Les Afriques n137

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BoursesTunisie : Modern Leasing sintroduit en BourseLa Bourse de Tunis accueille avec la socit de crditbail Modern Leasing sa cinquime entreprise depuis le dbut de lanne 2010. Labondance de papier frais devrait permettre la place de se dfaire progressivement de sa rputation de march exigu.Page 9

Banques eT assurancesTogo : La BIDc fait la part belle au secteur privLe secteur priv a t le plus chanceux au dernier conseil dadministration de la BIDC. Ses cinq projets de financement soumis ont t tous approuvs. Le pactole individuel en faveur du Nigeria et du Niger frle les 10 millions de dollars.Page 3

socit Gnrale se convertit lafro-optimisme

Les enjeux africains de Manhasset VLes ngociations de Manhasset V dmarrent, ce 5 novembre, entre le Maroc et le Polisario, lAlgrie et la Mauritanie. En filigrane, les discussions sur le plan dautonomie du Sahara propos par le Maroc. Audel de la rivalit historique entre Rabat et Alger, Manhasset V traite des enjeux politiques, conomiques et gostratgiques importants pour Washington, Madrid, Paris et Londres. Entre gaz et scurit, les rpercussions sont aussi normes pour Moscou, dans sa croisade pour la cration dune OPEP du Gaz, et les pays du Sahel en proie la monte en puissance de la branche Al Qaida au Maghreb. Focus.Lire en page 2

Rdaction : Abidjan, Casablanca, Dakar l No 137 : 4 au 10 novembre 2010

Lafro-optimisme, une nouvelle religion ? La banque Socit Gnrale vient de publier une note assez succincte sur la priode 20012009, vue chez certains think tanks comme la priode du rveil de lAfrique.Page 6

Cest dans la banlieue de New-York que se ngocie lavenir du Sahara.

algrie : les banques prives font profil bas

Les bonnes affaires ralises en Algrie par les banques prives les rendent trs conciliantes vis--vis de la volont affiche de lEtat dexercer un contrle plus strict sur le secteur.Page 7

enTreprIses eT Marchs adapter nos modes de production aux besoins des populations

Cte dIvoire : un second tour sous haute tension

Le ngoce Algrie : les international banques prives cherche un font profil bas nouveau souffleQuelles rpercussions, suite la fusion annonce entre la maison Dreyfus et Olam ? LAfrique, qui est catalogue au simple rang de fournisseurs depuis des lustres, franchirat-elle enfin le cap en se positionnant sur les marchs internationaux du ngoce comme Londres et Genve, qui se partagent le leadership ? Suite la crise financire internationale, y a-t-il de nouvelles logiques qui se dessinent, de nouvelles dynamiques en cours ?Lire en page 13

Les rseaux bancaires privs sont en plein boom avec louverture de prs dune centaine dagences chaque anne.

Analyse de Sa Sylvanus Traor, ingnieur en dveloppement rural.

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econoMIeBiodiversitDes milliers de milliards deuros, sources de tension Nagoya.

La conscration de Moulay Hafid ElalamyMoulay Hafid Elalamy : Lopration de fusion na pas t de tout repos.

Lapptit des grandes banques internationales pour le march algrien pousse lEtat dicter de nouvelles rgles. Ainsi, le droit de premption est raffirm. De mme, lEtat sera dsormais actionnaire dans les institutions bancaires sans, toutefois, dtenir de droit de vote. A ce droit de regard dans les dlibrations du conseil dadministration, sajoute la fameuse rgle des 51%. Est-elle amende, ajourne ?Lire en page 7

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poLITIquesoudan, linluctable indpendance du sudMarie-Jolle Zahar, professeure de science politique lUniversit de Montral, consultante pour une ONG internationale uvrant au Soudan, de retour dune mission dans le pays, croit probable lindpendance du Sud.Page 21

Les trois poids lourds de la politique ivoirienne tiennent entre leurs mains lavenir de la Cte dIvoire et de toute la rgion Ouest africaine.

Les Ivoiriens ont vot dimanche 31 octobre dans le calme, en dpit de toutes les craintes. Tant Bouak, tenu par la rbellion, qu Abidjan, sige de ladministration, les longues queues devant les bureaux tmoignaient dun taux de participation record. Les premires impressions des observateurs sont logieuses. Quen sera-t-il du second tour qui se dessine ? Les uns rsisteront-ils la tentation identitaire et nationaliste ? Les partisans suivront-ils aveuglment leur champion sil en appelle au terrifiant concept divoirit qui a fait tant de mal au pays ? Comment Henri Konan Bdi se positionnera-t-il, dans le discours et dans les actes, lgard de lancien Premier ministre, musulman du Nord ?Lire en page 20

Aprs avoir rachet la Saada en 2006, qui sera renfloue, assainie, puis fusionne avec la CNIA, Moulay Hafid Elalamy annonce lintroduction en Bourse. Aprs lobtention du visa du gendarme du march, le groupe, quatrime assureur au Maroc, troisime assureur de la branche non vie et premier assureur automobile, se prsente la cote sous de bons auspices. Les mthodes de valorisation classique, dont celle portant sur les multiples boursiers, dnotent dune action (1044 dirhams) plutt bon march. Reste mesurer lengouement du march au terme dune opration devant se drouler du 2 au 5 novembre et qui pourrait tre clture par anticipation, ds le 3 novembre.Lire en page 10

La BOA Burkina Faso sur le chemin de la BRVM

Au terme dune augmentation de capital majeure, la BOA Burkina Faso a pu mesurer ladhsion des pargnants et des institutionnels Burkinabs son programme. Une sursouscription record de 500%, double dune clture anticipe et des opinions positives des analystes financiers et de tous les faiseurs de march. Cest clair, aprs ce test russi, la BOA voit souvrir les portes de la BRVM. Ce sera aprs Onatel, la deuxime entreprise burkinabe aller la corbeille.Lire en page 3

Afrique CFA 1500 FCFA - Algrie : 80 DA - Belgique 1,9 a - Canada 3,50 $ CAD - France 1,9 a - France OM 2,20 a - Italie 1,90 a - Luxembourg 1,9 a - Maroc 12 DH - Suisse CHF 3,80 - Tunisie 2,3 DT

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ActuAlit

Les enjeux africains de Manhasset VPourquoi Manhasset V occupe tant les grandes puissances ? Voici les enjeux pour Washington, Paris, Madrid, Moscou et lAfrique.anhasset V, ouvert du 3 au 5 novembre dans la ville ponyme de lEtat de New York, devrait tudier le projet dautonomie du Sahara prsent par le Maroc. Lordre de mission de Christopher Ross, envoy spcial du secrtaire gnral de lONU, qui a rencontr, une semaine plus tt, le prsident Abdelaziz Bouteflika Alger et le Roi Mohammed VI Casablanca, tait de dbloquer le dossier de Manhasset de limpasse do il est plong depuis cinq ans. Autant le dire, la reprise de ces ngociations directes nest pas du got de tout le monde. Do, sans doute, ces campements soudains surgis du dsert, quelques kilomtres de Layoune, de la part de populations sahraouies qui ont boud leurs logements pour exprimer des revendications sociales. Un caillou dans lagenda de Manhasset?

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La France, via Areva, qui lui fournit une bonne partie de son lectricit, craint quune nouvelle entit au nord de la Mauritanie, disposant dune ouverture sur lAtlantique, quoique pesant quelques dizaines de milliers dhabitants, ne nuise autant au commerce international que lErythre la fait dans la corne de lAfrique. Tous les navires qui parcourent ce passage trs frquent sont obligs aujourdhui de payer des surprimes de guerre.

Des enjeux scuritaires

Si ce sont les pirates somaliens qui terrorisent le golfe dAden, linspiration et la force de frappe vient de lErythre, cette Core du Nord dAfrique, qui sert de base arrire aux chefs de guerre. Ces enjeux scuritaires de la somalisation de la bordure atlantique de lAfrique du Nord faisaient encore rire, il y a une anne, tous les spcialistes de la rgion. Mais, depuis que le nord du Mali est perturb par AQMI et que, Afghanistan ou Somalie En tout cas, les grandes puissances, de sur la route reliant Dakhla Nouadhibou, face Washington Paris, en passant par Madrid, Las Palmas, des humanitaires espagnols ont parrainent cette solution dune large autono- t enlevs en novembre 2009, le ton a chang. mie propose par le Maroc, afin de prserver Y compris Madrid, o le Polisario trouvait leurs propres intrts politiques, conomiques historiquement des oreilles attentatives. et gostratgiques. Pour Washington, il sagit Rompant avec loption de la grande Espagne dAznar, le premier ministre socialiste, Jos Luis Zapatero, prne le rapprocheEn attendant, le Nigeria ment stratgique avec Paris. La monte du terrorisme sa porte sud explique est devenu un vritable le souci de Madrid dlever le dossier challenger de Sonatrach avec, au niveau europen et de se rapprocher avec Rabat, son voisin immdiat, dans pour la premire fois, des une sorte de boucler anti-terrorisme. Faut-il ds lors traduire le soutien esquotas plus importants en pagnol au plan dautonomie sous le juillet et en aot (31% contre seul angle scuritaire ?

Manhasset V, ouvert du 3 au 5 novembre dans la ville ponyme de lEtat de New York, devrait tudier le projet dautonomie du Sahara prsent par le Maroc.

29% pour Sonatrach).

Du gaz, toujours du gazEn tout cas, ce revirement espagnol, effectif depuis 2005, sest traduit, ct algrien, par la volont de remettre le prix prfrentiel de gaz vendu lEspagne sur la table des ngociations. Un soubassement politique la querelle entre Sonatrach et lespagnol Gas NaturalFenosa (GNF) est voqu comme hypothse srieuse. Pour rappel, il y a trois ans, en 2007, le groupement espagnol avait refus de se conformer une rvision du prix du gaz algrien. Courant octobre 2010, la Chambre de commerce de Paris, qui fait office de tribunal international darbitrage, a tranch en faveur de Sonatrach.Rdacteur en chef, Chrif El Walid Seye, Dakar. Grand Reporter, Ismala Aidara, Paris, Dakar. Conseiller de la rdaction, intelligence conomique, Guy Gweth, Paris. Conseiller de la rdaction, environnement, Thierry Tn, Lille. Banques et Assurances: Walid Kefi, Tunis (chef de rubrique), Hance Gueye, Dakar. Bourses et marchs: Franois Bambou, Yaound. Matires premires et ngoce: Bndicte Chatel, Paris, Anne GuillaumeGentil, Paris, Veronique Narame, Ouagadougou. Industrie & Services: Louis Amde, Abidjan (chef de rubrique), Olivier Tovor, Lom, Willy Kamdem, Yaound, Achille Pibasso, Douala. Edition Maroc Daouda Mbaye, Casablanca. Mohamed Baba Fall, Casablanca. Khalid Berrada, Casablanca Edition Internet en franais Adama Wade, Casablanca. Ismala Aidara, Dakar. Mohamedou Ndiaye, Dakar Edition Internet - en anglais Franois Conradie, Cape Town. Dave Barraud, Londres. Franois Bambou, Yaound Chroniqueurs Economie: Franois Konan, New York. Matires premires & coton : Philippe Bourgeois, Paris. Courrier de lAsie : Mahacine Mokdad, Ceylan Oprateur Squence Media SA Tl : +41 22 301 96 15 www.sequencemedia.com (Dominique Flaux, Christian Zanardi, Benjamin

dune constance entre les administrations Bush et Obama, qui voient travers lautonomie une manire de garantir lordre et la stabilit dans un arc de cercle qui va du Sahara au Sahel. Plus quun improbable syndrome dAfghanistan, les officines occidentales de renseignement redoutent plutt une somalisation de la rgion avec, en prime, la rupture des liaisons maritimes et terrestres entre une bonne partie de lAfrique et lEurope. Cest justement la crainte de Paris et des grandes entreprises du CAC 40, qui vacuent matires premires et ptrole via le Golfe de Guine.

Cest dire que la prime de 20% en dessous du cours international, qui tait, selon la ligne de dfense de Sonatrach, le rgime appliqu sur le gazoduc Maghreb Europe, est caduque. Le groupement espagnol, qui nest pas au mieux de sa forme financire, devrait en plus verser 1,5 milliard son homologue algrien. Bref, laffaire a atterri cet automne sur la table de Zapatero, somm de rgler le diffrend ou, dfaut, de devoir assister la rpercussion de la facture sur le consommateur. Confront un chmage de 20%, le gouvernement socialiste a choisi la solution la moins risque : ngocier avec Alger, qui, sil dcidait de passer lponge sur la facture, empcherait un bond de 30% des prix du gaz sur le march espagnol.

une compagnie trangre de 50 30% est ltude. En attendant, le Nigeria est devenu un vritable challenger de Sonatrach avec, pour la premire fois, des quotas plus importants en juillet et en aot (31% contre 29% pour Sonatrach). Est-ce une concidence si la Russie drague justement le Nigeria et lAlgrie, deux alternatives qui peuvent diluer sa pression gazire sur lEurope ? La visite rcente de Dimitri Medvedev Alger a t suivie, jusque dans les dtails, Madrid, Paris et Bruxelles. La Russie veut non seulement vendre ses Migs, mais aussi convaincre les deux pays africains daller plus loin dans la cration dune OPEP du gaz, une arme la fois conomique et diplomatique.

Lalternative nigrianeCette mainmise algrienne pousse lEspagne opter pour la diversification de son approvisionnement en gaz. Ainsi, une loi permettant de ramener le plafond maximum autoris Flaux, Sun Mee Tombois, Jrmie Flaux, Xavier Michel, Raphael Caratsch) Abonnement et distribution Sarah Modnak, Casablanca : [email protected] Impression Rotimpres, Aiguaviva (Spain). Ecoprint, Casablanca (Maroc). Diffusion Presstalis, Sapress, RoyalAir Maroc, SN Brussel, Air Algrie. Direction marketing et commerciale Ibrahima Thiam, Casablanca ([email protected]) Responsable e-marketing : Khalid Essajidi, Casablanca Dpt lgal : novembre 2010 Reproduction interdite sans laccord crit de lditeur Edition internationale : Commission paritaire : 1012 C 89135 Edition Maroc : Bulletin Officiel : Dcret n 2-08-121 du 9 rabii 1429 (7 mars 2008) portant autorisation de ldition du journal, Les Afriques au Maroc, paru dans le B.O.N 5618-26 rabii 1429 (3-4-2008)

La pression russeSi les intrts des grandes puissances sont videntes, quid des pays voisins, directement concerns par le Sahara et le Sahel ? Pour le Maroc, cest vident, il sagira dun pas important vers le parachvement de sa souverainet, ampute au Sud et au Nord lors des grandes conqutes coloniales. Pour lAlgrie, partie prenante du conflit, le rglement du dossier dpasse le cadre stratgique, gostratgique, et touche mme la fiert nationale. Laffaire du Sahara avait t rige en cause nationale. Pour la Mauritanie, lautonomie propose serait synonyme de gains de scurit, compte tenu des importants trafics qui se servent du nord-est de son territoire comme zone de transit. Idem pour le Mali, concern indirectement, puisquil est admis que les armes qui circulent dans son nord proviennent en partie du Sahara. Cest dire lenjeu de Manhasset V.

Groupe Les Afriques Edition et Communications SA Socit anonyme au capital de 2 200 000 CHF. 11, rue de la Rtisserie, 1204 Genve (Suisse) www.lesafriques.com Prsident administrateur dlgu Abderrazzak Sital Charge de mission Sabrina Simi Editeur Edition Financire du Sud (Paris), filiale 100% de Les Afriques Edition et Communication SA. Directeur de la Publication Abderrazzak Sital Directeur de la Rdaction Adama Wade

Enjeu socitalAu-del du gaz, du ptrole et des territoires, Manhasset pose la question du modle de socit dans une Afrique o lautonomie, la rgionalisation et, a fortiori, le fdralisme ne sont pas souvent accepts par des modles tatiques centraliss et des lites conservatrices. Laffaire du Sahara, passif de la guerre froide, traduit cette distance entre un modle marocain tourn vers lconomie de march et son homologue algrien, qui na pas encore termin son difficile virage vers la modernit. Ce virage concerne plus dun tat africain.MBF

ActuAlitPoint de vue africain

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En attendant la taxe Philippe Douste-Blazyapprend-t-on. Et dj, il y a un prlvement de 0,00001% pour les besoins de lentretien du systme informatique europen. Reste connatre le seuil psychologique limite pour ne pas affoler le march. Au-del dune certaine dose, cest connu, les fonds migrent vers des cieux plus clments. Des spcialistes recommandaient rcemment New York, lors du sommet sur les OMD, dappliquer une taxe inodore de 0,1%, qui rapporterait 17 milliards deuros tous chauds. Avantage, cette taxe serait dix fois mois importante que la pilule de 1% que voulait appliquer James Tobin, dans une poque quasi-prhistorique o le march de change europen ntait pas centralis.

Clture anticipe de lopration de mise sur le march de 100 000 actions

ette taxe sur les billets davion, ide bien franaise, raille par les Anglo-saxons pour sa soi-disant posture morale, a finalement bien rapport. Plus de 1,5 milliard de dollars rcolts en trois ans et demi ! Lide fait des vagues. Aujourdhui, vingt pays lappliquent. Le succs est tel, que les think tanks amricains, honteux des drives du capitalisme, en appellent lextension de la taxe vers des activits qui ont le plus bnfici de la mondialisation. Google, Apple, Microsoft et tous les majors de la tlphonie peuvent bien verser quelques micro centimes par transaction sans en souffrir ? L sarrte en gnral la prospective made in USA, prte toutes les formules, condition de ne pas toucher directement le march financier. Cest justement dans cet antre que Philippe Douste-Blazy pense introduire une taxe de la mondialisation. Mais comment taxer un systme aussi opaque que les transactions financires ? Mission impossible ?

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Adama Wade, Casablanca

IndoloreSi les pays europens sont daccord sur la ncessit dune telle taxe sur le march financier, leurs avis divergent sur lusage de la manne rcolte. Certains souhaitent fournir lducation, la sant et leau ceux qui en manquent. Dautres recommandent de thsauriser les fonds rcolts pour se prmunir contre les faillites bancaires futures. LAllemagne prfre dautres pistes pour amliorer la sant dans les pays pauvres. Par exemple, annuler la dette dun Etat qui investirait les montants librs dans lducation et la sant. Moins lis leurs Etats, les privs amricains innovent avec des produits RED, cette tiquette appose sur certains emballages de produits dont une partie de la vente est rserve la lutte contre le sida en Afrique. Environ 200 millions de dollars ont t rcolts de cette faon. Ira-t-on, demain, jusquaux fonds souverains et aux gestionnaires de portefeuilles en les invitant la solidarit ? Une chose est sre, limagination peut faire gagner des milliards de dollars pour acclrer la cadence des projets du millnaire.

Lance le 26 octobre 2010 et initialement prvue pour durer jusquau 5 novembre 2010, lOffre publique de vente (OPV) de 100 000 actions de la BOA-Burkina Faso a pris fin ds le 26 octobre 2010 au soir. En effet, ds la fin de la premire journe de lopration, le taux de souscription tait dj de plus 500%. Cette remarquable performance atteste de la confiance dont bnficie la BOA-Burkina Faso et, travers sa filiale burkinab, lensemble du Groupe Bank Of Africa, auprs du public et des investisseurs. Cette OPV sera suivie dune demande dintroduction des actions la cote de la Bourse rgionale des valeurs mobilires (BRVM) dAbidjan. Laurent Basque, directeur gnral de BOA Burkina, a indiqu que : Les objectifs de laugmentation de capital, suivie de linscription des actions la cote de la BRVM permettront le renforcement des moyens financiers de la banque pour la pour suite de son dveloppement, lamlioration et la consolidation des ratios prudentiels dicts dans la rglementation bancaire.

La BIDC finance sept projets en Afrique de lOuestRuni, lundi 25 octobre Lom, le conseil dadministration de la Banque dinvestissement et de dveloppement de la Communaut conomique des Etats de lAfrique de lOuest (BIDC) a tudi lapprobation du financement de sept projets. Ces chantiers concernent lextension du rseau Tlcel au Burkina Faso, de soutiens financiers une socit au Niger, une usine pharmaceutique au Togo et de quatre autres projets, dont la construction dune centrale thermique Kano, au Nigeria. Rcemment, le gouvernement togolais et la Commission de la CEDEAO ont sign un accord au sige de lUnit de prparation et de dveloppement de projets (PPDU) de ce regroupement communautaire. Pour rappel, la BIDC est le bras financier de la CEDEAO, qui regroupe quinze pays, savoir le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Cte dIvoire, la Gambie, le Ghana, la Guine-Bissau, la Guine, le Liberia, le Niger, le Nigeria, le Mali, la Sierra Leone, le Sngal, et le Togo.

Mission impossible ?Pas tellement, dans le cas de lEurope ou du Japon par exemple. On peut parfaitement taxer les transactions financires de change puisque tous les mouvements interbancaires qui intressent leuro passent par une seule chambre de compensation ,

LOHADA en questionsQuestion Arlte Tonye, avocat au Barreau du Val dOise.Pierre A. : Abidjan : Que pensez-vous de la facilit juridique mise en place par la BAD pour venir au secours des pays africains victimes de fonds vautour ? Il est clair que les fonds vautours sont une plaie dont le traitement requiert la bonne volont de tous les partenaires du dveloppement, notamment les bailleurs de fonds et les gouvernements africains. Le dfaut de soutenabilit de la dette africaine a fait leur lit, anantissant tous les bnfices que certains auraient pu raisonnablement escompter de lannulation de la dette ou, dautres, des recettes de toutes natures. La Facilit africaine de soutien juridique, institue par la Banque africaine de dveloppement pour assister les pays dans la tourmente, est une initiative louable. Mais elle est limite par ses objectifs : financer lassistance en cas de rengociation ou la reprsentation en cas de procs. Si lon saccordait sur la gravit de lheure, peut-tre faudraitil alors complter ce dispositif par un plan de sauvetage pour, sinon sortir les proies des griffes de leurs prdateurs, au moins, pour lavenir, dtourner les plus vulnrables des chemins dan-

O HA DA

gereux. La dmarche suivre pourrait tre la suivante : - Dresser un audit de la dette avec ses perspectives dvolution courte chance (1-2ans) - Imaginer un mcanisme de fixation pour prvenir un nouvel endettement, systmatiquement accompagn dune procdure de restructuration - Crer un fonds mutuel durgence pour rpondre aux problmes de liquidit et de solvabilit - Instaurer un cadre institutionnel uniforme pour enrayer le recours aux fonds vautours et matriser les politiques de dveloppement. Vous souhaitez soumettre votre problme juridique Me Tonye ? Nhsitez pas lui crire [email protected]. Seuls votre prnom et linitiale de votre nom seront publis. Nous vous invitons rdiger vos questions de manire prcise et concise, en ne soumettant quun seul problme la fois.

Afreximbank accorde un prt de 70 millions $ au Zimbabwe

Pour soutenir lindustrie locale du Zimbabwe, la banque dimport/export africaine base en Egypte, Afreximbank, a accord, mercredi 26 octobre, un prt de 70 millions $ ce pays. Ce financement entre dans le cadre de la dernire srie de facilits accordes par cette institution ce pays dAfrique australe, ces dernires annes. Une telle enveloppe devrait permettre la recapitalisation de lindustrie, notamment des PMI-PMI, dun pays qui se remet tant bien que mal dune dcennie de rcession conomique caractrise par une hyperinflation et des pnuries dnergies.

Togo : la BIDC fait la part belle au secteur privLe secteur priv a t le plus chanceux au dernier conseil dadministration de la BIDC. Ses cinq projets de financement soumis ont t tous approuvs. Le pactole individuel en faveur du Nigeria et du Niger frle les 10 millions de dollars.habilitation du carrefour de Dassa et damnagement des voies connexes. La session a approuv un total de 10 millions de dollars. Dans le lot, le projet de construction de lhtel Le Mridien Grand Towers Ikoyi de cinq toiles Lagos, au Nigeria. Au Niger voisin, la socit Somar bnficie dun montant de 5 milliards FCFA pour les besoins de son programme. Lemprunt obligataire SMB 6,95% 2010-2016 de la socit multinationale de bitume (SMB), en Cte dIvoire, a obtenu lapprobation pour une garantie partielle. En outre, la Banque a approuv la prise de participation au capital du Fond West Africa Emerging markets Growth Fund (WAEMGF) pour un montant de 2 millions de dollars. Egalement approuv, le projet de participation de la BIDC la facilit de financement en faveur de Sakhumnotho Group Holding Limited au capital de ASKY, pour un montant de 1,5 million de dollars. En plus de la prdominance des approbations en faveur du secteur priv, la session a eu un ct surprise avec le Togo. Le projet dimplantation et dexploitation

Bnfices bruts de 6,5 milliards de shillings dEquity Bank Kenya T3Les bnfices bruts du troisime trimestre (T3) dEquity Bank Kenya, annoncs mardi 26 octobre, enregistrent une hausse de 53%. Conscutifs laugmentation des dpts la clientle et des conditions conomiques favorables, les excdents bruts dEquity Bank Group ont augment de 6,53 milliards de shillings (1 shilling = 0,013 dollar) fin septembre, contre 4,25 milliards de shillings un an auparavant. De faon analogue, le bnfice net grimpe de 51%, soit 3,38 milliards de shillings, pour atteindre 5,13 milliards de shillings. Dans la priode, la banque a russi augmenter sa base dactifs pour stablir 136,5 milliards de shillings, contre 97,4 milliards de shillings, refltant +40% de croissance. dune usine de production de solut Do Pharma Togo dans ce pays a bnfici dune approbation de financement de 2 milliards FCFA, sur son cot global de 4 milliards FCFA. Christian Adovelande explique que cest le premier projet que la BIDC finance pour les privs togolais au Togo : Nous en avons financ dans le pass, mais ctait pour des trangers installs au Togo.

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a 30e session du conseil dadministration de la Banque dinvestissement et de dveloppement de la Cedeao (BIDC), tenue le 25 octobre Lom, a fait la part belle au secteur priv. Et pour cause, cinq projets approuvs contre un seul du secteur public. Le Bnin sest distingu du lot, en tant le pays dont le secteur public a t le seul retenu, pour un montant total de 3,5 milliards FCFA, en faveur du projet de r-

BAnques et AssurAnces

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Systmes financiers : lAfrique a volu quatre vitessesFondateur du cabinet de conseil financier Directway Consulting, oprant majoritairement en Afrique, Ezzeddine Sadane retrace pour Les Afriques lvolution des systmes financiers africains au cours des cinquante dernires annes.es Afriques : Comment jugezvous lvolution des systmes financiers africains depuis les indpendances ? Ezzeddine Sadane : Comme le suggre bien le titre de votre journal, le paysage financier africain compte plusieurs Afriques . Globalement, les systmes financiers africains ont volu quatre vitesses depuis les indpendances. Avec un systme financier aujourdhui mature, lAfrique du Sud constitue un cas part. Les banques de ce pays trustent toujours

Le Fonds africain de garantie soutenu par la BADLe Fonds africain de garantie (FAG), une initiative destine renforcer lappui financier et technique en faveur des PME en Afrique, compte la Banque africaine de dveloppement (BAD) dans son tour de table. Linstitution vient dapprouver une prise de participation de 10 millions $, mis en place en partenariat avec le Ministre danois des affaires trangres/ Danida et le gouvernement espagnol, par le biais du Ministre des affaires trangres et de la coopration (AECID). Le FAG aura un capital de dpart de 50 millions $, avec une prvision de plusieurs augmentations de capital dans les annes venir, qui devront porter le capital 300 millions $ dans le moyen terme. Cr en tant quentit morale spare, le FAG aura pour mission de garantir des portefeuilles de prts au bnfice des PME des institutions financires partenaires, y compris les institutions de micro finance (IMF), et aussi des tablissements financiers non bancaires, comme les socits de crdit-bail.

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mergents, mais qui connaissent un dveloppement rapide depuis une dizaine dannes. Ce groupe de pays comprend, notamment, le Ghana, la Tunisie, les Seychelles, le Cap-Vert et lIle Maurice. Ce dernier pays a eu rcemment le courage de lancer une Bourse de commodities. Le reste des pays du continent est la traine, avec des systmes financiers domins par des banques peu dveloppes.

LA : Quelles sont les raisons du retard quaccusent la majorit des pays africains en matire de dveloppesystmes financiers ? Entre 2007 et 2009, plus ment desaprs les indpendances, ES : Juste la quasi-totalit des pays africains de 10 milliards de dollars ont procd la nationalisation ont t levs sur 18 places de leurs institutions financires. Le dirigisme tatique a t lorifinancires africaines. gine de lorientation du crdit aux entreprises publiques et certains les premiers rangs dans tous les classe- secteurs dits prioritaires. Le secteur banments des banques africaines. La Bourse caire a t aussi utilis pour le financede Johannesburg est aussi une exception, ment du dficit budgtaire. Dans le mme puisquelle reprsentait 85% du total de temps, les autres secteurs de lconomie, la capitalisation boursire dAfrique sub- considrs comme non prioritaires, ont fait lobjet dun rationnement de crdit. saharienne, en 2008. Un deuxime groupe de pays africains Outre linterventionnisme tatique, qui dispose aujourdhui de systmes finan- sest poursuivi pendant au moins deux ciers en voie de maturit. Ce groupe com- dcennies, les systmes financiers afriprend, notamment, le Nigeria, lEgypte cains ont pti de la faiblesse de lenviet le Maroc. Dans ces pays, les systmes ronnement lgal et de la dgradation de financiers reposent sur des banques qui lenvironnement macroconomique. Ds ont acquis une taille importante grce le dbut des annes 80, les pays africains un mouvement de concentration et des ont entrepris des programmes dajusteoprations dassainissement, ainsi que ments structurels comprenant un vosur des marchs financiers bnficiant let financier. Les rsultats des rformes dune certaine profondeur et relative- prconises par ces programmes ont t mitigs. Malgr les progrs raliss par ce ment liquides. LAfrique compte aussi des pays dispo- processus de libralisation poussif, une sant de systmes financiers quil serait part significative des banques est reste peut tre encore tt de qualifier de pr- entre les mains des Etats. Larrive des

capitaux trangers dans les secteurs bancaires africains na pas non plus eu des retombes positives manifestes sur nos marchs. Profitant de lamlioration de leur situation macroconomique financire dans les annes 90, certains pays africains comme lAfrique du Sud, lEgypte et le Maroc ont, toutefois, renforc leurs processus de libralisation financire, amlior leur niveau de rgulation et provoqu un mouvement de concentration dans le secteur. Ils se sont ainsi dots de systmes bancaires solides, qui ont commenc sortir de leurs frontires pour crer de vritables rseaux panafricains. Dans ces pays, le dveloppement des marchs boursiers a t davantage le rsultat de la croissance conomique, que lun de ses moteurs. Une nouvelle dynamique sest, dautre part, enclenche depuis environ une dizaine dannes dans de nombreux autres pays africains, grce la poursuite des efforts dassainissement du secteur bancaire, lamlioration de la croissance conomique sur lensemble du continent et la multiplication des Bourses de valeurs mobilires. Entre 2007 et 2009, plus de 10 milliards de dollars ont t levs sur 18 places financires africaines. LA : Que reste-t-il faire pour conserver et consolider la nouvelle dynamique des systmes financiers africains ? ES : Les progrs raliss sont vidents, mais la distance qui reste parcourir est encore longue. Laccs des entreprises prives africaines aux crdits bancaires est difficile, et moins de 20% des particuliers disposent dun compte en banque. Se focaliser sur le dveloppement des places financires serait prmatur dans les pays africains manquant dun secteur bancaire suffisamment mature et dune demande relle de la part des entreprises pour des instruments de financement alternatifs. Do la ncessit de se concentrer sur le dveloppement des systmes bancaires, quitte prendre parfois des mesures douloureuses. Au Maroc, par exemple, la Banque centrale a interdit la distribution de dividendes pendant huit ans pour recapitaliser les banques ! Le dveloppement des systmes financiers ncessite aussi la mise en place dun ensemble de politiques visant assurer la stabilit conomique et stimuler la confiance des investisseurs. LAfrique a aujourdhui de quoi sduire. Le boom actuel des matires premires, que se disputent dsormais la Chine, les Etats-Unis, lInde et lEurope, donne lAfrique des perspectives de croissance exceptionnelles. Le FMI a dailleurs estim que la croissance du PIB de lAfrique subsaharienne avoisinerait les 6% par an, partir de lanne 2011.Propos recueillis par Walid Kfi, Tunis

Co-Op Bank Kenya accrot sa part dans CICLa Cooperative Bank du Kenya, Co-Op Bank, a augment sa participation dans Co-operative Insurance Company (CIC) de 2% 21% (130 millions de shillings) dans un mouvement visant augmenter sa part de lindustrie de lassurance naissante. Pour Muriuki Gideo, DG Co-Op Bank, ce nouveau partenariat va donner un nouvel lan pour tendre ce quil appelle le supermarch financier pour les deux socits, avec plus de valeurs gnres. Il a ajout quavec linjection de nouveau capitaux, Co-op Bank devient le principal actionnaire de CIC, qui lui vaudra deux postes au sein de son conseil dadministration.

Standard Bank of Namibia mne une campagne de sensibilisation sur la fraude

Pour duquer le public sur les transactions frauduleuses et veiller ce que les gens prennent constamment les prcautions ncessaires pour protger leurs informations bancaires personnelles, Standard Bank Namibia (SBN) a lanc une campagne de sensibilisation la fraude. Mpumzi Pupuma, directeur gnral de SBN, a dfendu, mardi 26 octobre, quil est important pour les banques dduquer les clients sur les dangers et types de fraude, tout en les encourageant signaler ce type dincidents. Globalement, la fraude est en augmentation et les fraudeurs utilisent diffrents systmes tels que le crdit/dbit de fraude, le phishing, le vol didentit, le clonage de cartes, et la fraude application , a-t-il dclar.

ancien banquier reconverti dans le consultingAncien vice-prsident de la Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) et ancien dirigeant des filiales tunisienne et algrienne de la banque bahrenie Arab Banking Corporation, Ezzeddine Sadane (60 ans) sest reconverti depuis une dizaine dannes dans le conseil financier, avec la cration de Directway Consulting. Outre llaboration des stratgies de dveloppement de nombreuses banques tunisiennes, ce diplm de luniversit de Minnesota-Twin Cities a effectu une perce remarquable au Maghreb, en Afrique de lOuest et en Afrique centrale. Fin 2006, il a ralis, la demande de la Banque centrale algrienne, un audit de la Banque de lagriculture et du dveloppement rural (BADR). En Egypte, il a pilot la cration dun dpartement ddi aux PME au sein de Commercial International Bank. En Libye, il a ralis, la demande de la Banque africaine de dveloppement (BAD), un audit du systme financier libyen et labor des rformes qui sont en cours dapplication. Son dernier succs : llaboration de la stratgie de dveloppement des douze filiales africaines de la Banque sahlo-saharienne pour linvestissement et le commerce (BSIC).

Lancement du fonds national de crdit pour les femmes sngalaisesSeynabou Ly Mback, ministre de lEntreprenariat fminin et de la Microfinance, a lanc, mercredi 27 octobre au Centre international du commerce et des changes du Sngal (CICES) de Dakar, le Fonds national de crdit pour les femmes (FNCF). Dj, vendredi dernier, elle soutenait que : Face la tendance de la fminisation de la pauvret, aggrave par les difficults daccs des femmes au crdit au niveau des structures formelles de financement, le prsident de la Rpublique a bien voulu crer le Fonds national de crdit pour les femmes par dcret en date du 16 mars 2010 . Avec une telle ligne de crdit, il sera possible daider les femmes dvelopper des activits conomiques productives et gnratrices de revenus et de renforcer les capacits managriales et techniques des bnficiaires.

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BAnques et AssurAnces

L

La Socit Gnrale se convertit lafro-optimismecains de ptrole ont reprsent 12,6% des exportations mondiales. Le Sahara devrait simposer comme lun des principaux fournisseurs mondiaux en nergie solaire. En effet, en recouvrant le vingtime de la surface de ce vaste territoire de panneaux solaires, les concepteurs de Desertec pensent pouvoir rpondre la demande mondiale en lectricit. Si le projet venait se concrtiser, le vieux continent pourrait atteindre ses objectifs dun minimum de 20% de parts des nergies renouvelables dans son bouquet nergtique. Dans un domaine tout aussi stratgique que lagriculture, lAfrique aura son mot dire, avec 60% des terres arables. Sur le plan intrieur, le march africain se structure, avec 40% durbains et une classe moyenne en dveloppement. Le continent, qui compte 29 places boursires, dont 11 cres seulement depuis 1985, pse pour peine 8 9% de la capitalisation des pays mergents. En termes de performances, lAfrique fait aussi bien que le MSCI. Mme si les flux des IDE se sont contracts de 20% en 2009, le continent maintient le cap de la croissance. LAfrique du Sud, le Nigeria et lEgypte ont attir, eux seuls, 261 milliards de dollars dIDE. La provenance de ces flux a tendance se diversifier, avec lEurope, la Chine, lInde, le Brsil et le Golfe.

Premire cotation de Petro Gabon

afro-optimisme, une nouvelle religion ? La banque Socit Gnrale vient de publier une note assez succincte sur la priode 20012009, vue chez certains think tanks comme la priode du rveil de lAfrique. Sur la priode, la banque note une croissance de 4,9% du PIB du continent, audessus de la croissance mondiale. Lanne 2009 concide avec la quinzime anne de croissance ininterrompue du PIB/habitant. Pour la SG, lAfrique est bien positionne sur le futur, avec un rle accru dans le march du ptrole et des matires premires. En 2009, le Nigeria, lAlgrie, la Libye, lAngola et les autres producteurs afri-

Selon Pascal Lamy, la guerre des changes est une menace pour lAfriqueLa rcente plainte auprs de lOMC des USA contre la Chine pour une sous-valuation de la monnaie chinoise risque de constituer un danger pour lAfrique. Rvlation faite, ce vendredi 29 octobre, par le DG de lOMC, Pascal Lamy, qui inaugurait, lUniversit Cheikh Anta Diop de Dakar, la Chaire OMC sur les politiques de ngociations commerciales multilatrales.nent le cycle dit de Doha (Qatar), le patron de lOMC est convaincu que le continent africain peut, juste raison, nourrir plusieurs espoirs, car il y a un arsenal de concessions qui lui seront accordes. Il sagit, entre autres proccupations, dun accs aux marchs des pays riches, mais aussi des pays mergents (Brsil, Russie, Inde, Core du Sud). La prohibition des subventions dans les pays riches est aussi en trs bonne voie dans les ngociations commerciales du cycle de Doha, de mme que lamlioration sensible en matire daccs des droits de douane. La dynamique dintgration Pascal Lamy a par ailleurs abord la question centrale de la trs faible part de lAfrique dans le commerce mondial (prs de 1%). Cette situation dplorable est essentiellement due la faiblesse des changes intra-africains, qui reprsentent seulement 10%, contre des niveaux de 50% pour lAsie et 60% pour le vieux continent europen. Aussi, a-t-il encourag la dynamique dintgration dj enclenche sur toute ltendue du continent travers la cration dorganisations rgionales comme la CEDEAO, la CEMAC, lUEMOA En tous les cas, malgr une conomie durement frappe par la crise conomique mondiale de 2008-2009, lAfrique a repris avec succs la marche vers les cimes de la croissance, estime 5% en cette anne 2010 et 6% en 2011. Une reprise conomique qui sexplique grandement par lapplication des politiques vertueuses de surveillance macroconomique et lexistence sur le continent dun systme financier moins intgr lconomie mondiale. Par ailleurs, le redressement du commerce mondial en 2010 a atteint un pic de 13,15% en volume, soit une performance jamais gale jusque-l.Mohamed Ndiaye

Petro Gabon sera au-devant de la scne de la Bourse des valeurs mobilires de lAfrique centrale (BVMAC), avec sa premire sance de cotation hebdomadaire, mardi 26 octobre. Cette sortie fait suite son entre officielle sur le march boursier, travers un emprunt de 7 milliards FCA, libell au taux de 6% brut, couvrant la priode 2010-2017. Ce sera le cinquime metteur dune telle opration en Afrique centrale. Un spot signifie que lopration sera ouverte au public, qui lon propose un intrt brut de 6% brut en sept ans, et qui sadresse aux institutionnels et personnes physiques bass dans la Communaut conomique des Etats de lAfrique centrale (CEMAC). Il y est spcifi que les souscripteurs lemprunt peuvent ngocier leurs titres en Bourse, en vendant partiellement ou totalement les obligations acquises ou en achetant de nouvelles obligations (valeur nominale 10 000 FCFA) pour renforcer leur portefeuille.

Stanbic Bank de Tanzanie alloue 4,6 millions $ aux PME locales

Stanbic Bank (Tanzanie) a grandement stimul les PME de Tanzanie, travers le financement de ses Mkopo Chap Chap , lancs il y a trois mois. Emmanuel Mongella, directeur gnral de la banque, a soulign que, grce ce type de financement, la banque a dbours 7 milliards de shillings (soit 4,6 millions $) pour aider les PME amliorer leurs oprations.

Appui financier de la BAD et du FAD au TogoAfin de mettre en uvre la deuxime phase du Projet dAppui au Renforcement des Capacits Institutionnelle (PARCI II), le Togo vient de bnficier dun important appui financier de la Banque africaine de dveloppement (BAD) et du Fonds africain de dveloppement (FAD. Le document de linstitution financire qui a rendu public ce soutien rappelle que le PARCI II vise accrotre la transparence et lintgrit dans la gestion des finances publiques. Il sagit dun systme de gestion devant mettre en place un identifiant unique du contribuable entre les impts et les douanes, renforcer les capacits du systme de collecte des impts, des structures de contrle et daudit des finances publiques et raliser la modernisation du systme de passation des marchs publics.

Accords de financement entre la BID et la Gambie

Pascal Lamy encourage lAfrique dynamiser son intgration.

n route pour Kigali (Rwanda) o il doit prendre part la runion des ministres africains de lEconomie et des Finances, en prlude au sommet du G20 prvu Soul, Pascal Lamy tait ainsi lhte de lUniversit de Dakar. Pour le patron de lOMC, cette guerre des changes , opposant les Etats-Unis et la Chine, avec lOrganisation mondiale comme arbitre, reprsente un ensemble de comportements montaires non coopratifs et des mouvements qui constituent un danger rel pour le commerce international. Or, lAfrique a un besoin urgent du systme mondial pour sextirper de la crise conomique.

E

Le gouvernement de la Gambie et la Banque islamique de dveloppement (BID) ont sign, lundi 25 octobre Jeddah, en Arabie Saoudite, des accords de financement slevant plus de 44,932 millions $, pour cinq projets de dveloppement majeurs. Abdou Kolley, ministre gambien des Finances, au nom du gouvernement de la Gambie, le Dr Ahmad Mohamed Ali, prsident de la BID, au nom de la BID, ont paraph, les trois conventions de financement.

Il faut dailleurs, argumente-t-il, appeler ces mastodontes conomiques (USA et Chine) la raison. Cest le rle de lOMC et surtout du Fonds montaire international (FMI). Sur la question prcise des ngociations commerciales qui concer-

Baisse du compte courant ougandaisLe Dr Adam Mugume, directeur de la recherche la Bank of Uganda, a dclar quil fallait sattendre, tout au long de lexercice 2010/11, une baisse de la balance des paiements. Il craint que les retours du commerce au niveau de la priode pr-crise, ainsi que le rsultat des recettes dexportation des produits de base, qui ont rebondi sur le march international, risquent de ne pas tre suffisants. Ainsi, la Banque dOuganda a prvu une balance de paiement susceptible dtre relativement dsquilibr, tout au long de lanne, en raison de la baisse des apports daide et laffaiblissement du compte courant actuel.

Cette situation dplorable est essentiellement due la faiblesse des changes intra-africains, qui reprsentent seulement 10%, contre des niveaux de 50% pour lAsie et 60% pour le vieux continent europen.

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Algrie : les banques prives font profil basLes bonnes affaires ralises en Algrie par les banques prives les rendent trs conciliantes vis--vis de la volont affiche de lEtat dexercer un contrle plus strict sur le secteur.Stabilisation du nombre des acteurs bancairesPour un cadre de la Banque dAlgrie : On va assister, au cours des prochaines annes, un contrle plus strict de la Banque centrale sur la croissance des rseaux. Les agrments ne seront pas forcment automatiques. Ce contrle va concerner non seulement lagrment des nouvelles agences, mais galement la possibilit pour ces agences doprer dans le domaine du commerce extrieur qui donne lieu une autorisation spcifique. Lallongement de la liste des banques candidates un agrment, dont les dossiers sont en instance au niveau de la Banque dAlgrie, est une autre expression de ce pilotage du rgulateur algrien. La confirmation, par lordonnance du 25 aot dernier, de lobligation de sasson visite Alger le 18 octobre, mire fois une action spcifique dans le loccasion du deuxime anniver- capital des banques prives. Elle lui persaire de linstallation de HSBC mettra dtre reprsent au sein de leurs dans le pays, le responsable de la banque conseils dadministration sans disposer pour la rgion MENA, Simon Cooper, nanmoins du droit de vote. donne le ton : Nous comprenons trs Le reste des mesures adoptes cet t vibien les priorits des autorits algrien- sent renforcer les missions de contrle nes et leur souci de rserver la majorit de la Banque dAlgrie, qui se voit ainsi du capital des actionnaires nationaux confier le pouvoir dautoriser la mise en dans les entreprises de droit algrien . Le place de toute nouvelle prestation la DG de HSBC Algrie, Rachid Sekkak, clientle, ainsi que celui de fixer les rrenchrit : Le rle dune banque nest munrations des prestations. pas de faire de la politique, mais de sins- Lordonnance du 25 aot rserve galecrire dans les priorits des pouvoirs pu- ment une mention spciale au suivi rapblics pour les transformer en opportunits daffaires . Au dbut du mois, cest le premier responsable de la filiale algrienne de la Socit Gnrale, Grald Lacaze, qui accueillait lentre, rendue obligatoire rcemment, dun reprsentant de lEtat dans le conseil dadministration des banques prives, comme une occasion de nouer et de dvelopper le dialogue avec les pouvoirs publics . Ces dclarations apaisantes font cho au renforcement des prrogatives de lEtat et de la Banque dAlgrie, introduit par des textes lgislatifs adopts la fin de lt dernier. Cest par ordonnance que le premier conseil des ministres de la rentre a apport de nombreuses modificaLes rseaux bancaires privs sont en plein boom avec louverture de prs dune centaine dagences chaque anne. tions la loi sur la monnaie et le crdit. Ces dernires commencent proch des banques en ce qui concerne cier un partenaire algrien majoritaire par confirmer lapplication aux banques les mouvements de capitaux raliss vers pourrait cependant refroidir lardeur des de la nouvelle lgislation sur linvestis- lextrieur. candidats un agrment et beaucoup sement tranger. Ainsi, toute ouverture dobservateurs du secteur sattendent de banque par un investisseur tranger Une rentabilit leve une stabilisation du nombre de banques sera donc conditionne, lavenir, par la Lensemble de ce nouveau dispositif vise prives exerant sur le march algrien, dtention de 51% du capital par des ac- renforcer le pouvoir de rgulation de au cours des prochaines annes. tionnaires nationaux. De mme, le droit lEtat algrien sur un secteur qui, au de premption de lEtat en cas de vente cours des dernires annes, a exerc Un risque de surcapitalisation une forte attraction sur les in- La rentabilit des banques prives est vestisseurs trangers. Les r- menace depuis la fin de lanne derseaux bancaires privs sont en nire par un risque de surcapitalisation. La rentabilit des banques plein boom, avec louverture de Jusquen 2009, les bnfices taient en prs dune centaine dagences effet rinvestis dans leur quasi-totalit prives est menace, chaque anne. Le secteur jouit par la plupart des institutions du secdepuis la fin de lanne dune rentabilit leve et le teur. Limportance de laugmentation du retour sur investissement tait capital minimum (100 millions deuros) dernire, par un risque estim dernirement plus de intervenue la fin de lanne 2009, qui, 27% en moyenne, par Karim pour certaines dentre elles, reprsente de surcapitalisation. Djoudi, le ministre algrien des un triplement des fonds propres, les Limportance de Finances. Cette rentabilit est place dans lobligation de dvelopper assure essentiellement par un considrablement leur chiffre daffaires. laugmentation du capital crmage de la clientle et Cette contrainte se heurte ltroitesse minimum, intervenue le financement des oprations du march et, en particulier, au nombre dun commerce extrieur tou- trs rduit de projets dinvestissement la fin de lanne jours aussi florissant, qui reste bancables signal par lensemble des lun des piliers de la profitabi- banquiers privs. Le rsultat devrait tre 2009, les place dans lit des banques prives. On une propension plus forte des institulobligation de dvelopper estime que les banques prives tions du secteur transfrer des diviralisent, dans ce domaine, prs dendes vers les socits mres et donc considrablement leur de 30% de parts de march. Une constituer pour les prochaines annes chiffre daffaires. performance qui est attribue une source de friction avec les autorila clrit qui caractrise lex- ts de rgulation du secteur. L action cution des oprations, ainsi qu spcifique que lEtat algrien vient de par un investisseur tranger sappliquera des cots trs comptitifs, notamment sattribuer devrait lui permettre dtre galement au secteur financier. dans le cas des grandes banques comme aux premires loges pour mesurer, voire LEtat algrien se dote, en outre, dun BNP Paribas, City bank ou HSBC, qui dcourager, ces tentations. droit de regard sur les dlibrations au peuvent sappuyer sur un rseau intersein des organes dirigeants des banques national permettant de rduire les cots Hassan Haddouche, Alger existantes, en sattribuant pour la pre- de confirmation.

World economic forum zone MENAA louverture Marrakech du Forum mondial sur le dveloppement conomique du Moyen-Orient et de lAfrique, mardi 26 octobre, SM le roi Mohammed VI, a, dans un message lu par Salaheddine Mezouar, ministre marocain de lEconomie et des Finances, dclar que le Maroc souhaite crer un climat favorable aux affaires. Dans son message aux participants, le souverain a soutenu quen lanant la place financire de Casablanca, outre louverture de zones franches ddies lindustrie, au commerce et lexportation des conditions comptitives, le Maroc veut promouvoir le climat des affaires . A noter que la rencontre, place sous le thme Sens, rsilience et prosprit , et qui va du 26 au 28 octobre, runit plus de 1000 dcideurs conomiques et politiques, et reprsentants de la socit civile et des mdias de 62 pays.

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Plan daction nergtique sud-africain

Nelisiwe Magubane, du Ministre de lnergie, a soutenu, juste avant la premire runion publique, que : Les centrales charbon produisent actuellement prs de 90% de llectricit sud-africaine et le gouvernement veut ramener leur part 48% en dveloppant soit lnergie nuclaire soit des nergies vertes (solaires et oliennes) . En effet, lAfrique du Sud a entam, mardi 26 octobre, des consultations publiques sur un plan daction (de 860 milliards de rands ou 125 milliards $) dans le domaine nergtique, qui prvoit des dpenses de prs de 90 milliards deuros sur 20 ans pour diminuer la dpendance du pays envers le charbon. En mme temps, le gouvernement veut galement augmenter la capacit de production, pour la faire passer de 40 000 92 248 mgawatts sur 20 ans, pour viter les dlestages massifs de 2008, qui avaient paralys le secteur minier. Le plan daction sera discut lors de runions publiques jusqu la fin danne, avant dtre adopt dbut 2011.

Prvue du 10 au 13 novembre prochain Casablanca, la 5e dition de France Expo a t annonce, lundi 25 octobre, Casablanca. Cette manifestation multisectorielle comptera plus de 200 exposants dans laronautique, lagroalimentaire, lamnagement urbain, lautomobile, lenvironnement, llectronique et les services. 8000 visiteurs seraient inscrits.

France Expo, dj la 5e dition Casablanca

Litige la commission kenyane du sucre

Les administrateurs de la Commission kenyane du sucre se runiront cette semaine pour discuter de la conduite de leur prsident, Okoth Obado, quils accusent dmettre des opinions contraires la Commission. Le litige dcoule de la suspension de Rosemary Mkok, chef du conseil, il ya trois semaines par Romano Kiome, secrtaire permanent agriculture. Elle a t suspendue en attendant le rsultat denqutes menes par le gouvernement. Obado sest oppos cette suspension, rfutant le fait quune procdure rgulire ait t suivie. Cependant, sexprimant au nom de ses collgues et des membres du conseil, Saulo Busolo, le prsident du Board, a dclar quil avait prsid la runion durant laquelle la suspension du PDG a t discute.

Implantation du groupe Rsidhotel au Maroc

Cest avec Adama , une rsidence de charme aux portes de Marrakech, que le groupe touristique Rsidhotel, spcialiste de la gestion de rsidences de tourisme, compte simplanter au Maroc. A lhorizon 2015, ce groupe vise une dizaine de rsidences au Maroc. Mais, pour une implantation long terme, Rsidhotel va crer une filiale marocaine, Rsidhotel-Maroc, ddie ses dveloppements.

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- Les Afriques - N 137 - 4 au 10 novembre 2010

Bourses22.30 22.28 22.27 22.26 22.26 22.25 22.21 22.19 22.18 22.16 22.16 22.13 22.11 22.11 22.10 22.08 22.08 21.99 21.96 21.95 21.94 21.93 21.92 21.83 21.80 21.79 21.71 21.47 21.47 21.45 21.44 21.43 21.43 21.40 21.39 21.39 21.37 21.31 21.29 21.26 21.26 21.23 21.16 21.11 21.09 21.08 21.05 21.01 20.95 20.93 20.88 20.86 20.84 20.76 20.65 20.57 20.53 20.51 20.50 20.42 20.38 20.32 20.30 20.29 20.26 20.21 20.18 20.16 20.13 19.99 19.95 19.93 19.92 19.89 19.82 19.82 19.79 19.79 19.78 19.57 19.50 19.46 19.36 19.28 19.27 19.25 19.24 19.24 19.21 19.02 19.01 18.95 18.65 18.64 18.52 18.40 18.31 18.12 18.08 18.07 17.99 17.97 17.93 17.92 17.88 17.88 17.85 17.80 17.66 17.60 17.58 17.53 17.37 17.30 17.24 17.22 17.12 17.06 32.34 31.33 31.93 31.01 32.09 21.84 29.94 30.46 33.26 32.34 25.63 28.45 31.28 30.68 32.57 34.16 25.80 31.10 28.57 20.89 25.54 32.71 31.90 29.60 30.41 33.03 32.64 30.40 29.17 29.28 31.92 30.83 30.17 31.48 29.54 24.89 29.96 32.29 32.79 31.26 29.17 30.17 19.16 29.54 29.43 30.90 31.59 31.18 31.66 29.78 28.55 30.72 29.73 29.08 27.86 26.99 31.00 30.72 29.78 29.03 30.74 28.57 29.41 32.29 27.50 31.85 30.08 28.79 20.34 28.60 30.47 29.14 29.96 24.93 28.81 30.59 29.23 23.16 27.95 22.51 28.90 27.91 28.50 28.42 30.29 29.43 24.10 28.25 17.43 26.64 28.00 26.98 27.21 26.85 30.13 25.89 27.49 28.66 26.75 26.43 26.01 26.44 22.54 26.10 26.49 22.23 27.42 26.62 26.38 25.48 26.27 25.63 26.03 25.90 26.73 27.96 23.89 25.19 0.85 2.20 4.05 -1.03 4.97 -2.03 0.34 0.65 -0.75 -12.98 -0.65 1.68 2.17 -0.78 0.62 4.44 1.35 2.38 0.95 -1.63 -0.49 -1.10 1.73 3.84 -1.03 4.89 -1.93 5.25 1.60 0.98 2.37 -0.49 -0.30 1.12 -1.23 0.76 -1.94 0.86 4.15 1.74 -1.77 1.37 -0.29 4.85 0.30 -0.58 0.84 3.31 0.19 2.70 -1.12 -0.57 6.14 1.49 2.93 8.25 -0.30 6.89 1.45 -5.69 4.53 0.26 4.08 2.69 3.27 1.44 7.66 3.34 -2.40 2.52 -3.25 4.23 5.28 -1.61 1.17 8.03 6.14 2.07 6.44 1.36 7.21 5.04 3.37 -6.90 2.35 6.10 4.05 2.98 5.20 -1.77 -8.68 4.53 -3.29 South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Taiwan South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa Luxembourg Luxembourg South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Japan South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa France South Africa South Africa South Africa South Africa Namibia South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Namibia South Africa South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa Namibia South Africa Sweden South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Cayman Islands South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa 3 3 2 4 1 3 2 2 1 3 3 2 3 2 3 3 2 3 2 2 3 3 3 2 3 2 4 3 3 4 2 2 2 3 1 2 3 3 2 3 3 3 3 4 3 2 3 2 2 4 2 2 4 2 3 2 2 4 2 4 3 4 3 4 4 1 3 2 3 4 2 4 5 3 5 3 5 3 3 2 2 4 Skyblue Cumulus Moderate FoF Orange Absolute Return Lion of Africa Real Rtn CPI+5 Discovery Target Retire 2010 Discovery Target Retire 2040 Kagiso Protector JM Busha Real Return RMB High Dividend Plexus Sprinter FoF BPI Africa FI Ankh Prudential Verso MM Secure Growth FoF E.S. frica FEI Standard Bank Africa Equity A USD Element Flexible A GCI Flexible FoF SMM Institutional Positive Return 1 B3 Silk African Lions I ICECAPITAL Africa A Nordea-1 African Equity BI Insight Capital Flexible FoF Contego B5 Protected Equity RMB Protected Dividend A Dibanisa Absolute Return A Intereffekt Emerging Africa EUR STANLIB Small Cap A Allan Gray Optimal A Standard Bank South Africa Eq A USD RMB Absolute Focus A Tri-Linear Equity Anglorand Growth Cadiz Equity Ladder PSG Macro Active FoF Nestor Afrika Fonds B Sanlam African Frontier Markets A GBP Plexus Allrounder Avocado Dynamic FoF A Espirito Santo Africa The Egyptian Growth Investment Company Concord Egypt Euro Shares Xhilarator Multi-SA Flex FoF 17.06 17.05 17.01 17.00 16.99 16.68 16.63 16.43 16.41 16.21 16.20 16.17 16.11 16.06 15.63 15.33 14.81 14.54 14.51 14.43 14.35 13.97 13.76 13.76 13.75 13.64 13.52 13.23 13.19 12.87 12.59 11.58 11.55 10.99 8.27 7.81 7.51 2.50 0.24 -0.04 -0.93 25.23 25.36 24.22 25.61 25.56 22.71 26.28 25.78 23.69 21.46 24.48 23.18 17.06 13.42 20.12 23.23 21.87 14.89 11.23 14.99 22.43 22.47 21.58 21.59 10.56 12.51 21.45 21.69 21.57 20.80 17.22 20.73 19.93 7.80 16.29 13.98 12.34 2.20 0.07 -2.51 7.20 5.96 7.84 4.62 7.07 4.59 South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Portugal South Africa South Africa Portugal Ireland South Africa South Africa South Africa Luxembourg Finland Luxembourg South Africa South Africa South Africa South Africa Netherlands South Africa South Africa Ireland South Africa South Africa Namibia South Africa South Africa Luxembourg Ireland South Africa South Africa Luxembourg Guernsey Ireland South Africa

Les fonds avec

Fonds AfriqueName Old Mutual Small Companies R 36ONE Flexible Opportunity A 36ONE Target Return JPM Africa Eq A (acc)-USD RMB Small/Mid-Cap A Centaur Flexible Robeco Afrika Fonds A PSG Flexible BoE Small & Mid Cap Equity Investec Emerging Companies R Nedgroup Inv Entrepreneur R Foord Equity R Sanlam MMI Positive Return 3 B1 Sasfin Twenty Ten Sanlam Growth Inst B1 Coronation Smaller Companies Nedgroup Inv Value R Efficient General Equity Coronation Equity R Marriott Dividend Growth R Simplicity Afrika Nedgroup Inv Growth R Visio Actinio A ABSA Select Equity Kagiso Equity Alpha SIM Small Cap R ClucasGray Future Titans A1 Old Mutual High Yield Opp A Nedgroup Inv Rainmaker A Old Mutual Active Quant Equity A Dynamic Wealth Value Magna Africa C STANLIB Value A RMB Strategic Opportunities R FNB Growth Coronation Top 20 A Harvard House General Equity Investec Value R Imara Equity Metropolitan Multi-Manager Equity Analytics Managed Equity A SIM Value R Prescient Eqty Active Quant A1 FG Mercury Equity FoF A1 Allan Gray Africa Equity (Rand) Verso LT SA Equity A Sanlam Namibia Growth STANLIB SA Equity R Nedgroup Inv Quants Core Eq A Coronation Absolute A Plexus RAFI Enhanced SA Strategy A STANLIB MM All Stars Eq FoF A Investec Active Quants R Indequity Dynamic FoF Prudential Equity A Discovery Equity RE:CM Flexible Equity B Sanlam MMI General Equity 1 B1 Prudential Dividend Maximiser A JB EF Northern Africa CHF A Coronation Market Plus ABSA General R BoE Growth FoF SIM Top Choice Equity A1 CAM Optima Institutional Nedgroup Inv Equity R Personal Trust SA Equity SIM General Equity R Cadiz Inflation Plus RMB Value Aylett Equity A3 PSG Equity A Investec Growth R Imalivest Flexible Efficient Flexible FoF A Old Mutual Investors R Inv Solutions MM Equity A Momentum Mod Equity FoF B1 Lynx Opportunities FoF A1 STANLIB MM Equity A1 PSG Konsult Creator FoF A Hermes Osborne Flexible A1 Allan Gray Equity A APS Managed Growth FoF A Maestro Equity A Cannon Equity A STANLIB Equity R Old Mutual Top Companies R 27Four Active Equity A1 NFP Assertive FoF A Metropolitan General Equity XS Accelerated FoF A Old Mutual Flexible R 4i Opportunity A Momentum Aggressive Equity FoF B1 Financial Alliance Flex FoF Capstone Active Equity FoF BoE Enhanced High Growth FoF SYmmETRY Equity FoF A EMIF-South Africa B Load C Efficient Prudential Southern Charter Growth FoF UBS (CH) EF South Africa P Gryphon All Share Tracker Oasis General Equity STANLIB Aggressive FoF A Old Mutual Growth R 2009-12-31 2009-10-26 2007-10-22 2010-10-25 2010-10-25 2010-10-25 36.59 48.67 -1.84 35.50 49.49 2.70 35.16 51.87 7.78 34.20 34.60 33.97 47.33 5.43 33.86 47.56 6.58 32.48 36.92 32.10 42.50 11.67 30.64 42.38 4.12 30.57 40.75 -3.75 30.50 40.77 -0.56 30.46 43.09 4.62 30.15 39.87 11.16 30.06 39.78 -4.69 30.01 40.02 7.87 29.86 41.80 -1.71 29.74 42.90 9.18 29.59 38.89 28.99 38.43 6.47 28.92 41.73 9.94 28.63 33.39 -3.05 28.26 40.88 2.19 28.15 38.43 6.56 27.89 36.66 8.99 27.83 36.56 5.72 27.80 41.03 -4.48 27.70 39.43 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23.27 33.79 3.45 23.09 31.65 23.05 33.05 3.40 22.87 31.41 0.86 22.84 31.88 4.43 22.82 31.05 3.46 22.82 31.03 5.69 22.79 33.57 0.35 22.77 31.23 1.83 22.74 31.30 4.46 22.74 33.27 3.48 22.70 29.64 1.51 22.65 28.67 5.16 22.63 32.03 0.23 22.58 31.38 22.54 27.82 2.88 22.47 32.85 1.23 22.36 30.55 2.70 22.33 30.97 -2.41 22.33 32.83 3.74 Domicile South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa Netherlands South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Sweden South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Ireland South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Bermuda South Africa Namibia South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa South Africa Luxembourg South Africa South Africa Switzerland South Africa South Africa South Africa South Africa Rating Overall 3 4 4 5 4 4 5 2 3 4 5 1 5 3 5 4 4 3 3 4 5 3 4 5 3 3 2 4 3 3 5 2 5 4 3 4 4 3 5 4 2 4 4 4 3 3 3 4 3 4 4 4 4 5 4 4 2 4 5 4 5 2 3 3 1 3 3 3 3 3 3 4 3 2 3 2 3 3 2 4 4 3 3 3 3 4 3 4 2 2 3 4 2 3

BoE Core Equity Personal Trust Active FoF Old Mutual RAFI 40 Tracker A STANLIB Mod Aggressive FoF A BoE Enhanced Growth FoF BB African Opportunities B CHF Stringfellow Flexible FoF MI-PLAN IP Beta Equity A1 Sasfin Equity PSG Alphen Equity FoF A STANLIB Nationbuilder A ABSA Flexible PCA Africa Old Mutual Value R STANLIB Index R Stewart Macro Equity FoF A WIOF African Performance Fund A STANLIB Quants A Cannon Core Companies Wallberg African All Stars I JB African Equity C Momentum Accumulator FoF RMB Equity R AS Forum Aggressive FoF NeFG Flexible Momentum MultiFocus FoF SIM Growth R PPS Equity Valugro General Equity Celtis Flexible FoF A PSG Balanced A ABSA Allrounder FoF Select Manager Flexible Growth FoF RCI Flexible Managed SIM Mgd Aggressive FoF A1 Nikko Africa Equity STANLIB MM High Equity FoF A Melville Douglas Dyn Strat A SMM Inst Aggressive Equity 1 B2 RMB Structured Equity Spyglass Flexible SMMI Equity FoF A Atlas Maroc Nedgroup Inv Core Diversified B Huysamer Equity A1 Dynamic Wealth Optimal A STANLIB ALSI 40 A FNB Namibia General Equity Prescient Eqty Quant A1 Kruger Flexible FoF A Lion of Africa General Equity Alphen Equity Builder Select Manager Defensive Equity FoF Amity Flexible Growth FoF Nedgroup Inv Balanced A Verso MM Managed Equity FoF A Kagiso Top 40 Tracker Investec Equity R Hermes Equity A Noble PP All Weather FoF A Old Mutual Top 40 A NeFG Equity ABSA Prudential FoF Old Mutual Nam Growth Huysamer Flexible A1 ABSA Rand Protector Momentum Aggressive Prudential FoF B1 MI-PLAN IP Inflation Plus 7 A1 DWS Invest Africa A2 Inv Solutions RR Focus A RMB Top 40 Index Sanlam Namibia Infl Linked A Metropolitan High Dividend HQ Afrika Hermes Managed A SIM Index R ABSA Managed CPI + 7% FoF A Swedbank Robur Africa Equity D2 Huysamer Opportunity A1 Element Earth Equity A Community Growth Equity STANLIB MM Real Return FF A RMB High Tide A Interneuron Equity Coris Capital General Equity ABSA Growth FoF STANLIB Inflation Plus 3% A Personal Trust Managed ADIC Emerging Africa Limited 1 A/I VPFP CPI Plus 6 FoF A Interneuron Freestyle STANLIB MM Inflation Plus 5 FoF B1 Dotport Dynamic Flexible FoF STANLIB Dynamic Return A Cadiz Mastermind A Rezco Value Trend Glacier FS Flexible FoF Investec Opportunity R Discovery Target Retire 2030 Noble PP Wealth Creator FoF A Platinum Flexible Growth FoF STANLIB Growth R STANLIB Managed Flexible A Carinus Strydom CS Flexible FoF A Discovery Target Retire 2035 STANLIB Medical Investment B1 Skyblue Solar Flexible FoF BJM Core Equity B1 Discovery Target Retire 2025 PPS Managed Flexible Discovery Target Retire 2015 SIM Inflation Plus Discovery Target Retire 2020 Indequity Technical Flagship IP Prudential Variable BlueAlpha All Seasons NFB Equity A1 Interneuron Managed

4

5 3

6.80 -19.66 3.55 6.15 3.64

3 1 3 4 3

6.20 7.19 4.13 -27.95 8.89 -16.74 6.84 -5.35 1.09 14.49 -2.96

5 3 1 4 1 3 2 2 2

-2.89 -0.43 -2.45 -4.09

2

2

Fonds MENA2009-12-31 2009-10-12 2007-10-08 Rating Domicile 2010-10-11 2010-10-11 2010-10-11 Overall JPM Emerging Middle East Eq A (dist)-USD 35.89 27.76 -1.16 Luxembourg 3 Schroder ISF Middle East EUR A 31.29 22.68 -5.59 Luxembourg 3 Sydinvest Afrika & Mellemsten 26.73 16.36 -8.35 Denmark 2 ESPA Stock Mid East and Africa Mkts A 22.70 19.07 -6.76 Austria 3 SSgA Emerg Middle East&Africa Idx P 21.93 30.21 1.97 France 4 Investec GSF Africa & Mid East A Gr Acc 20.90 17.77 Luxembourg Deka-MiddleEast and Africa CF 20.78 16.06 -2.86 Luxembourg 4 Investec Africa & Middle East I Acc Net 20.43 19.24 United Kingdom HQ Middle East 20.09 -1.69 Sweden HSBC GIF Middle East & North Africa Eq I 19.89 5.62 Luxembourg FT Emerging Arabia (USD) 17.81 8.20 Luxembourg Franklin MENA A Acc $ 17.03 4.67 Luxembourg T. Rowe Price Mid East & Africa Eq I 16.77 11.86 -7.37 Luxembourg 3 Investec GSF MENA A Gross 16.53 6.86 Luxembourg FIM Sahara 15.74 10.57 -6.82 Finland 2 Shuaa Arab Gateway 15.68 9.33 -9.40 British Virgin Is. 1 GAM Star Frontier Opportunities 15.45 2.61 Ireland Pictet-MENA-HP EUR 15.38 0.12 Luxembourg LHV Persian Gulf A 14.64 2.97 Estonia FT Emerging Arabia 14.53 1.52 -13.38 Luxembourg 1 ING (L) Invest MENA 14.29 3.61 Luxembourg BG Selection Africa&Middle East Eqs AX 14.02 12.50 Luxembourg Silk Arab Falcons I (EUR) 13.85 6.85 Luxembourg Meridio ArabWorld P 13.79 -2.67 -10.63 Luxembourg 1 Ocean Fund Eqs MENA Opportunities A 13.54 7.03 -8.06 Luxembourg 2 UBP Multifunds II-MENA A 13.48 6.84 Luxembourg CIMB-Principal MENA Equity 13.40 7.14 Malaysia GustaviaDavegrdh Middle East Turkey 13.10 -4.01 Sweden CS SICAV One (Lux) Eq Mid E&N Africa B 13.07 5.53 Luxembourg Amundi Oasis MENA SGD 12.70 5.55 Singapore ING Middle East & Africa 11.95 5.00 Taiwan EFG-Hermes MEDA 11.79 8.77 -5.75 Bermuda 3 Apius Avenir Afrique 11.45 7.06 France 11.11 7.09 Luxembourg CompAM Multi Eq Africa & MidEast A a SGAM Fund Eqs MENA AE 11.00 3.94 Luxembourg Emirates MENA Top Co Monthly Inst 9.85 5.29 Jersey Mashreq Arab Tigers Funds 9.76 7.58 Ireland WIOF Middle East Performance Fund A 5.51 -3.43 Luxembourg Sarasin GCC Equity Opportunities (USD) A -2.14 -13.14 Luxembourg Name

Fonds islamiquesName Cipta Syariah Balance Schroder Syariah Balanced TRIM Syariah Berimbang Alliance Dana Alif CIMB Islamic Balanced Growth MAAKL Al-Umran ASM Syariah Dividend TA Dana Optimix AMB Dana Ikhlas Apex Dana Aslah RHB Mudharabah Hong Leong Dana Maarof Public Islamic Balanced Apex Dana Al-Faiz-i Inc ASBI Dana AL-Falah CMS Islamic Balanced PRUdana dinamik ASBI Dana AL-Munsif Avenue SyariahExtra CIMB Islamic Enhanced Sukuk AmIslamic Balanced Dana Makmur Pheim PRUdana al-islah ING Shariah Balanced CIMB Islamic Balanced Dana Islamiah Affin Public Islamic Enhanced Bond Oasis Crescent Worldwide Flexible FoF OSK-UOB Muhibbah Income 2009-12-31 2009-10-26 2007-10-22 2010-10-25 2010-10-25 2010-10-25 34.84 45.73 31.91 41.22 31.26 35.40 4.08 29.54 31.51 7.69 28.48 33.84 5.55 28.31 33.35 10.96 27.96 32.22 27.77 33.78 7.57 27.31 36.19 9.36 27.27 30.18 8.69 26.76 31.35 8.64 26.07 35.75 7.72 25.69 31.02 4.91 25.28 30.46 11.01 24.11 28.68 6.01 23.92 25.28 4.67 23.79 29.00 6.95 23.47 26.66 3.80 22.75 23.93 -0.01 22.03 27.60 6.66 22.03 25.38 5.04 21.82 25.18 5.76 21.51 27.34 5.79 20.41 25.26 2.90 19.84 25.97 5.90 19.50 21.84 4.91 18.03 22.80 6.82 16.82 25.37 14.29 19.81 1.87 Domicile Indonesia Indonesia Indonesia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia Malaysia South Africa Malaysia Rating Overall 1 2 2 5 4 3 4 4 4 3 5 4 3 4 3 1 3 3 3 2 3 3 3 5 2

3 3 2 3 1

BoursesPublic Islamic Asia Balanced Reksa Dana Syariah Batasa Kombinasi Emirates Islamic Global Balanced B 13.64 9.32 0.92 21.00 7.40 4.18 -0.27 -12.28 Malaysia Indonesia Jersey 2 1

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Fonds matires premires et ressources naturelles (partiel)2009-12-31 2009-10-26 2007-10-22 Rating Domicile 2010-10-25 2010-10-25 2010-10-25 Overall Oak Tree Junior Mining & Explortion 54.13 79.71 -2.86 Liechtenstein 1 Fuchs Invest Glbl Natrl Res Flex B 43.29 47.85 Luxembourg UBS GU Food (AUD Linked) 37.56 43.37 Japan MFM Junior Gold C 37.07 44.90 United Kingdom Craton Capital Global Resources A 30.49 42.18 Liechtenstein Okasan CTA Matrix Open 28.97 30.23 Japan United Global Resources 27.98 33.15 1.92 Singapore 3 JPM Global Natural Resources A (acc)-EUR 27.74 32.92 -4.86 Luxembourg 2 Earth Exploration Fund UI EUR R 27.45 30.73 -8.15 Germany 1 URAM Gold & Mining SF EUR B 26.52 34.26 1.83 Luxembourg 2 JPMorgan Natural Resources A Acc 26.51 35.11 -2.86 United Kingdom 4 Thesis Australian Natural Res GBP Inc 26.15 30.34 -9.52 United Kingdom 1 OSK-UOB Resources 26.12 37.09 5.36 Malaysia 5 The Emerging Commodities Fund 25.31 29.64 -38.51 France 1 Okasan Commodity Sel (Food) 25.21 32.94 Japan SBI Magnum COMMA Div 24.88 44.74 2.95 India 3 BI Physical Commodity CHF 24.34 35.00 Liechtenstein Dynamic Focus+ Resource I 23.27 29.78 Luxembourg JF Five Elements 23.12 31.71 Hong Kong RBC Funds (Lux) Global Resources O USD 23.12 33.73 Luxembourg RBC Diversified Natural Rsrc Eq 22.95 32.88 -4.58 Switzerland 3 Public Natural Resources Equity 22.72 30.67 Malaysia Nomura Sect Index Oil Nonferr 22.64 16.90 -13.00 Japan Coronation Resources 22.60 32.73 -0.82 South Africa 5 Allianz Global Inv Glbl Agri Trends 22.07 38.57 Taiwan Nedgroup Inv Mining & Res R 21.31 31.28 1.96 South Africa 4 RMB Resources 21.06 39.16 0.58 South Africa 4 First State Global Resources A 20.77 33.10 -1.35 United Kingdom 4 Carmignac Portfolio Commodities 20.63 29.44 -2.87 Luxembourg 4 Bansei Global Resource Energy Fund 20.61 29.19 Japan First State Global Resource 20.56 32.72 -1.39 Singapore 4 Schroder Nikko Commodity B 20.12 24.36 Japan BGF World Mining A2 USD 19.96 27.69 -5.95 Luxembourg 3 First State Glbl Resources III 19.59 30.20 -0.86 Ireland 4 ZKB Ressourcen Vision Fonds A 19.53 29.75 6.36 Switzerland Nikko Resources Equity F Ccy Sel ZAR D1M 19.50 Japan Nikko Resource Fund Equity and Ccy ZAR 19.28 25.93 Japan MitsubishiUFJ Wld Resource D3M 19.07 29.33 -0.64 Japan The Tectonic Fund 19.00 21.63 -36.38 France 1 Investec GSF Glbl Dyn Res A Acc Grs USD 18.96 28.54 Luxembourg MitsubishiUFJ Wld Resources 18.93 29.23 -0.85 Japan Nikko Resource Fund Equity and Ccy AUD 18.88 19.86 Japan BZ Agro 18.88 34.70 6.33 Switzerland 5 AAA LONG ONLY Natural Resources Eqs A 18.80 27.58 -3.55 Luxembourg 3 NCB China Res Opp A 18.64 28.14 Hong Kong Old Mutual Mining & Res R 18.24 30.11 3.89 South Africa 5 STAM Commodity Open 18.13 23.50 3.62 Japan Nikko Resources Equity F Ccy Sel AUD D1M 18.12 Japan Natural Resources Inst 17.54 27.56 -4.70 Ireland 3 VV-Strategie Rohstoffe T1 16.84 20.65 Luxembourg Name Source 2010 Morningstar, Inc. Fonds EUR. Tous droits rservs Contact : Christophe Tardy, Johannesburg. Tel :+27 (0)21 480 9661

Tunisie: Modern Leasing sintroduit en bourseLa Bourse de Tunis accueille avec la socit de crdit-bail Modern Leasing sa cinquime entreprise depuis le dbut de lanne 2010. Labondance du papier frais devrait permettre la place de se dfaire progressivement de sa rputation de march exigu.

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a Bourse de Tunis continue de rcolter les dividendes de la dcision du gouvernement de prolonger jusquen 2014 les avantages fiscaux accords aux entreprises qui rejoignent la cote. La place, qui connait une croissance ininterrompue depuis 2003, a accueilli, le 25 octobre, sa cinquime entreprise depuis le dbut de lanne. Il sagit de la socit de crdit-bail Modern Leasing, dont lintroduction sur le march principal sest effectue, selon un communiqu publi par le Conseil du march financier, par une offre prix ferme (OPF). Lopration, pilote par les socits de Bourse locales Arab Financial Consultants et SIFIB, porte sur lmission dans le public dun million dactions, dans le cadre dune augmentation de capital de 25%. La priode de souscription devrait staler jusquau 8 novembre. Le prix de laction a t fix 8,5 dinars (1 dinar = 0,52 euro), grce une prime dmission de 3,5 dinars. Modern Leasing espre, ainsi, lever un montant global de 85 millions de dinars. Les fonds levs devraient servir financer un programme de dveloppement ambitieux de la socit de leasing, cre en 1997 et dont le capital est dtenu hauteur de 74% par la Banque de lHabitat (BH), lunique banque tunisienne spcialise dans le crdit immobilier. En

dpit dune production de 69,281 millions de dinars en 2009, en hausse de 16,11% en glissement annuel, Modern Leasing a continu occuper lavantdernire place dans le classement des dix socits de leasing en Tunisie, avec une part de march estime 4,7%.

Leasing. Lappartenance de la socit un groupe bancaire de grande taille et ladoption dune stratgie commerciale plus agressive base sur le dveloppement de nouveaux canaux de distribution sont, notre avis, des facteurs trs rassurants , note la socit de bourse Compagnie Gestion et Finance. De son ct, Attijari Intermdiation, filiale dAttijari BankTunisie, a estim que lengouement des PME tunisiennes pour le crdit-bail milite en faveur de laction Modern Leasing .

Sorties sur le march obligataireOutre la consolidation des synergies avec sa maison mre adosse un rseau de 89 agences bancaires, la socit table sur le renforcement de son rseau dagences. Dune seule agence Tunis, notre rseau passera trois agences la fin de lanne et sept en 2014 , prcise Chahir Zelaoui, directeur gnral de Modern Leasing, indiquant que la compagnie a galement prvu des sorties sur le march obligataire en 2011 (25 millions de dinars), en 2013 (30 millions) et en 2014 (35 millions). Selon les projections du business-plan 2010-2014, le volume de production de la socit devrait atteindre 124, 30 millions de dinars lhorizon 2014, alors que le rsultat dexploitation prvisionnel se situerait 8,18 millions de dinars, contre 3,17 millions en 2009. Les perspectives de dveloppement prometteuses de la socit ont amen plusieurs socits de bourse actives sur la place de Tunis recommander lachat du titre Modern

Amliorer la profondeur du marchLintroduction de Modern Leasing porte le nombre dentreprises cotes la Bourse de Tunis 56, dont douze sont arrives sur la cote au cours des trois dernires annes. Lanne 2011 se prsente galement sous les meilleurs auspices. LEtat, qui a dcid de rduire limpt sur les socits (IS) de 35 20% pour les entreprises qui entrent en Bourse dici 2014, sapprte introduire trois grands groupes dont il dtient la majorit du capital : loprateur de tlphonie mobile Tunisie Tlcom, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) et la Socit nationale de distribution des ptroles (SNDP). Deux trois autres entreprises prives, dont loprateur tlcoms Tunisiana, sont galement annonces. Selon les analystes financiers, lacclration du rythme des introductions devrait permettre la Bourse de Tunis de se dfaire progressivement de sa rputation de petite place financire et dattirer les investisseurs trangers, qui reprsentent aujourdhui moins de 5% du flottant.Walid Kfi

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- Les Afriques - N 137 - 4 au 10 novembre 2010

economie

Cte dIvoire : dconfiture de lemprunt obligataire pour le troisime pontLemprunt obligataire lanc par lEtat de Cte dIvoire, en juillet dernier, pour mobiliser 62 milliards FCFA aux fins de financement de la construction du troisime pont, na pas eu le succs escompt.

Des gestionnaires chinois tirent sur des mineurs grvistesLes investissements asiatiques en Zambie sont une question sensible, qui risque dtre sur la sellette lors des lections nationales, en 2011. Alors que des mineurs locaux de Mayhem manifestaient, le 15 octobre, la mine de charbon dans le sud de Collum Zambie contre de dangereuses et difficiles conditions de travail, des propritaires chinois leur auraient tir dessus. Les ouvriers rclamaient des salaires plus levs et demandaient les explications des raisons pour lesquelles ils navaient pas t pays pendant deux mois. Une enqute de police a t ouverte.

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n peu moins de 23 milliards FCFA ! Telle aura t la moisson de lappel lpargne publique lanc par le Trsor public ivoirien, il y a bientt quatre mois de cela, pour lever 62 milliards FCFA. Et pourtant, les conditions de rmunration offertes dans le cadre de cette opration conduite par la socit de bourse de la Banque nationale dinvestissement (BNI), BNI Finances, ne manquaient pas darguments : taux dintrt de 7% net dimpt et remboursement du capital en 7 ans 20102017. Mauvais timing ? Assurment ! Lopration intervenait dans un contexte o les institutions de Bretton Woods, dans un souci de prcaution, ont dcid de mettre un petit bmol aux dcaissements en faveur de la Cte dIvoire, le temps que la prsidentielle prenne fin et quelles aient en face un gouvernement dont laction sinscrira dans la dure. Cette retenue, bien que temporaire, a envoy un signal pas forcment rassrnant au march, qui prfr jouer la prudence.

Enime sollicitation financire de lEtatAu-del de cette situation, la priode dmission de ces obligations a concid avec celle laquelle les principaux investisseurs dans ces titres, les socits dassurance ellesmmes, mobilisent leurs actifs aux fins de toper leurs bilans explique un oprateur, pour justifier que le timing de lancement de cet emprunt obligataire tait assez limite . Pour Daniel Serges, directeur associ dans une socit de capital investissement, cette nime sollicitation financire de lEtat enregistre un bien faible rsultat, du fait du projet en lui-mme. Non seulement cela fait plus de dix ans quil trane dans le portefeuille des investissements de lEtat sans connatre vritablement davance, mais, de plus, le mode de financement semble avoir chang. A lorigine, il sagissait dun Boot, lintervention de lEtat sur le march pour le financement brouille donc un peu la lisibilit sur lopration. Et cela nest pas de nature inciter sy engager . Au Ministre ivoirien de lconomie et des finances, on prcise que le rsultat

peu satisfaisant de cet emprunt obligataire na rien a voir avec la qualit de la signature de lEtat . Et on fait noter que ce sont plus de 262 milliards FCFA que lEtat a dj mobilis par le biais des bons du Trsor . En analysant rtrospectivement, un haut cadre de ladministration pointe du doigt une mauvaise programmation, car, dans la mme priode, lEtat sollicitait les investisseurs institutionnels avec deux produits : les obligations troisime pont et des bons du trsor . Le temps de digrer cette dconfiture, et lEtat repartira encore lassaut des dtenteurs de capitaux pour laccompagner dans la ralisation de cette infrastructure, dont limportance est tablie. La prsidentielle ivoirienne aura dj donn son verdict, le Fonds aura repris ses dcaissements en faveur de la Cte dIvoire qui aurait peut-tre mme dj atteint le point dachvement de linitiative PPTE , la visibilit sur le mode de financement (finalement) retenu pour louvrage sera galement bien meilleure. Des signaux positifs, qui devraient raviver la flamme des investisseurs institutionnels quelque peu chauds, cette anne finissant, par le fait que plus dune quarantaine de milliards FCFA, eux d par lEtat, nen finissent pas de faire lobjet de restructurations.Louis S. Amd

LEthiopie veut devenir 1er exportateur nergtique en Afrique de lEst

Tadesse Haile, ministre dEtat de lIndustrie, a rvl, vendredi 22 octobre Addis-Abeba, au cours du 1er Symposium sur le financement des infrastructures nergtiques en Afrique orientale, que lEthiopie a adopt une vision ambitieuse en Afrique de lEst. Il a fait remarquer que son pays compte devenir lexportateur dnergie de premier plan dans la rgion. A ce titre, a-t-il justifi, dans les prochaines annes, le pays va investir 17 milliards $ dans le secteur, pour atteindre lobjectif ambitieux dtre une puissance rgionale.

Dsengagement de Shell au Nigria

Moulay Hafid Elalamy : la conscrationLe groupe CNIA Saada, constitu depuis aot 2009, introduit 15% de son capital la Bourse entre le 2 et le 5 novembre. Une opration qui rcompense laudace dun visionnaire.

John Browne, ex-directeur gnral de British Petroleum, va conduire un groupe de soumissionnaires sur des champs de ptrole de Shell Plc au Nigria. Ces champs, qui doivent tre vendus pour 4 milliards $ par la compagnie royale nerlandaise, rentrent dans le plan de Shell visant rduire ses investissements au Nigeria. Un communiqu rvle que Browne Riverstone Management Ltd est intress un regroupement avec KKR & Co et Blackstone Group LP. Un autre groupe de candidats comprend Perenco SA, Addax & Oryx Group Ltd et Oando Plc. Il a nanmoins prcis que tout soumissionnaire devra avoir un partenaire local pour rpondre aux exigences gouvernementales.

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prs le tunisien Nakheel, introduit en simultan Tunis et Casablanca, cest au tour du groupe CNIA Saada, premier assureur automobile au Maroc, de se frotter la corbeille. Le groupe, qui a obtenu le visa du CDVM une semaine plus tt, ralisera une introduction par cession de 15% de son capital, correspondant la part de 12% du fonds capital Kingdom Zehphyr, dont tous les investissements engags en 2006 sont venus maturit. Le reste, soit 3% correspondant, provient de la holding Saham qui dtient le groupe. Lors de la prsentation de cette opration dintroduction la Bourse, le 27 octobre, le management de CNIA Saada est longuement revenu sur lhistoire du rachat audacieux de la compagnie Saada, alors au bord de la faillite. Ctait en 2006, rappelle Ghita Lahlou, administrateur dlgue de CNIA Saada. Une an-

t-il. Le management croyait alors, quen change de ce sacrifice, qui a permis de maintenir lcosystme du secteur en vitant une faillite retentissante, il serait rcompens par le report du remboursement des 800 millions prts par le fonds de solidarit. Si le fonds nous avait demand de rembourser, nous naurions pas accept de fusionner , rappelle M. Elalamy, qui prcise, toutefois, que ces fonds seront pays suivant les modalits du contrat .

Une action qui nest pas chreBref, le groupe sintroduit en Bourse dans un timing favorable compte tenu du besoin du march en papier frais. Lensemble CNIA Saada a t valoris 4,3 milliards de dirhams. Le prix de laction est de 1044 dirhams, ce qui nest pas cher compte tenu de la comparaison faite par la mthode des multiples. Sur la base du rsultat net, les multiples nationaux sont 25,3x, contre 16,3x pour les rgionaux. CNIA est un rapport de 14,3x sur la base du rsultat net prvu en 2010. La possibilit dune clture anticipe partir du 3 novembre tait estime forte au moment de la prsentation de lopration. Rappelons que la date de jouissance est fixe pour le premier janvier 2010. Le personnel du CNIA Saada sest vu rserver 10% sur les 617 531 actions offertes. La premire cotation est prvue pour le 22 novembre. Selon les observateurs, le groupe, qui est gr selon les standards internationaux, est susceptible dintresser les fonds dinvestissements dans la phase du march secondaire.Adama Wade

Lors de son rachat, Saada accusait un manque de provisionnement de 2,1 milliards de dirhams. Sollicits, les actionnaires accepteront dinjecter 1,3 milliard de dirhams.ne plus tard, un plan de redressement est adopt en accord avec la DAPS (Direction des Assurances et de la Prvoyance Sociale, tutelle du secteur, dpendant du Ministre de la finance). Puis ce fut un plan darchitecture pour la fusion, qui sera finalement effective partir du mois daot 2009. A la fin de lexercice, le groupe ainsi constitu tait quatrime assureur marocain et troisime oprateur de la branche non vie.

Moulay Hafid Elalamy.

Une opration de fusion qui na pas t de tout repos Lopration de fusion na pas t de tout repos , rappelle Moulay Hafid Elalamy, pour qui cela aurait mme pu tre fatal pour CNIA. Lors de son rachat, Saada accusait un manque de provisionnement de 2,1 milliards de dirhams. Sollicits, les actionnaires accepteront dinjecter 1,3 milliard de dirhams. Le fonds de solidarit, sorte de mutuelle des assureurs marocains, mettra disposition un prt remboursable de 800 millions de dirhams. Il a fallu trois injections de capital et deux injections des fonds de solidarit pour redresser une socit au bord du gouffre. Lopration de sauvetage sest faite avec les quipes internes. Ainsi, lentreprise Saada, dernire de la classe selon le classement du Ministre de la justice, a redor son blason en un temps record. Nous avions le choix de ne pas fusionner. Notre intrt financier tait de ne pas fusionner , ajoute M. Elalamy, chiffres lappui. Nous avons perdu dans cette opration un report bnficiaire de 2 milliards de dirhams (Saada) , indique-

Lassurance au Maroc en sous-potentielCompar lAfrique du Sud, o le taux de pntration, rapport entre les primes et le PIB, est de 15%, le Maroc a encore quelques kilomtres grignoter. Ainsi, le taux de pntration est de seulement 2,5% dans le royaum