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Les Aventures de Néo Par les 1ESL 2 du lycée Vauban Aire sur la Lys Vous avez sans doute entendu parler de Voltaire et de ses personnages de contes philosophiques : Candide, Zadig, Micromégas, Babouc, Scarmentado... Tous parcourent le monde, tous s'interrogent sur le bien et le mal que les hommes sont capables de faire. Néo est le fils de Micromégas : il vient d'une planète lointaine, et découvre notre Terre... Nous sommes le 10 juillet 2019, en pleine saison hivernale, et Néo vient d'arriver sur la planète Terre. Suivez-le dans ses aventures palpitantes...

Les Aventures de Néo

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Les Aventures de Néo Par les 1ESL 2 du lycée Vauban – Aire sur la Lys

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Page 1: Les Aventures de Néo

Les Aventures de Néo Par les 1ESL 2 du lycée Vauban – Aire sur la Lys

Vous avez sans doute entendu parler de Voltaire et de ses personnages de contes

philosophiques : Candide, Zadig, Micromégas, Babouc, Scarmentado... Tous

parcourent le monde, tous s'interrogent sur le bien et le mal que les hommes sont

capables de faire.

Néo est le fils de Micromégas : il vient d'une planète lointaine, et découvre notre

Terre... Nous sommes le 10 juillet 2019, en pleine saison hivernale, et Néo vient

d'arriver sur la planète Terre.

Suivez-le dans ses aventures palpitantes...

Page 2: Les Aventures de Néo
Page 3: Les Aventures de Néo

Première partie

Chapitre 1

Ecole ou usine ?

Néo venait d'arriver sur la planète marron, également appelée la planète Terre. Il entra dans une

gigantesque ville moderne. Soudain entre deux gratte-ciel, il vit un immense bâtiment carré sans

fenêtre, sans couleur si ce n‟est un noir omniprésent qui donnait à l‟endroit un aspect lugubre où seule

l‟inscription “Ecole du CIC‟‟ faisait office de décoration. Néo remarqua un hologramme géant qui

disait “rentrée scolaire aujourd'hui”. Il vit au loin des enfants qui pleuraient, il s‟avança vers eux, il

claqua des doigts et soudain devint invisible. Les enfants entrèrent un à un dans une gigantesque salle.

Au dessus de cette salle, trois grandes lettres étaient inscrites : C , I , C. Chaque enfant qui rentrait

devait être muni d‟une carte, sur laquelle on pouvait lire un chiffre. Selon leur chiffre, les enfants

étaient répartis en trois rangées distinctes : lv1, lv2 et lv3 qui respectivement partirent aux blocs un,

deux et trois.

Néo, curieux de connaître l‟éducation terrienne dans son ensemble, voulut voir chacun des

niveaux. Pour cela il décida de suivre d‟abord le groupe numéro un en direction du bloc un. Ce groupe

était composé d‟un nombre d‟élèves bien moins élevé que les deux autres. Ils empruntèrent un

ascenseur de verre qui était rapide et respirait la modernité. Une fois au dernier étage du bâtiment

quelle ne fut pas la surprise de Néo tant le contraste entre cette salle et l‟entrée du bâtiment d‟où il

provenait était saisissant : la blancheur éclatante des murs faisait ressortir des hologrammes

représentant les grands monuments internationaux. Là, un homme, vraisemblablement le directeur

attendait les nouveaux étudiants, et leurs dit :

« Bonsoir, je suis votre professeur référent ici, au CIC, vous qui êtes la future élite de la société.

Vous recevrez la meilleure éducation possible grâce aux intervenants extérieurs et à notre machine

avec un large choix de domaines (politique, art, histoire...). Vous aurez les injections les plus

performantes de nos laboratoires. Je souhaite donc à chacun d‟entre vous la bienvenue au CIC. »

Néo, impressionné, pensait que la scolarité terrienne était idyllique.

Néo suivit alors le seconde groupe, plus nombreux, plus agité. Le directeur paraissait énervé, il

hurla :

« Silence! Sinon vous irez faire un détour au LIP, autrement dit au Laboratoire d‟Injection pour

les Punitions. »

Les étudiants avaient peur, très peur. Le directeur faisait entrer les étudiants du groupe deux au

lv2 et un professeur était là. Néo et les autres entrèrent. Le professeur ne se présenta pas, il expliqua le

programme.

« Vous êtes beaucoup, je demande à chacun d‟entre vous un minimum de discipline et de

responsabilité. Le programme cette année sera assez simple : injection en mathématiques, notamment

sur l‟étude de quelques théorèmes basiques, injection en Physiques-Chimie, centrée sur la

composition des cellules et sur les atomes, injection en Langue, centrée sur le dialogue et la

compréhension, et injection en Histoire centrée sur la guerre 2020 dite "la guerre des deux Corée"»

Derrière le professeur, d‟énormes machines avec des câbles reliés à un casque se présentaient aux

élèves, elles étaient rangées selon le domaine.

L‟éducation idéale enseignée à l‟étage du dessus semblait déjà bien loin. C‟est alors que Néo

comprit que les différentes classes sociales n‟avaient pas le droit à la même d'éducation.

Page 4: Les Aventures de Néo

Pour terminer cette journée dédiée à l‟étude de l‟enseignement humain, Néo voulut retrouver le

dernier groupe. Pour cela il dut descendre au sous-sol ou plutôt au “lv3‟‟. La surprise fut totale pour

Néo : ce qui était censé être une salle de classe était en fait une immense usine où des milliers

d‟enfants travaillaient à la chaîne comme des machines. Une voix autoritaire sortant des hauts parleurs

répétait sans cesse « c‟est votre travail qui finance le CIC. Seul le plus performant d'entre vous recevra

une injection cérébrale ce soir. »

C'est ainsi que Néo comprit la signification de l‟acronyme CIC (Centre d‟Injection Cérébrale)

mais il comprit également que les enfants issus du bas de l'échelle sociale finançaient les études des

plus riches en travaillant contre leur volonté comme des esclaves. Néo ne put supporter une telle

vision de l‟éducation avec tant d‟inégalités entre les élèves, il décida donc de fuir cette “école‟‟ pour

poursuivre sa découverte du monde.

Benoît JOLY et Rémi HANNOTEL

Page 5: Les Aventures de Néo

Chapitre 2

Inégalités

Néo entra dans une zone inconnue. Il était curieux de la découvrir, car personne n'avait voulu lui

donner de renseignements : « C'est une ville fantôme, » lui avait-on répondu. La légende disait que

toute personne essayant d'y rentrer se heurtait contre une paroi de verre et devait repartir

immédiatement. Mais Néo, en partant de chez lui, s'était juré de réussir à visiter l'univers entier et il

comptait bien réussir là où les autres avaient échoué.

Il ne vit d'abord qu'un désert à perte de vue, mais au bout de vingt minutes de marche il se heurta

contre une paroi. Comme il s'attendait à cet obstacle, il décida de camper juste à côté de la paroi.

Le lendemain matin, une voix lui parvint:

« Qui es-tu étranger et pourquoi veux-tu pénétrer dans notre ville ?

− Je suis Néo. Je voyage de galaxie en galaxie, et je suis venu sur Terre pour découvrir les

hommes et leurs modes de vie. Je veux aussi découvrir votre monde.

− Dans le monde d'aujourd'hui, chaque ville est un monde et chacune a son fonctionnement.

− Peux-tu me parler de ta ville ?

− Non je ne peux pas sinon je serai blâmé, mais je peux te faire entrer, à tes risques et périls !

− Merci quand même. »

La porte s'ouvrit et sa présence fut détectée par les forces de l'ordre. Deux hommes grands aux

yeux bleus et aux cheveux blonds s'approchèrent de lui. Il remarqua une croix gammée sur leur

uniforme. Il comprit alors que ce monde se basait sur le régime nazi mais que la différence cette fois

était que les convictions d'Hitler devaient être les convictions de tous...

Néo attendit que les deux hommes engagent la conversation mais ils semblaient déjà converser

avec quelqu'un d'autre, par télépathie. Néo était impressionné, dans aucun autre monde ce moyen de

communication n'était possible. Il attendit donc. Le plus arrogant des deux aryens prit la parole :

« Tu n'es en aucun cas semblable aux nôtres, nous allons te garder à nos côtés pour l‟instant. »

Ils emmenèrent Néo au cœur de la ville. Il fut tout de suite frappé par les inégalités : la pauvreté

côtoyait le luxe. Les habitudes de ce peuple se voyaient au premier coup d‟œil. Les habitants pauvres

s‟inclinaient devant toute personne portant l'insigne de la croix gammée Ainsi , des vielles femmes

s‟inclinaient devant des enfants, comme un vieux chêne tombant plus bas qu‟un buisson. L‟élite se

promenait tranquillement, exhibant leurs richesses alors que les autres couraient de part et d‟autres

de la ville. On voyait de pauvres femmes, vêtues de guenilles, tenant balais, serpillières et autres

produits de ménage; elles se tenaient courbées et semblaient lasses.

En passant près de l'une d'elle, l'un des deux guide aboya qu'il fallait préparer la chambre 576 au

plus vite et qu'elle serait battue si il restait un grain de poussière. La pauvre femme murmura «Oui,

maître » et courut vers un des nombreux hôtels ayant pour forme le visage du maître suprême.

Au bout d'une heure de découverte, Néo constata que tout était très superficiel. Il était sûr que

quelque chose se cachait derrière cette “façade” et il se dit qu‟il devait à tout prix trouver ce qui se

tramait. Comment de telles inégalités étaient possibles ? personne ne les dénonçait ?

Le lendemain, il décida de consacrer sa journée à visiter les recoins de la ville. En furetant, il

découvrit des prisons où étaient cachés les intellectuels jugés “nocifs”.

Il comprit que l'élite maintenait son pouvoir en faisant taire ceux qui voulaient faire réfléchir la

population. La race supérieure privait l‟autre de savoir et de connaissances afin d‟éviter une

révolution contre le régime.

Néo, déçu et inquiet pour l'avenir des hommes, poursuivit sa quête.

Elise LESECQ et Médéric THOMAS

Page 6: Les Aventures de Néo

Chapitre 3

La Justice régnera jusqu’à la fin...

Néo arriva aux portes de la ville de Justicity. Les quartiers étaient infestés de policiers qui ne le

lâchaient pas des yeux. Plus il avançait, plus il se sentait angoissé : en effet aucun habitant ne

l‟accueillait et personne ne pouvait le guider. Le ciel était gris, menaçant, les rues étaient désertes. Il

arriva sur la place de la ville où il aperçut un tribunal. Intrigué par ce bâtiment, il entra et entendit

plusieurs voix menaçantes mais aussi des cris effroyables. Il avança dans le hall d‟entrée et suivit le

gigantesque couloir décoré d'immenses chandeliers en or. Néo se retrouva sur un immense balcon et il

se rendit compte qu‟il assistait au déroulement d‟un procès. Mais ce procès ne semblait pas commun,

en effet tout le monde criait. Il aperçut alors au fond de la salle le juge devant lequel se tenaient le

coupable ainsi que d‟autres fonctionnaires juridiques et le public. Le procès débutait... le

comportement des fonctionnaires juridiques choqua Néo.

En effet l‟accusé se trouvait dans une cage comme un vulgaire animal. En face, le juge avait les

pieds allongés sur son bureau, le public jetait des pierres sur l‟accusé et les fonctionnaires juridiques

semblaient en rire. C‟est alors que le juge prit la parole.

« Un peu de sérieux, je vous prie mes amis.»

Le silence s‟installa.

« Alors euh … OUI, Monsieur Baurain Frédox vous êtes accusé du meurtre de votre voisine.

Monsieur Baurain que faisiez-vous hier après-midi à quinze heures?

− Pour la trentième fois je vous assure que je ne l‟ai pas tuée, nom de dieu !!! »

Il s‟énerva et un des huissiers de justice s'avança et lui donna un coup de fouet.

« Faites attention à qui vous vous adressez. Moi seul peux tracer votre avenir dès à présent.

− Mon maître, je vous certifie qu‟à quinze heures j‟étais chez moi. Je regardais votre chaîne à la

télévision.

− Je sais … il n‟y a que mes collègues justiciers et moi qui passons à la télévision.

− Pour être franc je ne connais même pas mes voisins dans cette ville, personne ne se connaît de

toute façon …

− Vous êtes l‟accusé et non la victime.

− Si, je suis la victime car je suis accusé de quelque chose d‟horrible alors que je n‟ai rien fait…

− C‟EST UN MENTEUR !! cria le public. Il mérite l‟humiliation et la honte !!! »

Le juge et les fonctionnaires se rassemblèrent pour décider du sort du vieil homme. Néo regardait

Frédox avec une grande pitié, il avait l‟air profondément touché par ses paroles.

Le juge reprit la parole

« Mes fidèles collègues et moi avons décidé de vous condamner pour meurtre. Je vous prie de ne

pas faire de scène et d‟accepter votre sort. »

Le juge et les fonctionnaires sortirent, ainsi que le public. Frédox se retrouva seul dans sa cage

comme un vulgaire animal. Néo descendit l'escalier à grands pas pour rejoindre Frédix.

« Bonjour M.Baurain … je viens d‟assister à votre … enfin voilà je tenais à vous demander si ça

allait ..,

− Hélas non mon jeune garçon..

− Je m‟appelle Néo, Monsieur, et je ne viens pas de ce monde bizarre.

− Ah d‟accord, vu les circonstances ne t‟étonne pas si je ne suis pas accueillant...

− Je ne vous en veux absolument pas, Monsieur, je vous comprends. Mais expliquez-moi je vous

en prie… Pourquoi n‟y a-t-il personne dans les rues ? Pourquoi personne n‟est solidaire et pour finir

pourquoi vous ont-ils jugé coupable sans preuves ?!!!

Page 7: Les Aventures de Néo

− Tu as l'âge d'être mon fils, Néo … je vois que tu ne connais pas vraiment cette ville sans cœur.

Vois-tu, personne ne se connaît ici. Personne ne te dit bonjour et personne ne s‟aime à part les

familles. Le but de chaque personne dans cette ville est de ne pas passer par ce que je viens d‟endurer

il y a quelques minutes.

− Pourquoi n‟avez-vous pas protesté contre votre peine injustifiée?

− Le juge aurait trouvé quelqu‟un d'autre au hasard pour pouvoir régler cette affaire.

− En gros on condamne n‟importe qui pour résoudre une affaire le plus rapidement possible ?

− Oui voilà.. tu as tout compris mon garçon …

− Mais alors … il n‟y a pas vraiment de justice ici.

− Si il y en a une.

− Mais normalement la justice sert à nous rendre la vie meilleure non?

− Oui mon garçon mais ici nous n‟employons jamais ce mot “meilleur”.

− Mais dites-moi, qu'allez-vous devenir ?

− Les agents de sécurité viendront me chercher et me conduiront à ma nouvelle maison.

− C‟est à dire ?

− Suis nous et tu verras... »

Les agents de sécurité s‟emparèrent de la cage où Frédox était installé et l‟emmenèrent dans une

grosse camionnette. Néo décida de les suivre et s‟introduisit discrètement dans la camionnette, en

usant de son pouvoir d'invisibilité. Après plusieurs minutes la camionnette s'arrêta. Les agents

descendirent Frédox puis Néo descendit à son tour. Les agents et le pauvre homme avancèrent vers un

gigantesque bâtiment entouré de grilles, Néo, invisible, les suivait toujours. Plus ils avançaient, plus

ils pouvaient entendre les hurlements des prisonniers. On entendait des cris, des pleurs; on voyait des

bras et des mains maigrichonnes sortir des barreaux sales et noirs. Ils entrèrent dans ce bâtiment

repoussant. Néo sentait l‟urine et la nourriture périmé qui empestait l‟intérieur. Les agents

enfermèrent Frédox dans une cellule et Néo s‟allongea derrière cette grille qui les séparait. Frédox

portait maintenant un collier qui semblait lourd, Néo pouvait voir sur son visage les cernes creusés, les

sourcils tombants, sa bouche sans sourire, ses yeux mouillés…. Il se trouvait sur son lit, sans

électricité.. Seul … . Néo reprit sa forme habituelle puis regarda Frédox un bon moment. Lorsque

celui-ci aperçut sa présence, il s‟approcha du jeune homme.

« Tu vois ce collier, un joli petit bijou très lourd... Si je touche les barreaux, ce collier m‟enverra

des électrochocs. Dans ma jeunesse on m‟avait dit que les prisonniers d‟ici mouraient tous de faim,

enfin presque... Ils mouraient à cause des nombreuses maladies transmises ici.. Il parait que les repas

sont immangeables. Que vais-je devenir? Je serai traité comme un chien jusqu‟à la fin de ma vie...

− J‟aurais dû vous libérer quand vous étiez encore en cage.»

Néo avait envie de pleurer.

« Tu ne pouvais pas, mon garçon. Même les cages sont électriques.

− Il faut absolument vous sortir de là. Que dois-je faire ?

− Rien mon Bonhomme. regarde tous ces gens je ne serai pas seul ! Pour ne pas souffrir j‟ai juste à

ne pas toucher ces barreaux violets.

− Mais vous entendez tous ces cris ?!!

− Oui je les entends, je vais devenir comme eux tu sais. Je vais devenir comme eux là-bas.»

Il pointa du doigt ses voisins de cellule qui sautaient et hurlaient comme des fous.

« Mais voilà le monde est tel qu‟il est, je ne peux pas le changer. Mais toi mon garçon tu n‟es pas

un cas désespéré comme moi, voyons !! Écoute moi, je veux que tu partes loin d‟ici. Je suis très

heureux de t‟avoir rencontré et sache que je ne t‟oublierai pas car tu es le seul qui ait eu envie de me

Page 8: Les Aventures de Néo

sauver la vie. Je veux que tu ailles dans un autre monde, mon garçon, je veux que tu ailles là où les

gens disent ce grand mot : “meilleur”. »

Il poussa alors Néo et celui-ci s‟éloigna en pleurant ...Il courait et ses larmes coulaient sur ses

joues, il avait les yeux rouges mais il continuait à courir. Il sentait la colère monter mais il continuait

toujours à courir jusqu‟à ce qu‟il atteigne les portes d‟entrée de la ville d'où il sortit avec une grande

rapidité.

Alors qu‟il se retourna et contempla l‟ensemble de cette ville grise. Il aperçut l'imposant panneau

où était inscrit "Bienvenue à Justicy : Égoïsme, lâcheté et indépendance."

Chloé POULY et Rémi PAQUENTIN

Page 9: Les Aventures de Néo

Chapitre 4

L’horreur de la guerre

Néo voyage ensuite jusqu'à la ville d‟Aresya, la capitale de la « République Totalitaire

Française »(RTF) construite sur les ruines de Paris. Il y découvre un paysage lugubre sans sérénité ni

beauté.

Après avoir erré plus d‟une heure dans cette ville sans avoir rencontré d‟habitants, il vit un jeune

homme maigre et livide en train de courir. Néo tenta de lui parler mais il semblait avoir peur de

quelque chose et Néo aperçut des hommes en train de le poursuivre. Ces hommes étaient armés et

portaient tous les mêmes vêtements. Néo ne put voir leurs visages car ils étaient cachés par des

masques d‟acier dénués d‟expression. Un des hommes attira l‟attention de Néo : celui-ci ne portait pas

de masque et semblait commander les autres; il aperçut Néo et l‟interpella. Il se présenta comme le

commandant Eiferer de la brigade d‟Aresya et posa de nombreuses questions au voyageur. Néo

répondit qu‟il venait d‟un monde lointain et qu‟il explorait différents univers. A ces mots, le

commandant changea d‟attitude et devint soudainement courtois. Au loin Néo remarqua que les

hommes du commandant avaient arrêté le jeune homme et qu‟ils l‟emmenaient. Leur chef lui expliqua

que le jeune homme était un traître et un lâche car il s‟était enfui suite à une réquisition pour servir la

« Grande Armée » de la RTF. L‟officier l‟invita à le suivre jusqu‟au palais du Généralissime Krieger

pour qu'il puisse admirer la grandeur de cette nation.

Ils effectuèrent un trajet dans un véhicule confortable jusqu‟à une place démesurée où trônait le

palais imposant du Général Krieger. En face du palais se trouvait une statue colossale reposant sur

quatre piliers d‟acier. Le commandant Eiferer lui dit que c‟était la statue du Généralissime et que les

piliers étaient autrefois ceux d‟un monument appelé « Tour Eiffel » qui fut détruite pendant la

« Grande Guerre ». Après avoir fait visiter le palais à Néo, Eiferer l‟amena sur une estrade qui faisait

face à des milliers de soldats. Il crut reconnaitre le jeune homme qu‟il avait aperçu auparavant,

cependant il n‟en était pas sûr car plus rien ne le distinguait des autres. Le commandant Eiferer

ordonna à tous les soldats de se mettre au garde à vous et tous obéirent. Peu de temps après, sur un

énorme écran, le général Krieger apparut et prononça un discours qui vantait la gloire des morts et

rappelait le devoir des vivants : massacrer tous ses ennemis et ceux de la nation. A la fin de son

discours, le général disparut de l‟écran et les officiers commencèrent à aboyer leurs ordres aux soldats.

Le commandant invita ensuite Néo à assister à la victoire écrasante de ses soldats lors de la bataille

qui était sur le point de se dérouler. Néo accepta avec une légère appréhension.

Le commandant amena Néo et les autres officiers sur une colline assez éloignée du champ de

bataille d‟où ils pouvaient admirer les combats sans courir de risque. Néo suivit la bataille à travers

une paire de jumelles que le commandant lui avait donnée et ce qu‟il vit lui glaça le sang : les soldats

marchaient vers l‟armée adverse sans se soucier des bombes explosant à moins d‟un mètre d‟eux. Ils

étaient tellement grisés à semer la mort et la destruction qu‟ils ne remarquaient même pas leurs

camarades qui tombaient, mortellement blessés par les soldats du camp adverse. Néo n‟arrivait pas à

distinguer les soldats des deux armées tant ils ressemblaient à des machines, programmées pour tuer et

à qui on aurait retiré toute compassion, toute humanité. Après de longues heures de massacre, l‟armée

du commandant remporta une « victoire » beaucoup moins écrasante qu‟annoncée. Néo, le

commandant Eiferer et les autres officiers allèrent inspecter le champ de bataille et Néo vit un

territoire désolé, criblé d‟impacts de bombes et couvert du sang de tous les hommes qui étaient morts

pour une raison qui lui était inconnue. Le commandant lui dit que lui-même ne connaissait pas la

raison de cette guerre mais que ça lui était égal car il avait accompli son devoir et obéi au

Généralissime.

Page 10: Les Aventures de Néo

Après avoir entendu de tels propos, Néo quitta au plus vite possible ce pays d‟assassins et chercha

un endroit où les hommes n‟étaient pas aveuglés par leur soif de sang et de meurtre, un endroit où les

hommes pouvaient vivre en paix.

Mathieu RANSON et Marie-Clémence SANTACREU

Page 11: Les Aventures de Néo

Chapitre 5

HYPERTUSCENTER

Néo, à peine remis de ses émotions, reprit sa route pour en savoir un peu plus sur l'étrange endroit

dans lequel il venait d'arriver. Il marcha pendant plusieurs heures quand il fut arrêté par une immense

étendue noire recouverte de lignes blanches où venaient se parquer d'étranges boites métalliques.

Pendant son voyage notre visiteur avait vu beaucoup de choses mais de telles choses, jamais.

« Mais que font tous ces monstres qui se rassemblent ? » se demanda-t-il, perplexe.

Parlaient-ils ensemble ? Ou se rassemblaient-ils pour manger le précieux liquide, si rare sur cette

planète ?

Pour se renseigner, il alla rencontrer l'un d'entre eux. Il eut à peine le temps de poser sa question

que l‟un de ces géants de métal s'ouvrit et un homme en sortit .

« Excusez moi mon bon monsieur que faites-vous ici ? »

L'homme se retourna, regarda Néo puis montra du doigt un mur. Notre personnage ne comprenait

pas, il insista, mais la personne montra à nouveau le même mur... puis se dirigea vers celui-ci.

Notre héros le suivit discrètement sans faire de bruit, comme si il était infiltré en espion chez

l‟ennemi.

Bien sûr il n'était pas seul, il était suivi de ses congénères. Ils formèrent bientôt une masse

compacte qui ne faisait qu'un et qui marchait en rythme.

Notre personnage s'était retrouvé sans crier gare englobé dans cette masse qui n'arrêtait pas de

marcher.

Puis la masse marqua l'arrêt.

Notre ami essaya donc de sortir de la masse pour savoir ce qui s‟était passé mais rien à faire, il put

juste sortir sa tête.

Il vit de plus près ce mur, un mur étrange, presque infini.

C‟était horriblement incroyable, un mur infiniment blanc sans aucune imperfection. Il y avait

seulement un fin trait noir qui pourrait être une inscription écrite à ce qui semblait être la fin du mur.

Il essaya d‟atteindre sa poche pour sortir son visiomégatétrisbinoculaire qui lui permettrait d'avoir

une vision décuplée.

C'est ainsi qu'il aperçut l'inscription HYPERTUSCENTER.

Il ne comprenait pas ce qu'était cette chose : un dieu, un temple?

Néo eut à peine le temps de se poser la question qu'il entendit un bruit strident qui faisait bouger la

terre. Personne ne réagissait comme si cela était normal.

Il regarda le mur et il vit qu'il était en train de s'ouvrir! L'ouverture menait à un gouffre sans fin

multicolore.

« Serais-je à la limite des mondes? » se demanda-t-il

Le mur avait à peine fini de s'ouvrir que la masse était déjà en train d'entrer dans ce monstre pour

commencer à se diviser en petits groupes ou s'isoler.

Ils partaient dans tous les sens. Certains allaient dans des petites pièces délimitées par d'autres murs

plus petits avec des inscriptions encore plus étranges :

H&G, SERVICE INTERSPORT, FOUR CARRE.

Et au cœur : le centre névralgique où l'on trouve de tout.

Page 12: Les Aventures de Néo

Il s‟avança vers le centre, vers l‟inconnu et l‟inexpliqué. Il s‟arrêta brusquement quand il remarqua

devant lui une chose indescriptible.

Une chose ni matérielle, ni immatérielle. Une sorte de matière blanche et lumineuse qui était

franchie par ces êtres si étranges que sont les humains.

Curieux, Néo avança d‟un pas et tendit une main vers cette chose. Et il fut d‟un coup absorbé

comme si il se faisait manger par cet être lumineux. Il eut à peine le temps de s‟en rendre compte qu‟il

était déjà à l‟intérieur de la créature. Il se retrouva immergé dans un liquide transparent.

Il ne comprenait pas mais il n‟avait pas le temps de réfléchir. Ce liquide empêchait de respirer, il

était en train de se noyer.

Avant de mourir il aperçut à l‟autre bout une lumière plus intense que la première.

Instinctivement Néo utilisa ses dernières forces pour se diriger vers la lumière. Une fois parvenu à

son but, il fut de nouveau aspiré pour cette fois aboutir dans un autre monde : un monde inconnu et

étrange. Tel un nouveau-né, il se retrouvait perdu, désorienté, gluant, il était recouvert de mélasse et il

n‟était pas seul.

Des millions peut être des milliards d‟humains en étaient recouverts.

Mais eux, contrairement à lui, n‟étaient pas perdus. Ils savaient où aller et quoi faire.

Donc à son habitude notre voyageur suivit le mouvement même si cela lui était la plupart du temps

nuisible. En suivant les humains, il atterrit dans un sas qui contenait une énorme palme qui permettait

d‟enlever cet ectoplasme cosmique.

Une fois nettoyé, on lui remit en main un objet en forme de triangle courbé au milieu avec une

gâchette. La personne qui lui remit cet étrange objet était un homme habillé de vert et il portait un

casque métallique équipé lui-même de l‟objet triangulaire à sa ceinture. Néo remarqua aussi sur sa

chemise une plaque dorée qui avait pour inscription « Commandant Des Commandants »

Et, après lui avoir remis son objet, l‟homme lui dit :

« Avancez et consommez ! »

On lui disait d'avancer ? hé bien il avança. On lui disait de consommer... mais il ne savait pas ce

qu‟était cette chose. « Consommez » peut être que c‟était un objet à manger ou une chose à dire !

« Enfin je verrai bien une fois arrivé », se dit-il.

En effet, notre personnage n‟était pas encore arrivé à bon port, il devait passer une dernière

épreuve.

Une ligne noire qui bougeait. Néo n‟en pouvait plus. D‟abord absorbé par une foule ensuite par un

être lumineux et maintenant il allait finir son périple par une escale directe vers la mort.

Ce tapis tel le Styx devait mener à l‟enfer. Il se dit que c‟était la fin après avoir eu une renaissance,

il allait mourir. Une fois la ligne noire arrêtée une porte s‟ouvrit sur une lumière blanche et

perturbante. Néo pensait que la fin était proche quand il atterrit sur un sol blanc et froid ; il était à bout

de souffle, il rampait sur le sol, il leva la tête et vit un homme qui dit :

« Bienvenue à Hypertuscenter »

Cet homme était un homme habillé de blanc tel un dieu, il l‟accueillit dans son domaine, il ajouta :

« Alors monsieur que pensez vous de notre monde ? »

C‟était un monde immaculé : tout était blanc sauf des lignes de couleurs, des milliards de lignes

multicolores qui étaient envahies de ces humains, il y en avait de toutes les sortes : des noires, des

jaunes, des bleus, des blanches et même des grises.

Tout était dans ces lignes, ils avaient tous en main le même objet triangulaire qu‟il avait en main.

Au lieu de répondre, Néo posa les questions qui lui brûlaient les lèvres:

« Mais qui êtes-vous ?

− Je suis Monsieur Hypertuscenter, le chef de cette nation.

Page 13: Les Aventures de Néo

− Vous êtes le chef de quoi ?

− Le chef de l‟engouement pour la consommation.

− Justement, qu‟est-ce donc que la consommation ?

− Vous ne connaissez pas la consommation ?

− Non

− C‟est tout cela, répondit-il en riant.

− Comment ?

− Vous assistez en ce moment même à la consommation.

− Pouvez-vous être plus clair monsieur Hypertuscenter ?

− Je vais vous montrer monsieur… »

Il l‟accompagna jusqu‟à une ligne multicolore : de loin, il ne voyait pas la situation mais elle

devenait de plus en plus claire à force qu‟ils se rapprochaient. Néo regardait la scène dans ses

moindres détails : des gens étaient d‟un côté d‟une ligne et un autre groupe était de l‟autre côté d‟une

ligne. Il distinguait deux factions : les bleus et les gris. En tout cas c‟était ça pour ce rayon. Néo

remarqua que chaque rayon avait ses deux factions. Ici celui qui semblait être le chef des gris dit :

« Nous voulons votre côté pour avoir vos produits, votre territoire a des marques bien meilleures

que les nôtres. »

Et le chef des bleus répondit :

« Non c‟est vous qui avez le meilleur côté, vous avez accès à des produits moins chers et de bonne

qualité. »

Les gris alors ajoutent :

« J‟en ai assez. A vos décodeurs mes amis, visez bien les codes barres. »

Et ils se chargeaient les uns les autres pour avoir accès à des codes-barres.

« Euh… Monsieur Hypertuscenter ces gens sont en pleine consommation ?

− On peut dire ça monsieur, on peut dire ça.

− Pardon de vous demander ça mais à quoi sert un code-barres ?

− Enfin monsieur, dit-il étonné, c‟est ce qui permet d‟avoir accès aux produits une fois que les

décodeurs les ont saisis. Il y a un transfert du produit qui est fait directement chez eux par principe

de téléportation.

− Quels sont ces produits ?

− Oh ce sont des objets très divers : une porte sans poignée, des bonbons qui vous rendent plus

forts, des crèmes qui vous font croire que vous avez 10 ans de moins.

− Ils prennent ces choses pour quelle raison ?

− Ah non ! Ils ne prennent pas. Ils achètent et ils les achètent pour pouvoir consommer car

consommer c‟est la base de tout ! Quand on y pense, sans consommer ils ne pourraient pas manger

nos produits de qualité comme nos œufs de poisson ou nos foies de canard. Ils mangent

maintenant des mets de choix qui étaient réservés à l‟élite mais l‟élite n‟existe plus. Il ne reste que

nous les magasins, les puissants parmi les faibles et nous grandissons, nous grossissons, grâce aux

précieux flux économiques, grâce à nos bénéfices qui ne cessent de grossir. Nous écrasons tout.

Nous sommes légion. Et pour amplifier ce phénomène nous organisons comme ici des combats

entre différents groupes pour qu‟ils se jalousent, pour qu‟ils s‟envient l‟un l‟autre, pour avoir ce

qu‟ils n‟ont pas. Car même si ils ont tous accès à des produits de bonne qualité ils voudront

toujours ce qu‟ils n‟ont pas et en plus... vous savez le meilleur dans tout ça...

− Non, dit notre voyageur d‟une voix triste et tremblotante.

L‟homme se rapprocha de son oreille et dit en ricanant :

« On vend tous les mêmes produits il n‟y a que le nom qui change. »

Page 14: Les Aventures de Néo

Néo était tombé des nues suite à cette confidence, il était abasourdi et paralysé par ce monde à

l‟apparence si parfaite. Un monde à l‟emballage si beau mais qui contient une chose si noire.

L‟homme ajouta :

« Mais je parle trop. C‟est mon problème. Vous savez dès que je remarque quelqu‟un qui est perdu

comme vous, je me présente et je lui parle sans lui demander ne serait-ce que son nom.

− Oh mon nom a peu d‟importance quand on regarde votre vaste projet.

− Il est vrai … Enfin vous êtes venu de loin je suppose. Puisque vous ne connaissez pas cet

endroit. Vous êtes venu ici sûrement pour consommer. Alors soyez le bienvenu.

− Merci, dit le voyageur. Enfin je crois, ajouta-t-il en son for intérieur.

Discrètement, monsieur Hypertuscenter dit à l‟un de ses officiers :

« Surveillez bien cet individu. Il est inconnu de nos bases de données, mais il a été fait un

signalement dans d‟autres endroits de l‟Union d‟un homme ayant les mêmes caractéristiques que

lui. »

Notre voyageur était parti visiter l‟endroit de plus près, conformément à l‟ordre d‟Hypertuscenter.

De toute façon, il n‟y avait rien d‟autre à faire car dans cet endroit il n‟existait pas de sortie. Du moins

aucune sortie n‟était indiquée. En revanche, d‟autres choses étaient indiquées.

Un panneau retint son attention. Il osait à peine bouger, car il sentit à cet instant une présence qui

ne le lâchait plus, c‟était l‟officier en charge. Il le suivait tel un espion. Donc il essaya d‟oublier la

barbarie de ces combats et examina le panneau. Il y avait des billiards de flèches mais une se détachait

du lot, elle était dorée, il était écrit sur cette flèche :

« HYPERTUSTECHNOLOGIECOMPUTER »

Donc, pour rentrer dans la masse il suivit un groupe de personnes qui partaient par là. Il prit la file

d‟attente, toujours suivi par son garde du corps. Il essaya de trouver un visage dans la foule.

Une personne à part cherchait, le regardait fixement et lui dit :

« Vous êtes nouveau vous non ?

C‟était une jeune fille brune ayant la trentaine pas plus, Néo lui répondit :

« Oui en effet.

− Vous faites quoi ici ?

− J‟observe, je regarde …

− Et vous achetez ?

− Non à vrai dire je n‟ai même pas d‟argent.

− Quoi ?

− Je sais que cela est rare et étrange mais j‟ai toujours trouvé ça très primaire et archaïque.

−C‟est ça. Encore un révolutionnaire », murmura-t-elle.

Et elle ne lui adressa plus la parole. Une fois arrivée, la foule marqua le pas et se dispersa au

rythme d‟une musique émise par une sorte de tuyau conique, il n‟y avait que lui qui n‟était pas en

parfaite coordination.

Ils levaient les bras, prenaient leurs décodeurs et passaient le code-barres tous en même temps pour

le même produit. Puis ils recommençaient ainsi de suite pour chaque produit.

Néo regarda les produits en question. Il n‟y en avait qu‟un seul par code barres, il y avait pour

chaque produit un socle de marche blanc. Il y avait des choses étranges, des plaques noires ayant pour

inscription des mots comme : hiboh, himotechno, computer ou encore des demi cercles qui avaient à

chaque extrémité des araignées en métal.

Page 15: Les Aventures de Néo

Notre voyageur n‟avait pas le choix : il devait essayer de consommer mais il n‟avait pas d‟argent. Il

ferait semblant, il ferait comme tout le monde. Il irait de produit en produit et ferait semblant de

prendre le code barres avec son décodeur. Hélas, il l‟avait perdu pendant le trajet ; paniqué, il décida

d'examiner les produits en les touchant. Alors il rentra dans la ligne et regarda un produit, il prit son

temps... peut être trop !

Il forma un bouchon, tout le monde était en colère. Tous crièrent alors en cœur :

« Achète !!! »

Notre personnage, paniqué, ne savait plus quoi faire. Il prit alors le produit pour le regarder de plus

près. Soudain ce fut le silence, un silence pesant de 30 secondes puis une alarme retentit. Le garde qui

le suivait dit alors :

« Code 1204, je répète code 1204

Tous les hommes en noir formèrent alors un cercle autour du voyageur et une petite tache blanche

apparut : c‟était Monsieur Hypertuscenter.

« Je savais que vous étiez un espion, travaillez-vous pour les Russes ? » demanda-t-il d'un ton

menaçant.

Néo ne savait que faire, le cercle se rapprochait de plus en plus. C‟est alors qu‟il vit de la lumière,

une fenêtre, une toute petite fenêtre tout en haut comme un passage dérobé en plein enfer qui mène à

la liberté. Il sortit de sa poche un grappin X20Z et il visa la fenêtre.

Il s‟élança vers elle, elle était sur le point d‟être fermée par un rideau de fer mais il avait le temps

de l‟atteindre et de sortir son laserionfréon qui transforma la fenêtre en sable.

Néo eut le temps de sortir. La fenêtre menait à un autre endroit, à une route, il tenta sa chance et

courut de toutes ses forces jusqu‟à ce que le magasin ne soit plus qu‟un minuscule point derrière lui.

Charles HENIN et Louis ROUSSEL

Page 16: Les Aventures de Néo

Chapitre 6

La Grande Pontife

Néo arriva dans une ville, ou du moins ce qu'il en restait : les bâtiments étaient laissés à

l'abandon, l'état de cette cité donnait l'impression qu'elle avait subi une catastrophe, et les rares

personnes présentes semblaient fuir une menace invisible. Néo tenta d'approcher ces habitants mais en

vain. Ils donnaient l‟impression d‟être sans vie, les traits de leur visage leur donnaient un aspect

livide. Au loin, il aperçut un attroupement de personnes. Cela piqua sa curiosité, et il voulut en savoir

plus. Il décida donc de s'approcher et découvrit ce qui semblait être un moment important pour ces

habitants, tous aussi tristes les uns que les autres malgré une lueur étrange sur leur visage, quasi

mystique. Néo remarqua que toute cette population était agglutinée autour d‟un autel sur une place

publique. Ce lieu de culte était tenu par des hommes et des femmes qui paraissaient riches de par leurs

vêtements luxueux. Le voyageur observa cette procession. Chaque personne apportait ce qui semblait

être une offrande: de la nourriture, du bétail, des bijoux… Il s'arrêta net lorsqu‟il découvrit que ces

donations ne se limitaient pas à de simples et banals présents: une femme tendait un nouveau né qui

criait à plein poumons au dessus de l‟autel, et un des hommes richement vêtu attrapa l‟enfant avec une

expression solennelle. Personne ne semblait choqué dans l‟assemblée mis à part lui, l'étranger ; il

aurait voulu agir, prendre le bébé dans ses bras et fuir le plus loin possible mais cela aurait signifié

lancer une meute à ses trousses. Le courage lui manquait et il se résigna à tourner les talons et à partir

à la découverte du reste de cette étrange cité. Il avança un peu plus dans la ville et à sa grande surprise

arriva devant une somptueuse construction architecturale qui semblait s'élever jusqu‟aux cieux.

L'édifice paraissait ne pas faire partie du décor tellement il était monumental. En effet le contraste

saisissant entre les ruines qui l'entouraient et sa beauté ne pouvait que frapper le visiteur. Sa façade

était magistrale. La base du bâtiment était couverte d'une fresque qui semblait représenter une histoire,

sûrement une légende populaire. Elle était incrustée de pierres précieuses qui donnaient l'impression

que les personnages étaient vivants. Néo remarqua une figure présente sur chaque scène, elle était

toujours mise en valeur que ce soit par sa taille ou par sa composition de pierres précieuses, d‟or et

d‟autres métaux rares.

Il entra dans l'édifice : l'intérieur égalait l‟extérieur par sa magnificence, et la même fresque

était présente sur chaque mur. Néo découvrit avec grand plaisir qu'il y avait des personnes à l'intérieur,

en effet, c'était les premiers êtres humains qui ne paraissaient pas effrayés. Son enthousiasme retomba

lorsqu'il se rendit compte que la plupart de ces personnes étaient agenouillées, tête au sol devant une

femme. Sa robe, ses souliers, ses bijoux, ses cheveux et même son maquillage étaient d'or. Elle

ressemblait aux pharaonnes de l‟Égypte Antique : elle portait une couronne à la Cléopâtre et inspirait

un air de supériorité absolue. Ceux qui étaient à ses pieds avaient au contraire un air misérable; ils ne

portaient pas de sandales et étaient vêtus de manière misérable : leurs vêtements, ou plutôt leurs

guenilles étaient sales, trouées, en piteux état. Ils n'avaient pas remarqué la présence de cet étranger

qui en profita pour observer cette scène atypique. Subitement, ils commencèrent à jouer un air

rythmique à l‟aide de leurs mains, en tapant sur le sol puis ils se mirent à murmurer un air mystique.

Le chant s'élevait dans les arcs du monument, semblable à un chant grégorien.

Néo décida de sortir de l'ombre et de s'informer sur cet étrange rite. Toutes les personnes

avaient retrouvé leur place initiale, telles des statues. Le visiteur s'avança mais un garde l‟arrêta net et

lui dit :

« Stop ! On n'approche pas comme ça la Grande Pontife ! Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais

vu dans notre Temple.

Page 17: Les Aventures de Néo

− Excusez-moi je ne savais pas qu'on ne pouvait pas rejoindre cette Majesté sans accord, je

viens d'arriver dans ce pays et je voulais juste en savoir un peu plus sur votre culte, répondit Néo.

− Il est impossible de communiquer avec sa Grâce sans un Papyrus, » répliqua sévèrement le

soldat.

Néo sentit que l‟atmosphère avait changé, l‟air s‟était alourdi. Le visiteur rechercha la raison

de ce silence, elle lui parut évidente : la Grande Pontife le fixait. Il fut pris d‟un sentiment d‟infériorité

par ce regard intimidant. Il ne put s‟empêcher de baisser la tête et ne désira qu‟une seule chose :

s‟enfuir. Alors qu‟il tournait les talons, une voix suave l'arrêta, c‟était la Majesté:

« Attendez étranger! Ne partez pas tout de suite! Venez donc me voir de plus près pour que je

voie votre visage. »

Néo s‟approcha prudemment. Lorsqu'il arriva en face de cette femme, il constata qu‟elle était

d‟une magnifique beauté:

« Qui êtes-vous ? D‟où venez-vous ? Pourquoi êtes-vous dans mon Nome ? », interrogea la

Pontife.

Néo se présenta et raconta son histoire. Malgré sa gêne, il tenta d‟en savoir un peu plus sur ce

mystérieux culte:

« Qui vénérez vous ainsi ? Quel est le but de votre religion? Et comment se nomme-t-elle?

− Nous sommes les enfants de Rê, Dieu Tout-puissant, Créateur et Protecteur de ce monde de

Lumière. Notre but est de délivrer les cœurs de l‟emprise ténébreuse du Mal, d‟engendrer dévotion et

soumission au Suprême afin d‟obtenir la rédemption de l'humanité pour la libérer de ses crimes

influencés par les Ténèbres. Nous souhaitons purifier le Monde de ses vices et ainsi diffuser notre

utopie à l‟échelle mondiale. Ainsi, nous, les Egylumini, allons répandre la véritable bonne parole que

vos religions souillent de leurs croyances païennes, enfantées par la Folie et le Mal, qui pousseront les

impurs dans le Néant après leur passage sur Terre. Nous, vrais enfants de l‟Astre baignerons dans la

lumière sacrée et le bonheur accordé par la sérénité divine.»

Néo ne put s‟empêcher de faire le rapprochement entre ce Dieu et le personnage représenté sur

les fresques de ce lieu de culte. Malgré tout, ce discours et la conviction avec laquelle il fut prononcé

troublèrent le voyageur qui eut du mal à trouver ses mots :

« A mon arrivée, je n‟ai pu m‟empêcher de constater que la plupart de vos sujets semblent

vénérer ce fameux Rê, comment avez-vous réussi à convaincre autant de personnes et plus important,

à garder leur confiance ? bafouilla-t-il, intimidé.

− Mais je n‟ai pas eu à convaincre qui que ce soit, mon peuple est le seul digne de mériter la

Vie, cadeau du Suprême. Nous sommes les seuls êtres dignes de mériter sa Grâce car nous avons foi

en lui. »

Cette réplique réveilla Néo de sa torpeur, ces propos étaient extrêmes, il demanda alors quelles

étaient les mesures mises en place lorsqu‟il y avait une personne qui pensait différemment. Le ton de

la Prêtresse devint plus sévère:

« En cas d‟élément perturbateur nous prenons les mesures nécessaires! »

Néo n‟osa pas demander quelles étaient ces mesures tant il redoutait la réponse. Il décida alors

de changer de sujet.

« Quelles sont les doctrines de votre religion ?

− Le Sauveur nous commande une vie simple, loin de tout artifice et nous nous devons de

suivre sa volonté. »

Néo rit intérieurement, la Grande Pontife ne donnait pas ce sentiment de simplicité. En effet

elle semblait vivre dans le luxe le plus total alors que ses sujets donnaient l‟impression d‟être des

Page 18: Les Aventures de Néo

esclaves, menant une vie de pauvreté. Le visiteur essaya de détourner l‟attention de cette femme, il

craignait sa réaction si elle découvrait qu‟il ne s‟était pas fait prendre par son éloge. Il déclara alors:

« Je vois que ce bâtiment est à la hauteur de la magnificence du Dieu Soleil, son architecture

est vraiment remarquable. Cela me gêne de vous demander cela mais où puis je aller me laver les

mains ? vous comprenez, après ce long voyage... »

À la grande surprise de l‟étranger, ce ne fut pas la Pontife qui lui répondit mais l‟un de ses

gardiens. Elle devait être trop importante pour aborder ce genre de sujet, se dit Néo qui ne recherchait

qu‟une seule chose : partir le plus loin possible de cette femme et de sa cour. On le mena à la porte et

lui indiqua où aller mais bien heureusement, personne ne l‟accompagna plus loin. Notre voyageur

décida de reprendre son voyage et de quitter ce pays cauchemardesque.

Durant son voyage, Néo avait vu bien du pays, mais cet endroit était celui qui avait suscité en

lui le plus de malaise. Un sentiment de vulnérabilité et une incapacité à réagir avaient eu raison de

notre ami qui se sentit coupable d‟avoir été manipulé l‟espace de quelques instants par cette

mystérieuse femme; il se sentait aussi coupable de ne pas avoir agi pour cet enfant. Après mûre

réflexion il en était convaincu, il était dangereux de s‟opposer à la Grande Pontife et à sa secte. Notre

ami s‟en alla le cœur lourd et la tête pleine de volonté d‟agir.

Ambrine BEZIAT et Manon BOUCLET

Page 19: Les Aventures de Néo

Chapitre 7

L'extinction

Néo, après quelques heures de vol, arriva encore dans un autre pays, en espérant trouver

quelque chose de mieux. Mais il débarqua dans un pays ravagé, comme au lendemain d‟une

apocalypse, pareil à tous ceux qu‟il avait déjà visités auparavant, voire même pire. Celui ci était

encore plus effrayant.

Le vent soufflait si fort qu‟il avait du mal à contrôler son engin aérien. Une fois au sol, il

constata avec effroi que celui ci était recouvert de cristaux verts et bleus assez étranges. A l‟approche

de ces cristaux, le taux de radiation qu‟indiquait le capteur l‟alerta : elle était cinq cents fois au dessus

de la normale, cependant et heureusement, il ne craignait rien grâce à sa combinaison. Cette matière

intrigua au plus haut point Néo : elle semblait lentement se démultiplier, comme si elle était vivante.

Le voyageur tenta tout de même d‟y poser un pied, pas très rassuré. Il marcha, faisant craquer sous lui

tous les petits cristaux, et décida d‟explorer cet endroit et d‟en savoir plus. Autour de lui, des derricks

et des puits de forages par centaines enlaidissaient le paysage. Ils étaient eux aussi recouverts à moitié

de cette matière verdâtre pas très commode. Ils devaient sûrement avoir servi il y a peu. A côté de ces

monstres de ferrailles, étaient plantées d‟immenses colonnes assez mystérieuses que l‟envahisseur vert

n‟avait pas épargnés . Elles étaient dotées d‟impressionnantes ouvertures creuses, avec au fond de

celles ci des hélices à seize pales qui le surprirent un peu : il n‟en avait jamais vu de telles auparavant.

Ces “colonnes” construites sans doute par l‟espèce humaine semblaient encore en fonctionnement

puisqu‟elles faisaient un bruit assourdissant. C‟est quand il vit au loin les cadavres de trois personnes,

recouverts eux aussi de cristaux verts, près d‟une des colonnes qu‟il confirma ses suppositions :

l‟Homme était proche. Horrifié par ce qu‟il venait d‟apercevoir, il marcha longuement, cherchant à

fuir les cristaux qui ne lui inspiraient vraiment pas confiance, et il arriva ainsi à la limite de

propagation de la matière inconnue…

Malgré tout pas question de traîner, les cristaux, à la manière d‟une épidémie, se répandaient

lentement mais sûrement. Il marcha dès lors sur une route, une vraie. Mais si il ne s‟aventurait plus sur

un sol spécial, il posait maintenant les pieds sur une route fissurée, qui menaçait de s‟effondrer à tout

instant. Plus loin encore, il aperçut des immeubles, collés les uns aux autres, totalement délabrés :

toutes les vitres étaient brisées, le béton des bâtiments s‟effritait, comparables à un jeu de cartes qui

s‟effondre au moindre souffle. Étonnant d‟ailleurs que les gratte-ciel étaient encore debout avec la

force du vent qui soufflait ce soir là. Ou cette journée là d‟ailleurs, plus grand chose n‟étonnait Néo

dans ce pays. Non loin des bâtiments, on pouvait apercevoir des vieilles souches d‟arbres déracinées,

éparpillées un peu partout. Le feuillage ? Il n‟en restait rien. Pas même des feuilles mortes par terre,

comme si ces souches n‟avaient jamais été autre chose que ce qu‟elles étaient maintenant. Il n‟y avait

qu‟un seul arbre encore vêtu de son feuillage d‟un vert éblouissant, englobé dans ce qu‟on pourrait

comparer à une boule de cristal, comme si c‟était un trésor qu‟il fallait à tout prix protéger. Derrière ce

petit trésor Néo découvrit une sorte de large tranchée à ciel ouvert, puis se rendit compte qu‟il

s‟agissait d‟un fleuve, ou plutôt de ce qui en était un auparavant, puisqu‟il restait autant d‟eau qu‟il y

en a dans une rivière. En regardant de plus près, il y avait un pont, puis deux, puis trois, dont le fer

était rongé par le temps. En examinant le paysage, parmi les ponts, les immeubles et les colonnes il

distingua un panneau, sur lequel était inscrit, difficilement lisible, “LONDON”. Alors elle ressemble

à ça, la capitale britannique ? Après avoir réalisé où il se trouvait , Néo poursuivit son chemin.

Il vit à proximité de l’arbre sacré un de ces immeubles affreux, mais celui qu‟il remarqua

avait l‟air plus résistant que les autres. Ne sachant pas où aller, ni où son chemin le conduirait, il

s‟aventura dans la masure à étages, avec l‟espoir sûrement d‟y croiser un humain. Lorsqu‟il posa le

Page 20: Les Aventures de Néo

pied sur le sol, de piètre qualité en apparence, celui ci se fissura, puis finit par s‟écrouler sous son

poids. Néo se releva , une centaine de mètres plus bas, dans ce qu‟il prit pour un tunnel - sûrement la

conséquence des forages incessants, vu le nombre de machines qu‟il avait trouvés dès son arrivée -.

Inquiet mais surtout intrigué, Néo examina la galerie qu‟il venait de découvrir. La terre avait l‟air

instable, la roche était recouverte de fissures, de quelques cristaux , et aussi d'énormes cavités. Il

parvint à rejoindre une sorte de cité souterraine, taillée uniquement dans la roche, et peu éclairée. Il

partit alors à la recherche de survivants, et c‟est en parcourant un interminable labyrinthe qu‟il vit un

spectacle à couper le souffle. Il n‟osa pas s‟approcher. Devant lui, des machines de tous les côtés, des

tuyaux reliant une machine à une autre à l‟autre bout de la pièce, et des hommes grouillant de partout.

On se croyait presque dans une fourmilière. Et ce nid d‟humains était protégé par le même cristal qui

protégeait l‟arbre. Néo tenta de ne pas se faire remarquer… Sans grand succès car après quelques

minutes d‟espionnage, un des homme le remarqua, et s‟approcha de la vitre. Ce dernier balbutia :

“ Euh… Vous êtes ? Un de nos concurrents qui semble apparemment avoir trouvé une des

seules ressources de fer qu‟il reste ? Ah, je savais bien que nous n‟avions pas assez de derricks…

− Ah mais non pas du tout, l‟interrompit Néo, je suis un simple voyageur et j‟ai parcouru votre

planète avant de me retrouver ici…

− Oh ciel ! Vous venez pour nous aider ? Quelle chance nous avons…

− Excusez moi mais ce n‟est pas vraiment ça, interrompit-il encore, gêné, je suis arrivé dans votre

cité par hasard… Mais dites moi, quand vous dites “concurrents”... Voulez vous insinuer que

d‟autres hommes vivent ici ?

− Ah je vois… Ce n‟est rien. Rentrez tout de même. Vous allez mourir de chaud si vous restez là.”

Néo grâce à sa combinaison n‟avait pas senti la chaleur extérieure, mais acquiesça.

L‟humain expliqua en quelques mots à ses pairs la situation, puis demanda à Néo de le suivre.

L‟homme reprit :

“ Mais au fait, comment vous appelez vous ?

− Néo, et vous ?

− Tiens, je ne connaissais personne de ce nom là. Moi, je suis L10. Alors Néo, pourquoi es tu

étonné que d‟autres hommes vivent ici ? Enfin, ici non, plus vraiment, mais un peu plus loin…

− L10 ?

− Et bien oui, L comme Londres, et le dixième ! C‟est pour contrôler que personne ne mange ni ne

boive plus que permis par jour, que l‟on se nomme comme ça. Rien d‟extraordinaire…

− Euh, oui, bien sûr; Néo n‟osa pas répondre davantage, et pourquoi n‟y a t-il plus personne ici ?

− LE TIBERIUM PETIT ! cria un autre homme qui l‟avait entendu. Il continua : Cette pierre

comportait un gaz semblable au gaz de schiste qu‟on connaissait, et qu‟on avait en abondance il y

a encore dix ans. Seulement, notre territoire n‟en possède plus sous ses terres.

− Comment cela se fait il ?

− On l‟a prit tiens ! On n‟allait pas laisser enterrer ce qui pouvait nous permettre de vivre.

− Et donc, le tibérium vous permet de vivre actuellement c‟est ça ?

− C‟est ce qu‟on espérait, rétorqua L10. Seulement, quand on a commencé à forer le tibérium, on

s‟est rendu compte que ce n‟était pas qu‟une simple source de gaz. Cette pierre est vivante, elle se

répand partout. Nos ancêtres compareraient sûrement ça à de l‟ordure, apparemment ça poussait

aussi vite qu‟on l‟avait arraché. La pierre est très toxique, et il nous est maintenant impossible de

vivre à la surface avec ce poison. C‟est à cause d‟elle que nos hommes sont morts, on a dû se

réfugier ici, sous terre. On espère que le clerre, tu sais la vitre par laquelle on s‟est parlé, nous

protégera d‟elle. Car elle viendra jusqu‟ici, ce n‟est qu‟une question de temps.

− C‟est donc ça le tibérium ! J‟ai constaté dès mon arrivée les dégâts qu‟il avait causés …

Page 21: Les Aventures de Néo

− Oui, enfin, ce n‟est pas grave. Nous sommes en sécurité ici.

− Et vous n‟avez jamais envie de remonter, voir le monde extérieur ?

− Remonter ? Pour quoi faire ? On vit dans notre quartier paisiblement, et tout va pour le mieux

ici.

− Comment ! réagit Néo, avez vous vu ce qu‟il vous reste pour vivre ? “

A ces mots, tous les hommes s‟arrêtèrent, se regardèrent, et rirent tous ensemble.

“ Bien sûr gamin ! Qu‟est ce qui cloche ? On a l‟eau du fleuve pour boire, des insectes en élevage

pour se nourrir, et l‟air dépollué que nous apportent les éolonnes, ce parc de colonnes que tu as

sûrement vu. Notre arbre recycle notre air et nous le renvoie. Que demander de plus ? Peut être le gaz

de schiste, nos réserves commencent à manquer. Mais bon, d‟ici là, rien ne va mal ! rétorqua L10.

− Le fleuve est votre unique ressource d‟eau ? Et l‟arbre, et les éolonnes, votre seule source

d‟oxygène pour vous tous ?

− C‟est à dire que, l‟océan ou la mer, c‟est un peu trop loin pour nous. Mais nous ancêtres ont

prédit qu‟ils recouvriront tous les continents du globe. Alors bientôt le pays sera englouti, jusqu‟à

nous, et on aura une source d‟eau infinie ! Pour l‟instant le fleuve nous suffit largement. De même

pour l‟oxygène, puisque de toute façon l‟air à la surface est pollué. ”

Néo ne répondit rien, il acquiesça seulement d‟un hochement de la tête.

Voilà comment les hommes étaient obligés de vivre après tant d‟années à exploiter leur

planète. Néo les regarda, tous les uns après les autres, les écouta, un pincement au cœur. Ces hommes

ne se rendaient-ils pas compte qu‟ils étaient arrivés à devoir porter un numéro pour pouvoir manger et

boire uniquement la ration qui leur était prévue ? Et malgré ça, ils continuaient de chercher les

minerais maintenant rares , mais qui paraissaient illimités auparavant. Ils étaient heureux quand ils

découvraient un peu de fer ou de charbon, tels un enfant de cinq ans à qui on offrait un jouet . Et ces

hommes là n‟avaient même plus de bois. En avaient-ils déjà abusé ? Vu le nombre de souches,

probablement. Mais alors qu‟allaient-ils devenir ? Le danger pour eux n‟existait pas. L‟Homme se

croyait invincible, même face à la mort de leur espèce inévitable. La montée des eaux, l‟effondrement

de la cité sur eux-mêmes, la faim ou la soif, le tibérium, l‟asphyxie, et bien d‟autres de possibilités

encore, qu‟est ce qui les atteindrait en premier ? Et quand cela va-t-il se produire ? Le décompte avait

été lancé depuis le jour où ils avaient décidé de dépouiller la Terre de toutes ses réserves. L‟Homme

est rentré dans un cercle vicieux. Il a trouvé de quoi construire, a construit, a cherché de quoi faire

fonctionner ses inventions, a trouvé, a utilisé. Dès lors il lui en fallait toujours plus, pour inventer plus.

Néo n‟essaya même pas de faire réfléchir les hommes sur leur avenir, puisqu‟ils étaient finis,

autant qu‟ils finissent en ignorant la gravité de leur situation. Les humains insistèrent pour présenter

leurs machines complexes qui permettaient des choses extraordinaires à Néo avant qu‟il parte. Des

machines peut être impressionnantes, mais qui ne changeraient rien à leur destin. Et des machines qui

étaient la cause de tout ce désastre. Néo leur accorda tout de même ce plaisir, avant de repartir vers le

tunnel. Il partit, une larme à l‟œil, regardant derrière lui le reste de civilisation qui allait bientôt

s‟éteindre, d‟ici quelques jours, semaines, années pour les plus chanceux. Il aurait voulu les aider,

mais il était bien trop tard. Il ne tarda pas et remonta par le trou où il était tombé. En sortant du

bâtiment, il vit le tibérium qui n‟était déjà plus qu‟à deux ou trois cents mètres désormais. Néo prit

alors son envol, regarda une dernière fois cette planète, le cœur serré, et s‟en alla vers de nouveaux

horizons.

Camille DEBOMY et Dorian MEURIN

Page 22: Les Aventures de Néo

Deuxième partie

Néo, lassé, déçu, pense qu'il ferait mieux de quitter la planète marron : il n'y a rien à tirer

de la race humaine...

Il s'apprête à s'arracher à l'attraction terrestre...il décolle... et soudain...

Page 23: Les Aventures de Néo

Chapitre 1

Retour à la nature

Néo arriva sur une île splendide entourée d‟arbres et de végétation ; ce lieu semblait perdu au

milieu de nulle part. Il décida de s‟y aventurer afin de la découvrir. Quelques pas plus loin il vit se

dessiner quelques habitations qui l'intriguèrent. Une femme surgit derrière lui ; ne reconnaissant pas cet

habitant de l‟île, elle l‟interpella:

“ Vous cherchez quelque chose ici ? lui dit-elle surprise.

- Non pas vraiment, j‟ai atterri ici par hasard et je suis un peu perdu, lui répondit-il.

- Personne ne connaît cette île excepté ses habitants, il est évident que vous êtes perdu.

- Pouvez-vous me dire où nous sommes ?

- Sur l‟île Natura, voisine d‟aucun pays, au milieu de nulle part.

- J‟imagine que ce nom fait référence à cette magnifique nature !

- Oui, en effet, nous vivons ici dans une nature saine que chacun respecte.

- Mais comment faites-vous pour garder un si bel espace ? demanda-t-il intrigué.

- Suivez-moi! Quel est votre nom?

- Néo, et vous ?

- Je m‟appelle Enora”

Néo et Enora partirent vers le village. En chemin, l‟homme demanda à sa nouvelle rencontre

pourquoi cette île n‟était pas connue. Elle lui répliqua qu‟ils étaient à peine cinq cent habitants et qu‟ici

il n‟y avait qu‟un seul village situé au milieu de ce bout de terre, le reste étant soit la flore soit ce qui

sert à l‟entretenir. L‟homme interrogea Enora :

“ Pourquoi laissez-vous autant d‟arbres ? Vous pourriez les couper et vous chauffer.

- Oui, nous le pourrions, mais nous ne le faisons pas, je vous rappelle qu‟ici nous respectons ce qui

nous offre quelque chose en retour, nous n‟allons pas tuer un arbre qui nous donne ses fruits et nous

permet de respirer. Le monde serait beau si tous pouvaient réfléchir à cela.”

Tous deux arrivèrent à l‟intérieur du village.

“ Excusez-moi, mais ici vous avez des tuiles un peu spéciales non? dit Néo surpris.

- Ce ne sont pas des tuiles, voyons ! répondit la femme amusée. Ces grands carrés bleus installés

sur tous les toits des maisons transforment les rayons du soleil en électricité, et celle-ci va nous

chauffer.

- Ingénieux comme système! Il n‟y a donc aucun impact sur la nature grâce à ces tuiles ?

- C‟est exact. ”

Tandis qu'ils continuaient leur chemin, l'attention de Néo fut attirée par un vieillard :

“ Cet homme là-bas, n‟est-il pas trop âgé pour faire du vélo ?

- Il va vous répondre lui-même, venez.”

La femme appela le vieillard :

“ Monsieur Maillard ! Mon ami a une question pour vous.

- Hum oui... Cela me surprend un epu qu‟à votre âge vous vous déplaciez à vélo.

- Je ne suis pas si vieux, et je suis en pleine forme même à 92 ans ! Ici pour effectuer quelques

kilomètres nous n‟utilisons pas ces machines qui polluent inutilement. On choisit le vélo ou la marche.

- Vous n‟utilisez jamais de voiture ?

- Les machines à accident et qui polluent énormément? Non merci ! Mes bêtes m‟attendent, je vous

dis à bientôt, Enora ; au revoir monsieur.”

Le vieillard s‟en alla.

Page 24: Les Aventures de Néo

“ Monsieur Maillard est l‟un des quatre fermiers de l‟île, dit Enora. Ce sont eux qui vont nous

fournir la viande et certains légumes. Le reste, nous le cultivons dans notre potager qui se trouve

derrière notre maison. Nous nous contentons du strict minimum, nous mangeons à notre faim mais

nous ne sommes jamais dans l'excès pas comme ces éternels insatisfaits qui en demandent toujours

plus, qui mangent beaucoup de produits de mauvaise qualité et qui préfèrent jeter que donner aux

nécessiteux.

- Je suis tellement impressionné par cette île, par vous, votre mode de vie, c‟est presque incroyable.

Que faites- vous encore pour garder cet espace aussi propre ?

- Souvenez-vous, je viens de vous dire que nous possédons notre propre jardin, nous ne gaspillons

pas, nous ne produisons pas plus que ce qu‟il nous faut, le reste nous le compostons ou nous le donnons

à nos animaux. Ensuite, ce qui ne va plus être utilisé, nous allons le transformer pour qu‟il ait une autre

utilité, c‟est ce que l‟on appelle le recyclage ici.

- Si je comprends bien, si tout le monde faisait comme vous, votre Terre irait parfaitement bien ?

- On peut dire ça, mais nous savons très bien que c‟est impossible, malheureusement...

- Je crois que mon avion m‟attend là-bas, peut-être qu‟après le paradis, je vais connaître l‟enfer. Je

suis très heureux de vous avoir rencontrée, et d‟être tombé ici par hasard, vous êtes des exemples pour

tous.

- Merci, moi aussi je suis très contente d‟avoir fait votre connaissance et que notre mode de vie soit

un modèle.”

Néo quitta Enora et partit pour une nouvelle destination.

Emilie GILSON et Maxime BINET

Page 25: Les Aventures de Néo

Chapitre 2

Une vie agréable

Il ne put jamais expliquer comment il avait découvert ce nouveau lieu. "Utopia" semblait l'avoir

attiré. Quelques instants après son arrivée, il rencontra Zahir, un jeune homme du même âge que lui. Ils

se lièrent d‟amitié et Zahir décida de faire découvrir à son nouvel ami son monde et sa vie. Mais Néo

ne s‟attendait pas à un tel monde, une telle vie.

Il vit que le seul moyen d‟être heureux sans discrimination était de s‟entraider. Ce monde permettait

de vivre une vie simple sans refuser une certaine forme de luxe. En effet, l'essentiel était de savoir

refuser tout excès. Ainsi, chez les parents de Zahir des robots étaient présents afin d‟aider voire servir

toute la famille. Cela leur permettait de se livrer à des occupations bien plus utiles, pour eux-mêmes et

pour la communauté.

« Mais comment as-tu pu payer tout cela ? lui dit Néo, tout étonné.

− Dans mon monde on ne parle pas d‟argent, on ne fait qu‟échanger des biens contre d„autres, ainsi

la population ne se détruit pas. Chacun est au même niveau que son voisin, son ami ou même un simple

inconnu, c‟est pourquoi on peut constater qu‟il y a un équilibre parfait entre tous, répondit Zahir.

− Demain tu pourras voir l‟organisation de nos journées, il se fait tard allons nous coucher! ajouta

Zahir

− Quelle bonne idée!» commenta Néo.

Le lendemain ils prirent un petit déjeuner savoureux : le lait et les fruits étaient frais et d'origine bio.

Néo n‟avait jamais dégusté quelque chose d‟aussi goûteux auparavant.

La journée continua par les devoirs de Zahir. Après les avoir finis, il les envoya à son professeur par

mail. Puis Néo et Zahir allèrent au parc où tous les jeunes du coin se retrouvaient souvent. Les amis de

Zahir étaient là, ils discutèrent jusqu'à l‟heure du déjeuner.

Ils rentrèrent. Le ménage avait été fait par les robots, pendant que tout le monde était parti de la

maison. Autour de la table, toute la famille de Zahir était présente et une très bonne ambiance régnait.

Chacun avait ramené les légumes de son jardin et la viande de son élevage. A nouveau les robots

débarrassèrent.

Il était temps de voir si les habitants du village avaient besoin d‟aide. Ainsi Zahir et Néo aidèrent un

vieux et bon monsieur à cueillir ses légumes et à rentrer son élevage de moutons. Et même si c‟était

l‟hiver, ici il faisait doux comme toujours, car à Utopia les saisons sont basées sur le printemps et

l‟automne. Il n'y fait jamais trop chaud, jamais trop froid.

Ainsi se passaient les journées de Zahir quand il n‟était pas au lycée. Ils rentrèrent ensuite et allèrent

dans la chambre de Zahir. Là, il se sentait dans son univers : une immense chambre avec un espace jeux

vidéos 3D et des technologies que personne n‟aurait pu imaginer il y a quelques années encore.

Le soir, le même rituel se répéta pour le repas, la famille se réunit au complet. Après cette journée

bien remplie mais très agréable, il était temps d‟aller se coucher.

Le lendemain, Néo repartit vers d‟autres aventures sur une Terre qui lui semblait désormais bien

plus agréable.

Suzanne VANOISE et Axelle POUILLE

Page 26: Les Aventures de Néo

Chapitre 3

Progrès

Néo arrive alors sur un territoire qu‟il ne connaît pas. Il est impressionné par la pureté et la

beauté du paysage. Ayant parcouru un bout de chemin, il croise des voitures, et s'étonne du peu de bruit

qu‟elles font. Quelle n'est pas surprise de découvrir que les voitures de ce monde peuvent aussi voler! Il

s‟approche de l'un de ces engins et se met à l‟examiner. Il remarque tout de suite qu‟elle est

entièrement électrique. Il prend conscience que dans ce monde, tous les véhicules sont électriques : les

voitures, les bus, les motos, les avions. Grâce à ce système , il n‟y a pas de pollution, donc aucune

maladie respiratoire. Les voitures sont équipées de panneaux électriques sur le capot pour que la

voiture puisse rouler sans limite.

Mais Néo n‟a pas encore tout vu ! Il remarque que toutes les voitures avancent à la même

vitesse car elles roulent seules sur des voies uniques et sont contrôlées par un système de GPS. Grâce à

cet ingénieux système, le taux d‟embouteillage et celui d‟accident sont de 0%.

Les avions fonctionnent grâce à l‟énergie solaire ce qui réduit légèrement la vitesse de vol mais

fait disparaître complètement la pollution. Ils sont utilisés comme moyen de transport pour les

personnes mais aussi pour les marchandises; de plus, comme les voitures , les avions sont pilotés par un

système de GPS mondial afin d'éviter tout incident aérien.

Les trains avancent par le biais d'aimants situés sous les trains et sur les rails, ce qui ne pollue

pas et qui ne coûte pas aussi cher que les panneaux solaires. Ils sont également dirigés par un système

de GPS afin d'être disponibles nuit et jour. Les trains circulent sur un circuit fermé qui fait le tour des

villes ; chaque circuit dessert environ cinq villes et sur chaque circuit il y a deux trains, ce qui permet

de réduire le temps d‟attente à chaque arrêt.

Les bus ne roulent plus mais volent à quelques centimètres du sol grâce au système de pulsion

magnétique. Ces bus parcourent un circuit qui va de village en village. Ils ont deux étages afin

d'accueillir les habitants de chaque village en un seul voyage.

Satisfait de cette découverte, Néo poursuit son chemin.

Christopher BAL et Maxime GODART

Page 27: Les Aventures de Néo

Chapitre 4

La médecine

Néo vit au loin un bâtiment aux couleurs vives qui attira son attention. Des arcs-en-ciel

apparaissaient dans l‟horizon, des papillons volaient tout autour. Curieux, il décida d‟entrer pour

découvrir quel était ce bâtiment ; il voulait également voir si l‟intérieur était aussi beau que l‟extérieur.

Lorsqu'il s‟approcha de la porte d‟entrée, des oiseaux lui enlevèrent son manteau. En entrant il

découvrit un hôpital complètement différent de tous ceux qui se trouvaient sur sa planète. Il fut

accueilli par des hôtesses qui lui demandèrent ce qu‟il voulait. Il leur expliqua qu'il venait d'une autre

planète et fit part de l‟envie qu‟il avait de visiter, de faire le tour de la bâtisse. Gentiment, l'une d'elles

l‟accompagna pour faire le tour.

Cette bâtisse s‟étendait sur plusieurs étages. Un gigantesque ascenseur entièrement constitué de

verre se trouvait au rez-de-chaussée et avait la possibilité de parcourir l'hôpital tout entier. C'était

immense. Le bureau d'accueil formait un cercle placé au centre du hall. Les ordinateurs n'étaient plus

fixes, ici les hôtesses faisaient apparaître et disparaître à leur guise de grands hologrammes. Dans un

coin de l‟hôpital se trouvait un centre de massages pour détendre et soulager les patients.

En parcourant les couloirs il découvrit des centaines de chambres, côte à côte. Toutes aussi

douillettes les unes que les autres et beaucoup plus grandes que les chambres d'hôpital sur sa planète.

Les fleurs étaient omniprésentes aussi bien dans les couloirs que dans les chambres. Les couleurs

étaient principalement le jaune qui représentait la joie et le soleil, le vert faisait référence à la nature et

le bleu au ciel. Toutes les personnes qu‟il croisait avaient le sourire, aussi bien le personnel que les

malades. Tout le monde était heureux. Aucun pleur, aucun cri, seulement des sourires et des rires. Cet

hôpital respirait la joie de vivre. On aurait presque eu envie d'être malade pour rester ici tellement

c'était beau et chaleureux.

Néo continua sa visite, s'arrêtant à chaque porte vitrée, examinant chaque opération. Les

chirurgiens effectuaient cela d'une telle vitesse que Néo en restait bouche bée. Le matériel était

largement plus évolué. Il était impossible de rater une intervention, car les robots étaient omniprésents

et assuraient une précision parfaite. Si jamais il arrivait une complication, les chirurgiens pouvaient

« ressusciter » les patients grâce à des cellules neuves. On pouvait permettre aux personnes qui ne le

pouvaient plus de remarcher grâce à ces derniers.

Il parcourut le dernier niveau où se trouvaient les bureaux des médecins, des chirurgiens... Après

avoir parlé avec un docteur, il n‟en revenait pas de tout ce qu‟ils étaient capables de faire. Les

possibilités étaient infinies. Pour les maladies les moins graves, les médicaments étaient des friandises,

il y avait un remède à tout. Chaque confiserie était spécifique à une maladie. Tous les habitants avaient

la possibilité d‟être immortel. Il leur suffisait d‟une seule piqûre et la mort leur restait inconnue. Un

autre choix était également à leur disposition, ils pouvaient se faire cloner. Il suffisait de s‟introduire

dans une machine et d'y rester pendant deux minutes le temps du clonage. Une cellule était prélevée sur

le donneur puis transférée dans la deuxième machine. Après cela, un double sortait de la machine d‟à

côté. Sur la planète de Néo, le clonage n'était pas envisageable. Cela faisait peur. Ici, le clonage était

devenu banal. C'était devenu une chose parmi tant d'autres. Néo quitta l'hôpital, émerveillé par toutes

les nouvelles technologiques et tous les progrès que cette population avait été capable de réaliser, et il

reprit sa route vers l'inconnu.

Amélie FLAJOLLET et Perrine HUCHIN

Page 28: Les Aventures de Néo

Chapitre 5

Pandlaba

Quelques jours plus tard, Néo entra dans un pays qui lui sembla très différent des précédents. Il

arriva dans la vaste cour d'un lycée dont les bâtiments entièrement vitrés semblaient âtre à la pointe de

la technologie. Il croisa une jeune fille d'environ 16 ans.

« Bonjour je m'appelle Néo, à quoi servent ces grandes plaques de verre qui constituent votre

établissement ?

Bonjour, moi c'est Juliette. Elles fournissent toute l'énergie dont a besoin le lycée Pandlaba

Merci, je viens d'arriver de Galacta situé à l‟extrême nord de votre galaxie, j'ai mis environ 700

années-lumière avant d'arriver sur votre si jolie planète bleue.

Voulez-vous que je vous fasse visiter nos bâtiments ?

Oui cela serait très sympathique de votre part, votre mode d'éducation m'intrigue énormément.

Bien, suivez-moi je vous prie ! »

Néo suivit Juliette jusqu'aux immenses portes qui s'ouvrirent et souhaitèrent la bienvenue aux

lycéens de façon automatique mais très intelligemment. Juliette lui expliqua que le bâtiment possédait

en son centre un ordinateur à qui on avait injecté une intelligence artificielle.

Juliette guida Néo jusqu'à un ascenseur et indiqua de façon vocale l‟étage ainsi que le numéro de

salle dans laquelle elle devait se rendre. L'ascenseur les amena en moins d'une minute jusqu‟à la salle

souhaitée. Néo découvrit une technologie avancée : les professeurs n'étaient plus présents

physiquement avec leurs élèves mais moralement via des micro-caméras qui envoyaient en temps réel

le cours du professeur aux élèves. Malgré cela ils continuaient de suivre les cours proposés par ceux-ci

puisqu'ils ont une soif de connaissances quasi infinie. Les élèves écrivaient sur des tablettes

entièrement tactiles en verre.

« Est-ce que ça vous dérangerait d'assister à mon cours d'espacia pendant cette heure ? Je ne peux

vraiment pas la rater.

Cela me ferait très plaisir, je pourrais observer le déroulement de votre cours. Mais qu'est-ce que

l'espacia ?

C'est un cours basé sur l'astronomie, la science de l'univers et les mathématiques.

Bien... et à quoi cela vous avance-t-il de suivre ce cours ?

Il me permettra de devenir une scientifique des galaxies qui nous entourent, même si sans ce

cours je pourrais très bien le devenir.

Ha bon ?! Comment cela se fait-il ?

De nos jours pour pouvoir pratiquer le métier de notre choix nous n'avons plus besoin de cours

spécifique, c'est pourquoi les catégories scientifique, économique et littéraire n'existent plus. Le

baccalauréat a donc été annulé, il est devenu trop simple au fil des années, et les directeurs des

différents établissements se sont mis d'accord avec le président pour qu'il soit remplacé par une épreuve

d'orale commune à tous les élèves afin de les préparer aux entretiens d'embauches qu'ils auront avec

leurs futurs employeurs.

D'accord mais comment il évalue-t-on votre niveau ?

Ils nous font des interrogations qu'ils classent par catégories, selon les métiers envisagés par les

étudiants. Les élèves qui envisagent de devenir professeur sont classés par notes, ainsi on leur dit s'ils

seront aptes ou non à faire ce métier, la même méthode est utilisée pour tous les métiers.

Oui cela est une bonne idée, l 'étudiant peut choisir un autre métier si celui choisi à la base ne lui

convient pas. Vous m'avez dit que même sans études il est possible d‟exercer le métier que l'on

Page 29: Les Aventures de Néo

souhaite, comment cela se fait-il ?

Les entrepreneurs pensent que pour pouvoir exercer un métier il ne faut pas des connaissances

scolaires mais des connaissances sur le métier lui-même. C'est pour cela qu‟après nos études les

entreprises engagent et forment leurs futurs employés.

Alors pourquoi continuer de former des élèves au sein d'un établissement?

Pour que ceux-ci aient une connaissance culturelle et des bases. Par exemple, il n'est pas possible

ou très dur de devenir professeur de mathématiques sans avoir étudié les chiffres. Puis l'école nous

apprend depuis notre plus jeune âge à différencier le bien du mal, chose qui ne s‟arrête pas lorsqu'on en

prend conscience ; nous pouvons accomplir de mauvais actes sans nous en rendre compte, c'est

pourquoi nous continuons nos études, afin que celles-ci nous aident à les comprendre, elles nous

permettent aussi de ne pas faire de différence entre les personnes de couleur, malades, grandes ou

petites, brunes ou blondes. C'est pourquoi nous avons de nombreuses heures de psychologie et de

sciences humaines, peu importe le métier envisagé »

L'heure de cours de Juliette une fois terminée, ils allèrent déjeuner. Ils se dirigèrent vers le self, où

Néo découvrit avec plaisir une immense salle de couleur crème avec une telle luminosité que cela en

faisait presque mal aux yeux. Les étudiants mangeaient sur de grandes tables de verre et étaient assis

sur de confortables chaises rembourrées de mousse. Leur plateau repas était plein à craquer de

nourriture qui semblait onctueuse et appétissante. Les étudiants avaient la possibilité de regarder

l'émission projetée au mur, d'aller sur leurs tablettes de verre, sur leurs téléphones, de lire ou de discuter

avec leurs camarades.

Néo ainsi que Juliette suivirent la file qui s'était formée. Une fois arrivée devant un immense robot,

Juliette demanda un plateau ; grâce au détecteur vocal intégré, il n'était pas utile de donner son nom,

prénom ainsi que sa classe, le robot faisait une reconnaissance et déduisait le repas de la somme totale

qui lui restai puis il donnait le plateau à la personne concernée. Ils avancèrent ensuite devant un

comptoir où étaient disposées plusieurs assiettes contenant chacune un repas différent mais tous

équilibrés. Une fois tous deux servis, ils allèrent s‟asseoir et discutèrent de l'origine du nom de

l'établissement dans lequel ils se trouvaient.

« D'où vient le nom de votre lycée ? demanda Néo

Pandlaba ? C'est le nom d'un célèbre scientifique des galaxies très renommé dans notre monde.

Après avoir démontré que notre galaxie était en réalité composée d'une centaine de planètes

contrairement à la petite dizaine que les hommes avaient identifiées il y a quelques centaines d'années,

il est revenu sur terre puis a créé notre lycée d'où son nom et sa très grande renommé. C'est lui qui m'a

incitée à devenir scientifique des galaxies. J'espère faire un jour une découverte aussi importante que la

sienne, répondit Juliette

Je vous souhaite d'y arriver. Que devez-vous faire cette après-midi ?

Ma journée de cours est terminée, nous n'avons cours que le matin depuis que l'étude de Mme

Santamartinia a prouvé que les étudiants sont plus réceptifs le matin. Je vais donc prendre le bus et

rentrer chez moi

Puis-je vous accompagner jusqu'au bus ?

Bien sûr allons-y »

Ils déposèrent leurs plateaux sur un robot, puis sortirent du self et se dirigèrent vers l'entrée où se

trouvaient déjà une dizaine de bus différents. Néo monta dans le premier bus et Juliette dans le

troisième. Elle était heureuse d'avoir fait la connaissance de ce personnage excentrique ce qui l‟incitait

encore plus à faire le métier dont elle rêvait. De son côté Néo partit pour une nouvelle aventure sur

notre planète bleue.

Manon NEDONCELLE et Romain BOGAERT

Page 30: Les Aventures de Néo

Chapitre 6

Egalité

Néo entra une fois de plus dans un nouveau monde. Curieux, il se dirigea vers le centre; iIl traversa

des rues, vit des bâtiments toujours aussi beaux, on aurait dit qu'ils avaient tous la même importance.

Pourtant, l'un d'eux le troubla. C'était un bâtiment comme les autres mais une inscription fit sourire :

"POSSEDER C'EST MANIPULER, OBLIGER C'EST SOUMETTRE, DIRIGER C4EST

EXPLOITER. LA GRANDE DEMOCRATIE EST EN MARCHE".

Néo était heureux de voir que cette devise condamnait ce qu'il avait toujours détesté : le pouvoir et

la dictature, mais que voulait-on dire par "La Grande Démocratie"?

Il voulut en savoir plus et pénétra dans ce bâtiment. Le grand soleil qui tapait sur la porte faisait

ressortir sa couleur bleue et son insigne jaune : deux mains qui se touchent sous un drapeau blanc. Cette

bâtisse semblait recouverte d'un magnifique voile blanc tellement la couleur de ses murs était belle.

Néo frappa à la porte, un homme noir lui ouvrit la porte. Néo lui demanda ce qu'était ce bâtiment.

"Vous êtes au parlement monsieur, vous souhaitez signaler un problème de notre système de vote?

− Quel système de vote?

− Et bien le logiciel officiel pour voter les nouvelles lois, vous n'êtes pas d'ici? "

L'homme fit entrer Néo et lui offrit une boisson, puis il lui proposa une visite du parlement. La

première salle était remplie de grands ordinateurs.

"Voici nos secrétaires, ils s'occupent de répondre aux questions des internautes ou peuvent

accueillir ici même les gens ayant des problèmes avec le logiciel, c'est tout nouveau les gens ont parfois

un peu de mal".

Néo compta parmi eux six hommes blancs, six femmes noires, huit femmes blanches et huit

hommes noirs, ce ne pouvait être une coïncidence. Ces derniers le saluèrent tous chacun leur tour.

Ensuite, Néo entra dans la plus grande salle du bâtiment, elle était énorme : on voyait d'innombrables

tables où étaient installés des hommes politiques, autant d'hommes que de femmes et autant de noirs

que de blancs, un énorme écran était face à eux, tel un écran de cinéma.

"La nouvelle loi va être votée, je dois vous laisser.

− Vous avez une place parmi ces gens?

− Oui, c'est moi qui ai créé cet endroit et cette démocratie, je n'acceptais plus l'ancienne démocratie

où l'on ne cessait de mentir aux gens, où il fallait cinq semaines et dix bagarres pour voter une loi. Je

me suis donc imposé par ce qu'on peut appeler un coup d'état et maintenant je suis un simple citoyen,

mon nom est Napobama"

Il s'en alla et une forte sonnerie venant de l'extérieur du bâtiment retentit. Puis une voix que l'on

pouvait entendre partout dans la ville dit : "Les votes commencent dans 30 secondes". Au même

moment un décompte apparut sur l'écran géant.

"Qu'est-ce qui se passe?" demanda Néo.

− Tous les habitants doivent allumer leurs ordinateurs, tablettes, portables ou télévisions pour voter

la nouvelle loi".

Le décompte prit fin et apparurent à l'écran deux colonnes: une verte qui était réservée aux votes

favorables et une rouge pour les votes défavorables. Au dessus était écrite la loi pour laquelle on votait:

"Doit-on interdire l'utilisation d'engrais X157 importés de Chine aux agriculteurs?" Sous cette question

était écrit en plus petit: "L'engrais X157 permet une récolte prématurée mais engendre un rejet

important de CO2 et de gaz toxique".

Page 31: Les Aventures de Néo

La barre verte monta aussi vite que la rouge, les habitants avaient encore une minute pour voter

alors que la barre rouge était plus haute que la verte. Il restait 10 secondes quand la verte dépassa de

peu la rouge puis l'écran devint tout vert, la loi était votée et les agriculteurs devraient cesser d'utiliser

leurs engrais. Puis l'écran se leva, c'était impressionnant; Noé s'avança et se plaça sur la scène, des

caméramans s'approchèrent et on entendait les journalistes en direct à la télé annoncer la nouvelle. Tout

le monde se tut et Napobama dit: "Loi votée est appliquée".

Un tonnerre d'applaudissement retentit dans la salle puis l'écran redescendit sur lequel était écrit:

"Bonjour chers citoyens, aujourd'hui 0.4% d'abstention, nous espérons une nouvelle baisse de ce taux

pour la prochaine loi qui sera votée dans trois jours : doit-on abandonner nos bombes nucléaires?

Bonne journée et vive la démocratie !"

Les hommes politiques prirent des notes puis s'en allèrent chacun leur tour.

"C'est comme cela que l'on vote les lois ici", expliqua-t-on à Noé.

Un des politiciens lui donna son opinion sur la prochaine loi : selon lui, il devrait y avoir au moins

80% de votes favorables puisqu'ils étaient en paix et voulaient la préserver sans devoir utiliser la force.

Néo fut émerveillé : dans ce monde, aucune personne n'était plus importante qu'une autre, chaque vote

valait autant qu'un autre et personne ne pouvait contredire les choix des habitants.

Sacha VETU et Loïck MARTEL

Page 32: Les Aventures de Néo

Chapitre 7

La culture, la voix du futur.

Néo pensait avoir fait le tour de ce qui pouvait exister sur Terre. Cependant, après un voyage assez

long, il se trouva tout à coup dans un jardin semblable à celui d‟Éden. Un endroit à l‟atmosphère pure

et sereine. La gaieté des enfants rendait ce parc très agréable. Une fillette voyant Néo stupéfait et plus

encore, totalement ébahi, vint l'aborder.

« Salut, comment t'appelles-tu ?

− Bonjour, je suis Néo et toi qui es-tu ?

− Je m'appelle Elisabeth, j'ai 14 ans et toi quel âge as-tu ?

− J'ai 3000 ans.

− Quoi?!! Comment est-ce possible ? Je n'apprécie pas que l'on se moque de moi !

− Non, c'est pourtant la vérité. Pour tout te dire je viens d'une autre planète et je suis un simple

nomade affamé de culture et de savoir.

− Et tu viens donc explorer notre planète ?

− C'est cela !!

− Veux-tu que je te fasse visiter ?

− Avec plaisir Elisabeth !! »

Le duo s'en alla alors parcourir le petit bout de terre sur lequel ils se trouvaient.

Plus ils avançaient, plus Néo était surpris. Véritablement, celui-ci ne s'attendait pas à découvrir un

monde aussi riche de par son environnement et ses splendides structures. En effet, tout était

harmonieux et coordonné, rien ne semblait être laissé au hasard. Tout avait été mûrement pensé et

réfléchi. Sur le chemin il découvrit de multiples bâtiments très design, de somptueux éco-quartiers et

des kilomètres de parcs naturels où se trouvaient des bornes repos: il n'y avait qu'à appuyer sur une

touche afin de voir apparaître sous nos yeux un sofa de relaxation. Tout semblait être parfait. Allier la

technologie au mode de vie n‟était donc pas une mauvaise idée.

Néo interrogea Elisabeth sur ces magnifiques bâtiments. Elle lui révéla que ces constructions

étaient le cœur de la ville et que celles-ci demeuraient indispensables pour les habitants. Il la regarda

d'un air interrogateur et dit:

« Mais quelle est la nature de ces bâtiments, à quoi servent-ils?

− Ce sont des pôles culturels !! Tous les habitants s'y rendent le plus souvent possible.

− Pourquoi ?

− Pour la culture évidemment.

− Je ne comprends pas… La culture est-elle si importante que cela ? Je pensais que les jeunes ne

s'intéressaient pas à ce genre de chose...

− Tu sais, les nouvelles technologies attirent les jeunes comme moi ! Et il vrai que l'Art, autrefois,

n'était que secondaire... Or aujourd'hui la technologie et l'Art ne forment plus qu'un ! Et si enrichir

notre culture devient ludique grâce aux technologies, pourquoi ne pas le faire ?! De plus nos parents

nous ont influencés et nous ont toujours appris que l'Art, finalement, grandissait notre esprit. Le fait de

se cultiver est donc totalement bénéfique et ici tout le monde le sait !

− Mais comment cela est-il devenu "ludique" comme tu dis ?

− Je t'explique...»

Tout en se promenant avec Néo, Élisabeth essaya de faire comprendre à celui-ci la façon de vivre

des habitants. Il est vrai qu‟Élisabeth perdait parfois le fil de ses explications... Mais comment faire

saisir à un étranger, que visiter une exposition d‟œuvres d'Art juste en montant dans une espèce de

grande boîte ultra confortable est aujourd'hui possible ? Et qu'écouter la biographie de Voltaire sur une

Page 33: Les Aventures de Néo

musique de hip-hop est devenu une pratique habituelle ? Le monde évolue, les mentalités changent et

même si l'histoire, la littérature, les célèbres peintures, sculptures ne changent pas, ceux-ci doivent

quand même suivre le cours du temps pour ne pas être oubliés, abandonnés car la culture forge notre

esprit et sans elle nous ne serions que des individus bornés, ignorants et méprisables.

Au bout d'un certain temps, Néo commençait à mieux cerner les pratiques, les façons de vivre de

cette nouvelle civilisation qu'il découvrait peu à peu mais quelque chose le tracassait, il dit alors :

« Je commence à comprendre ce que tu m'expliques. Seulement, n'avez-vous pas peur que les

technologies prennent le dessus ?

− Je m'attendais à ce que tu me poses cette question mais je te rassure, nous contrôlons entièrement

notre système et nous pouvons le détruire en cas d'urgence et nous disposons bien sûr de plusieurs

sauvegardes au cas où il y aurait un problème comme celui-ci. Donc ne t'inquiète pas, notre monde est

loin d'être apocalyptique bien au contraire !! Et tu sais que les technologies ont plus de bons côtés que

de mauvais surtout pour la culture. En effet, les œuvres sont stockées dans une base informatique et

nous pouvons en enregistrer des milliers. Tout est donc plus simple et plus rapide. Apprendre et se

cultiver est devenu plus que plaisant !! Viens je vais te montrer !! »

Tous deux entrèrent dans l‟un des bâtiments que Néo avait aperçus tout à l‟heure. C‟était beau,

grand, lumineux. A l‟entrée, un plan du bâtiment : le 1er

étage concernait l‟histoire du sport ; le 2nd

,

l‟histoire de la musique ainsi que des expositions en 4D, le 3ème

des expositions animées en 3D sur les

premières civilisations… Et chaque bâtiment possédait différents thèmes. Ils circulaient dans de longs

couloirs, passaient dans d‟étranges pièces constituées de petites cabines qui abritaient des sortes de

vidéoprojecteurs 3D et des boites à UV qui permettaient de contempler des œuvres datant de

l‟Antiquité !

Ils sortirent et Néo dit :

« C'est fantastique ! Se servir de l'informatique et donc des technologies pour s'instruire est très

ingénieux.

− Oui c‟est vrai que c‟est vraiment superbe !

− Ce fut une belle visite, mais je vais devoir te laisser, je te souhaite une bonne continuation et

merci infiniment. Tu vis dans un endroit merveilleux où tous les gens ont les moyens de penser,

d'apprendre, de réfléchir et c'est tout simplement sensationnel. Adieu Elisabeth. »

Néo quitta Élisabeth et décida de continuer son périple seul.

Parfois, les choses que l'on croit ne sont pas exactes. Aussi, l'homme doit cultiver son savoir et se

servir à bon escient de ce qu'il a créé.

Louise MAES et Ophélie DELPLACE