8
L’équipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre. Il se serait inspiré d’une photographie parue dans Vie au Grand air - d’une scène de mêlée lors d’un match opposant deux clubs français (stade toulousain contre le SCUF), Le sport est à la mode et est un sujet nouveau à l’époque pour les peintres. Ce tableau symbolise la modernité à travers de nombreux détails.

Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

L’équipe de CardiffRobert Delaunay, 1913

En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre. Il se serait inspiré d’une photographie parue dans Vie au Grand air - d’une scène de mêlée lors d’un match opposant deux clubs français (stade toulousain contre le SCUF), Le sport est à la mode et est un sujet nouveau à l’époque pour les peintres. Ce tableau symbolise la modernité à travers de nombreux détails.

Page 2: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

L’aéroplane, alors que

Louis Blériot a franchi la

Manche en 1909 pour la première fois

La grande roue, symbole

de la fête foraine, et de la société des

loisirs naissante

Les panneaux publicitaires,

qui accompagnent la société de

consommation avec ce que

l’on appelle la « réclame ».

La Tour Eiffel, construite

pour l’exposition universelle de 1889,

symbole de l’industrialisat

ionLe rugby, sport des

gentlemen, qui devient un

phénomène social à

travers les clubs et les matches.

L’équipe de Cardiff,

symbole de modernité

Page 3: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Les choix esthétiques

de l’équipe de Cardiff,

symbole de modernitéDelaunay

réalise ici une peinture dans

laquelle le travail sur le contraste des couleurs est

essentiel.

Les équipes choisissent

des couleurs vives, comme le peintre qui

donne une impression de « patchwork »

La construction de l’œuvre se fait en deux dimensions,

sauf le biplan, sans respect

des proportions.L’organisation

se suivant l’axe médian vertical

avec une courbe en S qui traverse la toile

depuis les pieds des joueurs en extensionjusqu’au

sommet de la roue, donnant une impression d’apesanteur

Page 4: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Delaunay inscrit son

nom au pied de la tour Eiffel et

l’associe aux villes de Paris et New York, symboles de la modernité

La société Astra est une entreprise qui fabrique des

avions

L’écrit, au cœur de cette

œuvre de Delaunay

Page 5: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Delaunay est fasciné par la Tour Eiffel qui revient très souvent dans

son œuvre, avec des influences cubistes.

Mais il reste célèbre pour ses peintures abstraites dans lesquelles il joue sur les

contrastes des couleurs primaires et les formes géométriques,

notamment avec des cercles…

Ici fenêtres simultanées, en 1912.      Huile sur toile (100 x 82)

Retrouvez la Tour Eiffel sur cette œuvre…

Page 6: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Dans la ville de Paris en 1912, Musée National d’Art Moderne, Centre Pompidou, Paris.

Delaunay reprend la tour Eiffel et ses études sur la ville, et y ajoute les trois Grâces, qui séduisirent Pâris (le troyen, pas la capitale…) dans le mythe qui donne lieu à l’Iliade. Il se sert à cette occasion d’une fresque de Pompéï, tout en donnant une impression d’éclatement à l’ensemble

Page 7: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Ce qui différencie le cubisme de l’ancienne peinture, c’est qu’il n’est pas un art d’imitation, mais un art de conception qui tend à s’élever jusqu’à la création. En représentant la réalité-conçue ou la réalité-créée, le peintre peut donner l’apparence de trois dimensions, peut en quelque sorte cubiquer. Il ne le pourrait pas en rendant simplement la réalité vue, à moins de faire du trompe-l’oeil en raccourci ou en perspective, ce qui déformerait la qualité de la forme conçue ou créée. […]Le cubisme orphique est l’autre grande tendance de la peinture moderne. C’est l’art de peindre des ensembles nouveaux avec des éléments empruntés non à la réalité visuelle, mais entièrement créés par l’artiste et doués par lui d’une puissante réalité. Les oeuvres des artistes orphiques doivent présenter simultanément un agrément esthétique pur, une construction qui tombe sous les sens et une signification sublime, c’est-à-dire le sujet. C’est de l’art pur. La lumière des oeuvres de Picasso contient cet art qu’invente de son côté Robert Delaunay et où s’efforcent aussi Fernand Léger, Francis Picabia et Marcel Duchamp.

Guillaume Apollinaire, Les peintres cubistes, Méditations esthétiques, 1913

Page 8: Léquipe de Cardiff Robert Delaunay, 1913 En 1913, Delaunay peint cette toile pour le Salon des Indépendants. Il existe trois versions de cette oeuvre

Avec Félix Aublet, il fonde l’association Art et Lumière, qui connaît la consécration en 1937 avec la réalisation des grands décors de l’Exposition Internationale des Arts et Techniques. Il présente “L’art comme facteur de progrès social.” et réalise à cette occasion le palais de l’Air et des

Chemins de Fer, reproduisant à grande échelle son tableau Rythme sans fin. .