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LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
2
Vendredi 11 décembre à 20h30
Durée : 2 heures
Spectacle conseillé
À partir du collège (5ème)
Ces brigands de l’humour ravissent tout sur leur passage. En s’installant à la Table Ronde des
preux chevaliers, la Compagnie Les Brigands en bouleverse quelque peu le légendaire
protocole. Le Duc Rodomont, prince déchu, offre en récompense à un tournoi de chevalerie sa
fille unique Angélique (ni échange ni retour). Mélusine, fameuse ensorceleuse aime Roland de
Ronceveau qui aime Angélique, qui aime Médor, qui aime la musique, qui aime Merlin, qui
aime la Duchesse Totoche, qui aime Sacripan le secrétaire du Duc, qui aime Lancelot du Lac,
quiaime… De quoi attraper le tournis autour de cette Table Ronde !
Surnommé le « compositeur toqué » (du nom de l’une de ses œuvres de jeunesse), Hervé
écrivit cet opéra bouffe en 1867, moins pour raconter les aventures connues de Lancelot ou
Merlin, que pour dépeindre avec irrévérence les tableaux de temps chevaleresques nimbés de
féerie grotesque. Rival et néanmoins ami d’Offenbach, Hervé y excelle dans la parodie
musicale, l’énergie rythmique, la virtuosité décalée et la mélodie populaire, les quatre
éléments privilégiés du comique en musique, auquel Les Brigands savent si bien rendre
hommage, avec toute la bouffonnerie qui leur sied.
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
3
SOMMAIRE
PRESENTATION GENERALE DE L’OPERA PAGE 4
FICHE IDENTITE DE L’ŒUVRE PAGE 5
LE COMPOSITEUR HERVE 1825-1892 PAGE 6
HERVE ET RICHARD WAGNER : LA RENCONTRE
PAGE 8
LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES PAGE 9
DECOUVRIR L’UNIVERS DE L’OPERA BOUFFE PAGE 9
LES LEGENDES ARTHURIENNES PAGE 11
POUR EN SAVOIR PLUS PAGE 16
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE A L’OPERA DE REIMS PAGE 17
LA PRODUCTION PAGE 17
ZOOM SUR LA COMPAGNIE LES BRIGANDS PAGE 18
LES BIOGRAPHIES PAGE 19
CINQ BONNES RAISONS POUR ALLER DECOUVRIR LE SPECTACLE PAGE 20
PRESENTATION DU SPECTACLE DANS LE MAGOPERA PAGE 21
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
4
« Mieux est de ris que de larmes.
Ecrire pour ce que le rire est le
propre de l’homme »
Rabelais, Gargantua
PHOTO DU SPECTACLE
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
5
PRESENTATION GENERALE DE L’ŒUVRE
LA FICHE IDENTITE DE L’ŒUVRE
Les chevaliers de la table ronde, opéra bouffe en 3
actes de Louis-Auguste-Florimond dit Hervé (1825-
1892) sur un livret d’Henri Chivot et Alfred Duru,
représenté pour la première fois le 2 mars 1872 au
Théâtre des Folies-Dramatiques à Paris.
L’ARGUMENT EN BREF
L’ouvrage évoque de manière parodique les aventures héroïques des preux Lancelot, Arthur et
Merlin dans un monde imaginaire coloré d’allusions aux fééries du Moyen Âge. Les légendes
connues de tous, notamment celles du Graal ou des chevaliers de la table ronde, traitées en
dérision, sont le prétexte à créer des situations grotesques. Le jeu n’est pas gratuit pour autant.
L’opéra n’est pas un simple divertissement. Il faudra y déchiffrer une critique de notre monde
moderne dans ses souffrances et ses guerres.
La version proposée pour l’opéra de Reims comprend un orchestre de chambre
composé de douze instrumentistes.
Aucune version discographique de l’œuvre, par ailleurs très peu représentée, n’est
disponible.
RÔLES ET VOIX
MELUSINE, soprano
ANGELIQUE, la fille du duc soprano
TOTOCHE, la duchesse mezzo-soprano
FLEUR-DE-NEIGE, soprano
CAZILDA, mezzo-soprano
ROLAND, ténor
MERLIN, baryton
MEDOR, ténor
RODOMONT, le duc ténor
SACRIPANT, sénéchal, baryton
AMADIS DES GAULES, ténor
LANCELOT DU LAC, baryton
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
6
LE COMPOSITEUR
HERVE 1825-1892
« Un an avant Offenbach, il créait le premier théâtre
d’opérette. Plus loin qu’Offenbach, il a poussé
l’extravagance musicale jusqu’au point
d’incandescence. Avec plusieurs décennies
d’antériorité, ses œuvres semblent annoncer les « arts
incohérents » de la fin du XIXème siècle, l’esprit
d’Allais et de Jarry. Artiste complet – tout à la fois
librettiste, compositeur, chanteur, acteur, chef
d’orchestre de ses spectacles – Hervé a montré une
rare maîtrise de ces talents réunis : outre la
loufoquerie des textes, ses contemporains admiraient,
dans ses meilleures œuvres, un soin d’écriture, une
qualité d’orchestration inhabituels dans la musique de
divertissement. »1
Louis-Auguste-Florimond Ronger dit Hervé est un compositeur, auteur dramatique, acteur,
chanteur, metteur en scène et directeur de troupe français, né en 1825 à Houdain. Il fut le rival -
et néanmoins ami – d’Offenbach (1819-1880).
Orphelin de père à dix ans, Florimond Ronger s’installe à Paris où il devient choriste à l’église
Saint-Roch. Élève du compositeur Daniel-François-Esprit Auber au Conservatoire, avant d’être
nommé organiste de Bicêtre puis de Saint-Eustache en 1845, il subvient à ses besoins en tant
que pianiste et acteur de complément au théâtre, sous le pseudonyme d’Hervé.
SES DEBUTS Avec le fantaisiste Joseph Kelm, il compose en 1847 une pochade, Don Quichotte et Sancho
Pança. Beaucoup considèrent cette pièce comme la véritable première opérette française ; il se
dit lui-même inventeur d’un genre « loufoque, burlesque, échevelé, endiablé, cocasse, hilare,
saugrenu, catapulteux. »
LA RECONNAISSANCE Chef d’orchestre de l’Odéon puis du Théâtre du Palais-Royal, il ouvre en 1854 un café-concert
dans une petite salle du boulevard du Temple qu’il baptise Folies-Concertantes puis Folies-
Nouvelles et où il présente des opérettes à deux personnages de sa composition (Le Compositeur
toqué, La Fine Fleur de l’Andalousie, Un drame en 1779...) aux côtés de Kelm, mais aussi l’une
des premières œuvres d’Offenbach : Oyayaye ou la Reine des îles (1855). Il cède la salle en 1859
à la comédienne Virginie Déjazet qui la rebaptise de son nom.
1 DUTEURTRE, Benoît, in L’Opérette en France, Seuil, 1997, p. 55.
LOUIS-AUGUSTE-FLORIMOND
RONGER DIT HERVE
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
7
Grand voyageur, il se produit en province
comme chanteur avant de se réinstaller à Paris
(Offenbach ayant obtenu entre temps
l’assouplissement des règles qui régissent les
pièces musicales), où il prend la direction
musicale des Délassements-Comiques. En
1867, il dirige des Folies-Dramatiques pour y
créer ses quatre grandes opérettes. En 1878, il
tient le rôle de Jupiter dans une reprise
d’Orphée aux enfers sous la direction
d’Offenbach lui-même puis débute le cycle qu’il
compose pour Anna Judic, l’étoile du théâtre
des Variétés : La Femme à papa (1879), La
Roussotte (1881), Lili (1882) et enfin
Mam’zelle Nitouche (1883). En 1886, Hervé
quitte Paris pour Londres où il se produit
régulièrement à partir de 1870. De 1887 à
1889, il compose une série de ballets pour
l’Empire Theatre. Il rentre en France en 1892
où il donne une ultime Bacchanale. Fatigué,
malade, Hervé meurt le 3 novembre 1892
d’une crise d’asthme.
Ses œuvres les plus célèbres restent L’œil
crevé (V’lan dans l’œil) en 1867, Chilpéric
(1868), Le petit Faust (1869) qui remporte un
énorme succès et Mam'zelle Nitouche (1883), œuvre en partie autobiographique, portée à
l’écran en 1954 par Yves Allégret avec Fernandel dans le rôle de Célestin-Floridor, organiste et
compositeur d’opérette qui n’est pas sans rappeler "Florimond-Hervé".
Aujourd’hui, tandis qu’Offenbach jouit d’une gloire inaltérée, Hervé, quasiment oublié,
totalement absent de la production discographique, continue pourtant de fasciner
comme un artiste unique.
EN CLASSE
PRESENTER le compositeur « toqué », souvent inconnu
du grand public et des élèves ! On ne dispose
actuellement que de peu d’informations. Le professeur
trouvera une présentation de l’homme et son œuvre par
Jacques Rouchouse2, spécialiste de l’opérette sur le site :
https://www.youtube.com/watch?v=Jmvt8GSYktk
2 Jacques Rouchouse est l’auteur notamment de : Hervé, le père de l’opérette – 50 ans de folies
parisiennes, éditions Michel de Maule, 1994 et de L’opérette, Presses Universitaires de France, collection
« Que sais-je ? », 1999.
CARICATURE D’HERVE PAR GILL, DANS L’ECLIPSE DU 8
NOVEMBRE 1868
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
8
HERVE ET RICHARD WAGNER : LA RENCONTRE
Hervé a rencontré Richard Wagner à Paris au moment de la création de Tannhäuser et, si l’on en
croit les témoins, aurait sympathisé avec le maître lors d’un dîner. Wagner avait une certaine
amitié pour Offenbach, le concurrent d’Hervé, jusqu’à ce que celui-ci compose une plaisanterie
anti-wagnérienne intitulée « La tyrolienne de l’avenir ». Les deux hommes se brouillèrent pour
toujours. Cette fâcherie stimula peut-être la sympathie de Wagner pour Hervé.
« C’était à Paris chez un Allemand nommé Albert Beckmann, bibliothécaire du prince Louis-
Napoléon, et, de plus, vaguement journaliste, vaguement correspondant des théâtres
germaniques, vaguement agent diplomatique secret, et officiellement secrétaire de l’obligeant
banquier Erlanger dont le cœur généreux s’exerçait sans relâche à protéger, à tirer d’embarras
quelques artistes.
Donc chez Albert Beckmann se trouvaient invités ce soir-là : Neftzer, qui fut le fondateur du
journal Le Temps, Dréolle, un chroniqueur de la presse bordelaise qui s’était fixé à Paris,
Gaspérini, le critique musical, long comme un jour sans pain, violent et sectaire, qui ne
manquait pas une occasion de manifester sa ferveur pour la religion wagnérienne en train de se
fonder, et le grand Richard Wagner, sombre, hargneux, digérant mal l’accueil injuste et
discourtois de Tannhäuser à l’Opéra. Au cours du dîner, Wagner et Hervé, que la maîtresse de
maison avait placés l’un à côté de l’autre, étaient entrés en sympathie.
— J’écris mes livrets moi-même, lui avait dit Richard Wagner, car je n’ai trouvé personne qui
puisse comprendre mon esthétique : une œuvre dramatique vivante, où l’action ne soit pas un imbroglio, mais le développement d’un caractère, d’une passion.
— Et moi aussi, répliqua Hervé, je procède comme vous : je fais mes livrets moi-même, mais pour des raisons différentes de celles que vous invoquez.
Et Hervé de développer à son interlocuteur, qui y prenait un intérêt marqué, ses théories sur la
dose nécessaire d’insanité d’un livret d’opérette, dose qui devait, d’après lui, émaner du même
cerveau que la musique, et aussi ses idées sur la prosodie spéciale du genre que bien peu de librettistes étaient à même de connaître et de mettre en pratique.
À la fin du dîner, Hervé et Wagner étaient devenus les meilleurs amis du monde ; partis de
points de vue tout différents, de prémisses tout opposées, ils avaient abouti à des conclusions semblables.
Au moment du café, on continua à échanger des vues sur l’art, on fuma, on but. Hervé se mit au
piano. Ce fut sur le clavier le défilé de ces musiques abracadabrantes, le Hussard persécuté, la
Fine Fleur de l’Andalousie, peut-être même des esquisses de l’Œil crevé, d’autres encore, qui
firent les frais de la soirée. Hervé, qui était timide, s’était enhardi parce qu’il avait trouvé le plus sympathique des auditoires : mieux encore, Richard Wagner riait, s’esclaffait.
Et lorsque, rentré dans son pays, l’auteur de Lohengrin, interrogé sur ce qu’il pensait de la
musique française, répondit : « Un musicien français m’a étonné, charmé, subjugué : ce
musicien c’est Hervé », il ne fit que rendre l’hommage du souvenir à ce compositeur qui lui avait, chez le journaliste Albert Beckmann, fait passer de si joyeux moments. »[
LOUIS SCHNEIDER, HERVÉ, CHARLES LECOCQ, COLL. « LES MAITRES DE L’OPERETTE
FRANÇAISE », LIBRAIRIE ACADEMIQUE PERRIN ET CIE, 1924, PP. 51-52.
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
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LES PISTES D’EXPLOITATIONS PEDAGOGIQUES
DECOUVRIR L’UNIVERS DE L’OPERA BOUFFE
LES ORIGINES ITALIENNES L’opéra bouffe ou opera buffa est un genre typiquement italien qui trouve ses origines
dans les intermezzi comiques du XVIIème siècle qui entrecoupaient les opera seria et avaient
pour but de divertir les spectateurs pendant les changements de décor. L’opera buffa se
caractérise par la présence du comique, la diversité des registres et des structures musicales, et
la présence de personnages issus de différents rangs sociaux qui se confrontent dans des
situations souvent complexes.
L’OPERA BOUFFE A LA FRANÇAISE Hervé est considéré comme le premier compositeur d’opérettes et d’opéras bouffes. En
composant de petits ouvrages vifs et légers, il a été à l’origine, avec Offenbach, d’une véritable
école d’opéra bouffe à la française.
L’OPERA BOUFFE ET L’OPERETTE : QUELLE(S)
DIFFERENCE(S) ? Si l’opéra bouffe et l’opérette présentent des
caractéristiques similaires : des parties chantées qui
alternent avec des dialogues parlés, les deux genres
se distinguent avant tout par leurs dimensions :
Au milieu du 19e siècle apparaît, à Paris, un nouveau
genre lyrique, porteur d’un souffle régénérant à une
période où l’opéra-comique frise souvent la
médiocrité. Genre urbain par essence et parisien par
excellence, l’opérette séduit progressivement des
compositeurs renommés qui, vers la fin du siècle, lui
consacrent une partie de leur production. Issu du
théâtre et du vaudeville, le genre, né officiellement
en 1848 sous la plume d’Hervé, traite des sujets
légers, divertissants, parodiques, et se caractérise
par la réunion de dialogues parlés, chant, danse et
musique instrumentale. Si l’opérette s’apparente
formellement à l’opéra-comique, elle est la fille
spirituelle des spectacles de la Foire, comme eux
impertinente, humoristique, débridée et volontiers
satirique. Le genre, soumis à l’interdiction de mettre
en scène plus de deux personnages, produit des
œuvres courtes, en un acte généralement.
A partir de 1858 [et d’Orphée aux Enfers], la règle s’assouplit. Hervé et Offenbach
déploient leur talent dans des formes plus généreuses, qu’ils nomment alors « opéras
bouffes » plutôt qu’opérettes. Si les Parisiens s’enthousiasment pour ce nouveau genre,
il n’en est pas forcément de même du milieu musical institutionnel et de certains
hommes de lettres, comme Émile Zola qui écrit en 1869 dans La Tribune :
« J’aboie dès que j’entends la musique aigrelette de Monsieur Offenbach, je
hais les cascades de toutes mes haines littéraires. Jamais la farce bête ne s’est
étalée avec une pareille impudence. »
EMILE ZOLA
PHOTO DU SPECTACLE
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
10
EN CLASSE
MONTRER, après le spectacle, comment les décors, les costumes contribuent, avec le
livret, à parodier les légendes arthuriennes et notamment celle des chevaliers de la table
ronde. Cette activité permettra aux élèves de comprendre l’esprit de l’opéra bouffe à la
française.
VISUALISER le film Sacré Grall des Monty Python dans lequel on trouve également une
représentation parodique du moyen âge et des chevaliers.
Le professeur trouvera un dossier pédagogique très complet sur le site de l’académie de
caen :
https://www.ac-caen.fr/ia61/ress/culture/cinema/college_cinema/archives/2011-
2012/sacre-graal-dossier-peda-corrige.pdf
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
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LES LEGENDES ARTHURIENNES
L’univers du roi Arthur, avec ses chevaliers, ses exploits, ses conquêtes amoureuses, est
familier à chacun d’entre nous. Depuis les romans de Chrétien de Troyes au XIIe siècle jusqu’à
l’opéra Parsifal de Richard Wagner, en passant par Merlin l’Enchanteur de Walt Disney ou la série
Kaamelott, l’univers arthurien n’a cessé d’alimenter le rêve. Cet imaginaire, incarné dans les
grands textes qui mettent en scène les chevaliers du roi Arthur, fait partie d’un patrimoine
culturel ancien et commun.
Ce que l’on nomme la légende arthurienne (ou cycle arthurien) est un ensemble de textes écrits
au Moyen Âge autour du roi Arthur, de son entourage et de la quête du Graal.
Il n’existe pas une légende mais des légendes : cela s’explique par les nombreux auteurs qui ont
assemblé ces traditions au cours des siècles, depuis les premiers moines collecteurs jusqu'aux
écrivains qui l'ont enrichie et transformée. D’innombrables textes latins, français, provençaux,
hispaniques, italiens, gallois, anglais, allemands….font en effet écho du roi fabuleux des bretons,
et de ses chevaliers de la Table Ronde. Fruit de l’imagination de nombreuses générations
d’écrivains, le « cycle arthurien » présente néanmoins une unité de lieu : le royaume mythique de
Bretagne, et une unité de temps : la fin du Vème siècle et le début du VIème au moment où les
romains viennent de quitter l’île de Bretagne, période des grandes invasions qui précédèrent et
suivirent. Il ne s’agit donc pas à l’origine de personnages médiévaux même si leur popularité en
France a été portée au Moyen Âge.
PHOTO DU SPECTACLE
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
12
ENTRE LEGENDES ET REALITE……
« C’est Vème siècle, après le départ des Romains, les chefs bretons
s’étaient remis à se disputer entre eux et les envahisseurs en profitaient
pour assaillir l’île de toutes parts. Angles, saxons, Saines, Pictes Scots, Irois,
proches ou éloignés, les ennemis de manquaient pas aux Bretons. Ceux
qui restèrent finirent par se cantonner sur un territoire aux dimensions plus
modestes, devenu plus tard le pays de Galles, tandis que les autres
quittaient la (Grande) Bretagne, pour s’installer en Armorique, notre
Bretagne. Ils y emportèrent leur langue, une langue celtique proche du
gallois : le breton.
C’est justement un poème gallois qui, au VIIème siècle, mentionne pour
la première fois un certain Arthur au moment où les Angles, envahissant
la Bretagne, battent les bretons.
Puis, vers le IXème siècle, un peu partout en Europe, des historiens se
mettent à rédiger l’histoire de leur peuple. Ces récits, qui mêlent le
fantastique au véridique, constituent souvent les œuvres les plus
anciennes d’une littérature nationale. Parmi eux, plusieurs histoires de
bretons chantent les hauts faits d’un chef de guerre nommé Arthur qui
avait su stopper pour soixante ans les progrès des Angles et des Saxons
lors d’une victoire décisive. La plus célèbre, l’Historia Regum Britanniae
de Geoffroy de Monmouth (entre 1135 et 1138), retrace l’histoire des rois
bretons depuis Brutus (arrière-petit-fils d’Enée) qui, après son départ de
Troie, arrive en Angleterre.
Vers 1150, ce texte est adapté par Wace en vers français (Le Roman de
Brut). C’est ici qu’apparaît pour la première fois la Table ronde. Quant à
la figure d’Arthur, elle renvoie à Henri II Plantagenêt qui régnait alors sur
l’Angleterre, l’Irlande et une grande partie de la France.
Avec les poèmes de Chrétien de Troyes qui puise son inspiration dans les
contes celtiques, la « matière de Bretagne » (Erec et Enide, Cligès,
Lancelot ou le chevalier à la charrette, Yvain ou le chevalier au lion,
Perceval ou le Conte du Graal) la geste arthurienne commence à
s’organiser autour du thème : le Graal, et d’un personnage : Lancelot.
Robert de Boron en tire une trilogie christianisée : le Roman de l’Histoire
du Graal ou Joseph d’Arimathie, Merlin et Perceval (fin XIIème-début
XIIIè siècle). Les adaptations alors se multiplient, en vers puis en prose, et
en différentes langues.
Entre 1215 et 1230, L’Histoire du Saint Graal, L’Histoire de Merlin, Le Livre
de Lancelot, La Quête du Saint Graal, La Mort d’Arthur constituent un
vaste ensemble attribué à Gautier Map. C’est ce que l’on nomme,
inexactement, les Romans de la Table ronde. » LAURENCE CAMIGLIERI, IN CONTES ET LEGENDES DES CHEVALIERS DE LA
TABLE RONDE, POCKET JUNIOR, NATHAN, P. XV DE LA PARTIE « ENTRACTE ».
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
13
EN CLASSE
LETTRES
La / les légendes arthuriennes pourront être abordées dans le cadre du programme de
5ème privilégiant l’étude de textes du Moyen âge et de la Renaissance. Elle sera
l’occasion de mettre en lumière une pépinière de thèmes et de motifs, soulignée par une
diversité de structures narratives. Oscillant entre fiction et réalité, la légende arthurienne,
riche de ses avatars et de ses réécritures au fil des siècles, permet d’explorer les
contours d’une matière protéiforme.
Le roman de la chevalerie de Chrétien de Troyes comme Lancelot ou la charrette ou
encore Perceval ou le conte du graal s’insèrent parfaitement dans ce cadre.
« Chrétien de Troyes a choisi pour cadre à ses récits la cour du roi Arthur. Même s’il
est le premier auteur de langue française à situer ses romans dans cette tradition
légendaire, les principales composantes du monde arthurien sont déjà familières à
son public. Des conteurs celtiques circulant entre la France et les îles Britanniques
ont assuré la transmission orale des légendes. Des clercs plus savants ont fixé par
écrit, dans des chroniques aux prétentions historiques, la silhouette du roi Arthur, de
son épouse Guenièvre et de ses compagnons, les chevaliers de la table ronde ; les
figures de l’enchanteur Merlin et de la fée Morgane sont déjà connues.
C’est Arthur, tout d’abord, roi de Bretagne : mais il faut entendre par Bretagne tout
un vaste territoire celtique comprenant l’Angleterre, ou terre des Logres, et le pays
de Galles. D’autres royaumes, celtiques également l’entourent : l’Irlande, la
Cornouailles et l’Armorique (Bretagne française). Grand roi conquérant à la
réputation glorieuse, Arthur s’entoure d’un compagnonnage guerrier, les chevaliers
de la Table Ronde, dont les exploits font grandir le prestige de la cour. Souverain
généreux et sage, il s’efforce de faire régner le droit et la justice.
Quelques personnages autour de lui, présents dans tous les romans : Guenièvre, son
épouse, modèle de courtoisie, parée de toutes les qualités féminines ; le Sénéchal
Keu, avec sa langue de vipère et ses manières brutales, à l’opposé de Gauvain, le
neveu d’Arthur, dont la vaillance incontestée est tempérée par la vertu de mesure.
C’est ce cadre que Chrétien a choisi pour son Perceval, comme pour ses autres
romans. La cour d’Arthur reste le point de passage obligé dans l’itinéraire de son
héros ».
ANNE-MARIE CADOT-COLIN, IN PERCEVAL OU LE CONTE DU GRAAL, LIVRE DE POCHE
JEUNESSE, HACHETTE, 2005, PP. 174-175.
EXEMPLE DE THEMATIQUES A EXPLOITER :
- Le merveilleux
- L’amour courtois
- Le graal
- La table ronde
- La chevalerie
- Le pouvoir et la royauté
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
14
QUELQUES LECTURES ACCESSIBLES POUR LES COLLEGIENS :
- Arthur, roi d’hier, roi de demain, l’univers des chevaliers de la table ronde , par Kevin
Crossley, illustrations de Peter Maloine, aux éditions Gauthier-Languereau, 2001.
- Les personnages de Brocéliande par Jacky Ealet et Samuel Bertrand, aux éditions Jean-
Paul Gisserot, 2001.
- Contes et légendes des chevaliers de la table ronde, par Laurence Camiglieri, pocket
junior, Nathan, 2005.
HISTOIRE DES ARTS
La légende arthurienne a donné lieu à une production immense et variée, touchant
toutes les époques et privilégiant tel ou tel aspect d’un récit polymorphe. L’étude de cette
légende et des écritures artistiques qui en émanent, s’intégrera, au collège, dans la
thématique : « Arts, mythes et religions » et au lycée dans celle dédiée à « Arts et sacré »
et plus précisément « l’art et les grands récits (religions, mythologies) : versions, avatars,
métamorphoses ».
LA LEGENDE ARTHURIENNE DANS LES ARTS : QUELQUES EXEMPLES
vers 1170-1185 – Romans de Chrétien de Troyes
vers 1200 – œuvres de Robert de Boron ; Gottfried
de Strasbourg, Tristan ; Wolfram von
Eschenbach, Parzival
vers 1220-1230 – Cycle du Lancelot-Graal
vers 1240 – Tristan en prose ; Guiron le courtois
vers 1270 – Penninc et Pieter Vostaert, Walewein
entre 1272 et 1298 – Compilation de Rusticien de
Pise
vers 1330-1340 – Perceforest
avant 1471 – Thomas Malory, Le Morte Darthur
vers 1525 – Pierre Sala, Le Chevalier au lion et
Tristan
1605 – Miguel Cervantès, Don Quichotte
1691 – John Dryden et Henry Purcell, King Arthur
(opéra)
1860 – Edgar Quinet, Merlin l’Enchanteur
1865 – Richard Wagner, Tristan und Isolde (opéra)
1882 – Richard Wagner, Parsifal (opéra)
1900 – Joseph Bédier, Tristan et Iseut
1903 – Ernest Chausson, Le Roi Artus (opéra)
1909 – Guillaume Apollinaire, L’Enchanteur
pourrissant
1943 – Jean Delannoy, L’Eternel retour (film)
1948 – Julien Gracq, Le Roi-Pêcheur
1953 - Richard Thorpe, Les Chevaliers de la Table
ronde (film)
1963 – Walt Disney, Merlin l’Enchanteur (dessin
animé)
1975 – Monty Python, Sacré Graal ! (film)
LE ROI ARTHUR
CHARLES BUTLER
1903
HUILE SUR TOILE
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
15
1978 – Eric Rohmer, Perceval le Gallois (film)
1981 – John Boorman, Excalibur (film)
1995 – Jerry Zucker, Lancelot (film)
2005-2009 – Alexandre Astier, Kaamelott (série)
A CONSULTER IMPERATIVEMENT
Le site de la Bibliothèque Nationale de France propose une
exposition virtuelle extrêmement riche sur le thème de la
légende du roi Arthur :
http://expositions.bnf.fr/arthur/
Un parcours spécifiquement destiné aux enfants - de 8 à 12
ans – propose une découverte de la légende arthurienne et des
chevaliers de la Table Ronde à travers une série de jeux.
Enluminures à explorer avec une torche, quiz, puzzles, images à
reclasser dans l’ordre du récit, livres à feuilleter, textes à
trous…Tout en suivant la légende, de la naissance de Merlin
l’Enchanteur jusqu’à la mort du roi Arthur, l’enfant découvre
adoubement, blasons, tournois, amour courtois et code
graphique de l’enluminure :
http://expositions.bnf.fr/arthur/enfants/parcours/arthur/index.
html
HISTOIRE
L’étude des légende(s) arthurienne(s) s’insère
particulièrement dans le programme d’histoire 5ème qui couvre
une période au cours de laquelle la civilisation médiévale
européenne s’est élaborée (christianisme, féodalité, lente
émergence de l’État). Le professeur abordera l’occident féodal
à travers notamment le second thème : « féodaux, souverains,
premiers états » qui propose l’acquisition de connaissances
touchant l’organisation féodale.
LANCELOT DU LAC
LE ROI ARTHUR ET LES
CHEVALIERS DE LA TABLE
RONDE
ROMAN DU XIIIE SIECLE
IMPRIME A PARIS, PAR ANTOINE
VERARD, EN 1494
ENLUMINURES PAR LE MAITRE
DE JACQUES DE BESANÇON
BNF, RESERVE DES LIVRES
RARES, VELIN 614 FOL. 3
RENE-YVES CRESTON (1898-1964)
LE ROI LEGENDAIRE
DANS LA SERIE : LES HEURES MERVEILLEUSES DE LA LEGENDE ET DE L'HISTOIRE DE BRETAGNE
GRAVURES, 1941-1947
QUIMPER, MUSEE DEPARTEMENTAL BRETON.
LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE
OPERA BOUFFE D’HERVE
16
POUR EN SAVOIR PLUS
BIBLIOGRAPHIE
BONNASSIE, Pierre, Les 50 mots clés de l’histoire médiévale, Privat, Toulouse,
1981.
CARIVEN-GALHARET, Renée et GHESQUIERE, Dominique, Hervé, un musicien paradoxal, Paris, éd.
des Cendres, 1992.
DELORT, Robert, La vie au Moyen Age, Coll. Points histoire, Le Seuil, Paris, 1982.
GENET, Jean-Philippe, Le monde au Moyen Age, coll. Carré Histoire, Hachette,
Paris, 1991.
MARTIN, Hervé et MERDRIGNAC, Bernard, Culture et société dans l’Occident médiéval, coll.
Synthèse Histoire, Ophrys, Paris, 1999.
ROUCHOUSE, Jean, Hervé, le père de l’opérette - 50 ans de Folies parisiennes, préface de
Jacques Martin, éd. Michel de Maule, 1994.
SCHNEIDER, Louis, Hervé, Charles Lecocq, coll. « Les Maîtres de l’opérette française », librairie
académique Perrin et Cie, 1924.
WEBOGRAPHIE
L’exposition de la Bibliothèque Nationale de France, La légende du roi Arthur (2009-2010).
Disponible en ligne (riche iconographie, textes exploitables avec les élèves, visites sonore de
l’exposition, quizz animé pour les élèves…) :
http://expositions.bnf.fr/arthur/index.htm
A NOTER : il n’existe aucun enregistrement de l’œuvre.
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LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE A L’OPERA
DE REIMS
LA PRODUCTION
RODOMONT, LE DUC DAMIEN BIGOURDAN
SACRIPANT, SENECHAL ANTOINE PHILIPPOT
MERLIN, ENCHANTEUR ARNAUD MARZORATI
MEDOR, JEUNE MENESTREL MANUEL NUÑEZ CAMELINO
TOTOCHE, LA DUCHESSE INGRID PERRUCHE
ANGELIQUE, SA BELLE-FILLE LARA NEUMANN
MELUSINE, MAGICIENNE CHANTAL SANTON JEFFERY
ROLAND, CHEVALIER ERRANT REMY MATHIEU
AMADIS DES GAULES DAVID GHILARDI
LANCELOT DU LAC THEOPHILE ALEXANDRE
RENAUD DE MONTAUBAN JEREMIE DELVERT
OGIER LE DANOIS PIERRE LEBON
FLEUR-DE-NEIGE CLEMENTINE BOURGOIN
PRODUCTION DELEGUEE : Palazzetto Bru Zane
– Centre de musique romantique française
PRODUCTION EXECUTIVE : Compagnie Les
Brigands
COPRODUCTION :
Opéra de ReimsLe Centre des Bords de
Marne – Le Perreux La Coursive – Scène
nationale La Rochelle.
AVEC L’AIDE : d’ARCADI Ile-de-France /
Dispositif d’accompagnements.
EN PARTENARIAT : avec Angers-Nantes Opéra.
Avec l’aide au projet de la DRAC Ile-de-France.
TRANSCRIPTION HIBAULT PERRINE
DIRECTION MUSICALE CHRISTOPHE GRAPPERON
MISE EN SCENE PIERRE-ANDRE WEITZ
ASSISTE DE VICTORIA DUHAMEL
COSTUMES ET SCENOGRAPHIE PIERRE-ANDRE WEITZ
ASSISTE DE MATHIEU CRESCENCE & PIERRE LEBON
LUMIERES BERTRAND KILLY
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ZOOM SUR LA COMPAGNIE LES BRIGANDS
En 2000, Loïc Boissier ouvre avec le
pianiste Nicolas Ducloux la partition de Barbe-
Bleue d’Offenbach et propose à quinze de ses
collègues du Chœur des Musiciens du Louvre
d’en monter une version légère sur la Scène
Nationale de Montbéliard. Benjamin Lévy dirige
et Stephan Druet met en scène. L’équipe
s’organise en 2001 pour faire tourner ce
spectacle en France. Elle s’intitule Les
Brigands du nom d’un ouvrage d’Offenbach.
S’affirme dès lors le goût pour des pièces
méconnues du compositeur : ce sera en 2002,
avec le soutien de la fondation France Télécom,
Geneviève de Brabant et une première série de
représentations à Paris à l’Athénée Théâtre
Louis-Jouvet, puis en 2003, Le Docteur Ox et
une première captation audiovisuelle (une
heure de programme pour ARTE et un DVD
récompensé d’un Diapason d’or).
En 2004, le choix se porte sur une partition au
titre insolite : Ta Bouche. Cet ouvrage de 1922
offre un format idéal pour le Théâtre de
l’Athénée où il est donné pendant un mois
entier avec grand succès. Au printemps 2005,
ce spectacle jouit d’une nomination aux Molières, reçoit le prix SPEDIDAM du meilleur spectacle
musical, il est repris durant dix semaines au Théâtre de la Madeleine à Paris puis en tournée. Il
fait l’objet d’une captation pour le DVD et France 2. La compagnie s’entiche dès lors du parolier
Albert Willemetz et propose en novembre 2005 à La Rochelle Toi c’est Moi, une comédie
musicale de Moïses Simons (nomination en 2006 aux Molières). Toi c’est Moi est donnée en
tournée jusqu’en décembre 2006 et fait l’objet d’un enregistrement discographique (label
tourbillon). La S.A.D.M.P. de Louis Beydts et Chonchette de Claude Terrasse sont donnés en août
2006 à Montreuil-sur-Mer et repris à Paris en décembre.
En 2007, la compagnie adapte d’une part Les Brigands d’Offenbach pour quinze chanteurs et
quinze musiciens puis monte Arsène Lupin banquier, une opérette policière de 1930 avec le
soutien d’ARCADI. La mise en scène est confiée à Philippe Labonne et la direction musica le à
Christophe Grapperon.
De 2008 à 2011, la compagnie collabore pour quatre productions avec le Théâtre musical de
Besançon. La Cour du roi Pétaud de Léo Delibes est donnée à l’issue d’une résidence à La
Rochelle en octobre 2008. Au Temps des Croisades de Claude Terrasse est monté avec les
26000 couverts, compagnie de théâtre de rue basée à Dijon. La mise en scène de Phi-Phi de
Henri Christiné est confiée à Johanny Bert, désormais directeur du C.D.N. de Montluçon. Enfin,
Pierre Guillois met en scène La Botte secrète de Claude Terrasse ainsi qu’une revue anniversaire
en 2011. En 2012 puis 2013, les Brigands reviennent à Offenbach : le diptyque d’opéra bouffe
en un acte (Croquefer & Tulipatan) mis en scène par Jean-Philippe Salério est donné plus de 60
fois et notamment au Festival de Spoleto (Italie) ; La Grande-Duchesse (mise en scène de
Philippe Béziat) est en tournée depuis novembre 2013. Elle sera donnée 32 fois durant la saison
2014/2015.
Depuis 2012, Les Brigands sont associés au Centre des Bords de Marne au Perreux.
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LES BIOGRAPHIES
Pierre-André Weitzmise en scène, scénographie, costumes
Il passe son enfance sur les planches du Théâtre du
Peuple de Bussang où il joue dès l'âge de dix ans, dans
le cycle Shakespeare de Tibor Egervari. De 1975 à
1985 il suit des études instrumentales de trompette,
saxo, tuba avant d'entrer au Conservatoire de
Strasbourg, section Art Lyrique. Chanteur, il a participé
à plusieurs productions de l'Atelier Lyrique du Rhin et
de l'Opéra de Lyon.
Parallèlement, il suit des études à l'Ecole d'Architecture
de Strasbourg où il obtient le diplôme d'architecte
D.P.L.G. Après avoir été assistant décorateur de Marie-
Hélène Butel et Gilone Brun, il signe son premier
spectacle, décor et costumes à l'âge de 18 ans :
George Dandin de Molière, mis en scène par Jean
Chollet. Il collabore ensuite avec Pierre-Etienne
Heymann, François Rancillac, François Berreur.
Associé au travail d’Olivier Py depuis 1993 comme scénographe, il signe décors et costumes des
spectacles La Servante, Nous les Héros, Miss Knife, Le Visage d'Orphée, l'Apocalypse joyeuse…
ainsi que pour les opéras Der Freischütz à Nancy et Les Contes d'Hoffmann à Genève en 2001. Il
a travaillé également avec Jean-Michel Rabeux (Marivaux, Copi). Plus récemment il a signé de
nombreux décors à l’opéra : Aïda, Alceste et Dialogues des Carmélites à Paris.
Il enseigne la scénographie à l'Ecole supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.
Christophe Grapperondirection musicale
Christophe Grapperon a étudié l’accordéon, la
musicologie, le chant puis la direction de chœur et
d’orchestre avec Pierre Cao, Catherine Simonpietri et
Nicolas Brochot.
Engagé comme baryton par plusieurs ensembles
vocaux (Soli Tutti , Les Jeunes Solistes, séquenza 9.3)
ou de musique ancienne comme Diabolus in Musica, il
chante également en soliste avec Marc Minkowski au
théâtre du Châtelet et à l’Opéra de Paris.
Son activité l’amène à créer des œuvres de Régis
Campo, Marc-Olivier Dupin, Thierry Escaich, François
Narboni, Bernard de Vienne, Romain Didier …
De 1995 à 2002, il est directeur pédagogique à
l’Académie de Musique des Grandes Ecoles et
Universités de Paris dirigée par Jean-Philippe Sarcos. Il anime de nombreux stages de chant
choral, d’orchestre ou de musique de chambre.
En janvier 2000, Il assiste Marc Minkowski (Manon de Massenet à l’opéra de Monte-Carlo) qui lui
propose la direction du chœur des Musiciens du Louvre de 2002 à 2007.
Depuis 2007 il assure la direction musicale de la compagnie Les Brigands pour diriger des
ouvrages rares comme Arsène Lupin Banquier de Marcel Lattès, la cour du roi Pétaud de Léo
Delibes ou encore Croquefer ou le dernier des Paladins de Jacques Offenbach. En Avril 2010,
Laurence Equilbey lui propose de collaborer avec le chœur de chambre Accentus, puis de devenir
chef associé en 2013.
Des madrigaux italiens de Schütz au Ein deutsches Requiem de Brahms, de La Traviata à Phi-Phi,
l’éclectisme musical et le plaisir partagé sont les maîtres mots de son parcours musical.
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CINQ BONNES RAISONS
POUR ALLER DECOUVRIR LE SPECTACLE
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21
LA PRESENTATION DU SPECTACLE
DANS LE MAG OPERA