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L'Ecole valaisanne, septembre 1981

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d'~-jeunesse lia hnque cantonale.

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L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION .

ABONNEMENT ANNUEL

T ARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES:

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Septembre 1981 XXVle année

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque moïs. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, tél. (027) 21 62 86.

Imprimerie Valprint S.A., Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 -12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel ensei­gnant, l'abonnement est retenu sur le traitement).

Couverture: 4~ page avec 1 couleur (minimum lOfais) mais avec changement de tex te possible

1/ 1 page Fr. 3500.-1/2 page Fr. 1800.-1/4 page Fr. 1000.-1/ 8 page Fr. 600.-

Pages intérieures:

1/ 1 page Fr. 300.-1/2 page Fr. 160.-1/3 page Fr. 120.-1/4 page Fr. 90.-1/8 page Fr. 50.-

2~et 3~ pages avec 1 couleur (minimum lOfais) mais avec changement de texte possible

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Les encarts sont acceptés. Prière de se renseigner de cas en cas au­près de Publicitas S.A.

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Sommaire ÉDITORIAL Bernard Comby

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ Bernard Comby

t Mgr Schwéry

Marguerite Stoeckli

Anna 1. Veuthey

ACTUALITÉ PÉDAGOGIQUE Jocelyne Gagliardi

Abbé Henri Bérard

HORIZON LlTIÉRAIRE Maurice Zermatten .

HORIZON MUSICAL Oscar Lagger

DIDACTIQUE ACT Edith Terrettaz

VIE CORPORATIVE Roger Fellay

NOUVELLES ACQUISITIONS ODIS

INFORMATIONS OFFICIELLES FVAP IRDP

Vital Darbellay SCFP

INFORMATIONS GÉNÉRALES Université de Fribourg Francois Brunelli ASEP Service école tiers-monde Fondation Gia nadda

Feuille volante

L'avenir est moins à deviner qu 'à construire

D iscours lors de l'ouverture de la 38 e session pédagogique d'été Homélie pour l'ouverture de la 38 e session pédagogique d'été Directives concernant les examens médico-scolaires pour

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l 'année 81-82 11 L'homme quotidien" . handicapé .. . " .. . .. " . " .. .. "" , 17

Connaissance de l'environnement: la documentation, les sources d'information 19 Après-midi de formation pour les maîtres 20 Horaire de la permanence 20 Objectifs de la catéchèse dans les écoles enfantines, pri-maires et spécialisées 22

Les trois couleurs du tableau noir

Réflexions sur deux grands musiciens : Bach et Schubert

SOCIÉTÉ PÉDAGOGIQUE VALAISANNE

Rapport 1980 - 1981 . ..... .. ...... " ... .. .. ...... ......... .......... " ..

Panneau à poches Attentes de la jeunesse

Eléments de réflexion sur le CO

Liste des récentes acquisitions à l'ODIS de Sion . ... .. ...... "" .

Rapport sur la semaine de 5 jours Evaluation des nouveaux programmes de mathématique : tests en début de 7 e

Caisse de retraite: informons Ouverture des écoles professionnelles du Valais romand

La famille, un défi face à l'avenir Champignon qui es-tu? Publication des cours - Automne 1981 Journée mondiale de l'alimentation Exposition Picasso

Jean-François Lovey : Communiqués

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Photos: Oswald Ruppe'n, Robert Hofer, Serge Rappaz, Claude Vouilloz.

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L'avenir est moins à deviner q·u'à construire

D'une façon générale, nous ne voulons pas d'une socié­té élitaire. Nous voulons une société qui ait le courage de s'attaquer aux privilèges. Une société qui partage entre tous ses enfants les fruits du développement, en donnant à chacun des raisons de croire en l'avenir.

Dans le domaine de l'éducation, de l'instruction et de la formation, nous devons continUer à bâtir ensemble une société libre et démocratique qui s'engage à réaliser le postulat fondamental de l'égalité des chances.

La vie est, certes, déséquilibre ... Dans tout pays, quel que soit le niveau de développement, les disparités de tous ordres sont nombreuses et parfois choquantes. Il en est de même sur le plan individuel.

Mais la correction de ces déséquilibres est une tâche permanente d'un Etat démocratique, attentif aux be­soins de l'homme et de la société.

L'école a aussi le devoir impérieux d'offrir aux enfants qui lui sont confiés des chances égales face à la vie. Il ne s'agit pas de prétendre naïvement pouvoir effacer toutes les inégalités, en fondant les enfants dans le moule de l'uniformisation et de la' monotonie. Il faut plutôt promouvoir les qualités et les talents propres à chaque enfant, en développant son sens de la créativité et sa personnalité. L'égalité des chances signifie ainsi un développement individuel permettant de réaliser pleinement le progrès social. Dans cette optique, l'indi­vidualisation de l'enseignement constitue la clé du suc­cès. Nonobstant les contraintes financières, des efforts importants ont déjà été entrepris dans cette direction, au niveau cantonal et national.

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L'égalité des chances exige donc de la part des maÎtres et des maÎtresses un effort accru d'ouverture et de com­préhension à l'égard des enfants, riches par leur diversi­té. Une société se construit solidèment dans le respect . de la variété de ses membres et de la pluralité de leurs opinions et dans le souci d'une heureuse complémen­tarité. L'éctJle devrait toujours donner l'envie et la joie d'apprendre. Que l'école de demain soit la source per­manente d'une vraie solidarité humaine, en conduisant les enfants et les jeunes sur le chemin de la liberté et de la responsabilité!

Bernard Comby chef du Département

de /'instruction publique

388 Session pédagogique d'été du personne.1 enseignant

Nous nous faisons un plaisir de publier ici l'allocution de Monsieur Bernard Comby, chef du DIP, faite lors de l'ou­verture de la 38e session pédagogique d'été du person­nel enseignant, ainsi que l'homélie de Monseigneur Henri Schwéry, évêque de Sion, prononcée lors de la messe qui suivit.

Nous publierons dans une prochain numéro l'excellente conférence de Monsieur Samuel Roller intitulée: «Le goût de l'effort».

Monsieur le président du Grand Conseil, Monseigneur, Monsieur le pasteur, Mesdames et Messieurs les invités, Mesdames et Messieurs les professeurs, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Dans son livre sur le défi mon­dial, Jean-Jacques Servan­Schreiber estime que les deux besoins humains les plus élé­mentaires, les plus nécessaires, dont le perfectionnement possi­ble est le moins limité, sont la santé et l'éducation . Contraire­ment aux théories malthusianis­tes absurdes qui ont cours en Europe et aux USA dans ces deux domaines, il estime que l'informatisation de la santé et de l'éducation, qui constitue une formidable révolution, ouvre de nouvelles voies et multiplie le nombre d'emplois dans ces deux secteurs sur un plan mon­dial.

L'informatisation de l'éducation, par exemple, va permettre d'ac­complir des changements es­sentiels grâce notamment:

- au passage de l'éducation collective à l'éducation indivi­dualisée et à la transforma-

tion de l'éducation passive (enregistreuse de connais­sances) à l'éducation active (échanges et stimulation) ...

J'ai le plaisir de m'adresser pour la première fois à la grande ma­jorité, réunie ici, des enseignan­tes et des enseignants du Valais romand . Je saisis cette occa­sion pour vous dire au nom du Conseil d'Etat et du peuple du Valais combien nous appré­cions le travail consciencieux et la mission délicate que vous ac­complissez au service de la jeu­nesse valaisanne .. . Il faut que les maîtres et les maîtresses de ce canton poursuivent inlassa­blement leur perfectionnement général et professionnel!

L'amélioration des connaissan­ces revêt une" importance capi­tale ... Elle permet à celles et à ceux qui enseignent de s'adap­ter en permanence à des situa­tions nouvelles et changeantes 1

d'une société évolutive. Elle contribue au progrès social et humain en reculant les frontiè­res du savoir et en élevant le ni­veau culturel individuel et collec­tif. Elle donne enfin à l'individu et à la s.ociété les moyens de comprendre le présent et de mieux maîtriser l'avenir. Sacha Guitry disait avec un brin d'hu-

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mour : «On parle beaucoup trop aux enfants du passé et pas as­sez de l'avenir - c'est-à-dire trop des autres et pas assez d'eux­mêmes».

En consultant le programme très riche qui vous est offert du­rant cette semaine pédagogi­que et les programmes scolai­res, je ne puis m'empêcher de penser à ce mot célèbre de Montaigne : «Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine».

Cette question mérite en effet réflexion . Elle sera examinée at­tentivement dans le contexte de l'élaboration de la nouvelle loi sur l'instruction publique. Il en sera de même des problèmes de l'emploi, de la formation de base du personnel enseignant à tous les niveaux et ceux de la formation permanente et du perfectionnement.

Je compte beaucoup sur la col­laboration du personnel ensei­gnant par l'intermédiaire de ses représentants afin de trouver des solutions adéquates à ces problèmes fort complexes.

Il faut faire preuve d' innovation et avoir le courage de sortir des sentiers battus ..

En ce qui concerne la semaine de 5 jours, je vous informe que je suis personnellement favora­ble à cette réforme qui trouvera, sans doute, sa réalisation dans le cadre de la nouvelle loi.

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,

Dans l'optique de la formation permanente, l'effort individuel de l'enseignant s'avère indis­pensable. Mais il est clair qu'en ce qui concerne l'enseignement

public une multitude d'efforts isolés et non coordonnés ne saurait à elle seule conduire aux objectifs qui sont assignés .

Il faut ici une mise en commun indispensable et une confronta­tion d'idées afin de mieux répondre aux besoins de la jeu­nesse valaisanne . C'est le but de ce rassemblement, de cette semaine organisée en vue du perfectionnement général et professionnel ainsi que des re­cyclages pédagogiques néces­sités par le renouvellement des programmes.

Une de mes premières préoccu­pations en ma qual ité de nou­veau chef du Département de l'instruction publique fut préci­sément d'informer le Conseil d'Etat et de solliciter son avis au sujet des programmes d'ensei­gnement. Répondant à une in­terpellation urgente de Mon­sieur le député Deléglise, j'eus ainsi l'occasion de faire connaέtre officiellement la position du Gouvernement sur un problème qui suscite à l'heure actuelle quelques controverses .

L'enseignement renouvelé de la langue maternelle, puisque c'est de cela qu'il s'agit, s'intè­gre dans l'effort général d'ap­profondissement de la pensée pédagogique du monde contemporain . Prétendre qu'il est issu d'une idéologie perni­cieuse et qu'il ne peut conduire qu'au désastre est une défor­mation de la réalité que l'on ne peut admettre. Croire au contraire que tout soit absolu­ment parfait et recommandable dans ce qui nous est proposé relèverait également d'une uto­pie pour le moins infantile et

naïve. Ce qu'il importe de faire et j'ai déjà donné des instruc­tions dans ce sens c'est d'ac­cepter ce renouvellement dans tout ce qu'il comporte d'aspects positifs et enrichissants tout en nous efforçant d'éviter ce qui heurte et ce qui serait aménagé sans les transitions nécessai­res. Il faut également que nous sachions participer à la coordi­nation scolaire sur le plan de la Suisse, de la Suisse romande en particulier et préserver en même temps les caractéristi­ques, l'identité et l'esprit de no­tre école valaisanne.

Je n'entre pas dans plus de dé­tails étant donné qu'il appartient au Département de l'instruction publique, à ses services, aux inspecteurs, aux organismes institués à cet effet, aux anima­trices et aux animateurs des branches d'enseignement d'ap­pliquer concrètement les dispo­sitions qui viennent d'être énon­cées . Dans les travaux d'élaboration de la nouvelle loi sur l'instruc­tion publique qui sont en cours, ces · principes dont je viens de parler seront pris en cons idéra­tion. Le débat est d'ailleurs lar­gement ouvert puisque la com­mission consultative chargée de l'avant-projet, qui s'est mise à l'œuvre dès le début du mois de juillet dernier, ne compte pas moins de 29 membres repré­sentant tous les milieux, notam­ment les partis politiques, les églises, les associations profes­sionnelles d'enseignement, les parents , l'économie, les syndi­cats, le groupement des popu­lations de montagne, etc ...

Nous espérons qu'ainsi la vo­lonté des citoyens et citoyennes

de ce canton sera largement re­présentée et entendue et nous attendons beaucoup de cette commission afin que le Conseil d'Etat puisse prendre une pre­mière position dès le printemps 1982 sur le projet qui lui sera soumis . Ce projet fera ensuite l'objet d'une très vaste consulta­tion auprès de tous les milieux intéressés . Cette loi doit per­mettre avant tout de rechercher le bien de l'enfant en réalisant concrètement le postu lat fonda­mental de l'égalité des chances.

L'école de demain doit être plus l'école des enseignants et des parents que celle des techno­crates de l'enseignement. Il faut donc revaloriser la profession d'enseignant en donnant plus de liberté et en laissant plus d'imagination à celui et à celle qui a la noble tâche de former des êtres humains libres et res­ponsables, en sachant à l'instar de Gandhi que la véritable édu­cation consiste à tirer le meilleur de soi-même. l

Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les enseignants,

vous savez quels sont vos délé­gués, ne manquez pas de leur faire connaître vos idées, vos cri­tiques, vos suggestions; c'est ainsi que peut et que doit se construire une loi dans le plus pur esprit démocratique que nous souhaitons tous . Je remercie vivement les profes­seurs des cours de leur précieu­se collaboration dans le cadre de cette 38e session pédagogi­que et pour conclure je vous dé­die à tous cette pensée de Louis Pasteur : «Vivez dans la paix se­reine des laboratoires et des bi­bliothèques . Dites-vous d'abord : «Qu'ai-je fait pour m'instruire?» Et, à mesure que vous progressez: «Qu'ai-je fait pour mon pays?» Ceci jusqu'au moment où vous pourrez pen­ser avec un immense bonheur que vous avez contribué en quelque manière au progrès et au bien de l'humanité! ».

Bernard Comby

Sion, le 17 août 1981

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t Henri Schwéry évêque de Sion

Appel

Homélie pour l'ouverture de la session pédagogique à Sion/St. Guérin

Frères et sœurs,

Ceux qui prient régulièrement la «Liturgie des Heures», autrefois ap­pelée «Bréviaire», connaissent à peu près par cœur cette parole de Dieu, méditée chaque samedi soir aux Complies . Elle nous est li­vrée par le Deutéronome : ((Ecoute Israël: le Seigneur notre Dieu est l'Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tou­te ton âme et de toute ta force . Ces COMMANDEMENTS que je te donne aujourd'hui resteront gravés dans ton cœur. Tu les rediras à tes fils, tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois levé)) (Dt. 6,4-8).

Frères et sœurs, voilà l'appel que je désire vous transmettre aujour­d'hui, à vous surtout les enseignants et éducateurs qui avez la res­ponsabilité de graver dans le cœur encore tendre de nos enfants des commandements et des vérités qui les marqueront pour la vie, ,, . et qu'il vous revient de «redire, de répéter sans cesse, à la mai­son ou en voyage», en toutes circonstances et donc - a fortiori - à l'école.

Les programmes scolaires sont révisibles. Leurs modifications in­cessantes ont peut-être même déjà fatigué les plus expérimentés d'entre vous . Les méthodes sont discutées jusqu'à la polém ique . L'objectif final de l'enseignement, cependant, reste immuable : AI­DER LES PETITS D'HOMMES À DEVENIR DES HOMMES BONS.

Or, à quelqu'un qui l'interrogeait à ce sujet, Jésus répondit : ((Pour­quoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Un seul être est bon! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements)) (Mt. 19, 16-17).

Comme les Hébreux à leurs ~nfants, vous devez sans cesse redire à vos élèves l'essentiel, l'unique nécessaire : «Ecoute Israël: le Sei­gneur notre Dieu est l'Unique! ».

Est-ce à dire que je vous inviterais à «faire de la religion» en classe, à tout propos, - ou qu'il faille annoncer d'abord un Dieu de Justice, voire de «mises au point» ou de vengeance?

Ce sont deux objections courantes auxquelles je dois à ma cons­cience d'évêque de répondre . Tout d 'abord et globalement, j 'en ap­pelle à votre propre perspicacité. A force de vouloir être «discret» en matière d'éducation religieuse, n'en finit-on pas par être «muet»? Comment donc rendrons-nous compte à Dieu de notre mandat de «ve illeurs» annoncé dès le temps des prophètes? - Et, à force de vouloir éviter de parler d'un Dieu de justice, n'en finit-on pas par ou­blier le Dieu qui «exige», par Amour? - et par devenir complice des injustices d'un monde qui ne veut plus entendre parler de morale?

D'autre part, dire et redire sans cesse que le Seigneur notre Dieu est l'Unique nécessaire ne signifie pas «faire de la religion à tout propos», ou - comme on le dit communément-«Ia mettre à toutes

Que faire?

Comment le faire?

les sauces», comme une ménagère met du sel à presque tous ses mets. Une meilleure image nous est sûrement donnée par la mère de 'fam ille, - qui met du sel ou qui n'en met pas, selon son art, -mais qui, en toutes circonstances, travaille avec amour à tel point que son amour pour les siens transparaît en permanence.

Frères et sœurs, cet appel que je vous transmets aujourd 'hui, que vous demande-t-il ?

Je laisse la réponse à saint Paul: ((Si vous avez le don de prophé­tie)) .. . ne vous perdez pas en élucubrations, ,,. mais ((sachez vous régler sur la Foi))! ((Si vous avez le don de servir, il faut servir.)) ((Et si l'on est fait pour enseigner, que l'on enseigne )) (Ro 12, 6-7). Que l'on enseigne tout, honnêtement, - progressivement, certes, - mais globalement et avec cohérence, de sorte que l'Unique nécessaire, le Seigneur Dieu, ne soit pas évacué, de sorte que vos élèves ne vous quittent pas hypertrophiés mais croissent harmonieusement.. . avec une tête bien faite, et avec un cœur qu i cherche à ÊTRE BON .

L'objectif étant connu, il nous reste à nous pencher sur la méthode. Votre présence ici, ce mat in, frères et sœurs, et votre zèle profes­sionnel bien connu me dispensent de parler de pédagogie, - du moins en ses composantes naturelles et humaines.

Mais, lorsqu'on a accompl i tout ce qui, humainement, est à notre portée, il nous manque encore ce qui manquait à ce brave homme qui s'adressait à Jésus en ces termes : ((MaÎtre, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? .. )) Jésus lui répondit: ((Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements! )) (Mt. 19, 16-17).

Dieu, en effet, est d'abord un Dieu d'Amour. Mais l'Amour, fût-il di­vin, est exigeant. Ne plus parler de «Commandements» à nos en­fants, c'est tout simplement, - en fait d'éducation -, de l'utopie! et, face à nos responsabilités, ,, . une trahison .

Comment donc présenter ce Dieu d'Amour, miséricordieux, bon et exigeant à la fois? Ne subit-on pas, en catéchèse, comme dans les autres disciplines de l'enseignement, des modifications voire des bouleversements permanents? «On n'a plus de catéchisme!» «On n'enseigne plus comme autrefois! »«On n'exige plus rien! ».

Ces objections , mes frères, sont infondées . Pour certains même, je crains qu'elles soient des alibis .

L'Unique nécessaire, en effet, n'a pas changé et ne peut pa's chan­ger. Quant à ceux qui doivent l'annoncer, qu'ils écoutent les directi­ves de Jésus à ses disciples :

((Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi ... Ne donnez à person­ne sur terre le nom de Père ... Ne vous faites pas non plus appeler maÎtres)) (Mt. 23, 8-12).

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Ces paroles peuvent étonner de la part de Celui qui avait dit de lui­même: ((Je suis la Voie, la Vérité et la Vie)) (Jn. 14, 6).

Elles sont pourtant pleinement cohérentes .

• ((Ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous êtes tous frères, et vous n'avez qu'un seul maître pour vous enseigner. ((je

suis la Vérité)). Le Christ, Seigneur, est la Vérité. Il ne s'impose pas à qui le fuit. Mais Il se donne à qui Le cherche : dans la pratique des Sacrements, dans la Communion eucharistique, dans la prière, et en Eglise. A ce titre déjà, je suis certain de ne point exagérer en pré­tendant qu'un éducateur chrétien DOIT être un modèle de piété et un modèle de soumission, en Eglise, au pape et aux évêques .

Je sais, bien sûr, que la confiance en la hiérarchie de l'Eglise est mi­née chez quelques-uns de nos frères chrétiens . Plus d'un d'ailleurs, - même en notre diocèse -, se donneraient le titre d'évêque, ou du moins s'en attribuent les prérogatives . Si je vous répète donc : « Ne jouez pas les évêques !», vous savez bien que je ne veux aucune­ment défendre ma personne. La question est bien plus profonde et importante: quelle vie voulez-vous transmettre?

La passion du bien? une vie généreuse et rayonnante? la vie de la Grâce? Or, cette Vie n'a qu'une source, elle est en Dieu. ((Je suis la Vie)) - dit Jésus . ((Ma vie, nul ne me la prend: c'est moi qui la don­ne)) (Jn. 10, 18).

* C'est bien le propre de la paternité : donner la vie.

Ne donnez donc à personne sur terre le nom de Père car vous n'avez qu'un seul père, celui qui est aux cieux. Certes, il vous est donné en partage, et comme une pâle image de la paternité divine: de transmettre la vie humaine, de transmettre les biens terrestres, de transmettre les connaissances et la culture . Mais ces paternités partagées, et partielles, ne doivent pas faire écran à l'action amou­reuse du seul Dieu qui est notre Père .

Méfiez-vous de la tentation des écrans! Méfiez-vous, en particulier, de ces écrans que l'on érige de toutes pièces en sublimant nos pauvres découvertes humaines. si" nous oublions notre Père qui est aux cieux, si nous négligeons de L'annoncer, d'ici peu Il sera rem­placé par les idoles montantes auxquelles on sacrifiera comme à des sources de vie . Ainsi sublimées, elles feront de nous des païens. A leur juste place, au contraire, de moyens et de services, el­les sont «dons du ciel» et ont pour nom : écologie, sociologie, psy­chologie, .. . et autres conquêtes qui honorent l'intelligence humai­ne, dans la mesure où elles ne nous empêchent pas de regarder plus haut, vers le Père, seul Maître de toute vie.

* Dernier conseil, enfin, du Seigneur à ses disciples : ((Ne vous fai­tes pas non plus appeler maÎtres, ou ((seigneu()), car vous n'avez qu'un seul Maître, le Christ. Vous avez de l'autorité, frères et sœurs. Et vous devez en avoir. Mais elle ne vous appartient pas en propre. ((Toute autorité vient de Diew) (Ro 13, 1) - nous dit saint Paul, qui

Mes vœux

aime à appeler les autorités les ((dépositaires du pouvoi()) (Tit. 3, 1). Un bon dépositaire ne parvient à la perfection de sa gérance qu'en s'effaçant pour que transparaisse à travers son service l'ex­cellence du propriétaire. ((Le plus grand parmi vous sera votre servi­teUr. Qui s'élèvera sera abaissé,' qui s'abaissera sera élevé)) car il aura réussi à conduire ses frères dans l'obéissance et l'amour du seul maître, Jésus-Christ.

Frères et sœurs, afin de vous souhaiter une bonne session pédago­gique, suivie d'une bonne année scolaire, je vous engage à observer les Commandements et à les rendre aimables, ... en suivant ces conseils de saint Paul: ((Ne brisez pas l'élan de votre générosité, mais laissez jaillir l'Esprit. Soyez les serviteurs du Seigneur. Aux jours d 'espérance, soyez dans la Joie. Aux jours d'épreuve, tenez bon. Priez avec persévérance. Partagez avec les fidèles qui sont dans le besoin. Et que votre maison soit toujours accueillante.)) (Ro. 12, 13).

AMEN

Sion, le 17 août 1981

Nous pensons utiles de porter à connaissance des . lecteurs de l'Ecole valaisanne les

Directives concernant les examens médico-scolaires .pour l'année 1981-1982

émises par le chef des Départements de la santé et de l'instruction publiques en août 1981 et adressées aux médecins scolaires et aux infirmières scolaires du Valais.

Le Service cantonal de la santé publique se tient bien volontiers à disposition pour tout renseignement complémentaire désiré.

Sur proposition de la chambre médicale scolaire et sur préavis du médecin cantonal, les présentes directives se rapportent aux contrôles médicaux à accomplir pendant l'année scolaire

Page 8: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

1. Bases légales

Il. Buts

III. Activités générales du service médical scolaire

IV. Activités de l'infirm ière scolaire

1981-1982 dans les classes des communes qui vous sont attri­buées. Les contrôles médico-scolaires et les vaccinations doivent être term inés au 1.4. 1982 au plus tard.

Les médecins scolaires organisent les examens médico-scolaires en collaboration avec les centres médico-sociaux, là où ils existent.

Le service médical scolaire est mis en place conjointement par les Départements de la santé et de l'instruction publiques, en applica­tion des dispositions de la loi sur la santé publique (art. 74 et 75) et de la loi sur l'instruction publique (art. 116 et 117) .

La tâche essentielle du service médical scolaire consiste, d'une part, dans le maintien et dans la promotion de la santé des élèves et, d'autre part, dans la lutte et la prévention des atteintes à la santé des élèves. Cette tâche a un caractère principalement préventif, les traitements des maladies ou autres insuffisances découvertes par le médecin scolaire restent du domaine d'un médecin librement choisi.

- Promotion de l'éducation de la santé : soutien des maîtres dans leur rôle pour l'éducation à la santé;

- contrôle de l'hygiène dans les locaux scolaires; - conseils des autorités, des enseignants, des parents et des élè-

ves dans les questions de santé (conditions d'hygiène, maladies contagieuses, etc .);

- collaboration dans l'organisation générale du temps scolaire et du temps libre de l'élève dans la mesure où cette organisation a une action sur la santé de l'élève;

- collaboration avec toutes les personnes qui, au sens de la loi, s'occupent de la santé des enfants.

1. Généralités

1. 1 Seule l'infirmière diplômée chargée de l'activité mé­dico-scolaire ou l'auxiliaire médicale, annoncée préalable~ ment au service de la santé publique, sera habilitée à ef­fectuer les examens médico-scolaires, faute de quoi ses frais ne pourront pas être honorés .

1.2 L'infirmière scolaire se soucie de la suite. donnée aux cas si­gnalés aux parents par les médecins scolaires.

1.3 Elle assure la liaison avec le corps enseignant et éventuelle­ment les parents, ainsi qu'avec les diverses institutions médico­sociales, en particulier avec les services médico-pédagogiques .

9'

V. Activités du médecin scola i r"e

1.4 Elle assure, à la demande des médecins scolaires et des ins­titutions spécialisées, des tâches particulières, telles que les vacci­nations notamment.

1.5 Elle s'assure qu'à la fin de la scolarité obligatoire, le dossier médical de chaque enfant soit détruit.

1.6 Elle assume l'administration des documents à caratère médi­cal. Elle prépare notamment les statistiques et rapports annuels, de même que les avis expédiés aux parents.

2. Activités spécifiques 2 .1 Ecoles enfantines

L'infirmière scolaire collabore avec le médecin scolaire pour le dé­pistage des troubles psychologiques, en collaboration avec le titu­laire de classe .

2.2 Ecoles primaires, classes de développement, classes spécia-les: élèves de la 1 re et 4 e année

2.2 .1 Examens effectués par l'infirmière: avant la visite médicale

- Examen de l'ouïe à l'aide de l'audiomètre; - examen de la vue à l'aide de l'optotype; - contrôle du poids et de la taille et calcul du percentil avec ins-

cription sur graphique; - contrôle de la tension artérielle; - établissement et tenue à jour du dossier nominatif de chaque

élève.

1. Généralités

1.1 Seul le médecin scolaire nommé par le Conseil d'Etat est habilité à remplir ce mandat; il ne peut se faire remplacer sans autorisation particulière du service canto­nal de la santé publique.

1.2 L'activité du médecin scolaire s'exerce, en principe, dans les classes d 'élèves visitées préalablement par l'infirmière scolaire . Là où il n'existe pas d'infirmière scolaire, le personnel compétent est désigné par le médecin scolaire .

1.3 Le contrôle médical s'effectue selon un horaire établi par le médecin scolaire en collaboration avec l'infirmière scolaire et après entente avec les maîtres de classes.

1.4 Le médecin scolaire établit un avis qui est envoyé, sous pli fermé, aux parents dont les enfants nécessitent un contrôle . La for­mule prévue à cet effet est mise à sa ,disposition par le Départe­ment de la santé publique .

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2. Activités spécifiques 2.1 Ecoles enfantines

2.1.1 Examen s'omatique facultatif et recommandé .

2.1 .2 Dépistage des troubles de developpement psychologique (effectué sur demande éventuelle de l'infirmière scolaire, des res­ponsables scolaires ou des fam illes); le médecin scolaire peut de­mander la collaboration du service médico-pédagogique avec l'ac­cord des parents.

2.2 Ecoles primaires, classes de developpement, classes specia­les: elèves de 1 re et 4 e annee: principaux examens effectues

- Mauvaise tenue, déformation de la colonne vertébrale et du squelette;

- troubles des voies respiratoires; - lésions cardiaques congénitales ou acquises; - lésions de l'appareil urogénital; - hypertrophie des organes lymphatiques .

2.2.1 Vaccinations

a) Contre la poliomyelite: élèves de la 1 re et 6e classe des écoles primaires, des classes de développement et des classes spécia­les;

b) BCG: selon instructions séparées .

2.2 .2 Developpement psychologique

Le service médico-pédagogique est à la disposition des médecins scolaires dans l'es cas suivants:

- difficultés importantes d'adaptation scolaire; - troubles du comportement; - troubles du langage parlé ou écrit, etc ..

Lorsque l'examen de l'enfant s'avère nécessaire, l'agrément des pa­rents est indispensable.

2.3 Cycles d'orientation et ecoles secondaires du 2 e degre (collè­ges, ecoles normales, ecoles superieures de commerce, eco­les de culture generale, ecoles pre-professionnelles mixtes)

a) Le medecin scola/re agit ici en tant que médecin-conseil dont les tâches essentielles sont les suivantes:

- d'entente avec la direction: conseils et informations des parents et des élèves;

- surveillance générale des conditions d'hygiène et infor~ation en cas de maladies contagieuses;

- organisation des vaccinations généralisées (contre la rubéole notamment, et tous les 5 ans , contre la poliomyélite d'entente avec la direction, le médecin de district et le centre médico­social);

- conseils occasionnels et éducation pour la santé sur requête de la direction. .

VI. Examens radiophoto­graphiques

VII. Locaux

VIII. Équipement

b) Vaccinations BCG

- Selon instructions séparées.

c) Vaccinations contre la rubeole

- Toutes les jeunes filles nées en 1968, selon instructions spécia­les .

a) Elèves:

La radiophotographie est appliquée, selon le programme établi par la Ligue valaisanne contre la tuberculose, au cours de la deuxième année du cycle d'orientation.

b) MaÎtres:

Un examen radiophotographique du corps enseignant ayant lieu tous les trois ans, il ne s'effectuera pas en 1981-1982.

Pour des raisons de discrétion et de secret de fonction, les exa­mens doivent se dérouler dans des locaux séparés, mis à disposi­tion par les administrations communales. Celles-ci doivent fournir dans chaque secteur principal des locaux appropriés, c'est-à-dire tranquilles (les tests de l'ouïe ne peuvent s'exécuter que dans un lo­cal silencieux), vaste (les tests de l'acuité visuelle nécessitent une distance de 6 mètres), chauffés, bien éclairés, confortables et mu­nis d'un mobilier adéquat.

,. L'infirmière scolaire responsable s'occupe de l'achat, de la sur­veillance et de l'entretien du matériel indispensable dont elle assu­me la responsabilité, soit:

a) un audiomètre; b) une table d'optotype; c) un tensiomètre; d) un stéthoscope; e) un dossier nominatif pour chaque élève; . f) un graphique pour le calcul du percentil pour chaque élève (ins-

cription du développement par rapport à l'âge).

2. Le matériel mentionné sous point 1., a), e), f) est fourni par le Département de la santé publique. Si le reste du matériel n'est pas mis à disposition par le médecin scolaire, l'infirmière s'adressera à la commune.

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L'homme quotidien ... handicapé

Comme toutes les entreprises de ce genre, l'année du handi­capé s'essouffle. Après maints articles, maintes actions, le si­lence semble recouvrir ces ini­tiatives .

Parmi les prises de conscience faites, certaines demeureront et porteront des fru its; beaucoup sombreront dans l'oubli .

Et une autre année surgira, avec de nouvelles invitations qui ren­contreront les mêmes réac­tions . Ou leur absence.

Qu'en est-il pour nous? Qu'avons-nous retiré de cette année, dont un trimestre reste à vivre? Comment pourrions­nous l'utiliser, si, jusqu'ici et avant tout, notre indifférence, même bienveillante, a répondu à l'effort proposé?

Arrêtons-nous donc encore un instant. Que représente pour nous le handicap? De quelle manière pourrions­nous, dans le quotidien, agir pour le soulager?

Il me semble que, dans le han­dicap, nous pourrions considé­rer deux aspects:

a) le handicap visible, physique ou mental, qu'il est impossi­ble d'ignorer lorsqu'il nous est donné de le rencontrer;

b) le handicap invisible, bien réel, souvent inconnu ou mé­connu par les étrangers, connu même si méconnu par les proches.

Beaucoup d'encre a coulé concernant le handicap visible, et bien des aspects de notre re­lation avec le handicapé se­raient encore à soulever. Toute­fois, faute de place, je ne m'y ar-

rêterai pas, afin d'aborder cet autre handicap - si souvent ignoré, consciemment ou non, mais oh combien réel - que constituent nombre de mala­dies physiques et/ou psychi­ques, invisibles, souvent chroni­ques, souvent évolutives, et ter­riblement invalidantes, et qui, tout comme les autres, sont les révélateurs d'un handicap dont personne ou presque ne parle, qu i relève de notre condition hu­maine et que nous ignorons ou camouflons avec une adresse de prestidigitateurs, sans pour autant réussir à en amoindrir les ravages . Dans un instant nous y reviendrons ,

Voyons d'abord ces handicaps invisibles. Oui, nous reconnais­sons comme handicapés ceux qui, visiblement, ne peuvent me­ner une vie dite «normale», c'est-à-dire celle que mènent la majorité des individus . Qu'un être soit cloué sur une chaise roulante ou incapable d'utiliser ses facultés intellectuelles d'après ces normes; que des membres soient «normale­ment» inutilisables ou que l'être bénéficie seulement de certains des relais habituellement utili­sés par les cerveaux d'une so­ciété donnée, et nous recon­naissons le handicap.

Avec toutes les suites habituel­les de ce type de «limitations»,

. qu'en est-il lorsqu'un individu a subi des traumatismes - physi­ques et/ou psychiques - qui, tout en demeurant invisibles à l'œil nu ou n'étant pas encore reconnus par la science et/ou les autorités comme handicaps officiels, limitent aussi sa vie de tous les jours? Comment trai­tons-nous ces personnes-là?

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Depuis le diabète en passant par l'ulcère de l'estomac, les in­nombrables allergies, maladies rhumatismales , troubles du mé­tabolisme, et j'en passe, légion sont les personnes handica­pées, de manière permanente mais invisible à l'œil nu, dans leurs activités quotidiennes qu'elles sont souvent appelées à modifier, voire à abandonner, et que la société ne reconnaît pas comme telles, alourdissant ainsi les conséquences d'un handicap pourtant bien réel. Et que dire de celles qui, pour de multiples raisons d'ordres aussi variés qu'un traumatisme léger, une médication inadaptée, des conditions de vie trop dures, souffrent de troubles psychi­ques dits «légers », transformant leur vie en petit enfer quotidien 7 Comment les traitons-nous , el­les 7 Les aidons-nous sur leur route, cherchant à les soulager, ou contribuons-nous à alourdir leur existence 7 Cherchons­nous à les comprendre ou , leur suggérant sans cesse d.e se «secouen>, de «ne pas s'écou­ter», aggravons-nous encore un déséquilibre déjà pénible au ris­que d'aggraver du même coup les symptômes de leur mala­die 7 En d'autres cas, déclarons­nous, du haut de notre santé, de notre vertu, «c'est psychique», ou déplorons-nous les dures conditions dans lesquelles ces personnes se débattent 7

En tant de cas, faisons-nous le nécessaire pour comprendre, dans l'espoir de soulager, ou, pour le moins, de ne pas alour­dir, ou condamnons-nous sans appel, trop souvent sans rien connaître de la situation, à

part ... notre jugement hâtif, sans essayer, pour le moins, de nous renseigner 7 Aurions-nous la science infuse 7

Sans être responsables de la terre entière, nous sommes res­ponsables du sort de ceux que nous rencontrons . Il est donc de notre devoir d 'excuser pour le moins, si nous ne savons, ne comprenons pas .

Comment réagissons-nous en fait lorsqu 'un handicap dit mi­neur, car non vis ible, nous est signalé 7 Bien souvent avant de devenir majeur. Savons-nous que le diabète peut conduire au coma, un ulcère perforer la mu­queuse gastrique ou duodénale, un rhumatisme devenir, visible­ment et de manière permanen­te, invalidant, une urémie conduire à la mort, une «tendan­ce dépressive», au suicide 7 Ou'il est donc méd icalement et socialement souhaitable de chercher à les soulager et non à les aggraver 7

Ouand à l'aspect humain, il me semble «sauter aux yeux». Ou'est donc une société qui re­fuse la maladie, la souffrance, les camoufle, les ignore, les iso­le, les condamne 7 Ou'est donc une société qui ne cherche pas à soulager, à consoler, à accompagner, à col­laborer à une amélioration, une guérison 7

Ou'est devenue cette solidarité élémentaire, presque viscérale 7 Ou'en avons-nous fait 7 Ouelles en sont' les conséquences 7 Et, avant tout, par-dessus tout, que faisons-nous chacun de nous 7 Comment regardons-nous, re­cevons-nous, traitons-nous l'en­fant, le parent, le conjoint, le voi-

sin, l'élève, le confrère, le colla­borateur, la rencontre de passa­ge victime d'un handicap dit mi­neur7 Eprouvons-nous un mini­mum de sympathie ou de l'aga­cement 7 Eprouvons-nous le dé­sir d 'aider, de soulager, ou igno­rons-nous, condamnons-nous, jugeons-nous 7 Et si un «bon sentiment» surgit, lui donnons­nous suite, ou nous conten­tons-nous de ce tressaillement qui donne bonne conscience 7» Oui, avant de condamner«la so­ciété», demandons-nous com­ment nous agissons, nous, dans ladite société, comment nous tra itons ces nombreux handicapés dont, la plupart du temps, nous contribuons à alourdir la vie, le handicap. Le handicap quotidien, le handicap qui isole de tant de tâches, d'ac­tivités, de relations dites «nor­males». Oui isole d'autant plus que peu l'acceptent et que, de plus, il est invisible .

Et donc, demandons-nous quel handicap nous empêche, nous, de répondre avec cœur et cha­leur à la souffrance de ceux que nous rencontrons.

L'avons-nous reconnu celui-là que les autres révèlent 7

Anna T. Veuthey

Connaissance de l'environnement

La documentation: les sources d'informations

La connaissance de l'environnement a besoin de moyens d'enseignements . Soit. Les réclamer, c'est courir le risque d'obtenir un document par­faitement structuré qui, en nous épargnant re­cherche et réflexion, nous enfermerait à nouveau dans un système caractérisé par l'immobilisme et la passivité.

Le moyen d'enseignement conçu traditionnelle­ment, a le vilain défaut d'encourager notre pares­se, de déformer la réalité en la simplifiant, pire, en l'appauvrissant volontairement car son but est de rendre accessibles des notions souvent com­plexes . Oue l'enseignant dispose d'un guide mé­thodologique auquel se référer en cas de besoin est indispensable, mais il est tout aussi nécessai­re que ce document se limite à des suggestions de démarches laissant au maître la possibilité de choix ou de combinaisons . Ouant au livre de l'élè­ve, livre sensé apporter La Connaissance et déve­lopper la mémoire, il est temps de le compléter par différentes sources d'informations . La compa­raison de celles-ci permet de réfléchir sur les faits, de déceler les contradictions, de faire un tri, donc de CHOISIR . Et choisir devient vital à notre épo­que où la multitude des informations anesthé­sient notre esprit critique .

Eduquer l'esprit critique, acquérir un bagage do­cumentaire, font partie des apprentissages que souhaite développer la pédagogie active. Il n'est pas question de créer une nouvelle discipline mais d'util iser les disciplines existantes pour dé­velopper, dès la première primaire, une stratégie de recherche de documents, de classement, d'analyse, de synthèse.

L'apprentissage de la documentation étant un su­jet trop vaste pour en faire le tour ici, nous vous conseillons , si vous souhaitez l'approfondir, de lire deux revues à disposition à l'ODIS :

«L'ENFANT ET LA DOCUMENTATION», N° 10 de l'Educateur, pédagogie Freinet,

«LE DOCUMENT, MOYEN D'ENSEIGNEMENT» texte et document pour la clase N° 220.

Vous y trouverez, en outre, une bibliographie de la docu mentation . Ici nous nous bornerons à pré­senter les différentes sortes de documents et une des méthodes de travail.

1. Les sortes de documents Ils sont partout, dans l'environnement immédiat de l'enfant, du maître et le problème n'est pas de les acquérir mais de les choisir et d'en tirer parti :

- document écrit: court (coupure de journaux, ar-ticle, revue, .. . ); plus élaboré (livre, encyclopé­die, ... ). Nous vous rappelons les BT, particuliè­rement riches et d'util isation facile, LA HU LOT­TE, pour les sujets concernant les animaux, TEXTE & DOCU MENT pour les plus grands et quantité d'autres qui sont à disposition · à l'ODIS;

- document vivant, palpable: animal, plante, cail­loux, outils, .. .

- document d'ordre audio-visuel: bande magné­tique, diapos, films, TV. Certains de ces docu­ments peuvent être élaborés par les enfants lors des enquêtes;

- document dessiné : cartes, graphiques, peintu­res, gravures;

- document oral: récit d'enfants, d'adultes, de spécialistes;

- enquête, questionnaire, expérimentation per­mettent aussi de constituer un savoir répon­dant aux problèmes posés.

2. Une méthode de travail possible La stratégie de la documentation se prête spécia­lement bien au travail de groupe: les enfants peu­vent confronter leur point de vue, comparer les renseignements obtenus, s'aider et se sécuriser car la variété des documents, leurs ressemblan­ces ou leurs contradictions risquent d'être an­goissants surtout pour les petits .

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- la recherche de documents: ceux-ci provien­nent, nous l'avons dit, de l'environnement im­médiat de l'enfant. Il est bon que les petits ap­prennent à réunir des informations provenant non seulement de la maison mais aussi de spécialistes, de bibliothèques de jeunes, .. . Cette chasse au trésor bien organisée canalise le besoin de mouvements des enfants, sollicite leur activité physique et intellectuelle, leur initia­tive;

- le tri des documents: cette phase est plus diffi­cile que la précédente car elle met en œuvre des facultés intellectuelles que les élèves pos­sèdent imparfaitement ou pas du tout quand il s'agit de comparer, de sélectionner, de choisir. Il faudrait que les élèves remarquent d'eux­mêmes que certains documents sont trop touf­fus ou, au contraire, n'ont qu 'une faible parenté avec le sujet traité et qu'il est plus aisé pour la suite du travail de les éliminer;

- l'utilisation des documents écrits: les enfants, en général lisent tout ou rien . Ils recopient, sou­vent à la première lecture, des passages en­tiers, s'encombrent de mots inutiles et de bouts de phrases à supprimer. C'est à nous de les guider, d'orienter leur recherche et de leur faire constater qu'il y a des notions importantes et d'autres sans importance. Lors d'une première lecture, visant uniquement la compréhension du texte, les enfants peuvent consulter un dic­tionnaire ou demander l'explication de mots nouveaux .. C'est à la seconde, voire la troisième lecture, qu'ils essaieront de noter, avec leurs propres mots, ce qui leur semble intéressant. Ils peuvent aussi exprimer leur compréhension par un dessin . Là encore, c'est à nous de les guider dans le choix des données, de leur faire retenir l'essentiel, de faire en sorte qu'ils soient capables de trouver des éléments de réponse à leurs questions. En passant à d'autres docu­ments, ils veilleront à ne pas reporter des don­nées qui feraient double emploi et à étudier de près les renseignements contradictoires sur un même sujet ;

- la présentation des travaux: la critique de ceux­ci (résumés, commentaires, photos, dessins, croquis, légendes, compte-rendus, ... ) est bé­néfique puisqu'elle clarifie certains points de­meurés obscurs, met en valeur des idées origi-

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nales de présentation, et sûrement, donne du goût pour ce genre de recherche .

Pour donner une suite à cet article et des sugges­tions sur d'autres manières de procéder dans ce domaine aux enseignants, nous vous serions re­connaissants de nous faire part de vos expérien­ces dans ce domaine.

Aux maÎtres et aux catéchistes,

En automne 1980, de nouveaux manuels de catéchèse ont été introduits sur proposition de la commission can­tonale pour la catéchèse. Ces manuels, en général, ont été très bien accueillis par les maÎtres et les catéchis­tes.

Aujourd'hui la commission vous présente les objectifs de la catéchèse. Il ne s 'agit pas d'un programme, mais d'un document de référence,' consulté fréquemment, ce texte vous permettra de juger si votre travail se situe dans la ligne d'une véritable catéchèse.

On peut exprimer les mêmes réalités de multiples ma­nières, l'essentiel est de sauvegarder la double fidélité inhérente à toute catéchèse.' la fidélité à la Révélation et la fidélité à l'enfant, à sa personne et à sa vie. En d'autres termes, il ya un savoir à acquérir et une maniè­re chrétienne de penser et d'agir qui se développe pro­gressivement. La méconnaissance de cette complé­mentarité est à l'origine de la plupart des divergences et des oppositions dans le domaine de la catéchèse.

La commission cantonale pour la catéchèse ayant rem­pli son mandat est actuellement dissoute. Une com­mission diocésaine permanente est en voie de constitu­tion sous la direction de l'abbé Michel Salamolard, res­ponsable du centre diocésain de catéchèse. Les problè­mes de la catéchèse seront ainsi assumés avec plus de régularité et d'efficacité, les maÎtres trouveront l'appui nécessaire à leur tâche difficile.

J'exprime ma vive gratitude aux membres de la com­mission pour leur travail persévérant et leur dévoue­ment. Mes remerciements et mes encouragements vont aux maÎtres et aux catéchistes qui prendront la pei­ne d'étudier le document qui leur est présenté,' puisse-t­il leur rendre service!

Abbé Henri Bérard président de la commission

Page 13: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

,. Pour répondre aux aspira­tions profondes des hommes, l'Eglise place l'ANNONCE DE LA PAROLE DE DIEU parmi ses préoccupations primordiales.

2. Fidèle à l'essentiel du donné révélé et aux valeurs de la Tradi­tion, la catéchèse authentique fait découvrir JÉSUS-CHRIST aux hommes d'aujourd'hui, dans le langage d'aujourd'hui et dans la fidélité aux orientations du concile Vatican Il et du ma­gistère actuel de l'Eglise .

3. Porteurs et témoins de la foi chrétienne, la communauté chrétienne, le clergé, les caté­chistes et les enseignants du Valais, en lien avec les parents, se préoccupent d'annoncer Jé­sus-Christ aux enfants des éco­les et de les préparer à accueillir le don de la foi .

4. Ce souci était bien présent dans le programme des écoles enfantines et primaires du Va­lais édité en 1961. Les objectifs de base de la catéchèse ne sau­raient changer. Pourtant, en rai­son des mutations sociales et culturelles de ces dernières an­nées et des progrès de la péda­gogie, il est urgent de reformu­ler ces objectifs et d'indiquer les moyens pour les atteindre.

La fidélité à la Tradition suppo­se, en effet, que la formulation des vérités éternelles soit sans cesse renouvelée et adaptée à chaque époque (cf. Exhortation apostolique sur l'Evangélisation, Paul VI, janvier 1976).

5. Comme nous le rappelle le concile Vatican Il, ((L'Esprit­Saint habite dans l'Eglise et dans le cœur des fidèles)) (Lu-

Objectifs de la catéchèse dans les écoles enfantines, primaires et spécialisées du Valais romand (Document présenté par la Commission cantonale pour la catéchè­se. Avril 1981)

men Gentium, N° 4) et selon la promesse du Christ, c'est l'Es­prit-Saint qui nous (dera entrer dans la vérité toute entière)) (J n 16, 13) . C'est donc l'Esprit­Saint qui doit inspirer toute vraie catéchèse.

OPTION DE BASE

6. Tout en respectant les opi­nions contraires ou divergentes, nous considérons la foi chré­tienne comme une dimension essentielle de l'homme. L'inquiétude de l'homme mo­derne n'est pas nouvelle, puis­que saint Augustin pouvait affir­mer au début du cinquième siè­cle que Dieu nous a créés pour lui et que notre cœur est inquiet tant qu'il ne repose pas en lui .

7. Or pour vivre notre relation à Dieu d'une manière consciente et personnelle, pour que notre foi soit vivante et engagée, il ne suffit pas d'appartenir à un pays de tradition chrétienne . L'évolu­tion actuelle de la société et de la famille en particulier nous rappelle que nous ne baignons plus dans un climat de chrétien­té. On n'est pas naturellement chrétien, mais on le devient cha­que jour davantage.

8. Il est donc nécessaire que le message chrétien soit explicité et personnalisé par une caté­chèse équilibrée, qui tienne compte de l'être et du connaître, de la vie de l'enfant et des don­nées révélées, de la volonté de l'enfant et de son intelligence.

9. Le but d'une telle catéchèse est, selon l'expression du conci­le Vatican Il, de ((rendre chez l'homme la foi vivante, explicite et active, en l'éclairant par la doctrine)) (Christus Dominus, N° 14) .

OBJECTIFS GÉNÉRAUX DE LA CATÉCHÈSE

10. Pour atteindre, dans la me­sure du possible, le but assigné par l'Eglise, (1) la catéchèse donnée à l'école s'efforce de réaliser les objectifs suivants :

1) Favoriser l'éveil et l'appro­fondissement de la foi chez l'enfant:

- en disposant son esprit et son cœur à accueillir le mes­sage chrétien;

- en éclairant sa vie d'homme, de créature et de fils de Dieu, ses relations avec les autres et les événements par la Paro­le de Dieu;

- en lui proposant des rencon­tres avec des personnes et des communautés croyantes et convaincues.

2) Transmettre la totaiité du message révélé en Jésus­Christ,

dans un langage adapté et dans la fidélité au magistère actuel de l'Eglise. Viser à un approfon­dissement continu et progress if de la foi et faire mémoriser les données essentielles de ce message.

3) Amener progressivement l'enfant à une foi librement assumée et vécue

dans une intim ité toujours plus grande avec Jésus-Christ et avec la communauté de l'Eglise, notamment en développant chez lui : - le sens de la prière personnel­

le et communautaire; - le sens de la liturgie; - le sens de sa responsabilité

et de sa vocation de fils de

(1) Directoire catéchétique général, S.C. pour le clergé, Rome, 11 avril 1971 .

Dieu, dans le Peuple de Dieu, en marche vers la Vie éternel­le;

- le sens de la présence du Christ ressuscité en tout homme, en particulier chez les petits, les pauvres et les dés hérités;

- l'esprit de communauté: ac­cueil, compréhension, res­pect...;

- l'aptitude à lire les événe­ments à la lumière de l'Evan­gile .

11. Voici quelques moyens concrets pour atteindre ces objectifs:

- créer dans l'école un climat favorable à l'accueil du mes­sage évangélique;

- susciter chez les enfan,ts une pa·rticipation vivante, en leur proposant une démarche ca­téchétique adaptée à leur âge et à leurs capacités;

- établir une étroite collabora­tion entre tous les responsa­bles de la catéchèse : parents, clergé, catéchistes, ensei­gnants;

- joindre la prière à l'action ca­téchétique, car l'adhésion de foi est d'abord le fruit de la grâce et de la liberté;

- choisir des manuels et des moyens pédagogiques adap­tés aux enfants d'aujourd'hui en se rappelant qu'ils ne sont jamais définitifs puisque tri­butaires d'un monde en chan­gement.

OBJECTIFS PARTICULIERS DE LA CATÉCHÈSE

A. La catéchèse avant 7 ans (classes enfantines et 1 re pri­maire)

a) Importance de cette caté­chèse

12. Dès 'Ie baptême, les tout­petits sont membres de l'Eglise au même titre que les enfants, les adolescents et les adultes. La fidélité aux exigences du baptême implique donc une for­mation chrétienne dès le plus jeune âge.

13. C'est aussi pendant la peti­te enfance que se construisent les assises de la vie humaine et de la vie chrétienne: il importe donc que Dieu soit présent à l'univers du tout-petit.

14. Avant 7 ans, la famille est, par excellence, le milieu de l'éducation chrétienne . L'école veut collaborer avec les parents et au besoin les aider.

b) Orientations pour cette caté-chèse

15. Le milieu familial et scolai­re fixe les prem ières attitudes du tout-petit en répondant à ses besoins fondamentaux:

1) besoin d'exister, d'être a ppe­lé par son nom: on révèle au tout-petit que Dieu le connaît personnellement, qu'il compte à ses yeux (Isaïe 43,2-4);

2) besoin de grandir, d'agir par soi-même, de s'exprimer: on lui révèle que Dieu lui parle person­nellement, qu'il l'invite à grandir pour devenir toujours plus frère de Jésus-Christ et fils de Dieu;

3) besoin de s'émerveiller, d'admirer, de savoir, on répond simplement à ses questions et on lui fait comprendre que Dieu lui parle aussi dans le silence de son cœur, à travers les beautés et les merveilles de la création; on l'éveille à la prière de louan­ge, de remerciement;

4) besoin de sécurité, de se sentir avec quelqu'un: on lui révèle que Dieu est l'EM MA­N U EL (c'est-à-dire le « Dieu­avec-nous»), on éveille en lui le sens de la présence divine (cf. Is 61); 5) besoin d'être aimé et d'ai­mer: on lui montre que Dieu l'aime tel qu'il est et l'invite à ai­mer en retour; on lui prése~te Dieu comme celui qui pose des exigences et non comme celui qui condamne .

16. Les gestes religieux ac­complis en famille et à l'école permettent au tout-petit d 'accé­der aux premières connaissan­ces de foi et contribuent à mo­deler ses premières attitudes chrétiennes. On apporte donc une grande attention aux prières collectives, aux célébrations fai ­tes à l'école ou à l'église. Le té­moignage personnel de l'éduca­teur esttrès important.

17. La catéchèse chez les en­fants de 4-5 ans est occasion­nelle. A partir des fêtes chrétien­nes, des anniversaires et des événements quotidiens, on les initie au sens du sacré, aux réali­tés spirituelles et aux premières exigences du comportement chrétien: sens du partage, du don, du pardon, de l'effort, de la joie . Dès l'âge de 6 ans, cette pre­mière catéchèse dl3vient plus systématique.

18. Dans l'éducation religieuse assurée aux petits on évite cer­taines erreurs pédagogiques:

1) les représentations puériles de Dieu et du mystère chrétien: ne rien dire à l'enfant qu'il soit amené plus tard à rejeter sous prétexte d'infantilisme;

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2) la saturation: il ne faut pas majorer les possibilités de com­préhension chez l'enfant, au ris­que de négliger sa formation vé­ritable qui est celle des att itudes spirituelles;

3) le danger de créer la confu­sion dans l'esprit du tout-pet it, entre la faute morale et la sim­ple maladresse.

B. LA CATÉCHÈSE DES ENFANTS DE 7-9 ANS

a) Importance de cette caté-chèse

19. Avec l'âge de raison, com­mence pour l'enfant une pério­de de vie où l'enseignement reli­gieux prend une place importan­te dans son éducation . Cet âge

1 constitue pour lui une période ri­che de découvertes et d'expé­riences personnelles : l'intelli­

!' gence se développe, la repré­sentation du monde se précise, la responsabilité personnelle s 'éveille, le sens des autres s'af­firme. On ne peut laisser ces ac­quisitions naturelles sans les imprégner des réalités de la foi .

20. L'éducation religieuse qui convient aux enfants de 7-9 ans en est encore au stade élémen­taire de l'initiation. Il faut cher­cher à développer en eux les at­titudes chrétiennes fondamen­tales, leur révéler les vérités ma­jeures de la foi évangélique, leur apprendre à lire les signes que Dieu nous donne.

21. Pour faciliter le chemine­ment de l'enfant vers Dieu, le catéchisme doit chercher à être proche de la vie des enfants. C'est là, dans ce qu 'ils voient, dans ce qu 'ils font, dans ce qu'ils vivent, que les enfants peuvent apprendre à connaÎtre Dieu.

b) Orientation pour cette caté-chèse

22. A cet âge, l'enfant s'intéres­se au concret. En conséquence :

- on lui présente d'une manière globale les grandes vérités du Credo, sans encombrer l'es­prit par des connaissances trop détaillées et trop nom­breuses;

- on évite les formules et les définitions abstraites, mais on lui fait mémoriser des phrases simples, des textes de prières, des extra its de psaumes;

- on donne une large place au dialogue dans la causerie ca­téchétique, afin de permettre à l'enfant de s'exprimer;

- on aide l'enfant à comprend re et à assimiler le message trans m is par des activités ap­propriées: dessin, prières et chants gestués, célébrations.

23. L'enfant de cet âge garde une grande faculté d 'émerveil­lement et il aime exprimer les élans de sa vie intérieure, mais son rythme d'expression est lent.

On lui propose la prière poéti­que des psaumes, la prière de louange, des célébrations s im­ples et dignes .

24. Vers 7 ans, la raison et la conscience de l'enfant s 'éveil­lent : il comprend que le péché est une offense à Dieu et pas seulement aux parents, il se sent appelé vers le bien . C'est donc le moment d'introduire progressivement l'enfant aux sacrements de pénitence et d'Eucharistie, de l'éduquer aux attitudes chrétiennes essentiel­les : à l'amour filial du Père, à

l'imitation de Jésus-Christ, à la docilité à l'Esprit-Saint.

25. L'enfant de cet âge désire être en harmonie avec les adu 1-tes de son entourage. Il a be­soin de leur témo ignage de fo i vivante et de leur prière commu­nautaire .

On aura donc soin d'introduire l'enfant aux célébrations parois­siales, de lui expliquer certains gestes, de lui apprendre les chants, de l'initier à l'histoire du peuple de Dieu par le biais de certains personnages de la Bi­ble, en tenant compte du fait qu 'à cet âge l'enfant n'a pas le sens de l'histoire.

26. Dès cet âge, l'enfant fait l'expérience de la vie en groupe, bien que ce groupe ne soit pas encore stable.

On développe donc en lui le sens des autres, on l'éveille au respect de la loi, de la propriété d'autrui et au respect de la véri­té .

C. LA CATÉCHÈSE DES ENFANTS DE 9-12 ANS

a) Importance de cette caté­chèse

27. Après 9 ans, l'enfant entre dans une période scolaire au cours de laquelle s'affermit sa raison et s'organisent les connaissances de base . Un en­seignement religieux plus déve­loppé et plus systématique est nécessaire à cet âge.

28. Cet âge est également marqué par une certaine stabili­té psychologique: c'est donc le temps favorable pour l'acquisi-< t ion de convictions chrétiennes personnelles .

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r

b) Orientations pour cette caté-chèse

29. Neuf à douze ans est l'âge des intérêts objectifs. L'enfant éprouve le besoin de savoir, d'accumuler des connaissan­ces, mais il reste encore superfi­ciel dans sa culture et dans sa réflexion . Il apprend à connaître en agissant et en voyant agir. En conséquence :

1) on propose aux enfants de cet âge un approfondissement des connaissances sur les grands mystères de la foi chré­tienne et de l'histoire du salut, en tenant compte des temps li­turgiques;

2) dans l'enseignement. on donne la priorité aux scènes et aux récits bibliques, aux paroles et aux attitudes des personna­ges du Peuple de Dieu;

3) à 9-10 ans , la formulation doctrinale reste concrète et pro­che de l'expérience de l'enfant; après 11 ans, quand l'intelligen­ce commence à saisir l'idée abstraite, on utilise des expres­sions plus dogmatiques .

3D. Neuf à douze ans est l'âge de la solidarité, l'âge de l'équi­pe. A partir de 9 ans, l'enfant aime à se retrouver avec les ca­marades au sein d'une bande qui a' ses lois propres, son code d'honneur. Il se sent solidaire des autres membres du groupe, mais risque aussi d'en devenir l'esclave. En conséquence:

1) on éveille l'enfant de cet âge à la responsabilité personnelle au sein du groupe, de la famille, de la classe, du quartier, du monde entier;

2) on développe également le sens des autres: respect de la

justice, de la vérité, esprit de service, amour et · don de soi, respect des convictions propres à chacun (œcuménisme), sens missionnaire.

31 . Neuf à douze ans est l'âge de la loi, l'âge des habitudes. L'enfant de cet âge est doué d'une réelle sensibilité morale : il faut y faire appel pour dévelop­per des habitudes morales soli­des et des convictions religieu­ses profondes .

Mais l'enfant de 9-12 ans est également menacé par un cer­tain légalisme et un certain pha­risaïsme : après avoir accompli une prescription extérieure, il est facilement satisfait de lui­même, sa générosité risque de s'enliser. Il faut donc lui propo­ser un idéal qui le stimule, lui révéler le sens de toute vie chré­tienne qui est l'imitation du Christ.

32. Entre neuf et douze ans, l'enfant reste tributaire d'un ca­dre éducatif précis. En consé­quence :

1) on soutient l'enfant dans sa vie sacramentelle, tout en l'invi­tant à motiver ses démarches et à se garder du formalisme et de la routine .

Célébrations pénitentielles et eucharistiques, retraites de confirmation et journées de récollection seront des mo­ments privilégiés pour appro­fondir la vie sacramentelle et fai­re des expériences religieuses plus marquantes;

2) on propose à l'enfant des ac­tivités «dirigées», tout en tenant compte de ses capacités natu­relles , de son esprit créateur et de ses intérêts .

On veille, toutefois à écarter les réalisations superficielles ou hâ­tives en suscitant chez lui une réflexion et une intériorisation au niveau de la foi;

3) on fait mémoriser à l'enfant des textes bibliques ou liturgi­ques et les formules essentiel­les de la foi chrétienne. A cet âge la mémorisation est facile, mais il faut éviter le danger du verbalisme, en s'assurant de la compréhension des textes confiés à la mémoire;

4) on encourage les enfants à s'engager dans des mouve­ments apostoliques qui leur of­frent des occasions précieuses de faire des expériences spiri­tuelles et apostoliques à leur mesure .

33. Vers 11-12 ans, l'enfant s'éveille au sens critique: il n'accepte plus toutes les affir­mations de l'éducateur sans «pourquoi» et «comment». Son autonomie grandit dans le do­maine de la morale et l'action. En conséquence :

1) il faut faire appel à son esprit critique face aux événements, aux idées (slogans) lancées par les mass media, à certains comportements d'adultes qui les déconcertent;

2) il faut l'aider à résoudre les difficultés venant d'une premiè-re confrontation de la foi avec la 1

raison, l'inviter à réfléchir et à prier avant d 'agir, l'amener à des actes de foi plus conscients .

D. CATÉCHÈSE DANS LES CLASSES SPÉCIALISÉES

a) Importance de cette caté­chèse

Page 15: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

34. Il n'est pas possible d'envi­sager un projet commun pour toutes les classes et institutions spécialisées . Une différence doit être faite entre les enfants vivant en milieu familial et ceux qu i sont en institutions, tout en tenant compte de leurs possibi­lités et du genre de leurs diffi­cultés, qu'elles soient d'ordre physique, psychique, intellec­tuel ou social.

La catéchèse doit fournir aux enfants en difficulté la possibili­té de mener une vie de foi dans leur situation particulière.

Il faudra investir, pour cette ca­téchèse, autant et même plus que pour celle des autres en­fants, surtout au niveau de la qualité et de la formation des catéchistes.

b) Orientations pour cette caté-chèse

35. Les enfants inadaptés sont très souvent marqués par un sentiment d'infériorité dû à une capacité intellectuelle ou d'ac­quisition réduite . Ils ont donc davantage besoin de ressentir l'estime, d'avoir conscience de leur dignité d'homme et de chrétien, d'être pris en considération et de faire la découverte de l'amour de Dieu pour eux.

36. Ces enfants éprouvent un sentiment d'insécurité,

- de par leur difficulté à s'identi­fier et à se situer dans la so­ciété;

- de par leur vécu, les trauma-tismes dont ils ont été l'objet;

- face à l'avenir.

Ils ont besoin d'être encoura­gés, de prendre conscience de leurs propres richesses et sur-

tout de la puissance de la grâce qui leur permet de triompher de toute déficience.

37. Ces enfants ont l'impres­sion d'être rejetés par la socié­té, du fait qu'ils sont souvent sé­parés des autres enfants . Il im­porte d'en faire des membres actifs d'une communauté qui les soutienne, de mettre l'ac­cent sur la qualité des relations et de prévoir dans la mesure du possible de les intégrer dans des célébrations avec d'autres enfants des classes régulières .

38. Pour assurer une catéchè­se valable dans les classes spé­cialisées :

1) il est important de créer un cadre approprié et chaleureux où l'enfant se sente à l'aise pour l'éducation religieuse . En géné­rai, la salle de classe n'est pas le local approprié;

2) pour tous les enfants des classes spécialisées, le but à at­teindre c'est de les mettre en présence, en communication avec Dieu.

Quand cela est possible, on uti­lise les moyens pédagogiques des degrés primaires corres­pondants. Dans les autres cas, il faut faire découvrir à l'enfant, à travers la Bible et surtout à tra­vers les paroles et les gestes concrets du Christ qu'il est aimé de Dieu, pour lui-même, et utili­ser au mieux la qualité de rela­tion; le cadre, les signes, pour faire passer ce message;

3) il faut donner à l'enfant un langage qui puisse servir de réponse à la Parole de Dieu, à travers des célébrations, des

prières et des chants très sim­ples . Il faut donner la priorité au vécu sur l'appris;

4) on initie ces enfants aux sa­crements en tenant compte de leurs possibilités réelles .

1 Nous publierons dans le numéro de no­

vembre un texte intitulé: «Venez et voyez»

destiné à l'initiation chrétienne des 6-7

ans .

IlodzOH li •• 8Y'lti.-e

1 Editions Bellin, 8, rue Férou, Paris Vie.

(Collection: Fondateurs de l'Education.)

A partir de ce numéro, nous avons I"intentlon d·ouvnr quelque peu l'Ecole valaisanne à des horizons qui ne sont pas toujours les siens et d'offrir aux enseignants de modestes centres d'intérêts autres que ceux représen­tés par les habituels problèmes pédagogiques.

" me plaît ainsi d'ouvrir nos colonnes à une rubrique lit­téraire dont je suis heureux de confier, en partage, la res­ponsabilité à Messieurs Maurice Zermatten et Etienne Anex. Qu'ils soient ici encore remerciés pour la sponta­néité de leur collaboration.

Jean-François Lovey

«Les Trois Couleurs

du tableau noir» 1

Dans les prochains mois, le Palais Bourbon sera sans doute le cadre des débats péda­gogiques passionnés. M. Mitterand, en sa campagne électorale, annonçait une politique scolaire nouvelle. Jusqu'ici, il a tenu ses promesses quan.t au train des changements qu'il se proposait d'im­poser à la France.

Les journalistes l'ont déjà remarqué, nos voisins de l'ouest se sont dotés d'une nouvelle République des professeurs. L'occasion sera donc belle de rappeler les «immortels principes de 89». Jamais, dans aucune autre partie du monde, sans doute, on n'aura tant brassé d'idées sur l'éducation que dans les Assemblées successi­ves issues de la Révolution. Les ténors du socialisme ne manque­ront pas de rappeler un propos du «philosophe» Helvetius:« L'art de former les hommes en tout pays est si étroitement lié à la forme du gouvernement qu'il n'est peut-être pas possible de faire aucun changement considérable dans l'éducation publique sans en faire dans la constitution même des Etats». A société nouyelle, pédago­gie nouvelle . L'organisation scolaire doit donc suivre de près l'idéo­logie gouvernementale. Sera-ce la rupture entre les tenants de l'école libre et ceux qui imposèrent si longtemps les dogmes de l'enseignement officiel? De Gaulle avait trouvé la solution pacifique. On s'achemine vers l'affrontement des tendances qui divisèrent si profondément la troisième république.

C'est donc avec beaucoup d'à propos qu'un universitaire français, D. Julia, publie un livre passionnant: Les Trois Couleurs du tableau noir. C'est l'exposé synthétique des courants de pensées qui s'af­frontèrent au cours des années révolutionnaires . Non pas, à propre­ment parler, une histoire de l'Education sous la première république mais une analyse percutante des très nombreux discours et rap­ports traitant de l'instruction du peuple, en un temps où tout se trouvait remis en question . La France régénérée voulait assurer à ja­mais le bonheur de l'homme. Elle ne pouvait y parvenir que par la formation d'un type nouveau d'humanité, à la fois fort, éclairé et ver­tueux. On ne parla jamais tant de vertu qu'en un temps qui finit par se perdre dans la passion et la violence . Des intentions aux actes, on sait quelle est la distance.

Page 16: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

Tout ce que l'on a pu, par la suite, échafauder de théories, de pro­jets, de plans et de programmes aura été débattu déjà par les cons­tituants, les législateurs et les conventionnels. L'Etat instructeur s'imposait le devoir de remplacer à la fois la famille et l'Eglise qui n'avaient pas su ou pas voulu tirer le peuple de son ignorance. De l'ignorance procèdent tous les maux qu'il est temps d'extirper de la condition humaine. La philosophie du XVIII e siècle allait enfin réali­ser ses rêves et ses chimères .

Notre compatriote Rousseau, bien entendu, est souvent cité parmi les précurseurs de l'instruction universelle. Pas plus souvent que tant d'autres dont les noms n'eurent pas la même fortune. Que sa­vons-nous de Rolland d'Ecerville, de Corbin, de La Chalotais, de Halma, de Villier, de Mounier ? .. Les opinions de ces réformateurs pesèrent d'un poids considérable sur les décisions prises par les hommes politiques qui se découvraient des vocations de pédago­gues. Quel zèle, quelle ardeur à changer le monde! Quelle belle oc­casion aussi d'accabler l'ancien régime qui avait réservé à quelques privilégiés les bienfaits du savoir et les avantages de la connaissan­ce!

Il est pourtant vrai que sous la royauté l'enseignement ne concer­nait qu'une faible partie de la nation . En France, les Jésuites dispo­sèrent d'un monopole de fait, sinon de droit, puisque près d'un tiers des collèges leur appartenaient. Les «moines» de l'un et l'autre sexe accueillaient les candidats à l'état ecclésiastique et les enfants bien nés, sans se soucier du «peuple». Talleyrand, ancien évêque d'Au­tun, remarque que «tout le savoir était concentré dans les cloîtres». Il fallait renverser la vapeur.

Parce que le peuple, devenu souverain, doit prendre en charge, maintenant, avec son propre destin, le destin de l'humanité. Pério­de héroïque des majuscules! Où trouver des modèles de peuples éclairés? Chez les Spartiates, chez les 'Romains . Il est touchant de voir quels soins l'on prend de préparer un avenir viril, des surhom­mes qui, ayant brisé «les fers de l'esclavage» feront régner sur le monde la vertu civique qui se définit par les trois mots magiques: li­berté, égalité, fraternité ... Les trois couleurs qui figureront sur tous les tableaux noirs de l'enseignement public, gratuit et obligatoire.

Ne pas s'ébaudir de tant d'illusions: elles sont tout de même à l'ori­gine de progrès remarquables. Pas tout de suite! Les représentants de la nation ne peuvent faire tout à la fois . Ils ont tant de chats à fouetter! Condorcet a beau prêcher les bienfaits de la culture «qui peut améliorer les générations», les écoles tardent à s'ouvrir. Où prendre les maîtres puisque moines et curés sont infâmes? Le~ beaux discours ne sont guère suivis d'eff!?ts . Il ya les guerres, le roi, les dissidences. Jusqu'à la Convention qui capote . Fin d'un rêve . Mais les idées justes ne meurent pas .

Esquisse sommaire du contenu d'un gros livre de 400 pages. On y trouve mille propos intéressants sur les qualités requises d'un édu­cateur républicain, et déjà sur le féminisme, sur l'éducation perma­nente ... L'auteur possède un pouvoir de synthèse tout à fait remar­quable.

Maurice Zermatten

IIG~lz .. InIiSICII.

A propos du concert annoncé à la Cathédrale de Sion le 17 oc­tobre prochain. Au program me: Magnificat en ré de J .-S. Bach et Messe en sol de Schubert.

A partir de ce numéro, nous avons l'intention d'ouvrir quelque peu l'Ecole valaisanne à des horizons qui ne sont pas toujours les siens et d'offrir aux enseignants de modestes centres d'intérêt autres que ceux représentés par les habituels problèmes pédagogiques.

" me plaît ainsi d'ouvrir nos colonnes à une rubrique musicale dont je suis heureux de confier, en partage, la responsabilité à Messieurs Oscar Lagger et Michel Veu­they. Qu'ils soient ici encore remerciés pour la sponta­néité de leur collaboration.

Jean-François Lovev

Réflexions sur deux grands musiciens: Jean-Sébastien Bach et Franz Schubert

Quand naquit Jean-Sébastien Bach, en 1685, la tribu des Bach, musiciens de père en fils, était déjà très répandue en Thu­ringe. Et lui-même allait multi­plier les bons serviteurs de la musique en donnant à ses deux épouses vingt-deux enfants, dont plusieurs 'oleviendront, cer­tains en Allemagne, d'autres en Italie et en Angleterre, des musi­ciens fort réputés .

On n'imagine guère aujourd'hui la situation précaire dans la­quelle œuvrait ce grand parmi les grands: sa condition était assimilable à célie d'un laquais, soumis corps et âme à ses maî­tres, ne mangeant pas toujours à sa faim et vivant dans des ap­partements délabrés. On n'ima­gine pas non plus comment, entouré de sa nombreuse pro­géniture en langes ou en culot­tes courtes, il trouva le climat de calme et de recueillement propi­ce à la création de grands chefs-

d'œuvre, et comment il trouva le temps matériel pour mettre sur le papier tant de musique. Les interprètes se demandent éga­Iement comment il fut capable de composer, avec tant de sa­voir et de compétence, pour tous les instruments en usage en ce temps-là, comme s'il en était un virtuose lui-même. En­fin, les esthètes se perdent en conjectures lorsqu'ils tentent d'expliquer comment un cer­veau humain peut assimiler tant de connaissances, puis les re­mettre en circulation avec une si glorieuse originalité et une si prodigieuse habileté artisanale.

Bach nous donne son explica­tion à ce sujet: «Quiconque tra­vaille comme moi, peut faire ce que j'ai fait.» Cette explication est évidemment loin de nous satisfaire. C'est l'explication d'un grand génie habité d'une non moins grande modestie, d'un homme «insensible à la

Page 17: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

griserie des applaudissements, sacrifiant une carrière glorieuse et facile à une vie patriarcale obscure et modeste, unique­ment remplie par d'austères de­voirs . Car Bach procréait ses cantates et ses motets comme ses vingt-deux enfants «ad ma­jorem Dei gloriam» (à la plus grande gloire de Dieu)>> (E. Vuil­lermoz) .

***

Grand et original, 0 combien!, dans sa musique, Franz Schu­bert était un homme d'aspect insignifiant, auquel convenait assez bien le surnom de «Schwammerl» (petit champi­gnon) qu'affectueusement ses amis lui donnèrent. Il était effa­cé également dans son com­portement, à l'opposé des grands compositeurs de son époque : pas de colères homéri­ques si fréquentes chez Beetho­ven, pas d'amours tumultueu­ses à la Chopin ou à la Liszt, pas une once de cet esprit d'intrigue qu i ternit passablement le re­nom de Wagner. Les biogra­phes qui se sont penchés sur Schubert lui reprochent presque d'avoir été un homme si ordinai­re, si peu pittoresque et si peu en rapport avec la prodigieuse musique qu'il nous a laissée.

Un auteur cependant semble avoir fort bien défini ce génie : «C'était un être timide, cordial et casanier dont l'exaltation inté­rieure possédait le miraculeux privilège d'arracher secrètement au prosaïsme de la vie des tré­sors insoupçonnés de poésie, une abeille qui, du suc le plus pauvre des fleurs , savait tirer un miel délicieux.» Ainsi Schubert a-t-il magnifié les vers d'obscurs

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rimailleurs de son temps, au point de les rendre célèbres au­jourd'hui grâce à sa musique, et composé, sur les textes tant uti­lisés de la liturgie, des œuvres religieuses d'une inspiration ori­ginale et sans cesse renouve­lée.

Avec Mozart et Moussorgsky, Schubert fait partie de ce contingent très restreint de compositeurs auxquels il n'est guère nécessaire d'apprendre le métier. Son père d'abord, puis Holzer, l'organiste de sa parois­se, enfin des musiciens plus réputés comme Rucziska et Sa­lieri qui voulurent lui inculquer les rudiments de la composi­tion, déclarèrent qu'ils ne pou­vaient rien apprendre à ce gar­çon qui devinait tout. Son mé­tier, il l'apprend lui-même, à la lecture de ses grands aînés dont il étudie soigneusement le «tour de main» et résoud par son propre instinct les problè­mes les plus complexes de la composition .

A 18 ans il jette sur le papier 145 lieder, deux messes (dont, précisément, celle en sol), une symphonie et un opéra. Il com­pose dans sa mansarde sur un piano de mauvaise qualité, ou sur une table, aux réunions fort bruyantes qu'organisent en son honneur ses amis, ou dans les tavernes, au milieu d'épaisses volutes de cigares et parmi les bruits de vaisselle, ou devant un ami peintre qui essaye de le cro­quer. Jamais l'inspiration ne lui fait défaut, et toujours il trouve la forme, la mélodie et l'accord juste.

*** Le concert du 17 octobre nous donnera donc l'occasion d'en-

tendre deux œuvres particulière­ment significatives de ces deux piliers de l'histoire musicale. Si le style et l'esprit changent d'une œuvre à l'autre, les quali­tés humaines ont bien des points communs et appellent la même admiration . Nous retien­drons spécialement l'amour, la persévérance et la modestie avec lesquels ils ont tous deux rempli leur mission, qualités qui, finalement, font à elles seu­les la grandeur de l'homme.

Oscar Lagger

Société pédagogique valaisanne Rapport 1980-1981

Page 18: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

Sommaire

1. Comité cantonal 2 . Sur le plan cantonal

2.1 Les sections de districts 2.2 Ecole enfantine . 2.3 Environnement .. .. . ...... ........ ... .. . 2.4 Francais ..... ... ... .... ........ .. .... ...... .. . 2 .5 Classes à degrés multiples 2 .6 Allemand .............................. ....... ........ ................... .. .... .. 2.7 AMES .... . 2.8 ACM ................ ... ... ... ..... .... .. .. .......... ... .................... __ .... .. 2 .9 Examens au CO . 2 .10 7e primaire ......... ____ ................ .. ..... ... ...... ..... ... ... __ ... .... .... . 2.11 Education permanente 2.12 Relations avec les Associations du Haut-Valais 2 .13 Relations parents-école 2.14 Rapport de fin d'année 2.15 Animateurs 2 .16 Fermeture de classes . 2 .17 Pléthore 2.18 Caisse de retraite 2.19 AGF 2 .20 Loi scolaire . 2.21 Lignes directrices 2 .22 Relations avec le DI P . 2 .23 Divers 2 .24 FM EF ..... ... .... . 2 .25 FVAP __

3. Sur le plan romand 3 .1 Délégués à la SPR 3.2 Co m mis s ions romandes __ ............ __ .. __ .. ..... ____ ... .... .. .

4. Rapport d'activité de la Commission pédagogique . 4.1 La sélection et l'école obligatoire __ ... ____ . ______ .. . ____ . __ .. ... 4 .2 La loi scolaire de 1983

5 . Rapport d'activité de la Commission des intérêts maté­riels

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1 .Com ité cantonal Marie-Josèphe Solioz, présidente Daniel Pralong, vice-président

Membres: Emma Bruchez Chantal Fumeaux M.-Noëlle Perrin Michel Putallaz Louis Taramarcaz Jean-Pierre Bruchez Jean-Baptiste Bochatay Marie-Madeleine M ilhit-Luy, secrétaire

Jean-Pierre Bruchez, rédacteur à l'Ecole valaisanne

Durant l'année écoulée, les acti­vités du comité cantonal de la SPVal ont été multiples et va­riées, tant sur le plan pédagogi­que que corporatif. Ses mem­bres font de plus en plus partie de commissions cantonales ou romandes, ce qui a comme conséquence d'alourdir la tâche du comité cantonal . L'exécutif de la SPVal devra se donner les moyens de fonctionner compa­tibles avec une activité d'ensei­gnant dans sa classe mais aus­si de parent, de conjoint voire de citoyen, de sportif ou de musi­cien .. .

Pour assumer ses responsabili­tés, le .comité cantonal de la SPVal a choisi la voie de la né­gociation, c'est-à-dire parfois aussi celle des compromis, des petits pas. Pour l'avehir et sur­tout dans l'importante partie qui est en jeu actuellement (loi sco­laire), le comité cantonal se pro­pose de continuer dans cette voie du moins tant que la SPVal sera reconnue et écoutée com­me un interlocuteurvalable .

Pour que notre association soit considérée et consultée, une condition est essentielle: l'unité des enseignants.

" ya eu lors des séances du co­mité cantonal, discussions, re­cherches de solutions, prépara­tions de négociations à divers niveaux. Tous ont participé avec conviction, compétence et fair play et c'est ensemble que nous nous som mes efforcés de dé­fendre au mieux les intérêts de la SPVal et de l'école en général.

Je saisis l'occasion de ce rap­port pour adresser mes vifs re­merciements à tous les mem­bres du comité cantonal, aux présidents et aux membres des commissions de la SPVal et de la SPR .

J'adresse un merci particulier à la secrétaire Marie-Madeleine M ilhit/Luy discrète et efficace en toute occasion. Sa collabora­tion est précieuse pour la prési­dente et pour le comité.

2. Sur le plan cantonal

2.1 Les sections de districts

Les présidents des comités de districts sont Messieurs:

Districts

Sierre Hérens Sio'n Conthey

René Délèze Placide M oix H'enri Héritier Claude Fumeaux

Martigny Jacques Vuignier Entremont Michel Abbet St-M au rice J .-B apt. Bochatay Monthey Hubert Grenon

Monsieur Jean-Louis Troillet ayant démissionné, l'assemblée du PE du district d'Entremont a élu Monsieur Michel Abbet d'Orsières à la présidence .

Au nom du CC/SPVal, j'adresse les plus sincères remercie­ments à Jean-Louis Troillet pour le travail accompli au sein de notre association et souhaite beaucoup de satisfactions au nouveau président.

C'est à la base, dans les dis­tricts, dans les bâtiments sco­laires que doit s'alimenter et se répercuter l'action de la SPVal . Le CC tient à remercier les pré­sidents et les comités de dis­tricts qui assument cette activi­té «sur le terrain» indispensable à la vie de notre association.

Lors des différentes séances de travail communes aux prési­dents de districts et au comité cantonal, plusieurs points importants ont été abordé, notamment :

- l'organisation des activités dans les différents districts;

- relations parents-enseignants;

- loi scolaire (vaste sujet); - 7e primaire; - pléthore; - fermeture de classes; - AGF; - relations avec les autorités

scolaires.

La SPVal souhaite que durant la prochaine année scolaire, les groupes de presse constitués

33

Page 19: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

dans certains districts poursui­vent leurs actions avec un dyna­misme accru et que dans les districts où de tels groupes n'existent pas, des «vocations» de correspondants à l'Ecole va­laisanne et à l'Educateur se ma­nifestent.

2.2 Ecole enfantine

L'école enfantine figu rant au sommaire des débats de la commission chargée d'élaborer ce projet de nouvelle loi scolai­re, la SPVal a mis sur pied un groupe de réflexion «école en­fantine» qui a pour mandat de venir en appui au CC et à la commission romande de la pe­tite enfance.

Pour la SPVal l'objectif principal de l'éducation à la petite enfan­ce doit être l'épanouissement de la personnalité globale de l'enfant, notamment sur le plan mental, physique, esthétique et affectif, ceci à titre de prépara­tion à un enseignement formel .

L'école enfantine doit aider à surmonter les handicaps de ca­ractère socio-culturel, c'est pourquoi l'âge d'une possible mais non obligatoire fréquenta­tion de l'école enfantine doit rester le même qu'actuellement c'est-à-dire 4 ans révolus.

D'autre part il faut considérer le cas des enfants dont les pa­rents travaillent. Cependant cet aspect ne peut et ne doit pas être considéré comme un ob­jectif prioritaire de l'école enfan­tine. Cette dernière a un but et des objectifs autres que ceu~ d'une garderie .

Le dépistage précoce des défi­ciences et la prévention sont fa-

34

cilités par de bonnes conditions d'accueil et de travail et surtout par un petit nombre d'élèves.

Le niveau et ' la durée de la for­mation des enseignants de la petite enfance doivent être les mêmes que pour tous les au­tres enseignants.

2.3 Environnement

Le comité cantonal a invité les animateurs responsables de l'environnement, Mme Jocelyne Gagliardi et M. Pierre Taramar­caz à une séance de travail commune; les thèmes suivants ont été tra ités :

a) documents mis à disposition de senseignants :

- un document d'histoire sera disponible pour les maîtres en 4P;

. - des documents de géogra­phie seront fournis pour les classes de 5P.

b) plan d'introduction de l'envi­ronnement :

- en septembre 81 la géogra­phie et les sciences seront introduites en 5P;

- l'introduction de l'histoire a été repoussée. En attendant, un programme transitoire d'histoire (tenant compte du programme de 4P) sera en vigueur.

D'autre part, le CC SPVal et les animateurs souhaitent unani­mement:

- un recyclage lent et une intro­duction progressive de l'envi­ronnement;

- un matériel et des documents suffisants pour les ensei­gnants;

- une information plus grande des enseignants des autori­tés scolaire, des parents .

Il est à relever l'effort considéra­ble entrepris par les animateurs dans le secteur de l'information.

La commission de référence présidée par M. l'inspecteur Zu­ber a poursuivi ses travaux. Une présentation du programme de sciences du CO a eu lieu. Dans l'état actuel des choses, il est apparu que les démarches pé­dagogiques et les objectifs vi­sés étaient dans ce domaine très différents pour ne pas dire inconciliables entre le primaire et le CO

2.4 Français

Déléguée SPVal à la commis­sion de français: Chantal Fu­meaux.

La commission de français s'est occupée de la mise en pia­ce des recyclages et de la for­mation des animateurs.

Corof (commission romande) a élaboré les instruments qui ser­viront à l'observation du fran­çais.

Tout comme pour l'environne­ment, 'une permanence «fran­cais» sera crée à l'ODIS dès la ~entrée . Chantal Fumeaux assu­mera cette fonction.

Une rencontre-débat sur le thè­me du francais a eu lieu entre le comité can'tonal SPVal et le co­mité de la FAP.

2.5 Classes à degrés multiples

Depuis plus de 3 ans, la SPVal demande que l'on considère les conditions de travail des collè-

gues titulaires de classes à de­grés multiples. Malgré la mise en place d'une commission ro­mande (1 membre par canton choisi conjointement par le DIP et la SP cantonale) ce problème est loin d'être résolu .

Désirant sérieusement faire le point de la situation, le CC SPVal a réuni des collègues de classes à degrés multiples . Un large échange a eu lieu . Les principales difficultés auxquel­les s'achoppent les enseignants de ces classes sont notam­ment:

- des difficultés accrues du fait des nouvelles méthodes;

- des problèmes d'adaptation et d'organisation;

- des problèmes de recyclage; - des difficultés à occuper les

petits qui n'ont pas l'autono­mie suffisante pour travailler seuls;

- le manque de stimulation pour certains élèves .

Les solutions souhaitées dans l'immédiat sont:

1. l'aménagement d'un horaire souple pour les enfantines;

2 . des appuis pédagogiques; 3 . une meilleure organisation

des recyclages - la possibili­té de suivre des cours pour plusieurs degrés.

Considérant les difficultés de la commission romande et la len­teur de la mise en place de la commission cantonale des classes à degrés multiples, la SPVal mettra dès cet automne eh route un groupe de travail in­terne.

Cependant, il est nécessaire que le DI P accorde une déchar­ge à ces collègues car vu la si-

tuation géographique éloignée et le travail très important dû aux nombreux programmes à préparer, il est impossible de demander à des collègues de fournir un travail supplémentaire de cette importance unique­ment en dehors des heures de classe.

2.6 Allemand A la suite d'une demande de la SPVal d'accorder aux maîtres des classes à degrés multiples des appuis pédagogiques, le DI P a décidé, dans la mesure du possible, d'accorder un ap­pui pédagogique en allemand aux classes à plusieurs degrés.

D'autre part, il a été décidé d'avancer l'introduction de la graphie à partir du jeu 65. Tou­tefois, il est important de noter que l'esprit de la méthode reste le même c'est-à-dire essentiel­lement oral.

2 .7 AMES M. Hervé Curchod président de l'AM ES fait part du travail de son association.

L'association des maîtres de l'enseignement spécialisé tient à ne pas se tenir en marge de l'enseignement primaire et ap­précie de travailler en collabora­tion avec la SPVal . Elle resserre en outre ses relations avec l'as­sociation-sœur du Haut-Valais. Les points suivants ont particu­lièrement retenu son attention:

1. Francais Dans quelle mesure les techni­ques préconisées dans la nou­velle méthodologie sont-elles adaptées ou adaptables à l'en­seignement spécialisé? Il sem­ble, dans un premier temps, que

les différences de handicap des élèves en détermineront les résultats . Une étude plus détail­lée est en préparation . L'absen­ce d'un animateur spécialisé est regrettable.

2. Les voies nouvelles de l'enseignement spécialisé

Différentes structures sont petit à petit mises en place pour la prise en charge de l'élève à pro­blèmes : appui pédagogique, classes à effectif réduit. L'AM ES suit de près ces expérimenta­tions en Valais ainsi que celles qui ont lieu dans les cantons voisins. L'idée de la suppression des ghettos spécialisés semble faire son chemin bien que les oppositions soient nombreu­ses. Pour nos villages et nos val­lées, le système actuel laisse à désirer: si l'on arrive à unir inté­rêts pédagogiques et intérêts régionaux, tant mieux! 1

L'élaboration d'une nouvelle loi scolaire devrait permettre de donner toutes les chances pos­sibles à l'élève en difficulté . L'enfant doit être au centre du débat. C'est dans ce sens que notre association poursuit sa réflexion .»

2.8 ACM Etant donné les problèmes spé­cifiques à leurs activités, les maîtresses ACM ont souhaité la création d'une section ACM -SPVal.

Réunies en assemblée généra­le, elles ont désigné Madame Beausire comme présidente de leur groupement. Afin de pou­voir s'organiser, des statuts in­ternes à la section ACM ont été rédigés. Le comité cantonal

Page 20: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

SPVal a veillé à ce que ces sta­tuts internes ne soient en aucun cas incompatibles avec ceux de la SPVal et a réaffirmé que les maîtresses ACM restent mem­bres de la SPVal au même titre que les autres enseignants (membres des assemblées du PE des districts).

Une responsable a été dés­ignée dans chaque district. Ce sont :

Districts: Sierre Marguerite Emery Hérens Ant. Travaletti Sion Pierrette Luyet Conthey Pierrette Bérard Martigny Marylise Beausire Entremont Madeleine Guigoz St-MauriceMarie Hiroz Monthey Jean-Pierre Rey

La SPVal souhaite que les comi­tés de districts invitent la res­ponsable ACM chaque fois que des problèmes liés à ce secteur de l'enseignement seront trai~ tés. 2.9 Examens

au cycle d'orientation La SPVal a réagi vivement aux «examens d'entrée» qui ont lieu dans de nombreux cycles d'orientation et à la lettre du DIP envoyée aux maÎtres(ses) de 5P et 6P. Une information complè­te sur ce point ayant été publiée par la SPVal dans l'EV je ne m'y attarderai pas si ce n'est pour relever que les difficiles problè­mes de la sélection et de l'en­trée au CO sont loin d'être réso­lus :

7e primaire La commission 7e primaire a déposé un rapport intermédiai­re. · Celui-ci ayant paru dans

l'Ecole valaisanne je ne revien­drai pas sur son contenu mais sur les considérants qui ont pré­valu à cette étude:

a) le rajeunissement des élè­ves;

b) la sélection trop précoce; c) les difficultés de passage et

d'adaptation des élèves au CO .

La presse et la radio ayant fait à ce rapport une publicité impré­vue, il est nécessaire de préciser que ce rapport n'est pour l'ins­tant qu'une étude. Le comité cantonal SPVal a fait la proposi­tion aux districts d'organiser une consultation sur ce thème. Des résultats de ce sondage dépendra la su ite des travaux de la commission 7e P.

2.11 Education permanente Délégués SPVal à la Commission cantonale d'éducation permanen­te: Daveline Chédel Jacques Vuignier Michel Putallaz Louis Taramarcaz.

Les principaux travaux de cette commission sont la préparation de la session pédagogique. La commission a proposé notam­ment :

- un s'éminaire pédagogique animé par Samuel Roller;

- une conférence sur l'enfant et l'effort,

2.12 Relations avec les associations du Haut-Valais

Les contacts avec les associa­tions d'enseignants(es) du

Haut-Valais ont été suivies no­tamment en ce qui concerne:

- la caisse de retraite; - l'AGF; - la nouvelle loi scolaire .

Même si les objectifs très géné­raux de l'école sont identiques pour les deux régions linguisti­ques du canton, il est difficile d'avoir des échanges réels au niveau pédagogique car le Haut-Valais est orienté vers une coordihation avec les cantons de Suisse centrale tandis que le Bas-Valais fait partie de la coor­dination romande .

Malgré leurs diversités les asso­ciations d'enseignants primai­res du Valais collaborent dans le respect des différences.

2.13 Relations parents-école La commission paritaire: Fédération des associa­tions de parents - DI P -SPVal a poursuivi ses tra­vaux. Les résu Itats des sondages effectués au­près des parents et des enseignants donnent des indications intéres­santes sur l'importance à donner aux relations parents/école lors de la nouvelle loi scolaire .

Le «sondage SPVal» éla­boré par la commission pédagogique fait appa­raître nettement les points suivants:

- deux enseignants sur trois or­ganisent une rencontre col­lective avec les parents;

- dans le 90% des cas, ces réu­nions ont lieu le premier tri­mestre;

- dans le 62 % des cas, la parti­cipation des parents atteint le 7 5 % (majorité évidente des mères);

- les ènseignants qui prati­quent ce genre de rencontres trouvent qu'elles sont un moyen de communication réciproque intéressant;

- la réunion de parents est la forme la plus fréquente de rencontres parents, mais pas l'unique;

- la quasi unanimité des ensei­gnants sont opposés à l'obli­gation de telles réunions.

En résumé, la grande majorité des questionnaires dépouillés souhaitait que la SPVal encou­rage et favorise dans la mesure de ses moyens, des contacts entre parents et enseignants mais aussi qu'elle maintienne fermement sa position en refu­sant toute obligation pour les enseignants de faire des réu­nions de parents.

Sont membres de la commis­s ion paritaire:

FAP Lise Ferrari Gabriel Fellay

DI P Marion Salamin Anselme Pannatier

SPVal M.-Josèphe Solioz Daniel Pralong

2.14 Rapport de fin d'année

Afin d'instaurer une plus grande transparence entre les ensei­gnants et les autorités scolaires (inspecteurs - commissions scolaires) la SPVal avait deman­dé au DI P d'étudier la possibilité d'envoyer à chaque enseignant un double du rapport de fin d'année. Cette demande a es-

suyé un refus très net de la part du service de l'enseignement primaire.

La SPVal déplore une telle atti­tude et trouve navrant que des rapports établis sur des ensei­gnants ne soient pas communi­qués aux intéressés.

2.15 Animateurs Afin d'élargir le choix des anima­teurs et de permettre aux ensei­gnants qui s'intéressent particu­lièrement à une branche de s'annoncer, la SPVal a souhaité que les postes d'animateurs soient mis au concours . Le ser­vice de l'enseignement primaire n'a toujours pas pris de déci­s,ion, la question reste ouverte ...

La SPVal reviendra à la charge. Le CC s'étonne qu'une deman­de aussi normale répondant aux plus élémentaires règles démo­cratiques fasse l'objet de telles hésitations.

2.16 Fermeture de classes

Au printemps plusieurs com­munes ont été priées par le DIP de fermer des classes .

Comme plusieurs de ces clas­ses ont été maintenues provi­soirement ouvertes, il est urgent de demander à tous les collè­gues d'expliquer aux parents, aux autorités scolaires commu­nales que des classes avec des effectifs accrus entraînent pour conséquence:

- moins de temps à consacrer à chaque élève;

- des difficultés d'application des nouveaux programmes impliquant par là-même des lacunes dans la formation des enfants;

- impossibilité de s'occuper des élèves moins doués';

- fatigue des élèves (bruit); - stress des enseignants, etc.

En outre, la SPVal a demandé:

a) que le DIP étudie la possibili ­té d'accorder une certaine priorité aux enseignants li-· cenciés lors des mises au concours (le canton de FR connaît ce genre de mesu­res);

b) de suspendre les entrées à l'E .N.;

c) de créer des groupes d'ap­puis pédagogiques.

2.1 7 Pléthore A l'heure où ces lignes sont écri ­tes tous les chiffres ne sont pas connus.

Il y a encore pléthore d'ensei­gnants, La situation est a peu près la même que l'an passé.

Il semble que jusqu'à la fin des écoles de recrues, en novembre, tous les enseignants pourront travailler. Cette année encore, un certain nombre de collègues ont trouvé du travail dans le can­ton de Vaud . Cette situation, qui voit le Valais exporter ses ensei­gnants, chômeurs, risque de ne plus durer très longtemps .

Il y a auss i la menace des fer­metures de classes à la fin de l'année scolaire 1980-1981. Le problème de l'emploi demeure un des plus difficiles problèmes de la SPVal. 1

2.18 Caisse de retraite A la suite de l'adoption des nou- I veaux statuts, chaque associa­tion pédagogique se structure selon ses vœux. Le CC de la

37

Page 21: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

SPVal. propose de garder les co­mités et les assemblées de caisse de retraite par district.

2.19 AGF Ce point revient tel un serpent de mer dans les rapports de la SPVal et les informations de la FMEF

Il est nécessaire de procéder ainsi car rien n'est ter,miné ni définitivement acquis, d'autre part ce projet a donné lieu ~ de nombreuses négociations du­rant l'année scolaire 1980/81 .

Pour mémoire

La SPVal et les associations d'enseignants du Haut-Valais avaient déposé conjointement les recours suivants :

reclassement des maÎtres­ses enfantines ; reclassement des ensei-gnantes ACM; décharge hebdomadaire de 3 heures sans diminution de salaire pour les enseignants âgés de 58 ans et plus; le droit de cotiser à la caisse de retraite à partir de 12 h. d'enseignement (ACM) ; réexamen des critères de classement des enseignants primaires.

A la suite de la 1 re lecture du dé­cret de l'AG F par le Parlement, les points a, b, c, d ont été ac­ceptés (provisoirement car pour les décrets il faut une 2e lectu­re) .

Un certain mécontentement s'étant manifesté dans un peu tous les milieux de la fonction publique, une commission ex­traordinaire a été mandatée par le Conseil d'Etat.

38

A l'heure où ces lignes sont écri­tes toutes les décisions de clas­sement n'ont pas encore été définitivement adoptées par cet­te commission.

Il est important de relever que la décision finale appartient au Grand Conseil . Tous les mem­bres de la SPVal doivent se sen­tir concernés et œuvrer pour que le Parlement adopte un dé­cret fixant d'une façon équitable la rémunération de tous les en­seignants .

2.20 Loi scolaire

Dans le rapport 1979-1980 la SPVal souhaitait être associée à l'élaboration de la nouvelle loi scolaire. Cette requête a été ac­ceptée par le nouveau chef du DIP.

Une commission de 29 mem­bres a été nommée. Celle-ci comprend des représentants :

- des partis politiques; - de l'économie; - des églises; - des autorités scolaires ; - des parents; - des milieux syndicaux; - des associations

d'enseignants .

Cette commission présidée par M . Bernard Comby chef du DIP, s'est divisée en 4 sous-commissions traitant les thèmes suivants :

a) l'école enfantine, l'école primaire .. .

b) le cycle d'orientation ... c) les écoles supérieures et la

formation des enseignants .. d) aspects généraux de l'ins­

truction et de l'éducation.

Font entre autres partie de cette commission Daniel Pralong vi­ce-président de la SPVal, Hervé Curchod président de l'AMES, (d'autres membres de la SPVal font partie de cette commission à des titres divers) . A l'heure où ces lignes sont écrites les tra­vaux de cette importante com­mission ne sont pas encore très avancés .

2.21 Lignes directrices L'élaboration d'une nouvelle loi scolaire est un temps privilégié pour les enseignants qui doi­vent repenser leur conception de l'école, son rôle, ses structu­res .

Aujourd'hui l'école obligatoire semble être composée d'en­sembles mal ajustés , disconti­nus, le passage de l'un à l'autre const itue autant d'obstacles pour les élèves. Une complé­mentarité plus grande au sein du système éducatif est souhai­table . Chaque ordre d'enseigne­ment tend à s'instaurer en structure éducative totalement indépendante et sans liaison avec les autres . Aussi l'école présente des discontinuités ma­nifestes et de véritables fossés que ne ressentent pas seule­ment les élèves mais aussi les enseignants. Le système de sé­lection et ses répercussions ag­gravent encore cette situation . D'où l'importance d'une réflexion et d'une conception globale de l'école en prenant en compte l'éducation de tous les enfants y compris ceux qui ont des difficultés physiques ou in­tellectuelles . De nouveaux concepts pédagogiques et des conditions de travail plus adap-

tées doivent être proposés, no­tamment :

- la création d'appuis ou d'équi­pes pédagogiques ;

- l'évaluation par objectif du tra­vail des élèves;

- la sélection moins précoce; - la formation permanente des

enseignants ; - l'abaissement des effectifs ; - le mi-temps; - les relations

parents-enseignants; - la semaine de 5 jour etc ..

2.22 Relations avec le DIP

Cette année les contacts ont été peu nombreux. Le service de l'enseignement primaire est de­venu avare d'informations . La SPVal s'étonne de cette attitude et la souhaite passagère .

2 .23 Divers Le comité cantonal et les prési­dents de districts ont pris congé de M . Antoine Zufferey. Qu'il me soit permis ici d'exprimer la re­connaissance de la SPVal à M . Zufferey pour tout le travail de réforme de l'école qu'il a entre­pris et qui a permis au Valais d'adhérer et de s'insérer dans la coordination romande .

Bien qu'une prise de contact in­formelle ait eu lieu le CC SPVal rencontrera le nouveau chef du DIP M . Bernard Comby dans le courant de l'automne . Nul dou­te que des relations de franche collaboration pourront s'établir.

Le Comité cantonal remercie tous les collègues qui ont tra­vaillé pour la SPVal. Il adresse aussi ses remerciements à M . Anselme Pannatier, chef de ser-

vice de l'enseignement prImaI­re, à ses collaborateurs MM . Besse, Germanier, Berclaz, aux inspectrices et inspecteurs, aux conseillers pédagogiques. Un merci tout particulier est adres­sé à M. Lovey, directeur de l'ODIS pour sa collaboration avec la SPVal.

2.24 FMEF Représentants SPVal, Comité directeur: Marie-Josèphe Solioz Com ité fédératif : Gaspard Fournier

Lors de l'assemblée générale qui s'est déroulée à Sion en avril 1981, la FM EF a pris congé de son président M. Bernard Bor­net élu au Conseil d'Etat. La SPVal adresse les plus vives féli­citations à M . Bernard Bornet et ses remerciements pour l'action qu'il a menée à la tête de la FMEF et plus particulièrement pour l'intérêt qu'il a toujours manifesté aux problèmes des enseignants .

M . Roland Revaz de la fonction publique a succédé à M . Bornet à la tête de la FM EF. Nous lui souhaitons beaucoup de satis­faction dans sa nouvelle fonc­tion.

Les activités de la FM EF ont été nombreuses et souvent diffici­les. Les principaux problèmes traités ont été :

a) l'AGF; b) la défense individuelle de

nombreux collègues; c) l'élaboration d'un règlement

de protection juridique.

La SPVal remercie le secrétaire M . Erasme Pitteloud pour son activité et sa disponibilité .

Les cotisations de la FM EF se­ront augmentées de Fr. 1.- par mois à partir de janvier 1982.

2.25 FVAP Le comité se compose de :

Président : M . Pierre Fellay

Délégués SPVal : Mme M .-Josèphe Solioz

M. Michel Putallaz Délégués AVPES 1 er degré :

M . Roger Fellay M me Elisabeth Gas­ser

Délégués AVPES 2e degré : MM . Bernard Rossier

Jean-Jérôme Filliez Délégués AECOB :

M. Marius Robyr Mlle Marie-José Moix

Délégués AVMEP : MM . René Grand

Pierre Demont BUREAU: Président :

M . Pierre Fellay Membres :

Mme Elisabeth Gasser Mlle Marie-José Moix MM. Pierre Demont

Jean-Jérôme Filliez Michel Putallaz

L'association des maîtres de dessin a rejoint les rangs de la FVAP.

La FVAP a eu un peu de peine à trouver sa vitesse de croisière . Devait-elle se contenter de ser­vir de support à un échange d'informations entre les diffé­rentes associations pédagogi­ques ou devenir un véritable or­gane de négociations inter­associations.

Il semble que les membres du comité de la FVAP aient choisi

39

Page 22: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

l'un et l'autre plateau de l'alter­native avec une préférence mar­quée pour le deuxième.

La FVAP a mandaté une com­mission travaillant sur la semai­ne de 5 jours. Cette commis­sion a déposé son rapport.

D'autres problèmes seront étu­diés notamment:

- les relations enseignants et autorités scolaires;

- le rajeunissement des élèves et la sélection.

La FVAP continue à collaborer au bulletin d'informations «Eco­le-Information».

3. Sur le plan romand

3 .1 Délégués à la SPR Comité central:

Marie-Josèphe Solioz Chantal Fumeaux Gaspard Fournier

AD SPR

Mmes, MM.

Gertrude Bornet J .-Daniel Métrailler Jérôme Gaillard Claude Savioz

Conthey Réginald Broccard Entremont P.-André Carron St-MauriceJ .-Gérard Morisod Monthey François Roch

Vérificateur des comptes et caissier SPR:

Louis Taramarcaz, Réchy

Rédactrice de la page valaisan­ne de l'Educateur

M.-Noëlle Perrin, Monthey

Compte tenu des actions en cours, de l'actuelle conjoncture politique, sociale, économ ique et des circonstances pédagogi­ques présentes, la SPR a défini ses priorités. Elle a décidé :

a) Sur le plan corporatif

1. de poursuivre et d'i.ntensifier son action en faveur de l'amélioration de la qualité de la vie des enseignants .

A cet effet, la SPR

- continuera de lutter pour une diminution des effectifs des classes ;

- facilitera les négociations ayant pour but l'abaissement de l'âge de la retraite ou l'in­troduction d'une retraite sou­ple ainsi qu'une diminution progressive du temps de tra­vail des enseignants.

2 . de mettre tout en œuvre pour maintenir les acquis, en par­ticulier de s'opposer

- à la fermeture de classes et d'écoles;

- aux restrictions budgétaires touchant l'éducation en géné­rai et le perfectionnement des enseignants en particulier;

- à des mesures portant attein­te à l'indexation automatique des traitements .

3. deviser à l'alignement au plus haut niveau des traite­ments des enseignants de la préscolarité et de la scolarité obligatoire de Romandie.

b) Sur le plan pédagogique, la SPR a notamment décidé :

1. de prendre les mesures né­cessaires pour alléger les programmes;

2. de favoriser toute initiative permettant de retarder les sélections scolaires;

3 . de poursuivre son action en faveur de l'amélioration des conditions de travail dans les classes à degrés multiples .

La SPR réalisera les présentes intentions en appuyant systé­matiquement les luttes de ses sections, en informant réguliè­rement le public, en participant aux travaux des organes de consultation mis en place et en invitant ses membres à une par-

·ticipation accrue à ses activités comme à celles de ses sec­tions .

3.2 Commissions romandes

CIRCE III Délégué de la SPVal : M. Pierre-Marie Gabioud

CIRCE III est la commission ro­mande de coordination des pro­grammes 7e, 8e, ge. Les principaux problèmes ren­contrés par cette commission ont été :

- définition du terme «coordina­tion» (finalement la commis­sion s'est entendue pour fixer comme but à la coordination l'établissement de program­mes cadres );

- les différentes structures sco­laires cantonales;

- la difficulté d'assurer la conti­nuité des programmes au se­condaire;

- des problèmes de finance-ment.

I! semble difficile d 'établir nette­ment ce qu'il faut coordonner dans les degrés 7, 8, 9, toutes

les parties concernées n'étant de loin pas d'accord .

Position de IfJ SPR : il faut coor­donner ce qui a été coordonné en primaire .

Commission du statut

Délégué SPVal : Mme Emma Bruchez

Cette commission s'occupe d'établir des documents com­parables à l'usage des sections en ce qui concerne:

- les salaires; - la retraite;

- l'égalisation des horaires en­tre les différents ordres de l'enseignement.

Education permanente

Les délégués de la SPVal sont Daveline Chédel et Jacques Vui­gnier.

L'EP est la seule commission où des problèmes d'ordre péda­gogique uniquement sont trai­tés: c'est une commission de réflexion .

Rapport d'activité

Thèmes débattus: - les contraintes subies par les

enseignants lors des intro­ductions de nouveaux pro­grammes ;

- les méfaits de la sélection .

Congrès SPR 83

Ce congrès aura lieu à Sion . Mme Madeleine Rabaud et M. Jean-Charles Poncioni seront les co-auteurs du rapport SPR «L'école obligatoire et la sélec­tion».

La présidente de la SPVal M . -Josèphe Salioz

de la Commission pédagogique 1980/81

Membres de la Commission

Jacques Vuignier, président Madeleine Rabaud, vice-présidente Dominique Sauthier Ferdinand Bétrisey Eric Berthousoz Claude Coulon Roger Pralong Alexandre Caillet (remplacé par Frédéric Guex­Balmaz) Emma Bruchez, représentante du CC Marie-Madeleine Milhit, secré­taire

Les sujets développés par la CP durant la période 1980/1981 ont été les suivants :

1. La sélection et l'école obliga­toire;

2. La loi scolaire de 1983; 3 . Questionnaire concernant

les relations entre parents et enseignants;

4. Réponse à la circulaire adressée aux titulaires des classes de 5e et 6e année par le DIP.

1. La sélection et l'école obligatoire

Pour animer la séance concer­nant la sélection, la CP avait in­vité M. Jean-Pierre Rausis.

Une remarque préliminaire s'impose quand on parle de sé­lection, c'est la grande diversité des structures scolaires en Suisse romande .

Nous rappellerons ci-après l'état de la situation dans les cantons romands concernant le passage primaire-secondaire :

a) sélection en fin de 4P : les cantons de BE - JU et VD. Après cette sélection deux fi­lières sont possibles: l'école secondaire ou l'école primai­re supérieure;

b) sélection en fin de 5P: le canton de NE. Après cette sélection les élèves se ren­dent dans un centre secon­daire;

c) sélection en fin de 6 P: les cantons de GE - VS et FR . Après cette sélection les élè­ves fréquentent le cycle 1

d'orientation.

41 1

Page 23: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

Pourcentage de reussite

Il est intéressant aussi de rele­ver les variations de taux de réussite vers la voie des études d'un canton à l'autre. On note que pour le canton de Vaud 33% seulement des élèves ac­cèdent à la voie des études alors qu'à GE on en dénombre le 60%.

La même tendance est obser­vée à l'obtention des maturités: le canton d'U R 1 atteint 2,8 % alors qu'à GE le taux de réussite s'élève à 18%.

Redoublement

En ce qui concerne les redou­blements, la tendance est, et cela dans tous les cantons, de diminuer les échecs scolaires . Un exemple: à GE en 1960 on notait 44% de redoublements alors qu'en 1978 on en dénom­bre que 18%.

Pour l'avenir il est possible d'en­visager 3 possibilités:

1. maintien et amélioration de la sélection; dim inution de la sélection; suppression de la sélection .

1. Maintien et amelioration de la selection

Dans ce cas 4 éléments d'ana­lyse sont à reconsidérer :

a) amélioration de la procédure d'évaluation; tendre vers une evaluation · formative c'est-à­dire évaluer un état de situa­tion en vue de remédier aux lacunes; harmon isation des exigen­ces : au niveau des attitudes pédagogiques et au niveau des programmes ;

c) déterminer sur quoi porter la sélection: - la discipline? - les attitudes? - en fonction de la scolarité

obligatoire? - en fonction des maturités? - des connaissances? - des «savoir-faire»?

d) retarder l'âge de la sélection : tenir davantage compte de l'évolution de l'enfant, d~ ses éventuelles «crises de l'ado­lescence», d'une maturité plus tardive.

2 . Diminution de la selection

a) niveau politique: permettre à un plus grand nombre d'accéder à la «culture», à une meilleure for­mation générale ; atteindre des performances plus élevées pour tout le monde plutôt que de per­mettre à un petit groupe d'at­teindre des performances de pointe;

b) niveau technique : adopter de nouve lles formes d'évaluation qui permettent à chaque élève de progresser par rapport aux conna issan­ces acquises, et par rapport à des objectifs fixés préala­blement ;

c) niveau pédagogique: prévoir l'individualisation de l'enseignement, le traite­ment des élèves en difficulté (cours de rattrappage ... ) ; rendre les structures moins rigides (cours à niveaux ... ).

3 . Suppression de la sélection

Supprimer la sélection est peut­être utopique à cours terme, mais néanmoins, il paraît né­cessaire de l'envisager dans une étude sur la sélection.

a) D'un point de vue éthique: on pourrait affirmer que l'école est faite pour l'en­semble des individus et donc il faut tenir compte du ryth­me d'acquisition de chacun . Nécessité donc d'aménager dans le temps des structures d'appui pour faire acquérir un programme.

b) D'un point de vue économi­que: il ne faut pas perdre de vue qu'il est nécessaire de maintenir un certain niveau de compétence. Donc il fau­dra prévoir des réadaptations professionnelles. L'éduca­tion permanente des indivi­dus prendra une importance cons idérable .

c) D'un point de vue social: l'école ne doit pas accentuer l'écart entre les couches so­ciales mais plutôt les rappro­cher. L'école devrait permet­tre à un enfant issu de m i­lieux défavorisés d'atteindre le maximum de ses possibili­tés .

2 . La loi scolaire de 1983 Mandatée par le CC SPVal , la CP vous livre quelques principes pédagogiques dont devrait s'inspirer une nouvelle loi sco­laire :

1. L'école doit contribuer à former des hommes qui, ayant le goût de vivre, soient en mesure de parve­nir à leur développement optimal sur les plans intel­lectuels, affectifs et corpo­rels (GROS) .

2. La formation acquise à l'école primaire et au cours de la scolarité obligatoire doit preparer à la vie en gé­neral, à la vie personnelle,

familiale, sociale et pas seulement à la scolarité ul­térieure.

3 . L'école doit veiller à ne pas transformer la difference sociale en handicap scolai­re.

4. L'enseignement primaire doit, en aménageant de fa­çon optimale les conditions ge développement et d'ap­prentissage, mettre tous les enfants au bénéfice d'une formation de base equivalente.

5. L'école doit reconnaître les différences entre les élèves et développer une pédago­gie qui permette d'assumer ces différences : - enseignement individua­lisé; - enseignement différen­cié; - groupes homogènes . Plus un enfant est faible, plus l'institution doit dé­penser d'efforts pour lui ve­nir en aide (ex. famille­hôpital).

6 . L'enseignement est de plus en plus considéré comme l'acquisition d 'apprentissa­ge et le maître comme un animateur qui doit: a) faciliter ces apprentissa­

ges ; b) donner à l'enfant le désir

d'apprendre; c) présenter la culture

comme susceptible d'être acquise moyen­nant un effort.

7. L'école devrait mettre en place des nouvelles formes d'evaluation permettant un diagnostic et une réorienta­tion du travail en fonction des difficultés et des inté­rêts de chacun .

8. Les programmes devraient être élaborés en fonction de la moyenne des enfants et traduits en un système d'objectifs gradués définis en termes de maîtrise de savoirs, méthode de travail, savoir-faire ...

9 . Plus un jeune est formé se­lon ses aptitudes et ses goûts , mieux il sera armé pour chercher un emploi, s'y épanouir, et réussir dans la vie, quelle que soit sa qualification profession­nelle. L'école devrait en te­nir compte et offrir à l'élève la possibilité de branches à option.

10. Des raisons pédagogiques, psychologiques et socio­économiques militent en faveur du retardement de toute spécialisation c'est-à­dire organisation de filières ou sections avant la 7e an­née de scolarité (Piaget) .

11 . Les procedures d 'orien ta- 1

tian devraient .se référer aux 1

progrès de l'élève par rap­port à lui-même et non par rapport à des normes qui lui sont extérieures (moyen­ne de classe) .

Rapport d'activité de la Commission des intérêts matériels 1 980/1 981

Gaspard Fournier, président Michel Pralong, vice-président Marielle Métroz Marie-Claude Hauser Georges Jacquérioz Antoine Mudry Georges Moulin Etienne Vouilloz Daniel Pralong, représentant du CC

Marie-Madeleine Milhit, secré­taire

«Vingt fois sur le métier remet­tez votre ouvrage».

Comme chaque année, certains points «habituels» ont retenu l'attention de la CI M. La plupart d'entre eux reviendront proba­blement encore à de nombreu-

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ses reprises dans les rapports d'activité de notre commission . Deux titres apparaissent pour-

. tant pour la dernière fois dans ce rapport .

1. Caisse de retraite Ainsi que vous l'avez certaine­ment appris déjà, les nouveaux statuts de la CR ont été adoptés par l'assemblée des délégués et approuvés par le Conseil d'Etat et le Grand Conseil. Parmi les améliorations principales, l'in­troduction d'une retraite souple, la possibilité de prendre dès 60 ans une retraite à des condi­tions très favorables, la prise en compte des années de sociéta­riat dans le calcul de la rente en cas de retraite avancée ... Dans un autre ordre d'idée, il faut éga­Iement mentionner l'introduc­tion d'une représentation pari­taire au comité de gestion (6 re­présentants de l'Etat - 6 repré­sentants du personnel) .

La seule revendication impor­tante n'ayant pas abouti est la suppression de la différence de rente entre veuf et veuve . Pour­tant la différence ainsi mainte­nue paraît plus théorique que réelle puisque le comité de ges­tion peut accorder au veuf une rente allant jusqu'à l'équivalent de la rente de veuve.

Dans le domaine de la CR, la CI M n'est pas intervenue en tant que partenaire officiel mais en tant qu'organe de réflexion et de travail à disposition des pré­sidents de districts, ceci pour les raisons invoquées dans le rapport d'activité 1978-1979. Les membres de la commission ont pris connaissance avec sa­tisfaction des améliorations ap­portées, aboutissement de l'une

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des résulutions du Congrès SPR de Fribourg 1978.

2. Assurance-maladie

La conclusion d'un tel contrat semble bien correspondre à un besoin des membres de la SPVal puisqu'en une année plus de 500 adhésions ont été enre­gistrées. Une· prolongation du délai de libre-passage a été dé­cidée afin de permettre à ceux qui le souhaiteraient encore de bénéficier du contrat (jusqu'au 31 décembre 1982).

3. Marché de l'emploi

II est difficile, au moment où ces lignes sont écrites, de faire une analyse précise de la s itua­tion en ce domaine car un cer­tain nombre de données ne sont pas connues avec exactitu­de avant la reprise de l'année scolaire. Toutefois, il semble qu'à la suite notamment d'un nombre relativement élevé de départs et de l'engagement, cette année encore, d'une tren­taine de maîtres et maîtresses par le canton de Vaud, la situa­tion sera moins grave qu'on pouvait l'envisager à la fin de l'année précédente . Certes, la situation des collègues enga­gés pour des remplacements n'est guère enviable, elle est ce­pendant préférable au chômage que l'on pouvait craindre .

II faut malheureusement relever ici le mécontentement grandis­sant des autorités vaudoises devant quelques cas de désiste­ment tardif de collègues enga­gés dans leur canton. Certes, on peut comprendre qu'un jeune qui obtient au dernier moment un poste près de chez lui préfère renoncer à un engagement

dans le canton de Vaud . II faut pourtant être conscient que les autorités vaudoises, lasses des 'ennuis que provoque un désis­tement, à quelques jours parfois du début des classes, risquent de se tourner vers d'autres régions où la pléthore d'ensei­gnants existe ou vers d'autres modes d'engagement moins fa­vorables à nos collègues «exi­lés». Un sentiment accru de so­lidarité et de respect de la parole donnée ne pourraient avoir que des résultats positifs.

4 . Divers

Parmi les autres points qui ont retenu l'attention de notre com­miss ion figurent les rubriques habituelles. Ainsi , l'AGF n'en fi­nit pas de tenter de résoudre l'impossible question : com­ment satisfaire les revendica­tions innombrables sans aug­menter l'investissement finan­cier? Cette situation bloque malheureusement depuIs trop longtemps un certain nombre de revendications importantes. Seize semaines de congé de maternité, revision du statut des remplaçants, retenues sur le sa­laire en cas de congé non-payé, possibilité de travail à temps partiel ...

La perspective de la loi de 1983 provoque également un certain nombre de retards notamment dans l'éventuelle introduction de la semaine de 9 demi­journées qu'une large part des milieux consultés souhaitent. Dans cette perspective, la CI M devra également s'attacher à l'étude des modifications sou­haitables. Seules des proposi­tions précises, basées sur une étude approfondie et étayées

par une argumentation solide permettront à la SPVal d'être considérée comme un partenai­re à part entière de cette revi­sion. Cette étude sera notre ob­jectif prioritaire au cours de la prochaine année afin que la SPVal soit prête, le moment venu, à apporter l'avis des prati­ciens de l'enseignement, l'avis de ceux qui seront chargés de faire passer l'esprit de la loi dans l'école, l'avis de ceux qui pourront dire la réalité de la classe de tous les jours, de ce qui est possible, souhaitable ou utopique.

5. Conclusion

Au terme de ce rapport, je tiens encore à remercier tous ceux qui ont facilité notre tâche. Je remercierai tout d'abord le pré­sident du DIP et ses collabora­teurs, la FM EF et son secrétaire fédératif pour leur disponibilité.

Un merci spécial au comité can­tonal et à sa prés idente dont la confiance et le soutien nous ont beaucoup aidés. Enfin, mes re­merciements tout particuliers vont aux membres de la com­mission pour leur sérieux dans le travail, leur disponibilité et la bonne humeur constante qui permettent de bien travailler dans un climat agréable.

La secrétaire: M.-Madeleine Milhit

Le président: Gaspard Fournier

4. Réponse au DIP A la suite de la circulaire adres­sée aux titulaires des classes de 5 e et de 6 e primaires par le DIP, le CC SPVal a mandaté la CP pour y répondre.

La circulaire du DIP et la répon­se ayant paru dans les colonnes

de l'Ecole valaisanne et de l'Educateur, nous n 'y revien­drons pas. Nous osons espérer que dorénavant de telles missi- , ves ne soient plus généralisées.

Remerciements

Au terme de ce rapport, la CP re:­mercie tous ceux qui lui ont ap­porté de l'aide et lui on facilité la tâche . Elle remercie en particu­lier M . Jean-Pierre Rausis pour son aimable collaboration, le comité cantonal, sa présidente et sa secrétaire pour leur appui.

A tous les membres de la com­miSSion, nos remerciements pour leur disponibilité, leur sé­rieux et leur collaboration .

Le président - La secrétaire

* Nous publierons dans un prochain nu­méro le rapport intitulé: «Contacts pa- 1 rents - enseignants», rédigé par la Com­mission pédagogique.

1

Page 25: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

ACTIVITÉS CRÉATRICES MANUELLES SUR TEXTILES (ACT) (Elèves de 5P)

«Panneau à poches» 1. Choix du thème: une maison, un édifice.

Il. Développement du thème

Les élèves étaient invités à énumérer les maisons connues. Leurs réponses s'inscrivaient au fur et à mesure au tableau noir:

un kiosque un magasin de chaussures une église la librairie la maison de commune ou l'hôtel de ville un café-restaurant la maroquinerie la boulangerie-pâtisserie l'hôpital un garage un château ma maison un locatif ma villa mon chalet la gendarmerie le magasin du photographe l'épicerie un tea-room la poste la banque

la boucherie-charcuterie une hutte la gare la laiterie la fromagerie une ferme un magasin de confection une usine

une fabrique ... etc ... etc ..

Ecole valaisanne, N° l, septembre 1981

En haut projet peint sur papier En bas, réalisation en tissu et laine

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Attentes de la Jeunesse

Voici, sans retouche autre que la correction de 2 fautes d'orthogra­phe, le texte d'une de mes élèves : Edith Terrettaz, Sembrancher. C'est sa rédaction de fin de 3A. Le sujet était: Vous venez de faire une étude de texte sur «Les Vieux» de Brel, Et vous, qu'attendez­vous de la vie, comment voyez-vous l'avenir, quels sont vos espoirs, vos craintes?

A.D.

Jacques Brel dit que les vieux ne parlent plus; je crois pouvoir avan­cer que les jeunes parlent librement entre eux bien que le contact soit moins facile avec les adultes. Nous nous plaignons bien sou­vent de n'avoir jamais notre avis à donner, Aujourd'hui c'est diffé­rent..

Je vis ma jeunesse actuelle dans un univers relativement protégé et même privilégié. Il serait facile d'en profiter et de ne penser à rien d'autre. Mais ce cocon de laine qui m'a entourée jusqu'à mainte­nant m'étouffe. Il devient trop petit. A seize ans, on s'éveille et notre mode d'existence change . J 'ai percé un petit trou à travers cette muraille et j'ai jeté un coup d'œil surpris sur le monde .. Amour et haine s'entremêlent, guerre et paix s'entrechoquent. Mais infatiga­blement la terre continue sa ronde comme pour rendre la raison à ses habitants. J'ai voulu agrandir la faille et j'ai fait mes premiers pas sous l'aile de ma liberté toute neuve. Malgré une apparence paisible, j'ai retrouvé dans nos villages la force des conflits qui agi­tent les hommes . Je voudrais avoir assez de courage pour prendre parti et me battre pour la paix. Et pourtant, que de fois révoltée de­vant l'injustice, je voudrais venger ses victimes . Maudite violence qui sait si bien remonter du plus profond de moi-même.

Vous me demandez ce que je désire, ce que j'attends . Certes, mon égoïsme me pousse à répondre: être heureuse, ne pas avoir de soucis matériels ou autres, vivre avec des amis sincères, mai'S ne devrais-je pas désirer d'abord la paix dans le monde?

J'aurais dû naître dans un pays en guerre, dans un pays de misère, peut-être ne parlerais-je pas comme ça; mais si je le faisais, croyez­vous qu'on me prendrait au sérieux? La richesse, la pauvreté, plus rien n'atteint nos cœurs déshumanisés . Ce que j'attends et ferai tout pour posséder un jour, c'est la paix dans le monde. Elle est la plus grande espérance de mes seize ans . Et si nous étions deux ou bien deux mille à penser ainsi, ce serait encore bien mieux!

Page 30: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

AVPES 1 er degré - 1981-1983

Eléments de réflexion sur le CO (suite et fin)

IV. CONCLUSIONS A. Régionalisation

Toute réflexion sur le cycle d'orientation doit-elle l'abstraire du contexte géographique dans lequel il s'inscrit 7 Existe-t-il des solutions optimales au plan pé­dagogique qui peuvent faire fi des incidences financières ou administratives qu'elles impli­quent 7 Je voudrais dire ici deux mots au sujet du CO vu dans sa personnalité valaisanne .

Porter au crédit du cycle d'orien­tation actuel son déploiement dans les régions relève de la justice la plus élémentaire. L'établissement d'un véritable réseau de centres scolaires te­nant raisonnablement compte de la dispersion géographique du Valais apporte des avanta­ges indéniables qui n'ont pas encore tous été exploités . Mais à l'évidence, les effectifs réduits par établissement (moins de 500 ou moins de 300 élèves sur plusieurs années) interdi­sent d'envisager par exemple une multiplication des sections comme peuvent légitimement l'offrir des régions à forte concentration urbaine. Faut-il pour autant opérer des regrou­pements et supprimer cette sor­te de relais qu'est l'école régio": nale entre la classe du village et le collège ou l'école profession­nelle situés dans une ville 7

B. Réactivation de /'intérêt par l'introduction ' de nouvelles branches

Il est devenu banal de remar­quer l' intérêt décroissant que portent à l'école de nombreux élèves. L'école enfantine, les premières années primaires pa­raissent épuiser le capital d'en-

thousiasme de l'enfant. Au fron­ton de l'école clignote l'adjectif «obligatoire» avec son cortège pesant d'ennuis, de lassitude, de tâches ressenties comme répétitives, de questions dés­abusées : «A quoi ça sert 7» Le phénomène est complexe : crise de société (où le loisir seul épa­nouit) , difficultés familiales, abêtissement dû aux mass me­dia, angoisse de l'adolescent devant la découverte de son moi l'expliquent en partie. L'école doit aussi plaider coupable; elle tente pourtant de conjuguer les bonnes intentions de tout l'hori­zon social et politique avec les techniques d'approches de plus en plus raffinées découlant d'une meilleure connaissance du sujet psychologique et d'un savant découpage de la matière à enseigner. Un exemple sché­matique pour illustrer mon pro­pos . Personne ne niera l'impor­tance de maîtriser une deuxiè­me langue à notre époque de contacts commerciaux et tou­ristiques . Apprenons donc l'alle­mand ; un tour du côté des psy­chologues pour savoir quel est l'âge idéal de l'apprentissage en ce domaine et voilà qu'une part de l'horaire hebdomadaire est affectée à l'allemand dès la 3 e

primaire. L'intention est louable, la méthode attractive; au début les élèves mordent à belles dents ; puis, l'appétit diminue et... c'est l'arrivée au cycle d'orientation . Attention, je ne prétends pas instruire le procès de l'enseignement actuel de l'allemand en primaire, je cons­tate simplement que l'élève en­tre .dans une nouvelle structure scolaire avec des ressorts émoussés .

Si le cycle d'orientation veut susciter une impulsion renouve­lée dans l'activité des élèves, son œuvre dans la maison «en­seignement» ne sera pas uni­quement de ravaler des facades ou consolider les murs,' mais d'ouvrir et d'explorer des salles dont on lui aura réservé les clefs .

C. Personnalité du CO

Appelé à recevoir toute la popu­lation scolaire durant 3 ans, le cycle doit affirmer et assumer sa personnalité. Ses objectifs font de lui un partenaire privilé­gié de l'office d'orientation pro­fessionnelle . La position qu'il occupe au carrefour des routes du primaire, du 2e degré, de l'en­seignement professionnel n'en­lève rien à l'autonomie que sa structure interne, la formation et le statut des maîtres, la spécifi­cité des programmes devraient manifester. Au plan administra­tif, la mise sur pied d'un service du CO serait de nature à aug­menter la crédibilité et la cohé­rence interne de cet ordre d'en­seignement.

Au cours des mois prochains sera préparé pUiS mis en consultation un avant-projet de loi scolaire dans lequel figure­ront des articles relatifs au cycle d'orientation . En attendant, avec ces quelques éléments de réflexion qui sont loin d'épuiser le sujet, j'ai souhaité apporter ma petite pierre à l'édifice si im­portant pour l'avenir de nos en­fa nts .

Roger Fel/a y

Nouvelles acquisitions - Pierre Petit, RAVEL, Classique Hachette, Paris, 1970. - André Gauthier, LISZT, Classique Hachette, Paris, 1972. - Marc Meunier-Thouret, VIVALDI , Classique Hachette, Paris ,

1972. - France-Yvonne Bril, VERDI, Classique Hachette, Paris, 1972. - Ghislaine Juramie, TCHAïKOVSKI , Classique Hachette, Paris,

1970. - Olivier Alain, BACH, Classique Hachette, Paris, 1970. - André Gauthier, BEETHOVEN, Classique Hachette, Paris, 1969. - Yves Hucher, Jacqueline Morini, BERLIOZ, Classique Hachette,

Paris , 1969. - Georges Gourdet, DEBUSSY, Classique Hachette, Paris, 1970. - Emile Damais, HAENDEL, Classique Hachette, Paris , 1970. - Jean Gallois, SCHUMAN~, Çlassique Hachette, Paris, 1972. - Jacques Tremolin, LES ELEPHANTS ET LEUR GRAND-MÈRE

ET AUTRES HISTOIRES D'ANIMAUX, Hachette, 1980. - SPORT SUISSE, t. 1 et 7 . - Dale Brown, VELASQU EZ ET SON TEM PS, 1599-1660, Time-

Life. - Eric Hansen, Marie-May Niel, DANS LE CHAMP DE BLÉ, Etu­

des vivantes , Paris . - Eric Hansen, Marie-May Niel, LES FOSSOYEURS DE LA NATU-

RE, Etudes vivantes, Paris . - Michel Pierre, LES ALPES, Etudes vivantes, Paris . - André Ghiselli, NOS ANCÊTRES ... LES HOMMES, Delta . - Pascal Thurre, LA,BATAILLE DES PYRAMIDES,Martigny, 1980. - Lionel Casson, L'EGYPTE ANCI ENNE, Time-Life, 1980. - Christian Lathion, Veysonnaz, LES RACINES DE L'AVENIR, So-

leil Blanc, 1981 . - André Gauthier, WAGNER, Classique Hachette, 1969. - André Lavagne, CHOPI N, Classique Hachette, 1969. - Pierrette Mari, BARTOK, Classique Hachette. - William Weber Johnson, LA BASSE-CALIFORNIE, Time-Life . - DesmondStewart, L'AUBE DE L'ISLAM, Time-life .

Revues - ((Enfants en difficulté)) , dossier du mois du Journal des institu­

teurs et des institutrices, N° 9, pp. 13-29. - ((Année internationale des personnes handicapées)), Unesco 1 n-

formations , numéro spécial 2, N° 763, 1981 . - ((Racisme)), L'Ecole des parents, N° 6, juin 1981. - ((De l'école à la vie active)), Educateur N° 5, mai 1981. - ((Modèles de pères, pères modèles)), Groupe familial, N° 92,

juillet-septembre 1981 .

Page 31: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

En 1979, une motion déposée au Grand Conseil demande l'in­troduction de la «semaine de 5 jours à l'école». Suite à cela, le DIP a organisé une vaste en­quête populaire. " en résulte que la «semaine de 5 jours» est acceptée par l'ensemble de.s personnes consultées .

La FVAP a, de son côté, manda­té une commission afin que les enseignants puissent exprimer leur point de vue à ce sujet.

En raison de son mandat, la commission FVAP se contente de citer les avantages pédagogi­ques, à savoir :

- une meilleure détente nerveu­se grâce à un repos prolongé, surtout possibilité de dormir 2 matins de suite;

- une réceptivité des élèves améliorée, par conséquent un meilleur rendement scolaire;

- un temps supplémentaire à disposition des élèves faibles pour le rattrapage;

- des occupations extra-scolaires mieux réparties en­tre le mercredi et le samedi .

" est cependant réel que la «se­maine de 5 jours» ne présente pas que des avantages . C'est pourquoi la commission FVAP tient à ce que certains inconvé­nients soient évités dans le cas de l'introduction de la «semaine de 5 jours».

Rapport de la FVAP sur la semaine de 5 jours

- L'horaire journalier de l'élève ne doit pas être augmenté .

- La prolongation de la scolari­té en fin d'année n'est guère profitable à l'élève en raison de la fatigue accumulée.

Faut-il compensation? En raison de la suppression des cours le samedi matin se pose le problème de la compensa­tion .

Les avis sur le problème sont assez partagés et confirmés par les résultats de l'enquête de la commission FVAP (50% -50%).

Cependant la FVAP se prononce contre la compensation mais propose :

- d'uniformiser la scolarité dans le canton;

- d'encourager la formation continue des enseignants .

Faut-il une adaptation des pro­grammes? La commission FVAP relève que la difficulté de l'adaptation des programmes n'est pas un pro­blème spécifique à la «semaine de 5 jours» mais qu'il concerne avant tout les objectifs scolaires et la mission de l'école .

Le programme scoLaire ne doit pas être vu sous l'angle de la quantité mais beaucoup plus sous celu i de la qualité.

D'autre part une meilleure coor­dination des programmes entre tous les degrés de l'enseigne­ment s'avère de plus en plus né­cessaire et permettrait, sans dif­ficulté, un allègement sans por­ter préjudice aux connaissances que tout élève doit acquérir du­rant sa formation scolaire .

L'enquête de la commission FVAP a montré que 3 ensei­gnants sur 4 sont pour un allè­gement des programmes . Ceci permettrait, sur la base d'objec­tifs obligatoires à atteindre, d'approfondir certains points en tenant mieux compte de l'intérêt de l'élève et de la classe.

Les représentants des diverses associations pédagogiques tiennent à faire savoir que les enseignants pourront difficile­ment assumer les mêmes res­ponsabilités qu'actuellement sans qu'au préalable, la mission de l'école soit redéfinie.

Consciente des difficultés d'un tel changement, la FVAP sou­haite être consultée avant son éventuelle application.

Elle ne pourra en aucun cas cautionner des solutions qui ne garantiraient pas le maintien de l'acquis salarial et de la sécurité de l'emploi.

Page 32: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

Tous les élèves romands passe­ront un test de mathématique quelques semaines après la rentrée en 7e année.

Cette enquête préparée et me­née par l'Institut romand de re­cherches et de documentation pédagogiques (IRDP), en colla­boration avec les Centres canto­naux de recherche et la Com­mission d'évaluation de l'ensei­gnement de la mathém.atique (CEM), entre dans le cadre de l'évaluation des nouveaux pro­grammes de mathématique, évaluation dont la procédu re a été décidée en même temps que les nouveaux programmes de mathématique étaient adop­tés .

Ce travail, le sixième du genre sur le plan romand, complètera les informations obtenues par questionnaire auprès des maέtres de 6e, ainsi que les remar­ques transmises sur les moyens d'enseignement par des groupes de travail .

Quelques précisions sur l'expé­rience Il s'agit de savoir essentielle­ment ce que les enfants sont capôbles de faire après avoir suivi le programme des six pre­m ières années; on s'intéresse aux résultats de l'ensemble de la Suisse romande . Il ne s'agit pas d'évaluer chaque enfant in­dividuellement, ni de comparer les classes les unes aux autres .

L'ensemble du test est consti­tué de 150 questions environ, réparties en une quinzaine de séries . Chaque élève répondra aux questions d'une seule série (une dizaine de questions) . Il sera demandé au maître concerné d'assurer la correction

Evaluation des nouveaux programmes de mathématique: tests en début de 7e

de ces épreuves (un codage simple est prévu) .

Une seconde expérience, plus limitée, est projetée . En effet, si l'on veut en savoir plus sur la compréhension profonde que les enfants ont des différentes notions enseignées, les épreu­ves cfassiques «papier-crayon» ne suffisent pas . Elles n'appor­tent que peu d'informations sur la démarche adoptée par l'en­fant (une réponse juste peut ca­cher un raisonnement erroné) et sur les erreurs «intelligentes» commises .

Des épreuves, basées sur une observation individuelle des élè­ves, sont donc prévues. Elles complèteront le bilan sur les sa­voir-faire en différenciant acquis profonds et pratiques de simple automatisme. Elles donneront des indications sur le bien­fondé des procédés didactiques proposés par les moyens d'en­seignement rénovés.

Le souhait est de s'assurer la collaboration d'un nombre suffi­sant de maîtres qui accepteront d'interroger individuellement quelques enfants.

IRDP

CAISSE DE RETRAITE 1 nformons Les nouveaux statuts sont en­trés en vigueur au 1 er septem­bre, à la grande joie de nos jeu­nes sexagénaires qui, pour la plupart, ont utilisé la possibilité de prendre un repos bien méri­té . D'une pierre deux coups, la place est ainsi libre pour les jeu­nes forces qui ne demandent qu'à s'exercer.

Bonne retraite aux premiers et bonne route aux seconds!

Anciens retraités

A l'article 53, ces nouveaux sta­tuts donnent compétence à la commission de gestion de régler par des dispos itions tran­sitoires certains cas particuliers.

Ainsi, répondant à un vœu émis à l'assemblée des délégués, la commission a décidé de faire bénéficier d'une rente complète,

les anciens retraités qui comp­taient 37, 38 ou 39 années de sociétariat.

Interruption de l'enseignement L'article 6 permet aux person­nes quittant l'enseignement de rester membres de la caisse.

Moyennant le versement d'une prime, qui a été fixée à:

- 1 % par an jusqu'à 30 ans; - 1,5% de 31 à 45 ans; - 2% dès 46 ans;

elles peuvent maintenir leurs droits complets en ce qui concerne l'incapacité de travail et les rentes aux survivants.

Les mêmes conditions sont of­fertes aux anciens assurés de­venus membres déposants. Dès le 1 er septembre, ils peu­vent recouvrer leur qualité de membres.

Les cours de l'année scolaire 1981-1982 s'ouvriront selon les indications ci-dessous :

Ouverture des écoles profess ion nelles du Valais romand

Année scolaire: du 31 août 1981 au 19 juin 1982

Vacances de Noël: du 18 décembre 1981 au soir au 4 janvier 1982 au matin

Vacances de Pâques : du 2 avril 1982 au soir au 19 avril 1982 au matin .

La fréquentation des cours est obligatoire pour tous les ap­prentis, même pendant le temps d'essai, dès l'ouverture de l'année scolaire.

L'admission aux cours de pre­mière année est subordonnée à la présentation du contrat d'ap­prentissage homologué par le Service cantonal de la formation professionne lle ou, à ce défaut, d'une attestation du patron . L'élève qui n'en possède pas re­cevra de la direction de l'école une formule de demande d'ad­mission; illa rapportera lors des prochains cours hebdomadai­res dûment signée par le patron et le représentant légal .

Tous les nouveaux apprentis se présenteront aux cours, à la date indiquée par la publication officielle, munis du matériel usuel et du dernier cert ificat scolaire obtenu .

Les apprentis des 2e, 3e et 4 e

années déposeront à l'ouverture des cours leur livret de notes si­gné par les parents et par le pa­tron.

Tous les apprentis appelés à suivre les ' cours professionnels en un lieu autre que celui de leur domicile ou du domicile de leur

patron peuvent se procurer une carte spéciale pour l'inscription de leurs frais d'itinéraires. Cette carte est délivrée par les CFF et les PD, sur présentation de la carte d'apprenti et permet l'ins­cription des abonnements Série 26 (dix courses en trois mois) afin d'en obtenir le rembourse­ment à la fin de l'année scolaire; elle devra être remise à la direc­tion de l'école dans le courant du mois de mai 1982.

IMPORTANT

Les apprentis de prem ière an­née au bénéfice d'une autorisa­tion ou d'un contrat peuvent de­mander à l'école professionnel­le où ils suivront l'enseignement obligatoire, leur carte d'apprenti. Ils joindront à leur demande deux photos au dos desquelles ils mentionneront leur nom et leur prénom. Ils fourniront, en outre, les renseignements sui­vants:

- date de naissance (jour, mois, année) ;

- profession; - dates du début et de la fin de

l'apprentissage; - domicile; - domicile des parents; - lieu d'apprentissage.

Le programme détaillé de l'ou­verture des cours de chaque profession est publié dans le Bulletin officiel du canton du Valais.

Service cantonal dela

formation professionnelle

Page 33: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

La famille un défi face à l'avenir Un symposium à l'Université de Fribourg/Suisse

pour que la famille puisse gar­der ou reprendre le rôle qu'elle devrait jouer dans la commu­nauté humaine. (Conférenciers: Paul-Henri Stei­nauer, Boris Luban-Plozza, Oli­viero Bernasconi, Hanna­Renate Laurien, Josef Duss-von Werdt, Mgr Gabriel Bullet)

En plus des conférences, des travaux en groupes, des lectu­res et des films ainsi qu'une dis­cussion en plénum figurent au programme.

Les langues du symposium sont le francais et l'allemand. La traduct ion simultanée est assu­rée . Une cotisation de Fr. 80.­(étudiants Fr. 20.-) sera de­mandée aux participants. Pour les programmes et les inscrip­tions, s'adresser au Service de presse et d'informa­tion, Bureau 4111, Université, CH - 1700 Fribourg .

Du 26 au 29 novembre 1981, l'Université de Fribourg invite les représentants intéressés des diverses branches scientifi­ques, des études appliquées, de la consultation et de la thérapie à participer à un échange sur la famille, sa condition, son sens et son avenir. En réunissant les chercheurs, les enseignants et les praticiens, l'université en­tend offrir sa contribution spéci­fique à la solution d'un problè­me humain et social actuel. Le programme des trois jours pré­voit les sujets suivants :

Champignon qui es-tu?

La famille : analyses de la situa­tion et évolution : le jeudi sera consacré à un dia­gnostic de la fam ille, de sa mise en question, de ses problèmes internes et de ses relations avec le monde extérieur. (Conférenciers : René Konig, Louis Roussel, Christa Meves, Meinrad Perrez)

Les bases et les idées directri­ces de la famille : le vendredi, partant des origines de la famille, on cherchera quels sont ses devoirs, ses chances et les menaces qu'elle subit. (Conférenciers : Jean Lacroix, Martin Rhonheimer, Peter Sala­din, Carlos J. Pinto de Oliveira, Otfried Hoffe)

Conséquences pour l'individu et pour la société: lors de la dernière journée, il s'agira des mesures à prendre

Comment, dans le cadre des observations sur l'environne­ment, aborder le monde fasci­nant des champignons 7

La loi fédérale du 1 er juillet 1966 sur la protection de la nature et du paysage, article 19, n'a pas prévu de protéger les champi­gnons; pourtant, des cantons et des communes de Suisse ont édicté des règlements . On peut prévoir que la Confédération suivra .. .

On ne respecte que ce que l'on connaît, et l'école est par excel­lence le lieu où l'on apprend à connaître.

Pour aider l'enseignant dans ses recherches avec les élèves, François Brunelli, chargé du cours de mycologie pendant la Semaine de Perfectionnement, depuis plusieurs années, a pré­paré un dossier intitulé «Cham­pignon qui es-tu 7».

Présenté sous la forme de deux cahiers ronéotypés, abondam­ment illustrés au trait (22 + 12 pages A4), ce dossier aborde les questions essentie lles liées aux champignons : leur biologie, leur écologie, leurs caractères macroscopiques, leur comesti­bilité, leur déterminat ion, etc. De nombreuses suggestions de manipulation et d'observation émaillent le texte, une clef .élé­mentaire de détermination conduit aux grandes familles de champignons sans faire appel à des critères microscopiques, une liste de bons ouvrages en francais est donnée en fin du cahi~r 1. Prix du dossier: Fr. 12 .-, port et emballage compris . Commandes à adresser à: François Brunelli Erables 10 1950 SION

ASEP Association suisse d 'éducation physique

à l'école

Comm ission technique

Publication des cours Automne 1981

COURS DE CADRES N° 4 Séminaire de l'association pour CC / CT /

responsables cantonaux 25-27 .9 Mürren (ASS)

N° 5 Cours pour MEP aux écoles normales 5 - 7.11 Zofingue

N° 6 Cours pour MEP niveau gymnasial 29 - 31 .10 Macolin

N° 14 L'éducation par le sport 10 - 12 .9 EPF Zürich

N° 15 La thérapeutique par le mouvement 23-26 .11 Macolin

N° 16 Hockey sur glace: de la forme simple à la forme finale 1 -4.10 Herisau

COURS NORMAUX POUR PERFECTIONNEMENT MÉTHODOLOGIQUE ET DIDACTIQUE

N° 32 1 Oe-13e année scolaire - Excursions alpi­nes avec étude géographique et géologi­que 5 - 9 .10 Rég ion Urnerboden - Todi - Schachental

Cours interdisciplinaire pour M EP dipl. avec en­seignement de la géographie comme deuxième branche. Cours ouvert également aux maîtres se­condaires et instituteurs spécialistes dans l'ensei­gnement de la géographie.

Etude géologique du massif de l'Aar, des au­tochtones. Etude de la végétation des zones alpi­nes, étude des glaciers, rivières, etc .

Orientation et comportement en montagne, ex­cursions journal ières d'environ 20'kilomètres .

N° 33 10e-13e EMT avec et sans agrès (càurs pour MEP dipl.) 17- 18.10 Berne

Etude des différentes possib ilités méthodologi­ques et didactiques pour arriver à une activité éducative dans la gym aux agrès.

N° 41 Tous les degrés: Le patinage à l'école 12 - 15.10 Yverdon-les-Bains

Perfectionnement personnel. Etude des aspects méthodologiques et didactiques de cette bran­che . Formes jouées sur la glace. Activités an­nexes: natation, volleyball et excursions.

N° 45 Les divers sports de salle : agrès, danses, EMT,jeux

. 5 - 9 .10 Kreuzlingen

Ce cours s'adresse également aux enseignants âgés et aux enseignants qui désirent rafraîchir leurs connaissances dans ces différentes discipli­nes .

Activités principales: aspects méthodologique et didactique dans l'enseignement de ces branches sportives , enseignement sous forme de jeux et avec partenaires . Perfectionnement personnel .

COURS AVEC ACCENT SUR LE PERFECTIONNEMENT PERSONNEL

N° 57 Natation artistique (Introduction) 12 - 17.10 Fiesch

La natation artistique dans l'enseignement de la natation à l'école : aisance dans l'eau, les premiè­res figures , natation en m'usique, chorégraphie. Ce cours est organisé en collaboration avec la FSN .

N° 66 J+S. CP pour jeux: basketball, handball, football et volleyball

Aspect méthodologique et didactique dans l'en­seignement de ces différents jeux. Possibilité de suivre le cours d'introduction dans deux jeux en même temps.

Page 34: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

CONDITIONS D'INSCRIPTION

Ces cours sont subventionnés par la Confédéra­tion et s'adressent à to'us les enseignants de l'éducation physique dans les écoles publiques ou reconnues comme telles .

L'inscription peut être accompagnée d'une de­mande d'admission à une association cantonale pour l'éducation physique scolaire .

DÉLAIS D'INSCRIPTION

Les étudiants et candidats des divers instituts de formation peuvent être admis si le nombre de pla­ces est suffisant.

Pour les cours de cadres, par écrit, un mois avant le début du cours. Pour les autres cours: 75 sep­tembre 7987.

ADRESSE POUR LES INSCRIPTIONS

Les moniteurs de sport scolaire facultatif, non en­seignants, peuvent être également admis aux cours pour autant qu'ils présentent une attesta­tion des autorités scolaires qui les emploient.

Pour les cours centraux : Office cantonal respon­sable des cours centraux ASEP.

1 6 octobre:

Pour les autres cours: CT ASEP, Urs Illi, 8567 Waldi.

les moyens de se procurer ce kilo par personne.

Journée mondiale de l'alimentation

La faim ne vient pas d'un man­que, mais d 'un problème de partage ou d'exportation Au Sénégal, des sociétés d'Etat ou des multinationales arrosent ou irriguent des centaires d'hec­tares pour produire des fruits et légumes destinés à être expor­tés chez nous . Par contre, aux alentours, les gens sont contraints d'aller chercher l'eau où ils peuvent, parfois très loin. Dans tout ce système, les Séné­galais n'ont pas d'avis à donner et 50% d'entre eux sont mal nourris.

Nous, Su isse, som mes-nous concernés par cette journée ou pouvons-nous la laisser passer comme tant d'autres journées proposées par les Nations Unies?

Nous sommes interpellés ... Comment allons-nous réagir?

Quelques réflexions pourraient nous aiguiller sur un travail ou un approfondissement de nos connaissances . Quelques sug­gestions:

- rechercher par exemple com­ment notre façon de consom­mer peut être (ou est) cause de faim ou de malnutrition ail­leurs ...

- revoir et éventuellement corri­ger nos connaissances sur les causes et les effets de la faim;

- remettre en question nos pré­jugés contre «les pays de la faim»: « ... ils devraient travail­ler plus, ... faire moins d'en­fants, ... mieux exploiter leurs champs» etc.

Il ya de la nourriture pour tout le monde

La production mondiale de cé­réales (maïs, blé, riz, orge etc.) représente en moyenne 1 kg . par jour et par habitant. Cepen­dant, un tiers de la population du monde a faim, car il n 'a pas

De tels exemples sont courants dans le tiers monde .

Chez nous, les chaînes alimen­taires nous offrent des produits frais ou en conserve, de toutes variétés et à tout moment de l'année, que ce soit l'ananas de Côte d'Ivoire ou la viande fraîche d 'Argentine .

Le choix dépasse l'imagination et néanmoins un Suisse sur deux souffre d'embonpoint ou se nourrit mal.

Faire «bonne chair» n'est pas forcément manger bien.

Nous ne pouvons pas ignorer le problème de la faim et de l'ali­mentation . Il nous concerne

chaque jour ... même dans notre enseignement.

Une petite documentation gra­tuite (en quantité limitée), ainsi qu'une liste de documents sont disponibles auprès du Service école tiers monde, case postale 1686, 3000 Berne 1, tél . 031/26 12 34.

Liste de documents pour la journée mondiale de l'alimentation 1. Documentation gratuite,

mise à disposition par le Ser­vice école jusqu'à épuise­ment

- Documentation FAO (dont re­vue Cérès juin 1981).

- Helvetas partenaires N° 81 . - Nouvelles de l'UNICEF: La

nutrition infantile. - Revue Bethléem: La faim, un

problème insoluble . - DDA: E+D N° 10+ brochures

sur l'élevage et les plantes ali­mentaires.

- Panda 11/81 : Bon appétit. - Eventuellement d'autres do-

cuments, selon possibilités.

2. Documentation pour les maÎtres

(distribution par é3m = Service école) 5 exemplaires, composés de di­vers articles et brochu res; location 1 mois: Fr. 2 .50.

3. Dossiers pédagogiques (distribution é3m)

- La faim dans le monde, CCFD, à partir de 10 ans, prix Fr. 2 .50.

- Banana-Split, Groupe ensei­gnants Lausanne, 14-18 ans, prix Fr. 10.-.

4 . Livres et brochures - Comment meurt l'autre moi­

tié du monde, Susan George, Editions Robert Laffont, 1978, (en librairie).

- Les stratèges de la faim, Su­san George, Grunauer, 1981, (en librairie) .

- Les sillons de la faim, Fr. de Ravignan et J . Berthelot, Har­mattan 1981, (distribution Déclaration de Berne, Action de carême, Pain pour le pro­chain) .

- L'Agrobusiness, Gérard Gar­reau, Editions Calmann-Lévy, 1977, (en librairie).

- L'Industrie de la faim, Lappé et Collins, Editions Etincelles, 1978, (distribution Déclara­tion de Berne) .

- Les Géants du grain, Dan Morgan, Editions Fayard, 1980, (distribution Déclara­tion de Berne).

- Le Sucre et la faim , Robert Linhart, Editions de Minuit, 1980, (distribution Déclara­tion de Berne) .

- Pourquoi sont-ils si pauvres? R. Strahm, A la Baconnière­/Déclaration de Berne, 1981, (distribution Déclaration de Berne et é3m) .

- Vivant Univers N° 325, Le Tiers monde a faim, (distribu­tion Pères blancs et Déclara­tion de Berne) .

- Panda 11/81 : Bon appétit, .(distribution WWF et é3m).

- Faim, réforme agraire + déve­loppement rural, dossier N° 2-3/79 i3m, (distribution é3m).

5. Livres d'enfants (en librairie)

- Safia et le puits, A. Clair, Ed . La Farandole, 1976, dès 4 ans .

- Guerre et pois, M . Foreman, Ed . Flammarion, 1974, dès 4 ans .

- Coumba du pays oublié des pluies, J. Cervon, Ed. G.P., Rouge et or Dauphine, 1974, dès 8 ans .

- Miguel de la faim, N. Vidal, Bibl. de l'Amitié, G.T. Rageot, Les Chemins de l'amitié, 1973, dès 11 ans.

6. Jeux - Le Jeu du supermarché mon­

dial, Déclaration de Berne, (distribution Déclaration de Berne et é3m), Fr. 3 .- .

- Le Jeu de la banane, é3m, (distr. é3m), Fr. 5 .- .

Page 35: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

7. Poster - Les Huit mythes de la faim,

Déclaration de Berne, (distr. Déclaration de Berne et é3m), Fr. 1.-.

8. Films - Terra Roubada, Peter von

Gunten, 16 mm . - 35', loca­tion chez Helvetas, Action de carême et Pain pour le pro­chain, Fr. 40.-.

- L'Arme du blé, son optique, 16 mm . - 57', location chez Selecta, Fr. 50 .- .

9. Audiovisuel Nota: Ces montages sont nor­malement en location au prix de Fr. 10.- par semaine (retour le vendredi) .

A titre indicatif, voici une liste d'émissions TV ayant pour thè­me la faim

Temps présent

La famine verte ? 12.73 - 32'26

La mort en silence 16.1 .75-45'09

L'arme du blé 25.11 .76 -56'42

Ouganda : la détresse et la dé­bâcle

25.9 .80-49'13

Dimensions Pour mieux nourrir les hommes (Afrique faim)

5.2 .74- 60'02

10. Adresses

- Action de carême, case 103, 1000 Lausanne 13, tél. 021/278881 .

- Centre de documentation, rue de Morat 237, 1700 Fribourg, tél. 037/23 3429 .

- Déclaration de Berne (DB), rue des Terreaux 25, case postale 97, 1000 Lausanne 9, tél. 021/22 32 19.

- Helvetas, Secrétariat romand, avenue dela Gare 38, case postale 522, 1001 Lausanne, tél. 021/23 33 73 .

Titres Lieux où ton peut se les procurer et nombre de copies disponibles

é3m DB Action ppp Helvetas Centre SMAV de doc. Genève

carême Fribourg

Le Commerce de la faim 50 dias - 15' 6 1 1 1 1 ?

La Faim aujourd'hui 50dias-15' 1 1 1

La Faim, fatalité ou injustice 100 dias - 20' 2

Priorité à l'alimentation 180 dias - 35' 1 1 1

Les céréales 50 dias - 15' . 6 1 1 1 ?

Des Biberons mortels pour le tiers monde 50dias-15' 5 1

La radio et la TV vous tiendront au courant de leurs émissions éducatives.

- Pain pour le prochain (PPP), chemin du Boisy 3, '1004 Lausanne, tél . 021/36 30 77.

- Pères blancs, Vivant Univers Veyras, ' 3964 Muraz/Sierre.

- Selecta, rue de Locarno 8, 1700 Fribourg, tél . 037/22 72 22.

- Service école tiers monde (é3m), Monbijoustrasse 31, case postale 1686, 3001 Berne, tél. 031/26 1234.

- Service des moyens audiovi­suels (SMAV), avenue de France 15, 1202 Genève, tél . 022/32 39 70.

- WWF, route du Pont-Butin 70, case postale 172, 1213 Petit-Lancy, tél. 022/92 55 33 .

Page 36: L'Ecole valaisanne, septembre 1981

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