiches 'C0111prenant. les anciens fonds repris peu à peu et les acquisi-tions récentes. 1 \

, Les catalogues suivants sont en chantier, et rdéjà à disposi­tion du public dans la Salle du prêt, en Blême temps que les an­ciens :

1 Ainsi en 1943, -ont été ,Cl0-talQg~és 2566 ouvrages, Icomprenant 3.254 .. 'volumes et ,brochures, et. 'const.ituant 9147 -fiohes dactylographiées.

1) Catalogue 'alplwbétique général des nouL'id'auteurs, édi­teurs, traducteurs, coHaborateurs et anonymes, qui permet de répondre à la question: « Que possédez-vous de t'el auteur? »

'2) Catalogue pa]' matières (sans V allesiana), dont les princi­pales rubriques sont: 1. Généralités, Périodiques. II. Reli­gion, Philosophie, Pédagogie. TIL Droit,_ Sciences sociales. IV. Philologie, Littérature. V. Sciences pures, Sdeiices appliquée. VI. Histoire. VII. Géographie, Voyages. VIII. Biographies, Correspondances, Méllloi.res . IX. Beaux-' Arts , Archéologje.

Catalogue pal' matières des « Vallesiww ») avec les ulêm es Tubriques. Catalogue pal' matières des ouvrages consultatifs dé lu Salle de Lecture, qui p ermettent ·de répondre ù la question: « Qlle possédez-vous Sl.l1· telle matière ? » .

Nous avons dû pr0111ptement r enoncer ù publie r, :'t rasage' des lecteurs qui ne peuvent pas consulter sur place les fichiers , lIn catalogue iInprïmé qm comprendrait plusieu l'S volumes ct. qu i , . il 'sn sortie de presse, ne serait déjà 'Plus ù jour. '

Nons avons été ainsi alnené à publier qllatrc /oi~ pOl' aIl ùne liste des ouvrages acquis par la Bibliothèque ; ces listes périodi ­ques contiendront les dernières acquisitions et les principaux ou ­vrages récemment classés. Peu ù peu, elles constitueront uncata­logue, toujours actuel de la Bibliothèque. De plus, d 'entente av PC

les rédacteurs des fiches de ,documentatiou, nous orienterons, au ­tant que possiJ)le. 1 choix d e nos li-stes vers les 1l1'at.ières qui sont ~l l'ordre ,du jour .

Les frais ·de c.ette publication annexée à l' Ecole Primaire , 'ont été assu1nés par le Départelnent de l'Instruction Publique sans aucune dépense supplémentaire pour les abonnés (le l' Ecole Primaire et de la SchlVei r:.er Sclzl.lle.

Cette innovation est Inise gracieusement t:l la disposition d li corps ,enseignant en vue -de son perfectionelnent. Nous souhai­tons qu'il en tire un large profit, et qu'il contribue à faire con­naître l'existence de ces listes à ceux qui ont le désir Ide se cultiver. Car on peut également contracter un atbonnelnent annuel (4 fa s­cicules) des listes seules qui paraissent aussi au tirage à part, en s'inscrivant à la Bibliothèque Cantonale, ou bien en versant Fr. 1.- par chèque postal II,ç 56, Sion (L'Ecole Primaire). (Prière 'd'indiquer au verso: Liste des acquisitions .)

En connuençant ces publications, il convient de rappeler 'que, selon l'arrêté du -Conseil d'Etat du 28 juillet 194:3 :

1) La Bibliothèque Cantonale nlet gratuitement ses collec­tions h la dispositIon du publk.

Page 10: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

2)'" Le public peut faire des propositions c[Jachatsi

3) Une Salle de Lecture est ouverte au public pour ra con­sultation sur place.

4) Les ouvI'ages sont pI'êtés à clOlnicile clans le canton au ,. eonditions prévues par le règlement.

Le nouveau Règlement) entré en vigueur le 1er octobre 1943 . est envoyé , gI'atuitel11ent sur denlande. (Pour toute correspondan­ce avec la Bibliothèque Cantonale) une . carte postale' suffit), If donne toutes les précisions utiles sur les heures d'ouverture, SUI"

]a Salle de Lecture, sur le prêt à domicile) sur les dispositions, concernant l'envoi des livres prêtés, etc.

11 n 'est pas inutile enfin de dénoncer un préjugé qui provo ­que pas mal de nlalentendus en ce qui concerne les rapports de la Bibliothèque et ,du publ,ic.

Une bibliothèque n 'est pas un centre de doclnl1entatioll pro­prement dit. Dans cette sorte d'institut, l'b0111n1e d'affaires, le publidste peuvent trouver l'état le plus récent de la, question qui les occupe. Cette clientèle coulprend des ,gens pressés, exigeants, pour . la plupart du temps incapables de faire eux-mêmes des re­.,cherches; c'est pourquoi le centre de documentation se \charge de­faire pour eux, à prix d'argent, recherches, listes bibliographi­ques, copies, résuInés, traductions; en un 1110t, il leur présente' la matière toute ,préparée. Beaucoup ·de gens, qui ignorent pour­tant l'existence et jusqu'au n0111 'luême de tels centres, s'inwginent­que le' bibliothécaire Cl pOUl' fonction cle se sllbstitueI' de cette 111(.l­

nièt'e au tl'availleuJ'; de lui lnâchel' [CI besogne .. Une bibliothèque est un asile de culture. Elle -doit estimer­

que .cette 111éthode, si elle a des réels et légïtjmes avantages dans ,le dèrmaine administratif par exenlple, aurait « de graves incon­vénients dans les disciplüles où le profit Téside moü1s dans le ré­sultat de la recherche que dans la recherche elle-même, dans le contact ,avec les sources, avec les originaux, connue c'est le cas, en histoire, en littérature et daus la plupart des sciences de. l'hOlUJue. }) 2

Et le bibliothécaire a pour rôle, vis-à-vis du public de luet­tre .il sa disposition les instrun1ents de recherches, à savoir ' les , catalogues sur f~ches . de sa bibliothèque, l~ catalogues iInprimés­d'autres bibliothèques, des bibliographies, des ré'pertoires, etc.; il ll..li explique le n1aniement de ces instrun1ents;' il peut égale­ment guideI' le débutant; en ùn 1110t, il facilite le travail. 'Mais il ne' peut pousser la ·complaisance jusqu'à se substituer au' travailleur, et à lui ôter ainsi tout le mérite et 1:1 joie de la découverte.

André Donnet.

:l 'Marcel Godet, Bibliothèque et documeniation, tfrage ù rpart de;, l'a Bibliofilia, X.IL (10938), /p. 45'3.

Première All1n~e N G 1. Jan\rier 1944.

L 'U VALAIS

LI RÉe TES paraissant 4 fois par an

ZU\A7flGHS\7ERZEIGHnIS :

Ab(mnenum~: Fr. 1.- à verser pal' chèque posEtl II c 56, Sion (L'E,COLE PRII1VfAIRE) . Wriè:l'e d 'indiquer a'u veT,SO: Liste des a cquiSitions). On peut ég,alement. s inscrire à la Bi1bliothèque 'Can· tonale.

Les ouvrages qui ont !pour cotA les lettres SL et R ne s ont Q:Jas en­voyés à l'extérieur, mais veuvent être consulté,:; à la Salle -de Le~­ture. Tous les autrE'S sont prêtés gratuitement SUl' 'd em-ande, selon. Règlement du 7 VIII. 11943.

Erscheint \7iermaI lahrIich.

Abonnement: IFli. lli.rl. DIesel" Setrag ist e,inzuza'hlen auf : .post­,che-ck n c 5'6, ISi'tteI\. (iL'E:COŒ..-E jPRILMIAIRE). Bitte au.f cler HÜClk­seite den Z,,,reck dieses Betra,ges zu J:>e:z:eiohnen. tMian kann ,sicl1 Ziugleich in der Ka,ntonshihlio­thek >a,bonnie-re'I1.

Die \Werke, we,l'cihe 'mit den Buc,h­sta:ben SL und Il 'bezeic;hnet sind, wel'den nir[ht nach 'ê1uswarts versel1'det, konnen aber im 'Lese­s'aal geles en ':'II er,d en. Alle übri,gen V\l,erke wertClen auf diesbezüghche Be,sleHung unentgeltlirch zur :Lek­türe verschi'okt, tgemass Regle­mE'nt vom 7. VIII. 1,9:4;3.

J. GENERALITES - PERIODIQUES

A 'c tes de la Société Helvétique des Sciences Naturel,les. Aarau, R. SauerHiIlldel', lil)42, .go ;3218 IP., ill. N 85

Al ,m a na c h généalogique suisse" 7èmE' .année, Züri,ch, 1.94<3. ru 60

A l' chi v El s suisses de généalogie. Archiv Ifür sc.h;we'izerisc'hen Fa-mil iel1'kunde. Bd. [1., ,Lf. ;2, \31, 4. Züri.clh, 1:94'2. · N 118'9

Bu ll e t i'l1 valaisan de Genève. Edité par le ,Cercle ,patriotique. 1ère année et s uiv. Genève, WH et suiv" .go. N 135

Le Ce11 t e'l1 air E' des timibres-lposte suisses, 18413-19>43. (Berne), é.d. ,par J,a direction générale Ides PTT ,suisses, (1943), 8°; 6t1 :P", il 1.. 'G pl. TA 1<66

CHAPUI,S, Ahfre'cl" La . Suisse dans le Monde, Avec neuli r.r,oquis, Lausa,nne, rP,ayot, 1,939, '8°; 307 rp. TA 16û

Page 11: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

-~-

ETTER, IPhüi1p.pe. Sens et 'misBion de ,la ISuisse. Trad . .de l 'allemand et 'présenté par ·Geor.ges Meautis·. Genève, éd. du IMilieu du rMond'e, (1.942), '8°; Q:37 .p. TA -92

Et u d 6 S .sui,ssE·s d'rhistoiro générale. - /SCihweizel' IBeitrruge zul' All­Igemeinen Geschkhte.. He'l'g. von ;W'erner NM. T. ,1, Aarau, :H. oR 'Sauerlande·I', 1943, .go. N ,205

Le't t l' le s. Alnnée 1 -. Genève, Impr. Kundi.g, 1'9413 - , 8°. N 1.95

RE Yi Ml 0 NlD" MJaxime. La ,Suils,se dans ,le 'n'londe. Des origines ,à: ,nos jours. Son -rôle, .sa dvHisation. Lawsanne, éd. Novos, 1.94'31, 140; 3 v.o1. TB 32

Sui s se co:nte.mIPoraine. Rervue me·nsuelle. 3'me ,année 'et suiv. Lau-sanne, Imp. La ·Concorde., W<4131 et lSuiv., 18°. N 192

LeVa II ·a i s il ustré, 1ère ,année et Buiv. (,sion, l'l11ip. GE'ssler), W4,'2 et suiv., 4°. N :1,86

2lWICKY, J[E·an].,P[aul]. Salmmlu11lg schwe·iz8'l'ischer Alhnentafeln, !Bd. 1 et suiv. Züriah, 1938//1942 et -suiv,., 4°. N WO

II. RELIGION - PHILOSOPHIE - PEDAGOGIE

OHASTO'NAY, Paul ode. Le's ,constitutions de l'Ordr,e des . Paris, éd,. rMiÜntaigne, 1(19t41t) , 18°; 2154 p.

CŒIUZEVIIIJLE., Jean. ,Les ilVllysttques italiens. Paris, libr. B . .(.1.942), ,go; 276 'p., ill

Jésuites,: 'lIA 1158

. Grasset, TA 89<8

DALBARJD, [Mar,c. tEx.posé de la ·doc'Ü'ine 'chrétienne·. ,Fribom~g) Fra-gnière, (1,942),8°; XV-744 p . TA 3

FAŒIiSEIL, Helmut. De,!, l'iV'al1odel Jesu in der (W(eH. Na ch den Visionen der Ann.a Katharina Elnme.riloh. BasE·l und Rickenlba('Jh/,Olten, Ilionverlag, (1942), 4°; X:VI +476 p., ill. TB 19-4

FElLDEH, Hilarin, Le ühev,alie-r du Ohrist au Pays d'Assise. Trad. ,du ~ . PaUil-iMarie d'Albeuve. Genève·, éd. de l'E<c'ho Illustré, 1943, 4°; 144 p., 'ill. TR .3'8

IiM1ESICH, Ludwig. Die )1N'alliser-Hehnat in odl'ohender Gelfahr! Neu-enkirclh, Kt. Luzern, :W ie.rkgemeinsd1éuft ,Silv,ania, (1193'7), 8°; 1i2 IP. n. ch. (,Sihlania~Druck, No. 47) . PA .16,3.0

Je a ln de Ja ,Croix, Saint. POèal181S mysUquHS. Texte esp~gl1tol et veT­sion ,fr,ançailSe ,de 'Benoît Lavaux. Neuchâtel, éd. de la Baconnière, (Jo942), 8°; 126 IP. fs .. (,Colledion des Cahiers du Rhône.) TA 56

iMlOURRtET, .F[ ] et J[ ] ICarreyre. Précis od 'Hi,stoire ode l'Eiglis.e. T. I-ŒII. 'Paris, Bloud et Gay., ,H~Z4, 8°; 3 vol TA 11'4

III. DROIT - SCIENCES SOCIALES

BLANC, Hermann. La Chambre des blés ,de Genèv,e', H328-!l798. Ge­nève, libr. Ge,ol'g, W41, ,8°; 164'8 ,p., Ing. (Pub]. ode La Fa,culté des ISciences économ. et so'c. de l'Université Ide Genève" vol. I.) N l206

- 3

OÜJUGH!EPIN, Louis. Le pourvoi en nulHté au Triibunoal fédéral 'con­tre les dérisions rendu81s en matière pooale lPar Je.s ,autorités can~ tonales. Genève·, So:c. générale d'Imp." 1942, '8°; i24 Ip. (Extr. · dE' lia ,seJll'laine judiociai,re, No 16, du Q juin 194'2.) PA 1653

DAE.pIP,EN, Oscar. tLe Code fédéral des obHgations, (artic.les 1 à 65:1). Inter!prété par ,la jurisprudenoe du Trrbunal fédéral. Ed. 1roançaise, par Charle-s Reymond.. Züri.ch, )Poloygra,phiques, (1937), 8°; 468 p.

. SL 11/II

Et 'lI ·d e 's économi'C}'ue,s et sociales lPulbl. à l'·oC'casion du XXVe anni­versaire de ,la f'ondation de la Faculté de,s IScie:ncels économiques ·et sociales de l'Univer.sité de Genève. Genève·, Georg, '11941, 8°; 449 p. (Pu-hl. dE" la Fa·culté de:s Scienr,es économ. et .sotO. ide ru­nive,rsité de Genève" vol. 'III.) N 1206

GAY, 'Edmond. !Le droit pénal militfcti're en Suisse. Genève, ·éd. des fi.cihes juridi'que·s suis·se,s, 1194'3, '8°; ,31 ,p. (Extr. des 'Fichels juridi­ques uisses., No 7193-7'98.) PA 83\3

-:- Sohweizerisches lMliütarstrafre,dht. Genf, Srihweiz. Juristis,che Kartothek, 19413, ,8°; 34 ,p. (Aus: Sohweiz. Juristi6'c'hen KlartotJhek, NI'. 793 bis 7098.) PA 83·4

KAmMP,FEN, ·Vv.e'rner. Ein Bmigerredüsstre-it im ',Wallis rechtli.ch und tgesolüchtüoh betra,chtet. IMi,t einem U€iberJJlick übeT das lWialliser Gete-ils·ohafts-Burgers.chafts- und Gemeindew,elsen. Zürich, Druck Grütli-Blwhdruckerei, lH42, 8°; X +0719 IP. ill. TA 1185

LONG, Olivier. Les Etats~Unis et la Grande-Bretagne devant le Ille Reich (193'4-1<9.3.9) . Un aspect dru ·connit des IpolitiquelS commer.cia­les av.ant ila guerre. Genè,ve, libr . .Georg, ,194'3, go; IX +30Q IP .. (Puibl. de la Fa:culté des .sciences économ. et SOIC. de l'UnivE·r.sité de Ge.­nève, ,\, iOl. VI.) N 1206

LOHETAN, Rodol1!phe . . La qU'alité de JuÎJf danis le statut allem1and. 'Laus'anne, libr. F . -Roth, 194!1., 8°; 2:8 'p. PA 1636

- RéintéJgration d'étrangères dans leur anciennE' nationalité suis­l'3e'. (Conditi.ons de rétablisse,me,nt) . Lausanne, IF. Roth, 1040, go; 116 ,p. (Extr. de: Journrul das Tribunaux, No -8., du :30 'avril 1940.)

PA 16013

MiIILHAlUD, :EdJgar·cl, Le iplan Beveridge ... Gan èv e" 1e'8 Annales de ,l'éco-nmnie ,oollective, 194!3~ 8°; 27.8 Ip. TA 3415

RAlBPARD, l'iVrï1liam E{ ]. Antoine-Elisée ·Cherbulie·z et la rpro,priété privée (1797-118-69). Genève·, libr. IGeorg, lH41, '8°; XI + )2.09 p., .p'or·~r. ~Publ. de la Fa·culté des Sciellces économ. et soc. Ide l'Université de Genève, 'Vol. IV.) N 2:0:6

IV. PHILOLOGIE} - LITTERATURES

AE-BIIS:OHEH, Paul. Le plUS iancie,n texte en IpatoilS valfctisan. Genève, Firenze., L.S. Olsehki, 19BB~ 14°; 1,8 p. (Estratto .dall' Arclhivum Ro­manie'um, vol. XVII, NI' . .;3', '19'313.) PB &2

Page 12: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

~4-

II.,es ,n oms de troi,s vieux ,cépages val·a.isans: ,1 arvine·, la rèze et la ,durize. Zürich, LEüpzig, Ver1. IlVL Niehaus, '1,9137, 80 ; p. 62-76. (Vox rO'l1Tanica, II, '1191317). :PA 161212

BALZAC, Hon.oré ' -de, .oeuvres ·conlplètles. ,Pa.ris, 011 e.ndo nftf, 1900-1907, .go; '50 voL, Hl. N 193

BERARID, ClE'm·ent. Au Vlétlais R-omand . !Léjge,ndes et Tr.aditions. Ge-nève-, Iillllp . A. Kundig, 1-94G" 8°; 40 .p. (lP,age·s sui,sses.) :P A 1408

BlNDrBR, .Rosa. Dans le champ de mes Ipensées. Poésies-Légendes. (Marügny, lmp. Pillet, 1943) , 8°; '5.9 p . PA 1,6316

BR ASI,LlLAOH, Robert.. Pierre COl'ne·ille. IParis, (1938), .go; 49:6 p.

Arthème Fayard, TA e51l

BRUNETlE.RE, Ferdinanct Ma.nuell de l'Histoire de la littérature Ifr,ançaise. '2ème édit. Paris, CJl. Del;aJgraVie, 11899, 8°; VIH + '51311 '}J.

TA 1112

BRUNSGHVICG, Léon. Descartes et Pas cal, ler.te:.lr~ de ~ ont.aigne. (NeuchâteG)" La Baconnière, 1(.1 1942), .go; f2110 'p . TA 60D

aHABLE, JaCJqu&s-Edoua-r.d. Le ii\1.aître du ,Soleil. Homan. Lallosanne, /Payot, 19'412, .go; 20.6 p . TA '93

CLOUZOT, Daniel La Truite ,à l'unettes. Ill. de \NLarianne ,Clouz'ot. Neuehâte-l, lLa 'Ba·cQnnière, (194'3), 8°; 1'12 .p. TA 1097

CONSTANT, Benjamin. De l'esprit de conquête. Neu hàte:l 1194.'2, .go; l '55 'p . TA 1'20

DARIBEiLLAY, Gaspard. i~ugustin Dorls.a, Valaisan. Paris., IPl,on, (193<9), go; 232 ,p. TA 1412

FrRICHE., Ernest. Etudes ,Cl,audélien:ne's. Porrentruy, éd. des 'Portes de France, 11943, 8°; XXVI+240 IP. TA 210

FUX, Adolf. 'Schweirgsames El~dreic:h. Roman. Bern, Ve')"!l. A. Franclce, (1r9413)" 18°; ·250 Ip. TA 8,8'8

GUE:RIN, ·Maurice de. ILe ·CahieT vert. Poèmes en prose. Troi,s .poésie-s . lntr.oduction, bilbliographie, notes et èdairciss,e,ments par El'ie· Lugin. Laus·anne, Guilde :du Livre, 194'3, .go; 278 IP. (Guilde du 'Livre, ,coll. des classi.que.s I!rançais, \'01. 7, 1ère, .série.) TA 891.'2

1 m age fS de la ISuis·se.. Oeuvres et études de IPau} V,aléry, André Gid e, etc. Zème éd . . M.ameille" 'l e,s 'Cahiers Idu Su eL, .(.1-943), 8°; 406 p . (!Le·s ICahiers du Sud.) TA 6:58

MA:L!LIAIRlMiE, 'Stéphane. Poésies. Ge,nève, éd. d 'Art Albe.rt 'Skira, 194'3, 8°; 13'3 ip . (Les trétsors de la ùittérature française, T . 6.) TA 509'0

iM1ICHElLET, Marcel. Là-haut chantait la monta'gne. :Le Villfuge en-dormi II. St. MiaurÎlCe, 19'43, .go; '3,28 p . TA r89

MlOEKJlJI-ICEÎJLIER, .M·aurice. La Révolution française et les é.cri­vains suisses-romands 17'89-'1'8<15. Neuchàte'l, IParis, V. Atünger, 1931, ,go; 3!90 ,p . TA 118

1 Il

-5-

'MÜLLER, Kuno. Die !Luzerner ISagen ... mit fSechs Rasterzeichnungen von Mlax Hunziker. 'Luze·rn, Buchd.l'. Ke·ller, 11942, 40; ,240 'P. ill. (Luzern Ge,sehichte und Kultm', III, 1.) N 179

PITTEtLOUD, J[ean] -IL[oui.s]. Un ·cœur et des ,c'hoses ... Poèmes ave.c trois de's sins de Robert Vassaux. ISion, Fiorina ,et IPellet 194J2 ,80" 10 .1. ' l "

1 'V:I: .p., ln. TA 90

RiLLK..E, Rainel' ;l\if'aria. Vel)ger,s, ·suivis de.s Quatrains v>3.1aisans. P.a-ris, Galrlimar:d, (1941), 8°; ,~1 IP·, ill. TA ,9'1

RIIMBAUD., 1Arthul'. Oeuvres complète.s,. lLausanne, H. K1aese.r, .11943, 8°; 280 IP· TA 228

SCt]vvïAB, Gustav, .s.aJge,n des lüassischen Altertmns. (Vollstandilg'e Neuausga,be\ hrsg. von iWlalter KelleT.) Zürich, Leu enve-rl3.!g, ,s. d ., 8°; 580 p ., ,2 trubles -dé,phantes. TA 1'9'8

l1HEYTAZ, Aloys. Le Président de Viouc. PièCE' valaisa,nne- en .6 ta­b leaux. Ill. d'Alfred IWli'cky. rSierre, I1np. E. ·Sch'Œchli, 19'42, 80; 96 p., iùl PA 09.3

VAiN AliVIlMEH-S-KUŒIDLE.R, Jo. Di,e Fami lie Quist. Roman. (Ue.ber-tl'agung '\ on Eva ISchu·m,ann.) Zürich, S,ohvveiu'l' .Druck- und Vel'lags'h,aus, (194,2)" ,8°; .38,3 ip. TA 1:812

V.UILLEU!MltEIR, J[ohn]-F[I'ledricih]. .(Das H au s im Regen.) Roman. Zürich, Sc.Jnveizer Druc1\.- Ul1ict VeTlags haus, (19'42), 8°; HY3 .p .. , ill. (Neue Schweizer Bilbliothek, Bd. '6'3.) TA 110

ZEHMATTEN, fMaurÎtCe. L'escalier dans le ·mur. (Lausanne:, F. Roth), 1:94'2. 8°; iLUI Ip . PA 31lr9 Unversohnlirihe,s Blut. Roman. (ILe sang des morts). (UeJJer­tragung von Hans Gr.ossrie,c1E·r.) EinsiedelnhKoln, Verl. Ben.zige'r, .1943, 8°; 3'19 p. TA 6'509

V. SCIENCES PURES - SCIENCES APPLIQUEES

COUCHErIN, Louis. Le ,Réduit n,ational. Genève, Imp. Kundig, 1<94,3, .go; 41 IP, (Pages s uisses, cahie-r 114.) PA 3154 ,Das Reduit. iW(ie unse-re Armee di e ,s,üllweiz vertekli.gt. ,Deutsch von Fritz Hum·m ler. 4. Aufl1. (Zürirh), Schweizer SlpiegeJ VE'l'lag" (1943), 8°; 3'9 IP. PA 7198

DEIFAlGO, G[éral~d] et 'R[ 'Manuscrit reçu le 28 (.Extr. du « Bulletin 153 A.)

] Gasser. ,LIa dartrose de la pomme de terre. nove·n1Jbre 1942. s. L, 1194..12, ,s.a; p. 481-4.g.9, fi.g. ·de la Société Ibotanique s ujss e », .:11943., T.

PA 100e' GEROUDET, Paul. La' vie des oiseaux. II les écl1a,ssiers. INeuc'l1àtel,

.De'la c·haux et 1: Ties'tlé, '(194;2.), 8°; 251 p ., ill. (Coll. de poche- et « Les rBeautés de l,a Nature ».) TA 10.3

JACKY, IE.c1[ouard]. L 'élevage des e'Slpèce's hovine,clhevaline et mu­·lassière en Valais, av e'c un aperçu sur le rétgime des allpa.ges. Sion, éd. Sta tions agri,col es C'antonaJ es cl e ·Ch à teaLlneuf, 19t43, 180 ;

599 p., ill. TA 3'47

Page 13: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

- 6

iMiARIETAiN, I[gna,ce). La lutte Ipour l'eau et l.a luttE' contre ,l'eau e.n Vallais. (,BeTne, I,n1lp. Büchlel', 1943), 8°; 26 IJ.). (Extl'. d E'S Acte·g ode' ,la ,société lHelvéfique· des S~'i,enceSi Naturelles" ·S ion, Hlil2l, IP. -9-3'4.) PA 3613

'\VIUILIL,QUiD, Henry. La Fontaine, m 'aître d'économie ·rurale. s. J., Hl'42,' ,8°; ,g p. PA 290

VI. HISTOIRE - GEOG-RAPHIE m VOYAGES

VH. BIOGRAPHIE ~ MEJ.\I!OIRES - CORRESPONDANCES .

AlMY, Albert. INapoléon Ie'r e.t le ,Canton du V,alais. ·St. .Maurice, 19'318, 8°; 1211 ip. (iExtr. des Erchos de .s t. 'Maurice, 'mar's-avril 1,91318.) .PA 315i2

BtErRTIRAND, J{ules)-:B[e,rnard]. Notes sur l e ~ommer,ce, l'ïnodustrie et l 'arüsanat en Valais avant le XIXe sièC'le. (,st . IMaurirce, Oeuvre St. Augustin, 194J2) , 8°; 44 p. (Extr. des Anna les vaIlai,salnnes, déc. W~) PA~W

BIAUDET, Jean .... Charles. L a ISuisse et la Monarchie de juillet l r831Q.-1838. Lausanne, F, Roth, 1941, 8°; XiLVIII +5157 p. ,(Bibliothèque histol'ique vaudoise III.) N 191

BIBL, Victor. Napoléon II, roi de ,Rome. - Prince de P,arme. - Du c de Reichstadt 181l-1r832. Tr acl. de l',all. :par 'Ma:urice .soulié. !Pa­r is, lPayüt, 193'5, 8°; 23-6 IP. (Bib li·othèque historique.) TA 11611

BORGEAUD, Charles. Ihsfoire -de l'Université de- Gsnè,ve. T. I -III . Genève, Georg, 1900-1934, 4°; 4 vü l. , ill. TllB .99

BUDRY, Paul et ''\IV·e·rner Ka..lIllPlf,en. Le chemin de Zerm·att. Peti te enüyclo.pédie pratibornienne .à· l' uBage des touristes ·curie·ux. Bri­,gue et Lausanne, éd. ,plar la Compagnie .de ,chemin de fe.r Viège­Zermatt, (194~2), 8°; XII +160 p." ~ll. TA /143

CARILEN, Altbert. !YVall.iseT Kolonien Eine Ue,bersic'ht ÜJbel' die !,'\iVla l­ser.frage. [Viège, Buchdr. K. IMerugis, 119413], 4°; '5 !p., ,carte. (Aus: lW}alhser Bote, JahI'g·. :86, ,1943, No. 7,6-7,9.) PB 1012

OHA!STONAY, P aul d€'. Le Cardinal Schiner. Adalptatiol1 'fra,nçaise d 'André Favre·. Lausanne, F. Rouge, (11942), 8°; 113t4 p. iJ1. TA lJ5t7

COLLART., Paul. Quand la Vallée Poenin~ fut-eMe dét,a.chée. de. la Hhéti-e., (Note chronologicrue sur CIL, V, 39316). [Züri.<::Ih, VerL Lee­mann], 1 (194J2), 8°; p. 8'8-105'. (Extr. d€' la « Revue d'histoire suis­se», T . XXII, fasc. 1, 1.942.) PA 1481

ENGEL IC I'aire-Eli ane. La Suisse et s es amis. Neuchâtel, éd. de La Bac~nnière, (1943), go; ·2167 p .. , iN. TA 6'6'Ü

GONARlD, ~lec . Un Valaisan au sE'rvice d e Fra.nce, Vie. Id u général ~Pi erre Eù.nmanuel) de Riv.az 17415-.108'33. DessinoS d'André Rosse­let. Neuchâtel, H. :Me6seilller, 1r943, .g,o; 12,89 !p. dépliant. TA 653

HUIZINGA, J[ohann]. ILe Déclin du Moyen-Age. Tracl. ,du holland,ais ipar J. Ba,stin . Paris, Payot, 1,903,2, 8°·; 406 p . (Bibl. historique.) TA 1'66

7 -

IMEISOH, D(ionyls) und yV,(al-ther ) Pe·rrig. Zur GesrClüchte von Ganter. Visp, 'Buchdr. K. ;Mengis, 1943, 18°; V+24!6 p., ill. TA 2'310

LAG.UTT, Jean K[arl]. lLa Rage 'de,s p eulples. 'Chronique de la ,secon­de :guerre n1:ondiale. (Tra,d. [,de l'aIl.] 'par H . :lVLa.tthey.) (Bâle, H is­toria Verlag, 1.g4;2) , 4°; 3120 p., iill. TB ,30

LOT, Ferdinand. Les invasions ge-rmmüques. La ·,péJ.'létr,ation mu­tuelle du monde barhare et du monde romain. :Paris , P,ayot, 1'9,35, 8°; 3'34 .p . . (Bibrliothèque ,histo'l'ique·.) TA 116,4

MARTIN, ·,William. Histoire de. l,a ISuisse. Essai sur 'la formation d'une c011lfédératio:n d'états. Lausann e, Payot, 1.943, '8°; '311<9 p.

Va Suisse et l'Euro,pe. 1181!31-,1,814. 427 p .

TA 343 Lausanne, Pay,ot, 1.913'1, '8°;

TA 1r1.9

lVIENZI, 1,'\V;alter. Zermatt ein waM~ser Wlanderbuoh. Li es ·~al. Verl. 'Lands'chaftleœ, .g,. d., 8°; 287 ;P., ill. TA l '56

MOSS, H. St. L . LB,. lia n ais>sanç e. du Moyen-Alge.. Romains et Bar­bares. - ILe ,choc des <Civilisations. - Byzance. - [La ruée de l"Is­lam. - L'En1!pire de Charlm'l1agne. Tra·cl. de. l 'anglais 'par M. R.

·;lVLourey. Avec douze cartes. P.ari,s, Payot, 193'7, .go; 3<515 p . (IBiblio­thèque histo-ri.C[ue.) TA 163

M!URAJLT, A1he.rt de, et Tho'mas ILeglE'r. Bérésin,a . Souvenirs de la cam,'Palgne ,de Russie de. H3!112. Trad. de l'aIl. par Clau.de van Mu y­den. PrMar·é Ipar P . de VaJlièl'e.. Neuchâtel, P,aris, Della~chaux et Ni etStlé, (1194,2), 8°; 2eZO p. , Ul. TA 10'6

NAEF, Henri. GuiHaume Te,ll et les trois .suisses. Mythp. et réalité,. Lausanne, éd. ,s,pes, 19·4J2,8'0; 1,2'3 p. TA 1,08

RAlPiP., Ge·orge.s. ,La ,sei.g·neurie de lPrangins du XIIJe s iècle là la ,chute de l'ancien régiule. Etude d'his t oire économique et soci a le. Lau-sanne, F. Roth, 1.942, 18°; XXV +260 p., :Ll fig. ors-texte. (Bi-;bliothèque historique vaudoise IV.) . N 1119.1

ROSISI, He·inrich. Kaspar Eugen Stockalper vom Thul'm. 1760-1,826. Fre·ibung, lPaulusclruckerei , tH}49 , '8°; X,IX +147 p., il1. .(Diss . . phil. Freiburg.) TA 1718

VAIULOTQN, G[e·orges]. Les Suisse6 là ,la Bé-rézina. (tNeuchâJ. el), . LH. Baconnière., (194'2), 4°; ,30,2 'p., hll. T,Fi ,33

VEVEY, Hubert de. Armoria,l des ,ComnluElS et ' des Districts du Can­ton ,de Friboung. Zürich, 'OreIl Füssli, 1.9'4:3 , 4°; 3\3 !p., '16 'pl

TB 3'9

ViOUGA, Danie.l. Prélhistoiredu Pays de Neuchâtel des origine·s aux Francs. Avec 70 fig., 34 .pl. h ors -texte et une ,carte ·ar·c'héolorgique du canton de Neucrhâte'l a u 1 : \1100,0.00. Neuchâtel, éd. ,sté neuchâ­te.}oise des Sciences nature'lles, (W4!3'), 4°; 26'3 .p. ('Mémoires de lIa Société Neuchâteloise deslScien·ces n ature lles, T. VII.) TB 37

Page 14: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

-8-

VIII. REAUXaARTS - ARCHEOLOGIE

BlAUM" Juliu s . Früh'lllittelalterliClhe .De,nkmaleT .cle'r Schwciz und ihrel' Nacbibarlandel'. Bern, K. J. vVtyss, 194'3, 80 ; IH ip., 24 ,pl. . 'rA 17.!)

B.rRlCHtLEI\, Linus. DRS Stockalper 8chloss in Brig . (Zürkh, V. ,Con-ze,tt & HuJ:>er, 1942:) , 4°; IP· 4-15" ill. (Du, II ,f,a111' g. 'No . 9.) PB 7

BlLONù)E:L, 1L0ui13. Deux anciens Châteaux val·aisans: Verbier ct lVLontorge.· [,S't. Maurice, Imp. St. Augustin], 1,94'3', 8° ; '1,3 p. d' i,g. (Extl'. ·des Annales v,a,laisannes, juin 1943.) PA 16,2,1

(BUBRY, Paul et PauJ de Rivaz.) ,Brigue et le H,aut-Va lais. - Bri,g und das Oberwallis . Texte a.l l. do Fra,nz Basd in. NeuchàtE'I, éd. de la Baconnièr.e, [194'3], 80

; 116 ;p., 48 Ip l. carte. (Villes ct régions d'art de la ,Suisse, vol. II.) PA 814

Sierre, la noble contrée et le Va l d'Ann iviel's . - Siclers, « No­ble ·contrée » und Ei,fi,s chtal. (Texte a Il. de Franz Baschlin.) (N eu­.cJlâtel, la Baconnière), [1t94'3'], ,80

; 16 ,p ., in. (Vill es et Régions 'Cl 'art de la Suisse, vol. III.) PA 1f60

OH! RiBIONtNJEAUX, J[ean]. La C:ic,ulptul'e ,grecque a l'ohaïque. ,(,Zème éd.) Lausanne, Guilde du Livre, (191,2), g'); 99 p.+1111.2 pl. (Gui ld,~ du Livre, voL 19.) . TA 89.!j.

La s'culpture .gl' 8'0que -classiquE'. T . l -. ,L-ausalluc, Gu ilde .du i­vre, (194J2) - , 80

• TA Ç'9G

GEISS,LEIR, ,E[douard] A [.ch Ul e, ]. Flottez DraiPeaux! les Bannièr,e,s .de la patrie. Trad. de r a Il. (,par Praul Roches.) Zürkh, ·éd. Fl'aumül1s­ter, (1g.4JZ) , 40 ; 115 p ., ill. SI. 6/II

GIROUD, Edmond. Ln. dME'11SB ,du village ct des sites. Sion, ImIP. \. BeegBr, 1942, 80; 14 p. (Til'age :1 'pal't du « Vala is a,g'l'icole », 19,1,2, 'p. 131--140.) PA 10

LEJIA,RfD, André [et] Paul -Henri lI'icb el. ·Le 'Christ g lori'fié pal' le:­poètes et le'" ,peintres. Lausanne, Guilde du Livre, (W'4t2) , 8°; 8711).+ 70 ,pl. (Guilde d u Livre, yol. 52.) TA 893

IlVLARIETAlN, I[gnar.el Les lam~pes en ,piel're du Valai,s . [St. Mauric " Imp. ,Rhodanique], Il .94.2, 80 ; p . '67-,106, ilI. (Extr. du « ,Bulletin de la. IMurithienne », Jase.. LIX, années 1941-1942.) PA 7193

MlA JSOIN, J[ ] B[ ]. Erne'st B ièl er, ,peintre suisse. Tr,acl. de l'an-glais pa.!' A[ri n.ne] Flournoy. Lausanne, éd. La Concorde; 1936, 4 l1 ;

3>3 p. +\LXxx-y.In pl. R

PITROU, Robert. Jean-S'é])astierll Bach. Paris, A. IlV.Dichel, (W~l), 8°; 3.09 ip., ill. TA 837

RIGGENBAlCH, Rudol,f. Das Lbts0hlberg,proje,kt Ru:fifiners von r19 . s . 1. , (192\9), 8°; p. 14'3-168. (A'us: IBerner Taschcnbuch auJ dus Jaohr 1929.) PA 3,44

ZEHMATTEN, 'Maurice·. Le Valais. 80 photograp.hies ol'iginales de Benedikt Rast. Lau sanne, J. IMal~guerat, (1941), 40 ; 96 p., ill. (1\IIe1'­v,eille.s de la Suis.se.) TB ,27

- eM1 ~

PIaido~er po~r . un allègement Dffpui~ qu'il exist.e "des écoles, on 18.. ,fait e.ntendre des tdo.léances .

plus ou moins .i ustifiées ,'U1' l es programmes. On Ipa.rle · d "excès de matières, c1 'exige·nces trop sévèl'e6, -de surmena.ges, de Ifaible rende­ment des €fiifol'ts des maîtres et des élèves. De quels maux n 'a-t-oll poas rendu r esponsa])les les lProgTaJ.nmes! Tout le monde s'en plaint. sans trotp savoi)' ce qu 'on leu!' r8lpro.che dE' f·s çon Ibien !précisc-. .

Nous nous séparons l'aldkaleanent ici de >ces cl'iti([ueUl's :CfUi n'ont. d'autre ·but {lue la (brll11JaJcle. Nous n 'ou}}li el'ons jaü1ais -tou't ce quo nous devons à nos écoles pl'Ïlnail'e-s, ,à nos écoles secondaires, à not.re école norm.a] e. III n e s'agit 'pas ki d 'attaquer, de démoli)', mais rplutôt ·do ,prendre conscieu1·ce de ,queJtques-une.s ,de nos. propre. ' faiblesscrS.

La première et l,a plus sil11/pJe d'onction de récole ,primaire -s i . nOillS faü:ions , pour l 'inst.ant, .aJJstraction ·de son rôle écluC'aticr -o'est .cIe donnel' à. ·l' el11fant un cel' tlflin nombre de t ochniques éléme!l­taire: lÜ'e, écrire, ·compter. Notro école a-t-el'le réussi tà ,donner ces techniques élémentaires? On rp eut l'a,clmettre d'un e manière généra1l e. M.a,is nous c.onnai6soas tous des en.fants, normal ement doués , arriv~nt à kt, .fin .cIe leur scolarité, qui lisent et calcul E'nt I(le fa.çon ùamentabl e. D'l8.utl'e.' ne savent j'aire la moill1·dl'e lettre sans une rpl'o.fusion {le· fautes d'orthogr8Jphe ou de styl-e. Les experts aux examens pédago­gaques des recrues sont unanim~ à déplo.rer, dans !Les travaux éerits de nos jeunes soldats, aussi bien Les fautes de syntaxe que les fautes d"orthographe. Les fautes les plus grossières, ;telles que, le pluriel ùu nom, doe l'adlj~etif et . du verbeJ se l'enc.ontrent clJans la bonne moitié des tI\3.vaux des reCl'ues. En histoire ou en géo­g'l.a.phi e, les résultats 'ne sont guère meilleurs. Sans admettre toutes les''Critiqueô Ides eXlpert,g aux examens des re,crues, nous ,devons bien nous dr:mander ce'pendant s i nos efforts a.bouti s~ent à un e -.formation sé:rjeuse de nos élèves.

'La ll1ajol'ité de nos écol-es sont bonnes et l' ermplissent leur tàche mais eUes sont oo'core penfe·ctibles -dans hien odes ,dom,aines.

Les 'ca uses d es déficiences que l'on Ipeut constater sont sans cloute nombreuses; nous n 'en retiendro,ns qu 'une, mais ifoul.(l,a.mentale. Nous avons voulu enseigner trop de choses aux élèves de nos écoles et le résultat n'a, IPa.S répondu .à nos efforts. Nous ,croyons, avec ibeaucoup de nos collègues, qu'on -a été anJlb iti eux. On a oubli é la. vérité de ce vieux proverbe: Qui trop embrasse, m,al étreint. Dans 1I0s écoles, on a 'voulu trop rfaire et tout à la Ifois. Les ,prorgraJ.Thmes (levTaient être fixés pal' des g'ens qui ont vèc:u en ,contact étroit ·et. rprolongé avec les enfants, <rUi ·connaissent pal' expérience leur mel1-f18.lité et !lE'urs besoins. On se contenterait. ,alors de .connaissances élémentaires et. mooeates, mais sûres, au lieu de s'efforcer en vain à\ semer dans les esprits de 110S élèves des bribes de \toute une ency­elopédie6 Les questions ,que nous ,devrions nous rposer" en entrant

Page 15: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

- :~4~ --

'6:n classe .g~n~ai€t1-t ,eelles-ci; Que ,dois-je ensB'i'gT1E'J.' ;d'élémentaire et û'essenLiel? Que dDis-je laissel' d'inuti1e ?

Ce CIU'il ne J,aut 'Pas enseigner, ,c'e6tce qui ennuie l'élh'e 'ce .qui dépasse ses 'capacités intélë-ctue.lles, Nous croyDùs qu'il s~r~it nécessaire de tenir CDl11lpte '.clans une p'lus la l'ge mesure de l'âge mental de l'enfent. Il tombe sous le' sens de~ moins ,arvertis CIe la 'Psycho-1ogio qu e tous les enfant.s de tel 'âge 'donn é n'OJlot 'pas une structure intellectuelle identique, p.as plus que tous les el1fallts de 'c~t àg'e n'ont la même t.aille ou le lnême poids. CettE' ohservatiori nou·;.,; amènerait à fP:3,f'.ler c1e ,la né.cessiié de COJl1IJOSBl" des classes IpJ l.I.S

llol1lOgènos qu'elles n e l e- sont en tgénéra.l. Alain dan,. ses Propos sur l'éducation, prenant Ù. peu'Li ln l'péda­

gogie olificie]\ e, s 'e:xpl'jim e 'c.a tégoriqu em en t :-; ll1' la. 'qu 0St ioll ,d es 'pro­grarTlimeS! ;

« Si j'étai.' dil'ecteLlI' de }'rnse io'n cme nl. t]11'illliI11C, j e- me Vl'OpO­sE'l'ais, COml\118 ,but. unique, (rapprcndre il 1 ire, Il , 111 'e,s 1. alTi vé If) l'lI K

d'une foi s 'dG laisser entendro 'que dans les conclitions où se tl'ouve présentem ent l'en se ignemellt (primai.re il ' f' l. ·~age d o .se ,IO]'lli-er }l

enseign er la ,lecture et le calCiul.» Evidemmcnt. ce n 'est 1}J,a ,surf fi 'ant , mais · ~·e(-ji. p:11' J,à qu'il '1aut­

dJ'ai t. commenccl'. L'erreur, dans notre pratique de l'enseignelUent, a étiJ d'entamer tant de choses à la fois que nous n'arrivons à rÏieu de durable, d'étudi er tant. .de matières à la .fois a II pDÜ1t qu o den 11'cS t appris là Jonel. L 'e.rre m' a. é1é de dispcrser et ·d'anfaiblir l'esprH 1)ar- l'accumul a tion incohél'ente ( L!.L;'; noti01l6. Nous Ipen so ns ioci ég~'lln-'

ment. à l'application maJa{hoit e ,éle .la méthode des 'centl'es .clïnt6]~1. , qui n e deviE'nnent que irO(P souvent des cel!tres 'de ,col1!fusion. En vDul.allt évitel' le décousu de r ensei,gnement, on arrivc fi j eter' .. Ie dés-arl'ol dans ,l'esprit des élèves , par une systématLsnJion absolue de l'idée'1phot. qui ,aurait 'pOUl' conséquence l"è-1.}),aTIorlon do J'ensciglH' ­(m ent. des connaissances essenti ell es ,

Tout entre da11s le ,cervea u d es enfants H nous sommes tentés d'y faire entrer beaucoup de rJboses. On a voulu ensc i,gnel' ce qu'i l n'est p.as penllis d'ignorer. ,Cet! C Iform,ul e a uss i vague ([u e> lléfa.sll' a sans tdout.e préparé la .grande pneut' d::ms laqUiel1 e nOLIs llOU S 6 011)­

mes enga.gés. A nos élèves de 12 ou ,14 ,ans, ou .111Bl11C' Iplus agés, il est ,pmmlis 'é\'ignorer bea u·coup do ,choses sans inCDl1vél)jents; l'es­sen tiel , c'est que -ces aiCloles:cents 'possèdent. Jes tochni-ques élémen ­taires qui leur -permettront, selon l'intel1igence ,d e chacun, od'aequ~­l'il' plus tard Ulle vr,aie culture,

I.i\{ais il y a une .consta tation qui est gnnc aU5;,s i, et qui rtUl'a

été .fa.it€" surtout ;par nos collègues 'des centre,s urhains, c'est que nos élèves sont très fréquem'ment de petits blasés. Rien ne les in­téresse plus '! 'Ils ont déjà tout vu, dans la rue, à la maison 0\1 au ô'méma. 1) Us éCDutent ùes émissions ra.cliop-honiques qui ne leur ,,·ont.

1) Dans eh.ac;une des da,sses qu'ils out .fréquentées on a. cléV 3 ·88é

le rprogTal11in1e noym{d.

,U3 -

point destinées. Les cOlwersatiDl1s quïl~s ' entende,i~t leur é\!PPl'enn'ent de~ .choses qui dépassent leH1' âge. -Comment. prendre {les intelli.ge,nCè& '(1'll~l,d la. :curiosité' est. ·émoussée ? '

Nous &avons bien ,quE' tout le 111'li 1 .ne "ient p as {lu progranul1e, et' ,qu'en dépit 'mê me de 'ce progra.mme, la grande majorité des ~a'i­tl~es font un excellent t.ravaiL 'Cependant nous lJ1aidons Ipour ~n al­_lè~emcnt du ,programme, un allègement r,adicaJ, ' Cet (l],lègement nDUS li:bérep:l. ,d 'un fatra.s qui nOUf:; étouffe, ·cie l'obsession d'un exa1I11.en à in~epal'ei', do l'c-mpioi ' du ' tem.ps ' iu1QJo,s.sibl é ,à sui~;'·re. "Nous ., 'PtO'UITgU1B dl,ors nous occuper mieux do' i10S ' él'èves, nous a urons hl. possibilit.é: de vivre da.v.anta.gE· avec eux, -d e les suivre pas à Ip as de travailler ;;1

leur éduca tiDn tout entière, Notre écol e n 'y ,p er-dra ni en vi e) .ni eJn joio. Du Bu·lletin ]Jédagogique.

1 PARTIE PRATIQUE "1 ~~~~~~~~~~~~~~~~

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: CHAUFFAGE ET ÉCLAIRAGE

L RECITATION

Au Cioin du feu

Notro gros poèl€', bête accl'oUJpie QUI tout l'été av a it dormi, Cl1g110 un œil rouge plein cl 'éclat Derrière 00 vit.re de n1Î>ca.

Venez, grand'mère, pOUl' nous -conter Taus les ré ci ts que vous savèz. Près du ,feu d'or qui brille et luit OhaUlfifons-nous vit.e. mes ,pe.tits.

Les fumées des toits

:rvralgré le soleil tiède, on fait du feu, De toutes les lnaisons du village ~ s 'élève Par,mi les lllarronniers sans feuilles, 'dans l'air h~eu " Un lnince et lent filet de fumée", Et je rêve,

Je rêve sur le seuil, à regarder longtelnps Là haut, dans l'entrelacs des ramées dépouillées, Se mêler aux rayons jaunes et palpitànts Les yeux d'olnbre que font sur les murs, les fumées"

F, Gregh.

II. VOCABULAIRE '.

NOMS. ~ Les appareils, les modes de chauffage, le poêle à . combustion lente ou à .feu visible. Le chauffage central. Le chauf-

Page 16: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

- 2.4A: -

-fage éle.etl'ique .. Le eal.orifère à air chaud, un radiateur: un four­neau en pierre ollaire, le récupérateur à chaleur, le .tirage, les t.uyaux, la cheluinée, la température. Les combustibles: anthra­

-cite, coke, tourbe, gaz , luaZOllt. Les e~arbilles, le nlâchefer, les cendres. La propagation, la distribution le rayonnement de la

-chaleur, s-on degré. Le feu: f1alnbée. brasier, tison, brandon, reflet, scintiUe­

Inent, flamboiement, embrasement, crépitement, pétillement., . sifflement. L'incandes-cense, la com~)1l!stion.

ADJECTIFS. ~ ChaJ'll)on naturel et artifîcieL Une chaleur douce. modérée ou intense , élevée, excessive.. Un brasi-el' ardent, rougeoyant. Une flal1ulle. dans:lnte, mobil e, agitée éclatanle. claire, vive ... rouge, pourpre.

VERBES. ~ On règle le l'eu , on l 'attise, on le modère, on le tisonne, on l'entœtient, on le garnit, on le charge, on bourre le poêle. Tl faut couper, scier, débiter le bois. Le feu se conSUlllE'. La flamme l11onte, lèche les murs, éclaire, illumine, f'lamihoie rayon ­ne, scintille, jaillit.

L'écla;rage,' résine, s uif, torche, chandelle, ])ougie, nlèche de chanvre, chandelier, bougeoir, candélabre, lustre ... Huile, quin ­quet; briquet, all1H:dou.. . Pétrole, essence; lampe, lampadaire, veilleuse, lampion .. . Allum ette phosphore ... Le g3Z, l'acétylènt\ llue explosion, le compteur, lIn manchon ù incan1de.s<cencl', un t'(~ ­

fle-cteur ... Eleclricité, un court-circuit, prise rte courant commu­tal'eul" ampoule, douill e; lampe de pocht'.

Lu lumière ,' éclat. vivacité, intensité' c1arlé, f1amm e, lueul' , reflets; ténèbres, obscurité, ombre, pénombre .

Quinquet ftuneux' clarté faible, douce, vive, éblouissante, aveuglante. Lumière crue intense, éclatante. Lueur pâle, indéci ­se, blafarde, .douteuse, tremblotante, vacillante. Un éclairage pro-pre hygiénique, cOln111ooe, éCOnOl~1.iqlle ou Iualpropl'e" e tc. - .

Garnir la lampe; monter, baIsser, moucher la ,m eche; sDt!l ­fier , éteindre, 'Iuettre en veille ll se; fil er, fumer , vacil ler , pptiller ; resp1endir , iI1uminer , scintiller, hriller, éblouir.

III. ORTHOGRAPHE

'S 'en référe r au numéro du 15 o~tobre.

Soins au feu Chaque luatin, -Maria saute ·ù ba.s de son lit pour aller voir­

_ si le feu brûle encore. Si, par 111.alheur, il est amorti, elle l'attise 1

aussitôt et y entasse des brindilles de cyprès, des souches de' -bouleau. Puis elle retourne en courant s'enfoncer sous la cou­verture pour attendre que ]a bonne chaleur emplisse la m ai­SOl1. Louis Hémon.

Le fen ennemi L'enfant aimait à regarder le feu et à en r ecevoir la dHüeHI'

douce. Il tendait ses petites mains vers 13 f laJllme et n e ·c r ~li-

- .24:5 -

'gnait pas de s~y -briller, C-qr il ignorait encore que la f1an1m e 'sautillante et dorée Inord avec cruauté les télnéraires qui cher­·ehent à la saisir. Quand, un jour, pour mieux athnirer les lon­gues langues bleues et rouges qui remuaient si féériquelnent, il '{endit ]a main vers elles , le contact atroce le rejeta en arrière_. . Par vanité, il ne cria pas, mais ce fut une ,déception définitive: le feu hypocrite devint l'ennemi. G.

Sous la lampe Par écollOlllie, on n'allUlllait pour la I,nais-Oll ent.ière 'qlt"'Uf\

seuJ feu et qu'une la.mpe autour de laCfl1C"Uc toutes le." oec.up-a­.tions, toutes les distractions se groupaient : bonn e grosse larn­,pe d e famille dont le vieil abat-jonr avait été l'é tonnelnent et la joie de toutes ces nllettes dans lem' petite enfance.

Alpbonse DaL1det.

Près de la cheminée

Jean court près d e la cheu1.inée où brûle liB feu vii. Sous le :manteau de la c.henlÎ'llée, six enfants peuvent tenir aisément avec le chien et le chat. Au dehors la pluie tOIube et .les poules :se ''' errent frileusement dans la hasSe-COlll' pour se réchauffer .

Ln feu Feu! que tu es beau! Je suis ébloui par ta n~U11Ine a rdente.

;Mo!l1 chien, étendu ü evant toi, est en ex tase, et je pense il ceu x qui son1 dehors. claus le vcnl et la ,pluie, loin de ta chaleur brü­lante. -

Préparation. - Faire étudier lc~ ,diverses p e r~Ollnl' S Idu ver­be être- , Faire copier : extase, dehors.

Un bon feu On jeta dans la chenùnée, pour rallinler les Ibûches cnoor­

nües une brassée .(le Inenu bois . Alors ce fut lIn beau feu -clair, subitement une belle flalTl'bée joye use illLlll1inai t tout, ct un grand rond luuüh eux se dessina au m-ili eu -de l'apparte1nent . Le·s flalumes dansaient, changeaient, s'enlaçaient toujours plus hau­tes et plus gaies, faisant monter et courir, le long des murailles, les onlbl'es allongées des choses. Pierre Loti.

Ce qu'on voit dans le- feu Le feu gagne les bûches :une à une, les ronge par le milieu

jusqu'à ce que ton1.bent les -deux tronçons ~ru: j~ redresse COl!­-tre la barre des chenets. Dans la lllousse qUI vet 1 écorce des bu--ches ·un mille-pattes fuyant la flamIne tourne, affolé, sans troll--ver ~l'is'sue ~ .le lui fais un :pont d'une brindille. De la tranche, :aux deux bouts des büches, suinte en éculue la sèv·e chantante. Le cri-cri du grillon sonne à contretemps du tie-tac de la pen-

,dule' la fumée lèche sans fin la suie de l'âtre parfois illuminée ,d'un~ étincelle, menue étoi1e filante , ;el mont· ('ll tourbillon_" dans 'le large trOll noü' de la che111inée. J . Mrt/'ou:eau.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

Exercices d'ap,plJication

S'en référer au nmnéro du 15 octobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédactiOil

Faire des phrases avec les TIl0tS du vocabulaire. Conjuguer les verbes du :vocabulaire. Sujets de rédaction. 1) ,Ceux qui reèherchent 'le coin 'du t'eu en hiver et ce qu'il~ ..

y font (les vieux ... le chien et le chat... les enfants ... 'les ·travail-· leurs qui rentrent).

2, Les ennuis de la lampe à pétrole. - Imaginez nne hist-o-l'iette qui les mettra en évidence.

3). Eclairage à l'électridté et éclairage au pétrole. 4) Il fait nuit, vous tournez l'il!terrupteuT et toute la cham­

bre est illuminée corrune en plein jour; · grand'mère qui. se -rap­pel1e l'éclairage au pétrole vous fait part de ses Téflexions.

5) Veillées d'aujourd'hui, 'veinées d'autrefois; faites ressor­tir surtout les différences qui tiennent à l'éclairage.

LEÇON DE CHCSES

Un~ ampoule électrique Matériel. AJupoules 'de différents Illodèles en bon état

(verre transparent, y.ç.rre dépoli); vieille am.poule sans verre; ',fils ' électriques.

L'anlpoule. - 1. Le culai". - Cylindre en cuivre s ada'ptant exadement à la d{)uille dans laquelle il se fixe et où il est re­tenu par deux petits tenons (retirons et replaçons la lampe de la classe plusieurs fois). Sur l'alnpou]e dont le verre a été brisé , remarquons bien :

a) Une tige en veTre lnaintenue dans le culot par une sor-te de mastic (couleur, dureté);

b) D~ux fils métalliques pri.s dans la masse de l'axe en verre} puis 'dans le mastic, et aboutiss·ant à 2 masses ill-étalliques holées. 2 , contacts (grattons-les avec un couteaU; aspect); ,

d Un filament métallique, fin comme 'un cheveu, disposé comment? Reliant les 2 fils précédents. Des inscriptions sur. le culot; lisons ...

2. Le globe de verre. ---:- 'En rfor.Ine de ·ballon à col court, en verre transparent ou dépoli uni au culot par le mastic.

Quand l'ampoule est en place, il y la contact entre les deux . 'plombs :et les 2 fi1s qui amènent 'le courant. .' \ " .

La Imnpe, allumée. -;-'- M~nŒmvrons' l'interrupteur :. la lampe s'allume ou s'éteint instantanément. La lumière 'provient tmique- ' ment du filament lnétallique.

Chauffons un fil nlétallique très t'in: i.l devient rouge S01ll­

bre, p~is rouge vif, puis rouge éblouissant; suffi~'Ull1TIent chauffé, il devient lum.in.eux. - Dan.s l'alnpoule, le courant h'aversant le fiJalnent, l'échauffe suffisallllnent pour le Tendre1unlinellx .

Approchons la ' lnain de l'anlpoule, touchons-la . D'où pro­vient cette chaleur? - Il arrive que la lampe « gTille » . : le fi­lruuent est fondu (observons sur une lalnpe hors d'us~ge).

Branchons 111aintenant une am.pou le en verre dépoli : '. la lu­mière est. plus blanche, plus douce, et ne fatigue pas les yeux.

Canlpl'cnons. ~ Oh servons le fi] descendant du plafond il l'ampoule: il cOlTIpre.n:d deux fiL') tordus l'un sur l'autre. Re­Inal'quons que chaque fil est isolé par trois enveloppes: la 11<e en coton tressé, le 2m·e en caout-chouc, 'la 3me en filscle ' -coton enroulés. - Le fil lui-même est formé de ... (comptons) .fils trè.'i fins.. ~ Ces 2 fils sont reliés à 3 fil.s plus gros en cuivre, isolé!:i~ placés sous baguette et sous tuhe et aboutissant au com'pteur el aux fils de la ligne extérieure. Le courant électrique- peut pas.'ier ou être arrêté grâce à un interrupteu r.

Travail Sl.lI· le cahier spécial. - Croquis d 'une ampDule éle.c­trique; gravures.

Nota. - La présente leçons peut être présentée au cours moyen et au cours supérieur. 'Montre L' que l'anlpoule est vide d'air. Y ajouter croquis d 'un interrupteur et Slchémn du chemin parcouru par le courant /Clu compteur à l\unp-oule..

Les premières Imnpes. - Il est toujours diffi·cile d ' indiquer avec précision l'origine d'une invention, SUL~tout lors.que celle-ci donne lieu il d 'Ï1uportantes réalisations industrielles. L'idée est flottante' des recheTches sont entreprises un peu padout, souvent simultanément: les premieI s résultats t01TIibent dans l'oubli et un jour, l' invention, synthèse des recherches poursuivies, est por­tée il la connaissance du public.

Déjà, en 1838, Jobard, de Bruxelles, se proposait de consti­tuer une J:;unpe électrique, en portant à haute températUl'e, pal' le courant électrique, une petite baguette de ·charbon placée dans une enceinte vide d'air. Vers la même époque, l'Anglais Moleyns obtenait l'incandescence d'une spirale de platine et, n -projetant à la surfac.e de celle-ci du charbon en poudre réalisait une' lu­luière très vive. En 1845, l'Aulérkain King faisait breveter l'ean­ploi du charbon pour obtenir ,de la lumière au m.oyen du courant électrique.

Le princip·e de l'éclairage électrique était -clon-c connnavant luêlne la naissance d'Edison: il -consiste à faire passer dans un filrunent peu conducteur et peu fusible un -coura.nt électrique assez -intense.

Mais les premières réa'lisations de lalnpes électriques n'eu-rent guère de succès . En Am.ériqu.e, Stan et King (1845) prés.en-

Page 18: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

tèrent à Faraday un groupe de 26 lampes à incandescence synl­bolisant le~ 26 Etats de l'Union a'lnéricaine ,d'alors. L 'ingénieur français -de Changy, du corps des mines, proposa un type de lampe dont le filanltmt était constitué par des fibres ''végétales cakinées: on fit valoir que la dite lanlpe ne pouvait être d'au­.cune utilité, puisqu'elle « ne idécelait pas le grisou ». Découra­gés, les inventeurs ne poursu virent pas leurs recherches et, jus­qu'en 1870, il ne .fut plus question d'éclairage électrique.

Une nouvelle période s'ouvre avec un physicien russe, Lody-· .guine, qui, en 1874, reprit l'étude de .Ja question et obtint à œ ·sujet un prix de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg. NLalgré les perfectionnements apportés, l'invention ne 'Put encore passer .dans le domaine pratique. En 1878, l'Américain Saw;yer eut l'idée de plonger le charbon incandescent dans une atmos­phère d'azote pour l'empêcher de brûler, nlais la baguette de charbon se <désagrégeait lentement, de sorte que le ibnt poursuivi n'était pas complètement atteint.

C'est en 1879 qu'Edison s 'occupa de la question. Il essaya d'a.bord de produire pratiqueInent de la lumière par incandes­cence de fils de platine; puis il revint au charbon et eut l'idée de préparer le filament de charbon d, 'une certaine Ifaçon ,qui donnait à .]a lampe une durée intéres,sante. C'est du 21 octabre 1879 que date réellelnent la prenlière lruupe à incandœcence pra­ti-que et brevetée en Amérique.

[l\{ais la priorité est contestée à Edison. Suivant les uns, le · Inérite en reviendrait il l'ingénieur anglais Sw:an, qui, dès 1877 était parvenu à réali~er une lampe à filament de charbon (peu susceptible, d 'ailleurs, d'applications industrielles); suivant 100 , autres, à J'ingénieur anglais FDX Pitt, qui, en octobre 187& avait obtenu un brevet pour son invention.

Quoi qu 'il en soit, Edison créa de toutes pièces un ellSelU­ble de production et de distribution d'éclairage, capable de faire concurrence au gaz et à toutes les autres sources de IUTIlière arti­ficielle connues. En 1881, les sociétés Edison étaient années pour établir la lun1Ïère électrique divisée dans tous le.s édi<fices pu­blics €t privés.

E-dison reste incontestablelnent le créateur de l'éclairage électrique par incandescence.

Une vie de labeur intense ft tenace. - ThOlnas AI'va Edison est né à Milan (Etat de J'Ohio), en 1847. Il ne fréquenta l'écoie que pendant huit sem'aines, nlais reçut à la maison, de sa mère institutrice, une instruction intelligente et soignée.

Le jeune Edison avait sept ans, lorsque ses parents quittèrent lVIilan pour aller s'établir à Port-Huron (Etat de Michigan); les ouvrages qu'il lisait avec le plus de passion étaient ceux de phy­sique et de chimie. Comme ,sa famiJ.le n'était pas riche, il 'S'enga­g€a comine Trainboy sur la ligne du chemin de fer de Québec il

- ;.,.49 -

Crucago, c'e st-.à-~ire qu il circulait daüs les trains de voyùgeurs .pour vendre les Journaux, des revues, des cigares et autres menus objets. Les affaires :marchèrent bien, puisqu'il düt s'adjoindre ,des aides et qu'à la fin de l'année ' il put remettre à ses parents '~?e S0111111e ~e 2000 dollars. « Ce fut dit-il, la première .gnù1.de JOlC de ma VIe. »

Son goût pour la lecture et r étude l'engagea à fonder un pe­lit journal intitulé ({ The Grand Trunk Herald », où il relatait les nouvelles de la Guerre de Sécession et qu'il vendait aux voya­geurs. Utilisant les informations que lui fournissaient les télé­-graphistes, il rédigeait et imprimait 1 ui-même, dans un fourgon ,a bagages, la feuille de nouvelles, qui eut un gTand succès. Mal­heureuse1nent, le jeune Edison ne se content.a pas d'être l'éd ac­ieur et inlprhneur de journal; il 'fut aussi chimiste ambulant. Tout alla bien jusqu'au jour où, an cours d'une expérience, le feu se communiqua au fourgon où il avait élu dOulicile : le train stop­pa et le chef de train, furieux, jeta ,sur la voie tout le matériel de l'imprhnerie et du 'laboratoire, ainsi que l imprimeur-physi­icien.

·Cet incident 111it fin à sa carrière de Train-boy, 'lllais ne le -découragea pas. Il fonda rà Port-Huron un autre journal, dans le but ({ de dire la Vérité, et toute la vérité ». Il la dit si bien 'qu'un citoyen qu'Edison avait ridiculisé jeta dans la rivière , en gtrise de protestation , ce publiciste de quinze ans.

Il quitta alors le journalisme et entra dans une gare ,des 'environs conlll1e aide télégraphiste. Il fit du télégraphe une étude approfondie et apporta à l'appareil des 111odificatiomi qui attirè­rent sur lui l'attention des électric.iens. Il fut, clès lors, attaché .an service télégraphique cl' Adrian, d'In.diallapolis, de Cincinnati.

Continuant ù étudier avec passion les phénomènes d'élec­tricité, il inventa divers appareils, COln111e son répétiteur automa­tique qui est resté un dispositif précieux pour la télégraphie. En, 1868, il entra à la i1iJ'estel'l1 Union COllune aide ingénieur, et com­mença ,')es rechel'ches sur les appareils télégraphiques vibratoil'es; il inventa un imprinleUl' automatique et fonda une' petite fabri­que d'appareils électriques. En 1870, il prit tin brevet pOUf S;,),

farneuse invention de télégraphie duplex. , . Ses recherches et les dépenses de brevets Hvaient éPllis.é ses

ressources; il vint à New-York, espérall t trouver lIll emploi chez des constnlcteurs d'instruments dl' , physique ou ·dans une agence <télégraphique de la ville. C'est au c.ours de ces pérégrination!.; qu'il put exaulÎner un appareil électrique'. servant ù faire connaî­tre les cours de la bourse à plusieurs banquiers Ù. la fois. L'ap­pareil était dérangé, et, au bout d'un quart d'heure, Ed-ison le }'emit en état, ce qui lui valut une génére~tsc rétribution et ull.e. situation importante. Il put ainsi installer son premier laho.ra­taire.

Page 19: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

Ce. fut le. -début de ~a fortune, c::.u' il put, el1Jin, se ']ivrel' à ses ' h'.avaux de recherches. Il ne tarda' pas à s'as>socier à une puis:. ~ante société ' industdelle, et d'autre pari, la IlVestel'I1 Union Co lui acheta, moyennant une rente annuelle de 30,000 ,francs , son système de télégraphie duplex. '. .

, .Dès lors, la réput.ation .. d'Edison est faite. Il avait vingt-trois ans à peine, et son ' nom. ét.aH déjà ' connu en Aluérique ' et en Europe COIume celui de l'uu des plus féconds inventeurs cleo notl'e temps .

. Les travaux cl) Edison . - Edison n 'allait pas s"arrêter là. Ingénieur électricien à la ,.vVesteJ'n Union et à la Golcl and Stock Co) qui versaient en COl11iUUn des appointements considérables et se réservaient le droit de lui acheter tout.es ses Ïllventiolls télé­graphiques, il put fonùer "Lill grand é"tablisseluent pour la cons-;­('l'Hetion. d'appareils électriques, établissemeùt dans lequel il oc·· cupait 300 ouvriers. .

Tout ce qu'il entreprit à cette époque fut couronné de sùc­cès, et .son établissem.ent devint sans rival dans le monde . En 1876, il transféra ses ateliers à IVIenlo-Park, à 30 kilOInètres de New-York, entre -cette ville et Philadelphie.

C'est à "Nlenlo-Park qu'Edison .a fait ses plus renlarquables iU\lentions. Pour le se-conder, il fait fait appel à d'habiles s-pécia­listes: physkiens, constructeurs, chin1Îstes, nlathématiciens. Ses nombreux collaborateurs fonnent aut.our . .de lui un groupe de disciples et d'amis à qui il accorde une large part clans les gr:uld . hénéfices qu il tire de ses inventions.

L 'énum.ération des réalisations qui virent le jour ù. ,}\'Ienlo­Park serait. longue, -car Edison a pris des centaines 'de breyeL<:i.

.Le 30 aoùt 1879, il présenta son premier nppal'eil téléplwni­que in"lpeccable, puis, en octobre de la ,nlême année la pl'elnière lampe èt incandescence vrailnent pratique, puisque le prenüer exemplaire put fonctionner pendant quarante heures. Puis, ce fut un système cOITlplet d'éclairage ,électrique, comprenant la dynamo qui produit l'électricité, les canalisations qui permettent de la ,distribuer, et les la'mpes qui l' utilisent. On lui doit aussi: la combinaison du microphone avec le téléphone Bell et 1 emploi de la bobine d ' induction dans le . micrutéIéphone; le phonographE", qu.i est certainement son ülVention la plus populaire et qui a excité le plus la curiosité -du public; la plmne élect.rique, qui permet d 'établir un cliché pour la reproduction des dessins. et nlanuscrits; Je kinétograpbe, le phonokinotoscope, et.c.

L(( lampe Edison. - Le filarTlent Edison était obt.enu aH li10) en de feuilles de bristol découpées en fer à cheval et carbo­nisées ·dans un moule de 111.ême forme . Plus tard, il remplaça le ca.rton pal' des' fibres de bambou du Japon. Il ohtint ainsi des fi-laments résistants':

Il est ù noter que les résultats connus en ElIrope des essais

,d'Edison ne donnèrent pa.!:; au début , grande confiance. ,Mais, en 1881, lorsque, à l'Exposition ,d'élect.riç:ité . de Paris, on vit le,,,; Teprésentants du Gélèbre Américain installer des machines il . vu­peur,des dynam,os, <des comrrnutateurs spé.ciaux, des régulat~.Ul~S '?e . .couran~ des C011l"p teurs d'éle-ctricité . on comprit qu'Edison , etaIt le maItre en nlatIère d'électricité. . .,' .En cette m~me an~é-e 1881, il fonda, il Paris, la Compagn'ié ~ontlnel~tale lÇdlso.n, qUI se chargea, en Fran-ce, de la plupart -4es l,nstalla.twlls electnques . En 1889, c'est la Compagnie Edison qtii emervellla le monde à l'Exposition universelle, en l1lontrant tou­"tes les ressources que l'on pouvait attendre du nouveau 1110de d'é- . .clairage, et l'illustre inventeur reçut du gOllverneinent français la ,cravate de -cOInmandeur de la Légion d'honneuJ". ' . , A l'fige de quat~·e.-vingt-deux ans, Edison travaille toujours a ~enlo-~a~·k. Il a faIt fa.ire il. l'électricit.é industrielle des pro- ' gres ~onslder~bles et se lIvre actuellement. à la fabrication du ~ matérIel de T. S: F. Nul ne' personnifie ' nlieux' que Iùi la science' ,électrique pratique. G. E.

HIST(.)IRE

floûn, le chasseur . Docun1entation. - IllusU"ations représentant un hOl11'1lle,des

alllnU1UX pr.éhistoriques, des armes primitives (voir, notall1JUent : Encydopedle par l'image : la préhistoire). H~:l-ches , pointes en pierre taillée ou polie.

~eçon. -. ~ans la sOlllhre -caverne, depuis trois jours, on sOlûfre de la f~lm. Un éno~J.ue lion au pelagp- roux gîte ,dans les }\()seaux -de la rIve. Il a flaIré des présences humaines ; il a rôf1{ .1usqu'à l entrée, heureusen1.ent close, de ] abri. Un jour. {jeux Jours, les hOlll.'lneS ont espéré son départ. Mais à présent, la faim est un ennemi .aussi ter jhle que le lion . .-\lors, .-\.0"0 n, le plus fort, le plus rapIDe, le plus rusé ,des chasseurs, a déclaré, dans ~~l langue rude: « Aoün sortira; Aoûn Y::lincra le lion ».

1. Les Cll'meS du chasseur. - Aoùn a décidé de se glisser hors . d~ la caverne en plein n1Îdi, au monlent où sDmnolent, engour­(he~, la plupal~t des bêtes. Peut-être pourra-t-il ainsi SlITpl'f'ndre le fauve ...

En attendant, il vérifie ses ar111es: sa lourde ,massu(' de chêne, dont l'extrémité renflée se trouve bosselée de nœud.';, le h.aryon qu'il P?llIT~ l~ncer contre le lion, lorsque celui-ci se pr(~­cipItera sur lUI. PUIS Il prépare nunutieusement -des sagaies, so]'­tes de longues flèches à l'extrémité ITlunie .ct une pointe d'os ou de silex, annes :de jel conlme le harpon, lnais que le chasseur peut lan-cer beaucoup plus loin grft.ce à des proplllsetLrS, bran­ches auxquelles est fixée la sagaie, que l'on fait tournover Hutoui' de la tête ponr augluenter sa yitesse et sa portée. .

Page 20: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

H. Le combat. - C'est l'heure .. PnH.lenlment, AofUl se glisse ' dan.':i les rocs qui obstruent l'entrée {le la caverne. Le cha,,;seul' est sorti. Il se glisse de piene en pierre, atteint le bord. du f1euv'e. Chose étrange, il ne hUlne pas dans l'air l'odeur du fauve. Ce­lui-ci aurait-il quitté son gîte? l'vIais, au luêIne -instant, les ro­seaux s'écartent; le lion apparaît, tenant dans Sêl gueule sai·, gnante un daim'. Il aperçoit l'honune. lâche sa proie. Aoûn pousse' son cri de guerre. Un long l ugisseùuent lui répond et je fauve' fait .deux bonds fotl1ridables. Le propulseur d'Aoûn tournoie et une sagaie atteint ù l'épaule le lion, qui se rue furieusement SUI '

l'hornn1e. Aoûn lance son harpon qui s'enfonce dans les côtes. Déjà la bête est sur . lui. La Illassue de chêne frappe, lnais le fau­ve a esquivé le coup. Le chasseur et la bête se retrouvent face à face. L'hOlllme évite par un saut oblique une nouvelle attaque'. NIais la nlaSSe du lion le renverse soudain et ,culhute elle-mêlue' eluporté par l'lan. Aoûn a le temps de ,se redresser sur un g--e.­nou et, comnle le fauve revient à la charge, abat la massue -des' deux mains. Atteint cl la tête, le lion chanceI1e. Un deuxième coup ' lui paralyse la nuque. Puis le chasseur fracasse les pattes, écrase les Inâchoires. Deux coups de sagaie dans le cœur achèvent la bête. Aoûn pousse un cri de triOluphe, se précipite vers le dai111., 10 ·:charge sur ses épaules, et rentre à la caverne, où l'on n'langera abondalunlent ce soir et où l'on fêtent le -chassenT'. J,-H. R08n!J..

1 La seule machine 1

-m'aiment pm·table F.'. 180.-

'Aut1'es modèles depuis F.'. 2S5,~

Agence pr le Valais:

OFFICE MODERNE S. à J', 1.

E, C>1ivie.r, dir. SI()N Tél. 21733

'7 ~,

·Caisse . d'Epargne du Valais Société MutuelleS ION

20 agences dans le _nton. 1 Co.trôle ofti~lel permaDellt. i

Toutes opérations de banque aux conditions les plus favorables. ' Ji ~ ~

SERIE ...

Partici.pe des verbes proDC'tminaux

. R.enwl'ql.le " ils sont toujours conjugués avec l'au:riliaire être, Hl(tlS lis s'accordent comme s'ils étaient conjugués avec avoir.

l:;r'empl~ ,'. Nous nous sommes c~lIpés. Nous no~s SOlUll1.eS coupe les dOlgtS. 1 el' cas: nous aVOllS coupés qui? R. Nous. 2n/;e cw~ " Nous avons coupé quoi,' R. les doigts.

D'après cela raisonne lei) phr[(ses suivantes:

'l-lier nous nous sonllnes promené clans la calnpaO'ne' nous '" , dt> ' nous s.ollllnes aJ'l'ete -evant un superbe paysage. COlnme il s'y

lrouvaIt une auberge, nous nous sommes l'estal.ll'é; nous JlOlLS

somlnes payé une collation qui nous a ]'edonné des forces. COiU'.

lUe la nuit tombait, nous nous SOn1.n1e8 hâté de revenir au logis.

sont C:;n~~a~~ee::~~p s~e S~~!/~~i~lt ~~t!~ i ~l~~~é a~~~ r~~~~p~~s~~ hIe. DepUIS que vous VOliS etes coupé les cheveHx et brossé les habits vous avez une lneilleure façon.

COlnpose 3 plll'Cises où le participe passé d'un verbe pronomi­nal s'accorde. Comp-ose 3 phrases où. le participe ne sJa-ccol'd-o pas.

SERIE ... Fiche o ...

Participe conjugué avec avoir

RelTIaI'qLle ces trois exem.ples ct déduis lCl l'èu1e cl'nccord. Ces hommes ont donni. POi)C la question,' Ils ont donnÎ

quoi? Pai) de complérnent. Ces hommes ont lu des histoires. Ils ont hl quoi? Des histoires. Les histoires qu'ils ont lues étaÎent­iolies. Ils ont lu qlloi ? Qu' mis pOUl' histoires ,

Fois nwintenant 7' exercice suivant,'

)Jons avons étudié les règles qu;on nOLIS a expliqué et nous les avons appliqué. Ces explorateurs ont. pal'COUl'll les cinq COll­

tinents et Jls ont l'appol'té de leur exploration une foule de l·e.n ­seigncJuents curieux. Nous avons succédé :'l nos frères clans cette classe mais nOllS ne leur avons pas J'essemblé. Vous nous 'avez ~tonné par les réponses que vous nous Clvez donJ1é;' nous ne les avons pas jugé satisfaisantes. J'ai visité cett(' ville, et j'en ai tap­fi()J'fé de beaux souvenirs. l\1a mère vous a complimenté pour VO~ he conduite; vous lui avez pll.l; et vous l'avez charmé. 'Coffiluent avez-vous j'éLlssi vos examens?

Compose 3 phruses où. le participe s'accoJ'Cle et 3 où. il l'este­invariable.

Page 21: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

SERIE ... Fiche No ...

REVISION DE LA GRNM1M1AIRE

Copie ces phrases )' raisonne les lTIOtS soulignés; con1pose des pl1l'alSffl ,seInblctbles. Pour cela utilise la gl'cnn\lncâr.e et s'il ie faut questionne ton JJwître.

Lèv'e-toi de bon matin; puis jette un regard au ciel; si . lt" t~mps est beau appelle-moi, achète les provisions nécessaires et

• partons en course. Hier vous essuyie: l~ vaisselle et. vous ne~­toyiez la cuisine quand nous ·SOll1.nles a.lIes V?US t~·ou~er. Il ,!al'Olt

'qu~ tu crains Dieu et que .tu le sers bIen . . .J eSSlll~l'Ql la vaIsselle et je la réduirai, Le lneunler mO~ld le gram" sa femme cou,d les sacs déchirés tandis que S011 petit garçon resout des PTohlemes., Notre pays a été provi.dentielleluent béni duralT~ ce~te, ?uerre. Monseigneur a bénit les nouvelles casernes. TOI qm n ecoutes. personne, qui te . 1110ques de tout le InOl~de, comm,ent p:ux.-tu exiger qu'on te respecte. ILes arbres plOlent charges de fnnts: ils ploieront davantage encore en antonlne. Ce sont eu:t: <lm n'l'ont rendn visite.

SEInE ... Fiche jYo .. .

REVISION DE LA GRA·i\tLlvtAIRE

Accord du verbe et du participe

Une branche, une tige, une feuille aJ'rêtait cet insecte. Son lléroïsme sa bravoure lui mérite la citation à l'ordre du jour. PielTe m;ec Paul l'estera après la classe. C'est la sécheresse ou 1'humic1jté qui Cl fait périr cette fleur. Ces enfants charmants el bruyants arrivent en COlZront. Nous avons planté. ,l\TouS av~n~ planté des fleurs. Les fleurs que nous avons plantees ont pen. Ils se sont amusés et 11s se sont coupé les lnains. Les personnes que j'ai entendues chanter avaient une belle voix. Les romances que ··j'ai entendu chanter ln'?nt plu. E :i.'cepté les deu~ ~remiers lous les autres resteront apres la classe. Le peu de fraIs es que nous avons récoltées nous ont permis d 'en faire de ]a confiture. La neige qtùl est tombé et le? t:roi~s qui so'}t sUJ'venus, ont fait souffrir bien des vieilles gens fatIgues. Ces pOires ont pese qUHtre­vingts kg. et ne nous ont pas coûté cher.

Copie ces plu'lIses; à ['aide cie la grammaire rCli~onI1e les mots soulignés,: questionne ton nwltre s'il le faut: compose des phra­.ses semblables.

SERIE ... Fiche No .. ..

REVISrON DE LA (iHAIl\1IMIAIRE

Le nom

Copie ces pliI'ases; raisoime les mots souliynés; c01Jlpese. des' plll'(tses semblables.

Les Napoléon et les Hitler ont fait flotter .Ienrs aiqles victo­rieuses sur l'Europe entière .. J 'ai placé deux in-octa;o et troi-s in-quarto clans Ina bibliothèque. Avant de m'elldoTll1ir je prie tous les soirs trois pater et cinq ave. Dans ces bals j'ai vu de:tï dames portant des biioa.x fabriqués avec des cOJ'aux, Les coucous' et les hiboux nichent dans les trous des vieux <lpbres. J'aperçois des ciels .de lit à travers les œils de bœuf de ces mansardes. .Je vous prends tous cl téJnoin; d'·ailleurs vous êtes tous témoins des ' injures que l'ont m 'a adressées. Ces l'ouges-gol'ges viennent par­fois chanter jusque sur les portes-fenêtres de nlon appartement, A Pâques l'on entendra les orgues que l'on a réparées, et leur son grave se mêlera aux hymnes ioyeuses clt~s fidèles. Ces deux gal'des-chmnpêtres ont conlnlandé chacun deux garde-manger. Ne tOUTll1ente pas ces bonnes gens fatigllés.

POUl' fail'e cet exercice utilise ta gJ'(l11llnaÜ'e et questionne' ta.n maître.

SERIE ... Fiche 7\ 0 ...

HE\ I~ION DE LA G RAJMi\IliAIHE

L'adjectif et pronom .

Copie ces 'phrases; raisonne les mots soulignés: cOJnpose des phl'ClSeS semblables. POUl' cela utilise ta grammaire, ou question­n e ton InaUl'e .

. Cette petite fille boulotte qui parait douce est aussi sotte qu'indiscrète; par sa voix sUl'aiguë et. criarde elle agace tout re monde. Cette fen1lue grecque parle SHI' 1<1 voie pllblique Des vents glacials soufflent déjà durant les h"ures matinales. Quand elles êtaient jeunes, feu lues tantes lnarchaient souvent pieds nus t't na-tète deux heures et delnie chaque jour Ma petite sœur qui a des yeux bleus et des cheveux châtain-clair porte fréql.lcn1ment des robes bleu-marine qui coûtent cher. Quelle enfant dit jamais' qu'elie a des robes assez belles! Ce sont ~olljollrs les mên1es pco­hers qui font les mên1cs fautes, quels que soient les conseils qu'on leur donne. l1fême nos frères nous ont ahandonnés. J.'ai perdu quelque quatre cents franes en mil nellf cent quarante-deœr. Ces' navigateurs ont parcouru deux cent mille milles en une s~ule croisière. Ces personnes ont été tOllt étonnées et toutes shwéfai­tes de voir des lOllps toyt blancs. Elles étaient tout yeux devanl la ·ménagerie.

Page 22: L'Ecole primaire, 31 janvier 1944

-- 256 ~

NÉCROLOGIE

t Sierre VII (leuil à l'école prim~ire

DiInanehe Inal'in nous apprenions avec une douloureus·(' surprise la mort de Révérende Sœur 1\11. Adrienne Bovigny, de la COInmunauté d es Sœurs cl'Ingenbohl , supérieure ù l'école ·des filles de Sierre. . Bien que sOlufrante depuis quelques années nOllS la voyion~

vaquer à ses occupations habituelles ~arnedi encore, comme il l'ordinaire. Brusquement, dans la nuit, son état s ':a.ggravait et, munie des dernierS Sacrenlents, elle r etournait à la lVlaison du Père, li! l'heure où les premièrs fidèles se rendaient à l'église .

Toute la vie re ligieuse de Sr Adrienne fu t un long d évoue­nlent aupres des déshérités d e la vie. Cinq ans à Gruy'ères, puis onze .ans durant ~l Géronde, elle fut pour les soUrdS-J.11Ueb une Inaîtresse dévouée. Bonne, mais fer:J.11 e, simple, d 'une droiture exemplaire, ell e consacra à ces pauvres enfants ses forces et Sion cœur. Elle garda toujours pour G-éronde un profond nttachelllent. De 1931 -1942 les orphelins d 'Epa gil.y et de Délémont bénéficièrent de s.a nlaternelle sollicitude.

Les nombreux enfants à qui elle se donna au long de~ ;·H) ans de sa vie religieuse auront un souvenir énnl pour leur d évouéf' .. ' maîtresse et ceux qui la précédèrent dans l'Eternité seront venu,,; a.u-devant d 'elle. IVfainlenant elle repose en terre valaisHnne, lo1I1 de sa patrie friboug eoise .qui lui l'tait si chère.

. ., f ~.';. • .' , " ~ .; • , , ' .. , , _ • 4. 'l .

Voulez-vous vraiment apprendre l'allemand, J'italien ou l'anglais, parlé et écrit, en 2 mois seulement? Succès Ila~ fanti . Classes de 5 élèves. Des centaines ... références. Tous les IG jeu,. nouv.aux Gours. Adressez-vous en toute confiance aux

ÉCOLES TUÉ, Lumllt iD, N-evchâtel5G et Zurich, Limmatquai 30.

Répertoire des Bonnes Adresses

&dÈ~~;~!!~~!;~::~ de Sport et de Jeux.

Vente directe de la fabrique au client.

MANUFACTURE DE PAPIERS

CRÉ IT SIERROIS

Dépôts et prêts aux meilleures conditions

Pour un chic complet .

adl'essez-vou's à la Maison

·u YSS2 Giraud Confection ~ MARTIGNY -VI LLE

ê"ts de Fr. 300.- à Fr. 1500. - , rem~ bOUl'sables en 12 à 18 mensua~ li tés, très dlscr~ts , sont ac­cordés de suite aux membres du corps enseignant -et à t~ute pel'sonne solvable. Références en ValaÎs. Timbre-répon se.

BANQVE GOLAY' <& Cie, Paix ~ , LAUSANNE

L'habillement le plus chic Au prix le plus bas

chez

III (li

51 ER R E Bâtiment des P ostes