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A-Nouvelle histoire économique de la France contemporaine 1.L’économie préindustrielle 1750~1840 (1993) (p84-116) Jean-Pierre Daviet B-Histoire sociale de la France au XIXème siècle (1991) (p330-343) Christophe Charle A-Nouvelle histoire économique de la France contemporaine 1.L’économie préindustrielle 1750~1840 (1993) (p84-116) Jean-Pierre Daviet X/ Un modèle industrialiste anglais 1/ La difficile révolution des transports -Les voies de mer -les nouvelles voies de terre 2/ Une industrie novatrice -L’industrie et le progrès technique -Les secteurs 3/ Vers une nouvelle agriculture ? -Les attitudes mentales et économiques -Une croissance contrastée XI/ Atermoiements du changement 1/ Stagnations -La productivité -Limites du progrès technique -Une population active globalement peu productive 2/ Résistances à l’industrialisme -Des pesanteurs régionales -Ambivalences des notables et du monde ouvrier 3/ Retards, archaïsme -L’industrie -Le système financier XII/ Déséquilibres de la civilisation industrielle 1/ Les crises d’hier et d’aujourd’hui 2/ Tensions dans la société 3/ Pathologies sociales et projets de société B-Histoire sociale de la France au XIXème siècle (1991) (p330-343) Christophe Charle B-II/8/L’idéal d’une société démocratique ? 1/ La mesure des inégalités 1/ Fortunes et revenus. 2/ Statuts. 2/ Mobilité et immobilité 1/ Les échanges sociaux 2/La porte étroite A-Nouvelle histoire économique de la France contemporaine

L'économie préindustrielle et Histoire sociale de la France au XIXème siècle

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Fiche de lecture de l'ouvrage de J.P. Daviet, Nouvelle histoire économique de la France contemporaine ainsi que de l'ouvrage de Christophe Charle, Histoire sociale de la France au XIXème siècle. Seuls quelques chapitres y sont traités.

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  • A-Nouvelle histoire conomique de la France contemporaine 1.Lconomie prindustrielle 1750~1840 (1993) (p84-116)

    Jean-Pierre Daviet

    B-Histoire sociale de la France au XIXme sicle (1991) (p330-343)

    Christophe Charle A-Nouvelle histoire conomique de la France contemporaine 1.Lconomie prindustrielle 1750~1840 (1993) (p84-116) Jean-Pierre Daviet

    X/ Un modle industrialiste anglais

    1/ La difficile rvolution des transports

    -Les voies de mer

    -les nouvelles voies de terre

    2/ Une industrie novatrice

    -Lindustrie et le progrs technique -Les secteurs

    3/ Vers une nouvelle agriculture ?

    -Les attitudes mentales et conomiques

    -Une croissance contraste

    XI/ Atermoiements du changement

    1/ Stagnations

    -La productivit

    -Limites du progrs technique

    -Une population active globalement peu productive

    2/ Rsistances lindustrialisme -Des pesanteurs rgionales

    -Ambivalences des notables et du monde ouvrier

    3/ Retards, archasme

    -Lindustrie -Le systme financier

    XII/ Dsquilibres de la civilisation industrielle

    1/ Les crises dhier et daujourdhui 2/ Tensions dans la socit

    3/ Pathologies sociales et projets de socit

    B-Histoire sociale de la France au XIXme sicle (1991) (p330-343)

    Christophe Charle

    B-II/8/Lidal dune socit dmocratique ? 1/ La mesure des ingalits

    1/ Fortunes et revenus.

    2/ Statuts.

    2/ Mobilit et immobilit

    1/ Les changes sociaux

    2/La porte troite

    A-Nouvelle histoire conomique de la France contemporaine

  • 1.Lconomie prindustrielle 1750~1840

    X/ Un modle industrialiste anglais

    1/ La difficile rvolution des transports

    -Les voies de mer Bilan de la France de 1815 : importance du cabotage ctier + 96 fleuves et rivires

    navigables + 1500 km de canaux. 1840 : 4000 km de canaux.

    = Systme incomplet, gabarits des canaux ingaux et problmes de niveau deau pendant les scheresses.

    A partir de 1822 crations de lignes rgulires de cabotage vapeur.

    = liens entre cabotage et commerce extrieur : Grands ports sont des entrepts redistibuteurs

    ex : Marseille en interaction avec tout le bassin mditerranen ds 1835 ( Barcelone, Gnes,

    Naples, Athnes, Constantinople, Alexandrie, )

    -les nouvelles voies de terre

    Le chemin de fer : premire ligne charbonnire St Etienne/Andrezieux 1828 premire ligne de voyageurs St Etienne/Lyon 1832 ligne de St Germain : 1837 : tournant psychologique 1840 : entre 300 et 400 km de voie ferre ( 1000 km en Angleterre ) Tarif des voyageurs et marchandises environ deux fois moins cher que diligence et roulage.

    Mais rle devient fondamental seulement aprs la loi de 1842.

    Les routes : 1840 : 36 000 km de routes royales (28) et stratgiques (38) ( bcp de travx en 1830 : chausses + tracs ; 1823 : constructions de ponts suspendus )

    40 000km de routes dpartementales (97) : insuffisant vu superficie

    mais apprciable.

    800 000km de chemins vicinaux ( 300 000 viables ), communes

    essayaient de se relier des routes, axes par ses chemins : uvre modeste mais essentielle pour lconomie dchange p86. Pour amliorer la circulation : omnibus (1828), Petites Diligences, malle-poste, diligences.

    =fin des annes 1830 : forte augmentation des droits de page et de navigation, rendements

    dimpt sur les messageries, octrois.

    Rev des transports amorce = demande de pdts industriels + animation des flux dun march pas seulement rgional mais aussi partiellement national et international.

    2/ Une industrie novatrice

    -Lindustrie et le progrs technique Mme si essor de lindustrie, des manufactures et procds meca, les systmes de production protoindustriels dominent encore en 1842. 1837 : secteur secondaire = entre

    2,5 et 3 millions de personnes ( 2/3 sont des hommes ) .

    Progrs technique principalement au niveau de lnergie, mtallurgie, chimie et machines. ( ex : mach vap ; fonte au coke ; bougie stratgique ; machine filer ; mach imprimer )

    -Les secteurs

    Extraction de la houille en 1841 : 3 400 000 tonnes Charbon trs important pour les mach vap et sidrurgie.

    Mach vap : 1820 : 65, peu puissantes 1840 : 2800 ( ~100 fois + puissantes ! ) + roues

    hydrauliques qui produisent bcp + cette poque.

    sidrurgie : 1841 : 375 000 tonnes de fonte dans 500 hts fourneaux.

    Industries textiles se dirigent vers la forme agglomre ( 1840 : 40 000 t de coton et

  • 36 000 t de laine brute utilises )

    Industrie chimque naissante : utilise lacide sulfurique. Proche de la science, elle est utile pour divers secteurs ( verrerie, textiles, savons, ). Assez forte amlioration du niveau technique jusquen 1845 ( ex : recup de chaleur, appareils + gds, mesures et dosages prcis )

    3/ Vers la nouvelle agriculture ?

    -Les attitudes mentales et conomiques Tableau de lagric fr : routines et pesanteurs, crises de substance rmanentes, tension sur march des terres . p.91-92 + pluriactivit ( cf. domestic system )

    Mais fin du XVIII = dvpt de lagric : fermes modles, dlibrations profuses, esprit rationalisateur chez certain notables.

    1830 = tournant des mentalits pour une minorit ms se propage aux vues de la

    rentabilit des perfectionnements.

    -Une croissance contraste Croissance de production agricole = ~1%/an ; pop fr = 0.5%/an

    Perfectionnement dans la viticulture ( Fr exporte 10% de la prdction ), llevage, recul des jachres, assez nbreuses cultures industrielles.

    Mais perfectionnement pas uniforme / rgion.

    Les perfectionnements ( dorigine anglais ) entranent le ramnagement de la divisons du travail, circulation accrue, extension des rapports marchands = dvpt dune logique socio-co davantage fonde sur le calcul montaire p94 = achats sur des marchs avec rgles (+/-

    imparfaits)

    XI/ Atermoiements du changement

    1/ Stagnations

    -La productivit

    Industrie : mcanisation doprations manuelles, perfectionnement des appareillages, petites innovations + travail plus intense, meilleur agencement de la mo = pousse

    productiviste Agriculture : progrs plutt dus a meilleur usage du facteur travail qu de linvestissement.

    -Limites du progrs technique

    Filires techniques segmentes : pas tjs dinteractivit, dbats entre utilisation de charbon/bois , vapeur/hydraulique, bras/machine chez les industriels : complexit technologique.

    Fr bnficie dun riche hritage sctfque + gnie mcanique. Mais progrs trs ingal et diversifi : le vieux et le neuf sont intimement mls p97.

    Stagnations agricoles ( encore culture sur brlis, faucille, rendements moy en crales)

    Trs peu dexploitation scientifique du sol.

    -Une population active globalement peu productive

    Indstrie manufacturire et Btiment disperss gographiquement : artisanat : marqu par des

    formes protoindustrielles = leur productivit naugmente pas. Tertiaire ( trs difficilement mesurable ) sans doute avec productivit rduite.

  • 2/ Rsistances lindustrialisme -Des pesanteurs rgionales

    Les rsistances proviennent de la rationalit relative dun systme ancien qui avait fait ses preuves et du dcalage entre volutions techn et mentalits. p98

    +petites exploitations, faiblement capitalistiques, trs peu dengrais chimiques ni moy de trnsports pour la lgue distance + manque de moy financiers.

    Paysan dcrit parfois comme moiti sauvage

    # de densit du tissu urbain et des facilits de trnsport : seul dbouch = ville proche.

    -Ambivalences des notables et du monde ouvrier

    Pr les notables : industrialisation nest pas une priorit Manufacturier type = bourgeoisie rurale, artisanale ( ceux qui ont russi percer )

    revendication des industriels en faveur dun nouvel enseignement afin de former des hommes daction, matrisant des langues modernes, les sc exprimentales, la gographies humaines et co, et une dose de droit commercial et de comptabilit.

    #Notables : dfendent enseignement classique, prfrence la terre et immeubles

    urbain ;

    Donc notable ont t plutt des suiveurs que des initiateurs de lindustrialisme .p100 Chez les ouvriers, ambivalence de la cult techn tradi : capital humain gard jalousement mais aussi routine, refus de changement. 1820 : conflit latent entre ingnier diplm et

    ouvrier. Ouvrier craint dtre oubli, victime des bouleversements.

    3/ Retards, archasme

    -Lindustrie Retards au niveau de la sidrurgie jusquen 1960 ( /anglais ) et encore bcp de mtiers mcaniques ( force humaine ) dans le tissage.

    10 fois de mach vapeur en Fr qen GB. La comparaison de la productivit mais aussi des quantits absolues produites est tjs dfavorable la Fr. Elle na pas atteint la production de masse. ( 1 ouvrier anglais produit 35% de + qu1 ouvrier fr grce au machinisme ).

    -Le systme financier

    Masse montaire de Fr (1840 : 4 milliards de F) = plus gros stock dEurope . Cette masse stait bcp plus accrue que le produit national. lco stait montarise au premier tiers du XIX eme sicle p102.

    1837 : Caisse des dpt : achte des valeurs dEtat sur lg terme, prte aux collectivits, achte des obligations des comp de ch de fer = transforme lpargne populaire en emplois dint public.

    Nbre de banque multipli par 3 entre 1815 et 1840.

    Nvlles banques sous formes de SA = taille et scurit, crdit + comptitif, recherche

    agressive de la clientle : utilisation dynamique du dpt. Mais le systme financier est insuffisant, pour fournir des ressources court terme au tissu

    des entreprises industrielles et commerciales, et pur animer un rel march des ressources

    longues p103.

    Originalit du modle fr = rpartition territoriale diversifie et production industrielle rtive

    aux grandes sries p104, +formes de solidarit : communauts verticales et horizontales.

    Certain rejtent limposition du modle britannique : les 2 pays dissemblent.

  • XII/ Dsquilibres de la civilisation industrielle

    1/ Les crises dhier et daujourdhui 1815-1840 = vieilles crises classiques ( hausse des px agric, baisse de la conso de pdts ind,

    chmage

    -Vers un nouveaux type de crise La peur de la famine samoindrit ds les campagnes fr jen 1848. Pluralisme des causes de crise industrielle ( ex / 1828-32 : dpression cyclique, 1839 : ~crise

    moderne des paiements internationaux )

    Crise commerciale de 1833 due 1 surinvestissement, spculation sur les terrains btir qui

    nest pas en harmonie avec les dbouchs p107, + accroissement de la concurrence.

    -Les prix Aprs 1817, baisse des px. Px agric au minimum en 1822-1826, mais compens par

    laugmentation des quantitis vendues. Industrie : px baissent bcp : revenu nominal stable ms pas pr ts : partage # de la croissance.

    Apres 1832, les ind bnficient dans lensemble de la prosprit + aisance agricole relle.

    2/ Tensions dans la socit

    Certaine perce de la prosprit ds les campagnes, mais encore bcp dennuis : sommeil sans rves .

    Mme si la situation su paysan poprio moyen samliore, carts sociaux importants. Ouvriers : # ouvrier spcialis : matrise les machines / foule douvriers non qualifis. Progrs de la condition ouvrire est infime avant 1840 : ne bnficient pas de la croissance.

    Car irrgularit du nbre de journes de travail ds lan : prgnance de la prcarit .

    -Epargne et bourgeoisie

    Peu dpargne dans les classes populaire. Essor partir de loi du 5 juin 1835 : 25% des

    livrets dtenu par une lite ouvrire.

    Forte ingalits de rev : en bas : ouvrier, milieu : ~2000F/an ex capitaine de larme, haut :+ de 20 000 F/an ( notable dimportance ). Ces mme # quauparavant st plus dures accepter ds le contexte dvolution vers une socit demo.

    -Luttes ouvrires Conflits sur les modes de calcul et sur la discipline du travail en atelier, pbs avec le

    livret, conditions dembauche, horaires, pauses et rapport la machine. Climat tend salourdir.

    3/ Pathologies sociales et projets de socit

    Annes 1830 : mergences dangoisses sur la socit industrielle : les valeurs anciennes de sociabilit se dliteraient, dracinement, dgradation physique et morale, marginalit.

    Pathologie sociale : nouveau phnomne => comment rgnrer un homme ?

    -Interrogations sur le lien social Ex : A.Comte : faire confiance en un Etat fort en charge du bien commun au dtriment de

    la libert. Pense naissante du social, sur quoi est fond le lien social : intrts seulement ou

    alors sur des valeurs, normes collectives ?

    Libraux : avnement de la classe moy = avance de la civilisation : adoucissement des

    murs, quilibre entre socit et individu, entre individualisme et autorit. Forme de bonheur ou prpondrance morale engendr par accumulation daisances naturelles.

  • Mais ces valeurs du libralisme paraissent trop rationnels et optimiste pour que le pays y

    adhre massivement = absence de mobilisation collective.

    B-Histoire sociale de la France au XIXme sicle (1991) (p330-343)

    Christophe Charle

    B-II/8/Lidal dune socit dmocratique ? 1/ La mesure des ingalits

    1/ Fortunes et revenus.

    Notables = idal de lenrichissement personnel, morale rpublicaine : met laccent plutt sur lpargne que la richesse. Mais sans rformes fiscales : accroissement des ingalits. Ex : Entre 1902 et 1913, 37% des Fr adultes sont morts sans aucun bien dclar.

    La concentration des fortunes sest accrue. Ecarts surtout visibles en ville : riches et pauvres sy rencontrent. + carts gographique : les plus riches prfrent les grandes villes. Ex : 1911 : 4% des + riches possdent 67 % des patrimoines dclars.

    Le classement par revenu est moins ingalitaire que par fortune : comprend galement la

    bourgeoisie talent qui a russi percer.

    Cependant trs peu parvienne escalader lchelle sociale malgr les nouveaux moyens confrs par des moyens diversifis de formation.

    2/ Statuts.

    Opinion publique : la Rep fr est plus galitaire que les autres pays. Opinion dorigine politique : le pvr parlementaire peut faire obstacle au pvr des plus riches : donne un sens

    aux efforts de ceux qui veulent changer de condition p334.

    Lidologie laque fr permet laccs des minorits religieuses llite. Cependant, le libralisme entrane aussi des exclusions, qui deviennent hrditaires.

    Ex : mo trangre dqualifie rejete par socit : formes de xnophobie.

    Colonisation = nouvelle forme de bureaucratie et dexploitation ( des pop locales ) Et statut des femmes et jeunes ne se st pas amliors non plus.

    2/ Mobilit et immobilit

    1/ Les changes sociaux

    Immobilit relative des structures / volutions rapides de certains pays europens. Mais

    ltude macroscopique ne permet pas de dceler pas des mouvements sociaux : Baisse de la continuit pre/fils : amenuisement de lendogamie social (qui reste importante) Au sommet de la hirarchie, la slection dhommes nouveaux est trs rude. Risques de dclassement des groupes intermdiaires=> les enfants tudient dans des coles

    primaires suprieures ( gratuites ) = former les sous-officiers de la socit industrielle et

    pourvoir aux emplois des cols blancs qui se multiplient p337. Mais forte slectivit en

    ralit,

    Trs peu parviennent accder ces emplois = absence davenir social ( deviennent prtres, religieux, fonctionnaires ) ou se rapportent sur la voie troite.

    2/La porte troite.

  • La mritocratie nest donc pas effective sous cette Rpublique. En effet, les bourses ne sont pas verses seulement en fonction de critres scolaires : lEtat privilgie ses serviteurs ( fonctionnaires, enseignants ) ou llite du peuple. =Mme mthode de promotion sociale que le clerg et larme : slectivit froce Les autres possibilits de mobilit : ltablissement son propre compte, enrichissement par la boutique ou atelier. Mais en fait, ces voies sont galement frocement slectives.

    La Belle Epoque = une socit thoriquement ouverte et pourtant faite de barrires

    visibles et invisibles. p.339, ce qui est dautant moins bien support dans une socit dmocratique.

    Cependant, cette socit suscite de fortes esprances, notamment des petits qui

    finalement seraient les plus propices profiter de la mobilit.

    Enfin, la vritable interrogation demeure pourquoi cette tension frustrante entre ces deux

    termes a mieux fonctionn que lidal ancien des mondes cloisonns ? p.340