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A48 revue neurologique 168 (2012) A1–A55 population avec des formes rémittentes et progressives. De plus, notre étude est la première à avoir étudier des sous- groupes en fonction de l’EDSS initial. Conclusion.– On ne met pas en évidence de corrélation signifi- cative au sens strict. Néanmoins, pour le groupe EDSS inférieur ou égale à 3, nos résultats sont très proches de la significativité et manquent probablement de puissance. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.122 W28 Traitement par Fingolimod: premières données du suivi clinique, ophtalmologique et en IRM Adrien Maitrot , Laure Daelman , Line Bedos , Sophie Goulipian , Marie-Pierre Chaunu , Ayman Tourbah Neurologie, CHU de Reims, 5100 Reims, France Mots clés : SEP ; Traitement ; Fingolimod Introduction.– Le Fingolimod est un nouveau traitement de deuxième ligne de la sclérose en plaques, administré par voie orale. Nous rapportons le suivi clinique, ophtalmologique et IRM des premiers patients pris en charge au CHU de Reims. Objectifs.– Décrire l’efficacité et la tolérance à court terme du traitement par Fingolimod. Méthodes.– Patients : 8 (4 hommes/4 femmes), 19 à 44 ans, présentant une SEP R-R restant active malgré un traite- ment par immunmodulateur ou natalizumab. Traitement par Fingolimod 0,5 mg/j pendant 4,1 mois (2–10 mois) ; sur- veillance clinique, biologique et ophtalmologique mensuelle les 3 premiers mois, puis trimestrielle ; IRM cérébrale avant la mise sous traitement, puis à 3–6 mois. Résultats.– Durée de la maladie : 6,75 ans (4–9 ans), de traite- ment antérieur : 37,1 mois. Taux annualisé de poussée avant fingolimod : 0,72. Après l’introduction : poussée chez 4 patients avec nouvelle lésion à l’IRM chez 2 d’entre eux. EDSS initial : 3,2 (1–5,5), resté stable. Tolérance: bradycardie et BAV1 5heures après la première prise (1 cas) ; myalgies à j7 (1 cas) ; angine et adénomégalie à j3 (1 cas). La lymphopénie est apparue dès le 1e mois) : moyenne = 768,3/mm 3 . Épaisseur maculaire : stable (203 avant, 201 à M3). Discussion.– Ces premières données révèlent la persistance d’une activité clinique (50 %) et radiologique (25 %) au cours des 6 premiers mois de traitement par Fingolimod. La lympho- pénie est précoce. Le traitement ne modifie pas l’épaisseur maculaire mesurée par l’OCT. La survenue de troubles de conduction justifie la surveillance initiale. Conclusion.– La persistance possible d’une activité clinique et la survenue de troubles de conduction incitent à une sur- veillance dès l’initiation du traitement par Fingolimod. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.123 W29 Les arrêts de natalizumab en pratique clinique : étude observationnelle nationale d’une cohorte de patients traités par natalizumab et inclus dans la base de données nationale Tysedmus Caroline Papeix a , Sandra Vukusik b , Nadine Passante b , Serge Mrejen a , Christian Confavreux b , Catherine Lubetzki a , TYSEDMUS Groupe b a Departement MSN, groupe hospitalier Pitié Salpètrière, 75013 Paris, France b Service de neurologie A, hôpital neurologique Pierre Wertheimer, 69 Bron, France Mots clés : Sclerose en plaques ; Traitement Introduction.– Le natalizumab (NZ) réduit la fréquence des poussées de SEP. Après arrêt du traitement, l’activité de la maladie réapparaît. Récemment, des poussées particulière- ment sévères au cours de cette période post-NZ ont été rapporté. Objectifs.– Évaluer l’activité de la maladie dans les 12 mois qui suivent l’arrêt du Tysabri chez les patients inclus dans la base de données nationale TYSEDMUS. Méthodes.– En France, les patients exposés au moins une fois au NZ sont inclus dans la base de données nationale TYSED- MUS dans le cadre du plan franc ¸ ais de gestion des risques des médicaments. Le taux de rechute à 6 mois et 12 mois après l’arrêt du Tysabri a été analysé chez tous les patients ayant arrêté le traitement. Le délai de survenue d’une poussée à l’arrêt du traitement a été estimé en utilisant une analyse de Kaplan-Meier. Résultats.– Deux mille neuf cent vingt et un patients SEP traités par natalizumab inclus dans la base de données TYSEDMUS ont été analysés. Parmi eux, 577patients (19,75 %) ont arrêté le traitement. Dans ce dernier groupe, 133 (23,05 %) ont fait au moins une poussée dans les 6 mois qui ont suivi l’arrêt du trai- tement. Ces poussées sont survenues majoritairement entre le 3 e et le 5 e mois. L’analyse de la sévérité des poussées est en cours. Conclusion.– Cette étude systématique, en condition de vie réelle, des patients SEP après arrêt du Tysabri, permet d’évaluer les modifications de l’activité de la maladie après l’interruption du traitement. Informations complémentaires.– I. Ionescu, B. Frangoulis, E. Van Ganse, F. Rocher, A. Castot, Michel Clanet. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.124 W30 TYSEDMUS : suivi observationnel prospectif des patients atteints de sclérose en plaques et traités par TYSABRI ® (natalizumab) dans les bases des données European Database for Multiple Sclerosis (EDMUS) en France Nadine Passante , Groupe TYSEDMUS Service de neurologie A, hôpital neurologique Pierre-Wertheimer, 69677 Bron, France Mots clés : SEP ; Surveillance ; Médicament Introduction.– TYSABRI ® (natalizumab) est indiqué en mono- thérapie dans la Sclérose en Plaques (SEP). Sa commerciali- sation est encadrée par un plan de gestion des risques (PGR) comprenant une étude épidémiologique, TYSEDMUS. Objectifs.– Évaluer la sécurité d’emploi du natalizumab, son efficacité (poussées et handicap) et son bon usage en situation réelle de prescription en comparaison avec les recommanda- tions de l’Afssaps. Méthodes.– TYSEDMUS est une étude observationnelle pros- pective franc ¸aise multicentrique de phase IV reposant sur le réseau des utilisateurs du logiciel EDMUS. Son objectif est d’inclure tous les patients exposés au moins une fois au TYSABRI ® . Les caractéristiques des patients (incluant leur évo- lution clinique) et la survenue d’effets indésirables sont saisies dans les bases de données EDMUS. Un groupe de patients jamais exposé au TYSABRI ® sera extrait ultérieurement de ces mêmes bases comme groupe de comparaison. Résultats.– Depuis novembre 2007, environ 5500 malades ont rec ¸u du Tysabri en France, 3364sont enregistrés dans TYSED- MUS et 3178 dossiers complets ont déjà été exploités. On note que 213 événements indésirables graves ont été rapportés dont 17 LEMP (deux décès) ; 670 patients ont arrêté le traite- ment. Le taux annualisé de poussées a diminué de 83 % à un

Les arrêts de natalizumab en pratique clinique : étude observationnelle nationale d’une cohorte de patients traités par natalizumab et inclus dans la base de données nationale

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population avec des formes rémittentes et progressives. Deplus, notre étude est la première à avoir étudier des sous-groupes en fonction de l’EDSS initial.Conclusion.– On ne met pas en évidence de corrélation signifi-cative au sens strict. Néanmoins, pour le groupe EDSS inférieurou égale à 3, nos résultats sont très proches de la significativitéet manquent probablement de puissance.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.122

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Traitement par Fingolimod : premières donnéesdu suivi clinique, ophtalmologique et en IRMAdrien Maitrot , Laure Daelman , Line Bedos ,Sophie Goulipian , Marie-Pierre Chaunu , Ayman TourbahNeurologie, CHU de Reims, 5100 Reims, France

Mots clés : SEP ; Traitement ; FingolimodIntroduction.– Le Fingolimod est un nouveau traitement dedeuxième ligne de la sclérose en plaques, administré par voieorale. Nous rapportons le suivi clinique, ophtalmologique etIRM des premiers patients pris en charge au CHU de Reims.Objectifs.– Décrire l’efficacité et la tolérance à court terme dutraitement par Fingolimod.Méthodes.– Patients : 8 (4 hommes/4 femmes), 19 à 44 ans,présentant une SEP R-R restant active malgré un traite-ment par immunmodulateur ou natalizumab. Traitementpar Fingolimod 0,5 mg/j pendant 4,1 mois (2–10 mois) ; sur-veillance clinique, biologique et ophtalmologique mensuelleles 3 premiers mois, puis trimestrielle ; IRM cérébrale avant lamise sous traitement, puis à 3–6 mois.Résultats.– Durée de la maladie : 6,75 ans (4–9 ans), de traite-ment antérieur : 37,1 mois. Taux annualisé de poussée avantfingolimod : 0,72. Après l’introduction : poussée chez 4 patientsavec nouvelle lésion à l’IRM chez 2 d’entre eux. EDSS initial : 3,2(1–5,5), resté stable. Tolérance : bradycardie et BAV1 5 heuresaprès la première prise (1 cas) ; myalgies à j7 (1 cas) ; angine etadénomégalie à j3 (1 cas). La lymphopénie est apparue dès le1e mois) : moyenne = 768,3/mm3. Épaisseur maculaire : stable(203 avant, 201 à M3).Discussion.– Ces premières données révèlent la persistanced’une activité clinique (50 %) et radiologique (25 %) au coursdes 6 premiers mois de traitement par Fingolimod. La lympho-pénie est précoce. Le traitement ne modifie pas l’épaisseurmaculaire mesurée par l’OCT. La survenue de troubles deconduction justifie la surveillance initiale.Conclusion.– La persistance possible d’une activité clinique etla survenue de troubles de conduction incitent à une sur-veillance dès l’initiation du traitement par Fingolimod.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.123

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Les arrêts de natalizumab en pratique clinique :étude observationnelle nationale d’une cohortede patients traités par natalizumab et inclusdans la base de données nationale TysedmusCaroline Papeix a, Sandra Vukusik b, Nadine Passante b,Serge Mrejen a, Christian Confavreux b,Catherine Lubetzki a, TYSEDMUS Groupeb

a Departement MSN, groupe hospitalier Pitié Salpètrière, 75013Paris, Franceb Service de neurologie A, hôpital neurologique Pierre Wertheimer,

69 Bron, France

Mots clés : Sclerose en plaques ; Traitement

6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A55

Introduction.– Le natalizumab (NZ) réduit la fréquence despoussées de SEP. Après arrêt du traitement, l’activité de lamaladie réapparaît. Récemment, des poussées particulière-ment sévères au cours de cette période post-NZ ont étérapporté.Objectifs.– Évaluer l’activité de la maladie dans les 12 mois quisuivent l’arrêt du Tysabri chez les patients inclus dans la basede données nationale TYSEDMUS.Méthodes.– En France, les patients exposés au moins une foisau NZ sont inclus dans la base de données nationale TYSED-MUS dans le cadre du plan francais de gestion des risques desmédicaments. Le taux de rechute à 6 mois et 12 mois aprèsl’arrêt du Tysabri a été analysé chez tous les patients ayantarrêté le traitement. Le délai de survenue d’une poussée àl’arrêt du traitement a été estimé en utilisant une analyse deKaplan-Meier.Résultats.– Deux mille neuf cent vingt et un patients SEP traitéspar natalizumab inclus dans la base de données TYSEDMUSont été analysés. Parmi eux, 577patients (19,75 %) ont arrêtéle traitement. Dans ce dernier groupe, 133 (23,05 %) ont fait aumoins une poussée dans les 6 mois qui ont suivi l’arrêt du trai-tement. Ces poussées sont survenues majoritairement entrele 3e et le 5e mois. L’analyse de la sévérité des poussées est encours.Conclusion.– Cette étude systématique, en condition de vieréelle, des patients SEP après arrêt du Tysabri, permetd’évaluer les modifications de l’activité de la maladie aprèsl’interruption du traitement.Informations complémentaires.– I. Ionescu, B. Frangoulis, E. VanGanse, F. Rocher, A. Castot, Michel Clanet.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.124

W30

TYSEDMUS : suivi observationnel prospectif despatients atteints de sclérose en plaques ettraités par TYSABRI® (natalizumab) dans lesbases des données European Database forMultiple Sclerosis (EDMUS) en FranceNadine Passante , Groupe TYSEDMUSService de neurologie A, hôpital neurologique Pierre-Wertheimer,69677 Bron, France

Mots clés : SEP ; Surveillance ; MédicamentIntroduction.– TYSABRI® (natalizumab) est indiqué en mono-thérapie dans la Sclérose en Plaques (SEP). Sa commerciali-sation est encadrée par un plan de gestion des risques (PGR)comprenant une étude épidémiologique, TYSEDMUS.Objectifs.– Évaluer la sécurité d’emploi du natalizumab, sonefficacité (poussées et handicap) et son bon usage en situationréelle de prescription en comparaison avec les recommanda-tions de l’Afssaps.Méthodes.– TYSEDMUS est une étude observationnelle pros-pective francaise multicentrique de phase IV reposant sur leréseau des utilisateurs du logiciel EDMUS. Son objectif estd’inclure tous les patients exposés au moins une fois auTYSABRI®. Les caractéristiques des patients (incluant leur évo-lution clinique) et la survenue d’effets indésirables sont saisiesdans les bases de données EDMUS. Un groupe de patientsjamais exposé au TYSABRI® sera extrait ultérieurement de cesmêmes bases comme groupe de comparaison.Résultats.– Depuis novembre 2007, environ 5500 malades ontrecu du Tysabri en France, 3364 sont enregistrés dans TYSED-

MUS et 3178 dossiers complets ont déjà été exploités. Onnote que 213 événements indésirables graves ont été rapportésdont 17 LEMP (deux décès) ; 670 patients ont arrêté le traite-ment. Le taux annualisé de poussées a diminué de 83 % à un