| ma. 7 juin 14h30 (réservé aux scolaires) | ma. 7 juin 20h (tout public)

LES CHANTIERS DE LA CRÉATION MUSICALE

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L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Auvergne-Rhône-Alpes.Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Ateliers Classe musicale 2015 © David Duchon-Doris

La saison 15/16 de l’Auditorium- Orchestre national de Lyon est fleurie par

Pascal Berne, compositeur

École Les Géraniums (Lyon IX)Alice et ses percussionnistes

École Nové-Josserand (Lyon III)Les Montres molles

École Lamartine (Lyon II)Lithophone

Concert sans entracte

Concerts organisés à l ’initiative de la Ville de Lyon, de la direction des services départementaux de l ’Éducation nationale Rhône, de l ’Auditorium-Orchestre national de Lyon et du Conservatoire de Lyon (Conservatoire à rayonnement régional).

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École Les Géraniums (Lyon IX)Alice et ses percussionnistesEnseignantes : Isabelle Dianteill (CM1/CM2) et Stéphanie

Haussler (CM1/CM2).

Musicienne intervenante du CRR de Lyon : Amélie

Lamperti-Klauser.

Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Sébastien

Plays, violon ; Catherine Bernold, alto ; Stephen Eliason,

violoncelle ; Benoît Le Touzé, flûte.

Cette année, aux Géraniums, nous avons fait un voyage en percussions et en chansons !

Notre histoire commence par des paroles inventées par les enfants : la chute d’Alice dans ce puits merveilleux...

«Dans le puits, elle a glissé Alice, elle est tombée sans fin, elle suivait le lapin. Dans sa chute, Alice voit dans le noir un grand placard tout sombre et elle y voit son ombre. Finalement Alice flotte doucement elle descend curieusement, elle cherche la sortie, en pleurant, ses grandes larmes toutes bleues emmènent Alice, très triste, au pays des Merveilles.»

Puis nous sommes transportés dans une forêt de sons exotiques : des tubes sonores de toutes les couleurs, de petits instruments de percussions (triangle, cistre, lames sonores...), des wood-blocks et des tambourins qui nous font danser !

L’orage s’annonce et disperse tous les danseurs en grandes fleurs.

Passion est le thème inspirant de cette danse finale : tambours d’eau et djembés fabriqués porteront les danseurs à donner le meilleur d’eux même grâce aux sons du violon, alto, violoncelle et flûte qui nous ont soutenus par leur expérience de musiciens professionnels.

Une création, c’est d’abord un chantier au sens premier du terme.

Que faire ?  Comment le faire ? Quelles expressions apporter ? De quels matériaux disposer ?

Au pied du mur, fil à plomb pour les cuivres, marteaux et truelles de percussionnistes, piquets de bois dans les interstices, le tout tenu par des cordes (pincées, frottées), archet-type qui ne crin pas la comparaison, la composition est encore très imaginaire, à peine imagée, déjà rêvée.

Et puis, réflexion faite, cohabitation du temps et de la concentration, en nuances, arc-voûté, le plan s’échafaude.

Les essais, les ratures, les doutes laissent progressivement place à un ensemble construit mentalement. Le cœur à l’ouvrage ne compte pas ses heures, pas plus qu’il ne les choisit.

Le lapin blanc aux yeux roses vêtu d’une redingote avec une montre à gousset s’écrie alors «Je suis en retard ! En retard ! En retard !»

Pierre par pierre, note à note, c’est un chantier artisanal qui se dessine, progressif, fait d’allers

et retours, union des discordances, laisser mûrir, il faut que la matière prenne tranquillement, que la musique s’imprègne, à la recherche d’un son sculpté… mais pas figé, évolutif, écrit, improvisé… Au final l’instant de la création prime, l’émotion surgit, la magie de la rencontre du son et du verbe.

À la fondation, au départ du chantier, la composition originale s’appuie sur une pièce littéraire et une pièce musicale du répertoire à la base de l’écrit-structure et aux décors, ou quand, de l’autre côté du miroir de l’inspiration, «Alice au pays fantastique» côtoie la «Symphonie des Merveilles» par Lewis Berlioz et Hector Carroll. S’inspirer, déranger, remodeler, recréer, créer, construire, déconstruire, jouer, vivre.

Mélange des sons, des images, des sensations, fougue et enthousiasme de la jeunesse, vivre un moment unique dans un jardin labyrinthique, se faire rencontrer concrètement les publics intervenants, des élèves de CM2 et des musiciens de l’ONL pour cette création de 3 fois 20 minutes.—Pascal Berne

École Nové-Josserand (Lyon III)Les Montres mollesEnseignantes : Magali Perret (CM1) et Zakia Djemaoune

(CM1/CM2)

Musicienne intervenante du CRR de Lyon : Margaux

Delatour.

Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Roman

Zgorzalek, violon ; Vincent Hugon, alto ; Daniel Billon,

contrebasse ; Stéphane Grosset, cor ; Stéphane Pelegri,

percussions ; Éléonore Euler-Cabantous, harpe.

Chers parents, chers enfants,

Approchez, approchez, venez découvrir une représentation totalement fêlée avec comme vedettes des enfants entraînés et menés par le compositeur Pascal Berne !

Constitué d’idées inspirées d’Alice au pays des Merveilles, ce spectacle, travaillé tout au long de cette année, sera fantastique !

Son sujet principal tic, tac, vous avez deviné  ? C’est le Temps. Vous assisterez à un spectacle à la fois musical, théâtral et instrumental, accompagné par les musiciens de l’Orchestre national de Lyon.

Alors suivez Alice dans sa chute et écoutez bien nos conseils pour vous rendre dans ce pays merveilleux. N’oubliez pas de retarder vos montres si vous ne voulez pas aller plus vite que la musique  ! «L’Horloge» est la partie la plus longue et musicale que nous avons créée. Elle est accompagnée de poèmes confectionnés par nous-mêmes. Puis nous vous réveillerons avec du rap et tout un ensemble de rythmes, saupoudrés ensuite d’une valse qui cartoone. L’appétit viendra avec la recette de la confuture donnée par nos petits chefs.

Un spectacle tout simplement magnifique !

Laissez-vous tenter !

Le mot du compositeur

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École Lamartine (Lyon II)LithophoneEnseignantes : Anne-Laure Bert (CM1) et Caroline Roudot

(CM2)

Musicien intervenant du CRR de Lyon : Jérémy Reymond.

Musiciens de l’Orchestre national de Lyon : Vincent

Dedreuil-Monet, alto ; Vincent Falque, violoncelle ; Pascal

Zamora, cor anglais  ; François Apap, basson  ; Guillaume

Dionnet, tuba ; Guillaume Itier, percussions.

Notre démarche, inscrite dans la musique d’aujourd’hui, consiste à proposer une illustration sonore de l’œuvre de Lewis Carroll en accordant une place significative au son en tant que matière.

Comment mettre en musique le passage du monde ordinaire au monde onirique ?

Comment témoigner de ce lieu sous-terrain (le terrier du lapin) dont parle l’auteur ?

Pour répondre à ces questions, il nous a fallu inventer notre alphabet, notre vocabulaire et notre grammaire dans le registre du son pour que surgissent des créations qui incluent le bizarre, l’absurde et l’inquiétant mais aussi le beau, le ludique et le merveilleux…

Un monde qui inverse, brouille et joue avec la logique pour s’affranchir du rationnel.

Les textes

École Les GéraniumsAlice et ses percussionnistes

DescenteChanson sur «Alice au Pays des Merveilles», écrite par les classes de CM1-CM2

Dans le puits, elle a glissé AliceElle est tombée sans fin,elle suivait le lapin...

Dans sa chute, Alice voit dans l’noir,un grand placard tout sombreet elle y voit son ombre...Finalement, Alice flott’ douc’ment,elle descend curieus’mentelle cherche la sortie...

En pleurant, ses grandes larmes toutes bleues emmènent Alice, très tristeau Pays des Merveilles.

École Nové-JosserandLes Montres molles

DescenteJ’aperçois un lapin en costume.Qui est cette créature, en retard dans la brume ?Je la suis, je tombe dans un grand trou.Je vois passer des chaises. Et je rebondis, AÏE !

Conseils à un futur voyageur du Pays des MerveillesTu seras curieux au point de suivre un lapin blanc en costume.Tu prévoiras un casque ou un parachute afin d’amortir ta chute.Tu boiras une potion pour entrer au Pays des Merveilles.Tu devras être prêt à affronter n’importe qui, n’importe quoi.Car tu rencontreras un tas de créatures étranges et bizarres.

Tu fêteras ton non-anniversaire en même temps que tous les habitants du Pays merveilleux. C’est fou le hasard des choses !Tu te rendras compte qu’au Pays des Merveilles, tout le monde est fêlé !Si tu rencontres la reine, n’oublie pas de lui faire la révérence.Même si tu aimes le croquet, ne rêve pas, contre la reine, tu ne gagneras pas.Et pour finir la reine pourrait te couper la tête, tu devras alors fuir…ou te réveiller, j’hésite...

Les Montres mollesEn plein désert Ou au beau milieu de nulle part,Les montres bronzent au soleilEt font effet miroir,

Elles commencent à se fatiguerEt à s’endormir Toutes ramolliesAu milieu de la nuit.

Mais la mer qui claque Elles se réveillent clic clac clic clac…Mais quel est ce bruit ?Évidemment pas la mer !

Heureusement que les montres Ont plusieurs fonctions !Et au moins elles n’ont pas oublié…La fonction réveil !

Ambre

Petites montres molles Qui grandissent sur le solQui font passer le tempsLe temps qui les transformeEn grandes horloges toutes mollesGrandes horloges toutes mollesQui font tic tacOh, my God,Il est cinq heuresEt je crois bien que c’est l’heure du thé !

Esther

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Le temps passe,Les montres molles tournent,Mais le temps s’est stoppéEt elles tournent, elles tournentSans jamais s’arrêter

Le temps s’étant stoppé,Elles tournent pour du beurreMais maintenant elles se sont arrêtées Étant les seules à bougerElles se sont arrêtées Car personne n’est là pour les remonter.Le temps passe,Les montres molles tournent,Mais le temps s’est stoppéEt elles tournent, elles tournentSans jamais s’arrêter

Le temps s’étant stoppé,Elles tournent pour du beurre

Edward

Les montres mollesLes montres molles sèchesElles endorment les yeux bleus et les falaisesElles s’endorment en regardant la mer Et se réveillent avec le ventPuis se lèvent grâce à la trotteuse.Les aiguilles tournent dans le videS’aplatissent sur le sablePuis s’enfoncent jusqu’au remonte temps Et meurent de sécheresse.

Arthur

Et parce qu’il nous reste du temps … Un rap

De jour en jourDe jour en jourTu as le tempsDe temps à autreOn perd du tempsDe temps en tempsJ’arrive à tempsLes minutes passentLes heures qui passent

Recette de la confutureChanté : - Du sucre d’horloge- Des moineaux- Du passé- Du présent- Du futur- 3 montrosaures- Des crocs et un os - Deux grandes pendules

Récité :Avant toute chose, il ne faut ni laver ni rincer les ingrédients.Couper les ailes des moineaux avec une mine utile. Ne soyez pas maladroit, ne perdez pas vos deux mains.Mélanger le tout dans une calandre non grillée.Rajouter à la dernière minute les crocs et un os.Mettre au four le tout. Aiguille sur 180 degrés, le temps d’une chanson. Veiller à ne pas trop élever la température.Tant pis si vous ratez, ne soyez pas sot ! Ne ricommencez pas.

Et surtout, avoir une bonne tactique pour ne pas casser le pot de confuture.Et attention ! Pendant 3 heures personne ne rit sinon malheur.

École LamartineLithophone

DescenteAlice, poussée par la curiosité, tombe dans le terrier du lapin...Chant de tous les enfants, texte de Lewis Carroll et des enfants accompagné aux percussions

Au cœur d’un été tout en or,Lentement nous glissons sur l’ondeLentement sur l’onde… Sous un ciel si propice au songeAlice, prends donc cette histoireNée des rêves enfantins Nous voyons un lapin courantDans le jardin elle tombaDans un terrier obscur Dans un monde si fantastiqueAlice rencontre un chapelierQui lui offre un thé

MatièreLe monde absurde, surréaliste de Lewis Carroll

Peinture sonore- Lithophone, glands et baguettes- Polyphonie de cadavres exquis créés par les enfants- Tables de multiplication - Soundpainting- Percussions vocales

Dans la forêt magique un chat bleu prend des champignonsvénéneux lentement.

Près des merveilles le chapelier fou descend une tasse de thé verte et bleue lentement.

Dans le terrier sombre, le lapin blanc crie :

«Des jardiniers taillent des grands arbres furieusement.» Le Tango d’AliceInstrumental pour cor anglais, basson, alto, tuba, violoncelle et percussions

La Marre de larmesMoment dansé en suspensionSur une musique jouée par le cor anglais, le basson, l ’alto, le tuba, le vibraphone et le violoncelle Le Rap d’AliceSlam sur le texte original de Lewis CarrollPour voix, percussions corporelles, percussions, guitare électrique cor anglais, basson, alto, tuba, violoncelle et batterie

Il y avait une fois une petite fille appelée Alice Elle fit un rêve très curieux.Aimeriez-vous savoir ce dont elle rêva ?Eh bien voici la chose qui, en premier, arriva :Un lapin blanc passa par là d’un pas presséMais juste au moment de croiser AliceIl s’arrêta et tira sa montre de son gousset.Avez-vous déjà vu un lapin possédant une montreEt un gousset où la mettre ?Naturellement, quand un lapin possède une montreIl faut bien qu’il ait aussi un gousset pour l’y mettre !Il ne saurait la transporter dans sa bouche.Il a parfois besoin de ses mains pour courir.Il a, n’est-ce pas, de jolis yeux rosesTous les lapins blancs, je pense, ont les yeux rosesEt les oreilles roses.«Oh ma chère, ma chère, dit le lapin. Je vais être en retard, je vais être en retard, Je vais être en retard, je vais être en retard !»

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Chant commun

Le Quadrille des homardsY a un brochet derrière nous qui me marche sur la queue qui me marche sur la queueVois les homards et les tortues s’élancer en troupes denses ! s’élancer en troupes denses !Ils attendent sur les galetsIls attendent sur les galetsVeux-tuNe veux-tu pas veux tuVeux-tu entrerVeux-tuNe veux-tu pas veux-tu veux-tu entrer veux-tuNe veux-tu pas veux tu veux-tu entrerVeux tu ne veux-tu pasTu n’peux vraiment pas savoir à quel point cela est beauÀ quel point cela est beauQuand on vous prend et qu’on vous jette avec les homards dans l’eau avec les homards dans l’eauMais l’escargot répond trop loin ! Mais l’escargot répond trop loin !Ne veut, ne peut, ne veut, ne peutNe veut entrer dans la danse Ne veut entrer dans la danseNe veut entrer dans la danse

ChœurQu’importe que nous allions loin répond l’autre avec gaietéRépond l’autre avec gaietéCar il y a un autre pays, vois-tu de l’autre côté vois-tu de l’autre côté Plus on est loin de l’Angleterre et plus on est près de la FrancePlus on est loin de l’Angleterre et plus on est près de la FranceVeux tu ne veux-tu pasVeux-tu veux-tu entrerVeux-tu ne veux-tu pasVeux-tu entrer dans la danseVeux-tu ne veux-tu pasVeux-tu veux-tu entrerVeux-tu ne veux-tu pasVeux-tu entrer dans la danse

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