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Les aventures du prince Ahmed Les aventures du prince Ahmed, de Lotte Reiniger, 1926, Allemagne, 65 minutes, film d’animation, muet teinté, version originale, sous-titres français et voix d’Hanna Shygulla. Les Aventures du Prince Ahmed est une version originale des Mille et Une Nuits, recueil de contes arabes, connus depuis des siècles, venus à l’origine de l’Inde et de la Perse (aujourd’hui l’Iran). Il en est un épisode cinématographique totalement réinventé, et très original, puisqu’il est un film de silhouettes, une des branches moins connues (moins connue que le dessin animé par exemple) du cinéma d’animation. Lotte Reiniger s’est inspirée des contes des Mille et une nuits, en particulier de l’histoire du Cheval volant et de celle d’Aladin et la lampe merveilleuse. Emilie Gerin CPD ART

Les aventures du prince Ahmed - ac-lyon.fr · fabriquer les trois cent mille images nécessaires pour son film. Foisonnant de détails Injustement effacé de la mémoire du cinéma,

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Les aventures du prince Ahmed

Les aventures du prince Ahmed, de LotteReiniger, 1926, Allemagne, 65 minutes,film d’animation, muet teinté, versionoriginale, sous-titres français et voixd’Hanna Shygulla.

Les Aventures du Prince Ahmed est une versionoriginale des Mille et Une Nuits, recueil de contesarabes, connus depuis des siècles, venus à l’originede l’Inde et de la Perse (aujourd’hui l’Iran).Il en est un épisode cinématographique totalementréinventé, et très original, puisqu’il est un film desilhouettes, une des branches moins connues (moinsconnue que le dessin animé par exemple) du cinémad’animation.Lotte Reiniger s’est inspirée des contes desMille et une nuits, en particulier de l’histoire duCheval volant et de celle d’Aladin et la lampemerveilleuse.

Emilie Gerin CPD ART

Titre original : Die Abenteuer des Prinzen Achmed

Réalisation : Lotte ReinigerScénario : Lotte Reiniger d’après Les Mille et Une NuitsTechnique : film de silhouettes

Découpage et animation : Lotte Reiniger et Carl Koch avec Berthold Bartosch, Walther Ruttmann, Alexander Kardan et Walter Türk

Effets spéciaux : Walther Ruttmann (dont « machine à cire » inventée par Oskar Fischinger), Berthold Bartosch (animation de sable)

Coordination technique : Carl Koch Musique : Wolfgang Zeller Production : Comenius-Film Gmbh (Berlin-Friedenau)Producteur exécutif : Carl Koch Avant-première allemande : 2 mai 1926 (Volksbüne am-Bülowplatz, Berlin) Première projection publique : juillet 1926 (Comédie des Champs Elysées, Paris) Première projection allemande : 3 septembre 1926 (Gloria-Palast, Berlin)

Restauration du film : juin 1999Distribution : Carlotta Films

Source http://www.enfants-de-cinema.com/

RésuméUn enchanteur maléfique convoque les esprits et fabrique un cheval volant. Il en fait une démonstration au Calife lorsde son anniversaire, lui offre et réclame en échange sa fille Dinarzade. Son grand frère, le Prince Ahmed, s’y opposefermement mais se laisse convaincre d’essayer le cheval. Celui-ci l’emmène contre son gré jusqu’aux îles Wak-Wak, où ilrencontre d’abord un harem accueillant, puis Peri Banu, une femme-oiseau, reine des lieux. Fou amoureux, il l’enlève et,grâce au cheval, ils se retrouvent en Chine. Ils s’aiment, mais l’Enchanteur, venu récupérer son bien, enlève la jeune filleet va la vendre à l’Empereur de Chine. Séduit puis vexé par elle, le despote la marie à son bouffon. Heureusement,Ahmed s’est fait une alliée de la Sorcière des montagnes de feu, rencontrée sur un volcan où le sorcier l’avaitabandonné, et tous les deux, marchant dans le ciel, sauvent Peri Banu de ce péril. Le bonheur est retrouvé, maisaussitôt compromis par les monstres noirs de Wak-Wak venus récupérer leur reine. Ils la détestent désormais, etAhmed, aidé de la gentille Sorcière et de son nouvel ami Aladin armé de sa lampe merveilleuse, lui aussi victime del’Enchanteur mais qui avait épousé Dinarzade grâce au génie de sa lampe, vont mener une guerre sans merci contre lesforces du mal pour la sauver. Les deux couples reformés repartent heureux retrouver le Calife grâce au palais d’Aladinqui se comporte comme un tapis volant.

Note d'intentionLes Aventures du prince Ahmed réussit une synthèse expressive d'une rare richesse. Le film renoue avec les arts les plus anciens de l'animation ou le cinéma trouve son origine. Ceux millénaires des théâtres d'ombres orientaux qui donnaient vie, comme ici, aux aventures, exploits et métamorphoses des personnages, puissances et lieux mythologiques dont les récits merveilleux des Mille et Une Nuits forment une anthologie. La stylisation raffinée des silhouettes, profilées et animées (Silhouettenfilm en allemand), sur les fonds lumineux et magnifiquement colorés, le jeu tantôt fluide, tantôt mécanique de leurs mouvements ou métamorphoses, le choix de graphisme qui imitent ceux des arts orientaux, des miniatures persanes aux magnifiques calligraphies arabes ou asiatiques (voir les intertitres), s'harmonisent aux thèmes de chaque séquence par la mélodie, les timbres, les rythmes. Cet ensemble restitue la magie orientale des Contes, leur charme poétique et étrange. Enfin, on notera l'héritage esthétique que Michel Ocelot met au service de son programme de films Princes et Princesses.

Mots clésAvant-garde, aventure, contes, expérimental, héroïsme.

Source http://www.enfants-de-cinema.com/2011/films/aventures-prince-ahmed.html

En 1926, onze ans avant que Walt Disney n’impose l’idée qu’il avait réalisé, avec Blanche Neige, le premier longmétrage d’animation, Lotte Reiniger terminait en Allemagne un film d’une heure et sept minutes réalisé en papierdécoupé. Inspiré des contes des Mille et Une Nuits, Les Aventures du prince Ahmed, qui ressort cette semaine sur lesécrans dans une version magnifiquement restaurée, est le premier long métrage d’animation européen, et ledeuxième de toute l’histoire du cinéma – le premier étant un film argentin, aujourd’hui perdu, El Apostol, de QuirinoCristiani.La technique était relativement simple, et guère différente, seulement un peu plus artisanale, de celle qui présideaujourd’hui à l’animation traditionnelle en deux dimensions. Mais, pour obtenir le résultat envoûtant auquel estparvenue Lotte Reiniger, elle exigeait un travail de précision inouï.Le film est conçu à partir de silhouettes découpées, articulées aux épaules, aux coudes et aux hanches et animées àl’aide d’un bâton. Elles sont posées à plat sur une feuille de papier transparent qui repose elle-même sur une tabletrouée en son milieu, et recouverte d’une vitre. Ainsi disposées, les poupées sont filmées dans différentes positions,image par image, sur des fonds de couleur. Il aura fallu pas moins de trois ans à Lotte Reiniger et à son équipe pourfabriquer les trois cent mille images nécessaires pour son film.Foisonnant de détailsInjustement effacé de la mémoire du cinéma, Les Aventures du prince Ahmed est pourtant un joyau du genre, quitriompha auprès du public lors de sa sortie, et suscita l’admiration de nombreux artistes de l’époque, parmi lesquelsRené Clair, Jean Renoir ou encore Louis Jouvet. La version restaurée est mise en musique avec la partitionoriginellement commandée par la réalisatrice à Wolfgang Zeller, et intègre, pour lire les intertitres en français, la voixde l’actrice allemande Hanna Schygulla.Le film se déploie comme un théâtre d’ombres chinoises raffinées foisonnant de détails, de robes en dentelle, demoucharabiehs, de dragons qui propulsent le spectateur dans un ailleurs merveilleux où les climats visuels varient del’abstraction géométrique à l’expressionnisme.Construite en cinq actes, naviguant entre la ville du calife, l’île merveilleuse de Wak-Wak et l’empire de Chine,l’histoire est à dormir debout, et c’est tant mieux. Car la splendeur visuelle et la poésie qui s’en dégagent senourrissent au lait de cette folie narrative.

Isabelle Regnier / Le Monde 7/12/2007

Source http://www.transmettrelecinema.com/film/aventures-du-prince-ahmed-les/#mise-en-scene

En amont: Travail à partir des affiches du film

Après avoir observé les deux affiches du Prince Ahmed, établir avec les élèves des éléments de comparaison et émettre des hypothèses de récit.Est-ce que les élèves connaissent des contes des Mille et une nuits?

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Attention: Les aventures du prince Ahmed semblent sortir de l’aventure d’ Aladin, par le biais de la lampe, alors qu’il s’agit du contraire dans le film.

Le film est divisé en cinq actes différents précédés du générique restauré en 1999;

Acte 1 : L’histoire de l’enchanteur

Acte 2 : L’histoire du Prince Ahmed

Acte 3 : Aventures en Chine

Acte 4 : Aladin et la lampe merveilleuse ( attention, Flash Back)

Acte 5 : La bataille des démons de Wak-Wak

Présentation du film et points de vigilance

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Les élèves vont être confrontés à plusieurs obstacles pour accéder à la compréhension du film:- Les silhouettes peuvent se ressembler, notamment entre Aladin et le prince Ahmed, en

particulier quand ce dernier enlève son chapeau à plumes.- Lors du 4ème acte, l’histoire d’Aladin ne correspond pas à ce que les enfants connaissent de

l’histoire dans la version Disney et correspond à un flash back.- Deux histoires d’amour se mêlent: Dinarzade et Aladin et Péri Banu et le prince Ahmed ( frère de

Dinarzade)

AHMED (fils du Calife, beau héros sans peur emporté par le CHEVAL MAGIQUE dans de nombreuses aventures)

DINARZADE, (sa sœur, qui, à la fin, épousera Aladin)

PARI BANU (ou Peri Banu en français) prononcer Princesse des îles imaginaires Wak-Wak. femme capable de voler comme un oiseau,

qui épousera Ahmed.

ALADIN, (célèbre petit tailleur devenu riche grâce à sa lampe merveilleuse, d’où sort un ESPRIT, ou « Génie », qui exauce tous ses désirs)

LE MAGE AFRICAIN est plutôt un Enchanteur, qui fait commencer le film en faisant naître le cheval magique.

LA SORCIÈRE DES MONTAGNES DE FEU , très comique, et très puissante, sorcière gentille.

Personnages maléfiques: L’EMPEREUR DE CHINE et son BOUFFON, des monstres Noirs, les oiseaux noirs de Wak-Wak devenus méchants, et enfin les esprits blancs sortis d’un volcan qui écrasent les méchants.

En amont: Présentation des personnages du film

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Quelques informations utiles concernant les personnages à présenter en amont

Le prince Ahmed peut se confondre par moment avec Aladin, notamment lorsqu’il enlève son chapeau à plumes

Le prince Ahmed Aladin

Pari Banu et le prince Ahmed

Deux histoires d’amour:- Pari Banu et le prince

Ahmed.- Aladin et Dinarzade

« Le Calife est mon père et Dinarzade ma sœur », conclut Ahmed.

Dinarzade et Aladin

Les lieux

le Pays des Esprits de Wak-wak

le palais oriental du calife

le lac enchanté la porte du Pays des Esprits de Wak-wak

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Le mage africain a crée le cheval avant de partir pour la cour du calife. Que pouvons-nous deviner des intentions du mage africain? Que prépare-t-il?

Si l’on regarde l’affiche du film, quelle particularité peut avoir ce cheval?

En amont: Après avoir observé la présentation des différents personnages, on pourra

notamment visionner la création du cheval.

[0.02.00 - 0.03.55] L’histoire de l’Enchanteur (ou « Mage africain »)

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Quelques photogrammes du film-Possibilité de travailler sur la chronologie, de revenir sur des moments forts de l’histoire. -Faire ressortir le rôle des couleurs…

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Après la projection: Un travail sur la compréhension et la chronologie de l’histoire

N°Actes

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3

4

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TITRE DE L’ACTE

L’histoire du Prince Ahmed

L’histoire de l’enchanteur

Aventures en Chine

La bataille des démons de Wak-Wak

Aladin et la lampe merveilleuse

RESUME DE L’ACTE

Pari Banu est enlevée. Le prince Ahmed rencontre Aladin.

Les démons sont vaincus. Ahmed épouse Pari Banu et Aladin épouse Dinarzade.

Le prince Ahmed s’envole et arrive dans les iles du Wak Wak où il tombe sous le charme de Pari Banu.

Le mage africain fabrique un cheval et l’offre au calife en échange de la princesse Dinarzade.

Aladin raconte son histoire. On assiste au duel entre le mage et la sorcière.

Retrouve le titre des différents actes et le résumé

correspondant.

En 1923, le son n’existait pas encore au cinéma. Les dialogues et descriptions étaient donc inséréssous forme de cartons explicatifs. Pour la ressortie du film en salles, Hanna SCHYGULLA a prêté sa voixpour la lecture des cartons, prenant la place du conteur.

En voici quelques exemples:

Carton: Dans la ville du calife on fêtait l’anniversaire du souverain.

Carton: Et c’est ainsi que Pari Banu fut enlevée du pays des démons. Le cheval les emmena très loin jusqu’en chine.

Carton: c’est sur cette montagne que vivait l’ennemie du mage, la terrible sorcière de la montagne des flammes.

Carton: la porte du royaume de Wak-Wak ne s’ouvre que devant celui qui détient la lampe d’Aladin en sa possession.

Carton: laisse-moi te raconter! je vivais dans la ville du calife, j’étais tailleur.Un jour, un étranger singulier vint me voir.

Les cartons de l’histoire

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Textes à trous à compléter: tu peux t’aider de la carte du film.L’histoire:

Un enchanteur ………………………..offre son cheval volant au grand ……………………….. et réclame en échange

sa fille …………………………..! Son grand frère, le Prince Ahmed, n’est pas………………….., mais se laisse

convaincre d’essayer le …………………. Celui-ci l’emporte jusque dans le pays de Peri Banu, dont il

tombe………………….. Grâce au cheval, tous deux se retrouvent en ………………….. Mais l’Enchanteur revient

et enlève …………………………….pour la vendre à l’Empereur de Chine. Il cherche à la marier à son bouffon,

mais …………………………..la sauve de ce mariage forcé, aidé par la Sorcière. Les monstres noirs de Wak-Wak

viennent alors récupérer leur reine. Ils veulent la ……………………, mais Ahmed, aidé de la gentille Sorcière

et de son nouvel ami…………………………., armé de sa lampe……………………….., leur font la guerre. Tout est

bien qui finit bien, et les quatre jeunes amoureux retrouvent le grand Calife grâce à un palais………………….

maléfiqueCalife

Dinarzade

d’accord

cheval

amoureux

Chine

Peri Banu

Ahmed

punirAladin

merveilleusevolant

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La réalisatrice: Lotte Reiniger(1899-1981)

Lotte Reiniger a quinze ans quand elle suit les cours d'art dramatique de Max Reinhardt et profite des ses temps libres pour découper des silhouettes en carton des acteurs de la troupe dans leur rôle. En 1917, Reiniger arrive à publier un livre qui attire l'attention de Paul Wegener. Il lui demande, l'année suivante d'écrire les intertitres de son film: Le joueur de flûte de Hamelin. En 1919, Wegener l'introduit dans un groupe de jeunes formés par Carl Koch, son futur mari - collaborateur et par Berthold Bartosch, autrichien animateur de formation. Les deux jeunes animateurs sont en train de mettre en place un studio d'animation expérimental.Associés, Reiniger, Koch et Bartosch produisirent un premier court-métrage d'animation qui rencontra un petit succès. Un jeune banquier berlinois qui faisait parti des premiers spectateurs, décida de faire le pari fou de financer leur premier long métrage en silhouettes en 1923; Les aventures du prince Ahmed. Le film fut un succès, le premier du genre au cinéma, qui enchanta un grand nombre de spectateurs sur une variation du conte Les mille et une nuits grâce aux différentes ombres chinoises.

De tous temps, les travaux de certains grands artistes ont été oubliés puis redécouverts. C’est le destin qu’a connu l’œuvre de Lotte Reiniger (1899-1981), pionnière allemande du cinéma d’animation, méconnue hors des milieux cinéphiles.

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La suite d’une carrière prometteuse

Après Le Prince Ahmed, Lotte Reiniger poursuivit sa collaboration avec son mari jusqu’à la mort de ce dernier en 1963. Ils travaillèrent entre autre avec Jean Renoir sur des films comme La grande illusion, La Marseillaise, La Règle du Jeu. Lotte réalisa même le générique de La Marseillaise en ombres chinoises. Elle continua à réaliser des films d’animation jusqu’à son décès en 1981, depuis l’Angleterre, où elle s’était réfugiée avec son mari au début de la seconde guerre mondiale.

Lotte commençait par croquer ses personnages avant de découper les différentes parties de leur silhouette dans du papier cartonné noir. Les articulations étaient maintenues en place par de petits fils de fer, équivalent de nos attaches parisiennes.

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On a souvent écrit que Walt Disney avait produit le premier long-métrage d’animation de l’histoire du cinéma, Blanche Neige et les sept Nains, en 1937. Il ne s’agit en fait que du premier dessin animé de long métrage, car le chef-d’œuvre que constitue Les aventures du Prince Ahmed, film d’animation de silhouettes de papier découpé, fut projeté pour la première fois onze ans plus tôt, en 1926.

Film de silhouette, théâtre d’ombre ou film d’animation?

Pour filmer ses personnages, Carl Koch et Lotte Reiniger inventèrent unemachine qui ressemble étrangement à la multiplane, mise au point parles Studios Disney, une dizaine d’années plus tard : plusieurs plaques deverres sont placées horizontalement, les unes au-dessus des autres.(Notons que les plaques de verre de la Multiplane de Disney pouvaientêtre déplacées en hauteur et latéralement pour créer des effets deprofondeur de champ et donner ainsi du « relief » aux décors).La caméra est située tout en haut de l’édifice, pointée vers le sol. Uneseule source lumineuse placé en dessous illumine les différentes plaquesde verres. Tout objet posé sur ces plaques produira donc une ombreplate pour la caméra, actionnée par Carl Koch. Sur la plaque la plushaute, Lotte anime les silhouettes des personnages, qui donnent uneombre noire mate. Sur la plaque inférieure, se trouve le décor, créé parWalter Turck dans des tons gris clairs transparents. Bertold Bartosch etWalter Ruttmann créaient des effets spéciaux sur des plaques de verrepouvant être placées au-dessus des personnages ou au-dessus du décor.Si l’on veut obtenir une image colorée, au lieu d’une image en noir etblanc, il faut placer une source lumineuse supplémentaire tombant duhaut.

Caméra multiplane, conçue pour donner un effet de profondeur et donc de relief.

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Un film de silhouettes n’est pas un film d’ombres: en effet, la différence se situe dans la place de lacaméra ou du spectateur. Dans le théâtre d’ombres, nous observons des ombres, et dans un film desilhouettes, ce sont ces dernières qui bougent et sont photographiées.Le théâtre d’ombres, quant à lui, est un art très ancien représenté dans tous les pays du monde. Ilutilise principalement deux types de marionnettes :-celles qui jouent directement à la vue du public-celles dont l’ombre, projetée par une source lumineuse, se découpe sur un écran (silhouettesdécoupées ou personnages formés par l’ombre de la main).La technique même, du théâtre d’ombres est très simple : On tend un écran semi transparent, faceau public, et les montreurs placés derrière, manipulent, à l’aide de bâtons, des figurinestransparentes ou non dont le spectateur voit les ombres colorées et animées. Tout l'art de ce théâtreest dans les mains et l'habilité du marionnettiste…En Europe, la démarche est souvent moins mystique, mais la technique est très proche. Lespersonnages confectionnés de carton ou de bois, parfois en zinc, sont souvent aussi articulés ethabilement animés par leur marionnettistes. En France, le théâtre d’ombres est resté très actifjusqu’au début du XXe siècle. Jusqu’en 1896, au cabaret Le Chat Noir de Montmartre, on pouvaits’émerveiller des spectacles de théâtre d’ombres.

Fantasmagorie 1849

Théâtre d'ombres

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http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/http://enafant7art.org/cine_histo1.html

Retrouver d’autres informations à partir des liens suivants:

En Indonésie, le Wayang Kulit est pratiqué depuis plus de 1000 ans, comme un art très raffiné, et reste encore très populaire de nos jours à Java. Les marionnettes montées sur une tige de corne ou de bois ont les membres, la tête et la bouche articulées.

Wayang kulit de Bali

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