mobilise, resist, transform

les amis de la terre International

rapportannuel

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table des matières

Lettre de la présidente des ATI 3Événements marquants en 2012 4-9Le point sur nos programmes 10-19Notre mouvement et nous-mêmes 20-21Nos finances 22Notre Comité exécutif 23Nos organisations 24

mobilise, resist, transform

les amis de la terre International

rapportannuel

notre vision

Nous avons la vision d’un monde pacifique et responsable, composéde sociétés qui seront en harmonie avec la nature. Nous rêvonsd’une société de personnes interdépendantes vivant dans la dignité,la complétude et l’épanouissement, où la justice et les droits despersonnes et des peuples seront devenus des réalités. Ce sera unesociété bâtie sur la souveraineté et la participation des peuples. Ellesera fondée sur la justice sociale, économique, écologique et degenre, et débarrassée de toutes les formes de domination etd’exploitation, qu’elles s’appellent néolibéralisme, mondialisation,néocolonialisme ou militarisme. Nous pensons que, grâce à ce quenous faisons, l’avenir de nos enfants sera meilleur.

La fédération internationale des Amis de la Terre est le plus grand réseau mondial d’organisationsenvironnementales de base ; elle compte 74 organisations membres et plus de deux millionsd’adhérents et de sympathisants de tous les continents.

notre mission

• Œuvrer ensemble pour obtenir la justice environnementale etsociale, la dignité humaine et le respect des droits de l’homme etdes peuples, de manière à assurer l’existence de sociétés viables.

• Arrêter et inverser la dégradation de l’environnement etl’épuisement des ressources naturelles, nourrir la diversitéécologique et culturelle de la terre et garantir des moyens devie durables.

• Obtenir l’émancipation des peuples autochtones, descommunautés locales, des femmes, des groupes et desindividus et la participation populaire à la prise de décisions.

• Susciter une évolution vers la durabilité et l’équité au seindes sociétés et dans leurs rapports entre elles par desapproches et des solutions innovantes.

• Entreprendre des campagnes dynamiques, provoquer la prisede conscience, mobiliser les gens et établir des alliances avecdes mouvements divers, en associant les luttes menées auniveau de la base, au plan national et à l’échelon mondial.

• Nous inspirer les uns des autres, exploiter, renforcer et compléternos capacités respectives, en vivant le changement auquel nousaspirons et en travaillant ensemble dans la solidarité.

© tatiana sayig/dreamstime

En solidarité,Jagoda Munic, CroatiePrésidente des Amis de la Terre International

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lettre de

Jagoda Munic

Chers amis,

Après avoir travaillé au sein du Comitéexécutif pendant huit ans, c’est pour moiun grand honneur que d’avoir été élueprésidente des Amis de la TerreInternational. Être à la hauteur des leadersinspirateurs qui m’ont précédée ne sera pasfacile, mais je ferai tout mon possible pourmettre à profit leur excellent travail àmesure que les ATI iront de l’avant.

© foeiJagoda Munić

Vu l’épouvantable tendance à criminaliser l’activisme environnemental, il semble tout àfait approprié d’avoir consacré les premiers jours de ma présidence à participer à la missiondes Amis de la Terre International qui devait vérifier les violations des droits de l’hommedont sont victimes les personnes et les communautés qui s’opposent à la destruction del’environnement à El Salvador et au Guatemala. Mes compagnons de voyage étaient desdélégués de onze pays aussi éloignés que l’Espagne, la Suède et les Philippines. Nous avonsvisité des communautés qui résistent aux mines d’or d’entreprises canadiennes, ainsi queles habitants de Santa Cruz Barillas, au Guatemala, qui ont été mis en prison pour s’êtreopposés au barrage hydroélectrique d’une entreprise espagnole. Les ATI ont aidé cesprisonniers pendant des mois, en exigeant que l’entreprise se retire de la zone et enappelant le gouvernement du Guatemala à respecter la constitution et à veiller à lasécurité de ses citoyens. Heureusement, un mois après notre visite nous avons eu la joied’apprendre que la justice avait triomphé et que les activistes avaient été libérés.

Cette mission nous a confirmé à quel point il est important que les Amis de la TerreInternational soutiennent les communautés du monde entier qui sont victimes deharcèlement, de menaces, d’emprisonnement et même de meurtres, pour la simple raisonqu’elles défendent leurs territoires, leurs moyens d’existence et la santé de notre planète.Les ATI sont heureux d’avoir mis en place en 2012 un nouveau programme dont le but estde se mobiliser pour protéger les défenseurs des droits de l’homme et de l’environnement.Leur combat personnel est le nôtre à l’échelon mondial : c’est pour bâtir un mouvementenvironnemental mondial de base populaire que nous travaillons inlassablement.

Les ATI sont d’avis que pour résoudre les problèmes écologiques et sociaux du monde ilfaut un changement fondamental du système économique mondial. Nous savons que latâche est énorme, mais nous savons aussi que nous sommes en train de mettre en placeles stratégies et les solutions correctes pour l’accomplir. La fédération internationale desAmis de la Terre a été créée il y a quarante ans pour accroître l’influence des mouvementsécologistes locaux et nationaux en les unissant à travers les pays, les continents et lescultures. Sous la bannière des ATI nous sommes plus grands et plus forts que la sommede nos parties. C’est cette force qui nous fait avancer face aux défis qui nous attendent.

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© foei

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à Rio : une ONUpour le peuple !

Le 20 juin, les ATI ont participé avec 50 000 autrespersonnes à une marche à travers Rio de Janeiro. © foei

Événements marquants en 2012

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Les ATI ont organiséet participé à desdizaines d’atelierset d’actions durantle Sommet desPeuples. Notredéclaration contrel’influence desentreprises sur lesdécisions de l’ONU –que nous avons remiseà Ban Ki-Moon – a étésignée par plus de400 organisations.

© foei

©foei

En 1992, les gouvernements du monde se sont réunis à Rio deJaneiro pour la Conférence des Nations unies sur l’environnementet le développement, dénommée Sommet de la Terre. Ils y sontconvenus de certains principes qui devaient guider le monde surla voie du développement durable. Vingt ans plus tard, en juin2012, les gouvernements sont retournés à Rio pour faire uneévaluation et prévoir l’avenir. Les Amis de la Terre International ontété là pour condamner les progrès lamentables qu’ils avaientaccomplis pour ce qui est d’inverser les inégalités et ledépérissement environnemental. Nous avons exhorté les leadersdu monde à écouter les milliers de voix qui s’élevaient du Sommetalternatif des Peuples pour réclamer la justice et la transformationdes systèmes économique, énergétique et alimentaire mondiaux.

Le 20 juin, nous avons marché dans les rues de Rio avec 50 000autres personnes pour exiger des mesures réelles et pour protestercontre le bradage de la planète et de ses habitants que représente «l’Économie verte ». Au Sommet des Peuples, nous avons organisédes dizaines d’ateliers et d’activités publiques, comme le « Tourtoxique » dans la ville voisine de Santa Cruz dont les 20 000habitants subissent la pollution industrielle d’une énorme fabriquequi appartient aux multinationales ThyssenKrupp et Vale. Àquelques kilomètres de là, le logo de Vale était exposé au siège de laconférence, l’entreprise étant un des sponsors du Sommet de l’ONU.

Le président des Amis de la Terre International, Nnimmo Bassey, aremis au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, une déclarationdénonçant l’influence inacceptable que les groupes de pression desentreprises et les grandes multinationales comme Vale exercent surles décisions de l’ONU. La déclaration a bénéficié d’un large soutienet elle a été signée par plus de 400 organisations du monde entier.

En plus de la déclaration, nous avons publié Libérons l’ONU del’influence des entreprises, un recueil de six études de cas quimontrent que l’influence du secteur privé menace la prise dedécisions de l’ONU. Nous y faisons des recommandations sur lamanière de réorienter l’ONU vers son mandat originel de servirl’intérêt public. Entre autres choses, le rapport montre que l’ONUa travaillé en étroite collaboration avec les grandes entreprises audéveloppement et à la promotion du concept d’économie verte.

La campagne des ATI a été très suivie. La chaîne de TV Al Jazeera aorganisé une table ronde, Inside Story : Have multinationalshijacked Rio+20 ?, à laquelle a participé le président des ATI,Nnimmo Bassey. Le mouvement Occupy a repris notre déclarationparmi ses principales réclamations à Rio, et le Pacte mondial del’ONU a publié une réponse publique défensive. Bien que lesrésultats de Rio+20 ne laissent que peu d’espoir, nos activités dedivulgation médiatique et de sensibilisation ont contribué à éviterl’approbation en bloc du programme de l’économie verte, certainspays ayant tenu à préserver leur capacité de définir leur proprevision d’une économie véritablement juste et durable.

Les AT Brésil ontcontribué àl’organisation deplusieurs actions,dont le Tour Toxiqued’une ville voisine,Santa Cruz.

© foei

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La marche du Sommet des Peuples à travers Rio de Janeiro.

© foei

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la terre, la vie et la justice

La campagne des ATI contre l’appropriation foncière a attiré l’attention sur la situation critiquedes Ougandais comme Fiona Nankya, dont les terres ont été prises par des plantations.© foei/jason taylor

Événements marquants en 2012

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Les représentants de communautés de tout le Liberia se réunissentpour une photo à la fin d’une conférence organisée dans la ville deBopolu en novembre 2012.

Les AT Ouganda ont apporté leur soutien aux villages dont les terrescommunales ont été défrichées pour les plantations de BIDCO.

© foei

© foei/jason taylor

Depuis 2008, plus de 200 millions d’hectares ont été pris aux petitsagriculteurs, aux pêcheurs et à d’autres communautés rurales. Cetteappropriation foncière prive les communautés de leurs moyens desurvie et fraie le chemin à la dévastation environnementale, puisqueles entreprises et les investisseurs défoncent les forêts et perforentla terre pour creuser des mines et faire des plantations. En étroitecollaboration avec nos alliés, les ATI ont contribué à mettre leproblème de l’appropriation de terres sous les feux de l’actualitéinternationale, en faisant campagne contre les principaux facteursde cette appropriation, comme les agrocarburants et la demandeexcessive de matières premières, et en soutenant les combats descommunautés pour la défense de leurs droits territoriaux.

En 2012, nous avons tourné les projecteurs vers l’Ouganda et leLiberia, afin de faire connaître les difficultés des communautés quiont été déplacées pour faire de la place aux plantations de palmiersà huile. En plus du rapport La terre, la vie et la justice : l’accaparementde terres porte atteinte à l’environnement, aux moyens d’existence età la souveraineté alimentaire des communautés ougandaises, nousavons produit un documentaire avec l’émouvant témoignage deJohn Muyisa qui, en se réveillant un jour, a trouvé que des bulldozersétaient en train de raser les forêts de sa communauté.

L’histoire de John est celle de milliers d’autres personnes. Au Liberia,nous avons aidé des communautés qui avaient perdu leurs terresparce que celles-ci avaient été données en concession à Sime Darby,une entreprise malaise qui fabrique de l’huile de palme. Sur la basedes rapports des AT Liberia (Uncertain futures) et des AT Europe(Farming money), qui énumèrent les effets de la concession sur la zoneet le rôle des banques européennes et des investisseurs privés qui ontfacilité l’accaparement de terres, les ATI ont demandé aux banques etaux fonds de pension de cesser de financer l’appropriation foncière.

Le fait d’avoir attiré l’attention internationale sur ces luttescommunautaires a fortifié d’autres campagnes nationales etlocales qui visent à protéger les droits au territoire et aux ressources,et a influé sur les contributions que nous avons faites dans desarènes politiques internationales telles que le Comité de la sécuritéalimentaire mondiale. En mai, lors de la réunion du Comité à Rome,avec d’autres représentants de la société civile nous avons fait bonaccueil à l’adoption des Directives volontaires pour unegouvernance responsable des régimes fonciers applicables auxterres, aux pêches et aux forêts. Ces directives comportent desréférences essentielles aux droits de l’homme concernant lapropriété foncière, pour lesquelles nous avions plaidé.

Les concessionsoctroyées auxcompagnies huilièresexpulsent lescommunautés deleurs terres.

© foei

© foei/jason taylor

©foei

© rachael knight/nam

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À droite : AuLiberia, une

villageoise signe unprotocole d’accord

(MoU) concernant larégularisation deslimites des terresde sa communauté.

John Muyisa. Un jour, la compagnie kényane BIDCO est venue lui direque la terre n’était pas à lui et qu’il devrait la quitter. Enquelques jours, des bulldozers ont rasé la forêt et, avec elle, saplantation de café. La compagnie lui a proposé un million deshillings (300 €) et un demi-hectare de terre, puis un hectare etdemi mais pas d’argent, mais il a refusé.

© foei/jason taylor

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la protection et la défense des activistes de l’environnement

À Rio, la délégation des Amis de la Terre fête le retour de Jeremias Vunjanhe.© foei

Événements marquants en 2012

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La mission desolidarité des ATI àSan José del Golfo,au Guatemala, aapporté son soutienaux communautés quis’opposent àl’industrie minière.

©victor barro

©victor barro

Avant le début du Sommet Rio+20, les ATI s’étaient déjà mobilisésen faveur de l’activiste Jeremias Vunjanhe, des AT Mozambique,à qui on avait refusé sans justification l’entrée au Brésil. Desannées durant, les Amis de la Terre Mozambique ont soutenu lalutte des familles qui ont été déplacées par la mine de charbonde l’entreprise brésilienne Vale, un des sponsors officiels de laconférence de Rio. Heureusement, notre mobilisationinternationale a eu du succès et six jours plus tard Jeremias arefait le long chemin vers le Brésil pour être accueilli par uncomité de bienvenue des Amis de la Terre débordant de joie.

Hélas, quelques jours plus tard nous avons constaté, une fois deplus, la gravité de la répression à l’égard de ceux qui parlentcontre l’injustice environnementale. Juste après la fin du Sommetde Rio, Almir Nogueira de Amorim et João Luiz Telles Penetra,leaders d’une association de pêcheurs locaux, ont été trouvésassassinés. Ils participaient activement depuis longtemps à lalutte pour la défense de leur territoire, et surtout contre laconstruction d’un gazoduc de la compagnie brésiliennePetrobras. Les deux avaient assisté au Sommet de la Terre et auTour Toxique.

La délégation internationale des ATI a participé à unemanifestation organisée à Rio pour dénoncer ces meurtres etpour se solidariser avec les familles et la communauté desvictimes. Notre voix s’est ajoutée à celles de beaucoup d’autrespour exiger à l’État de Rio de Janeiro et au Brésil d’enquêter surl’affaire et d’intensifier la protection des activistes menacés.

Les cas de Rio font partie d’une escalade alarmante de la violenceet de la répression contre ceux qui agissent pour défendrel’environnement, les droits et les moyens d’existence. C’est unaspect persistant du contexte dans lequel fonctionnent les Amisde la Terre et leurs alliés. Pour répondre à cette menace, les ATIont mis en place un système de réponse urgente dans toute lafédération, afin d’alerter et de mobiliser les organisationsmembres pour qu’elles prennent des mesures de solidarité avecles activistes de l’environnement victimes de la répression. RadioMonde Réel, la webradio des ATI, a permis de sensibiliser le publicà ce sujet, en informant sur la répression, l’intimidation et lemeurtre d’activistes de l’environnement dans une centained’interviews et d’articles diffusés en 2012.

Notre nouveau fonds pour les urgences a déjà apporté du soutiendirect à plus de deux cents activistes en danger et membres deleurs familles. En Ouganda, aux Philippines et à El Salvador nousavons financé la formation du personnel des AT, des partenaireset des activistes communautaires, pour les aider à se protéger età connaître leurs droits, les lois et les instruments importantspour les défenseurs des droits de l’homme.

Au cours de lamission desolidarité des ATIen Palestine, lesdélégués des ATAfrique du Sud etdes AT Écosse ontrencontré leshabitants deCisjordanie etconstaté les dégâtsenvironnementauxcausés par lesactivitésindustrielles,commerciales etagricoles d’Israël.

© foei

© victor barro

Des membres de lacommunauté de SantaCruz Barillasmontrent la marquede la prison.

Un activiste de la communauté de Santa CruzBarillas, libéré de prison durant la missionde solidarité des ATI au Guatemala.

© victor barro

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justice climatiqueet énergie

Puits de forage de gaz de schiste.© calvin tillman

Le point sur nos programmes

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Tout comme le Sommet de Rio, la conférence de l’ONU sur leclimat à Doha a montré une fois de plus que les pays développésne sont pas en train de prendre les mesures appropriées pourrésoudre la crise climatique. Au lieu de le faire, ils continuent deprotéger les intérêts des grandes entreprises énergétiquespolluantes et d’aider les élites à mettre en place ce qui risqued’être une poule aux œufs d’or de l’énergie : un marché mondialdu carbone. En 2012, les Amis de la Terre International ontentrepris de riposter aux discours trompeurs sur le marché ducarbone et de dire la vérité au public, aux décideurs et auxmédias. Notre exigence d’une réduction forte et obligatoire desémissions et d’un financement climatique suffisant a franchi lesfrontières, atteignant le public du monde entier parl’intermédiaire d’Al Jazeera, du service mondial de la BBC, duGuardian, de Bloomberg et d’autres encore. En même temps,nous avons organisé des actions mondiales contre l’énergiepolluante ; nous avons participé à un ‘Twitterstorm’ de 24 heuresdestiné à faire pression sur les leaders mondiaux pour qu’ilséliminent les subsides aux combustibles fossiles, et au GlobalFrackdown, une journée d’action internationale pourl’interdiction de la fracturation hydraulique.

Nous avons continué à dénoncer la Banque mondiale et lesbanques régionales de développement qui financent l’énergiepolluante et la crise climatique. À l’assemblée des gouverneursde la Banque interaméricaine de développement, les Amis de laTerre ont distribué aux représentants gouvernementaux deuxrapports, Climate finance in Latin America and the Caribbean etWorld Bank Carbon Funds in Latin America. Ces rapports ont étédes éléments-clés de l’atelier régional « Vers Rio+20 et au-delà »,auquel ont participé des organisations et des mouvementssociaux latino-américains.

En Afrique occidentale, les organisations des AT ont collaboré àinformer le public sur la participation de la Banque mondiale aufinancement du Gazoduc d’Afrique de l’Ouest. La construction dugazoduc qui traverse le Nigeria, le Ghana, le Benin et le Togo esten train de provoquer l’accaparement de terres et des dégâtsécologiques tels que la pollution de l’eau et de l’air autour desinstallations. En collaboration avec des organisations du Ghanaet du Togo, les AT Nigeria ont organisé un atelier avec lescommunautés touchées, des organisations de la société civile etdes journalistes, dans le but d’en savoir plus sur le gazoduc, sur lepolitique de la Banque mondiale et sur les stratégies derésistance. L’atelier a bénéficié d’une large couverture médiatique,au point que la Compagnie des gazoducs d’Afrique de l’Ouest s’estengagée à donner suite aux doléances de la population.

Le programme des ATI sur la justice climatique et l’énergie aentrepris en 2012 un processus d’évaluation participative et dedéveloppement de stratégies. À l’avenir, le programme considéreracomme prioritaire d’établir des liens entre les communautés quirésistent à l’énergie polluante et de développer des solutionsénergétiques de rechange. Avant l’assemblée générale des ATI àEl Salvador, les organisations AT ont eu l’occasion de commenterles perspectives et les stratégies avec les représentants de cescommunautés, lorsque plus de 600 membres du Mouvement desvictimes et des peuples touchés par le changement climatique(MOVIAC) se sont rencontrés pour la conférence « Changementclimatique, territoires et mouvements sociaux ».

Les pourparlers del’ONU sur le climatet une manifestationde la société civileà Doha.

© push europe

©adopt a negotiator

Installationpétrolière (‘arbrede noël’), Ikot AdaUdo, Nigeria.

© milieudefensie

Conférence des AT El Salvador et de MOVIAC sur le changementclimatique, lesterritoires et lesmouvements sociaux.

© victor barro

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forêts etbiodiversité Des habitants de Grand Cape Mount entrent dans la plantation avec des habitants du comté de Gbarpolu, dont 51 %des terres ont été affectées à la concession de Sime Darby. Comté de Grand Cape Mount, 2012.© foei

Le point sur nos programmes

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À gauche : Le chef de Momblitaa, un villagesitué à l’intérieur de la concession de SimeDarby, observe ses cultures pendant qu’ilparle de ses inquiétudes concernantl’arrivée de l’entreprise. Momblitaa,District de Bopolu, Comté de Gbarpolu,Liberia, 2012.

Camion-citerne pour le transport de l’huilede palme brute, Indonésie.

© foei

© tom picken, foe

© tom picken, foe

Les grandes entreprises et les financiers essaient de créer et dedévelopper des marchés financiers dérivés de la nature (les forêts,la biodiversité et le carbone) afin d’obtenir des bénéfices tout encontinuant de piller la planète. Tout au long de l’année, les Amisde la Terre International se sont efforcés de faire connaître aupublic et aux décideurs la menace que représente la «financiarisation » de la nature. À Rio, nous nous sommes associésaux Amis de la Terre France pour publier La nature n’est pas àvendre, une brochure qui explique ce qui se passe quand on traitela nature comme un produit financier, ceux qui sont derrièrel’idée et pourquoi il faut y mettre fin.

En 2012, nous avons surveillé l’évolution du plan decompensation d’émissions proposé par l’ONU et dénommé REDD(Réduction des émissions dérivées de la déforestation et de ladégradation des forêts). Au plan local, les organisations AT ontfait des interventions critiques dans les pays qui mettent en placedes structures administratives et des politiques en prévision del’application du système REDD. Les organisations des AT duMexique, du Brésil et des États-Unis ont travaillé ensemble pourexaminer à fond une proposition californienne de compensationd’émissions qui utiliserait les crédits de projets REDD au Chiapaset en Acre. Au cours de la réunion au Chiapas du Groupe de travaildes gouverneurs sur le climat et les forêts, les AT Mexique ontcontribué à organiser une semaine de manifestations etd’ateliers sur REDD et sur des questions connexes à laquelle ontparticipé plus de 300 personnes.

En Indonésie, nous avons organisé un tour des communautéstouchées par le projet pilote REDD du Kalimantan. Lesreprésentants des ATI et d’autres délégués internationaux ontentendu les témoignages des communautés concernantl’absence de consultation, la violation de leurs droits etl’intensification des conflits fonciers. Les enseignements tirés decette visite ont été repris par les ATI lors de leur participation auxpourparlers de la Convention sur la diversité biologique (CDB) enInde, qui ont eu lieu juste après le tour. Avec nos alliés de la CBDAlliance, nous avons prévenu les gouvernements des risques desplans de financiarisation et des dangers de la biologiesynthétique, et nous leur avons rappelé qu’il était nécessaire desoutenir la gestion forestière de base communautaire.

Nos campagnes continuent de cibler les facteurs déterminantsde la déforestation et de la diminution de la biodiversité, commepar exemple la demande d’agrocarburants. Avec des rapportscomme celui des AT France et des AT Liberia, Vivre ou conduire, ilfaut choisir, une étude de cas qui porte sur les agissements deSime Darby au Liberia, les Amis de la Terre ont contribué à stopperla construction d’une fabrique d’huile de palme que cetteentreprise prévoyait d’installer dans le pays. En Indonésie, la fortemobilisation des Amis de la Terre a abouti à une victoire juridiqueretentissante lorsque le gouvernement a annulé le permis d’unecompagnie huilière qui abattait des forêts illégalement en Aceh.

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Terre défrichée pour y faire desplantations depalmiers à huile enIndonésie.

L’Ecocentro des AT El Salvador applique desméthodes agro-écologiques pour préserver labiodiversité agricole.

© foei

Des villageois ducomté de Gbarpoluéchangent desimpressions sur lesplantations depalmiers à huiledurant uneconférence descommunautésconcernées qui a eu lieu dans laville de Bopolu, au Liberia, ennovembre 2012.

© foei

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souverainetéalimentaire

Une famille de la municipalité de Santa CruzMichapa, à El Salvador, rassemble et préservedes graines de variétés indigènes. © foei/jason taylor

Le point sur nos programmes

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À droite : les ATIdemandent que l’oninvestisse dans desméthodes agro-écologiques commecelles de NorbertaAmbrocio, dont lessystèmes durablesont pour but derenforcer lescapacités des femmesqui travaillent avecle bétail.©

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© foei/jason taylor

Le mouvement mondial pour la souveraineté alimentaire –auquel les Amis de la Terre International sont fiers de contribuer– devient de plus en plus fort. Dans le monde entier, les gens serendent compte de l’échec de l’agro-industrie, qui est en train depousser les petits agriculteurs à quitter leurs terres et à cesser detravailler, d’empêcher la population d’obtenir des produitsalimentaires locaux et de détruire l’environnement. En 2012, unévénement marquant a été la décision de la Conférence régionalepour l’Amérique latine et les Caraïbes de l’Organisation pourl’alimentation et l’agriculture des Nations unies de lancer undébat sur la souveraineté alimentaire, à la place de la notion plusétroite de sécurité alimentaire.

La force du mouvement est devenue évidente en Europeégalement, où 25 000 personnes ont bravé le froid de janvier pourse rassembler à Berlin et réclamer la réforme de la politique agricolede l’UE. Cette manifestation a été une des nombreuses actions desAmis de la Terre dans toute l’Europe concernant l’alimentation. Enseptembre, nous avons exigé avec nos alliés que la Commissioneuropéenne prenne des mesures contre la spéculation financièresur les aliments, avec plus de 100 000 signatures à l’appui. Dans lecadre de notre campagne contre les agrocarburants, nous avonspublié un document d’information détaillé qui démontre leurs liensavec la hausse des prix des aliments et avec la faim. Nous avonsapplaudi la décision de la Commission européenne d’admettrefinalement que les agrocarburants concurrencent les vivres etpeuvent aboutir à des changements d’affectation des sols nuisiblesà l’environnement, et nous avons insisté sur le besoin de réformespolitiques plus fermes.

Pendant la Journée internationale de la souveraineté alimentairenous avons critiqué les gouvernements donateurs qui pompentde l’argent dans l’agriculture intensive et dans les culturesgénétiquement modifiées (GM), au détriment des méthodes agro-écologiques plus appropriées pour combattre la faim et protégerla biodiversité. Notre rapport Un loup déguisé en agneau ? Analysede l’intensification durable de l’agriculture montre les défauts decette approche high-tech de la production vivrière qui répond plusà la quête de profits des grandes entreprises qu’aux besoins despetits agriculteurs. Avec La Vía Campesina et Combat Monsanto,nous avons publié Combattre Monsanto : résistance populaire aupouvoir de l’industrie agroalimentaire à l’heure de ‘l’économie verte’et du changement climatique, qui décrit les combats acharnéscontre Monsanto et contre les produits GM aux quatre coins dumonde. Nous avons célébré un succès lorsque la compagnieallemande BASF a annoncé qu’elle allait arrêter le développementet la commercialisation de produits agricoles GM en Europe.

Aux côtés des campagnes de résistance, les Amis de la Terre ontcontinué de montrer aux décideurs et aux professionnels lamarche à suivre, au moyen d’initiatives réussies comme le centrede formation en agro-écologie d’El Salvador et le réseau desemences indigènes des AT Uruguay qui a facilité la préservationdes semences et des connaissances traditionnelles du pays.

Le maïs indigènesupporte lasécheresse.Plusieursorganisations des ATappuient des banquesde semences dont lebut est de préserverles variétésvégétales locales.

© foei/jason taylor

© foee

© wieke/foei

Action des AT Europecontre laspéculation sur les aliments.

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résister aux mines,au pétrole et au gaz

Des agriculteurs nigérians et leur avocat dans le procès contreShell, en face du palais de justice des Pays-Bas. © Pierre Crom/Milieudefensie

Le point sur nos programmes

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Les AT Angleterre,Galles et Irlande du Nord et les AT Indonésie mènent une campagne pour freiner la destructionécologique provoquéepar l’extractiond’étain à Bangka, en Indonésie.

©ulef Ifansasti/foe ew

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©ulef Ifansasti/foe ew

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©pierre crom

/milieudefensie

Dans le cadre des activités contre les mines, le pétrole et le gaz,les Amis de la Terre International ont attiré l’attention du mondeentier vers la destruction massive de communautés etd’écosystèmes que le géant pétrolier anglo-néerlandais aprovoquée au Nigeria. Lors de l’assemblée annuelle de Shell, nousavons remis au directeur général Peter Voser près de 70 000signatures pour exiger que la compagnie répare le désastrequ’elle a fait au Nigeria. En octobre, un événement historiques’est produit : la compagnie a dû comparaître devant un tribunalnéerlandais pour rendre compte des dommages qu’elle avaitcausés à des communautés nigérianes. Le procès, qui a étécouvert par des médias internationaux tels que la CNN, la BBC,le New York Times et le Wall Street Journal, a été intenté parquatre agriculteurs nigérians, avec la collaboration desorganisations des Amis de la Terre des Pays-Bas et du Nigeria.

Les AT Angleterre, Galles et Irlande du Nord et les AT Indonésie ontfait équipe eux aussi pour révéler les dangereuses conditions detravail et la dévastation environnementale dans l’île de Bangka, où

les mines d’étain sont en train de détruire les forêts tropicales, lesrécifs coralliens et les moyens d’existence. Leur campagne appelleles fabricants de téléphones portables à contribuer à arrêter ladévastation de l’île de Bangka, et elle propose de fixer des normesqui obligent les compagnies à révéler les impacts de leurs chaînesd’approvisionnement. En Amérique centrale, les organisations desAmis de la Terre se sont associées avec des alliés dans unmouvement méso-américain contre l’extraction minière. Lemouvement a centré ses activités sur la fermeture de la mineMarlin de Goldcorp, qui a causé au Guatemala une énormedévastation environnementale et sociale et qui a été un lieu derépression, de violence et de violations des droits de l’homme,comme l’a vérifié en novembre la délégation internationale des ATI.

Des organisations des AT ont remporté d’importantes victoires enobtenant en 2012 la déclaration de moratoires locaux et nationauxsur la fracturation hydraulique et sur la prospection nonconventionnelle de gaz à certains endroits d’Australie et d’Europe.Cependant, la lutte contre les industries extractives est souventlongue, difficile et brutale. Parmi les activistes en danger que nousavons aidés en 2012 – surtout dans les pays du Sud – beaucoupavaient participé à des conflits concernant les mines. AuxPhilippines, au moins 25 personnes, membres de peuplesindigènes et écologistes, ont été tuées sous le gouvernementactuel ; dans bien des cas, des projets d’extraction étaient en cause.Les Amis de la Terre International ont publié une déclarationinternationale pour exiger au gouvernement philippin de mettrefin à ces meurtres. Simultanément, les AT Philippines ont lancé unecampagne pour un projet de loi alternatif sur la gestion desminéraux, lequel pourrait aboutir, si la loi était adoptée, à unegestion des minéraux durable et fondée sur les besoins.

Travailleur d’unemine d’étain àTanjung Pesona,district de SungaiLiat, Banka,Indonésie.

©ulef Ifansasti/foe ew

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© e. gilligan, foe ewni

En haut : Lesplaignants nigériansdans le palais dejustice de La Haye.

Déversement depétrole de Shell àRuhpoku, au Nigeria.

Les AT Argentine participent à une campagnenationale pour l’eau et la vie et contrel’industrie minière.

© foei

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justice économique –résister au néolibéralisme

Donation d’ArcelorMittal. © d. urbaniak/foee

Le point sur nos programmes

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En plus de nos efforts pour libérer l’ONU de l’emprise destransnationales et pour sensibiliser le public aux dangers quecomporte le fait de mettre un prix à la nature, en 2012 les Amisde la Terre International ont pris pour cible les entreprisescriminelles, en s’attaquant à leur impunité, à leur corruption età leur influence sur les gouvernements.

Nous avons contribué à obtenir 21 000 voix pour désigner legéant minier brésilien Vale comme « la plus mauvaise entreprisede l’année » lors des Public Eye Awards 2012 à Davos, en Suisse.Le même jour de la remise des prix, nous avons publié unenouvelle étude de cas de la série How corporations rule, où nousexpliquons comment Vale contribue au changement climatiquepar ses activités minières polluantes tout en profitant des plansde « compensation de carbone » qui exacerbent la criseclimatique. En même temps, nous avons informé les médias desviolations des droits de l’homme commises par l’entreprise auMozambique, où des centaines de familles qui ont été déplacéespar elle continuent de manquer d’eau, de terres et de transport.

Nous avons obtenu un résultat important après de longs effortspour exposer les effets négatifs des activités d’ArcelorMittal auLiberia : le gouvernement du Liberia a annoncé qu’ilentreprendrait une inspection indépendante et exhaustive duFonds de développement social du Comté, auquel l’entreprise estobligée de contribuer. En même temps, nous avons réclamé deslois plus sévères en matière de transparence, pour exiger auxcompagnies pétrolières, gazières et forestières européennes depublier ce qu’elles paient aux gouvernements afin d’avoir accèsaux ressources naturelles. Nous avons réclamé aussi latransparence aux membres du Parlement européen, pour qu’ilspublient une analyse des intérêts financiers déclarés et qu’ilsinsistent sur le respect strict des codes éthiques.

Aux États-Unis, les Amis de la Terre ont décrié le caractère secretdes négociations pour l’Accord de partenariat trans-pacifique, untraité de libre-échange qui, en plus de menacer des protectionsenvironnementales essentielles, permet aux compagniesd’échapper à leurs responsabilités et même de poursuivre enjustice les gouvernements qui prennent des mesures pourprotéger la santé et le bien-être de leurs citoyens. C’est ce qu’afait en Uruguay le géant du tabac Philip Morris ; les Amis de laTerre Uruguay font pression pour que le pays se retire de ce typede système de règlement des différends relatifs auxinvestissements. Au moyen de cours de formations, deséminaires, d’activités publiques et de divulgation internationale,nous continuons d’informer la population mondiale sur cettenouvelle génération d’accords de commerce et d’investissement.

Marche pour réclamerjustice pour lescommunautésd’Amérique centralevictimes duchangementclimatique.

Première séance duSommet des Peuples.

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Le Sommet desPeuples et unemanifestation contrel’entreprisebrésilienne Vale.

Des activistes des AT Écosse, devant lesiège de Cairn Energy, montrent le rôle quecette entreprise pourrait jouer dans ladestruction de l’Arctique.

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Les forces desécurité de l’ONUsupervisent la minede Nimba, abandonnéeau cours des 14années de guerrecivile au Liberia.La mine appartientmaintenant àArcelorMittal.

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la croissance du mouvement

Assemblée générale biennale 2012 des Amisde la Terre International à El Salvador. © foei

Notre fédération

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Les Amis de la Terre International reconnaissent que, pour réaliserleur vision, ils doivent construire un mouvement suffisammentfort pour transformer radicalement le monde. Nous savons quenotre pouvoir réside dans la force de nos organisations membreset que, en tant que fédération, nous devons investir dans ledéveloppement de leurs capacités. En 2012, l’Équipe pour ledéveloppement des membres, qui est composée dereprésentants d’organisations AT de toutes les régions, a rédigéet distribué un questionnaire d’auto-évaluation dont le but étaitd’améliorer notre connaissance des diverses structuresorganisationnelles, stratégies et cultures, de nos cibles et alliéscommuns, et de notre capacité de mobiliser des ressources et debâtir un mouvement pour la justice environnementale. Lors desassemblées régionales annuelles de mai et juin, les représentantsdes l’Équipe pour le développement des membres ont facilité lesanalyses régionales des évaluations et contribué à identifier lespriorités et les initiatives susceptibles de renforcer notre capacitéde procéder au changement.

Une de ces initiatives était déjà en cours de réalisation en 2012,grâce à une subvention spéciale de l’organisation néerlandaisePSO. Un programme d’échange des ATI a réuni quatreorganisations de la région Asie-Pacifique pour partager desconnaissances et mettre en place un travail collectif au sujet desréfugiés du climat. En Afrique, les AT Liberia et les AT Togo se sontrendus chez les AT Nigeria pour apprendre de leurs expériencesrespectives en matière de résistance à l’exploitation destructivede gaz et de pétrole. Des organisations latino-américaines ontparticipé à un projet expérimental d’échange centré sur leleadership intergénérationnel et les agents de changement, quia eu lieu pendant le sommet international de Rio. Le programmede jumelage a eu un succès retentissant ; les organisationsparticipantes y ont acquis de nouvelles compétences et uneénergie accrue pour faire avancer leurs campagnes.

En novembre, la fédération s’est réunie à El Salvador pour sonAssemblée générale biennale (AGB), qui a eu lieu à l’Ecocentrodes AT El Salvador, un beau centre de formation où l’on développeet met en pratique les techniques de la permaculture. Entreautres choses, l’assemblée a donné à la fédération l’occasion deréfléchir sur le « changement de système », de discuter enprofondeur sur de nouvelles questions et d’analyser ensembleles résultats de l’auto-évaluation des organisations membres.Une pré-conférence stimulante organisée par les AT El Salvadoret par le Mouvement des victimes du changement climatique aconfirmé l’importance de la décision des Amis de la Terre d’agir àl’unisson et en se solidarisant avec les personnes les plusvulnérables du monde pour amener la justice environnementale.

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Lucia Ortiz,coordinatrice des programmesinternationaux des ATI.

Fernando Costa, AT Brésil, parle à lapopulation pendant la tournée internationalede solidarité en Amérique centrale.

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Assemblée généralebiennale 2012 desAmis de la TerreInternational à El Salvador.

KirtanaChandrasekaran et Isaac Rojas,coordinateurs des programmesinternationaux des ATI.

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nos

finances

Les chiffres en euros

Total des dépenses 1 891 001

Le rapport financier des ATI, complet et vérifié, est disponible sur :www.foei.org/en/resources/publications/annual-report/financial-statements-2012/view

Les Amis de la Terre Internationalremercient le généreux soutien de leurs sympathisants et de leursdonateurs institutionnels :

Charles Stewart Mott FoundationClimate Change Litigation Project FundsMinistère des Affaires étrangères desPays-BasEurope AidEvangelische Entwicklungsdienst

Isvara FoundationLee and Gund FoundationPSOSociété suédoise pour la conservation de la nature

Collecte de fonds(59 749 - 3 %)

Gouvernance(191 340 - 10 %)

Administration(244 800 - 13 %)

Programmes(594 110 - 32 %)

Aide aux membres & régions(801 002 - 42 %)

Total des recettes 1 946 692Excédent 2012 55 691

Subventions(1 537 181 - 79 %)

Cotisations des membres(382 686 - 20 %)

Autres (22 040 - 1%)Dons (4 785 - <1%)

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Coordinateurs des programmesinternationaux des ATI.

Personnel dusecrétariatinternational des ATI.

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notre

Présidente : Jagoda Munic, AT Croatie

Vice-présidente : Karin Nansen, AT Uruguay

Trésorier : Hemantha Withanage, AT Sri Lanka

Tatiana Roa Avendano, AT Colombie

Nnimmo Bassey, AT Nigeria

Elaine Gilligan, AT Angleterre, Galles et Irlande du Nord

David Hirsch, AT États-Unis*

Ricardo Navarro, AT El Salvador*

Bobby Peek, AT Afrique du Sud*

Meena Raman, AT Malaisie

Daniel Ribeiro, AT Mozambique

membres sortants*

Les membres du Comité exécutif àl’Assemblée générale biennale 2012.

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Bobby Peek pendant la mission desolidarité des ATI en Palestine.

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© lind & lunde/rafto foundation

En haut à gauche :La nouvelleprésidente des ATI,Jagoda Munic, avecla délégation de lamission sur lesdroits de l’homme àEl Salvador et auGuatemala.

En haut à droite :Karin Nansen à laséance plénière duSommet des Peuples àRio sur lasouverainetéalimentaire.

Le président NnimmoBassey reçoit lePrix Rafto 2012.

Ricardo Navarro,Nnimmo Bassey et

Karin Nansen avec le personnel du

secrétariat des ATIet des bénévoles à

l’UniversitéWageningen, aux

Pays-Bas.

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Meena Raman avec Asad Rehman (AT AGIN) et Bertrand Sansonnens (AT Suisse).

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Ricardo Navarro à la conférence des AT El Salvador et de MOVIAC.

o ocomite executif 2012

www.foei.org

Afrique

CamerounGhanaLiberiaMaliMauriceMozambiqueNigeriaSierra LeoneAfrique du SudSwazilandTanzanieTogoTunisieOuganda

Asie-Pacifique

AustralieBangladeshIndonésieJaponMalaisieNépalNouvelle-ZélandePalestinePapouasie-Nouvelle-GuinéePhilippinesCorée du SudSri LankaTimor oriental.

Europe

AutricheBelgique (Wallonieet Bruxelles)Belgique (Flandre)BulgarieCroatie ChypreRépublique tchèqueDanemarkAngleterre, Galles etIrlande du NordEstonieFinlandeFranceGéorgieAllemagneHongrie

IrlandeItalieLettonieLituanieLuxembourgMacédoine (ex Républiqueyougoslave de)MaltePays-BasNorvègePologneÉcosseSlovaquieEspagneSuèdeSuisseUkraine

Amérique latine et Caraïbes

ArgentineBrésilChiliColombieCosta RicaCuraçao (Antilles)El SalvadorGrenade (Antilles)GuatemalaHaïtiHondurasMexiqueParaguayUruguay

Amérique du Nord

CanadaÉtats-Unis

Les Amis de la Terre dans

le monde

Les Amis de la Terre Secrétariat international P.O. Box 19199, 1000 GD Amsterdam, Pays-Bas Tel: 31 20 622 1369 Fax: 31 20 639 2181

photo de couverture © foe/jason taylor