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Les conséquences écologiques de la consommation de viande Sur une surface de sol identique, les quantités suivantes d’aliments peuvent être produites: 1 Carottes 6000 kg Pommes 4000 kg Cerises 1000 kg Viande 50 kg Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch Photo: © Angelika Wolter / PIXELIO

Les conséquences écologiques de la consommation de viande

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Page 1: Les conséquences écologiques de la consommation de viande

Les conséquencesécologiques de la

consommation de viande

Sur une surface de sol identique, les quantités suivantes d’aliments

peuvent être produites:1

Carottes 6000 kg

Pommes 4000 kg

Cerises 1000 kg

Viande 50 kg

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2 Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch

Ecologie et viande

Contenu:Production de viande.......................2

Gaspillage des sols..........................3

Consommation en eau....................4

Gaspillage de nourriture..................5

Purin et mort des forêts...................6

Les poussières fines.........................7

Pollution des eaux...........................8

Excès d’acidification des sols...........8

Effet de serre...................................9

Antibiotiques et hormones............10

Poissons comme échappatoire?.....12

L’économie....................................13

Coûts et contribuables..................14

Une folie subventionnée................14

Notes............................................14

Informations supplémentaires........16

Production mondiale de viande:

1950: 44 mio. de tonnes

1990: 170 mio. de tonnes

1994: 194 mio. de tonnes

1997: 210 mio. de tonnes

1999: 217 mio. de tonnes

2002: 242 mio. de tonnes

2003: 254 mio. de tonnes

2004: 260 mio. de tonnes

2005: 267 mio. de tonnesSource: FAO

La production mondiale deviande augmenteBien que la consommation de viandedans les pays industrialisés soit en di-minution depuis plusieurs années, laconsommation mondiale est, quant àelle, en augmentation.En 2005, au niveau mondial, 267 mil-lions de tonnes de viande ont été pro-duites. Depuis 1970 la production deviande a plus que doublé.2

L’Organisation de Coopération et deDéveloppement Economiques (OCDE)prévoit que la production mondialede viande pourrait passer à env. 300millions de tonnes d’ici à 2016.3

En 2007, la Suisse a consommé, à elleseule, 465000000 kg de viande (sanscompter le sang, les os, etc.).4 Il enrésulte des conséquences écologiquesimportantes au niveau mondial quin’ont malheureusement suscité quetrop peu d’attention jusqu’à présent.

En 2007, la Suisse comptait env.1,6 million de porcs et plus d’1,5million de bovins. 252800 veauxont été abattus au cours del’année.4

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Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch 3

Ecologie et viande

Gaspillage des solsPour produire un kilo de viande, il se-rait possible dans un même laps detemps et pour une même surface desol de cultiver 200 kg de tomates ou160 kg de pommes de terre. En Suis-se, approximativement 67% des ter-res cultivables sont utilisées pour éle-ver du bétail et pour cultiver descéréales destinées à sa nourriture. Ceschiffres correspondent à la moyennemondiale.5

Aux Etats-Unis 230000 km2 sont né-cessaires à la production de fourragepour les animaux de rente, alors queseulement 16000 km2 (=7%) le sontpour produire des aliments végétaux.6

Le gaspillage considérable des solspour la production de viande porteaussi préjudice à la forêt tropicale: enAmérique centrale, en quarante ans,40% de la forêt tropicale totale a étédéfrichée ou brûlée, principalementpour faire place à des pâturages ou àla culture de fourrage pour lesanimaux.7

L’Organisation des Nations unies pour

l’agriculture et l’alimentation (FAO) aconstaté dans son étude publiée en2006 que 70% du déboisement de laforêt amazonienne sont attribués à lapâture du bétail et qu’une grandepartie des 30% restants est destinéeà la confection de nourriture pour ani-maux. Dans cette même étude, la

Les usines d’animaux offrent au premier regardun gain de place, mais pour la production defourrage des quantités considérables de surfacesde sol sont nécessaires.

Avec la quantité d’eau nécessai-re pour produire 1 kg de viande onpourrait se doucher quotidienne-ment pendant un an.8

Surfaces de sol nécessaires pour la production d’un kilo de:

Source: WWF Suisse

Bœuf, y compris le fourrage 323 m2

Bœuf de pâturage 269 m2

Poisson 207 m2

Cochon 55 m2

Poulet d’engraissement 53 m2

Œufs 44 m2

Riz / Pâtes 17 m2

Pain 16 m2

Légumes / Pommes de terre 6 m2

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4 Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch

Ecologie et viande

FAO a noté que 70% des terrainsagricoles mondiaux sont dédiés àl’élevage du bétail.9

En 2004, L’UE a importé 1,5 million detonne de viande dont plus d’un tiersvient du Brésil.

Consommation en eauLes guerres du futur ne seront plusmenées pour le pétrole mais pourl’eau. Un ménage moyen n’utilisepour sa boisson qu’entre 2 et 5 litresd’eau potable par jour et entre 100 et500 litres à d’autres fins (douche, les-sive, etc.). Ces chiffres sont négligea-bles comparés aux 2000 à 5000 litresd’eau nécessaires à la préparation desaliments d’une famille moyenne.Dans la lutte contre la faimdans le monde, il n’est sou-vent question que des be-soins alimentaires, alors quela quantité d’eau indispensa-ble pour la production deces aliments n’est pas prise

en compte. Une conférence sur l’eau10

s’est tenue à Stockholm, avec pourobjectif exclusif l’utilisation de l’eaupar les humains. Des résultats intéres-sants y ont été mis au jour: si une fa-mille utilise quotidiennement entre2000 et 5000 litres d’eau par jourpour sa nourriture, cette quantité dé-pend largement de son type d’alimen-tation. En moyenne, par an et par per-sonne, ce sont environ 1200 m3 quisont consacrés à la production d’ali-ments. Dans les régions du monde lesplus pauvres, qui arrivent à peine àproduire de la viande, cette valeur estestimée par an à 600 m3. A l’opposé,dans les régions où la consommationde viande est le plus élevée (Etats-Unis, Europe), ce sont 1800 m3 paran et par personne qui sont nécessai-res. Une comparaison directe souli-gne encore davantage l’impact de laconsommation de viande. Dans unealimentation suffisante, composéede 80% d’aliments végétaux et de

20% de produits animaux(dans les pays industrialisés, laquantité de produits animauxest actuellement entre 30% et35%)11 la quantité d’eau utili-sée est actuellement de 1300m3 par an, alors qu’avec unealimentation végétarienne cet-te quantité diminue de près demoitié.12

En raison de la consommationcroissante de produits ani-maux, il y a un besoin d’eau deplus en plus grand dansl’agriculture au niveau mon-dial. En Inde, dans de nom-breuses régions, l’eau doit êtrepompée à une profondeur deL

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Consommation d’eaupour produire 1 kgd’aliments

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Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch 5

Ecologie et viande

plus de mille mètres. Il y a encore unegénération, les paysans creusaient à lamain pour atteindre des sources desti-nées à l’irrigation. Aujourd’hui, 95%des petites installations de pompagesont à sec.13 Il en va de même dansd’autres pays asiatiques.

Gaspillage de nourriture7 à 16 kg de graines de soja sont né-cessaires pour produire 1 kg de vian-de. Voilà bien la manière la plus effica-ce de gaspiller la nourriture! Cetteextension artificielle de la chaîne ali-mentaire, due à la transformation decéréales en viande, entraîne une pertede 90% des protéines, 99% des hy-drates de carbone et 100% des fibres.En plus, seule une petite part du corpsde l’animal abattu est utilisée pourproduire la viande consommée: 35%du poids d’un bovin adulte, 39%d’un veau (sans les os).14

En Suisse, 66% des cultures sont des-tinées à la nourriture des animaux (en2004).15 Aux Etats-Unis, cette propor-tion s’élève à 80% (pour nourrir 8 mil-liards d’animaux de boucherie). 90%du soja est utilisé pour nourrir le bétailau niveau mondial.16 A peu près untiers des céréales produites mondiale-ment est destiné à nourrir les animauxpour la production de viande. Si lesAméricains consommaient 10% de

viande en moins, la quantité de cé-réales économisée pourrait nourrir1 milliard de personnes souffrantde la faim. Environ 1600000 ton-nes de nourriture concentrée estdistribuée au bétail en Suisse,des céréales pour la plupart.17

La Suisse peut se permettre untel gaspillage, ce qui n’est pas le

cas des pays en développe-ment: la FAO rapporte qu’en1981, 75% des céréales enprovenance des pays en déve-loppement ont été utiliséescomme aliments pour les ani-maux d’élevage. Mais les cultu-res indigènes sont égalementen compétition avec les cultures mon-diales pour le bétail: en Egypte, du-rant les 25 dernières années, les cultu-res de maïs pour le fourrage ontremplacé en partie les cultures de bléet de millet qui constituent une nour-riture de base pour les humains! Lapart des cultures destinées à la nourri-ture animale est passée de 10% à36%.18

Le même phénomène s’est produitdans les autres pays qui ont augmen-té leur consommation de viande.Dans les années 1950 à Taïwan, 170kg de céréales par habitant étaient

De plus en plus de céréales et de légumi-neuses servent à nourrir les animaux deboucherie.

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6 Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch

Ecologie et viande

nécessaires pour nourrir la popula-tion. En 1990, la consommation deviande et d’œufs a été multipliée parsix. En conséquence, le besoin en cé-réales est passé à 390 kg à cause del’extension de la chaîne alimentaire.Taïwan ne peut satisfaire cette de-mande croissante qu’en importantdes céréales, malgré une hausse desrécoltes indigènes. Alors qu’en 1950ce pays était exportateur de céréales,en 1990 il en importe 74% pour lesbesoins de nourriture du bétail.19

La même situation est constatée dansles pays de l’ex-URSS: la consomma-tion de viande a triplé depuis 1950 etla demande de céréales pour les ani-maux a quadruplé. En 1990 le bétailen ex-URSS a consommé trois foisplus de céréales que les êtres hu-mains. Les importations de céréalescomme nourriture pour animaux sontpassées de zéro en 1970 à 25 millionsde tonnes en 1990. Les pays de l’ex-URSS sont devenus les deuxièmes im-portateurs mondiaux de céréales pouranimaux.

Le purin: une cause de lamort des forêts

Les dernières recherches scientifiquesmontrent clairement que les élevagesmassifs d’animaux pour la boucherieet la production de lait constituentune des principales causes de la mortdes forêts. Le biologiste Dr HansMohr20 affirme dans «Spektrum derWissenschaft» de janvier 1994:«Après dix ans de recherche sur lescauses de la mort des forêts, il est ap-paru qu’un des facteurs responsablesest la quantité excessive de nitrates,particulièrement d’ammonium21, dans

l’atmosphère. Il est donc prioritaired’en réduire la quantité dans les acti-vités agricoles. […] Un problème cru-cial est le traitement des quantitéscroissantes d’excréments animaux ethumains.»De nos jours, les excréments humains

sont traités pour la plupart dans desusines d’épuration. Par contre les dé-jections d’animaux sont toujoursépandues sur les champs.L’azote (N), disséminé sous formed’ammoniac (NH3), responsable engrande partie de la mort des forêts,est causé pour deux tiers par les ex-créments du bétail.23

L’azote, qui est le principal nutrimentpour les prairies, les forêts et la vieaquatique, peut mener à une sur-fer-tilisation s’il est présent en excès. Cephénomène a hélas été constaté troptard. En effet, les forêts ont d’abordpoussé plus rapidement avec le sur-plus d’azote, puis ont commencé à

La puanteur des matières fécalesprovenant des étables provoquegénéralement des plaintes. Ce sontpourtant les conséquences écologiques deces matières qui sont les plus graves.

Les émissions d’ammoniac résul-tant de l’agriculture sont dues pour90% au purin et au fumier. 22

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Ecologie et viande

dépérir lorsque le sol est devenu saturé.En 1992, le comité de recherche dugouvernement allemand chargé d’étu-dier la préservation du climat est par-venu aux mêmes conclusions. Sur lesujet des émissions d’ammoniac (NH3),il a publié un rapport intitulé: «Leschangements climatiques menacentle développement national»:«Les émissions de NH3 sont dues pour90% à l’agriculture et pour 80% aubétail, et ce tant pour l’Allemagneque pour les pays de l’Europe del’ouest et même globalement.528000 tonnes d’ammoniac sontémises chaque année en Allemagne,on en trouve dans les élevages, sur les

champs et dans le stock de fertilisantsorganiques. […] Les quantités d’am-monium et d’azote rejetées pour-raient être réduites en diminuant lenombre d’animaux de boucherie, enchangeant le mode d’alimentation, eten diminuant l’épandage de purin.[…] C’est non seulement souhaitabled’un point de vue écologique, maiségalement d’un point de vue écono-mique.»25

Les poussières fines dues àla détention des animauxL’ammoniac contenu dans les excré-ments animaux n’a pas seulement desconséquences néfastes telles les pluies

acides. L’ammoniac génère aussi desémanations secondaires dans l’atmos-phère sous forme de poussières fines(PM10) affectant la santé de l’huma-nité.Le directeur de l’Office fédéral del’environnement, des forêts et du pay-sage (OFEFP) estime le taux de morta-lité à 3700 personnes par an due à laquantité de poussières fines. En outre,les coûts de la santé dus à ce problè-me s’élèveraient à 4,2 milliards defrancs par an.26 Malgré cette lourdecharge, il n’est jamais question dansle cadre de la lutte contre les poussiè-

res fines du rôle joué par la détentiondes animaux. Pour preuve qu’il est dif-ficile pour les hommes politiquesd’aborder ce problème on citera leconseiller fédéral Moritz Leuenberger,lors de sa conférence du presse du 2

«L’écosystème de la forêt est endéséquilibre et arrive dans une zo-ne critique. Sa stabilité est mena-cée.»24

Propos de Richard Volz, du Département del’entretien des forêts à l’OFEFP, recueillis dans le ma-gazine «ENVIRONNEMENT» 2/2004: «La pollutionatmosphérique qui acidifie nos forêts»

Depuis 1970, plus de 20 millionsd’hectares de forêts tropicales ont étédétruits pour faire place aux pâturagespour l’élevage de bovins.

Worldwatch-Institute

Aux Etats-Unis, la pollution dueaux excréments provenant des usi-nes d’animaux est 130 fois plus éle-vée que celle provoquée par leshumains.27

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Ecologie et viande

février 2006 alors qu’il était présidentde la Confédération sur le thème despoussières fines. A la question poséesur le lien entre l’agriculture et lespoussières fines, il s’est contenté derépondre: «Un sujet délicat.»

Pollution des eauxL’ammoniac n’a pas seulement desconséquences néfastes sur les forêtset l’air, mais aussi sur l’eau. La sur-fer-tilisation cause la prolifération excessi-ve d’algues, qui à leur tour absorbentl’oxygène de l’eau. Les élevages inten-sifs d’animaux, qui sont indépendantsdu sol, produisent de telles quantitésde purin que les eaux souterrainessont sérieusement menacées. Unexemple: il faut 890000 tonnes denourriture pour «produire» la viandede porc destinée à la population suis-se. Cet élevage entraîne la formationde 2,5 millions de m3 de purin.28 EnSuisse les lacs de Sempach et de Bal-degg sont oxygénés artificiellementpar d’énormes pompes, et dans denombreuses régions agricoles du paysla population ne peut plus boire l’eauprovenant des nappes phréatiques enraison de son importante pollutionaux nitrates.29

Environ 50% de la pollution des eauxen Europe est due aux élevages inten-sifs d’animaux. Les nitrates issus del’agriculture ont pénétré si profondé-ment dans le sol que certaines mar-ques d’eaux minérales ne répondentplus aux normes de qualité exigéespour l’eau potable.30 Aux Etats-Unis lapart de la pollution des eaux due àl’agriculture est plus importante quecelle due à toutes les villes et indus-tries réunies.31

Excès d’acidification des solsL’ammoniac et l’oxyde d’azote sonten grande partie responsables de lasur-acidification des sols. Ce phéno-mène a pris une telle ampleur qu’auxPays-Bas, en 1989 déjà, les autoritésse sont préoccupées du problème.Voici les résultats de l’Institut néerlan-dais pour la santé et la protection del’environnement:«Les nitrates qui proviennent du purindiffusent de l’ammoniac dans l’air etempoisonnent l’environnement. Ilscausent les pluies acides et autres dé-pôts contenant des acides. En Hollan-de, la plupart des précipitations éma-nent des gaz d’ammonium provenantdes élevages de bovins: elles causentplus de dommages au pays que lesautomobiles et les industries».32

Même le sol des forêts qui ne reçoi-vent aucun traitement direct aux en-grais contient 3 fois plus d’azote qu’ily a cinquante ans en raison de la pol-lution des nappes phréatiques.L’Office fédéral de l’agriculture estimeque 90% de l’ensemble des sols fo-restiers suisses présentent des tauxcritiques de dioxyde d’azote.

Un paysage idyllique trompeur: le lac deSempach doit être oxygéné artificiellementdepuis les années 1980.

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Effet de serreJusqu’à présent ce sont principale-ment le trafic automobile et l’indust-rie qui ont été rendus responsables del’effet de serre. L’influence d’une agri-culture basée sur les élevages intensifsd’animaux a été négligée. Ernst U.von Weizsäcker, chef de l’InstitutWuppertal pour le climat, commente:«L’impact de l’élevage de bovins surl’effet de serre est le même que celuidu trafic automobile si l’on considèreles effets de la déforestation pour latransformation en pâturages pour lesbovins d’élevage. […] La transforma-tion de savanes en déserts, l’érosiondes montagnes, les besoins gigantes-ques en eau pour les élevages de bo-vins, ainsi que l’énorme quantitéd’énergie nécessaire à l’engrais-sement des animaux sont les consé-quences désastreuses de notre appétitpour la viande!»33

L’effet de serre est causé entre autrespar trois gaz: le méthane, le dioxydede carbone et l’oxyde d’azote. Tousles trois proviennent des méthodesd’élevage de masse du bétail. À euxseuls, les 1,3 milliard de bovins élevésdans le monde ne peuvent rien à cesémissions (dont sont indirectementresponsables ceux qui mangent leurchair). 12% des émissions de métha-ne sont dues au 1,3 milliard de bovinsvivant en permanence dans le monde.L’élevage du bétail produit 115 mil-lions de tonnes (115000000000 kg)de gaz de méthane annuellement.L’effet est d’autant plus désastreuxque l’on sait qu’une molécule de mé-thane contribue 25 fois plus à l’effetde serre qu’une molécule de dioxydede carbone.35

C’est une première: en 2006, une or-ganisation des Nations unies s’estpenchée sur les conséquences écolo-giques de la production de viande. Cedocument de plus de 400 pages mon-tre les conséquences désastreuses decette production pour l’environne-ment à l’échelle de toute la planète:36

· L’élevage est aujourd’hui la causeprincipale de la destruction de la fo-rêt en Amazonie.

· La FAO s’attend à ce que la produc-tion mondiale de viande et de laitdouble au cours de la première moi-tié de ce siècle.

· L’élevage contribue davantage auréchauffement climatique que la cir-culation automobile à l’échellemondiale.

· L’élevage est responsable de 68%des émissions mondiales d’ammo-niac qui favorisent les pluies acides.

· Les animaux d’élevage consom-ment près de 8% de l’eau potable

La production d’un kg de viande debœuf est aussi nocive pour le climatqu’un déplacement de 250 km enautomobile. 34

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10 Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch

Ecologie et viande

mondiale et comptent donc parmiles plus grands consommateursd’eau. A titre de comparaison: laconsommation humaine directe(eau potable, douches, industrie,etc.) est d’env. 1%.

· 33% (= 471 millions d’hectares) desterres cultivées dans le monde en-tier sont destinés à la production denourriture des animaux d’élevage.

Les associations de protection del’environnement recommandent sou-vent de consommer des produits ré-gionaux et issus de l’agriculture biolo-gique pour réduire les effets nocifs denotre alimentation sur le climat. Ce-pendant, la consommation de pro-duits biologiques ne représente pas àelle seule une solution pour résoudrele problème climatique. Des étudesréalisées par des scientifiques alle-mands ont montré que le fait de se

nourrir de manière biologique ou con-ventionnelle importe moins que laquantité de viande de bœuf et de pro-duits laitiers consommée pour réduire

les émissions nocives. Cet exempleapparaît encore plus éloquent en ef-fectuant une comparaison avec le CO2

émis par les automobiles: une alimen-tation biologique ou conventionnelleprivilégiant la viande, le lait et lesœufs produit par an et par personneautant de gaz à effet de serre qu’untrajet automobile de 4377 kilomètres.En revanche, une alimentation végé-talienne avec des produits biologiquestotalise une distance de 281 kilomè-tres.La conclusion est sans appel:moins nous consommons de pro-duits animaux, plus nous agissonsen faveur du climat.

Antibiotiques et hormonesOutre les conséquences écologiquesde la production de viande déjà men-tionnées ci-dessus, un autre aspectest encore négligé. Aujourd’hui, parune méthode d’élevage, des condi-tions de détention artificielles et unsystème de nourrissage inadaptés àleur espèce, les animaux de rente sontde plus en plus malades.Aujourd’hui, dans beaucoup de pays,donner des antibiotiques à titre pré-

Rajendra Pachauri, président du Conseil surle climat de l'ONU: «Mangez moins deviande – sa production entraîne de trèsimportantes émissions de CO2.»

Il faudrait limiter la productionde viande et de lait, notammentl’élevage bovin, extrêmement nocifpour le climat, afin de réduire lesémissions de gaz à effet de serre de60% à 80% en tout sur le long

terme.37

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Ecologie et viande

ventif chez des animaux sains est in-terdit. Cette interdiction a été renduenécessaire, car administrer des anti-biotiques, en plus de certaines hor-mones, comme partie d’une pratiquefréquente pour l’engraissement, ontfait l’objet d’un mauvais usage. Maisdonner des antibiotiques aux animauxmalades reste autorisé comme précé-demment. La promiscuité actuelledans les élevages des animaux de ren-te a mené à généraliser les traite-ments aux antibiotiques. Bien qu’enSuisse les traitements à titre préventifd’antibiotiques aux animaux sainssoient interdits depuis 1999, une étu-de effectuée en 2004 a mis en éviden-ce que 90% des veaux suisses étaienttraités aux antibiotiques.38 Chez lesvaches laitières, administrer des anti-biotiques est aussi très fréquent, enraison de la sollicitation importantedes pis des vaches laitières produisantde grandes quantités de lait etl’extrême fragilité de leurs mamelles,et par conséquent de fréquentes in-

fections (mastites).39 C’est pourquoi,dans les produits animaux destinés àl’alimentation humaine, il y a eu desretards importants à la limitation desquantités d’antibiotiques. En avril2005, une étude a été publiée par leMinistère allemand pour la protectiondes consommateurs40, signalant pourla première fois la présence d’antibio-tiques également dans les plantes ali-mentaires (céréales). Par les excré-ments des animaux traités auxantibiotiques, ces produits médica-menteux se sont ainsi disséminésdans l’écosystème. Bien que les va-leurs mesurées soient en dessous duseuil de tolérance pour l’alimentationhumaine, la permanence de telles pe-tites quantités d’antibiotiques a en-traîné une résistance à certaines bac-téries, avec comme effet que lesantibiotiques incriminés ont peu àpeu perdu de leur utilité première.C’est aussi pourquoi des médica-ments toujours plus forts ont étédéveloppés, qui à leur tour se répan-dent dans l’environnement et mena-cent toujours plus sérieusementl’équilibre de l’écosystème. Tous lesmédicaments et hormones (par exem-ple aux Etats-Unis où ils sont large-ment utilisés afin d’augmenter le ren-dement de la production de lait et deviande), administrés aux animaux, at-terrissent tôt ou tard dans la viande,le lait et les œufs; ensuite, les matièresfécales se répandent à leur tour dansl’environnement et aggravent encorela détérioration écologique. Les con-séquences à long terme de ces prati-ques ne sont pas encore évidentes etdemeurent peu visibles.

Les quantités de lait exigées des vacheslaitières impliquent la nécessité de leurdonner des médicaments contre lesinflammations des pis. Les résidus de cesmédicaments se répandent ensuite dansl’environnement.

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12 Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch

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Les poissons commeéchappatoire?Le temps des petits bateaux de pêcheest depuis longtemps révolu.L’exploitation des océans a été multi-pliée par huit entre 1950 et 2005; en2005, plus de 141 millions de tonnesd’animaux de mer ont été pêchés.Nous consommons aujourd’hui qua-tre fois plus de poisson dans le mon-de entier qu’aux alentours des années1950.41 Aujourd’hui, la pêche se faitau moyen de filets longs de plusieurskilomètres pour répondre à cette de-mande massive. Etant donné la miseen péril de l’existence des poissonsdue aux excès de la pêche, on a vunaître au cours des dernières annéesdes fermes d’élevage. Et avec cela, lesmêmes problèmes écologiques sontapparus tels que décrits plus hautavec d’autres sortes d’animaux. Onpeut citer l’exemple suivant: un sau-mon d’élevage d’environ 4 kg ingur-gite près de 400 g d’antibiotiquesjusqu’à son abattage. Dans le mêmetemps, il lui est inoculé des médica-ments contre les maladies, résultant

de l’exiguïté des réservoirs et de lapromiscuité régnant dans ces fermes.Le danger de contaminer les autrespoissons était inévitable. Comme lesantibiotiques ainsi que les autres mé-dicaments et produits chimiques sontdirectement administrés dans l’eaudes fermes, ces produits pénètrent ra-pidement dans l’écosystème. Les sau-mons sauvages se reproduisent nor-malement plusieurs kilomètres enamont de leur lieu de vie habituel. Ladétention des saumons dans les fer-mes d’élevage est si différente de leur

vie naturelle que leur chair a per-du sa couleur rose (telle que lesconsommateurs la connaissaient).Pour y remédier, les éleveurs ontcru bon de leur administrer ensupplément des colorants artifi-ciels. Pire encore, les maladiestouchant les poissons d’élevagese sont aussi transmises à leurscongénères en liberté et ontcontribué à menacer l’existencemême des poissons sauvages.La nourriture pour les poissonsd’élevage provient elle-même dela mer. Pour obtenir un kg de

Même la viande des animaux marins neprésente aucune sécurité pour laconsommation des humains.

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Ecologie et viande

poisson d’élevage, deux kg de pois-sons de mer sont nécessaires commenourriture.42 Des quantités similairessont aussi utilisées pour ce que l’onnomme «fruits de mer» comme lescrabes, les crevettes etc. A côté de cegaspillage, l’existence des poissons demer est encore plus menacée par lacapture de poissons servant à la pré-paration de farines qui atterrissent,dans une proportion de deux tiers,dans les mangeoires des animaux deboucherie terrestres.43 En Europe, aucours des dernières années, toujoursplus de crevettes de différents typeset de crustacés sont consommés.Cette pratique a conduit nombred’exploitations à s’installer en bord demer, où se trouvaient auparavantd’importantes forêts de mangroves.Les forêts de mangroves ont unefonction écologique de la plus hauteimportance: Elles amortissent les raz-de-marée et atténuent leur violence.Le tsunami de 2004 en Asie a causéd’énormes ravages, car auparavantles forêts protectrices de mangrovesavaient été détruites pour faire placeaux fermes d’élevage. Un exemple: al’origine, il y avait aux Philippines plusde 500000 hectares de forêts demangroves. Maintenant, il n’y en aplus que 36000 hectares. Le reste(environ 93%) a été converti en ex-ploitations de crabes alimentant lecommerce mondial.44 En plus des ex-cès de la pêche en mer, les techniquesde pêche sont devenues de plus enplus dures. Afin de pouvoir attraperles derniers poissons, une nouvelletechnique de pêche par charge explo-sive a été utilisée, endommageant lesrécifs de corail tout comme le font les

énormes filets dérivants déployés enmer. Outre les nombreuses autres ré-percussions écologiques, la détériora-tion des récifs de corail empêcheceux-ci d’atténuer les effets des va-gues géantes.45

L’économieComment est-il possible que la con-sommation de viande augmente en-core au niveau mondial, en dépit desconséquences dramatiques d’une ali-mentation basée sur les produitsanimaux?46 Hormis quelques raisonsd’ordre psychologique et social large-ment dues aux effets de la publicité(par exemple: la viande donne la for-ce etc.), il est un aspect qu’il ne fautpas sous-estimer: l’argent.A première vue, cela paraît être unnon-sens que dans des conditionsnormales, un secteur de l’économiequi provoque la destruction d’ali-ments et de ressources ne se soit pasdéjà effondré. Les coûts de l’industriemondiale de la viande ne sont, depuislongtemps, plus en rapport avec sesbénéfices.

Des coûts reportés surles contribuablesUne des raisons pour les-quelles l’industrie de laviande se main-tient est que siles revenus dece commercesont profitablesà certains parti-culiers, les coûtsen sont par contrereportés sur le public(donc sur les contribua-

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14 Association Suisse pour le Végétarisme (ASV) – www.vegetarisme.ch

Ecologie et viande

Notes:1. Earthsave Foundation, www.earthsave.org.2. Worldwatch Paper 171, Danielle Nieren-

berg: «Happier Meals – Rethinking theglobal meat industry», 2005.

3. Information et communication agricoles,www.lid.ch, 26.9.2007.

4. Rapport annuel 2007 de Proviande.5. «Happier Meals»

6. Worldwatch-Magazine, juillet-août 2004.«MEAT, Now It’s not Personal!».www.worldwatch.org.

7. idem.8. «MEAT – Now It’s not Personal!»9. FAO, «Livestock’s long shadow», 2006.10. Stockholm International Water Institute

(SIWI), 2004. www.siwi.org..

bles). Ce phénomène est bien connupour d’autres branches de l’écono-mie, par exemple l’industrie del’automobile. Il n’y a pas de transparen-ce dans les coûts dans l’agriculture,qui ne sont pas répercutés sur les prix.Selon les estimations faites par le ré-puté Institut Worldwatch deWashington, le prix de la viande de-vrait être doublé ou triplé si on prenaiten considération les coûts incluantl’utilisation de l’énergie fossile, del’eau de source, la pollution chimiquedu sol et l’émission de gaz commel’ammoniac et le méthane.47 Ceci sansprendre en compte les dépenses dé-coulant des maladies causées par laconsommation de produits animaux.

Une folie subventionnéeBien que la plus grande partie descoûts de production de la viandesoit imputée au public (c’est-à-direles contribuables), il n’y a toujourspas assez d’argent pour rendre laproduction de viande rentable éco-nomiquement. Alors, des interven-tions supplémentaires (subventions)sont accordées afin que la produc-tion de viande soit attractive.16% de l’ensemble des biens et desservices produits (la valeur de la pro-duction) aux Etats-Unis font l’objet

de subventions. En UE, 32% de l’en-semble des recettes agricoles dépen-dent de subventions directes ou indi-rectes. Ce chiffre est de 68% enSuisse. Il s’agit d’un taux les plus im-portants du monde! Seuls ces verse-ments complémentaires «justifient»le maintien de l’élevage animal.48

L’industrie de la viande n’est pas seu-lement soutenue au niveau national,mais également international: depuis1963 jusqu’à 1985, la Banque Mon-diale a injecté 1,5 milliard de dollarsdans l’industrie de la viande en Amé-rique latine, en grande partie pour fi-nancer les énormes élevages debovins.49

Photo: © www.soylent-network.com

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Ecologie et viande

11. J. Rockström, «Biological Sciences», 29.12.2003.12. J. Rockström & al., 1999. www.consecol.org/

vol13/iss2/art5.13. Spiegel online, 26.8.2004. «Le niveau des

nappes phréatiques diminue dangereuse-ment».

14. GSF (Assoc. suisse des producteurs de bé-tail et de viande).

15. Rapport de situation 2007 de l’Union Suis-se des paysans.

16. Earthsave Foundation17. Statistique Suisse, Consommation de den-

rées alimentaires 2004.18. Worldwatch Paper 103, Alan B. Durning,

«Taking Stock: Animal Farming and theEnvironment», juillet 1991.

19. idem.20. Hans Mohr fait partie de l’Académie alle-

mande des chercheurs en sciences naturel-les et de l’Académie des sciences deHeidelberg, dont le centre de rechercheest sous sa direction depuis 1986. Docteurhonoraire des universités de Strasbourg etde Limbourg.

21. L’ammonium (NH4+) se forme dans les airsà partir de l’ammoniac (NH3).

22. Hans Mohr dans «Spektrum der Wissens-chaft», janvier 1994 et BUWAL 2002.

23. ENVIRONNEMENT 2/2004: «La pollutionatmosphérique qui acidifie nos forêts»,(OFEFP).

24. idem.25. Déclaration conjointe de 27 enquêteurs et

scientifiques gouvernementaux.26. BUWAL: «Particules fines et maladies»,

2005. www.buwalshop.ch.27. «MEAT – Now It’s not Personal!»28. Consommation et Environnement, Feuille

d’information WWF 1/94.29. Voir note 23.30. Reportage télévisé WDR: «La viande dévo-

re les humains», 17.12.1987.31. Cross & al. «Le bœuf comme élément de

l’alimentation des Américains», avril 1990.32. «Taking Stock»33. Jeremy Rifkin, «The Imperium of the Cattle»,

1992.

34. C’est ce qu’il resort d’une étude japonaiserelative au bilan environnemental del’élevage bovin.(www.wissenschaft.de/wissenschaft/news/280720.html), selon une étude japonaisepubliée dans l’Animal Science Journal(www.blackwell-synergy.com/doi/abs/10.1111/j.1740-0929.2007.00457.x).

35. Jeremy Rifkin, 2001 et «Taking Stock», 1991.36. FAO, «Livestock’s long shadow», 2006.37. Rapport du Foodwatch «Klimaretter Bio?».38. Végi-Info 2004/2 (éd. all.).39. «Antibiotisches Trockenstellen», www.

intervet.de/News/Fokusthemen/Antibiotisches_Trockenstellen/Einleitung.asp.

40. Document Evana, 25.5.2005.www.evana.org/index.php?id=3357.

41. The Worldwatch Institute, State of the World2008. www.worldwatch.org/node/ 5561.

42. Rosamund Naylor & al., «Effect of Aqua-culture on Global Food Supplies», Nature,29.6.00.

43. «Happier Meals»44. John Robbins, «Food Revolution», 2001.45. Végi-Info 2005/1 (éd. all.: «Tsunami Leid»).

www.evana.org/index/php?id=1543.46. Bien qu’au cours des dernières années,

dans les pays industrialisés, une diminu-tion de la production de viande (pour desraisons de santé) a été constatée, au ni-veau mondial cette production n’a pas di-minué. La raison en est l’exportation dessurplus de viande vers les pays en voie dedéveloppement et les encouragements àen consommer dans ces pays. Simultané-ment, les prix de la viande bon marchélocale ont été perturbés.

47. «Taking Stock», 1991.48. Statistique Suisse «Subventions dans

l'agriculture».49. «Taking Stock»

Original: allemand. Pour plus d’informations à partir des notes de bas de page,consulter la brochure originale en allemand.

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Le végétarisme prévient et empêche:· Les usines d’animaux: moins les humains mangeront de la viande, plus

superflues seront les usines d’animaux.

· Les cruautés envers les animaux: pour répondre à la demande de produitsanimaux bon marché, des méthodes cruelles sont couramment utilisées en-

vers les animaux (transports brutaux, détention en masse, etc.).

· Des morts insensées: des millions d’humains peuvent témoigner quotidien-nement qu’une alimentation végétarienne non seulement n’entraîne aucune

carence mais que par une consommation végétarienne variée elle est saine et

valide.

· La perte des valeurs éthiques: causer souffrance et mort des animaux poursatisfaire nos papilles gustatives n’est pas justifiable du point de vue éthique.

· Les maladies: l’importante consommation actuelle d’aliments contenant desproduits animaux est responsable de nombreuses maladies.

· Le gaspillage de nourriture: utiliser de précieux aliments comme fourragepour nourrir les animaux d’abattoir signifie une perte de 90% de calories. Cet

allongement de la chaîne alimentaire via les animaux entraîne un gaspillage

de grandes quantités de céréales et de légumineuses.

· Le fardeau environnemental dû à l’élevage: comme défini dans cette brochure.

· Un gaspillage d’argent: l’élevage est très anti-économique. Il ne peut êtremaintenu que grâce à des subventions énormes. Ces millions accordés à

l’élevage, nécessités par la production et la transformation des produits ani-

maux, proviennent de l’argent des contribuables.

Informations supplémentaires:De plus amples raisons d’adopter unmode de vie végétarien et la meilleuremanière d’y parvenir peuvent être de-mandées auprès de notre Associationsuisse pour le végétarisme (ASV), 52Bahnhofstr., 9315 Neukirch (Egnach),e-mail: [email protected]él. 071 477 33 87, Fax 071 477 33 78.Site internet, page d’accueil:www.vegetarisme.ch.Vous pouvez aussi soutenir notre tra-vail d’information et d’explication parun don au compte postal 90-21299-7ou en adhérant en tant que membreà l’ASV.

C’est bien volontiers qu’un exemplai-re gratuit de notre revue, le Végi-Info,vous sera envoyé sur demande (seule-ment pour les adresses en Suisse).

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