L’Enseignement moral et civique : rappels … · L’Enseignement moral et civique : rappels institutionnels et réglementaires L’EMC, un enseignement à mettre en œuvre dans

L’Enseignement moral et civique : L’Enseignement moral et civique : rappels institutionnels et réglementairesrappels institutionnels et réglementaires


■ L’enseignement moral et civique (EMC) a été créé pa r la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République du 8 juillet 2013. Ce nouvel enseignement est mis en œuvre dans toutes le s classes de l’école au lycée à compter de la rentrée 2015 .

■ Il se substitue aux programmes d’éducation civique existant pour chacun des niveaux de l’école élémentaire, du collège et du lycée, c'est à dire à :

l'éducation civique au lycée professionnel et dans les classes préparatoires au certificat d’aptitude professionnelle (CAP).

■ Il représente :

- entre 26,5h et 28,5h d’enseignement pour l’ensemble du cycle de formation en CAP ;

- 42 h d’enseignement pour l’ensemble du cycle de formation en Baccalauréat professionnel.

■ La place du professeur de lettres-histoire ?



■ L’EMC, un enseignement à mettre en œuvre dans le cadre du « PARCOURS CITOYEN »

■ Les deux autres parcours sont :

- le parcours d'éducation artistique et culturel

(PEAC)

- le parcours Avenir.



■ L’EMC, un enseignement à mettre en œuvre dans le cadre du socle commun de compétences, de connaissances et de culture

Il concerne les élèves de six à seize ans et sera mis en œuvre à partir de la rentrée scolaire 2016. Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture est constitué de cinq domaines :

1. les langages pour penser et communiquer

2. les méthodes et outils pour apprendre

3. la formation de la personne et du citoyen

4. les systèmes naturels et les systèmes techniques

5. les représentations du monde et l'activité humaine

L’Enseignement moral et civique : les L’Enseignement moral et civique : les fondementsfondements


■ Le constat de l’enseignement d’une éducation civique à parfaire

Un modèle d’apprentissage complet en théorie : articulé entre diffusion de connaissances et compétences autour de la citoyenneté et mise en action des élèves visant à leur faire acquérir attitudes et comportements citoyens au travers d’actions concrètes dans lesquelles ils s’engagent.

De nombreuses faiblesses dans les apprentissages réels des élèves : un enseignement à géométrie horaire très variable, une participation insuffisante de la vie scolaire à l'apprentissage des valeurs comme à la pratique de la citoyenneté

Une nécessité de repenser les principes et les orientations d’un enseignement moral et civique à l’École adapté aux besoins et aux exigences de la société du XXIe siècle



■ Un enseignement moral et civique à l’École adapté aux besoins et aux exigences de la société du XXIe siècle

Des sociétés démocratiques contemporaines marquées par :

■ le pluralisme des opinions et des croyances (scepti cisme, relativisme, tout se vaut) ;

■ le droit des individus à faire les choix éthiques q ui leur conviennent, les options de sens et les choix de vie qui leur procurent satisfa ction et bonheur (individualisme, valeur suprême de l’autonomie : c’est mon choix, pa rce que je le vaux bien, exigence d’être acteur de sa vie, de ses apprentissages);

■ la domination de l’avoir sur l’être (société consu mériste, être libre c’est avoir les moyens de se payer quelque chose)

■ la tentation du repli identitaire qui vient concurr encer la citoyenneté, sur le double plan de l’appartenance et de l’allégeance.

■ une fragilisation des normes morales communes ;




On ne naît pas autonome, on le devient : une autono mie qui s’enseigne et s’apprend à l’école

■ Définir l’autonomie ;




On ne naît pas autonome, on le devient : une autono mie qui s’enseigne et s’apprend à l’école

■ Définir l’autonomie ;

Leleux C., Rocourt C., Pour une didactique de l’éthique et de la citoyenneté. Développer le sens moral et l’esprit critique des adolescents, ed. de Boeck, 2010.




Une éducation civique et morale imposant de l’extér ieur les valeurs et les normes n’est plus praticable (et encore moins souhaitable : dang er du catéchisme républicain)

■ d’une entreprise de « moralisation » voire de « civ ilisation » à une éthique de la discussion (Habermas)« La légitimité moderne, en devenant profane – ce s ont les citoyens qui se donnent à eux-mêmes les loi s- suppose en retour la représentation d’un être humain capable d’une au tonomie de jugement et la méthode de la discussion comme moyen de se mettre d’accord sur ce qui engage tout un chacun . L’obéissance à un commandement fait place à l’adh ésion libre à un principe ou à une norme d’action parce qu’ils sont acceptables. On ne peut conclure à leur acceptabil ité qu’au terme d’une discussion (…) entre tous les concernés par la norm e, ouverte au public à égalité de participation, sa ns contrainte dans laquelle les discuteurs sont sincères. »

■ cette éthique de la discussion a des conséquences s ur les pratiques pédagogiques en classe (posture de l’enseignant, élève auteur de sa parole, travail par le groupe des pairs, climat de classe...)



■ Arrêt sur quelques écrits et discours ■ "La Nation confie à l’école la mission première de transmettre et de faire partager les valeurs

de la République." Article l-111.1 du code de l’éducation

■ L'éducation du citoyen serait donc d'abord et surto ut une éducation de l'être moral , de la volonté , de la conscience : l'amour du bien, la haine du mal. Il faut former-forger le caractère, éveiller en chacun la conscience morale, l'intuition morale. (forme de rousseauisme).

"La France républicaine a cru à la possibilité d'une intuition morale. Elle a fondé tout son régime éducatif sur cette puissance de l'intuition. Le propre de cette éducation est de produire une sorte d'action directe du bien, du beau et du vrai sur l'âme humaine. C'est spontanément et immédiatement que la conscience, la raison, la sensibilité, la volonté, impressionnées par l'idéal moral, s'en imprègnent, en subissent l'attrait, en suivent l'impulsion, tendent à le réaliser" (Ferdinand BUISSON, Nouveau dictionnaire de pédagogie, Paris, Hachette, 1911, p.1349.)



■ Arrêt sur quelques écrits et discours ■ La citoyenneté, une affaire de connaissance et de raison : sans savoirs, sans

lumières, sans connaissances, la conscience risque d'être aveugle (conception de la citoyenneté par l'instruction)

"On se tromperait si on croyait qu'en nourrissant dans l'âme l'amour de l'égalité et de la liberté, en l'inspirant dès l'enfance, en la fortifiant par des institutions morales, on assurerait à un peuple la jouissance de ses droits… Une instruction universelle, en se perfectionnant sans cesse, est le seul remède". (CONDORCET, Rapport et projet de décret…)

"L'ignorant n'a ni lois, ni mœurs, ni liberté". (Condorcet)



■ Arrêt sur quelques écrits et discours « Je veux qu’on enseigne la morale laïque. (...) Je souhaite pour l’école française un enseignement qui inculquerait aux élèves des notions de morale universelle, fondée sur les idées d’humanité et de raison. (...) Je n’ai pas dit instruction civique mais bien morale laïque. C’est plus large, cela comporte une construction du citoyen avec certes une connaissance des règles de la société, du droit, du fonctionnement de la démocratie, mais aussi toutes les questions que l’on se pose sur le sens de l’existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne. Si ces questions ne sont pas posées, réfléchies, enseignées à l’école, elles le sont ailleurs par les marchands et par les intégristes de toutes sortes. Si la république ne dit pas quelle est sa vision de ce que sont les vertus et les vices, le bien et le mal, le juste et l’injuste, d’autres le font à sa place. »

(V. Peillon, 2012)

■ Objectifs de l’enseignement de la morale : former le sujet moral, le jugement moral, la personne morale

Renouer l’individu et le commun,

ré-articuler le moral et le civique, la personne et le citoyen,

retrouver les conditions pour faire communauté :

par la remobilisation du principe de l’intérêt général ;

par la formation du sujet moral, du jugement moral, de la personne morale.

L’Enseignement moral et civique : les L’Enseignement moral et civique : les objectifsobjectifs


■ Les objectifs de l’enseignement de la morale : former le sujet moral, le jugement moral, la personne morale

« L'enseignement moral et civique a pour ambition la construction d'une culture morale et civique fondée sur l'articulation des trois éléments constitutifs de toute culture: des valeurs, des savoirs et des pratiques . » Pierre Kahn, Professeur des Universités en sciences de l'éducation à l'Université de Caen Basse Normandie et coordinateur du groupe d'experts en charge du programme d'EMC auprès du Conseil supérieur des programmes

La morale enseignée à l’École ne peut être qu’une m orale laïque en ce qu’elle est non confessionnelle et une morale civique en ce qu’elle est en lien étroit avec les principes et les valeurs de la citoyenneté républicaine et dé mocratique.

Il faut l'entendre comme une morale commune contrib uant à l’éducation au vivre-ensemble et à la transmission des valeurs au fondem ent de la citoyenneté républicaine.



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L’Enseignement moral et civique : les L’Enseignement moral et civique : les moyensmoyens


■ Un EMC bien compris pour un EMC bien transmis : une nécessaire clarification des notions entre ce qui relève :

ressources éduscol : le glossaire http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-et-civique.html

■ Des valeurs et des normes

■ De l’éthique, de la morale et du droit

■ Du légal et du légitime

■ De la laïcité

L’Enseignement moral et civique : les L’Enseignement moral et civique : les valeurs et les normesvaleurs et les normes


les valeurs sont des concepts (la liberté, l’égalit é, la dignité, l’amour, la vie...) qui indiquent un « devoir être » (principe,croyance, id éaux) et donnent du sens aux actions.

- une direction (oriente l’action)

- une signification (rend intelligible l’action)

- une finalité (bien, bonheur, salut recherchés)

Les valeurs, c’est ce qui vaut pour moi, pour nous. Elles sont structurantes pour l’identité.

Elles sont relatives quant à leur finalité (exemple du salut, le bonheur et le sens de l’existence sont relatifs aux personnes) et à leur signification (valeur de la vie/la liberté : avortement, euthanasie).

■ La démocratie c’est le respect de la pluralité des valeurs au même titre que la laïcité face aux croyances.



Toutes les valeurs se valent-elles ?

■ La relativité des valeurs (signification, finalité) n ’est pas synonyme d’absence de hiérarchie (nihilisme). Certaines sont q ualifiées de morales et d’autres d’immorales en fonction du sens ( finalités) qu’elles donnent aux actions et des conséquences qu’elles on t sur l’individu.(violence, racisme= source de souffrance/bienveillance , égalité= source de bien être ).

■ Il faut faire réfléchir les élèves à l’expérience qu’o nt faite les hommes de ces valeurs. Les valeurs sont des concepts (la lib erté, l’égalité, la dignité, l’amour, la vie...) qui indiquent un « dev oir être » (principe,croyance, idéaux) et donnent du sens aux a ctions.



Remarques sur le cadre normatif de cette didactique de s valeurs :

■ Les normes ethico-politiques des « Droits de l’homme et du citoyen » sous-tendent les valeurs de : liberté, so lidarité, égalité et de laïcité (libre pensée, refus de tout dogme ou croyanc e dans la quête de vérité).

■ La démocratie, si elle respecte le pluralisme des va leurs, hiérarchise les normes éthiques : l’excision est interdite car el le est contraire à la norme juridique du droit à l’intégrité physique.



Pistes pédagogiques :

■ faire réfléchir sur le concept et ses attributs (qu’est ce que...?)

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Pistes pédagogiques :

■ Identifier, clarifier (hiérarchiser) les valeurs incarnées par des personnages

■ Respect du

■ pluralisme des valeurs

■ et de leur relativité

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■ Les valeurs de base de la personneAutonomie . Objectif : indépendance de la pensée et de l’acti on – choisir, créer, explorer.

Stimulation. Objectif : enthousiasme, nouveauté et défis à rele ver dans la vie.

Hédonisme . Objectif : plaisir ou gratification sensuelle per sonnelle.

Réussite. Objectif : le succès personnel obtenu grâce à la manifestation de compétences socialement reconnues.

Pouvoir. Objectif : statut social prestigieux, contrôle des ressources et domination des personnes.

Sécurité. Objectif : sûreté, harmonie et stabilité de la soc iété, des relations entre groupes et entre individus, et de s oi-même.

Conformité. Objectif : modération des actions, des goûts, des préférences et des impulsions susceptibles de désta biliser ou de blesser les autres, ou encore de transgresser les a ttentes ou les normes sociales.

Tradition. Objectif : respect, engagement et acceptation des coutumes et des idées soutenues par la culture ou l a religion auxquelles on se rattache.

Bienveillance . Objectif : la préservation et l’amélioration du b ien-être des personnes avec lesquelles on se trouve fré quemment en contact (l’« endogroupe »)

Universalisme. Objectif : compréhension, estime, tolérance et protection du bien-être de tous et de la nature.

Les valeurs de base de la personne : théorie, mesur es et applications Shalom H. schwartz

■ Les valeurs de la République

la dignité,

la liberté,

l’égalité – notamment entre les filles et les garçons –,

la solidarité,

la laïcité (principe ou valeur?) P. Khan , La laïcité est-elle une valeur ?, Spirale, 2007, n°39.

l’esprit de justice,

le respect

l’absence de toute forme de discriminationles valeurs constitutionnelles de la République française, inscrites dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et dans le préambule de la Constitution de 1946.



■ Définition de la norme :

la norme est une règle de conduite socialement sanctionnée. Les normes sont des règles qui régissent les conduites individuelles et collectives dans une société. La norme mobilise les valeurs et peut être leur prolongement (les normes juridiques sont ainsi sous-tendues par des valeurs)



■ Typologie des normes de « moralité » :

■ Normes techniques (pragmatiques) : règles d’actions visant à atteindre un but pratique et précis. (obligation faible, considération pratique ).Ex : savoir vivre, politesse...

■ Normes éthiques : règles d’actions visant à atteindre une fin subjective.(obligation relative, principe éthique) Ex : le bonheur, la réussite, le salut, la bonne vie...

■ Normes morales : règles d’actions visant à atteindre le juste et à préserver l’humanité de l’homme (obligation catégorique, devoir moral) Ex : ce qui doit valoir pour moi, doit valoir pour tous les autres et inversement. (la tolérance, le respect, la dignité...)

■ Normes juridiques (civiques) : règles, lois, visant à atteindre le juste dans le cadre d’une communauté juridique de référence (la République, la communauté scolaire, la classe...) (obligation légale) Ex : on passe de ce que je dois faire (normes pragmatiques, éthiques morales) à ce que nous devons faire (l’ensemble des citoyens, des élèves...).



■ Pistes pédagogiques autour d’une didactique des normes :

Faire découvrir aux élèves qu’il existe une hiérarchie des normes : normes éthiques (subjectives et intéressées) subordonnées aux normes morales (objectives et absolues).

Discuter des normes comme une propédeutique à la formation de l’élève au jugement moral.

- l’échange des justifications d’ordre juridique, technique, éthique et moral devrait permettre le développement d’un jugement autonome de l’élève ;

- la distinction des normes peut aider à faire redécouvrir aux élèves les hiérarchies de devoirs et le respect du pluralisme des convictions éthiques dans l’espace public dans la limite des droits et devoirs civiques ;

- l’usage de dilemmes moraux et de débats argumentés peut s’appuyer sur la confrontation des normes et les tensions qui en découlent.



■ Illustration (réfléchir à plusieurs échelles, juger selon plusieurs normes) :



■ De la laïcité

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.(...) Elle respecte toutes les croyances. » article premier de la constitution de la Vième République, 4 octobre 1958.

■ L’enceinte scolaire est le lieu que notre société a neutralisé idéologiquement pour accueillir et favoriser l’apprentissage de la liberté personnelle et du respect d’autrui.



■ De la laïcité

Les quatre principes de la laïcité :

- le respect de l'égalité morale des personnes,

- la liberté de conscience et de religion,

- l'autonomie réciproque de l'Église et de l'État,

- la neutralité de ce dernier.

■ Deux finalités :

- la garantie de la liberté de conscience,

- l’égalité et la non-discrimination.

■ Deux moyens :

- la séparation du politique et du religieux,

- la neutralité de l’État à l’égard des diverses croyances.



■ De la laïcité



■ De la laïcité

■ La laïcité s’applique aux autorités publiques, à la République et donc aux agents publics mais pas aux personnes, qu’elles soient dans l’espace public ou dans un espace privé .

■ La loi de 1905 considère certes la religion comme une "affaire privée" mais ne la cantonne pas pour autant à la "sphère privée".

■ Ainsi, la religion est une "affaire privée", c'est-à-dire un choix personnel et libre qui ne regarde ni n’engage l’Etat, mais elle n’est nullement réduite à la "sphère privée". Elle peut s’exprimer dans l’espace public comme n’importe quel autre opinion ou choix de vie.

■ La loi de 2004 sur le port ostensible de signes religieux, dite aussi loi sur la laïcité, a fait couler beaucoup d’encre, notamment car elle étend le devoir de laïcité à un public (les élèves) ne faisant pas partie des agents publics et utilisant un service public (l’instruction scolaire républicaine) dans des établissements publics.



■ De la laïcité

« Deux dérives symétriques menacent la laïcité. L'une, qui cautionne le communautarisme, consiste à vouloir étendre au domaine de l'autorité publique le régime de la société civile : elle a été désavouée et bloquée par le vote de la loi de mars 2004 interdisant le port des signes religieux à l'école publique. L'autre, où l'on reconnaît l'ultra-laïcisme qui est une forme du dogmatisme antireligieux, consiste inversement à vouloir durcir l'espace civil en exigeant qu'il se soumette à l'abstention qui règne dans la sphère de l'autorité publique » (Catherine Kintzler).



■ Un enseignement qui prend en compte les quatre dimensions d'une culture morale et civique

■ le rapport à soi et aux autres (culture sensible) (personnalisation),

■ les principes du vivre ensemble dans la société (culture de la règle et du droit) (instruction civique),

■ la construction d'une opinion raisonnée et d'un jugement délibératif (culture du jugement) (élève auteur)

■ l'intégration pratique et en acte dans la société (culture de l'engagement)

(élève acteur).



■ Un enseignement qui prend en compte les quatre dimensions d'une culture morale et civique



■ L’EMC : une approche par les compétences (des savoirs, des valeurs et des actes):

1. Identifier et expliciter les valeurs éthiques et les principes

civiques en jeu

2. Mobiliser les connaissances exigibles

3. Développer l’expression personnelle, l’argumentation et le

sens critique

4. S’impliquer dans le travail en équipe.



■ L’EMC : une approche par les compétences (des savoirs, des valeurs et des actes):

1. Identifier et expliciter les valeurs éthiques et les principes

civiques en jeu

2. Mobiliser les connaissances exigibles

3. Développer l’expression personnelle, l’argumentation et le

sens critique

4. S’impliquer dans le travail en équipe.

■ La déclinaison de ces compétences :■ Savoirs (aspect cognitif) (jugement moral),

■ savoir faire (aspect conatif) (action morale),

■ savoir être (aspect affectif) (ressenti moral)

Faire s’interroger l’élève sur ce qu’il fait, ce qu’il pense et ce qu’il ressent



■ L’EMC : une approche complémentaire■ Trois compétences, trois concepts de philosophie politique, trois dimensions de l’être humain,

trois valeurs de la démocratie


Identifier et expliciter les valeurs éthiques et les principes civiques en jeu (savoirs, savoir-faire)

Mobiliser lesconnaissances exigibles (savoirs, savoir-faire,savoir-être)

Développer l’expression Personnelle, l’argumentation et le sens critique (savoirs, savoir-faire, savoir-être)

S’impliquer dans le travail en équipe(savoir-faire, savoir-être)



■ L’EMC : une approche complémentaire■ Les savoirs, savoir-faire et savoir-être












■ L’EMC : les démarches d’enseignement/apprentissage à privilégier

ressources éduscol : http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-et-civique.htmlsite de l’académie de Renneshttp://www.toutatice.fr/portail/pagemarker/2/cms/espace-educ/pole-arts-et-humanites/histoire-geographie-ecjs/emc-hg/academie-de-rennes




Toutes les démarches favorisant l’autonomie de l’élève (élève auteur et acteur de ses savoirs), son engagement (démarche de projet, dilemmes moraux, situation problème, tâche complexe...) et le travail par le groupe des pairs.Une méthode qui configure également le contenu.

- Le rôle de l’enseignant : pas de proposer « une morale » mais de conduire les élèves à développer le courage de penser, la passion de comprendre, la volonté de s’engager.

- l’essentiel – et à tous les niveaux du système scolaire - : partir de l’analyse de situations (provenant de l’actualité proche ou lointaine, des domaines littéraires, cinématographiques, etc.) qui mettent en jeu des choix moraux et civiques.

- L’apprentissage de l’argumentation est essentiel.







■ L’EMC : les démarches d’enseignement/apprentissage à privilégier : l’exemple d’une approche méthodologique

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■ La Phase d’intéressement





■ La Phase informative

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■ La Phase formative (processus de déduction et induction)Leleux C., Rocourt C., Pour une didactique de l’éthique et de la citoyenneté. Développer le sens moral et l’esprit critique des adolescents, ed. de Boeck, 2010.




■ La Phase intégrative (évaluer la capacité de transfert de l’élève : cadre d’une approche par compétence)





■ Les objectifs d’apprentissage

- Amener les élèves à distinguer :

ce qui relève de l’être, du fait, du concept (approche philosophique) (ce qui est prouvé)

ce qui relève de la morale, des normes (le bien, le juste) (ce qui doit être)

ce qui relève de ma sensibilité, des valeurs (le bon, le goût) (ce qui est éprouvé) Leleux C., Rocourt C., Pour une didactique

de l’éthique et de la citoyenneté. Développer le sens moral et l’esprit critique des adolescents, ed. de Boeck, 2010.








■ Un outil : la corolle conceptuelle














■ Le débat argumenté ou réglé




■ Les dilemmes moraux

■ La discussion à visée philosophique

■ La méthode de clarification des valeurs

■ Les démarches de projets (démarche de dossier documentaire de type CCF)

L'enseignement moral et civique privilégie la mise en activité des élèves. Il suppose une cohérence entre ses contenus et ses méthodes (discussion, argumentation, projets communs, coopération...). Il prend également appui sur les différentes instances qui permettent l'expression des élèves dans les écoles et les collèges.

Le caractère spécifique de l'enseignement moral et civique suppose la valorisation du travail en groupe ainsi que le recours à des travaux interdisciplinaires ; cet enseignement fait l'objet d'une évaluation qui porte sur des connaissances et des compétences mises en oeuvre dans des activités personnelles ou collectives et non sur le comportement de l'élève.

Bulletin officiel spécial n°6 du 25 juin 2015



■ L’EMC : les démarches d’enseignement/apprentissage à privilégier : quelques pistes...

■ Le dilemme moral (Kolhberg)















■ La littérature comme une propédeutique à l’EMCchoisir des textes résistants, et ne pas les analyser comme objets littéraires mais comme textes action/tremplin/signe)

La littérature est « le grand laboratoire de l’imaginaire » où nous apprenons à expérimenter et évaluer une pluralité de vies et de mondes éthiques possibles. Ce en quoi, « la narrativité sert de propédeutique à l’éthique». Le détour par les textes, c’est le moment critique (au sens de la critique des illusions du moi, des idéologies, etc.) dans la compréhension de soi. Le passage par l’altérité de la culture rend possible, en effet, une mise à distance par rapport à soi.

« Avec le recul des années, je ne peux plus séparer ce qui m'a été transmis par des personnes de ce qui m'a été donné par des livres, et je ne sais plus si j'ai eu le privilège de rencontrer des hommes qui me parlèrent comme de bons livres ou de croiser de bons livres qui se confièrent à moi comme des hommes. »

Claude Roy, La Fleur du temps .

L’Enseignement moral et civique : les L’Enseignement moral et civique : les programmesprogrammes


■ L’EMC : le programme comme chemin, les compétences comme horizonRappel : Les différents dispositifs qui organisent la vie des élèves dans les établissements (conseil de la vie lycéenne, heures de vie de classe, comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté) servent également d'appui à cet enseignement

Une logique directrice par niveau: en CAP (trois thèmes au choix dont un obligatoire)

■ « Exercer sa citoyenneté dans la République française et l’Union européenne » (obligatoire)

■ « la personne et l’État de droit »,

■ « Égalité et discrimination »,

■ « Les enjeux moraux et civiques de la société de l’information »



■ L’EMC : le programme comme chemin, les compétences comme horizon

Une logique directrice par niveau: en baccalauréat professionnel (tous les thèmes sont obligatoires)

En 2e : « la personne et l’État de droit » et« Égalité et discrimination »

En 1ere : « Exercer sa citoyenneté dans la République française et l’Union européenne » et « Les enjeux moraux et civiques de la société de l’information »

En classe terminale : « Pluralisme des croyances et laïcité » et « Biologie, éthique, société et environnement »

Enseignement Moral et CiviqueEnseignement Moral et Civiqueau lycéeau lycée












La dernière séanceLa dernière séanceLa dernière séanceLa dernière séance

l’éducation au média

Vidéo du complot...

Sources et ressources sur l’EMCSources et ressources sur l’EMCSources et ressources sur l’EMCSources et ressources sur l’EMC

■ Bulletin officiel n°6 du 25 juin 2015

■ ressources éduscol :

http://eduscol.education.fr/pid33120/enseignement-moral-et-civique.htmlsite de l’académie de Renneshttp://www.toutatice.fr/portail/pagemarker/2/cms/espace-educ/pole-arts-et-humanites/histoire-geographie-ecjs/emc-hg/academie-de-rennes


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Quelle éducation laique à la morale ?Revue n°513 - mai 2014


Liliane Maury, L’enseignement de la morale, PUF, Que sais-je ? 1999.

Christiane Piller, « Les dilemmes moraux », Revue Entre-vues n° 57-58. juin 2003 http://dl.dropboxusercontent.com/u/14778404/ev53-68/EV57-58.pdf

C. Leleux, Repenser l’éducation civique, Paris : Cerf, 1997.

P. Khan, La laïcité est-elle une valeur ?, Spirale, 2007, n°39.

Documents

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