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Activités & Savoir-Faire Pôle PROMOTION INFORMATION © 2013 - Réseau National des Destination Départementales 1 N°12 - WEBMARKETEUR Les webmarketeurs mettent en place sur le web des stratégies marketing qu’ils construisent en fonction des clientèles de leur destination et de leurs modes de consommation. Ils parviennent à améliorer la notoriété et l’image de destination en créant notamment du trafic sur les sites internet de la destination, par exemple grâce à des campagnes d’achat d’espaces. contribuer aux contenus d’éditions numériques (ou papier) de l’organisme. Référencement SEM / SEO (naturel et/ou sponsorisé) Garantir le bon référencement des éditions numériques sur le web. Mettre en oeuvre les différentes techniques permettant l’amélioration de ce référencement et la visibilité des publications numériques de l’organisme. Veille technologique S’informer en permanence sur les technique SEO/SEM, faire de la veille concurrentielle, pour mettre en place des stratégies en fonction des besoins et objectifs de l’ADT/CDT. Dans la pratique, le plan d’action digital est presque systématiquement remis en cause d’une année à l’autre, il faut donc être en veille active, bien maitriser tous les enjeux clefs: ceux du moment, et ceux à venir. Elaboration de la stratégie marketing online Analyser et diagnostiquer les besoins auxquels devront répondre cette stratégie. Fixer des objectifs. Définir les cibles, le positionnement, les outils online nécessaires pour atteindre ces objectifs. Ordonner les priorités. Formuler et évaluer le marketing-mix. Mise en oeuvre de cette stratégie marketing online Mettre en oeuvre ou superviser la mise en oeuvre de la politique marketing online de l’organisme. Superviser ou réaliser les différentes actions liées à cette politique, assurer le suivi et l’évaluation de ces différentes actions. Cette mission constitue l’un des maillons essentiels de la gestion de la relation client (GRC) au sein de l’organisme. Animation de sites web promotionnels et/ou marchands Assurer la mise à jour du ou des sites internet de la destination, y compris outils mobiles, et assurer leur animation par le renouvellement des contenus ainsi que par la communication autour de ces renouvellements (newsletters…). Production de contenus rédactionnels Rédiger, sur la base d’une demande définie ou d’un cahier des charges, des textes susceptibles de Les Missions D’autres missions peuvent être confiées aux webmarketeurs, qui diffèrent selon leur niveau de responsabilité et selon la taille du pôle promotion, communication, web de leur ADT/CDT : - Community management - Production de contenus photo, vidéo - Vente en ligne - E-mailing... Pour exercer ce métier, il faut maîtriser à la fois le Marketing et les techniques du Web. Il faut aussi aimer comprendre les choses et les gens : Se mettre à la place des clientèles et être à leur écoute permet de proposer des informations et des produits en phase avec les attentes des consommateurs. Le Webmarketeur Missions complémentaires

Lee Missione - tourisme-territoires.net · Formuler et évaluer le marketing-mix. Mise en oeuvre de cette stratégie marketing online ... les chiffres d’une destination touristique

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n°12 - webmarketeurLes webmarketeurs mettent en place sur le web des stratégies marketing qu’ils construisent en fonction des clientèles de leur destination et de leurs modes de consommation. Ils parviennent à améliorer la notoriété et l’image de destination en créant notamment du trafic sur les sites internet de la destination, par exemple grâce à des campagnes d’achat d’espaces.

contribuer aux contenus d’éditions numériques (ou papier) de l’organisme.

Référencement SEM / SEO (naturel et/ou sponsorisé)Garantir le bon référencement des éditions numériques sur le web. Mettre en oeuvre les différentes techniques permettant l’amélioration de ce référencement et la visibilité des publications numériques de l’organisme.

Veille technologique S’informer en permanence sur les technique SEO/SEM, faire de la veille concurrentielle, pour mettre en place des stratégies en fonction des besoins et objectifs de l’ADT/CDT. Dans la pratique, le plan d’action digital est presque systématiquement remis en cause d’une année à l’autre, il faut donc être en veille active, bien maitriser tous les enjeux clefs: ceux du moment, et ceux à venir.

Elaboration de la stratégie marketing onlineAnalyser et diagnostiquer les besoins auxquels devront répondre cette stratégie. Fixer des objectifs. Définir les cibles, le positionnement, les outils online nécessaires pour atteindre ces objectifs. Ordonner les priorités. Formuler et évaluer le marketing-mix.

Mise en oeuvre de cette stratégie marketing onlineMettre en oeuvre ou superviser la mise en oeuvre de la politique marketing online de l’organisme. Superviser ou réaliser les différentes actions liées à cette politique, assurer le suivi et l’évaluation de ces différentes actions. Cette mission constitue l’un des maillons essentiels de la gestion de la relation client (GRC) au sein de l’organisme.

Animation de sites web promotionnels et/ou marchands Assurer la mise à jour du ou des sites internet de la destination, y compris outils mobiles, et assurer leur animation par le renouvellement des contenus ainsi que par la communication autour de ces renouvellements (newsletters…).

Production de contenus rédactionnelsRédiger, sur la base d’une demande définie ou d’un cahier des charges, des textes susceptibles de

Les Missions

D’autres missions peuvent être confiées aux webmarketeurs, qui diffèrent selon leur niveau de responsabilité et selon la taille du pôle promotion, communication, web de leur ADT/CDT :- Community management - Production de contenus photo, vidéo - Vente en ligne - E-mailing...

Pour exercer ce métier, il faut maîtriser à la fois le Marketing et les techniques du Web. Il faut aussi aimer comprendre les choses et les gens : Se mettre à la place

des clientèles et être à leur écoute permet de proposer des informations et des

produits en phase avec les attentes des consommateurs.

Le Webmarketeur

Missions complémentaires

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De nombreuses qualités vous aideront à devenir un bon webmarketeur :La curiosité : pour toujours mieux comprendre les comportements des consommateurs, pour surveiller l’e-réputation, pour étudier les nouvelles tendances…La pédagogie, la persévérance et la diplomatie : pour piloter, pour faire valoir ses projets et faire bouger les schémas classiques.Le sens de la négociation et du résultat : pour bénéficier des meilleurs prix auprès des prestataires.

Pour exercer cette mission, vous devrez :Bien connaitre votre destination : ses caractéristiques, ses atouts, les différentes activités qu’elle propose.Avoir une bonne capacité d’analyse et d’adaptation : des publics, des attentes...Savoir gérer un projet : cahier des charges, budget, planning, ROI (etc.)Maitriser les techniques marketing BtoCMaitriser les outils du e-marketing : outils d’analyse du trafic, outils d’évaluation et de qualification d’audience...

Les Qualités personnelles

Les Compétences requises

Les formations pour accéder aux missions du webmarketing sont variées. Un niveau BAC+5 est généralement demandé pour ce type de poste.Les diplômes liés aux technologies de l’information et de la communication et au webmarketing sont les plus susceptibles d’amener vers ce type de poste. Diplômes professionnels de communication web Diplômes incluant des volets nouveaux médias Masters de communication / marketing

Il existe également des diplômes permettant d’acquérir à la fois des compétences dans les domaines du tourisme et des TIC : comme par exemple le Master II Professionnel Patrimoine, Nouvelles Technologies et Tourisme International de l’Université de La Rochelle.

Quelques exemples d’intitulés de poste - Chargé(e) de mission web - Chargé(e) de Promotion / Communication - Chargé(e) de promotion e-tourisme - Responsable Internet - Responsable Promotion et e-tourisme - Responsable Service Promotion, Marketing et Commercialisation- Responsable Stratégie Web, Webmarketing et Communication Online…

Quelles formations pour y arriver ?

N°12 - webMARkeTeuR

Dans le domaine du webmarketing, les résultats sont quasiment visibles en temps réel, et il est toujours gratifiant de voir les courbes s’affoler après une

opération réussie !

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Ils mettent en place des stratégies webmarketing pour les ADT-CDT...Interview de Vivian VidalFondateur du cabinet 4V, formateur et consultant, membre du réseau idrezo

Quelle définition donneriez-vous du webmarketing ?Honnêtement le terme « webmarketing » m’a toujours un peu gêné, ce qui est très étonnant quand on en fait une partie de son métier !En fait, ce qui doit toujours constituer la base de la réflexion est avant tout ce qui touche au « marketing » et à la « stratégie marketing » : mon offre, mes cibles (leurs attentes, leurs comportements, leurs profils…), mes moyens, mes objectifs…C’est à partir de cette réflexion que l’on peut (parfois, et quasiment toujours dans le tourisme désormais) s’orienter vers des actions qui vont toucher au monde très vaste du « web ».C’est à ce moment-là qu’intervient la notion de «webmarketing». Face au champ immense des possibilités (depuis la GRC en passant par les médias sociaux, la visibilité d’un site web, le développement du mobile, la publicité sur le web, le référencement naturel, la réservation en ligne…) il faut faire preuve de vigilance pour ne pas se noyer et faire les bons choix d’actions.Le webmarketing c’est donc la science du choix d’actions « web » au service d’une stratégie marketing.

En quoi est-ce une activité importante pour les ADT/CDT ?Certainement pour énormément de raisons, mais deux me viennent spontanément à l’esprit.La concurrence : la concurrence entre les destinations touristiques s’exacerbe et dépasse désormais les « cercles » (géographiques, thématiques…) historiques. Les orientations de l’OMT sont claires, il y a de plus en plus de touristes, de plus en plus de nuitées touristiques sur la planète… donc si les chiffres d’une destination touristique stagnent ou baissent c’est qu’il faut se « battre » davantage pour séduire des touristes.

Le comportement des touristes : tout a énormément changé du côté du consommateur : l’arrivée du web, puis de la vente en ligne, puis du mobile, puis de l’accueil numérique… Toutes les phases du « cycle du voyageur » (avant, pendant et après le séjour) sont désormais impactées par le « numérique » et un

territoire qui n’adapte pas ses outils et ne fait pas progresser son territoire sur ses aspects risque de se déconnecter du marché.

Quelles sont les qualités d’un bon webmarketeur ?La 1ère c’est de ne jamais perdre de vue qu’il est au service d’une stratégie marketing. Sans ce garde-fou on risque de se disperser dans des actions multiples. C’est un risque important qu’il ne faut pas sous-estimer quand on se lance dans le webmarketing.La 2ème c’est d’être toujours en veille sur l’évolution du comportement des touristes (en essayant par exemple d’anticiper les attentes de demain).

La 3ème c’est de suivre toutes les évolutions techniques du web en restant critique (toujours réfléchir à ce qu’un outil apporte et implique, éviter de penser qu’il est forcément « bon » ou « efficace » parce qu’il est nouveau ou à la mode).

La 4ème c’est de mettre en place des indicateurs sur les actions mises en place pour disposer d’éléments concrets au moment des choix ou des réorientations.

Et la 5ème c’est d’arriver à « mixer » tout ça pour et être le plus efficace possible en fonction des moyens dont on dispose !

Qu’essayez-vous d’apporter à vos stagiaires lors de vos formations ?Ca dépend vraiment des cas, aucune formation ne ressemble vraiment à une autre car je travaille souvent avec des petits groupes ou directement dans une structure avec les personnes concernées. En fonction des cas je travaille surtout sur les « 3 premières qualités » d’un webmarketeur que j’ai évoquées précédemment. Mais je suis avant tout un consultant et quand je fais une formation je garde toujours en tête l’aspect « opérationnel » et « mise en pratique ». C’est un point très important pour moi. La formation ce n’est pas de la « science-fiction », il faut rester très concret, c’est pour cela notamment que je travaille énormément avec des exemples réels et que je m’appuie sur le réseau d’experts « idrezo » pour coller à la réalité.

Vivian Vidal

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Quel est votre parcours professionnel ?Lors de mes études, je ne me suis pas forcément orienté dans le tourisme tel qu’on l’entend aujourd’hui en termes de métier et d’activité : j’étais plutôt dans l’activité sportive mais avec un intérêt fort pour les activités de pleine nature (activités nautiques, VTT, randonnée…). J’ai postulé à un 1er emploi sur une structure satellite du Conseil Général qui se créait alors, Randonièvre, et qui répondait à la politique d’aménagement, de promotion et de développement des activités de randonnée et de pleine nature du département. Pendant plus de 10 ans, nous avions mené un travail de structuration et de développement de cette filière sur l’ensemble du territoire : aménagement en signalétique, édition de topo-guides, actions de promotion, création de sites internet etc.

En 2003, une réflexion de réorganisation et de positionnement marketing est enclenchée avec le Conseil Général qui mènera à la création de l’ADRT de la Nièvre, en 2004. Je l’ai intégré comme responsable du service mise en marché et développement commercial.Au 1er janvier 2012, nous avons stoppé l’activité de notre centrale de réservation en raison de la perte de l’activité de gestion et de réservation des meublés Gîtes de France, suite à cela, je suis devenu responsable du pôle attractivité et e-réputation de la destination.

On va apprendre à l’hôtelier, au camping, à la brasserie, au festival, etc, à utiliser tout ça, même si certains l’utilisent déjà très bien, de façon à ce que chacun communique l’un avec l’autre, partage, s’appuie sur les bonnes pratiques des uns et des autres. Je pense que c’est la prochaine étape.

Qu’aimez-vous le plus dans vos missions ?J’ai plusieurs arguments par rapport à ce métier, que j’adore. Tout d’abord, il y a notre organisation, qui nous permet de travailler de façon très transversale et surtout très collaborative avec nos différents partenaires.

Ce qui est appréciable également, c’est que l’objectif premier de notre métier consiste à agir sur l’attractivité de notre destination et permettre de développer l’impact économique de cette filière. On travaille pour une destination, et pour les entreprises qui en vivent.

Troisième raison, c’est d’être dans une dynamique relationnelle avec des acteurs qui peuvent être complétement différents les uns des autres (institutionnels, collectivités, entreprises, associations…) et qui demande de l’adaptation permanente. Le travail devient assez compliqué si on n’a pas cette envie d’être au service des autres.

Et la dernière chose que j’apprécie, et qui me motive au quotidien, c’est d’être toujours dans une dynamique d’anticipation, de perspective et de développement afin d’être au plus prêt des attentes des marchés et des consommateurs.C’est pour toutes ces diversités et ces singularités que mon métier me plait autant.

Qu’aimez-vous le moins dans vos missions ?Ce sont les divergences de vision, de méthode, d’organisation ou encore d’objectifs qu’on rencontre parfois avec les différents acteurs du territoire, (entreprises, élus, institutionnels...). La prise de conscience de l’intérêt de développer cette filière n’est pas forcément compris de tous et en conséquence nos capacités d’investissement ne sont pas toujours à la hauteur de ce qu’ils devraient être. Pourtant un territoire qui développe son identité et son activité touristique développe d’une façon transversale son attractivité économique.

A quoi ressemble votre quotidien ?Le principal enjeu du webmarketing, ce sont les contenus. Ces contenus représentent l’offre sur le territoire touristique de la destination, il véhicule l’âme, nos valeurs, la qualité de vie et la qualité de nos offres touristiques de la destination.

Stéphane Bénédit

Ils mettent en place des stratégies webmarketing pour les ADT-CDT...Interview de Stéphane BénéditResponsable TIC et Webmarkteing pour Nièvre Tourisme (58)

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Le commanditaire de cette activité est le Conseil Général dans le cadre d’une politique de développement touristique et qui s’intègre aussi plus globalement dans une politique de développement économique, ce qui complexifie le fonctionnement, réduit les moyens et les capacités d’investissement .

Ces données vont donc influencer les orientations de développement et les actions à mener.Une autre valeur très forte que le privé n’a pas et qui nous différencie fortement est celle de notre mission d’utilité publique, qui consiste à apporter des services, des compétences et des actions pour accompagner les acteurs qui participent à la chaine de l’organisation touristique d’une destination.

Une anecdote ?Aujourd’hui, nos actions marketing se fait à plus de 80% sur internet. Il nous a donc fallu accompagner nos entreprises touristiques dans cette démarche avec de la formation, de l’équipement technologique et de l’acquisition de compétences nouvelles. Il y a 4ans, nous avons accompagné une propriétaire de chambres d’hôtes dans sa mise en marché et plus particulièrement sur la vente en ligne. Elle ne connaissait pas le web et nous avons dû faire une formation complète, en plusieurs fois sur une année, pour qu’elle puisse comprendre et utiliser ce que nous lui proposions.

Aujourd’hui, elle est ma principale «ambassadrice» de cet accompagnement que nous proposons je pourrais même l’intégrer à mon équipe… C’est elle qui, presque mieux que nous, vante et valorise les bienfaits d’internet en matière d’activité touristique. Elle est devenue ma « spécialiste internet ».

La morale de cette histoire, comme les contenus, les mieux placés encore une fois pour en parler et les plus entendus pour les promouvoir ce sont les consommateurs ou pour ce cas les utilisateurs…

Mon rôle, c’est tout d’abord de fédérer et de recruter l’ensemble de ces contenus, et de veiller à ce qu’ils soient de qualité, à jour, qu’ils répondent aux attentes des consommateurs.Tous les 15 jours, j’ai un comité de rédaction avec mon équipe, lors duquel nous décidons de quels sujets allons-nous traiter, pour quel(s) public(s), sur quels médias...Avec cet objectif en tête, nous les pensons, les produisons, les connectons aux objectifs stratégiques, les alignons avec la communication et les rendons accessibles, au bon moment, au bon endroit, auprès du bon public.

Nous organisons ces contenus dans une stratégie de diffusion en cohérence avec la stratégie de production de contenu en essayant de capter les bons carrefours d’audience, ceux qui nous permettront d’atteindre un maximum de visibilité. Nous nous efforçons de créer de l’affinitaire pour notre destination, afin que les clients touchés par nos contenus deviennent également des diffuseurs de contenus en y apportant une autre valeur ajoutée celui de «l’avis client» qui sera à mon sens le contenu indispensable dans les prochaines années à structurer, valoriser et diffuser pour permettre d’exister dans le marché de l’économie touristique.

Une bonne opération de webmarketing, c’est un contenu que nous avons produit et construit en adéquation avec notre ligne éditoriale et stratégique, que nous avons diffusé et qui a été relayé sur nos carrefours d’audience et qui a capté des clients.Des clients qui viennent consommer, mais surtout sont capables de dire : « Cette destination-là, elle me plait », et sont capables eux-mêmes de diffuser, analyser et commenter ce contenu en direction de leur propre communauté.

Travailler dans une ADT, est-ce différent ?J’aurai tendance à dire que c’est plus difficile car si les objectifs peuvent être proches pour certains, comme l’activité économique, l’aspect de rentabilité, la connaissance des marchés…

Ils mettent en place des stratégies webmarketing pour les ADT-CDT...Interview de Stéphane BénéditResponsable TIC et Webmarkteing pour Nièvre Tourisme (58)

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Quel est votre parcours professionnel ?J’ai tout d’abord travaillé dans la publicité, en tant que graphiste, avant de devenir directeur artistique pour plusieurs entreprises. Quand j’ai débuté, internet n’était pas un champ d’activité important. Lorsque les entreprises se sont tournées vers ce nouveau média, j’ai commencé à développer un secteur web et vente en ligne pour une importante entreprise de textile.

Au bout de 2 ans de travail, le projet fonctionnait bien, et j’ai cherché une occasion de changer de secteur. J’ai découvert le tourisme complètement par hasard, et j’ai donc dû m’adapter à ce milieu. Je travaille au CDT de la Seine-et-Marne.

Quelles sont vos missions au sein de Seine-et-Marne Tourisme ?Dans mon travail, il y a d’abord un aspect purement webmarketing : ergonomie, supports web publicitaires, newsletters, affichages publicitaires, annonces par liens sponsorisés, affichages sur les sites partenaires… Le webmarketing comprend également le web social, avec bien sûr les réseaux sociaux, mais aussi les forums, les sites d’avis, la veille sur l’e-réputation de la destination Seine-et-Marne.

2nd aspect : celui de la communication. Je m’assure de la qualité des contenus proposés, de la pertinence des contenus sur le marché par rapport à la concurrence. Je collabore au design des sites et à leur refonte éventuelle.

Enfin, il y a l’aspect stratégie et développement : la veille, tout ce qui est relatif à l’étude des comportements, des tendances et des us et coutumes sur le web. La prospective ensuite, l’étude des opportunités de développement (notamment l’Open Data et les stratégies collaboratives)…

C’est grâce à ce travail que nous pouvons prévoir nos projets numériques, élaborer nos alignements stratégiques, préparer des stratégies de conquête…

Qu’aimez-vous le plus dans vos missions ?Et bien, tout ce que je viens de citer ! C’est un métier très actuel, créatif, passionnant, et en évolution constante. Les métiers du web sont par définition des activités très transversales, à la croisée de la communication, du marketing, de la commercialisation et du développement, ce qui leur confère une position vraiment à part.

Le travail en prospective technologique est grisant lui aussi : être presque toujours à la limite de la science-fiction, en expérimentation constante, c’est intellectuellement très stimulant.

Qu’aimez-vous le moins ?Le manque de temps. Il en faut beaucoup pour faire tout ça, et invariablement il manque.Il est impossible d’être sur tous les canaux, tous les réseaux en même temps… C’est parfois frustrant.

Travailler dans un CDT, est-ce différent ?Le milieu institutionnel est profondément différent, par définition, de la sphère privée dont je suis issu. Il y règne une franchise, une passion et une bienveillance que je n’ai rencontré nulle part ailleurs. Le tourisme institutionnel ensuite, c’est la convergence de profils très divers, et un ensemble de vrais passionnés avec un challenge de taille à relever : promouvoir et commercialiser nos destinations touristiques.

Travailler main dans la main avec les Offices de Tourisme, les prestataires, les hôteliers, tout cela avec un objectif commun, est véritablement réjouissant.

Martin Berlemont

Interview de Martin Berlemont, Responsable Stratégie Web, Webmarketing et Communication Online pour Seine-et-Marne Tourisme (77)

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Vos missions vous permettent donc de rencontrer les prestataires touristiques de la Seine-et-Marne ?Oui, je rencontre régulièrement des acteurs du tourisme, mais aussi des jeunes, des étudiants… Nous sommes en contact permanent avec nos offices de tourisme, avec lesquels nous développons des projets communs. Nous travaillons aussi avec les organismes proches de notre sphère d’activité : les hôteliers, les CCI, les grands sites patrimoniaux ou encore les parcs d’attraction. On sort alors du cliché du geek enfermé dans son bureau !

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaiterait exercer cette mission ?Il doit être créatif, parce que le web est un grand chantier et que sans idées on ne fait rien. Il doit être curieux, à l’écoute des tendances, avec un intérêt certain pour l’anticipation et la technologie. Il devra être méthodique et patient aussi, car lorsqu’on travaille dans la stratégie, les développements sont très longs, et il faut convaincre beaucoup de monde du bien fondé de ses intentions. Un solide bagage technique permettra enfin d’échanger et de défendre ses idées plus facilement face aux techniciens, webmasters ou néophytes.

Quelles évolutions connaissent / ont connu vos missions ?Même sur un an, on voit beaucoup de choses changer. Le rapport au web est en mouvement constant, et entraîne des changements d’organisation, des évolutions de poste conséquents.

Les tâches que j’effectue aujourd’hui ont vraiment évolué par rapport à mes missions initiales. Je travaille avec tout le monde, et cette transversalité avec les différents services nous a conduits à de belles réussites. De la même manière, mon rapport au web a fondamentalement changé, avec une vision à plus long terme, un point de vue plus objectif sur les enjeux de notre présence sur le net.

Enfin, les derniers développements que nous avons mis en place, comme l’ouverture de notre SIT, les projets de coordination avec les territoires et de formation sur la promotion numérique, les réseaux sociaux ou l’e-réputation m’apportent beaucoup sur le plan personnel.D’une manière générale, autour du web tout bouge, rien n’est figé. Je pense que les années à venir seront riches de bouleversements et de transformations… Et être au centre de cela, c’est très enrichissant.

J’ai de plus la chance d’être soutenu par notre président Lionel Walker et notre directeur Laurent Devillers, qui placent le web et les nouvelles technologies au coeur de nos évolutions.

Une anecdote ?Nous voulions lancer un concours de recettes de cuisine. Pour cela, nous avions un plan très ambitieux, qui a capoté à cause d’une histoire de partenariat nous ayant échappé. Nous nous sommes dit : « Ce n’est pas grave, faisons-le sur Facebook, et nous verrons bien si ça marche ». Le concours est lancé depuis trois semaines : nous avons près de 4 000 fans, tous se sont réellement engagés dans la démarche, nous avons eu des contacts presse…

Bref, un chambardement du diable, que nous n’avions pas du tout prévu. Une très bonne surprise, à l’image de ce que peut réserver l’activité sur le web !

Interview de Martin Berlemont, Responsable Stratégie Web, Webmarketing et Communication Online pour Seine-et-Marne Tourisme (77)

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Quel est votre parcours professionnel ?J’ai débuté dans une start-up spécialisée dans l’affiliation web en tant qu’assistante marketing, à Paris, il y a un peu plus de 10 ans. J’ai eu la chance de partager mon bureau avec le PDG, et c’est là que j’ai tout appris : le référencement naturel, les campagnes adwords, l’affiliation, la communication online d’une façon globale... Le principe des start-ups, c’est qu’on peut y évoluer très vite : au bout d’un an, je suis devenue responsable webmarketing.

Après 4ans intenses, j’ai quitté la vie parisienne, et j’ai choisi de travailler dans une agence de communication online en Bretagne. Beaucoup de clients de mon agence étaient alors des CDT : c’est ce qui m’a permis de connaître le monde institutionnel. J’étais alors à la fois responsable webmarketing et formatrice. Suite à cette expérience, j’ai été recrutée par le CDT Haute-Bretagne Ille-et-Vilaine en tant que webmarketrice.

Qu’aimez-vous le plus dans vos missions ?Tout d’abord, la diversité des missions, qui est aussi liée au fait que je sois à la fois webmarketrice et responsable du pôle TIC & Webmarketing. Et puis surtout, ce que je préfère le plus, c’est d’être toujours dans le mouvement, il y a toujours de l’action. Une autre chose appréciable grâce au web, c’est que tout est mesurable. Cela nous permet de connaître exactement les retombées de chaque action.

Qu’aimez-vous le moins ?C’est le fait qu’internet soit encore trop souvent apprécié comme un support à part. On a tendance à le considérer différemment, alors qu’il fait intégralement partie de la stratégie globale d’une entreprise. Il est d’ailleurs un support non négligeable en communication.

A quoi ressemble votre quotidien ?Le rôle du webmarketeur, c’est de mettre en oeuvre la stratégie marketing et commerciale de l’entreprise. Cela se concrétise tout d’abord grâce à une veille permanente et quotidienne sur le web, aussi bien au niveau webmarketing qu’au niveau technologique. Cela passe aussi par la gestion de campagnes ayant pour but de recruter prospects et clients, de les qualifier et de les fidéliser. L’objectif reste toujours de créer du trafic qualifié pour convertir les internautes en clients.

Je suis chargée de missions TIC et webmarketing, mais également chef de service. Encadrer mon équipe me permet de piloter toute l’activité online du CDT : je coordonne la stratégie de la Haute Bretagne Ille-et-Vilaine sur les réseaux sociaux, je pilote le fonctionnement de la base de données, l’animation et la gestion des sites web… Ce sont des missions complémentaires qui me permettent d’avoir une vision globale.

Je développe aussi l’activité geocaching. Il s’agit d’une chasse au trésor par GPS. Je coordonne également cette activité avec nos partenaires locaux OT/SI : développement du jeu sur le territoire, création de trésors partout en Ille-et-Vilaine, promotion et animation du jeu. Les 6 derniers mois, nous avons eu plus de 1 300 visites enregistrées sur les caches: un chiffre à multiplier par 3 ou par 4, pour obtenir le nombre de personnes réellement venues, puisqu’il s’agit la plupart du temps de famille. Une belle réussite donc ! C’est un outil fédérateur du CDT et de ses offices du tourisme, partenaires incontournables de cette activité ludique.

Travailler dans un CDT, est-ce différent ?Lorsque je suis arrivée au CDT, j’ai pris conscience qu’il me fallait travailler avec plusieurs publics, notamment avec un public politique que je n’avais pas connu en agence de communication.

Caroline Pionnier

Interview de Caroline PionnierResponsable TIC et webmarketing pour le CDT Haute-Bretagne Ille-et-Vilaine (35)

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Quand on est dans un CDT, il faut prendre en compte à la fois les élus, les professionnels et les touristes. Il faut donc savoir adapter son discours et faire preuve de pédagogie.L’autre spécificité, c’est la chance que nous avons de promouvoir un territoire. En Ille-et-Vilaine, nous avons la chance inouïe de travailler sur un département riche et varié. Nous allons aussi bien promouvoir des forêts pleines de légendes arthuriennes qu’une côte littorale prestigieuse avec Saint-Malo, la Baie du Mont Saint-Michel et sa mer bleue émeraude ou bien encore les forteresses médiévales de Fougères, Vitré… Nous avons une vraie richesse patrimoniale et culturelle. On ne peut percevoir toutes ces dimensions en étant dans une agence de communication. De plus, c’est cette passion pour le territoire que l’on aime transmettre à nos publics.

Quelles évolutions connaissent vos missions ?Aujourd’hui, du fait de l’importance prise par les mobiles et les tablettes, on se restreint moins à internet en lui-même. Etre webmarketeur demande donc d’être

polyvalent et nécessite une grande capacité d’évolution et d’adaptation.

Le CDT travaille depuis des années sur ces sujets du web. Notre objectif, à présent, c’est vraiment de mettre à disposition nos connaissances et savoir-faire au service de nos partenaires, de nos professionnels, pour qu’eux-mêmes puissent décliner des stratégies numériques efficaces, à partir de toutes les données marketing dont nous disposons.

Aujourd’hui, nous mettons en oeuvre une démarche numérique globale départementale à destination des professionnels et partenaires, et nous nous attachons à la déployer dès cette fin d’année 2012.

Une anecdote ?Nous sommes en contact direct avec les professionnels sur certains dossiers. Il y a 2 ans, nous avons lancé une grande campagne de promotion sur un site partenaire. Nous avons alors reçu un appel d’une propriétaire de meublé de 83 ans. Elle avait découvert internet parce que son petit-fils partait vivre en Australie pour son travail. Elle avait donc absolument tenu à découvrir internet, Skype, à apprendre à envoyer des mails pour rester en contact avec lui. Une fois connectée, elle nous a appelé pour nous dire qu’elle était maintenant prête à participer à notre opération commerciale et à gérer un planning de disponibilités. Elle voulait même créer un site internet pour mettre un lien de réservation en ligne dessus.

Sa motivation lui a permis de faire de belles ventes. Son histoire était touchante et nous montrait également que, même à 83 ans, on peut avoir envie d’être à la pointe.

Interview de Caroline PionnierResponsable TIC et webmarketing pour le CDT Haute-Bretagne Ille-et-Vilaine (35)

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Quel est votre parcours professionnel ?Ma formation : -BTS Tourisme et Loisirs au Lycée d’hôtellerie et de Tourisme de Nice ; option conception commercialisation -BTS en Commerce International à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Limoges et de la Haute-Vienne. -Licence professionnelle « Nouvelles Technologies de la Communication et de la Distribution appliquées au tourisme » à l’université de Toulouse II - CETIA Campus de Toulouse. Obtenue dans le cadre d’une VAE.

J’ai choisi très tôt la filière touristique ; dès le lycée j’envisageais de travailler dans ce secteur. Le choix entre le out going et le réceptif s’est forgé au fil des années. Je considérais que la Haute-Vienne devait se développer pour attirer plus de touristes, et je me suis alors orienté vers le développement et la mise en marché des filières touristiques.

Travaillant au CDT de la Haute-Vienne depuis 1994, j’y ai exercé plusieurs métiers. J’ai débuté comme assistant technique juste après l’obtention de mes BTS. J’avais une proposition d’emploi dans un CDT ou dans une agence de voyage. J’ai choisi de développer le sentiment d’appartenance à mon territoire plutôt que de faire voyager les gens à l’international. On m’a confié l’animation des loisirs de plein air et le classement des meublés de tourisme. L’approche de terrain était très intéressante ; j’ai écumé bon nombre de petites routes départementales et j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir mon département. J’y ai découvert des talents et des atouts touristiques cachés.

Par la suite j’ai pris en charge l’association Clévacances dont j’ai été l’animateur pendant 10 ans, l’observatoire départemental du tourisme et la mission d’évaluateur départemental du label national « Tourisme et Handicap ».

Depuis 2006 et l’avènement des NTIC, je suis le responsable des TIC et du e-tourisme. J’ai découvert un nouveau métier très épanouissant, lié aux nouvelles technologies de l’information et de la communication et qui a changé ma vie.

J’ai pris sur mon temps personnel pour faire une VAE en 2011 afin de valider ces nouvelles compétences.

Qu’aimez-vous le plus dans vos missions ?Ce que j’aime le plus dans mon métier c’est le coaching numérique, tant pour concevoir le positionnement de la destination que pour accompagner les professionnels du tourisme. Cette mission de conseiller technique et d’expert numérique auprès du CDT et des partenaires est très enrichissante. J’aime participer à l’élaboration de la stratégie e-tourisme et concevoir l’écosystème numérique du département. Par le passé j’ai oeuvré au développement de sites internet thématiques et partenaires qui ont positionnés la Haute-Vienne auprès des internautes randonneurs, campeurs, cavaliers et itinérants. Plus récemment j’ai insisté pour que nous soyons présents sur la mobilité et les réseaux sociaux. Nous avons créé un site mobile et nous avons ouvert des comptes sur les principales plateformes communautaires. J’aime convaincre mes décideurs à partir d’éléments quantitatifs et qualitatifs crédibles et réels pour faire avancer la destination.

J’accompagne et je forme des gestionnaires de campings, de chambres d’hôtes, de gîtes et des hôtels indépendants pour les aider à mieux s’organiser et optimiser leur présence sur Internet. Le travail collectif avec les collègues du CDT, du CRT et des Offices de Tourisme est une chance. On est plus fort ensemble. Parmi les avantages du métier : l’autonomie laissée et la confiance donnée par les directeurs et les présidents successifs. Je m’épanouie fortement dans la veille technologique qui m’apporte des outils et des expériences nécessaires à la bonne réalisation des missions. C’est presque un loisir !

J’aime me sentir utile et partager mes compétences avec des personnels dans les collectivités ou les établissements privés. J’aime aider les gens à optimiser leur temps en maîtrisant des nouveaux outils. J’aime partager mes connaissances sur le marché touristique local. Cela fait près de 15 ans que je

Stéphane Roux

Interview de Stéphane RouxResponsable TIC et e-tourisme pour le CDT de la Haute-Vienne (87)

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sillonne le département ; l’antériorité et la connaissance à la fois des personnalités locales et l’historique des projets me permettent d’apporter une pertinence qui évite des situations redondantes ou non viables économiquement.

Qu’aimez-vous le moins ?La difficulté à faire coïncider les contraintes budgétaires actuelles avec les actions et les projets à mener. C’est pourtant de cela que je tire ma motivation. La polyvalence qui est incontournable dans une petite structure, mais ce n’est pas parce nous sommes petits que nous ne devons pas essayer de faire comme les grands ! Il faut cependant pouvoir faire des choix et les assumer. Question de crédibilité.

Travailler dans un CDT, est-ce différent ?Mon expérience avec des entreprises touristiques privées ou des entreprises informatiques ou des agences de communication m’autorise à dire que les délais de décision et le poids des arbitrages sont très élastiques dans le public. Il faut donc s’adapter et apprendre à bien planifier son travail.Par contre évoluer dans un organisme public ou parapublic permet d’aborder des notions d’aménagement du territoire auxquelles j’attache beaucoup d’importance en tant que citoyen et en tant qu’agent de développement et de promotion touristique. Mettre en place une politique territoriale en respectant les attentes des élus est une ligne de conduite à tenir. Faire cohabiter les dossiers techniques et les choix politiques est motivant. Le tourisme est une chaîne. Travailler dans un CDT permet de toucher à plusieurs maillons de la chaîne. C’est stimulant de produire des éditions, de faire des salons, de rédiger des contenus pour la communication, de concevoir des outils internet, de créer des produits commercialisables.

L’échelle du département est très pertinente pour mener une politique de développement et de promotion, plus que les communes ou la région. Nous sommes proches du terrain et des touristes en même temps. On peut animer des filières et vendre des produits en toute crédibilité.

Quelles évolutions connaissent vos missions ?Un maître mot qui reflète bien mon parcours : la polyvalence. Savoir se remettre en cause n’est pas un traumatisme bien au contraire c’est devenu une habitude. Avec les nouvelles technologies, j’engage un 5ème métier différent dans le même organisme. Idéal pour quelqu’un qui habite en Limousin où la qualité de vie est une réalité.

J’ai la chance d’avoir accès aux formations du Rn2D et du PRPAT en Limousin pour lesquelles je suis toujours demandeur. Le contexte politique, économique et technologique ainsi que la confiance de mes supérieurs successifs m’ont permis d’évoluer. J’estime qu’il faut constamment se remettre en question. Les missions du CDT ont beaucoup évoluées depuis mon arrivée. Des nouveaux métiers sont apparus et j’ai su saisir des opportunités en rapport avec les marchés touristiques et les nouvelles technologies.

Un mot pour conclure ?Ce qui m’agace le plus c’est la méconnaissance des métiers du tourisme institutionnel par le grand public. On confond les offices de tourisme, les CDT et les CRT et on y sous-estime la portée des métiers qui demandent de multiples compétences. J’ai parfois du mal à expliquer quel est mon métier car j’en fais plusieurs. L’important ce sont les résultats. Le grand public attend que nous défendions et portions hautes les couleurs du territoire. C’est pour cela que je développe depuis des années un sentiment d’appartenance au département. J’y suis né et j’y suis attaché.

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Quel est votre parcours professionnel ?Je suis titulaire d’un BTS Tourisme, option production/commercialisation. J’ai quitté Paris pour le Lot, où j’ai d’abord travaillé dans une radio en tant que commerciale. En 1990, la navigation à ré-ouvert sur le Lot, et les premiers bateaux passagers ont commencé à circulé. Ils recherchaient des guides.

C’est donc là que j’ai fait mes premiers pas dans le tourisme : en tant que guide sur un bateau. Suite à cette expérience, j’ai intégré le Loisirs Accueil du Lot, où je suis restée 8 ans et où j’ai essentiellement travaillé sur la production et la commercialisation de séjours.

Je suis arrivée à l’ADT en 1997, au départ sur des missions de promotion classique (principalement des salons). J’ai peu à peu basculé sur tout ce qui est nouvelles technologies. Pour évoluer dans ce nouveau domaine, j’ai appris par moi-même. J’ai aussi suivi quelques formations, notamment sur les réseaux sociaux par exemple. Mais c’était beaucoup d’autoformation. Et aujourd’hui, je suis responsable du pôle TIC et conseils prestataires.

Qu’aimez-vous le plus dans vos missions ?La variété des actions. J’ai également, depuis 2011, une fonction de management. J’apprécie cette mixité entre le management (c’est-à-dire l’humain) et la technique. D’un côté, je gère des hommes et des femmes, de l’autre des outils : il y a une vraie complémentarité.

Et puis, j’ai également une mission d’animateur numérique du territoire, qui me permet d’être en contact avec nos prestataires.

L’intérêt également, c’est que qui dit nouvelles technologies dit forcément nouveauté, adaptabilité, changement régulier. J’aime le mouvement, il est donc vrai que tout cela me convient bien.

Qu’aimez-vous le moins ?Aujourd’hui, il n’y a pas grand-chose que je n’aime pas. Ce que j’ai le moins aimé, c’est tout ce moment entre le temps où l’on décide de mettre en place le projet et le temps où celui-ci voit le jour. Toute cette partie, très technique, ne fait pas partie de ce qui m’intéresse le plus.

A quoi ressemble votre quotidien ?Pour répondre à cette question, je vais mettre de côté toute la partie management de mon activité.Aujourd’hui, sur la partie web, nous avons un site internet classique, un site mobile et une application. Nous travaillons aussi sur les réseaux sociaux et sur du e-marketing.

Sur ces dossiers, mon rôle est plutôt stratégique : ce n’est pas moi qui vais réaliser techniquement les choses. Les tâches sont réparties entre les 4 salariés du pôle TIC de l’ADT. Je vais être plus impliquée sur la mise à jour du site internet. Par exemple, dernièrement, nous avons créé un site internet pour les prestataires, qui puisse leur servir de centre de ressources.

Mon travail au quotidien, ce sera donc la supervision des différents dossiers, l’animation des sites, l’accompagnement de nos prestataires afin de les aider à s’adapter au monde numérique.

Travailler dans une ADT, est-ce différent ?De moins en moins. C’est quelque chose de personnel, mais lorsque j’ai commencé, en 1997/1998, on ressentait plus cet aspect « administration ».

Aujourd’hui, du moins en terme d’état d’esprit, on se rapproche de plus en plus du fonctionnement d’un acteur privé. Ici, à l’ADT du Lot, chaque collaborateur doit aujourd’hui remplir des fiches d’objectifs, dispose d’indicateurs de performance, fait des entretiens… On demande des choses que l’on ne demandait pas auparavant.

Cathy Séguy

Interview de Cathy SéguyResponsable du pôle TIC et Conseils Prestataires pour Lot Tourisme (46)

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Quelles évolutions connaissent vos missions ?Il y a eu des évolutions, notamment en termes de choix d’actions, d’affectation de budget, et de personnel. Par exemple il y a quelques années, le service promotion de Lot Tourisme travaillait sur des salons, des éditions presse, mais pas sur internet.

Nous avons commencé à faire les choses petit à petit, et aujourd’hui on sent quand même une forte évolution en faveur du web. Mais les budgets ne sont pas expansifs, nous sommes donc amenés à supprimer d’autres actions, notamment en baissant des éditions par exemple.

Un mot pour conclure ?La difficulté avec la rapidité et les évolutions du web c’est qu’il est difficile d’être « toujours dans le train » et de ne pas rester sur « le quai de la gare ».

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