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5 JANV. 1961 VME ANNÉE Lino de R. Deiprelli. Ec. Sec., Sier-re L·ECOLE VALAISANNE , " _ J

L'Ecole valaisanne, janvier 1961

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Page 1: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

JA SION l

L.."ÉCOL..E Sections primaire, commerciale (avec diplôme de commerce reconnu par l'université de Ge­nève).

Ecole pour jeunes gens dès l'âge de 8 ans

Raccordement - Langues. Enseignement par classe de 3 à 5 élèves. Sports: Ski - Patinage - Tennis -Equitation - Natation Cours de vacances en juillet et aoOt

DANOUE CANTONALE DU VALA~ PRETS ET CREDITS AGRICOLES

CREDITS DE CONSTRUCTION

ANfC CONSOLIDATION A LONG TBtMf

CREDITS CONMERCIAUX ET D'Et-lTREfRISI3S

5 JANV. 1961

VME ANNÉE

Lino de R. Deiprelli.

Ec. Sec., Sier-re

L·ECOLE VALAISANNE

, " _ J

Page 2: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

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L'ECOLE VALAISANNE

Ve année Bulletin mensuel du P ersonnel Enseignant du Valais Romand

No 5, janvier 1961

SOMMAIRE

Partie générale

Croclls Faire un livre

Hen ri Marin L'imprimerie : technique de l'éducation nouvelle

Pierre-Noël Prêtre L'imprimerie à l'école .

Cl. Bérard A hâtons rompus à travers le programme.

Hel/ ri Marin J 'ai mal à mon test .

Communications officielles.

G. A n/l ell Vers une école romande

Bihliographie

Où en son t nos manuels scolaires

Concours scolaire cantonal SUl' la circulation .

M. Veuth ey L'art à travers les âges.

Partie pratique

La ponctuation .

RENSEIGNEMENTS

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L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion, le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés. (10 numéros pal' an).

Rédaction: Eug. Claret, Office de l'Enseignement, Sion.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administratioll et expéditioll: Office de l'Enseignement (Départ. Imtr. Publ.), Sion. Impression: Imprimel'ie Fiorina & Pellet, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C. C. postaux IIc 12, Etat du Valois, Sion.

(Pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement du mois d'avril). Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422.

Pagea 3 et 4 de la couverture 1/1 Fr. 700.-(10 insertions) 1/2 Fr. 380.-

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l J

5 insertions : rabai. de 5 % 10 ineertions : l'abois de 10 %

Page 3: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

FAIRE UN LIVRE

Ce n'est pas une ctlnusette. Faire une sottise est bien plus facile. Relativement facile aussi: faire des projets, fa.ire le clown, faire lIUtl/.VeÛse

impression ! .. . Mais faire un livre, ça ! . Encore s'il s'agissait d'un rOllw.n, d'un vulgair~ r.oman comme il ~n paraî.t

douze mille chaque année ... Tout le Inonde peu.t ecru'e un roman. IJtleme mOL. Rien de plus facile que de raconter un~ enfance heureuse entre une mère

attentive et trois cerisiers en fleurs, ou bien une enfance souffreteuse, sans jeunes années, abreuvée de brim.ades et de refoulements ...

Rien de plus fltcile que de décrire une adolescence incomprise, mL Asein d'une société injuste et l1utl faite, entre des bourreaux de parents et des mmtres tyranniques; d'exalter Françoise Sagan etJ~/.Tr;es Dean! d'C/.'vOLwr s?n. aut~ur de choc, son livre de chevet, sa starlette preferee, son disque de prechlectwn, sa marque de cigarettes et son béguin des bretelles nylon.

Tenez, si je commençms, je serais intarissable. Je confesserais aussi mes premières am?,urs de q~w.t~rze ans ave~ la fille

de l'épicière, nos tendres rendez-vous dernere leL lcnten.e, ,les premLers vers incendiaires dédiés cl. ses channes naissants, les chocolats derobes par elle au magasin, et, après (t'voir été surpris, les retentissantes fessées d'un père barbare qui n'a évidemment jamais rien compris cl. l'amour!

Puis viendraient les couplets de protestation contre l'apprentissage~ l'incom; pétence des patrons, l'opaque stupidité du service militaire, un m~rUt~e dore avec Angélique, très tôt dépoétisée, mesquine, rapace, n'a.)'ltnt bwntot plus d'angélique que le nom.

Enfin j'en viendrais au coup de. foudre. p~'oprement dit, cette rencontre fortuite, cl. soixante-cinq a.ns, deux m~OL~ et AhuL~ Jours, l~vec la, f5rande Inconnue, un matin de juin, le long du canal ou Je pechaLs le gO~Jon ... l echec, d~ toute ma vie antérieure, leL fuite ct clelLX clans le temps et dans l espace. Cet epI:sode -:- le nœud du rOI11.((n - prendmit une bonne centaine de pages. Je SOLgnerms le fond et let forme, l'ensemble et le détail, le diamètre et l~ ~angente ! J'emp.run. tel'ais au roman américain quelques-uns de ses procedes, comme celUI. de commencer une vie par la fin et de remonter peu cl. peu jusqu'à l~ pr;tite enfa.nce, dmpelles, talc et bouillies Gu~g?~ ~nclusivemen,t. J'emprunterats a fiabelats sa truculence ct Rousseau SCL sensLbdl.te vertueuse, a Byron son spleen, a Musset ses immortels 'sanglots, ct Loti son désenchantement, ct BCLudelai.re son humour ~oir, cl. Zola sa plûssCLnce massive. Mon livre semit ct IlL fois classi9ue, r?man~Lque, impressionniste, symbolique, surréaliste, pmnassien, végétanen, bLssexttle et déliquescent ... bref une de ces productions géniales telles qu'il en paraît deux ou trois en cinq siècles.

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Naturellement ce serait Il n cru du terroir; je veillerais à IlL couleur locale: raclette, noce au village, combat de reines, promenade le long du bisse, fièvre électorale, etc. Aucun ne manquerait des habituels poncifs usités. Il serait aussi exotique: les îles de Galapagos )' tiendmient beaucoup de place, avec Tahiti, Tombouctou. et le Spitz berg. J'aumis même des pages d'anticipa.tion: fusées sp.atiales à dou ze étages, avec concierge, ascenseur et snack-bar.

A lt fait, je ne sa.is pas encore comment finirait mon bouquin; cela n'a emcune imp~rta;Lc~~ Chacun sait que Molière bâclait ses dénouements, ce qui ne l'a pas empech e cl etre un grand bonhomme pOUl' les siècles des siècles.

A u total, 350 pages d'une densité extraordinaire qui me vaudraient la notoriété au moins ct 5 km cl la l'onde, cles interviews à Radio-Bobard, des comptes rendus élogieux avec larges ex traits dans le Nouvelliste de l'Espace, saliS compter quelques milliers de lettres d'admiratrices inconnues ...

* * Hélas! Il ne s'agit pas d'un roman, nwis d'un manuel de classe. C'est beaucoup moins poétique, beaucoup moins.

D'abord un manuel de classe est dest.iné ct des gamins et cet âge est sans pitié, lt dit Let Fontaine.

Ecrivant lin rometn, VOLIS ne devez de comptes qu'à vous-même, éventuelle­m.ent à votre éditeur ou à la censure. Le public ? VOu.s vous en fichez .

Un livre de classe est avant tout un ou.til entre les mains des élèves. Un outil, ça doit être solide, maniable, efficace, adapté à la fonction et à l'âge mental. Eh, Eh ! ça n'a l'air de rien. Mais au fetit, si le petit chouchou pleure de rage parce qu'il n'et pas SiL écri.re en combien d'heures se rentplissait le bassin B, ni quel était l'état civil de Divicon, ni qui et dit: «Let garde meurt et ne se rend pas! », c'est vous qui êtes responsable, 1I10nsieur le faiseur de manuels. Passe encore St le jeune potache était seul en cause, meû.s ce manuel, cet outil, il cloit encore servir ct l'instituteur. On sait que ce public-là est particulièrement chatouilleux, compliqué, ex igeant, que dans des écoles dites normales, il a avalé la science infuse et confuse cl la. cadence de 60000 litres-seconde! Votre manuel est voué cl'avance cl l'échec ...

VOLIS avez beau Ilomm er IIne conunission de rédaction, faire appel, pour l'illllst.ration, aux meilleurs artistes indigènes, talonner l'imprimeur pour que le poulain naisse au terme fi xé, vous ne trOlwerez point grâce devetnt la. critique des régents: «C'est beaucoup trop cher pOl/r ce que ça vaut! L'ancien manuel était bien mieux réussi! L'illustration est en dessous de tout! In n'')' ct pas assez de ceci, beaucoup t.rop de ça. Jetmais les enfants ne mordront ct ce râté. Et patati. Et patata! »

Croyez-moi, ne consentez ja.mais à rédiger un manuel. Vous aurez des cheveux gris l/.Vant votre femme, ce qui est très hum.iliant par une nuit sans lune. Faites plutôt comme moi: achetez des manuels étrangers, slovaques ou portugais. IlÎchez de les adapter tant bien que mal à votre classe. Et surtout ne manquez pas ~le pestel' contre le Département, contre l'Office de l'Enseignement, llt SVE, les LI1Specteurs et les commissions scolaires qu.i Ile font jamais, jamais rien de bon ! Crocus

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Page 4: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

L'IMPRIMERIE Technique de l'éducation nouvelle

«On décrit au tableau la sortie que vient de faire la classe, Les enfants

lisent puis copient le texte. . Mais, le tableau effacé, la page du cahier t~Ul'née,,rl ~e re~tera pa~A de

trace tangible d'un événement vécu, qui si profondement s ~st lllscnt d~ns.I ~llle ,de l'enfant. Il faut trouver un moyen de lier, sans solut~on de cont,lllUlte, la pensée de l'enfant au texte définitif... Brusquement, Frelllet l?ense t la p~gle . ., L'est la solution' la page impeccable, nette, qUI gare e en e e llnprllnee. a ' l' P ' l ' ulaire) pérennité et majesté ... » (E. Freinet, Naissance (une e( agogle pO~) " .

C'est ainsi que l'imprimerie ~st entrée à l'école, Par elle, Frelllet matena· lisera désormais son idéal pédagogIque.

L "1" l' 'profiter de la découverte est la langue maternelle. a prenuere (ISCIP Ine a

P , . OUI 'lIaI SOIl livre de vie -, l'enfant doit recomposer avec son

our creer son J - . . 'lI' l ' t insi qu'écrire redeVIent pour !tu un a.ete v~sue . Cl nous propre mone e; c es a l ta

sommes loin des textes conventionnels im.posés: raconter un,e prOl~lena( e,} ncer

l , . l alltaIlt de machines à sécher la personnalIte naIssante e e nos un e enlc leur, frais élèves. A 1

L'imprimerie sera donc étroitement liée au texte libre dont on conna]t es

nombreux avantages: , " Ce dernier seul peut donner le goût de l'écriture spontanee par ce .c.ru Il

'1' d }" l'exI)r'essI' oIl de l'enfant Plus qU'lUI simple document syntaXIque, rea Ise u e esll' ( . . l 'l' il ouvre à l'éducateUl' la personnalité psychologique et humall~e e ~ son e ~ve. Tel cet aveu d'un petit inadapté social en détresse: «Mes lapllls, Je les aune parfois mieux que mes camarades de classe! » " ..

N t · le texte libre peut au gre des Cll'constances scolaues, otons en passan que , } G ' d prendre la forme collective. ~Ïl',é du journal « Les Castors (e el' on e », première secondaire de SieITe, VOICI lm exemple:

Bouquet de lilas Les lilas blancs, les lilas mauves Que j'ai cueillis dans mon jardin Flattent les yeux, parfument le mai Parmi les roses et les muguets. Les lilas mauves, les lilas blancs Cueillis délicatement Allégent notre peine: En classe c'est le printemps.

L'enfant ressent une impression forte et durable lorsqu'il .voit sa pensée . ., Il là des transmutations de valeur que connaIssent bIen les ~ml:ll'l~ee. y . a , ettent à un maître d'exercer sur la volonté de l'enfant ecnvalns, et qUI perm une action extrêmement énergique.

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Par les enquêtes diverses, par les dessins d'illustrations, l'imprimerie peut raviver toute discipline du programme. Elle contribue à l'exercice du sens critique à l'endroit de l'écrit imprimé, de la presse officielle (heureuse souvent d'accueillir nos textes d'élèves, pensez-y!) En formant son cOl'l'espondant, le livre de vie informe son lecteur.

Comment conclure sans rappeler les trois conditions fondamentales qui permettent de réaJiser l'Education nouvelle: a) une certaine transformation des locaux et du matériel scolaires; b) des méthodes appelées actives qui seules rendent possibles l'individualisation

de l'enseignement; c) lm nouveau contaCt enfin. entre l'adulte et l'enfant,

Les correspondances de ces impératifs et des possibilités de l'imprimerie à l'école sont si nombreuses que la fin paraît ici se confondre au moyen. C'est la réussite même de Freinet, réussite qui lui a valu de figurer très près de Maurice Debesse au tableau de l'Education nouvelle dressé par Georges Duveau clans son livre «Les Instituteurs », Et ce n'est pas peu écrire.

Henri Ma.rin

L'imprimerie .... a l'école

Célestin Freinet, en révolutionnant les méthodes pédagogiques, apporta entre autres éléments nouveaux et importants, l'imprimerie à l'école. Ce faisant, il appliquait lm principe de psychologie: le travail fait avec joie et avec goftt est bien meilleur que celui exigé par la force, la contrainte ou tout simplement la routine.

S'il voit son texte imprimé, l'enfant se donnera la peine de le travailler, de le pI'ésenter sans fautes; il aura m ême le plaisir de l'accompagner d'un dessin.

A l'Ecole secondaire, l'imprimerie à l'école peut se concevoir, non comme une technique de base, dans le sens que lui donne Freinet à l'Ecole primaire, mais comme un complément intéressant de l'enseignement de la langue mater­nelle. De plus, l'impression du lino permet d'illustrer les textes libres.

. C'est dans ce sens que nous avons envisagé son introduction à Sierre. Le temps qui lui est consacré est pris uniquement sur les loisirs des élèves,

car les programmes chargés ne permettent pas de la glisser dans un horaire hebdomadaire. Cet inconvénient n'est pas majeur, l'intérêt et l'enthousiasme des élèves le prouvent.

Mais rendons à César, ce qui est à César ... L'idée d'une imprimerie à l'école secondaire avait été lancée par M. H, Marin

qui avait fait l'acquisition du matériel Freinet. En été 1958, nous faisions à notre tour l'achat d'un modeste appareil à alcool, qui nous permit l'impression d'lm unique numéro de journal. La réussite fut assez mélangée, mais cette tentative intéressa Ull imprimeur de la place, qui découvrit, dans ses fonds d'atelier, des caractères typographiques et lme petite presse manuelle inutilisée.

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A la rentrée de septembre 1958, nous disposions de deux caractères diffé. rents, répartis en trois casses, et des accessoires. Nous pouvions envisager l'édition d'lm journal de classe: «Les Prisonniers de Goubing» virent le jour!

A l'intention des maîtres qui envisageraient l'introduction de l'imprimerie dans leur classe, nous avons réuni quelques indications qui pourront leur être de quelque utilité.

Ce seront d'abord quelques définitions de termes employés en typographie, puis l'exposé de la technique que nous avonl1 mise au point: composition, tirage, distribution, tirage des linos à une et plusieurs coulelU's. Nous présenterons ensuite notre journal de classe, son contenu, les imprimés que l'on peut réaliser pour l'école, et pour terminer, nous dirons un mot de l'aspect financier de l'entreprise.

1. QUELQUES DEFINITIONS

Antique: caractère sans pleins, ni déliés, sans empattement. C'est le caractère que nOus utilisons, pratique par sa lecture facile.

Blancs: pièces nécessaires pOlU' séparer les mots et les lignes. On distingue les blancs fins, mi-fins, moyens et forts, les interlignes, les lingots.

Casse: tiroir à compartiments affectés aux lettres, chiffres et signes typogra. phiques.

Composteur: outil dans lequel on range les caractères pour former une ligne. Coquille: lettre mise à la place d'une autre, ou retournée clans un texte. Corps: dimension du caractère, comprenant la hauteur du dessin et les talus.

Les différentes grandeurs sont données par le nombre de points de la force du corps : Antique corps 10.

Cran: encoche au-dessus ou an-dessous des lettres. TI permet de placer la lettre dans le bon sens sans regarder l'œil.

Distribution: remise en place des caractères et des blancs après le tirage. Foulage: relief au dos de la feuille produit par la pression. Gagner: serrer l'espacement ou l'interlignage pour gagner des mots ou des

lignes. Le contraire est « chasser ». Habillage: assemblage d'éléments plus ou moins élastiques, à placer sur la

platine d'impression. Hauteur en papier: distance entre le pied et l'œil des caractères : 23,56 mm. Hors-texte: illustration réalisée sur papier de qualité supérieure. Italique: caractère cursif. Justifier: répartir judicieusement les espaces clans une ligne pour l'amener à la

largeur prévue. Oeil: partie imprimante du caractère. Pagination: série des numéros des pages d'un livre. Pâte: composition qui se désagrège accidentellement: elle tomhe en pâte.

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pinces: brucelles employées pour la correction du texte. On saisit le caractère C!~l c~~é ~~ ,ta~l~s pou~' ne p~s ra}'e~' l'œil. L'emploi, des pinces pour 11l11pnmene a 1 ecole n est pas a consedler, car les caracteres sont trop vite rayés et inutilisahles.

police: pro~:JOrtion raisOlmée des lettres et des signes, suivant l'importance de , l' em ploI.

Rame: paquet de papier comprenant 250 ou 500 feuilles en général. Repérage: plusieurs impressions superposées dont l'ensemhle forme un tout

hien ordonné.

2. LE MATERIEL

Da?l~ tous les ~as où la CJ:uestion financière n'entre pas en ligne de compte, le matenel propose par Fremet permet de débuter facilement. Il se compose d'tme casse scolaire, d'tme police suffisante pour imprimer un texte en format AS, de quelques composteurs et porte-compostem', d'un choix de hlancs et 1,· t l' d' '1 1 ( 111 el' Ignes, une presse a vo et avec son l'OU eau encreur et sa plaque à encrer.

,~ais si ~'on v~ut travai~ler avec des groupes importants de 6 à 8 élèves, ce matenel est msuffIsant, car Il est presque impossible d'avoir plusieurs textes en chantier simultanément. Voici une solution qui permet de résoudre le pl'ohlème.

1. Les caractères

Un imprimeur renouvelle de temps à aut.re son choix de caractères soit que la mode passe, soit (lue des lettres trop usées déterminent la refon~e de toute tUle police. C'est la chance que nous avons eue, et nous sommes en possession d'un cara.ctère de corps 10, en trois variantes: maigre, gras et italique. Ce corps est le meIlleur pour les plus grands de nos élèves, ceux de 13 à 15 ans. POlll' de plus jeu~les, tm corps plus .grand convient miem::, puisque la maniplùation en est plus facl~~. On peut co~seIl.ler un corps 12 et même 14 poUl' 8 à 12 ans, et pOUl' les premIeres classes pnmall'es, lm corps 24, voire 36 pour les tout petits.

~'~il du carac~ère ne doit pas être trop compliqué, ce qui exclut les polices fantaISIes, trop ornees. La lectlU'e de la ligne composée doit être facile même si l'on s'aide d'lm miroir. Nous conseillons l'antique ou, à la rigueur, l~ romain.

2. Les casses

Pour ranger les caractères, nous nous sommes procuré 4 casses scolaires pl~s p~atiques pou~ les ~l~ves que les ca,sses professionnelles ou parisiennes. Si l'Ol~ veIlle a ce que la (hSposltlOn des caracteres dans les compartiments soit uniforme on peut pa~ser de l'une à l'autre sans ?ifficulté, l'élève s'y retrouvant toujour~ et a coup ,SlU·. De plus, ~e,s casses scolall'es pennettent lm rangement ordré, car les c~racteres s?n~ ell1pile~ les uns sur les autres, et non jetés pêle-mêle. Du premIer coup d œIl, le maItre peut se rendre compte si un texte a été convena­blement distrihué, s'il n'y a pas de mélange ou des caractères renversés. Bien ?ispos~s, le cr~n tourné vers l~ haut, d.al~s notre cas, les caractères sont prêts à e.tI:e reeI~lployes, saus gymnastIque fastIcheuse de retournement, dans la compo­SItIon slllvallte.

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3. Les composteurs, les porte-composteurs Ici aussi, nous avons opté pour la solution scolaire, laissant délibéré~ent de

côté toute justification des lignes. Les caractères et les blancs sont serres dans un composteur au moyen d'une vis l~térale. Peut-être y p~rclons-no~s un peu quant à la présentation, mais chaque hgne forme un tout facIlement cleplaçahle.

Les porte-composteur possèdent une arête supérieure qui entre da~s le composteur et le maintient à la verticale. Leur inclination rend la composition plus aisée.

4. La presse C'est un des éléments les plus importants, puisque d'elle dépend en grande

partie la réussite du travail. Délaissant la presse à volet de Freinet, n?us n?us sommes procurés une petite presse manu~lle, à 2 rouleaux, encreurs .et a platI~e rectangulaire. Ce genre de presse est parfOIS encore employe dans les lluprlluenes pour le tirage des cartes de visite principalement. Il doit être facile de s'en lJrocurer cl'occasion. Le format A 5 est celui du journal de classe et notre pI'esse nous offre en plus, la possihilité de tirer textes et linos, en plusieurs couleUl's . même, assez proprement. Son entretien est minime, et les réglages pour les repérages sont des jeux d'enfants.

5. Les lignes fondues Les lignes qui revielmellt fréquemment, les titres, la pagination, les poin­

tillés, les motifs décoratifs peuvent être cotùés à la linotype. Il suffit de respecter le corps des caractères, et si l'on veut, de les insérer dans les composteurs, ou simplement de les serrer comme des interlignes.

6. Les blancs Les polices de caractères possèdent un jeu de hlancs de différentes gran­

deurs. Mais c'est en général insuffisant. Il faut alors se procurer: 1. des cadratins, de forme carrée; 2. des demi-cadratins, des petits hlancs de 2 et 3 points; 3. des cadrats de 2, 3 et 4 cicéros.

Pour l'emplir les lignes incomplètes, on peut demander de faire couler dans le corps utilisé quelques lignes hlanches qne l'on coupera à des 10ngue~U'~ d,iffé­rentes. COll1lUeS ces lignes sont assez hautes, on les rahote de quelques nlllhmetres pour les amener à la .hauteur des hlancs ordinaires. .

La vis de serrage des composteurs est en acier. Si l'on n'y prend pas garde, hien vite caractères et hlancs seront détériorés par le sel'l'age. Pour remédier à cet inconvénient, Freinet propose des hlancs de 1 m~l. en fer. ~O~lS avons résolu la difficulté en découpant des hlancs dans une femlle d'alunlll1lum au moyen d'une cisaille. Comme cela, la ligne n'est pas alourdie, et l'aluminium remplit le même office protecteur que le fer.

7. Les interlignes Les lignes sont espacées au moyen de réglettes de hois dnr ou de carton.

Notre choix comprend:

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a) des bois de 3 mm. d'épaisseur, 10 cm. de longueur et 18 mm. de hauteur; Il) des hois plus grands: 100 x 18 x 10 nun. et 100 x 18 x 20 mIll.

c) des réglettes de 19 cm. de longueur sur 18 mm. de haut, en largeurs diverses pour les côtés de la page; ,

cJ) pour serrer le côté des composteurs où se trouve la vis, nous avons pris une réglette entaillée de la manière suivante.

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La composition est serrée dans le cadre par deux vis de serrage que nous nous sommes procurées chez l'imprimeur.

8. Le papier

I ci, on n'a que l'embarras du choix. Le journal ordinaire est tiré sur papier journal que l'on achète par rames et que l'on fait couper au format A 5. Pour les couvertures, les hors-textes, nous utilisons de préférence des chutes que l'on trou~e, à bO,Il. compte. da~s les impri~ueries, ou nous achetons alors du papier de quahte supeneure, teInte ou non, qm met en valeur le travail.

9. Les encres

Si le travail est hien fait, la consommation d'encre est minime. Nous employons de l'encre ordinaire, alors que pour les tirages en couleurs, nous demandons à l'imprimeur de nous vendre ce (fUi nous est nécessaire. Il est bon, surtout en noir, de !Josséder une qualité ordinaire pour l'impression des textes, et tille encre « illustration» pour les linos ou les surimpressions.

3. REALISATION PRATIQUE

TI y a plusieurs techniques possibles pour composer, tÎl'er, distrihuer; celle que nous avons mise au poiut, après bien des tâtonnements, nous donne satis­~a:tion. Chacun pourra la perfectionner en tenant compte de son matériel, de ses eleves, et surtout de son sens pratique.

La première chose sur laquelle nous insistons, est la propreté. Tant le matériel utilisé, que les locaux, les mains, tout doit être d'une netteté rigoureuse. il ,est impossihle, en effet, de faire du travail valahle dans la saleté, les taches, le désordre. L'encre n'est à sa place que dans les boîtes, SUl' les rotùeaux ou sur le papier imprimé!

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Page 7: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

1. La. composition . Deux élèves au maximum travaillent,à la m ême casse. Plus nOIl.lbrem{, Ils se

ènent réciproquement, et le rendement n est pas bOll. . ,. g L t osée sur IUl banc. Chaque élève a LUl porte-comI?osteur, qu il

a dcasse e~, ,P a' ce (lue la IJartie haute soit dirigée vers la drOIte, alors que tourne e manIer e , 1 f ' 1

. b t ,'ers la gauche Le com!Josteur est tourne ce açon a ce que a partIe asse es '. . la vis de serrage soit à cholte, donc, vers le haut.

L 'e'lève COIlllJose de gauche à droite, comme s'il écrivait normalement: mais . l '. , les J'ambages tournes vers , 1 1 d' Hérence qu'il chsposera es caracteres avec, 1

la'avaasIlet

u Lee Icran l'aidera facilement, d'autant plus que le radI~gemen~ (e. ~ c?radc.

. 'b TI d ' e un petIt mu'ou e tères dans la casse les lui presente cran en auto ISpOS. t Bien vite . 1 Ii lui ermet de se contrôler, surto~t les prenu~rs emps. . d ' f.~~~~tl~e s'ac~lÎert de lire directement la lIgne composee, sans auCtUle al e.

Nous avons fixé les nOrIIleS suivantes pour les espacements:

a) au début du paragraphe, un cadrat ~e 2 cicéros; b) au début de chaque ligne, ~ul cadr~tm; c) 1 t denu caclratm' d) ~~~,l~~l~ ~:;~:~I:~i~::S com~le dIeux l;,trnts, PtOi~~;ÎIp'~~~:~~~~lst ~~:e~:;a::::~~:~

oint d'interrogatIon et entre es glU eUlen s, ] 3 . . P .. . 'écècle nous mettons un blanc CIe pomts, et le mot qtu

l SUIt 01

11. qUI P~ant l~ vis de serrage un blanc en aluminium;

e) à la fin de c laque Igne, a < '. 1 d tin' 1 t l 'lUI titre ou d'un texte composé en caplta es, un ca ra ,

f) entre es mo s ( g) auctul blanc ni avant, ni al?rès l'aPlostr,o,phle; . lUI demi-cadratin après. 1) aucun blanc avant le pomt ou a vngu e, mms . 1 TI 'm'le l'on ne IJuisse mettre LUle lettre dans la lIgne pour

Peut arrIver -~- ,. ,1 blanc en . "1 n'y ait pas la place necessaue pOUl e termmer lUI mot, ou qu 1

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alummmm. En ce cas, nous trichons IUl peu sur les autres blancs que l'on remplace par de plus petits.

Le texte composé est relu au miroir, rangé dans des boîtes avec l'original qui porte le numéro ou la désignation de la casse, et est prêt pour l'impression.

2. Mise en page et tirage

1. La mise en page est simple. Si les règles dOImées plus haut ont été respectées, toutes les vis se trouvent du même côté. Il suffit de répartir le texte sur la surface utile, en tenant compte clu nombre de lignes, de l'importance que l'on veut donner au titre et à la signature. Le jeu des interlignes est assez étendu pour résoudre tous les cas pratiques qui peuvent se poser. Après avoir contrôlé, que toutes les lignes soient à la même hauteur (ne pas oublier cle les descendre après la composition !), que les composteurs soient normalement en place, qu'ils ne soient pas contraints, on peut serrer la composition clans le cadre de la presse. pour cela, il faut que la surface sur laquelle on travaille soit absolument plane. On utilisera de préférence une table de bois dur, recouverte de papier, ou mieux, un marbre, pièce de métal assez épaisse, que l'on aura faite « planer» dans un garage, par exemple. Un petit taquet de bois dur servira à niveler absolument par tapotement le texte. Ne pas oublier, pendant cette opération de desserrer un peu les serrages latéraux.

Il ne l'este plus qu'à serrer le tout, à s'assurer qu'aucun caractère n'est mobile, et l'on peut tirer une épreuve.

2. Tirage. La presse doit être habillée. POUl' le tirage des textes, une épaisseur de 6 à 7 couches de papier journal et deux demi-carton conviemlent parfai. tement. Veiller à ce qu'il n'y ait aucun pli et que le tout soit parfaitement plat.

La forme en place, on l'encre normalement, et l'on tire une épreuve. Après les corrections nécessaires, on contrôle l'encrage, la pression, et l'on peut passer au tirage proprement dit.

Trois élèves sont nécessaires pour Ull tirage net et rapide. L'lm présente le papier dans la presse, le deuxième actionne la machine, le troisième reçoit les feuilles imprimées.

Pal' souci de propreté, il est bien d'encarter les feuilles fraîchement imprimées. L'élève qui reçoit les feuilles intercale entre elles une feuille de journal, imprimée ou non, coupée au format voulu, et destinée à pomper l'encre qui serait en trop. On laisse sécher quelques jours, et l'on sépare le texte de sa maculature.

Sitôt le tirage terminé, on nettoie les caractères avec de l'essence ordinaire. Toute la composition doit redevenir hrillante et l'on doit pouvoir passel' le doigt sur les lettres sans se salir. Cette manière de faire est plus rapide et moins salissante que celle préconisée ordinairement pour l'imprimerie à l'école, qui consiste à nettoyer caractère après caractère au moyen d'tUl pinceau et de pétrole.

Si la presse est munie de rouleaux en gélatine, l'emploi du pétrole pOlU' nettoyer la machine est à conseiller, car la benzine dm'cit et attaque cette matière.

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Page 8: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

3. Distribution , r'I' Le tirage terminé, la composition nettoyée est prête à etre . e Istn mee. n

s'agit de répartir à nouveau les caractères dans l eurs cas~~s respec~ves. .' T

A .' t le composteur comine pour la cOlnposItIOI1, la VI~ t,ol~Ine~ 'ers n plesen e "t le "ote Rl'we ver la droite, mais le porte-composteur est en sens IDverse, SOI - , " s

la gauche.

On voit alors que le texte suit normalement d~ la gaucheh~'ers 3 dro~t~, .' . . le les crans sont tournes vers le aut. n saIsIt

malS les J3mbages amSI qll . t l" dex de la main gauche, et de la 1 t , 'es entre e pOhce e ln . 1

que ques carac el . t e ayant soin de conl1uencer pal' a . l' distrihue duectemen, 11 G • ']

n1aI11 (1'01 te, on A 1'1 abileté on 'll'rive à chstn luer sans 1 l 'e le texte vec lUI peu (1 . , < , 1

gauc le et (e SUlvr " . t lement l es mots les uns apl'es es , Ils lettres en Sluvant men a 111ellle regarc el' e, '. ' a Illace Imisque le cran se trouve

Il ff ' d el' chaelue caractere a sc, , ] 1 autres. su It e pos < L 't elles sont facilement rellera 1 es,

}. " lIt es erreurs even u à nouveau e Inge ver~ e lau . l , tères en ordre dès le d éhut de la si l'on prend la peme de mettre es car ac

distrilmtion. . , '11 '11 , que les élèves chstnhuent var e que VaI e,

TI ne faut tole~'er en aucun ca~ 'de leur Josition cal' en plus du désordre, empilent les caracteres ~ans se ]souclellI .. 1 l' le' tou~ C'est alors (lue l'œil ils sont tentés de recouru am' Jl'uce, e~ pOUl l.an~e . Il .

. 1 . et ces degats sont urepm a) es. des lettres rIsque (e se rayer, . . hl t. . f'l t· quelques siO'nes et l ettres qUI se Iessem en.

La confusIOn est a:I e en le . '. f ~ t. 1 et i' le point, la virglùe el b ,rr d· i et 1· i et J; u et n; e et e, e ,. , , p, '1" ,

l'apoEstroP,he. t (les elull1acements déterminés aux différentes sortes de hlancs, nr~mv~ ,

on évite des recherches fastidieuses et le desordre. .

4. Ti,rage des li,nos l ' 1 . se S' 1 eilleure technique pour le tirage des linos est ( e possee el' une ,ple~ .

'1' 1 a 111 . ne IJresse à épreuve, nous avons tout de même r eUSSl a a Inos ou au 11101ns u C Il ' 1 tine

. 1 l' all nl0yen de 110tre presse manue e a pa. « sortu» (es Inos

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POUl' ~lltant que le lino ne soit pas trop «noir », c'est-à-dire qu'il n'ait pas de trop grandes surface à encrer, la réussite est presque certaine. Nous conseillons donc aux graveurs de faire des linos en relief, on, s'ils préfèrent les graver en creux, de l es faire de petites dimensions.

Nous ne dépassons pas l e forl11at 17 x Il cm. Pour que la hauteur typogra­phique soit atteinte, 23,56 mm., ce qui est important si l'on tire en même temps une légende ou lm bout de texte, nous recommandons d'utiliser du lino de 3 mm. d'épaisseur. Les hases ou socles sont alors constitués pal' des plaques de bois pressé de , 19 à 20 mlll. d'épaisseur. Le lino est fixé au n1Qyen de papier adhésif des deux côtés, celui-là même qu'emploient les imprimeurs pour fixer leurs clichés. Le résultat est excellent, et, s'il y a de petites différences, on les compense par des feuilles de papier ou de carton collées sous les bases. C'est la mise en train.

L'hahillage joue aussI un grand rôle pour le tirage des linos. Celui que noUS avons préconIse pour les textes ne convient pas, cal' la pression est trop inégalement répartie. Nous mettons alors, sous la feuille de garde, un morceau de toile caoutchoutée, de celle qu'emploient les mamans liour garnir le lit des petits en fants. Si la mise en train est soignée, le tirage sera hon. Rappelons que l'encrage doit être régulier, suffisant, que l'encre doit être de qualité illustration et q~ue la pression doit être d'autant plus forte qne le lino est plus gral1(1.

En ce cas, plutôt que d'encarter les feuilles imprimées dans du joun;al, il est préférahle, si on dispose de la place nécessaire, de les faire sécher en les étalant soit SLU' le plancher', soit sur des meuhles.

POUl' fa ciliter encore plus le séchage, on peut ajouter à l'encre un pen de siccatif spécial, mais, en ce cas, il faut nettoyer à fond la machine après le tirage.

5. Tirages en plusieurs couleurs

1. Les li,nos. Le graveur doit faire autant de linos qu'il y aura de couleurs différentes à tirer. Ces linos seront l!;l'élVés avec un soin tout particulier, puisque les couleurs ne doivent pas ch evaucher l es unes sur les autres, et qu'il ne doit pas y avoir de «trous ». Surtout les premières fois, il faut conseiller les taches de couleur COll1lUe fond au dessin qui sera tiré en noir.

2. L'encrage. Si l'on tire plusieurs dessins en cOlùeurs, il faut nécessairement Wl plan de tirage, car chaque couleur demande un nettoyage complet de la machine. On s'arrangera pour avoir les linos terminés en même temps, et l'on lirera couleur après cOlùeur, en commençant pal' les plus claires.

TI faudra aussi tenir compte, pour les cOlùem's qui doivent se superposer, des répulsions accidentelles des encres, ou au contraire, des affinités. Ici, l'impri­Illeur seul pourra conseiller, et l'eXpérience aidera à trouver les lois qui régissent le matériel dont on dispose.

3. Le répérage. C'est la partie la plus délicate du tirage en couleurs. La première condition d'un tirage impeccable, est d'avoir des margeurs fixes, qui ne peuvent se d éplacer facilement. Puis, il faut présenter la feuille chaque fois,

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Page 9: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

Une équipe au travail

Composition

Il

Til'Oge

Photos Ecole secondaire, Sierre

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sans aUClille déviation. Les bases sur lesquelles sont collés les linos ne devraient en princip e, pas êt re desselTées de la forme. Mais si l'on a plusieurs dessins à tirer, il faut absolumen t qu e les bases soient de m êm e dimensions, pour que l'une puisse être facilement rempl acée p ar l'autre.

Inutile d 'ajouter qu 'il faut autant de linos qu'il )' a de couleurs, et qu'ils doivent être tous de la m ême épaisseur !

Pour r ep érer conven ahlem ent la place des différ ents linos, on dessine sur la base les contours de t ous les linos devant entrer dans le dessin. On colle alors nne feuille de papier adhésif transpa.rent, et l'on dispose les linos correspondant am:: cOlùeurs, en se guidant sur le dessin de la base. TI faut parfois de véritables astuces pour que le repérage soit exact. L'ingéniosité est mise à contribution. Voici u ne m éthode qui donn e de hons résultats.

La hase est r ecouverte de papier adhésif transparent. Pour faire con' es­pondre exactem ent les contours du lino et ceux du dessin, on pique à travers le lino, dan s Lille par tie évidée, tout p rès d'un contour facilement repérahle (angle, rayon, etc.) deux épingles ordinaires. TI suffit alors de reporter sur le socle les points choisis, en veillant à tenir les épingles hien verticales, de faire glisser l e lino, et de presser. TI n 'est p as dit que l'on réussisse du premier coup, mais avec lm p eu de p atien ce, on arrive à une précision très grande.

Comme le tirage en plusieu rs couleurs n écessite autant de passages dans la machin e que de couleurs, avec en plus celui des textes éventuels, la plus grande propret é est de rignem', si l'on n e veut pas que l es feuilles soient maculées de traces de doigts. L'en car tage s'impose aussi, cela va de soi.

6. Le personnel

TI va sans dire qu'on n e peut travailler, à l'imprimerie que par petits groupes. Dans la pratique, nous n e dépassons pas les 8 élèves qui nous sont nécessaires pour occuper les casses. La classe est alors r épartie en équipes qui, à tolU de rôle« [ont l'im primerie ». Comme le tirage soit des textes, soit des linos est assez rapide, nous prenons l'un ou l'autre élève qui t r availle aLLX casses. C'est pOlU' lui Lille diversion. D'autre par t, l a su rveillance du travail est plus aisée, et la qualité s'en r essent.

4. CE QUE L'ON IMPRIME

1. L e journal de classe. TI contient les textes des élèves, leurs linos. C'est la raison première de l'imprimerie à l'école. En plus, il possède des rubriques fixes: le maître écrit lm « Billet », on )' trouve une chronique de la classe, des hons mots, p arfois lille enquête résumée, un tex te que l'on a travaillé en classe et qu'on aime à r elire.

Dans ses «éditions ordinaires », notre journal paraît 3 à 4 fois par année, et comprend 12 à 20 pages. C'est alors lm livret dont la couverture s'orne d'un lino, en général à plusiem 's couleurs. Noël , le Camp de ski sont l'occasion de numéros spéciaux. Celui de Noël est particulièrem ent volumineux, puisqu'il

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Page 10: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

contient soit un texte, soit un lino de chaque élève. TI est tiré sur un papier plus recherché. S'il demande évidemment plusieurs semaines pour ~tre au point, des soins et du temps, la réussite en vaut la peine. Les feuillets imprimés Sont agrafés à la couverture qui fait cahier. Pour lm numéro important comme celui de Noël, on tire la couverture en format A 5, on l'agrafe avec les pages impri_ mées, et on garni le dos de toile adhésive.

En principe, nous ne mettons pas plus d'un texte pal' page. Si le papier est de bonne cru alité, on peut imprimer recto et verso.

2. Formulaires scol(ûres. En plus du journal qui forme la principale raison de l'imprimerie, on peut faciliter la marche d'une classe pal' une foule de petits im primés pratiques.

C'est ainsi que nous avons « sorti » des fiches qui, de temps à autre, l'ensei_ gnent les parents sur le travail de l'élève; des carnets de quittances pour les paiements faits à la « Caisse de classe ». L'emploi d\rn ou de deux numéroteurs est alors Wl jeu d'enfant, et les cfuittances évitent toute discussion. Des cartes de visite, de vœux, qui accompagnent le journal ou le carnet scolaire à la Noël; des affiches pour annoncer une manifestation de l'école: match, exposition, etc.

L'imprimerie à l'école devient alors lm auxiliaire précieux, et elle forme l'élève à des usages qu'il r etrouvera tout au long de sa vie.

5. ASPECT FINANCIER

Si l'on se procure un matériel neuf, la mise de fonds pour monter une imprimerie scolaire peut devenir assez importante. Comme le matériel d'occa­sion, en ce domaine, est bon, voire excellent, surtout si l'on se fait conseiller pal' un imprimelu' consciencieux, on peut « démarrer» avec la somme modique de 200 à 300 francs. Ce placement est rentable, si l'on vend les journaux de classe. Nous calculons qu'avec trois journaux par année, vendus 50 centimes, l'amortissement de la dette est raisonnable.

Le papier, acheté en rames complètes est meilleur marché qu'au détail. Quant à l'encre, lme boîte de 500 gr., qui vaut 10 francs environ, peut durer des années.

Plus le journal sera intéressant, mieux présenté, plus les tirages augmen­teront, et le rapport est d'autant meilleur que le nombre de journame est plus élevé.

6. CE QUI PEUT ETRE ENVISAGE

Plusieurs collègues ont songé à introcluil'e l'imprimerie dans leur classe, certains même l'ont déjà fait. Pour qu'ils ne se sentent pas seuls, on pourrait envisager des échanges inters col ai l'eS : journalU.': de classe, imprimés divers, qui éveilleraient un esprit d'émulation et noueraient des liens entre les écoles, et même entre les différents degrés. C'est d'ailleurs l'un des buts proposés pal' Freinet que ces échanges interclasses. Nous sommes d'ailleurs volontiers à leur

(Suite en page 33)

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E.V. No 5, )anvier 1961

LA PONCTUATION C'est la respiration de la phrase (F. Gregh).

Introduction: Rôle et importance.

1. Découper la phrase pOUl' la l'endre plus intelligible (elle équivaut aux pauses dans le langage parlé).

2. Indiquer les intonations et marquer le rythme de la phl'8se (elle équivaut aux signes de musique).

3. Préciser le sens de la phrase.

Ex.: - Le facteur, dit le maire, est un âne, ou: Le facteur dit: le maire est lin âne. - Produ.its exempts de droits d'entrée: fruit·plants ou fruits, plants ... - J'ai dit que vous étiez IlIt sot, c'est vrai; je vous fais des excuses, j'ai tort, ou:

J'ai dit que vous étiez lin sot: c'est vrai; je vous fais des excuses: j'ai tort.

1. LE POINT

1. A la fin d'une phrase qui forme un sens complet. Ex.: Parlez·moi de votre voyage. - Volontiers .

2. Pour indiquer une abréviation. Ex.: M. (Monsieur)

MM. (Messieurs) N.B. (Nota bene) etc. (et caetera) s.V.p.

Le RP. Sallson

N.-D. (Notre-Dame) P.T.T. P.S. (Post·scriptum) masc. (masculin) ill/in. pro (infinitif présellt)

Rem.: On ne met pas le point d'abréviation dans les cas suivants: a) Quand la lettre finale du mot figure dans l'abréviation.

Ex.: Mme, Mmes (Madame, Mesdames), Mlle, Mlles, Mgr, St, bd (boulevard). b) Quand il s'agit d'une unité usuelle du système métrique (mètre, litre, kilo,

franc ... leurs multiples et sous-multiples), l'abréviation étant plutôt un symbole conventionnel.

Ex.: 350 m, 45 km, 25 cm, 12 m, 10 kg, 200 g, 120 t, 65 q, 8 l, 14 dl, 18 hl 6, 3 h, 25 mil, 42 s, 160 km/h, 125 F, 40 c

3. Dans une date en chiffres arabes, pour séparer les nombres indiquant JOUl', mois et année. Ex.: Le 28.5.1961.

II. LE POINT D'INTERROGATION

1. A la fin d'une phrase interrogative directe. Ex.: Vielldrez-vous ce soir?

2. Pour exprimer le doute.

Ex. Tu crois? - Il déclarait se réjouir (?) de sa venue.

Rem. : Si la phrase n'est pas terminée, il est suivi d'une minuscule. Ex.: Etait-il parti? chacun se le demalldait.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

E.V. No 5, janvier 1961 III. LE POINT D'EXCLAMATION

1 A la fin d'une phrase exclamative. . ! ï' /. , Ex.: Que vous êtes joli! . f. OUS VOt a en lit •

2. Apre's une interJ'ection ou locution interjec, tive. , , D ' 111. f a douleur! Ex.: Crac! Attention! Hélas! Grand tel~. a Ot. ."

" " ' 1 JOint d'exclamation se met apres la dermere, RISi plusieurs interJectlOns se SUl' en t, el, , El ' , em, : . l' H' l' 1" _ Hé hé! - Ah fi! - Eh bten. - 1 t qUot. Ex.: Ah, al. - t, Il, Il. ,

, ' , d' autre ponctuation. 2. Généralement le point d'exclumation n est SUlVi aucune

Ex.: On les aum! s'écria-t-il.

3. Si la phrase n'est pas terminée, il est suivi d'une minuscule.

Ex.: J'ai souffert, hélas! tous ces mail":.

il d ' . répéter à la fin de la phmse. 4. Quand il ponctue une interjection,' Olt a.ussi . se, Ex.: Hé! viens ici-! - Oh! l/Ialheureu:\: que Je SIllS •

IV. LES POINTS DE SUSPENSION

formés de trois points, y compris le point final.

1. Pour indiquer une suppression.

) d'un passage d'une citation a . d" . _ Ce loup rencontre un dogue ... Ex.: RIen Ile sert e coU! t/ ...

Qui s'était fourvoyé par mégarde.

b) d'ull Ill0t (IU'On veut taire (mot ou mem_bre de phra~e) d . d . . Q , mais je vous le iraI enlal,n. Ex.: M. L ... porte plainte contre M. X ... - IUl/It a vous ...

c) de mots faciles à suppléer . , . aiblesse me désarme. Ex.: Si je n'écouwis que IIICI colere, Je ... , m(us ta f •

ou lui donner un cm'actere d'inattendu, d e qui va suivre 2. Pour souligner l'importance e c

de surprise... dl' t Ex.: Et, pour t'en di,'e encor qllelqu.e clzose ~ P,us, ~ es .. :

La plus noble conquête que l'homme aIt J(WlaIS faIte, dit Buffon, c'est ... le hanneton.

Rem.: 1. On n'en doit jamais mettre après etc.

2 Se placent avant la virgule ou le point-virgule. . , . Ex.: Il y avait des rats ... , des belettes ... ; il fallait en ft/tIl'., .

d 1 t Suivant le sens. • 1 . Il d'interrogation ou exc allia lon 3. Se mettent avant ou apres e pOli , ?

E Q ' II fa;re? - At:ez-vous demande .... X' u a ez-vous • .... 1 . .. de' passages importants, (par ex. un alinéa entier), on emp Ole 4. Pour la suppression

la ligne de points.

V. LES DEUX POINTS

1. Avant ou après une citation. Ex.: Le loup reprit: «Qlte me faudra-t-il (aire? » , .

P eut d ;,'e' J'e Sltis parfaItement heU! eux. ersomze ne p • . . Bien faire et laisser dire: telle est ma deVIse.

E.V. No 5, janvier 1961

2. Avant ou après une énumération.

Ex.: Le français a deux genres: le masculin et le féminin.

Naître, souffrir, mourir: voilà en trois mots notre histoire. 3. Avant une explication.

Ex.: Je ne vous accompagnerai pas en Amérique: la vu.e seule du paquebot me rend malade. Le colonel tomba lourdement: il était mort.

Rem.: 1. Ils ne peuvent se rencontrer deux fois de suite dans la même phrase (sauf si la citation en comporte elle-même).

Ex.: Ils étaient là: la mère et ses deux enfants, Rose et Guy (virgule après enfants et non les deux points).

Il lut avec surprise: «Vous trouverez ci-joint les articles signalés: 3 montres, 7 portefeuilles ... »

2. Les deux points Ile doivent pas séparel' le verbe de son complément d'objet.

Ex.: Ne pas éCl'ire: Il se mit cl table et mangea: des pommes, des figues, des 1/oi;\:, etc.

VI. LE POINT-VIRGULE

s'emploie pOUl' séparer des propositions d'une certaine étendue.

1. Formant une énumération.

Ex.: «Voyait-il la maison d'un gentilhomme en mille, il la faisait rebâtir à ses dépens; il payait leurs dettes; il mariait leurs filles; il prodiguait des présents, avec cet art de dOllner qu.i est encore au-dessus des bienfaits» (Voltaire)

La chaise électrique a remplacé la potence; la saccharine, le sucre; et le nylon, la soie. Réfléchissez mûrement avant d'agir; consultez au besoin; puis prenez votre décision. «L'objet de la guerre, c'est la victoire; celui de la victoire, la conquête; celui de la conquête, la conservation. » (Montesquieu)

2. Indiquant un contl'aste dans les idées.

Ex.: Le remords est le châtiment dn crime; le repentir en est l'e;rpiatiOIl. Le travailleur gagne son pain; le paresseux vole le sien. Fais bien, tu auras des envieux; fais mieux, tu les confondras.

On grave sur le marbre plus malaisément que sllr le sable; mais les choses sont conservées plus longtemps.

VII. LA VIRGULE

1. POUl' séparel', dans l~ne même pluase, des éléments semblables non unis par une conjonction de cool'dination.

Ex.: Sujets: Le mètre, le stère, le litre, le gramme, le franc constituent le système métrique. Compléments: Il collectionne les timbres, les vignettes, les images ... Attl'ibuts: La charité est douce, patiente, bienfaisante ... Verbes: L'attelage suait, soufflait, était rendu ... Courtes propositions:

Je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu.

«On cherche, on s'empresse, on brigue, on se tourme1/te, on demande, on est refusé, 0/1 demande et on obtient.» (La Bruyère)

L'habile homme est celui qui cache ses passions, qui entend ses intérêts, qui y

sacrifie beaucoup de choses, qui a su acquérir du bien 011 en conserver.» {La Bruyère}

Page 12: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

E.V. No 5, janvier 1961

Rem.: Quand les éléments sont coordonnés. a) Par ET, OU, NI (unissent des éléments semblables dans une même proposition).

En principe pas de virgule: Ex.: La richesse et les honlleurs séduisellt bien des hommes.

Ils veulent vaillcre on mourir. J'igllore s'il restel'll ou s'il partil'll. Ni Corneille ni Racine n'ollt encore été surpassés.

. Exceptions: 1. Pour éviter une équivoque, on met une virgule devant ET, OU, NI quand ils séparent

deux noms appartenant à deux propositions différentes. Ex.: Nous vous renvoyons votre livre, et le malluscrit que nous gardolls sera examillé

sérieusement. «Germanicus a égalé sa vertlL, et son bOllheur n'a jamais eu, de pareil.» (Vaugelas)

2. Quand ET, OU, NI sont employés plus de deux fois dans une énumération, on sépare

par une virgule les éléments coordonnés, Ex.: ' Et la terre, et le fen, et leur flotte, et le port SOllt des champs de cai'lIage où

triomphe la mort. » (Le Cid) Les idées des gells bien élevés sont Ol/. naïves, ou nobles, Ol/. sublimes. « Un bon fi,lIancier ne plelire ni ses amis, ni sa femme, IIi, ses enfants. »(La Brnyère)

b) Par OR: la virgule est habituelle, mais non obligatoire. Ex.: Or, il arriva que ... - Or, personne n'avait p~nsé ...

c) Par les autres conjonctions de coordination (MAIS, CAR, DONC)': On met généralement

, une virgule. Ex.: Il est fort hOllnête homme, mais il est un peu bruwl.

Je n'irai pas alt théâtre, car je mis fatigué.

Je pellse, dOliC je suis. Rem.: On supprime la virgule quand ces conjonctions unissent deux mots semblables

on deux gronpes très courts (sans verbe). Ex.: Il est bon mais bête, brave mais intrépide.

2. Avant et après tout élément ayant valeur simplement explicative.

a) Mots mis en apostrophe. Ex.: Enfants, travaillez ...

«Je Cl'llillS Dieu, cher Abller, et n'ai poillt d'autre cl'llillte, » (Athalie)

b) Appositions employées sans déterminatif. Ex.: Nom: Un ami, don du ciel, est lin trésoJ·.

Adjectif: Malade, mon père n'a pu venil'. Nos soldats s'élancèrent, intrépides, à l'assaut.

Pronom: POlir moi, j'aime mieux la montaglle. Eh quoi! je l'accueillerais chez moi, lui, mon ellnemi. Et que me fOllt, à moi, tous vos l'llisonnements ?

Participe .passé ou présent: Le portail attelld, ouvert cl deux battallts. Le monstre, bOlldissallt de rage, enfollça la paroi.

Propositions: Apprellez ulle chose, qu'on ne se moque pas de Dieu .. Elle, qui n'était pas plus grande qu'un œuf .. ·

20

E.V. No 5, janvier 1961

Rem.: Il n'y a pas de virgule si l'apposition est accompagnée d'un déterminatif. Ex.: La ville de Sion. - Le fabuliste La Fontaille.

c) Compléments circonstanciels (mots ou propositions).

Ex.: Un soir, je m'étais égaré dalls ulle forêt et, cl travers les brallches, je vis, dans le ciel étoilé, la lune briller d'ult vif éclat. Tout vous est parclonllé, puisque vous vous repentez.

Rem.: 1. On omet généralement la virgule lorsque le verbe suit immédiatement le complément circonstanciel. Ex.: Au sor/,Ïr de ce bois coule une rivière.

2. On omet la \iil'gule si la proposition cil'Constancielle est nécessaire au sens. Ex.: Nous commellcerO/ •. s quand vous voudrez.

Vous serez roi, dès que vous voudrez l'être. Il sort sans qu'on le voie.

d) Propositions intercalées ou incises. Ex.: Gardez-vous, leur dit·il, de vendre l'héri/,age.

e) Propositions relatives explicatives. Ex.: Les soldats, qui étaient fatigués, el' (D 1 1 s couc /Crent. ans cet exemp e, a suppression

de la virgule change le sens.)

3, Ponr séparer une circonstancielle placée avant la principale. Ex.: A qui venge son père, il n'est rien d'impossible.

L'air deve.m serein, il part tout morfondu. (La Fontaine) S'il est des jours amers, il en est de si dOl/X.

Rem.: Si la principale précède, la virgule est facultative. Ex.: Il a échoué, bien qu'il ait travaillé.

4. POUL' marquer la place d'un verbe sous-entendu. Ex.: Le ciel est clans ses yeux, et l'enfer, clans son cœur.

O;t dOJ/ne des otages: les loups, leu.rs louveteaux; et les brebis, leurs chiens. L homme se trompe SOl/vent; Dieu, jamais. « Le devoir des juges est de reJ/dre la justice; leur métier, de la différer.» (Ln Bruyère)

5. Avant une relative, quand le relatif ne s'applique pas au 1110t qui le précède. Ex,: Tous les voyageurs parlent de la fécondité de ce pays, qui est vraimellt e,rtraordillaire.

REMARQUE IMPORTANTE. Jamais de virgule:

L Entre le sujet et le verbe.

Ex.: Le phaéton d'une voiture de foin vit son char embourbé. Rellard qui dort n'attrape pas de poules. Amol/,r, délice et orgue Ol1t une synta;\;e commune.

2. Entre le verbe et SOI1 complément d'objet. Ex.: Prêtez·moi tous les deux une oreille attenti,ve.

Je donne cl l'élève ce livre magnifiquemellt illustré. J'affirme que la vertu rend heureux.

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Page 13: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

La SWlSSA0I11iO~

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24

Place Centrale et ~ue du Gd Verger

E.V. NQ 5, janvier 1961

EXERCICE DE PONCTUATION

I. LE POINT, LE POINT D'INTERROGATION, LE POINT D'EXCLAMATION

1. Mets un point d'interrogation partout où c'est Ilécessail'e:

Je balance l'oiseau SUl' la branche, j'agite les feuilles des arbres, qui SUlS-Je. - Pourquoi le petit enfant trébuche-t-il en marchant. - Elles font toumer les roues du moulin, passent sous des ponts magnifiques, qui sont-elles. - Qui peut courir jusque là-bas. - Quel est l'arbre qui porte des pommes. - Quand la vigne a-t·elle des feuilles rousses. - D'une groseille et d'une cerise, quelle est la plus petite. - Qui eut née SRns le péché originel. - Qui connaît le roi des animaux. - Te souviens-tu, ô enfant, du soir oiI ta mère, t~ prenant dans ses bras, te dit: «Mieux vaut mourir que pécher ». - Te souvient-il de notre bonheur quand nous étions réunis et que les hem'es coulaient, trop rapides.

2. La fleuriste. (Mettre les poillts d'illte1'l'0gation et d'exclamation voulus).

«Qui veut des fleurs. Choisissez, mesdames. J'en ai de toutes les couleurs. J'ai des œillets blancs, des pivoines rouges. J'ai du muguet qui embaume. J'ai aussi des grappes de lilas mauves. Préférez-vous des l'oses. J'en ai des blanches et des l'ouges. Nous, les fleuristes, nous avons des fleurs en toutes saisons. Qui peut en dil'e autant. Mais qui clonc les a peintes, les fleurs. C'est Dieu, madame. D'un seul de ses regards, il les a vêtues de beauté.»

3. Beau feu des hom.m.es. (Mettre les poillts d'illtel'I'ogation ou d'e:~clamation).

Feu te voilà revenu, plus cuisant et plus proche que le soleil. Feu que tu es splendide ... La pierre du foyer brûle les plantes comées de mes pattes. Que faire. M'éloignet·. Jamais. Plutôt péril' pal' la cuisson que quitteL' ce bonheur redoutahle ... Pourvu qu'elle (la maîtresse du chien) ne vienne pas tout de suite. Je crains justement la lanière du fouet et les paroles qui promettent l'exil: «Toby, c'est stupide. Je te défends de te rôtir ... » (Colette)

4. Mettre le point voulu, à l'endroit marqué pal' un trait 'vertical.

Le livre est pour nous un vrai trésor/ Je ne parle pas du livre mauvais, qui détruirait ce que nous avons d'excellent dans l'esprit et daus le cœur/ Faut-il dire que je ne parle pas non plus du livre médiocre ou frivole, qui l'emplirait notre esprit d'idées vulgaires ou dangereuses/ Je parle du bon livret Dieu que le son du COI' est triste au fond des bois/ Oh/ combien je voudrais soulager la misère de ceux qui souffrent/ Qui Ile se sellt ému en se l-eprésentant lem' triste sorti Hélas/ que de maux la guerre a l'épandus sUl' la sUl'face de la terre/ Les belles actions cachées sont les plus méritoires/ Je me demande pourquoi nous ne sommes janiais contents de notre sorti Le vrai bonheur qu'on a vient du bonheur qu'on donne/ Ah/ mon cher petit village/ Quand reverrai-je ton clocher, tes maisons accueillantes et ta simplicité/

5. POllctue ce texte en y mettant les poillts, les poillts d'exclamation et les points d'interrogation convenables.

UN BOIS EN ETE

Ah le beau matin C'était en juillet, au lever du soleil Le bois était frais, encore humide Où était le soleil A travers les branches enlacées des arbres, subitement il apparut Oh merveille Il dessina de belles fleurs sUl' le feuillage l'Ïgide des houx Quelle beauté On aurait dit un vrai vitrail Un petit marronnier, poussé tout de travers, tendait vers la lumière sa tête contoul'Ilée Un petit cerisier se mit soudain à trembler Que se passait-il

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E.V. No 5, janvier 1961

Une bande de moineaux inquiets s'y j etèrent Les pauvres b êtes En aucun moment, ils ne se sentent vraiment tranquilles Mais qui part à tire-d'aile C'est un geai qui s'en va en faisant un éclair bleu Soudain, un léger vent, se glissant sous les arbres, courba les fougères qui changèrent de coulem Quelle splendeUl' cachée et inconnue dans ce bois grouillant de vie.

6. Remplace le trait vertical par le point convenable.

Contente-toi de ton sorti Es-tu bien portant/ Oui/ Garde en toi le trésor de la bonté/ P/S/ et P /T/T/ sont d~s sigles/ « Tu es malhenreux/ Je te plains/ - Tu es faible/ Je te protège/ - Tu m'as offensé/ Je te pardonne/ - Tn me hais/ Et moi je t'aime/» Que fais-tu là/ lui demanda son père! - Dame/ répliqua l'enfant, je fais une petite auge/ Est-ce que le bandit se trouvait encore dans la ville/ chacun se le demandait/ Dieu/ qu'ils sont beaux,

les marrons/ et qu'ils sont appétissants/

Il . LE POINT DE SUSPENSION, LES DEUX POINTS, LE POINT-VIRGULE,

LES GUILLEMETS, LA VIRGULE

1. Mettre, à l'endroit marqué par un petit trait vertical, soit urt point-virgule, soit deI".: points,

soit des points de suspensi.on, soit des gll.illemets.

Chaque homme a trois caractères/ celui qu'il a, celui qu' il montre e t celui qu'il croit avoir. Le renard dit au bouc/ Que ferons-nous, compère ?/ Quand nous cherchons la vérité, méfions­nous de nos sens/ il n'est pas toujours sûr, pal' exemple, que .nous ayons bien vu et entendu/ de là des erreurs sur les faits et su\' les personnes. Si nous en croyons l'épitaphe que La Fontaine composa pour lui-même, le fabuliste faisait de son temps deux parts/ l'une, il la

passai~/ à dormi\' l'autre, à ne rien faire. Napoléon s'écriai Allons! faites donner la garde !/ L'accusé déclara qu'il /travaillait/ dans

le cambriolage et dans le vol à main armée. Bravement cet homme revint d 'Amérique pour faire une révolution/ dans la confiserie. La pauvre mère répétait sans cesse/ Ah ! si j'avais pu prévoir/ Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde/ on a souvent hesoin d'un plus

petit que soi.

2. Mettre le point-virgule aux endroits convenables.

Conjugaison. - Je te chéris, ma chère fille, tu me chéris aussi, et maman te chérit, nous vous chérissons, Rodolphe et toi, parce que vous êtes tous les deux nos enfants et que vous nous chérissez aussi, également, l'un et l'autre, mais c'est précisément parce que vos parents vous chérissent tant qu'il faut tâcher de le mériter tous les jours davantage. Je te chérissais, mon enfant, lorsque tu ne me chérissais point encore, et ta mère te chérissait peut-être encore plus ... Nous vous chérissions tous les deux, lorsque vous ne chérissiez encore que le lait de votre nourrice, et que ceux qui vous chérissaient n'avaient point encore le plaisÎl' du retom. Si je t'ai chérie depuis le berceau, et si tu m'as chéri depuis que tu as pu te dire: « mon papa m'a toujours chérie », si nous vous avons chéris également, et si vous nous avez chéris de même, je crois fermement que ceux qui ont tant chéri ne changeront point de cœur. Joseph de Maistre

3. Mettre le point-virgule aux endroits convenables.

Le tilleul. - Le chêne est la force de la forêt, le bouleau en est la grâce~ le sapin, la musique berceuse, le tilleul, lui, en est la poésie intime. L'aL'bre tout entier a je ne sais quoi de tendre et d'attirant, sa souple écorce, grise et embaumée, saigne à la moindre ·blessure,

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en hiver, ses pousses sveltcs s'empourprent comme le visage d'une jeune fill e il 'lui le froid fait monter le sang aux joues, en été, ses feuilles en form e de cœur ont un susurrement doux comme une caresse. André Theuriet

4. Remplacer les traits verticaux [Jar une virgule 011 lin [JoÏllt-virgule.

Mes camarades/ assemblés sous l'arbre/ applaudissa ien t à mes efforts/ me regardant/ regardant l'endroit d 'où pouvait venir le régent/ trép ignant de joie dans l'espoir des œufs/ mourant/ dans l'attente du châtiment. J'aborde uu nid / la pie s'envole/ je ravis les œufs/ je les mets dans mu chemise et redescends. Malheureusementl j e me laisse glisser entre les tiges jumelles et j'y reste à califourchon. L'arbre étant élagué/ j e ne pouvais appuyer mes pieds ni à droite/ ni à gauche/ pour me soulever et reprendre le limbe extérieur/ je demeurai sU8pendu en l'air à cinquante pieds. Chateaubriand

III. LA VIRGULE

1. Justifiez l'emploi de la virgl/le. Est-il toujours exact?

Ce ne sont pas ses amis républicains modérés qui lui ont fait du tort. Ce ne sont pas ses amis, républicains modérés, qui lui ont fait du tort. La pl'Opriété, étaut un droit inviolable et sacré, nul ne p eut en être privé. M. X ... , s'étant aperçu de l'inciden t, vous prie de né plus l·evenir. M. X ... s'étant aperçu de l'incid ent, il vous prie de ne plus r even·ir. M. X ... s'étant aperçu de l'incident, vous prie de ne plus revenir. Y ... , rendu à la liberté, remercia chaleureu­sement son sauveur. Y ... ayant été rendu à la liber té, il remercia ... L'histoire de l'Ethiopie témoigne que les habitants du plateau, par lequel la vallée de la mer Rouge es t séparée de la vallée des Nils, ont su, à travers les siècles, emprunter du neuf aux form es successives de la civilisation, sans cesser d'être eux-mêmes. Celui qui m et un frein à la fureur des flots, sa it aussi des méchants aLTêter les complots. On a remarqu é avec justesse que, dans le cours cles temps, la parure précède le vêtement.

2. Mettre la virgule aux endroits VOl/lus.

Un chef gaulois. - Divicou est un gueLTieL' de fi er aspect cie haute sta tm:e à l'œil bleu fL'Did dm' à la longue chevelure d'uu blond roux. Sa tunique de couleur écl;tante étroite laisse ses bras forts musclés bronzés. Sur son col nu et blanc il a un collier d'or . A ses reins une ceinture supporte sa courte mais invincible épée. D'une main il saisit sa pique et s'appuie de l'autre sur son bouclier. Son allure martial e SOn corps. d 'athlète en font un chef remarquable.

3. Mettre la virgule aux endroits voulus.

L'hirondelle la mésange le chardonneret et la fauvette sont des oiseaux insectivores. Au printemps le jardinier b êche sème plaute repique et ~arcl e. Dans la prosp érité on ne manque point d'amis. L'aigle le roi des oiseaux bâtit son nid sur un rocher inaccessible. Tu ne lis ni écris. L'automne fait mûrir les pommes et l es poires. La Lanza la Daia la Sionne la Dranse et la Vièze sont des affluents du Rhône. Ni le riche ni le pauvre ne sont exempts de peines. Le Valais contt'ée pittoresque est visité en été par une foule d 'étrangers. La paresse les vices et la misère marchent ensemble. Entre gens d'honneur la paL'Olé es t un contrat. Le joueur connne l'ivrogne est orcliuairement incorrigible. Choisis des amis vertueux écoute leurs conseils suis leurs exemples. Recevez Monsieur l'assurance de m011 respect. Si vous entendez médire de votre prochain ne le redites à personne. Si tu veux un remède contre

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E.V. No 5, janvier 1961

l'ivrognerie ouvre les yeux et regarde un ivrogne. L'ouvrier diligent aime le travail comme

le paresseux l'inaction. Quand on a faim et soif on est content d'un morceau de pain et d'un

verre d'eau. L'oisiveté mère de tous les vices engendre beaucoup de maux.

4. Mettre les virgules qui conviennent et expliquer leur emploi.

Là·haut Sut· la dune on sentait encore davantage la violence du vent. A l'entendre vous criel' aux oreilles on n'entendait plus une autre voix. Les richesses les honneurs les plaisirs passent. On aime la çompagnie d'un homme bon juste aimable. Seigneur vos desseins sont impénétrables. Dans le malheur nous lèverons nos regards vers le Tout-Puissant. Ni 1'01' ni

la grandeur ni les plaisirs n :: sauraient nous rendre pleinement heureux. On marche on court on rêve on souffre on to::lhe et hientôt la vie est terminée. La renommée a pu vanter la naissance ou les richesse3 0 ' , le talent d'un homme; l'appelez-vous mes amis que ni les biens matériels ni les qua!ités de l'esprit ne suffisent pOUL' faire un véritable grand homme.

L'égoïste ne sent que ses maux; que lui font à lui les souffrances des autres? Le soir venu nous fîmes halte. Gardez-vous des flatteurs cal' ils sont dangereux. Le devoir d'un chef est de commander; celui d'un subordonné d'obéir. Le travail qui paraît parfois si pénible fait cependant notre félicité , A hon vin dit le proverbe il ne faut point d'enseigne. Nous nous

abstiendrons de toute action déloyale parce que l'honneur le veut. La paresse l'indolence l'oisiveté consument beaucoup de belles énergies. Ayez un /Joble idéal mes chers amis et placez-le très haut, Charlemagne ce grand homme d'Etat visitait dit-on les écoles, L'homme résiste à la force à la raison à lu science au châtiment à tout; il cède au bien qu'on lui fait.

Ce n'est ni le difficile ni le l'are ni le merveilleux que nous devons gofIter. Quand le devoir commande dit Corneille il lui faut obéir. La modestie vous le savez sied à tout le monde. Dans la fraîcheur du soir des souffles tièdes des rumeurs des parfums subtils circulent

doucement. Veillez et priez cal' vous ne savez ni le jour ni l'henre de votre mort. Je vous

dis moi que l'on n'est grand que pal' le cœur.

5. Même exercice.

Jean est un bel homme mais il est un peu court. Le petit Pierre est triste parce qu'il a désobéi. Etienne ne partira pas comme il l'avait décidé cal' le temps n'est pas favorable. Il fait encore jour bien que le soleil soit déjà couché. Je ne crois pas qu'il puisse réussir cal'

son travail n'est pas satisfaisant. Tout ira bien tant que vous serez simple et joyeux. Toute la nature s'éveille aussitôt que le soleil paraît. Il n'est pas venu de sorte que J'étais tout seul. Le soleil brillait au firmament néanmoins la température était froidc. La moisson est grande cependant les ouvriers sont peu nombreux. Jacques a perdu la partie néanmoins il

garde son sourire. Les volets battent les murs car le vent souffle avec force.

IV. DEUX POINTS, GUILLEMETS, POINTS D'INTERROGATION

Mettre aux endroits voulus la ponctuation convellable (deux points, guillemets, poillts d'inteL). La divine récompe/lse. - Piel'l'e, prenant la parole, dit à Jésus Voilà que nous avons tout

quitté et que nous vous avons suivi quelle sera donc notre récompense Jésus lui dit En vérité, je vous le dis, pour vous qui m'avez suivi, lorsqu'au temps de la régénération, le

Fils de l'homme sera assis sur le trône de sa gloire, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d'Israël. Et quiconque abandonnera, à canse de mon nom, sa maison, on ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses

tel'l'es recevra le centuple, et possèdera la vie éternelle.

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V. LES TIRETS

Mettre les tirets aux elldroits convellables et aller à la ligne.

, .Saillt~ Cécile. - Jeune fille, ton nom? Devant les hommes, Cécile; devant Dieu, chrétienne, D ou te vient cette assurance? D'un' d" . . . . e conscIence pure et une fOl slIlcere. Ignores-tu quel est n~on. pOUVOll'? La puissance de l'homme est semblable à une outre remplie de vent· qu'une alglllll.e la p~rce, soudain l'outre s'affaisse SLU' elle-même. Ne sais·tu pas que j'ai s~r toi le pouvou' de VIe et de mort? D' . l ' d

, ' . ,. ..' Is..e pouvou' e Illort que tu pal'tages avec les bourreaux; le po~, ou de 'le ~st a ~~eu seul qut me rendra la mienne quand tu Ille l'auras ôtée. Nie au mOllls. (~ue ,t.u SOIS chre~lenne et tu seras sauvée. Non, je ne le renoncerai pas, ce nom, qui est mon fIlle d lllnocence; Je ne veux pas mentir pour acheter ton pardon!

VI. VIRGULE OU POINT-VIRGULE

Remplacer les traits verticaux par une virgule ou lin poillt-virgule.

. Le, coq - Le~ étoile~ palissent dans le ciel! la nuit est chassée par le jour/ puis le soleil faIt ,hrI~ler les cl.mes 10ll1taines Tout à coup/ un cocorico sonore part du poulaillel'/ au fond du. Jardll1: MaUrIce/ le coq/ s'est levé. TI est tL'ès beau/ ce matin/ sa tête est surmontée d'une cre~e rouge/ de temps en temps/ il lisse son plumage blanc/ à coups de bec/ il marche il p.etlts pas/ sur ses pattes minces/ de son œil fiel'/ il regarde les lloules ( ' - '11 /'1 . lUI se revel ent 1 est vraIlnent le plus beau dans le poulailler.

VII. EXERCICES RECAPITULATIFS

1. Remplacer le trait par le siglle de pOllctuation qui conviellt.

Cheve,:t à Prague: - Lorsque les Français envahirent la Bohême/ le colonel Chevert conunandalt les grenadIers qui devaient escalader les murailles de Pra / Il ' .

t 1 l' / M . / . gue reul11t ses sergents e . eur (It es anus vous êtes tous des braves/ mais il me faut ici un brave à tl'ois poils/ PUIS/ se tournant vers le sergent Pascal/ des grenadiers d'Alsace/Le voilà/ ce brave/ dit-il/

Camar~de/ mOI~te le prel~liel'/ je te suivrai/ Oui/mon colonel/Quand tu Geras Sut' le mur/ la sentmelle crIera/ Vardo/ Tu ne répondras pas/ Oui/Il/ Eli ' f

. . . mon co one e tu'era un coup de uSll et te manquel'8/ am/ mon colonel/ Tu tireras et tu la tuera/ Ou'/ 1 1/ T . " . , . . 1 Illon co one out

arnva conune Il 1 avaIt dIt/ Pascal et Chevert entrèrent les Pl'emiers dans la ville/

2. Compléter la pOllctuation.

Les deux mulets

Deux mulets cheminaient l'un d'avoine chargé L'autre portant l'argent de la gabelle

Celui· ci glorieux d'une charge si belle

N'eût voulu pour beaucoup en être soulagé Il marchait d'un pas relevé Et faisait sonner sa sonnette

Quand l'ennemi se présentant

COlllme il en voulait à l'argent

SUl' le mulet du fisc une troupe se jette Le saisit au frein et l'arrête Le mulet en se défendant

Se sent percer de coups il gémit il soupire

Est-ce donc là dit-il ce qu'on m'avait promis

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E.V. No 5, janvier 1961

Ce mulet qui me suit du danger se retire Et moi j'y tombe et je péris

Ami lui dit son camarade Il n'est pas toujours bon d'avoir un haut emploi Si tu n'avais servi qu'un meunier connue moi

Tu ne serais pas si malade La Fontaine

3. Mettre la pOllctuation vouIlLe.

Aymerillot Aymerillot reprit le roi dis-nous ton nom.

- Aymery. Je suis pauvre autant qu'un pauvre moine J'ai vingt ans je n'ai point de paille et point d'avoine Je sais lire en latin et je suis bachelier. Voilà tout sire. Il plut au sort de m'oublier lorsqu'il (listI'ibua les fiefs héréditaires. Deux liards couvriraient fort bien toutes mes tenes Mais tout le grand ciel bleu n'emplirait pas mon cœur. J'entrerai dans Narbonne et je serai vainqueur. Après je châtierai les railleurs s'il en reste.

4. Mettre les signes de ponctuation lIécessaires.

Un sauvetage. - Je me promenais vers le pont d'Iéna il faisait un grand vent la Seine était houleuse ... Je suivais de l'œil un petit batelet l'empli de sable jusqu'au bord qui

voulait passel' sous la dernière arche du pont. Tout à coup le batelet chavira et je vis le batelier essayer de nagel' mais il s'y prenait

mal Ce maladroit va se noyer me dis-je j'eus quelque idée de me jeter à l'eau mais j'ai quarante-sept ans et des rhumatismes il faisait un froid piquant ... Ce serait trop fou à moi me disais-je quand je serai cloué dans mon lit avec un rhumatisme aigu qui viendl:a me voir

Qui songera à moi Je serai seul à mourir d'ennui comme l'an passé. Je m'éloignai rapidement et je me mis à penser à autre chose. Tout à coup je me dis

Lieutenant Louhaut tu es un ... Et les soixante-sept jours que le rhumatisme m'a retenu au lit l'an passé dit le parti de la prudence Que le diable emporte cet homme Il faut savoir nager

quand on est marinier. Je marchais fort vite vers l'Ecole militaire Tout à coup une voix me dit Lieutenant

Louhaut vous êtes un lâche Ce mot me fit tressaillir Je me mis à courir vers la Seine Je sauvai

l'homme sans difficulté... Stendhal

5. Rem.placer les tirets pal' la ponctuation convenable.

a) Tout passe ici-bas/ la gloire/ les richesses/ les plaisirs/ seule la vertu reste/ Trois choses sont nécessaires pour aniver au succès/ le talent/ la méthode/ la persévérance/ mais peu de gens les possèdent/ Il est nécessaire qu'un enfant soit poli/ rien n'est plus beauf plus aimable/ que la politesse/ Hélas/ si j'avais sul Mais que ferai-je/ maintenant que le malheur m'a frappé/ Quand je rends un service/ disait Franklin/ je ne crois pas accorder une faveur!

mais payer une dette/ b) Si l'on dit du mal de toi et qu'il soit véritable/ corrige-toi/ si ce sont des mensonges/

contente-toi d'en rire. Ce que nous savolls/ c'est une goutte d'eau/ ce que ' nous ignorons/ c'est

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l'océan. Connaissez-vous le proverbe oriental! Ne l'amitié/ laissons pas croître l'herbe sur le chemin de

6_ Mettre les divers siglles de pOllctuation.

Le culte de la Vérité - La '- -t' d- M 'Il soins et des recherches d~ l'h01:~:l ~llit a~sl on est la _~eule chose ici-bas qui soit diglle des cœur la source d 1 b ~ e sen e est la lun1lere de notre esprit la règle de notre

e a onne conscience la tel" . dl' 1 . " . ,. leur e a maUV8Ise a peme secrète du vice la 1 ecompense mteneure de l 't Il l'

chaf.Înesllde ceux .qui .souffrel~t ;:~: e~le e a;t:~~ ed;~l;::~:;::~::: pC:I~~c:I:~xl':enltldal'eÏlsnée illustre les en ln e e seule mspll'e de" de ses martyrs de ce nom. s pensees magnal1lmes forme des âmes héroïques et des sages dignes

Le point et la virgule

Le point disait à la virgule: « Oses·tu bien te comparer à moi ?

- Je suis, dit la virgule, utile autant que toi. - Cette prétention est au moins ridicule L' 'l' ' UI rep Iqua le point. Peux-tu, sans mon secours, De la phrase arrêter ou suspendre le cours?

- Voilà, dit la virgule, où conduit l'ignorance. A la phrase, il est vrai, comme un coupe-jarret En lui sautant au cou, l'arrêtaut court et net ' Tu fais sentir le poing de ta puissance. '

Mais, voisin, quand la phrase aux sons harmonieux De son uI'ne au flot pur épanche l'abondance ' Est-ce toi qui soutiens et règles sa cadence ' Et lui fais évitel- tous les sauts périlleux?

Pour empêcher les mots de se prend l'e aux cheveux Sais-tu les tenir à distance? '

Est-ce toi qui maintiens et fixes l'ordre entre eux? ~ Je fais plus, dit le point, et je fais mieux. D un noble sentiment faut-il peindre l'extase J'arbore l'étendard de l'admiration. ' Faut-il donner un tour vif à la phrase, Je me transforme en point d'intenogation L' . auteUl' ne peut-il plus, dans l'ardem' qui l'enflamme Exprimer pal' des sons ce qu'il sent dans son âme ' Je sonne de tocsin de l'exclamation ». ' La virgule, à ce coup, confessa sa défaite. La dispute cessa; la paL" entre eux fut faite. Puissent ainsi finir tous les débats

D'où naissent parmi nous des haines lamentables Heureux les cœms pliables!

Ils cèdent à propos, mais ils ne rompent pas.

Lange

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Page 17: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

UNE GRANDE NOUVEAUTE ...

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disposition pour répondre à l eurs questions éventuelles ... , pour leur faire vou no tre installa tion et notre m atér iel, ainsi qu e nos réalisations. Ils n 'ont q u'à s'adresser au soussign é, à l'Ecole secondaire à Sierre.

CONCLUSION

A l a condition d'être hien m enée, l'imprimerie à l'école est une occupation des p lus instructives e t des plus délassantes. La composition d 'un tex te pose des cas d'orthogr aphe, de ponctuation, d e disposition. Les fau tes se corr igent plus facilem ent, car elles sont plus cr iantes, 100'q u'elles sont imprim ées.

L a joie de voir son travail édité, l e sentiment d'y ê tre pour qu elque chose, encouragent l'élève. Il est r em.arquable de voir, quand le journal est terminé, combien le r elisent comme s'ils n e connaissaient rien de ce qu'il contient. La fierté aussi de l e présenter à l eurs parents, surtout s'il r eproduit un de l eurs textes, n 'est p as sans l es a ttach er à l'imprimerie.

D ans une certaine m esure, c'est l a question des loisirs qui t rouve un début de solution, et c'est pour cela qu e l'on peu t travailler avec des volontaires m êm e les jours de congé.

M ais l e r ésultat l e plus en courageant, le plus important pour un m aître qui a le souci de ses élèves, qui veut, non seulem ent des « tê tes bien pleines, mais aussi bien faites », est l e contact qu'il noue avec sa classe. Comme le temps consacré à l ' imprimerie ne figure sur aucun horaire, que l'atmosphère est détendue, il se trouve plongé d ans un tout -autre milieu. Le factice de l a disci· pline strictem ent scolaire disparaît pour laisser place à cruelque chose de plus intime, de plus fam ilier. C'est alors qu'il commence à connaître les élèves qui lui sont confiés, car il l es écoute, il se m êle à l eurs conversations, il peut agir par t ouch es su ccessives pour r edresser ou orienter un jugem ent, pour donner une solution à une question qu'on n ' a pas osé poser en classe. Sa classe devi€\'1 t « n ature », et il p eut mieux estimer certaines r éactions, r evoir ses positions, car il sait ce que l'élève vit, ce qu'il r essent, comment il r éagit.

L'imprimerie à l'école d em ande b eau coup au maître, car on n e peut la concevoir sans une présence continuelle . La récompen se ser a fon ction du désin­téressem ent avec l equel on éduquer a l es enfants dont on a la charge.

Avantages multiples donc, tant sur le plan m anuel qu'intellectuel e t spiritu el. L'im primerie à l'école r ejoint la pédagogie moderne : l'euf ant est un t out, et 8011 in struction ne p eut être dissociée de son éducation.

Seulemanl Fr. 255.- !XJ~~ OFFICE MODERNE SION

Mme E. OLIVIER-ELSIG et MICHEL RUDAZ

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Pierre-Noël Prêtre

Page 18: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

A bâtons rOlnpus à travers le programme (Suite)

RACCORDEMENT AU SECONDAIRE

Mon Cher Monsieur, en consultant votre jOlunal de classe J'a~ l'iI~lpression que, pour le calcul en particulier,. votre rro?r~mme est beaucoup trop etendu, et je crains fort que vos élèves ne pUIssent 1 assImIler.. . , . ' " .

- C'est bien possible; mais, vou~ ?ompren~z, Je dOlS pr~pareI n~~~ ~lf'.~s de 6me pour l'école secondaire. Or, SI Je m'en tIens au proglamme 0 ICle 1 S

ne peuvent réussir leur examen. A' , .' . _ Voyons cela d'lm peu plus près. A quel age vos eleves se ples~n~en~-Ils

à ce « collège» pour lequel vous devez les préparer, et quelles sont les (hSClplmes pour lesquelles il faudrait les pousser davantage selon vou,s ? " ' .

_ La lupart se présentent à 12 ans; les mieux doues parf~Is a, Il; d autres enfin à 13

P ans; et c'est pour les mathématiques surtont qu Ils eprouvent le

plus de difficultés. V C'est normal. Mais, voyons pourtant si vous ne fait~s pas. fausse rou.te. ous . d" .. élèves IJour le college. 51 vous le faItes dans me (lItes que vous .evez prepaieI vos . ' f

1 1 . ", . rien à dire à cela ' car si les parents tIennent a orcer ces eçons pnvees, Je n ai '1 . 't 1 . affaire' 1 f t l'tte à éIJrouver des mécomptes par a SUIte, c es etH , eurs en an s, qu ' " 1. . combe en la formation - ou la déformation - de leur progemture eUI. ln

Premier lieu. Mais en classe il en va autrement. Vous devez vous efforcle~' . de f ' él' ves Le progranllne est c au et donner un enseignement ormateur a tous vos e . . ., 1 f'.

ne souffre aucune équivoque: «La tâche de l'~cole pI:nnaue n e~t P?S (e aue l ' . l' t . elle formera des hommes aptes a remphr leurs oblIgatIOns. qu~lle c es speCla IS es . f ' 1 l' dl" cole pnmane

e soit leur rofession future. La sélection se era a a s?r Ie e, e , . ' qu A 1 P t d Le rôle de l'école est donc de prepa.rer l enfant a la. v~e . Eoullmeme p us arll: sa taAche si elle lui donne une solide formation de base,

e atua accomp . d' b " . ' reli ieuse, intellectuelle et morale. Si en plu~ elle hu appre~l a 0 ~el vel, a . g ,. elle l'atlra préllaré aussi bIen pour le college classIque que Juger a /"(t~sonner,' . (P 9) C

'1 ' les technilTIles professionnelles ou d'agnculture. » age . omme pOur es eco ':1.- , ,. 1 b . vous le voyez, les bases doivent servir d aSSIses, (e onnes aSSIses, , .

_ Il vous est facile de vous exprimer de la sorte. Ces vues de 1 espnt font bien en théorie, mais en présence des réalités concrètes que no~sl cotoy0n,s tous les 'ours nous les Inaîtres, il en va tout autrement;. P~ur mOl ~ questIon se pré;ente ainsi : mes élèves doivent subir un examen; sils echouent c est ma faute, et voilà ma réputation compromise! Vous comprenez? . .

J d f ·t bl'en Et IJuislTIle c'est le calcul qtu vous chIcane - e compren s 01 . -~- , 1 . . s écialement Je!'mettez-moi de vous demander ce que vous vou~ nez encore

I? t . ' ce' ;0 ramme de 6me que vous trouvez insuffisant et qUI cOlTesp.ond , ;Jo:.t:rn: à l'Ige ~nental des élèves de 12 ans (12 ans au début du ('ours scolall~e):

Voici, en plu.s du. programme officiel ce qtle nous avons vu cette annee.

1. Règle de trois composée. _ 2. Recherche du capital, du taux, du temps.

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3. Capital et intérêt rétmis. Placements à des 'taux divers 4. Echelle de réduction. S. Partages proportionnels. 6. Densité. 7. Partages en parties inégales.

- Hum! c'est un peu beaucoup! même si l'une on l'autre de 'ces mat.ières rentrent dans le programme de 6me. Mais est-ce que tout cela a été parfaitement digéré par le 7S % de vos élèves, ou même par le 50 % ? Et pour aller si loin n'avez-vous pas dü sacrifier inutilement certaines disciplines obligatoires, les « leçons pratiques» par exemple?

Bien sÎlr qne l'on pourrait faire figurer tout cela an programme de 6me. Et il est même probable que quelques élèves âgés de Il ou 12 ans mais d'nn âge mental de 13 à 14 ans seraient capahles d'assimiler la matière. Mais les autres, tous les autres qtlÏ comptent aussi, qui comptent surtout? Oui, qu'en faites-vous des autres? Des martyrs ou des laissés pour compte? Dans notre profession, voyez-vous, nous devons nous garder de hluffer, et l'on hluffe quand on force le rythme normal de l'enfant. Rappelez-vous que nous travaillons sur tille matière plus précieuse que toute autre, sur la matière grise, sur l'âme aussi de l'enfant que nous devons bien nous garder d'avilir. Et puis VOliS le savez d'ailleurs, la nature ne procède jamais par honcls.

- Mais comment concilier dès lors les exigences de l'école secondaire et la formation primaire?

- De la façon la plus logique qtli soit, et comme on vient sagement d'en décider en haut lieu. Les élèves passent en secondaire après la 4me, la 5me ou la 6me année, suivant les cantons. Le point de départ du programme secondaire diffère dès lors selon les cas. En Valais tille commission, qui a travaillé d'arrache pied durant toute une année, a mis au point le programme des écoles secondaires, le même dans ses grandes lignes polU tous les étahlissements du canton. Voici ce qu'il précise au sujet des conditions d'admission:

1. a) ... avoir suivi avec succès le programme de la 6me année primaire. 2. L'examen d'admission doit correspondre au. progra.mme de la 6me année

primaire.

Comme vous le voyez les conditions sont strictement définies et le champ bien délimité.

- Quel soulagement! Si l'on s'en tient à ce programme ce sera parfait, et nous n'aurons pas besoin de précipiter notre enseignement; nons travaillerons en profondeur au lieu de nous étendre en surface. Et vous pensez hien que, dans ces conditions, je ne vais pas proposer l'extension du programme, au contraire, je retire simplement mes suggestions.

- Voici encore, en ce qui concerne le calcul, sur quoi portera l'examen: « Problèmes simples d'arithmétique choisis dans le prograIl1l.ne de la 6me année primaire (les 4 opérations, le système métdcJUe, la règle de trois simple, calcul de l'intérêt simple( sans capital, ni taux, ni temps), éléments des fractions. »

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Page 19: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

- Rien que cela ?

- Oui, cela seulement, mais cela parfaitement su.

POUl' la géographie aussi vous poussez fort loin votre enseignement puisque le programme de votre 6me a comporté l'étude de toute l'Europe. Il en va de même pour l'analyse me semble-t-il. Mais nous aurons l'occasion de revenir sur ces différentes questions et nous en resterons là pour aujourd'hui.

- Merci! je m'en vais enfin travailler sans contrainte, sans crispation nerveuse, sagement, méthodiquement, sans bourrage de crânes. Merci de m'avoir éclairé.

Un mot encore pourtant si vous le permettez. Il s'agit de l'histoire. Elle es t bien difficile notre histoire suisse. Mais un élève qui quitte l'école primaire pOUl' l'école secondaire après la 6me année scolaire peut-il ignorer l es notions élémen­taires d'histoire sur les événements qui se sont déroulés depuis la Révolution française? Un aperçu sucCinct me paraît indispensahle.

- Je vois que je n'ai pas encore réussi à vous éclairer plein.ement. C'est hien le cas de dire: Chassez le naturel, il revient au galop. Puisque l'école secondaire prend nos élèves à partir du programme de 6Ille, c'est elle qui donnera à ses élèves ce que l'école primaire ne leur a pas encore enseigné. Et elle le fera soyez en sûr. Le raccordement doit jouer sur toute la ligne.

Ainsi ce programme d'histoire mis au point précise : « 1ère année : Révision de l'histoire valaisanne; ses loin taines origines. 2me année: Histoire générale du XIVe au XVIIIe siècle. Histoire parallèle de la Suisse. 3me année: Histoire générale de 1789 à nos jours. Histoire parallèle de la Suisse. »

- Mais c'est parfait! et nous pouvons nous féliciter de cette heureuse collaboration entre le primaire et le secondaire, de ce souci qne l'on a eu d'éviter toute coupure fâcheuse, toute solution de continuité regretta hie pour une formation équilibrée de notre jeunesse.

- Alors, puisque vous êtes maintenant bien renseigné, bon courage et fructueux enseignement! Et Slutout appliquez votre programme sans trop vous soucier de l'école secondaire. Cette dernière se chargera de ce qui la concerne ; et ses maîtres mettront, eux aussi comme vous, tout l eur . cœur à l'ouvrage, soyez-en SlU' ! Cl. B.

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J'AI MAL A MON TEST

L'ECOLE V ALAISAIVIVE bl" • A • a pli ,le en septembre et en 1I0vembre de l'allllée dernière

dell~' tests de COli l,l'ole scolO/re dit progralllme tels (/ll ' il t 't' . ' l' , 'S ' L ' . , , ' , S 011 e e 1 ea ,Ises a 1011. e [Jourcelltage

d~s rep.oll ses jllsl,es a ete, dOllll é fidèlemellt, ce qlli n'a [Jas toujours plll ail persollllei ellseignallt sedllllO/s. Nlettolls"IOII S a la place des maîtres et maître" . . d· l "

• .".' " A sses . 1I0llS compl ell 10llS ,eur reactlOlI bl ell lIatlll elle, A lljoll/ d hl/l UII j ell/le mmtre sien'ois !}rel/d lell' d ' f .

. , . 1 e ellse en attlrallt Ilotre al/ elltlOl! SUI' l abllS des I.ests, ce « stakhanovisme » cl l " 1 . Il ' ,. . slIr l'éduCCltÎon, .e , eco e, qlll, C,Olllle e pas a l/,llstrllctlOn

LlL vérité, peI/SOlls'1I0IlS, est el/tre les dell.'· lelldr/ II CeS . . , " Mais 1I0llS savol/s gré à Hel/ri Maril/ de sa jlldicieuse mise el/ garde.

L'Office de l'Enseignement

Il Il 'y li qu'un problème, un seul: redécouvrir ou.'il est LIlle vie de l' . 't l 1 Il d ,. . ,espll p LIS /(lute encore

qu e ce e ·e IlIItelhgellce , III seule qui Mt/.isfasse l'homme (S · E ' . all1l' < xupery)

Il s'agit bien d'un jeu de maux. Que l'on me compremle !

D~ par sa tradition, abusive souvent, de pal' la formatIOn de ses maîtres, l'école valaisanne a vécu lon,g temps ~o.us l~ règne d'un empirisme bien mar­qu~. La VOICI CJUI découvre le TEST dans ce rush qUI. aura ,carac~érisé l~année scolaire i960. Un jour­nalIste Se(h~lOlS a meme parlé de tests «valables dans le, 90 ~ des cas », (lisez 89, lui-même ayant manque le SIen !)

L?in de mo~ ~'idée de rejeter l'apport positif de ces .methodes cntlques nouvelles; je pense en parti­culIe.!' aux ,exal~l~ns psychotechniques, aux données de chgnostlC cluuque, et j'en passe. Mes intentions ne VOll: donc pas au-delà de la mise en garde.

1 1 Tout com.me l,e monde du travaIl, le monde enseignant connaît ses défenseurs (e a productIOn a outrance, ses Stakhanov. La pédagogie actuelle bat l fl ~ontlll'e les Il)rogralUmes gonflés, le gavage, le hourrage de crâne et autres S~:I)pHI~~: m te ectue s courants. '

Ici se dessine l'ombre sournoise du test de COlltl'o'le C . l' 1 1 1 1 1 . al on (ressera « e roata ogue ( es va eurs » de la classe. Il faudra désormais « piocher» les lU 1 col~er au pro.gl:mnme, et pour plus de sûreté faire apprendre pal' cœur' êat~~~l~ mmtre techmclen (dans les deux sens) formel' des él' '1" Il' . l et farcie. .. ' eves a ln te 1gence (odue

Halte!

. A une. él~oqu~ ?Ù. !~ f ami,ue et le milieu social assuraient pleinement l'édu-catIOn, pal necesslte- 1 ecole s est faite instructive Personne . . ne sauraIt contester

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Page 20: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

que l'ordre nouveau exige, sinon lm renversement des rôles, du moins leur réadaptation: l'éducation pal' l'éco.le, telle semble être, avec l'impératif, la grande espérance du monde de demam.

L'étude de la délinquance juvénile a mis en lumière l'inf~ntilisme. a~fecti!, le retard émotionnel de nos grands «immaturés»; il y a a~ssl le;us. dlffIcultes d'adaptation sociale. Pestalozzi, St. Jean Bosco? ~reinet au]olud hUI, nous ont légué le secret de leur réussite con1J1llme: la chante. ..

Délivré mécaniquement (!es tâche~ se~viles, l'hOl:nme sa~ra:t-ll pro~lt,er des conjonctures actuelles pour s accom.plIr, SI, son espnt de. creatIOn, par lobser­vation et l'initiative, ses aptitudes sociales, par un humamsme pro~ond, son ,sens moral, par l'effort consenti, ne devenaient son climat de développement des sa plus tendre enfance scolaire?

_ Dans votre classe de 25 élèves, vous avez 2 savants, me dites-vous? N'oubliez pas qne vous pourriez avoir 25 sages!

Henri Marin

COMMUNICATIONS OFFICIE~~ES

ENGAGEMENT A NEUCHATEL

Le canton de Neuchâtel engagera .un certain nombre de membres du personnel enseignant, mais surtout des institutrices pour la période des vacances scolaires valaisannes 1961.

Celu et celles qui s'intéressent à cette offre sont priés de ~'inscrire a~l plus tôt au Secrétariat du Département de l'Instruction publique à SIOn. Une reponse à leur demande sera donnée dans la quinzaine.

Le chef de service du Département

AU PERSONNEL ENSEIGNANT DES ECOLES SECONDAIRES DU VALAIS ROMAND

TI est porté à la connaissance des memhres que la prochaine ASSEMBLEE GENERALE aura lieu à SIERRE le samedi 4 février prochain.

Convocation et ordre du jour seront envoyés ultérieurement.

AUX MAITRESSES D'OUVRAGES FEMININS

Les maîtresses de couture qui n'enseignent que les OUVl·ages manuels féminins voudront bien avoir l'obligeance de cOl11muniCjll~r sans tarde~·, :eur programme de travail (lietL d'ensei?nem~nt, joUI> heure, .degre ~t nombre d eleves par degré) à IV[me Suzanne Dubols-Qumodoz, lllspectnce, ,EVIOnn~z. .

Le Département de 1 InstructIOn PublIque

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VERS UNE ÉCOLE ROMANDE La commIssIon « Con grés 62 » a tenu sa cinqUIeme séance à Lausanne, le samedi ID

décem bre 1960, sous la présidence de J .·P. Rochat, futur rapporteur.

Tous les cantons romands sont r eprésentés, ainsi que les deux degrés d'enseignement. Le président fait le point... Il faut pour l'instant éviter des prises de position trop

marquées, des jugements sur les réformes en cours, ou les structures adoptées pour cet·tains cantons. Nous n'en sommes CJu'au stade de l'information objective. n s'agit avant tout de nous faire une idée de la situation telle qu'elle se présente dans nos cantons romands. Celte vision fera ressortir des lacunes, des préjudices, mettra en évidence des nécessités, éveillera des désirs d'amélioration ou d'entente.

Exposer ces manques, ces espoirs, souligner ces nécessités, susciter des réactions, telle sera la première mission du service de presse récemment institué. Il ne peut s'agir pour l'instant d'une campagne de presse qui préjugerait des désirs des milieux enseignants ou de l'opinion publique.

J.·P. Rochat rappelle qu'un congrès romand s'est tenu il y a plus d'un demi-siècle dont le sujet d'étude était précisément le même que celui que nous étudions. Des conclusions, des tbèses avaient été votées, des vœux avaient été exprimés .. . Il n'en es t resté que du vent ...

n semble bien que la commission du congrès 1962 vise, elle, à trouver les moyens de passel· des idées aux actes, afin de permettre des réalisations effectives. Le rapport de notre collègue Rochat ne se contentera donc pas d'exprimer des vœux, de suggérer des chemins à suivre, d'ouvrir des portes. Il signalera clairement les buts à atteindre et dira comment les atteindre. Les objectifs seront sans doute limités, mais ne vaut·il pas mieux faire et réaliser peu, mais faire et l·éaliser tout de même, que suggérer de grandes entreprises ... sans lendemain?

A ce propos, une opinion publique, renseignée sur la situation scolaire actuelle et ses problèmes, une opinion publique renseignant à son tour la commission sur cel·tains faits et exprimant ses vœux, une opinion publique, à la fois donc informée e t informante, sera l'un des meilleurs atouts de notre efficacité.

MM. Vauthier et Zimmermann, respectivement secondaire et primairè vaudois, s'expriment au sujet du questionnaire «enquête 60 ». Le premier relève que ce questionnaire a fait l'objet de réserves ou de cl·itiques. Sur beaucoup de points de l 'enquête, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de répondre par un oui ou un non. Toujours des nuances, des cas particuliers, certaines circonstances viennent infirmer ou affaiblit· la valeur d'un oui, d'un non. Et qui plus est, ce sont souvent ces nuances, ces cas qui constituent l'élément intéressant des réponses. Beaucoup de collègues secondaires ont ainsi renoncé à répondre aux CJuestions trop précises qu 'on leur posait. Mais ce que relève l'orateur, c'est la volonté unanime qu'ont exprimée les enseignants secondaires à se déclarer prêts à collaborer par des entretiens, des indications au tra\·a il de la commission. Le collégue Zimmermann souligne que dans les réponses reçues à ce jour, ce sont les réserves, les « distinguos », les commentail"eS qui apportent les rensei­gnements les plus intéressants, Ce dont se réjouit le président et que confirmera Mlle Reymond (sec. Vaud).

J.-P. Rochat apporte ensuite des précisions sur la mission assignée à la commission du congrès par le comité S.P.R. Après l'examen comparé des stmctures actuelles, des plans d'études, des moyens d'enseignement, des m éthodes de formation des maîtres, elle devra définir un certain nomln·e de principes directeurs qui pourront constituer le cadre d'un futur

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Page 21: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

statut scolaire romand. Il est toutefois bien entendu d 'emblée que ce statut sèolaire romand ne saurait devenir jamais la base d'une organisa tion scolaire centralisée et super·canto:lale, mais prendrait plutôt la forme d'une coordination des sys tèmes cantonaux aussi complète que possible.

J.-P. Rochat espère pouvoir achevel' la r édaction du rapport pour janvier 1962. Le dit rapport pourra ainsi ê tre livré au corps enseignant au moins deux mois avant le congrès.

Le président expose ensuite comment va, dès ce jour, s'organiser le tl"Uvail au sein de la commission . Des groupes d'études r es treints vont se mettre à l'ouvrage, avant la fin de l'année déjà. Le premier de ces groupes, dit gronpe Pri"cipe, sera chargé d'é tudier et de formuler les principes de base du futur statut-cadre. Il se ra présidé par M. H eimberg (sec. Laus.).

Le second groupe, dit groupe Programmes, présidé par notre collègue Jaquet de la Chaux-de-Fonds, reçoit mission d 'établir l es éléments qui pourraient servi r de base au plun d 'études commun souhaité, et l'âge où s'enseigneraient ces divers éléments. Cette dernière étude sera limitée pour l 'instant au degré d'enseignement primaire.

Enfin la commi ssion poursuit la discussiou amorcée lors de la précédente séance sur les fins de l'éducation. Courtoisement s'affrontent alors - c'es t immanquable - les partisans de l 'humanisme traditionn el et «désintéressé» et les tenants d'une culture à la m esure de notre époque, ou plus largement ouverte à une science, bonne servante de l 'humanité. Au moment où - pas plus convaincu par l es uns que par l es autres - le chroniqueur s'en va, Vinet et son célèbre aphorisme: « Je veux l'homme, etc. » a l 'a ir de mettre tout le monde d'accord .

Pour l e r este, la commission semble, en cette grise et froid e après-midi de d écembre, avoir abattu de la belle et bonne b esogne.

Georges Annen

BIBL.IOGRAPHIE

1960 aura vu la fusion de deux journaux bas-valaisans et de deux feuill es haut-valaisannes. Initiative h eu reuse que l 'on pourrait étendre encore plus loin, car la rivalité continue, mesquine autant que m alheureuse, cntre les deux quotidiens sédunois.

Mais il es t une publication qui par sa nature même éch appe à toute tentative de fusion ou d 'assimilation: c'est la revue Treizes Etoiles qu'il nous plaît de recommander au p ersonnel enseignant.

Organe officiel de l'Association hôtelière du Valais, ou y trouvera le r efl et de notre industrie touristique, l es détails SUI' le développement de nos stations, de notre folklore, de nos traditions, de notre âme valaisanne, une et diverse.

Il serait souhaitabl e que notre jeunesse studieuse et sportive - une population de 40000 têtes, entre 6 et 20 ans - y trouve aussi ses reflets à cô té de la mode et de la gastronomie.

Précisément le numéro de Noël fait une place à l'école de Venthône, ou plus exactement à la céramique d'Alfred Wicky « Les 3 âges de la vie» qui décore une des faces.

Le m êm e numéro s'ouvre sur une remarquable reproduction en quaclrichromie d'une Nativité du XVe siècle, œuvre d'un sculpteur du Haut-Valais.

Une revue de classe pour les gcns de bon goftt. Abonnement 15 fran cs.

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Où en sont nos manuels scolaires? (Janvier 1961)

Le personnel enseignant s'inquiète, non sans raison, de la pénurie de manuels. Il semble que nous sommes arrivés, depuis 2 ou 3 ans, à une période critique où tout manquc à la fois. Au dépôt du matériel scolaire, on n e peut que r épondre à tout venant: « Prenez patience! Ça viendra sous peu ... une nouvelle édition est en cours. »

E ffectivement, une bonne dizaine de manuels scolaires sont actuellement en préparation. Ayant pris ses renseignemnts à bonne source, L'Ecole Valaisanne se permet une petite mise

aU point susceptible sinon de tranquilliser les impatients, du moins de leur donner de valables raisons d'espérel- !

Langu.e maternelle

1. Syllabaire. Un nouveau syllabaire (destiné à remplacer le syllabaire Marchand) est actuelle­ment entre les mains de la Commission intercantonale Valais-Fribourg. Manusc" it entièrement terminé. Si l'illustration va bon train, on envisage la parution pour septembre 1961.

2. Livre de Lecture, degré inférieur, fera vraisemblableme!lt la transition entre le syllabaire et l'Ecolier Valaisan. On attend que paraisse le syllabaire avant d'attribuer le travail à une commission réduite.

3. Livre de Lecture, degré moyen (Ecolier Valaisan), pOur l es élèves de 3e, 4e et 5e année. Paru en octobre 1960. L'Edition nouvelle de Mce Zermatten comprend 60 nouveaux textes d'auteurs divers.

4. Livre de Lecture, degré supérieur, pour les classes de 6e, 7e et Be année. La Commission, présidée par M. Cl. Bérard, a pratiquement fini son travail d'approche. Ce qu'on pourrait appeler le manuscrit a été remis à l'Office de l'Enseignement pour exécution. Parution probable: juillet-août 1961.

Histoire

Degl'é moyen. Le manuscrit de M. Pfulg est prêt; il est entre les mains de la commission intercantonale Fribourg-Valais. Parution probable : automne 61 - p rintemps 62.

Civisme

Le manuel de M. Marc H éritiel' (dessins de Gea Augsbourg) es t sous presse et sortira ce prin temps. Il est destiné surtout aux jeunes géns d es cours complémentaires et profess ionnels, mais sera pour chaque maître du degré supérieur primaire une mine de documentation.

Chant

La Commission de ce manuel, présidée par M. F. DulJois, de St-Maurice, prévoit un volume relativement modes te de cbants traditionnels destinés aux 3 degrés et la publication régulièl-e, pal' les soins d e L'Ecole Valaisanne ou sous forme de fiches d'un certain nombre de chants «au goût du jour ». Parution pr~bable: automne 1961.

Arithmétique 4. manuels sont actuellement en préparation

1. 1ère année: Le manuscrit de Sr Marie-Etienne est terminé et attend d'éventuelles corrections. 2. 2e année. 3. Degré moyen.

4. Degré supérieur: Le manuscrit est entre les mains de la commission intercantonale . Valais­Fribourg. Ces messieurs tardent un peu... Le livre paraîtm probablement au début 1962.

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Page 22: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

Concours scolah'e cantonal snI' la circulation

Le Concours scolaire cantonal organisé par la Police valaisanne avec la participation financière de l'Etat du Valais, du TCS, de l'ACS et de la Chambre Valaisanne des Assurances, devait normalement prendre fin à la date du 20 juin. Le nombre des classes participantes ayant été jugé insuffisant, le concours fut prolongé jusqu'en fin novembre. A cette date, le jury dénombrait environ 360 travaux, dont 107 pour le Valais romând. Si la participation fut satisfaisante dans la partie allemande du canton, on ne peut que regretter le peu d'intérêt montré pal' le personnel enseignant du Bas et du Centre. En effet, les 107 travaux envoyés ne représentent que 14 classes françaises, contre 66 classes haut-valaisannes. Les maîtres romands n'auraient-ils pas compris leur responsabilité en matière de circulation routière? Les onze enfants tués sur nos routes valaisannes en 1959, n'est-ce pas un exemple assez frappant?

Toutes facilités vous étaient pourtant offertes, Messieurs du corps enseignant. Il vous était recommandé de faire appel aux gendarmes de la brigade routière pour des leçons SUI' le tel'l'ain ou en classe. L'Ecole Valaisanne d'avril vous avait présenté un centre d'intérêt docu­menté et fouillé SUl' la circulation. Vous avez préféré vous absteni r . C'est votre droit. Mais le jury, le Département de l'instruction publique et la Police cantonale en ont éprouvé un peu l'amertume. Votre indifférence ne les engage guère à renouveler cette action scolaire de prévention contre les accidents de la route, action pourtant si nécessaire, puisqu'en 1960, notre purc national de véhicules à moteur s'est enc'ore accru de 100 000 unités nouvelles.

Conlll1~ toujours, l'abstentionnisme est utile à quelques-uns. Dans le cas précis, ce sont les classes participantes qui en seront bénéficiaires, eUes se partagent 500 fr. et quatre baptêmes de l'air, frais de voyages compris jusqu'à l'aérodrome et retour. Le jury s'est r éuni deux fois pour examiner les travaux et trancher les cas litigieux. Il a dû tenir compte de l'âge des participants, du" soin, de l'orthographe, parfois m ême du fOl'mat des travaux présentés. Certaines classes ayant préparé le concours collectivement, il a été difficile de départager les conCUl'l'ents qui se suivent parfois à un demi-point. Voici la liste des écoliers

gagnants:

Cours supérieur:

Premier prix. : FI'. 100.- Eliane Donnet, 13 ans, Collombey. Deuxième prix: Fr. 50.­Béatrice Formaz, 13 ans, Praz-de-Fort. Reçoivent encore un prix: Gabriel Vernay, 13 ans, Massongex: un baptême de l'ail'. Gérard Lonfat, 13 ans, Finhaut: un "baptême de l'ail'. Raymonde Gillioz, 14 ans, Collombey: un baptême de l'air. "Marie-Noëlle Berthod, 13 ans,

Praz-de-Fort: Fr. 25.- . André Lugon, 15 ans, Finhaut: Fr_ 25.-

Cours m.oyen :

Premiel' prix: FI'. 50.- Maryvonne Rochat, 12 ans, Collombey_ Deuxième prix: un baptême de l'ail': Jean-Cl. SaL'l'asin, Praz-de-Fort. Reçoivent encore un prix: Fr. 20.- Jean-Marie Zuffe· l'el', 12 ans, Siet'L'e. Fr. 15.-: Roger Tornay, 12 ans, Praz-de-Fort; Jeanne Vannay, 11 ans, Collombey. FI'. 10.-: Gilbert GoUut, Massongex; Elisabeth Vouilloz, Finhaut; Réjane Richard, Daviaz; Stephan Bettler, Chippis, J .-M. Kalbermatten, Massongex; André Mottiez, Dnviaz. Fr. 5.-: Dominique Levet, Monthey; Chantal Lugon, Finhaut; P.-A. Jacquemet, Plan-Conthey;

42-

Marc-A nt. Antonin, Plan-Conlh ey ; Ri chard DlltOI' t JI" , ",onIUnR ; Maria COl'l1ut, Châtelard; José Cll enat, Châtelard, Ezio Lucianaz, Montana .

COllrS ill/ériellr:

P remier prix: Mi chel Morand Marti ~n),-Ville F· 30 R . . lC Il ' ~ , 1. .- . e~Ol vellt encore un pnx' Fr 15:-: F ~ Jerm~tten .~ e:lt, Masso ngex; Cettou Philippe, Mllsson gex; Claud e Piel'l'oz, Ma;.t;gny: V.lle. 1. 8.-. Chllstl!ln Pralong, Montana ; Ch .-Alhert Rappillard , Plan-Con the)', Daniel Siggen, Plan-Conthey.

C'est détaillées.

EN EXAMINANT LES TRAVAUX ...

nalure~ement at~ cours supérieur que l'on pouvait exigel' le réponses les pLus Certallles qllestlOns se [Jrêt·!·e t l' '11 . . ,

(1 Il (;:11 enrs a une Inte rpre tation circonstanci ée. Ainsi la question 7' Que /a 'Le . " "

, • • . 1 S-IIOI/S, SI , etallt engage avec votre C/lILomobile dans IIIt passage Cl lIlVea!t C/l:toma~" que, les barrières descClldellt avallt que VOliS ayez eu le Lemp d Lraverser ? Le [1 renu el' Pl'LX répo d . . J f . . S e .' , . n aIl1SI: « e reIlle et l'ange ma voiture le long des harrières' SI Je Il III pas le temps et que le train al'1'ive, je sors de la voiture et J'e la 1 . 1 " 111' 1 ]' 1 1 . ., msse SUI' a vOIe. »

aI S e cane)( at li Jl en sOll1d ajouter cette reman/ue - qui [JO . 1 . . 1 S' . . ' lU e JUIl', a grane e valeur: « .' Je ne SUIS pas un. fou du vo~ant, pareille chose es t imposs ihle : avant que les barrières se baIssent, on est averlJ pal' des sIgnaux lumin eux et acoustic[u es S,' dOlIC . . . .,. . Je me trouve dans celle SItuatIOn, J al voulu forc er le passa~e alors que le 1 . . . . b < S JatTleres commençaJent à descendre. »

La ques~on 5. pouv~n.t ê tre ordonnée méthodiquemènt: Quelles SOllt les cOllditions de rOl/Le et de cIrcula/IOn qZtt ImpOSell! ulle allure réduite ?

On pouvait répondre ainsi, en sériant l es motifs :

8) le mauvais état de la route: cassis nids de poules . 't .' . 1 . • . ' .. , ' . , 1 e 1 eClSSClnc nl, "erg as, travaux ...

b) la mauvUl se vlslblhte : tournant sans visibilité toul'l1anls ell e" 1 b :11 1 ) 1

. " . ' ( pln g c, l'OUI ar( ' 0.

C a cIrculatIOn IIltense: fIles de voitures, troUIJeaux I)rOCessl'oIIS c .t ' a d) 1 l' . . l " 01 ebes ...

a ImItatIOn égale de vitesse: à l'intérieur des localités, passages à niveau, cl'oisements, passages dangereux, dépassements interdits, e tc .. .

P arfois, un p etit mot important manquait: Ainsi, au cours moyen: A pro:rimité d'ulle v 'll VOli S remarquez $Dudain lin disque métallique bleu sur leqllel est d " b' l,e, . d' . essme une lCyC eUe Qlle VOli S III l

que-t-zl.? La plupart ont répondu: une piste cyclaùle. Il fallait préciser: « obligat~il'e ». Autre questron embarrassant e ' QII / 'L . l ' . ' . e CIl eS-VOliS, ell COIISCWll ce, .orsqlle vous voyez partir lin

persollnage 1l0tO/l'em~llt tvre C/I~ volant de sa voitl/re? Beaucoup ont répondu: « Je lui enlève la clef de contact. » C est plus vIte dit qne fait 1 N'oubl' " . . , . . lez pas que vous etes un ecoher et quc le gaIllard peut r eslster et vous faire payer cher votre all(hce Il y .\ d' t plus S lll'S qui apaiseront votre conscience. ' '... < au l'es moyens

D'une façon générale on peut se fT 't . d 1 fIl o , e JCI el e a açon (ont es participants ont répotidu n sent que les ~[uestions ont été d ébattues en classe, voire à la maison. En ce sens, le .

conCOUl'S a, attell1~ son but. Dommage qu'une qllinzaine de classes seulement aient réagi! Peut-on esperer nueux pOUL' une prochaine année?

Les prix seront envoyés pal' les soins de la Comptahilité de l'Etat dans le courant d e ces PI'ochaines semaines.

Coucemant les baptêmes de l'ail', les bénéficiaires sel'Olll , avertis individuellement. Le jour prevu es t, sauf avis contraire, le j eudi après Pâques (6 avril).

Office de l'Enseignement et Police Cantonale

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Page 23: L'Ecole valaisanne, janvier 1961

les A

ages L'art .....

a travers L ' 0 CCI DEN T D U IVe A U l Xe SIE C L E

(t) Les premières Invasions Le mouvement des invasions a sans doute son OrIgIne en Extrême-Orient.

Les Topa chassent en effet les Huns établis à la frontière Nord de la Chine, les contraignant à s'enfoncer vers l'Ouest et à déloger divers peuples qu'ils trouvent sur leur passage. Parvenus à l'Est de l'Europe, ils poussent vers l'Empire romain une série de peuplades germaniques dont certains éléments s'étaient déjà infiltrés depuis longtemps sur les territoires de Rome.

Les Invasions proprement dites commencent en 406. Franchissant le Rhin, les Bu.rgondes s'installent dans le Sud-Est de la Gaule, les Francs et les Alains dans le Nord et l'Est. Les Suèves et les Vandales passent en Espagne. Les Anglo­Saxons vont dans l'actuelle Angleterre, refoulant les Celtes vers le Sud-Ouest, l'Irlande et la péninsule armoricaine (Bretagne) .

Une trihu de Goths, les Wisigoths, après s'être mis au service de Théodose au IVe siècle, prend Rome en 409 (Alaric) avant d'aller fonder lm royaume dans le Sud-Ouest de la Gaule. Ils s'étendent ensuite vers l'Espagne, ce qui amène les Vandales à passer d'Espagne en Afrique du Nord (429), peu avant la mort de saint Augustin.

Quant aux Huns, ils semblent respecter pour lm temps la frontière du Danube, mais Atti,la, après quelques incursions à l'Ouest à partir de 434, passe le Rhin en 451 à la tête de son peuple, accru de Finnois, de Slaves et de Germains. L'Empereur rOlnain d'Occident, Aétius, groupe les divers groupes «fédérés»

_ préalahlement étahlis dans l'Empire, et repousse Attila (Cluunps Catalau.niqu.es).

. b) Les nouveau.x Royaumes D'ailleurs, même sans recevoir d'Attila le coup de grâce, l'Empire d'Occident

s'effondre peu à peu: Rome est pillée par les Vanc1ales en 455, le dernier Empe­reur est déposé en 475. Théodoric, roi des Ostrogoths, conquiert l'Italie en 493 pour y étahlir son royaume.

De leur côté, les Francs s'organisent aussi, Mérovée fondant au milieu du Ve siècle la dynastie des Mérovingiens, parmi lesquels s 'illustren t Clovis (486-5n) et Dagohert (629-639).

Entre les Francs et les Ostrogoths, s'étend le Royaume des Bu.rgondes (Bourgogne-Provence-Suisse romande), tandis que les Wisigoths restent étahlis en Espagne et les Vandales en Afrique du Nord.

c) L'Occident face à Byzance et à l'Islam Le renouveau hyzantin permet à Justinien de reconquérir d'anciennes terres

romaines en hattant les Vandales (Afrique), les Ostrogoths (Italie) et les Wisi­goths (partie Sud de l'Espagne).

Mais le VIle et le VIlle siècles voient l'expansion arahe m.enacer Byzance et l'Ouest. En plus de l'ancien Empire perse, l'Islam conquiert en effet tout l'Est et le Sud de la Méditerranée, passe en Espagne et n'est arrêté que par les Francs de Charles Martel, à Poitier (732).

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cl) L'Entpire de Charlemagne

Pépin le Bref f~it alliance avec le Pape et, au cours d'une expédition contre les Lombards, constitue les Etats pontificaux. Charlemagne lui succède en 768 et devient Empereur d'Occident. Son Empire, qui va des Pyrénées à l'Elhe et au Da~u~)e, de la Manche au. Sud ~e Rome, est divisé après sa mort. Partagé au Tr~lte de ~erdun (843), p~llS affaIhli encore par le développement de la féodalité (~r~stocratle locale et regllne du servage), l'Empire carolingien ne pourra plus reslster aux assauts des Arabes (Sud), des Wikings (Nord et Ouest, par mer) et des Hongrois (Est). -

Les refuges de la culture

. ~e .l~anora.ma ext,l:ême~nent ~ommaire, des événemel~ts du milieu du premier lll,tllenaue permet d nna.gmer l ,atmo~phere houleversee de cette époque, les deplacements de populatIOn, phenomenes peu favorahles à la production artis­tique et, en général, à toute culture.

~~l~rta~1t, dans ~e~ Occident agité, les monastères sont des havres de paix et de clvIhsatIOn. A cote du temps consacré à la prière et à l'étude les moines , d" l ' S occupent souvent eco es, apportant aux élèves, peu nombreux, les hases de

la culture.

Le elU/nt grégorien

C'est aux monastères qu'on doit le développement extraordinaire d'une forme d'art écl~se d~ll'ant ces siècles troublés: la musique religieuse. . Le cha~t hturgIque~ durant les premiers temps du christianisme, est très

SImple, conSIstant essentIellement en récitatifs ou en psaumes à la mélodie peu d.év~loppée. Au fur et à mesure de l'extension de l'Eglise, ce fonds primitif s'en­l'lclut de formes nouvelles, en particulier en Asie mineure puis à Rome au contact des musiques régionales. '

.A:. la ~in d~l VIe siècle, le pape saint Grégoire intervient pour diverses canttl.enes hturgiques. ~ rassemble des l~lusiciens de toute l'Eglise, opère lUl choix parmI les œuvres multlples et cléterml11e ainsi un répertoire officiel de pièces auquel on donnera plus tard son nom.

Cette lUlification ne se réalise pas sans peine. Aussi, deux siècles plus tard, Charlemagn; entreprend-il de poursuivre l'œuvre de saint Grégoire, sÎtr que la communaute de langue et de ll1usiclue liturgiques serait un lien vivant et concret entre les diverses parties de son Empire.

La ,base de ,la ~u~ique grégorieIm~ est le texte latin sur lequel elle est composee. La melodw epouse le texte, s adapte à son rythme et se contente de l'amplifi~r parf~is par des ,:o~alises plu~ ou moi~s développées. Ceci explique l~ ~aractere ex~remem~n~,paIsIhle et serem du p~aUl-chant. Une autre particula­l'lte de la mUSIque mechevale (et de celles de 1 Antiquité, dont seuls quelques frag~lents nou~ .sont parv~nus) est sa modalité: contrairement à la musique classlque posterIeure, nla]eUre ou Inineure, c'est-à-dire construite sur deu .. x échelles possibl,~s de tons et de d~mi-tons, le chant grégorien peut avoir pOUl' note de base 11 Importe quel degre de notre gamme, et l'ordre des tons et des demi-tons est donc très variable, suivant que l'échelle part de ré, mi, fa, etc.

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Jusqu'au IXe siècle, tout le répertoire grégorien se transmet oralement. Alors apparaissent divers essais de notation:

notation neumatique: quelques signes (<< neumes»: points, traits divers préci_ sant le groupement des notes et leur rythme) sur le texte littéraire, indiquant seulement approximativement si la mélodie monte ou descend; notation alphabétique: à chaque note correspond une lettre de l'alphabet: précision quant à la hauteur des notes, non quant à leur rythme; notation hilingue, groupant sur un même texte neumes et lettres; notation diastématique, utilisant des neumes, mais les plaçant sur une, deux, tl'ois puis quatre lignes, hase de notre portée.

Les pièces chantées actuellement dans nos églises proviennent de siècles très divers. Celles du propre furent généralement composées entre le IVe et le IXe siècle. L'ordinaire (Kyrie, Gloria- etc.) est plus tardif (Xe-XIVe siècle) . (Quelqu{!s pièces datent du XVIe et du XVIIe siècle, mais n'ont plus Je caractère du vrai chant grégorien: Kyrie de la Messe des Anges, Credo III).

Les a.rts plastiqttes Contrairement aux arts byzantins et muslùmans, les arts plastiques n'ont

pas COlmu en Occident un très grand essor durant les siècles trouhlés qui nous occupent. La production n'est pas très riche, et les invasions détruisent la plupart des édifices, églises ou habitations.

Seules subsistent les œuvres de dimensions restreintes: tissus, pièces d'orfè-Vl'erie, livres ornés d'eruuminures.

L'a.rt en Valais durant le luwt Moyen Age Faisant partie dès le Ve siècle du Royaume des Burgondes, le Valais

profite des courants culturels d'Outre-Jura. Signalons le rôle impOl"tant joué par l'Ahhaye de St-Maurice, fondée en 515 par saint Sigismond, fils du roi Gondebaud.

En architecture, on a retrouvé en Valais quelques vestiges d'églises (5 hasi-liques successives à St-Maurice, lme abside à BOlug-St-Pierre, la nef de la Cha­pelle St-Félix- à Géronde près de Sierre). Ces traces relèvent plus de l'archéologie que de l'histoire de l'art.

En sculpture, par contre, l'Abbaye de St-Maurice conserve un relief du IVe siècle (figure d'angle d'un sarcophage), un chapiteau carolingien et surtout l'ambon de la basilique, datant du VIlle siècle, très proche parent de celui de Romainmôtier.

C'est enfin l'orfèvrerie qui compte les plus beaux témoins valaisans de cette époque. A St-Maurice, un vase du Ile ou du Ille siècle, complété par lme monture et un col en or du VIe ou du VIle siècle, lU1 coffret mérovingien, la fanl.euse aiguière dite de Charlemagne, avec de très beaux émamL A la cathé­ch' ale de Sion, une pyxide en ivoire sculpté (VIe siècle) et dem:: reliquaires des VIle et VIlle siècles.

Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs de profiter des pièces conservées dans les Trésors de St-Maurice et de Sion. Nous aurons d'ailleurs l'occasion, dans les périodes suivantes, d'y trouver d'autres œuvres d'art fort intéressantes. M. V.

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