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ASSET MANAGEMENT P.3 | Actualité L’IMMOBILIER DE DEMAIN : QUELS ENJEUX POUR LES FONCIÈRES ? N° 6 - Février 2015 LES CHRONIQUES DE L’ ISR P.4 | Point de vue académique RELATIONS INVESTISSEURS ET INTÉGRATION ESG

LES CHRONIQUES DE L’ISR€¦ · seulement ISR) sortent en première place, significativement devant les autres. Dit autrement, les Relations investisseurs écoutent réellement

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ASSET MANAGEMENT

P.3 | Actualité

L’IMMOBILIER DE DEMAIN : QUELS ENJEUX POUR LES FONCIÈRES ?

N° 6 - Février 2015

LES CHRONIQUES DE L’ISR

P.4 | Point de vue académique

RELATIONS INVESTISSEURS ET INTÉGRATION ESG

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Chers lecteurs,

Après des années de montée en puissance de l’Investissement Socialement Responsable (ISR), comme en témoigne la dernière étude Eurosif1, des interrogations pèsent sur la dynamique de ce type particulier de placement. Une enquête récente de Paris EuroPlace2 met en effet en exergue les difficultés à parvenir à une homogénéisation des pratiques en matière d’ISR, tant méthodologiques que commerciales. Toutefois, le dialogue entre parties prenantes s’enrichit chaque jour et est potentiellement créateur de valeur.

C’est ce qu’illustre la contribution de Nicolas Mottis, professeur à l’Essec et chercheur associé à l’Ecole Polytechnique, à cette 6e édition des Chroniques de l’ISR. Il nous livre les principaux résultats de sa recherche sur le traitement des enjeux ESG (Environnement, Social, Gouvernance) par les responsables des relations avec les investisseurs (Investor Relations) sur un échantillon représentatif de sociétés françaises cotées.

Nous vous invitons également à découvrir dans ce numéro une synthèse de nos travaux d’analyse sur un secteur particulièrement sensible aux problématiques extra-financières : celui des sociétés foncières qui doivent relever les challenges de « l’immobilier de demain ».

Notre équipe a par ailleurs eu l’opportunité de participer à un voyage d’étude organisé par le groupe Total sur l’un de ses sites pétroliers offshore en Angola. Nous vous en décrivons les principaux enseignements.

Nous terminerons par une brève revue de notre politique de vote en Assemblées Générales, actualisée en 2015 afin de tenir compte des évolutions de la Gouvernance d’Entreprise : nous portons un accent particulier sur la position adoptée par Edmond de Rothschild Asset Management (France) sur l’application de la loi Florange et les enjeux qui y sont liés.

Bonne lecture.

Manuel DoméonDirecteur Adjoint, responsable

Analyse-Gestion ISR

Edmond de Rothschild Asset Management (France) co-sponsorise la Chaire Finance Durable et Investissement Responsable, co-dirigée par l’École Polytechnique et la Toulouse School of Economics sous l’égide de l’Association Française de la Gestion financière (AFG).

1. « 6e étude sur le marché européen de l’investissement socialement responsable » réalisée par Eurosif, disponible sur le site www.eurosif.org (rubrique « Our Work » > Research > SRI).2. « Attentes et pratiques des acteurs de la Place de Paris en matière d’ISR et de RSE », Enquête de la Commission Finance Durable de Paris EuroPlace, disponible sur le site www.paris-europlace.net.

ÉDITORIALE

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3 ASSET MANAGEMENT - LES CHRONIQUES DE L’ISR

On distingue deux enjeux principaux pour les grandes foncières :- l’aspect environnemental à travers

la certification des bâtiments neufs, rénovés et exploités,

- l’innovation digitale pour les bureaux et les centres commerciaux.

DES BÂTIMENTS AUX NORMES ENVIRONNEMENTALES

Face aux nouvelles législations européennes et nationales, le secteur immobilier se doit d’anticiper ces nouvelles contraintes en continuant d’innover tout en maintenant le cap de la réduction de la consommation d’énergie.Le secteur immobilier représentant à lui seul plus de 40 % de la consommation totale d’énergie en Europe, le concept de « valeur verte » d’un immeuble prend ici toute son importance.

Une multitude de certifications environnementales sont apparues au cours de ces dernières années et la certification française HQE (Haute Qualité environnementale) présente sur le territoire depuis 2005 est désormais

concurrencée par les historiques BREEAM britannique1 et LEED américaine2.La certification BREEAM est très largement utilisée pour les centres commerciaux (30 % du total des certifications en France), alors que LEED concerne majoritairement des gros actifs visant une clientèle d’entreprises internationales.

Ces différentes normes ont évolué afin d’intégrer de nouveaux critères tels que la qualité de l’air, ou l’impact sur l’écosystème local. Les démarches d’analyse du cycle de vie (ACV) commencent également à être prises en compte afin de ne pas seulement considérer la phase d’exploitation du bâtiment, mais de l’appréhender sur toute sa durée de vie, (depuis sa conception jusqu’à sa destruction, en passant par sa construction ou sa rénovation). C’est dans cette optique que la norme environnementale ISO 14001 inclura à partir de 2015 cette démarche ACV.

De nombreuses études ont démontré qu’une certification LEED2 permet de gagner 6 à 9 % sur la valeur d’un actif à la location et de 15 à 35 % sur sa valeur de marché3.

L’INNOVATION DIGITALE COMME FACTEUR DE COMPÉTITIVITÉ

L’importance croissante de la part des centres commerciaux dans l’activité immobilière met en lumière un autre défi : afin de pouvoir rester compétitifs face à l’expansion du e-commerce (+ 10 % par an en moyenne sur la période 2011-2016 selon le cabinet d’études sectorielles Xerfi) et du m-commerce (version mobile), les centres commerciaux doivent relancer leur attractivité en misant sur l’innovation digitale. Celle-ci peut passer par des offres variées allant de l’application GPS destinée à s’orienter vers les différentes boutiques et services sur site, à l’obtention de remises sur simple enregistrement automatique à l’entrée du centre commercial.

Cette innovation digitale est aussi déterminante pour le segment Bureaux qui nécessite une véritable transformation afin de mieux répondre aux nouvelles habitudes de travail : forte connectivité, 4G…

L’IMMOBILIER DE DEMAIN : QUELS ENJEUX POUR LES FONCIÈRES ?

ACTUALITÉA

Remerciements à Charles Dubern pour sa contribution.

Afin de comprendre les enjeux majeurs auxquels sont confrontées les grandes sociétés foncières en Europe, il est nécessaire de rappeler que celles-ci ne sont pas des pure-players mais sont plus généralement positionnées sur un mix d’activités Bureaux, Commerces et Résidentiel. La tendance générale observée dans le secteur immobilier est au recul de la part de l’activité Résidentiel au profit des centres commerciaux.

1. BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) : méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments. 2. LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) : système nord-américain de standardisation de bâtiments à haute qualité environnementale. 3. Source : « Immobilier : duel franco-britannique pour le leadership européen » - Novembre 2014 - Oddo Securities.

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RELATIONS INVESTISSEURS ET INTÉGRATION ESG

Les firmes qui voient arriver dans leur capital des investisseurs soucieux de performance ESG font-elles évoluer leurs pratiques ? Comprennent-elles les interpellations des analystes ou gérants sur ces thèmes ? Qu’en pensent-elles finalement ?

Ces interrogations ne sont pas anodines car si du point de vue du gérant, avoir un portefeuille ISR avec une performance financière correcte est possible en sélectionnant les entreprises les plus vertueuses, on touchera vite aux limites du système si les actifs sous gestion augmentent fortement alors que ce pool d’entreprises vertueuses stagne. La question de l’influence des investisseurs sur les entreprises en matière ESG est donc essentielle afin d’assurer le développement de la finance responsable.

Pour analyser cette question, nous avons lancé une recherche1 en partenariat avec le CLIFF, l’association professionnelle française des Relations investisseurs, qui regroupe les acteurs d’une centaine des plus grandes firmes cotées françaises. Après une série d’entretiens qualitatifs, un questionnaire a été élaboré en vue d’une enquête large réalisée à l’été 2014. Les Relations investisseurs ou « IR » (Investor Relations) sont importants puisque, pour reprendre la formule de

l’un d’eux, « ils sont dans le cockpit, sans avoir le manche certes, mais en étant très proches de la direction générale ». Leurs contacts avec le directeur financier et le Directeur Général sont en effet quasi quotidiens :- chargés de gérer l’interface entre

le management de leur entreprise et le marché financier, ils aident à construire et mettre en forme les messages clés à destination des investisseurs ;

- et dans l’autre sens, ils canalisent les interpellations du marché, y répondent directement ou mobilisent les dirigeants concernés.

Ils voient donc passer tout ce qui touche à l’ISR.

1er enseignement : la thématique ESG est encore relativement récente pour les Relations investisseurs.

Si tous anticipent une montée en puissance du thème, beaucoup sont encore dans une phase de découverte et ont toujours du mal à faire le lien entre les questions ESG et les questions financières classiques. Ils voient arriver les spécialistes ISR, commencent à mieux comprendre leurs questions, réalisent que les actifs sous gestion augmentent, mais flottent encore un peu sur la façon d’appréhender ces sujets.

Le thème de l’ISR et les actifs gérés suivant cette approche connaissent de forts développements, notamment en France depuis quelques années. Mais qu’en est-il du côté des entreprises ?

POINT DE VUE ACADEMIQUE

Nicolas Mottis est professeur à l’Essec et chercheur associé à l’Ecole polytechnique, où il collabore

notamment à la Chaire Finance Durable et Investissement Responsable (FDIR). Ses recherches portent sur le pilotage des performances des entreprises et sur les relations entre firmes et marchés financiers. Il travaille en particulier sur la montée en puissance de la finance responsable et sur les influences qu’elle peut avoir sur le management des entreprises.Il a réalisé de nombreuses publications sur ces questions, notamment l’ouvrage collectif « ISR & Finance Responsable » (Ellipses - 2014). Il est également membre du comité d’orientation académique des PRI (Principles for Responsible Investment), de la Plateforme RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), et du jury académique du Forum pour l’Investissement Responsable (FIR).

1. Recherche menée par Patricia Crifo (Université

Paris-Ouest Nanterre, Ecole Polytechnique & Cirano),

Elena Escrig-Olmedo (Université de Jaume I,

Espagne) et Nicolas Mottis.

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5 ASSET MANAGEMENT - LES CHRONIQUES DE L’ISR

Il ressort de l’étude menée que le thème de la gouvernance (G) est le plus ancien et le plus évident. Tout ce qui a par exemple trait à l’indépendance des administrateurs ou à la rémunération des dirigeants fait partie de leur fonds de commerce. L’environnement (E) et le social (S) n’ont pris une réelle importance que récemment, mais restent perçus comme moins lourds que les questions financières strictes ou de gouvernance, quasiment positionnées au même niveau comme en témoigne le graphique ci-après :

Le sujet reste donc récent dans la grande majorité des cas (il existe des exceptions que les gérants ISR connaissent bien depuis longtemps ), mais l’ESG semble maintenant indéniablement sur le radar des Relations investisseurs et de leurs dirigeants.

2e enseignement : les questions ESG ne sont pas forcément embrassées avec plaisir.

Si en tant qu’individus, les Relations investisseurs interrogés adhèrent assez facilement à l’idée d’un « monde meilleur », en tant que professionnels, cela leur complique sacrément la vie ! La prise en compte des questions ESG alourdit leur plan de charge, ils n’ont pas forcément les données pour y répondre et expliquer les liens entre performance financière et performance ESG n’est pas toujours facile. De plus, ils ont parfois le sentiment qu’on les oblige à révéler, avec ces

questions, des paramètres confidentiels de leur entreprise et craignent de nouvelles obligations de reporting.Bref, du côté entreprises, les obstacles pratiques à la satisfaction des investisseurs ISR sont réels. Le sujet est bien là, l’attitude est a priori globalement plutôt ouverte, mais il manque encore des pièces au moteur. 3e enseignement : il apparaît clairement que les

investisseurs peuvent avoir un vrai impact sur la prise en compte des questions ESG.

Quand on demande aux Relations investisseurs quels acteurs, dans un panel large (ONG, médias, Etat, salariés, managers…), peuvent le plus faire bouger les lignes sur l’intégration des facteurs ESG dans leur activité, les gérants et analystes (pas seulement ISR) sortent en première place, significativement devant les autres. Dit autrement, les Relations investisseurs écoutent réellement le marché et si celui-ci exprime des attentes fortes, elles seront probablement intégrées.

Pour conclure, l’analyse de cette interface entre marchés financiers et firmes cotées confirme une réelle montée en puissance de l’ISR sur le marché français. Le sujet intègre les agendas des entreprises, soulève des questionnements théoriques et pratiques difficiles et influencera probablement durablement les dirigeants, déjà engagés en interne sur des politiques RSE de plus en plus centrales. On est encore loin d’une convergence parfaite entre les attentes des investisseurs soucieux de performance ESG et ces politiques RSE (qui soulèvent elles aussi de nombreuses questions de management dans beaucoup d’entreprises), mais les briques se mettent en place.

100 %

90 %

80 %

70 %

60 %

50 %

40 %

Finance

Il y a 3 ans Aujourd’hui Dans 3 ans

Évaluation de l’importance de chacun des thèmes ESG dans l’activité des Relations investisseurs interrogés

E (Environnement) S (Social) G (Gouvernance)

Données à juillet 2014. N.Mottis, P. Crifo, E. Escrig-Olmedo.

Intégration des questions ESG : acteurs ayant le plus d’impact dans l’activité des Relations investisseurs interrogés

TYPE D’INTERACTIONS

IMPACT SUR LES 3 DERNIÈRES ANNÉES

Interactions avec la communauté financière(gérants, analystes…) 63,41 %

Interactions internes avec des employés et l’encadrement 43,90 %Pressions externes exercées par d’autres parties prenantes (ONG, médias, régulateurs…) 39,02 %

Interactions internes avec le top management ou des membres du Board 34,15 %

Données à juillet 2014. N.Mottis, P. Crifo, E. Escrig-Olmedo.

L’influence des investisseurs sur les entreprises en matière ESG est essentielle afin d’assurer le développement de la finance responsable

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Présent depuis 1953 en Angola, Total représente à lui seul le tiers de la production angolaise avec 0,6 millions de barils par jour en production opérée (objectif 0,7 pour 2015). CLOV est un FPSO (Floating Production Storage and Offloading) c’est-à-dire un navire utilisé dans l’industrie pétrolière et gazière pour le traitement et le stockage des hydrocarbures. Il est situé à environ 150 km des côtes angolaises.

L’Angola est très fortement dépendant du pétrole (45 % du PIB et 98 % des exportations selon la Banque Centrale). Le secteur pétrolier étant faiblement créateur d’emplois, il contribue généralement peu au développement local. Le gouvernement a donc formulé des exigences de contenu local : ainsi, sur les 16 millions d’heures de travail qui ont été nécessaires à l’aboutissement du projet, 10 millions ont été effectuées par des entreprises locales. Le personnel qualifié est rare et l’exigence de contenu local engendre, par conséquent, une pression sur les salaires.

Total n’a pas souhaité divulguer le surcoût d’un salarié angolais mais il semble significatif.

Le groupe a fortement insisté sur la Santé et la Sécurité, enjeu clé du secteur. Total E&P Angola a vu ses taux d’accidents baisser continuellement depuis 2001 : un taux de fréquence avec arrêt (en millions d’heures travaillées) de 0,24 a été constaté en 2013, à comparer à un taux de 0,9 pour l’ensemble du groupe.

En matière d’éthique, Total E&P Angola adhère aux principes adoptés par le groupe à travers le monde : Code de Conduite (renouvelé en 2014), whistleblowing1, etc. Il a développé une organisation spécifique - récemment auditée par un cabinet extérieur – composée notamment d’un comité Intégrité et de plusieurs responsables de la conformité. Compte tenu des risques associés à ces problématiques, le dispositif mis en place par Total en Angola sera prochainement renforcé.

1. « Dispositif d’alerte professionnelle » (corruption, infractions, discriminations…).

VISITE D’UNE PLATEFORME OFFSHORE DE TOTAL EN ANGOLA

Un membre de l’équipe ISR d’Edmond de Rothschild Asset Management (France) a été convié à un voyage d’étude en Angola par le groupe Total afin de visiter un chantier naval et une plateforme pétrolière en offshore profond mise en activité en juin 2014 : CLOV.

À LA RENCONTRE DES SOCIÉTÉS

Plateforme pétrolière offshore CLOV de Total E&P Angola

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ACTUALISATION DE LA POLITIQUE DE VOTE EN ASSEMBLÉES GÉNÉRALES

L’ÉQUIPE ISR EN ACTION

LOI FLORANGE

Les nouvelles dispositions de la loi « Florange » du 29 mars 2014 généralisent de façon systématique les « droits de vote double » pour l’ensemble des actionnaires au nominatif après 2 années de détention.

Edmond de Rothschild Asset Management (France) reste favorable au principe « une action – une voix ». Elle a donc envoyé une lettre aux Présidents des Conseils d’Administrations de 19 sociétés françaises, afin de les encourager à mettre à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée Générale, une proposition de modification des statuts permettant de conserver le principe d’égalité des voix entre actionnaires. À défaut de quoi elle sanctionnera, par un vote négatif, tout renouvellement de mandat de Président ou d’administrateurs, quel que soit leur statut.

De la même façon, Edmond de Rothschild Asset Management (France) exigera que toute demande d’autorisation d’augmentation de capital soit assortie d’une mention

interdisant l’activation d’une telle autorisation en période d’offre publique et ce, afin de préserver le principe de neutralité.

CUMUL DES MANDATS D’ADMINISTRATEURS

Notre politique de vote 2015 vise par ailleurs à limiter le nombre maximal de mandats suivant les fonctions : - administrateur non exécutif (5), - administrateur exécutif (2), - Président non exécutif (3).

Par ailleurs, un administrateur ne pourra pas présider plus d’un Conseil d’Administration ou de Surveillance.

ADMINISTRATEURS REPRÉSENTANTS LES SALARIÉS

Ils ne seront plus intégrés dans le calcul du taux d’indépendance des Conseils et des Comités.

Edmond de Rothschild Asset Management (France) vient de publier sa politique de vote 2015 qui a connu quelques modifications afin de prendre pleinement en compte l’évolution de la gouvernance d’entreprise dans certains pays, au premier rang desquels la France.

EN SAVOIR PLUS : www.edram.fr

Rubrique Expertise ISR > Nos engagements « Politique de vote 2015 »

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En réponse aux attentes variées et sophistiquées des investisseurs en matière de développement durable et de gestion du risque extra-financier, Edmond de Rothschild Asset Management (France) a développé depuis 2007 une solide expertise ISR à travers différentes approches complémentaires et à forte valeur ajoutée.

Notre expertise s’appuie sur une analyse interne et indépendante suivant une méthodologie qui lui est propre. Celle-ci est fondée sur une recherche multi-critères reposant sur 4 piliers : Environnement, Social, Gouvernance et Parties Prenantes.Nous réalisons notre analyse ESG à partir de données issues des rapports annuels et de développement durable ainsi que des informations recueillies lors des visites de sociétés.

Cette approche différenciante a été développée depuis 2007 et est aujourd’hui réalisée par une équipe spécialisée sur l’ISR de 2 gérants-analystes et 4 correspondants ISR au sein des différentes équipes de gestion de Edmond de Rothschild Asset Management (France).La double compétence des spécialistes ISR permet une articulation unique entre l’analyse financière, la connaissance approfondie des sociétés et la prise en compte des risques extra-financiers.De plus, l’indépendance du Groupe Edmond de Rothschild libère les gérants de tout conflit d’intérêts.L’approche qualitative offre une grande flexibilité afin de répondre aux attentes spécifiques des investisseurs au travers de solutions d’investissements sur mesure.

L’équipe ISR de Edmond de Rothschild Asset Management (France) est constituée de Manuel Doméon, Directeur Adjoint, responsable Analyse-Gestion ISR et Clémence Moullot, Analyste-Gérante ISR.Afin de propager son engagement ISR au sein de ses diffé-rentes expertises de gestion, 4 correspondants ISR ont été nommés : - au sein de l’équipe actions européennes : Camilla Nathhorst

Odevall et Ariane Hayate assurent la gestion des actions mid-caps européennes tout en poursuivant des travaux d’analyse ESG (y compris la coordination de la politique de vote aux assemblées générales) ;

- au sein de l’équipe actions internationales : Hortense Lacroix prend en charge l’analyse ESG des valeurs américaines ;

- au sein de l’équipe dettes d’entreprises : Alexis Foret assure la mise en œuvre d’une démarche ISR sur des fonds obligataires.

Achevé de rédiger en février 2015. Document non contractuel. Ce document est exclusivement conçu à des fins d’information.Avertissement : Les données chiffrées, commentaires et analyses figurant dans cette présentation reflètent le sentiment de Edmond de Rothschild Asset Management (France) et de ses filiales sur les marchés, leur évolution, leur réglementation et leur fiscalité, compte tenu de son expertise, des analyses économiques et des informations possédées à ce jour. Ils ne sauraient toutefois constituer un quelconque engagement ou garantie de Edmond de Rothschild Asset Management (France). Tout investisseur potentiel est invité à se rapprocher de son prestataire ou conseiller, afin de se forger sa propre opinion sur les risques inhérents à chaque investissement indépendamment de Edmond de Rothschild Asset Management (France) et sur leur adéquation avec sa situation patrimoniale et personnelle .Directeur de la publication : Manuel Doméon.

EDMOND DE ROTHSCHILD ASSET MANAGEMENT (FRANCE)47, rue du Faubourg Saint-Honoré – 75401 Paris Cedex 08 Société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 11 033 769 euros Numéro d’agrément AMF GP 04000015 332.652.536 R.C.S. Paris Partenariats & Distribution Tél. +33 (0)1 40 17 23 09Institutionnels France Tél. +33 (0)1 40 17 23 44Développement International Tél. +33 (0)1 40 17 27 04www.edram.fr

NOS EXPERTS

NOTRE APPROCHE EN INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE

ASSET MANAGEMENT - LES CHRONIQUES DE L’ISR

Au cours de ces 7 dernières années, le pragmatisme et la rigueur de l’approche de l’équipe de gestion ISR lui ont permis de connaître un développement des encours en approche ESG significatif, s’élevant à près de 3 milliards d’euros au 31 décembre 2014. De gauche à droite : Manuel Doméon, Clémence Moullot, Alexis Foret,

Hortense Lacroix, Camilla Nathhorst Odevall et Ariane Hayate.