Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

(2013) 358–360

Revue française d’allergologie 53

Immunologie

Imm-1

Les cellules natural killer induisent l’apoptose et l’activa-tion des eosinophilesA. Awad a, M. Barrier a, P. Marquillies a, A. Tsicopoulos b, C. Duez a

a Centre d’infection et d’immunite de Lille, equipe immunite pulmonaire

(Inserm U 1019-CNRS UMR 8204, universite Lille Nord de France, Institut

Pasteur de Lille), Lille, Franceb Clinique des maladies respiratoires, hopital Calmette de Lille, Lille, France

Introduction.– Les cellules natural killer (NK), cellules de l’immunité innéeconnues pour leurs fonctions antimicrobiennes et antitumorales peuvent aussijouer un rôle immunorégulateur en modulant les fonctions de différentescellules de l’immunité comme les cellules dendritiques, les lymphocytes et lesneutrophiles. Les éosinophiles sont fortement impliqués dans le dommage et ledysfonctionnement tissulaire et participent à l’entretien de l’inflammation, enparticulier dans les maladies allergiques. Notre hypothèse était qu’il pourraitexister un dialogue entre les cellules NK et les éosinophiles qui modifieraientleurs fonctions respectives. Le but était d’évaluer in vitro les fonctions descellules NK sur les éosinophiles et inversement.Méthodes.– Des cellules NK et des éosinophiles ont été isolés par sélectionnégative sur billes magnétiques puis cultivés en présence d’IL-5, cytokineindispensable à la survie des éosinophiles in vitro.Résultats.– Nous avons montré que les cellules NK en présence des éosinophilessont davantage activées (diminution de l’expression du CD62L à la surface descellules NK CD56low), alors que leur apoptose et mortalité ne sont pasmodifiées. De façon très nette, la coculture avec les cellules NK induitl’apoptose et la mortalité des éosinophiles dès la première heure de coculturepour certains donneurs. Elles nécessitent un contact cellulaire mais lesmolécules impliquées restent à déterminer. La fixation des cellules NKn’empêche que partiellement l’apoptose des éosinophiles, suggérant l’implica-tion à la fois de molécules de surface et de facteurs solubles. Les cellules NKactivent également les éosinophiles comme en témoignent l’augmentation de lalibération de l’ECP, l’EDN, et de l’expression du CD63 (marqueur dedégranulation), du CD69 et la diminution de l’expression du CD62L sur leséosinophiles vivants lors de la coculture.Conclusion.– Ces résultats suggèrent que les cellules NK pourraient régulerl’inflammation à éosinophiles en induisant leur apoptose et/ou leur activation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.080

Imm-2

La vitamine A peut-elle corriger le defaut d’induction detolerance des premieres semaines de vie et induire unemeilleure protection contre l’asthme allergique ?M. Turfkruyer, A. Rekima, V. Verhasselt

EA UNSA 6302, Nice, France

Introduction.– Les maladies allergiques touchent actuellement 10 à 20 % de lapopulation dans nos régions et jusqu’à 40 % dans certaines parties du monde.

1877-0320/$ – see front matter

L’apparition de ces maladies dans les premières années de vie et l’absence detraitement curatif dans la majorité des cas incitent à la recherche de stratégie deprévention précoce. À ce titre, la prévention par l’allaitement maternel suscitebeaucoup d’intérêt. Dans un modèle murin utilisant l’ovalbumine (OVA)comme allergène, nous avons démontré que l’allaitement pouvait prévenir ledéveloppement d’allergie par induction de tolérance orale si deux conditionsétaient réunies : la présence dans le lait maternel [1] de l’allergène [2] decofacteurs favorisant l’induction de tolérance tels que le TGFbeta et/ou desanticorps maternels dirigés contre l’allergène. Enfin, nous avons démontré quele transfert d’antigène durant les deux premières semaines d’allaitement est trèspeu efficace pour induire de la tolérance et prévenir l’allergie.Méthodes.– En étudiant le phénotype des cellules dendritiques présentes chez lenouveau-né, nous avons observé une augmentation progressive d’un typeparticulier de cellules au cours des trois premières semaines de vie au niveau desganglions mésentériques. Ces cellules CD11c+ CMHII+ CD103+ expriment laRALDH (rétinaldehyde deshydrogénase), enzyme de conversion de la vitamineA en acide rétinoïque et ont été identifiées chez l’adulte comme des cellulestolérogènes.Résultats.– Nous avons mis en évidence qu’en donnant de la vitamine A auxmères pendant toute la durée de l’allaitement nous étions capables :– d’augmenter la présence de vitamine A dans le sérum des nouveaux-nés ;– d’augmenter la présence de ces cellules tolérogènes dès la première semaine àun niveau équivalent à la troisième ;– de diminuer la réponse Th2 contre l’OVA dès la première semained’allaitement ;– d’augmenter la réponse Th1.Discussion.– Ces éléments mettent en évidence des modifications du systèmeimmunitaire induites par le passage de la vitamine A de la mère à l’enfant via lelait maternel et permettent d’évoquer de nouvelles pistes quant aux bonnespratiques d’allaitement, d’une part afin de prévenir les allergies et d’autre partdans un contexte de vaccination.Références[1] Verhasselt. et al. Breast milk-mediated transfer of an antigen induces

tolerance and protection from allergic asthma. Nature Med 2008.[2] Mosconi. et al. Breast milk immune complexes are potent inducers of oral

tolerance in neonates and prevent asthma development. Mucosal immunol2010.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.081

Imm-3

Interet du dosage en pratique clinique des IgE recombi-nants des venins d’hymenopteresE. Themeli, M. Belier, C. Lutz, N. Hutt, F. De Blay

Pole de pathologie thoracique, Strasbourg, France

Introduction.– Le diagnostic de l’allergie aux venins d’hyménoptères repose surl’anamnèse, les tests cutanés et le dosage des IgE spécifiques des venins. Depuis