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LES AVANCEES THERAPEUTIQUES DANS LE MEDICAMENT EN 2008 Cancérologie / Hématologie Traitements Cancérologie (tumeurs solides) Cancer du poumon à petites cellules HYCAMTIN, Laboratoire GSK – ASMR IV Qu'est-ce que le cancer du poumon à petites cellules ? Le cancer du poumon à petites cellules est une forme particulièrement grave de carcinome bronchique. Il se manifeste surtout par des douleurs au niveau de la poitrine, une toux, des difficultés respiratoires ; il peut également occasionner des troubles de la voix ou de la déglutition. Les métastases sont fréquentes et touchent notamment le système nerveux central des malades. Ce type de cancer est le plus agressif de l'ensemble des tumeurs du poumon et la survie moyenne est de moins de 1 an. Quelles sont les personnes atteintes ? Le cancer du poumon à petites cellules atteint 1 personne sur 20 000 en France. Il touche essentiellement des adultes d'âge moyen, exposés au tabac et/ou à certains agents chimiques et/ou à des radiations. Quels sont les traitements actuels ? Les traitements actuels reposent sur la radiothérapie et/ou l'administration d'une chimiothérapie généralement combinée. Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 1/43

LES AVANCEES THERAPEUTIQUES EN 2008-HAS · Qu'apporte le nouveau traitement ? HYCAMTIN, topotécan, est un médicament qui agit en inhibant un enzyme appelé "topoisomérase 1", indispensable

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LES AVANCEES THERAPEUTIQUES DANS LE MEDICAMENT

EN 2008

Cancérologie / Hématologie

Traitements

Cancérologie (tumeurs solides)

Cancer du poumon à petites cellules HYCAMTIN, Laboratoire GSK – ASMR IV

Qu'est-ce que le cancer du poumon à petites cellules ?

Le cancer du poumon à petites cellules est une forme particulièrement grave de carcinome bronchique. Il se manifeste surtout par des douleurs au niveau de la poitrine, une toux, des difficultés respiratoires ; il peut également occasionner des troubles de la voix ou de la déglutition. Les métastases sont fréquentes et touchent notamment le système nerveux central des malades. Ce type de cancer est le plus agressif de l'ensemble des tumeurs du poumon et la survie moyenne est de moins de 1 an.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le cancer du poumon à petites cellules atteint 1 personne sur 20 000 en France. Il touche essentiellement des adultes d'âge moyen, exposés au tabac et/ou à certains agents chimiques et/ou à des radiations.

Quels sont les traitements actuels ?

Les traitements actuels reposent sur la radiothérapie et/ou l'administration d'une chimiothérapie généralement combinée.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 1/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

HYCAMTIN, topotécan, est un médicament qui agit en inhibant un enzyme appelé "topoisomérase 1", indispensable au processus de division cellulaire. Son blocage entraîne une cassure des brins d'ADN des cellules et empêche donc la multiplication des cellules cancéreuses. Ce médicament est indiqué chez les malades atteints d'un cancer du poumon à petites cellules en rechute après un premier traitement. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 2/43

Carcinome hépato-cellulaire NEXAVAR, Laboratoire Bayer Santé – ASMR IV

Qu'est-ce qu’un carcinome hépato-cellulaire ?

Le carcinome hépato-cellulaire est la tumeur maligne primitive du foie la plus fréquente. Il est lié à la prolifération anormale des cellules constitutives du foie, appelées hépatocytes. Il vient le plus souvent compliquer l’évolution d’une cirrhose du foie, quelle que soit l’origine de celle-ci.

Ce cancer reste, dans la majorité des cas, longtemps silencieux sur le plan de son expression clinique ; les signes les plus fréquents sont la survenue d’une ascite ou d’une hémorragie digestive. Le pronostic du carcinome hépato-cellulaire est sombre ; il dépend notamment de la gravité de la cirrhose associée.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le carcinome hépato-cellulaire survient essentiellement chez les personnes souffrant d’une cirrhose, cette dernière étant le plus souvent liée à une consommation excessive d’alcool ou à une infection chronique virale de type C ou B.

Plus de 7000 cas de carcinomes hépato-cellulaires sont diagnostiqués en France chaque année.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des malades dépend de la gravité de la maladie sous-jacente. Elle repose sur l’ablation chirurgicale ou la destruction par voie per-cutanée de la tumeur ; la transplantation hépatique peut également être envisagée.

L’administration de chimiothérapies anti-cancéreuses par voie systémique reste palliative.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

NEXAVAR, sorafénib, est un inhibiteur de protéine kinase qui agit sur les tumeurs en bloquant la prolifération des cellules et en diminuant l'angiogénèse. Il est indiqué dans la prise en charge thérapeutique chimiothérapique des carcinomes hépato-cellulaires.

Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 3/43

Carcinomes épidermoïdes avancés des voies aéro-digestives supérieures

TAXOTERE, Laboratoire Sanofi-Aventis – ASMR II

Que sont les cancers des voies aéro-digestives supérieures ?

Les cancers des voies aéro-digestives supérieures, également appelés cancers "de la tête et du cou", sont représentés par l'ensemble des cancers localisés au niveau de la bouche, du nez, du pharynx et du larynx. Ce sont généralement des cancers graves qui évoluent à la fois localement et par dissémination métastatique. Il s'agit le plus souvent de cancers de type épidermoïde.

Quelles sont les personnes atteintes ?

L'incidence de ces cancers est, en France, d'environ 20 000 nouveaux cas par an. Ils touchent préférentiellement les hommes et sont plus fréquents dans les populations âgées. Ils sont souvent causés par l'exposition au tabac, à l'alcool ou encore à certains toxiques professionnels.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de ces cancers dépend de leur localisation et de leur stade d'évolution. Elle repose sur la chirurgie, la radiothérapie et l'administration d'une chimiothérapie anticancéreuse. La mise en œuvre de ces différents outils thérapeutiques peut cependant s'avérer difficile et ne peut pas toujours être réalisée.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TAXOTERE, docétaxel, est un médicament cytotoxique qui agit en désorganisant les structures intra-cellulaires nécessaires à la survie et à la réplication des cellules. TAXOTERE, en association au cisplatine et au 5-fluorouracile, représente une nouvelle possibilité de traitement en première ligne, pour les malades souffrant d'un carcinome épidermoïde des voies aéro-digestives supérieures, localement avancé, notamment lorsque l'on souhaite éviter le recours à une chirurgie mutilante. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 4/43

Cancer du sein TYVERB, Laboratoire GSK – ASMR III

Qu'est-ce que le cancer du sein ?

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Il est responsable de 20 % des décès par cancer chez la femme. La fréquence de la maladie a augmenté dans les dernières années, la mortalité liée restant quant à elle relativement stable. La gravité et le pronostic de la maladie sont liés à la taille de la tumeur, à son type histologique, à son statut vis à vis des récepteurs hormonaux, au stade d'atteinte ganglionnaire et d'envahissement métastatique. Les cancers sont ainsi classés par stade de gravité croissante du stade 0 (cancer "in situ", aux stades III (cancer localement avancé) et IV (cancer métastatique).

Quelles sont les personnes atteintes ?

En 2000, on comptait environ 42 000 nouveaux cas de cancer du sein en France, plus de 75 % d'entre eux étant diagnostiqués après la ménopause. Les cancers de stade III représentent 15 à 20 % des cas et les cancers de stade IV métastatiques au moment du diagnostic, représentent 5 à 10 % des cas. Les facteurs de risque connus pour le cancer du sein sont notamment l'âge, la durée globale de la vie génitale, la nulliparité ou une première grossesse tardive. Il existe également des facteurs de risque génétiques. L'incidence du cancer du sein augmente de plus de 2 % par an.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement du cancer du sein repose sur une approche pluridisciplinaire et dépend du stade de gravité observé. Il peut comprendre une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie et une hormonothérapie pour les cancers hormonodépendants.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TYVERB, lapatinib, est un médicament inhibiteur de la protéine kinase. Il agit en bloquant le fonctionnement de cet enzyme, contenu dans certains récepteurs des cellules cancéreuses impliqués dans leur multiplication incontrôlée. Ces récepteurs appelés HER2 sont présents en excès dans environ 25 % des cas de cancer du sein.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 5/43

TYVERB est donc indiqué chez les femmes souffrant d'un cancer du sein avec surexpression des récepteurs de type HER2, en phase avancée ou métastatique. Les femmes pourront bénéficier de ce nouveau traitement lorsque la progression du cancer aura repris en dépit d'un traitement antérieur par une chimiothérapie combinée. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 6/43

Cancer du rein avancé et/ou métastatique AVASTIN, Laboratoire Roche – ASMR IV

Qu'est-ce que le cancer du rein ?

Le cancer du rein est un cancer peu fréquent, longtemps silencieux. Son diagnostic se fait très souvent de façon fortuite ; il peut aussi se manifester par du sang dans les urines, des douleurs, un mauvais état général. Au stade évolué, surtout s'il existe des métastases, le pronostic vital du malade est fortement compromis.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le cancer du rein est principalement un cancer de l'adulte qui survient préférentiellement entre 50 et 70 ans. Il représente environ 3 % des cancers de l'adulte et touche davantage les hommes que les femmes. Il existe des facteurs de risque externes identifiés tels que le tabac, la consommation excessive de certains médicaments contre la douleur, l'exposition à des toxiques environnementaux. Certaines maladies rénales et une prédisposition génétique peuvent également augmenter le risque de survenue de ce cancer.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge du cancer du rein dépend de son stade d'évolution et de l'état du patient. Elle repose avant tout sur l'ablation chirurgicale de la tumeur ; dans les formes les plus avancées, on peut utiliser plusieurs types de médicaments : interféron alfa, interleukine-2, inhibiteurs du tyrosine kinases.

Qu'apporte le nouveau médicament ?

AVASTIN, bevacizumab, est un anticorps monoclonal qui agit en réduisant la vascularisation des tumeurs et en bloquant ainsi leur croissance. Administré en association avec l'interféron alfa-2, il représente une nouvelle stratégie thérapeutique pour le traitement de 1ère ligne du cancer du rein localement avancé ou métastatique. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 7/43

Carcinome du rein avancé TORISEL, Laboratoire Wyeth Pharmaceuticals – ASMR II

Qu'est-ce que le carcinome du rein ?

Le carcinome rénal est un cancer peu fréquent, longtemps silencieux. Son diagnostic se fait très souvent de façon fortuite ; il peut aussi se manifester par du sang dans les urines, des douleurs, un mauvais état général. Environ la moitié des patients sont diagnostiqués à un stade avancé ou métastatique ; le pronostic vital du malade est alors fortement compromis.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le carcinome du rein est principalement un cancer de l'adulte qui survient préférentiellement entre 50 et 70 ans. Il représente environ 3 % des cancers de l'adulte et touche davantage les hommes que les femmes. Son incidence en France est de 6 800 cas/an. Il existe des facteurs de risque externes identifiés tels que le tabac, la consommation excessive de certains médicaments contre la douleur, l'exposition à des toxiques environnementaux. Certaines maladies rénales et une prédisposition génétique peuvent également augmenter le risque de survenue de ce cancer.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge du cancer du rein dépend de son stade d'évolution et de l'état du patient. Elle repose avant tout sur l'ablation chirurgicale de la tumeur ; dans les formes les plus avancées, on peut utiliser plusieurs types de médicaments : interféron alfa, interleukine-2, inhibiteurs des tyrosine kinases.

Qu'apporte le nouveau médicament ?

TORISEL, temsirolimus, est un médicament anticancéreux qui agit en inhibant la protéine mTOR, impliquée dans les processus de division cellulaire. TORISEL empêche ainsi la multiplication des cellules cancéreuses et donc la progression de la tumeur rénale. Ce nouveau médicament apporte un bénéfice aux malades souffrant d'un carcinome du rein avancé, et présentant au moins 3 facteurs connus de mauvais pronostic. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 8/43

Hématologie

Leucémie aiguë/lymphome lymphoblastique à cellules T ATRIANCE, Laboratoire GSK – ASMR II

Que sont la leucémie aiguë et le lymphome lymphoblastique à cellules T ?

La leucémie aiguë lymphoblastique (LAL) à cellules T est un cancer hématologique lié à la prolifération anormale de cellules de type lymphoïdes ; celles-ci envahissent progressivement la moelle osseuse et l'empêchent de fonctionner de façon satisfaisante. Le lymphome lymphoblastique à cellules T est une forme de LAL caractérisée par une altération moins marquée de la moelle. La découverte de la maladie peut se faire à l'occasion de l'exploration d'une anémie, d'un purpura, ou de la survenue d'infections ou de douleurs osseuses. L'évolution spontanée de ce type de cancer hématologique est toujours fatale en l'absence de traitement.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La leucémie aiguë lymphoblastique et le lymphome lymphoblastique à cellules T sont des cancers observés à tous les âges de la vie et dans les deux sexes. Leur survenue augmente avec l'âge mais il existe un premier pic d'incidence chez l'enfant. IL s’agit de maladies rares puisque l’on estime l’incidence annuelle à environ 150 cas chez l’enfant et 380 cas chez l’adulte. Des facteurs de risque ont pu être identifiés : ils sont d'ordre environnemental (exposition aux radiations, au benzène), iatrogène (traitement d'un premier cancer par certains agents anti-cancéreux) ou liés à des anomalies chromosomiques.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des malades repose sur l'administration de médicaments cytotoxiques et sur la greffe de moelle osseuse qui a considérablement amélioré le pronostic de la maladie.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 9/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

ATRIANCE, nélarabine, est un médicament cytotoxique de type antimétabolite. Il ralentit la croissance et la multiplication des cellules tumorales impliquées dans la genèse des leucémies aiguës lymphoblastiques et des lymphomes lymphoblastiques à cellules T. Ce nouveau produit est indiqué chez l'enfant et chez l’adulte, en échec thérapeutique après deux lignes de traitement antérieures. Il permet notamment, chez ces malades en rechute, de faciliter l'accès à la greffe de moelle osseuse, actuellement considérée comme la seule technique susceptible de conduire à une guérison. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 10/43

Leucémie lymphoïde chronique à cellules B MABCAMPATH, Laboratoire Bayer Santé – ASMR IV

Qu'est-ce que la leucémie lymphoïde chronique ?

La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est la plus fréquente des hémopathies malignes. Son origine n'est pas connue. Elle se caractérise par l'envahissement progressif de la moelle osseuse, du sang et des organes lymphoïdes par un clone de petits lymphocytes B. La LLC ne s'accompagne pas souvent de manifestations cliniques et sa découverte est le plus fréquemment fortuite, à l'occasion d'un hémogramme, chez un adulte en bonne santé apparente. L'évolution de la maladie est variable, avec une stabilité très longue pour certaines personnes et, pour d'autres, la survenue de complications infectieuses, tumorales, auto-immunes ou une insuffisance médullaire engageant le pronostic vital.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La LLC atteint surtout les personnes âgées, avec un âge moyen des patients de 65 ans, et une légère prédominance masculine. L'incidence en France est d'environ 3 200 nouveaux cas par an. Une faible majorité des personnes atteintes souffre d'une LLC de stade de gravité A (classification de Binet), la forme la moins grave ne nécessitant pas de traitement particulier sauf en cas de symptômes cliniques. 45 % des malades ont eu une LLC de stade B ou C, nécessitant le plus souvent une prise en charge thérapeutique.

Quels sont les traitements actuels ?

Le traitement de la LLC à cellules B fait appel notamment à la fludarabine et au chlorambucil, associés ou non à d'autres agents anticancéreux. Une des options thérapeutiques peut être par ailleurs la réalisation d'une autogreffe de cellules souches, notamment chez les patients jeunes.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

MABCAMPATH, alemtuzumab, est un anticorps monoclonal qui agit en se liant à des récepteurs présents à la surface des lymphocytes B, appelés CD52. Ainsi liés aux anticorps, les lymphocytes produits en excès du fait de la prolifération tumorale meurent, ce qui permet le contrôle de la progression de la leucémie lymphoïde chronique. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 11/43

Lymphome folliculaire de stade III et IV MABTHERA, Laboratoire Roche – ASMR I

Que sont les lymphomes folliculaires ?

Les lymphomes folliculaires se caractérisent par une prolifération anormale des cellules lymphoïdes de type B. Ce sont des cancers hématologiques de faible malignité. Leur évolution est lente et le malade reste longtemps asymptomatique. La prolifération des cellules B se traduit par une augmentation de taille des ganglions, parfois par une fièvre, un amaigrissement ou des sueurs nocturnes. Le pronostic de la maladie dépend de la réponse du patient au traitement initial ; l'évolution, qui se fait naturellement sur plusieurs années, peut s'accélérer subitement par transformation en cancer à grandes cellules, beaucoup plus agressif.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le lymphome folliculaire est un lymphome dit "non hodgkinien" ; il représente environ 30 % des cas de ce type de cancer soit une incidence d'environ 3 000 cas par an en France. Sa fréquence augmente régulièrement depuis plusieurs années, ce phénomène n'ayant pas encore été expliqué à ce jour. Ce cancer n'a pas été observé chez l'enfant. Il touche essentiellement les adultes après 40 ans, avec un pic de fréquence entre 55 et 60 ans. Il existe une prédominance masculine de la maladie. Pour 80 % des cas environ, le lymphome est découvert alors que son stade évolutif a déjà atteint les niveaux III et IV.

Quels sont les traitements actuels ?

Les traitements doivent prendre en compte la faible évolutivité naturelle de la maladie et ne doivent donc pas être trop agressifs dans un premier temps ; parallèlement, leur efficacité doit être la meilleure possible, la réponse au traitement initial étant un facteur pronostique majeur de ce cancer. Habituellement, lorsque l'on décide de traiter les malades, la prise en charge repose sur l'administration d'une poly-chimiothérapie anti-cancéreuse, associant notamment le cyclophosphamide, la vincristine et la prednisone (CVP) ; on peut également utiliser des combinaisons de médicaments anti-cancéreux incluant la fludarabine. L'interféron alpha appartient aussi à l'arsenal thérapeutique. Une radiothérapie voire dans certains cas des greffes de moelle peuvent également être envisagées.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 12/43

Qu'apporte le nouveau médicament ?

MATBTHERA, rituximab, est un anticorps monoclonal obtenu par génie génétique. Il se lie à un antigène présent sur les cellules B et entraîne leur destruction. Il apporte un bénéfice aux malades atteints d'un lymphome folliculaire de stade III et IV et n'ayant jamais été traités au préalable pour ce lymphome. Il doit être administré en association avec une chimiothérapie anticancéreuse. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 13/43

Leucémie myéloïde chronique (LMC) TASIGNA, Laboratoire Novartis Pharma

Phase chronique : ASMR II

Qu'est-ce que la leucémie myéloïde chronique ?

La leucémie myéloïde chronique est un cancer hématologique causé par une anomalie génétique caractérisée par la présence du chromosome dit "Philadelphie". Le chromosome "Philadelphie" est en fait un chromosome 22 porteur d'un nouveau gène issu de la fusion d'un morceau de chromosome 9 avec un morceau de lui-même. Le produit du gène anormal porté par le chromosome 22 est une protéine qui transforme les cellules normales en cellules leucémiques. Il s'agit d'une anomalie génétique acquise dont on ne connaît pas les causes de survenue. L'évolution est lente au début, avec peu de signes cliniques. Puis elle s'accélère avec majoration des anomalies sanguines, augmentation du volume de la rate, douleurs osseuses, fièvre, altération de l'état général. Enfin, la maladie évolue vers la leucémie aiguë myéloblastique habituellement fatale dans un délai de 6 mois. La médiane de survie, à partir de la découverte de la maladie est de 4 à 6 ans.

Quelles sont les personnes atteintes ?

En France, l'incidence de la leucémie myéloïde chronique est d'environ 1 cas pour 100 000. Cette maladie touche les adultes et les enfants (6 à 7 nouveaux cas par an chez l'enfant).

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de la leucémie myéloïde chronique a pour objectif principal de retarder le passage à la forme accélérée puis blastique. Elle repose en premier lieu sur la prescription d'imatinib. Chez les patients jeunes, une greffe de moelle peut également être envisagée. Cependant, en dépit de l'efficacité majeure de l'imatinib, certains malades développent une résistance à ce traitement et l'évolution vers les phases accélérée puis blastique devient inéluctable.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 14/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TASIGNA, nilotinib, est un inhibiteur de protéine kinase qui agit en bloquant l'activité d'une enzyme produite par les cellules leucémiques et impliquée dans leur multiplication. TASIGNA est indiqué dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique en phase chronique, avec chromosome de Philadelphie positif, lorsque le malade est en échec d'un traitement antérieur par imatinib. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 15/43

Leucémie myéloïde chronique (LMC) TASIGNA, Laboratoire Novartis Pharma

Phase accélérée : ASMR I

Qu'est-ce que la leucémie myéloïde chronique ?

La leucémie myéloïde chronique est un cancer hématologique causé par une anomalie génétique caractérisée par la présence du chromosome dit "Philadelphie". Le chromosome "Philadelphie" est en fait un chromosome 22 porteur d'un nouveau gène issu de la fusion d'un morceau de chromosome 9 avec un morceau de lui-même. Le produit du gène anormal porté par le chromosome 22 est une protéine qui transforme les cellules normales en cellules leucémiques. Il s'agit d'une anomalie génétique acquise dont on ne connaît pas les causes de survenue. L'évolution est lente au début, avec peu de signes cliniques. Puis elle s'accélère avec majoration des anomalies sanguines, augmentation du volume de la rate, douleurs osseuses, fièvre, altération de l'état général. Enfin, la maladie évolue vers la leucémie aiguë myéloblastique habituellement fatale dans un délai de 6 mois. La médiane de survie, à partir de la découverte de la maladie est de 4 à 6 ans.

Quelles sont les personnes atteintes ?

En France, l'incidence de la leucémie myéloïde chronique est d'environ 1 cas pour 100 000. Cette maladie touche les adultes et les enfants (6 à 7 nouveaux cas par an chez l'enfant).

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de la leucémie myéloïde chronique a pour objectif principal de retarder le passage à la forme accélérée puis blastique. Elle repose en premier lieu sur la prescription d'imatinib. Chez les patients jeunes, une greffe de moelle peut également être envisagée. Cependant, en dépit de l'efficacité majeure de l'imatinib, certains malades développent une résistance à ce traitement et l'évolution vers les phases accélérée puis blastique devient inéluctable.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 16/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TASIGNA, nilotinib, est un inhibiteur de la protéine kinase qui agit en bloquant l'activité d'une enzyme produite par les cellules leucémiques et impliquée dans leur multiplication. TASIGNA est indiqué dans le traitement de la leucémie myéloïde chronique, en phase accélérée, lorsque le malade est en échec d'un traitement antérieur par imatinib. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 17/43

Myélome multiple THALIDOMIDE PHARMION, Laboratoire Pharmion – ASMR II

Qu'est-ce que le myélome multiple ?

Le myélome multiple est une maladie hématologique grave caractérisée par une prolifération au niveau de la moelle osseuse, de plasmocytes spécifiques. Il se manifeste de façon variable, avec souvent au premier plan, des douleurs osseuses intenses résultant de la destruction osseuse caractéristique de la maladie. Des signes hématologiques, rénaux ou neurologiques peuvent également survenir. Le pronostic est sombre et les patients décèdent généralement dans les 10 ans suivant la découverte de la maladie.

Quelles sont les personnes atteintes ?

L'incidence du myélome multiple, en France, est d'environ 4 500 nouveaux cas par an, avec une légère prédominance masculine. Il s'agit d'une maladie touchant essentiellement les personnes âgées de plus de 60 ans.

Quels sont les traitements actuels ?

Les traitements sont de deux types : à visée symptomatique, pour lutter contre la douleur, les conséquences des anomalies sanguines ou l'insuffisance rénale, et à visée anti-mitotique, pour lutter contre la progression de la maladie. Le traitement anti-mitotique est basé sur l'utilisation d'une chimiothérapie à haute dose, lorsque le malade est en mesure de la supporter. Il est également possible de tenter des greffes de moelle, chez les sujets les plus jeunes. Lorsque le malade ne peut être traité comme décrit ci-dessus, une association de corticoïdes et d'un agent alkylant est prescrite mais les résultats de ces traitements restent médiocres.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

THALIDOMIDE PHARMION, est un nouveau médicament qui pourrait agir en bloquant le développement des cellules cancéreuses présentes dans le myélome multiple des os et en stimulant le système immunitaire des malades. Il représente une nouvelle stratégie thérapeutique pour les patients de plus de 65 ans encore non traités ou ne pouvant être traités par une chimiothérapie à haute dose ; dans ce cadre il doit être administré en association avec le melphalan et la prednisone. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 18/43

Infectiologie

Infection par le VIH-1 CELSENTRI, Laboratoire Pfizer – ASMR IV

Qu'est-ce que l'infection par le VIH ?

La contamination par le virus de l'immunodéficience humaine provoque une infection initiale (ou primo infection) qui peut s'accompagner de fièvre avec ganglions et éruption cutanée, ou être asymptomatique. Cette infection guérit toujours spontanément alors que le virus se multiplie rapidement dans l'organisme, en détruisant progressivement les cellules du système immunitaire et les organes lymphoïdes (ganglions, rate, moelle osseuse). Lorsque le nombre de lymphocytes T CD4 atteint un seuil très bas, les défenses immunitaires de l'organisme ne sont plus en mesure de lutter contre la survenue d'infections, de cancers ou d'atteintes graves du système nerveux. Le malade est alors en phase SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise).

Quelles sont les personnes atteintes ?

Toutes les souches du VIH connues actuellement ne sont pas contagieuses dans les actes de la vie quotidienne. Le VIH se transmet dans des conditions particulières clairement identifiées : lors des relations sexuelles, par utilisation de seringues contaminées (usagers de drogue), de la mère à l'enfant lors de la grossesse, au moment de l'accouchement ou par le lait maternel. En France, 100 000 personnes environ seraient infectées par le VIH.

Quels sont les traitements actuels ?

L'objectif des initiations de traitements anti-viraux chez les patients porteurs du VIH est de diminuer au maximum la charge virale plasmatique et ceci le plus rapidement possible. On utilise à cet effet des combinaisons de médicaments anti-rétroviraux (inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, inhibiteurs des protéases, inhibiteurs de fusion).

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 19/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

CELSENTRI, maraviroc, est le premier médicament d'une nouvelle classe d'antiviraux, les antagonistes du récepteur CCR5. Cette molécule bloque la protéine appelée CCR5, qui représente une des protéines utilisées par le virus de l'immunodéficience humaine pour pénétrer dans les cellules de l'organisme. Le virus nécessitant CCR5 pour envahir les cellules, ne pourra donc pas les pénétrer et par voie de conséquence ne pourra pas s'y reproduire, réduisant de ce fait la charge virale dans le sang des personnes contaminées. CELSENTRI, prescrit en association avec d'autres médicaments antirétroviraux, améliore la prise en charge des patients infectés par le virus VIH-1 lorsque le virus en cause présente un tropisme spécifique à la protéine CCR5. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 20/43

Infection par le VIH-1 ISENTRESS, Laboratoire MSD-CHIBRET – ASMR III

Qu'est-ce que l'infection par le VIH ?

La contamination par le virus de l'immunodéficience humaine provoque une infection initiale (ou primo infection) qui peut s'accompagner de fièvre avec ganglions et éruption cutanée, ou être asymptomatique. Cette infection guérit toujours spontanément alors que le virus se multiplie rapidement dans l'organisme, en détruisant progressivement les cellules du système immunitaire et les organes lymphoïdes (ganglions, rate, moelle osseuse). Lorsque le nombre de lymphocytes T CD4 atteint un seuil très bas, les défenses immunitaires de l'organisme ne sont plus en mesure de lutter contre la survenue d'infections, de cancers ou d'atteintes graves du système nerveux. Le malade est alors en phase SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise).

Quelles sont les personnes atteintes ?

Toutes les souches du VIH connues actuellement ne sont pas contagieuses dans les actes de la vie quotidienne. Le VIH se transmet dans des conditions particulières clairement identifiées : lors des relations sexuelles, par utilisation de seringues contaminées (usagers de drogue), de la mère à l'enfant lors de la grossesse, au moment de l'accouchement ou par le lait maternel. En France, 100 000 personnes environ seraient infectées par le VIH.

Quels sont les traitements actuels ?

L'objectif des initiations de traitements antiviraux chez les patients porteurs du VIH est de diminuer au maximum la charge virale plasmatique et ceci le plus rapidement possible. On utilise à cet effet des combinaisons de médicaments anti-rétroviraux (inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, inhibiteurs des protéases, inhibiteurs de fusion).

Qu'apporte le nouveau traitement ?

ISENTRESS, raltégravir, est le premier médicament d'une nouvelle classe d'antiviraux, les inhibiteurs de l'intégrase. Cette molécule bloque une enzyme impliquée dans la reproduction du VIH et, de ce fait, ralentit la progression de l'infection. ISENTRESS, prescrit en association avec d'autres médicaments anti-rétroviraux, améliore la prise en charge des patients infectés par le virus VIH-1, ayant une charge virale détectable malgré le traitement en cours. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 21/43

Infection par le VIH-1 chez l'enfant TELZIR, Laboratoire GSK – ASMR IV

Qu'est-ce que l'infection par le VIH ?

La contamination par le virus de l'immunodéficience humaine provoque une infection initiale (ou primo infection) qui peut s'accompagner de fièvre avec ganglions et éruption cutanée, ou être asymptomatique. Cette infection guérit toujours spontanément alors que le virus se multiplie rapidement dans l'organisme, en détruisant progressivement les cellules du système immunitaire et les organes lymphoïdes (ganglions, rate, moelle osseuse). Lorsque le nombre de lymphocytes T CD4 atteint un seuil très bas, les défenses immunitaires de l'organisme ne sont plus en mesure de lutter contre la survenue d'infections, de cancers ou d'atteintes graves du système nerveux. Le malade est alors en phase SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise).

Quelles sont les personnes atteintes ?

Toutes les souches du VIH connues actuellement ne sont pas contagieuses dans les actes de la vie quotidienne. Le VIH se transmet dans des conditions particulières clairement identifiées : lors des relations sexuelles, par utilisation de seringues contaminées (usagers de drogue), de la mère à l'enfant lors de la grossesse, au moment de l'accouchement ou par le lait maternel. En France, 100 000 personnes environ seraient infectées par le VIH, dont 1 500 enfants.

Quels sont les traitements actuels ?

L'objectif des initiations de traitements anti-viraux chez les patients porteurs du VIH est de diminuer au maximum la charge virale plasmatique et ceci le plus rapidement possible. On utilise à cet effet des combinaisons de médicaments anti-rétroviraux (inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, inhibiteurs des protéases, inhibiteurs de fusion, inhibiteurs de l'intégrase). Chez l'enfant, l'arsenal thérapeutique est plus restreint, certaines molécules n'étant autorisées que dans les populations d'adultes, notamment dans la classe des inhibiteurs de protéase.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 22/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

TELZIR, fosamprénavir, est un inhibiteur de protéase déjà indiqué chez les patients adultes infectés par le VIH de type 1. Il a désormais démontré un bénéfice, dans le traitement de cette infection, chez les enfants de 6 ans et plus et chez les adolescents. Il doit être administré en association avec de faibles doses de ritonavir et avec d'autres traitements anti-rétroviraux. Il peut être utilisé soit pour les enfants débutant un traitement, soit pour les enfants prétraités intolérants à l'association lopinavir/ritonavir ou en échec virologique. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 23/43

Infections broncho-pulmonaires chez les malades souffrant de mucoviscidose

MERONEM, Laboratoire AstraZeneca – ASMR IV

Que sont les infections broncho-pulmonaires dans le contexte de la mucoviscidose ?

Les infections broncho-pulmonaires viennent fréquemment émailler le cours de l'évolution de la mucoviscidose, chez l'enfant et chez l'adulte. La colonisation des bronches et des poumons par les bactéries survient généralement de façon très précoce dans la vie du malade alors que se constitue progressivement la maladie respiratoire qui va s'aggraver au fil du temps. La mise en évidence d'un germe de type Pseudomonas aeruginosa dans la genèse d'une infection broncho-pulmonaire constitue un marqueur de gravité, chez les patients souffrant d'une mucoviscidose, vis à vis du pronostic respiratoire.

Quelles sont les personnes atteintes ?

En France environ 5 000 personnes sont atteintes de mucoviscidose. Dans cette population, la majorité des patients adultes sont porteurs, de façon chronique, de germes de type Pseudomonas aeruginosa ; chez les enfants, la proportion de porteurs chroniques dépasse le tiers de la population.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des infections broncho-pulmonaires dues à Pseudomonas aeruginosa repose sur l'administration d'antibiotiques adaptés par voie intraveineuse ; une antibiothérapie par voie inhalée est également utilisée.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

MERONEM, est un antibiotique de la classe des carbapénèmes. Administré par voie intraveineuse et en association avec un autre antibiotique, il représente un des traitements de choix pour les infections broncho-pulmonaires à Pseudomonas aeruginosa, chez les malades souffrant d'une mucoviscidose. Il peut être administré chez l'adulte et chez l'enfant. Cet antibiotique est également efficace dans le traitement des infections broncho-pulmonaires à Bulkholderia cepacia, associées avec une moindre fréquence à la mucoviscidose. Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 24/43

Infections à candida MYCAMINE, Laboratoire Astellas Pharma – ASMR IV

Que sont les infections à candida ?

Les infections à candida sont des infections provoquées par des levures. Elles peuvent se limiter à la peau ou aux muqueuses ou passer dans le sang et envahir un organe. Elles se manifestent alors par de la fièvre et des signes spécifiques d'atteinte viscérale dont la nature dépend de l'organe contaminé ; les principaux organes cibles sont le foie, la rate, le rein, le poumon, le cœur et l'œil. L'origine de la contamination est le plus souvent endogène mais elle peut également être exogène (à partir de personnes malades elles-mêmes, de soignants porteurs de levures ou encore de sang contaminé pour les usagers de drogue par voie intra-veineuse). Ces infections sont graves, potentiellement mortelles, surtout chez des malades fragilisés par des pathologies concomitantes.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Ces infections touchent essentiellement les personnes souffrant d'un déficit de l'immunité, notamment les malades ayant bénéficié d'une greffe de moelle, porteurs d'un cancer ou traités par une chimiothérapie anti-cancéreuse, porteurs du VIH ou malades du SIDA.

Quels sont les traitements actuels ?

Les traitements s'intègrent dans la prise en charge globale du malade et dépendent du contexte de survenue de l'infection fongique. Ils reposent, pour le traitement spécifique de l'infection, sur la prescription de médicaments anti-fongiques.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

MYCAMINE, micafungine, est un médicament antifongique de la classe des échinocandines. Il agit en altérant la production d'un élément cellulaire fongique nécessaire à la survie et à la multiplication de la levure, bloquant ainsi la progression de l'infection. Chez les enfants en particulier, il apporte une nouvelle opportunité de prise en charge dans un contexte médical généralement très grave. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 25/43

Paludisme RIAMET, Laboratoire Novartis Pharma – ASMR IV

Qu'est-ce que le paludisme ?

Le paludisme est une maladie infectieuse causée par un protozoaire appelé Plasmodium, présent dans de nombreuses régions du monde. La transmission se fait par piqûre d'anophèle femelle, le soir et surtout la nuit. L'infection se manifeste généralement dans les deux mois suivant la piqûre infectante pour Plasmodium falciparum, ce délai pouvant s'étendre à plusieurs mois voire années pour les trois autres espèces plasmodiales (P. Vivax, P. Ovale, P. Malariae). Les symptômes sont l'apparition d'une fièvre, de douleurs diffuses et de troubles digestifs ; des accès de fièvre périodiques accompagnés de sueurs peuvent survenir ensuite de façon intermittente. Les formes graves sont exclusivement causées par Plasmodium falciparum et menacent le pronostic vital du malade : il peut s'agir notamment d'encéphalopathies aiguës, d'insuffisances rénales aiguës ou de détresses respiratoires.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Plus de 2 milliards de personnes sont exposées au paludisme à travers le monde, Plasmodium falciparum étant surtout présent dans les régions intertropicales de climat chaud et humide. En France métropolitaine, on estime à plus de 4 000 le nombre de cas dits "importés" c'est-à-dire contractés lors de séjours hors métropole dont environ 20 % d'enfants. On compte par ailleurs environ 3 700 cas de paludisme dans les départements d'outre-mer (essentiellement Mayotte et Guyanne Française). Ces cas de paludisme sont très majoritairement dus à une infestation par Plasmodium falciparum.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge du paludisme se situe à deux niveaux : un volet préventif comprenant la protection contre les piqûres d'anophèle et la prise d'une chimiothérapie prophylactique ; un volet curatif reposant sur l'administration de médicaments antipaludéens.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

RIAMET, est un médicament associant l'artéméther et la luméfantrine, deux molécules antipaludiques de rapidité et de durée d'action complémentaires. Il peut être proposé dans le traitement de l'accès palustre non compliqué, dû à Plasmodium falciparum, chez l'enfant et le nourrisson de plus de 5 kg. Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 26/43

Maladies rares

Angio-œdème héréditaire FIRAZYR, Laboratoire Jerini AG – ASMR IV

Qu'est-ce que l'angio-œdème héréditaire ?

L'angio-œdème héréditaire est une maladie génétique qui se manifeste le plus souvent dès l'enfance ou l'adolescence, par la survenue récidivante d'oedèmes. Ces oedèmes sont dus à une trop forte perméabilité des vaisseaux sanguins ; ils durent habituellement 2 à 3 jours et disparaissent spontanément. Leur localisation est variable et conditionne la gravité de la maladie. En effet, si le larynx est touché, le risque de décès, en l'absence de traitement, peut atteindre 25 %. Il s'agit d'une maladie chronique, la fréquence des récidives étant très variable au sein de la population concernée.

Quelles sont les personnes atteintes ?

L'angio-œdème héréditaire est une maladie génétique de transmission autosomique dominante. La nature de l'anomalie génétique en cause caractérise les différents types de maladie identifiés : les types 1 et 2 sont liés à une altération d'un gène codant pour un inhibiteur de la C1 estérase dont le déficit entraîne une libération excessive de bradykinine alors que les types 3 sont associés à une augmentation de l'activité kininogénase elle-même responsable d'une libération d'un excès de bradykinine. C'est l'excès de bradykinine qui est ensuite responsable de l'augmentation de la perméabilité des vaisseaux sanguins. L'angio-œdème héréditaire est une maladie rare dont la prévalence serait de 1/10 000 à 1/50 000 en France, majoritairement de type 1.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des patients repose actuellement sur une prophylaxie des crises par des médicaments androgéniques et sur le traitement symptomatique des crises aiguës.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 27/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

FIRAZYR, icatibant, est le premier médicament indiqué dans le traitement des crises aiguës d'angio-œdème héréditaire chez l'adulte. Il agit en bloquant les récepteurs cibles de la bradykinine, présente en excès chez les malades souffrant d'un angio-œdème héréditaire avec carence en inhibiteur de la C1 estérase. Il permet ainsi, en limitant l'activité de la bradykinine, de soulager les symptômes liés à la perméabilité accrue des vaisseaux sanguins. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 28/43

Maladie de Darier-Ferrand GLIVEC, Laboratoire Novartis Pharma – ASMR IV

Qu'est-ce que la maladie de Darier-Ferrand ?

La maladie de Darier-Ferrand est une tumeur rare des cellules dermiques, encore appelée dermatofibrosarcoma protuberans. Elle débute par l’apparition de lésions indurées non douloureuses de la peau qui s’étendent progressivement alors que des nodules se développent en leur sein. Des complications locales peuvent alors apparaître avec survenue d’ulcérations, de saignements et de douleurs au niveau des lésions et compression des organes voisins. L’évolution de la maladie est lente et, si le risque de récidive est important, le potentiel métastatique de cette tumeur reste faible.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La maladie de Darier-Ferrand est une maladie rare, touchant moins de 1 personne pour 10 000 habitants en France. Des anomalies touchant les chromosomes 17 et 22 sont habituellement identifiées au niveau des cellules tumorales.

Quels sont les traitements actuels ?

Le seul traitement proposé est chirurgical ; il doit être le plus large possible car le risque de récidive est très élevé en cas d’exérèse insuffisante. Cependant, la pratique chirurgicale est limitée par les risques fonctionnels ou esthétiques liés à la localisation et à la taille de la tumeur.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

GLIVEC, imatinib, est un médicament inhibiteur de la protéine tyrosine kinase. Il bloque les récepteurs au PDGFB (platelet-derived-growth-factor B), facteur de croissance produit en excès dans la maladie de Darier-Ferrand.

Il est le seul médicament indiqué dans le traitement de la maladie de Darier-Ferrand ; il apporte un bénéfice aux malades ne pouvant pas bénéficier d’un traitement chirurgical.

Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 29/43

Retard de croissance avec déficit en IGF-1 INCRELEX, Laboratoire Beaufour Ipsen – ASMR III

Qu'est-ce qu'un retard de croissance avec déficit en IGF-1 ?

Les enfants porteurs d'un déficit en IGF-1 (insulin-like growth factor-1) sont dans l'incapacité de développer une croissance normale car leur corps ne répond pas correctement à la stimulation des hormones de croissance, pourtant présentes en quantité normale dans leur organisme. La maladie se manifeste par une très petite taille, avec des extrémités et des organes génitaux de développement réduit, et une obésité.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le déficit en IGF-1 est une maladie rare, causée par une mutation du récepteur de l'hormone de croissance, un dysfonctionnement de la transmission des signaux générés par l'hormone de croissance, ou une altération du gène IGF-1 lui-même. Cette maladie touche les garçons et les filles.

Quels sont les traitements actuels ?

Les enfants souffrant de cette maladie ne bénéficiaient jusqu'à ce jour d'aucun traitement spécifique, les hormones de croissance exogènes habituellement indiquées dans les retards de croissance étant en l'espèce inefficaces.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

INCRELEX, mécasermine, est le premier médicament proposé dans le traitement des enfants souffrant d'un retard de croissance avec déficit primaire sévère en IGF-1. INCRELEX est produit par la technique de l'ADN recombinant ; il possède les mêmes propriétés que l'IGF-1 naturelle manquante et la remplace dans son rôle déterminant de facteur de croissance, en stimulant la division et la croissance des cellules ainsi que leur capacité à absorber les nutriments. INCRELEX augmente significativement, chez les enfants malades, la vitesse de croissance. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 30/43

Retard de croissance associé à un déficit du gène SHOX UMATROPE, Laboratoire Lilly – ASMR IV

Qu'est-ce qu'un retard de croissance associé à un déficit du gène SHOX ?

Des délétions ou mutations du gène SHOX, situé sur les chromosomes X et Y, peuvent être responsables d'un retard de croissance chez l'enfant. Ce déficit peut apparaître de façon isolée ou en association avec d'autres anomalies du développement. Les manifestations cliniques sont de gravité variable, avec un retentissement sur la qualité de vie et les fonctions psychosociales plus ou moins important.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Le nombre d'enfants souffrant d'un retard de croissance lié à un déficit du gène SHOX (Short Stature Homeobox Gene) peut être estimé à 3 000, en France.

Quels sont les traitements actuels ?

Il n'existait jusqu'alors pas de traitement spécifiquement indiqué pour la prise en charge de ces enfants.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

UMATROPE, somatropine, est le premier médicament proposé chez les enfants présentant un retard de croissance lié à un déficit du gène SHOX, cette anomalie ayant été confirmée par un test ADN avant la mise en route du traitement. Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 31/43

Drépanocytose SIKLOS, Laboratoire Addmedica – ASMR IV

Qu'est-ce que la drépanocytose ?

La drépanocytose est une maladie des globules rouges qui présentent une forme anormale, en bananes. Ces globules rouges, constitués d'une hémoglobine déficiente, ont tendance à s'agréger et à former des petits caillots (thrombi). Les manifestations de la maladie dépendent de la gravité de l'atteinte génétique et peuvent aller de l'absence de symptômes à la survenue d'accidents sévères, d'évolution potentiellement mortelle. Les complications les plus redoutables sont de type vasculaire, avec constitution d'infarctus multiples extrêmement douloureux, de type hémolytique, avec apparition parfois brutale d'anémies très sévères nécessitant des transfusions urgentes et de type infectieux, avec une susceptibilité très accrue aux infections.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La drépanocytose est une maladie génétique caractérisée par une mutation de l'hémoglobine ; celle-ci acquiert, par remplacement d'un acide aminé sur l'une de ses chaînes de globine, des propriétés anormales. Cette hémoglobine modifiée est appelée hémoglobine S. La maladie se transmet sur un mode autosomique récessif. Sa fréquence est très variable suivant les pays. Elle est beaucoup plus fréquente dans les populations noires. En France, la prévalence de la maladie se situerait entre 1,3 et 1,7 cas pour 10 000 habitants.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des personnes porteuses d'une drépanocytose dépend de la gravité de l'atteinte ; elle repose sur des mesures préventives (prévention des infections, hydratation) et sur le traitement des complications lorsqu'elles surviennent (essentiellement par prescription d'analgésiques, la mise en œuvre de transfusions sanguines et le traitement des infections). Chez les enfants sévèrement atteints, une greffe de moelle osseuse peut être proposée.

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 32/43

Qu'apporte le nouveau traitement ?

SIKLOS, hydroxycarbamide, est le premier médicament indiqué dans la prise en charge spécifique de la drépanocytose. En inhibant la croissance et la reproduction des globules rouges, SIKLOS apporte un bénéfice aux enfants et aux adultes souffrant d'une drépanocytose, en prévention des crises vasculaires douloureuses. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 33/43

Antalgie/Anesthésie Traitements

Douleur per et post-opératoire NAROPEINE, Laboratoire Astra Zeneca – ASMR IV

Que sont les douleurs per et post-opératoires ?

Le choix des techniques d'analgésie per et post-opératoires est fonction du type d'acte chirurgical réalisé et de l'état du malade. Ces techniques peuvent faire appel à différentes voies d'administration, générale ou loco-régionale, et peuvent également être associées, l'objectif final étant de limiter au maximum la douleur afin d'améliorer le confort du patient et de faciliter la rééducation post-opératoire. On peut citer parmi les modes analgésiques de choix le bloc péridural périphérique utilisé après chirurgie orthopédique des membres, le bloc péridural caudal ou la perfusion péridurale continue.

Quelles sont les personnes atteintes ?

En France, chaque année, environ 170 000 adultes ou adolescents doivent subir une intervention chirurgicale orthopédique qui justifie la pratique d'un bloc périphérique nerveux continu. Le bloc péridural caudal est quant à lui particulièrement utile en pédiatrie. Chaque année, environ 30 000 enfants de moins de 12 ans pourraient en bénéficier, notamment pour la chirurgie sous-ombilicale.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de l'analgésie per et post-opératoire est actuellement une priorité pour les soignants et de nombreuses techniques peuvent être mises en œuvre, avec utilisation d'anesthésiques de type amino-amides ou de type opioïde.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

NAROPEINE, chlorhydrate de ropivacaïne, est un produit anesthésique local injectable de type amino-amide, de longue durée d'action. Il peut être utilisé pour l'anesthésie chirurgicale et traitement des douleurs aiguës chez les adultes et les enfants de plus de 12 ans. Il peut également être proposé dans la prise en charge de la douleur aiguë per et post-opératoire par bloc péridural caudal ou perfusion péridurale continue, chez l'enfant jusqu'à l'âge de 12 ans. Ce traitement permet ainsi l'obtention d'une analgésie chez le jeune enfant, le nourrisson et le nouveau-né. Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 34/43

Douleurs chroniques intenses PRIALT, Laboratoire Eisai – ASMR IV

Que sont les douleurs chroniques intenses ?

Les douleurs chroniques peuvent avoir des origines diverses, cancéreuses ou neuropathiques notamment. Leur intensité est variable mais peut être telle, dans certains cas, que les malades subissent une altération très marquée de leur qualité de vie, avec un retentissement psychosocial important. Pour ces patients, il est parfois nécessaire de recourir à une administration d'antalgiques par voie intrarachidienne.

Quelles sont les personnes atteintes ?

De nombreuses maladies peuvent engendrer chez les personnes qui en sont atteintes des douleurs chroniques ; il en est ainsi, par exemple, de la plupart des cancers qui provoquent notamment des douleurs viscérales et/ou osseuses, et de certaines lésions neurologiques. Le recours à une analgésie intrarachidienne, dans le cadre de la prise en charge des douleurs chroniques, correspond cependant à une souffrance particulièrement intense et rebelle aux traitements antalgiques usuels.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des douleurs chroniques intenses repose essentiellement sur l'administration d'opioïdes forts ou, dans le cas de douleurs d'origine neurologique, sur un traitement par produits psychotropes. Le mode d'administration privilégié dans un premier temps est la voie orale ; on peut avoir ensuite recours à d'autres voies (injectable ou transdermique) en cas de besoin. L'administration d'opioïdes par voie centrale (périmédullaire ou cérébro- ventriculaire) peut également être envisagée en dernier recours.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

PRIALT, ziconotide, est un nouveau médicament de type oméga-conopeptide. Il agit en bloquant les canaux calciques situés à la surface des cellules nerveuses et en empêchant ainsi la transmission des signaux de douleur au niveau de la moelle. Administré par voie intrarachidienne, il constitue un recours pour les malades souffrant de douleurs chroniques intenses. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 35/43

Rhumatologie

Ostéoporose post-ménopausique

ACLASTA, Laboratoire Novartis Pharma – ASMR IV

Qu'est-ce que l'ostéoporose ?

L'ostéoporose est une ostéopathie raréfiante dont les principales causes sont l'âge et la ménopause. Elle se caractérise par une perte osseuse et se traduit par des tassements vertébraux et des fractures osseuses. Avec le vieillissement de la population, elle représente un enjeu de santé publique majeur du fait de ses conséquences médicales et sociales.

Quelles sont les personnes atteintes ?

L'ostéoporose affecte essentiellement les femmes après la ménopause en raison de la perte osseuse induite par la diminution de sécrétion des estrogènes à cette période de la vie. Cette population représente environ 3,3 millions de femmes.

Quels sont les traitements actuels ?

Les objectifs thérapeutiques sont les suivants : prévention de la perte osseuse, prévention primaire et secondaire des fractures. Ces objectifs peuvent être atteints au moyen de médicaments qui peuvent soit réduire la résorption osseuse soit accroître la formation osseuse. Les traitements actuels reposent sur l'administration de bisphosphonates, d'agonistes-antagonistes des estrogènes, d'estrogènes de synthèse, de ranélate de strontium, ou de molécules régulatrices de l'équilibre calcique, souvent associée à un apport complémentaire en calcium ou en vitamine D,.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

ACLASTA, acide zolédronique, est un biphosphonate azoté qui agit sur l'os en inhibant la résorption induite par les ostéoclastes. Il est efficace dans le traitement de l'ostéoporose post-ménopausique car il diminue le risque de fractures vertébrales et non vertébrales, dans cette population. Il améliore donc la prise en charge des femmes souffrant d'une ostéoporose post-ménopausique présentant un risque élevé de fractures. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 36/43

Ostéoporose cortisonique FORSTEO, Laboratoire Lilly – ASMR IV

Qu'est-ce que l'ostéoporose cortisonique ?

L'ostéoporose est une maladie diffuse du squelette qui se caractérise par une perte osseuse et se traduit par des tassements vertébraux et des fractures osseuses. Elle peut être primitive, les principaux déterminants étant alors l'âge élevé et la ménopause ; elle peut aussi être secondaire, consécutive à la prise au long cours de certains traitements ou induite par des maladies endocriniennes ou digestives. La cause la plus fréquente d'ostéoporose secondaire est représentée par la corticothérapie prolongée. Lors d'un traitement par corticoïdes au long cours par voie générale, la perte osseuse apparaît assez rapidement et peut être importante dès les premiers mois de l'imprégnation cortisonique. Les effets sont particulièrement marqués sur les vertèbres, avec un risque élevé de fractures à ce niveau.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Les personnes susceptibles de souffrir d'une ostéoporose cortisonique sont les malades, de sexe masculin et féminin, exposés à un traitement corticoïde systémique prolongé (de 3 mois au moins). Les corticoïdes par voie générale sont prescrits pour traiter de très nombreuses pathologies (maladies auto-immunes, digestives, endocriniennes, hématologiques, néphrologiques, rhumatologiques…).

Quels sont les traitements actuels ?

La prévention de la perte osseuse par les biphosphonates doit être envisagée lorsqu'un patient va être exposé, pour des raisons thérapeutiques, à des corticoïdes au long cours. Un traitement de l'ostéoporose devra être instauré chez les patients à risque élevé de fracture.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

FORSTEO, tériparatide, est un médicament à base d'hormone parathyroïdienne, qui stimule la formation osseuse en agissant directement sur les ostéoclastes. FORSTEO est le premier médicament ostéoformateur indiqué chez les malades souffrant d'une ostéoporose induite par un traitement prolongé aux corticoïdes. Il peut être proposé chez les personnes à risque fracturaire élevé, recevant une corticothérapie au long cours par voie générale, quel que soit leur sexe. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 37/43

Dermatologie

Dermatite atopique

PROTOPIC pommade, Laboratoire Astellas Pharma – ASMR IV

Qu'est-ce que la dermatite atopique ?

La dermatite atopique est une affection cutanée chronique inflammatoire, d'origine immunologique. Sa gravité est variable, pouvant aller de l'apparition occasionnelle de lésions eczémateuses à des formes très sévères avec lésions extensives, excoriées et prurigineuses sur l'ensemble du corps. Elle peut entraîner des surinfections cutanées. La dermatite atopique entre dans le cadre de l'atopie, pathologie héréditaire aux manifestations multiples et caractérisée par une hypersensibilité générée par les IgE contre des antigènes naturels de l'environnement ou de l'alimentation. Cette maladie, du fait de son caractère chronique et douloureux, peut avoir d'importantes répercussions psychosociales.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La dermatite atopique touche environ 1 % des adultes et 5 % des enfants de plus de 2 ans. Dans 10 % des cas environ la maladie s'avère résistante aux traitements conventionnels.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de la dermatite atopique repose sur l'utilisation de corticoïdes, d'immunosuppresseurs ou de photothérapie lors des poussées aiguës, combinée avec des mesures d'hygiène pour prévenir les récurrences.

Qu'apporte le nouveau médicament ?

Le tacrolimus est une molécule de la classe des immunomodulateurs, proposée sous forme de pommade dans le médicament PROTOPIC. Il est efficace dans le traitement de la dermatite atopique et apporte un bénéfice aux malades souffrant de cette maladie cutanée, lorsque les traitements conventionnels ont échoué. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

Les Entreprises du Médicament – 22 janvier 2009 38/43

Cardio-vasculaire

Maladie coronaire stable

COVERSYL, Laboratoire Servier – ASMR IV

Qu'est-ce qu'une maladie coronaire stable ?

La maladie coronaire stable résulte d'une insuffisance d'irrigation sanguine du myocarde. Elle se manifeste par la survenue de douleurs thoraciques, notamment lors des efforts physiques qui augmentent les besoins du cœur en oxygène. L'évolution de la maladie coronaire stable dépend de l'importance des lésions des artères coronaires et de l'état du cœur ; lorsque l'atteinte vasculaire est majeure, le risque de complications par survenue d'un infarctus du myocarde voire d'une mort subite est non négligeable. Une procédure de revascularisation peut être envisagée pour rétablir une irrigation correcte du cœur.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Environ 1,5 million de personnes souffrent d'une maladie coronaire stable en France. Dans cette population, on compte environ 80 000 cas d'infarctus du myocarde par an et 120 000 personnes ayant bénéficié, en dehors de tout épisode d'infarctus, d'une procédure de revascularisation.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge des patients souffrant d'une maladie coronaire stable est globale et repose sur la réduction des facteurs de risque cardiovasculaires et la prévention des complications. Plusieurs classes thérapeutiques peuvent être utilisées dans ce cadre (anti-hypertenseurs, hypolipémiants, antiagrégants plaquettaires notamment). Une revascularisation par voie chirurgicale peut également être proposée.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

COVERSYL, périndopril, est un médicament inhibiteur de l'enzyme de conversion. Son utilisation améliore la prise en charge des patients souffrant d'une maladie coronaire stable, qui ont déjà subi un infarctus du myocarde ou bénéficié d'une procédure de revascularisation chirurgicale, en réduisant leur risque de complication cardiaque. Réf : HAS (www.anaes.fr)

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Sclérodermie systémique et ulcères digitaux TRACLEER, Laboratoire Actelion Pharmaceuticals – ASMR IV

Qu'est-ce que la sclérodermie systémique ?

La sclérodermie est une maladie immunitaire qui se caractérise par une atteinte des petits vaisseaux. Elle se manifeste par une atteinte de la peau qui devient épaisse et durcit, notamment au niveau des mains et du visage. Elle peut également toucher des organes internes du corps, qui subissent les mêmes types de lésions que celles qui apparaissent sur la peau, avec des conséquences parfois très graves pour le pronostic du malade. On parle alors de sclérodermie "systémique". L'atteinte des mains constitue le signe le plus fréquent et le plus précoce de la sclérodermie systémique. Elle se traduit par un syndrome de Raynaud, accompagné par une modification de la texture et de la forme des doigts avec apparition dans certains cas d'ulcérations digitales qui sont douloureuses, difficiles à soigner et s'infectent fréquemment. L'évolution de la sclérodermie systémique est très variable d'une personne à l'autre mais il s'agit d'une maladie chronique qui peut durer toute une vie, sa gravité étant fonction de son agressivité et du type d'organes internes atteints. Les complications des ulcères digitaux peuvent être graves et nécessiter dans certains cas des procédures d'amputation.

Quelles sont les personnes atteintes ?

La sclérodermie atteint préférentiellement les femmes et les premiers signes apparaissent le plus souvent au cours de la cinquième décennie. Il n'existe pas de facteur génétique identifié aujourd'hui. En France, environ 7 500 patients sont atteints de sclérodermie systémique, et plus de la moitié d'entre eux souffriront d'ulcères digitaux au cours de l'évolution de leur maladie.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de la sclérodermie ne relève pas aujourd'hui d'un traitement spécifique. La stratégie thérapeutique doit être mise en place en fonction de l'organe atteint et de la gravité des lésions. Pour les ulcères des doigts, l'objectif est de favoriser la cicatrisation par des soins locaux, de soigner les surinfections bactériennes et de lutter contre la vasoconstriction des vaisseaux par l'administration de médicaments vasodilatateurs.

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Qu'apporte le nouveau traitement ?

TRACLEER, bosentan, est le premier traitement spécifique indiqué dans la prévention de la survenue d'ulcères digitaux évolutifs chez les malades atteints de sclérodermie systémique. TRACLEER agit en inhibant une hormone appelée endothéline, responsable de la vasoconstriction des vaisseaux sanguins. En provoquant une dilatation vasculaire, il est efficace pour réduire l'apparition des ulcères digitaux favorisée par la vasoconstriction des vaisseaux des doigts. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

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Soins palliatifs

Constipation

RELISTOR, Laboratoire Wyeth Pharmaceuticals – ASMR IV

Qu'est-ce que la constipation ?

La constipation se caractérise par une diminution du nombre d'exonérations (émission de selles) hebdomadaires ; une personne est considérée comme "constipée" si elle émet moins de 4 selles par semaine. Les causes de ce trouble sont nombreuses ; elles peuvent être endogènes ou liées à un facteur extérieur, notamment la prise de certains médicaments dont les antalgiques dits "opioïdes" utilisés pour traiter les douleurs importantes. Ces antalgiques, lorsqu’ils sont administrés de façon chronique chez les malades relevant de soins palliatifs, sont à l'origine de constipations opiniâtres inconstamment soulagées par la prise de laxatifs. Outre l'inconfort lié à ce trouble, des complications de gravité variable peuvent survenir, comme par exemple l'apparition d'hémorroïdes, d'un prolapsus rectal, voire la constitution d'une occlusion intestinale.

Quelles sont les personnes atteintes ?

Les personnes relevant de soins palliatifs sont les malades porteurs d'une pathologie grave et avancée, pour laquelle aucun traitement à visée curative ne peut être proposé. Cette population souffre dans sa majorité de douleurs nécessitant l'utilisation d'antalgiques opioïdes, eux-mêmes à l'origine ou co-facteurs, dans environ la moitié des cas, de constipations chroniques.

Quels sont les traitements actuels ?

La prise en charge de ces malades repose sur la mise en place de mesures hygièno-diététiques et l'administration de laxatifs pour faciliter l'exonération.

Qu'apporte le nouveau traitement ?

RELISTOR, bromure de méthylnaltrexone, agit en bloquant certains récepteurs aux opioïdes situés au niveau de l'intestin, responsables d'une diminution de sa mobilité, et donc d'une constipation. RELISTOR, est le premier produit de mécanisme d'action spécifique indiqué dans le traitement de la constipation liée à l'utilisation d'opioïdes. Il apporte un bénéfice aux malades relevant de soins palliatifs antalgiques et souffrant de constipation lorsque ceux-ci ne sont pas soulagés par les laxatifs. Réf : EMEA (www.emea.europa.eu), Réf : HAS (www.anaes.fr)

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SITES INTERNET, quelques références www.anaes.fr Haute Autorité de Santé

Secrétariat Général de la Commission de la Transparence

www.agmed.sante.gouv.fr/htm/5/rappe/indrappe.htm

Afssaps – Les rapports publics d'évaluation www.emea.europa.eu The European Agency for the Evaluation of Medicinal

Products www.orpha.net Orphanet – Maladies rares/Médicaments orphelins www.nice.org.uk National Institute for Clinical Excellence www.sante.gouv.fr Ministère de la santé, de la famille et des personnes

handicapées www.invs.sante.fr Institut de Veille Sanitaire www.eurohiv.org Centre Européen pour la Surveillance Épidémiologique

du SIDA www.unaids.org ONUSIDA www.pasteur.fr Institut Pasteur www.pharmacorama.com Connaissances des médicaments - Pharmacologie www.leem.org Les Entreprises du Médicament www.abpi.org.uk The Association of the British Pharmaceutical

Industry

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