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LES JUIFS ETR A NGERS D A NS L A PREMIERE 1914 1918 ET L A SECONDE 1939 1945 GUERRE MONDI A LE A l’aube de la première guerre mondiale, 40 000 Juifs étrangers vivent en France. Ils s’y sont établis dès les années 1880, lorsqu’ils ont dû fuir les pogroms d’Europe centrale et orientale. A la déclaration de guerre en août 1914, 8 500 d’entre eux, en âge de porter les armes, se précipitent dans les bureaux d’engagement. Diverses motivations les animent. La plus importante est de défendre la patrie d’adoption qui a su leur garantir sécurité et liberté. Plus du tiers d’entre eux est mort pour la France. En 1939, les Juifs étrangers sont désormais 160 000. A l’image de leurs aînés, la quasi-totalité des hommes s’engage contre l’Allemagne nazie. En 1940, ils sont près de 25 000 recrues dont les deux tiers participent aux combats héroïques de Narvik, de la Somme, de l’Aisne ou encore des Ardennes. Bien que rien ne les prédestine à tenir un fusil, ils le font cependant avec bravoure. Des milliers d’entre eux meurent tandis que de nombreux autres, épuisés ou blessés, partent pour l’Allemagne dans les stalags. Ceux qui évitent la captivité et restent en France sont impitoyablement persécutés. Ils sont d’abord dépouillés systématiquement de leurs biens avant d’être internés dans les camps de France, livrés aux nazis et déportés dans les camps de concentration et d’extermination. Les rescapés de cette féroce répression rejoignent les rangs de la Résistance Intérieure ou de la France Libre. Ils combattent aussi bien en Afrique du nord qu’en Italie mais également en France, lors des débarquements de Normandie et de Provence. Loin de l’idée selon laquelle les Juifs étrangers ont été des victimes passives ayant accepté leur sort avec fatalité, leur engagement volontaire prouve au contraire leur rôle actif dans le combat mené contre le nazisme et pour la libération de la France. Exposition réalisée par l’Union des Engagés Volontaires Anciens Combattants Juifs 39-45 leurs Enfants et Amis, avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah Conception François Szulman Mise en page Stéphane Dupont Sources Service Historique de l’Armée de Terre Archives de la Légion Etrangère Archives de la Résistance Intérieure Mémorial de la Shoah

L'Engagement des Juifs étrangers

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Les Juifs étrangers dans la Première 1914 - 1918 et la Second 1939 - 1945 Guerre mondiale

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LES JUIFS ETRANGERS DANS LA PREMIERE1914 – 1918

ET LA SECONDE1939 – 1945

GUERRE MONDIALE

A l’aube de la première guerre mondiale, 40 000 Juifs étrangersvivent en France. Ils s’y sont établis dès les années 1880,lorsqu’ils ont dû fuir les pogroms d’Europe centrale et orientale. A la déclaration de guerre en août 1914, 8 500 d’entre eux, en âge de porter les armes, se précipitent dans les bureaux d’engagement. Diverses motivations les animent.La plus importante est de défendre la patrie d’adoptionqui a su leur garantir sécurité et liberté. Plus du tiers d’entre eux est mort pour la France.

En 1939, les Juifs étrangers sont désormais 160 000. A l’imagede leurs aînés, la quasi-totalité des hommes s’engage contre l’Allemagne nazie. En 1940, ils sont près de 25 000 recruesdont les deux tiers participent aux combats héroïques de Narvik, de la Somme, de l’Aisne ou encore des Ardennes.Bien que rien ne les prédestine à tenir un fusil, ils le fontcependant avec bravoure. Des milliers d’entre eux meurenttandis que de nombreux autres, épuisés ou blessés, partentpour l’Allemagne dans les stalags. Ceux qui évitent la captivitéet restent en France sont impitoyablement persécutés.Ils sont d’abord dépouillés systématiquement de leurs biensavant d’être internés dans les camps de France, livrés aux naziset déportés dans les camps de concentration et d’extermination.Les rescapés de cette féroce répression rejoignent les rangs de la Résistance Intérieure ou de la France Libre. Ils combattent aussi bien en Afrique du nord qu’en Italiemais également en France, lors des débarquements de Normandieet de Provence.

Loin de l’idée selon laquelle les Juifs étrangers ont été des victimespassives ayant accepté leur sort avec fatalité, leur engagementvolontaire prouve au contraire leur rôle actif dans le combatmené contre le nazisme et pour la libération de la France.

Exposition réalisée par l’Union des Engagés Volontaires Anciens Combattants Juifs 39-45leurs Enfants et Amis,avec le soutien de la Fondation pour la Mémoire de la ShoahConception François SzulmanMise en page Stéphane Dupont

SourcesService Historique de l’Armée de TerreArchives de la Légion EtrangèreArchives de la Résistance IntérieureMémorial de la Shoah

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1914 – 1918 LA GRANDE GUERRE

AOUT 1914 L’ENGAGEMENT VOLONTAIRE

LES COMITES JUIFS

Léon Wechsler, un des premiers engagés © ACJ 14-18

Maurice Vanikoff, président de l’Association des Anciens Combattants Juifs © ACJ 14-18

Dans tous les quartiers de Paris des comités sont créésafin d’enregistrer les volontaires. Les listes d’engagés sont ensuite transmises au bureaude recrutement du ministère de la Guerre.

8 500 Juifs étrangers rejoignent la Légion Etrangère.

La France démocratique et républicaine représenteun idéal, une sécurité pour ces étrangers qui ont fui le despotisme et la misère. Les Juifs s’empressent de défendre la France, leur patrie d’adoption, en créant des comités d’enrôlement.

Entre 1880 et 1914, fuyant les pogroms de Russie, de Pologne et de Roumanie, près de 1 500 000 de Juifs quittent ces pays, en majoritépour les Etats-Unis. 40 000 s’établissent en France,principalement à Paris.

Comité Jacques Flax 10 rue des Messageries, Paris600 VolontairesComité Jacques Schapiro 8 rue de Jarente, Paris3 000 VolontairesComité Manuel Leibovici 25 rue Custine, Paris600 VolontairesComité Michel Gorsd 88 rue Marcadet, Paris800 VolontairesComité Sébastien Opresco 4 rue Lamartine, Paris400 VolontairesComité Beck Kuntzman rue de la Clef, Paris400 VolontairesComités de provinces Nancy, Bordeaux, Marseille, Lyon1 500 Volontaires

Défilé de volontaires juifs place de la Bastille, Paris © ACJ 14-18

La famille Gribinski devant leur café en 1892 © MDS / MJDP

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AOUT 1914AVRIL 1915 L’INCORPORATION

QUATRE REGIMENTS SONT FORMES

51 nationalités 32 000 étrangers enrôlés dont 8 500 Juifs

Ils rejoignent les dépôts d’instruction de la Légion Etrangère de Toulouse, Montélimar,Paris, Nîmes, Lyon, Avignon, Bayonne, Orléans.

2e Régiment de Marche du 1er Etranger

3e Régiment de Marche du 1er Etranger

4e Régiment de Marche du 1er Etranger

2e Régiment de Marche du 2e Etranger

Les volontaires devant la gare Saint-Lazare à Paris © Paul A. Rockwell

Jacob Michalovitch, engagé volontaire, gazé en 1917, assassiné à Auschwitz en 1942 © MDS / MJDP

Groupe de volontaires juifs © MDS / MJDP

En novembre 1914, 719 Juifs russes sont regroupésau dépôt d’Orléans pour former un contingent de Légionnaires. Ils deviennent la cible privilégiéedes cadres et des vétérans qui les accusent d’avoirété recrutés dans tous les guettos de Pologne et de n’être venus que pour la gamelle. Ils les jugentindignes de porter le nom de Légionnaire.

Ils les désignent du surnom“Le royal youpin”

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NOV. 1914NOV. 1915 LE BAPTEME DU FEU

2e Régiment de Marche du 1er Etranger3 800 hommes – 2 000 JuifsCréé fin 1914, le régiment est engagé en Artois.Du 9 mai au 16 juin 1915, il attaque à Souchez et Carency.Au total, 900 Juifs ont perdu la vie dans cette bataille meutrière.

3e Régiment de Marche du 1er Etranger2 800 hommes – 1 400 JuifsUnité parisienne formée dès septembre 1914, le régiment est engagé dans la Somme de décembre 1914 à mai 1915.Totalement anéanti, le régiment est dissout en juillet 1915.

4e Régiment de marche du 1er etranger2 200 hommesUnité entièrement composée d’Italiens commandéepar le Lieutenant Colonel Peppino Garibaldi,créée le 5 novembre 1914, dissoute le 5 mars 1915après avoir combattu en Argonne au Bois de Bolante.566 Légionnaires hors de combat.

2e Régiment de Marche du 2e Etranger2 800 hommes – 1 400 JuifsEngagé en Champagne en septembre 1915, il perd 1 400 Légionnaires.Dissout en novembre 1915

Assaut du 3ème Régiment de Marche © SHAT

Un volontaire secourt son camarade blessé © DRLa capote témoigne de la violence des combats © MDS / MJDP

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LE REGIMENT DE MARCHE DE LA LEGION ETRANGERE

LES BATAILLES 1916 – 1918

19164 juilletEngagement dans la Somme. Attaque de Belloy-en-Santerre, pris le 6 au matin.25 officiers et 844 volontaires tués.

191717 au 21 avrilBataille d’Auberive.Violents combats.750 tués.20 et 21 aoûtVerdun, contre-attaque du Régiment. Le front est enfoncé.53 tués, 271 blessés.27 septembreLe drapeau du régiment est décoré de la Légion d’Honneur.

191826 avril au 6 maiBataille du bois de Hangard (Amiens).820 Légionnaires hors de combat.30 mai au 12 juinBataille de Soissons.Résistances acharnées autour de Saint-Bandry et Ambleny.158 tués, 313 blessés. 18 au 20 juilletSeconde bataille de la Marne. Contre-offensive de Villers-Cotterêts.780 Légionnaires hors de combat.Les Volontaires tombés au cours des batailles sont remplacés par de nouveaux engagés.Entièrement anéanti, le régiment est reconstituéen août avec des effectifs provenant du dépôt de La Valbonne (Lyon).48 officiers, 2 540 volontaires dont 700 Juifs.1er au14 septembrePercée de la ligne Hindenburg, près de Soissons.25 officiers et 1393 Légionnaires hors de combat.

En juin 1915, face à l’hécatombe du mois de mai et aux brimades antisémites, le 2e Régiment de Marche du 1er Etranger se mutine. 150 Juifs russes sont mis aux arrêts. 7 sont fusillés comme rebelles, 70 sont renvoyés en Russie, le reste est dispersé dans les unités régulières.

Le 11 novembre 1915, création du Régiment de Marche de la Légion étrangère, composé des rescapés des différentes unités dissoutes.71 officiers et 3 315 volontaires.

Le Régiment de Marche de la Légion étrangèreest l’unité la plus décorée de l’Armée française.

31 000 Légionnaires sur 44 150 ont perdu la vieau cours de la première guerre mondiale.

Le drapeau de régiment avec sa garde d’honneur © SHAT

Insigne du RMLE

Une compagnie de mitrailleurs de la Légion progressant près de Verdun, le 20 août 1917 © SHAT

Légionnaires se préparant à sortir des tranchées, à Belloy-en-Santerre, le 4 juillet 1916 © SHAT

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11 NOV. 1918 LA PAIX

1919 – 1938 DEUXIEME

IMMIGRATION JUIVE EN PROVENANCE DE L’EUROPE DE L’EST

1933 LA MONTEE DES PERILS

1936 LE FRONT POPULAIRE

3 600 Juifs étrangers ont donné leur viepour la défense de la France

Monument aux Français, Alliés et Volontaires Juifs Etrangers morts pour la France, inauguré à Douaumont le 19 juin 1938 © architecte Géo Stern, sculpteur Renaux

Atelier de confection pour dames Pesakowitch, Paris, années 1930 © MDS / MJDP

Avec l’antisémitisme et la crise économique, des centaines de milliers de Juifs quittent leurs pays d’origine.160 000 s’établissent en France, principalement à Paris.

Après l’émeute fasciste du 6 février 1934, les partis de gauche – Parti communiste français (PCF), Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et Parti Radical (PR) – s’allient et remportent les élections législatives de mai 1936.Léon Blum devient chef du gouvernement. Des grèves avec occupation d’usine se développent. Les ouvriers juifs, regroupés dans les sections yiddish des syndicats CGTU et CGT, y participent.Un an plus tard, la coalition se défait face aux difficultés intérieures et aux divisions sur la question de la possible intervention dans la guerre d’Espagne.

Montée en puissance des dangers nazi et fasciste.

La rue des Rosiers à Paris (Le Pletzl), dans les années 1930 © MDS / MJDP

1933 - affiche proclamant : “Allemands ! Défendez-vous ! N’achetez pas chez les Juifs !” © DR

Hitler © DR

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1936 – 1939 LA GUERRE D’ESPAGNE

LA COMPAGNIE BOTVINE

18 juillet 1936 en Espagne : coup d’état du général Francocontre le gouvernement de la République.Début de la guerre civile. Le gouvernement français du Front populaire se déchire sur la question d’une possibleintervention et prône finalement la neutralité.

Plus de 7 000 Juifs de toutes nationalités s’engagent dans les Brigades internationales pour combattre aux côté des Républicains espagnols.

1 043 volontaires juifs étrangers de France sont dispersésdans les différentes brigades internationales. Beaucoup sont affectés à la 12e Brigade Polonaise Dombrowski.

Unité juive de diverses nationalités mise sur pied en décembre 1937, issue de la 12e Brigade PolonaiseDombrowski, Bataillon Palafox, qui prend le nom de Naftali Botvine, jeune ouvrier, juif polonais,condamné à mort pour avoir abattu le traître Cechnowski, dénonciateur de militants communistes, à Varsovie.

Commandants successifs :Karol Gutman (tué au combat)Mua Sapir (grièvement blessé)Léon Rubinstein (grièvement blessé)Alter Szerman (grièvement blessé)Israël Halbersberg (tué au combat)Emmanuel Mink (grièvement blessé)

Les brigadistes juifs de France sont rapatriés après avoir perdu la moitié de leur effectif.Ils sont parmi les premiers à s’engager dans l’armée française pour combattre l’Allemagne nazie.

Le journal de la compagnie Botvine © MDS / MJDPAffiche de la compagnie, avec le portrait de Naftali Botvine© MDS / UEVACJ

Franco et Hitler © DR

YASK (Yiddisher Arbeiter Sport Klub) au Olympiades républicaines de Barcelone en juillet 1936 © MDS / MJDP

Monuments des combattants juifs, élevé sur le Mont Juic, près de Barcelone, 1990 © DR

Brigadistes au combat © DR

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SEPTEMBRE 1939 LA GUERRE

L’ENGAGEMENT VOLONTAIRE

83 000 étrangers dont environ 25 000 juifs s’engagent dans la Légion Etrangère. Les bureaux de recrutement sont submergés. Afin d’absorber tous les volontaires,des bureaux annexes d’engagementsont ouverts dans les locaux des associations juives.

La file d’attente devant le ministère de la guerre, rue St Dominique à Paris ©MDS / UEVACJ

Bureau annexe d’engagement au théâtre yiddish, rue de Lancry à Paris © MDS / UEVACJ

Avis de convocation de Jacques Silberfeld © MDS / UEVACJ

Inscription provisoire d’Arthur Korwill © MDS / UEVACJ

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SEPT. 1939A MAI 1940 L’INCORPORATION

Au 9 mai 1940, sur les rôles de la Légion Etrangère, 48 924 engagés volontaires ont été incorporés.

33% de Juifs28% de Républicains espagnols17% d’Allemands et d’Autrichiens anti-nazis et d’Italiens antifascistes.

Au total, 47 nationalités.

Fort de VenciaCamps de Sathonay et de la Valbonne

Dépôt commun des régiments étrangers.Entre novembre 1939 et février 1940, trois unités sont formées. Les 11e et 12e Régiments Etrangers d’Infanterie et la 13e demi-brigade de la Légion Etrangère.10 000 volontaires, 40% de Juifs.Après la montée au front de ces trois unités, une quatrième est constituée, chargée de défendre Lyon. Elle sera au contact de l’ennemi le 19 juin 1940.

Le camp du Barcarès

Ce camp est construit en février 1939 par les réfugiésde la Guerre d’Espagne, embrigadés dans les Compagnies de Travailleurs Etrangers (CTE).Après l’évacuation des 13 000 Espagnols hébergésdans ce camp, il devient en septembre 1939 le dépôt commun des Régiments de Marche de Volontaires Etrangers (RMVE).10 000 hommes y forment les 21e, 22e et 23e RMVE,ainsi qu’un Bataillon destiné à combattre au Levant.Dans ces régiments, 30% sont des Républicains espagnols, 40% des Juifs étrangers et le reste de toutes nationalités.

Groupe de volontaires au camp de la Valbonne © MDS / UEVACJ

Insigne du dépôt L.E.

Baraque de volontaires juifs du 21e RMVE © MDS / UEVACJ

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SEPT. 1939A MAI 1940 L’INCORPORATION

Le camp de Jude à Septfonds

Après l’évacuation des Républicains espagnols le 29 février 1940, le camp devient également dépôt des Régiments de Marche des Volontaires Etrangers,chargé de former des bataillons de pionniers.9 000 engagés, 50% Juifs, 50% Républicains espagnols.

Malgré la défaite qui s’annonce, les incorporations se poursuivent jusqu’à la mi-juin 1940.

Confronté à l’arrivée massive des volontaires juifs, le commandement s’inquiète. Il décide de les disperserentre de multiples unités en Afrique du Nord et en Indochine.

1er Régiment Etranger d’Infanterie (REI)Plus vieux régiment de la Légion Etrangère, stationné à Sidi-Bel-Abbès (Algérie). Le 24 mars 1940, un bataillon quitte son casernement pour le front métropolitain.

2e régiment Etranger d’Infanterie (REI)Il fusionne début 1940, avec le 4e Régiment Etranger d’Infanterie implanté à Marrakech (Maroc),il contribue à la formation des différentes unitésde Volontaires.

3e Régiment Etranger d’Infanterie (REI)Stationné au Maroc, il est intégré début 1943 dans la 5e Division Blindée (DB). Il participe à la Libération de la France en 1944.

5e Régiment Etranger d’Infanterie (REI)Stationné en Indochine, il participe au Tonkin à la lutte contre l’Armée japonaise. Totalement anéanti, il est dissout le 1er juillet 1945.

6e Régiment Etranger d’Infanterie (REI)Stationné à Homs en Syrie, il reste fidèle au régimede Vichy. Il s’oppose aux gaullistes de la 13e Demi-Brigade de la Légion étrangèredans une lutte fratricide, du 8 juin au 24 juillet 1941.

1er Régiment Etranger de Cavalerie (REC)En garnison à Sousse en Tunisie, il devient le 97e groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie.Engagé dans la Bataille de la Somme en France,mai-juin 1940.

2e Régiment Etranger de Cavalerie (REC)Créé le 1er juillet 1939, stationne au Maroc. Il est dissout le 15 novembre 1940.

Volontaires pionniers en marche © MDS / UEVACJ

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1940 AU COMBAT

19 AVRIL – LA BATAILLE DE NARVIK

7 JUIN 1940 (NORVEGE)

10 MAI –22 JUIN 1940 LA BATAILLE DE FRANCE

Afin de contrer l’invasion de la Norvège par les troupes naziesen avril 1940, l’Etat-major allié décide de débarquer une force composée d’une brigade britannique, d’une demi-brigade polonaise (1re Brigade de chasseurs de Podhale formée en France) et de trois demi-brigades françaises, 6e et 27e demi-brigades de chasseurs alpins, et 13e demi-brigade de la Légion Etrangère.Avec le soutien de deux brigades norvégiennes.

13e Demi-brigade de la Légion étrangère

Créée le 1er mars 1940 au camp de La Valbonne 2 000 volontaires, 25% de Juifs.13 mai 1940 Débarquement à Bjernik, à 15 km de Narvik.Après cinq heures de durs combats, les Allemands abandonnent le village.28 mai 1940 Prise de Narvik, après une bataille féroce.Les Légionnaires exploitent leur victoire et s’avancent jusqu’à 10 km de la frontière suédoise.7 juin 1940 Opération suspendue, et réembarquement pour l’Angleterre.6 officiers et 73 volontaires sont tués.L’unité est citée à l’ordre de l’armée.

97e Groupe de Reconnaissance de Division d’Infanterie

Décembre 1939 Création du 97e GRDI issu du 1er Régiment Etrangerde Cavalerie de Sousse (Tunisie).650 volontaires, 25% de Juifs.21 mars 1940 Arrivée à Marseille19 mai - 10 juin 1940Combats sur la Somme et l’Avre, Peronne, Guerbigny,Chaulnes et Belloy-en-Senterre.11 juin - 22 juin 1940Défense du Cher et de l’Indre. Combats à Rosnay et à Luchant.30 septembre 1940L’unité est dissoute.400 Légionnaires hors de combat.L’unité est citée à l’ordre de l’armée.

Légionnaires après la prise de Narvik © ECPAD

Side-car armé d’un fusil mitrailleur 24/29 © DR

Insigne de la 13e DBLE

Insigne du 97e GRDI

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10 MAI –25 JUIN 1940 LA BATAILLE DE FRANCE

11e Régiment Etranger d’Infanterie

6 novembre 1939 Création au camp de la Valbonne.3 015 Légionnaires, 30% de Juifs.16 décembre 1939Prend position sur la Ligne Maginot.10 mai 1940Prend position dans le bois d’Inor (Ardennes).27 - 28 mai 1940Résiste à toutes les attaques.11 juin - 22 juin 1940Encerclement à Saint-Germain-sur-Meuse.23 juin 1940Entièrement décimé.800 survivants sont fait prisonniers.30 juin 1940Dissolution.Cité à l’ordre de l’armée.

Insigne de la 11e REI

Le colonel Maire passe le 11e REI en revue à La Valbonne, en 1939 © ECPAD

Canon de 25 mm en batterie au bois d’Inor © ECPAD

97GRDI

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REI

22RMVE

23RMVE

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10 MAI –25 JUIN 1940 LA BATAILLE DE FRANCE

LES REGIMENTS FICELLES

12e Régiment Etranger d’Infanterie

24 février 1940 Création au camp de Sathonay-la Valbonne. 3 000 volontaires, 40% de Juifs.24 mai 1940Affecté à la défense de Soissons.1er juin 1940Début de l’attaque allemande.5 juin 1940Violents bombardements de la ville.6 juin 1940Les Allemands traversent l’Aisne.7–8 juin 1940Les points d’appui cèdent les uns après les autres.22 juin 1940Armistice, dissolution du régiment.2 700 hommes hors de combat.Cité à l’ordre de l’armée.

21e Régiment de Marche de Volontaires Etrangers

29 septembre 1939Création au camp du Barcarès.2 800 volontaires, 40% de Juifs.30 avril 1940 Rejoint l’Alsace.24 mai 1940Prend position le long du canal de la Meuse au Rhin.30 mai 1940Résistance acharnée à Buzancy.2 - 9 juin 1940Bombardements intensifs.Tient les positions entre Lechesneet Les Petites-Armoises.10 juin 1940Ordre de repli15 juin 1940Arrivée sur la Meuse, chargé de tenir une tête de pont afin de permettre la retraite de l’armée.15 - 22 juin 1940Derniers combats à Colombes-les-Belles et à Noirval (Ardennes). Les survivants déposent les armes près de Nancy, 1 850 volontaires hors de combat.Juillet 1940Dissolution.

Les unités de volontaires étaient sous-équipées, à tel point que de nombreux soldats devaient attacherleur “barda” avec de la ficelle. Raison pour laquelle les Allemands les surnommèrent les “Régiments ficelle”.

Insigne du 12e REI

Insigne du 21e RMVE

Légionnaires du 21e en ordre de marche © MDS / UEVACJ

Fanion du 2e bataillon

Plaque d’identité du légionnaire Szmul Rozenberg, 1939 © MDS / UEVACJ

Le 12e, remise du fanion © MDS / UEVACJ

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10 MAI –25 JUIN 1940 LA BATAILLE DE FRANCE

LES REGIMENTS FICELLES

22e Régiment de Marche de Volontaires Etrangers

24 octobre 1939Création au camp du Barcarès2 800 volontaires, 40% de Juifs.6–18 mai 1940Séjour en Alsace.22 mai 1940Prend position au sud de Peronne (Somme).23–29 mai 1940Offensive sur Berny-en-Santerre et Villers-Carbonel.29 mai–4 juin 1940Consolidation des points d’appui Fresnes-Mazancourt,Misery et Marchelepot.5, 6, 7 juin 1940Encerclé, bombardé, il résiste à toutes les attaques. Les combats se terminent au corps à corps.2 000 hommes hors de combat, les survivants sont fait prisonniers.

Cité à l’ordre de l’armée pour avoir stoppé l’avance allemande sur Paris pendant 15 jours.

23e Régiment de Marche de Volontaires Etrangers

10 mai 1940 Création au camp du Barcarès.2 800 volontaires, 60% de Juifs.6, 7 et 8 juin 1940Engagé dans la défense de Soissons.Violents combats à Juvigny, Missy-aux-Bois et à Ploisy.9 juin 1940Repli sur le canal de l’Ourcq.10 juin 1940 Défense de Villers-Cotterêts.15–16 juin 1940Ralentit l’avance allemande à Pont-sur-Yonne, et tue le seul général ennemi tombé pendant la Bataille de France, le général Hermann Ritter von Speck, commandant la 33e Division d’Infanterie de la Wehrmacht.25 juin 1940700 survivants se regroupent entre la Châtre et Château-Ponsac.L’unité est dissoute en juillet 1940.

Insigne du 22e RMVE

Fanion du 22e RMVE

Casque modèle Adrian, 1926 © MDS / UEVACJ Bidon, gamelle et quart © MDS / UEVACJ

Joseph Krancenblum, infirmier du 23e RMVE, engagé volontaire© MDS / MJDP

Mitrailleurs au combat © MDS / UEVACJ

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25 JUIN 1940 L’ARMISTICELE PRIX D’UNE BATAILLE

En 47 jours de combats, 100 000 soldats français sont tombéspour la défense de leur patrie, dont 3 200 Juifs étrangers.

80 000 soldats allemands ont été tuésau cours de la Bataille de France.

Monument aux morts de la 12e REI à Villeneuve-Saint-Germain (Aisne) © MDS / UEVACJ

Monument aux morts du 11e REI au Bois d’Inor © ECPAD

Monument aux morts du 22e RMVE à Marchélepot (Somme) © MDS / UEVACJ

Monument aux morts du 21e RMVEà Noirval (Ardennes) © MDS / UEVACJ

Monument aux morts du cimetière parisien de Bagneux © MDS / UEVACJ

Monument aux morts à Narvik (Norvège) © DR

Monument aux morts du 23e RMVE à Missy-aux-Bois (Aisne) © MDS / UEVACJ

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1940 – 1945 APRES LA DEFAITE

LA CAPTIVITE

LA PERSECUTION

Un million et demi de soldats français faits prisonniers se retrouvent en captivité dans les stalags, en Allemagne. Les prisonniers de guerre juifs sont souvent séparés de leurscamarades non Juifs. Dans la quasi-totalité des cas,les Juifs n’ont pas à porter l’étoile jaune, protégés par la Convention de Genève que la Wehrmacht applique. Les prisonniers juifsont ainsi échappé à l’extermination.

Leur engagement pour la défense de la France ne les ayant nullement protégés, les anciens combattants Juifs qui n’ont pas été faits prisonniers sont comme tous les autres Juifs,recherchés, internés et finalement livrés aux bourreaux nazis.

Victor Faynzylber, engagé volontaire en 1939 au 22e RMVE, grand mutilé de guerre, se retrouve seul avec ses deuxjeunes enfants après l’arrestation de sa femme le 16 juillet 1942 (Rafle du Vel d’Hiv).Il écrit au Maréchal Pétain et joint cette photo pour demander au Héros de Verdun la libération de son épouse.Pour toute réponse, la police vient l’arrêter.Il est exterminé à Auschwitz.Miraculeusement, ses deux enfants sont cachés et sauvés.

Lettre de M. Szulman adressée à son épouse en 1942

Entrée du Stalag 4B à Mülhberg (Allemagne) © MDS / UEVACJ

Lettre de Szlama Szulman à sa femme, prisonnier de guerre au Stalag 1B en Prusse orientale© MDS / UEVACJ

Victor Faynzylber et ses deux enfants © MDS / MJDP

Camp d’internement à Pithiviers (Loiret), baraque d’anciens combattants avant leur déportation à Auschwitz © MDS / UEVACJ

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LES FORCES FRANCAISES LIBRES

LES FORCES TERRESTRES LIBRES

LES FORCESAERIENNES LIBRES

LES FORCES NAVALES LIBRES

Après l’Appel du général De Gaulle du 18 juin 1940, une Force Française Libre voit le jour en Angleterre, en juillet 1940. Elle est composée d’à peine 1 300 hommes,dont 900 Légionnaires de la 13e DBLE.De juillet 1940 à juillet 1943, 73 000 hommes ont rallié les FFL. Parmi eux, quelque 5 000 étrangers rejoints par des Juifs qui ont fui les rafles de 1942.

Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, et la formation du Comité français de Libération Nationale (CFLN), les FFL fusionnent avec l’Armée d’Afrique et forment les Forces Terrestres Libres.D’un côté, la 1ère Armée Française participe aux campagnes d’Italie, débarque en Provence et contribue à la libération du territoire national.D’un autre côté, la 2e Division Blindée du généralLeclerc, composée de 14 000 hommes, dont 10% sont juifs, débarque en Normandie, libère Paris puis l’Alsace.Le 4 mai 1945, elle prend Berchtesgaden, le “Nid d’aigle” d’Hitler.

Trois groupes de chasse : Alsace, Ile-de-France, et Normandie-Niemen engagé sur le front russe.Un groupe de bombardement : Bretagne.Deux groupes de surveillance : Artois et Picardie.

Le 4e régiment du Spécial Air Service Britannique,450 hommes, devient le 2e Régiment de ChasseursParachutistes. Parachuté en Bretagne le 6 juin 1944.

Le 3e régiment du Spécial Air Service Britannique, 450 hommes, devient le 3e régiment de chasseursparachutistes. Parachuté en juin 1944 dans de nombreuses régions de France afin de désorganiser les arrières ennemies.

Un croiseur, deux cuirassés, trois torpilleurs, deux contre-torpilleurs, deux destroyers, dix-sept dragueurs de mines, six frégates, neuf corvettes, huit patrouilleurs, onze chasseursde sous-marins et sept sous-marins.

14 juillet 1940 : le Général De Gaulle passe en revue la 13e DBLE, 900 Légionnaires, 25% de Juifs © ECPAD

Maurice Grobmann(en bas à droite), chasseur au 501e Régiment de chars de combat, 2e Division blindée (DB),tué à Chatel (Vosges) à 23 ansle 19 septembre 1944 © Coll. famille Grobman

Max Szwiczarczyk (dit Sarcey),engagé à 17 ans,parachustiste incorporé au 3e SAS© MDS / MJDP

Joseph Dymentsztajn (dit Dimet),engagé à 16 ans, plus jeune parachutiste français,incorporé au 3e SAS © MDS / MJDP

Jacques Szwiczarczyk (dit Schweitzer),engagé à 19 ans, quartier maître radiode 2e classe sur l’aviso-patrouilleur “La Moqueuse” © MDS / MJDP

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LA RESISTANCE INTERIEURE

Joseph Epstein, alias colonel Gilles (1911-1943), volontaire des Brigades internationales en Espagne,engagé en septembre 1939 et incorporé au 12e RégimentEtranger d’Infanterie. En juin 1940, il échappe à la captivitéet rejoint la Résistance. Commande l’ensemble des FrancsTireurs et Partisans Français (FTPF) de la région parisienne.Arrêté le 13 novembre 1943, fusillé au Mont-Valérien le 11 avril 1944.

Boris Holban (1908-2004), engagé volontaire en septembre 1939, incorporé au 21e RMVE. Echappe à la captivité et entre en résistance. Prend le commandement des Francs-Tireurs et PartisansMain d’Œuvre Immigrée (FTP-MOI) de Paris, de juin 1942à juillet 1943. Remplacé par Missak Manouchian.A la Libération, il prend le commandement de la CompagnieMarcel Rayman du 151e Régiment d’Infanterie de Paris.

Missak Manouchian prend le commandement des FTP-MOIen juillet 1943. Son groupe, composé de 23 résistantsdont 12 Juifs, mène des actions armées jusqu’à sondémantèlement en novembre 1943. Ils sont tous fusillésau Mont-Valérien le 21 février 1944.

L’Affiche Rouge a été placardée dans toutes les stationsdu métro parisien. Elle représente les photos de Manouchian, Fontano, Alfonso, et des juifs Rayman,Boczov, Grzywacz, Elek, Wajsbrot, Witchitz et Fingerweig.

Marcel Langer (1903-1943), volontaire des Brigades internationales en Espagne, engagé en septembre 1939et incorporé au 12e Régiment Etranger d’Infanterie.En 1940, il échappe à la captivité et entre en résistance.Fonde et commande la 35e Brigade des Francs-Tireurset Partisans Main d’Œuvre Immigrée de Toulouse.Il est arrêté, torturé et guillotiné le 23 juilllet 1943.

Joseph Kutin (1910-1995), engagé volontaire en septembre1939, incorporé au 21e RMVE. Echappe à la captivité en juin 1940. En juin 1942 il fonde les bataillons “Carmagnole” à Lyon et “Liberté” à Grenoble.Le bataillon “Carmagnole” est commandé par Michel Fey,tué le 21 juillet 1944.Le bataillon “Liberté” est commandé par Léon Gaist, tué en juillet 1943 et remplacé par Nathan Saks.Après de nombreuses actions armées, les deux bataillonsrejoints par des éléments de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide (UJRE) participe à la libération de Villeurbanne le 25 août 1944.

De nombreux engagés volontairesjuifs de 1939 qui échappent à la captivité et à la persécutionrejoignent la Résistance intérieure.

Joseph Epstein© MDS / MJDP

Boris Holban (Brhuman)© MDS / MJDP

Les officiers du Bataillon “Carmagnole” à Lyon © MDS / MJDP

Marcel (Mendel) Langer© MDS / MJDP

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LA RESISTANCE INTERIEURE

L’Armée juive de combat est créée en janvier 1942par Abraham Polonski et Aron Lublin, militants sionistes. Des maquis sont implantés dans la Haute-Loire et dans le Tarn. En 1944, l’Armée Juive de Combat devient l’Organisation Juive de Combat (OJC).

Maquis de Vabre (Tarn)Les Eclaireurs Israélites de France (EIF) forment deux unités en 1943, qui deviennent en 1944la Compagnie “Marc Haguenau”en hommage à ce Résistant tué. Elle est commandée par Robert Gamzon (alias Castor soucieux) 1905-1961.

Elle mène des actions militaires spectaculaires et libèrent les villes de Mazamet et Castres.

Maquis de la Montagne Noire (Tarn)Créé en hiver 1943, commandé par Jacques Lazarus (alias Jacquel) 1916-nc.S’installe en avril 1944 à l’Espinassier et harcèle les forces allemandes. Il participe à la libération des départements de Haute-Loire et du Tarn.

Maquis du Plateau Vivarais-Lignon (Haute-Loire)Constitué au cours de l’hiver 1943-1944 sous le commandement de Joseph Bass (alias capitaine André) 1908-nc.Prend part aux combats de la libération de la Haute-Loire et libère Le Puy-en-Velay en août 1944.

Les maquis de France ont été rejoints par de nombreux Juifs au Plateau des Glières, au Vercors…

Robert Gamzon © DR

Henri Broder (à droite) au Maquis de la montagne noire, 1944 © DR

Maquisards du plateau Vivaret-Lignon © DR

Tombe de Fred Leizer au Vercors© MDS / UEVACJ

Tombe de Bernard Zelkowitch, au Plateau des Glières © MDS / UEVACJ

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HONNEUR AUX COMBATTANTS VOLONTAIRES JUIFS

Gloire aux milliers qui versèrent leur sang pour notre liberté et notre dignité

Soixante-six combattants volontaires juifs choisis symboliquement parmi des milliers d'autres reposent sous ce monument érigé au cimetière parisien de Bagneux.

En hommage solennel à tous ces héros, une cérémonie commémorative a lieu chaque année.

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