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Les communications orales

Les communications orales - lecongresdusommeil.com · COM 1-3 Fatigue cognitive induite par la privation de sommeil et le temps passé à la tâche. Effets différentiels selon la

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COM 1-1 Impact des apnées du sommeil sur l'intégrité cérébrale et cognitive chez le sujet âgé : étude en imagerie multimodale. Claire ANDRE (1) ; Stéphane REHEL (1) ; Elizabeth KUHN (2) ; Brigitte LANDEAU (2) ; Inès MOULINET (2) ; Florence MEZENGE (2) ; Françoise BERTRAN (3) ; Vincent DE LA SAYETTE (4) ; Gaël CHETELAT (2) ; Géraldine RAUCHS* (1) (1) Normandie Univ, UNICAEN, PSL Université, EPHE, INSERM, U1077, CHU de Caen, GIP Cyceron, Caen, France;(2) Normandie Univ, UNICAEN, INSERM, U1237, PhIND, Institut Blood and Brain @ Caen-Normandie, Cyceron, Caen, France; (3) Unité d’exploration et de traitement des troubles du sommeil, CHU de Caen, Caen, France;(4) Service de Neurologie, CHU de Caen, Caen, France*[email protected] Objectif : Les apnées du sommeil sont associées à un risque accru de développer une maladie d'Alzheimer (MA), mais les mécanismes cérébraux sous-jacents restent mal compris. Cette étude vise à préciser, chez le sujet âgé, les atteintes cérébrales (structurales, fonctionnelles et moléculaires) et cognitives associées aux apnées du sommeil. Méthodes : 127 sujets âgés sains ont bénéficié d'une évaluation cognitive, d'une polysomnographie, d'une IRM cérébrale, d'une TEP-Florbetapir reflétant la perfusion cérébrale (acquisition précoce) et les dépôts amyloïdes (acquisition tardive), et d'une TEP-FDG (n=87) mesurant le métabolisme cérébral du glucose. Les participants ont été répartis en 2 groupes (IAH < ou ≥ à 15/h). Les données d'imagerie ont été comparées entre ces 2 groupes, en contrôlant pour différents facteurs (âge, sexe, IMC,…). Résultats : Les sujets apnéiques (IAH ≥ 15/h) présentent une augmentation du volume de substance grise, du métabolisme, de la perfusion et des dépôts amyloïdes dans le cortex cingulaire postérieur (CCP) et le précunéus, sans lien avec les performances cognitives ou la plainte de sommeil. Conclusion : La présence d'apnées du sommeil chez des sujets âgés cognitivement sains est associée à une hyperactivité neuronale et une augmentation des dépôts amyloïdes au sein du CCP et du précunéus, augmentant ainsi leur vulnérabilité aux processus physiopathologiques de la MA. Lien d'intérêt : H2020, LECMA-Vaincre Alzheimer, Fondation Planiol, Région Normandie, Inserm.

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COM 1-2 Effet du donépézil et de la mémantine sur la restauration des fonctions cognitives après 24 heures de privation de sommeil Thibaut DONDAINE*(1) ; Catherine CASSE-PERROT (2) ; Deborah MELIGNE (3) ; Sophie HENNION (4) ; Lucie PLOMHAUSE (4) ; Jean-Louis BOURRIEZ (4) ; Dominique DEPLANQUE (4) ; Olivier BLIN (2) ; Philippe DERAMBURE (4) ; Régis BORDET (4) (1) U1171/IRBA, Lille/ brétigny sur orge, France;(2) Aix Marseille University, UMR-CNRS 7289, Service de Pharmacologie Clinique, AP-HM, Marseille, France; (3) INSERM UMR 825 Brain Imaging and Neurological Dysfunctions, Toulouse, France; (4) Univ Lille, Inserm, CHU Lille, UMR_S 1171 - Degenerative and Vascular Cognitive Disorders, Lille, France*[email protected] Objectif : Les objectifs de cette étude était de tester les effets pharmacodynamiques du donépézil (inhibiteur de la cholinestérase) et de la mémantine (antagoniste des récepteurs NMDA) sur les troubles cognitifs induits par 24 heures de privation de sommeil (PS) . Méthodes : Vingt-deux volontaires sains de sexe masculin ont participé à l'étude. Tous ont été soumis à l'ensemble conditions expérimentales. Le protocole incluait trois conditions expérimentales: 15 jours de traitement par donépézil (5 mg/jour) ou par mémantine (10 mg/jour) ou par placebo. Les volontaires étaient soumis à une batterie de tests évaluant l'attention et les fonctions exécutives. Un enregistrement EEG étaient également effectué pendant une tâche de oddball auditif induisant une P300. Puis les volontaires étaient privés de sommeil pendant 24 heures. A l'issue de la période de PS, une nouvelle session d'évaluation neuropsychologique et psychophysiologique était proposée. Résultats : Les résultats montrent un impact de la PS sur les fonctions attentionnels et exécutives. Une modification des paramètres de la P300 a également été observée (diminution de l'amplitude de la P300, modification de la puissance spectrale des basses fréquences). Le donépézil et dans une moindre mesure la mémantine atténue ces modifications observées après la PS. Conclusion : Un traitement symptomatique ciblant le système cholinergique semble avoir une influence sur les troubles cognitifs induits par la PS. La PS semble être un bon modèle pharmacodynamique pour le développement de nouveaux médicaments de la cognition. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 1-3 Fatigue cognitive induite par la privation de sommeil et le temps passé à la tâche. Effets différentiels selon la tâche et bénéfice partiel du café. Anita VERGEZ (1) ; Michael QUIQUEMPOIX (1) ; Mégane ERBLANG (1) ; Pascal VAN BEERS (1) ; Mathias GUILLARD (1) ; Catherine DROGOU (1) ; Damien LEGER (2) ; Mounir CHENNAOUI (1) ; Fabien SAUVET (1) ; Arnaud RABAT* (1) (1) IRBA et Equipe d'accueil EA 7330 VIFASOM, Brétigny sur orge et paris, France;(2) CSV de l'Hôtel Dieu et Equipe d'accueil EA 7330 VIFASOM, Paris, France*[email protected] Objectif : La fatigue cognitive est souvent abordée sous l'angle du temps passée à la tâche (TPT) ou d'une privation totale de sommeil (PTS) mais jamais avec les deux facteurs en même temps. De même, l'efficacité de la caféine n'a jamais été évaluée avec cette double contrainte PTS et TPT. Méthodes : 24 sujets droitiers (18-50 ans), de chronotype intermédiaire, ont rempli/réalisé pendant 1 heure (9h15-10h15), avant et après une PTS (27 heures d'éveil), un KSS, un PVT (attention soutenue), un Go-NoGo (inhibition) et un 2N-Back (mémoire de travail). 2,5 mg/kg de caféine ou un placébo ont été ingéré (en aveugle) chaque matin à 8h30. Résultats : La PTS augmente la somnolence (5,6±0,4 vs 3,2±0,3 ; p<0,001), les Laps (9,8±1,7 vs 0,4±0,2 ; p<0.001) et le temps de réponse moyen au PVT (308±4,9 vs 260±9,4 ms; p<0,001), les erreurs par commission (6,4±0,4 vs 3,1±0.3; p<0,01) et le TRM au Go-NoGo (RT: 336±24 vs 301±13; p<0.01). Avec la PTS, l'attention soutenue est altérée après 3 minutes de TPT, après 6 minutes pour le Go-NoGo et après 8 minutes pour le 2N-Back. Le café permet de réduire la somnolence subjective (4,2±0,3 vs 5,6±0,4 ; p<0,01) ainsi que le nombre de Laps (5,8±0,4 vs 9,8±1,7 ; p<0,01) sans modifier les autres paramètres mesurés. Conclusion : Ces résultats, cohérents avec des précédents, montrent une cinétique différentielle de la fatigue cognitive (PTS et TPT) pour l'attention soutenue et deux processus exécutifs et des bénéfices partiels du café, relançant l'idée de substrats neurobiologiques différents. Lien d'intérêt : Financement : Contrat DGA N° SAN-1-509 Mots clés : PTS, TPT, Attention soutenue, Processus exécutifs, Café.

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COM 1-4 Résistance aux traitements antihypertenseurs: Rôle du syndrome des jambes sans repos et des mouvements périodiques des membres Matthieu HEIN*(1) ; Jean-pol LANQUART (1) ; Philippe HUBAIN (1) ; Gwenolé LOAS (1) (1) Hôpital Erasme, Service de psychiatrie et laboratoire du sommeil, Université Libre de Bruxelles, ULB, Bruxelles, Belgique *[email protected] Objectif : Vu le peu de données disponibles, le but de cette étude était d'investiguer le risque de résistance aux traitements antihypertenseurs associé au syndrome des jambes sans repos (SJSR) et aux mouvements périodiques des membres (MPM) dans un large échantillon d'individus hypertendus traités. Méthodes : Les données de 673 individus hypertendus traités ont été analysées au départ de la base de données du laboratoire du sommeil. La résistance aux traitements antihypertenseurs a été définie selon les critères de l'American Heart Association. Une analyse par régression logistique a été réalisée pour déterminer le risque de résistance aux traitements antihypertenseurs associé au SJSR et aux MPM chez les individus hypertendus traités. Résultats : Après ajustement pour les principaux facteurs confondants associés à la résistance aux traitements antihypertenseurs, l'analyse multivariée par régression logistique a démontré que le SJSR fréquent (≥2 épisodes/semaine) combiné à un index de MPM ≥26/heure [OR 2.20 (95% IC 1.35–3.61), p-valeur = 0.021] était un facteur de risque de résistance aux traitements antihypertenseurs chez les individus hypertendus traités. Conclusion : Chez les individus hypertendus traités, le SJSR fréquent combiné à un index de MPM ≥26/heure est associé à un risque plus élevé de résistance aux traitements antihypertenseurs ce qui suggère que cette pathologie pourrait être une cause d'hypertension artérielle secondaire (comme le syndrome d'apnées obstructives du sommeil ou l'insomnie avec courte durée du sommeil) justifiant la mise en place de prises en charge efficaces. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 1-5 Impact des niveaux de Zinc sérique chez les patients présentant un syndrome des jambes sans repos Maria antonia QUERA SALVA*(1) ; Fréderic BARBOT (2) ; Rebecca SAUVAGNAC (3) ; Isabelle VAUGIER (2) ; Thomas WALDRON (4) ; Antoine LEOTARD (3) ; Sarah HARTLEY (4) (1) Unité de Sommeil Hôpital Raymond Poincaré, EA 4047 Université Versailles-St Quentin en Yvelines, Garches, France;(2) CIC 1429 Inserm, Hôpital Raymond Poincaré , Garches, France; (3) Unité de Sommeil Hôpital Raymond Poincaré, Université Versailles-St Quentin en Yvelines , Garches, France; (4) Unité de Sommeil Hôpital Raymond Poincaré, Garches, France *[email protected] Objectif : Évaluation de l'impact des niveaux de Zinc sérique chez les patients présentant un syndrome des jambes sans repos (SJSR) et/ou des mouvements périodiques des jambes (MPJ). Méthodes : Etude rétrospective avec inclusion systématique des patients avec SJSR et/ou MPJ adressés à l'unité de sommeil entre Mai 2017 et Mai 2018. Les taux sériques de Zinc et de ferritine ont été recueillis et comparés à ceux de contrôle recrutés sur la même période. Les comparaisons ont été réalisées sur trois groupes de patients : (i) MPJ isolés (Index de MPJ > 15/h de sommeil ; (ii) SJSR (avec ou sans MPJ) ; (iii) Contrôles (absence de symptômes de SJSR et absence de MPJ sur la PSG diagnostique). Le Zinc sérique était mesuré sur prélèvement veineux au réveil (normale 12.5 à 18 µmol/L). Résultats : 114 patients ont été inclus dans l'étude : 26 dans le groupe MPJ, 46 dans le groupe SJSR et 42 dans le groupe contrôle. Une carence en Zinc (<12.5 µmol/L) était observée chez 10% des contrôles, 38% des patients avec MPJ isolés et 63% des patients SJSR. Les niveaux de Zinc sériques étaient significativement plus bas dans le groupe SJSR que dans le groupe contrôle (p < 0.0001). Il existait une corrélation négative entre le niveau de Zinc (µmol/L) et l'index de MPJ (rho= -0.33, p=0.001) et de MPJ éveillants (rho= - 0.46, p=0.001). Conclusion : La carence en Zinc est associée avec le SJSR et les MPJ. La réalisation d'études prospectives devra permettre de préciser les effets de la supplémentation des patients carencés dans cette indication. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 1-6 Peut-on dialoguer avec le rêveur lucide ? Emma CHABANI*(1) ; Başak TURKER (2) ; Jean-Baptiste MARANCI (1) ; Isabelle ARNULF (1) ; Delphine OUDIETTE (2) (1) AP-HP, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France;(2) Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière, Paris, France *[email protected] Objectif : Les rêveurs lucides sont conscients d'être dans un rêve en sommeil paradoxal et peuvent signaler leur lucidité par des mouvements oculaires latéraux mais la recherche s'est jusqu'ici limitée à une communication à sens unique. Serait-il possible d'établir un dialogue entre l'expérimentateur et le rêveur lucide depuis le rêve? Méthodes : Plusieurs tentatives de communication bidirectionnelle avec un rêveur lucide narcoleptique expérimenté, utilisant différentes voies sensorielles ont été réalisées sur des siestes en sommeil paradoxal avec polysomnographie et EMG des zygomatiques et du corrugateur. Le sujet a été informé que des stimuli tactiles (tapotements sur les mains), lumineux (vert ou rouge) et auditifs (questions orales) seraient présentés pendant la sieste, mais il ignorait dans quel ordre. Il devait contracter les zygomatiques ou le corrugateur selon le nombre de tapotements, la couleur de la lumière ou si sa réponse était positive ou négative. Résultats : Le participant n'a pas été capable de discriminer la couleur de lumière (pas de réponses). Cependant, toujours endormi en sommeil paradoxal, il a compté et signalé correctement le nombre de tapotements sur sa main dans 9 cas sur 12 et a répondu avec succès à 3 questions en oui/non sur 5 en effectuant les contractions musculaires appropriées. Conclusion : Nos résultats démontrent que la communication bidirectionnelle est possible selon plusieurs modalités et à différents niveaux de complexité cognitive. Cette découverte ouvre la voie à une nouvelle ère d'investigation de la cognition en rêve. Lien d'intérêt : Ce projet a été en partie financé grâce à la bourse SFRMS 2018

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COM 1-7 Trouble Comportemental en Sommeil Paradoxal e risque de Troubles du Contrôle des Impulsions dans la Maladie de Parkinson: étude de la cohorte PPMI Maria livia FANTINI*(1) ; Janel FEDLER (2) ; Bruno PEREIRA (3) ; Daniel WEINTRAUB (4) ; Ana MARQUES (1) ; Franck DURIF (1) (1) Service de Neurologie- CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France;(2) University of Iowa, Iowa, Usa; (3) DRCI- CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France; (4) PADRECC- University of Pennsylvania, Philadelphia, Usa*[email protected] Objectif : Une association entre Trouble comportemental en sommeil Paradoxal (TCSP) et Troubles du Contrôles des Impulsions (TCIs) a été rapportée dans la Maladie de Parkinson (MP). Le but de l'étude a été d'évaluer de façon longitudinale l'impact du TCSP dans le développement des TCIs dans la MP. Méthodes : En utilisant les données de la cohorte « Parkinson's Progression Markers Initiative (PPMI)», 401 patients pa ont été évalués de façon prospective à 6 mois et annuellement pendant 5 ans. L'impact du TCSP sur la prévalence des TCIs a été évalué par un modèle de régression logistique d'équations d'estimation généralisées (GEE), ajusté par âge, genre, dépression, utilisation d'agonistes de la dopamine et d'antidépresseurs. Une analyse par modèle de risques proportionnels de Cox ajustée par les mêmes paramètres a évalué le rôle du pTCSP sur l'incidence éventuelle des TCIs. Résultats : La prévalence de TCIs est plus élevée chez les parkinsoniens avec TCSP à partir de la 3ème année, avec un risque qui augmente progressivement à chaque année (3 ans:OR=1.453,p=0.016; 4 ans:OR=1.576,p=0.016; 5 ans:OR=1.709,p=0.016). De plus, chez 318 patients sans TCIs au baseline, le pTCSP a un impact significatif sur l'incidence subséquente de TCIs (HR =1.604, 95% CI 1.052, 2.447, p=0.028). Conclusion : Cette étude montre pour la première fois que le TCSP est un facteur de risque de survenue de TCIs dans la MP, ayant un impact à la fois sur leur prévalence que leur incidence. Des altérations plus sévères de la voie mésocorticolimbique observées chez les parkinsoniens avec TCSP pourraient favoriser le développement de TCIs. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 1-8 Altération de la qualité du sommeil chez les enfants et les adultes avec un trouble des mouvements rythmiques du sommeil : une étude cas-témoin Christine LAGANIèRE (1) ; Marie-hélène PENNESTRI (1) ; Anna-laura RASSU (2) ; Lucie BARATEAU (3) ; Sofiene CHENINI (2) ; Elisa EVANGELISTA (3) ; Yves DAUVILLIERS (3) ; Régis LOPEZ* (3) (1) McGill University, Department of Educational and Counselling Psychology (ECP), Montreal, Canada; (2) Unité des troubles du sommeil, Hôpital Gui de Chauliac , Montpellier, France; (3) Unité des troubles du sommeil, Hôpital Gui de Chauliac / Inserm U1061, Montpellier, France *[email protected] Objectif : Décrire les caractéristiques cliniques et polysomnographiques (PSG) d'enfants et d'adultes présentant un trouble des mouvements rythmiques du sommeil (TMR) en comparaison à des sujets sains. Méthodes : 50 patients avec TMR (23 enfants) ont bénéficié d'une évaluation clinique détaillée et d'une PSG. Les caractéristiques PSG étaient comparées à celles de 75 sujets témoins appariés en âge et sexe (41 enfants). Résultats : Les patients avec TMR rapportaient des plaintes de mauvais sommeil de nuit (82%) et de fatigue/somnolence (80%). 43.2% avaient une histoire familiale de rythmies, 46% des troubles neurodéveloppementaux, et 32% un syndrome des jambes sans repos (SJSR). 82% des patients ont présenté au moins un épisode de rythmies en vPSG (médiane 28, de 1 à 381 épisodes), sans différences sur les caractéristiques des rythmies chez les enfants et les adultes. Comparativement aux témoins, les patients présentaient un index apnées-hypopnées (IAH), de mouvements périodiques (IMP) plus élevé, une augmentation de la latence d'endormissement, de la veille intrasommeil, des micro-éveils, et une plus faible efficacité de sommeil. Ces paramètres étaient corrélés à diverses caractéristiques cliniques des rythmies après ajustement pour l'âge, l'IAH, l'IMP et le SJSR. Conclusion : Les TMR s'associent à des altérations du sommeil de nuit, en lien avec des troubles du sommeil associés d'une part, et avec la sévérité des rythmies, d'autre part. Une évaluation PSG de ce trouble potentiellement sévère est requise pour une guider une prise en charge souvent multimodale. Lien d'intérêt : Jazz, UCB, Shire, HAC, Bioprojet, Theranexus

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COM 2-1 L'hypoxémie nocturne prédit l'incidence du cancer chez des patients explorés pour suspicion de SAHOS : données de la cohorte des Pays de la Loire Grégoire JUSTEAU*(1) ; Chloé GERVES-PINQUIE (2) ; Wojciech TRZEPIZUR (1) ; Audrey PARIS (3) ; Thierry PIGEANNE (4) ; Xuan-Lan NGUYEN (5) ; Laurène LECLAIR-VISONNEAU (6) ; Marc LE VAILLANT (2) ; Christelle GOSSELIN (2) ; Fréderic GAGNADOUX (1) (1) Department of Respiratory and Sleep Medicine, Angers University hospital, Angers, France;(2) Respiratory Health Research Institute, Beaucouzé, France; (3) Department of Respiratory Diseases, Le Mans General Hospital, Le mans, France;(4) Respiratory Unit, Pôle santé des Olonnes, Olonne sur mer, France ;(5) Sleep Unit, Saint-Antoine Hospital, Paris, France; (6) Department of Physiology and Sleep Medicine, Nantes University Hospital, Nantes, France*[email protected] Objectif : Les données expérimentales suggèrent que l'hypoxémie intermittente résultant des apnées du sommeil pourrait contribuer au développement et la progression du cancer. Cependant les résultats des études cliniques sont contradictoires. L'objectif de cette vaste étude était de déterminer si l'incidence du cancer est associée avec la sévérité du SAHOS et les indices d'hypoxémie nocturne (index de désaturations en oxygène [ODI] et temps de sommeil au dessous de 90% de SaO2 [T90]) après ajustement sur les facteurs de risque de cancer. Méthodes : Les données de 8,748 patients de la cohorte sommeil des Pays de la Loire, sans antécédent carcinologique, investigués (PSG ou PV) pour suspicion de SAHOS, ont été appariées à celles Système National d'Information Inter-Régimes de l'Assurance Maladie [SNIIRAM] pour détecter les cancer incidents selon un algorithme développé par l'INCA. Résultats : Après un suivi médian de 5,8 [3.8-7.8] ans, 718 patients (8.2%) avaient reçu un diagnostic de cancer. En analyse univariée (Log Rank Test) la sévérité du SAHOS, l'ODI et le T90 étaient liés à l'incidence du cancer. Cependant, après justement (modèle de Cox), seul le T90 prédisait le risque de cancer (HR [95%CI] 1.47 [1.17- 1.86] si T90 >13% vs <0.01% ; p=0.001). Après stratification, l'association entre T90 et cancers incidents n'était significative que chez les patients non convenablement traités par PPC. Conclusion : Le T90 prédit le risque de cancer chez les patients avec SAHOS. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 2-2 Syndrome d'Apnées Hypopnées Obstructives du Sommeil et dysfonction endothéliale : une méta analyse Vanessa BIRONNEAU*(1) ; Renaud TAMISIER (2) ; Wojciech TRZEPIZUR (3) ; François GOUPIL (4) ; Marie JOYEUX-FAURE (2) ; Ingrid JULLIAN-DESAYES (2) ; Sandrine LAUNOIS (5) ; Marc LE VAILLANT (6) ; Jean-Louis PEPIN (2) ; Fréderic GAGNADOUX (7) (1) Université de Poitiers, CHU, Service de Pneumologie, Université Bretagne Loire, INSERM 1063, Poitiers , France;(2)Université Grenoble Alpes, HP2, INSERM UMR 1042, CHU de Grenoble, Grenoble, France; (3) Université Bretagne Loire, CHU, Service de Pneumologie, INSERM 1063, Angers, France; (4) Service de Pneumologie, Centre Hospitalier, Le mans, France;(5) Laboratoire du Sommeil, APHP, Paris, France;(6) Institut de Recherche en Santé Respiratoire des Pays de le Loire, Beaucouzé, France;(7) Université Bretagne Loire, INSERM 1063, Département de Pneumologie, CHU d'Angers, Angers, France*[email protected] Objectif : La dysfonction endothéliale (DE) prédit la survenue d'événements cardiovasculaires (CV) tardifs et pourrait être le lien entre le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) et les maladies CV. Toutefois, on observe certaines limites méthodologiques des méta-analyses antérieures évaluant l'association entre le SAOS et la DE. Méthodes : Cette méta-analyse sur données individuelles portant sur 730 patients sans maladie CV connue issus de 12 études a pour objectif d'évaluer une possible association entre la sévérité du SAOS et la DE. Chaque patient a bénéficié d'un enregistrement poly(somno)graphique pour suspicion clinique de SAOS et une évaluation de la fonction endothéliale par pléthysmographie digitale. La DE est définie par un indice d'hyperémie réactive transformée en logarithme (Ln-RHI) < 0,51. Résultats : Une DE existe respectivement chez 14,9, 18,1 et 26,9 % des patients sans SAOS (indice d'apnée-hypopnée[IAH]<5), avec un SAOS léger à modéré (5≤IAH<30) et avec un SAOS sévère (AHI≥30) (p=0,0086). Une analyse multivariée incluant l'âge, le sexe, la pression artérielle diastolique, le BMI, le diabète et l'IAH révèle que le SAOS sévère (OR 95 % IC]) : 2,31[1,12 - 4,79] et l'obésité (OR : 1,51[1,12 - 2,04]) sont les 2 facteurs de risque indépendants de DE. La DE est également associée au temps de sommeil passé à SaO2<90% (T90) (OR : 1,83[1,20 - 2,79] pour T90> 20 min vs <1,7 min). Lors de l'analyse de sensibilité, l'association entre SAOS et DE est modulée par la présence d'une HTA, d'une obésité ou d'un diabète. Conclusion : L'IAH et l'hypoxémie nocturne sont indépendamment associées à la DE. Lien d'intérêt : ARAIR

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COM 2-3 Dysfonction endothéliale en population générale après 65 ans : rôle des troubles respiratoires liés au sommeil (EndoPROOF) Mathieu BERGER (1) ; Celine CHAPELLE (2) ; Frederic GAGNADOUX (3) ; Jean louis PEPIN (4) ; Jean claude BARTHELEMY (1) ; Frederic ROCHE* (1) (1) EA SNA EPIS, Université Jean Monnet, UdL, Saint-etienne, France;(2) Inserm Equipe Sainbiose , Université Jean Monnet, UdL, Saint-etienne, France; (3) Inserm UMR 1063, Université d'Angers, Angers, France; (4) Inserm U1042 HP2, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France*[email protected] Objectif : Les marqueurs de risque de survenue d'une dysfonction endothéliale NO-dépendante sont bien décrits chez l'adulte et la charge hypoxémique nocturne représente un des facteurs aggravants. Le rôle des troubles respiratoires liés au sommeil chez le sujet âgé est moins documenté. C'est l'objectif de la présente étude ancillaire de l'étude de cohorte PROOF. Méthodes : 251 sujets volontaires de la cohorte PROOF (59.8% de femmes) ont bénéficié lors du passage 4 de l'étude une évaluation synchrone de la fonction endothéliale post ischémique au niveau de l'avant bras (Endopat) et d'une polygraphie ventilatoire nocturne diagnostique. Les patients connus comme apnéiques et traités étaient exclus. Les potentiels facteurs associés à une dysfonction endotheliale ont d'abord été recherchés par analyse univariée (régression logistique) puis introduits en analyse multivariée pour ceux retrouvés comme significatifs (p<0.15). Résultats : En analyse univariée dans cette population très homogène en âge (72+/-1 ans) une dysfonction endothéliale était présente chez 134 sujets. Le sexe masculin (OR: 1.84 (IC:1.10;3.09)), le surpoids (OR:2.37 (IC:1.38;4.05)), le tabagisme actif ou sevré (OR: 1.60 (iC: 0.94;2.71), l'index de desaturation en O2 >30 (IC: 5.8 (IC:0.7;48) étaient retrouvés comme associés à la dysfonction endothéliale. En multivarié, seul le sexe masculin est associé au risque de dysfonction endothéliale (OR;1.85 (CI:1.1;3.12), p<0.02. Conclusion : La charge hypoxémique, l'index d'apnées/hypopnées, la charge tensionnelle de 24h ne représentent pas des marqueurs du risque de dysfonction endothéliale chez le sujet âgé. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 2-4 Apnée du sommeil et survie d'une cohorte de sujets âgés suivis pendant 16 ans (étude PROOF-SYNAPSE) Vincent PICHOT*(1) ; David HUPIN (1) ; Sébastien CELLE (1) ; Martin GARET (1) ; Delphine MAUDOUX (1) ; Jean-Claude BARTHELEMY (1) ; Frédéric ROCHE (1) (1) EA SNA-EPIS, CHU Nord, Université Jean-Monnet, Université de Lyon, Saint-Etienne, France*[email protected] Objectif : La mise en place d'un traitement du SAS chez le sujet âgé est toujours débattue. En effet, dans cette population, le lien entre la pathologie et l'augmentation du risque de mortalité n'a pas été clairement établi et les indices de sévérité du SAS utilisés en clinique (AHI et ODI) restent controversés. Méthodes : Nous avons suivi la mortalité d'une cohorte de sujets âgés (68.4 ± 0.8 ans) non traités pour le SAOS pendant 16 ans, après un examen polygraphique (487 femmes, AHI 16.5 ± 11.5, ODI 7.1 ± 7.2; 331 hommes, AHI 24.1 ± 16.0, ODI 11.2 ± 10.2). Les indices de risque de mortalité (Hazard Ratio) de toutes causes ont été calculés en comparant les 1er et 3ème terciles pour l'AHI et l'ODI avec un ajustement pour les covariables genre, BMI, obésité, diabète, dyslipidémie, HTA et tabac. Résultats : Les résultats montrant toujours un effet genre prédominant (HR=1.84, IC [1.31-2.58], p<0.001), nous avons séparé les analyses hommes et femmes. Chez les hommes, l'augmentation du risque de mortalité était de 2.34 (IC [1.26-4.38] ; p=0.008) pour l'ODI (ODI > 12.8 vs ODI < 5.1) et restait non significatif pour l'AHI (p=0.12). Les covariables agravantes significatives étaient le diabète et le tabac. Chez les femmes, les indices de risque restaient non significatifs. Conclusion : Chez les hommes âgés, l'ODI, prédicteur du risque de mortalité, est un meilleur indice de sévérité du SAS que l'AHI. Chez les femmes, le SAS n'augmente pas significativement ce risque. Ces résultats devront être affinés en incluant les causes de mortalité et la survenue d'évènements. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 2-5 Topographie des infarctus cérébraux, syndrome d'apnées du sommeil et sommeil : résultats intermédiaires de cohorte observationnelle prospective. Sarah ALEXANDRE*(1) ; Sébastien BAILLIEUL (1) ; Olivier DETANTE (2) ; Sébastien BAILLY (1) ; Marie DESTORS (1) ; Rita GUZUN (1) ; Jean-Louis PEPIN (1) ; Renaud TAMISIER (1) (1) Laboratoire HP2 - Hypoxie et physiopathologies cardiovasculaires et respiratoires - INSERM U1042, Grenoble, France;(2) Grenoble Institut des Neurosciences - GIN - Inserm U 1216, Grenoble, France *[email protected] Objectif : Pathologies du sommeil et infarctus cérébral (IC) sont étroitement liés et possiblement la topographie de l'IC et la pathologie du sommeil interagissent (vigilance, commande ventilatoire et des voies aériennes supérieures). Objectif : corrélation entre topographie lésionnelle d'un premier IC et syndrome d'apnées du sommeil (SAS). Méthodes : Cohorte prospective monocentrique de patients âgés de 18-85ans, hospitalisés en Neuro-Vasculaire pour un premier IC non hémorragique sans antécédent neurovasculaire ou sommeil. La topographie de l'IC était définie sur l'imagerie au diagnostic (IRM ou TDM). A distance de l'IC les patients réalisaient un examen clinique, des auto-questionnaires et une polysomnographie (PSG) selon les recommandations de l'AASM (délai médian de PSG [Q1;Q3]=134 jours [97;227]). Résultats : Sur 142 patients inclus, 53% présentaient un SAS (IAH≥15 événements/heure de sommeil, IAH médian à 28/h [21;43], 52% obstructif, 25% coexistant, 23% central). Les patients post IC étaient peu symptomatiques et non différents (pour SAS et non SAS respectivement, Epworth à 8 [4;12] vs. 6 [4;10] et Pichot 8 [3;18] vs 11 [4;20]). Les patients SAS étaient plus âgés (65 ans [55;71] vs. 53 [48;63]), et majoritairement masculins. Le SAS impactait la macrostructure du sommeil (en minute, Stade I=16 [8;31] vs 9.6 [5;22] p=0,01 et sommeil lent profond= 4 |0;9] vs 12 |5;17] p<0,001). Les lésions cérébelleuses étaient plus fréquentes dans le groupe SAS : 19% vs 3% p=0.003. Conclusion : Les résultats préliminaires semblent indiquer que la topographie de l'IC soit liée à la présence d'un SAS et possiblement sa typologie. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 2-6 Troubles respiratoires nocturnes et atteinte cardiaque post infarctus du myocarde. Sophie ROUSSEAU*(1) ; Ali mouhamed BA (2) ; Wojtek TRZEPIZUR (1) ; Alain FURBER (2) ; Fabrice PRUNIER (2) ; Loïc BIERE (2) ; Frédéric GAGNADOUX (2) (1) service pneumologie, CHU, Angers, France;(2)service cardiologie, CHU, Angers, France *[email protected] Objectif : Plusieurs études récentes suggèrent une association du syndrome d'apnées du sommeil (SAS) avec la sévérité de l'atteinte cardiaque et sa récupération suite à un infarctus du myocarde (IDM). Notre objectif était d'évaluer si la présence et la sévérité des troubles respiratoires nocturnes sont liées à la sévérité de l'atteinte cardiaque au décours immédiat et à 3 mois d'un IDM. Méthodes : Les patients présentant un premier épisode d'IDM étaient inclus et bénéficiaient d'une polygraphie ventilatoire dans les 72h et d'une IRM cardiaque à la phase aiguë et à 3 mois. Résultats : Cinquante-six patients ont été inclus. La prévalence du SAS était de 62,5% dont 74,3% de SAS centraux. Les patients désaturateurs avaient une FEVG plus basse à M0 et à M3 (44% versus 50,9%à M3, p=0,031) tout comme les patients hypoxiques (41,7% versus 49,6% à M3, p=0,003). Ces derniers avaient une taille d'IDM plus grande à M0 (30% versus 18,2%, p=0,007) et à M3 (20,7% versus 13%, p=0,004). Il n'a pas été montré d'effet propre du SAS sur la taille de l'IDM. Il n'y avait pas de relation entre la sévérité des troubles respiratoires du sommeil et l'évolution des marqueurs d'atteinte cardiaque entre M0 et M3. Conclusion : Les troubles respiratoires du sommeil sont fréquents à la phase aiguë de l'IDM et corrélés à la sévérité de l'atteinte cardiaque mais ne semblent pas avoir d'impact sur son évolution à 3 mois. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 2-7 Syndrome d'Apnées et Hypopnées Obstructives du Sommeil et Asthme Sévère : données de l'étude FASE-CPHG Laurent PORTEL*(1) ; Cyril MAURER (2) ; Jean-Philippe OSTER (3) ; Cécilia NOCENT (4) ; Eric PARRAT (5) ; Anne PRUD HOMME (6) ; Daniel COETMEUR (7) ; Touffik DIDI (8) ; Bertrand LEMAIRE (9) ; Chantal RAHERISON (10) (1) Centre Hospitalier, Libourne, France;(2)Centre Hospitalier , Montfermeil, France; (3) Centre Hospitalier, Colmar, France; (4) Centre Hospitalier , Bayonne, France;(5) Centre Hospitalier , Papeete, France ;(6) Centre Hospitalier , Tarbes, France; (7) Centre Hospitalier , Saint Brieuc, France;(8) Centre Hospitalier , Annecy, France;(9) Centre Hospitalier , Orléans, France;(10) Centre Hospitalo-Universitaire, Bordeaux, France*[email protected] Objectif : Décrire les patients asthmatiques sévères atteints de SAHOS pris en charge dans les CHG de France Méthodes : Etude observationnelle, descriptive et non interventionnelle en vie réelle. Résultats : Entre le 02/05/2016 et le 30/06/2017, 1502 patients ont été inclus et 1465 analysés. La moyenne d'âge est de 54 ans (±16), 27% des patients ont plus de 65 ans et 63% sont des femmes. L'IMC moyen est à 27+/-6 (16-63), on note 30% de patients obèses. Au total, 161 patients (12%) sont atteints de SAHOS. Ces patients sont plus souvent âgés de plus de 40 ans et présentent plus souvent des comorbidités telles que HTA, diabète et obésité (p < 0,05). Leur degré d'activité physique est moindre que dans la population totale étudiée (P<0,001). On trouve plus de patients apnéïques parmi ceux qui n'ont aucune activité physique (P< 0,005). Nous avons réalisé une analyse phénotypique qui montre que tous les patients (N = 115) présentant le phénotype « asthme de l'obèse » sont porteurs d'un SAHOS. Les 11 autres patients atteints de SAHOS appartiennent au phénotype « asthme avec intolérance à l'aspirine ». On ne trouve aucun patient atteint de SAHOS dans les autres phénotypes (asthme allergique précoce, asthme à début tardif, asthme avec éosinophilie). Conclusion : Notre étude apporte un éclairage nouveau sur les liens existants entre asthme et SAS, en particulier grâce à l'analyse phénotypique que nous avons réalisée. Il apparaît clairement que la recherche d'un SAS doit être ciblée chez l'asthmatique et doit être systématique dans le phénotype asthme sévère de l'obèse . Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 2-8 Le plant gain est augmenté dans le syndrome d'apnée du sommeil pédiatrique Plamen BOKOV*(1) ; Christophe DELCLAUX (1) (1) Hôpital Robert Debré, Paris, France *[email protected] Objectif : Nous avons cherché à évaluer le contrôle ventilatoire chez les enfants avec et sans apnée obstructive du sommeil (SAOS) Méthodes : Des enfants sains et des enfants souffrant de syndromes génétiques pouvant altérer la chemosensibilité ont été recrutés. En plus de la polysomnographie, nous avons analysé et estimé les gains (controller gain et plant gain), qui dépendent de la sensibilité des chemorécepteurs et du changement des gaz artériels en réponse à un changement de ventilation, respectivement. A partir d'enregistrements de respiration courante en période de veille calme deux modèles bivariés (ventilation, CO2 de fin d'expiration, un modèle non contraint et un modèle contraint) et un modèle trivarié (O2 de fin d'expiration comme variable supplémentaire) ont été utilisés. Résultats : Soixante-six enfants (d'âge médian 10,4 ans) ont été inclus. Les enfants syndromiques (ataxie de Friedreich, mucopolysaccharidoses, syndromes de Down et de Prader-Willi, n = 12) avaient un SAOS plus sévère (IAH> 5.h-1) par rapport aux enfants non syndromiques (8/12 versus 18/54, p = 0,049). Les enfants atteints de SAOS (n = 48, IAH> 1.h-1) présentaient un plant gain plus élevé par rapport à ceux sans SAOS (n = 18) et il était associé positivement à la sévérité de SAOS mesurée par l'IAH (r2 = 0,20, p <0,001). L'augmentation du plant gain était corrélé à l'hypoventilation nocturne. Cela était plus marqué chez les enfants avec un IAH> 5.h-1 et même plus élevé chez les enfants syndromiques. Conclusion : Le plant gain peut contribuer à la physiopathologie du SAOS et les thérapies visant à sa réduction doivent être testées. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 2-9 Caractérisation des apnées dans un modèle murin de syndrome d'hypoventilation alveolaire centrale congenitale ou syndrome d'Ondine Amélia MADANI*(1) ; Éléonore SIZUN (1) ; Maud RINGOT (1) ; Thomas BOURGEOIS (1) ; Nelina RAMANANTSOA (1) ; Christophe DELCLAUX (1) ; Stéphane DAUGER (1) ; Marie-Pia D'ORTHO (2) ; Jorge GALLEGO (1) ; Boris MATROT (1) (1) Inserm U1141, Paris, France; (2) Groupe Hospitalier Bichat Service de Physiologie-Explorations Fonctionnelles, Paris, France*[email protected] Objectif : L'objectif de ce travail est de quantifier et caractériser les apnées – centrales, obstructives ou mixtes – du souriceau nouveau-né sauvage et mutant porteur de la mutation Phox2b27Ala/+ responsable du syndrome d'Ondine, durant leur première heure de vie. Un objectif secondaire a été d'analyser la ventilation pré-mortem des souriceaux mutants. Méthodes : Le débit ventilatoire des souriceaux a été enregistré de manière innovante et non-invasive dès la naissance à l'aide d'un pneumotachographe intégré à un masque facial et couplé à un profilomètre laser pour la détection des mouvements respiratoires thoraco-abdominaux. Résultats : Tous les souriceaux nouveau-nés présentent des apnées centrales, obstructives et mixtes. Le temps d'apnée est supérieur chez les souriceaux mutants vs des témoins sauvages (centrales, 321 vs. 135s p<0.05; obstructives, 254 vs. 75s p<0.05; mixtes, 159 vs. 70s p<0.05, respectivement). La durée moyenne des apnées à composante obstructive est aussi supérieure chez les mutants (obstructives, 5.3 vs. 2.4s p<0.01; mixtes, 6.4 vs. 3.3s p<0.01) Les souriceaux mutants produisent des gasps obstructifs, dont certains précèdent immédiatement l'apnée terminale. Conclusion : Ces résultats constituent la 1ère description d'apnées obstructives dès la naissance chez le souriceau mutant Phox2b27Ala/+. Les souriceaux mutants font plus d'apnées que les témoins sauvages et leurs apnées à composante obstructive sont plus longues. L'obstruction des voies aériennes supérieures affecte aussi le gasping hypoxique, et peut compromettre l'autoressuscitation des souriceaux mutants. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 3-1 Le test itératif de latence d'endormissement peut-il prédire la déficience en hypocrétine dans la narcolepsie ? Régis LOPEZ*(1) ; Lucie BARATEAU (1) ; Anna-Laura RASSU (2) ; Sofiene CHENINI (3) ; Elisa EVANGELISTA (1) ; Isabelle JAUSSENT (4) ; Yves DAUVILLIERS (1) (1) Centre National de Référence Narcolepsie, CHU Montpellier. Inserm U1061, Montpellier, France; (2) Unité des troubles du sommeil, CHU Montpellier., Montpellier, France; (3) Unité des troubles du sommeil, CHU Montpellier., Montpellier, France;(4) Inserm U1061, Montpellier, France *[email protected] Objectif : Étudier la contribution de paramètres d'analyse alternatifs du Test Itératif de Latence d'Endormissement (TILE) pour prédire la déficience en hypocrétine (Hcrt) chez des sujets souffrant de narcolepsie. Méthodes : Une analyse détaillée des TILE de 50 patients NT1 avec Hcrt < 110 ng/ml (31 H, 22 ans [15,6-58,5]) et 50 NT2 avec Hcrt > 200 ng/ml (31 H, 23,7 ans [16,9-62,9]) appariés en âge et sexe, a été réalisée. Elle comprenait les paramètres classiques (latence moyenne d'endormissement - LME -, les endormissements en sommeil paradoxal - SP -ou SOREM-15), mais aussi la latence et durée totale du SP sur les 20 premières minutes de chaque test, le nombre de SOREM définis par une latence du SP de < 5 minutes (SOREM-5). Les séquences de transition vers le SP étaient détaillées selon la présence ou non de stade N2 avant le SP (SOREM-direct). Résultats : Les patients NT1 avaient une LME plus courte, un plus grand nombre de SOREM-15 et de SOREM-5, une latence du SP plus courte, une durée du SP plus longue et plus de SOREM-direct que les patients NT2. Les meilleure performances de classification étaient obtenues avec la durée totale du SP ( AUC 0.919 [0.862-0.976], Se 90%, Sp 84%). La présence de ≥1 SOREM-direct donnait une Se de 100% et ≥4 SOREM-5 donnait une Sp de 96%. Conclusion : L'analyse de nouveaux paramètres du TILE offre d'excellentes performances afin de prédire la déficience en Hcrt dans la narcolepsie, son dosage dans le LCR étant exceptionnellement réalisé en pratique clinique. Lien d'intérêt : RL (UCB, Shire, HAC Pharma), LB (UCB), YD (UCB, Jazz, Bioprojet, Theranexus)

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COM 3-2 Fragmentation du sommeil nocturne et taux d'orexine chez l'homme : « Sleep and Wake Bouts » Lucie BARATEAU*(1) ; Régis LOPEZ (1) ; Manuela LOTIERZO (2) ; Jean Paul CRISTOL (3) ; Isabelle JAUSSENT (4) ; Yves DAUVILLIERS (1) (1) Unité des Troubles du Sommeil, Centre de Référence National Narcolepsie Hypersomnies, INSERM U1061, Montpellier, France;(2) Biochimie spécialisée, Biologie Hormonale et Moléculaire, CHU Montpellier, Montpellier, France; (3) Laboratoire de Biochimie, CHU Montpellier; Inserm U1046, CNRS UMR 9214, Montpellier, Montpellier, France;(4) INSERM U1061, Montpellier, France *[email protected] Objectif : Explorer les liens entre les taux d'orexine(ORX) dans le liquide céphalo-rachidien et des marqueurs de fragmentation du sommeil nocturne à la polysomnographie(PSG). Méthodes : Les PSG de 300 sujets non traités (45% F, 30+/-16 ans, ORX 155+/-154 pg/mL) ont été analysées. Les marqueurs étudiés étaient: les Wake Bouts(WB)(séquence continue d'époques de veille après endormissement), Sleep Bouts(SB)(séquence continue d'époques de sommeil), et transitions veille/sommeil. Les sujets ont été catégorisés en fonction de l'ORX: en tertiles (≤26,]26;254],>254 pg/mL) et en 2 catégories (110 pg/mL); et comparés par des modèles de régression logistiques; les résultats ajustés sur âge, sexe et IMC. Résultats : Les sujets dans le tertile d'ORX bas avaient plus de transitions, et un nombre de WB plus élevé que ceux dans les tertiles moyen et haut, avec un effet dose (45,33,25, p<0.0001). Les WB courts(30sec), les plus nombreux, diminuaient en proportion, des sujets ORX élevé à ceux à ORX bas (60, 55, 50%, p<0.0001), à l'inverse des longs WB(>2min) qui augmentaient (9.6,10.4,13.4%, p=0.0001). Le nombre de SB augmentait quand l'ORX diminuait (26,34,45, p<0.0001), mais leur durée diminuait. Les SB courts et intermédiaires(≤14min) étaient plus fréquents chez les sujets ORX bas, puis la courbe s'inversait, avec un effet dose retrouvé. Les résultats étaient confirmés en 2 catégories, et dans les modèles ajustés. Conclusion : Cette étude objective l'effet direct de l'ORX sur la stabilisation du sommeil. Les SB et WB sont des biomarqueurs de la fragmentation du sommeil, fortement corrélés aux taux d'ORX, avec un effet dose-dépendant. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 3-3 Évaluation des facteurs influençant l'efficience intellectuelle des enfants narcoleptiques de type 1 Agathe MARCASTEL*(1) ; Marine THIEUX (1) ; Aurore GUYON (1) ; Stéphanie MAZZA (2) ; Anne GUIGNARD-PERRET (1) ; Sabine PLANCOULAINE (2) ; Patricia FRANCO (1) (1) ESEFNP, Lyon, France;(2) Laboratoire HESPER , Lyon, France *[email protected] Objectif : Notre objectif était d'évaluer les facteurs influençant l'efficience intellectuelle chez les enfants narcoleptiques de type 1. Méthodes : Une étude rétrospective a été faite dans notre CRMR Narcolepsie sur 75 enfants âgés respectivement de 11,8 ans (5,5 à 17,6 ans) lors du diagnostic, 9,5 ans (4,5 à 15,8 ans) lors du début des symptômes (67,4% de garçons, 90,7% cataplexie, 96% HLA positifs, 66,7% traités par modafinil ou méthylphénidate). Les caractéristiques démographiques, électrophysiologiques et les questionnaires cliniques de ces patients ont été comparés à ceux de 41 enfants contrôles, âgés de 10,5 ans (5,5 à 15 ans, 64% de garçons), inclus dans une seconde étude menée au sein du service (protocole ENSOM). Résultats : Une prévalence élevée de Haut Potentiel Intellectuel (HPI, QI > 130) est retrouvée dans le groupe d'enfants narcoleptiques (37,3% contre 2,3% dans la population générale). Les enfants narcoleptiques HPI ont un niveau socio-économique plus élevé et un meilleur rendement académique que les enfants avec QI normal. Le Syndrome de Haute Résistance des Voies Aériennes Supérieures a en revanche un effet négatif sur le QI. Aucune autre différence démographique, électrophysiologique ou biologique n'a été retrouvée entre les 2 groupes. Un effet négatif de la narcolepsie est retrouvé sur l'indice de Raisonnement Perceptif des enfants HPI. Comparés aux enfants contrôles avec un QI normal, les enfants narcoleptiques ainsi que les enfants contrôles HPI présentent un pourcentage significativement plus important de sommeil paradoxal lors de la polysomnographie. Conclusion : La prise en compte des paramètres neuropsychologiques permet d'adapter l'évaluation et l'accompagnement sur le long terme des enfants narcoleptiques. Ces résultats permettent aussi d'ouvrir la réflexion sur la relation entre efficience intellectuelle et le sommeil paradoxal. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 3-4 Étude de la dysautonomie dans la Narcolepsie de Type 1 par dosage du cortisol et des catécholamines urinaires. Marie-Lou ROLLIN*(1) ; Isabelle JAUSSENT (2) ; Thibault SUTRA (3) ; Anne marie GORCE DUPUY (4) ; Yves DAUVILLIERS (5) ; Lucie BARATEAU (5) (1) Unité des Troubles du Sommeil, INSERM U1061, Montpellier, France;(2) INSERM U1061, Montpellier, France; (3) Département de Biochimie et Hormonologie, CHU Montpellier, Montpellier, France; (4) Biochimie Clinique et Métabolique, CHU Montpellier, Montpellier, France;(5) Unité des Troubles du Sommeil, Centre de Référence National Narcolepsie Hypersomnies, INSERM U1061, Montpellier, France *[email protected] Objectif : Comparer l'activité sympathique chez des patients narcoleptiques de type 1 (NT1), mesurée indirectement par le dosage des catécholamines urinaires (CaUr) et de la cortisolurie, avec des patients atteints d'hypersomnie centrale non orexine-déficients (narcolepsie de type 2 (NT2), hypersomnie idiopathique (HI)), et des témoins sans somnolence objective. Méthodes : 62 NT1 consécutifs (57%H, 32 ans (6-80), IMC=26 kg/m2, non traités) diagnostiqués en Centre de Référence National Narcolepsie, ont été comparés à 157 sujets non orexine-déficients (38%H, 26 ans (8-69), IMC=23 kg/m2, non traités): 16 NT2, 53 HI, et 88 témoins. Une évaluation structurée recueillait leurs caractéristiques cliniques et polysomnographiques. Les CaUr (adrénaline (A), noradrénaline (NA), dopamine (D)) et la cortisolurie étaient dosées, après un recueil standardisé sur 24h lors d'une hospitalisation. Résultats : Les concentrations en CaUr n'étaient pas différentes entre les NT1 et les autres sujets: NA=17(7-56) vs 16(5-42), A=2.8(0.2-7.4) vs 3(0.2-13), D=141(82-349) vs 179(79-825) µmol/mol de créatinine. La sécrétion de cortisol urinaire était par contre significativement plus faible chez les NT1: 26.7(1.26-80.9) vs 34.2(2.5-133) nmol/24h, p=0.028. Conclusion : L'activité sympathique en veille dans la NT1 mesurée par dosage des CaUr n'est pas différente de celle des sujets non orexine-déficients, mais la cortisolurie est plus faible. Ces résultats suggèrent une dérégulation complexe du système sympathico-vagal dans cette pathologie, nécessitant de nouvelles explorations des variations circadiennes et des différences jour/nuit de ces dosages. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 3-5 Étude randomisée, contrôlée testant le solriamfétol vs placebo dans la somnolence diurne excessive des narcolepsies de type 1 et 2 Yves DAUVILLIERS*(1) ; Colin m. SHAPIRO (2) ; Geert MAYER (3,4) ; Bruce C. CORSER (5) ; Helene A. EMSELLEM (6) ; Giuseppe PLAZZI (7) ; Dan CHEN (8) ; Lawrence P. CARTER (8,9) ; Hao WANG (10) ; Jed BLACK (8,11) ; Michael J. THORPY (12) (1) Hôpital Gui-de-Chauliac, CHU Montpellier, France ; (2) Université de Toronto, Toronto, ON, Canada ; (3) Hephata Klinik, Schwalmstadt, Allemagne ; (4) Université Phillips de Marbourg, Marbourg, Allemagne ; (5) Sleep Management Institute, Cincinnati, OH, États-Unis ; (6) The Center for Sleep & Wake Disorders, Chevy Chase, MD, États-Unis ; (7) Université de Bologne, Bologna, Italie ; (8) Jazz Pharmaceuticals, Palo Alto, CA, États-Unis ; (9) Université d’Arkansas pour les sciences médicales, Little Rock, AR, USA ; (10) Kite Pharma, Inc., Santa Monica, CA, États-Unis (faisant auparavant partie de Jazz Pharmaceuticals, Palo Alto, CA, États-Unis) ; (11) Stanford Center for Sleep Sciences and Medicine, Palo Alto, CA, États-Unis ; (12) Albert Einstein College of Medicine, Bronx, NY, États-Unis *[email protected] Objectif : Évaluer l'efficacité et la tolérance du solriamfétol, un inhibiteur de recapture de la dopamine et de la noradrénaline sur la somnolence diurne excessive dans les narcolepsies de type 1 et 2 (NT1/2). Méthodes : Dans cette étude de 12 semaines, les participants narcoleptiques avec ou sans cataplexie ont été randomisés pour recevoir 75, 150 ou 300 mg de solriamfétol ou un placebo. Inclusion : Diagnostic NT1/2 ; latence d'endormissement < 25 min au test de maintien d'éveil (TME) ; score à l'échelle de somnolence d'Epworth (ESS) ≥ 10. Exclusion : médicaments pouvant affecter la somnolence diurne excessive (SDE) ou les cataplexies ; travail posté ; autres conditions provoquant une SDE. Résultats : 236 participants ont reçu ≥ 1 dose de solriamfétol. Latence d'endormissement au TME initial : 7,5 min ; ESS initial : 17,2. Le solriamfétol augmentait significativement la latence d'endormissement au TME à la semaine 12 (150 et 300 mg, P < 0,0001) avec une augmentation moyenne de à 300 mg de 12,3 min ; 150 mg, 9,8 min ; 75 mg, 4,7 min ; placebo, 2,1 min. Le solriamfétol diminuait significativement l'ESSen semaine 12 (150 et 300 mg, P < 0.0001 ; 75 mg, P < 0,05) avec une diminution moyenne à 300 mg de -6,4 ; 150 mg, -5,4 ; 75 mg, -3,8 ; placebo, -1,6. Les événements indésirables fréquents (≥ 5 %) sont : céphalée, nausée, appétit diminué, rhinopharyngite, bouche sèche, et anxiété. Conclusion : Le solriamfétol améliore l'éveil et réduit la SDE dans les NT1/2. La sécurité est en phase avec les études précédentes. Lien d'intérêt : Financé par Jazz Pharmaceuticals

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COM 3-6 Somnolence diurne excessive et pression du sommeil chez les patients adultes avec TDAH Stéphanie BIOULAC*(1) ; Patricia SAGASPE (1) ; Elizabeth TRON (2) ; Antoine BENARD (2) ; C BERTHOMIER (3) ; Pierre PHILIP (4) ; Jacques TAILLARD (5) (1) CHU Pellegrin, Clinique du Sommeil, CNRS SANPSY, USR 3413, Bordeaux, France;(2) CHU Bordeaux, Pôle de santé publique, service d'information médicale, Clinical Epidemiology Unit , Bordeaux, France; (3) PHYSIP, Paris, France ;(4) CHU Pellegrin, Clinique du Sommeil, CNRS SANPSY, USR 3413, Bordeaux, France; (5) Université de Bordeaux, Sommeil, Attention et Neuropsychiatrie, USR 3413 CNRS, SANPSY, Bordeaux, France *[email protected] Objectif : La somnolence diurne excessive (SDE) est un symptôme fréquent chez certains patients avec trouble déficit de l'attention hyperactivité (TDAH). L'objectif de cette étude est d'explorer chez des patients avec TDAH, l'évolution de la SDE en condition contrôlée, et d'évaluer si la SDE est liée à une altération de la pression homéostatique du sommeil. Méthodes : 8 patients adultes avec TDAH et somnolents (sans traitement psychostimulants) et 7 sujets contrôles appariés en âge, sexe et chronotype ont été maintenus éveillés pendant 36 heures selon un protocole de constante routine. Des tests de maintien d'éveil (TME) et des tests de somnolence de Karolinska (KDT) ont été répétés toutes les 4 h. La dynamique de l'accumulation de la pression du sommeil, mesurée par la puissance de la bande thêta-alpha de l'EEG au cours des KDT est déterminée par la constante de temps et l'asymptote d'une fonction exponentielle saturante. Résultats : La latence d'endormissement au premier TME est significativement plus courte chez les patients avec TDAH que celle des témoins. Cette différence inter-groupe ne se modifie pas au long de l'éveil prolongé. Il n'y a aucune différence significative entre les deux groupes concernant la constante de temps et l'asymptote. Conclusion : Si les latences d'endormissement sont plus courtes chez les patients avec TDAH que chez les témoins lors de la veille prolongée, la dynamique de l'accumulation de la pression du sommeil est identique. La SDE confirmée chez ces patients avec TDAH ne peut donc pas être expliquée par une altération du processus homéostatique du sommeil. Lien d'intérêt : SOS oxygene Isis HAC

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COM 3-7 Incidence et facteurs de risque de la somnolence diurne excessive dans la cohorte populationnelle CoLaus-HypnoLaus Mathieu BERGER*(1) ; Camilla HIROTSU (1) ; Monica BETTA (2) ; Giulio BERNARDI (2) ; Francesca SICLARI (1) ; José HABA-RUBIO (1) ; Raphael HEINZER (1) (1) Centre d'Investigation et de Recherche sur le Sommeil, CHUV et UNIL, Lausanne, Suisse;(2) IMT School for Advanced Studies, Lucca, Italie *[email protected] Objectif : Évaluer l'incidence et les déterminants de la somnolence diurne excessive (SDE) évaluée de manière subjective dans la population générale. Méthodes : 2438 sujets (46% hommes, 56,0±9,8 ans) de la cohorte CoLaus-HypnoLaus basée sur la population de Lausanne (Suisse) ont été inclus. A l'inclusion et 5 ans plus tard, les sujets ont complété l'échelle de somnolence d'Epworth (ESS), l'index de qualité de sommeil de Pittsburgh (PSQI) et ont réalisé une évaluation clinique complète. Une polysomnographie ambulatoire a également été réalisée chez 1404 sujets. Résultats : L'incidence de la SDE à 5 ans était de 5,1% (n=124), soit 1,1% par an. Le modèle de régression logistique multiple a montré que la dépression (Odd Ratio (OR) [intervalle de confiance à 95%] : 3,0 [1,9–4,7]), une courte durée de sommeil rapportée (≤ 5h vs. 7-8h) (2,0 [1,0–4,1]), une mauvaise qualité de sommeil (PSQI >5 : 1,9 [1,2–2,9]), l'apnée du sommeil (index d'apnées-hypopnées >15 vs <5 : 2,9 [1.3–6,5]) et une charge hypoxique élevée à l'inclusion (quartile 4 vs. 1 : 3,0 [1,2–7,4]) augmente de manière indépendante le risque d'incidence de SDE. A l'inverse, l'âge avancé (≥ 55 ans : 0,5 [0,4–0,9]), l'hypertension (0,3 [0,2–0,7]) et une consommation modérée d'alcool (1-3 tasses/jour vs 0 : 0,5 [0,2–0,9]) sont des facteurs protecteurs pour le développement d'une SDE. Conclusion : L'incidence à 5 ans était de 5,1% dans notre population d'âge moyen à avancé. La dépression, une courte durée de sommeil, l'apnée du sommeil et la charge hypoxique associée sont les facteurs de risque les plus importants d'incidence de SDE. Lien d'intérêt : FMB, SNF, Fondation Leenaards

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COM 3-8 Effet de la sieste après une privation partielle de sommeil sur le temps de réaction et la somnolence chez des sportifs Mohamed ROMDHANI*(1) ; Nizar SOUISSI (1) ; Tarak DRISS (2) ; Omar HAMMOUDA (3) (1) institut supérieure des sports et de l'éducation physique, Ksar-Saïd, université la Manouba, Tunisie, Manouba, Tunisie;(2) UFR STAPS, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, France., Paris, France; (3) institut supérieure des sports et de l'éducation physique de Sfax, université de sfax, Sfax, Tunisie, Sfax, Tunisie *[email protected] Objectif : cette étude avait pour but de tester les effets de la privation partielle de sommeil (PPS) et de deux opportunités de siestes de 20 et 90 min (N20 et N90, respectivement) sur la somnolence subjective et le temps de réaction chez des sportifs. Méthodes : Neufs judokas de haut niveau ont volontairement complété une session après une nuit de sommeil normal i.e., CON. Après une nuit de PPS (temps au lit de 22h30 à 02h30), les participants ont été désignés dans un ordre contrebalancé à une des trois sessions; une opportunité de sieste de 20 min (N20, de 14h10 à 14h30) ou de 90 min (N90, de 13h00 à 14h30) ou sans sieste. Le temps de réaction simple (TRS) et à choix multiples (TRCM) et le questionnaire de somnolence d'Epworth (ESS) ont été évalués avant (12h45) et 30 min après la sieste (15h00). Résultats : TRS est augmenté après la PPS comparé au CON (p<0.01; d=1.02). Les deux durées de sieste n'ont pas engendré une diminution du TRS. TRCM a diminué après N20 comparé à CON (p<0.001, d=0.93) et à sans sieste (p<0.001, d=0.61). Les scores de ESS ont augmenté après la PPS par rapport au CON (p<0.001, d=0.86) et ont diminué après N20 (p<0.001, d=1.36) et N90 (p<0.001, d=2.07) comparé à sans sieste. Conclusion : Une opportunité de sieste contribue à contrecarrer la baisse des performances cognitives des sportifs induite par la PPS. N20 a eu plus d'effets bénéfiques que N90 sur le TRCM. Par contre la longue sieste a diminué d'une manière plus importante la somnolence subjective. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 4-1 FACE : Cohorte prospective de patients insuffisants cardiaques chroniques avec TRS, éligibles à l'ASV: phénogroupes par analyses en cluster Renaud TAMISIER*(1) ; Thibaud DAMY (2) ; Sébastien BAILLY (1) ; Frédéric GOUTORBE (3) ; Jean-Marc DAVY (4) ; Florent LAVERGNE (5) ; Patrick LEVY (1) ; Alain PALOT (6) ; Marie-Pia D'ORTHO (7) ; Jean-Louis PEPIN (1) (1) HP2 Lab, Grenoble Alpes University; Inserm, Grenoble, France;(2)AP-HP – University Hospital Henri Mondor, Paris, France; (3) Sleep Unit, Hôpital de Béziers, Béziers, France;(4) Hospital Arnaud de Villeneuve, service de Cardiologie, Montpellier, France ;(5) ResMed Science Center, Saint-priest, France; (6) hôpital Saint Joseph, Marseille, France;(7) AP-HP University Hospital Bichat-Claude Bernard, Paris, France *[email protected] Objectif : La cohorte prospective multicentrique FACE a pour objectif de fournir des données à long-terme « en vie réelle » sur une population d'insuffisants cardiaques (à fraction d'éjection ventriculaire gauche altérée ou préservée) présentant des apnées centrales prédominantes ou combinées à des apnées obstructives, éligibles à l'ASV. L'analyse en classe latente (LCA) a été proposée pour définir des phénogroupes homogènes de patients pouvant évoluer différemment. Méthodes : Présentation clinique, données du sommeil, la fonction cardiaque et la qualité de vie ont été évaluées au moment de l'inclusion. Les patients étaient pris en charge pour leur insuffisance cardiaque chronique et étaient éligibles à une prise en charge de leurs troubles respiratoires du sommeil (TRS) par ASV. La morbidité et la mortalité ont été recueillies après trois mois de suivi. Le critère principal est le délai de survenu du premier évènement : décès, hospitalisation imprévue pour aggravation de l'insuffisance cardiaque, greffe cardiaque ou dispositif d'assistance circulatoire mécanique. Résultats : 509 patients ICC ont été inclus dans l'analyse ITT, l'analyse en classe latente a identifié 6 phénogroupes bien définis. Au suivi à 3 mois, on observait une différence significative de l'incidence du critère principal entre les groupes (p<0,01), du critère : décès de toute cause ou des hospitalisations toutes causes (p<0,01) et du critère : hospitalisations de toutes causes (p<0,02). Le pronostic le plus défavorable était observé dans le groupe 1 : FEVG < 35 %, hommes (96 %), Syndrome d'apnée du sommeil (SAS) central prédominant (90 %), AVC (38 %), fibrillation auriculaire (44 %), acceptation de l'ASV (53 %). Conclusion : Une analyse en cluster permettant de définir des phénogroupes homogènes basés sur la fonction cardiaque, le type de SAS, l'acceptation du traitement par ASV est une méthodologie prometteuse pour prédire le devenir des patients ICC. Lien d'intérêt : Étude financée par ResMed

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COM 4-2 Quels patients apnéiques pourraient bénéficier d'un traitement par diurétiques ? Analyse par score de propension de la cohorte OSFP Bruno REVOL*(1) ; Ingrid JULLIAN-DESAYES (1) ; Sébastien BAILLY (1) ; Renaud TAMISIER (1) ; Yves GRILLET (2) ; Marc SAPENE (3) ; Marie JOYEUX-FAURE (1) ; Jean-Louis PEPIN (1) (1) CHU Grenoble Alpes, Grenoble, France;(2) Pneumologue libéral, Valence, France ;(3) Pneumologue libéral, Bordeaux, France *[email protected] Objectif : Les diurétiques sont présupposés efficaces pour réduire la sévérité du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) en prévenant la rétention de fluides et en réduisant le déplacement rostral des fluides ou « fluid shift ». L'impact des diurétiques pourraient varier selon les phénotypes cliniques des patients apnéiques et leurs comorbidités. Méthodes : Pour tester cette hypothèse, nous avons réalisé une analyse par score de propension, en utilisant le registre national des apnées du sommeil « Observatoire Sommeil de la Fédération de Pneumologie » (OSFP). Résultats : Les 69 564 patients SAOS étudiés dans la cohorte de l'OSFP avaient un âge médian de 56,9 ans, 67 % étaient des hommes, avec un IAH médian de 28 événements/h. Parmi eux, 9 783 (14,1 %) étaient traités par des diurétiques. Les diurétiques réduisaient la gravité du SAOS chez les patients en surpoids ou modérément obèses (p=0,03) et chez les patients souffrant d'hypertension artérielle (p<0,01), particulièrement chez les hypertendus dont l'indice de masse corporelle (IMC) se situait entre 25 et 35 kg/m2 (p<0,01). La présence de diurétique n'avait aucun effet significatif sur la gravité du SAOS chez les patients ayant une faible activité physique ou une insuffisance cardiaque. Conclusion : Les diurétiques auraient donc un impact positif sur la gravité du SAOS chez les patients en surpoids ou modérément obèses souffrant d'hypertension artérielle. Ces médicaments pourraient être privilégiés, associée à la pression positive continue chez les patients apnéiques hypertendus. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 4-3 Traitement du syndrome d'apnées hypopnées obstructives (SAHOS) de l'adulte par stimulation bilatérale du nerf hypoglosse (XII) (BLAST OSA) Sandrine LAUNOIS*(1) ; Xuân-lan NGUYEN (2) ; Boris PETELLE (3) ; Nicole MESLIER (4) ; Chloé BERTOLUS (5) ; Laurent LACCOURREYE (6) ; Valérie ATTALI (7) ; Frédéric GAGNADOUX (4) ; Peter EASTWOOD (8) ; au nom des investigateurs de l’étude BLAST OSA (9) (1) GHUEP, Hôpital St Antoine, APHP et UMRS1158 INSERM, Sorbonne Université, Paris, France;(2) GHUEP, Hôpital St Antoine, APHP, Paris, France; (3) GHUEP, Hôpital Tenon, Paris, France; (4) CHU d'Angers, INSERM UMR 1063 'SOPAM' Université d'Angers, Angers, France;(5) GH Pitié-Salpétrière Charles Foix, APHP, Paris, France ;(6) CHU d'Angers, Angers, France; (7) GH Pitié-Salpétrière Charles Foix, APHP et UMRS1158 INSERM, Sorbonne Université, Paris, France;(8) University of Western Australia Centre for Sleep Science , Crawley, Australie*[email protected] Objectif : Évaluer l'innocuité et l'efficacité, à 6 mois post implantation, d'un nouveau dispositif implantable (Genio®, NYXOAH S.A.) délivrant une stimulation bilatérale du XII pour le traitement du SAHOS modéré à sévère. Méthodes : Etude prospective, ouverte, multicentrique (8 centres, Australie, France et Royaume-Uni) chez des patients avec un IAH entre 20 et 60/h, en échec de traitement par PPC et orthèse, avec, comme objectifs principaux, la survenue d'événements indésirables graves (EIG) liés au dispositif et la variation de l'IAH et comme objectifs secondaires, la variation de l'index de désaturations en O2 (IDO), du score d'Epworth, de la qualité de vie et du ronflement et l'observance. Résultats : Sur 27 sujets implantés (63% d'hommes, âge 55,9±12,0 ans, IMC 27,4±3,0 kg/m2), 22 ont terminé le protocole. Aucun EIG lié au dispositif n'est survenu au cours des 6 mois suivant l'implantation. A 6 mois, l'IAH a diminué de 23,7±12,2 à 12,9±10,1/h (p<0,001) et l'IDO de 19,1±11,2 à 9,8±6,9/h (p<0,001). La somnolence diurne et la qualité de vie se sont améliorées de manière significative. Le nombre de conjoints gênés par des ronflements intenses ou faisant chambre à part à cause du ronflement a diminué de 96% à 35%. Le dispositif était utilisé plus de 5 j par semaine par 91% des patients et plus de 5 h par nuit par 77 % d'entre eux. Conclusion : La stimulation cyclique et bilatérale du XII par le système Genio® améliore de manière significative plusieurs paramètres du SAHOS modéré à sévère avec un profil de sécurité et d'adhésion au traitement satisfaisant. Lien d'intérêt : Étude financée par NYXOAH S.A., Belgique

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COM 4-4 Le collapsus retrolingual : une cause d'échec de la chirurgie vélopharyngée dans le SAOS ? Robin BAUDOUIN*(1) ; Alali ALALI (1) ; Stéphane HANS (1) ; Marc BLUMEN (1) ; Marc CHABOLLE (1) (1) Hôpital FOCH, Suresnes, France *[email protected] Objectif : L'endoscopie sous sédation (EDS) est l'outil de référence pour le diagnostic des sites obstructifs des voies aériennes supérieures et la planification chirurgicale. La présence d'une obstruction rétrobasilinguale (ORB) implique-t-elle systématiquement un échec en cas de chirurgie limitée à l'étage vélo-amygdalien ? Méthodes : Une étude rétrospective monocentrique a été réalisée chez des patients atteints de SAOS ayant bénéficié d'une amygdalectomie +/-vélopharyngoplastie. L'évaluation préopératoire incluait une polysomnographie (PSG) et une EDS. L'efficacité chirurgicale a été évaluée grâce à la PSG postopératoire. Un patient était défini comme répondeur pour un index d'apnées-hypopnées postopératoire (IAH) <20 événements /h avec une réduction �50% de l'IAH. Un patient était considéré comme guéri pour un IAH postopératoire <10/h. Deux groupes ont été comparés : un groupe sans ORB (A) à un groupe avec ORB (B). Résultats : L'analyse a porté sur 63 patients présentant un IAH préopératoire moyen de 33,8 ±17,9 événements /h. Les deux groupes (A, n=36 et B, n=27) étaient cliniquement comparables. Le taux de réponse était de 66,7% dans le groupe A (réduction moyenne de l'IAH de 57,3 ±36,2%) et de 59,3% dans le groupe B (réduction moyenne de l'IAH =53,9 de 39,2%). Les taux de guérison étaient respectivement de 48,5% et 48,1%. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes (p> 0,1). Conclusion : La présence d'une obstruction basilinguale sur l'EDS préopératoire n'implique pas nécessairement un échec en cas de chirurgie limité au pharynx supérieur. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 4-5 Résultats à 5 ans de suivi de l'étude ORCADES : Orthèse d'Avancée Mandibulaire sur mesure CAD/CAM chez les patients traités pour un SAHOS. Marie-Françoise VECCHIERINI*(1) ; Valérie ATTALI (2) ; Marie-Pia D'ORTHO (3) ; Florent LAVERGNE (4) ; Damien LEGER (1) ; Christelle MONACA (5) ; Pierre-jean MONTEYROL (6) ; Éric MULLENS (7) ; Bernard PIGEARIAS (8) ; Jean-Claude MEURICE (9) (1) AP-HP, Hôpital Hôtel Dieu, Centre du Sommeil et de la Vigilance, Paris, France;(2) AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière Charles Foix, Service des Pathologies du Sommeil , Paris, France; (3) AP-HP, DHU FIRE, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Physiologie et Explorations Fonctionnelles, Paris, France; (4) ResMed Science Center, Saint-priest, France;(5) Hôpital Roger Salengro, Neurophysiologie Clinique, Lille, France; (6) Polyclinique du Tondu, Oto-Rhino-Laryngologie, Bordeaux, France;(7) Centre Hospitalier Intercommunal Castres - Mazamet, laboratoire du sommeil, Castres, France;(8) Laboratoire du Sommeil, Nice, France;(9) Centre Hospitalier Universitaire, Pneumologie, Poitiers, France*[email protected] Objectif : ORCADES est une cohorte prospective multicentrique qui évalue en vie réelle les bénéfices à long terme (5 ans) d'une Orthèse d'Avancée Mandibulaire (OAM) sur mesure (ResMed, Narval™) chez des patients SAHOS légers à sévères, refusant ou étant intolérant à la Pression Positive Continue (PPC). Méthodes : 331 pts SAHOS traités avec une OAM ont été évalués à 5 ans de suivi sur l'évolution des données de polygraphie, de la qualité de vie et des symptômes, de l'observance et la tolérance au traitement, et des effets indésirables maxillo-faciaux et bucco-dentaires. Les données à 5 ans de suivi sont présentées ici. Résultats : 52 % des patients traités par OAM étaient toujours dans l'étude après 5 ans de suivi. 8.7 % ont arrêté prématurément l'OAM pour manque d'efficacité, 11,4 % pour effets indésirables, 6.6 % ont repris le traitement par PPC. L'IAH a été réduit significativement (-11.1 [-19.7; -4] /h, p<0.0001) de 26.4 [17.7 ; 37.1] /h à la visite initiale à 11.1 [6.1 ; 17.3] /h à la visite à 5 ans. Chez les patients atteints d'un SAHOS sévère, l'IAH a été réduit significativement (-22.3 [-30.6 ; -13.8] /h, p<0.0001) de 39 [33.3 ; 37.1] /h à 14.8 [8.3 ; 23] /h). Le succès du traitement au suivi à 5 ans (% des patients avec une réduction de leur IAH initial ≥50% sous traitement) était de 52%, indépendamment de la gravité initiale du SAHOS et de 62% chez les patients sévères. Un IAH <10 a été obtenu chez 52 % et 28 % des patients modérés et sévères, respectivement. 51 % des patients avec un SAHOS initial sévère étaient correctement traités (IAH < 15). La somnolence était toujours corrigée à 5 ans de suivi, le score d'Epworth passant de 11±5 à la visite initiale à 7±4 à 5 ans (p<0.0001). Comparés aux données de la visite initiale, les symptômes et la qualité de vie sont améliorés, l'observance restant excellente (6.7 heures par nuit, 6.6 jours par semaine). Conclusion : L'efficacité et la tolérance du traitement par OAM (Narval™) chez les patients intolérants à la PPC sont maintenues à long terme, notamment chez les patients avec un SAHOS sévère. Lien d'intérêt : Étude financée par ResMed

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COM 4-6 Traitement des malocclusions dentaires et sommeil de l'enfant Victoire KOUAKOU*(1) ; Pierre BONNAURE (1) (1) ODONTOLOGIE PEDIATRIE, Rennes, France *[email protected] Objectif : Traiter des malocclusions dentaires associés à des troubles d'attention scolaire et de comportement d'enfants âgés de 3 à 6 ans présentant un SAOS en cabinet d'odontologie pédiatrique libéral Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective, mono-centrique et observationnelle. Le traitement d'ODF a consisté en une disjonction rapide associée à une propulsion mandibulaire dans le même temps en cas de rétromandibulie. La prise en charge moyenne a été de 9 mois. Résultats : 50 patients apnéiques âgés de 3 à 6 ans ont bénéficié d'un traitement d'ODF 87.5% des enfants, porteurs de malocclusions dentaires présentaient un déficit de croissance transversal du maxillaire. 68.3% d'entre eux avaient une respiration mixte. 64.9% présentaient un IAH > 5 avant le traitement et un IAH< 1 après le traitement et un gain statural de 1.3 cm et pondéral de 1.8 kg, une amélioration des troubles d'attention et de comportement scolaires Conclusion : Le couplage concomitant simultané disjoncteur rapide-propulsion mandibulaire nocturne semble prometteur dans le traitement des rétromandibulies en réduisant le temps moyen du traitement avec une amélioration des troubles du comportement favorable à l'apprentissage scolaire Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 4-7 Étude à long terme du solriamfétol pour la somnolence diurne excessive causée par la narcolepsie ou le syndrome d'apnées obstructives du sommeil Jean-Louis PEPIN*(1) ; Richard SCHWAB (2) ; Colin M. SHAPIRO (3) ; Jan HEDNER (4) ; Mansoor AHMED (5) ; Nancy FOLDVARY-SCHAEFER (6) ; Patrick J. STROLLO JR (7) ; Geert MAYER (8, 9) ; Kathleen SARMIENTO (10) ; Michelle BALADI (11) ; Patricia CHANDLEr(11) ; Lawrence LEE(11) ; Atul MALHOTRA(12)

(1) Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes, Grenoble, France;(2)Université de Pennsylvanie, Philadelphia, PA, États-Unis; (3) Université de Toronto, Toronto, ON, Canada ; (4) Hôpital Universitaire de Sahlgrenska, Université de Göteborg, Göteborg, Suède ;(5) Cleveland Sleep Research Center, Middleburg heights, OH, États-unis ;(6) Cleveland Clinic Lerner College of Medicine, Cleveland, OH, États-unis; (7) University of Pittsburgh/Veterans Administration Pittsburgh Health System, Pittsburgh, PA, États-unis ; (8) Hephata Klinik, Schwalmstadt, Allemagne ; (9) Université Philipps de Marbourg, Marbourg, Allemagne ; (10) San Francisco Veterans Administration Healthcare System, San francisco, CA, États-unis ; (11) Jazz Pharmaceuticals, Palo Alto, CA, Etats-Unis ; (12) Division of Pulmonary, Critical Care and Sleep Medicine, Université de Californie San Diego, La Jolla, CA, États-Unis *[email protected] Objectif : Évaluer l'efficacité/la sécurité à long terme du solriamfétol, un inhibiteur de recapture de la dopamine et de la noradrénaline connu pour ses effets éveillants. Méthodes : Des sujets présentant une somnolence diurne excessive (SDE) ayant participé à des études antérieures évaluant le solriamfétol dans la narcolepsie ou le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) ont reçu du solriamfétol en ouvert : 2 sem. de titration puis jusqu'à 50 sem. De traitement d'entretien. À 6 mois, un sous-groupe est entré dans une phase de 2 sem. d'arrêt randomisé (AR) contrôlé contre placebo. Critère d'évaluation principal : variation du score à l'échelle de somnolence d'Epworth (ESS) dans la phase d'AR ; critères d'évaluation secondaires : impression globale de changement du patient & du clinicien (PGI-C & CGI-C). Résultats : Population de sécurité/tolérance : n=643. Population en intention de traiter ITTm d'AR : n=280. Le maintien de l'efficacité jusqu'à 1 an a été démontré par l'ESS, PGI-C & CGI-C. Pendant l'AR, la variation moyenne des moindres carrés de l'ESS était de : 5,3 avec le placebo contre 1,6 avec le solriamfétol (P<0,0001). Les PGI-C & CGI-C montrait que significativement plus de participants sous placebo se sont aggravés par comparaison au solriamfétol (P<0,0001). Événements indésirables fréquents (≥5%) : céphalées, nausées, rhinopharyngites, insomnie, bouche sèche, anxiété, appétit diminué, infection des voies aériennes supérieures. Conclusion : L'efficacité à long terme du solriamfétol sur la SDE dans la narcolepsie/le SAOS est démontrée. La tolérance était équivalente aux études précédentes. Lien d'intérêt : Jazz Pharma

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COM 4-8 Effet à long terme d'un programme d'activité physique supervisé sur le syndrome d'apnées obstructives du sommeil Mathieu BERGER*(1) ; David HUPIN (1) ; Pierre LABEIX (1) ; Jean-Claude BARTHÉLÉMY (1) ; Frédéric ROCHE (1) (1) SNA-EPIS, EA 4607, UNIVERSITÉ JEAN MONNET ET CHU SAINT-ETIENNE, Saint-Etienne, France *[email protected] Objectif : Évaluer l'effet à long terme d'un programme d'activité physique supervisé de 9 mois en condition de vie réelle chez des patients souffrant d'un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS). Méthodes : A l'issue des 9 premiers mois de suivi, les patients randomisés dans le groupe exercice (EXE) ont été encouragés à maintenir une activité physique régulière soit en se réinscrivant de leur propre chef et à leur frais au programme d'activité physique proposé par la Fédération Française d'Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV, NeuroGyV), soit en pratiquant une autre activité physique de leur choix. Les patients ont réalisé un bilan médicale complet à 21 mois incluant une polygraphie ventilatoire. Résultats : Parmi les 48 patients randomisés dans le groupe EXE à v0, 43 ont complété les 9 premiers mois d'étude, 39 ont accepté de participer au suivi vie réelle et 28 (58%) ont été évalués à 21 mois. Aucun changement de sévérité de SAOS n'a été observé durant les 12 mois de vie réelle hormis l'index de désaturation en oxygène (IDO) qui est remonté au même niveau qu'à l'inclusion. Après 21 mois de suivi, l'index d'apnées-hypopnées (IAH) tendait à être diminué (-3,5±4,0 ;p=0,056) alors la SpO2 moyenne nocturne et la SpO2<90% étaient altérés. Les bénéfices observés sur la somnolence à 9 mois étaient préservés à 21 mois (-2,4±2,3 ; p<0,001) et la qualité subjective de sommeil tendait à s'améliorer après 21 mois (p=0,073). Conclusion : Bien que les programmes d'exercice soient efficaces à court terme, cette étude montre des bénéfices plus mesurés à long terme lorsque l'intervention est terminée. Lien d'intérêt : Adène

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COM 5-1 Exposition à une lumière polychromatique au cours d'un protocole chronobiologique de siestes répétées : effets sur les performances cognitives. Raphaëlle GLACET*(1) ; Ève REYNAUD (1) ; Nathalie SIEGEL (2) ; Patricia FORFERT (2) ; Claude SIEGRIST (2) ; Émilie PEIFFER (2) ; Laurence HUGUENY (2) ; Henri COMTET (2) ; Patrice BOURGIN (3 (1) Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives CNRS UPR 3212 , Strasbourg, France;(2) Centre des Troubles du Sommeil - Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France; (3) INCI CNRS UPR 3212 ; Centre des Troubles du Sommeil - Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France *[email protected] Objectif : Evaluer les effets d'une lumière polychromatique sur les performances cognitives lors d'un protocole de siestes répétées. Méthodes : Un protocole de 40h alternant des périodes de veille (150 min) et de siestes (75 min, 0 lux) a été réalisé chez 32 sujets sains randomisés en 2 groupes. Entre les siestes le groupe contrôle (C, 8 hommes/8 femmes, 23,75 ± 3,13 ans) était exposé à une lumière tamisée <10 lux et le groupe lumière active (L, 8 hommes/8 femmes, 22,94 ± 4,42 ans) à une lumière blanche enrichie en bleu à 250 lux. La mémoire de travail et la vitesse de traitement de l'information étaient évaluées tout au long du protocole par les tâches de N-Back et le Digit Symbol Substitution Test (DSST). Résultats : Les résultats du groupe C ne varient pas significativement au cours du temps lors des tâches de N-Back mais on observe qu'ils diminuent pendant la nuit subjective lors du DSST. Ils sont toujours inférieurs à ceux du groupe L : la différence est significative pour les tâches de 1-Back (p<0.01), 2-Back (p<0.05) et le DSST (p<0.05). Les résultats du groupe L augmentent significativement au cours du temps pour la tâche de 2-Back. Conclusion : Les résultats montrent que le processus circadien impacterait la vitesse du traitement de l'information mais pas la mémoire de travail et suggèrent que la lumière contrecarrerait l'effet circadien sur la vitesse de traitement de l'information. L'exposition à la lumière active entre les siestes a amélioré les résultats lors de tâches avec une faible et moyenne charge en mémoire de travail ainsi que la vitesse de traitement de l'information. Lien d'intérêt : Eurométropole et Région Grand Est

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COM 5-2 Étude de la luminothérapie sur les symptômes moteurs et non moteurs dans la Maladie de Parkinson Elisabeth RUPPERT*(1) ; Emilie WALD (2) ; Ludivine ROBIN-CHOTEAU (3) ; Eve REYNAUD (2) ; Malik HAMDAOUI (2) ; Bernadette KOWASLKI (2) ; Marc BATAILLARD (2) ; Ouhaïd LAGHA-BOUKBIZA (4) ; Christine TRANCHANT (4) ; Patrice BOURGIN (1) (1) Centre des troubles du sommeil - CIRCSom Hôpitaux Universitaires de Strasbourg et CNRS UPR 3212, Strasbourg, France;(2)Centre des troubles du sommeil - CIRCSom Hôpitaux Universitaires de Strasbourg , Strasbourg, France; (3) CNRS UPR 3212, Strasbourg, France; (4) Unité des Mouvements anormaux Service de Neurologie Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, Strasbourg, France*[email protected] Objectif : Dans la maladie de Parkinson, pathologie liée à un déficit dopaminergique, la luminothérapie constitue une nouvelle piste thérapeutique via des interactions entre système dopaminergique et lumière. Méthodes : Il s'agit d'une analyse intermédiaire étudiant l'effet d'une luminothérapie sur les symptômes moteurs et non moteurs chez seize patients strasbourgeois randomisés en deux groupes : l'un exposé à une lumière active, polychromatique à 5000 lux, l'autre à une lumière placébo, rouge d'une intensité inférieure à 70 lux. Différentes évaluations ont été réalisées avant et quatre semaines après exposition quotidienne à la lampe à raison de deux fois une heure par jour. Résultats : Selon ces résultats, la luminothérapie induit une augmentation significative du sommeil lent profond à la polysomnographie et une amélioration significative de la somnolence diurne aux tests itératifs de latence d'endormissement. En revanche elle ne possède pas d'effet significatif sur les nombreuses autres variables du sommeil et de la vigilance mesurées par polysomnographie, actimétrie et auto-évaluations. Enfin, aucun effet significatif n'a été mis en évidence aux évaluations des symptômes moteurs par l'échelle « Unified Pakinson's Disease Rating Scale », des rythmes circadiens par enregistrements actimétriques, agenda de sommeil et dosages de la mélatonine salivaire, des troubles affectifs, comportementaux et neuropsychologiques par auto et hétéro-évaluations. Conclusion : Les résultats actuels suggèrent que la luminothérapie pourrait être un traitement intéressant pour améliorer le sommeil lent profond et la vigilance. Lien d'intérêt : PHRC

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COM 5-3 Altération du cycle veille/sommeil et de l'horloge biologique circadienne : origine des crises de migraines ? Inès DAGUET*(1) ; Pauline KIRCHHOFF (1) ; Noémie CAILLAT (1) ; Didier BOUHASSIRA (2) ; Claude GRONFIER (1) (1) Lyon Neuroscience Research Center, Inserm UMRS 1028, CNRS UMR 5292, Université Claude Bernard Lyon 1, Lyon, France;(2) Inserm U987, Centre d’Évaluation et de Traitement de la Douleur, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, France*[email protected] Objectif : L'origine de l'hypersensibilité sensorielle chez le migraineux est inconnue. Les objectifs de l'étude sont de déterminer : 1) s'il existe un rythme de la sensibilité à la douleur chez le sujet sain, 2) si l'origine du rythme est circadien (horloge) ou homéostasique (sommeil); 3) si la rythmicité est modifiée chez le migraineux, et si l'altération est liée à une perturbation circadienne et/ou du sommeil. Méthodes : 12 sujets sains et 11 migraineux, de 20-40 ans, protocole de 56-h au laboratoire dont 34-h en constante routine à 0.5 lux (gold-standard pour faire émerger la rythmicité circadienne endogène). Evaluation de la sensibilité à la douleur thermique toutes les 2h (seuils et intensités fixes, 2 secondes, à 42°C, 44°C et 46°C). Prélèvements salivaires toutes les heures, dosage RIA de mélatonine, et calcul de la phase/amplitude circadienne. Résultats : La sensibilité à la douleur est controlée à la fois par la pression homéostasique de sommeil (augmente linéairement avec la pression de sommeil pendant 34h), et par le système circadien endogène (modèle multi-sinusoidal) avec un pic de sensibilité durant la nuit (3h30) et un creux durant le jour (15h30). Conclusion : Ce résultat est la première évidence d'une rythmicité circadienne endogène de la sensibilité à la douleur au cours des 24-h. Les données chez le migraineux sont en cours d'analyse et seront présentées. Notre hypothèse est une modification du rythme de sensibilité sensorielle chez le migraineux, lié à une altération du système circadien et/ou du sommeil Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 5-4 C'est une question de temps: dynamique de la suppression de la mélatonine à la lumière avec le vieillissement Raymond P. NAJJAR (1) ; Abhishek s. PRAYAG (2) ; Claude GRONFIER* (2) (1) Department of Visual Neuroscience, Singapore Eye Research Institute (SERI), Singapore, Singapore;(2)Lyon Neuroscience Research Center (CRNL), équipe Waking, Inserm U1028, UCBL, Université de Lyon, Lyon, France *[email protected] Objectif : Les troubles du sommeil et du rythme circadien sont des caractéristiques communes du vieillissement. Ces modifications peuvent résulter d'un entraînement inapproprié de l'horloge circadienne par la lumière. Ici, nous étudions l'impact du vieillissement sur la dynamique de la suppression de la mélatonine plasmatique à la lumière. Méthodes : Huit sujets sains âgés (55 à 63 ans) et cinq jeunes (24 à 27 ans) ont été exposés à 9 lumières monochromatiques de longueurs d'onde différentes (420 à 620 nm, within subject design) à une intensité lumineuse fixe de 3.16 x 1013 photons/cm2/s de 00 30 – 01 30 h. Nous avons construit les spectres de sensibilité à quatre intervalles de 15 minutes de cette suppression de la mélatonine, chez les jeunes vs. les plus âgés. Résultats : La suppression de la mélatonine suit un pattern différé chez les plus âgés. Chez les jeunes, le pic de sensibilité a été observé entre ~488 nm après 15 min d'exposition et ~480 nm après 30 à 60 min. Chez les plus âgés, un pic stable à ~494 nm est détecté qu'après 30 min. La modélisation non linéaire suggère que la contribution photoréceptrice mélanopique augmente avec le temps dans les deux groupes, mais demeure plus élevée chez les jeunes. Conclusion : Le vieillissement est associé à une réponse temporelle différée des effets non-visuels à la lumière. Les modifications de la dynamique de suppression de la mélatonine pourraient être dues à une contribution altérée des photorécepteurs et/ou un input différent au niveau de l'horloge centrale avec le vieillissement. Lien d'intérêt : Agence Nationale de la Recherche, Grant/Award: 12-TECS-0013-01, et ANR-16-IDEX-0005.

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COM 5-5 Effet d'un exercice à haute intensité réalisé en soirée sur l'architecture du sommeil de coureurs à pied entrainés Anis ALOULOU*(1) ; François DUFOREZ (2) ; François BIEUZEN (3) ; Mathieu NEDELEC (1 ) (1) Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance, Paris, France;(2)Centre du sommeil et de la vigilance, Hôpital Hôtel-Dieu, APHP, Paris , France; (3) Institut National du Sport du Québec, Montréal , Canada *[email protected] Objectif : Evaluer l'effet de la réalisation d'un exercice intermittent à haute intensité en soirée sur le sommeil de coureurs à pied entrainés. Méthodes : Dans un ordre randomisé et croisé, 11 coureurs à pied entrainés (VO2max: ≈ 68 ml/min/kg) ont réalisé 55 min de simulation de TRAIL (début à 21h00) ou bien une condition contrôle (REST). La nuit après TRAIL et REST, le sommeil, la temperature centrale (TC) ainsi que les réponses du système nerveux autonome au cours de la nuit (fréquence cardiaque [FC] et variabilité de la fréquence cardiaque [VFC]) ont été évalués. Résultats : Aucune différence significative entre les conditions n'a été observée dans l'architecture du sommeil pour toute la nuit sauf une tendance vers une diminution modérée de la proportion de sommeil paradoxal (≈ -4,4% ; P=0,07; d=-0,87). Lors des 180 premières minutes de sommeil, les proportions d'éveil (≈+1,3% ; p<0,05 ; d=-0,99) et de sommeil lent léger (≈+12,0%; P<0,01; d=1,17) étaient significativement plus élevées, et celle du sommeil lent profond (N3) modérément plus réduite (≈-7,0% ; P=0,11; d=0,61) pour TRAIL comparé à REST. La TC et la FC étaient plus élevées au cours de la nuit (effet temps x condition) pour TRAIL comparé à REST, surtout en première partie de la nuit. TRAIL a induit une diminution modérée de la proportion de bandes hautes fréquences (≈-13,1%; P=0,12; d=-0,61) pendant la première séquence de N3. Conclusion : Le sommeil est perturbé en première partie de nuit suite à TRAIL. La TC était plus élevée et le système neveux sympathique plus activé, ce qui suggère un lien potentiel entre ces mécanismes et la perturbation de sommeil. Lien d'intérêt : Cifre

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COM 5-6 Connectivité fonctionnelle durant une tâche de conduite automobile : apport dans la compréhension des difficultés cognitives de patients insomniaques Joy PERRIER*(1) ; Jessica BRUIJEL (2) ; Stéphane ESPIE (3) ; Diederick STOFFERS (2) ; Joris COPPENS (2) ; Jennifer RAMAUTAR (2) ; Nicolas BESSOT (1) ; Nicolas DELCROIX (4) ; Mikaël NAVEAU (4) ; Eus VAN SOMEREN (2) (1) Normandie Univ, UNICAEN, INSERM, COMETE, Caen, France;(2) Department of Sleep and Cognition, Netherlands Institute for Neuroscience, Amsterdam, Pays-bas; (3) IFSTTAR/TS2/SIMU&MOTO, Paris, France *[email protected] Objectif : L'objectif de cette étude était de décrire les corrélats neuronaux de la performance de conduite chez des patients atteints d'insomnie. Méthodes : Les données issues d'une tâche en conduite automobile monotone ont été acquises pendant l'enregistrement de l'activité cérébrale en Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf). Au total, les données de 11 patients et de 12 bons dormeurs ont été analysés. Nous avons quantifié la déviation standard de la position latérale (SDLP) moyenne et les différences de connectivité fonctionnelle entre toutes les régions cérébrales et le pôle frontal, en bilatéral. Résultats : Les résultats montrent une SDLP plus importante chez les patients par rapport aux contrôles et une connectivité fonctionnelle plus faible entre le pôle frontal gauche et le cervelet 4-5, et entre le pôle frontal droit et le gyrus temporal inférieur gauche et le cortex latéral occipital droit (corrigé pour les comparaisons multiples, FWE). Conclusion : Nos résultats confirment une détérioration de la performance de conduite chez des patients insomniaques en condition monotone et montrent une baisse de l'intégration fonctionnelle dans des régions impliquées dans l'allocation attentionnelle et visuo-spatiale. Une moindre performance en condition de conduite monotone dans l'insomnie pourrait être le résultat de difficultés attentionnelles (difficultés à supprimer les stimuli distractifs), plutôt que de troubles de la vigilance. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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COM 5-7 Hypertension artérielle dans l'insomnie chronique: Rôle des altérations objectives du sommeil et des agonistes des récepteurs aux benzodiazépines Matthieu HEIN*(1); Jean-pol LANQUART (1) ; Gwenolé LOAS (1) ; Philippe HUBAIN (1) ; Paul LINKOWSKI (1) (1) Hôpital Erasme, Service de psychiatrie et laboratoire du sommeil, Université Libre de Bruxelles, ULB, Bruxelles, Belgique *[email protected] Objectif : Vu les données contradictoires disponibles, le but de cette étude était d'investiguer le risque d'hypertension artérielle (HTA) associé aux altérations objectives du sommeil et à l'utilisation chronique d'agonistes des récepteurs aux benzodiazépines (ARB) dans l'insomnie chronique. Méthodes : Les données de 1272 insomniaques chroniques recrutés à partir de la base de données du laboratoire du sommeil ont été analysées. Seuls les individus avec un diagnostic d'HTA répondant aux critères de l'OMS à l'admission ont été inclus dans le groupe HTA. Une analyse par régression logistique a été réalisée pour déterminer le risque d'HTA associé aux altérations objectives du sommeil et à l'utilisation chronique d'ARB dans l'insomnie chronique. Résultats : La prévalence de l'HTA était de 30% dans l'insomnie chronique. Après ajustement pour les principaux facteurs confondants associés à l'HTA, l'analyse multivariée par régression logistique a démontré que la courte durée de sommeil (<5 heures), l'efficience de sommeil réduite (<65%), la fragmentation élevée du sommeil (index de fragmentation du sommeil ≥18/heure) et l'utilisation chronique d'ARB avec un temps de demi-vie court ou intermédiaire étaient des facteurs de risque significatifs de l'HTA dans l'insomnie chronique. Conclusion : Dans l'insomnie chronique, les altérations objectives du sommeil et l'utilisation chronique d'ARB avec un temps de demi-vie court ou intermédiaire sont associées à un risque plus élevé d'HTA ce qui justifie la mise en place de prises en charge adéquates pour éviter les conséquences négatives de la co-survenue de l'insomnie et de l'HTA. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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COM 5-8 Thérapie par rescénarisation d'images mentales par télépsychologie contre les cauchemars chroniques Benjamin PUTOIS*(1) ; Laure PETER-DEREX (2) ; Wendy LESLIE (3) ; Claire BRABOSZCZ (4) ; Wissam EL HAGE (5) ; Helene BASTUJI (3) (1) Inserm, Bourg en Bresse, France;(2)Inserm, Lyon, France; (3) Inserm, Lyon, France; (4) School of Psychology, University of Plymouth, Plymouth, United-kingdom;(5) UMR 1253, iBrain, Université de Tours, Tours, France *[email protected] Objectif : La thérapie par rescénarisation d'images mentales (IRT, Imagery Rescripting Therapy) est recommandée pour le traitement des cauchemars. L'objectif de cette étude est de la valider en France, de confirmer sa faisabilité par visioconsultation pour des cas de cauchemars chroniques idiopathiques ou comorbides à un trouble traumatique. Méthodes : Cette étude prospective a inclus 48 adultes résidant dans 28 départements différents qui ont suivi l'IRT standardisé à distance. Des mesures standardisées ont été réalisées avant, 3 mois et 6 mois après le traitement. Résultats : Les améliorations cliniques surviennent à 3 mois et sont maintenues à 6 mois : réduction de la fréquence et de l'intensité des cauchemars, amélioration de la qualité du sommeil, et réduction des autres symptômes du trouble traumatique pour les patients qui en souffraient. Les tailles d'effets sont élevées et comparables à ceux des protocoles IRT en face à face. La dynamique des changements oniriques sera présentée. Une partie des résultats a été publiés dans Psychotherapy & Psychosomatics. Conclusion : L'IRT est réalisable à distance aussi bien pour les cauchemars idiopathiques que pour ceux symptomatiques d'un état de stress post-traumatique. Lien d'intérêt : Étude financée par la Fondation VINCI autoroute.

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P1 SAHOS et expression des mircoparticules chez les patients aux antécédents cardio-vasculaires. Wojciech TRZEPIZUR*(1) ; Sylvain RECOQUILLON (2) ; Maria Carmen MARTINEZ (2) ; Vanessa BIRONNEAU (3) ; Ramaroson ANDRIANTSITOHAINA (2) ; Frédéric GAGNADOUX (1) (1) Département de Pneumologie, CHU Angers; INSERM 1063 SOPAM, Université d'Angers, Angers, France;(2) INSERM 1063 SOPAM, Université d'Angers, Angers, France; (3) Département de Pneumologie, CHU Poitiers, Poitiers, France*[email protected] Objectif : L'objectif de ce travail est d'étudier l'expression des microparticules circulantes (MPs) chez des patients aux ATCD d'atteinte cardiovasculaire (CV) investigués pour suspicion de SAHOS et d'étudier l'association entre ces MPs et la rigidité artérielle, marqueur de sévérité de l'atteinte vasculaire. Méthodes : Les patients ayant des ATCD CV (coronaropathie ou AVC) enregistrés par PSG ont été inclus dans l'étude. La rigidité vasculaire était étudiée par mesure de la vitesse de l'onde de pouls (VOP). Les MPs étaient isolées à partir d'un prélèvement veineux par centrifugation et analysées par cytométrie en flux après marquage par des anticorps spécifiques de l'origine cellulaire. Résultats : Soixante-huit patients désaturateurs (index de désaturation [ID]≥15/heure) ont été comparés aux 39 patients non-désaturateurs (ID<15/heure). L'expression des MPs totales n'était pas différente entre les deux groupes. Parmi les différentes origines cellulaires testées, seules les MPs issues des leucocytes activés (CD62L+) étaient significativement surexprimées chez les désaturateurs (254±156 MPs CDL+/µL versus 166±102; p=0,03). La VOP n'était pas différente entre les deux groupes et ne corrélait pas avec l'expression des différentes MPs. Conclusion : L'association entre le SAHOS et les MPs CD2L+ décrite précédemment est confirmée chez les patients aux ATCD CV. La VOP n'est pas associée au SAHOS dans cette population. Le suivi prospectif prévu chez ces patients permettra de déterminer si l'expression des MPs peut constituer un biomarqueur du risque CV associé au SAHOS. Lien d'intérêt : Ce projet est financé par l'IRSR des Pays de la Loire

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P2 Détection et caractérisation des évènements respiratoires anormaux par la méthode Visage Libre, pour le diagnostic du SAHOS Caroline PABOEUF*(1) ; Abdelkebir SABIL (2) ; Marc LE VAILLANT (3) ; Nicole MESLIER (4) ; Frédéric GAGNADOUX (4) (1) Département de Pneumologie et Médecine du Sommeil, CHU d’Angers, France, Angers, France;(2) Cloud Sleep Lab, Paris, France, Paris, France; (3) Institut de Recherche en Santé Respiratoire (IRSR) des Pays de la Loire, Beaucouzé, France, Beaucouzé, France; (4) Département de Pneumologie et Médecine du Sommeil, CHU d’Angers, France - INSERM UMR 1063, Angers, France*[email protected] Objectif : Les thermistances, les canules nasales et la pléthysmographie respiratoire par inductance (RIP) sont les capteurs de référence (recommandations AASM) pour la détection et la caractérisation des apnées (A) et hypopnées (H). Nous avons évalué les performances d'une polysomnographie (PSG) à «Visage Libre» combinant sons trachéaux et RIP. Méthodes : Les enregistrements de 70 patients de la cohorte sommeil des Pays de la Loire ont été scorés manuellement dans un ordre aléatoire avec le montage « Visage Libre » et avec le montage AASM. L'analyse a porté sur 10211 évènements (3730 A [2 741 obstructives, AO; 480 mixtes, AM et 349 centrales, AC] et 6481 H selon AASM). Résultats : La sensibilité (Se), la spécificité (Sp) et le coefficient de Kappa de la PSG «Visage Libre» pour distinguer A et H étaient respectivement de 98,10%, 98,26% et 0,96. Pour la caractérisation des apnées, Se et Sp étaient respectivement de 98,67% et 96,17% pour les AO, 92,66% et 99,36% pour les AM, 96,14% et 98,89% pour les AC. La concordance entre les 2 méthodes pour le calcul de l'IAH était confirmée par les analyses de corrélation (r2=0.9938 ; <0.0001) et par l'analyse de Bland et Altman pour l'IA (limites d'agrément -1,235 ; 1,378 ; écart des moyennes 0,66), l'IH (limites d'agrément – 3,685 ; 2,742 ; écart des moyennes 1,639) et l'IAH (limites d'agrément -4,183 ; 3,211 ; écart des moyennes 1,886). Conclusion : Comparativement au montage de référence AASM, le montage «Visage Libre» présente d'excellentes performances pour la détection et la caractérisation des troubles respiratoires du sommeil au cours d'une PSG en conditions surveillées. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P3 La faisabilité de la polysomnographie ambulatoire chez des enfants avec suspicion de syndrome d'apnée-hypopnée obstructive du sommeil Iulia IOAN*(1) ; Diane WEICK (2) ; Cyril SCHWEITZER (1) ; Laurianne COUTIER (2) ; Patricia FRANCO (2) (1) Service d'Explorations Fonctionnelles Pédiatriques, CHRU de Nancy, Nancy, France;(2) Service Épilepsie, Sommeil, Explorations Fonctionnelles, Neurologiques Pédiatriques, Lyon, France *[email protected] Objectif : Le syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez les enfants est diagnostiquée sur des critères polysomnographiques (PSG), l'accès n'étant pas toujours disponible en laboratoire. L'objectif a été de tester la faisabilité de la PSG ambulatoire (PSG-ambu) chez enfants âgés de 3 à 16 ans. Méthodes : Des enfants prospectivement inclus suspects de SAOS ont réalisé une PSG-ambu avec dispositif installé en cabinet chez un médecin spécialiste du sommeil enfant. PSG-ambu a été non-techniquement acceptable si PSG-ambu avait <5h de tracés lisibles (avec artefacts) ou ≥1 capteur (canule nasale, ceintures thoraco-abdominales, oxymétrie) présentait des artefacts >75% du temps total d'enregistrement. Le diagnostic de SAOS a été basé sur critères pédiatriques AASM 2012. Résultats : 57 enfants ont été inclus. PSG-ambu a été techniquement acceptable dans 46(81%)cas. Une défaillance de la canule nasale a été observée dans 6(11%), de l'oxymétrie dans 4(7%) et pour les deux dans 1(2%). Aucune différence de faisabilité n'a été trouvée selon âge, sexe, sévérité d'OSA ou comorbidités. 14(25%) enfants ont été classés comme non-SAOS, 4(7%) comme syndrome de haute résistance de voies aériennes supérieures et 39(68%) dans SAOS (67% légers, 15% modérés, 18% sévères). Ni les questionnaires (Spruyt et Gozal, Epworth adapté à l'enfant, Conners) ni l'examen clinique ont été informatifs. Conclusion : PSG-ambu est réalisable et techniquement acceptable chez enfants âgés de 3 à 16 ans avec le dispositif installé en cabinet médical. Plus fiable que les données cliniques, la PSG-ambu peut en réduisant le délai pour les enregistrements de PSG améliorer la prise en charge des enfants suspects de SAOS. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P4 Apnées du sommeil à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde : prévalence, type et facteurs associés Inès PECOT (1) ; Pauline BALAGNY (1) ; Justine FRIJA-MASSON (1) ; Geoffroy VELLIEUX (1) ; Hélène BENZAQUEN (1) ; Tabassome SIMON (2) ; Philippe Gabriel STEG (1) ; Grégory DUCROCQ (1) ; Marie-Pia D'ORTHO* (1) (1) Université de Paris - Hôpital Bichat AP-HP, Paris, France; (2) Université Pierre et Marie Curie - Hôpital Saint Antoine AP-HP, Paris, France*[email protected] Objectif : Les objectifs de ce travail sont de caractériser la prévalence et les types d'apnées du sommeil à la phase aiguë de l'infarctus du myocarde (AMI) ainsi que les facteurs associés. Méthodes : Les patients sont inclus prospectivement, les données cliniques collectées. Une polygraphie (PV) est réalisée au cours de l'hospitalisation, avec des questionnaires (Berlin, heures de sommeil). Le codage est fait selon l'AASM 2012. Les patients seront suivis pendant un an (CPP 2018-A00719-46). Les données qualitatives et quantitatives sont exprimées respectivement en nombre de sujets (%) et en moy±écart-type. Le risque alpa est fixé à 5% (Logiciel Prism). Résultats : 26 patients ont été inclus entre avril et aout 2019, dont 22 hommes, de 54±1 ans, d'IMC 27.5±4.6kg/m2. 17/26 (70%) ont un index d'apnées-hypopnées (IAH) > 15/h, 11 (42%) un IAH central(c)> 5/h, 12 un IAH obstructif (o)> 5/h. L'IAH total est de 25±11/h, l'IAHc 20±11/h, l'IAHo de 6±3/h. Le temps passé avec un SpO2 < 90% était de 8±14%. Aucun patient ne prenait de benzodiazépines et apparentés, 1 était sous opiacés (IAH normal). L'odds ratio (OR) de l'association avec la FEVG < 45% est de 8.12 (IC 95% 0.93-68.55). Conclusion : La prévalence des apnées centrales est élevée lors d'un AMI, significativement associée à l'altération de la FEVG. Les limites sont celles de la PV, sous estimant la durée réelle du sommeil. Les perspectives de ce travail sont d'augmenter le nombre de sujets, de tester l'association des apnées au pronostic de la maladie coronarienne à un an. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P5 Survenue d'une HTA chez des patients dépistés positifs pour un syndrome d'apnée du sommeil dans une cohorte française en population générale Pauline BALAGNY*(1) ; Emmanuel WIERNIK (2) ; Emmanuelle VIDAL-PETIOT (1) ; Joane MATTA (2) ; Justine FRIJA-MASSON (1) ; Philippe Gabriel STEG (3) ; Céline RIBET (2) ; Marcel GOLDBERG (2) ; Marie ZINS (2) ; Marie-Pia D'ORTHO (1) (1) Service de Physiologie Explorations fonctionnelles, Hôpital Bichat, AP-HP, Université de Paris, Paris, France;(2) INSERM, Population-based Epidemiological Cohorts Unit, UMS 011, Paris, France; (3) Service de Cardiologie, Hopital Bichat, AP-HP, Université de Paris, INSERM U1148, Parsi, France *[email protected] Objectif : Il existe une forte association entre l'hypertension artérielle (HTA) et le syndrome d'apnée du sommeil (SAS) sans que la direction de cette association ne soit établie, avec des études souvent limitées par de petits effectifs. Le but de cette étude est d'évaluer le risque de survenue d'une HTA chez des participants d'une large cohorte française, dépistés pour le SAS. Méthodes : Cette étude épidémiologique porte sur les participants de la cohorte en population CONSTANCES, âgés de 18 à 69 ans, inclus entre 2013 et 2016 et n'ayant à l'inclusion, ni un antécédent d'HTA ni une pression artérielle≥140/90mmHg. La survenue d'une HTA était auto-déclarée dans des questionnaires annuels de suivi entre 2014 et 2017 et la présence d'un SAS était dépistée en 2017 sur la base du Questionnaire de Berlin (QB). Les Odds Ratios (OR) ont été ajustés sur l'âge, le sexe, le niveau d'éducation, la consommation d'alcool et de tabac. Résultats : Parmi 52 591 participants de CONSTANCES dépistés pour le SAS, 35 548 (67,6%) ont été considérés comme non hypertendus à l'inclusion. Chez ces sujets, la prévalence du SAS était de 8.1%. Au cours du suivi, 4.9% des participants dépistés positifs pour le SAS ont déclaré la survenue d'une HTA vs 1.6% chez les participants sans SAS (OR=3.10, IC 95% [2.54-3.78]). Conclusion : Un dépistage positif du SAS sur la base du QB permettrait d'identifier un groupe de sujets à risque de développer une HTA dans les 3 ans. De futures analyses futures dans CONSTANCES permettront de rechercher un profil de patients à risque de développer une HTA en fonction de la positivité des différentes catégories du QB. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P6 Microvésicules circulantes et MLCKnm dans le syndrome d'apnées hypopnées obstructives du sommeil Sylvain RECOQUILLON*(1) ; Manuel GOMEZ GUZMAN (1) ; Wojciech TRZEPIZUR (2) ; Pascaline PRIOU (2) ; Frédéric GAGNADOUX (2) ; M. carmen MARTINEZ (1) ; Ramaroson ANDRIANTSITOHAINA (1) (1) INSERM 1063 SOPAM, Angers, France;(2) INSERM 1063 SOPAM ; Service de pneumologie CHU d'Angers, Angers, France *[email protected] Objectif : Les microvésicules (MVs) circulantes sont impliquées dans la physiopathologie du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS). La forme non musculaire de la kinase de la chaine légère de la myosine (MLCKnm) contribue également à l'inflammation associée à un modèle in vitro d'hypoxie intermittente. L'objectif de ce travail est de caractériser les MVs circulantes porteuses de MLCKnm dans le contexte du SAOS. Méthodes : 64 patients ont été inclus pour suspicion de SAOS et séparés en deux groupes en fonction de leur indice de désaturation en oxygène (IDO), un groupe non désaturateurs (IDO<10 ; n=28) et un groupe désaturateurs (IDO>10 ; n=32). Le taux et l'origine cellulaire des MVs plasmatiques ont été évalués par cytométrie en flux par marquage de protéines spécifiques des cellules vasculaires. L'expression de MLCKnm a été évaluée au niveau des MVs par cytométrie en flux et des plaquettes par western blot. Résultats : Le taux plasmatique de MVs circulantes n'est pas différent entre les deux groupes. Une corrélation positive existe entre l'IDO et les MVs exprimant CD62L, marqueur d'activation leucocytaire (p<0,05). Une tendance à une corrélation négative a été retrouvée entre le taux de MVs porteuses de MLCKnm et la sévérité du SAOS (p=0,13), associée à une augmentation de MLCKnm dans les plaquettes des patients désaturateurs (p<0,05). Conclusion : Le SAOS modifie la qualité des MVs circulantes avec une expression plus faible de MLCKnm. Cette kinase, retenue dans les cellules productrices de MVs, pourrait participer aux mécanismes physiopathologiques observés chez ces patients. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P7 Sévérité du syndrome d'apnées obstructives du sommeil et étendue des lésions coronariennes : y-a-t-il une corrélation ? Houda GHARSALLI*(1) ; Lobna LAROUSSI (2) ; Karim FAREH (2) ; Imen SAHNOUN (1) ; Sonia MAALEJ (1) ; Afef BEN HALIMA (2) ; Salem KACHBOURA (2) ; Leila DOUIK ELGHARBI (1) (1) Service de pneumologie D, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie;(2)Service de cardiologie, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer la corrélation entre la sévérité syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) et l'étendue des lésions coronariennes au cours du syndrome coronarien aigu (SCA). Méthodes : Etude prospective incluant les patients admis pour SCA. Tous les patients ont eu une coronarographie. Une polygraphie de ventilation a été indiquée entre le 3ème jour d'hospitalisation et 1 mois. Un indice d'apnée hypopnée (IAH) ≥ 5/heure définie le SAOS. Il est sévère si l'IAH est ≥30/heure. L'évaluation des lésions coronariennes a été faite en fonction du nombre de troncs coronaires atteints, du score coronarien selon le protocole de Friesinger et de l'indice lésionnel. Résultats : Soixante patients ont été inclus. La coronarographie a révélé une lésion mono-tronculaire (40%), bi- tronculaire (30%), tri-tronculaire (25%). Cet examen n'a pas montré de lésions significatives dans 5% des cas. Le score coronarien moyen était de 9 ± 5,6 [3-18] et l'indice lésionnel moyen était de 2,73±1,45. La prévalence du SAOS était de 61,7%. L'IAH moyen était de 15,32 ± 15,46/heure. Le SAOS était sévère dans 21,7% des cas. L'IAH moyen était comparable entre les mono-tronculaires, bi-tronculaires et les tri-tronculaires (13,3± 13,7 vs 17± 17,2 vs 14,75± 16,45 ; p = 0,547). Il n'existait pas de corrélation significative entre l'IAH et le score coronarien de Friesinger (r=-0,046, p = p=0.762) ainsi qu'entre l'IAH et l'indice lésionnel (p = 0.533). Conclusion : La sévérité du SAOS ne semble pas être associée à l'étendue des lésions coronariennes. Des études à plus grande échelle sont nécessaires afin de valider nos résultats. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P8 Qualité des signaux au cours des examens de sommeil chez l'enfant Livio DE SANCTIS (1) ; Lynda SIDHOUM (1) ; Jorge OLMO ARROYO (1) ; Alessandro AMADDEO (1) ; Sonia KHIRANI (1) ; Brigitte FAUROUX* (1) (1) Hôpital Necker, Paris, France *[email protected] Objectif : Évaluer la qualité des signaux de différents polysomnographes (P(S)G) et de la capnographie transcutanée (PtcCO2) chez l'enfant dans différents services hospitaliers. Méthodes : La présence (0%, <25%, <50%, >75%, 100% du temps d'enregistrement) et la qualité (bonne, moyenne, mauvaise) du signal de chaque capteur ont été évaluées pour 4 appareils (Philips Respironics, Cidelec, Nox et Somnomedics). Résultats : En 5 mois, 364 P(S)G ont été effectuées, dont 9 échecs, avec 71 P(S)G chez des enfants �2 ans et 293 chez des enfants >2 ans. 41 enfants avaient une coopération moyenne ou mauvaise et 13 des troubles sévères du comportement. Pour les 4 appareils, le signal était présent en moyenne pendant 99% du temps d'enregistrement pour l'EEG, 99% pour la bande thoracique (BT), 97% pour la bande abdominale (BA), 92% pour l'oxymétrie de pouls (SpO2), 86% pour la PtcCO2, 71% pour la thermistance (T), 52% (39% chez �2 ans, 51% chez >2ans) pour les lunettes nasales (LN), et 87% pour le capteur susternal (Cidelec). Le signal était de bonne qualité dans 76% des P(S)G pour l'EEG, 96% pour la BT, 91% pour la BA, 95% pour la SpO2, 46% (62% chez �2 ans, 42% chez >2 ans) pour la PtcCO2, 82% pour la T, 73% pour les LN, et 91% pour le capteur susternal. La scorabilité était comparable entre les différents appareils. Conclusion : Les capteurs de débit (LN et T) ont la moins bonne scorabilité, surtout chez l'enfant �2 ans, le capteur susternal représentant une bonne alternative. Les autres capteurs ont une bonne scorabilité (>90%), quel que soit l'appareil utilisé. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P9 un essai randomisé contrôlé testant le solriamfétol dans la somnolence diurne excessive dessyndromes d'apnées obstructives du sommeil: Geert MAYER*(1,2) ; Paula K. SCHWEITZE (3) ; Russell ROSENBERG (4,5) ; Gary K. ZAMMIT (6,7) ; Mark GOTFRIED (8) ; Dan CHEN (9) ; Lawrence P. CARTER (9,10) ; Hao WANG (11) ; Jed BLACK (9,12) ; Atul MALHOTRA (13) Kingman P. STROHL (14) (1) Hephata Klinik, Schwalmstadt, Allemagne ; (2) Université Philipps de Marbourg, Marbourg, Allemagne ; (3) Sleep Medicine and Research Center, St. Luke’s Hospital, Chesterfield, MO, États-Unis ; (4) NeuroTrialsResearch, Inc., Atlanta, GA, États-Unis ; (5) Atlanta School of Sleep Medicine, Atlanta, GA, États-Unis ; (6) Clinilabs Drug Development Corporation, New York, NY, États-Unis ; (7) Icahn School of Medicine at Mount Sinai, New York, NY, États-Unis ; (8) Pulmonary Associates, PA, Phoenix, AZ, États-Unis ; (9) Jazz Pharmaceuticals, Palo Alto, CA, États-Unis ; (10) Université de l’Arkansas pour les sciences médicales, Little Rock, AR, États-Unis ; (11) Kite Pharma, Inc., Santa Monica, CA, États-Unis (faisant auparavant partie de Jazz Pharmaceuticals, Palo Alto, CA, États-Unis) ; (12) Stanford Center for Sleep Sciences and Medicine, Palo Alto, CA, États-Unis ; (13) Division of Pulmonary, Critical Care and Sleep Medicine, University of California, San Diego, CA, États-Unis ; (14) Case Western Reserve University, Cleveland, OH, États-Unis *[email protected] Objectif : Évaluer l'efficacité du solriamfétol, un inhibiteur de recapture de la dopamine et de la noradrénaline ayant des effets favorisant la veille, pour le traitement de la somnolence diurne excessive (SDE) chez des participants atteints de syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) ayant reçu ou recevant un traitement du SAOS. Méthodes : Les participants ont été randomisés pour recevoir en double aveugle un traitement par 37,5, 75, 150, ou 300 mg ou placebo pendant 12 sem. Résultats : Les analyses d'efficacité prédéfinies incluaient 459 des 476 participants randomisés. Les critères d'évaluation principaux (variation par rapport à la référence de la latence d'endormissement au test de maintien d'éveil, et du score à l'échelle de somnolence d'Epworth) ont été atteintspour toutes les doses de solriamfétol (P < 0,05), avec des effets dépendants de la dose à partir de la sem. 1 et ce pendant toute l'étude. Significativement plus de participants ont signalé une amélioration du critère de l'Impression Globale de Changement du Patient par rapport au placebo et ce pour toutes les doses > 37,5 mg (critère d'évaluation secondaire clé ; P < 0,05). Les événements indésirables (EI) les plus fréquents : céphalée, nausée, appétit diminué, anxiété, rhinopharyngite ; 5 participants ont présenté des EI graves : 2 sous placebo, 3 sous solriamfétol ; aucun n'a été considéré comme lié au médicament à l'étude. Conclusion : Le solriamfétol a été efficace dans le traitement de la SDE chez les participants atteints de SAOS. La plupart des EI étaient légers ou modérés. Lien d'intérêt : Financé par Jazz Pharmaceuticals

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P10 Prise en charge du Syndrome d'Apnées/Hypopnées Obstructives du Sommeil chez des patients Parkinsoniens : intérêts de l'Orthèse d'Avancée Mandibulaire Manon CASTEL*(1) ; Valérie COCHEN DE COCK (2) ; Hervé LEON (3) ; Isabelle BONAFE (1) (1) Centre de Soins de Recherche et d'Enseignement Dentaire, Montpellier, France;(2) Clinique Beau Soleil, Montpellier, France; (3) Centre de Soins Dentaire, Nîmes, France *[email protected] Objectif : L'efficacité du traitement du syndrome d'apnées/hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) par pression positive continue nocturne (PPC) au cours de la maladie de Parkinson (MP) a été démontrée. Malheureusement ce traitement n'est en général pas bien supporté par les patients déjà très gênés dans leur quotidien par leur maladie. Nous avons exploré dans une étude pilote l'efficacité, la tolérance et la facilité d'utilisation de l'orthèse d'avancée mandibulaire (OAM) dans cette population spécifique. Méthodes : Vingt patients avec MP et SAHOS modéré à sévère ont été étudiés. Dix d'entre eux ont refusé ou mal toléré le traitement validé par PPC et ont été traités par OAM. Nous les avons appariés en âge, sexe, IMC, sévérité de la maladie et index d'apnées/hypopnées à dix patients atteints de MP traités par PPC. Nous avons exploré l'efficacité de l'OAM sur les plaintes de sommeil et sur les paramètres respiratoires du sommeil. Nous avons comparé l'observance, la tolérance et la facilité d'utilisation de l'OAM et de la PPC. Résultats : L'OAM a amélioré les plaintes de sommeil augmentant le score PDSS-2 de 85[55-106] à 106[88-126], p<0.005) et les paramètres respiratoires du sommeil réduisant l'index d'apnées/hypopnées de 50.8/h [30.0-76.4] à 9.4/h [5.0-45.2], <0.001) et l'index de désaturation de 22.9/h [2.1-92.0] à 3.8/h [0.2-34.2], p<0.05). L'observance était meilleure, et la facilité d'utilisation et la satisfaction de l'aidant étaient plus grandes avec l'OAM qu'avec la PPC. Conclusion : L’OAM semble être une alternative particulièrement intéressante pour le traitement du SAHOS au cours de la MP. Lien d'intérêt : Le Dr Valérie Cochen De Cock a reçu des financements pour ses déplacements à des congrès des prestataires LVL médical et ORKYN.

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P11 Intérêt du dépistage du syndrome d'apnées du sommeil chez les malades rénaux chroniques Laurie MASSE*(1) ; Laurence GARY-RUSTOM (1) ; Nicolas CORNIERE (1) ; Michel-Christian OUAYOUN (1) ; Virgile GAZAILLE (1) ; Dominique ELADARI (1) (1) CHU de La Réunion, Saint-Denis, France *[email protected] Objectif : Le syndrome d'apnées du sommeil (SAS) est une pathologie fréquente mais sous-estimée. Les malades rénaux chroniques (MRC) ne sont actuellement pas cités dans les recommandations françaises, comme un groupe à risque de SAS. Nous estimons, dans notre étude, la prévalence du SAS et sa sévérité dans une cohorte de MRC du CHU de La Réunion Méthodes : Il s'agit d'une étude observationnelle rétrospective portant sur une population de malades rénaux chroniques de stades 1 à 4, définis par une mesure du débit de filtration glomérulaire (DFG) à l'EDTA, ayant accepté un enregistrement du sommeil par polygraphie ventilatoire. Le SAS était défini par un IAH > 5/H. Résultats : 133 patients malades rénaux chroniques ont été inclus. Un SAS de tout stade confondu a été retrouvé chez 51% des patients (n=68), majoritairement obstructif (n=60) dont 47 patients (35%) présentant un SAS modéré à sévère (IAH > 15/H). Le sexe masculin et l'âge étaient significativement associés au diagnostic de SAS. Le DFG était plus bas dans le groupe SAS que dans le groupe non SAS (47.8 ± 19.6 vs. 59 ± 21.16 ml/min/1.73m2, p<0.01). Il n'y avait pas d'impact du SAS sur l'évolution de la fonction rénale à 1 an. Conclusion : Nous avons retrouvé une forte prévalence du SAS dans notre population. Une étude prospective permettrait de mieux caractériser les facteurs de risque qui y sont associés chez les malades rénaux chroniques, et ses conséquences sur le DFG et son déclin. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P12 Influence de l'hypoxémie nocturne et du SAOS sur l'incidence des mouvements périodiques des membres. Kathleen HOFFMANN (1) ; Eline SOUPART (1) ; Gisèle MAURY* (1) ; Eric DEFLANDRE (1) (1) Clinique Saint Luc de Bouge, Namur, Belgique *[email protected] Objectif : Objectiver des mouvements périodiques des membres (MPM) est fréquent sur la polysomnographie (PSG). Le but de cette étude était d'évaluer l'influence de l'hypoxie intermittente chronique (étudiée par l'IDO : Indice de Désaturation en Oxygène/h), de l'IAHO (Indice d'Apnées et d'Hypopnées Obstructives/h) et de la BPCO (étudiée par le VEMS) sur les MPM. Méthodes : Après accord du CE local, nous avons inclus rétrospectivement 1351 patients consécutifs ayant eu une PSG diagnostique entre 01/17 et 06/18. Pour déterminer l'influence des facteurs étudiés sur l'incidence des MPM, nous avons utilisé les tests statistiques : Mann-Whitney, régressions univariées et multivariées, analyses Probit. Un P < 0,05 a été considéré comme significatif. Résultats : 549 patients avaient un indice de MPM>15/h (40,6%). Les analyses univariées indiquent 4 facteurs significatifs pour l'incidence des MPM: l'âge (P<0,0001), l'IAHO (P<0,0001), l'IDO (P=0,0003) et la consommation d'alcool (P=0,015). Les analyses multivariées démontrent que 3 facteurs sont significativement associés aux MPM: l'âge (P<0,0001), l'IAHO (P=0,002), l'IDO (P=0,011). La BPCO, l'obésité, le tabagisme ne sont pas associés aux MPM. Les analyses Probit démontrent que des âges de 67,57 et 81,78 ans sont associés respectivement à une probabilité de 50% et 60% de développer des MPM. Conclusion : Au sein de notre population, l'âge est associé aux MPM. L'hypoxie intermittente chronique (IDO) et le SAOS (IAHO) sont des facteurs de risque des MPM. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P13 Association entre syndrome d'apnées centrales et acide valproic: 2 cas cliniques Kelly GUICHARD*(1) ; Jean-Arthur MICOULAUD-FRANCHI (1) ; Aileen MCGONIGAL (2) ; Paul COULON (1) ; Christophe SUREAU (3) ; Imad GHORAYEB (4) ; Francesco SALVO (5) ; Pierre PHILIP (1) (1) Clinique du sommeil CHU Bordeaux, Bordeaux, France;(2) INS Inserm, Univ Aix Marseille, Marseille, France; (3) Clinique du Tondu, Bordeaux, France ;(4) Neurophysiologie clinique, CHU Bordeaux, Bordeaux, France; (5) Bordeaux population health research center, pharmacoepidemyology, INSERM, université de Bordeaux, Bordeaux, France *[email protected] Objectif : Récemment, certains traitement antiépileptiques (AE) ont été associés au syndrome d'apnées du sommeil (SAS). L'acide valproïque (AVP) est une molécule largement utilisée dans la prise en charge de l'épilepsie et des troubles psychiatriques. Cependant, le syndrome d'apnées centrales du sommeil (SACS) n'a jamais été décrit comme un effet secondaire de l'AVP. Nous décrivons ici deux cas cliniques de SACS relié à la prise d'AVP. Méthodes : Les deux cas de SASC étaient confirmés électrophysiologiquement avec un premier enregistrement sous AVP puis un enregistrement après arrêt du traitement. Les autres causes bien connues de SACS étaient exclues (insuffisance cardiaque, altitude, syndrome d'hypoventilation central congénital, pathologies neurologiques ou SACS induits par les opioïdes). Résultats : Le premier cas d'une femme de 64 ans présentait une SACS avec un index d'apnées centrales (IAC) = 61/h, sans respiration de Cheyne-Stokes sous AVP et le deuxième âgé de 9 ans, sans antécédent, présentait un IAC = 101/h. Les SACS étaient résolutifs après le retrait de l'AVP avec enregistrement d'un IAC = 0,5/h dans le 1er cas et un IAC = 8/h dans le 2ième cas. Conclusion : La disparition complète après le sevrage du médicament et une relation temporelle dans le second cas, suggèrent un rôle causal potentiel de l'AVP dans l'induction de cet événement rare. Un effet dépresseur respiratoire central, via une augmentation du taux de GABA, ne peut être exclu. A notre connaissance, il s'agit des premiers cas cliniques suggérant que le SACS peut être un effet indésirable de l'AVP. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P14 Troubles respiratoires du sommeil de l'adolescent obèse : A partir de quel degré de sévérité affectent-ils la santé cardio-métabolique ? Johanna ROCHE*(1) ; Flavia CORGOSINHO (2) ; Ana DâMASO (2) ; Laurie ISACCO (3) ; Karine SCHEUERMAIER (4) ; Valérie GILLET (5) ; Bruno PEREIRA (6) ; Patricia FRANCO (7) ; David THIVEL (8) ; Fabienne MOUGIN (3) (1) EA3920, Université Bourgogne Franche-Comté, Centre santé-sommeil Ellipse - Le Don Du Souffle, Besançon, France;(2) Universidade Federal de Goiá, Sao paulo, Brazil; (3) EA3920, Université Bourgogne Franche-Comté, Besançon, France;(4) University of the Witwatersrand, Johannesburg, South africa ;(5) Centre santé-sommeil Ellipse - Le Don Du Souffle, Besançon, France; (6) DRCI CHU Clermont-Ferrand, Clermont-ferrand, France;(7) CHU Lyon Est, Hôpital Femme Mère Enfant, Lyon, France;(8) EA3533, Université Clermont-Auvergne, Clermont-ferrand, France*[email protected] Objectif : Chez l'adolescent obèse, le degré de sévérité à partir duquel les troubles respiratoires du sommeil (TRS) augmentent le risque cardio-métabolique (RCM) est méconnu. Nous avons i) étudié la relation entre RCM et index d'apnées-hypopnées (IAH) afin d'identifier un seuil d'IAH à partir duquel le RCM était majoré, ii) comparé les caractéristiques cliniques, cardio-métaboliques et du sommeil des adolescents présentant un RCM élevé (RCM+) et faible (RCM-). Méthodes : 82 sujets (âge= 15,0±1,7ans, 49 filles) ont été inclus. Des polysomnographies, des mesures anthropométriques, des profils glucidique, lipidique et de la pression artérielle (PA) ont été réalisées. Les RCM continu (MetScore) et dichotomique (syndrome métabolique, SM) ont été déterminés. Les associations entre MetScore et IAH, ajustés pour le sexe et l'âge, ont été étudiées par analyse multivariée. Résultats : Nous avons déterminé un seuil d'IAH=2, à partir duquel une relation significative entre RCM et IAH était observée (Cohen's d effect size=0,57 [0,11;1,02] p=0,02). Les adolescents du groupe RCM+ présentaient une résistance à l'insuline (p<0,05), PA systolique (p<0,001) fragmentation du sommeil (p<0,01) et hypoxie intermittente (p<0,0001) supérieures au groupe RCM-, pour le même poids de corps. 90% des participants RCM+ avaient un SM, vs 69% dans le groupe RCM- (p<0,05). Conclusion : L'identification d'un seuil d'IAH=2, correspondant aux altérations cardio-métaboliques, souligne la nécessité d'une prise en charge précoce des TRS chez les adolescents obèses, même considérés comme « mild », afin de prévenir les maladies cardiovasculaires. Lien d'intérêt : Le Don du Souffle

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P15 Identification et comparaison des micro-éveils centraux et cardiaques, analyse chez des sujets sains et des patients apnéiques Laurie THIESSE (1) ; Georg GRUBER (2) ; Valentin DEHOUCK (1) ; Silvia PARATICS (2) ; Deborah KIRSCHER (1) ; Erna LORENTZ (2) ; Gil FUCHS (1) ; Manuel KEMETHOFER (2) ; Antoine VIOLA* (1) (1) PPRS, Colmar, France;(2) Siesta Group, Vienna, Austria *[email protected] Objectif : Les micro-éveils (ME) pendant le sommeil sont des transitions vers un allègement du sommeil. Les ME peuvent être identifiés au niveau du système nerveux central «micro-éveils centraux» (MEC) en utilisant l'électroencéphalographie (EEG), ainsi qu'au niveau du système nerveux autonome «ME cardiaques» (MEA) se caractérisant par une accélération cardiaque Méthodes : On se propose de comparer l'apparition des ME chez 40 sujets sains et 37 apnéiques. Les MEC sont identifiés sur le signal EEG en suivant les règles AASM. Afin de déterminer les MEA la fréquence cardiaque de la PSG et le mouvement provenant d'un actimètre sont utilisés. Les résultats ont été testés par t-tests appariés et sont présentés en moyenne ± SD. Résultats : Pour l'ensemble des sujets, le nombre de MEC détectés est supérieur à celui des MEA (160,7±97,7 vs. 104,3±77,5; p≤0,001). De plus les MEC sont plus courts (7,0 ± 1,56 s) que les MEA (22,0 ± 7,0s; p≤0,001). Le pourcentage de MEA associé à une MEC est de 58,7±16,9%, tandis que 41,7 ± 22,0% d'une MEC sont associée à un MEA se produisant simultanément. Ces résultats sont similaires chez les sujets sains et les patients apnéiques. Dans les ME détectés simultanément, les MEA (87,1 ± 10,2%) débute plus tôt que les MEC (12,9 ± 10,0% ; p≤0,001). Conclusion : Autant chez les sujets sains que chez les patients apnéiques, la fréquence de MEC était plus importante au cours de la nuit et leurs durés plus courts que les MEA. L'implication et le rôle des MEC et des MEA restent à définir mais semblent être liés même s'ils reflètent des aspects complémentaires du processus veille/sommeil. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P16 Diplégie laryngée et troubles respiratoires du sommeil dans un groupe de 37 patients. Kamila SEDKAOUI*(1) ; Emmanuelle MOUCHON (1) ; Virgine WOISARD (1) ; Sabine CRESTANI (1) ; Pascale FICHAUX-BOURIN (1) ; Marianne LESCOUZERES (1) ; Alain DIDIER (1) (1) CHU de Toulouse, Toulouse, France *[email protected] Objectif : Évaluer si la diplégie laryngée constitue un facteur de risque de troubles respiratoires du sommeil et d'hypoventilation au sein d'un groupe de 37 patients présentant un dysfonctionnement laryngé. Méthodes : Étude rétrospective portant sur 37 patients présentant un dysfonctionnement laryngé pris en charge en milieux spécialisés (service ORL, unité de la voix, service de Pneumologie). Les patients ont bénéficié d'une polygraphie ventilatoire, de gaz du sang en fin de nuit et d'une pléthysmographie. Résultats : 37 patients ont été évalués dont 28 femmes (70%), d'âge moyen, 60.8±14.7, l'IMC moyen est de 25.6±5.7. Les étiologies de la diplégie dans notre groupe correspondent à 59.5% de post thyroïdectomie, 21.6% de pathologies neurologiques, 8.1% de post traumatiques et 5.4% de post intubation. 7patients ont bénéficiés d'une cordotomie (18.9 %). 64% (24/37) des sujets sont porteurs d'un SAOS (syndrome d'apnées obstructives du sommeil), 46% d'une hypoventilation (paco2>43 mm hg) et 70% d'une hypoxémie (pao2<70mm hg). 20 patients ont été appareillés par VNI (54%), 8 par PPC-pression positive continue) et 1 par OAM (orthèse d'avancée mandibulaire). Conclusion : Les troubles respiratoires du sommeil (SAOS et hypoventilation) sont fréquents dans notre groupe de patients non obèses présentant une diplégie laryngée. La thyroïdectomie constitue l'étiologie principale, avant les causes neurologiques (SLA, post AVC) et traumatiques. La recherche de troubles respiratoires du sommeil dans cette catégorie de patients semble utile. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P17 Syndrome d'Apnée Hypopnée Obstructive du sommeil & Syndromes génétiques Feryel CHAOUKI*(1) ; Dalal CHAOUKI (2) ; Abdelmajid DJEBBAR (1) (1) Service de Pneumologie, EPH, Batna, Algérie ;(2)Service d'endocrinologie, CHU, Batna, Algérie*[email protected] Objectif : Certains syndromes génétiques (SG), peuvent s'accompagner d'anomalies métaboliques favorisant ou aggravant un SAHOS. L'objectif de notre étude rétrospective est de déterminer : la prévalence et les particularités de l'association : SAHOS- SG. Méthodes : La répartition des 59 cas ( 19 ♂ , 40 ♀ ) : Prader Willi ( SPW = 4 ) ; Klinefelter ( SK = 5 ) ; trisomies 21 ( T21 = 10 ) ; Bardet Bidel ( SBB = 19 ) ; Turner ( ST = 21 ) qui ont tous bénéficié d'investigations biologiques et d'une PV et/ou PSG. Résultats : Le BMI médian de ces différents SG est de 28, 19 , 25 , 36 , 22 kg/m2 , respectivement. La fréquence de l'association SAHOS-SG est de 45,7% : SPW (n= 3), T21 (n=5), SBB (n=13), ST (n=6) . Dans le SPW et le SBB , le SAHOS est sévère (27,1%) vs SAHOS modéré (18,6%) dans la T21 et le ST . Le nombre moyen de micro éveils (46 ± 6) est plus élevé dans les premiers syndromes. La survenue et la sévérité de la symptomatologie diurne et nocturne du SAHOS sont corrélées positivement (p < 0,01) à l'âge, au BMI, à l'existence d'une HTA et/ou d'un diabète et de son déséquilibre. Le déséquilibre retrouvé (HbA1c > 7%) est souvent associé à une dyslipidémie (38%) et à une HTA (23,3%). L'obésité, l'hypoxie nocturne et les troubles métaboliques sont des facteurs facilitateurs et/ou aggravants du SAHOS. Conclusion : La prévention des effets délétères de l'association SAHOS- SG est possible, car leur reconnaissance tardive, surtout après initiation de certains traitements : GH recombinante ou substitution du déficit gonadique, est susceptible d'engendrer de lourdes conséquences métaboliques et psychosociales. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P18 Influence de la voie EEG sur le diagnostic du SAS par polygraphie ventilatoire améliorée (PV+) Pierre ESCOURROU*(1) ; Zouheir BALEKJI (2) ; Christian BERTHOMIER (3) ; Pierre BERTHOMIER (3) ; Julien MATTEI (3) ; Marie BRANDEWINDER (3) ; Gabriel ROISMAN (4) (1) CIS, Paris, France;(2) Centre de Médecine du Sommeil - Hôpital Béclère , Clamart, France; (3) PHYSIP, Paris, France; (4) Centre de Médecine du Sommeil, Clamart, France *[email protected] Objectif : : L'Index d'Apnées-Hypopnées (IAH) déterminé par la polygraphie ventilatoire (PV) dans le SAS est sous-estimé car la PV surestime la durée du sommeil et ne tient pas compte des hypopnées non désaturantes mais suivies d'un micro-éveil, d'où des erreurs de détermination de sévérité du SAHOS. Une étude antérieure a montré une différence de sévérité entre PV et polysomnographie (PSG) mais pas entre la PV associée à l'analyse automatique d'une voie EEG (PV+) et PSG. Le but a été d'étudier l'impact du montage EEG sur ce résultat. Méthodes : 50 patients suspects de SAHOS ont eu une PSG ambulatoire analysée par 2 somnologues (S1, S2) i) en PV, ii) en PV+ sur les périodes de sommeil déterminées par l'analyse automatique monovoie ASEEGA (A) incluant la détection des microéveils, iii) en PSG (critères AASM). Pour A les 2 montages utilisés successivement étaient CzPz puis une voie frontale, Fp2 ou F4 selon les enregistrements. Les comparaisons portent sur l'accord, concordance et kappa (k) du scorage Veille/Sommeil et les IAH. Résultats : L'accord était de 94% (k=.81) entre S1 et S2, 95% (.78) entre A et le consensus (S1,S2) sur CzPz et 93% (.72) en frontal. Les IAH mesurés en PV 21±18, en PV+ 28±22 (CzPz) et 28±21 (frontal), et en PSG 28±22 /h. Conclusion : les IAH sont similaires en PV+ centrale, en PV+ frontale et en PSG. L'analyse automatique ASEEGA basée sur une unique voie d'EEG, peut être utilisée en frontale pour une application de Polygraphie améliorée pour déterminer plus précisément l'IAH. Lien d'intérêt : PHYSIP, RESMED, CIDELEC

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P19 Syndrome d'apnées du sommeil : dépistage et aptitude au travail auprès de 72 chauffeurs de poids lourds Meriem BEN RHOUMA (1) ; Selma ZOUARI (2) ; Ghada BAHRI (1) ; Faten BOUDEN (1) ; Najla MECHERGUI * (1) ; Hanene BEN SAID (1) ; Nizar LADHARI (1) (1) service de pathologie professionnelle , Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie ;(2) service autonome de médecine du travail, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Déterminer la prévalence du syndrome d'apnées du sommeil (SAS) chez les chauffeurs de poids lourds Etudier le retentissement de ce syndrome sur leur aptitude au travail. Méthodes : Etude rétrospective exhaustive sur une durée de 4 ans, ayant porté sur 72 chauffeurs de poids lourds travaillant dans une entreprise de distribution de matières dangereuses. Le SAS a été évoqué devant les manifestations cliniques et appuyé par l'échelle de l'évaluation de la somnolence diurne d'Epworth. Un enregistrement polysomnographique du sommeil était effectué systématiquement à tous les chauffeurs. Résultats : Notre population était exclusivement masculine. L'âge moyen était de 45.7 ± 11 ans avec une ancienneté professionnelle moyenne de 13 ans. L'habitude tabagique concernait 45.8% de la population. Des antécédents pathologiques étaient retrouvés dans 41.7% des cas. La prévalence du SAS était de 65,3%. Les signes les plus révélés à l'interrogatoire étaient le ronflement (26,4%), la fatigue au réveil (16,7%) et l'association ronflement et fatigue (23,6%). Le test d'Epworth était négatif chez 93% des sujets étudiés. Cinq chauffeurs de poids lourds ont présenté une somnolence diurne excessive (Score >10) associée avec le SAS. Les résultats des enregistrements polysomnographique du sommeil étaient : SAS léger dans 29,2% des cas, SAS modéré dans 23,6% des cas et SAS sévère dans 12,5% des cas. Au terme de la prise en charge spécialisée, sept chauffeurs ont été déclarés aptes, deux chauffeurs inaptes et neuf chauffeurs avaient bénéficié d'une inaptitude temporaire. Conclusion : La prévalence du SAS chez les chauffeurs de poids lourds était élevée. Devant ces résultats et le risque professionnel important, le dépistage du SAS par enregistrement du sommeil devrait être systématiquement proposé chez les chauffeurs professionnels. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P20 SAHOS & Syndrome de Bardet Biedl Feryel CHAOUKI*(1) ; Dalal CHAOUKI (2) ; Abdelmajid DJEBBAR (1) (1) Service de Pneumologie, EPH, Batna, Algérie;(2) Service d'endocrinologie, CHU, Batna, Algérie *[email protected] Objectif : Le syndrome de Bardet Bidel (SBB), ciliopathie récessive, peut être associé à une atteinte multiviscérale mais la coexistence d'une obésité et de troubles métaboliques peut favoriser ou aggraver un SAHOS. Notre objectif est de déterminer la fréquence et les caractéristiques cliniques, biologiques du SBB et les particularités du SAHOS. Méthodes : Notre étude rétrospective (Janvier 13 – Juillet 18) a concerné 19 patients (12 ♀, 7 ♂) présentant un SBB qui ont tous bénéficié d'investigations biologiques et d’une polysomnographie (PSG). Résultats : L'âge moyen au diagnostic est de 22 ±11 ans (extrêmes = 11 – 37). Une consanguinité parentale est constante. Tous ces patients présentaient 4 critères majeurs du SBB. L'obésité, souvent précoce, est constante (BMI moyen = 36,5 ± 4,1 kg/m²). Les complications métaboliques constatées sont : Diabète (n = 4), intolérance au glucose (n = 7), dyslipidémie (n = 5) . La fréquence du SAHOS = 68% (IAH > 15/h). La somnolence diurne, modérée à sévère est quasi-constante. Un SAHOS sévère est noté dans 42% vs SAHOS modéré 26% . La fragmentation du sommeil et la réduction du sommeil paradoxal altèrent la répartition normale des stades du sommeil. Le nombre moyen de micro éveils (31 ± 15) est élevé. Une hypoxémie (SaO2 < 75%) n'existe que dans le SAHOS sévère. Conclusion : Le diagnostic souvent tardif et la gravité des pathologies inhérentes ou associées au SBB confortent le principe d'un diagnostic moléculaire anténatal. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P21 Étude de la prévalence des troubles du sommeil dans une population de patients obèses candidats à une chirurgie bariatrique François CODRON*(1) ; Sébastien BAILLY (2) ; Thibaut GENTINA (1) (1) Hôpital Privé La Louvière, Lille, France;(2)Centre Hospitalier Régional Universitaire, Grenoble, France; (3) Hôpital Privé La Louvière, Lille, France *[email protected] Objectif : Les patients candidats à une chirurgie bariatrique bénéficient systématiquement d'un dépistage de SAOS alors que les autres troubles du sommeil ne sont habituellement pas recherchés, en particulier la privation de sommeil et l'insomnie chronique. Méthodes : Notre étude observationnelle prospective évalue la prévalence de la privation de sommeil, de l'insomnie chronique associées ou non à un SAOS dans une cohorte de patients obèses candidats à une chirurgie bariatrique. Elle précise leurs caractéristiques respectives et leurs conséquences sur la qualité de vie et de sommeil des patients. Résultats : 88 patients sont inclus dans l'étude. 66% des patients sont en dette de sommeil et 23,8% déclarent un temps sommeil inférieur à 6 heures. L'insomnie chronique a une prévalence de 30,6% et le SAOS de 87%. 53,4% (47/88) des patients bénéficient d'une ventilation par PPC (dont 18 patients avant l'inclusion dans l'étude) en raison d'un SAOS modéré à sévère. L'association SAOS et insomnie chronique est retrouvée pour 27,2% des sujets. Conclusion : En comparaison avec les autres pathologies, l'insomnie chronique est associée à une somnolence plus sévère, une qualité de vie diminuée et une mauvaise perception de qualité sommeil (p<0,01). Qu’elles soient associées ou non à un SAOS, l'insomnie chronique et la privation de sommeil ont significativement plus de répercussions cliniques que lorsque le SAOS s'exprime seul. L’insomnie chronique et la privation de sommeil dans cette population ont des répercussions cliniques néfastes. Ces pathologies méritent donc d’être recherchées. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P22 SAHOS & Troubles métaboliques Feryel CHAOUKI*(1) ; Dalal CHAOUKI (2) ; Abdelmajid DJEBBAR (1) (1) Service de Pneumologie, EPH, Batna, Algérie;(2) Service d'endocrinologie, CHU, Batna, Algérie *[email protected] Objectif : Il est établi que les troubles métaboliques (TM), responsables d'une morbidité importante, peuvent s'accompagner d'un SAHOS et leurs rôles respectifs dans la survenue de cette pathologie restent à préciser. Notre objectif est d'apprécier la fréquence et la sévérité du SAHOS dans certains TM : obésité, syndrome métabolique (SM), diabète type 2 (DT2), dyslipidémies (DL). Méthodes : Notre étude prospective et descriptive a concerné 179 patients (25 ♂, 154 ♀). Une PSG, précédée par une évaluation de la somnolence diurne est réalisée chez tous nos patients. Résultats : L'âge médian est de 52 ans (23-85 ans). L'IMC médian est de 34,31 kg/m² (24 - 58). Les fréquences des ronflements et de la somnolence sont respectivement de 83% et 56%. La prévalence globale du SAHOS est de 55.3% si l'IAH ≥ 5 . Le SAHOS est plus fréquent dans le DT2 (58.3%) comparativement aux autres TM mais les différences ne sont pas significatives. Les formes graves de SAHOS sont objectivées surtout dans le DT2 (17%). La fréquence du SAHOS est corrélée positivement à la sévérité de la perturbation métabolique. En outre, son intensité est proportionnelle au degré de l'obésité et à la gravité du SM. Conclusion : Le SAHOS est une pathologie fréquemment observée dans les TM qui constituent des facteurs confondants majeurs. Leur association est susceptible de générer des altérations de la qualité du sommeil inhérente à l'hypoxémie intermittente et au stress oxydatif. Eu égard aux interactions sommeil-modifications métaboliques, le dépistage systématique du SAHOS contribuera indubitablement à une meilleure prise en charge de ces anomalies. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P23 L'Hyperuricémie : prédit –elle la sévérité du syndrome d'apnées obstructives du sommeil Houda GHARSALLI*(1) ; Mériem HAMDI (1) ; Islem latifa HAJ KLIFA (1) ; Imen SAHNOUN (1) ; Sonia MAALEJ (1) ; Leila DOUIK EL GHARBI (1) (1) Service de pneumologie D, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie *[email protected] Objectif : Comparer le taux sanguin d'acide urique (AU) chez les patients ayant un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) sévère par rapport à ceux ayant un SAOS non sévère et déterminer si l'élévation de ce taux est un facteur prédictif de sévérité de la maladie. Méthodes : Etude prospective, transversale et comparative incluant 83 apnéiques sans traitement affectant le taux d'AU. Ces patients étaient répartis en 2 groupes : Groupe 1 ayant un SAOS sévère (n=63) et Groupe 2 ayant un SAOS non sévère (n=20). L'hyperuricémie était retenue à partir d'un taux > 460 µmol/l chez l'homme et 360 µmol/l chez la femme. Résultats : L'âge moyen était de 57,21±10,27 ans avec une prédominance féminine (73,5%). Les antécédents étaient dominés par l'HTA (57%), le diabète (43%) et le syndrome métabolique (36%). L'IAH moyen était de 38,2/h [5,3-84,30]. Le taux moyen d'AU était de 322,81±99,61 µmol/l [194- 834,49]. Une hyperurécémie a été notée dans 19% des cas. Le taux sanguin moyen d'AU était plus élevé chez les apnéiques sévères par rapport aux non sévères (337,79 µmol/l ±106,15 vs 275,63 µmol/l ± 54,49 ; p=0,018) . Le nombre de patients ayant un taux d'AU élevé était comparable pour les 2 groupes (24% vs 5%, p=0,1). Après analyse multivariée, l'hyperurécémie était un facteur prédictif de sévérité du SAOS (p=0,028). Conclusion : Une hyperurécémie pourrait constituer un facteur prédictif de sévérité de SAOS suggérant une prise en charge diagnostique et thérapeutique rapide de la maladie. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P24 Le syndrome d'apnée du sommeil chez les routiers professionnels dans la région de Sétif (Algérie). Mohamed HAMADOUCHE*(1) ; Nassima RAHMANI (1) ; Samia ABBASSENE (1) ; Fayçal MESSAOUDI (2) (1) FACULTE DE MEDECINE - UNIVERSITE SETIF 1, Sétif, Algérie; (2) HCA - ALGER, Alger, Algérie *[email protected] Objectif : L'objectif est d'évaluer la prévalence du syndrome d'apnée du sommeil chez les routiers professionnels de la région de Sétif (Algérie). Méthodes : Une enquête épidémiologique descriptive réalisée durant les années 2016 et 2017, a intéressé 513 chauffeurs de véhicules poids lourds travaillant dans des entreprises étatiques et privées. Les données ont été recueillies à l'aide du questionnaire de Berlin de dépistage des apnées du sommeil. Résultats : Les résultats ont montré que les chauffeurs constituaient une population particulièrement à risque : les pathologies chroniques (72,9%), le surpoids (72,9%), les habitudes toxiques (tabac : 47,2%, alcool : 27,9%). Les troubles du sommeil tels, une durée de sommeil inférieure à sept heures (89,5%), une somnolence au volant (97,9%) et un score de Berlin positif (44,1%) avec des ronflements (56,6%), ces derniers étaient gênants pour l'entourage dans (47,8%) des cas. Conclusion : L'information, l'éducation et la communication sur les dangers de l'apnée du sommeil semblent impératives, afin de protéger la santé de cette catégorie professionnelle et d'améliorer leur vécu professionnel. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P25 Évaluation d'un algorithme utilisant les réseaux neuronaux pour la lecture automatique de la polygraphie Abdelkebir SABIL*(1) ; Nathalie RAYMOND (2) ; Marc SAPENE (2) (1) Philips, Paris, France;(2) Clinique de Bel Air , Bordeaux, France *[email protected] Objectif : Comparaison des résultats de polygraphie analysés par lecture manuelle effectuée par des experts et par lecture automatique utilisant l'algorithme Somnolyzer™ validée par des experts. Méthodes : Les tracés de 19 patients ont été lus manuellement selon les RPC françaises. Les enregistrements ont été anonymisés pour être ensuite analysés par l'algorithme Somnolyzer, un logiciel de lecture utilisant les réseaux neuronaux. Enfin, une correction/validation de l'analyse de Somnolyzer était faite par l'expert. Une étude comparative des résultats de chaque analyse a été réalisée. Nous rapportons dans cette étude uniquement les résultats de l'analyse ventilatoire. Résultats : L'analyse manuelle a détecté 3421 événements (24,5% apnées) avec un IAH moyen de 25,4±16,4. L'analyse automatique Somnolyzer a détecté 3424 événements (42,7 % apnées) avec un IAH moyen de 27,8±21,1. L'analyse Somnolyzer validée par un médecin a détecté 3383 événements (38,7% apnées) avec un IAH moyen de 25,4±16,4. Entre l'analyse manuelle et l'analyse Somnolyzer validées, 3 patients changent de classe de sévérité en passant de modérée à légère. Les corrélations entre l'analyse manuelle et l'analyse Somnolyzer validées étaient de R2= 0.89 pour l'IAH. Enfin, l'utilisation de l'analyse Somnolyzer a permis une réduction du temps de lecture de 45%. Conclusion : L'évaluation de l'IAH par l'algorithme automatique Somnolyzer validée par le médecin est pertinente et permet de réduire le temps de lecture des enregistrements. Cependant, l'analyse des tracés EEG par Somnolyzer reste à évaluer. Lien d'intérêt : A S est employé par Philips

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P26 DEPISTAGE DU SAOS DE L'ENFANT DANS LE CADRE DU DISPOSITIF DE PREVENTION BUCCO-DENTAIRE « M'T DENTS » DE LA SECURITE SOCIALE Victoire KOUAKOU*(1) (1) ODONTOLOGIE, Rennes, France *[email protected] Objectif : Dépister le Syndrome d'Apnée Obstructif du Sommeil (SAOS) d'une population d'enfants prévento-conscients en cabinet d'odontologie pédiatrique libéral, dans le cadre du dispositif de prévention bucco-dentaire de l'assurance maladie « M'T dents ». Méthodes : 103 enfants ont été dépisté avec un IAH moyen de 5.6 pour des symptômes variés : ronflements (27), respiration buccale (41), hypersudation nocturne (19), bruxisme (7) fatigue matinale (33), troubles de l'attention et de la concentration (51), énurésie (18), difficulté alimentaire (36), obésité (21), somniloquie (9), somnambulisme (3). Résultats : 103 enfants ont été dépisté avec un IAH moyen de 5.6 pour des symptômes variés : ronflements (27), respiration buccale (41), hypersudation nocturne (19), bruxisme (7) fatigue matinale (33), troubles de l'attention et de la concentration (51), énurésie (18), difficulté alimentaire (36), obésité (21), somniloquie (9), somnambulisme (3). Conclusion : Le dispositif de prévention bucco-dentaire de la Sécurité sociale « M'T dents » qui s'adresse désormais aux enfants dès 3 ans, mis en place depuis avril 2019 constitue une piste intéressante susceptible de favoriser et d'améliorer un dépistage précoce du SAOS. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P27 BPCO et SAOS « Overlap syndrome » A propos de 32 cas Karim BOUGHARNOUT*(1) ; Abdelhak MOUMENI (1) (1) CHU SETIF, Setif, Algérie *[email protected] Objectif : L'association entre le syndrome d'apnées–hypopnées obstructives du sommeil et la bronchopneumopathie chronique obstructive est décrite depuis l'année 1985 sous le terme « overlap syndrome ». La coexistence de BPCO et du SAOS représente un facteur pronostique prépondérant dans l'évolution de ces deux pathologies. Le but de ce travail est d'illustrer les profils cliniques et fonctionnels des patients atteints d'overlap syndrome. Méthodes : Etude portant sur 189 dossiers de malades suivis dans notre service du mois d'Aout 2016 au Juin 2019 chez qui on a diagnostiqué un SAOS, tous ces patients ont bénéficié d'une polygraphie ventilatoire avec spirométrie. Résultats : La coexistence de BPCO était observée dans 16.9 % des cas (32 malades) Il s'agit de 24 hommes et de 8 femmes dont l'âge moyen est 52 ans. Tous les hommes étaient fumeurs Toutes les femmes étaient exposées à la biomasse Les comorbidités associées étaient: une HTA (30 cas), un diabète (26 cas), une insuffisance coronarienne (10 cas) L'IMC moyen était 34,22; le périmètre moyen du cou était 44 cm Les signes cliniques sont dominés par le ronflement, la somnolence diurne, et la dyspnée (score d'epworth moyen était 16, SaO2: 91%) La biologie a montré une dyslipidémie (19 cas), une dysthyroÏdie (4 cas), une insuffisance rénale (2 cas) Le SAOS était modéré dans 22 cas et sévère dans 10 autres avec un IAH à 36 et une médiane de désaturation nocturne estimée à 73% L'EFR montrait un VEMS moyen de 49 %. Le nombre moyen d'exacerbation était de 1,7 exacerbations par an. La BPCO était classée stade B chez 3 malades, stade C chez 21 malades et stade D chez 8 malades. La gazométrie faite chez 10 patients avec une PaO2 moyenne de 66 mmhg L'écho-cœur a objectivé une HTAP chez 23 patients, une hypertrophie ventriculaire gauche chez 26 malades. Tous les malades étaient mis sous traitement de la BPCO en fonction de leurs stades, l'indication de l'appareillage a été posée chez tous les patients, 17 ont bénéficié d'une CPAP et 2 ont été mis sous VNI. Conclusion : La coexistence de BPCO et du SAOS est relativement fréquente Le diagnostic précoce de L'overlap est primordial, d'où l'intérêt d'une exploration fonctionnelle et polygraphique adéquate chez tout malade présentant des signes en faveur du diagnostic. Les deux troubles cliniques doivent être traités simultanément pour améliorer la qualité de vie, et réduire la morbi-mortalité conséquente. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P28 Syndrome d'apnées du sommeil & Acromégalie Feryel CHAOUKI*(1) ; Dalal CHAOUKI (2) ; Abdelmajid DJEBBAR (1) (1) Service de Pneumologie, EPH, Batna, Algérie;(2)Service d'endocrinologie, CHU, Batna, Algérie *[email protected] Objectif : L'acromégalie est une pathologie rare, responsable de nombreuses comorbidités. Notre objectif est d'inventorier chez les acromégales les différentes comorbidités, de déterminer leurs fréquences respectives et d'apprécier l'évolution post opératoire. Méthodes : Notre étude rétrospective (Janvier 05 – Juillet 18) a concerné 59 acromégales qui ont bénéficié d'investigations biologiques (GH, IGF1 de base et après HGPO ; FT4 ; TSH ; glycémie ; HbA1c) , radiologiques ( IRM hypophysaire ) et d'une PSG. Résultats : L'âge moyen au diagnostic est de 49 ± 18 ans (28-72 ans) . Une légère prédominance masculine (sex ratio = 1,2 H / 1 F ) est notée. La répartition des comorbidités est la suivante : syndrome dysmorphique (92,5%), cardiopathies (74,6%), anomalies endocrino-métaboliques = 54% (Diabète vrai = 33%, IGT = 12,2%, hypothyroïdie secondaire = 6% , goitre nodulaire toxique = 3%) . Le SAHOS est fréquent (76,2%) dont 29% de forme sévère ou modérée 42%. La majorité des patients (61%) ont une SaO2 < 75%qui induit une fragmentation du sommeil. Lors du diagnostic positif les taux moyens de GH et d'IGF1 sont élevés simultanément dans 48% des cas avec GH + IGF1/HGPO non freiné (55%). L'IRM hypophysaire a révélé un macroadénome hypophysaire pur (88%), un adénome mixte (12%), à expansion multidirectionnelle. Conclusion : Les complications cardio-vasculaires et métaboliques, facteurs déterminants de la mortalité, peuvent être aggravées par la coexistence d'un SAHOS sévère. La prise en charge de l'acromégalie est un parcours long, pénible et coûteux avec des résultats très mitigés dans notre pays. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P29 Prévalence et caractéristiques du syndrome d'apnées du sommeil (SAS) chez 85 patients hospitalisés pour exploration d'une dyspnée. Loukman MOREEA (1) ; Kamila SEDKAOUI* (1) ; Grégoire PREVOT (1) ; Simon FOULQUIER (1) ; Danielle BROUQUIERES (1) ; Marianne LESCOUZERES (2) ; Alain DIDIER (1) (1) CHU de Toulouse, Toulouse, France;(2) SADIR Assistance, Toulouse, France *[email protected] Objectif : La prévalence du SAS est de 4% chez l'homme et 2% chez la femme dans la population générale. Elle est majorée dans les populations avec pathologies cardiovasculaires et métaboliques. L'objectif de notre étude est d'évaluer la prévalence et les caractéristiques du SAS dans un groupe de patients hospitalisés pour bilan de dyspnée et d'identifier les principales pathologies respiratoires associées. Méthodes : Les patients hospitalisés pour bilan de dyspnée ont bénéficié d'une polygraphie ventilatoire indépendamment des symptômes évocateurs de TRS, entre janvier et juin 2018. Le SAS est défini par un index apnées/hypopnées (IAH)>5/H. Résultats : 85 patients ont été inclus dont 55.3% d'hommes. L'Age moyen est de 63.7±12.8ans. L'IMC moyen est de 30.9±6.2kg/m². Le SAS est retrouvé chez 69 patients (81% de la population totale) avec 24 cas (28%) de SAS légers (IAH<15/H) et 45 cas (52.9%) de SAS modérés à sévères (IAH≥15/H). 92.8% des SAS sont obstructifs. Les pathologies respiratoires les plus diagnostiquées sont l'HTAP (24.7%), la BPCO (15.3%). Un SAS est diagnostiqué chez 77% des patients BPCO et 76% des patients HTAP. Nos patients présentaient des comorbidités cardiovasculaires (HTA ,48%) et métaboliques (diabète type2, 32.9%) associées. Conclusion : La prévalence du SAS dans notre groupe est élevée (81%) avec une prédominance du SAOS (92.8%). On note une forte prévalence du SAS chez les patients BPCO et HTAP. Au vu de ces résultats, un dépistage des TRS chez les patients symptomatiques sur le plan fonctionnel respiratoire serait souhaitable. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P30 Score d'Epworth : Existe-t-il une différence entre les hypertendus et les normotendus atteints de syndrome d'apnées obstructives du sommeil sévère ? Fida ALLAYA*(1) ; Ichraf ANANE (1) ; Hend KNAZ (1) ; Ghazi SAKLY (1) ; Ridha BEN CHEIKH (1) (1) Service d'explorations fonctionnelles du système nerveux- Hôpital universitaire Sahloul, Sousse, Tunisie *[email protected] Objectif : Comparer le score d'Epworth chez des patients atteints d'un SAHOS sévère et hypertendus à et des patients atteints d'un SAHOS sévère et normotendus. Méthodes : Etude rétrospective descriptive s'étalant sur 19 ans [2001-2019] colligeant 497 cas de SAS sévère (IAH≥30/h) diagnostiqués au service d'EFSN du CHU de Sahloul de Sousse. Un recueil des antécédents, des données anthropométriques et polysomnographiques était réalisé avec évaluation de la somnolence sur l'échelle d'Epworth. Les patients ont été répartis en deux groupes : les hypertendus (G1=220) et les normotendus (G2=277). L'étude statistique a été réalisée sur le logiciel SPSS 20. La corrélation a été étudiée par le test de Pearson avec un p significatif < 0,05. Résultats : L'âge moyen des patients était 55,86±11,93 [19-90], l'IMC moyen était 36,9±6,87 kg/m2 [20,8-66,3], l'Epworth moyen était à 13,64±4,53 et l'IAH moyen était à 59,16±27,44/h [30,07-174,38]. Les patients hypertendus étaient plus âgés (G1 : 60,08±10,17 ans ; G2 : 52,5±12,17 ans, p<0,001), et présentaient plus de sexe féminin (femme : 60,9%, p<0,001). Aucune différence n'a été notée concernant le score d'Epworth (p=0,642) ou l'IAH (p=0,162). Conclusion : Bien que des études antérieures aient trouvé une sous-estimation du score d'Epworth chez les hypertendus, notre étude n'a pas mis en évidence cette relation. La réalisation d'autres études dans ce sens (sur un échantillon plus large) serait souhaitable pour mieux l'explorer. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P31 Perception des pauses respiratoires nocturnes (PRN) par les patients atteints d'un syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) Khadija ECHI (1) ; Yacine OUAHCHI* (1) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Abir HEDHLI (1) ; Meriem MJID (1) ; Jouda CHERIF (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de Pneumologie - CHU La Rabta, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer la perception des PRN et son importance en clinique chez des patients atteints d'un SAOS Méthodes : L'étude a été réalisée sur 84 patients atteints d'un SAOS qui a été confirmé par une polygraphie ventilatoire (index d'apnées et d'hypopnées : IAH ≥ 5). Nous avons déterminé grâce à un interrogatoire la fréquence des PRN (rapportées par les patients et/ou par leur entourage) dans l'échantillon. Nous avons déterminé aussi la proportion des patients qui ressentaient les PRN et nous avons comparé les particularités de leur SAOS (clinique + IAH) par rapport à celles des patients chez qui les PRN n'étaient pas perçues ou rapportées uniquement par l'entourage. Résultats : La fréquence des PRN chez les patients ayant un SAOS était de 79.76%. Ces PRN étaient ressenties chez 66.66% des patients ayant un SAOS. Le ronflement et la somnolence diurne excessive étaient présents chez 82.14% des patients qui ressentaient leurs PRN (IAH moyen = 29.92 ± 20.61) et chez 64.28% des patients chez qui les PRN n'étaient pas perçues ou rapportées uniquement par l'entourage (IAH moyen = 29.82 ± 22.41). Conclusion : Les PRN dans le SAOS sont fréquentes et elles ne sont pas toujours ressenties par les patients. Il semble que la perception de PRN par les patients est souvent associée à la présence d'autres signes majeurs du SAOS sans être en relation avec sa sévérité qui est évaluée par l'IAH. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P32 Aspect en dents de scie (ADS) de la courbe débit-volume dans le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) Yacine OUAHCHI*(1) ; Nozha BEN SALAH (2) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Abir HEDHLI (1) ; Meriem MJID (5) ; Jouda CHERIF (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de Pneumologie - CHU La Rabta, Tunis, Tunisie;(2) Service de Pneumologie - CHU Mongi Slim - La Marsa, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Déterminer la fréquence de l'ADS de la courbe débit-volume dans le SAOS et sa signification clinique. Méthodes : L'étude a été réalisée sur 116 patients atteints d'un SAOS qui a été confirmé par une polygraphie ventilatoire (index d'apnées et d'hypopnées : IAH ≥ 5). Chaque patient avait bénéficié d'un interrogatoire et d'une spirométrie simple. Nous avons déterminé la fréquence des patients ayant un SAOS avec un ADS de la courbe débit-volume dans l'échantillon global. La fréquence des pauses respiratoires nocturnes (PRN) et la sévérité du SAOS ont été comparées entre les patients avec ADS de la courbe débit-volume et les patients sans ADS de la courbe débit-volume. Résultats : L'ADS de la courbe débit-volume a été observé chez 31.89% des patients atteints d'un SAOS. Les PRN étaient plus fréquentes chez les patients avec ADS de la courbe débit-volume que chez les patients sans ADS de la courbe débit-volume (78.37% vs 65.82%). De plus, le SAOS était plus sévère chez les patients avec ADS de la courbe débit-volume (IAH moyen = 41.18 ± 31.09) que chez les patients sans ADS de la courbe débit-volume (IAH moyen = 24.37 ± 17.67). Conclusion : L'ADS de la courbe débit-volume est un signe spirométrique qui peut être observé chez les patients atteints d'un SAOS et serait expliqué par des anomalies morphologiques et/ou fonctionnelles des voies aériennes supérieures. Sa présence témoigne souvent d'un SAOS symptomatique et sévère. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P33 Phénotype du syndrome d'apnées hypopnées obstructives du sommeil: expérience du service de pneumologie du CHU d'Oran. Souad KEBBATI*(1) ; Malika METAHRI (1) ; Abdelmadjid SNOUBER (1) (1) CHU d'Oran, Oran, Algérie *[email protected] Objectif : Le SAHOS est une maladie à forte prévalence selon les données épidémiologiques récentes, elle est estimée entre 3,5 et 5 %. Il constitue un réel problème de Santé publique, pour l'heure encore largement sous-estimé,tant par les professionnels de santé que par les pouvoirs publics. En Algérie, le SAHOS est une pathologie fréquente bien que « souvent méconnue et sous diagnostiquée » . Les travaux réalisés sont peu nombreux et les centres d'étude du sommeil en Algérie sont insuffisants pour répondre aux demandes. L'objectif de notre étude est décrire le profil clinique et polygraphique du SAHOS Méthodes : Enquête descriptive prospective allant de janvier 2019 à juin 2019 ayant intéressé tous patients adressés à la consultation d'exploration de pathologie du sommeil pour une suspicion de SAHOS.l' étude s'est déroulée en deux étapes d'abord le dépister les patients à risque par des questionnaires validés(Le questionnaire de Berlin, L'échelle d'Epworth)et la seconde étape : réaliser l'enregistrement polygraphique à domicile ou en milieu hospitalier, pour les sujets ayant un score élevé évalué selon l'un des questionnaires précités. Soixante-dix-huit patients dont le questionnaire était positif ont bénéficié d'une polygraphie ventilatoire. Résultats : Le diagnostic a été confirmé chez 44 patients soit 56% ,la moyenne d'âge était de 53 ans avec une légère prédominance féminine (27 CAS). L'obésité était noté 80 % des patients avec un IMC moyen de 36 kg/m2, les comorbidités cardiovasculaires étaient retrouvées dans 75%(dominées par l'HTA 37 cas et les coronaropathies 7 cas.le diabète et la dyslipidémie étaient notés respectivement dans 11 %,5 % des cas. La somnolence diurne excessive (SDE) a été rapportée par 3 % des patients avec un score d'Epworth moyen de nos patients a été de 11. Le SAOS était léger dans 40% des cas, modéré dans 18 % des cas et sévère dans 42 % des cas. L'IAH est corrélé positivement à l'index de désaturation (r = 0,63, p = 0,001), à L'IMC (r = 0,25, p = 0,08) . Conclusion : Les résultats de notre étude soulignent que L'obésité est un facteur de risque majeur de SAHOS, en particulier l'obésité morbide, la surmortalité liée au SAHOS est surtout causée par les comorbidités cardio-vasculaires Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P34 SAHOS & Asthme bronchique Feryel CHAOUKI*(1) ; Dalal CHAOUKI (2) ; Abdelmajid DJEBBAR (1) (1) Service de Pneumologie, EPH, Batna, Algérie;(2)Service d'endocrinologie, CHU, Batna, Algérie *[email protected] Objectif : L'asthme et le SAHOS, deux grands problèmes de santé publique ont des physiopathologies respectives qui se chevauchent considérablement. Les objectifs de notre étude sont : déterminer le profil des asthmatiques avec SAHOS et répertorier les comorbidités associées. Méthodes : Notre étude comparative a concerné 2 groupes d'asthmatiques: G1= 158 asthmatiques indemnes de SAHOS ; G2 = 172 asthmatiques avec SAHOS, qui ont bénéficié du même protocole. Résultats : La fréquence du SAHOS est de 52% et s'accroît avec l'âge. Sa prédominance est féminine (72%). L'ancienneté de l'asthme (>10 ans) est plus élevée en G2 (89,5%).Les symptômes cliniques de l’asthme, ses exacerbations et son mauvais contrôle sont plus fréquents et plus prononcés dans le groupe avec SAHOS . Les différentes comorbidités, sont prééminentes en G2 vs G1. L'inadéquation du contrôle de l'asthme fréquente (90%), dans le SAHOS sévère est également déterminante dans sa gravité. Plusieurs corrélations positives significatives sont objectivées en G2 entre l'IAH et d'autres paramètres : BMI; déséquilibre du diabète; les fréquence et gravité du syndrome métabolique et les autres endocrinopathies. Conclusion : Les résultats de notre étude permettent de corroborer l'impact négatif du SAHOS sur l'asthme mais non d'affirmer avec certitude le rôle précis de chacune des pathologies dans l'étiopathogénie de l’autre. En outre les interrelations mutuelles SAHOS-Asthme peuvent contribuer à leur aggravation réciproque. Leur prévention et/ou leur prise en charge respectives, efficientes, atténueront indubitablement les effets délétères de leur association. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P35 Particularités de la mesure ambulatoire de la pression artérielle chez des adultes hypertendus ronfleurs Faten CHAIEB*(1) ; Fidaa ALLAYA (2) ; Khansa DERBEL (2) ; Fatma GUEZGUEZ (2) ; Zouhair TABKA (1) (1) CHU Farhat Hached de Sousse. Faculté de Médecine de Sousse. Université de Sousse, Sousse, Tunisie;(2).CHU Farhat Hached de Sousse, Sousse, Tunisie; *[email protected] Objectif : Le ronflement nocturne est un des signes annonciateurs du SAOS. Cette étude s'intéresse à étudier le profil tensionnel de 24h pression artérielle chez des adultes hypertendus ronfleurs. Méthodes : Il s'agit d'une étude transversale comparative portant sur 37 sujets hypertendus (G1 :19 ronfleurs/G2 : 20 non ronfleurs) appariés par l'âge et le sexe. Tous les sujets ont été explorés par la mesure ambulatoire de la pression artérielle de 24h. Les moyennes des pressions artérielles systoliques (PAS), diastoliques (PAD) et moyennes (PAM) de jour, de nuit et totales ont été enregistrées. Le dipping nocturne de la PA a été recherché. Le risque de SAOS était évalué par les questionnaires de Stop-bang (QSB) et de Berlin (QB). Résultats : Le diagnostic du SAOS était déjà posé chez 41% du G1 contre 7% du G2 (p= 0,03). Il n'y avait pas de différence significative au niveau de la PAD, de la PAM et du dipping nocturne de la PA entre G1 et G2. Par contre la PAS était moins bien contrôlée dans G1 par comparaison à G2 avec respectivement des PAS plus élevées de jour (139±13 mmHg vs 129±8 mmHg ; p=0,016), de nuit (respectivement 127±12 mmHg vs 117± 10mmHg ; p=0,019) et totale (136±12 mmHg vs 127±8 mmHg; p=0,01). G1 était à risque élevé de SAOS et présentait des scores de QSB et de QB significativement plus élevés (p<0,05). Conclusion : Le ronflement nocturne semble un signe fortement évocateur de SAOS et associé à un mauvais contrôle de la pression artérielle systolique durant les périodes d'éveil et de sommeil. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P36 La nycturie constitue-elle un indicateur de sévérité du SAOS ? Hadhemi RJEB (1) ; Ferdaous YANGUI* (1) ; Héla CHERIF (1) ; Yasmine HDIDANE (1) ; Mariem TRIKI (1) ; Nader MEFTEH (1) ; Mohamed ridha CHARFI (1) (1) Service de pneumologie. Hopital des FSI. La Marsa, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : La nycturie souvent retrouvée chez les patients ayant un syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS). L'objectif de ce travail est de comparer les caractéristiques cliniques et polygraphiques des patients porteurs de SAOS et présentant ou non une nycturie afin d'étudier la relation entre la présence de ce symptôme et la sévérité du SAOS. Méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective menée au service de pneumologie de l'hôpital des FSI colligeant 226 dossiers des patients suivis pour un SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire entre 2017 et 2019. Les patients ont été divisés en deux groupes: patients présentant une nycturie (G1=182), patients sans nycturie (G2=44). Résultats : La moyenne d'âge était plus élevée dans le G1 (54 ans vs 49 ans, p=0,12). L'hypertension artérielle (56% vs 43%, p=0,12), le diabète (29 % vs 11%, p=0,01) et l'obésité (79% vs 66%, p=0,05) étaient plus fréquentes dans le G1. Un SAOS sévère était plus fréquent dans le G1 (53% vs 45%, p=0,3). L'index d'apnée hypopnée (34/h vs 30/h, p=0,003), l'index de désaturation (33,25/h vs 30/h, p=0,19) et l'index de ronflement (273,49/h vs 180/h, p=0,005) étaient plus élevés dans le G1. La SpO2 moyenne était plus basse dans le G1 (92,2 % vs 94,4%, p=0,3). Un sommeil agité était rapportait beaucoup plus par les patients du G1 (64% vs 43%, p=0,01). Conclusion : La présence d'une nycturie s'associe le plus souvent à des comorbidités plus fréquentes et un SAOS plus sévère, d'ou l'importance d'intégrer la nycturie dans l'évaluation du SAOS. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P37 Particularités du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les femmes ménopausées Khaoula HEMISSI (1) ; Yacine OUAHCHI* (1) ; Abir HEDHLI (2) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Meriem MJID (1) ; Jouda CHERIF (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de Pneumologie - CHU La Rabta, Tunis, Tunisie;(2) Service de Pneumologie , Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Déterminer les caractéristiques cliniques du SAOS chez les femmes ménopausées. Méthodes : L'étude a été réalisée sur 110 patientes atteintes d'un SAOS qui a été confirmé par une polygraphie ventilatoire (index d'apnées et d'hypopnées : IAH ≥ 5). Chaque patiente avait bénéficié d'un interrogatoire afin de rechercher des signes cliniques de SAOS et de déterminer le statut ménopausique. Nous avons comparé les caractéristiques cliniques (signes majeurs du SAOS) et la sévérité du SAOS (selon l'IAH) entre les patientes ménopausées et les patientes non ménopausées. Résultats : La fréquence des patientes atteintes d'un SAOS et ménopausées était de 77.27%. Nous avons constaté que les pauses respiratoires nocturnes étaient plus fréquentes chez les patientes ménopausées que chez les patientes non ménopausées (76.47% vs 56%). Il en était de même pour le ronflement (100% vs 92%) et la somnolence diurne excessive (95.29% vs 56%). Les patientes ménopausées étaient plus âgées (âge moyen : 59.14 ± 8.63 ans) que les patientes non ménopausées (âge moyen : 38.12 ± 9.17 ans) et leur SAOS était plus sévère (IAH moyen : 31.1 ± 21.75 vs 13.39 ± 9.82). Conclusion : La majorité des patientes étaient ménopausées et leur SAOS était plus évident cliniquement et plus sévère que les patientes non ménopausées. Ces données peuvent être expliquées par l'influence de l'âge et des modifications hormonales survenant à la ménopause. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P38 Epworth ou STOP BANG : Auquel questionnaire peut-on se fier pour le dépistage de syndrome d'apnées obstructives chez les hypertendus ? Fida ALLAYA*(1) ; Ichraf ANANE (1) ; Hend KNAZ (1) ; Ghazi SAKLY (1) ; Ridha BEN CHEIKH (1) (1) Service d'explorations fonctionnelles du système nerveux- Hôpital universitaire Sahloul , Sousse, Tunisie *[email protected] Objectif : Comparer la sensibilité (Se) et la spécificité (Sp) des scores d'Epworth et STOP BANG chez les hypertendus atteints de syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) Méthodes : Etude rétrospective s'étalant sur 20 ans [2000-2019] et colligeant 378 patients hypertendus, adressés au service d'explorations fonctionnelles du système nerveux, pour suspicion de SAOS. Tous les patients ont répondu aux questionnaires de STOP BANG et Epworth, et ont bénéficié d'une polysomnographie. L'étude statistique a été réalisée par le logiciel SPSS 20. Résultats : L'âge moyen des patients était 58,4±10,1 [24-90], l'IMC moyen était 37±6 kg/m2 [23-55], l'Epworth moyen était à 12,7±5 et le STOP BANG à 4,4±1,4. L'IAH moyen était à 39,11±29,65/h [0-139,7]. Le diagnostic de SAOS était retenu dans 89,7% des cas avec 58,2% SAOS sévère. Le STOP BANG était plus sensible (STOP BANG= 93,45% vs Epworth= 76,19%), mais moins spécifique (STOP BANG= 16,67% vs Epworth= 42,11%) pour le diagnostic positif de SAOS. L'association positive des deux scores n'a pas amélioré la Se (72,62%), par contre la Sp était plus importante (52,78%) Conclusion : Il semble que le STOP BANG est plus sensible pour le dépistage du SAOS chez les patients hypertendus, alors que l'Epworth est plus spécifique. Leur association pourrait améliorer la Sp mais non pas la Se. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P39 Prévalence des symptômes et du risque de syndrome d'apnées obstructives du sommeil à Brazzaville Esthel lee presley BEMBA*(1) ; Régois gothard BOPAKA (1) ; Franck hardain OKEMBA OKOMBI (1) (1) Service de pneumologie, CHU de Brazzaville; Faculté des sciences de la santé, Université M. NGOUABI, Brazzaville, Congo *[email protected] Objectif : Déterminer la prévalence des principaux symptômes du SAOS et la proportion des sujets à haut risque du SAOS Méthodes : Il s'est agi d'une étude transversale qui a concerné la population de Brazzaville du 15 avril au15 aout 2017. Les données sociodémographiques, cliniques ont été recueillies à l'aide d'un questionnaire anonyme. L'échelle d'Epworth a permis d'évaluer la somnolence diurne, l'échelle de Pichot, la fatigue et l'échelle de Berlin, le haut risque du SAOS. Résultats : Au total 311 personnes ont été enquêtés avec un sex-ratio de 1,43, l'âge moyen était 31,84± 8,25 ans et un l'indice de masse corporelle (IMC) moyen était de 23,14±3,67 kg/m2. La somnolence diurne excessive était de 4,50%, le ronflement de 24,8%, les étouffements nocturnes de 9,6% et une fatigue excessive de 0,3%. La prévalence du haut risque du SAOS était de 9,6% et les facteurs de risques associés étaient : l'âge ≥ 45 (OR= 9 ;p< 0,001), à l'IMC ≥ 25 (OR = 2,7 ;p = 0,012), la mauvaise qualité du sommeil (OR=3,7 ; p < 0,001) et l'alcoolisme (OR = 4,7 ; p<0,001). Conclusion : La prévalence des symptômes du SAOS est élevée dans notre contexte ainsi l'exploration du sommeil grâce à la polysomnographie ou à défaut de la polygraphie ventilatoire est nécessaire. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P40 Rechercher un syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez les patients ayant un glaucome Bashir OMARJEE (1) ; Suren BUDHAN (2) ; François LAW-KI (3) ; Feno RABENIRINA (4) ; Asma OMARJEE* (5 ) (1) Cabinet de consultation des Pathologies Respiratoires, de l'Allergie et du Sommeil, Saint Denis, Réunion;(2)Clinique Omega – Pôle de recherche - ODHIR (Obésité-Diabète-Hypertension-Insuffisance Rénale), Le port, Réunion; (3) Cabinet d’Ophtalmologie, Saint Denis, Réunion; (4) Cabinet de Cardiologie, Saint André, Réunion;(5) Service de Neurologie, Hôpital Maison Blanche, CHU de Reims., Reims, France *[email protected] Objectif : Plusieurs études ont mis en évidence une association nette entre glaucome et SAOS, la corrélation étant d'autant plus marquée que le SAOS est sévère. Cette étude était de confirmer la prévalence du SAOS sévère chez les patients présentant un glaucome. Méthodes : Étude rétrospective chez des patients ayant un glaucome avec une symptomatologie évocatrice du SAOS (score d'EPWORTH > 8) et ou une réponse positive à 3 questions au questionnaire stop-bang (QSB). Tous les patients ont bénéficié d'une polysomnographie ambulatoire avec un appareil WEINMANN Somnolab 2 et le SAOS était défini par un index d'apnées-hypopnées (IAH). Résultats : 46 patients ayant un glaucome avec IAH > 15/h (groupe 1), et 46 patients indemnes de glaucome (groupe 2) ont été inclus : il était constaté une association significative entre SAOS et glaucome (p=0,01). Le score d'EPWORTH (en moyenne 14/24) et QSB (en moyenne 6/8) était plus élevé dans le groupe 1. Les troubles du sommeil étaient nettement plus fréquents dans le groupe 1 : ronchopathie (75% vs 56%), somnolence diurne (68% vs 37%), insomnie (53% vs 41%), micro-éveils (81% vs 44%) et REM rapid eye movement (39% vs 22%). L'index de désaturation moyen était 25 événements/heure dans le groupe 1 vs 11/h dans le groupe 2 (p<0.001). Les patients de groupe 1 avaient au moins une comorbidité : obésité grade 1 (68% versus 52%), HTA (78% vs 32%), syndrome métabolique (69% vs 32%), diabète (82% vs 27%), cardiopathies (27% vs 8%). Conclusion : Il est important de dépister ce syndrome chez les patients atteints de glaucome, et présentant des maladies cardiovasculaires et métaboliques. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P41 DEVENIR PROFESSIONNEL DES PATIENTS ATTEINTS DE SYNDROME D'APNEES DU SOMMEIL Imen YOUSFI (1) ; Hanene BEN SAID (1) ; Anja MGHIRBI (1 ; Myriam FENDRI (1) ; Najla MECHERGUI * (1) ; Ghada BAHRI (1) ; Meriem BEN RHOUMA (1) ; Hela CHERIF (2) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) service de pathologie professionnelle, hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie ;(2) DIMST, Tunis, Tunisie*[email protected] Objectif : Etudier le devenir professionnel des patients atteints de syndrome d'apnées du sommeil (SAS). Méthodes : Etude descriptive rétrospective ayant intéressé les travailleurs présentant un SAS adressés aux consultations de médecine du travail de l'hôpital Charles Nicolle durant une période de 5 ans (2014-2018). Le recueil des données a été fait à partir des dossiers médicaux et d'un complément d'enquête téléphonique. Résultats : Vingt-cinq cas ont été recensés. L'âge moyen était de 47±8 ans avec une prédominance masculine (19 cas). L'ancienneté professionnelle moyenne était de 16±9 ans. Ils travaillaient principalement dans les secteurs de l'industrie (7cas), de la santé (6 cas) et du transport (5cas). Le travail de nuit et/ou posté était relevé chez 15 salariés. Le SAS était classé comme sévère chez 19 patients avec un index apnée-hypopnée supérieur à 30/heure. La ventilation en pression positive continue était indiquée chez 20 patients. La décision d'aptitude était une aptitude au travail avec une éviction des travaux de nuit et des efforts physiques chez 10 patients, une inaptitude temporaire chez 3 patients, une inaptitude définitive chez 9 patients. Nous avons pu contacter 17 patients parmi lesquels nous avons noté un maintien au même poste de travail dans 7 cas, un aménagement ergonomique du poste de travail dans 5 cas, un reclassement professionnel dans 3 cas, une mise à la retraite anticipée dans un cas et un licenciement dans un cas. Conclusion : La poursuite d'une activité professionnelle chez les patients atteints de SAS reste possible moyennant certaines restrictions ou aménagements des postes du travail. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P42 Une étude comparative des données cliniques et polygraphiques du syndrome d'apnée obstructive du sommeil chez les sujets obèses et non obèses Ferdaous YANGUI*(1) ; Hadhemi RJEB (1) ; Héla CHERIF (1) ; Neder MEFTEH (1) ; Mariem TRIKI (1) ; Yasmine HDIDANE (1) ; Mohamed ridha CHARFI (1) (1) Service de pneumologie. Hopital des FSI. La Marsa, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) chez les patients non obèses peut présenter des caractéristiques différentes des patients obèses. Le but de cette étude était de comparer les données cliniques et polygraphiques du SAOS chez les sujets obèses et non obèses. Méthodes : Une étude descriptive rétrospective a été menée dans le service de pneumologie de l'hôpital des FSI de juin 2017 à septembre 2019 incluant les patients porteurs de SAOS. Les patients ont été divisés en deux groupes selon l'indice de masse corporelle (IMC) : IMC <30 kg /m2 patients non obèses et un IMC ≥ 30 kg /m2 patients obèses. Résultats : Sur 226 patients atteints de SAOS, 22,5% étaient non obèses avec un IMC moyen de 27,1 kg / m2 et 77,4% étaient obèses avec un IMC moyen de 34,3 kg /m2. Les patients obèses avaient plus de symptômes en particulier la nycturie (80,5% vs 70%; p = 0,1), la somnolence diurne (85,1% vs 70,5%; p = 0,01) et les sueurs nocturnes (57% vs 47%; p = 0,2). L'IAH moyen (33,9 vs 28,1; p = 0,004) était significativement plus important chez les patients obèses et la saturation moyenne en oxygène était plus faibles dans le groupe obèse (92,6 vs 94,3%; p = 0,06). Le SAOS sévère était significativement plus fréquent chez les patients obèses (53% contre 45%, p = 0,03). Conclusion : Le SAOS peut survenir chez les personnes non obèses avec une sévérité moindre par rapport aux obèses. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P43 Évaluation cognitive chez les patients atteints du syndrome d'apnées obstructives du sommeil Mayra MAGALHãES SILVA*(1) ; Hélio rubens DE CARVALHO NUNES (1) ; Ronaldo GUIMARãES FONSECA (1) (1) Université Sao Paulo, Ecole de Médecine,Botucatu, Brésil*[email protected] Objectif : Évaluer éventuelles différences de déficience cognitive chez des personnes présentant différents degrés de syndrome d'apnées obstructives du sommeil (AS). Méthodes : Étude transversale portant sur 200 patients a été soumise à examen polysomnographique réalisé entre 2015-2017. Résultats ont été basés sur les tests de performance cognitive suivants: fluence, Go-No-Go, proverbes métaphoriques. L'analyse de l'association entre la présence d'apnées du sommeil et les performances cognitives. Résultats : Les sujets avec AS ont un sommeil plus fragmenté, avec des valeurs en% du temps chez N1/ N2 significativement plus élevées, avec: un pourcentage du temps dans N3 significativement plus faible; davantage de réveils nocturnes; durée de sommeil plus longue avec saturation en oxygène inférieure à 92%. En l'absence de facteurs de confusion, la comparaison entre sujets avec et sans apnée du sommeil n'a pas révélé différences significatives entre ces deux groupes en ce qui concerne performances cognitives sur l'échelles: similarité, Go-No-Go, scores de proverbes plus/moins métaphoriques, et score général. Lorsqu'on associe des degrés d'apnée à la performance cognitive, aucune différence significative n'a été observée entre groupes absent à grave. Conclusion : Les données d'évaluation cognitive des personnes atteintes de AS ont montré qu'il n'y avait pas de différence significative. Sur la base des données, on peut penser que, dans le groupe étudié, la fragmentation du sommeil n'a pas détérioré les performances intellectuelles, ou que les instruments choisis n'étaient pas suffisamment sensibles pour distinguer les personnes souffrant de troubles cognitifs. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P44 FACE : Cohorte prospective de patients insuffisants cardiaques chroniques avec TRS, éligibles à une prise en charge par ASV : données visite initiale Renaud TAMISIER (1) ; Thibaud DAMY (2) ; Sébastien BAILLY (1) ; Frédéric GOUTORBE (3) ; Jean-Marc DAVY (4) ; Florent LAVERGNE* (5) ; Patrick LEVY (1) ; Alain PALOT (6) ; Marie-Pia D'ORTHO (7) ; Jean-Louis PEPIN (1) (1) HP2 Lab, Grenoble Alpes University; Inserm, Grenoble, France;(2)AP-HP – University Hospital Henri Mondor, Paris, France; (3) Sleep Unit, Hôpital de Béziers, Béziers, France;(4) Hospital Arnaud de Villeneuve, service de Cardiologie, Montpellier, France ;(5) ResMed Science Center, Saint-priest, France; (6) hôpital Saint Joseph, Marseille, France;(7) AP-HP University Hospital Bichat-Claude Bernard, Paris, France*[email protected] Objectif : La cohorte prospective multicentrique FACE a pour objectif de fournir des données à long-terme « en vie réelle » sur une population d'insuffisants cardiaques (à fraction d'éjection ventriculaire gauche altérée ou préservée) présentant des apnées centrales prédominantes ou combinées à des apnées obstructives, éligibles à l'ASV. Les caractéristiques initiales des patients inclus dans la cohorte sont présentées ici. Méthodes : Les antécédents médicaux, la présentation clinique, les traitements médicamenteux, les résultats du diagnostic initial des troubles respiratoires du sommeil, la fonction cardiaque et la qualité de vie ont été évalués à la visite d'inclusion. Les patients ont été suivis jusqu'à 2 ans. Les données de la visite d'inclusion sont présentées en médiane et interquartiles ou en pourcentage de l'échantillon. Résultats : 509 CHF pts ont été inclus, âge médian 72[64 ; 79] ans, majorité d'hommes (88%) avec un IMC médian de 28 [25 ; 32] kg/m2. Les patients inclus étaient pour partie des patients avec une insuffisance cardiaque à fonction systolique altérée (FEVG< 40%), à fonction systolique intermédiaire (40%<FEVG<50%) et à fonction systolique préservée (FEVG>50%) dans 31, 20, et 50 % des cas respectivement. 27 % d'entre eux avaient un implant cardiaque. Les consommateurs actuels ou anciens de tabac et d'alcool étaient respectivement de 46 % et 14 %. Les principales comorbidités étaient l'hypertension (72 %), le diabète (37 %), la BPCO (12 %), la fibrillation auriculaire (40 %). Les patients présentaient un syndrome d'apnées centrales du sommeil prédominant (69 % des patients), émergent (6,4 % patients) et coexistant OSA-CSA non contrôlées par PPC (25 %). Bien que les TRS aient été sévères avec un IAH median de 41[31 ; 55] evt/hr et un temps de sommeil passé avec une SpO2 < 90% (T90) de 33 min [5 ; 101], les patients ne présentaient pas de somnolence diurne excessive avec un score d'ESS de 7 [4 ; 11]. Les symptômes de l'insuffisance cardiaque étaient présents avec un score au Questionnaire de Minnesota (MLHFQ) de 29 [16 ; 48] et une répartition des patients selon la classification NYHA respectivement de 19, 43, 33 et 5% en classe I, II, III et IV respectivement. Conclusion : Les troubles respiratoires du sommeil sont largement représentés dans une population de patients insuffisants cardiaques chroniques variée. Les patients ICC présentent des étiologies, des comorbidités et des différents types d'ICC. Une analyse en cluster de cette population a été effectuée afin d'identifier différents phénogroupes. Lien d'intérêt : L'étude est financée par ResMed

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P45 Télésurveillance et observance de la pression positive continue : Expérience Tunisienne Houda GHARSALLI*(1) ; Sabri HAJJEJI (1) ; Asma ZAAFOURI (1) ; Imen SAHNOUN (1) ; Sonia MAALEJ (1) ; Leila DOUIK EL GHARBI (1) (1) Service de pneumologie D, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie*[email protected] Objectif : Etudier l'impact de la télésurveillance sur l'observance des patients apnéiques traités par pression positive continue (PPC) et déterminer les facteurs influençant cette observance. Méthodes : Etude prospective randomisée incluant 50 patients apnéiques sévères a été menée. Les patients ont été répartis en 2 groupes : le 1er groupe (G1) a bénéficié d'une télésurveillance pendant 3 mois après leur mise sous PPC et le 2ème groupe (G2) a été suivi à la consultation à 15 jours, 1 mois et 3 mois. L'observance de la PPC a été évaluée de J0 à J15 (P1), de J15 à 1 mois (P2) et de 1 mois à 3 mois (P3). L'observance satisfaisante était définie par une utilisation ≥ 4 heures/nuit. Résultats : L'observance globale était satisfaisante sur les 3 mois cependant une diminution du nombre de patients observants a été notée : de 88% (P1) à 72% (P2) à 56% (P3).Quelle que soit la période de l'étude,aucune différence entre G1 et G2 n'a été notée concernant la durée moyenne d'utilisation de la PPC (p=0,52 en P1, p=0,73 en P2 et p=0,25 en P3) , le nombre de patients observants (p=0,18 en P1,p= 0,91 en P2, p=0,064 en P3) et le nombre de nuits passées sans PPC ( p=0,39 en P1, p=0,86 en P2, p=0.82 en P3). L'âge ≥ 65 ans (p=0,028), les comorbidités (p=0,005) et l'IAH initial ≥45/h (p=0,033) étaient des facteurs prédictifs de bonne observance de la PPC en P1. Des fuites ≥24L/min (p=0,029) et un IAH résiduel élevé (p=0,023) étaient des facteurs de mauvaise observance en P3. Conclusion : Notre étude n'a pas trouvé un apport significatif de la télésurveillance vis-à-vis de l'observance de la PPC des patients apnéiques. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P46 Evaluation de l'index d'apnées-hypopnées des machines de Pression Positive Continue sur un banc d'essai physiologique Yann RETORY*(1) ; Shuo LIU (1) ; Sébastien HARDY (1) ; François COTTIN (2) ; Gabriel ROISMAN (3) ; Michel PETITJEAN (3) (1) Centre EXPLOR! Air Liquide Healthcare, Gentilly, France;(2) Université Paris-Sud , Orsay, France;(3) Hôpital Antoine Béclère AP-HP, Clamart, France *[email protected] Objectif : Les indices d'apnées-hypopnées (IAH) déterminés par les machine de traitement (PPC) sont cruciaux dans l'appréciation de l'efficacité thérapeutique. La diversité des méthodes de détermination implique de connaître leurs limites d'interprétation. La comparaison simultanée pour un même patient étant impossible, nous proposons de contourner ce problème en utilisant un banc d'essai physiologique capable de reproduire des profils respiratoires de patients. Méthodes : 25 profils respiratoires d'une heure ont été extraits de polygraphies (PG) enregistrées chez 4 patients apnéiques (12 à 77,8 evts/h) avec une prédominance centrale (55,8% des apnées). Les IAH résiduels de 4 machines PPC à 4 cmH2O (AirSense, DreamStation, S.Box, Prisma) ont été comparés entre eux et avec les IAH de PG après simulation sur un banc d'essai physiologique développé au centre EXPLOR d'Air Liquide (brevet n°FR1858334). Résultats : Il existe une corrélation entre IAH des PPC et IAH de PG (r = [0,91- 0.94] min-max) et des biais non négligeables ([-14.2 -2.6 evts/h] min-max) suggérant une différence de précision entre PPC. Une matrice de transition d'un IAH PPC à une autre a également été produite. Conclusion : Notre étude démontre la disparité des machines de PPC en matière de détection des événements respiratoires. Bien que cette évaluation n'ait pas été réalisée en condition de traitement (4 cmH2O), elle suggère que chez les patients présentant des événements centraux résiduels, l'IAH peut être sous-évalués. En conséquence, la prudence semble de rigueur chez ces patients pour lesquels les polysomnographies de contrôle sont une priorité. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P47 "Et psy on parlait sommeil?" : programme d'éducation thérapeutique pour la prise en charge du SAS avec comorbidités psychiatriques sévères. Sarah DUNAND (1) ; Elise KEMPIAK (1) ; Pauline MANCHE (1) ; Marie SIVERY (1) ; Nathalie RIGBOURG (1) ; Isabelle POIROT* (1) (1) CHU, Lille, France *[email protected] Objectif : Malgré la connaissance des différents troubles du sommeil dans les pathologies psychiatriques (troubles de l'horloge et troubles bipolaires, risque de syndrome d'apnées du sommeil et TSPT, schizophrénie, facteurs de risques cardio-vasculaires et mortalité accrue), leur prise en charge est jusqu'alors quasi inexistante. Depuis 2016, une unité de sommeil dédiée à la prise en charge des troubles du sommeil associés à des comorbidités psychiatriques sévères vise à réaliser des diagnostics mais également une prise en charge adaptée, reposant en partie sur un programme d'éducation thérapeutique, validé par l'ARS en 2018. Le programme a été adapté à la population psychiatrique. Il concerne d'une part les comportements vertueux de sommeil, et de l'autre, l'utilisation de la PPC, les mécanismes d'apnées du sommeil... Méthodes : Le programme est proposé à tous, notamment sous sa forme complète pour les patients dont le diagnostic d'apnées du sommeil nécessite une prise en charge par PPC. Des critères comme la régression des symptômes initiaux, la connaissance des mécanismes, des effets secondaires, et la compliance thérapeutique ont été évalués. Résultats : En 2018, 51 patients étaient inclus dans le programme. On constate une diminution de 58% des symptômes initiaux, 63,3% ont compris les effets secondaires de la PPC, 91,7% ont compris les mécanismes en jeux et 81,7% utilisent leur PPC plus de 4 heures par nuit. Conclusion : Le taux d'échec était jusqu'alors de plus de 50%, l'utilisation et l'adhésion à la PPC ont donc été nettement améliorés par le programme d'éducation thérapeutique, renforçant l'intérêt de tels programmes, adaptés à ce type de population. Lien d'intérêt : Prestataires : France Oxygène, Aéris Médical, Orkyn, Sysmed, Santelys

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P48 Détection précoce du risque de non-adhérence à la PPC par analyse des données machines Abdelekebir SABIL*(1) ; Christy STITT (2) ; Marc LE VAILLANT (3) ; Priscilla DREAN (1) ; Nicole MESLIER (4) ; Frédéric GAGNADOUX (4) (1) Philips, Paris, France;(2) Philips, Pittsburgh, Usa; (3) Institut de Recherche en Santé Respiratoire des Pays de la Loire, , Beaucouzé, France; (4) Université d’Angers, Angers, France ; CHU d’Angers, Département de Pneumologie, Angers, France *[email protected] Objectif : L'observance thérapeutique est un enjeu crucial dans le traitement du SAHOS par PPC. Environ 40% des patients traités par PPC sont à risque d'abandon ou utilisation insuffisante (<4h/nuit). Faisant l'hypothèse que les premiers jours sous PPC sont déterminants pour la suite du traitement, nous avons testé la valeur prédictive à J14 de l'algorithme Adherence Profiler™ (AP) de Philips vis-à-vis de l'observance à J90. Méthodes : Cette étude rétrospective a porté sur 487 patients (65,9% hommes, 60±11,9 ans; IMC=31,2±5,9 kg/m2; IAH=37,8±19,2; score d'Epworth=10,0±4,8) de la cohorte sommeil des Pays de la Loire. L'algorithme AP a été appliqué sur les données machines PPC hébergées dans la base de données d'EncoreAnywhere™. Résultats : A J90, 87,5% des patients étaient observant. En analyse univariée, les facteurs significativement associés au fait d'être observant à J90 étaient, l'âge (OR [95%CI] : 1,82 [1,37-2,41] pour une DS), l'IMC (OR 0,69 [0,53-0,90] pour une DS) et la prédiction AP à J14 (OR 18,6 [9,7-35,6]). Le genre, le statut marital et professionnel étaient à la limite de la significativité (p=0,07, 0,06 et 0,1 respectivement). En analyse multivariée ajustée sur les facteurs ci-dessus seule la prédiction AP à J14 était significative (OR 19,2 [9,2-40,3]). Conclusion : Ces résultats montrent que l'algorithme Adherence Profiler est un outil pertinent pour prédire dés J14 l'observance à la PPC à J90. Cet algorithme pourrait permettre de concentrer les efforts de suivi thérapeutique autour des patients détectés précocement comme à risque de non adhérence. Lien d'intérêt : AS, CS et PD travaillent pour Philips.

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P49 Suivi prospectif observationnel de patients inconfortables sous PPC, traités en 2nd intention par PP à 2 niveaux de pression: AirCurve 10 VAuto Alain PALOT*(1) ; Xuan-lan NGUYEN (2) ; Sandrine LAUNOIS (2) ; Arnaud PRIGENT (3) ; Christian KOLTES (4) ; Didier RECART (5) ; Elodie AVERSENQ (6) ; Florent LAVERGNE (6) (1) Hôpital Saint-Jospeh , Marseille, France;(2) Hôpital Jean Jaurès centre CEREVES, Paris, France; (3) Polyclinique Saint-Laurent, Rennes, France;(4) Centre du sommeil, Metz, France ;(5) Clinique Aguilera, Biarritz, France; (6) RESMED, Saint-priest, France*[email protected] Objectif : Malgré l'efficacité de la PPC pour traiter le SAOS et réduire l'IAH, l'inconfort et les effets secondaires associés au traitement (sécheresse buccale, l'aérophagie, des sensations d'étouffement,…) peuvent être des freins à une adhésion satisfaisante à long-terme. L'utilisation en seconde intention d'un dispositif de pression positive à 2 niveaux de pression (AirCurve 10 VAuto) permettrait de réduire l'inconfort, les effets secondaires et améliorerait la qualité de sommeil des patients. Les données recueillies à 1 an de suivi sont présentées ici. Méthodes : 43 patients traités par PPC (fixe ou autopilotée) ont été recrutés dans l'étude. Les données de polygraphie diagnostique, les données de traitement de la PPC antérieure et les paramètres d'initiation de la VAuto ont été récupérés lors de la visite initiale. L'IAH résiduel, l'observance, la qualité du sommeil (PSQI), la fatigue, la somnolence (ESS), les effets secondaires (PAP) et la satisfaction des patients ont également été recueillis. Les patients ont été suivis pendant 1 an. Des tests statistiques appariés (t-test, Wilcoxon) ont été réalisés pour l'analyse des données. Résultats : Population: 30 patients ont été suivis à 1 an. Age moyen: 64±10.8 an, IMC: 30.7±5.8 kg/m2, 21 hommes (70%), 16 HTA (53%), Index d'apnée hypopnée (IAH): 46.8±19.1 /hr, 25 patients treated with APAP (83%). Évolution des paramètres: PPC précédente: pression moyenne: 12.0± 2.2 cm H20, pression 95th percentile moyenne: 13.4 ±2.1 cm H20, moyenne des fuites: 5.5±11.3 L/min, moyenne des fuites 95th percentile: 15.1±15.3 L/min. AHI résiduel: 4.7±3.3 /h, utilisation quotidienne: 6.1±2.0 h/nuit, % nuits avec utilisation>4h: 84.1±24%. Avec l'AirCurve 10 VAuto à 1 an: la pression moyenne sous VAuto diminue significativement à 9.8±3.4 cmH20 (p=0.005). Pression 95eme percentile est de 10.6±3.1 cmH20 (p=0.001) à 1 an. Les fuites sont significativement diminuées à 1 an (1.6±3.2 L/min, p=0.033). Pas de différence significative concernant l'IAH résiduel ou l'observance à 1 an. La qualité de sommeil est significativement améliorée, le score au questionnaire de Pittsburgh (PSQI) diminuant de 7.2±4.0 à la visite initiale à 4.5±2.7 (p<0.001) à 1 an. Le Score d'Epworth est également statistiquement diminué passant de 5.3±3.3 à la visite initiale à 4.1±2.8 (p=0.022) à la visite à 1 an. Certains effets secondaires rapportés sous PPC sont également significativement améliorés : sécheresse buccale (36% vs 68%, p=0.021), sensation d'étouffement (25% vs 0%, p=0.031), aérophagie (46% vs 15%, p=0.008). 96% des patients préfèrent la VAuto à leur PPC précédente et 90% d'entre eux souhaitent poursuivre le traitement avec la VAuto. Conclusion : La qualité de sommeil des patients est améliorée après 1 an de traitement par VAuto. Le confort des patients a été amélioré à 1 an de suivi. La diminution des effets secondaires grâce à ce mode de ventilation permet de maintenir une bonne satisfaction des patients à long-terme et probablement une meilleure adhésion à leur traitement. Lien d'intérêt : Etude financée par RESMED

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P50 Facteurs favorisant le traitement rééducatif des troubles respiratoires du sommeil par Tongue Right Positionner Paul WULLEMAN *(1) ; Abdelmadjid BELATTAR (2) ; Sandra COULSON (3) ; Frédéric VANPOULLE (4) ; Yann SAINT-GEORGES-CHAUMET (5) (1) SleepClinic.be, Bruxelles, Belgique;(2)Clinique hôpital de la Roseraie, Aubervilliers, France; (3) Coulson Institute, Denver, Usa; (4) CETOF, Tours, France;(5) Tongue Laboratory, Paris, France *[email protected] Objectif : De précédentes mesures ont montré que la rééducation linguale avec un TRP permet de réduire significativement l'Indice Apnées Hypopnées (IAH) de patients atteints de SAOS en moyenne de : 67,4 ± 19,2 %. Le but de cette étude est de rechercher parmi les patients traités, quels sont les facteurs associés à cette baisse. Méthodes : 14 patients (5 hommes, 9 femmes) âgés en moyenne de 52,9 ± 7,7 ans ont eu deux polysomnographies completes à domicile avant et en moyenne 5,9 mois après la pose du TRP. La corrélation de l'Indice de Masse Corporelle (IMC), le sexe, l'âge et l'IAH avant traitement ont été testés par rapport à l'évolution de l'IAH en utilisant le test de corrélation de Spearman. Résultats : 85,7% des patients ont un AHI < 15 avec le traitement avec TRP. Le sexe, l'IMC et l'IAH avant traitement ne sont pas des facteurs affectant la baisse de l'IAH. En revanche, l'âge est négativement corrélé à la baisse de l'IAH (R=-0,561 ; p=0,037), indépendamment du sexe, l'IMC et l'IAH avant traitement. Conclusion : Le traitement avec TRP est associé à une réduction de l'IAH sous le seuil de SAOS modéré pour 12 patients sur 14. Nous faisons l'hypothèse que cet effet bénéfique est atténué par le vieillissement musculaire, suggérant que l'état physique du patient est un facteur d'efficacité de ce traitement. Une étude à plus grande échelle nous permettrait de confirmer ces résultats. Lien d'intérêt : PW, AB, SC, FV et YSGC sont consultants de Tongue Lab, développant le TRP FV et YSGC ont perçu des honoraires de Tongue Lab

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P51 Efficacité d'un dispositif thérapeutique type harnais dorsal dans le syndrome d'apnées hypopnées du sommeil positionnel Claire-Emmanuelle PETIT-FRERE*(1) ; Charles GODDAERT (2) (1) Médecin généraliste remplaçant, Reims, France;(2) Faculté de médecine, Reims, France *[email protected] Objectif : Le but de cette étude fut d'évaluer objectivement l'efficacité thérapeutique d'une orthèse positionnelle nommée Pasuldo® dans le SAHOS positionnel. Méthodes : Sur les 121 patients ayant loué ou acheté le dispositif, 48 bénéficièrent d'un enregistrement du sommeil avant et après le port du dispositif et furent inclus dans cette étude multicentrique, observationnelle, rétrospective et longitudinale. Les hypothèses étaient la diminution de la Durée de sommeil en position Dorsale DD, du Pourcentage de la Durée de sommeil en position Dorsale rapportée au temps total de sommeil PDD et de l'Index d'Apnées et Hypopnées IAH total. Résultats : La moyenne de la DD diminua significativement de 203 minutes ± 81 pour le premier enregistrement E1 à 35 minutes ± 45 pour le deuxième E2 (p < 0,001). La moyenne du PDD fut de 44,4 % ± 16,5 pour E1 et 7,8% ± 10 pour E2, avec une différence significative (p < 0,001). La moyenne de l'IAH total diminua significativement, en passant de 22,1 ± 8 pour E1 à 11 ± 6,4 pour E2 (p < 0,001). Conclusion : D'après les résultats de cette étude, l'utilisation du Pasuldo® permettrait une diminution significative de la durée de sommeil en position dorsale, du pourcentage de la DD rapportée au temps total de sommeil et de l'IAH. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P52 Observance et tolérance de la Pression Positive Continue chez les militaires actifs Ghada GARALI*(1) ; Chiraz AICHAOUIA (1) ; Islem MEJRI (1) ; Emna BARAKETI (1) ; Selsabil DABOUSSI (1) ; Samira MHAMDI (1) ; Zied MOATEMRI (1) ; Mohsen KHADHRAOUI (1) (1) Service de pneumologie. Hôpital militaire de première instruction, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer l'observance et la tolérance de la Pression Positive Continue (PPC)chez les militaires actifs. Méthodes : Etude transversale descriptive ayant intéressé tous les militaires actifs mis sous PPC , suivis au service de pneumologie de l'hôpital militaire de Tunis pendant la période allant de janvier 2011 à décembre 2018.Le recueil des données s'est basé sur le dossier médical des patients et un complément téléphonique pour l'observance et la tolérance . Résultats : Le traitement par PPC a été indiqué chez 49 militaires actifs. Notre population était 100% masculine avec un âge moyen de 43,3±1,3 ans. Elle était composée de 33% d'officiers,37 % de sous officiers et 30% de soldats. La valeur moyenne de l'IMC était de 33,46 kg/m2 .Les ronflements nocturnes étaient rapportés dans 93,9% des cas et la somnolence diurne dans 71% des cas.Le score moyen d'Epworth était de 13,04.La valeur moyenne de l'Index apnée-hypopnée (IAH) initial était de 48,5.Le taux de réponse au complément téléphonique était de 71%soit 35 malades.Le nombre des malades ayant utilisé régulièrement leur appareil était de 51%.La moyenne de la durée d'utilisation était de 6,36 heures/nuit.Vingt quatre patients rapportaient une amélioration des symptômes( 68%) et dix se plaignaient d'effets indésirables (28%),dont la sécheresse muqueuse (3cas) et un masque inadapté (3 cas). Conclusion : L'observance et la tolérance de la PPC chez les militaires actifs semble correcte mais il faut insister sur l'éducation thérapeutique et la prise en charge précoce des effets indésirables afin de l'optimiser . Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P53 Le syndrome d'apnée du sommeil (SAS) – Enquête de prévalence chez des patients présentant un accident vasculaire cérébral (AVC) Samira SEKKAL*(1) ; Souad BENABADJI (2) ; Abdesselam TALEB (1) (1) LABORATOIRE DE RECHERCHE TOXICOMED. UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID TLEMCEN, Tlemcen, Algérie;(2) LABORATOIRE DE RECHERCHE TOXICOMED. UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID TLEMCEN SERVICE DE NEUROLOGIE, Tlemcen, Algérie *[email protected] Objectif : Déterminer la prévalence du syndrome d'apnée du sommeil chez des patients Hospitalisés au niveau du service de neurologie pour AVC sur une période de 06 mois du 01 Janvier 2019 au 31 Juin 2019 Méthodes : Il s'agit d'une série de cas recrutés au niveau du service de neurologie du CHU de Tlemcen parmi les patients hospitalisés dans ce service pour AVC et présentant des symptômes d'apnées du sommeil. Résultats : 240 patients AVC hospitalisés au cours de cette période. 13 patients répondaient aux critères de SAS Notre série de cas est composée de 8 hommes et 5 femmes, l'âge moyen est de 63,62 ans. 61,53% de notre population présente un surpoids et 23,07% présentent une obésité sévère. L'hypertension artérielle est retrouvé chez 92, 30% de nos patients (12 /13). Notre étude montre que le SAS est retrouvé chez presque la totalité de notre population (92,3%) Dans notre étude, l'ensemble des malades déclarent avoir un mauvais sommeil, 23.1% considèrent qu'il n'est pas réparateur, 61,5% se sentent fatigués au réveil. Conclusion : Des études épidémiologiques sont nécessaires pour affirmer que le SAS est un facteur de risque indépendant d'AVC, et pour évaluer les effets de la PPC sur le pronostic et la prévention des AVC chez les patients ayant un SAS Liens d’intérêts : pathologie du sommeil laboratoire du sommeil

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P54 Obésité et syndrome d'apnées du sommeil Hafidha LATTAFI*(1) ; Nassima TOUATI (1) ; Ammar TEBAIBIA (1) (1) Hôpital djilali bel khenchir, Alger, Algérie *[email protected] Objectif : évaluer la prévalence de l'obésité et des comorbidites observées dans le SAOS. Méthodes : il s'agit d'une étude rétrospective incluant les patients avec SAOS, établie entre (octobre 2014/juillet 2019).les paramètres calculés : la taille, le poids, le tour du cou(TC), le périmètre abdominal(TT) .L'index de masse corporelle. La sévérité du SAOS déterminée selon l'index apnées –hypopnées(IAH) calculé en polygraphie ventilatoire. Une mesure ambulatoire des 24h de la pression artérielle (MAPA) réalisée chez tous les patients. Résultats : au total, 98 patients apnéiques ont été inclus (H:50, F:48, âge moyen 53,40 ans). 82patients soit (84%) avaient IMC ≥30kg /M2 dont 21(26%) avec obésité morbide IMC ≥40 et 31(38%) avec IMC ≥ 35. 16(20%) avaient un surpoids IMC <30kg/M2 et seuls 10(12%) patients avaient un poids normal. Chez les 82 patients obeses, l'obésité étaient de type androïde avec une moyenne de : TTde 121cm (88 /167), un TC de 42cm (36 /53), un IMC moyen de 37kg/m2 (30,07-64,25) Une HTA était retrouvée chez tous les patients dont chez 22% elle était masquée et dépistée à la MAPA. Un syndrome métabolique était présent dans n58 (71%), un diabète dans n32 (%), n18 (22%) des patients avaient un accident cardiovasculaire comme antécédent. Le SAOS était sévère dans n58 (71%) , léger à modéré pour les n24(29%) restants. Conclusion : L'obésité est quasi constante au cours du SAOS,la severite du SAOS nest pas liées obligatoirement a la surcharge pondérale. L'HTA est fréquente et souvent méconnue. Les accidents cardiovasculaires et le syndrome métabolique sont fréquemment retrouvés. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P55 La croissance maxillaire et mandibulaire et l'apnée du sommeil chez les enfants présentant un syndrome de Down Fatma SI AHMED*(1) ; Abdelkader BOUKEMOUCHE (2) (1) HOPITAL MUSTAPHA PACHA, Alger, Algerie;(2)HCA, Alger, Algerie *[email protected] Objectif : Déterminer les conséquences sur la croissance crâniofaciale permettant chez les enfants atteints du syndrome de Down à l'orthodontiste de dépister le Syndrome d'Apnées Sommeil (SAS) pédiatrique. Méthodes : • Le diagnostic du SAOS repose sur l'examen clinique et confirmé par polysomnographie nocturne. • La céphalométrie latérale et de face pour l'étude détaillée de la morphologie maxillo-faciale squelettique. Résultats : Il a été démontré que les mesures radiologiques du massif facial étaient plus petites, avec micro/rétrognathie associées ou non à des déformations nasales, ce qui a pour conséquence une étroitesse des voies aériennes. Les mesures de la langue ont démontré qu'il ne s'agit en fait que d'une macroglossie relative liée à la petite taille du maxillaire et de la mandibule. Cette macroglossie relative et l'hypotonie de la base de langue entraînent une obstruction des voies aériennes par glossoptose et un collapsus hypo-pharyngé chez les enfants porteurs de trisomie. L'hypertrophie adéno-amygdalienne participe aussi à l'obstruction de voies aériennes. Conclusion : Les facteurs obstructifs sont de deux types chez les patients trisomiques : d'une part, les facteurs morphologiques qui sont l'hypoplasie maxillaire et médio-faciale, la macroglossie et le cavum étroit ; d'autre part, des facteurs neuromusculaires qui participent aussi au syndrome obstructif, en particulier une hypotonie des muscles pharyngés. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P56 La distension pulmonaire serait-elle un facteur protecteur dans le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil ? Salma MOKADDEM*(1) ; Khadija AYED (1) ; Samira AOUADI (2) ; Sahar CHAKROUN (1) ; Asma CHAKER (1) ; Sonia MAALEJ (2) ; Leila DOUIK EL GHARBI (2) ; Saloua BEN KHAMSA JAMELEDDINE (1) (1) Service d'explorations fonctionnelles respiratoires - Hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie;(2) Service de Pneumologie D - Hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie *[email protected] Objectif : Étudier les caractéristiques fonctionnelles des patients ayant un SAHOS associé à une distension pulmonaire. Méthodes : Étude rétrospective incluant des patients chez lesquels le diagnostic de SAHOS a été confirmé par polygraphie ventilatoire. L'exploration fonctionnelle respiratoire comprenait une pléthysmographie corporelle totale. Résultats : L'étude a inclus 93 patients (sex-ratio=0,43 ; âge moyen=55±12 ans). L'obésité était présente dans 97,8% des cas avec un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 40±7 kg/m2. L'index apnées-hypopnées (IAH) moyen était de 34±23/heure. Le SAHOS était classé en léger (23,7%), modéré (16,1%) et sévère (60,2%). La distension pulmonaire a été retrouvée dans 45,2% des cas. Elle était au stade I (67,5%), au stade II (11,5%) et au stade III (21%). En comparant les patients distendus (n=43) et les non-distendus (n=50), l'IMC moyen était plus élevé (41±7,5 kg/m2 vs 39,5±6,5 kg/m2), l'IAH moyen était plus bas (34±24/heure vs 35±22/heure) et il y avait moins de patients ayant un SAHOS sévère chez les patients distendus (24 vs 33), sans différence statistiquement significative. Une corrélation négative a été retrouvée entre la capacité pulmonaire totale (CPT) et le stade du SAHOS (p=0,04;r=-0,17). Conclusion : Notre étude a montré que la distension était corrélée avec l'obésité et la sévérité du SAHOS et qu'elle pourrait atténuer la gravité de celui-ci. D'autre part, elle soulève le problème de la prise en charge de ce type de patients, faisant discuter leur mise sous ventilation non invasive plutôt que sous pression positive continue. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P57 Facteurs prédictifs de dépression et d'anxiété chez des apnéiques Tunisiens Houda GHARSALLI*(1) ; Chahida HARIZI (2) ; Rania ZAOUCHE (3) ; Imen SAHNOUN (1) ; Farah SAFFAR (2) ; Sonia MAALEJ (1) ; Leila DOUIK ELGHARBI (1) (1) Service de pneumologie D, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie;(2) Service d'épidémiologie, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie; (3) Hôpital El Razi, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Dégager les facteurs prédictifs de la dépression et de l'anxiété chez des patients apnéiques Tunisiens. Méthodes : Une étude prospective incluant des apnéiques non traités sans antécédents de maladie mentale. Nous avons posé les questions de l'échelle HAD de la dépression (HAD-D) et d'anxiété (HAD-A) dans leur version arabe validée . Des scores ≥ 8 ont été considérés positifs pour la dépression et l'anxiété. Résultats : Quatre-vingt patients ont été inclus (âge moyen: 54,83 ± 13,12 ans; femme: 52 (65%); IMC moyen: 34,7 ± 6,14 kg / m2). La prévalence de la dépression et de l'anxiété était de 35% et 43,8% des cas respectivement. Les patients apnéiques dépressifs présentaient plus de troubles de la libido (p = 0,011), d'anhédonie (p = 10-4), d'idées suicidaires (p = 0,002) et de coronaropathies (p = 0,019). Ils avaient une condition socio-économique plus basse (p = 0,019) et moins de troubles cognitifs (p = 0,005). Les patients apnéiques anxieux avaient plus de troubles de la libido (p = 0,0007), d'anhédonie (p = 10-4) et d'idées suicidaires (p = 0,019). Les facteurs prédictifs de la dépression et de l'anxiété étaient le sexe féminin (p = 0,035, p = 0,004 respectivement) et les troubles de la libido (p = 0,040, p = 0,02 respectivement). L'anhédonie (p = 10-4) et les coronaropathies (p = 0,010) ont également été identifiés comme facteurs prédictifs de la dépression. Conclusion : La dépression et l'anxiété sont prévalents chez les apnéiques Tunisiens. Une attention particulière devrait être accordée au sexe féminin, aux patients ayant des troubles de la libido, de l'anhédonie et une coronaropathie. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P58 Le Syndrome d'apnée du sommeil (SAS) est-il un facteur déterminant de l'intolérance à l'effort ? Mohamed k BOURAHLI*(1) ; Mohamed k BOUSSOUF (2) ; Ouafa BOUZEKRI (2) ; Mahdi MARTANI (1) ; Mohamed BOUGRIDA (1) (1) CHU Constantine, Faculté de Médecine Université Constantine 3 , Constantine, Algérie;(2) CHU Constantine, Constantine, Algérie *[email protected] Objectif : Le syndrome d'apnée du sommeil (SAS) est à l'origine d'une fatigue chronique et peut éventuellement provoquer des troubles cardio-vasculaires graves [Fédération française de cardiologie]. Ainsi le SAS augmente significativement le risque cardio vasculaire ; Il est reconnu par un bon nombre de praticiens comme facteur de risque cardio vasculaire à part entière [J.P Baguet]. Qu'en est-il alors de l'intolérance à l'effort chez les patients atteints de SAS ? Le but de notre étude est de déterminer l'impact du SAS sur la tolérance à l'effort. Méthodes : Il s'agit d'une étude prospective descriptive (en cour) chez 13 patients présentant un SAS chez lesquels un test de marche de 6 minutes (TM6) a été réalisé. Résultats : Quatre de nos patients seulement avaient une intolérance à l'effort. Conclusion : Des études sur de plus larges échantillons semblent nécessaires afin de cerner éventuellement le lien entre le SAS et la tolérance à l'effort pour une meilleur prise en charge des patients Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P59 Syndrome d'apnée de sommeil chez les obèses : y-a-t-il une différence dans la capacité d'effort sous maximale selon le genre ? Donies MASMOUDI (1) ; Sahar CHAKROUN* (1) ; Amal KRID (1) ; Kaouthar MASMOUDI (1) (1) service de physiologie et d’explorations fonctionnelles. CHU Habib Bourguiba , Sfax, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer la tolérance à l'effort sous-maximal par un test de marche de 6 minutes (TM6) chez des patients atteints de SAS et obèses. Méthodes : Notre étude rétrospective a inclus 31 patients obèses porteurs de SAS. Chaque patient a eu une pléthysmographie et un TM6. Les données anthropométriques et cliniques ont été collectées. Résultats : Notre population a été divisée en 2 groupes selon le genre : G1 (homme,n= 14) et G2 (femme, n=17). Les femmes sont plus obèses que les hommes (IMC : G1= 33.07 kg/m2 vs G2 :42.06 kg/m2). Les Moyennes d'âge de G1 et G2 étaient similaires. La somnolence diurne et la dyspnée d'effort étaient plus fréquentes dans G2 alors que Le ronflement nocturne, l'expectoration et la toux chronique étaient plus fréquents dans le groupe des hommes. Sur le plan fonctionnel, nous avons retrouvé une différence significative dans le volume expiratoire maximum à 1s et la capacité vitale forcée , respectivement (95.64% vs 81.81% ; p=0.05) et (102.78% vs. 86.93% ; p=0.02). Le rapport VEMS/CVF était comparable entre les 2 groupes.Pour le TM6 , Une différence significative n'a été notée que pour la distance de marche parcourue en 6 minutes qui était plus basse chez les femmes (G1 : 521.78 m vs G2 : 377.52 m; p<0.05). La désaturation n'a été retrouvée que chez les femmes (G2 : 29.41%). Conclusion : Notre étude montre que les femmes obèses avec SAS ont une tolérance d'effort sous-maximale moins bonne que les hommes. Ceci pourrait être expliqué par la prévalence élevée de l'obésité chez les femmes et l'anatomie du carrefour ,pharyngolaryngé féminin qui est physiologiquement plus étroit. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P60 Particularités cliniques et fonctionnelles du syndrome d'apnées hypopnées obstructives du sommeil de l'enfant. Mohamed BOUAZIZ*(1) ; Mohamed k BOURAHLI (2) ; Bouchra BNEZOUID (1) ; Hafidha BOUCHIHA (1) ; Mohamed k BOUSSOUF (1) ; Mohamed BOUGRIDA (2) (1) CHU Constantine ., Constantine, Algérie;(2)CHU Constantine.Faculté de Médecine Université Constantine 3, Constantine, Algérie *[email protected] Objectif : Le syndrome d'apnées hypopnées obstructives du sommeil SAHOS touche environ 1à 4 % des enfants d'âge scolaire.La cause principale est l'hypertrophie des végétations adénoïdes et/ou des amygdales. L'association SAHOS pathologie ORL est considérée comme une urgence opératoire.La symptomatologie clinique seule ne permet pas de différencier les ronflements simples du SAHOS.La polysomnographie reste l'examen de référence. L'objectif de notre étude est de déterminer les caractéristiques cliniques et fonctionnelles du SAHOS chez l'enfant. Méthodes : Étude prospective,descriptive concernant 11enfants (9 Garçon) qui ont bénéficié d'un examen clinique,d'une consultation ORL avec nasofibroscopie et d'une exploration par polysomnographie selon les critères de la AASM. Résultats : L'âge moyen de notre population était de 7±3,16 ans avec un poids moyen de 20,81±12,87 kg et une taille moyenne de 116,72±16,78cm.Les enfants présentaient une hypertrophie amygdalienne dans 81% des cas et une hypertrophie des végétations adénoïdes dans 36% des cas.La SDE était retrouvée dans 72% des cas,le ronflement dans 81% et les pauses respiratoires dans 72% des cas. 81% des patients présentaient des ronflements.Les résultats polysomnographiques ont montré un SAHOS sévère dans 45℅ des cas,modéré dans 10 ℅ des cas et léger dans 45℅. Les micros éveils étaient significatifs dans tous les cas avec une moyenne de 10.9/heure. Conclusion : La cause la plus fréquente du SAHOS chez l'enfant est l'hypertrophie des amygdales et des végétations. Les ronflements sont les symptômes nocturnes prédominant. Le traitement est essentiellement chirurgicale. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P61 Les données de l'exploration fonctionnelle respiratoire dans le syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) Khaoula HEMISSI (1) ; Yacine OUAHCHI* (1) ; Abir HEDHLI (1) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Meriem MJID (1) ; Jouda CHERIF (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de Pneumologie - CHU La Rabta, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer la fonction respiratoire chez des patients atteints d'un SAOS dans un contexte de surcharge pondérale. Méthodes : L'étude a été réalisée sur 128 patients (IMC ≥ 25 kg/m2) atteints d'un SAOS confirmé par une polygraphie ventilatoire (index d'apnées et d'hypopnées : IAH ≥ 5). Chaque patient a bénéficié d'une spirométrie et d'une pléthysmographie corporelle. Nous avons déterminé le pourcentage de patients dont la fonction pulmonaire était anormale dans l'échantillon global puis dans le groupe de patients ayant un SAOS léger (5 ≤ IAH < 15), le groupe de patients ayant un SAOS modéré (15 ≤ IAH < 30) et le groupe de patients ayant un SAOS sévère (IAH≥ 30). Résultats : Nous avons constaté un déficit ventilatoire restrictif (CPT < LIN) chez 5.46 % des patients atteints d'un SAOS étudiés. Ce déficit ventilatoire restrictif était présent chez 2.38 % des patients ayant un SAOS léger (n1= 42, IMC moyen = 37.51 ± 7.14 kg/m2), 0 % des patients ayant un SAOS modéré (n2 = 30 ; IMC moyen = 36.98 ± 6.2 kg/m2) et 10.71 % des patients ayant un SAOS sévère (n1= 56 ; IMC moyen = 38.71 ± 7.62 kg/m2). Conclusion : La présence d'un déficit ventilatoire restrictif chez un patient atteint d'un SAOS serait expliquée en premier lieu par la surcharge pondérale. Cependant, il semble que d'autres facteurs (âge, comorbidités, traitements,..) pourraient contribuer à l'apparition d'un syndrome restrictif en particulier chez les patients atteints d'un SAOS sévère. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P62 Dépistage du syndrome d'apnées obstructives du sommeil à l'embauche chez un groupe de chauffeurs professionnels Ghada BAHRI (1) ; Imen YOUSFI (1) ; Meriem BEN RHOUMA (1) ; Hanene BEN SAID (1) ; Myriam FENDRI (1) ; Anja MGHIRBI (1) ; Najla MECHERGUI* (1) ; Nada MOUJAHED (2) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) service de pathologie professionnelle, hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie (2) inspection médicale de travail, Tunis, Tunisie;*[email protected] Objectif : -déterminer la fréquence du syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez les chauffeurs professionnels et son retentissement sur l'aptitude médicale au travail. Méthodes : Etude descriptive et rétrospective, ayant intéressé les dossiers médicaux à l'embauche des candidats au poste de chauffeurs professionnels dans une société d'électricité. Une polysomnographie a été réalisée chez les sujets présentant des signes cliniques évocateurs de SAOS. Résultats : La population étudiée a compté 15 chauffeurs. Ils étaient tous des hommes. L'âge moyen était de 28±1,5 ans. L'index de masse corporelle moyen était de 27±6 kg/m2. Aucun sujet ne présentait des antécédents pathologiques particuliers. La polysomnographie a été indiquée chez cinq candidats. Un SAOS a été diagnostiqué chez deux sujets. Le SAOS était sévère chez un patient avec un index d'apnée- hypopnée (IAH) à 76 événements/heure et était moyen chez l'autre patient avec un IAH à 26 événements /heure. Neuf candidats étaient déclarés aptes au poste de chauffeur. Une inaptitude définitive au poste de chauffeur a été prononcée chez six sujets. Les motifs d'inaptitude étaient : un SAHOS, une suspicion de spondylarthrite ankylosante avec atteinte lombaire, une protrusion lombaire et une atteinte cardiaque. Conclusion : Le SAOS est un fléau préoccupant par ses complications et ses conséquences socioprofessionnelles liées à l'altération de la vigilance, à la somnolence diurne excessive et aux accidents du travail. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P63 Syndrome d'apnée obstructive du sommeil sévère et aptitude au travail chez les militaires actifs Emna BARAKETI*(1) ; Islam MEJRI (1) ; Ghada GARALI (1) ; Chiraz AICHAOUIA (1) ; Salsabil DABOUSSI (1) ; Samira MHAMDI (1) ; Zied MOATAMRI (1) ; Mohsen KHADRAOUI (1) (1) Hôpital Militaire Principal d'Instructions de Tunis - Tunisie, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer l'aptitude au travail chez les militaires actifs suivis pour Syndrome d'apnée obstructive du sommeil (SAOS) sévère. Méthodes : Etude transversale descriptive ayant intéressé tous les militaires actifs suivis pour SAOS sévère au service de pneumologie à l'hôpital militaire de Tunis de 2011 à 2018. Le recueil des données s'est basé sur les dossiers médicaux des patients et un interview téléphonique. Résultats : Il s'agissait de 51 sujets tous de sexe masculin et d'âge moyen de 42±9ans. Les grades militaires les plus concernés étaient les sous-officiers(41,2%) et militaires du rang(29,4%). Ils étaient des soldats dans 15,7%, agents administratifs dans 11,8% et chauffeurs dans 7,8%. Ils occupaient un poste de sécurité dans 41,2%. Le travail de nuit était présent dans 49% des cas. Le BMI moyen était de 33,5±5kg/m2. L'Index apnée-hypopnée (IAH) initial était de 48,1±17 en moyenne. La ventilation à pression positive continue+/-cure d'amaigrissement était indiquée chez tous les sujets. Une éviction du travail de nuit était indiquée chez 23,6% des sujets et une éviction des tâches de sécurité était indiquée chez 4% des sujets. Un reclassement professionnel a été indiqué chez 2% des sujets. Une mise à la retraite a été indiquée chez 2% des sujets. Conclusion : Le SAOS présente un retentissement considérable sur l'aptitude au travail chez les militaires actifs. Une prévention par un dépistage adéquat lors des visites d'embauche et périodiques est essentielle. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P64 Risque de syndrome d'apnée-hypopnée obstructive du sommeil : étude auprès du personnel de soins avec travail poste Hanene BEN SAID (1) ; Dorra BRAHIM (1) ; Najla MECHERGUI * (1) ; Ghada BAHRI (1) ; Imen YOUSFI (1) ; Meriem BEN RHOUMA (1) ; Douha REZGUI (1) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) service de pathologie professionnelle , Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie ; (2) inspection médicale du travail, Tunis, Tunisie*[email protected] Objectif : Déterminer la fréquence des sujets à haut risque de développer un syndrome d'apnée-hypopnée obstructive du sommeil (SAOS) parmi les professionnels de santé travaillant à horaire posté. Méthodes : Etude descriptive transversale ayant intéressé des personnels de soins exerçant dans un hôpital universitaire en Tunisie, occupant un travail posté et volontaires pour répondre aux questionnaires utilisés (questionnaire de Berlin et celui de Spiegel). Résultats : Nous avons interrogé au total 158 personnels ayant un âge moyen de 36,5±8,9 ans, à prédominance féminine (70,9%), dont l'ancienneté professionnelle moyenne était de 11,1±8,9 ans et l'ancienneté professionnelle moyenne dans leur poste de travail était de 10,3±9,2 ans. Les principaux services d'exercice : la réanimation (15,2%), les urgences (11,4%), la radiologie (10,8%) et la cardiologie (10,1%). Les infirmiers représentaient 46,2% des cas et les ouvriers 23,4%. La fréquence des sujets à haut risque de SAOS était de 24,1%. Les facteurs significativement associés à un haut risque de SAOS étaient le sexe masculin, l'âge, l'IMC, le périmètre abdominal et la rhinite obstructive (p<0,05). La fréquence des troubles du sommeil était de 40,5% avec des troubles légers à modérés dans 61% des cas et des troubles sévères dans 39% des cas. Conclusion : Cette étude relève l'hypothèse du risque de développer un SAOS chez les personnels ayant un travail posté. Toutefois, une étude comparative entre les personnels exerçant en horaire posté et ceux exerçant en horaire fixe serait nécessaire afin d'évaluer ce risque. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P65 Mesure ambulatoire de la pression artérielle et risque de SAOS dans une population tunisienne d'hypertendus Fida ALLAYA*(1) ; Khansa DERBEL (1) ; Fatma GUEZGUEZ (1) ; Faten CHAIEB (1) (1) Service de physiologie et explorations fonctionnelles- CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie *[email protected] Objectif : L'objectif de ce travail est d'étudier les caractéristiques épidémiologiques de la MAPA dans une population tunisienne d'adultes hypertendus. Méthodes : Etude rétrospective descriptive s'étalant sur 4 ans [2016-2019] colligeant 76 patients hypertendus et adressés pour MAPA au service de physiologie et explorations fonctionnelles du CHU de Farhat Hached de Sousse. Un recueil des antécédents, des données anthropométriques et de MAPA était réalisé. L'étude statistique a été réalisée avec le logiciel SPSS 20. La comparaison des moyennes était faite par le test t de student avec un p significatif <0,05. Résultats : La pression artérielle systolique (PAS) totale, diurne et nocturne étaient, en mmHg : 135,7±12,2 [115-166] ; 138,42±12,85 [117-169] et 125,66±12,47 [96-155] respectivement. La pression artérielle diastolique (PAD) totale, diurne et nocturne étaient, en mmHg : 84,28±9 [68-108] ; 86,92±9,47 [70-113] et 74,46±9,46 [57-101] respectivement.Les patients dyslipidémiques et diabétiques avaient respectivement une PAD totale et une PAD diurne significativement plus élevées (p=0,041 ; p=0,04). Les obèses avaient une PAD totale, diurne et nocturne significativement plus élevées (p=0,012 ; p=0,016 et p=0,007 respectivement). Le score de Pittsburgh était supérieur à 5 chez 63,9%, Le score de STOP BANG était ≥3 dans 80% et l'Epworth était ≥11 dans 35,9% des cas. Conclusion : L'HTA semble fortement associée à d'autres facteurs de risques cardio-vasculaires comme le diabète, la dyslipidémie et l'obésité avec un haut risque de SAOS. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P66 Validation Française d'une échelle de dépistage des troubles du sommeil (SDSC) de l'enfant de 6 mois à 4 ans Florian LECUELLE*(1) ; Marie-Paule GUSTIN (2) ; Wendy LESLIE (1) ; Jodie MINDELL (3) ; Patricia FRANCO (1) ; Benjamin PUTOIS (1) (1) Unité de sommeil pédiatrique - Hôpital Femme Mère Enfant, Lyon , France;(2)Institut des sciences pharmaceutiques et biologiques, Lyon, France; (3) Children's Hospital of Philadelphia, Philadelphia, Etats-unis*[email protected] Objectif : Il n'existe actuellement pas de questionnaire validé en langue française sur les troubles du sommeil du petit enfant. L'objectif de cette étude était d'adapter, de valider et de compléter l'échelle des troubles du sommeil chez l'enfant (SDSC) pour les jeunes enfants français (de 6 mois à 4 ans). Méthodes : 421 mères francophones d'enfants âgés de 6 mois à 4 ans ont rempli le SDSC et le Brief Infant Sleep Questionnaire (BISQ). 105 enfants ont reçu un diagnostic de trouble du sommeil (groupe clinique) lors d'une consultation sur le sommeil et 316 ont complété le SDSC et le BISQ dans un réseau de crèches (groupe témoin). Plusieurs analyses factorielles ont été effectuées pour déterminer la structure factorielle la plus cohérente. Résultats : La meilleure analyse factorielle a révélé 6 facteurs, comparables à la version italienne du SDSC : Troubles du sommeil initial, troubles du maintien du sommeil, hyperhidrose, troubles respiratoires du sommeil, parasomnies, sommeil non réparateur et somnolence excessive. Cette structure psychométrique est fiable et conforme aux diagnostics des experts. La validité convergente et la fiabilité divergente et interne sont acceptables. Un cut-off a été calculé. De plus, une échelle complémentaire sur l'hygiène du sommeil du petit enfant a été validée. Conclusion : Cette étude valide la première échelle sur les troubles du sommeil du petit enfant en France. Sa diffusion est importante pour faciliter le dépistage des troubles du sommeil chez les enfants âgés de 6 mois à 4 ans et standardiser les évaluations dans ce domaine de recherche. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P67 Mode de vie et sommeil Enquête Institut National du Sommeil et de la Vigilance/MGEN. Journée du Sommeil® 2019 Damien DAVENNE (1) ; Marie-Françoise VECCHIERINI (2) ; Sylvie ROYANT-PAROLA (3) ; Pierre ESCOURROU (4) ; Claude GRONFIER (5) ; Joëlle ADRIEN* (6) (1) COMETE U1075, INSERM, UNICAEN, 14000 caen, France, Caen, France;(2)Hôtel-Dieu de Paris, Paris, France; (3) Réseau Morphée, Garches, France; (4) CIS Paris 15, Paris, France;(5) Inserm - Institut Cellule Souche et Cerveau, Lyon, Paris ;(6) Inserm - Université René Descartes - Hôtel-Dieu de Paris, Paris,*[email protected] Objectif : Etudier les relations entre le mode de vie et le temps de sommeil. Méthodes : Enquête internet réalisée en décembre 2018 par OpinionWay, sur 1014 personnes (18-75 ans) représentatives de la population française, selon la méthode des quotas (âge, sexe, csp, région). Questionnaire défini par le conseil scientifique de l'INSV. Résultats : Les Français sont satisfaits de leur qualité de vie (80%) et de leur sommeil (67%). La durée du sommeil en semaine est de 6h57 et 8h14 le week-end (dette de sommeil d'environ 1h par nuit). 39% déclarent avoir au moins un trouble du sommeil et 43% des difficultés d'endormissement. 21% travaillent en horaires non-conventionnels (impactant leur rythme veille-sommeil), 70% consomment de la caféine (ont un sommeil plus court), 90% sont devant un écran chez eux le soir et 44% continuent une fois au lit (ont un sommeil plus court et une somnolence diurne). Dans la journée, 86% des Français se déplacent à pied, 81% en véhicule motorisé (leur sommeil est plus court si c'est plus d'1h par jour), et 38% prennent les transports en commun. Les 3/4 des Français pratiquent une activité physique entre 1 et 3h par semaine, et 58% passent du temps en plein air tous les jours: ils sont plus nombreux à être satisfaits de leur sommeil. Conclusion : Malgré un sentiment de satisfaction, les Français ont besoin de récupérer le WE le sommeil qui leur manque pendant la semaine de travail. Ceux qui ne sortent pas en plein air et/ou qui font peu d'activité physique ont un sommeil plus court et sont plus somnolents le jour. L'exposition aux écrans le soir dans le lit contribue à ce déficit de sommeil. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P68 Syndrome d'apnées obstructives du sommeil : prévalence et facteurs socio-démographiques et de style de vie associés dans la cohorte Constances Justine FRIJA-MASSON*(1) ; Joane MATTA (2) ; Emmanuel WIERNIK (2) ; Pauline BALAGNY (3) ; Gabriel STEG (4) ; Céline RIBET (2) ; Marcel GOLDBERG (2) ; Marie ZINS (2) ; Marie-Pia D'ORTHO (1) (1) Centre du sommeil, Hôpital Bichat Claude Bernard, et UFR de médecine Diderot, Université de Paris, Paris, France;(2) Inserm, Population-based Epidemiological Cohorts Unit, UMS 011, Villejuif, France; (3) Physiologie, Hôpital Bichat Claude Bernard, et UFR médecine Diderot, Université de Paris, Paris, France;(4) Cardiologie, Hôpital Bichat Claude Bernard, et UFR médecine Diderot, Université de Paris, Paris, France *[email protected] Objectif : L'objectif de ce travail est l'obtention de données contemporaines françaises sur la prévalence du syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SASO) et une description de son association à des facteurs sociodémographiques et de style de vie (sexe, âge, niveau d'éducation, tabac, alcool, obésité globale ou abdominale). Méthodes : Etude sur 54233 participants de la cohorte Constances, (recrutement 2012-2016, âge 18-69 ans à l'inclusion), avec entretien, examen clinique et biologie standard à l'inclusion. Dépistage du SASO en 2017 par le questionnaire de Berlin. Résultats : La prévalence totale du SASO était de 14.9%, plus importante chez les hommes (17.8%) que chez les femmes (12.2%). La prévalence était plus importante chez les adultes de 60 ans et plus (21.6%), les obèses (63.8%), les personnes avec obésité abdominale (27.6%). Elle était également plus élevée en cas de forte consommation d'alcool (26.3%), de tabac (27.2%) et de faible niveau d'éducation (20.1%, versus 9,8% chez les titulaires d'un diplôme universitaire. Conclusion : Le SASO affecte 15% de la population française dans la cohorte Constances, représentant un problème de santé publique. Notre travail permet d'obtenir des données récentes sur le SASO en France et montre une association avec des comportements à risque pour la santé et des conditions socioéconomiques plus défavorables. L'indépendance de cette association sera étudiée au sein de la cohorte et des ajustements permettront une application à la population générale. Lien d'intérêt : LVL, Oxyvie, Isis, Vitalaire, Ixair

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P69 Alimentation pendant la première année de vie et sommeil de l'enfant à l'âge d'1 an Sabine MESSAYKE (1) ; Marie-aline CHARLES (1) ; Blandine DE LAUZON-GUILLAIN (1) ; Sabine PLANCOULAINE * (1) (1) Université de Paris, CRESS, INSERM, INRA, Paris, France *[email protected] Objectif : Identifier les pratiques alimentaires associées à la durée totale de sommeil (DTS), aux réveils nocturnes (RN) et aux difficultés d'endormissement (DE) à 1 an. Méthodes : 8340 enfants avec des données disponibles sur le sommeil (DTS, RN, DE) et les pratiques alimentaires ont été inclus. Les pratiques alimentaires étudiées étaient la durée d'allaitement et 5 trajectoires d'utilisation des céréales infantiles entre 2 et 10 mois : jamais, utilisation intermittente, introduction avant 4 mois, introduction vers 5 mois, introduction vers 7 mois. Les associations ont été étudiées par régressions logistiques multinomiales tenant compte des facteurs de confusion dont les RN à 2 mois et les pratiques de sommeil (lieu d'endormissement/réveil, présence parentale). Résultats : Une durée d'allaitement longue (≥6 mois) et une introduction précoce des céréales infantiles (�5 mois) étaient associées à un risque accru de DTS courte (≤12h/24h), de RN fréquents (>2 nuits) et de DE (souvent). L'ajustement sur les RN à 2 mois ne change pas les résultats. En revanche, la prise en compte des pratiques de sommeil à 1 an fait disparaître les associations entre durée d'allaitement et DTS courte et DE, et atténue celle entre durée d'allaitement et RN. Conclusion : Les troubles du sommeil des enfants allaités longtemps sont expliqués, pour tout ou partie, par des pratiques parentales. Ces dernières sont modifiables et sont des pistes d'interventions à évaluer. L'ajout précoce de céréales, si utilisé pour améliorer le sommeil, ne semble pas être une stratégie efficace. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P70 Quantité de sommeil, jetlag social et plaintes associées chez les étudiants en médecine : une analyse en cluster Julien COELHO*(1) ; Kelly GUICHARD (1) ; Jacques TAILLARD (1) ; Pierre PHILIP (1) ; Jean-Arthur MICOULAUD (1) (1) Clinique du sommeil, Bordeaux, France *[email protected] Objectif : Évaluer la quantité de sommeil et le jetlag social chez les étudiants en médecine ainsi que les plaintes associées afin de réaliser une analyse en cluster et explorer leurs répartitions en fonction du niveau d'étude (PACES, 2ème cycle, préparation ECN). Méthodes : Étude transversale sur 3500 étudiants via un questionnaire en ligne. Le questionnaire explorait les heures d'endormissement et de réveil la semaine et le week-end ainsi que les plaintes d'insomnies (ISI), de somnolence (BIS), d'anxiété et de dépression (PHQ4) et de vigilance (THAT). Une analyse factorielle sur les différentes variables a été réalisé pour définir les clusters. Résultats : 662 étudiants sont inclus. L'âge moyen est 21 ans et 76% sont des filles. 4% dorment moins de 6 heures par nuit et 8% sont en jetlag social (≥2h). 42% sont anxieux, 32% sont déprimés, 28% sont somnolent et 22% ont une insomnie modérée. Il existe 3 clusters : cluster A «sans plaintes» (n=340) ; cluster B «temps de sommeil court et plaintes» (n=189), surreprésentés en préparation ECN (34% contre 20% en PACES, p<0,05) ; cluster C «jetlag social» (n=133), surreprésentés en PACES (25% contre 15% dans les autres groupes, p<0,05). Conclusion : Les comportements de sommeil changent et les plaintes s'aggravent au cours des études. Il reste à confronter ces résultats aux autres comportements de santé des étudiants (alimentation, activité physique) et de réaliser une étude prospective afin d'évaluer les facteurs prédictifs de la santé du sommeil. Des campagnes d'éducation à la santé du sommeil ciblée sur les clusters seront alors possible. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P71 Altération de l'attention soutenue et de la qualité de vie liée au sommeil chez le sujet âgé avec troubles cognitifs légers Patricia SAGASPE*(1) ; Jacques TAILLARD (2) ; Christian BERTHOMIER (3) ; Marie BRANDEWINDER (3) ; Hélène AMIEVA (4) ; Jean-François DARTIGUES (4) ; Muriel RAINFRAY (5) ; Sandrine HARSTON (5) ; Pierre PHILIP (2) (1) CHU de Bordeaux, Bordeaux, France;(2) Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 SANPSY , Bordeaux, France; (3) PHYSIP, Paris, France; (4) INSERM U1219, Bordeaux population Health Center, Université de Bordeaux, Bordeaux, France ;(5) CMRR, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France *[email protected] Objectif : Notre objectif est d'étudier les déficits d'attention soutenue et la qualité de vie liée au sommeil chez le sujet âgé souffrant de plaintes isolées de mémoire ou de troubles cognitifs légers (MCI). Méthodes : Des patients avec troubles cognitifs ont été recrutés au sein de la cohorte MEMENTO suivie par le CMRR de Bordeaux, et appariés avec des témoins n'ayant aucune plainte mnésique. Les paramètres du sommeil et les troubles du sommeil (SAOS, insomnie, MPS) évalués par PSG, et les scores aux échelles subjectives du sommeil (PSQI, ISI, ESS) ont été examinés. Un test d'attention soutenue (Simple Reaction Time Task, SSRT) lors de 3 sessions et un questionnaire de qualité de vie liée au sommeil (Functional Outcomes of Sleep Questionnaire, FOSQ) ont été réalisés. Des analyses de variance ANOVAs et des corrélations (Rho Spearman) ont été effectuées. Résultats : 29 patients (21 femmes, âge=71±7ans) et 29 témoins ont été testés. En comparaison au groupe témoin, le groupe de sujets avec troubles cognitifs présente davantage de lapses attentionnels (omission de réponse) et des temps de réaction plus lents (TR 10% les plus lents) à mesure des 3 sessions (P<.05). Des corrélations significatives sont observées entre les TR 10% les plus lents et le score FOSQ (r=-0.35, P<.01). Conclusion : Ni les paramètres du sommeil, ni les troubles du sommeil ne différencient les deux groupes. En revanche, une altération des processus d'attention soutenue et de la qualité de vie liée au sommeil est associée aux plaintes isolées de mémoire ou aux troubles cognitifs légers liés au vieillissement. Lien d'intérêt : Cette recherche est financée par ANR SCOAL – AAP MALZ 2011 (Maladie d'Alzheimer et Maladies Apparentées), BRAIN ANR-10-LABX-43 et ANR-10-IDEX-03-02.

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P72 Exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens et sommeil de l'enfant à 2 ans Marie-Prisca CHAFFARD LUCON (1) ; Claire PHILIPPAT (2) ; Remy SLAMA (2) ; Barbara HEUDE (1) ; Sabine PLANCOULAINE* (1) (1) Université de Paris, CRESS, INSERM, INRA, Paris, France;(2) IAB, INSERM, CNRS, Université de Grenoble, Grenoble, France *[email protected] Objectif : Explorer les relations entre l'exposition foetale à certains phénols et phtalates et le sommeil de l'enfant à 2 ans. Méthodes : 4456 dyades mère-fils d'une cohorte de naissance avec des dosages de métabolites urinaires maternels de 9 phénols et 11 phtalates et des données sur le sommeil de 2 ans (durée de sommeil, réveils nocturnes fréquents (>1 nuit sur 2)) ont été incluses. Les relations entre les expositions considérées en tertiles et les caractéristiques du sommeil à 2 ans ont été étudiées par des modèles de régression linéaire ou logistique ajustés sur les facteurs de confusion. Résultats : Les concentrations urinaires étaient parmi les plus élevées pour le triclosan (TCS, biocide, cosmétiques), le méthylparaben (MP, conservateur, cosmétiques), le mono-n-butyle phthalte (MBP, parfum, cosmétiques), et parmi les plus faibles pour bisphénol A (BPA, plastifiant, contenants) et le monocarboxyisononyl phthalate (MCNP, plastifiant, contenants). Le TCS etait associé à une moindre fréquence des réveils nocturnes à 2 ans tandis que le MP était associé avec une durée de sommeil plus longue. Le MBP était associé à une moindre fréquence des réveils nocturnes tandis que le MCNP était associé à une moindre durée de sommeil à 2 ans. Aucune association n'était observée avec les autres métabolites dont le BPA. Conclusion : Nous montrons l'existence d'associations entre exposition prénatale à certains perturbateurs endocriniens et sommeil. La confirmation de ces résultats est nécessaire par des études toxicologiques chez l'animal et des études épidémiologiques dans des populations plus larges. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P73 Comparaison entre des données d'actimétrie, des agendas remplis par les enfants et des questionnaires complétés par les parents. Stéphanie MAZZA (1) ; Hélène BAJTUJI (2) ; Amandine REY* (2) (1) Laboratoire HESPER, Université Lyon 1, Lyon, France;(2) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, Université Lyon 1, Lyon, *[email protected] Objectif : La plupart des études sur le sommeil des enfants utilisent des questionnaires et des agendas du sommeil complétés par les parents. L'objectif de cette recherche était d'étudier la perception subjective du sommeil des enfants en comparant des données issues d'agendas complétés directement par les enfants, des questionnaires complétés par les parents et des données d'actimétrie. Méthodes : Quatre-vingts enfants âgés de 8 à 9 ans ont porté des actimètres et complété un agenda du sommeil pendant une semaine à l'école, en parallèle leurs parents complétaient un questionnaire sur les habitudes de sommeil de leur enfant. Les degrés de concordance entre ces trois méthodes pour différents paramètres de sommeil (heure du coucher, heure du lever, temps de sommeil, latence d'endormissement et éveils intra-nocturnes) ont été calculés. Résultats : Les enfants et les parents estimaient une heure du coucher plus précoce et un temps de sommeil plus long par rapport à l'actimétrie. Les estimations des enfants s'avéraient être globalement plus exactes pour les jours d'école par rapport au week-end. De plus, les enfants considérés comme les moins bons dormeurs (efficacité de sommeil inférieure à 90%) présentaient une perception de leur sommeil plus erronée que les bons dormeurs. Conclusion : Les enfants sont capables de compléter correctement un agenda du sommeil sous la supervision de leur enseignant. L'agenda et l'actimétrie montrent un niveau de concordance satisfaisant pour le temps de sommeil et les heures du coucher et du lever, il semble cependant important de séparer les jours d'école et le week-end. Lien d'intérêt : ANR ENSOM

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P74 Impact du choix de la voie EEG sur l'analyse automatique monovoie Aseega dans les pathologies du sommeil Laure PETER-DEREX (1) ; Jacques TAILLARD (2) ; Marie BRANDEWINDER* (3) ; Jérémie MATTOUT (4) ; Pierre BERTHOMIER (3) ; Christian BERTHOMIER (3) ; Hélène BASTUJI (1) (1) Centre de Médecine du Sommeil, Hospices Civils de Lyon , Lyon, France;(2)Université de Bordeaux, USR CNRS 3413 Sanpsy Sleep Attention & Neuropsychiatry, Bordeaux, France; (3) PHYSIP, Paris, France; (4) CRNL, Equipe Brain Dynamics and Cognition, INSERM U1028, UMR 5292, Lyon, France*[email protected] Objectif : Objectif: L'analyse automatique du sommeil (AA) ASEEGA a été développée et validée sur la voie CzPz. L'objectif était d'évaluer la robustesse de l'analyse automatique (AA) sur une voie frontale dans une population adulte présentant différentes pathologies du sommeil. Méthodes : Méthodes: Les polysomnographies (PSG) de 95 patients (38 femmes, 40 ±13 ans) ont été analysées: insomnie (N=23), hypersomnie (N=24), narcolepsie (N=24), syndrome d'apnées obstructives du sommeil (SAOS) (N=24). L'interprétation visuelle des PSG a été réalisée par 2 experts indépendants (AV1 et AV2, AASM). AA a analysé les voies EEG CzPz puis Fp2 sans information sur l'EOG ni l'EMG. L'impact du changement de voie sur l'accord époque par époque (concordance et coefficient kappa) entre les AV et AA a été calculé. Résultats : Résultats: L'accord entre AA et le consensus des AV passe de 86% (k=.80) à 82%(.74) avec comme répartition: insomnie de 86% (.80) à 83%(.76), hypersomnie de 86% (.80) à 82%(.72), narcolepsie de 84%(.78) à 79%(.70) et SAS de 87 (.82) à 84%(.77). Conclusion : Conclusion: La concordance entre AA et AV baisse quand AA est utilisée en frontale, mais elle reste supérieure à 80% sur l'ensemble du corpus. La concordance diminue différemment en fonction des pathologies. elle est la plus basse dans la narcolepsie et reste la plus élevée pour le SAOS. Cette étude démontre la robustesse globale de l'analyse automatique en frontal et délimite son périmètre d'utilisation. Des usages innovants tels que l'ajout d'une voie EEG en polygraphie ventilatoire (« polygraphie améliorée ») pour améliorer l'IAH sont possibles. Lien d'intérêt : PHYSIP

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P75 Les hypnotiques : facteur protecteur contre les accidents de la route ? Sylvie ROYANT-PAROLA*(1) ; Viviane KOVESS (2) ; Sylvain DAGNEAUX (1) ; Frédérique AUSSERT (1) ; Céline MARTINOT (1) ; Claire COLAS DES FRANCS (1) ; Sarah HARTLEY (1) (1) Réseau Morphée, Garches, France;(2) EA 4057 - Université Paris Descartes, Paris, France *[email protected] Objectif : Evaluer les facteurs associés à la survenue d'accident ou de presque accident attribué à une somnolence ressentie au volant Méthodes : Etude observationnelle par un questionnaire anonyme en ligne destiné aux personnes souffrant de troubles du sommeil. Sont explorés les symptômes de troubles du sommeil, des échelles validées : ESS, ISI, HAD, les traitements hypnotiques et la présence d'un accident ou presque accident attribué à l'hypovigilance dans 6 derniers mois (ANMA). Résultats : 10803 participants ont rempli le questionnaire (71,6 % femmes, âge moyen 41,9+/-14,0), 24.4% consommaient des hypnotiques et 9,1% ont eu un ANMA. Une régression logistique a identifié les facteurs de risque suivants : somnolence ESS>15 ( OR 5,6 ; CI : 4,7-6,7), dette de sommeil (OR 1,4, CI : 1,2-1,9), symptômes compatibles avec un SAOS (ronflement et pauses respiratoires : OR 1,1; CI :0,9–1,4), dépression HADD>10 (OR 1.2; CI : 1,0-1,4: ), anxiété HADA>10 (OR 1,1; CI:1,0-1,3), dette de sommeil (OR 1.6; CI:1,4-1,9). Les facteurs protecteurs sont le sexe féminin (OR 0,6 ; CI: 0,5-0,7) et la prise de phytothérapie (OR 0,4 ; CI 0,2-0,8), notamment chez la femme. Les Z drugs et autres sédatifs n'augmentent pas le risque d'ANMA. Les patients traités par somnifères sont moins somnolents (p<.01). Les hommes et les femmes se comportent différemment. Conclusion : A coté des facteurs bien connus en accidentologie, la prise d'hypnotique n'est pas en soi un facteur aggravant. Elle peut même être protectrice notamment chez les femmes insomniaques ce qui souligne la complexité des mesures préventives à prévoir. Lien d'intérêt : Bourse SFRMS ARS IDF

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P76 Classification automatique et patient-dépendante des stades de sommeil, basée sur un processus de machine learning s'inspirant de la lecture manuelle Jade VANBUIS*(1) ; Guillaume BAFFET (2) ; Mathieu FEUILLOY (1) ; Alain LE DUFF (1) ; Jean-Marc GIRAULT (1) ; Nicole MESLIER (3) ; Frédéric GAGNADOUX (3) (1) ESEO, Angers, France;(2) Cidelec, Angers, France; (3) Laboratoire du sommeil du CHU d'Angers, Angers, France *[email protected] Objectif : La lecture du sommeil est chronophage et nécessite un haut niveau d'expertise. Le taux d'accord inter-scorer dépasse très rarement 90%. A partir d'enregistrements provenant de patients avec des syndromes variés, cette étude vise à mettre en place une méthode de classification automatique des stades de sommeil respectant deux conditions : la prise en compte des connaissances médicales (AASM) et le choix d'un processus proche d'une lecture manuelle. Méthodes : Soixante polysomnographies issues de patients investigués pour suspicion d'apnées du sommeil et inclues dans la cohorte sommeil des Pays de la Loire ont été scorées manuellement selon les recommandations AASM. Leurs IAH sont compris entre 0 et 103/h (23/h ±23/h). La classification automatique a été réalisée à partir des signaux électrophysiologiques AASM, en s'adaptant aux variabilités entre les patients. Elle reposait à la fois sur le contenu temporel et fréquentiel comme l'amplitude des signaux ou la quantité d'ondes alpha, mais aussi sur les règles de transition ainsi que les motifs comme, entre autres, les complexes K et les fuseaux. Résultats : Pour une classification en 5 stades, le Kappa de Cohen (κ) montrait un accord fort de 0.70(±0.10). Le taux d'accord atteignait 78.8%(±7.1%). Pour chaque stade, le κ était de : E : 0.75 , N1 : 0.28 , N2 : 0.68 , N3 : 0.73 et SP : 0.75. Conclusion : La classification automatique du sommeil obtient un accord fort. Elle s'inspire du processus de lecture manuelle : la classification est patient-dépendante et repose sur les connaissances médicales issues du manuel AASM. Lien d'intérêt : La société CIDELEC est partie prenante du projet.

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P77 Le parcours de soins des enfants avec un trouble de déficit de l'attention hyperactivité et des plaintes du sommeil reflète-il leur profil clinique ? Roberta CARCANGIU*(1) ; Lena VANOLI (2) ; Stéphane ERTLE (2) ; Luc STANER (1) ; Fabrice DUVAL (2) (1) Unité d’explorations fonctionnelles du rythme veille-sommeil, Centre Hospitalier Rouffach, Rouffach, France;(2) Psychiatrie Pole 8-9, Centre Hospitalier Rouffach , Rouffach, France *[email protected] Objectif : Les enfants avec un trouble de déficit de l'attention hyperactivité (TDAH) et des plaintes du sommeil consultent un expert sommeil ou TDAH pour un premier diagnostic. Leur parcours de soins reflète-il le profil clinique ? Méthodes : Nous avons recruté des enfants, issues d'une première consultation sommeil ou TDAH, avec une plainte de troubles du sommeil et de l'attention. Après un bilan neuropsychologique (batterie Kitap) et une nuit de polysomnographie (PSG), 32 enfants de 6-11 ans, non traités, non apnéiques ont eu un nouveau diagnostic de TDAH. Ils ont été répartis en fonction de leur demande initiale : groupe 1 (1ère consultation sommeil) et groupe 2 (1ère consultation TDAH). Résultats : Groupe 1 : 13 enfants, âge moyen 8 ans, 85% garçons. La PSG montre : latence d'endormissement (LE) moyenne 20 min, efficience 92%, temps total de sommeil (TTS) 581 min. Groupe 2 : 19 enfants, âge moyen 8 ans, 89% garçons. La PSG montre : LE moyenne 31 min, efficience 86%, TTS de 525 min. 15% du groupe 1 et 53% du groupe 2 ont eu une nuit médiocre : LE >30 min ou efficience < 85% ou TTS < 480 min. 54% du groupe 1 présentent un TDAH forme inattentive et 74% du groupe 2 une forme mixte. 38% du groupe 1 et 63% du groupe 2 présentent un profil inattentif sévère avec au moins 5 épreuves sur 6 perturbées à la Kitap. Conclusion : L'étude suggère que : - le médecin du sommeil rencontre des enfants TDAH avec souvent une forme inattentive non diagnostiquée - l'expert du TDAH doit individualiser les enfants TDAH de novo avec des plaintes de sommeil, car ils ont souvent une atteinte clinique sévère. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P78 Prévalence et facteurs de risque de la somnolence diurne excessive dans la dépression majeure: Une étude sur 703 individus Matthieu HEIN*(1); Jean-pol LANQUART (1) ; Gwenolé LOAS (1) ; Philippe HUBAIN (1) ; Paul LINKOWSKI (1) (1) Hôpital Erasme, Service de psychiatrie et laboratoire du sommeil, Université Libre de Bruxelles, ULB, Bruxelles, Belgique *[email protected] Objectif : Vu le peu d'études disponibles dans la littérature, notre but était d'investiguer la prévalence et les facteurs de risque de la somnolence diurne excessive (SDE) dans un large échantillon d'individus déprimés majeurs. Méthodes : Les données de 703 individus déprimés majeurs recrutés à partir de la base de données du laboratoire du sommeil ont été analysées. Un score >10 à l'échelle de somnolence d'Epworth a été utilisé comme cut-off pour le diagnostic de SDE. Une analyse par régression logistique a été réalisée pour déterminer les facteurs de risque cliniques et démographiques de la SDE dans la dépression majeure. Résultats : La prévalence de la SDE était de 50.8% dans notre échantillon d'individus déprimés majeurs. L'analyse multivariée par régression logistique a démontré que l'absence d'utilisation d'agonistes des récepteurs aux benzodiazépines avec un temps de demi-vie court ou intermédiaire, un IMC ≥25 kg/m², un âge <60 ans, un taux de CRP >7 mg/L, un score à l'échelle de dépression de Beck ≥16, la dépression atypique, un index d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil ≥15/h et l'utilisation d'inhibiteurs de la recapture de la sérotonine seule ou combinée à la noradrénaline étaient des facteurs de risque significatifs de la SDE dans la dépression majeure. Conclusion : La SDE est un symptôme fréquent dans la dépression majeure. Dans cette sous-population, des interventions sont possibles pour la plupart des facteurs de risque de la SDE ce qui justifie une meilleure prise en charge de ce symptôme afin d'éviter ces conséquences négatives. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P79 Le sommeil des enfants et adolescents atteints d'arthrite juvénile idiopathique et de maladies inflammatoires de l'intestin : méta-analyse Oussama SAIDI*(1) ; Emmanuelle ROCHETTE (2) ; Pierre BOURDIER (1) ; Sébastien RATEL (1) ; Etienne MERLIN (3) ; Bruno PEREIRA (4) ; Pascale DUCHÉ (5) (1) Université Clermont Auvergne, (AME2P), EA 3533 , Clermont Ferrand, France;(2) CHU Clermont-Ferrand, Pédiatrie, Hôpital Estaing ; INSERM, CIC 1405, Unité CRECHE, Clermont Ferrand, France; (3) CHU Clermont-Ferrand, Pédiatrie, Hôpital Estaing ; INSERM, CIC 1405, Unité CRECHE , Clermont Ferrand, France ;(4) CHU Clermont-Ferrand, Délégation de la Recherche Clinique et Innovations, Clermont Ferrand, France; (5) Laboratoire Impact de l'Activité Physique sur la Santé, Toulon, France *[email protected] Objectif : Une analyse qualitative et quantitative (méta-analyse) a été réalisée pour comparer le sommeil des enfants et adolescents atteints d'arthrite juvénile idiopathique (AJI) et de maladies inflammatoires de l'intestin (MICI) avec celui des sujets témoins appariés par l'âge. Méthodes : En accord avec le standard PRISMA, 24 études ont été inclues dans la revue systématique dont 11 ont été éligibles pour la méta-analyse. Les données ont été compilées à l'aide du logiciel (Comprehensive Meta-Analysis, version 2; Biostat, Englewood, NJ). Les différences moyennes normalisées des Hedges (SMD) ont été calculées à l'aide d'un modèle à effets aléatoires. Résultats : Une augmentation des perturbations du sommeil évalué subjectivement a été noté chez les sujets malades. La méta-analyse a révélé une durée de sommeil inchangé. En revanche, chez les patients, des difficultés d'endormissement (SOL = SMD: −0,59; IC à 95%: −0,82, −0,36, p <0,001), des réveils nocturnes plus importants (WASO = SMD: −0,92; 95% : -1,51, -0,34, p = 0,002 ; Arousals = SMD: −0.77; CI: −1.68, 0.12, p = 0.09) et une efficience du sommeil plus faible (SE = SMD: 0.34; CI: −0.06, 0.74, p = 0.09) ont été observés. Une forte hétérogénéité entre les études a été constatée pour la durée du sommeil et les éveils nocturnes. Ce résultat pourrait s'expliquer par la différence des méthodes d'évaluation, les pathologies associées à la maladie (apnée du sommeil, dépression…) et la différence des traitements. Conclusion : Cette étude révèle l'existence d'une altération du sommeil chez les populations pédiatriques atteintes d'AJI ou MICI. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P80 Etude FIRESLEEP - Evaluation de la qualité de sommeil et des troubles du sommeil chez les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires de la Loire Pierre MARCOUX (1) ; Mathieu BERGER (1) ; Beatrice TROMBERT (1) ; David HUPIN (1) ; Frederic ROCHE* (1) ; Angelique SAVALL (1) (1) EA SNA EPIS, Université Jean Monnet, UdL, Saint-etienne, France *[email protected] Objectif : Les rythmes professionnels des sapeurs-pompiers (SP) perturbent leur sommeil. Des études chez les SP à l'étranger ont montré que le manque de sommeil pourrait diminuer l'efficacité au travail. L'objectif de l'étude FIRESLEEP était d'évaluer la qualité du sommeil et des troubles du sommeil chez les SP professionnels (SPP) et volontaires (SPV) de la Loire. Méthodes : Etude observationnelle transversale monocentrique en ouvert réalisée entre novembre 2018 et mai 2019. Les SP de la Loire, dans le cadre de leur visite médicale, étaient invités à remplir un questionnaire sur une plateforme sécurisée incluant des questions cliniques ainsi que des questionnaires validés (l'Index de Qualité du Sommeil de Pittsburgh [PSQI], l'échelle de somnolence d'Epworth [ESS], l'Index de Sévérité de l'Insomnie [ISI] et le STOP-Bang). Résultats : 193 SP ont été inclus dans cette étude (29 % de SPP et 71 % de SPV). Parmi eux, 27 % avaient une mauvaise qualité de sommeil, 19 % présentaient une somnolence diurne excessive, 28 % rapportaient des insomnies et 16 % avaient un risque élevé de Syndrome d'Apnées Obstructives du Sommeil. Une activité annuelle et nocturne plus importante était associée à une mauvaise qualité du sommeil, une somnolence et des insomnies. La fréquence d'une mauvaise qualité de sommeil et d'insomnies était plus importante chez les SPP que les SPV. Conclusion : Les SP sont des personnes à risque de troubles du sommeil qui sont sous-diagnostiqués. La prévention par l'éducation et le dépistage systématique pourrait limiter le risque d'accident de travail et améliorer la santé des SP. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P81 Fragmentation du sommeil et consolidation de la mémoire prospective chez des patientes traitées pour un cancer du sein. Mylène DUIVON*(1) ; Bénédicte GIFFARD (1) ; Florence JOLY (2) ; Julien GEFFRELOT (3) ; George EMILE (3) ; Christelle LEVY (3) ; Sébastien POLVENT (1) ; Géraldine RAUCHS (1) ; Béatrice DESGRANGES (1) ; Joy PERRIER (1) (1) Normandie Univ, UNICAEN, PSL Université, EPHE, INSERM, U1077, CHU de Caen, NIMH, GIP Cyceron, Caen, France;(2) Centre François Baclesse & INSERM, Normandie Univ, UNICAEN, U1086 ANTICIPE, Caen, France; (3) Departments of Clinical Research Unit and Medical Oncology & Centre François Baclesse, Caen, France*[email protected] Objectif : Évaluer la macrostructure du sommeil de patientes traitées pour un cancer du sein et son influence sur la consolidation en mémoire prospective (MP). Méthodes : Dix-huit patientes traitées par hormonothérapie pour un cancer du sein et 21 volontaires sains de même âge et niveau d'études ont réalisé le protocole. Le sommeil était évalué à l'aide de questionnaires (ISI et PSQI) et de la polysomnographie (PSG). La tâche de MP (mémoire des actions à réaliser dans le futur) consistait à mémoriser neuf intentions puis à les rappeler dans un environnement virtuel après une nuit de sommeil (nocturne) ou après une journée de veille (diurne). Le rappel des intentions était déclenché par un évènement (event-based, EB) ou par un horaire (time-based, TB). Résultats : Les scores d'ISI et de PSQI des patientes sont inférieurs à ceux des contrôles. Les patientes ont plus de réveils après endormissement (WASO) et de réveils supérieurs à 15sec que les contrôles. Les scores de MP sont plus élevés en session nocturne comparée à la session diurne, dans les deux groupes. Chez les patientes, le score de rappel TB est inférieur aux contrôles en session nocturne et corrélé positivement au nombre d'éveils supérieurs à 15sec. Conclusion : Les patientes traitées pour un cancer du sein par hormonothérapie ont un sommeil plus fragmenté, qui pourrait être responsable des déficits de performances en MP. Le sommeil semble, néanmoins, avoir un effet bénéfique sur la consolidation de la MP des patientes. Lien d'intérêt : Région Normandie, Cancéropôle Nord Ouest, SFRMS.

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P82 Troubles du Sommeil, TDA-H et Absences Typiques de l'Enfant et de l'Adolescent : une étude observationnelle Marine THIEUX*(1) ; Maddalena DUCA (2) ; Benjamin PUTOIS (1) ; Vania HERBILLON (1) ; Joseph TOULOUSE (1) ; Eleni PANAGIOTAKAKI (1) ; Faustine ILSKI-LECOANET (1) ; Julitta DE BELLESCIZE (1) ; Alexis ARZIMANOGLOU (1 ; Patricia FRANCO (1) (1) HFME, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France;(2) Azienda Ospedaliero Universataria Policlinico S. Orsola-Malpighi, Bologne, Italie; *[email protected] Objectif : Chez les enfants souffrant d'épilepsie, les troubles du sommeil (TS) et le trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA-H) constituent de fréquentes comorbidités. L'objectif était d'évaluer ces comorbidités chez des enfants souffrant d'absences typiques (AT). Méthodes : A l'aide de questionnaires proposés aux parents, les TS, les effets secondaires des antiépileptiques et les symptômes du TDA-H ont été évalués chez 70 enfants avec AT et 43 enfants contrôles appariés. Résultats : En consultation, les TS n'étaient rapportés spontanément par les parents que dans 22% des cas. Cependant, 68,6%, 43% et 17% des enfants souffrant d'AT présentaient respectivement des scores pathologiques aux échelles évaluant les effets secondaires des antiépileptiques, des TS et du TDA-H. Les effets secondaires et la somnolence diurne excessive étaient particulièrement rapportés pour les enfants sous polythérapie. Les enfants avec AT avaient des scores supérieurs aux contrôles pour l'échelle de TDA-H, l'inattention, la somnolence diurne excessive et les troubles respiratoires en sommeil. Les TS étaient hautement associés au TDA-H. Conclusion : Bien qu'ils ne soient pas toujours rapportés par les parents, les troubles du sommeil et d'attention sont fréquents chez les enfants avec AT, particulièrement sous polythérapie. Les TS sont fortement corrélés aux troubles attentionnels. Il apparaît fondamental d'investiguer ces troubles, notamment avant et après l'introduction d'un traitement antiépileptique chez ces enfants. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P83 Implications des troubles du sommeil et du statut HIV dans le risque cardiovasculaire : Étude transversale de chauffeurs routiers en Afrique du Sud Johanna ROCHE*(1) ; Alinda VOS (2) ; Samanta LALLA-EDWARD (2) ; François VENTER (2) ; Karine SCHEUERMAIER (3) (1) Wits Sleep Laboratory, Brain Function Research Group, University of the Witwatersrand, Johannesburg, South africa;(2) Wits Reproductive Health and HIV Institute, Faculty of Health Sciences, University of Witwatersrand, Johannesburg, South africa; (3) Wits Sleep Laboratory, Brain Function Research Group, University of the Witwatersrand, Johannesburg, South africa *[email protected] Objectif : L'élévation de la protéine c-réactive (CRP) est associée à une majoration du risque cardiovasculaire (RCV). En Afrique australe, les chauffeurs routiers représentent une population a haut RCV du fait des contraintes professionnelles, auxquelles s'ajoute la forte prévalence de l'infection par le HIV. Nous avons étudié l'association entre CRP, HIV et troubles du sommeil dans une cohorte de chauffeurs routiers en Afrique du Sud. Méthodes : Nous avons mesuré les paramètres anthropométriques, la pression artérielle, le profil lipidique, la CRP et avons dépisté le HIV et les troubles du sommeil (PSQI) chez 528 participants (37,1 ± 8,8 ans, IMC= 27,6 ± 5,0 kg/m2). Une analyse multivariée a été réalisée pour étudier la relation entre log(CRP), statut HIV et PSQI (SAS 9.4). Résultats : 9.3% des sujets étaient HIV+ (n=49). Malgré des caractéristiques anthropométriques et du sommeil comparables, les sujets HIV+ avaient des concentrations de cholestérol total et LDL moins élevées que leurs pairs HIV- (p<0,05) mais une concentration de CRP deux fois supérieure (p<0,001). L'analyse multivariée ajustée pour l'âge (p=0,005), l'IMC (p<0,0001) et le tour de taille (p=0,015) montrait une interaction entre le statut HIV et le score PSQI, par laquelle chaque incrémentation d'un point de PSQI majorait de 1.2mg/L la concentration de CRP chez les participants HIV+ en comparaison aux participants HIV- (β=0,079, p=0,018). Conclusion : Dans une population à haut RCV, les sujets HIV+ sont plus vulnérables que leurs pairs HIV- quant aux effets pro-inflammatoires des troubles du sommeil, sans présenter davantage de troubles métaboliques. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P84 Sommeil et Burnout chez les médecins généralistes d'une ville de l'Est Algérien Mohamed HAMADOUCHE*(1) ; Samia ABBASSENE (1) ; Nassima RAHMANI (1) ; Ammar ZOUAI (2) ; Boualem SEMAOUNE (3) (1) FACULTE DE MEDECINE - UNIVERSITE SETIF 1, Sétif, Algérie;(2) MEDECINE GENERALE, Sétif, Algérie;(3) HCA - ALGER, Alger, Algérie *[email protected] Objectif : Le but de cette étude était d'évaluer la prévalence des troubles du sommeil et du burnout (BO) et d'identifier les facteurs de risques qui leur sont associés, chez des médecins généralistes (MG) exerçant dans une ville de l'Est Algérien (Sétif). Méthodes : Une étude descriptive transversale a été menée sur un échantillon représentatif de 463 MG, de fin 2016 à fin 2017. La qualité et la quantité du sommeil ont été estimés, et le BO a été évalué par l'utilisation du Maslach Burnout Inventory. Résultats : Des troubles du sommeil et une durée de sommeil ne dépassant pas six heures par nuit ont été rapportés par respectivement 49,7% et 48,4% des MG interrogés. Le BO a été observé dans 49% des cas. La présence de troubles du sommeil était liée au sexe féminin (p=0,04), à l'âge de moins de 40 ans (p=0,003), à la présence d'affections médicales (p=0,02), à l'ancienneté d'exercice (p=0,02), à l'agression physique (p=0,02), au sentiment d'injustice (p<0,001), à la consommation de psychotropes (p=0,002), aux plaintes somatiques (p<0,001) et au nombre d'heures de sommeil par nuit (p<0,001). Une faible durée de sommeil est liée à la vie en couple (p=0.001), au travail en journée normale (p=0.04) et à la mauvaise qualité du sommeil (p<0.001). Un lien très statistiquement significatif a été retrouvé entre le BO et les troubles du sommeil (p<0.001). Conclusion : La prévalence élevée des troubles du sommeil et du BO chez lez MG nécessite des actions préventives afin de lutter contre les facteurs de risques identifiés. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P85 Étude du sommeil chez les étudiantes sages-femmes d'un Institut Supérieur de Formation Paramédicale. Mohamed HAMADOUCHE*(1) ; Nassima RAHMANI (1) ; Houda HADDAD (1) ; Samia ABBASSENE (1) ) (1) FACULTE DE MEDECINE - UNIVERSITE SETIF 1, Sétif, Algérie *[email protected] Objectif : L'objectif est de déterminer la prévalence des troubles du sommeil et des autres troubles de la santé chez les étudiantes sages-femmes (ESF). Méthodes : Nous avons réalisé une étude sur 108 ESF, à l'aide d'un questionnaire évaluant plusieurs dimensions dont la morbidité, la qualité de sommeil (questionnaire de Pittsburgh), les conséquences de la formation (fatigue, céphalées, alimentation, accident du travail, …). Résultats : L'âge moyen de notre population est de 21,2 ± 1,2 ans, l'IMC moyen est de 22,6 ± 3,1 kg/m2. La durée moyenne du sommeil par nuit est de 6,3 ± 1,4 heures, une latence d'endormissement supérieure à 30 minutes est observée dans 27,7 des cas. Un score de Pittsburgh pathologique (> 5) est retrouvé chez 64,80% des étudiantes. La fatigue permanente, les troubles de la mémoire, les céphalées, les troubles digestifs sont présents respectivement dans 43,5%, 61,1%, 66,7% et 69,4% des cas. Un tiers des ESF ont été victimes d'un ou plusieurs accidents de travail. Nous n'avons pas retrouvé de lien statiquement significatif entre les troubles de la mémoire et le score de Pittsburgh, il existe une tendance à la signification entre les céphalées et le Score de Pittsburgh. Un lien statiquement significatif a été observé entre le score de Pittsburgh d'une part et les troubles digestifs (p=0,018) et le risque d'accident de travail (p=0.023) d'autre part. Conclusion : Cette enquête nous a permis de relever une multitude de troubles de santé dont les troubles du sommeil présents dans des proportions importantes chez cette catégorie socioprofessionnelle, justifiant l'instauration de mesures préventives. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P86 Troubles du sommeil chez le personnel soignant Tunisien Nesrin ELFAHEM (1) ; Houda GHARSALLI * (2) ; Ahmed BEN SAAD (1) ; Asma MIGAOU (1) ; Asma MIGAOU (1) ; Saoussen CHEIKHMHAMED (1) ; Sameh JOOBER (1) ; Leila DOUIK ELGHARBI (2) ; Naceur ROUATBI (1) (1) Service de pneumologie, Hôpital Fattouma Bourguiba , Monastir, Tunisie;(2 )Service de pneumologie D, Hôpital A.Mami, Ariana, Tunisie *[email protected] Objectif : Déterminer la prévalence des troubles du sommeil chez le personnel soignant Méthodes : Etude transversale réalisée à travers une enquête utilisant un questionnaire auprès du personnel soignant de l' Hôpital Fattouma Bourguiba (Monastir, Tunisie) . Une somnolence diurne excessive (SDE) est retenue pour un score d'Epworth ≥10 . Résultats : Cent participants (âge moyen: 34, 48 ans, sexe féminin :79%, personnel médical :55%) ont été inclus. Un travail posté a été noté dans 33% des cas . Le personnel soignant avaient une mauvaise qualité du sommeil (45%), une quantité de sommeil < 6 heures/ nuit (48%) , une latence d'endormissement de 45 minutes ( 22%) , une sensation de fatigue au travail (64 %) et une baisse de mémoire ( 35%). La difficulté de concentration et d'attention étaient rapportées dans 38 %. Les participants avaient une insomnie (44%), un ronflement (23 %), des pauses respiratoires (18%), une paralysie de sommeil (19%), des symptômes évoquant un syndrome de jambes sans repos (17%), des hallucinations hypnagogiques (16%), une somniloquie (11%), un bruxisme (10 %) et un somnambulisme ( 4%). La SDE a été notée dans 41,6%, sévère dans 9,1% des cas. La SDE était plus fréquente chez le personnel dont le travail nécessite une attention soutenue (p=0,03), chez ceux ayant une insomnie de matin (p=0,03), une insomnie de maintien (p= 0,003) et des hallucinations hypnagogiques (p=0,02). Conclusion : Les troubles du sommeil chez le personnel soignant sont fréquents dominés, par l'insomnie dans notre étude avec une prévalence élevée de la SDE. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P87 Qualité subjective de sommeil chez les étudiants : investigation des horaires et des parasomnies Dimitri VAST (1) ; Nicolas RIBEIRO (1) ; Yannick GOUNDEN (1) ; Véronique QUAGLINO* (1) (1) Université de Picardie Jules Verne, Amiens, France *vé[email protected] Objectif : Une mauvaise qualité de sommeil influence la qualité de vie et les performances universitaires des étudiants. Elle a pourtant été peu étudiée dans cette population. Méthodes : Trois cent vingt-trois étudiants ont complété un questionnaire portant sur la qualité de leur sommeil, la fréquence de parasomnies, et l'appréciation de leurs horaires de sommeil. Résultats : Les résultats ont montré que 42% d'étudiants se plaignaient d'un sommeil de mauvaise qualité. Parmi eux, 95.59% rapportaient également un manque de sommeil. Les parasomnies les plus expérimentées étaient le cauchemar dérangeant (92.65%), l'impression de sursauts ou de coups (73.53%) et la somniloquie (66.91%). Les moins présentes étaient le bruxisme (22.06%), le somnambulisme (22.06%) et la paralysie du sommeil (27.94%). Les 58 % d'étudiants ne se plaignant pas d'un sommeil de mauvaise qualité rapportaient cependant un manque de sommeil (66.85%). Les parasomnies les plus rapportée étaient : cauchemar dérangeant (80.20%), somniloquie (61.42%) et sursauts et coups (58.88%). Les parasomnies les moins présentes étaient : somnambulisme (16.75%), bruxisme (17.26%), et paralysie du sommeil (33.50%). Au total, les étudiants dormaient en moyenne 8h la semaine et 9h30 le week-end. Ceux se plaignant d'un sommeil de mauvaise qualité rapportaient significativement plus de parasomnies que les autres. Conclusion : Ces résultats complètent les données de la littérature sur l'évaluation subjective de la qualité du sommeil chez des étudiants. Effectuer des actions préventives sur l'hygiène du sommeil pourrait, en partie, remédier aux troubles soulevés ici. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P88 Prévalence de l'hypovigilance chez les transporteurs de marchandises dans une ville de l'Est Algérien. Mohamed HAMADOUCHE*(1) ; Nassima RAHMANI (1) ; Samia ABBASSENE (1) ; Fayçal MESSAOUDI (2) (1) FACULTE DE MEDECINE - UNIVERSITE SETIF 1, Sétif, Algérie; (2) HCA - ALGER, Alger, Algérie *[email protected] Objectif : Notre objectif est d'estimer chez les chauffeurs la prévalence des troubles du sommeil, de l'hypovigilance et leurs facteurs favorisants. Méthodes : Une enquête transversale descriptive a été effectuée en novembre 2016, ayant intéressé 66 chauffeurs de camions d'une ville de l'Est Algérien (Sétif), assurant le transport public de marchandises. L'enquête était basée sur un questionnaire individuel anonyme comportant cinq rubriques : les caractéristiques socioprofessionnelles et sanitaires des chauffeurs, les conditions de travail, les habitudes du sommeil, les symptômes des troubles du sommeil et les facteurs favorisants. Résultats : Les chauffeurs constituaient une population à risque certain, marqué par l'excès de poids (71,2%), les pathologies chroniques (60,6%), les habitudes toxiques (tabac : 36,4%, alcool : 31,8%). Des conditions de travail difficiles telles que la durée quotidienne de travail supérieure à 12 heures (83,3%), les longues distances à parcourir par jour (81,8%) entrainaient d'importants troubles du sommeil à savoir, une insomnie (59,1%), un score d'Epworth élevé (47%), une somnolence souvent présente au volant (51,5%). Ces facteurs pourraient être générateurs d'accidents de travail qui étaient de 34,8%. Conclusion : La réduction des risques accidentogènes liés aux troubles de la vigilance s'avère nécessaire et s'articule autour de plusieurs axes en commençant par la valorisation du suivi médical au travail. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P89 Troubles du sommeil et de la vigilance chez les chauffeurs de véhicules légers. Mohamed HAMADOUCHE*(1) ; Aissa BOUKRAA (1) ; Mustapha BELAMRI (2) ; Sihem AKMOUM (3) ; Asma KOUACHI (4) ; Samia ABBASSENE (1) ; Ziadi BOUKERMA (1) (1) FACULTE DE MEDECINE - UNIVERSITE SETIF 1, Sétif, Algérie;(2) EPSP de Negaous, Batna, Algérie; (3) EPSP Ras El Ayoun, Batna, Algérie;(4) EH Ain Azel, Sétif, *[email protected] Objectif : L'objectif de notre étude était d'évaluer les troubles du sommeil et de la vigilance chez des chauffeurs de véhicules légers. Méthodes : Nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale, descriptive, intéressant 323 chauffeurs de véhicules légers, exclusivement de sexe masculin, exerçant dans six entreprises affiliées au service de médecine du travail, durant la période de janvier à avril 2014, basée sur un questionnaire inspiré du réseau Morphée (qualité du sommeil : score Pittsburgh, et troubles de la vigilance : échelle d'Epworth). Résultats : La moyenne d'âge des chauffeurs était de 42 ± 9 ans, 42.3% étaient en surcharge pondérale, 26.9% étaient des fumeurs actifs, 34.1% avaient une mauvaise qualité du sommeil, l'insomnie a été retrouvée chez 33.4% des chauffeurs. La somnolence au volant était signalée par 47.1% des conducteurs. Une baisse de la vigilance était notée dans 23% des cas. Les accidents de la circulation ont concerné la moitié des chauffeurs. Conclusion : Les accidents de la route constituent un véritable problème de santé publique dans notre pays. Des mesures préventives techniques et organisationnelles devront être instaurées, une veille à l'application de la réglementation en matière de sécurité routière est suggérée. Le rôle du médecin du travail est primordial à l'embauchage des chauffeurs et lors des visites périodiques, l'information et la sensibilisation lui incombent. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P90 Impact du jeûne pendant le Ramadan sur la qualité du sommeil, la somnolence diurne et le comportement, chez les travailleurs du CHU de Constantine Bouchra BENZOUID (1) ; Mohamed k BOURAHLI * (2) ; Mohamed BOUAZIZ (1) ; Mahdi MARTANI (2) ; Fouzia ABDELOUAHAB (2) ; Mohamed BOUGRIDA (2) (1) CHU Constantine . , Constantine, Algérie;(2) CHU Constantine.Faculté de Médecine Université Constantine 3, Constantine, Algérie *[email protected] Objectif : Pendant le mois du Ramadan (9ème mois lunaire) les musulmans observent un jeûne intermittent qui peut aller jusqu'à 18 heures en été. En plus du jeûne, le sommeil semble être considérablement perturbé. Objectif : Étude de l'impact du jeûne Ramadan sur la qualité du sommeil, la somnolence diurne et le comportement des travailleurs du CHU de Constantine. . Méthodes : Étude descriptive, comparative (en cours), qui a concerné 53 sujets (43 femmes) travailleurs du CHU de Constantine, ayant consenti et répondu à un questionnaire validé sur les habitudes du sommeil et les répercussions sur la somnolence diurne, la fatigabilité, l'irritabilité et la fonction cognitive, une semaine avant le Ramadan et à partir du 15éme jour de jeûne. La somnolence diurne excessive (SDE) a été évaluée par l'échelle d'Epworth, et la fatigabilité par l'échelle de Pichot. Des corrélations et des analyses uni et multi variée ont été faite (statistica ) Résultats : L'âge moyen de notre population était de 38,5± 6,04 ans. Pendant le Ramadan, les travailleurs avaient un déphasage de 3 heures pour les hommes contre 2 heures pour les femmes et le temps de sommeil total était réduit (La moyenne du TST était de 5,27 ± 1,85 heure). La SDE était positive dans 60% des cas et la fatigabilité dans 75%. Le manque de concentration ainsi que l'irritabilité étaient eux présents dans 37% des cas. En dehors du Ramadan seulement 20% des sujets avaient une SDE positive alors que respectivement 35%, 4 % et 28 % avaient une fatigabilité, un manque de concentration, et une irritabilité Conclusion : Le sommeil reste indispensable et le manque du sommeil pendant le Ramadan semble avoir des répercussions sur la vie diurne et le comportement des sujets. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P91 Dipping de la pression artérielle et qualité du sommeil dans une population tunisienne d'adultes hypertendus Fida ALLAYA*(1) ; Fatma GUEZGUEZ (1) ; Khansa DERBEL (1) ; Faten CHAIEB (2) (1) Service de physiologie et explorations fonctionnelles- CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie;(2) Laboratoire de Physiologie, Faculté de Médecine de Sousse, Université de Sousse, Sousse, Tunisie *[email protected] Objectif : Etudier l'effet du sommeil sur le dipping nocturne de la tension artérielle chez des adultes hypertendus. Méthodes : Etude prospective colligeant 35 patients hypertendus explorés au service de physiologie et explorations fonctionnelles, CHU Farhat Hached, Sousse. Tous les patients ont bénéficié d'un questionnaire évaluant la qualité du sommeil (Pittsburgh), un examen clinique et une mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) durant 24 heures. L'étude statistique était faite grâce au logiciel SPSS 20 et le test t de student a été utilisé pour comparer la qualité du sommeil entre les patients dipper et non dipper avec un p significatif <0,05. Résultats : L'âge moyen était de 57,22±12,32ans [21-87], le sexe ratio était de 0,4. Une obésité était retrouvée dans 45,7% des cas avec un indice de masse corporelle (IMC) moyen de 30,78±5,83kg/m2. 42,9% des patients présentaient un diabète type 2. La valeur moyenne du score de Pittsburgh (SP) était 8,08±4,16[2-17]. La qualité du sommeil était altérée selon SP (>=5) chez 77% des sujets hypertendus avec un SP plus élevé chez les non dippers (8,5±3,96 vs 7,38±4,55), mais cette différence n'était pas significative (p>0,05). Conclusion : La diminution de la qualité du sommeil semble être étroitement liée à l'HTA et à la variation circadienne de la pression artérielle, d'où la nécessité d'une prise en charge adéquate de ces troubles-là. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P92 Impact du tabac sur la qualité du sommeil et l'état mental des externes en médecine Houda SNENE*(1) ; Khalil ZAYEN (1) ; Hana BLIBECH (1) ; Rym RAFRAFI (1) ; Syrine ABDELLATIF (1) ; Asma SAIDANI (1) ; Jalloul DAGHFOUS (1) ; Nadia MEHIRI (1) ; Nozha BEN SALAH (1) ; Bechir LOUZIR (1) (1) Université Tunis El Manar, FMT, CHU Mongi Slim La Marsa, service de Pneumologie, Tunis, Tunisie*[email protected] Objectif : Déterminer l'impact du tabagisme sur le sommeil et l'état psycho-affectif des externes en médecine. Méthodes : Etude transversale basée sur un questionnaire en ligne publié sur le site de la Faculté de médecine de Tunis avec des réponses anonymes. Ce questionnaire était composé du questionnaire du sommeil de Spiegel (score/30) et de l'échelle HAD (score/21 pour l'anxiété et la dépression). Des troubles du sommeil étaient diagnostiqués si score de Spiegel<15 et la présence d'anxiété et/ou de dépression était détectée si score A ou D était > 7. Résultats : 182 externes en médecine ont répondu au questionnaire (Age moyen = 22 ± 2 ans). 53% étaient des filles, 23% des garçons et 24% n'ont pas précisé leur sexe. Le tabagisme était présent chez 9,5% des étudiants (consommation moyenne de tabac= 10 ± 5 PA). Le score de Spiegel moyen était de 19,38 ± 4,3 et 21% des cas avaient des troubles du sommeil. Le score d'anxiété moyen était de 9,89 ± 3,8 et 58% des externes avaient des problèmes anxieux. Le score de dépression moyen était de 7,9 ± 3,7 et 41% des cas avaient des troubles dépressifs. La dépression était plus fréquente chez les tabagiques (68% chez fumeurs vs 38% chez non-fumeurs (p=0,013)). L'incidence de l'anxiété était comparable chez fumeurs et non-fumeurs (57% vs 58% (p=0,971)) ainsi que les troubles du sommeil (26% vs 20% (p=0,558)). Conclusion : Le tabagisme est un facteur de risque indépendant du développement de dépression, de stress et d'anxiété ainsi que d'une mauvaise qualité du sommeil chez les jeunes adultes d'où l'importance des mesures de lutte contre le tabagisme chez cette tranche d'âge. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P93 Évaluation des troubles du sommeil chez un groupe de médecins tunisiens : a propos de 130 cas. Imen YOUSFI (1) ; Faten BOUDEN (1) ; Ghada BAHRI (1) ; Meriem BEN RHOUMA (1) ; Myriam FENDRI (1) ; Anja MGHIRBI (1) ; Najla MECHERGUI * (1) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) service de pathologie professionnelle, Hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer les troubles du sommeil chez les médecins tunisiens Méthodes : Etude descriptive transversale par auto-questionnaire publié en ligne pendant 48 heures au mois de Septembre 2019 ayant intéressé les médecins tunisiens exerçant dans les structures publiques. La qualité du sommeil a été évaluée à l'aide de la version française du questionnaire de Spiegel. Résultats : Nous avons obtenu la réponse de 130 médecins qui avaient un âge moyen de 29.4±4 ans, à prédominance féminine (63,8%), représentés principalement par des médecins résidents (53,8%) et des médecins internes (20%). Les principaux services d'exercice étaient les services de médecine (58,5%) suivis des services de chirurgie (25,4 %). Une garde a été assurée durant les dernières 48 heures dans 66,2% des cas. Une prise de traitements somnifères a été déclarée dans 9,2% des cas. Le score moyen du questionnaire de Spiegel était de 17,36 [5 ; 28]. Des troubles du sommeil modérés (15-18 points) et une alerte sévère (score inférieur à15) ont été notés respectivement dans 28,5% et dans 26,2% des cas. Notre population avait moyennement bien dormi dans 33,8% des cas et se sont ressentis moyennement en forme le matin au réveil dans 44,6% des cas pendant les dernières 48 heures Conclusion : Les troubles du sommeil seraient fréquents chez les médecins en cours de formation. Un dépistage précoce chez cette population semblerait nécessaire. Par ailleurs, une durée d'étude plus importante serait nécessaire afin d'évaluer ces troubles. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P94 Évaluation des troubles du sommeil chez des salariées occupant un travail posté dans une entreprise agroalimentaire Faten BOUDEN (1) ; Najla MECHERGUI * (1) ; Aida BEN AMOR (2) ; Hanene BEN SAID (1) ; Imen YOUSFI (1) ; Dhouha REZGUI (3) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) service de pathologie professionnelle, hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie;(2) Groupement de médecine du travail de Ben Arous, Tunis, Tunisie; (3) Inspection médicale du travail, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer les troubles du sommeil chez des salariées occupant un travail posté. Méthodes : Étude descriptive transversale ayant concerné les salariées occupant un travail posté dans une entreprise agroalimentaire, qui s'est déroulée durant une période de 2 mois (du 15 mars 2018 au 15 mai 2018), basée sur un questionnaire préétabli comportant des données socio démographiques et professionnelles et sur l'échelle de Somnolence d'Epworth. Résultats : L'étude a intéressé 100 salariées qui avaient un âge moyen de 40,4 ± 9,5 ans, mariées dans 56% des cas dont 51% avaient des enfants à charge. Des antécédents médicaux, gynéco-obstétriques et chirurgicaux ont été retrouvés respectivement dans 41%, 37% et 13% des cas. Notre population était tabagique dans 5% des cas. L'ancienneté professionnelle moyenne était de 7,2 ± 3,4 ans. La catégorie professionnelle la plus représentée était celle des ouvrières polyvalentes (73%).Toutes les salariées avaient un travail à la chaîne, posté type 3*8 dans 95% des cas et 2*8 dans 5% des cas. Toutes les salariées avaient été informées et ont accepté ce mode organisationnel. Les autres contraintes professionnelles rencontrées étaient le bruit (69%), la chaleur (59%) et les mouvements répétitifs (67%). Une somnolence diurne a été retrouvée chez 40% des salariées dont 6% avaient une somnolence excessive. Conclusion : Cette étude a permis de constater que près de la moitié des travailleuses avaient un trouble du sommeil. Toutefois, une étude comparative entre des travailleurs à horaire posté et des travailleurs à horaire fixe serait nécessaire afin d'évaluer le retentissement du travail posté sur le sommeil. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P95 Effet de la qualité du sommeil sur la pression artérielle nocturne Fida ALLAYA*(1) ; Fatma GUEZGUEZ (1) ; Khansa DERBEL (1) ; Faten CHAIEB (1) (1) Service de physiologie et explorations fonctionnelles- CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer la relation entre la pression artérielle nocturne élevée e le sommeil. Méthodes : Etude transversale colligeant 74 cas d'HTA diagnostiqués par mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) au service d'explorations fonctionnelles du CHU Farhat Hached de Sousse. Un recueil des antécédents, des données anthropométriques était réalisé avec évaluation du sommeil sur les échelles d'Epworth, STP BANG et Pittsburgh. La corrélation a été étudiée par le test de Pearson avec un p significatif < 0,05 sur le logiciel SPSS20. Résultats : L'âge moyen était 55,93±13,1ans [18-87], l'indice de masse corporelle moyenne était 30,81±5,5kg/m2 [22,57-45,5]. La pression artérielle systolique nocturne (PASN) était élevée dans 62,2% des cas avec une PASD moyenne à 125,68±12,55 mmHg. La pression artérielle diastolique nocturne (PADN) était élevée dans 67,6% avec une PADN moyenne à 74,56±9,48 mmHg. Les patients ayant une PASN élevée présentaient plus d'apnée, plus de somnolence diurne excessive et plus d'insomnie, mais sans différence significative (p>0,05). Il n'y avait pas de différence significative concernant les questionnaires de Pittsburgh et Epworth. Les patients ayant une PADN élevée présentaient plus d'insomnie avec une différence significative (p>0,047). Il n'y avait pas de différence significative concernant les questionnaires de Pittsburgh et Epworth. Conclusion : Les troubles du sommeil semblent avoir un effet délétère sur la pression artérielle. La réalisation d'autres études dans ce sens (sur un échantillon plus large) serait souhaitable pour mieux explorer cette relation. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P96 Caractéristique du syndrome d'apnées obstructives du sommeil chez la femme âgée tunisienne Imen SAHNOUN*(1) ; Houda GHARSALLI (1) ; Rim GHéRIANI (1) ; Asma ZAAFOURI (1) ; Sonia MAALEJ (1) ; Leila DOUIK EL GHARBI (1) (1) hôpital Abderrahmen Mami , Ariana, Tunisie *[email protected] Objectif : Déterminer les caractéristiques cliniques et paracliniques du syndrome d'apnées obstructives du sommeil SAOS chez les femmes âgées en les comparant aux hommes. Méthodes : Etude rétrospective, transversale et comparative incluant 161 patients apnéiques dont l'âge est supérieur ou égale à 65 ans ayant un SAOS. Ces patients étaient répartis en 2 groupes selon le sexe: G1 : comportant 41 hommes et G2 : comportant 120 femmes. Résultats : Les deux groupes étaient comparables en termes d'âge. Le délai moyen de consultation était plus court pour le G2 par rapport au G1 sans différence significative (53,11 vs 64,13 mois ; p=0, 47). Les femmes âgées apnéiques étaient plus exposées à la fumée de biomasse (p= 0,009), moins exposées au tabac et au narguilé (p=0,001 respectivement). La symptomatologie nocturne (p=0,78) et la somnolence diurne excessive (p=0,82) étaient comparables pour les 2 groupes. L'IMC moyen était plus élevé chez les femmes âgées (p=0,004). Aucune différence significative n'a été constatée entre les 2 groupes en termes de comorbidités cardiovasculaires (p=0,95), de diabète (p=0,90) et de dyslipidémie (p=0,70). Cependant les femmes âgées avaient plus d'asthme comparées aux hommes qui avaient plus bronchopneumopathie chronique obstructive (p=0,014) et d'artériopathie des membres inférieurs (p=0,004). La cholestérolémie moyenne était plus élevée dans le G2. La sévérité du SAOS était comparable entre les 2 groupes (p=0,93). Conclusion : La femme âgée tunisienne apnéique est plus exposée à la fumée de biomasse, a plus d'antécédents d'asthme et a un IMC et un taux de cholestérolémie plus élevés. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P97 Evaluation des troubles de sommeil au cours de la polyarthrite rhumatoïde Nouha BOUBAKER*(1) ; Abir HEDHLI (1) ; Sonia RKIK (2) ; Yasmine MAKHLOUF (2) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Yacine OUAHCHI (1) ; Mariem MJID (1) ; Mohamed EL ECH (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de pneumologie CHU la Rabta, Tunis, Tunisie;(2) Service de rhumatologie CHU la Rabta, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer la prévalence de trouble de sommeil chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) et déterminer si l'existence d'une atteinte respiratoire est associée à la présence de ces troubles. Méthodes : Il s'agissait d'une étude transversale incluant des patients ayant une PR confirmée suivis au service de rhumatologie. Les données cliniques ainsi que le score d'activité de la PR (disease activity score DAS28) ont été relevés. Une évaluation de l'insomnie a été réalisée selon l'Index de sévérité de l'insomnie (ISI). Un score>7 témoigne d'une insomnie. L'évaluation de la somnolence diurne excessive (SDE) a été faite par le score d'Epworth. Les patients ont été répartis en deux groupes : groupe 1 (G1 : N=16) : sans atteinte pulmonaire secondaire à la PR et groupe 2 (G2 : N=15): avec atteinte pulmonaire. Résultats : Trente et un patients ont été inclus. L'âge moyen était de 56 ans. Une prédominance féminine était notée dans 66% des cas. L'atteinte pulmonaire prédominante était une pneumopathie interstitielle diffuse dans 73% des cas. L'insomnie était plus fréquente dans le G2 (73% contre 18% ; p=0,04). La présence de céphalées matinales (p=0,02) et de réveils nocturnes (p=0,005) étaient plus notés dans le G2. Par contre la SDE était comparable entre les deux groupes. Par ailleurs, les troubles du sommeil étaient plus observés chez les patients ayant une PR active (p=0,018). Conclusion : Les troubles de sommeil sont fréquents au cours de la PR particulièrement chez les patients présentant une atteinte pulmonaire et ceux ayant une maladie active. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P98 Effet de la cryothérapie corps entier et d'un matelas a haute conductivité thermique sur le sommeil à l'issue d'un match de rugby Anis ALOULOU*(1) ; Cédric LEDUC (2) ; François DUFOREZ (3) ; Julien PISCIONE (4) ; Julien CHERADAME (4) ; François BIEUZEN (5) ; Alexandre DUBOIS (6) ; Claire THOMAS-JUNIUS (7) ; Zohra MRHAR (8) ; Mathieu NEDELEC (1) (1) Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance, Paris, France;(2) Institute for Sport, Physical Activity and Leisure, Carnegie School of Sport, Leeds, Royaume-Uni; (3) Centre du sommeil et de la vigilance, Hôpital Hôtel-Dieu, APHP, Paris , France; (4) Fédération Française de Rugby, Marcoussis, France;(5) Institut National du Sport du Québec, Montréal, Canada; (6) European Sleep Center, Paris, France;(7) Université d'Évry, Evry, France;(8) Groupe COFEL, Noyen sur Sarthe, France;*[email protected] Objectif : Evaluer l'effet de la cryothérapie corps entier (CCE) et d'un matelas à haute conductivité thermique (MAT) sur le du sommeil après un match de rugby de haut niveau. Méthodes : 19 joueurs de rugby de haut niveau ont disputé 3 matches officiels suivis de 3 conditions expérimentales, réalisées dans un ordre randomisé et croisé: CCE, MAT et une condition contrôle (CONT). Le protocole de CCE consistait à passer 3min dans une chambre à -110°C, deux heures avant le coucher. Lors de la condition MAT, les joueurs ont dormi sur un matelas contenant une plaque de gel au niveau de la couche supérieure, permettant d'optimiser les échanges thermiques au cours de la nuit. Le sommeil ainsi que la temperature centrale (TC) et celle au niveau de la face supérieure du matelas (TM) au cours de la nuit ont été évalués. La charge physique des matches a été évaluée via GPS (distance à haute intensité) et analyse vidéo (nombre de collision). Des modèles linéaires mixtes ont été utilisés afin d'évaluer l'effet de chaque condition expérimentale sur les variables dépendantes comparé à CONT, à charge de match comparable. Résultats : Une diminution de la durée d'éveil intrasommeil (WASO ; ≈ -10,5min ; P<0,01) et une augmentation de la proportion de sommeil paradoxal (REM ; ≈ +3.0% ; P<0,01) ont été rapportés pour MAT comparé à CONT. MAT a également diminué la TC (≈ -0,014 °C; P<0,001) et TM (≈ -2,736 °C; P<0,001) moyenne au cours de la nuit Conclusion : MAT a permis d'optimiser les échanges thermiques au cours de la nuit et par conséquent d'améliorer la continuité de sommeil. Aucun effet de la CCE sur l'architecture du sommeil n'a été observé Lien d'intérêt : Cifre

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P99 rsleep, un package R open-source pour l'analyse des polysomnographies Paul BOUCHEQUET*(1) ; Geoffroy SOLELHAC (2) ; Damien LEGER (1) (1) Université de Paris - EA7330 VIFASOM, Paris, France;(2)Centre d'investigation et de recherche sur le sommeil, Lausanne, Suisse; *[email protected] Objectif : rsleep est un package R open-source ayant pour objectif de fournir des implémentations d'outils et de fonctions pour l'analyse des tracés de polysomnographie tout en restant simple d'utilisation. Méthodes : rsleep lit les enregistrements au format Européen (EDF), Morpheo Data Fromat (MDF), et écrit les enregistrements en MDF. Des outils d'analyse spectrale sont disponibles, tels que les méthodes d'estimation de densité Welch et multitaper. L'analyse de la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) peut être effectuée sur des données brutes d'électrocardiogramme à l'aide d'un détecteur de pics R basé sur la méthode décrite par Pan & Tompkins (1985). En plus des possibilités de visualisation offertes par R, rsleep fournit des fonctions simples pour afficher hypnogrammes et hypnodensités à partir de données brutes. Résultats : En s'appuyant sur un réseau de neurones convolutif pré-entrainé, rsleep peut automatiquement classifier les stades de sommeil à partir de polysomnographies. Ce réseau a été entrainé sur plus d'une centaine d'enregistrements de patients du Centre de Sommeil et de Vigilance de l'Hôtel-Dieu, Paris, en utilisant l'architecture décrite par Chambon & Al. dans "A deep learning architecture for temporal sleep stage classification using multivariate and multimodal timeseries" (2018). Des fonctionnalités permettent de ré-entrainer ce modèle sur une nouvelle base de données d'enregistrements avec des paramètres personnalisés. Conclusion : rlseep est disponible sur le Comprehensive R Archive Network et Github (https://github.com/boupetch/rsleep). Lien d'intérêt : BPI France

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P100 Impact d'un exercice physique aigu sur la qualité du sommeil chez des enfants atteints d'arthrite juvénile idiopathique : étude pilote. Emmanuelle ROCHETTE (1) ; Oussama SAIDI* (2) ; Stéphane ECHAUBARD (1) ; Etienne MERLIN (1) ; Pascale DUCHE (3) (1) CHU Clermont-Ferrand, Pédiatrie, Hôpital Estaing ; INSERM, CIC 1405, Unité CRECHE, Clermont-Ferrand, France;(2)Université Clermont Auvergne, (AME2P), EA 3533, Clermont ferrand, France; (3) Université de Toulon, Laboratoire Impact de l'Activité Physique sur la Santé, Toulon*[email protected] Objectif : Dans un contexte de maladie inflammatoire telle que l'arthrite juvénile idiopathique (AJI), nous ne savons pas quel impact l'activité physique peut avoir sur le sommeil. L'objectif est de mesurer l'impact d'un seul exercice physique sur la qualité du sommeil chez des enfants atteints d'AJI. Méthodes : Six enfants âgés de 11 ± 2,4 ans (3 filles, 3 garçons) atteints d'AJI ont participé à une journée contrôle (CON) sans exercice et une journée comprenant un exercice de 20 minutes à 70% de la fréquence cardiaque maximale théorique réalisé à 08h30 sur ergocycle (EX). L'activité physique et le sommeil étaient monitorés, par SenseWear Armband, sur 24h lors des deux journées. L'activité de la maladie a été évaluée par le childhood health assessment questionnaire (CHAQ) et la qualité du sommeil par l'index de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI). Le niveau d'activité physique a été évalué par l'international physical activity questionnaire (IPAQ). Résultats : Le score d'activité de la maladie était de 0,38 ± 0.29, le score PSQI de 4,2 ± 2,3 et le niveau d'activité physique de 2410,3 ± 1050,3 MET/min/semaine. La session avec exercice physique améliore significativement l'efficience du sommeil (CON : 68,7 ± 10,1 vs EX: 77,5 ± 8,9 %, p < 0.05) et diminue significativement les éveils nocturnes (CON: 93,2 ± 33,1 vs EX: 42,6 ± 19,5 min, p < 0.05). Conclusion : Une seule session d'activité physique semble améliorer la qualité du sommeil chez les enfants atteints d'AJI. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P101 Le bruxisme peut être repéré pendant le sommeil par l'analyse automatique des seuls Mouvements Mandibulaires Jean benoit MARTINOT*(1) ; Nam LE-DONG (2) ; Etienne CRESPEIGNE (1) ; Valérie CUTHBERT (2) ; Stephan DENISON (2) ; Jean louis PEPIN (3) (1) Sleep Laboratory, CHU UCL Namur Site Sainte-Elisabeth, Namur, Belgique;(2)Research and Development Center, Respisom, Erpent, Belgique; (3) HP2 INSERM U1042, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France *[email protected] Objectif : Le bruxisme pendant le sommeil (BXM) est produit par une activité rythmique musculaire massétérine (RMMA) qui peut être capturée par l'EMG de surface (sEMG). Cet évènement moteur est difficile à bien caractériser en polysomnographie et une simplification pourrait être apportée par l' analyse des Mouvements de la Mandibule (MM) comme signal caractéristique contemporain du BXM. L'objectif était d'identifier les profils de MM par comparaison à sEMG au cours des RMMAs et de développer un algorithme de détection automatique de RMMA par intelligence artificielle (IA). Méthodes : Les MMs (Sunrise®) ont été enregistré chez 12 patients bruxeurs. Une analyse typologique a été appliquée au cours des accés de BXM (n=300) et des micro-éveils (n=300). Le BXM est caractérisé par un motif spécifique de mouvements mandibulaires à haute fréquence et haute amplitude concordant avec le sEMG mais distincts dans leurs phénotypes d'autres MM survenant à l 'occasion de micro-éveils. Résultats : Une approche par IA de type réseau neuronal convolutif appliqué aux seuls MM est capable de détecter les RMMAs et de les différencier des micro-éveils d'autres origines avec une précision de 91%. Conclusion : Le bruxisme peut être identifié pendant le sommeil et caractérisé de manière automatique par l'analyse des Mouvements Mandibulaires exerçée par un algorithme d'intelligence artificielle. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P102 Approche semi-dynamique de l'imagerie du Rachis Cervical et Sommeil Didier CUGY*(1) ; Jean Christophe SANANES (2) ; Catarina DURAND LOUCAO (2) ; Eric OLIVIER (2) ; Christophe THEBAUD (2) (1) UHCC, Bordeaux, France;(2) GIE R2 GIRONDE, Pessac, France *[email protected] Objectif : Les techniques d'imagerie IRM du rachis cervical sont habituellement réalisées en décubitus dorsal et ne permettent pas de mettre en évidence les images pathologiques dans les positions de sommeil physiologique (décubitus ventral ou latéral). Nous avons testé la faisabilité d'une imagerie dynamique du rachis cervical dans le contexte des contraintes liées à l'IRM. Méthodes : Un sujet sain a bénéficié d'une exploration du rachis cervical par IRM (3T Toshiba) en décubitus dorsal. La faisabilité de réalisation de plusieurs séquences (T1, T2, T2 STIR, T2 FSE, T2*) est étudiée dans plusieurs positions cervicales et avec différentes antennes (antenne standard casque, antenne intégrée dans la table, antenne Flex). La durée de l'examen, son acceptabilité, le confort décrit par le sujet sont notés et comparées, ainsi que le nombre de séquences réalisées et la qualité des images obtenues. Résultats : Toutes les séquences souhaitées a pu être réalisée dans toutes les conditions. Les images obtenues permettait une interprétation correcte des paramètres morphologiques, comparables à celles obtenues en position standard avec l'antenne de référence. Les rotations cervicales nécessitent de faire deux séries d'acquisition ce qui double le temps de l'examen. La mise en oeuvre des rotations cervicales au moyen de l'antenne standard apparaît très inconfortable. L'usage de l'antenne Flex induit des sensation d'échauffement. L'antenne intégrée à la table donne le meilleur confort. Conclusion : L'étude semi-dynamique du rachis cervical par IRM est faisable. La tolérance est meilleure en utilisant l'antenne intégrée à la table Cette méthode d'exploration peut être utilisée pour recherche des conflits radiculaires et/ou une compression médullaire cervicale lorsqu'une composante posturale du sommeil est suspectée. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P103 Mise en place du premier Diplôme Universitaire Technicien e-Santé « prest@dom » Justine FRIJA-MASSON*(1) ; Kristine JURSKI (2) ; Martine LABADIE (3) ; Sébastien HARDY (3) ; Martine NOVIC (4) ; Marie-Pia D'ORTHO (1) (1) Centre du sommeil, Hôpital Bichat Claude Bernard, et UFR de médecine Diderot, Université de Paris, Paris, France;(2) Institut Universitaire Technologique, Université de Paris, Paris, France; (3) Air Liquide Healthcare, Gentilly, France; (4) Département Universitaire de Soins Infirmiers, UFR médecine Diderot, Université de Paris, Paris, France *[email protected] Objectif : La prestation de santé à domicile (PSAD) est indispensable à la prise en charge des patients atteints de troubles respiratoires du sommeil. Ce secteur en croissance rapide est résolument tourné vers la santé connectée. Les techniciens à domicile n'entrent pas dans la catégorie des professionnels de santé, leur formation initiale relève de l'employeur. Méthodes : Mise en place en 2018 d'une formation qualifiante (FQ) sur 3 semaines (partenariat IUT/UFR Médecine Paris Diderot et Air Liquide (AL) Home healthcare). Enseignement théorique et pratique (pièce de simulation de domicile) assuré par les 3 partenaires, couvrant des aspects de métrologie, physiologie, physiopathologie, santé connectée, réglementation, éducation patient, éthique, hygiène, AFGSU. Evaluation par questionnaire de satisfaction. Résultats : 20 techniciens en activité chez AL ont formé la promotion. 100% se sont déclarés satisfaits/très satisfaits (moy. 19,1/20) notamment du contenu, des moyens techniques (moy. 19,2/20), de l'organisation (moy. 18,7/20). Ils ont vu une opportunité de promotion professionnelle, de réseau, d'approfondissement des connaissances. Conclusion : La FQ évolue en 2019 en DU (formation continue) et licence pro (formation initiale) « prest@dom », et s'ouvre aux autres acteurs avec le soutien de la FédéPSAD. Ce diplôme unique en France contribuera à organiser une filière professionnalisante, à l'employabilité,au développement de nouveaux métiers pour la prise en charge à domicile via les outils connectés, et développer le transfert des connaissances entre l'Université, l'hôpital et les PSAD. Lien d'intérêt : LVL oxyvie Ixair Vitalaire Isis

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P104 Le Sommeil des Enfants à Haut Potentiel Intellectuel: une étude en polysomnographie Anne GUIGNARD-PERRET (1) ; Marine THIEUX* (1) ; Aurore GUYON (1) ; Stéphanie MAZZA (2) ; Olivier REVOL (3) ; Sabine PLANCOULAINE (4) ; Patricia FRANCO (1) (1) HFME, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France;(2) Université Lyon1, Laboratoire HESPER, Lyon, France;(3) Hospices Civils de Lyon, Lyon, France ;(4) Université de Paris, CRESS, INSERM, INRA, Paris, France *[email protected] Objectif : Les enfants à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) représentent 2,3% de la population pédiatrique générale et présentent fréquemment des troubles de l'humeur, du comportement et/ou du sommeil. L'objectif était de comparer l'architecture du sommeil de 33 enfants HPI à celle de 25 enfants contrôles appariés pour l'âge (M = 10,5 ans) et le sexe (m = 64%). L'objectif secondaire était de déterminer si le profil cognitif pouvait être impliqué dans les troubles de l'humeur ou du comportement. Méthodes : Les enfants ont bénéficié d'une polysomnographie (PSG), d'une évaluation psychométrique (WISC-IV) et d'une évaluation de l'humeur et du comportement. Résultats : Les enfants HPI avaient davantage de QI hétérogènes (dissociation de plus de 15 points entre l'Indice de Compréhension Verbale et l'Indice de Raisonnement Perceptif), de plaintes d'insomnie et d'hyperactivité que les contrôles. Les enfants HPI faisaient plus de sommeil paradoxal et moins de sommeil lent de stade 1 (en durée et en pourcentage de temps de sommeil total) que les contrôles. Le QI était corrélé positivement avec le pourcentage de sommeil paradoxal. Les enfants HPI avec un QI hétérogène avaient des scores d'anxiété et de dépression plus élevés et davantage de symptômes d'impulsivité-hyperactivité que les enfants HPI avec un QI homogène. Conclusion : Le sommeil paradoxal est corrélé au QI : les enfants HPI font davantage de sommeil paradoxal que les contrôles. Parmi ces enfants, ceux ayant un QI hétérogène sont plus à risque d'anxiété et de dépression. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P105 Efficacité anticataplectique de pitolisant antagoniste du récepteur h3 présynaptique de l'histamine chez des patients narcoleptiques Jean-Charles SCHWARTZ (1) ; Jeanne-Marie LECOMTE (2) ; Christian CAUSSE* (2) (1) bioprojet biotech, Saint grégoire, France;(2)bioprojet pharma, Paris, *[email protected] Objectif : Comparer l'efficacité anticataplectique de pitolisant, antagoniste du récepteur histamine H3 renforçant l'activité des neurones histaminergiques, au cours des études phases 2 et 3 chez des Patients Narcoleptiques (PN). Méthodes : Evaluation de la Fréquence Hebdomadaire des crises de Cataplexie (FHC) rapportée dans les agendas par les PN traités par pitolisant, 1 fois par jour à une dose maximale de 36 mg. Résultats : L'objectif principal de l'étude HARMONY CTP (n=105) est la réduction de la FHC à 7 semaines. Pitolisant réduit significativement la FHC de 75% (p<0,0001 vs placebo) passant de 9,15 à 2.27 chez des PN avec FHC initiale >3 vs placebo, réduction confirmée dans le sous-groupe FHC >15 (p<0,0001). Dans l'étude pivotale HARMONY I (n=95 dont 76 avec cataplexie), à 8 semaines, pitolisant réduit significativement la FHC de 65% (p= 0,034) vs placebo (modafinil non différent du placebo). Dans l'étude P09-10 sur 12 mois, en ouvert (n=104), pitolisant réduit respectivement de 76% et de 65% les FHC totales et partielles. Dans l'étude P06-06 (n=27), en ouvert, pitolisant réduit significativement de 40% (p=0,024) la FHC à 1 mois. Dans l'étude P07-07 (n=15), pitolisant seul réduit la FHC de 56% et de 71% si associé à modafinil. Conclusion : Pitolisant a montré une réduction de 60 à 75% de la fréquence des crises de cataplexie, maintenue pendant plus d'une année. Cette propriété, associée à la réduction de la somnolence diurne ainsi qu'à son très bon profil de tolérance suggère qu'il représente une excellente option thérapeutique chez les PN avec ou sans cataplexie. Lien d'intérêt : JCS, JML: fondateurs bioprojet CC:employé bioprojet

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P106 Les traitements de la narcolepsie: comparaison de pitolisant, modafinil et oxybate de sodium via une méta-analysis en réseau (MAR). Philippe LEHERT*(1) (1) Faculté de Médecine Université de Melbourne, Melbourne, Australie *[email protected] Objectif : 2 symptômes caractérisent la narcolepsie: la Somnolence Diurne Excessive (SDE) évaluée par le score d'Epworth (ESS), le Test de Maintien de l'Eveil (TME) et les crises de cataplexie (CC). Des analyses multi-traitement (TT) comparatives des TT furent faites sur la SDE, les CC et la tolérance via une MAR. Méthodes : La MAR fut faite selon les guidelines et la sélection des études cliniques randomisés (ECR) fut définie par tous les ECR chez les patients narcoleptiques (PN) évaluant > 1 TT et le placebo (pl). Des métaanalyses univariées furent faites sur SDE, TME et CC, puis des métaanalyses multivariées avec des Z-scores. L'index de tolérance (IT) était le taux des effets indésirables (EI). Ensuite, avec le Z-score efficacité (SDE et CC) et l'IT fut calculé l'index bénéfice/risque (IBR). Résultats : Modafinil (MDF), Oxybate de Sodium (SXB) et Pitolisant (P) sont efficaces sur la SDE; P et SXB sont efficaces sur les CC. 14 ECR furent éligibles et 6 TT considérés: MDF (200-400 mg/j), SXB à 6g/j (SXB6) et 9g/j (SXB9), P jusqu'à 20mg/j (P20) et jusqu'à 40mg/j (P40) et pl. SXB9, MDF et P40 étaient significativement meilleurs que pl sur ESS, TME et CC. Selon les P-scores et les paramètres d'efficacité, l'effet-TT observé le plus élevé fut P40 puis SXB9 et MDF. Le meilleur profil de tolérance fut P puis MDF et SXB6 et SXB9 avec taux d'EI élevé. Le meilleur IBR observé fut pour P40. Conclusion : Cette méta-analyse en réseau montre que chez les PN, pitolisant jusqu'à 40 mg/j possède l'index bénéfice/risque le plus élevé en tenant compte de l'efficacité globale (SDE et CC) et de la tolérance. Lien d'intérêt : PL: consultant bioprojet

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P107 Altération de la transmission glycinergique dans l'hyperekplexie héréditaire : un modèle de syndrome de recouvrement parasomniaque. Régis LOPEZ*(1) ; François RIVIER (2) ; Patricia FRANCO (3) ; Aurore GUYON (3) ; Guillaume TAIEB (4) ; Jamel CHELLY (5) ; Yves DAUVILLIERS (1) (1) Unité des Troubles du Sommeil, hôpital Gui de Chauliac / Inserm U1061, Montpellier, France;(2) Service de Neuropédiatrie, hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France; (3) Unité du Sommeil, Hôpital Mère Enfant, Lyon, France; (4) Département de Neurologie, Hôpital Gui de Chauliac, Montpellier, France ;(5) Service de Diagnostic Génétique / Hôpital Civil de Strasbourg, Strasbourg, France; *[email protected] Objectif : L'hyperekplexie héréditaire (HPXH) est une maladie orpheline caractérisée par la survenue de sursauts exagérés en réponse à des stimuli inattendus, en lien avec diverses mutations principalement du récepteur A1 (GLRA1) de la glycine. Chez l'animal, une mutation du gène GLRA1 s'associe à une motricité excessive en sommeil paradoxal (SP), des myoclonies et une fragmentation excessive du sommeil lent (SL). L'effet de l'altération de la transmission glycinergique chez l'homme reste inconnu. Méthodes : Quatre patients (1 homme, 3 adultes dont 2 sœurs) atteints d'HPXH en lien avec 3 différentes mutations GLRA1 ont bénéficié d'une évaluation clinique et d'une polysomnographie (PSG) sans, puis sous Clonazépam. Résultats : Tous rapportaient des sursauts spontanés au cours du sommeil et des parasomnies du SL. Trois adultes avaient une histoire clinique compatible avec un trouble du comportement en SP (TCSP) évoluant depuis l'enfance. La PSG retrouvait une proportion élevée de SP avec des niveaux d'activité musculaire tonique et phasique excessifs et comportements moteurs complexes. Des épisodes de terreur nocturne étaient observés chez les 3 adultes, avec des marqueurs de fragmentation du SLP. Une réduction des parasomnies du SL et du SP ainsi que de la sévérité de leurs marqueurs neurophysiologiques était observée sous clonazépam. Conclusion : Ces observations suggèrent que l'altération de la transmission glycinergique associée à l'HPXH peut être impliquée dans la physiopathologie du TCSP et des parasomnies du SL. Lien d'intérêt : UCB, Jazz, Shire, HAC, Bioprojet, Theranexus

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P108 Étude double-aveugle déterminant le potentiel d'abus de pitolisant comparé à phentermine et placebo, chez des usagers de stimulants récréatifs sains Catherine SCART-GRES*(1) ; Philippe ROBERT (2) ; Isabelle LECOMTE (1) ; Jean-Charles SCHWARTZ (2) (1) bioprojet pharma, Paris, France;(2) bioprojet biotech, Saint Grégoire, France *[email protected] Objectif : Etude conduite pour évaluer le potential d'abus du pitolisant (P), premier agoniste inverse du récepteur H3 de l'Histamine autorisé dans le traitement de la narcolepsie avec ou sans cataplexie. Méthodes : Evaluation du potentiel d'abus de P dose unique de 40mg (dose thérapeutique max) et de 240mg (dose supra-thérapeutique) comparé à la phentermine (Ph) 60mg et un placebo (pl), chez 38 usagers ayant utilisé au moins 10 fois une drogue récréative dans l'année passée. Le critère principal était l'effet maximum pour "Drug Liking" (EmaxDL). Les critères secondaires principaux étaient "Overall Drug Liking" (ODL), reprise de la drogue (TDA), effets positifs et tolérance. Résultats : Le critère principal EmaxDL augmente significativement avec la Ph versus pl (P<0.0001), confirmant la validité de l'étude. P (aux 2 doses testées) démontre une réduction significative de EmaxDL versus Ph. Donc les sujets préférèrent la Ph au P. Les EmaxDL du P (2 doses) sont similaires à ceux du pl. Les ODL et TDA du P sont significativement différents de la Ph (P<0.0001) montrant que les sujets préférèrent la Ph. Les ODL et TDA sont similaires entre P et pl. Le sentiment d'effet positif de la prise du traitement est supérieur avec la Ph vs le P. Aucun effet indésirable (EI) grave ni sévère n'a été relevé durant l'étude. Le nombre de sujets ayant présenté des EI a été de 32 avec la Ph, 29 avec le P 240mg, 20 avec le pl et 19 avec le P 40mg. Conclusion : Cette étude indique l'absence de potentiel d'abus ou de mésusage pour pitolisant (40 mg et 240 mg) et son bon profil de tolérance. Lien d'intérêt : CSG, PR, IL: employés bioprojet JCS fondateur bioprojet

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P109 Association entre insomnie et syndrome anxio-dépressif chez les patients adultes atteints de mucoviscidose : étude prospective monocentrique. Pauline MULETTE*(1) ; Bruno RAVONINJATOVO (1) ; Camille GUGUEN (1) ; Sandra DURY (1) ; Antoine DUMAZET (1) ; Dominique PERDU (1) ; Gaétan DESLEE (1) ; Claire LAUNOIS (1) (1) CHU REIMS HOPITAL MAISON BLANCHE, service des Maladies Respiratoires, Reims, France *[email protected] Objectif : Déterminer les facteurs associés à l'insomnie chez les patients adultes atteints de mucoviscidose. Méthodes : Evaluation prospective, chez des patients adultes atteints de mucoviscidose, à l'état clinique stable, de l'insomnie (ISI), qualité du sommeil (PSQI), somnolence diurne (Epworth), syndrome des jambes sans repos (IRLS), douleur (EVA), anxiété/dépression (HAD), qualité de vie (CFQR 14+) associée à une évaluation respiratoire clinique, fonctionnelle, microbiologique et par polysomnographie avec mesure de la PCO2 transcutanée. Résultats : Vingt-huit patients (18H/10F), âge médian 27 (22-33) ans, volume expiratoire maximal en une seconde 72 (39-93) % ont été analysés. Quarante-trois pourcent des patients présentaient une insomnie (ISI > 7). En comparaison aux patients non insomniaques (ISI ≤ 7), les patients insomniaques (ISI >7) avait une qualité de vie plus altérée et un score HAD plus élevé : score anxiété médian à 9 (8-10) vs 4 (3-5), p < 0,001, score dépression à 7 (5-10) vs 1 (1-3), p < 0,001, avec une corrélation positive entre les scores ISI et HAD global (r=0,769, p < 0,001). Il n'y avait pas de différence statistiquement significative concernant l'ensemble de l'évaluation respiratoire entre les patients insomniaques et non insomniaques. Conclusion : L'association forte entre insomnie, altération de la qualité de vie et augmentation du score HAD doit inciter à détecter et proposer une prise en charge spécifique du syndrome anxio-dépressif chez les patients adultes insomniaques atteints de mucoviscidose. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P110 Améliorer l'observance des patients par l'élaboration de supports pédagogiques : action auprès des patients narcoleptiques Maude SAGLIO*(1) ; Viviane NAVE (1) ; Laure PETER-DEREX (1) ; Patricia FRANCO (1) ; Karen BENY (1) (1) Hospices civils de Lyon, Lyon, France *[email protected] Objectif : La complexité des traitements, des circuits pharmaceutiques et de la réglementation sont des problématiques auxquels les patients narcoleptiques sont confrontés. L'objectif est de mettre en place des outils pédagogiques pour ces patients et d'évaluer leur pertinence. Méthodes : Un groupe de travail pluridisciplinaire a été constitué avec des pharmaciens et des médecins spécialistes exerçant dans un centre de référence pédiatrique et un centre de compétence adulte « narcolepsie et hypersomnies rares ». Une recherche réglementaire a permis la rédaction d'un outil pour les voyages et d'une fiche sur la réglementation des médicaments stupéfiants. Onze fiches médicaments expliquant les modalités de prises, les effets indésirables et leur gestion, la conduite à tenir en cas d'oubli, les principaux risques d'interactions et les modalités de conservation ont été proposées aux patients lors de l'atelier organisé par le Centre de Référence des Maladies Rares « Narcolepsie – hypersomnie de l'enfant » le 20/03/2019. Un questionnaire d'évaluation a été proposé aux patients deux semaines après l'atelier. Résultats : Les fiches ont été mises à disposition pour environ 40 patients. Un retour très positif a été constaté. Six patients ont répondu au questionnaire d'évaluation. Tous ont trouvé les fiches très utiles et 5/6 ont appris de nouvelles informations. Seulement 1 patient sur 6 avait besoin d'informations complémentaires après lecture des fiches. Conclusion : La diffusion des fiches conseils a montré un besoin d'information des patients. La diffusion de ces fiches est à envisager auprès des pharmaciens d'officines. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P111 Encéphalopathie CDKL5 : crises épileptiques simulant des terreurs nocturnes Svetlana GATAULLINA*(1) ; Gia MELIKISHVILI (2) ; Olivier DULAC (3) ; Michel PETITJEAN (1) ; Gabriel ROISMAN (1) (1) Centre de médecine du sommeil, Hôpital Antoine Béclère, APHP, Clamart, France;(2)MediClub, Tbilissi, Géorgie; (3) AdPueriVitam, Antony, France *[email protected] Objectif : L'encéphalopathie CDKL5 est une pathologie génétique produisant une épilepsie pharmaco-résistante avec un retard psychomoteur. Il n'y a pas été rapporté de troubles de sommeil auparavant. Nous avons mis en évidence des crises nocturnes particulières, rappelant les terreurs nocturnes, comme critère diagnostique de la maladie. Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective incluant 10 patients (âge moyen de diagnostic = 3 mois, 8 filles et 2 garçons), suivis jusqu'à 14 ans, et analysé l'histoire, les caractéristiques des crises, ainsi que les données de la polygraphie EEG vidéo. Résultats : Les crises nocturnes ont été le premier signe à apparaître. Elles persistaient au cours de l'évolution sous forme de spasmes épileptiques très particuliers car ils survenaient au cours du sommeil nocturne ou diurne chez 100% de patients, apparaissant de 30 mn à 4 heures après l'endormissement. Chez 50% des enfants, ces événements ressemblaient à des terreurs nocturnes. Les polygraphies EEG ont montré leur origine épileptique. Pour 3 patients les crises pouvaient être prévenues ou atténuées par des réveils programmés pratiqués par les parents. Conclusion : L'encéphalopathie CDKL5 doit être envisagée dans le diagnostic différentiel des terreurs nocturnes. Les spasmes nocturnes, sont un symptôme clé pour un diagnostic précoce. L'approche thérapeutique de cette pathologie devrait être réévaluée, ciblant le lien avec le sommeil. Les réveils programmés peuvent alléger les crises. Des enregistrements par PSG vidéo seraient utiles pour comprendre le mécanisme de ces événements et leur lien avec les stades de sommeil. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P112 Évaluation clinique de la dysautonomie dans le syndrome des jambes sans repos Sofiène CHENINI*(1) ; Lucie BARATEAU (2) ; Anna laura RASSU (1) ; Regis LOPEZ (2) ; Lily GUIRAUD (1) ; Isabelle JAUSSENT (3) ; Yves DAUVILLIERS (2) (1) Unité des Troubles du Sommeil - Centre de référence Narcolepise-Hypersomnie, Montpellier, France;(2)Unité des Troubles du Sommeil - Centre de référence Narcolepise-Hypersomnie - INSERM 1061, Montpellier, France; (3) INSERM 1061, Montpellier, France *[email protected] Objectif : (1) Évaluer les symptômes dysautonomiques via une échelle validée (SCOPA-AUT) chez des patients avec un syndrome des jambes sans repos (SJSR) et des témoins; (2) identifier les déterminants d'un score SCOPA-AUT élevé chez les patients; (3) évaluer l'effet des traitements sur le score SCOPA-AUT. Méthodes : Deux-cent-soixante-dix-neuf patients avec un SJSR non traité [âge 56.05 ans (±15.09) ; 166 femmes (F)] et 259 témoins matchés en âge et sexe [âge 56.47 ans (±15.84) ; 153 F] ont été inclus. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques ont été récoltées. Un groupe dépendant de 58 patients a été évalué en condition non traitée puis traitée par agoniste dopaminergique. La SCOPA-AUT est une échelle validée qui permet d'évaluer les dysfonctions digestives, urinaires, cardiovasculaires (CV), pupillomotrices, sexuelles et la thermorégulation. Résultats : Le score total SCOPA-AUT était plus élevé chez les patients [15.79 (±8.02)] que les témoins [8.02 (±5.72)]. Les patients avaient un score SCOPA-AUT plus élevé dans chaque domaine excepté la dysfonction sexuelle chez les hommes. Le sexe féminin, les maladies CV, la somnolence, et les symptômes dépressifs étaient associés à un score SCOPA-AUT plus élevé. Dans le groupe dépendant, il n'y avait pas de différence du score total ni pour chaque domaine de la SCOPA-AUT en condition traitées et non traitées. Conclusion : Les patients avec un SJSR présentent plus de plaintes de dysautonomie dans tous les domaines étudiés, sans effet significatif des traitements. Ces résultats sont en faveur d'un dysfonctionnement global du système nerveux autonome dans le SJSR. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P113 Évaluation initiale et après traitement des symptômes dépressifs dans le syndrome des jambes sans repos. Sofiène CHENINI*(1) ; Anna Laura RASSU (1) ; Régis LOPEZ (2) ; Lucie BARATEAU (2) ; Lily GUIRAUD (1) ; Isabelle JAUSSENT (3) ; Yves DAUVILLIERS (2) (1) Unité des Troubles du Sommeil - Centre de référence Narcolepsie-Hypersomnie, Montpellier, France; (2) Unité des Troubles du Sommeil - Centre de référence Narcolepsie-Hypersomnie - INSERM 1061, Montpellier, France; (3) INSERM 1061, Montpellier, France; *[email protected] Objectif : (1) Evaluer les symptômes dépressifs via l'inventaire de dépression de Beck (BDI) chez des patients avec un syndrome des jambes sans repos (SJSR) et des témoins; (2) identifier les déterminants d'un score de BDI élevé chez les cas et; (3) évaluer l'effet des traitements sur le score BDI. Méthodes : Cinq-cent-quatre-vingt-neuf patients avec un SJSR non traité (âge 53.82 ans (±14.67); 361 femmes(F)) et 1017 témoins (âge 44.40 ans (±20.54); 631 F) ont été inclus. Les caractéristiques sociodémographiques et cliniques ont été récoltées. Un groupe dépendant de 136 patients a été évalué en condition non traité, puis traité par agoniste dopaminergique. Résultats : Les patients étaient plus âgés, obèses, somnolents et insomniaques que les témoins (p<0.0001). Apres ajustement sur ces possibles facteurs confondants, le score BDI était significativement plus élevé [16.29 (±10.06) vs 6.78 (±7.36)] avec 6 fois plus de symptômes modéré à sévère (32.43% vs 5.90%) chez les patients que les témoins respectivement. Chez les patients, un âge plus jeune, le sexe féminin, un début plus précoce, une histoire familiale, une plus grande sévérité du SJSR, de la somnolence et de l'insomnie étaient associés à un score de BDI élevé. Dans le groupe dépendant, le score BDI était plus élevé en condition non traité [14.97 (±9.72)] que traité par agoniste dopaminergique [11.40 (±9.82)]. Conclusion : Les patients avec un SJSR en condition non traité présentent plus de symptômes dépressifs que les témoins. Le traitement du SJSR par agonistes dopaminergiques permet une diminution significative des symptômes dépressifs. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P114 Développement pubertaire et narcolepsie de type I Bouchra BENZOUID (1) ; Mohamed k BOURAHLI * (2) ; Hafidha BOUCHIHA (1) ; Mahdi MARTANI (2) ; Fouzia ABDELOUAHAB (2) ; Mohamed BOUGRIDA (2) (1) CHU Constantine ., Constantine, Algérie;(2) CHU Constantine.Faculté de Médecine Université Constantine 3, Constantine, Algérie *[email protected] Objectif : La narcolepsie est une pathologie rare,se caractérisant par une somnolence diurne excessive,des cataplexies,une paralysie du sommeil, des hallucinations hypnagogiques et un sommeil nocturne perturbé, dont le début de la symptomatologie remonte généralement à l'enfance. Des études antérieures ont retrouvé une association entre la narcolepsie et des désordres métaboliques et endocriniens chez l'enfant. Par ailleurs peu d'études se sont intéressées à la narcolepsie et la puberté. Objectif : Déterminer les stades pubertaires chez les enfants atteints de narcolepsie. Méthodes : Étude transversale descriptive concernant 7 enfants de sexe féminin atteints de narcolepsie de type I, ayant bénéficié d'un examen clinique, d'enregistrements polysomnographiques et de tests itératifs de latence d'endormissement (TILE). Les stades pubertaires ont été déterminés par l'échelle de Tanner, des dosages des hormones hypophyso-gonadiques ont été réalisés et l'antigène des leucocytes humains (HLA) a été recherché. Résultats : L'âge moyen de notre population était de 12,2 ± 3,8 ans, le poids moyen de 49,75 ± 6,55 kg, la taille moyenne de 158 ± 7,43 cm et l'IMC moyen était de 19 ,58 ± 1,01. L'HLA DQB1*0602 a été retrouvé chez tous les enfants, 70 % d'entre eux étaient au stade 3 de Tanner et 30 % étaient au stade 4. Les dosages hormonaux : FSH, LH, Œstrogènes (3éme jours du cycle) et de la progestérone (21éme jour) sont revenus semblables à ceux de l'adulte. Conclusion : Les désordres métaboliques et la puberté précoce semblent avoir un retentissement sur l'organisme des enfants narcoleptiques Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P115 Étude longitudinale du trouble comportemental en sommeil paradoxal dans la maladie de parkinson Michela FIGORILLI*(1) ; Ana-raquel MARQUES (1) ; Mario MELONI (2) ; Bruno PEREIRA (1) ; Monica PULIGHEDDU (2) ; Franck DURIF (1) ; Maria livia FANTINI (1) (1) CHU Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, France;(2) Université di Cagliari- Policlinico Universitario Monserrato, Cagliari, Italie *[email protected] Objectif : L'évolution du Trouble Comportemental en Sommeil Paradoxal (TCSP) dans la Maladie de Parkinson (MP) est mal connue, certains patients rapportant une amélioration clinique. Nous avons étudié de manière prospective les caractéristiques cliniques et vidéo-polysomnographiques (vPSG) des patients avec MP-TCSP, incluant des mesures du sommeil paradoxal sans atonie (RSWA). Méthodes : Nous avons inclus 22 patients atteints de MP modérée à avancée et TCSP (17M, âge moyen 64.0±6.9ans, durée moyenne de la MP : 7,6 ans), ayant eu une vPSG nocturne et un bilan clinique et neuropsychologique au départ et après 3 ans. Résultats : Après 3 ans, la fréquence subjective des symptômes de TCSP a augmenté chez 6 patients, diminué chez 6 et est restée stable chez 10, tandis que le RSWA a augmenté significativement chez tous les sujets. Après 3 ans les patients MP-TCSP étaient plus sévères (p=0,02), avaient des doses de traitement dopaminergique plus élevées (p=0,05) et des moins bons résultats aux tests de fluence verbale phonétique et sémantique (p=0.02;p=0.04). Les changements du RSWA corrélaient avec l'aggravation des scores de dyskinésie (r=0.61;p=0.05) et de fluctuation motrice (r:0.54, p=0.03), la dégradation des fonctions exécutives (r=0.78;p=0.001) et de la perception visuo-spatiale (r=0.57;p=0.04). Conclusion : Malgré l'amélioration subjective des symptômes de TCSP chez certains patients, le RSWA augmente significativement après 3 ans, parallèlement à l'évolution clinique des symptômes moteurs et non moteurs. Le TCSP est un marqueur stable dans la MP, al que le RSWA est un indicateur de progression de la maladie. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P116 Sevrages des agents dopaminergiques (AD) dans le syndrome d'augmentation du syndrome des jambes sans repos (SA-SJSR). Etude rétrospective de 26 cas. Christophe PETIAU*(1) ; Noé PETIAU (2) (1) Cabinet de Neurologie, Strasbourg, France;(2)Faculté de médecine de Strasbourg, Strasbourg, France *[email protected] Objectif : Apporter des éléments concrets pour une meilleure information des patients qui débutent la démarche très exigeante d'un sevrage des AD pour une forme sévère de SA-SJSR. Méthodes : 26 patients consécutifs présentant un SA-SJSR (17F, 9H, 64±15 ans). Sevrage des AD sous couvert de gabapentine introduite préalablement et de tramadol à la demande. Relevé des traitements en cours et évaluation de la sévérité du SJSR (échelle de 0 à 5) juste avant puis au décours et au terme du sevrage. Résultats : 20 patients ont poursuivi le sevrage et présenté une amélioration par rapport à l'état initial dans un délai de 3 à 45 jrs; 11 sans rebond et 9 après un rebond sévère (2 cas) ou très sévère (7 cas). 6 patients ont abandonné le sevrage et repris un AD dans un délai de 18 à 33 jrs, après un rebond très sévère (1 cas) ou extrêmement sévère (4 cas). 2 ont fait un 2nd sevrage avec succès, 3 poursuivent l'AD sans problème et 1 présente encore un SJSR sévère pharmacorésistant. Conclusion : Cette étude confirme à la fois l'intérêt et la fréquente pénibilité du sevrage des AD dans le SA-SJSR. Elle permet de présenter aux patients la perspective d'un résultat final toujours favorable lorsque le sevrage est mené à terme et de les avertir de la grande diversité de l'intensité et de la durée du rebond de symptômes, sans apporter d'explication à cette variabilité. Des études prospectives multi-centriques seraient nécessaires pour améliorer la procédure et mieux appréhender les facteurs individuels de réaction au sevrage, afin de mieux informer le patient dans le cadre d'une prise en charge personnalisée et participative. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P117 Déterminants de la somnolence diurne excessive dans le syndrome des jambes sans repos Anna laura RASSU*(1) ; Régis LOPEZ (1) ; Sofiène CHENINI (1) ; Lily GUIRAUD (1) ; Lucie BARATEAU (1) ; Isabelle JAUSSENT (1) ; Yves DAUVILLIERS (1) (1) Unité des troubles du sommeil et de l'éveil CHU Gui de Chauliac, Montpellier, France*[email protected] Objectif : Étudier la fréquence et les déterminants de la somnolence diurne excessive (SDE) chez des patients souffrant de syndrome des jambes sans repos (SJSR) en comparaison à des sujets témoins. Méthodes : 91 patients consécutifs avec SJSR idiopathique, non traités (41,8% H, âge médian 56,5 ans), et 64 témoins appariés en âge et sexe ont bénéficié d'une évaluation clinique, d'une polysomnographie et d'une évaluation de la SDE subjective via l'échelle d'Epworth (>10/24) et objective via la latence moyenne d'endormissement au test itératif de latence d'endormissement (TILE, latence ≤ 8min). Résultats : En comparaison aux sujets témoins, les patients avec SJSR rapportaient une fréquence plus élevée de SDE subjective (51,1% vs 19,0%), non objectivée sur le TILE (13,2% vs 4,7%, p=0,078), avec cependant une latence d'endormissement plus courte sur le 1er test (12,5 vs 17,1min, p<0,0001). Les patients avec SDE subjective présentaient une symptomatologie dépressive plus marquée et des latences d'endormissement aux deux 1ers tests plus courte que ceux sans SDE (1er test 10,7min vs 14,2min, p=0,013 ; 2nd test 11,8min vs 14,7min, p=0,024). Chez les patients avec un SJSR, après ajustement sur l'âge et le sexe, la SDE objective était associée à un temps de total de sommeil de nuit réduit et à un index plus élevé de mouvements périodiques des jambes. Conclusion : La plainte de SDE dans le SJSR est plus fréquente qu'en population générale. La SDE objective semble surtout présente dans les premières heures de la journée, en association avec un temps de sommeil plus court et un nombre de mouvements périodiques des jambes élevé. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P118 La fonction des cauchemars dans l'adaptation de l'organisme face aux difficultés de la vie quotidienne: Romuald stone MBANGMOU*(1) (1) Université de Yaoundé 1; Centre Médico-psychologique HENRI PIERON , Yaoundé, Cameroun *[email protected] Objectif : Comprendre l'impact d'intenses émotions vécues par l'organisme durant les épisodes de cauchemars sur leur aptitude physique et mentale Méthodes : -Entretien semi-directif de recherche -Mesure des paramètres physiologiques (glycémie et tension artérielle) -Mesure de la performance de l'organisme par le nombre de pompe diamant exercé par les sujets non sportifs et l'évaluation du niveau d'anxiété par une l'échelle hospitalière d'anxiété et de dépression (sub-échelle anxiété). (2 groupes contrastes G1= 6 sujets accordant beaucoup d'attention à leurs cauchemars, et G2=6 sujets n'accordant pas d'attention à leur cauchemars au réveil) Résultats : -Entretien: Les sujets G2 (5/6) ont une meilleure estimation de leur santé que les sujets G1 (1/6). -Paramètres physiologiques période cauchemars moyenne tension artérielle: G1=137mmHg; G2=118mmHg Moyenne glycémie: G1=1,12g/L; G2=0;84g/L -Performance physique (nombre moyen de pompes diamant) Pendant la période des cauchemars: G1=16; G2=27 Après la période des cauchemars: G1=13 ; G2: 24 -Niveau d'anxiété Pendant la période des cauchemars (plus de trois jours de cauchemars) : G1=17/21; G2=12/21 En dehors des périodes de cauchemars (plus de 3 jours sans cauchemars): G1=15/21; G2=6 Conclusion : En dehors de l'interprétation subjective des cauchemars que peut faire le rêveur, ceux-ci ont un effet positif sur les performances de l'organisme et sur la régulation des paramètres de l'homéostasie. Ils amènent l'organisme à s'exercer et à adapter les variation de ses paramètres aux situations qu'il rencontre au quotidien. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P119 Diminution des fuseaux du sommeil dans un modèle pour la schizophrénie Didier PINAULT*(1) ; Ali MAHDAVI (1) ; Yi QIN (1) ; Anne-Sophie AUBRY (1) ; Damaris CORNEC (1) ; Sofya KULIKOVA (2) (1) Inserm u1114, université de Strasbourg, Strasbourg, France;(2) National Research University Higher School of Economics, Perm, Russie *[email protected] Objectif : La schizophrénie est caractérisée par de nombreux symptômes, y compris des troubles cognitifs et du sommeil ainsi que des perturbations des oscillations électriques au sein du système thalamocortical, comme une réduction de la densité (nombre par unité de temps) des fuseaux du sommeil à ondes lentes, lesquels sont impliqués dans des processus cognitifs comme la mémoire. Les récepteurs glutamatergiques de type NMDA jouent, au sein du thalamus, un rôle primordial dans l'électrogenèse des fuseaux du sommeil. C'est pourquoi nous testons l'hypothèse selon laquelle le déficit en fuseaux observé dans la psychose implique un hypofonctionnement des récepteurs NMDA. Méthodes : Des approches électrophysiologiques, cellulaires et globales, sont utilisées chez le rat endormi. Résultats : Une seule injection sous-cutanée à une dose psychotomimétique de kétamine, un antagoniste non-compétitif des récepteurs NMDA, diminue la densité et la puissance (index de synchronisation) des fuseaux thalamiques et du rythme delta. Cet effet est prévenu par la clozapine, un antipsychotique très utilisé en psychiatrie. Conclusion : Ces résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle un hypofonctionnement des récepteurs NMDA est impliqué dans la réduction des fuseaux du sommeil et des oscillations delta observés dans la schizophrénie, une cible thérapeutique potentielle. Lien d'intérêt : Financements: Inserm, université de Strasbourg, Neurex, NeuroTime Erasmus+ program of the European Commission.

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P120 Insomnie comme principal signe précurseur et facteur facilitant la survenue de la phase maniaque dans le trouble bipolaire de type 1 Romuald stone MBANGMOU*(1) (1) Université de Yaoundé 1; Centre Médico-psychologique HENRI PIERON , Yaoundé, Cameroun *[email protected] Objectif : Comprendre les mécanismes comportementaux qui facilitent et indiquent la survenue des épisodes maniaques dans le trouble bipolaire de type 1 Méthodes : -Entretiens semi-directifs avec chacun des malades et leurs garde-malades. -Passation régulière d'une échelle d'évaluation des troubles du sommeil (questionnaire du sommeil Réseau Morphée) et échelle de Hamilton à 17 items (HAMD-17) durant les consultations et psychothérapies. Résultats : -Entretiens: Tous les gardes malades ont constaté des difficultés d'endormissement chez leur patient entre 15 et 5 jours avant le début de la phase maniaque. Tous les malades se souviennent avoir eu des difficulté d'endormissement en moyenne 8 jours avant la phase maniaque. -Tous les 17 patients ont eu un diagnostic positif d'insomnie au questionnaire de sommeil du Réseau Morphée durant les deux dernières semaines précédant la survenue des symptômes de la phase maniaque (avec environ 68% d'insomnies secondaires liées à un événement stressant, et 32% d'insomnie idiopathique). -13 des 17 patients ont eu un score moyen de 6/6 aux trois items du sommeil DU HAMD-17(items 4, 5 et 6) durant les deux semaines précédent le début de la phase maniaque, deux ont eu un score moyen de 5/6, et deux autres un score de 4/6. Conclusion : Les épisodes d'insomnie secondaire induite par l'angoisse et les variations émotionnelles diurnes faciliteraient la survenue des phases maniaques chez certains patients bipolaires, et les épisodes d'insomnie idiopathique seraient un indicateur de la survenue imminente de ces phases. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P121 Évaluation de l'insomnie chez les patients asthmatiques: quelle relation avec le contrôle et la qualité de vie au cours de la maladie? Abir HEDHLI (1) ; Khadija EL ECHI* (1) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Meriem MJID (1) ; Jouda CHERIF (1) ; Yacine OUAHCHI (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de pneumologie CHU la Rabta, LR18SP02, Tunis TUNISIE, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : l'objectif de notre étude était d'évaluer la prévalence de l'insomnie au cours de l'asthme d'étudier son lien avec le contrôle de la maladie et son retentissement sur la qualité de vie. Méthodes : Étude transversale portant sur 55 patients asthmatique à l'état stable. La sévérité et le contrôle de l'asthme ont été établis selon les recommandations du GINA 2018. Les paramètres cliniques, anthropométriques et spirométriques ont été recueillis. La qualité de vie a été évaluée par le questionnaire asthma quality of life questionnaire (AQLQ). L'insomnie a été évaluée par le questionnaire index de sévérité de l'insomnie (ISI) comportant 5 items. Un score de l'ISI>7 indique la présence d'une insomnie. Résultats : l'âge moyen des patients était de 48,43 ± 15,78 ans avec une prédominance féminine (sexe ratio à 0,2). L'asthme était modéré à sévère chez 65% des patients et non contrôlé dans 30% des cas. L'insomnie était retrouvée chez 62% des patients. Elle était plus fréquente chez les patients obèses (IMC > 30 kg/m2) (p=0,01) et ayant un asthme non contrôlé (p=0,001). Sur le plan fonctionnel, aucune relation n'a été retrouvée entre l'insomnie et les paramètres spirométriques. Par ailleurs, la présence d'insomnie était associée à une qualité de vie plus altérée (p=0,03). Conclusion : L'insomnie est fréquente au cours de l'asthme particulièrement chez les patients obèses ou ayant un mauvais contrôle de la maladie. Une prise charge de ces facteurs s'impose chez ces patients afin d'améliorer leur qualité de vie. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P122 Insomnie et ses symptômes: revue systématique dérivée d'une analyse globale de recherche en ligne Patrick LEMOINE*(1) ; David Daniel EBERT (2) ; Yoshihiko KOGA (3) ; Claire BERTIN (4) (1) Clinique Lyon Lumière, Lyon, France;(2) Department of Clinical, Neuro, and Developmental Psychology, Amsterdam, Netherlands; (3) Department of Neuropsychiatry, Kyorin University School of Medicine, Tokyo, Japan; (4) Global Medical Nutritionals, Consumer Healthcare, Sanofi-Aventis, Paris, France *[email protected] Objectif : Plus de 50% de personnes dans le monde présentent des symptômes d'insomnie au moins une fois par an. Malgré une offre de soins abondante et variée, les plaintes persistent. L'objectif de cette étude est de mieux comprendre les attentes des personnes manifestant les symptômes d'insomnie afin de développer des solutions appropriées. Méthodes : A l'aide du planificateur de mots-clés de Google pour identifier les mots et expressions de recherche les plus utilisés en matière de veille, nous avons identifié des thèmes distincts pour former les sections de cette analyse. Une recherche systématique de la littérature a été réalisée à partir des bases de données (2003 - septembre 2018), MEDLINE, EMBASE et des résumés des principales réunions sur le sommeil. Résultats : Cette requête représentant un volume mensuel moyen global de 28,7 millions de recherches en langue anglaise nous a permis d'identifier 9 thèmes différents qui ont intéressé la population mondiale. Notre évaluation s'est concentrée sur 6 d'entre eux : comprendre le sommeil (physiologie et régulation); symptômes de l'insomnie (y compris la difficulté à amorcer le sommeil dont la prévalence mondiale est de 8,3 à 21,0 % notamment aux États-Unis, Italie, Japon, Chine, et France); investigations et traitements; techniques de sommeil; santé mentale; et langage du sommeil. Conclusion : Cette manière d'identifier les thèmes qui préoccupent le plus le grand public nous a permis d'établir une revue d'une utilité nouvelle et importante pour mieux comprendre les personnes présentant des symptômes d'insomnie, afin de leur offrir une prise en charge plus adaptée et personnalisée. Lien d'intérêt : PL a reçu de Sanofi Aventis France des subventions de conseil et de recherche, sans rapport avec cette publication YK reçoit de Sanofi des subventions de conseil, sans rapport avec cette publication CL est salariée de Sanofi Aventis Groupe. Ce travail a été subventionné par Sanofi Aventis Groupe

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P123 L'insomnie est-elle associée à la survenue de complications postopératoires ? Khaoula HEMISSI*(1) ; Abir HEDHLI (1) ; Anis HADDAD (2) ; Emna JAOUA (2) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Mariem MJID (1) ; Yassine OUAHCHI (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Zouhaier BEN SAFTA (2) ; Samira MERAI (1) (1) service de pneumologie CHU la rabta, LR18SP02, Tunis, Tunisie;(2) service de chirurgie digestive CHU la rabta, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : l'objectif de notre étude était d'évaluer la prévalence de l'insomnie chez des patients ayant eu une chirurgie abdominale et d'étudier sa relation avec la survenue de complications post opératoires (CPO). Méthodes : il s'agissait d'une étude transversale incluant 50 patients opérés au service de chirurgie digestive. Tous les patients ont eu une évaluation des troubles du sommeil en préopératoire par le questionnaire index de sévérité de l'insomnie (ISI). Un score >7 témoigne de la présence d'une insomnie. La population a été répartie en deux groupes : un groupe des patients présentant une insomnie (G1, n=18), et un groupe des patients sans insomnie (G2, n=32). Résultats : L'âge moyen était de 52,94±12,61 ans avec une prédominance masculine (sexe ratio à 0,38). Les CPO prédominantes étaient d'origine cardiaque dans 43 % des cas (passage en fibrillation auriculaire rapide dans 3 cas, pic hypertensif dans 5 cas, syndrome coronarien aigu dans un cas et un œdème aigue du poumon dans un cas) et une déglobulisation dans 8 cas. La prévalence de l'insomnie était de 36% avec un score moyen de l'ISI à 2,7±1,04. Les CPO étaient plus retrouvées dans le G1 (83% contre 25%, p= 0,02) particulièrement chez les patients ayant une insomnie modérée à sévère (p= 0,04). Conclusion : L'insomnie était associée à la survenue de CPO. Son dépistage en préopératoire ainsi que celui des facteurs à l'origine de ce troubles pourrait réduire le risque de survenue de CPO. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P124 Insomnie et rhinite allergique Abir HEDHLI (1) ; Khadija EL ECHI * (1) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Meriem MJID (1) ; Jouda CHERIF (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Yacine OUAHCHI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de pneumologie CHU la Rabta, LR18SP02, Tunis TUNISIE, Tunis, Tunisie*[email protected] Objectif : la rhinite allergique et les troubles du sommeil sont deux pathologies fréquentes dans la population générale. Le but de notre travail était d'évaluer la prévalence de l'insomnie chez des patients ayant une RA et d'étudier sa relation avec la sévérité de la RA. Méthodes : Étude prospective portant sur 55 patients porteurs de RA. La sévérité de la RA a été évaluée par la classification ARIA. L'insomnie a été évaluée par le questionnaire index de sévérité de l'insomnie (ISI) comportant 5 items. Un score de l'ISI>7 indique la présence d'une insomnie Résultats : L'âge moyen de la population était de 48,43 ± 15,78 avec une prédominance féminine (85% des cas). La RA a été persistante légère dans 30 % des cas, persistante modérée à sévère dans 45 % des cas. L'insomnie a été notée chez 63,6% des patients. Elle était légère (ISI :8-14) dans 54% des cas , modérée (ISI :15-21) dans 31% des cas, et sévère (ISI :22-28) dans 15% des cas. Les patients ayant une rhinite persistante modérée à sévère avaient un score moyen de l'ISI significativement plus élevé (p=0,01). L'insomnie était plus notée chez les patients ayant une obstruction nasale (p=0,02). Conclusion : Cette étude souligne l'importance du retentissement de la RA sur la qualité du sommeil. Le traitement précoce de la RA chez ces patients conduit à l'amélioration de la qualité du sommeil et par conséquent, leur qualité de vie. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P125 Insomnie et BPCO Abir HEDHLI (1) ; Nouha BOUBAKER* (1) ; Sana CHEIKHROUHOU (1) ; Sonia TOUJANI (1) ; Mariem MJID (1) ; Jouda CHERIF (1) ; Yacine OUAHCHI (1) ; Samira MERAI (1) (1) Service de pneumologie CHU la Rabta, Tunis, Tunisie*[email protected] Objectif : L'objectif de notre étude était d'étudier la prévalence de l'insomnie chez les BPCO et sa relation avec la sévérité de la maladie. Méthodes : étude transversale incluant 65 patients ayant une BPCO confirmée et à l'état stable. Les caractéristiques anthropométriques, cliniques et fonctionnelles ont été recueillies. Tous les patients ont répondu au questionnaire index de sévérité de l'insomnie (ISI). Un score supérieur à 7 témoigne de la présence d'insomnie Résultats : L'âge moyen de la population était de 57 ± 11,2 ans. Une intoxication tabagique a été notée dans tous les cas, estimée à 59 PA ± 42. Quarante cinq patients avaient un score ISI > 7 avec une prévalence de l'insomnie estimée à 69,2 %. L'insomnie était plus fréquente chez les patients obèses (IMC > 30 kg/m2). Elle était associée à des exacerbations plus fréquentes (p =0,03) et à un VEMS plus bas (p = 0,04). La prévalence de l'insomnie selon la sévérité de la BPCO était comme suit : GOLD A : 8 % ; GOLD B : 18 % ; GOLD C : 39 % ; GOLD D : 45 % (p = 0,027). Conclusion : L'insomnie est fréquente au cours de la BPCO et elle est corrélée à la sévérité de la maladie. Une évaluation de la qualité du sommeil est nécessaire afin d'améliorer la qualité de vie de ces patients. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P126 Exploration du sommeil paradoxal par imagerie ultrasonore fonctionnelle. Marta MATEI*(1) ; Antoine BERGEL (1) ; Sophie PEZET (1) ; Mickael TANTER (1) (1) Institut Physique pour la Médicine Paris, Inserm U1273, ESPCI Paris, CNRS FRE 2031, Université PSL, Paris, France *[email protected] Objectif : Le sommeil paradoxal (SP) est un processus complexe, impliquant de nombreuses régions dans le cerveau, largement sous-étudié par rapport aux autres phases de sommeil. Les techniques standards d'imagerie (électrophysiologie, IRMf) n'offrent actuellement pas la possibilité d'étudier plusieurs zones simultanément avec une bonne résolution spatiotemporelle. Grâce à l'imagerie ultrasonore fonctionnelle, nous caractérisons pour la première fois l'activité vasculaire de l'ensemble du cerveau du rat pendant le SP. Méthodes : L'imagerie ultrasonore fonctionnelle permet de mesurer les variations de volume sanguin cérébral chez le rat vigile avec une bonne résolution spatiotemporelle (100 µm, 200 ms). Combinée à des enregistrements du potentiel de champ local hippocampique, nous cartographions l'ensemble de l'activité vasculaire cérébrale pendant le SP. Résultats : Nous avons effectué des enregistrements sur plusieurs plans coronaux et sagittaux pendant l'éveil et le sommeil (3 rats, 145 enregistrements, 218 épisodes de SP). Nous montrons ainsi que le septum, connu pour être à l'origine du rythme thêta caractéristique du SP, présente une activité tonique très soutenue pendant l'intégralité du SP. De manière surprenante, nous observons que les deux amygdales ont une activité vasculaire décorrélée de l'ensemble des autres régions du cerveau pendant le SP. Conclusion : Les profils d'activation vasculaire caractéristiques du SP présentent des dynamiques très variables en fonction des régions du cerveau observées. Ils sont (au moins) de deux types: hypertonique (septum) et phasique asynchrone (amygdale). Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P127 Couplage hippocampo-thalamo-cortical entre les ripples et les fuseaux au cours du sommeil lent : une étude en SEEG Isabelle LAMBERT*(1) ; Nicolas ROEHRI (2) ; Francesca PIZZO (1) ; Stanislas LAGARDE (1) ; Bernard GIUSIANO (2) ; Christian BENAR (2) ; Fabrice BARTOLOMEI (1) (1) Service de Neurophysiologie Clinique, CHU la Timone, Marseille, France;(2) Institut de Neurosciences des Systèmes, Aix-Marseille Université, Marseille, France *[email protected] Objectif : Le rôle du sommeil dans la consolidation mnésique est reconnu et impliquerait un transfert de l'information de l'hippocampe au néocortex au cours du sommeil lent, grâce au couplage entre les ripples hippocampiques, les fuseaux thalamo-corticaux et les ondes lentes corticales. Le but de ce travail est d'étudier l'interaction de ces oscillations chez l'homme. Méthodes : Nous avons inclus huit patients atteints d'épilepsie focale pharmaco-dépendante enregistrés en stéréo-électro-encéphalographie avec : 1) une exploration ipsilatérale de l'hippocampe, le thalamus (pulvinar) et le gyrus frontal moyen ; 2) une fréquence des pointes inférieure à 15/mn. Nous avons calculé le grand-moyennage de l'analyse temps-fréquence centré sur les ripples et sur les fuseaux, effectué une analyse de cohérence inter-essai et calculé les co-occurrences entre ripples, entre fuseaux et les co-occurrences entre fuseaux et ripples au sein de chacune des régions. Résultats : On retrouve des activités dans la bande de fréquence des ripples centrés sur le creux des fuseaux dans la région frontale, l'hippocampe et le thalamus. Des ondes lentes surviennent en phase avec les fuseaux dans les trois régions. Les fuseaux et les ripples co-occurrent de façon plus significative entre la région frontale et l'hippocampe. Les ripples et les fuseaux co-occurrent de façon plus significative dans l'hippocampe. Les ripples hippocampiques co-occurrent significativement avec les fuseaux frontaux. Conclusion : Notre travail retrouve une interaction entre fuseaux et ripples au sein de l'hippocampe, du thalamus et de la région frontale. Lien d'intérêt : FHU Epinext

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P128 Influence des polymorphismes génétiques sur la somnolence et l'attention soutenue avant et après une privation totale de sommeil chez le sujet sain. Mégane ERBLANG*(1) ; Catherine DROGOU (1) ; Danielle GOMEZ-MERINO (1) ; Arnaud RABAT (1) ; Mathias GUILLARD (1) ; Anne BOLAND (2) ; Jean-François DELEUZE (2) ; Claire THOMAS (3) ; Fabien SAUVET (1) ; Mounir CHENNAOUI (1) (1) Institut de recherche biomédicale des armées et EA 7330 VIFASOM, Brétigny sur orge et paris, France;(2) Centre national de recherche en génomique humaine, Evry, France; (3) Université Evry, Université Paris-Saclay, Evry, France*[email protected] Objectif : Plusieurs études ont montré une différence interindividuelle des réponses cognitives pendant une privation totale de sommeil (PTS), en partie expliqué par la génétique. L'objectif est d'évaluer et de comparer l'influence de 14 polymorphismes génétiques (SNPs) sur la somnolence et l'attention soutenue pendant une PTS. Méthodes : 45 sujets sains (âgés de 38.2 ± 2.1) ont réalisé 10 minute de Psychomotor vigilance task (PVT) et ont évalué leur somnolence sur l'échelle de somnolence du Karolinska (KSS) en cinétique pendant 38 heures d'éveil continu. Quatorze SNPs ont été déterminés à partir de salive. Une ANOVA à 2 facteurs (polymorphismes x temps d'éveil) et à mesures répétées a été appliquée ainsi qu'une relation taille-effet. Résultats : Plusieurs SNPs sont associés à l'attention soutenue avant et après la PTS. Les SNPs d'ADORA2A, des cytokines pro-inflammatoires (TNF-α, IL-1β, IL-6), de PER3, et de COMT influencent largement la vitesse relative et les lapses au PVT. Les mutations génétiques de TNF-α (rs1800629), ADORA2A (rs5751876), COMT (rs4680), et ADA (rs73598374) sont en taille-effet significatif avec la somnolence. De plus, les SNPs sont fortement associés entre eux. Conclusion : Nous démontrons que pas seulement un gène influence l'attention soutenue et la somnolence pendant une PTS mais leurs associations. L'analyse des polymorphismes d'ADORA2A (rs5751876), TNF-α, (rs1800629), COMT (rs4680), PER3 (rs228697), et ADA (rs73598374) semble pertinente pour déterminer la vulnérabilité individuelle à la PTS. Lien d'intérêt : DGA - BIOMEDEF PDH1-SMO2-509

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P129 Réponses physiques et psychophysiologiques à la fatigue induite par la privation partielle du sommeil et une tache cognitive intense et prolongée Wajdi SOUISSI*(1) ; Omar HAMMOUDA (1) ; Mohamed AYACHI (1) ; Amir KCHAREM (2) ; Giovanni DE MARCO (1) ; Mohamed SOUISSI (2) ; Tarak DRISS (1) (1) UFR STAPS, CeRSM (EA 2931), Université Paris Nanterre, Paris, France;(2) Institut supérieur du sport et de l'éducation physique de sfax, Sfax, Tunisie *[email protected] Objectif : Cette étude se proposait de déterminer l'effet de la privation partielle du sommeil et de la fatigue mentale sur les réponses physiques et psychophysiologiques chez des coureurs de demi-fond. Méthodes : 14 coureurs de demi-fond volontaires (22±1 ans, 73±6 kg, 177±4 cm) ont participé au protocole. Ils ont réalisé une épreuve de course à pied de 12 min contre la montre après trois différentes sessions expérimentales randomisées, La session S1 consistait en une nuit contrôle. La session S2 correspondait en une nuit contrôle suivie d'une tache cognitive intense et prolongée (30 minutes de test Stroop). La session S3 consistait en une privation partielle du sommeil suivie de la même tache cognitive. La vitesse de course, les paramètres cardiorespiratoires (fréquence cardiaque (FC), débit ventilatoire (VE) et consommation d'oxygène (VO2)) ont été moyennés chaque minute durant l'épreuve de course à pied. Le temps de réaction simple a été évalué avant chaque session expérimentale. Résultats : FC, VE, VO2 et la vitesse de course diminuaient en S3 en comparaison avec S1 et S2 (p<0,001). De même, le temps de réaction simple diminuait en S1 en comparaison avec S3 et S2 (p<0.05). Cependant, aucune déférence n'a été observée entre S1 et S2 pour ces paramètres. Conclusion : La fatigue cumulée induite par une privation partielle du sommeil et une tache cognitive prolongée cause une altération des paramètres psychophysiologiques et une baisse de la performance. Une association de privation partielle du sommeil et une tache cognitive prolongée est à éviter avant chaque compétition. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P130 Évaluation des liens entre typologie de sommeil et performance sportive chez une population de trailers (trail de Gruissan du 17 février 2019). Fabien DUMAS*(1) ; Samir BAALI (2) (1) Médecin généraliste remplaçant non thésé, Suaux, France;(2)Pneumologue, Rodez, France *[email protected] Objectif : Evaluer l'impact de la typologie de sommeil (typologie du matin/du soir ; long dormeur/court dormeur) sur la performance sportive. Méthodes : Etude observationnelle. Près de 3000 participants au trail de Gruissan le 17 février 2019 ont reçu 3 questionnaires dans leur boite mail (questionnaires envoyé par l'organisation le 12/2/19) : _Questionnaire de Ricci et Gagnon évaluant l'activité physique _PSQI (Pittsburgh Scale Quality Index) : évaluant les troubles du sommeil sur le dernier mois _Questionnaire de typologie circadienne de Horne et Ostberg. Les différentes épreuves à Gruissan : _Gruissan Poli Trail 50 km _Las Caladas 25 km _Trailhounet 18 km _La ronde des Chevriers 12 km Résultats : 42 données exploitables sur le 50 km. La régression linéaire a démontré un effet significatif entre la durée déclarée de sommeil et le temps réalisé au 50 km. Cet effet explique 8% de la variabilité. Nous retrouvons une diminution de 21 minutes par heure de sommeil supplémentaire. Le coefficient de régression linéaire est encore plus fort sur l'évaluation du lien entre la durée (déclarée) passé allongé au lit et le temps au 50 km. Il explique 11 % de la variabilité avec une diminution de 27 minutes par heure supplémentaire passé allongée au lit. Il existe la même tendance sur le 25 km mais pas sur les distances inférieures. Nous ne retrouvons pas de lien entre la typologie circadienne (du matin/du soir) et la performance. Conclusion : Il existe un lien entre le temps de sommeil déclarée et la performance sportive de trailers. Un temps de sommeil long est corrélé avec une meilleure performance. Lien d'intérêt : GroupeDuSommeil 12 (Rodez)

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P131 Effet d'un programme d'activité physique (matin vs soir) sur le sommeil des adultes en surpoids et obèses : quelle est le meilleur moment de pratique ? Oussama SAIDI*(1) ; Etienne COLIN (2) ; Mélanie RANCE (2) ; Eric DORÉ (1) ; Pascale DUCHé (3) (1) Université Clermont Auvergne, (AME2P), EA 3533 , Clermont ferrand, France;(2)CREPS Auvergne-Rhône-Alpes, Vichy, France; (3) Université de Toulon, Laboratoire Impact de l'Activité Physique sur la Santé, Toulon, France *[email protected] Objectif : Cette étude compare l'effet d'un programme d'activité physique adaptée (APA) (12 semaines), mis en place le matin vs le soir, sur le sommeil, la perte de poids, les capacités physiques, la fatigue, la somnolence et la qualité de vie d'adultes en surpoids ou obèses. Méthodes : (n=36) adultes obèses ou en surpoids (Age : 57 ± 10,05 ans ; IMC : 35,6 ±6,62 kg/m2) ont été randomisés en deux groupes (GM : APA à 9h00) et (GS : APA à 18h30). Le sommeil et l'activité physique ont été mesurés par accélérométrie (S1: 1ère semaine et S12: dernière semaine). Les sujets ont participé à des évaluations pré- et post-programme comprenant la composition corporelle (impédancemétrie), les capacités physiques (batterie de tests physiques), la qualité de sommeil subjective (IQSP), la somnolence (ESS), le niveau d'AP (IPAQ-SF), la fatigue (Pichot) et la qualité de vie (SF-36). Résultats : Le moment de la pratique de l'APA n'a pas eu d'impact sur la quantité et la qualité du sommeil, excepté un retard de l'heure du coucher chez GS comparée à GM (IC à 95% (47,46; 146,98 min), p <0,001). Le programme en APA a entraîné une amélioration de l'AP totale, de la composition corporelle, des capacités physiques, de la qualité de sommeil subjective, de la qualité de vie ainsi qu'une diminution de la somnolence et de la fatigue chez les deux groupes (tous p <0,05). Conclusion : Le programme d'APA réalisée le soir n'a pas altéré le sommeil chez les adultes en surpoids ou obèses. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P132 Variations de la vigilance subjective chez des travailleurs de mines souterraines pendant 14 quarts de nuit successifs Luc LABERGE*(1) ; Andrée-anne LAVIGNE (2) ; Julie AUCLAIR (1) ; Marc HéBERT (2) (1) ÉCOBES - Recherche et transfert, Cégep de Jonquière, Saguenay, Canada;(2)Centre de recherche CERVO, Université Laval, Québec, Canada8*[email protected] Objectif : Analyser la vigilance subjective de travailleurs de mines souterraines pendant 14 quarts de nuit consécutifs et son interaction avec l'âge et le chronotype. Méthodes : Pendant 14 quarts de nuit consécutifs, 38 mineurs (âge moyen (É.T) : 36,8 (13,9) ans) ont indiqué leur niveau de vigilance en plaçant une barre verticale sur une ligne de 100 mm (0 mm, très endormi; 100 mm, très éveillé), et ce, 4 fois par quart de travail (19h00, 22h00, 02h00 et 05h30). Ils ont aussi rempli un questionnaire de chronotype. Un modèle de régression linéaire à effets mixtes a été utilisé pour prendre en compte les mesures répétées (SAS 9.4 Proc Mixed). Résultats : Tel qu'attendu, la vigilance diminue progressivement du début (19h00) à la fin (05h30) de chaque quart de travail (p<0,001). Cette diminution est toutefois plus marquée chez les travailleurs plus âgés comparativement aux plus jeunes (p<0,05). Par ailleurs, une plus grande vespéralité est associée à un niveau de vigilance plus élevé au début du quart de nuit à 19h00 (p<0,001), mais la baisse de vigilance au cours de la nuit est plus rapide chez ces derniers, comparativement aux travailleurs qui sont davantage de types matin (p<0,01). De manière intéressante, le déclin moyen de vigilance rapporté à 02h00 et à 05h30 (comparativement à 19h00) est freiné à chaque quart de nuit additionnel (p<0,001). Conclusion : Les analyses montrent que le déclin de la vigilance observé à 02h00 et à 05h30 du matin s'amoindrit à chaque quart de travail successif. Lien d'intérêt : Cette étude a été financée par le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) (CUI2I 472201-14).

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P133 Impact de la dénervation cardiaque sur l'aggravation de la cardiopathie ischémique causée par l'hypoxie intermittente chez le rat. Maximin DETRAIT*(1) ; Guillaume BOURDIER (1) ; Sophie MOULIN (1) ; Elise BELAïDI (1) ; Claire ARNAUD (1) (1) Université Grenoble Alpes, Laboratoire HP2, INSERM U1042 Grenoble, France, Grenoble *[email protected] Objectif : L'hypoxie intermittente chronique (HI) est caractéristique des troubles respiratoires du sommeil. Des études cliniques soulignent une mortalité plus importante chez les patients apnéiques sévères après un infarctus du myocarde (IM). Nos études préliminaires ont montré qu'une exposition de 12 semaines à l'HI diminue la fraction d'éjection du ventricule gauche de manière plus importante, comparé à un contrôle normoxique (N). Associée à cette dysfonction nous observons une hyperactivité sympathique. L'objectif de cette étude est d'évaluer l'impact de l'hyperactivité sympathique causée par l'HI sur le développement de la cardiopathie ischémique (CI) en s'intéressant particulièrement aux perturbations de l'homéostasie calcique. Méthodes : Une ligature permanente de l'artère coronaire gauche permet d'induire la CI chez des rats Wistar males. Une dénervation sympathique cardiaque est réalisée par l'ablation des ganglions moyen cervical et stellaire gauche. Les animaux sont ensuite exposés à l'HI (21–5% FiO2, cycle de 60 s, 8 h/jour) ou à la N 6 semaines. Après l'exposition, les cardiomyocytes de ventricules gauches sont isolés pour l'analyse de transitoires calciques. Résultats : L'HI associée à la ligature diminue la réponse des cardiomyocytes isolés suite à une stimulation à l'isoproterenol. La dénervation rétablie la réserve adrénergique des cardiomyocytes, tant sur le raccourcissement des sarcomères que sur l'efficacité des transitoires calciques. Conclusion : L'impact délétère de l'HI sur la cardiopathie ischémique semble passer par une hyperactivation sympathique. Lien d'intérêt : 4e année de thèse financée par la SFRMS

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P134 Caractérisation électrophysiologique lors de l'ouverture unilatérale des yeux chez le dragon barbu, Pogona vitticeps Baptiste BARRILLOT*(1) ; Paul-Antoine LIBOUREL (1) (1) Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon, Lyon, France *[email protected] Objectif : L'objectif de cette étude est de mieux comprendre et caractériser l'activité cérébrale du lézard, Pogona vitticeps, pendant des phases de fermeture unilatéral des yeux. Méthodes : Les animaux ont été enregistrés à l'aide d'un système sans-fil permettant d'enregistrer différents signaux électrophysiologiques (potentiels de champs locaux, fréquence cardiaque, mouvements oculaires, tonus musculaires…) ainsi que la température cérébrale et corporelle de l'animal et l'accélérométrie dans les 3 dimensions, permettant de caractériser les différents états de vigilance de l'animal. L'état des yeux est enregistré et analysé à l'aide de micro-caméra positionnées à proximité des deux yeux de l'animal. Résultats : Le Pogona vitticeps montre un comportement de fermeture unilatérale des yeux. L'analyse de l'activité cérébrale de l'animal montre une asymétrie entre les deux hémisphères quand l'animal ferme un seul des deux yeux. L'analyse fréquentielle de ces périodes de fermeture unilatérale des yeux présente une forte similarité avec celle de sommeil calme chez le Pogona vitticeps. Conclusion : L'analyse préliminaire de l'ouverture unilatérale des yeux chez Pogona vitticeps montre une différence claire entre l'activité cérébrale d'éveil de l'animal et celle d'un épisode de fermeture unilatéral des yeux. Ces résultats pourraient suggérer que le dragon barbu est capable de manifester un état similaire à son sommeil calme de façon unilatéral pendant une période d'éveil. Lien d'intérêt : Ce projet est soutenu par la SFRMS et la société Orkyn'. Kelly et al., 2015. 10.1242/jeb.127605 Rattenborg et al. 2000. 10.1016/S0149-7634(00)00039-7

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P135 Cycles ultradiens de lumière : influence sur l'organisation, la qualité et l'homéostasie du sommeil chez la Souris. Fanny FUCHS*(1) ; Ludivine ROBIN-CHOTEAU (2) ; Aline SCHNEIDER (3) ; Laurence HUGUENY (4) ; Stéphane DORIDOT (5) ; Dominique CIOCCA (5) ; Patrice BOURGIN (6) (1) CNRS - Institut de Neurosciences Cellulaires et Intégratives, Strasbourg, France;(2) Centre Européen d'Étude du Diabète, Strasbourg, France; (3) CNRS - Institut de Neurosciences Cellulaires et Intégratives, Strasbourg, France; (4) CHRU Strasbourg, Strasbourg, France;(5) CNRS - Université de Strasbourg - Chronobiotron, Strasbourg, France ;(6) CNRS - INCI - Université de Strasbourg - CHRU Strasbourg, Strasbourg, France *[email protected] Objectif : Les cycles ultradiens d'exposition lumineuse sont utilisés afin d'étudier les effets directs de la lumière chez le Rongeur. Le cycle d'alternance 1h de lumière / 1h d'obscurité (ou « T2 ») est aligné sur 24h alors que le cycle 3,5h / 3,5h (ou « T7 ») ne l'est pas, induisant un décalage des périodes de lumière et d'obscurité de jour en jour. La comparaison des effets de ces 2 types de paradigmes sur la veille et le sommeil n'a pas été étudiée à ce jour. Méthodes : Chez la Souris, l'influence des cycles ultradiens T2 et T7 sur la veille et le sommeil est évaluée par des analyses quantitatives (durée totale, organisation circadienne, fragmentation…) et qualitatives de l'activité électrocorticographique (activités θ et γ de veille ; puissance δ en sommeil lent analysé en fonction du temps passé éveillé ; homéostat). Résultats : Les cycles étudiés induisent tous deux un effet hypnogène direct de la lumière et une diminution de l'amplitude du rythme circadien de sommeil. Seul le cycle T7, non aligné sur 24 h, induit un décalage de phase de jour en jour. Nos résultats préliminaires suggèrent une modification de l'homéostat, avec un découplage entre la puissance des oscillations δ et la durée de la veille. Conclusion : Le cycle ultradien de lumière, aligné ou non sur 24h, induit des modifications de l'organisation et de l'homéostat de sommeil chez la Souris. Compte tenu des larges implications sur la cognition, la vigilance ou encore l'humeur, ces résultats sont importants pour comprendre les troubles de sujets exposés à des cycles irréguliers de lumière. Lien d'intérêt : Financements : Appel à projet Adiral, Région Grand Est, CUS

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P136 Densité de fuseaux de sommeil dans l'épilepsie focale de l'enfance à évolution atypique et à l'épilepsie avec pointe-onde continue pendant le sommeil Monica VICENTE-RASOAMALALA*(1) ; Miquel RASPALL-CHAURE (1) (1) HOSPITAL UNIVERSITARI VALL D'HEBRON, Barcelone, *[email protected] Objectif : Déterminer la densité de fuseaux de sommeil dans un groupe d'enfants avec POCS et le comparer avec une cohorte d'enfants avec une épilepsie focale de l'enfance à évolution typique et une cohorte d'enfants avec une épilepsie focale de l'enfance à évolution atypique afin d'évaluer si c'est un biomarqueur d'évolution atypique/POCS. Méthodes : -Quantification de fuseaux en sommeil N2 dans le premier enregistrement vidéo-EEG en privation de sommeil disponible dans une cohorte d'enfants diagnostiqués d'épilepsie focale de l'enfance. -Critères d'inclusion: âge entre 3 et 14 ans; diagnostic d'épilepsie focale non-symptomatique. -Critères d'exclusion: lésions structurelles dans l'IRM, comorbilités neurologiques/psychiatriques. Résultats : 17 patients ont été sélectionnés. 5 d'entre eux ont eu une évolution typique. 8 ont eu une évolution atypique. 4 ont eu une évolution vers un POCS. La densité de fuseaux moyenne pour le groupe à évolution typique a été de 4.5. Pour le groupe à évolution atypique a été de 2.35 et pour le groupe évoluant à POCS a été de 0.76. Conclusion : La densité de fuseaux a une tendance à être inférieure dans le groupe évoluant à POCS et d'une forme moins accusée dans le groupe à évolution atypique. Ces résultats préliminaires pourraient avoir un lien avec l'évolution cognitive et conductuelle du patient, conférant ainsi une potentielle valeur pronostique de la densité de fuseaux dans l'epilépsie de l'enfance. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P137 La structure du réseau neuronal lors du sommeil delta est plus stable avec l'âge et a des caractéristiques small-world plus marquées que lors du REM Matthieu HEIN*(1); Jean-pol LANQUART (1) ; Gwenolé LOAS (1) ; Philippe HUBAIN (1) ; Paul LINKOWSKI (1) (1) Hôpital Erasme, Service de psychiatrie et laboratoire du sommeil, Université Libre de Bruxelles, ULB, Bruxelles, Belgique *[email protected] Objectif : Le sommeil joue un rôle important dans le fonctionnement cognitif. Cependant, peu d'études ont investigué la structure du réseau neuronal lors du sommeil. Le but de cette étude était d'investiguer la présence et la stabilité avec l'âge d'une structure small-world du réseau neuronal lors du sommeil delta et REM en utilisant la connectivité effective mesurée par la causalité de Granger. Méthodes : Les données polysomnographiques de 30 individus normatifs recrutés prospectivement ont été analysées. Pour obtenir les matrices de connectivité 19x19 au départ de toutes les combinaisons possibles de paires d'électrodes par la méthode de la causalité de Granger appliquée aux données EEG, nous avons utilisé la Toolbox MVGC multivariate Granger causality. Le calcul des différents paramètres du réseau neuronal a été réalisé en important ces matrices de connectivité dans la Toolbox EEGNET. Résultats : Même si tous les coefficients small-world obtenus étaient compatibles avec une structure small-world du réseau neuronal lors du sommeil delta et REM, le sommeil delta semblait avoir une structure small-world du réseau neuronal plus marquée que le REM. De plus, la structure du réseau neuronal lors du REM était plus affectée par l'âge que lors du sommeil delta. Conclusion : Chez les individus normatifs, la mise en évidence d'une structure du réseau neuronal lors du sommeil delta plus stable avec l'âge et avec des caractéristiques small-world plus marquées que lors du REM peut permettre de mieux comprendre les différences au niveau du traitement local et global de l'information lors de ces différents stades de sommeil. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P138 Consolidation d'intentions en mémoire prospective dans le cancer du sein : étude des fuseaux de sommeil (spindles) Joy PERRIER*(1) ; Mylène DUIVON (1) ; Florence JOLY (2) ; Julien GEFFRELOT (3) ; Georges EMILE (3) ; Christelle LEVY (3) ; Sébastien POLVENT (1) ; Béatrice DESGRANGES (1) ; Géraldine RAUCHS (1) ; Bénédicte GIFFARD (1) (1) Normandie Univ, UNICAEN, PSL University, EPHE, INSERM, U1077, CHU de Caen, GIP Cyceron, Caen, France;(2) Centre François Baclesse, INSERM, Normandie Univ, UNICAEN, U1086, Caen, France; (3) Departments of Clinical Research Unit and Medical Oncology, Centre F. Baclesse, CHU Côte de Nacre, Caen, France *[email protected] Objectif : L'objectif de cette étude était d'analyser les spindles, acteurs fondamentaux de la consolidation mnésique au cours du sommeil, et leurs liens avec la consolidation d'intentions en mémoire prospective (mémoire des actions à réaliser dans le futur, MP) chez des patientes traitées pour un cancer du sein. Méthodes : Nous avons enregistré le sommeil par PSG chez 18 patientes traitées par hormonothérapie pour un cancer du sein et 21 participantes contrôles appariées en âge et niveau d'étude. Les caractéristiques des spindles ont été quantifiées automatiquement (ASEEGA software, Physip). La tâche de MP, réalisée en réalité virtuelle, consistait à mémoriser 9 intentions le soir et à les rappeler le lendemain matin (session nocturne). Un rappel à 10 minutes de 9 autres intentions était aussi réalisé dans une précédente session. Résultats : Les patientes présentent des scores de MP inférieurs à ceux des contrôles lors de la session nocturne mais pas lors du rappel à 10 minutes. Le nombre de spindles ne diffère pas entre les groupes, mais leur fréquence est accélérée chez les patientes par rapport aux contrôles. Nous n'observons pas de lien entre la fréquence des spindles et les scores de MP, quel que soit le groupe. Conclusion : Nos résultats montrent, chez les patientes traitées par hormonothérapie pour un cancer du sein, des modifications subtiles en sommeil NREM et suggèrent que les difficultés de MP dans le cancer du sein ne sont pas dépendantes de troubles de la consolidation mnésique au cours du sommeil. Lien d'intérêt : Fondation ARC, Région Normandie, Cancéropôle Nord-Ouest, SFRMS.

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P139 Évaluation de la somnolence chez les travailleurs de nuit et en horaires alternés Dorra ESSID (1) ; Najla MECHERGUI * (1) ; Hanene BEN SAID (1) ; Tesnime KHEMILA (2) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) service de pathologie professionnelle, hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie ;(2) groupement de médecine du travail de Ben Arous, Tunis, Tunisie;*[email protected] Objectif : Evaluer la somnolence des travailleurs ayant un poste de nuit fixe par rapport à ceux ayant un travail alterné (travail de nuit non inclus). Méthodes : Etude descriptive, transversale et comparative réalisée auprès de salariés d'une entreprise de fabrication de pièces électroniques. Deux groupes de salariés ont été définis par le type d'horaire travaillé : un premier groupe ayant un travail alterné type 2x8 (travail de nuit non inclus) et un deuxième ayant un travail de nuit fixe. L'étude s'est déroulée durant une période de 4 mois. La somnolence a été évaluée en utilisant l'échelle de somnolence d'Epworth. Résultats : Notre étude a inclus 391 salariés dont 81,8% étaient des femmes. L'âge moyen de notre population était de 33,7 ± 7.7 ans. La médiane de l'ancienneté professionnelle était de 5 ans.Parmi les salariés, il y avait 194 mariés (49.6%), 194 célibataires (49.6%) et 3 divorcés (0,8%) avec des enfants à charge dans 38,4% des cas. La catégorie professionnelle des ouvriers était la plus représentée : 92,9%.Selon le type d'horaires : 320 salariés travaillaient à horaires atypiques type 2ᵡ8 sens horaire, rapide, travail de nuit non inclus et 71 salariés travaillaient en horaire de nuit permanent.La comparaison des effets des deux types d'horaires sur la somnolence a montré que le score moyen d'Epworth était de 12,81±3,7. En identifiant les trois niveaux du score d'Epworth à savoirl'absence de dette de sommeil (score <8), un déficit de sommeil (score entre 9 et 14) et des signes de somnolence (score>15) on a trouvé que les travailleurs type 2×8 présentaient plus de signes de somnolence diurne excessive par rapport à ceux de nuit fixe (37,2% vs 23,9%). Nous n'avons pas trouvé de facteur pouvant altérer la qualité de sommeil des salariés notamment le sexe, l'âge, les antécédents, l'état civil, la composition familiale et l'ancienneté professionnelle. Conclusion : Le travail à horaires alterné semble être plus délétère pour la qualité du sommeil des salariés que le travail de nuit permanent. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P140 Durée de sommeil et rythme circadien de la pression artérielle Khansa DERBEL*(1) ; Faten CHAIEB (1) ; Fida ALLAYA (1) ; Fatma GUEZGUEZ (1) ; Zouhair TABKA (1) ; Oussema BEN REJEB (2) (1) Service de Physiologie et Explorations Fonctionnelles - CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie; (2) Service de Cardiologie - CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer l'impact de la durée du sommeil sur les paramètres de la mesure ambulatoire de la pression artérielle de 24 h (MAPA). Méthodes : Il s'agit d'une étude transversale comprenant 71 patients. Les paramètres anthropométriques et les antécédents médicaux étaient recueillis. Une MAPA était pratiquée. Les paramètres obtenus étaient les pressions artérielles systoliques (PAS) et diastoliques (PAD) totales, diurnes et nocturnes ainsi que le profil Dipper/non Dipper. La durée du sommeil durant la MAPA était calculée à partir d'un questionnaire. Une durée de sommeil < 8 h est considérée courte. Résultats : L'âge moyen était 56,41 ± 12,52 ans, avec un sexe ratio 0,73. La prévalence du syndrome des apnées du sommeil était de 18,9% et celle de l'HTA était de 73,3%. Chez 70,4% des patients, une HTA mal contrôlée était décelée par la MAPA. La durée moyenne du sommeil était de 7,55 ± 1,34 h avec un minimum de 4 h et un maximum de 10 h. Une CDS était présente chez 39,4% des patients. On n'a pas trouvé d'association statistiquement significative entre CDS et élévation des PAS et PAD totales, diurnes et nocturnes (p>0,05). De même, le profil Dipper/non Dipper et la CDS ne présentaient aucune association statistiquement significative (p>0,05). Conclusion : Une CDS ne semble pas influencer le rythme circadien de la pression artérielle. Par ailleurs, cette étude n'a pas trouvé de relation significative entre sommeil court et risque d'HTA. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P141 Troubles du sommeil chez le personnel paramédical travaillant à horaire posté Houda SNENE*(1) ; Dorra BRAHIM (1) ; Hana BLIBECH (1) ; Rym RAFRAFI (2) ; Syrine ABDELLATIF (1) ; Asma SAIDANI (1) ; Jalloul DAGHFOUS (1) ; Nadia MEHIRI (1) ; Nozha BEN SALAH (1) ; Bechir LOUZIR (1) (1) Université Tunis El Manar, FMT, CHU Mongi Slim La Marsa, Service de pneumologie, Tunis, Tunisie;(2) Université Tunis El Manar, FMT, CHU Mongi Slim La Marsa, Service de psychiatrie, Tunis, Tunisie*[email protected] Objectif : Évaluer la prévalence des troubles du sommeil et des troubles psycho-affectifs chez le personnel paramédical ayant un travail posté. Méthodes : Etude transversale réalisée auprès du personnel paramédical d'un CHU à Tunis. Les travailleurs consentants ont répondu à 3 questionnaires traduits en arabe (Berlin, Spiegel (score/30) et HAD (score/21)) administrés par le même médecin. Le diagnostic de troubles du sommeil était posé si score de Spiegel <15. L'anxiété et/ou la dépression étaient détectés si score A ou D > 7. Résultats : 158 parmi les 200 paramédicaux ayant un travail posté ont accepté de participer à l'étude (Sex-ratio F/M= 0,79 ; âge moyen= 36 ± 9 ans). La durée moyenne de service était de 11 ± 9 ans et celle du travail posté de 10 ± 9 ans. Les infirmiers constituaient la principale catégorie professionnelle (46,2%), suivies des cols bleus (23,4%) et des techniciens supérieurs (19%). Des troubles du sommeil ont été détectés dans 40,5% des cas (troubles légers à modérés dans 61% des cas et graves dans 39% des cas). 24,1% des participants avaient un risque élevé de SAOS (facteurs de risque: âge, sexe masculin, circonférence abdominale et rhinite obstructive (p<0,05)). L'anxiété a été détectée chez 53,2% et la dépression chez 17%. Les symptômes dépressifs étaient corrélés au: travail en poste d'infirmier (p=0,01) et dans les services d'urgence et de soins intensifs (p=0,04). Conclusion : Les troubles du sommeil et psycho-affectifs étaient fréquents chez les participants et ceci peut affecter la qualité de leur travail, d'où la nécessité de consultations de dépistage en médecine de travail. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P142 TRAVAIL DE NUIT ET/OU POSTE : MISE EN PLACE PRATIQUE DES RECOMMANDATIONS HAS 2012 et ANSES 2016 DANS LE MORBIHAN POUR 33 000 SALARIES. Dominique DAURES*(1) (1) AMIEM, Vannes, France *[email protected] Objectif : Suite aux recommandations sur le travail de nuit et/ou posté de HAS en 2012 et de l'ANSES en 2016, nous avons mis en place, dans le service de santé au Travail du Morbihan, différentes actions : • sur le suivi de nos 33 582 salariés exposés par le contenu du suivi des visites médicales (Epworth, Agenda du Sommeil) et des documents d'informations donnés. • Sur des formations des salariés en groupe dans les entreprises. • Sur des réunions-informations aux employeurs portant sur les mesures possibles au sein de l'entreprise. Méthodes : La population : Le service inter-entreprises du Morbihan suit 192 493 salariés. En 2019, 33 582 salariés travaillent soit de nuit soit en horaires décalés. Essentiellement dans l'agro-alimentaire, l'industrie, les soins à la personne, le transport. Cette population comprend 18 526 hommes et 15 052 femmes . Les tranches d'âge augmentent, les plus nombreux sont les 46 à 60 ans (12 583) Après 60 ans il reste 1730 salariés travaillant de nuit. - Le suivi des salariés : La réglementation prévoit une visite avant l'embauche puis tous les 3 ans pour les travailleurs de nuit (art L 4624-1 du Code du Travail). Nous préconisons une visite 6 mois après le début du travail de nuit pour évaluer l'adaptation du salarié à ces horaires décalés et repérer les personnes intolérantes au travail de nuit. Une formation en interne de deux jours est proposées aux médecins, infirmières et même assistantes sur la physiologie du sommeil. Son programme comprend : les effets du travail de nuit sur la santé, la réglementation, les pathologies du sommeil et travail, la vigilance et conduite, les rêves. Les personnes formées :22 médecins formés, 17 infirmières, 35 assistantes en santé au travail depuis 2012. Ces formations ont permis de mettre en place, un suivi plus spécifique avec un personnel sensibilisé. L'utilisation des outils conseillés par l'HAS : test d'Epworth, typologie, agenda du sommeil, HAD. Pour les Epworth : Dans le service nous avons réa Résultats : Plus de 500 salariés ont bénéficiés des formations collectives. Le suivi individuel nous semble plus proche des besoins de l'entreprise et des salariés. Le taux de satisfaction par notre fiche d'évaluation en fin de formation est autour des 90% de très satisfait. Conclusion : Nous avons mis en place, suite aux recommandations de l'ANSES, un plan pour le suivi et de formation des salariés de nuit que nous pouvons partager avec les différents acteurs de la prévention. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.

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P143 Retentissement du travail de nuit permanent sur la vigilance Ghada GARALI (1) ; Nesrine CHAOUCH (1) ; Faten BOUDEN (1) ; Najla MECHERGUI* (1) ; Hanene BEN SAID (1) ; Nizar LADHARI (1) ; Imen YOUSSEF (1) (1) Service de pathologie professionnelle, hôpital Charles Nicolle de Tunis, Tunis, Tunisie *[email protected] Objectif : Evaluer le retentissement du travail de nuit fixe sur la vigilance des travailleurs Méthodes : Etude descriptive transversale réalisée auprès de salariés d'une entreprise de fabrication de pièces automobiles ayant un travail de nuit fixe depuis au moins un an. L'étude s'est déroulée durant une période de 4 mois (du 1er janvier au 30 avril 2018). Les troubles du sommeil ont été évalués en utilisant l'échelle de somnolence d'Epworth Résultats : On a recueilli 71 réponses au questionnaire pendant la période d'étude. L'âge moyen était 34 ± 7 ans. Notre population était à prédominance féminine (68,2%). Les mariés représentaient 46,5% des salariés et 36,6% avaient des enfants à charge. Le tabagisme était retrouvé chez 40,8% et la consommation d'alcool chez 21,1%. Des antécédents pathologiques étaient retrouvés chez 17% des salariés. L'ancienneté moyenne au poste de travail était de 6,3 ± 2,1 ans. La catégorie professionnelle la plus représentée était celle des ouvriers (98,6%). Le score moyen d'Epworth était de 12,81±3. En identifiant les trois niveaux du score d'Epworth on a constaté : l'absence de dette du sommeil (score d'Epworth <8) chez 19,7% des salariés, un déficit du sommeil (score d'Epworth entre 9 et 14) chez 56,3% des salariés et des signes de somnolence (score d'Epworth >15) chez 23,9 % des salariés. Aucun facteur n'a été retenu comme pouvant altérer la qualité de sommeil notamment le sexe, l'âge, les antécédents, l'état civil, les enfants à charge, le tabac, l'alcool et l'ancienneté professionnelle. Conclusion : Les travailleurs de nuit présentent des troubles du sommeil, retrouvés chez 80,2% de notre population, ce qui retentit sur leur vigilance. Donc une surveillance médicale rapprochée de ces salariés est nécessaire. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé

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P144 Étude psycho-comportementale du personnel hospitalier travaillant de nuit Hamid HACHELAFI*(1) ; Norelhouda YAHYAOUI (2) (1) Faculté de médecine. Université d’Oran1. Algérie, Oran, Algérie;(2)Faculté des sciences sociales. Université de Tlemcen, Tlemcen, Algérie *[email protected] Objectif : Identifier les différentes stratégies d'ajustement comportementales en face du travail de nuit. Méthodes : L'étude est réalisée sous forme d'entretiens semi-directifs complétés par une investigation psychométrique par le biais de l'inventaire du coping « coping inventory for stressful situations ». Résultats : Plus de la moitié de l'échantillon adopte la stratégie d'ajustement centrée sur la tâche (62,4%), alors que le ¼ de l'échantillon observe un coping centré sur la distraction. Par contre, le coping orienté vers le soutien social est de moindre pourcentage. Conclusion : l'étude des comportements du personnel de santé en face de la contrainte du travail de nuit permet un repérage précoce surtout par rapport à l'état de santé mentale et notamment en phase de souffrance psychique asymptomatique cliniquement au début, ce qui permet d'élaborer à temps une conduite préventive pour améliorer leur vécu et d'éviter les différentes étapes évolutives qui rentrent dans le cadre de la psychopathologie professionnelle. Les auteurs déclarent n'avoir aucun conflit d'intérêt en lien avec ce résumé.