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Quarante-huitième Année Paraissant le Mercredi IV 0 13 3O Mars 1921 1. ï;: ABONNEMENTS : Six^moîs Un an Issoire 2 fr. 73 4 fr. 50 Département 3 fr. 50 6 fr. »» Hors du Département 4 fr. 7 fr. »» JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES / : ! ANNONCES JUDICIAIRES,. AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES ANNONCES : Annonces Judiciaires .... 65 c. la ligne Réclames et Avis divers .. 1 fr. la ligne UN NUMÉRO :15C. L'Abonnement se continue jusqu'à réception d'Avis contraire. V Tout ce qui concerne le journal doit être adressé à l'Imprimerie A. V E S S E L Y , Sucer de Boucheron et Vessely BOULEVARD DE LA MANLIÈRE ET RUE DE CHATEAUDUN, A ISSOIRE Les Articles d'Agriculture et de Littérature sont insérés gratuitement. L'Empereur en Gris de Campape II se fait actuellement en Alle- magne Une campagne, tantôt vio- lente, tantôt sournoise, oeuvre du clan pangermaniste, pour"éluder, d'un côté, les conditions du traité de Versailles, de l'autre, pour glo- rifier le Kaiser. Tandis que les fameux Mémoi- res secrets de l'Empereur, courent, en quelque sorte, sous le manteau et prétendent constituer une jus- tification éclatante pour le Sei- gneur qui n'a jamais voulu la guerre, voici qu'est publiée une nouvelle édition du livre du doc- Jeur Rosener, intitulé : der Kaiser in Feldgrau (l'Empereur en gris de campagne).- C'est un livre de propagande en faveur de celui qui « selon Herr « Rosener, pendant toute l'affreu- « se guerre dontTAllemagne n'est « pas responsable, parcourait les « champs de bataille de l'Orient et « de l'Occident, revêtu comme « tous ses officiers de la fameuse « tenue gris de campagne. « Les deux principales qualités « de notre souverain, continue « Rosener, furent toujours la paix « et la simplicité. Le seul luxe de « cette nouvelle tenue était un « gilet de guerre, chef-d'oeuvre de « l'art allemand. Boutons corn- et pris, il ne pesait que 78 gram- « mes. » Ce que Rosener ne dit pas, c'est que ce fameux gilet, chef-d'oeuvre de l'art allemand, était une solide cotte de mailles, à l'épreuve des balles ; elle pesait toutefois plus de 78 grammes. Sa tenue était simple, uniquement, pour que rien en elle n'attirât l'attention de nos aviateurs, dont le Kaiser avait une crainte qu'on peut qualifier de frousse. L'historiographe du Kaiser par- le aussi de sa frugalité. « Les me- « nus, déclare-t-il, demeurèrent « en harmonie avec le costume, « d'une simplicité toute guerrière. « L'Empereur mange une soupe, « un plat de viande, un dessert, « un verre de bière et aussi de ce « vulgaire pain K K tout pétri « d'amertume, qui restera dans « l'Histoire ». « Pendant les années de cam- « pagne, l'Empereur aurait aimé « à partager la cuisine des soldats. « Volontiers, il aurait mangé aux « cuisines roulantes qui circu- « laient derrière le front, Mais son « médecin ne le lui permettait « pas ». « Dans ses inspections aux « tranchées, l'Empereur s'entre- « tenait familièrement avec ses « soldats. Pour les blessés, il « savait trouver les mots les « plus caressants. Mein lieber « sohn, mein lieber junge (Mon « cher fils, mon cher petit), leur « disait-il ». « Et lorsqu'il allait visiter les « tombes des morts, il y répan- « dait les rosés à pleines mains. «' II se tournait ensuite vers un « officier pour dire : Ecrivez cela « aux familles pour les consoler ». Comme on peut s'en rendre compte, le Kaiser savait soigner sa personne et en même temps sa popularité. Ecrit sous une forme excessi- vement simple et frappante, ce livre s'adresse surtout aux classes populaires et rurales, l'Empereur y est représenté, sous la figure d'un brave homme à qui la guerre a été imposée et qui a souffert lui- même du mal fait à son peuple. De même qu'en r813, l'Allema- gne réagissait contre Napoléon, par la poésie populaire, de même aujourd'hui c'est par le chant que la Prusse cherche à réchauffer le chauvinisme et à faire fleurir l'idée de la revanche. Certes, en France, après 1870, nous avons également chanté nos soldats tombés, exalté leur coura- ge; mais nous le faisions chez nous, et non, dans les départe- ments occupés par les Allemands, et nous nous gardions bien de laisser échapper quelque cri qui peut être taxé d'appel à de nou- veaux combats. L'Allemand ne prend pas tant de précautions ; dans les provinces rhénanes, en quelque sorte, à la face de nos soldats, il laisse percer sa haine et hurler sa soif d'une lutte nouvelle. Voici deux strophes d'une poé- sie intitulée : Désir d'enfant, qui est chantée dans les écoles en Rhé- nanie, poésie tirée du Manuel gé- néral des Lieder à apprendre aux écoliers. Lorsque je serai grand, lorsque je serai grand Je partirai en guerre Sans retard contre les Français Comme un héros. Lorsque je serai grand, lorsque je serai grand Je les pourchasserai de telle sorte Qu'ils en perdront Les chaussettes et les souliers. C'est bébète comme inspiration et aussi comme forme, vous pou- vez me croire. Les Arndt, les Rùckert, les Korner, ceux de 1813 qui jouaient le rôle de Tyrtée, dans la Prusse occupée, avaient autre allure. Mais, comme dit l'autre, on fait ce qu'on peut, et le Boche de nos jours n'a surpassé le Prussien d'il y a cent ans, que dans la barbarie. Devant la marée montante des tracts et des journaux injurieux publiés en Rhénanie, la Haute Commission interalliée a été obli- gée d'interdire d'abord pour trois mois, la Deutsche- Zeitung (Jour- nal Allemand). Elle a même aller plus loin et de menacer d'amende et d'em- prisonnement, toute personne qui serait en possession d'exemplaires de tracts portant atteinte à la di- gnité des armées françaises d'oc- cupation, ou qui tenterait de les répandre par un moyen quelcon- que. /. ; ' "'.;•.' ••• • ' .'• Us avaient l'échiné souple et même le sourire, en 1918, lorsque nos soldats défilèrent dans leurs villes, suivant pas à pas, les régi- ments du Kaiser, se retirant par ordre, derrière le Rhin. Non seulement, ils se redres- sent, ils grimacent, mais encore ils injurient, ils menacent, en 1921, Pourquoi ? Parce qu'iïs n'admettent que le Fausbrecht, autrement dit, le droit du poing, et qu'ils constatent que dans notre gant de velours, il n'y a que du velours et pas une main de fer. Le Reich d'Ebert, est toujours le Reich de l'Empereur en gris de campagne. HENRI NICOLE. Chronique Locale et Régionale Les Fêtes de Pâques La semaine sainte a été favorisée par le temps ; il n'en a pas été de même du Jour de Pâques. Le vieux proverbe : Noël sans frissons, Pâ-. ques aux tisons, a tenu à justifier sa formule : il faisait plus que fris-' quet, il faisait réellement froid. Les offices de la semaine ont été suivis avec beaucoup de ferveur. Le dimanche, à la grand'messe, l'Eglise était comble. L'orchestre symphonique dirigé par M. Gus- tave Guerrier s'y est fait entendre dans trois morceaux qui ont été en- levés avec ensemble et gentiment nuancés. M. Terrade, un Issoirien, doué d'une voix bien timbrée, a chanté Hosannah, avecun beau style. La séance de gymnastique que devait donner VIssoirienne, sur la Place d'Espagne, n'a pas pu avoir lieu, par suite de la température. Toutefois, les jeunes de la Société qui forment une troupe fortement disciplinée, ont fait un tour de ville aux sons de clairons. Dans l'après-midi et le soir, le Modem' Cinéma du Café du Globe, dont les séances sont toujours sui- vies avec un empressement justi- fié, car ses films sont superbes et de haute nouveauté, avait attiré une foule considérable. En résumé, Pâques a été, cette année, surtout une fête religieuse et une fête de famille. Justice de Paix La justice de paix du canton de Sauxillanges est rattachée à la jus- tice de paix du canton d'Issoire et placée sous la juridiction du juge de paix de notre ville. Association des Familles nombreuses Le Comité de Clermont de l'As- sociation des familles nombreuses a organisé une réunion dimanche 20 mars, à Issoire. Celle-ci a eu lieu dans une salle de l'Hôtel de Ville mise à la dispo- sition des organisateurs : MM. Audollent, doyen de la Faculté des Lettres, président du Comité cen- tral et M. Icole, professeur au Lycée de Clermont. Assistaient à cette réunion M. Cibrand, maire et plus de deux cents chefs de famille d'Issoire et des environs. Après l'exposé des projets pré- sentés pour venir en aide aux fa- milles nombreuses, le projet de M. Delachenal, le plus complet et le mieux ordonné, a été mis aux voix et adopté à l'unanimité. L'assemblée a ensuite élu le bu- reau du Comité d'Issoire qui est constitué de la façon suivante : M. Gibrand, maire et conseiller général, président d'honneur. Président. : M. Juthy, négociant ; vice-président : M. Caste, principal du Collège ; secrétaire-trésorier : M. Emile Hospital, agriculteur; Membres : M. 'Baron, professeur au Collège; M. Rapp, négociant à Brassac ; M. Pény à Perrier, MM. Favard, Gauthier et Fournet, d'Is- soire. Les adhésions nouvelles devront être adressées soit au Président, soit au secrétaire : M. Emile Hos- pital, à Basse-Rive, par Issoire. Cette belle réunion dont le suc- cès a dépassé les prévisions les plus optimistes, montre que par- tout les chefs de familles nombreu- ses, c'est-à-dire comptant au moins trois enfants, n'attendent qu'un signal pbur se grouper. Théâtre Samedi prochain, 2 avril, à 8 heu- res du soir, VIssoirienne donnera une grande soirée artistique, au Théâtre municipal, avec le concours de l'Orchestre symphonique. Au programme figurent des exer- cices de gymnastique, une partie de concert et deux pièces désopi- lantes, où les artistes amateurs qui ont déjà, plus d'une fois, fait la joie du public, tiendront les divers rôles. Nous sommes certains qu'ily aura foule, et ce, non seulement, par sympathie pour notre vaillante et vieille Société, mais encore, pour passerquelques délicieux moments. Location comme d'usage et prix habituel des-places. Classe 1919 MM. les démobilisés de la classe 1919 et assimilés sont priés de bien vouloir assister à la réunion, qui aura lieu le vendredi 1 er avril 1921, à 20 heures 30, au Café des Tilleuls, en vue de l'organisation du ban- quet du retour. Publications de Mariages M. Figon Frédéric-Antoine, ci- mentier à Issoire et Mlle Coudert Françoise, culottière à Issoire. M. Brandibat Auguste, employé au P.L.M. à Issoire et Mlle Bruhat Céline-Marie à Mareugheol. pour Cérémonie de Mariage JUILLARD, Ameublement 4, Rue de Chateaudun Les Jeunes Gens, les Jeunes Filles et Adultes qui so destinent aux affaires : Commerce, Industrie, Banque, s'y feront rapidement de belles situations s'ils sont munis de connaissances pratiques indis- pensables : Langues,Sléno-Dactylographie, Droit, Commerce, Comptabilité, Publicité, Représentation, elo. Ils les acquerront à bref délai et ù peu de frais en suivant les Leçons par Correspondance de l'École Pis-'ier, 53, rue de Hivoli, Paris 1»'. 19,645 emplois offerts aux élèves en 1920. Envoi gratuit brochure SITUATIONS. Par correspondance : Classes primaires et secondaires. Préparation aux Brevets (élémentaire et supérieur), aux Baccalauréats et aux Concours administratifs. l Programme A envoyé gratuitement. À.FRAISE ROTATIVE TOUTES LES QPÉRATSONS SEUL PASSAGE Conduits par un seul homme Dans tous les terrains Grande économie de semence Accroissement des récoltes Utilisables comme tracteurs PEUVEKl ACTIONNER: POMPES MOTEURS ÉLECTRIQUES.MOUUNS.ETC HliU D'OLIVE DE NICE La plus fine de toutes — La plus douce Nouvelle Récolte HUILE DE TABLE EXTRA, SAVONS Postaux assurés de S à 10 litres PROFITEZ DE L'ÉNORME BAISSE ACTUELLE! Tarif franco. Représentants acceptés Etablissements OCTAVE PELLETIER, Nice Un Remède souverain Toute-puissante pour guérir l'asthme, le catarrhe, l'oppression, la toux spasmodi- que, la Poudre Louis Legras n'est pas moins recommandable pour prévenir et enrayer les complications qui proviennent de la bronchite. La toux opiniâtre et l'ex- pectoration exagérée qui en résultent sont guéris rapidement par l'emploi de ce re- mède si efficace et si peu coûteux. Une boîte est expédiée contre mandat de 2 fr. 95 (impôt compris) adressé à Louis Legras, 139, Boulevard Magenta, à Paris. N'est-ce pas une garantie que ces douze ans qui séparent les déclarations de Mme Cointepas, 145, rue de Bourgogne, à Orléans? En effet, le 8 juillet 1908, elle nous disait : « A la suite de fatigues, je « souffrais de douleurs de reins par crises 0 aiguës. Des malaises nombreux me tour- 1 mentaient et aggravaient mou état. Les a Pilules Foster m'ont débarrassée de ces « douleurs et de ces malaises en suivant « régulièrement ce traitement sérieux. » Douze ans après 1 Et, le 26 Octobre 1920, Mme Cointepas nous confirme sa déclaration : « Je suis « heureuse de témoigner de nouveau ma « satisfaction pour les Pilules Foster. Je « n'ai plus souffert depuis leur emploi. » Les Pilules Foster ne craignent pas l'épreuve du temps et leurs effets durables se_ confirment dans les cas de maux de reins, douleurs, rhumatismes, goutte, scia- tique, gravelle, coliques néphrétiques, hv- dropisie (gonflement des chevilles et du dessous des yeux), troubles urinaires (uri- nes troubles, foncées ou qui déposent). Exigez les Pilules Foster, refusez les imi- tations. Toutes pharmacies, la boite : 4 fr. 40 ou franco six boîtes : 25 fr. 40. II. Binac, pharm., 25, rue St-Ferdinand, Paris (17°). la Méthode LEROY CHUTES da MATRICE DEPLACEMENTS des ORGANES Pourquoi négliger celte affection meurtrière : ** i.« Hernie et devrait-il se trouver encore des malheu- reux qui se désespèrent en se traînant sous la torlure de vulgaires bandages souvent plus nuisibles que la hernie elle-même. Nos lecteurs connaissent de lon- gue date la haute réputation de M. l^Eltov «lo cui-f», 75, jue du Faubourg Saint-Martin, le Maî- tre de l'art herniaire aux succès Innombra» Mes, ainsi que l'a démontré la presse universelle et qui en outre, a guéri des iiillllert de Ilcr- nicux. rien que dans notre région. Il n'y a donc plus à hésiter et nous engageons tous les intéressés i avoir recours à la Méthode Leray la seule qui fait aussitôt disparaître, sans la moindre gêne, les Hernies même les plus rebelles et en assure la rapide et complote £ii<M-I>M>n, ainsi que le démon- trent cette toute dernière uttestutio», qui \aut mieux que de vagues promesses : Monsieur LEROY, à Paris, Nous sommes heureux de vous informer que qrûce à votre MERVEILLEUSE METHODE notre petit garçon âgé de 7 ans est complètement GUERI de sa HERNIE qui le faisait souffrir depuis 3 ans. 10 février 1931. — EOULAY-GARNY, chez Néron, commune de St-Rèmy-sur-Durolle (P.-de-D.) Allez voir en toute confiance l'émiuent pratl» c l o u qui recevra à : ISSOIRE;, lundi 4 avril, hôtel de la Poste. Itooliefort-Montugne, mardi 5 avril, hôtel Trinquier. A m b e r t , jeudi 7 avril, de 10 h. à 4 11. hôtel de la Gare. Clormont-Ferrand, samedi 9 avril, hôtel des Minimes. ; 1

L'Empereur en Gris de Campape HliU D'OLIVE DE NICEarchives.issoire.fr/content/download/38260/437970/... · Quarante-huitième Année Paraissant le Mercredi IV0 13 3O Mars 1921 1

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Quarante-huitième Année Paraissant le Mercredi IV0 13 3O Mars 1921

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ABONNEMENTS :Six^moîs Un an

Issoire 2 fr. 73 4 fr. 50Département 3 fr. 50 6 fr. »»Hors du Département 4 fr. M» 7 fr. »»

JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES / : !

ANNONCES JUDICIAIRES,. AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES

A N N O N C E S :

Annonces Judiciaires. . . . 6 5 c. la ligneRéclames et Avis divers . . 1 fr. la ligne

UN NUMÉRO : 1 5 C .

L'Abonnement se continue jusqu'à réception

d'Avis contraire. V

Tout ce qui concerne le journal doit être adressé à l'Imprimerie

A. VESSELY, Sucer de Boucheron et VesselyB O U L E V A R D DE LA M A N L I È R E ET R U E DE C H A T E A U D U N , A I S S O I R E

Les Articles d'Agriculture et de Littératuresont insérés gratuitement.

L'Empereur en Gris de CampapeII se fait actuellement en Alle-

magne Une campagne, tantôt vio-lente, tantôt sournoise, œuvre duclan pangermaniste, pour"éluder,d'un côté, les conditions du traitéde Versailles, de l'autre, pour glo-rifier le Kaiser.

Tandis que les fameux Mémoi-res secrets de l'Empereur, courent,en quelque sorte, sous le manteauet prétendent constituer une jus-tification éclatante pour le Sei-gneur qui n'a jamais voulu laguerre, voici qu'est publiée unenouvelle édition du livre du doc-Jeur Rosener, intitulé : der Kaiserin Feldgrau (l'Empereur en grisde campagne).-

C'est un livre de propagande enfaveur de celui qui « selon Herr« Rosener, pendant toute l'affreu-« se guerre dontTAllemagne n'est« pas responsable, parcourait les« champs de bataille de l'Orient et« de l'Occident, revêtu comme« tous ses officiers de la fameuse« tenue gris de campagne.

« Les deux principales qualités« de notre souverain, continue« Rosener, furent toujours la paix« et la simplicité. Le seul luxe de« cette nouvelle tenue était un« gilet de guerre, chef-d'œuvre de« l'art allemand. Boutons corn-et pris, il ne pesait que 78 gram-« mes. »

Ce que Rosener ne dit pas, c'estque ce fameux gilet, chef-d'œuvrede l'art allemand, était une solidecotte de mailles, à l'épreuve desballes ; elle pesait toutefois plusde 78 grammes. Sa tenue étaitsimple, uniquement, pour querien en elle n'attirât l'attention denos aviateurs, dont le Kaiser avaitune crainte qu'on peut qualifierde frousse.

L'historiographe du Kaiser par-le aussi de sa frugalité. « Les me-« nus, déclare-t-il, demeurèrent« en harmonie avec le costume,« d'une simplicité toute guerrière.« L'Empereur mange une soupe,« un plat de viande, un dessert,« un verre de bière et aussi de ce« vulgaire pain K K tout pétri« d'amertume, qui restera dans« l'Histoire ».

« Pendant les années de cam-« pagne, l'Empereur aurait aimé« à partager la cuisine des soldats.« Volontiers, il aurait mangé aux« cuisines roulantes qui circu-« laient derrière le front, Mais son« médecin ne le lui permettait« pas ».

« Dans ses inspections aux« tranchées, l'Empereur s'entre-« tenait familièrement avec ses« soldats. Pour les blessés, il« savait trouver les mots les« plus caressants. Mein lieber« sohn, mein lieber junge (Mon« cher fils, mon cher petit), leur« disait-il ».

« Et lorsqu'il allait visiter les« tombes des morts, il y répan-« dait les rosés à pleines mains.«' II se tournait ensuite vers un« officier pour dire : Ecrivez cela« aux familles pour les consoler ».

Comme on peut s'en rendrecompte, le Kaiser savait soignersa personne et en même temps sapopularité.

Ecrit sous une forme excessi-vement simple et frappante, celivre s'adresse surtout aux classespopulaires et rurales, l'Empereury est représenté, sous la figured'un brave homme à qui la guerrea été imposée et qui a souffert lui-même du mal fait à son peuple.

De même qu'en r813, l'Allema-gne réagissait contre Napoléon,par la poésie populaire, de mêmeaujourd'hui c'est par le chant quela Prusse cherche à réchauffer lechauvinisme et à faire fleurir l'idéede la revanche.

Certes, en France, après 1870,nous avons également chanté nossoldats tombés, exalté leur coura-ge; mais nous le faisions cheznous, et non, dans les départe-ments occupés par les Allemands,et nous nous gardions bien delaisser échapper quelque cri quipeut être taxé d'appel à de nou-veaux combats.

L'Allemand ne prend pas tantde précautions ; dans les provincesrhénanes, en quelque sorte, à laface de nos soldats, il laisse percersa haine et hurler sa soif d'unelutte nouvelle.

Voici deux strophes d'une poé-sie intitulée : Désir d'enfant, quiest chantée dans les écoles en Rhé-nanie, poésie tirée du Manuel gé-néral des Lieder à apprendre auxécoliers.

Lorsque je serai grand, lorsque je serai grandJe partirai en guerreSans retard contre les FrançaisComme un héros.

Lorsque je serai grand, lorsque je serai grandJe les pourchasserai de telle sorteQu'ils en perdrontLes chaussettes et les souliers.

C'est bébète comme inspirationet aussi comme forme, vous pou-vez me croire.

Les Arndt, les Rùckert, lesKorner, ceux de 1813 qui jouaientle rôle de Tyrtée, dans la Prusseoccupée, avaient autre allure.

Mais, comme dit l'autre, on faitce qu'on peut, et le Boche de nosjours n'a surpassé le Prussien d'ily a cent ans, que dans la barbarie.

Devant la marée montante destracts et des journaux injurieuxpubliés en Rhénanie, la HauteCommission interalliée a été obli-gée d'interdire d'abord pour troismois, la Deutsche- Zeitung (Jour-nal Allemand).

Elle a même dû aller plus loinet de menacer d'amende et d'em-prisonnement, toute personne quiserait en possession d'exemplairesde tracts portant atteinte à la di-gnité des armées françaises d'oc-cupation, ou qui tenterait de lesrépandre par un moyen quelcon-que. • / . ; ' "'.;•.' ••• ••• •'• .'•

Us avaient l'échiné souple etmême le sourire, en 1918, lorsquenos soldats défilèrent dans leursvilles, suivant pas à pas, les régi-ments du Kaiser, se retirant parordre, derrière le Rhin.

Non seulement, ils se redres-

sent, ils grimacent, mais encore ilsinjurient, ils menacent, en 1921,Pourquoi ?

Parce qu'iïs n'admettent que leFausbrecht, autrement dit, le droitdu poing, et qu'ils constatent quedans notre gant de velours, il n'ya que du velours et pas une mainde fer.

Le Reich d'Ebert, est toujoursle Reich de l'Empereur en gris decampagne.

HENRI NICOLE.

Chronique Locale et RégionaleLes Fêtes de Pâques

La semaine sainte a été favoriséepar le temps ; il n'en a pas été demême du Jour de Pâques. Le vieuxproverbe : Noël sans frissons, Pâ-.ques aux tisons, a tenu à justifiersa formule : il faisait plus que fris-'quet, il faisait réellement froid.

Les offices de la semaine ont étésuivis avec beaucoup de ferveur.Le dimanche, à la grand'messe,l'Eglise était comble. L'orchestresymphonique dirigé par M. Gus-tave Guerrier s'y est fait entendredans trois morceaux qui ont été en-levés avec ensemble et gentimentnuancés. M. Terrade, un Issoirien,doué d'une voix bien timbrée, achanté Hosannah, avecun beau style.

La séance de gymnastique quedevait donner VIssoirienne, sur laPlace d'Espagne, n'a pas pu avoirlieu, par suite de la température.

Toutefois, les jeunes de la Sociétéqui forment une troupe fortementdisciplinée, ont fait un tour de villeaux sons de clairons.

Dans l'après-midi et le soir, leModem' Cinéma du Café du Globe,dont les séances sont toujours sui-vies avec un empressement justi-fié, car ses films sont superbes etde haute nouveauté, avait attiréune foule considérable.

En résumé, Pâques a été, cetteannée, surtout une fête religieuseet une fête de famille.

Justice de PaixLa justice de paix du canton de

Sauxillanges est rattachée à la jus-tice de paix du canton d'Issoire etplacée sous la juridiction du jugede paix de notre ville.

Associationdes Familles nombreuses

Le Comité de Clermont de l'As-sociation des familles nombreusesa organisé une réunion dimanche20 mars, à Issoire.

Celle-ci a eu lieu dans une sallede l'Hôtel de Ville mise à la dispo-sition des organisateurs : MM.Audollent, doyen de la Faculté desLettres, président du Comité cen-tral et M. Icole, professeur au Lycéede Clermont.

Assistaient à cette réunion M.Cibrand, maire et plus de deuxcents chefs de famille d'Issoire etdes environs.

Après l'exposé des projets pré-sentés pour venir en aide aux fa-milles nombreuses, le projet de M.Delachenal, le plus complet et lemieux ordonné, a été mis aux voixet adopté à l'unanimité.

L'assemblée a ensuite élu le bu-reau du Comité d'Issoire qui estconstitué de la façon suivante :

M. Gibrand, maire et conseillergénéral, président d'honneur.

Président. : M. Juthy, négociant ;vice-président : M. Caste, principaldu Collège ; secrétaire-trésorier :M. Emile Hospital, agriculteur;

Membres : M. 'Baron, professeurau Collège; M. Rapp, négociant à

Brassac ; M. Pény à Perrier, MM.Favard, Gauthier et Fournet, d'Is-soire.

Les adhésions nouvelles devrontêtre adressées soit au Président,soit au secrétaire : M. Emile Hos-pital, à Basse-Rive, par Issoire.

Cette belle réunion dont le suc-cès a dépassé les prévisions lesplus optimistes, montre que par-tout les chefs de familles nombreu-ses, c'est-à-dire comptant au moinstrois enfants, n'attendent qu'unsignal pbur se grouper.

ThéâtreSamedi prochain, 2 avril, à 8 heu-

res du soir, VIssoirienne donneraune grande soirée artistique, auThéâtre municipal, avec le concoursde l'Orchestre symphonique.

Au programme figurent des exer-cices de gymnastique, une partiede concert et deux pièces désopi-lantes, où les artistes amateurs quiont déjà, plus d'une fois, fait la joiedu public, tiendront les diversrôles.

Nous sommes certains qu'ily aurafoule, et ce, non seulement, parsympathie pour notre vaillante etvieille Société, mais encore, pourpasserquelques délicieux moments.

Location comme d'usage et prixhabituel des-places.

Classe 1919MM. les démobilisés de la classe

1919 et assimilés sont priés de bienvouloir assister à la réunion, quiaura lieu le vendredi 1er avril 1921,à 20 heures 30, au Café des Tilleuls,en vue de l'organisation du ban-quet du retour.

Publications de Mariages

M. Figon Frédéric-Antoine, ci-mentier à Issoire et Mlle CoudertFrançoise, culottière à Issoire.

M. Brandibat Auguste, employéau P.L.M. à Issoire et Mlle BruhatCéline-Marie à Mareugheol.

pour Cérémonie de Mariage

JUILLARD, Ameublement4, Rue de Chateaudun

Les Jeunes Gens, les Jeunes Filles etAdultes qui so destinent aux affaires :Commerce, Industrie, Banque, s'y ferontrapidement de belles situations s'ils sontmunis de connaissances pratiques indis-pensables : Langues,Sléno-Dactylographie,Droit, Commerce, Comptabilité, Publicité,Représentation, elo. Ils les acquerront àbref délai et ù peu de frais en suivantles Leçons par Correspondance del'École Pis-'ier, 53, rue de Hivoli, Paris 1»'.19,645 emplois offerts aux élèves en 1920.Envoi gratuit brochure SITUATIONS.

Par correspondance :Classes primaires et secondaires.

Préparation aux Brevets (élémentaire etsupérieur), aux Baccalauréats et

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Programme A envoyé gratuitement.

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SEUL PASSAGEConduits par un seul hommeDans tous les terrainsGrande économie de semenceAccroissement des récoltesUtilisables comme tracteursPEUVEKl ACTIONNER: POMPES

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Un Remède souverainToute-puissante pour guérir l'asthme, le

catarrhe, l'oppression, la toux spasmodi-que, la Poudre Louis Legras n'est pasmoins recommandable pour prévenir etenrayer les complications qui proviennentde la bronchite. La toux opiniâtre et l'ex-pectoration exagérée qui en résultent sontguéris rapidement par l'emploi de ce re-mède si efficace et si peu coûteux.

Une boîte est expédiée contre mandat de2 fr. 95 (impôt compris) adressé à LouisLegras, 139, Boulevard Magenta, à Paris.

N'est-ce pas une garantie que ces douzeans qui séparent les déclarations deMme Cointepas, 145, rue de Bourgogne, àOrléans? En effet, le 8 juillet 1908, ellenous disait : « A la suite de fatigues, je« souffrais de douleurs de reins par crises0 aiguës. Des malaises nombreux me tour-1 mentaient et aggravaient mou état. Lesa Pilules Foster m'ont débarrassée de ces« douleurs et de ces malaises en suivant« régulièrement ce traitement sérieux. »

Douze ans après 1Et, le 26 Octobre 1920, Mme Cointepas

nous confirme sa déclaration : « Je suis« heureuse de témoigner de nouveau ma« satisfaction pour les Pilules Foster. Je« n'ai plus souffert depuis leur emploi. »

Les Pilules Foster ne craignent pasl'épreuve du temps et leurs effets durablesse_ confirment dans les cas de maux dereins, douleurs, rhumatismes, goutte, scia-tique, gravelle, coliques néphrétiques, hv-dropisie (gonflement des chevilles et dudessous des yeux), troubles urinaires (uri-nes troubles, foncées ou qui déposent).Exigez les Pilules Foster, refusez les imi-tations. Toutes pharmacies, la boite : 4 fr. 40ou franco six boîtes : 25 fr. 40. II . Binac,pharm., 25, rue St-Ferdinand, Paris (17°).

la Méthode LEROYCHUTES da MATRICE

DEPLACEMENTS des ORGANESPourquoi négliger celte affection meurtrière : ** i .«

H e r n i e et devrait-il se trouver encore des malheu-reux qui se désespèrent en se traînant sous la torlurede vulgaires bandages souvent plus nuisibles que lah e r n i e elle-même. Nos lecteurs connaissent de lon-gue date la haute réputation de M. l ^ E l t o v «locui-f», 75, jue du Faubourg Saint-Martin, le Maî -t r e de l'art herniaire aux s u c c è s Innombra»M e s , ainsi que l'a démontré la presse universelle etqui en outre, a guéri des iiillllert de Ilcr-nicux. rien que dans notre région. Il n'y a doncplus à hésiter et nous engageons tous les intéressés iavoir recours à la M é t h o d e L e r a y la s e u l e quifait a u s s i t ô t disparaître, sans la moindre gêne, lesH e r n i e s même les plus rebelles et en assure larapide et complote £ii<M-I>M>n, ainsi que le démon-trent cette toute dernière u t t e s t u t i o » , qui \autmieux que de vagues promesses :

Monsieur LEROY, à Paris,Nous sommes heureux de vous informer que qrûce

à votre MERVEILLEUSE METHODE notre petitgarçon âgé de 7 ans est complètement GUERI de saHERNIE qui le faisait souffrir depuis 3 ans.

10 février 1931. — EOULAY-GARNY, chez Néron,commune de St-Rèmy-sur-Durolle (P.-de-D.)

Allez voir en toute confiance l'émiuent pratl»clou qui recevra à :

I S S O I R E ; , lundi 4 avril, hôtel de la Poste.Itooliefort-Montugne, mardi 5 avril, hôtel

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