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L'Ecole valaisanne, septembre 1983

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Page 1: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

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Page 2: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

C'est bonnard d'avoir un livret

d'~-jeunesse à la lianque Cantonale.

~ BANQUE CANTONALE DU VALAIS ~ WALLISER KANTONAL BANK

Editions L.E.P. Loisirs et Pédagogie SA, Lausanne

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Fr. 35.-

L'ouvrage comprend: 15 contes sélectionnés • 112 illustrations, dont 49 reproductions en couleur, chaque œuvre est accompagnée d'une légende précisant le nom et l'âge de l'auteur, sa classe, le format et la technique employée • 3 textes de présentation et méthodologique. 156 pages au format 23 X 21 cm sous reliure cartonnée imprimée en quatre couleurs et pelliculée.

Les Editions Loisirs et Pédago­gie, à Lausanne, présentent le premier livre écrit et illustré par des jeunes de Suisse romande. A l'origine, la Radio éducative qui, en 1980, lance un concours de contes. L'idée est reçue 5 sur 5 par les classes romandes qui écrivent 150 contes; 15 seront primés, exposés à la radio et mis en ondes. 1982: deuxième étape visuelle cette fois. Concours d'illustrations des 15 contes primés. Nouveau succès: plus de 1200 travaux sont présentés. Au début de cette année, un jury présidé par M. Pierre Gisling a eu la tâche délicate de sélec­tionner les 120 meilleures illus­trations pour une exposition qui a fait le tour de la Romandie de mars à juin 1983. La qualité des textes et des illus­trations, l'enthousiasme des par­ticipants devaient immortaliser cette aventure sous la forme d'un livre. Il s'agit d'une grande première: 156 pages de la plume d'artistes en herbe.

diffusion: ELYTIS SA - 85, rue de Genève - 1004 Lausanne - Tél. (021) 25 51 75

L'ÉCOLE VALAISANNE

RÉDACTEUR

DÉLAI DE RÉDACTION

ÉDITION, ADMINISTRATION, RÉDACTION

IMPRESSION, EXPÉDITION

ABONNEMENT ANNUEL

TARIF DE PUBLICITÉ

DONNÉES TECHNIQUES

RÉGIE DES ANNONCES

ENCART

Bulletin mensuel du personnel enseignant du Valais romand

Septembre 1983 XXVllle année 1

paraît à Sion le 15 de chaque mois, juillet et août exceptés.

M. Jean-François Lovey.

Le 25 de chaque mois. (Documents photographiques en noir et blanc).

ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion, téléphone (027) 21 6286.

Imprimerie Valprint SA, Sion.

Fr. 25.-, CCP 19 - 12, Etat du Valais, Sion (pour le personnel enseignant, l'abonnement est retenu sur le traitement) .

Couverture: 4e page avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1 li page Fr. 3500.-112 page Fr. 1800.-114 page Fr. 1000.-118 page Fr. 600.-

Pages intérieures :

1 li page Fr. 300.-112 page Fr. 160.-113 page Fr. 120.-114 page Fr. 90.-118 page Fr. 50.-

2e et 3e pages avec une couleur (minimum 10 fois) mais avec changement de texte possible

1 li page Fr. 3200.-112 page Fr. 1650.-114 page Fr. 900.-118 page Fr. 500.-

Rabais pour ordres fermes : 5 fois : 5 %, 10 fois : 10 %.

Délai des annonces: le 1 er de chaque mois. Surface de la composition: 155 x 230 mm. Impression : offset.

Publicitas SA, Sion, téléphone (027) 21 2111 et ses agences de Brigue, Martigny, Monthey.

Les encarts sont acceptés . Prière de se renseigner de cas en cas auprès de Publicitas SA.

Page 3: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Sommaire

ÉDITORIAL

Jean-François Lovey

ÉDUCATION ET SOCIÉTÉ

Jean-Daniel Barman Pierre Pradervand Elisabeth Sola Anna T. Veuthey Marguerite Stœckli Claljdine Hebeisen

ACTUALITÉ PÉDA GOGIQUE

Jocelyne Gagliardi AEPSVR RTVE

VIE CORPORATIVE

ACM / SPVal G. P.

NOUVELLES ACQUISITIONS

ODIS Jocelyne Gagliardi CFPS

INFORMATIONS OFFICIELLES

CFPS EV EV

Tirés-à-part

Une lumière au tableau .......................... .

Dire ou taire la drogue à l'école? . .. .... . .. .. ......... . Demain est déjà aujourd'hui ......................... . SOS enfants tristes ..... . ................... . ........ . L'homme quotidien ...... ' .............. ..... ...... . .. . Directives concernant les examens médico-scolaires ... . Le scoutisme: un mouvement constructif .............. .

Connaissance de l'environnement: communiqués ...... . Programme d'activités 1983 - 1984 ................... . Programme de septembre à décembre 1983 .......... .

Programme d'activités ... .. ........ . . . ..... .. ... . .... . Le discours et les méthodes ......................... .

Liste des récentes acquisitions ..... ... ............... . Le livre compagnon ...... .. ............ .... ......... . Bulletin d'information ......... . ... . .. . ..... . .... . .... .

Séances d'information professionnelle ................ . L'Etoile d'Or ..... .. ....... ....... ... . .. . ............ . Horaires de la bibliothèque des jeunes de Sion ........ .

La protection des biens culturels par M. Biner + affichette SPVal: Rapport d'activité 1982 - 1983

Photo de couverture: Serge Rappaz

3

5 18 20 22 23 27

29 30 37

45 45

46 48 50

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Une lumière au tableau

«1/ me suffisait de fermer les yeux pour m'emplir de lumière, pour dècouvrir des soleils que personne ne peut voiler et des horizons que personne ne peut borner».

A. Valladares *

Dans un important document rédigé par un magazine français en août dernier, le poète cubain Armando Valladares confie, comme d'autres avant lui soumis à des traitements similaires sous des cieux différents, - la topographie des criantes injustices est si vaste -, à quel point, aux heures de douleur, brille au tréfonds de l'être humain une péucelle d'intangible espérance, forte, lucide, humble, nourrie de pardons et d'élans, qui seule donne un pôle à nos aspirations, un remède à nos désespoirs et une rigueur à nos conduites. Il semblerait même que plus le corps est brimé, broyé, brùlé, plus ce der :lier refuge se perçoit libre et résistant.

Cette par : secrète . ce roc ténu que battent les vents du large et les océans d'indélicatesse ou de médiocrité est notre unique propriété, notre recours, notre héritage et notre lande. Nous lui devons notre présent et ses présages.

Les Anciens, soucieux de relever en nous ce qui échappait à la fatalité animale et plus soucieux encore de légitimer nos sages­ses promises, l'appelèrent «âme », Un nom qui nous vaut un destin.

En cette année où d'importantes décisions doivent être prises pour l'avenir des structures éducatives valaisannes, il me plaît de penser que légiférer, c'est aussi donner à cette lumière indivi­duelle, à chaque âme, la meilleure chance possible de rayonne­ment et surtout lui éviter l'éteignoir.

Jean-François Lovey

* Armando Valladares avait 23 ans lorsqu'il fut arrêté par la police castriste pour délit d'opinion . Il passa 22 ans en prison et fut libéré l'an dernier, Le document signalé parut dans l'Express (No 1674, 12 août 1983),

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l

Le texte que nous avons l'honneur de publier en ce numéro est celui d'une conférence que M. Barman a pronon­cée à Sion dans le cadre de la session pédagogique d'août 1982.

Qu'il soit vivement remercié pour nous en avoir autorisé la reproduction inté­grale.

EV

«Dire ou taire la drogue à l'école?»

Jeunesse et drogue

La drogue figure sans nul dou­te parmi les phénomènes con­temporains les plus discutès et controversès. Elle dérange et interpelle. La perception du terme drogue est si diffèrente qu'elle explique la difficultè à y porter un même regard. Le fléau drogue a tendance à être réduit à une relation entre «jeunesse» et «substances il­légales». Le concept, pourtant, s'élargit.

L'OMS propose, depuis quel­ques années, une définition qui englobe des substances qui nous sont chères parmi les­quelles l'alcool et le tabac. Etre candidat à la drogue n'est donc pas qu'une question d'âge et d'illégalité. Le com­portement de toxicomane trou­ve généralement ses racines dans les premières années de l'adolescence. Il peut être le partenaire de toute une vie.

De l'expérience à la dépendance '

Il y a une marge considérable entre l'expérimentateur, l'usa­ger récréationnel et le toxico­mane (dépendant physique­ment et psychiquement) . De plus en plus de jeunes feront l'expérience de la drogue illé­gale. Certains passeront à un usage occasionnel ou récréa­tionnel. Selon différentes étu­des, il semble que 5 % de ces derniers parviendra au. stade d'un usage intensif. Le petit consommateur est toujours persuadé, du moins le décla­re-t-il, qu'il maîtrisera la fré­quence de ses prises de dro­gues et le type de substances

consommées. Il fréquente ce­pendant un milieu à risque, achète un produit qui échappe aux contrôles effectués sur des substances licites.

«Le passage de la consomma­tion occasionnelle à l'abus, puis à la dépendance n'est ja­mais dû à une cause unique, mais bien à une constellation malheureuse de la personnali­té, du milieu social ainsi que de l'accessibilité de la drogue et de son action» nous dit le récent rapport fédéral sur la drogue (réf. 1.).

Un héroïnomane de 18 ans et un alcoolique de 50 ans se signalent souvent par une même relation de dépendance à un produit. Ils se différencient cependant par un contexte psycho-social de consomma­tion fort différent. Ce qui fait la distinction entre les deux n'est pas tant le produit que la per­sonnalité des usagers et leur relation avec un environne­ment caractéristique.

Des drogues inoffensives? Il faut se garder de cloisonner les usagers de drogues dans des catégories trop rigides . Déjà parce que la polytoxico­manie est fréquente mais sur­tout parce que les distinctions entre drogues dures et dro­gues douces s'avèrent trom­peuses. C'est ne considérer le problème que sous l'angle pharmacologique. Bien des personnes font un usage dur de drogues ' douces et, rare­ment, il est vrai , inversément. Il est tout aussi faux de penser que ce qui est légal est sans danger (ex. Alcool et accidents de la route).

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Tous les rapports fédéraux pu­bliés durant le premier semes­tre 1983 nous ont confirmés l'ascension des problémes liés aux drogues illégales. N'ou­blions pas pour autant qu'ils ont mis le doigt sur une autre réalité que la société a tendan­ce à occulter: l'alcool et le ta­bac sont les premiers coupa­bles de la dépendance, voir de la mort des Suisses. «Le rap­port diffusé à Berne renvoie devant leur miroir un nombre insoupçonné de drogués» clai­ronnait l'éditorialiste du Jour­nal 24 Heures (réf. 2) .

Les toxicomanies ne sont donc pas l'exclusivité des moins de 20 ans au même titre que les suicides ou les accidents de la route ne sont pas l'apanage des seuls quincagénaires.

A l'écoute des causes Chaque expert s'accorde à re­connaître qu'« une approche multi-causale est indispensa­ble pour comprendre le pro­blème de la dépendance à l'égard des drogues et pour évaluer les mesures à prendre pour combattre les toxicoma­nies» (réf. 1.).

Après une dizaine d'années d'observation, les raisons qui poussent les jeunes à consom­mer des drogues n'échappent plus à personne.

La drogue rencontre le jeune au moment où il semble le plus vulnérable. L'adolescence est une période de passage, une période de modifications psy­chiques, physiques, intellec­tuelles et affectives. C'est un grand chambardement pour l'adolescent et son entourage. Ces mutations sont de nature à provoquer des situations ex­plosives dans bien des familles et autant de milieux scolaires. L'adolescent se trouve en plei­ne recherche.

Quel sens donner à sa vie? Quel modèle choisir? Quelles valeurs adopter? Quelles nor­mes rejeter? Les tensions jour­nalières, le stress, la violence

latente, les conflits familiaux, la crainte du futur, le «ras-le-bol» communicatif, ne sont pas tous vécus de la même manière par les jeunes. Certains semblent visiblement moins bien prépa­rés, pour ne pas dire outillés à affronter les embûches parse­mant leur parcours.

Nombreux se signalent par une «sinistrose» une perte d'espérance et de croyance. D'autres baissent les bras et se laissent glisser dans les rangs déjà serrés de la «boff­société».

Le problème d'identité est considérable. Il est à l'origine de l'immense besoin de con­frontation (de comportements et d'idées). Le danger de l'in­trusion de la drogue, à cette période de la vie, c'est de don­ner à l'adolescent une pseudo­-identité comme pourraient la lui procurer la délinquance ou la violence. «Je suis un camé» peut vouloir dire: «j'appartiens enfin à un groupe de pairs . J'ai trouvé une place dans la so­ciétè» . En reconnaissant ces pseudo-identités et en les contrant trop massivement, nous accordons à l'adolescent un nouveau statut. Il peut le percevoir positivement et jouer le rôle de son personnage d'emprunt jusqu'au bout.

Son désir d'expériences nou­velles peut l'entraîner à décou­vrir, entre autres, la drogue. Aux besoins de satisfaction de la curiosité répond celui de la trop grande acceptation socia­le.

Nous sommes trop tolérants à l'égard de substances licites et véhiculons sans cesse des comportements de consom­mateur immodéré. Cela est lar­gement exploité par la publici­té sur l'alcool et le tabac tou­jours en quête de nouveaux usagers et jamais avare en suggestions de modèles, de type idéal, beau jeune et en bonne santé, si possible à che­val et de préférence dans de verts pâturages. Ces messa-

ges sont offerts à des jeunes précisément en quête de mo­dèles stables, susceptibles de mieux supporter le poids des ans que leurs vedettes préfé­rées du Show-business.

Notre monde est en déséquili­bre. Ce déséquilibre se carac­térise par un système fait de manques et de surdoses: manque de communication, manque de solidarité, manque d'écoute , manque d'argent; surdose de nuisances, surdo­se de réglementation, de solli­citations à consommer, d'exi­geances pour la survie . Il est difficile à bien des gens de trouver un équilibre entre dé­pendance et indépendance. On a constamment trop et pas assez.

Tous les usagers de drogues n'ont pas recours à la substan­ce pour fuir des problèmes. Pour bon nombre d'entre eux, la prise de drogues répond à la recherche de satisfaction d'un plaisir immédiat. Un plaisir ga­gné passivement.

La chasse aux réducteurs de tension

Les enseignements apportés par quantité d'études épidé­miologiques constituent des si­gnaux d'alarme à considérer soigneusement. Il semble réa­liste de penser que, à l'avenir, de plus en plus d'individus re­coureront à des réducteurs de tension pour supporter le quo­tidien. Nous aurons donc un besoin croissant de spécialis­tes de l'éducation véritables «service après vente» des dealers et autres pourvoyeurs de pseudo paradis artificiels.

On peut se demander pour­quoi des gens soumis aux mê­mes agressions ne finissent pas tous toxicomanes. Y au­rait-il véritablement des indro­gables? N'oublions pas que le phénomène des toxicomanies est un miroir. «Nous sommes quelquefois les drogués offi­cieux qui désignent les dro­gués officiels» (réf. 3.).

Nos drogues, nos dépendances

Cette provocation a le mérite de nous inciter à un retour sur nous-mêmes.

Nous avons , comme bien des toxicomanes, régulièrement des envies de fuir la réalité. Ce qui nous différencie, sans dou­te, c'est le sens de la fuite et le but visé par cette dernière. Nous sommes également en quête de réducteurs de ten­sion . La drogue gènère une réduction de l'anxiété et des tensions intrinsèques à la vie.

C'est de l'expérience que pro­cure le produit sur lequel la personne décide de s'appuyer que va naître la dépendance. Pour peu que l'expérience soit synonyme de soulagement, de détente et d'évasion , la tenta­tion de la reproduire sera gran­de. Le problème qui se pose alors est que, non seulement les difficultés et les tensions inhé­rentes à la vie quotidienne pè­sent de plus en plus mais en­core les capacités d'y faire face se réduisent d'autant. Les mécanismes naturels sont ain­si progressivement perturbés (réf. 4). Il est admis que la dépendance détourne la per­sonne de tous ses autres cen­tres d'intérêt.

Mais elle peut s'exprimer par bien d'autres procédés que le recours aux substances dites psychotropes. Ces moyens peuvent s'intituler TV manie boulimie, jeux de hasard, sec~ tes et même travaillomanie (workaddict). Certes le TV ma­niaque ou le boulimique ne dé­rangent personne. Ils s'instal­lent pourtant dans un compor­tement hautement passif, point commun avec le toxicomane. Au cœur de la notion de dé­pendance, il y a l'idée de rétré­cissement de l'horizon de la vie qui finit par se concentrer tout entière sur le produit ou le comportement. «Lorsque le plaisir constitue la motivation première, il y a pourtant moins de risques de dépendance»,

nous dit Stanton Peele (réf. 5). Pa.r contre, lorsque la peur, la peine, les tensions, motivent la personne, il y aura enferme­ment et dépendance.

La meilleure façon de tester son degré de dépendance est de s'imposer un sevrage.

Quelle est ma réaction de TV maniaque le jour où le télévi­seur tombe en panne (intéres­sant à étudier au point de vue de la dynamique familiale)? Quelle est ma réaction de bou­li~ique lorsque, hospitalisé, je SUIS condamné à survivre avec les doses alimentaires savam­ment étudiées par la diététi­cienne? Quelles sont mes ré­actions si, d'aventure , le sevra­ge se prolonge? Je risque tout bonnement de glisser vers une autre forme de dépendance et ainsi de suite (on peut même devenir dépendant d'une thé­rapie ... ).

Il me paraît essentiel que l'on fasse l'effort de réfléchir à l'état de dépendance si l'on veut comprendre la problématique du toxicomane et, surtout, si l'on veut prévenir des compor­tements qualifiés d'autodom­mageables.

La drogue à l'école

L'Ecole a longtemps rejeté la possibilité de la présence du problème drogue dans ses murs. Un peu comme les famil­les se rassuraient en se per­suadant . que cela ne pouvait arriver qu'aux autres, aux mi­lieux déchirés, aux couples in­capables d'assumer l'éduca­tion de leurs enfants. Il a fallu déchanter.

La drogue concerne, de près ou de loin , bien des familles et toutes les écoles. L'intensité et les ramifications du problème varient pourtant grandement d'un milieu à un autre·. Cela suppose des nuances quant aux choix des moyens à se donner pour intervenir.

Les parents ont placé leurs es­poirs sur l'école de plus en

plus porteuse de missions éducatives. Ils attendent d'elle qu'elle mette en garde , dépist~ et sanctionne (surtout lorsque l'enfant contaminé n'est pas le leur).

Il est admis que l'enfant, dès son entrée au CO, vit l'essen­tiel de son temps hors de la famille. Les messages éduca­tifs de cette dernière sont sé­rieusement bousculés par le contre-message des copains et l'influence toujours croissan­te des médias. Cela explique partiellement ce transfert de responsabilités et ce déplace­ment de rôle vers l'école cons­tamment appelée à se renou­veler.

Alcool et tabac

Si une majorité de parents compte sur l'école pour dé­tourner leurs enfants des dro­gues illégales, bien quelques­uns négligent l'importance de la consommation d'alcool et de tabac par les mêmes enfants. Plusieurs responsables d'insti­tution et enseignants nous ont dit combien ils s'étaient vu ra­brouer pour avoir signalé à des parents l'usage de tabac ou d'alcool d'un élève. La répon­se, trop souvent, est du style: «c'est notre affaire!» ou enco­re «Je préfère que mon enfant prenne une cuite de temps en temps plutôt qu'il ne se dro­gue!» Cela montre la nécessi­té d'une information parallèle auprès des parents (réf. 6 .).

D'importantes et récentes étu­des révèlent que quelques élé­ves commencent à fumer vers l'âge de 11 à 13 ans. C'est vers 14 ans que leur nombre fran­chit le cap des 10% chez les garçons et 13 % chez les filles . A l'âge de 16 ans, ces pour­centages atteignent le 20,1 % chez les garçons et 29,1 % chez les filles!

En ce qui concerne l'alcool l'augmentation est régulièr~ dès 11 ans chez les garçons, avec un arrêt entre 13 et 14 ans et une augmentation hau-

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tement significative de 14 à 16 ans allant jusqu'à 31,9 % con­tre 24,9 % pour les filles. Cette étude, réalisée pour la commu­ne de Lausanne (réf. 6), révéle des pourcentages proches de ceux montrés par l'ISPA (réf. 7.) en 1979 déjà. L'Institut suisse mettait alors l'accent sur l'in­fluence des parents en ce qui concerne le comportement de boire et de fumer de leurs en­fants.

Nous constatons donc qu'à partir de 14 ans il y a une augmentation hautement signi­ficative de l'usage de tabac et d'alcool, pris séparément ou ensemble. Il a été démontré maintes fois que plus ce con­tact avec des substances se fait tôt, plus il y a de risques que l'enfant touche également à des drogues illégales. Cela nous prouve, une fois de plus, la nécessité d'appréhender globalement le phénoméne des drogues et de ne pas mini­miser l'importance primordiale du tabac et de l'alcool.

Un état de chose indésirable

Toute institution scolaire est confrontée à ces problémes. Certains moyens retenus, par­fois à la hâte, pour les contrer ont pour effet de transformer un état de chose indésirable en quelque chose d'encore plus indésirable. Au moment de choisir une stratégie, il s'agit de définir clairement les objectifs et finalités de l'action.

Deux sont essentiels:

- éviter que n'émerge la dé­pendance;

- éviter que ne se développent des conséquences fâcheu­ses liées à un état de dépen­dance existant (réf. 8.).

Mais à partir de ces deux axes se posent quantité de ques­tions. L'institution veut-elle étouffer le problème? Veut-elle éviter la. contamination? Sou­haite-t-elle organiser une vaste action de dépistage? Que fe­ra-t-elle des dépistés? Les dé-

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noncer? A qui les dénoncer? Quelles seront les conséquen­ces pour les élèves visés et pour l'institution? Faut-il inten­sifier la surveillance? Convo­quer les parents pour les met­tre devant leurs responsabili­tés? Est-il opportun d'organi­ser une vaste information? Est-ce l'occasion de repenser et remodeler le cadre général de l'institution? Sans doute vous êtes-vous posé bien d'autres questions encore. Chaque objectif suppose des actions spécifiques adressées à des groupes-cible bien dis­tincts. Il est par exemple ardu de concilier des actions curati ­ves avec d'autres franchement préventives. Je pense ici à la difficulté maintes fois exprimée de garder dans l'institution un élève perturbateur, de surcroît usager occasionnel de dro­gues .

Dépistage

Au sein des institutions scolai­res la plupart des actions ont pour visée le dépistage. On n'a plus tout à fait la même objec­tivité d'analyse d'un cas lors­que, en plus de difficultés sco­laires et comportementales l'éléve porte l'étiquette de «drogué». Dans la mesure du possible, en fonction des dis­positions de l'usager, de la possibilité d'un encadrement · éducatif renforcé , mais aussi en fonction du type de 'subs­tance consommée, tout devrait être mis en œuvre pour per­mettre à cet élève de terminer sa formation .

Le rejet pur et simple constitue un ticket pour la zone, un en­fermement dans un milieu à hauts risques , propice à toutes sortes de déviances.

Il ne faut pas oublier que le parcours vers la dépendance a débuté, généralement, par des problèmes courants, jugés parfois bénins avec du recul. Je pense aux performances scolaires médiocres; aux échecs répétés; aux difficultés

de communication, parfois jus­qu'à la rupture, avec parents et/ou enseignants; à l'absen­téisme scolaire renouvelé; aux fugues et menaces de fugues; à la petite délinquance; à la crainte, pour ne pas dire l'an­goisse, accumulée et non ver­balisée ; aux situations de drop-out; etc. Nombreux si­gnes de disfonctionnement sont passés sous silence. On se dit que cela s'arrangera avec l'âge et que tant qu'il n'y a pas la drogue .. .

Des Îlots de décompression

Certains cantons romands ont créé des médiateurs scolaires, sorte de «Monsieur bons offi­ces» à disposition des élèves pour leur donner informations, orientation vers des services d'aide . Il s'agit pour eux de créer aussi une médiation avec le Directeur, le titulaire de classe ou des copains .

Cela met en évidence combien il est primordial que l'éléve (surtout dans les CO, Collèges, Ecoles superieures, Ecoles professionnelles) trouve dans l'institution des adultes dispo­nibles, au bon moment, per­mettant l'expression d'un ma­laise ou d'un mal-être, sans avoir la seule obsession des problèmes de drogue.

Cette dernière n'est parfois que le révélateur, le signe ex­térieur, la pointe de l'iceberg de toute une problématique qui n'a pas que l'école pour origine.

Il s'agirait d'imaginer, de créer et de renforcer des relais , sorte d'îlots de décompression et de régénération dans tous les lieux de formation.

Taire les problèmes déclarés ne rend service à personne. La difficulté est d'offrir des espa­ces de discussion et d'échan­ge non synonyme, pour celui qui s'y présente, de rejet et de stigmatisation.

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L'information personnalisée, sur demande, est un créneau majeur de la prévention. Enco­re faut-il créer l'occasion et le climat pour que soit dit ouver­tement ce qui est fréquemment refoulé.

En guise de bilan

En prenant acte de l'importan­ce du phénomène-drogue, chacun est conscient de la né­cessité de mise en place de mesures préventives. Mais chacun ne l'entend pas de la même oreille.

Il y a ceux qui pensent que l'on a déjà trop parlé de drogues; ceux qui dénoncent l'absence d'informations; ceux persua­dés qu'un enfant objective­ment informé saura faire de meilleurs choix; ceux, enfin, convaincus que l'information suscitera la curiosité pure et simple, point de dèpart de l'ex­périmentation.

Il ne s'agit pourtant pas d'en­seigner la drogue comme on enseigne les mathématiques et les sciences naturelles.

Les différentes évaluations éla­borées à travers le monde ne sont guère réjouissantes quant à l'impact des actions prophy­lactiques conventionnelles.

Dans certains pays on en arri­ve, par réalisme autant que par constat d'échec, à développer des programmes visant à limi­ter les effets négatifs de con­sommation occasionnelle et récréationnelle de drogues. En résumé, cela consiste en un apprentissage de la gestion de la cuite du samedi soir ou des retours de la soirée mondaine cocaïne. L'O.M.S., de son côté, parle de «faire des fumeurs conscients» ).

L'engagement, dans la préven­tion a souvent reposé sur plu­sieurs mythes.

D'un mythe à l'autre

Le premier mythe a consisté à croire aux possibilités illimitées de stopper l'intrusion et la dif-

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fusion du produit illégal par les seules lois, contrôles et mesu­res appliqués aux trafiquants et consommateurs. Cet enga­gement s'inspirait d'un modèle juridico-:moral (réf. 9.). Selon lui, on part du principe que la sanction et la menace de sanction dissuaderont d'adop­ter le comportement réprouvé, celui de drogué en l'occuren­ce. C'est sans compter sur la dis­proportion des moyens en pré­sence. C'est oublier, par ail­leurs, que, depuis mai 1968, bien des choses ont changé dans la transmission des va­leurs, la multiplication des agents de socialisation, l'allon­gement du processus de for­mation. Ce n'est pas que l'in­trusion de substances illégales qui a valu cette explosion de l'état de dépendance. Malgré toutes les tentatives louables de déstabiliser le marché de la drogue, force est de reconnaέtre que ce dernier est plus fort et mieux structuré que jamais.

Le deuxième mythe a consisté à croire que le seul «arrosa­ge» des jeunes par des infor­mations et des expositions sur les différentes drogues suffirait à détourner les expérimenta­teurs potentiels. Le phénomè­ne-drogue n'est pas qu'une af­faire de produit. Il se compose, faut-il le rappeler, de la rencon­tre d'une personne avec un produit, dans un contexte don­né. Certaines campagnes, pour avoir négligé cet aspect de la question, se sont transformées en véritable guide culinaire.

On ne prévient pas la boulimie ou l'obésité en diffusant la re­cette du coq au vin.

Dans le domaine de la prophy­laxie des drogues illégales, nombreux ont joué, hélas, les Betty Bossi de la défonce!

Le troisième mythe a été de centrer la plupart des actions sur la seule intimidation et le déclenchement du mécanisme de la peur.

Il est évident que l'on a d'au­tant plus peur d'un phénomène qu'on ne le connaît pas. La peur engendre des réflexes de protection pour se prémunir de la contamination. On dresse des murailles autour du danger et l'on isole les contaminés.

Un point commun caractérise la plupart des campagnes pro­phylactiques: un ton moralisa­teur et une obsession de l'inti­midation. Dire le danger ne dé­tourne pas toujours du besoin de faire l'expérience. D'autant plus lorsque nos messages et nos discours ne collent pas aux comportements de la vie de tous les jours.

Pensez au discours sur le ta­bac et tirer un parallèle avec celui sur le cannabis.

L'enquête réalisée en 1979 par l'ISPA (réf. 7.) révèle que l'im­mense majorité des écoliers suisses interrogés se décla­raient consciente des effets né­gatifs du tabagisme. Or qu'ob­servent-ils dans leur environ­nement quotidien? Des adul­tes tout aussi informés «fu­mant comme des pompiers» persuadés que les calamités physiques ne seront réservées qu'aux autres fumeurs, moins résistants. Ce n'est pas sans rapport avec le préjugé qui veut que l'alcoolique est celui qui boit plus que moi. On rap­porte (réf. 10.) que Churchill se serait exprimé ainsi au sujet du tabagisme. «Si je lis dans le journal un article décrivant les dangers du tabac, je cesse de lire».

Il apparaît que plus des per­sonnes font un usage intensif d'une drogue, mieux elles semblent pourtant informées des effets nuisibles de leur consommation. Il y a vraiment lieu de se demander pourquoi tant d'individus perdurent à présenter des attitudes auto­dommageables. A cette ques­tion, la réflexion sur l'état de dépendance peut nous appor­ter quelques réponses.

Jusqu'à ces dernières années, l'éducation aux drogues se ré­duisait à une exhortation «ne touchez pas aux drogues». Un important rapport de l'UNES­CO (réf. 11.) n'hésite pas à qualifier cet objectif de «chi­mérique» notamment dans les sociétés qui n'imposent virtuel­lement aucune restriction à la consommation d'alcool et de tabac.

En insistant lourdement sur les dangers des drogues on ren­force fréquemment le halo de mystique qui les entoure, de sorte que les arguments em­ployés pour dissuader les consommateurs éventuels agissent sur certains comme des incitations. Les effets à long · terme des actions cen­trées sur la peur sont négligea­bles. En voulant absolument conditionner à la peur, des in­formations erronées sont transmises. Dès que l'erreur est décelée par l'élève, tout le programme est discrédité.

A centrer les messages sur le produit et sur la peur, on n'échappe pas à la polémique volontiers entretenue par les adolescents à propos des abs­tinences sélectives. «Vous m'interdisez de fumer un joint à l'occasion mais personne n'empêche mon père de pren­dre des cuites répétées à l'al_ cool!» Qui n'a pas dû affronter de telles remarques?

Les options du moment

Au présent, on est plus favora­ble à des discussions, de pré­férence en petits groupes, avec les élèves. Il est impor­tant d'adapter chaque presta­tion aux demandes et attentes spécifiques. L'implication de l'enseignant est essentielle. En effet, toute discussion ou ré­flexion sur ce thème aura im­manquablement des prolonge­ments durant l'année scolaire.

Toute action devrait être coor­donnée entre parents, ensei­gnants et éventuels interve­nants extérieurs. Dans les de-

grés superieurs des élèves peuvent être associés à tout ou partie des préparatifs.

Il est indispensable que les pa­rents soient tenus au courant de ce qui va se vivre lors de ces heures consacrées à ce théme si contesté. Cela per­mettra également de très pré­cieux échanges de point de vue en famille.

On l'a vu, «l'usage que font les jeunes des drogues tend à être conditionné par les modes de consommation qu'ils obser­vent autour d'eux» (réf. 11.). Il devient donc urgent d'intégrer les questions liées aux abus courants d'alcool, de tabac et même de médicaments dé­tournés de leur usage médical.

Avec les élèves, l'accent sera mis avant tout sur les motiva­tions des consommateurs de drogues et sur les situations dans lesquelles des drogues peuvent être utilisées. Il s'agira aussi d'aborder les consé­quences qui en résultent pour l'usager, sa famille et ses pairs.

Les données statistiques enre­gistrées devraient nous inciter à intervenir plus tôt auprès des élèves, avant que des compor­tements de consommateurs réguliers de tabac et d'alcool soient acquis. A 15 ou 16 ans ceux qui ont adopté certaines drogues «d'agrément» ne re­mettront pas en question leur comportement par le seul mi­racle d'une information . Cette dernière n'est qu'une compo­sante de l'éducation préventive supposée commencer dès les premières années de scolarité.

Pour une éducation préventive

Il s'agit, selon les experts de l'UNESCO (réf. 11.) de replacer les individus dans le milieu so­cio-culturel qui leur est propre et d'axer l'éducation sur l'inter­action de la personnalité et des valeurs pouvant influencer sur la prise de décisions en ce qui concerne l'usage de dro­gues. Cette optique s'inspire

d'un modèle psycho-social. H. Nowlis attire notre attention sur «la nécessité de rattacher l'in­formation, les attitudes, les va­leurs relatives à un emploi so­cialement réprouvé de la dro­gue, aux besoins de dévelop­pement de l'individu et de les situer dans le cadre plus large des risques qu'on accepte, des décisions qu'on adopte, des valeurs qu'on précise» (réf. 9)

Cette approche affective du phénomène des toxicomanies requiert l'adoption de métho­des et de techniques pédago­giques qui éveillent l'intérêt des élèves et en font des par­tenaires actifs.

Canevas d'une action

Le canevas d'une éducation préventive peut être la projec­tion d'un reportage d'actualité, d'une séquence vidéo ou la constitution d'un dossier de presse sur le thème des dro­gues ou des dépendances.

Les élèves vont en discuter avec l'enseignant. Ils vont sur­tout exprimer leur perception du problème, préciser en quoi cela les interpelle. Après un travail complémentaire, inté­grable à des cours de français, d'histoire, de géographie, de biologie, la classe peut rece­voir, avec l'enseignant, un ou l'autre représentant de centres spécialisés dans ces ques­tions. Ceux-ci répondent à des questions en suspens, et, si nécessaire, remettent de l'or­dre dans certaines notions de fond liées à la connaissance et aux préjugés.

L'essentiel de la rencontre (mi­nimum deux heures de classe) consiste cependant en une discussion-réflexion sur les motivations qui incitent de nombreuses personnes (jeu­nes et adultes) à recourir à des drogues. Si vous tentez l'expé­rience, vous y retrouverez quantité de celles évoquées par les enseignements épidé­miologiques déjà mentionnés.

Page 8: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Les principales moti~ation~ sont reprises et soumises a discussion dans le sens d'une recherche de solutions. Com­ment répondre à l'ennui, à la crainte de l'école, à la solitude, à l'envie de faire des décou­vertes , à la peur d'être «lâché» par les copains? Elèves et ani­mateurs recherchent des al­ternatives. Au moment de conclure, les élèves font sou­vent remarquer que, face aux problèmes évoqués, la drogue constitue la moins bonne ré­ponse puisque source d'autres problèmes et synonyme de fui­te.

L'action vise une remise en question des prises de déci­sion (par exemple face à la publicité ou à l'offre de dro­gues). Le fait d'en parler ouver­tement contribue à la forma­tion d'attitudes plus critiques à l'égard des drogues. L'élève, par la réflexion, est incité à prendre des décisions confor­mes à son intérêt et à celui de son entourage: Il s'agit, pour l'éducateur, de l'aider à déter­miner quel est, pour chaque problème personnel, la solu­tion la plus satisfaisante à long terme.

Plusieurs expériences concrè­tes ont été vécues avec des élèves de CO (plus rarement avec des 5e, 6e primaires). El­les demandent des adapta­tions et aménagements en fonction du cadre socio-culturel et du type de de­mande. Dans l'ensemble, elles n'ont malheureusement pas suffisamment trouvé de prolon­gements auprès des parents.

Le point de vue des élèves d'un CO

Il nous a intéressé de connaî­tre l'avis de quelques 240 élè­ves du CO de Montana repré­sentant 12 classes concernées par une action préventive, réa­lisée en 1982 sur le modèle du canevas suggéré ci-avant.

L'évaluation (par questionnaire écrit et anonyme) nous ap­prend que :

12

234 élèves (environ 97 %) avaient déjà eu l'occasion de parler de drogues dans le ca­dre du CO;

148 élèves (environ 61 %) en avaient déjà parlé avec leurs parents;

142 élèves (environ 59 0/0) esti­ments que la séquence vidéo qui leur a été présentée les a «fait réfléchir»;

111 élèves (environ 45 0/0) dé­clarent avoir reçu des informa­tions nouvelles grâce à cette même séquence vidéo;

179 élèves (environ 74 %) sa­vent ce qu 'est un centre «Contact» ;

142 élèves (environ 59 0/0) esti­ment que la discussion les a aidés à trouver des réponses à des questions qu'ils se po­saient;

181 élèves (environ 75 %) trouvent utile d'en avoir parlé en classe;

117 élèves (environ 48 0/0) ont reparlé de l'action avec leurs parents;

153 élèves (environ 63 %) ré­vèlent que leur professeur titu­laire a donné un prolongement à la discussion;

115 élèves (environ 47 0/0) pen­sent qu'il faudrait surtout repar­ler d'alcoolisme;

186 élèves (environ 77 0/0) en­fin, considèrent qu'il vaudrait la peine de refaire une telle ac­tion dans le cadre d'une pro­chaine année scolaire.

Le point de vue des enseignants du même CO

Les enseignants invités à parti­ciper à la préparation et à l'ani­mation de l'action étaient 12 titulaires.

Voici leur opinion:

12 enseignants estiment que le matériel mis à disposition les a aidés à introduire le sujet;

12 enseignants considèrent utile d'avoir préparé l'action avec des représentants de la LVT ;

12 enseignants ont jugé inté­ressant d'aborder ce thème avec les élèves avant la venue en classe des collaborateurs LVT;

11 enseignants se déclarent satisfaits de l'animation de la discussion dans leur classe;

12 enseignants pensent que le message apporté est de natu­re à développer le sens criti­que des élèves face aux dro­gues;

8 enseignants ont donné une suite à l'action;

11 enseignants considèrent que l'expérience vécue doit être reproduite;

11 enseignants l'imaginent se­lon le même canevas que celui de 1982.

Vers un retrait de « spécialistes» ?

D'une façon générale, le temps mis à disposition pour de telles actions est trop réduit. Il appa­raît surtout que cet investisse­ment est souvent isolé dans le temps et dans le cadre général du programme scolaire.

Ce type de rencontres peut se vivre également dans le con­texte de «retraites» ou jour­nées équivalentes.

Avec le temps, les «spécialis~ tes extérieurs» à l'institution scolaire pourraient plus servir de «supports », pour ne pas dire de «facilitateurs», plutôt que d'animateurs (mise à dis­position de moyens, etc.).

«Le recours à des spécialistes extérieurs tend à isoler l'édu­cation préventive et à la mettre trop nettement en évidence. De nombreux enseignants ju­gent préférable de la traiter comme une composante nor­male du cours auquel elle s'in­tègre» (réf. 11 .) .

Je reste persuadé que, si des actions sont orientées dans l'esprit suggéré ci-avant, les élèves seront plus en quête d'une possibilité d'établir un dialogue objectif que portés à rechercher chez l'enseignant des réponses de type encyclo­pédique.

A chaque rencontre avec une classe il nous a été donné de constater que les questions suggérées par les toxicoma­nies allaient bien au-delà de ce secteur. Il était souvent fait al­lussion à la violence, à la dé­prime, à la mode, à la recher­che de moyens d'expression, à la sexualité, à la santé mentale et à l'environnement.

La prochaine étape devrait être l'intégration progressive du thème drogue à un pro­gramme global d'éducation à la santé. Cela tiendrait compte des expériences faites et per­mettrait de poursuivre l'éduca­tion préventive amorcée.

Education globale à la santé

De quoi s'agit-il? La santé n'est plus comprise, aujour­d'hui, par l'O.M .S., comme sim­ple absence de maladies. Il est question «d'un état de parfait bien-être physique, mental et social».

L'éducation à la santé repose sur un concept-clé: «il est pos­sible de maintenir et d'amélio­rer soi-même sa santé» (réf. 12.).

Un programme d'éducatLon à la santé s'adresse, en milieu scolaire, à l'intelligence des élèves par l'apport de connais­sances. Il s'adresse surtout à leur affectivité dans le but de susciter chez eux des implica­tions personnelles et des ac­tions appropriées à l'améliora­tion de la qualité de leur vie . Cette éducation tend à ce que l'individu sache prendre des décisions adéquates le con­cernant.

«La société expose les enfants de plus en plus tôt à des solli ­citations qui exigent de leur part une autonomie et un de­gré de socialisation plus élevé que dans le passé» nous dit un groupe d'experts canadiens auteur d'un remarquable pro­gramme d'éducation intitulé: «Mes amis, mon jardin» (réf. 13.). Comment préparer les enfants à prendre un jour des décisions, entre autres en ma­tière de drogue? En abordant le sujet par le biais du dévelop­pement de la compétence so­ciale de l'enfant plutôt que par la seule acquisition de con­naissances en matière de dro­gues. Cela suppose de consi­dérer l'enfant dans sa totalité en admettant que ses attitudes face aux situations et aux idées nouvelles dépendront de l'interact ion entre ses connais­sances et ses émotions. Parler de l'environnement, de la santé mentale, d'alimentation, de sexualité et de drogues prend plus de sens si ces sujets sont intégrés à l'enseignement et abordés en tenant largement compte des besoins et des préoccupations des élèves à un moment précis de leur itiné­raire.

Une étude sur «l'attitude des enseignants par rapport à l'éducation relative à la santé et aux drogues (réf. 14.) a révé­lé, en 1979, «que les ensei­gnants ne recommandent l'éducation à la santé à l'école que comme un moyen com­plémentaire à l'éducation sani­taire faite par les parents ». Il est entendu que l'introduction progressive d'une telle action à l'école remettrait en question la répartition entre les missions de transmission de connais­sances et celles plus spécifi­quement éducatives .

En Valais également

Nous nous réjouissons à l'idée q'ue le Département de santé publique valaisan ait franchi ce virage et propose dans son

rapport de décembre 1982 «Planification de la santé pu­blique» (réf. 15.)>> «/'introduc­tion de la notion d'éducation à la santé» dans le cadre de l'école ..

Des options telles que le déve­loppement des compétences personnelles de l'enfant et de l'adolescent mais aussi l'inten­sification des activités sporti­ves et créatrices dans et hors de l'école sont de réelles pier­res angulaires à la prévention, entre autres, des toxicoma­nies.

Ce courant passe d'ailleurs à travers l'Europe et on retrouve largement ces options dans le rapport fédéral sur la drogue (réf. 1.) qui prône des «pro­grammes d'éducation à la san­té axés sur l'épanouissement de la personnalité, le sens de la responsabilité, la capacité de décider et de résoudre des conflits».

Lorsque l'on reconnaît l'impor­tance de l'intériorisation des valeurs liées à la santé dès la prime enfance, il faut affirmer et répéter que les premiers responsables de l'éducation à la santé devraient être les pa­rents et les enseignants plutôt que les responsables de servi­ces de soins.

L'apprentissage de la santé ne s'arrête pas au seuil de la fin de la scolarité. Une intensifica­tion de l'éducation permanente s'impose si l'on ne veut pas renforcer des écarts souvent constatés entre valeurs des adultes et des jeunes en for­mation. Cet investissement de­vrait valoir également un ren­forcement des aspects positifs de la santé. Au lieu, sans ces­se, de lutter contre le tabac, contre les accidents, contre la mauvaise alimentation, pour­quoi ne pas investir pour une génération de non-fumeurs, pour une jeunesse en forme, pour la bonne humeur. La pu­blicité l'a si bien compris qu 'il doit y avoir des leçons à tirer.

13

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Le développement des com­pétences personnelles est donc en vogue. Il ne peut pas laisser pour compte, cepen­dant, la nécessité de nous en­gager toujours plus au niveau de l'amélioration de notre ca­dre de vie, ici, en conclusion, mais en réalité point de départ de tout ou partie du problème des toxicomanies.

Modeler le cadre de vie

La clé de la prévention réside dans l'anticipation et celle-ci se fonde sur la compréhension des causes de toxicomanies. On y revient toujours.

Si l'éducation globale à la san­té suppose la formation de personnel et la création de supports didactiques, bien des

actions d'anticipation ne sont pas qu'affaire de «spécialis­tes », loin de là. Elles concer­nent notre cadre de vie, notre environnement. Chacun, à ce niveau, a un rôle à jouer. Cha­que jour, consciemment ou non, des milliers de personnes remplissent des missions hau­tement préventives. Ces der­nières, malheureusement, ne

font l'objet d'aucune évalua­tion. Si elles sont peu mises en valeur, c'est peut-être parce qu'elles ne coûtent rien. Le cadre de vie devrait être propice à l'épanouissement personnel. C'est un lieu com­mun de l'affirmer. Il devrait per­mettre l'exercice d'occupations variées favorisant l'expression. Mais ce cadre de vie, c'est en

grande partie nous qui le fa­çonnons! Or, en cette période du «cha­cun pour soi », une certaine passivité, un réel désengage­ment communautaire sont si­gnalés un peu partout. Les so­lidarités naturelles se perdent. Nombreux sont les citoyens à souffrir de la froideur des con­tacts humains, de la tendance

Photo Oswald Ruppen

à la dépersonnalisation des rapports. On a inventé le chauffage à distance, mais on connaît peu de moyens techni­ques pour réchauffer l'atmos­phère de notre cadre de vie. Il n'est pas étonnant, dès lors, que bien des jeunes, plus par­ticulièrement, soient en quête de lieux alternatifs, de cercles de rencontre et de loisirs.

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Il faut saluer les initiatives vi­sant à créer des espaces de détente, de communication , de partage, sans, pour autant, re­bâtir des ghettos. L'ennui sem­ble croître dans les mêmes proportions que le temps consacré aux loisirs s'élargit. Ces derniers, souvent trop or­ganisés, transforment l'individu en consommateur passif. Là aussi, nous avons de la peine à trouver un équilibre entre trop et pas assez.

Créativité et expression

Toutes les initiatives favorisant la créativité et l'expression sont à encourager trés vive­ment. Cela peut être dans le domaine des arts, de la musi­que, du sport. Un jeune qui trouve un équilibre entre son vécu familial, ses obligations scolaires et un investissement gratifiant au niveau des loisirs à bien des chances de passer à côté, entre autres, des sollici­tations des drogues. Bien des jeunes, d'ailleurs , vivent inten­sément et activement leurs es­paces de loisirs. Une person­nalité épanouie n'échappera peut-être pas toujours à l'envie d'expérimenter la drogue. Elle retombera pourtant beaucoup plus vite sur ses pieds, parce que les intérêts et le vécu an­nexe sont plus forts que l'attrait de la substance.

Des actions du type «Passe­port-vacances» sont extraordi­naires. Leur principale valeur (mis à part le fait d'occuper les enfants durant les vacances) est de leur offrir des possibili ­tés de rencontrer des adultes, de se situer par rapport à des professions, de découvrir le sens des responsabilités et de vivre certaines expériences uniques et marquantes.

Il serait souhaitable que de tel­les initiatives trouvent plus de prolongements dans le courant de l'année scolaire . L'allonge­ment du processus de forma­tion accentue un certain cloi­sonnement entre jeunes . et

adultes. Il est opportun , par conséquent, de multiplier les occasions d'échange à travers la discussion et le partage de moments forts et vrais . Une plus grande responsabilisation et consultation des jeunes dans le cadre de la vie de la communauté locale est un gage de renouveau et d'espé­rance.

L'attrait des gens

Chez bien des usagers de dro­gues l'attrait de la substance passe après celui des gens. C'est au travers de gestes sim­ples du quotidien que l'on offre parfois une disponibilité infor­melle dont les effets ne peu­vent être que positifs. Il suffit de trois punks dans un quartier pour faire le procès de toute la jeunesse. Si certains signes et actes sont de nature à nous révolter, nous ne pouvons pas négliger que la majorité de la jeunesse est truffée de poten­tialités qui ne demandent qu'à s'exprimer positivement. Reste à les canaliser parfois, à les aider à s'extérioriser, souvent. On a plus tendance à recenser le nombre d'hèroïnomanes que le nombre de ceu x passés à côté de la shooteuse et de la poudre.

Modeler un cadre de vie aux dimensions plus humaines ne suppose pas le balisage d'une piste ouatée et déresponsabili­sante pour la jeunesse. Le sens de l'effort est une valeur qui se perd , parce qu'on a pris l'habitude du préfabriqué et du «prémâché », du plaisir immé­diat. La tentation est grande d'ôter à l'enfant, à l'adolescent et au jeune en formation, toute embûche sur leur parcours. Il est plus éducatif de leur don­ner les moyens de se dépas­ser, de faire des choix cons­cients, de s'ouvrir aux autres, de s'épanouir à travers l'échange plutôt que dans la fuite. Il est enthousiasmant d'élaborer avec eux des pro­jets pour l'avenir, sans toute­fois oublier de s'offrir au pré­sent des espaces de plaisir.

Voilà suffisamment de mots!

Malgré Illich

Certains, dont Illich (réf. 16.). dénoncent cette marée pré­ventive considérée comme une «atteinte à la liberté de chacun de gérer personnelle­ment sa santé».

Sans remise en question et adaptation de notre engage­ment préventif et sans réajus­tement de notre cadre de vie, il restera à gonfler indéfiniment les effectifs de la Police et à resserrer les rangs d'une nou­velle génération de travailleurs sociaux plus proches des pompiers que des «éduca­teurs » ou des «assistants» .

La prévention des toxicoma­nies concerne toute la cité et non pas un groupuscule d'indi­vidus, fussent-ils «spècialis­tes ». Dans la cité, cependant, l'Ecole interprète un premier rôle.

A nous de remplir notre fonc­tion de multiplicateur et de mo­biliser dans notre entourage un maximum d'énergies suscepti­bles d'engendrer des actions constructives et dynamiques.

Jean-Daniel Barman

Pour toute information ou ren­seignement complémentaire , adresse de l'auteur:

L.V.T. CP 314 Avenue du Midi, 40 1951 Sion Tél. (027) 23 29 15

Références bibliographiques

1 . Commission fédérale des stupé­fiants, sous-commission «drogue» Rapport sur la drogue Berne, mars 1983

2. Jean Ryniker, Journal 24 Heures Des remèdes sous forme de ques­tions Lausanne, 6 avril 1983

3. Didier Pingeon La dépendance comme alternative à la dépendance Cahiers du Great, No 3/ 1980

4. Pierre Lamarche Eléments pour une action sociale et préventive dans l'approche de l'état de dépendance Cahiers du Great, No 2/ 1980

. 5. Stanton Peele L'expérience de l'assuétude Uni Montréal, 1982

6. P. Grandguillaume, L. Guidoux et J.-J. Bula Consommation de tabac et d'al­cool , sédentarité, milieu familial et santé du milieu scolaire Revue Méd. Suisse romande N0 102/ 1982

7.ISPA Enquête représentative nationale suisse sur la consommation d'al­cool et de tabac des écoliers de 6e 7e et 8e années scolai res ' Lausanne, 1979

8. Ken Law La prévention Comité nat. de planification sur la formation du groupe de travail fédé­raI sur les problèmes liès à l'alcool. Ottawa, 1979

9. Helen Nowlis La drogue démythifiée Presses de l'UNESCO, Paris, 1978

10. Markus Wieser L'information dans la prévention ISPA, Lausanne 1981

11. UNESCO Réunion d'experts sur la coordina­tion des programmes scolai res et extrascolaires concernant les pro­blèmes liés à l'usage des drogues Paris, 1980

12. K. Butschi L'éducation pour la Santé Service Santè Jeunesse, Genève 1981

13. Frank Shaw, David Sutherland, Ca­therine Plashacz Mes amis, mon jardin Direction générale de la protection de la Santé Canada, 1975

14. Willy Dietrich, Richard Muller Attitudes des enseignants par rap­port à l'éducation relative à la santé et aux drogues ISPA, Lausanne 1979

15. Département de la santé publique du Valais Planification de la santé publique du . canton du Valais Sion, décembre 1982

16.1. Illich Némésis médicale : l'expropriation de la Santé Ed. Seuil. Paris 1975

Photo Oswald Ruppen

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Demain est déjà aujourd'hu i

Comment d'autres pays ouvrent J'école sur les réalités du monde contemporain

En 1981, l'auteur de ces 1ignes entreprit pour le compte du Département fédéral des affaires étrangères une étude sur ce qu'il est convenu d'appeler «l'éducation au développement» (ED) dans six pays européens et au Canada. A l'origine simple information S'jr le Tiers Monde, l'ED tend de plus en plus à devenir un effort pour ouvrir l'école aux problèmes fondamentaux de l'époque, en souli­gnant avant tout /'interdépendance de tous les phénomènes -économiques, démographiques, écologiques, climatiques, culturels, etc.

Dans les pages qui suivent, il rapporte trois expériences très différentes entreprises en Hollande et au Canada.

Hollande: un musée pas comme les autres

«Mariecken, tu viens avec moi à la mosquée?» «Non Igur, Nuray veut m'ap­prendre comment confection­ner le plan national de sa ré­gion».

Nous sommes dans un des centres «d'apprentissage du savoir» les plus originaux qu'il m'ait été donné de visiter - le musée pour enfants d'Amster­dam. De conception unique au monde, ce musée est compo­sé de quatre différentes sec­tions représentant autant de modes de vie différents - un village de Surinam (Amérique du Sud), un campement gitan, un village turc, et une place à Amsterdam. Les ethnologues du musée ont reconstitué des décors étonnants par leur réa­lisme - matériel, ustensiles, vê­tements originaux, sons et bruits enregistrés sur place ga­rantissent une fidélité totale à l'original.

Après avoir étudié en classe pendant vingt heures, avec leur professeur, les mœurs, l'histoire, la géographie, l'ali­mentation du «village» (ou

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campement) dont ils auront à imiter le genre de vie, les en­fants viennent passer une ma­tinée entière dans «leur» villa­ge, où aucun adulte n'est ad­mis. Habillés de vêtements ori­ginaux, ils cuisinent, maçon­nent, prient (à la mosquée du village turc), discutent. Des «événements » imprévus se produisent (par exemple l'arri­vée de leur professeur habillé en touriste), et à la fin de la matinée, tous se retrouvent pour échanger leurs expérien­ces. Un jeune élève turc habi­tuellement trés timtde et réser­vé en classe, se métamorpho­sa totalement lorsqu'il se re- ­trouva soudain «chez lui»: il emmena ses camarades à la mosquée, les initia aux prières (en arabe), et par la suite son comportement en classe chan­gea radicalement.

Qu'est-ce qui nous empêche­rait, en Suise (et pourquoi pas au Valais?) d'entreprendre des expériences aussi fondamen­talement originales qui démen­tent l'idée reçue que l'école est un endroit ennuyeux où de doctes enseignants remplis­sent de petites bouteilles vides d'un savoir destiné à s'évapo­rer rapidement?

Samsam: le monde à l'école, en 450 000 exemplaires

Connaissez-vous un pays où 40 % des enfants de 9 à 14 ans lisent un journal tirant à 450 000 exemplaires, présenté de façon extrêmement at­trayante, et traitant uniquement de problèmes de développe­ment, journal qui reçoit en moyenne 50 lettres de jeunes lecteurs par jour? Sans doute pas - et moi non plus, je n'en connaissais pas, avant de faire la connaissance de Samsam.

Créé en 1975 par le Ministère du développement de la Hol­lande, publié maintenant par un organisme indépendant, l'Institut Royal des Tropiques, paraissant 10 fois par an, le journal a connu un succès ful­gurant. Il montre que l'informa­tion sur le développement n'a pas besoin d'être rébarbative ou ennuyeuse. Parmi les dizai­nes de projets d'éducation au développement dont j'ai pris connaissance dans 7 pays oc­cidentaux, peu d'entre eux peuvent se flatter d'un succés pareil. Ce journal est envoyé gratuitement aux écoles et aux enfants qui en font la deman­de.

Pourquoi les Départements de l'instruction publique romands ne se mettraient-ils pas en­semble pour créer un «Sam­sam» romand? Un tel projet éviterait les problèmes inhé­rerAts à la coordination portant sur les programmes scolaires, dont nous connaissons tous les difficultés, puisqu'un tel projet serait «hors program­me». Cela constituerait, à no­tre connaissance, une premiè­re mondiale au niveau des au­torités scolaires officielles, et pourrait être mené avec la col­laboration pédagogique du Fo­rum «Ecole pour un seul mon­de» mis sur pied par le Comité suisse pour l'UNICEF et qui réunit des spécialistes suisses de l'éducation au développe­ment.

Femmes dans l'altiplano andin

Canada: Comment apprendre à apprendre

Dans un monde où le renou­vellement de l'information, dans tous les domaines, est tel qu'une information donnée (par ex. population du Brésil, causes du cancer) est de plus en plus rapidement caduque , un monde où, pour citer le pharmacologue suisse J.-C. Etter, «En science, la vérité d'aujourd'hui est l'erreur de de­main », l'école ne survivra que dans la mesure où elle appren­dra à apprendre.

Le projet canadien «L'héritage commun de l'humanité» mis au point pour le corps ensei­gnant par l'organisation privée Interpares d'Ottawa, représen­te une démarche interdiscipli­naire originale destinée à faire comprendre les liens de soli­darité unissant entre eux tous

les groupes humains et leur environnement, et visant à :

- apprendre à apprendre; - évaluer l'information et les

options disponibles.

Les classes peuvent choisir entre quatre thèmes, à savoir: les problèmes de l'environne­ment, la suzeraineté des océans et de l'espace, le pro­blème des ressources, les im­plications du Nouvel Ordre In­ternational.

En abordant tous les program­mes sous l'angle global, cette approche évite la polarisation Nord-Sud, ou pays «dévelop­pés» et «sous-développés» qui fait si souvent obstacle à une saine compréhension de ces questions. Chaque profes­seur reçoit:

- un montage audio-visuel permettant d'introduire le thème à la classe;

OMS

- quatre dossiers pour les élè­ves (ces derniers se divise­ront pour mener l'étude en quatre groupes) comprenant des informations supplé­mentaires, des questions, des activités suggérées;

- un guide de l'enseignant permettant à ce dernier d'orienter les élèves vers des sources d'information (apprendre à découvrir et évaluer des sources d'infor­mation est vital pour une ap­proche visant à «apprendre à apprendre»);

- des thèmes de discussion, des suggestions pour des activités complémentaires (visites de centres de re­cherche, personnes à inter­viewer, etc.) ;

- des informations supplé­mentaires complétant les dossiers des éléves.

Le rôle du professeur est celui d'un animateur orientant les

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groupes dans leur recherche. Les résultats finaux seront mis en commun, discutés, évalués et critiqués par les élèves, une attention particulière étant ac­cordee à la méthod,ologie.

Conçue pour des élèves du secondaire, rien n'empêche qu'une telle approche soit adaptée au niveau primaire. Chaque professeur peut, selon la souplesse du program me et le temps disponible, décider avec les élèves, du temps à allouer à un projet de recher­che, qui peut varier de quel­ques semaines à un semestre entier, voire une année. Des professeurs de disciplines dif­férentes peuvent aussi colla­borer - ce qui a l'avantage pédagogique supplémentaire de faire comprendre que la di­vision du monde en disciplines diverses est une pure conven­tion intellectuelle, née des par­ticularités historiques et des in­cidents de parcours de la tradi­tion intellectuelle occidentale, et ne correspond pas à «la réalité» en soi.

Ces trois exemples permettent d'entrevoir que cette «éduca­tion au développement» dans le sens d'une compréhension des liens de toutes choses en-

tre elles (qui est celle du Servi­ce Ecole Tiers Monde) est avant tout une question d'ima­gination. Dans ce domaine comme dans tant d'autres, nos seules limites sont notre croyance à l'existence de limi­tes. Commencer cette appro­che modestement vaut mieux que de ne rien faire, car com­me le disait le philosophe an­glais Burke, «Nul ne commit de plus grande erreur que ce­lui qui ne fit rien en prétextant qu'il ne pouvait entreprendre qu'un peu.

Pierre Pradervand

Service Ecole-Tiers Monde Chemin des Epinettes, 10 1007 Lausanne Tél. (021) 26 84 33

Pour les nouveaux lecteurs de cette rubrique, nous rappelions que nous sommes à la disposi­tion des enseignants désirant encourager une ouverture de l'école sur le monde et les grands problèmes contempo­rains (et non pas seulement sur les problèmes du Tiers Monde comme le sous-entend un appellation destinée à changer bientôt). Notre catalo­gue peut être obtenu sur de­mande à l'adresse ci-dessus.

s.o.s. Enfants tristes

Terre des Hommes aide non seulement les enfants du Tiers Monde mais offre aussi un secours aux enfants de chez nous et à leurs parents. Une permanence téléphonique se met à la disposition de celui ou celle qui n'en peut plus. Mais un coup de fil ce n'est pas si facile ...

Un petit doigt malhabile com­pose le numéro. La voix de Caroline, tendue, débite d'un trait: «Mes parents se dispu­tent trop souvent. Je ne peux plus travailler pour l'école; je fais de mauvaises notes. Alors ils me punissent et crient enco­re plus fort...» A l'autre bout du fil une présence anonyme mais

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bienveillante écoute et la com­prend sans jamais condamner les responsables de son tour­ment. Une équipe de trois personnes forme la base de ce program­me novateur en Suisse roman­de. La permanence est possi­ble grâce à une trentaine de bénévoles qui reçoivent les

appels en-dehors des heures de bureau . Ces répondants té­léphoniques entreprennent une formation continue jalon­née de mises en commun sur leurs expériences et les pro­blèmes que crée le désarroi des autres. Un groupe techni­que de professionnels - avo­cats, médecins, psychologues - dispense des conseils appro­priés à chaque situation.

Depuis un an bientôt, S.O.S. enfants - parents fonctionne jour et nuit. Il veut atteindre par le moyen impulsif et anonyme que représente le téléphone, les petits ou adolescents mal­traités, rejetés, négligés et les parents qui , poussés à bout se rendent compte des dangers qu'ils font courir à leurs en­fants.

Au bilan de tous ces mois de travail, l'équipe a reçu un nom­bre impressionnant d'appels provenant surtout des mères de"famille conscientes de leur violence. Aux limites de l'épui­sement, elles parlent de leurs difficultés, libèrent leur angois­se et cherchent un réconfort dans une voix étrangère pour ne pas frapper leurs enfants. Les responsables du service refusent de juger ou de punir. Ils déculpabilisent, trouvent des solutions avec les parents, planifient un emploi du temps, libèrent les mères par le biais d'autres organisations afin qu'elles puissent se retrouver face à elles-mêmes. Il n'est pas facile d'être parents par les temps qui courent! La dro­gue, les vols, les fugues, les dépressions guettent les ado­lescents et les géniteurs peu­vent, par l'entremise d'un coup de téléphone, se renseigner ou être appuyés en cas de dé­marches administratives .

Les appels d'enfants dévoilent aussi la somme de détresse et de solitude dans laquelle se débattent certains gosses.

Si ces appels sont moins nom­breux que les téléphones d'adultes, c'est simplement

parce que les enfants ignorent l'existence d'un tel service. Comment atteindre les bam­bins de quelques mois à cinq ans, ceux-là qui, justement, ris­quent le plus grand danger? Par les voisins, les amis, les enseignants dénonçant dans l'anonymat la pratique d'abus. L'information aux petits relève d'un véritable casse-tête pour l'équipe de Terre des Hommes. La distribution d'auto-collants, d'affiches ne suffit pas. Il fau­drait le concours des adultes .. . Les enfants plus âgés appel ­lent sans retenue . L'appareil téléphonique, pourtant dépour­vu de support visuel ne leur pose aucun problème de rela­tion. Au contraire, ils se racon­tent longuement, sans détour à la condition absolue d'une par­faite discrétion. Car, si chaque enfant d'âge scolaire est suivi avec compétence, il est rare que l'un d'eux se plaigne de mauvais traitements et deman­de protection. Souvent il nie ce dont il est victime par crainte d'éventuelles représailles ou pour éviter de perdre la mo­deste place qu'il occupe dans son milieu familial. En télépho­nant, le sentiment de trahison qu'il éprouve envers ses pa­rents est allégé par la garantie de l'anonymat. Les enfants dénoncent les sé­vices physiques ou psychi­ques, les relations familiales orageuses, leur mal de vivre et surtout leurs problèmes scolai­res. Ils soupirent, les respon­sables de l'organisation en évoquant ce sujet de tensions. Beaucoup de parents, braqués sur les notes, n'imaginent plus qu'un monde existe en-dehors de l'école. Ils exhortent leurs enfants à faire mieux, toujours mieux et, soumis à tant de pressions, en classe comme à la maison, l'élève manque d'oxygène et rate son année! L'échec scolaire peut être aus­si un moyen pour l'enfant d'atti­rer l'attention des adultes sur son profond désordre intérieur. D'autres adolescents deman­dent conseil aux répondants .

Très angoissés, ils veulent quitter la maison et s'interro­gent sur les limites du pouvoir de leurs parents. La Charte des droits de l'enfant est mal­heureusement inconnue de la plupart des intéressés!

De jeunes interlocuteurs télé­phonent quelquefois en cu­rieux, ou simplement pour par­Ier. Les parents absents, l'en­nui s'installe et une voix aima­ble discourant sur la pluie et le beau temps les distrait de leur solitude. Il existe d'ailleurs un service ' suisse-alémanique où les enfants écoutent à volonté des contes de fées , des légen­des enregistrées sur bandes magnétiques.

L'activité de S.O.S. enfants-pa­rents ne se limite pas aux con­tacts téléphoniques. Si les inté-

Photo Oswald Ruppen

ressés le désirent, des rencon­tres avec les responsables sont organisées dans un lieu public ou dans leur bureau. Ils sont disponibles pour tous et espèrent bien créer des grou­pes de répondants téléphoni­ques dans les divers cantons romands.

S.O.S. enfants-parents projette aussi de mener une enquête auprès des jeunes afin de connaître leurs besoins et de mesurer ce qu'ils attendent d'une permanence téléphoni­que. En fonction des réponses et des propositions, l'équipe de base modifiera son organi­sation car elle se consacre, en premier lieu, au service des enfants. E. Sola

S.O.S. Enfants-parents Tél. (021) 38 11 11

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L'homme-quotidien Anna T. Veuthey

«II a été sage!». «Comme il est sage! ». Voilà des phrases que l'on entend si souvent qu'elles m'ont amenée à re­noncer à poursuivre mainte­nant ma réflexion d'avant les vacances afin de vous commu­niquer celles que me suggére notre conception habituelle de la «sagesse» des enfants.

Que signifie, en effet, l'affirma­tion «il a été sage»? Quelles images, quels souvenirs, quel­les idées évoque-t-elle?

Ne voyons-nous pas, lors de sa formulation , un enfant ins­tallé tranquillement devant un livre d'images? Une classe écoutant (?) attentivement (?) son professeur? Un jeune me­nant une vie conforme aux idées, aux désirs de ses pa­rents? même -si , dans ce der­nier cas, on dit plutôt: «il a bien réagi ». En fait, là comme ailleurs, le critére de la «sagesse» est fonction des lois, des désirs, des habitudes, des exigences des adultes. Est «sage» celui qui accepte de vivre en confor­mité avec eux et elles. S'il ne le fait ou ne le peut ou ... ne le peut plus ... il devient déviant, déviant à redresser pour le rendre conforme aux lois, ha­bitudes, critères, désirs, be­soins réels et/ou imaginés, échafaudés par un certain nombre d'adultes. Devenu conforme cet individu devient ou redevient «sage ». Quel que soit, par lui, le prix de l'opéra­tion . Quel que soit le capital de vie et de personnalité étouffé, éteint, blessé voire brisé par la réponse positive donnée à ces exigences.

Or, ce capital s'appelle effecti­vement personne, personnali­té. Il s'appelle Pierre, Jacques, Jean, Marie, Suzanne, Elisa­beth. Ce capital est quelqu'un, veut devenir quelqu'un, une personne unique et autonome. Ce capital doit s'éveiller, être

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pris en considération, utilisé, testé, discuté, guidé.

Hélas! La plupart du temps, on le coule dans le moule d'habi­tudes, de conforts, sans lui prêter d'autre attention que celle destinée à le redresser, à l'éduquer, à ... «l'élever» vers nos propres habitudes, nos propres critères, nos propres compromis, nos propres ... compromissions ... . Ainsi «éle­vé» , il devient... «sage».

Dépourvu de toute flamme, de toute spontanéité , de toute ini­tiative , «attentif» et répétant «sagement» ce qui lui est dit et imposé, il nous satisfait. Pourquoi nous satisfait-il? Car .. . il nous ressemble! Il res­semble au (x) modèle (s) que nous sommes et lui imposons. Et, apparemment, aussi in­croyable qu'une telle proposi­tion, une te lle conception des choses puissent paraître, nous sommes satisfaits de ce(s) mo­dèle(s) puisque nous mode­lons d'après eux! Insatisfaits, ne désirerions-nous pas pro­gresser et profiter de nouveaux apports pour découvrir tant nos lacunes, nos limites que des moyens pour les dépas­ser? Non ces moyens que nous cherchons ailleurs. Mais ceux que la vie nous propose à travers tout notre entourage, nos jeunes, nos enfants? Nos exigences - car nous exi­geons! - envers les jeunes ne se modifieraient-elles pas, de ce fait, énormément?

Eh bien non! Le contraire se produit! Nous cherchons à re­produire nos habitudes, nos réactions, nos manières d'aborder la vie, les connais­sances alors que ce type - il en existe d'autres, heureuse­ment - de reproduction porte en lui la négation de toute vie , cette dernière étant évolution, progrès, nouveauté créée à partir de ce qui existe et qui, ayant existé et porté des fruits

ne disparaÎt pas mais se trans­forme pour porter de nouvelles vies. Ces nouvelles vies se servent et doivent se servir des précédentes, d'un maximum de précédentes pour devenir elles-mêmes. Nourries du pas­sé pour être vivantes, elles ne doivent jamais être des répli­ques de lui. Attentives à la vie elles ne doivent pas être passi­vement «sages ». Porteuses de nouvelle vie mais non répli­ques de ce qui est et qui étant, entre déjà dans le passé, elles sont appelées à la Création. A la création de vies nouvelles nourries du pasés mais non stérilisées par lui. La vraie sagesse me semble être celle-là. Elle doit surgir de l'adulte dans lequel elle a mûri , non être imposée à l'enfant comme un carcan limitatif. Cet­te sagesse est amour, atten­tion à la vie, à la vie qui éclot de toute part, qui jaillit, qui se dit (par la bouche de nos en­fants, de nos jeunes), doit être prise en considération sous peine de découragement, d'extinction, donc de mort. Cette sagesse cueille ces ma­nifestations de vie et , à l'aide de la sienne, de sa connais­sance , de son expérience fé­condées par d'autres vies pour n'être pas stériles, s'unit à elles pour faire vivre d'autres as­pects , d'autres approches, d'autres conceptions. Cette sa­gesse est amoureuse des êtres, de la vie, du monde, de la Création . Les enfants , les jeunes rencon­trant cette sagesse devien­nent. .. sages eux aussi. D'une sagesse qui est vie, attention , sourire et non abdication , las­situde, tristesse, passivité.

L'attention n'aperçoit-elle pas? ne voit-elle pas? n'invente-t­elle pas? ne répond-elle pas, pour finir , à cet essentiel qu'el­le découvre?

N'est-ce pas elle que nous de­vons: a) cultiver; b) enseigner?

Directives concernant les examens médico-scolaires pour l'année 1983 - 1984

émises par le chef des Départements de la santé et de l'instruc­tion publiques en août 1983 et adressées aux médecins scolai­res et aux infirmiéres scolaires du Valais .

Le Service cantonal de la santé publique se tient bien volontiers à disposition pour tout renseignement complémentaire désiré .

Sur proposition de la Chambre médicale scolaire et sur préavis du médecin cantonal , les présentes directives se rapportent aux contrôles médicaux à accomplir pendant l'année scolaire 1983-1984 dans les classes des communes respectives. Les contrôles médico-scolaires et les vaccinations doivent être ter­minés au 1.4.1984 au plus tard.

Les médecins scolaires organisent les examens médico-sco'­laires en collaboration avec les centres médico-sociaux, là où ils existent.

1. Bases légales

Le Service médical scolaire est mis en place conjointement par les Départements de la santé et de l'instruction publiques, en application des dispositions de la loi sur la santé publique (art. 74 et 75) et de la Loi sur l'instruction publique (art . 116 et 117).

Il. Buts

La tâche essentielle du Service médical scolaire consiste , d'une part, dans le maintien et dans la promotion de la santé des élèves et, d'autre part, dans la lutte et la prévention des atteintes à la santé des élèves. Cette tâche a un caractère principalement préventif, les traitements des maladies ou autres insuffisances découvertes par le médecin scolaire restent du domaine d'un médecin librement choisi.

III. Activités générales du. Service médical scolaire

- promotion de l'éducation de la santé: soutien des maîtres dans leur rôle pour l'éducation à la santé;

- contrôle de l'hygiène dans les locaux scolaires ; - conseils des autorités, des enseignants, des parents et des

élèves dans les questions de santé (conditions d'hygiène, maladies contagieuses, etc ... );

- collaboration dans l'organisation générale du temps scolaire et du temps libre de l'élève dans la mesure où cette organisation a une action sur la santé de l'élève;

- collaboration avec toutes les personnes qui , au sens de la loi, s'occupent de la santé des enfants.

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IV. Activités de l'infirmière scolaire

1. Généralités 1.1 Seule l'infirmière diplômée chargée de l'activité médico­scolaire ou l'auxiliaire médicale, annoncée préalablement au Service de la santé publique, sera habilitée à effectuer les examens médico-scolaires, faute de quoi ses frais ne pourront pas être honorés.

1.2 L'infirmière scolaire se soucie de la suite donnée aux cas signalés aux parents par les médecins scolaires.

1.3 Elle assure la liaison avec le corps enseignant et éventuelle­ment les parents, ainsi qu'avec les diverses institutions médico­sociales, en particulier avec les services médico-pédagogiques.

1.4 Elle assure, à la demande des médecins scolaires et des institutions spécialisées, des tâches particulières, telles que les vaccinations notamment.

1.5 Elle s'assure qu'à la fin de la scolarité obligatoire, le dossier médical de chaque enfant soit détruit.

1.6 Elle assume l'administration des documents à caractère médical. Elle prépare notamment les statistiques et rapports annuels, de même que les avis expédiés aux parents.

2. Activités spécifiques

2.1 Ecoles enfantines

L'infirmière scolaire collabore avec le médecin scolaire pour le dépistage des troubles psychologiques, en collaboration avec la titulaire de classe.

2.2 Ecoles primaires, classes de développement, classes spé­ciales, écoles privées: élèves de la 1 re et 4e année

2.2.1 Examens à effectuer par l' infirmière avant la visite médicale - examens de l'ouïe à l'aide de l'audiomètre; - examen de la vue à l'aide de l'optotype; - contrôle du poids et de la taille et calcul du percentil avec

inscription sur graphique; - contrôle de la tension artèrielle; - établissement et tenue à jour du dossier nominatif de chaque

élève.

V. Activités du médecin scolaire

1. Généralités

1.1 Seul le médecin scolaire nommé par le Conseil d'Etat est habilité à remplir ce mandat; il ne peut se faire remplacer sans autorisation particulière du Service cantonal de la santé publique.

1.2 L'activité du médecin scolaire s'exerce , en principe, dans les classes d'élèves visitées préalablement par l'infirmière scolaire. Là où il n'existe pas d'infirmière scolaire, le personnel compétent est désigné par le médecin scolaire .

1.3 Le contrôle médical s'effectue selon un horaire établi par le médecin scolaire en collaboration avec l'infirmière scolaire et après entente avec les maîtres de classes.

1.4 Le médecin scolaire établit un avis qui est envoyé, sous pli fermé, aux parents dont les enfants nécessitent un contrôle. La formule prévue à cet effet est mise à sa disposition par le Département de la santé publique.

2. Activités spécifiques

2.1 Ecoles enfantines

2.1.1 Examen somatique facultatif et recommandé.

2.1 .2 Dépistage des troubles de développement psychologique (effectué sur demande éventuelle de l'infirmière scolaire, des responsables scolaires ou des familles); les enseignants ou les médecins scolaires peuvent demander la collaboration du Service médico-pédagogique avec l'accord des parents.

2.2 Ecoles primaires, classes de développement, classes spé­ciales, écoles privées: élèves de 1 re et 4e année. Principaux examens à effectuer:

- mauvaise tenue, déformation de la colonne vertébrale et du squelette;

- troubles des voies respiratoires; - lésions cardiaques congénitales ou acquises; - lésions de l'appareil urogénital; - hypertrophie des organes lymphatiques.

2.2. 1 Vaccinations

a) Contre la poliomyélite: élèves de la 1 re et 6e classe des écoles primaires , des classes de développement, des classes spéciales et des écoles privées. b) BCG: selon instructions spéciales.

2.2.2 Développement psychologique Le Service médico-pédagogique est à la disposition des ensei­gnants et des médecins scolaires dans les cas suivants:

- difficultés importantes d'adaptation scolaire; - troubles du comportement; - troubles du langage parlé ou écrit, etc ...

Lorsque l'examen de l'enfant s'avère nécessaire, l'agrément des parents est indispensable.

2.3 Cycles d'orientation et écoles secondaires du 2e degré (collèges, écoles normales, écoles supérieures de commerce, écoles de culture générale, écoles pré-professionnel/es mixtes, écoles privées)

a) Le médecin scolaire agit ici en tant que médecin-conseil dont les tâches essentielles sont les suivantes:

- d'entente avec la direction: conseils et information des parents et des élèves;

- surveillance générale des conditions d'hygiène et information en cas de maladies contagieuses;

- organisation des vaccinations généralisées (contre la rubéole notamment, et tous les 5 ans, contre la poliomyélite d'entente avec la direction, le médecin de district et le centre médico­social);

- conseils occasionnels et éducation pour la santé sur requête de la direction.

b) Vaccinations BCG

- selon instructions spéciales.

c) Vaccination contre la rubéole

- toutes les jeunes filles nées en 1970, selon instructions spé­ciales.

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VI. Examens radiophotographiques

A. Elèves

La radiophotographie est appliquée, selon le programme établi par la Ligue valaisanne contre la tuberculose, au cours de la deuxième année du cycle d'orientation.

B. Maîtres

Un examen radiophotographique du corps enseignant a lieu tous les trois ans.

Un examen radiophotographique aura donc lieu au cours de l'année 1983/1984, selon instructions de la Ligue valaisanne pour la lutte contre la tuberculose et les maladies pulmonaires.

Les contrôles qui s'effectueraient auprès de médecins privés sont aux frais de J'enseignant concerné.

VII. Locaux

Pour des raisons de discrétion et de secret de fonction, les examens doivent se dérouler dans deux locaux séparés, mis à disposition par les administrations communales. Celles-ci doivent fournir dans chaque secteur principal des locaux appro­priés, c'est-à-dire tranquilles (les tests de l'ouïe ne peuvent s'exécuter que dans un local silencieux), vastes (les tests de l'acuité visuelle nécessitent une distance de 6 mètres), chauffés, bien éclairés , confortables et munis d'un mobilier adéquat.

VIII. Equipement

1. L'infirmière scolaire responsable s'occupe de l'achat, de la surveillance et de l'entretien du matériel indispensable dont elle assume la responsabilité, soit:

a) un audiomètre; b) une table d'optotype; c) un tensiomètre; d) un stéthoscope; e) un dossier nominatif pour chaque élève; f) un graphique pour le calcul du percentil pour chaque élève

(inscription du développement par rapport à l'âge).

2. Le matériel mentionné sous point 1. a), e), f) est fourni par le Département de la santé publique. Si le reste du matériel n'est pas mis à disposition par le médecin scolaire, l'infirmière s'adres­sera à la commune.

Si le mouvement scout a été fondé il y a déjà plus de 75 ans par Baden-Powell, il n'a cepen­dant rien perdu de son actuali­té. Devenu l'une des plus im­portantes organisations de jeu­nesse du monde, il compte plus de 23 millions de mem­bres dans le monde entier.

Toujours actuel

Le scoutisme s'est toujours ef­forcé de s'adapter aux besoins changeants des jeunes, et cela sans pour autant renier ses ori­gines et ses buts particuliers. Visant au développement har­monieux du jeune sur les plans physique, moral, intellectuel et social, il donne la priorité à l'expérience vécue personnel­lement et en groupe. Dans le cadre d'une réactualisation constante de ses méthodes, le mouvement scout repense ré­gulièrement les points forts de son travail dans la jeunesse.

Le camp national est l'un des événements qui permettent une remise en question de la méthode scoute . Le CANA 1980, grâce à la participation conjointe des garçons et des filles, a suscité le problème fondamental de la mixité dans le mouvement scout. Divers sondages réalisés parmi les scouts montrent bien que les jeunes engagés dans le scou­tisme rencontrent les mêmes problèmes que les autres jeu­nes. Eux aussi se sentent sou­vent incompris et insatisfaits d'un environnement étouffant. Eux aussi souffrent du manque de spontanéité et de relations vraies qui caractérise notre so­ciété. Mais, à la différence de nombreux jeunes qui pensent

En marge d'une exposition

Le scoutisme: un mouvement constructif

que rien ne 'pourra changer, ils s'efforcent de vivre ensemble des expériences essentielles qui leur permettront de décou­vrir un sens à leur vie.

L'apprentissage des responsabilités

«Conduis toi-même ta bar­que!»: cet appel du fondateur du scoutisme définit très bien ce que le mouvement scout veut pro'poser aux jeunes. Prendre soi-même et progres­sivement des initiatives: voilà l'une des bases du scoutisme. Le jeune doit découvrir par lui­même, créer personnellement et décider lui-même. Il doit aussi apprendre à mener à son terme une entreprise, du projet à sa réalisation en surmontant les difficultés. Des responsabi­lités adaptées à chaque âge doivent être assumées pleine­ment afin de faire de chacun un être conscient de son rôle au sein de la société.

La vie en groupe

Que ce soit dans une sizaine, une patrouille, une équipe, une meute, une troupe ou un grou­pe, le scout s'inscrit toujours dans une cellule composée de plusieurs membres par rapport auxquels il doit se situer et avec lesquels il va se mesurer.

Le but social du scoutisme est trés important: il permet au jeune, en dehors du cercle res­treint de la famille, de jouer un rôle dans une communauté, d'y tenir une place particulière, d'y faire des propositions et d'en influencer la vie et l'orien­tation.

Le jeune a besoin d'agir et d'être considéré comme partie prenante dans notre société . Il veut avoir son mot à dire et être écouté. A ce besoin crois­sant, le scoutisme répond par une vie en groupe enrichissan­te pour chaque membre. On a trop souvent entendu dire que

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Page 16: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

le scoutisme est une organisa­tion para-militaire. Cette criti­que est basée sur le fait que, dans un groupe scout, il y a une structure hiérarchique bien déterminée. Mais cette structu­re est aussi l'une des caracté­ristiques de la société , c'est pourquoi le terme de para-so­cial semble plus approprié. Le scoutisme prépare le jeune à une vie dynamique au sein de la société, il veut qu'il progres­se sur le chemin d'une prise de conscience de sa personnalité, de sa valeur et surtout de sa responsabilité face aux autres. Cet éveil à la vie sociale s'ef­fectue d'autant mieux qu'il est suscité par des jeunes plus âgés. Le fait que, dans le scou­tisme, ce soit des jeunes qui animent d'autres jeunes, joue un rôle prépondérant.

En effet, tout se passe entre jeunes ayant connu et vécu les mêmes expériences, ayant surmonté les mêmes problé­mes: c'est de là que naît la confiance, le partage, l'Amitié basée sur une communauté

d'intérêt. Bien sûr, les respon­sables des diverses. unités bé­néficient de nombreux cours de formation leur permettant d'acquérir les connaissances nécessaires à l'animation d'au­tres jeunes.

Loi et promesse

Le scoutisme se distingue d'autres mouvements de jeu­nes par son idéal qui s'exprime dans la loi scoute. Il s'agit d'of­frir aux jeunes des moyens de référence. La loi est un puzzle de 10 morceaux qu'il faut es­sayer de rassembler en soi.

Il s'agit, avant tout d'un idéal ayant diverses facettes qui se combinent et se complètent. Chaque scout vit personnelle­ment la loi; sa progression lui est particulière et il met l'ac-

cent sur tels articles plutôt que sur tels autres suivant ses as­pirations et ses difficultés dans le groupe. Il n'est nullement question d'atteindre la perfec­tion , mais bien plus de pro­gresser vers un idéal bien défi-

ni et de s'engager par une pro­messe dans une voie cons­tructive.

Loi scoute

1. Un scout est vrai; 2. Un scout respecte les

convictions des autres; 3. Un scout protège la nature

et respecte la vie; 4. Un scout se rend utile; 5. Un scout est l'ami de tous; 6. Un scout se maîtrise; 7. Un scout sait vivre en

communauté; 8. Un scout affronte les diffi­

cultés avec sérénité; 9. Un scout sait faire des

choix; 10. Un scout prend ses res­

ponsabilités.

Promesse scoute

Je promets de faire de mon mieux pour vivre selon la loi scoute; je demande à Dieu et à mes amis de m'y aider.

Le mouvement scout en chiffres

Le scoutisme s'est développé dans 117 pays et comptait en

Filles Garçons 1981 7 millions 16 millions

En Suisse 1960 12237 1972 14921 1981 17 104

40180 45797 47914

ODIS, St-Maurice: du 16 sep­tembre au 8 octobre 1983 Exposition : «le scoutisme agaunois» .

Claudine Hebeisen

Communiqués

Informations aux parents

Lors de la réunion de parents les informer:

- des apprentissages de base que l'on souhaite développer et des connaissances sur les­quelles ils débouchent nécessairement;

- des sorties fréquentes et des raisons pour lesquelles on sort;

- de la méthode de travail qui nécessite, entre autres, le recours à différentes sources d'in­formation d'où l'absence d'un livre unique;

- de l'expression des découvertes qui se fait, en grande partie, par l'enfant.

En cours d'année:

- inviter les parents à venir voir en classe les panneaux réalisés au terme d'une étude;

- faire circuler le livre, classeur ou cahier col-lectif

en mentionnant, soit pour l'exposition, soit pour le cahier collectif:

- la motivation ou le choix du point de départ;

- la démarche poursuivie (les différentes étapes, la stratégie de recherche ... ;

- les objectifs développés et atteints;

- les moyens utilisés.

La mise en relation des travaux de début et de fin d'étude permet de constater les progrès effectués.

Rencontre d'appui pour les maîtresses

enfantines

Ces rencontres ont lieu l'après-midi, de 14 h 00 à 17 h 00. Une pause est prévue aprés la partie «échange».

Sujet: Professeur: Degrés: Date:

Lieu: 1 nscriptions:

Sujet: Professeur: Degrés: Date:

Lieu: Inscriptions:

Après-midi de formation

Les graines et les fruits. Sœur Emmanuelle Carrupt. Enfantines - 6P. Mercredi 12 octobre de 14 h 00 à 17 h 00. Gorges de la Borgne. Jusqu'au 10 octobre , par écrit ou par téléphone: (027) 21 62 86. Connaissance de l'environnement ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion.

Le cône de déjection. Philippe Werner. Enfantines à 6P. Mercredi 26 octobre de 14 h à 17 h. Le Bois Noir. Jusqu'au 22 octobre, par écrit ou par téléphone: (027) 21 62 86. Connaissance de l'environnement ODIS, Gravelone 5, 1950 Sion

Page 17: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Association d'éducation physique scolaire du Valais romand - 1950 Sion

Programme d'activité 1983 - 1984

* Sierre: cycles d'orientation

- mercredi 28 mars 1984: tournoi de volleyball (mini­volley) intercycles à Sion (1 li­cencié par équipe) ;

A) Pour les enseignants

- samedi 17 décembre 1983: tournoi de basketball à Mon­they;

- dimanche 26 février 1984: concours de ski, slalom géant, piste de l'Ours à Veysonnaz;

- fin février, début mars 1984: tournoi de hockey sur glace à Martigny;

- mercredi 4 avril 1984: tournoi de volleyball - équipes mixtes à Sierre - équipes masculines et fémi -

nines à Sion;

- lundi 23 au samedi 28 avril 1984: camp de ski à Saas Fee;

-' samedi 26 mai 1984: tournoi de football à St-Mau­rice;

- Natation: * samedi 12 novembre 1983 à Monthey (brasse + non-na­geurs) * samedi 3 décembre 1983 à Sion ENF (crawl + non-na­geurs) * samedi 28 janvier 1984 à Grône (crawl dos + non-na­geurs) * samedi 18 février 1984 à St­Maurice (dauphin + non-na­geurs)

*** possibilité de s'inscrire à un seul ou à tous les cours. Les non-nageurs devraient dans la mesure du possible participer aux quatre cours .

30

*** Attention ***

Lors de la dernière assemblée générale il a été décidé de faire payer une participation aux équipes qui prennent part aux tournois. Une finance d'inscription de Fr. 20.- est à payer au CCP 19-838 AEPSVR - Sion (Joindre au bulletin d'inscription le talon du bulletin de versement). Aucune ins­cription incomplète ne sera prise en considération . Cette somme sera restituée le jour de la manifestation à toute équipe essentiellement formée de membres de l'AEPSVR (apporter dans ce cas la liste nominative des membres de l'équipe).

Pour le concours de ski et pour les cours de natation, les membres de l'AEPSVR ne paient que l'abonnement jour­nalier ou l'entrée à la piscine (billet collectif). Les non-mem­bres paient en surplus une finance de Fr. 15.- par après­midi au CCP 19-838 AEPSVR -Sion. (Joindre au bulletin d'ins­cription le talon du bulletin de versement).

B) Pour les élèves

- mercredi 14 décembre 1983: tournoi de basketball (1 li­cencié par équipe) * Sion:

écoles secondaires du 2e degré

- mercredi 11 avril 1984: tournoi de volleyball pour les écoles secondaires du 2e degré (2 licenciés par équipe) à St-Maurice;

- mercredi 2 mai 1984: tournoi de football intercycles à Grône et St-Maurice (aucun licerlcié);

- mercredi 6 juin 1984: journée d'athlétisme à Sion (1 licencié par équipe) finales de football à Sion .

*** Attention ***

Le comité de l'AEPSVR a décidé de restreindre le nombre de licencié pour favo­riser le véritable sport scolaire et pour éviter que ces rencon­tres ne deviennent des matchs de juniors des clubs valaisans. Il va de soi que cette restriction ne concerne que les joueurs sur le terrain. Un joueur licen­cié peut être remplacé par un autre licencié. Toute équipe qui ne respectera pas scrupuleu­sement cette règle sera élimi­née du tournoi. Pour chaque manifestation il sera établi, par le responsable de l'équipe, une liste nominative des joueurs qui servira pour le contrôle auprès des fédérations.

L'AEPSVR prend en charge les frais de déplacement et les frais d'organisation justifiés lors de ces manifestations.

Cours de natation

Comme nouvelle activité, l'AEPSVR a décidé de mettre sur pied, cette année, un cours de natation en 4 parties et concernant les quatre styles de nage: dans l'ordre, brasse, crawl , crawl dos, dauphin. Sera intégré à ce cours , un programme pour débutants: accoutumance à l'eau, puis apprentissage de la brasse poitrine.

Chaque cours sera composé d'une partie pratique en piscine et d'une partie théorique en salle (méthodologie et technique du style étudié). Les participants ont la possibilité de s'inscrire à un seul ou à tous les cours. Les non-nageurs devraient dans la mesure du possible s'inscrire à tous les cours .

Les non-membres de l'AEPSVR devront payer une finance d'ins­cription de Fr. 15.- à verser au CCP 19-838, AEPSVR - Sion et cela pour chacun des cours suivis (joindre au talon-réponse le récépicé postal) . Tous les participants paient l'entrée à la piscine (prix spécial).

Cours 1

Samedi 12 novembre 1983 à Monthey, piscine de Reposieux 1 groupe de non-nageurs 1 groupe introduction brasse 1 groupe perfectionnement brasse

+ participation théorique: film méthodologie et technique brasse.

Cours 1/

Samedi 3 décembre 1983 à Sion, Ecole normale des filles

1 groupe de non-nageurs ou dèbutants 1 groupe introduction crawl 1 groupe perfectionnement crawl

+ participation théorique: film méthodologie et technique crawl.

Cours 11/

Samedi 28 janvier 1984 à Grône, piscine municipale

1 groupe de non-nageurs ou débutants 1 groupe introduction crawl dos 1 groupe perfectionnement crawl dos

+ participation thèorique : film méthodologie et technique crawl dos.

Cours IV

Samedi 18 février 1984 à St-Maurice, piscine municipale

1 groupe de non-nageurs ou débutants 1 groupe introduction dauphin 1 groupe perfectionnement dauphin

+ participation théorique : film méthodologie et technique dauphin.

Information complémentaire

Tél. (027) 23 27 56 ou (021) 23 29 12

Inscription

En bloc ou séparément pour chaque cours en respectant les délais (voir talon-réponse).

Page 18: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Société pédagogique valaisanne

Rapport d'activité 1982 - 1983

Page 19: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

2

Sommaire

Comité cantonal . . . . . . . . . . . . . . . Sections de districts. . . . . . . . . . . . . . Commission «Petite enfance» .. . ..... . Enquête sur l'enseignement renouvelé du français COROF .... . ....... . . .. . . . Commission cantonale de coord ination du français Mathématiques . . Mathématiques 5e . ..... . Environnement . . . . . . . . . Chant ... . .... . ... . CDM - Classes à degrés multiples ACM .... Evaluation . Loi scolaire . Mi-temps .. Pléthore .. Restructuration Relations avec le DIP Divers FVAP . ..... . FMEF ...... . Rapport SPR . . . . . . . . . . . . . Rapport de la Commission SPR «Statut de l'enseignant » CIRCE III . . .. . .. . ........... . Radio-TV éducative . . . . . . . . . . . . . . . Congrès .. . .. . ......... . ... . Cotisation SPR et abonnement à l'Educateur Enquête sur l'enseignement de la deuxième langue Rapport d'activité de la CIM 1982-1983 .... . .

3 4 4 5 6 7 7 8 9 9 9 9

10 10 11 12 13 14 14 14 15 15 16 16 16 17 17 18 19

1. Comité cantonal

Présidente : Mme Marie-Josèphe Solioz 1908 Riddes Tél. (027) 86 45 22

Vice-président: M. Hubert Grenon 1874 Champéry Tél. (025) 79 1087

Membres: Messieurs: François-Louis Décaillet 1922 Salvan Tél. (026) 6 12 43 Jean-Marie Abbet 1937 Orsières Tél. (026) 4 22 18 Jacques Vuignier Rue du Bourg 1920 Martigny Tél. (026) 26980 Michel Putallaz 1964 Conthey Tél. (027) 36 14 34 Charly Dayer Plein Soleil 1961 Hérémence Tél. (027) 81 1808 Jean-Jacques Joris Ch. de la Plage 1 3960 Sierre Tél. (027) 55 19 39 Mme Bernadette Roten 1965 St-Germain/Savièse Tél. (027) 25 10 93

Secrétaire-caissière : Mme Myriam Albasini 1908 Riddes Tél. (027) 86 38 74

Le 11 décembre 1982, l'AD. SPVal a tenu son assemblée annuelle à Troistorrents. A cet­te occasion, plusieurs collè­gues, membres du Comité cantonal ou des commissions permanentes ont fait part de leur intention de ne pas sollici­ter le renouvellement de leur mandat.

Le CC de la SPVal adresse les remerciements les plus sincè­res à celles et ceux qui durant 4 ans ont accepté de mettre à la disposition de notre asso-

ciation de nombreuses soi­rées, de consacrer bien des heures de loisirs à l'étude d'un dossier, à la défense des droits d'un collègue ou simplement à écouter les enseignants parler de leur doute, face aux innova­tions , de leurs difficultés mais aussi de leur satisfaction ren­contrés dans l'exercice d 'une profession vouée au progrès de la jeunesse.

C'est un Comité cantonal nou­veau qui s'est mis à la tâche au rythme d 'une séance tous les 15 jours environ. Le travail du CC a été grand , tant par l'im­portance des problèmes à trai­ter que par leur nombre. D'au­tre part, la nécessité de faire partie des différents comités SPR, FVAP, FMEF etc. alourdit encore la charge des mem­bres du CC.

Dans un souci de rationalisa­tion, en vue d'une plus grande efficacité notamment par une plus grande rapidité à répon­dre à un problème, le CC a décidé de se répartir la res­ponsabilité de secteurs précis ; étant évident que si un groupe de deux ou trois membres étu­dient un dossier, ce dossier est soumis à l'examen du CC tout entier avant d 'être adopté.

Nous vous donnons la liste des principaux responsables des divers groupes de travail et des différents représentants :

FVAP : M. Michel Putallaz

FMEF: M. Gaspard Fournier

SPR: M. Hubert Grenon Mme Marie-Josèphe Soli oz Mme Bernadette Roten

CIM : M. Jean-Jacques Joris

CP: M. Charly Dayer

Education permanente roman­de: M. Jacques Vuignier M . François-Louis Décaillet

Commission « Environnement » : M. Jean-Marie Abbet

Commission de presse: M. Jean-Marie Abbet (EV) M. Jacques Vuignier (Educ.) Mme Bernadette Roten Mme Marie-Josèphe Solioz

Commission Jeunesse et économie: M. Michel Putallaz

Statut de l'enseignant au ni­veau romand: Mme Bernadette Roten

Ce rapport est l'œuvre de tous les responsables , membres du CC , membres des différentes commissions. Ce travail com­mun est en quelque sorte le miroir de l'activité de la SPVal.

Lors de l'étude d'une éventuel­le restructuration de la SPVal, le CC a souhaité que la direc­tion de notre association soit à l'image de nos institutions, as­sumée de façon collégiale par le CC. Cette option permet aux partisans des différents cou­rants pédagogiques de se faire entendre, favorise un large dé­bat interne et aussi une étude plus complète des divers su­jets traités.

Si au sein du comité s'instaure parfois un débat animé, celui­ci a lieu dans un esprit positif et débouche toujours sur un large consensus.

Le Comité cantonal, soucieux de répondre $. une attente des collègues, de donner tout au long de l'année des renseigne­ments sur les activités de la SPVal a chargé Jean-Marie Abbet et Jacques Vuignier d'animer une chronique SPVal, respectivement dans l'E.v. et dans l'Educateur.

Merci à ces deux membres du CC d'avoir eu le souci constant de diffuser tout au long de l'an­née une information apte à in­téresser le plus grand nombre d'enseignants.

Page 20: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

2.1 Les sections de districts

Plusieurs districts ont renouve­lé leur comité. Le CC remercie les collègues qui ont été la cheville ouvrière de notre as­sociation pendant 4 ans, par­fois plus et souhaite que ces collègues continuent à être les «animateurs» de notre asso­ciation au sein du personnel enseignant.

Voici la liste des nouveaux pré­sidents de districts:

Monthey: Mme Elfrieda Senn, Vouvry;

St-Maurice: M. François-Louis Décaillet, Salvan;

Martigny: M. Jacques Vuignier, Martigny;

Entremont: M. Michel Abbet, Orsières;

Conthey: M. Claude Fumeaux, Conthey;

Sion: Mme Madeleine Rabaud, Conthey;

Hérens: M. Charly Dayer, Hérémence;

Sierre: M. Jean-Baptiste Rey, Noës.

Nous remercions les collègues qui ont accepté d'animer une section de district, nous leur souhaitons beaucoup de satis­faction dans l'exercice de leur fonction .

La diversité tant géographique, économique que politique de notre canton a forgé des men­talités différentes selon les ré­gions, selon l'environnement socio-culturel et conséquence logique, les enseignants ont parfois une sensibilité différen­te face aux problèmes de l'école, surout face à ce que j'appellerai le renouveau péda­gogique.

4

Ceci rend parfois difficile l'ap­préciation du CC sur les vœux, les options de nos collègues. A ce point de vue, le rôle des districts et particulièrement des comités de districts est fondamental. Ils sont, en quel­que sorte, la courroie de trans­mission indispensable entre les enseignants et le CC.

Les assemblées annuelles du P.E. ont témoigné que dans chaque district l'esprit corpora­tif et l'intérêt pour la SPVal de­meure vifs.

Le Comité cantonal remercie les présidents et les comités de districts d'avoir organisé la consultation portant sur le fran­çais renouvelé et souhaite que cette année encore tous les districts auront une activité pé­dagogique et corporative im­portante.

Nous souhaitons aussi que les districts mettent sur pied par­tout où cela n'existe pas enco­re des groupes de presse.

Le CC SPVal remercie tous les membres des comités et prési­dents de districts ainsi que tous les collègues qui œuvrent chaque jour dans leur milieu professionnel permettant ainsi à la SPVal d'être présente par­tout où des collègues sont en difficulté.

Rapport de la commission «Petite enfance»

Membres de la commission

Présidente déléguée du CC SPVal: Mme Bernadette Roten;

Déléguées à la SPR: Mmes Andrée Gauye

Marie-Paule Roh.

Une déléguée par district

Monthey: Mme Yvonne Payot;

St-Maurice: Mme Claudine Hebeisen;

Entremont: Mme Germaine Marquis;

Martigny: Mme Rose Copt;

Conthey: Mme Marie-Noëlle Fumeaux;

Hérens: Mme Catherine Bruttin;

Sierre : Mme Anne Rey;

Sion: Mme Thérèse Fragnière.

Pour sa première année de travail (1980-1981), la Com­mission P.E. avait effectué au­près des maîtresses une en­quête concernant les recycla­ges de français.

Suite à cette enquête et con­formément à son mandat, la commission s'est penchée sur le problème des moyens d'en­seignement au niveau des écoles enfantines. Constatant:

1. qu'il n'existe à ce jour aucun organe s'occupant spéciale­ment des moyens d'enseigne­ment du français renouvelé pour les écoles enfantines;

2. que les maîtresses concer­nées ressentent ce manque et que nombre d'entre elles sont en recherche individuelle et ont déjà créé quantité de jeux très intéressants afin de mieux appliquer les théories présen­tées lors des recyclages.

La Commission P.E. a proposé au DIP:

1. la création d'un groupe de recherche mandaté par le DIP pour: a) rassembler ces forces épar­

ses, répertorier, trier, enri­chir, compléter ce qui existe déjà à un niveau individuel et, dans une deuxième pha­se;

b) créer d'autres moyens d'en­seignement en rapport avec M.F. sous forme très large de suggestions, de jeux-ty­pes. Le moment pour un tel travail semble très opportun puisque nous sommes dans la période d'introduction de la nouvelle démarche du français renouvelé.

Cette proposition a été présen­tée et débattue en séances des inspecteurs, puis transmi-

se pour étude à la Commission des moyens d'enseignement. Les pourparlers avec le DIP sont en bonne voie et, nous espérons dès la rentrée pour­suivre nos travaux.

Je remercie les maîtresses en­fantines, les membres de la Commission P.E. et toutes cel­les qui ont participé à nos re­cherches pour leur esprit posi­tif, ouvert à la recherche et à la collaboration .

Enquête sur l'enseignement renouvelé du français Bernadette Roten, Michel Putallaz, Charly Dayer

Soucieux de donner aux ensei­gnantes et aux enseignants la possibilité de faire entendre leur voix et conscient de ré­pondre à un appel de nombre d'entre eux, le CC SPVal, en collaboration avec les prési­dents et les Comités de dis­tricts, a procédé, en fin de cet­te dernière année scolaire, à une enquête concernant la mise en place de l'enseigne­ment renouvelé du français.

La CF/SPVal a proposé com­me base de l'enquête le cane­vas d'entretien édité par l'IRDP. Liberté a été laissée aux prési­dents de districts concernant la manière; certains ont dressé un questionnaire, d'autres l'ont faite sous forme de rencon­tres-débats avec comptes ren­dus. La participation varie sui­vant les sections, de 85 % dans l'une, elle tombe à 40 % dans une autre.

S'il n'est pas possible de porter un jugement définitif sur la nouvelle méthode de français tant qu 'elle n'est pas appliquée dans son ensemble d'une fa­çon officielle , on peut déjà -puisque la grande majorité des maîtresses et des maîtres de 1 P et 2P l'expérimente depuis une ou plusieurs années - éta­blir un premier constat , relever

les satisfactions et les souhaits des praticiens concernant la nouvelle méthode et les recy­clages. Du dépouillement des renseignements reçus, il res­sort ce qui suit :

Recyclages et esprit nouveau

Les enseignants contactés, pratiquement à l'unanimité, ac­ceptent le principe des recy­clages. Ce renouvellement s'inscrit dans le renouveau pé­dagogique général, en regard de la coordination romande.

Ils sont conscients de la né­cessité de recherche et d'évo­lution dans les domaines psy­chologiques, pédagogiques et méthodologiques.

Dans l'esprit nouveau de MF, où le changement se situe plus au niveau du comportement que de la matière, ils appré­cient dans l'ensemble la péda­gogie de motivation et décou­verte qui vise d'abord le déve­loppement de la personnalité de l'enfant.

Ils constatent toutefois que l'application de cette nouvelle méthode et la priorité donnée à l'oral créent des difficultés pour concilier horaire et pro­gramme. Les enseignants sont très nombreux à affirmer que

cette méthode à départ oral et semi-globale, loin de réaliser un des buts de l'école - à sa­voir l'égalité des chances -creuse l'écart entre élèves doués et élèves moins doués.

Si on trouve judicieux durant les sessions pédagogiques d'été que la formation des maî­tres se fasse par deux degrés, nombre d'enseignants pensent que les cours d'appui seraient plus efficaces par degré. La formation reçue en cours de recyclage ne correspond pas à ce que les maîtres attendaient, à quelques exceptions près.

Plusieurs animateurs déclarent ne pas être suffisamment pré­parés pour animer les cours. Ils auraient souhaité, pour leur formation, une information pré­cise, claire, dans un premier stade, et, dans un deuxième stade, une expérimentation pratique dans une ambiance plus libre où il serait fait appel à leur expérience et à leur ri­chesse personnelle.

Beaucoup d'animateurs ont déploré un malaise assez pé­nible lors de leur formation, malaise dû à un sentiment de flou, de piétinement, d'insécuri­té, aggravé encore par le man­que de moyens d'enseigne­ment. Dans le personnel ensei­gnant, on s'étonne également , qu'une seule méthode ait été proposée et imposée. De ce fait, il est impossible de faire appel à une évaluation compa­rative entre cette méthode et une autre. Le discours n'est pas démonstratif et l'inquiétu­de règne toujours lorsqu'il faut passer dans la pratique.

Moyens d'enseignement

Le principal point noir reste ce­lui des moyens d'enseigne­ment quasi inexistants. De tous les districts nous parvient le même écho . Durant plusieurs années, les maîtres des pre­miers degrés avaient les moyens d'enseignement qu'ils avaient le temps de fabriquer ; heureusement cette lacune est

Page 21: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

en voie d'être comblée. Les 'enseignants, pratiquement à l'unanimité, affichent leur mé­contentement à propos des moyens LEP proposés. Ces cahiers ne contiennent pas as­sez de matiére et d'exercices d'acquisition. Ils approchent trop lentement le thé me, sont flous, parfois compliqués. Les consignes sont difficiles et né­cessitent souvent l'intervention du maître.

Maîtrise du Français apparaît être un document trop théori­que ne facilitant pas le travail; aucune notion n'est dévelop­pée de son approche à son acquisition. C'est une ébauche pratique trop peu développée où l'on accorde trop d'impor­tance aux activités de libéra­tion par rapport aux activités de structuration. Cette nouvel­le manière d'enseigner est souvent décrite com me peu adaptée aux enfants faibles, démunis de la logique et du raisonnement auxquels elle fait appel.

C'est en grammaire que la nouvelle démarche semble le mieux convenir; au maître de trouver le juste milieu entre l'oral et l'écrit.

Un grand nombre de person­nes interrogées déplorent qu'elles ne puissent disposer de moyens d'évaluation. Le manque de structuration de cet enseignement augmente les difficultés et, de plus, il n'est pas aisé de vérifier des objectifs de comportement.

Souhaits de la SPVal

Forte des expériences pas­sées et soucieuse d'apporter sa collaboration pour l'avène­ment d'une école meilleure, la SPVal souhaiterait qu'avant tout recyclage une Commis­sion SPVal + DIP soit créée:

1. pour préparer, planifier la forme, la matière, le dérou­lement des recyclages, en accord, si possible, avec la coordination romande;

2. pour penser l'engagement des animateurs et établir leur statut moral, pédagogi­que et matériel;

3. pour penser le problème des moyens d'enseigne­ment qui doivent être prêts en début de formation. Les enseignants auraient alors la possibilité de les étudier pendant les recyclages. Il n'est jamais heureux de se précipiter sur les premiers moyens lancés sur le mar­ché;

4. pour une consultation plus large, plus à l'écoute des praticiens;

5. pour prévoir la forme des cours pratiques ou métho­dologiques souhaités.

Le travail d'une telle commis­sion rendrait certainement plus fructueuse la mobilisation de toutes les forces enseignantes primaires du canton.

Cette commission serait com­plémentaire à la C3F.

Réflexions

S'il est incontestable qu'une évolution s'imposait à l'école du Valais, on ne peut cepen­dant s'empêcher de poser la question suivante: constatant, aux dires mêmes des auteurs de MF, que cet ouvrage n'est ni une méthodologie, ni un pro­gramme mais simplement un document de référence pour les degrés 1 à 4P seulement, a-t-il été «sage» ou «fou» d'en­treprendre un travail d'une telle envergure pédagogique, finan­cière, sociale et politique sur la base unique de cet ouvrage?

La SPVal remercie tous ses membres pour le travail ac­compli et les encourage vive­ment à poursuivre dans un même esprit de sérieux et de courage afin de participer tou­jours mieux à la formation des adultes de demain.

Le chapitre de l'enseignement renouvelé du français n'est certes pas clos; les résultats de cette prise d'informations

méritent une réflexion appro­fondie . Le rapport complet sera remis aux présidents des sections de districts et aux res­ponsables de l'enseignement primaire.

COROF

Commission romande d'observation du français

La mise en application en Suisse romande des nouveaux plans d'étude de français est une opération, nul ne le con­testera, de vaste envergure. Chacun, en tout cas, est cons­cient des problèmes que sou­lève la méthode et des doutes qui peuvent surgir.

C'est pourquoi la mise en ap­plication de cet enseignement nécessite un contrôle, une ob­servation continue, d'où la création de la Commission ro­mande chargée de suivre pas à pas les opérations dans leurs multiples aspects.

COROF dépend de l'IRDP et est un de ses organes consul­tatifs. Elle n'a donc que le pou­voir ·de conseiller aussi effica­cement que possible par l'in­termédiaire de l'Institut, les ins­tances romandes qui gèrent la coordination scolaire.

Le fait, d'autre part, de réunir dans une même commission des représentants de tous les types de secteurs engagés dans l'action permet d'assurer une diffusion rapide de l'infor­mation et surtout d'être à l'écoute en permanence de ce qui se passe «sur le terrain ».

C'est précisément une des rai­sons d'être des commissions cantonales travaillant en prin­cipe selon le même modéle.

Rapport de COROF et sous­commission permanente 1/

Représentant SPVa/: Mme Emma Bruchez, Martigny

Selon les objectifs définis par le programme-cadre, la sous­commission permanente Il a pour mandat de s'occuper:

- de l'enquête par groupes EG;

- de la description de la prati­que OP;

- de l'enquête individuelle d'opinion El.

L'enquête par groupes cherche­ra à obtenir auprès des ensei­gnants des renseignements sur leur pratique de l'enseigne­ment renouvelé du français et sur les difficultés qu'ils rencon­trent.

Les résultats de cette enquête pourraient être la base de nou­velles questions posées cette fois à tous les enseignants dans l'enquête individuelle d'opinion. L'EG aura lieu après

la 1 re et la 3e années de prati­que autonome.

La Commission permanente Il s'est donc appliquée:

- à préparer les thèmes à pro­poser aux groupes d'ensei­gnants;

- à établir la manière dont se dérouleront les séances;

- à entendre les responsables des enquêtes des cantons de BE, GE, FG et améliorer ainsi la préparation pour les autres cantons.

Enquête individuelle d'opinion

Un questionnaire a été préparé puis testé par quelques ensei­gnants de chaque canton ro­mand. Ils ont apporté des re­marques et des propositions d'amélioration. L'El est prévue après la 3e année de pratique autonome.

Commission cantonale de coordination du français C3F

Représentante SPVa/: Mme Emma Bruchez, Martigny

1. En fin d'année scolaire 1981-1982, la décision est pri­se par le DIP d'introduire l'en­seignement renouvelé du fran­çais en 1 P pour l'année scolai­re 1983-1984.

Ainsi la situation quant à l'E.R.F. en Suisse romande est la suivante:

Vaùd: introduction en 4P: août 1982 NE: poursuite de l'expérimen­tation en 1, 2, 3P généralisa­tion en 1985 GE: introduction en 1 P - 1982 Jura bernois: introduction en 1 P - août 1982 FR: introduction en 1 P, automne 1982 (Chantepages) Jura: introduction en 1 P en 1985 VS: introduction en 1 P automne 1983

2. Animateurs 5/6P. Leur forma­tion est prise en charge par Sœur Marie-Rose Genoud. Le recyclage des maîtres 5/6P commencera durant l'année scolaire 1984-1985. Première session obligatoire en été 1985. Des séances d'information au­ront lieu en début d'année sco­laire 1983-1984 pour les maî­tres de 5P.

3. Les moyens d'enseignement créés sur le plan cantonal par un groupe 1 P sont à expéri­menter durant la prochaine an­née scolaire. - L'introduction d'un livre de lecture accompagné d'une sé­rie de fiches se fera en au­tomne 1983. - un Comité romand de ME du français en 2P a été mis sur pied. La 2e édition sera dispo­nible pour la rentrée scolaire 1984.

Enquête par groupes auprès des enseignants 1 P demandée par COROF. Elle se fera durant l'année scolaire 1983/1984. Elle sera animée par Mme Ger­trude Pralong. On s'occupera de la pratique dans la classe, sans évaluer pour autant les résultats des élèves.

Mathématiques Mise en place de l'innovation

L'enseignement des mathéma­tiques n'est certainement pas actuellement le souci majeur des enseignants; il représente plutôt une aire de repos lui permettant de reprendre son souffle pour «attaquer» des morceaux bien plus résistants.

La sous-commission maths de la SPVal - Jean-Jacques Joris et Hubert Grenon - s'est appro­chée de M. Roger Sauthier pour débattre de la situation des mathématiques 15 ans en­viron après la décision du DIP de s'engager dans la voie de la mathématique moderne. Le bi­lan général est positif même si l'on admet que certaines éta­pes ont été plus combattues que d'autres; si l'expérience était à recommencer, l'on s'at­tarderait moins sur la phase théorique qui avait engendré réticences et oppositions, mais l'on souhaite surtout que l'exemple soit profitable.

Afin de ne pas «stationner» et être obligés à l'avenir de nous attacher à une nouvelle con­ception des mathématiques, son enseignement doit suivre un processus de mouvement et c'est ainsi qu'au moment où la 2e édition des moyens d'en­seignement apparaît en classe (4e année en septembre), une commission travaille déjà, au plan romand, à l'ajustement des programmes; cet ajuste­ment n'exercera ses effets que d'ici quelques années.

Page 22: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Les traditionnels tests de maths suscitent de la part des enseignants des réactions fort diverses. Si certains les jugent inutiles parce que trop simples, ou trop ardus, ou n'arrivant pas au moment souhaité... beau­coup pourtant savent en tirer le maximum et puisent volontiers dans les épreuves précéden­tes - banque de tests - matiére à leurs propres épreuves de classe.

A l'heure actuelle, l'enseigne­ment des mathématiques est placé sous la responsabilité d~ M. Gabriel Favre, professeur a l'ENG. Il participe notamment à l'élaboration ou au contrôle des tests et des épreuves de fin d'année, dirige le groupe de 7 animateurs qui sont encore à la disposition des maîtres pour l'appui pédagogique, et prend également part à la prépara­tion des nouveaux moyens d'enseignement maths.

A l'avenir, il pourrait être ré­pondu par le biais d'enquêtes à certaines questions que les enseignants se posent encore.

Mathématique 5e

Refonte du document

Président de la sous-commis­sion: M. Paul-Marie Rard

Les nouveaux documents de 5e qui devront sortir de presse pour l'automne 1984, com- ' prendront:

- le livre du maître; - le manuel de l'élève; - le fichier.

A ce niveau, aucun change­ment, par contre, la matière ne sera plus traitée selon les 5 avenues (NN, NR, ER, EF, GE) mais sous forme de 13 thèmes bien distincts. Parmi ces thè­mes, relevons deux qui appor­tent quelques nouveautés:

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- le thème 0, intitulé «Atelier mathématique», est une sor­te de recueil de situations­problèmes, axé essentielle­ment sur la découverte et exploitable dans tous les thèmes;

- le thème 12, intitulé «Puis­sance», permet de créer un lien entre les bases, d'où puissance du programme de 4e et les puissances propre­ment dites faisant partie du programme de 6e;

- les autres thèmes ont pour noms: Nombres naturels et opérations - Mesures de lon­gueurs - Multiples et divi­seurs - Translation et symé­trie, etc ...

L'avenue EF de l'ancien dos­sier ne serait pas traitée com­me un thème unique, mais les exercices ou fiches similaires à cette avenue seraient reportés au travers des 13 thèmes. Chaque thème serait vu en l'espace de 15 jours environ.

Prenons les trois dossiers sé­parément et voyons les idées essentielles qui se dégagent de ces documents.

Le livre du maÎtre ou méthodolo­gie: comprend des explica­tions détaillées de chaque thè­me dans lesquelles on décou­vre: * un résumé des notions acqui­

ses dans les degrés précé­dents;

* les objectifs à atteindre; * un plan du thème qui facilite

la tâche de l'enseignant et indique le cheminement à suivre pour progresser dans la difficulté.

D'autre part en plus des con­seils pédagogiques, un com­mentaire concret accompagne chaque exercice et chaque fi­che fournissant toutes les indi­cations nécessaires et rendant ainsi la compréhension plus ai­sée. Une troisième partie, «Sugges­tions et Développements», ba­sée sur le raisonnement, serait en liaison étroite avec des acti­vités concernant la vie pratique

de la classe. (Remontées mé­caniques, sorties de classe.,,).

Le livre de l'élève ou manuel sera plus important et contien­dra plus d'exercices. Le format également sera modifié et prendra des proportions plus grandes.

Le cahier de l'élève ou fiche sera semblable à celui que nous connaissons.

De l'humour et beaucoup de dessins attractifs égaieront les ouvrages de l'élève rendant ainsi la mathématique moins rébarbative. La position de la Commission SPVal face à ces nouveaux documents est la suivante:

* félicitations aux auteurs pour leur travail, leurs idées, leur humour et leur passion des maths;

* deux éléments intéressants sont à relever: un organi­gramme des activités et un mémento détaillé;

* toutefois les exercices sont trop compliqués et non prati­ques axés sur le raisonne­ment et la réflexion;

* si la subdivision du travail en 13 thèmes passe très bien, il manque d'exercices simples, répétitifs qui font pénétrer une notion;

* pauvreté dans les problèmes de la vie courante, genre de problèmes dans lesquels l'élève pourrait se tester aux 4 opérations.

Que sera le document défini­tif? Un juste milieu entre les ré­flexions émanant des différen­tes commissions cantonales et des représentants des Dépar­tements de l'instruction publi­que. Ce dossier devra encore passer devant COROME et à ce moment-là sera prêt à être diffusé.

A la parution de l'ouvrage défi­nitif, nos remarques adaptées à notre mentalité apparaîtront­elles translucides?

Seule la coordination romande peut y répondre.

Environnement

M. Jean-Marie Abbet a rempla­çé M. Jean-Pierre Bruchez à la commission d'environnement.

Le CC remercie M. Jean-Pierre Bruchez pour son travail au sein de cette commission.

La commission, présidée par M. Michel Zuber inspecteur, n'ayant pas été réunie depuis quelque temps, la SPVal a sou­haité une séance pour notam­ment faire part de ses observa­tions concernant le test de géographie pour 5P.

La SPVal trouve que si des tests devraient être disponi­bles à la demande des ensei­gnants tout au long de l'année, ceux-ci ne doivent pas se transformer en examen de pro­motion.

Le CC est conscient de l'im­portant travail qu'accomplis­sent les animateurs et respon­sables de l'environnement, ce­pendant, nous souhaitons que l'on continue l'effort de réalisa­tion et de mise à disposition de moyens d'enseignement faci­les à utiliser dans les classes.

Chant

M. Mottet a informé le CC des principales activités de la Commission «chant».

Il a relevé:

-la difficulté de proposer des chants vraiment adaptés à l'âge des enfants;

-le travail d'adaptation de la méthode Ward au program­me romand entrepris par M. Léon Jordan;

-les moyens d'enseignement actuellement disponibles à l'ODIS: - méthode romande; - cassettes de chants impo-

sés; - cassettes d'audition;

-l'éventualité d'un recyclage de chant.

Le principe serait celui d'un recyclage «tâche d'huile», en recyclant des groupes de col­lègues volontaires qui de­vraient en quelque sorte pro­mouvoir le chant dans leur communauté scolaire.

CDM - Classes à degrés multiples

Membres de la commission

Président: M. Maxime Gay-des-Combes Membres: Mmes Marie-Alice Albasini

Marie-José Novakov Marie-Hélène Tissières Renée Saud an

1. La commission continue de préparer un document mathé­matiques pour CDM, docu­ment terminé probablement au printemps 1984, et qui permet­tra, nous le souhaitons ardem--ment, aux maîtres CDM à me­ner leurs activités mathémati­ques d'une façon plus claire, plus méthodique.

2. La commission a travaillé en collaboration avec la com­mission romande CDM princi­palement par ses deux délé­gués, Mme Marie-Hélène Tis­sières pour les mathématiques et M. Maxime Gay-des-Com­bes pour les problèmes géné­raux.

3. La commission a vivement encouragé l'organisation d'une journée romande CDM qui au­rait lieu en automne et qui per­mettrait quelques échanges bénéfiques.

4. La commission a participé activement à la préparation et au déroulement d'un séminaire d'études au Gd-St-Bernard sur le thème: «L'école et le déve­loppement local », séminaire

placé sous la houlette de l'Unesco, Commission suisse et regroupant des enseignants CDM bas-valaisans, haut-va­laisans, valdôtains, jurassiens, grisons. Un document préparé par l'Université de Genève sor­tira à ce sujet. Quatre mem­bres sur cinq de la commission valaisanne ont participé à ce séminaire .

5. Par son délégué, M. Maxi­me Gay-des-Combes, la com­mission a exposé tous les pro­blèmes des maîtres de classes à degrés multiples devant le Comité cantonal SPVal.

6. La commission, en collabo­ration avec le DIP et l'anima­teur Environnement CDM, M. Pierre Taramarcaz, a organisé un cours d'une semaine qui avait comme thème «Environ­nement dans les CDM» et qui s'est déroulé d'une manière très pratique, à la satisfaction générale des participants.

Voilà en gros le travail de la Commission CDM, il se pour­suivra.

Section ACM / SPVal Membres du comité

Présidente: Mme Mary-Lise Beausire;

Vice-Présidente: Mme Pierrette Luyet;

Trésorier: M. Jean-Pierre Rey;

Secrétaire: Mme Pierrette Bérard;

Membres: Mesdames Marie-Chantal Crettenand Madeleine Guiguoz Antoinette Travelletti Marguerite Emery

Délégués à la Commission ACT /SPT

Mme Mary-Lise Beausire M. Jean-Pierre Rey Mme Ghislaine Mariaux

Page 23: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Coordinateur rubrique Pic et Pat, Educateur

M. Jean-Pierre Rey

Un des principaux buts du Co­mité de la section ACM étant de se préoccuper de la forma­tion et du perfectionnement professionnel de ses mem­bres, il organise à l'intention de ces derniers différentes activi­tés. Ceux qui y participent en tirent le plus grand profit pour leur enseignement et pour eux-mêmes.

Parmi les activités de l'année scolaire 1982-1983, voici les plus importantes:

Conférences

- Découverte de Cézanne, de son langage pictural et ma­nière d'aborder un tableau par M. Bruno Clivaz;

- conférence-film sur la con­ception de peintures murales avec des enfants et visite du centre scolaire de Grimisuat par M. G. Tritten .

Visites commentées d'expositions

- Découverte de Goya à tra­vers les œuvres exposées à la Fondation Gianadda à Martigny;

- rétrospective Albert Chavaz.

Approche d'une technique

-Introduction aux différentes techniques de gravure en creux par la taille-doucière S. Schmid-Stieger en son atelier sédunois;

- visite de l'atelier de lithogra­phie et de taille-douce de Pietro Sarto à St-Prex.

Cours

- Deux cours d'initiation à la peinture paysanne ont été or­ganisés ce printemps et ont eu beaucoup de succès.

Le secteur ACM de l'Odis était depuis quelque temps déjà au centre des préoccupations du comité. Ce dernier le trouve

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mal intégré et on n'y trouve de loin pas tout ce qui serait utile aux leçons d'ACM et d'ACT. C'est ainsi que nous avons pris contact avec M. Jean-François Lovey, directeur de l'ODIS et lui avons fait part de nos re­marques et suggestions. C'est dans un excellent esprit de col­laboration et d'enthousiasme que nous avons pu élaborer le questionnaire qui a paru dans l'Ecole valaisanne de mai et auquel tous les enseignants étaient invités à répondre. Par ce questionnaire, nous dési': rions savoir ce qu'on attend de ce secteur, si ce qu'on y trouve répond à un intérêt général afin de pouvoir apporter quel­ques améliorations. De nom­breuses réponses nous sont parvenues et le dépouillement n'est pas terminé. Dans un premier temps, nous prépa­rons une liste de livres. Ceux-ci amélioreront et enrichiront la bibliothèque ACM d'ici quelque temps.

D'autre part, une bonne ving­taine d'enseignants ACM ont accueilli avec intérêt la propo­sition du groupe de travail «Animation de l'ODIS>> et pré­parent une exposition de tra­vaux d'enfants, avec photos, éventuellement montage au­dio-visuel pour mars ou avril prochain, en collaboration avec M. Jean-François Lovey et M. B. Clivaz.

La section participe activement à la Commission «Activités créatrices sur textiles» de la SPR (3 délégués). Cette com­mission met sur pied un forum annuel qui a lieu en octobre ou novembre, destiné à tous les enseignants ACT de Suisse ro­mande. D'autre part, elle es­saie de rapprocher les ensei­gnants romands afin que cha­cun travaille selon les plans d'études CIRCE 1 et CIRCE II. Actuellement cette commis­sion prépare une émission ra­dio pour l'hiver prochain.

Groupe de travail «Animation ODIS»:

Responsable: Mme Marie-Josèphe Evéquoz

Membres: Mmes, MM. Vérène Bovier Antoinette Travelletti Berthe Fellay Marie-Claire Puippe Nelly Seingre Jean-Pierre Rey Ghislaine Mariaux Marie-Cécile Fusay Rose-Marie Luy Madeleine Guigoz Jacqueline Mudry Marie-Thérèse Barras Pierrette Bérard Marie-Andrée Thentorey Anne-Françoise Formaz Françoise Chevey Marinette Loye Andrée Michelloud Christiane Jambers Carole Lolioz Pierrette Luyet Mary-Lise Beausire Bruno Clivaz

Evaluation

L'an passé une nouvelle forme d'évaluer le travail des élèves et de communiquer les résul­tats de cette appréciation aux parents a été introduite en 1 re primaire.

A la suite du sondage effectué auprès des enseignantes de ce degré, le résultat s'avère très positif.

Cet automne, M. Jean-Pierre Salamin et un nouveau groupe de collègues étudieront le pro­blème de l'évaluation en 2e pri­maire.

Loi scolaire

Il est difficile d'écrire ce chapi­tre sachant que l'on ne peut faire état des propositions de la 2e commission parlementai­re et que ces propositions peu­vent être fortement amendées par le Parlement en septem­bre.

Cependant, quelques articles nous concernant directement sont intéressants à relever.

La participation des enseignants, des associations d'enseignants art. 8-1 0

Cet article consacre le droit des enseignants à être infor­més et consultés sur les ques­tions scolaires professionnel­les importantes ainsi que de leurs associations. En outre on leur accorde le droit d'être re­présentés équitablement dans les commissions chargées de l'application de la loi.

* Ces mêmes droits sont ac­cordés aux parents. Une telle mesure est propre à favoriser le dialogue entre tous les membres de l'institution scolaire: parents, enseignants, autorités.

Ecoles communales art. 1 5

L'enseignement préscolaire, primaire et secondaire du pre­mier degré ainsi que l'ensei­gnement spécialisé intégré aux structures communales incom­bent aux communes et sont assurés par les écoles com­munales.

* L'école obligatoire et par conséquent les enseignants sont considérés comme dé­pendant de la commune. Ce renforcement du pouvoir com­munal ne va pas sans poser des problèmes sérieux concer­nant le statut des enseignants (engagement-licenciement).

Droits fondamentaux art. 7 1 er alinéa

La liberté de conscience et de croyance ainsi que le respect de la sphère privée de l'élève, de sa famille et des ensei­gnants sont garantis.

Ouverture et fermeture des classes art. 24 1 er alinéa

L'Etat encourage le maintien des classes dans les villages et veille notamment à ce que

chaque commune puisse con­server son école enfantine et primaire.

Enseignement religieux art. 30

Les Eglises proposent les per­sonnes chargées d'assurer les tâches d'enseignement reli­gieux et d'animation spirituelle. Ces personnes doivent être au bénéfice de la formation péda­gogique exigée par le Départe­ment.

Les compétences des autori­tés de nomination · demeurent réservées.

En règle générale, le titulaire de la classe de l'enseignement primaire assure l'enseigne­ment religieux. Il en est dispen­sé sur communication écrite 1

sans préjudice pour l'exercice de sa fonction.

Age d'admission art. 39

Entre en première primaire, l'enfant ayant six ans révolus au 1 er juin . Facultè est cepen­dant laissée aux parents d'avancer ou de retarder de 6 mois le début de la scolarité.

* Cette disposition restreint par rapport au premier débat le laps de temps où le choix des parents peut s'exercer, mais est encore fort généreu­se. Une telle disposition récla­mée par les parents et surtout par le Haut-Valais n'ira pas sans créer plus d'un problème scolaire.

Structures d'appuis art. 26 1 er alinéa

L'élève fréquentant une école de la scolarité obligatoire a droit à un enseignement d'ap­pui, s'il a des difficultés à cau­se d'une autre langue ou pour d'autres raisons.

* Cette possibilité, si elle est acceptée, ouvre de nouvelles voies pédagogiques, la SPVal s'est mise à l'étude de tous les aspects que pourraient revêtir la mise en application d'un tel article . (pédagogie compensa­toire, nouveaux emplois, erc.).

* Il est prévisible que les arti­cles concernant le CO et la formation des enseignants susciteront de vives discus­sions et seront sans doute amendés. Il est inutile d'en faire longuement état ici.

* Le projet concernant le cycle ne résout que très partielle­ment le problème de la sélec­tion.

* La formation des ensei­gnants en ouvrant très timide­ment les deux voies: voie inté­grée ou E.N. 6 ans et voie fractionnée collège + 2 ans est une relative amélioration quoi­que bien modeste.

Le statut du P.E.

Le statut du P.E. n'est pas sa­tisfaisant. En effet, les ensei­gnants ne bénéficient pratique­ment plus d'aucune garantie de l'emploi en cas de suppres­sion de classes.

Mi-temps

Depuis plusieurs années la SPVal a étudié et demandé la possibilité de créer des postes d'enseignement à mi-temps et à temps partiels dans les clas­ses primaires de notre canton. L'évolution des concepts pé­dagogiques (maître unique), des mentalités sont sans doute des fruits à maturation lente.

Les difficultés du marché de l'emploi chez les enseignants ont grandement contribué à encourager les études officiel­les concernant cette nouvelle possibilité d'enseignement. Ceci n'est pas propre à notre canton. Toute la Suisse roman­de ainsi que le Tessin (à l'ex­ception de Genève) connais­sent ce problème et ont es­sayé d'y remédier en offrant la

1 Sans préjudice moral, professionnel mais non pas financier.

Page 24: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

possibilité d'un travail partiel à un nombre plus ou moins im­portant d'enseignants.

Les rapports officiels établis par les cantons romands prouvent que cette forme d'ac­tivité, outre la possibilité de lut­ter contre les licenciements of­fre des avantages pédagogi­ques réels. Ceci est très impor­tant car même si le problème de l'emploi chez les ensei­gnants est un souci constant de la SPVal, l'étude du problè­me de l'enseignement partiel ne peut être dissocié de l'as­pect pédagogique d'une telle pratique.

Des études approfondies en­treprises au Tessin montrent comment par rapport au mo­dèle classique selon lequel la direction d'une classe primaire est confiée à un seul ensei­gnant, subsistent des alternati­ves valables parmi lesquelles on compte l'enseignement «en duo».

Certains de ces avantages pé­dagogiques méritent d'être re­levés:

- une meilleure préparation di­dactique;

- un enseignement favorisé par une meilleure utilisation des dons et compétences de chaque enseignant (chant -dessin);

- les difficultés relationnelles entre maître et élèves, par­fois difficilement supportèes par ces derniers sont atté­nuées;

- une plus grande richesse des contacts humains; une dépendance affective moins grande, surtout aujourd'hui où les élèves sont habitués et plus disponibles que par le passé à une pluralité des relations avec l'adulte;

- la mise en commun des ob­servations des élèves effec­tuée par chacun des deux enseignants ne peut être que bénéfique à l'améliora­tion du travail scolaire de l'ensemble et plus particuliè­rement propice à résoudre

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certains problèmes spécifi­ques aux élèves moins doués.

Le travail en duo comporte certains aspects négatifs. Les principales difficultés qui peu­vent compromettre cette expé­rience sont:

- une conception pédagogi­que différente entre les deux partenaires;

- des difficultés relationnelles importantes entre les deux enseignants;

- des difficultés d'organisation.

Ces difficultès non négl igea­bles peuvent être évitées dans la mesure où les deux parte­naires d'un duo se choisissent, ou tout au moins se connais­sent et ont eu l'occasion de confronter sérieusement leurs conceptions pédagogiques et éducatives. D'autre part, les problèmes de répartition des disciplines, d'organisation, doi­vent être clairement définis et résolus avant le début de la scolarité . Une rencontre heb­domadaire des deux ensei­gnants (hors des heures de classe) doit être prévue tout au long de l'année.

Une information aux parents doit être faite au début de la scolarité. Lors de ces séances, l'inspecteur apportera son concours aux enseignants si ces derniers le souhaitent.

Deux autres problèmes méri­tent d'être examinés avec soin: les bases légales permettant d'introduire cette disposition et la compétence des communes en la matière.

La SPVal a reçu en consulta­tion un avant-projet de règle­ment concernant ce sujet. Elle a adressé ses remarques et ses propositions d'amende­ment au DIP.

Il est raisonnable de penser qu'une décision officielle sera prise d'ici la fin de l'année sco­laire 1983-1984.

Pléthore La pléthore des enseignants, loin de se résorber, s'aggrave. A l'heure où nous écrivons ces lignes, il est difficile d'être pré­cis car tous les chiffres ne sont pas connus. Nous constatons qu'à travers toute la Romandie nous retrouvons, avec une acuité certes différente, ce pro­blème.

Il y a deux aspects de la plé­thore à considérer:

A. Les licenciements

Si jusqu'ici, il a étè possible de contenir la vague des fermetu­res de classes, la fin de l'année scolaire 1983-1984 s'annonce sous de sombres auspices. Nous espérons que la possibi­lité du travail à temps partiel ou à mi-temps permettra de limi­ter le nombre des licencie­ments.

B. Difficulté de trouver un poste pour les jeunes enseignants

Ce problème est celui de nom­breux jeunes, quelle que soit leur profession. Pour les jeu­nes enseignants , ce problème ne peut se solutionner à long terme que si toutes les instan­ces concernées acceptent de considérer globalement le peu de débouchés qu'offre aujour­d'hui une formation d'institu­teur, et acceptent par consé­quent de revaloriser, de modi­fier profondément le système de formation qui devrait per­mettre une plus grande mobili­té professionnelle, un accès sans problèmes à l'université.

Lors de l'A.D. de Troistorrents, les délégués avaient demandé l'introduction d'un numérus clausus à l'entrée de l'Ecole normale.

Les démarches entreprises à ce sujet par la SPVal n'ont pas trouvé d'écho favorable de la part des instances concer­nées; le droit à la formation primant sur le droit au travail.

Toutefois , pour que chaque candidat à l'E.N. s'engage dans cette voie en toute con­naissance de cause, le DIP, depuis plusieurs années, les avertit lors de l'inscription à l'examen d'entrée, des difficul­tés d'emploi existant pour les enseignants.

Restru cturation

A. Une affiliation à un syndicat plus important

Une telle affiliation pourrait à première vue offrir certains avantages, notamment:

- poids d'une organisation comptant un grand nombre de membres;

- organisation disposant de responsables professionnel­lement formés à assumer une activité syndicale.

Ces avantages ne doivent pas nous cacher les nombreux in­convénients et difficultés que rencontrerait la SPVal si elle optait pour ce genre d'affilia­tion:

- difficulté de faire prendre en compte nos problèmes spé­cifiques;

- risque «d'être noyés» dans la diversité des professions défendues par un syndicat;

- solidarité, pas évidente de tous les groupes de travail­leurs avec les enseignants (horaire hebdomadaire - va­cances etc.);

- difficulté de négociation avec les autorités scolaires;

- division des enseignants .

Ce dernier point est fonda­mental. Ce n'est qu'unis que les enseignants peuvent faire prendre en compte leurs pro­blèmes.

Pour toutes ces raisons , le CC estime que pour ces prochai­nes années l'affiliation à un syndicat n'est pas souhaitable.

B. Création d'un syndicat SPVal

Cette solution paraît séduisan­te au premier abord . Elle offri­rait des avantages certains:

- nous serions totalement in­dépendants et maîtres abso­lus de nos décisions;

- nous n'aurions , lors de né­gociations, à ne tenir compte que de nos revendications;

- le côté financier n'est pas non plus à négliger car les cotisations versées à la FMEF représentent plus de 50 000.- annuellement.

A côté de ces avantages non négligeables, il faut pourtant relever un certain nombre de contre-indications. Si une par­tie de nos revendications n'in­téressent que l'école primaire et l'école enfantine, plusieurs points importants concernent l'ensemble de la profession en­seignante, certains mêmes touchant l'ensemble de la fonction publique (congés ma­ternité, indexation des salaires, ratrappage, moyenne suisse, etc.).

Dès lors, la création d'une SPVal indépendante nécessi­terait l'obligation d'entretenir des liens étroits avec les au­tres associations pour des questions ponctuelles:

- liens avec le Lehrerverein et le Lehrerinnenverein pour des questions touchant l'école primaire;

- liens avec les autres asso­ciations d'enseignants pour ce qui concerne l'ensemble de la profession: statut de l'enseignant, coordination, structures scolaires ... ;

- liens avec la FMEF pour les problèmes communs à toute la fonction publique.

En outre la situation conjonctu­relle n'est guère favorable à une telle création. Le moment où les tractations sont particu­lièrement difficiles ne paraît guère bien choisi pour diviser nos forces.

D'où la conclusion qu'il fallait envisager d'améliorer les structures actuelles: SPVal -FMEF - FVAP - SPR en se donnant les moyens propres à assurer le meilleur rendement possible. Pour cela le comité s'est penché sur les différentes possibilités envisageables .

Il a retenu que:

- la direction de la SPVal de­vait rester collégiale, à l'ima­ge de nos institutions et aus-si pour mieux tenir compte des diversités propres à no- 1

tre canton; - le renforcement des liens

entre le CC et les districts en tenant des séances de comi­té élargi au moins une fois par trimestre avec les prési­dents de districts est indis­pensable;

- le CC estime que dans la situation actuelle où l'on va vers des diminutions d'effec­tifs (fermeture de classes), la SPVal ne doit pas se doter de structures financièrement trop lourdes (permanence etc.) et qui ne donnent pas toujours les résultats es­comptés;

- toutefois, il faut reconnaître que les responsables sont très chargés . C'est pourquoi la proposition d'une déchar­ge d'une demi journée par mois devrait être envisagée pour chaque membre du CC et pour les présidents des deux commissions perma­nentes;

- en ce qui concerne la prési­dence, le CC propose une amélioration des décharges régulières: 1 jour par semai­ne plus quelques décharges extraordinaires selon l'im­portance immédiate des pro­blèmes. Ceci améliore la si­tuation actuelle (1/2 journée fixe + décharges extraordi­naires) et est suffisant dans la mesure ou le cahier des charges du secrétariat est largement remanié et com­plété. Le ou la secrétaire, outre les tâches ordinaires (convocations, PV du CC) devrait:

Page 25: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

- assurer cette tâche pour les commissions perma­nentes ;

- être responsable du courrier; - être responsable du classe-

ment des dossiers - archives; - de la mise en forme des dos-

siers; - de la caisse SPVal; - de la caisse SPR; - et surtout de la recherche de

documentation et de la cons­titution de dossiers en colla­boration avec le ou la prési­dente (à disposition du CC, des commissions et au servi­ce des districts).

Le CC a sérieusement appré­cié le travail de la secrétaire, compte tenu de ce nouveau cahier des charges et l'a éva­lué à environ 1 jour et demi hebdomadaire.

En vous proposant ce renfor­cement de nos structures, nous sommes conscients que cela impliquera une augmenta­tion des dépenses et qu'il fau­dra à court terme augmenter les cotisations de quelques francs mensuels.

Cependant, une plus grande disponibilité des responsables de la SPVal permettra de dé~ fendre encore mieux les inté-

rêts des enseignants et de l'école.

Les problèmes qui pointent à l'horizon sont loin d'être faciles à résoudre:

- mise en application de la loi scolaire (des dizaines de règl. d'appl.);

- revalorisation du statut des enseignants;

-emploi; - suite et évaluation de la ré-

forme; - amélioration des program­

mes coordonnés etc.

En conclusion, il convient de relever que dans cette étude, nous n'avons pas abordé les structures des districts car conformément aux statuts, chaque district s'organise se­lon ses propres statuts .

Néanmoins, le CC souhaite que le secrétariat SPVal puisse se mettre à disposition des districts chaque fois que ces derniers le demandent, ras­semblant et leur faisant parve­nir les dossiers et la documen­tation disponible, tant à la SPVal qu'en Suisse romande sur divers problèmes pédago­giques et corporatifs.

Relations avec le DIP

Le CC SPVal a eu des contacts fructueux avec le DIP chaque fois qu'un problème a nécessi­té des échanges.

La nécessité d'une participa­tion, d'une collaboration entre la SPVal et le DIP est une réali­té que bien des personnes contestent encore.

Le Comité cantonal tient à ex­primer sa gratitude et sa consi­dération à Monsieur le conseil­ler d'Etat Bernard Comby pour son ouverture au dialogue avec les associations et pour l'intérêt très vif qu'il porte aux problèmes de l'école et des enseignants.

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Le Comité SPVal a eu le plaisir de recevoir Monsieur Anselme Pannatier chef de service de l'enseignement primaire. Les premiers résultats du sondage de français et le rapport de la C.P. sur l'allemand lui ont été présentés. En outre, un large échange de vue a eu lieu sur les principaux problèmes ren­contrés par les enseignants.

Lors de cette rencontre, la né­cessité d'un dialogue suivi a été mis en évidence et un ca­lendrier de séances de travail DIP-SPVal a été proposé.

Le Comité cantonal remercie Monsieur Anselme Pannatier

pour la disponibilité et la cor­dialité avec lesquelles il a par­ticipé à ces rencontres .

Divers Le CC de la SPVal remercie tous les collègues qui repré­sentent notre association dans les différentes commissions. Il adresse un merci tout particu­lier à la secrétaire Mme Myriam Albasini pour sa compétence et son efficacité .

Le CC adresse ses remercie­ments à tous les collabora­teurs du service de l'enseigne­ment primaire , en particulier à MM. Germanier, Besse, Ber­claz, au corps inspectoral, au directeur de l'ODIS M. Lovey pour leur disponibilité et pour l'intérêt qu'ils ont manifesté en­vers la SPVal.

FVAP Membres du comité

Président: M. Pierre Fellay Mmes, MM. Marie-Claire Sierro Nicole André Michel Putallaz, repr. SPVal Jacques Rey J.-Pierre Michellod Jérôme Filliez Marie-Josèphe Solioz, repr. SPVal

Cette année, l'activité principa­le de la FVAP s'est portée sur l'étude de ia loi scolaire et les nombreux problèmes s'y rap­portant. La FVAP offre aux res­ponsables des associations pédagogiques de notre canton de se rencontrer et de confron­ter leur point de vue sur les questions scolaires les plus importantes.

La SPVal remercie M. Pierre Fellay président de la FVAP ainsi que tous les membres du comité pour le sérieux et le faire play qui président à tous les débats.

FMEF

A la suite des démissions du Comité directeur de M. Louis Parvex (ass. de la police) et de M. Simon Burgener (ass . du Haut-Valais), l'Assemblée des délégués FMEF qui s'est tenue à Viège le 28 août 1982 a élu au Comité directeur les mem­bres suivants: .

Président: M. Roland Revaz (ass. des fonctionnaires)

Caissier: M. Walter Meichtry (ass. de la police)

Membres: Mme Jeanine Borloz (ass. du Haut-Valais) Mme Marie-Josèphe Solioz (SPVal) M. Emile Arlettaz (ass. des fonctionnaires)

Secrétaire: M. Erasme Pitteloud

Les contacts entre la SPVal et la FMEF sont fréquents et nos relations sont excellentes.

M. Erasme Pitteloud et le CC de la SPVal ont consacré une séance de travail à mettre au point une meilleure coordina­tion dans les démarches à en­treprendre tant auprès des au­torités que du grand public.

La FMEF nous a accordé son appui en ce qui concerne le règlement d'application du dé­cret sur les salaires des ensei­gnants (congé maternité, etc.)

- le salaire des remplaçants ; - le mi-temps.

Plusieurs collègues ont bénéfi­cié de l'appui conjugué de la SPVal et de la FMEF.

Pour faire face à ses nombreu­ses obligations, la FMEF a été obligée de réadapter ses coti­sations. (AD. de Viège 1982). Le montant mensuel de la coti­sation est de Fr. 4.- par mem­bre.

Une commission chargée d'examiner le projet de règle­ment d'application du décret sur les salaires des ensei­gnants a été constituée. Le re­présentant de la SPVal était M. Antoine Mudry, président de la CIM. Cette commission a procédé à une analyse critique du projet et a fait plusieurs propositions d'amendement, notamment en ce qui concerne le salaire des remplaçants, le congé maternité, les congés spéciaux.

Quel sort sera réservé à ces propositions? A l'heure où ces lignes sont écrites , aucune dé­cision officielle n'a encore été prise.

Une information plus détaillée sur ce point pourra certaine­ment être donnée lors des réunions de district.

Le CC SPVal tient à exprimer ses remerciements au prési­dent de la FMEF, M. Revaz, au secrétaire M. Erasme Pitteloud pour leur intérêt et leur enga­gement en faveur des ensei­gnants.

Rapport SPR

Délégués SPVal à la SPR

Comité central : Mme Marie-Josèphe Solioz Mme Bernadette Roten M. Hubert Grenon

Assemblée des délégués à la SPR: Mmes, MM. François Roch, Collombey Maxime Gay-des-Combes, Finhaut Jacques Vuignier, Martigny Cyrille Volluz, Orsières Jeanine Cavin-Ulrich, Chamoson Jérôme Gaillard Marie-Claude Savioz Monique Neuhror Jean-Daniel Métrailler

Caissière: Mme Myriam Albasini , Riddes

Rédacteur de la page valaisanne à l'Edu­cateur: M. Jacques Vuignier

Rapport des principales activités de la SPR

1. Sur le plan pédagogique

Le sujet prioritaire des discus­sions et actions entreprises par le Comité central au cours de l'année a été celui de l'amé­nagement global des program­mes. L'action coordonnée des différents organes concernés -CDIP, CS1, SIPRI, SPR - n'ac­célère certes pas le rythme des travaux mais la SPR a d'ores et déjà constitué une commission; celle-ci doit faire ressortir des différents pro­grammes les notions essen­tielles à acquérir et les passa­ges obligés de chaque discipli­ne. Par le biais de la Coordina­tion, nous souhaitons que les enseignants puissent disposer, dans les délais les plus raison­nables, d'un outil de travail effi­cace au sein même de leur classe. Au chapitre des moyens d'en­seignement, le CC s'est pro­noncé pour la création ou le maintien, dans la mesure des possibilités de moyens dou­bles, transmissibles et intrans­missibles, selon l'exemple des mathématiques. Il demande d'autre part une modification importante et une amélioration nette des actuels moyens LEP si l'on souhaite que leur utilisa­tion soit généralisée.

2. Sur le plan corporatif

- négociations avec la CS1 (conférence des chefs de services romands);

- étude sur la possibilité d'in­troduire des cotisations diffé­renciées;

- soutien aux collègues en dif­ficulté;

- lutte contre les restrictions de budget touchant la re­cherche pédagogique (IRDP);

- étude comparée du statut des enseignants.

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Rapport de la Commission SPR « Statut de l'enseignant»

Déléguée SPVal: Mme Bernadette Roten

Parmi les nombreux sujets trai­tés par la commission, deux d'entre eux, communs à tous les cantons retiennent particu­lièrement notre attention.

1. L'insécurité de l'emploi

Parmi les nombreuses mesu­res prises pour lutter contre le chômage, mesures destinées également à améliorer la quali­té de l'enseignement, certaines ont été étudiées en détail.

1. L'abaissement de la moyen­ne des effectifs de classe.

2. La création des appuis aux maîtres et aux élèves.

3. L'autorisation du travail à mi-temps ou à temps partiel (ce mode de travail devant cependant rester libre, sans aucune contrainte).

4. La diminution horaire pour les enseignants ayant plus de 58 ans.

En collaboration avec M. Jean-Jacques Maspéro, prési­dent SPR, la commission pré­sentera dans le cadre d'une éventuelle émission TV ou ra­dio les constats alarmants d'aujourd'hui et les solutions pour demain.

Il. Le congé maternité

Après étude comparative entre les divers cantons, nous cons­tatons que le nombre de se­maines accordées pour un congé de maternité avec ré­munération est de:

8 pour Fribourg 10 pour le Jura et Berne

16

12 pour Vaud 16 pour Valais, Genève et

Neuchâtel

Les personnes concernées par ce problème et désirant de plus amples renseignements peuvent s'adresser soit à la SPVal soit à la Commission des intérêts matériels.

CIRCE III

Sous-commissions

Représentants valaisans:

Français: Mme Nicole André M. Jean-Jacques Antille

Allemand: Mlle Andréa Barman M. Roland Pfammater

Math: M. Marc Dorsaz M. Gérard Rey

Histoire: M. J. Gay-des-Combes M. Alex. May

Mise sur pied dans le but d'éla­borer des programmes-cadres pour les degrés 7, 8 et 9 de la scolarité obligatoire, la Com­mission romande CIRCE 3 s'est heurtée et se heurte en­core à de nombreuses difficul­tés, dont voici les principales causes:

- définition trop vague du mot «coordination» qui pour cer­tains reste une simple harmo­nisation des programmes ac­tuels, alors que d'autres y voient l'occasion d'apporter à l'école une pédagogie nouvelle et des programmes mieux adaptés à la vie actuelle;

- structures différentes dans l'organisation des écoles et grande disparité des procédu­res de sélection. A noter que d'emblée il a été décidé de ne toucher à aucun prix aux struc­tures cantonales;

- position délicate du secondai­re inférieur, comprimé entre le primaire (où les élèves sont en partie formés selon de nouvel­les méthodes) et la post-scola­rité où les exigences sont sou­vent fédérales.

Ajoutez à cela le travail de sape de certains détracteurs, la tiédeur de nombreux ensei­gnants, la longueur des tra­vaux et vous comprendrez que CIRCE III n'a pas tout à fait le vent en poupe.

Et pourtant, malgré les écueils, le navire avance. Actuelle­ment, même si deux cantons ne sont pas très chauds pour poursuivre les travaux, CIRCE III continue son œuvre.

Novembre 1982 Les programmes de français, math et allemand sont discutés en assemblée plénière après avoir été mis en consultation chez les enseignants. Ces pro­grammes sont renvoyés aux sous-commissions avec de nombreuses propositions d'amendements (parfois con­tradictoires).

Juin 1983 La sous-commission de fran­çais soumet son programme remanié aux diverses associa­tions.

Juillet 1983 Idem pour la sous-commission de math.

Octobre 1983 La commission plénière se réunira pour étudier et éven­tuellement adopter ces rap­ports.

Radio-TV éducative La SPR depuis plusieurs an­nées a, par tous les moyens, essayé d'intéresser les médias à l'école. Des émissions régu­lières de radio consacrées à des problèmes en relation avec l'école passent sur les ondes du 2e programme tous les lundis à 10 heures.

Le programme pour le dernier tri mestre de l'année 1983 est le suivant:

5 septembre L'énergie scolaire est-elle re­nouvelable? SPR/CS1

12 septembre L'enseignement de classe ter­minale Gandhi ou Bruce Lee? SPRfCS1

19 septembre L'expression artistique, une nécessité CARESP/CSII

25 septembre Le médiateur drogue CARESP/CSII

3 octobre Votre enfant n'est pas attentif SPR/CS1

10 octobre Les adultes supporteraient-ils l'école? CARESP/CSII

17 octobre Enfants des villes, enfants de la campagne D'autres chances SPR/CS1

24 octobre L'école s'ouvre aux artistes SPR/CS1

31 octobre Sujet d'actualité (relations maέtres-élèves) CARESP/CSII

7 novembre Comment les élèves voient-ils l'école? CARESP/CSII

14 novembre L'école à la carte (adaptée à chaque enfant) SPR/CS1

21 novembre Récession et exigences péda­gogiques SPR/CS1

28 novembre Classes de neige, classes ver­tes: vacances ou travail? CARESP/CSII

5 décembre Les enfants bilingues SPR/CS1

12 décembre Les fêtes à l'école CARESP/CSII

La Télévision éducative fait des efforts pour offrir une large gamme d'émissions exploita­bles en classe.

Une enquête a été effectuée dans chaque canton pour sa­voir quelles étaient les attentes des enseignants. En Valais, très peu, trop peu de classes sont équipées en matériel né­cessaire. Il a été difficile d'avoir une appréciation précise des problèmes posés par la TV éducative.

Congrès

Le Congrès quadriennal de la SPR se tiendra à Sion le 19 novembre 1983.

Le comité d'organisation composé par:

Président: M. Henri Héritier, St-Germain-Savièse

Membres: Mmes, MM. Anne-Christine Vanotti Félix Dumoulin Louis Darbellay Patricia Gaspoz Pierre-Paul Nanchen Emmanuel Dussex Madeleine Raboud Claude Fumeaux Jacques Vuignier Michel Abbet François-Louis Décaillet Elfrieda Senn

n'a pas ménagé, ni sa peine ni son temps pour que ce grand rassemblement des ensei­gnants de la Suisse romande se déroule dans d'excellentes conditions .

Le rapport du Congrès «la sé­lection et l'école obligatoire» a été rédigé par notre collègue

Mme Mado Raboud-Deslarzes assistée d'une commission de référence intercantonale com­posée de:

M. Jacques Vuignier pour le Valais M. Denis Petitjean pour le Jura-Bernois M. Pierre-Marie Despont pour Fribourg Mme Josiane Thevoz pour Ge­nève M. Gérard Chiquet pour le Jura M. Yves Demarta pour Neu­châtel M. Charles Jaccard pour Vaud.

Ce travail représente une som­me de travail, de réflexion considérable . Nous espérons que tous les membres de la SPVal participeront à ces assi­ses.

NB. Tous les abonnés à l'Educateur reçoivent le livret du rapport (abonnement à l'Educateur s'adresser à Mme Myriam Albasini tél. (027) 8638 74)

Cotisation SPR et abonnement à l'Educateur

Secrétaire-caissière

Mme Myriam Albasini tél. (027) 86 38 74

En cette année où le Congrès quadriennal de la SPR se dé­roulera en Valais, nous avons tenté par une circulaire d'invi­ter tous les enseignants à en faire partie.

En effet, ce n'est que par l'adhésion du plus grand nom­bre d'entre vous que vos délé­gués à la SPR pourront tou­jours mieux faire entendre la voix du Valais dans le concert de la coordination romande.

Nous notons avec satisfaction que certains enseignants ont déjà répondu favorablement à notre appel. Nous espérons

17

Page 27: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

cependant que dès la rentrèe d'autres collègues, viendront encore grossir les rangs.

Pour faciliter le travail d'enre­gistrement du paiement des cotisations et afin de vous èvi­ter des rappels, nous vous prions de noter prècisément votre nom et adresse sur le bulletin de versement.

Nous vous rappelons que sans courrier personnel avant la fin de chaque année civile, l'abon­nement est renouvelé tacite­ment.

Nous remercions les ensei­gnants qui se sont rapidement acquittés de leur cotisation s'évitant ainsi des frais de rap­pel.

Dernier délai de paiement fin septembre.

Rapport de la Commission pédagogique 1983

Enquête sur l'enseignement de la deuxième langue (résumé)

Président: M. Roger Pralong

Membres: Mmes, MM. Anne-Françoise Meyer Johanne Chanton Dominique Formaz Dominique Copt Grégoire Irillo J.-Georges Abbet Ghislaine de Preux Charly Dayer

Introduction

La Commission pédagogique a reçu du Comité cantonal le mandat d'étudier les problè­mes relatifs à l'enseignement de l'allemand.

18

La CP s'est intéressée plus précisément aux points sui­vants:

1. Analyse de la situation ac­tuelle: méthode, difficultés .. .

2. Enquête auprès des ensei­gnants: remarques souhaits, problèmes pratiques ...

3. Echange d'idées avec les responsables de la méthode actuellement en vigueur en Va­lais.

4. Propositions en vue d'amé­liorer l'enseignement de la deuxième langue.

Méthode de travail

Afin de cerner le problème avec le plus d'objectivité possi­ble et éviter le piège des idées préconçues, nous nous som­mes proposé la méthode de travail suivante:

1. Elaboration d'une enquête. En procédant par sondage, contact personnel , nous avons voulu que cette en­quête soit la plus représen­tative de toutes les régions et niveaux d'enseignement. Cent ciquante personnes environ, des niveaux 3P à 6P, ont répondu à nos ques­tions. Nous avons tenu compte du fait que les en­seignants sédunois ne prati­quent pas encore la métho­de Petit.

2. Analyse globale des résul­tats .

3. Rencontre avec les anima­teurs.

4. Prise d'informations sur la méthode romande.

5. Perspectives d'avenir.

Résumé de l'enquête

Beaucoup d'enseignants esti­ment que l'investissement pé­dagogique, en temps et en ef­forts, ne correspond pas aux résultats obtenus. Mais, en rè­gle générale, ils souhaitent maintenir cette discipline dans la grille-horaire.

Si les objectifs sont contenus implicitement dans la métho­de, il s'agit de les clarifier. Une liste de savoir-faire, bien plus simple que celle des jeux lexi­co-structuraux, est souhaitée. Il serait bon de définir des prio­rités à chaque niveau d'ensei­gnement.

Parlant de l'étude d'un jeu et de son acquisition, il y a confu­sion. .. Toutefois les ensei­gnants constatent que , pour trop d'enfants, l'enseignement de l'allemand tel que dispensé présente des difficultés insur­montables.

L'avancement dans le pro­gramme devient vite gênant: à 15 jeux de moyenne par an­née, la scène de construction du bonhomme de neige risque d'être vue en juin. Une refonte de la matière à enseigner de­vient dès lors inévitable. L'en­seignement de l'allemand doit sortir du «carcan» imposé. Les inspecteurs d'allemand eux­mêmes affirment que, cette méthode étant auto-recyclan­te, les maîtres doivent se libé­rer des planches et des cas­settes, utiliser le matériel am­biant.

Faut-il parler d'animateurs ou d'inspecteurs d'allemand? Cette ambiguïté doit être le­vée; de cela dépend la colla­boration entre eux et les ensei­gnants . Un vœu assez généra­lement exprimé: l'animateur devrait être à disposition si be­soin.

De façon générale et surtout dès la 5P, les connaissances ou compétences de communi­cation apparaissent plutôt mé­diocres.

Remarques

Les animateurs ont informé les membres de la CP que des tests formatifs écrits, destinés aux élèves de 6P allaient être passés dans quelques clas­ses. La CP désirait élargir le cercle mais, après maintes dis­cussions avec les responsa-

bles et au vu du temps dispo­nible en fin d'année scolaire, elle a trouvé plus judicieux d'attendre. Toutefois, ces tests restent à disposition des maî­tres; ils pourraient servir, dès septembre, de référence sur les possibilités de travail en classe.

Concernant les lecteurs à cas­settes, qui très souvent ne donnent pas satisfaction, nous informons nos collègues que l'IRDP tient à disposition une liste d'appareils audio-visuels avec tests comparatifs de per­formance.

Propositions

- Introduire l'allemand seule­ment depuis la 4P

- Dresser une liste de priorité. - Adapter la méthode pour un

enseignement d'ensemble. - Regrouper les planches des

jeux lexico-structuraux. - Proposer des situations hors

«familie Baumann». - Coordonner l'enseignement

avec le Cycle d'orientation, et en vue de cela elle a répondu au questionnaire élaboré par le deuxième degré.

- Etre associé à l'élaboration du statut d'animateur-inspec­teur.

Rapport d'activité de la Commission des intérêts matériels 1983

Membres de la commission

Mmes, MM. Michel Bruchez, 1906 Charrat André Bonvin, 1870 Monthey Alexandre Caillet, 1926 Fully André May, 1931 Sarreyer Marie-Claire Delaloye, 1917 Ardon Antoine Mudry, Petit-Chasseur 74, 1950 Sion Gilbert Beytrison, 1961 St-Martin Ulysse Vuistiner, Chemin des Collines 14 3960 Sierre Jean-Jacques Joris, Chemin de la Plage 1, 3960 Sierre

Faire un rapport d'activité au terme de 5 mois de travail seu­lement n'est pas toujours aisé, surtout quand la vitesse de croisière n'a pas encore été enclenchée, la commission ayant été renouvelée aux 4/5.

Toutefois, un fil conducteur est facilement décelable: «Chô­mage». Le mot est lancé. Il a

dirigé les activités de la nou­velle commission ces derniers mois et continuera malheureu­sement à le faire de nombreux mois encore.

Situation des « Chômeurs»

Combien étaient-ils à ne pas avoir de poste fixe durant l'an­née scolaire écoulée? Ont-ils tout de même pu exercer leur profession régulièrement?

Heureusement, il a été jusqu'à maintenant assez aisé aux 33 enseignantes et enseignants primaires et aux 4 maîtresses enfantines de trouver des rem­placements tout au long de l'année. Bien entendu; le salai­re est moindre et les inconvé­nients nombreux; pour cette raison, cette situation ne doit être que transitoire. (Un statut spécial leur est réservé: voir E.v. No 9 de mai 1983).

Situation du marché de l'emploi

Ces personnes parviendront­elles à trouver un emploi fixe pour l'année à venir? Cela n'est pas sûr! et de loin.

De nouveaux enseignants sor­tis de l'EN vont s'ajouter à ceux qui attendaient des postes. Au­ront-ils tous assez de rempla­cements à effectuer? La ques­tion se pose, la réponse n'est pas aisée mais la tendance serait plutôt de dire non.

Que devront faire ceux qui n'auront pas de remplace­ments?

Caisse de chômage

Dans l'Ecole valaisanne No 10 du mois de juin, vous trouverez toutes les indications néces­saires à la compréhension des rouages de cet office. Les rè­gles y sont assez strictes et les directives impératives. Toute­fois, dès le 1 er janvier 1984 la nouvelle loi sur l'assurance chômage pourrait en assouplir certains aspects.

Licenciements, fermetures de classes

Si la situation d'un normalien, qui ne trouve pas d'emploi fixe est pénible, celle de celui qui a exercé sa profession durant plusieurs années, et dont les capacités de s'orienter ailleurs sont réduites (âge, famille, ha­bitude de la profession , etc ... ) et qui se voit licencié, est beaucoup plus délicate et mé­rite toute notre attention.

La CIM étudie actuellement la possibilité de demander la création d'un corps de rempla­çants, rémunérés d'une maniè-re fixe, comme s'ils étaient titu­laires d'une classe. Ce corps de remplaçants pourrait absor­ber une partie des personnes 1

qui perdraient leur emploi après plusieurs années d'en­seignement.

Une autre tâche a occupé la commission: le règlement d'exécution du décret du 12 novembre 1982 fixant le traite­ment des enseignants allait être rédigé, il fallait donc veiller de façon à y trouver notre compte.

Page 28: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Le règlement concernant les fonctionnaires ayant déjà été établi, il nous semblait donc important d'obtenir au moins les mêmes conditions que ceux-ci , tout en les adaptant à notre situation d'enseignant. Voici les revendications qui oot été faites :

- 10 jours de congé quand un enseignant revêt une charge publique;

- 5 jours de congé en tant que président d'une association faisant partie de la FMEF;

- 4 jours de congé en cas de mariage, ainsi que le main­tien des congés spéciaux prévus par l'ancien règle­ment: en précisant bien que pour les enseignants, le mer­credi après-midi et le samedi après-midi ne sont pas des jours ouvrables!

- relever le prix de l'heure des personnes appelées à œu­vrer dans des commissions spéciales, mises sur pied par l'Etat en dehors des heures de travail et supprimer les

différences tarifaires entre les divers membres de ces com­missions;

- considérer en cas de congé de maternité les vacances d'été comme une période de rapport de service avec l'em­ployeur (en effet, il est interdit d'exercer une profession sa­lariée durant cette période de vacances);

- donner aux enseignants dés­irant se perfectionner dans les diverses branches «jeu­nesse et sport» les mêmes facilités que les fonctionnai­res (12 jours par année);

- donner, à qualifications éga­Ies (diplôme, années de ser­vice, situation familiale) la pa­rité de salaire titulaire - rem­plaçant, afin de corriger l'in­justice que l'on vit actuelle­ment, c'est-à-dire une diffé­rence annuelle qui peut dé­passer Fr. 9000.-.

Cette liste n'est pas exhausti ­ve, mais elle représente les points que notre commission a défendus auprès de la FMEF,

laquelle les a fait siens et les défendra devant le Conseil d'Etat.

Conclusion

Nous le voyons, notre profes­sion, tant enviée à cause de sa stabilité et de sa sécurité de­vient petit à petit, mais sûre­ment, une profession où l'ave­nir de chacun ne peut plus être ' assuré. Comment réagir dans une situation comme celle que nous vivons aujourd'hui?

La tactique du chacun pour soi ou du «moi de toutes façons je ne risque rien» serait la plus mauvaise certainement.

Choisissons celle de se serrer les coudes; mettons à contri­bution nos présidents de dis­tricts et leur comité; ayons en­fin une même ligne de condui­te afin d'être crédibles et forts dans notre unité et non faibles et vulnérables par notre som­nolence et notre individualis­me.

Tournoi de basketball (élèves des écoles secondaires du 1er et du 2e degré)

L'AEPSV,R organise à l'intention des élèves des cycles d'orientation et des écoles secondaires du 2 e degré un tournoi de basketball pour chacune de ces catégories.

Date Mercredi 14 décembre 1983 de 13 h 30 à 18 h 00.

Lieu Sion, salle omnisport du collège des Creusets (sec. du 2e degré) Sierre, salle omnisport de l'Ouest (cycles d'orientation).

Equipes Par centre scolaire 1 ou 2 équipes masculines, féminines ou mixtes (2 filles au minimum).

Arbitrage Assuré par les maîtres d'èducation physique accompagnant les équipes.

Tenue Uniforme obligatoire.

Frais L'AEPSVR prend en charge les frais de déplacement et les frais d'organisation justifiés.

Information complémentaire Téléphone (027) 23 27 56 ou (021) 23 29 12.

Inscription Jusqu'au vendredi 2 décembre 1983.

Remarque Il n'est autorisé que 1 joueur licencié par équipe. Etablir une liste nominative de chaque équipe pour contrôle auprès de la FSBA.

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Tournoi de basketball (enseignants)

L'AEPSVR organise à l'intention des enseignants de tous les degrés son traditionnel tournoi de basketball à Monthey.

Date Samedi 17 décembre 1983 de 13 h 30 à 18 h 00.

Lieu Monthey, salle de Reposieux.

Equipes Masculines, féminines,- mixtes (2 filles au minimum sur le terrain).

Mode de jeu A déterminer selon le nombre d'équipes inscrites.

Arbitrage Selon les règles officielles de la FSBA, assuré par les organisa­teurs ou par des juniors désireux de s'exercer.

Tenue Uniforme obligatoire.

Prix Challenge à l'occasion du 50e anniversaire de l'AEPSVR (attribu­tion définitive à l'équipe qui le gagnera 3 fois en 5 ans).

Information complémentaire Téléphone (027) 23 27 56 ou (021) 23 29 12.

Inscription Jusqu'au vendredi 9 décembre à l'aide du talon-réponse après avoir versé la somme de Fr. 20.- au CCP 19-838, AEPSVR -Sion.

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Informer les enseignants tient de la gageure! Entre le «trop» et le «trop peu », entre l'information plé­thorique qu 'on ne lit pas et celle, laco­nique, qualifiée d'emblée de superfi­cielle, il est difficile de viser juste. Li­mité par un budget «inadaptable», voire inadapté, force nous est de cher­cher les formules nouvelles qui répon­dent le mieux à vos besoins et à nos possibilités. Il semble que la meilleure des formules , dans l'état actuel des choses, soit de développer les infor­mations avant le passage des émis­sions à l'antenne, et cela, pour le plus grand nombre possible. Aussi, cette feuille de promotion voit-elle, dès ce numéro, son nombre de pages aug­menter. Budget «inadaptable» signifie que le développement accordé d'un côté se traduit en restriction d'un autre. Il n'est pas question de toucher à l'affiche qui remplit bien son rôle; pour autant qu 'on se donne la peine de la placer bien en vue! Par contre, l'envoi massif de fiches rédigées après la diffusion des émissions ne paraît pas se justifier. A partir de la fin de cette année ces fiches auront une pré-

sentation plus sobre; elles seront rédi­gées par les responsables des centres cantonaux et ne seront envoyées qu'aux personnes qui en auront fait la demande expresse auprès desdits cen­tres (voir les adresses rappelées dans cette feuille) . Le dernier envoi des fiches habituelles du classeur a donc lieu en août. Dès la fin de cette année, seules quelques «fiches récapitulati­ves» de l'ensemble des émissions se­ront envoyées en même temps que la feuille de promotion. Est-il utile de redire ici qu'il n'est pas

possible,de rédiger des fiches précises (comportant un découpage) quatre ou cinq mois avant la diffusion d'émis­sions qui ne sont pas encore réalisées! Enfin, l'information à sens unique n'étant pas le but de cette rubrique, écrivez-nous pour toute observation, critique ou proposition concernant votre information. Merci! Et n'oubliez pas de donner votre adresse au Centre de votre canton pour recevoir les fiches complètes.

G. Brodard.

Télévision éducative TV-Scopie «La télé: . .. mIeUX VOIr; mIeux comprendre» (J 9 et 20 septembre) Que sait-on de l'enfant et la télévi­sion? Que peut-on faire pour amélio­rer cette relation? En vingt minutes, cette émission ne prétend pas répondre à toutes les questions. Destinée aussi bien à l'in­formation des parents, des adultes

qu'à sensibiliser les enfants à la ques­tion, elle donne d'abord quelques no­tions sur l'ampleur du phénomène. Puis, à travers deux cas concrets, elle évoque, d'une part la possibilité d'ac­tivités pratiques à partir d'émissions vues à la maison par les enfants; d'autre part, l' intérêt de donner aux enfants les moyens de créer eux-mê­mes avec la télévision. Ces deux cas résument la large gamme d'actions pédagogiques par lesquelles on peut amener l'enfant, le futur adulte, à: . mieux voir et mieux comprendre ce que lui propose la «télé» !

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«Rubrique locale» (J 0 et 11 octobre) Chaque jour les journaux offrent des informations classées sous des rubri­ques internationales, nationales et lo­cales. Pour mieux connaître cette dernière, un reportage nous emmène dans les coulisses de la rédaction du quotidien «LA LIBERTÉ» et nous permet de suivre la journée de travail d'un jour­naliste avec, en gros plan, tous les aléas de la préparation d'une informa­tion locale. Ce film a été réalisé en collaboration avec le Centre d'Initiation aux Mass Media de Fribourg qui a, pour facili ­ter l'étude de la presse écrite, mis au point à l'intention des classes une « mallette pédagogique» comprenant: cassettes, diapositives, transparents, etc. Adresse pour information: Centre d'Initiation aux Mass Media, case postale 7, 1700 FRIBOURG.

«Les images historiques disent -elles la vérité?» (7 et 8 novembre) Chaque époque « réinvente» les ima­ges de l'histoire à sa manière à l'aide de techniques lui correspondant. Ainsi , le personnage de Charlemagne aura-t-il été sculpté, dessiné, peint,

filmé et animé du IXe au XXe siècle. Plus contemporain, le général Guisan offre un visage immortalisé par les médias. Selon quels critères de vérité ces images historiques ont-elles été bâties? Celles des livres scolaires di­sent-elles la vérité? Sur quoi se basent les auteurs actuels de BD ou de des­sins animés pour réinventer leurs per­sonnages? Quels sont leurs rapports avec les historiens? Peuvent-ils baser leurs études sur des vérités archéolo­giques? Les questions soulevées entament une réflexion, avant tout motivation pour approfondir le débat.

«Trucages pour westerns» (5 et 6 décembre) Reprise d'une émission de « Spécial Cinéma». Un reportage réalisé à Almeria (Espa­gne) au temps où fleurissait la produc­tion du « western spaghetti ». Les effets spéciaux: faux colts, faux sa­loon, fausses attaques et fausses ba­garres, le tout arrosé à la sauce to­mate, sont peut-être les « vrais » atouts de ce genre de films?

Actualité pédagogique les lundis (tous les 15 jours), l'émission «Sur un Plateau» consacre cinq à dix minutes à des thèmes d'actualité rela­tifs à l'éducation ou l'enseignement.

Cinq rendez-vous auxquels vous êtes donc conviés cet automne, le lundi vers 18 heures.

Télactualité « L'événement du mois» (26 et 2 7 septembre -24 et 25 octobre) Deux lundis et mardis ce trimestre pour réagir à l'actualité! Deux occa­sions de vous intéresser à un événe­ment d'actualité ou à un thème de sai­son et d'en prolonger l'approche. Ces courtes émissions (10 à 12 minutes)

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servent 'essentiellement à motiver les élèves, elles leur suggèrent des ques­tions, leur apportent un complément d' information, une orientation pour leurs activités personnelles. La diffu­sion du mardi est complétée par un film extrait des archives de la TVSR qui constitue un précieux complément d' information pour le thème.

« La course autour de chez soi» (21 et 22 novembre)

Il est encore temps Dour y participer! te dernier âélm pour l'envol des films est fixé au 30 septembre. Des règle­ments de participation, ainsi que des fiches techniques pour l'envoi des films, peuvent être demandés à notre adresse: TÉLÉVISION ÉDUCATIVE, «Course autour de chez soi», Télévision romande, case pos­tale 234, 1211 GENÈVE 8. Bonne nouvelle pour tous les ama­teurs de cinéma super 8 mm et pour les amis de « la Course»: cette année la séance de sélection des films sera publique. Elle aura lieu

mercredi 12 octobre à la Cinémathèque suisse,

à Lausanne. Cela grâce à l'appui des «Rencontres Ecole et Cinéma». Cette dernière ma­nifestation se tiendra, au même en­droit, du 8 au 11 octobre.

Envoyez unfilm! Venez voir les réali­sations des autres! Soutenez la « Course autour de chez soi»!

Centres cantonaux La radio-télévision éducative romande bénéficie de l'appui, dans chaque can­ton, d'un centre animé par un respon­sable. Ces centres sont au service de tous les enseignants pour toute ques­tion touchant les émissions ou opéra­tions de la R TVE; ils peuvent aussi renseigner toute personne intéressée par ses programmes. Nous rappelons ici l'adresse de ces centres: JURA: Centre cantonal de Radio et Télévi­sion éducatives M. Pierre JELMI, instituteur Les Longues Royes 2854 Bassecourt

BERNE: Centre cantonal de Radio et Télévi ­sion éducatives 4, rue de l'Industrie 2720 Tramelan FRIBOURG: Centre d'initiation aux Mass Media Case postale 7 1700 fribourg GENEVE: Service des MA V Cité Vieusseux 9 1211 Genève 28 NEUCHÂTEL: Centre neuchâtelois de documenta­tion pédagogique Champréveyre 3 2000 Neuchâtel 8 Monruz VALAIS: Office de documentation et d'infor­mation scolaires Gravelonne 5 1950 Sion VAUD: Centre d'initiation au Cinéma Chemin du Levant 25 100~ Lausanne

Documentaires (Mardi à 14 h. 30 tous les 15 jours) Cinq émissions cet automne choisies par un groupe d'enseignants parmi des documentaires de qualité déjà dif­fusés par la Télévision suisse ro­mande. Certes, les programmes géné­raux de la télévision offrent déjà, à tous, un choix très riche d'émissions documentaires. L'avantage (en est-ce vraiment un ?), de celui que nous of­frons ici, est de proposer longtemps à

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l'avance les sujets. Cela devrait facili­ter le visionnement et l'exploitation des émissions.

«Les bateaux vikings de Roskilde» (4 octobre) En 1962, des archéologues danois mi­rent à jour les restes de cinq bateaux vikings enfouis dans la vase du fjord de Roskilde depuis près de 1 000 ans. Le film relate le travail de repérage des archéologues, puis la minutieuse restauration de ce gigantesque puzzle qui doit aboutir à la reconstitution des bateaux à partir des pièces origi­nales.

«Le modèle américain» (1er novembre) Une production du département cul­turel de la TVSR, réalis.ation de Gil­bertBOVAY. Blue jeans, T-shirts, hamburgers, coke, jogging, disco, etc. C'est made in USA! Ils inventent ce qui leur con­vient, nous imitons, nous suivons sa­gement la mode, leur mode: c'est le modèle américain, triomphe de la cul­ture de. masse et du marketing!

«Le temps des machines» (15 novembre) Une coproduction de la TVSR et du TVCO; réalisation Simone MOHR. Cette émission a déjà dix ans et pour­tant elle garde encore toute son actua­lité et son originalité; notamment avec la présence du sculpteur Jean Tinguely , un des artistes présentés dans ce film.

«La musique populaire suisse» (18 octobre et 29 novembre) De la série «La Suisse au fil du temps», de la SSR. Production: Pierre BARDE; réalisation: Philippe GRAND. Les deux premières émissions d'une excellente série réalisée sur la musique populaire suisse. Remarquable parce qu'unique en son genre et fruit de la vaste enquête réalisée par Mme Bri­gitte Bachmann-Geiser avec l'appui du Fond national de la recherche scientifique. Un coffret de deux disques, accompa­gné d' une plaquette explicative, a été édité par les Editions CLAVES et la SSR (rég. Claves D 8012/ 13).

Radio éducative

Etoile d'or La Radio TV romande, qui se consacre au renouvellement du répertoire des chants de Noël, se pro­pose de réserver l'Etoile 1984 à des chants dont les paroles auront été écrites par des enfants. Les textes, mis en musique par de jeunes composi­teurs, choisis par la Radio-TV, seront interprétés par des chœurs d'enfants exclusivement. A cet effet, la Radio-TV organise un concours de textes de chants qui est ouvert à tous les enfants dont l'âge ne dépasse pas 15 ans au 1er septembre 1983.

A vous la chanson Etoile d'or « Jeunesse» 84 (7. et 9.9.1983) La Radio éducative s' inscrit pédago­giquement dans cette opération, en offrant à ses auditeurs deux émissions d'incitation à l'écriture. Henri Dès, Jo Akepsimas, Gaby Marchand vous donneront des exemples, des recettes, des trucs de professionnels. Pour les plus grands, Michel Bühler, Hughes Auffray et d'autres encore vous livre­ront , à travers leur expérience, le se­cret de la bonne chanson. Envoyez vos textes de Noël, en six exemplaires, jusqu'au 25 septembre

dernier délai à l'adresse de la Radio éducative, Maison de la Radio -1010 LA USANNE. Ces textes d'incitations feront l'objet d'une sélection interne, qui débou­chera sur une ou plusieurs «radios éducatives » dans le prochain trimes­tre, selon le nombre de travaux en­voyés. Ils seront ensuite transmis aux res­ponsables du

Concours Etoile d'or 1984 Télévision suisse romande Case postale 234 1211 Genève 8. On peut obtenir le règlement détaillé du concours à cette adresse.

Opération « Histoires policières )) (14. et 16.9)

Des lauréats et un concours d' ill ustr ations Après la diffusion des deux premières histoires policières, place aux vien­nent-ensuite. Le Collège de l'Elysée, à Lausanne, est à l'honneur avec «Menace» et «Mois d'août» de la classe de 8 CO de M. José Barbey.

Rien n'est terminé cependant. Nous vous suggérons, après l'écoute et la lecture des pièces (les textes sont à disposition), de vous mettre dans la peau d'un éditeur de livres policiers. A sa place, imaginez la couverture de livre la plus attractive ou l'affiche de promotion la plus fascinante (avec ti­tre, collection et nom d'auteur). Si la moisson est bonne, elle fera l'ob­jet d'une exposition que l'on tiendra à la disposition des écoles intéressées.

Format: couverture A4 - affiche A3 Techniques: libres Délai d 'envoi: 31 décembre 1983.

A la découverte ... (21.9. et 7.12.1983)

Généralités Suite de la série qui pourrait tout aussi bien s'intituler «A vous la ra­dio », puisqu 'elle offre la possibilité aux classes de réaliser elles-mêmes une émission de 20-25 minutes. Le choix des sujets, la présentation, l'organisation du planning et du tra­vail, l'enregistrement sont du ressort des reporters en herbe. La Radio édu­cative se contente de mettre à disposi­tion le personnel et le matériel tech­nique nécessaires. Les classes intéressées par l'expé­rience peuvent s'adresser à la

Radio éducative «A la découverte ... » Maison de la Radio 1010 Lausanne. L'émission du 7 décembre n'a pas en­core été confiée à une classe précise.

A la découverte ... du Léman (21.9.1983) Avec la 4C primaire du CPHV (Centre pédagogique pour handicapés de la vue). C'est l'aventure peu commune d'une classe d'élèves de 10 ans, malvoyants, qui ont choisi de nous faire découvrir le Léman. Cette deuxième émission aborde le thème du lac-loisir, avec Gladys Flac­tion, recordwoman de la traversée du Léman, M. Libal, entraîneur de l'équipe suisse d'aviron, et le profes­seur Piccard, qui raconte ses souve­nirs de plongée à 9000 m dans la fosse des Mariannes et répond aux questions des enfants sur la construc­tion des sous-marins.

'CC==---Cé,

A vous la chanson (23.9. 12.10. 16.11. 2.13.1983) Pour tous les âges, pour tous les goûts, pour toutes les circonstances, la mer, le cirque et Noël. Tel est le menu que vous propose Ber­trand Jayet pour cette rentrée avec

Chanson de Pico, J. Ivart - Le Clown, Jo Akepsimas - Noël villageois - Tant chante Noël qu'il vient. Les partitions de ces chants parais­sent dans l'Educateur, avant la diffu­sion des émissions. On peut les obte­nir également à l'adresse de la Radio éducative, à Lausanne.

Initiation musicale L'oreille en colimaçon (28.9. et 30.11.) Picasson 1 et II Présentée par Tintinabule et Tinta­marre, l'Oreille en colimaçon, une sé­rie de Radio-France, tend à renforcer les associations entre les sons et les gestes. L 'écoute en direct ne suffit pas. L'en­registrement de la cassette est indis­pensable pour développer cette expé­rience vécue du mouvement. Par le geste, l'enfant intériorise une image sonore et traduit, par le jeu, un moment de sa vie affective.

Chemin faisant Un pays, 26 capitales: Schwytz (30.9.) Un étranger à qui l'on raconte l'his­toire de la Suisse et découvre avec stupéfaction que ce minuscule pays n'a pas moins de .. . 26 capitales (avec celles des demi-cantons). Ahurisse­ment compréhensible! Mais, entre nous, les connaissez-vous toutes, ces capitales? Sauriez-vous d'emblée les situer dans l'espace, les restituer dans le temps et fixer leur identité d'aujourd'hui? Gilbert Jolliet voyage beaucoup. Il va nous rafraîchir la mémoire et nous faire découvrir, par des entretiens, des reportages, des réflexions, les ambian­ces particulières de chacune des capi­tales de Suisse.

Conte (5.10. - 9.11 et 14.12.1983) Dans la tradition, vous aurez à écrire les épilogues du Conte inachevé:

délai d'envoi: 22 octobre 1983.

Au chapitre de l'imaginaire et du mer­veilleux, un conte de Noël inédit et une information à travers une histoire sur le thème des moyens de locomo­tion, spécialement écrits pour les jeu­nes auditeurs de la Radio éducative par Claude Stadelmann.

Page 33: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Actualité (7.10. et 16.12.1983)

Ansermet: l'homme, le musicien La Radio éducative, en marge des fes­tivités qui marquent le centième anni­versaire de sa naissance à Vevey, tient à rendre hommage à celui qui, déjà à l'époque, avait compris l'intérêt de la radio scolaire.

Albin Jacquier, critique musical et an­cien membre de l'OSR, nous fera ap­précier les multiples facettes de l'ar­tiste et les traits de caractère de l'homme dans sa vie quotidienne. Cette première approche sera suivie de la diffusion d'une répétition de « La Boîte à joujoux» de Debussy, ou d ' une autre œuvre.

Evénements d'hier et d'aujourd'hui Voyage en Suisse centrale 1 et II

Bientôt la Confédération fêtera son 900e anniversaire. La Suisse centrale sera le cadre de ces festivités. Il nous a paru important, pour anticiper l'évé­nement, d' aller respirer sur les lieux des fondements de la Confédération. De ce «Voyage en Suisse centrale» en six étapes, nous ne pouvons encore vous dévoiler grand-chose sinon qu'il se déroulera dans les cantons d'Uri, Schwytz, Unterwald et Lucerne. Gil­bert Jolliet s'efforcera de traquer l'in­solite, de vous livrer tels qu'il les sent les détours d'une Suisse que nous con­naissons mal.

Environnement L'oreille, l'ouïe (19.10.1983)

Un organe, un sens et l'univers qu'ils nous révèlent! Telle est la caractéris­tique de cette série commencée avec le nez. En jouant avec les sons, au gré des circonstances et des rencontres, Gil­bert Jolliet va nous aider à ouvrir grand nos pavillons, à trier et à mieux percevoir tout ce qui agresse ou flatte notre oreille.

Folklore, rondes et comptines avec Nazaré Pereira (26.10.1983) Après avoir passé plusieurs mois aux Etats-Unis, Nazaré Pereira revient en Europe. Chanteuse, danseuse, mais aussi insti­tutrice, N azaré Pereira, au micro de Claude Stadelmann, évoquera les en­fants du Brésil, leurs jeux, leurs plai­sirs.

Actualité Les écoles de mannequins (28.10.1983) émission diffusée précédemment dans «Samedi Magazine». Mirage aux alouettes ou véritable dé­bouché professionnel? Georges Glatz ne prend pas parti. Simplement ici et là, sans y toucher, il pose une question, la bonne question. Un ange, des anges passent. Silences plus éloquents que les mots. Le réqui­sitoire est impitoyable et pourtant rien n'est dit. Chacun est libre de se faire une opinion sur ces temples modernes du « paraître» où des vestales soumi­ses sacrifient leur personnalité au culte de la Mode.

Environnement La forêt, l'étang, la rivière (2.11.1983) Un peu, beaucoup; passionnément, il aime la nature. M. G6ldlin, directeur .du Musée d'histoire naturelle de Lau­sanne, s'ingénie à partager cette pas­sion avec le plus grand nombre d'en­fants possible. Marie-José Auderset jouera les inter­médiaires entre vous et lui, avec qui vous partagerez bientôt les secrets de la forêt, les surprises de l'étang et les joies de la rivière.

Initiation musicale Le manteau de Joseph (4.11.1983) Les héros de la bible, superstars des comédies musicales américaines! La mode tient toujours, preuve en est l'histoire du « Manteau de Joseph»

qui, après Jésus-Christ Superstar, ob­tient un extraordinaire succès à Broadway. La trame est simple. Joseph, vendu comme esclave par ses frères jaloux du manteau multicolore que lui a offert son père, devient, après diverses péripéties, le conseiller économique du pharaon. C'est la prédiction des « années de vaches maigres et de va­ches grasses». Seul un battant, un véritable anima­teur, pouvait faire pendant à la force, au tempo de la musique américaine. Jean-Charles SIMON tient le pari avec son brio habituel!

Evénements d'hier et d'aujourd'hui Le premier vol transatlantique Genève New York (mai 1947) Curieux emploi que celui du célèbre Squibbs, commentant en son langage fleuri les moyens de radioguidage et le centre de radiogoniométrie de l'aéro­port de Cointrin, en ce 2 mai 1947,

jour du 1 cr vol transatlantique Ge­nève-New York. Les archives nous réservent ainsi des surprises qui valent autant par la spontanéité et le style du reporter que par l' intérêt de l'événement. Tech­nique d'hier, technique d' aujourd'hui, Laurent Worpe, sur le papier, et Gil ­bert Jolliet, dans le terrain, ont mené conjointement une recherche de mise en parallèle d 'un même événement, cela avec l'aide précieuse des profes­sionnels de Swissair.

Actualité Métiers d'homme, métiers de femme: une différence? (9.12.1983) Actuellement les jeunes filles en Suisse représentent un tiers de l'en­semble des apprentis. De plus, les fil­les dans plus de 80 % des cas se confi­nent dans six métiers traditionnelle­ment considérés comme féminins. A l'occasion de la sortie d'une bro­chure d ' information sur la formation

des filles , distribuée dans toutes les écoles du canton du Jura et patronnée par le Bureau à la condition féminine, la Radio éducative joue son rôle de catalyseur. Dans une émission d'environ 2S mi­nutes, Nicole Duparc posera, avec les protagonistes, les éléments d'une réflexion susceptibles d'aider les ensei­gnants et leurs élèves à débattre du sujet dans leurs classes. Comment changer les mentalités et les concep­tions traditionnelles devant le choix d 'un métier? La question est posée aussi bien aux jeunes filles, aux éducateurs, aux pa­rents, aux employeurs qu'à l'ensemble de la société. La solution passe par une prise de conscience commune!

Anthologie La Saga du rock: les années 60 (III) (21.10.1983) Le cocktail ne varie pas pour la suite de la série « La Saga du rock» présen­tée par Cyril Azzam. Beaucoup de musique. Un parfum d'époque grâce aux éléments d'archi­ves, avec des voix célèbres d'hommes, des vedettes de la politique, de la scène ou de l'écran, des réminiscences sur les événements du monde. A la fin des années 60, la beat-généra­tion se reconnaît dans le phénomène hippie. Le flower-power tient le haut du pavé à San Francisco. Jimmy Hendrix est au sommet de sa gloire. Le groupe Traffic triomphe à Lon­dres. En Europe, la prise de cons­cience des jeunes est à deux doigts de renverser l'ordre établi. Mai 68 à Pa­ris, le Printemps de Prague sont au­tant d'événements qui marquent en­core notre manière de voir et de penser.

les années 70 (1) (18.11.1983) Le rock californien caractérise le dé­but des années 70 et la grande prê­tresse Janis Joplin rivalise avec le porte-drapeau du folk-rock Bob Dy­lan. L' industrie du poster bat son plein. Les arts graphiques et la mode subissent l' influence du psychédé­lisme. C'est le moment où la soul-mu­sic du bon papa James Brown évolue vers le funk. Ça bouge tellement dans les années 70, que Cyril Azzam y consacrera 3 émissions.

Editeur responsable: Radio-Télévision éducative romande Sous-commission de production Août 1983

Conception graphiquc et illustrations : Philippe Aquoisc. Lausannc

Page 34: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

@ .Radio Telévision Educative ROlllande. ~ Septembre LUI/di 19 el lllardi 20 TV -Scopie: HLa télé: mieux voir, mieux com­prendre •• . Deux exemples d'éducation aux me­dias.

Programme de septembre à décembre 1983

Octobre Novembre Ma rdi 4 Mardi 1er

Documentaire: «Les bateaux vikings de Roskildcn. Uncimportantcdècouverte archeo­logique. Lundi 10 el mardi 11 TV-Scopie: «Rubrique locale». Un reportage sur la rédaction des inrormations locales d' un quotidien. Mardi 18 Documentaire : «La musique populaire suisse (1.») Une remarquable sé rie su r les ins­trumenlsetmusiqucsdenotrepays. Lundi 24 el mardi 25 Télactualité: «L'événement du mois ». Choix du théme en fonction de l'actual ité de la se­maine précédente ; mardi , en complément, un film ext rait des archives de la RTSR.

Documentaire: «Le modèle américain ••. La mode qui vient des USA. LZlIldi 7 el mardi 8 TV-Scopie: «Les images historiques disent ­elles la vérité?». De Charlemagne au général Guisan. les rcpresentations historiques cd nven· tent n des personnages! Mardi 15 Documentaire: (eLe temps des machines ). Jean Tinguely et heaucoup d'autres ont ex­primeparJ"artlacivilisationdes machines. Lundi 21 ellllardi 22 Télactualité : «La course autour de chez soi», Les reportages en film super S réalisés par les ecoliersromands. Mardi 29 Documentaire: «La musique populaire suisse(2,)>>,Deuxiémefilmde lasérie.

Diffusions: lundi vers 17 h. 50, dans l'émission « Sur un plateau », mardi vers 14 h, 30

Lundi 26 ellllardi 27 Te 1 ~ .. Ed tiv Télactualité :« L'événementdumois». Choix e e~nSlon uca e du theme en ronction de l'actualitè de la se- L-_ _ --=-__ .V_ .I.--=-_______ -=---___ --=---==-----! maine precedente; mardi, en complement, un filmextraitdesarchives de laRTSR.

Septembre M - Mercredi 9 h. JO (6-10 ans) RSR II. V - Vendredi 91z.30 ( tO-13 ans) RSR II. M 7 A vous la chanson:

ElOi led'Or <deunesse»S4 V 9 A vous la chanson:

ElOi led'Or <deunesse » S'4 M 14 Opération histoires policières:

Laureats V 16 Opération histoires policières:

Lauréats M 21 Environnement:

A la déco.uverte ... du Léman V 23 A vous la chanson:

Chanson de Pico, J. Ivart M 28 Initiation musicale:

L'orei lleen colimaçon: Picasson 1 V 30 Chemin faisant:

Un pays. 26 capitales: Schwytz

Portes ouvertes sur l'école Lundi 10 h. - 10 lz . JO el 19 lz . JO - 20 lz. RSR Il

5 L'énergie scolaire est-elle renouvelable?

12 Enseignant en classes terminales : Gandhi ou Bruce Lee'

19 L'express ion artistique: Unenecessite

26 Médiateur - drogue

Octobre M 5 Conte inachevé:

Délai d'envoi: 22 octobre V 7 Actualité:

Ansermet, l'homme, le musicien M 12 A vous la chanson:

«Le Clown », Jo Akepsimas V 14 Evénements d'hier

ct d'aujourd'hui: Voyage en Suisse centrale 1

M 19 Environnement: L·oreille, J'ouïe

V 21 Anthologie: La Saga du rock: les annees 60 III

M 26 Folklore, rondes et comptines: avec Nazaré Pereira

V 28 Actualité : Les écoles de mannequins

Portes ouvertes sur l'école 3 Votre enfant n'est pas atten tif!

10 Les ad ultes supporteraient-ils l'école?

17 Enfant des villes - enfants des champs, autres chances?

24 L'école s'ouvre aux artistes 31 Emission d'actualité ou sujet

en réserve: Rclations maitr.e·eleve

Novembre M 2 Environnement:

La forêt, l'étang, la rivière V 4 Initiation musicale:

Le manteau de Joseph M 9 Conte inachevé:

Epilogues V Il Evénements d'hier

et d'aujourd' hui Archives radio: Itr vol transatlantique (mai47) II

M 16 A vous la chanson: Noëls villageois

V 18 Anthologie: La Saga du rock: les années 70 1

M 23 L'information à travers une histoire : Les moyens de Jocomotion

V 25 Evénements d'hier et d'aujourd'hui: Voyage en Suisse centrale Il

lv/30 Initiation musicale: L·oreillc en colimaçon: Picasson Il

Portes ouvertes sur l'école 7 Comment les élèves voient l'école

14 L'ééole à la carte 21 Récession

et exigences pédagogiques 28 Classes de neige -

classes vertes, vacances ou trava il?

c~lIh.'c:rtiun graph i4ue ct illu!tlralioll!t: Philippe f\\jUOÎ:-.c:. LaU!tannl'

Décembre Lundi 5 el mardi 6 TV -Scopie: «Trucages pour le \Vestern». Re· prise d'un ((Spécial Cinema Il sur les cOèts spc ­ciauxdcswcstcrnsspaghctli.

Pour plus de précision sur les titres et les contenus des emissions, se rHérer aux programmes radio et TV publiés dans les quotidiens et hebdomadaires. Les lundis 3, 17 et 31 octobre ; 14 et 28 novembre, dans le cadre de l'émission «SUR UN PLATEAU », vers 18 heu ' res, une courte rubrique d'actualité et d'inrormation pédagogiques à l' intention de tous ceux que l'enseignement et l'édu­cation intéressent.

Décembre V 2 A vous la chanson:

Tant chante Noël qu'il vient M 7 Environnement:

A la découverte ... V 9 Actualités

Métiers d'homme, metiers de femme: unediftërence ?

M 14 Conte de Noël inédit, V 16 Initiation musicale :

Anscrmetchcfd 'orchcstrc

5 Les enfants bilingues 12 Les fêtes à l'école

Section ACM/SPVal

Programme d'activité

31 août: Ile Biennale internationale de la tapisserie, Le papier - un nouveau langa­ge artistique, Recherches autour du papier de fibres végétales, 3 visites commentées.

29 septembre 17 h 15: Visite commentée de l'exposi­tion « Manguin parmi les fau­ves» à la Fondation Gianadda à Martigny.

Septembre/octobre: Approche du cuir: création d'un objet, du dessin à la réalisation. 6 cours de 2 h 30 à Martigny, par Etienne Moret, le jeudi soir.

Octobre: Journée de création sur texti­les avec Gottfried Tritten, date à définir.

29 octobre: Forum SPR à Lausanne et Lu­try, Thème: approche de la teintu­re végétale ,

18 - 19 novembre: Congrès SPR à Sion.

25 novembre: Assemblée générale et sou­per,

Les membres recevront des in­formation détaillées pour cha­que activité,

Des renseignements peuvent être demandés au téléphone (026) 23423

Au terme de cette excitante semaine de français intensif, je tiens à remercier par ordre hié­rarchique Madame « Ygrec» pour ses brillantes interven­tions relatives aux sèmes.

Je suis persuadé que si elle parcourt notre beau Valais ro­mand, elle distinguera très très facilement les différences entre un champ morphosémantique, un champ lexical et un champ de betteraves, elle remarquera que tout est Super-ordonné et pourtant ce n'est pas si simple,

Nos remerciements vont à Mlle « XR» si douée et compétente, A relever son merveilleux dis­cours et son langage châtié: hyponymie, antonymie, syno­nymie, polysémie, oui ma mie, je t'en prie, apporte la camo­mille à Sœur Marie.

Merci à Messieurs « Dupont» et « Dupond» pour leur dispo­nibilité au service de la culture sociopédagogicolexicosyntag­matique.

Ils nous avisent que les actions du LE.P. (Libération Ecole Pri­maire) sont en hausse.

Nous leur sommes gré pour la belle et judicieuse intonation, le rythme soutenu des explici­tations de la MaÎtrise du Fran­çais. La lecture ne se perd pas, quoi qu'on en dise".

Merci à vous, chers collègues, d'avoir acquis à la sueur de votre front, le droit de prolon­ger les pauses quotidiennes.

Merci pour votre application assidue aux commérages.

Merci pour vos leçons modè­les. J'ai été impressionné par le cours sur l 'hyponymie. Il a été une révélation comme si Sainte Axe s'était manifestée par la bouche de Mme « Ygrec» pour nous dévoiler, toute la vé­rité, rien que la vérité.

J'oubliais, nous avons parmi nous des prodiges ,

Ils sont capables:

d'écouter le discours de Mlle « XR» tout en parcourant les récits du Nouvelliste, ou de la Tribune.

de conjuguer le verbe « pa­poter» tout en se préoccu­pant de passer le mainte­nant avec le plus d'avenir possible.

de devenir des adeptes convaincus de la Polysémie tout en remplissant avec acharnement des grilles morphémomystériques.

Pour conclure , je me plais à relever ce qui suit:

en conjugaison, il n'y a pas d'antagonisme entre les ra­dicaux et les autres.

désormais les animateurs, les professeurs et les institu­teurs sont complémentaires,

J'espère qu'en ce premier juil­let,la joie de terminer notre for­mation, soit réciproque.

Un GP prof. Helicium

Discours prononcé par un gai partici­pant au cours N0 20, juin 1983.

l

Page 35: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Nouvelles acquisitions 0018

Informatique

- POUGET, J.-P. et LEFEVRE, Michel. - J'apprends l'ordinateur, Paris, Scoldel, 1982, 127 p. (Un fil d'Ariane enseignement).

- LECLERC, Yves. - L'ordinateur individuel, Lagny-sur-Marne, Ed. du PSI, 1982, 256 p.

- BOISGONTIER, Jacques. - Le basic de A à Z, Lagny-sur­Marne, Ed . du PSI, 1983, 174 p.

- BARBANCE, Jean-Claude. - Mon ordinateur, Lagny-sur­Marne, Ed. du PSI, 1981, 127 p.

- JEGO, Jean-Michel. - Visa pour l'informatique, Lagny-sur­Marne, Ed. du PSI, 1981, 93 p.

- SMITH, Brian Reffin. - Guide pratique du basic, Paris, Hachette, 1983, 48 p. (Echos-Electronique).

- TATCHELLE, Judy et BENNET, Bill. - Introduction à la micro­informatique, Paris, Hachette, 1983, 48 p. (Echos-Electro­nique).

- GRAHAM, lan. - Comment jouer avec son ordinateur et sa vidéo, Paris, Hachette, 1983, 48 p. (Echos-Electronique).

- LEWIS, John. - La calculatrice de poche, Paris, Hachette, 1983, 48 p. (Echos-Electronique).

- MICHEL, Jean-Luc. - L'informatique: études et débouchés, Paris, Hatier, 1983, 80 p. (Profil Votre Avenir)

Histoire

- SHERRARD, Philip. '- Byzance, Amsterdam, Time-Life, 1982, 192 p. (Les grandes époques de l'homme).

- NOUGIER, Louis-René. - La vie privée des hommes au temps des Gaulois, Paris, Hachette, 1981 , 68 p.

- NOUGIER, Louis-René. - La vie privée des hommes au temps des Vikings, Paris, Hachette, 1982, 68 p.

- Nouvelle histoire de la Suisse et des Suisses, T III, Lausanne Payot, 1983, 328 p.

- MARSEILLE, Jacques. - Les paysans de la préhistoire à nos jours, Paris, Hachette, 1983, 28 p.

- ROBATEL, Nathalie. - Au temps des métiers, Lausanne, Ovaphil, 1982, 256 p.

- VENTU RA, P. et CESERANI, G.-P. - A la découverte des Mayas, Paris, Fernand Nathan, 1983,47 p.

- ROUGEMONT, Denis de. - Les chances de l'Europe, Neu­châtel, A la Baconnière, 1962, 90 p. (Histoire et société d'aujourd'hui).

- GRAS, Solange et Christian. - La révolte des régions d'Europe occidentale de 1916 à nos jours, Paris, PUF, 1982, 263 p. (L'H istorien).

- MANEL, Michel. - L'Europe sans défense, Paris, Berger­Levrault, 1982, 296 p. (Stratégies).

- ROUGEMONT, Denis de. - Lettre ouverte aux Européens, Paris, Albin Michel, 1970, 208 p. (Lettre ouverte).

- DELAHAYE, Yves. - L'Europe sous les mots. Le texte et la déchirure, Paris, Payot, 1979, 200 p. (Langages et société).

Pédagogie

- DUPONT, Pol. - La dynamique de la classe, Paris, PUF, 1982, 239 p. (Pédagogie d'aujourd'hui) .

- COUDRAY, Léandre. - Lexique des sciences de l'éducation, Paris, ed. ESF, 1973, 142 p. (Science de l'éducation).

- COHEN, Isdey et MAUFFREY, Yannick. - Vers une nouvelle pédagogie de la lecture, Paris, Armand Colin/Bourrelier, 1983, 223 p.

- DUNOYER DE SONGONZAC, Madeleine. - Ou jeu et de l'art pour entendre et pour parler, Lyon, E. Robert, 1982, 96 p.

- BRIHAT, André. - Mimisme et expression humaine, Lyon, E. Robert, 1982, 191 p.

- COSEM, Michel . - La créativité poétique, Paris, Armand Colin-Bourrelier, 1974, 45 p.

- ROUX, Antoine, - La bande dessinée peut être éducative, Paris, L'Ecole, 1970, 125 p.

Géographie - Environnement

- La Suisse 1983, Berne, Kümmerly + Frey, 1983, 97 p.

- PICHARD, Alain. - Vingt Suisses à découvrir, Portrait des cantons alémaniques, des Grisons et du Tessin, Lausanne, 24 Heures, 1975, 255 p.

- PICHARD, Alain. - La Romandie n'existe pas. Six portraits politiques: Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud, Lausanne, Ed. 24 Heures, 1978. 125 p.

- La Nature, Paris, Le livre de Paris, Hachette, 1981, 10 Vol.

- FISCHESSER, Bernard. - La vie de la montagne, Paris, Chêne/ Hachette, 1982, 256 p.

Art

- DEUCHLER, Florens, ROETHLISBERGER, Marcel, LUTHY, Hans A. - La peinture suisse du Moyen-âge à l'aube du XXe siècle, Genève, Skira, 1975, 199 p. (Peinture, Couleur, His­toire).

- Collection Splendeur de, Genève, Edito Service SA, 1982, 12 volumes.

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Diapositives

St 56 Le charbon: dans la mine St 57 Vivre à la campagne St 58 La femme et les tâches ménagères Sz 124 Le mouton Sz 125 Le chat Sz 126 La poule

Cassettes vidéo

Télévision éducative CVE 21 Documentaire:

un visionnaire nommé Henry Dunant Documentaire: Jura: Ile partie Documentaire: Jura: Ille partie

12 dias + C 12 dias + C 12 dias + C 12 dias 12 dias 12 dias

CVE 22 CVE 23 CVE 24 D ocu mentaire: Trésors grecs: 2 découvertes qui

bousculent l'histoire (1) CVE 25

CVE 26

Art CVaim 70 CVaim 72 CVaim 73 CVaim 74

Histoire CVH 85

Sociologie CVpse 07 CVpse 06

Sciences . CVs 35 CVs 05

CVs 04

Documentaire: Trésors grecs: 2 découvertes qui bousculent l'histoire (2) TV-Scopie: le son au festival de jazz de Montreux

Le choc du futur: 8 Le lendemain du futur - 40' Spécial cinéma: Charlie Chaplin - 2 h 35' Autour d'une mise en scène - 45' Les ateliers de Braque - 50'

La bataille de Morat 1476 - 55'

Tell Quell: Moi un réfugié noir - 25' Rose de Pinsec - 55'

Téléscope: les araignées - 50' La nature sauvage: 4 la grande barrière de corail 60' La nature sauvage: L'Alaska - 60'

Sciences techniques CV st 03 Nous vous invitons chez le forgeron - 40' CVst 04 Le transformateur: un produit industriel - 25' CVst 07 Téléscope: bactéries pour un fromage - 55' CVst 08 Temps présent: l'histoire d'une plaque de chocolat

60' CVst 09 Barasucre: information nutritionnelle - 21'

Ni encyclopédie, ni mémento: le livre compagnon

Conçu pour les élèves de 6 à 14 ans, le livre compagnon s'inscrit dans les loisirs d'apprentissage et de divertissement. La simple lecture de la table des matières nous fait monter l'eau à la bouche. Les enfants curieux et impatients de connaître le monde pourront,' entre les «tumuli» et le château de Blois, frôler Car­thage sur un bateau phénicien, rendre Hepahïstos aux Grecs et Vulcain aux Romains, se balader des Mayas aux Incas en les comparant à nos civilisations actuelles. Ceux qui préfèrent les chiffres à l'histoire sauteront de la numération chez l'homme préhistorique au langage de l'ordinateur en passant par les graphiques, les échelles et les constructions géométriques. Plus loin, les aventuriers en herbe glisseront sur les 7025 km de

Photo Oswald Ruppen

l'Amazone, dériveront du Pôle Nord au Pôle Sud, se brûleront à l'hélium du soleil avant de rafraîchir une mémoire généralement oublieuse des casse-tête des mots composés, de l'accord des participes passés et d'autres fantaisies sournoises de la langue française. Si les dessins de la partie «Sciences» sont de moins bonne qualité que le reste du livre, ils permettent cependant de faire connaissance avec la larve du sphex, la maman tupalia et de délirer sur les formes nébuleuses des bactéries.

Quelques pages, en fin d'ouvrage, sont réservées aux parents et aux enseignants; elles retracent les étapes du développement de l'enfant et son apprentissage de la vie sociale.

Moyen d'information, le livre compagnon offre au lecteur les savoirs indispensables sur l'histoire, la géographie, les mathé­matiques, le français et les sciences.

Moyen d'apprentissage, il suscite la participation des enfants en les faisant réfléchir, mettre en relation les époques et les lieux, les peuples et leur mode de vie, en leur donnant - et c'est là sa principale qualité - le désir d'en savoir davantage.

J. Gagliardi

Page 37: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

Bulletin d'information de la Bibliothèque du Centre de formation pédagogique et sociale (CFPSJ N0 13, septembre 1983

Gravelone 5, 1950 Sion , téléphone (027) 234004

Sommaire

1. Liste des enregistrements vidéo

Thème - No Titre Durée

Société VHS S 63 Comment va la famille? 60'

Trouble du comportement VHS TC 19 Les communautés juives face à la

violence 60'

Comportement VHS C 9 Ethologie 30'

Psychologie VHS P 15 Vivre les chemins du corps ou les

nouvelles thérapies 30'

Psychiatrie VHS y 18 Fou comme l'oiseau 90'

Sociologie VHS 0 7 Peut-on rire de tout? 55' VHS 0 8 Nicaragua 60' VHS 0 9 Coca Cola 50' VHS 0 10 Vote + fusil (Chili) 100'+

45'

Santé publique VHS SP 15 Accouchement dans l'eau 6' VHS SP 16 Faut-il réduire la solidarité? 80'

Génétique - biologie VHS G 6 L'infiniment grand et l'infiniment petit60' VHS G 7 Le risque de vivre 85' VHS G 8 Biologie de pointe 60' VHS G 9 La recherche et le quotidien 60'

Philosophie VHS PH 2 Les nouveaux péchés capitaux 30' VHS PH 3 Sur les traces de Karl Marx 2x50' VHS PH 4 Marx 100 ans après (Apostrophe) 90'

Handicaps phisiques VHS H 19 Les échos de la noce 60' VHS H 20 T'es bien trop petit mon ami 50'

Anthropologie VHS A 1 La race humaine VHS A 2 La race humaine 4x50' VHS A 3 Un monde différent (Surinam) 60'

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Formation des éducateurs spécialisés, des maÎtres socio-professionnels et des infirmières de santé publique

Séances d'information professionnelle Des informations sur la fonc­tion, la formation et la sélection des

- éducateurs spécialisés; - maîtres socio-profession-

nels; - infirmières de santé publi-

que, seront données au

centre de formation pédagogi­que et sociale, Gravelone 5, 1950 Sion (3e étage), durant l'année scolaire 1983 - 1984, aux dates suivantes, à 17 h 30:

- 7 septembre 1983; - 5 octobre 1983;

- 7 décembre 1983; - 1 er février 1984; - 4 avril 1984; - 2 mai 1984; - 6 juin 1984. Ces séances sont ouvertes à toutes les personnes intéres­sées aux professions . Les can­didats qui désirent s'inscrire aux examens de sélection doi­vent avoir préalablement parti­cipé à l'une d'elles.

Département de l'instruction publique

Centre de formation pédagogique

. et sociale

7Si/,tiDthèqlle des 1ellnes Rue du Chanoine-Berchtold, 1950 Sion

«Un livre ... une porte mystérieuse, ouverte sur ce que je ne sais pas»

Aux parents, maîtres et élèves,

Avec la rentrée scolaire, toutes les activités reprennent. La Bibliothèque des jeunes vous rappelle son horaire:

Lundi: 16hOOà18hOO

Mercredi et vendredi 9 h 30 à 11 h 30 14 h 00 à 18 h 00.

Elle est ouverte à tous les enfants et jeunes de 5 à 18 ans de Sion et environs, à tous les amis de la lecture. Le prêt est gratuit, les livres sont prêtés pour 28 jours.

Elle offre à côté de la lecture de loisir une riche collection d'ouvrages documentaires.

Les bibliothécaires sont à la disposition des enfants pour leur apprendre à utiliser la BJ.

Une liste des livres achetés durant l'année en cours est distri­buée dans toutes les classes de la commune.

Un coin-lecture offre la possibilité de feuilleter des revues ou de lire sur place.

Parents, maîtres et élèves, profitez de ce service!

Les Bibliothécaires: M. Zurbriggen et 1. Quinodoz

« L'Etoile d'or»

La Radio Télévision Suisse ro­mande ne reconduira pas cette année «L'Etoile d'Or ». Elle ré­servera celle de 1984 aux en­fants. Voici de quelle manière elle procédera:

1. Une classe écrit un texte de chant de Noël (l'âge- limite des élèves est de 15 ans). Délai: 30 septembre 1983.

2. Un jeune compositeur (âge limite 30 ans) met ce texte en musique . Les conserva­toires de Suisse romande sont prévenus et devraient aider à dresser la liste de ces compositeurs . Délai: 1 er décembre 1983.

3. Des chœurs d'enfants inter­prètent ces œuvres pour la radio et la télévision dès fé­vrier 1984. La diffusion in­terviendra bien sûr en dé­cembre 1984.

Pour inscription ou renseigne­ments, écrire à l'adresse sui­vante:

Radio Télévision Suisse romande Etoile d'Or 1984 20, Quai Ernest Ansermet C.P. 234 1221 Genève 8

Page 38: L'Ecole valaisanne, septembre 1983

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créé à l'occasion de son Centenaire récompense des performances particulièrement méritoires de jeunes valaisannes et valaisans de toutes professions

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