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LES BRIDGES COLLES Plan : I. Introduction II. Historique III. Indications et contre indications IV. Les inconvénients V. Les principes de préparation des dents piliers en prothèse collée VI. La stabilité et la rétention des bridges collés VII. Les différents matériaux du collage VIII. Les caractéristiques d’un matériau de collage IX. Le traitement de la surface amélaire et métallique X. Plan de traitement en prothèse collée XI. Conclusion XII. bibliographie

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LES BRIDGES COLLES

Plan :

I. IntroductionII. Historique

III. Indications et contre indicationsIV. Les inconvénientsV. Les principes de préparation des dents piliers en prothèse collée

VI. La stabilité et la rétention des bridges collésVII. Les différents matériaux du collage

VIII. Les caractéristiques d’un matériau de collageIX. Le traitement de la surface amélaire et métalliqueX. Plan de traitement en prothèse collée

XI. ConclusionXII. bibliographie

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I. introduction :

Devant un édentement limite –absence d’une dent – surtout au niveau du secteur antérieur, lepraticien a le choix entre plusieurs options thérapeutiques :

la technique conventionnelle : mais très mutilante du bridge ceramo-métallique l’implantologie : parfois difficile à cause du fréquent défaut osseux et enfin la technique beaucoup moins mutilante du bridge collé

Ce dernier se définit comme étant « une pièce de prothèse fixée conservatrice, composéed’une structure métallique supportant un pontique et ancrée par l’intermédiaire d’une résinecomposite à l’émail mordancé des dents pilier »d’après HELIE et PREVOST

BRIDGE COLLE

II. Historique :-Infrastructure métallique.

Bridge de Rochette : en1973, utilisé pour les secteurs antérieurs et postérieurs, ce bridge comporte des ailettes avecdes perforations retentives en forme de cônes renversée qui permettent d’augmenter larétention de la résine, ce bridge est collé à l’aide d’une résine non chargée

Bridge Maryland :LIVATIDIS et THOMPSON ont critiqués les bridges précédant en citant commeinconvénient l’importante exposition des rivets rétentifs en résine aux contraintes ainsi queleur abrasion.LIVATIDIS et THOMPSON adoptèrent une technique de piqures par corrosionélectrochimique du métal (mordançage) pour assurer la rétention de la résine sur le métal.

Ailettes

métalliques

Intermédiaire

du bridge

Appui occlusal

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Bridge avec micros-grilles :en 1982, la rétention de ces bridges est assurée par des techniques qui rendent les surfacesrugueuses avant la coulée de l’alliage- méthode non mordançante-

Bridge de virginie : en 1985 MOON et HUDGIN et AL ont réalisé des moyens d’ancragerendus rugueux par des particules en incorporant des cristaux de sel dans les maquettes en cire.l’intrados sera rugueux grâce à des macro_ rétention négatives

-Armature non métallique

bridge collé en composite renforcé par des fibres de verres :targis- vectris pour le secteur antérieur, la géométrie des fibres de verres permettent unemeilleure absorption des contraintes et de ce fait les formes des préparations seront simplifié(atténuer le relief des faces palatine, une gorge est réalisé au niveau de la face proximale et quisera légèrement élargie au niveau de la zone intermédiaire pour renforcer la prothèse a ceniveau)

III. indications et contre indications :Les indications :

indiqué surtout pour le secteur antérieur. Hygiène bucco-dentaire satisfaisante . Dents indemnes de caries ou faiblement carié. Édentement de petite étendue (une dent absente ou exceptionnellement deux dents

absentes). rapports occlusaux favorable (pour les incisive maxillaire si le surplomb est correct) attelles parodontales : la contention des dents atteintes de maladie parodontale, et

pour qu’un bridge soit envisagé comme attelle il convient de veiller aux éléments derésistance par l’utilisation de rainures sur les moyens d’ancrage des attelle

Chez le sujet jeune -volume pulpaire important-Contre indication :

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caries étendues : la rétention du bridge collé est basé sur l’adhésion à l’email et non surla dentine

dysplasie amélaire occlusion serrée, les parafonctions (engendreront des forces horizontales très nocives

pour l’adhésion de la pièce prothétique) dents en mal position (leurs axes ne peuvent être corrigés) mobilité dentaire car le joint de colle sera soumis à des contraintes plus importante

pouvant causer son décollement hauteur coronaire insuffisante, les dents triangulaires sont à éviter

IV. les inconvénients longévité incertaine : selon les résultats de plusieurs études sur les bridges collés ont

peut conclure que le taux de survie à quatre ans est 74 % alors que pour les bridgesconventionnels ceramo- métallique est de 95% après 18 à 23 ans.

Décollement à répétitionV. Les principes de préparation des dents piliers en prothèse collée :

La prothèse collée doit répondre à quelque principes de bases afin d’assurer une meilleurepérennité de la restauration

Une des principales clé du succès des bridges collés est la forme du contour :

La préparation comprend une réduction axiale (face linguale, face palatine) et des plansguides sur les faces proximales afin d’obtenir un verrouillage vestibulo-linguale)

La préparation doit concerner au moins 180 * de la dent pour améliorer la résistance dumoyens d’ancrageElle doit être aussi étendue que possible pour assurer une surface de collage maximaleLa réduction de la face linguale peut être arrêtée à 1.5 - 2mmdu bord libre afin d’éviter ungrisaillement du bord incisif si ce dernier est translucide, sinon on peut s’arrêter à 0.5 -1mmIl doit toujours y avoir une ligne de finition qui correspond à un congé très fin à 1mm ensupra – gingival pour permettre une hygiène aiséeIl est essentiel que 0.5mm soit ménagé sur la face linguale ou palatine des dents piliersEn raison de la faible épaisseur d’émail à proximité de la jonction amélo-cémentaire, cetype de bridge ne doit pas être envisagé si les rapports occlusaux sont de classe II avec unesupraclusion profonde

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Des butées sont réalisées sur toutes les préparations, elles consistent en 2 ou 3 encochesplates sur la face linguale de l’incisive, un appui cingulaire sur la canine, un appuiocclusal sur prémolaire ou molaire. ces buttées permettent de transmettre les forcesocclusales auxquelles est soumis l’intermédiaire vers les moyens d’ancrages

Les éléments de résistances d’une préparation sont le plus souvent des rainures, ellesaméliorent la résistance au descellementSi une obturation à l’amalgame a été réalisé (face occlusale d’une dent postérieure), tout lematériau doit être éliminé de façon à mettre la boite à profitLa rainure proximale est placé proche de l’angle vestibulo-proximal de l’espace édenté,une seconde rainure peut être réalisé sur le cingulum ou la cuspide linguale de la dent pourempêcher le basculement du moyens d’ancrageComme toutes les techniques de préparation de bridges, un parallélisme des piliers estexigé

VI. La stabilité et la rétention du bridge collé

La stabilisation verticale :

Elle est destinée à empêcher l’enfoncement de la restauration, on l’obtient :

En préparant des logettes d’appui au niveau des fossettes proximales jouxtantl’édentationEn taillant des rainures à fond platEn préparant des appuis cingulairesEn recouvrant une partie des faces occlusales si l’occlusion le permet

La stabilisation horizontale :

Il y a deux genres de stabilisation dans le plan horizontal :Celle de la dent par l’armature : elle est recherchée lorsque les dents présentent unemobilitéCelle de la restauration par les dents piliers : dans le cas d’un bridge collé

Ces deux genres de stabilisation sont obtenus grâce à la réalisation de rainures

proximales

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La rétention du bridge collé :

La rétention du bridge collé est assurée par le matériau de collage. Contrairementau ciment de scellement qui est constitué d’un liquide (acide) et d’une poudre (base) dont le mélangedéclenche une réaction acido-basique conduisant à leur durcissement, la prise d’une colle est due à unepolymérisation , les liaisons covalentes formés confèrent une grande résistance aux colles, cetterésistance permet la relaxation des contraintes que subit la dent restaurée

Mais la résistance n’est jugée satisfaisante que si les forces d’adhérences sont supérieures auxcontraintes que l’assemblage va subir dans l’environnement buccal.

VII. Les différents matériaux de collage :

Polyméthylmétacrylate (serviton) :

Elles étaient utilisées pour fixer les premiers bridges collés décrits ROCHETTE,l’infrastructure métallique n’était pas mordancéeElles ne sont plus utilisées car elles ont un effet nuisible sur la pulpe.

Adaptic bonding agent

elles ont une faible résistance c’est pourquoi elles ne sont pas utilisés pour le secteurpostérieur

elles possèdent un retrait de polymérisation considérable

4-META (méthacryloxyéthyl trimélliate anhydride) super bond

La résistance de ces ciments est plus élevée que tout autre ciment

VIIILes caractéristiques d’un matériau de collage :

Avoir une résistance suffisante surtout au cisaillement

Résines non chargée

Résines composites non chargées

Les ciments résines

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Avoir une épaisseur inférieur à 25 microns : pour minimiser l’exposition du joint àl’environnement buccalAvoir une grande cohésion interne (adhésion intrinsèque)Permettre une parfaite mouillabilité de la surface d’émail et du métalUtilisation clinique aisée (temps de prise suffisamment long et un temps de prisesuffisamment court)Chémopolymérisable (auto polymérisable)Biocompatible : il a été démontré que la résine 4 META (super bond) était moins toxique queles résines composites et trouve son indication en cas d’effraction dentinaire (carie ou rainure),selon Rochette cette colle permet même l’adhésion sur la dentineOpaque : afin de détecter tout excès de colle

La résistance du matériau du collage :

L’ensemble dento-prothétique sont essentiellement mécanique et proviennent des forcesocclusales au cours des différentes fonctions (mastication, déglutition) et des parafonctions,elles sont répétitives et nécessitent une résistance à la fatiguepour cela il convient d’utiliser une couche d’adhésif qui présente un degré d’élasticitépermettant la distribution des contraintes à travers tout le volume du joint de colle, plutôt qued’employer une colle rigide et cassante qui reporte les contraintes sur les bords des joints decolle d’où la préférence d’utiliser des résines de collage non chargées au lieu des compositesCependant un joint collé est soumis aussi à des contraintes induites par la dilatationdifférentielle des divers composants de l’ensemble sous l’effet des variations de températurebuccale au cours de la masticationL’idéal serait que le matériau de collage ait un faible coefficient d’expansion, le plus préspossible de celui des tissus dentaires calcifiésLa salive peut également endommager le joint dento-prothétique, mais la principale contrainteest due à la pression osmotique des fluides dans le joint qui est capable de créer des micros-fissures dans laquelle les fluides buccaux pénètrent par capillaritéLe retrait de la polymérisation doit être le plus faible possible

L’adhésion du matériau de collage :

Ce phénomène traduit le pouvoir que possèdent deux substances de se lier intimement.

Une adhésion durable dépend :

A. De la mouillabilité du substrat, de la viscosité de l’adhésif, et de la morphologie et de la rugositédu substrat

Le phénomène de mouillage dépend de la différence entre la tension superficielle de l’adhésif etl’énergie superficielle du substratSachant qu’on définit par tension superficielle : l’énergie que possèdent les molécules qui sont situés àla surface des liquides (adhésifs)(tension superficielle) ou des solides(substrat)(énergie superficielle)Si la tension superficielle de l’adhésif est inférieure à l’énergie superficielle du substrat il y amouillageUne tension superficielle élevée est attractive pour tout autres liquides tels la salive, le sangCeci implique que la mouillabilité de la surface amélaire ou métallique par l’adhésif n’est possible quesi l’énergie de surface est élevée et si l’adhésif présente une basse viscosité dans ce cas les irrégularitéset les microporosités crées seront remplies

Le matériau de collage adhérent à l’émail et aux alliages métalliques soit :Par le biais d’une rétention mécanique selon laquelle l’adhésif après durcissement s’engrènemécaniquement dans les rugosités de la surface adhérente –qui est la plus utilisée-Soit par le biais d’une rétention chimique qui s’applique à toute les liaisons chimiques del’adhésif à l’adhérent par des liaisons primaires (ioniques et covalente), liaisons secondaires(liaisons hydrogène et les forces de van der waals)

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! l’adhésion chimique n’a qu’une importance mineure, il n’a jamais été prouvé quel’adhésion chimique intervienne dans le collage aux structures dentaires

IX. Le traitement de la surface amélaire et métallique :A. Traitement de la surface amélaire :

On ne peut coller les ailettes du bridge sur un émail non traité car il présente une surface lissedonc non rétentive

Pour permettre le collage à l’émail ce dernier doit être mordancé afin d’obtenir une surfacerugueuse

Le mordançage se fait en appliquant de l’acide orthophosphorique H3PO4 concentré(30à40%) sur la surface amélaire, il élimine environ 10microns mètres d’émail et permet ladissolution partielle des prismes, provoquant une surface cratériforme, la périphérie ou le cœurdes prismes ayant disparu

Le résultat du mordançage dépend de l’acidité et du temps d’application de l’agentmordançant

L’action du mordançage est complétée à la fin par un rinçage abondant à l’eau de façon àéliminer tous les précipités, ceci augmente la surface développée

L’adhésif mis en contact intime avec la surface conditionnée assure une rétentionmicromécanique, mais l’énergie superficielle élevée de l’émail mordancé est attractive mêmepour les autres liquides tels : la salive, les fluides sulculaires, c’est ce qui abaisse son énergiede surface et diminue ainsi la mouillabilité d’un adhésif hydrophobe, c’est pour cela qu’il fautprocéder au collage à l’abri de toute humidité

R ! L’adhésion à la dentine n’est pas possible car la dentine est caractérisée par une humiditéintrinsèque et les adhésifs sont hydrophobes

B. Traitement des alliages métalliques :Une forte adhésion aux éléments métalliques est indispensable à la mise en place desbridges collésUne telle liaison requiert une rétention mécanique (micro ou macro –mécanique) ou uneadhésion chimique

La rétention micromécanique : peut être obtenue soit par mordançage acide, soit pardissolution des cristaux de sel dans la maquette en cire ou par sablageLa rétention macro-mécanique : par la mise en place de moyens de rétention dans lastructure coulée (perles, boites et /ou rainures). cependant la rétentionmicromécanique est meilleure que la rétention macro-mécanique en raison de la plusgrande surface développéeL’adhésion chimique : est obtenue en recouvrant la surface métallique avec un film desilice ou d’étain auquel la résine va adhérer

La rétention micromécanique :

Le mordançage :

Le mordançage du métal peut être fait par voie électrolytique ou chimique

1. Le mordançage électrolytiqueLe mordançage électrolytique se fait par immersion de l’armature dans un bain acide, ilconsiste en une dissolution anodique de certaines phases du métal

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Mais pour que le mordançage soit efficace, le métal doit avoir une structure dendritiqueattaquableCes structures sont présentes dans les alliages non précieux à base de Ni et de Co etpermettent une excellente rétention de surface, alors que la majorité des alliages précieuxn’ont pas, et de ce fait ils ne permettent pas d’obtenir une micro rétention acceptable parmordançage

Condition pour mordançage électrolytique

SELON DEGRANGE ET BOUTER 1997

alliage Acide Courant (Ma/cm2) Temps (min)

Ni-Cr-Mo-Be H2SO4 (10% vol) 300 5

Ni-Cr-Mo-B, Si HNO3 (0,5 N) 250 5

Co-Cr-W HNO3 (1N :60%) 200 7

2. Le mordançage chimique :

Il est réalisé avec un mélange d’acides : HNO3, HCL, HF sous forme de gelex : Stafford , pendant 20 minutes puis rincé avec de l’eau distillée et sécher à l’airpendant 30 minutes

Le mordançage chimique est d’une gestion plus facile que le mordançage électrolytique,mais le mordançage électrolytique est plus sur pour ce qui est de la profondeur du reliefd’attaque et doit être préféré lorsqu’une rétention maximale est recherchée

Les cristaux de sels :Cette technique a été proposée pour les alliages précieux-non mordançable-, elle estbasée sur la solubilité des cristaux de sel dans l’eau.Le modèle positif unitaire est recouvert d’une fine couche de cristaux de sels, au coursde l’élaboration de la maquette en résine auto polymérisable, les cristaux de selsseront incorporés dans l’intrados de la maquetteAvant la mise en revêtement de la maquette, cette dernière est rincée à l’eau courantepour dissoudre les cristaux de sels rendant l’intrados rugueux, cette rugosité permettral’ancrage du matériau de collage

Le sablage :Il est indiqué pour les alliages précieux et non précieuxLe sablage des surfaces métalliques est souvent réalisé avec de l’alumine degranularité de 50 à 250 nano micronsLe sablage en lui-même ne crée pas des rugosités aussi efficace que le mordançagedes alliages dendritiques, son effet le plus important et qu’il élimine certainesimpuretés et améliore la tenue au cisaillement

La rétention macro-mécanique :Obtenue par le biais de puits, rainures et aussi par l’utilisation de grille en plastiquecalcinable qui sera incorporée à l’intrados de la maquette en cire, et dans ce cas de

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figure on sera obligé d’augmenter l’épaisseur des ailettes d’où en résulte dessurcontours

L’adhésion chimique :Consiste à recouvrir la surface avec un matériau qui colle chimiquement au métal etauquel il est possible de coller une résine de collage

1. La silanisation :

Par l’application d’un film adhérent de silice (SIOx-C) de 0,1 microns d’épaisseurpuis avant de poser la résine de collage il faut rajouter un agent de couplagecomme MPS (méthacryloxypropyltriméthoxy-silane) sur le film de silice pourpermettre la liaison chimique de la résine au métal

2. L’étamage :Le principe consiste à déposer des cristaux d’étain sur la surface métalliqueL’étamage se fait dans un dispositif auquel la prothèse est fixée à la cathode et unesolution d’étain spécifique est appliquée par la suite–électrodéposition- .L’étain oxydé forme des sites favorables à la formation de liaison polaire avec lesgroupes réactifs des colles, mais l’étamage ne convient pas aux alliages précieuxen raison de la corrosion et de la coloration dans la zone de transition résine métal

3. Les primaires :

L’utilisation de primaires contenant des monomères dérivés d’acidescarboxylique, phosphorique ou thiophosphorique optimise le mouillage et de cefait améliore l’adhésion du matériau de collage aux éléments métalliques.

Plan de traitement en prothèse collée :

1. Examen clinique :Un examen clinique rigoureux permet de poser l’indication de bridge colléIl concernera :

Un examen de la crête édentée : son étendue, sa résorptionUn examen des dents piliers : présence ou pas de caries, l’état de leur parodonte,qualité de l’email

Au terme de cette étape des empreintes préliminaires sont prises

2. Examen des modèles :Sur articulateur semi-adaptable :

Cette étude permet de préciser les rapports desdents piliers avec leur antagonistes dans toutes lespositions mandibulaires (ICM, RC, latéralité, propulsion)l’idéal serait une absence de contact avec les antagonistesou à la limite des contacts non serrés au niveau du ¼ occlusalde ces dents piliers

! cette étude permet de confirmer notre choix ou bien nous exige de le changer–bridge conventionnel-Sur paralléliseur :

Généralement de visu on peut obtenir un parallélisme

entre les faces proximales des dents piliers en tenant

la fraise selon un axe vertical qui simule l’axe d’insertion

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Cependant pour plus de précision on pourra utiliser

éventuellement un paralléliseur, sachant que l’axe choisi

serait vertical pour mettre en évidence les zones de contres dépouilles existante auniveau cervico- proximal des dents piliers

Mais parfois la mise de dépouille pourra entamer la dentine dans ce cas là laréalisation des bridges conventionnel s’avère plus rationnel

Dans le cas idéal, les faces proximales ne seront réduites que de 1 ou 2 mm tout enpréservant la dentine

Après ces études si l’indication du bridge collé est posée en entame les préparationsen bouche

3. Les préparations dentaires :

Les réductions faites sur les dents piliers n’intéressent que l’émail

Réduction de la face linguale à l’aide d’une meulette diamantée

Réduction de la face proximale à l’aide fraise diamantée cylindro-conique à bout plat

Réalisation des appuis avec la même fraise Réalisation d’un congé en supra-gingival avec une fraise diamantée à congé Réalisation de deux rainures proximales à l’aide d’une fraise cylindro- conique fine

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4. Prise de l’empreinte :

Certes la technique de prise d’empreinte est facilitée du fait de la situation supra-gingivale des limites

Mais cependant comme toute prothèse conjointe, l’empreinte doit toujours présenter undegré de précision suffisant afin de permettre une bonne adaptation de l’armaturemétallique, il est recommandé d’utiliser des matériaux ayant une grande stabilitédimensionnelle comme les polyéthers ou les silicones qui polymérisent par additionrebasé avec un élastomère de synthèse (light) la Wash technique

L’utilisation des hydrocolloïdes irréversible est contre indiqué dans la technique decollage

5. Etape de laboratoire :Duplication du modèle de travail et obtention d’un modèle en revêtementSculpture de l’armature en cire sur le modèle en revêtement

Mise en cylindre du modèleCoulée de l’alliage, sablage de l’armature, finition et adaptation de l’armature surle modèle en plâtrePréparation de l’élément cosmétique soit céramique (cuisson aufour céramique) ou résine acrylique (cuisson-mise en moufle- ou cuisson sousvide)Essayage du bridge collé en bouche

6. Le collage :

Apres avoir traité l’intrados de la surface métallique comme je l’ai décrit précédemment,on procède au collage

L’utilisation d’un champ opératoire est impératif (mise en place d’une digue afind’empêcher la contamination de la surface dentaire par la salive ce qui est nuisible aumouillage du substrat)Nettoyage de la surface dentaire (eau oxygénée), rinçage et séchageLa surface dentaire sone ensuite mordancé à l’aide d’un gel d’acide orthophosphoriqueappliqué durant 30 secondes, suivi d’un rinçage soigneux d’une durée égaleLa colle utilisée est le super bond de chez Sun Médical qui est résine 4 META, elle estreconnue comme le meilleur matériau de collageApplication du monomère sur la surface mordancée et l’intrados du bridgeApplication de la colle sur l’intrados des ailettesMise en place du bridge collé sous pressionLorsque la colle devient pâteuse, on enlève tous les excèsDépose de la digueFinition des limites périphérique et polissage, contrôle de l’occlusion statique etdynamique

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Conclusion :

Certes, le collage représente un réel progrès de la dentisterie restauratrice qui se transforme peu à peuà une restauration adhésive.

Cependant l’inconvénient majeur d’une prothèse collé –bridge collé- est sa longévité assez courte quilui attribue non pas la 2 éme possibilité thérapeutique après les bridges conventionnels qui ont fait leur

preuve mais le statut d’une prothèse provisoire à long terme.

En revanche la non mutilation des dents piliers, le résultat esthétique, la possibilité du recollagereprésente des motifs suffisants pour que chaque praticien sache réaliser cette technique restauratrice

afin de satisfaire l’exigence quelque fois complexe de nos patients.

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