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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais - Romand VI II e année No 7, mar ,s 1964 Crocus J. Dubosson M. V euthey SOMMAIRE Partie générale Poid s et Pression Les examens d'entrée à l'éco, le secondaire BulHeti'l1 Cuisenaire La musique à ' l'école: Joseph Haydn Partie officielle et corporative 73 e Cours normal suisse Li ste des cour s AMGVR Cours régionaux de printemps S. A. Pour ou ' Contre? ' Complément o.'information Ab Marmy Pour ,les jeunes Va'laisans en , apprentissage à Lausanne J. Monnay In Memoriam t Adrien Martenet OV IS E. Claret Partie pratique Liste de !hase pour une ' bihl,iO'thèque scolaire . Travaux manuels pour Pâques . RENSEIGNEMENTS L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion ' le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés. Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422. Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion. Délai de rédaction: le 1er de chaque mois. Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion. Impression: Fiorina & Burgener, Sion. Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat , du Valais, Sion (pour le per- sonnel enseignant, l'abonnement est re- tl:enu sur le traitement du mois d'avril). Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) lit Fr. 700.- 1/2 Fr. 380.- 1/4 Fr. 200.- Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 1/2 Fr. 1/4 Fr. l/S Fr. 5 insertions: rabais de 5 % 10 insertions: rabais de 10 % 60.- 33.- 18.- 10.- 2 5 13 45 48 50 50 51 52 21 37 1

L'Ecole valaisanne, mars 1964

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Page 1: L'Ecole valaisanne, mars 1964

L'enseignement illustré stimule la pensée

Surface d'écriture en ciment d'amiante marque «Eternit ..

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L'ECOLE VALAISANNE Bulletin mensuel du Personnel Enseignant du Valais -Romand

VIIIe année No 7, mar,s 1964

Crocus

J. Dubosson

M. V euthey

SOMMAIRE

Partie générale

Poids et Pression

Les examens d'entrée à l'éco,le secondaire

BulHeti'l1 Cuisenaire

La musique à 'l'école: Joseph Haydn

Partie officielle et corporative

73e Cours normal suisse Liste des cours

AMGVR Cours régionaux de printemps

S. A. Pour ou 'Contre? 'Complément o.'information

Abbé Marmy Pour ,les jeunes Va'laisans en ,apprentissage à Lausanne

J. Monnay In Memoriam t Adrien Martenet

OVIS

E. Claret

Partie pratique

Liste de !hase pour une 'bihl,iO'thèque scolaire .

Travaux manuels pour Pâques .

RENSEIGNEMENTS

L'ECOLE VALAISANNE paraît à Sion 'le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

Publicité: Publicitas, Avenue du Midi, Sion - Téléphone 24422.

Rédaction: E. Claret, ODIS, Rawyl 47, Sion.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion.

Impression: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 10.-, C.C.P. Ile 12, Etat ,du Valais, Sion (pour le per­sonnel enseignant, l'abonnement est re­tl:enu sur le traitement du mois d'avril).

Pages 3 et 4 de la couverture (10 insertions) lit Fr. 700.-

1/2 Fr. 380.-1/4 Fr. 200.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 Fr. 1/2 Fr. 1/4 Fr. l/S Fr.

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-Poids et -PressioY/

- J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer, me dit un soir

Madame Cryptogame, en époussetant les rayons de ma bibliothèque.

- Laquelle?

- Devinez!

- Euh! Je ne sais pas. Dites-moi au moins dans quel domaine ...

-:-- !l s'agit des jeunes.

:---- ;4h ! L'âge des croulants aurait-il été avancé à 20 ans?

- Non.

- Johnny Halliday a-t-il épousé sa Sylvie avec la bénédiction

enthousiaste de tous les fans?

- Non. Je voulais vous dire ... Ou plutôt j'ai lu dans une revue

que les talons à aiguilles ne sont plus à la mode. Les grands bottiers,

d'entente avec les couturiers de choc, relancent les talons plats.

? ? ?

Il faut vous dire que, chez moi, Madame Cryptogame est pré­

posée au Ministère de l'Intérieur. Elle fait la propreté de mon

bureau avec un soin jaloux. Tout est net, astiqué, reluisant après

son passage. IIl/aintes fois el~e m'a signalé d'un air navré les effets

des talons à aiguilles qui, par places, transforment le parquet en

tamis de jardinier. C'est à sa demande que j'ai dû mettre l'affiche

traditionnelle: «INTERDIT AUX PERFORATRICES ». Alors,

puisque les bou~ers londoniens ou parisiens ont décrété de revenLr

à l'ancienne mode, je n'y ferai aucune opposition, encore que ces

questions vestimentaires me laissent indifférent, n'ayant aucune

incidence sur mon traitement, nL sur mes opinions politiques, ni

sur mes crise~ de foie.

Au fond, je suis tout de même heureux de cette décision, car

elle me permet de ~oumettre à votre sagacité bien connue un article

sur les talons à aiguilles, paru l'an dernier dans la Schweizerische

Lehrerzeitung. Ce texte m'avait indigné à l'époque. Mais les susdits

talons étaient si profondément entrés dans les mœurs que l'article

n'eût pas manqué de provoquer une violente réaction, et même de

déclencher la Révolution. Aussi préférai-je attendre des jours meil­

leurs. La nouvelle mode m'ôte maintenant tout scrupule.

L'auteur - que j'admire pour son courage civique ! - com­

mence en quelque sorte par des expériences « dans le vide ». Il cal­

cule la pression exercée sur une plaque de cire par un talon dit à

aiguille et par un talon normal, chargés tous deux d'un poids de

5 kg. La pression au cm2 est quatre fois moins forte dans le cas d'un

talon normal.

Jusque-là rien de bien grave.

Le voici qui continue ses expériences «scientifiques» et, avec

un air insidieusement candide, campe sur ses talons une jeune beauté

accusant un poids de 40 kg. Avouez qu'elle a de la ligne et 'que

l'auteur est galant! Tout de même, la pression au cm2 est déjà de

20 kg pour chaque talon.

Supposez maintenant que la petite rondelle de métal qui coiffe

le talon soit usée sur les bords et qu'elle n'ait plus que 0,1 cm2 de

surface, la pression est alors - tenez-vous bien! - de 200 kg au

cm2•

Ce n'est pas tout. En marchant, le poids du corps se déplace

d'un pied sur l'autre. On peut donc admettre que, pendant un court

instant, tout le poids de la charpente repose sur un seul talon, soit

une pression de 400 kg au cm2•

Pour peu que. la beauté soit plus mûre ou plus florissante, c'est­

à-dire que son poids atteigne 50 ou 60 kg la pression est de l'ordre

de 500, voire 600 kg au cm2•

C'est proprement effarant!

Le langage des chiffres n'étant pas toujours convaincant, sur­

tout chez les dames, l'auteur procède par comparaison. Il cite la

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lame de rasoir, le clou sur lequel frappe le marteau, la punaise que

l'on enfonce du pouce dans la paroi et dont la pression équivaut à

3000 kg au cm2• Evidemment, cela n'a rien de commun avec les

filles d'Eve et nul ne songe à faire un rapprochement quelconque!

L'auteur continue, imperturbable, et ses exemples commencent à

sentir la poudre! Le plus grand camion du monde, le Berliet 100

tonnes aux roues géantes, ne dépasse pas 1 kg au cm2, ce qui lui

permet de rouler avec aisance sur un terrain sablonneux . où un

autre véhicule resterait pris. Un char blindé de 10 tonnes, dont les

cheliilles s'appuient sur une surface d'un m 2 environ n'exerce qu'une

pression de 500 grammes par cm2•

Dame Nature, en créant les grands mammifères et les lourds

plantigrades, a bien fait la différence entre poids et pression par

l'étalement des surfaces pédestres. L'ours polaire avec ses 600 kilos,

l'hippopotame qui pèse trois fois plus, l'éléphant avec ses 4 ou 5

tonnes n'exercent qu'une pression de quelques kilos au cm2• (

Et l'auteur de conclure: les gentes damoiselles aux talons poin­

tus se rendent-elles compte qu'elles exercent sur les parquets une

force destructrice plus grande que celle d'un pachyderme?

"* -'Tout de même! Comparer Mademoiselle Aglaé à un pachy­

derme! Je la trouve un peu raide. Une prétendue science qui en

vient à de pareils excès est sujette à caution. Ce n'est pas de la

science, mais de l'impertinence, de l'insolence, de l'impudence.

Je propose qu'on nomme une commission pour réfuter scien-ti­

fi-que-ment l'article de la Schweizerische Lehrerzeitung, et le mien

pà~-dessus lé marché. Et qu'en attendant on supprime carrément,

dans le ·manuel de Physique, les chapitres Poids et Pression, crime

de lèse-féminité, honte de nos programmes scolaires. Il y a des

amputations nécessaires auxquelles il faut avoir le courage de con­

sènûr~ Nous nous y emploierons avec la dernière énergie.

Crocus

Les examens d'entrée

à l'école secondaire -EN GUISE DE PREFACE ...

Le personnel enseignant, ou du moins une partie de celui-ci, a été passa­blement surpris de l'innovation apportée à la manière de diriger les examens d'entrée à l'école secondaire, en 1963.

Afin d'essayer de dissiper tout malentendu, le comité de la Société valai­sanne d'Education a demandé là M. Jacques Dubosson de bien vouloir « s'e.Xpli­quer » par la voix de notre journal.

Nous sommes ainsi persuadés que tout le monde y verra un peu plus clair et qu'on ne condamnera pas en bloc un moyen d'examiner qui n'a d'autre ambition que celle de se mettre entièrement au service de l'école de demain.

J. F.

Dès le mois de mai 1961, la direction des écoles de Sion s'est préoccupée de mieux connaître et mieux suivre le développement des élèves. Des recherches sim ultanées ont été menées dans les classes enfantines pour repérer les niveaux sensori-moteurs incompatibles avec un apprentissage aisé de la lecture et dans les classes de 6ème primaire pour favoriser le recrutement des élèves pour l'école secondaire du premier degré, cycle court, et pour répondre aux exigences impératives de la démocratisation des études. Pour éviter des prises de position unilatérales, je précise d'emblée que cette tentative, en ce qui concerne l'école secondaire, avait un double but: promouvoir des élèves vraiment bien doués m ais qui n'avaient peut-être pas eu, jusqu'ici, l'occasion de donner la preuve de leurs aptitudes et éviter que cette sélection continue à revêtir la forme de concours par l'élimination que tous les éducateurs acceptent faute de mieux, m ais qui ne permettra jamais 'd'adapter notre école aux besoins de notre temps. En d'autres termes, la tentative sédunoise cherche à substit~er à l'antique doc­trine du laisser-faire celle selon laquelle le progrès scolaire, et par conséquent social, doit être favorisé. Cette notion d'évolution sociale accélérée revêt une im portance considérable à notre époque pour tenter de répondre à l'explosion démographique et aux exigences d'un développement économique qui accroît les connaissances à maîtriser. Cette conception doit mériter tout l'intérêt des autorités puisqu'elle fait de l'enseignement à la fois un bien de consommation (l'homme apprécie l'éducation qu'il reçoit et à laquelle il aspire) et un facteur de production. L'école crée les compétences, les attitudes, les personnalités et les milieux sur lesquels reposent la technique et l'organisation modernes. On peut affirmer s~ns crainte que l'école va au-devant de problèmes très difficiles à résoudre et penser que les solutions ne seront pas trouvées ex-cathedra ou dans des circulaires administratives, mais en y intéressant les différents secteurs de la société et certains éléments vitaux dans la tradition du pays. Il faut bien

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admettre que les problèmes que l'école aura à résoudre seront du même ordre de grandeur que ceux que les éducateurs du siècle précédent ont rencontrés lorsqu'on a voulu instituer l'instruction primaire pour tous. Mais cette fois, c'est au niveau du secondaire qu'il s'agira d'œuvrer. Le but essentiel de cet article est de tenter au premier échelon, l'information du corps enseignant sur l'essai réalisé l'an dernier pour les examens d'entrée à l'école secondaire. Infor­mation trop limitée certes, étant donné la place dont je dispose, mais j'espère toutefois répondre par là à ce besoin d'échange que je crois pouvoir affirmer réciproque. L'évolution économique et spirituelle du monde dans lequel nous vivons nous impose d'une manière inéluctable une réforme de l'enseignement. Le salut et l'intérêt supérieur de la collectivité nous obligent à substituer à tous les niveaux le système du choix des élèves par prospection objective à celui du choix par élimination. De nombreux efforts ont été tentés un peu partout dans le monde et les essais de l'an dernier visaient à trouver une solution valaisanne à ce problème. Je précise immédiatement que la tentative de 1963 a eu des résultats très intéressants dans l'ensemble. Mais il s'agit avant tout de s'entendre et de ne pas la juger d'une manière absolue. Pour se forger une opinion valable il faudrait la répéter en la modifiant et l'améliorant sur plusieurs points puis­qu'elle est une tentative sérieuse pour faire des examens d'admission un instru­ment éliminant le hasard du concours unique et court, nécessairement entaché d'incertitude et d'erreurs. Ces épreuves pourraient devenir une étude attentive, complète, durable, bienveillante et entourée de toutes les garanties d'une obser­vation continue de l'enfant. L'effort immédiat, à la portée des autorités respon­sables, est donc de créer un système ohjectif de mesure des capacités des élèves au moment où s'offre à ceux-ci la possibilité d'entrer dans l'enseignement secon­daire. Je précise encore que le seul critère de réussite du système est de pouvoir arriver à toujours mieux prospecter les intelligences dont 1a société a un urgent besoin et que les jeunes que nous formons soient bien adaptés à la société de l'avenir et possèdent plus que jamais cet indispensable sens de l'humain sans lequel la vie perd sa raison d'être.

Il. Conception des examens

Jusqu'à maintenant, l'examen d'admission à l'école secondaire a été axé surtout sur les rendements fournis à une dictée, à des questions d'analyse logique et grammaticale et à une série de problèmes. Les exigences ont été les mêmes pour tous les candidats et les examens se sont déroulés le même jour. Si des critiques ont été formulées contre la conception des examens de 1963, il est nor­mal de rappeler que cela a également été le cas lors des sessions antérieures et le sera encore probablement par la suite quels que soient les progrès accomplis.

L'examen de 1963 a repris la forme des épreuves des années précédentes (français et arithmétique), la différence réside dans 'l'adjonction d'épreuves d'étude de texte pour juger de l'intelligence générale des enfants et dans la présentation de deux épreuves de grammaire, de dictée, d'une épreuve de calcul et d'une épreuve de raisonnement arithmétique. Voici du reste une brève pré­sentation des huit épreuves constituant l'examen pédagogique d'admission. Ces épreuves ont été fournies par le centre de recherche psycho-pédagogique de

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Lausanne. Afin d'éviter toute surprise désagréable, elles avaient été testées au mois de janvier dans les classes de 1ère secondaire et s'étaient révélées de bons instruments d'analyse des connaissances scolaires.

1. Dictée composée de sept phrases dont voici un échantillon: «Posté sur les trottoirs le long du parcours, le public attend impatiemment le passage des coureurs cyclistes et les applaudit ».

2. Orthographe d'usage: 40 mots avaient été choisis dans les échelles d'ortho­graphe ,de Dubois, revues par Pirenne et Lambert. Ces échelles sont consti­tuées par le classement, en fonction des difficultés rencontrées par les enfants pour orthographier correctement les mots du vocabulaire de base de la langue française. Chaque graphie correcte est placée dans une paren­thèse avec trois graphies fautives, la parenthèse était à son tour placée dans une phrase. Ex.: «Paul était un (bambim - bambin - banbin - bambain) à la tête bouclée ». L'enfant doit marquer d'une croix la forme correcte.

3. Grammaire: 19 formes verbales. Une forme verbale dont on indique à l'enfant l'infinitif, le mode, et le temps auquel il doit être transcrit est à placer dans une phrase qui suggé­rera la personne et le nombre du temps demandé. Ex.: VOULOIR présent « ... -tu me faire plaisir? »

4. Grammaire: analyse des espèces. Certains mots ont été soulignés dans dix phrases. Ces vingt-huit mots sont placés tour à tour en face d'une grille permettant de choisir dans la liste l'espèce à laquelle appartient le mot. Ex.: «Le lion ne poussa aucun rugissement (21) quand ... » En dessous du texte, aux mots soulignés et numérotés, on trouve les mots soulignés accompagnés de mots comme l'indique cet exemple: 21. rugisse­ment: nom - adjectif - verbe - pronom - préposition - adverbe -artic1e. L'enfant marque d'une croix l'espèce de mot qu'il a reconnu dans le mot souligné.

5. Texte lacuneux: 50 mots dans un texte d'une trentaine de lignes rappor­tant un récit plein d'attrait ont été supprimés; l'enfant doit se familiariser avec les idées exprimées par le récit et reconstituer celui-ci en se souvenant que chaque lacune ne peut contenir qu'un mot et un seul. Ex.: «Il était près de minuit. Le fabuliste Jean de la Fontaine sortait d'une ...... renommée de la rue St-Jacques où ...... ».

6. Compréhension de texte: Un texte d'une cinquantaine de lignes est à lire silencieusement pendant cinq minutes. Ce temps écoulé, l'enfant doit ré­pondre et choisir 36 bonnes réponses qui lui sont présentées parmi d'autres. Ex.: «Lequel des vieux est dur d'oreille? Aucun - lui - elle - tous les deux - on ne peut pas savoir ». La bonne réponse est: tous les deux, parce que le texte indique que chacun réclame à l'hôte de parler un peu plus fort pour son conjoint.

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7. Raisonnement arithmétique: vingt-cinq petits problèmes n'exigeant pas de longs calculs. Ex.: «Sarah est aUSSI âgée que Marthe l'était il y a deux ans. Quelie est la plus âgée ? »

8. Calcul numérique: Cette épreuve est hree de la batterie psychologique. Elle consiste en de courtes séries d'opérations de calcul mental du type 4 multiplié par 9; on ajoute 10; on divise par 5; on multiplie par 8. La réponse est ..... .

Toutes ces épreuves sont précédées d'une motivation générale (on explique à l'enfant le but de l'exercice et ce qu'on attend de lui). On donne ensuite une consigne précise; on résout avec lui, sauf pour la dictée, une brève série d'exem­ples au cours desquels chacun a l'occasion de se familiariser avec la technique, de poser toutes les questions nécessaires pour qu'il se trouve à l'aise quand l'exeI'cice proprement dit va commencer. Celui-ci s'accomplit soit dans un temps limité, qui a été fixé par des expérimentations préalables, soit à temps libre. Exemple: les deux épreuves d'orthographe et celles des «formes ver­baIes» sont à temps libre (<< jusqu'à ce que chacun ait fini son travail») tandis que l'enfant dispose de dix minutes pour «l'analyse des espèces» ou de vingt­cinq minutes pour la «compréhension de texte ».

Pourquoi augmenter le nombre des épreuves et, de surcroît, y ajouter un examen psychologique? On a douhlé les épreuves, chacune ayant ,une forme différente, pour augmenter les chances de tous les écoliers. On sait, en effet, que plus la plate-forme de base d'un examen est large, plus on augmente les chances de réussite de ceux qui le méritent soit par leur intelligence, soit par leur travail. On a également ajouté un examen psychologique pour deux rai­sons. Les éducateurs - parents et enseignants - savent qu'on peut rencontrer des enfants intelligents ne réussissant pas bien à l'école pour des raisons sociales, par exemple: conditions de travail difficiles ou problème caractériel. L'examen psychologique cherchait à déterminer la part de ce qui revenait à l'intelligence dans les rendements scolaires enregistrés. Par aiHeurs, on sait qu'on peut pré­dire, dans une large part tout au moins, la réussite scolaire à long terme. La forme des examens choisis avait ce but

Je réponds tout de suite à deux critiques fondamentales entendues souvent: 1. les examens étaient trop longs; 2. l'examen psychologique s'est substitué, en partie tout au moins, à l'examen

scolaire de connaissance.

a} Longueur des examens. Les enfants ont certes eu à travailler le matin et l'après-midi. Mais je n'ai

obtenu à aucun moment une baisse des rendements à aucune des épreuves les unes par rapport aux autres. Ce résultat est probablement dû au fait qu'un cer­tain équilibre et un -rythme non contraignant étaient présents dans les épreuves tant pédagogiques que psychologiques. J'ajoute que ce groupemen.t de deux types d'épreuves dans la même journée était un essai, et ~u'à ~on aVIS on ~our­rait fort bien, dans une tentative nouvelle, essayer de repartIr sur deux Jour­nées les examens, à condition que les mêmes épreuves soient administrées par-

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tout au même moment. La seule objection qu'on pourrait formuler contre deux déplacements pour les élèves de la campagne ou des vallées ne semble pas importante. L'enjeu recherché est suffisamment grave pour qu'on fasse un effort et tente cet essai s'il y va de l'intérêt des élèves et de l'école.

b} Rôle de l'examen psychologique. Contrairement à toutes les affirmations entendues, cet examen n'a joué

aucun rôle dans l'admission aux écoles secondaires. Il avait été convenu qu'il était fait pour voir le parti qu'on en pouvait tirer. J'ajoute immédiatement qu'il a été fort intéressant et qu'il a ré, élé un niveau mental très satisfaisant, comparable à ce qu'en avaient attendu chez eux les auteurs des tests, le labo­ratoire de psychologie de l'Université de Neuchâtel et les expérimentateurs valaisans. Sans entrer dans les détails, il a révélé le bien-fondé du rôle qu'on pourrait attribuer aux épreuves de psychologie dès 1964: aider les enfants dont les rendements scolaires au moment de l'examen sont à peine insuffisants, mais dont les rendements intellectuels sont nettement favorables. En analysant minutieusement les résultats, on a constaté que 54 enfants, soit le 4 % des can­didats, auraient répondu à ces critères. Puisque la réussite de l'examen d'entrée était subordonnée à l'obtention de 40 points à l'examen pédagogique, on a trouvé 54 enfants ayant obtenu 38 ou 39 points à cet examen et dont, par ailleurs, les rendements psychologiques les claissaient parmi le 25 % des meil­leurs élèves.

Je regrette de disposer de trop peu de place pour donner des détails inté­ressants pour chacun, mais je tiens encore à faire une remarque importante concernant la forme des épl·euves. J'ai entendu dire que celles-ci avaient désar­çonné cèrtains candidats ou aidé des malins. Je répondrai que cette forme a parfois été imposée par des exigences techniques pour la correction rigoureuse des épreuves (en effet une partie de celles-ci ont été corrigées par une machine électronique IBM 805 ou au moyen de grilles au verso des feuilles qui se posaient alOl's sur -des feuilles de carbone). Et là encore, que je sache, la correc­tion des épreuves ancien style a également révélé que certains élèves avaient pu copier sur un camarade alors que cette année on n'a pas pu prouver for­mellement que des élèves avaient délibérément triché. J'ajouterai que ce mode de correction est plus honnête et plus objectif pour l'enfant, et surtout plus expéditif pour les correcteurs. Du reste, au cours de l'été, j'ai repris, en vue d'une étude de pédagogie expérimentale, la correction d'une dictée du type habituel et si je n'avais pas été intimement convaincu que tout avait été tenté au mois de mai pour obtenir un travail.rigoureux (n'avait-on pas par prudence fait corriger deux fois chacune des dictées par des correcteurs différents), j'aurais été déçu, puisque, malgré tout, j'ai retrouvé 7,5 % de fautes oubliées dans un échantillon de 200 dictées prises au hasard.

III. Projets

Il est clair que tout le travail accompli - travail qui a du reste été consi­gné en grande partie dans un rapport de près de 100 pages adressé en septembre 1963 au Département de l'Instruction .publique - . a visé à mieux connaître

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l'e~fant ~)our le, place~' dans le milieu où il sera le plus heureux et par là men~e seI,a apte a se ,n~I~ux former et devenir capable de rendre les plus grands ~ervlCes a la coHectI;lte. J e p~'~cise que, dans cette optique, la famille reste Iesponsable au pre~Ier ch~f, l ecole collaborant, complétant l'action familiale et la psychologIe aIdant l une et l'autre à nuancer les activités scolaires d l'enfant pour le faire parvenir à la réussite. e

. O~ peut se dem.ander s~cette connaissance meilleure, plus précise et plus ol?Jectlve des po,:v~IrS de l enfant est véritahlement indispensable. Elle l'est. des le moment ou Ion admet qu'on ne peut plus se contente l' d' h' b ' . . f . fI ' un c OIX su . J~Ctl , I~ .uence pa~' Ira condition et l~s habit~ldes sociales étant donné la pres-SlOn fOlnlldable qu exerce le facteur economlque sur la formation personnelle de chacun.

~l~e l'est, dans la mesure où l'on est convaincu qu'il existe des différences conslClerables entre les enfants de même milieu et du même âge et qu'il est ] devoir de l'éducateur de rechercher les meilleures formes d'éducation à impc ~ tir à chacun. al

Elle l'est, dans l~ m.esure où l'on doit apprécier à un âge donné (12 à 13 ans dans le cas partlculIer) les capacités acquises par l'enfant et savoir quel f?cteur. ou groupe de facteurs sont responsables de la réussite ou de l'échec (msufflsance des aptitudes de base ou conditions familiales insuffisantes par exemple). ( ,

. Il e~t évident que dans toutes les circonstances, un équipement de base rIche et Important rend moins nécessaire la recherche et la réalisation des meil­l,el~res conditions favorisantTépanouissement de J'enfant; mais il est non moins eVlc1ent ~ue le problème No l de la démocratisation des études est précisément de faVOrIser pour tous les conditions permettant cet épanouissement. Il est ~ntendu ~ue par cet eff~rt, on ne sauve pas seulement tous ceux qui peuvent ~t-:e ~auv,es par une ther~peutique psychopédagogique attentive, mais qu'on l <..:vOrIse egalement un meIlleur développement des individus richement doués c~~s le départ, susceptibles de constituer cette élite intellectuelle et morale que l ecole actuelle a tendance à négliger.

Cette opinion n'est pa~ subjective et pessimiste. Je rappelle qu'on compte partol~t, dan.s le. monde OCCIdental plus de 40 % des élèves n'achevant pas leur scolarIte prImaIre malgré leur âge. En 1963 sur les 1379 candidats valaisans à l'entrée à l'école s~:ondaire régionale, le 27'0/0 des élèves étaient âgés de 14 ou ~5 a~s, alors que ~ age normal est de 12 à 13 ans. Pour apprécier un tel chiffre a sa Juste valeur, Il est bon de se souvenir que seuls les meilleurs élèves de 6ème et de 7ème primaire se sont présentés à l'examen. Devant les nécessités inéluc­tables de notre temps et les besoins vitaux de notre pays resterons-nous sourds et muets?

. Il ~'y a pas seulement parmi nous (parents et éducateurs) des personnes qUI crOle~t ~ la nécessité d'un gigantesque effort d'éducation, mais aussi des sourds qUI n entendent pas et des muets qui entendent mais s'abstiennent de p.arler. C'est. plus commode, assurément, et plus sage, affirment-ils, pour justi­fIer l~ur attlt~lde. Or je demande une prise de position, parce que je pense en conSCIence qu on ne peut plus retarder ce moment si l'on veut que notre école

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reste à la hauteur de sa mission. Tout dans mon activité et la tentative de cette . l ' année en partlcu ier, a été pensé avec l'idée d'introduire progressivement les

essais, avec l'e~poir d'un dialo~ue, a,:ec u~ désir de convaincre ceux qui cherchent honnetement une solutlOn. Meme SI les moyens extérieurs et le temps ont manqué pour une information, j'ai constamment cherché à éviter de heurter ou d'imposer des opinions.

~eut-on, sur le pl~n ,rra.tique, .fai~'e des propositions? Certes, si l'on pense au bIen des ~nf an.ts et a l actlOn s.o~IdaIre de l'école et de la famille à leur égard. Par contre, Je SUIS dans une pOSItIon un peu difficile en ce qui concerne mon travail puisque je désire éviter le plaidoyer. Je suis cependant assez convaincu que les examens de 1963 sont valables; si l'on pouvait réaliser les améliorations proposées déjà dans mon rapport, ils se révèleraient satisfaisants. Je suis du reste en train de faire en partie ce travail grâce à l'attitude ouverte des auto­rités municipales sédunoises et de la ,direction des écoles en particulier. Pour rester dans le ton de cet article, je pense qu'on peut envisager sans crainte les réaIisations suivantes:

1. Conserver le nombre et la forme générale des épreuves pédagogiques sous réserve de modifier celle d'une des épreuves d'orthographe.

2. Conserver également la collaboration précise et précieuse des maîtres secondaires et des élèves de l'Ecole normale pour le dépouillement. On pourrait fort bien y associer également les maîtres primaires en faisant corriger par exemple les épreuves des garçons par les institutrices et celles des filles par les instituteurs. On aurait là une belle occasion d'informer les maîtres et peut-être même de leur présenter en plus du dépouillement les principes de l'élaboration statistique des rendements.

3. Constituer un fichier permettant l'étude qualitative des rendements sco­laires des candidats et non plus seulement l'étude globale de leurs rende-ments.

4. Maintenir l'examen psychologique puisqu'il peut se dépouiller mécanogra­phiquement et lui faire jouer le rôle compensateur défini dans les limites fixées ci-dessus: ,admettre à l'essai mais sans que les enfants ou les pro­fesseurs en soient d'emblée informés, les meilleurs candidats de l'examen psychologique et à qui il aurait manqué un ou deux points à l'examen pédagogique. Parmi les projets qui me tiennent à cœur je me garderai de ne pas décrire

brièvement la tentative sédunoise de 1964. Elle revêt trois aspects essentiels: 1. Elle remplace l'examen concours unique du mois de mai par trois examens

trimestriels, en septembre (pour dresser un bilan de l'acquis après les vacances estivales), en février (comme contrôle intermédiaire pour aider à l'orientation des candidats), et en mai (pour s'assurer que les connais­sances requises par l'école secondaire sont bien possédées par ses futurs élèves).

2. Elle pratique l'examen psychologique dès le nouvel an pour aider le clirec­teur des écoles et les maîtres à conseiller judicieusement les parents hési­tants. A cet effet des fiches individuelles sont à la disposition - sous une f orme confidentielle - des maîtres et du directeur.

'11

Page 7: L'Ecole valaisanne, mars 1964

3. Elle demande aux maîtres de consigner brièvement sur la fiche individuelle leurs observations sur le comportement des élèves, leur bonne volonté sco­laire, leur aptitude à faire un effort puisque l'école reste encore un des endroits où l'on apprend à l'enfant à travailler et à se réaliser par une série d'efforts. L'admission à l'école secondaire se réaliserait alors en fonction de ces trois

éléments rassemblés entre les mains des responsables, parents et -autorités sco­laires. On aurait de la sorte le sentiment de pouvoir œuvrer à une saine démo­cratisation des études et de mettre toujours mieux l'école au service des parents et du pays.

12

Pianos Harmoniums

Radios

Disques

Télévision

Jacques Dubosson

Vente - Location - Echange

Réparations - Révisions

Accordage

Tél. (0'2'7) 210 63 SION

L'instituteur a raison •••

de recommander à ses élèves la consommation des

y 0 G HOU R T S: un véritable délice!

A. B LA N C SION

VERBIER

P 902-31 S

Nous cherchons pour unie dlaslse dest'inée au sourds, -de Gme ou 5me année

1 éducateur qui se/"'a'it formé pour Idonn1er des l-ecOins. Salaire: IFr. 14 '000.- à 20000.­pl-us .indemnité de résidence. Pour personne du' corps ensei-gnant ayant une formation de péda'gogli·e médi1cale il serait ,attribué un supplément de sal'aire. Les va~{mces sont semhl'alhle's à cdles des écol1es officiel,les. Prièr·e d'adresselr Iles candidatures à SCHWEIZERISCHE SCHWERHORIGEN­SCHULE auf Landenhof, UNTERENTFELDEN / AG.

es nom res Mars 1964 12

en couleurs Bulletin Cuisenaire

PARAIT 5 FOIS PAR AN - ABONNEMENT: FR. 3.- - CHEQUES POSTAUX 1 16713, GENEVE

REDACTEUR: S. ROllER, ECOLE DU MAIL, GENEVE, 5, RUE DU VIllAGE SUISSE. TEL. (022) 247960

Impressions sur la méthode Cuisenaire Les articles qu'on va lire sont dus à la plwne d'un praticien de

1'enseignement, formé aux mathématiques et qui a tenté, avec succès, un essai «réglettes» avec de grands élèves. Cette contribution nous réjouit à plus d'un titre: elle montre que le lnatériel Cuisenaire peut être utilisé à tous les degrés de l'enseignement; elle introduit dans l'équipe du Bulletin un collaborateur nouveau. A bon entendeur, salut!

Tout enseignement, pour être efficace, doit partir du concret. Cela correspond à la démarche naturelle d'un esprit incarné. Tel d'ailleurs est le processus de la recherche scientifique qui découvre les lois à partir de multiples constatations et à la suite de généralisations suc­cessives. Tel est l'itinéraire tracé à l'intelligence humaine.

C'est dans cette perspective que j'envisage la méthode Cuisenaire qui m'apparaît comme la méthode scientifique de la recherche pro­prement lllathématique. L'élève, à l'instar du savant dans son lahora­toire, se livre à de multiples expériences qui le conduiront de lui-7nênw à ]a découverte des lois qui régissent le monde des nombres. En toute vérité l'élève découvre, invente, crée. D'auditeur souvent passif qu'il était avec les méthodes traditionnelles il devient acteur et créa­teur. Ce sont ces fameuses réglettes qui lui permettront de marchm' et quelquefois de courir de découverte en découverte. Loin d'arrêter le chemin vers l'abstraction comme on serait porté à le croire, elles lancent snr des pistes insoupçonnées. Il y a seulement trois mois j'au­rais trouvé «inconvenant» de- parler de puissances à des élèves du primaire; avec les réglettes rien de plus commode en même temps que de plus adapté à la structure des mathématiques. On est porté à couper le primaire du secondaire alors qu'il y a là un tout et je crois qu'un élève qui a bénéficié de la méthode est solidement équipé pour conti­nuer ses études comme on dit vulgairement.

13

Page 8: L'Ecole valaisanne, mars 1964

C'est chaque jour que je suis le témoin de la joie des élèves en train de découvrir par eux-mêmes les faits mathématiques. L'heure du calcul est attendue et même souvent c'est une déception générale d'en­tendre la sonnerie qui annonce la récréation.

Les quelquelS expériences que je vais livrer sans prétention sont celles d'un maître qui est dans ses débuts de « conversion» car, de fait, l'usage intelligent des réglettes suppose de sa part une 'véritable « métanoïa », un l'evirement total de ses conceptions dans la pédagogie du calcul. Il s'agira en effet non d'imposer, mais de créer le climat favorable à la RECHERCHE PERSONNELLE et de guider prudelll­ment l'enfant dans son passage du concret à l'abstrait, les manipula­tions étant l'OCCASION de découvertes qui iront en se multipliant. A pratiquer cette méthode on se sent éducateur selon l'étymologie du mot en ce sens qu'on aide l'enfant à dégager sa personnalité selon ses dimensions à lui et non selon un moule préfabriqué qui l' étouff e. Véritablement on l'ELEVE.

LES DIFFERENTES BASES DE LA NUMERATiON

Dans le No 10 du Bulletin Cuisenaire un plan de le,çon a été publié concernant les bases de la numération. D'autœ part, dans le fameux livre de Madeleine Goutard, un compte rendu d'une démonstration donnée à Québec à un groupe d'enfants de 6 et 7 ans (p. 110) a été présenté (Les mathématiques et les enfants). Voici un plan de leçon donnée à des élèves de 13 ans utHisant les réglettes depuis trois mois et présentée sous une optique différente.

Orientation fondamentale Faire saisir intuitivement et expérimentalement l'ANALOGIE

entre le système à base 10 et ceux qui utilisent d'autres bases.

Différentes manières de représenter 100 1. 10 Ro bout à bout « train» 2. 10 Ro côte à côte « pla~1che » 3. Une Ro traversée par une Ro « crOIX» 4. 3 R ou plus qui se croisent

10 X 5 X 2 5 X 2 X 5 X 2 « tour»

5. 102• Ro posée horizontalement sur la table et, à son extrémité - celle de gauche, par exemple - une Rr placée verticale­ment et donnant l'ex posant (la puissance).

Ces différents modes de représentation économisent les réglettes et la forme «L» d'instinct sera réservée pour tout nombre dépassant la centaine.

14

1 000 3 000

1 000 000

103 donc (Ro horizontale, Rv verticale) 3 X 103 (une réglette v traverse la Ro) 106

Deuxième étape

Je fais construire plusieurs trains de « L » représentant de grands nombres. Ce qui n'est pas sans passionner les élèves ...

Ils découvrent alors que par exemple 7 452 363 = 106 X 7 + 105 X 4 + 104 X 5 + 103 X 2 + 102 X 3 + 10 X 6 + 3

J'intercale des zéros et les enfants apportent les modifications cor­respondantes. Ils expérimentent l'importance de la place accordée au zéro. Intentionnellement je travaille sur un nombre comportant 2 chiffres identiques et l'enfant constate en observant son train de «L » que ce qui détermine la valeur de ces chiffres c'est le rang qu'ils occupent.

Troisième étape

Sans réglette. J'écris au tableau 2 345 654, les enfants lisent 106 X 2 + 105 X 3 etc.

Ensuite nous dressons le tableau suivant:

110611051104110311021101 1100

Les exposants 1 et 0 sont découverts suivant -les exigences d'une progression décroissante. Je donne alors une série de nombres et les élèves situent les chiffres dans le tableau.

Quatrième étape

Je fais découvrir combien on peut utiliser de chiffres pour la base 10. Tous ont admis qu'il ne faut pas dépasser 9 - qu'il faut utiliser o s'il y a lieu. Pourquoi ne pas dépasser 9. Ils voient que 102 X 10 = 103

donc changement de rang. Et maintenant que la structure du système décimal a été offerte à leur expérience on va glisser vers d'autres bases.

Je dis: pour me représenter la longueur de la classe je me sers du mètre et mentalement je forme un «train» de mètres et j'arrive ~ évaluer. De même, pour me représenter 2 345 654 je puis le faire grâce à 10 qui joue le rôle d'unité de mesure. Les élèves ont constaté que pour que le «train» ne soit pas trop long, nous groupons ces 10 par familles: famille des petits cubes,

famille des plaques: 102,

famille des cubes: 103 ,

et que chaque famille comporte 9 membres au maximum.

15

Page 9: L'Ecole valaisanne, mars 1964

Le mètre est-il la seule unité de mesure? Non, l'unité varie avec la distance à évaluer. Le km mesurera les grandes distances, etc. De même pour évaluer les quantités je puis utiliser d'autres bases que 10 ...

10 est détrôné et 5 est élu. 20 = 10 X 2 et aussi 4 X 5. 4 l'églettes j aunes me donnent la même idée de 20 que 2 R orangées. '

En se référant au système décimal les élèves décoUVl'€nt qu'on peut dresser le tableau suivant:

Seul 10 est changé, les puissances sont dans leur case respective. Le mode de groupement des jaunes est le même que celui des orangées.

Combien de chiffres peut-on utiliser pour chaque case et les élèves de répondre: 0 1 2 3 4. Pourquoi ne pas dépasser 4 ? 52 X 5 = 53, donc changement de rang. Ceci admis, je remplis le tableau de diverses manières et les élèves dictent spontanément (pour l'exemple ci-dessous) : 3 X 53 + 2 X 52 + 4 X 5 + 2. 1

Je leur dis: peut-on lire trois mille deux cent etc, Non pm'ce que 3 ne représente pas des « mille », etc. Le besoin se fait alors sen/ir d'une lecture adéquate, je décide: trois, deux, quatre, deux, en base 5.

Construisons maintenant le train des «L », .. et ils découvrent une structure analogue à celle du système décimal.

Maintenant nous allons convertir ce train de «L» en base 5 en un autre train en base 10, c'est-à-dire que nous allons voir à quel nombre il correspond dans le système décimal.

Les élèves calculent: 3 X 125 + 2 X 25 + 4 X 5 + 2 :=: 547. Construisez un train en base 10 représentant 547.

Constatations

1. Même groupement; 2. le train 5 est plus long que le train 10 pour le même nombre

-0 donc plus -la base est petite plus le nombre sera long. Si j'évalue la distance Berne - Tokio avec des mètres le nombre sera plus long qu'avec des kilomètres.

Une série d'exercices passionnants peuvent être greffés sur cette leçon; l'imagination en fournira à profusion. Les réglettes ne seront plus utilisées; elles nous ont permis l'intuition des structures. C'était leur but et maintenant l'esprit jongle avec les chiffres dans l'abstrait mais avec une JUSTE REPRESENTATION des quantités dénombrées.

Tout ceci fait tomber les objections de ceux qui croient que les ré­glettes sont un obstacle à l'abstraction alors qu'elles en sont l'occasion et qu'elles permettent d'entrevoir une foule de possibilités qui échappe­raient sans ce merveilleux matériel.

POUl' terminer, comment convertir un nombre en base 10 dans une autre base?

Conversion d'un nombre en base 10 dans une autre base

Plaçons les élèves dans une situation de découverte en leur per­mettant de manipuler: Construisez un train de «L» en base 2 repré­sentant 30 en hase 10. Plusieurs élèves, d'instinct, se munissent de 15 l'ouges, ce qui fera 30. Alors se pose le problème du groupement. Après plusieurs tâtonnements, l'ensemble de la classe opère les groupements adéquats: un double cube (8 rouges); un cube (4 rouges); une « plan­che» (2 l'ouges), ce qui fait le compte. L'analogie avec le système déci­mal a été respectée.

Chacun alors de dresser le tableau suivant:

24 23 22 21 2° 1 1 110

aucune difficulté pour saisir l'importance du zéro ... et tous écrivent le résultat: 30 en base 10 = 11110 en base 2.

Mais ces manipulations ne sont pas toujours possibles avec des bases plus grandes et des nomhres plus longs, aussi un procédé nou­veau s'impose-t-il. Ensemble nous le trouverons.

Ex.: 425 en base 10 = ...... en base 5. 1. Je clresse le tableau: 54 53 52 51 50

625 125 25 5 1

2. Parmi ces puissances de 5, quelle est celle qui s'approche le -plus dei 425? (en dessous) 53.

3. Combien de fois est-elle contenue dans 425? Réponse: 3 fois, j'écris 3 sous 53.

4.. Que font 3 X 53 ? 3 X 125 = 375.

5. Que reste-t-il de 425 ? 425 - 375 = 50.

6. Parmi les puissances de 5, quelle est la plus approchante de 50 ? 52.

7. Combien de fois 25 est contenu dans 50 ? 2 fois. J'écris 2 sous 52.

8. Nous avons donc 425 en base 10 = 53 52 51 50 = 32 00 en base 5. 3 2 0 0

Page 10: L'Ecole valaisanne, mars 1964

Finalement construisons les deux trains correspondants (des bases 10 et 5 pour le nombre envisagé) et... la «conversion» en blanches fait éclater l'identité de ces 2 nombrels «pensés» avec des bases diffé-rentes.

Nicola:; Savary Ecole cathohllue du Valentin

Lausanne

REDUCTION AU MEME DENOMINATEUR

Leçons effectivement données à des élèves de 7 e année primaire, 13 et 14 ans, ayant utilisé les réglettes depuis trois mois.

Première étape

LES NOMBRES PREMIERS. - L'élève prend les 10 réglettes du clavier Cuisenaire. Il lelS dispose sur la table et se livre au travail sui­vant: essayer, pour chaque réglette, de composer autant ,de lignes de ,nême couleur et, bien entendu, de même longueur que la réglette considérée.

Rb, 1 ligne: RI', 2 lignes:

faite avec 1 Rb l'un et faite avec 1 RI' l'autre faite avec 2 Rh

Rf, 4 lignes: 1 Rf 2 Rv 3 RI' 6 Rb

Constatations

La Rb est divisée par elle-même. La RI' est divisée par elle-même et par la Rb.

La Rf est divisée par elle-même, par les Rv et l' et par la Rb. Certaines R (b, l', v, j, n) ne sont divisées que par elles-mêmes et par la Rb. Pourrions-nous agrandir la famille de ces longueurs (qui corres­

pondent aux nombres l, 2, 3, 5 et 7) ? Oui. Essais avec Il, 13, 17 ... Conclusion: Les nombres l, 2, 3, 5, 7, Il, 13, 17 sont des nombres

premiers.

Deuxième étape

6 = ? Réponse: 3 X 2 et 2 X 3. Construisons la croix correspon­dante; je pourrais très hien construire un plancher, il faudrait plus

18

de réglettes d'une part et d'autre part cela nuirait à la présente démons­tration.

Cette croix offre la «vision» d'un nombre décomposé en ses fac­teurs premiers: 12 = ?; 4 X 3; 6 X 2. Adoptons 4, X 3. Croix qui le représente. Arrangez-vous pour ne mettre dans cette croix que des nombres premiers. Immédiatement 4 est remplacé par 2 X 2 et nous avons un étage de plus, ce qui offre la forme d'une tour composéet de l', l', v. 12 a été décomposé en ses facteurs premiers, or 2 X 2 X 3 = 22 X 3.

Exercices divers de construction : Je donne une série de nombres que l'élève doit représenter sous forme de tour ne comportant que des n.p. Par tâtonnements successifs il élimine progressivement les nom­hres qui ne sont pas premim·s. Après plusieurs constructions le besoin se fait sentir d'utiliser un procédé plus méthodique.

Je divise le nombre donné par le plus petit n.p. et je passe au sui­vant après épuisement. Les élèves comprennent que nous procéderons ainsi avec ordre et sans rien oublier. Ce qui donne pour 24 = 23 X 3.

Pour terminer cette permière leçon je propose une série de nom­bres que les élèves décomposeront en facteurs premiers sans utiliser de réglettes, celles-ci ayant atteint leur hut qui, dans le cas présent, était de leur offrir la «vision» de la structure interne des nombres.

Troisième étape

Objectif: introduction de la division. Expérimentation: Construisez la tour correspondant à 32. Nous

avons une tour à 5 étages, 25• Enlevez une rouge. Que reste-t-il ? 16. Rapport entre 16 et 32. La moitié. Qu'avons-nous fait? Divisé en deux.

2e expérimentation: Construire la tour représentant 45. Nous avons 32 X 5.. Enlevez 5. Que relste-t-il ? 32 ou 9. Qu'avons-nous fait? Divisé par 5. Le mécanisme de la division est « visualisé ».

Après plusieurs constructions nous concluons tout simplement que pour diviser 2 puissances d'un même nomhre, il suffit de soustraire les exposants. Ce qui est parfois difficile à faire admettre à des élèves de l'enseignement secondaire !

Quatrième étape

PLUS PETIT COMMUN MULTIPLE. - Je donne 25 et 36. Dé­composer en facteurs premiers et construire les deux tours correspon­dantes. Nous avons: 25 = 52 et 36 = 22 X 32. Construisez une troi­sième tour qui puisse contenir à la fois les deux premières et qui toute­fois soit la plus petite possible. Ici soyons assez patients pour laisser expérimenter. On est si vite tenter «pour gagner du temps» d'expli­quer, c'est-à-dire d'entraver la recherche personnelle. Les élèves ont

19,

Page 11: L'Ecole valaisanne, mars 1964

construit d'eux-mêmes la tour qu'il fallait, laquelle a été formée de 2 jaunes, 2 rouges et 2 vert clair.

De cette troisième tour je puis enlever)a Ire, ce qui revient à dire que je puis diviser la 3e tour (qui est un multiple) par la 1re. Je puis opérer de même avec la 2e tour.

Avant de dégager la règle qui permettra de construire la 3e tour rapidement, je donne une série de couples de nombres pour lesquels on construira la troisième tour. Alors les élèves CONSTATENT que, le P.P.C.M. de plusieurs nombres est formé de tous les facteurs pre­miers de ces nombres affectés de leur plus grand exposant. Cette série de manipulations n'est pas comparable avec l'étude purement verbale qu'on fait souvent.

En conclusion, et cette fois sans réglettes, une série d'exercices sur la recherche du P.P.C.M. de 2 ou plusieurs nombres.

Sixième étape

Division rapide des P.P.C.M. par les nombres donnés. Je reprends 36 et 48. Recherche du P.P.C.M.: a) construire les 3 tours; b) factori­sation verticale. Nous trouvons: 36 = 22 X 32 ; 48 = 24 X 3; P.P.C.M. = 144. = 24 X 32• D'après ce qui a été expérimenté précé­demment 24 : 22 = 22 .

Nous disposons comme suit: 144 24 X 32 tour du P.P.C.M.

36 22 X 32 tour de 36 et d'eux-mêmes, sans difficulté, ils trouvent 144 : 36 = 22 = 4; et l'on procède de même pour 144 : 48.

Nous pouvons maintenant donner une série d'exercices du genre de ceJui-ci: 28 36 1. Trouver le P.P.C.M. de ces 2 nombres.

2. Le quotient du P.P.C.lVI. par chacun de ces 2 nombres.

Septième étape

Enfin, les élèves ont assez de maîtrise pour aborder avec succès la réduction de plusieurs fractions au même dénominateur. Evidem­ment cela suppose qu'ils ont déjà compris l'équivalence des fractions. La méthode Cuisenaire est des mieux appropriée pour en faire saisir le mécanisme.

Je tiens à noter que tous mes élèves sans exception ont, par ce procédé, réduit au même dénominateur des fractions aux termes for­més de très longs chiffres et cela sans hésitation.

Nicolas Savary Ecole catholique du Valentin

Lausanne

E.V. No 7, mars 1964

TRAVAIL MANUEL - DEGRE MOYEN-SUPERIEUR

Rossignol sur une branche, la nuit Dessin en papier collé -

Fournitures:

1 rectangle de papier fort noir 35 x 13 cm.

1 rectangle de papier gommé bleu foncé, gris ou brun foncé de 33,5 x II,5 cm.

rectangle de papier fin noir pour le découpage proprement dit (33,5 x II,5).

Le découpage (voir dessin accompagnant le texte):

Il n'est pas nécessaire d'opérer le découpage d'un seul morceau; on peut découper partie après partie, l'oiseau, les branchettes, etc. C'est plus facile pour le c.ollage et .on évite la f.ormati.on de plis.

Continuer les deux rameaux vers le haut: l.ongueur totale: 27 - 28 cm.

Une r.ondelle de papier jaune-.orange (grandeur d'une pièce de 2.0 centimes) figurera la lune. La placer ~e préférence s.ous un fin rameau.

C.oller le tout par quelques touches discrètes sur le fond gris, bleu .ou brun et finalement sur le papier noir épais qui sert de supp.ort.

Attendre que le r.ossign.ol chante sous la lune. Si l'attente se prol.onge, c.ommencer un sec.ond déc.oupage en variant les c.ouleurs !

E. Claret

Page 12: L'Ecole valaisanne, mars 1964

22

La carte historique murale

de la Suisse

Seu~e vente en Valais:

MARTIGNY Tél. 026 / 6 11 58

est sorti'e de presse.

Plastifiée Fr. 110.-

MONTHEY Tél. OQ5 / 424 12

23

Page 13: L'Ecole valaisanne, mars 1964

L

E.V. No 7, mars 1964

Liste d'ouvrages pOUl' ID 'bliothèque scolaire De divers côtés, on a demandé à l'ODIS d'établir une liste d'ouvrages

recommandés et adaptés aux différents âges pour commencer une bibliothèque scolaire dans des communes qui en étaient jusqu'à maintenant dépourvues. Les sommes à disposition étaient fort variables: de Fr. 150.- à Fr. 1 500.- ou m ême davantage. Plutôt que de dresser une liste proportionnée à chaque mon­tant, ce qui serait fastidieux, il nous a paru pl'éférable de prévoir un nombre approximatif de 400 livres, pour le prix de Fr. 2 000.- environ, en laissant aux responsables le soin de faire leur choix en fonction du crédit dont ils dis­p osent. Ils pourront d'ailleurs complétel- leurs acquisitions par la suite si une somme même modeste leur est allouée chaque année pour la bibliothèque, ce qui est hautement souhaitable.'

Nous faisons à propos de cette liste, les remarques suivantes: 1. Les prix indiqués sont ceux de décembre 1963 et chacun sait que les prix

évoluent vite. -2. La liste est forcément subjective, ce qui plaît aux uns ne plaisant pas néces­

sairement aux autres. Il n'y a jamais dap.s ce choix de critères absolus, sauf celui de la valeur morale.

3. Nous avons cependant interrogé, consulté et fait de notre mieux en tâchant de puiser dans tous les genres et dans toutes les collections d'esprit chré­tien ou d'intention bienveillante au christianisme.

4. Nous avons écarté de parti pris, bien qu'ils aient très large audience auprès des lecteurs, les ouvrages dans lesquels le même personnage, .la même équIpe poursuivent leurs aventures durant cinq, huit, douze volumes, comme la série du Capitaine Johns, de Biggle, le club des cinq (Il vol.), du Clan des sept, de Babette, de Suzy, de Culla, de Puck, d'Alice (12 vol.), même la série des Polyanna et des Brigitte. _

5. Nous avons écarté de même les _ouvrages brochés, tels les Marabout-Junior et Marabout-Mademoiselle, bien qu'ils l'enferment d'incontestables chefs­d'œuvre. Du point de vue solidité, nous devons regrettel' que certaines collec­tions reliées, comme la Nouvelle Bibliothèque Rose ou la Bibliothèque Verte soient d'une reliure si sommaire qu'elle saute après quelques mani­pulations.

6. La répartition des âges est relative. Le maître qui connaît bien ses élèves tiendra compte de l'âge mental plutôt que de l'âge légal.

7. Une subvention de 30 % est accordée par l'Etat aux bibliothèques scolaires. (Règlement du 20 juin 63 concernant l'octroi de subventions à l'Instruction Publique.)

8. Pour ,des raisons de principes, rODIS ne se charge pas de faire des com­mandes de livres pour le compte des bibliothèques scolaires. Ce soin incombe aux responsables locaux qui auront à cœur de passer par les libraires du canton.

Page 14: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ 0\

. ~

o..l

DEGRIE ELE'MENTAIRE : Pour les 6 ans

Les albums les plus simples du Père Castor (Flammarion), notamment:

Une histoire de lapin Trois petits cochons Poule rousse Bravo Tortue ! Le pélerinage de Fourmiguette Si si si ... c'était un ami? Chat lune Le singe et l'hirondelle Chante pinson Bicotin va au marché

Fr. 2.80 Fr. 2.80 Fr. 3.10 Fr. 3.10 Fr. 2.60 Fr. 3.10 Fr. 2.80 Fr. 3.10 Fr. 3.10 Fr. 2.80

Histoire du balai fleuri Une histoire de souris Les enfants chat La maison qui chante Une vie de chien La laide qui devint jolie Les miettes de mon pain La plus mignonne des souris La boîte à soleil etc.

Fr. 3.10 Fr. 2.80 Fr. 2.80 Fr. 2.80 Fr. 2.80 Fr. 2.80 Fr. 2.80 Fr. 3.10 Fr. 2.80

Les petits livres d'argent (Edition des Deux Coqs d'Or), notamment: (Plus de 100 volumes parus) Prix: Fr. 1.20

La maison des roitelets Le petit livre des nombres La belle histoire ·de Noël Sambo le petit noir

Le petit lapin turbulent L'escapade du petit chat Un jour au zoo Titou dans la forêt

Les albums merveilleux (Editions Gautier-Languereau), notamment: (Plus de 100 albums parus) Prix: Fr. 1.20

Je joue avec mes doigts Le petit Indien La première nuit de Noël Le petit canard qui ne savait pas dire coin-coin

TI était un petit garçon Bobby le petit autocar Alice au pays des merveilles Rousse-.queue et ses amis

DEGRE INFERIEUR : Po ur le s 7 ans

Les albums du Père Castor (Flammarion), notamment:

La chèvre de Monsieur Seguin Fr. 2.80 Le secret de Maître Cornille Fr. 2.80 La chèvre et les biquets Fr. 2.80 Les émotions d'un perdreau rouge Fr. 3.10 Trois tours de Renard Fr. 3.10 Noix de Coco et son ami Fr. 2.80 Conte de la marguerite Fr. 2.80 Le chat hotté Fr. 2.80

Collection «FarandO'le» (Casterman), notamment:

Pico, le petit canard Olivier construit sa maison Un goûter chez les lapins Le petit marin Le petit explorateur

Le vilain petit canard Ce que fait le vieux est bien Le petit poisson d'or Poulet des bois Bernique Perlette, goutte d'eau Tricoti, tricota

Fr. 3.10 fait Fr. 3.10

Fr. 3.10 Fr. 3.10 Fr. 3,.10 Fr. 3.10 Fr. 3.10

Prx: Fr. 2.90/3.20

Le petit garagiste Le petit aviateur Le petit cow-boy etc.

et toute la série des Martine: Martine à la maison - Martine à la ferme- Martine à l'école - à la montagne - à la foire - au cirque - en voyage - en bateau - à la mer etc.

Les albums merveilleux (Gautier-Languereau), notamment:

Le petit arbre de Noël Le sÏ'lencieux petit Indien Petit oiseau s'est échappé Ma petite histoire sainte Allons au marché Le chat botté

Prix: Fr. 1.70

La belle au bois dormant Le Petit Poucet Le Petit chaperon rouge Cendrillon etc.

Page 15: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ Les petits livres d'or (Eq..- Deux coqs d'or) - 125 titres parus - notamment: Prix: Fr. 1.70 1

N '0

Histoire de l'Enfant Jésus Histoire de la Vierge Marie Grandes figures de l'Histoire Sainte La belle histoire 'de Noël Ali Baba

Les albums roses ' (Hachette), notamment:

Blanche-N eige Peter Pan Donald Mickey Dumbo L'arche de Noé

Collection «Clairs matins» .(Fleurus), notamment:

Le roi et la meunlere Le joyeux Noël des animaux Le petit chat timide Monsieur Chien etc.

\.

Les trois petits cochons Pouf et Noiraud Fifi la petite auto Canard vert Picotin le petit âne etc.

Prix: Fr. 1.90

Prix: Fr. 2.50

Notre Père Je vous salue Marie

Histoire d'une tour qui devait monter jusqu'au Ciel Saint JeaTh-Baptiste

Histoire de l'enfant prodigue etc. 'La petite brebis qui s'était perdue

(

Collection «Ronde du monde» (Mame & Dargaud), notamment:

Miko et sa mule (Grêce) Olaf et le petit renard (Norvège) Willem et le petit veau (Hollande) Nam et le petit poisson (Viet-Nam)

Collection «Premières images» (Edit. Bias), notamment:

Le petit tortillard Josette et l'écureuil La route est belle

Prix: Fr. 3.30

Michel et le cerf Wapiti (Canada) Guillermo et le tatou (Chili) etc.

~e canard de François La ruse de Malicieux etc.

Prix: Fr. 3.-

DEGRE INFERIEUR: Pour Iles 8 ans

Collection «Enfant du Monde» (Ed. Nathan), notamment:

Noriko, la petite japonaise Gopal, enfant de l'Inde Parana, le petit Indien

Albums du petit berger (Ed. Desclée), notam~ent:

Il est né le Divin Enfant 1

D ans cette étable , Isabelle ou les 7 voiles de mon bateau (7 dons du St-Esprit) Françoise ou les 7 valses (7 péchés capitaux)

Prix: Fr. 10.75

Kai-Ming, le petit pêcheur chinois Yanis le petit grec etc.

Prix: Fr. 5.40

Bijou, caillou, chou ... La baleine bleue Le chasseur repenti

Collection «Je voudrais savoir» (Gautier-Languereau), notamment: Prix: Fr. 4.60

Le monde secret des océans 1 Explorons le fond des mers Le monde curieux des animaux Le monde curieux des ~nsectes Comment voyagent les animaux

Collection «Hommes de Dieu» (Brepols, Bruxelles), notamment:

Saint François d'Assise Saint Antoine de Padoue Saint Paul

Plantes étranges Explorons Je ciel l Le monde étonnant de l'inviSIble etc.

Saint Nicolas Saint Martin etc.

Prix: Fr. 4.50

\....

Page 16: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ - Collection «Hosanna» (Diffusion Mame), notamment: Prix: Fr. 4.30

w ~

MQÏse (vol. 1 et II) Tobie

Abraham (2 vol.) Daniel

Samuel Joseph David

Elie Thérèse d'Avila Marie (2 vol.)

Albums du Père Castor (Flammarion), notamment:

Froux, le lièvre Plouf, canard sauvage Coucou Panache, l'écureil Martin, pêcheur Quipic, le hérisson Bourru, l'ours brun Scaf, le phoque Grégoire, paysan du moyen âge Apoutsiak, petit esquimau Arno, le peau-rouge Antonio, le petit Italien

Collection «Plaisir des Contes» (Casterman), notamment:

Pearl Buck: Un jour de bonheur Pearl Buck: Le vieux hêtre

Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 4.75 Fr. 5.30 Fr. 5.30 Fr. 5.30 Fr. 5.30

André Dhôtel: La plus belle main du monde Marcelle Vérité: Tiline Mce Genevoix: Les deux lutins Louise Bellocq: Contes de mes bêtes au vent etc.

Fr.8.­Fr.8.­Fr.8.­Fr.8.­Fr.8.­Fr. 8.-

DEGRE MOYEN (Fr. environ 700.-)

Age

10 10

9 Il 10 10 I l 10 Il Il 10

9 9

12 Il 10 10 Il 10 Il 11 12 10

9 9

1. - POUR CEUX QUI AIMENT L'ACTION, L'AVENTURE, LE MYSTERE

Auteur Titre Collection

François Bérisal L'avion des neiges Belle-Humeur François Bérisal A l'assaut de la face nord Belle-Humeur Gine-V. Leclercq Va comme le vent Alouette Etienne Cattin ,,- L'express du soir Marjolaine Gustave Ainard Les trapp eurs de l'Arkansas G. P . Souveraine P aul Berna Le ch eval sans tête G. P . Souveraine En id Blyton Le mystère du Golfe bleu Idéal-bibl. Thor Heyerdall L'expédition du Kon-Tiki I déal-bibl. J. O. Curvood Les chasseurs de loups Bibliothèque verte A. Hublet -):- Le chevalier blanc Yves & Colette S. Martin-Chauffier L'autre chez les Corsaires Alouette Daniel de Foë Robinson Crusoé G. P. Souveraine Alex. Dumas Robin des Bois G. P. Souveraine M. de Crisenoy -:+ Les bandits de la Dorothée N. B. de Suzette M. A. de Miollis * Fille de pilote G. P. Spirale L. N. Lavolle Le monde de l 'or noir Belle-Humeur Ed. Peisson Le voyage d'Edgar G. P. Spirale Louis Dulluc Le mousse de la Nina Primevère E. Cazardes * Dominique et la maison perdue Heures joyeuses W. Lindquist L'appel du renard blanc Bibliothèque Amitié Gaëtan Bernoville Au service de Don Carlos Yves & Colette René Guillot oK- Joselita Bibliothèque verte Elsie Milord et le saltimbanque Fantasia F. Cooper Le dernier des Mohicans Roman du Livre d'or J. Wyss Les Robinsons suisses Roman du Livre d'or

(Deux Coqs d'or) * spécialement pOUT filles

- ---

Prix

5.40 5.40 7.80 4.95 7.25 7.25 7.25 7.25 3.30 4.70 7.80 7.25 7.25 3.90 3.60 5.40 3.60

4.10 6.90 3.80 3.30 7.25 5.30 5.30

Page 17: L'Ecole valaisanne, mars 1964

w Il. - i:C:~Ui~E .. L'AMITI'E .. LA DECOUY,ERTE N

DU MONDE SOCIAL

Age Auteur Titre Collection Prix

9 Geneviève Duhamelet - 7:- La petite fille d'en face Belle-Humeur 5.40 9 Colette Vivier -Y.- La maison des petits bonheurs Marjolaine 5.-9 André Lichtenberg Mon petit Trou G. P. Souveraine 7.25 9 Comtesse de Ségur ~< Les malheurs de Sophie G. P. Souveraine 7.25 9 _ M. de Crisenoy 7:- Une mystérieuse _petite cousine N. B. Rose 3.30 9 L. Rauzier-Fontayne Seul sur les routes N. B. Rose 3.30 9 L. Rauzier-Fontayne .;:- La petite fille aux oiseaux N. B. Rose 3.30 9 V éronique Day .;:- Isabelle et la maison qui roule G. P. Dauphine 5.-9 Jacqueline Dumesnil .;:- Marquise en sabots

l_

G. P. Dauphine 5.-9 Renée Aurembou La Croix-des-neiges G. P. Dauphine 5.-9 J.-P. Stalll .;:- Maroussià Roman du Livre d'or 5.30

(Deux Coqs d'or) 9 T. Trilby Dadou, gosse de Paris Flammarion-J eunesse 6.15 9 T. Trilby -lé Moineau, la petite libraire Flammarion-J eunesse 6.15 9 C. Shepherd 7< On demande une maman Marjolaine 4.95

10 Saint-Exupéry Le petit Prince Gallimard 10.-10 P.-J. Bonzon Du gui pour Christmas Marjolaine 4.95 10 Renée Aurem~ou * Eglantine des chemins G. P. Souveraine 7.25 10 Alphonse Daudet Histoire du petit Chose Bibl}othèque verte 3.30 10 A.-B. Caroll -x- Bonjour Tina G. P. Spirale 3.60 10 Elsa Muschg Théo, le petit réfugié Payot 5.50 10 Huguette Chausson Le troubadour du comte Pierre Payot 5.50 10 Lisa Tetzner Giorgio, le petit Tessinois Payot 5.50 /

10 (Saint-Marcoux .,< Princesse Cactus G. P. Souveraine 7.25 10 L. Rauzier-Fontayne Les amis 'de la Blanche-Epine Idéal-bibl. 7.25 10 Jeanne Loisy Le secret ,de Don Tiburcio L'alouette 8.-Il Pernette Chaponnière A la rescousse Payot 6.- ,

i(- spécialement- pOUT filles

Age Auteur Titre Collection Prix Il Yvonne Meynier * Une petite fille attendait G. P. Souverai~e 7.25 .. Il Yvette J eandet Une chanson dans la neige Idéal-bibl. 7.25 Il J. R. Ullman La cordée magnifique Idéal-bibl. 7.25 Il Claude Cénac Tu seras mon chevalier Idéal-bibl. 7.25 Il Alcott & Stalll ' * Rose et ses sept cousins Idéal-bibl. 7.25 Il Elsie -::- La chaumière de Cecilia ) G. P. Souveraine 7.25 ,

1

J

Il. bis - , RE'CITS MISSIONNAIR'E'S 1

9 Joseph Perrier Katutu, l'aveugle de l'île Tous frères, Casterman 4.50 9 Gustave Nicoleau Atiman, l'esclave du Niger Tous frères, Casterman 4.50 9 Armand Duval Le Docteur-lumière Tous frères, Casterman 4.50, 9 Pierre Laridan Les martyl's de l'Ouganda Tous frères, Casterman 4.50

III. - CONTE'S ET LEGEN'DES .. PROLONGA nOIN DE LA FEERIE ENFANTlN'E

9 Swift Les voyages de Gulliver Idéal-bibl. 7.25 9 Serge Dalens Plume ve:r;te et autres / contes pour Roland Prince Eric 8.50 9 Chaine-V oeltzel Chat sauvage et sapin bleu Fantasia -7.50 9 Constant Aubert Les merveilleuses aventures de M. le Vent Fantasia 7.50 9 Lewis Caroll Alice au pays des merveilles Juventa 7.50 9 M.-Louise Vert ChocoIine et le printemps Fantasia 7.50 9 A. Dubois-Millot La boîte à chansons Fantasia 7.50 9 P.-J. Stahl Les aventures de Tom Pouce Flammarion -Jeunesse 6.20

10 Berthe Franel Les contes de tante Berthe Yves & Colette 4.50 10 Reine Fabiola Les douze contes merveilleux Desclées 7.50

w * spécialement pour filles w

Page 18: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ Age

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10 10 10 Il Il Il Il Il

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Age

10

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10

10 Il Il Il

Auteur Titre Collection

Florence Houlet Calendal (Contes de Noë) Signe de piste Edouard Laboulaye Nouveaux contes bleus Flammarion -J eunesse René Guillot Il était mille ... et une fois Fantasia Charles Dickens Contes de Noël Bibliothèque verte Alphonse Daudet Lettres de mon Moulin Bibliothèque verte Serge Dalens Les contes du Bourreau Alsatia Henri Pourrat Contes de la bucheronne Signe de piste Toussaint-Samat Contes et légendes des Croisades Nathan

IV. - LA FEERIE ANIMALE

Adapt. Paul Berna Le roman de Renart G. P. Souveraine La Fontaine Fables I déal-bibl. Walt Disney Les 101 Dalmatiens Rom an du Livre d'or Paule Lavergne Les voyageurs du printemps F antasia Gilles Saint-Cérère En questionnant la rivière «qui» Fantasia Jean Bosshard Le marchand de sable attendra L'alouette Louise Corbaz Coeurs d'enfants et cœurs de bêtes P ayot Claude Cénac Quatre pattes dans l'aventure F an t asia Rawlings M. K. Jody et le faon Bihliothèque verte Félix Salten B ambi et le Chevreuil Idéal-bibl. Adam Knig:Qt Lassie, chien fidèle Idéal-bibl. Mce Genevoix L'écureuil du Bois-Bourru Flammarion -Jeunesse Mce Genevoix L'hirondelle qui fit le printemps Flamm arion-Jeunesse R. Bartlett Les fourmis, insectes ingénieux Encvcl. Fabbri Lina Schieps-Linert Au merveilleux royaume des fourmis G. Meyer, Genève Marcelle Vérité La forêt et ses bêtes Gautier-Languereau Marcelle Vérité Maisons et métiers d'animaux Gautier-Languereau Marcelle Vérité Animaux des . montagnes Gautier-Languereau Marcelle Vérité Il ét ait une fois ... une rivière Gautier-Languereau

V. - NATURE - SCIENCES - A'PPLICATIONS TECHNIQUE'S

Auteur Titre Collection

B. Brem & C. Page Et maintenant la lune Merveilles de la vie

Hector S. Puyol

Hector S. Puyol

xxx

Ford & Fontugne Julius Schwartz

Marcelle Pellissier Robert Bastin Robert Bastin Jeanne Bovet

Jeanne Bovet Denise Bidal Maria Winowska Paul Vialar

(Dupuis) La vie du pétrole Merveilles de la vie

(Dupuis) La vie au fond de la mer Merveilles de la vie

(Dupuis) La vie d'un journal Merveilles de la vie

(Dupuis) Tout sur le cinéma et la télévision Je sais, Je sais Comment f abrique-t-on le caoutchouc, le papier et le fer ... Je sais, Je sais

VI. - BIOGRAPHIE - HiSTOIRE - HISTOIRE SAINTE BEAUX-ARTS

~a magnifique aventure (St Jean Bosco) L'histoire Sainte La simple histoire de Vierge Marie Comment Augustin découvrit la musique (La musique en Chine) La musique en Inde Beethoven Petite Thérèse de Lisieux La Cantinière de l'Empereur

Oeuvre St-Augustin Casterman Casterman

Verdonnet, Lausanne Verdonnet, Lausanne Verdonnet, Lausanne Ed. Victor Guy N. B. de Suzette

Prix

7.50 6.50 7.50 3.30 3.30 8.-7.50 7.50

7.25 7.25 5.30 7.25 7.25 7.80 5.50 7.25 3.30 7.25 7.25 6.50 6.50 3.40 6.80

19.45 19.45 19.45 19.45

Prix

2.60

2.60

2.60

2.60

4.50

4.50

5.-7.50 7.50

8.-8.-8.-

13.-3.70

Page 19: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ 0'1

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Age

12 12 12 14 13 14 12 13 13 13 13 ]3 12 12 12 12 15 12 13 13 13 15 13 15 13

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13 14 14 14 12 15 12 14 12 14 13 14 12 14 12 13 14 13 13 12 13 15 15 14 15

13 13

DEGRE SUPERIEUR (Fr. environ 850.-)

1

1. - POUR CEUX QUI AIMENT L'A,CTION, L'AVENlURE, LE MYSTERE

Auteur Titre Collection Prix

R. L. Stevenson L'île au trésor G. P. Souveraine 7.25

Walt Disney Davy Crockett Idéal-bibl. 7.25

Saint-Marcoux La Caravelle ,(

G. P. Souveraine 7.25

Dupuy Mazuel Le miracle des loups Bibliqthèque verte 3.70

Paul Berna Millionnaire en herbe G. P. Souveraine 7.25

Odette Ferry 7:- Vacances romaines Bibliothèque verte 3.70

H. Melville Mobv Dick Idéal-bibl. 7.25

Paul d'Ivoi Les ~inq sous de ' Lavarède Bibliothèque verte 3.70

T. Lenôtre Le tambour d'Austerlitz Jean-François 3.90

Jules Verne 20 000 lieues sous :tes mers Idéal-bibl. (2 vol.) 14.50

Toudouze -x- Pierrette la téméraire Idéal-bibl. 7.25

Alphonse Daudet Tartarin de Tarascon Idéal-bibl. 7.25

N. L. Lavolle Les clefs du désert Bibl. Amitié 7.-

Monique Déchaux Dans le vent de Camargue Signe de Piste 7.40

Th. Gautier Le Capitaine Fracasse G. P. Spirale 3.60

Chantal Dauge Prince du cirque Belle-Humeur 5.40

Rosny Aîné La guerre du feu G. P. Souveraine 7.25

Louis Dulluc Caravelles autour du monde Marjolaine 5.-

Jean Ollivier L'aventure Viking G. P. Spirale 3.60

Jacques Chegaray En bateau-stop autour du monde Jean-François 4.-

Carey Rockwell En panne sur mars Anticipation-Mame

Joseph Peyré L'escadron blanc Bibliothèque verte 3.70

Douglas Castle Les évadés de Capri Relais 1 Casterman 4.50

Thomas Szabo Un insurgé de 15 ans Rubans noirs 9.-

Alan Honour Les trésors de la Mer morte Belle-Humeur 5.40

'* spécialement pour filles

Il. L'EQUIPE· L'AMITI'E • LA D'ECOUVERTE DU MONDE SOCIAL

Auteur Titre Collection Prix

Robert Claude La lumière de la moniagne Casterman 7,-Alain-Fournier Le grand Meaulnes G. P. Souveraine 7.25 Saint-Exupéry Terre des hommes Idéal-bibl. 7.25 Charles Dain Contre vents et marées Casterman 7.'-A. Hublet Alain Belle-Humeur Belle-Humeur 5.40 Claude Campagne 7:- Adieu mes 15 ans G. P. Spirale 3.60 Jacqueline Vincent .;.:- Rosie grande sœur Belle-Humeur 5.40 Beecher-Stowe La case de . l'oncle Tom Juventa 6.50 Marie Colmont ,,- Le rossignol des neiges Marjolaine 5.-André Dhotel Le pays où l'on n'arrive jamais Idéal-bibl 7.25 Marg. Hamilton -;'é Des souliers rouges pour Nancy Casterman 5.-Odette Ferry -ï.- Sissi jeune fille Idéal-bibl. 7.25 Michel Davet -l(- Le èollégien de velours N. B. de Suzette 3.90 Home-Gall -i:- Shirley, hôtesse de l'air G. P. Spirale 3.60 Huguette Chausson * Lausenette, boulangère de N.-Dame Payot 6.-James Hilton Au revoir, Monsieur Chips Idéal-bibl. 7.25 Saint-Marcoux Espoir en 33 tours G. P. Souveraine 7.25 Renée Manière Emmanuel G. P. Spirale 3.60 Victor Hugo Cosette - Gavroche G. P. Spirale 3.60 Gilbreth * Six filles à marier Idéal-bibl. 7.25 Yvonne Meynier -x- Un lycée pas comme les autres Go' P. Souveraine 7.25 Pierre Aber Les jeunes fauves Rubans noirs 9.-J acq. Mersenne On nous prend pour des enfants Casterman 9.-Louis Hémon * Maria Chapdelaine G. P. Super 16.-Paul Nagaï Les cloches de Nagasaki G. P. Super 16.-

Il. bis - ROMAN'S ET RECITS MISSIONNAIRES ~

Madeleine Raillon Le bonze blanc Missions sans bornes 4,30 Isabelle Gendron L'île donnée à Dieu Missions sans bornes 4.30

* spécialement pour filles

Page 20: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ co Age Auteur Titre Collection X~.Id

13 Roger Whaler Vacances en terre de soif Missions sans bornes 13 André Delor Gare à toi, Taranis Missions sans bornes 13 Jean Vergriette La randonnée de St-Patrick Missions sans bornes 13 Lewis Wallace Ben-Hur G. P. Spirale

III. - CONTES ET LEGENDE'S - PROLONGATION DE LA FEERIE ENFANTINE

(voir sous degré moyen)

IV. - LA FEERIE ANIMALE

13 René Guillot ': Crin Blanc Idéal-bibl. 12 René Guillot La route des éléphants G. P. Souveraine 12 René Guillot Contes des mille et une bêtes Fantasia

13 Colette Histoires pour Bel-Gazou Idéal-bibl.

13 Arthur Holman :Mon chien Rex Bibliothèque verte 12 André Demaison Les bêtes qu'on appelle sauvages G. P. Souveraine

13 Mce Genevoix La dernière harde G. P. Super 14 Louis Pergaud De Goupil à Margot Mercure de France 13 Marcel Ayné Contes du chat perché Gallimard 14 Eric Collier La rivière des castors Flammarion 12 R. A. Martin Les Papillons « Voir .et Connaître»

(Ed. Deux Coqs d'or)

13 R. A. Martin Migrations des oiseaux « Voir et Connaître»

12 N. M. Lobsenz Le monde des insectes « Voir et Connaître»

12 G. Fichter Les reptiles « Voir et Connaître»

13 L. Barnett Animaux préhistoriques « Voir et Connaître»

V. - NATURE - SCI'EN'CES • A'PPLICATION!S TECHNIQUEIS

13 Cousteau et Dumas 14 Robert Brassy

Age Auteur

13 Gaston Rebuffat 13 Georges Blond 15 M. B. d'Arneville 13 Orcel et Blanquet 12 Demangeon-Weiler 12 Clayette Henri 12 Weiler-Gin at-Rouze 12 E. Stephens

12 . L. deI Rey 12 J. Adler 14 J. Korn 13 Zim-Baker

Le monde du silence Pêcheurs de lumières (astr.)

Titre

La piste des cimes La grande aventure des baleines Nous, les plastiques Les volcans Les maisons des hommes L'automobile, machine merveilleuse Les voyages du coche à l'avion Les sous-marins

V ols interplanétaires Nombres et figures L'atome Les étoiles

Idéal-bibl. Fantasia

Collection

Jamboree G. P. Super Je sais, Je sais « Joie de Connaître» « Joie de Connaître» « Joie de Connaître» « Joie de Connaître» « Voir et Connaître» (Ed. Deux Coqs d'or) « Voir et Connaître» « Voir et Connaître» « Voir et Connaître» « Voir et Connaître»

Grands albums d'initiation scientifique à Fr. 20.- environ

15 13 14 14 14 14 12

12 14 12

Wilson Seligmann B. M. Parker J. W. Watson Rachel Carson Sprague de Camp L. Barnett Rémo F orlani

Les merveilles du corps humain ' Les merveilles de la nature Les merveilles de la science Cette mer qui nous entoure La conquête de l'énergie Ce monde où nous vivons Cinéma-Télévision

Gd. livre d'or Gd. livre d'or Gd. livre d'or Gd. livre d'or Gd. livre d'or Life-Hachette Edicope

VI. - BIOGRAPHIE • HISTOIRE • HISTOIRE SAINTE • BEAUX-ARTS

Fassmer Dahl J. C. Froelich G. Chandon

L'histoire merveilleuse d'Albert Schweitzer V oyage au pays de la pierre ancienne Contes et récits tirés de l'Iliade et de l'Odyssée

G. P. Souveraine Fantasia

12 13

~ 14

Jean Defrasne G. O. Duvic Lytton

Récrits tirés de l'histoire de Rome Edison, un adolescent de génie Les derniers jours de Pompéi

Nathan Nathan Larousse Juventa

4.30 4.30 4.30 3.60

7.25 7.25 7.50 7.25 3.50 ' 7.25

16.-9.60 9.60

13.-4.50

4.50 4.50 4.50 4.50

7.25 7.50

Prix

7.-16.-

4.50 7.60 7.60 7.60 7.60 4.50

4.50 4.50 4.50 4.50

19.-19.-19.-19.-19.-24.-18.-

7.25 7.50

7.50 7.50

6.-

Page 21: L'Ecole valaisanne, mars 1964

~ Age

13 13 15 12 13 13 12 13 14

13 12 13 12 13 12 12

Auteur

Nathalie Dean D. François P. Clostermann Kurt Pahlen Michel Hofmann Hinderks-Kuts GuiHemot-Magitot Guillemot-Magitot Gen. Duhamelet

Grock J. Robbin Marcel Migéo Alan Honour Olivier Merlin Paluel-Marmont Paluel-Marmont

Titre

Les aventures de Marco Polo Vasco de Gama, vainqueur des océans Le grand cirque Les mei"veilles de la musique Sur les sentiers de la musique Un prodigieux gamin: Mozart J.-Sébastien Bach et ses fils Lully, petit violon du roi Anne Franck, petite fille de la maison du fond Ma vie de clown Civilisations perdues Henri Guillaumet Picard, conquérant de l'espace Fangio, pilote de course Princesse de l'air La mel'veilleuse aventure de Jeanne d'Arc

, Collection

, Belle-Humeur Larousse Flammarion Payot G. P. Spirale Hatier H atier Hatier

Belle-Humeur Bibliothèque v,erte Encycl. RST G. P. Spirale Belle-Humeur Belle-Humeur G. P. Souveraine Idéal-bibl.

VII. - FORMATION MORALE, SOCIAL'E ET RELIGIEUSE

.t:o. .....

15 Michel Quoist 15 Michel Quoist 15!l6 G. Rousseau

, 15' M. Gaudillière 14 Claude Prudence 13 Claude Prudence

15 15

~

<.9" ~

Henri Georges Dr François Goust

Le journal de Dany ~:. Donnez ou le journal d'Anne-Marie Cœur de seize ans (Livre de l'adolescent) {," Cœur de plein vent (Livre, de l'adolescente) J'ai quatorze ans (L'adolescent) * J'ai treize ans (L'adolescente)

Edit. ouvrières Edit. ouvrières Edit. ouvrières Edit. ouvrières Edit. du Levain Edit. du Levain

Les deux livres d'initiation sexuelle ci-après, ne sont pas à mettre en bibliothèque, mais à recommander fortement aux parents; ils sont ,destinés aux garçons de 15 ans dans les années délicates de leur adolescence.

Sans tricher Edit. du Seuil Avant d'aimer Edit. ouvrières

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Page 23: L'Ecole valaisanne, mars 1964

La musique à 1'école:

JOSEPH HAYDN 1732 - 1809

BIOGRAPHIE

François-Joseph Haydn naquit à Rohrau (Autriche) le 1er avril 1732. On trouve parfois la date du 31 mars, donnée par Haydn dans une auto-biographie, mais il avoua lui-même qu'il changea le jour de sa naissance sous l'influence de son frère Michel: «Il ne veut pas qu'on dise que je suis venu au monde comme un poisson d'avril ».

Son père était charron et la vie était assez difficile pour la famille. Aussi accueillit-on avec bienveillance l'invitation qui devait faire du petit Joseph, âgé de 8 ans, un enfant de chœur de la cathédrale de Vienne, dont le « Kappel­meister» cherchait des voix fraîches et exercées. Celle du petit Haydn l'était, car on chantait beaucoup à la maison.

Malheureusement, quand Haydn a 18 ans, sa voix d'enfant l'abandonne. Il est donc mis sans pitié à la porte de l'école et du chœur de la manécanterie. Il vit assez misérablement durant quelques années en donnant des leçons et commence à écrire, recevant parfois quelques rares conseils de musiciens plus âgés. Mais il ne peut acquérir la formation théorique qu'il désire et apprend tout son métier de compositeur par ses contacts avec les œuvres de ses devan­ciers. On peut donc dire que Haydn est un autodidacte: chez certains hommes, cette forme d'éducation engendre des déséquilibres difficilement corrigibles, mais le travail méthodique, la concentration .et l'intelligence de Haydn lui per­mettent d'acquérir une formation parfaitement équilibrée, plus ouverte certai­nement que s'il avait étudié sous la conduite de la plupart des maîtres contem­porains.

En 1761, il est engagé à Eisenstadt par le prince Esterhazy, pour seconder le vieux maître de chapelle de la cour. Haydn y devient bientôt chef d'orchestre, soit au château d'Eisenstadt, soit dans la nouvelle et luxueuse résidence d'ét~ d'Esterhaz, véritable palais de Versailles autrichien.

Haydn reste une trentaine d'années au service de Paul-Antoine Esterhazy, et surtout de son frère Nicolas-Joseph, surnommé «Le Magnifique ». Compo­sant pour les fêtes offertes par le seigneur à ses invités - toute la haute société autrichienne et européenne passe alors soit à Eisenstadt, soit à Esterhaz - il écrit ainsi la plus grande partie de ses Symphonies. Mais Nicolas-Joseph se réserve le divertissement plus raffiné et plus intime des Quatuors.

Quoique Haydn regrette parfois la vie retirée, loin de Vienne et des grands courants musicaux? que sa charge lui impose, lui-même n'est pas un inconnu dans l'Europe musicale de son temps. Les éditeurs se disputent la pu­blication de ses œuvres, et il reçoit des commandes pour les grands concerts de Vienne, de Paris et de Londres.

A la mort de Nicolas-Joseph, quand son fils, peu réceptif aux arts, dissout le chœur et l'orchestre de la cour, Haydn peut s'installer à Vienne. Une pension

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Page 24: L'Ecole valaisanne, mars 1964

de son ancien maître, ses droits d'auteur et ses leçons lui assurent une existence

convenable. Mais il est bientôt engagé pour diriger une série de concerts à Lonches.

Ce premier voyage (1790-1792) sera suivi d'un second (l?94-1~95~. ~ais c'e~t Vienne qui l'accueillera pour les dernières années de sa VIe. Il JOUIt dune tres grande popularité, ce qui lui vaut le «plaisir» de voir à deux re~ris~s ses contemporains attristés par la fausse nouvelle de sa mort... Il meu:t a VIenne le 31 mai 1809, quelquse jours après l'entrée des troupes françaIses dans la capitale autrichienne. '

Il est intéressant de noter que Haydn connut Mozart et Be,ethoven .. S'il admirait beaucoup Mozart et le recommandait cha~lCleme.nt, sans aucun~ crau;tte de voir sa propre gloire ternie par la comparaIson, ?l semble aVOIr molUS compris Beethoven, qui fut son élève pendant un certam. temps.

SON FRERE, MICHAEL HAYDN

Trop absorbés par la grandeur de Joseph Haydn, la plupart des historiens de la musique ont tendance à oublier son frère, ?-é en 17~7 et I;tlort e~ 1806. Il chanta comme son aîné à la cathédrale de VIenne, pUIS deVInt maltre de chapelle de l'archevêque de Salzbourg. Organiste et professe~U', il vit encore comme compositeur: plusieurs de nos sociétés chorales connaIssent ses motets

en latin.

L'OEUVRE DE JOSEPH HAYDN

Deux séries principales assurent la gloire de ~otre c,on~positeur .. Ce sont tout d'abord ses 70 Quatuors à cordes, dont l'admIrable ecnture manIfeste la clarté d'esprit de leur auteur. Ses 104 Symphonies s~~t peu~-être encor.e plus connues du public, car les Quatuors constituent lUl plaISIr musIc~~ plus .e~Ige~nt. L'apport du timbre des divers instruments ~t les cont,ra~tes dintenslte ~u un orchestre peut offrir rendent les SymphonIeS plus gene.ralement .accessibles. Quelques Sonates et Tr~os, et surtout quelques C~ncertL, ,(pour. VIOlon; pOl~r violoncelle, pour claveCIn, pour trompette) completent l eventail de l œUVIe

instrumentale de Haydn. , Dans le domaine vocal il écrivit des Chansons, des Duos, quelques Operas

aujourd'hui oubliés. Par c~ntre, on exécute encore souvent l'un~ ou l'autre ~e ses 6 Messes pour solistes, chœurs et orchestre, et ses 2 Oratonos, «La Crea-tion» (1796) et «Les Saisons» (1801).

SA PLACE DANS L'EVOLUTION MUSICALE

On trouve encore en de nombreux manuels une formule autrefois célèbre, faisant de Haydn le « père de la Symphonie et du Quatu.or à cordes ». H~ydn apparaît ainsi à l'esprit de beaucoup de gens comme un Inventelu:, ~ln. p~ec~lL'­seur. Cette définition sommaire est due à Stendhal, dont l'autonte htterall'e parut suffisante à beaucoup d'auteurs de traités. . . .

En Iléalité ces formes musicales furent créées avant ltu. Il reconnaIssaIt volontiers lui-l~ême, notamment, la part très grande qu'il devait à l'influence d'un fils de Jean-Sébastien Bach, Karl-Philippe-Emmanuel. Haydn exerce une

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t véritable . activité de «classique»: se servant d'une langue mise au point par d'autres, Il la porte à son état de perfection, la mürit et en découvre toutes les possibilités. Haydn y parvient par son travail régulier, calme et méthodique, par sa clarté d'esprit et par son besoin constant de perfection: jusqu'à la fin de sa vie, il chercha, regrettant durant ses dernières années de n'avoir plus la force physique nécessaire pour réaliser les multiples créations nouvelles que son esprit concevait encore.

En particulier, Haydn a le sens de l'écriture orchestrale" avec ses jeux de nuances et ses timbres. Rappelons que les Symphonies de Haydn, trop souvent jouées par de grands ensembles (100 musiciens!) qui en défigurent le volume, étaient exécutées au XVIIIe siècle par de petits orchestres comprenant une vingtaine d'instrumentistes: en 1762, l'orchestre du prince Esterhazy en comp­tait 14 seulement.

Mais le génie de Haydn se manifeste surtout dans son art de la construc­tion, dans sa manière de développer harmonieusement, en les variant sans les défigurer, les petites cellules qui lui servent de thème. La forme dépouillée du Quatuor à cordes permet bien de s'en rendre compte. De brefs thèmes d'allure souvent populaire, jaillissent de solides développements très bien équilibrés.

Il ne faudrait pas en déduire que l'art de Haydn est cérébral: la fraîcheur et la bonne humeur sont constamment présentes dans sa vie comme dans son œuvre.

LIVRES ET DISQUES

La vie simple et droite de Haydn semble n'avoir guère tenté les musico­graphes français, souvent plus friands d'extravagances et d'aventures que de musique. La vie de Haydn connut peu d'épisodes dignes d'être romancés: son mariage lui-même fut sans histoire et, apparemment, sans passion, et sa femme semble n'avoir rien compris à son génie. Son activité s'exerça presque toujours loin des cabales des capitales, loin des rivalités et des popularités excessives. Un livre sur Haydn peut contenir de multiples anecdotes savoureuses, mais il ne saurait être un roman. Nous en citerons deux: Joseph Haydn, par H. E. Jacob (Corrêa), et Haydn, par P. Barbaud (Ed. du Seuil, coll. Solfèges).

Le disque le plus accessible à de jeunes auditeurs est peut-être le Concerto pour trompette, car l'instrument soliste est extrêmement facile à suivre. Tour à tour chantante et brillante, la mélodie plaira à n'importe quel auditeur. On remarquera le dialogue entre la trompette et les autres instruments à vent dans le finale. '

Les Quatuors exigent une plus grande capacité de concentration, mais leur clarté, le charme de leurs thèmes et la brièveté de certains mouvements per­mettent une audition aisée à des oreilles capables de soutenir un peu leur attention.

Plusieurs Symphonies portent un sous-titre, généralement expliqué sur la notice accompagnant le disque. Il s'agit parfois d'un détail secondaire, mais son repérage exigera de l'auditeur une oreille attentive, ce qui est précisément la condition ,de base pour goüter la musique ... Ne négligeons donc pas ce

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Page 25: L'Ecole valaisanne, mars 1964

moyen, précieux pour aider les débutants. Ils chercheront à repére~' le « Coup de tymbale» de la Symphonie No 94, ils se demanderont :t:>0urq:uoi le No .101 s'appelle «L'Horloge », ou le No 73 «La Chasse ». Ils Imagmero~1t mIe?x l'atmosphère de la cour des Esterhazy en sachant que le No 48, appele « Mane­Thérèse », fut exécuté pour la visite de l'impératric~. Les Nos 82 et 8~, portent les surnoms de «L'Ours» et de «La Poule », tandIs que les 12 dernieres (de 93 à 104) sont dénommées «londoniennes» sans intention descriptive, mais parce que Haydn les composa pour ses concerts dans l~ c~pitale anglaise. C'e~t le No 45, « Les Adieux », qui retiendra surtout la cunos~té. Cette .Sy~phonie fut écrite à la fin de la saison d'été de 1772 quand le pnnce tardaIt a rentrer à Eisenstadt au grand mécontentement des 'musiciens séparés de leur famille. Pour montr~r à son noble maître le sort qui menaçait son orchestre s'il prolon­geait trop son séjour, Haydn écrivit une œuvre dans laquelle les instr~men­tistes cessent de jouer l'un après l'autre, éteignent leur chand~lle, et qtllt~~nt l'estrade. A la fin, il ne reste que deux violons p our chanter la chscrete ·de~nIere phrase. Nicolas-Joseph comprit l'allusion et quitta Esterhaz le lendemaIn du concert ...

Disque avec texte: Votre ami Josef Haydn (Guilde du disque E 37). M.V.

PARTIE OFFICIELL E

SOCIETE SUISSE DE TRAVAIL MANUEL ET DiE REFORME SCOLAIRE

13e COURS NORMAL SUISSE 1964

Ce cours, organisé par la Société suisse de Travail manuel et de Réforme scolaire, aura lieu du 13 juillet au 8 août 1964 à Kreuzlingen et Romanshorn.

LISTE DES COURS

No Cours

Cours d'une semaine

6 R 71(

10 R Il R 12 R 13 R

Les marionnettes au service de l'enseignement Le chant et la musique à l'école Dessin, degré inférieur Dessin, degré moyen Dessin, degré supérieur Les teèhniques artisanales dans l'enseignement

du dessin 14 R Dessin géométrique et technique 15 1( La potographie au service de l'enseignement

cours de perfectionnement 16 1( Moyens audio-visuels (Enseignement

par l'image et le son 18 UI( La vie animale et végétale dans l'enseignement

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Finance Dates de cours

20.7. - 25.7. 60.-27.7. - 1.8. 50.-13.7. - 18.7. 55.-13.7. - 18.7. 55.-13.7. - 18.7. 55.-

27.7. - 1.8. 75.-20.7. ~ 25.7. 50.-

3.8. - 8.8. 90.-

3.8. - 8.8. 50.-20.7. - 25.7. 50,-

No 19 21 R

Cours

La flore et la végétation de nos Alpes Vannerie, travail du rotin, cours pour début.

Cours d'une demi-semaine

23 R 27 R

28 R

Rythmique L'apprentissage du calcul par la Méthode

des «Nombres en couleurs» - cours de perfectionnement

L'apprentissage du calcul par la méthode des «Nombres et couleurs» - cours pour débutants

Cours de deux semaines

30 K 31 1( 32 1( 39 R 41 R 42 1( 43 1( 44 1(

Ecole active, degré inférieur Ecole active, degré moyen Ecole active, degré supeneur Activités manuelles, degré inférieur Modelage Sculpture Esthétique et travaux sur bois Physique et chimie

Cours de quatre semaines

46 1( Travail du papier et du carton 49 1( Travail du bois 52 1( Travail du métal

R emarques concernant les cours

- Lieux de cours: 1( I(reuzlingen R Romanshorn

Dates

20.7. - 25.7. 13.7 .. 18.7.

16.7. -18.7.

20.7. - 22.7.

23.7. - 25.7.

13.7. - 25.7. 13.7. - 25.7. 13.7. - 25.7. 13.7. - 25.7. 13.7. - 25.7. 13.7. - 25.7. 13.7. - 25.7. 27.7. - 8.8.

13.7. - 8.8. 13.7. - 8.8. 13.7. - 8.8.

UI( Unterkulm (Ag) (cours 18)

Finance de cours

50.-65.-

40.-

40.-

40.-

95.-95.-95.-95.-95.-

110.-110.-110.-

170.-200.-210.-

NE Neuchâtel (cours 40) Les cours portant les numéros 21, 27, 28, 30, 31, 32, 46, 49 et 52 sont dirigés par des chefs de cours de langue française.

Les cours portant les numéros 6, 7, 10 - 16, 18, 19, 23, 39, 41-44 se donnent en allemand; dans la mesure du possible, des traductions en français sel'ont faites par les chefs de cours ou par des participants.

Des prospectus et des formules d'inscription peuvent être obtenus aux Secrétariats des Départements cantonaux de l'Instruction publique.

Les inscriptions sont à envoyer jusqu'au 31 mars 1964 au Département de l'Instruction publique du canton dans lequel on enseigne.

Société suisse de Travail manuel et de Réforme scolaire

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Page 26: L'Ecole valaisanne, mars 1964

COURS REGION'AUX DIE PRINTEMPS

Les cours régionaux ,débuteront dès la parution du présent numéro de l'Ecole Valaisanne.

Plus de 200 instituteurs et institutrices ont suivi ces cours l'année passée. Nul doute qu'un nombre aussi important saura pl:ofiter ce printemps de cette aide précieuse pour l'enseignement de la gymnastIque.

Vouvry Monthey Vernayaz Fully Le Châble Riddes Salle Isérables Chamoson Saxon Conthey Sion Savièse Nendaz Ayent Chalais Crône Vissoie Flanthey

mercredi 18 mars, 17 h. lundi 16 mars, 18 h. 45 mercredi 8 avril, 17 h. vendredi 20 mars, 17 h. mercredi 25 mars, 16 h.

de gym mardi 17 mars, 16 h. Convocation par le Directeur mercredi 8 avril, 16 h. 30 mercredi Il mars, 16 h. Jeudi 9 avril, 16 h. 30 Jeudi 12 mars, 20 h. mercredi 8 avril, 17 h. Convocation par le Directeur mardi 24 mars, 17 h. lundi 23 mars, 17 h. vendredi 20 mars, 16 h. 30 Convocation par le Directeur lundi 23 mars, 16 h.

Sortie iD sld du 19 mars

S. Delaloye S. Delaloye B. Allet F. Carrupt P. Fellay G. Delaloye G. Delaloye U. Bérard R. Theux B. Dessimoz P. Glassey M. 'Chevrier P. Classey P. Glassey V. Dussex M. Bérard IVI. Bérard Cl. Lamon

Cette sortie est supprimée, les conditions d'enneigement étant trop défa­vorables.

Cours pour aprè!Hnidi de plein air

Les collègues désireux de se perfectionner c~ans ;e sens son~ pri~s d.'~cr~'~e à Paul Pignat, président A.M.G.V.R., à Vouvry, Jusqu au 1er aVrIl, qUI pIevoua pour eux un tel cours peu après.

P. Classey, président technique

POUR ou CONTRE? Complément d'information

On ne peut tout savoir. Monsieur Anatole ~'a certainem~nt ~as :isit~ toutes les classes ,des normaliennes-institutrices, nI les classes d applIcatIOn a l'école normale des filles. ,

Je me permets donc de lui donner quelques r.enseignem.ents complemen-taires pour le rassurer sur la fornlation des normalIennes. .

La méthode Cuisenaire est introduite au cours inférieur des classes d'app~I­cation depuis son apparition en Valais. Les ~l~ves ~le 1ère, 2ème ~~ 3~me annee s'initient par l'emploi des l'églettes aux chfhcultes de la numeI atIOn et des fractions.

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Les normaliennes ont reçu la matière complète du cours donné par Mon­sieur Biollaz - la maîtresse l'a suivi trois fois - et elles ont pu en voir l'appli­cation dans la classe inférieure. Envoyées dans les classes 'dès le début de sep­tembre, je concède qu'elles n'ont pas eu le temps d'en faire longtemps l'appli­cation sous la direction de la maîtresse. Elles s'y sont mises tout de même et avec succès.

Les témoignages des Autorités nous rassurent: malgré leur préparation écourtée, les normaliennes-institutrices ont rempli leur tâche très convenable­ment. Cependant, nous saluons avec bonheur la perspective de les voir désor­mais achever leurs études par une formation de pédagogie pratique plus complète. S. A.

POUR LES JEUNES VALAISANS EN A'~~RENTIS'SAGE A LAUSANNE

Voici un mot qui sous bien des aspects ressemble à une fiche de signaIe­ment. Il s'adresse aux instituteurs des classes de grands, aux responsables de la transition école-apprentissage, donc par voie détournée aux parents et aux jeunes eux-mêmes.

Combien de garçons seront prochainement amenés à chercher en ville la place d'apprentissage qu'ils souhaitent trouver? Lausanne va absorber, cette année encore, son compte de jeunes venant des cantons voisins.

D'où une série de questions posées aux rf amilles: Trouvera-t-on chambre et pension? La ville ne va-t-elle pas l'engloutir? Peut-on le lancer dans cette expé­rience? Comment financer?

En engageant des fonds dans la construction du foyer de Grancy, en contractant une ,dette pesante, la communauté catholique lausannoise, voici deux ans, s'équipait pour apporter une réponse. Le rôle du foyer, il est, bien sûr d'assurer gîte et couvert; il est tout autant de procurer un cadre susceptible de favoriser une saine évolution humaine, professionnelle, spirituelle; il va même Iorsque c'est urgent jusqu'à aider les familles dans la recherche des moyens financiers nécessaires.

me telles disponibilités, la poursuite de tels objectifs, postulent évidem­ment que les jeunes demandant leur entrée au foyer soient des garçons de qua­lité. Du même coup, ceux qui conçoivent l'apprentissage comme un temps fort de leur jeunesse trouveront, et créeront tout à la fois, une ambiance propre à les aider.

Afin ,de nous éviter le désagrément de répondre négativement à des jeunes pour lesquels le foyer a véritahIement été conçu, nous recommandons aux familles de ne pas attendre le dernier moment pour nous adresser une demande. Aussi exprimons-nous notre gratitude au corps enseignant et aux responsables de l'orientation professionnelle de ce qu'ils se f.eront nos porte-parole auprès des parents.

Les responsables du FOYER CATHOLIQUE DES APPRENTIS Boulevard de Grancy 29 Tél. (021) 27 60 66 à LAUSANNE

vous remercient et demeurent à votre entière disposition.

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Page 27: L'Ecole valaisanne, mars 1964

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A la mémoire de Monsieur Adrien Martenet 1895 -1963

Un an déjà qu'il nous a quittés pour un monde meilleur. Né le 22 octobre 1895 dans le joli village savoyard de Biot où il vécut les prenâères années de son enfance, Adrien rendait sa belle âme à Dieu le dimanche 10 mars 1963.

La foule nombreuse et émue qui l'a accompagné à sa dernière demeure est le témoignage dont il jouissait et, en même temps, un

réconfort pour sa famille si cruellement frappée par ce deuil . Dans son éloge funè­bre Monsieur le curé de la paroisse s'est plus à relever les mérites du cher défunt.

Après avoir suivi les écoles primaires à Biot et à Troistorrents, Adrien entra à l'Ecole normale de Sion où il obtint son diplôme d'instituteur en 1914. Cette même année il était appelé à régenter .à Morgins. En automne il débutait dans une maison de campagne où était am,énagée une salle de classe bien sommaire, et au printemps 1915 il inaugurait le bâtiment scolaire qui fut incendié par la troupe en 1941. En automne

1915 on lui con fiait l'école mixte de C hemex situé sur territoire de Troistorrents. La, pendant plus de 40 ans, il se dévoua sans compter à l'éducation et à l'instruction des jeunes de ce hameau. En 1957, vu l'état de sa santé, il prenait une retraite prématurée, mais combien méritée.

La politique et les choses publiques n'ont pas laissé indifférent cet homme d'action. Il fut successivement conseiller communal, vice-président, suppléant-député. Pendctnt 8 ans, il fut secrétaire et caissier communal. Enfin, en 1940, ses concitoyens l'appelaient à la présidence de la grande commune de Troistorrents, fonction qu'il remplit à la satisfaction générale pendant deux périodes. Au mili­taire, où il s'était fait apprécier de ses supérieurs et de ses subor­donnés, il était premier-lieutenant. De 1932 à sa mort, il a fonc­tionné comme chef de section de la vallée d' lliiez.

Tu n'es plus, - cher Adrien, mais ton souvenir restera encore longtemps gravé dans le cœur des tiens, de tes collègues et de tes concitoyens.

J.M.

Humour d'enfants Le maître d'école interroge Robert (7ans). - Qu'y-a-t-il au-dessus du cel1'tÏllitre ? - 'Le décilitre. - Au-dessus du déci'litre ? - Le litre. - Au-dessus du Htre ? - Le bouchon.

Danielle, quatre ans, s'en va se promener avec sa maman.

- N'oublie pas maman, dit-el'le, d'empor­ter des Ibonbons pour si je pleure en route.

* A Pascal (5 ans) qui décla·rai.t: « Je suis

né dans une clinique », Didier (6 ans) ré­pond: «Moi, je suis né à 'la maison, je n'étais pas malade.»

* Leçons de choses

- Qu'est-ce que le grillage? Qui peut me le 'dire?

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