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L'Ecole valaisanne, septembre 1966

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Page 1: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

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Houdon: Saint Bruno (Détail) - Rome, Eglise de Ste-Marie des Anges

septembre 1966 onzième année 1

Page 2: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

Seulemlffit Fr. 248.-

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P 1518 S

.L' ECOLE 1) AL,4/SA/'I/'IE Sept. 1966 No XIe ,année Bulletin menlUel du Pereonnel enseianant du V.taie romand

SOMMAIRE

Partie générale

.Père Joël

Jean F ollonier

Eco!le ,chrétienne, oui ou non ? .

t üamiUe Sterro .

Hermann Pellegrini Le Cinéma ilf.wHen

Buili1:et'În Cuis-enalÏll.'e

Partie officielle et corporative

Communiqués divers .

Partie pratique

Exam'ens d'a'dmission aux ,écoles second1aires

Lisrte d'ouvl'ag'es en dépôt

R'ENSEIGNEMENTS VEOOLE VALAISANNE paTait à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août ex.cepté6.

Rédaction: P. Bourban, ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 2 93 65.

Délai de rédaction: le 1er de chaque mois.

Edition, administration et expédition: ODIS, Rawyl 47, Sion, tél. 29365.

Imprellsion: Fiorina & Burgener, Sion.

Abonnement annuel: Fr. 13.-, CCP 19 • 12, Etat du V.lais, Sion (pour le pOl'­lIonnel enseignant, l'abonnement eAlt re­tenu sur le traitement du moia d'avril).

Publicité: Publicites, Avenue du Midi. Sion • Téléphone 24422.

Pages 3 et 4 de la couverture: (10 insertions) 1/1 Fr. 700.­

X Fr. 200.­YI FI'. 380.-

Pages ordinaires, 1 insertion: 1/1 FI'. 60.­YI Fr. 33.­X Fr. 18.­l/a FI'. 10.-

5 insertions: cabais de 5 % 10 in~rtion8: rabai. de 10 "

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De nos jours, on attaque volontiers l'école çhrétienne: parfois avec violence~ [,l'ès souvent avec de mauvais arguments, presque toujours en 19norant de quoi il s'agit.

On l'accuse de tous les maux: elle développe l'esprit de caste, ell~ freine le mouvement œcuménique, elle menace l'unité nationale, elle crée des fossés. Son enseignement serait insuffisant, et l'on compte les ratés qui en sont sortis, à croire que les autres écoles n'en produisent jamais.

Que ces attaques proviennent d'incro)fants ou de personnes par principe hostiles à notre religion, c'est encore «normal », bien que le sens de la justice n'y soit PCtS très respecté!

1J,l ais que des catholiques se mettent il proclamer que l'école chrétienne est un lwn-sens, qu'elle est une institution d'autre âge et qu'elle doit dis paraître totalement, et que tous les enfants doivent obligatoirement suivre les mêmes écoles sous prétexte d'ouverture au monde, cela montre qu'il existe une énorme confusion dans les esprits.

Ce que nous avons voulu faire ici, ce n'est pas tant apporter une solution à ce difficile problème (trop vaste et trop varié pour être tranché aussi rapi­dement) que d'essayer d'y voir un peu clair. Notre intention a été surtout de définir ce qu'est l'école chrétienne, et de mettre en valeur ce qui la distingue des autres.

Pour cela, nous nous sommes servis de la Déclaration conciliaire sur l'Edu­cation chrétienne, et d'une interview qu'un religieux travaillant dans l'ensei­gnement a bien voulu nous accorder.

Ce que nous dit 'le Concile

Entre tous les moyens d'éducation, l'école revêt une importance particu­lière; elle est spécialement, en vertu de sa mission, le lieu de développement assidu des facultés intellectuelles; en même temps, elle exerce le jugement, elle introduit au patrimoine culturel hérité des générations passées, elle promeut le sens des valeurs, elle prépare à la vie professionnelle, elle fait naître entre les élèves de caractère et d'origine sociale différents un esprit de camarade­rie qui forme à la compréhension mutuelle. De plus, elle constitue comme un cEntre où se rencontrent pour partager les responsabilités de son fonctionne­ment et de son progrès, familles, maîtres, groupements de tous genres créés pour le développement de la vie culturelle, civique et religieuse, la société civile et enfin, toute la communauté humaine.

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C'est une belle mais lourde vocation, celle de tous ceux qui, pour aider les parents dans l'accomplissement de ,l~ur d~voir et représ,enter la communCb'!té humaine, assument la charge de l educatlOh dans les ecoles. Cette vocatlOn requiert des qualités Loutes spéciales d'esprit et de cœur, la préparation la plus soignée et une aptitude à se renouveler et à s'adapter.

DécrIa,ration conciliaire sur l'Eduüation chrétienne, chap. 5

Eco'le chrétienne: pourquoi?

Question. - Actuellement, on critique beaucoup l'école chrétienne, et l'on rcmet en cause son existence et son idéal... Pourtant elle a encore un but à remplir, ne vous semble-t-il pas?

Réponse. - En effet, 'depuis l'ouverture du ConcilIe, les critiques et les accusations contre l'école chTétienne sont aussi nombreuses que vdriées. Jil n'y a }là l'tien clre nO!UJveaiU, 'Clalr de tOUIS tempsre'S' 'alc1velJ.'Slai:re's de [L'Eglli:se 'se sont lruchallnés con'l:OI e ~"exilsternce e;t l'.ructivi,té dieS école's du-éti1e'Illles. L'a vJÏ.Jl.·u~,ell'ce même de IJ2U1IS rutta'qU'es ne plro'llvell.'t- elll ieis plais ~'ilnpo:r1Jance de 'CBS écolles? C"e~t pourquoi, loin d'être intimidée par f0'Ppo~ition, la hiél'a'rchie y trouve un encouragement à 'les multiplier.

Question. - NIais les attaques partent aussi des milieux catholiques. Le grand argument est celui-ci: il faut ouvrir l'esprit de nos enfants, éviter à tout prix l'esprit de caste. De plus, l'école chrétienne fait double emploi. Alors?

Réponse. - L'écoiLe eathoJ..ique c01rrespond au droit qu'ont les parents d'élever Jeun; enfants selon 1eurs conceptions re1igieuses. Et clans un enfant on ne peut sépmrer l'instruction de l'éducation. Un enfant, c'est un corps, un esprit et une âme. Et hl est impossible de ne pas tenir compte de ce fa'cteur qu'est ~'éclucatiol1 ch,rétienne, qui ne serait pas donnée dans une école neutre. l?orcément, on est pour ou contre. Je ne vois vraiment pas comment un maître pourrait -donner un enseignement neutre, paTce que [e maître a nècessaire~ ment une philosophie, une manière de voir [es choses, qu'ill p 'assera inévita­h l'ement à ses éaèves. D'autre part, la li,berté de conscience est garantie pM.' la COl1'stiuttion féclérail'e. Et pourquoi I,es ennemis de l'Eglise ou ceux qui n'ont pas de convictions auraient tous les avant ages?

Ce sel'aJt ceux qui n'ont pas de convictions, les indifféTents qui auraient lE; ch"oit d'imposer leur façon ,de voir aux autres? Nous sommes en plleine injustice.

Question. - Le but de l'école chrétienne est-il de nos jours tellement différent de ce qu'il était autrefois?

Réponse. -- Il est aujourd'hui ce qu'il a, toujours été, c'est-à-dire: le lieu privilJégié où l'éducation chrétienne a les meil1euTes chances d'aboutir. La déclaration de Vati,can TI SUl' l'Eduoation chrétienne fait l'obligation aux parents d'y envoyer ieurs enfants, dans la m'esure du possible, et loeconnaît d<alls la fonction enseÎgnante un vérita,ble apostoh,t de l'Eglise; ei ene l'ance un a1ppeJ aux jeunes en quête d'un apostoht va'lable pour qu'ils embTassent la vocation d'enseignants. TeIJe est 1la position ,de la Hiérarchie qui a voté cette Déclaration. Ehl'e larttend beaucoup ,de l'écO'le, 'comme le déc'lare un de ses mem-

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bres qui dit: «L'EgiLise missionnaire com'pte SUT l'école chrétienne, eUe la veut en plein courant de [a vie, fidèle à l'élan apostoHque qui anime son ~l'pos· tolut et son labeur, et dont ses institutions sont comme les canaux d'iTI'igation~ La fin immédi'3'te de l'éducation chrétienne, c'est de préparer la rencontre du baptisé avec le Christ, »

Ce que nous dit le Concile

Les droit et devoir, premiers et inaliénables, d'éduquer leurs enfants revien­nent aux parents, Ils doivent donc jouir d'une liberté véritable dans le choix de l'école. Les pouvoirs publics dont le rôle est de protéger et de défendre les libertés des citoyens, doivent veiller à la justice distributive en répartissant l'aide des fonds publics de telle sorte que les parents puissent jouir d'une authentique liberté dan le choix de l'école de leurs enfants selon leur conscience.

C'est encore le rôle de l'Etat de veiller à ce que tous les citoyens parviennent à participer véritablement à la culture et soient préparés comme il se doit à l'exercice des devoirs et des droits du citoyen. L'Etat doit donc garantir le droit des enfants à une éducation scolaire adéquate, veiller à la capacité des maîtres, au niveau des études, ainsi qu'à la santé des élèves, et d'une façon géné­rale développer l'ensemble du système scolaire sans perdre de vue le principe de subsidiarité, donc, en excluant n'importe quel monopole scolaire. Tou t monopole de ce genre est en effet opposé aux droits innés de la personne humaine,. au progrès et à la diffusion de la culture elle-même, à la concorde entre les citoyens, enfin au pluralisme qui est aujourd'hui la règle dans un grand nombre de sociétés.

Le Concile exhorte donc les chrétiens, qu'il s'agisse de découvrir des mé­thodes pédagogiques et lme meilleure organisation des études, ou bien de former des maîtres capables d'éduquer convenablement les jeunes, à offrir spontanément leur concours et, surtout pal' les associations de parents, à suivre et à soutenir tout le travail de l'école, en particulier l'éducation morale qui doit y être donnée.

Déclaration conciliaire sur l'Education chrétienne, Chap. 6

Ecole chrétienne: comme'nt?

Question. - Pourriez-vous nous donner les principaux éléments qui font qu'une école peut se déclarer vraiment chrétienne?

Réponse. - m ne suffit pas en effet qu'une école se déclare chrétienne pour qu'e:lile le soit en réarlité. La Déc1a~ .. ation conciiliaire ne reconnaît pas comme chrétienne l'écdle qui se contenterait de faiTe doub~e emploi avec l'écoŒ,e offi­de'lJle. Si eil!1e se hOIl'Ilte à j!UXta'p'oseT un 'cours d'insrtructi,on retligfieruse aux cours profanes, ellle ne justifie ni [e dévouement ,des maîtres ni les s'arm-ifi.ces d,es parents et ,de J"Egtlise. Une éco:Jle ·chi'étienne ne garde S'a l,aison d'être que si e'Ne répond aux conditions posées par le ConcN'e. n faut qu}eHe s'inserrê l'ésdlument dans le vaste mouvement d'évangérHsation de l'Eglise, qu'e[Œe s'effo'rce de former des personnaiHtés n'On seulement SUT le plran hum'ain, m'ais

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surtout de préparer ders chrétiens à la foi édairée et convaincue, ouverts aux b esotÎns de leur époque, capables d'être des militants d'a>Ction -catholique. C'est par sa vaileur pastora1l1e que l'éco'}e chrétienne se justifiera et se fera aücepter. Et ce n'est pas seuŒement par ses résu[tats aux concours et 'aux examens qu'eUe se fera vaJoiT, 'car les autres en font aut;ant. TI y a d'exceJilenrts m'aÎtre,s dans ~es éJco1Jes lathé'es. ·L'écoi1e chréùienne, ejl[e, est <l'Eglise.

Question. - Y a-t-il, sur c,e point essentiel, des changements et" des réformes à faire en ce qui concerne nos écoles chrétiennes, par exemple en Suisse romande?

Réponse. - Je pense que le moment est venu pour toute éco~e chrétienne de f'aire avec courage et sans indulgence un examen ,d·e 'cons'CÏence. A l'heure du COllcill'e, l'écolte chrétienne, elle aussi, est mise en 'demeure de revi.ger son idéa'l et ses structures. A-t-eille toujours été un foye~r où se forgeaient les lueilleUirs chefs de (La 'cité et les élLites ehrétiennes? A-t-eJ!Le toujours été une pépinière d'apôtres laÏ'cs et une sour'ce ,de vocations reŒigieuses et sa'cerdotaJes ? Une telie remi'Se en question du rôle et des métodes ·de l'école chrétieime ser.! éminemment bienfaisante. En Suisse rOill'ande, où nous 'avons d,ilfférents systèmes d'écoJes, cela v'M'ie seJlon les cantons: VaŒais et Fribourg, par exempŒe, ont des écoles officiel1ement chrétiennes, l'enseignement religieux fa,it partie des cours. La question ersrt à voill.' dmls lies' régions miÀ'1Ie's, ilIà où i[ exÎlsLe une écoJe chrétienne face à l'éco[e offi'CÎeHe qui est neutre, athée, ou ind,ifférente. n n'y a pas pour l'inst,ant de so'lution et de réponse Vlalla:bles pour toute la Suis1se l'omande, l'unité scoŒtaire n'existant Fas encore sur [e plan romand. MailS cha'que école doit, à la Jumière des ,déc!I.arations 'C'onci1iai'res, faire son examen personnel: e&t-ce que noU's sommes toujours d,ans h voie de ['Eglise?

Ce que nous dit le Conci'ie

Dans la conscience qu'elle a du très grave devoir de veiller assidûment à l'éducation morale et religieuse de tous ses enfants, l' Eglise se doit d'être présente avec une affection et une aide toute spéciale aux tr€s nombreux en fants qui ne sont pas élevés dans les écoles catholiques. Elle assure cette présence à la fois par le témoignage de vie de leurs professeurs et directeurs, l'action apostolique de leurs camarades et surtout par le ministère des prêtres e l des laïcs qui leur trçtnsmettent la doctrine du salut, avec des mélhodes adap­tées à leur âge et aux circonstances, et les aident spirituellement par toutes sortes d'initiatives, suivant les circonstances de temps et de lieu.

Mais aux parents elle l'appelle le grave devoir qui leur incombe de faire en sorte, au besoin d'exiger, que leurs enfants puissent bénéficier de ces secours et progresser dans leur formation chrétienne au rythme de leur formation profane. Aussi, l' Eglise félicite-t-elle les autorités et les sociétés civiles qui, compte tenu du caractère pluraliste de la société moderne, soucieuse du droit ct la liberté religieuse, aident les familles à assurer à leurs enfants, dans toutes les écoles, une éducation conforme à leurs propres principes moraux et religieux.

Déclaration conciliaire sur l'Education chrétienne, Chap. 7

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Maître d'école: un rô'le d'Eglise

Question. - Quel est le rôle du maître laïc dans une école chrétienne ?

Réponse. - Eh bien! à:la ~umièl"e de ce que je viens d'e dire, en faisant la classe, Œe maître Œaïc remplit un devoir ,d'Eg(Hse. C'est un rOl'e d'évangéJ1.sation, puisqu''Ïll est en s'Omme délégué par l'Eglise pour formel' d,es chrétiens à }a foi ferme et consciente. Donc il a une lnission d'EgIrise. 1[ est ,d'une part délégué des p'are:t:IttS, il tient (La pl1ace de,s pa,rentiS pour Pinstrudion de:s enfants; iŒ a d'autre part une délégation de l'Etat, et ensuÏtte, i,l 'a une mission d'Eglise parce que cel[e-'CÎ 'a préci's'ément un pouvoir sur 1'âme de ses enfants par la voil'onté du Christ.

Question. - On peut presque parler d'u.ne fonction charismatique, comme autrefois dans l'Eglise primitive où l'on trouvait des prophètes, des apôtres, des catéchistes? '

Réponse. -- C'est ce['a même! Et c'est, héJas ! ce qu~ beaucoup oubHent. De nouveau, il s'agit d'un dom'aine où il n'y a pas de contrôle possible: nous nous trouvons sur un phn spirituel, i[ faut de temps en temps le l'appeJer aux maîtres. TI faud.rait chez nous une association de maÎt<res chrétiens, non seuiIement sur Je 'p[an péd'agogique, mais auss~ sur le plan sp'irituet QueJlque chose a été fait, ici en Vallais, m 'ais c'est encore à l'état emhryonnaire. On a rClnarqué que J'instituteur tl"'avalÎJŒ1ait toujOUl'S clans lm autTe milieu que le sien. l[ travairr1le ,d'aborld 'dans une cJ,asse, puis ensuite on vient le chercher pour travaill'erd.ans 1·a JEC, dans ~a JOC, pour travaiŒller avec le chœur de l'Eg.Ji.se ou la chorlaile, ou toute autre soci'été. Mais dans son m~,Neu à lui, comme éducateur chrétien, il n'est pas res'S'ourcé, a est trop souvent seul. fi faudT.ait que périodiquement ~[ y ait des !l"etrraites pour lui faire prendre 'conscience de sa vocation d'éducateur chl"étien. On vient cher·cher l'instituteur pour qu'il puisse apporter quelque ,chose aux autres sociétés, tnais pour [ni, dans sa cor­pOl'ation, comme éducateur, que lu~ apporte-t-on ? fi y a M un grand manque. Au point de vue péd,agogique, de grands progrès ont é1 é faits, mais SUir le p'Jan de l'éducateur ,chrétien, je crois que tout est à faire. N [aud·rait que que'lqu'un s'occupe de ~a spiritualité du maître chrétiet:t.

Question. - Existe-t-il une manière chrétienne d'enseigner des branches aussi 'profanes et neutres que les mathématiques ou l'orthographe?

Réponse. - Bien entendu, il n'y a pas de mrathém·altliques chrétiennes, mai's la tâ'che inemplaçab:J.e de ~'école chrétienne est de remplJJa'Cel" la formation du jugement chrétien des vaJeurs, d'incuŒ'quer l'e,sprit de foi qui porte ae chrétien à tout juger seion iLes norlues ,de l'Evangi~e. Le rôle essentieJ. de ['école chl'étienne consiste précisément à imprégner de l'e'sprit évangélique trnlÎ'e finform'ation hunl!aine, tout l'enseignement des matières profanCIS. L'écoJe chrétienne n'est pas seu1lement une inst::i!tution où l'on enseigne lIa doctrine chrétienne en paus du reste, mai'S où P on enseign·e même le reste dans un esprit chrétien. S'iŒ y a une demi-heure de religion, et qu'ensuite on se 'conduit comme si ene n"avait pas eu lieu, on ne mérite pa'S Le nom d'école chrétienne.

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Un maître qui donne une 'Ame à sa classe

Question. - Un maître d'école peut-il vraiment avoir une influence sur la v ie spirituelle de ses élèves? Comment? Une telle influence est-elle désirable et possible? Dans quelle sens doit-elle s'exercer?

Réponse. - Un maître chrétien peut et doit a'Voir une inHruence sur !lia vie spirituel'le de ses élèves. Comment? Par le rayonnement de S'a personne, ainsi que p ar sa iichesse hum'aine et spiritueJhle qui donnet"a à sa crrasse une âme. Ce ne S'ont pas des choses que le maître doit transmettTe, mai's c'est U!Ile vie de l'esprit qu'ill doit susciter, une manière de voir le monde, 1'homme, et Dieu, une manière de juger les événements. C'est tout cela qu'i~ d'Oit faiTe pa'1:tager. Un maître en" seigne beaucoup pJus par ce qu'H est que par ce qu'iIl dit. Il suffit d'être; il n'est pais nécessaÎTe de faire ,des ser'mons. Ainsi [es paJ1:ents: sünp[ement en }:e;s regarœaut viV1re, [''eIlf'ant alpprend JJa vie. Les enfants qui sont six heures p ar jour a,"ec un maître, et ceila parfoi·s durant plusieurs années, ne- peuvent échapper à l'illflluence de ce maître. Et cette inmuel1'ce peut s~exel"'cer positivement ou négativem'ent. C'est pourquoi i,l n'est pas possible d'être neutre. Et [es grands élèv0s remlarquent i'mmédiatemellt si leur maître a une conception chrétienne ou 'arthée ,dJe (La vie. Si ['on ne ve:t:lIt pas ol'OlÎlre aluoc enislelÎ'gnements Ide !L"E·gilIise et des P la p'CIS conCellnant la jeUlless'e et son éd'Uloa tion, i~ suffit 'de voir comment les ennemis de l'Eglise tiennent à l'écorre. Pour s'en convaincre, i.l n'y a qu'? voir l'effort des communistes dans ce clom'aine. .

Ce que nous dit ,le Concile

Que les maîtres ne l'oublient pas: c'est d'eux avant tout qu'il dépend; que l'école catholique soit en mesure de réaliser ses buts et ses desseins. Qu'on les prépare donc avec une sollicitude toute particulière à acquérir les connais­sances tant profanes que religieuses qui soient sanctionnées par des diplômes appropriés ainsi qu'un savoir-faire pédagogique en accord avec les découverte~ modernes. Que la charité les unisse entre eux et avec leurs élèves, qu'ils soient tous pénétrés d'esprit apostolique pour rendre témoignage, par leur vie autant que par leur enseignement, au maître unique, le Christ. Qu'ils travaillent en collaboration, surtout avec les parents; qu'en union avec ceux-ci ils sachent tenir compte dans toute l'éducation, de la différence des sexes et de la vocation particulière attribuée à l'homme et à la femme, par la Providence divine, dans la famille et la société. Qu'ils s'appliquent ,à éveiller l'agir personnel des élèves et, après que ceux-ci auront terminé leurs études, qu'ils continuent à rester proches d'eux par leurs conseils et leur amitié, ainsi que par des associations spécialisées, toutes pénétrées du véritable esprit de l'Eglise. La fonction ensei­gnante ainsi conçue, le Concile le déclare, est un apostolat au sens propre du mot, tont à fait adapté en même temps que nécessaire à notre époque; c'est aussi un authentique service rendu à la société. Le Concile rappelle aux parents catholiques le devoir de confier leurs enfants où et quand ils le peuvent, à des écoles catholiques, le devoir de soutenir celles-ci selon leurs ressources et de collaborer avec elles pour le bien de leurs enfants.

:lJécJl.aration conciHaÎTe SUT l'Education chrétienne, Chap. 8

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Page 6: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

le maÎtre d~éco'le -et le prêtre QuestiO'n. - Comm~nt doit se faire la Gollaboration entre le prêtre et le

maître d'école ? Réponse. - Cette cO'illl:a'bO'ratiO'n doit se fair·e d'abO'rd au niveau de l'enseigne­

ment religieux. IiI. y a actueJt1e1;l1en1 un grand effO'Tt qui se fait pO'ur essayer de créer cette cO'llil'aboratiO'n, de mO'nter un programme qui fixe d'une part la l11atière que le prêtre lui-même dO'it traiter et d'autre paJ.'t Jla matière que l'instituteur dO'i1 pl'ésentm·. ' .

QU'estiO'n. - Mais est-ce que le maître d'école peut se substituer com­plètement au prêtre pour l'enseignement religieux?

Réponse. - PO'urquO'i pas, s'ii a la formatiO'n nécessaire? Je pense que s'ill est vraiment cO'nV'aincu cie sa missiO'n, s'i!J. est un tant s'Oit peu spéci'ailisé dans ce dO'maine, ia. ·peut très bien ,accO'mpHl' 'ce lnini,stère, cla'r il n'es1 paIS du tO'ut .né,cessaire d'être prêtre pO'ur cdLa. Les catéchi'stes laÏ'cs existent depuris très IO'ngtemps, depuis ]res O'rigines de l'Eglise, surtO'ut en pays de mis'siO'n, bien sÎll', mais aussi en EUI'O'pe, et particu~ièl'ement en Suisse.

QuestiO'n. - Mais ne pourrait-on pas faire cette objection: si l'instituteur prend à son compte tout l'enseignement religieux, le contact entre . l'enfant et le prêtre ris,que d'être coupé?

Réponse. - MaJi.s le 'cO'nt!alct entJl'e l'enflant et ~e prê'tl"e p'eut se faJi.l'e à d'autres mO'ments, par exemp~e, au cours -des O'ffices T'e:li gi eux. L'enfant Ichrétien est quJand même amené lm jO'Uir à p ial1.'üc'ÏpeI' arux offices. D"autre pla'l't, le prêtre peut rencO'ntrer l'enfant l'Ors de ses visites aux famiJ~e'S. Pa~I.' aiJilelU:s, les O'ffices religieux peuvent être aussi un lieu de cO'[[abO'nitiO'n entre le prêtre et l'instituteur, à prO'pO's de liturgie, par exemp~e. Le maître pO'urrait être l'animateur des cérémO'nies, fO'nctiO'nnel' cO'nlm'e leCteur et être ainsi un exemple pO'u.r les enfants.

Et les parents? QuestiO'n. - Et la collaboration entre parents et maîtres sur le plan de

[' éducation chrétienne ? Réponse. - Evid·emment, cette 'cO'J,ila'bO'Tati'On est p[us nécessaire que jamais.

Autrefois, l'éducatiO'n se fais'ait par tralditiO'n: [es parentis éduquaient [eurs enf antscO'mll11'G eux-l11ênles aV1aJÏent été étduquré's. M'MIS a'otU'ell[lement, il y a une telile évO'lutiO'n, un teJ changement que !La plupa'l't des palrents sO'nt cO'mpŒè­tement désO'rientés. 1,1\9 ne savent phu; 'ce qu'iŒ faut faiTe, pO'ur !bien faire. L'enfant est te'N'ement sO'~[i'CÎté, influencé nO'n S'eul'ement par a'bcO'le, m,ais surtO'ut par ce qui exilste en dehO'l'S de récO'J:e: ~a rue, lia raJd.j'O', b té'l:évisiO'n, les [edures, les iUustrés et tO'ute ['înfO'rmatiO'n que les jO'urnaux ;appO'rtent aux enfants; à ce moment-i1à, i[ f auclrait albsO'~ument qu'il y ait des rappO'tl.'ts ent're [es éduca­teu'l'S respO'nsables: J!e:8 pal'ents et les maîtres. Et vO'us vO'yez La fO'rce et La puissance d'une écO'llie lorsqu'ellIe éduque ~les enfants dans ~e sens vO'ulu pa,r les parents ert avec lies parents. SinO'n :J.'écO'[e Ille f.aàt que ·démoilJilr ce qui se fiait dans Ile sens de lia famillle, et vice-versa ... Au pO'int de vue prattique, 'ce qui se fait en pl'll'sietu's endrO'its, le maître au début de ['·année s'coJrau'e, réunit les parents de ses étlèves et il. Jeur expJiqu'e dans ·queil sens il va travaiUer dura!l1t l'année, PO'ur [,e pTO'gLl.'am'me des mJatières prO'if'anes, il n'y a guère à discuter,

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pUJÎsque le prO'gram·me est offidel et imposé. Mais c'est surtO'ut Sll!r le dO'maine plus générai de l'éducatiO'n qu'e se pO'rtera la di'scussÏ'O'n. Une éducatio.n humaine d'abord, et évidemment, to.ut ce qui cO'ncerne l'éducatio.n spiritueHe. CaT les parents resteront tO'ujO'urs les premiers respO'nsables de toute éducatiO'n. Le maître ne peut que travailler dans' leur ligne, les M,der. Mais iIl esL im·p~8S!Ïble de Iles remplta,oor. lEt je vois quedJans hien dIeS oas il faut faIÎa.'e l'educatiO'n dIeS parents par les enfants, et rappeler aux pa;rent,s ~eur clevo.iT; Je pense p'M' exem'p1e, à l'assistance à la messe, à la réceptiO'n des salcrements, et Cella préd­sément P IaI' ['éldUiC'alti()([l qwe nO'us donnO'ns aIllX enfants à l'écO'!Je. Et hl. y a encO're bien d'autres questions: pa'r exemp[e, l'argent de po.che, les fréquen­tatiO'ns, les lectures, etc ... et là, les parents so.nt plus souvent désemparés, iil.s ne sa'vent plus jusqu'O'ù il faut exiger. A,lors certains exigent trO'p, et d'autres p as assez O'U même rien du t'Out.

la famUle aide à devenir chrétien QuestiO'n. - Est-ce qu'en classe vous sentez si pour tel enfant l'atmosphère

fa milia.le est chrétienne ou pas? Réponse. - No.us sentO'nscda en vO'yant la réactiO'n des enfants. On rem'arque

que d'aucuns so.nt p1us sensirbles à une certaine atmO'sphère religieuse, qu'Hs O'nt déjà des réactiO'ns chrétiennes. Et O'n le sent égalLement lors des co.ntacts que l'O'n crée avec les parents. De plus, dlans lœ petites cll'asses les enfants parlent vO'lontiers, et l'on se rend cO'mpte rapidement si l'O'na affai're à un mlÎillieu pll.1atiqwanst, fervent 'O'ru \indïff,érent. Les 'oo.f aTIIts vous di'sent a'ssez fla'ClÎilIe­ment que leurs pa'rents ne vO'nt pas à 1'égtlise. AI01~ là existe un hi'atus qui est très gra've pour La ·co.nscience de l'enfant, car inévitab~'ement, l'enfant se posera une fO'is la questiO'n: mais enfin, qui a rais'On ?

QuestiO'n. - Est-ce que cette situation ne créera pas un conflit intérieur chez ['enfant qui se sent déchiré entre son maître et ses parents?

RépO'nse. -- J'ai eu un cas très précis, O'Ù renfanlt 'a f.ait pres'que une vé'l'itable psychO'se. Il se demandait en effet: qUIÎ a raisO'n ? D''Où pO'ur lu~ un drame ter. rible, CaT à la mai/sO'n, le père dit ceci, et à l'écO'~'e, le maître dit cela. Hans le oas palrticulier, ~es paTents démO'tHssaient systétmatiquement ce que je disais en cla.sse. AlO'rs d'une part l'enf.ant a 'cO'nfiance en sO'n maître et ill le cr'Oit sur p arolle, et d'autre p'art il y a ce travail de sape qui se f'aisait à Œ'a maisO'n. L'enfant n e savait plus ce qu''Ï.'l fal1I:ait faire. Le papa vint ,ailO'vs me trO'uve!' un jO'UT et m e demanda, vu sO'n état, s'iJ ne fallait pas faire sO'igner l'enfant pa,r une p sychMlla[ yse. Je 1ui répO!IlJd'is: «E'oO'ut'ez, cher mo.nsieull', je 'VIruÎs la faire tO'ut de surite 'ootte pSJ1chanallyS'e: cesser de me cO'ntredire lO'll'sque l'enfant l'entre de l'écO'le. Ou allOl~s me1:tez.Je ai'11eurs, sO'yez logique, ne p 'l'aûez pas YO'tre enfant clans une écO'le chrétienne si vous vO'u[ez qu'ill sO'it un 'athée.» Cela peut dO'nc causer un cO'nflit très grave. L'enfant est pris entre deux autO'rités qu'i[ admi,re et aime, et s'il y a cO'ntra.di,ctiO'n entl'e eLles, iJ ne sait p1ulS cO'mment juge!', ,jJ n'en est d',ai!11\eurs p~s en1cO're 'cap'ablle. Cette opposition [le trO'ublera tO'ta[e­m ent, et ill en sO'uffrit'a IO'ngtemps. A chacun de tirer des cO'nclusiO'ns persO'n­uehles: mais que les fo.yer,s se .rendent bien compte de leur impO'rtance et de l'inHuence qu'iiLs peuV'ent avO'ir sur Je déveJ.O'ppement de l'enfant.

P. JO'ël

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. ' •• 1 ~; ., "

~. :

.. t Camille-SIERRO

'H faut décrirre un immense c4agrin, et comment lë:-fau'e,sinon a'vec .. des larmes? Cette soJide constitution ' 'montagnarde 'ne drevaitp'as -résistel" en quelques , jours, à une sournois'e maladie qui lui ouvrit l,a _porte' du ~Père. '

Et La fourle' inll11ense, ve.rlJlù~ de tous [les InilJiJerU:x~ polrittiqU'es'-iIll;iŒ:i1;aill;e:s~ indus~ triels, ecdésia'Stiques, pédagogiques et autres, le 21 j'uiti dernim:, pour rendre 'les dernieTs honneurs à CamiBe Sierro ; a prouvé, si c~lla e'Ô-t été vraiment néces'S'a,i'l"e, d~ quehle . estime jouissait ce grand serviteur du pays:, la vieiil1e montagnarde ne retenait pas -ses Xai'IIle,s ' au pàssage cle son cercueil et je 'ne, VOll;,dl'ais pas affirmer qu'au Il).oment. où ,1a fanfare" au cmetière, jouait le déchi'ù:ht «J'avai{ 'iln carmarlalde. »; .ile cœUrr · de he'aucoup ' d'o.fficire~·s supél-lÎJeU'l;S c~mé clie' };nlnds directeurs ct'i:nicl'bls~Ties ne ' S'é soient pas serrés 'pOUi: cet"uhime' adieu- ',à '-cehli qùIi furt un ,Vl1âÎ' 'canlaliàic~e, un '-cdlLl!albO'rlaiuetur erLun chief. ' -', " InoubHable c~rémonie àlaqueHe s'ajoutah un. ciel soudain déga'gé, comme si. ce p rays de· ·c.ieil. 'erl: ,cle 'pi:èn>e lavalÎ't V'ouiIJu s'unrill' à sres harbitantTs dlarn~ lia 1'ristessé pou~ renètre à Camilil.e ' Sierlro iLe témoignage ,d''Uil1e ~péa."i~sarb[é gl~atitUrde: '.

NIais c'est demain seulement qu'o~ mesurera toute l'éte~'due du vide laissé p al' ce brusque arr,alchement. ,

Issu d'urie même tene de refus, forgé comme -mon aul'i dis'pa'l"u à d'identiques et dU~'es réalités, i~ me paraît possible de définit, cet être d'élite, qui agit toujours sans (',hercher ni _ [e tapage publicitail"e autour de se<s acte<S, ni ,une récompense démagogique . que queJques~uns croient insépa'rabie d'une cert·aine forme de dévouement~ et d'apportel', ainsi, mon témoignage.

L'ami et l'homme

Une certaine forme d'égoïsme veut qu'on pl eUl'e , avant tout, l'ami perdu, l'ami de longue et sûre fidélité. A voir désormais cette pLarce 1aissée viide, où rcertaines rencontres étaient permises, on se sentira un peu plus seuJ, un peu plus orpheHn. CamiJ1le Sierro, en grand chrétien, fut l'a'mi de tous. Il aimait son pays, ses structures profondes ét·vailalb[es comme ses ouvertures nouvelles vers une autre forme ·d'être; ses . habitants, les enf.ants, en premier Heu; auxquels il ne cessa de vouer une partellneJlil.e eJt clJali'l'voy,ante attenti'On; [rers homnl'elS d'arctiron comme lui, ,J.esaldversaires franrcs et loyaux, le modeste monbagnm:d, son a.dmi­nistré. ' Il respect'ait tout, égaiement, tirait de cha'que chose et de charcun sa substance profonde et v'a[able, afin de faire, avec tant d'éléments dispat'ates; la doctrine capabJe d'animér les enthousiasmes de demain d,ans les dom/aines les plus va'l'iés de la culture, de l'économie et de l,a pédagogie.

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p

H omme avide de servir. Depuis plus de trente ans, on lui demand'a de servir, et il le fit sur plusieurs fronts à ~,a fois souvent même avec désintéresse­ment, toUjOUl"S avec 'amour. Si bien ,que S'es proches 'comme ses a-mÎl-: pouvai'ent se demander où cet hOlllllle puisa.it son incroyable puissance de travail.. Pall'~e­ment cantona,l, m:hlritahe,_ com·mune, école, grands pl'ob~èmes de réforme écono­mique. à ,débattTe et à résoudre, tout cella iJJe har,ce!1ait, a-ccap'a-rait S'on temps, et, . m'aŒgré tout, iil trouV'ait encore Les instanbs nécessaires p'Our trinquer lm

verre avec 1es . vieux armi,s ou écou1!m" [Les doi1éJances dre l'lm ,de S'es H,dmini.'S'tJrés. Quand H mangeait et dormait? Il ne m'appartient pas d'y l'épondre.

T,el éta,it, esqui~s'~ ?,ans .I~s lignes ~aître,sses, .. Ca.millle ?ier,ro, d'une simprlœoité m oclèil:e, d urne hIcitLilte ,adml'l"ab1e, '.a Ul1'e presœ.enc:e enVlJ1ab1e, d'urne honté sans p aternalisme humiŒiant. '

Maris il a dépalssé les limites de l'humainement possible. A la tête d'une grande conll~une de montagne aux mu~ltirpJes prohlèmes, ÏIl s'ocoupait égalLement d'un a'l'TondIlSsenient S'c'Ol'aire ·comme inspecteur, faiSlaitpartie de plusieurs corn­missio~ pade~en~ai~'es ou Œ,es pr~idairt, ne 'savait 'refuser lre servi'ce qu'on atte~1Cl~It de, lUi, SI .b'len que J?ollJr iiIJustrer son étonnante oapadté de t'l'avail, ses mtllnes l appellalernt J.a « cleblayeuse », sans omrettre de lui faire remarque'r que mê~e. le m~iïJ.l!e~/r moteur peut connaître d·e dangel'euses perturihations. P our lUI, Il -contIn'll'aI>t, dans lia voie qu'hl s'était t rrarcée, (;onrinuait à servn: à t~u~ Iles postes d~ responsabi1ités où il fut appdJé. Destin hors ,cataiJ.ogue, toujours al;de par un espnt constamment en éveil, réceptif à toutes les nouveautés vaŒalb1es. Et c'est bien à ceTtains d·e ces signes qu'on connaît les dimensions d'un vrai chef. -

Ainsi l'ami et l'homme. Je vais maintenant éorire un ŒamentablLe lieu commun en affirmant que Ca,miNe Sierro fut un père de famine m~dèJe. 7 enfants. dont. les pŒurs jeunes regl~etteront de ne rJ'.avoir pa,s assez connu, une compa,gn~ a,duurab:le de douceur et de compréhension, vl"aiment :Iles voires providentielllles p araissent encare bi'en plus insondahles, si on denlancl.e pourquoi cette harmonie dey ait êtTe détruite.

le chef

La barbarie de 39·45 ma,r'qua certainement une étape décisive dans la ca-r­rière ' mi1litaire du colonel Sieno. Jeune oapit'aine en 1940, au pJus fort de la gran~,~ inquriétu:de, ill se trouva à wa tête d'une des plusg'ra:ndes compagnies fTontJleres de SU'lrss-e. PŒus de 600 'hommes dispersés 'dans un Vlars'te secteur de trois v~il].ées, qu'i'l faUait soutenir, visiter, 'encourager. Ce ne fut pas fa/cille. Le capit'aine SI'eno, par s'On respect ,de l'homme, son méprris d'un confOl'misme IJas toujour,o) en rapport avec 1es réels besoins de l'ail'lnée, y réussit a,dmiralb~ement. Et com­bien, lors de Sion ensevelissement, ·de vieux so[dats qui se souvenai.ent eurent une pensée énlue et f'l'aterneHe pOU'l" l'-ancien et si cher capitaine SieT~"o.

.D_evenu InajoT, puis co(},oneJl, commandant du _ :rgt 6, CamiJ,[e Sierro, dans s~s · ,hrillanle~ étapes, · ma-rqÜla son réginlent, · son bataiUon et - 'Sla com'pagnie d'une empreInte dura:ble. Chef aimé, clont on n'aU'l~a j'amais ent'endu d'intem­p~stif~ éclats de voix pour venir 'au secours de PautO'rirté, 'au hon sourire paternel et a-verc leq'uel on aurait volontiers rconsenti le -grand sa'crifice~ ,,'

Il

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Le collègue et l'inspecteur

Né en 1909 à Hérémence, d'une f.amiHe paysanne, CamilliLe Sierr'O, s'On école " nQl'Imale terminée, devint le «régent» ,de s'On villl,age. On ne tard1a pas à l'appréoier, -ce qui était rare à cette épQque, grâlCe à ses évildentes qUalHtés pédJagQgiques et à s'On dév'OUlernent. P-alr,ailllèlement à l'écoJfu, l~ régent urtilllisa S'Qn temps libre à redQnner vigueur à une chQra1Le parQissiale bien essQuflée, à fQnder la SQciété de tir IQcale et lIa s'ectiQn Ide JRC. On ~e VQit, servh' éta,it déjà sa passion.

Et quel chaTmant cQJilègure iJ fut t'OujQurs, PQur n'Ous, ses cadet,s. De bQn c'Onseil et de siagréa1b1e cQmpa'gnie. Je garde ~e sQuvenir de certains cQnclaves de l'-amitié, mais à quQi bQn, maintenant, remuer cerlJains sQuvenirs qui f'Ont m 'aJ?

Devenu inspecteutr 'SoQI'a,fu:e, Cam:illille Siem"'O ne sentit p 'as augmentell' les dJimensi'OID! ,de s'On thQrax. Les hQnneur.t·s inhéJrentt's à une t'eiIilie charge, PQur lui, p'a!SSIatient bien aplrès les resPQ!I1sahililtês n'OuveillIJes qu'il ,aoc:ep1Jalit .

Esprit inquiet, ~'inspecteur Sierr'O fit le gTand eff'Ort de se tenir au CQurant. RencQntres, vQyages d'études, 'c'Onférences, t'Out cell'a devait Uui permettTe de se f aire une QpiniQn et de chQisir, parrmi tellement d'innQvatiQns pédagQgiques, ce qwi llUlÎ. p:an:'alis'SlalÎt V1aWa'blle, S'ans pouJr aut'ant l'eje1Jetr, en VT1ac, ies bQnnes vieilles méthoaes traditiQnneil1es. La 1Qi S'co]'aiTe de 1962, d'Ont a,e Valais S'enQT­gueithlit à tant de titres, est 'en g'rande partie S'Qn œuvre, sans PQur autant mini­miser les mérites indiscutahles de M. !le 'Conseille'l' d'E.tat Marcel Gross qui sut s'entQUreT d'un t'cl cQ!}wabOI'iateUir.

Au m'Oment 'Où l'inS'pecteur Camiil~e Sierr'O p'Oussait ].a porte d'une S'a,IŒ;e de classe - et ce térmQi'gnage me fut 'a'pporté par tel;terment d'e jeunes ('Q~[ègues -un sentiment de terreur ne s'installi1ait pas en ces Œieux. Ce monsieur t'Out S'QU­riant, paternel, 1Jargement grisQnnant, ne venait tp'lliS PQur te'l'1"ori.ser lle!s élèves, ni inspecter, dans t'Oui1'e J'a rigueur d'e ce terme, le maître. TI venait, et d'instinct cette certitud.e s'instarl!l'alÎt,- en a,mi et en c QnseiJ11 m'. 0, [a 'chaude chaJeur humaine qui se d.égagetait ,de l'inapecteuJr SierrQ, ainsi qu1e Ile désÎT de s'infQrmer, de s'inquiréter,de cQnseiJ,]ler, de servir, ici 'comme part'Out. Autorité ferm'e, certes, mais cQmbien acceptabŒ1e; inspecteut· étant beaucQup p[us un enquêteu'r sur 'les vrais besQins de ,l'éc'Oie qu'un juge de'S f ailb[esses de ceux qui l:a d.esservent, indulgent PQUT Je nQvi'ces, ferme pour d'autres cas où iLa rQutine "s'emhbit devenÎT une raison d'être, et que ne f:aruJdl"ait-i[ pas d.i're cnco,re sur les mérite"'!! connus et m,al CQnnus d'un aussi brave ami ae l,a cQrpQratiQn.

Ici comme partout, Je sQuvenir ,du passàge term"'estre de CamHlle Sierro durer'a.

L'homme politique

La V()loati'OD. ":du vriai chef es:t certatinement la soiliituJd:e et ' Iles SÛ1"e\s médi/tJa­tiQns qui en découllent.

C'OIllœuJi.lre Uille troupe SelllOU des règlements bien établis et des m'Oyens d!Ïsoipilj­naÏ-res non m'Oins bien établis, peut paraître aisé, m'ais combien est plus diffioHe

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la cQnduite d'une corumunauté PQllitique, surtout si .ceJ!le-'Ci ' s'e tTQUVe placée dans un tolUlrDJan t ,de S'on hi'stŒÏlre. " r

Pendant un quart de siècle, Camille SierrQ servit sa coJ1l.llIiune; t'Out d'a'bQ,rd CQmme cQnseiHer puis, durant une vingtaine d'années, CQmme président. Des prQblèmes inédits _se SQ"nt en premier ~ieu PQsés à Hérémenoe, sur ]e territQire dé la'querJle :devait s'ériger le plus haut bairrage du monde. ·M'éllUvoisin, Gougra ei "'les autres né 'TInTent qJIeplus tard: SierrQ dut se faire .une," doctrine face à ces futurs bouleversements." Il le' fit si bien que, sans ' ta'l"'der, les chefs de t ant de communes subitement intéressées par un aménagement hy1d'r'O-'éJlerc­trique ne manquèrent pas de faire appel ~ l'expérience et aux cQnsrei~s du président Sierro.

Vingt ~ns à peu près que dura la grande aventure du harrage. PQur le p résident, il fanait, en même temps, sauver lesva~eurs du passé et s'aHgner aux impératifs du présént. Tâ'che a'rdue. D'un côté, les struetures traditi'On­n eœ1es d'un mode de vie qu'il. ne faut plas, à tout prix, aboil:ilr, de ['autre, les heHes i1!lusiQns nées ,des prQmesses ·de facilités 'de ga'În pllus grandes et qu'if1 ne faut pas, n'On plua, négliger. Avec sa sage philQsophie innée, ~e président SierrQ r éussi,t à innQver sans détrui!l'e e t à m'ainteni'l" dans sa commune quelques sûres r aisQns d'espérer. En effet, sitôt le grand effQrt ,du harra'ge t'erminé et aJIors qu'Qn PQuvait cra.indTe l'exode vers des régiQns de pJus grande f.aici[~té ainsi que l'ahanaQn de iJ.Ja terre 'ancestraJre, ce p'résident dairvQya!l1t, à l'encQntre de tQutes les difnowltés inhérentes à unedéoentvaHsat'ÏQn industrielle en faveur des pO'pu!latiQns de montagne réussit le véritalh1Le tQulrde fQrooe d'instlailil'eir dan-s sa commune deux fa,bri1ques - SODE.Ca et EAB - qui, PQur ~'instant, occupent une centaine ,d'Quvriet's et 'Ouvrières. Si oe bHan est négatif, que r'aut-il faiTe PQur inver'ser les cQIQnnes? Et, dans J'esprit de 'Cami!lŒIe SierrQ, ce n\~taât qu'un début.

TrihuJ..atiQns, bQuiLeversem'ents, innovatiQns, l'ien ne ,devait échapper au chef qui gat'dait b têtJe luciae. Ici aussi, 'On mesurera iJ.'im1po-rt'allice de cette perte p rématurée qual11Jd ill s'agira ,de continuer ...

CamiUe Sier'rQ, su~' le plan can~Qna[, jQuait aussi ilIe rôl1e des hQmmes aux ressources et aux polltyvaJlences inépuis'arb[es. Député, ses avis étaient éCQutés, P rési'dent des plus impQrtantes commissiQllIS du par!llerment, i1l sut tQujQurs cQnci,lier les 'Opini'Ons et parvenir aux résuh'ats eSlc'Omptés. J,e ne pense pas que CamirHe SierrQ alÎt une seu:1e fors refusé 'Je odiall'Oglie "'avec un interlocuteur, les idées dé ce "dernièr "fussentweJilres " di Mi.i:étra[ement : opPQ~ées aux siennes, à 'oondi­ti 'On que la lQyauté et J'esprit cQnstructif ne " s'Oient jamais absents d,ers débats.

II me p'a'raÎt süperflu de reJ.ever toutes les tlais et tQUS les , décreLs 'Cant~naux dont CaimiHe SierrrQ fut le ptincipaJ èt touj'OuTls ,hQnnête artJÏsân. Le "mi/eux-être généra'] du pays vaJlailsan comptait avant tout PQur iLUii " et" Iles jaJ:ons qu'ia a p osés daris ce "'SeTIls !attoodent les sûrs géomètres de ~'avenir qui 'sarui'Ont en" tirer tQut-l:é parti p'Ossible. . - ,

. ,HQmme ' P'Q1iti'qué; Calmi:l1ë " Sierr'O né chercha j a,mai,s à se mettre en' vedette n j"à plaidèr sàcawsë~ 11 s'est ·tQujQurs '-CQntenté liFagir, serl'On s'On, intè~~~geIi'ce et s'a ,c oni&ci-en ce ... :"" "

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Et voiilà, cher ami, j'à,i essayé de dire ... . Si 'peu de choses, ' en d.éfinit~ve · Mais il faut quand mêm'econrclure. .. , '

Cher et inoulblliaibl1e ami, te voillà d'Ûnc, bien trop tôt, aifri'Vé ,au terme d'une existence' si vo!1ontaœrement et si totallem'ent consa'eree à tous. « 1C'est injus1:Je !. », ayons-nous eu envie d'e crier spontanément. M1ais qui est juge? -Tu as donné le mei1fJJeUJr de toi-Illiême po.ur ta frunm1re et le -pays et tu as ,payé ' chèrement le­p.rix de tant de sarcrifi-ces obscurs. Ta vie qui s'a:chève, consa'crée à tous, demande un bill an; TI ne 'peut être que positif, m,a~gré tout. Nous ne salUlrom; ce que tu as donné qu"avec 1e rectd nécessaire à urrie s'aine et lo-yaJe réflexion. .

C'est dur à ~'écriTe ' Camiillle, mais je sais que tu cOillprendnis. 'NOolis ne' boirons plurs trois ,déciiS' ensemble, DlOUS ne nouiS offrirons p~us réciproquement une cigarette. C''est , ~a 'vie, c'est la loi du monde. De mon viJŒ'age" je regaLr~e le g11and mUT ' du cimetière où tu repo'ses, dans , l:a' sérénité du granddevou: (lIccomp~i. Et c'esrtteiRemleilrt 'tro'p tôt qttJe tou1t ' cella s"a'chève! , " " . . '

:Je te vois sourire, dtans la" grand,e maison réseifvée aux serviteurs~ : '_de ton bon sourÎl'e de co'pain, et je suis ' sûr qu'on se reverra. Repo"Se donc en paix; cher' CamiJtle 'Sie!r'l'o. Tout autoUn.' de ta dell.'nière demeui'IC, iŒ ya ' J.ep~ays, ceJui que, tu as aimé et S'el'vi et qui ne pourra jamais ?U'bl~er.

Jean-Antoine Houdon

' (voir page de couverture)

J. F. ·,

Jean-Ântoill!e HOIUdon est né à VersaHJ:es en 1741 et mort à Paris en 1828. Elève de M.-A. S1odJt:z puis de Pigailile, i~ fut prix de Rome à 20 'ans. Rome conserve encore de lui une statue de saint Bruno (page de couverture) qui décore le por.che de Ste-Marie .. d:e'S-Anges. li pa'Ssa quatre années à Rome où il .étUrdi~ les antiqu'es et surtout l'.anatonlÎe; c'est ,de cette époque que d.atent son Ecorche (Louvre) et son saint Bruno. Revenu à Parirs, il conqui,t une. er1ientèle inter­nationaJe et sculpta Œ'es bustes de nombreux grands peTsonnages.

Au Louvre nou:s trouvons les bustes .de Diderot, de F1"ankllin, de Washington, de Volt'aire, de Buffon, de Mirabeau, deMail:esherbes.de1.-1.RollSS.êlau.de Mme Houdon et de sa HIle Sabine.

Mentionnons encore.la Diane chasseresse, l'Eté et l'Hiver (La Frileuse) et les bustes de Napoléon (InvaŒ,ildes), de Catherine JI et d-e Gluck.

Le ca'l'lactère ,dominant du grand a'rtilSte dont l'œuvre est à cheval sur le XVIIIe et le XIXe siècI.e est une espèce de nervosité, d'a-cuité qui évite 'la sécheresse ca'r eHe ,lui permet -de dépouiller l"accessoire et d'atteindre à l'essen­tielll'e gravité. Autant qu'un techni'Cien mervei1ileux, Houdon est un esprit d'une grande clairvoyance qui sut pénétrer le call'actère des personnages innombrnhŒes dont il fit 1e bll'Ste, par une observation précise du sujet et une profonde int€il'ligence psychologique.

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F

CI NEMA

' Le cinéma italien

Bibliographie

C'est presque devenu aujouvd'hui un l~eu 'conlmun de .dire que n'Otre monde est en p,roie aux NllIages. L'empri~'e, aussi bi~ ~~ exte~slOn ~'~n profoIlJ?ellrr, de phénomènes comme la télévisIon, La pubhlOlte, ~es i.HustTes a grand tIrage et surtout Le cinéma n'est plus à démontrer.

n ne s'agit d'aiŒ1eurs , paiS d'un ph~nomène v~a~~en~ nouve~~. La plupart des civiHsations ont été, à ,dies ,degrérs ,dIVers, des cl'ViiJJisart'lons de ~ nuage e~ nous n e connaissons beauooup d'entre eJllres qu'exclUlsiv.ement sous leur ~spect ~cono­graphique. Mais h nouVleauté de notre époque resl'de ,d.~s Œ~ cara,ctere, unwersel et intensif du phénOiIllène et si nous le per,cev0:t;ts t'Tes VIvement C est . p.~ce que l'époque im,méJdialtement 'antérieul'e fut essentlel}(1ement 'céIl1!e de l'a cIVlhsa-tion du Hvre. ,

fi y a quelques décennies, -les inte1liliectuels disc-rédiitJarient les i,mage~, donc ['e cinéma, en répandant J'idée que tout arrêt. ou tout réto~'l' SUl' les lI~ages était ~e signe d'unie insuffisante vigueur d'esprü, d'une 'certalne pa'r,esse lntel­~ectuell1e.

Hs reconnaissaien:t que les scènes de ['imagination étai,eilt présentes parrtout Clans la vie de l'esprit, mais 'ce dernier ne dev,ait surtout pas s'y laisser prendre et ieur, préférel' constamment la pUl'e clarté de l'idée.

. ' Depuis ,quelqu'es anné~s, d"autres 'Conceptions sont l'argem,ent aüceptées et p~:ven't foutes être résumées 'M!Il'SlÎ.: ' , '

« Les' images cinématogra:phiques servent de véhiculres au.x id·ées l~1iS'qu'Cln~s sont employées pM des hOom,mes intellligel1ts, pal' des artligt~s. doues. et tres senl~ibles; ' exarCtement ,comme un, pré~.i-cat'~ur ou un orateu-r porhtlque faIt a'PP~1 à ' ctë,g image's éill'otives pour ~pT'i.mJffl' aieUl' '~lOctrine dl~s l'inrtJ~Hect de~ a'lld1-t'eUlrs,' en passant par 1'19'8 infrastructuTes affectIves p[us directement accesslblles. »

Ainsi le cinéma 'appar~ît comm'e, le moyen d'expresion d,e l'imaginaire le plus " compi1~t, [,e pŒus effioace, le p~us va1rié. Aconditrion éWldemment que ]e

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cin&ma ait une p~ace tout à fait différente de ceiUe qu'iJ tient - divertilSsem'ent, o.pium, mi,rage - dans la vie de·s j,eunes et des -aduil.1es. «IJ' faut ac'co.utumer Je publlic à -vo.iT dans le 7e ru'! un m'Ode d'expreSisio.n 'ptasüque, d'investig'atio.n intel1lectue!l!le, de méditation mo.raile qui do.it susciter un intérêt aussi éll:evé que lia poésie et la mrusique » (Henri Ageil).

Po.ur alcco.mplir noh'e IlliÎ!ssi'On d'éduC'ateur à ll'égrurd du cméma, il est to.ut d"aborld nécessaire de conna~t~ie (~on/ in.flUi~nce. De queJ.ille nature est cette influence? est-elle bienf.a~sante·'· · hu: ma[Jj{aisanfè? est-ill possible de l'orienter dans le senS' de l'a'l"t et 'de la culture ?

Vo.us tro.uverez une réponse à oes questions dans ~s o.uvrag'es suivants: «Eglise, cÏném'a et télévisio.n », cho.ix de textes des papes et des évêques;

introduc-tion, anno.tation et in,d'ex aImJytique des thèmes de Ju1es Gritti (Edi-ti ons Fleurus). . - .' ej- ", ( , l,'; '~, '. . .., . ; : _ . .;\ , -:", _'_ ; ' ,.

Cet o.uw'age de b;sè~ drA·tlltUe ~ek ·"- l'ècÎiJrch.es d"~>" "Â: Ayffre, aute'lll" tTOp tôt di'sparu ·de «Ciném'a et foi chrétienne », co'Hection «Je sais - Je ûro.is ». IJ. 'co.ntient nota,mment ie -décret du concilie VaÜcan II sur «Les mo.yens de co.mmunication so.ciawe» et des: :rèmwrqu,es: très intéressantes SUT i'arfGche, lies haJl1.des dJess,inées, lia photo.gr'aphie, [,e pho.rto.ll·o.lIIl'an, les ollo@anismes d'éJdlli­'oa,thm ': C- ûiu:émLato.@l~,aph'ique -et té.!1~'Yj~~1l1e, Son- .:, il).tdex· ~nlal rti<m'~ ',) des . thèmes · vou,s .pei'1Ilettli a -de . Noouv~r tl,'ès r,a'pidement ,les r:ef:lseignem·~nts ·· -don,t'-l:V~XUIS aUl"itezbesQin. J e. -vous co.U;sei11re égqilel1).'~nt deux l'ivres qui .O'om'p'l~tent (lte 'précé­dent: «Introductio.n au ciilé~O'lub» ~l:~ ; Yi!1~ce_:Q:'J: -;E~ipl~ {Les é.clitions :· o1;lvrièr'e\S) « G~ide du spectateur et ,de [\m:Ïm'atteur de ciném'a .et. de taévis~'Ûn » de Piene d'Andl;é .(Editions Bleurus). . ", '. .'

. J -J;leu · ~V'ant ·de mo'~-.ho le pèTe Ay-ffre iavait 'pubilli.é, clans .[Ia ·coliLectio.n '7e arrt, « Co.nve:r'sio.p. au~ images '~>, l,es imag~s et Dieu; les images et Il'homme. (E,djt~o.ns

.~ .. tCern ~· l Un : J~~~ .. 'P~alssio.puap.~ qüi . contient , so.n tœtamel}t sphitueŒ. Vo.us : Y .. t)."o~Ye:!."f:~z_ un ;9hapi~!.'1e inti·turlré <<:-? ehs et no.n-sens ,de la PatSSi'Û~ dans l.'u~ivers de RosseJJ.ini » et plusieurs étud,es co.nsacrées au néo-,réaHlsme.

V o.us Ih'ez égailement avec beauco.up de plaisir «Au royralUiIIle du son et de l'image» de Jean Le Duc. (E-ditio.ns Hachette). Jean Le Duc démo.ntre qu'irt est impossihle de co.mprendre la civiJliisation actueJil..e, d'en saisir les divers Il'spects, d'en dessiner l'exa'cte physio.nomie, sans ten-LT compte des m'Ûyens de diffusio.n: Je cinéma, .la radio. et ['a télévi'sio.n, d'en dessiner l'exaete physio.no.­mie, sans tenh: compte des co.ndi.tions et des inci;denC'es de- ~ell!r actio.n dans l,es divers secteurrs d'e l'a vie co.ntempo.raine. .

Ji! a le grand mérite de n'avo.ir paIS dissocié ~e8 questionB culture1les' de~ pro.hlèmes mo.raux et sodlaux. «I:l s'agit d'a:spects i'l1'disso.'ciabiLes d'un seul et même pro.blème, qW est au fond un problème .d'éducation et de responsabilité. Gar cette dernièrè esrt pro.porrti'Ûun.elilie à lia puissance et lia pm/S'san!ce des techni­ques au,dio-visueJiltes est énorme, à ~'écheHe des po.uvorrs formiJdabl,es, au sens exact du terme, que Œa science mo.derne a dépo.sés entre les mains' de l'homme. »

. Un petit livre' très o.riginatl et aho.ndlamment iillLus1:ré retiend-ra égaJement votre attentio.n: «Grammalire élément'ailfle de l'image» d'A[lbert Plécy(Edi­tio.ns E,stienne). So.n auteu,r a p,référé 'aux amp~es déveJlo'ppements une exceptio.n­neli1e colJlectio.n de photo.graphies . .

Les pa,ssi'Ûnnés de techniclues cinématographiques, et Œ-es enfants le sont naturdlem-ent, tro.uvero.nt dans «Le cinéma et ses technri'ques» de Michel Wyn tille so.urce ,ae renseignem1ents très âche, très comp[ète. (E'dittio.ns techniques euro.péenne's). Dans cert ouvrag-e, Midlel Wyn brosse un panorama ,des techni·ques du cinémla, ,des co.nditions de pro.ducti'On à 11a réaJÏsation, en passant pa,r la peUicu'le, la cauléra, Iles o.bj'e·ctifs, J.e so.n, ~:a pro.jecüon, etc ... Le style f'acHe, un prl'an, une présentation et des schéma's très dlaill's en rendent ~a !lecture aisée mêmepo.'UlJ.° ·un néophy:l'e. Bien entendu, ill S" ·agit seulIJemlent ,die ooclmiql1'e et no.n cresthétique, maLS -cette précision ne réduit en rien ['intérêt d'un livre qui sera fOTt uÜ}e à tOUJsceux qui veul'ent s'initier aux techniques ,du cinènl'a.

Lors'qu'on intertroge des spectiaite'lllJ.°s Bœr l'origine ,des films à suj-et's aJl1titques, h ibliques et mytho.10gilques 'avec ieur dép1lo.iement de fi gUJrants, les batalill[es n ava,les et terrestrelS, [tels sacs d'e vi/U'es co.nqu]ses, les orgies,ll,es héros invincih'les, etc ... lies 'speotialtleu1r'1S .irnrtell·lro.gés :r-épo.I1'denrt fus EtlaJts-Unî's, Ho[[ywO'o:d. Les mÎ:eux info.rmés ajo.utent Cerci.rl B. de Mine, !le mlaÎtJre l'e plus popu~,ruilre ·du genre.

C'est une erreur . Car non se11Jlementle cinémla italien a créé l'eS fmlmts à grand spectacle mais

égallJem'ent e!l1Wevé ~erur sup'l°émla'tiealUx spéCÏia['Îste;s ,américlMns ces dernières années. La Prise de Roone, les Derni'ers Jo.ursdre Pompeï, Quo. Vadis, Spa:t·ta'cus, 1tdes Césa:r, Ben HuI' et Messa!Line fUl'ent, à paTtir {I.e 1910, des spéciaHtés italiennes.

Le fÏ'llJll à grand spectacle l'epl'ésente en Italie un genre po.pulaire qui est au oinéll1.a ce qwe ['o.:pérla à b~ oanto 'ch.1 XI~e lSièdIle eSit à [''all-t lyri'q'Ule. fi se substitue en queilque sorte à ce divertissement des Italiens sur le pl'an du speCl'ade. I[ loend d'une manière fastueuse et d'app,ailoenoe plus réaliste les a,l-ti­fices de la madlÏneTie, des déco1rs et de la figurlaItio.n.

Ce genre se ratta'che directement, paT bien des aspects, à l'lalJ.'t baroque qui t rouv'a en ItaŒ:iJe un ter'1.'am de plJ.·écm.llletio.n puo.lSqu'e Rome fut La crapilbale mondiaile du ha,ro.que.

A ce sujet, je vous loeconmlande la lecture du 'Livre de Luigi Barzini «Les I taJÏtens» E-ditio.ll's Gailil.i.tllla'pd) qui, o.ut're une étude sur l'art balJ.°oque, contient des pages très inté'l'es1santes sUJr l'imp'Ortance ,du spectaJole en ha1lie, La tl'ans­p alrenoedes visages i1Jaltiens et [es dons d"alcteUirs des Trlansa[lpins. Ûrson WeIllles n ota un jOUT que iJ.'Itail.ie est ph~ine d"a,cteurs, de cin<JUIante m~'lil.io.ns d'adem's en fait et hllS sont pr,esque tous bo.ns. H n'yen 'a qule queJlquJes-uns de m 'au vais: ceux qui sont SUT Ja scène et dans 'les fi~ms.

Dans ale même o.rche d'idées, rai également c.onsultté p'Our la prép'all~artio.n du cours SUlr 1ecinéma ita[ien:

«Italie d'aujo.ul,d'hui de Giorrgio. Bo!C'ca. ('Editiollis Laffo.nt) \ Bocca co.mpte p armi Jles observarteurs les plus attentifs des faits éco.nomiques et 8'odaux ita[i'ens. Son livre vous aidera à mieux co.m:p1renchoe [es réactÏ'ons parfois vio­Lentes du jeune .cinéJllla itadciJen.

Page 11: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

Le nouveau

De même que la plante tire du sol sa nourritiJre et la tient en réserve dans sa tige, la charge capillaire du stylo WAT aspire l'encre et se remplit en quelques se­condes,

L'encre est ainsi retenue dans un réseau de cellules communiquant entre elles, où l'air peut circuler librement.

Elle peut alors s'écouler régulière­ment jusqu'au bec sans être affectée par les varia­tions de la pression atmosphérique ou de la température,

Pas l'o-mbre d'une tache à craindre, tout au long de 40- 50 pages d'écriture!

Le WAT résiste longtemps WAT Waterman - le stylo aux maladresses des élèves! scolaire idéal à fr,15,­

seulement (rabais impor-

Wat

à remplissage c~pillaire ne tache jamaüs!'

Le stylo scolaire idéal pour tous les degrés:

parce que le WAT ne possède aucun mécanisme;

_ parce que le WAT ne peut jamais faire de taches; parce que le WAT est pour­vu d'une crête incrustée ' qui assure la position correcte de l'i ndex; parce que le WATse remplit avec de l'encre avantageuse en flacon,

tants pour commandes collectives) dans toutes les papeteries,

Le stylo idéal en classe:

parce que le WAT est à la fois robuste et adapté à la main des élèves; parce que le WAT ne com ­prend que 4 éléments faciles à remplacer ; parce que le,WAT permet d'échanger contre une autre la section avec plume, scion les besoins,

JiF SA Waterman Badenerstrasse 404 8004 Zurich

18

Wat Waterman

Le seul stylo agréé par le Département de l'lnmstruction publique de la République et du Canton de Genève. - (Service de la recherche pédagogique).

p

ncre . en cartouche

Le nouveau stylo scolaire JiF vous dispense de trancher d'emblée la question, car il est concu à la fois pour les deux systèmes:

recharge au moyen de la cartouche flexible nO 23, ou remplissage pneuma-1ique avec de l'encre en flacon, grâce à un mécanisme très simple,

Voilà ce qui fait du JiF un stylo scolaire tout prêt à répondre aux préférences indi­viduelles, soit avec sa cartouche de plas­tique, si rapide et si propre, soit que vous restiez fidèle à la 1radition plus écono­mique du flacon,

uro Cü

-E~ LLü ,- <Il ,> oro

~~ cne <Il 0

-.J ',;::;

JiF ,-:- gar.ni d'llne plume 'souple bien visible! -

ou bie~n en flacon?

Le JiF est en outre un stylo scolaire des plus avanta­geux:

muni d'une cartouche, il ne coûte que fr.9.50 .(et beaucoup moins pour les commandes collectives) ,

et fr. 12,50 seulement avec le mécanisme accessoire de rem­plissage,

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JiF SA Waterman Badenerstrasse 404 8004 Zurich -

Waterman

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midi, soir et matin:

au bon lait du Valais F4&d~rAtion V lÙaisanne des Producteurs de LaIt

P 1531 5 t

LA

LOTERIE ROMANDE 'FAIT

DES HEUREUX ...

P 1503 S

19

Page 12: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

«Sidle» de Jean Rouss'ellet, Atlas des Voyages. (E'dîtions Rencontre} et dans lia mêm'e 'colJlect,ioln: «S'arrd:a'igne» d'E~~e ViUOIliÎnlÎ, «Nap[es» de PhiŒippe Daudy.

Les Editions Rencontre 'Ont ég,a1lement ·publié «J'a,ime l'Opéra» te~te ' de Chardes Imbert et photo'S de Kurt B~um.

Vous ' découvrirez dans :Le m'OnU/mental «Musso1IÎni» de Georges Roux (Les grand'es étu/des contemporaine:s libl,ai'rie Arthèmre Fayard) un portrait du dictatel..hl' ftasciste et un panora~a tl'ès honnête de Œ'hilstoire ita!lienne de 1915 à 1945.

Vous oonlSuŒterez égaJnlent avec pl'ofit: «GaTilbaŒ·di» ,de Marco Nozza et Indro MontanelUi (Editions Stock) et « Ces chers ItaJi'ens» de Curzio Malla'pail.'te (E.ditions Stock).

Durant cet,'te 'SBlnlaîne pédagogique, nous avons longuement étudié lia malfi,a. J'ai .puisé mes infoll'm'ations surtout dans Œ'ouV'l'age de Mlatl'tin W. Duizings intitulé «La Mafia» 'ert ubJ~é pal}.' Payot. D'llyzings est certarÎnement l'un des joul'naŒi,stes e:uropéens ·connaissant Œe mieux cette Mafia qui vient plus ou moins régua,ièl'eme:nt aHmentell.' les coJonnes de lia presse mOfildtÎlale 'ainsi que vous avez pu le constater en lisant !})e:s coupm'es de journaux que je vous ai présentées. Son livre raconte tout>e l'l1ÏtstoÎTe de la M'afia', depuis sa naissanoe mystérieuse en Sicile, jusqu'à ,l'a 'constitution de cette Internationa[e du cd.llle qulÎ défie aujourd'hui :1es pOIJfi,oes et [Les JJois du monde entier.

Conçu comme un reportage, ce 1Ïw.'e laisse ~oin cleniÎère :lui toutes [es aH a­bull'ations du genre Ja!llleS Bond ou OSS 117.

L'un des méliÎtes ,de l',auteur est 'd'avoir su situe:r Ja Mafila Id.ans son miŒieu, dans 'cette Si'cHe 'au sujet de laqu:erlle Goethe écrivit: «Sans avoir vu ~.a Si,cille, on ne peut avoh 'Uil1ie idée dLaiTe de 1'I1Jane. » La SiciŒe est pour les début'ants Il'éoole de !l'ItaLie, .car ·chaque qua'lité et ch.aque cléf,aut Ï'taltiens s'y trouve grossi, exa:s'péré et hriJilamment ·coJioré.

* -,y ·x-

En ce qui concerne le -cÎnénla ita[i1e!ll, rai consulté les revues ~t ouv,rag'es suiV'ants:

La revue IMAGE ·et SON, les nos 195 et 196 entièrement consa·crés au cinéma italien; 'le no 184 pOUl' l'Evangile selon saint M'atthieu et le no 167/168 pour main Main bas'se 'sur h vH~e. (Image et son, Ligue franç'aise de l'enseigne.

. ment, 3, rue Réoamier, Paris 7e)

TELE CINE, no 123, contient une analyse très fouiœJ.ée de l'Evangile Bellon S'Mnt Matthieu. Une fÏlche ·détaiŒJée de Main bratsse sur lia viflll.le s'e troU've d'ans le no 115 de lIa même revue (FJecc, 115 Bd HaJUlSsmann, Pall·is 8e).

Le no 1 ,d.e ta revue suisse «Cinéma internationab pl'ésente égaŒement le cinéma itaLi'en. CG. Kasper, Château d'Echandens, Vd).

Les nos 169 et 171 des «Cahiers du cinélIJ-él» présententPier P.aolo PasoHni, l'auteur de l'Evangile et un texte de cet écriv-ain-'cinéaste intitJulé «Le ciném'a de poésie ».

20

E. V. No l, Septembre 1966

Examen d'admission à la section générate des écoles secondaires 1966

Etude de texte

L'oreille fine

Monté sur une chaise pOU.:: attraper une mouche b~eue, j'acoroche soud,ain la gl'ace. La ficelUe usée cèd'e. EUe se renverse et pousse la pendulle qui entl~îne ayee eUe les ·chande[iers, le pot à taba'c et [es deux grands vases vi,des. Tout s' écroule et se brise.

rai peut-être d.émoiLi la cheminée et je reste ~ongtemps f 'rappé de stupeur, I.'omme s,i Je regardais à mes pie:ds un tonnerre écJ'até.

Le chien aboie dans J.a cour. Dans h cha'mbre voisine, grand-père, Ina~ade e t I~ouché, m' appelLile:

(', Il me sen'l·ble que j'ai entendu un hrUlÎt, petit, qu'est-ce donc?

-- Rien, gr.and-père, dis-Je sans s'avoir ce que je dis, j'ai laissé tomber mon porte-plume.

-- Ton porte-pflume, petit, ton porte-p'lume ! » Gland-père n'en revient pas; il se sou[ève sur un coude, montTe tme bonne

figiln~ contente, et me tapotant la joue: «Hein! pertit, moi qu'on croyait tléjà sourd, com·me f'ai encore l'oreille fine! »

1. Trouvez les 2 r·aisons (causes) de cet 'accident. 2. Relevez dans le 2e par·agraphe, Je sentiment qu'éprouve ['enfant après cette

catastrophe . J. Donnez 4 synonymes de peur. 4. Pourquoi l'enfant e'st-iJ si effrayé? S. Est-ce que le petit-fils a l'intention ,de tromper son g.rand-pèTe ? Oui - Non.

Tl'ouvez un p'assage du texte qui vous Je montre. 6. Pourquoi le grand-père montre-t-il un tel contentement?

7. Qu'est-ce qu'une « oreiJJe fine» ? 8. Qu'est-ce qui est a·musant et triste à lia fois, d'ans l'a fin de ce récit? C'est

amus'ant ? C'est triste?

21

Page 13: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

1876-1966

A l'occasion de ses 90

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E. V. No l, SepteIubre 1966

Analyse logique

INDIQUEZ LA NATURE DES PROPOSITIONS .NUMEROTEES

(1) ,Lor,g'que nous rentrâmes en 'c[asse, / (2) oo'conta-t-rhl., / (3) nous trouvâmes 11'honllIll'e 'eiI1JC'o~-e jelUllle / (4) <JU!Ï. venJailt -cl' êt'l"e nommé dans rroltJre vi\llle. / Nous nous ,demaTI!dlÏ.ons ce / (5) que S'eIJ.',a!Îtent ses exi'g,enceg,. / Nous '8'aJV'Ï'ons / (6) qu'ill n'Üus faudrait nolUS htalb!:i.tuer à ~ui. / 'C 'est cette pél-TOae d',ad'aJpttat~on / (7) que . nous redoutions un peu.

Rédaction

Leb mots suivants se rapportent à plusieurs animaux. Faites le portrait d'~m anim'al en vous aidant des mots qui conviennent.

PE.hge - pâturer - affectueux - herbi'Vore - domestique - le hennissement. le JJ1cuglement - l'écurie - l'étab~e - caressant - sobre - en1durant - lent - 'propre -dodle . lourd - léger - rapi,de - les cornes -Ies yeux - le ~ait - h bête d'e somme -robe· sabot - se ca,brer - piaffeT • henniT - troUer - co'mbattre - brouter - ruminer.

Dictée

Le blé

Ma fiUe, ne f'ai<s pas comme l'enflant léger ou éto'UT'di qui, voyant fIloueT au yent cette meT de blé, court à travers ies ·champs et va chercher le coqueHcot et le bluet. Que tes petits pieds suivent bien la ~,igne étroite du sentier. Sois l'espf'.'ctnense de ce bon bJé, notre père n'Ounider, qui soutient avec peine ses épis pesants où est notTe pain cie demain. Chaque épis que tu détruirais, ôterait la ~ ie an pauvre, au méritant travaiJJ..eur qui, toute ["année, s'est dépensé pour le faire venir. Le sort d·e ce blé 1u.i .. même appelile ton pJus tendre respect.

Tout l'hiveT, enfoui dans Œa terre, il a paüenté sous [a neige; puis aux [ro.tl]es p'luies du printemps, sa petite tige verte a 1utté, blessée parfois d'un reLoul' de gelée, pa.rfois de h dent du mouton; iIl n"a g'l'andi qu'en supportant Inus les cuisants rayons du soleil. Demain, tranché par Œa fauciJll-e, battu, H sera réduit en p-oud11e et cuirt comme pain. Sa mol't fera vi'Vre 1'homme.

Barême: total des points 24 - 1 point par faute - Accent: 1 faute.

23

Page 14: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

24

LE STYLO A L'ECOLE ? ••

Oui, bien sûr 1... mais à condition que la plume soit conforme aux exigences d'une écriture soignée. De plus, le stylo doit être solide, pratique et à la port~e de toutes les bourses.

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r ('

E. V. No l, Septemhre 1966

Analyse grammaticale

Faites l'analyse grammaticale des mots en italique. - Pour [e verhe: groupe, temps, mode, personne, sens, voix.

UNE ·LONGUE ATTENTE

Lorsqu'i1 avait fini d'écrire, commençait [la J0Le. LI aUait m·ettre lui-même l'enveloppe à la poste. C'était h nuit vel'S huit heures, et i[ cherchait soigneu­sement avec la main ~'ouverturede loa hoîte pour être sûr que sa lettre glissait dcdulls. C'était paTti. Ils aUaient venir! Il attendoait. Ce sont les p~us pures P.1l10ti0l1S de sa 'vie ...

11 se demandait anxieusement si on avait pensé à recomlll'and·er 1'envoi. Le soir, toüt espoir était perdu. il était hors de ,doute qu'on n''3llilait pas entourer cette minuscule command·e de précautions extraordinail·es ...

Histoire

1. Les Burgondes ont conqu~'S quel!lle 'partie de ['Helvétie? LIa apprirent une nouveJllle langue, laquelle ?

2. Citez 'dans i1J'oll'ch'e où i;ls S'ont enrlIrés ·dans fLa Confédél,ation il!e!s cinq c'antons qni se sont joints aux cantons prinûtifs drtu'ant le XIVe sièClle.

3. A la suite de queUe hata.ilŒe et en queHe année [e H 'autwV'alais a-t-:tI. conquis le Bas-Va1lais ?

4. Quelcanton a conquis 1-e pays de Vaud en 15,36 ? La même année, les Valais'ans ont fait queN-e conquête ?

5, Quels sont les cantons romands qui ont emhra'Ssé la reEgion de Call'VÎn ? Pourtant, i~ y a aujourd'hui un assez grand nomhre de ea1holiques dans 'l'e~ cantons. Pourquoi ?

6. La Guerre d·e Trente ans s'e.st terminée par qU'cl traité: en queUe année? Dites h principale conséquence ·de ce traité pour Œ.a Suisse?

25

Page 15: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

26

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E . V. No l, Septembre 1966

Géographie

1. Quelle nVlCre se jette dans le Lac d'es Quatre-'Üantons près d'Altorf? La source de cette rivière a deux branches partant de deux crus. Les.quels ?

2. Le vieux pont de bois de Lucerne enjambe que'lŒe irivière ? Quell monument tailJlé clans le roc se trouve à Lucerne? li rappeilile queJ événement?

.1. Comment s'appelLl'e la vatlée de la Petite Emme? Sursee est au bord de que11ac ?

4·. Quelles sont ,les deux princÎ-palles ressources du canton d'Unterwal,d fondées ~ur l'exploit'ation du sOlI? Le canton d'Unterwald a une Sotation touris,tique importante à ?

5. Quel col relie la v'a~,lée de SaTnen à aa vaHée de J'Aar? Quel est le chef-lieu de Nidwal1d ?

6. QueUe rivière suisse se jette dans le Danube? Le Danuhe se jette clans queUe mer? Quâ se trouve au sud de quefJ. pays?

Problèmes

1. Dans un .domaine cle 35 ha, H y a 2,8 ha de forêts. QUeil pourcentage du domaine représentent les forêts?

2 Calculer l'intérêt ralpporté par un capitaŒ de 3 400 francs p1acé au t'aux fie 6 % pendant 16 mois.

:,). Vn ouvrier gagne 25 francs paT JOUT pendant les 7 premiers jours, 'puis 30 .francs par jour. Sachant qu'il a gagné 265 fTancs, combien de jOUTS a.t-i~ travaiJolé en tout?

1.. H': personnes ont fait en 'commun une dépense tot'ale de 747 fnancs. Un certain nombre d'entre eliles ne peuvent pas payer leur part; ~es autTes sont, par suite, obŒi'gées de donner 8 fr. 30 de pUus que JeuT paTt. On demande le nombre de personnes qui ne peuvent pas p'ayer 1eur 'part ?

5. Par la torréfla'ction, le café vert perd 24 % de son poid,s. QueiLle quantité de café vert faut-il brû\ler pOLU' obtenir 171 kg. d ie 'café torréfié?

1. 14,,9132: 32,42 = 2. 0.,432 X 0.,04 = 3. 4,3 X 5,02 = 6. Réduil'e en Olll:l

7. Réc1ru~lre en dJl 8. Réduire en ha 9. RédruÏlre en ma 10. R éJdU;Ï'l'e en Il

Arithmétique

4. 2/3 + 517 - ~/4 = 5. a/4 X 7/5 =

3,4 dma = 2,3 J = 4,002 km2 ~ 2008 d'm 3 = 34,6 cm:l =

3,4 mm3 = 3,2 h~ = 18500 m 2 ~

43 ü m s = 125,64 hl =

27

Page 16: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

. ~

o o · ' •

Vittorio de Sica par Henri Agel, aux éditions univeT,sitaill:e.s.

R oberto Rossdilini pair M·a.rio Verd'Üne, cinéma d'aujourd'hui, éditions Seghers.

Le cinéma italÏten par Gado Lizzani, les éditeurs Fl'ançais réunis.

Qu 'est-ce que le cinéma? une esthétique de l'a réaHté: [e néo-réalisme d'André Bazin, collection 7e alrt, éditions du Cel'f.

Les EtU'des cinématogra'phiques, 32-35, 2e trime~tre 1964, le Néo-réa[tisme itahen, bilan ,de la witique. Ce numéro spéciall reproduit notamment une étude du père Ayffre intitu[ée «Du prem'Ïea.· lau second, néo-réa'lisme».

Le néo-réa.}'i'sme il'aJilen de Raymond Borde et André Bouissy, Clairefontaine, Lausanne.

E nfin, je vous '1'eco1uande tout spécial):ement J'ex:cel1lent ouvrage du père Philippe de :La Tl,inité «DiafLogue 'avec le lTIlarxisme», l'es Edirtions du Cèclre, qui débOl~de 1:a<rgement le üalclre ,du COUirs de cinéma m'ai,s traite, en termes très clain, à la ,lumière de «Vabilcan Il» et «·d"Ecd1esiam SUlam», d'lm problème actuel 'et ' d'une importa'llIce 'ca<pitM'e, à savoi'l: Œe dia[ogue entamé entr'e les deux pôles contemporains ,dominlants d 'attl'a'ctiond'Ügmati,co-sociailie, 'au sens ['e pius large et le pLus sou'p1e de ce ,double qualificatif: Rome: cent'l'e de lia catholi'cité et Mos cou-Pékin, centre du marxi,sme-Iéninisme mondiall.

Ce liv~"e vous pe[rmettra non seulement de c'Omp'l:endre l'EvangiŒe sellon saint Matthieu à propos duquel je l'ai aboncltamment cité mais égrul:ement les réformes proposées pal' le ConciJ·e et ws cliveTS6S recontres qu'il a suscitées.

Les récentes manifestations anti-religieuses enregirstrées à Pékin Tendent encore plu actuel le texte de Thi,erry M'auhüer, de l'Académie françaiÎ.'Se, l~ap­porté par le père PhiiLippe de >J.a Trinité: «L'·errem" fondamentale dans l'ordre des faits est ,de ,considérer oomme occasionne>l, comme le résultat l'évocable d'une cel"naine situation hi'8tol~que, ce qui est clans iIle ma~:xisme p1us fond'amen­tal encore s'i1 se peut qwe S'on contenu poJitique et so:ciaŒ: son expltimition du mond·e. Le cOlnm1ll1i'sme 'a ,été défini 'pal' Marx ;1ui-même comme la réaUisartrion de la philosophie. LI tend à Œ'a libération ,de l'homme et à l!a refonte de l'homme d·ans sa tota[ité, à la mobilislation de l'homme toba~ d,ans l'aventuTe tell"Testre de ,l'espèce. li ne peut d'Ünc aecepter et respecter Je fait Telligireux, S'lUWVlanCe et supeTstrueture ,de la société de classes que ,de façon provisoire et tactique. TI n e peut concevo~r 'pour aucune 'métaphysique un d'Ümaine 'réservé, parce qu'il se déf.init lui-même oom·me Téponse vraie 'et comme seuile (réponse aux questions pour l,esqueihl'es toutes les méta'physiques n'ont été et ne pouTrai'ent être à S'es yeux que cles ,rép0ll'ses mensongères, m)'lstifieatrices. Le m'a<Txime ne s'estimera pas vainquetU'r, atUlssi longtemps qu'iJ exi'stera da<ns ~·e moulde, fût .. i[ assell:vi mental}lement au p'Oint d'être 11e 'coIŒ,abo-rateUl"/le pllws ,docile ,de la sooiété nouveilile jusque d·ans ses 'orimes 1espil'Uis hi,d eux , fût-il terrorÏlsé au point de renoncer à t out a1postolla>t et de gaTclersa foi ·dans :Le seol'ert ,de son cœU'l:, fût-:ill. oa'ché pour céléhrer s'On ,cul'tle Idans Œla -de rilllÏ.èl'e de's cataconrbes, un homme auqueŒ le m arxisme ne suffÎlr,alÎ't pas. »

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Page 17: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

PAR T·I ECO R P 0 RAT 1 V E

Communication

Vu le rell'chérissem.ent du coût de la vie 1e tarif ld'abOll1fi1emeut annuell :l 1'« Ecole ViailaisalI1Ile » est porté à Fr. 13.- à p~T'ür du 1er septemihre 1966.

Sion, Je 8.9.1966. Département de l'instruction publique

Au personnel enseignant féminin du canton du Valais

Le dépôt 'peUit vous fournrr, en plus du -papieu.· .. coupe par'chemin à 15 ct., un p-api'e1r JaVia 75/100 cm. à 10 ot. l'a f'eui:Ile, de même que Jes -cr a yes-taillŒeur. P 'ar'coUJrez attentivement le Catalogue ... et n'oub1œez pas [e retour immédiiat des échantillllorus à ~'intention de vos ooJlègues. La 8a~lson passée le tiers des cdHections n'est p·as rentré ... !

Le dépôt scolaire pour les ouvrages féminins du canton

Trouvé

Après le cours 'Oantonal de pe'rfectionnement, l'on a trouvé un prurapluie dans une sall1le de i'EcoJe nO'l'IIlaJe des instituteurs.

Le récJ'amer à l'ODIS.

Ecole valaisanne

Les maîtres et les m'aÎtresses qui ahandonnent l'enS'eignement et qui ne désirent piLus recevoi'l' l'Eco[e va~·aisanne S'ont priés d'en avertÏT immédiatement l'ODIS.

De même, les abonnés qui, par suite de changement d'adresse, recevraient lewr revue en double exempl'aiil'e, sont priés de nous le signraŒre~r. Merci.

Société suisse des maîtres de gymnastique - Commission technique

Publication des cours de gy'mn~stique scolaire - Automne 1966

La sodété 'suisse des maîtres de gymnastique 01'ganilS'e, au nom du DépalJ.'te­ment mi:litaire fédél,aJ, des cours se ra'ppoo'tant à certaines disciplines ' pa'rti­cuJiières de l'éduC'ation physlÏ-que scoI1ail1.·e. -Ces COUTS de p-eJrf'ectionnement ont lieu pendant tes vacances d'automne 1966 et sont oUV'el.'ts à tous les lTIaÎtre-s qui enseignent ~a gymnlas.tÏ'qU'e et les S'pOIl.'tS. Le p,rogil'amme bien équi[ibré compOl'te des eX'e!l'cices pl,arbiqwe:s et ,deS théOl'IÏ.res se l'apportant aux différents problèmes de ['enseignement de l'édiUloarti'on physiqwe. ICette aiLterll-ânCe permet au maître, même peu entraîné, ·de suiV'l~e ce·s cours S'ainS fatigue ex-cessive et d'en retÎl.'eT grand prof.it pour 'l'enseignemlent dans sa propll.'e cŒasse.

30

Cours:

No 21: COU'l~se d'orient'atiol1 et exercices dans le ten'a-in, Il au 15 octobl'e 1966 à Lyss.

No 22: fQrm1at<ion de chefs d'exoursions, 3 au 8 octobre 1966 à Savièse VS. No 24: l'édu'ca'tilon physique au 1er degré, 5 au 8 octobl"e 1966 à Huttwil. No 34: patina~eS'colaire, 3 taU 7 octobre 1966 à RapperswiJ SG. Remarques: ces 'cou1rs sont destinés laux m'aÎtœ-s ensèignant la gymnastique

dau-s les écoles offi,ci.leJfl!es ou privées re'connues. Les oa11ld.idats au diplôme fédérai de gymnalstique, au brevet d'ens'eÏgnement pOUl' les écol:es secondait'es, supéri'em'es et de ,ru's1'1.'ict peuvent être adm.:is, si [le nombre des pJ'aoes le perme·t. Les mlaÎ'lJr'es'S'es ' ménagèlt~es et de t,ravaux à ['lai:gudUe enseignant la gym_ nastique sont admises aux. cours (Dédisions du DMF concel'namt ~es COUll"S de gynulJastÏ-que soolal.'re du 11.5.65). Le nombre d'e pl,a'ce'S est JlimlÎté pour chaque COUTS.

Indemnités: ilL se'l~a ruhloué une indemnité ·couvrant en gr,andJe p·artie :Les frais de logement et de pensrion. Les frais de voyage, trajet le plus d[Ï'J.'ect du lieu où l'on enseigne au [~'BU du cours sont remboU'l's'és. .

Inscriptions: ~e'S m'aÎtres qui s'intél"es-sent à 'Ces cours peuvent demander une formuile d'ins'c.ri1ption à P. Cm.'dy, ins'pecteur de gymnasrtique à Sion. La fonnu~e ·dûment remplie doit être retom.'née jusqu'au 3 septem·bre 1966 à M. Re'Ïnm'all111, Seminalr Hofwil, 3053 Münchenbuchsee BE. ToUis œ 's maîtres ins'CIl"Îts recevront un avis JUIS'qu'au 20 septembre 1966. Aucune dém.al'che perrsonne1lle ne sera a'c:ceptée.

HofwH, I,e 20 juin 1966. Le président de 'h CT de la SSlMG: M. Reinmann

Nos col1~gues Des ~le"Ot'eul1.·s D'OUS suggèrenlt d'ou'Vl'i'l' d,ans «l'Ecowe V'aJ1a'Îlsanne » une chl1.·o­

niqUle 'dams ]a'qu.;e[[le on signafLet1ruit wes' lJ.-éaiLiSla1:Ï.lOns die 'C'ell'talnls Ide nos coŒŒègue'S, dans queJ]qUle . do:malÏLne que 'Cie soit: lli.!Hél~atulre, p:eJÏ.lnrtUJl:,le, souil1p1wre, mrmsique, sport, etlc.; suggesfÏion que nous aoc'eptons a'VIec plaisiIJ.·.' A vOU'S chel"S l'ect:eulr's d'lalliimentJer c'ette chroll1lÏquJe.

Cours pour la formation de rééducateurs de la psycho-motricité L'In!stiit-UJt des s'C'Ïence:s die J'éduloatÏon de Genève (Institut Rousseau, I.S.E.)

et ilie Servi'ce médi'Co-pédagogique dàI Dép.al'tement de l'instruction pU'b~lique de Genèv.e (S. M. P.) 'oll'gall1i'se ·conjoint-em'ent un cours de fOll:'ll1atilon pour rééducate'U1r's et rééduclartri'c'es die 'La psycho-mof.ll.·iciité.

Oe cOUlrsd'runle durée die 2 Iaill,s débuftJeva -en octO'blie 1966 et sera destÏiné à dieS peJ.r1SonnJes âgées de 19 à 35 ans 'por't-eltWs d'un dip[ôme de m1ail:urité, de ba,c­calIJau1.'élat, d'illl. hrevet d.'instÏ'tmllJeull.' ou d'un autr'ed~plôme jugé équtivta[ent par Jla ,diJreotlÎo!Il ·des 'COlUJrs. Les ·oa'll'dli,dats d'Oivenlt êt'r,e aptes à ISUlÎv{l"e un enftlr1aÎne­m~n~ die gynmars1iilqure et de rythm'iqUle, avoilr reçu un ens'e!ÎlgnJeinent mUis'iloal! mm.'l.mrumelt pO'sséd'eir wne expér!Ïence éduoative ou péc1.agog,ique 'avec d'es en.flan>ts.

POUlr ptlJus de rensei'gnements, s'ada-e:ss'er !a1U Servi'ce médli.co-péd'agogique, 16-18, bouilleViwr,d St .. Georges, Genève, télephone (022) 25 0.3 901.

.31

Page 18: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

Un opéra de jeunes en Ukrai'ne

La viHe de Kolod y, en UklJ.·a~ne, s'enorgueriH.ri1f d'une troupe d'opéTa dont [la l'enom,mée se répand rapid1ement. On . 'p'eut dire ,di(~ oette troupe que lia valeur n'a:ttend p'as le nornhre des années, puisque tous les rôlles S'ont tenus par des enf~nts. «Pan Koltski »: un opéra qu'ils ont interp'l'été récemment, a · été dlÎ.ffusé à la télévision de Lvov. A rheure actuelle, pTès de 70 jeunes chanteurs répètent un opéra écrit pour l'es enfants, « Ivasik-Telesik », dont les deux « prime­done », Lesia KouŒ:it-chak et N a'dia Gae­va, sont des écolièl"es (lu cours moyen.

Maman -demande à Rol'and:

Et (la vérité so,r,t d'e ~a' b~U'che ,des enfants) - Qu'est-ce que lia conscience?

Rolland de Il'époncIre:

- C'e:S1: quand ltu vas pass~er un feu ,rouge et que tu dis: Zut a:lors! il y 'a un lagent!

32

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l'. .. ... j

M«tj,~mdt;q"e -mbder~:e ef.:.:(egl~tte$L:'~,Ct,t;s~;'~;i.re·_··~' (~ ' ,:,'_. ; i'· . ~~:· ':. ';' ''~: ,;.. .. .. :~." ...... . '. l' • ,t... '. • - • : ••• ' t . .~.~

ï.: Compte. r.en,du de ,l'exposJ pré- déjà été tentés. Je me, 'conte~ter>~·i senté par M. Louis JERONNJi]Z, id de youS ~ntretenil' de ·m;a pro­prof.esseurd.~ ml!:(~ématiques, pré- Pl'e expérj.~.p:ce et des e;isai~ q\l~. let d:e l'athénée . royal : d' Ixelles j,e-connais, ré-aŒfS'és ayec aes ,réglet­(Bruxe.zzes), J~ samedi 30 àvril t;es de G .. Guis'ell'ahe~ 1966, à Sion, devant un groupe d'enseignants romands invités par M~ 'Paul Mudry, directeur des éco-lés dl} Ston. · , ,

>

Le Centre belg'e de Péd'agogie de J.a m'athématique a réaHS'é la per­for,m'ance 'de ,dot'er tout ['enseigne­ment secondaire 'd'un . programme ensembliste: pepdant les trois pre­mièl'tes aJIlIl1.ées, théolrie des enSenl­ba'es et ' des ~ relations aboutÏsslant à la stJ;ucture d'esp,a,ce vectorie[; au-del1à {le lia troisième année l'es programmes se dévelloppent haT­monieusement à partir ·de h théo­rie ,des espaces ve;ctoriels.

TI doit être pqss±ble de r~diger un phn d'ét.udes prim'aires en pre­nant 'pour f.il dil'ecteur la théoTie des ensem'bles et J'es relations. Des pwbŒications américaines montrent que des essais, dans ce sens, ont

., 'Expériences '

r~alisées ' à l' ~cole primaire

Disons d"a'bo~d qu~, contraire­ment ,à ce 'que croit le grand pubaic l'es deux expi'essions' «mathémati­que m'oderne» 'et «théorie ,d·es en~ semhles» me sont pas synonymes. Cette 'dernière est l'un dès piHers s'eui1emJetnft de Œla prr'emière, maiiJs un plÎ.1Irier im·portamt.

SoualÏgnons qu'e Œla mathémaüque moderne a surtout mis ['accent sur les structures 'cÛ'mm~es à dif­férentes parties des mathém'ati­ques. <Ce .fait n'avàit pa,s été m~s én évidence par [Ie;s mathémlatidens d'hier. .

Dans toutes 'ces structures, à'aili~ . leurs peu nom'breuses, on est lailll'e­né à envisager surtout les proprié­tés suivantes: la commutativité

33

Page 19: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

l'associativité et l,a distributivité (d'une opération par rapport à une autre)~

'Ces propriétés sont indépendan­tes de wa nature dies ob j~ qui composent les ensembles. Dès /lors, au iJieu d'exercér les enfants aux cacr'ctills numérique ou aJ'gébrique, aU "Jieu . Ue '0« f'aire du driilll », on com~ence par étudier les pro­priétés des opérations, par recher­cher les structures et ~:es isomor­phismes. Ce faisant, on travaine en profondeur. On considère moins une ·matière nouvelle qu;une opti­que neuve d'envisager les ancien­nes notrions.

EnsembŒes; re!l'atione. Une boîte de réglettes est un ensemble où nous pouvons 'distinguer unè rella~ tion d'équivalence (avoir Ja même couleur) et une relation d'or'd·re (Œ·'escaŒlier des régiI.lettes). Hans C'et ensemblle nous ,définirons une opé­ration appelée a,ddition ·dont nous nous proposerons de découvrir les propl'iétés. Encore une fois, c'est l'optique nouveJJle qui est fonda­ment'aile. Nous pouvon~ d'ailleurs l'a,dopter d',autant mieux que nous ne renierons rien des anciennes exigences: la maîtrise du c'al'cuil des entiers et ·des fractions. 'Cette m'anière nouve~~e Ide voir les cho­ses contribue à b forma'tion intell­[ectJuiellllie Ide'S- ê[èvle:s et üella tirès tôt. On sait" d'ailJeurs toujours m1ieux ~'~nIfJU!enœ, du p'l'!Ï.mm-e et mêm.e ·du pré-primaire sur cette f.ormation ,de ['esprit.

Voyons les choses plus concrè­tement. SolÏ..rt Q,:Js deux régilieltftielS. jlalU­né ét vert dl a il' mises bout à hout.

34

Ensemhle, eUes font nne régllette m'a'rron. Mais 'cette :rp.ême réglette marron est aussi falie avec- un\... réglette vert ciLa~'r et une réglette Jaune. C'est la commutativité de l'addition.

j+v=m v+j=m

D'où ces questiollB:

j + v = ? v + j .= ? j + ? = m ' ? + v = m v + ? = m ? + j = m ~t m-j=? m-v=? m-?=v ?-j=v m - ? = j ? - v = j.

Ici, on pourrrruilt introduJire les opérations sur les nombres néga­tifs.

Si les réglettes sont mesurées ~vec la hîanche on aur:l 5 + ? = 8 8 - ? = 3, etc., et 5 -- 8 = - 3 3 - 8 - . - 5.

Soit UIne aultJr.e Isitua üon: régl'eJt­tes j, v et R mises hout à bout; . leur longueur vaut, par exemp~e, 0+ T:

j + v + R=o + r. Nous pouvons grouper j + v

et ajouter R à ce groupe: (j + v) + lt OeJ~a fa~1t :t!01l'jou1rs 0 + r.

Nous 'pouvons 'aussi grouper v + R et avoÏlr j + ('v + R) = 0 + r. Nous 'avons observé une nouveHe p\l'opmété: l'associativité. 5 + 3 + . 4 = (5 + 3) + 4 = 5 + (3 + 4) = 12.

On la enoore j + v .+ R = j + R+v=v+j+R=v+R +j=R+j+v=R+v + j ..

Nous ·avons, en passant, réaHsé les permutations de trois objets.

. _ 1 ---u __ -! . _ 1

Autr'é situation: un esc·alier avec des rég[ettes v.

a} v b} v + .v c} v + v + v d} v + v + v + v e} v + v + v + v + v

ComlpaIl'.ons ffie:s mall.'TC'hes: a} est lla moilt\ié ,ae b}; b} est lIJa mooJt!iê de d}; a} est Ile t1ÎIeIi-s de c); c} est les- ,tvods l<fumrilS die b}; c} est les trois' qrualrtiS de d}; d} est Œes qwatt're t'Ïleirs :d.e c}; el,c. .

Si les ,réglettes sont mesurées, p'ar exemp1'e aVe·c la ' hl'an.che; on aufia: 3 est l'a moitié de 6; 6 e~' la moitié ·de 12; 3 est le tiers de 9· 9 est les , trois demis . d·e 6; 9 est le~ t:ois 'qUarts de 12; 12 est les qu~tre tIers de 9; etc.

Si les ré~lettes ·de chaque mar­che ,de ;P'elsaalllil8r s'Ont mi<g'e(s côte à côte, on aura des rectanglJes qui auraient toujours pour base une 1,é~1,e't:lle Vielr't ,olIarfu.- et, pour haUIt~Uir, une rég'Jeue bJanche ( a), rouge (b), vert cilair (c), Rose (d), jaune Ce). 'Chacun de ces rectangles pour­ra être symboiisé p'ar une croh: croix b~'alliche-vert clair (a), l'OU O'e-vert clair (b); etc. 0

A propos de ces croix: soit le pro'duit symbolisé par les réglettes R, v et r mises (l'une SUT l'aub.'e en croix. Ce produit peut s·e noter; R X v X r = (R X v) X l' = R X (v X r), ... et l'on retrouve l'associativité, m 'aris cette fois-ci dans la mulüpJ.Ïcation. Même pro­priété observée dans deux situa­tions différentes', ca1le de l'addi­tion et cel~e ,de l'a multipllication.

'Pa~so~s au contre~xemple; c'est~ à-,dire au cas où l'assocÏ"ativÙé ne se vérifie pas. Ce sera ' le ca~ 'des p'lllÏàsance&: .

(23)2 -=ft 2~2 .82 =1=- 2,9 64 #- 512

La cOID1mu1.avivité, ici awssi, ne se vérifie pas.

52 * 25

25 *32 ~a di ftributivité de la muÜipli­

catwn par rapport à l'addition. Cette. notion peut être p~ésentée à de jeunes enfants~ Elle J'es pTé­p'a-rera à s'aisÏr pius tard Je's srtll'UIC­

tures d'anneau et de corps. Soit un rectangle formé de trois réglet­tes bleues ° mises -côte à côte' ce rectangœ est symboJisé prall.' 'une croix B Xv. On peut, sur ce rec­tang~e, en mettre :deux autres qui Je recouvriront ex'actement: un rectàng~e j /aune (j Xv) et 'un rec­tangle rose (R X v); d'oil: B- ~ 'x v = (j .+ R) X v = . (j Xv) . + (R X v). . .

Notons que cette distributivité ?e ,Ja ~?-JtipHcation ' p'ar 'l"apport a ~ a,ddltl-on est eJm'p[oyée dans les multiplicati-QllS ordinaires.

2-4 X 5 = (20 + '4) 'X 5 = (20 X 5) + (4 X 5).

Les systèmes de numération et les bases.

Soit ~e nombre 24. Deux réglettes orange et une

réglette rose font 24 en !ba'se 10. Deux ré~leues bleues et une

réglette vert foncé donnent le mê­me nombre qui s'écrit donc 26 en hase 9, de ·même trois .réglettes

Page 20: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

marrûn fûnt 30 en. base 8. Trûis réglettes ' nûir~s et une réglette ve.l't cillair f 0. nt 33 'en base 7. etc. , On peut cûnstruire · . des t~bles dans [es d.ilfférentes ba.ses.

Base 4, ta'ple '~'ad,ditiûn

+1 0 11 1, 21 3

o 1 0 1 1 1 21 3

11 1 1 2 1 3 110

2 1 2 1 3 110in

3 1 3 1 10 ln 1 12

Une a,dditiûn Une sûustractiûn

23 + '12.

101

1230 >321

303

Base 4, table de multiplication

x . 0 1 1

2 1

3

0 0 1

0 1

0 .l 0

,1 1

0 t 1 j 2 - :'3 1"

2 r Q l, 2 1

10 1

12

3 1

0 1

· 3: 1

121

21

3(j

. Une Une divisiûn . "

mwti paircaÛon 23 3201 2

X 12 2

112 12 23 12

: 1 1002

1300,~

.010

Preuve 1300,.2

X 2

Eléments de la théorie des en­sembles susceptibles d' être intro~ duits à l'école primaire. .

1. La notio.n d'appartenance Sûit un ensembŒ'e E cûntenant

l'eS ll'égJJetltJeJs b, T, v, ~ et ~; lia réglette rûuge apparLLen:t a cet ensemble'; mais la réglette marrûn ne lui appartient pas.

2. La notion d'inclusion Sûit l'ensemble E cûmpûsé des

réglettes ['b, l', v]. On peut y dis­tinguer p[usieurs sûus-ensembles comme ' [b], [b, l'], [1', v], etc.

L'ensemb[e [b; ,r]est inclus dans l'ensemble E.

3, Les ~pératîons 'sur les ensem­bles

1:- .: 3.1 La 'réunion " _

Soot tèLeuDc 'en'S'emibllJeis E = ['b, 11.', v]' Er = -[R, j, B]. l "

i { ré~i~n cIe E et de. El est l 'J~ll'se,mbl'e E:~,

.. E-2> :---- [b, 'l', v, R, -j., B]. . La i'éUili~Fl de [b, r, v] et [b,

1:,- j;, ~J .est . [b, T, v, j, m].

3.2 L'intersection

Dans les ensembles [b, r, v] et [b, r, j., m], ill y a d-es éléments cûmmuns: b et ll'; ~'ensembJe [b, r] est l'intersection de ces ensemlfles.

Quand deux ensembles n'ûnt aucun élément commun~ ils Sûut disjoints et 1eul' intersectiûn est l'ensemble vide:

3.3 La différence

Sûit les deux ensembles A = [b, r, v] et B = [b, r, j, m]. La différence A -mûins B, nûtée A ~B, est l.'eru;'emb[e des é:lements de A qui n'appa'l'tiennent pas à B.

3.4 (M. Jeronnez a poursuivi son exposé en montrant comment présenter aux enfants la distribu­tivité, l'ensemble produit et les relations. Nous avons dû renoncer à rendre compte de cette partie, fort instructive d'ailleurs, en rai· son des difficu.ltés d'ordre typogra­phique qui ont surgi).

V oilà des idées! Il s'agit de trouver des volontaires pour les développer et tenter des essais à tous les niveaux de l'enseigne­ment.

NOUVErLLES DE PLUS,I'EURS COURS Winterthour

75e cûurs normaI o.rganisé pail' la Sûciété suisse de travaii ID'anuetl et de réfûrme &co1a-Î1:e. JuilŒet 1966.

COURS EN LANGUE FRANÇAISE: L'enseigne,ment du calcul avec le matériel Cuisenaire à l'école enfantine; Mesd,ames Yvonne Savioz et Stéphanie Cûudray; 18 partici'pants dûnt nûtre ami Jean de Groef, éditeur du BuilŒetin Cuisenaire belge.

L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire au degré inférieur; Mesdemûise!liles Madeleine M-athey et Gertrude Carrupt; 51 participants au nû'mbre desquels Ma'd,ame Anne-Marie .M-auer, une amie de l'école nûuveHe d'Ont les -articles, dans «Le Travaill. m'annel soo1aiTe» eA: « CO'OIpooaJti'On» s'Ont appréciés de chacun.

L'enseignement du calcul avec le matériel Cuisenaire aux degrés inférieur et moyen; Messieurs Léû Biûl1az et Gastûn GuéJI'at; 52 parti­cipants, d'Ont une f'Orte délégatiûn de B~J.gÎ'que et Ide' Frr~nce.

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Page 21: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

L'enseignement du calcul avec le matériel' : Cuisenaire ' au· degré supérieur; Monsieur Nicolas Savary; 26 participants ,dont 12 venaient de Belgique. . .

COURS EN LANGUE ALLEMANDE: 4 cours d'introduction, don­n:és ' p!alf MlJllies lit'm·a GlaIUs, Ruth Eidwr, ' LisheIth MeTz et MOlllsieWl.' August Bohny; 113 pa~.'ticipants dont deux instituteurs tibétains du village Pesta'lozzi de Trog·en. Cours de perfectionnement; Monsieur August Bohriy; 15 partioipants, tous de Suisse.

En tout 275 p'aIl.1tioip,anrts ! Un beau s'UJocès à l"actif ae !1"ens'eignernent l).'enouveJ.é du ClaiLcmil.

. Tout le matériel des cours a été gracieusement mis à la disposition des participants par la maison Franz Schubiger de Wintel'thour.

Sion

Cours ca,ntona'l valaisan de perfeotionnement. 22-27 aoüt 1966. Mathématiques à l'école enfantine; Mesdames Y. Savio~ et S.

Coudray; 41 participants. Mathématiques au degré inférieur; MUe M. Mathey; 31 participants. ;Uathématiques aux degrés inférieur et moyen; 2 'cours; Ma,demoi­

seilllie G. Cam'upt et Monsi'eul.' J. P'l,aJ,ong; 46 p'aJl1tid'pia'l1i'tls. lVIathématiques au degré supérieur; Monsieul' Nicolas Sav,aTY;

35 palJ.~t!Ï.cipJalllts. En pJrus des insrtituit'eurs vaiLa~:sans et swi,s-s'es, Sion a

aJooUieill..'Ï. des représentants de J:a F'l',ance 'et "lIDle fo~rte délégati'on tuni-8'l'ennie.

En toult 153 pa'l'üc,i'p'ants !

Belgique

. Pendant l'année scolaire 65-66, plus de 250 personnes ont suivi (les ' COUŒ Guisroa:ia.'e o'l'gan!Ï.,sés pat' M. L. Jeronnez solUS 1eiS flIUlS'p'Î:ces ~lu Centre belge de Pédagogie de la Mathématique. Ces couts (1er, 2e, 3e ct 4e 'cycles) avaient tous pOUl' objet l'enseignément du cal,cu!} au premier degré primaire ' au moyen des réglettes en couleurs.

(<< BuJJI.etin Cui'Se'l1'ai,re belge - 'Les Régi1Jelt:tes en ·cou[,eUil.'s » - No 10, page 12). .

. 'C~nada

.. ' Au ~c6hgrès ' :de Pâqu"es 1966 qui fut un grand succès dans l'histoire de ,l'Association ·Cuisena,ire de Québec, on s'est généI.'aJemellt réjoui 'du f'aJÎt que· l ies . tra,Ltés .. ' 'aient 'débordé du «' ca,che Cuisenai're» pour s" int~Tè'sser .àux autres 'expériences tentées dans !le' but d'<alméliorer l'enseignement 'des mathématiques dans les écoles éllèmentaÏres.

t CAMILLE SIE]1RO inspecteur scolaire à Hérémence V:S

Le "bÙiIfLetllll des N'Omhre'S en CorWleurs' se faÜ Un devoir de Il'ia,ppelm' id l,a mén1'OiJre ,die C'e~u.jquli nous' 'qUlitta si hrusque­ll11enrt olle 18 juin cle'l'uier. En effet, CamilWe SÎ'm'l"o fuit ['Ulll de~, p:~~nti'~rs ins'P'ecteuJrs ~ soutenJÏJl: :~HiC'aJ6'em'ent !l.'expé;rience des .

'" '·.~~~<»rlbr,es :en. CôuJ.~ull''S ,e~y,alliruis . . Doué d'une . i'llteiligen~~ vive -L '.è! ~~ ::' ~r~~l) 8'~'PJ?it..llall.'g'e<J:1Tent ,PIUV{(l"t ,à Itom ce qui .pouva,iit lappo:rte-r ~.ri.·ep.'~uveJau. à l"eiJ.1.8'etigIl1e~nent, i1 ?Œt" dès ~teÇlébut, .p:t·eS'SentÏ'l" ~es l'Ï'chœses profondes que l"elc'eJlaJÎit l'empŒ'O!Ï. des. · J.'~~lettes C u1iiS'efliaire. .

. Si .l les Nomhres en C6üJJewr:s oh1 peu 'à 'peu a'cqUliis" 'Cll1.'oit die cité en VI aJJ MIS , c'est 'gràce' à Gamillile :.sietriro qulÏ. fuit l'un d'es

r • r pl'Ïnoipail,lX.lall"tisaJ1Is 'cl!e lleulr 'a ooueiJ. . ".- .. '.: ~hia/èll!ll se ~souvû.'el1it ,des p~.'~'pôs enl'p,reiTIJts de symp-athié et "

. "cl' ach.lriil~atrion· quènotte. der1?î~ am.1 tint ,à 'Gem:g'es CUQ'S-enJaire, .il l'ho0'als'lon :d:e s'On pals1s'age à Si.!on en 196'5. N'Os JîecteutloJs1.e~s 'relliilront dans le buill1et:in 19 let c'est avec ém'Otion ':W'jilis· .di1ront, à OaJl1lliillie Sierro cette f ois, La gu."laJtitude qute celtrui -ci av/ait .. si hilen ',su exp,ô[lueli." ,ce jO'Ulr-ilà, .à ['<inventeull.' .dte'S réglette's. ' . . Gam.iillLe Sie!rlro -voJ7falit piLus ŒolÏ.n. ' Un .mois s'euaement avant sa

mOl't, aptès UIl1 stage ,au Centre d'étude pOUl' l'apprentissage des mathématiques de PlatLü's, il l'eme't'tlait un rappOlI.'t cill"C'OIllS­·tallllC'Ïl~. au Dép'alrtem:ent -de . i'm:strUlClttion pulbiliiq'lle, clans llequel il enjoignJallit ~'es !a'llto[l.'itéis res'pOll1s,ahwe:s de ,flaIÏh.'e Ulll pas cl~ pWus et icle se l'ancell' ré'S'OiLument d'ans ae irenou'V'eŒllement ,de il'ell1lsei­gl1'eJmient dIeS llllathbrnattiques.

. Camine Si'el"'rO nOUISa quriués trO'p tôt, mlMs son œuV(l.'e dffiIlierure. PtUJÏ.s1sent son exe·mpŒe et son IS'O'llvenir SUIS citer de nouvelaux .enthou'slÏ.'a1Smes et monrtlJ."er à de nombreux ensèi-gnaJl1ûS la voo~ à. suiVl'e. ..'

«Les N6mblres ' en Coullieru'l~s>; tiennent à diÏ.t"e à ' Mme CâtmiHe Sien"? leU'r aiffectueulSe sympathie et souhruitent que chaque j'OUl1.', d,ans sa clla'8se d'Hbrémence; i11es Il.'églleu'es m'mpwées p1all.· ,dies matin'8 enf'a'l1tines, ŒIUi soilent [le ra'ppe[l bienfaiÎsant 'et heureux de 1.Ja tendresse que s'On ID'aIl.Ü tém:oligualit ;aux écoŒ!Ï.'e'rs de 's'on p/ays.

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Page 22: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

Echos du cours de M. Savary

Témoi-gnage de M. Julien Deprez, inspecteur belge

1. M. SaV'aTy ,a fait tomber les préventions des en.seignants qui avruie~t 'déjà p[usiertl:T\S années de p'1,atique dans i'eD'seIgn:em~nt pa'l'ce ~ il a montré la possibilté d'utiliser les notion~ expll,quees: A ce sUJJet, \La manière de créer des fiches de travml nous a bIen plu. La maIllÎère d'mtroduÏll."e J:'étudle du système métrique (le m.) fut remall'qu'a,bJte.

2. La justification (motivation) psychologique et pédagogique des procédés ,mis en œuvre est toujours donnée.

3. La nécessité de ne pas se laJÏsiser 'conditionner pair ~ ~eu!l matéri~l. Le matérieil pour l'enfant et non ~'enf,ant p~'r ~e ~aterIel. ~ besOIn d'être un esprit créateur, ,de trouver des ~tUlatlons ~ult1'pl,es, va­dée\S et graduées pOUtl.' introduire une no1'ron et ~a f rol'l'e f O'l"nmler par les éflève6.

4. Sa pl'éoocupaltion de créer, de montelrde's S'Î'tuations logiques. Le souci die ne p las l-<emplaüe'r un auttomlatisme p la!l.' un autre aut?lnm­tJisme. fi nous a répété -cette idée fondamentale que !lesl enfants dowent toujours être mis dans une situation de découverte, de recherche. Une idée fondamentale: quand un enfant est ~~'oq~é par un exemple, ne pas reprendre le même exemple, malS 0l'eet' une nouveJ}le situation. Le -COU'l'S a été un bel exem pIe de pratique de mise en état de réflexion d'un auditoire S'OUS une fO!l'me a gréablle , de création d'un esprit constructif. Le don d'accueil à toute suggestion de l'audiltoi'l'e et la volonté al~rêtéeae provoquer des réactions de son auditoire.

_ L'UltillIDté d'avoÎ!l' vu que La base de dép,al"t des nOition8 mathém'a­tiques et des nombres était lia t~é'Ol-ie d'eS en.sem~aes .. L'utililté de l'étude dieS hases de la numél."atl'On et l~eur Impli'catlOn dans les différentes prorites du progrrumme.

_ FéHcitartions pour la mraIuière ad'roite d'inrtToduirre 'certaines notions de 'mathématique modet'ne et le souci d'objectivité du professeur.

L'esprit de fraternité, les discussions ent'l·e les c.ours.

40

Témoignage de Mademoiselle Suzy Kubnik, Genève

Ce 75e cours nomnal sui's'8'e a été, pOUl' beaucoup de partJ.cl'pants aux groupes ,de oooicul, une révél,ation. TbUlS - 1es iruitiés et les auJtTes - en o.nt reçu un nouvel élJan et une veT,srion élh1rgie d.e leurr tra,vai:l habitflliel. ' Avec M. Savary, 1!0U!S avons vu ,oomment, dès le début ,de la scola1rité, et d'une manière o.rdonnée et lI:ogique, on pouvait suscitet, la recherche 111athém'atique ,chez des éŒèV'es dre 12 'à 15 ans et meUre à leur pO'I'rtée nombres rel1atifs, cong'luence:s eft alllooys'e comhioartolt-e.

Pendant longtemps, l'écolre prO'céd~it à une sorte de ségrégation: à l'écol'e pl~mai're 1e ooo'cuil, à l'écollie secondlair-e [Les mathém,atiqueo. C'est ,ainsi qu'on clem>andait à l'enfant ·de 10 à 12 ans de penser logique­ment 'allors qu'on aV'aoÏt omis de dlévello'ppm' en iltui ice mode de 1'éfJlexrÏ:on de même qu'on l'avait détruit en lui. Avec l'ouvertUJre à la m,athé­matique molderIlle, les ciLoisonis qUll séplw1ai'ent Ile pTÏ'maœr e du s'e'conldlaire tomhent.

L'enf.ant mis d:ans lia' possibiHté de fai'l"e lui-mêm'e des découve!l.'tes et entre les nlialÎns d'esrqueJ.rs soult mis pJ1uS'Î;eu!l"s m;atél~ilellis décoll'vœle peu cl peu des constantes et ,dégage des abstractions. Ainsi ganlons-nous du danger qü'ill y atwarit à n'employer qu'U'Il s'eul mlatériei/. qui rlÏgiÎld'Ï­fiel'arirt :la pensée de l'enfant au lieu de .}"a'sS'ou'Pi1Ïr. Les expéa.'ience's renouvelées et ddverses pro·voquent une matU!l"art'Î:on inrtédeure qui aboutit à Wa pTÎls'e dJe oonscience des concepts et des lois.

Un 'e~empl1e: les b:alses 'de \La numé11ation. P lall' tant du bes'Oin clJe j'eu, propre à l'enflant, nous introdurill"ons un oentrre mathématique, nous ferrons jouer les différents groupements (cle1s l'ondres pra'r exe'Inp[e) qui, chaque foi1s donneront lieu à une double action: faiTe puis défaire afin de retrouveT la eitruartÏon d.e dépa'l't. Ce que !l.te:s enfants aJUT'arÏ.ent d'ahorcl fait avec leU!l.' 'corps prop're srera Tépété avec des objets f a'l11iHel's (jetons, biiJJ1es, boîtes de plus en 'plus gl~all1cles),

'On IW'IliÏ.V'eQ'Ia pOUfl.' fmi;r roux matéT'Î'e!]s 'stil'uct'll1rés et aux notations ab­stI1arites. Ma!i.'s, rdemaifliclell'onit cel~a~ns,qulellS avantages y a-t-iŒ d,e farÏ.i·e tI'1avariillLer ~e's enrfarutls dlans p~ulSileurlS hase'S? Nous renvoyons nos lec­teurs 'aux oU'Vll'iages de Gart'tegno, de Goutw'd et die Dienes. Quarrut à D'OUIS, nous Idrrons qure l'étude des différentes baises fiait comp,rendre le lia'ppo'rt ·de sulcceslsion entre une unité et oeHe qui la sUlit ou la précède, qu'ellLe justifire f:a technique clers «retenues », qu'eJ.!le d'Onne toute sa VlaWewl.' au système mét1riqure ( v alleu!' toute rellativ'e), qu' eilile éolaire d'un jour nouveau :lles notiollis ·de pulÏrssances et de logélil-ithmes.

Et le pTogramme ? - S'hl faut éviter de 'lancerr les enf.ants d~ns ['aven­ture, ill faut laussi l.ais'selJ.' libTe jeu à Jeur facuŒté d'inventer et de décou­vrir. Aussi lies notions seront-étales arborclée's de manière cOllloonitJri'que:

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Page 23: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

de nombreuses notions peuvent être tél-bordées une pil.'eIl1ière fois et avec des enf'anrts très jeunes, puis reprises et a'P'profoüdi'es u1ltérieU'rement. Le gui.de du maÎbre sm-a toujoU.'rsdoub'1e: l'enfant et.le progvamm:, mais :t'enflant est premie.r et c'est lui, somme toute, qUI, avançant, frut son progl'a,mme.

L'éducaJNmr, ~ui, éprouve le besoin .d'a.cquéri'r une ouhure m,athéma­tique. Eilille rru!Ï permettra de mettre J'enfanrt en situartiol1 d.e rechell.'che et elllie iui donnel,a Jle recu[ nécessai'l'e pOUlI.' juger cette recher-che et. pOUl' ['orientet· de m:anière profitable. Des 1~V'res sont là po.Ul· ai,der ~'es maîtres - des Jiv,res f'a-ciJ!es et de p[us dtiffioiilIes aussi -; que personne nie s'effa'1:ou'che. Et que l'on songe aussi à tout le tl~a'VaIi.J qui se fait en équipes et dans la mise en commun des découvertes, des réussites, des é.checs.

Quel'qu'es p'rinci'pes à l'usage du m'aÎtre: penser touj,ours à un retour au point de départ; faire Y;aIl-iier toutes Jes conlposant'es d'un problèm,e: deux termes sur trOOls étant donnés, trouver le tro!Îsième (c'est le cas dans tous les l'apport:s) ;

- ,donner à li'expérim;en'taüon rclJeIS fû'limes nonl1bl'ei[llse'S; ne paiS Il'épét~r, ma,is su g géT m' de noruveillles expét-iences;

- vall:ier fLes milltét-ids': Cu is-enaire , Dienes, ... P.air l'enseignement «nouveau» de la mathém,atiquce «morlerne», nous

contri'buoIl's à la f O'l"lIla-tion d-e la persomliaiLité tout entière: cUIl-iosité envel'oS toute ,chose, 'doute productif, vigHanrce à l'égard du dogmatisme, libet1:é, a'ocueill à J.a nouveauté, dis'ponibiHté.

Avec M. Ro&r venu nous rendre viS'Î.te à Wintell.,thOitl.l', noms d!Ï!rons que nous avons entrevu l,a possibilité d'équiper l'enfant afin qu'il puisse, en toute c;Laire conscience, maÎtl'iser une pensée qui va se gonf1aillt 'et se cO'lup~'e:xlifi:a!nt 'et qui doriJt c:epeniClant diemeUl1eœ S'etrV1anrtJe de l'hoimme.

L'enfanlt est pl'êt; iIl -nOlUIS atttend. A nouls, sle's édiulClarterurrs, d'agir. M,e'l'ci à M. Savall'y de noms laVO~lr édIJairé'S av'elc ftlam' clJe chall1eur.

PROCHA'I,N'S COURS, CUISEiNAI'RE

Cours permanent d'initiation à ,la mathématique avec le matériel Cuisenaire

donné par M. Léo Biollaz, maître d'application, à l'Institut de pédagogie curat;ive de l'Université de Fribourg

Chaque semestre d'hiver (<de la mi-octobre au début mars) tous les mercTedisde 16 h. à 18 h. à b saUe No 3 de l'Institut.

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Conditions: Le cours est destiné aux maîtres' et maîtresses n'ayant pas encore suivi un 'cours de ce genre et enseignant de la Ire à la 4e anné~ pdmaire ainsi qu'aux jardinières d'enfants.

Inscription: Institut de pédagogie curative de l'Université de Fri­bouJrg, P!IJaio:e ,du Cdlll'ège 21, jU'slqu'lau 10 ootoibl"e 1966.

Finance d'inscription: F 50.- p 'oUir le sem1estre. Un buiII1et~n de versement sera envoyé à ,chaque partici'pant.

Début du cours: Meroredi 19 octobre 1966 à 16 h. 15. Fin du cours: Mercredi 1er mars 1967.

Séminaire de Crêt-Bérard de la Société pédagogique vaudoise 2,4, 25 et 26 octobre 1966

COUJrs SUIl' !Les nomhres en coul'elllrS- (telchnique Cuilsenaire): Millie A. Grm, IJalUSIanne.

CO'llll"S de pré-ClalLcu[ s'a'Ppuylaillt S'UfI.: l'ouvl,age die M. B. Be'auve!l."d: Mmes M'aill'e, Av'en'ches, et O~eIl"C, Bailm'es.

« L'initiation mathématique au cyc'Ie é'lémentaire »

«Le Coun'im' ,de la l'echerche péd'agogique » ; No 27; P ,aris; Institut pédagogique nationaJ; mars 1966.

Ce nU!luéro est 'lie detn.Ïel' qu"a!Ït 'COlmposlé Rogell.' Ga~ qui nOlUS a été repris le Il mai delnier et dont nous sommes nornhreux à plew'el' la perte.

Au somm'aire de ce numéro: «Mathématiques d'aujourd'hui pour hommes et femmes de demain» par G. Walusinskâ. «Une expérience au cours préparatoire» par Nicoae Picard. «Problèmes matériels et d'organisation» 'par Jean--Marc Lerner. «Les méthodes de Dienes, débouchent-elles sur la vraie mathéma­tique ?» par And'ré Revuz. «Education et mathématiques» par Lucienne Féilix. «Eléments de bibliographie ».

Les leoteul's du Bu1Jetin ~~,ront avec pl'ofitce numéro extrêmement riche et, surtout, l'artilole de 'Mime Pi,card qui ·conduit ·des expériences du pll!u:s haut ~ntérêt lavelc de très jeunels enf1ants Idlans dIeS écoJes ptrimlialÎ'l"es prurÏisi'ennes 'et à rE<cole aJ.'sIalcdenne de lia rue -d'Assas.

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Page 24: L'Ecole valaisanne, septembre 1966

Dienes (Z.P.) et Golding (E.W.).

« Les premiers pas en mathématiques»

I. «Logique et jeux logiques ». II. « Ensembles, nombre1;i et puissances ». III. «Exploration de l'espa.ce et pratique de la m'esure ». Paa.'iÏls, 1966, O.C.D.L. 65, Œ'arude-Bellna'l',d, P<lil'lS 5e. La iLectUll'e des ouvrages de Dienes ne se recomm/arncle p'ats, e!l[e

s'impose.

GUSDORF (Georges) «Pourquoi des proftss'e'IJ.'rs? », C0111lect,ioll S cilell1 ce de

l'homme, Pa<d,s, 1963, Payot, No 304, BISE 1972, page 173. «EIil'e maître, dit enco,re Kierkegaard, ce n'est pas tram'cher à eoups d'affir­

ma.tions, ni donner d'es, 'leçons à apprendre, etc ... ; être maî,tre, c'eS<t vraiment être di\5'c-i'ple. L'<ems'eÏgl1'ement commence quand toi, le maître, tu apprends du dis'CÏ'p'le, quand tu t'ins!lruUes 'Clan\5 ce qu'ri! a· compris, d,ans la manière dont il l'a com'pri's ... »

PROST (Antoine), «Réflexions sur le contenu d'un enseignement rénové, Esprit,

NouveŒ'le .sérile, No 9, p.ruri:s, 1962, page 251. Spécifi'Cité de lia pédagogie des mathéPla:tiques. «Les -malthématiqu1es s'ont de l'ordll'e d'un sa'Voir-fa.ire in<l.ellectU'el. Elles sont

un outil, un s-chéma opératoire que l'on pedeotio'l1ne peu à peu par applica,tion à d.es oa<s de p'lUiS en pllus compl'exes. L'iulJpo'rtant en mathématiques est donc l'a.p­

prenrti's,sage ,d'une techniqU'e o.pér.atoire ».

«Si Œes découvertes s cientifi.ques augmentent la somme dels conna,is-sances de façon vel'.tliginell'Sle, de grandes idées, direcwices surgilssent for,t heureUls'ement en même temps, connue ceJHes de «structure ». ou d'« infol"maltion» qui p-ermet>tent d"emhrasser d'un s'eUlI reg,ard une muJ,t'Ïlrude de doma'irne:s pa'rtic-ul,i'ers de la rr-echerche».

AUGER (plûenre), «Rechell'che et 'cherchell'l.'s scielllitifiques », Pall'is, 1964, CoUe'ction

« La Science vivanl:'e », PUF.

Les <régl'etites permettent aux enfall1ts d 'a'ppren'Clrre à calculer virl'e et bien. EUes cons<t1tuent un moyen puiss<an1 de cU11ture m-athéma,ique. EHes susdtent la recherche pel's'onnelil-e, J'e tl'Uvalill d'e 'Oré-ation du marthémat-Ï'c.ien. Erl!les créent chez J.es enfants une atti,tude mentaJ'e opposée à l'a passivité jnit'elUrec-tu<Bl1e si ,diffIcÏ'1e à vaincre.

Enes révèlJ.ent Iles posihiHtés d<es jeUill'es élèves. L. Jeronnez

«BU'1h~tin d'informaltion»; M,inistèl'e de !l'édu cation nationarle el ùe la cu'l,ture;

Bl'Uxelles; No 2; avril 1966.

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