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L'Ecole primaire, 31 mars 1944

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 mars 1944

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SION, 31 Mars 1944 .. No 12.

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Page 2: L'Ecole primaire, 31 mars 1944

PREMIÈRES ÉDITIONS DE 1944 BaudelairE) Charle[j: LES FLEURS DU MAL.

Un volume in-P.o broché, avec une introduction de Paul Valéry 'et vingt dessins de l'auteur. . • • • . . FrQ 6.­Artiste puissa nt et ra.ffi,né Baudel aire, d ans ses ;poèmes symlboU­ques, a ttein t plu s d'une fois la .perfection . Ce r êveur .fantastiqu e et ma.cabre, ce gl'rand p oèt e cr éa u n fri s<::on nouv eau et a exercé u n e in flu ence ·co·nsidérable.

Bue'k: TERRE CHINOISE. Un volum e in.So broché. .... . Fr. 5.50 P eatl Bucl' dép ei,nt la 'Chi rj 'e. où e1'le -vi t, dév as tée Ipar ·lE'S èlé­,ments, pa l' la g uelTe et bouleversée par la ch ilisation de l'Occi­dent. L'i·dée cen tra le est 'i'em pr ise exel~cée SUJ' le ,paysan ,pal' la terr e, la terre m ère (l' où il v ien t, qui le n ou r rit et d.ans laquelle il retournera.

Décorve v. Paul: LA VIE E ST LA. U n. volu.me in.go écu, brochô . . Fr. 8.­Ces ,pages d\m au t eur troiJ) tù,p dis,p aru . sont un hommagE' r end.u ù sa mémoil'e. C est ·loe sourire in dulgent. amical et com'préhenBi,f de l homme SUl' la route d.e lia vie, sour ir,e spirit u el' et victorieu x cl ~ :l'eHort il.lUlmin ant l'œu vre, s,ouril'e ·si vail\.i ant, si lucide.

Baudin Louis: ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE IIUl\iAINES. Un vohune in-tG avec 171 illustraiions et sous couvertu!"t} illus :: trée, relié plein p apier . . " . . . . Fr. ,.­La. ,eonno.issance du C0 1~pS humain est in ch p ensab:le à l'h 01111111e ,cu 'l tivé; , 'U l' :>.]Je se b rise 1'èdu catioll physique' r a iGOll1 née, les r ela ­tions in1omMiat,es qu e l'hygiène ,de 'l"h abi-ta tio,n, du vêtemen t e t d e l' alimentat ion établi t a \ ec le, organ es et ,les fonct ions. Ce volmne, véri tabl,e init iation là la méthode est for t ,appréci é.

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SION, 31 Mars 1944. No 12. 63ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA socla~ VALAISANNE D'ËDUCA liON

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Rssemblée générale des institutrices

Elle aura lieu à Sion, le jeudi 13 avril, à l'E-cole Normale des institutrices.

Ordre du jour 1. Messe à 9 heures et demie. 2. Rapport de la Présidente. 3. Lecture du procès-verbal. 4. Divers. 5. Confér-ence de Mr le Recteur Evéquoz sur « Les sanc-

tions ». 6. Dis'cussion.

Diner. Invitation cordiale à toutes. S'inscrire pour le 9 avril. Vu les difficultés actuelles, celles qui ne se seront pas an­

noncées n'auront pas de couvert. Prix du dîner: fr. 3.50. 2 coupons de repas.

maîtresse de gNmnastique

C'est avec un plaisir tout particulier que nous apprenons qu.e Mlle Yvonne Grand, institutrice, de Sierre, vient de réussir bnll~m~ent, ~ ~'Université" de Bâl.e, ses ex~mens pour l'obtention du dlplome federal de maltre de gymnastlque .

Page 3: L'Ecole primaire, 31 mars 1944

Nous la félicitons très chaleureusement de ce succès qui cou­ronne justement deux ans d'efforts soutenus. et intelligents. Nous saluons aussi la première institutrice valaisanne qui ob­tient ce diplôme.

Un vaste champ d'action attend notr-e collègue qui pourra sans tarder mettre à profit sa ,science, son enthousiasme et son courage.

Petit à petit, dans ]e domaine de }.a gymnastique scolaire, l'équipe chargée de fOI-m,er J.e personnel e?~eignant et de diriger le ·mouvement se complete. Par les sacnflces qu'ils ,consentent en vue de leur formation; par leur fonnation complète tant au :point de vue théorique, . pédago~que que prati.que, par' leur dé­vo~~ment , et le.ur entraIn, ces Jeunes Inaîtres de gymnastique mentent l appuI ·complet que leur accorde généreusement Mr le Chef du Département de l'Instruction publique et la confiance de leurs ·collègues. Puisse ce mieux-être de notre jeunesse ré-compenser leurs efforts. . ,

Nos compliments encore à notre très distinguée collègue avec nos meilleurs vœux. '.

PARTIE PEDAGOGIQUE 1 Dans le raNonnement du Ranft

,H~ureux le foy~r où un chef, un père sage et prudent éclai­re l eXIstence fanuhale. Les grandes familles nationales jouis­sent rarement d'une -grâce semblahle. Les peuples ont ~leurs hé­ros, leurs grands hom'mes, leurs chefs militaires illustres l-eurs foudres de guelTe dont le passage tonitruant a 'laissé des' traces rouges dans le ciel de l'histoire nationale.

La Suisse a la faveur insigne de posséder un « Père de la patrie ». Au moment critique de sa croissance juvénile la Pro­vidence lui a ménagé l'action d'un Nicolas de Flue qui ~ éclairé l'issue d'une situation désespérée et a projeté des faisceaux de lumière bien loin dans l'avenir. .

L'ermite du Ranft n'était pas un météore. Sa fiO'ure véné­rée a répandu sa douce clarté au foyer familial. Ses ~~ncitoyens ont eu en lui un modèle lumineu,Xi. Il a été le premieT confédéré qui ait eu lune notion plus large de la patrIe que ses plus éminents contem.porains. Au-dessus des intérêts cantonaux, il voyait le ,bien général. Avec son sens droit et sa profonde connaissance des hommes, il sut discerner la voie bienfaisante au milieu des 'com-

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pétitiolls égoïstes. Son attachelnent inébranlable 'au bien 'com·mun lui valut l'opposition des gens qui ne voulaient pas se hausser à son niveau. N'importe, il alla droit son .chemin.

La magistrature plaça Nicolas de Flue eh une évidence plus marquée. « Les sentiments de piété, d'équité et de justice qu'on lui connaissait lui gagnèrent la confiance générale. Ardent dé­fenseur des droits du peuple et des anciennes libertés, si légiti­mement acquises, il se montra en même temps le plus zélé dé­fenseur de l'ordre légal et de la moralité, ainsi que de l'innocen­ce opprimée.» Quoique illettré, il fut un magistrat idéal, animé de l'esprit qui, seul, vivifie les coutumes, les -codes et les para­graphes.

Malgré Ulle autonomie cantonale à peu près complète, l~ lumière de Ni-colas de Flue avait pénétré dans les pays ·anl'is et alliés et s'était répandue au-delà des frontières de la Confédéra­tion. Son intervention pacificatn.ce il la diète de Stan~ était autre chose qu'une simple habileté politique ou un Jeu diplomatique. Son éminente sainteté, son paflfait désintéressement et sa clair­voyance quasi prophétique faisaient de lui l'·envoyé de ' Dieu. En ce moment décisif, son ardente charité s'est puissamment con­centrée pour éclairer les esprits troublés et l'animer la flamme de l'amitié confédérale. Mais la source de ·ce rayonnement libérateur avait jailli en Dieu, soleil de justice et d'amour.

La légende dorée du Ranft parle d'un 'songe que Nicolas avait eu dans sa seiziènle année: Une haute tour s'élevait à l'en­droit où fut construite plus tard la cellule de l'ermite. C'était là sans doute le symbole de sa haute sainteté, mais aussi celui du vaste rayonnement qui devait partir du Ranft.

En voyant l'influence de Nicolas de Flue s'élargir au loin, on pouvait penser que sa lumière avait aUeint ses dernières Ji.mi­tes. Et voici qu'un nouveau grand espoir s'offre à notre piété; par l'acte solennel du Pape, Icelui que nous avons appelé notre saint national va briller SUl' l'Eglise universelle.

Est-ce qu'à notre joie ne se mêlera pas un regret? Est-ce que Nicolas de Flue, répandant sa clarté plus loin, brillera d'un éclat moindre 'chez nous? Il dépend de nous de rester dans son

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Page 4: L'Ecole primaire, 31 mars 1944

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1:"flyonnement et de nous assimiler son esprit toujours davantage. L.es enseignements de sa vie constituent encore actuellemeilt les lzgnes directrices de l'éducation qu'il faut à la jeune génération. On . a. largement sO?lig?é le rôle politique et religieux du grand pacIfIcateur. Son hIstOIre suggere aussi des réflexions pédagogi­ques.

1 ° L'étoile tutélaire de la jeune Confédération n'est sortie ni de ' l'une des écoles fameuses du temps, ni d'un cercle lit­téraire, ni d'un clan politique. Elle s'est levéè dans un modeste foyer. chrét~en dont .les eolon~es, spirituelles .étaient .l~ prière, le travaIl et 1 accomplIssement fIdele des deVOIrs famIlIaux et ci­viques.

La cellule constitutive de la société est affaiblie. Des réfor­mateurs ,cherchent de l'inédit, le ménage de l'avenir. Vaine ten­tative ! C'.est le foyeT de Flue, si s~mblable à celui de Nazareth, qui peut serVIr de 'type pour les fam111es d'où sortira une génération plus forte, plus chrétienne~

2° Le jeune Nicolas n'a pas eu l'Ü'ccasion d 'aller à l'école. Les éléments de la culture scolaire lui restaient inconnus. Par contre il ,a su puiser une culture humaniste profonde aux sour­ces originelles .. ' la famille, la nature et l'existence paysanne si ri­che et si suggestive. Mais la nature toute seule ne peut .pas éle­ver une âme au-dessus d'elle-même. Le Père céleste a pris dans Son école cet enfant privilégié qui, sans la grâce divine, n'aurait pas at~eint sa destinée.

Les jeunes que nous élevons peuvent bénéficier des secours de nos méthodes et de nos industries. Mais eux COIn­me dans tout le lnonde spirituel, c'est Dieu qui donne le vouloir et le faire. La pédagogie moderne riait le plus souvent ,abstraction de ,la grâce, facteur décisif de l'épanouissement chrétien; si elle rencontre des influences religieuses qui dépassent son cadre pré­conçu, elle essaye de les réduire à quelque force naturelle: « Pré­tention fausse, irrespectueuse et dangereuse, dit Pie XI, autant que vaine, de vouloir soumettre à des recherches, à des expéI'ien­ces, à des jugements d'ordre naturel et profane, des faits d'ordre suI'naturel concanant l'éducation.»

La pédagogie chrétienne n'est donc pas un amalgame de sys­tèmes laïques, et d'éléments religieux surajoutés, mais une doctri­ne de vie où la grâce est à l'oI'igine.

3° L'école peut être terminée à quinze ans; mais l'éducation n 'est qu'ébauchée. Tel un athlète, le jeune paysan Nkolas de Flue ,poursuit ses 'efforts spirituels secondés par l'aide divine. Etait-ce aux dépens de son développement physique? Un de ses b'~ographes dit: Malgré ses jeûnes et ses austérités. Nicolas de Flue était un beau jeune homme, vigoureux, d'une taille élancée, plein de courage et d'intelligence.» (Codaghengo.)

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' La préparation de la jeunesse' est à , l'ordre du jour. Les or­ganisations juvéniles semblent animées d'une vie 'intense et veu­lent racheter la carence familiale. Quelque .Jouables que soient leurs intèntions, elles ne peuvent faire œuvre solide et durable qu'en replaçant le leune homme dans les conditions constantes du développement harmonieux,' une hygiène shnple, la maîtrise de soi dans l'effort et le -sacrifice, le travail sérieux de la prépa­ration professionnelle, une vie religieuse sincère, active, surna­turelle. Le reste, utile, ma'Ïs relativement accessoire, doit se sub­ordonner ,à l'essentiel.

Des eX'emples entraînants aident puissam'ment à la forma­tion morale ,et religieuse, L'esprit du teInps, les illustrés -à la mo­de, les feuilles de sport et le cinéma présentent à la jeune inlagi­nation vagabonde les figures fascinantes de types excentriques, un ,monde sans à'me. Il faut masquer la lueur blafarde de ces hé­ros de théâtre et faire briller aux yeux des enfants et des ado­lescents la dOl.lce et bienfaisante lumière d'un Nicolas de Flue acessible aux différents âges scolaires. Ouvrons largement les fenêtres de nos 9alles de classe du côté du Ranft pour y laisser pénétrer le rayonnement éducatif rlu « Père de ]a patrie »'.

F ête du bienheureux Nicolas de Flue. C. G.

"Rameaux ll d'Ecoliers A mon ancien maUre, Joseph Beytrison.

Parmi nos souvenirs, les .plus beaux et les plus colorés sont, à coup 'sûr, 'ceux de l'enfance.

Enfanees heureuses. Enfances malheureuses aussi, comnle celle de ,Maxime Gorki par exemple. Mais, toujours , au fond de chaque être ce flot de souvenirs lointains qui monte par inter­valles, s'agite et s'épanouit.

Au détour du chemin, le voyageur s'arrête et contemple le trajet parcouru. Les regards plongent dans la val'lée, tout au fond, là où sa course a pris naissance. Il revoit les étapes, les points d'arrêt. ' Entre ces têtes de l'étape, les talus du chemin, tantôt piqués de fleurs des champs, tantôt coupés d'éboulis , de pierriers; un filet d'eau, des buissons, des baies sauvages.

Ainsi va la vie des honunes. Ils naissent. Ils grandissent, se développent. Ils souffrent, jouissent, souffrent encore et meu­rent.

Ils naissent. C'est l'âge tendre. L 'âge des fossettes qui se for~ ment, des poings fermés en dormant. L'âge des rêves angéliques, des rêves sans fin.

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Ils grandissent sous les regards aimés, entourés d'habits mu::lleux et. de sollicitud.e. L',apprentissage de la vie n 'est pas toujours facIle. Les chagrIns d enfants sont quelquefois bien gros.

Ils souffrent parfois. Les camarades ont des caprices plus drôles que soi. Souffranc-es nées du temps, d·es êtres et des choses.

Le bonheur? fUn mot mystique qu'on devrait chuchoter l'index posé en verticale sur lies lèvres. .

Et puis, un jour plus court après d 'autres jours tissés d'om­bres et de lumiè:r.es, la conclusion du drame' humain la fin d'une vie et le commencement d'une autre. '

Ainsi toujours: Naltl'e) Souffl'il': 111oul'il'!

:1: .

* * Les brises de mars avaient mangé les flocons de l'hiver

a:monc~lés ·en. épai~se couche durant les jours de froidure. Le~ fIlets d eau rUIsselaient de toutes les parcelles inclinées au-dessus des précipices. U? air tiède ~ontait de la plaine, porteur d'espé­rance et de celiItude. Les SIgnes avant-·coureurs du printemps ?u p~intem~s qui fleure bon l'épine-vinette -et l'épine blanche: ec1atalent trIOmphalement sur les jeunes pousses des saules et des noisetiers.

Le triste carême pourra ·bientôt \disparaître. Les sons joyeux des ·alleluias éclateront en ouverture de fanfare dans l'air parfumé., Mais, toute naissance est précédée de larmes. Pâques ne peut eclore sans le chant lugubre de la Passion, sans les Pal­mes des Rameaux.

Voici la veille des Rameaux. A la classe du soir, après la ré­citation des leçons , les élèves se mettent en rangs. Dans leur poche, l' « Opinel» fraîchement aiguisé, ou bien une serpette au côté.

On se dirige vers les pentes inférieures de la vallée, sorte de landes rocheuses ac-crochées au-dessus des gorges de la rivière qui s'échappe en grondant. Les premiers oiseaux du printemps es­sa:ïent un timide salut au passage de la bande joyeuse des ga­mIns. Le maître sourit de -cette exubérance de joie.

Il faut peu de teInps pour dévaler les landes et atteindre le~ éboulis.

On se groupe par équipe de deux ou trois cainarades et c'est à qui trouvera les plus beaux genévriers. Ceux-ci se profi­lent en touffes sombres sur le brun fauve des ,pentes brûlées par les feux de tant d'étés. Q)uelques arbustes ont des larmes d'en­·cens, précieusement recueillies. Sur un signal du maître, les grou-' pes épars se rassemblent ct le butin est réuni. Des fagots sont formés, liés par des cordelettes et de grosses ficelles. Ainsi l'on pourra plus aisément gravir les pentes rocheuses du « Ché Noir» et du « Ché Blanc». Le « Ché Blanc» est une sorte de belvédère

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naturel d'où l'œil déeouvre sans effort la vallée 'tout entière. Là­bas à l'horizon, les Alpes bernoises, blanches encore, avec l'échar­pe 'plus sombre des forêts, au-dessous. A l'échancrure de la val­lée, on devine la 'capitale et ses deux collines. Puis le chef-lieu du district avec sa vieille tour démantelée, posée en sentinell~ puis les villages, les hameaux accrochés aux aspérités comme des ventouses sur un grand corps maigre. Au fond, les glaciers et les géants des Alpes valaisannes.

Le maître explique cette géographie. Ses élèves l'écoutent avec bonheur.

On pourra repartir pleins d 'entrain et remonter vers les pr~­miers champs du « Terré». Ici, une haute croix de bois. Chaque printemps, aux Rogations, l'on s'y rend en procession, Inainte­nant une vieille tradition qui v-eut, d'après la légende, rappeler l't~istoire ides diablotins ou « diablats » !qui avaient conçu l~ projet d 'ébouler la COmiTIUne et d'·emporter dans la débâcle 1'é­glise paroissiale. Un saint prêtre du pays les attrait ·empêchés de· mettre à exécution leur infernal dessein.

On continue de monter: Voici l' « Enfer », puis l ' « Anni­viers », puis le jarrlin de la cure et le village.

Ce soir, on ira se coucher de bonne heure, plus fatigué que d'habitude.

Dimanche des Rameaux. Les offices sont longs, les plus longs de l'année. L 'église froide est pleine à craquer. La céré­monie commence.

L'aspersion de l'eau bénite, conlnle à l'ordinaire. Puis, le prêtre bénit les Ranleaux de genièvre déposés devant l'autel, en tas, vers le banc du nlarguillier.

« Hosanna Filio David », rém.iniscences bibliques qui nous font ,penser à la fragilité des aluitiés humaines : aujoul~d'hui, la glorification; demain, la nlalédktion. Les ranleaux sont distri­bués aux enfants de 'chœur, le prêtre en prend un dans la Inain gauche. C'est . la procession devant l'église, pendant le chant du « Gloria. Laus ». Très souvent, le jour des Ralueaux est un jour maussade et froid. La n~ige ponctue parfois de points clairs les phrase s liturgiques; le vent ,chasse la funlée de l'encensoir, éteint les cierges.

La hanlpe de la croix frappe la . porte de l'église, fermée de rintérieur. La procession revient à l'autel et la nlesse comnlence alors. Dans les bancs du chœur, à droite, les autorités en office, marguilliers et sacristains ; à gauche, les Dlembres dn Conseil de fabrique, procureurs, anciens magistrats.

Dans le fIat des souvenirs revient le chant lugubre ·de la Passion. Le prêtre représente le Christ condamné à mort et chan­te de sa voix, la plus bas·se les .paroles du Crucifié. Un chœur de voix aigrelettes: le meneur de jeu, dirait-on au théâtre. Un deu-

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xièlne groupe de voix vociférantes : les Juifs déicides et la popu­lace. Les voûtes de l'église .séçulaire retentissent longtemps des plaintes du récit évangélique. .

Dans -chaque demeure, un rameau de genièvre bénit sera au long de l'année le signe de la protection divine sur la maison et sur ses gens.

Coutumes vénérables qui tendent ù disparaître. Bientôt plus que de& souvenirs. L'on aime à faire revivre ces souvenirs. Ils ont le goût des ,choses bonnes, la couleur des choses ;belles. Le passé ne meurt pas ainsi. Il est ,cette autre partie de notre ,être que l'om'bre de la nuit 1nontante ne peut recouvrir. Genièvres bénits des « Rameaux » d'écoliers, vous faites partie de ces « Ob­jets animés qui ont une âme et s'attachent à notre âme et ~a forcent d'aimer».

Honoré PRALONG.

La récréation à l'Ecole maternelle Le moment le plus im,porta'l1t ,de l,' E-colle Maternelle .est, r-e<rtai­

nement ,celui d€' la récréation, au point ode vue du -dévelo,p'pement /physique 'et d.avantag,e ,e1nCOTe tà ,celui de la connaissanoe du .. carac­tèr.e de nos jeunes érève's. En effet, d.ans lta ,cour, en libert~, élloi.gné ou plutôt ,a·ffranchi (en 'ap!par.enc.e), du joug de la -discLpIine, :Fenfant s'épanouit comme la lf1.oor .g'ouvI'le 8JU sol,eil. 'C'est alors que lIa vigi­:lam,ce de l,a maître,ss'e doit -être< le tpil'us en 'éveil, 'sa sUTvl6liHance pUus .attentive. C'est aver. rai-son 'que visites, Ilectures, tra vaux ,manueLs., Isont -dédiendus alors li l"inSltitutrioce dont l'uni'que souci d ,oit être le /Som des enfants com,mis à lS'a garde, l"étude de l'éolosion -de ,ces \jeu­Ines âmes dont la conna1s'sa:nce Ipermettra de les guider sûrement iVEtTS le Beau, vers le 'Bien.

E'Iltrons dans 'line 'cour ,d'école maternelle à J'heure du jeu. Si la ,maîtresse est consc.iencieuse, l'aspect eIIl est or-donné., 'plaisant à 'l 'œili; lPta,s de !papiers, de délbris sur le solI, de v-êtements tombés de,s Iporte­,manteaux, d'oulés aux ipieds; Id'enfants 'aux vête'ments déchirés, aux souHers déta,chés, aux cheveux en désordre, .aux Inains, aux visages maliprropres. Tout est ,ains,i .g,a~, Ti,ant, ,ar.cueilrlant. Ex,arrünons à pré­ISElnt les petits élèves: gfcl.rçons et tÜllettes peuvent jouer el1sernble: H,e mélange des l'?e,xes si dalllgeI'leux ;pIus tard olle ,présente pas Iles mêmes écueils à ,cet â:g1e a'us,si tendre. Non ,qu'il faUne ,se départir Id'une surveillance très 'prudente; sensible, pour a in,si -diI'le, elle est dndis,pensaJble. Un enfant maLsain ,moralement 'peut r!lJpid-ement ,con­tamin.er toute une dasse, cela s'est vu, assez narement par bonheur.

Une chose ·curieuse là constater là l'geole Mlaterne.ll~ o'est ,la sépa­ration qui 'existe tout natul'!6!llement, entre les d'.J!l1Iette6 et les g,ar-

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;çonnets; il ,es-t très rare de les voir fusionner €ID des ,jeux communs. ICela vien~ de !la différence existant entre lE' temipérrum,ent, le ca­rra,ctère du sexe :faible et... de 11'tautTe:, qui se montre idéjlà dès }'en-· Œance. .

Le garç{)u e·st ibruyant, tunbu1ent, taquin, brutal, tout fier -de sa. foTt(~o naisea'Illte : Iles jeJux tranquÏ'lles de ses lP.etites ,('fctll11ar.ad'es Ille rS'ont pas de son goût. La fi lle,tte , plus douoe est déjà ~oquE,tte~ v,aniteuse et rq..aternelle. D:e là, la différence -des ·amuseJlnelnt. Les ,prem·ÏJers Jouent à la 'lutte" ,la ·course, les barres., a!ux sold,ats, « 'Plan, :plan, rate..­Iplan », crient-ils à -perdre hal,eine·. -Les mignonnes j'ouent à lia odam~, ·à .la maîtTesse d'e dasse., là la ,poupée. rSouvent ·el'l'E'S ,exerc1ent l1eurs teiIl­,ffianües materneUe,s en pre-nant lle·s pllus petits Ipour 'lieurs enfants. Là,. il faut Ifaire Igrande :attention à ce que la 'mama.n improvlsee ne sa montre pas autoritaire et tyranni'que à l'égard du tout petit qu'eJl'le serait tentée de ,considérer comm,e sa Ipro·priété.

Les jE'ux collectifs sont 'aBsez d1ftfi.ciles à 'organiser, surtout dana une école imlPorta.nte: i,Js ,durelut !peu. ISi ,c'est -une ronde" ptar exem­,pl'e, au tbout de quel,q,ue,s tours, loes garçons dénouent Ja ,chaîne, en· vahissant le centre, bondissent sans ordre, oSans !harmonie" mettent en déroute leurs ipetites ,comipagnes ,qui préfèrent s'a'muser sans eux.

Pour l'oi'lg.amisaUon des amusements, il est préféraJb\J.e, Inous se,m­blE'-t-il, ,de laisoSer taUX ,éco!liers leur libre aI'lbltre -de r,es[pletCter autant que possitble leur volonté, .leurs préféremces. IL'elllfa;nt est par natuI'le, [l"éfractaire ,à J.a discipline; il n ',aime 19uère {rU',On JoUi im,pose une rè­g le e,t préfère mine .fois jouer .à son goût qu ~à celui de « La d am e ! »

,Cette méthode de iliberté .. . rellative IpeTmet de ,mi,eux ,se Tiendre comlpte de's ,erara,ctère,s de tout Cie ipetit monodie. D.ans Iceltte Isolciété en miniature s,e troUV8·nt en 'germe les qualités et les défauts des gl'lands parvenus là ,l'âge ·d'homm,e. IC'e/st là l'ins titutrice vigilante à savoir re­connaîtr,e ce,s ,plrémice's, -en tirer !plarti !pOllU' Ile bioem. des enf,ants od'Ia­ibord, ·de la Ifwmille, ,de l:a sodété ensuite. ICertains dMauts !pris au début, ,peuvent s'atténuer et . -disparaîtrE' m ême lorsqu'i!,s sont ,com­battus .à temps, i,l en est de m ,ême dels bonnes ,qualités ,qui, encou­ragées, entretenues peuvent devenir de préci,euses vertus.

La surve.illance morale des eiIl,f.ants, l'étud,e ,die leurs ,caractères n'est :pas ]1'un1que but, 'le seul rô1e de l'institutriüE' là l'heure -d,e l,a, réc'I'éation. IEUe doit ,Slurveiller les jeux, .IGS aMures, les mouvements .xagélI'és, ~es ,course,s Ifolles, I~e j;et de,s cailloux, et,o. ; len un ,mot tout ee ,qui ip'Üurrai,t fcl.mener un accident. On ne doit jamais 'Perdre do 'Vue ~\le les lParents ,qui confient leur:s enfrunts à r école, confient aux: maîtresses leurs p!lus précie·ux trésor,s.

(1 ).!Lad~me, me odü:ait un br,ave homme, en me ,présentant son fils , Mada'me, ,ce sont mes yeux que je vous arp,porte!. .. » QueUe l'espon· ~rubilité, quel ,chagrin si par i,natte<ntion, ptar négl'igence, l'institutrice était la caus,e d'un acddlent! que de regrets, .que de rEmords! 6ans ,arler, d:ans un ordre d"idées moins élevé, doo tracas ,matériels -de 10ute nature, de,s com,plication~, 'C{)'Ilsé.quf'm,c~s de ces faits regre\-18.1bles.

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Il faut aussi veUler aux vêtements de nos élèves, empêcher qu'ils ne les :salissèntou Iles ' déchirent en 1,e6 'prenant ·com,mE' jouets. Son­geons a ~a !peine des mères d,e famiU·e:; aux veiUées !pénib.les de la ma'man atprès s.a journée de IlathelUr., ,au iort lC'ausé par une réjparatioiIl ou une perte, a.giB6oillts do manière .à éviter aux ,f,amimes r.es légers désa,gl'éments.

De tout ·cela, on ipeut ,condure .avec .rais on .que .la récréa tio;rù à 'l'Ec-o,le ,Ma.tE'rnelle en est le moment ~ e plus 'pénilble, 'mais en r e­vanche aussi le ·p.lus -fructueux.

Institutric-es, ,mes jeunes amie,s., lo:csque votr e tour de garde vous T.a'mènera à cette heure di:fficile., ne ,·,ous rebutez .point ,par s es en­nuis, 'élJOCO.ffiIP!lis'S·ez votre Itâlchle 'ave,c entr,ain, pOU"tez üO'UJl'lllgeusement .cette r.roix quo,tidienll1e; aussi ùorsque '~a récréation s'aohèvera, si vous pouvez, joetant un regard ,autour dE' v·ous, voir des enfants S'a · t.i,s,faits et joyeux, des Viête'ments en 'ordre, U!Ile 'C'our sans Ile moin­d-r·e débris, vous lPourrez vous dire à }l'exemplle ·de Titus: « J e n'·a i point perdu ma journée! »

L:ANGVE fRANÇAISE --'-

Centre d'intérêt: LES PLANTES DE MON JARDIN

Avec le l'etow' du printenlps, nous sommes heureux de sou­mettre aux lecteurs de l' « Ecole Primaire YI ce centre d'intérêt « Les plantes de mon jardin », qui Cl été présenté au cours d'école active, à Sion, l'été dernier. .

Pal' modestie, son auteur, une aimable institutrice, tient à garder l'anonymat; nous lui adressons néanmoins nos compli­ments pour son beau travail et nous lui disons la gratitude de ses collègues reconnaissants .

Et maintenant semons, plantons, ratissons! 1 Réd.

PLAN

1. Observation: Légumes dont on mange: a) les feuilles, b) les racines, ·c) les tiges , d) les fruits, e) les

graines. Vocahulaire : noms, adjectifs, verbes.

Il. Leçon de choses: La pomme de terre.

III. Association: Travaux du jardin, outils du jardin, mau­vaises herbes.

IV. Association dans le temps: Histoire: la terre, premiers habitants, leurs besoins.

V. Association dans fespace: G~ographie: bornes, points cardinaux, cultures ; district, canton, Etat, 'continent.

VI. Mlesures: Arithmétique: pourtour du jardin, le plan. à l'échelle de 1/50, poids, surface, ·etc.

vtrr. Expres;sïon abstraite: vocabu'laire !lecture orthogra-phe, rédaction. ' , . <

VIII. Expression ,concrète : Dessin : 'carotte, pommes de ter­re, poireaux, outil~ aratoires, fleurs.

Travaux manuels: jardinage au printemps. (Sur tapis: broderie de fleurs pour Jes filles. Tablier de jar­

dinage pour les filles. Fabrication d'outils pour les garçons.) IX. Religion: La sève, la vie. La grâ'ce, Ja vie de l'âme.

. X. Morale: Respecter, aimer le travail de la terre. Ne pas marauder: respecter la ,propriété d'autrui.

XI. Chant: Les jardiniers et jardinières. Fête des Vigne­rons « Chante jeunesse ».

Gymnastique: Le pois '(voir manuel -filles). Chanson de la pousse verte.

OBSERVATION

Les légumes

Nommez les plus courants dont on mange a) Les feuiHes : épinards, choux, salades, laitut s, b) Les racines: carottes, raves, navets, radis, céleri. c) Les tiges : poireaux, côtes, d) Les fruits : melons, courges, tomates, c) Les ' graines: haricots, pois, maïs. (Si possible les dessiner ou les décou,per dans un catalogue

de marchand grainier et les coller séparément.) .

Leurs qualités: les légumes verts, secs, frais, printaniers, etc. La feuille de ·chou verte, douce, gaufrée, frisée, imperméable. La carotte sucrée, ·croquante, épaisse, difforme. Le chou-fleur naissant, monté. La tomate mûre, verte, juteuse, lisse, tombée. Les pois grimpants, fleuris.

Leurs actions: 'la graine tomlbe, germe, reproduit; la plante naît, pousse (croît, grandit, se développe), ombrage, se flétrit, se

. fane, meurt, sèche, nourrit, guérit, s'incline, se balance, grimpe, rampe, s'agrippe.

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Leçon de choses:

J,.a pomme de terre

Pourquoi la cultive-t-on? Pour son tubercule alhnentaire.

Observons la plante: (Dessiner la plante, sol, racines, tu­bercules.) Sa tige vert.e porte des rameaux feuillés et des grap­pes de fleurs. Les feuIlles sont ,composées de folioles h'ès illéga.­les. Les racines sont fines et peu développées. Au pied de la plan­te, on découvre le tubercule qui lui a donné naissance. Planté au printemps, il est .vide de su1bstance et son enveloppe com­mence à pourrir, mais il s'en forme \ déjà de nouveaux à l'extré­mité des nombreuses tiges souterraines qui ,croissent horizonta­lement de tous côtés. La plante ,fleurit en juin et ses tubercules sont mûrs pour fa récolte en automne.

Observons une fleur: (la dessiner). Ses différentes parties : a) 'calice à cinq pétales soudés. b) 1 ,corolle régulière blanche ou violacée à cinq pétales

également soudés, c) 5 étamines à filets courts fixés à la corolle, d) ,le pistil. A la maturité, le fruit est une baie non comesti­

ble, renfermant des pépins (graines).

Observons un tubercule: Sa pelure qui est une enveloppe ' de 'liège imperméable qui empêche l'évaporation de l'eau conte­nu dans le tubercule. Celui-·ci devient vert lorsque, :màl recou­vert de terre, il est exposé à la ;lumière du soleil'. A sa surface, il y a les bourgeons.

Expérimentons: Versons quelques gouttes d',eau iodée sur une tranche de pomme de terre. Nous ,constatons qu'elle se colore en bleu. Le, tubercule ,contient donc de l'alnidon. Comme celui du blé, c'est une substance de grande valeur nutritive.

Comparons le tubercule de pomme de terre au bulbe de la tulipe. Cor;nme ce dernier, le tu'bercule a un bourgeons et de la nourriture mise en réserve. Tous deux reproduisent la plante lorsqu'ils sont plantés dans la terre.

Concluons: Le tubercule est un organe de reproduction. (On peut le partag,er en autant de fragments qu'il y a de bourgeons ou de germes. Chacun d'eux, au contact du sol humide déve­loppe une plante complète, tandis que l'amidon disparaît).

Comme les bulbes, les tubercules ne sont pas des graines. Alors que les graines sont les organes de reproduction par fé­condation, les bulbes, les tubercules et 'les boutures sont les or­ganes de la reproduction végétative.

OR SA T, vins du Valais, vins de soleil et de santé.

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La pomme de terre appartient à la famille des solanées; ces plantes r,enferment toutes des substances vénéneuses. Ainsi lIa feuille de la pomme de terre ,contient un poison. Le tabac renfer­me de la nicotine qui est un violent poisonl • La tomate est co­mestible (haie).

TRAVAUX DU JARDIN

Les plantes de mon jardin ont besoin pour vivre: d'air, de chaleur, d'engrais, de 'com,post et d'humidité'.

Pour avoir de beaux légumes et de belles fleurs il faut: 1) engraisser la terre avec du fumier - 2) bêcher, labourer, briser Jes mottes - 3) alterner les Icultures- 4) semer clair - 5) sar­cler souvent, sarcler bien - 6) arroser.

Il faut: un sol ameuiblé, bien aéré ,et bien fumé. Pour cultiver mon jardin j'emploie les outils suivants: la

fourche, le croc, la houe, la binette, la ,petite serfouette, le plan-toir, l'arrosoir. '

Sarclons le Jardin: ,mauvaises plantes, bonnes pour les la­pins : laiteron, séneçon, liseron, géranium rouge.

Mauvaises plantes, mortelles pour les lapins: mercuriale, mouron rouge, euphoDbe.

Leurs effets: 1) elles· appauvriss·ent le sol, 2) elles étouffent les bonnes plantes, 3) elles lservent de refuge à la vermine, clo­porte : ,pirox.

Il faut sarcler souvent pour empêcher les mauvaises plan­tes de produire leurs graines. Il faut arracher complètement les mauvaises herbes, sinon elles repoussent.

Débarrassons-nous aussi soigneusement de nos défauts!

HISTOIRE

La Terre au commencement: glaces. Température plus éle­vée: plantes, animaux, hommes.

1) Habitants des cavernes: leur nourriture: gibier, fruits sauvages; :leurs vêtements: peau des animaux.

2) Les Lacustres: Ils cultivaient la terre et ,en retiraient l'or­ge, le blé, le lin.

3) Les Helvètes: Ils venaient d'Asie, ne se plaisaient pas dans notre pays au sol trop aride, ils émigrèrent en Gaule, pays de plaines fertiles. Jules ' César les en ,chassa et :les fit revenir chez nous. Les Romains introduisirent en Helvétie le pOIIlll1lier, le poirier, le cerisier, le prunier, le pêcher, l'abricotier, le noyer et_ la vigne.

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Charade:

Mon 1er vénéré jadis chez les Gaulois Alors 'comme aujourd'hui était au fond des bois. La fleur de ·mon second, ,chère à la médecine, De mon tout, plaisam,ment est dite la cousine. (Guinlauve.)

Devinette: Quel est le légume excellent et salutaire qui a la propriété de grossir les objets? (La lentille.)

GEOGRAPHIE

Bornes du jardin, limites d'après les points cardinaux.

Dans :le district, Nillages où l'on cultive la fraise pour la vente en gros.

Villages de la plaine du Rhône où 'l'on cultive l'asperge, l'a­bricotier.

Où avons-nous a) une fabrique pour la mise en ·conserve des fruits et des légumes; b) une école d'agriculture.

En Suisse: ,cantons agricoles, vallées agricoles (Entlebuch, Broye, Emmenthal, Simmentha:l, etc.)

Où cultive-t-on la betterave à sucre, le tabac, les plantes médicinales ?

En EW'ope: quels sont les pays qui nous envoient: a) du riz et du malS (Italie, Piérrnont); b) des pruneaux secs? (Yougo­slavie); c) des raisins secs? (Grèce, Corinthe, Espagne, 'M'~laga; d) des oignons de fleurs? (H.ollande, Harlem).

Dans le monde: D'où nous vient le ,café? (Brésil); le -coton? (Amérique); le thé? (Ceylan, Chine); le cacao? (Amérique) ~ le sucre de canne? (Indes), apporté en Europe au Ille siècle.

La pom'me de terre nous vient de l'Amérique du Sud. Elle fit son apparition en Europe vers 1534, d'abord en Es­

pagne; elle fut admise dans l'alimentation en France à la fin du XVlIIme siècle grâce aux efforts de Parmentier qui en propa­gea 'la ëulture.

ARITHMETIQUE

Problèmes Nos 123, 557, 58 pour les plus jeunes. Problèmes Nos 2452, 2469, 2506,2535 pour les plus avancés. Mesurer le pourtour du jardin, l'exprimer en hectomètre,

décamètre, mètre, dm., .etc., l/2 pourtour. F~ire le plan du jardin à l'échelle de 1/50. Peser la plus grosse poru.me .de terre; chercher combien il

en faut de ,petites pour lui ,faire équilibre. Combien de carottes pour faire 1 kg. Poids d'une rave llloyenne.

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- On vend des haricots secs, soit à raison de 1 fI'. 50 Ile litre, soit ~ raison de 1 fI'. 30 le ?/2 kg. Sachant que 1 hl. de ha­dcots pèse 78 kg., dire quelle est la meilleure façon d'acheter (au poids ou au volume.) Quel est le bénéfice ou la perte par vo­lume? (Réponse: achat au volume, bénéfice par volume 5 fI'. 28.)

ORTHOGRAPHE

Les outils de 'jardinage

Pour (cu1tiver .mon jardin j'emploie de non1breux outils: avec la bêche je laboure, avec le râteau en fer, j'égalise la terre que j' ai travaillée, j' enfouis les petites graines; les fourches et les tridents sont destinés au char,gement et à l'épandage du fu­mier.

Il me faut aussi un ·cordeau pour tra-cer les .plates bandes, un plantoir pour mettre en place 'les jeunes plantes. Lorsque les mauvaises herbes envahissent les planches, je prends 'la petite serfouette et je Ibine, je ,sarde, . c'est-à-dire j'arrache le laiteron, le séneçon, le liseron, le géranium rouge.

En binant, je soulève la terre durcie par la pluie et je facilite l'accès de :l'air à travers les couches du sol.

Je netto'Î.,e les allées au moyen de Ja ratissoire. Les soins du jardin me procurent une distraction saine et p,gréarble. Ils me donnent l'occasion de respirer un air pur, par ·conséquent, de fortifier ma santé. .

A transposer à la deuxième personne du singulier du pluriel: M'ettre au passé, etc.

Bonheur du paysan

Heureux le fils du paysan qui grandit à l'onlbre du toit pa­ternel, dans le cadre paisible des bois et des 'champs. Le ,soleil du matin le salue à son réveil. Les oiseaux lui chantent la !bien­venue. Les fleurs lui souhaitent sa fête. Les bons vieux arbres. qu'il ·connaîtcomme des amis, étendent sur son som·m,eil' des bras protecteurs. Ch. /Wagner.

Le jardin abandonné

Depuis plus de trente ans) la nature y avait repris tous ses droits. Les arbres, les buissons, les ronces et les fleurs y avaient pullulé avec la fantaisie féconde du désert. Toutes sortes de bêtes timides y vivaient en une admirable quiétude, des lièvres, des perdrix, des écureuils. Chaque printemps, des hirondelles re­venaient dans leur nid séculaire, aocroché sous les arceaux des remparts, ombragé par les lierres énormes. Il n'était point de trou enfumé dans la hrique des 'murailles qui n'eût sa famille

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de; hiboux; il n'y avait pas un tronc ' d'arbre brisé par la foudre qUI n'offrit un asile aux abeilles. L'alouette y -chantait à l'aube le r?uge-gorge, la fauvette et le pinson tout le long du jour, l~ rossIgnol toute la nuit.

Mon jardin (dictée fa,cHe)

Ma mère m'avait donné un petit coin de jardin; j'y avais réuni une infinité de plantes, d'herbes arrachées à la lisière des bois ou le long des haies, pendant que je gardais notre vache, et replantées pêle-mêle, au hasard, les unes à côté des autres. Assurément, ce n'était point un beau jardin avec des allées bien sablées mais, tel qu'il était, il avait ce mérite et ce channe de n;t'appartenir; je l'arrangeais conlme je voulais, selon ma fantai­SIe de l'heure présente et, quand j'en 'parlais, ce qui m'arrivait vingt fois par jour, je disais: «.Mon jardin». H. Malot.

Les souvenirs du jardin (Dictée difücile: veI~he, partic~pe :passé, ses.)

Pour un homme qui a longtemps habité en fanülle un site de prédilection, le jardin est une prolongation de l'habitation, c'est une maison sans toit; il a les mêmes iÏntimités les luêmes empreintes, les mêmes souvenirs; les arbres, les p'elouses, les allées désertes se souviennent, racontent, retracent causent ou pleurent, comme "les murs~ C'est un abrégé de not~·e passé; j'y retrouvai toutes les heures au soleil ou à l'ombre que j'y avais ' passées; toutes les poésies de mes livres ou de mon cœur que j'y avais senties, écrites ou seulement rêvées, pendant les. plus. fécondes et les plus . splendides nuits de mon été d'homme. Cha­que source balbutiait comme autrefois sa note que j'avais re­produite; chaque rayon sur l'herbe, son image que . j'avais re­peinte; ·chaque arbre, son ombre, ses nids, ses brises dans ses feuilles vertes, ou ses frissons dans les feuilles mortes que j'avais goûtés, recueillis ou répercutés dans mes propres harmonies; tout y était encore, excepté l'écho mort et le miroir terni en moi.

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Vie des plantes (Di,ctée difficile SUT 1e prono,m se, .1 e·u r, verbe à l'infiniticr)

Bien souvent l'aspect du feuillage et des fleurs, la présence' des fruits qui leur succèdent, cette brillante apparition des organes qui se ,développent dans l'air et sous nos yeux, nous font oublier les scènes qui se passent à notre insu dans l'intérieur du sol. Là existent les racines qui fixent la plante et la nourrissent. Là se puise la sève qui va bientôt monter par d'invisibles canaux dans les tissus délicats des fleurs, la sève qui va gonfler les bourgeons et. former le feuillage. Cette variété que nous obser­vons dans les organes aériens va se reproduire dans les racines et, si tout à coup le sol dans lequel elles végètent devenait trans­parent comme l'air et les eaux, nous resterions confondus de-· vant .les scènes curieuses qui se ,passeraient sous nos yeux et de­vant les formes variées de ces organes.

Il semble, en effet, que 'les racines soient douées de senti­ment et pour ainsi dire d'intelligence; elles savent discerner le sol qui leur convient, se diriger vers les points où la nourriture' leur est facile et abondante.

REDACTION

Un jardin mal entretenu

Plan: Aspect d'un lieu sauvage.

Les détails: Plants bouleversés par la volaille, nlauvaises. herbes.

Arbres: abricotier, groseillier. Tonnelle dévastée: toit, glycine. Réflexion.

Développement: Depuis la mort du père Jacques, le jardin n pris l'aspect d'un lieu sauvage.

La porte, dépourvue de loquet, reste toujours ouverte; les poules et les ·canards pénètrent à toute heure dans le petit enclos. et boulevers€nt les plantes de laitues et de choux. L'herbe a en­vahi les sentiers; les orties et les chiendents remplacent les pen­sées et les œillets. Un pêcher étend s~s rameaux rabougris le long -du mur et périt faute de soins. Les groseilliers non taillés se sont transformés en buissons où aucune fleur n'appelle les abeilles. Il n'est pas jusqu'à la tonnelle que le vieux entretenait avant tant d'amour qui ne se r~ssente, elle aussi, du départ du maître du logis. Le chaume que le vent d'hiver a secoué y laisse pénétrer la pluie, -et la glycine qui la tapissait avec tant de grâce laisse traîner ses rameaux parmi. les hautes herbes. Ce n'est plus elle qui nous réunira sous son ombre aux jours de soleil. Le jardinier a disparu; la nature a repris le dessus.

Vins du Valais ORSAT bonnes bouteilles.

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Le jardin avant et après la pluie

Plan: a) Le jardin avant la pluie. - h) Le jardin après la pluie.

Développement: Depuis des semaines, pas une goutte de pluie n'est tombée. La terre desséchée se durcit et se crevasse. Les légumes -dépérissent. Les fleurs fanées se penchent tristement et laissent tOInber leurs pétales. ILes feuilles des arbres sont comme brûlées. La végétation s'arrête languissante. Mais la pluie est tombée, et de nouveau, le soleil apparaît. Sous le ciel azuré, le jardin retrouve son riant aspect. Les légum.es repren­net leur vigueur. Les fleurs, que la pluie a désaltérées relèvent la tête et sourient au soleil. Les premières fraises rougissent et, dans le feuillage reverdi et rajeuni, le pinson chante sa ritour­nelle.

Les deux jardiniers

Développement: Pierre n'est pas soigneux. Il n'est .laInais prêt à bêcher son potager. Ses légumes, plantés tardivement et à la hâte, poussent comme ils ,peuvent. Les mauvaises herbes en­vahissent ses carrés. Les sentiers, mal ratissés, disparaissent sous les chiendents. Aussi le jardin a un aspect misérable et la ré­colte est bien maigre.

Tout autre est ,celui du VOISIn. Jacques fait la besogne au moment convenable. Les plantes y poussent à merveille. Chaque soir, il ratisse, il arrose, il éclaircit. Il est sans pitié pour les in­sectes nuisibles. L·es mauvaises herbes n'ont pas le temps de grandir. Les sentiers bien ratissés sont bordés de jolies plates­bandes qui donnent au jardin un air de fête.

Tant vaut l'homnle, tant. vaut la terre.

Devinette: 1) Pourquoi la fUIneterre est-elle ap,pelée ainsi? Cette plante, éty.mologiquement (fumée de la terre) . est, ainsi

nommée parce qu'elle fait pleurer les yeux ·comme la fumee ou parce que .quand on la ~roisse, elle dég~ge une odeur qu'on a comparée à celle de la SUIe OU de la fumee.

2) Qu;est-.ce que l'~n voit to~s l~s .io~rs, ~ue l,e roi voit :ar~­ment, et que le bon DIeu ne VOlt .JamaIS, lUI qUI pourtant VOlt tout? (Son semblable.) f

Ch,anson rd''es ja.lJ:'ld{iniers et des jard~nières

1

Nous nous levons de grand matin, Le joli jour arrive, Et nous allons dans nos jardins,

----' 371

Le joli jour arrive, La bèèhe et l'arrosoir en main, Nous travaillons avec entrain. Le joli jour arrive, Le joli jour arrive enfin.

II

La bèche et l'arrosoir en Inain, Le joli jour arrive, Nous travaillons avec entrain, Le joli jour arrive, Puis nous plantons le ronlarin, Le lys, la rose et le jasmin, Le joli jour arrive, Le joli jour arrive enfin.

III

Puis nous plantons le romarin, Le joli jour arrive, Le lys, la rose et le jasmin, Le joli jour arrive, Nous ratissons l'étroit chemin, Nous sablons de sable fin, Le joli jour arrive, Le joli jour arrive enfin.

IV

Nous ratissons .J'étroit chemin, Le joli jour arrive, Nous sablons de sa.ble fin, Le joli jour arrive, Nos belles n'y mouilleront point, Leurs jupons jaunes de satin. Le joli jour arrive, Le joli jour arrive enfin,

(Voir ,mé'lodie «Chante Jeunesse».)

Peut être chanté aoc-offipa,g'né de mouvements dE< .gymnastique­leo<rre.spond~nts aux :paro]es.

RELIGION

La vie des p.lantes - La vie des âmes

Comparons une plante coupée depuis quelque temps. (Le lis par exemple) et une autre semblable sur pied.

La plante coupée: aspect général? Lamentable. -:-: Posi .. tion? Etendue sur le sol. - Feuille? MoUes, flétries. - Co~'olle'?'

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Souillées par les insectes. - Fleurs? Dépétalées.,- Sensation au toucher? Flasques. - Sensation à l'odorat? -Mauvaise odeur.

La plante sur pied: DirectÏon de sa' tige? iElle regarde le deI - Rôle de cette tige? Elle porte sans effort feuilles 'èt fleurs ~ Pourquoi se tient-elle si bien? - Que renferme-t-elle la sè~e ? - Qu'aI?porte la sève? ~es élénlen~s nécessaires. - Pourquoi es.t-elle SI b~lle? Pa~ce qu epe a la VIe. - Qui la lui a donnée? DIeu. - QU! la I?rotege ? DIeU. - Où puise-t-elle sa pourriture? Terre. - Ou pUIse-t-elle la vie? Air, lumière, soleil, pluie.

Comparons la vie de notre cœur, d-e notre âme, ù. la vie des plantes.

Qui nous a donné -la vie? Dieu. COlnbien avons-nous de vies? Deux: la vie naturelle, celle

du 'corps - La vie surnaturelle, :celle de l'âme. Par qui Dieu nous transmet la vie du corps? - Par naos

parents.

Qu'est-ce -que la vie de l'âIne? - C'est le travail de notre esprit, nos pensées bonnes ou mauvaises d'où découlent nos ac­tions bonnes ou mauvaises\'

Son origine? - Un souffle de Dieu nous dit la Bible. Qu'est-'ce qui régénère en nous la vie divine? Qui la forti-

fie? -la fait renaître? à l'aube de votre vie? - Le baptême. Et par la suite? - Les autres sacrements. Qui les a institués? - Notre Seigneur Jésus~rChrist. Qu'est-ce que les sacrements nous donnent? -- La Grâce. Par quoi la grâce sanctifiante ou habituelle est-elle repré-

sentée dans la nature? - Par la vie. De même que la plante coupée, sectionnée se flétrit, se fane et meurt, notre âme séparée de Dieu par la faute grave, se flétrit, se fane et meurt. Mais qui -eut pitié de ces pauvres âmes?- - Notre Seigneur Jésus-Christ Que fit-il pour nous? - Il mourut sur ,la croix. Qu'obtient-il pour nous du Père céleste? - Pour l'âme pécheress-e, pour l'âme morte? - Qu'elle retrouve sa vie.

Corn-ment la retrouve-t-elle si ,elle le v-eut? - En regrettant sa faute, en se repentant et en se -comes-sant. Quand on a avou,é ses fautes que fait le prêtre? - Il pardonne. Au nom de ',qui '? De Dieu. Résultat de ce pardon pour votre âme? - Elle revit. Pourquoi? - Parce qu'elle retrouve l'amitié de Dieu, elle re­'Prend vie, retrouve sa joie, son bonheur. Quelle plante préfères-tu ? - Celle qui n'a pas été sectionnée. Pourquoi? - Elle est plus belle, plus forle, plus vigoureuse. Comme ,qui? - -Comme l'âme unie au Bon Dieu. Pourquoi encore la préfères-tu? -Parce qu'on pourra l'utiliser. A -quelles fins? - Les fleurs? -Réjouir nos yeux, guérir nos maux. Les plantes? - Nourriture des hommes, d,es animaux. Pourquoi notre âme doit-elle vivre?

- ' 3'13 -

- Pour porter des fruits, pour être utile. Comment? r- ,et finale­ment. Peut-être pourrions-nous remarquer cet avantage 'que l'â­me possède sur la plante: à savoir -que la plante coupée meurt et ne revit point, cependant que l'âme même morte, revit encore après une bonne confession, par la Iniséricorde de Dieu.

(Pour les plus grands élèves, on pourrait pousser plus avant la cOlnparaison de l'â-me ave,c la plante. De même que -la _plante puise dans le sol par ses racines, les éléments nécessaires : azote, potass-e, etc., et par osmose, les élève dans le tronc jusqu'aux feuilles, où au contact du soleil et de la lun1Ïère ces éléments se transforment en Inatière assimilable ,par la plante; de même la grâce de Dieu semblable au soleil et à la lumière transforme divinise noh'e nature humaine; c'est--à'-dire: nos ,~ensées, no~ affections, nos actions humaines. ;Pour arriver à ce résultat, il faut l'effort continu de l'osmose, c'est-à-dire il faut nous élever, et tout élever vers Dieu ,par la prière et la pratique des vertus évangéliques. )

LEÇON DE CHOSES

Ile haricot 111atériel. -- Gousses de haricots à différents état. Gousses

de pois, de robinier, de vesce. - Visite d'un jardin. Allons au jardin examiner les plates-bandes où l'on 'cultive

les haricots. Sur un même plant, nous trouvons des fruits à dif­férents stades de développement.

Le haricot ;se forme. -- Un peu plus bas que les fleurs fraî­ches, écloses depuis peu, nous voyons d'autres fleurs plus âgées qui sont déjà fanées,. Dès -qu'on les touche, la corolle et les éta­mines se détachent et on voit, dressé au milieu de la petite colle­rette verte qui subsiste, un petit .cylindre vert, allongé, pointu à son extrémité libre. C'est le début du fruit. Le fruit naît du milieu d'une fleur qui se fane.

Le haricot grandit. - Chaque jour, nous pouvons constater que le fruit, nourri par ,la plante, s'allonge et grossit Ipeu à ;peu. Il devient plus lourd et la fine tige, ,qui le maintenait dressé, ,s,e recourbe.

Le fruit pend verticalement. Si on désire le manger très tendre, il faut le cueillir à -ce moment. Il a alors environ 10 cm. de longeur. C'est le haricot vert. Coupé en deux, il montre sous la peau mince et verte un tissu tendre, très mm!, presque liquide, dans lequel sont noyées de petites boules qui sont les futures graines. Si on tarde plus longtemps à le cueillir, il devient plus

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gros mais aussi plus dur et il est ,nécessaire de l'éplucher. Pour cela on coupe ses deux extrémités en tirant sur elles. On détache ainsI un fil dur sur toute la longueur du fruit et de ·chaque côté.

Le haricot mûrit. - Le haricot, laissé SUl' sa tige, grossit et s'allonge encore, mais la pulpe tendre intérieure disparaît au pro­fit des graines qui se gonflent de bosses visibles de l'extérieuT. L'enveloppe du fruit se transforme. Elle était verte, tendre et charnue. Elle devient jaune, mince, dur:e et parcheminée. Toute la substance nutritive qu'elle contenait est passée dans les grai­nes.

Le haricot s'ouvre. - Enfin quand le fruit est bien mûr et bien jaune, par une journée de beau soleil, le !fruit s'ouvre de lui-Imême. Il se fend dans sa longueur suivant deux 'lignes oppo­sées, aux endroits 'mêmes où sur le haricot vert on pouvait retirer les fils durcis. Le fruit est divisé alors en deux valves qui s'écar­tent en se tor:dant sur elles-mêmes. On peut ,constater que le ha­ricot renfermait une rangée de graines attachées alternativement à l'une et l'autre valve.

Un tel fruit à une seule loge, s'ouvrant, par deux fentes opposées, en deux valves ' s'appelle une gousse.

Le pois, la fève, la ves'ce, le robinier ou faux acacia, ·et toutes les plantes de la famille du haricot. ont pour fruit une gousse.

La germination du haricot Matériel. - Graines de hari,cots ramollies dans l'eau. Grai­

nes germées à différents stades de développement sur de la mous­se et dans de la terre humides.

Nota. - Cette leçon aura été précédée de l'étude de graines de haricots gonflées dans l'eau. Les enfants auront Teconnu le t~gument, les cotylédons remplis de réserves, la plantule avec sa l'adicule, sa tigelle, sa g·emmule.

Faiso;"s germa des haricots et observons. - Plaçons sur de la .mousse humide quelques graines déjà ramollies dans l'eau. Enterrons-en d'autres, sous 2 à 3 ŒIl. de terre. Si la température est douce, après un jour ou deux un petit cône blan~ :perc~ l'eIl!­veloppe. C'est la racine de la .f?~ure ,plant~. ~ne . ~e '~ITIge vers le bas et ne tar:de pas à se ramIfIer, ce qUI 1 assuJettIt fortement. Quand la plante est bien fixée, la tigelle s'allonge à son tour ho~'s de la graine et se dresse de bas en haut. A ce IDOlIlent la partIe de .la tigelle au-dessous de il'attache ·des .cotylédons, ' s'allonge seule de sorte que les cotylédons, encore enclos dans l'enveloppe sont 'soulevés à plusieurs 'centimètres. Si la graine a été mise en terre, elle apparaît à l'air libre et les ,cotylédons s'étalent '~ droi~e et à gauche de l'axe. C'est .maintenant au tour de la parti~ supe­l~ieure de la tigelle de s'allonger ·et la gemmule est portee plus haut encore. .

- 3715-

Pendant tout ce temps, pn voit peu ,à peu les cotylédons, d'abord durs et gonflés, se ramollir et 'se vider peu à peu de leur contenu qui passe dans la plante. Aussi les deux feuilles de la gemmule grandissent et s'étalent. A la lumière, elles verdissent, et la jeune plante, grâce à ses racines maintenant bien dévelop­pées et à ses ,feuilles vertes, peut se nourrir sans le secours des cotylédons. Ceux-ci ,complèteluent vidés, se dessèchent et tom.­bent. La gennination est terminée et la plante va pouvoir se dé­velopper par s·es propres moyens.

Concluons. - La germination est 1e passage de la ,graine de la vie ralentie à la vie active indépendante.

Réfléchissons,. - Que faut-il pour qu'un haricot à l'état de vie ralentie se mette à germer? Remarquons que nous avons pris la précaution de faire gonfler les haricots dans l'eau et que nous les avons fait genuer dans un milieu hUIIlide. Avant tout, en effet, l'eau est indipensable. Tous les êtres privés d',eau m·eurent ou restent à l'état de vie très ra1entie. C'est poul~quoi, quand on veut conserver des graines loigtemps, on les tient dans un endroit très sec. Au contraire, pour les faire genIler on les enterre dans le sol qui est toujours humide.

L'oxygène n'est pas moins nécessaire pour la germination. La petite plantule en voie de ·<;roissance respire de façon très in­tense. On le vérifie de façon indirecte en constatant que la tem,pé­rature d'un tas de graines germant s'élève de plusieurs degrés. On pourra donc 'conserver des graines, même mouillées, dans des récipients pleins de gaz carbonique. On s'expIrque ainsi que dans un sol com,pact les graines semées trop profondément ne germent pas, car elles manquent d'air.

Les seluailles sont toujours précédées de labours. Enfin il faut fournir aux haricots de la ,chaleur. Les graines

laissées en hiver sur le sol, où elles trouvent facilement humidité et oxygène, ne germent qu'au printemps quand la telIlpérature est assez élevée.

Le haricot, comme d'ailleurs toutes les graines, doit donc, pour germer, trouver dans le milieu extérieur: de l'humidité, de l' oxy gène et de la chaleur.

Il est évident en outr,e que le haricot doit aussi remplir lui­même certaines c~nditions pour germer. Il doit être en bon état, .c'est-à-dire contenir une plantule intacte et des matières nutri­tives suffisantes et non altérées. Il importe aussi que la plantule soit restée vivante.

Si ,certaines o'raines co.mme le blé, peuvent vivre en vie la­tente pendant det> très nombreuses années, d':;mtres, ., '~omme .les graines de café, meurent très vite. Tous . les hancots d ~n an,. bIen constitués, sont capables de germer, malS dans les annees SUIVan­tes ils ;perdent assez vite cette facult~.

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ùe jardin Nota. - La leçon qui suit sera essentiellement une leçon

d'observation faite au jardin de l'école. Nous donnons ci-après quelques indications générales sus1ceptibles de guider les insti­tuteurs au <cours de cette étude essentiellement pratique.

Qu'est-ce que le jardin? C'est un terrain généralement clos par des murs, par une clôture en fil de fer ou par une haie vive. Ce terrain est situé à proximité de la maison d'habitation. Il fournit des légumes (jardin potager), des fruits (jardin fruitier) ou des fleurs (jardin d'agrément).

En général, le jardin - .surtout l'e potager - peut être ar­rosé (puits, ruisseau passant à proximité, bassin.)

Le jardn potager. - Il doit être 'bien exposé et à l'abri des vents froids. Le terrain doit être très fertile et riche en terreau (terre noire proven~nt de la déconlposition < des débris de végé­taux)'.

Division du potager. IMontrer les carrés les légumes séparés par des allées, les planches, les plates-bandes du pourtour. Faire dessiner le plan du jardin. Montrer aussi les rigoles d'arrosage, les arbres fruitiers en espalier, les châssis pour les semis.

Le terrain. ~ Il doit être assez perméable, nlais pas trop lé­ger. Le terreau améliore le sol ·du jardin. Il convient aussi d'y répandre abondamment du fumier.

Les cultures. - Alterner les cultures. La culture répétée du même légume dans le même carré épuise le sol. Après un légume cultivé pour ses feuilles (chou, salade), cultiver un !égume, à ra­cines (carotte) ou tuber<cules (pommes de terre), pUIS un legume à fruits ou à graines (tomate, haricots, pois).

Les outils du jardinier. - Montrer les principaux: bêche, pelle, râteau, binette, sarcloir, plantoir.

Les principaux travaux du }ardin. - Le. sol. e.st runeubli ,,3. la bêche; la bê<che est la charrue du JardInIer. En be­ehant, on enfouit le fUlnier. Au ;printem,ps, on bêche à nouveau le sol et on le herse avec le râteau.

Le sol ameubli est divisé en carrés. Chaque carré est divisé en planches de 1 mètre à 1 m. 50 de largeur.

Les semis se font le plus souvent sur des couches. Un~ cou~ che est un cadre rectangulaire de ,bois, dans lequel on a dIspose du fumier bien tassé. Sur ce tas de fumier., de 30 à 40 centi~èt~e5 d'épaisseur, on dispose 10 à 15 centimètres de terreau tres fIn.

Vins du' Valais ORSAT dlelipent la tristesse.

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Le fUlnier fennente ·et échauffe la couche de terreau. Le cadre est ordinairement recouvert d'un ·châssis vitré, ce qui pennet de concentrer la 'chaleur solaire sur les semis et de l'y 'conserver pendant la nuit. (Rappeler la propriété du verre à l'égard de la chaleur obscure.) On sème à la fin de l'hiver les: graines des lé­·gumes à cultiver sur ces couches. De temps en temps, on soulève le <châssis vitré pour aérer. Les jeunes .plantes poussent rapide­ment et sont transplantées de Ibon~e heure: on obtient ainsi des ·primeurs. Les châssis sont quelquefois remplacés par des doches de verre.

La lnise en place des ;légumes de la couche en pleine terre se fait au plantoir.

En <cours de culture, il convient de biner et de sarcler les nlauvaises herbes.

Enfin, en été, il faut arroser tous les soirs. Laisser réchauf­ser l'eau si possible pendant la journée au soleil.

Les ennemis du jardin. - Les limaces, les chenilles, les es­cargots qui dévorent les feuilles; les courtilières qui coupent les racines; les taupes qui creusent des galeries ·et bouleversent les semis; les pucerons qui ·s'attaquent aux fèves et les sucent.

Les amis du jardin. - Les oiseaux, le hérisson, le crapaud, la chauve-souris, le lézard qui se nourrissent d'insectes.

rables de mon jardin

Cette année j'ai semé nles haricots plus tôt que d'hahitude. Ils ont mal levé, irrégulièrement, et les limaces ont tout dévoré. J'ai dû refaire entièrement ma planche: inutile de vouloir de­'vancer la saison.

Sert-il davantage de vouloir devancer les programm·es ?

*** Le jardinier voisin m 'a donné une botte .de radis qu'il a for­

cés sous ses 'châssis. !Certes, ils sont beaux; mais ils n'ont pas la saveur de ·ceux \que j'ai semés en plein air et qui ont poussé len­-tement, selon l'ordre naturel.

Que seront plus tard ces petits aiglons que l'on fait briller un jour d'inspection ?

*** M·es carottes étaient trop serrées. De loin, elles faisàient ÏIn­

<pression: quelle planehe splendide! 'Mais il n'y avait que des feuilles; les rarCÎnes étaient grosses comme le petit doigt: Qui sème dru · récolte lnenu.

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Que restera-t-il de cette leçon si Ibourrée de faits ·que · j'ai entendue hier?

* * :+:

Quel vilain printenlps cette année: jamais de soleil, tou­jours cette pluie froide et aigre. Les premiers .semis ont végété longtemps; le beau temps enfin venu, ils 'continuent à végéter: ceux que j'ai faits il y a quinze jours les ont presque rattrapés; bientôt ils les dépasseront.

Lourdes conséquences des mauvais débuts 1 A . Légez·

Qu'est .. ce qu'un éducateur ~

C'e,s.t Uin homm'e ,qui, dre IPletins enfall1ts encür ,,:1 ,maJllléables ,s,ans forme détE'rminée, veut faire des hOimmes épris comme l-ui d "u~ i'déal i,ntelletCtuel et moral et r.apaJbleJs d·e le rée!lisler.

Le voici en face de 1'iun d"eux.

Cet ffillfant a une intellŒ,gence. Il' s'agit de la C'urJtiver, n'lais dans la vérité; de Jui a,pprendre les connaissances qui l.ui se'l'ont néce,ss.aires pour vivre, o'est-à~dir.e Ipour subv,enÜ' à ,ses besoins matériels, mais .aussi et surtout les véi'ités moral,es et l'eügieusesess·entielUes tà le. conduite .de l,a "Vie.

üe:t enfant a une intelligence. III s·' agit de la cultiv e,l', ,mais dans la duite pal' le ,eapTke p1utôt q;ue ,par ,la réflexion. Il s 'agit de J.ui alP­IPrendre à vouloir" mais à voulloir le ibien, de l'exercer, de ,la forger . Il 's 'agit de ,for\mer des ·co.nscirenr.es 'et de lieur aip'pl'end:r:e ià s'a,stre,indre 'à la règle du devoir, 'méme dans les üas les (plus d1ffici.les., où les J>81ssions entr·ent en jeu et prétendent :plier cette )"èg'le à leurs exi ­;gences.

,Cet E'nfant a une sensibilité, une pui'ssa.nce d'aimer: IPuiss.ance ,ffi81g"iIli'ÜqUE\ ·et ,g,aclI'ée, mais eXipo.sée à dévielr vite et .lraillllentabl1emernt. Tl s 'agit de .l'aiguiller Isans tarde-r vers ce qui est digI1e d 'être 1'echer­,ehéet aimé: le bien, Dieu, Jésus-!Christ.

La tâJehe est m·a:gni.fique. Mgr Baudrillart.

Les traités im,posés Ip.ar lIa force ,11e seront ohservé,s ni ·par un prinoe, ni ~par une réipublique. Machiavel.

Où Imanque 'l'a ·prudence, trouvez l·a grandeu.r, si vous Je .pouvez. La Bruyère.

Souvent la nécessité nous oblige là JJelaucoup d'entrepris'es que· ,la !l'81ison mous Ife~ait rejeter. Machiavel,

N'estime l'argent ni [plus ni .moinsqu 'il vaut ,c'·est un [bon ser-viteur et mauvais maître. A. Dumas, ,fils.

- 379-

SERIE... Fiche No ... Ev~te da-~s la DIe.sure du possible cel'faines propositions sub­

ordonnees quz alourdlssent ton style. C'est quelquefois facile. Remplace simplement dans les phrases suivantes les mots

qui a ~u qui .ont par un des. participes adjectifs écrits à la fin de l'exerclce.

Un v0'yageur qui a un passe-port est arrêté à la 'douane. Le gUIde traverse un glacier qui a de nombreuses crevas'ses. Un pays qui a la guerre civile se ~elève difficilement de ses'

ruines. Un chasseur qui a un !fusil attend le gibier. Je me promène dan.s une prairie qui a beaucoup de fleurs

multicolores. Une chaussure qui a des clous convient pour les travaux de

la ,campagne. Ces Haneurs se pro.mènent dans un parc qui a -des aI'bres

magnifiques. ' . Le ,château des vidomnes .qui a des t'ÛUTS aux 4 angles date

du XVème siècle. ' Cette façade qui a douze fenêtres a grand air.

. Cet employé qui a beaucoup de travail ne peut se reposer un Instant.

L'avare qui a beaucoup de soucis ne sait pourtant que faire de lSon or.

L'assassin qui a de grands remOl,ds, ne retrouve plus la paix. Mots à choisir: muni~ armé, chargé, accablé, bourI'elé, fer­

rés, semée, percée, flanquée, sillonné, ombragé, déchiré.

,SERIE ... Fiche No ... Supprime les propositions subordonnées qui ·est, qui sont,

en les remplaçant pal' les participes adjectifs écrits à la fin de l'exercice.

Ce penseur qui est dans un profond recueiUeluent, cherche la solution de ces problèmes philosophiques.

L'autel qui est dans la 'campagne va permettre à l'auIuônier de célébrer 'les offices.

Le renard qui est dans ·ce terrier vient d'étrangler les poules. La fenêh'e qui est dans cette .façade offre une vue superbe. Prends garde à l'embûche qui est sur ton passage. M,a sœur a apporté les fleurs qui sont sur ·ce guéridon. Le chas·seur qui est derrière 'ce roc, attend le Iièvre. Les soldats qui sont en sentinelles attendent l'ennemi.

~ L'allée qui est dans ce jardin conduit à la tonneHe. Le tigre qui est dans ce fourré, attend -sa proie. Les ouvriers qui sont dans cette fabrique connaissent leur

travail. ,Mots à choisir: postés, disposées, ;employés, tracée, tapi,

dressée, percée, blotti, dressé, absorbé.

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SERIE... Fiche No ... Suppression de la proposition subordonnée

Supprime la proposition subordonnéej emploie pour cela la jor,me interrogative, exclamative ou impérative.

Exemple: J'ai toute confiance en vous puisque vous êtes mon meilleur ami. J'ai toute confiance en vous: n'êtes-vous pas mon meilleur ami ?

Je ne crains pas mon maître puisque j'ai bien soigné ln.es devoirs.

Il n'est pas douteux que la guerre se prolongera encore du­rant quelques années.

On ~ait que vous le protégez parce que vous les craignez. PourquOI le... .

Si vous veniez me trouver, je vous soignerais bien parce que vous êtes mon ami. Venez ...

Si vous me demandez une faveur, je vous l'accorderai parce que vous avez bien travaillé.

Nous pensons qu'il sera difficile de 'lui accorder ce qu'ill a demande, parce qu'il est exigeant.

Je ne 'comprends pas que vous ne soyez pas content de lui puisqu'il n'a fait qu'exécuter ce que vous lui avez demandé. Pour que l'on soit bon avec vous il faudra que vous soyez cha­ritable ·avec votre prÛ'chain. Puisque vous ne savez pas que faire, je souhaite que vous rendiez service à vos voisins,. .

Je m'étonne que vous soyez content puisque l'on vous ~ puni p arce que vous a vez été paresseux.

SERIE ... Fiche No ... Suppression de la proposition subor donnée

Remplace la proposition subordonnée pal' une préposition., Exemple: Le tableau qui est à l'école. Le tableau de ['école. Les fleurs qui sont dans l~s prés n'exhalent pas d'odeur. Les fruits qui proviennent de la telTe servent à la nourriture'

de l'homme. Montre-moi le -chemin qui conduit à Savièse~ Apporte-moi les livres rqui appartiennent à ton mni. Lisez les histoires qui .sont dans ce livre. ICette fiNe ,qui les y.eux bleus est ma ·cou'sine. Un auteur qui a du talent habite près de chez nous. On a joué une pièce de théâtre qui a quatre actes et ûx. ta-

bleaux. Voilà les dames qui portent les chapeaux veIis. On aime voir les enfants qui ont le regard pur. On a ·écrit de nombreux articles qui concernent le Valais. Zermatten a composé une pièce de théâtre qui parle de'

Thomas Riedi. Je vais voir nlon ami qui habite Martigny.

- 38~-

SERIE... Fiche No ... . Remplace les points pal' le mot juste que · tu trouveras à la

fIn. Reuzplace aussi l'infinitif pal' le temps réclamé par le sens Attention au conditionnel! .

S:il.,ne s:être. pas défen;du, ce peuple ... un joug écrasant. ~~ .1 avoIr ~IeUX travaIllé, j' ... la preInière place. S~ vous frequenter les cabarets, l'alcool ... vos habits. S~ la guerre éclater} une profonde douleür ... tous les cœurs. ~I on les y avoir plantés plus tôt, ,ces arbres ". déjà la place

publIque.

1 S'il n'y avoir pas de. nuage, la clarté de la lune ... les eaux

du ac. .

S~ ce bâtiment m'appartenir, des rosiers ... ce baI.con. .SI nos sû'Idats ne monter pas 'Ia garde, l'ennemi '" le sol de la

patne. S:il y avoir assez de vivre, ce fort ... encore longtemps. SI les phares de cette automolbHe s'allumer. llne hnnière

éclatante '" les passants. ' . . Si le gouvernement ne s'être pas montre énergique, la .guerre

CIvIle ... ce pays. , . Mots à employer: éblouir, subir, ensanglanter, imprégner} etrelndJ'e, ombrager} argenter, enguirlander) fouler) tenir,' occu­per.

SERIE... Fiche No .. . Suppression de la proposition subordo,nnée

Relnplace la proposition subordonnée ' pal' un nom ou un vabe.

Exemple: Ils pl' omirent qu'ils ne diraient rien SUl' cette af­faire. Ils se pl'olnirent le secret sw' cette affaire.

Avant que vous veiliez à l'école il faut que vous lisiez vos leçons.

Avant -de venir ... ils vous faut... Empêchez qu'on ne répande le sang ... l 'effusion. Nos anlis ,désirent que nous soyons heureux ... notre bonheur. Je ne crois pas qu'il soit sincère ... à sa ... Je serais heureux que vous veniez à Imon secours ... de votre. Je ne pense pas qu'il réussisse ... à son succès. Il arrive que les élèves soient indisciplinés\ ... Il arrive aux ... Il s'imagine qu'il sait tout ,ce qu'on tlui -demande ... Il s'üna-

gine savoir. Il pense qu'il viendra demain. Ta mère recommande que tu observes les ~ommandements

de Dieu ... Ta mère te ... Cet enfant se plaint qu'on l'a frappé ... d 'avoir ... Après que vous aurez fait ce travail vous vous reposerez ...

Après avoir ... II pense qu'il en saura bientôt plus que tous ses canlarades .. .

surp'assel'.

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- 382-

BIBLIOGRAPHIE Un ,livre d'enf.ants 'pour g,ra;ndes personnes, ainsi ipourrait s'in­

ti:tuler « La ,r.onde des Eto~les », de René IMorax (éditions Vu!f, Fl'i:: !bourg). Mais oui, des cOtIltes, ,oo;mme ceux d'Andersen, que nous connaissons tous, malS ,pas ,s:eule,m,e:nt ;pou.r Iles moins de quinze ans. Cer,tes Ile der,nier .livre d:e Mooox s'adresse en -prerrnier -lieu à des E'nf,ants, ja .ne veux /pas dire que ]'·auteu.r ait s'pécia'lemenrt songé ,à eux eIIl .l'écrivant, mais 'CE\S ,contes sont pour ,le,Sl enlf..aJnts. .par .le choix des sujets.

Comme Andersen, 1M0rax met en s,cène autant les !petites bêtes que Iles végétaux et les minéraux - r.arement l'es hommes . .Ici, ,c'est toute une coLlection de f,ruits encavés qui parle; 1/a ·c'est une l'onee, ,pèlerine 'aux .pd,·eds du S:t. père là Rome et q.ui lui a'PlPorte ~'es doléan­CE\S ·de tout un peulPle végétall dont nous ignorons les besoins. IAil­leurs, c'·est la chenille, .l'9 ,grillon, 'la talllpe. Et ce·s 'pe'rsonnages 'par­lIent ,comme nous et nous craip'pe'llent 'certaines vérités· que nous somrmes tentés d'oublier.

LecturEG ,p.our ,errufants, si Fon veut, mais est-'ce que IMorax n'a !pas songé à nous, Iles Iplus grands, « ,ceux savent tout », en les con­cevant? N'a-t-i.l pas ,cru hon de nous r8jppele,r 'certaines lois uni­verse/Iles et 'c·ela :par l'a voix de nos infériurs?

Ce Jiw.e ,ce lit av,ec UJI1J gra,nd ,plai,sir: Le S'ty~e d'aibord en ,est alerte et simiple. /L'auteur ,connaît l'e 'métie,r: ,qU'DIU ,Sle rap,pel'le ,cer­taines de ses ,piècE1s céllèlbres. Il 1P0ssède le don du dialogue, de la rèpHque ,sim,plle mais juste, qui nous ,dévoile tout de suite un carac­tère. Ecrits avec une '.grande simp,uoeité et beauc,oulP de ,bonhomie, oes contes nous divertissent tout en nous r,8JPlPe,~ant Ipar queliques mots adroitement pl.acés, notre 'humaine condition .. Morax n'~a visé aucune ,re,cherche, aur.un elf.fet de ,composition. Il doit ·s':être dive-rti ·en écrivant oe's récits comme nous en IIE·g ,lisant. IMali,cieux, fine­mnt s'Piritue.J, toujours .p'lein ,de sagesse, mais ,d'une sage·sse qui ne prèClhe Ipas, il tir,e ses .conclusions qui sont de's étincelles.

J,e souhaite que a.\~orax, qui a tant ,fait \pour le Valiais, trouve de nom!breux amis de SOil1 dernier livre.

* * * ... Il faudrrait ,pllusieurs Ipalges 'pour analY,Sler « MifIosz» d'Ar·ma;nd

Godoy (même édition). Quand un 'poète catholique Be ,p'enohe SUT Fun des plus .grands poètes catho.liques, et ,poètes tout court, d'eS Ite1lIlipS présents, on è.st toujours p'lar.é devant un ,as'pect de la vie ,qui est 'c·onforme à la réalité.

Mort i,} y que'1ques années ,à Pari.Sl, IMilosz Ipeut être justement ,co·m·paré ,ft Claud.el et J.am,mes, (pour la (pureté de son style ,art surtout pour le véritable souf.fle de foi qui traverse ses œuvres. J,a,mais, ,peut­être, on ne Ipa.rla avec un tel amour des vérités ,chréti.ennes:

Armand Godoy, 'lui 'aussi écrivain !profondément cathohquE', sOJ't d 'un long com·merce avec lMi.losz,. Il a été son ami de toute la vie. n connaît donc tout du ipoète et ce n'·eSlt vas seulement son œuvre

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qu'i,l dissèque, mais le cœur de l'homme, mais -l'hem1Jme tout em.tier. Elt tlà est le grand ,coorme du livre. Il nous intér.esse davantage, en dernier .lieu, de découvrir un 0hrétien qu 'un littérateur. Cette dé::: {'.ouverte se .fait rà .c.h8Jque \p8Jge, 'par la réminois,cence de souveni,rs" Ipar dE'S hors-texte ,de lettres ,manuscrites de ·Milosz, Ipar des citations, par tout ce ,qui est suoejpti,bIle d'éveilller nqtre 'curiosité.

,Ce .livre est un véritabl1e do'cu:menrt, ,1e BE!ul ,comlp1let que l'on ait sur le grand \poète, CI'ui est en m.ême te.mps une !biogra,pl ie, une analyse critique de ses œuvres et ],e messa.ge ami'ool ·et recOrl'1nais­sant que le vivant adresse au mort.

AJ'mand' Godoy v,ie'nt aussi de ~faire tParaître une ,excellente tra­duction de qUell'quE's ,poèmes mystiques ,de Saint Jean de la ICroix et ·une « ,Stèle .pour ·Charles Baudele.i.~e», deux Ipe,tits livres traversés d'un souffle de poésie et d·e ,foi.

*** ... Il existe sur fIa terre, tout à C'ôté du « toit du monde », dans

une région ·perdue de l'Inde, un 'Pe'Ujp'le qui ignor,e la ,ma,);adie. PaT­iaitemen,t, qui jgnore l'a rrialadie, ·ce .fait ,a été of,ficiell,le·m'e'llt rE'c~n­

nu ;par une des sommités du monde médkal, IMie lCarisson, de ILon­dres. On les alPtpelle les Hunz'a, le 'P'e,upile .heureux. Peupl.a.d,e énÎlgma­tirque d'environ .mi.1lre âmes ;p8lrdue·s €In !plein ·massif du K.arakorUiID.., ,paI'llant un \langage qui dés,eSlpère l·es linguistes les tp'lus .per.s\pica·ces, 19noraJnt la ma,1adie 'ParCE' .que viv.ant chichement, voi'là qui n'e'st pas bana.l.

Le nI' RaLph Bir,cher a entrepris de résumer les récits des .ex­,pliorateurs parvenus jus'q'u'à ,ce 'coin, du monde et ,le livre qu 'il nous donne aujourd'hui - « Les Hunza», Editions Attinge-r - nous ·calP­tive ,au plus ,haut Ipoint.

Un peUlple qui ignore la mal8Jclie, voilà de quoi nous f,a.i:re rêver. Et IPourta.nt, ce IpeulPle est toujou.rs de !bonne humeur, .l~emp'li de sa­O'esse naturE·Ueet de cordialité :qu 'on aurait de lIa ·peine à ·décou-b . d vrir dans ;le nlonde p'lus « dvirli.Slé ». ICe livre Inous .fraIt nous eman-der si .les Hunza ne sont pas ;plus 'p'rès de nous de l,a vérité et de ta vraie ,civilisation.

Le'cuure i,ntéressante là !p.l'usieurs ,points de vue et qui èl.argit g'r,ande/ment notre horizon.. J. F.

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