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LES CONNECTEURS Dans l’enchaînement linéaire du texte, les connecteurs sont des éléments de liaison entres des propositions ou des ensembles de propositions ; ils contribuent à la structuration du texte en marquant des relations sémantico-logiques entre les propositions et entre les séquences qui les composent. 1. Connecteurs argumentatifs Ils sont employés en association, dans le cadre d’un raisonnement ou d’une argumentation suivie (les progressions or-donc ou certes-mais sont fréquentes). Ils peuvent en outre marquer l’orientation argumentative vers une certaine conclusion. Opposition-concession : mais, pourtant, cependant, néanmoins, toutefois, quand même, malgré tout, en revanche, par contre… Certains termes comme certes, il est vrai introduisent une concession à une autre thèse et laissent attendre un mais qui va la contredire. Explication et justification : car, parce que, puisque. Complémentation (connecteurs servant à introduire un argument additif) : or, d’ailleurs, et même, de plus, par surcroît, non seulement… mais encore. Conclusion : - Donc, alors, aussi : en tête de phrase et avec inversion du sujet. - C’est pourquoi, par conséquent, en tout cas, de toute façon, quoi qu’il en soit : introduisent une proposition dont la validité est indépendante des arguments antérieurs considérés globalement. - Somme toute, tout bien considéré, après tout, enfin, en définitive marquent le passage à la conclusion. - En résumé, en conclusion annoncent la fin du raisonnement par une synthèse. 2. Connecteurs énumératifs L’énumération développe une série d’éléments : Marqueurs additifs : et, ou, aussi, également, de même présentent une suite d’éléments. Marqueurs progressifs : encore, en outre, en plus, d’une part… d’autre part. Marqueurs séquentiels : qui procèdent à une structuration plus précise de l’énumération en lui assignant une place dans la série : - Ouverture : d’abord, d’emblée - Place intermédiaire : alors, après, ensuite, puis - Clôture : enfin, bref, voilà 3. Connecteurs de reformulation Ils mettent en relation des expressions présentées comme équivalentes dans son discours, ce qui permet d’en préciser le sens. La reformulation se marque au moyen de deux séries de termes : Connecteurs indiquant la reprise de ce qui précède : autrement dit, en d’autres termes. Marqueurs de clôture temporels, argumentatifs ou énumératifs : enfin, finalement, en fin de compte, somme toute, en somme, en définitive… Bref, placé à la fin d’une séquence, marque à la fois la clôture et une reformulation abrégée.

Les connecteurs

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Page 1: Les connecteurs

LES CONNECTEURS

Dans l’enchaînement linéaire du texte, les connecteurs sont des éléments de liaison entres des

propositions ou des ensembles de propositions ; ils contribuent à la structuration du texte en

marquant des relations sémantico-logiques entre les propositions et entre les séquences qui les

composent.

1. Connecteurs argumentatifs

Ils sont employés en association, dans le cadre d’un raisonnement ou d’une argumentation

suivie (les progressions or-donc ou certes-mais sont fréquentes). Ils peuvent en outre marquer

l’orientation argumentative vers une certaine conclusion.

• Opposition-concession : mais, pourtant, cependant, néanmoins, toutefois, quand même,

malgré tout, en revanche, par contre… Certains termes comme certes, il est vrai

introduisent une concession à une autre thèse et laissent attendre un mais qui va la

contredire.

• Explication et justification : car, parce que, puisque.

• Complémentation (connecteurs servant à introduire un argument additif) : or,

d’ailleurs, et même, de plus, par surcroît, non seulement… mais encore.

• Conclusion :

- Donc, alors, aussi : en tête de phrase et avec inversion du sujet.

- C’est pourquoi, par conséquent, en tout cas, de toute façon, quoi qu’il en soit :

introduisent une proposition dont la validité est indépendante des arguments

antérieurs considérés globalement.

- Somme toute, tout bien considéré, après tout, enfin, en définitive marquent le

passage à la conclusion.

- En résumé, en conclusion annoncent la fin du raisonnement par une synthèse.

2. Connecteurs énumératifs

L’énumération développe une série d’éléments :

•••• Marqueurs additifs : et, ou, aussi, également, de même présentent une suite

d’éléments.

•••• Marqueurs progressifs : encore, en outre, en plus, d’une part… d’autre part.

•••• Marqueurs séquentiels : qui procèdent à une structuration plus précise de

l’énumération en lui assignant une place dans la série :

- Ouverture : d’abord, d’emblée

- Place intermédiaire : alors, après, ensuite, puis

- Clôture : enfin, bref, voilà

3. Connecteurs de reformulation

Ils mettent en relation des expressions présentées comme équivalentes dans son discours, ce qui

permet d’en préciser le sens.

La reformulation se marque au moyen de deux séries de termes :

•••• Connecteurs indiquant la reprise de ce qui précède : autrement dit, en d’autres termes.

•••• Marqueurs de clôture temporels, argumentatifs ou énumératifs : enfin, finalement, en fin

de compte, somme toute, en somme, en définitive…

Bref, placé à la fin d’une séquence, marque à la fois la clôture et une reformulation abrégée.