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Leçon n° 1 Les aires urbaines, une nouvelle géographie d’une
France mondialisée
Introduction : Depuis le XIXe siècle les taux d’urbanisation (Pourcentage deshabitants vivant en ville) ne cessent d’augmenter et aujourd’hui la très grandemajorité des français vit dans une aire urbaine. Peu d’espaces sur notre territoirepeuvent se prévaloir de ne pas être sous l’influence d’une aire urbaine.Quelles sont les dynamiques des aires urbaines sur le territoire français et leurinfluence et en quoi ces dynamiques transforment-elles les paysages et les modes devie ?
Vivre à paris intra-murosA Paris, on peut :
– Acheter des croissants en traversant la rue– Rentrer tard chez soi en métro ou prendre un taxi lanuit sans se ruiner– Mettre 20 minutes pour aller au boulot, porte àporte, sans correspondance– Aller dans un parc, il y en a un peu partout– Prendre la carte Intégrale en zones 1-2 donc payermoins cher, ou se déplacer en Vélib– Aller faire les magasins à Bercy, ou à Bastille, ou àChâtelet… Bref on a le choix– Se promener tranquillement sans trop risque de sefaire voler (et encore ça dépend où dans Paris…)– Les écoles scolaires sont d’un excellent niveau (ilparaît)– Aller au musée, visiter des monuments historiques,voir des spectacles, manger dans restaurants variés…– Aller voir des amis en une fraction de secondes, enquelques pas ou stations de métro– Faire du sport tout près de chez soi– Avoir 4 lignes différentes de métro autour de soi
Mais Paris, c’est aussi ça :– On est collés les uns sur les autres au parc– Ça klaxonne partout et à toute heure– Beaucoup de pollution, les gamins sont à hauteurdes pots d’échappement– Les éboueurs passent 3 fois par jour, ce qui estbien… mais c’est moins bien quand on habite dansune rue à sens unique…– On va souvent aux relais-colis car le facteur n’estpas passé car l’interphone est en panne OU lefacteur est passé à 11h (comment ça vous n’étiezpas chez vous mardi à 11h ?)– Ne pas pouvoir dormir de la nuit car les jeunes duhaut font une soirée (sans prévenir) avec de lamusique très forte
http://www.lesaventuresduchouchou.com/
Prix du m² pour un appartement à Parisselon l’arrondissement (1er trimestre 2016) 1er : 10 710
2e : 9 190
3e : 10 140
4e : 10 790
5e : 10 260
6e : 12 150
7e : 11 760
8e : 9 260
9e : 8 750
10e : 7 860
11e : 8 050
12e : 7 620
13e : 7 320
14e : 8 240
15e : 8 280
16e : 8 970
17e : 8 240
18e : 7 140
19e : 6380
20e : 6900 http://www.paris.notaires.fr/
Clichy sous-bois (Seine-Saint-Denis) : 1 600 euros
A – Différents types d’espaces
Trace : L’aire urbaine de Paris (12.4 millions d’habitants) est l’un des espaces les plus attractifs aumonde et en particulier son espace central, la ville de Paris intra-muros. Paris est ainsi une ville aurayonnement mondial par ses fonctions de commandement politique (Palais de l’Elysée, ministères…),économique (Les champs Elysées et leurs grands magasins…) et culturel (Le Louvre, La tour Eiffel…).Vivre à Paris intra-muros c’est avoir accès à des services de niveau supérieur (grands hôpitaux,opéra, musées…) et à une vie trépidante, mais c’est aussi accepter des prix au m² très importantspour se loger, une pollution importante et encore des déplacements complexes notamment en voiture.
A – Différents types d’espaces
Trace : La ville de Paris ne concentre pas la totalité des fonctions économiques, le rayonnement del’aire urbaine de Paris est aussi assuré par le premier quartier d’affaire européen, le quartier de laDéfense, situé sur les communes de Nanterre, Puteaux et Courbevoie dans la banlieue est de Paris.Ce quartier qui couvre 560 hectares est principalement composé de tours de bureaux accueillant lessièges sociaux des plus grandes entreprises mais aussi de logements (25 000 habitants) et decommerces et c’est un site touristique accueillant plus de 8 millions de touristes par an. Enfin,l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, à 23 km au nord-est de Paris, est le deuxième aéroporteuropéen avec 65 millions de passagers en 2016 et près de 100 000 emplois directs et indirects.
La banlieue parisienne
http://www.lesaventuresduchouchou.com/
En banlieue, on peut :– Être tranquille, moins de circulation, moins debruit, moins de travaux– Avoir un appartement plus grand, ou une maison,un jardin, bref de la place !!!– Payer sa nounou moins cher– Aller chercher ses courses à Carrefour Drive /Auchan Drive / Leclerc Drive– Rester bosser de chez soi en pyjama eninvoquant la grève RATP / SNCF– Avoir un bureau, un vrai !– Bronzer dans son jardin (ou sa terrasse)tranquillement sans entendre les klaxons– Profiter sereinement car les gens sont moinsstressés– Dormir le week-end sans être réveillé par lesklaxons, les éboueurs, le marché, les camions…
A – Différents types d’espaces
Trace : La banlieue parisienne est diverse et offre des modes et des qualités de vie bien différents.La ville de Saint-Cloud, en banlieue est, à quelques kilomètres de Paris (Hauts-de-Seine), peupléed’environ 30 000 habitants, est l’une des villes les plus chères d’Ile-de-France et offre un cadre devie assez vert avec le parc de Saint-Cloud à des populations assez aisées qui cherchent la tranquillitéet des logements plus grands.La ville de La Courneuve dans la banlieue nord (Seine-Saint-Denis) et ses 40 000 habitants environprésente un environnement différent avec ses grands ensembles, son insécurité et des revenusmoyens par habitants bien inférieurs.
Au-delà de l’agglomération, la couronne périurbaine
Manuel Nathan 2016, p. 216-217.
Reportage Franceinfo 9mars
2014
Oissery
A – Différents types d’espaces
Trace : Au-delà de la banlieue parisienne s’étend la couronne périurbaine toujours sous influence deParis et très attractive. Les habitants ont choisi de s’éloigner de la capitale, malgré des temps detransport parfois long, pour profiter du calme de la campagne et de prix au m² plus abordablespermettant de faire construire ou d’acheter une maison individuelle avec jardin.
La mobilité quotidienne des franciliens
www.iau-idf.fr
résultats de l’Enquête globaletransport 2010 :
41 millions de déplacements quotidiens réalisés par les Franciliens, 20 % le sont en transports collectifs, 38 % en voiture et 39 % à pied
2,9 millions de déplacements entransports collectifs se font entre Paris etle reste de l’Île-de-France. Pour ces liaisonsles transports collectifs sont largementmajoritaires par rapport à la voiture
forte progression (+ 20 %) desdéplacements en transports collectifs quitouche principalement Paris et le cœurd’agglomération
stabilisation des déplacements en voitureCes déplacements augmentent hors deParis, en particulier s’ils concernent lesterritoires les plus éloignés du centre, etbaissent à Paris
B – Des mobilités qui font le lien entre les espaces
Trace : Tous les jours, plus de 40 millions de déplacements quotidiens sont réalisés par lesfranciliens. Ces déplacements se font pour 20 % en transports collectifs, 38 % en voiture et 39 % àpied. Les transports collectifs sont largement majoritaires entre Paris et le reste de l’Île-de-France.Ces déplacements quotidiens font notamment le lien entre le cœur de l’aire urbaine qui concentre lesemplois et la couronne périurbaine qui gagne en habitants.
II – Les aires urbaines et l’organisation du territoire français
A – Les aires urbaines en France et la répartition de la population
Au cœur des aires urbaines : les pôles urbains
Les 241 grands pôles urbains concentrent60 % de la population et 71 % desemplois ; ils constituent le cœur del’urbain : avec 820 habitants par km²,leur densité est en moyenne huit foissupérieure à celle de l’ensemble duterritoire…Avec 3 600 habitants au km²,le pôle de l’aire parisienne est le plusdense. Les pôles sont uniquementconstitués de communes urbaines.
www.insee.fr
En France, depuis 2011, l'Insee définit le pôleurbain comme une unité urbaine offrant uncertain nombre d'emplois :•le grand pôle urbain est une unité urbaineoffrant au moins 10 000 emplois et qui n'estpas située dans la couronne d'un autre pôleurbain, le moyen pôle est une unité urbaine de5 000 à 10 000 emplois, le petit pôle est uneunité urbaine de 1 500 à moins de 5 000emplois.Les pôles caractérisent des territoiresoffrant des emplois et captant des salariésdans un environnement plus ou moins proche.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/
Exercice : Les 12 principales aires urbaines françaises
ParisLyonMarseille-Aix en ProvenceStrasbourgNiceLilleGrenobleToulouseBordeauxMontpellierNantesRennes
Les principales aires urbaines françaises
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/ et Manuel Nathan 2016, p. 221.
Les aires métropolitaines sont au nombre de 12 :Paris, Lyon, Marseille, Lille, Toulouse, Bordeaux,Nice, Nantes, Strasbourg, Rennes, Grenoble etMontpellier. Ce sont les plus grandes des354 aires urbaines qui structurent le territoire.Elles concentrent les fonctions métropolitainessupérieures liées à la conception-recherche, auxprestations intellectuelles, à la gestion, mais aussiaux éléments de rayonnement internationalcomme le commerce inter-entreprises ou laculture et les loisirs.Elles accueillent chacune plus de 500 000habitants et 20 000 cadres des fonctionsmétropolitaines.
La répartition de la population française
Manuel Lelivrescolaire 2016, p. 273.
Axe majeur de communication
A – Les aires urbaines en France et la répartition de la population
Trace : Depuis le XIXe siècle les taux d’urbanisation (Pourcentage des habitants vivant en ville) necessent d’augmenter. Aujourd’hui, 85% de la population française vit dans une aire urbaine, espaceconstitué d’un pôle urbain (ville-centre + banlieue, ceinture urbanisée qui dépend de la ville-centre) etde sa couronne périurbaine (espace dont les communes, même rurales, sont sous l’influence du pôleurbain). L’aire urbaine de Paris domine la hiérarchie avec 11 autres aires métropolitaines (les plusgrandes des aires urbaines qui cumulent les fonctions de commandement, concentrent les hommes etles activités) qui structurent le territoire, attirent les populations et les activités : c’est lamétropolisation.Les pôles urbains cumulent les fonctions de commandement, les emplois, les densités de populationles plus fortes. Les couronnes périurbaines sont caractérisées par un coût de l’immobilier moindrepermettant l’acquisition de maisons individuelles et par des populations recherchant un cadre de vieplus vert et plus calme..
Les mobilités
Durant les dernières décennies, la métropolisation et la croissance desvilles se sont amplement appuyées sur la montée en puissance desmobilités et plus particulièrement la motorisation des individus. EnFrance, comme dans la plupart des pays développés, les lieux de résidenceet de travail, de loisirs, de consommation se dissocient de manièrecroissante, ce qui a pour conséquence l’intensification des migrationsentre territoires… Parmi les différents types de mobilité, la mobilitédomicile-travail, résultat d’une distorsion entre habitat et emploi, estcelle qui a le plus bouleversé les territoires urbains…les territoires vécuss’étendent à mesure que la mobilité des individus grandit.
echogeo.revues.org
B – Les dynamiques
Trace : L’urbanisation s’est accompagné d’un mouvement d’étalement des villes au-delà des limites desagglomérations dans les communes rurales situées à leur périphérie: c’est la périurbanisation. Elles’appuie sur la montée en puissance des déplacements quotidiens entre espace périurbain et ville-centre qui concentre les emplois (mouvements pendulaires), déplacements rendus possible parl’utilisation de l’automobile. Les espaces périurbains connaissent la croissance la plus forteaujourd’hui, ils couvrent 1/3 du territoire français, ¼ des français y résident et ils rendent floue lalimite entre espace urbain et monde rural. La périurbanisation consomme beaucoup d’espace auxdépens du monde rural : A l’approche des villes, on assiste à un mitage de l’espace c’est à dire ungrignotage des terres autrefois dévolues à l’agriculture par des pavillons organisés en lotissement oudes zones d’activité.
Lutter contre l’étalement urbain
L’étalement urbain désigne ledéveloppement des surfaces urbaniséesà un rythme croissant associé à unéloignement des lieux d’habitat parrapport au centre-ville. La consommationexcessive de foncier a deuxconséquences néfastes : le mitage despaysages et la fragmentation des milieuxagricoles et naturels. Un des leviers delutte contre l’étalement urbain est ladensification urbaine, dans la mesure oùcelle-ci permet de répondre à plusieursenjeux : l’économie du foncier, l’équilibredémographique, la réduction desdéplacements et le développement destransports collectifs (TC).
http://www.yvelines.gouv.fr/Manuel Hatier 2016, p. 241
B – Les dynamiques
Trace : Les aires urbaines régionales ont une influence croissante, notamment celles au sud et àl’ouest de notre territoire alors que celles du nord-est marquent le pas, certaines perdant même dela population (Metz). Grâce aux réseaux de transport, elles accentuent les relations qu’elles nouententre elles. Afin de lutter contre leur étalement, des politiques d’aménagement des centres villes etde densification urbaine sont menées comme à Lyon dans le quartier Confluence.
L’aire urbaine : complétez le croquis
Légende :
Couronne périurbaine
ouagglomérationEspace
urbanisé enEspace urbanisé de façon
Densité de population
Densité de population
Espace constitué d’un pôle urbain (…………………………………………………) et d’une couronne périurbaine constituée de communes dont 40% de la population active au moins travaille dans l’aire urbaine.
L’aire urbaine
Légende :
Ville-centre
Banlieue
Couronne périurbaine
Pôle urbain ouagglomération
Déplacements quotidiens
Dynamique d’étalement urbain
Espace urbanisé en continu
Espace urbanisé de façon discontinue
Densité de population forte
Densité de population moyenne ou faible
Espace constitué d’un pôle urbain (ville-centre + banlieue) et d’une couronne périurbaine constituée de communes dont 40% de la population active au moins travaille dans l’aire urbaine.