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VALAISANNE

L'Ecole valaisanne, février 1962

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lA SION 1

L.'ÉCOL.E Sections primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'université de Ge­nève). Raccordement - Langues. Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: Ski - Patinage - Tennis -Equitation - Natation Cours de vacances en juillet et août

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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand

VIe année No 6, février 1962

CroCUS Darbellay Jacques

Zuchuat R. Z.R. Reichenbach M.

E.C.R. Compte rendu

SOMMAIRE

Partie générale

Prendre leurs mesures Le savoir et l'intelligence . La formation du personnel enseignant (3e article) Nouvelle loi sur l'instruction publique Réforme de structure et dynamisme dangereux L'enquête sur les lectures des jeunes . Genève: Les nombres en couleurs Glanes pédagogique - Cité de l'Enfance

Communications officielles Parution des photographies aériennes VALAIS Communication du Dépôt cantonal des ouvrages féminins _. Nouvelle adresse de Suz. Dubois-Quinodoz Danger d'avalanches lors des cours de ski

Bibliographie .

Partie pratique

Fiches de développement Dessin - Travaux manuels

Qui - que - quoi - dont - où - quel(s) - quelle(s) - qu'elle (s) Le vitrail . '. Schémas de réponses aux questions de géographie .

Couverture: Cliché OFEL, Lausanne.

R'ENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Rédaction: Eug. Claret, Office de l'En­seignement, Sion.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: Office de l'Enseignement, Sion.

Impression: Imp. Fiorina & Pellet, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat du Valais, Sion (Pour le per­sonnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422.

Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 111 Fr. 700.-

Y:î Fr. 380.-X Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1ft Fr. 60.­Y:î Fr. 33.­X Fr. 18.­l/S Fr. 10.-

5 insertions: rabais de 5 % 10 insertiol16: rahais de 10 %

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Prendre leurs mesures

Ayant entrepris, à la façon de Xavier de Maistre, un «Voyage autour de m chambre », j'ai découvert, au fond d'une armoire, mon livret scolaire d'autre/oi:

Après trente ans d'oubli dédaigneux, quelle découverte 1

. C' es~ comme si, le temps basc!::!:.lant autour des années, l'enfance passée s'~mposa~t au présent avec l'aveuglante clarté du soleil au sortir d'un souterrain.

J'ouvris une page au hasard et tombai sur la troisième primaire, année 1920-21. .

J'admirai la signature de mon père, régulière et volontaire; celle de ma mère, timide, effacée, comme gênée de se trouver là.

, Le paraph~ de l~ins~i.tuteur fit re~ivre u.n lo'!'g jeune ~om~e no~rau~, prompt a la colere, ma~s plem d ~ndustnes pedagog~ques. Il devau quUter l ense~gnement après deux ans, sans doute à cause de son caractère trop entier. , Mais ce qui éveilla en moi un monde de réflexions" ce fut la succession assez etonnante de mes places mensuelles dans cette classe de 45 élèves. Voyez plutôt:

Septembre: trente-quatrième 1 Octobre: dix-neuvième 1

Novembre: premier 1 Et dès lors, l'élève qui fut moi occupa l'une des trois premières places de

tête jusqu'en juin suivant. Pourquoi ces sautes d' humeur au début du trimestre? Les grandes vacances avaient-elles été à ce point oublieuses que le gamin

avait perdu le goût du travail? Avait-il connu une de ces crises d'enfant dont les adultes sourient volontiers, mais qui, sur le moment, provoquent un complet

1 désarroi? Fut-il à ce point désorienté, heurté par la façon d'agir du nouveau maître qu'il mit des semaines à se ressaisÏ1~ ? Peu importe 1 Mon propos n'est pas d'expliquer l'enfant, mais plutôt d'admirer le maître qui lui laissa sa chance.

Car le danger existe: juger l'élève sur les premières impressions, sur le travai? des premières semaines. .

Une pécadille du début - insignifiante en elle-même - peut assombrir l'année entière. Parce que ça n'a pas «croché» au départ entre le maître et l'élève, voilà ce dernier marqué du signe de méfiance et classé définitivement. Peut-être essaiera-t-il maladroitement, timidement, de faire mieux, d'obtenir une révision de son procès. Le maître - hélas 1 - s'est durci dans son opinion, il est trop sûr de soi, trop conscient de son infaillibilité pour changer d'avis.

Tairai-je que cela arrive surtout aux femmes, aux institutrices et même - Dieu me pardonne - aux Sœurs, chez qui la part d'intuition et de sentiment est plus grande que chez l'homme?

Com bien de fois les parents ne confessent-ils pas: «Cette année, pas de problème avec J acky; il aime bien son maître et travaille régulièrf!:ment. L'an dernier, ça n'allait pas du tout avec M. Untel: il a perdu son temps 1»

Drame de ces enfants qui restent deux ans, trois ans, chez le même maître oU chez la même maîtresse, sans possibilité de changer quelque chose à leur . , réputatwn.

Som mes-nous si sûrs que ce reproche ne s'adresse pas à nous? Ce maître qui ignore l'art d'attendre, cette maîtresse qui juge le fruit alors

qu'il est encore vert, ne serait-ce pas nous ? Nous ressemblons peut-être à ces producteurs - et à quelques journalistes

à leur suite - qui, au premier gel printanier, s'en vont clamant partout que la récolte est anéantie. Cependant, la sève repart doucement, rattrape le temps perdu et l'automne connaît une honnête récolte.

L'en f ant est en perpétuel devenir et l'éducateur doit san's cesse contrôler son opinion.

Le système de notes, qui accorde une importance égale à chacun des tri­mestres scolaires, n'est pas des plus judicieux. Accorder un coefficient de 1, 2 et 3 respectivement pour le premier, deuxième et troisième trimestre paraît plus propre à stimuler ceux qui sont mal partis.

Pasteur, à l'Ecole Normale, n'était pas parmi les premiers. Claudel et quelques autres grands écrivains ont râté leur bachot. Guynemer et Saint-Exu­péry à certaines périodes furent presque des cancres. «Que je vous ai d'obli­gations 1 éèrivait la duchesse de Bourgogne à Mme de Maintenon, vous avez eu la patience d'attendre ma raison 1»

A trente ans de distance, c'est le merci que j'adresse à mon maître de 1920-21: « V ous avez eu la patience d'attendre mes efforts; vous ne m'avez pas jugé sur ma paresse ou ma l~gèreté du premier matin. »

« Mon tailleur est le seul homme de bon sens que je connaisse, écrivait Bernard Shaw. Tandis que la plupart des gens continuent à me prendre pour ce que j'étais, lui, il admet que j'aie pu changer et il reprend mes mesures chaque fois. »

R eprendre souvent, très souvent, la mesure de nos élèves: par quoi pourrais-je mieux finir ? .

Crocus

'--:::::""'::::: :/)

On met trop sur le compte de l'école. Le j eune homme se tient mal à table; la jeune fille fréquente les bars; le citoyen ne va

pas voter ou vote mal: c'est la faute de l'école! Et la famille dans tout cela? Est-elle, oui ou non, la première responsable ?

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Le saVOLr et l'intelligence

«Et Iilaintenant, Monsieur, nous arrivons près du blueau de la direction. Vous allez être présenté à Monsieur le Directeur. C'est un homme tout à fait éminent, une grande intelligence. »

Cette manière de préluder à une présentation me laisse toujours sceptique à l'égard précisément des qualités qu'on cherche à mettre en valeur. Plus on insiste d'ailleurs et plus je me Inéfie, comme au marché lorsque le vendeur vante sa camelote avec une éloquence intarissable au lieu de la donner à voir ou à goûter. On vous prévient sur l'intelligence des gens .av~c q;~i vous allez e~trer en relations avec l'empl'essement que montre une InhrmIere pour avertIr le médecin avant la consultation 'que tel malade ne fait pas de pression, que tel autre n'a point d'albumine dans son sang. Cela déblaie le terrain et facilite le diagnostic. Mais en matière d'intelligence, on aime assez à sè rendre compte par soi-même. En effet, il y a surprise agréable à découvrir soudain une chose aussi rare qu'une belle intelligence. Mais il la faut saisir toute palpitante encore du mouvement de l'esprit qu'elle habite et anime, sans quoi elle n'est qu'un mot, qu'une notion éclatante, fallacieuse et vide.

Il faut bien constater que les mots ont la vie plus dure que les notions qu'ils recouvrent. Ainsi, on n'a jamais tant parlé de paix qu'en ce siècle de guerres et le mot humanisme a connu une fortune particulièrement brillante depuis que les valeurs humaines les plus intouchables ont été mises en question et bafouées. La ruine des idées fait la fortune des mots, pourrait-on dire, et cela est vrai aussi pour le mot intelligence qui orne plus de conversations que la notion qu'il recouvre, d'esprits. Les mots qui prennent ainsi les devant tout seuls, n'ont bientôt plus qu'un sens fluctuant et insaisissable et si vous essayez .d'en extraire un reste de vérité, ils crèvent comme des baudruches, et ne vous lIvrent que le vent qui les gonflait.

Qu'est-ce donc que l'intelligence et que veut dire être intelligent? A l'origine des deux mots, nous trouvons le latin intelligens et intelligentem du verbe intelligere: comprendre, discerner ou, plus littéralement, choisir entre. L'intel. ligence est donc la faculté d~ comprendr~ et êtr~ int~lli?ent, c'es~ êtr,~ pou~'vu cIe cette qualité. Comprendre n est pas savon. CelUI qUI salt a apprIs; ! Intelhgence ne s'apprend pas. Un hom.me disait en parlant de son fils: «Il a falt ses classes; il est devenu intelligent». C'est faire trop d'honneur à ses maîtres. Cet enfant est né intelligent. L'école a révélé cette faculté, lui a permis de s'ép~no~ir. La v~e l'eût fait aussi bien. Mais l'école, n'est-ce pas la vIe? On pourraIt dIscuter la· dessus; ce n'est pas mon projet aujourd'hui.

J'essaie de situer l'intelligence et d'abord de la différencier du savoir. C'est en effet une des erreurs de notre temps de ne tenir compte en tout que de la quantité et de négliger la qualité. Or, Alexis Carrell'~ dit: « ... chez l'homme, çe qui n~ ê~ mesure pas est plus important que ce qUI se mesure ». Quand on

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parle du savoir de quelqu'un, on dit qu' il est mince, profond, complet, vaste, encyclopédique. Toutes ces nuances marquent la quantité. On dit aussi le bagage intellectuel et l'on pense aux provisions de route qu'un voyageur prévoyant a pris soin d'emporter avec lui pour traversel' l'existence. L'intelligence ne se porte p as en bandoulière. Elle se confond avec l'homme même et n'a ni dimen­sions n i poids. On dira d'elle qu'elle est lucide, pénétrante, fine, créatrice et Ulênle lorsqu'elle est chimérique ou paradoxale on voit bien qu'elle est libérée du poids de la matière et qu'elle plane comme l'aigle au-dessus des cimes.

A confondre dans ce domaine la qualité avec la quantité, on tombe dans le matérialisme le plus grave. Puisque l'homme est composé d'une âme et d'un corps, on croit qu'il est tantôt l'un, tantôt l'autre. De ce fait, il a fallu adopter un ordre d'urgence en satisfaisant le corps d'abord, puisqu'il manifestait ses exigences d'une [manière plus tapageuse. La science et la technique se sont mises au service de ce grand personnage dont l'ambition est de devenir l'unique préoccupation du nlonde moderne. Il peut s'enorgueillir déjà de quelques triomphes retentissants. Il s'agissait de faire prendre des vessies pour des lan­ternes. C'était avant tout une question de vocabulaire. En effet, comme on pense avec des mots, il fallait ruiner le sens des plus gênants, assimiler ceux qui ont trait à la vie de l'esprit à ceux qui collent intimement à la matière. Ce fut une longue entreprise. On commence à en voir les fruits. C'est ainsi qu'on dit commu­nément aujourd'hui le plaisir pour le bonhe~r et en réalité, on en arrive à penser le bonheur, à le souhaiter à soi-même et aux autres d'abord comme un plaisir matériel, physique. On confond de même science, connaissance, avec intelligence. Conuue c'est toujours par en bas qu'on nivelle, on finira par perdre le goût de l'altitude, par étouffer en l'homme ses exigences les plus nobles, ses aspirations les plus idéales.

L'intelligence est libre. Elle ignore la contrainte qui est le fait de ceux qui savent et qui veulent qu'on le sache. Ceux-ci demeurent longtemps penchés sur le puits de leur mémoire qu'ils curent avec soin chaque fois qu'ils tiennent un auditeur nouveau. Cet inventaire est aussi douloureux pour celui qui le fait qu'assommant pour celui qui l'écoute. Imaginez la tête que peut faire celui qui reçoit une volée de dictionnaires dans la figure.

Si vous rencontrez l'intelligence, vous ne vous y tromperez pas car elle est souriante. Alain la définit ainsi: « ... l'intelligence c'est ce qui, dans un homme; reste toujours jeune. Je la vois en mouvement, légère comme un papillon, se posant sur les choses les plus frêles sans seulement les faire plier. Je la vois comme une main ~xercée et fine qui palpe l'objet, non comme une lourde main qui ne sait pas saisir sans déformer. »

Celui qui ne cherche qu'à connaître, qu'à emmagasiner, n'est pas si nuancé. La première qualité qu'il exige pour sa nourriture est l'abondance. Très tôt d'ailleurs il devient un homme de poids et quand il discute, il ne procède pas par insinuation, par confrontation de ses i~lées avec celles d'autrui. Cette manière de faire convient aux esprits faibles qui n'ayant pas lu les mêmes livres que lui, ne savent pas récitel' des vérités à propos de tous les sujets. Non. Il assène à grands coups ses arguments; il frappe à tort et à travers, car il sait, et, n'est-ce pas, on ne peut rien là contre.

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L'intelligence ne cherche pas à convaincre, ni même à se convaincre. Elle s'est efforcée dès longtemps de cOluprendre et ainsi elle a appris que rien n'est simple et que, dans les choses ordinaires, nul ne peut se vanter de posséder la vérité. Quant à la grande Vérité, celle de la Révélation, elle m'esure en sa présence son infirmité et fait silence pour essayer de pénétrer un peu plus intimement le mystère insondable.

La science seule est une prison pOUl' l'esprit qui a été créé à l'origine pour pénétrer tous les mystères. Mais l'homme n'a cessé de perdre depuis la chute originelle le goût des grands horizons dont l'intelligence est une des voies.

Jacques Dm'bellay

La formation du corps enseignant (III) LA PREPARATION PEDAGOGIQUE DES MAITRES

«Il ne suffit pas, pour enseigner, de savoir; il faut savoir enseigner.» Cette pensée de Lavisse nous introduit au cœur du problème qui nous intéresse, à savoir: la formation professionnelle du personnel enseignant. En effet, un diplôme de fin d'études secondaires prouve que quiconque en est pourvu possède une certaine instruction générale. S'ensuit-il nécessairement qu'il soit apte à enseigner? Non, évidemment. Les diplômes les plus difficiles à conquérir n'impliquent nullement cette aptitude.

L'expérience finira bien, direz-vous, par apprendre comment ~l faut ~ro­céder pour faire convenablement et intelligemment la classe. Est-ce bIen certam? Il est des maîtres qui demeurent médiocres toute leur vie, et chez eux, le mot expérience est synonyme de routine.

Si l'on reconnaît généralement qu'il faut acquérir de solides qualités péda­gogiques pour enseigner et instruire les jeunes, on oublie que le maître doit, en plus, pouvoir aider efficacement les parents qui le consultent. En effet, lorsque ces derniers ont des difficultés sérieuses avec leur progéniture, ils s'achessent tout ,naturellement au maître de qui ils attendent des conseils et des directives efficâces.

Or, l'enseignant n'est pas toujours à la hauteur de la situation. Trop souvent, malheureusement, incapable de poser un diagnostic valable, il doit se contenter

, d'émettre quelques lieux communs et une recette de «bonne femme >:. Son prestige en prend un sérieux coup. Veut-on, sur le plan moral, revalOrIser la fonction enseignante, faisons du maître un spécialiste incontesté de l'âme e~fan­tine. Pour cela permettons-lui d'assimiler les dernières et importantes decou­vertes dans le domaine de la psychologie génétique.

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La «Commission romande » a examiné de près toutes ces questions, ensuite de quoi elle a émis quelques considérations très générales. Je me contenterai d'en donner ci-après l'essentiel.

A. Stages d' orienta.tion

Les stages d'orientation destinés à vérifier leurs goûts et leurs talents pédagogiques, ainsi qu'à écarter les candidats qui présenteraient des anomalies de caractère ou de comportement. Organisés dans des établissements divers allant de l'école enfantine au progymnase, ces stages permettront d'autre part une meilleure répartition des forces à l'intérieur du monde scolaire en orientant chacun vers le type d'enseignement qui paraît lui convenir le mieux.

Pour les porteurs de maturité, cette période d'initiation, d'une durée de 10 semaines environ, aurait lieu entre la fin des études secondaires et l'ouver­ture des cours universitaires. Au cours de ces 10 semaines, le candidat ferait l'ohjet d'une observation constante de la part des professeurs, qui grouperaient leurs constatations avec celles du psychologue.

Les entretiens individuels, les échanges de vues cOlnplétés par des examens psychologiques et des stages successifs d'une durée suffisante, dans divers degrés, où, après une mise en train l'apide, le candidat jouit d'une large responsabilité, restent pour l'instant les meilleurs moyens d'opérer un choix valable.

Et dans tout cela, que deviennent les écoles nOl'males ? Poul'l'ont-elles satis­faire à cette exigence d 'infor.mation et d'orientation? Le Valais tente en ce moment une expérience dans ce sens: le Conseil d'Etat, en portant la durée des études n ormales de 4 à 5 ans, vient d'instituer la première année comme année probatoire. Il justifie cette décision en ces termes : «Le but de cette année sera de mettre en lumière les capacités de chacun ... Cette classe probatoire s'occupera de l'orientation des aspirants de manière à ne pas laisser désemparés ceux qui n'auraient pas accès à l'enseigne'lnent ». Il s'agira de «donner à ces élèves lille formation générale leur ouvrant le plus de débouchés possibles ». (Message du Conseil d'Etat au Grand Conseil, 8 avril 1958).

B. Formation professionnelle

A la fin de cette période, les futurs maîtres entreprennent les études profes­sionnelles proprement dites selon le programme particulier à chaque type d'en­seignement. La formation pédagogique, dont une partie des cours seraient communs, devrait se donner dans des instituts de nivea.u universitaire. Cette exigence ne tend pas seulement à rehausser le prestige de certaines catégories d'enseignants, mais également et surtout à changer un état d'esprit.'

En effet, l'initiation pédagogique traditionnelle s'attache trop aux seuls procédés d'enseignement, d'intenogation, de conection, et pas assez à l'obser­vation scientifiquement conduite des réactions enfantines. D'autre part, par suite de l'évolution sociale actuelle, un nombre croissant d'enfants accusent un retard scolaire ou éprouvent de la difficulté à assimiler l'enseignement donné dans nos écoles. Si l'on veut éviter la prolifération des psychologues scolaires, et

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conserver au maître son l'ôle d'éducateur et non seulement d '« enseignant », il faut lui donner une formation qui lui permette d'agir efficacenlent sur le comportement de l'enfant. Le spécialiste n'interviendrait ainsi que dans les cas difficiles, laissant les autres aux soins du maître.

On rétorquera que la psychologie a été introduite depuis longtemps dans les programmes de formation des maîtres. C'est vrai, mais on l'étudie Pour elle-même: «or c'est l'attitude psychologique active (rapports milieu-enfam, famille-école, vie intellectuelle-vie affective, rôle du caractère, etc.) et les moyens d'action possibles qui importent aux enseignants» (R. Gall, Où en est la pédagogie).

La pédagogie ne doit donc plus être livrée seulement à l'intuition indivi. duelle et à l'empirisme: il faut lui donner une dimension et :une forme expéri. mentale, fondée sur l'observation de l'enfant. Cela n'est réellement possible que d'ans un institut qui adopte les méthodes et l'esprit de l'enseignement supédeur.

Les écoles normales devraient scindei' leur cycle d'études en deux périodes: la première consacrée essentiellement à la culture générale, la seconde dispen. sant la formation professionnelle proprement dite. Celle-ci nécessiterait' la collaboration de professeurs d'université à titre de chargés de couts, qui auraient mission d'enseigner certaines disciplines spéciales telles que la psychologie expérimentale et génétique, les techniques psychologiques et la pédagogie comparée.

Cette formation pédagogique et psychologique comporterait des cours et des travaux pratiques ainsi que des stages dans les écoles correspondant à la section choisie par les étudiants.

C. Pratique contrôlée

Il serait souhaitable enfin que durant la première année d'enseignement le maître en possession de son diplôm,e et normalement rétribué soit régulièrement conseillé, contrôlé et soutenu. En effet, entendre des exposés, assister à des leçons-modèles est insuffisant. Même dans les stages, il subsiste quelque chose d'artificiel: l'élève-maître n'y est pas vraiment seul devant ses élèves, ni le seul responsable et organisateur du travail. De là l'idée d'une première année d'en. seignement contrôlée, au cours de laquelle les jeunes enseignants auraient en outre le privilège d'échanger leurs expériences lors de rencontres ou de sémi­naires organisés à leur intention avec le concours de praticiens et de conseillers.

Rémy Zuchuat

Bob rentre de l'école avec un long devoir écrit sur la conjugaison, Au milieu de son

travail, Maman l'interpelle: - Bob! va vite me chercher le lait! - Oh ! Maman, je n'ai pas le temps: je dois faire mes devoirs conjugaux!

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ENTRE NOUS

La nouvelle loi sur l'instrltction publique

Le ' projet de loi sur l'instruction publique - sorti de presse au début de l'année - vient d'affronter le Grand Conseil qui en a voté l'entrée en matière. Ce projet, qui compte 130 articles dont une soixantaine ont été discutés par nos députés ' dans leul' dernière session, représente une véritable réf orme de notre législation scolaire.

La presse a accueilli cet événement avec intérêt et a largement reflété l'atmosphère des délibérations. Je n'y reviendrai pas. Je me propose seulement de vous livrer quelques réflexions qui ' m'ont été suggél'ées par ces premiers débats. Il ne serait peut-être pas opportun de livrer au grand public certains de mes propos; écris dans notre journal, je les confie à votre discrétion.

Il faut souligner d'entrée l'unanimité des partis à relever les qualités du texte soumis, établi sur des bases sûres et conçu selon un plan clair et logique. Tous les intervenants rendh'ent un hommage mérité au Conseil d'Etat et plus particulièrement au chef du Département de l'Instruction publique, ainsi qu'à tous les collaborateurs qui ont travaillé à l'élaboration du projet, avec une mention Spéciale à l'intention du Président de la Commission.

Une comparaison avec les débats antérieurs, suscités lors de la discussion des lois ou décrets sur l'enseignement, permettra de saisir l'évolution des esprits. Précédemment, le premier souci de nos députés (ou de l'opposition!) semblait être de connaître, d'abord et avant tout, les répercussions financières des nou­velles dispositions, l'éventuelle augmentation d'impôts qu'elles entraîneraient, arguments ,qu'on savait susceptibles de toucher et d'émouvoir le peuple. Les enseignants étaient présentés comme les « favorisés du régi,me ». En outre toute prolongation de la scolarité constituait une sérieuse pierre d'achoppement.

Aujourd'hui, par contre, les débats se situent au plan des principes. Suivant l'optique de base, on demande une école confessionnelle ou au contraire neutre et laïque; on est partisan de la coéducation ou d'une éducation différente suivant le sexe, au moins à un certain moment de la vie scolaire; on se pose des ques­tions: faut-il maintenir une sélection à base financière ou plutôt permettre à chaque enfant - quelle que soit la condition sociale de s'es parents - de pouvoir choisir l'orientation scolaire qui convient à ses dons et aptitudes; con­vient-il que l'Etat prenne toutes les charges matérielles ou bien la famille doit­elle encore conserver quelques obligations selon le principe de la responsabilité personnelle ?

On le voit, la plupart des controverses soulevées ,n'ont rien de démagogique et, malgré les divergences - parfois une certaine malice ou désinvolture - le ton resta courtois, ce qui est loin d'être toujours le cas et, mérite d'être relevé.

Un autre fait a frappé les observateurs: la précision avec laquelle le chef de Département répondit aux ,interpellants. M. le Conseiller d'Etat Marcel Gross

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conna~t l~ loi et les problèmes qu'elle pose, même les détails de son exécution ce qUI lUI permet de convaincre la Haute Assemblée . l ' chaleur. avec aIsance, lumOUl' et

. , ~e peuple .- qui sera appelé à se prononcer sur la loi discutée - suit avec Interet la relatIOn de tels débats, et peut d'ores et dé]' à se forger une opini' L" 1 . "on evo uhon des idées ~n matière scolaire, que l'on peut aisément percevoir che~ le peuple et ses representants, ne me paraît pas sans rapport avec les confé. rences.« J accard » organisées p al' les associations pédagogiques. Monsieur J accard St~t faIre compr~ndre, .à un très large auditoire, la signification profonde du developpeme~t e~onomlque actuel et, entre autres, la migration des travailleurs du secteur pnmaU'e vers les secteurs secondaires et tertiaires surtout avec , . l" ' ,ses reperCUSSIOns sur avenU' de la jeunesse. .

" Les pro~lèmes s?ulevés par la nouvelle loi sont envisagés par rapport aux e~eves. que 1 e,c?le dOIt former. Qu'en est· il de la sécurité professionnelle, de la SItuatIOn matenelle et morale du personnel enseignant? D'aucuns se sont étonnés de ne trouver dans ce texte aucune disposition au sujet du traitement à l'anné de~ maî;res. Qu'ils se rassurent, il n'y a pas sujet à inquiétude. La scolarit: prevu~ et~nt de 37 semaines au minimum, réparties sur toute l'année, le Grand ConseIl reglera la question du traitement annuel dès l'adoption de la loi.

. Mais une autre menace nous guette peut.être: ayant accordé au personnel en.s,elgna~t ~ne situation matérielle décente, ne s~ra"t"on pas tenté de l'eléguer le « Iegent a 1 ecole ». Cela pour prendre le contre-pIed de quelques abus contraires de pl~s en plus rares il faut le reeonnaître. Qu'il est loin le temps où le « général des rege?t~ », M. Prosper Thomas, de regrettée mémoire, déçu de ne pas obtenir la scolante annuelle lança le slogan: «Prenez toutes les places ».

S'il est inopportun que l'instituteur prenne beaucoup de place (ou trop de places. !) dans u.ne localité, il n'est certainement pas indiqué de vouloir lui Interchre toute Influence dans la cité et l'inviter à devenir uniquement un «marchand de participes ». La déformation professionnelle due au manque de contact av~c les adultes risque de lui faire perdre une qualité précieuse, même dans l'enseIgnement: le sens des réalités.

Il est donc souhaitable que l'action de l'instituteur, véritable éducateur du peuple, déborde le cadre strictement scolaire, pour s'exercer dans un secteur -soci~l, économique, culturel ou politique - correspondant à ses aptitudes. Le confIner entre les murs de sa classe, c'est le diminuer et faire perdre à certaines communautés le bénéfice de sa précieuse et parfois indispensable collaboration.

~ne réduc~ion. des droits. politiques de l'enseign.ement ne me paraît donc pas so~l~altable. L'InstItuteur dOIt être un citoyen à part entière. Comment éduque­ralt-Il.à la,lib~rté.dont.il. ne j~uirai: pas lui-même? Ne faisant pas partie du pouvOU' execuhf nI adnllnlstrahf, le regent pourrait, de par la volonté populaire, entrer dans les conseils sans violer le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs.

. L'ess~ntiel, ici comme en tout, reste d'éviter les abus, les cumuls qui pour­raIent nture à l'activité première de l'enseignant: instruire et éduquer la jeunesse.

Rémy Zuchuat

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La réforme de structure

et le danger d'un certain dynamisme

Les l~$,:es ~uivan~es ont paru le 3 mars 1961,da"ns l'EDUCATEUR, organe de la SOCLe te PedagogLque romande, au moment ou le canton de Vaud réformait la structure de son école. Elles nous paraissent être tout à fait opportunes en ce mois consacré à la discussion de notre nouvelle loi scolaire.

L'Ecole Valaisanne

Le corps enseignant dans son ensemble adhère à l'idée d'une réforme de structure de l'Ecole vaudoise. On peut présumer cependant qu'il y aura de nombreux heurts quant aux réalisations. Il faut d'ailleurs souhaiter ces heurts; et je me méfierais pour ma part d'une réforme rapide, aisée, obtenant presque d'emblée l'approbation du plus grand nombre.

Il est en effet certain qu~ c'est dans la mesure même où nous serons indivi­duellement capables de manifester un esprit critique que des difficultés· surgiront et que les réalisations Ee trouveront retardées. Mais c'est aussi dans cette mesure, précisément, que nous bâtirons quelque chose de solide .

Or, le danger qui me paraît guetter la construction extrêmement complexe que nous envisageons, c'est que les tempéraments dynamiques prennent le pas SUl' les esprits réfléchis. Certes, les premiers nous sont nécessaires comme moteurs; mais les seconds nous seront indispensables, ne serait-ce que comme freins. Evidelnment, il arrive qu'un coup de frein soit intempestif, n'étant le fait que d'un réflexe de peur injustifiée; mais lorsque nous parlons d'esprits réfléchis, on ne saurait y inclure les tenants d'un certain conservatisme qui n'est que le refus de n'importe quel progrès envisagé, par crainte irraisonnée du changement ou par souci du moindre effort. Nous dirons cependant que les esprits réfléchis sont nécessairement des esprits conservateurs dans là mesure où l'eXpérience méditée amène à cette certitude qu'il est vain - ce mot étant pris dans son double sens de vanité et d'inutilité -de faire table rase du passé, pour employer une expression à la fois dynamique et révolutionnaire.

Or, à l'opposé de ces esprits réfléchis qui refusent de faire sauter à la dynamite un ouvrage qui leur paraît construit avec des matériaux encore utilisables, à l'opposé de ce conservatisme de bon aloi, qui est sens de l'économie en même temps que respect de l'œuvre de nos devanciers, il yale dynamisme révolutionnaire qui est le fait de ceux qui inclinent vers l'action plutôt que vers la réflexion, et qui sont intimement persuadés que le changement porte en soi toutes les promesses d'un progrès véritable.

Ceux-ci veulent, et très fortement, que l'on agisse, et que l'on agisse vite. Ils sont convaincus que tout va mal et que tout ira mieux, à condition que ça bouge. Il faut avancer, disent-ils, sans trop considérer l'utilité qu'il peut y avoir à s'arrêter de temps en temps pour consulter la boussole. Leur besoin d'action ne s'accommode guère des exigences de la réflexion, de cette lenteur qui découle

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Page 8: L'Ecole valaisanne, février 1962

de la nécessité ressentie de peser soigneusement le pour et le contre. Et ils SOnt trop impulsifs pour qu'il subsiste quelque chance de les contraindre à ne pas agir avant d'avoir déterminé toutes les incidences de l'action envisagée.

Et puis, souvent, ils veulent aussi s'exprimer; et il~ le font génél'alement d'une manière péremptoire. Ils s'expriment d'ailleurs avec d'autant plus d'ai. sance que leurs vues sont plus courtes. Et lorsqu'il s'agit de collègues, ils emploient volontiers dés citations qui, pensent-ils, feront de l'effet, et qui en font quelquefois. D'ailleurs les citations leur tiennent lieu habituellement d'argu. ments, et ils citent en vrac Victor Hugo, un «grand esprit de l'UNESCO », Baden Powel ou un inspecteur d'école.

Ils vous affirment tout à trac, dans la même mînute, sans reprendre leur souffle; qu'une heure d'école de plus par jour serait bienvenue, que nos écoliers romands doivent croire à la paix du monde, et qu'il faut supprimer radicalement les notes pour les remplacer par les explications aux parents. Car ils n'ont jamais songé que la note n'est au fond qu'une explication chiffrée aussi explicite' et plus commode qu'une explication littérale.

Ils s'emballent volontiers pour une méthode; et alors ils ont parfois la manie du prosélytisme au point d'en devenir exaspérants.

Touche-à-tout, ils sont encombrés de notions disparates; et comme ils sont assez fiers de leurs acquisitions, ils croient aux bienfaits de l'instruction avec une puérilité d'un autre siècle. Ils accablent leurs élèves de leçons, et quand ceux-ci en viennent à tricher, ils s'imaginent qu'il s'agit d'un mal généralisé. Moraux ou non, ils deviennent aussitôt moralisateurs. Ils croient à la vertu des bonnes paroles, des mots d'ordre, des bonnes lectures.

Ils n'hésitent pas à vouloir nous convaincl'e à quel point il est urgent <{l!e nous expliquions à nos élèves les dangers des manœuvres abortives et de la fréquentation des invertis; car ils sont plus ou moins dépourvus de ce sentiment fin, délicat - voir Pagnol- qui s'appelle la pudeur; sentiment qui leur semble d'ailleurs ridicule, bourgeois, désuet, voire réactionnaire.

Ils sont systématiques et rêvent . d'une idéologie démocratique capable de vaincre, disent-ils, les idéologies totalitaires. Car ils ne se rendent pas compte qu'une idéologie, de quelque autre qualificatif qu'on l'affuble, est d'abord, par essence, totalitaire. Ils ne voient pas qu'il n'y aurait sans doute pas de pire totalitarisme que celui qui résiderait uniquement dans la loi du nombre, et que les seules vertus vraiment incontestables de nos institutions démocratiques sont inhérentes à la part qu'elles réservent au respect des minorités.

Enfin, caractéristique sans importance mais cependant assez typique, ils aiment à passer pour des esprits précis, pour des esprits clairs; et ils ont coutume de numéroter leurs affirmations, ce qui d'ailleurs ne nous éclaire pas plus.

Certains de leurs élèves, d'un tempérament semblable, les admirent et les suivent sans réserve. D'autres doivent se sentir profondément malheureux.

Ce sont les «dynamiques ». Leur ardeur peut être précieuse; mais il me paraît nécessaire qu'elle soit contenue si nous voulons être pris au sérieux d'abord, et conserver quelque chance ensuite de mener à bien l'œuvre de longue haleine à laquelle nous nous attelons. Reichenbach, Maracon

12 (Suite page 33)

E.V. No 6, février 1962

Fiches ' de développement

Qui • que • dont

Remplace les points de suspension par l'un des mots: qui, que, dont

1. La nouvelle ... je viens d'apprendre m'a bouleversé. 2. Appelle ... tu veux: personne ne viendra. 3. Je désire ... tu reviennes avant la nuit. 4. La classe ... je fais partie comprend deux divisions. 5. Lucien n'a ... trente ans et il est déjà président de sa commune. 6. C'est une réponse ... ne m'a pas plu. 7 .... sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme? 8. La personne ... j'attendais à la gare et ... devait présider la réunion, avait

manqué son train. . 9. L'appareil ... on m'a parlé et ... se trouve en vitrine au magasin Dupont

est vraiment trop cher. 10. Cet oiseau ... j'ai entendu chanter et ... le nom m'est inconnu, descend

rarement en plaine.

Qui • que . dont

Remplace les points de suspension par l'un des mots: qui, que, dont

1. Peux-tu me prêter ce livre d'avenÙll'es ... tu m'as parlé? 2. C'est sur cette route ... la voiture dérapa. 3. Est-ce la personne paralysée à ... tu as rendu visite? 4. La maison ... mon grand-père a bâtie et ... l'on aperçoit sur la colline

vient d'être repeinte. 5. A ... vas-tu porter ce bouquet de rhododendrons ' .' . tu viens .de cueillir? 6. Sais-tu ... a trouvé le portemonnaie ... ta sœur à perdu hiel' ? 7. Sait-il ... je suis arrivé? 8. Voici l'élève ... je vous ai parlé; il n'a plus ... sa mère; son· père et sa

sœur sont morts des suites d'un accident. 9. C'est maman ... a fait cet excellent gâteau ... nous savourons et ... nous

avons réservé une part pour ton ami. 10. Le rédt ... tu m'as fait de l'accident ne concorde pas avec celui du journal;

... dois-je croire?

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Page 9: L'Ecole valaisanne, février 1962

E.V. No 6, février 1962

Qui· que· quoi· dont· où '

Remplace les points de suspension par l'un des mots: qui, que, quoi, dont, où

1. Le stylo ... j'emploie est celui ... mon père m'a fait cadeau. 2. C'est un employé précieux ... on a ignoré jusqu'ici les talents remarquables. 3. Il n'est 1"Îen d'impossible à ... sait mettre tout son cœur et toute sa volonté. 4. La salle du château ... nous sommes date des ducs de Savoie. 5. Va jusqu'à la fabrique ... tu vois la cheminée entre les arbres et tu trouveras

la maison ... tu cherches. 6. Le voyageur ... monte au Grand-St-Bm'nard ne manque pas de visiter l'hos­

pice ... les chiens fameux sauvèrent tant de vies humaines. 7. Le Rhône ... les caprices causèrent parfois d'immenses dégâts, suit aujour­

d'hui le cours ... les hommes lui ont tracé. 8. P ense donc aux avantages ... tu poul'l'ais retirer de cette entreprise! 9. La ville ... tu vois dans la plaine n'est pas celle ... tu dois te rendre.

10. J'ai bien deviné à ... tu as pensé, quand nous avons passé près du cimetière.

Qui - que . dont . quoi

R emplace les points de suspension par l'un des ;""'ots: qui, que, dont, quoi

1. Ce n'est pas le bonheur après ... je soupire. 2. A ... perd tout, Dieu reste encore. 3. Il n'y a pas d'autre solution ... puisse mieux convenir ... celle ... je t'ai

p arlé hier. 4 .. Il me montra ce fameux tableau ... il était fier et ... lui avait légué son

p arrain. 5. C'est le commis de magasin avec ... je travaille ... a vu le premier les traces

du cambriolage. 6 ... . qu'il en soit, je ne partirai pas aujourd'hui. 7 ... . peut me dire à ... sert la bauxite? 8. . . . que tu sois, pense à Celui ... te jugera. 9. P etit Pierre mOIltra bientôt de ... il était le fils.

10. Chacun se mit au travail, ... à la vaiselle, ... au balayage, ... à l'ornemen­t ation de la salle.

] ,J

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E.V. No 6, février 1962

Quel(s) . quelle(s) • qu'elle(s)

Remplace les points de suspension par l;un des mots: quel, . quels, quelle, quelles, qu'elle, qu'elles

1. L a neige est descendue jt;tsqu'à 800 m; je pense ... sera bientôt en plaine. 2. P ersonne ne sait ... sort l'avenir nous réserve ni par ... épreuves il nous

faudra passer.

3 ... . reste donc au lit si elle ne se sent pas bien !

4. Ces étourdies vont manquer le train: dites-leur ... se dépêchent.

5 ... . magnifique panorama nous avons ici ! Mais ... sont ces sommets que n ous apercevons au-delà des Dents du Midi ?

6 .... fassent donc à leur guise, puisqu'on ne sait pas .,. méthode est la m eilleure ! .

7 .. .. montagnes des Grisons dépassent 4000 m ?

8. E liane ne sait jamais ... teinte choisir; dirait-on ... est fille de peintre? 9 .. .. que soient les avantages de cet appareil, je ne l'achèterai pas.

10. Il ne faut pas ... sache par ... chemins nous sommes arrivés !

Quel(s) • quelle(s) • qu'elle(s)

Remplace les points de suspension par l'un des mots: quel, quels, quelle, quelles, qu'elle, qu'elles

1. Ils se demandent ... notes ils vont recevoir !

2. . .. soit mon amie ou non, je ne puis approuver sa conduite. 3. Nous avons appris son échec: ... déception pour nous! 4. De ... glaciers sort la Borgne ? 5. Il faut absolument ... rentre avant la nuit, ... que soient les difficultés ...

r encontrera.

6. . .. heure était-il quand vous avez atteint le sommet du Luisin ? 7. Ces abricots sont tavelés; tant pis! prenez-les tels ...

8. Comme la maison a changé! Je l'aimais mieux telle ... était avant la t ransf ol·mation.

9 .. .. joie ce fut pour nous dès ... parut à la fenêtre du wagon!

10. L es deux voitures de mon oncle sont démodées; mais telles ... , elles rendent encore bien service.

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TRAVAUX MANUELS

Le vitrail

Voici une technique passionnante' qui va du simple au compliqué. On peut l'employer dès la classe de 3me année.

Matériel: carton gris ou blanc, papier noir mince, feuilles transparentes de diverses teintes, colle blanche ou cémentit.

Le papier noir et les papiers transparents (Schubiger no 2226; 1021 à 1029) ont 75 x 100 cm et coûtent au maximum 30 ct. la feuille.

Cinq feuilles noires et 16 feuilles transparentes en 8 teintes différentes, suffisent pour une classe de 25 élèves (3-4 montages par élèves; occupation pour un m ois entier). '

On pourrait aussi faire couper tous ces papiers en rectangles de 15 x 20 cm et distribuer un assortiment complet à chaque enfant. Le prix ne dépassera pas 30-40 ct. pour chacun.

Commencer par de petits formats: un carton mince de 15 x 20 cm par exemple. On dessine un c~dre à 2,5 cm du bord, puis on ajoure l'intérieur au ciseau ou au canif.

On colle le papier noir sur le cadre puis on dessine le motif choisi et on découpe les parties qui doivent dispal:aître. On colle alors sur toute la surf ace un transparent coloré sur lequel le dessin en noir apparaîtra comme à contre-jour.

Les modèles ci-après (Nos 1 à 9) ont un fond transparent d'une seule teinte. Aux numéros 4 et 5, on peut cependant mettre aux fenêtres une autre teinte, ainsi qu'au no 9 (ciel et lac). Au no 6, la flamme de la bougie sera j aune, le fond général rose ou mauve.

A partir du no 10, il y aura désormais plusieurs teintes juxtaposées, collées sur les étroites bandes noires qui servent seules de support. Ces découpages sont délicats et réservés aux classes supérieures. On troUVel'a d'autres sujets encore: écusson de la Suisse ou de cel'tains cantons, écussons des communes et des familles.

Les petits ciseaux à découpage (bouts pointus) sont indispensables. Le vitrail terminé, ne pas le laisser trop longtemps à la fenêtre, en plein soleil: le cadre risque de se gondoler et de faire sauter les transparents. Plus le découpage est fin, plus le cadre de carton doit être épais. Veiller à ne mettre que très, très peu de colle, sous peine de voir apparaître taches et bavures sur le fond transparent.

M.C. Mainé: Vitraux, une petite brochure, 36 pages. Editions Fleurus. Lalouve: Le beau jeu des vitraux. Album Père Castor, Flammarion.

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E. Claret

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DOCUMENTATION PEDAGOGIQUE PLEINCIEL, LAUSANNE

Collection de photos , .

aerzennes Sltr le Valais

SCHEMAS DE REPONSES AUX QUESTIONNAIRES

1. LE GLACIER DU RHONE

5. La fonte annuelle d'un glacier dépend de plusieurs facteurs, dont le principal est la température. Le recul du glacier du Rhône a été de 25 à 30 m par an en moyenn~ depuis un siècle.

10. Le débit du Rhône à son embouchure dans le Léman est de 50 m 3/sec pour la moyenne d'hiver et de 400 m 3/sec pour la moyenne d'été. (En période de crue, jusquà 1000 m 3/sec).

2. FURKA ET GRIMSEL

6. Il serait facile de construÎl'e un barrage à Gletsch parce que le verrou qui forme le vallon est très étroit, On placerait la première usine à Oberwald (400 m de chute), la deuxième à Fiesch par exemple, la troisième à Morel. On produit plus d'électricité avec 3 chutes de 300 m chacune qu'avec une seule chute de 1000 m.

7. Ces deux l'outes carrossables sont ouvertes habituellement vers le 20 juin et sont fermées à la circulation en fin octobre.

9. Le Grand St· Bernard (alto 24,70 m),

3. PALIER SUPERIEUR DE CONCHES

3. Une route a 100 % de pente quand elle s'élève de 100 m en altitude sur une distance horizontale de 100 m. C'est donc le cas de la diagonale du carré. Une route de montagne « moderne» ne dépasse guère 8 % de pente,

6. Sur la photo, on voit que le seigle est déjà engrangé, ou fauché, ou sur pied, suivant les parcelles. Photo prise au début de septembre.

7. Il faut semer le seigle en automne, la neige couvrant le sol de novembre à mai!

8. Une haie serait enfouie sous la neige six mois par an; elle gênerait le travail de la charrue, les parcelles étant très serrées; d'ailleurs quand le bétail pâture aux alentours, la récolte est déjà faite.

9. A cause des avalanches, il faut construire à des endroits bien protégés, en bordure des couloirs; c'est justement l'emplacement des villages. D'autre part, des maisons serrées se protègent du froid en s'abritant l'une l'autre.

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4. PALIER MOYEN DE CONCHES

6. P~u'ce que la route et le chemin de fer de la Furka passent sur l'autre versant de la vallée. C'est Fiesch qui a gagné en importance.

7. César Ritz (1850-1918) né à Niederwald, créateur et directeur des fameux hôtels Ritz. à Paris, Londres, etc. Il fut surnommé le roi des hôteliers et l'hôtdier des rois. Raphaël Ritz (1829-1894) né à Niederwald, un des meilleurs peintres valaisans du XIXe siècle. La famille Ritz ne compte p.as moins de 10 sculpteurs et peintres.

. 8. De Lausanne, de Berne ou de Zurich, les communications avec le Haut-Conches sont plutôt longues ! Pour un week-end, on désire être rapidement sur place.

5. LA VALLEE DU RHONE A MoREL

4. Le danger d'avalanches est beaucoup moins grand ici que dans le Haut-Conches. Les pentes partent de mamelons et de crêtes terminales morainiques; les forêts montent assez haut, justement aux endroits de décollement des avalanches.

5. C'est plutôt l'action des hommes; ils ont déboisé pour augmenter la surface des pâturages .

6. Parce que Lax est la dernière commune avant le portail du Deischberg.

6. LA VALLEE DU RHONE A BRIGUE

6. Gaspard Stockalper (1609-1691), contribua puissamment au développement de Brigue en organisant le trafic par le Simplon; créa le premier service de messageries postales entre

Lyon et Milan par le Valais; construisit le château de Brigue qui porte son nom, le collège, l'hospice du Simplon, le couvent des Ursulines, le canal Stockalper, etc. Géo Chavez, aviateur d'origine p éruvienne qui tenta la première traversée des Alpes en avion (1910) et se tua à l'atterrissage à Milan. L'ingénieur Céard, constructeur de la route Napoléon sur le Simplon. Le Dr Guglielminetti, surnommé le Dr Goudron qui trouva un nouveau mode d'asphaltage des routes. L'écrivain Edgard Schaper, Lithuanien, bourgeois d'honneur. Le conseiller fédéral Joseph Escher, de Glis.

7. Bagnes, la plus grande commune de Suisse, 285 km2• Zermatt, 243 km2• Evolène, 210 km2•

9. Simplon (1906) 20 km. - Gothard (1880) 15 km. - Lœtschberg (1913) 14,5 km.

10. Brigue - Lausanne 14.6 km. - Brigue - Berne 162 km. - Brigue - Milan 167 km.

7. LE CONFLUENT DE LA VIEGE ET DU RHONE

2. Pour deux raisons principales: pour mieux 'retenir la terre le long des berges; pour arrêter le vent (peupliers).

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E.V. No 6, février 1962

3. Le soleil est au sud-ouest; c'est en été, vers 15.00/16.00 h eures de l'après-midi.

8. Sur ce versant, l'insolation est très forte; d 'autre part le soleil du matin n'arrive qu'assez tard, vers 9 ou 10 h, quand l'atmosphère est déjà passablement réchauffée; de ce fait, la vigne échappe au gel matinal.

8. LA VALLEE DU RHONE EN AMONT DE LA SOUSTE

3. En hiver, le soleil se lève au sud-est; les versants de la rive droite? exposés au sud, ont une insolation plus longue et la ne~ge fond plus rapidement .

4. Parce qu'il y a, en aval, le barrage naturel de Finges; avant de s'ouvrir un chemin à travers les éboulis de Finges, 'le Rhône s'étale et dépose ses al1uvions.

6. P ar la Gemmi toute proche.

7. a ) Valaisans contre Bernois: Ulrichen en 1211, contre Berchtold de Zaehringen. Incendie de Sion par les Bernois en 1418. . Ulrichen 1419 (Thomas in der Bünden).

b) Bernois et Valaisans contre la Savoie: J4.75, bataille de la Planta.

8. Ch ênes rabougris, ormeaux, buisso~ls épineux, épine-vinette, genévrier, arbousier, perruquier.

9. Dans la DaIa, la Lonza, le Bietschbach, le Baltschiederbach, le Munbach (bisses).

9. LE RHONE AU BOIS DE FINGES

5. La montée très raide de la plaine du Rhône à Loèche-Ville (et de là parfois à la Gemmi) rendait nécessaire un relais à cet endroit.

6. Cela varie avec la saison et avec la température. Quand la neige et la glace commencent à fondre en haute altitude, les torrents se gonflent .et l'effet s'en fait sentir à Finges plusieurs heures après. En général, le Rhône augmente de volume au début de l'après-midi et jusqu'au coucher du soleil.

8. On traite le minerai d'aluminium (bauxite) dans des fours électriques de 20000. Une tonne d'aluminium exige 20000 kWh. L'usine de Chippis est le plus gros consommateur

suisse d'électricité. Elle tire de ses 7 usines hydro-électriques 120 millions de kWh par an et dépasse ainsi la consommation des CFF en courant électrique.

10. LA VALLEE DU RHONE A SION

6. Entassement, peu d'alignement, rues étroites, tortueuses, petites fenêtres, peu de lumière, voirie élémentaire, etc., mais sites pittoresques!

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Page 16: L'Ecole valaisanne, février 1962

E.V. No 6, février 1962

8. Valère et Tourbillon étaient des forteresses d'où on dominait la plaine et qui veillaient sur la ville; arsenal et refuge en cas de guerre.

9. La ville primitive était étagée entre les deux collines pour mieux se mettre à l'abri et se défendre en temps de guerre. Le prince-évêque résidait à Tourpillon, son chapître à Valère.

Il. LA PLAINE DU RHONE EN AMONT DE SAILLON

3. La plaine de la Broye, le Seeland, la plaine. du Tessin en amont du lac Majeur, la plaine du Rhin (St-Gall), etc.

4. Le sol alluvial est aussi fertile qu'en Valais, mais le climat n'est pas si favorable (vents, pluie, insolation, gel, grêle, etc.).

6 . . Depuis le Xe siècle, de nouvelles alluvions ont été charriées par la Losentze qui ont élevé le niveau du sol autour de l'église.

9. Pour échapper aux inondations du Rhône. Pour éviter la zone des maréc~ges (miasmes, moustiques, fièvres). Pour mieux se défendre en cas d'attaque.

10. Flore: amandier, figuier, cactées... Faune: scorpions, mantes religieuses, cigales, lézards verts ...

12. LA VALLEE DU RHONE EN AMONT DE MARTIGNY

4. Raisons naturelles: fertilité naturelle du sol, pluie modérée, insolation maximum, peu de grêle.

Raisons humaines: ténacité des habitants, amélioration du sol par drainage, irrigations, fumure, lutte contre le gel, organisation rationnelle et contrôle de la production, organes de propagande et de vente (OPAV, UNEX, PROFRUIT).

5. Chênes et pins rabougris, buissons, hêtres à mesure qu'on s'approche de Martigny (limite du hêtre à Charrat-Saxon).

6. Lit mineur: tranchée formée par amoncellemment de gros blocs de part et d'autre du coutant central (1 m de hauteur, 2-3 m de largeur).

Lit majeur: digue en maçonnerie, 2-3 m de hauteur (digue, douve) fortifiée par plantation de peupliers.

7. Au début du XXe s., il a fallu d'abord drainer (c.à.d. assécher) la plaine par des canaux collecteurs. Aujourd'hui ces mêmes canaux qu'on alimente régulièrement servent à l'irri· gation (arrosage) en cas de pluie insuffisante.

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13. LE COUDE DU RHONE A MARTIGNY

3. Roches cristallines : granit, cristal de roche, gn:eiss, micaschiste: - formées par refroidissement de matières en fusion, - généralement en couches profondes, - dures, imperméables, - cassure présentant de petits cristaux. R oches calcaires: tuf, grès, conglomérat, argile, marne, schistes, ardoise: - formées par sédimentation (couches successives de matériaux très fi~s déposés par l'eau), - généralement en couches superficielles, - plus ou moins tendres et perméables, - de coloration plus claire, - pas de cristaux, mais fossiles possibles. N .B. Le marbre est une roche sédimentaire calcaire très ancienne qui a acquis une

structure cristalline.

.4. Quelques massifs calcaires en Va1ais: Dents du Midi, Dent de Morcle, Muveran, Diableret, Oldenhorn, Wildhorn, Wildstrubel, Illhorn.

5. La vallée du Rhône semble continuer au-delà de La Forclaz· Col de Balme - Chàmonix, par la grande vallée de l'Isère.

9. L'arête rocheuse des Follaterres est un endroit unique en Europe pour sa flore qui rappelle celle des côtes méditerranéennes. On y trouve des plantes incomiues dans le reste de la Suisse, telle que l'adonis, la gagée des rochers, etc.

10. On trouvera le récit de cette catastrophe dans La vie et l'œuvre de l'ingénieur Ign. Venetz par M. I. Mariétan, Off. de l'Ens., Sion.

14. LE VERROU DE ST-MAURICE

2. Défilé, gorge, verrou, goulet, cluse (Jura), étranglement.

6. C'est.le soleil du soir qui manque le plus; les rochers de Vérossaz et les Dents du Midi le cachent, au 21 décembre, dès 14 h .

7. Le Rhône, étranglé entre les rochers de Vérossaz et de Chiètres, prenait jadis sa revanche et s'étalait dans la plaine, formant des marécages'.

15. L'EMBOUCHURE DU RHONE DANS LE LEMAN

3. Le littoral « avance» .d'un mètre environ chaque année.

7. Les cantons plus petits que le Léman sont Bâle, Schaffhouse, Obwald, Nidwald, Zoug, Appenzell, Genève.

8. Le Rhin: 14,00 km. Le Danube: 2860 km. Le Mississippi: 4620 km. L'Amazone: 6420 km. Le Nil: 6500 km.

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E.V. No 6, février 1962

. 16. LE GLACIER D'ALETSCH

9. Les crêtes de Riederalp et de Bettmeralp sont elles-mêmes des moraines latérales, quand jadis le glacier arrivait à leur hauteur.

17. LE GLACIER DE MOIRY

2. Les sommets visibles sur la photo sont, de gauche à droite: le Pigne de la · Lex, le Bou. quetin, le Grand Corniel~ et dans le fond, la Dent Blanche.

8. L'usine de l'AIAG à Chippis.

9. Entre le Grand Cornier et la Dent Blanche: 2,5 km; entre le Grand Cornier et le Cervin: 9 km.

10. Environ 4 heures. Il faut généralement 1 heure par 300 m. de dénivellation.

18. SAA-FEE

4. Saas-Féée: 1795 m - Montana-Crans: 1475 in - Zermatt: 1617 m - Verbier: 1403 m . Champéry: 1050 m - St-Luc: 1640 m. D'autres petites stations sont plus élevées: AroUa: 1959 m - Belalp: 2137 m, mais ne sont ouvertes que l'été.

19. LE GLACIER D'AROLLA

3. Au cours supérieur de la Borgne, c'est le versant gauche le plus peuplé, parce que le plus ensoleillé et le moins abrupt (La Forclaz, La Sage, Les Haudères, Evolène). Après la jonction

avec la rivière Dixence, les 2 versants sont également peuplés.

6. La cuvette glaciaire est située plus haut; il y neige plus souvent; le vent transporte sur la langue glaciaire la poussière des moraines latérales.

9. Les facteurs d'érosion sont le soleil, la pluie, le vent, le gel et le dégel successifs.

20. LE BARRAGE DE LA GRANDE DIXENCE

4. Services techniques proprement dits. Services auxiliaires: Logement, cantine, infirmerie, PTT, transports, police, épargne et banque, service social, aumônerie, loisirs, etc.

5. On chargeait 20 tonnes par wagons; 2 trains de 30 wagons chacun arrivaient chaque jour à chandoline (parfois 3 trains de 30 wagons).

6. Vernier (GE) . Roche et Eclepens (VD) . Laufon, Liesberg, Reuchenette, Diirlingen (BE) •

Münchenstein (BL) - Wildegg (AG) - St-Maurice (VS).

7. 250 bennes à l'heure.

30

E.V. No 6, février 1962

21. LAC ARTIFICIEL ET CIRQUE DE ZEUZIER

9. Une roche calcaire particulièrement friable peut réserver des surprises (éboulements, sources internes, etc.)

N.B. Il s'agit ici d'un barrage-voûte.

22. LE GRAND SAINT-BERNARD EN HIVER

P hoto remarquable où l'on voit à la fois le col du St-Bernard et le Mont-Blanc.

8. Stelvio (Italie) 2757 m - Umbrail 2505 m - St-Bernard 2470 m - La Furka 2431 m - La Fluela 2385 m - La Bernina 2327 ru.

9. Chacun peut prendre la température moyenne de sa localité durant un mois - durant toute l'année. La température moyenne d'une journée est la moyenne de 3 relevées: à 7 heures, à midi, à 19 heures.

La température moyenne . annuelle de Sion 9,5°; celle de Neuchâtel 90; de Lucerne 8,50.

24. LE LOETSCHENTAL: BLATTEN

10. La fabrication des masques de carnaval en bois (Tschiiggetii) reste de croyance aux mauvais génies - les crécelles de la Semaine Sainte - la procession du Segensonntag - la fabrication, b énédiction et distribution du pain bénit par chaque famille à tour de rôle, le filage de la laine au rouet - la tonte des moutons - le portage du bois, etc.

27. CHANDOLIN

5. Janvier: au village - février/mars: travaux des vignes à Sierre - avril (Pâques): au village _ m ai/juin: au mayen - juillet/août: à l'alpage - septembre: au mayen - octobre: à Sierre (vendange) - novembre/décembre: au village.

10. Le racard (mazot).

28. LE VALAIS DES TERRASSES

1. La plaine du Rhône - les terrasses le long du sillon principal - les terrasses des vallées latérales.

29. VIGNOBLE EN TERRASSES: MOLIGNON

1. P arce que les pentes sont naturellement fortes et pour avoir une plus grande insolation.

2. Fully (sur cône de déjection) - St-Pierre de Clages - Chamoson - Leytron (Domaine du Grand Brûlé).

31

Page 18: L'Ecole valaisanne, février 1962

E.V. No 6, février 1962

3. La colline ~de Cla~oz fait que Champlan est à l'ombre; il est bon d'ailleurs de garder quelques patUl'es d automne pour le bétail à proximité des maisons et des écuries.

10. Ou~ ~t non: Les buisso~ls font de l'ombre, appauvrissent le sol, attirent insectes et oiseaux; malS Ils retiennent aUSSI la terre et les murs.

30. VIGNOBLE SUR PIERRIER: FULLY

6. Fully reçoit le soleil du matin bien avant Dorénaz.

9. Ravoire et l'Arpille (alt. 2086m).

31. DERBORENCE

2. Salanfe, Van d'En-Haut, Loèche-les-Bains, Zeuzier.

7. Interventions du Naturschutz et Heimatschutz en Valais: Derborence - restauration des châteaux Stockalper (Brigue), de Villa (Sierre), de Morestel (Grône) - restauration d'églises et cha:elles: é~lise romane de Saxon, St-Pierre-de-Clages, La Sage, Saas-Balen, Loèche, Saas-Fee (chemm des Chapelles), Gspon, etc. - achat de la Gonille d'Arolla, etc.

32. CULTURES A SAXON

1. Elles arrêtent les vents et les orages, retiennent la pluie sur les hauteurs, empêchant la formation du brouillard, permettant une insolation maximum sur les pentes de la rive droite. Connue il y a peu de courants, la chaleur par rayonnement est plus forte.

6. Cultures compensatoires: ce sont des cultures qui exigent des conditions différentes telles qui si l'une d'elles échoue, l'auh'e donne une récolte satisfaisante.

33. SPORTS D'HIVER A VERBIER

5. Pour le volume général du toul'isme, en tenant compte des nombreux chalets privés (et non seulement des nuitées officiellement annoncées par les hôtels-pensions), le classement est le suivant: Zermatt, Montana-Crans, Verbier, Saas-Fée, Loèche-les-Bains.

35. VALLEE DU TRIENT 2. L'Eau Noire.

3. La Barberine.

10. Col de Suzanfe - Pas d'Encel, entre Salanfe et Champéry. Col du Jorat entre Salanfe et Evionnaz,

Col d'Emaney entre Salanfe et Trétien/Les Marécottes. Col de FenestraI entre Salanfe et Finhaut.

32

EXAMENS CIVIQUES DES RECRUES:

Enquête 1960 sur la lecture des jeunes L'Ecole Valaisanne de septembre dernier avait publié les résultats de l'en­

quête p our l'arrondissement 1 (Genève - Vaud - Valais). Aujourd'hui, c'est le rapport général, concernant toute la Suisse, qui vient de paraître. En gros, les conclusions sont conformes à celle de l'arrondissement I.

Notre dessein n'est pas de donner ici une relation détaillée de ce document, mais de lui faire quelques b r efs emprunts. Ceux que cela intéresse trouveront des exemplaires du rapport officiel à l'Office de l'Enseignement.

Combien de livres possédez-vous?

Neuf recrues sur 10 ont répondu qu'elles possédaient des livres. Une recrue sur deux a déclaré en détenir plus de 20. Ici la Suisse romande se détache nette­ment (59 %) alors que les chiffres correspondants sont pour la Suisse alémanique de 48 % et pour la Suisse italienne de 49 %.

On relèvera avec satisfaction que 69 % des manœuvres et même 71 % des agriculteurs ont répondu qu'ils avaient leur petite bibliothèque en propre. Quelques chiffres encore concernant les différents groupes professionnels: les ouvriers qualifiés sont propriétaires de livres à raison de 93 %. La moitié indique que leur bibliothèque contient plus de 20 volumes. Les commerçants sont à peu près t ous détenteurs d'une collection; 3 sur 4 affirment qu'elle contient plus de 20 titres. Il ne paraît guère nécessaire d'analyser ici les résultats des étudiants et des instituteurs, car pour eux la possession d'une bibliothèque est en quelque sorte d ans la nature des choses. Relevons toutefois que sur un total de 2600 étudiants, 5 ont fait savoir qu'ils dépendaient exclusivement d'tme littérature de prêt.

Que lisez-vous de préférence?

Il convient de rappeler que huit possibilités étaient suggérées aux recrues. Il s'agissant d'en désigner trois. Quel a été le choix?

Le roman se ' détache nettement, puisque 57 recrues sur 100 l'ont indiqué. En seconde position la littérature professionnelle (49 %), suivie des livres de voyages (43 %), des romans policiers (33 %), de la littérature technique ou scien­tifique qui n'intéresse pas la profession (28 %), des livres humoristiques (22 %), des biographies (21 %) et enfin des recueils de poésie (10 %).

Citez un livre qui vous a fait une Ï1npression particulièrement forte.

a) pendant la scolarité obligatoire; b ) au cours des dernières années. Nous ne cacherons pas que les réponses à cette question nous intéressaient

très p articulièrement, car il était légitime de se demandel' si le jeune homme de 20 ans conSel've le souvenir d'un livre lu au cours de son enfance. Il était légitime encore d'apprendre quel a été ce livre.

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Page 19: L'Ecole valaisanne, février 1962

a) LA LECTURE PREFEREE DES ENFANTS EN AGE DE SCOLARITE

Remarquons tout d'abord que 41 recrues sur 100 n'ont pas répondu à la question, proportion considérable surtout si l'ou sait que sur plus d'une place d'armes les experts chargés de contrôler l'exameIi ont tenté de ranimer les mémoires défaillantes.

Ce résultat est quelque peu décevant. Il ne correspond pas à l'effol,t fotr'ni par l'Oeuvre suisse eles lectures pour la jeunesse ni à l'activité déployée par les journaux pédagogiques. Il ne nous appartient pas d'élucider ici les causes der. nières de cette abstention massive. On peut admettre que la surenchère de sensations fortes qui en appelle sans cesse aux différents instincts de notre jeunesse citadine ou campagnarde contrecarre à la longue la survivance d'un souvenir de lecture, de même les divertissements que les parents offrent som-rnt à leurs enfants vont à l'encontre d'une impression littéraire persistante. Cette constatat:on devrait inciter l'école à devenir, plus que par le passé, le lieu de la concentr2tion spirituelle. Elle ne peut l'être lorsque le maître, même bien inten. tionné, applique le principe mal compris d'une illustration de la leçon en gavant ses élèves d'images et de paroles, ce qui provoque non pas une impression plus forte, mais au contraire une impression plus fugitive. D'autre part, il est certain qu'aujourd'hrJi encore la matière enseignée à l'élève, même à l'école primaire, demeure trop considérable; d'où la difficulté de graver une émotion intellec. tuelle durable. Ces raisons, et d'autres peut·être, permettent d'expliquer pourquoi de nomln'euses recrues n'ont plus pu se rappeler le livre qui au cours de leur jeunesse leur avait laissé une impression profonde. On peut aussi se demander si l'abondance de l'offre qui règne sur le marché de la littérature de jetmesse n'incite pas à la longue les lecteurs à s'intétesser à trop de livres et à lire superficidlement.

Le degré de formation scolaire influence directement la persistance du souvenir. Les agriculteurs et les m.anœuvres dans l'ensemble ont été incapables de répondre à la question alors que deux cinquièmes des ouvriers qualifiés, trois dixièmes des commerçants et le 80 % des étudiants citaient un titre précis. Les recrues en provenance de la campagne avaient conservé le souvenir d'une lecture impressionnante à raison d'une sur deux, proportion qui s'élève de deux à trois pour les jeunes gens de nos villes. Une comparaison de nos grandes cités permet à Berne d'occuper le premier rang, puisque 79 % des jeunes Bernois ont été à même de citer un titre.

Voici la liste des livres les plus souvent cités :

Chez les allemands: 795 Karl May .( dont 598 pour Winneton) 686 Defoe, avec Robinson Crusoé

Chez les italiens: 293 Les fiancés, Manzoni (31 % des recrues interrogées) 155 Du cœur, de Amicis

Chez les romands: 106 20000 lieues sous les mers, Verne

92 Les Misérables, Hugo

34

84 Le Petit Prince, St.Exupéry 67 Le Granelltleaulnes, Alain·Fournier 62 Le Granel Cirque, Clostermann 57 Robinson Crusoé, Defoe 53 Les trois Mousquetaires, Dumas 46 Sans Famille, Malot 45 Le secret ele la porte de fer, Clerc 44 Le Tour elu lllfonele en 80 jours, Verne 38 Les lettres ele mon Moulin, Daudet 34 Michel Strogoff, Verne 33 Terre eles Hommes, St.Exupéry 33 Vol ele nuit, St.Exupéry 31 La Case ele l'oncle Tom, Beecher·Sto·we

Le seul livre de jeunesse demeuré populaire dans les trois régions linguis. tiques de notre pays est Sans Fanûlle. D'autres noms toutefois sont également cités des deux côtés de la Sarine. Ainsi Robinson, La Case ele l'Oncle T01n, Les trois Mousquetaires, le Comte ele Monte Cristo, Le Tour elu Monele en 80 jours, L'Ile au Trésor et Le Grand Cirque.

b) LA LECTURE PREFEREE A L'AGE DE L'ADOLESCENCE Les résultats sont ici très variables. 37 % des recrues n'ont pas été capables

d'indiquer le titre d'un ouvrage leur ayant fait une forte im.pression après leur sortie de l'école.

L'actualité, la mode, le ciném'a jouent ici un grand rôle; on achète les livres dont tout le monde parle ou qui ont été portés à l'écran.

Ainsi Cellule 2455, du trop célèbre Chessmann, vient en tête en Romanclie et au Tessin; le Docteur Jivago, de Pasternak, tient également la vedette par ~uite de circonstances politiques. Dans les œuvres durables et de réelle valeur littéraire, Tolstoï et Dostoïewski sont les plus souvent cités avec Guerre et PctÏx et Crime et Châtiment. Même là, l'écran . explique en partie la faveur de ces œuvres.

E. Claret

Genève: Les nombres en couleurs (Le 27 janvier dernier, une délégation valaisanne d'une vingtaine d'ensei­

gnants représentait le Valais à un cours de perfectionnement sur l'utilisation de la méthode Cuisenaire, cours donné à l'Université de Genève et dü à l'ini­tiative du professeur S. Roller. Nous pensons intéresser tous les usagers des Nombres en couleurs en leur communiquant le CO!ll1pte rendu de cette séance, qui a paru dans le Journal de Genève du 29 janvier dernier.)

« Les nombres en couleurs: nous en avons entretenu nos lecteurs à plusieurs reprises, dans ces colo,imes 1. Rappelons qu'il s'agit d'une pédagogie nouvelle,

1 Voir à ce sujet, en particulier les articles parus dans le supplément «Lettres, arts, sciences» des 21 octobre et 9 décembre 1961 (Journal de Genève).

35

Page 20: L'Ecole valaisanne, février 1962

permettant d'enseigner l'arithmétique - et d'ailleurs une grande partie de la mathématique - au moyen de réglettes de bois de longueurs et de couleurs différ~ntes.

»Caleb Gattegno: après Georges Cuisenaire, l'inventeur du matériel, c'est l'homme le plus important des nombres en couleurs. Ancien professeur à l'Uni. versité de Londres, il a abandonné sa chaire pour se , consacrer entièrement à f aire connaître cette méthode. Il a déj à écrit dix-neuf livres méthodologiques sur la question, et participé personnellement au lancement des nombres en couleurs dans 37 pays, sur les quelque 80 où ils sont utilisés.

»Pendant cinq heures, samedi après-midi, Caleb Gattegno a parlé des nombres en couleurs, dans l'une des salles de notre Université. Et pendant ces cinq heures, il a tenu son auditoire en haleine, montrant comment il faut utiliser cette pédagogie et relatant ses expériences.

» Dans la salle, les Genevois étaient largement majorisés par les délégations romandes, particulièrement celles des cantons de Vaud, du Valais et de Fl'iboUl'g. Dans ces deux derniers cantons, l'application des nombres en couleurs est effective dans un très grand nombre de classes; de nombreux instituteurs, accompaGnés d'inspecteurs scolaires, étaient tout de même venus compléter leurs connaissances. Dans le canton de Vaud, la méthode est appliquée individuelle. ment ici et là, mais on envisage de la répandre; c'est pourquoi le directeur de l'enseignement primaire de ce canton avait tenu à accompagner personnellement la délégation.

»La conférence débuta par un film, réalisé par le gouvernement canadien, dans le hut de montrer aux parents ce que sont les nombres en couleurs. On vit ainsi C. Gattegno, travaillant avec des enfants de six ans qui n'utilisaient la méthode que depuis peu de mois, réaliser ce que l'on considérerait comme des prodiges clans l'enseignement traditionnel: tout simplement du calcul algébrique, avec des parenthèses et des fractions! Le film permit de constater comment les enf ants ~e corrigent eux-mêmes, grâce à leurs réglettes, et sans intervention extérieure: le maître n'a plus qu'un rôle de meneur de jeu, et n'impose pas sa conception à ses élèves.

» Une seconde séquence vit au travail des enfants de Il ans, qui n'avaient jamais vu les nombres en couleurs, et qui comprirent en un temps très court - quelques minutes dans le fihn, et moins d'une heure dans la réalité - ce que c'est qu'une factorielle et le rôle qu'elle joue dans les permutations et dans l'analyse combinatoire en général (programme de division supérieure au Collège de Genève).

» Ce fut alors l'exposé proprement dit, véritable feu d'artifice, mené tam· bour battant. C. Gattegno montra, par exemple, comment présenter la numération décimale à trois chiffres à des enfants de six ans, par une méthode qui fait ressortir l'importance de la «base» dix de notre système et qui permet aux enfants d'envisager sans aucune gêne des numérations à base deux, sept ou neuf, si cela leur fait plaisir.

» C'est bien là l'un des caractères principaux des nombres en couleUl's: c'est qu'ils permettent de prendre conscience de «la» mathématique, indépendam.

36

ment des conventions rigides qui nous lient aux nombres. De là découle, pour les enfants, une souplesse extraordinaire dans les calculs.

» Ayant montré C01ument il s'y prend pour enseigner les fractions aux enfants de 6 ans - et quelles fractions! - C. Gattegno lâcha ces mots qui sont tout un programme: «Vous me demanderez peut.être à quoi cela sert. Eh bien, cela n e sert à rien du tout, Mais c'est plus facile à enseigner à six ans qu'à douze, car à douze ans les enfants ont déjà l'esprit déformé par tout ce qu'on leur a appris précédemment.»

» E t le fait est que le matin même, visitant une classe genevoise où les enfants pratiquent la méthode depuis deux ans et demi (ils ont entre huit et neuf ans), C. Gattegno avait réussi en quelques minutes à enseigner .. . les puis­sances ! Nous avons interrogé la maÎti'esse, qui nous a affirmé que la moitié de ses enfants avaient compris. Pour une leçon de quelques minutes, ce n'est vraimen t pas mal ! » Alain Schiirlig

GLANES PEDAGOGIQUES

L'important n'est pas tellement ce que nous leur apportons que ce dont ils ~'emp arent. Je veux présenter une pleine corbeille de raisin et voilà qu'ils n'en prennent qu'un grain. Je peux offrir une pauvre petite pomme, et, ô merveille, ils la m angent toute. Il est bon de se ptéoccuper de ce qu'ils mangent plutôt que de ce qui figure sur la table. Et le danger vient de ce que rien n'est plus rassurant qu'une table bien garnie, toujours plus garnie.

Se préoccuper aussi de ce qu'ils digèrent plutôt que de ce qu'ils ingurgitent puisque l'école a tant de moyens de faire avaler.

* * * Que de systèlnes, que de théories, que d'écoles, que de mouvements pédago.

giques, que de mots, que de vérités bien alignées sur les rayons du savoir et de . la connaissance ! Il en faut, je sais bien, je n'en nie pas l'utilité. Ce qui importe pourtant est autant que l'outil celui qui s'en sert. L'œuvre naît de leur mariage. Mais l'outil revêtu aujourd'hui d'une presque royauté ne devrait marcher qu'en queue de cortège. Marcher, bien sûr, mais derrière.

* * * La maîtresse qui m'a appris à lire, alors que j'étais grand comme un tabouret

de cuisine, me prenait sur ses genoux et me montrait de grosses lettres de bois. Puis elle nous parlait de la pêche à la baleine et, sur une image fixée au mur,

. on voyait une barque renversée d'un seul coup de queue. Ou bien elle nous emmenait dans les tourbières et nous faisait taire pour écouter le pipit spion­celle. Ce fut la plus belle école de ma vie, la plus chaude, la plus vivante, celle que je n'oublierai jamais. Cette maîtresse, cette pauvre maîtresse de village, n'avait ni diplôme, ni le plus petit papier officiel. La commune lui donnait un peu d'argent, juste de quoi vivre, et le bois pour l'hiver.

Daniel Courvoisier (Educateur, 3. 3. 61 )

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Page 21: L'Ecole valaisanne, février 1962

PARTIE OFFICIELLE

COLLECTION PEDAGOGIQUE DE PHOTOS AERIENNES SUR LE VALAIS

Au printemps 1961, la maison Pleinciel, à Lausanne, avait prospecté les écoles et commissions scolaires du Valais pour offrir en souscription une collec_ tion de 37 vues aériennes du Valais destinées à conlpléter l'enseignement de la géographie cantonale. Cette collection est aujourd'hui parue; elle sera envoyée aux souscripteurs dans le courant de février, avec les textes explicatifs et les questionnaires destinés à en faciliter la lecture et la compréhension. Bien que toutes les classes puissent tirer profit de ces vues aériennes absolument remar_ quables pour l'étude et l'illustration des termes géographiques par exemple, ce sont surtout les classes de quatrième, de cinquième et au-dessus qui y recourront pour une répétition et une confirmation géographiques du Valais. On doit savoir «lire» une photo comme on lit une carte, ce qu'une pédagogie trop exclusivement de mènlorisation n'a guère fait dans le passé. Il faut savoir gré à la maison Pleinciel de sa réalisation techniquement parfaite, dont le Valais a eu la primeur en Suisse. 1

Les séries avec traduction allemande paraîtront en mars. Ce numéro de L'Ecole Valaisanne donne un schéma de réponses aux questionnaires.

L'Office de l'Enseignement

NOUVELLE ADRESSE

Les institutrices et les maîtresses d'ouvrages féminins voudront bien notel' que Madame Dubois-Quinodoz, inspectrice, n'est plus domiciliée à Evionnaz. Voici sa nouvelle adresse: Mme Suzanne Dubois-Quinodoz, inspectr.ice d'ouvrages manuels, Avenue du Gd-St-Bernard 25, Martigny-Ville.

AU PERSONNEL ENSEIGNANT FEMININ DU CANTON

Le Dépôt peut livrer actuellement du papier de coupe simili-parchemin, genre papier technique 75xl15 cm. à fr. 0.15 la feuille.

L'authentique coton pour le crochet d'art, le RIDIS No 12 et 16, est toujours à disposition en pel. de 50 gr. à fr. 2.50.

Ces derniers temps des maîtresses ont dû s'armer de patience en attendant les échantillons. Cet inconvénient provient de ce que certaines de leurs collègues les gardent trop longtemps ou ne les retournent même plus! Le retard est aussi causé par le ' manque de précision dans le genre de tissus désirés. Trop souvent on nous demande «des échantillons d'étoffes», ce qui nous oblige à remettre les 15 collections pour recevoir peut-être une commande de 2 m. de toile d'exercice!

Parfois il serait prudent d'indiquer un article de remplacement. Que toutes celles qui détiennent encore des échantillons, veuillent bien nous les retourner de suite; ainsi vous rendrez service à vos collègues et éviterez au personnel du Dépôt du travail supplémentaire et des soucis. Merci!

Dépôt scolaire cantonal pour les ouvrages féminins, Sion.

38

AUX MONITEURS DE CAMPS DE SKI:

Danger d'avalanches lors des cours de sli · Le tragique accid nt dont ont étp les victimes le 10 février 1961, au-de"8L3 de

la Lenzerheide, des élèves de l'école secondaire de Glaris, avait plon gé le peuple suisse tout entier dans l'affliction. Quelques jours plus tard, le service du Parsenn (Davos) communiquait dans la presse que durant le même temps, dans la région du Parsenn, en un seul jour 600 personnes, dont des classes d'écoliers conduites par des moniteurs de camp, avaient parcouru des pentes qui étaient interdites en raison du gros danger d'avalanches.

Ces faits nous engagent à vous prier de bien vouloir, à l'avenir, prendre toutes les mesures nécessaires pour que les camps de ski d'écoles ou d'organisa­tions de jeunesse, qui se tiennent en hiver en montagne, ne soient confiés qu'à des moniteurs expérimentés. Ces moniteurs devront prendre des engagements très sévères, soit entre autres: 1. Ne pas entreprendre de courses en dehors des pistes sûres sans avoir consulté

au préalable le bulletin des avalanches de l'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches. Si l'on en manque la diffusion à la radio, on peut l'obtenir en tout temps par téléphone (no 162).

2. Ne pas emprunter les parcours interdits et, le cas échéant, se renseigner auprès des organes de sécurité compétents de la localité en cause sur les dangers éventuels que présente l'itinérai~'e envisagé.

3. Lorsque les conditions sont incertaines et aussi en cas de doute, renoncer à une course.

4. Lors de courses, se munir du matériel essentiel de sécurité et de sauvetage (col'delettes d'avalanches, sondes à avalanches, pelles à neige). Les écoles qui organisent régulièrement des camps de ski devraient se procurer ce matériel.

5. Au début du séjour dans un camp, renseigner les participants sur la manière de se comporter en cas de danger d'avalanches et si l'on est pris dans une avalanche.

Commission fédérale pour l'étude de la neige et des avalanches

A LAUSANNE, DU 3 AU Il MARS 1962 :

4me SALON INTERNATIONAL DU PLEIN-AIR ET DES SPORTS

Une exposition qui est uniquement et strictement pratique. Dernières créa­tions dans les secteurs du ski, du patinage, de l'alpinisme, des sports nautiques, de la gymnastique, de l'athlétisme et de la culture physique. Dix nations. Cent vingt exposants. Le camping y occupera une place très importante: 40 maisons représentées.

La journée du 7 mars (mel'credi des Cendres) sera consacrée aux Sports à l'école, sous le patronage du Département de l'Instruction publique du Canton de Vaud.

Avis aux membres du personnel enseignant valaisan.

39

Page 22: L'Ecole valaisanne, février 1962

BIE3LIOGRA~HIE

LE VALAIS, PAYS DES CONTRASTES

Dans son numéro de janvier, la revue mensuelle Treize Etoiles illustre, une fois de plus ce slogan en montrant, côte à côte, la brillante effervescence de nos stations et la vie simpie et rustique du village où l'on cuit le pain de seigle, où le capucin fait sa tournée. Aloys Theytaz constate, avec regret, la disparition de ces vieux usages. Le Valais se transforme de fond en comble et les sociétés de développement devront bientôt entretenir chacune un mulet

pour qu'il en reste dans le paysag,e ...

Avec les photographies d'Oswald Ruppen et les croquis de Chavaz et de Géa Augsbourg, l'actualité' de P. Thune et les chroniques dues aux meilleures plumes du canton, Treize Etoiles vous apporte une pochade de Roger Nordmann, une nouvelle d'Adolf Fux (<< Le barbier de

Zermatt») et de nombreux échos du pays.

Abonnements et annonces: Imprimerie Pillet, à Martigny. Annuellement 15 fr., le

numéro 1. fr. 40.

:~ * *

Maurice Nicoulin: 150 POEMES CHOISIS, à la Guilde de documentation pédagogique.

Ls Morier-Genoud, Vey taux-Montreux. Fr. 3.50.

Maurice Nicoulin, instituteur à Neuchâtel, est un chercheur patient et heureux à qui nous devons une brochure de textes et de poèmes pour la Fête des Mères, une autre sur Noël. Ses «Poèmes choisis» ne sont pas ceux que l'on trouve généralement dans les anthologies scolaires de France. C'est neuf, original, moderne. Nos maîtres auront plaisir à posséder ce recueil, complément utile au livre de lecture. Ils y découvriront de charmants morceaux _ dont quelques-uns sont rares à dénicher - sur la nature, les arbres, lès animaux, les maisons, les saisons, les gens et les choses. Et les gosses auront de la joie à apprendre par cœur ces réussites de Maurice Carême, de Paul Fort, de Ramuz, de Prévert et de Zamacoïs, pOUl' ne citer que quelques modernes que nous aimons pour leur sensibilité délicate et leur humour

gaulois.

* * ~:

Pierre Bovet: L'INSTINCT COMBATIF. Collection Actualités pédagogiques et psycholo­

giques, Delachaux Niestlé, Neuchâtel. 245 pages. Fr. 8.50.

Réédition (la troisième) d'un livre paru en 1917 et qui se ressent de l'atmosphère assez particulière de la première guerre mondiale. Est-ce à dire que cette atmosphère a beaucoup changé? On croit un peu moins à l'idéologie pacifiste et un peu plus aux Etats-Unis d'Europe

dont le Marché commun marque une importante étape.

La première partie du livre retrace les manifestations de l'instinct combatif chez l'enfant. Chacun en est convaincu. La seconde partie nous touche davantage: comment éduquer, canaliser,

"sublimer cet instict combatif par l'exercice physique, le sport, le scoutisme, voire par une ascèse personnelle dont les moines ont trouvé le secret avant les psychologues. Pour biblio­

thèques d'éducateurs.

40

UNE «CITE DE L'ENFANCE» VA NAITRE PRES DE BRASILIA

A 200 kilomètres de la nouvelle capitale du Brésil, une autre ville est en voie de cons­truction: c'est la «Cité de l'Enfance », qui accueillera 22000 enfants sans famille. Les jeunes habitants de la cité, âgés de un à 17 ans, seront répartis dans des «foyers familiaux », constitués par des ménages auxquels seront confiés six enfants chacun.

La population adulte de la ville comptera environ 8 000 personnes, l'administration étant assurée par une direction générale, qui groupera les services de l'enseignement,. des finances, des travaux publics, etc. Un conseil technique, composé" de médecins, d'avocats, d'agronomes, d'économistes, assurera la planification de toutes les activités.

Erigés sur un domaine de 700 hectares, à 1300 mètres au-dessus du niveau de la mer, la cité sera pourvue non seulement d'écoles et de centres de formation de toutes sortes, mais aussi de musées, de théâtres et de bibliothèques. Sa réalisation est due à l'organisation chrétienne «André Lutz ». (Unesco).

Pour rz,re!

Pascal a 3 ans ... Sa maman, pour la première fois, l'emmène en visite.

- Pascal, lui recommande-t-elle, si tu as envie de faire une petite commission, tu me diras: «Maman, je voudrais aller me promenel· .. . » je comprendrai.

Les darnes bavardent... Pascal, plusieurs fois, a tiré la jupe de sa mère en lui disant qu'il veut se promener . Maman n'a pas entendu. Alors, tout d'un coup une petite voix tremblante crie:

- Maman, ça y est, je me promène.

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