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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand VI lle année No 9, mai 1964 Crocus fl .S.M. M. Veuthey S. A. Pr o _ Juventute Expo 64 SOMMAIRE Partie générale Retour à la na' tlue Tabac, Publicité et Porlitesse La musique à ' l'école: Franz Schubert Un cahier ... un crayon ... pour ,les missions Bulletin Cuisenaire No 13 . Partie officielle et corporative _Apperl pour vacances d'enfant s Exposition: Art suisse au XXe siècle Martigny: 75e Anniversaire du Col, lège Ste-Marie PèIlerinage d'été à Lourde s . IV écrologie Madame Philomène Vuignier Bihliographie André Mignot « Vous f.a' briquez des 'dévoyés » Partie pratique Programme du XXIe Cours cantonal de Perfectionnement RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés. Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion. Délai de rédaction: , le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ilc 12, Etat du Valais, Sion (Pour le per- sonnel enseignant, l'abonnement est re· tenu sur le traitement du mois d'avril). Publicité: Publici tas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22. Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.- 1/2 Fr. 380.- 1/. Fr. 200.- Pages ordinaires, 1 insertion: lit Fr. 60.- 1/2 Fr. 33.- 1/. Fr. 18.- l/S Fr. 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % 2 5 7 10 11 35 35 36 36 37 37 39 19

L'Ecole valaisanne, mai 1964

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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais Romand

VIlle année No 9, mai 1964

Crocus

fl .S.M.

M. Veuthey

S. A.

Pro _ Juventute

Expo 64

SOMMAIRE

Partie générale

Retour à la na'tlue

Tabac, Publicité et Porlitesse

La musique à 'l'école: Franz Schubert

Un cahier ... un crayon ... pour ,les missions

Bulletin Cuisenaire No 13 .

Partie officielle et corporative

_ Apperl pour vacances d'enfants

Exposition: Art suisse au XXe siècle

Martigny: 75e Anniversaire du Col,lège Ste-Marie

PèIlerinage d'été à Lourdes .

IV écrologie Madame Philomène Vuignier

Bihliographie

André Mignot « Vous f.a'briquez des 'dévoyés »

Partie pratique

Programme du XXIe Cours cantonal de Perfectionnement

RENSEIGNEMENTS

L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juiUet et août exceptés.

Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion.

Délai de rédaction: ,le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ilc 12, Etat du Valais, Sion (Pour le per­sonnel enseignant, l'abonnement est re· tenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publici tas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22.

Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) 1ft Fr. 700.-

1/2 Fr. 380.-1/. Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion: lit Fr. 60.-1/2 Fr. 33.-1/. Fr. 18.­l/S Fr. 10.-

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C'est un fait que les connaissances acquises à l'école ne repré­sentent qu'une partie du savoir global de l'enfant. La maison fami­liale, le quartier, la rue, les vitrines, l'église, le stade, les ateliers, les voyages, les journaux, les livres sont autant de sources de connais­sance dont l'apport est considérable, bien qu'aucun bulletin de notes mensuelles n'en vienne chiffrer les résultats. Aujourd'hui surtout, la radio, le cinéma, la TV apportent à la formation de l'enfant une contribution extrêmement importante. Il suffirait, pour s'en convain­cre, d'écouter les conversations des gosses quand ils arrivent le matin dans la cour de l'école:

- Dis ! tu as vu la TV hier soir? F ormid, hein? Et chacun d'apporter son commentaire, ses impressions, ses ré­

flexions.

Ce qui passionne les jeunes, dès l'âge de dix ou onze ans, c'est principalement les réalisations techniques.

A part le moi, la maison, la famille, qui constituent le centre d'intérêt normal chez les plus petits, que révèlent le texte libre et le dessin libre? Presque toujours l'actualité vue sous l'angle de la technique. J'en ai fait maintes fois l'expérience à la leçon de dessin. Le ~ujet est-il libre, les gosses vous reproduisent de mémoire, plus rap~dement et plus exactement que vous-même, des voitures, des pelles mécaniques, des !!7ues, des fusées. Durant la dernière guerre, c'étaient des avions, des sous-marins, des bombardements de villes. Le maître avisé saura tirer parti de ce fatras de connaissances ac­quises sans effort devant l'écran familial ou dans les illustrés.

Mais notre propos est ailleurs. Parmi ces multiples sources de connaissances, il en est une qui

semble laissée à l'arrière-plan: c'est la nature. L'enfant d'autrefois vivait en contact beaucoup plus étroit avec

la nature. Le petit pâtre de nos montagnes accordait sa vie au rythme des saisons et connaissait une foule de choses sans les avoir jamais apprises dans les livres: le temps du lendemain, les signes annonciateurs des saisons, l'utilité pratique des essences des champs et des bois. Le monde animal lui était familier. Quand j'étais collé­gien, je considérais avec beaucoup de respect un condisciple venu d'un village haut perché qui apporta à son professeur de sciences une vipère vivante rencontrée au cours d'une promenade. Le garçon qui dessine un spoutnik sur son buvard est-il aussi capable de dis­tinguer l'orvet de la couleuvre?

De louables efforts sont tentés par les enseignants des villes pour retrouver la vraie nature et en donner le goût aux enfants. Craignons de nous laisser dépasser par les citadins, sous la. falla­cieuse assurance que nos petites villes et nos bourgades ba~gnent encore en pleine campagne! N ous serions peut-être surpris des résul­tats de certaines enquêtes scolaires concernant le monde végétal ou animal ...

Rien de plus facile pourtant que d'intéresser nos enfants aux petites merveilles de la nature, de leur faire acquérir des notions à la fois précises et utiles sans pour autant être pédant ou ennuyeux. Il suffit de choisir le moment opportun, de saisir l'occasion qui s'offre d'elle-mênw. Quel est cet oiseau qui chante tous les matins sous les fenêtres de l'école ? Comment le reconnaître à son plumage, à son nid, à ses œufs? Et ce buisson couvert de fleurs blanches près duquel vous passez quatre fois par jour sans vous poser la moindre question? E t cette haie vive qui sépare la cour de la route: est-ce du buis, du fusain, du viorne, du troène? Un enfant vient d'appor­ter en classe un mignon petit lièvre de 15 jours surpris, mourant de froid, sur un talus gelé; il faut le nourrir au biberon; un autre cache dans son tablier un hérisson qui a failli passer sous une faucheuse; un troisième, curieux des insectes, apporte un matin de septembre un couple de mantes religieuses, et la classe, effarée, assiste à l'exé­cution du mâle par la femelle impitoyable ... Le maître ou la maî­tresse se documentent, font le lendemain une « leçon de chose» pal­pitante avant que la gent écolière ne s'en aille solennellement rendre la liberté aux chers prisonniers. Il y a des classes où, de septembre à juin, il ne se passe strictement rien, où le l1wître rivalise d'ennui avec les manuels dont il ne s'écarte pas d'une ligne, autant par rou­tine que par manque d'imagination. Aussi n'est-il pas exposé à l'erreur d'affirmer que le rat est le mâle de la souris, ni le crapaud celui de la grenouille, ni que le lièvre creuse un terrier comme le lapin de garenne, ni d'autres bêtises du même genre. Il s'en fiche éperdument. Par contre, il sait, pour l'avoir fait copier des centaines et des centaines de fois, que la règle du participe passé avec AVOIR se trouve à la page 136, dans l'édition de 1948 ...

J'ai connu un professeur qui chaque année, un soir de mai, entraînait ses étudiants dans les vignes et les taillis du coteau pour écouter, au milieu du silence nocturne, le chant du rossignol. Certes, ce n'était pas une soirée perdue. .

Comme il serait profitable ,à tous de remettre dans leur Juste et vraie perspective les classes-promenades! Un bel après-midi, la classe part à la conquête des arbres. Le maître a alerté le garde forestier ou le garde champêtre. Ensemble, ils ont soigneusement

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préparé et jalonné l'itinéraire. Les élèves vont pouvoir différencier le hêtre de l'orme, l'épicéa du sapin blanc, caractériser sans erreur le frêne, l'acacia, l'érable, reconnaître les fruits de chacun, de la faîne du hêtre à la samare de l'orme, des « bélosses» du prunellier aux bal'eues d'évêque du fusain. En passant, on observera les galles du chêne, les petites pyramides ou cheminées des fées laissées sur le talus par le ravinement des eaux de pluie, le nid du corbeau au sommet des arbres, mille petits détails notés comme autant d'élé­ments pour un devoir écrit ou un compte rEndu verbal.

Une autre fois ce sera une randonnée le long de la rivière ou à travers champs pour une ample moisson de plantes et de fleurs. Il s'agira moins d'une sèche nomenclature que d'une aptitude à s'éton­ner et à admirer, car la nature est un extraordinaire ingénieur, qui sait adapter ses techniques au froid, à la chaleur, à la sécheresse. Avez-vous remarqué l'architecture savante de la sauge, dont la tige est fortement bétonnée aux angles, l'étonnante sensibilité des gousses de la balsamine qui, éclatant au plus léger contact, enchantaient Rousseau dans son Ile Saint-Pierre les crochets de la bardane (en patois « logne » ou « dlogne ») que ~ous jetions dans les cheveux des filles en revenant de l'école? Même les plantes d'ornement et d'ap­partement prendront de l'intérêt pour nos élèves:

- Maman, as-tu remarqué le beau pot de calcéolaire qu'avait Tante Germaine? Mais elle la soignait moins que toi tes fuchsias ou ta misère panachée ...

Et maman sera fière de voir que son garçon connaît d'autres plantes que le très commun géranium des fenêtres.

Le nature, on n'a jamais fini d'en découvrir les merveilles. Il est paradoxal d'affirmer que beaucoup de jeunes la rencontrent pour la première fois ... au cinéma, dans quelque court métrage qui n'est après tout qu'une copie de la réalité. Pour beaucoup aussi, la mon­tagne n'a de charme qu'en hiver et ... à ski! On dédaigne pour la plage les joies de la forêt; on préfère 400 km de vitesse sur les routes dominicales encombrées à la marche tonifiante sur les chemins pier­reux des mayens. La découverte d'une Walliserkanne, d'un « carnot­zet» d'imitation dans une grande ville lointaine vous comble d'aise, alors que la rusticité authentique d'une cave villageoise paraît sans intérêt.

Donnons à nos élèves l'amour de la nature, et par elle, l'amour du naturel. Avant les livres et peut-être mieux que les livres, elle a contribué à former l'homme. S'il y avait davantage d'Iles Saint­Pierre dans le monde, il y aurait peut-être moins de blousons noirs.

Crocus

Tabat, publitité et politesse

«LE C:I~GARE X EST LE PLUS GRAND DIES PETITS CIGARES. »

Comme c'est intéressant à savoir! Pensez donc: le plus grand des petits cigares, c'est aussi le plus petit ,des grands cigares. Autrement dit un cigare qui n'est ni grand ni petit. Somme toute le plus moyen des cigares!

«LA CIGARETTE «l\1ARIGNY» RESPI,RE (expliquez-moi ce qu'est la respiration d'une cigarette s.v.pl.), 'SA FUMEE E6T FRAIICHE ET L'EGERiE, C'EST E'LLE QUI FAIT LA VIE DOUCE, DOUCE.»

Douce, peut-être (regardez autour de vous comme ils ont l'air d'avoir la vie douce, douce, les fumeurs de votre connaissance). Mais douce jusqu'à quand? Jusqu'à 1a désagréable petite toux ,du matin, jusqu'au cancer du poumon, qui je vous le rappelle fait des mil'liers de victimes chaque année. En France, il vient au ,deuxième rang des cancers (juste après le cancer de l'estomac) et tue plus que la tuberculose.

Douce la vie pour l'étudiant ou le retraité fumeur dont les cigarettes vien­dront rogner un budget qui, plus encore que la fumée des Marigny, mérite le qualificatif léger, léger.

iDouce la vie pour les enfants qui un peu partout dans le monde meurent de faim et que le Pl'ix d'un paquet de cigarettes, converti en lait, pourrait sauver.

Douce la vie pour les victimes d'incendies ,dus à l'usage du tabac, respon­sable, d'après les statistiques américaines, de plus de 15 % des morts par incen­die à la maison.

Douce la vie pour ces non-fumeurs qui m'exposent leurs doléances:

«Ma femme supporte mal 1a fumée et commence à tousser et à s'enrouer et le médecin lui a conseillé d'éviter les locaux enfumés. Or dans son bureau, on sourit tout juste ironiquement.»

et cet autre:

«Vous devriez parler du caractère anti-social des réunions où il n'est pas interdit de fumer. Cela me prive de pouvoir assister à bien des réunions ou­vrières, car étant gazé de la guerre de 14-18, je ne peux pas supporter la tabagie sévissant dans presque toutes ces réunions. »

Alors quand nous voyons, dans une revue destinée aux jeunes: «L'art de plaire commence avec la cigarette Hunter », et ce sur une page entière, je me demande si l'art de ne pas déplaire, plus simplement la politesse, ne commence pas plutôt à penser aux autres, à ceux qui ne supportent pas la fumée, à ceux pour qui la fumée du voisin peut être un obstacle au libre exercice de l'activité syndicale ou professionnelle.

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Aux Pouvoirs publics je demande: «Lorsqu'un produit destiné à améliorer le goût, la consistance, la conservation d'un aliment est suspect d'être cancéri. gène, que faites·vous? Vous l'interdisez et vous avez raison ». 1'1 ne peut être question, certes, d'interdire le tabac, trop entré clans nos mœurs: on n'arrive même pas à faire respecter les « défenses de fumer» dans les lieux publics. Mais pourquoi distribuer gratuitement du tabac aux militaires, à ceux qui n'avaient jamais eu l'idée de fumer comme aux autres?

Pourquoi, comme dans certains pays étrangers, ne pas interdire la publicité pour le tabac, ne pas entreprendre de grandes campagnes d'information contre le tabac. Je pense à ces belles affiches anglaises où l'on voit tantôt une cigarette dont la fumée écrit « cancer », tantôt une série de moutons fumant afin de bien ilancer l'idée « fumer, c'est bête », ce qui est tout compte fait, beaucoup moins insultant pour les fumeurs que de les prendre réellement pour des imbéciles en affirmant que la cigarette Fontenoy est la « confirmation de votre réussite », comme si celui qui a réussi avait besoin de la confirmation d'une cigarette, comme si le plus raté des ratés ne pouvait à sa guise acheter des cigarettes Fon. tel\oy au premier bureau de tabac?

« Puis-je suggérer que l'Etat ·et la Régie des tabacs fassent moins de publio cité en faveur des cigarettes? ·Le cancer des fumeurs n'est pas une vue de l'esprit, et pour avoir vu, au triste camp de Mathausen, des malheureux troquer lIeurs misérables rations contre quelques grammes de nicotine et mourir ainsi plus rapidement, je pense que la passion du fumeur peut devenir un vice, comme celle du buveur.» (Intervention du député Hervé Nader, Assemblée nationale française, le 19.7.60.)

Si vous n'en êtes pas encore au point où s'arrêter devient une entreprise vraiment très difficile, si vous êtes de ceux qui disent: je fume par habitude, si je voulais m'arrêter, ce serait facile, songez à tout cela, et arrêtez-vous pendant qu'il est ·encore temps: avant le cancer, avant que cela ne devienne impossiMe, avant que cela n'exige un effort de volonté qui ne pourrait être fourni qu'au détriment ·des efforts incessants de volonté que comporte toute existence active.

Mettons en pratique la règle d'or:

1. Il est beaucoup plus impoli de fun'ler dans un lieu public que de déclarer à haute voix, au milieu des fumeurs «la fumée me dérange ».

2. A celui qui vous demande (mais ce'lase fait-il encore) si la fumée vous dérange, on ne doit pas se croire obligé de répondre non quand c'est oui.

3. On peut offrir tout ce qu'on veut à un malade, mais pas de tabac. 4. Il est inadmissible 'de fumer dans un lieu public où fumer est interdit.

5. Lorsqu'on organise une réunion où risquent de participer personnes âgées, enfants ou personnes de santé fragile, prévoir un écriteau du type: «Il n'est pas interdit de fumer, mais on est prié de ne pas fumer ». Que les parents capables d'apprécier ces réflexions apportent toute leur

attention pour empêcher leurs enfants de contracter une habitude au moins inutile, souvent dangereuse et toujours onéreuse.

R.S.lJi., avril 64

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La l1luszque à l'école:

FRANZ SCHUBERT 1797 -1828

BIOGRAPHIE Franz Schubert naquit dans un faubourg de Vienne, à Lichtental, le 31

janvier 1797. Son père avait quitté sa Moravie natale 13 ans plus tôt pour venir enseigner à Vienne. Instituteur jovial, le père Schubert eut 14 enfants, mais 4 seulement vécurent.

Franz débuta très tôt dans la musique, devenant chantre de la chapelle . impériale tout en assurant sa formation scolaire. Il quittera plus tard le collège pour entrer à l'Ecole normale. Après l'année ,de stage qu'il y passa, il fut engagé comme sous-maître d'école, suivant en cela l'ambition de son père. Mais cette vocation pédagogique était nettement dominée par une autre passion, celle de la musique. Dès sa prime jeunesse, Schubert se mit à composer. Ce qui aurait dû rester, aux yeux de sa famille, une agréable distraction, devint bientôt pour lui une raison de vivre. Pour assurer toutefois son existence, il sollicita un poste de maître de musique à l'iEcole normale de Laibach (actue}llement Ljubljana) mais ne l'obtint pas. Le conflit qui l'opposait à ses parents s'envenima au point de le faire quitter la maison paternelle à 20 ans, avec l'ambition de devenir un second Beethoven. Il fallut la mort de sa mère pour le réconciHer avec son père.

Schubert passa .cIeux étés en Hongrie, au château de Zelesz, chez les Ester­hazy: une fois de plus, ce nom est attaché à un grand musicien, mais il ne s'agit pas ici de la même branche que celle des protecteurs de Haydn.

A part ces deux séjours et quelques voyages accomplis durant l'été, Schubert vécut presque toujours à Vienne. Il travailhit intensément le matin, effec'tuait visites et promenades durant l'après-midi, et passait la soirée en joyeuses beuve­ries en compagnie de ses amis, célibataires comme lui. Il était le principal ani­mateur de ces rencontres, au point qu'on les baptisa bientôt « schu:bertiades ». Il semhle que Schubert ait cherché un peu, dans cette vie de bohème, à oublier le pressentiment de sa mort précoce.

Des philosophes, des peintres et ,des poètes - parmi lesquels ~e célèbre Grillparzer - formaient le groupe d'amis que Schubert préférait. Mais il ne connut pas Beethoven, sans doute trop retranché dans sa solitude et sa surdité pour accepter d'agrandir à la fin de sa vie le cercle de ses connaissances. Beet­hoven mourut en 1827 et Schubert fut l'un des 36 musiciens invités à porter des flambeaux autour du corbillard. Miné lui-même par la mahdie, Schubert ne résista pas à une typhoïde qui l'emporta le 19 novembre 1828. Il avait vécu un peu plus de trente et un ans, encore moins que son illustre compatriote Mozart.

SON CARACTERE Comme Mozart, SchuheTt connut le pressentiment de la mort. En dehors

de quelques moments de révolte, il la considérait comme une amie et s'entraî­nait à 'la voir s'approcher avec le consentement résigné qu'on offre à l'r~9~YtÏrable.

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Schubert était d'ailleurs un être religieux, d'une religion assez romantique sans doute: la musique était sa raison de vivre, mais en même temps elle était pour lui une manière de glorifier Dieu.

Avec ses amis et son entourage, il se montrait simple et familier, volontiers enjoué. Parlant de sa personne ou de son art, il était toujours très humble, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir conscience de sa valleur - la véritable humilité sait reconnaître les dons reçus - et de se consacrer farouchement à ses ambi. tions musicales. Avec une obstination qui fut mal récompensée par le public, il voulait écrire pour le théâtre et, comme Mozart, obtenir de la scène la consé. cration de son talent.

« Je ne suis au monde que pour composer », disait-il. Aussi la musique de Schubert reflète.t-elle son caractère. Comme Ilui, elle sait être tendre et ingénue, paisible et mélancolique. Et s'il appréciait l'amitié humaine, la cordialité, l'affection des êtres «bons », ses mélodies sont empreintes d'une chaleur atta­chante vraiment unique. On lui a reproché parfois certaines longueurs, certaines redites apparentes: s'il se les permet, c'est qu'H ne peut laisser perdre tel ou tel détail nouveau, précieux à ses yeux comme un être cher. Sa tendresse innée se manifeste surtout dans la douceur des thèmes, mais elle est par:fois entre. coupée, comme sa propre vie, d'accents violents et pathétiques. Enfin, on peut dire que le sentiment de l'infini qui constitue le fond de son être religieux se manifeste ,dans sa musique par une sorte de lyrisme fait à la fois de profondeur et de fraîcheur, évoquant à l'oreille de l'auditeur une impression de mystère constant, d'un romantisme discret.

SON OEUVRE

Nous omettrons les pièces nombreuses que Schuhert écrivit pour la scène: ses opéras ne sont guère joués aujourd'hui. Seuls subsistent quelques fragments instrumen taux. Lieder - Schubert occupe une place exceptionnelle dans l'histoire de la mu.

sique par ses 603 Lieder. Notre langue connaît sans doute les termes « chan. 'son », «mélodie », «romance », mais aucun d'eux ne traduit exactement la forme évoquée par le mot « Lied ». S'il faut en rechercher l'origine dans la chanson populaire, le ' Lied comme tel fut créé par les compositeurs alle­mands et autrichiens. 'La mélodie épouse le texte et forme avec lui une unité profonde, inconnue des auteurs utilisant des textes en d'autres langues. Cette forme atteint avec Schubert une sorte de perfection. Notre composi­teur utilisa des poèm,es de Goethe, Schiller, Heine, Uhland, pour ne citer que les plus célèbres. Parmi les Lieder ,de Schubert les pi}us connus, on peut signaler le Roi des aulnes (Erlkonig), Marguerite au rouet, et La Jeune fille et la mort. ,Les deux premiers sont composés sur des textes de Goethe, mais le grand auteur classique allemand semble n'avoir pas goûté, du moins du vivant de Schubert, ces magnifiques Lieder: peut-être aussi les secré. taires de Goethe ont-ils négligé de les lui présenter et les ont· ils jetés dans la corbeille qui recueillait tant de lettres d'admirateurs ...

Musique de chambre instrumentale - Impromptus, Moments musicaux et Sonates pour piano; Sonates pour piano et un autre instrument (violon, violoncelle, flûte); Trios, Quatuors, Quintettes, un Octuor.

Oeuvres chorales - Quelques pièces profanes et religieuses pour chœur d'hommes, chœur mixte, chœur de femmes, double chœur. Plusieurs Messes, Psaumes et Motets.

Symphonies - ,Elles constituent, avec les Lieder, la partie la plus connu~ ~e l'œuvre de Schubert. On en possède 8. Une fut perdue, une autre fut lalssee à !J'état d'ébauche (thèmes). Parmi les 8 connues, la plus célèbre, et de loin, est la 8ème, «Inachevée ».

DISQUES ET LIVRES

Cette Symphonie Inachevée comporte deux mouvements, mais on a retrou~é les n euf premières mesures que SC!lubert écriv~t pour le Sc~erzo qui. deva~t suivre l'Andante. On a proposé plUSIeurs hypotheses pour explIquer cet ~nache. vement. La plus vraisemblable et la plus simple consiste à dire que Schubert, d'une inspiration si féconde, aurait ahandonné la poursuite de cette œuvre par désintéressement, son imagination musicale étant captée par une œuvre nou­velle : il} vaut certainement mieux laisser une œuvre incomplète que d'effectuer du remplissage pour obéir simplement aux règles fOl'mel~es habitue~les. D:ail: leurs, telle que Schubert nous l'a laissée, cette SymphonIe Inachevee suffIt a procurer à l'auditeur des moments d'une rare joie musicale. EUe ser~ peut-être trop longue pour de très jeunes oreilles. Mais le charme des themes, leur contraste et l'atmosphère exceptionnelle qu'ils créent constituent des arguments suffisants pour Ia représenter, au moins partiellement. ,

Certains Lieder notamment le dramatique Erlkonig, peuvent être proposes à des élèves ayant a~pris les poèmes mis en musique par Schubert, car plusieu~s appartiennent au répertoire classique ~le la littéI:ature allem.ande .. Notons :Iu'II existe aussi des interprétations en verSIOn françaIse de certaIns LIeder, malS la qualité poétique en est forcément inférieure. .

Deux œuvres ,de musique de chambre très célèbres permettront uneaud~­tion enrichissante en même temps qu'une étude intéressante de la forme, mUSI­cale car elles contiennent un thème varié. C'est d'ahord le fameux Qwntette de ia Truite (piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse) composé. à la. ~i~ de l'été de 1819, durant une tournée en Styrie. La {raîcheuret la SImplICIte d'écriture de cette œuvre la rendent accessihle à chacun. Un mouvement de cette œuvre est formé de Variations composées sur le thème du Lied «La Truite» écrit en 1817. Ensuite, nous citerons le très beau Quatuor appelé La Mort et' la jeune fille, dont le second mouvement varie lui aussi le thème du Lied correspondant. L'intensité expressive de cette très bene œuvre, ses moments de douloureuse agitation et son évocation de la sérénité retrouvée lui méritent une audition attentive.

'.Revenant à la musique symphonique, nous terminerons en signalant la musique ,de scène composée par Schuhert J;0Ul' « Rosamunde .»' ,

Disque pour ,enfants: Schubert raconte aux enfants (PetIt Menestrel, ALB 31). .

Livres en français de publication récente: Schubert, par A. Kolb (Albm Michel) ou par M. Schneider (Seuil); Franz Schltbert, vie intime, par R. Pitrou (Editions Emile-Paul).

M.V.

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Un cahier, un crayon ... cadeau de nombreux écoliers valaisans à Monseigneur Perraudin

Lors de son passage en Valais, en route pour le Concile, l'archevêque de Ka'bgaï faisait part à des amis de ses soucis d'apostolat, des besoins de son im. mense diocèse. Ces soucis, ces besoins d'aide, quel évêque missionnaire ne les connaît? Ils s'imposent avec une acuité particulièrement intense dans une clné. tienté florissante où les missionnaires trop peu nombreux n'arrivent pas à suivre le rythme des conversions.

Les conversions nombreuses, fait comhien réjouissant en soi, sont cepen. dant une cause de tristesse pour l'évêque qui a charge d'âmes et ne peut assurer à son troupeau les secours dont il a hesoin. Et pourtant dans cette ,chrétienté de Ruanda les vocations sacerdotales ne manquent pas: nomhreux sont les jeunes qui demandent leur entrée au Petit Séminaire. N'est-iiJ pas profondément triste de devoir la leur refuser pour la seule raison qu'on n'a pas de quoi les entretenir, ni assez de professeurs pour les instruire? On manque 'de prêtres et on doit refuser ceux qui veulent le devenir ! Il suffit pourtant de si peu pOUl' assurer la pension annuelle d'un petit séminariste, trois cents francs suisses. Un peu moins de friandises et les trois cents francs seront vite trouvés! Je suis cel'. taine que plus d'une école du Valais, dès maintenant et pour tJa prochaine année scolaire adoptera un petit séminariste.

Monseigneur Perraudin, toujours modeste, serait même très heureux de hien moins. Il souhaitait, lors de son passage, que chaque écolier valaisan offre à un écolier moins favorisé que lui, un cahier et un crayon. Dans plus d'une école cette offrande a déjà été faite. Les cahiers et les crayons reçus font un heau colis. Mais il faut plus. Que l'appel de Monseigneur Perraudin et des autres missionnaires valaisans soit entendu dans toutes les classes. Les promenades et fêtes de fin d'année scolaire où les enfants sont pourvus, plus qu'à l'ordinaire, d'argent de poche donneront aux maîtres et maîtresses l'occasion d'intéresser nos petits chrétiens à leurs frères païens et au heau travail des missionnaires.

.on déplore assez unanimement le fait de voir les enfants trop gâtés, trop dépensiers; essayer d'y remédier par de sages conseils, nous savons ce que cela vaut! leur apprendre à donner est un moyen tellem.ent plus efficace.

Merci à ce~x et à celles qui s'y emploieront, merci à leurs élèves, merci au nom de MonseIgneur Pen-audin et de ses protégés.

S. A.

P. S. - Les cahiers et cr·ayons recueillis peuvent être envoyés soit à l',E cole normale des filles, soit à 1'Institut 'Lavigerie à St-Maurice, les Pères Blancs se chargeront d'acheminer les dons vers Kahgaï.

Il est hien entendu que cet appe1 de Monseigneur Pen-audin ne veut pas être exclusif, tout le monde connaît les autres Congrégations où se dévQ9-ent : t~~ missionnaires valaisans.

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les nombres Mai 1964 13 en couleurs Bulletin Cuisenaire

PARAIT 5 FOIS PAR AN - ABONNEMENT : FR. 3.- - CHEQUES POSTAUX 1 16713, GENEVE

REDACTEUR: S. ROllER, ECOLE DU MAil, GENEVE, S, RUE DU VillAGE SUISSE. TEL. (022) 247960

Introduction du matériel Cuisenaire dans une 1re année primaire

Nous avons le plaisir de publier ci-dessous un article dû à une institutrice de l'Ecole internationale de Genève.

L'effectif réduit de la classe (dix-huit enfants), le programme limité (soit le programme genevois de première année: étude des dix premiers nombres en addition et soustraction) ont facilité cette expé­rience. Par contre, la diversité des langues a considérablement compli­qué le travail de la maîtresse.

En septembre 1963, la classe se composait de 4 enfants de langue française, 2 enfants ne parlant pas français, 3 enfants parlant français à la maison avec des parents de langue étrangère, 6 enfants parlant une autre langue à la maison, 3 enfants bilingues de parents de nationalité différente.

Introduction :

Je voudrais, avant de commencer ce rapport, rendre hommage à Freinet et à la pédagogie vivante qu'il nous fait découvrir, année après année, dans notre pratique de l'enseignement.

« Notre pédagogie se dit moderne, dit-il, c'est-,à-dire qu'elle suppose l'adaptation permanente de nos techniques de travaa, au milieu, à l'avenir proche et lointain des enfants, aux exigences des programmes et des examens. Cette adaptation nécessite ·de la part des éducateurs et plus spécialement de ceux qui sont chargés de la fOTmation des futurs maîtres, une attitude nouvelle qui est, non de fidélité à un classicisme dépassé, mais de doute, d'inquiétude et d'incessante recherche. »

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Page 7: L'Ecole valaisanne, mai 1964

Quelles sont les lignes principales de cette pédagogie:

a) libre épanouissement de ~'enfant dans un milieu de vie,

b) développement de l'individu par toutes ses possibilités d'expres­sion: parole, art, poésie ...

a) . éducation sociale par la coopérative scolaire,

d) intégration dans la société par les échanges (correspondance et journaux),

e) enfin, acquisition des connaissances qui se trouvent motivées pal' ce qui précède.

Rien ne pouvait être plus favorable pour introduire les réglettes Cuisenaire. Chez nous, selon Freinet, la maîtresse n'enseigne pas, el~e «apprend à apprendre ».

'01', les réglettes représentent, précisément, un matériel mis à la portée de l'enfant afin qu'il fasse lui-même ses découvertes.

Le rôle de la maîtresse consiste à faire naître le désir de la recher­che, puis à exploiter la découverte de l'enfant. Dans une c~asse à struc­ture « sociale », la découverte d'un seul devient une richesse pour tous.

L'enseignement demande donc:

1. une bonne connaissance psychologique de l'individu et du groupe, 2. une atmosphère de classe libre et épanouie,

3. une maîtrise suffisante du matériel,

4. très rapidement, des connaissances mathématiques faute de quoi la maîtresse freine (!) les enfants (voir exemp1e en fin de rapport).

Expérience après un trimestre et demi, soit du 15 septembre 1963 au 28 février 1964, avec des enfants de 5 à 7 ans.

1. De septembre à fin novembre:

Travail essentiellement qua1itatif (couleur), le chiffre n'étant uti­lisé que ·comme rapport: 1/2, 1/3, 1/4, 1/5, etc., le :double, 2 fois plus grand, 3 fois plus petit. . iDes exercices d'observation, de toucher, et surtout beaucoup de constructions libres (des matinées entières pour certains enfants). Connaissance parfaite de l'escalier et de ses compléments (en couleur évidemment).

A fin novembre l'enfant a donc manipulé les 4 opérations et les fractions, i1. connaît sans le savoir les facteurs des 10 premiers nombres, et il a acquis un vocabulaire déjà assez vaste: + = - X, la diffé­rence, le rapport, ajouter, enlever, l'équivalence, plus petit, plus grancl.

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Il. En décembre:

Passage au nombre mais sans 'calcul, ni oral ni écrit.

a) Par les ·changements d'unité constants afin de ne pas fixer l'enfant. Aucune 'l'églette n'a de valeur intrinsèque. Cet exercice comporte 2 phases, l'une active pour la maîtresse:

Si rouge est l, montrez-moi 2,

- Si orange est l, montrez-moi 1/2,

- Si carmin est 2, montrez-moi l, etc.;

l'autre active pour les enfants, au fur et à mesure qu'ils ont compris. C'est alors un enfant qui choisit une réglette, définit son unité, et pose lui-même sa question. Remarquez que les enfants 'demandent des choses beaucoup plus difficiles que moi.

h) Simultaném·ent exercices d'équivalence: donner 2 réglettes ·dont la longueur sera équivalente à cene de «noire»; donner 1 réglette dont la longueur sera équivalente à

. celle de vert + rouge, etc.

c) Enfin transposition de l'escalier en nombres de 1 à 10 et travail du 10 (mais sans réglettes).

d) Introduction de problèmes, sans avoir fait de calcul au préa~ahle avec les réglettes. Problèmes oraux, simples, portant sur les nom­bres de 1 à 6 (<< Problèmes du petit poucet », de L. Félix). Les enfants n'éprouvent aucune difficulté.

e) Invention de problèmes ...

ex.: Elizabeth: «Il y a 4 fenêtres ouvertes et une fermée, Colette en f.erme encore 2. Combien de fenêtres fermées?»

Thomas: « J'ai 1 papillon, j'ai attrapé 2 encore, 1 s'envole, combien restent? »

Joyce: « Il y a 19 pantoufles au vestiaire, ça fait des pan­toufles pour combien d'enfants?» et Janet ré­pond: «y aura une personne qui n'a qu'une jambe ... »

Et voilà l'introduction des chiffres pairs et impairs. Les recherches sont personnelles, ou par petits groupes aux réglettes.

III. lanvier:

Nous n'avons travaiHé jusqu'ici que le nombre 10. Révision des notions acquises au premier trimestre ... rien n'est oublié! Introduction simultanée des calculs et de l'écriture.

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Page 8: L'Ecole valaisanne, mai 1964

a) Travail sans l'églettes:

ex.: Nous avons 15 chocolats et justement nous sommes 15 ce matin-là. Vite un peu de calcul avant les festivités!

Moi: «C'est combien de fois 5 ? »

Tous: «C'est 3 X 5» (Nous ne l'avons jamais «appris », c'est le seul résultat de la manipulation des réglettes.)

Moi: «Et 5 X 3?» Silence ...

Carol: «C'est 15 »

Moi: « Pourquoi? »

Carol: «3 X 3, c'est 9, je prends 1 de l'autre 3, ça fait 10, le 2 qui reste et le 3, ça fait 5, 10 + 5 = 15. »

b) Aux réglettes, travail poussé sur les équivalences de sommes, de f'l'actions, de produits. J'évite les équivalences de différences. Je ne suis pas au clair moi-même.

c) Les rapports:

Qu'est-ce que 3 par rapport à 9 ? lC'est 3/9, c'est aussi 1/3. Nous posons des questions: Eylah, 5 ans et demi: «Mon petit frère, c'est son anniversaire aujourd'hui. Il a 6 mois, c'est une demi-année. Quand il avait 2 mois, c'était quoi pour une année? » Nous cherchons ensemble aux réglettes; ensuite elle cherche pour 3 mois, 4 mois.

- Et alors, 20 mois ce sera quoi pour 2 ans?

Entre elles, Florence à Eylah: «Il a quel âge, ton petit frère? » - Eylah: «la moitié d'une année.»

- Florence: «Ah ! bon, 6 mois ! »

d) - La notation: On avait déjà un peu parlé des parenthèses et le mot « ensemble» a souvent été prononcé.

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Nous travaillons beaucoup sur 10; transformation ·d'un calcu!J. par 'décomposition de ses termes.

Un enfant dit: «10 = 5 + 3 + 2» cela devient 10 = (2 + 3) + (3 X 1) + (4 - 2). Le calcul ci-dessus est leur première trouvaille. Au moment où j'écris ce rapport, je suis stupéfaite de trouver en date de fin jan­vier, c'est-à-dire, il y a exactement 1 mois, quelque chose d'encore si simple!

Ce travail se fait au tableau, collectivement et sans réglettes . Florence dit: «20 - (5 + 5) = 10 ». Moi: « V a l'écrire au tableau. »

Florence note: «20 - 5 + 5 = 10.»

N ous comptons tous ensemble: 20 - 5 = 15 15 + 5 = ? .. 20 ! Stupéf action générale !

Moi: «Il y a quelque chose qui ne marche pas. »

Florence: « Pourtant, je suis sûre que c'est juste. » Chacun cherche. Tout à coup, Alexandre saute, les deux mains écartées et arrondies:

Alexandre: «.Qui, oui, tu sais, 5 + 5, ils sont ensemble. Il faut ... il faut ... Je ne sais plus le mot.»

Carol: «Des parenthèses» Alexandre: «Oui, c'est ça, des parenthèses. »

Il va les mettre, et nous lisons: 20 - (5 + 5) = 10.

e) Toujours des problèmes, beaucoup de problèmes, soit de L. Félix, soit inventés. Bruno: « J'ai 10 fleurs, j'ai donné 2 à maman. Il y en. a 3 .~ui

se fanent, je les Jette. J'en reprends 6, combIen J en ai ? »

Joyce: « Il, parce que 5 et 5 c'est 10 et un de plus c'est Il. »

Chaque réponse donnée est toujours suivie de ma paTt de «pour-quoi» et il est étonnant alors, de constater com'bien chaque enfant

, , Il' suit un chemin différent pour trouver le resuItat. s n ont pas appris du «par cœur », ils ont acquis un moyen de trouver par eux-mêmes.

IV. Février:

Nous lisons la Bibliothèque de Travail sur le grillon Ba~bacan~e. C'est un moment exquis de fraîcheur et de vie, qui nous faIt oublIer un court instant les réglettes, un très court instant, car l'œuf de Bar­bacanne mesure 1 mm.

- C'est grand comment? Je montre. Barbacanne adulte mesure 3 cm. _ C'est gTand comment? Je montre ... - C'est comme la réglette

verte. Les photos de Barbacanne sont « agrandies » ...

Page 9: L'Ecole valaisanne, mai 1964

- Qu'est-ce que cela veut dire?

A chaque photo les enfants demandent· «EIIe est agrandie com-bien de fois? » .

To~tes ces questions n'ont rien enlevé au charme de la poe'sI'e du texte nI '1' . . .

'11' J a acqu~SItlOn de connaissances très précises sur la vie du gn on. e ne savaIS pas à c t l' b' . , , . e momen - a com Ien ces questIons avaient ~t~ I~portantes. Nous terminons Barbacanne; l'intérêt du calcul appa-1 aIt a nouveau.

E~ calc~llant au tableau sur 18, quelqu'un dit: « c'est 3 X 6» et quelqu un cl autre: «Alors natureIIement, 6 X 3, c'est juste aussi'! »

Julie ajoute: «Alors, c'est des jum.eaux. »

Moi: «Pouvez-vous trouver d'autres exemples? » C'est la ruée l ' l l 1 '. sur es reg ettes, tout e monde construit, même les

c eux petItes fIlles encore trop jeunes pour une première année.

10 XMlaOis CE,richet ~16rence sont arrêtés, l'un par 7 X 7, l'autre par . est la meme chose, 7 X 7 = 7 X 7.

, A palrtir de là, il n'est plus possible :de faire un rapport Nous n avons p us '1 . . , . d' ,. ~u une ongue sUIte de découvertes qui s'accumulent à une Iapl Ite InOUIe. Chaque fois qu'un enfant découvl'e il explique à tous ses camarades. '

. Nous, exploitons les puissances. 7 X 7 cela se dira 7 au carré pUIsque c est un carré. On pourra 1'écrire ainsi 72.

Carol: «Et si je mets un petit 3 à la place du petit 2 ? »

- Ce sera 7 X 7 X 7 et tu diras 7 puissance 3.

10 Ils o~t t.ous entendu: «Alors, on peut mettre un petit 5, un petit , et on ecnt: 42 = 4 X 4, 1010 = 10 X 10 X 10 X 10 X etc. »

22 .,

N « l on

l saIt, c est 4. 42 on sait; 52 ... depuis longtemps 62 aussi.

ous ca cu ons 72 et 92 F '1 1 N . .'. . . ' aCI e. ous contInuons nos InventIons en y ajoutant des pUIssances, puis des puissances de puissances.

. Alexandre découvre tout seul puissance l et puissance O. II l'en-seIgne aux autres. Et la question inévitable arrive: ... et l'inverse?

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Voilà les racines carrées introduites sans peine.

Pendant ce temps Eylah découvre les produits de 100.

- II y a 100 fois l dans 100.

- Alors combien de fois 2 ?

50.

- Pourquoi? Ils veulent tous expliquer.

Ils s'embrouilIent avec des histoires de double, de mOItIe ... Nous trouvons ensemble: il y en a deux fois moins, parce qu'ils sont 2 fois plus grands ...

Carol poursuit ses recherches: «L'inverse de puissance 2 c'est aussi puissance 1/2 ? »

Moi: «Je ne sais pas. » Carol, très étonnée: «Tu ne sais pas? » - « Non. » Carol: «Alors, tu te renseigneras, moi je veux savoir. » Simplicité et naturel de l'enfant qui a l'habitude de s'exprimer

librement. Premier frein dû à la maîtresse! Je me renseigne ... et tout va encore très bien. Mais les événements

vont s'accélérant. Les enfants demandent une étude sur la baleine. Je recours à une

BT Freinet. Dès les premières lignes on s'arrête. La baleine mesure 30 m.

Ils ne disent plus: « C'est grand comment? » mais: «Qu'est-ce que c'est un m ? » On cherche 1 m.

. - Alors la baleine est 30 fois plus grande. Nous sortons dans le jardin, 2 garçons mesurent mètre après mètre

la longueur de la baleine, pendant que les autres, ayant constaté qu'ils pouvaient faire 2 pas dans 1 m, comptaient leurs 60 pas .

Eux: «Il y a combien de réglettes orange pour mesurer la baleine? »

Alexandre: «300 puisque, dans 1 m, j'ai 10 oranges, pour 10 m, c'est 100, alors 3 X 100 = 300. »

- Est-ce qu'on a assez de réglettes pour faire 30 m ? Nous rentrons, nous faisons le tri par couleur pour compter plus

facilement. Mais Erich dit: «C'est pas la peine ... Tu sais pour Barbacanne

on a fait les photos plus grandes, moi, je fais la baleine pllus petite, je dis: orange, c'est 10 m., et voilà la baleine ... »

Le lendemain, nous découvrons le poids de la baleine 150000 kg.

Qu'est-ce que c'est l kg ? La balance, les poids, et voilà la classe transformée. Les enfants

mesurent, pèsent ... Je suis bien tranquiJIle, je regarde, j'observe ...

Troisième jour ... Eylah arrive le matin: - J'ai une question. Il va combien ·de fois le gr ilIon dans la

baleine?

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Page 10: L'Ecole valaisanne, mai 1964

- En longueur ou en poids ? - En longueur. Je respire !

Cherchons ensemble. La ,baleine mesure 30 m. Le grillon mesure 3 cm. Je ne suis plus très habile dans ce genre de ca'lcul, et je propose ceci: .

- Ces 3 me gênent. Seriez-vous d'accord d'accepter que le rapport reste le même si je dis 10 m. et 1 cm. ?

!Erich va aux réglettes, 'et ,dit: «C'est tout à fait le même, tu vas voir ». Il prend vert sur bleu (3/9) et blanc sur vert (1/3). «Tu vois, c'est tout à fait le même! »

Nous calculons et nous trouvons 1000 grillons pour une baleine. Mais Eylah ne s'arrête pas là. - Et en poids? 150000 kg et 10 gr ...

J'ahdique, par incompétence, et je passe à côté d'une occasion pour l'introduction de l'utilisation de la puissance dans des problèmes à leur portée ... Ils ont acquis une notion qu'ils n'ont pas pu utiliser.

'Et nout;; ne sommes qu'au premier mars!

Il y a donc urgence pour les maîtresses de se remettre au travail pour pouvoir suivre leurs enfants ...

J'ai commencé ces lignes en rendant hommage à Freinet, je les terminerai en disant toute ma reconnaissance à Evelyne Excoffier. Si l'un m'a ouvert la voie de la pédagogie, l'autre par sa présence, ses conseils et ses encouragements, m'a permis de pousser l'expérience au maximum de mes possibilités ... actue'lles !

1er mars 1964.

RAPPEL

* 'GOUTAHn (Madeleine) - «Les nw­thématiques et les enfants» - Neu­çhâtel, 1963, Del}achaux et Niestlé, 189 pages.

* ROLLER (Samuel) et METRAUX (Gillibert) - «La numération» - Rap­port 63,08 du Service de la Recher­ehe, section ,de pédagogie, école du Mai,l, 5, rue du Village-Suisse, Ge­nève. Prix: Fr. 3.50.

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Colette Rohrbach Ecole internationale

Genève

* GATTEGNO (Ca'l~b), ROLLER (Sa­muel), LAEnERACH-HURNI (Ger­maine), EXCOFFIER (Eve1yne) -«Exercices qualitatifs» - Neuchâ,tel, 1964, Delachaux et Nieslil'é, 31 pages.

* ROLLER (S.), PAULI (L), SUTER (H.) et METRAUX (G.) - «Les nom­bres relatifs» - Initiation des élèves aux groupes mathématiques de l'ad­dition. «Gahiers de pédagogie expé­rimentale et de 'psychologie de l'en­fant ». Nouve'lile série, No 20. Neu­châtel, 1964, Delachaux et Niesdé.

cours cantonal de perfectionnement sion 17-22 août 196(

Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1964

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'- La carte historique murale

de la Suisse

Seule vente en Valais:

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E.V. No 9, mai 1964

Liste des (~ours

1. Cours d'une semaine:

Cours- No l

Cours No 2

Cours No 3

Cours No 4

Cours No 5

Cours No 6

Cours No 7

Cours No 8

Cours No 9

Cours No 10

Cours No Il

Cours No 12

Formation catéchétique, degré inf édeur Professeur: Mlle Odile Dubuisson, Paris

Formation catéchétique, degré moyen Professeur: M. l'Abbê André Polaert, Lille

Formation catéchétique, degl'é supérieur Professeur: Frère Vincent Ayel, Paris Remarque: Ces 3 cours seront groupés à certaines heures.

Initiation P, l'écriture, au langage et au calcul Professeurs: Mme Girolami-Boulinier, Paris

Mme Yvonne Savioz-V outaz, Sion Ce c-ours s'a·dresse particulièrement (mais non exclusivement) aux maîtresses enfantines qui n'ont pas suivi le stage Mon­tessori.

Ecole active au degré inférieur Professeur: Mme Mina Hubert, Sion

Ecole active en Se année primaire PI'ofesseur: M. Fernand Deslarzes, Sion

Trois fêtes, trois centres d'étude, degrés moyen et supérieur Professeur: M. Mce Nicoulin, Neuchâtel -

Le dessin en fin de scolarité primaire Professeur: M. l'Abbé Denys Theurillat, Sion

Travaux manuels: La vannerie Professeur: M. Paul Glassey, Sion

Formation cinématographique Professeur: M. Hermann Pellegrini, St-Maurice·

Pou~ classes d'enfants retardés Professeur: M. Edgar Sauvain, Bienne

Travaux féminins, degré inférieur Professeur: Sr Jean-Marie, Sion

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E.V. No 9, mai 1964

Cours No 13

Cours No 14

Travaux féminins, degré moyen Professeur: Mlle Angèle Rossier, Saillon

Travaux féminins: degré supérieur Professeur: Sr Lucie, Sion

·11. Cours combinés:

Cours No 15

(alternés par heures, par demi-journées ou par journées selon entente entre les professeurs)

Réservé aux maîtresses ménagères Formation civique et gymnastique Professeurs: M. Eugène Claret, Sion

M. Paul Curdy, Sion

Cours No 16 A Calcul avec matériel Cuisenaire (Initiation) et dessin au néocolor Professeurs: Mlle Gertrude Carrupt, St-Pierre-de-Clages

M. Gil Baillod (néocolor), Neuchâtel

Cours No 16 B Calcul avec matériel Cuisenaire (Perfectiont:Jement) et dessin au néocolor Cette section est réservée à ceux qui ont déjà suivi un cours Cuisenaire une précédente année. Professeurs: M. Léo Biollaz, Sion

M. Gil Baillod (néocolor), Neuchâtel

Cours No 17 Littérature et histoire de l'art Professeurs: Chanoine Vogel, St-Maurice

M. Michel Veuthey., Sion

III. Cours supplémentaires d'une heure:

Cours No 18

Cours No 19

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(recommandés à ceux et à celles qui logent à Sion durant la semaine de perfectionnement)

Une heure de chant polyphonique de 1700 à 1800 h. les lundi, mardi, jeudi et vendredi Professeur: M. Michel Veuthey

Une heure de natation et de jeux de 1700 à 1800 h. pour dames et messieurs alternativement les lundi mardi jeudi et vendredi '" Professeurs: M. Paul Curdy

M. Paul Glassey

E.V. No 9, mai 1964

Horaire des cours lundi 17 août:

0815 Ouverture à l'Aula du collège

0915 Conférence générale 1030 Début des cours particuliers

1215 Repas de midi 1345 Reprise des cours particuliers

1645 Fin des cours 1700 Cours supplémentaires 1830 Souper

Mardi 18 août et autres jours:

0815 Conférence générale à l'Aula 0930 Cours particuliers

Particularités:

Mercredi 19 de 1700 à 1900 h. à l'Arlequin, film pour tous les participants: « MIRACLE EN ALABAMA»

C'est l'extraordinaire éducation d'Helen Keller, sourde, muette et aveugle. Commentaires d'Ho Pellegrini - Un film que tout éducateur doit avoir vu! Entrée: Fr. 1.-

Samedi 22 août:

0815 Début des cours particuliers 1045 Fin des cours 1100 Clôture officielle

Liste des conférences générales Ces 5 conférences ont toutes pour thème l'enseignement religieux aux différents degrés primaire et secondaire inférieur. Elles sont organisées par l'INSTITUT DE PASTORALE .CATECHETIQUE, section de l'INSTITUT CATHOLIQUE de Paris et confiées à des spécialistes en la matière.

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1

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E.V. No 9, mai 1964

Elles seront suivies conjointement par le personnel enseignant, le clergé et les dirigeants des Associations de Parents.

Lundi 17

Mardi 18

Mercredi 19

Jeudi 20

Vendredi 21

Cours No 1

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Fr. Vincent AyeZ:

«Pourquoi fait-on le catéchisme? Connaissance, mémoire et foi»

Abbé André PoZaert:

«Histoire du Salut et catéchèse. Quelles sont les normes et orientations d'un catechisme bibHque ? »

Fr. Vincent AyeZ:

« Liturgie et catéchisme. Comment l'enseignement doit-il aider les enfants à participer au signe c~étien »

Abbé André PoZaert:

«Comportement chrétien et catéchisme. Comment le caté­chisme doit s'enraciner dans la vie chrétienne et nourrir la conduite morale»

_ Fr. Vincent AyeZ:

« Catéchisme et Pastorale. Le cara.ctère ecclésial de l'enseigne­ment religieux quand il se situe par rapport aux autres actions de l'Eglise: paroisse, mouvements, etc.»

Sommaire des cours particuliers Formation catéchétique au degré inférieur Professeur: Mlle OdiZe Dubuisson, Paris

Licenciée es lettres, auteur de deux manuels d'initiation chré­tienne pour les tout-petits (<< 'Condu'is-moi sur le chemin de ta maison» - «( Dans ta maison, fais-moi grandir»), Mlle Dubuis­son est chef de travaux à l'Institut supérieur de Pastorale catéchétique. Elle traitera de l'initiation chrétienne à l'âge de raison, de la première confession, de la première communion, de la manière

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Cours No 2

Cours No 3

Cours No 4

de faire une causerie catéchétique aux petits de 7 ans des acti­vités à leur proposer: gestes, dessins, de la prépar;tion à la messe, de la prière à l'école, du lien entre l'enseignement reli­gieux et l'enseignement profane, de la coHaboration indispen­sable avec le prêtre et avec les parents. On sait que le manuel de catéchisme actuellement en usage n'est guère l'ecommandé avant h Se année primaire. Ce cours, de même que le suivant, sont donc les bienvenus et auront d'heureuses conséquences sur l'enseignement religieux et sur les manuels durant les premières années primaires.

Formation catéchétique au degré moyen Professeur: Abbé André PoZaertç Lille

Licencié en théologie, professeur à l'école des catéchistes de Lille, auteur de plusieurs brochures d'enseignement catéché­tique, Monsieur l'Abbé Polaert reprendra les thèmes du cours précédent en les adaptant au degré moyen. Il montrera com­ment enseigner le Message toujours vivant de l'Evangile et comment utiliser les moyens de travail mis au point par des années de recherches et d'expériences dans la formation reli­gieuse des enfants et des adolescents.

Formation catéchétique au degré supérieur Professeur: Fr. Vincent AyeZ, Paris

Licencié en théologie, Directeur de la revue «CATECHIS­TES », ce Frère des Ecoles Chrétiennes est un spécialiste de l'enseignement catéchétique, une autorité incontestable en la matière, comme Fr. Anselme l'est en pédagogie. Nul doute qu'il captivera son auditoire en nous montrant comment faire de nos élèves des chrétiens adultes, capables de prendre toute leur place chrétienne dans la s6ciété et dans l'Eglise.

Initiation à l'écriture, au langage et au calcul Professeurs: Mme GiroZami-BouZinier, Paris

Mme Yvonne SavioznVoutaz, Sion

Mme Andrée Girolami-Boulinier s'est fait un nom dans l'initia­tion des tout-petits à l'écritur~, à ia lecture et au langage. A l'intention des maîti .. esses enfantines elle reprendra les notions de base de l'écriture: a) attitude préparatoire, p) l'eproduJction d'un signe,

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Page 14: L'Ecole valaisanne, mai 1964

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Cours No 5

Cours No 6

Cours No 7

c) reproduction d'une lettre et d'un mot, d) instruments utilisés pour l'écriture; et les notions de base du langage: a) évolution du langage chez l'enfant, b) compréhension du langage, c) défauts d'articulation et retard du langage.

La moitié de la semaine; les participantes du Cours No 4 seront confiées à Mme Yvonne Savioz-Voutaz pour l'initiation au calcul des S et 6 ans avec le matériel Cuisenaire: acquisition du nombre chez l'enfant - utilisation progressive du matériel de comptage ---.:. association du nombre à la quan­tité - acquisition des notions d'équivalence - étude des signes relatifs aux 4 opérations - premiers calculs. Ce cours No 4 s'adresse donc avant tout aux maîtresses enfan­tines, et particulièrement à ceHes qui n'ont pas fait le stage Montessori d'une année.

Ecole active au degré inférieur Professeur: Mme Mina Hubert, Sion

Ce cours donnera aux participants la possibilité de réaliser de nombl'eux petits travaux avec du matériel peu coûteux: pliage, découpage, collage, petits objets. Emploi du raphia, du feutre, etc. Jeux d'observation; de lecture, de vocabulaire. Comment exploiter une histoire. Dessin, peinture. Techniques et exer­cices variés.

Ecole active en Se année primaire Professeur: M. Fernand Deslarzes, Sion

«C'est une fâcheuse aberration que de m'avoir chargé d'un cours durant la Semaine de perfectionnement» écrivait M. F. Deslarzes au Département. Tous ceux qui ont vu œuvrer cet excellent maître n'auront aucune crainte à ce sujet. Les participants feront relativement peu de bricolage, mais ils feront une fructueuse moisson d'idées et de procédés dans toutes les disciplines d'une Se primaire.

Trois fêt"es, trois centres d'étude Degrés moyen et supérieur

Professeur: M. Mce Nicoulin, Neuchâtel

Il s'agit de Pâques, de Noël et de la fête des mères. Textes divers sur ces thèmes: lecttues, histoires, contes, poésies, say­nètes, mystères.

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Cours No 8

Cours No 9

Activités manuelles: modèles de grandeur naturelle, gabarits. Choix de chants, disques, films, diapositives. Confection d'un matériel didactique se rapportant au calcul et à 1a grammaire.

Le dessin en fin de scolarité primaire Professeur: Abbé Denys Thew'illat, Sion

1. But du cours: Précisons dès l'abor,d que ce cours ne sera pas une prépa­ration immédiate aux leçons de dessin que les participants auront à donner durant l'année scolaire 1964/65. Donné dans le cadre des « Cours ·de Perfectionnement », le cours de dessin vis.era à préciser une méthode de travail susceptible d'assurer une plus grande efficience de· l'ensei­gnement du dessin.

II. Programme du cours: 1. DESSIN: théorie et pratique.

Croquis rapide - stylisation - utilisation des do'cuments . élément de perspective.

2. COULEUR: théorie et pratique. Couleurs fondamentales - secondaires - tertIaIreS -complémentaires - les bruns - les gris colorés. Applications: composition décorative (figurative et non­figurative) - mosaïque - vitrail.

3. ESTH'ETIQUE: Essai d'une initiation à l'esthétique à l'école primaire. Théorie: nécessité et possibiHté de cette initiation. Pratique: élabOl'ation du programme et préparation d'une leçon.

A l'occasion du 4ème centenaire de la mort de Michel-Ange, il est prévu au programme de ce cours 2 caq'Series sur l'œuvre de cet artiste.

Travail manuel: La vannerie Professeur: M. Paul Glassey, Sion

Le tissage du rotin est indiqué surtout clans les classes du degré supérieur. Cette technique développe la dextérité manuelle, l'exactitude et la précision. Elle permet, sans outillage compli­qué, la confection d'objets simples et pratiques. Suivant le nombre de participants, ce cours pourra être divisé en deux sections: les débutants et les avancés (qui ont déjà suivi un cours de vannerie).

Page 15: L'Ecole valaisanne, mai 1964

E.V. No 9, mai 1964

Cours No 10

Cours No Il

Cours No 11/12/13

Cours No 15

Formation cinématographique Professeur: M. Hermann Pellegrini, St-Maurice

Le matin: théorie - Etude du cinéma comique des premiers films burlesques à Jacques Tati. Questions annexes: cotations morales, censures, cinéma et enseignement, la TV. L'après-midi: projection commentée des films de Senett, Kae­ton, Rigadin, Chaplin, Loyd, Tati, René Clair, Guitry et de comédies américaines et anglaises. Mercredi 1700 h.: pour tous: «Miracle en Alabama ».

Pour classes d'enfants retardés Professeur: M. Edgar Sauvain, Bienne

Application pratique des principes de l'école active. Activités «près de la vie» qui libèrent et qui paient. Leçons diverses avec des enfants. On essaiera de vivre ensemble le «Décalogue pédagogique» (voir Ecole V alaisanne No 8). Nota: Le cours No Il n'est pas un cours de formation de base pour devenir titulaire d'une classe spéciale, mais une semaine de perfectionnement à l'int~ntion des maîtres et maîtresses qui ont des élèves retardés.

Travaux féminins aux degrés inférieur, moyen et supérieur Travaux pratiques conformément au pl:ogramme des trois degrés scolaires.

Réservé aux maîtresses ménagères.

Formation civique et gymnastique Formation civique: Prof. NI. E. Claret, Sion

L'évolution du système politique suisse. Nos institutions ac­tuelles et leur justification. Confédération, canton, commune. Grandeurs et petitesses nationales. Gymnastique: Prof. M. P. Curdy; Sion

Cours No 16 A Calcul avec matériel Cuisenaire (Initiation) et dessin au néocolor

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Matériel Cuisenaire pour débutants: Prof. Mlle Gertrude Carrupt, St-Pierre-de-Clages

Ce cours est uniquement destiné aux maîtres et aux maîtresses ne connaissant pas encore l'emploi des réglettes et désirant les utiliser avec des élèves de 7 - 8 et 9 ans.

E.V. No 9, mai 1964

Dessin au néocolor: Prof. M. Cil Baillod, Neuchâtel La technique de la craie grasse n'est pas encore assez connue du personnel enseignant de chez nous. En montrer les éton­nantes possibilités, tel sera le .but de ce cours organisé par la firme Caran d'A'che et confié à M. Gil Baillod, déjà apprécié des participants 1963.

Cours No 16 B Calcul avec matériel Cuisenaire (Perfectionnement) et dessin au néocolor

Cours No 17

Calcul Cuisenaire pour avancés: Prof. M. Léo Biollaz, Sion

Ce cours est réservé aux participants qui ont déjà suivi un cours cantonal d'initiation et qui utilisent régulièrement le matériel réglettes avec leurs élèves (7 à 10 ans). Seules seront prises en considération les inscriptions accompa­gnées d'un bref rapport relatant les expériences pel'sonnelles réalisées et les difficultés rencontrées dans l'emploi du maté­riel Cuisenaire. Le programme du cours sera établi en fonction des remarques et suggestions envoyées au moment de l'inscription. Néocolor: comme ci-dessus.

Littérature et histoire de l'art Littérature: Prof. Chan. J. V ogel, St-Maurice

Bernanos, et particulièrement «Dialogues des Carmélites»; Camus, notamment «L'étranger» et «La chute ».

Histoire de l'ad: Prof. M. Michel Veuthey, Sion Le passage du Moyen Age à la Renaissance: transformations sociales, culturelles et artistiques. Architecture, sculpture et peinture durant l'époque gothique et la Renaissance. La polyphonie, l'opéra et la musique instrumentale. Projections, auditions et visites commentées.

Cours No 18/19 Cours supplémentaires

Ces cours d'une heure en fin de journée sont une innovation. Ils ont pour but de détendre, de délasser, d'instruire. La nouvelle pisci1!-e de l'Ecole Normale est située sur l'aire même des cours. Une heure de chant choral chaque soi'r per­mettl'a de vibrer ensemble harmonieusement. On s'inscrit, en plus du cours régulier, à l'un ou l'autre de ces deux cours supplémentaires.

-29

Page 16: L'Ecole valaisanne, mai 1964

E.y. No 9, mai 1964

Remarques générales concernant la semaine de perfectionnement

1. Les transferts d'un cours à l'autre ne sont pas autorisés. Réfléchir avant de s'inscrire!

2. Les enseignants étrangers au canton peuvent participer à la Semaine valai­sanne de Perfectionnement pour autant qu'il y ait des places disponibles et contre paiement d'une taxe d'inscription de Fr. 25.-. Le logement et la pension leur sont fournis sur demande (voir bulletin d'inscription) par les soins du Département. Prix de la pension et du logement en commun pour toute la durée du 'cours: 90.- francs suisses. Un bulletin de versement leur sera envoyé en temps utile.

3. Comme les années précédentes, le Dépa-rtement prend à sa charge les frais de pension et de logement à l'Ecole Normale (pour les Valaisans seulement).

4. Cependant, par suite de l'augmentation ,des traitements et de leur étalement sur toute l'année, il est à prévoir que l'indemnité journalière accordée jus­qu'ici aux participants valaisans sera diminuée.

5. Pour les dames: les talons à aiguilles sont sévèrement prohibés dans les locaux des cours et dans les deux écoles normales.

Remarques concernant l'inscription 1. On s'inscrit à l'un des 17 premiers cours de la liste ci-dessus en indiquant

un cours de l'emplacement pour le cas où la section choisie serait déjà complète.

2. En outre, il est vivement recommandé de s'inscrire à l'un des deux cours supplémentaires Nos 18 et 19.

3. Le délai d'inscription est fixé au. 30 juin. N'attendez cependant pas cette date extrême, vous risquez d'être refusé au cours choisi, parce que déjà surchargé.

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XXIe COURS CANTONA'L DE PERFECTIONNEMENT SION 17 - 22 août 1964

BULLETIN D'INSCRIPTION à renvoyer au Département de l'Instruction puMique jusqu'au 30 juin

Nom' (Mm~, ï\iï,ï~~"'ï\1j" Prénom:

Domicile: Nomhl'e d'années d'enseignement:

Rue, No:

Lieu d'enseignement: Classe ou degré d'enseignement:

évent. éta1bliss. scoI.:

Cours cantonaux déjà suivis:

En 1962: ........ ... . En 1963: .....

Pour 1964, je vous prie de m'inscrire Si ce cours est déj-à complet, je désire, en remplacement, le cours

au cours No: .. ...... No .....

Titre du cours: ............ .. . Titre:

Cours supplémentaires d'une heure (1700 - 1800); ie désire le cours No . " ...... ............. , .. .. .

PENSION ET LOGEMENT Marquez une croix (X) dans la case correspondante

1 X Je prends logement et pension complète à 'l'Ecole Normale

1 Je prends pension complète à l'Ecole Normale, sans logement

1

Je prends seulement des repas de midi et du soir à l'ECO'le Normale 1

Je prends seulement le repas de midi à l'Ecole Normale 1

Je ne prends ni logement ni pension à l'Ecole Normale 1

31

Page 17: L'Ecole valaisanne, mai 1964

1Jne Olympia

ne déçoit pas

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Demandez-nous une démonSlfiration ou une mise à t'essai sans eng.aglement.

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Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1964

1 000 GARÇONS leT F~U.EYi7E'S CHERCHENT DE'S « PARENTS DIE VACANCE'S )}

De nombreuses familles se sont déjà déclarées prêtes à accueil­lir un enfant durant l es vacan ces. Néanmoins quantité de places gra­tuites l11.anquent encore pour des enfants suisses du p ays et de l'étranger. Les familles disposées à offriT l'h ospitalité à un j eune compatriote voudront b ien s'annoncer -auprès du secrétariat génér al de Pro Juventute, case p ostale, Zlirich 22, tél. (051 ) 327244.

EXPOSITION NATIONALE 1964 - LAUSANNE

EXPOSITION {( ART SUISS'E AU XXe S~IEC'l.E )}

L'exposition « Art suisse au XXe siècle », organisée par l'Exposition natio­nale, fait partie intégrante de cette grande manifestation, b ien qu'elle ne soit pas comprise dans son en seillte.

A part l es œ uvres de q uelques artistes, qui sont connne les pionniers de l'art contemporain, l'exposition présen te l a création artistique en Suisse depuis

:~5

---_.-. ---

Page 19: L'Ecole valaisanne, mai 1964

1939: l'iche ensemble illustrant les tendan ces extrêmement diverses de la pem­ture et de la sculpture de notre temps.

Une visite à l'Exposition national e manquerait son hut si elle engendl'ait l'idée que ]e pouvoir créateur du peuple suisse s'exprime tout entier dans les réalisations de la science et de la techniquc.

C'est pourquoi les maîtres qui conduisent leurs classes à Lausanne sont invi­tés à leur faire visiter l'exposition « Art suisse au XXe siècle ». Elle seta ouverte gratuitement de mai à octohre, au. Palais de Rumine, tons les jours, de 10 h. à 19 h, Des écouteurs à disposition des visiteurs permettront d'entendre, dans l'une ou i'autre des langues nationales, des commentaires Sur les œuvres expo­sées. (Prix de location pour les écoles: Fr. -.50.)

MA~TIGNY - 75e ANNIVERSAIRE DU COLlEG'E STE-MARIE

Les 6 el 7 juin prochain, on fêtera, à Martigny, le 75e anniversaire de la fondation du Collège de Ste-Marie.

Les plus âgés se souviennent, certainement, des belles manifestations orga­nisées en 1939, pour céléhrer le SOc anniversaire du Collège. Depuis, 25 ans se sont écoulés, durant lesquels d'importants travaux ont complètement transformé l'ancien Hôtel de la Tour, devenu Collège Ste-Marie.

Un programme de choix a été préparé pour célébrer cet anniversaire. Le samedi soir, 6 juin, en la nouvelle salle de ùléâtre du Collège, une soirée est organisée pour les anciens et leurs amis. Le dimanche matin, 7 juin, un impor­tant cortège, conduit par les deux corps de musique de Martigny, défilera dans les rues de la ville. Au 'Collège, sera céléhré tut office divin, en plein air. Pnil', un banquet réunira anciens et invités, dans les locaux du Collège.

Qu e chacun prenne ses dispositions ponr vivre ces beaux moments. Les inscriptions devront être remises, avant le 20 mai, au Comité de8

Anciens du Collège Ste"Marie, à Mal,tigny,

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Le Comi.té des Anciens.

PELERINAGE D'ETE DE LA SUISSE ROMANDE A NOTRE.DAME DE LOURDES

Ce pèlerinage aura lieu du 19 nu 25 juillet 1964. Il sera présidé l'nI' S. Exc. Mgr Haller, Rme Abbé de St-Maurice.

Voyage en train el en autocars. Pour tous renseignements et inscriptions, s'adresser à Jean­

OJivicl" Pralong, route du Rawyl 45, à Sion . Té l. 027 1 2]863, cIe préférence à partir de ] 9 heures.

t ~Jadame Philomène Vuignier-Vlliglliel' 1890 - 1964

Elle a. rendu ,lia belle âme li Dieu le 12 février, après avoir lai .... 'ié un :;illon de lumière et d'amour où elle a en.'ieigné .

Ses compagnes d'école normale ne l'ont pas oubliée ( on chu­chotait tOut ba,'i qu'elle était une future religieuse 1).

Les écoles d'Evolène, de.'i Hauclères el. env irons ont eu le privi.­lège de lui confier tonte /.Hte j e unesse, c.'ipoir de l'aveni.r depu.is 1909.

La !taute ·va.leu.r mora.le et la. compé/.cnee de Madame Vuignier lu.i ont va.lu l'u.nanime respect des enfants et de.'i fa.milles.

Nous lui devons aussi le souvenir de notre reconnaissance et d e nos prières - que nous faisons parvenir à .'iCl fille ll1aclame Alice Grangi.er-V uignier, égalem.ent institutrice à St-Cergues 1 La Cure, Nyon, oii elle continue le dévouem ent, la bonté, en un mot l'exemple de Meulame Phi.lomène Vlligl1ier, sa mère t.rès regrettée.

Une ancienne

B 1 B L. 1 0 Cil RA"" J-I 1 E

M",cclle Pe/lissie" SOPHIE S'EN VA·T·JO;N GlJER RE ,., MON AMERICAIN

Dons la collection < Yves et Colette ~. Edit. St.Augustin , St-Maurjcc (Vs).

Deux charmants petits romans, 140 pages, brochés, .{Ie Man:clle Pellissicr, authentique Valaisanne qui en est il. son quinzième 'livrc 'pour .e nfarll s. Le texte se veut moderne, alerte, so uriant comme l 'htiroïnc, une Sophie sympathiquc à l'elllpol'lc·pièce. L'intention morali sunte e t édueath'e est parfois un /leu 11'01' RJlJlll)' ée. ce qui ne pluira pas à tOu s les milieux. Mais ce5 deux réci ts restent d'une bonne racture, Il s IrOll Vel'OIll place dans les biJlliothèques scolaires de cllez nous.

Aux mêmes éditions:

L OI/il Cllaignc: PORTRAIT DE JEAN XXIIl. 150 pages . 1963.

Louis Chaigne, un des l'lus grands c.riti<lues et biogm phes dc notre temps, n'~st plus à présenter au public. C'est une auhuine <Iu 'i l a il éc.rit ce portra it de Jean XXIII, portrait d'au. tant plus déliellt que la personnu'lit é de l'homme élni t plus tentante. Chacun a accaparé pour soi ce pape qui é tuit tout à tous. Au travers Ile milli ers de pages très diverses - ,)j"I'eil, rc\'ues, journuux de toutes tem]ullces - le portrait de Jeun XXl11 a pparaît parfois d éfol'\lIl é. Louis Chaigne 'lui rend ici SOli visage véridiflue, d'une beaulé fru ste Oll rayo llne ulle inaltérable bonté.

31

Page 20: L'Ecole valaisanne, mai 1964

Ed ilions M ilglHlnl ;

Autoiue I<cbou/: POUR QUE LA NEI GE HESTE BLANCH E, 155 »:I g~s . 1963,

Les livres parfa ils IJ CU\'Cnl·ils lieu lemcn l exi ster ? D'nucuns le n ient . 11 Se pourrait qu ' il Cil cxist:Î I c.epend ant Cfu a Lre ou cinq pal' s iècle , Ce J'éeit du GI'III III·Nord, c;c l épisode, dunt le (un d est aulhent ique, de la seconde Guerre m ondia le 1939 · 45 dans les parages du Cercle polaire, eOUl'oll né ft j uste tit re par ,la Rad io·Télévisio n française, est à mon seus un chef. d 'œuvre inégalab le par sn sobriéLé., sa p Ul"ett! d e neige, sa (ra lt!rn ité humaine, Un tou t grand l iv re, D'ui ll ell !'s ri ch e ell ~ usJlense, (Ill e J'OII d évo l'era en un temps record e l <lui laissera à chaque JectC'ul', adolclict'! nt .auss i bien (Iu'adult e, (le CI Uel<fl1 c !lutinn el d e quelque croyanc.e l llI ' il soi t, l' immense fi el' lé d 'être homm e parmi les Iw mmciI ,

fI",'/ Sc/uuICll bcrg : LES PLANT ES BULBEUSES, COllet li o li « Les bea utés de la nature » . 380 pages, DelachAli x ct Nestl é, 1964 ,

Un hea u vo lume, iIIu stl'é de 32 ph otogmph ics en cHu leurs et de nom breux dessins, un e ~O llllll C ext r êmelil ent bicll présentée d e ecs lIle rv~ ill es fl o l'ales qui se nomment glaïeul s, jllci nth es, li s, narcisses, tulipes, cr ocus, htigolli as, d llhli as , clIIII1 S, r.yd amens, e tc. Ce Il'es t pas une n ore à l'usuge des b OlunÎstes, m ais un livre ple in d e hOlls conseil s sur ln conser vati on des b ulheli, ln f él ectÎon , les semis, la 'ta ill e, les sols, les engrais, .J'a l'l'oslIge, la tra nli p'la.nt l.l ti on, lu multi pli cu tion, ,le forçage el l.mtn:s soins à donn el' il ces (ll un les. Ce ~ i vre es t lin bea u cadeau il (a ire il tout ul1lut cu r de cultun: ho rticol e, au rc trai té, il 'lu m énagère, au proresseu r d'hi sto ire nat urell e qu i se fla ss iollnen t Il lllU" les hell es ri eu rs, en uJl»a rt ement comme en ja rdin , U n di gne I:umplémen l il un nut r e ou vrnge lI e la m t: me ('oll ecti on sur les orchidées et qui rait honneur il la Maison De1ach aux CI Nestlé,

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Il!lli ll'es tic d ess in d es écoles seconda ires e l l' ro res~ i o ll ll c ll es, Ex plications el croquis r emar­qu ahl es IHU' leur clat,té, Une ,coll ection d e 211 vu es d inpositi ves I!omplèlen l cette hrocJ1l1re e l fa cilit ent l 'enseignem ent d es Ill'oj ec.tions,

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1 « Vous fabriquez des dévoyés ... »

Monsieur André MIGNOT, Ma ire d'Eauhonne (Seine-ct-Oise) et DirecleUl' génél'al du COJuité national de Défense con tre l'Alcoolisme, avait intcrd it dalls sa commune ln projection du film « LES LIAISONS DANGEREUSES • . Le Tribun al atmula l'interdiction pOUl' excès de pouvo ir, Le maire réponrlit pal' la lettre suivante :

Monsieur l e Président,

J'ai Phonneur d 'accuser réception de la décision du Conseil d'Etat qui COli.

firme cen e du Tribunal administratif de Ve l'sa iI1 e~, amllllant, pOUl' excès cie pouvoit', l'arrêté par ,lequel j'avais interdit d ans ma communc, à la dCll1HIld e de l'Association Familiale, la proj ection du film « Les liaisons dangereuses 1960 ».

Je suis surpris de constater que tont cn reconn aissant l e caractère immoral de ce film, l'instruction affirme qu'aucune circonstance locale n 'était de nat ure ù troubl er l'ordre publi c.

Valait-il mieux laisser le désordre s'installer dans m a COlUlllLIIlC, contraire­ment au vielLx dicton qui prétend avec sagesse c que gouVCl'llCr c'est prévoir » ?

Depuis plus de 20 ans, je suis délégué b én évole ~Il1X Tribunaux p our enfants de P ad s el de Pontoise. A vec mes collègucs, n ous n ous efforçons dc remett re dans le bon ch emin des délinqu auts qui le sont deveuus à cause des m au vais exemples dont ils ont été les témoins, et de certains films dont ils ont été les s pecta teurs,

J'esp érais également pal' mon al'l'ê té faire réfléch.ir les adultes sur ce gl'<lve prol,lème.

Puisque le Tribunal administratif et ]e Conseil d'E tat en ont jugé a ut re­ment, il me semble normal d' ah<lndonncl' mes fon ctions de délégué ])énévole et ,de l aisser à d'autres le soin de s'occupcr d e ces jeunes dévoyés qu e les P ou­voirs Publics fahriquent à l ongueur d'année cn tolérant les ql1al't.icrs de taudis, les égouts à ciel ouvert et les classes surp eupl ées, en ne pl'ocuran.t pas aux fa­milles un logement à leur m eSUl'e, en n 'ad ap tan t p as à ]a t aille de PhOll1mC les conditions de vie et de travail, en n e créant pas nssez {le maisons de jeunes et de ]a culture, d e stades et de piscines, mais en offl' ant pal' contre à nos jeunes tant de lectures et de films malsains.

Devant une telle situation, j'estime pour ma p art que Ce ne sont pas les délinquants qu'il faudrait tradui re devant les tribunaux, mais les Pouvoirs Pl,blics.

lE t j'en an'ive à cette conclusion qu~ 1es trihun aux qui osent les ch âtier me font p enser à cette vieille ivrognesse qui vomjssait SUI' ses gosses pendant toute l a semaine, et giflait le plus petit, pal' h asal'd, le dim an ch e, p arce qu'il avait havé sur son tablier,

An<h-é MIGNOT Maire

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