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ENTEROBACTERIACEAE
Vaste famille de bactéries (> 30 genres, > 140 espèces)
• TD de l'homme et des animaux
• 7 caractères bactériologiques communs : . BGN . Oxydase -. Pousse sur milieux ordinaires . Aéro-anaérobie facultatif (AAF) . Réduction des NO 3- en NO2-. Fermentation du glucose . Souvent mobiles (ciliature péritriche) sauf Klebsiella, Shigella
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ESCHERICHIA COLI (1)
Principaux caractères bactériologiques : Entérobactérie mobile indole + lactose + citrate - Existence de� sérotypes selon : . Ag somatique O et flagellaire H (ex. E. coli O157:H7) . Ag capsulaire K (ex. E. coli K1)
Habitat : Hôte normal du TD de l'homme et des animaux (10 7-10 9/g selles) Espèce dominante de la flore aérobie (mais 99 % d'anaérobies strictes) Retrouvé dans l'environnement (contamination fécale _ colimétrie)
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ESCHERICHIA COLI (2) Pouvoir pathogène : • Infections extra-intestinales : . Infections urinaires (cystites, pyélonéphrites) • Infections extra-intestinales (suite) : . Infections abdominales : cholécystites, péritonites, appendicites . Infections génitales : prostatites . Infections ostéo-articulaires . Bactériémies (risque de choc endotoxinique) : 50 % . Méningites néonatales (dues à E. coli K1) et neurochirurgicales . Infections puerpérales . Infections de plaies chirurgicales (nosocomiales)
• Infections intestinales : diarrhées infectieuses Existence de 6 pathovars selon les facteurs de virulence
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ESCHERICHIA COLI
Diagnostic biologique : Isolement sur gélose ordinaire ou milieu sélectif (type Drigalski) : Utilisation de milieux chromogènes :
Utilisation de milieux spécifiques pour la recherche de EHEC (SMAC)
Identification par galerie biochimique (type Api20E)
Utilisation d'anti-sérums pour typage AgO, H (AgK1)
Recherche de gènes de virulence par PCR
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SENSIBILITE AUX ANTIBIOTIQUES
ATB : Naturellement sensible aux ATB : -lactamines, aminosides, quinolones, cotrimoxazole, fosfomycineMais existence de R acquises : . Production de pénicillinase (type TEM ou SHV) . Production de�-lactamase à spectre étendu (BLSE)
Traitement : Fluoroquinolones, C 3G Souvent adapté selon l'antibiogramme
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SALMONELLA (1) Principaux caractères bactériologiques : Entérobactérie mobile ONPG - lactose - LDC + souvent H 2S +
Taxonomie et nomenclature : 2 espèces : S. enterica et S. bongori (très rare) 6 sous-espèces de S. enterica : S. enterica subsp. enterica (>99%) >2500 sérovars de S. enterica subsp. Enterica
Identification précise par étude des caractères Ag (Kauffmann-White) : . AgO somatique (LPS) . AgH flagellaire (flagelline) . AgVi de surface (seulement chez S. Typhi, S. Paratyphi et S. Dublin)
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SALMONELLA (2)
Habitat et épidémiologie :
S. Typhi et S. Paratyphi A, B et C strictement humaines Parasites du TD de l'homme et des animaux Porteurs sains _ contamination du milieu extérieur Contamination féco-orale Aliments à risque : volaille, charcuterie, coquillages, produits à base d'œufs (mayonnaise)
Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes = MDO Toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) = MDO
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SALMONELLA (3)
Pouvoir pathogène :
• Formes septicémiques : fièvres typhoïde et paratyphoïdes A, B et C • Incubation 14 j puis bactériémie avec fièvre, tuphos et troubles digestifs
• Formes digestives : Toxi-infections alimentaires (collectives ou non) • Incubation 8-10 h puis diarrhée, nausées, vomissements, fièvre Evolution spontanément favorable en 2-5 j
• Formes extra-digestives : plus rares (+ souvent chez ID, drépanocytaire) Ex. cholécystite, méningite, ostéomyélite, spondylodiscite, IU
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SALMONELLA (4)
Diagnostic bactériologique : * Direct : à partir d'hémocultures, coprocultures,
aliments sur milieu Hektoen (SS, DCLS, CHROMagar salmonella) ou après enrichissement en milieu Rappaport, sélénite ou Müller-Kauffmann
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. Indirect : Sérologie de Widal et Félix pour le diagnostic tardif des salmonelloses majeures par
recherche d'Ac anti-O et anti-H à l'aide de suspensions Ag TO, TH, AO, AH, BO, BH, CO et CH par dilutions croissantes du sérum
Apparition des Ac anti-O vers 8ème j et Ac anti-H vers 10-12 ème j
NB : Existence de faux + (Y. enterocolitica, paludisme, typhus, dysglobulinémies) et faux -
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SALMONELLA (5)
Traitement : Naturellement sensible aux ATB Mais existence de R acquises -antibiogramme _ Fièvres typhoïdes : Ceftriaxone, fluoroquinolones dans PI Cotrimoxazole, chloramphénicol dans PVD _ GE : à discuter selon
Prévention : Hygiène, contrôle des eaux et du personnel de cuisine Vaccination : vaccin actuel Typhim Vi • protection de 3 ans contre S. Typhi, S. ParatyphiC et S. Dublin
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SHIGELLA (1)
Principaux caractères bactériologiques : Entérobactérie immobile à faible activité métabolique 4 sous-groupes : . A : Shigella dysenteriae (10 sérotypes) dont le bacille de Shiga (sérotype 1) . B : Shigella flexneri (6 sérotypes) . C : Shigella boydii (15 sérotypes) . D : Shigella sonnei (1 sérotype) le + fréquent en France
Habitat et épidémiologie : Strictement humain (TD) Existence de porteurs sains Transmission féco-orale
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SHIGELLA (2)
• Dysenterie bacillaire due à S. dysenteriae sérotype 1 (vérotoxine) Ulcerations de la muqueuse intestinale et réaction inflammatoire • Syndrome dysentérique : glaires muco-sanglantes + douleurs abdominales +
épreintes + ténesmes�� troubles neuros• Colites infectieuses chez l'adulte et GE chez l'enfant (TIAC) • Infections urinaires (rares)
Diagnostic bactériologique : Coproculture _ isolement sur milieux sélectifs idem Salmonella Rq : Pas de milieux d'enrichissement Identification à l'aide anti-sérums
Sérodiagnostic sans intérêt
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SHIGELLA (3)
Traitement : Réhydratation +++ Naturellement sensible aux ATB Existence de R acquises _ antibiogramme
ATB de choix : fluoroquinolones, ceftriaxone
Prévention : Mesures d'hygiène, eau potable Pas de vaccin
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ENTÉROBACTÉRIES OPPORTUNISTES (1) Différents groupes : - Proteae : avec les 3 genres (TDA + souvent URE +) . Proteus : P. mirabilis, P. vulgaris et P. penneri . Providencia : P. stuartii, P. rettgeri . Morganella : M. morganii- Klebsiella (gros BGN immobile capsulé VP+) : K. pneumoniae et K. oxytoca- Enterobacter (entérobactérie généralement mobile VP+) : E. cloacae et E. aerogenes- Serratia (entérobactérie mobile VP+) : S. marcescens et S. liquefaciens
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ENTÉROBACTÉRIES OPPORTUNISTES (2)
Tres répandues dans l'environnement (eau, sol, poussière) Commensales du TD, des téguments et orifices naturels Resp. diverses (notamment nosocomiales chez des patients
fragilisés) : infections broncho-pulmonaires, urinaires, post-chirurgicales,
bactériémies Souvent R aux ATB _ antibiogramme indispensable
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YERSINIA (1)
Yersinia pestis : Agent de la peste découvert par Yersin à Hong
Kong en 1894 Petit BGN poussant lentement en 36-48h à 30°C Maladie des rongeurs transmise à l'homme par la puce du rat (Pulex irritans)
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YERSINIA (2)
_ Peste bubonique : adénite réactionnelle (2-7 j) avec bactériémie et atteinte pulmonaire (mortalité 70 %)
Peste pulmonaire : transmission interhumaine par voie aérienne
• évolution foudroyante en 2-3 j (mortalité 100 %) Diagnostic bactériologique par ponction ganglionnaire, HC,
crachats Souvent R aux ATB _ streptomycine, cyclines [MDO]
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YERSINIA (3)
Yersinia pseudoruberculosis (ou bacille de Malassez et Vignal) :
Petit BGN URE ++ immobile à 37°C et mobile à 22°C
Retrouvé dans la nature - Porte d'entrée digestive
Infection souvent localisée au TD : . adénite mésentérique . iléite terminale
Bactériémies rares (cirrhose, diabète), érythème noueux (EN)
Sensible aux C3G, aminosides, cyclines et fluoroquinolones
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YERSINIA (4)
Yersinia enterocolitica : Petit BGN URE +++ - Culture lente en 2-4 j - Pousse à +4°C Contamination par voie orale (porc mal cuit) Resp. d'entérocolites aiguës, � pseudo-appendiculaires (enf. 8-12 ans) Arthrites réactionnelles, EN (HLA-B27) Bactériémies rares (ID, chocs septiques post-transfusionnels)
Recherche par coproculture : Utilisation de milieu sélectif CIN (Cefsulodine-Irgasan-Novobiocine) en aérobiose à 30°C pendant 48h Sérodiagnostic peu fiable (faux +)
Sensible aux C 3G, aminosides, cyclines et fluoroquinolones Traitement par fluoroquinolones
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PSEUDOMONAS AERUGINOSA ( 1)
= Bacille pyocyanique
Principaux caractères bactériologiques : BGN aérobie strict, oxydase +, très mobile (flagelle polaire) Produit un pigment bleu ou pyocyanine un pigment vert fluorescent ou pyoverdine Odeur caractéristique de « seringa »
Habitat et épidémiologie : Répandu dans l'eau , le sol et l'environnement hospitalier (siphons de lavabos, Savons liquides,
humidificateurs, solutions d'antiseptiques) Fait partie de la flore de transit de l'homme (TD)
Existence de� sérotypes selon AgO _ typage lors d'épidémies
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PSEUDOMONAS AERUGINOSA (2) = BACILLE PYOCYANIQUE
Pouvoir pathogène : Resp. de nombreuses infections opportunistes nosocomiales : . Infections locales : oculaires, cutanées (brûlures), urinaires, pulmonaires, (ostéo-articulaires, méningées) . Bactériémies
Diagnostic bactériologique : Isolement à partir de prél. divers sur milieux ordinaires Identification phénotypique aisée
Traitement : Naturellement R à de nombreux ATB Nombreux mécanismes de R _ antibiogramme
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AUTRES PSEUDOMONADACEAE
Famille très hétérogène de bactéries de l'environnement
Resp. d'infections opportunistes (notamment hospitalières)
Principales espèces : . Pseudomonas fluorescens (proche du pyocyanique mais rare) . Burkholderia cepacia (mucoviscidose) . Burkholderia mallei (morve = zoonose très rare) . Burkholderia pseudomallei (mélioïdose en ASE) . Stenotrophomonas maltophilia (infections resp., urinaires) . Ralstonia pickettii (infections resp.)
Traitement souvent délicat car germes naturellement très R aux ATB
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VIBRIO CHOLERAE (1)
= Vibrion cholérique découvert par Koch en Egytpe en 1884
Principaux caractères bactériologiques : BGN incurvés en virgule, très mobiles (flagelle polaire) OX + Aéro-anaérobie facultatifs, GLU +
2 biovars : sérotype O:1 . V. cholerae cholerae . V. cholerae eltor Autres sérotypes = vibrions non-cholériques (VNC) ou non-agglutinables (NAG) Existence d'un autre sérotype O:139 resp. de choléra
Pousse facilement sur gélose ordinaire avec tolérance aux pH et [NaCl] élevés
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VIBRIO CHOLERAE (2)
Habitat et épidémiologie : Homme = réservoir et disséminateur Dans selles de malades, convalescents et porteurs sains Transmission par l'eau de boisson, les aliments et les mains sales Survie > 15 j dans le milieu extérieur 7ème 8ème pandémie due au biovar eltor depuis 1961 pandémie due au sérotype O:139 depuis 1992 (Inde) Pouvoir pathogène : Choléra = toxi-infection intestinale aiguë à début brutal (incubation 1-5 j) Dû à la sécrétion de la toxine cholérique Diarrhée aqueuse abondante (_ 10-20l/j) _ selles incolores « eau de riz » + vomissements mais sans fièvre • déshydratation aiguë avec acidose métabolique, CCV et anurie
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VIBRIO CHOLERAE (3)
Diagnostic bactériologique : Isolement par coproculture sur milieu sélectif
TCBS (Thiosulfate-Citrate- Bile-Saccharose) _ colonies jaunes
enrichissement par passages successifs (/4h) en eau peptonée alcaline
Agglutination avec sérum anti-O:1 :
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VIBRIO CHOLERAE (4)
Traitement : Urgence = réhydratation parentérale (solution de Ringer-lactate) et
corrections des troubles hydro-électriques
ATB secondaire : cyclines, cotrimoxazole, fluoroquinolones, macrolides pendant 2-3 j
Prophylaxie : Isolement des malades et dépistages des porteurs sains [MDO] Mesures d'hygiène générale
Vaccination à efficacité limitée (60% pendant 6 mois)
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AUTRES VIBRIONS
Vibrio alginolyticus : Isolé de pus divers, otites, conjonctivites, lésions cutanées (eau de mer)
Vibrio parahaemolyticus : Resp. de GE
Vibrio vulnificus : Resp. de septicémies, suppurations de plaies, GE
Aeromonas hydrophila : Proche des vibrio, fréquemment isolé d'eau douce (sol, aliments) Resp. de septicémies (ID), suppurations de plaies, GE ou autre (méningite, péritonite, endocardite, pneumonie, ostéomyélite, cholécystite, IU)
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Principaux bacilles à Gram négatif (BGN) d'intérêt médical • Entérobactéries (famille des Enterobacteriaceae)
• Bactéries aérobies strictes (Pseudomonas et apparentés)
• Vibrions
• Campylobacter et Helicobacter
• Autres BGN aérobies
• Anaérobies strictes
CAMPYLOBACTER caractères bactériologiques : BGN fins, incurvés « en virgule ou S », mobiles (flagelle polaire) Culture lente sur milieux enrichis en 2-5 j en aérophilieOxydase + et Uréase - ( Helicobacter) 3 espèces principales : C. jejuni C. coli C. fetus
Habitat et épidémiologie : Commensaux du TD des animaux (volailles+++) Contamination alimentaire - Existence de porteurs sains Survie dans mil. extérieur limitée
CAMPYLOBACTER Pouvoir pathogène : • C. fetus : opportuniste chez l'homme Resp. de septicémies chez ID (infections sur anévrysmes, méningées,
endocardites)
• C. jejuni / C. coli (5/1) : resp. de GE Incubation de 1-3 j puis diarrhée (selles avec sang) + doul. Abdominales
diffuses + fièvre ± bactériémie Surtout chez enfant, jeune adulte (saison chaude) Risque de complications : arthrite réactionnelle, d de Guillain-Barré
(SGB), Syndrome Hémolytique et Urémique (SHU) Rq : 30% des SGB précédés d'entérocolite à Campylobacter
CAMPYLOBACTER
Diagnostic bactériologique : Isolement du germe : . à partir d'hémocultures ou prélèvements endovasculaires. par coproculture sur milieu sélectif (Karmali, Skirrow, Butzler,) à 37°C en aérophilie pendant 2-5 j Identification : Traitement : Souvent R aux -lactamines (sauf imipénème), S aux aminosides et aux fluoroquinolones ATB de choix = érythromycine (macrolides) [ATBg nécessaire]
HELICOBACTER PYLORI
Principaux caractères bactériologiques : BGN spiralés, non capsulés, mobiles (flagelles polaires) Culture lente sur milieux enrichis au sang ou au sérum en 3-6 j en aérophilie (5%
O 2, 10% CO 2, 85% N 2) Oxydase + Uréase +++ Habitat : Niche écologique restreinte : germe inféodé à la muqueuse gastrique Découvert en 1983 par Warren et Marshall (Prix Nobel 2005) Existence d'espèces voisines vivant dans l'intestin et les canalicules biliaires (ex. H.
hepaticus)
HELICOBACTER PYLORI
Pouvoir pathogène : Infection à H. pylori = la + fréquente au Monde : . PI : prévalence avec l'âge (20% à 20 ans, 60% à 60 ans) . PVD : prévalence à 80-95% dès l'enfance Contamination oro-orale ou féco-orale (mode exact ?) Eradication spontanée rare ! • Pathologies associées : • Gastrite (6-8% de sujets symptomatiques) • Maladie ulcéreuse (UGD) • Atrophie _ adénocarcinome (cancer gastrique) • Lymphome (MALT ou Mucosa Associated Lymphoid Tissue)
NB : Dép. de facteurs de la souche (cytotoxine vacuolisante VacA, protéine CagA) mais aussi du sys. imm. de l'hôte (production de cytokines pro-inflammatoires)
HELICOBACTER PYLORI
• Méthodes directes invasives : biopsies gastiques (antre, fundus) - Recherche rapide de l'activité uréasique- ED : Gram, Ana-path- Culture : Méthode de référence - Détection par PCR • Méthodes indirectes non invasives : - Test respiratoire à l'urée marquée ( 13C) ou Breath test - Sérodiagnostic : IgG
• Autres : Recherche d'Ag dans les selles
HELICOBACTER PYLORI
Traitement Tres S aux ATB mais des souches R
Eradication par trithérapie : 2 ATB + 1 inhibiteur de pompes à protons ou IPP (type oméprazole MOPRAL)
ATB : Amoxicilline CLAMOXYL (< 1% R) Clarithromycine ZECLAR (10-20% R) Métronidazole FLAGYL (30-40% R) (cyclines, fluoroquinolones, sels de bismuth) Détermination de la sensibilité in vitro (CMI par E-test) Détection de la R par PCR possible pour la clarithromycine
ACINETOBACTER Principaux caracteres bactériologiques : Cocco-BGN aérobie strict, souvent groupés par 2 ("diplobacille") Proche des Neisseria et Moraxella 17 espèces dont : . A. baumannii +++ . A. calcoaceticus, A. lwoffii, A. haemolyticus, A. junii, A. johnsonii (+ rares) Habitat : Bactéries de l'environnement (eau, sol) et commensales de la peau A. baumannii très répandu dans l'environnement hospitalier (solutions antiseptiques, savons liquides, sols, app. médicaux)
ACINETOBACTER
Pouvoir pathogène : Surtout chez les patients hospitalisés (aplasiques, USI) _ épidémies 10% des infections nosocomiales Resp. d'infections diverses : IU, inf. respiratoires, méningites post- neurochirurgicales, bactériémies
Traitement : Naturellement R aux ATB et antiseptiques + nombreux mécanismes de R acquise • ATBgramme indispensable ATB de choix : Ticarcilline ou Imipénème + Aminoside
BRUCELLA
Principaux caracteres bactériologiques : Petit coccobacille à Gram négatif, aérobie strict, immobile Culture lente (> 48h) à 37°C sur milieux riches (type Brucella agar) sous
CO2 Habitat et épidémiologie : Zoonose resp. d'avortements chez les animaux (contrôlée en France) Brucellose humaine (MDO) rare en France : < 100 cas/an 3 principales espèces : . B. melitensis : caprins, ovins . B. abortus : bovins . B. suis : porcs, lièvres
BRUCELLA Pouvoir pathogène : Brucellose ou fièvre de Malte
2 modes de transmission (pénétration cutanéo-muqueuse ou digestive) : -contamination par contact direct avec animaux malades (maladie professionnelle : vétérinaires, éleveurs, employés d'abattoir)
- ingestion de lait ou fromage frais (vacanciers, citadins)
Typiquement, 3 phases de la maladie : incubation 21 j . Aiguë septicémique : fièvre ondulante sudoro-algique + arthromyalgies . Subaiguë localisée : ostéo-art. (70% vertébrale) [neuro-méningées] . Chronique : "patraquerie", lésions articulaires, hépatiques
BRUCELLA
Diagnostic bactériologique : Recherche par hémoculture (ponction ganglionnaire, MO, LCR, Liq. articulaire) Sérologie : - Sérodiagnotic de Wright : IgG, IgM (+ si > 1/80) - Epreuve de l'Ag tamponné (EAT) ou Rose Bengale : IgG (rapide) - Réaction de fixation au Ct, IFI, ELISA Traitement : Traitement de référence (OMS) : Doxycycline + rifampicine, 6 semaines (streptomycine, cotrimoxazole)
Prévention : Surveillance des troupeaux et abattage des animaux infectés Pasteurisation du lait
HAEMOPHILUS
Haemophilus influenzae : Petit BGN polymorphe, immobile, aéro-anaérobie facultatif ± capsulé _ 6 sérotypes (a-f) : Sérotype b +++ Culture dép. de 2 facteurs de croissance (gélose au sang cuit ou chocolat) : . Facteur X ou hémine . Facteur V ou NAD Commensal des muqueuses du nasopharynx et des VAS Transmission interhumaine par voie aérienne
HAEMOPHILUS
Haemophilus influenzae (suite) : Infections souvent dues aux souches capsulées : . Méningite chez l'enfant de 3 mois à 3 ans [HIb] . Epiglottite (très grave), OMA, sinusite, conjonctivite . Surinfections broncho-pulmonaires chez BPCO, mucoviscidose . Autres : bactériémies, ostéomyélites, péritonites, péricardites, Isolement par culture Détection rapide des Ag solubles dans le LCR
Naturellement S à l'amoxicilline (15-20% de R acquise) Sensible aux C 3G et fluoroquinolones Vaccination efficace depuis 1993 _ quasi-disparition des inf. invasives à HIb [Fraction
polysaccharidique de H. influenzae sérotype b (Hibest )]
HAEMOPHILUS
Autres Haemophilus :
Haemophilus ducreyi : Chancre mou (MST) Ulcération génitale douloureuse + adénopathie inguinale Dans PVD Culture lente et difficile en 2-5 j Traitement minute par ciprofloxacine ou ceftriaxone• H. parainfluenzae : Proche et même habitat que H. influenzae Parfois resp. d'endocardites ou suppurations diverses • H. aphrophilus, H. paraphrophilus et H. segnis : 3 espèces de la cavité buccale (plaque dentaire) Resp. d'endocadites et de suppurations diverses (abcès de cerveau)
PASTEURELLA MULTOCIDA
Principaux caractères bactériologiques : Petit BGN aéro-anaérobie facultatif, immobile, ± capsulé Culture sur milieux ordinaires Glucose + Oxydase +faible , Indole + Sensibilité caractéristique au composé vibriostatique O/129
Habitat : Bactérie commensale des VAS et cavité buccale des animaux (chiens,
chats +++) Transmission par morsure, griffade, léchage de plaie
PASTEURELLA MULTOCIDA
Pouvoir pathogène : Pasteurelloses Incubation de qq heures puis infl. intense et douloureux au point
d'inoculation +syndrome algo-dystrophique Localisations pleuro-pulmonaires les + fréquentes Resp. aussi de bactériémies, endocardites, mémningites, péritonites,
ostéomyélites, inf. ORL Diagnostic bactériologique et traitement : Isolement par culture à partir des lésions Traitement classique = amoxicilline ou doxycycline ATB actifs : C 3G et fluoroquinolones
FRANCISELLA TULARENSIS
Principaux caractères bactériologiques : Miniscule CBGN à la limite de la visibilité au microscope Aérobie strcit, immobile, poussant sur milieux spéciaux (milieu de Francis ou milieu de Mac Coy et Chapin) _
colonies petites, rondes et saillantes (> 48h, 37°C)
Habitat et épidémiologie : Réservoir = animaux sauvages (lièvre, lapin de Garenne)
Traverse la peau saine ! Contamination par manipulation d'animaux malades (chasseurs +++) Transmission interhumaine très rare Manipulation au laboratoire dangeureuse (P3) Maladie rare (< 50cas/an en France) - Agent de bio-terrorisme
FRANCISELLA TULARENSIS
Pouvoir pathogène : Tularémie Incubation de 4 j puis état pseudo-grippal + papule érythémateuse au point d'inoculation +
ulcération + adénopathie satellite doul. (suppuration)
Si entrée digestive : amygdalite + adénopathie cervicale Si contamination oculaire : conjonctivite + adénopathie prétragienne puis sous-maxillaire
Diagnostic : Recherche par culture ou PCR à partir du pus et Sérodiagnostic Traitement : Sensible aux aminosides, à la tétracycline et au chloramphénicol
BORDETELLA PERTUSSIS
=bacille de Bordet-Gengou Principaux caractères bactériologiques : Petit BGN, immobile, capsulé, Oxydase + Culture difficile possible sur milieu de Bordet et Gengou (30% sang frais) • colonies lisses et brillantes (en "gouttes de mercure") en 4-6 j à 37°C Habitat et épidémiologie : Bactérie strictement adaptée à l'homme Pas de porteurs sains Contamination par voie aérienne (accès de toux), par contact direct Maladie très contagieuse
BORDETELLA PERTUSSIS
Pouvoir pathogène : Coqueluche NB : Chez l'enfant non vacciné ou l'adulte anciennement vacciné
Infection respiratoire aiguë évoluant en 3 phases : incubation 7-10 j . Phase catarrhale (2 sem) : toux sèche à prédominance nocturne avec rhinorrhée (contagiosité +++) . Phase paroxystique (3-6 sem) : quintes de toux suivies d'une inspiration profonde et bruyante ("chant du coq")
± vomissements, convulsions Risque d'encéphalite, asphyxie (nourrisson) . Phase de déclin et de convalescence (+ longue) : quintes + asthénie
Chez l'adulte : symptômes moins évocateurs (toux persistante)
Immunité efficace et durable
BORDETELLA PERTUSSIS
Diagnostic bactériologique : Ecouvillonage nasopharyngé (IFD rapide possible), aspiration bronchique Recherche par culture ou par PCR Sérologie possible (formes atypiques)
Traitement : ATB pour prévenir les complications pleuro-pulmonaires et ORL ATB actifs : macrolides (érythromycine, azithromycine), cotrimoxazole, aminosides, cyclines ou thiamphénicol
Prévention : 2 types de vaccins : < 2 mois - vaccin classique (suspension de bactéries tuées par la chaleur) - vaccin moderne (dit "acellulaire") mieux toléré
LEGIONELLA PNEUMOPHILA
Principaux caractères bactériologiques : Petit BGN mal coloré par la coloration de Gram Mobile, aérobie strict, Oxydase + Pousse sur milieux complexes comme le milieu BCYE (Buffer Charcoal Yeast Extract) à 37°C sous 10% de CO
2 _ 2-7 j 15 sérogroupes dont sérogroupe 1 (~90%)
Habitat et épidémiologie : Bactérie de l'environnement (eau +++) Dans réseaux de distribution, lacs, systèmes de conditionnement d'air Transmission par voie aérienne _ inhalation eau en aérosols (climatiseurs, tours aérofrigérantes, douches, bains agités, humidificateurs d'air, nébulisateurs)
MDO (1202 cas déclarés en France en 2004)
LEGIONELLA PNEUMOPHILA
Pouvoir pathogène : Légionelloses Bactérie opportuniste _ infections chez sujets fragilisés (> 50 ans,
alcoolisme, Tabagisme, ID) Responsable de 2 pathologies principales : - Maladie des légionnaires = pneumopathie aiguë Etat pseudo-grippal + toux sèche non productrice ± troubles dig., doul. abdos, diarrhée, signes encéphalitiques - Fièvre de Pontiac (forme bénigne) Pas de contamination interhumaine !
LEGIONELLA PNEUMOPHILA
Diagnostic bactériologique : . Par détection directe (IFD, Ag urinaire, PCR)
. Par culture sur milieu BCYE ATB (GVPC) sous CO 2 à 35-37°C, 10j :
Aspect « marbré » des colonies grises halo rose Aspect « en verre brisé » à la loupe +++ : . Par sérologie (IFI)
Definition des cas de légionellose : Pneumopathie + 1 signe suivant :
. Cas confirmé : . isolement de Legionella dans 1 prél. clinique . titre Ac sérique (x 4) avec 1 2ème . présence d'Ag soluble urinaire . IFD + sur 1 prél. clinique
. Cas probable : . Titre unique Ac sérique� 256
Rq : PCR pas reconnue comme méthode diagnostique ++ titre minimum de 128
. Cas nosocomial certain : hospitalisé durant toute la période d'incubation (10 j)
. Cas nosocomial probable : hospitalisé entre 2 et 9 j avant la date des 1ers signes
LEGIONELLA PNEUMOPHILA
Traitement : Pas d'antibiogramme en routine ATB de choix = érythromycine +++ ATB aussi actifs : rifampicine, flluoroquinolones
Prévention :
Surveillance régulière des réseaux d'eau des établissements de santé
et dans les établissements recevant du public
AUTRES BGN AÉROBIES
Streptobacillus moniliformis : BGN polymorphe, µaérophile, cultivant sur milieux riches Transmis à l'homme par morsure de rat Resp. de la streptobacillose : incubation 10 j puis fièvre brutale + frissons + céphalées ± vomissements, éruption, polyarthrite Traitement de choix = Pénicilline G
Groupe HACEK : BGN des VAS de culture délicate resp. d'endocardites "à HC négative" [Haemophilus-Actinobacillus actinomycetemcomitans-Cardiobacterium hominis- Eikenella corrodens-Kingella
kingae]
Calymmatobacterium granulomatis : BGN agent de la donovanose (MST tropicale)
BACILLES À GRAM NÉGATIF ANAÉROBIES STRICTES
= Anaérobies non telluriques ("flore de Veillon") 02= toxique Bactéries non sporulées et non toxinogènes commensales des cavités naturelles de l'homme (cavité buccale, TD, vagin)
Bacteroides du groupe fragilis : BGN AnaS tolérant la bile 3 espèces principales : B. fragilis, B. thetaiotaomicron, B. ovatus Resp. d'infections diverses : gynécologiques, abdominales, bactériémies Souvent associées à d'autres pathogènes (entérocoques) Assez R aux ATB Sensibles au métronidazole, aux associations pénicilline + inhibiteur de bêta-
lactamase (AUGMENTIN, TAZOCILLINE), à l'imipénème et au chloramphénicol