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L'Ecole valaisanne, juin 1988

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Page 1: L'Ecole valaisanne, juin 1988

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Page 2: L'Ecole valaisanne, juin 1988

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JUIN 1988 ~ CO/~ XXXII' aooée a N° 10

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand.

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

Département de l'instruction publique Office de Recherche et de Documentation Pédagogiques (ORDP) Gravelone 5 1950 SION Téléphone (027) 21 62 85

DIRECTEUR Jean-Pierre Salamin .

RÉDACTRICE

Marie-France Vouilloz-Bekhechi

DÉLAI DE RÉDACTION

Le 25 de chaque mois.

ABONNEMENT

Fr. 25.- - CCP 19 -12 - 6 Etat du Valais Sion (abonnement retenu sur le salaire pour le per­sonnel enseignant).

TARIF DE PUBLICITÉ

Couverture 4e page avec une couleur (minimum 10 fois mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3700.- net 1/2 page Fr. 1900.- net 1/4 page Fr. 1060.- .net 1/8 page Fr. 650.- net

Pages intérieures

1/1 page Fr. 315.-1/2 page Fr. 170.-1/3 page Fr. 130.-1/4 page Fr. 96.-1/8 page Fr. 54.-

DONNÉES TECHNIQUES

2e et 3e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1/1 page Fr. 3400.- net 1/2 page Fr. 1750.- net 1/4 page Fr. 950.- net 1/8 page Fr. 550.- net

Rabais pour ordres fermes

5 fois: 5 %, 10 fois: 10 %.

Délai des annonces: le 1er de chaque mois. Surface de la composition : 155 x 230 mm. Impression : offset.

RÉGIE DES ANNONCES

Publicitas SA, Sion, téléphone (027) 21 21 11 et ses agences de Brigue, Martigny, Mon­they.

ENCART

Les encarts sont acceptés . Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

IMPRESSION ET EXPÉDITION

Imprimerie Valprint SA, Sion.

SOMMAIRE

ÉDITORIAL M.-F. Vouilloz-Bekhechi Ecole valaisanne : nouvelle formule?

ACTUALITÉS PÉDAGOGIQUES

Centre suisse de recher­che en éducation Centre suisse de recher­che en éducation Centre suisse de recher­che en éducation

B. Comby

Projet Rapsodie à Genève

L'appui pédagogique à Genève

La recherche suisse en éducation planifie son ave-nir . Pour une politique plus active en faveur de la jeu­nesse

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ

E3M Au Néguev, des jardins d'enfants pour les «fils du

10

désert» 12 P. Thurre La passionnante expérience du Bouveret 16 Alliance culturelle romande L'esprit de la fête populaire 18 C. de Dardel C. Dini CMSR

Arno Stern 20 Mouvement et musique 88 21 Les secrets de la pleine forme 21

Fondation Pestalozzi Les enfants tibétains : l'accueil 22

DIDACTIQUE

J. Gagliardi D. Formaz C. Dini A. Lugon

La vie quotidienne au temps passé La machine à tricoter : ACT 5e Sport et formation: l'éducation par le mouvement Procession de pénitents blancs

INFORMATIONS OFFICIELLES

DIP DIP

VIE CORPORATIVE

M. Torrent ASEP François-L. Décaillet

Organisation de l'année scolaire 1988-1989 Rapport du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales

ACM communication Cours été/automne 1988 Rencontre DIP-SPVal

BIBLIOGRAPHIE COMMENTÉE

C. Dini Accueillir l'inattendu d'E. Walther

Reportages photographiques O. Ruppen Pages 2, 18,23 J. Dussex Pages 4, 5 R. Chedel Pages 10, 11 B. Katona Pages 12, 13, 14, 15 P. Neumann Page 16 Rosay Page 17 S. Rappaz Page 20 Willy Page 25 D. Formaz Page 29

Photo de couverture : R. Chedel

25 26 27 28

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Page 3: L'Ecole valaisanne, juin 1988

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ÉCOLE VALAI8ANNE: NOUVELLE fOQMULEP

Dès le mois de septembre, le bulletin mensuel du personnel enseignant' du Valais romand changera d'aspect et subira un remaniement de fond. Chaque numéro traitera en priorité, d'un thème particulier dont voici un aperçu pour le début de ['année scolaire 1988-1989:

septembre: octobre: novembre: décembre:

Intégration des enfants mfgrants à l'école; Education de la petite enJance; Education à la santé; Didactique des sciences.

La rédaction souhaite ouvrir le mensuel à une population plus large et donner la parole non seulement au DIP et aux enseignants mais égale­ment aux parents et aux élèves. Toute personne concernée par l'école doit pouvoir prendre la plume pour s'exprimer. Dans ce but, une rubri­que «La parole aux lecteurs» verra le jour et permettra à quiconque le

. désire, d'user de sa liberté d'expression et de faire connaître son opinion.

Nous voulons cependant donner aux enseignants une place particulière dans une chronique mensuelle dénommée «Coup de cœur» car, nous le savons, . les enseignants ont des choses à exprimer. D'ailleurs, les rap­ports de fin d'année attestent qu'ils ne dédaignent pas élaborer des compte-rendus. Aussi, pour ne pas regretter {le perdre des passages savoureux, véhéments ou sereins, nous invitons les maîtres à apporter leur contribution à «Coup de cœur» ainsi qu'à l'ensemble du nouveau mensuel.

La première partie du journal sera entièrement consacrée au thème du mois selon des modalités différentes selon les sujets abordés. Nous dési­rons, cependant, le plus souvent possible, avoir des renseignements pro­venant {le l'école primaire, du cycle d'orientation, du collège, de l'école professionnelle, de l'école normale ainsi que des associations travaillant directement sur le terrain ou des chercheurs ayant proposé des travaux en lien avec le thème du mois.

La deuxième partie du journal verra, comme actuellement «L'Ecole valaisanne», ses colonnes s'ouvrir aux informations officielles et corpo­ratives. De plus, une page spéciale sera consacrée aux manifestations culturelles en lien avec l'école.

Nous espérons que chacun trouvera l'occasion de s'exprimer dans le périodique nouvelle formule. Toute proposition sera la bienvenue et sera étudiée avec toute l'attention qu'elle mérite. Nous vous en remercions d'avance.

Marie-France Vouilloz-Bekhechi 3

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Page 4: L'Ecole valaisanne, juin 1988

Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation

LE PROJET RAPSODIE À GENÈVE ~= LES ÉLÈVES AUTONOMES APPRENNENT·ILS MIEUX?

RAPSODIE * est le nom d'une expérience scolaire qui visait à lutter contre l'échec scolaire, au moyen d'une individualisation et d'une dif­férenciation accrues de l'enseignement.

Cette expérience a été réalisée à l'école primaire (degrés 3 à 6) du Lignon, cité située à la péri­phérie de Genève. La caractéris­tique essentielle du projet était le travail en équipes pédagogi­ques. Trois enseignants pre­naient collectivement en charge les élèves d'un même degré; l'effectif était celui de deux clas­ses. A chacune de ces équipes s'est joint un chercheur etjou un coordinateur. Le collectif RAP­SODIE était chargé de travailler à la problématique de l'échec scolaire. Chaque équipe formula ses propres projets visant à améliorer l'enseignement et à di­minuer les échecs scolaires . L'équipe responsable du projet décrit ici était parti de l' hypothè­se de base selon laquelle, pour obtenir de meilleurs résultats scolaires, il fallait aider l'enfant à

4

devenir plus autonome. Le pro­jet a concerné deux volées d'élèves de 3P/4P. Différentes stratégies ont été mi­ses en œuvre dans ce but: - un plan hebdomadaire de tra­

vail, permettant à l'enfant de faire certains exercices à son propre rythme, et selon ses préférences individuelles;

- une auto-évaluation, fournis­sant à l'élève les objectifs de l'année, en mathématique et en langue maternelle, afin qu'il puisse se situer lui-même dans ses apprentissages;

- des leçons-recherche, les élè­ves étant tenus de trouver eux­mêmes la solution d'un problè­me, formulant une hypothèse, la vérifiant, aiguisant le sens de l'observation, isolant les éléments importants d'un texte, etc.;

-la gestion de l'appui pédagogi­que par les élèves, un appui ne pouvant être utile, selon l'équipe, que si l'enfant en res­sent lui-même le besoin.

L'équipe «Apprentissage de l'autonomie» a élaboré une sorte de bilan des quatre années sco­laires pendant lesquelles l'auto­nomie a été leur préoccupation commune. Il s'est agi d'une pé­riode riche en apprentissages aussi bien pour les enseignants que pour les deux volées d'élè­ves concernées (3P /4P) . La création d'une attitude construc­tive de la part de l'élève, d'une discipline intériorisée, demande beaucoup de temps et d'efforts. Si le projet a bien fonctionné pour la première volée, l'équipe a accueilli en 83/84 une nouvelle volée qui, d'après elle, «se prê­tait mal à l'autonomie»; elle a peu à peu oublié au cours de la troisième année son projet d'in­novation. Dans la quatrième an­née, on a tenté de comprendre ce qui s'était passé. Le rapport relate donc des idées nouvelles, des stratégies innovatives, tout aussi bien que des réflexions sur les causes qui ont conduit à ce que le projet n'est pas allé aussi loin qu'on l'avait imaginé.

N° de référence: 87.062.

* RAPSODIE: recherche-action sur les prérequis scolaires, les objectifs, la dif­férenciation et l'individualisation de l'en­seignement.

pt

Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation

L'APPUI PÉDAGOGIQUE À GENÈVE

? L'APPUI PÉDAGOGIQUE TIENT-IL SES PROMESSES?

Certaines réformes, discutées un peu partout, en matière d'appui pé­dagogique sont réalité dans le canton de Genève depuis bon nombre d'années: c'est au milieu des années 70 qu'avait démarré le projet FLUIDITÉ, inspiré par la psychologie génétique de Jean Piaget. Entre temps, les acquis principaux de cette innovation ont été générali­sés.

FLUIDITÉ a entraîné la fusion de l'école maternelle et de la 1 P en une nouvelle structure, dénom­mée ((division élémentaire». Ce niveau prévoit une structure inté­grée d'appui pour les enfants ayant des problèmes d'appren­tissage ou d'adaptation .

Trois chercheurs du Service de - la recherche pédagogique ont entrepris d'évaluer l'efficacité de l'appui pédagogique. En voici trois résultats significatifs:

1 . 20 % des élèves de la division élémentaire profitent d'un ap­pui pendant un laps de temps plus ou moins important. Pen­dant les trois années d'ensei­gnement élémentaire, les in­terventions intensives et de courte durée ont tendance à décroître, au profit des inter­ventions moins intensives, à durée plus longue.

2. Les raisons pour l'appui évo­luent au cours des trois an­nées. Tandis que les problè­mes concernent, en première

. et en deuxième, la concentra­tion et la lecture surtout, les difficultés tendent à devenir plus globales en 3P.

3. Une étude de cas a concerné trois élèves en appui, dont on a analysé de plus près les conditions de départ ainsi que la carrière scolaire. Cette ana­lyse a démontré, une fois de plus, que l'échec scolaire est

un phénomène causé par le concours de facteurs très dif­férents.

Dans leurs conclusions, les cher­cheurs soulignent que l'appui pédagogique peut diminuer les échecs scolaires et alléger les problèmes qui leur sont liés, mais qu'il he les fera pas dispa­raître. Le rapport affirme que le système d'appui en vigueur dans une école constitue un ins­trument de mesure sensible de sa qualité, et que la problémati­que de l'échec et de sa préven­tion ne cessera de nous deman­der des efforts de réflexion fondamentale sur notre système d'enseignement.

N° de référence : 88.007.

Si vous voulez en savoir davantage ... sur ces projets , veuillez de­mander des informations supplémentaires (gratuites) au .

Centre suisse de coordina­tion pour la recherche en matière d'éducation Entfelderstr. 61 5000 Aarau Tél. (064) 21 21 80.

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Page 5: L'Ecole valaisanne, juin 1988

Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation

.... \ ~ ~!!!IILA RECHERCHE SUISSE EN EDUCATION

" PLANIFIE SON AYENIR

Une organisation qui planifie son développement ne peut se limiter à fixer ses objectifs, ses fonctions, ses tâches; si elle veut réussir, elle devra également tenir compte de son environnement social et définir les rapports qu'elle voudra entretenir avec les autres organisations, institutions ou personnes. Le plan de développement que s'est donné la Société suisse pour la recherche en éducation serait donc incom­plet s'il ne définissait d'aucune manière les rapports souhaités entre la recherche et la pratique pédagogique des enseignants. Deux des seize recommandations qui sont l'essence du plan traitent de ce do­maine.

Les vieilles traditions pédagogi­ques qui ont longtemps nourri la recherche en éducation (que l'on pense par exemple aux tra­vaux de Pestalozzi, de Rous­seau, de Fellenberg , du père Gi­rard, qui ont profondément étudié nombre de problèmes en­core actuels) ont été rajeunies, suite à des développements so­ciaux, technologiques et scienti­fiques des années 60 et 70.

Ce renouveau eut pour origine le rôle nouveau joué par l'éduca­tion en tant que contribution à la croissance économique, et les exigences nouvelles de la démo­cratisation des études et de l'égalité des chances. Il y eut tout d'abord des rapports d'experts, puis des modifica­tions dans l'enseignement pu­blic, et enfin l'institutionnalisa­tion de la recherche en éducation (cf. notre illustration) .

A l'heure actuelle, la recherche en éducation se doit de consoli­der ses résultats et d'assurer la continuité de ses travaux par le développement de nouveaux projets de recherche.

Qu'est-ce que la recherche en éducation?

La recherche en éducation étu­die les processus d'enseigne­ment et d'apprentissage à tous les niveaux de formation et dans toutes les classes d'âge. Elle est interdisciplinaire et, selon les problèmes à l'étude, fait appel tout aussi bien aux sciences hu­maines et sociales qu'à d'autres disciplines scientifiques. Ses ré­sultats peuvent exercer une in­fluence critique ou stabilisatrice dans la société. La complémen­tarité fonctionnelle de la théorie et de la pratique est donc une de ses préoccupations essen­tielles .

Grâce à son riche héritage, la re­cherche en éducation est en me­sure de fournir d'importantes contributions dans quatre do­maines:

- étudier et expliquer les événe­ments éducationnels de façon interdisciplinaire, et aussi complètement que possible;

- élaborer des modèles pour le développement ultérieur du système d'enseignement;

- conseiller les instances res­ponsables du développement et de la politique de l'éduca­tion ;

- accompagner et évaluer de fa­çon scientifique les innova­tions pédagogiques.

Pourquoi faut-il une recherche en éducation?

A la longue, notre pays ne pour­ra être concurrentiel sur les mar­chés économiques mondiaux qu 'à la condition de continuer à disposer d'un système éduca­tionnel particulièrement efficace. Car s'imposent aujourd'hui une interdépendance économique toujours plus grande entre les différents secteurs d'activité d'un Etat, des exigences nouvel­les et croissantes de la part des milieux économiques en matière

de qualification professionnelle, des modifications socio-culturel­les provoquées par les dévelop­pements technologiques, une si­tuation démographique nouvelle, puisqu'approchant de la crois­sance zéro. Ces défis rendent nécessaires un système éduca­tif qui sache s'adapter rapide­ment à de nouvelles exigences. La recherche en éducation peut et veut y apporter sa contribu­tion.

Quelle est la visée d'un plan de développement?

Le plan de développement de la recherche éducationnelle suisse doit contribuer au maintien de ce qui a été acquis en matière de recherche en éducation, l'évaluer de façon critique et, le cas échéant, l'améliorer.

Ce plan doit être un outil destiné à faciliter, à la fois, les prises de décision, la coordination entre instances responsables, la colla­boration entre chercheurs et en­tre chercheurs et praticiens. A donner les bases d'une véritable identité du chercheur en éduca­tion aussi.

A qui s'adresse-t-il?

Le plan s'adresse à trois sortes de destinataires. Ce sont:

• des femmes et des hommes actifs dans la recherche en éducation même ;

• la pratique pédagogique, la politique et les disciplines scientifiques voisines;

• un public intéressé plus large.

A eux tous, le plan se propose de montrer à la fois l'utilité et les promesses de la recherche en

éducation en vue d'un dévelop­pement bénéfique ultérieur de notre société.

Le développement de la re­cherche suisse en éducation

Pour que la recherche en éduca­tion puisse remplir les missions fondamentales qui sont les sien­nes, il faut qu'une série de conditions préalables soient remplies. Le plan de développe­ment contient seize recomman­dations dont la mise en pratique est jugée importante pour un dé­veloppement positif. Deux de ces recommandations ont trait aux rapports entre la pratique pédagogique et la recherche en éducation.

Recommandation 1: Implication accrue des asso­ciations d'enseignants lors de la conception de projets de recherche et de la diffusion de leurs résultats

La Conférence des Associations suisses d'enseignants (CASE) et les associations qui la constitue (Association suisse des ensei­gnants, Société pédagogique de la Suisse romande, Société suis­se des professeurs de l'ensei­gnement secondaire, Associa­tion pédagogique suisse, Association suisse des maître (sse)s d'école enfantine, etc.) sont invitées à créer en leur sein, et au niveau qui leur semble le plus pertinent, des commissions de recherche chargées des mis­sions suivantes:

• Amélioration de la diffusion des résultats les plus importants de la recherche éducationnelle. Il s'agit, en l'occurrence, de don­ner aux enseignants la possibili-

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té d 'exploiter de façon critique et indépendante les résultats de -la recherche scientifique, de pro­mouvoir leur professionnalisme et de soutenir ainsi leurs efforts en vue d'une ouverture et d'une autonomie plus grandes. Les instruments les plus adéquats pour une telle diffusion pour­raient être, entre autres, les pu­blications officielles des associa­tions d'enseignants de la SSRE, l'organisation . conjointe de congrès , de cours de formation continue, etc.

• Information systématique des chercheurs sur les besoins et les intérêts des enseignants, afin d'en tenir compte de façon plus fappropriée lors de la planifica­tion de la recherche et afin de stimuler de nouveaux projets de recherche et de développe­ment.

• Soutien d'initiatives et de colla­borations individuelles d'ensei­gnants intéressés à la diffusion et à la mise en pratique des ré­sultats de la recherche éduca­tionnelle.

Recommandation 2: Utilisation accrue des résul­tats de la recherche lors de la formation initiale et continue des enseignants

Les responsables de la forma­tion initiale et continue des en­seignants sont invités à inclure de façon plus systématique des éléments touchant la recherche en éducation dans la prépara­tion des enseignants, afin de

• les familiariser à la recherche; • les renseigner sur les recher­

ches en cours et les rendre at­tentifs à leurs richesses et à leurs limites pour la pratique;

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Page 6: L'Ecole valaisanne, juin 1988

• les inciter à collaborer avec des chercheurs en éducation;

. Ies préparer à appliquer des résultats de la recherche.

A cet effet, les mesures suivan­tes semblent particulièrement in­diquées:

• transmission et interprétation des résultats de recherches dans une optique plus interdis­ciplinaire ;

• introduction d'éléments relatifs à la recherche dans la forma­tion initiale des enseignants au moyen, non pas d'une nouvelle discipline, mais de formes nou­velles d'enseignement et de travail (par exemple projets de recherche-action, contacts avec les milieux de la recher­che et du développement);

• organisation de rencontres avec des milieux de la recher­che et du développement dans le cadre des activités de formation continue des ensei­gnants;

• participation régulière des en­seignants à la recherche, entre autres par l'institutionnalisa­tion de congés payés pour des stages de formation continue dans les centres de recherche et de développement et par la mise à disposition , de la part des milieux de la recherche, de moyens nécessaires à l'ac­cueil de ces stagiaires.

Donner un signal de départ

Ces recommandations resteront lettre morte s'il n'est pas possi­ble d'instaurer un dialogue entre les partenaires. La Société suis­se pour la recherche en éduca­tion entreprendra sous peu la tentative d'amorcer un dialogue avec les organisations suisses des enseignants.

Bulletin de commande

Le plan de développement de la recherche suisse en éduca­tion vient de paraÎtre comme numéro spécial de la revue «Education et recherche»; on peut l'obtenir au prix de 10 francs auprès du Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éduca­tion.

Le/la soussigné(e) souhaite recevoir le numéro spécial «Plan de dé­veloppement de la recherche suisse en éducation» au prix de 10 francs.

Nom : ________________________________________________ __

Prénom: ______________________________________________ _

Rue, numéro: __________________________________________ _

Code postal: ____ _ Lieu : ________________________ __

A envoyer au: Centre suisse de coordination pour la recherche en matière d'éducation Entfelderstrasse 61 5000 Aarau .

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Carte 1: Répartition géographique des différents types d'institutions de re­cherche et de développement éducationnels

• Institutions universitaires. • Institutions internes à l'administration. • Institutions privées . • Institutions internes d'écoles.

Carte 2: Importance quantitative et répartition géographique des institutions de recherche et de développement éducationnels

Les aires des cercles correspondent à la somme des produits qui résultent de la multiplication du nombre de postes entiers avec le quotient d'intensité de R&O en éducation pour toutes les institutions domiciliées en un site (cf. la carte 1).

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Page 7: L'Ecole valaisanne, juin 1988

PO UR UNE PO LITIQJlE PLU8 ACTIVE EN fAVEUR DE LA JEUNEc38E

8ION, OIP, 1988

1. Pourquoi un ouvrage sur la jeunesse?

La première Conférence euro­péenne des ministres responsa­bles de la jeunesse avait retenu comme premier thème de sa rencontre de décembre 1985 : «La situation des jeunes en Eu­rope» . Pour apporter sa contri­bution à ce thème, la délégation suisse a rencontré passable­ment de difficultés à présen­ter un état de la situation de la jeunesse en Suisse. Elle a heureusement pu s'inspirer des travaux de la Commission fédé­rale de la jeunesse présidée par M. Guy-Olivier Segond.

Cette situation s'explique par le fait que la responsabilité de la politique de la jeunesse revient prioritairement aux commu­nes et aux cantons en relation avec les associations de jeunes­se.

Cette difficulté à établir une si­tuation des jeunes en Suisse a toutefois révélé une lacune: cel­le du manque d'échanges et de synthèses sur les politiques de la jeunesse et des activités développées en faveur des jeu­nes en Suisse.

Pour améliorer cette situation, une opportunité se présentait: dresser un inventaire des princi­pales activités mises sur pied dans les différents cantons suis­ses dans le cadre de l'année in­ternationale de la jeunesse. D'autre part , les informations re­latives aux Conférences interna­tionales sont souvent réservées à un public d'initiés. La diffu­sion des interventions de la délé­gation suisse et des recomman­dations votées à l'issue de la

Conférence, devait contribuer à informer un plus large public sur une question importante, celle de l'avenir des jeunes en Suisse et en Europe.

Enfin, la publication de ce docu­ment a été planifiée en liaison avec l'examen par les Chambres fédérales du projet de loi fédé­rale en faveur de la jeunesse. En proposant une politique plus active en faveur de la jeunesse, cette publication a également pour objectif d'appuyer cette loi fédérale.

2. Présentation de l'ouvrage

Cet ouvrage de 178 pages est constitué de trois parties :

- la première partie vise un ob­jectif d'information. Elle comprend l'inventaire des principales activités mises sur pied dans les différents can­tons suisses durant l'année in­ternationale de la jeunesse, ainsi que la présentation in­tégrale des exposés de la délégation suisse et des re­commandations votées par la première Conférence des ministres européens respon­sables de la jeunesse;

- la deuxième partie invite le lec­teur à un bilan de l'année in­ternationale de la jeunesse. Elle reprend certaines recom­mandations de la Conférence et les met en parallèle avec les

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exposés de la délégation suis­se et les activités organisées en Suisse durant l'année inter­nationale de la jeunesse;

- quant à la troisième partie, elle suscite une réflexion sur le rôle des communes, des can­tons et de la Confédération par rapport à une politique plus active en faveur de la jeu­nesse, et ceci dans le sens d'une harmonieuse complé­mentarité.

Elle propose enfin quelques réa­lisations concrètes en se fon-

dant sur les activités mises sur pied dans les différents cantons suisses en 1985.

Le président de la délégation suisse

à la première conférence des ministres européens

responsables de la jeunesse

Bernard Comby

conseiller d'Etat chef du Département

de l'instruction publique du canton du Valais

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Page 8: L'Ecole valaisanne, juin 1988

Au ~éguev, des jardins d'enfants pour les «fils du désert»

Au fil des derniers numéros d'Ecole valaisanne, nous avons découvert diver­ses expériences pédagogiques:

au Tchad: la réforme du système éducatif (juin 1987); en Colombie: le village de Don Bosco (décembre 1987); à llinidad: une formation pour les oubliés de la prospérité (mai 1988).

Aujourd'hui nous sommes au Néguev. Qui sont les Bédouins, ces «fils du dé­sert»? Comment revendiquent-ils leur identité? Quels enjeux l'école représen­te-t-elle pour eux? Que vise le Neguev Educational Association (l'Association éducative du Néguev) soutenue par «Fain pour le prochain» en créant des écoles et des jardins d'enfants?

ZAATAR. - Abdi, 4 ans et 3 mois, répète le nom arabe du thym, très répandu dans le Né­guev. Son institutrice, une jeu­ne bédouine du village, lui en­seigne ainsi qu'à ses cama­rades l'appellation arabe des plantes et des herbes tradi­tionnelles de la région.

Nous sommes à Laqiya, un vil­lage bédouin de plus de 6000 habitants, mais qui n'est men-

tionné sur aucune carte, ex­cepté sur les cartes militaires, où il sert de repère pour la na­vigation aérienne israélienne. Abdi est l'avant-dernier d'une famille de neuf enfants, mais le premier à pouvoir fréquenter un jardin d'enfants, l'un des trois construits par l'Associa­tion éducative du Néguev. Il n'y a que quatre jardins d'en­fants financés par l'Etat d'Is-

raël dans tout le Néguev, alors que l'on estime à environ 2000 le nombre des enfants bé­douins âgés de 4 à 5 ans.

Les Bédouins prisonniers du désert

Depuis la création d'Israël en 1948, ce pays est le théâtre de nombreux affron temen ts entre Palestiniens et Juifs israéliens. Qu'en est-il des Bédouins, «les princes du désert»?

«Je suis Palestinienne», déclare fièrement Fathaye, dont plu­sieurs membres de la famille ont fui depuis longtemps le Né­guev vers la Jordanie et Gaza.

Pourtant, les Bédouins sont peu aimés, pour ne pas dire mépri­sés, par le reste de la commu­nauté palestinienne. Devenus citoyens israéliens, ils sont les seuls Arabes à pouvoir servir dans les forces de sécurité is­raéliennes. Leurs chefs, les cheikhs bédouins, ont à plu­sieurs reprises négocié avec les autorités israéliennes; aux yeux de nombreux bédouins,

ils ont aliéné par là leur terre, et ont trahi leur peuple et leur culture.

Anciens seigneurs du désert, aux traditions semi-nomades (ils pratiquaient non seulement l'élevage, mais aussi l'agricul­ture), ils ont été dépossédés de leur terre. En effet, ils n'en détenaient pas de titre de pro­priété, car, par ignorance ou par négligence, ils ne les avaient pas fait enregistrer à l'époque de l'Empire ottoman. De 1948 à 1967, ils ont été, pour «raison de sécurité», parqués dans une réserve de 50 km2 au nord-est de Beersheva, et contraints de vivre dans des villages dits provisoires, où tout manque: l'eau, l'électrici­té, les services médicaux, ...

Ecoutons ce que nous dit Abou Srihan: «Nous habitons ici de­puis 1951, lorsqu'on nous a chassés de la terre de nos aïeux pour nous envoyer dans une nouvelle région. On nous avait dit alors que ce ne serait que provisoire, 2 à 3 ans. Nous sommes pourtant toujours là, un groupe de plusieurs centai­nes de Bédouins, sans électri­cité, sans rues, avec un seul puits, dans des huttes de tôle sordides, juste derrière Omer, une cité de villas israélienne, où les chiens vivent mieux que nous.»

Depuis 1967, le gouvernement israélien a pour objectif de re­grouper la population bédoui­ne du Néguev dans des concentrations urbaines aux portes des villes juives ou des kiboutzim.

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Page 9: L'Ecole valaisanne, juin 1988

Un tiers des Bédouins ont déjà été «encouragés», pour ne pas dire contraints, à s'établir dans l'un des cinq centres de re­groupement, parmi lesquels Rahat représente l'aggloméra­tion la plus importante. Avec 15000 habitants, cette derniè­re offre à peine 200 places de travail. Les familles de Bé­douins reçoivent chacune 1000 m2 par habitant, ce qui est bien insuffisant pour faire de l'élevage ou de la culture. Il ne leur reste donc plus qu'à offrir leurs services aux industries israéliennes ou aux kiboutzim de la région.

Les deux tiers restant de la communauté bédouine conti­nuent à vivre dans une vingtai- , ne de villages «provisoires», si­tués dans des zones consi­dérées depuis lors comme des colonies illégales par le gou­vernemen t israélien . Les conditions de vie sont là aussi très dures, mais les habitants ont au moins la possibilité de continuer à vivre conformé­ment à leurs traditions, et conservent l'espoir de retrou­ver un jour leur terre (plus de 3200 procès, intentés par les Bédouins aux autorités israé­liennes afin de récupérer leurs terres, sont actuellement en

cours). Dans les concentrations urbaines, ils seraient condam­nés à devenir très vi te une sous-classe ouvrière de la so­ciété israélienne.

L'école pourquoi? Pour qui?

La «Neguev educational asso­ciation» est née dans le village «illégal» de Laqiya, un des cen tres de la résistance bé­douine. En 1985, le gouverne­ment israélien avait décidé de fermer l'école primaire de La­qiya (le seul service social qu 'il finançait), mais il fut contraint de revenir sur sa dé­cision en raison de l'opposition et de la pression de la popula­tion. Aujourd'hui, Laqiya a non seulement gardé son école pri­maire, mais obtenu la création d 'une école secondaire.

«Nous sommes persuadés que c'est en améliorant le niveau d'éducation de notre peuple que nous défendrons le mieux notre propre identité», nous déclare Sultan Sane, l'un des membres du comité de l'asso­ciation.

Dans ce domaine, il y a effecti­vement fort à faire . En effet , se­lon un documentaire réalisé par la TV israélienne, en avril 1987, on estime à environ 40 % la proportion d'analphabètes au sein de la communauté bé­douine du Néguev.

Pour mieux cerner l'ampleur du problème, il est bon d'exa­miner les données et les chif­fres suivants:

- 56 % des Bédouins du N é­guev (donc environ 39 000 personnes) sont âgés de mois de 19 ans);

- dans tout le Néguev, il n'y a que 24 écoles primaires et 3 écoles secondaires, dont 25 % des classes sont, de source officielle, insuffisam­ment équipées;

- 27 % des enfants n~ finissent par leurs études primaires (première à cinquième), soit par manque de motivation, soit en raison des trop lon­gues distances à parcourir (le gouvernement n'assure aucun service de transport dans les zones di tes illéga­les), soit encore à la suite de difficultés économiques fa­miliales;

- seul 40 % des 16 000 écoliers de la communauté bédouine atteignent le niveau secon­daire, mais ils ne sont que l ,5 % à achever leurs études secondaires;

- en 1986, dans toutes les uni­versités d 'Israël, il n'y avait en tout et pour tout que 15 étudiants bédouins;

- sur 400 collégiens, seul 4 ont obtenu en 1986 le «bagrut» (l'équivalent de notre maturi­té fédérale).

«La raison en est, explique un professeur, que les mêmes questions sont posées à un élè­ve du nord de Tel Aviv qu'à ceux qui vivent dans des ten­tes ou des cabanes sans élec­tricité (ce qui ne facilite pas les devoirs à la maison) et ne connaissent pas les avantages des bibliothèques ou des labo­ratoires. »

Conscien te des ces problè­mes, l'Association éducative du Néguev s'est donné pour tâche: - d'améliorer l'enseignement

dans les écoles arabes du Néguev, dont le niveau est le plus bas de tout le Moyen Orient;

- d'encourager et de motiver les enfants à suivre l'école, par la création notamment

de jardins d'enfants, pouvant être fréquentés dès l'âge de 4 ans.

«Nous veillons aussi à ce que les villageois, participent di­rectement à la construction des jardins d'enfants . Nous prévoyons aussi d'organiser à l'avenir des rencontres avec les parents pour qu'ils se sen­ten t directement concernés par ces projets», nous précise un des responsables, Yunis Al Grenawi.

1988 verra l'ouverture de deux nouveaux jardins d'enfants (un à Laqiya, l'autre à Abu Kaf), don t le financement est assuré par «Pain pour le prochain» (PPP), alors que son partenaire suisse, le «Mouvement chré­tien pour la paix» (MCP), assu­re la fonction d'intermédiaire.

Cela porte donc à cinq le nom­bre de jardins d 'enfants déjà créés par l'Association éduca­tive du Néguev. Cependant, celle-ci espère bien pouvoir continuer à en construire deux par année. Par ailleurs, elle en­tend mettre en place un pro­gramme d 'appui scolaire pour collégiens préparant leur ma­turité et organiser des activités extra-solaires pour écoliers (une tentative de plus pour sti­muler leur intérêt).

Pain pour le prochain: Education et formation

«Pain pour le prochain » considère l'éducation et la formation comme des sec­teurs prioritaires d'interven­tion et donne sa préférence à des projets qui remplis­sent les conditions suivan­tes:

- concourir à la défense des intérêts et au maintien de communautés ethniques ou religieuses minoritai­res,'

- favoriser la participation active et directe de la po­pulation à la réalisation dudit projet;

- viser à une prise en char­ge aussi rapide que possi­ble du projet par la popu­lation elle-même;

- assurer un contenu d'en­seignement et de forma­tion directement adapté aux besoins concrets de la communauté;

- permettre l'émergence de responsables locaux et d'agents de développe­ment pouvant à leur tour diffuser les connaissances ainsi acquises.

11 y a ainsi plusieurs dizaines de projets de formation qui sont soutenus par «Pain pour le prochain» à travers le monde.

Service Ecole Tiers Monde

Page 10: L'Ecole valaisanne, juin 1988

ÉCOLE. DAN8E ET TfIÉÂTQE.

La pac!3c!3iOnnante expérience du 80uveret

Passionnante à plus d'un titre, formatrice à souhait, que cette expérience tentée depuis plu­sieurs mois déjà dans les écoles de Port- Valais. En effet, à l'oc­casion de la mise sur orbite du spectacle «Au Pays des légen­des», créé dans le port du Bou­veret, une osmose s'est établie entre écoliers, et professionnels de la danse, du théâtre, de la musique, de l'écriture.

L'idée mérite d'être retenue, re­prise à coup sûr par d'autres classes du canton. Le Départe­ment de l'instruction publique ne s'est pas trompé qui a donné d'emblée le feu vert lorsque les autorités communales, le prési­dent Claude Roch en tête, ont soumis leur dossier.

Des gosses qui mouillent ...

Le Bouveret devait organiser, à l'occasion de la Fête internatio­nale de sauvetage, un spectacle de portée lémanique. On aurait pu faire venir une troupe de Pa­ris ou Genève, mettre un cha­land sur le lac en guise de scène et le tour était joué. On aurait pu créer un spectacle valaisan en faisant appel à une troupe d'amateurs de chez nous. C'eut été mieux. On fit ici un pas de plus en intéressant directement la population, les enfants des écoles surtout, à une création artistique dont la charpente fut dressée par le trio Monette Daetwyler, Jean Daetwyler et Pascal Thurre.

Le journaliste dont le Farinet aérien est encore dans les mé­moires et les cœurs, a choisi dans le passé valaisan cinq thè­mes percutants, en recourant à des textes et idées de Daetwyler,

Zermatten, Solandieu, ou Bé­rard. Il fouilla les Archives can­tonales, questionna gens des montagnes et baroudeurs du lac. Il retint, désinvolte, cinq grands thèmes qui donnèrent la fresque intitulée «Au Pays des légendes» et qu'allaient animer la chorégraphe, bien connue de nos écoles normales, et son «sa­cré musicien» de père. Ces thè­mes sont divers et colorés: les sourdes frayeurs qu'inspirait ja­dis la montagne, la malice des fées aux amours romantiques, le diable et ses fourberies, les sorcières, les pirates, sans ou­blier fantômes, ou chevaliers «sans peur» mais toujours sans reproche.

- Les gosses du lac, d'entrée, ont «mouillé», nous dit une ins­pectrice.

Un livre qui s'ouvre

Du même coup, c'est un livre de contes qui s'ouvre sous les yeux des enfants lorsque M onette leur en parle. Les gosses vibrent à ce

passé légendaire du Valais, comme leurs ancêtres lorsque ces histoires de revenants, de croisés, de démons ou de filles sages, surgissent dans la tiédeur des veillées populaires.

Une soixantaine d'écoliers, de première à sixième primaire, furent ainsi mis à contribution sous la baguette magique du personnel enseignant.

- C'est étonnant de voir à quel point les écoliers furent motivés par cette expérience artistique, nous dit l'un des enseignants, M. Jacques Grept. Pendant les heures de classe, avec le specta­cle comme objectif, les enfants s'initient à la danse, au théâtre et, à travers les thèmes évoqués, au passé de leur coin de terre. C'est une chance inouïe que nous avons eue là sur le plan scolaire, pédagogique, artisti­que.

Clio et Thalie à l'école valaisanne

Les gosses, tout en découvrant le poids de leur geste, l'expression de leur corps, communient avec la musique, la chorégraphie et sont en contact avec des profes­sionnels du théâtre, du son, de la lumière, de l'écriture, de la parole, quand ce n'est pas de la navigation et la pyrotechnie.

C'est Clio, Euterpe, Thalie, Terpsichore, talonnées par Nep­tune et Vulcain, qui surgissent des brumes du lac pour sauter dans la classe. Ces écoliers de­vront demain affronter le public. Ils doivent songer à leur costu­me, fabriquer leur matériel. Les leçons de bricolage et les heures de gymnastique prennent ici une autre dimension, on l'ima-

gine. Les enfants savent que des milliers de personnes les atten­dent et qu'ils n'ont pas le droit de les décevoir. Ils dansent, ges­ticulent au milieu de groupes tels que «0 Pàle», «Treize Etoi­les» ou «Zachéos». Ils sont branchés sur des artistes qui ont nom Monette ou Jean Daetwy-

1er, mais aussi M arylise M on­net, Danièle Zufferey, Jean­Yves Salamin, Anne ou Martine, dont ils captent l'en­thousiasme, l'art de la scène, ~t emmagasinent, comme par ri­cochet, les leçons reçues par tout ce monde au conservatoire et instituts de renom.

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La nuit pour tableau noir - C'est unique comme expé­rience, nous dit une enseignan­te. C'eut été impensable de manquer une chance de ce gen­re. Le Département Comby l'a très bien compris.

Les enfants du Bouveret et des Evouettes iront jusqu'à consa­crer tout le temps de leur colo­nie de juin, à Loye sur Grône, pour préparer leurs accessoires de théâtre, avec l'éveil que cela entraîne de leurs dons créateurs. Ils ne pourront pas, dans ce contexte, se contenter, comme à l'accoutumée, de tendre leur co­pie à leur maître ou de rappor­ter à leur mère, en courant, cet objet bricolé à l'école.

Ils auront un examen inattendu à passer: celui qui les guette, au port du Bouveret, dans l'été va­laisan, face à des centaines de spectateurs, accourus de Suisse et de l'étranger, avec le lac, le ciel... et la nuit pour tableau noir.

Gr.

Note de la rédaction

Le spectacle «Au Pays des lé­gendes» sera donné chaque soir, dès 20 heures, du ~ au 20 juillet 1988, dans le port du Bouveret. Renseignements et réservation: téléphone (025) 81 Il 01 ou (027) 22 66 66.

Au Pays des légendes, l'événement de l'été.

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Page 11: L'Ecole valaisanne, juin 1988

PUBLICATION DE L'ALLIANCE CULTURELLE ROMANDE

L'ESPRIT DE LA FÊTE POPULAIRE

Au carrefour des réalisations et des idées

Après vingt-cinq ans d'activités, l'Alliance culturelle romande fait peau neuve. Abandonnant la for­mule des grands cahiers, elle présente aujourd'hui une revue plus dynamique, ouverte aux événements de son temps.

De format pratique, de mise en page vivante, Présences en­tend répondre à quatre visées:

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1988

• se porter au carrefour des réa­lisations et des idées actuelles sans négliger l'expérience du passé;

• apporter le plus grand nombre possible d'éclairages sur les principaux phénomènes cultu­rels;

• permettre le décloisonnement des disciplines et des mentali­tés;

• établir un pont entre les can­tons afin de stimuler la plurali-

té des voix autour de problè­mes communs.

Chaque fois consacré à un thè­me donné, Présences, dont la parution est annuelle, constitue l'un des volets de notre politique éditoriale. D'autres publications - dossiers et livres - sont pré­vues.

Jil Silberstein Directeur des publications

Première livraison de Présen­ces: L'Esprit de la fête popu­laire. Pour cerner ce phénomè­ne, ethnologues, sociologues, historiens, folkloristes, artistes, journalistes et praticiens de la fête unissent leurs expériences et leur savoir.

Derrière l'image traditionnelle ou le cliché, quels furent, quels sont encore les enjeux de la fête populaire? A quels besoins ré­pond-elle aujourd'hui? Quelles mutations connaît-elle, motivées par quelles réalités? Sommes­nous encore capables d'inven­tions en ce domaine et quels sont les nouveaux visages de ces manifestations?

Analyses de fêtes à caractère historique, religieux ou païen ve­nues du passé Escalade, Fête­Dieu, Brandons, Saint Nico­las, Saint Martin ou Fête des Vendanges ... ; investigations en coulisse (implications politiques, dispositif pédagogique, confec­tion de costumes ou de mets, rapports entre hommes et ani­maux ... ); enquêtes sur le Festi­val de Nyon, la Fête du Parc des Cropètes, les Schubertia­des, les stades de football ou l'auto-célébration du commer­ce ... autant d'angles théoriques ou pratiques sortant ces festivi­tés de leur écrin esthétisant.

LA PERCÉE CULTURELLE 1962-1987

En automne 1987, à l'occasion de ses vingt-cinq ans, l'Alliance culturelle romande a consacré son trente-quatrième cahier à l'évolution des disciplines cultu­relles depuis 1962. Document de 250 pages richement illustré, La Percée culturelle aborde aussi bien la littérature, le théâ­tre, les arts plastiques et la mu­sique que la photographie, le ci­néma, le théâtre ou la danse. Sans oublier l'urbanisme, les sciences exactes et humaines comme l'évolution des médias.

Cette investigation tous azimuts, a:ssortie d'une enquête auprès des pouvoirs publics, des artis­tes, animateurs et observateurs attentifs dresse un bilan impres­sionnant des réalisations de ces vingt-cinq dernières années.

Un document passionnant pour mieux comprendre le présent.

Mais elle rend aussi attentif aux écueils vécus ou prévisibles.

Pour la somme de Fr. 35.-, on peut se procurer La Percée culturelle au secrétariat de l'ACR, chemin des Bains 7, 1009 Pully. Téléphone (021) 298438.

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BULLETIN D'ADHÉSION

Nom:

Adresse:

Canton:

Date:

adhère à titre:

• individuel (Fr. 35.- par an)

• de société (Fr. 50.- par an)

Prénom:

Localité:

Téléphone:

Signature:

D D

L'adhésion à titre individuel permet de recevoir Présences, une invitation aux manifestations de l'Alliance culturelle romande et les annonces relatives aux autres publications de l'ACR.

L'adhésion à titre de société permet de recevoir un second exem­plaire de Présences ainsi que plusieurs invitations aux manifesta­tions de l'ACR.

A renvoyer à: pré3ence3 Alliance culturelle romande Chemin des Bains 7

1009 PULLY

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Page 12: L'Ecole valaisanne, juin 1988

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CONFÉRENCE PUBLIQUE

A l'occasion de son passage dans le Valais et du stage d'initiation à l'éducation créatrice qu'il dirigera dans le cadre des cours de perfectionnement du Département de

l'instruction publique

ARNO STERN fondateur de la sémiologie de l'expression,

praticien en éducation créatrice, créateur du «Closlieu» à Paris

donnera une conférence intitulée

«LE CLOSLIEU ET L'INTARISSABLE EXPRESSION»

le lundi 20 juin 1988 à 20 h 15 salle de conférence du collège des Creusets

34, rue Saint-Guérin, 1950 Sion

Organisation:

1963 Magnot VS Tél . (027) 362937

Entrée Fr. 10.-

Les responsables:

Catherine de Dardel Liliane Reist

... MOUVEMENT ET MU8IOllE 88 '

«Le mouvement ec5t c50urce de masie. de complexité. de bien­être et de mieux-être. »

Après avoir annoncé dans l'Ecole valaisanne de décem­bre, ce stage pascal, j'aimerais aujourd'hui vous faire part de quelques considérations, qui j'espère, susciteront votre inté­rêt et, pourquoi pas, votre futu­re participation, Ainsi, pendant quatre jours, des maîtres d'éducation physique, des mo­nitrices, des instituteurs se sont laissés emmener par des musiques et des rythmes effré­nés:

- avec Fred Greder : travail avec les instruments de percussion, recherche

SIERRE

Certaines classes de Sierre participent à un travail de sen­sibilisation sur le thème «Edu­cation à la santé» organisé par la commission scolaire, la Li­gue valaisanne contre les toxi­comanies, le Centre médico­social régional et deux collègues, Mme Rachel Grand et M. Jean-Jacques Joris.

Cette action vise à responsabi­liser les élèves à la gestion de leur capital santé. Elle doit les inci ter à prendre une part acti­VB au processus d'information.

A cet effet, ils se sont transfor­més en écrivains, peintres, co-

d'accompagnements, indé­pendance des mouvements, test de coordination;

- avec Ushi «Janowski» : danse «afro-jazz» pendant la­quelle on a intériorisé le mouvement grâce à de nom­breuses répétitions, sans ou­blier le rythme et la souples­se;

- avec Madeleine Mahler: expression corporelle, selon les capacités et le vocabulai­re gestuel de chacun, sur des musiques à thèmes et avec un matériel de bord (chaise - parapluie).

médiens, publicistes, ." Le fruit de leur travail a été «croqué» par les médias locaux (Journal de Sierre, TV locale Canal 9) .

Dans le même ordre d'idée, la soirée publique qui aura lieu le 19 mai prochain à 17 h 15 à la grande salle de l'Hôtel de Ville à Sierre présentera leurs pro­ductions: sketches, textes et dessins.

Les enfants sierrois, charmés par cette entreprise, souhai­tent faire découvrir aux autres écoliers valaisans «les secrets de la pleine forme»,

Merci à Philippe Vallotton, qui a assuré l'organisation du sta­ge et a su choisir des profes­seurs compétents, afin d'obte­nir un cours parfai temen t équilibré.

Ce stage a lieu chaque année, la 2e semaine des vacances de Pâques et c'est là l'occasion d'enrichir son bagage rythmi­que et gestuel; de plus, une grande partie de la matière est transposable à l'école,

Chr. Dini

Les travaux suggérés par la brochure de l'élève s'intègrent très bien dans le programme scolaire.

Le guide pour l'enseignant et les brochures peuvent s'obte­nir au

Cen tre médico-social régional Hôtel de Ville

3960 SIERRE

Le comité

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Page 13: L'Ecole valaisanne, juin 1988

FONDATION VILLAGE D'ENFANTS PESTALOZZI

La Fondation village d'enfants Pestalozzi compte sur la solidarité du peuple suisse

Nous, les enfants de cette terre,

vous interrogeons

Soulager la misère des enfants - depuis sa création, voici plus de quarante ans, la Fondation village d'enfants Pestalozzi est restée fidèle à son principe su­prême. Elle exerce son aide par le biais du Village d'enfants à Trogen, mais aussi depuis peu sur place, par son «Aide aux enfants dans le Tiers Monde». A l'ouverture de la conférence de presse de la Fondation, à Zurich, le Dr Heinrich Nufer, président de la Fondation, a brossé le tableau de l'aide de cette dernière, une aide illus­trée par les exemples concrets des enfants tibétains et éthio­piens.

L'arrivée du premier groupe d'enfants réfugiés tibétains à Trogen, en 1960, représentait pour le Village d'enfants un grand défi à relever: pour la première fois il accueillait des jeunes de provenance non­européenne et non-chrétienne. Comme le souligne Erich Fri­mel, responsable du projet du groupe tibétain au Village d'en­fants Pestalozzi, l'expérience avec les vingt enfants du pre­mier groupe se révéla si positi­ve que les enfants quittant la communauté pour mener leur propre vie, étaient instantané­ment remplacés par de nou­veaux jeunes tibétains.

A ce jour, 86 enfants tibétains ont été accueillis au Village. L'éducateur Lobsang Dalu a ra-

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conté l'histoire de onze d'entre eux. Ceux-ci ont été accueillis en 1986 à Trogen, après avoir perdu parents et famille dans la vallée de Kullu au nord de l'In­de. Leur accueil répondait aux critères stricts de la nouvelle li­gne directrice de la Fondation. Ils forment avec les parents de la maison et l'éducateur Lob­sang Dalu une communauté de vie où ils pourront trouver leur propre voie et conserver leur identité culturelle. En même temps, ils se familiarisent avec les réalités de la vie européen­ne.

Dolkar Gyaltag, mère d'une maison du Village d'enfants Pestalozzi, a évoqué un nou­veau projet amorcé en début d'année. Intitulé «Groupe des Tibétains en Suisse», il s'adres­se aux enfants de la deuxième génération, confrontés à une si­tuation de détresse dans notre pays. Cette aide doit leur per­mettre de trouver et conserver leur identité tibétaine, tout en s'intégrant à la réalité de la vie suisse.

Dans le cadre de son aide aux enfants dans le Tiers Monde, la Fondation participe aussi à des projets d'aide aux Tibétains en exil en Inde, par exemple à la construction d'une école à Pa­thli Khul.Comme Françoise Meienberger-Genoud, respon-

sable du programme, l'a rap­porté, 220 enfants y reçoivent actuellement une formation de base. Après un agrandissement des locaux beaucoup trop exi­gus, l'école pourra abriter 500 enfants et l'offre des cours sera améliorée. «L'aide aux enfants du Tiers Monde» s'est associée à un projet de Swissaid à Ndr­gyeling. «L'aide aux enfants» soutient dans ce projet la cons­truction et l'aménagement de locaux pour des enfants d'âge pré-scolaire. La bénéficiaire du projet est une colonie tibétaine démunie organisée en coopé­rative. Cette coopérative sera en mesure, au terme de trois années de soutien, de subvenir elle-même aux frais.

Depuis le début des années septante, l'aide s'adresse égaIe­ment à l'Ethiopie. La mère de maison Amsale Alemu a évo­qué les 13 orphelins arrivés en 1974 à Trogen, premiers en­fants d'Afrique noire accueillis au Village. Sept autres orphe­lins d'Addis Abeba les ont re­joints en 1982. La présence du groupe éthiopien au Village in­cita les responsables à accepter 3 demi-orphelins dont les pa­rents avaient souhaité qu'ils grandissent en Suisse (patrie du -père), tout en gardant le contact avec leur mère de lan­gue amharique. Jean-Jacques Bolanz, revenu d'Ethiopie mi­mai, a communiqué aux repré­sentants de la presse les der­nières nouvelles de l'aide du Vi liage d'enfants Pestalozzi dans ce pays.

L'appel du fondateur du Village d'enfants Pestalozzi, Walte Ro­bert Corti «Construisons un monde dans lequel les enfants pu issent vivre!» a donc trouvé un écho pour les enfants éthio­piens aussi. Cet appel sert de mot d'ordre à la collecte an­nuelle de la Fondation Village d'enfants Pestalozzi qui sollici­tera l'aide du peuple suisse du 30 mai au 4 juin 1988. Le se­crétaire de Fondation, le Dr Franz Züsli-Niscosi a remercié par avance tous ceux qui par leur soutien financier permet­tent aux nombreux enfants au Village d'enfants Pestalozzi et dans le Tiers Monde de profiter d'une aide pédagogique.

Du développement d'un groupe d'enfants tibétains venus d'Inde

au Village d'enfants en 1986

Origine des enfants

Ayant perdu parents et famille, 11 jeunes orphelins tibétains de la vallée de Kullu au nord de l'Inde n'avaient pratiquement aucune chance de pouvoir me­ner une existence digne dans un environnement indien qui leur était étranger. Leur accueil au Village d'enfants répondait autant aux nouvelles orienta­tions de la Fondation Village d'enfants Pestalozzi, qu'au vœu express de S.S. le Dalaï Lama. Notre groupe se compo­se de 5 couples de frères et sœurs plus un enfant seul. Il s'agit de 4 garçons et 7 filles, âgés de 5 à 1 5 ans. Les parents de maison ont de leur côté deux garçons de 11 et 12 ans.

la vie dans la grande famille

Les éducateurs tibétains Lob­sang Dalu, ainsi que Tselha et Pema Tsawa (les parents de la maison) forment avec le groupe d'enfants qui leur a été confié une communauté de vie et de travail. Au sein de cette com­munauté les enfants peuvent conserver et renforcer leur

identité culturelle, mais aussi retrouver paix intérieure, sécu­rité et confiance. Une atmos­phère familiale était et est en­core primordiale. Elle leur a permis, dans la première phase d'adaptation de se remettre de leurs épreuves, de vaincre leur angoisse et de surmonter leur deuil.

L'installation des enfants en Suisse représente néanmoins pour les enfants un grand choc culturel. Ceux-cl doivent se fa­miliariser avec les techniques les plus simples de la vie quoti­dienne. Il s'agit de les habituer avec précaution aux normes et valeurs européennes en leur laissant le temps de les compa­rer avec les leurs. Ils peuvent, lors des nombreuses conversa­tions individuelles ou en grou­pe, formuler leurs besoins per­sonnels, mais aussi corriger de fausses attentes éventuelles. Les enfants ont établi, hors de la communauté familiale, des contacts solides avec leurs ca­marades du Village. Certains sont également membres des associations des environs (club de football, groupes de jeunes),

nouant ainsi d'autres contacts avec l'extérieur.

l'enseignement à l'école inter­nationale du Village d'enfants est aux yeux de nos enfants la plus grande chance de leur vie, ce qui se traduit par un engage­ment enthousiaste une grande motivation à apprendre la lan­gue allemande. Ils obtiennent dans l'ensemble des résultats très réjouissants. Les progrès faits en deux ans d'étude de l'allemand sont impression­nants. L'enseignement national dispensé en tibétain par le père de la maison et le troisième éducateur s'attache surtout à promouvoir de façon intensive la langue maternelle et la cultu­re et à maintenir la religion.

Nous constatons après deux années de séjour que les en­fants de ce groupe se sont dé­veloppés de façon harmonieu­se, tant au point de vue physique et psychique que so­cial. Ceci est pour nous une preuve que nous avons apporté une contribution efficace au soulagement de leur détresse.

Page 14: L'Ecole valaisanne, juin 1988

Une nouvellè offre destinée aux enfants tibétains en détresse en Suisse

En Suisse également des en­fants peuvent se trouver en dé­tresse. Certains d'entre eux dont le réseau familial initial ne peut plus assurer son rôle ont besoin d'être placés à l'exté­rieur. Pour de plus en plus d'enfants cette situation est ag­gravée par le fait qu'ils appar­tiennent à une culture, langue ou race différente mais vivent en Suisse. La Fondation Village d'enfants Pestalozzi a mis sur pieds de nouveaux projets en accord avec sa ligne directrice, destinés à venir en aide à ces enfants: les groupes internatio­naux et les groupes par nations d'origine.

C'est ainsi qu'au printemps de cette année a pu être lancé le projet «Groupe des tibétains en Suisse». Ce projet répondait aussi à un vœu de S.S. Dalaï Lama formulé lors de sa visite en Suisse le 13 juillet 1985. Ce dernier avait demandé à la Fon­dation Village d'enfants Pesta­lozzi d'étudier la possibilité d'accueil au Village de Trogen d'enfants tibétains en difficulté en Suisse. Selon lui, un tel ac-

cueil permettrait aux enfant d'acquérir une formation sco­laire occidentale solide, tout en conservant leurs valeurs tradi­tionnelles et leur culture.

L'objectif du projet est de four­nir éducation et enseignement à un groupe d'enfants réfugiés tibétains de la deuxième géné­ration vivant en Suisse, ayant dû être placés hors de leur fa­mille à la suite de difficultés so­cio-pédagogiques. Cette aide à trouver leur identité personnel­le doit s'inscrire pour les en­fants dans un cadre bi-culturel. Les enfants pourront, tout en conservant leur identité tibétai­ne, accomplir les pas nécessai­res à leur intégration à la réalité suisse.

Les parents de la maison, 001-kar et Gyaltsen Gyaltag, et l'éducatrice Karma Lobsang ont accueilli les premiers enfants fin avril, amorçant ainsi le dé­part de ce projet à caractère pi­lote.

(Cyaltsen Cyaltag)

LA VIE OllOTIDIENNE AU TEMP8 PAMÉ

Ce livre sera à disposition des élèves de 3P en septembre prochain . Il s'agit davantage d'un livre d'atmosphère que d'un manuel scolaire. Conçu dans la perspective de donner à des enfants de neuf ans une vue générale de la vie quotidienne autrefois, il offre différents types de documents écrits (passages littéraires, articles de journaux, témoignages, réclames ... ), ainsi que des docu­ments iconographiques (photographies, cartes

postales, affiches publicitaires ... ) liés aux thèmes proposés. Ceux-ci, au nombre de dix, reprennent les constances de chaque époque: l'alimentation, l'habitat, les vêtements, avec un accent particulier sur la vie au village, l'agriculture et l'élevage.

Ce document, loin d'être exhaustif, devra être complété par des recherches typiquement loca­les.

J. Gag/iardi

Pensionnat Ste-Marle- de· Martigny, Valais (Suisse). - Bâtiment des Classes· Cour des Moyens

Page 15: L'Ecole valaisanne, juin 1988

AUX MAÎTRES ET MAÎTRESSES SPÉCIALISÉS EN ACM ET ACT

La machine à tricoter au service de la création

Depuis janvier 1988, la machine à tricoter a fait son entrée dans une dizaine de classes de 5e pri­maire du Valais romand.

Désireuses d'offrir à leurs élèves un nouvel outil de création, une poignée de maîtresses d'ACM et ACT n'ont pas hésité à tenter cette expérience. Il s'agit de:

Fabienne Salamin, à Vissoie Tél. (027) 65 1081 Charlotte Frauchiger, à Collombey (025) 71 1502 Marinette Barone-Loye, à Sierre, chemin de l'Asile 10 Dorothée Balet, à Sierre Vérène Devanthéry, à Chalais

(027) 5621 14 (027) 58 10 80

Réunies à Sierre, le mercredi 13 avril, pour tirer les premières conclusions de leur expérience, ces maîtresses ont dit leur conviction unanime que la machine à ticoter est un moyen d'enseignement simple, rapide, peu coûteux, et parfaitement bien adapté aux goûts et aux aptitudes des élèves de 5e primaire.

Si vous aussi êtes intéressés par la machine à tri­coter, si vous désirez faire sa connaissance et vous initier à son emploi, vous pouvez vous rendre à l'Office de recherche et de documentation péda­gogique (ORDP), route de Gravelone 5, à Sion, soit le mercredi après-midi, soit sur rendez-vous (tél. (027) 21 6286).

L'animateur des ACM vous y recevra avec plaisir.

Dominique Formaz

qui son prêtes à répondre aux questions de leurs Classe de 5p, à Collombey sous le regard attentif de la dé-collègues. monstratrice et des camarades

-

SPORTS ET FORMATION L'ÉDUCATION

PAR LE MOUVEMENT

Revue trimestrielle d'information et de coordination francophone relative aux activités et recherches en matière de sport éducatif.

Cette revue vise à développer et faire connaître la méthode du docteur Jean Le Boulch, concernant l'enfant et l'éducation physique. Ce spécialiste du mouvement est connu depuis longtemps dans le milieu de l'enseignement spécialisé. A première vue, il semble que les spécialistes de l'éducation physi­que soient un peu réticents. Il serait judicieux de confronter les deux domai­nes, chacun pourrait en ressortir grandi. Dans ces pages, il y a aussi des articles de fond, traitant du mouvement, de l'éducation physique et du sport, de la compétition, de l'aspect médical ... ; elle offre aussi une place pour des «potins cantonaux» qui pourraient établir une relation et des contacts au ni­veau romand; elle publie aussi les dates des cours de formation.

EDITION/ ADMINISTRATION

«Sport et formation», 1411 Orges Administrateur: Gérald Rosset Case postale 118, 1211 Genève 4 Téléphone (022) 283227

ABONNEMENTS

Fr. 25.- sur CCP 10 - 73947 - 0 «Sport et formation» 1411 Orges

Chr. Oini

Page 16: L'Ecole valaisanne, juin 1988

VIENT DE PARAÎTRE: «PROCESSION DE PÉNITENTS BLANCS»

Depuis longtemps, on ressentait dans nos écoles le besoin de moyens d'enseignement appropriés pour faciliter l'approche et la lecture des œuvres d'art. C'est dans ce but que s'est instaurée entre les Musées cantonaux et l'Office de recherche et de documentation pédagogique (ORDP) une collaboration qui a pour but la création d'une série de Dossiers pédagogiques.

Après Le tryptique de Lotschen et La montagne bleue, hommage à Holder/in, M . Michel Gaillard, collaborateur pédagogique auprès des Musées, met à la disposition des écoles valaisannes un dossier consacré à une œuvre du peintre gene­vois Edouard Vallet: Procession de Pénitents blancs.

En une trentaine de pages richement illustrées, l'auteur nous livre une étude fouillée et vivante du thème, de la composition et de la technique picturale du tableau. Il analyse la genèse et le processus de création à travers les études de base ainsi que la récurrence du thème dans l'en­semble de l'œuvre. Quelques pages de biogra­phie aident à mieux cerner les rapports entre l'œuvre et la vie du peintre; des fiches pédagogi­ques suggèrent les moyens pratiques d'approche et d'étude de ce tableau.

On ne peut que se réjouir de voir ainsi mises à la portée des élèves les clés d'une meilleure ap­préhension du langage des formes, des espaces et des couleurs.

Le dossier Procession de Pénitents blancs est à disposition des enseignants et de tous ceux que l' histoire de l'art intéresse auprès de l'ORDP ou des Musées cantonaux.

A. Lugon

DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE Service de l'enseignement primaire et des écoles normales

ORGANISATION DE

L'ANNÉE SCOLAIRE

1988 - 1989

Page 17: L'Ecole valaisanne, juin 1988

DISPOSITIONS GÉNÉRALES

1. Plan de scolarité

Nous remercions les administrations communa­les qui nous ont fait parvenir le plan de scolarité

1 pour l'année 1988/1989 avant le 10 avril et prions celles qui ne se sont pas encore acquittées de cette tâche de le faire incessamment.

2. Ouverture de nouvelles classes

Les demandes d'ouverture de nouvelles classes pour le début de l'année 1988/1989 doivent par­venir dès que possible au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales, Planta 3, 1950 Sion, mais au plus tard pour le 31 mai 1988.

Un nouveau poste d'enseignement (qu'il soit à temps partiel ou à plein temps) ne peut être mis au concours officiellement qu'après avoir été ad­mis 'par le Département.

Les communes sont également responsables de la suppression de classes lorsque les effectifs sont devenus insuffisants. Elles doivent en informer le Département au plus tôt.

3. Nomination du personnel enseignant

. Chaque poste vacant doit être mis au concours:

- poste à plein temps 1 - poste à temps partiel démission - enseignement des AC

,_ appui pédagogique ou nouveau poste - soutien pédagogique

- remplacement annuel: congé ou maladie du titulaire.

Les communes sont invitées à procéder aux no­minations dès que possible et sans attendre les

1) derniers délais.

~ Elles respecteront les dispositions du règlement ~ du 20 juin 1963 concernant les conditions d'en­~ gagement du personnel enseignant.

"" .. .. ~ , 4. Enseignement à temps partiel

~ Nous vous prions de vous référer aux disposi­:) . tions de l'arrêté du Conseil d'Etat du 30 janvier :: 1985 concernant l'enseignement à temps partiel ~ et vous demandons d'en appliquer les disposi­le tions si les circonstances le requièrent. ~ .. ~ 5. Titres pédagogiques

Les enseignants doivent être au bénéfice des ti­tres spécifiques délivrés ou reconnus équivalents par l'Etat du Valais. 30

6. Réintégration dans l'enseignement

Lorsqu'une offre de service émane d'un maître ou d'une maîtresse qui désire réintégrer l'ensei­gnement après une interruption d'activité de trois années consécutives et plus, l'annonce doit être faite immédiatement, avant toute nomina­tion, au Département de l'instruction publique.

7. Enseignants âgés de 58 ans révolus avant le 1er septembre 1988

Selon les dispositions du décret du 12 novembre 1982 concernant le traitement du personnel en­seignant, le titulaire d'une classe primaire âgé de 58 ans révolus peut être déchargé par le Départe­ment de l'instruction publique de trois heures d'enseignement par semaine, sans préjudice pour son traitement, s'il a assuré un horaire hebdoma­daire de vingt heures au moins, durant les cinq dernières années.

En principe la décharge ne porte que sur l'ensei­gnement des activités créatrices manuelles, ces activités étant réunies en une seule demi­journée.

La demande de décharge doit être présentée au Service cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales par l'intéressé avec le préavis de la commission scolaire ou de la direction d'école, pour le 31 mai 1988 au plus tard. Propo­sition est faite sur les mesures envisagées pour la prise en charge de ces trois heures par le maître auxiliaire. Le chef du Département de l'instruc­tion publique décide sur préavis du Service.

8. Etat nominatif du personnel enseignant

Les administrations communales sont priées de remplir ces formules dans le détail avec liste des maîtres et maîtresses dressée selon les catégories et dans l'ordre suivant:

a) classes enfantines ; b) classes primaires, dans l'ordre des degrés de

IP à 6P ; c) classes de développement; d) enseignement des ACM et ACT (les détails

concernant les heures d'enseignement seront communiqués ultérieurement: voir directives annexées);

e) enseignement des branches spéciales ou ap­puis pédagogiques: (chant, gymnastique, etc ... ). .

Important: a) grouper les deux maîtres qui enseignent à

temps partiel dans la même classe (avec accola­de);

b) ne pas oublier d'indiquer dans la colonne 13 le nombre d'heures hebdomadaires pour tous les enseignants. y faire figurer l'horaire précis: ex. 3 heures - 12 heures - 27 heures - 30 heures.

N.B.: Il n'est pas nécessaire de renouveler la re­quête pour les maîtres déjà au bénéfice en 1987/ 1988 d'un enseignement à temps partiel ou d'une décharge (A CM ou autre), leur nomination obéis­sant aux règles concernant celle des enseignants à plein temps.

Ce document doit être retourné dès que possible, mais au · plus tard pour le 10 juillet 1988, en trois exemplaires.

CE DÉLAI EST IMPÉRATIF.

Le traitement du personnel enseignant est calculé sur la base de ces informations. L'administration communale peut être ten,ue pour responsable des indications erronées entraînant des conséquences dommageables.

9. Remplacements

En vertu des dispositions réglementaires, les remplacements survenant en cours d'année sco­laire et n'impliquant pas d'engagement ultérieur sont du ressort de la commission scolaire, respec­tivement de la Direction d'école, sous réserve d'approbation par le Département de l'instruction publique.

Nous rappelons que tout remplacement doit être annoncé au Service de l'enseignement primaire et des écoles normales au moyen de la formule adé­quate avant qu'il ne devienne effectif.

Selon les dispositions de la décision du Conseil d'Etat du 9 juin 1978 (annexe N° 19), les com­missions scolaires doivent faire appel en priorité aux enseignants formés en Valais qui ne pour­raient occuper un poste fixe dès l'automne 1988 en raison de la pléthore.

Dès la mi-juillet, la liste des personnes qui se se­ront annoncées en temps opportun sera envoyée aux commissions scolaires.

En conséquence, les autorités responsables sont priées de prendre contact avec le service susmen­tionné (tél. (027) 21 6281) avant de procéder à l'engagement d'un remplaçant pendant la pro­chaine année scolaire.

Pour les communes qui ne se conformeraient pas aux présentes directives, l'Etat ne prendra pas à sa charge les salaires des remplaçants.

Les communes ont l'obligation formelle de com­muniquer au Serv,ice cantonal de l'enseignement primaire et des écoles normales avant l'ouverture des classes, le nom des titulaires empêchés de commencer l'année scolaire (important pour le traitement du personnel enseignant).

Tout remplacement, même de courte durée, est en outre signalé à l'inspecteur scolaire.

10. Congés spéciaux

Selon l'article 18, alinéa 3 du règlement du 30 septembre 1983, l'octroi de congés personnels

pour de justes motifs est du ressort de l'a~torité de nomination, sous réserve de l'approbatIOn du Département de l'instruction publique. Ces congés ne sont pas payés, mais les frais de rem­placement sont pris en charge par l'Etat.

En aucun cas l'enseignant n'a le droit de rétribuer son remplaçant.

Important: les autorités scolaires sont priées de soumettre au Département de l'instruction publi­que toutes les décisions relatives à ces congés, pour approbation,

1 au moins 15 jours à l'lII'ance.

Nous constatons que les enseignants de l'école primaire ont une tendance à demander et à obte­nir très souvent des congés individuels.

Quand bien même ceux-ci font l'objet des réduc­tions correspondantes des traitements, il faut éviter les abus. Une classe dont le titulaire s'ab­sente trop souvent subit à la longue les préjudices d'une telle situation.

Nous invitons donc les autorités scolaires com­munales à une grande rigueur dans ce domaine.

Il. Locaux et mobilier

1. LOCAUX

D'après la législation cantonale actuelle, le contrôle des locaux scolaires incombe aux com­missions scolaires (cf. règlement du 23 août 1967 fixant le statut de la commission scolaire, article 15, alinéas g et q). En cas de problèmes, lesdites commissions devraient en informer les médecins scolaires.

Les locaux d'examen médico-scolaires doivent être prévus dans les nouvelles constructions ou transformations. Ils doivent être suffisamment grands, clairs et tranquilles. L'enfant doit pou­voir y être examiné seul et pouvoir être couché.

2. MOBILIER SCOLAIRE

Celui-ci doit être réglable et adapté à la taille des élèves. Il sera contrôlé par l'enseignant, la com­mission scolaire et/ou l'infirmière scolaire. Des recommandations seront faites aux maîtres pour un bon usage de ce mobilier. Un enfant mal assis court des risques considérables en ce qui concer­ne son développement physique et morphologi­que.

3. CLASSES SPÉCIALES ET COURS D'APPUI

Ces classes et ces cours doivent disposer de lo­caux de qualité et ne pas être défavorisés sur ce point par rapport aux autres classes.

Page 18: L'Ecole valaisanne, juin 1988

4. MANUELS SCOLAIRES

Les communes se plaignent du coût élevé des manuels scolaires et des dépenses importantes qui grèvent ainsi leurs finances et celles des pa­rents des élèves. Des interventions ont été faites devant le Grand Conseil pour signaler cette si­tuation.

Le Département de l'instruction publique est conscient des difficultés qui existent dans ce do­maine et y accorde la plus grande attention.

Il importe cependant de donner aux élèves et aux enseignants les moyens pédagogiques permettant à l'école d'atteindre ses objectifs. D'où la préoc­cupation constante de créer des manuels adaptés aux nécessités, aux programmes et aux méthodes de l'enseignement.

Les économies doivent être réalisées par les me­sures suivantes:

- éducation des enfants au soin des livres afin que ceux-ci puissent durer le plus longtemps possible;

- contrôle des stocks pour éviter la commande d'ouvrages qui existent déjà;

- prudence dans les achats devant conduire à n'acquérir que ce qui est réellement nécessai­re.

Nous vous remercions d'intervenir dans ce sens auprès des enseignants et de contrôler les mesu­res que vous aurez ordonnées.

12. Utilisation du temps de classe

Afin que soit évitée la dispersion, phénomène dont souffre l'école d'aujourd'hui, nous invitons les autorités scolaires à une grande rigueur dans l'utilisation optimale du temps de classe.

13. Photographies et représentants

Les commissions scolaires et les directions d'éco­les ne tolèreront pas que les photographes ou toute autre personne s'introduisent dans les éco­les sans une autorisation préalable de l'autorité scolaire locale.

Dans ce ,même sens, il faut absolument éviter la publicité à l'école.

32

-----------~~.~---------------=----~~~--------~ .. ----.... ----------------------------------...........

14. Courrier

La correspondance doit être envoyée au Service EP+EN et non à l'un ou l'autre des fonctionnai­res de ce service.

15. Cours ACM

Les commissions scolaires sont invitées à visiter également les cours ACM.

16. Remarque finale

L'organisation de l'année scolaire exige une ré­flexion préalable approfondie. Une fois arrêtées, toutes les mesures décidées ne doivent plus être modifiées en cours de scolarité.

NOMINATION DU

PERSONNEL ENSEIGNANT (Règlement du 20 juin 1963)

En règle générale, le personnel enseignant en pos­session des diplômes ou titres prévus par la loi est nommé à titre provisoire pour une année (art. 8, alinéa 1). A la nomination provisoire succède normalement la nomination définitive qui vaut pour la période administrative en cours, au maxi­mum pour la durée de quatre ans (art. Il, ali­néa 1).

L'autorité de nomination peut toutefois proroger l'engagement provisoire d'une ou plusieurs an­nées pour permettre à un enseignant de mieux s'affirmer et d'améliorer son enseignement (art. 9).

Par ailleurs, l'article 8, alinéa 2 prévoit l'hypothè­se où la prolongation de l'engagement provisoire peut être décidée par accord entre les parties (au­torité de nomination et enseignant), ce qui exclut que cette prolongation soit décidée unilatérale­ment par l'autorité de p.omination et sans que l'enseignant en ait connaissance. Dans cette hy­pothèse, il est impératif que l'intéressé soit claire­ment informé des intentions de l'autorité de no­mination et qu'il donne son accord à la prolongation d'un tel engagement.

COLLABORATION ÉCOLE / FAMILLE

Les contacts des enseignants avec les parents constituent un élément fondamental de la colla­boration entre l'école et la famille. Ils sont amé­nagés de différentes manières: rencontres indivi­duelles, séances de parents, informations écrites, etc ...

Les commissions scolaires et les directions d'éco­le sont invitées à favoriser ces relations. Elles peuvent par exemple faire appel à des conféren­ciers chargés d'animer une partie de la soirée au cours de laquelle seraient traités des thèmes gé­néraux, l'autre partie étant réservée aux entre­tiens par classes.

Avant que les parents ne s'adressent aux com­missions scolaires, aux directions d'écoles, voire aux inspecteurs ou au Département pour présen­ter des doléances vis-à-vis des enseignants, il faut leur recommander de prendre contact d'abord avec ces derniers.

De leur côté les maîtres doivent être ouverts dans ces cas à un dialogue positif et serein.

CLASSES À

HORAIRE RÉDUIT

Nous rappelons que les commissions scolaires sont responsables des contrôles de la ponctualité des enseignants: arrivées, départs, récréations.

1. Classes enfantines

L'horaire effectif normal des écoles enfantines est de 20 helfres par semaine. En conséquence, le temps nécessaire aux enfants pour enlever leurs vêtements, pour les remettre, pour changer les chaussures, pour les récréations éventuelles, doit être compté en dehors et en plus de l'horaire de travail et non à l'intérieur de celui-ci.

Par ailleurs, nous rappelons aussi que les maî­tresses de l'école enfantine ont une obligation de présence supplémentaire à l'école par rapport à l'horaire, de trente minutes par demi-journée (art. 8 du règlement du 18 avril 1973).

Nous nous permettons d'insister auprès des com­missions scolaires et des directions d'écoles afin que les contrôles nécessaires soient faits par leurs soins, que les exigences soient rigoureusement respectées par ces maîtresses.

2. Classes de IP

En règle générale, les classes ont un horaire allégé d'une heure par jour et par rapport aux degrés suivants. Par contre, la titulaire est tenue

au même horaire que celui de ses collègues des autres degrés de la scolarité primaire.

Il importe que cette heure soit utilisée rationnel­lement par la maîtresse. L'accueil, l'appui à des élèves plus faibles, l'occupation de ceux qui arri­vent plus tôt doivent constituer l'essentiel de ce temps dont il faut tirer le meilleur parti.

Les commissions scolaires et les directions d'éco­les sont invitées à vouer une attention particuliè­re à cette question.

DIRECTIVES CONCERNANT LES ÉLÈVES

QUI DÉSIRENT «SAUTER» UNE CLASSE

Règle

Nous rappelons que les élèves doivent, dans le cheminement de leur scolarité enfantine et pri­maire, suivre les classes dans leur succession nor­male et que le fait d'en «sauter» une constitue une exception qui est réglée comme suit.

Exception

Lorsque les parents d'un élève désirent que celui­ci «saute» une classe, ils doivent en faire la de­mande écrite auprès de la commisson scolaire, respectivement de la direction d'école.

L'autorité scolaire locale examine le bien-fondé de la requête, sollicite l'avis du maître ou de la maîtresse intéressé et celui du Service médico­pédagogique.

Si les deux avis sont négatifs ou divergents, elle communique sa réponse négative aux parents.

Si les deux avis sont positifs', elle transmet le dos­sier avec son préavis à l'inspecteur d'arrondisse­ment. Ce dernier étudie à son tour le cas et le fait tenir, pour décision, au Département de l'ins­truction publique.

INDICATIONS RELATIVES AUX ENFANTS

PROTESTANTS

Lors des inscriptions en début d'année comme lors de l'arrivée de nouveaux élèves, il est impor­tant que les commissions scolaires, les directions d'écoles et leur secrétariat se renseignent sur la confession de l'enfant et inscrivent cette donnée au fichier scolaire.

S'il s'avère que des enfants appartiennent à l'Eglise réformée, il incombe à ceux qui les ac-

33

Page 19: L'Ecole valaisanne, juin 1988

cueillent de signaler à leurs parents l'existence d:écoles protestantes (Monthey, Martigny Sion Slerre et Brigue). Les paroisses protestante~ et le~ comm~ssions solaires de ces écoles renseigneront volontIers les parents sur la spécificité de l'école protestante.

Si, pour des raisons géographiques ou autres les parents d'enfants protestants tiennent à ins~rire l~ur enfant dans une école publique, les cOlnmis­SlOns scolaires, directions, secrétariat et ensei­gnants veilleront à

- faire connaître aux parents le document «l'en­fant protestant dans l'école publique valaisan­ne» paru dans «l'Ecole valaisanne» de septem­bre 1975, document que le Département fournira volontiers à ceux qui en feront la de­mande;

- signaler immédiatement la présence de l'enfant à la paroisse protestante la plus proche;

- grouper, dans la mesure du possible, les élèves protestants dans les mêmes classes pour faciliter leur propre enseignement religieux.

ENFANTS EN DIFFICULTÉ

C'e~t dans ~e ~omaine de la prévention que doit se sItuer pnnclpalement l'action à l'égard des en­fants en difficulté.

Une observation précoce et continue de tous les élèves devrait permettre à l'enseignant d'effec­tuer l~s r~médiations qui s'imposent et de répon­dre aInSI aux besoins spécifiques des élèves. Lorsque les adaptations entreprises dans la classe p~r le titulaire sont vaines, il faut se référer à l'Inspecteur scolaire qui examine le cas en colla­bo~a~i~n ,avec l'Office cantonal de l'enseignement s~eclahse pour rechercher avec les autorités sco­laIres communales les solutions appropriées. Les mesures scolaires particulières prévues dans le décret sur l'enseignement spécialisé peuvent à cet

! effet répondre aux différents besoins.

~ Toute décision de redoublement d'une classe ne ~ do~t être prise qu'à la condition d'être accompa-

Ignee d'un rapport détaillé signalant les mesures propres à garantir le succès de l'année à recom­mencer.

Les commissions scolaires ont ensuite l'obligation for"!elle de veiller à l'application des mesures pro­

; posees.

~ Le~ promotions pour raison d'âge non accompa-

Ignees de mesures psychopédagogiques adaptées engendrent de nouvelles difficultés et dévelop­pent le phénomène de rejet.

Tout placement en institution spécialisée . doit faire l'objet d'une autorisation

accordée par le Département de l'instruction publique.

Par ailleurs, l'affectation d'un élève à une classe 1'a~aptation ou d'observation requiert l'accord ecrzt des parents.

~~u~ rappelop.s pour terminer, que la responsa­bIlIte ~es maltres englobe tous les élèves, quels que ~oIent les troubles et les problèmes de ces dernIers.

ACTIVITÉS CRÉATRICES MANUELLES

À L'ÉCOLE PRIMAIRE

1. Personnel enseignant et programme

a) L.es cour~ d'activités créatrices manuelles (des­SIn .et p~Inture non compris) sont assurés par le tItula~re de la ~l~ss~ et, le cas échéant, par u~e maItresse speClahsée en possession d'un dIplôme ~élivré ~u reconnu par le Départe­ment de 1 InstructlOn publique;

b) les cours d'activités créatrices sur textiles sont assurés, ?è.s l~ ~P, exclusivement par une maî­tr~sse speCIalIsee formée ou recyclée pour l'en­seIgnement des ACT'

c) échange d'élèves ' les élèves ~ont répartis en groupes confiés: - une partIe de l'année, au titulaire de classe

pour des ACM' ' - l'autre partie d~ l'année à la maîtresse spé­

cialisée, pour des ACT ~t d'autres ACM' d) la concertation entre titulaires de classe et ~aî­

tresses spécialisées porte sur:

-les objectifs à définir' -les activités à progra~mer; - les thème,s à développer; - les maténaux à utiliser' - les techniques à appren'dre.

2. Temps hebdomadaire imparti aux activités créatrices manuelles et aux activités créatrices sur textiles .

La durée des cours d'ACM en 1 P et 2P et des cours d'ACMjACT en 3P, 4P, 5P et 6P est de:

3 ~eures de 60 minutes, soit 165 minutes + 15 mInutes de récréation' 2 ~eures et demie en '1 P, soit 135 minutes + 15 ~In~te,s de récréation, si l'horaire de classe est redult a 25 heures hebdomadaires.

Remarque

En plus des 3 heures hebdomadaires réservées aux ACMj ACT, le titulaire doit assurer lui-même l'e~seigneI?e,nt du dessin et de la peinture (Edu­catlO,n artIStIque) à la classe entière (cf. grille­horaIre).

3. Dispositions générales

L~s effe,ctifs d'élèves à l'ouverture des classes sont determlnants pour l'organisation des cours

d'ACM et d'ACT. L'arrivée de nouveaux élèves en période scolaire ne justifie pas une réorganisa­tion de ces cours.

En principe, le cours d'ACM doit réunir un effec­tif minimal de:

- 12 élèves pour les classes primaires; - 8 élèves pour les classes spéciales, de dévelop-

pement ou à effectif réduit.

4. Organisation des classes de IP et 2P

a) Le titulaire d'une classe de IP ou de 2P assure lui-même les cours d'ACM aux élèves de sa classe;

b) cependant, dès qu'une classe compte - 18 élèves d'un seul degré - 16 élèves de deux degrés, la commission scolaire procède à l 'allège­ment(*) du cours par l'engagement d'une maî­tresse spécialisée.

(*) Allègement:. somme des effectifs de deux classes répar­tie en trois groupes d'élèves, dont deux sont confiés à leur titulaire respectif, et le troisième à une maîtresse spéciali­sée,

c) les classes de IP ou de 2P comptant au moins 26 élèves d'un degré font l'objet de disposi­tions particulières approuvées par le Départe­ment.

5. Organisation des classes de 3P, 4P, 5P et 6P

a) Lorsqu'une classe compte au moins:

- 18 élèves d'un seul degré; - 16 élèves de deux degrés,

la commission scolaire procède à l'allègement du cours, selon les dispositions générales, cha­pitre 3, par l'engagement d'une maîtresse spé-

. cialisée; :, b) le titulaire d'une classe comptant:

- moins de 18 élèves d'un seul degré; - moins de 16 élèves de deux degrés,

assure les cours d'ACM

- soit aux élèves de sa classe; - soit à une partie des élèves de deux classes

réunies; - soit aux élèves d'une autre classe (échange

d'élèves).

Dans ces classes, seuls les cours d'A CT sont assurés par une maîtresse spécialisée.

6. Organisation des classes à deux degrés

L~ titulaire d'une classe comptant au moins 18 é­lèves de deux degrés est déchargé des cours d'ACM, Il peut ainsi consacrer ce temps à l'étude d'autres branches avec les élèves d'un seul degré.

7. Organisation des classes à trois degrés et plus

a) Le titulaire d'une classe comptant au moins 12 élèves de trois degrés et plus est déchargé des cours d'ACM. Il peut ainsi consacrer ce temps à l'étude d'autres branches avec les élè­ves d'un ou de deux degrés;

b) les cas de classe à trois degrés et plus comp­tant moins de 12 élèves font l'objet de disposi­tions particulières approuvées par le Départe­ment.

8. Remarques Les commissions scolaires ou les directions d'écoles ont la responsabilité de l'organisation ' des cours d' ACMj ACT. Pour la répartition des élèves, elles doivent cepen­dant faire appel à l'inspectrice des A CM/A CT et lui indiquer le nombre d'élèves de chaque degré, pour chaque classe (au moyen des formules ad hoc) ainsi que le nom des titulaires déchargés de l'enseignement des ACM (à leurs frais ou pour d'autres raisons).

9. Renseignements

Les commissions scolaires et les directions d'éco­les recevront ultérieurement les formules néces­saires à l'engagement des maîtresses spéciali­sées. Ces formules, signées par la commission scolaire et par la maîtresse spécialisée, doivent être en­voyées en trois exemplaires à l'inspectrice des ACMjACT

Madame Suzanne Dubois Rue des Epineys 27

1920 Martigny.

Téléphone (026) 2 17 52,

Page 20: L'Ecole valaisanne, juin 1988

ÉDUCATION PHYSIQUE ET SPORT

1. Plans-horaires

Les plans-horaires doivent prévoir trois leçons hebdomadaires d'éducation physique.

Les heures d'éducation physique, qui, pour la rai­son d'insuffisance de locaux ne peuvent être dis­pensées en salle, figureront également sur le plan­horaire avec une remarque particulière (piscine, plein air, aula, etc.).

2. Plan d'occupation des salles

Les commissions scolaires ou les directions d'école sont responsables d'organiser un plan d'occupation des salles au début de l'année sco­laire.

Celui-ci est affiché sur la porte d'entrée du local et envoyé au début de l'année scolaire en deux exemplaires à

M. Erwin Eyer Inspecteur cantonal d'éducation physique 3900 Brigue

Téléphone (028) 23 41 41.

Les leçons données dans les agglomérations ne disposant pas de salles de gymnastique figureront également sur ces plans qui doivent être envoyés à la même adresse.

3. Révision des engins de gymnastique

Les communes sont rendues attentives au fait que les engins de gymnastique - fixes ou mobiles - doivent être contrôlés périodiquement par les fournisseurs afin de prévenir au maximum les accidents (contrats de révision à conclure éven­tuellement).

4. Après-midi de sport

Nous basant sur le règlement du 27 avril 1977 (article 13) et les expériences de ces dernières an­nées, nous voudrions rappeler à tous les intéres­sés les directives ci-après: 36

4.1 GÉNÉRALITÉS

Les après-midi de sport à l'école primaire sont donnés en complément aux leçons d'éducation physique. Ces leçons ne doivent pas être suppri­mées au profit des après-midi de sport.

EXCEPTION:

Les leçons d'éducation physique qui se déroulent normalement pendant la matinée du jour où est prévue l'après-midi de sport.

4.2 APRÈS-MIDI DE SKI

a) Deux à trois heures de ski (l'après-midi) repré­sentent une activité sportive optimale;

b) par conséquent, la matinée demeure consa­crée à l'école selon le plan-horaire (exception 4.1.);

c) exceptionnellement, pour des motifs d'organi­sation, la matinée peut être reccourcie d'une heure au maximum;

d) le repas de midi doit être pris à la maison avant le départ;

e) les écoles qui disposent d'un local de gymnas­tique organisent au maximum quatre après­midi de ski (concours inclus). Du temps reste ainsi à disposition pour d'autres activités sportives;

f) dans certains cas (centres scolaires impor­tants, organisation difficile, recrutement des moniteurs) ces sorties peuvent être regroupées dans la même semaine;

g) une bonne après-midi de ski n'est mise sur pied qu'avec la collaboration de parents ou de connaissances. Chaque enseignant devrait s'assurer au moins le concours d'une personne compétente. Pendant ces après-midi, les élè­ves doivent recevoir des leçons adaptées à leurs capacités. Pour le ski libre, les occasions sont suffisamment nombreuses en dehors de l'horaire scolaire;

h) une attention particulière doit être portée aux non-skieurs. L'école doit leur offrir une activi­té sportive de remplacement intéressante: (ski de fond, natation, patinage, luge, etc.);

i) afin de limiter les frais pour les parents et pour éviter des pertes de temps, on choisira le domaine skiable le plus rapproché de l'école;

...

j) chaque après-midi de ski doit être annoncé à temps au président de la commission scolaire ou à la direction d'école et à l'inspecteur sco­laire.

ASSURANCE DU PERSONNEL ENSEIGNANT

CONTRE LES RISQUES D'ACCIDENTS PROFESSIONNELS

ET NON PROFESSIONNELS

Nous prions les autorités communales et scolai­res responsables de se référer

a) à la décision du Conseil d'Etat relative à cet objet du 21 décembre 1983;

b) à l'information communiquée à tous les ensei­gnants le 13 janvier 1984 et dont vous avez reçu copie.

Procédure à suivre en cas d'accidents

a) Retrait par l'autorité communale de la formu­le «Déclaration d'accidents» auprès de la compagnie d'assurance;

b) envoi de cette formule, dûment remplie, (à l'exception de la rubrique «salaire») à l'admi­nistration cantonale des finances, section trai­tement du PE, Planta 1, 1950 Sion;

c) retour de ce document à l'assureur par les soins de l'administration cantonale des finan­ces.

Remarques

Cette procédure concerne aussi bien les rempla­çants et les enseignants à temps partiel que les titulaires de classe.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, juin 1988

LE DÉPARTEMENT DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE,

,Vu les articles 4, 16 et 18 du règlement du 14 mars 1973 concernant l'organisation de l'année scolaire,

décide:

1. Les vacances et congés spéciaux pour les années scolaires 1988/1989 à 1990/1991 sont fixés com­me suit:

:1.1 Toussaint 1988/ 89 1989/ 90 1990/ 91

Vendredi 28 octobre 1988 le soir Lundi 7 novembre 1988 le matin 4 Y2 Vendredi 27 octobre 1989 le soir Lundi 6 novembre 1989 le matin 5 Vendredi 26 octobre 1990 le soir Lundi 5 novembre 1990 le matin 4 Y2

Noël

Vendredi 23 décembre 1988 le soir Lundi 9 janvier 1989 le matin 10 ~ Vendredi 22 décembre 1989 le soir Lundi 8 janvier 1990 le matin 8 Y2 Vendredi 21 décembre 1990 le soir Lundi 7 janvier 1991 le matin 8 Y2

Carnaval

Vendredi 3 février 1989 le soir Jeudi 9 février 1989 le matin 3 Vendredi 23 février 1990 le soir Jeudi 1 er mars 1990 le matin 3 Vendredi 8 février 1991 le soir Jeudi 14 février 1991 le matin 3

Pâques

Mardi 21 mars 1989 le soir Lundi 3 avril 1989 le matin 8 Mardi 10 avril 1990 le soir Lundi 23 avril 1990 le matin 8 Mardi 26 mars 1991 le soir Lundi 8 avril 1991 le matin 8

Pentecôte

Lundi 15 mai 1989 Lundi 4 juin 1990 Lundi 20 mai 1991

Autres congés (art.5 du règlement précité)

En plus des jours de congé et des vacances mentionnés ci-dessus, les écoles ont droit à quatre jours supplémentaires de congé que les rec-teurs, les directeurs ou les commissions scolaires peuvent accorder selon les besoins de l'économie, les contingences locales ou régionales ou encore pour établir un «pont» entre deux tetes. Le jour de congé qui suit ordinairement la promenade scolaire ne peut être accordé en supplément. 4 4 4

TOTAL (jours) 31 29 Y2 29

Art. 3 du règlement précité

Les demi-journées précédant les congés du mercredi et du samedi après-midi comportent au moins trois heures de cours.

1.8 Art. 6 du règlement précité

Le Département peut autoriser les recteurs, les directeurs et les commissions scolaires à sup­primer les congés de la Toussaint et de Carnaval, à diminuer de quatre jours au maximum la durée des vacances de Noël et de quatre jours également celle des vacances de Pâques, au profit des congés à accorder pour les travaux de campagne, ou pour mieux tenir compte de situations particulières.

1.9 Il serait souhaitable, en outre, que les communes situées dans une région constituant le bas­sin versant d'un même cycle d'orientation harmonisent les congés dans les écoles primaires et secondaires.

1.10 Les congés des vendanges ne doivent pas dépasser une semaine.

1.11 En vue de parvenir à un meilleur étalement des vacances scolaires, de celles de Carnaval en particulier, les instances scolaires compétentes sont instamment priées d'établir leur plan de scolarité en étroite collaboration avec les organisations touristiques de leur région.

2. Date des examens

2.2 Examens de maturité

En principe, les examens oraux de maturité doivent se dérouler après la date de clôture de l'année scolaire. .

2.2 Examens de promotion: écoles primaires et cycle d'orientation

1989: mardi 6 et mercredi 7 juin 1990: mardi 12 et mercredi 13 juin 1991: mardi Il et mercredi 12 juin.

Le chef du Département de l'instruction publique

Bernard Comby

Page 22: L'Ecole valaisanne, juin 1988

SERVICE DE L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

ET DES ÉCOLES NORMALES

INTRODUCTION

L'année 1987 a été marquée, dans ce service, par la seconde phase du regroupement des écoles normales. D'autres secteurs d'activité méritent également attention .

COMMISSIONS

La commission cantonale de l'enseignement pri­maire et des écoles normales a pris acte avec re­gret de la démission de M. Hans Venetz, qui a quitté le canton . Elle s'est réjouie de l'arrivée de Mme Brunhilde Zurbriggen de Brigue. Cette com­mission a fonctionné comme jury pour les exa­mens d'admission et pour ceux qui donnent droit au certificat de maturité pédagogique. Le 3 dé­cembre, elle s'est rendue dans les écoles norma­les, à Brigue et à Sion. Les objectifs de cette visite étaient en rapport direct avec les regroupement opérés. Nous y reviendrons plus loin.

Au début de l'année une commission présidée par le chef du Service de l'enseignement primaire et des écoles normales a étudié et mis au point les conditions de passage de l'école primaire au cycle d'orientation , dans le cadre des nouvelles disposi­tions qui régissent l'enseignement secondaire du premier degré.

Conscient de la nécessité d'une éducation routiè­re sans cesse améliorée, le Conseil d'Etat a man­daté, par décision du 28 janvier 1987, une commis­sion chargée de lui présenter des propositions dans ce domaine. Cette commission réunit les trois chefs de service d'enseignement du Départe­ment de l'instruction publique, le commandant de la police cantonale, le directeur de l'école normale du Valais romand, le président du TCS section Va­lais et un représentant de l'ACS section Valais. Elle a siégé cinq fois durant l'année et aura ache­vé son travail pour la fin du mois de mars 1988.

Des commissions ont fonctionné, dans chaque ré­gion du canton , séparément. Elles ont traité, no­tamment, les objets suivants : branches des pro­grammes, moyens d'enseignement, formation continue du personnel enseignant. Ces travaux se sont accomplis dans une perspective constante de coordination, horizontale et verticale .

Rappelons l'existence et l'activité des conféren­ces, commissions et autres institutions intercanto-

40

nales auxquelles le Service de l'enseignement pri­maire et des écoles normales prend une part active, tant en Suisse alémanique que dans la par­tie romande du pays .

La Conférence intercantonale des moyens d 'en­seignement de la Suisse centrale a tenu, pour la première fois depuis sa création , son assemblée générale annuelle, le 4 juin 1987 à Brigue.

Il faut signaler aussi que l'Institut romand de re­cherches et de documentation pédagogiques (IRDP) à Neuchâtel a organisé ses assises annuel­les d'automne en Valais les 2 et 3 novembre 1987. La première journée, à Montana, fut réservée à une étude des problèmes se rapportant à la for­mation des enseignants. Quant à la deuxième, à Sierre , elle vit un large débat s'ouvrir et se dérou­ler à propos des liaisons et coordinations entre la scolarité obligatoire et la formation professionnel­le .

La Commission romande d'observation du fran­çais (COROF) a été placée en 1987, pour une du­rée de deux ans, sous la présidence de l'inspec­teur M. Michel Pellaud de Saillon .

C'EST A CAUSE' DU NOUVf.AV an. o·o/t.iéNTATioN ~ NOliS DElroNS I\évoil\ u: P~OC./t.AI1HE

0' tOVCATiON ROllTiÈR(!

INSPECTEURS

Les inspecteurs de l'enseignement primaire sont groupés en deux conférences, l'une pour le Valais romand, l'autre pour le Haut-Valais.

La conférence du Valais romand a tenu onze séan­ces, soit une par mois sauf en juillet. Les princi­paux thèmes à l'ordre du jour ont été les suivants: langue maternelle, mathématique, environnement, langue 2, ACM, éducation artistique, éducation physique, examens de promotion, passage au cy­cle d'orientation, rapports d'inspection, directives

.. aux enseignants, écoles de contact pour le Grou­pe romand d'aménagement des programmes (GRAP), grille horaire, moyens d'enseignement, contacts avec le Service médico-pédagogique (SMP), avec les enseignants .

Mme Maria Jean, inspectrice ACM pour les districts de Sierre, Hérens et Sion, a fait valoir ses droits à la retraite avec effet au 1 er septembre 1987. Le Conseil d'Etat et le Département de l'instruction publique lui expriment à nouveau, ici, leurs remer­ciements . Ce départ a été suivi d'une légère réor­ganisation . Le poste devenu libre a été transformé en deux demi-emplois, l'un occupé par un anima­teur ACM à l'Office de recherches et de documen­tation pédagogiques (ORDP), l'autre, nouveau, étant créé pour institutionnaliser les contacts du Valais avec les universités. M. Dominique Formaz, de Martigny, a été nommé à la fonction d'anima­teur ACM à mi-temps . Quant à Mme Suzanne Du­bois, inspectrice des ACM, elle voit son secteur d 'activité s'étendre à la totalité du Valais romand.

Les inspecteurs et inspectrices du Bas-Valais ont participé à deux journées d'études romandes, les 19 et 20 novembre aux Rasses près de Sainte­Croix.

La conférence du Haut-Valais a tenu pour sa part douze séances. Ces dernières sont des occasions importantes de rencontres auxquelles prennent part également le conseiller pédagogique et res­ponsable de l'enseignement spécialisé, les res­ponsables de branches, la direction de l'Ecole nor­male, le directeur de l'ODIS de Brigue, l'inspecteur du cycle d'orientation , l'adjoint de langue alleman­de du Service de l'enseignement secondaire et l'inspecteur de l'enseignement secondaire du deuxième degré. On constate, par l'éventail des personnes qui se réunissent, une volonté constan­te d'ouverture et de coordination. Les thèmes sur lesquels ont porté les discussions sont de même nature dans l'une et l'autre des deux régions du canton . Deux journées d'études ont été organi­sées pour cette conférence les 17 et 18 décembre à Ovronnaz.

M. Daniellmstepf, de Viège, a été nommé respon­sable de la langue maternelle en remplacement de M. Adelrich Brantschen appelé à la direction des écoles de Brigue.

PERSONNEL ENSEIGNANT

Traitements

Durant l'année 1987, les dépenses de l'Etat pour les traitements des enseignants de l'école primai­re, des remplaçants, pour les assurances sociales, les caisses de pension se sont élevées à Fr. 96 146951 .05. La contribution des communes à la rémunération du personnel enseignant et leur participation aux assurances sociales ont repré­senté un montant de Fr. 44445673.75. Les parts

respectives de l'Etat et des communes à ces pos­tes importants sont donc de 53,78 % et de 46,22 %.

Au cours des assemblées des maîtres qui se sont tenues dans le Haut-Valais et dans le Valais ro­mand durant l'automne 1987, des revendications se sont exprimées. Le personnel enseignant cons­tate avec une certaine amertume que son statut matériel n'a pas été revalorisé depuis quinze ans.

Remplacements

Les dépenses pour le remplacement du personnel enseignant durant l'année scolaire 1987 se sont élevées à Fr. 2 130096.-. Il faut y ajouter les char­ges sociales et autres qui figurent sous les deux rubriques 303 et 304.

Toutefois ces dépenses ne sont pas nettes puis­que l'Etat encaisse, sous rubrique 436, les alloca­tions militaires, les prestations de la LAA et les remboursements de l'Office romand des éditions et du matériel scolaires . En 1987, ces recettes se sont élevées en tout à Fr. 705829.95.

Perfectionnement

Un effort a été accompli pour améliorer encore, en 1987, le taux de fréquentation, déjà élevé, des cours de perfectionnement qui se déroulent du­rant l'été. On verra, en consultant les statistiques qui suivent, que cet effort a produit ses effets.

Le programme des sessions pédagogiques est élaboré par une commission formée d'enseignants et de représentants du Département de l'instruc­tion publique. Il est ensuite soumis à l'examen et à l'approbation de ce dernier.

Les cours font l'objet d'une évaluation à laquelle prennent part les professeurs qui les dirigent et les personnes qui y participent. Cette appréciation entre en considération dans l'élaboration des pro­grammes de la session qui suit.

41

Page 23: L'Ecole valaisanne, juin 1988

A signaler pour le Valais romand, une rencontre organisée le 20 août 1987 au Château de la Soie dans le cadre de la session, des séminaire~ consacrés à la peinture et à la littérature valaisan­nes .

L'ouverture des cours à Brigue, le 10 août, a été marquée par une conférence du Dr Ivan Rickenba­cher, directeur de l'Ecole normale de Schwyz.

En séance du 16 décembre, le Conseil d 'Etat a i décidé d'augmenter les honoraires des directeurs

et animateurs de cours , avec effet au 1 er janvier 1989.

Appréciation du travail des élèves

A la demande des enseignants du Haut-Valais, après étude confiée à une commission présidée

. par M. Kurt Grünwald , conseiller pédagogique, le ! Conseil d'Etat a décidé, en séance du 24 juin d'autoriser un essai limité d'attribution des note~ semestrielles dans les écoles et de renonciation à une appréciation chiffrée du travail scolaire dans les degrés inférieurs.

Enseignement élargi de la musique à l'école

~e Départ~~ent de. l'instruction publique participe a une expenmentatlon de l'enseignement élargi de I~ musique à l'école. Huit classes primaires dont SIX du Haut-Valais et deux du Valais romand ont répondu favorablement à cette initiative caution­née par la Conférence suisse des directeurs can-

, tonaux de l'instruction publique. MM. Hansruedi Kampfen de Brigue et Bernard Oberholzer de Col­lombey conduisent cette opération.

i Moyens d'enseignement

Ont été introduits, durant l'année 1987, dans les classes primaires du Valais romand, les moyens d'enseignement suivants:

- moyens d 'enseignement du français: pour la cinquième année primaire;

CI) : - moyens d'enseignement de l'histoire : ~ . pour la quatrième année primaire ; ~ - moyens d 'enseignement de la géographie : .... pour la quatrième année primaire; S! i - moyens d'enseignement des sciences: If pour la quatrième année primaire ; o - moyens d'enseignement du calcul mental :

pour la cinquième année primaire .

C?ans les classes du Haut-Valais, on note l'appari­tion des moyens nouveaux suivants :

- enseignement de l'allemand pour élèves étran­gers ;

: - mathématique nouvelle, première année; - musique et danse pour les élèves des écoles en-

fantines ; ~': : - nouveau livre d 'histoire valaisanne pour les cin­

quième et sixième années primaires (auteur: Ar­thur Fibicher).

42

Les commissions chargées d 'étudier l'introduction de nouveaux manuels sont confrontées sans ces­se à des exigences contradictoires celles de la pédagogie et celles dictées par les ' soucis finan­ciers des communes et de l'Etat.

Maîtres de sixième année primaire

Des séances ont été organisées à l'intention des titulaires de classe de sixième année. Durant ces rencontres , des informations ont été données sur les o?ligations spéciales des enseignants de ce degre dans la perspective du passage des élèves au ~ycle d'orientation , sur les conditions de pro­motion et sur les décharges des enseignants.

PROPHYLAXIE DENTAIRE

L~s dépenses se rapportant à la prophylaxie den­taire cOrl}prennent les trait.ements, charges socia­les et deplacements de cinq éducatrices sanitai­re,s ?entaires, le matériel didactique et les frais de deplstage dans les classes, soit un examen gratuit par enfant et par année durant la scolarité obliga­toire.

OFFICE DE RECHERCHES ET DE DOCUMENTATION PÉDAGOGIQUES

(ORDP)

En séance du 3 juin 1987, à la suite de la nomina­tion de M. Jean-François Lovey, directeur de l'Offi­ce de documentation et d'informations scolaires (ODIS) à la tête de l'Ecole normale du Valais le Conseil d'Etat a décidé de grouper cet Offic~ et l'Office de la recherche pédagogique en une seule et même unité appelée désormais Office de re­cherches et de documentation pédagogiques (ORDP) dont la responsabilité a été confiée à M~ Jean-Pierre Salamin , conseiller pédagogique du Departement de l'instruction publique.

Un regroupement de nature analogue est à l'étude pour le Haut-Valais. Dans cette partie du canton, dfi3s recherches de locaux plus importants et plus spacieux ont été entreprises et sont en voie d 'aboutir .

CENTRE DE FORMATION PÉDAGOGIQUE ET SOèlALE (CFPS), SION

Les formations

Trois formations se sont achevées par la remise des diplômes, le 6 novembre 1987, à 18 éduca­teursAspéciali~és (dont ~ 1 de la précédente volée), 7 maltres soclo-professlonnels et 5 infirmières de santé publique. En septembre, trois nouvelles for­r:n~tions ont comm~~cé: une d'éducateurs spécia­lises avec 16 partiCipants, une de maîtres socio­professionnels avec 8 participants et une d 'infirmières de santé publique avec 14 participan­tes . Au 31 décembre, l'effectif total était de 51 étu­diants.

Statut et développement d~ CFPS Deux faits importants ont marqué cette année :

- le dépôt d 'un rapport de la commission ad hoc chargée d'étudier le statut du CFPS, qui conclut à l'opportunité de développer la mission du Cen­tre (formation des assistants sociaux et des ani­mateurs, recherche sociale notamment) et de le doter, par voie de décret, d'un support juridique mieux approprié ;

- la constitution d'un groupe de travail chargé de définir les besoins des homes et foyers pour per­sonnes âgées en matière d'animation ainsi que les qualifications et formations professionnelles des personnes appelées à assumer les fonc­tions d'animation ; ce groupe de travail entrera en activité en janvier 1988.

ÉCOLES NORMALES Après une première étape réalisée en 1986, le re­groupement des écoles normales s'est opéré au début de l'année scolaire 1987-1988. On peut le décrire sommairement de la manière suivante:

_ suppression de l'Ecole normale bilingue des ins­tituteurs;

- création de l'Ecole normale mixte du Valais ro-mand à Sion;

- création de 'l'Ecole normale mixte du Haut-Valais à Brigue.

L'anCienne école normale des instituteurs a donc cessé de fonctionner à la fin de l'année scolaire 1986-1987. Dès la rentrée de septembre, les élè­ves de langue allemande de cet établissement ont été intégrés à l'Ecole normale du Haut-Valais et ceux de langue française à l'Ecole normale du Va­lais romand. Ainsi a pris fin une collaboration de près · de cent cinquante ans entre la Société de Marie et l'Etat du Valais. M. l'abbé Johann Roten, dernier directeur, qui a exercé sa fonction pendant treize ans, est maintenant professeur à l'université marianiste de Dayton , dans l'Ohio, aux Etats-Unis d'Amérique. Nous lui exprimons nos remercie-ments. L'Ecole normale du Haut-Valais . L'ancienne école normale des institutrices de Brigue est devenue l'Ecole normale du Haut-Valais. Celle-ci demeure sous la responsabilité des Sœurs de Sainte­Ursule, congrégation avec laquelle une convention

existante est réaménagée. Sœur Jazinta Ambord, directrice, nommée le 2 mai 1984, est maintenue à son poste . L'Ecole normale du Valais romand, logée dans les locaux de l'ancienne école normale des institutri- , ces de langue française à Sion, devient une insti- ' tution d'Etat. Une convention nouvelle est passée avec la congrégation des Sœurs Ursulines de i

Sion, qui ont renoncé à la responsabilité de l'école mais continuent à fournir quelques professeurs , : les locaux, et à gérer l'internat pour les filles. Une collaboration de septante-cinq ans, entre ces reli­gieuses et l'Etat du Valais, prend également fin de la sorte , du moins en partie . Sœur Ursula Staffel­bach a quitté ses fonctions de directrice après dix années d'activité à ce poste. Nous lui adressons nos sentiments de gratitude. Un nouveau direc­teur a été nommé par le Conseil d 'Etat, en la per­sonne de M. Jean-François Lovey, responsable r

jusqu 'au 31 août 1987 de l'Office de documenta- i

tion et d'informations scolaires (ODIS) à Sion .

L'ensemble des mesures décrites ci-dessus ont fait l'objet de décisions successives du Conseil d'Etat. Signalons en particulier celles du 4 juin 1986, du 4 février 1987, du 1er avril 1987 et du 6 décembre 1987. Des accords, suivis de commu­niqués de presse, ont été passés le 8 avril 1986 avec la Communauté des sœurs ursulines 'de Sion et le 12 décembre 1986 avec la Province suisse , des marianistes .

A l'occasion d'une manifestation qui s'est dérou­lée à Sion le 16 juin 1987, le chef du Département i

de l'instruction publique n'a pas manqué d'expri- , mer ses remerciements , ceux du Conseil d'Etat et ceux du peuple valaisan aux deux congrégations ! méritantes , qui ont dû renoncer à une mission im- : portante, en raison principalement de l'insuffisan- !

ce de recrutement de leurs propres effectifs . Après quelques mois de fonctionnement des deux écoles normales dans leur organisation nouvelle , il est permis de dire que le regroupement s'est fait sans dommage pour les étudiantes et pour les étudiants . Quant aux professeurs, ils ont pour la plupart conservé leur emploi mais ont dû consen- i

tir , dans certains cas, à des efforts d'adaptation ' non négligeables. Nous les en remercions.

Le rapport de la commission cantonale de l'ensei­gnement primaire et des écoles normales, élaboré

43

Page 24: L'Ecole valaisanne, juin 1988

après la visite du 3 décembre 1987, confirme les indications données ci-dessus .

Reste à régler maintenant le problème des classes d'application . Deux commissions, l'une pour le Haut-Valais, l'autre pour le Valais romand, ont été chargées de cette étude par une décision du chef du Département de l'instruction publique du 4 septembre 1987.

: Rappelons en terminant que les locaux de l'an­cienne école normale des instituteurs abritent pro­visoirement, depuis le mois de septembre 1987, les services du Département de l'instruction publi­que et que l'Ecole d'ingénieurs du canton du Va­lais y prend progressivement ses quartiers.

Ainsi se termine pour l'essentiel une opération dé­licate et difficile, imposée par les nécessités, réali-

j sée avec clarté et sérénité, grâce à l'esprit de compréhension et de coopération des personnes responsables dans tous les secteurs .

rECOLE NORMI\LE: 1

CONCLUSION

Il est permis de penser, en conclusion, que le bilan général des activités du Service et de l'école pri­maire valaisanne dans son ensemble durant l'an­née 1987 a été favorable. Indispensable au succès des efforts déployés, la collaboration de tous les secteurs qui œuvrent en faveur de la jeunesse des écoles enfantines, des écoles primaires et de l'Ecole normale s'est révélée positive et satisfai­sante.

NOMBRE D'ENFANTS ET DE CLASSES AVEC MOYENNE PAR CLASSE

Langue allemande Langue française Total canton

Année Nombre Moyenne Nombre Moyenne Nombre Moyenne

scolaire Nombre Nombre Nombre d 'élèves

de par d'élèves de par d'élèves de par

classes classe classes classe classes classe

1974/1975 11155 465 24,0 22950 974 23,6 34105 1439 23,7 1975/1976 11363 474 24,0 23242 1004 23,1 34605 1 478 23,4 .

1976/1977 11242 481 23,4 22675 1012 22,4 33917 1493 22,7 1977/1978 10971 495 22,2 22352 1030 21,8 33323 1525 21,9 1978/1979 10556 499 21,2 21 996 1041 21 ,1 32552 1540 21,1 1979/1980 10108 495 20,4 21521 1044 20,6 31629 15,39 20,6 1980/1981 9590 488 19,6 20804 1028 20,2 30394 1 516 20,0 1981/1982 8925 471 18,9 19914 1017 19,6 28839 1488 19,4 1982/1983 8264 460 17,9 18921 1012 18,7 27185 1 472 18,4 1983/1984 7710 447 17,2 17920 1008 17,8 25630 1455 17,6 1984/1985 7552 448 16,8 17373 999 17,4 24925 1447 17,2 1985/1986 7409 448 16,5 17100 993 17,2 24509 1441 17,0 1986/1987 7379 448 16,4 16875 984 17,1 24254 1432 16,9 1987/1988 7434 453 16,4 16762 986 17,0 24201 1439 16,8

...

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111111111111 111111111111

Le comité d'animation ACMjSPVal organise un cours de poterie,

Dates Fin septembre, 4 cours le mercredi de 18 h à 21 h.

Lieu Savièse, centre scolaire.

Professeur Pierrette Luyet, Savièse.

Programme Emaillage, engobes, finitions de pièces.

Les participants seront contactés ultérieurement pour plus de pré­cisions.

Chacun apportera quelques pièces prêtes pour l'émaillage (première cuisson)

Ce cours est ouvert à tous les enseignants!

Inscriptions Fin juin au plus tard chez: Muriel Torrent, maîtresse ACM, 1974 Arbaz, téléphone (027) 38 2644.

Talon-réponse

Je m'inscris au cours de poterie qui aura lieu en septembre 1988

à Savièse.

Nom:

Prénom:

Adresse: ________________________________________ __

N° de téléphone: ~---------------------------------

Signature: ______________ ----------

Page 25: L'Ecole valaisanne, juin 1988

ASEP - ASSOCIATION SUISSE D'ÉDUCATION PHYSIQUE À L'ÉCOLE

~(UJ[ID[LO©&'uO©[M~ [Q)~U&'O[L[L~~~ ÉTÉ/AUTOMNE 1988

De 7 à 12 ans: 5 années pour un rendez-vous spatial (cours donné en français) N° 38

Idée/buts

le cours s'adresse aux maîtresses et maîtres d'éducation physique, plus spécialement à des maîtres chargés de l'animation pédagogique, aux maîtres de stage des candidats au Diplôme fédé­rai.

Il peut être ouvert aux généralistes disposant d'une bonne expérience.

Il concerne plus spécialement l'enseignement de l'EP des enfants de 7 à 12 ans et propose:

- de présenter l'éducation au jeu et par le jeu; - de découvrir et d'exploiter de nouveaux moyens

didactiques: intercrosse (jeu du Québec), blocs de bois à usages multiples, cartons d'orienta­tion spatiale, etc.;

- de vivre une EMT utilisant l'espace comme un outil.

Contenus

Enseignement pratique: EMT et motricité générale: exercices de repérage, jeux de structuration spatiale, suggestion d'activi­tés pour une éducation psychomotrice conjuguant l'espace-temps, matériel nouveau. Jonglage: initiation et manipulation d'objets en vue de l'habileté aux mouvements dissociés. Jeux: illustration concrète de la méthode « Educa­tion au jeu», des 'formes préparatoires aux aptitu­des techniques et tactiques. Intercrosse: découverte d'un nouveau jeu scolai­re. Options: tennis, badminton, bains thermaux, ex­cursions.

Méthodologie

Présentation du thème général: le rôle de l'es­pace dans les apprentissages moteurs, exem­ples vécus. Travail pratique collectif puis en groupe (ate­liers). Analyse et discussion de situations d'apprentis-sage avec emploi de la vidéo . ' . Discussions et évaluations quotidiennes des contenus. Remise d'une documentation appropriée.

En particulier

les participants paient une partie des frais occa­sionnés par les activités à option, selon leur choix. Tout le matériel est à disposition. Prière de pren­dre le manuel EP à l'Ecole N° 2.

Direction du cours

Marcel Favre, maître d'éducation physique, Mou­lins 119, 1400 Yverdon-les-Bains; collaborateurs: MM. André Joseph et Michel Jaton, MEP et forma­teurs EN.

Lieu du cours

CESSNOV Centre d'enseignement supérieur du Nord vaudois (3 km de la gare d'Yverdon), 1401 Cheseaux-Noréaz. logement: abri PC à 5 minutes ou Hôtel de l'An­ge, Yverdon.

Dates/Délais

Dates: du jeudi au samedi 22 octobre 1988. Inscriptions: délai au 20 août 1988 (prière de préci­ser le logement choisi pour les réservations).

Cours N° 39 Du patin et du jeu sur glace est annulé

Remarques

Ces cours s'adressent à tous les enseignants de l'éducation physique dans les écoles publiques ou reconnues comme tel/es. Les étudiants et candidats des divers instituts de formation peuvent être admis si le nombre de pla­ces est suffisant. Les moniteurs de sport scolaire facultatif, non­enseignants, peuvent être également admis aux cours pour autant qu'ils présentent une attesta­tion des autorités scolaires qui les emploient. Les cours traitent de matières ou de problèmes de gestion, d'intérêt fédéral ou régional, en rapport avec l'activité et la place correspondantes dans le domaine professionnel scolaire.

Après réception de l'inscription par le secréta­riat il faut verser un droit d'inscription de Fr. 50.- sur le compte de chèque postal 40-5605-8 du Crédit Suisse, Reinach Bl, pour compte N° 4596-558644-30-1, ASEP, «Einschreibegebüh­rem), après quoi l'inscription deviendra définiti­ve.

Bulletin d'inscription

Inscription Cours N° ___ _ _ Association suisse d'éducation physique à l'école Titre: ___ ___ _ ________ _

Ne pas remplir!

Réception le:

Commission technique

Nom: _ ______ _ _ _____ ___ Prénom: _____________ __ __

Rue: __________________________________________ __ N°: ________ _

Domicile: ______________________ _ Canton: _______ _

N° de tél .: _ _________ _ ___ _ N°AVS: ________________________ _

Profession: Degré:

Attestation des autorités scolaires: Membre d'une association cantonale:

Oui D Non D

Remarques: _______ ____ _

Signature:

Adresse: Secrétariat ASEP, ETH-Zentrum, 8092 Zürich.

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Le jeudi 26 mai, le CC SPVal rencontrait à Martigny le Service de l'enseignement primaire représenté par Messieurs Pannatier, chef de service et Besse, secrétaire. Voici résumés les différents points de l'ordre du jour.

Inspectorat - Animation

Le CC SPVal a adressé au DIP un document sur le thème de l'inspectorat et de l'animation. Ce rapport rendu dans un pre­mier temps par la Commission pédagogique, définit notre axe de réflexion.

- décharger les inspecteurs pour qu'ils puissent accom­plir la totalité des charges et fonctions prévues dans leur règlement;

- donner à des animateurs praticiens la prise en char­ge du soutien aux ensei­gnants, de l'application des programmes, des activités particulières;

- définir les relations et champs de compétences en­tre les animateurs et les ins­pecteurs.

L'arrivée en phase finale de l'introduction des nouvelles méthodes dans l'enseignement primaire permet de concevoir une refonte des structures d'animation pédagogique. Le DIP se dit aussi préoccupé par cette situation et trouve dans notre réflexion une bonne base de travail.

Allemand

Des éléments nouveaux tels la phase initiale d'introduction de la méthode romande et l'intro­duction de moyens d'ensei­gnement au CO, demandent de resituer le problème de l'al­lemand. Le questionnaire

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adressé par la SPVal aux en­seignants se voulait avant tout «pratique». Il devait aussi ap­porter un éclairage et un avis provenant du «terrain».

Suite au dépouillement, il ap­paraît possible qu'un dérapa­ge s'est opéré vers l'écrit, vers la cotation des travaux. Il faut se demander dans quelle me­sure ce dérapage est voulu et contrôlé. Les responsables de l'allemand à l'école primaire et leur homologue du CO se sont réunis et ont élaboré un docu­ment commun envoyé aux maî­tres de 6P et ICa.

Les précisions apportées de­vraient permettre un passage plus harmonieux dans cette discipline entre le primaire et le CO.

Informations diverses

Education musicale

Une expérimentation de l 'en­seignement élargi de la musi­que peut se faire en diminuant le temps imparti aux branches principales. Cela ne leur est pas préjudiciable mais leur est au contraire bénéfique. La Conférence suisse des chefs de l'instruction publique pa­tronne des essais et le Valais participe activement à la mise en place initiale d'une telle structure. Messieurs Oberhol­zer, enseignant au CO, et Kaempfen, maître à l'Ecole normale de Brigue en ont la responsabili té.

Moyens d'enseignement du français 6P

Conformément aux décisions prises, les enseignants de 6P auront à disposition le matériel sus-mentionné dès la fin de l'année scolaire.

Eclosion de l'écriture

Suite à l'enquête faite auprès des maîtresses enfantines, il a été décidé de refondre ce do­cument avant de le rééditer et de le mettre à disposition pour le début de l'année scolaire 1989-1990.

Nomination des inspecteurs

Les critères retenus par le DIP étaient les suivants :

- qualités humaines, de contact et expérience péda­gogique;

- arrondissement (il départa­gerait deux candidats de valeur égale);

- âge: 35 - 50 ans; - équilibre des sexes au sein

de la conférence des ins­pecteurs.

La nomination était du ressort du Conseil d'Etat.

Ces rencontres trimestrielles inci ten t les partenaires de l'école à travailler en collabo­ration les uns avec les autres pour le profit de chacun.

François-Louis Décaillet

BIBLIOGRAPHIE COMMENTÉE

ACCUEILLIR L'INATTENDU LE MONT SUR LAUSANNE, OUVERTURES, 1987 Un livre d'Eric Walther, instituteur, maître d'éducation physique et diacre

L'auteur le présente comme un «dictionnaire­maison»; j'ai envie de le présenter comme un ma­nuel de «recettes» proposant un savant mélange de questions, de réflexion, de situations quotidien­nes, de banalités (du moins en apparence) .

Ce maître a osé écrire les heurts et bonheurs de toute relation pédagogique; une relation qui de­vrait être vécue pleinement par les élèves et par l'enseignant; elle devrait permettre des réactions spontanées de part et d 'autre et non les annihiler.

- Il Y a des situations pédagogiques qui se repro-duisent certaines fois au cours d'une année. Pa­roles , gestes, demandes qui sont naturelles, qui ne posent aucun problème ... apparemment!

Il a aussi écrit des bases fondamentales de la rela­tion:

- .. . Accepter de rester jusqu 'à la fin de nos jours des débutants.

- Que nous le sachions ou non, que nous l'accep­tions ou non, nous avons tous besoin de guéri­son en profondeur ...

- ... apprendre à dire un JE qui ne TU(e) pas l'au­tre!

- Je me demande parfois si le sport n'est pas la seule ouverture proposée actuellement à l'hom­me occidental qui lui permette de vivre un pro­jet qui le prend tout entier : intelligence , corps et âme? .

Il pose encore beaucoup de questions, sans en donner les réponses , de peur d'empiéter chez l'autre, car il fait preuve d'un profond respect en­vers autrui et considère chaque être comme uni­que, comme source d'idéal, d'amitié et d 'amour.

- .. . lorsque nous découvrons la complexité et l'unicité de chaque personne, nous sommes alors conduits sur un chemin d'humilité: devant la richesse et le mystère que représente chaque être .. .

Un livre à ouvrir en fonction des épisodes vécus dans une vie familiale, professionnelle, sociale .

Ce dictionnaire permettra également de découvrir un enseignant peu ordinaire.

Chr. Oini

EXTRAITS

Fred a douze ans. Garçon secret, un peu triste . Au cours d'une leçon, j'introduis une course-estafette avec témoins (gênants!). A deux reprises, Fred laissa tomber le témoin lors du relais, apparem­ment par sa faute. Je l'appelai et lui demandai fer­mement de se concentrer: «Fred, que se passe-t­il? C'est la deuxième fois que tu lâches le témoin; concentre-toi maintenant!»

D'habitude, cette remarque faite, j 'aurais observé d'autres élèves. Je ne sais pourquoi, mais ce jour­là, je continuai à le regarder. Il me sembla que ma remarque l'avait touché : une grande tristesse se lisait dans ses yeux. La course terminée, je l'invitai à me rejoindre et lui dis avec douceur : «Tu me parais étourdi aujourd'hui , Fred; et lorsque je t'en ai fait la remarque , il m'a semblé t'avoir attristé?» Il baissa la tête et murmura: «II y a juste une année aujourd'hui que mon papa est mort.»

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«Je m'en viens Avec au cœur un peu de pierre Un peu de neige, un peu de' terre Je m'en viens.» (M. Buhler)

J'aime courir les jours de pluie et lutter avec un vent de face qui fouette mon visage et croit pou­voir freiner mon voyage. Je viens d 'un pays où les tempêtes de neige n'étaient pas rares sur le che­min de l'école.

J'aime lancer une balle , un javelot: toucher la ci ­ble, aller loin. Au pays de mon enfance, nous res­tions des heures à jeter des boules de neige ou des pives ou encore , des cailloux, à viser un tronc d'arbre ou l'ampoule d'un lampadaire!

J 'aime à la fin d'une compétition, seul, fouler pieds nus l'herbe du terrain que la rosée a surprise. Je revois, cadeau d'un bel été, un regain inespéré bercé par les premières brises de septembre.

Au ski alpin, je préfère le ski de fond au pays des sapins . Entre chaud et froid, je choisis froid : le chaud m'endort.

Dans toute mon histoire sportive, il faudrait tenir compte de ce pays de loups où les habits sont

comme des murailles qui empêchent les mots de se rencontrer, où l'on se regarde pour se parler et où les paroles d'amour viennent de tellement loin qu 'on les remplace par d'autres.

Marina, dix ans, a du tempérament à revendre . Ce n'est pas Michel qui me contredira. S'étant montré trop téméraire avec la demoiselle, il se retrouve avec trois coups de griffe sur la joue gauche. Je les taqu ine : «Ah! ces filles ... au lieu de dire qu'el­les aiment bien un garçon, elles le mordent et le griffent. Les garçons, eux, donnent des coups de poing à leur préférée!» Je soupire . Ils rient.

Une semaine après, à la fin d'une leçon de gym, Marina demande: «Monsieur, vous venez avec nous en course d'école, sinon je vous écrase!» Je lui réponds: «Je vois que tu es toujours dans ta période de douceur». Elle me regarde, cligne des yeux: «Vous savez, je sais aussi faire des cares­ses!»

Eric Walther

Page 28: L'Ecole valaisanne, juin 1988

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Aarau: 064/217293 Bâle: 061/20 28 95 Berne: 031/66 24 18 BIenne: 032/218221 La Chaux-de-Fonds: 039/27 51 11 CoIre: 081/215151 ChIasso: 091/415151 FrI­bourg: 037/2183 14 Genève: 022/37 6160 Lausanne: 021/219203 Lugano: 091/216503 Lucerne: 041/26 3283 Neuchâtel: 038/22 42 41 St-Gall: 071/20 23 66 Schaffhouse: 053/8 14 44 int. 258 SIon: 027/21 21 21 Wlnterthour: 052/82 5212 ZurIch: 01/223 38 02

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