MONT-DE-MARSAN LE PARI UN PEU FOU, LANCÉ IL Y A TROIS ANS, DECRÉER AU SEIN DU STADE MONTOIS UNE SECTION FÉMININE, EST ENPASSE D’ÊTRE GAGNÉ.

LES BELLES PROMESSESPar Pierre BAYLET

Les cadettes du Stade montois sont devenues, le 1er juin, sur le terrain de Lapalisse(Allier), vice-championnes de France de rugby à VII. Au terme d’un parcoursremarquable, elles se sont inclinées en finale face à Saint-Orens-Blagnac (55-0),mais l’essentiel était acquis. La reconnaissance, pour une section née il y a à peinetrois ans, sous l’impulsion d’éducatrices passionnées. Dans un département oùrégnait en maître le club d’Herm, maintes fois titré au plus haut niveau, le pari n’étaitpas gagné d’avance. Mais il y avait une véritable demande dans la préfecturelandaise. Nombre de filles, collégiennes ou lycéennes, piaffaient d’impatience enattendant de pouvoir s’adonner enfin à leur sport favori au-delà du cadre de l’UNSS.Une génération spontanée qui possède, il faut bien le dire, quelques gènesrugbystiques. On y trouve des noms qui parleront aux montois : Prosper,Vanthournout, Gourgues, Lavedan, Lagarde, autant de filles ou petites filles d’ex.

INTÉGRÉ AUX PROSMais il serait réducteur de restreindre ce groupe à quelques patronymes. C’est unevéritable équipe, où chacune à sa place et son importance ; qui a su se hisser auplus haut niveau. Pour Muriel Laffargue, impliquée dès le début de l’entreprise, ce

résultat, pas forcément attendu, est une belle récompense : « Récompense d’abord

pour le club, quasiment le seul au niveau professionnel à avoir intégré totalement

les équipes féminines au sein de sa section amateur. Nos joueuses bénéficient

ainsi des mêmes conditions que les autres, licenciés en termes d’encadrement,

d’accès aux équipements, de soins. Récompense surtout pour ce groupe, constitué

de filles très à l’écoute, attentives et ambitieuses. Elles sont intelligentes et

apprennent vite. »

Fort de ces résultats, le rugby féminin espère bien s’implanter durablement à Mont-de-Marsan et, pourquoi pas, devenir la référence régionale. C’est tout le mal que l’onsouhaite à ces jeunes filles pétries de talent, et à leur encadrement.