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SION, 31 Octobre 1937 No 10 , Année Df LA Soeïété d L'ECOLE PRIMAIRE para ît 14 fois pend ant le cours scolaire ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.'""'" Les ab onne me nts se règ lent par chèque postal II c 56 Si on, ou à ce défau t co n tre rembour sement. Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au Département de l'Instruction pUblique à Sion. Les ann onces Bont re çu es .ex'Clusivement p,ar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion Aveonue de la Gar e - Tél éph on e 2. 36

L'Ecole primaire, 31 octobre 1937

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Page 1: L'Ecole primaire, 31 octobre 1937

CHAMPERY

yI. 1~l{iche l et Jean-Joseph, inst. ,ChRl11.p '1')

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Av. J, J. Mercier 2 P"etn· LAUSANNE '1er

SION, 31 Octobre 1937 No 10 , 56nll~ Année

ORfJlJl!'~1 Df LA

Soeïété vala"j~af)"e d tédu~-a.tion

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

ABONNEMENT ANNUEL: Fr. 6.'""'"

Les abonnements se règlent par chèque postal II c 56 Sion, ou à ce défaut con tre remboursement.

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALOYE, Secrétaire au

Département de l'Instruction pUblique à Sion.

Les annonces Bont reçu es .ex'Clusivemen t p,ar PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

Aveonue de la Gare - Téléphon e 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 octobre 1937

A(!,tua.Iités Baudouin" c.: L:âme enfantine et la plsychan a lyse

Bernard, R.,: COl~ment on d~vient un éducateur .

Berger, R'.: JVLanuel d'écriture cOU1~ante et ornem entale

Bertiel', G.: l:'écol,e de,s Roches . . . .

Boùché, B.: :;[,'édl,lca tion morale . . . .

Charmot, F.: 'La. t esto bien fa icte. Etudes S Ul' la formation dE' l'intelligence . . . . . . . . . .

Dëvaud, E:~ Quarante exercice,s de « L ectll1'e silcnci'eu se » .

Dévaud, E'.: Lire, parl er, rédigelr ~ riOUY. éd . . . . . . . . \

'Gilbert-Robin, Dr: Le,s 't 1' ollbl e ~ n erv eux et psychiques de , l' enfant , ..... .

Guillet, L. : Allez Il:r~'es enfant,s ~ t 'ous sel'ez des chefs

Lavarenne, M.: Voul ez-vous que vos' enfant s soient de bons élèves ,? . . . . . . . .

Ledent, Dr R. et Wallens, L.: Enfant,s difficüe,s, parents perplexes

Montessori. :\'1.: L' enfant Le ' étape.s de l' éduca tion

Payot, J.: La. faillite de l' enseign em ent . .

Sauser-Hall, G.: Guid e' politique suisse, 'Manuel d'ins truc-tion civique , . . . . . . . . .

Verine: L 'art d'aimer ses E'nfants . . . . . ViUoz, E. : ILangue d 'aujourd'hui et la ngue de d emain

R~ppel :

Berger, R.: Le d es,sin libre . . . . La didactique du deslSin

Boven, Dr W.: La s cience du caractère

Chevallaz, G.: Histoire de la pédagogie Pédagogie des enfants difficiles

MaIche, A.: Vie de Pestalozzi. Avec 9 illustll;atiOl1S horos textE' broché Fr. 3.50 relié

Meylan, L.: L'instruction publique Isecondaire de.s jeune.s filles à IJausanne au cours d,es 50 dernières années. .

Vinet, A. : Famille, Education, Instruction. . . . . . .

Wintsch, Dr J.: Les des/sins d 'enfantls et leur significatidn Les première.s m,anifestations lTIotrices et

mentales chez l'enfant. E'tude phy­siologique, clinique et pédagogiquE"

Fr. 5.-» 1)

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LIBRAIRIE PAYOT Lausanne - Genève - Neuchâtel - Vevey - Montreux - Berne - Bâle

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SION, 31 Octob,re 1937. No 10. 56mf Année.

L'ÉCOLE .PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

SOMMAIRE: /PARTIE OFFICIE.LL1E : Examens pédagogiques lors du recrutelment. - ,MaHre's de gymnaJstique. ' - Sou de Géronde. -fLa Radio .à l'école. - PARTIE THEORIQUE: ' Au -seuil d'une an­née nouvelle. - pour la conservation du Valais pittoresque. -lLettres de mon écol·e. - L'école du raba1's. - Le contact néce·s­,slai,r'e'. - Protecition de ,la natur,e. - Du dEtSls.in. - Education et ' méd'ecine. - « NOS P AGE'S ». Nécrologie. - Bibliogra,phie.

m. le Conseiller d'Etat C~rille 'PitteIoud le nouveau Chef du Département 'Cie l'Instruction Publique

Le nouveau Chef du Département de l'Instruction publique de notre canton n'a pas besoin d'être présenté aux lecteurs de « L'Ecole Porimaire». Conseiller d'Etat depuis' plusieur~ périodes déjà, il fut toujours de ceux qui portent le plus grand intérêt aux édurlateurs de notre jeunesse. .

Esprit cultivé, hom/me d'initiative, profondément attaché à nos traditions valaisannes, M. le conseiller d~Etat Pitteloud sera à la fois un guide et un ami pour le Personnel ens'eignant.

C'est d'ans ces sentiments que « L'Ecole Primaire» et ses Colla­bOllateurS' lui adressent l'expression de leur très respectueux dé­vouement.

Page 3: L'Ecole primaire, 31 octobre 1937

Examens' pédagog'iqués ' -lots ' 'du tecrutemenl '. ,L'année dernière ' ((, l ''Ecôlè PrÎll1'aire }) a publié quelques 'COlU­

mu~ic~tions ,à ce sujet; le,s un:es favor·a,bles, les autres .opposées à la réintroduction de ces ,eXaITIens. '. ".; ' N '~miptêch'e que les eSlslais se poursuivent sur une plus gi'-ande

échelle. GOtInme 'on le s'ait , les gx,an,lens qui ont lieu lors de ' cer, ba'iues écoles de r,e1crues portent SU1~ deu~ sujet's ete C0111iposition :' une lettre et un sujet de développem,ent, puis :sur l'éducation na­tionale - histo~re et instruction ~ivique.

Void un 'ei.tTait du r.a1Jp·ort s'Ur les ' eXRlllens' qui ont ,eu lieu en 1937, rprésenM 'p~r l'.expert là -la conunission féd éral.e cl'ex,a-mens '.

Lausanne:

. « Le systènle adopté cette la!nnee; ·d 'une let1'l'e [brèv·e let d 'un thème à développenlent, nous ·paraît reoonll11'andable, t,ant par­üe qu 'il penl1et d" 'appréci,er la fonue (lettre) et le fond (;cOl11'posi­tion) , que lParüe qu'il m-ontte - dans une ceTtaine n1"eSUTe - les lacunes de renseignement da'ns l'un ,et l'-autre don1"~üne. »

« I~flênl·es 'c-onstatation5 que dans nlon rapport de l'an den1Ïer , coucerDlwnt l 'ind~g·ence de c-onnaissances précis'es, élémientaires ou ·de portée .gênérale, en his1:-oire, en géogr·aphie comnle 'en dvis­lue - ignoranüe dont . nous ,aiV,ons ce.pendant tenu un luoinldr e COll1pt'e ,encore 'qu··en 193'6 dans notre a'P'pré'Ciation - 'et conceT'" nant surtout l'inaptitude des r,ecrues en généTal à .« dislcerner la corrél'ation de~ choses et leurs rapP'Ülis· récipr-oques ». ' M. Ch.

« Il nle paraît qu'il y a prügTès -depuis ·l'!an passé dans la fa­çon dont ces essais d'ex-am'ens ont été Icolupris. Je crois que nous S'Olual1es -dans la bqnne voie ,et que ces ,:exa.mens" :s'ils Idlevienm~ent définitifs , ,et si l'on sait que l'on doi1: les subir à l''E. H., Ipeuvent avoir une heurreuSie influence sur l'oTi,~n:tation généra1e de l'en­seignement du civisule à l'école :et aux C-oUftS postscolaires. » G. C.

.... ' ' . .

« lLla 'lllléthode d'exmue:q ,pr,éconis,ée par l'expert pril1lcipal, lne paraît excellente 'et, si elle est bien a'ppliquée; ce qui n',est pas du tout f,adle, ,elle doit donner à J'.exlpert, dans le telTIpS inl:parti la possibilité de juger par/faitement le ,degré de dév'e1ü'P!p'eluent 'des cinq -recrues 'ex'U·minées. » _ '

« 'Beaucoup dé recrues sont au 1C0uriant des, rprincipaux faits économiques, particulièrement celles 'qui ont 'suivi un ' enc;;,ei'gile­ill'ent profes'sionnel. Il reste pourtant beaucoup à faire Ipour que la

- 285-i

ffi1ajürité soit ,en ,lnesure d'établir les Hais'ons d'interdépend-ance entT-e c'es Ifaits. Heauc-oup ignor,ent les efforts cons,entis pail' l'e pays au profit de telle br-anche d"activité ou les inteTp-rHent là .fla!ux. Et pourtant ce sont ,des choses qui ,les intér-ess,ent ,directement, mais que l' enseignelTIent ,laisse trO'p de côté. C'est aussi ulne tâehe ,(Les cours post-scolair,es-. })

« Il litaut ajouter que chez beaucoup de l1lontagnards là qui on ,est obligé de donner une 'note m1édiocre par-ce que leur ins'­truction est peu développée, on ,peut trouv,eT un ,a'mour de leuT sol, de leur dur travail et une fidélité là leur devoir de s-oLd:at qui rachètent bien leur déficit cultuT,el, luais que lualheuf'eus,ement on n'apprécie ipas dans c-es eXlalfll'ens. }) R. M.'

Association des maîtres de GNrnnastique du Valais romand

Toutes lelY institutrices -et instituteurs sont avis1és que notre Assüciation organisera et dates ci-dessous:

du Valais rOln~nd des cours 'aux lieux

Val d'HUez le 1,8 nov,enlbre LeytTon le 2,7 St-iMaurk,e le 20

Vernayla:z St-lMlartin Hiér.ém'ence Sion

le 27 le 2.0 le 2,7 le 20

Dir. lM. Bertrand :Chades. Dir. M. Gross -Raymond. 'Dir. INI. ·Pignat (réservé aux in~-

titutrices) . nir. lM. 'Pignat. Dir. lM. 'Delaloye Gabriel. nir. lM. Delaloye IGahriel. 'Dir. Mlle Defabiani (pour Iles

instituh'ices) . Ohâlhle le 2'7 '(Ià 8 h. 3'0) IDir. !NL IHuhert IMla:rcel Qrsières le 2'7 (:à 14 h.) nir. M. Hubert lMarüel. Chalais 'le 20 DiT. 1~1. Bohler Louis. Sion le 27 Dir. lM. Hohler !Louis,. Nendaz le 1:,8 : nir. lM. IHubert lM/arc el. Lens le 20 nir. lM. -Gross Hlaymond. Vouvry le 20 Dir. M. Vernay Francis.

P. 5. - Tous ces 'cours débuteront là 14 heures précÎ'5es à ,la 'maison d 'école. Les particLpants sont Ipriés de s'y présenter avec

, leur manuel ,et dans une tenue leur permettant de travaiUer. Le ·Comité.

:1: :1: * Après quelque,s temp,s d'un Ir1epos bien mérité, le, Comité de notre

Association s'est réuni ,à Sion où il a tout d'abord pu jeter un coup d'œil ,satisfait ,sur le travail accompli pendéql!t le dernier cour,s SCQ,­

laire.

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Aujourd'hui, fièrement dreslsés devant ceux ou celles ·qui nOlis ont combattus ouvertem·ent ou sournoisement, devant ceux qui nous ont témoigné de l'indifférence, voire m 'ême du mépris, nous pouvons

-dire que notre 8Jssocia:tion est solidement assise. Elle compte 76 mem­brels qui tous ont compris la nécessité du développement de la gym­nastique scolaire dans notre beau canton du Valais. ,Ces pa1triotes ont compri,s qu'il e·st bientôt temps que le Valais abandonne le der­nier rang aux épreuvels du recrutement pour occUpetl' une place plus honora.ble. Quand un enseignement rationnel de la gymnastique aura assou.pli nos beaux « gar,s» de la montagne et de la plaine, C'E'st avec fierté et ,satisfaction que nous .pourrons attendre les résultats de ces examens. Instituteurs Valaisans, n'oubliez pas ·que ce \succès dé­pend:ra de vous et mettez-vous courageusement à l'ouvrage en colla­borant généreuselffilent à l'œuvre E'ntreprise par notre 8Jssociation.

Durant le printemps 1937, notre ass'Ûciation a organisé ,seize cours pour institutrices et instituteurs et troi,s spécialement pourr' IVfe,3-da.mes les institutrices. Ceux-ci furent ·suivis avec beaucoup d'in­térêt par 122 institutrice,s et 128 instÏ'tuteurs.

Pour com;pléter notre programme de 1937, une ,série de cOUJf!S 8'st prévuE' pour le mois de novembre. Il sera organisé douze cour,s pour M,essieurs 1els instituteurs et deux pour Mesdame,s le,s ins'titutJr1ices.

Nous avons l'avantage d 'annoncer à tous nos membres que l'as­semblée générale annuelle se tiendra au Nouveau ,Collège de Mar­tigny-Ville le 11 novembre prochain à 10 heures, avec l'ordre du jour suivant:

A. Affaires administratives: 1. Appel. 2. Lectull~e du protocole. 3. Approbation delS comptes. 4. Rapport présidentiel. 5. Diver,s.

B. 11 h. 15 à 11 h. 45 Leçon de gymnastique à une école de IMartigny par M. ,Marcel Hubert. 12 h. 15 Din el'.

C, 14 h. Leçon de 2me degré: 1. Exercices d'entraînement par M. Francis Vernay. 2. Exercices à mains libres patr ::IVL Marcel Hubert. 3. Exercices populaires:

a) Sauts et course par M. Gabriel DelaloYE'. j)) Jets et levers par M. Louis Bohler.

4. Jeux par M. Louis Pignat. 15 h. 15 à 16 h. Discussion.

D. 16 h. à 17 h. Chant ISOUS la direction de M. Aloï,s Gilloz.

,Messieurrs les instituteurs sont priés de prendu'e avec eux le M1a­nuel de Gytmnastique et le « Valaisans ,Chantons ».

N. B. - L'association accorde un ,subside de fI'. 2.50 à cha'lue . pa;rtici.pant ..

Pour term.iner, nous avons l'honneur et lE' plaisir de porter à la connai,s,sance de nOB mem,bres qu'une délégation du Comité a été

- 287

1 reçue jeudi pM' M. le conseiller d 'Etat Cyrille Pitteloud, le très dis-tingué et très compétent Chef du Département de l 'Instruction ru­blique. Notre ,association trouvera en. lui un ,appui préci,eux, car il a compris la nécessité pressante de développer l'E'nseignement de la gymna,stique. Nous pouvons déjà annoncer à Mesdames les, InstÏ'tu­trices et ,à Mes.sieur,s les Instituteurs que tous les cour.s, toutes les ll~éunions de notre association s'eront publiés après avoir reçu l'ap­probation du Département de l'Instruction Publique. Nous remer­cions sincèrement IMonsieur le ChE'f pour l'ama,biIité qu'il nous té­moigne ,et nous l'assurons de notre plus entier dévouement à la noble cause de l'enseignement.

Instituteurs et insti'tutrice.s venez nombreux grossir nos trangs pour te plus grand bien de notre chèll'e jeunesse valai,sanne.

Il e.st bien entendu que tout le personnel ensE·ignant e'st cor,dia-lem,ent invité. G. B.

"Sou de Géronde Il

Avril: Ecole de Bramois 13.-; Ecole mixte n10yenne des fill e.s II, Salgesch 6.50; Ecole supérieure dels fille·s, Salgesch 5.-.

Ma;. : Ecole des filles, ETCle-:Conthey 3.30; Ecole de Vey sonnaz 2.-; Ecole des garçons, l\1JâchE' 3.-; Ecole d'Orsièl' es-ViUe 21.35; Ecole de Reppaz, Üir'sière.s 4.-; Ecol,e de .st~Romain 1.35; Ecole des garçons, Erde 5.35; .Ecole lillIoyenne, 'Loèohe-Ville 0.90; Ecole moyenne de Saillon 10.-; Ecole ménagère de la: Tuilerie, St..'Maurice 5.20.

Juin: Ecole primaire, Sion 2.50. Août: Ecoles de Val d'IlIiez 46.-.

Septembre: Ecole anneXE' à l'Ecole Normale des garuçons, Sion vM. Célestin Fumeaux) 31.-.

La Radio à l'Ecole. 1re série: Octobre-Décembre 1937.

1. Mercredi 3 l1ov\e\mbl'e" à 10 h. 10: ,Ceux du 10 août .1792, (~) *) Fresque historique de Francis Bernier: 3 feuillets.

2. Mercredi 17 novellnbJ'e, à 10 h. 10: Denys IPtapin (1647-1717)

(s) ~~) IPremier inventeur de la machine à vapeur. ·Brève évo­cation radiophonique par lM . .Royer: 1 feuillet.

3. ~Mef'credi 24 novembre, à 10 h. 10: Les bis's'es du 'Valais (m; s)*) Jeu radioph<YIlique par 'M. 1.\1.1aurice Zemnatten, ,profeS's'eur 'au collège de Sion: 2 feuillets.

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4. Nlercredi 1er décembre, à 10 h. 10: Une journée :dIe !Haydn chez le .prince Esterhazy. (m; s) *) Causerie-audition par ,M. A. ,Paychèr,e, pro:fes-seur au Cans,ervatoir'e de ,Genève: 2 f.

5. ]JI eJ'credi 15 décelInbre, à 10 h. 10: Nico.las de 'Flue. (m; 's) *) Jeu radiophonique de lM. -Ras/t, diT'ecteur d'écoles là 'Genève: 2 f.euillets.

6. M.ercI'f!ldi 22 cl)écembre, à 10 h. 10: Noël aux ,c,ent visalges (oi; ln; :s) *) J.eu radiophonique 'de lM. Albert JRudhJa:rdt, ins­tituteur à ,Genève: 2 feuillets.

Nous signalons à lVnM. les instituteurs que les « Feuillets de docu­m1entation» sont désormai,s en vente dans tous les dépô'ts d,e jour­naux de Suisse Romande au prix de 0,20 fI'. la série trimestrielle. Les enfants peuvent également les obtenir ,à l'adTelss€, « La Radio à l'E­colA », à Genève, 7, Rue du Jeu de l'Arc ou à ILausanne, Mai,son de la Radio, La !S.allaz (joindr,e l,es fra:is' d,e port).

Enfin nous rappel.ons ,que les remarques, les sugge,stions et les vœux , de :rvfM. les instHuteurs ainsi que leur.s impres,sions d'écoute doivent être envoyés direc'tement ,au Département de l'Instruction Pu­bli,que des cantons ,respectifs ('service de l'enseignelment .primaÎil~e.'

A quoi servent les Feuillets de documentation « La Radio à l'école» ?

.L'expérience a prouvé que le.s résulta-ts obtenus par Iles émi,ssions destinées aux écoles ne dépendent pas seulem€'nt de la valeur de,s c'au,s'eries diffusées, ma.is aus'si de la manière dont les élève,s Isont préparés à Iles écouter. !Les m,aîtr1es qui ,ont ,su, là cette fin, se Is-ervir de la documentation mise à leur di-sposition dans le,s .Feuillet,s de documentation « La Radio .à l'Ecole» se sont plu à reconnaître la va'­leur de cette publication.

Certains n'ont pa,s hésité là utiliser le tableau noir pour y repro­duilrle des croquis, pour y inscri,r,e les term-es techniques et mots diffi ­eUes SUl' lesquels les élèves seraient amenés à poser des- questions. D'autres ont recouru aux cartes -e·t aux tableaux muraux; ou encore ils ont projeté -à l'épidiascope les illustr-ations fournie,s par les « Feuille-ts ».

Suppléant ainsi -pa:r1 la vue la l'insuffisance d'un moyen d'ensei­gnement purement auditif, ils ont pu obtenir de leurs élèves, ,par une activité intellectuelle intensifiée, un rend-ement maximum.

Un progrès. - Les (' Feuill€'ts », offerts a.ux insütuteurs qui en font la demande constituent ,un sy,stème pratique de documentation,

*) (i) émiSls,ion plus ,spécialement des,tinée ,aux .degrés inférieUl~s de l'ens,eigneiment primaire. (m) émi.ssi'Ûn plus Ispécialement destinée aux ,degrés moyens de l'ens-eignement primaire. (s) émission plus spécial€'mellt destinée aux deg,r1és supérieurs de l'~nseignement primaire.

, -=. 289 -=

tant lJOUr l'affichage que pour la projection à l'épidiascope et pou i' le classement. 1~ILais, ju-s'qu là niaintenant, ,si les enfants désiraient pos­séder et conserver 'ce,s « Feuillets », ils ne pouvaient le faire. C'est pourquoi la Commis'sion régionale d€13 émissions scolaires a pris la décision, à titre d 'essai, de mettre en vente dan,s tous les dépôts de journaux de la Suisse romande les « Feuill'ets » sous fOitlme d'une bro­chur e trimelstrielle « La Radio à l'Ecole ». Et le prix en a été, fi~é à 20 centimes, afin qu'elle soit là la portée de tous.

Deux remarques. - 1. TOU,S s ignalons aux institut€'Lll~g , que cer­taines de ces causeries s'eront probablement repri,ses dans les années qui vont sUÎ\r,lle: Us pourront, a lors , utili,sel' avec profit la docum en­tation qu'Hs auront clas sée.

Z. La proch a ine séri e de « F cuil1 ets » ne -sera envoyée qu'aux ins­tituteur -' qui en feront la d8'm,wcl e au Département dont ils dép E'n­dent.

PARTIE THËORIQUE

flu seuil d'une nouvelle année scolaire Nous void au début d une nouvelle année. C'est le 111 0111 ent,

pour I1ns tituteur , de se ren~ettre ,en fa-ce de ses obligations pt de ses re ~)poll sahilités' ; de se rappeler une fois de plus ce qu 'il est r éellt'm-ent ,et -ce qu '.jl n ',est p-a's; .de se raffel'll1ir dans la convkt jon que son r ôle consiste à développ eT hannoniq u em ent les fèlCUltés ph~· ~iqucs. inh.'llectuelles et s'lirtout morales des enfants qui vont lui être confiés; 'de ne pas se considér,er comn1. ,~ un sinlple fonc~ tiol111aire, un salarié, qui , contre rétribution, rlistribue une üf~r­taine quantité de 'connaissauoes, .suiv-ant un progral111ll~e ou plan d 'études illl'POS ~,

Qu'on nous peflllette donc aujourd'hui d 'aUirer ,s'on atten­tion sur un point très impoTtant de la culture morale et sociale que, dans la -pratique, on néglige peut-lêtre trop, nous voulons -parler du culte de la fam'ille, de cette Ifanülle que, de nos jours, -sciem'ment ou inconsdenlilnent on désorganise d'une n~anière lamentable par les n~oyens les plus variés et les 'Plus hahiles, et .dont la ruine entrla!Înerait cene des nations ,et de J'hull1anité, car la famiUe est la base de tout l"édifke social.

,C'est dans le Paradis. terr.estr-e, par la cTéation du 'pren1ier couple hun1.ain, que s'est constituée cette cellule socila:le prin1itive: point de départ de toutes -les autr'es con~ll1unautés ou -organisa­tions, tribus, Etats,. Ce n',est qu'à !oa suite de lia; muHipHoation -des hOm'l11eS et de leur disp-ers1Dn à tra-vers le · globe qu'en -Taison de

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ciI~constanües diverses: similitude de C1aTactères', besoins, d'avan­tages, nécessité de conseTver de'Y droits aoquis, etc., etc., que se sont formés ce5 ·groupements, ces divisions territoriales av,ec adilllilnis­tration prop1'e, que nous nOlllmons aujourd'hui communes, pro­vinces, ·Etats.

La famille a donc existé 10ngtellIps lavant toute autre COl11-11lunauté. A eUe appartient de droit divin et naturel l'éducation :de J'enf.ant, éducation non 'pas s'euienlent physique, nIais laussi in­teUectuelle et 'lnorale. L'Etat ne doit intervenir ·que 'COnl.I1le aide · ou aux.JliaTe de la fa.lnille; il sup,plée la 'Dam ill e, 11lai's ne la rem­pIace p-as-.

11 est eertain :que pour l'éducation intellectuelle, c'est-·à-dire le dév'eloppeluent des fa,cultés de l'~111e, l'art de ·conlll1uniquer les -connaisSiances utiles à la vie pratique, beaucouip ,de fanlilles ne sont pas là .I-a hauteur d'une tâche aussi conlpliquée; puis' le se­raient-elle'Y qu'H J·euT nlanquerait le teulps de s'en occuper.

C'est alors qu'int,erviennent des autorités légHülles: l'Eglise pour l'instruction religieuse, ·et l'Etat pour l'instruction profane \Surtout, nous disons surtout, aa:r le pouvoir civil n'a 'pas le droit de se désintér·esser de 'l'enseignement de la religi.O'n et :de la mo­rale.

ICette intervention de l'Eg·lise ,et de l'Etat conduit tout natu­rellenlent à l'éducation coUective donnée dans ce que nous ap­pelons écoles, de quelque ·degré qu'elles soient; Ice qui ,entraîne l'organisation s,colaire: progrla'lllllleS .ou pIans d'études, distribu­tion des branches à ens,eigneT, formation du personnel ,ensei­gnant, ,con:clitions d',eng-agement des m·aîtres, üOllsh'uction ,et hy­giène des locaux, 'c.ontrôle, ex anl'ens, etc., ,etc. A cela se !borne le rôle de l'IEtat; il n'ilr nuHement à :Sle substituer à la (famille, à ·en fair'e abs,traction. On lui dem·ande un travail de coUnbO'l'ation; et nous S'0ll1nl,es d'lavis que idans la prépar·ation '0U l'interpr,ét'ation des progTalllJneS, dans le choix :dtes m:aîtr:es ,et des m-aîtresses on 's'entendît avec les T·epTésent-ant5 des fan1ÎHes. Ceci existe jus­qU'là un certain point dans notre pays, où le !p'ers'0nnel enseignant ,est nomlll'é par les communes, qui s'0nt des ,groupes de [aJIIlilles, et où fonctionnent des comn1Îs<sions :Slcolaires choisies égaleluent par l'autorité COl11'IUUnale. IMlais dans un üertain nomlbre :die pays, nous v'0yons aujourd'hui l'Etat s'·arr'0ger 'pour ainsi dire le mo­nopole de l'éducation de la j-eunessle, exercer dla:ns Ic·e donlaine un despos'tism,e p-resque tyrannique. lC'est le cas :dies ,Etats là .gouver­nem,ent totalitair-e, que ce gouv,ernmuent soit fascis,te ou COIl111n.u­

niste, ce qui, .en matièr-e d'autorité,eSlt tout un. 'Dans, tel de c'es Etats totlailHaiTes, on 'a laisS'é ·en m'atière d'éducation nationale üe mot d'oTdre: Los von Blternh'aus, cümme il y a quelques décades retentissait dalns certaines contrées de l'iEuro.pe le: Los von Rom. Là, on concède encore à .la fall1ille le rôle de pour-

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voyeuse du cheptel hUlllain, la puissance génél'atrioe, puis l'édu­cation de l'enfant jusqu'à sept ans. l\1;ais à partir de cet âg·e, l'en­fant p8s,se dans les mains .de l 'Etat pour Tecevoir une éduClution nationuie. On le fait entf'er dans des .organisntions de jeunesse dù on sature son lespritde l'idée de la supériorité de l'ELl t sur la ~·aJnille,J.e l'omnipotenee ·de J'Etat-Dieu; où on lui enseigne qlle tout oe qui ·est utile à 'la nation est bien, que tout oe qu: lui est l)uisible ·est mlal; qu'essayer de ,le détourneT de ces ,groape­ments est une trahison, nlèlll'e de la part des parents. Dans d'au­tres pays, où l''Ûn n 'est pas encore allé jusqu'à oes extravagances, on s'efforce depuis longtelll:ps d,'-arriver laussi au monopole de l'éducation; on crée toutes sortes d'entraves là ·l'enseignenlent li­br'e que l'on ,espère étrangler C0111plètem'ent dans un avenir plus ou moinlY prochain.

Ici, ,en ,Suiss,e, depuis 18'48, les autorités fédé·érales ont tenté à plusieurs reprises d'étendr,e leur action sur l 'oécüJ.e , récole pTi­maire en particulier. H 'eur·eus-em'ent que le peUJple suiss,e pon­déré, en grand,e 111lajorité fédéralis,1·e et surtout religieux, ·a vu le da'nger ,et l'a énergiquement écarté.

Aujourd'hui, néanmoins, une certaine empris,e du pouvoir central s',exerce 'sur l'école par les subventions, le contrôle au nloyen des ,exanl,ens de recrutenlent (en par.tie abolis depuis quell­que temps, nwis que dCfJls èe,rtains miUeux on voudrait rétablir).

·Ce n 'est pas sans quelque nléfiance (c'Iest un sentÎ1llent per­sonnel) que nous voyons ces confér,ences .d.e /Chefs de départe­lnent d'inspecteurs interüantonaux ces fédérations inter'cantona­les d~ sÛ'ciétés pédagogiques d'où s'~rtent de", nleSures C01llmunes·. Sans doute, ces nl,eSUl'es peuvent avoir du bon; 'lulais elles condui­sent là l'idée de la néceS'slÎté, ·au nloins de l'utilité d'uni!forn1Ïté dan~ les llléthodes, les lois, les règlements , donc à l'idée de cen­tralisation.

A côté de -cela, nous av·ons encore quelque chose de dange­reux, qui ne regarde pas :directem,ent l'école. Nous, voulons parler des subsides de toutes s'Ûrt.es que l,es cantons, les ,entr.eprises ou so­ciétés réc1lmnent là la ,Confédération. Ces requ:êtes créent à -la lon­gue une atmosphère de dépendance vis-là-vis du pouv.oir 'c·entral et arra'chent souvent quelques lanlbeaux à l'autonomie cantonale.

Puis, peu là peu, on se fait 'à l'idée qu'aujourd'hui rien ne peut s 'organis,er solidelnent, réussirslaills le concour'SI de l'Etat, que celui-,ci, selon la -conception socialiste ou c'Ûlunluniste, est le grand bailleur de f.onds, le père de Ifa.mille à qui in-conlbe l'~nh'e­tien de ses ·enfants'. Sains nous en douter, nous nous achenunons insensiblenl'ent ver'Y le üOlll'lllUnisme ou le fas'CÏslne, ce qui ·est tout un quant à l'éte:p.due \d;es pouvoirs.

N.ous aimerions donc lau début de ,cette nouv,dl'e année s'co­hiÏre, donner à nos collèg~,es le cons,eil d 'abord de ne pas se lais-

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sel' intoxiquer par les principe5 ou les courants d'idées dont rious venons de ;parler; 'Puis de ,les ·comlbaUr'e autour d'eux par la plal.,. l:ole ou la plu111e ,chaque fois que l'Ü'c,casion s'en 'présente; -enfin de pénétr,er leursélèv,es de la nécessité et :d;e l 'Ïlnportance des de­v'oirs des enlfhnts 'env'ers leurs par,ents et des devoirs des parents à l'égard -de leur progénitur,e. .

Qu'on insiste [réquel1lll1,ent en -classe S'lIT le Tôle de la fmnill e dans la ,s'Ü-ciété; qu'on rappelle que la valeur 1110l'ale :c1;'une natioJ;l dépend de la valeur moral'e de 'cha,cune des fla:Inilles qui la ,com­pos,ent, 'Üomim'e ,la solidité d 'un édifiüe Idlépend des éléments ou parties dont -il ,est fonné; qu'on n 'hésite pas à dire ,aux élèves que Leur m'aître, bien que ,nom.lné Ip/al' la 'comallune ou ,l' Etat , n 'est pas lau-dessus -de l,a fal11ille, 111ais sh1llplmnentsün aide , son ,auxi­liaire.

D'-où découle ;pour le suc,cès .de l'éducation liai n écessité d 'une ,coll-aborati-on étroite entre l'instituteuT et -les parents.

Que jamai'!i -donc, ni 'à J'é-oole ni en d ehoTs , l'instituteur ne se pennette d 'attaquer , de blâ-ll1'er la flalnille dans seSI déficiences en matière d'éducation, ou 'die se Hl,ettre par sa faute en état d 'hostilité .vis-là-vis de telle ou telle fla·mine.

C' est le cuUe de la fan1ÏUe, 'cette société si noble instituée par IDieu, que nous VoUdTion5< re00ll1'1nander à nos ·collègues'; nouS ,c-ü'nnaiss·ons su.fJfisam.111,ent leurs sentÏ'nlents 'chr,étiens, leur idéal élevé pour être sûr qu'ils s'·effor,ceront de 'suivr,e notre ,cons'eil.

ICe 'S,era un ,exüellent moyen ,d,e faiT,e de l'1alction sociale et patriotique, ,et -de lutter 'en nTêlue telll1pS contre ce ,chancre dan­g,ereux qui s'aplpeHe le 'COll1l11Tlmisilue.

Pour la conservation du Valais pittoresque Nous avons le ,plaisir de pu.bli'eT ici l'éloquent et substantiel

discours qu.e M. le consei[:[er d'Etat Pitteloud, Chef du DépCll' te ­lnent de l' Instruction publiqu.e, a prononcé lors du ICongrès tenu Ù ISierl"l:,e le 216 s·eptem:bre écoulé , ;par la Fédèration valaisanne d,es <:ostmnes et des arts populaires.

Nf esdames et M essieu.rs,

J'ai le grand honneur -de vous 'a.pporter aujourd'hui le salut cordial ,et chaleureux -du ICons·eil d"Etat valais3in.

J'ai toujours ·considéré ·comlm,e un précieux privHèg·e pour un m'en'lbre ,du GouverneU1ent ' :d:e notr,e petite république de pour­vüir, en des fêtes popu}aires 'C0il11111e cene qui nou"i' réunit au­jourd'hui, ,entrer en contad direct avec ses 'concitoyens et de

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-leur pader ,li Qœur ouvert de ce qui; de près ou de loin, touche aux inMf'êts matériels et ·moraux -de notre cher pays.

JEn l11'adress'ant à vous, mes pre.mières pm'oles seront de,,­tinées à expTüner toute la reconnaissance -du Conseil IdJ1Etat et du p.ays ,à l'égard ,de ceux qui nous ont préparé le spectacle ém.ou­vant qui se déroule en ce ln01uent devant nous.

Notre roconnaÏ:s"i,anc,e va, en tout pr'ell1ier lieu, aux fondateurs de 1a FédéTation valaisanne des costumes ,et des arts papulaires.

,A son président, lNIünsi-eur le Préfet Tholllas qui, ,en 19.34 déjà, idJév-e1oppait au Grand ;Conseil valaisan, d 'une façün aussi élüquente que magistTale, une motion de"i-tinée ,à ,s,auvegarder les us et coutumes et les tra-ditions qui donnent ·à notre pays sün véritable \ isag'e.

Elle va là tous s'es collaborateurs dO'n1 l'un des plus actifs a certainenlent été J:Vf. l'instituteur MonnieT, ·à s,es co-lDalbor'ateurs, qui tous, avec un désintéresseanent adnlirable, se sont dévoués et dépensés sans compt.eT pour créer ,dans notr,e canton une asso­ciation senlblable là celle"i- qui ,existent -déjà depuis de nOlnbreuses années dans un grand nonl/bre d 'Etats, confédérés.

Elle v'a au cümité d'organisation de oette journée, là la tète duquel se trouve Illon adilf et sylnpathique collègue, ·M. le conseil­ler d',Etat :dJe !Chastonay.

EUe va enfin là tous 'ces groupes costUll1és accourus des clif­féT'ente9 régions du Valais ·et qui font de ,cette jüurnée une gr·ande fête patriotique, toute imipTégnée des trouhlantes senteul~S du ter­roir , une fête des yeux et une fête du cœur.

Le but du Mouvement

Je vous disais tout à l'heure, "\lesèl.am,es et '~t{essieurs. ({u.e heaucoup Ide cantons confédérés posséd<:l.Ïent deplli"i- des année" des Asslociations destinées à 'S'auvegarder les vieilles coutU111es' et en particulier les a'l1-ciens costume'5' du 'pays.

C'es t vous dire par le fait l111ême qu'à ,certains 'points de vue du moins nous sonunes en r·etardsllr nos voisins et qu 'il est de n otr'e devoir à tous de rattraper le temp s- perdu.

!L'un :dres buts principaux que se sont assignés 'ces groupe ­Inents, c 'est de IfavoTiser par tous les nloyens la renaissance ou le l11aintien du costtnlle national, d 'en pr.odanleT la beauté et le charl1Te et de le nl ,ettr,e là l'honneur en toutes dr,constances.

\Parn1i les habitudes d 'un peuple, - ·a ·écrit il y 'a quelques jours un jeune Journaliste de taIent, enfant de la belLe vallée d 'An­Ilivier~ - où la vie se 111odèle, pr·end visage ,et ,couleurs, c 'es't le COShlJllle qui situe le nlieux un petit pays et le ll1aintient dans sa tra:d,ition.

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« La sur,yivance du costlu11e est le llliroir ,de l'ârne populaire, COl11'l11e les lacs de la 1110ntagne reflètent id la s'Ol11bre et luajes­tueusle -arole, là les gentianes, les anénl011le'5i-, les androsaces et les fines 'corolles des primevères. »

Les richesses que nous possédons

Il suffit, I:\.fesdanl·es ·et IMessieurs, d 'avoir vu défiler l'impo­sant cortège qui vient de s~ dérouler ià nos· yeux énlerveillés pour connaître les rkhes-ses que nous poss·édons -dans 'ce id/ou1·aine, que dis-je? les véritables trésors que nous. devons avoir là üœur de déf.eJnd.re ,et de cons'erver.

9uel tableau Inlerveilleux que ces groupes de gradeuses jeu­nes !flUes ,en oostUll11es chatoyant d"Evolène et d"Anniviers !

Quelle dis,crétionet quel .bon goût idJans les. costunles du Val d 'HIiez, d"Hérémenc·e, de 'Savièse, d'Arbaz, de Lens ·et d 'aiUeurs!

Quelle solide beauté et queUe dignité simple dans les falba­las et les Tubans brodés :d'or du chapeau Valaisan ,encore en hon­nem.' dans certa.j.ne~ COl11TI'lunes du Val d'Hérens et dans heaucoup de villag,es du iHaut-Va-lais !

En présence de toute cette nlag1TIifique survivance de nos vieil'les traditions valaisannes, de ces essaims !aux eouleurs pa­dieu'5ies, essaims de nlouchoirs rouges et bleus, de ,chapeaux gar­nis ,d'or et de rubans 'nloirés, de twblieTs de s'Oie qui brillent au soleil, nous éprouvons un sentinlent de joie, et :lorsque nous nous disons qu'il était grandet beau notre vieux Valais d'autrefois-, nous ajoutons avec orgueil que oelui d'aujourd'hui ,est resté digne ;(Lu 'P'assé.

Dell'landons-nous 'en ce 111oment, M'esdaJ1les ,et Messieur'Y, ce que seraient 'ces m\ênleS vHlages d'Evolè'ne, de Savièse, d'Anni­vi,ers, de -la vallée de il . ..lœts'chen et d'ailleurs .si, par une aberration impardonnable ·et 5,ans rel11ède j on venait à abandonner 'ces cos­tum·es qui font en ce nlül11-ent notre joie et notre fierté.

Je 111-e trouvais, il y a quelques senlaines, à l'oDcasion :d,e la réunion de la Société ·des Juristes suis'ses, en cOll1ipagnie d'un juge fédéral tessinoi50, aduellel11-ent président de eette assodation, et Ce distilngué l11agistr·at il1le disait ave,c ·enthousiasllle l 'éI11otion qui l'avait étreint dans un de nos vinages de .montagne lorsqu'il y avait assisté à une sortie .des. offkes du dimanche.

-En constatant, ajoutait-il, que toutes .},es fel1111les ·et jeunes filles de l'endroit portaient I,e nlême gra'cieux eostul11'e, j'envisa­geais avec effroi ce que perdrait 'ce village le jour où ceSI m'êmes penonnes s'e trouveraient affublées d'aücoutrenlents invrais·e1l1-blables et hétérodite.s·, provenant d'un 'fond de boutique ou d'un 11l·agasin d' « Uniprix » .

FTaîche.s jeUines filles de nos vallées, robust,es gars de nos villages, par la voix d'un fils de la montag'ne où il a La:issé le

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IneiUeur ·de son oœur, le Vieux Pays vous dit aujourd'hui: « Con­serviez jalousel11ent ces gracieux costumes qui se sont épanouis ,sous le grand soleil de chez ' nous COm:l1le les fleurs de nos pTai­ries, COl1Tm,e nos fruits vernleils et nos r 'aisins dorés; portez avec fierté le solide drap du pays qui des siècles ,drurant 'a abrité le~ poitrines génér-eus'es de ceux qui ont fait le Valais. »

Ce. que nous devons ' défendre

lMais, 1~1esldamles ·et J\1essieurs, avec la cons'ervatiol1 de nos OOStUl11 es , tout n 'est certes pas fait pour assur-er ,la sau·vegarde si néces'slair,e de nos valeur~ spirituelles, ethniques et artistiques" pour garantir la péreJnnité de noh'·e cultur,e national,e.

1C"est tout le précieux héritage :die nos t-raditions anc-estr'ales que nous devons défendre üonh~e le flot nlontant de la laideur ou du niveHel11ent 111odernes.

IPour garder là noh,,;e pays son vrai vislage, pour 111aintenir in­tacts le génie de 'notre race .et la source de nos forc.es nationales, c'·est 'non s,eulel11·ent nos eostunles qu'il faut conserver, mais tout ee qui leur donne une physionm11ie caractéristique 'et personnelle, qui constitue ·enlfin leur or1ginaHté ipropre et },eur couleur local'e.

ICOlTllnent ne pa's citeT, Idlans cet ordl,,;e d'idée, la célèbre pro­oe5'sion de la Fête-tDieu de Kippel, le cortèg'e des Anniviard-s sie rendant à ,la vi,gne, drapeau déployé, fifr,es et ta111bours en t'ête, instrul11ents sur l'épaule, suivi du brave 111ulet qui porte le man­ger et les barreaux de vin, le bapt1mne de Savièos'e, la noce d~Evo­lène, les -danses du Vieux Salvan et oeHes du Val d'Tlli'ez.

Les palois valaisans

lMa pensée 'S'e port,e ·ensuite vers nos patois valaiS'ans, parfois Tudes, souvent harmonieux, toujours pittoresques et toujours ,ex­pr.essifs.

iN ous tous ,qui l'iavon'Y parlé ·et le parlons encore avec tant de plaisir, nous s,avons à quel point le ,patois s'adapte au tel11pé­l'al11entet au genre de vie du 111ontagnard.

Nous s,avons que lui seul peut extérioriser certla'Îns sentim·ents, 'certaines cho'5i,es de chez nous, ' qu'il a été fait pour nous tout à travers l,es long.s, siècles de notr,e histoire.

Habitants des Call1pagnes et des vallé-es, gardez-La: précieu­sel11ent cette langue, expression vivante de notre individualité.

IMalgr,é ses bru'5i,queries ou son air bon enflant I,e patois 'Porte, Bn réalité, en lui, un profond s·enthnent poétique et un respect inné de tout ce qui nous est s·acré.

La chanson populaire

Il ·est encore bien d'autres aspects de ce patrÏ1110ine ances­iraI que je voudrais pouvoir ex·alter en une circonstance aussi

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propice que celle qui soulève aujourd'hui votre patriotique en­thousiaStI11 e.

lM1ais ce s.erait abus'er de votTe bienveillance et de votre at­tention.

H ,est un ,point cependant sur lequel je n'l 'en voudrai,s de ne pas m'arflêter un instla'nt. C'est celui de la cons'erv'ation :de notre chanson populaiTe si variée, si chaudement nuancée et si ènou­vante, de ces chansons andennes. qui em:belliss'ent la vie paysanne et ,enguirlandent ·les travaux rustiques COTI'lme les capucines, les géraniums ,et les fuchsias enjolivent les fen/êtres claires d~ nos cba1et~ hrunis par les années.

Depuis longtemps déj1à, depuis, surtout, la vulgarisation in­tenS'e du cinén'la, de ]a T. S. F. ,et du phonographe, les ,chants du terroir et les vieux refrains du pays sont 1'l'lalheureus'elnent battus ,en brèche et supp~antés par des chansons de cafés-concerts, d'un goût n'luskal douteux et d 'une litté:t:ature incolore et bien souvent ilnals'aine. ' 1

.on n'entend presque plus, lorsque le .soir d,escend sur la ümn­pagne, monter v·ers le deI étoilé, la chanson qui faisait dire .au poète Gourdon dans son hyùnne aux pay.sans :

« On dirait une plainte inl'mense Ou quelql.l'cnppel ruystél'ieux Doux conl'me une vieille romance, Qui met les lm mes dans les yeux. »

Des sentiers qui conduis'ent à nos villages ne monte plus la vieille chanson du ({ Ranz ;dles vachec; » dont les a'Cocents faisaient jiadis déserter les jeunes soldats suiss'es au service de l'étranger en leur donnant le nlal du· IPays.

Ces vieilles chansons- populaires, claires COI'l'l'lne les ruis'Sleaux de l'alpe, variées COlnlne nos sites et nos vins, dont beaucoUip .ont été si heureuselnent recueillis par des muskiens de vla'l'eur CŒ11'l11e les 'Georges 'Haenni, les, abbés Bovet et les ICarl.o BolIer, et qui ont contribué aussi à la gloir,e de oe ·merveilleux ensem.J)le ,choral qui s'a,ppelle « iLa ,Chanson Val'ais·anne », ce sont celles que vous devez chanter.

Ce S'Ol'lt 'celles que vous devez apprendre à vos enfants, celles dont le génie sin'lple, n'lais prof.ond, élève l'ân'le, dont les 'contours mélodiques et les inflexions joyeuses ou Inélancoliques sont pour ·ainsi dire la mise en nlusique et l'expression vivlante de l'âll1e luêlne du pays.

Res'ter soi~même

IMes'Clames et 1~1essieur,s" 111algré les difficultés économiques que nous travers.ons , nous savons que nulle patrie ne saurait nous .offrir tout 'ce que nou':'1 donne la nôtre.

l Si notre Suiss~, 11'llalgré sa petites~.e, .joue ,dla~ls le lnond~ , lU~

rôle disj)'roiwi-ti.onné à son ,étendue gé6gr'ap~hique, ,eUe le doit a~ fait que, loin d'in'liter slervi.J.el1'l'e'nt ce qui se fait a~-del~ de ses frontières elle -a .su rest.er eUe-lnêll'le et conserver lespnt et les constante~ qui .ont 'Présidé à sa >fondation et là son développement.

iMais va lSuisse ne peut rester elle-mêm·e que si les 'cantOll'S', à leur tour ' savent .se défendTe contr·e toute centralisation et tout niveUelne'rit déstructeÙrs .de l,eur 'n'lentalité propre, des s'a-iiles tI',a­ditions. en un n'lot de tout ce ' ,qui ICol1'stitue leur prédeux patri-Ilnoiné ' national. . ' .' " .'

V!alaisans lues fTèTes, habitants du 'Plus beau des !p'ays qui, de tout teIllpS, .ont dû lutter contre une nature toujours grandiose, n'lais souvent impla'cable;

ra'ce ardente, passionnée d 'idéal; de liberté et SU1-tout de fOl, qui ,a dû 'conquériT le ,coin de terre. qu',e~le ~lIab.ite, c.ontr,e la 'puis,­sance des éléluents .diéchaînés, n'laIS qUI n a Ja-mals cOU1~be s·on front 'que devant .la IProvidence; .

hon'l'l'l'les et 'fen'lmes de n'loi-t Pays ,qui, paT votre vie quodi­dienne vos 'costumes et vos chants donnez là noh-,e cher Canton son channe si particulier, .s.on attrait irrésistible et sün vrai vi­s,age, ü011'lipTe'nez aujourd'hui va: gl~andeul' de votre Tôle.

Soyez fiers d'têtre restés gardiens de ,ces traditions .'qui plon­aent leurs ra>CÏnes sécuJ.aires dans le cœur lwême du iVleux Pays ~t consoCÎ'ents de perpétuer le vrai génie de notre ra,ce, demeurez e~core et toujours l,es enf.ants de prédilection de notre beau V'a­lais. ,

ùettres de mon Ecole Vlf.Jne- Lettre.

«.où va-t-il ,ce halnbin pas plus haut qu'une botte? )\ Volontiers, en ces jour~ de pT,enlièr,e 'classe, j'la'Îm,e à r,edire

'ces vers que Fréd'érk Bataille dédiait aux petits écülieTs de 'SOin beau p·ays de 'FI'a'ilIce.

IMlêlés aux aînés, seuls et pensifs, accOlnpagnés .de leur n'1!a'­n'lan, H ·en vient !dle partout, physi.ononües curieuses et s,atis'fait,es d''être quelqu'un dans cette f,oule boul'donnante ,en 11'l'arche veTS sa ruche.

Elll1JllÜtOUlf1é - ,en'llmitonné sel,ait Ipeut-êtr,e \plus ,mmct dams son üostulue 'en la-inag,e bleu-ciel, l\fi,c.o'll, petit l1'l.oucheron de six ans, apparaît tout seul sur le chemin de l'école. A si.x ans, on n',est 'Plu~ un bébé qui pleurniche .!pour tout ,et. pour l'len, et l'on sait faire bOITI'ne cont'enance lor.squ on VOUSI devls'age . .on vou­drlait pourtant rester bien au chaud dans son ,petit lit blanc. On

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voudrait ne pa~ s'entir la nlorsure de reau froildle sur les joues vermeiUes . .on voudflaü caT·eSSler encore un peu sa maTI1'an, faire gagner une bataiUe aux fantassins de plomb, savourer avec dé­liües le bon lait chaud. On v{)udrait...

M'ais, non! L"aippel au devoir est venu, impérieux, slans appel. Il ,f'aut marchei', c'est le pr,enlier pas ·en lav,ant ,dans cette :vie d'honline fait pour luiter, pour ,obéir, pour accom!plir sa tâche. Adieu !lnalnan 'chéri,e, ladieu jouets', adieu délices falnilia'les, tous ces petits riens qui font l'harrnonie -du jeune âge. « Hose et fr,ais., bien peigné, dans son habit propret », Micou tr{)ttine Slans ralentir le pas, sans reg·a~der en 'an'ière. Il lal :pronlis une quantité de choses qu'il veut tenir de toutes ses forces. II n'entend pas, dans l'air frisquet de ce lnatin de noveulbr·e, la Ip.J.ainte des feuilles mOl'tes jonchant le ·s'eul. Il n'·entend point ,le cr.issem·ent -de dou­leur ,des ar1br,es qui s,e tordent ,et pl'eurent ·dans le vent. Où sont les chaudes journées passées> à rouler sur le gazon du p'l'é iraîche­nlent tond:u, là hatifoler au nlilieu des fleurs fraîchesé-c1oses 'et des insectes nll11ticolores? ,Cet âg,e d'or ,est révolu dans cette vie désormais fructueus'e. Aujourd'hui, dem·ain, de -longs jours -encore, il faudrla' salir de~ pag'es, se noircir les doigts, tirer la langue, se pencher en oblique bien des f.ois avant de TIllériter l'épithète de bon écolier. Sur le cheTnin de l'école, Micou 'pense à toutes ces choses. Il ,en a .Ja tête pl,eine, les yeux se nlouiHent, la Ipoitrine se soulève par int,erlllittences, Conltl11-e un jet trop contenu, et voi'ci que la sour,ce de 1~1Joïs,e jaillit tout à coup, larnle~ chaudes et brû­lantes qui viennent imprimer leur form'e sur 1e joli ta!blier bleu-ciel. .-

'Eulotion de la pTelnière cl'asse, ce n'est pas d e 1\1icon seul que tu t'€Il.11'pares. 'tu Ipénètr,es hi en plus prof.ondém.ent qu'en ,c,e 'Clœur d 'enf'ant. Il faut revoir, tà traver's les voiles du pass-é, un petit LVlicou en chacun de nous, un 1\1icou plus ou nloins ressemblant à celui que je viens de décrire, nlais le lniêm.e ·dans l'expression des sléntinlents. Le petit enfant est devenu le grand qui se 'Penche au­jourd'hui ISUT ces têtes qu'il dÜlmine avec toute la tendTesse et la bonté d'un cœur r-enlpli d'intens,e énloti'Ü'n. IPour lui aussi dis­paraissent un instant les tableaux coloriés de son exi~tence. :\1ys­térieuselnent, un sentiInent nouveau f.ait de je ne sai,s' quelle es­senc,e aéTienne s'elnpare -de notre ânle et la fait planer lau-dessu 'i de la froide et triste réalité... . Hon.

lI'école au rabais C'est une duperie de croire que l'on peut ClISSU'rel' la véJ'itable

j'ol1matiOIl1J cles élèves enfaisant de l'école un milieu de plaisir. L'ac­quisition des connaissances, l'accesslon à ce qui est le propre' de l' h(j.rri,me, supposent l' effort continu et dur. Le SeCl'et de s'instruire

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el' de se former est là, non ai:flew·s. Si nofI'e etnsei'gnel11'ent pri­maire est en déftcit, c" est moins la conséquence d'''une pédagogie surannée qui sévirait, enco,re et quand mê,me, à trcwel"S .toutes les classes, depuis les plus petites jusqu'aux plus hautes, que l'a suite fatale de méthode qui confondent intérêt et C11111,usellnent, volonté ei capJ'Î,ce. Abuser des procédés intuitifs, multiplier les « jeux» de teUe el t'eUe spéci(Ûité et les leçons-prolmenad'es (ces terlmes m~mes sont révélateurs), avoir l'obsession des exercices sensoriels comlme s'il n'y avait pas l'âme et le nécessaire travail d'abstrac­tion, noyer en quelque sorte l'enfant et le jeune ho'mm'e clans l'i­magerie multifol'l1u ... non, ce n"est pas marcher dans le sens dil prai progrès. La véritable éducation consiste, écrU J. Payot en son livre récent « La Fcdllite de l'Enseignement », à livrer « b(/'-­tcâNe et rude bataille contre soi) contre la distraction ~ la disper­sion, l'~mpàtience, le parti pris, l'orguez'l, ,[a paresse ». Aussi, le meilleur plan d'études seJ'Cnit celui qui réapp·renclrait à l'élève à peiner, à réfléchir, à vouloir; l'inspection lq plus désirable, celle qui auacherait maîtres et maîtresses à l'ensorcellement du pseudo travail et à l'école de la facilité qui est celle du rabais. Cru' la vie est cm bout, qui postule nécessairelTIient l'effort et donc la pré­paration à l'effort.

* * * Le contact nécessaire

A plus d' une reprisie déjà, la Rédaction de "l'ECOLE PRI-1'11 AIRE a engagé le Pel'sonnel enseignant 'Cl exposer ob jective­ment clans celte revue le résultat de son expérience personneNe ou a demander éventuelle:ment conseil aux aînés.

La Rédaction verrait avec gl'Cnnd pZ,aisir accroître le nOimbre de ses correspondants, tout occasionnels qu'ils pouuaient être. L'ECOLE PRIMAIRE est la prise de contact et la tribune tout indiquées de nos Educateurls, puisqu"el:le est la propriéfé de kl Société 11 cnlaisanne d'Education. D'avance un grand merci à tous ceux qui voudront' bien S' B~ sOlwenir le long de l'année · scolaù·~ qui s'ouvre et que de tout cœur nous souhaitons fructueuse 'ŒUSSl bien pour le Personnel enseignant que poUl' notre chère jeuness'e stucl i el..lse.

Protection de la nature La nature fournit aux hon1ill1E's une ,grande quantité de choses

utiles ou n éeessaires à leur existence. Il est donc 'bien naturel que l-cs hOllllues cher,chent à eXiploiter les choses et les· êtres de la nature. Pourtant cette utilisation devient parfoi's- ·désordonnée; tel produit ,est gaslpillé sans tenir compte des rés'en-es sur leslquelles

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les générations futui'es devraien~ pouvoir compter. Ainsi nos forê ts ont été . exploitée'!l abusivem:ent autrefois . 'Pour un intérêt inuTl'édiat on ,cOlllpronlet piaT une chasse -exagérée les précieuses réserv-es d 'animaux s'auvages . L'u.t iNtarisme devient la PTéÜ'c·cu­pation dominante, beaucoup ne se soucient ,plus des ques tions

. es:bhétiqUies et sdentifiques. ;C'est rpoul'lquoi ±l importe que les vouvoir,s publics interviennent !pour restreindr,eet Téglenl-entel' l'utilisa Non :dies ·chos'es et des-êtres de la nature.

{ ,a chasse dO'nna lieu à des abus depuis longtelnps , aussi n e tarda-t-eUe pa"!Y ·à >être réglementée. ILa c-onstitution fédérale de 1.874 plJa'ça la ,chass.e sous· la surveillanc.e de -la Confédération , inais la T'églelllentation était laiss1ée aux cantons. En 1904 une loi 'Plus sévère fut votée et ·enfin celle de 191215 qui nous régit ac­tuellelll·ent et qui s'inspire des idées adueUes de 1wotection. Dan~ ,cette loi Ies animaux siauvag-es .s-ont :divis-és en deux grou­pes: ,ceux 'qui 'constituent l,e gibier pouvant ètr,e chassé suivant des ,conditions déterminées, ·et ceux qui sont protégés.

On ne tarda pas à se rendr'e ·c-on"1pte que 'ces lois étaient in­suffisante~ p-our rétabHT ,les lanim.aux; on ·créa alors des distri·cts francs fédéraux c 'est-à-dir'e des territoires sUTveiHés spécialement dans lesquels ·l·a chia'sse ·est c-01nplètelllent interdite. 'Etablis au dé­but pour faciliter le re!peuplem.ent du ,gibier, ces di'strkts frlancs fédéraux sont devenus de Vl'aies réserves dans lesquelles toute la faune est protégée.

Les ·cantons ont aussi éta1bli des distrids franc's-.

, ·La pêche ·et La' 'P-isdculture sont rég,lelnentées' égalelnent par des lois f.édérales -et ·cantonales.

Les -forêts , exploitées autrefoio:;, sans réserve, sont aduelle­ment l'objet d'une surveillance et d 'un conh'ôle sévères sur tout le terrritoire de la ,Confédération. Leur valeur, en montagne sur ·· tout, non seulelnent pour ,les produits utiles qu'elles fournissent. IDiais eneore pour la protection qu'elles as-s-urent 'contre les ava­lanches, les chutes de pierres et le ravinem-ent des ,eaux de ruis .. sellen1.·ent, n'est pas eneore cOlllprise du public comIlle il le faudrait .

.on a 'pensé, avec rai''Son, que les lois et ordonnances ne suf­fisent pa's à développer le goût et la cOln'Préhens~on de la pro­tedion :de la nature. Des or,g3'nisations diverses ont été ,consti ­tuées.

La Sodété helvétique des s·ciences naturel.Ies a cré·n une COIl1-

nüssion spéciale qui ''!l'occupe surtout des prohlè.nles sdentiEqnes ayant trait là des questions de \protection.

Pour intéress'er un public plus étendu et pour 11VO.lr les l11.oyens financieTs nécessaires On a constitué en 19ü9 la Ligue S'uis''i'e pour la ,protection de la natuTe; elle compte a·ctuellemen t

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plus de 35,000 IIllembres·. Son activité est très grande et très im­portante; lors de ,ba; création du paTe national des 'Grisons , en 1914, elle -fut chargée de signer les contrats établissant les r-es­-pons'abilités ide la 'Confédération et des conllnunes. Elle ·encou­rage et dirig'e -les études qui .se font chaque année lau parc na­tional. Elle a établi la réserve d'Alets'ch et constitué le vaste dis­trict franc d ',i\letsch-lBietschhorn devenu depuis 19'37 distrkt franc fédéral; -elle la: contribué à la réintroduction d 'animaux dis­parus CO'lll!llle le bouquetin, le cerf; elle édite de nombreuses bro­chur-es- pour 1a j-eunes''S·e et intervient da1n:s les innombrahles ques­tions qui touchent là la protection de la nature. IChacul1 peut faire pa-rtie de cette ILigue en adress,ant sa delll'ande au secTéta riat à ,Bâle, Aeslchenvorstadt 3>7. ,La ·cotisation annueLle est de h. 2.-- au moins. ILes ulembres reçoiv,ent un bulletin six fois par an.

A peu près tou:s le'Y cantons ont étalbli des conllnissions üan­tûnales oHkielles pour la protection -de la nature. Celle du Valais comprend actuel,lelTiient 8 lllen1.bres dont 7 nonllllés ,par la Mu­rithienne; -l'Etat es,t représenté par un melll[br·e qu'H nom'me lui­m'ème. -C 'est à cette conl;lllission, reconnue o.fficiellement par les pouvoirs 'Publics, qu'on doit s 'adresser ,pour tout ce qui a trait à la protection de lIa nature en Valai'5'. -Les questions Î1nportantes sont trans'mises lav-ec 'préavis soit au eOlll'ité de la ILigue soit à la comunission fédérale.

Les conllnissions cantonales ont créé de nombreuses et inl­portantes rés·erve5'.

lMaltionnons encore .la soéiété ronlande pour l'étude ·et la protedion des -oiseaux qui , par La: puhlication de son ~Bull-etin, « Nos Oiseaux », et par les réserves qu'elles a créées ex-er·ce U'ne heureuse inf·luenee ·en -Suiss·e ronl'ande.

Enfin , 'en 19136, le ,Conseil ·fédéral a ·con.ç;titué une COnl1l1Î'S­s ion fé dérale pour étudier les pr-ohlè1l1es l.es ,pIus ilnportants et élneUre là l'adresse des 'autorités fédérales et ·cantonales des préa­vis au sujet des ,question'i' relatives à la protection de la nature et des sites .

ILe public revient aduellenlent là la nature: la sp éciaIiSIation du travail 'poussée si loin dans les grandes vines et la vie la-rtifi· delle, ·ont provoqué cette . r éaction. Sous forn1.e d' ex,cu'rsion o;; , d'alpinis.me ou de sports de tous genres 0'11, s' intéress-e à la na­ture -et par le fiait nlêa.ne à sa protection.

En Valais, p ays si riche en beautés natur,elles, il r este beau­coup ,à fair e pour l' éducation du peuple dans le .,·ens de la- pro­tection de la nature et -des sites. ILa .population, par suite de son 'isolelnent topographique, a dü orienter son adivité vers une agri­·culture assez S'pédale: cha'que .famine, du moins dan.., la mon-

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tagne, doit tirer d 'un ,s.ol s-ouvent ingrat, ,à peu près tout ce qui est nécessaire là la :vie. Dès lors la Inature prend aux yeux de ceux qui d-oivent y gagner leur vie, un as'pect hostile. Si donc les V'al1aisans subissent le ChaT111e de la nature si belle dans laquelle ils vivent, 'ce In 'est guère que d'une lllanièreinconsdente. La nature leur apparaît tout auh'enl,ent qu'aux -habitants d,es ville~ dont lia fonnation inteHectuelle et esthétique est .meiUeur·e. Ils prennent .l'habitude de disposer des aninlaux et des plantes avec une indépendance et une liberté ·c-omplètes et ne 's·e soucient guère des lois, des -ord-onnances ni des cons-eils 'd.e protection qu''On peut leur donner.

De .plus, habitués à cette nature dont üs ne voient pas l'in­térêt, ils ,en arrivent à rechercher l'artifidel qu'ils trlansposent chez -eux :s-ans aucun s-ouci d'adaptation. Que d'hôtels ou de construdi-ons diverses jetées au Inilieu des chalets en bois ,die la Inontagine avec un Ilnlauvais g-oùt et une 'lnéoonnaissance totale des :pr-opoTtions et des ,conditions du 111'ilioeu; on a copié sans autre ce qui ,s,e faisait de Inoins bon en vine. 'Que de villages défigurés par eette aHreus'e tôle ondulée, cons-eillée, Î1l1'posée .l11'ê'me par­fois !par certaines autorités comlnunales. Que de beaux paysages enlaidis par des œuvr,es humaines d'industf'iaHsation 1

Nous avons pensé ·être utile à la 'caUS,e de la protection de la nature -en V,alais en éditant, S'Ous fornl·e de -manuel à l'usage des écoles pTinl'aires, les articles que nous avons pulbliés, ces années derlnières dans l'Ecole Pl'tmail'e. Complétées, aninlées par le per­s.onnel ·ens-eignant, ces petites leçons données r,égulièrement cha­que année, ·contrôlées par les -inspecteurs seolaires, contribuer-ont, nous -en avons le femne ,espoir, à é,:eiller chez les jeunes, l'intél"êt et le g-oût 'Pour la protection de la natur-e et des sites.

Dl' J. NIARJÉTAN.

Du dessin Nous reproduisons -ci-dessous une conll11unÏcation parue dans

«'L'Educateur » , organe de .~a; Société pédagogique l'-amande sur le gille CüUTS international de desslÎn du professeur Hothe à Lau­sanne:

Quinze jour,s d'étonnement, de surpris.e, d 'admiration, d'enthou­.siasme!

'L'œuvrE' pédagogique dUpll'lof,es.seur Rothe e,s,t grande. Elle nous communique un dynanüs'me qui nous ,enrichit pour longtemps.

Quel est le point de départ de l,a méthode? La connai'81sance de l"enfant -et l'évolution d·e .sa représentation. Le rôle du maître est d'aid,er l'élève à fra:nchir le's stades de développement en lui donna n t

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des d,evoirs et dEG techniques correspondant à son d,egré de dévelop­pement. Il ,stimulera ,sels fo:rlce'S latentes, exciter,a et intensifiera son observation et Is'a représentaüon en reforçal1't S'on imagination. Pa.r des sujet.s _merveilleux, ,s-es facultés ililliagina:tives sont éveillées. Si riche que pui.s,se êtr,e Is,a rElprés,entation, jama:Ls ,elle ne pourr.a attein­dre la v,ariété infinie .de la .nature. Le maîVl"e même peu doué clans ce domaine de la: représentaotion peut y guid,er ses élèves. L'enfant .s,entir,a le rythme vital constructif de la nature et vibrera de tout ,son êtr·e ,avec elle. La joui6s,anee, l.a vie et la joie de l,a lumière, des eouleur.s et dels mouvementlS ne le lai,Slsen~ol1Jt plus indifférent.

La création pal' la perception est à la base de la méthode, car le des'sin 'spontané e'81t le résultat d'une activité intellectuelle déter­minée qui ex'prin1Je 'à l'extéri'eur une figUrE', une r,eprés,entation vi-6ible. L 'image intuitive est la Itransparence .de la u"eprésentation. Par la représentation ima:gée, l'enf,ant voit ,son propre monde ouver·t. En le laisisant s'exprimer clans son style pur, en l'initiant là sentir ce rythme vital qu'il ailme, SE'S s,ensations 'et .8e6 Is'entiments ,s'éveillent, Ise6 idéelS ·se forment. Alor,s il 'S'aI'Il'lête, voit, ,sent, ohserrve intensément la richesse, la: plénitude ,et le luerveiUeux d'e la ·CTéation~ Il manie , expérimente la: matièr,e, s"en approche ,pour la comprendre. Il .agit. Il vH. Sa s'E'nsibilité affective, 'son émotion, ,sa mémoire biologique en­trent en jeu. Ses facultés ,se déve10ppent, ses images -se précisent, sa pensée se felr'me.

La méthode ,elst la connai,slSance de la représentation enfa.ntine et le moyen de la développer.

a) Un coup d 'œil général Sour lE' développement .p,sychologique des dessinsd'enf.ants non influencés nouoS donne les deux type,s de re­présentateur.s: le vilsuel qui ,esit l'intuitif, l'impl"ooosionniiste; le cons­tructe.m' qui est le cérébral, l ',expr€lsoSionni,ste.

b) Les principaux ,stades pail' lesquels l'enfant évolue sont: 1. le tr,ait - qui E\3t une Isimple direction prilmitive; 2. la -81urfaee; 3. le luouv,ement; 4. l,a ;profondeur, l'e'space. Les deux pr,emier:s stades .sont un travail de ,sim.ple constaiation; dès le stad,e du mouvem,ent com-111ence un intense travail intérieur.

c) Les devoir.s 'et les techniquels sont dépendants du stade dE' développement. Donnons à l"enfant le ma:téri'el, les outns, le,s techni­ques, les thèmes qui lui pelrlmettent d'être là ,son stade et de fran­chir le stade .supérieur. Leur choix dépendra donc du degré ,de dé­veloppement.

d) Sont étudiés de mêm,e f,açon en Isuiv,ant l'évolution: la com­position, lecolori,s, le dév,eloppement du ,p.a:y,sage, etc,

'e) Les corrections 'suggérées ,pal' le Imaîtr,e et trouvées par l'élève . .seront un el1lr'ich:Ls.g,ement Elt un complément du dessin.

f) lL'important eet ,que le maître laLss,e à l'enf.ant te temps de ,se développ·erspontanément. Ses progrès dépendent du degré de :s'e's

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capacités, mai,s 'son tr.avail dépend de l'intens·ité de la préparation in­'tell ectu Et}}.e, de Isa perce·ption jll'térieure. Enrichi/ssons en profondeull1 selS connai,g·s'ances pal' une préparation intérieure: dév·e.Joppons son iln.aginatiori, réve>illons toutes ·s·es po:ssibilités latentes, rE\Stituons lui ses ·qualités propr'es et l,a richesse infinie qui est en lui. Qu'il 's.ente et ait cons·cience de cet élan de vie qui est en lui, alor,s se·s percep­tions seront doublées d'émotion.

Qu 'avoD:s-nous fait ·pendant ees quinze jOUl'IS? A chaque intro­duction théorique suivait un >travail pratique: nous avons étudié succelslsivement en ,suivant les différents -stades du développe·m,ent en­fantin: la fleur, l 'arbre, I,e paysage, l'être hum·ain, l'animal - la compolsition, la: couleur, l'ornE·ment - nous avons utilisé différentes techniques : le crayon de couleur, la plum.e reditS, l,a peintuTe, le pa­pi-el' de couleur, l·a terre à modeler, différents pliages et découpages, construction d'anÎlmaux et d·e personnages, travaux d 'impre,s,sion de li­noléum, de chablons, E·tC.

Le bui de l'enseignem ent du dessin ne sera plus une tSimple tech­nique, mai.g une activité intellectuelle, spirituelle. Que l'-enf.ant .sente et comprenne la nature, non s·euIE'ment superficiellement, extérieure­ment, mai·s qu 'il en sente l'àme d·es choses, car pour lui , le de,slsül etSt l'expression de ses connais'sances.

Pendant ces quinc e jours d'·enthoulsia,sme, d evant l'infinie beauté. do la Nwture ·et de notre vocation , souvent en nous-mêmes , nous avons pri,s une gral~cle l·eçon de modelsltie; nous .avons s·enti l 'immense champ, d 'activité qui nou s elst ouvert et c'e,st dans un s·entimentiJment d 'ad­miration et de profonde reconnais'sance que nous avons dit « au re-voir » à M. Rothe. L. R.

Education et médecine Il faut être at'tentif à suivll"e toutes les étapels du développement

moteur et psychique de l'enfant, et ne pa·s tSe dire, lorsqu 'un retard se manifeste' : patience cela s'arrange.ra. On attend l'àge de 7 ans, on attend la puberté. Hélas , on attend en vain. Le temps apaise les cha­grins d'amour·, mais il ne guérit pas loes anomalies intel.lecttl'elIes. Les parents ouvriront les yeux quand on cessera de les effaroucher avec le t,erID.e d'anormal. Il n'y a pas d'anormaux, il n'y a que des malades. AutrE'fois on ,se contentait de mettre pêle-mêle dans le grand groupe des arrié,rés tous 1e,s déficients de l'intelligence. De,puis les travaux de neurologue·s et cle·s psychologues qui se ,sont consacrés à l'étude des enfants, depuis l 'emploi des tests, on a pu isoler, en de­bors des idiot,s et cle,s imbéciles, sinon imperfectibles, du mOÎlls pra­tiquemE'nt inutHsables, les al"lI'iérés smples, les retardés l11>entaux. Grâce [1 une pédagogie appropriée à leur éta·t, ·à un apprentÎlss.agè

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.spëcial, ceux-ci seront capables d-e fournir un r endement -pratique et s ocia l nor.mal, de tenir un rang dans la société, au lieu d'être ' en marge, en tutelle.

Une ]):l'anche nouvell e de la médecine e's t née, qui ne SE' limite pa s au tra.itement ·et à l'éducation des arriérés et des perver·s, dépi,stc le·s désordres les plus légers de l 'e:3])rit, l&s anomalies les plus béni ­gne.s du caractère, bref arrachant les défauts et les vicE's à l 'int erplr'é­tation uniquelllent falmilial-e et pédagogique, en poursuit l'étud e scientifique et Is 'ruttaque ainsi aux paresseux, aux mauvais élèves, aux enfants terribJ.es. Cette branche, j'ai proposé de l'appeler la neuropsychologie infantile, IVlédecine dE' synthèse, médecine du t em­péram·ent et du caractè:rle, médecine d'·enfant en apparence bien por­tants, Inédecine de la personnalité tout entière.

On reste parfois étonné de la souplesse de l'enfant, de sa doci­lité, oserai-je di.re, à. une intervention théra.peutiquE·. ·On arrive dans bien de.s ca.s à modifier l 'humeur, le tempéramént, e·t parfois I·e ca­Il"actère tout entier. Mais ,s i vous me voyez ici attaquer les défaut·s avec une thérapeutique s·trictement médicale je veux dire méclica­menteusE', le neuro-psychologue a parfois reCOUl'S à ee que Janet ap­pelle les médications psychologiques. Voici un exem.ple de psycho­thé,rapie ,simple :

Une petite fille vo:mi,s'seUJse qui .a été traitée sans succès plus d 'un an. Les vomis.sements étaient apparus après une frayeur; l'en­fant jouant a.vec un re'Vo1v·er devant Ison jeune frèll'Ie, avait fait invo-10ntairemE'nt partir le coup. ,Par bonheur le petit gaTçon n 'avait pas été blessé; pour ne pas attrister la fillette, 1e·s parents n avaient ja­mai·s .parlé de ·ce jeu dangereux. Le silence était néfa·ste, car la' fil­lette gall"dait un sentiment de culpabilité. Elle vomi,s·sait. J' a dopta i une tout autre méthode que celle des parents. Je parlai de l'accident à l'enfant E't j'assi,s·tai à une forte déchaTge émotiv·e. Un jour, apr~s lui avoir E'xpliqué le mécani·sme .psychologique de IselS vomisisements . et pou:r adapter à son âge une formule qui fH image, je dis à la. fil ­lette là brùle-pour.point: (' En réalité, tu ne l'ais pas enCOTe digérée ta ba,lIe 'l» Dès ce soi:r'- là, l'enfant fut guérie et ne vomit plus.

IMai.s parfoits la psychothérapie exig.e de patientes rÉ·cherches en profondeur. Il faut ·extirper de l'être les eomplexe.s affectifs·, les ca u­s e'S inconsciente·s .de la mala-die. L'investigation .psychanalityque peut être nécessaire. Vous ai-Je ·convaincu que devant un enfant di t pare·sseux, inattE'ntif, cruel, menteur, vol·eur, que sais·-je, vous avez tout illtérêt à vous dill"e: Ne nous abritons pas derrière le vocable de défaut et cberc-hons s'il ne couvre pais quelque maladie, quelque .déficience, ou si r.enfant, au point de vue psychologique ou g landu­laire n 'a pas quelques petites anicroches?

Sans doute on Im'a objecté qUE' le·s parents qui élèvellt le plus mal leur enfant seront les dernieDs à. s'en rendre compte, et montreront .au ,spécialiste, pour qu'il découvre une maladie, un ga!l'Inement mal

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éduqué, qui grimpe ,sur les fauteuils, r-enveT,se l'encrier, e'tc.. . La vi-site, dans ces ca;s, ,servira à faire touchE'r du doigt aux parents, leur erreur, et la leçon éduca:tive ne sera peut-être pas ,perdue. -Car vous ·pensez bien qu'une 'telle fonnule ne cherche pas à -excuser l',en­fant, à l'innocenter de -s-a moll€'s,se, de sa mauvaise volonté, bref comllle Knock, à voir de-s malade,s partout. Ces't au contraire dégager les éléments morbides qui pourraient empêche![I l'éducateur d,e s'at­taquer avec succès aux impe,rfections morales. Que la notion de cons­cience, d 'effort, S'oit capitale, letS valeurs morale,s toute,s pui.ss,ante·s, mais après. Ce-S't-à-dirE' quand il aura été dém.ontré que l'enfant n'est ni déficient, ni malade. Il fallait donc combattre le'8 préjugés, il fal­lait clonc commencer pa:r' ni-el' les défauts. Educateur -et médecin doi­vent être d'inséparable,s compagnons; Hs ne peuvent &e dés<Ïl1téresser l'un de l'autre. Pourvu qu 'on admette -que le-s rouages inteHe-ctuels. puiss-ent avoir besoin d'unE' revision et qu 'une hygiène à laquelle, . comme par hasard on n'avait pa:s -pensé, l'hygiène d'e l'esprit, ,s 'im­pose comme l'autre hygiène.

Doct.eur Gilbert Robin.

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c8~ Temps d'automne ~

:Sonnet

Un précoce brouillard, depuis quatre ou cinq jours, Ne lCll'sse apercevoir nl le lac Iflii la plaine. Pas un rayon joyeux, pas une tièi~e haleine! Partou.t ce linceu-i morne, 'ClUX plis tJ'aîncmts et lourds!

J'ai gravi le coteau, de contours en contours: o divine clarté dont Ina prunelle est pleine! La brume en bas. En haut l'az ur. Et l'Alpe reine Dresse ol'gueilleusBm,ent ses pitons et ses tours!

Ainsi qucmd notre vie, en plus c['onhbJ'(! plongée, Défleul'i le jardin, la vigne vend'angée, Vena s'avoisinel' la del1nièl'e saison, -

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Dans un bleu l'adieux, vêtus d'ol' et de flamJme, Regardez, r.egardez, avec les yeux de l''âme, Les éternels sOlmJm'ets bl'iUer à l'horizon!

Adolphe Hibaux.

El l'œuvre

A'l1ües LectrÏües, l'heure tant désirée de r,~prendre votre tâche vient de sonner. -Je vous vois toutes heureuses, pleines d'entrain , installées à votre pupitre et ,cont-empler d 'un regard é.mu la jeune phalange ,confiée à vos soins.

Quel trésor de dévouem,ent vous vous proposez de dépenseT pour faire de vos élèves non seulenl-ent :d,e « petites '3Iavantes » nlais ·des ânles fortes, vail1Ja'lltes, énerg~ques.

.on lit dans le Cid: «\Dans les. âl11es bieln nées , la val,eur n 'at­tend pas le nOlllbre des années ».

Nous SOnll11eS toujours ri,ches de résolutions au début d 'une année s-colair-e. L',essentiel ·est de l,es teniT coûte que coûte jus­qu'lau bout. J.e vous souhaite donc à toutes, -chères al11Ïes ledrices , du courage et Ide la ·pers-évéTance .

'Octobr,e 19137. Chl'ysale.

Le Cran Un petirt mot court, trapu, nerveux, .qui dit bien ce qu'il veut dire.

«Avoir du cran », c'est -se raidir pOUl' .supporteT ce qui nous tom­be ISUl' le dos, et aussi, et surtout, ,sur le cœur.

«Avoir du Cll'Ian », c'e.st rayonner, précisément parce que ü'est la nuit.

(1 Avoir du cran », c'e.st dirE': .le ne veux pa:s tou't f-aire. iMais .ie fer,ai ce .que je puis faire .. .

Avoir du cran, c'esi avoir l'horrellr de tout ce qui piétine ,e.t ba­vaTde et «bav-asse» autour de nous, en bêlant, médisant, critiquant.

Le c:r'an n'e.st pas l,a po,se théâ,trale de quelqu'un qui pl-astronne ou fait des effet-sde mollet,s dev,ant la galeTie.

L-e cran e.st l'attitude logique de ceux qui croient. Il ,a comme baBe la foi .

Gh1acun d·e nous est dés-igné ici-bas pour un 'secteur. -Ce secteur, ii est ce qu'il els't. Mai,s il est, d'abord, provide.ntieL Donc, nous avons lE' devoir de le tenir. Il est v,ain de larmoyer et de ,soupirer: «Ah si j'étais ailleurs ... » VOUtS n'êtes -pas .ailleurs, vous êtes ici.

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Et puis on est tOUjOUlllS l heureux de qUE,lqu 'un et le malheureux ' d 'un autre.

... ,Celui qui a du cran faÏ't tout ,ce quïl peut pour ce qui dépend cie lui. Quant au l·es.te pour les choses qui le dépas'sent, et ,sur les­quelles il ne peut rien, il J.e,s considère d'un œil calme ,sans ,se lai sser cl éco.llragel'.

,Celles-Là, elles sont du secteur de Dieu. A quoi bon descendre ,au ' fond du puits, puisquïl f.à.udra tOUjOUlîS remontelr'? Et si· l'orag,e crè­ve, celui qui a du cran tient tête, car il saH que les nuages pas,sent, mai,s qUEl ]e ci e'] reste ...

... Alors, rougissez, vous qui s'e:mpiternellement, nourris~.'ez, en­graissez ce lamentable cafard el: haine dUqU E'1 j',ai écrit mon clerni elP ]jV1'e. VOUiS qui , pour une caus'e ou pour une autre, et si ,souvent sa ns cau.se, gémils'sez, critiqu ez, mordez. A quoi bon!

La vie est tellement autre chose.

La vie n'e,st pas faite pour être vécue.

Elle< est fa ite paUlI' être vaincue. P. l'Ermite.

Retraite des Institutrices Trois jours de re,cueill.ement, de silence, d 'oubli des 'Soucis

matériels p our vivTe tout entièr-es lnans une ahnosphère de ,caln1e, de p iété, de sérénité, voillà bien -ce que fut notre dernière retraite.

,Se déta-cher du nlonde extérieur pour ,desüendre résolum,ent . dans le fond de son âme s'auvent 'Sii petite et ·cependant s.i gT'a'l1'de, n 'eS't--ce pas 'en quelque sorte r erpr,endr'e conta,ct ave,c l,e « pour­quoi )} de l 'existence, n'est-ce .pas s'élever ensuite par une nl,eil­leure compéhension du sens de la vie et ld:e ses devoirs respectifs', n'est-ce pas enfin s'orienteT vers le vrai bonheur?

Toutes les institutri-ces' de,vrlaient, 'à Illon lavis, se fair,e un devoir d 'y assister, leur niveau 1110ral et paT r éiper·cussion -celui de leur9 ,élèves et de leur milieu n 'auraient qu rà y gagner.

lA.

Barbotteuse au tricot Devant. - COm'lll'e'lloCe'l' par l,e bas. Monter 72 m., tricoter au

point de jersey (1 aig. ·endToit, 1 larig. envers) et faiTe 0 nl. 200; puis faire 7 Cim. de côtes ('2' ,m. endroit, 2 111. erivers).

IP,artager ,ensuite les nlailles en deux parties égal,es (-36 111'ail­ies de -chaque côté) pour f-aire les pointés. Tricoter chaque pointe sépal~ém,ent ,en faislant une dim.inution ,au commencem·ent et ,à la

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fin de chaque aiguille, tous les deux rangs, (c ',est-'à-dir'e au rang à l'endroit).

Les pointes sont f.aites au Ipoint de jour .

Exécution du point de JOUI' : leI' l'ang : là l'·endroit; 2\me rang: à l'env,ers'; 3me rang: tricoter 2 m -ailles ens'emlble, là l'endroit, tout le long du f1ang; 4fme l'ang: ,à l'endroit, en tricotant les 111ailles qui s,e présentent ,et, en !plus, le Ibrin Idie laine tendu ·entre -chaque maille du rang pl"écédent, après ravoir pris sur l'aiguille. On pe­tTouV,el"a ainsi le même nomibr·e de nllarilles.

Faire une autTe partie s,enlbllalble Ipour le dos .

ILorsque les deux pa!rties de la petite ICOl111binaison sont termi­nées, .on les coud l'une là J'.autr,e sur les côtés, puis dans l',entre­jambes, sur ,1es 14 m·aiUeSi du nlilieu, de façon là l'aisser les ou­vertures pour les j1a:mbes.

1Re'P'l'endre ·ensuite sur l'aiguille les mailles des jal11besl, puis tricot,er 7 rangs· Idle -côtes (1 ln. 'endroit, 1 111. envers).

,A chaque épaulette, :f.aiTe une petitre bride, réunir les brides à raide d'une cordelière ·en laine term.inée par des- ,pol11pons, .ou à l'aide de rubans lavables du mJênne ton que 1a laine.

'. .: ~. , -.- ..... - - ' . '. : .. : ,"~: :.~. - '. - -: •• ~!. ~. .-'-. _.:.' 1 ."~

t NOS MORTS

Ernest nouille à Ardon .Le 24 juihlet 1937, la OOl11'lllWle d 'Ardon a perdu l'un de ses

m·eiUeurs enfants, lM. Ern.est Naville. ILe défunt qui ·enseigna avec un 'succès tout particulier de

1893 à 19119, fut pendant 'quelques années secrétaire de la Sodété valaisal1'ne :d,rEducation.

Il occupa success'Îvem-ent les fondions de se·cr,étaire et de vke-pré9ident de sa COnlinlune.

Pierre Thomas à Saxon Après 22 ans consacrés là l'enseignenH~'l1't, M. Pierre Tho111as ,

·de Saxon, succombait sur le -ChalTIip du devoir. Enltp.orté en pleine

Page 16: L'Ecole primaire, 31 octobre 1937

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jeuness,e, presque subitelnent, cet éduaateur, ce Ibon cl1Tétien a laisslé un vide bien gr/and dans sa commune et :panni le !Personnel cll'5eignant où il ne cOlnptait que des an1is.

Le 1er juillet dernier, une foule énOl'l11e venue de toutes les Jocalités du Bas et du ,Centre la: acc01npagné ~au chan1p du repos celui qui fut ranÎ111ateur ide tant de sociétés artistiquesl, de cet hOl111ne de bien qui s"est dépenc;;/é sains compter pour s,es élèves et pour tous ceux qui s'Ouffraient. A s'on frère, [\1. l'Inspecteur Thomas vont nos sympathies émues.

mile fldélaÏde rella~

, , ILe 20 o~ctobre dernieT, l~e glas tOH1!bant du beffroi de la jolie ~gh~'e d~ Veros,saz ,annonçaIt le décès de 'MUe 'Adélaïde .p,ellay, InstItutnce, dont la santé était devenue depuis quelque temps chancelante.

La ,défunte a enseigné pendant 22 a'U~ dans sa chère COI11-mune de Véros;s,az, lavec un dévouement ,et une 'col11pétence jamais pris ,en défaut. ;C',est le plus hel honnnage qu'on puis,se Il'end'r,e à la mè110ire de cette éduc'atrice-née qui savait 'allier la :bonté à la f.ermeté.

La population de Vè'ossaz ,et les n0l11\breusesélèv,es qu 'elle la fOrl11ées garderont un reconnaiss'a/nt et pieux souvenir de [\lllc Adélaïde Fellay, et nos collègues auront une prière pour le Tepos de sOIn âm,e. '

BIBLIOGRAPHIE

Procédés d'enseignement actif dans les classes à plusieurs degrès

lI., 'infatigabl,e Mgr Dévaud vient de publier une l10uvelle édition de « Lire, lParler, Rédiger ou Procédés d'ensE'ignement actif appli­cables à d,es cl a SIS es de plusieurs degrés ».

ILe .sous-titre un peu long dit exactE'ment ce que veut être cet opuscule: un recueil d'exerlcices relatifs à l'enseignement de la l,ec­ture, du parlE'r, de la rédaction.

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Il est entendu qu 'on peut ,enseigner la langue m aternelle en em­ploy.ant d'autres procédés que ceux décritos dans ce petit livre. L'au­teur a ohoisi ceux-ci parce qu'ils lui s,emblaient ,susceptibles de ren­dre quelques .services dans les claslsE\s nomb:rleuses où le m,aître se trouve dans la nécessité d'occuper une division, deux peut-êtTe, tandi.s qu'il es t retenu près d 'une troisième.

Tous ces procédé;;:; ont été, depuis troils ans expérimentés dans les écoles fribourgeoi,ses, en ville, à la ca!ill~pagne surtout. Le pre­mier ,ti/page du mince liVrE' orange s'est écoulé en six moils sans ré­clame ni publicité, on en a conclu que les maîtres d'école ont trouvé quel'que ,profit à le lire, à res1sayer. Les procédés qu 'il recomm,andait ont si bien ,sti1l1ulé le travail personnel que ,plusieuDs qui re,staient méfiants, ont été convaincus de leur ,efficacité pal' l'ardeur de leu:ns écoliers à les réclamer, L'écueil /se'rait d'oublier que les, procédés doivent r e.ster des adjuvants et de perdre de vue l'elssentiel: la mar­che méthodique de la leçon, Ces exercices exigent, il 'est v/l'lai, un tra­vail de prépaTation hors de la cl8Jslse; Hs facilitent d'autant plus l'ense·ignement pendant la cla,ss'e.

On peut se procurer ce livre à la librairie de l'Univer,sité 16, rue de Romont, Fribourg.

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(1) (' Atla/s ,scolaire suisse », 6me édition françai,se. Un volmne camtonné grand in-4°. Fr. 17.50. Librairie Payot.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 octobre 1937

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Perlinpinpin

par Renée Durand et Carlo Baller - 17 chansons, Il'Ionde's, marches èt. jeux pOUl' les tout-petits. Edition Fœtitsch, Lausanne. '

De vrai E'~ chans ons pour de vrais 'tout~petit,s" voiLà ce que le3 auteurs ont voulu m,ettre à la di,spos.ition de tous oeux qui sont ap­pelés à. fair e chanter ·et danser des enfants.

Ce ,sera pOUl' gl~and 'mamans, malmans', g1rlal1des IS'Œmrs ou mar­l'aines, 'mais bien davantageencor,e pour le,s maÎ'tres s8Is de ja.rdins d 'enfantls e:t d,e crêches une mine ,précieuse de rondes , dE' marches e t de jeux.

Le groupement de ·ües cha1nsüns autour de centr,es d'intérêt tels que: les ,saisons, l 'eau, le corps et l,a divi,sion du temps pell'met un choix r.apide ·et judicieux s'e10n l,e,s besoillls.

UnE' partie de ce,s cllian S'ons a été r ecueilli e, alol'lS que l'autre e2>t originale; l,a presque totalité es,t pouvue d',accompagnements au pi an o qui ne ,pr él~entent pas de .difficulté.s. Beaucoup ,sont agrémentée1s en outre d'accompagnemel1'ts de batterie à la portée des enfants .

Des explications pour l,e's mouv'emenLs des rond e:s, de jolies illus­trations, une pIl"ésE·ntation s oignéea'ssurent ,à cet ouvrage une pla ce prépondér.ante clans les famill es et les écoles de peti ts.

Une aide utile apportée au mouvement touristique Le nUlnéro d 'octobre de la Tevue « Auberg,e suisse de la J eunelslse»

publie une intéress·ante ,publica tion qui la t r a it a u « Calendri,er s uistse-' de l'ExcUl~siol1lüste » nouvelletmlent paru. Cec.alendrier .a r evêtu un nouvel a.sp ect. Il a bénéfici é .des expétr'iences al1'térieures , des désirs exprimés a u suj,et de's précédents calendriers.

Il réserve de jolies 'surpTilses à l'a m.ateur: 8 cartes postal es en coul:eurs., un c-alendrier hE'bd-omadaire en 8 coul,eur,s, 46 f,euilles uni­colores au vell'!S-O d8lsquelles figurent des rens,eignements tsi val'les qu'elles constituent un véri1table petit « :Manuel de l'excUl~sionni Site ». Le réjouis'sant s'Uccès du conCOUTtS de photo du calend,rier 1937 a . en.­gagé le secrétariat à en org,anis,er un nouveau.

Disons que Cets importantE's améliorations n 'auraient pu êt re ten­téés si l'on n 'ava it pu compter SUlrl la collabor ation de tous les dona~ teurs et amis de la: (' Fédération 'suÏ'g,s'e des Auberges de la JeuneSise ».

Voici donc le nouveau calendrier qui joint l'utBe à l 'agréable. Le bénéfice net de la vente sel~a consacré au dév1elopp ement de l'œuvre ,sui'8'se d,es auberge·s ,de la jeuness'e, œuvre qui s ert dans une mes ure croi'ssante Les inté:rtêts des jeunes excurs ionni,ste.s, des écolier s, et d'une façon génél~ale d E' toutes le,s sociétés d,e j'euneslse.

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