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48me Année NO 9' 31 Octobre 5929 .of LA S'oC!.iété d lC L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel: Fr. 4.50 Les abonnements se règlent par chèque postal IIc 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé- partement de l'Instruction pUblique à Sion. p Les sont reçuès exclusivement par UBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Rue de Lausanne - Téléphone 2.36

L'Ecole primaire, 31 octobre 1929

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 octobre 1929

CHAMPERY

~t(.Mi'chelet Jean-Jos1eph, inst. Champéry .

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48me Année NO 9' 31 Octobre 5929

Oftaill~l" .of LA

S'oC!.iété valaj~at}"e' d iédu~-aJion

------------_.~~-------------------. lC L'ECOLE PRIMAIRE

paraît 14 fois pendant le cours scolaire

Abonnement annuel: Fr. 4.50

Les abonnements se règlent par chèque postal IIc 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Dé­

partement de l'Instruction pUblique à Sion.

p Les ann~nces sont reçuès exclusivement par UBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Rue de Lausanne 4· - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 octobre 1929

Offre. slléciale

La Guerre mondiale

Bulletin quotidien illustré relatant

au jour le jour les événements de la guerre

1914. Tome 1.

1915. TOffie,s II, III, IV. 1910. Tomes V, VI, VII. 1917. Tomes VIII, IX, X. 11118. Tomes XI, XII.

12 volumels in-8° illustrés, relirés, offerts à Fr. 100.- au 1i'eu

de FI}'. 150.-, payables ,en 10 versements mensuels-.

Il y a certainement un g d' té ~ la J'eunesse a' ~t .d : ,an m l'et ,pour ceux qui s'.ooC>Ulpent de

. e 1'e ocumentes SUI' l " l' , es ,evenements -qui se sant dél'OU-es SUl tant de fronts div'erSde 1914 à 1918 Il t "t d

ouvrage une m' " . . s l'ouv,elon ans ,cet t blé ' . ~ me mepUl.sable de renseigmements sur c'ette période rou e, gra:ce ,aux nombneu'll . l ' . ses ] ,ustr.atlOns et aux c-arte.s en cou-eUl s qUe contIennent ces v 1 '1 .

Plu ,. cl 0 um,es, l ·S ·POUrI'ont s-e faire une idée s 'pr,eCIse 1 es mouvements l 4-. -" . ' le e ul~ollipes, de<s. cléplalcements de lligne,s,

de 1 enel'gle des ,chefs 'et de la vaiLlance des &old'ats.

Les comma,ndes sel~ont sevvies dans l'o"dlle d' . é . " ' arrw, e, car le nO'm-hre des coUections di's'llonibles n 'est que 'CI'e 28.

LIBRAIRIE PA·VOT Lausanne - Genève - Neucha"'tel _

Vevey - Montreux - Berne

48me année No 9 31 Octobre 1929

Organe de la Sooiété valaisanne d'éduoation

SOMMAIHE : Cammunic:a,tiol1JS au P.ell·,sonne'l em::,eignal1!t. - Un .beau ge·s'te. - Lett:1~e.s d',él è-v,es . - M.anu e,l de ,chant et d'agricu.Iltur,e. -Nouvell e année ,s.oo;l,ai:re. - Servi.oe à Ir.endre. - M.ise >élJU po.int. -Ohr,oni,q,ue de -l'Union. - Qpin:i,ons. - ,LanglUe ffiruternneHe. - En gllânllil1't. - Les ],ang.u els ,en Europe. - NOS PAGElS. - INéCù.·'Û'lo­g,ie. Bi'bthogralplüe.

Commul1ications au Pers(;)nl1el enset~nant Journal -de classe: Au d ébUit du ,cours 1928-29, aes Oom,miÏ's­

. sions iS ouLaü,es ont reçu, à votnie int'eut-Ï'on, un nOlmbr·e su/Misant d"ex'elTlJplaires pour !le ,cours qui v1ent de C'ommencer. Ceux qui ne s·erai'ent 'pals ,enoore 'en poss'ess'Ïon du lR,egi'str,e offiociel sont priés de a·e réclamler là ;l,eur C. S.

Registre de Notes: üom'm,e 'Des années .dernièr'es, oe r,egish'.e demleure en vi'gueur. On peut s,e ,le Iptl'Oclu:er au Dépôt Ica-uton'al du ·Mat. scoila~re. En vue de 'la pr'OIchtain.e réimpl"e'ssioTI die 'Cie Regis·tr,e, n'O'US invitons Ile P. E. là nous ,communiquer, pour fin novembr,e, l,es désidéra1tas qu'i·l 'auflait à ém.ettT'e là son ,endroit, comm'e ,sur 'le « J oU'rna'l de ,dalS's·e». Da.ns l'a 'm,esuroe ,du poss'ib:l,e, lil sera tenu 'cüml)te des idésir,s eXlprhnés.

Rapport d' inspection: ru a été ,in brodtli:t un ,D'ouv,eau for,mu­l'ai,pe ,glrl a été remis, à v'OItr,e 'intention, où la ICOImmi'S's'Ï on 'sco'La'Î're.

Enseignelnent antialcoolique: ,Comm'e oompl\ém'ent 'aux in­tér,es'San'bes Conlférenc·es que lM. Sermoud 'Vous a ,données ,en 1928, le Départem'en:t fédéral des F-inanoes ,a édité une ,colil'eCition de Ta.!b'}.eaux qui fla'Ciliter'Ont ol'·ens·eignem,ent antia!1:cooiJ.Ïque. Nous lies lavons envoyés ·aux C. S. qui s'Ont priées ·dle vous l,es remettr,e. Oet ,ens'eignemient se f.era sous fOl"mre Ide 'leçons ,de 'chos'es dalus Il'e oourant de janVlÏoeT prnClhain. Lors de ilteurls visit'es, lM/M. lies Ill's­peùtetUts pOUiDront in't-erro'g,er Jles é lè\: es 'sur ce 'point.

Matél'iel intuitif: T'enantcompte du v~u émis ;}'ors .d'es Con­fér,enoes ode 1929, le Départem'ent Is'est 'p,r'ocuré des Tabl'eaux de Leçons Ide ,c1hos:es. ,Mla'lheuroeus'em'ent, nous n ',en :a'v·ons pas IÎT'oUivé qui répo-ndent tou:t ,à f'ait là nOltr,e ,mi%eu. Des éc.hal1t~moTiiS peu­'Vent êtr,e ,consultés au 'Dépôt :scolair,e. Ces tab!}'eaux ont 60X 70, montés lS'ur "calr,ton, pair 6 ex,em'plail"'es, jll's 'sont cédés à h. 3.30 ;l'un.

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Un beau geste

Le dimanche, 15 sepltem})l~e dernier une itl11I)Ortante délérJ'ü-. 1 C ' 0 hon (le la ommune die St-Jean s,e l',endait .chez 'üelui qui fut,

pendant d'e nrombl'eus'es années, le ,bon et dévoué rég,ent dont nous devons taire Il,e nOI11.

Une sUJperhe 'channe, aVlec ,dédkace, fut remise ù Y'exceLlent l11agis.tel' qui, dans sa s'Oilitulde, "es't r·esté jeune. EmOl"ltvant'e mani­festatIOn qui ,s'e dérou1a aux confins des g,IacieTs.

Lettres dl' élèves

Dans le service interne, l"élJéLminirstDation cl,es 'postes ruc1met à l'eXlpédition des paquelts contenant doe,s lettres d'élèv,es o.uverr:te's, ex­pécliées ,en g·poupe.ment, à conditi<on, ,d'une part, que les paquerts &o,i'ent ,destinés à un inrsltituteUll' et, d ',autre part, que les 1etJtJl.',es rd'élè­v,es ne pOl'tent ilJas cl'.aidres'se Ipell~sonnre,lJle ,eo,mplète, Imadls un sim,ple en-rtêite nel que <~Chea.· c,amar,rud'e d'école» ou «Che,}' Oha·l'l,es». ( ,eoS l'ettres d',élèvles <cùoi'V,ent avoir ,pOUl' but de Itl"anS'meUl'le ides Icl,e,ssleins, 'peintu­res·, 'i'm.ages, ûravla·ux manuel,s, etc.

Dans le service international, les lettl',e,s iCl 'élèv,es Ol1V,ell'tes, 'sous ;réseTve qu'elles cOllistoituent de·s transm,i,ssiom', d 'ouvr1age à td.tre .d·e­xer,cieBs, pe'Uv,e.llt être expécliée,s e,n groupemel1lt aux cOl1JcliItions Id\vd­mission d,es papiers d'affaires et iSOUS la fOl me a,ssignée à c-ette caté­giÜ1~i.e d"envois. L'ex,pédiüonen g-ro,upement ,d,e l'eittll',es Id'élèv,es clans des tle-ttœe,s ou 'Cl,e's pa'ql1elts. n'·est p aœ eontTe pas admise, par,ce que .les cùilspositioll cles 'conventions postaLes univel~seUes ,et des aa'nang'ements ·l~e.Latj,fs ·aux Ico1is Ipostaux de Stückhrol.m et cl,e Londres. ·prévoi,ent que les I.eût1'8S et le,s pa quet,::; n e doivent contenir a.ucune communicD tior! ,manl1sOl~i,te clestü1ée ù une a 'utre ipell'·s<onne que le de,stinataire ill1diqué dans l'acl'r,esse d,e la ,lettre ou >du paquet. (Co:mmuniqué).

Jusqu'ù épuisement du stock, I,e Dépôt Ca'llbonaJ du Matériel scolaire -c, fù'·e le M,a un el de chants des Ecoles P.rimair.es à 50 centimes re_~emp]aire, au Heu de 1 fI'. 50, comme vendu jusqu'ici.

La quantité disponi,ble étant très limibée, les commandés seront e."écutées dans Œ'ordr'e de leur arDivée,

- ,2G7 -

Le Matlu~ d'Agricunture P,ar la c'l~éaHon ide l'Ecol,e Ca.ntonale d'A.grr,i.Jcult.ul~e Ide ChâteaJU­

neuf, l'elns'e'ignement rag1ri'oole a pr1s, en VaLais, J"imporltance à 1a­queUe il pouvalit prétendre, étant ,donné que l,es ,tr,oi:s-q,u8ilms d ,e nos ('·ompata'ilot,es ,sont ,agnicul>teul's.

AHn 'de vullgm~i,ger oe,t ,ens·eigol1·emenrt 81t de le merttT'e à 'la portée des Ecol,es primaires, de,s Cours oü'mplémenlt.a,ir,es et du publ1rc ·en génél~al, la Di'relotion et Le COlipS ~JT,ofels·som.l de notl~e Insoti ut aga'li<col:e furenrt ruppelés à ,c.olLaboll'ler à La C0'11['ectÏoon d'un manuel qui iourl1l­rait l'un résumé d·es br,ail1ochers ,cl,e Il,eu·r ,r,elssoœt.

Et c',e,st 8'in si que l,e tDépa!l't8illl'ent de Tlns<tl'uc,tion publique a pu fé'; lire éditer 'lin supe,rhe Manuel d'Agriculture, v01ume ·de 500 pages, reLié plein-toille, r.iJch/etme'nt iUu,s,tJl1é.

Par la ,diveœs.ité .de·s 'matièl~es qui y sont ü~ai,tée.s et la 'coID,pétenee ave,c lalquelle il a été conçu, Ille Manuel d'AgrkiU'lrt·ur,e n',i.Jl1itél~esse péllS

s'eulem,ent les écol,es primai,res ,et 1'es 'OOUTIS cQllIl'plémentadlres, maitS tous nos concitoyeI1s qui ,s''Üoc.upent ·deis travaux des. dha·mrps. Ils y tTO'uveTont ,amp.l,eiS .insID'uctJilol1is ·et c'Ül1is·eils 'conc,ernant lIa bo>taiO!Ï.que, La zoologi,e, 'la bactél'iolog.ie ragri'ooLe, l étude du sol, les eng,rails, leiS culrtul"es ,po,tagère,s ,et &péoi,a!l~s, ,l'mmoIiiaultu11e rfrl'ui,tièr , la viticulrture, la .sylviculture, '1'a1im,en1:'éVtJ,on ,du bétail, la zootechni,e gél1éiL'Jrul,e, l'é'le­vag'e bov}.}1 et du peNit bétail, l'aVlÏ<Culture, l'industrie l,ai,tJière, le génie et .l'économie 1 ural,es. Une vraie enC'yc'lopédi,e a.gr,ilcole .sUiJ.' ,l'urtiHté de laqueUe il ·est inutHe oclïnsâ,s'ter i(vav,antage.

En vente au Dépôt cantona'l du Matérri,el ·soolaire, Hill prix de 4 fr.ancs.

Nouvelle année scC?!aire

A'u commencem·ent de 'oette nouvelle année seohlil"e, nous nous ,a,(J!pessons tout d'abord ,aux débutants Iprropr,elnent ,dits, à ceux qui ,entrent dans ki carrièroede l"6l11seignem'ent; ensui,t~ à ceux qui ont hesoin de ·changer ,de ta'ctique Ipéc~a'boQgi'qu'e, au p'Olnt de vu-e discipEniare, En c·e qui conc·erne 'les premiers, nous voudl"i'ons diss1jper qu'elqll'es-'unes de leur,s itllll'sVJllos 'e t l'es pré­lTI.unir en même temps eo,ntre cerotai11'es ·erreUl~S fatales au succès dans l'œuvre si difficÏ1e de l'éducation.

Parm.i !les 'seconds, i,l s'en trouvera c-ertainem,ent ,qui 'pour­ront uti,liser un ou ,l'autre 'de nos ·cons·eHs pour l"amêlilOration de la conduite .de Joeur écol,e ou darsse. ILs ne 'sont, ·en ·eff,et, pas ,bellement l'aT'eS üeu:.;, qui 'Ont, eonune 'on dit vulgaireme'llIt, échoué soit 'Par iO'norance die tact ou de prO'cédés pédagragiclues, ,s'oit par néglig.enc~ à appliquer les principes vl'<aÎlnent éducatlifs ..

Page 4: L'Ecole primaire, 31 octobre 1929

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~P,aTIJ.ons d',albord des i'l:lusions ,dont 'se bernent si facHement ~Ies J'eunes g'ens de dix-huit à vingt ans 'qui quiUent Il'es hancs de l Ecale norma1le pour devenir 'luaÎb'es là leur tour .

V'Ü}onti~'ns, ÜS ,se fl~gUl·,ent qUi'lenseig.ner et éduquer fa Îl',e c'J.~'S'se, Ic"est ,chose fad,le. Ne suffit-il 'Pa's, en eff'et, d~e ~'Ünte.r s'ÜlllenneUem'~nt Sur une estrade, de s"a,s'seoir deN'iè'l"e un pupitre plus ou m'Ü]llJS 'münUJmenta.:l 'et ,de d'vsb,ibuer ensuit'e des 'Oirdr,es du trav,ai'l, de formu!l'er des déf'BnJses <et d'appJi.quer des 'sanctions:

. . N',a-t-'on pas un 'peu 'l',air de 'c.et OUiCil'eJ' de 'l 'gvangi'l'e qui dlS1al't, en pal,lant de s'es hO'm:lnes: «Faiites tC-eci et ils le font· v'enez ici et 'üs 'vl.1ennenb. '

Nous avoThsent'entdu, un j'Our, un père de f'a'mi,ll]e nous diTe: V~ous autl"es rég,ents, Vous av'ez J.e trav'ail fa'CÎll'e ; vous n'av,ez qu'à ?me oe 'qu~ vos élèves .ont là faire, malis v,ous, vous n',avez guèr,e a. 'vous if"a~gu.er. » Une bonne personne, prés.ente à ~nentr.etien, lui fü .oette repllll'q'ue: «l,Mais, l,Monsieur, vous trouvez que deux ou tr01s ,enfan.ts v'ous donnent déjà bien du maI, que 's'eTait-ce si vous ,en aVIez ,de quarante à ,ciifllquant<e !»

Nous ne voulons déc'Üurag'er pers'Ünne, lnai'S nous af1fir,mons, a v,e c, tou~ oeux, :qUii. ont qu~l'que pratique ?'e 'l'Iens'eignement, que les ,foncb~ns d ~lnstItut'e.uT sont ,ardues ,et Ingrates, que la bonne 'm,ard1'e ,d une ecole 'exlg'e une sO'mme ,considéDa'hJ,e de pati'ence d'aihnégatj'on 'et de dévouem,ent, que Ile luaintj'en de ,l'ol'ld'l"e 'et de .lIa di1sdp;];jne ,dans un g:roupement nomihr,eux d'enfants d 'â,o'e et de üaractèl"e ,dl1ffériell'bs, réC:llam,e uneartbenti.on, 'une !su'l'vei:Uan~'e de chaque instant, qu'à :J.a f,in d 'une journée faite de six heur,es de C~Ia:s'se, de' cO~T'~ctions ,de devoil"s, de prépar,ation de lleçons, 110ussentol1'S la ,fatIgue nous 'envahir l êtœ bout 'entier. Une autre illusion, c'est d 'e 'c.roir'e les enlfan t's 'm'ei:1J.eul'ls .qu'i'l,s ne >s'Ont. Ici encore, nous n'Üus ,déf.endJons ·d 'un néf'a's,t'e s'c,eptkis,m'e, nous ne V?lÜOnS p~s 'acouisier ' ~ 'es e.uf:anbs ,d 'èh·,e 'Ûe 'que La Forutaine pensait -ct -~.~x, mal],s no.us n e "'OuiloDis pas, p.aT 0011 tr'e , to.mher dans un nalŒ et non IInOlns funest.e ophmi:sme. Tout le monde s'ait à J'en­oo.n~}'Ie des aHir,matilOiTI's de J.-J. Rüu1ss,eau, que .J"enfant '1; or te ,en ~UI d1-~t. g,erm:e de tous !J.es vitC-es, 'que oe ge-rme, placé dans des con 1 rons 'fav.arahl'es, s'e ,développe Jav,ec une extra'Or.dinair'e ra­pidité ; de plus, nul n 'ignol'le non plus l,a ten'dancedes enfants à n:'asquer ,l:ellr:s déif,auts, là 's'e com'poser, 'en prés'enoe de leurs supé­'~'}leur's, aJf}.ll de paraît:r'e mei'Hellrs qll'iJlS ne >sont en réa1ité. Le Jeune m,aîtr'e aur'a donc SO'Î'DI .de ne pa's 'S'e laisser 'pl"endre à ce piè?,e et, ~·e,'ne '1~ 'a,s lell:r aecorder 'd"emblée une conflÏanee av,ell'g'le et lmm'entee. C est danger,eux d"enI'ev,er ,La .digue à un torrent à sec IO~ 'qui r.aUll,~ 'peu d'Ieau, 'c'ar d'un Im'Üm'ent là l'autr-e, J'.eau peut l',ev'entr av'ec 'vl.'01ence ,et 'causer ,des débordements dévastateurs . Si, ,au ,début, ,l"aurllorité du ,maître chanoeHe; si ,el,le s'e voit tout à ooup débordée, 'c"en est fait ou là peu près; el1'e 'Siera br1j,sée ou

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g'a'rder,a des fêlures, comme ces vases qu'un choc met en ,n-:nr­oeaux ou 'qui gapdent ,des tl"a'C'es de l,eur oa!s'sure, 'si 'On 'est parvenu à a'es r aücü:m.oll1 od el' .

Une tr'Üisièm'e iHusi'on, c'est de 'considéT-er ~'école 'comme une s-i.mpl,e unité, un ,molû<e ,où cha'que enfant doit pœndr'e la même fOrIne, au tlieu de l'envÏJs'ag'er comm,e une réunion d'indiJviduaEtés, die pers'onIlJes lihr 's ; c'es't ·de l'a translfonmer en une petite ca'se-r­ne où r.on impos,e ,I,es ,mèmes ,ex'ercioes ù exécuter 'en mêm,e t'emps comim,e un 's,eul hO'mme ; où la rigidité du règll'em'ent n'cadm'et -au­cune exc.eption, :aucune considér'ati.on d',indulgence, aucun as,s'Üu­p1i,ssem,ent 'exigé par la dhn~;rsité de's toem'péram,ents; bref, où l'homm'e sernbl,e fait 'pour Ile règlement et non 'l'e Tègl'em1ent pour .J'homme. JC"e-st comme si on voulait oMrir à tout 'ani,mal -et là toute 'p:l:ante la 'mêm'e nourriture, !l,e nl'êlll'e 'mili'eu. Cette ' ,méprise f'ai,t com,m'ettl"e des erreurs fa'bal,es. Il rf,aut 'se ra1ppeJ.er 'que !la beauté 'et .J"h'll'r'm,O'niile peuven1t 'Sie 'l'Iencollltfi(~r ,(La,ns l'a ,diver,sHé ,et eelr1e-ci peut très bi'en 'exi'ster ,quand il s'a'g~it du 'développement inteUectuel ~t ,m'Dr.a:l des ,e'lllf'ants. C'est !J.à p'récisél11'ent 'qu'i'l f.aut du tact. Un luaîtroe inexpédm'enté s·e prés'ente en cla's,s'e et ,dès ,le pDem,i'er jour, il déploie d 'evant ,les él~,;'es ,ahuris tout· un code d'ordr-es et de défenses ,avec toute la g'amule des sanctions 'qu' ent'raÎnel"ont pour l}.es 'délinquants ,l'es infra'ctions à oe règ~lement draco'Diien. M-a'l:heur aux Mméraipes 'qui 'Ü's'eront 'enfr,eindT'e J'es or­dres 'donnés! M,ai's, 'oher cüllègue encor,e si novice, ne voyez-v'ous pas 'l'à..<bas aux derni'ers hanos où sont a:ssils l,es doyens de l'éco­le, ,des s'ourirer,s ,narquoi,s 'et clandestins qui ont l'-air de ,dire: « Nous conna,iSlsons ee DeJf.pain ; -VüS m'ena'oes ne 'DiOUtS ,ef;frayent pas, car oe ne 'sont pas :1es chiens .qui aboient ,I,e plus .f.OTt qui sont Iles plus à ,cra1indœ ; votre baillI' viendra ,a'ussi ». Et, ,en eff.et, en 'peu de t'e:mps ,iLs Is'e chargent de justifier leul s prévils,ions .

Que le 'm'aîtr'e fasls'e donc dès la 'premièr,e pris'e ,de conta-col av,ec s'es élèv,es proeuv'e de prudente réserve. Les premiers jours de clas's,e, l'e .tout premier surtout, 'sO'nt à nos yeux de l,a plus haute ,importcanoe pour l'autorité du ,maÎ'tl"e . Oh p-e'ut dir'e 'que }e restant de l"année dépendr,a 'en grande p,artie de ce début: Ou l'autorité s"as's.eoira ou ,eUe 's'era renvel"sée. Dans oe 'd1erni'er cas, eUe oaura m'iJ!l.e peines, si uOIutefüis ,eUe Y parv.ilent, à se rétablir sufcfi:5'amm'ent pour 'Die pas 'vouer ,l'œuvr'e éducativ'e de tO'lüe une anné1e là un échec -c-erta'Ïn ; car une école 'où l"autorité ,du maîtrle n '-es t pa's r.especbée ne donne auc·un résu.lta,t sérieux ni en cinstruc­ti'on ni en éduc'ation ; dIe devient, au -contrair'e, un foyer de dé­sOl'dre et de dém'oracl~satio11 et ce ID,aÎtre n"est plus à sa 'place; il f'e rcait lui'eu x ,de s ',e n a 'Hel' .

Qu"on nous IpeNuette ki à ';entrer dans quelques détai'ls Oill

préci:siüns 'en donnant au débutant Iles conseHs pTüpl"eS à étaihlir . sün autorité dès le pDemier jour. D'abord, nous Ilui œcomman­

cl.,ons une visit'e pré'al'ahle de la m,a1.son d'éC'ole et d,e la salle de

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da'sse, ,wfin de voü' 'si tout y est en ordre ·et 'en place, si rien ne ~l1[lnq~le au ;m·~bHier. Ensuüe, il se renseigne ·ex·acbelnen t auprès rI: .Cf~n de 'or'01t ;sur ,le nom'br'e de ses élèves, 1-eur r épartiüon en dl\rlS~Ons; J.e~lr fnroe inteUectuelle; il ne manquera pas de de­mand·er la hste ,de tous 'les ·enf,ants 'en â'g-e de Ifréquenter l'éco:e .

Le jour dJe la rent-rée venue, .j,l :se tiienàra prêt à flecevoir ses élèves, et 'a'près 'l,es a, ·oir pl'aoés, il s 'assurera. s'ils ont tout ce qui Leur est néceS'sair·e 'en livres, 'cahiers 'et a u1res eff,ebs; il noter,a oe qui manque. ,Cela fait, il lieur donner-a à tlous, sauf à oeux qui ,ne sa vent :encore ni lire ni éc-ri'Te, une 'oocupa ili,o'il utia·e, l!elJe qu' une petite composi,tion dans l'une ' ou .l'autre :bl"anche. Ce tr.::lvail, ~ LÜ. s'er,a u n 'Ppéservatif con tre Je 'désordre ou la dis's ipation si i a'cI1es en tem!pS d" org,ani'Saill'Ün, lui 'P'ermdt'l'a de Is e r·en'dTe comp­te de leur degré d'.instruction 'et de '}.es ·classer 'par divisions.

'Quand le nombr,e ode .divisi·ons s-era d'étemniné .lIe maître pr'O­cédJer,a à l'établi'ssement du plan hO'rair-e auquel il se conform'era détïnirbi'v'ement .après quelrques jour's si l'essai en a été conclu.ant ou qu'il mocHtfi.era si c"est nécessa.ire. '

Et main t.enant quel'le attitude pr'endre ,dès le début? Nous avons déjù p'arlé plus haut de prud-ent'e réserv'e. IMah entr'ÛllS dans oertai,nres préôsi'Ol1's.· Le l11IaÎ't'r'e 'Padera 118 'moins 'P'Olss irhle J'e~~e~ent, 0 vOi,-x .ni ü'o-p élevée ni trop hasse ; il ne c1 il"a que c.~ (IU 'Il faut due, 'evItant ,de répéter les ordI~es .donnés à moins que ill'arüf.es tem-ent ils n'a1'ellt 'pa~s été compris ; une fois les 'Ordres donnés, on en 'exigeTa 'l"exécution ponctuelle 'Uu tem~)s et die :lIa maniè-ne in di'qués. Poi,nt c1'averlJlss€ments h'IOIp multiples, de me­nal~As y,aines; les 'infractions s'ef'ont répdm-ées énergiquell1'ent, Il1ms avec calme et justilc,e.

La survei]]anoe 's'exercera s'ans r-e1.âche 'et sur tout s'On m'On ­de; il ne s'-agit pas ,de s'e lais-ser absorber par tel élève ou t,el groupe; le regard is,e distribuel'.a dans tout'e 'la s,aUe de Ina,ndèpe Ù voir, ne sel'a it- èe que ragu-em,ent, tO'lS les en fants là Ja fois. L'es élèv'es ,doiven t immédiatement acq'uérir la eonviotion que le maέtr'e voÜ tout, qu.e 'rien ne lui échappe. n chercher'U à connaître le plus tôt possilble ce qu'on appelle 'l-es fortes têtes, les m 'eneul's. Il pourDa, 's'il 's'ai1t s'y prendTe, s'en d'a1ir,e des aux.iliaires précieux. pour le maintien d'e 'la dis'cipHne. Quelques m'arques d.e conrfian­Cie, l'attribution d'une 'petite f.onction honorifique suffit pa'l',fois à c-et 'eJf'et. Pourbant ,ce moyen, génél":üem,ent eff'Ïocace, ne réussir/: pas toujours auprè,s ,de h .H.1S, et il -es t des caractères 'qll'll faut m,aler, bds1er une -['ois opOUl' toutes, mai·s sans violenoe, s·an.s ~t'Ï ­greur.

Dans l'éta'blis'Sem'ent d'une t'orbe dis'cipl'ine, il i,mporl:e de procéder avec meslwe, d'y 'aUer p,ar gr'adation, inutiJl-e de vou101'r tout réfoI'l1lier en un jour, S'UT~out si la classe ét'ai,t 'précédenl. -

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Jll'::nt 'Îndisidplinée. On 'prendra un pOlint du Tè~.;lement d'ahur.cJ., puis un antre 'e t ainsi ode 'suit'e. On exigeT,a avant 'bout }e si,}ence complet pendant les heur-es de tpavail; 'quand ce résulta t sera obtenu, on ,demandera l'ex.'actiCude pour .les rentrées; 'ensuita on ahnrdera d'allrl'eS 'points , tels que l,a propT'e té, la 'régularité dies ],eçons 'et des devoirs, etc . 'M::üs 'on évi'ber.a ,de ,négligeT, len a­v,a'nç. .. nt, Jres p(Y.si Li,()l1's racqllÏ's'e's ; p2'S ,de l"e'l'âc:hem'ent, sin:m 2U

hout de quel'que temps, LOIut sentit:.. ;:eoomm'eE,cer.

Enc(ne un m'ot, en oe qui COl1C'erne r autol'ité du maître, son attiollt-de extéri'euœ 'en présence des ,élè.";es .

Souv'ent -Le j eune maître qui débule .est tim. ide; .il n 'ose re­garc~er }'es enfants, surtout les plus gr'ands ; p lus raDement, il ,se donne de's airs d"~m'pO'rtal1'ce . Nous lui cünseillons u ne 'aUlitude natur-eHe, 'aisée, s,ans timidité ni a,fr[-ecta li'on; qu'i'i s'efforce de se mou voir a \Tec GÎ's<lnoe, souplesse, évitan t 'la -préci'P'l,t.ation irré­fléchi'e 'ou la lenteur grave du p'édant; qu'il donne l'impr,ession de se ,trouver -dans un In.illieu auquel il ,est habitué; que SOn 1'e­gar,à, SoU'DlS êtr'e dur, polidoer, se fixe hardiment SUT les é~èYes; parmi coes dernieps, il en est qu'il ,fau.t 'savoir quëlqu'efoi,s regar­der Ihien en f,a'ce, dans les yeux, 'conllllie on dit, afin de leur 111.0ntr'er qU"l)i11 ne les craint point, et qu'au besoin, ils t'l'ouv.e:ront à 'qui paTIler. Qu'on 's 'int,erdi'se ' en tOUt temps, mais sur,tout au début, t'Oute ,fmniliarilé déplacée, toute canl-araderi'e propre à d'έm.Ïnuel' en 1 enf'ant le respect pour 'son maHl"e. QLmnd 'l'institu­teur aura b ien ·as's is son autorité, il pourra détendne légèrement la corde; nous disons légèrelTI'ent, car i l n"est 'pas questi'on de la r'elaüher au point de nuire 'à lia discipline. lCene-ci doit .t-onjo'ul"s l'estoer <fori-e -et 'i,nlébranlable . 'C'est 'encore une question de tact, et les tout jeunes maUr'es n'y ·sont, ·en général, guèpe halhitués .

Une alltrle illusion encore, c',es't de 's'e croire un pef-,Sonnage en vue dans la C'Ol11'mUne 'où 'l'on oUn'jye 'pour ,enseigner. On se gris'2 du titr,e de M. le .Régent ki, lM. le Rég'ent là; on éprou've une pelüe satisfadion intim.'e de quel<ques salutal'i'CJIns ou in"l'(a ­tions provenant souve,nt de par-ents in lér,ess'és ; on sï,magil1iê qu' on es't appelé à jou,er ,dans 'oette cDmmune un rôle ,en vue, né­cess'ai're , inrclispensabl,e.

Ah! de 'grâ-c'e, chers jeunes t;ens, ne vous laisos'ez P'::t's; aller ~l oeUe petil'e vanité; du reste, vous apprendl~ez hientô1: à COI1-

naîlr'e la sincérité de ces ,démnl1strati'ol1s de 'sym'puotllie.

Les mèmes p ersonnages 'qui vous saluent au début chapeau presque à terre 'seront -les pretni'ers à VOUs dénigrer et à youo,; sll'scit'er mille emharras dès que 'leurs enfants s'e plaindront ;le vous.

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N accepl'ez la monnaie qu'on vous o{{l"e que Ipour ce qu'elle vaut, r estez toujOLll'tS dans les li:mites de vos drro'Ïbs ,et laissez d'i­r·e. C'est du reste, }a m'eiHeure m anièr·e de gagn er et de m ériter l'·es tim,e 'e t la considér.ati'on.

Enfin , nous !ter-m'Ïner:oDls en ·esS'aylant de diJss.iper enCIQir·e une Hlusii.an ; nous ne di's,ons pas lln e dernière) om' il. y ·en a tant que nous sommes loin de les 'avoir s'ign a:Ioées tout·es.

Un 'certain nom'bre de jeunes nlaîtr-es :croilent 'qu '.après avoir quitté l'E-col-e nOrI11'a'l'e, qui les a .m.ils 'en 'possess'ÏlOn ,d'un d:iplÔ'm,e, Hs n 'ont 'pl!:l'S bes'Ü'in de continuer .leur's éhl'des, leur formation

7 p,rofessionneUe. o.h ! üomlhilen c'eUe 'erpeur est 'l'é pandue; on s"en aper çoit quand ont lieu :les épr'ell\ne-S du br,evet définitif. On s'i­magine que :le b aga.g.e des connaissanües acquis à ~'Eco}e nOlr­m'ale 'est aussi v'o~umlineux que celui des 1ivl"es dont on ·s'y ·est s'ervi, et qu·e 'pour c-e qu'on doi,t enseigner dans nos éco]'es pri­mair,e·s, on ,en s,ait toujoUl"S assez. Hél'as ! non, on n '-en sait ja­mais a's's'ez; plus on s-ait, plus on 'e's,t 'C'apab'l'e de ,donneT un en­s-eignem:e nt ül1téreS's,an t .

Et ·sur ce point, ne pas av,a,ncer, c'est r·ecu:l er ; c"es t devenlü' l':esclav-e de ùa routine.

Que .l'e Jeune maÎtr·e s "assur·e 'ühœque semaine au moins quel ­ques m'OIm'ents -d'étude 'pel'lsonneUes . U y trO'Ulvera une distraction qui ,en v-aut bien d "autr es , s,ans paTler de Il',av,antage 'pour j'ui de s 'élever un peu 'au-dessus de la ·médiocrité. 'Ces étu'des poulTont peut-être lui 'r·end.r,e servi-cea·Ï'!:}:eupsencore qu'à 1'éool'e.

E t maintenant, il 'est temps de 'oonclure ·c'et arti(Je ,dèjà si long.

Chers débubants, Tappel'ez-vo~s que votre ,classe, vobre éco'le sera üe ·que "ous Il'a ferez. Quant une d .asse ne va pa·s, 'c',est la faute du maîtl"e, tel mClÎtre) tels élèves ) dit-on. Ne vous pl"o'pos,ez 'P~-'s de rend:re bri:ll1ants d es enf-a'l1its à 'u.ne int'e'lli.genc-e bornée; ce 'S·erai,t ,en \ a in ; m'ais tâ-chez d'obt-enir d 'eux le maximum de rendelTiient e t, à 'Oet ,effet, 'm éditez üette pm'olle d ' OI'lé-IL,a1prune: «On agit beaucoup plus pm' ce qu'on ·est que par üe qu',on dit ou pm' üe qu'e 1'on flai't. »

Service à rendre L e pl'ofesseur de français de l'Eco le normale des gal'çons

serait l'econn.aissant à MM. les Instituteul's qui sont en p()ssession du livre ;de lecture pal' «Pl'ocès) COUl'S supél'ieul' ») s)ils étaient disposés à le lui rétrocéder Cll.l · pl'ix auquel il l'ont acheté) si toutefois fils .peuvent s) en désaisil' sans aUCl.ll1 inconvénient pour eux. En cas d"affil'mative) ils n 'aul'aient qu'à le lui envoyer contre remboursement postal.

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Une nlise au poil1t DepllÎls ·envÜ'on 'une dizaine d'années, un oerlbalilIl nomhr·e

d 'ins tibut:eur'S e t d " ilnS'~itut.rioes tTOU vent 'diflficilement un empll'oi ; plulS'~eul'ls n1!ênl'e n "orbiHennent pa's de IpJia'c-e, ou doi v,e'l1it lSe con­benlteT de 'l~em.p.lia-C'em'en' bs 'ou de 'quelque COUT'S de Tépé:biltion.

·CeUe :S'iltlua'bion llitent, tel'lune part, à CIe 'que -le nomhr-e des a:dlmils'siül1is à 1''Ec-ol·e no'rma;l'e ,est l'égèr'euloent ,supérieur à 'c-elruli d "i,l y a une .quIinz1a-iI11Ie ou 'Une vingtaine d'années; il1 ,dépa's:s'e c'ertailnemel1lt Il.e chiHr,e stri'dbelTiient n éCies'sni1rle à :1"el1's'el~gnelll'ent; d 'au~l"e pa'nt, ,eUe 'êIS't une C'O !l1 'équenoe ,des condiltions économi­ques qui 'Slo/nt résultées de ,kl gr.a:TIIde gll'el're. E n 'ef,fët, av;ant 1914, han nümbrre ,d'ins.tÏhl'beur:s ne faiÏslai'enlt, ,a:près l'eur ·sortie de ,}'Ecolle nornla,lre, q'ue quelque's :annéels de 1(;;]lalsls'e, Ie'n 'l~wi s'nn des 'subsidelS que ·1'euT .avalilt nC'tl"oyé·s 'l 'E!bat 'pOlIT ],eu'r rfoil'lTI'arl:JÏ.on ; pui:s, il},g 'q'lütbai'el1!t 11"el1lsle:i.gne:luerut 'pour une plla'c·e 1)/lus Jucfiativ,e, f.:i'Ü'i,t darus Jes chenl'ilDlS die frer , SOJÏlt dans l·es pos'bes, IS01-t enC'OT'e -dans 1:e 'c'Ümm'el"de. Aujourd'hui, ces 'pl,aües ne 's'obtiennent 'plus si .f,a·ci'l:emen't ; de IP.}US, Jles inslbÏ<VuveurrS âgés 's ',aggnippent à Ilem."s fondi'ons jusqu 'à La derniè,r,e l:i'mitbe, calI' J,es néc'es's1:térs de Ilia vi'e aCitufÇJl:lte Il,es y ob Jiig,enl en que:}que IsO'rbe le l puis, il ont ITa1ls-on de vouJloü' jouli'r des -a val1'bag'es de lia oa'ifslSie de lietnali'be, qud ,n e 'lieur sont ,accordés qu'là un âge l'ella'bivemlent 'av,ancé.

Une ,des conséquenoeJs de oet é:ta,t d,e 'ch oses, c"est .d' J,en'bendrle quelquefoi's des plainlbes Isu lr la COnC1.UT,en0e qlue ,Ile perrso'l1uel el1iSie'ign ant -coug·régfanis·be c:au s·e lau pe rlslQll1Ine'l sécuJj-er. Ett surr cie pOiint, oomlne ISlUr d :auh'es, ll'reXla.géT,alt'Ïün 'est .a'isée. Lies r€Js'prÏ'tls un 'peu simplils'bes ·et pOl"tés f:a'dIrenl,enlt à fLa j/allouslile 's'im.ag'Î'n ent très vriibe que l' élém.entl"e.lIigi'eux, let Isur,to ut é lJI ang,er, eSlt trop l1'Omblieux dans no:s écoles; ils ne -sont paiS ,loin ;dle c'l'iler à u n v ériba biLeac cla p a,rlem·en1t.

Qu'on nolulS 'P'erm,et'~e ,de tIreuT ,dirs'SiiipleT, iS'i pos's'ÎIbGle, 'CieJHle ~l'DllJs' io n . D 'albor d , n'Ü'lLS Iles a v'er:tiiJSiS-Q ns que Ine rp:arlieriO'ns li Cli, que des écoilles P[':Ï!I11iaiJ.',e1s -PTopf,emfentœbe,s 'e t offiC'i,elllels, que nO'lllS flel·ons ahs-trlaCltiün cO'mp.l'èbe -d'ab'olJ'd des éco;lies lihries: 'qui, n e doivent nUJ1lremlent -entTler ,en ligne de 'comrp:be, qu 'leu,es so~:ent Clal~hol'Ïque;s IOU pT-Qlbestanttes, ,r,elÏ'g'ÎIe.LI·s,es ou a,r:elli:gweus'e!s; lerusiuiUe des éCioilies :slecon daiÎrl"es 'quel que soit l'euir nom , 'Puisque leuT peTISOllineil ,est généT:allrem'enlt ·prtÏJs ,en dehorls des lil1!sltiltuteurrs ou de instiftutricle:s p-rimla'Ïll'Ies.

Si n'Olus üO'l11sui1Jbons l" « AnnUJai'l"e du .p ler,sonnlel ,ens'e11gn,anh, nous Ibrüuvons pour ,la paT'bi,e française ;d!U omnlt'Ü'n, un 'bo'ba:I de 545 écol'es ou -clwsls!es benues 'pair 272 l'l1.s.tiltuiteulis 'et 273 lÎn:S'bÏ.1tLl­tr~C)es . .or, 'Sur oe no'mhr,e, ill y ·a eXla,otem'ent 63 ·congrég'all1l~slt·es, d10nt 1,6 ho-m-m,es 'et 47 sf'em·m1eJs, oe qui 'lie'Pré slente ù,e 11 % des prac-es débenues par ·des 'rég'll'li,e'l~s . Li2JS T,eIirgieux ·enlseignranlbs sonl:

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]'e 5 ft 6 % du I1mnbl',e loba'l des insr~itll't'elms t'l'lançais 'et Ile/ pe­

ligiJell'sres 1e 17 % des qlllsLHuü·,irces. COlumle -on .fiait interv,enrir parfro]'s rl:a q-u'es'tion de nrat,ionaibilté, nous ,ajouterons que ,s'Ur Iles 16 rerligrleux insti.tl1teurs il s'en Ü',ouvre huit qui 'Sont d'authen­tiqU!es \rra ]ra~s'ans, p.aTlui' ,J'es .::tU: brr~s, Isle r,enconÎ'rrent rencorte quel­qll!es rConfédérés, ce qui ré,duit lie nom"brre rdes étr,UIl1g,el'iS rprroprre­m,ent dirbs, à la f'aiLJ e proportion de 2 à 3 % am plus.

De rp'rus, dans la p'Url',bj'e ,f'r.ançai!s'e du cralnlton, nous ne con­nais's'Ül1's que 'Chippi,s, Sii'on, NLol1'bhey ,et VilOl1lU1Z qui raient un perls'onnel mrUrs'culin '!',eligi'eux. Si nous y lajoutons BT,ig'll'e, :ChU1S

1e Haut-Via]ja·i1s, CleJra fiait 5 COl1UTI'llnes 'S'UT ,elDviTlon 170 que comp­te Ile V'a!1arjls.

Il n 'y a ,donc pais 'lrileu de s 'Ial;anner ret de 'S'e lali's's'er gagneT par une crise de xéno'Pho'J-üe.

Il 'convi'enrt d "·ajoülter enc.ore que lre's congrég'anli'srte.s n 'ont j'al11lails benrté kt moQlin(h~e ·déluarchre pour l'obtention de p'laces :dans nos éco1re·s ofhôel.lrers; 1.11s ,n"ont faritt qUJe répondre à d~e's s o:JJl~cirtations pT,es'Sian'tres re t rréitérées, let nous ISÜVOl1iS ,peruiinem -111.,ent que plus,i1erlH"Ls den'landes fa:i1te:s pia'r .des Comnl!UneS irm'pOl'­rantes pOUll' 'a voir des pelligirelL', n ',onlt 'Pars obtenu 'de r'éponse L'avor,alblre. Une des l'Iaisons que l1iOll'S ,col1nadJs's'onrs, 'e.srf précisé ­ment qu'on n 'a 'pa,s voulu g,êner ~Ies inlsrtrvll't'eur,s 's'é cul~8Il's ,

Nous prel1's'Ül1is, en t,errffi,inanl, qu'on n 'il1lt'el'prè'treTa pas en ll1Jauvarils,e palPt ,l'es iUgners qui précèdent, oar ,eUes ,ne rg'-a.dr1essent qu'à un .très petit nOlnbre de personnes dont, du rrerst'e, plus i,e lll''' ne .sont pas même (kt'DiS ,l"ensreignemlent. Nous 'Slavons que ]'jm­m'ensle m'aj0l1ité ,d'u per'sonnell ensreigrnal1't 'sécuùi'er est ranlÎ111é ft l'ég,ard :des religieux de sympabhi'e 'et die birenV'eilHance et que ces 'senl ~ilnel1'ts 'sont 'l"écipT'Ü'qU'e'S.

Du r,esrte, tous h 'la ,nail!lren1t , 'pa.r l'éducation, ù l'honDietH' de Dieu et de la patl'Ï'e. U ri Valaisan .

~ Pensées ~~fp

«La d1sdp1üne pès'e à l,a [façon d'un bO'UicJi.e-r, nm1 ·d·u jü\ug». (Hi v,alJ.'rorl.)

«Quancl l'ho.mrm,e vi,eIllt à IDél!nque.r dans fl1l1 ,er11lfél!nt, "c'est prre:sque toujourrs l',é;clucaüop 'et non ipél!S . lia Ina·Lur,e qui erst en déif'él!urt».

(Quintiüen).

*** «On ne pense qu 'à instruire Iles enfan s, on ne les élève pl'us».

(Mgr Dlupanloup.)

C ronique de P nion"

La S lltuatiC'il

L'écrrivain occupé à la rédad:'ion ·d'un rs urj'et '}ahorÏoeux éprouve le besoin de ,l'ir·e et ,die relir·e Il'es pensées déjà émises. Cette pré­rcaution es t généra'brÏ'ce d'i'dées nO'lnneUes ·e t aSSUl"e en quelque soree la ,coordination des ,pro1positions ,entr,e ,ela'es ,et la solution cire ,continuité Idreson text'e .

Or, au début de ·cette ntmve!lilre p ériode d 'acti'vité sc'O'laire', à l'instar .de ,l'écl,i'v,ain, nous éprouvons nous aussi comm'e Ile dé­'sir d"u n reg'ard rétrospectif s'Ur oes trois années 'qui <OInt marqué l'rex'Ïs tenoe de 11'0brle Unton.

Les souvenirs des ::t,ctes que nous avons posé.s en collabora­tion avec nos coHègUrcs 'sont 'encore :là bilen vivants dans Boh"e esp r it ; ,si lreur,s eflf,elbs ne s'e 'sont Ipoi'nt fait senbir enCOlr'e par le plein, .nous 'P'Ouvons üependant en Idégag.er 'queJlques }.eç'Ol1rs fécon ­des pour notre gouy·erne dans ,na \ enir.

--'=-N'Ours revivons donc oà ,cette mÏIultre même 'cette séanoe où fut ,posé '}'e principe ·de la 'création d 'un g-rroupe,ment plus rf.eTll1.e, p'lus ·ag1s.san:t des maîtres .d'écalle. '

L'·elll~haœsias'm·e ani'ffi'ait tous J1es parbilCÏlpanrs, e t 'la V]ISlOn ,des di:fficll'ltés que nous raurions A surrnont'er clans la suite n ',et'­'fJ.0ll'lia point notre esprit en oette 'circonstanc.e. Nous lavions .d 'ai'l­Il'eur:s plleinem'Emt confi'ance en la justic.e de notre cause, et 'il nous s'em'hllailt 'que nos coil'lèg-u,es ne 'pouvai·ent D'OUs 'ménarg,er ni lieuT appui, ni :lIeurs 'encoul"agermein~s. ILa Idécisi,on que nous venions de Iplf'endr,e n 'était-leUe "pas la résu.ltant'e ,die d 01éances labondant,es et 'aigres qui se 'f;aj'salient jour au sein de touvelS no.s as'sernrhJées? Or, dès jle début dÎe notT·e :actÏ'vi'té , ill rfa'lrlut Idéchant'er. :L'écho qui répondit .à notre 'alpipe1 était oelui d 'un corprs Jlourd d'indi'U'éT'en­c'e (et. d'inertie. Nous rap'prîml€is donc à l'o-rigine .déjà à nou,s méiie-r ,des n1:eil!lreur-es 'c.aus'es ,et à oom'pber tOll'jOUT,S avec ~ ,e p,enchant égoïs'te de .la na1tU'l"le hu'rn'aine. 'Ma'~s, investi de 11'0:s 'rnüd1eshes fonc ­tions, il faHailt avlanoeT. D'ail!neu'r:s notre éla11 était trop lSQlperhe pour que Ile 'ppenüer ohsia'cJl'e -ait;pu le fa'Ïr,e t·rébuc'her . L'élabora­tion des Isbahl'ts de notrre ass'ocÏratiün étal't ·à !l'œuvrre. L'Als'sembJée ,de Mar tigny .l'es consaC'T-a en 'quBlque sor:t,e. E1ll·e fut notTe aide vivlante 'et féoornde . Bon nombr'e de vaTticipants arücou-rus a'v.ec .lle crâne ,bourré,c'est-Jà-rdi.r'e p'leinrs de 'prévBnriions lC'ontrr,e '1e ,rnouv,e­'fi,ent vi~r'ent 'à oette occ"a'Sii'Ün 'leur 'Û'piniol1 ,s'e üonv'ertiT là la vérité el, dès Illo1's, ,Iles adhési'ons au 'ffi'ouv'ement a:ffluèrent . En toutes choses ill ,conv,ient par-,C!.ressUis Ibout ,de se .rnérfirer des opinions de üeux que lIa j'alloll's'Î,e ·et lIa rn'ali.üe insipÎl·,ent.

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Dès 1Ü'r·s ·et jusqu'à ,la nauveH,e 'assemblée Ide Sian, ,l'e comité cal1Jstitué s'attacha à .}"arg,ani'Slait.i'Ün a'c1\ministratrvle de l'a,ssoC'ia­Han, 'Slans négliger 'paur ·autant !J'.étude die q'uels:tians 'c'Onn~xe's. L'Union ainsi ,constituée ne barda Ipas à :produiTe .s'es pren1iers f,ruits. Quoique madestles, i:l'S sant ilà paurtant, 'pallpabtLes et ,tan­gilbl.es, et 'pallnt n',eslt hesain de b eauc'Üup de s'agaocÏté paur loes d~stingueT. N aus signa'lons 'en !paSis·a'JJ.t l'introductian des üartes de 'mlemlbres, 'la ri,stourne .sur IT'a ",ente des ·ca'hi,ers qui allimente no·bre ICla~sse, ,1'obtenti'Ün ·des alMocaltions fa·milliail'es, ,ail1Jsi qu'un supplémlell't ·de sal,de :de ,dix f1~ail1iCS, abtenu paul' ,lia plus large part, grâ,oe à ll'a'tne prapagande auprès des r·eprés·en'lants du peu­plI'e 'au Grand Go,nseÏ'l.

A ,la séance généra'l'e -de Sian en 1927, natr·e alssaciation est déjà reconnue OIff~,6eUeinent p:a-r la S. V. E.

l'l ne <f,ant danc désespér·er de Tien en ce ba'S monde ,et fair'e p,reuve dmns tout'es %s ,entlleprj,s'es de :}'a plus ,nertueu'S'e des es­pérances.

.Sa,chez d'Üuc 'cher,s caHègues, 'que Ile s'el~l fallt de ,l"existence de nah'le graupem·ent est pour n'Üus un réel avantage. Lol'iS ·mêm'e que nos revendicatians,et 'paT 'paTti pris, .soi'Emt à Œ'a',~alnc'e can­,da:mnées, 'q'ue llabr·e iactian sait palralysée par une 'lS'Ü'rte de m-é­.eonnaÏ's~sanoe f,einte, naus canstituans taut de m'êm.e une gêne pour :talls 'l·es 'd'étenteurs ,de nos ,des,tinées. N aus jaui's'Sons de nÜ's drait.s de ·ci'tayens, nous ,som'mes en nombre, nous dÎ'spasons dIe notr,e lliberté de pensée 'et de jug,ement, n'Üus padans 'en ,nous un superbe 'esprit d"Î'ndépendanc·e; ce ;sont ,des {'a,deuTs ,qui cam'p­-Lent -et dant 'On ipeut tir'er profit de nns jaurs.

Le comité élu à Sian , ap.rès ,le 'p'amaohèvem'ent de ol'Ol'ganisa ­tian administrative Is"est atta'ché à Il'éi1labO'rati'Oll d'un ïpi'ojet ,de

'mod'~fica:td.'olll ,die 'la ,l'ai s'calai,pe. L'A's'SemlbJ.ée des Délégués ainsi que 'J.es 'a's'semblées des Disih'ids .l'ant .s'econdé dans 'oette tâühe. NaUJs arvans .danc r'emis ,au DépaTtement, par 1'inbeT,médi:a'ir.e de 1a S. E. V. des pPO'pasiti'Üns émanant ,du 'persannel lenseignant. NO'us avons émis cerba'ines idées d'une réailisaibi'On Ja'halI'ieuse peut­êtr.e, ,mla'ilS il yen 'a d'iaulh1es qui méôtent J'alttenti'Oll du Dpt. Qu'·on .fa's's'e d'Onc un tT~ag'e. N()Il~SSaVans ,enoore faire Ja part ,de~ chaSles ·et ne ,monÎl"erant aucun ,en:bê'bem1ent dans nos revendiea ti'Üns. Le seul saud ,die faire œuvre utill'e naus a 'pausls'é à agir. A pluS'i:eUlrs 'reprises 'lelS maî'bpes od" ,éool1e 'se S'ant ,enbendu retp:f'ocher ,Leur indiIfrfél"enoe paul' J'es ·questians ,qui les 'Oc'C'upent. Qu'on tien· ne danc compt'e, '0ette f'Ois, de IleuT proj'et ·et ,qu'an ne dise pas qu''On ne veut pas sie bi's'S,er «-régenter»!!! Cepehdant, si Œ'·an naus prO'pas'e un autroe if>il'ajet phl!s réa.Iisah'l,e, 'Plus :magnlÎtfique, naus emh'r'asserans sa ,cause 'av,oc !l'.all,deur :J'a plus passi'Onnée ·et ih'a­vaJiJHel"ans .de tautes ll'O'S far·C'E~s à son otriamphe. Ce 'qui nous impO'rte, c',es't qe rés'Ullta·t. Ge que nous demanda'nlS, c'est l'alction,

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l'.actian la 'plus viv,e, La pilus 'géné1:euse, !lla plus désintér1e!Slsée. Le~ beaux ,di'SC'auf'S ne ,résàLvent paÏlllit il'es problèm'es de nOIl'l',e épÜ'que, ils nausennu~ent et nous Œai,ssent 'Îndiflfér,ents.

V,oiilà danc une Ippemièl',e étape de ,h 'lanchie. NatT'e assacia­tian a vécu 'et vivra ,enoaT,e ,dies heures ,sambr'es. Bi,en delS p1."oje't:s animateur's ,de nO's prlemières ,énergi,es n"ont 'paint vu ;le j'O'ur en­cor·e. Une épO'que .p.LUJs f,avnr:abl1e à leur éclosinn 'Sie prés'ell'tera sans dout'e. IMa/ils OU'I'OIl'S, cheTls ,c'a~lègues, 'plus de dévauem,ent, p1lus ' de sollidari!té, ,s'i'l vaus 'plaît.

Naus ne 'trauvons l)as que de 'l'~ndiif;fér·enoe lautaur de naus. La S. E. V. naus prête son vigOilUi ux appui. Ens'emlble, naus ne naus mêlleraills 'que de questians qui nous regardent, quai qu'on dise, 'et 'Il'atr·e a,ction canjuguée 'portera ,de mei,ll]'eurs fruits encore

M.

Opinions

Le mouvement corporatif

Taut ;l'e monde connaît les magnifiques progrès du cathali­ciosme 'soci!aI1 dans IBIOlh.e pay's. Il ,est un idéall 'Cf'l~i: ,soill'i'Cilbe nos Bner o·ies. Naus tr'oU'vans -'là une Idadrine · éconamique 'et süCÎoa'lie sûre~ ,ex'péTim'entée 'et qui 'multip;lie .s'es réaÜ'satians, 'dloctrine qu~ est cene de tous ]res 'cathoEques Isui.s'ses, dactrine m'erv'eÏiHeus'e qUI r éalis'e 'l"unilté p.arfaite ,av1ec .des ins,biltutilOns mUiltJip11es 'et Idles ac-. tians div,er.ses, · m'ais ,dont 'la .s-ollTlCe 'e/S't J,a Vérité divine. Eltudians cette Idoctrine qui naus -lnonh'e sous l,eur vrai jour, l,es vall'e~Irs

'SJpirituel1J.es~ ·et les "aleuf's maltéI,ie'}ll!es lS'harmani:soant, ,et qui nous déc'Oln~I'e 'Ia sulblimité du 'prla'n di'Vin, -dactrine Iqui 'S,e 'résum'e .par ce 'mat «car'para:tian ».

Tmpossi.bl,e de n 'êtr·e pas ·enthausilas'te ,devant 1a hanté ,et 'l'a heauté d''l1.ne 'si 'grande cau:s,e ! oGe·t 'ad'mira'bl·e mouvem'ent 'corpa­l'atl{ n ''OubN'e ·rii,en : bes'Üins 'matériels, ,bes-o~ns de l'âm,e, It'aut y 'a sa plaüe bien délirrii'tée. oOppOls·ez-tle aux tri,stes Téailislations .du plan humain et vaus veprez ,d1aÎT'em,ent 'que 'll'aus ne IS'?mm'BS pas dans le vu:ai et 'qu'i'l est des ·C'hos'es ·que nous, ca1tha<liques, n-ous ne 1)OUlvans :adm'ettf'e. Vaus 'Vaus 'Sentif'ez r,emplis d"une saiint~ indignation 'et d'un granà désir ,de ICO'OIpér1er à 'Un m-ourvement qUI a un but si noble ,et si u!tÏ'le.

Au lllOluent aù se ·débabtent ,de grandes questions s'ocia'ves : pro'hlèm,e ,d'u il'Og em·ent , assurances, 'etc., nou~ ne p-ouvallis ignarer Jla 'solutian 'chréti'enne, !La Isalutian c-oropOirative. Vauians-naus ,la C'onnaîtr,e, lis'ans .les «Tâ'ches -adtuel.l'es Ide ,lia démacraüe ·chrét~lenne

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en Suisse », par !l'e Dr. André Savoy, lout y est :lumineuSelll'e'l1t eX'posé. V'ouJlons-nous 'pr,endre ,pad là 'la réali'satron de ce pro­gr'aIll'me luagniüque? 'Entrons ,dans l}'Uni'Ül1 HOlnande des COiJ:­paratioilis chrétiennes-'sodales.

Pourquoli pas? Nous y avons no'tr,e' pl'aüe ,mül'quée : ,la Fédération catholique

ron1Jande ,du Pel"S'onnel Ensle~gl1'ant. Au l,i·eu de üer'taine a 'ss'Ocla­tion qui nous oppos'e 'aux autres dass,es de tra,v'ai'lJ1eLu,s, poul'quoi n"el1'treTllons-nous va·s d'ans le Oal~be'l 'va;}ais'an, occuper l1'0tl"e pl'a­oe >dans l'a r,estauration de ra 'CHé 'chrétienne? N OUiS 'nous Tap­lwocher.ions des h~avai.Ueurs nlanllels, nous J:es cOlmpr,el1'drions m~eux, nous If'erians pa'l'ti'e d'une O'r glani's'ation beaucoup plus pllÏslslante et p'lus apbe à faire albotl!tir nos 'reven:dicari'ons.

Le but que l)OllJrsuÏJt l,e gr'oup'enl'ent ,auquel nous üüsons a 1-lus1011 o}"empêClherailt-.i l de r,ent'r,er dans Il'e -ca,dT'e chrétien-s,ocnal? ... Voi}à ,des questions qui mér.ibent un eX,ail11en approfondi.

Surtout ,0rÎ'entol1JS tOUj'OlU'lS la jeunesse dans le se-TIiS sy,dka­lIste et corpOl~a'ti r. L,e 'mouvement corpo'l'Ialtif répoflr} aux be ­soins de la Société 'ac'l:ueUe 'et f'era 'Son chemin avec - non~ ou ma'lgré nou'S. Gaspard .

Le G.l~a'Ud OonSieil vlaudois via êh',e ISaJiISÙ. ,d'un projet de loi scol'aiDe !clJans lleqUJel lie GOl1'seiŒ ,d 'Eta't pf0p'Ü's'e d'insél'ier l'artidle s'uival1't :

«Le COl1'sfeil d'EltM peut .sUlS'pendr,e ou desti'lllier un memlbfie du 'peI1s.onnelens'eigna'D't q ll1i" 'Üra,]elnent 'ou pa'T éCT,ilt, cherche à :répandr'e desdoot'ril1les üonbraJÏrl~es \aux constituti'Üns fé dérialle e t cal1't'Dna'J.e, a,'11's,i qu 'à la l11.O'Da,le ,et à J''Üirdlie 'public ».

IN ,siemb'1e qu'ul1Ie autorité ,nie Idev,ra:ÎJt palS -av'Üh' b 'eslolin d'être a:r'fiée d'un Itexte de oe g'enre pour sévir üonh,e un ill'stilbuteur qui

'prêcher,a~l t ,l'a révoJuti,on ou J'ilnmofla,llilhé, écr~ «La Lùlberté». C' leslt 'boujours un \signe Œ'àaheux qu,e :l,e rdév'el,oppem'e11't .de il-a ca­-suilsluÎlqUJe péna·lle. ·CeLa !Ï lnd~'qu'e que Il'es .g:rand1es notions sim'pllBs et dai'r:es <sur 'CIe qui es t penni!s et oe qui lers,t Idéf'endu Is'-a:Hèr,ell't da'llis l.es ,consciel1C'es 'e t qUle 'Le bra,s de ll'ta'lllborMé 'a des hésita-tion s et -des Iflaiblles!s{~s . C"5Slt, en un nllot, Il '~lndi'c'e de .l'rana,rchi'e -des idées.

Le pl'IoJj'et du :Ga11's'eiil ,d'E'bat vlaudolls a :s'Üullevé une vÏJve d~s'cUls,sion. On fi'llH pal' ISle 'Dendl'le c'Ü'mp'te 'qu'il étai,t t'fès déf,ec­tueux. En 'elf.f'et, C'e IS'era,ÏJt !aJt1er loin que .cf'o:nlberdi'l'Ie 'aux insti'hl­Itel1Jr's Itoute opinlio'll « ,oonl ~l'aiT'e à ,Jla -Oolllls'titutÏlon ».

On di't q'll'e ·la co'mmilslslion pa.r,1emJentalhi e 'Pl"O'pos'eTJa un nou­veJau lùexte où ]1 lue Iser,a :pilus ques1ti'Ün que Idle pr'Ü'pag.ande anti­mi'l'ÏltaTi's~te ·et , d'li'll'c]tla.'t~oll1 :à ILa rév'Ü1:UltiJon.

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Les inst~tl1'beurs limlbus de lS'entÎ<lTItenbs révolllltionnalÏ'!'es 'sau­nmt dÏlstihler Iheur poos'on ,et -l'inoculleT aux enflal1lt's d3Jl1IS }leur en­seignement len 'es'qu1V1ant 111es Ifoudli€lS ,de la J'Di. Il dev,rait êtT-e entendu qu'un linS'tituteur n',es't plus à IS'a pLaoe .dès ,qu'il ,a 'perdu pour une Cians que'lc'Ûlnlque, 'lia confilance 'des flalntiJlles €It dies autorités.

Les institutrices mariées Au 'OOUl'IS d"une la'S's'eInlhlée fémlÎnlils'te rtenue Téoelnlllient à

Lausl3Jnnle, .:M,mie Quinche, avocaiDe, a 'prés'enté 'un .exl)Ols·é 'SUT

l"anide 62 de ,la nou"\'eHe lui Isoobire du 'c,al1'tOrrl d'e Vaud . «L'ins ­tÏ!tutrœcle qui se mndees't considérée üOlllll1Je dénTi's'sionnai,re. En cals de v'euvag·e ou de divorce, 'eUe peut être all'tOl,j,sée à r 'entl"er dans I·e pers'onnel ,el1's'eignant».

« Ce ppincipe est extrêm'ement dan~,e:reux, a déC>1aré ,f.ora,t'eur; de·s institUlt,r'ilOes p'l~ÎITIlaiTleS, on l'ébendra ,aux maÎltres's'es secondal­Ir-es, pllÎ>S à d',aut.re·; pl'iŒf,elslsioills; on signal,e 'en BeJlgique un mouvem'ent qui il1it'er.c1iralit 'aux f,emlnels mal,iées de tr,avaiilù'er clans ,1'industriJe_ L:etS loanbons .de ,Bâ,I,e-VliIIIJ,e, de Glra'l'ils 'e't de Schaffhouse on t pris des nlieSlU"es contre l'5s institutrices maTiées. Zuri'ch 'et Genèv'e y oni r.enn.ncé.

La q uëS' li 0111 de pnincipe est cene-ci: une !',emme ,mariée a-t-elle I,e droiJt cl.e g.agner ,sn ' Tii,e? Or, le droil 'au 'braval 'al)par­üent à bout 'indhri,du ; il ,es't ,au nombr,e des ,li1hertés in(:l'h icTueIJes; il est compri,s dans oe:tlle ,l'iher.té 'de libl"e étabJ;iis'sem,ent, Cletlte liberté d~e commerce et d'industrie gal',antie 'Pal' l'aTllic1e 9 de la Consbj,tution vlaudois'e, garantile laus'si pair la Oonsti'tu tdon suilss'e. L":ll"ti·de 62 pOl~tle une gr.av,e ,abbeil1'~e à üelt n,l' bide 9 de .la COl1ls'm­tulion vaudOllls'e. Que dü',e de 'Cie gO'uw~1'l1'emrent qui ins,crit dans 'sa conSitibution une ,liherlé à 'l,aqUlel,l,e il 'pOTte ,altt'ein1t'e dlflns la loi scol,ail"e ?

La f 'emm'e es-t s'eule jug,e de 's'a v'oill' sri lel1e p'eut et duit pour'Suivl~e son tra"aoil, une J'oli's qu',eLle '0S't llliariéJe ; ·dIe a lla .res­pOl1ls'abili,té de ,ses -actes et peUlt pr'endl"e une- décdsio,n en t'Oute liherté, d'accord 'avlec s'On Inari.

Le -dTOH ,UlU m'aT'tug·e .aus'si -e:Slt garanti par Il,a C'Oll'srti:·tllit~'Ün; or, 1',aT'bid'e G2 inditl'Iecteme'nt e'llltp-êchera J,es i,nstriltll't.r.Î'oes de 'S'e mlUirÎter; IiI f'er'a per,ch1e son g,agne-pain à lia jeune fllilJie qui >se m,arier,a, m'ali,s ·patS Ù oeN,e qui oub'lci.erai,t la voile d'railte.

Danrs une époque 'Où J',on s'Ief'.fopoe d'illl'cu ÈqUleT aux pall"enlt's 1a néoels'siÎ.té d'-a'ppl'lendI1e un :méti'e'r à JIe'lWS ü ll1es, où Jes ,efrfort,s de l,a SaUa ,njls'aJÏ,ent -au 'luêmre IbU!t, ,l'iarHde 62 wle'l1't à Il'Iencontre deee tl'lav1abl, lit! viient diI'e à une j'eullie rfreillul-e : Ne Ibrra,r,ari'lllie p UiS. De plus, .J.es ,paTients 'l'enonCJel~0l1lt à s'impos:er des 's'aordlfioes pOUT :un gagne-p'alÎll qui 8'el'la ,die 'si ' '00U11te dUTée ; -on ,a oa.Iculé que Il'a prépa,r'aJtÏ>on d'une insrbÎlt'll1t'l"i'oe coültaH 6000 f.rtancs ; queLs parents

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voud1rorut conslenbilr à oe 's'a,c'rifiüe qu'un IIwa'dag,e T'endr.a li.nutHe ? Mm'e Schenkel, illislbitUlh~i'0e là V'ev,ey, 'SUT ILa Idem!ande de la

Société l)édJaglQiglque vlallldlois'e, a ,demnndé ,aux 186 i'rustlitlUltrlÏJc',es VWudo'ÏiS'es si 'e111es 'au l' aÎ'eru t fruit 1euns études, 'l"artide 62 exÏJslraut ; 110 ont ,répondu d'airem'ent: non, 'Ines pa,penrbs ne 'Ille .l'illiUlrfa'ÏJent 'Pias per,m'ÎISI. On 'consba!l'e, depu1s 'g'ue l'on 'Pwl'lle de ,cebte no,uvleJile dilspÜlsœtion 11égla,lle, 'que le T,ec'r'ubemellit de1s il1isti:bll'tr'Ïoes la ,dÎ'minué de m.O'r~ié; pOll'rT'ait-on r'epr.ocher à oe'Hes qui 'peTlsis,bent d 'Iavo~:r llloins d'ardeur au Itl'la'v,a'ÏII 'e1t Œnoins ,d',enbl'!ain là ISie prépaTI0r à une ca'lTièTe 'si 'a'liéalbolÏrie ?

L'ienquête de M,mie Scrhe:nkle'l 'prouv'e que ala 'mloyenne géné­TlflJ~e -des da s's'es dirligéles IpaT ,dies f'emiInes 'lTI'al'Jées est de 1,73, de 1,74 pour ,l'es ,cllals'sres dÏJl'lilgées ,pair des céhhaltaIÏll·'es. Les mèl"es Is'Ü'nt de mieliJlI'eul~es édJllloaJtric-es, c',eslt inoontteJslbalbiLe. Ciebte Ine­sur,e 'est injus'be, m.al1tl!drro~te ,et 'imm1Q'l~ale, ,a Idédlatl'é INI. Kurhn, réda,cbeur du Journal des InstituteuI'S de FI'ance. Des illllSlbitU'tra­oes l1TWTiéels .ont d~t c-omlb'Ï,en ~ell'r,s 'expérluenoes de mèrle ,avaient prorfi1té à :l'elH ,eri's'eignem'ent. L'Ebrut est 'd"ali:lilrell'r,s arm.é p01ur sé­vir oontœ les 'inSlt'Ï'tll'hiioBs qUli Is'e montrent 'inféri,eUl'1es à !l,eur Itâ­chie.

73 des. 82 '1nstiJbUlbrioes marr-iées ont une dOTIlieslhque ou une f.em'lue Idle mén1ag'e ; elll'es ne nég,~iglent donc p,als lieur 'lnénage et f'ÜITt viv,lIe une H'U'tl}~e flemm,e. 49 illls',ti!bUltrÎtoes 'SUI}' 53 onlt déola,ré que J1elu' gagne-palin :I,eUT a permi's de mieux élever et de mi!el.lx étarb.lir l!euTls 'enf:anbs . .

Si un Inénag'e ·d'insti\tuteurs Itouche un ,da'uhlle 'sla1-aJÎIl"e, - c,'

eSlt là lÎooube 11''O'riglÎlnte de J'<aif'tide 62 - il y 'a dloUJhl;e tr,aV'ai1. L 'al" tkle 62 'est n é ,d 'u:n :Slentimlent d'envie; 0'1' , hien llliauvai'sre est ID. lai née d 'u 'n t 'e'l ,s ,en~itrnlen.t. A notpe époqu'e 'où :bamt de gen.:; ne wm1ent plus 'ur,av,a'l1li1er, 1:1 'SiemlblJe que l'BbM devr'a'Ït ,encO'llr,agf;r 'Ûeux ,qui vlelÛle;n't ü'la v'ai]l.er. »

Langue maternelle

L'eau (suite) (VOiT pT,éJc.éd,el1'ts No.s de l'«Ecole p'l'.ÏJll1iaiil',e»)

La grenouille et le rat. - La gr,enouÎllle a 'v-ait invité '1e rat à la ven~,r 'Voir. Nf!În ·de 'lui IfaÏJr,e traverser 'l'onde, J'a gT,enouiQwe .ra.tta.cha à s'on pied. Dès qu'il fut sur Feau, em.e voulut lie tir'eT au fond, ,dans Il'e .de:ssein de Je nroy'er 'et d'en tfa'ÏII',e 'ensuite un ,r,ep'a'S. Le ,ma,lheur-e~x r:at résiste quel'que Itemps. P'endant Iqu'ill 'S'e dé­haHalÏ.\t SUT J'eau, un 'Ois'eau de ,proie ,l'aperçut, f'Ü'ndit sur [u!Î et, T'ay.a'nt enl'evé lav'ec il1a g'Denoui11e, 'qui ne pUit ISle Idéba:ohm, iJl sie régaQa <de l'un 'et de J'aubre. D'apTès lL'a Fontaiule.

L'eau de SOUI'ce. [L'eau ja-iiHi>t de ,la soQur,ce, fll"aîche et Qi'mpÏJde. Aux jour,s b:n11ants de lJ'éM, le petit pâ:tr,e ,lia :pui:sle dans le ,cr,eux

.de sa m'ain ,et étanche sa Is'oif. EH'e 'Coule 'en mu'r,murant !dans ~,e nlÏ's's'eau. EUe T,efilè:be "l.es rgra,ruds 'a:rbr,es ,et '].e deI t 'leu. El!le ar,pO's,e l<es prés rfl}eu 11i:s, ,eJ111e a'hr'e'U've 'l,es oÎtseaux.

Utilité de l'eau. L 'eau ,p-obalhl,e ,est une ex'oeMente boi's'Son. Nous nOfl1JS s,ervons die Il ',eau 'pour p:répaper nos a'Hments; nou's emp:llO)'io'lliS Il'rea:u Ipour ta'vler notre C'OT'ptS, uns vrêbemrents, noiS ap­p'a'rtements ; l',e'wu' Ifiai,t It-O'urner .l,a roue ,dum'Ülulii'n. Nous buvant'; des leaux nTinépa:1es et des ,eaux ùhierrma'1es pour guéTÎlr 11'0'5 maI.a­,dies.

A P r è s 1 a pl u i e . U ne ,a v'erse a ,l'a'v é :l,es t oHs ; J1eu l' s al' do is'e!s briHen!t 'au 'solliei!l; pal}' }es goU-tJtJèT'es, l',ea'll Is'écoul\e ,dlans l'elS 'Üaniv,eaux. EiUe ruiss,etne à trlaV/errs Ja cour; ·eUe 'se 'rassemlhl!e en f,lalqUJes bourlbeus'es. Les petit,s caiUoux de 'la Toute laplpar,ajlsls,ent ; Iles .fÜls!sés roul'ent un jaune .Jirnwn. Des gouUel,ett.es de phüe étin­cela'ent sur J'es heThes des prés.

Voyage d'une gOlltte d'eau. P.etite rgüutte ,d'e au, tu tOlmhes de la If,euiHe m'ÜuiH'ée que ['O'Î's,ealÎ agiifJe de s'es lailes. L 'e rui'ss,eau ,t',em'porte; ,tu descends jusqu'à 11a ri vièr,e, -plÜS jusqu"au IHeuv,e,' pui,s jusqu'à lIa 'm,el'. Le iSol].eil 'te 'Ühaufrfe; tu t'évaipOT'eS ; tu t 'en­voles ,dans Il'atm·o>S'p'hère. Et tu nous l"eviendl'a.s, g'Outt'eleUe thril­lante üu tFl:ocon de neig,e, pour l~ecom'menrcer ,ton voyag,e .de 'la terr,e lau CÏ<eJ.

Une petite rLVzere. L'étrüÏ'te ~r,ÏJvièr,e 'moussait, .boui,l'lonnait ,et fillait dans 's'on lilt d 'hel}"bes, ,S'Ous une 'VoÎlbe de 's,aUJ};es. IL'es gross,es pi'eITles laprêtant Il'e 'C.OiUTIS ,aV/ali'ent auÎoO'Ul' d'eLLes mn hourr:e1et d ' eau, une s'Ort'e ,de orava:te 'terminée 'en n œud ·d'écume. 'Pair p1a-0'es, ,des cascaJdes d'un pi'ed, souv,ent invisib'les, rf 'ai:s,a~,ent 'sous l,es f,eui'1J.es, sous ,1.es liianes, ;sous un toit de vier dure, un gT'G:s b:ruit .,c-olèr,e et ,doux. Plus [oin, Iles riv,es 'S'élargi.s-sai'ent et 'On r'encon­trait un pebit ,la'c rpaj,si'bile où nrag:eaienrt ,des truites.

Guy ,de Maupa,S'sant.

A la pêche. DreInai,n .de hon Inatin, LUJciJen s'e diôglffi'·a vers J'a rivière. Il s'insta'l1era sur Il'e hO'rd, sa ligne là La main. H guet­tera Iles gO'll'j-olns imprudents. ' Quand 111 v,eTra s',enfonoer Ille f.Jot­Iteur, 11 sou1èy,era vi'V,em,ent s'a ga-ule. ,Com'llle il Is'era ,content quand il détacher:a ,du hran1,eç'on le ,pais,son f 'réti!l1ant ,qu'il dépo­s'eraSll'r un ,lit d'h'€1l1he fraî,ohre, ,dans ,sün pani,er.

L'éclusier. Au ppemi'er appel, Il'éclusier ,c'Üurt à l'édusre let touDue ,l,a maniv-eUe qui 'lèv,e la 'vanne. IL',eau s'échappe, en Tuis­!S'eau · ,d',abord, 'PuÏJs à tON',ents ; ·et ,ce 'sout, 'au-des's'Ous, dans I},e ba'S's'Î.n, ,dJes écumes qui IdanlS'ent, d ,es T,em'ous qui ,tourlbiillonnrent, une 'Vl~aiile 'bempêtte ,enbI'e deux por.tes. Pui,s lIa c'O'lère 's'apai's'e et sur lloa na1ppe s'ans rides, ['e bateau gJisse 'a'\r.ec ,l,ent.eur.

D',après E. Pou villon.

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Le torrent. J'e vi'ens du glacier azuré. Je m,e Iprécipite en houiJlonnant à tray,ers Jes roches, et, de ,l'G in, on entend mon mugilslslem'el1lt. Ifuri,elL' . J 'la'ITla,che l'e g'azon let quelquef'O'Îs Iles ar­bres. Pierr,e à pi'err,e, brouS's·aill.e oÙ Ibrous's'aliNe, .le porte lIa mon­tagne ,dans la vallée. On lue ICl'laint et 'on pl,eure qllelquef'Oils a- . près Illon paS'sage.

Un glacier. Dans les va'llées des hau~e·s lllorntagnes, 'La neig,e lS'accumull'e par·fois ,et devi'ent de Œla gl'ace. Cette g,la,ce atteint une épaiss·eul' conls'Î,dél"ab.le ,et Ifornl'e un gllacier. A Ilia surface des gla­ôers, 'on voit ,des Cl"eYass'es très profQ;I1{:.les. Le glacier fond à sa ba's'e -et alÏtm,ente 'les cours Id 'eau.

L'eau. IL ' eau 'est la boitSson natur·ellle, la ·selÜe ,dont nous ne puissions nons 'pa'ssler. Quand 'on a 's'Oif, c'est ,die .J"eau que ·réC'la­me notre COrl'ps. Et, dans toute Ihois'Son, ce qui dés alltèr,e , ,c'e:st l' ·eau qU'lelle 'conti'ent. Asrsurez Ù l'hOlTIIme du 'pain 'et de 1',eau et il pourra vh~l'ie sans Itrop per·dr·e ,de :ses f'orrces. A. Guéchot.

a) Exercices pré parant à la rédaction

Un jour de pluie

TroHver les noms: averse, l'uisse lets, canivecnzx, flaques , bouillons, perles, limon.

La plui.e tombe bien fort: c'est une .. . Dans .J,a ,cour, eUe coull'e en petits ... EUe deslcend Idans les ... Dans les rendroits creux, eUe tfol"m'e Ides ... BUe jaillli,t dies gouttièr,es à gr.os .. . Dans .]1 'S f'Os-sés, Œ',eau ,ent! aîne une terpe jaune, du ...

Circuit de l'eau

Noms cl choisir: ruisseau, rËvière, f,}reU'v,e, océan, va1p'eur, l'é­vapoDalbion, l'atm'osphè'r,e, goutte'l·eUes, rpluie, <CÎrrcuit.

·L"eau ,de plui'e s'écoul,e dans l,es ... EiUe des'clend Idans la .. . BUe a,rriv,e .dans un gl"and .. . EUe continue sa lC'ourse jusrque dans l' ... Là, elHe s'e 'brans,forme en ... Ge chang'em'ent s'appelle 1' ... Elle s'élève dans J' ... EUe 'S'e r,efroidit ,et devi1ent de 'petits ... Quand il sOUJfifl.e un ,"en t !froid, 'les gouHel'ettes g r'Os'SÏ"ss'ent ,et ret 0 mlhent en ... L'·eau fait ainsi un ...

Adjectifs à choisir: abondant, f réquent, perméalbl,e, Î'mpeT­'méaihle, souterr,ain, v~f, f-r'aLs, transpail"ent, r a1pide, impétueux, 'lé­grer, in vii s ilb Ile.

Quand' ,les plui,es donnent beaucoup d',eau, ,elH'es lS'ont... Au m'Ois de marIS, i.J .pleut souv,ent, les Ip:luiles ·sont... Dans J1e solI, . 'l"eau s',enflOncre Ifrad lrement : le Is'OIT leS1t... Une 'berl'ie où ·eUe mie p eut s'en ­fonoer les t... ,sous 'l.a terre, !l',eau [,orm,e des nappes ... L',eau du nüs'S'eau est ... , ... , ... L',eau du .tarr'ent lest ... , ... La v,a1peur d" ,eau es t ... , .. .

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V erbes à choisir: ruiss·eler, étinceler, jreter, g'e'ler.

L"eau ·de 'pluie ... sur la 'COUll' . Les gouttes Ide l'osée ". au s01eB. L"enlf,ant '" des pir-erT,es dans la :r·vièl'Ie. Le froid ... l ',eau du petit lac.

Employer le présent, le passé, le futur.

Adjectifs à choisir: pitr, 'li']Tlpidle, dair, tr,ansrparent, blanc, couranl, 'sbagnant, cO'rrompu, .il1lf ect , n'auséabonc1, minéra,l, gta­zeux, rthermal.

Une eau ... , ... ja11llit de ·la source. A trav'er,s l',eau ... , ... de la IÏvlièr,e on alperçoit Iles' cailloux .. . Les ,eJaux qui cOlüeni. dans Les 'ruis's-eau,' , ,tels rhnlèr,ets, 'les 'f'l,e1.wrets sont d'es 'eaux ... L"eau des ·ma'rais lest une 'eau ... Les 'ea'ux des égouts sont .. . et .. . L' eau de Vichy est une eau ... ; il ',eau ,de Seltz ·e.s t une eau ... Le;s eaux chaudes qui jai,lIiss'en t Ide terre 'SOl1lt des ,eaux ' ..

Le ruisseau

Ecri'r'e à la prremièr'e personne du singul1er du prés'ent, {Îu fu~ur.

Se ]Jl'0111el1Cr ;lIe long du ruisseau; suivre son 'COUfiS ; écouter sa jou,e chanson ; plonger Iles 'lll'wins 'd'ans son ,eau limpid,e ; 1'0-

Inasser 'les cailloux luisantr.s ; fabriquer un ba'veau ,en ,papier; ,le déposer au 'ffi'iheu du rui:S's'eau ; enfoncer deux Ipi:quets Ifourchus dans son lit; con struire un petit moulin.

ECl'ire ces phrases à la pl'en1ièl'e personne du pluriel.

POUl' 12 pêche

ECl'ire au futur les verbes des phrases suivantes.

Lucien préparer uille ligne. H 's·e Inlwir d'une ligne Hexibl,e. Il choisir un fil so'Ede. Il l'attacher RU bout de lIa gauire . Il percer un bOUrchnl1 de ,1ièg'e. 11 Ile traverser d'un tuyau de p ,lumre. Il en­filer l'e hil 'au rmilieu. Il fixer un ham,eç'on ,à J"extrènité rdu fill. H chercher cIters vers ·de terTe. 1'1 ·ll€lS enfermer dans une /boîte. Tl partir pour l'a 'p·êche.

Ecrire à la première personne du pluriel.

Usages de l'eau

Noms à choisir' : bois son, abT,eUy'oill' , :substanc,e, arrrosage, ir,rlgation, suc, erass'e, l,erssive.

NOts pr,emiers ,a'l1lcêtr-es ne 'buvali'ent que ·de '1 eau'; ~',eau ébait Leur 'seul,e ... Les lanimeaux vont s'e dés'a~tér,er là l' ... L"eau dri'S -

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s'Out Il,es .. , qui 'senT,ent d 'aliul'ent aux plan t,es. :C',est Ipourquoi le jflPdiniler ,pT,a,tilque Ides ... On :a:mène '}',eau dans ,}.es prés par des .,. L"eau dissoutau:S's'Ï a'es ... ,des ilégum'es Ict des viandes. L "eau s'avonneus'e dissout et 'entraîne Ilia ... ,de ri'Otl'ie l1)eau. L 'es Itâlches du 1ing,e s'Ü'nt ,dŒ'ss'Ü'Uibes par a"eau de 'la '"

Où l'on puise de l'eau

Noms à choisir: {'onbaine, puits, ip'O'lll'pe, ciberne, s'eau, ba,s­sin, cruche, puis'ati'er, ill'aI'g,elle, <tr'euH, pi'stoTIi.

On pu'Ïls,e Il"eau à une ... , là un "', là une .. , On ,la .oonserye dans une ... On 1a Ipuis'e aVlelC un ... , un ... , une '" L'ouvrier qui 'creuse l,es 1)uits eSlt un ... ,Lia pall'üe 'dlu 'mur qui IfoHne ;l,e ,re-bord du puits s"appeHe .la ... Une ohaîne s',enroule autour du .,. On fait m'onter l"eau dans une pompe 'en S'oul,evant :J.e '"

*** Nous donnerons d,ans l'«Ec-ole -prhllliaiT,e» ,Ul1!e sér,i,e de ,petites

poés,j'e:s d,ont .l,e peil.',sŒ1nel 'enseignant pourra, ipeUJt-ètTle ,se seil'Viil.' ut:i­l,eme.nt .clans le d,eg,ré ,iThféJ.'.i 8lUir et même (moy,en.

~ La chanson des doigts ~

Le premier dit : J'ai grand' faim. Le second: Il faut du pain. L'autre dit: Je n"en ai ,guèTe. Le voisin dlt : COInment faire ? Le petit 'dit : Savez-vous? Il nous faut travailler tous.

MH'e H.-S. Brès.

~ L'Instituteur ~ . L ' instituteur est un soldat:

Toute sa vie est lun combat. Il aime son beau régiment, Qui marche adInirablement. Le progrès, voNà son drapeau, Car il a le culte du beau . a le rôle lI1).odeste et puissant! Poste d' honneul' digne d'en.vie ! Si l'on ne vel'Se pas son sang, On n'en donne pas moins sa vie.

L'QuÎls B1'ancha'rd.

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\( ~===:=:==E=N=_ =C=L=A=N=A==N=T==

Pitié pour eux

Mornes , sous le ciel morne et gris, les cimetières Donnent le lourd som'meil fraternel des cercueils, La mort ayant en eux nivelé les orgueils Sous l'enchevêtrelnent des herbes et des pierres.

C'est novembre. Très lent, le glas des trépassés , A sanglots convulsifs comme des pleurs de ve,uves Râle, et toutes les croix, vieilles croix et croix neuves, Tendent vers les passants lell'rs pauvres bras lassés.

Oh! ce geste d'appel, de prière et d'attente, Ce geste douloureux que dessinent les croix! Qui donc les fit ainsi se pencher à. la fois ? Est-Ce que le repos sans fin des Inorts les tente?

Ou bien, peLlt-être, Lln Jour ont-elles entendLl, A l' heure où dans l'es buis sifflait le vent d'automne, Ren1Lzer quelque chose à. leur pied qui s'étonne, Quelque chose d'ailé comme un nid suspendu?

Cal' les tombeaux dormants sont des ni,ds, des nids d'âmes ,. Dont les ailes d'wTIour s'ouvrent vers le ciel bleu. Et c'est pourquoi on y retrouve lun peu De plumes, le ITIatin , aux branches des cinnames.

Mais poUl' donner l'essor à. ces envols sacrés, POl.zr que l'âme soit libre et devienne hirondelle, Pour qLle le tombeaLl vive et . fasse des bruits d'aile, Et que les cieux SUl' lui descendent pal' degrés,

Il faut qu'un ITIOt divin, que des prières douces TOll-zbent pieusement sur les vieux tertres bruns, Et l'éveillant, avec la brise et les parfums, Les fronts qui sommeillaien.t dans la tiédeur ·des mousses.

a vous donc qui passez, rêveurs d'un jour, erl'ants, Par le dédale obscur et froid des ciITIetières, Sans tI'op savoir, parmi les herbes et les pierres, Sur quel tertre poser vos pas indifférents,

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Donnez à tous l'amour et le baiser suprêmes, Pl'Ïez, effeuillez-leu]' des Clve sur le front ... Cal' il viendra, le .fOUT où d'autres passeront SUI' des tertres muets où vous dormirez, blêmes .. .

Priez, pOUl' qu'aux vivants de ces matins glacés, Vos pmwres croix, debouf dans l'automne aux tons d'ambre, Ne lèvent pas en vain sous le ciel de novelnbl'e Le geste suppliant de leurs deux bras lassés!

IV1. V. E.

<~ Dimanche ~~)

... Le Inot est gai, d'abord, et sonore, et bien pris Dans l'étroit corselet de deux syllabes nettes ; Il évoque aussitôt : des candeurs de cornettes, Des vagues carillons de clociles dans le vent, Des spirales d'encen s ondulo;n.t, s'élevcmt Comme un · enrouieinent de vœux et de prières Au pied d'un maître-autel constellé de lumières L'orgue sonore, un prêtre aux gestes lents et dO'llX Bénissant de la main les foules à genoux ... Il me dit, ce vieux 11?'Ot de souche bien française, Des gaîtés, des élans de bonnes gens à. l'aise Heureux, après six .fours d'un travail résigné, De prendre, le septième, un repos bien gagné, De s'en aller, avec des ll1ines amLlsées, Respirer l'ail' des bois ou des champs Elysées, De l'ire, de c(/User, cie ne rien faire, enfin ... Monsieur, ce .tour-là Inet un complet de drap fin, Madame, qu'un souci de plaire préoccupe Sur un jupon trop blanc ù.'elève trop sa iupe, Et les petits s'en. vont pal' devant, engoncés Dans leurs vêteinents neufs, à menus pas pressés ... ... Et songez que pour eux, Ce dimanche est le seul jour heureux, Où, sans sOllci du te111 ps ni de l' h eure envolée, Ils peuvent, en flânant le long ·de quelque allée, En s'endor11wnt dans un pré vert, · sous le ciel bleu, Goûter l'illusion d'êtr( «l'entiers » un peu Et de n'avoir jwnais - rêve qui ' les enivre! -D'autre peine, ici-bas ... que de se laisser vivre ...

J, NOlmand.

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~:, ,~2 mOn être ne peut mourir

1'vlon être ne peul pas mourir, c'est iInpossible Que Illon désir de voir s'éteigne avec mes yeux; Au frisson que j'épl'Ol..We cl contempler les ciel..lx Je sais qu' il est un Inonde (lU delà du visible,

o F ormes, le pouvoir que VOllS avez SUI' nous Pénètrç plus avant que dans notre pru"!wlle, Et notl'e âme déjà. vous possédait en elle Et dès l'éternité vous aimait à. genoux;

Aussitôt qu'il VOlIS tient, mon l'êve vous dépasse, Cm' c' est Dieu qu)il savoure en toutes ses amOlZl'S; Toujours insatiable, il espère toujours El poul'suit sa recherche avide pal' l'espace.

La terre l'importune) et son espoir est tel De .touil' de ce Dieu caché qui le j'ait vivre Qu'il implol'e cl grands cris le coup qui le délivl'e, Et c' est devant ln mort qu' il se sent imm()rtel.

Rober t Va,]],ery-Radot.

~~ La vieille maison ~,*B>

Au sommet cl u coteau, juste Slll' l' horizoll, Nous avons une vieille et petite ll1aison, Avec un c1wmp mal clos de vignes ruinées ... On n' y va piLlS janlais, depuis bien des années, L'herbe a poussé SUl' les arbres détl'uits. Niais .te me l'essol..wiens tou}OUl'S, cm temps des fruits, Comme chaque dimanche emplissait nos corbeilles, Quand nous coul'ions gaîment, suivis pal' les abeilles, Peul'eux, mais fiers d'atteindre une branche qui pend. Et tout le long du .tolZr, seCOUC/Illt ou grimpant, Nous revenions) le soir, bal'bo.z.zillés de cerises, Pal' le chemin bordé de palissades grises, Tout l'oses de grand ail' et de soleil couc1wnt. Nons allions , nous tenant pal' la 111 clin, trébuchant, Aux caillonx, inclinant nos têtes fatiguées ... Plus tard, c'était l'Cll..Ztolnne et les vendanges gai.es, Les paniers de raisins qui l'entraient }usqu'Cll..Z soir. Pins tal'd encol'e, c'étaient les hommes cln pressoir, Qui chantaient, les brCls nus, les l1lClins toutes l'ougies, Dans l' ombre à la luel..ll' tremblante des bOl..lgies, RythIllcmt le l'nd e effort, ql..li faisait pal' à-coups,

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Ruisseler dans la seille et' InOLlsser le vin doux ... Chère vieille maison, que ton âge décore, Petite chose à nous,_ qui l'assemble encore Tous mes bonheurs d' enfance en mon cœur attendri, Que de fois, au printen1ps, Ines regrets t'ont souri! Et quand, toujours plus las, .te reviens chaque année, Que je te vois là-haut, fidèle, abandonnée, Près du .grand peuplier qui se penche sur toi, Je sens mieux brusquement comme tu tiens à moi, Comme nous nous ailnons , comme un peu de ma vie, Pour toujours, Inême Clu loin, te demeure asservie, .Je cOlnprends que le monde est vide et mensonger, Et que partout ailleurs, .te l'este un étranger Qui cherche en vClin l'appui d'une sûre tenclresse , Loin du coteau paisible où tCl tonne se çlresse, Loin du pays natal où, quand le jour décroît, Le soleil, lentement, se coqche sur ton toit.

André Rivoüe .

Les langues e., Europe Quel\1es s.ont ,1'els La.ngues qud, ,eln EUù'ope et dans i.e. monde, ont

'8uj,oU'l1d"hJl.1i Ila Iplus gŒ'IanéLe {liiHusion? En d'autre.s mots: qU'elle Ilangue ·é1t:r'langèr,e Ifm.IJœra-lt -illJ l8Jppr,~nd'T,e ,a v' ant ItlOUt, 'si -on désire s'ex-pat1'j'eT ,et Ihl"alV,eJJsel1' lels m'8il~s? Et lia s.elc'Ûnde .que1stl0fl1: la pro­portio.n <de Ic,es langues a-t-eHec1hangé dJur,anrt c,els d,e:rnlèTels décades, notammenrt léllp;rès .la guerre, y a- t-.il d,e,s pl~ogrès ,ei d8JS lrecul,s ?

Les 'ühMlf:r ,els CJlue nous PÜlUfl11~ons donner 'sar,ont tTèsrupproximèl tUs, écrit ,un journall v'8Judois. Il y la d,els pe'Ulüels dOlIlt la majorité, à côM d,e ala la!l1gme oJrfideiLlle 'et , m8Jtelrnre,ue, oOiInprrerud ou parl'e un-e 8,ec,onde l'ang'ue nOitamme.nt si le J',ay,on d.e ldtiMus.Jon d.e la pTem~ère est très lilmité. Ainsi, 1'langlai,s 'et Il'aHe,ma,nd jüue1nt un rô.l-e imipor­t.ant 'e'11 HOIl1funde ei dans lels payls s,candina/V<els. L'8JUe.mand n "est pas i'gno['é danls l,es pays ha l<t:iqu8JS, en P,olog,ne O'U en ALsa.ce-LoTll'Iaine. LE' f,ranç,ais Icompte ,au ,Oan8Jda eit 'un ,p8lU 'pa'r,toUit dans le mond,e iQultivé 'et dans ILes r,eLations of,f.jdel1les, e'tc.

Que l'anglais ISOilt de beruucoup ndi·ome le 1p.1us 'r-étpandu ISUT la ,SUlTIlace <du globe, Icel,a ne fruit Ipals 'l'omm',e .d'un daru,te. 160 rruillions J}e :patI'lent et 60 .autres ae ü()lmpl~ennent. ISon ;rayon IS"8J8It '8Jcc'l"lu da'l1& un ;siècle de 500 puur C'81nt ! Le 1,edeuiJ:' IseJ';a peut-êtl~e étonné d"ap­pr,encùr,e (llUe il'e russe vient en ,s,elcond Heu 'et que Ison ·aJorrOi6s.ement -est die WO 'pour ,üent. 110 müJions n,e ipa/l'.l'e'l1lt, 60 autres l'e .cO[l1lpT,ennent.

L'allemand ,ne v,ienrt qu',en troi3<ième 1i.8IU, ave'c 85 milM ons , RUX­,quelJs ,s'.a j,o·utent 20 8iutre,s qui ae p.arl<ent ou Q',éc,r~ivenrt au besoin. Le

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françai~ ISUirt d'e près, ,ave'c 45 et 75 miH1ons. kJi, le nombre des 1per _ sonnes qu~ ,s'en seTvent comme langiue auxili,aire '8<st rl~ela1jv'ement gl~8JI]d.

L'espagnol popte Je numél'o 5 : sels chtitf,frr,e,s Isont <de 35 t 50 miLlions. Onerst étonné de la ,f,avelur dont jouit ~wtu.ene,mell1t cet idiome da rns :le!s éco·l'e's. ra e/st rpréféré un pe'u partout à l'italien qui le 'tient Ide près et :aCC'Uis'e le cl1iHDe Ide 45 millions. Le nornJ:.vr,e des peDsonne,s qui ,l'aJdO'ptenrt co,mme .ser,onde ,Langue e,s't néghgeaiblle. Se& prog,rès ,sont attribuaJbl.e.s .SUl~tOUlt ,à l ',augmentation de la ,popul,ation ,itahel1'ne. Oe,pe.ndant, <i.l ·8Jst là ,p:révoi/l' que Il '1mportance numérnique de l'.itrulien ég,ale'ra, ,pe'ut-êtTe même dép8Jss,e,Da l "81spa,gnol sorus ,peu. On nE' üompr,e1ùd g,uèl"le Ile 'médiocT,e ,empTe,ss'e.ment de s. élèJy'es 'pOUl' C<8itte l'angue; ,ce:1a elst vrai Isurtout pou.r ,l,a ~.ui,s,se où .la troi,sième langue naJviünal,e ne j{)lue paJsenco:re le rôll.e ,auquel eUe a dlroit. D:ans notTe payrs, 250.000 p8illS'Onnes le 'parl,ent. Le foraJnç'élli,s e,st la; 'languE' de 830.000 ,et l',allemand eLe ,2.750.000 JCitoy.ens 'ou habi,taJ1rt,s .

Les au ;j'e,s .lr8Jl1Jguels eJur.opéenne,s ont u ,ne 'În1Jpoptance heaucoup moind'rE' . Le portugais elst montéd'e 16 à 20 milltiüns. L.e polonaiS v,i'8Int ·en huitième r,ang' a.v,BC 17 mi U,i O'11'S , g,râc,e à son uni,té r8'COl1-quise . Le hollandais I&Uit .av,e'c 15 ,mi1<ùi·on·s, grâce, en paœtie, à ses 0010ni,8ts. L!els Roumains T'8lpréselnteIl1't 10 ,m 'iilHons, l,els Magya.T,s 9, l,es Croatose'nbes ,et 'le·s TlC'J1èqJue,s ,8, l,e,s Suéc101's 7 U, Iles Grecs 6., l,e's nanoi,s 5, le,s BulgM',es 4 Yz, le,s NOlwégâ,ens ·2 Yz, 'e,tc. lil 'n'y a nul paLet du 'l'Bcul , mlails H y a des ,pr'ogu'ès plus ou Imodns ,r,a'p.id'els, La or,oj'ss>rul1<ce des langme,s gel1ma.n.ique~, et ,surtout sl,ave e,s{ ,p1u s !forte que ,cene d8ts ,langue rom,anes. Dans leur,s grande,s lignels, ces chM­f,res étaient connru,s, quekrue,s-un8', cependant, ne Il,a.i-s!s'ent pa,s que d 'étonne:l'. La vligU8JLU' de l'es.pagmol, par E'xem'ple, 'ne s',explique que pal' ,naot:i:f comm·erce d,e l 'E!urope avec J.els H 'publique/s ,(ùe' l'Améirique du 'S'uel. L'étude cùu Irusse els,t 'aJSlsez alctive.menrt po'u 8ls,ée len AHe'magne.

Une réfl.exi,o!l1 ,s'impos,e pO'111' 110tr,e Sluisls,e. ,si, à l'insrtail' des ,pBtits payls du noo1d, lIa. Homancle, La, Soand,inavi,e, les Etats ba11Ji.que,s, 1a Pologne, nou.s ,a:vions une la.ngue à nOU8· - ,par exen1tpl'e ilepatoi's bel~noj.s et 'c-elui -du V,al.alÎs romand - nous .8e:1'1011lS de ibien ma,lheu­relux musiciens .clans 1,e cünüeTt '8IU'l~Opéeil1 . Grâce ·au fait que ;tr,ois de nos l,angue,s naJt,ionale-s nous IDattarCl1ernt à la fcumil:le de,s g,ranels pays v oislrns, nous j.ouriss-ol1<s d ',énür!m ,e,sa,v,an téùg'81s pour nOltre üultrwrle propDe et 'pour . nos œelaüons .iIl1'teruaJti,onalle8·. Il elst vr,a i que c-e,tte appartena,l1ice m·êm,e a:ux dom,aines d,els langu8ts ruUem,ande,s, fDan ­ça.i<se et 'itaLienne CIrée' pOUl' nous des üo.nfldts ,et d 'e,s da.ngeil's ,au point d·e vue de notDe cohès'iŒ1 inrterne CJ1U '.il ,s'uf·fit ,de 8·ignaler ,en pa.s,sant. Vunité dE' ILanglue ·dans un pay's n"elst Ipa,s un élément ,constitutict' de Sla na'tionalité, eUe BSt c8!pendant une ,fo,Dee rée lle. E<t /l.a dive-rsHé de Ilangue d ',avec 18!s puissants voi8,ins fa'oi'ùi,te et fmtifie 'lIa 6{)l idm'i,té , nati,onale. La S'uis,se aLlemande, 'av,ec Ises pato'i,s .qui ne sont qu'une 1alngue o:r,aile 'et ,auxlihalÜ'e, ,en a fa,l,t 'lIa ÙJ ienf,aârsante exp.é'l'ience à l'égm1Cl de l'Allemagne.

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- 290 -

Mai,s la diver- 'Hé lClels lang1Ue~ ,est lalu'ssi lune f,orce. E'Ue ouvre ,1'h ol~izon et augme,ntent lIa compl éhensiŒl ültelrnaüonal,e. Le fait que nou s IllJVOU" de.s 'camp.air'iotes par1r-1l1,t l'a,Uemal1Jd et l'italien nouls rend Les re laüons ,ave,c les g,rands pays voisillliS pllU8, agréa.ble1s. N,oire I1.eutr.a.1Hé est p lus ,fa<Cile ,à sauvegaT,der el'e ,ce f.ai,t e',t l,els payls vO'1s,in3 dont nou s paT10ns le::; Ilangues ne ,se sentent péLS étranglel'Is chez nous, oe qui lc;:; engao·,e d 'un commun R'ccorcl à tel1lÎll' l,eur,s ::l,sèisos ISlUl' notre so:l et. ,à nous ,oonfier.le s iège cPuu g11and n0111b1'e cl'ins tit u­tions inte.rnatdcnale,s.

L étu de lc1e,s ,lR.ngues ]])a'ti,011<a1les et éLTangèl'es en Sui,s,se est puis­SRlmm·e]])t stim l,ée pal' C'leute <cliveTsité. Tout Sudls'se Ctüt,ivé désire ,s'aHéLqu e,r à 1'.:1 nglais e't l',espagnol paw,aîtra ,falO~le à oel'Ui qui connaît 1',i,trl1ien. La tâche ,futur.e de no,s ,écoLes Ipl'imé\Î-r,e,s Isena de ,créer pa1'­,tout un enseignement iacuHatH de la seconde langue nationale. Ld fréquel1Jce des déplacemenrDs, le,s m igù'aüons oontinuelles à l'intoTi€ur parI nt ,en farveur de ce progrès. 1\'otl1',e sÜihclarit.é naüona1e ,'en s~~>r-:

affeDmie ,et notre réputfltion inte,l'l1laUonale de gens compl'l:'henSl1s, . utile,s ,et frao1,ernells, gl'anclirl'R e.ncore pour notre plus granrt l1it8l1.

~ 1 os Pages ~~ COURRIER DES INSTITUTRiCES

SO:\H.tIAIRE. - F'entlrée des clas!'!,es. - La leçon. - L J10J'loge du

cœur. - P ,ensée.s.

Rentrée des cUasses

ILes v,a,C'anoes ont fini 'si vilte ... 'S1 yi'be, ,et déjà novlembre est là! Nov,embTe qui r,au1èllle chacune de nons an grand berC::lill pédag,ogiqll'e, Noven1.bT,e qui peu1).l,e no'lore ruche de joyeux es ­saim's bourdonl1'an~s.

TOUibes, n "e'slt-litl paIs vrai, noUiS SOlnmes heLà'elllse.:; de nous r,em'e'UDe à Il.a Ilâche, heureusiels de f<epl'endre conUac l Q , 'ec c~ juvémùle errtrall1n qUli Nl'l1actérise n(l'~) chè~'es gra_ndes eL ll'Ol,s .'SI

bra'Ties 'pebilbes ! Avec quel g'este malterne1, nous ,al,lons Iles :J.ccuell- . 1ir, l,es to'ubes p'e!ti,tes 'SUI tm_lit, 'oelile,s qui font l'eul''s pl"emlerS pa's yerlS Il'éoolle, c ~elst-à-.dilre illeur lwemier l'a s "ers la "le.

~mi'es L'edtrioes au début ,de cerbe 'année 'SCokl.li,r,e qui -COlnm'e -les précédel;'t<els - ,sera <féconde 'en suocès et pellt-~tre aussi en déhoh'es, j'iai:lTIom ali,s vous <ï r-e ,\ tua tes : Soyez g~ue's!

291 -

n?n pa's - vous le .'Cl lev,ü11~z - de 'Clettbe g,aÎlté bruyante, de ceU'e Inla'l'1'té qui éda,tle 'CO'lnm'e 'une fll'sée pmu Is'e 'peTdr,e dans l,a nlüt 1 Non, oe 's'erlaÎ't Jà une glavté de surface.

La vl'ia'i'e jOli'e 'eS't 'f,ulite de oalm.1e, de 'sérénHé et de bonne humeur. gHe 'els1t l'e ,rayon de ,sol'eÏ<l ths'sipant de noürs nuages, eUe es-t un heau l'Ief,1et des Is 'en't~II1Ienbs de l'âlTIle, ,eUe répand 'au­tour cl"eUe une atmosphèrle -de 'oonfianoe et de Isym'pa1tlüe.

Ami/ôs Ledrioes, que oelbbe joile intéri'euTe - vrnie 'souree de f'Ofloe mor'ale - soit no'tT'e ::qmnage à Itoutes pendant lei.'; quelques mois ct'la'cHvit,é 'Slcol!a1i'l"e 'qui vont s'écouler, d les dé ­haires, et lies milHe pebits el1l1lü,s inhér,enbs Ù nOI ~l"e tâche pourront 'surg'ir! Nous les 'frccueilHrerons /sans mnerhu11Ie, nou's di's,ane sim­pl'ement: Laissons palsser le nuag'e, le sdleil es t toujOUl".S m. !

20 ooto-]we 1929. Chl'ysale.

A1sr:üse près des mufH,el\~ 'poses qUli hli t'endent lieurs lèvre's de y'el'Ü'lll"s , 'elle é'tudi'e, sOlll'oiJ,s froncés, une ],eç'on très cOlnpli ­guée.

L'inr"ex gliss'é 'etnltl'Ie ,dieux pag'es, con11ue un P'e'tit Is'igne1t vi";ant ,leUe f<Cl'ffi'e s'es paupièllôs ,aux b'orcù.s frai's, O'u'l'léls de ci.lts ,tol1Nus 'et noÏr's. La houohe répète, répèbe 'l'end1laînement des mo'~s ,difof/Ïtcli'lles, et oomme e'],le ,s'e trompe, un souph' désolé gonHe lia poürine '.'oUls · .la 1"oihe hl'eue; ledO'igt enltr'ouvlie I]'e livl'Ie': on ne Is'ait p'a,s 1e.I1JClWe .as's'ez hi,en, déC'ic1éI11lent, pOur PÜUVOiT 'l'écirber en ferm,ant .I,es y,eux ...

Les mufll,er,s 'sont étonnés die ne p3JS voir 'oette petHe fiUe jouer let r,Ï<!',e commle ~ i "ordilnah"e. On ,dlharit qU'I::nl hout die l'eur ti'ge y'erte ilts fonlt <la mo'ue, houdetùl'<s, 'agacôs de cet'te incomprcS­hel1's~hlie 'Ïndif,f,él'Ierwe.

Il y a ,des abeilll'es .dans I,e OOlrrl1'et fsoyeUx. d-es v'Û'Jubi~Ji,s; il y ,a un ,cl'rô.l'e de pet~tes0::t'rg()t rosé sur l,es ,f,ell'i,Jil'e«' du géraninm­lioerre. C01l1'lnJe 'ce 'serlaÏ1 ,almusant de compter l'es anneaux na cré.' ,de 1a 'ceI1n:tur'e des iav'e'btJels, et de 'chatoui,lQer le vlenrt,l"e rétractiJe de .}"esca1'gGt émalndpé 1. ..

- P,oll'rqulQli ne lie {'a'i's-lu pas?... chucho'tent .J.e'S bouches ,"eloU'bées des lnufliers Iso'llt',fiI,eul'ls de mau va'lls 'oons'eil1ls.

M,ai,s la j)'e'bltre 1ï'1le courageusle r eofel'm'e le ],j, 1':e 'sur rs'on index p Ilié, ,et c1Olwemen1, une flQl115 de plus, le regalrd 'ahs'ellit IS'OUs les paupièl'les cl éüaa'bels , ,eUe répèt,e kt 'lleçon qU 'feUe s"eM jnrée ,d'e sa voil,!'." et qu "elle saUl~a 1. ..

, '

.

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- 292-

E'tudi,en:l-t-'eU'e ISQlUVlent s·es '1eçoTIts ,dans 'oette ·ambian'Üe heu­peus'e, 'SOlllS 11e Isol;ei'l glai du jalrdLn1, parmi l,es 1'r,edons d'aheitllies, ·en'tl1e des 'es,eap:ades Id'escia-rg,obs ·a ,"entur,eux et des houdtenies d'2 nI L1Jf1ilel1s Doulleur idie 'P êch e ? ..

Hélas! '" La sr;Ïlenc-e n',est eneOlie 'pour ,eUe qu'Tm joli mys­tèr,e jO)'leux! .. .

Les Jivr,es ·ont des pag·es l1'O'ilr,es que 1"o'n n'.appl"end point aux 'bouts pe;t1Ju.::l ; iiii f'ant :un dO'ilgt f'enne 'et 'per'sévéria.n1t pour ,en nW'l'iqUier lies cha'piih"eJs laJbstblia;~bs, ,et oe In',es't point 'en rf;erlTIlant l,e,s yeux ·qu'on iI'e;s :a'pprrlend, lTIla,i,s biien plultô't en lIegalr-danlt bi'en 'en f.a'c-e '].a 'sûjlenüe !a-mè,rle de la ya'e.

Et Il'on n',a poinlt, lauprès ,de 's'Ü'i, .lIa ·touff,e f,nakhe des muflilerts r'Ü's'es. On n'a pa~nt 'oes lbouches v'eloubées, pr'êtes à happer ,]:a

'iJ:umièrle, m)nstéri1eus,e;m'en1t f ,er,mées C'omIne 's,i, en s'ent'r'ouvT-anlt ·elHes c'rlaignailent ,d"en di'l'e .tl'OIP llong ... Mla.i,s 'Ün voit, çà et .ùà, des V~s'aig'es ,aux lèvres tflel'méJes 'aus,s,i, lay,an1t des p 'hi,s ' d ' ,env~'e nm'll'S­'Sade, ,de bouderÎte j,alo'll's'e.

Détoll'rne-!to'i, détourne-Itoi , pebi!te fli.l:lle, idle ,oes bouches 'sans douoeur !... DelTIleLllle 1ong1!em'])s dans :}:e ,cllah' jardin paT,mli I}es dlÜs'es innoc-en1Jes, ,et 'répèbe d "ul1Ie voix olbs:tinée ,lia l,eçon qui 's'emb1'e ISli 'comp:1lÏlquée.

E'n r éa'li té , eHe est tellem,ent If.acill'e qu,e .les 'mufli,er's ,].a 'Sav'el1lt ,déjà à ,f.oroe de 'te .l',entendl'le 'liedlh~e, 'et ,s,i lleur,s 1èvN~ls n 'é­Itaà,ent 'Pa~ 1~C!eJ,lées p.a"r trop d 'im'pa:I~);a'bill eJs pOIHens, ·eUes mll'rmu­r'era1ilent à ton O'rleJi~~e Illes mQ!~s du Evr,e.

V'a, üela 'suHit : 'I.e jardin 'senlh1e m·ort lor,s'clu'on ne f 'end end pas jouer ,et l~i,r,e. F'er,mle le li vr,e où ~a sc~'ence dort, 'elt gla~lem,~,nrt , en1tI',e ·deux doig'~s mal]~oi 'eux, 'plie5JS'e 'lIe 'CiaiIllloe étra'ngre des mU'fIlh€TIS pour Iles v oh, hâH:l'er épeT:::1umenlt, 'CnITI'lne s'iJ,s vOlüaien't h{)liTe b -lumière... Mm,e Bar,rère-AffT'e.

L'Horloge du cœur

Oui, 1110n enfant, c'est très certain: Dans votre poitrine paisible Qui fait tic tac soir et matin, Se trouve une horloge invisible.

Jaçlis, avant cl'ouvrir vos yeux, Un ange blanc l'y mit, le pense, Et chaque nuit il vient des cieux Pour le remonter en silence.

- 293

Bel ange blaru;, venez, venez, Du paradis où Dieu vous loge, Et, clans le cœur des nouveaux-nés Faites battre longtemps l' horloge!

POUl' que les pères soient joyeux, Pour que les 111ères soient bénies Et qu'en sa Lll'iw1Jt, les aïeux ' Ferment' leurs paupières ternies.

Priez, priez avec ferveur, Enfant, pOUl' qu' à l' heure dernière QuaneZ Dieu reprendra votre cœur ' Des l11ains cle l'ange de lumière ,

Ce cœur, qui fut si doux CLU mien Soit sans aigreur, so'Ït sans souilh~l'e Et n'ait battu que pOUl' le bien ' Dans votre vie honnête et pure.

J'ean Rameau.

B Pensée .g , ... ~~ f'emme pelUt Mr,e en même tem'ps vertu euse .et éléglante.

OUIl,e.~,egla:1rte, P8Jl~C.~ que, Iselon .l'e Imot d "UJl 'R,ncien Ipoèt.e rhrétien. pulchnor In p,'lIchrl.ore corpore veniens virius, la v.eTtu pRù'laî-t plus b,e.Ue IIO'l',sqill 'eHe ,s ',a-joute à ,la be,auté. Il y a ,aujourd 'hui ;t'Rlnt d,e

1r.l'a~eSJse Ipa.uv,re: pauvil',e de,s trésors les plus préci eiux, 1.81S plus estL~:ab.Ji8is. I.l y e,n a be,8luc'OUp qui ne :8-av'ernt pLus où la: mod esüe chreüe,~ne dit: assez, où ,le devok de l'édJific'ati'Ül1, du bon ,ex.emp1 e, ,le dei:-Ol:' de ne p.élJS oHense,r une ve.rtu jeune, dnexpéTilJTIentée, pose une 1ImIte. Et c pend,al1lt, lil ,manque quelque cho.se de déLicat, q'lle,]­que, ichose d 'exqJuis à Il ',él'éganc·e mêm'e, 10I'IscJu 'eHe outl',e1pa,gts,e ' l'e"3 ,conf.Ins de ,l,a .vel~t'U ... - S. S. Pie XI (AllocuUon aux dames du pa~ 1riciat romain).

A p~ine ~bte:nu, le '])onlî eUll.' si. ardemment d ' siré ,ef.f,l~ay.e ,l'âme de ~on A ll~s'Ufrfll,Sanc.e. En V,RÜ1, eLle Is ',épui.s,e à y rh8lTcher 'üe qu 'elle

,aVléIJ1'~ re~e,. ,cette r,edlelJ.".ch e même le f1ét,i'.Ït et l'e cléüo.lŒ"e: .ce qu'il paI18JlIStStant, III ne l"elst POÜ~lt; ee qu 'd,l pro,mettait , il ne le rt;ï.ent pa's ; tout ,le bonh e,uT qu.e .lIa Vl'e 'pouv.a,H donne.r est venu, e,t Il.e dés:ir du bçmheur n ',es,t Ipa!s éte,int.

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- 294-

Dimanche 19 mai, au retour d'une excursion au tOlnobHe a­v c des élè'les, l,es Révé'l"endes Sœur Marie-Jésus (Hélène Ecœur), de Val d'HIiez et Marie-Alphonse (Cléluence Donnet), de T'rois­'~orents, ont été, av,ec lUlle fi,Het,be, YicUm'e's cl un Ü'ccident m,oll"tel sur la rout,e .de M:lft-igny -'Chan~aL Ge -doubae deutl da\ns Ile corps enseilgna-nt a été viv,en1'ent ressenti par la population de S't-Léo­n.ar,cl qu1i aW1it 1e;s deux r,elÏ'g:ii(:~ll'sles en h:1'll'be 'e'sltüne.

,Peu après, en juin, décédait à IChamoson un jeune insti tu­teur, M. Georges Maye, 'enl,evé 'palr une Iumladi'e qUii file palJ.·,donne guèl'e. Au cours de s'es 'six années ,d"enseignement, M. M'ay,e 's' étaÏlt manilflelsté un m,aître zélé ,et C'0l11'pétent, dont là disparition prématurée est unanÏlnemen't regr,ettée.

Enfin, ,au mois de .iuil~'et, 'mourait aC'cidentellem,enl, à Lu­oerne, un jeune nOBua:lien de 3n~,e année, lM. Edouard Carton, fils d'e notre éllllinentcollègue, le député Henri Carron, prési'd\ent de Ful.1y . DoulO'll'l"euse pl"'de pour ' s'a famiUe 'et 'pour le COTpS

enseignant. Nous ll"ecOlumandoT1s c-0S ,cher,s di'slp~Hll'S aux prièr,es de nos

C llègues ,ei: ~)l'ions Il'es Flami,Hes de trouver ici l'ex\pl"ession de noh"e chrétienne 'Sympathie.

R. 1. P.

L'e nouvel Almanach du 11 aZrds vient ,de sortir de pr,es'se et il s'ap]wête là pr,endr'e place ,dans le cerc1e de ses ,aînés où il f,era, oe'ft.es, bonne figure. Le Personnel enseignant y ,trouvera, à côté d'une 6che nomenclature d'es tra\,aux 'agricoh~,s pour chaque 111oi,s, une chroniqUle" va'laisanne ,et mondkl1e des plus ,instructi, es . Il y rencontr·el"a ,aussi, '}es 'pag-e,s ,doulour,e;uses du nécrologue, le long des'quel'les il 'reconnaîtra Ile 'Vi'sa,ge aimé ,de maints di'spwrus. Le 'centIenaiTie du pei,ntl"e R'apha,el R,Î'tz, (ICd ÜUflig,er) Le p1e:tilt Sé­mlll'aiI',e, (AIL Delavy) Une nouVieUe valaisanne, (M. Gabbud) Les hiss,es du V::lliais, (A. DUfUZ) des cout'es en 'patois du cru, (Al. DOTzival et Chein P,e:üro) une curieuse histoi'r,e ,de 1'ruhbé Ta,mini et une éhlde ,die J .-B. BertTand sur ~la Chanson 'politique, donnent à l'Almemac 11 du 11 (llais une oJUlùeur tbi'en 'llQc~Ùe -et font qne cette 'publ\icationa s,a pliace mnrqué,e dans 'bOUS .n.os foyelJ.·'S .

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l'eternel féminiill de vin D 7 ' " ' e l 'earu; clonc l'eau c'est a,u vin ça d'evœa it s' '1 Œ1C, q,u anlCl les 1J.l1'astroqu ets ,mêlent 'l'eau

, . c " lalppe eT un mariage et non pa is un balJtême,

Au th', un caJpitaine mOl~io'èn: :l~: hl ' , _ Mal3Jclroit! Pla.ss,ez-m~i v.at/r,e ,a~,':nqUl a mis h011'S el,e la cible:

slilllIüe. Il tiTe et IDélJnque le b u t M ' e elt regar,el,ez; c'elst bi,en _ Voyez-vous voi1à c . 1 aliS, IS,ans se 'déconcea',teJ' :

Il t' , ,omme VOUS fantes M ' ,t 1 11 e de nouveau et la b'all ' . . am enant, art,tell1rtion 1

de lIa ci'b.l,e. " , e va ,s 'enfŒ,}Ceil' da'Ilis l,a t,eJ.il'le à 10 mètr,e~

- ':lOilà cornille cl'a'utI11es font. Enfm, ,il aUteilnt I.e but. \.lO'l~S du t _ Et voilà ' '4", on l,e plus l1'at,urel :

comment III iaut f:al're !

,', : i~ "," :::

On pro cèel,e à lia t '1 tt 01 ,e e (l'I1..1n cOl1Jda'llll1'é.

du Le Directeur lui l (emande ce qu '.]11 désire ca,f'o '... prenclire, elru l'hum ou

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