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Regards l’histoire sur Regards l’histoire sur communication de Pierrette TURLAIS éditrice Les Cahiers de l ’î le du Diable Alfred DREYFUS Les Cahiers de l ’î le du Diable Alfred DREYFUS Couverture : Musée des Cultures Guyanaises. 2011

Les cahiers de l'île du Diable Alfred Dreyfus

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Choix bibliographique des Bibliothèques de l'Université des Antilles et de la Guyane et de la Bibliothèque Alexandre Franconie

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Regards sur l’histoire

L’homme de l’île du Diable et les bagnes de Guyane

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Légende

Dans le cadre des Regards sur l’histoire consacrés aux Cahiers de l’île du Diable d’Alfred Dreyfus, organisés parle Service Commun de la Documentation et l’Associationdes Amis de la Bibliothèque Universitaire (AABU), les biblio-thèques de l’Université des Antilles et de la Guyane et labibliothèque Alexandre-Franconie se sont associées pourproposer au public une bibliographie des ressources do-cumentaires disponibles en Guyane sur les bagnes et lesbagnards.

Une part importante de cette sélection est consacrée auxtémoignages et aux paroles des acteurs de l’époque : desdocuments originaux à consulter en bibliothèque ou sur leweb pour mieux connaître l’histoire de l’Homme de l’île duDiable (la formule de Gaston Leroux désigne Alfred Dreyfus)et celle des bagnes de Guyane, qui ne cessent d’habiterles imaginaires et d’agiter les consciences.

Choix bibliographique des bibliothèques de l’Université des Antilles et de la Guyane et de la bibliothèque Alexandre-Franconie

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Regards sur l’histoire

à tous les juges indépendants et de bonne foi. Les renseignements énumérés aubordereau n’ont pu être recueillis et livrés que par Dreyfus lorsqu’il était capitaine stagiaire à l’État-major général. (Extrait)

Du capitaine Dreyfus au pôle Sud / Gaston Leroux.Union générale d’éd., 1985

Chose étrange, cet instant, attendu par certains avec tant d’impatience, redouté par d’autres, mais si poignant pour tous, cet instant où Dreyfus allait réapparaître après ces cinq années de bagne, après ces cinq années d’expia-tion ou de martyre, cet instant, dis-je, ne voit point se dégager de cette foulespéciale qui tant s’attache à la cause du condamné, l’émotion à laquelle nouspensions tous qu’elle allait céder. (Extrait de reportage, 7 août 1899).

«Dreyfusards !» : souvenirs de Mathieu Dreyfus et autres inédits /Robert Gauthier. Gallimard-Julliard, 1978

De l'affaire de famille à l'affaire d'État, il fallut des années de démarches, de mobilisation, de conviction inébranlable partagée par une poignée pourconvaincre nombre de ténors politiques et consciences intellectuelles - malgréles apparences, en dépit de la force de l'appareil d'État, contre l'alliance del'armée, de la justice et de l'Église. Voici les souvenirs de Mathieu de Dreyfus,l'âme de la réhabilitation, le «frère admirable» et l'animateur du premier groupede pression dans l'histoire politique contemporaine. (Extrait de la présentationde l’éditeur).

Une erreur judiciaire : l’affaire Dreyfus / Bernard Lazare.Stock, 1897

Je ne m’adresse pas aux indifférents, à ceux dont la quiétude n’est pas troubléepar l’iniquité, non plus que par la douleur des autres : ils forment le troupeau, letroupeau qui suivra. Mais il est des hommes pour qui la liberté et la justice ne sontpas de vains mots. A eux je vais parler. (Extrait).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Histoire de l’Affaire Dreyfus / Joseph Reinach.Robert Laffont, 2006

Parmi les artisans de la réhabilitation de Dreyfus, Joseph Reinach (1856-1921) a joué un rôle de premier plan. Dès 1901, il a commencé à publier la premièreHistoire de l’affaire Dreyfus. (Extrait de la présentation de l’éditeur).

«L’Homme de l’île du Diable»

«L’Affaire» vue par les acteurs de l’époque

L’Affaire Dreyfus et l’image / John Grand-Carteret. Flammarion, 1898

Le 15 octobre 1894, au moment où le capitaine Alfred Dreyfus est arrêté, laFrance vit, depuis plusieurs années, dans la tourmente d’un antisémitisme actifet virulent. Cet antisémitisme trouve une large traduction dans la presse, par l’écrit et le dessin (…). Début 1898, John Grand-Carteret publie L’AffaireDreyfus et l’image - 266 caricatures françaises et étrangères et atteste de l’âprecombat que se sont déjà livré les caricaturistes. A ce moment, malgré les tenta-tives répétées des premiers dreyfusards, la vérité reste, encore et toujours, aufond du puits. Une nécessité écrasante va faire s’insurger de plus en plus de personnes. (Extrait de www.caricaturesetcaricature.com).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

L’Affaire Dreyfus : la vérité en marche / Emile Zola.Imprimerie Nationale, 1992

De ces dix-sept textes, notre mémoire collective a retenu le fameux «J’accuse»qui, publié dans l’Aurore le 13 janvier 1998, et fut sans doute, comme le proclamera Anatole France à l’enterrement de Zola, «un grand moment de laconscience humaine». Mais l’ensemble des articles qui ont précédé et suivi le«J’accuse» de Zola éclaire le déroulement de l’Affaire et les mouvements del’opinion publique (Extrait de la préface)

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Appel au pays 1. Vérité, justice, patrie. La République de Dreyfus. LaFrance trahie et mystifiée. La Loi faussée par la Cour de cassationpour réhabiliter un juif. Hommage national au général Mercier / Henri Dutrait-Crozon (pseud.). Ed. de l’Action française, 1906

Français ! Dreyfus a été condamné chaque fois qu’il a été jugé, comme toutaccusé, contradictoirement. Les deux Conseils de guerre de Paris et de Rennesont proclamé sa culpabilité. C’est qu’en dépit des informations mensongèresrépandues par les journaux juifs, il y a de sa trahison des preuves qui s’imposent

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A l’Ile du Diable / Jean Hess.Librairie Nilsson, 1898

L’arrivée de Dreyfus en Guyane a coïncidé avec le centenaire de la déportation,on peut ajouter qu’il a apporté un élément nouveau à cette lamentable histoire…on n’y trouvait pas le type d’être à face humaine représenté par ce drôle. Nousavons donc le droit de le classer comme une exception, comme un phénomène.Son âme est le produit d’un accident de la nature. C’est un monstre. (Extrait, l’auteur citant un directeur de l’administration pénitentiaire à Cayenne)

Journal de l’Affaire Dreyfus, 1894-1899 : l’affaire Dreyfus et le Quai d’Orsay / Maurice Paléologue. Plon, 1955

Paléologue reconnaît qu’il n’aimait pas les juifs et l’aspect physique, l’attitudede Dreyfus lui furent antipathiques. Il crut à la culpabilité comme presque toutle monde. Mais diplomate et mondain, il apprit beaucoup. Finalement, il conclutque Dreyfus avait été victime d’une criminelle machination destinée à couvrirtrois traîtres. (Extrait «Annales d'histoire économique et social, vol. 12, n°2, 1957,www.persee.fr)

Les Preuves : Affaire Dreyfus /Jean Jaurès. La Découverte, 1998

Véritable pamphlet démontrant l'innocence de Dreyfus et la culpabilité de l'armée française. Farouche défenseur de la République et des valeurs qu'ellevéhicule, Jaurès ne peut admettre que la raison d'Etat prime sur les droits del'Homme. (Extrait de la présentation de l’éditeur).

Souvenirs de la Sureté générale : autour de l’Affaire Dreyfus / Jean France.Ed. Rieder, 1936

Parmi les hommes qui aujourd’hui dissertent de l’Affaire, combien en subsiste-t-ilqui puissent apporter un témoignage direct et autorisé ? Combien peuventétayer leur récit par des souvenirs personnels ? (…) Or, je suis un survivant des journées homériques. J’ai vécu dans l’ambiancechargé des miasmes maudits dont la nocivité pestilentielle causa tant de ravages dans les consciences. Et j’ai vu de près l’Homme, le martyr. Je l’ai vulonguement. (Extrait).

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Regards sur l’histoire

Cahiers de l'île du Diable / Alfred Dreyfus. Ed. Artulis, 2009

Publiés sous le titre Alfred Dreyfus, Cahiers de l’île du Diable, ces quatorze cahiersinédits ont été rédigés au bagne de Guyane entre août 1898 et avril 1899. Ils représentent cinq cents feuillets remplis d'une écriture élégante, parfois minus-cule, illisible, et sont composés de la recopie de textes aimés, de notes de lecture, d'exercices de mathématiques ou d'anglais, et d'un dessin non figuratif,répété plusieurs milliers de fois. (Extrait de la présentation de l’éditeur).

Cinq années de ma vie : 1894-1899 / Alfred Dreyfus.Fasquelle Editeurs, 1901

J’ai vu flotter partout le drapeau tricolore, ce drapeau que j’ai servi avec honneur,avec loyauté. Ma douleur est telle, que la plume me tombe des mains ; il y ades sensations qui n’ont pas de mots pour être exprimées (Extrait).

"Ecris-moi souvent, écris-moi longuement..." : correspondance de l'îledu Diable (1894-1899) / Alfred et Lucie Dreyfus. Mille et une nuits, 2005

Pendant sa captivité à l'île du Diable, d'avril 1895 à juin 1899, Alfred Dreyfus n'apas cessé d'écrire. Certains de ses textes sont connus depuis longtemps. C'est lecas de son journal, paru en 1901 et plusieurs fois réimprimé (Cinq années de mavie, La Découverte, 2006). C'est aussi le cas des lettres qu'il échangea avec safemme, Lucie. (Extrait de www.lemonde.fr).

Les lettres d’un innocent / Alfred Dreyfus. Stock, 1898

Ma chère Lucie, ta lettre d’hier m’a navré ; la douleur y perçait à chaque mot.Jamais, vois-tu, deux infortunés n’ont souffert comme nous. Si je n’avais foi enl’avenir, si ma conscience nette et pure ne me disait pas qu’une pareille erreurne peut subsister éternellement, je me laisserais certes aller aux plus sombresidées. (Extrait).

Paroles d’Alfred Dreyfus

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Au cinéma et sur le Web

L'Affaire Dreyfus / Film réalisé par Georges Méliès, 1899Les Ombres Editeur, Lobster, 2010

Film en onze tableaux et douze films de 20 mètres. Méliès a reconstitué dans sesstudios de Montreuil les grandes étapes de cette affaire. Interprété par des acteurs, le film eut un grand retentissement. Le film est tourné en octobre 1899,après le verdict du procès de Rennes où Dreyfus, de retour de l'île du Diable, futune nouvelle fois condamné puis gracié par le président Emile Loubet.

L’Affaire Dreyfus / Téléfilm réalisé par Yves Boisset, 1999

Evocation de l'affaire qui secoua la IIIe République : accusé à tort d'espionnage,le capitaine Alfred Dreyfus fut dégradé et condamné à la déportation à vie. Aprèsla mobilisation d'intellectuels, comme Emile Zola, qui dénoncèrent l'antisémitismedont fut victime Dreyfus, celui-ci fut finalement réhabilité. Téléfilm en deux parties.

Wikipédia : Affaire Dreyfus.

Portail bien renseigné sur l’Affaire : de nombreux liens externes et références bibliographiques pertinents et à jour.

A consulter sur Wikipédia : http://fr.wikipedia.org

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Regards sur l’histoire

Bagnes de Guyane

Ouvrages documentaires et travaux de recherche

Les Anciens pénitenciers insulaires de Guyane. Les îles du Salut, l’îlet de la Mère / Eugène Epailly. (S.n., s.d.)

Sur les anciennes cartes, les Iles du Salut portaient le nom d’Iles du Triangle, àcause de leur position respective. Puis, on les a appelées Iles du Diable, en raisondes problèmes qu’elles posaient aux navigateurs. En effet, toute fausse manœuvreentraînait les voiliers sous le vent Est et les obligeaient à un grand détour vers leNord, avant de pouvoir y revenir. (Extrait).

Le Bagnard et le colonel / Richard Price. PUF, 2000

Né en Martinique à un époque où l’esclavage est toujours présent dans la mé-moire, un homme «fou» et illettré façonne en bois l’effigie d’un colonel, proprié-taire de l’usine locale. L’émeute de 1925 dans laquelle des pêcheurs brandissentce buste en signe de résistance contre la fraude électorale gérée par le régimecolonial se solde par un massacre. Médard Aribot est condamné à perpétuitéet envoyé au bagne - en punition, disent les gens, pour son insolence. (Extrait de la préface).

Bagnards / Marion F. Godefroy. Tallandier, 2008

Les archives révèlent un monde étrange, fait de désespoir et de brimades, maisaussi, plus surprenant, de rires et de rêves. L’enfer du bagne exerce encore unefascination troublante. Dreyfus, Papillon, Rousseng sont entrés dans la légende.L’histoire rappelle ici d’autres visages au passé troublant : Gaston Lacorne, FrancisLagrange, Marie Bartête, ou Charles de Rudio, qui tenta d’assassiner NapoléonIII. On revit avec eux l’absurdité de l’administration pénitentiaire, la brutalité dessurveillants brutaux, les sévices perpétrés par les détenus, et l’on rêve à la «belle»et à des jours meilleurs. (Extrait de www.lecerclepoints.com).

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Bagnards, la terre de la grande punition : Cayenne, 1852-1953 / Michel Pierre.Ed. Autrement (coll. Mémoires), 2000

Commencé dans l'utopie du rachat par le travail forcé, le siècle des bagnardsse poursuit par la seule volonté d'exclure, d'exiler, d'éliminer, et s'achève dansun bilan tragique. Dossiers, témoignages, archives, récits racontent la vie et lamort d'hommes et de femmes dont la justice française se débarrassa loin de sescôtes. Certains noms appartiennent déjà à la mémoire collective Dieudonnéde la bande à Bonnot, le capitaine Dreyfus, Seznec, Papillon et combien d'au-tres relevant de l'expression "tu finiras au bagne". (Extrait de la présentation del’éditeur).

Les Bagnes de Guyane / Pierre Dufour.Pygmalion, 2006

Marcel Picard, ancien maquereau condamné pour homicide, arrive en Guyaneen 1912 avec le numéro de matricule 15916. Au bagne, il est surnommé leMasque, en raison du loup bleu qu’il a tatoué sur la figure. Il est jeune et beau.Tous les forçats le reluquent et se le disputent. Faveurs contre protection. (Extrait).

Les «bagnes» des Indochinois en Guyane (1931-1963) / Danielle Donet-Vincent. Criminocorpus, revue hypermédia, dossier «Les bagnes coloniaux», article, mis enligne le 1er janvier 2006

A consulter Criminocorpus : http://criminocorpus.revues.org

De soleil et de silences : histoire des bagnes de Guyane / Danielle Donet-Vincent.La Boutique de l’histoire, 2003

Le présent ouvrage retrace l’histoire mouvementée des bagnes de Guyane etprésente une abondante bibliographie inédite, issue des archives des Jésuiteset de fonds privés récemment mis à jour (…) Les Jésuites ont en effet été les seulsaumôniers exclusifs de la transportation. Appelés à participer à la mise en œuvrede ce châtiment, ils ont été les témoins impuissants, plus que des acteurs du pro-cessus. (Extrait de http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com)

Entre les mains de l'injustice : l'affaire Vaux et Petit, 1851-1897 / Louis Devance. Ed. Univ. de Dijon, 2000

L’autre scandale judiciaire du XIXème siècle. L’affaire, restée vivante dans la mémoire régionale, est sortie de la mémoire nationale, faute sans doute qu’aucun

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Regards sur l’histoire

nom célèbre sur la scène politique et culturelle ne s’y fût attaché. Tragédievécue par deux hommes, (…) victimes d’un règlement de compte politique aulendemain du coup d’État du Deux décembre. (…) L’erreur judiciaire est couverte par un crime judiciaire. Vaux et Petit finirent leur vie en Guyane. Cetteenquête historique (…), illustre les dangers d’une justice soumise au pouvoir politique et apporte des éclairages de source directe sur les travaux et les joursd’une communauté paysanne au milieu du XIXe siècle ainsi que sur la vie obscure des hommes «infâmes» jetés dans l’archipel du bagne. (Extrait de : http://eud.u-bourgogne.fr).

La Fin du bagne : 1923-1953 / Danielle Donet-Vincent. Ed. Ouest France, 1992

Superbe étude des dernières années de cette institution et du travail accomplipar l’armée du salut pour le retour des libérés qui s’appuie sur les archives deCharles Péan et de Gaston Monnerville. (Extrait de http://www.bagne-guyane.com/biblio.htm).

Le Grand livre du bagne en Guyane et en Nouvelle-Calédonie / Eric Fougère. Orphie, 2002

Eric Fougère questionne méthodiquement la réalité du bagne, son histoire, lesmotivations qui président à sa mise en œuvre, les règles qui l'assujettissent, lesroutines de survie qui s'y instaurent (…) Dans le cas particulier du bagne insulaire(îles du Salut, Nouvelle-Calédonie), l'horreur s'accroît graduellement (on est plusloin, plus isolé, plus rigoureusement surveillé, les conditions de survie sont plus précaires) ; mais, surtout, l'enfer concentrationnaire se trouve implanté au plusprès du paradis - deux utopies fondamentales semblent coexister, mais la pression de l'ordre social, formel ou consenti, garantit le triomphe de l'utopie du désespoir radical. (Extrait de http://www.criminocorpus.cnrs.fr).

La Guillotine sèche : histoire des bagnes de Guyane / Jean-Claude Michelot. Fayard, 1981

Pendant près d’un siècle de conflits, d’intrigues et de «faits divers», le bagne deGuyane, en effet, a cherché sa voie entre les contraintes barbares du «goulag»et les nobles aspirations des théoriciens de la délinquance et de la substitutiondes peines. (Extrait de la présentation de l’éditeur).

La Guyane, le bagne : un siècle de presse illustrée de 1840 à 1940 / Jack Le Roux. Ed. du Valhermeil, 2006

L’auteur restitue le contexte du bagne autour d’articles d’époque.

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La Guyane ou les réalités du bagne / Jean-Pierre Fournier. Ed. Alain Sutton, 2007

Le 22 mars 1911, Barrabas écrit à sa mère : «Dans ce lieu, c’est la misère et lasouffrance qui règnent». Le bagne est issue d’une triple volonté : amender, coloniser, éloigner. L’abondante littérature sur la question montre que seul le troisième objectif fut atteint. Nous pouvons rajouter aussi et après coup éliminerles vaincus de guerre sociale. (Extrait de http://www.atelierdecreationlibertaire.com).

Les îles du Salut / Direction régionale des affaires culturelles de Guyane. Ibis rouge, 2001

Les abus de pouvoir, parfois sanglants, et les punitions excessives et arbitrairesjalonnaient la vie du bagne. Pourtant, les révoltes collectives furent rares.Celle qui éclata dans la nuit du 21 octobre 1894 à l’ïle Saint-Joseph connutun retentissement d’autant plus grand que l’opinion métropolitaine étaitalors alertée par la recrudescence de l’activisme anarchiste (Extrait).

Ile-prison : bagne et déportation / Eric Fougère. L’Harmattan, 2002

Eloigner : telle est l’alternative offerte à l’enfermement pour la punition du crime.On soumet depuis longtemps des mendiants récidivistes au bannissement, voireà l’expatriation forcée dans nos colonies. La nouveauté survient quand des législateurs se mettent à codifier la répression de populations maintenant labo-rieuses et senties par leur implication dans les révolutions comme dangereuses.Il ne s’agit plus seulement de les soustraire au territoire national, il faut aussi lesretrancher de l’espace continental. Ainsi naît l’idée de transporter des condam-nés prioritairement dans les îles. On trouvera de la sorte un prétexte à l’annexionde celles-ci, d’abord, ensuite un moyen pour les coloniser. (Extrait de la présentation de l’éditeur).

Le Matricule 5005 est mort au bagne : Mourre le Pacifique / Charles Galfré. Ed. Jeanne Laffite, 2001

A Cayenne, la mort d’un forçat fait partie de la routine. C’est un non-évène-ment. Il en résulte seulement un peu de paperasse. Et d’abord une déclarationà la mairie, corvée qu’il faut expédier avant que la chaleur ne devienne insup-portable. Or la matinée est déjà avancée (…) Il n’y a plus de matricule 5005. Lesac de Marius Mourre est renvoyé au magasin (…) La nouvelle de cette mortparviendra seulement le 21 mars 1858 à la mairie de Cuers. (Extrait).

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Regards sur l’histoire

Martinière : le transport des forçats / Franck Sénateur, Paul Mauro, Bernard Cognaud. Marines Editions, 2008

Les quais de quelques ports français résonnaient régulièrement des fers qui en-travaient la marche des condamnés, et les cales du Martinière donnaient unavant-goût de l’enfer qui attendait là-bas, de l’autre côté de l’océan. (Extraitde la présentation de l’éditeur).

Mémorial du bagne de la Guyane / Vincent Didier. Stéphane Blot. Ed. Orphie, 1988

Faute de pouvoir trancher la tête au bagnard, la justice humaine a préféré lasolution la meilleure et la plus conforme aux lois de la charité : la déportationdéfinitive vers des pays ingrats, au climat difficile sinon meurtrier, dans lesquelsles conditions de survie seraient telles qu’aucune chance d’échapper à la mortne leur serait offerte. (Extrait de la préface).

«Papillon» libéré : bagne et rédemption / Vincent Didier.La Fontaine de Siloé, 2007

D'abord, comment peut-on passer d'une enfance heureuse et protégée en Ardèche à l'univers sulfureux et trouble du "milieu" parisien ? Ensuite, comment arriver à refaire sa vie en réussissant sa réinsertion après plus de quinze ans de détention, dont treize dans le sinistre bagne de Guyane ? (Extrait de la présentationde l’éditeur).

Les peines coloniales et l’expérience Guyanaise / Maurice Thamar. Ibis rouge, 1999

Maurice Thamar analyse le phénomène de l'exécution pénitentiaire colonialeet expose en détails la politique pénitentiaire coloniale française. Il envisagesous différents aspects le phénomène sociologique que constitue la transporta-tion des criminels mais aussi la déportation et la relégation. Il analyse plus parti-culièrement les résultats obtenus sous toutes ses formes par la transportation, leseffets néfastes d'une coexistence sur un même territoire des criminels et des citoyens libres. (Extrait de la présentation de l’éditeur).

Partir au Bagne / Sous la dir. de David Canard. Geste éditions, 2005

«Ici, ce n’est pas tout à fait l’enfer mais c’est déjà le purgatoire, bienvenue aubagne !». C’est avec ces paroles que Seznec fut accueilli en Guyane. (Extrait).

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La relégation des récidivistes en Guyane française : les relégués aubagne colonial de Saint-Jean-du-Maroni, 1887-1953 / Jean-Lucien Sanchez. Thèse. Ecole des hautes études en sciences sociales EHESS, 2009

Notre thèse porte sur l'étude de la colonisation pénale de la Guyane françaisepar des relégués internés au bagne colonial de Saint-Jean-du-Maroni. La loi surla relégation des récidivistes votée le 27 mai 1885 entraîne l'exil à perpétuité ausein d'une colonie de délinquants et de criminels récidivistes. De 1887 à 1953, laGuyane va ainsi recevoir plus de 17 000 condamnés destinés à devenir des colons et à s'intégrer au tissu économique et social de la colonie. (Extrait du résumé).

A consulter sur TEL Archives ouvertes : http://tel.archives-ouvertes.fr

Le rôle des Jésuites dans les débuts des «bagnes» coloniaux de GuyaneDanielle Donet-Vincent. Criminocorpus, revue hypermédia, dossier «Les bagnes coloniaux», article mis enligne le 01 janvier 2006

A consulter Criminocorpus : http://criminocorpus.revues.org

Saint-Martin de Ré : bagnards pour Cayenne / Vincent Didier.La Fontaine de Siloé, 2007

Venus des prisons centrales réparties sur l’ensemble de l’hexagone, quelque troissemaines avant leur départ pour la Guyane, les condamnés se rendaient à piedà la gare et prenaient place à l’intérieur de wagons cellulaires de 19 places,chacun étant accroché aux trains de voyageurs qui pouvaient alors s’ébranleren direction de La Rochelle, où provisoirement internés, ils attendaient le jourd’embarquement pour l’Ile (Extrait).

Un siècle de bagne / Centre national de documentation pédagogique,Académie Antilles-Guyane. CRDP Guyane, 1984

Exiler, rejeter, exclure, déporter étaient de pratique courante dans l’Antiquité etpouvaient aussi bien s’appliquer à des prisonniers de guerre qu’à des condam-nés de droit commun ou aux victimes des joutes du pouvoir. L’envoi en terre lointaine permettait de sauvegarder la paix de la Cité et la tranquillité des puissants. Fidèles à cette lointaine tradition, dès que leur royal pouvoir se fut affermi, les rois de France pensèrent, au XVIème siècle, que la découverte et lacolonisation de l’Amérique offriraient l’occasion de se débarrasser, d’utile manière, des malandrins et des femmes de mauvaise vie. (Extrait).

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Regards sur l’histoire

La Terre de la grande punition : histoire des bagnes de Guyane /Michel Pierre. Ramsay, 1982

Commencé dans l’utopie du rachat par le travail, le siècle des bagnards sepoursuit dans la répression la plus cynique. Dossiers, témoignages, archives, récitsautobiographiques racontent les vies, les morts d’hommes et de femmes dontla justice française se débarrassa. (Extrait).

Témoignages

Adieu Cayenne ! Nouvelle version de L'homme qui s'évada / Albert Londres. Les éditions de France, 1932

Lors du reportage qu'il effectue en Guyane sur le bagne, Albert Londres rencontre Eugène Dieudonné, un menuisier anarchiste condamné sans preuvelors du procès qui jugea «la bande à Bonnot» (Extrait http://librairie.immateriel.fr/).

Au bagne / Albert Londres. Arléa, 1997

En 1923, Albert Londres se rend en Guyane où il visite le bagne aux Îles duSalut, à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni. Décrivant les horreurs de ce qu'ilvoit, son reportage suscite de vives réactions dans l'opinion mais aussi au seindes autorités. (Extrait de www.editionsdurocher.fr)

Le Bagne : affaire Rorique / Eugène Degrave. Stock, 1901

Tahiti, 1891 : deux escrocs qui se font appeler Joseph et Alexandre Rorique.Mais au fait de quoi les accuse t-on ? De s'être emparé d'un navire le Niuroahitiet d'avoir tué son équipage. Mais les accusations se fondent sur le seul témoi-gnage du cuisinier de bord et de concours de circonstances qui jouent en leurdéfaveur. Le tribunal maritime de Brest avait condamné à mort les frères Rorique, mais un mouvement d'opinion soutient les frères Degrave ; leur recoursen grâce reçoit une réponse favorable : en mars 1894 leur peine est commuéeen travaux forcés à perpétuité et ils sont conduits à l'île de Ré d'où ils embar-quent quelques mois plus tard pour la Guyane et les îles du Salut. (Passages extraits du blog «Les ruines circulaires» et du site jacbayle.perso.neuf.fr).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

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Regards sur l’histoire

détails de l'application, exposer les voies et moyens par lesquels il voudrait voir utiliser la main d'oeuvre pénitentiaire". (Extrait de http://data.decalog.net/enap1/liens/1887/1887_0023.pdf).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

La Guyane violée et calomniée / Signé : Chatellier.Impr. de A. Thermes (Cayenne), 1884

"On a donc généralement coutume de croire, de dire, d'écrire, de professer et- les "Bureaux" aidant - de décréter que la Guyane française est une "coloniepénitentiaire". (Extrait).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Histoire des bagnes, depuis leur création jusqu'à nos jours : Brest, Tou-lon, Rochefort, Lorient, Cayenne, Nouvelle-Calédonie / Pierre Zaccone.Impr. P. Dupont, 1878

«Après les fatigues d’une traversée pénible, ces massifs de verdure se présen-taient aux voyageurs sous l’aspect le plus séduisant. On les acclama comme laterre promise. On les appela les Iles du Salut. Ce fut une première illusion qui durapeu et leur fit paraître la réalité plus triste…» (Extrait).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Pour la Guyane ! / Signé : Chatellier. Impr. de V. Darzel (Cayenne) - 1884

Protestation d'un citoyen créole de Cayenne contre l'envoi à la Guyane française des récidivistes métropolitains (adressée à Gustave Franconie, députéde la Guyane). (Extrait).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Protestation contre l'internement des récidivistes à la Guyane française.Décembre 1884 - Impr. de E. Benjamin (Cayenne), 1884

La déportation à la Guyane des condamnés récidivistes métropolitains - si elleest effectuée - va achever la ruine et compléter le déshonneur de notre paysen y accumulant de nouveaux désastres et d'inexpiables hontes ! (Extrait).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Le Bagne de mon père. Cayenne : un surveillant se souvient / Jean Simola. Ed. Aca, 1997

Surveillant militaire au bagne de Guyane ? C'était certes l'aventure, d'autresciels, un autre monde étrange à tous égards. C'était aussi l'exil lointain, et unevie constamment dangereuse. Fils de surveillant, l'auteur a vécu son enfance etson adolescence avec ses parents, en ce lieu de punition ; et son témoignage,parfaitement authentique, riche en épisodes parfois cocasses, mais le plus souvent brutaux ou émouvants, illustre les étonnantes particularités de cette extraordinaire vie commune entre les condamnées et leurs gardiens.(Extrait du blog http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com)

Le Bagne en relief : les photographies d'un administrateur du bagnede Cayenne : Guyane, fin du XIXe siècle / Franck Sénateur, Pierre-Jérôme Jehel. Gobelins, l'école de l'image, 2002

Plus qu'un cauchemar, le bagne de Guyane fut une réalité, engendrant son cor-tège de représentations comme autant d'interprétations subjectives. Pouréchapper à une vision simpliste, la diversification des éclairages et la mobilisationde toutes les sources documentaires sont indispensables. Les photographies quinous occupent ici appartiennent à cet ensemble de documents. Parvenuesjusqu'à nous après un long séjour dans une boîte en carton, bordées de journauxvieillis, ces fragiles plaques de verre révèlent un aspect méconnu du bagneguyanais. Elles donnent à voir non pas seulement l'univers sinistre du bagnard,mais une vie en société pleine d'oisiveté. (Extrait de http://www.a-m-e-r.com).

La Guyane. Au pays de l'or, des forçats et des Peaux-Rouges /Dr J. Tripot,... Plon-Nourrit et Cie (Paris), 1910

Des documents vécus, des récits de bagnards libérés ou évadés, des témoignagesdirects ou non existent et sont publiés dès le début du 19ème et avant la Premièreguerre mondiale, comme le texte célèbre, Voyage forcé en Guyane, écrit parAnge Pitou en 1805, Au pays de l'or, des forçats et des Peaux-Rouges en 1910, etbien sûr d'Alfred Dreyfus, Cinq années de ma vie, en 1905. (Extrait de books.google.fr).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

La Guyane et la question pénitentiaire coloniale (forçats et récidivistes)Jules Leveillé. Colin, 1886

"Dans un précédent article, j'ai indiqué à grands traits les réformes réclaméespar M. le professeur Léveillé dans notre organisation pénitentiaire et j'ai esquisséson plan de colonisation pénale. Je voudrais aujourd'hui, pénétrant dans les

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Regards sur l’histoire

Franconie et devient le précepteur de son fils Gustave Franconie. Il restera enGuyane jusqu'au mois de novembre 1860, date à laquelle il apprend la nouvellede «l'amnistie générale et sans conditions des déportés politiques», signée le 16août 1859. Il a décrit son emprisonnement en Guyane, dans «De Paris àCayenne, journal d'un transporté». (Extrait remanié de www.wikipedia.org)

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Dix-huit ans de bagne / Jacob Law. Égrégores Ed., 2005

Juif originaire de Balta en Transnistrie, Jacob Law est une grande figure - oubliée- de l'anarchie : «Je sentais bien… que je n'étais pas né pour donner ma vie àun patron. Étant bien éduqué, et raisonnant avec moi-même, … je jurai de frapper sans hésitation celui qui oserait attenter à la liberté de mes frères leshommes». Le 1er mai 1907 à Paris, il vise d'un coup de revolver un officier de la Garde républicaine «qui commandait à ses cavaliers de piétiner (leur) frère,l'Ouvrier». Jugé en octobre, il est condamné à quinze ans de travaux forcés etarrive à l'île Saint-Joseph, le 7 août 1908. (…). Dix-huit ans de bagne est un témoignage accablant qui ne détourne les yeux d'aucune des tares d'un système déshonorant. (Extrait de http://jacbayle.perso.neuf.fr)

L’Enfer du Bagne / Paul Roussenq. Libertalia, 2009

Dans un univers aussi féroce que celui des bagnes, poser un geste humain relèvede la sainteté. Pour avoir passé vingt et un ans dans les geôles de Cayenne, PaulRoussenq (1885-1949) en savait quelque chose. Lorsqu’il saluait la bienveillancede tel ou tel médecin militaire à l’égard des prisonniers, cet anarchiste usaitspontanément d’un lexique religieux : «Leur mérite était d’autant plus grandqu’ils n’en attendaient aucune récompense, se sacrifiant obscurément dans lecours de leur apostolat», notait-il dans l’Enfer du bagne. (Extrait du Monde deslivres, 23.4.2009)

La Guyane française : notes et souvenirs d'un voyageur exécuté en1862-1863 / Frédéric Bouyer. Rapine ; Delahaye. Hachette, 1867

"Ici, nous sommes en plein bagne, ici l'on retrouve ces figures où le vice a marqué son empreinte, pâlies par l'anémie, mais ayant abdiqué sous un cielénervant cette énergie qui les rendait si dangereux en France..."

A consulter sur Manioc : http://www.manioc.org

Paroles de bagnards

Anecdotes secrètes sur la Révolution du 18 fructidor et Nouveauxmémoires des déportés à la Guyane écrits par eux-mêmes. Guiget & Co., 179- ?

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Comment j’ai subi quinze ans de bagne / Antoine Mesclon.Ed. A. Mesclon, 1924

En 1904, Antoine Mesclon, condamné à 6 ans de travaux forcés par la Courd’Assises de la Drôme, est interné à la citadelle de Saint Martin de Ré dans l’attente de son transport vers la Guyane(…). Mesclon retrouve Jacob aux îlesdu Salut. Là il assiste en 1908 à la mort violente du forçat Capeletti et ne manquepas de la retranscrire en 1926 dans son livre de souvenirs, Comment j’ai subiquinze ans de bagne. (Extrait de http://www.atelierdecreationlibertaire.com/alexan-drejacob/tag/cachot/)

De la Chine à la Guyane : mémoires du bagnard Victor Petit, 1879-1919.La boutique de l'Histoire, 1996

Bagnard et patriote ! Quelle étrange destinée que celle de Victor Petit… Enfantde l'Assistance publique, marqué par la fatalité, il ne réussit pas à s'intégrer dansune société qui le rejette. Engagé volontaire en Chine lors de la guerre desBoxers, Victor est écœuré par ce qu'il voit : il déserte par deux fois. Condamnéen 1901 à 20 ans de travaux forcés par un Conseil de guerre, il va rejoindre aubagne les milliers d'hommes qui s'y consument. Mais Victor Petit n'est pas un for-çat comme les autres. Depuis l'expédition en Extrême-Orient, il écrit pour témoi-gner. Son journal et sa correspondance, conservés par son frère Edouard, luiserviront à rédiger ses Mémoires dans sa cachette d'évadé entre 1915 et 1918.Ce personnage romanesque et authentique, qui se fait alors le procureur despetitesses humaines, analyse ce qui restera l'une des taches les plus honteusesde la IIIe République : le bagne de Cayenne. (Extrait du blog de Philippe Poisson- http://philippepoisson-hotmail.com.over-blog.com)

De Paris à Cayenne : journal d'un transporté / Charles Delescluze. Ed. A. Le Chevalier, 1872

Journaliste français, membre important de la Commune de Paris, il est condamnépour ses articles. Il arrive en Guyane le 16 octobre 1858. Là, il est emmené à l'Îledu Diable, séjour des détenus politiques. Il se lie d'amitié avec Alexandre

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Regards sur l’histoire

terribles années. S’appuyant sur sa propre expérience ainsi que sur les témoi-gnages de nombreux codétenus, il décrit «le régime des forçats en général etla situation particulière faite aux anarchistes. (Extrait de http://www.monde-diplomatique.fr).

La vie des forçats / Eugène Dieudonné. Libertalia, 2007

Dans les premières pages, Eugène évoque avec pudeur le départ des copainspour la guillotine. Cependant, il ne reviendra ni sur cas ni sur le pourquoi il fut l’unde ces «déportés (condamnés politiques) qui vont à l’île du Diable». Il s’attacheà écrire un témoignage rigoureux sur la terrible administration pénitentiaire et coloniale. (Extrait de la préface).

Voyage à Cayenne, dans les deux Amériques et chez les anthropophagesLouis-Ange Pitou. (S.n.) 1805, Réed. S. Messinger, 1989

Les causes de mon exil sont connues ; je le suis moi-même par mes malheurs ; ilsne m’ont pas été infructueux ; j’écris librement ce que je pense, non de mes ennemis, car je n’en connois plus, mais des pays que j’ai vus, des compagnonsd’exil dont j’ai partagé la destinée pendant trois ans, des déserts brûlants qui lesont dévorés… (Extrait).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Dans la littérature

Le Bagne / Jean Genet. L’Arbalète, 1994

Le Bagne est la queue de comète carcérale de Genet : de 1942, où il ébauchaHaute Surveillance, à 1964, où il abandonna la rédaction du Bagne, Genet n'acessé d'ériger l'enfermement en idéal d'une vie essentialisée, car proche de lamort. Cayenne est pour lui le nouvel Eden, paradis perdu auquel seul le crimepermet d'ajouter un éclair de totale réalisation de soi avant que le couteau dela guillotine n'en vienne sanctifier la perte. A ce jeu de qui perd gagne jouentles forçats Rocky, Ferrand et Fornalo : d'abord rivaux, ils finiront par reconnaîtrequ'ils sont à égalité de haine et de pouvoir pour tromper et ridiculiser les maîtresdu bagne. (Extrait de www.folio-lesite.fr).

Lettres du bagne / Isabelle Dion, Hélène Taillemite. Archives nationale d’outre-mer, 2007

C'est un ouvrage, hors du commun, que j'ai eu la chance de trouver à Cayennelors de mon séjour. Les Archives nationales d'outre-mer publient pour la premièrefois des correspondances de ces hommes et femmes mis au ban de la sociétéet exilés à des milliers de kilomètres de la métropole, essentiellement en Guyaneet en Nouvelle-Calédonie où furent regroupés en un siècle et jusqu'en 1953 plusde 100 000 condamnés dont environ 2000 femmes (la déportation des femmesfut arrêtée en 1907...). Ces lettres racontent la vie des relégués, décrivent leurcadre de vie, leurs peines, leurs souffrances, leurs espoirs de fin de cauchemar.(Extrait du blog http://niduab.over-blog.com).

Mémoires inédits de Billaud Varenne(Reprod.).(s.n.), 1893

A strictement parler le premier convoi de déportés de Fructidor en 1797 ne futpas la première expérience de «guillotine sèche» en Guyane ; en effet, bienqu’ayant participé à l’éviction de Robespierre et de ses partisans en juillet 1794,les jacobins Billaud-Varenne et Collot d’Herbois furent déportés en Guyane parles Thermidoriens en mai 1795. Leurs relations politiques leur ont permis de béné-ficier en Guyane d’un régime de faveur de semi-liberté. (Extrait de : http://www.histoire-genealogie.com/spip.php?article839).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

Paroles de forçat : le dossier Arthur Roques / Claude Barousse. Actes Sud, 1989

Les amoureux, les explorateurs et les humoristes rêvent d’îles désertes. Pas les bagnards, c’est leur cauchemar. En vérité, ce matin du 8 juillet 1902, l’histoirecommence, document à l’appui, sur l’image d’un quinquagénaire qui s’apprêteà partir vers une île lointaine ; la plume à la main, il dresse la liste du bagage mini-mum vital. Sur quel océan voguera-t-il ? Atlantique, Pacifique, rien n’est encoredécidé. Mais l’homme sait qu’il est en partance : on vient de lui confirmer sacondamnation aux travaux forcés à perpétuité. (Extrait de l’introduction).

Souvenirs du bagne / Auguste Liard- Courtois. Ed. Eugène Fasquelle, 1903. Réed. Ed. Les passés simples, 2005

Narrant ses souvenirs, l’auteur raconte de quelle façon, à la fin du XIXe siècle,en France, son parcours de propagandiste anarchiste le mena directementdans «cet enfer social qu’on appelle le bagne», où il fut interné pendant cinq

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Regards sur l’histoire

J’ai choisi le bagne / Béatrice Balti. Ed. Siloe, 2006

«Le jeune surveillant Guillaume Le Guen escorte pour la première fois les ba-gnards qui doivent quitter la métropole pour rejoindre la Guyane, de l’autre côtéde l’océan. La plupart d’entre eux ne reviendront jamais…». (Extrait du blog de l’auteur : http://www.beatricebalti.com).

Papillon / Henri Charrière. Suivi de Papillon, ou la littérature orale / Jean-François Revel. Pocket, 2002

Dans le milieu on l'appelait Papillon : jamais là où on le croyait, arrivant quandon ne l'attendait plus, "allant de fleur en fleur". C'était dans les années 30. Et en1930, justement, il "tombe" : il est arrêté pour un meurtre qu'il n'a pas commis, carHenri Charrière n'est pas un tueur. Commence alors la plus fantastique des aven-tures. Condamné au bagne à vie, à Cayenne, à la suite de faux témoignages,il refuse cette peine aussi injuste que démesurée. La grande cavale vient decommencer. Quarante-trois jours après son arrivée au bagne, Papillon s'enévade. (Extrait de www.rue-des-livres.com)

Quartier de la transportation : Exposition, Rodez, Musée Denys Puech,2006 / Jean-Paul Marcheschi, Pascal Quignard. Ed. du Rouerge, 2006

Pour dresser le portait des bagnards du camp de la transportation, Jean-PaulMarcheschi a utilisé un format vertical plutôt inhabituel chez lui, - 2,10 m x 63 –qui correspond aux dimensions des bat-flanc bétonnés recouverts de planchesde bois qui couraient le long des murs des cellules du bagne. Les corps deshommes et des femmes, dressés dans la splendeur obscène de leur nudité, sem-blent calcinés par le feu. (…) Car le bagne de Guyane a sans doute été pendantlongtemps ce que l’homme a inventé de plus proche de l’enfer. (Extrait)

Les Vampires de l’Ile du Diable. Un forçat en enfer / Stéphane Vielle.Terre de Brume, 2010

Dans ce roman, qui puise ces forces dans l’histoire d’un de ses ancêtres natif duPerche, condamné aux travaux forcés à perpétuité, Stéphane Vielle retracel’hallucinante odysée, de Toulon à Cayenne, d’un forçat indomptable. (Extrait de la présentation de l’éditeur)

Chéri Bibi / Gaston Leroux. Robert Laffont, 2010

Chéri-Bibi, le bagnard, est prisonnier sur un navire qui doit le conduire dans lesprisons de Cayenne en Guyane Française. Mais pendant le trajet, il parvient àprendre le contrôle du navire avec son ami La Ficelle…

A consulter sur In Libro Veritas : http://www.inlibroveritas.net/

L'Évadé de la Guyane / par Guy Tomel. A. Mame et fils (Tours), 1898

Le roman du bagnard fait partie des grandes traditions de la littérature (et notamment sa branche populaire). Jean Valjean, le forçat au grand coeur, dansLes Misérables de Victor Hugo, le bon Chourineur et le cruel Maître d'école dansLes Mystères de Paris d'Eugène Sue, les nombreux bagnards innocents des romans populaires (le plus célèbre étant Chéri-Bibi de Gaston Leroux). Guy Tomelnous conte une variation sur ce thème. On trouve une description de la Guyaneet de ces mythes notamment celui de l'Eldorado. (Extrait de www.lespeuplesdusoleil.hautetfort.com).

A consulter sur Gallica : http://gallica.bnf.fr/

La fille du Gobernator / Paule Constant. Gallimard, 1984

Au lendemain de la Grande Guerre, le nouveau Gobernator du bagne, héroset gueule cassée, débarque à Cayenne pour y prendre ses fonctions. Il est accompagné de sa femme, l'admirable infirmière qui le soigna, et de leur filleChrétienne âgée de sept ans. Si le bagne représente pour les parents le lieu del'expiation, de la rédemption, voire du salut, il est pour l'enfant celui d'une longuedescente aux Enfers. Confiée aux bagnards, élevée, habillée, coiffée par les plusendurcis des criminels et les plus tendres des voyous, Chrétienne apprend la vie.(Extrait de la présentation de l’éditeur.).

Guyane, traces mémoires du bagne / Patrick Chamoiseau. Caisse nationale des monuments historiques et des sites, 1994

Pour ériger en «patrimoine de l’humanité» le Bagne de Guyane : nos monumentsdemeurent comme des douleurs. Ils témoignent de douleurs. Ils conservent desdouleurs. Mais la mémoire des hommes qui étaient passés là, qui avaient souffertlà, s'est mystérieusement maintenue. (Extrait de http://planetantilles.com).

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Regards sur l’histoire

"Le doublage ?" dit Albert Londres."Quand un homme est condamné de cinq àsept ans de travaux forcés, cette peine achevée, il doit rester un même nombred'années en Guyane. S'il est condamné à plus de sept ans, c'est la résidenceperpétuelle. Combien de jurés savent cela ?"» (Extrait de http://www.e-litterature.net/).

A consulter sur : http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoafYx66.html

Sur le Web

Criminocorpus.

Portail francophone de publications scientifiques en ligne sur l’histoire de la justice, des crimes et des peines (CNRS). Indispensable pour toute recherche enligne de qualité sur la question du bagne ! Propose notamment un dossier surles bagnes coloniaux (rubrique Les dossiers sur la page d’accueil) et une expo-sition, Les bagnes en relief (rubrique Expositions virtuelles- page d’accueil)

A consulter sur : http://www.criminocorpus.cnrs.fr/

Le bagne des bagnes.

Site créé à l'initiative de Franck Sénateur, Président de l'Association d'Histoire Pénitentiaire «FATALITAS»

A consulter sur : http://www.bagne-guyane.com/

Geneablog.org.

Se présentant comme «un espace bénévole d’information et de partage», ceblog, qui n’est pas un site officiel pour des recherches généalogiques, est consa-cré à l’histoire et à la vie de nos ancêtres. Comporte un lien intitulé Divers siteset bases de noms traitant des bagnards

A consulter sur : www.geneablog.org/

INA – Institut national de l’audiovisuel.

Pour consulter, via l’agence de presse Image Plus, les rares archives audiovi-suelles relatives au bagne proposées par l’organisme public.

A consulter sur :http://www.imagesplus.fr/L-INA-et-les-documents-attaches-au-bagne_a231.html

Au cinéma

Papillon. Film réalisé par Franklin J. Schaffner.Avec Steve McQueen, Dustin Hoffman, Victor Jory... TF1 Vidéo, 1973 puis 2002

D'après Papillon, le roman autobiographique d'Henri Charrière

Cayenne, les amants du bagne. Film réalisé par Thierry Binisti. Avec Antoine de Caunes, Isabelle Renauld et Laurent Malet. LCJ, 2009

Les années 20. Albert Londres, journaliste vedette du «Petit Parisien», arrive dans lacolonie française de Guyane pour un reportage sur le bagne de Cayenne. A sonarrivée, il est pris en charge par les autorités locales et confié au capitaine Sentier,qui doit lui faire découvrir le bagne et son organisation. Très vite, Londres prendconscience qu'il ne voit qu'une petite partie des réalités de la vie au bagne.

Les Ombres du Bagne. Documentaire réalisé par Patrick Barbéris, Tancrède Ramonet. Arte France, Temps Noir, en association avec RFO, France 3 Limousin Poitou Charente, History Télévision et le Ministère de l’outre-mer, 2006

L’horreur carcérale des grandes dictatures du XXème siècle avait un précurseur :les bagnes de Guyane, archipel pénitentiaire dont l’histoire a été pour tantd’hommes celle d’une longue tragédie. À partir d’images d’archives inédites,de dossiers confidentiels de l’administration pénitentiaire, de documents personnels et de témoignages de première main, Les ombres du bagne racontel’extraordinaire aventure de quatre bagnards anonymes qui furent les dernierssurvivants de cette colonie concentrationnaire française. Le film a obtenu le Prixdu scénario historique au Rendez-vous de l’histoire de Blois en 2002. (Extrait dewww.tempsnoir.com/ombres-du-bagne.aspx)

La Double peine au Bagne de Cayenne. Reportage de Philippe et Stéphane Nadouce pour Radio Ile de Ré, 2008

«La liste des aberrations et des cruautés subies par les bagnards de Cayennemériterait qu'on s'y attarde en détail mais notre propos est d'en traiter une enparticulier car elle est de loin la plus révoltante. Nous voulons parler de la doublepeine infligée systématiquement aux condamnés, appelée aussi le «doublage».

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Regards sur l’histoire

Les Cahiers de l’île du DiableAlfred DREYFUS

Pierrette TURLAIS

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Les Cahiers de l’île du Diable

Alfred DREYFUS

Déporté à l'île du Diable entre 1895 et 1899, le capitaine Dreyfus atenu un journal et rédigé une correspondance ainsi que trente-quatrecahiers. Vingt d’entre eux, constitués pour l'essentiel de brouillonsde lettres, ont été détruits par Alfred Dreyfus lui-même. Quatorze,conservés par ses soins et confiés à Joseph Reinach, dreyfusard dela première heure devenu son ami, ont été légués en 1923 par leshéritiers du premier historien de «l’Affaire» au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

Publiés sous le titre Alfred Dreyfus, Cahiers de l’île du Diable, cesquatorze cahiers inédits ont été rédigés au bagne de Guyane entreaoût 1898 et avril 1899. Ils représentent cinq cents feuillets remplisd'une écriture élégante, parfois minuscule, illisible, et sont composésde la recopie de textes aimés, de notes de lecture, d'exercices demathématiques ou d'anglais, et d'un dessin non figuratif, répété plusieurs milliers de fois.

Ces cahiers témoignent de l'activité intellectuelle du détenu pendantcette période, - et notamment de l'appui qu'il trouve auprès de Montaigne ou Shakespeare -, de son amour des mathématiques, desstratégies napoléoniennes et de l'Histoire. Mais, par-delà cette réap-propriation, ils témoignent aussi - et peut-être surtout -, de l'importancede la culture comme outil de combat pour celui qui, jusqu'à fin 1897se croit oublié de tous - ou presque - et fabrique, à sa façon, une mémoire du monde et un moyen de résistance.

Editions Artulis

Pierrette Turlais est fondatrice d'Artulis. Créées en 1998, ces éditions ont pourambition de prolonger une forme traditionnelle d'amitié pour les livres, debibliophilie, sans hésiter à faire appel aux plus récentes technologies, et desouligner le sens actuel donné au fait d'écrire et d'éditer.

La publication des Cahiers de l'île du Diable d'Alfred Dreyfus prend placedans la démarche de ces éditions qui élisent la notion de Résistance et d'insoumission, au nombre de ses voies de recherches.

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Les Regards sur l'Histoire sont organisés par leService Commun de la Documentation de l'Universitédes Antilles et de la Guyane et l'Association desAmis de la Bibliothèque Universitaire, avec lesoutien de la DAC Guyane et la complicité duMusée des Cultures Guyanaises.

Suivez le programme de nos manifestationsculturelles sur le web :

http://www.univ-ag.fr/fr/documentation.htmlhttp://amisbu.blogspot.com/http://www.facebook.com/bibuag

Et retrouvez sur Manioc, la bibliothèquenumérique spécialisée sur la Caraïbe, l'Amazonieet le plateau des Guyanes, toutes les vidéos desconférences organisées à l'université :

http://www.manioc.org/

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