Les 12 Loi Cerveau

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Phrase-rsume de Les 12 lois du cerveau : Un neuroscientifique clair et pragmatique nous fait partir la conqute des dcouvertes rcentes sur le fonctionnement du cerveau humain pour mieux nous comprendre et vivre une vie meilleure.

Ce livre a t dit en version originale en 2008, sous le titre Brain Rules, et fait partie du Personal MBA. En France, il est paru en novembre 2010, traduit de langlais (Etats Unis) par Sabine Rolland chez LEDUC.S ditions (300 pages).

Note : cette chronique est une chronique invite crite par Patrick Boutain du blog Mmoire facile dans lequel il vous apprend amliorer votre mmoire

Lauteur : John Medina est un biologiste molculaire du dveloppement et consultant chercheur. Il est reconnu comme lun des plus grands neuroscientifiques de notre poque. Il enseigne au Dpartement de Gnie biologique de la Facult de Mdecine lUniversit de Washington.

Crdit Flickr par Gaetan Lee

Chronique de Les 12 lois du cerveau :John Medina insiste sur la ncessit de faciliter linteractivit entre trois univers : neurosciences, enseignements et entreprises. Tant de ressources naissent de la mutualisation dides. Il rajoute aussi que si vous ntes pas abonns des revues scientifiques vos chances de comprendre comment votre cerveau fonctionne diminuent.

Un ouvrage comportant 12 principes sous forme de lois pour survivre et redonner vie votre propre dveloppement personnel.

Loi n1 Lexercice physique stimule les facults mentalesAfin de capter notre attention et la conserver, lauteur applique lui-mme les stratgies enseignes. En effet, il dbute par lhistoire dun homme de 70 ans apparemment hors du commun, Jack LaLanne, considr comme le pre du fitness. Il nous embarque vers la dcouverte du secret vital de ce septuagnaire surprenant.

Le saviez-vous ? Malgr les controverses sur lhistoire de lespce humaine, les paloanthropologues sont daccord sur un point : lhomme bougeait. John Medina nous rvle ici certains faits scientifiques reports (thorie n3) qui remettent en cause notre soi-disant exactitude historique sur la thorie traditionnelle de la migration via le dtroit de Bring.

Une parenthse que je complte ici avec laide des recherches qubcoises, notamment grce au site de Patrick Couture qui dit ceci :

"De nouvelles dcouvertes archologiques remettent ce paradigme en question. Voici quelques-unes des thories les plus plausibles."

Origines possibles des premiers Amricains Patrick Couture

Qui dit vrai ? mon humble avis, cest une erreur de se limiter une seule de ces quatre thories. Chacune delle semble plausible et pourquoi ne le seraient-elles pas toutes ? [Patrick Couture]

Revenons la thorie n3 exploite par John M. (p 17) selon laquelle nos anctres, les Homo sapiens, seraient partis dAfrique (environ 100.000 ans), pour arriver en Amrique du sud bien avant Christophe Colomb, en Argentine exactement, il y a 12.000 ans !De vritables exploits pour dpasser autant dobstacles que sont les tendues deau, les chanes de montagnes, les jungles et les dserts.

Mais ce qui est encore plus tonnant ce sont leurs techniques et leurs outils rudimentaires qui leur ont permis de construire des navires, de naviguer et de traverser les hautes mers, alors que la roue et la mtallurgie nexistaient pas.

Dductions scientifiques : les capacits cognitives se sont dveloppes par lactivit physique. Mais, est-ce que lactivit physique continuerait influencer nos capacits cognitives ?

Cest ici que John M. continue nous emporter vers le royaume de lincroyable mais vrai avec une nouvelle histoire, qui lui a permis de comprendre les bienfaits de lexercice sur le cerveau. Il sagit dune comparaison bien concrte entre deux personnages tous deux gs de 90 ans. Lun deux, Jim un vieillard anonyme qui rside dans une maison de retraite amricaine et lautre Frank, un architecte clbre.

Existerait-il un facteur capable de nous prdire si vous allez bien ou mal vieillir ?

Sachant que les humains sont des tres uniques, est-ce que lactivit physique peut les transformer ? Eh bien, les chercheurs ont constat que lexercice rduisait de 50% les risques cardio-vasculaires, de snilit et de 60% sur ceux de contracter la maladie dAlzheimer. Lhomme qui lon doit ce progrs dans ce domaine de recherches nest pas un scientifique mais un entraineur athltique nomm Steven Blair (p 24). Des bienfaits aussi efficaces sur les femmes et sur les hommes, surtout dans les cas les plus svres et chez les personnes ges. Et les plus jeunes alors ?

Peu dtudes ont t ralises sur le sujet malgr les besoins vidents notamment chez les jeunes scolaires. Lauteur vous en dvoile quelques-unes notamment le cas dune scientifique ex-mannequin, le docteur Antronette Yancey qui pratique lArt de la performance !

Loi n2 La survieLa survie : pour survivre, le cerveau a volu, lui aussi. Dans ce deuxime chapitre, lauteur dbute par une prise de conscience insuffle grce son fils Noah, g de 4 ans. En deux secondes, un bton tendu comme une pe, lenfant montre son pre lutilisation de lune des facults que ltre humain a su dvelopper durant ces nombreuses annes dvolution : la pense symbolique.

Une des parodies de lvolution humaine sur bitrebels.com/design Car, lorsque lhomme voit un bton, un morceau de bois (ou un symbole quelconque), il ne le peroit pas forcment comme tel mais pour certains, cela peut tre une pe, une lance, une canne pche etc.Grce aux mots et au langage ltre humain a su dvelopper lacquisition de nombreuses connaissances, comme celles de ce livre, sans pour autant en faire lexprience par lui-mme cest l la magie de limaginaire et celle de la pense symbolique (un talent propre lhomme). Cest ce que la scientifique Judy Deloache nomme le concept de la reprsentation double, la grande diffrence qui nous diffrencie du gorille, et dautres mammifres proches de lhomme. Cest la combinaison de plusieurs symboles perus qui vont amener ltre humain vers des capacits de langage, dcriture de ce langage, raisonnements mathmatiques, expressions artistiques (Points + gribouillis devenus de la musique ou de la posie cercles et carrs combins pour la gomtrie, etc.). Lauteur nous donne ensuite une explication plus simple et plus claire sur lvolution acclre et le dveloppement de notre cerveau qui serait due ladaptation force de sacrs changements climatiques (en 40 millions dannes, il y a eu 17 priodes glacires). Un vcu qui passait de vastes tendues, loin des forts, des terrains plats o rgnaient de nombreux prdateurs. Il a fallu sadapter par rapport ces nouvelles situations sur un plan horizontal inconnu, comme lexplique John Medina avec ces mots crits sur le postrieur : "mange-moi, je suis une proie". Selon le paloanthropologue Richard Potts (Directeur du Muse dHistoire Naturelle de Washington) lhomme ne lutte pas contre les changements, il a renonc la stabilit et sadapte au changement lui-mme.Cette thorie amne des rponses assez simples sur la notion dapprentissage chez lhumain. Le cerveau stocke des trsors de connaissances, dun ct et peut improviser partir de ces savoirs comme le joueur de jazz peut le faire sur son instrument. Notre bibliothque de connaissances nous permet de prendre conscience de nos erreurs et notre capacit dimproviser nous permet den tirer de nouveaux savoirs (des leons).Quel a t le rle de lapprentissage de la bipdie dans notre volution crbrale ?J.M. nous parle, tout dabord, des dplacements de 20 kilomtres par jour demandant beaucoup dnergie quatre pattes. Marcher sur ses deux pieds a donc fait conomiser de lnergie lhomme, utilise non pas pour gonfler ses muscles mais son cerveau (2% du poids du corps). Le revers de la mdaille cest qu lui seul le cerveau consomme 20% de nos rserves dnergie.La naissance du concept dapprenant et denseignant chez ladulte vient de la ncessit de survie et de protger ses prognitures. En effet, physiquement diminu par rapport certaines espces terrestres, il a fallu beaucoup de stratgie pour dfier les dangers. La solution mise en uvre sera le travail en quipe.Apprendre cooprer, cest apprendre comprendre lautre dans ses besoins, ses points forts et ses points faibles.Bien que neurologue, John Medina est aussi un excellent pdagogue. Il utilise de nouveau une petite histoire, plutt une situation pour nous permettre de comprendre lducation laction collective de lhumain pour dominer le monde.Il cite la phrase : "Le mari mourut, puis la femme mourut" vous me direz et alors ? Eh bien, il suffit dajouter deux mots cette phrase pour quelle entrane des reprsentations mentales associes au monde intrieur de la femme : "Le mari mourut, puis la femme mourut de chagrin".Vous comprendrez que votre capacit apprendre est troitement li votre environnement motionnel en situation dapprenant. Les consquences dune russite dans nos deux contextes :Lenseignement Apprenant relation EnseignantLentreprise Salari relation PatronLoi n3Le cblage crbral : chaque cerveau possde un cblage uniqueUne troisime partie o les histoires se mlent encore, pour conserver notre attention et notre comprhension.Des zones dactivits crbrales diffrentesSelon les individus, leurs vcus et leurs environnements, diffrentes rgions du cerveau se sont dveloppes. John M. fait une comparaison avec les jumeaux qui mme avec une exprience identique ne dveloppent pas les mmes structures mentales. Pour bien saisir ce qui se passe dans le cerveau quand il apprend, lauteur nous transporte dans "Le Voyage fantastique" du corps humain, un film de 1966. Depuis lcole, vous savez que les choses vivantes sont constitues de cellules. Mais ce quil vous apprend ici cest que lapparence de votre corps est constitue de cellules mortes. Eh oui, la surface de votre peau, environ 4kg est pratiquement morte, un vrai bouclier de protection pour les cellules vivantes du dessous. Voyage travers linfiniment petitPour comprendre ce quest une cellule nerveuse, John prend lexemple de luf sur le plat cras par un pied. Vous obtenez une sorte dtoiles plusieurs branches. Aprs une explication simple, mais toujours scientifique il nous fait plonger dans ce monde de lextrmement petit. Il nous emporte dans des forts sous-marines, des canyons entre deux neurones. John nous apprend que lenfant jusqu 3 ans a le mme nombre de connexions neuronales que ladulte do la croyance que le dveloppement crbral de lenfant serait la cl de la russite intellectuelle de ladulte Eh bien, cest Faux ! Tout comme un arbre qui se dveloppe, llagage fait partie du dveloppement et cest ce qui se passe de 3 8 ans, o lenfant retrouve encore un niveau de connexions adulte. Ce cycle recommence la pubert pour se terminer vers les 20 ans pour prendre sa forme adulte dfinitive. Comme nous le prcise lauteur le cerveau ne se dveloppe pas par un travail organis et prcis mais plutt dsordonn. Lexemple le plus explicite est celui de lapparence de lenfant de lcole primaire au lyce. ladolescence, pour un mme ge, certains ne changent pratiquement pas depuis le CE2. Par contre dautres avec une premire barbe sont perus comme des hommes accomplis, et les filles comme des femmes part entire. Le principal constat, fait sur les lves du primaire et du secondaire, est que 10% dentre eux nont pas un cblage suffisant pour lire correctement. Et ce, malgr quils soient supposs tre capables de lire selon nos systmes dapprentissage bass uniquement sur lge, le contraire des rgles de la neurobiologie. Pour terminer ce chapitre et la 3e loi du cerveau, lauteur nous suggre des pistes sur lart de la mutualisation, en recherche, dans lenseignement et lentreprise en liens troits avec les scientifiques. La thorie de lesprit laide dun test de mesure sur lempathie qui aurait pour consquences dappliquer la personnalisation de masse (traiter chaque lve ou salari comme un individu part entire). Loi n4Lattention : nous ne prtons pas attention ce qui nous ennuie Tout commence par la lueur dune torche qui rveille, en sursaut lauteur, vers les 3 heures du matin. Cest lpoque o la lune claire lintrieur des maisons quand soudain cest lapparition dune trange silhouette fouillant la maison ! Peurs et interrogations, malgr toutes les motions ressenties, il fallait agir. Voici une situation qui ne dura que quelques secondes, selon John, mais elles furent suffisantes pour graver jamais dans sa mmoire diffrents dtails. Lattention joue un grand rle dans lapprentissage. En tant qulves puis enseignant beaucoup plus tard, mes constats sont confirms scientifiquement (et nous le savons tous). Lauteur nous prcise que le cerveau reste attentif pendant peu prs 10 minutes seulement. En gnral, le dcrochement dans une classe ou en entreprise intervient avant le quart dheure dune activit. Le dfi est de trouver le moyen, dans les deux contextes prcdents, de maintenir et de dvelopper lattention des personnes pendant un temps donn. La mmoireCe qui capte notre attention est influenc par des notions de dj vu. En effet, notre cerveau associe les nouvelles informations celle que nous avons dj, dexpriences passes. Un organe moteur sans cesse en train de scanner notre environnement. La cultureMme dans des situations similaires, la culture va aussi jouer un rle important dans lattention. John M. compare ici deux genres de citadins : les Asiatiques et les amricains. Pendant quun asiatique vit une scne visuelle, il met en relations les objets autant du premier plan que celui de larrire. A contrario, lamricain ne va soccuper que du premier plan en se souciant trs peu du contexte et le peroit assez mal. Ces deux lments sont prendre en compte lors de toute prsentation quelle soit de type commerciale, confrencire ou ducative. Lattention de votre public va dpendre de votre intrt au public vis. Nanmoins, beaucoup de points communs existent malgr les diffrences culturelles. En particulier, ce que nomment les chercheurs : excitation ou stimulation favorisant lintrt. Lauteur nous parle des spcialistes du marketing et leffet des bonnes publicits. Du ct scientifique, Il nous dvoile les recherches dun neurologue britannique, le docteur Oliver Sacks qui dmontre, grce ses facults pour raconter des histoires, que chaque hmisphre crbral a un projecteur ddi au visuel. En toute circonstance, favorisez le dveloppement de votre facult visualiser, voquer tout en plantant le dcor, faites comme si. Les motions captent lattentionLes motions permettent notre cerveau de coller un Post-it chimique sur les informations quil nous donne. Les consquences en sont un traitement de linformation plus vivant, plus concret et surtout plus nergique, le souhait de tous les demandeurs (parents, enseignants et publicitaires). Le sens, la signification avant les dtailsLexprience de la publicit est la plus concrte pour constater leffet des motions plutt que les dtails. Que reste-t-il avec le temps ? Lexprimentation, le ressenti dominent plus que le souvenir des dtails. Une preuve concrte du pouvoir de lexprience sur les dtails, lie la rencontre du neuroscientifique K. Anders Ericsson et dun serveur (Marc) qui se souvient de toutes ses commandes sur une carte de plus de 500 offres. Son secret vous est rvl de faon singulire, sur un principe bien connu du monde des neurosciences (lorganisation exceptionnelle de donnes, lie aux associations de concepts), donc en cohrence avec le fonctionnement crbral. Par ce principe de base la mmorisation est amliore de 40%. Le mythe du cerveau qui peut excuter plusieurs tches la foisLauteur nous parle ici de lattention, cette ressource utilise pour couter, suivre un cours ou un discours patronal qui vous ennuie terriblement. Ceci est un fait prouv scientifiquement, nous sommes incapables biologiquement dexcuter plusieurs actes simultans qui demandent la focalisation de lattention. Imaginez un instant le quotidien de vos enfants, vos lves, vos collgues ou vos employs travaillant sur un cran dordinateur o plusieurs programmes sont ouverts, coutant de la musique avec le tlphone, toujours ct. Eh bien John M. vous explique, en dtail, ce qui se passe dans votre cerveau lorsque vous lobligez passer dune action une autre. Il nous dit que vouloir faire fonctionner son cerveau dans un environnement multitche revient vouloir mettre un pied droit dans la chaussure gauche. Une tude a montr quil suffisait de tendre une main pour prendre un objet, en conduisant, pour multiplier le risque daccident par 9 (lexemple parfait du tlphone portable). Enfin, un point essentiel de cette quatrime loi cest que le cerveau a besoin de pause pour digrer les informations. Nos enseignements sont trop souvent soumis au concept du gavage de loie et celui-ci ne permet pas le temps ncessaire de relier les informations les unes aux autres. La rgle des 10 minutes de John MedinaUne rgle qui est destine autant aux enseignants quaux confrenciers et dirigeants dentreprise. Lauteur vous suggre lexploitation de stimuli gnrateurs dmotions sous forme dhameons au sein mme dhistoires passionnantes.

Loi n5La mmoire court terme (Rpter linformation pour vous en souvenir) N en 1951, avec une grosse tte sans corps calleux et un cervelet ls, cest lhistoire de Kim Peek cet homme qui na su marcher qu 4 ans seulement. Pourtant, il a un don particulier, celui de pouvoir lire deux pages la fois, une avec chaque il et se souvenir de tout, vie. Il est lun des deux cerveaux les plus tudis au 20e sicle qui ont permis nos comprhensions actuelles. Lune des mmoires les plus prodigieuses qui permirent la notorit du film tir de son histoire "Rain Man". Tout se passe dans les premiers instants o son cerveau est expos linformation qui peut tre compare ce qui se droule lors du dbut de nos apprentissages (cerveaux plus ordinaires). Diffrence entre mmoriser et se rappelerNous ne savons, encore, que trs peu de choses sur les diffrents systmes de mmoire du cerveau. Lun dentre eux, le plus connu, est la mmoire dclarative (le ciel est bleu) qui a un cycle de vie selon 4 tapes : encodage, stockage ou rtention, rappel ou restitution et loubli. Le second personnage dcouvert hors du commun, n en 1850, cest Hermann Ebbinghaus. Un homme qui va tre suivi et tudi pendant plus de 40 ans par Brenda Milner (psychologue de Montral) non pas pour ses capacits mais ses incapacits extraordinaires. En effet, contrairement au premier cas, suite un accident de vlo et une intervention chirurgicale ncessaire quelques annes plus tard, cet homme tait dsormais incapable de passer de la mmoire court terme vers le long terme. Il ne pouvait plus crer de souvenir. Suite aux diffrentes dcouvertes, deux types de souvenirs ont pu tre identifis. Dune part, les souvenirs dclaratifs (listes de mots, chiffres) dont on construit consciemment, que nous annonons (exemple : ce texte est noir). Puis les autres, non expliqus et expriments inconsciemment comme lensemble des capacits mises en uvre pour faire du vlo, appels automatismes. Les traitements diffrents de linformationLes chercheurs travaillent toujours sur le problme de liaison entre les informations.Tout commence par la premire rencontre du cerveau et dune nouvelle information dclarative (rencontre perceptive). Lencodage, le moment o votre cerveau commence apprendre Voici le cas clinique de Tom, un jeune autiste suivi par le neurologue Oliver Sacks. Cest lhistoire dun petit garon capable de rejouer un morceau de musique sur un piano, de tte, un morceau difficile aprs lavoir cout une seule fois. Le plus incroyable, cela pourrait tre quil na jamais appris la musique mais non. Les faits encore plus troublants sont ses possibilits jouer un morceau diffrent avec chaque main, en chanter un troisime mais il pouvait aussi jouer du piano de dos. Contrairement la croyance de certains, nous navons pas de boutons pour enregistrer et pour lire volont. Il est reconnu que linstant de lapprentissage, lencodage dans ses premires secondes est encore un grand mystre. Limage que donne lauteur tire des savoirs actuels est celle dun mixeur en action, sans couvercle (information dcoupe en petits morceaux et projete sur les parois internes). Pour nous permettre une comprhension plus prcise, J.M. nous propose des tests et exercices simples (p 119). Lauteur nous remet sur les rails du concret, du quotidien avec 3 caractristiques ncessaires au processus dencodage et applicable nos mondes de lentreprise et de lenseignement : plus votre encodage de linformation sera labor au moment de lapprentissage, plus vous vous en souviendrez ;le stockage de linformation dans le cerveau passe par la rptition dun circuit identique ;la meilleure faon damliorer le souvenir dune information cest de reproduire les conditions prsentes lors de lencodage initial (ambiance, sens stimuls). Loi n6La mmoire long terme (Se souvenir de rpter) Nous sommes sur un petit quai, une lgre brume caresse le paysage o se trouve le dpt dune librairie. Plusieurs bateaux accostent rgulirement. Les dockers font de leur mieux pour dcharger des piles de livres sur ce petit quai. Pourtant, peine le temps den transporter quelques-uns jusqu la librairie quun autre bateau arrive. Ils se remettent dcharger le bateau empilant les nouvelles piles et dlaissant les anciennes. Ce sixime chapitre dbute ainsi par cette mtaphore du souvenir, obsolte. En effet, le processus de la mmoire court terme est beaucoup plus actif et complexe que lon supposait. Lhistoire de la premire star des checs, Miguel Najdorf, un polonais qui permit la mise en vidence de cette mmoire appele aujourdhui de travail nest en fait quun sas, un espace temporaire de traitement de linformation. Aujourdhui, les scientifiques notamment le Britannique Alan Baddeley a prsent ce modle avec trois composants (auditif : boucle dor ; visuel : calepin visuospatial et excutif : administrateur central) que John Medina vous prsente. Au dpart, toute trace dinformations mmoriser est faible, pareille aux premiers pas que vous pourriez faire dans un champ vierge, dherbes hautes. Si derrire vous, dautres passages ne sont pas faits, alors linformation est en grand danger de disparition. Consolidation du souvenirDevant la tlvision avec son fils ( lge de 6 ans), lauteur regarde une mission sur les expositions canines et tout coup comme un clair, un souvenir denfance refait surface. De nouveau sur le quai de la mmoire de travail, ce souvenir redevient flexible et doit repasser par une phase de reconsolidation pour tre de nouveau stock confortablement. Dans le prcdent chapitre nous avions vu que la mmoire de travail (celle court terme) possde plusieurs formes. Eh bien, les scientifiques pensent quil y a aussi diffrentes formes de mmoire long terme, mais ils ne sont pas daccord entre eux. Certains parlent de mmoire smantique (le souvenir dvnements particuliers et de connaissances gnrales). Ils croient en lexistence dune mmoire pisodique et autobiographique (des pisodes de notre vie o vous tes le hros) Vous dcouvrirez des rvlations concrtes sur ces croyances. Longtemps, ces chercheurs ont pens que la consolidation dun souvenir (rptions) ne permettait plus celui-ci de retrouver sa fragilit originale, aujourdhui nous savons que cest faux ! Cela renforce limportance que John Medina laisse la rptition. La conscience dun vnement et son stockage ne sont pas permanents, dans notre vie ! Le rappel ou la restitutionBien que nous ignorions encore comment ce processus agit, les chercheurs ont organis ces mcanismes en deux grands modles : la bibliothque et le dtective comme Sherlock Holmes. videmment les deux modles sont bons, tout dpend du type dinformation que vous souhaitez chercher et le temps coul entre apprentissage et rappel. Le cerveau a horreur du videLe modle de la bibliothque est rserv aux premiers instants de notre apprentissage. Il est frais, ses dtails du souvenir sont encore prcis. Mais avec le temps, votre ordinateur biologique doit combler tout prix les trous de mmoire avec le second modle, comme un dtective. Le cerveau a toujours besoin dune histoire cohrente, il ne fait pas la diffrence entre les vrais dtails du souvenir et ceux qui nont rien avoir (invents mme). Comme nous le confirme J.M., cet organe prend plaisir insrer de fausses informations pour combler ses manques. Do limportance de bonnes rptitions, le plus tt possible aprs lapprentissage (accompagn de significations et dmotions) et intervalles rguliers, cest cela qui constitue un fixatif au plus prs de loriginal. (Premire loi de lapprentissage prcise par Jean-Franois Le Ny) Lenvie de parler dun apprentissage, dun vnement juste aprs sa ralisation est le signe de linstauration dun environnement "accrocheur motionnellement" qui optimisera la restitution de celui-ci. Ce serait un idal tendre pour tout enseignement, discours de confrence ou consignes de production en entreprise ! Longs bavardages neurologiquesJ.M. fait lanalogie dune arme du jour (pour le cortex) et lexprimentation dun vieux soldat (pour lhippocampe). Mme aprs 30 annes de recherches nous ne savons pas encore comment ils concrtisent un souvenir durable. Cependant, les scientifiques savent certaines choses sur leur communication (leurs changes), lauteur vulgarise cela avec imagination et pdagogie. Le film La plante des singes sorti en 1968, o les tensions psychologiques sont trs prsentes, fait apparatre un spationaute qui scrase sur une plante mene par des singes. Il dcouvre avec tristesse que cette plante est bien la sienne et quil na pas quitt son point de dpart. Sa raction, genoux, en voyant un morceau de la statue de la Libert dpassant du sable est spontane, lie ses souvenirs "Vous avez fini par le faire !". La comparaison faite ici par John sur les modifications ralises par le temps sur le souvenir de lhomme sur sa plante, est base sur les donnes personnelles et par forcment fidles du spationaute. Les changes construits entre son hippocampe et son cortex se sont nourris dinformations incompltes pour en conclure lapocalypse suppose. LoubliCest lhistoire du journaliste russe, Solomon Shereshevskii, capable de mmoriser pour toujours une liste de chiffres et de lettres plus de 70 lments ( lendroit et lenvers). Mais le gros problme de ce phnomne cest dune part, quil ne pouvait pas oublier, mais surtout quil ne pouvait comprendre ce quil lisait, la signification de situations globales associes aux dtails dune exprience. Loubli permet de classer les vnements par priorit, cest notre soupape de scurit pour fonctionner normalement. Loubli est aussi le gnrateur de nouvelles ides. Le mot sur le bout de la langue, lerreur sur le nom dune personne ou dune chose, des manires de laisser la place dautres informations qui crent de nouveaux rseaux Cest ainsi que lauteur nous apprend que loubli nous a aids conqurir notre plante. Alors comment appliquer, concrtement, tous ces savoirs sur la mmoire long terme dans le systme ducatif et lentreprise ? Ce sont ces pistes que nous suggre John Medina, en conclusion pour ce chapitre. Loi n7Le sommeil bien dormir pour bien penser John M. nous rapporte quen 1965, Randy Gardner lge de 17 ans a battu un record mondial de privation du sommeil. Rendez-vous compte, 11 jours sans dormir et seulement aprs cinq jours, le malheureux commenait avoir des troubles proches de la maladie dAlzheimer. Le scientifique William Dement (souvent baptis le pre sur la recherche du sommeil) eut la permission dtudier le cerveau de ce jeune homme pendant cette priode. Le onzime jour fut tout aussi impressionnant, Randy tait encore capable de battre au flipper William D., 100 fois de suite ! Lauteur vous dtaille cela et en tant que scientifique honnte, il nous dit que mme si nous dormons 1/3 de notre vie, on ignore toujours pourquoi nous avons besoin de dormir. Cependant, les scientifiques en ont une petite ide quand mme grce lhistoire suivante. La nuit porte conseilIl y a une dizaine dannes, le rat dun laboratoire sest carrment endormi au milieu dune exprience de labyrinthe avec ses lectrodes toujours branches. Cela a permis aux scientifiques de mettre en vidence la poursuite dune grande activit des neurones pendant le sommeil. L o cela devient intressant cest lorsque le rat rencontrait un mchant chercheur qui le rveillait dans son sommeil, alors il constatait que le rat avait du mal se souvenir de son parcours, le lendemain, pour russir dans le labyrinthe. Do la conclusion que le sommeil consolide lapprentissage de la veille, tant que son cycle dondes lentes nest pas interrompu. Mais quen est-il pour ltre humain, me direz-vous ? Est-ce que ce mcanisme sapplique galement lui ? J.M. prcise que les chercheurs ont rpondu positivement. Ltre humain fait cela dans un processus beaucoup plus complexe et avec une charge motionnelle en plus sur une autre phase de sommeil (le sommeil paradoxal celui des rves). On observe ce phnomne non seulement chez lhomme mais aussi chez la majeure partie des mammifres placentaires et les oiseaux. Que se passe-t-il alors ? Lauteur nous fait traverser un vrai champ de bataille o deux armes saffrontent. Dun ct des neurones et des hormones accompagnes de substances chimiques appeles processus C, celui qui vous tient veill (en gnral, il peut tenir jusqu 16 heures daffiles). De lautre, un processus de composition identique appel S, celui qui vous pousse dormir, il peut vous tenir endormi pendant 8 heures chez la plupart dentre nous. Des exemples concrets vont tayer cette dcouverte. Le cas de la sieste, une priode de sommeil bienfaitriceLhistoire du 36e prsident des tats-Unis dAmrique, Lyndon Baines Johnson, est surprenante. Tenez-vous bien, il avait lhabitude de fermer la porte de son bureau en plein aprs-midi et il mettait son pyjama pour une sieste de 30 minutes. Peut-tre bizarre maisun fonctionnement sain pour lui permettre de travailler ensuite trs longtemps. Suite des tudes scientifiques effectues par la Nasa, il a t prouv quune sieste de 26 minutes optimisait la performance dun pilote de 34%. Une autre tude montrait quune sieste de 45 minutes augmentait les facults cognitives dans la mme proportion et ce pendant 6 heures. Autant de preuves prouvant que le cerveau a un besoin physiologique de faire la sieste. Il est statistiquement prouv quil y a plus daccidents durant cette priode de la journe. Combien dhistoire dinventeurs de Gnie (femmes et hommes) ont trouv la cl de leurs recherches pendant leur sommeil. Lauteur nous raconte celle du crateur du tableau priodique des lments chimiques, galement appel table de Mendeleev. Le type dapprentissage qui semble tre le plus sensible au sommeil est celui des procdures. Une exprience sur deux groupes dtudiants permet den prendre conscience. Le sommeil joue vraiment un rle cl dans lapprentissage. A contrario, le manque de sommeil est vraiment nuisible aux fonctions cognitives. Lauteur nous fait part des toutes dernires recherches qui mettent en vidence limpact de cette carence sur dautres fonctions pourtant non lies au sommeil. Cela va jusquaux donnes chimiques de notre organisme, tel ce constat sur un homme de 30 ans, en forme et en manque de sommeil durant 6 jours (environ 4 heures de moins chaque nuit). Laspect chimique de son organisme sest modifi pour ressembler celui dun tre de 60 ans. Pour rcuprer sa chimie dorigine, il lui faudrait une semaine entire avec des nuits de sommeil correctes. Pour clore le chapitre, John Medina propose de faire concider les chronotypes (rythmes biologiques) et les horaires dtudes ou de travail. La sieste en entreprise libre, non cache et lenseignement chez les adolescents adapt leur cycle dveil qui nest pas 8 heures du matin.

Loi n8Les cerveaux stresss napprennent pas de la mme manire John nous dmontre que la relation quil peut y avoir entre le stress et lapprentissage peut tre simple et non dvastatrice. Lexprience selon la mthode de Stanislavski (vivre de lintrieur la frayeur) mene sur des tudiants en thtre (de lUniversit de Californie Los Angeles) prouve que le systme immunitaire peut tre sensible au stress. Une autre histoire lie au stress, celle de Judith, une adolescente issue dun quartier dfavoris et mal traite durant sa petite enfance. Contrairement ce que lon aurait pu croire, elle devient une lycenne apprcie de tous, trs bonne lve et apparemment sans blessure psychologique douloureuse. Les tres humains sont uniques et donc ingaux face au stress. Le constat scientifique pour le meilleur indicateur de russite scolaire se rvle tre la stabilit motionnelle du milieu familial et par consquent, la russite de la vie professionnelle. John M. note 3 lments importants pour mesurer le stress au travail : le type de stress, lquilibre prsent entre motivation et ennui puis celui entre la vie prive et professionnelle. En fait, le stress en lui-mme nest pas dangereux, cest un systme dautodfense naturel de votre organisme face un danger qui peut tre important mais passager (uniquement conu pour le court terme). L o il devient un ennemi potentiel, cest lorsquil se transforme en maladie chronique due un environnement problmatique, avec des tensions rptitives (familiales, professionnelles ou sociales). La conclusion de cette huitime loi serait la possibilit de pouvoir restaurer le contrle des stress quotidiens pour une meilleure productivit. Il serait aussi ncessaire de se pencher sur des stratgies rduisant au maximum lennui qui a lui seul est une source de stress qui engourdit le cerveau. Pourquoi pas crer des SAS, des pare-feux obligatoires entre vie prive et vie professionnelle. Comme on le sait, le stress de lun affecte lautre et cela devient un vrai cercle vicieux qui peut tout moment basculer vers une dpression. Loi n9Lintgration sensorielle Crdit Fotolia Avez-vous dj remarqu leffet de supercherie qui se produit au cinma. Lcran face vos yeux (le visuel), les sons venant de haut-parleurs situs sur les cts et derrire vous pourtant votre cerveau vous fait croire que les sons sortent de la bouche des acteurs. Ce comportement qui questionne encore nos scientifiques est ce quils nomment la synesthsie. Lauteur nous met face un aspect trange du traitement de linformation qui apparat comme un coupe-circuit pour notre cerveau. En quelques mots, la synesthsie est un surdosage dinformations sensorielles reues. John M. utilise plusieurs exemples dont celui dune discothque (bruits, lumires, contacts, ambiances motionnelles, fumes, alcool etc.). Lauteur nous expose deux thories scientifiques :selon la premire thorie, nos sens fonctionnent sparment pour envoyer chacun leurs informations un centre de commandement ;daprs la seconde thorie, nos sens cooprent ds le dpart, se consultent et sinfluencent les uns les autres. Il vous montre surtout ce qui se passe au moment de la perception. Une tape particulirement value lorsquelle ne fonctionne plus (tudes dOliver Sacks). Aprs avoir t fragmentes, que deviennent nos informations reues et comment vont-elles tre regroupes pour former notre reprsentation ? Avec cette loi n9, je vous laisse dcouvrir que le lieu o se produit ce processus est plus facile expliquer que le comment il fonctionne. J.M. nous laisse imaginer un groupe dexperts qui analyseraient chaque donne reue, par exemple partir du visuel (le traitement ascendant) pour la lecture. Ils identifieraient la forme de chaque lettre (arc pour un U, lignes pour un T), ce qui demande beaucoup defforts et du temps. Et vous comprendrez pourquoi la lecture est un moyen relativement lent pour intgrer des informations dans le cerveau. Puis ces experts passeraient leurs rapports un comit de lecteurs dcisionnaires. Cest pour cette raison, que deux personnes au mme moment sur la mme situation peuvent percevoir deux choses compltement diffrentes. Plus le cerveau cherche simplifier, plus il amne de la confusion. Un travail dquipeLes phnomnes tranges de lun des types de synesthsies (Il en existerait plus de 50), cest que mme si le cblage du cerveau est endommag, les sens continuent toujours cooprer. Les chercheurs en ont conclu que les donnes visuelles influencent les sons perus mme sans leur prsence ! La multi sensorialit favorise-t-elle lapprentissage ?Lauteur nous cite les travaux de Richard Mayer, spcialiste sur lexposition multimdia et lapprentissage. Il en retient des principes cls que vous pourrez dcouvrir, sur la collaboration du visuel et de lauditif. Mais attention au pige, souvent la consquence de nos interprtations.Croire que de fournir des informations supplmentaires notre cerveau, au moment dun apprentissage, loptimiserait !John M. introduit ici la mtaphore du randonneur, qui pourrait laisser supposer que de porter deux sacs dos lourds lui permettraient darriver plus vite destination, quun seul !!! La particularit du sens olfactif (leffet Proust)Promenade au centre du cerveau dun jeune soldat revenu du Vietnam. Apparemment sorti indemne, psychologiquement, il dcide de faire des tudes de mdecine. Quelle surprise pour lui et son entourage lorsque le premier jour o il assiste une intervention chirurgicale, il senfuit de la salle en hurlant. Que sest-il donc pass dans sa tte ? Les scientifiques savent depuis longtemps quune odeur peut elle seule raviver plusieurs souvenirs mme trs lointains. John M. nous explique trs bien cela. Pour faire court, les rcepteurs olfactifs sont dmunis de protections, ils sont dirigs directement vers leurs destinations (le centre des motions et une rgion crbrale implique dans la prise de dcision) sans passer par le centre de tri "Thalamus". Contrairement nos rcepteurs visuels qui sont protgs par la corne et les auditifs dfendus par le tympan. Suggestion : "nourrissez des rflexions qui vont au-del de vos environnements dapprentissages actuels lis aux informations visuelles et auditives." Ajoutez-y un maximum de stimuli sensitifs. Loi n10 La vision lemporte sur les autres sens Oenologue Crdit Flickr JMVerco Pour ce qui me connaisse au travers de mon blog "memoirefacile.com", je viens du Sud-Ouest de la France, je suis bordelais o le vin est lune des principales activits. Quel rapport me direz-vous avec la loi n 10 de John Medina ? Eh bien, cest lauteur amricain lui-mme qui vous transporte, partir dune histoire dnologues berns par une quipe de neuroscientifiques europens, venus lUniversit dnologie de Bordeaux. Chez nous, dans le milieu du vin il existe, comme le prcise John, un vocabulaire spcifique pour chacun des vins, le blanc et le rouge. Les spcialistes ne les mlangent jamais. Lors de cette exprience, les chercheurs ont tromp 54 dgustateurs professionnels en ajoutant un colorant rouge indolore et insipide dans du vin blanc. Le rsultat a t sans appel, tous employrent le vocabulaire du vin rouge. Une preuve de plus de la domination du visuel sur tous les autres sens dans le mme espace spatio-temporel. Les chercheurs jubilaient en disant que "le nez sent ce que les yeux voient". Du point de vue biologique, John nous fait dcouvrir pourquoi. En effet, lauteur nous rvle que la rtine est une antenne pleine dactivits. Ce serait comme sur les plateaux dHollywood o une douzaine dquipes cinastes tourneraient chacune leur propre film. Ces films sont envoys au cortex occipital (sige de la perception visuelle). Vous prenez conscience alors, que votre reprsentation est le fruit dun assemblage de plusieurs longs-mtrages et non la projection fiable 100% de ce que peut tre le rel. Ce qui nous amne aux hallucinations visuelles, des hypothses du cerveau. John M. nous prouve en direct, lors de la lecture de son livre ce que notre cerveau adore, cest dinventer des histoires sans tenir compte de ce que nos yeux peuvent raconter. Vos expriences passes jouent un grand rle dans ces reprsentations et ces hypothses organises par votre cerveau. La vision reprsente 50% de lactivit crbrale. Cette tendance est si forte que nous tentons de visualiser ce quun texte dit. ce propos, lauteur cite George Bernard Shaw "Les mots ne sont que des timbres-poste sur une lettre que vous devez ouvrir". Avec les effets sur lapprentissage et la mmoire, les images sont bien plus efficaces que les mots. Plus linformation tudie devient visuelle, plus elle a de chance dtre reconnue. Cet effet de supriorit de limage est prouv par les expriences du rappel dimages projetes pendant quelques secondes russies 90%, aprs plusieurs jours. Essayez donc chez vous cest une exprience trs facile raliser. Les chercheurs ont effectu ces tests avec des textes et des mots loral, les rsultats tombs 10% de rtention. Une explication logique nous est donne par lauteur. Le cerveau peroit les mots comme une multitude dimages minuscules. Rappelez-vous (loi n10) le cerveau analyses les formes puis reconstitue les lettres. Cest comme si vous rentriez dans un muse et que vous contempliez chaque lettre comme une uvre part entire. Une dcouverte qui en dit long sur lefficacit de la lecture. Pour notre cerveau les mots nexistent pas ce ne sont que des accumulations dimages miniatures. Le chapitre traite aussi dune exprience, toute simple, sur un bb pour illustrer un des aspects du traitement de linformation visuelle lie lauditif. John Medina nous rvle que son choix de mtier il le doit Donald, le canard de Walt Disney (Donald au Pays des Mathmatiques). Loi n11Les sexes, les cerveaux des hommes et des femmes sont diffrents Les prjugs ne font que retarder, voire diminuer les chances dvolutions dune socit. Femmes et hommes permettent un quilibre entre le sens du dtail et le sens de la globalit pour une plus grande productivit. Aristote sur une fresque murale Rome (384-332 av.J.-C.) [Source : Wikipedia]"La femelle est un mle impuissant"La guerre des sexes, oh oui, cela dure depuis des sicles et John fait remonter, moins 2400 ans avec Aristote, le clbre philosophe qui a t le prcepteur de lun des personnages les plus clbres de lAntiquit, Alexandre le Grand, et qui a dit La femelle est un mle impuissant . J. M. nous raconte lhistoire dun adjoint imaginaire cr au sein dun aroport. Une tude mene sur la considration constate dun personnel dentreprise face un directeur adjoint homme et femme. Le constat est clair, si cest un homme il est considr comme comptent et sympathique. Si cest une femme, elle est perue comme comptente mais garce oui, ce sont les termes de lauteur.Plein feux sur la biologieLe chromosome X est porteur de la plupart des gnes contribuant la fabrication du cerveau. Les hommes en possdent 1 seul tandis que les femmes en ont 2 (un en rserve). J.M. nous rappelle lhistoire de la bataille rude dun spermatozode sur 400 millions pour trouver un ovule durant lacte sexuel. Sa comparaison avec le film "la guerre des toiles" est trs concrte. Ce que lon sait un peu moins cest que ce chromosome X nest port que par la moiti de tous les spermatozodes et a contrario par tous les ovules. Lauteur retient trois diffrences entre les sexes : gntiques, neuroanatomiques et comportementales. Pour tre plus explicite, il choisit la vie sexuelle du Roi Henri VIII et de toutes ses pouses pour la conception dun seul hritier mle ! Le biologiste quest John Medina nous recadre en disant que pour nous fabriquer il nous faut 46 chromosomes (ces filaments tortills nomms ADN). Ils sont rpartis avec quilibre, 23 en provenance de la mre et 23 du pre. Parmi ceux-ci, deux sont des chromosomes sexuels le X et le Y. Une particularit savoir : lobligation davoir au moins un X sur les deux sinon cest la mort. Donc si vous tes conu avec 2 X, vous irez dans le monde des dames et si vous possdez 1 X et 1 Y vous pourrez suivre la direction des hommes. Cest bien lhomme qui dtermine le sexe de lenfant. Cette affirmation est constate, suite aux travaux de David C. Page (de lInstitut du Massachusetts), celui qui a isol le gne SRY (Sex-determination Region of Y chromosome) sur la rgion responsable de la fabrication dun mle. Cependant, pour dtruire les ides prconues, des rvlations intressantes sur le mythe de la domination de lhomme sur la Terre, les chercheurs ont dcouvert que par dfaut le destin de lembryon humain serait de devenir, avant tout, une femme. Lhcatombe des mythes continueVous avez tous entendu cette affirmation sur le pouvoir de distinguer des personnes cratives de celles plus logiques et analytiques cerveau droit et cerveau gauche ?Foutaise, nous clame J.M. ! Certes, il nous explique grce lanalogie dun paquebot que les cts ne sont pas gaux sur lensemble des fonctions mais ils sont impliqus tous les deux dans les actions menes. Les travaux scientifiques du docteur Deborah Tannen montrent que les filles et plus tard les femmes, utilisent le contact visuel et parlent beaucoup pour tablir des relations. Quant aux garons, eux ce serait plutt par laction et le partage dactivits physiques. Encore une fois, notre cerveau nous joue des tours, cest la mauvaise interprtation des rsultats scientifiques qui font que la majorit des gens pense que les garons rivalisent et les filles cooprent. Faux ! Les garons cooprent autant, simplement par le biais de la comptition. Alors comment appliquer ces connaissances dans la ralit du quotidien ?Eh bien, grer les motions des femmes et des hommes cest un acte du quotidien autant pour les enseignants que pour les professionnels de lentreprise. Lauteur nous propose, comme toujours, quelques pistes qui pourraient bien vous rendre plus efficace, voire efficient notamment en apprenant grer les motions :celles qui sont utiles ;leurs traitements diffrents suivant la femme ou lhomme ;ces diffrences construites entre vos acquis et vos facults innes. Loi n12Nous sommes des explorateurs ns "Attrape-moi un poisson et jaurai manger pour aujourdhui ; apprends-moi pcher et jaurai manger toute la vie." [Proverbe chinois employ par lauteur pour synthtiser la pense de cette loi] Nos capacits dapprentissage se dtriorent-elles avec lge ? Eh bien depuis ces 8 dernires annes, les scientifiques sont revenus sur leur affirmation : "notre capital de neurones diminue progressivement avec lge".

Les rcentes dcouvertes prouvent que le cerveau continu crer de nouveaux neurones. Bien sr, bon nombres dentre eux disparaissent chaque jour mais notre cerveau en cr de nouveaux dans nos rgions lies lapprentissage.

La stimulation de notre curiosit permet de crer de nouveaux rseaux de neurones, modifie la structure et la fonction de notre cerveau suivant nos exprimentations. Rester curieux est le carburant ncessaire au dveloppement de votre cerveau tout au long de votre vie, quel que soit lge.

John Medina nous rvle que le bb na plus la mme image auprs de nos scientifiques, longtemps considr commune matrice, vierge de programmes. En fait, le bb est un modle, une rfrence pour comprendre comment apprend lhumain tout ge.

En 1979, cest Andy Metzoff qui a branl le monde de la psychologie avec les facults innes des nouveau-ns (en tirant la langue a des bbs).

Vous savez combien il est difficile de maintenir lattention dun tout petit, surtout pendant prs de 30 minutes. Eh bien, cest trs possible avec le jeu du cach-dcouvert prsent dans ce dernier chapitre.

Un apprentissage qui devient vite une vidence si nous faisons rfrence nos anctres et leur survie. Des animaux froces pouvaient les dvorer tout moment dans la savane. Cependant, sans les voir, ils pouvaient les imaginer prsents dans leur environnement.

Si le bb teste sans cesse son entourage, il vous teste aussi. Cest entre 14 et 18 mois quil dcouvre que ses dsirs et ses prfrences ne sont aussi celles des autres. John Medina a invent 7 rgles pour caractriser ce point de vue (la premire : "Si je le veux, il est moi." et la dernire : "Sil est moi, il est moi.").

Voir et imiter, un jeu de neurones miroirs

Cest ici lhistoire dun macaque, de raisins secs et dactivits crbrales qui amne trois chercheurs italiens de luniversit de Parme dcouvrir ces cellules qui refltent comme un miroir, leur environnement.

Lauteur vous prcise que les scientifiques commencent comprendre ces processus, identifis aussi chez lhomme. Chez ltre humain les neurones miroirs sont vraisemblablement disperss aux quatre coins du cerveau. Il rajoute enfin que tous les ans, le cerveau lve certains de ses secrets grce ltude des tout-petits.

Pour rpondre la premire question pose sur vos capacits dapprentissage et lge, deux prix Nobel Edmond Fisher et Edwin Krebs, gs de 72 et 74 ans vous confirment que la curiosit reste toujours le carburant de leur cerveau.

Pour conclure ce dernier chapitre, John Medina rappelle que briser ce cercle vertueux de dveloppement est trs facile. Et cest ce que nous faisons depuis des sicles au sein de nos systmes dducation et de management en entreprise.

Lexemple retenir de nos premiers jours de classe qui est trs parlant. Les enfants associent lcole aux notes et non un dsir de curiosit.

Cest exactement le mme processus pour le salari qui associe entreprise et salaire. John nous suggre des pistes et nous invite encourager davantage la curiosit tout ge quel que soit lenvironnement ( lcole, luniversit et au travail).

La conclusion de Patrick Boutain du blog Mmoire facileCe livre vient conforter, scientifiquement, plus de 50 annes de curiosit toujours prsente en moi, aujourdhui. Cest bien le carburant principal qui ma permis la croissance personnelle qui me donne la joie de pouvoir partager en ce moment. Cet ouvrage ma vraiment permis dvacuer dfinitivement des ides reues et des mythes sur lesquels, jai eu beaucoup souffrir personnellement. Par exemple celui de tel pre tel fils lide reue que lon pouvait faire plusieurs choses la fois en restant concentr. Ou encore que le sport et la musique ne remplaaient pas le travail cest dans la sueur et dans leffort que tu russiras . En relisant cet ouvrage, jai pris conscience que lexploitation de stimuli gnrateurs dmotion, durant mon enfance, na pas t assez prsente comme le fit la mre de John qui laccompagnait lors de chacune de ses expriences. Certes, cest peut-tre davoir eu des parents artisans, toujours pris par le travail de 7h 23 h chaque jour qui empchait cela, mais je ne leur en veux pas. Ce que je blme, cest linertie de nos systmes (ducatifs, entreprises etc.) par insouciance ou par ignorance depuis tant dannes o les neurosciences progressent. Cest pour cela que jai quitt lcole 15 ans et lentreprise 33 ans. Cest en tant quautodidacte que jai pu accder mes rves. Comme le dit lauteur il y a encore trop dcart entre le monde de la recherche, de lenseignement et de lentreprise. En rsum, avec ce livre, jai pris conscience que jtais sur la bonne voie celle o vous apprenez cultiver votre instinct dexplorateur. Pour moi, se rfrer des modles, des mentors, cest aussi faire preuve dapprentissage par mimtisme. Sans oublier pour autant que japprends chaque jour autant de mes tudiants que de lensemble de mon environnement. Ce que ce livre vous apportera

12 principes sous forme de lois pour survivre et redonner vie votre propre dveloppement personnel. Un livre pour dmystifier certaines de vos ides reues. Il devrait pouvoir contribuer des prises de conscience utile pour votre quotidien.Des ressources que chaque enseignant, ducateur (parents compris) et chef dentreprise devrait consulter et mettre en pratique pour en tirer profit. Il est tellement important dapprendre connatre nos fonctionnements dtre humain (je ne parle pas ici de personnalit mais de fonctions cognitives) avant dentreprendre, de transmettre et/ou de se faire une ide. Ce livre est une vulgarisation russie, car pragmatique, des connaissances actuelles sur le cerveau, o lauteur souhaite que la transmission de ces savoirs puisse tre accessible au plus grand nombre de personnes pour lvolution mme de ceux-ci.

Points forts : Pas de bla-bla, des faits, des rvlations scientifiques porte de tous Des explications claires et prcises grce lexploitation de mises en scne appropriesDes histoires stimulantes pour vos sens, entranant des motions, une application concrte de ce que prconise lauteurToujours une page rsume, ddie aux ides cls par chapitre.Points faibles :Le seul point que je pourrais trouver ici viendrait seulement du lecteur lui-mme et de ce quil fera de ces connaissances acquises, de ces donnes rvles.La note de Patrick Boutain du blog Mmoire facile : Je tiens justifier ma notation, en reprenant la citation de Garr Reynolds, auteur de Prsentation Zen publie en couverture du livre : "Les 12 lois du cerveau est lun des livres les plus instructifs, les plus intressants et les plus utiles de notre poque. Une lecture obligatoire pour tous les ducateurs et tous les chefs dentreprises. Mon livre prfr de lanne 2008". Avez-vous lu Les 12 lois du cerveau ? Combien le notez-vous ?

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