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L'ECOLE /JALA/SAIYIYE IXe année Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Valais romand Mai 1965 No 9 SOMMAIRE Partie générale 1 1'1. Deléglise F. Pralong Art dramatique: Par commencer? Liturgie et catéchisme M. Veuthey H. Pellegrini P. Curdy Vlaminck: Les Chaumières P. Bourban Le cinéma russe La surchauffe à l'école Une heureu se initiative Bibliographie Partie officielle et corporative Lettre de M. Cuisenaire Exposition ma sque s et traditions populair es Partie pratique Programme du Cours de perf ec tionnement RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés. Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 293 65. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le pero sonnel enseignant, l'abonnement est re- tenu sur le traitement du mois d'avril). Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22. Pages 3 et de la couverture: (10 insertions) lh Fr. 700.- Y4 Fr. 200.- Fr. 380.- Pages ordinaires, 1 insertion: lh Fr. 60.- Fr. 33.- X Fr. 18.- l/S Fr. 10.- 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions': rabais de 10 % 2 7 12 17 4·1 43 48 21

L'Ecole valaisanne, mai 1965

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L'ECOLE /JALA/SAIYIYE IXe année

Bulletin mensuel du Personnel enseignant du Valais romand Mai 1965 No 9

SOMMAIRE

Partie générale

11'1. Deléglise F. Pralong

Art dramatique: Par où commencer? Liturgie et catéchisme

M. Veuthey H. Pellegrini P. Curdy

Vlaminck: Les Chaumières

P. Bourban

Le cinéma russe La surchauffe à l'école Une heureuse initiative Bibliographie

Partie officielle et corporative

Lettre de M. Cuisenaire Exposition masques et traditions populaires

Partie pratique

Programme du Cours de perfectionnement

RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 293 65.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le pero sonnel enseignant, l'abonnement est re­tenu sur le traitement du mois d'avril).

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 244 22.

Pages 3 et ~ de la couverture: (10 insertions) lh Fr. 700.­

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-----L'amateur n'a pas à prétendre aux résultats des professionnels.

A ce propos remarquons qu'il est injuste et absurde de le'juger avec les mêmes critères, comme il est indécent de vouloir l'excuser parce qu'il est amateur. L'une et l'autre attitudes sont fausses. Rien n'oblige l'amateur à jouer mais tout l'oblige à bien jouer. Simplement ses limites sont plus vites atteintes.

Ces limites conditionnent toute son attitude. D'abord l'anonymat. Il n' y a pas et ne peut pas y avoir de vedette dans le théâtre

d'amateurs (à plus forte raison dans le jeu dramatique scolaire). Chaque rôle a sa valeur propre sur le plan de la pièce, mais égale sur le plan de l'engagement de l'acteur amateur. Il n'y a pas de petits rôles: voulu par l'auteur, chaque personnage a sa fonction, aussi digne d'estime que celle du voisin. L'acteur professionnel doit faire sa publicité et son nom s'étale sur l'affiche comme une carte de vi­site, comme un titre et une valeur. L'amateur joue par plaisir et ce plaisir doit suffire. C'est l'équipe qui compte alors et c'est nuire à l'esprit d'équipe que de créer des hiérarchies artificielles. Il faut tuer le cabotinage dans nos troupes d'amateurs mais tout faire pour développer l'entente, la bonne humeur, l'émulation saine sans riva­lité, l'abnégation. L'anonymat y aide puissamment, d'autant plus que dans nos localités restreintes chacun se connaît assez pour que les mérites apparaissent et soient justement et équitablement reconnus.

Cette première exigence en entraîne automatiquement une autre: le volontariat. Tout le monde n'est pas fait pour le théâtre mais cha­cun peut légitimement vouloir s'y essayer. Il ne faut donc forcer per­sonne, même si des talents certains sont découverts; mais il faut ac­cepter tous ceux qui se présentent même si leurs talents sont moyens. Quitte après un temps d'essai là faire les réajustements nécessaires mais en gardant dans l'équipe ceux qui ont besoin de plus de soins, pour autant qu'ils le veuillent.

On comprendra sans peine la valeur de cette mesure: volontaire, l'acteur accepte les remarques avec profit et s'efforce d'y répondre. Maintenu dans le groupe malgré ses défaillances, il prend confiance en lui, progresse et contribue à cimenter l'équipe. Celle-ci, bien conduite, apprend à respecter le plus faible, s'ingénie à l'aider, lui fait sa place. Ainsi les différences sociales s'estompent, un esprit de justice se développe, la camaraderie devient amitié.

Tout ne va pas toujours si bien, naturellement, mais l'expérience prouve que la chose est possible et que les effets en sont bénéfiques. Je sais des communes entières qui ont goûté aux joies exaltantes de la création artistique dans une entente qu'aucune autre entreprise

n'avait créée, pour avoir consacré tout un hiver à la préparation d'lm jeu scénique. L'expérience peut se renouveler. Quand elle se répètera assez souvent sur ces principes, quelque chose aura certainement changé dans le comportement réciproque de nos concitoyens. Et si nous commencons dès l'école ...

Anonyme: volontaire et collectif, le travail tendra vite vers toute la perfection possible. Nous disons bien possible. Il est des plafonds que des amateurs ne peuvent crever. Il faut s'y résoudre. Mais jusque­là, il faut aller. A tout prix. J'entends au prix de tous les efforts. Jusqu'à ce que l'effort ne se sente plus. Jusqu'au point où chacun joue vraiment avec plaisir, en harmonie avec toute l'équipe, en concordance avec l'es prit de la pièce. Alors seulement les erreurs et les maladresses seront pardonnées car la qualité du travail corres­pondra aux possibilités réelles de la troupe.

Cela suppose un travail en profondeur, silencieux, à long terme, entrepris à temps, médité, assimilé. Il faut absolument bannir la hâte, l'improvisation, le truc. S'il faut prévoir une représentation, la fixer loin en avant, avec possibilité de déplacement Olt, de renvoi. Puis se mettre au travail immédiatement, tous ensemble. Lire et étu­dier la pièce en groupe, avec corrections, recherche de caractère, ton, expression; avec discussion et présentation des personnages ou de scènes. Le jeu ne viendra qu'après, le texte étant alors connu de tous, par cœur. A ce moment seulement le metteur en scène pourra abor­der le jeu et les acteurs profiter CtU mieux des remarques.

Et si par malheur on n'est pas prêt à la date prévue, ne pas jouer.'Il y a moins de déshonneur à retarder une représentation qu'à se présenter mal préparé.

Ce goût pour le travail bien fait ne sera-t-il pas un atout valable pour ceux qui se seront entraînés régulièrement à chercher, sans autre obligation que leur engagement initial, une perfection acces­sible? Là encore, sur le plan éducatif, notre population a tout à gagner.

Naturellement le choix de l'œuvre est primordial. S'il faut tenir compte des pos~ibilités de la troupe cela ne veut pas dire que la pièce doive être quelconque. De même, il est faux de se retrancher der­rière l'argument: «Le public aime ça, veut ça ». Le public accepte trop souvent ce qu'on lui présente, sans plus. La difficulté consistera précisément ,il choisir des œuvres dignes d'estime ayant de réelles qualités artistiques, capables à la fois de satisfaire le public tout en contribuant à former son goût et à élever le niveau de ses exigences. Souvent on est surpris de voir l'accueil chaleureux réservé par tel public, peu averti pourtant, à des œuvres difficiles ou de haute qua-

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lité. En cela il ne faut jamais préjuger et encore moins mépriser. Il est d'ailleurs tout aussi indigne de flatter le mauvais goût pour 's'assu­rer du succès.

. Enfin le .metteur en scène devra soigner sa préparation. Théo­r/'que et prauque. Rien n'en doit être laissé au hasard. Lectures et méditations seront nécessaires pour parfaire sa formation. Il ne né­gligera ni les contacts avec des maîtres, ni les occasions d'assister aux spectacles qui se donnent dans la région. L'exemple des autres lui sera profitable et les réalisations des professionnels l'entretiendront dans son enthousiasme.

Ainsi, grâce à des amateurs éclairés et dévoués le théâtre sera mieux. servi chez ~ous, et le goût inn~ de notre peuple pour la repré­sent~twn dramat/'que pourra devenir un facteur important de for­matwn de notre culture populaire.

Maurice Deléglise

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La fin de l'enseignement religieux c"est l'éducation de la foi vivante chez nOS catéchisés. La source fondamentale de cet enseignement c'est la Bible qui contient la Parole de Dieu, n on seulement dans son expression verbale mais aussi dans la réponse active qu'une telle parole implique chez ceux qui l'ont entendue et comprise.

Mais il est une deuxième source importante de notre enseignement reli­gieux, il est un deuxième moyen efficace d'éduquer la foi vivante de nos enfants et de nos jeunes, c'est la Liturg'ie, car selon l'expr ession du Pape Pie XII, dans son message au Congrès de Pastorale liturgique d'Assise, en 1956, « on trouverait difficilement une vérité de foi chrétienne qui ne soit en quelque manière expo­sée dans la liturgie ... les cérémonies liturgiques sont une profession de foi en acte ».

En suivant Fl·ère Vincent (1), nous essayerons de comprendre comment notre catéchisme doit être une initïation aux mystères chrétiens, initiation non seulement intellectuelle, mais également active, dynamique, qui amène le caté­chisé à participer au mystère du Christ, à professer sa foi par des actes cons­cients au sein de l'assemblée eucharistique et à contribuer à l'édification de l'Eglise du Christ.

Notre réflexion se fera en tl'ois étapes: nous chercherons d'abord à saisir comm ent le m ystère pascal se trouve au centre de l'histoire du salut et com­ment ce mystère pascal à son tour est au cœur de notre vie chrétienne; ensuite il n ous f audl'a découvrir comment notre catéchèse doit introduire le catéchisé clans ce mystère pascal , c'est-à-dire dans la Liturgie.

'* 1. - Le mystère pascal, centrre de l'histoire du salut

Le mystère pasca l est au cœur de la liturgie

La liturgie n'est pas d'abord un ensemble de rites sacrés, ni l'évocation solennelle de certains souvenirs de la vie du Christ ou des saints, mais elle est essentiellement et avant tout le MYSTERE PASCAL (c'est-à-dire, le mystère de la mort et de l a résurrection du Christ) ACTUALISE, RENDU PRESENT dans le signe des sacrements et en tout premier lieu dans l'EUCHARISTIE.

Le gouverneur Festus, sans le savoir, avait mis le doigt sur l'essentiel de notre religion chrétienne, lorsqu'il disait au roi Agrippa ce pourquoi les chefs des Juifs lui avaient livré Paul: «il ne s'agissait entre eux que d'une querelle au sujet d'un cel'tain Jésus qui est m ort et que Paul affirme être vivant ». (Actes 25.19). Le Romain ne comprend pas que Paul puisse exposer sa vie pour une telle bagatelle. Mais pour l'Apôtl'e, ce n'est pas là un fait insignifiant: comme

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il, l'écrira plus tard: «Si le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vide », eIl n a plus aucun contenu (1. Cor. 15.14). e

'!oute .la prédication orale des Apôtres revient pratiquement à proclamer ce faIt capItal de notre foi: «C e Jésus de Nazareth envo),é par Dieu a e't·e' . , , . D . l' . , .' ,1nLs a mo..' t, ,.naLs Leu a ressuscLte des morts, Li est bien vivant et il reviendra d,ern~er Jour» (2). Et ces prédicateurs de l'Evangile verseront leur sang po:~ temOIgner que cela est vrai. l

Le mystère pascal est le but de la vie terrestre du Christ

, ~,ans. ~a '.'ie du, Clu'is~, d:ailleurs, tout ~onver.ge vers ce message de la mort a la reSUIlectIOn. Jesus hu-meme proclam.e a plusIeurs reprises qu'il est venu ce monde. pour cette HEURE. «Nlon heure n'est pas encore venue », disait_ile~ Cana? malS peu avant son arrestation il dira: «La voici venue l'heure où le F 'la de. l'homnw doit ê.tre gl~rif~é» (~o. 12;23). Les Evangélistes notent plusie:r: fOls que les tentatIVes d arreter Jesus echouent parce que «son heure n'était pas arrivée» (Jo. 7.30; 8.20).

Le mystère pascal, sommet de l'Ancien Testament

Ma.is c.e mystèr~ pascal, n'est pas seulement le point culminant de la vie du Chnst, I~ en ,est e.~alement celui de toute l'histoire du salut. L'Ancien Testa. m,ent est onente entlerement vers la venue d'un lSauveur, d'un Messie, d'un Li. l:e~'ateur. Des hommes comme Abraham, Joseph, Moïse et les prophètes des e':,enements c~mm~ c.eux de l'exode ou de l'exil, des fêtes comme celles de la Paque O~l de l ExpIatIOn sont autant de figures et de préparations pédagogiques d:r- myst.ere pascal. Les nombreuses péripéties de cette histoire sainte nous font dec.ouvnr da~l.s, le Messie, l'homme qui prend sur lui toutes les misères hu· n~~Ines et qm, a travers la. souffrance et la mort, accède finalement à la vie plé. nlere dans la Terre promIse et nous entraîne tous à sa suite.

Le mystère pascal donne un sens à l'ère nouve'lle

, Sommet de l'histoire ancienne, le Christ, dans son mystère pascal, donne e,g~len~ent t~ut So? sens à l'è~e nouvelle qu'Il a inaugurée. Le sens profond de

, l hlst~ll'e. qUI se derou~e dep,uls sa mort, c'est l'expansion de son Evangile à tra· ve~'s 1. ul1lve,..'s e~ la prepara~lOn de son avènement à la fin des temps. Le Christ dOIt t~ut recapltuler en lUI et transformer le nlonde que nous connaissons en «U~ cLel nO,uveau, ,:ne terre n?uvelle» cOI~~le le prévoyait déjà le prophète !sale, dOl~t l e~lHessIOn est repnse dans la VISIon de S. Jean (Apoc., 21.1). ,

, La hturgle. actuelle nous invi.te à attendre la grande Pâques, sa parousie, le 1 etour du ~elgneur. dans la glOIre. Les premiers chrétiens qui priaient dans l,eu~'s .asse~nblees: «V Lens, Seigneur Jésus, viens!» pensaient que cette venue etaIt llnnlln~nte. Chronologiquement, ils se sont trompés - malgré la mise en garde du SeIgneur - m~is :ps~chologi~uement ils avaient raison, car pour cha· cu~ de nOl~s, comme le cht SI ]Jlen le Pere Duval, « le Seigneur reviendra la nuit qu on ne l attend pas ! ».

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u. - Le mvstè~e pas cali est au cœur de notre vie chrétienne

Si le mystère pascal se trouve au centre de toute l'histoire du salut et si la Liturgie est essentiellement l'actualisation de ce mystère, il est à présumer que ce même mystère doit prendre une place importante clans notre vie chrétienne. Le Christ, el~ effet, par sa mort et sa résurrection, a « compromis» toute l'hu­man ité. Selon l'expression de S. Jean, « à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné le pouvoir de devenir enfa.nts de Dieu» (Jo. 1.12) . L'Evangéliste a bien noté l'au­tonomie de tout être humain en face de cette démarche inouïe d'un Dieu qui est venu pour le sauver, lui redonner la possibilité de remonter vers le Père. Chaque homme doit donc manifester son consentement, son adhésion active à ce mystère pascal, par lequel le Christ a voulu opérer son salut. Cette adhésion, cet acte de foi vivante, nous le faisons en accomplissant les gestes que le Christ nouS a laissés dans les sacrements, en participant à la liturgie et en particulier

à la Messe.

Les trois dimensions de la liturgie

Notre participation à la liturgie ne sera plénière que si elle se fait selon les trois dimensions qui caractérisent tout acte liturgique. L'Eucharistie, par exem.ple, nous est présentée dans la préface du Saint Sacrement, à la fois comme «le mémorial» de la passion du Christ, comme «notre aliment où l'âme se remplit de grâce» et comme « le festin sacré où le gage de la gloire future nous

est accordé ». Ce qui est vrai de l'Eucharistie est vrai de tout sacrement. Tout acte litur-

gique est d'abord un souvenir, une évocation de la Passion et de la Résurrection du Christ. Jésus lui-même n'a-t-il pas dit à ses Apôtres: « Faites ceci en mémoire de moi ». Il est aussi une présence, une prise de contact sauveur avec le Christ par le signe qu'Il nous a laissé et qui est tantôt un repas, un bain, une onction, tantôt le signe du pardon accordé par un prêtre ou un contrat échangé entre deux époux. Toute action liturgique, enfin, est une annonce prophétique de la parousie. «Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe - disait S. Paul en parlant de l'Eucharistie - vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'Il revienne» (1. Cor. 11.26). Et l'Eglise en re­mettant le cierge allumé au nouveau baptisé ne lui dit-elle pas de garder cette lumière jusqu'au jour où «le Seigneur viendra pour les noces éternelles! ».

Les divers modes de vivre le mystère pascal

Ce mystère pascal avec ses trois dimensions est vécu dans l'Eglise selon des modes divers. Il est vécu dans toute son intensité lors de la vigile pascale où de nombreux gestes évoquent les ténèbres du passé, la présence bienfaisante du Christ et son retour glorieux à la fin des temps. A cette occasion, l'Eglise invite ses fidèles à «faire leurs Pâques» c'est-à-dire à manifester leur adhésion à ce mystère par la confession de leurs péchés et la communion.

-Chaque dimanche est un écho de cette fête de Pâques. Les chrétiens depuis les premiers siècles déjà, selon le témoignage de Pline le Jeune, se ré"lmjs~ent

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le j?ur du Seigneur pour chanter des hymnes au Christ ressuscité. Chaque m ess enfIn, est une actualisation de ce m ystère de salut, une rencontre avec l e Chr· e,

. , ,. ] Ist ressuscIte, une preparatIOn au )anquet éternel. Il en va de même de tous le autres sacrements qui sont ordonnés à celu i de l'Eucharistie. . 8

Ainsi pour tout chrétien qui participe consciemluent aux gestes de la L' . l ' 1-t~rgle, e. myst.er~ pascal se trouve b ien au cœur de sa vie, non sel~lement de sa VIe de fOI, malS egalement de sa vie morale. Car pour le chrétien, pratiquer la morale ce n'est pas simplement accomplir certains devoirs, m ais c'est être fi dèl à la vie du Christ, c'est vivre dans la 10lIique du Baptême et de l a Messe rnl~ l, l ' d 0 '1",1 ont ponge ans la nlort et dans la résurrection du Chl·ist.

, Notr~ catéchism.e, q~i veut être une éducati~n de l a foi , ne se réduit pan a un enseIgnement; Il dOIt être une invitation au mystère pascal, une initiation à la mort et à la vie dans le Christ. C'est une ·aventure ! Sans êtr e la célébration ~le ce ~yst~re, ~e catéchism e doit en être une préparation directe. Une honne educatIOn lIturgIque doit éviter cert ains écueils et remplir certaines conditions.

1. Ecueils à éviter dans l'éduca ti on li turgique:

L'enseignement de la liturgie au catéchisme ne saurait se faire valablement indépe.ndamment de la morale et du dogme, cal' selon l'expression de Dom B~auchn elle est «la religion parlée et vécue, le dogme appliqué et expri­me dans une langue tou te chargée d'énergies surnaturelles» (3).

Ens~igner la liturgie n e consiste pas non p lus à faire de l'archéologie, à explIquer tous les gestes et p aroles par leurs origines. Cel a intéresse très peu les enfants et ne les aidera p as beaucoup à vivre l e mystère pascal.

Un catéchisme liturgique n e se r amène pas à un simple enseignement de rubrique.s. La liturgie n 'est p as d'abord une étiquette du grand R oi, mais l'expreSSIOn du mystère chrétien vécu dans l'Eglise.

Enfin, dans nos leçons de liturgie, il ne s'agit pas d'ahord de former des esthètes capables, de gOÎlter la b e auté du chant, des cérémonies et des orne­ments liturgiques, mais d'amen er nos catéchisés, selon l'expression de la C.onstitution conciliaire sur la Liturgie, à une «participation pleine, cons­CLente et active aux célébrations liturgiques », ce qui im pliqu e d'autres exi. gences que celles d'une form ation esth étique.

2. Les conditions d'une bonne initiat ion li turgique

. .a) Une éducation liturgique vraie requiert d'abonl une bonne initiation bL':~Lqz:e; Pour com~rendre l e langage liturgique nos catéchisés doivent être fa. ~IlI.al?Ses. avec ~a. BIble, n on seulement dans sa trame historique, mais dans sa SIgnIfICatIOn relIgIeuse profonde, dans sa «mystique », devrait-on dire. «Il y a 10

dans notre liturgie, écrivait Mgr Elchinger, toute une mystique de la Pâque, de l'Agneau pa:Jsal , du p assage de la mer Rouge ~t de la p~régrination au d~­sert, de la royauté davidique ... Comment pourraIt-on y vou, sans culture bI­blique, des images, des «types» du Salut: imag:s de ~a déliv~'ance du mal, d~ la r éconciliation avec Dieu, du retour des prodIgues a la maIson paternelle a travers le désert du monde, de l 'établissement final de la souveraineté de Dieu ?» (4).

b) Pour être en mesure de comprendre la liturgie, il faut également une ouverture aux symboles, aux signes utilisés dans les actions liturgiques. Il s'agit d'ab ord de faire découvrir tout le réseau de signes qui accompagnent souvent le signe central d'un sacrement pour suggérer la réalit~ de la grâce conf~rée dans toute sa richesse et sous tous ses aspects. Au bapteme, par exemple, Il y a n on seulement l'eau sainte, mais aussi les exorcismes, les signations, le sel, la profession de f?i, le vêtem,ent bl~nc... . .. ,

En outre II faudra decouvnr le sens profond des dIvers symboles utIlIses dans la liturgie. Ainsi, le repas eucharistique ne signifie pas seulement la nour­riture nécessaire à notre vie surnaturelle, mais également la vie de charité, l'ou~ verture des uns envers les autres, l'accueil fraternel. De m ême l'eau baptismale ne symbolise pas uniquement la purification, mais surtout la vie. Cette initiation aux symboles est d'autant plus nécessaire à l'heure actuelle que notre civilisa­tion artificielle et notre mentalité réaliste et utilitaire nous empêchent bien souvent de voir et d'admirer les choses dans leur milieu n aturel.

c) Enfin, il n'est pas possible d'assu r er à nos catéchisés une vraie formation liturgique, sans leur donner le sens de l'unité de l'être hU1nain. Il s'agit d'ap­prendre à l'enfant à prier, à pa;·ticiper à une action liturgique avec t?ut sO,n être, avec son corps ,et avec son ame. Malheureusement, nous achùtes, deformes par certaines conceptions philosophiques ou certains préjugés, nous avons par­fois honte d'avoir un corps, de prier avec notre corps. Nous pensons qu'une prière ne doit se faire qu'avec notre âme. Cela, ~st faux. La ,liturgie exig.e c~es fidèles des attitudes corporelles, des gestes exteneurs, des demarches anlmees par une âme désireuse de manifester ainsi son adhésion sincère et sans équi­voque au mystère du Christ.

Conclusion

Le mystère pascal présent en toute célébration liturgique et qui s'y exprime par des symboles sacrés, des Tites, des gestes et .des paroles .est une source et ~m appui précieux pour l'enseignement du catéchIsme. Par aIlleurs, on peut due que la liturgie, par la participation active et consciente qu'elle exige du chré­tien, est le couronnement de toute l'éducation de la foi.

F. Pralong sm. NOTES

1. Conférence donnée au personnel enseignant valaisan, lors du cours de perfectionnement, ,le 19.8.196.1..

2, Cf. A ctes des Apôtres 2,22 sq; 3/1I sq; 4,8 sq; 10,36 sq; 13,26 sq. 3. Cité par Fr. Philippe André dans le No 62 de la revue Catéchistes consacré à la Réfm'me

liturgique, p . 123, note 23. 4. Cité dans 'la revue mentionnée, p . 123, note 22.

Il

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VLAMINCI(

Les chaumières li;] peBn~ure fli'allnçasse à la fin du XIXe

et au débu1 du XX:e siècle

?ep~lÎs l'apparition de l'Impressionnisme, une profonde transformation s'est mamfestee dans la manière de concevoir la peinture. Il faut remonter jusqu' d~b~t de l~ ~enaissance pour trouver une mutation aussi complète, au mome:~ ou 1· art medleval, de conception essentiellement religieuse s'ouvre à une visiol humaine et réaliste du monde. ' l

~ E~ e~fet, les générations de peintres qui se sont succédé entre le Quattro. centO. ItalIen et le XIXe siècle français tenaient pour des vérités immuables un certam nombre de caractères communs à divers pays et à diverses époques:

l'idée que l'art est une «imitation de la nature », selon la théorie d'Aris. tote;

l~~mplo~ de l~ perspective, artifice technique destiné à suggérer une troi. Sleme chmenslOn - la profondeur - dans un tableau essentiellement limité à deux dimensions;

la recherche du modelé, par le jeu de la lumière et de la couleur.

A partir de 1860, quelques artistes se dégagent de cette tradition héritée de la Renaissance, notamment

p~r .l'~bandon du ,so~lci de la vérité objective et de la représentation de la reahte telle que l œIl, et surtout telle que l'esprit la voit;

par la simplification de la manière de peindre et l'abandon de certains procédés de métier (perspective, clair-obscur);

par l'oubli de la loi classique du tableau équilibré par rapport à son centre.

Les Impressionnistes

Ces artistes ouvrent, durant le dernier tiers du siècle dernier la voie conduisant à la peinture non-figurative, s'intéressant spécialement '

aux phénomènes de décomposition de la lumière et de la couleur;

au jeu mouvant de l'atmosphère (fumée, reflets dans l'eau, neige, brouil­lard et nuages);

à la couleur, non comme une qualité accidentelle des objets, mais plutôt comme l'expression de l'espace compris entre l'œil et l'objet observé.

Cézanne réagit contre cette tendance à décomposer et à fondre les objets dans l'atmosphère, aux dépens de leur forme propre: il recherche vigoureuse­ment la structure, reconstruit le monde de ses tableaux en surf aces nettement

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découpées, isolées par l'emploi d'une couleur particulière. En cela, les Cubistes le considèrent comme leur ancêtre. -Comme certains de ses contemporains, Cé­zanne se dégage donc du monde extérieur, mais d'une autre manière, pour en tirer une nouvelle unité: celle du tableau en tant que tel.

Les Nabis

Tandis que Rouault, Suzanne Valadon et le Picasso de la période bleue s'efforcent de retrouver le sens humain de l'art en exprimant surtout (peintres «expressionnistes») les sentiments des êtres qu'ils représentent, un autre groupe réagit à sa manière, à la suite de Gauguin, contre les teintes nuancées et fondues des Impressionnistes. Ce sont les «Nabis », qui désirent la couleur pour elle­même, employant pour leurs toiles des couleurs pures «telles qu'elles sortent du tube ».

Les Fauves

Par leur amour de la couleur vive, les « Fauves» se rapprochent des « Na­bis ». mais ils s'en distinguent par un sens encore plus plastique: le sujet est moins important, toute l'attention du spectateur devant être captée par la forte impression produite par la vue du tableau lui-même. Pour cela, ils exagèrent la sensation éprouvée en présence du modèle, pour la rendre plus communicable au spectateur. De là procède leur emploi de couleurs violentes, où l'on peut reconnaître une parenté avec van Gogh.

Matisse et Vlaminck entreprennent, tout au début du siècle, des recherches analogues, mais sans se connaître. Verain les présente l'un à l'autre et, dès 1905, ils exposent ensemble, Dufy et Marquet venant se joindre à eux.

ils sont mal accueillis par la critique, même par Gide qui leur reproche leur incohérence et leurs excès. « Vlaminck, écrit-il, est un de ceux qui rugissent le plus fort parmi les fauves ».

Maurice de Vlamincl(

Sa vie

1876 Naissance à Paris, le 4 avril. Origine flamande, par son père. Son nom - qui devrait s'écrire «de Wlaminck» - signifie «le FI,amand ». Parents musiciens. En 1879, la famille s'installe au Vésinet, dans la ré­gion parisienne.

1895 Vlaminck est coureur cycliste, malS s'intéresse à la peinture. Gagne sa vie en jouant du violon.

1900 Il se décide pour la peinture. Travaille avec Derain à Chatou, où Matisse vient parfois les rejoindre.

1905 Exposition à la Galerie Weil, avec Derain, Matisse, Friesz, Dufy. Expositions postérieures à Lonches et Marseille.

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1914 IGuerre. 1925 S'installe à Rueil.

1933 Deux grandes Expositions rétrospectives : Paris (Bernheim-Jeune) et Bruxelles (Palais des Beaux-Arts).

1958 MOl,t.

Son œuvre picturale

Les toiles de Vlaminck ont connu assez vite un grand succès, après les pre. mières années d'inconipréhension. Cela explique la dispersion de son œuvre dans de nombreux musées d'Europe (Paris, Grenoble, Strasbourg, Anvers Bruxelles, La Haye, Essen, Ulm, Hambourg, Cologne, Mannheim, Vienne' Zurich, Prague, Stockholrn, Moscou) et d'Amérique (New-York, Detroit, Chi: cago). Cette œuvre consiste presque exclusivement en paysages, avec une nette prédilection pour les heures d'orage et de tempête.

TI faut toutefois ajouter un certain nombre de natures-mortes (bouquets), quelques illustrations de livres, des décors de théâtre, de la peinture sur vase et des cartons pour tapisseries.

Vlaminck écrivain

Comme de nombreux autres peintres (Michel-Ange, Delacroix, van Gogh, Gauguin, Picasso, Braque), Vlaminck s'est aussi distingué comme auteur litté. raire: on lui. doit des poèmes, des romans, des récits autobiographiques dont le style est aussi vif que celui de sa peinture.

Quelques titres: Tournant dangereux, Poliment, La haute folie, Le chemin gui ne mène à rien, Désobéir, Le ventre ouvert, Portraits avant décès.

Son art

«La peinture, écrit Vlaminck, c'est comme la CUISIne. Cela ne s'explique pas, ça se goûte! » Fidèle à cette doctrine, il peint d'instinct et veut ignorer la science~ refusant d'aller dans les musées. Il méprise tout particulièrement les académies · et leur enseignement. La nature seule doit servir de maître.

Cette spontanéité et cette passion de peindre correspondent bien à l'idéal des Fauves. Elles se traduisent plastiquement par l'emploi de couleurs violentes, '« telles qu'elles so:rtent du tube », pour reprendre la formule consacrée. , Mal· heureusement, Vlaminck ne pouvait acheter de très bonnes couleurs: ce défaut explique la mauvaise conservation des tableaux peints entre 1900 et 1910, qui sont }l1'esque tous craquelés.

'Mais le Fauvisme contient en lui-même sa propre limite: son excès l'em· pêche d'aller plus loin, donc de progresser dans la voie qu'il s'est tracée. Dans «Tournant dangereux », Vlaminck avoue cette faiblesse: «Je souffrais de ne pouvoir frapper plus fort, d'êtrè arrivé au maximum d'intensité, li'mité que je demeurais par le bleu ou le l'ouge d'un marchand de couleurs ».

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Comme ses amis, Vlaminck est donc contraint d'évoluer vers des tons plus simples et vers un plus grand souci de structure. Mais ce qu'il perd en intensité plastique, il le regagne en densité expressive, mis à part un moment de détente après la première guerre mondiale.

Là, Vlaminck se détache des autres Fauves, se distinguant par le côté pathé­tique de ses paysages tourmentés et de ses ciels d'orage. Il use de contrastes vio­lents entre les teintes et anime son tableau par les images .bouleversées d'arbres noirs et tordus. par les vagues agitées de ses sols boueux. Quelques trous de lumière viennent s'opposer à la pesanteur de ses nuages sombres, comme la froideur de la neige heurte les murs gris ou bruns.

Seules ses natures mortes le montrent plus paisible, ses gris et ses bruns s'animant seulement de quelques touches lumineuses. Ses bouquets, notamment, offTent un bel équilibre de couleurs soigneusement harmonisées sur ùn fond sobre.

Les chaumières

Oeuvre peinte en 1933. Musée d'art moderne, Paris. Dimensions: 73 X 93 cm. La reproduction offerte en prêt par l'ODIS a été éditée par la Guilde inter­nationale de l'art (dimensions de l'image: 44,5 X 56 cm.).

Plus de 25 ans séparent l'éclosion du Fauvisme de cette toile. Pourtant, cer­tains éléments de la première période ont été conservés. On notera tout particu­lièrement l'éclat des jaunes et des oranges du premier plan gauche, la crudité des toits rouges prudemment placés un peu à l'arrière, la force de certaines taches bleues du ciel.

Analysons la construction du tableau. C'est à elle, en effet, que l'œuvre doit une part importante de sa vigueur. L'œil est d'abord attiré par les grandes obliques qui, de l'extrême-droite, le conduisent inévitablement vers un point situé au bout de la route: lignes de la route elle-même, base des murs, bords et faîtes des toits; les verticales des chaumes de la première maison devraient, semble-t-il, contrecarrer cette fuite de la perspective vers l'infini, mais elles pèsent assez lourdement sur le toit pour se laisser emporter avec lui vers la gau che: on remarquera leur inclinaison progressive, au fur et à mesure qu'on s'éloigne du hord du tableau; sur la troisième construction, les lignes deviennent franchement horizontales. Les coups de pinceau, très visibles sur le chemin et devant les chaumières, accentuent cette lancée vers l'horizon. Sur la partie gauche, les maisons et les meules, plus lointaines, présentent un mouvement moins impératif, mais la fuite du regard est engendrée, ici, par les vigoureuses tiges placées au premier plan gauche, légèrement incurvées pour mieux l'orien­ter ; quelques touches plus discrètes, déposées sur le champ et au pied des meules, l'accompagnent vers l'infini. C'est par ce jeu des lignes et leur caractère incisif que Vlaminck évoque plastiquement pOUl' nos yeux la rapidité du vent. Selon son habitude, il place, vers la gauche et au centre du tableau, à l'extré­mité de la série des chaumières, quelques arbres tordus; à droite, un person-

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nag·e féminin et une suite de poteaux opposent leurs verticales au couraiH gé. néral oblique que nous avons remarqué tout à l'heure: .les cheminées, ces arbres ces poteaux et cette femme soulignent, par leurs efforts de résistance, la forc~ du vent qui emporte tous les autres éléments.

. L'œil perçoit san,s peine ce mouvement qui anime la toile. Mais une re. marque supplémentaire mérite de nous retenir. Essayons de bien préciser le point de fuite où convergent toutes les obliques que nous avons signalées: il se trouve à l'infini, derrière le char (?) placé à gauche du bout de la route. Si nous· observons maintenant le ciel, nous découvTons que les fils télégraphiques et les diverses lignes formées par les taches contrastantes des nuages ,attirent l'œil vers un point de fuite placé légèrement plus à gauche que celui que nous découvrons en suivant les lignes du sol et des maisons. Il en résulte une rupture et une tension, qui ne sont pas sans rapport avec l'impression d'agitation et d'e lutte qui se dégage de l'ensemble.

Nous nous sommes à peine arrêtés, en commençant, aux couleurs. Notre œil est maintenant assez familiarisé avec l'œuvre pour que nous y revenions avec profit. Un spectateur habitué aux maîtres de la Renaissance sera fortement cho­qué par la violence des tons, ,comme le furent d'ailleurs les visiteurs des pre­mières expositions fauves. Pour apprécier les teintes de Vlaminck, il faut re. nonçer ~ un certain goût des couleurs tranquilles et chaudes, si légitime soit-il. Les s~:mles sUTfaces plates sont précisément celles où le peintre emploie ses pâtes les plus crues: les toits rouges et quelques zones de ciel. Partout ailleurs, les tons se mêlent et se heurtent avec violence, l'aspect chromatique de l'œuvre renforçant l'Impression d'agitation créée par le jeu des lignes. Le peintre trappe le regard, notamment par le cri jeté au premier plan gauche.

Mais on se gardera de critiquer à la légère ce procédé. Il correspond à l'esprit d'une école et, surtout, au tempérament d'un peintre. D'ailleurs, si l'on veut bien pousser un peu plus loin l'analyse, on découvre, après ce pTemier choc, ~un~ grande habileté dans l'arl'angen/'ent des couleurs, notamment dans l'a~'~ d'établir leurs rapports par de judicieux rappels. On notera par exemple, sur le champ de gauche et sur la route, la présence d'lm même Tose Ol'angé a~s.qrant leur unité; très discrètement, le vert est présent dans le champ, puis

. sur le chemin, avant de se fondre, sur la zon~ séparant la route des maisons, avec le bleu intense qu'on retrouve dans le ciel; de semblahles rapports existent entrè les br:uns de~ toits, des poteaux et des ,arbres du fond, entre les blancs des murs, du ciel ~t çlu sol; plus subtile encore, remarquons la présence des bruns, du blanc et mêm.e du ~'ouge sur la face éclairée du premier poteau; et l'on no­t~ra' enfin avec quelle discrétion le personnage se fond dans l'ensemble, grâce aux touches ~le. blanc, de rouge et de bleu qui s'y rencontrent.

Comme on le voit, ce tableau offre une ample matière à l'observation. Que son caractère moderne (oh! déjà très relatif !) ne fasse pas hésiter ceux qui auraient l'intention de l'exposer dans leur .classe: les enfants sont plus réceptifs que les adultes aux œuvres de notre siècle, car leur regard n'est pas paralysé p~r des expériences antérieures trop exclusivement classiques.

Michel Veuthey

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CINÉMA

Le ,

c"tnema russe Le cours de CInema organisé durant la Semaine péd,agogique sera consa~r~

au cinéma soviétique. Un cinéma national différent d~s autres par l~ ~ua~lte de ses films et les conditions particulières de productlOn. Tous les clnepll.ll~s connaissent en effet les noms de Poudovkine, de Donskoï, de Vertov ou d'~l­senstein. Certains titres sont dans toutes les mémoires: LA B.AoLLADE DU SOLDAT, QUAND PASSENT LES CIGOGNES, LE DES.TIN n'UN H?MME, LE QUARANTE-ET-UNIEME par exemple, sans oublIer les ' « claSSIques », LE CUIRASSE POTEMKINE, ALEXANDRE NEWSKY, TEMPETE ' SUR L'ASIE ou IVAN LE TERRIBLE.

Ces créateurs et leurs œuvres seront étudiées au mois d'août à Sion. Un autre aspect du cinéma soviétique retiendra pour l'instant notl:e atten­

tion: les conditions de production et l'orientation politique du 7ème art russe.

Un art politiquement engagé

Au cours d'un débat organisé par l'Association suisse pour le développe­menL de la culture cinématographique, M. A. 'Münst a rappelé que la, réticence suisse à l'égard des contacts culturels avec l'Est n'est pas le reflet d une peur ou d'un conformisme bon marché mais l'expression naturelle «d'une saine incompatibilité envers des appâts e;npoisonnés ». A son avis, la falsifica.tion de la vérité rend les filIns de l'Est impropres à leur rôle de moyen de connaISSanC(~. N'oublions pas que le cinéma est le moyen de contact et l'interméd~aiI~e le plus efficace, le plus populaire ,aussi entre des cultures et des peuples dlffer~nts.

Les déclarations de quelques cinéastes soviétiques plaIdent pour la Justesse des · affirmations de M. Münst. Ces artistes proclament fièrement leur engage­'ment et y puisent leur inspiration. V. Maïakovski écriva~t: «Il f aut br~ser, e~ mille morceaux la légende de l'art apolitique ... La poéSIe comm~nce la O~l Il existe une tendance ». A. Dovjenko notait dans ses carnets: «Une a:uvre d a~',t est toujours un appel, ou bien en faveur d~ quelqu~ ch os;, ?Ü bIen c?n~re quelque chose ou quelqu'un ». Et S. YoutkeVltch confll'~e 1, aVIS de ses a~~es: « L'artiste doit être obligatoirement ou pour ou contre - Il n y a pas de mlheu. Le milieu c'est l'indifférence et le métier de tâcheron ».

Deux 'excellents connaisseurs du cinéma soviétique, Luda et Jean Schnitzer affirment dans leur livre « Vingt ans de cinéma soviétique» que ce cinéma es.t ouvertement et passionnément tendancieux, possède ses propres ctitères .et I)QUT-suit des buts très précis: . ' . A" .

1. Politiques: le cinéma doit exalter l'enthOUSIasme des batlsseurs du . 'socia-lisme.

,2. Moraux: par l'exemple de héros positifs, le cinéma doit donner aux spec-tateurs le sens de l'idéal social. .

3. Esthétiques: le cinéma doit être l'éducateur du goût des nlÇlssès: ' ,_ . . -','

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,D,ès le débu~ du s~ècle, ,le peuple russe, grand amateur de spectacles, adopta le clne~a, ~a RevolutIOn d,octobre 1917 entraîna souvent la fermeture des salles ~e prOjectIOn e~ des s,tudIOs, Cependant Lénine avait compris l'importance enorme de cette mdustne balbutiante, Le 27 août 1919 il promulguait un 'de' . d . l' ' d ,Cl et

e natIOna IsatIOn e toute entreprise photo-cinématographique qui passait s l t . ~l d C ' , OUs e c?n ~o e ?, o~mlssanat du Peuple à l'Instruction Publique, Dans son ~spnt, ~l ne s agIssaIt pas seulement d'un simple acte de nationalisation d'un Industne, Il déclara à cette occasion: «Il faut vous rappeler fermement e de tou~ les ,arts, ~'a~t ?in~~~tographique est, pour nous, le plus importani~>~ ~on pomt de vue etaIt JustIfIe par le fait que ce pays immense était à l'époqu Il,lettr~ à 90 %' Le cinéma reçut donc la mission d'enseigner, de' renseigne~' d exphquer et de commenter la Révolution, ' , Les bandes d'actualités présentèrent aux spectateurs de bouleversant I~nage~ de l,a guerre civile, des portraits des grands révolutionnaires, Leur cara~~ tere ~IdactIque fut complété par la production des « agitki» ou « aguit-film de f l d" , ]" », , s, ,1 ~s a,gItatlO? c estI~es à jouer, un, rôle important dans la propagande Inte~Ieule: FIlm-affIche, ~Ilm-~l?gan, Ils Illustraient de façon frappante une maXIme sImp,le,' un appel Impeneux, Aux volontaires de l'Armée rouge, le gou. vernement cnaIt: «Engagez-vous dans l'Armée rouge» et leur passait les images de «Au fron~». ou d~ <~ Dans l'armée rouge ». Aux soldats déjà appelés sous l~s drapeaux et,aIt ?e~tll~e: « S~ldat, quel est ton ennemi ». Le slogan: «Paysans, hvre~ votre bl~» etaI.t Illustre par « Les enfants font la leçon aux vieux ». Les ouvn;rs du .raI~ voyaIent « Réparez les locomotives ». La lutte des classes était le theme prmcIpal constamment repris sous la forme d'une schématisation ri. goureuse., «~en?ancieux ~u max,imum, activement tendancieux disait Maïa. ~ovs~y~ l agmt-fIlm se preoccupaIt peu de la forme. L'important était d'être Im~edlatement access~ble à tous. ~e plus souvent, ces films mélangeaient, au petIt bonheur, des bnbes d'actuahtés, des scènes jouées, des dessins, des dia. grammes et des textes» (Luda et Jean Schnitzer). r

Evidemment, si vous faites appel à vos souvenirs récents vous affirmerez que vous n'avez découvert qu'un pâle reflet des buts mentio~nés plus haut et aucune propagande agressive dans la BALLADE DU SOLDAT ou QUAND PASSENT ~ES, CYGOG~ES, Les temps ont changé d'abord et ce sont ensuite ~es œuvres Isolees, tournees pendant le dégel qui a suivi la mort du tyran Sta. lm~ , e~ reconnues bonnes pour l'étrange!' par l'officine d'exportati,on des films sov~etIques: Dans toutes ces réalisations, les préoccupations idéologiques sont ~o.Ins ob~eda?t,es que dans d'autres. Ces films ne représentent au reste qu'une mflme mlnonte.

La . rev~e « le film soviétique », éditée à Moscou, présentait dans son numé. ro de JanVIer 196~ 1,1n tour d'horizon de la production nationale. L'auteur, Al~xa~dre DymchItz, énumère 47 titres de films en donnant un résumé du s?enano et quelques indications sur les intentions des réalisateurs, De ces 47 fI.lms, 31 - .les deux tiers - sont directement inspirés de l'idéologie commu. nlste et pl~sIeurs d'entre eux feront apparaître à l'écran Marx ou Lénine. Des 16 autres fIlms, 5 àppartiennent à la catégorie des œuvres littéraires admises pour. l~ur c~n~enu révolutionnaire. Le solde est composé de films lyriques et de :,clne-comedIes.

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Nikita Khrouchtchev, critique cinématographique,

Au XXème COl1 ITl'ès du Parti, Nikita Krouchtchev n'épargna pas les ciné­astes soviétiques à q~i il reprochait violemment le conformisme. Il. co~damna les grandes fresques officielles et déclara la CI~~T.E DE B~RLIN mdlgne de la vérité historique, « Nos films historiques et 11llhtall'es sont a rendre malades» con cluait brutalement Krouchtchev. , . '

Un vent de liberté et même de révolte souffla alors sur les studIOS mosco-vites, De sorte que pendant quelques années? les effets du « dégel.» nous valurent ~l' intéressantes productions. La critique était à nouveau permIse et la flagor-nerie officielle mis en veilleuse,

Mais ainsi que le relève Maurice Bardèche dans. son exc~ll~nte HIS~OIRE DU CINEMA (encyclopédie du livre de poche) ~es .Jeun~s r~ahsateurs pIaffent d'im patience devant une terre vierge: la descnptIOn sll~. cere de leur temps. «Cette description est en même temps un bilan, Jusqu'ou leur ,pe,rm.ettra-t-on de le dresser? », Cette question se pose également à tous les ecnvalns et !es

artistes de la Russie nouvelle. . ' . , Si les successeurs de M. K. ,adoptent les conclusions de ce dernIer, la h~e~·te

des réalisateurs semble bien compromise. En effet, l~ ~ ma.rs ' 1963" N~k~t~ Krouchtchev prononçait un fameux discours sur la lutte Ideolog~que et l actlv,lte artistique. Voici des extraits de la prose de notre nouveau et Illust~'e confrere critique. «Dans le domaine du cinéma, la situation n'est p~s aUSSI favora.~le que la plupart des cinéastes se l'imaginent ... Nous avons vu ,rece~m~n,t un fIlm qui s'appelait ZASTA VA IL~ITCHA, du c~mara;le Khoutzlev, re~hse aux s~~­dios Gorki. On doit reconnaItre que certaInes sequences de ce fIlm so~t t~~s émouvantes, Mais en fait, elles ne servent qu'à dissimule~' l~ profond.e SIgnIfI­cat ion de ce film . Ce film préconise des idées et des prInCIpeS de VIe que le peu ple soviétiquè n'accepte pas, qu~ ~ui sont étI~a~g~r~s. Le~ auteurs ont vO.~llu faire un film n égatif, critquer les OISIfs et les degeneres .q.,ll ne resp'ect~nt r~eI). ni personne, Mais les auteurs n'ont pas e,u le courage CIVlqU~ ~t ! .I~dlgnatIOn qui leur auraient permis de condamner VIolemment de tels degeneres ... Le bu~ de ce film est de faire croire aux enfants que les parents ne peuvent pas leur enseigner à vivre, qu'il est inutile de leur demander conseil. D'~près.les auteurs du film, les jeunes doivent décider par eux-mêmes c~~~ent. ~l~ vlvron~, ~ans demander à leurs aînés ni aide ni conseils. Dans la SOCIete sO~IetIqu~ s,o?Iahste; il n'y ,a pas de problème entre les pères et les fils. Ce pro~leme .a ete Invente par les auteurs du film et gonflé artistiquement avec des IntentIO~s troubles, Que ceux qui ne com.prennent pas cessent de se pencher sur ces problemes'. Nous les aiderons à trouver le point de vue exact. » , , ., "'

i Un vent glacial venu de Sibérie a s?ufflé sur les ~amarades cI~eastes lorsq~e le pxemier critique de toutes les Russles a p rononce sa conclu~IOp.: "

«Nous a,ssistons à une grande campagne en faveur de ce fII~: on nous le présen te comme l'événement ciném.atographique le plus irp.portant, sur le pla!! international. Pourquoi s,erait-il nécessaire? VOUS NE POUVEZ FAIRE Dlt TE LLES CHOSES; CAMARADES, VOUS NE p'OUy EZ PAS. » " _ ," . " " ,

, Voilà q~ü ~;i ciair ,n'e~t-ce "pas ? C~tte clécl~~·~tiop. a .le , ~éI:i~e d~, ~ien -pré­ciser 'que la production cinématograplllque SOVIetIque, SI ,artlstIqu,e ,,$91,t-elle, se

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Page 11: L'Ecole valaisanne, mai 1965

doit d'avoir toujours un contenu politique et moralisateur et que les metteurs en scène sont soumis à l'office de propagande.

Tous ces problèmes si délicats seront déhattus durant le Semaine pédago. gique et examinés au travers de quelques œuvres récentes en proven ance d'URSS.

Une production étatisée

Le cinéma occupe une importance de premier plan en Union soviétique ainsi que l'a révélé Tchoukhraï, le réalisateur de LA BALLADE DU SOLDAt En général, les films sont douhlés en quinze langues qui correspondent aux principaux dialectes pratiqués en URSS. 850 copies de la BALLADE DU SOL. DAT ont circulé à travers le pays.

Les coûts de production sont inférieurs à ceux des industries capitalistes. Cela provient d'une part des exigences modestes des grandes vedettes et d'autre part de l'organisation originale de cette production. C'est une des caractéris. tiques du cinéma soviétique que la centralisation des recherches, des techniques et de l'enseignement.

L'institut des recherches scientifiques du cinéma et de la photographie rassemhle des physiciens, des opticiens et des électriciens. Tous ces techniciens ont inventé, entre autres, le Kinoparama qui ohtint un grand prix, à l'Exposi. tion de Bruxelles, en 1958. Les opticiens de l'Institut ont mis au point des appa. reils de projection pourvus de lampes à xénon qui donnent de grands flux de lumière dont le spectre se rapproche de celui du soleil.

L'institut national du cinéma, à Moscou, forme les metteurs en scène, les opérateurs, les comédiens et même les critiques de cinéma. Cet Institut est entièrement suhventionné par le gouvernement et ses élèves sont tenus de f aÎl'e des séjours dans les usines ou les kolkhozes pour se familiariser avec les condi. tions de vie de toutes les professions. .

Tous ces renseignements nous sont fournis par Louis -Chauvet, Jean Fayard et Pierre Mazars qui ont puhlié aux éditions Hachette un ouvrage fort hien documenté et intitulé «Le cinéma à travers le monde ».

Il existe également un Studio central des documentaires qui groupe et met au point toutes les handes tournées dans tous les coins de l'URSS; Sorte d'im. mense lahoratoire de montage, ce studio a notamment réalisé un Atlas filmé. Les participants du cours de cinéma pourront apprécier quelques courts mé. trages de cette série.

Cette centralisation s'accompagne d'une spécialisation soigneusement pla. nifiée des studios de tournage diffusés sur tout le territoire. Ainsi les studios de Kiev se consacrent au film historique. Les studios de Riga puisent leur r éper. toire dans la littérature et la civilisation lettones.

Enfin l'URSS est prohahlement le seul pays au n1'Onde où l'on tourne au. tant d'œuvl'es qui comprennent dans leur distrihution des adolescents et même des bamhins.

Notons en terminant ·qu'une partie du cours de cinéma sera consacrée à l'Histoire de la Russie et à son évolution.

H.P. ~o

cours cantonal de perfectionnement sion 16-21 août 1965

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Page 12: L'Ecole valaisanne, mai 1965

E.V. N. 9~ mati 1965

LIste des cours 1. Cours catéchétiques

Cours No 1 Formation catéchétique au degré inférieur (7-9 ans) Professeur: Mlle Odile Dubuisson, Paris

Cours No Cl

Cours No 3

Formation catéchétique au degré moyen (9-12 ans) Professeur: M. l'Abbé André Polaert, Lille

Formation catéchétique au degré supérieur (plus èle 12 ans) Professeur:. Frère Vincent Ayel, Paris

REMARQUE: Ces trois cours fonctionnent séparément; ils se réuniront seulement pour les séances de chants bibliques et liturgiques~ ainsi que pour une «célébration de la Parole:. le mercredi.

Il. Cours d'école active

Cours No 4 Ecole active au degré infé:l'ieur Professeul': Mme Mina Hubert, Sion

Cours No 5

Cours No 6

Ecole active et enseignement de la géographie, degré moyen Professeur: M. Emile Métrailler, Sion

Ecole active en cinquième année primaire Professeur: M. Fernand Deslarzes, Sion

III. le calcul avec les Nombres. en Couleurs

Cours No 7

Cours No 8

Cours No 9

Cours No 10

Ecole enfantine (5 et 6 ans) Professeur: Mme Yvonne Savioz, Sion

Degré inférieur (7, 8 et 9 ans) Professeru: Mlle Gertrude Carrupt, Chamoson

Degré inférieur et moyen (7 à Il ans) Prof esseur: M. Léo Biollaz, Sion

Degré supérieur (12 à 15 ans) Professeur: M. Nicolas Savary, Lausanne

IV. Cours de travaux manuels

Cours No Il La vannerie Professeur: M. Paul Glassey, Sion

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• ~ ,

No 12

Cours No 13

Cours No 14

Travaux féminins, degré inférieur Professeur: Sœur Jean-Marie, Sion

Travaux féminins, degré moyen Professeur: Mlle Angèle Rossier, Saillon

Travaux féminins, degré supérieur Ce cours ne sel'a organisé qu'en cas d'inscriptions trop nom­breuses aux cours No 12 et 13.

Cours No 15 Travaux manuels chez les petits (5, 6, 7, 8 ans) Professeur: Mme Suzy Brunet, Monthey

v. Cours de dessin

Cours No 16

Cours No 17

Le dessin en fin de scolarité primaire Professeur: M. l'Ahhé Denys Theurillat, Sion

Neocolor et gouache Caran d'Ache Professeur: M. Gil Baillod, Neuchâtel

VI. Cours pour classes spéciales

Cours No 18

Cours No 19

Cours No 20

L'enseignement des sciences dans les classes de promotion Professeur: M. Vital Darbellay, Martigny

Pour classes de développement Professeur: M. Edgar Sauvain, Bienne

Cours Montessori Professeul': Mlle Dr Paolini, Pérouse

VII. Cours divers

Cours No 21 Formation cinématographique Professeur: M. Hermann Pellegrini, St-Maurice

Cours No 22 Cours de chant Professeur: M. Joseph Baruchet, Sion

Remarque: Les cours portant les Nos l à 22 s'étendent sur la durée d'une semaine

Cours No 23 Littérature et histoire de l'art Professeul's: M. J.-L. Bagnoud, Sion

M. Michel Veuthey, Sion

23

Page 13: L'Ecole valaisanne, mai 1965

Cours No 24 Réservé aux maîtresses ménagères Formation civique et étude du français à partir des textes Professeurs: M. Eugène Claret, Martigny

M. Hermann Rochat, Chexbres

REMARQUE: Le cours No 23 et le cours No 24 comportent chacun deux disciplines différentes qui alterneront durant ,la semaine.

VIII. Cours supplémentaire

Cours No 25 Une heure de chant polyphonique de 17.00 h. à 18.00 h. les lundi, mal'di, jeudi et vendredi Pl'ofesseur: M. Michel Veuthey, Sion

Horaire des tours A. Horaire général

08.15 Conférence générale à l'aula du Collège 09.30 Début des cours particuliers 10.30 Pause 10.45 Suite des cours 12.15 Repas de midi 13.45 Reprise des cours particuliers 15.00 Pause 15.15 Suite des cours 16.45 Fin des cours 17.00 Cours supplémentaire 19.30 Repas du soir

B. Horaires particuliers

Lundi 16 août 08.15 09.15 10.30

Mardi 17 août

OuvertUl'e du Cours à l'Aula du Collège Conférence générale Début odes cours particuliers

18.30 Messe à la Chapelle de l'EN des instituteurs

Mercredi 18 août 17.00 Salle de l'Arlequin: séance cinématographique générale

pas de cours supplémentaire

Jeudi 19 août 18.30 Messe à la Chapelle de l'EN des instituteurs

24

Samedi 21 août 08.15 10.45 11.00

Début des COU1'S particuliers Fin des cours Clôture officielle à l'Aula du Collège

Liste des tonférences générales Ces 5 conférences auront pour thème général: «Sens de la Bible et mystère de l'Eglise ». Elles se proposent de vous aider à mieux entrer dans le renouveau qui nous est demandé par le Concile du Vatican II. Elles sont organisées avec le conCOUl'S de l'INSTITUT SUPERIEUR DE PASTORALE CATE'CHE,TIQUE, section de l'INSTITUT CATHOLIQUE de Paris. Elles seront suivies conjointement par le personnel enseignant, le Clergé et les dirigeants des Associations de Parents.

Lundi 16 Fr. Vincent AyeZ: Une présentation de l'Eglise pour les hommes d~aujourd'hui. (Actualité de ce thème. Ecueils d'une catéchèse de l'Eglise d'aujourd'hui. Qu'est-ce qu'éduquer le «sens de l'Eglise» ?)

Mardi 17 Abbé André Polael't: Pour une vision historique et biblique de l'Eglise. (L'Eglise comme peuple en marche dans l'histoire. Grandes étapes du développement du peuple de Dieu dans l'A.T. et le N.T. Qu'est-ce que «l'histoire du salut» ? - sa place dans la catéchèse. )

Mercredi 18 Fr. Vincent AyeZ: Les images bibliques de l'Eglise. (A travers quelles images empruntées aux réalités conCl'ètes de la vie d'ici-bas, la Bible nous révèle Ce qu'est l'Eglise, les di­vers aspects de son mystère. Utilisation de ces images dans la catéchèse) .

Jeudi 19 Abbé André PoZaert: La Sainte Liturgie, manifestation du mystère de l'Eglise en marche. (Dans la célébration liturgique, l'histoire du salut est actua­lisée et le mystère de l'Eglise manifesté. Lien entre liturgie ct catéchèse de l'Eglise).

Vendredi 20 Fr. Vincent AyeZ: Vie actuelle de l'Eglise et catéchèse. (La vérité et l'efficacité de notre catéchèse de l'Eglise dépen­dent de conditions d'ordre pastoral: que le regard des jeunes découvre le témoignage d'une Eglise vivante, une, en expan­sion missionnaire, où le sacerdoce, le laïcat et la vie religieuse remplissent leurs fonctions complémentaires).

25

Page 14: L'Ecole valaisanne, mai 1965

Sommaire des cours particuliers Cours Nos 1, 2 et 3: Ces trois cours spécialisés de formation catéchétique se situent clans la ligne des conférences générales; ils préciseront comment en tra­duire les grandes orientations clans la pédagogie catéchétique ,aux degrés: infé­rieur (7-9 ans), moyen (9-12 ans) et supérieur (pré-adolescents et adolescents) .

ils seront assurés par les mêmes l'esponsables que l'an derniel':

Cours No l

Cours No 2

26

Mademoiselle Odile Dubuisson, Paris.

Chef de Travaux pratiques à l'Institut supérieur de Pastorale catéchétique. Auteur de deux manuels d'initiation chrétienne pour les 7-9 ans (<< Conduis-moi sur le chemin de ta maison »), ( « D ans ta maison f ais-moi gr andir »).

Abbé AndTé Polaert, Lille.

Diplômé de l'I.S.P.C. Collaborateur de Mlle Dubuisson pour le manuel «Dans ta maison fais-moi gl'andir ». Professeur au Séminaire de philosophie du diocèse de Lille et à l'école de Catéchistes de Lille.

Fr. Vincent AyeZ, Paris.

Diplômé de l'I.S.P.C. Directeur de la revue «Catéchistes ». Directeur du groupe d'études «Renouveau Catéchétique» à l'I.S.P.C. et de la collection «Ecole de la Foi ». Frère des Ecoles chrétiennes.

. Formation catéchétique au degré inférieur Professeur: Mlle Odile Dubuisson.

(7-9 ans)

Comment faire un catéchisme biblique à 7-9 ans, en utilisant le manuel « Conduis-moi sur le chemin de ta maison» (Expo­sés méthodologiques et travaux pratiques). Initiation aux sa­crements: Première Communion et Première Confession. Com­ment utiliser, à cet âge, les «signes» de vie chrétienne. Com­ment présenter un personnage ou un événement bibliques. Comm.ent présenter Dieu sauveur, etc.

Formation catéchétique au degré moyen Professeur: Abbé André Polaert

(9-12 ans)

Qu'est-ce que faire une catéchèse biblique au degré moyen. Comment utiliser les faits de la vie des enfants. Comment présenter un personnage ou un événelllent bibliques. Comment f aire une catéchèse biblique de la création, de la l'édemption, etc.

Cours No 3

Cours No 4

Cours No 5

Cours No 6

Cours No 7

Cours No 8

Formation catéchétique au degré supérieur Professeur: Fr. Vincent AyeZ (plus de 12 ans)

En quoi consiste, à l'adolescence, une catéchèse biblique. L'uti­lisation des faits d'actualité. Présentation d'un personnage ou d'un événement bibliquès à 1'« âge du héros ». La catéchèse de Dieu cl'éateur, de Dieu sauveur, etc.

/Ecole active au degré inférieur Professeur: Mme Mina Hubert, Sion

Jeux d'observation. Apprentissage de la lecture. Préparation d'un centre d'intérêt partant d'une histoire: comprenant lec­ture, travail manuel, dessin, vocabulaire. Nombres en couleurs. Nombreux travaux en papier, carton, étoffe, raphia, feutre, etc. Emploi de matériel peu coûteux.

E~ole ~ctgve et enseignement de la géographie, degré moyen Professem.·: M. Emile Métrailler, Sion M. Métrailler traitera de 1'« Etude de la géographie du Valais intégrée à l'école actuelle ». L'enseignement ainsi conçu sera: a) le point de départ de nombl'euses «études du milieu »; h) le trait d'union entl'e des disciplines scolaires diverses; c) le lien indispensable entre l'école et la nature; d) l'occasion d'utiliser avec profit les techniques tant an­

ciennes que modernes.

Ecole active en Sème année primaire Prof esseur: M. Fernand Deslarzes, Sion

Objectif: Concilier les exigences du programme et le souci cl'une culture personnelle. Favoriser le travail libre et le goût de la recherche. Exploitation de quelques centres d'intérêt. Discussion et mise en commun.

Les Nombres en Couleurs, à l'école enfantine Professeur: Mme Yvonne Savioz, Sion (5-6 ans)

Comment tirer partir du jeu libre. Exercices qualitatifs- çliri­gés. ,Comment aborder le travail éCl·it. La numération. Confec­tion ~'un matériel pour le pré-calcul.

Les Nombres en Couleurs au degré inférieur (7-8-9 ans) Pl'ofesseur: Mlle G. Carrupt, Chamoson

Cours uniquement l·ése:.:vé aux débutants n~ayant pas encore été initiés à l'emploi des NC .. _

,2.1

Page 15: L'Ecole valaisanne, mai 1965

Cours No 9

Cours No 10

Cours No Il

.. 28

Les Nombres en Couleurs au degré inférieur et moyen Professeur: M. Léo Biollaz, Sion (7 à 11 ans)

Exigence: avoir déjà suivi un cours d'initiation à l'emploi du matériel Cuisenaire et avoÎl" effectivement utilisé les réglettes dans sa classe.

Les Nombres en Couleurs au degré superieur Professeur: M. Nicolas Savary, Lausanne (12 à 15 ans)

L'article «Et après» paru dans le No 7 de l'«Ecole Valai~ sanne» du mois de mars, pages 9 à Il fournit l'essentiel de la matière du cours. Liste des matières qui seront traitées:

1. Pl'opriétés fondamentales des 4 opérations avec les appli~ cations multiples qui s'en dégagent tout au cours de la sco~ larité.

2. Les nombres premiel·s. 3. Caractères de divisihilité qui se dégagent de la connaissance

des N.P. Relation avec les fractions. 4. Puissances et, corrélativement, les l'acines: étude systéma~

tique, aussi complète que possible sur le triple plan théo~ rique, pratique et pédagogique.

5. Etude approfondie des fractions avec exploitation métho~ tique des notions ci-dessus indiquées.

6. Le calcul mental et ses techniques variées et efficaces dé-couvertes par l'emploi des N.C.

7. La numération: systèmes modernes, binaires, etc. 8. Les fractions décimales vues sous un jour nouveau et fécond.

Comment, avec ces nouvelles techniques, envisager les pro~ grammes officiels? ... Cette liste n'est ni exhaustive ni rigide: elle pourra se modi­fier au gré des appétits divers des participants. Ce cours V(lU~ drait être avant tout un dialogue fécond greffé sur les pro~ blèmes concrets que chacun se pose quotidiennement.

La vannerie Professeur: M. Paul Classey, Sion

Le cours est destiné exclusivement aux participants ayant suivi un cours pour débutants. Les participants auront l'occasion d'approfondir les connaissances acquises précédemment: revi. sion des divers « points» de vannerie, travail du rotin fort, de l'éclisse, de l'osier, confection d'objets avec anses, vannerie sur carcasse métallique, travaux libres .

Cours Nos 12/13 114 Ouvrages féminins

Cours No 15

Cours No 16

Cours No 17

Etude et application détaillées du programme correspondant à chaque degré d'enseignement.

TB'~VrJlUX malnuels chez les petits (5-6-7-8 ans) Professeur: Mme Suzy Brunet, Monthey

Ce cours de bricolage veut démontrer ce que l'on peut réaliser avec des enfants de 5 à 8 ans: pliages, découpages, modelages simples. Travaux avec coquilles de noix, pinces à linge, boîtes d'allumettes, de fromages, bobines, bouchons, mousse plastique, c'est~à-dire avec du matériel peu coûteux. Le cour~ comprendra aussi quelques bricolages pour Noël, Pâques et la fête des mères. Il est destiné plus particulièrement aux m~îtresses des pre-mières classes qui n'auraient pas eu l'occ~sIOn de travaIller avec Mme Brunet dans les cours de perfectIOnnement.

le dessin en fin de scolarité primaire Professeur: M. l'Abbé D. Theurillat, Sion

Pour donner suite à la demande des participants au cours de dessin de 1964 le programme du COUl'S de cette année sera centré sur 1'« Etude de la perspective à l'Ecole primaire ». Théorie: Faut~il enseigner la perspective à l'école primaire? Quand et comment faut-il le faire? Peut-on simplifier cet en-

seignement ? " . , . Pratique: perspective des volumes: parall~hpIpede, pyramI~e, cône; emploi du géométral; étude sommaIre d~ la perspectIve de la circonférence, cylindre; rendu de la sphere. Matériel: Les exercices seront réalisés soit au crayon soit en couleurs (gouache, crayons de couleurs). En cas d,e .nécessi~é, les participants au cours trouveront sur place le matenel reqUIS. * Les participants du cours de de~sin suivront certain.es cau­series de Monsieur le professeur MIchel Veuthey relatIves au pl'oblème de la perspective dans l'Art de la Renaissance.

Neocolor et gouache Caran d'Ache Professeur: M. Cil Baillod, Neuchâtel

- Néocolor: 1. Introduction théorique à l'emploi du. N,éocolor. 2. Eléments de base du dessin. . . 3. Techniques: a) application générale; b) mélanges; c) grat­

tage; d) frottage; e) chablon; f) batik sur papier, sur tissus; g) vitrail; h) avec gouache; i) Néocolor dissous (aquarelle); j) à chaud; k) sur plâtre; l} sur différen.tes matières: bois, cuir, verre.

Page 16: L'Ecole valaisanne, mai 1965

Cours No lB

Cours No 19

·30

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Chaque technique est l'objet d'un exercice pratique.

Gouache:

1. Introduction théorique à l'emploi de la gouache: a) gou. ache en godets; b) gouache en tubes.

2. Techniques d'emploi de la gouache et du pinceau. 3. Exercices pratiques.

Chaque participant recevra de la Maison Caran d'Ache une boîte de Néocolor, une boîte de gouache, du papier à dessin, une plaque de plâtre et aura à disposition tout le lnatériel de dessin nécessaire.

L'enseignement des sciences dans les classes de promotion Professeur: M. Vital Dm'bellay, Martigny

En juillet 1964, les maîtres des classes de promotion ont péné. tré dans les arcanes des phénomènes électâques. Cette année, dans le cadre du cours cantonal de perfectionnement, ils seront appelés à compléter leurs connaissances sur d'autres parties du programme. - En physique.' Mécanique et chaleur (programme de 2ème

année des classes de promotion). - En chimie: Distinction entre éléments, corps simples, corn-

hinaisons et mélanges: acides, bases et sels; air et eau. Cette étude se fera d'une manière très pratique, les maîtres seront appelés à se familiariser avec les expéâences qu'ils au­ront à présenter à leurs élèves. D'autre part, chaque jour quel­ques instants seront consacrés à des sujets d'actualité tels que réacteurs atomiques, bombes A et H, radioactivité, satellites, à propos desquels les élèves posent facilement des questions.

Cours pour le corps enseignant des classes de développement Professeur: M. Edgar Sauvain, Bienne

Prouver la nécessité d'adopter une optique nouvelle de l'ensei­gnement et des programmes en classes de développement. Bien déterminer le rôle prépondérant du maître, l'importance d'une bonne organisation de classe et d'un équipement approprié. Confection de jeux de lecture, d'orthographe. Travaux en équipes. Le cours mettra spécialement l'accent sur l'aspect psycholo­gique de l'expTession verhale libre favorisée par des textes, des récits et des films ad hoc, puis passage à l'expression écrite avec utilisation du limogl'aphe et de l'imprimerie. Confection du Livre de vie. Son rôle important à tous les degrés. Si pos­sible, leçons avec des élèves.

Cours No 20

Cours No 21

COUTS No 22

..

Enseignement selon la méthode de Mme Montessori ' Professeur: Mlle Dr Paolini, Pérouse

Ce cours veut êtl'e avant tout un approfondissen1ent de l'esprit dans lequel se donne l'enseignement dans les classes enfantines. Les maîtresses qui ont accompli un stage Montessoâ d'une an­née auront ainsi la possibilité de se retremper aux sources de la pédagogie montessorienne.

formation cinématogli'aphique • le cinéma russe Professeur: M, Herma.nn Pellegrini, St-Maurice

Sujet traité: - histoire du cinéma russe des origines à nos jours;

un art politiquement engagé; analyse du marxisme et des constantes de l'Histoire géné­l'ale de la Russie; études des grands l'éalisateurs russes;

- Ce que le 7ème art doit au cinéma russe. L'étude du langage cinématographique sera poursuivie en com­pagnie d'un jeune cinéaste. Tous les après-midi seront consa­crés à la vision commentée de films russes. Les participants prépareront utilement ce cours en lisant les classiques de la littérature russe et pIns particulièrement Gorki et Tchékhov. Une finance d'inscription de Fr. 10.- sera perçue auprès de chaque participant au cours de cinéma. Les modalités de ver­sement sont fixées au chapitre des remarques génél·ales. Mercredi 17.00 h., pour tous: à la salle de l'Arlequin, «David et Lisa ». Monsieur Pellegrini commentera Pl'éalablement ce film après la conférence générale du matin. Entrée: Fr. 2.-.

Cours de chant • Initiation à la méthode «Ward» Professeur: M. Joseph Baruchet, Sion

1. Esprit de la méthode et pédagogie musicale générale « Ward ».

2. Théorie du 1er liVl'e (programme de 1ère année): a) Séparation des éléments: développement du sens ryth­

mique; développement du sens mélodique; cultul'e vo­cale.

b) Combinaison des éléments: chant sans pal'oles; chant avec paroles. Création musicale: conversation et dialo­gues. Improvisations orales. Compositions écrites. - .

c) Ordre et développement d'une leçon; plans modèles. d) Nombreux exercices pratiques, l'après-midi notamment.

3. Chant choral journalier.

Dans un article à pal'aître au prochain No de 1'« Ecole valai­sanne », Monsieur Baruchet précisera .enc~re la portée de son cours.

'31

Page 17: L'Ecole valaisanne, mai 1965

Cours No 23

Cours No 24

Cours No 25

32

Littérature et histoire de l'art Professeurs: M. J.-L. Bagnoud, Sion

M. Michel Veuthey, Sion

Littérature: Mauriac et Claudel: Un christianisme du Vendredi saint ou du dimanche de Pâques. Claudel: Partage de Midi, L'Annonce faite à Marie, Le Soulier de Satin. Mauriaé: Le Nœud de Vipères, Thérèse Desqueyroux, Le mys­tère Frontenac. Histoire de l' art: La Renaissance. Dans un contexte historique et religieux en pleine transforma­tion, l'homme de la Renaissance jette sur le monde et sur lui­même un regard très différent de celui de l'homme médiéval. A nouvel esprit, formes et techniques artistiques nouvelles: étude des principaux caractères de l'architecture, de la pein. ture, de la sculpture et de la musique de la Renaissance, avec références littéraires (pl"ojections, disques, visites)"

Réservé aux maîtresses ménagères

Formation civique et étude du français à partir des textes Professeurs: M. Eugène Claret, Martigny

M. Hermann Rochat, Chexbres

Instruction civique: Grappe de raisin, pomme ou orange? Evolution du système politique suisse au cours des siècles. A la recherche de l'équi­libre. La Constitution de 1848: ses mérites, ses lacunes, ses injustices. Le Gouvernement fédéral. Les partis. Les Chambres. Le difficile équilibre entre Berne et les Cantons. La Commune, école de formation civique. Notre démocratie vue de l'Etran­gel': grandeurs et petitesses. Etude du français: Comment utiliser et exploiter les textes français pour le déve­loppement du raisonnement, de la précision du langage ... Etude fouillée de morceaux choisis et possibilités qu'on peut en tirer pour l'enseignement dans les classes ménagères.

Une heure supplémentaire de chant polyphonique Professeur: M. Michel Veuthey, Sion

Monsieur Michel Veuthey a démontré l'année dernière que l'on obtient en peu de temps, d'intél"essants résultats avec un chœur formé d'éléments qui s'intéressent au chant polyphonique. Nous souhaitQns que ce succès se renouvelle du~".ant le cours 1965. .

Obligation ae suivre les tours 1. Les instituteurs et les institutrices porteurs d'une autorisation d'enseigner

délivrée en 1960, 1961, 1962, 1963, 1964 et 1965 ainsi que ceux et celles qui sont candidats au brevet pédagogique définitif (autrefois brevet de capacité) ont l'obligation de participer à l'un des cours suivants: l à 10, 12 à 17, 20, 22. Ce cours tient lieu de prestation pédagogique valable pour l'année 1964/65.

2. Le cours No 24, réservé dans le même but aux maîtresses ménagères, can­didates au brevet pédagogique est également obligatoire pour cette caté­gorie d'institutrices.

3. Les maîtres actuels et futurs des classes de promotion sont tenus de suivre le cours No 18. Ils voudront bien se référer à la lettre-circulaire du Dépar­tement de l'Instruction publique concernant la formation complémentaire exigée d'eux.

4. Quant au cours No 19, il constitue la suite logique de celui qui a été dirigé par M. Sauvain, l'année dernière. Il est expressément réservé au personnel enseignant des classes de développement. Les maîtres et les maîtresses qui dirigent ces classes ont l'obligation d'y participer.

5. Seules les maîtresses ayant accompli leUl" stage Montessori d'une année seront admises au cours No 20.

6. Mises à part les indications qui précèdent, le cours cantonal de perfection­nement, sans être imposé à l'ensemble du corps enseignant primaire, n'en est pas moins très vivement recommandé. Il est souhaitable en particulier que les maîtres et les maîtresses qui n'auraient pas encore accompli l'effort souhaité par les commissions scolaires, les inspecteurs et le Département s'inscrivent cette année. Qui sait si une décision positive ne serait pas de nature à rompre la routine dans laquelle, qu'on le veuille ou non, finit par tomber celui qui ne recher­che pas les occasions de contacts, d'échanges et de perfectionnement. Nous publions ci-dessous, à titre d'information, le tableau de participation au cours de perfectionnement 1964, communiqué par l'un de nos inspec­teurs et valable pour son arrondissement.

Maîtres: 316 Participants: 258 Part %: 81,6 %

A bsents: Congé 5 Etudes 4 Travail 17 Inscription tardive 3 Militaire 9 Retraités 3 Ma1adie 12 Mariages 5 TOTAL absents 58

7. Les instituteurs et les institutrices qui s'inscrivent à la session pédagogique s'engagent par le fait même à suivre régulièrement les conférences générales ainsi que le cours qu'ils ont choisi.

Page 18: L'Ecole valaisanne, mai 1965

34

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nous sommes en mes ure de fournir des insfruments de dessin pour tableaux-noirs de haute qualité, à des condi­tions exceptionnelles.

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. : • .p 15025

Remarques générales 1. Les transferts d'un cours à l'autre ne sont pas autorisés. S'inscrire après

réflexion.

2. Les enseignants étrangers au canton peuvent participer à la Semaine valai­sanne de pel"fectionnement pour autant qu'il y ait des places disponibles et contre payement d'une taxe d'inscription de Fr. 30.-. Le logement et la pension leur sont fournis sur demande (voir bulletin d'inscription) par les soins du Département. Prix de la pension et du logement en commun p our la durée du cours: 100.- francs suisses. Un bulletin de versement leur sera envoyé en temps utile. Il est reconmlandé aux participants étrangers ainsi qu'à ceux qui suivront le cours de formation cinématographique, de ne s'acquitter des frais d'inscription ou de pension qu'après avoir reçu du Département l'avis d'admission au cours. Tous les payements devJ.'ont pal' contre être effectués pour le 5 août au plus tard.

3. Comme les années précédentes, le Département pl'end à sa, charge les frais de pension et de logement à l'Ecole Normale (pour les Valaisans seule­ment). L'indemnité journalière est pal' contre supprimée.

4. Pour les dames: les talons aiguille sont sévèl-ement prohibés dans les locaux des cours et dans les deux écoles nOl'lnales.

5. Parcage des véhicules: les conducteurs de véhicules qui se rendent à l'Ecole Normale des instituteurs utilisent le parcours: avenue Ritz - l'oute du Rawyl et rangent leurs voitures dans la cour située sous les salles d'appli­cation.

6. Matériel. Les participants recevront avec l'avis d'admission la liste du ma­tériel à prendre ainsi que les dernières instructions.

Remarques concernant nnscription 1. On s'inscrit à l'un des 24 cours de la liste ci-dessus en indiquant un cours

de remplacement pour le cas où la section choisie serait déjà complète.

2. En outre il est l'ecommandé de s'inscrire au cours supplémentaire No 25.

3. Le dernier délai pour s'annoncer est fixé au 8 juillet 1965. En raison des difficultés d'organisation que provoqueraient des inscriptions tardives, celles-ci seront systématiquement écartées .

35

Page 19: L'Ecole valaisanne, mai 1965

36

L'épargne, le moyen

le plus efficace de lutter

contre la surchauffe

.' 1 C' • :~:

. CAISSE ', .'. D'SPA.FtGNË ' DU VAl. AIS ,

. Société mutuelle . .... "

27 agences et représentants dans le canton

P 15135

XXIIe COURS CANTONAL DE PERFECTIONNEMENT

SION - 16·21 août 1965

BULLETIN D'INSCRIPTION (valable pour le personnel enseignant ; pour les prêtres, voir au dos)

à renvoyer au Département de l'Instruction publique jusqu'au 8 juillet 1965

Nom: (Mme, 'Miï~';" Mj'" ' ''' '' ''' ' ' ' '' ' '''''''' ' ' ' ' ' ' '' ' ' ''' ' '' ' ' ' '' ........................ .. P ,

renom: ....... ......................... .... .. ... .... .. ....... ..

Domicile: ... ................................................................................. . (No postal)

Nombre d'années d'enseignement

Rue, No: ....... .. ..... ............ ..... .. ............. ................... .. ...... ..... ...... .. .

Lieu d'enseignement: Classe ou degré d'enseignement:

évent. établiss. scol.:

Cours cantonaux déjà suivis:

En 1963: En 1964:

No du cours désiré en 1965 ou encore

Cours supplémentaire No 25 marquez une croix x

PENSION ET LOGEMENT Marquez une croix ( X ) dans la case correspondante

x Je prends logement et pension complète à l'Ecole Normale

Je prends pension complète à l 'Ecole Normale, sans logement

Je prends seulement ies repas de midi et du soir à l'Ecole Norma·le

Je prends seulement le repas de midi à l'Ecole Normale

Je ne prends ni logement ni pension à l 'Ecole Normale

37

Page 20: L'Ecole valaisanne, mai 1965

38

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a..

SESSION CATECHETIQUE

SION - 16 - 21 août 1965

BULlJETIN D'IN~IPTION (valable pour les prêtres)

à renvoyer au Département de l'Instruction publique jusqu'au 8 juillet 1965

Nom: ...... ... .. ............... ... ...... .. ~ ... ........................... .... ........... .. ..... .. .. Prénom:

Paroisse: .. ........ . ... ......... .. . ....... .............. .. .. ........ .. .......... ... .. .. ...... ...... .. ...... ......... .. .......................... .. .. .. ...... .. ...... ....... ........ ... .

Adresse (No postal) : .. .. ... .. .. ........ ............. ............. .. .............. .. ...... .. .. ..... ........ ... ........ ....... ..... .. .... .. ........................ ... .... ..... .

Marquez une croix ( X ) dans la case correspondante x

Inscription aux conférences générales

au cours catéchétique No l

au cours catéch étiqu e No 2

au cours catéchétique No 3

PIENSION ET lOGEMENT

Marquez une croix ( X ) dans ]a case correspondante x

Logement et pension complète à Sion

Repas de midi à Sion

39

Page 21: L'Ecole valaisanne, mai 1965

Satiment «La Croisée»

40

A diverses reprises, s'exprimant au sujet des mesures prises par la Confé­dération pour lutter contre la surexpansion économique, le conseiller fédéral

' Bonvin a fait appel au bon sens du peuple suisse, l'encourageant à modérer ses dépenses, à simplifier son train de vie, à économiser davantage. Il nous semble parfois que l'école pourrait venir en aide' à notre magistrat dans cette tentative d'éducation, en s'efforçant au moins de freiner les dépenses des élèves.

Nous ne voulons pas entrer dans les détails. Nous ne parlerons pas des stylos à 10 francs qui remplacent les plumes à 10 sous; ni de la disparition des tabliers d'école et des fausses-manches, qui autrefois protégeaient efficacement vestes et pullovers; nous laisserons de côté la question des «grandes prome­n ades » à 10-15 francs qu'une bonne marche en montagne remplacerait si -avan­tageusement à tout point de vue; et nous nous garderons surtout d'aborder le pr oblème des manuels, particulièrement aigu au degré secondaire (là où le frère cadet ne peut utiliser les livres de son aîné, parce qu'entre-temps, une nouvelle vague a rajeuni toute la bibliothèque !).

Non, laissons de côté tout cela pour prendre deux exemples plus caractéris­tiques de notre surchauffe scolaire.

Le pl'emier, dans le domaine du sport. Nos enfants font du ski, à part quelques très rares exceptions. Heureuse

génération! Le dimanche, Papa emmène les gosses en voiture jusqu'aux champs de neige, ou bien leur donne leur billet de car pour la station la plus prochè. Un abonnement journalier aux remonte-pente, quelques sous pour le coca-cola, bref, une dizaine de francs peut suffire pour la journée (à multiplier évidem­ment par le nombre de frères et sœurs !). A l'école aussi, lorsque les circons­t ances le permettent, on remplace les cours de gymnastique par des leçons de ski. Bravo! Mais ne «surchauffons» pas: on trouve très souvent, à proximité de l'école, de gentilles pentes, modestes bien sûr, mais qui permettraient de travailler la technique, et d'organiser de petits concours de descente, de slalom, de saut; on trouve aussi des parcours rêvés pour l'entraînement à la marche, au pas glissé, aux concours de fond. Bref, on pourrait souvent travailler à ski de façon très rentable pour le développement physique des enfants, sans granJ déplacement et sans frais. Or combien de ces classes, qui auraient la possibilité, sur place, de faire un travail excellent, se mettent à org;aniser des transports e* car pour s'en aller alimenter les remonte-pente des stations! Est-ce bien le rôle de l'école, de pousser ainsi à la dépense et de donner aux enfants ce goût d~l moindre effort? Devant cet état de fait, on en vient à se demander si les res,­ponsables ne placent pas le souci du progrès technique avant celui du déve10p~ pement de l'enfant, ou bien si, tout simplement, le souci de leurs aises ne prim~ pas celui de l'éducation.

Un autre exemple nous préoccupe depuis longtemps. Lorsque nous étions écoliers, nous partions le matin lestés d'une large tranche de pain ou d'une pomme «pour la récréation»; les privilégiés apportaient parfois une tartine ou une tranche de jambon en sandwich. Tout cela ne pesait guère dans le bud~

41

Page 22: L'Ecole valaisanne, mai 1965

get de la ménagère, et s~(fisait amplement à faire patienter les estomacs jusqu'à l'heure du dîner. Aujourd'hui, de plus en plus, l'enfant n'emporte plus ses « dix heures », mais il va les acheter lui-même. A la récréation, les magasins SOut pris d'assaut par la gent écolière: chocolat, bonbons, pâtisserie, l'argent file! En ville, c"est mieux: on a des distributeurs automatiques, et l'on peut encore s'offi-ir des boissons dans les tea-rooms et autres bars-express. ' , Conriaissez-vous un médecin qui démontrerait l'utilité de cette mode pour

la santé des enfants? Et si ces dépenses ne sont pas nécessaires au bien-être des élèves, qu'·attend-on pour les freiner? TI est, bien sûr, des budgets pour lesquels ce petit franc gaspillé quotidiennement passe inaperçu; il est des parents qui donneront ' plus facilement 5 francs qU'n'n seul conime argent de poche. TI eu est d'autres, probablement, qui préféreraient éviter ces dépenses! Mais ch acun sait combien il est difficile pour un enfant de vivre sur un autre pièd que ses camarades. Si donc les parents sont faibles auj;>oirit de ne pouvoir arrêter ces gaspillages stupides, n'est-ce pas le rôle de l'école de les aider à redresser la situation? Nous savons que, dans certaine grande commune, la décision a été prise pat le personnel enseignant, d'accord avec les autorités scolaires, d'in ter­dire l'accès des magasins durant les heures d'école. Nous connaissons certaine maîtresse qui a pris cette même décision de sa propre autorité, sans attendre l'avis d'autres collègues. BI:avo ! Mais qu'attend-on encore pour généraliser cette mesure? Craindrait-on peut-être de porter atteinte à la liberté personnelle des écoliers ? ' CUl'dy

UNE COLLECTION, INDISPENSABLE A CHAQUE 'BIBLIOTHÈQUE SCOLAIRE

"YVES el COLETTE" Deux séries: 8 à 12 ans, 11 à · 15 ans

Derniers titres parus: Warginaire: HELENKA, petite polonaise d'autrefois -Hublet: ALERTE A ROME ,- Franel: LES VIOLONS MAGIQUES

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Une hewrellse initiative

Pour occuper intelligemment les élèves pendant les examens de leurs aînés l'Ecole no~mal~ ~es institute.urs organisa au début du ~ois d'avril 2 journée~ de formatIOn CInematographIque. ' ' ,

Après la vision du film et des discussions par groupes, suivait une fru~­tueuse mise en commun sous la direction de M. Schenker - secondé dans sa tâch~ par M. l'abbé ~h~urillat. Les)eunes gens étudiaient ainsi l~ signification du fIlm, le langage cInematographIque: image, montage, son, couleur, etc., et son aspect pédagogique.

Les observateurs qui n'avaient pas suivi le travail fait t~ut au long d~ l'an­née dans les séances de ciné,-qlub, ont été frappés par le sérieux de ce travail et par la maturité cinématographique de ces jeunes gens. Voilà des jeunes qui sauront plus tard se poser en critique devant les films qu'ils verront, qui seront sensibles aux valeurs 'esthétiques et qui ne condamneront pas - comme nombre ~'adultes « cultivés» - un beau film parce qu'il s'est glissé quelque part une Image un peu excentrique 'Ou une allusion déplaisante; et qui ne seront pas en extase devant un navet «bondieusard ».

L'importance croissante du cinéma comme moyen de formation et d'éduca­tion est incontestable. Les adultes cultivés qui la nient sont précisément ceux qui n'ont reçu aucune initiation cinématographique. Et les bierifaits du 7e Art sont ainsi freinés' par les jugements catégoriques et enfantins que portent certaines personnes, socialement haut placées, dàns un domaine ' qu'elles ne connaissent pas.

Espérons que l'E.N. de Sion verra se renouveler cette heureuse initiative pour le plus grand bien des instituteurs et des nombreuses personnes sur qui se portera leur influence.

P. B.

On cherche

2 instituteurs (ayant le permis ,de conduire), et

1 institutrioe pour l'enseignement du français dàns un cours, de va­cances allant du 1er juillet au 28 août 1965.

.Faire offre à Pierre-Mariè Salamin, Collège du' Léman, Versoix / Genève.

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Parmi les messages qui nous sont parvenus concernant l'Ecole Valaisanne du mois de mars (No 7), il en est uri qui intéressera particulièrement notre personnel enseignant et que nous reproduisons ici.

G. CUI SEN AIR E Directeur honoraire

de l'Enseignement communal

THUIN (Belgique)

Thuin (Belgique), le 2 avril 1965.

Mes chers amis valaisans,

En quelques mots je voudrais vous exprimer ma profonde émotion à la lecturè du No 7 de votre courageuse revue pédagogique «L'Ecole Valaisanne ».

A M. Biollaz, MM. les inspecte-q~'s Sierro et Praplan, M. le directeur Muchy et M~ Savary, j'adresse mes sentiments de gratitude pour le bilan éloquent qu'ils établissent afin de montrer l'admii'able travail accompli depuis 1955 dans le Valais par l'emploi de mes nom-bres en couleurs.

A vous tous, qui avez fait cOJ?naître, aimer et pratiquer mes nombres en couleurs je peux vous dire que les regards de tous les pays du monde sont main­tenant portés vers votre cher Val~is. Vous pouvez êti'e fiers, comme je le suis, de vos résultats.

Mais à cette joie immense que j'éprouve se mêle ia cruelle épreuve de la mort récente de mon épouse qui fut ma fidèle compagne dans mes travaux et mes luttes.

Par ,vos nombreux messages ~ de sympathie vous avez compTÏs ma douleur et vous l'avez consolée.

Croyez bien, mes chers amis valaisans, que je reste à vos côtés en vous de­mandant de continuer votre œuvre pour le plus grand bien de nos enfants.

G. Cuisenair€~Hottelef

Les enseignantes et enseignants ' (degré primaire, degré secon­daire 1 - Il) et toutes les personn,es s'int~ressant spécialement à l'édu­cation ont la possibilité de suivre une retraite à N ou'e-Dame du Silence, Sion, du samedi 28 août à 14 h. au mardi 31 août à 12 h.

Elle sera dirigée par le Rd P. CH,APOTTE. Inscriptions à N~tre-Dame du Silence. Puissions-nous être nombreux à ces journées de rencontre avec

le Seigneur.

f

, ;

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1

EXPOSITIOIN MASQUES ET TIR'ADITIO-NS POPULAIRES

au Manoir, 'Martigny - ,26 juin -, 10 o~tobre 1965

Grâce au rachat en 1960 du Manoir, belle deme1:lre du 18e siècle, par lJ.a commune qui en a assuré, avec un goût qu'il faut souligner, 'la parf~ite restauration, Martigny dispose depuis 1964 d'uile fort belle Maison des Arts, Celle·ci a été brillamment inaugurée l'an dernier par

l'exposition ART VALAISAN dont le succès est encore dans toutes les mémoires. Un si beau début ne pouvait qu'encoura-ger les autorit'és et les milieux artistiques de la

ville à poursuivre la réalisation de leur ambition: instaurer à Martigny une tradition que

marquerait chaque été une ~xposition d'art dans les salles du Manoir. En effet, l'ouverture du tunnel du Grand·St·Bernard en faisant d'uné région en plein essOr un important carrefour des grandes voies transeuropéennes venait favoriser une vocation touristique qui ne demandait

qu'à s'affirmer. Par ailleurs, il paraissait hautement souhaitable que la vitalité réalisatrice de la population martigneraine que traduit si bien un remarquable développement économique,

s'exprimât également dans le domaine des valeurs culturelles. Cette année verra donc la deuxième des grandes expositions du Manoir, et le choix des

organisateurs s'est porté pour cet ét,é sur le thème: Masques, traditions populaires. Il y avait à cela plusieurs raisons. L'a deuxième manifesta,tion ne devait pas rompre avec l'esprit de celle

qui l'avait précédée et qui comprenait beaucoup d'objets liés à l'histoire du pays. D'autre part,

~es célèbres masques du Loetschenta.l joignent à leur valeur artistique l'avantage d'évoquer avec une ra-re puissance un aspect for't cai'actéristique , des traditions populaires valaisannes. '

fnfin, c'était en rassemblant autour des -pius belles pièces du Loetschental, celles du même ! ~sprit en provenance de toutes ,les régions de la Suisse, l'occasion de présenter pour la pre· i mière fois un ensemble vaste et complet dans sa diversité du masque traditionnel populaire : uisse.

1 Des recherches et des démarches ~)Ut -été entre'prises, qui permettent d'ores et déjà d'an. :

noncer que près de trois cents pièces pourront être réunies qui témoigneront, qu'elles viennent l

~es cantons c1es Grisons, de Saint·Gall, d'Appenzell, de Zoug ou de Lucerne, de l'antique et: ~ingulier génie de nos vallées suisses qui chaque fois s'exprime dans un style et un es-prit par· !iculiers, ce qui exclut, pour une exposition, tout danger de monotonie. Une telle exposition :

relève à la fois de l'art le moins discutable et de l'ethno,logie. Ces deux aspects y seront traités, soulignant l'importance des rites -qui les ont suscités et dont l'origine remonte aux plus antiques croyances païennes, rites qui longtemps survécurent au christianisme. Pa-r l-à, ,et en trahissant

ce qu'il y a de plus profond et de pemùment dans l'âme humaine dont il donne une matériali·

COU'RS DE MUS'IQUE PAR CORRESPON'DANCE

L'an dernier, un cours de direction par correspondance avait été organisé à l'intention des personnes qui ne pouvaient suivre les leçons ordinaires 'du Conservatoire. Ce cours se donnera de nouveau cette année.

Un cours de composLtwn complètera le programme du Centre de Musique liturgLque (case 78, 1950 Sion 2) auprès duquel on peut obtenir les renseignements concernant ces deux cours.

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sation hautement expressive, pa,r ses racines qui ploqgent dans la nuit obscure des plus loin_

taines mythologies de nos contrées hel~éüques, le masque, à la fois langage et témoignage, constitue un des élénients p~écieux de notre patrimoine culturel et cultuel. C'est ce que tentera, par les textes et par l'image, de démontrer le catalogue de l'exposition auquel sera voué Un

~oin- tout particulier, catalogue qui dans les intentions des organisateurs devrait être un docu­ment à la fois plaisant et d'une grande rigueur scientifique, une réelle contribution à l'étude

du masque traditionnel populaire suisse_ C'est certes une entreprise ambitieuse rial' les importants travaux qu'elle entraîne et les

difficultés qu'elle est appelée à rencontrer, mais qui promet de très grandes satisfactions puis­

qu'elle comblera certainement une lacune. Elle mérite donc d'être vigoureusement soutenUe. Il n'y a pas lieu d'en dire plus au stade actuel des préparatifs. On ne saurait cependant

omettre, pour termirier, de rendre hommage à la Municipalité de Martigny et à son président,

Monsieur Edouard Morand, pour le soutien éclairé qu'ils apportent à cette belle entreprise, et au Cercle des Beauxi",Arts de Martigny que préside le Dr Charles Bessero, qui poursuit avec constance et efficacité ses efforts pour l'épanouÎfsement de la vie artistique martigneraine.

PE'LERINAGE D'ET'E DE LA SUI'SSE R'OMANDE A NOTRE-DAME DE LOURDES

Ce pèlerinage aura lieu du 18 au 24 juillet 1965. Il sera présidé par S. Exc. Mgr Charrière.

V oyage en train et en autocars. Pour tous renseignements et inscriptions, s'adresser à Jean­

Olivier Pralong, route du Rawyl 45, à Sion. Tél. 027 / 2 18 63, de préférence ,ù partir de 19 heures.

Compost de tourbe et d'engrais complet

Un nombre toujours p'lus élev,é d'amateurs de jardinage et de petits cultivateurs préparent eux· mêmes cet engrais complet très riche en humus. Pourquoi donc? D'un prix très avantageux, il se prête à de nombreux emplois; de plus, on sait ce qu'on a. La quantité de tourbe néces­saire par an pOUl' 1 are de jardin est de 1 ,à 2 balles. On émiette soigneusement la tour·be, on y ajoute 10 à 20 pelletées ' de vieux compost ou de bonne terre de jardin pour inoculer les micro-organismes utiles, puis 5 kg d'Engrais, complet Lonza pour jardins par balle de tourbe. Ensuite on mélange en brassant le tout 2 .fi 3 fois à la peFl.e et en ,ayant soin de mouiller de part en part le tas au jet. Il faut environ 200 litres d',eau par balle de tourbe. Puis on laisse le tas ,reposer quelques semaines. Si l'on a a'bsolument besoin de compost, on peut déjà J'uti­liser après une semaine. Il n'y -a rien de meilleur pour recouvrir 'le so,l dans les plantation~ de légumes, -sous les arbustes, les al~brisseaux, ,les fleurs d'été, les rosiers. Si l'on repique de~ plants de légumes ou si l'on fait des semis en lignes de haricots, épinards, carottes etc., mieux vaut utiliser un mélange 'consistant en une moitié de compost de tourbe et une autre de terre. Ce compost se prête également en tant qU'èngrais organique complet pour 'la fumure de~ gazons en automne et au printemps. Essayez donc ! L.

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a 1 El L 1 C Gi R A F=t I-t 1: E

DESSIN

Les Editions Delta S.A., à la Tour-de-Peilz, viennent desortll' un Evre de G. Tritten: «Mains d'enfants, mains créatrices» (1). L'adaptation français de cet ouvrage est due à 'Co E. Hausammann, de Nyon. . ' _

Les mamans, les m~'Îtresses aussi bien que les maîtr·es seront 'reconnaissants au traducteur de s'être imposé un travail dont il s seront les heureux bénéficiaires: Les destinataires de ce livre sont les enfants de 6 là 11 ans. Pour 'se rendre compte de "la valeur .de cet otÎvrag,e, il suffit de parcourir la table des matières: EUe est évocatrice.

Signalons quel'ques chapitres:

n. « Expression plastique»: -Il est l'e]ouissant de constater l'importance accordée à futilisa­tion de la peinture, dès le début ,de l'école primaire. Ce principe trouve-t-il -son appli­cation dans nos écoles valaisannes?

III. «Méthodologie»: Dans sa concision, cette méthodologie traite l'essentiel du problème. Tous les maîtres gagneront à en prendre connaissance.

IV. «Matériaux et outillage»: Liste du matériel dont devra,ient disposer chaque élève· et chaque classe en vue d'un enseignement plus efficace du dessin. _ .

V. « Techniques»: Les techniques proposées sont nombreuses: techniques gr.aphiques ... techniques picturales ... ,peinture décorative ... découpage etcol,lage ... modelage et sculpture.

Description des ,diverses techniques, applications .pratiques, indicatIons relatives au déroulement de la leçon, ' propositions «d'autres sujets »; tel est le plan suivi par l'au­teur dans ce chapitre.

Il faut saluer avec joie l'apparition de ce livre «Guide pratique de 1'expression plas­tique enfantine à l'usage des premières années d'école» (2). L'auteur 'pl'épare un second vo­lume destiné aux élèves des classes moyenneS et supérieures· de l'école primaire. Heureuse ini tiative!

D. Theurillat 1. Prix: volume broché: Fr. 15.- / volume relié: Fr. 18.50. 2. Ce livre peut être 'consulté .fi rOdis.

* Viennent de paraître aux Editions De1achaux et Niestlé à Neuchâtel:

GUIDE DES CHAMPIGNONS, par J.-E. et M. Langel, A. Duperl'ex et L. Hansch. 240 pages. On trouvera dans ce, 'livre 600 espèces reproduites en couleurs· et, en -regar.d de ces remar­

q?ables illustrations, une description l'i e rapportant aux dimensions et proportions des cham­pIgnons, structure, prolifération, comestibilité, habitat, période de croissance.

GUIDE DES PLANTES A ,FLEURS. de l'Europe occidentale. Par D. McClil,ttock, R.S.R. Fitter, S. et Cl. Favarger -_ 32~ pages. , Ce guide contient la description de 1700 plantes 'à fleurs, fougères, 'prêles et lycopodes.

La reproduction en couleurs e t en noir de 1300 espèces et de nombreuses clés permettant de reconnaître faci'le~ent les plantes.

LE PREMIER HOHMME! - La maîtresse: Voyons ··Pier,rot. .. comment s'appelait le p~'emier homme?

, - Pierrot: · Guillaume TeH, Mam'selle. - La maître's-se: NOl]", ce n'est pas lui. ' Cherche encore.

La maîtresse' après un instant d'attente: Tu n',as donc jamais entendu , parler d'Adam? - Pierrot: Oh ! alors ... si vous comptez aussi les étrangers ! ...

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OÙivont les ueiges du Liban? ëonlI~~ tous les pays du Proche Orient, le Liban manque d'eau. Pourtant chaque année

d'épaisses couches de neige s'accumulent sur la crête de ses montagnes. Mais b plus grande partie des eaux provenant de la fonte des neiges disparaît à travers ~es failles du massif cal· caire. C'est ainsi que les neiges des plus hautes cimes du Liban, celles du Massif des Cèdres qui atteignent jusqu'à 3000 mètres, ne donnent que le quart de 'l'eau que leur fonte devrait normalement fournir. Où vont ces neiges?

L'énigme est aujourd'hui résolue: s'infiltrant profondément dans· le sol, .peau douce jaillit sous .la mer, loin des côtes. Les pêcheurs avaient depuis longtemps remarqué, que dans

une zone au sud de 1a baie deTripoli, la mer était à 'la fois anormalement ·agitée, froide au point de tuer les poissons et si douce qu'on pouvait en boire. Des· photographies aériennes ont par la suite confirmé l'existence de bouillonnements insolites à la 'surface de la mer SUl'

une étendue d'une vingtaine de kilomètres.

Après un an de recherches, une commission Spéciale d'études des eaux souterrain es a repéré dans cette zone 17 sources 80us-marines, dont six sont permanentes et onze intermit­tentes. La plus importante se trouve à plus d'un kilomètre au large de la côte; eHe jaillit à 45 mètres de profondeur et fournit en moyenne 50 mètres cubes/seconde sous forme d'une colonne d'un diamètre supérieur à 150 mètres. Dès ma'intenant une commission technique est

à l'œuvre pour assurer le captage de ces sources. Cependant, on recherche en même temps sur la terre ferme les cheminements souterr-ains qui amènent l'eau des neiges du Liban jusque sous la mer. EUe serait alors pompée avant qu'elle n'aille se perdre au milieu des vagues.

(Informations Unesco)

Des savants anglais étudient le langage des œufs Pourquoi les .poussins d'une couvée sortent-ils presque au même moment de leur co­

quille, alors que les œuf.s ont été pondus à plusie~rs jours d'intervalle? Selon un groupe de

chercheurs de 'l'Université de Cambridge, c'est parce que les œufs communiquent entre eux, s'encouragent mutuellement à éclore.

Les chercheurs de Cambridge ont enregistré le langage des œufs: i'l s'agit d'une sorte de «clic-clic » caractéristique qui ·commenCe 24 heures environ ltvant l'éclosion de l'œuf, et

que -l'on perçoit dis·tinctement lorsqu'on approche l'œuf de l'oreille.

Quand un œuf se met à «parler », il stimule les autres œufs de la couvée à faire de même, ·ce qui provoque leur éc'losion presque simultanée. Le tic-tac d'une pendule peut dé­clencher le même processus, comme l'ont prouvé les chercheurs anglais. En revanche, la pré­

sence d'un œuf non ferti~isé retarde l'éclosion, car il agit comme un écran.

Les .savants de Cambridge ont voulu savoir comment 1e poussin s'y prend pour produire son «clic-clic » èar.actéristique. En pratiquant une «fenêtre» dans la coquille et en ·traitant la membrane de façon à la rendre transparente, ils ont pu observer ce qui se passe à l'intérieur de l'œuf. Tout ce qu'ils ont .appris jusqu'à présent c'est que le poussin ne cherche pas à per­cer la coquille. Les recherches continuent. (Informations Unesco)

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Combien serons-nous en ~'an 2000 ?

La population mondiale - 3 milliards d'in­dividus environ en 1960 - pourrait atteind re plus de 6 miUiards en l'an 2000. A la fin du siècle, la population de l 'Amériqu e latine sera trois fois et demi plus nombreuse qu'en 1960; ceUe d e l'Afrique et de l'Asie du sud-es t aura triplé; cel1e de l 'Asie de l'est aura au gmen té de 2,3 fois ; l'Océani e, l'Amérique du Nord et l'Union sovi étique auront deux fois plus d'ha­bitan ts, l'Eu rope un tiers de plus .

L'étud e des Nations Unies, qui donne ces estima tions, fait ressortir que la population des pays en voie de développement s'accroît actu­ellement au rythme de 1 à 3,5 %, alors que l e taux d e croissance dans l es pays industrialisés est de 0,5 à 1,7 %.

En l'an 2000, 81 % de -la population mon­dial e se trouvera dans 'les r égions actuellemen t en vo ie de développement, contre 71 % en 1960. L'Asie de l'es t et du sud atteindra de très fortes densités d·émographiques, d épassant celles de l'Europe. (Informations Unesco)

Le prix européen du livre pour enfants

U n jury international a récemment attribu é le prix européen du livre pour enfants «Vill e de Caode » (Itali e) d'un montant d 'un million de l ires, à deux ouvrages, ex-œquo: « The Puf­fin Book of Nur.sery Rhymes », choix de poé­sies écrites ou rassemblées pal' les auteurs an­glais Jona et Peter Opie, e t «Mister Master », récit d'un voyage fabul eux dans différents pays d'Europe, de l'auteur italien Donatella Zi.}iotto. Des mentions d 'honneur sont 'allées aux troi s ouvrages suivants : «Nicole et le Lézard bleu » de Claude Bailly (France), «Del' Goldene Pha­rao » de Kar~ Bruckner (Autriche), et « Josch­ko » de Gina Pauquet (All emagne).

(Informations Unesco)

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